&
Des Affaires
MINI PROJET
Filière : MANAGEMENT
Thème :
PLAN
INTRODUCTION
DIAGNOSTIC FINACIER ET PERFORMANCE
PARTIE 1 : DES ENTREPRISES COTEES
COULIBALY Fatoumata
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SOMMAIRE
SECTION 1: Diagnostic à partir des états financiers
CONCLUSION GENERALE
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INTRODUCTION GENERALE
En ce 21ème siècle, nous vivons dans un monde en continuel évolution, caractérisé par un
environnement complexe, instable et fortement concurrentiel. C’est que toute entreprise ou
chef d’entreprise, quel que soit son secteur d’activité, est confronté à des problèmes de
gestion auxquelles il faut trouver au temps opportun des solutions rapides et efficaces avec
une rigueur de gestion toujours plus intensive et prendre des décisions qui s’imposent. Cela
nécessite des recherches dans tous les domaines de la vie de l’entreprise.
Le diagnostic financier est un ensemble de méthode, démarche et d’outil qui permet d’étudier
et de mesurer la performance de l’entreprise et de juger sa situation et les résultats financiers.
Il permet aussi de faire les points sur l’entreprise d’analyser ses forces, ses faiblesses, repérer
et d’identifier des symptômes en prenant compte des performances passées et d’agir sur les
causes des dysfonctionnements pour un éventuel redressement et de formuler des
recommandations en vue d’un traitement dans le but d’assurer sa viabilité et optimiser son
avenir.
Ce dernier occupe une place primordiale au sein de l’entreprise, car l’entreprise est soumise à
un univers concurrentiel et précaire.
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- Des documents comptables, financier et les comptes résultats comme étant matériau de base
de l’analyse financière ;
- Les indicateurs financiers en vue de mesure ses différents dimensions, comme la liquidité, la
rentabilité, la croissance et la productivité.
Enfin, tout cela va nous permettre de porter un jugement d’ensemble sur la santé financière de
l’entreprise et, par la suite, de prendre des décisions. De plus disposer d’une information
financière préventive peut contribuer à améliorer les performances d’une entreprise.
Problématique
L’objectif de notre travail est de mettre en lumière la relation entre le diagnostic financier et la
mesure de la performance financière des entreprises à travers le cas de 10 entreprises cotées à
la bourse de Casablanca.
Objectif de la recherche
Notre travail de recherche consiste à faire une étude théorique et empirique du diagnostic
financier et de la performance de 10 entreprises en s’interrogeant sur leurs rentabilités,
croissances et performances.
Méthodologie de recherche
La première s’appuie sur une recherche documentaire approfondie qui nous permettra de
cerner et de comprendre les différents aspects théoriques liés à notre étude à travers la
consultation des ouvrages, publications intérêt, articles scientifiques.
En deuxième temps, nous avons effectué une recherche empirique au cours de laquelle nous
avons pu avoir accès aux documents internes de nos 10 entreprises, particulièrement les états
financiers (rapports annuels), afin de recueillir les données nécessaires à l’achèvement de
notre travail de recherche pour analyser et interpréter les résultats.
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Justifications du choix du thème
Le choix du sujet n’est pas fait d’une manière hasardeuse, c’est pour nous un privilège de
traiter un sujet de notre domaine, car nous pensons utiliser le bagage intellectuel acquis au
cours du cursus académique dans le cadre de notre mini-projet.
Plan de travail
Pour l’élaboration de notre manuscrit nous avons partagé notre travail en trois chapitres.
Le premier chapitre englobe les aspects théoriques sur le diagnostic financier et les états
financiers qui permettent de déterminer la santé financière de l’entreprise.
Dans le second chapitre nous allons définir la notion de la performance et ses différents types
tout en se focalisant sur la notion de la performance financière.
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CHAPITRE 1: DIAGNOSTIC DE L'EQUILIBRE FINANCIER D'UNE
ENTREPRISE
Introduction :
Le diagnostic financier aborde l’ensemble des techniques utilisées en finance pour porter un
jugement sur la santé financière de l’entreprise à partir de ses états financiers et de son
environnement externe. Il consiste à examiner l’équilibre financier de l’entreprise, sa
liquidité, sa solvabilité ainsi que sa rentabilité. Ces analyses répondent aux préoccupations des
divers partenaires de la société.
La lecture attentive et l'analyse critique des rapports des commissaires aux comptes ou
(si disponible) des auditeurs ainsi que l'examen des règles et des principes comptables
suivis par l'entreprise ;
L’analyse économique et stratégique pour déterminer les forces et les faiblesses de
l'entreprise sur son marché ;
L’analyse des états financiers afin de retrouver, au-delà des chiffres, la réalité
économique et financière de l'entreprise.
8
Les investisseurs nécessaires préalable (en besoin de fonds de roulement et en actif
immobilisé) soient réalisés en marge projeté (politique d'investissement) ou vue du
résultat ;
Le financement des investissements soit assuré (politique de financement :
endettement et/ou capitaux propres).
Les documents financiers et non financiers ainsi collectés vont ensuite être analysés selon
plusieurs méthodes complémentaires, chacune apportant un éclairage différent sur un aspect
de la situation de l’entreprise, en particulier sur sa performance et sur sa solidité.
Collecte de données
financières (comptes de
l’année écoulée et des
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2. Méthode de l’analyse financière :
Cependant, nous allons présenter cinq des méthodes les plus utilisés :
Son objectif est de mettre en exergue de clignotants révélant les difficultés importantes
auxquelles l'entreprise fait face.
Pour pouvoir étudier le passé, diagnostiquer le présent et prévoir l'avenir, seul une analyse sur
plusieurs exercices permet de dégager des tendances et des évolutions. Cette étude peut être
appliquée sur des états prévisionnels élaborés par l'entreprise.
Son objectif est de juger l'entreprise par rapport à la moyenne des entreprises de son secteur.
La comparaison des performances financières (SIG et ratios) d'une entreprise à celle dites
caractéristiques des entreprises du même secteur permet de s'assurer du caractère anormal ou
normal des principaux éléments analysés (ex. délai clients, rotation des stocks, structure
financière, etc.).C'est le domaine du BENCHMARKING1.
Le prolongement de cette analyse est celle de l'analyse normative ou les règles dites
d'orthodoxie. La comparaison est faite avec des normes propres à certaines professions
(Chiffres d'affaire au m2 pour les supermarchés, ratio des accords de classement, prix de la
nuitée dans l'hôtellerie, etc.).
Son objectif est diagnostiquer de manière préventive les difficultés des entreprises.
Cette méthode consiste à déterminer des ratios qui soient des indicateurs avancés des
difficultés des entreprises.
1
BENCHMARKING : méthode d'amélioration des organisations qui permet d'identifier les meilleures pratiques
2
Méthode des scores : extrait de Cohen(E) : Analyse financière, éd. Economica, Paris
10
d. Notation financière :
Ce sont les agences spécialisées qui font cette évaluation ou les banques pour leurs besoins
internes de respect des ratios prudentiels ou les assureurs de crédit.
