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NV saruntrque unr ov caxexovs PADK = TRAVATL ~ PATRIE : oepownancs we 81/002 y2QJUIN 198) portant organisation de L'état-ci: 1 et diverses dispositions relatives a 1’état dee personnes physiques LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, WU 1a Constitution du 2 juin 1972 et les textes modificatifs subséquents, notamment la loi n° 79/02 du 29 juin 1979 ; VU 1a Loi n° 80/04 du 14 juillet 1980 autorisant le Président de 1a République A modifier et % compléter par Ordonnance la 16gislation eur 1"état des personnes physiyues ; ORDONNE: ‘TITRE I DISPOSITIONS GENERALES ces, des mariages et des décés en République Unie du Cameroun. Elle fixe les conditions de validité des actes d‘etat-civil et certaines dispositions relatives 2.1'état des personnes physiques. ARTICLE 2.- Les actes de naissance, mariage et déc®s sont des documents intan- gibles et définitifs et ne peuvent étre modifiés apr8s signature que dens les conditions fix6es par 1a loi. | ” ARTICLE ler.— La présente Ordonnance régit 1a constatation juridique dee naisean- ' ARTICLE 3.- Outre celles prévues dans 1a présente Ordonnance, les mentions devant figurer sur les act d'état-civil sont ixées par décret. ARTICLE 4.~ (1) Tout Camerounais rés: sanctions prévues 2 l'article 370 du Code Pénal, tenu de déclarer 4 l'officier a'Stat-civil territorialement compétent les naissances, les décés et les mariages jant au Cameroun est, sous peine des le concernant, survenus ou célébrés au Cameroun. (2) Les Strangers résidant au Canercun sont tents de faire enregis- ter ou transerire sur les registree d'état-civil ouverts dens leurs iieux de résidence les naissances, les décés et les mariages les concernant, survenus ou célébrés au Cameroun. ARTICLE 5.- (1). Dans les pays of le Cameroun dispose d'une mission diplomatique, les Camerounais sont tenus de déclarer ou de faire transcrire les naissances, les mariages et les décs les concernant auprds du chef de mission diplomatique ou consulaire. (2) Toutefois, les actes d'état-civil Etablis en pays Strangers font foi s'ils ont été rédigés dans les formes usitées dans ces pays. ARTICLE 6.- des centres camerounais d'état-civil et se trouvant dans 1‘ impossibilité de se Les nationaux nés ou résidamt a 1'étranger dans les pays dépourvus faire établir un acte d'état-civil dans ledit pays doivent, dans un délai de 6 mois 2 compter de leur retour eu Cameroun et’ peine de forclusion, déclarer Les naissances, mariages, ou déc&s de leurs enfants, parents ou personnes & charge auprée du centre d'état-civil de leur résidence actuelle au Cameroun ou, le cas €chéant, de leur lieu de naissance, sur présentation de pitces justificatives. ivil sont reconstituée couformément aux A défaut de celles-ci, les actes d'éte! articles 23 et suivants ci-dessous, ARTICLE 7.- (1) Le Dé1égué du Gouvernement auprés de la Conmune, le Maire, L'Administrateur municipal ainsi que leurs adjqints et les chefs des missions diplomatiques et consulaires du Cameroun 4 1'étranger, sont officiers d'état-civil. (2) En cas de guerre ou de graves calamités, le Président de la République peut, par décret, instituer d'autres officiers d’état-civil. Ce décret fixe les modalités d'exercice de leurs attributions. (3) Les officiers d'état-civil doivent, préalablement @ 1'accomplisse- ment de leurs fonctions, préter serment devant le Tribunal de Premi@re Instance territorialement compétent. Les chefs des missions diplomatiques et consulaires prétent serment devant le Tribunal de Premidre Instance de Yaoundé, oralewent ou par écrit. ARTICLE 8.