Cette évaluation s'effectue par attribution d'une note qui reflète une opinion sur le risque d'un
emprunt : risque financier et autres formes de risques liés aux caractéristiques de l'emprunt.
e. Systèmes d’experts :
Son objectif est d’développer les méthodes de raisonnement proche du cerveau humain
(Intelligence artificielle).
Ces systèmes experts sont des logiciels développés pour conduire des analyses financières
fondées sur une base de connaissance enrichie au fur et à mesure des analyses réalisées.
Le bilan Le bilan établi par une entreprise se définit comme étant « un compte de capital
destiné à mesurer à un moment donné l’état du patrimoine d’une entité ».
Les actifs : sont des ressources contrôlées par l’entreprise du fait d’événements passés et dont
elle attend des avantages économiques futurs.
Les passifs : sont les obligations actuelles de l’entreprise résultantes d’événements passés et
dont l’extinction devait s’expliquer par une sortie de ressources représentatives d’avantages
économiques.
Bilan au 31 décembre N
Actif Passif
=utilisation des ressources contrôlées =obligations actuelles-origine des ressources
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Immobilisations corporelles Résultats de l’exercice
Immobilisations financières CAPITAUX PROPRES
ACTIFS COURANTS DETTES NON COURANTES
Stocks Provisions pour risque et charges
Créances (clients et autres débiteurs) Dettes financières
DETTES COURANTES
Trésorerie et équivalents Fournisseurs et autres créditeurs
Dettes fiscales et sociales
Total ACTIF Total PASSIF
SOURCE : HOARAU C., (2008), Analyse et évaluation financières des entreprises, Vuibert, Paris, p.55
a. Le bilan fonctionnel
Le bilan fonctionnel n’est autre que le bilan préconisé par le plan comptable. Il est dit
fonctionnel parce que les postes y sont classés d’après la fonction à laquelle ils se rapportent.
Les fonctions en cause sont les suivantes :
La fonction financement
Elle regroupe les postes de capitaux propres, de dettes financières ainsi que les
amortissements et provisions.
La fonction investissement
Elle concerne les immobilisations incorporelles, corporelles et financières, ainsi que les
charges à répartir sur plusieurs exercices et les primes de remboursement des obligations.
La fonction exploitation
Entendue au sens large, elle reçoit tous les autres postes, c'est-à-dire :
A l’actif :
Les postes directement liés aux opérations du cycle d’exploitation, stricto sensu, lesquels
constituent l’actif circulant d’exploitation (ACE)
Les postes liés aux opérations diverses = actif circulant hors exploitation
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Au passif :
Les postes liés directement aux opérations du cycle d’exploitation = dettes d’exploitation
Les concours bancaires courants et les soldes créditeurs de banques qui constituent le passif
de trésorerie.
Actif Passif
Emplois stables Ressources durables
Actif immobilisé brut Capitaux propres
IMMO. Incorporelles Provisions pour R et C
IMMO. Corporelles Amortissements et provisions de
IMMO. Financières l'actif
Charges à reparti Dettes financières
Actif circulant d'exploitation brut Dettes d'exploitation
Stocks Avances et acomptes reçus
avances et acomptes versés dettes fournisseurs
créances clients dettes fiscales
créances fiscales produits constatés
d'avance
Actif circulant hors exploitation brut Dettes hors exploitation
créances diverses dettes diverses
intérêts courus intérêts courus
créances d'IS dettes d'IS
créances sur immobilisations dettes sur immobilisations
Trésorerie Actif Trésorerie passif
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b. Le passage du bilan fonctionnel au bilan financier
Dans la présentation du plan comptable, les postes de l’actif et du passif étaient classés
respectivement par ordre de liquidité et d’exigibilité croissante. Il convient de noter que la
liquidité mesure la vitesse de transformation d’un bien en monnaie. Ainsi, un stock de
marchandises sera plus liquide qu’une construction, mais moins liquide que de la
monnaie disponible en caisse, qui elle est d’une liquidité totale. Le degré d’exigibilité
d’une dette traduit le délai plus ou moins long durant lequel les ressources demeurent à la
disposition de l’entreprise.
14
L’actif circulant comprend : les stocks, les créances à moins d’un an, la trésorerie-
actif.
L’analyse financière à partir des documents comptables est rendue parfois difficile, du
fait de la divergence entre la logique comptable ou fiscale et la logique financière. La
présentation comptable dépend à la fois des principes comptables fondamentaux (principe
du cout historique, principe de prudence, etc.) et des options prises par les chefs
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d’entreprises, par exemple en matière d’amortissement ou d’appréciation des risques
(provisions).
Le stock outil correspond au stock minimum nécessaire que l’entreprise constitue pour faire
face à ses besoins d’exploitation, et éviter ainsi le risque de rupture de stocks. Dans le secteur
pétrolier par exemple, les pouvoirs publics imposent aux entreprises de distribution de
constituer des stocks stratégiques. Le stock outil étant destiné à rester en permanence dans
l’entreprise, il perd son caractère de liquidité. Aussi, certains auteurs préconisent d’en
retrancher le montant de l’actif circulant et de le rajouter à l’actif immobilisé.
Les actifs seront reclassés en fonction de leur échéance réelle. Pour les créances,
l’analyste se reportera aux informations contenues dans l’ETIC, afin de procéder aux
reclassements nécessaires. Les actifs à moins d’un an seront donc éliminés de l’actif
immobilisé, et intégrés à l’actif circulant. C’est le cas par exemple des prêts immobilisés
pour la partie à échéance à moins d’un an. On procédera de la même façon pour les actifs
à plus d’un an, qui viendront en diminution de l’actif circulant et en augmentation de
l’actif immobilisé. Ce peut être le cas des charges constatées d’avance par exemple, dont
l’échéance peut être supérieure à un an, ou des créances commerciales immobilisées.
Si les titres inscrits dans cette rubrique sont aisément négociables et donc totalement
liquides, il convient de les assimiler à la trésorerie-actif. Notons que certains analystes
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opèrent le même redressement pour les effets bancables, c’est-à-dire escomptables et non
escomptés, et pour le crédit fournisseur inutilisé, qui tous deux constituent une trésorerie
virtuelle. De la même façon, les placements spéculatifs dans les actifs d’exploitation
(stocks, titres, etc.), ou encore les acquisitions hors exploitation, représentent un potentiel
de liquidité qui vient accroitre la trésorerie virtuelle de l’entreprise.
Comme nous l’avons vu, les immobilisations en non-valeurs regroupent : les frais
préliminaires, les charges à répartir sur plusieurs exercices et les primes de
remboursement des obligations. S’agissant d’actifs fictifs, leur montant sera retranché de
l’actif et les capitaux propres seront diminués à due concurrence.
Les écarts de conversion active correspondent à des pertes de change latent (dépréciation
d’une créance ou appréciation d’une dette). Les écarts de conversion portent soit sur des
créances immobilisées ou des dettes de financement, soit sur des créances de l’actif
circulant ou des dettes du passif circulant. En principe, la perte de change latente doit
donner lieu à la constitution d’une provision pour risque de change.
Si l’application des principes des couts historiques et de prudence garantissent que les
actifs ont été comptabilisés dans le respect des règles comptables, puisqu’ils ont fait
l’objet d’amortissements ou de prévisions suivant ces mêmes règles, ces principes sont de
peu d’utilité pour l’analyse patrimoniale, car on observe très souvent des distorsions
importantes entre la valeur comptables et la valeur économique des éléments de l’actif .
Le bilan financier ou bilan liquidité est toujours établi après répartition du résultat. La
première étape de l’analyse financière consiste à répartir le résultat.
- La répartition du résultat
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Dans les sociétés par actions, le bénéfice à répartir est constitué par le bénéfice de
l’exercice corrigé du report à nouveau, des résultats nets en instance d’affectation et des
prélèvements sur les réserves.
Le bénéfice à répartir n’est pas totalement disponible pour les actionnaires, car la
distribution de dividendes obéit à des contraintes :
Après avoir satisfait à ces deux contraintes, l’assemblée générale des actionnaires
décidera de l’affectation du bénéfice résiduel en réserves facultatives, superdividende ou
second dividende et report à nouveau.
A l’instar des créances, les dettes seront reclassées en fonction des informations dont
dispose l’analyste en dettes à plus d’un an (financement permanent) ou dettes à moins
d’un an (passif circulant hors trésorerie).
Ces reclassements portent par exemple sur les dettes de financement, dont la partie à
moins d’un an d’échéance viendra augmenter le passif circulant hors trésorerie, ou sur les
produits constatés d’avance à plus d’un an, qui viendront en accroissement du
financement permanent.
Les comptes d’associés créditeurs font normalement partie du passif circulant hors
trésorerie. Lorsqu’il existe une convention matérialisant un engagement de longue durée
de la part des actionnaires, le montant correspondant est assimilé sur un plan financier à
des ressources stables.
L’écart de conversion passif représente un gain de change latent. La loi fiscale oblige les
entreprises à l’intégrer dans le bénéfice imposable. D’un point de vue financier, le principe de
prudence s’oppose à ce type de redressement.
18
2. Analyse et diagnostic à partir du compte de résultat :
2.1. Le compte de produits et charges
Le compte de produits et charges du P.C.M est représenté en liste, et permet de dégager divers
niveaux de résultats, qui traduisent les conséquences des opérations d’exploitation de
l’entreprise, de sa politique de financement, de ses opérations non courantes et de l’impôt sur
les sociétés.
Ainsi, le compte de produits et charges fait apparaître les résultats intermédiaires suivants :
Le résultat d’exploitation :
Le résultat d’exploitation s’obtient par la différence entre les produits d’exploitation et les
charges d’exploitation.
Le résultat d’exploitation correspond donc au surplus dégagé par les opérations liées à
l’activité ordinaire de l’entreprise (achat, production, vente), et constitue un indicateur de
mesure des performances industrielles et/ ou commerciales de l’entreprise. Il traduit un «
résultat opérationnel » avant incidence des opérations financières, des éléments non
courants et de l’impôt sur les résultats.
Le résultat financier est calculé par la différence entre les produits financiers et les charges
financières, et permet d’apprécier la qualité de l’ingénierie financière de l’entreprise
(politique d’endettement, cout des crédits, utilisation des modes de financement adéquats et
les moins onéreux, etc.).
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a. Les produits financiers incluent :
Les produits des titres de participation et autres titres immobilisés ;
Les gains de change ;
Les intérêts et autres produits financiers : intérêts des prêts, produits nets sur cessions
de titres et valeurs de placement, escomptes obtenus, etc. ;
Les reprises financières, transferts de charges.
b. Les charges financières regroupent :
Les charges d’intérêt ;
Les pertes de change ;
Les autres charges financières : pertes sur créances liées à des participations, charges
nettes sur cessions de titres et valeurs de placement, escomptes accordés, etc. ;
Les dotations financières : amortissements des primes de remboursement des
obligations, provisions pour dépréciation des immobilisations financières et des titres,
et valeurs de placement, pour risques et charges financières, etc.
2.3. Le résultat courant
Si le résultat financier est lié à des décisions de gestion financière concernant le cycle
d’exploitation, d’investissement et de financement de l’entreprise, il n’en demeure pas moins
que son niveau dépendra aussi des stratégies de croissance externe poursuivies par l’entreprise
et des facteurs d’évolution de l’environnement monétaire.
Le résultat non courant procède de la différence entre les produits non courants et les charges
non courantes.
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Les reprises sur subventions d’investissement ;
Les autres produits non courants : pénalités reçues, dégrèvements d’impôts autres que
l’impôt sur les résultats, dons, libéralités et lots reçus, etc. ;
Les reprises non courantes ; transferts de charges.
Le résultat non courant résulte donc des opérations qui ne relèvent pas de l’activité
ordinaire de l’entreprise (libéralités accordées ou reçues par exemple) ou qui altèrent
sa structure (cessions d’éléments de l’actif immobilisé par exemple).
2.5. Le résultat net de l’exercice
Le résultat net de l’exercice est le solde final du compte de produits et charges qui intègrent
tous les aspects de l’entreprise.
Il est déterminé par la différence entre les produits et les charges de l’exercice.
Si les produits excèdent les charges, l’entreprise aura dégagé un bénéfice. Dans le cas inverse,
il s’agira d’une perte.
– de décrire la répartition de la richesse créée par l’entreprise entre les salariés et les
organismes sociaux, l’état, les apporteurs de capitaux et l’entreprise elle-même ;
3
MEMENTOS LMD, Béatrice et Francis GRANDGUILLOT « Analyse financière » 7e édition 2010/2011, P.41
22
– de suivre dans l’espace et dans le temps l’évolution de la performance et de la
rentabilité de l’activité de l’entreprise à l’aide de ratios d’activité, de profitabilité et de
rentabilité.
Pour analyser les soldes intermédiaires de gestion, on calcule généralement les indicateurs
suivants : la valeur ajoutée (VA), l’excédent brut d’exploitation (EBE), résultat
d’exploitation, résultat financier, résultat net.
Les achats revendus sont égaux aux achats diminués de la variation de stocks de marchandises
(stock final –stock initial).
Pour les entreprises commerciales, le taux de marge, c’est-à-dire le rapport de la marge brute
au chiffre d’affaires hors taxe, constitue un indicateur fondamental pour l’analyse du seuil de
rentabilité en l’absence de comptabilité analytique, et pour l’analyse de la politique
commerciale de l’entreprise dans le temps et par rapport à la concurrence.
Production de l’exercice
23
Si le chiffre d’affaires traduit le dynamisme commercial de l’entreprise, il n’est pas toujours
significatif de l’activité réelle de celle-ci. C’est pourquoi on a recours pour les entreprises
industrielles ou de services au concept de production qui englobe :
La production immobilisée, c’est –à-dire les immobilisations produites par, l’entreprise pour
elle-même.
Il convient de noter que les reprises d’exploitation et les transferts de charges ne sont pas pris
en compte, car ils sont sans impact sur la production de l’exercice. Par contre, l’exclusion du
calcul de la production des subventions d’exploitation semble injustifiée quand celles-ci
constituent des compléments de prix comme dans le secteur agroalimentaire par exemple.
L’intérêt du concept du concept de production est tout d’abord de fonder une opinion valable
sur le niveau d’activité de l’entreprise, en particulier quand les en-cours de fabrication sont
importants et / ou que l’entreprise réalise des travaux pour elle-même. Ensuite, il permet de
rapprocher la production de l’exercice des consommations correspondantes.
On note enfin certaines limites de ce concept qui agrège des éléments calculés sur des bases
hétérogènes. Alors que la production vendue est évaluée en prix de vente, la production
stockée et la production immobilisée sont évaluées au cout de production.
La valeur ajoutée
La valeur ajoutée s’évalue par la différence entre la marge brute et la production d’une part, et
les consommations en provenance de tiers d’autre part.
Les achats consommés de matières et fournitures et les autres charges externes réellement
consommées pour les entreprises industrielles ;
24
Le concept de valeur ajoutée est fondamental car il permet de relier l’analyse macro-
économique et l’analyse micro-économique. La valeur ajoutée mesure en effet l’apport réel de
l’entreprise à l’économie, la somme des valeurs ajoutées de toutes les entreprises permettant
de dégager le P.I.B (produit intérieur brut) en comptabilité nationale. Le concept de valeur
ajoutée sera donc préféré au chiffre d’affaires pour apprécier la taille et la contribution de
l’entreprise et de son personnel à la richesse nationale.
Pour l’entreprise, la valeur ajoutée constitue un indicateur pertinent de son poids économique
et de sa taille. Ainsi, une entreprise de distribution qui achète et revend des équipements par
exemple aura une valeur ajoutée faible, alors qu’une société industrielle dont les activités sont
intégrées aura une valeur ajoutée plus forte. La valeur ajoutée est un indicateur qui permet de
mesurer le degré d’intégration des activités de l’entreprise et la richesse créée. Contrairement
à une idée répandue, la valeur ajoutée ne constitue aucunement un indicateur de rentabilité, et
l’objectif de maximisation de la valeur ajoutée est tout à fait déraisonnablement effet, des
raisons de flexibilité stratégique et d’efficacité peuvent conduire une entreprise à recourir à la
sous-traitance plutôt qu’à intégrer certaines activités. Si sa valeur ajoutée est plus faible que
celle d’une entreprise similaire à activités intégrées, elle aura l’avantage d’être plus flexible et
sans doute plus efficace. Notons que le recours à la sous-traitance se fait au profit de la valeur
ajoutée des sous-traitants et n’affecte en aucun cas la valeur ajoutée du pays.
Mentionnons enfin que le concept de la valeur ajoutée présente un intérêt particulier pour
l’analyse de la répartition des revenus au sein de l’entreprise entre le personnel, l’Etat, les
apporteurs de capitaux de l’entreprise pour elle-même.
Si le solde est négatif, il s’agira d’une insuffisance brute d’exploitation (I.B.E.). Il s’agit d’un
résultat d’exploitation indépendant de la politique de financement de l’entreprise (charges et
produits financiers), de la politique d’investissement et de renouvellement des
immobilisations (amortissement), de la politique fiscale (impôt sur le résultat) et des éléments
25
non courants. L’E.B.E constitue donc une bonne mesure des performances industrielle et
commerciale de l’entreprise. Notons que l’E.B.E., dernier solde avant amortissements, est
encore appelé cash-flow brut d’exploitation, parce que qu’il représente un surplus monétaire
ou flux de trésorerie potentiel généré par l’exploitation. Sur un plan financier, l’intérêt de ce
concept est double. Il y a lieu de relever que le calcul de l’E.B.E peut être sous – évalué si par
exemple l’entreprise a transféré des charges d’exploitation au bilan. C’est pourquoi certains
analystes suggèrent de calculer un E.B.E. corrigé dans ce sens pour le calcul de la capacité
d’autofinancement (méthode soustractive).
26
X = Résultat net de l’exercice (+ ou -)
Source plan comptable général marocain
Capacité d’autofinancement
La CAF représente le surplus monétaire dégagé par l’entreprise pendant une période (flux de
trésorerie), il indique la capacité de l’entreprise à renouveler ses investissements, à financer sa
croissance (à financer le BRR), et à énumérer les propriétaires de l’entreprise.
La CAF permet à l’entreprise de se développer selon ses moyens et de disposer des capitaux
supplémentaires par appel à l’emprunt.
Elle constitue « une source de financement que l’entreprise génère par son activité propre au
quotidien, en excluant les opérations en capital, donc par son activité courante»
Elle se calcule de deux manières : soit à partir de l’EBE (la méthode soustractive), ou du
résultat net (la méthode additive).
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Tableaun°7 : présentation de la CAF par la méthode soustractive
28
EXERCICE EXER.PREC
Autofinancement(A)………………………………………….
Capacité d’autofinancement………………………….
-Distribution de bénéfices………………………………….
Cession et réduction d'immobilisations (B)……………………
Cession d’immobilisations incorporelles……………….
Cession d’immobilisations corporelles………………….
Cession d'immobilisations financières…………………….
Récupération sur créances immobilisation………………
Augmentation des capitaux propres et assimilés (C)………….
Augmentation de capital, apports………………………….
Subventions d'investissement……………………….
Augmentation des dettes de financement (D)
(Nette de prime de remboursement)
TOTAL GENERAL
29
L’expert-comptable tire généralement le plan de financement prévisionnel de l’entreprise à
partir de ce tableau emploi/ressource. Il explique, interprète les variations des ressources et
des emplois stables trouvées dans le tableau de synthèse. Les flux de ressources et d’emplois
stables permettent de comprendre et d’analyser les politiques d’investissement, de
désinvestissement, de remboursement et de financement de l’entreprise au cours d’un exercice
donné.
30
SECTION 2 : Diagnostic d'une entreprise à travers les ratios
Les ratios financiers sont des indicateurs utiles pour l’analyse financière, l’étude des ratios
permet de suivre et de mesurer l’évolution des performances économiques et financières de
l’entreprise.
Par définition un ratio est un rapport significatif entre deux grandeurs exprimé sous forme
d’un quotient ou d’un pourcentage.
Il existe plusieurs typologies de ratios d'analyse financière. Nous distinguons entre autre 6
classes de ratios :
Ils ont pour but de mesurer la part relative de chaque poste du bilan pour connaître la
composition des emplois et des ressources de l'entreprise.
L'intérêt des ratios de structure apparaît au niveau de la comparaison soit par rapport à ceux
d'un concurrent, soit à ceux antérieurs.
31
b. Le ratio de Financement des Immobilisations
Ce ratio indique la part des capitaux propres dans le total des ressources de l'entreprise et
constitue un élément d'appréciation du risque de faillite c’est-à-dire il précise le degré
d'autonomie financière de l'entreprise.
Il fournit des informations sur l'importance des concours utilisés par l'entreprise et met en
évidence les arbitrages auxquels elle procède entre le financement par des emprunts et les
recours à des crédits d'escompte, de trésorerie et de découverts. A priori, une forte proportion
de crédit bancaire dans l'endettement peut signifier une situation de vulnérabilité qui tient apte
à la précarité du principe, de type de ressources et à son coût.
32
Ratio de financement du besoin de financement global = Trésorerie passif moyenne/ Besoin de
financement global moyen
Avec
Besoin de financement global (BFG) moyen = BFG exercice (N) + BFG (N-1)
Un ratio inférieur à 100% implique le recours à un financement de capitaux engagés par des
concours à court terme ; ce qui, par le biais de frais que ces derniers occasionnent, affecte la
rentabilité financière de l'entreprise.
Cependant, lors de l'interprétation de ce ratio, certains éléments doivent être pris en compte
c’est le cas des entreprises ayant des activités cycliques et du décalage pouvant exister entre la
réalisation des investissements et la mise en place des financements correspondants.
Ces ratios permettent d’éclairer la réalité économique de l’entreprise. Ils sont indépendants
des problèmes de lancement et n’abordent pas les problèmes de rentabilité.
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Ce ratio traduit le degré de main d'œuvre ou le taux de rémunération élevé (masse salariale
élevée)
Il existe deux types de ratios d’endettement à savoir le ratio d’endettement financier et le ratio
d’endettement général (global)
Le ratio d’endettement financier est le rapport entre les financières et les Capitaux Propres
Si ce ratio est égal à 0,5 alors on peut conclure que la société n'est pas endettée
b. Endettement global
34
Ces ratios ont pour but d'évaluer l'équilibre financier à court terme de l'entreprise, donc de
faire face dans le court terme à ses engagements.
Il existe trois ratios de liquidité : Ratio de liquidité générale ; Ratio de liquidité relative ;
Ratio de liquidité immédiate.
Ces ratios expriment la couverture des dettes de court terme par les disponibilités.
a. La rentabilité commerciale
Elle met en évidence le résultat réalisé par l'activité commerciale déduction faite de toutes les
charges supportées par l'entreprise.
Ce ratio met en relief le premier niveau de la rentabilité commerciale puisqu'il n'intègre ni les
charges liées à l'investissement, ni au financement ainsi que les opérations ayant un caractère
non courant
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b. La rentabilité financière
Au regard de l'entreprise
c. La rentabilité économique
Ou
Donc on peut dire que ce ratio correspond à la rentabilité des capitaux investis
CONCLUSION
En conclusion, ce premier chapitre nous a permis d’avoir une bonne connaissance des
concepts fondamentaux spécifiques au diagnostic financier où nous avons donné sa définition,
son objectif , son rôle , ses différents outils d’analyse et de diagnostic à partir des états
financiers grâce à l’analyse des bilans et compte de résultat qui permettent d’apporter des
informations pertinentes sur l’état de la structure patrimoniale de l’entreprise et d’apprécier
son activité.
Enfin, nous avons achevé notre chapitre par une étude des principaux indicateurs d’équilibre
et les ratios qui sont appelés à étudier et analyser différents aspects de la structure et d’activité
de l’entreprise.
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CHAPITRE 2 : Notions de performances et instruments d'évaluation
INTRODUCTION :
Les succès d’aujourd’hui créent les attentes de demain. L’entreprise est dans L'objet ultime de
la réalisation du profit. Pour atteindre cet objectif, l'entreprise ne doit pas seulement disposer
des ressources humaines qualifiées mais aussi les moyens financiers suffisant pour assurer sa
performance ainsi que pour ses parties prenantes : actionnaires, salariés, client, tout en prenant
en compte tous les paramètres susceptibles d'agir sur son fonctionnement afin de garantir son
efficacité, efficience et sa pertinence.
Dans ce second chapitre nous allons déterminer le concept de la performance d’une manière
générale et la notion de la performance financière d’une manière particulière. Pour ce fait, on
a subdivisé le chapitre en deux sections à savoir Concept de la performance et les déterminants
de la performance financière.
Comme le remarque Bourguignon4, le terme de performance est largement utilisé sans que sa
définition fasse le consensus. Ce fait reflète l’ambigu du mot. En revenant aux origines
étymologiques, nous constatons que le terme français et le terme anglais sont proches et
signifient l'achement pour aborder par la suite l'exploit et le succès.
Le mot performance puise ses origines dans le latin « performare » et a été emprunté à
l'anglais au XVème siècle et signifiait accomplissement, réalisation et résultats réels. En effet
« to perform « signifie accomplir une tache avec régularité, méthode et application, l'exécuter
et la mener à son accomplissement d'une manière convenable. Le mot a été introduit en
4
BOURGUIGNON, « Peut-on définir la performance ? », Revue Française de Comptabilité, n° 269, juillet août
1995
37
français dans le domaine des courses de chevaux à propos des résultats d'un cheval. Il s'est
étendu au sens d'exploit, puis de capacité et enfin d'action.
Nous allons vous présenter les principales définitions de ce mot dans la littérature :
L'efficacité fonctionnelle consiste à améliorer les produits, les achats, les processus de
production, la fonction marketing et les relations humaines au sein de l'entreprise.
5
A. PAYETTE, « Efficacité des gestionnaires et des organisations »
6
CHANDLER, « Organisation et performance des entreprises », T1, Editions de l'organisation, 1992
7
MACHESNAY, « Economie d'entreprise », Eyrolles, 1991
38
L'analyse des buts fait apparaître trois mesures de la performance : l’efficience ; l’efficacité ;
et l’effectivité.
L'efficience : est le résultat obtenu par rapport aux moyens mis en œuvre.
L'efficacité : est le résultat obtenu par rapport au niveau du but recherché.
L'effectivité : est le niveau de satisfaction obtenu par rapport au résultat obtenu.
Les définitions citées, montrent que la performance est adhérée à l'efficacité et à l'efficience :
L'efficacité est le rapport entre les résultats obtenus et les objectifs fixés.
L'efficience est le rapport entre les moyens et les efforts totaux déployés ainsi que les
résultats obtenus.
M. Frioui 9associe à ces deux axes de la performance, un troisième axe à savoir, la
pertinence, qui est le rapport entre les moyens détenus et les objectifs fixés et
poursuivis.
8
P. LORINO, « Méthodes et pratiques de la performance, le guide du pilotage », Editions de l'organisation, 1997
9
Mohamed FRIOUI, «Cours de 1ère année DEA Management de Politique générale et stratégie de l'entreprise
», FSEG Tunis, 2001
10
KAANIT, Abdelghafour. Elaboration d’un tableau de bord prospectif. Mémoire Magister de Batna, F.S.E.C.S.G,
Université Hadj Lakhdar, 2002, p56
39
De piloter : c’est un instrument d’aide à la réflexion qui permet d’avoir une vision globale
d’un système, dans la mesure où il en est une représentation réduite.
D’animer : c’est une bonne occasion pour développer une réflexion collective.
D’organiser : c’est un support d’information qui permet d’orienter l’action. Elle ne dit pas
comment agir mais incite à se poser les bonnes questions
Aide à la réflexion : par son effet miroir, c’est un reflet du niveau de performance d’un
service. Les indicateurs alertent sur les domaines problématiques.
D’avoir une visibilité : par son effet miroir, c’est un reflet du niveau de performance d’un
service. Les indicateurs alertent sur les domaines problématiques. Ajoutant que l’objectif
principal de la mesure est d’aider les dirigeants à la prise de décision et l’établissement des
plans d’actions correctives. Ils doivent être construits à l’aide d’outils rationnels et en
s’appuyant sur des données fiables, non pas sur des opinions ou intuitions.
*Pour les entreprises exerçant une mesure commerciale, le flux global de l'activité est mesuré
par la marge commerciale :
Marge commerciale = Ventes des marchandises - Coût d'achat des marchandises vendues.
*Pour les entreprises exerçant une activité de production, ce flux correspond à la production :
40
b. La valeur ajoutée : ce solde représente la contribution productive ou la valeur
économique créée par l'entreprise.
E.B.E = V.A + subventions d'exploitation impôts, taxes et versements assimilés charges du personnel.
d. Le résultat brut d'exploitation : ce solde correspond aux ressources additionnelles
permettant le financement des investissements futurs et l'efficacité de l'exploitation
après la soustraction des charges financières.
2. La performance financière
La performance financière est étroitement liée à la performance économique, elle est mesurée
par plusieurs ratios :
b. Le ratio Q
Le ratio Q proposé par Tobin, constitue dans son principe une mesure de l'ensemble des rentes
anticipées, sur un horizon infini. Cette mesure se fait en rapportant la somme des valeurs des
titres détenus par les investisseurs financiers (actionnaires et créanciers) au montant des
capitaux qu'ils ont investis.
La valeur des capitaux investis est mesurée par le coût de remplacement des actifs financés, le
plus souvent évalué à partir des immobilisations.
41
Q de Tobin14 = Valeur de marché (capitaux propres + dettes financières) Coût de
remplacement des actifs
c. Le ratio de Marris
Le ratio de Marris repose sur la même logique que le Q de Tobin, mais ne retient en compte
que des capitaux directement investis par les actionnaires.
Elles s'appuient sur le même référentiel théorique que les mesures présentées précédemment.
d. L'EVA
L'ECONOMIC VALUE ADDED est une mesure de performance interne. C'est une estimation
du résultat économique de l'entreprise qui intègre des postes du compte de résultat mais aussi
du bilan. Autant la MVA est une mesure de performance externe sur laquelle les managers
n'ont pas de prise, autant l'EVA mesure directement leur performance.
Lorsqu'elle est positive, c'est que la rentabilité est supérieure à la rémunération que les
actionnaires attendent. Plus elle est bonne, plus la MVA de l'entreprise sera importante dans
les années suivantes et inversement.
Le calcul de l'EVA est complexe. Elle est égale à la différence entre le résultat économique
(ou opérationnel) et le coût d'utilisation du capital. Ou encore, à l'écart entre le rendement des
capitaux employés (R) et le coût de ces capitaux (C), multiplié par le montant moyen des
capitaux employés (entre le début et la fin de l'exercice social).
Plus simplement, l'EVA est la valeur ajoutée, chaque année, aux capitaux employés. Une
entreprise ne créera pas de richesses si son EVA est nulle, ou si le rendement des capitaux
employés est égal à leur coût. Pourtant la sanction ne tombe pas immédiatement car il y a un
effet de stock qui joue. Une entreprise peut avoir une MVA positive, et parallèlement avoir
une EVA négative. Ce n'est que progressivement que son MVA diminuera, et son rang aussi.
Son calcul :
42
EVA = Ka*. VC - CMP.VC = (Ka - CMP). VC
Ou
Avec k = RF * CP + i * D
CP + D
RE = Résultat exercice
CI
D : Coût de la dette
Notons que depuis les dix dernières années, les écrits sur les mesures de la performance
remettent en cause l'utilisation de mesures financières comme seul système permettant
d'apprécier l'atteinte des objectifs et la réussite des entreprises. La plupart de ces indicateurs
demeurent axés sur le passé et n'indiquent pas aux gestionnaires comment améliorer leur
performance. Ils n'indiquent pas davantage si cette performance est en cohérence avec les
objectifs et les stratégies de l'entreprise.
3. La performance sociale
La performance sociale est aussi définie comme le niveau de satisfaction atteint par l'individu
participant à la vie de l'organisation. Ou encore l'intensité avec laquelle chaque individu
adhère et collabore aux propos et aux moyens de l'organisation.
La nature des relations sociales et la qualité des prises de décisions collectives. Le niveau de
satisfaction des salariés mesurés par les sondages et les enquêtes d’opinion.
43
Le degré d'importance des conflits et des crises sociales (grèves, absentéisme, accidents de
travail...).
Le taux de turnover, la participation aux manifestations et aux réunions d'entreprise, ainsi que
le dialogue avec les membres du comité d'entreprise.
4. La performance humaine
Alors qu'à l'ère de l'organisation Taylorienne, on n'exigeait du salarié que sa force de travail,
on exige de lui aujourd'hui une implication directe, intellectuelle et psychologique dans son
travail. Ceci se traduit au niveau des ressources humaines par des interrogations autour des
notions de motivation, d'autonomie et de responsabilisation. La performance humaine passe
alors par une redéfinition individuelle et collective des règles régulant les rapports entre les
salariés et l'entreprise.
Pour M. Lebas15, La clé de la performance humaine se trouve non seulement dans les
résultats passés, mais plus en amont, dans les capacités d'action des salariés, c'est à- dire, dans
leur capacité à mettre en œuvre leur sens de l'initiative pour faire face aux aléas du travail. La
performance humaine est alors définie comme une question de potentiel de réalisation. Par
conséquent, la performance est un concept qui a trait au futur et non au passé.
L'autre paradigme est celui proposé par la vision ergonomique qui présente une vision du
travail et de la performance humaine comme activité et élaboration de compromis entre travail
prescrit et travail réel. Plusieurs auteurs associent la notion de performance humaine à la
compétence.
5. La performance managériale
44
La performance managériale est définie comme la capacité du manager et de l'équipe
dirigeante à atteindre les objectifs fixés. Un certain nombre de critères peuvent être utilisés
pour évaluer la performance managériale :
6. Performance organisationnelle
La performance organisationnelle est définie par Kalika16 comme « les mesures portant
directement sur la structure organisationnelle et non pas sur ses conséquences éventuelles de
nature sociale ou économique. Ces indicateurs sont intéressants dans la mesure où ils
permettent de discerner les difficultés organisationnelles au travers de leurs premières
manifestations, avant que les effets induits par celles-ci ne soient ressentis d'un point de vue
économique ».
7. La performance technologique
La performance technologique peut être définie comme l'utilisation efficace des ressources de
l'entreprise, le degré d'innovation dans le système de gestion, le processus de production ainsi
que les biens et services produits par l'entreprise. Elle peut être mesurée par un certain nombre
de critères :
Veille technologique et bilans périodiques des innovations introduites dans les projets,
les stages d'information et de formation sur les innovations
Bilans d'activité des équipes traitant les innovations et la mise à disposition de «
briques de logiciels » produits pour les autres
16 Michel KALIKA, « Structures d'entreprises, Réalités, déterminants et performances
», Editions ECONOMICA, Paris, 1988
Ajustements périodiques de l'organisation, des procédures en fonction du
développement des projets et de l'entreprise
Utilisation des modules e-learning et des résultats des tests d'acquisition de
compétences.
8. La performance commerciale
Les entreprises visant la performance commerciale doivent se soucier des besoins de leurs
clients, prendre en compte les stratégies de leurs concurrents afin de conserver, voire de
développer leurs parts de marché. Plusieurs indicateurs permettent de mesurer la performance
commerciale, parmi lesquels nous pouvons citer :
La part de marche ;
La fidélisation de la clientèle ;
46
L'attrait de nouveaux clients ;
La satisfaction des clients ;
La rentabilité par segment, par client, par produit, par marché...
9. La performance stratégique
Pour assurer sa pérennité, une organisation doit se démarquer de ses concurrents et doit, pour
ce faire, se fixer des objectifs stratégiques appropriés, tels que l'amélioration de la qualité de
ses produits, l'adoption d'un marketing original ou l'adoption d'une technologie de fabrication
plus performante. Pour la haute direction, le souci majeur à cette étape est de communiquer
ses objectifs stratégiques au personnel et d'assurer leur transformation en objectifs
opérationnels afin d'atteindre la performance à long terme ou performance stratégique.
La performance stratégique peut être aussi définie comme le maintien d'une distance avec les
concurrents, entretenue par une forte motivation (système d'incitation et de récompense) de
tous les membres de l'organisation et une focalisation sur le développement durable.
47
performance interne performance externe
Est tournée principalement vers les Est tournée vers les managers.
actionnaires et les organismes Porte sur le processus de
financiers. construction de résultat à partir des
Porte sur le résultat présent ou futur. ressources de l’organisation.
Nécessité de produire et de Nécessité de fournir des
communiquer les informations informations nécessaire à la prise de
financière. décision.
Génère l’analyse financière des Aboutit à la définition des variables
grands équilibres. actions.
Donne lieu à un débat entre les Requiert une vision unique de la
parties prenantes. performance afin de coordonner les
actions de chacun vers les mêmes
buts.
Source : DORIATH B et GOUJET C, « comptabilité de gestion », édition Dunod, 2001, p 173
48
SECTION 2 : LES DETERMINANTS DE LA PERFORMANCE FINANCIERE ET DU
DIAGNOSTIC FINANCIER
1. La politique financière :
La politique financière est la conduite des affaires de l’entreprise pour ce qui concerne ses
aspects financiers structurels. Elle consiste à réparer et à prendre les décisions utiles en vue
d’atteindre l’objectif de maximisation de la richesse énoncée. Cela suppose la définition et la
mise en place d’instrument de mesure et d’évaluations adaptées11.
En effet, la politique financière est l’ensemble des pratiques mises en œuvre par les dirigeants
d’une firme pour appréhender les flux financiers qui la traversent et influer sur eux dans le
sens voulu. Elle est une pratique orientée vers l’accomplissement d’un but ou, plus
exactement, vers l’atteinte d’un ensemble d’objectifs.
2. La création de valeur
La création de valeur consiste, d’une part, à accroitre la productivité de l’entreprise et, d’autre
part, à rechercher une croissance durable et rentable. La création de valeur peut s’apprécier à
11
KABY Jérôme & Gérard : « La création de valeur de l’entreprise » 2éme Edition, économica, 2001 page 197
49
travers la capacité de l’entreprise à effectuer des investissements, plus au moins risqués, avec
une rentabilité qui est supérieur au cout moyen pondéré du capital12.
En effet la création de valeur est la finalité de toute entreprise, entraine une forte cohésion de
tous les partenaires de l’entreprise : clients, fournisseurs, investisseurs, dirigeants et salariés,
autour d’un intérêt commun. Elle assure le succès de la communication financière vis-à-vis
des analystes et celui de la recherche de nouveaux fonds auprès des investisseurs. Elle est
alors employée au niveau de toute prise de décision pour orienter le personnel vers la
maximisation de la performance.
3. La compétitivité :
La compétitivité traduit l’aptitude pour une entreprise, un secteur d’activité ou l’ensemble des
acteurs économique à maintenir ou à se développer dans le temps par rapport à la
concurrence, qu’elle soit effective ou potentielle.
Selon SAUVIN, « être compétitif, c’est être capable d’affronter la concurrence tout en se
protégeant13. Sur un marché donné, la compétitivité d’une entreprise est sa capacité à dominer.
Sa compétitivité s’apprécie par l’évolution de sa part de marché. La compétitivité contribue à
la détermination de la performance financière de l’entreprise, car elle permet de générer des
ressources financières. Selon l’origine des facteurs de compétitivité d’une entreprise, d’un
secteur économique ou d’une économie nationale, on distingue la compétitivité :
La compétitivité-prix :
C’est la compétition que se livrent les entreprises sur les prix. A produit ou service
équivalent, la plus compétitive est celle qui propose les prix les plus bas. La compétitivité-
prix résulte en générale de gains de productivité (économie d’échelle, progrès technique, etc.).
La compétitivité-cout :
La compétitivité-cout est liée à l’évolution des couts de production, relativement à ceux des
concurrents, sans qu’il y ait nécessairement des gains de productivité.
Désigne les facteurs autres que les prix et les couts qui contribuent à la compétitivité : la
qualité, l’innovation, l’image de marque, les services associés, les délais de livraison, le
12
Mataf .net. Glossaire : création de la valeur.
13
SAUVAIN, Thierry. La compétitivité de l’entreprise, l’obsession de la firme allégée. Edition : Ellipses, Paris 25-
11-2005, p18
50
processus de vente, le design, etc. Ils sont considérés comme les leviers d’action des pays
développés pour améliorer leur compétitivité face aux pays en développement dont les couts
de main d’œuvre sont très faibles.
Les déterminants de la structure financière sélectionnés dans le cadre de notre recherche sont :
1. OPPORTUNITE DE CROISSANCE :
Dans le cadre des opportunités de croissance, plusieurs études empiriques sur les déterminants
de la structure financière ont montré une relation negative entre les opportunités de croissance
et la performance.
Ce ratio rapporte des indicateurs de résultats à des indicateurs relatifs au montant des
ressources mises en œuvre. Elle indique en % la profitabilité de la société et sa capacité à
générer du bénéfice avec l’argent investit. Donc c’est une relation positive avec la
performance.
Permet de mesurer le rapport entre le résultat net et le total des actifs d’une entreprise. C’est
un indicateur clé car il exprime la capacité à générer de revenu à partir de ressource. Donc
c’est une relation positive avec la performance
4. RATIO D’ENDETTEMENT :
Ce ratio sert à mesurer le niveau de dette d’une entreprise par rapport à ses actifs, et donc à
mesurer le niveau de dépendance financière d’une entreprise vis-à-vis des tiers. C’est donc un
indicateur pris en compte pour mesurer la solvabilité d’une entreprise.
5. RENTABILITE COMMERCIALE :
51
Elle met en évidence le résultat réalisé par l'activité commerciale déduction faite de toutes
les charges supportées par l'entreprise.
Conclusion :
52
PARTIE2:
CHAPITRE 1: Diagnostic critique de l'équilibre financier et les diverses formes de
performances associées
2. Le système financier :
Une analyse approfondie des décisions de financement nécessite une présentation préalable du
système financier qui sous-tend les relations de financement entre les entreprises et leurs
partenaires financiers. Ce système assure le transfert des ressources entre les agents ayant un
excédent de financement et ceux manifestant un besoin de financement. Il est structuré en
deux pôles, le pôle des établissements de crédit et celui du marché de capitaux.
3. Le marché boursier :
Le marché boursier marocain se caractérisait par une taille marginale et un faible degré de
diversification des instruments financiers. De ce fait, il ne pouvait assurer un financement
adéquat des activités économiques. Conscientes de ces insuffisances, les autorités publiques
ont engagé, à partir de 1993, une série de réformes institutionnelles pour doter le Maroc d’un
marché boursier moderne à même d’assurer une mobilisation efficace de l’épargne et son
allocation efficiente dans le circuit économique. Dans ce sens, l’objectif était de créer une
nouvelle dynamique financière à travers l’accroissement du nombre d’entreprises faisant
appel public à l’épargne et l’augmentation du volume de transactions sur tous les
compartiments de la place Casablancaise. Dans ce qui suit, nous présentons une synthèse des
53
réformes qui ont touché le marché boursier, avant d’introduire l’évolution des principaux
indicateurs boursiers affectés par ces réformes.
Nous exposons, dans un premier temps, les hypothèses de la recherche avant de présenter,
dans un deuxième temps, les variables retenues.
1. Hypothèses de la recherche :
Il s’agit de :
54
Source : par nous-meme a partir des données des 10 entreprises
3. Présentation du modèle :
Pour tester la validité des hypothèses formulées, nous estimons un modèle économétrique qui
comprend 5 variables explicatives :
ROAit = α+β1CCA+β2ROE+β3RE+β4RC
Pour tenir compte de l’hétérogénéité des comportements, nous estimons des modèles à effets
fixes et à effets aléatoires. Le modèle à effets fixes suppose que l’influence des variables
explicatives sur la variable endogène est identique pour tous les individus et ce, quelle que
soit la période considérée. On considère qu’il existe une constante déterministe qui caractérise
chaque individu. Dans ce cas, les constantes individuelles diffèrent d’un individu à l’autre
mais identiques d’une période à l’autre. Ainsi, l’estimation des paramètres se fait par les
moindres carrés ordinaires. Le modèle à effets aléatoires, en revanche, suppose que les effets
spécifiques sont aléatoires. L’estimation est réalisée dans ce cas par la méthode des moindres
carrés généralisés.
Nous appliquons un test de spécification de Fisher qui nous renseigne sur l’existence de
l’hétérogénéité interindividuelle des comportements290. Si la statistique calculée du test est
supérieure à la valeur lue sur la table de Fisher, nous estimerons les modèles avec effets
individuels fixes et aléatoires.
Ensuite, nous appliquons un autre test de spécification (test d’Hausman) pour sélectionner le
modèle qui explique le mieux l’hétérogénéité interindividuelle. Il s’agit de choisir entre le
modèle à effets fixes et le modèle à effets aléatoires. Enfin, nous appliquons un dernier test
pour voir si les résidus du modèle sélectionné suivent une loi normale.
55
Tableau n 10 : Estimation sur données de panel de 10 entreprises marocaines cotées de
2006 à 2016 par les moindres carrés ordinaires avec effets fixes
L’estimation par le Within fait apparaitre une seule variable significative. Il s’agit de la
RENTABILITE COMMERCIAL avec une probabilité presque nulle soit 0.0000
56
2. LE TEST DE SPÉCIFICATION DE HAUSSMAN
Nous rappelons que H0 est que le modèle a effet aléatoire RANDOM EFFECTS –
HAUSSMAN est le modèle consistant donc on accepte H0 le modèle effet fixe n’est pas le
modèle approprié.
La probabilité du test est égale à 0.000000 inferieur 0.05, on accepte l’hypothèse nulle de
normalité des Résidus.
57
4. Test de l’auto corrélation des résidus
De 2006 à 2008 c est aussi la rentabilité commerciale qui est significative, tous les autres sont non
significatives. Ce qui veut dire que la crise n’a pas d’incidence sur la performance financière des
entreprises.
58
5. Le test de normalité des résidus : test de significativité
La probabilité du test est égale à 0.000000 inferieur 0.05, on n’accepte pas l’hypothèse nulle
de normalité des Résidus.
Ces résultats montrent que trois sur quatre variables sont significatives à savoir la rentabilité
commerciale, le ratio d’endettement et la croissance du chiffre d’affaire.
59
6. Le test de normalité des résidus : test de significativité
La probabilité du test est égale à 0.000000 inferieur 0.05, on accepte l’hypothèse nulle de
normalité des Résidus.
H1 CCA POSITIVE NS NS +
H2 ROE POSITIVE NS NS NS
H3 RE POSITIVE NS NS +
H4 RC POSITIVE + + +
60
Conclusion générale
Pour conclure, nous pouvons dire que l’analyse financière à partir d’un diagnostic établi est
plus qu’indispensable dans chaque entreprise. Il recense à détecter ses forces et ses faiblesses
afin de porter un jugement sur sa situation financière et sa performance et permet de la
comparer avec d’autres entreprises du même secteur.
61
BIBLIOGAPHIE
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%27une%20entreprise-%20Cas%20ENIEM.pdf?sequence=1&isAllowed=y
http://www.alliance-tunisie.com/wp-content/uploads/2019/04/Diagnostic-financier.pdf
https://www.memoireonline.com/10/10/3964/m_Diagnostic-financier-et-performance-dune-
entreprise-en-Cote-dIvoire.html
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00866866/document
62