- Lore de la prestation de serment, le Président du Tribunal aprés avoir fait donner lecture de l'acte conférant qualité aux personnes visées & l'article 7 paragraphe 1 ci-dessus, pose la question suivante a L'intére: " Yous engagez-vous sur l'honneur & reuplix loyalement et fid@lement, conformément @ la loi, les fonctions d'officier d'état-civil que vous confére votre nomination (ou votre Election) en qualité ~ le DELégué du Gouvernement, le Maire ou L'Administrateur munici- pal ou 1'Adjoint, le Chef de mission diplomatique ou consulaire léve la main droite et répond : " Je le jure ". Il est dressé proc8s-verbal de 1a prestation de serment. ARTICLE 9.- Le serment peut tre exceptionnellement prété par écrit, suivant Ja formule ci-aprés : " Monsieur le Président du Tribunal de Premigre Instance de...... " ” Nommé (ou élu)... par (références de I'acte de nomination ou du procds-verbal constatant 1'élection), je m'engage et jure sur l*honneur, par la présente, & remplir loyalement et fid@lement les fonctions d'officier 4’état- civil qui me sont ainsi conférées, conformément @ la loi". Ti lui est donné acte de sa prestation de serment par le Président du Tribunal, ARTICLE 10.- (1) I1 est ouvert un centre d'Stat-civil aupr8s de chaque commune et mission diplomatique ou consulaire du Cameroun 2 1'étranger. (2) IL peut @tre eréé par acte réglementaire un ou plusieurs centres spéciaux d'état-civil dans une commune, lorsque 1'étendue de celle-ci, la densité de sa population ou les difficultés de commmication le justifient. - Iacte de création précise le sidge du Centre d'état-civil ainsi que son ressort territorial. (3) Les officiers d'état-civil des centres spéciaux sont noumé: dans les conditions fixées par décret. Ils prétent serment conformément atx articles 8 et 9 ci-dessu nae L'officier d’état-civil est assisté d'un ou de plusieurs secré~ ARTICLE 1 taires nommés dans les conditions fixées par voie réglementaire. Le secrétaire préte serment, oralement ou par écrit devant le Tribunal de Premi&re Instance compétent suivant 1a formule prévue & l'article 8 ou A I'article 9 ci-dessus, TITRE LT.~ REDACTION ET CONSERVATION DES ACTES D'ETAT~CIVIL ARTICLE 12, constatent, le date 3 laquelle ils sont dressés, ainsi que les noms, prénoms, (1) Les actes d'état~civil énoncent 1a date des faits qu’ils sexe, profession et domicile ou résidence des personnes qu'ils concernent. (2) Les témoins aux actes doivent étre majeurs ou Emancipés, et avoir vécu les faite qu'ils attestent ou détenir les preuves desdits faits. (3) Tis sont présentés par les personnes désirant faire établir un acte d*état-civil. (4) Ils peuvent aussi se présenter personnellement et spontanénent, ou @ 1a demande du Ministére Public. ARTICLE 13.- (1) Au terme de 1a rédaction des ectes et préalablement & leur signature, L'officier d'état-civil en donne lecture aux parties et aux témoins. Ceux-ci peuvent demander 4 1'officier d'état-civil d'apporter, séance tenante, les rectifications nécessaires en cas d'erreur. (2) La rectification est portée en marge et siguce par l'officier d'état-civil, le seerétaire, lorsqu'il s'agit des actes de naissence ou de décés. Elle est contresignée par ies parties lorsqu'il s'agit d'un acte de mariage. (3) Les rectifications non approuvées sont nulles et de nul effet. ARTICLE 14 Mofficier d'état-civil et par le secrétaire du centre, au vu d'une déclaration du pére, de la mare, du chef de L'établissement hospitalier of a eu Lieu la naissance ou le déc&s, ou de toute personne ayanr eu connaissance de 1*événenent. Les actes de naissance et de déc8s sont conjointement signés par Mention de la qualité du déclarant doit figurer sur i'acte. ARTICLE (5.- Il existe trois catégories de registres : = registre des naissences, adoptions et légitimations ; - registre des mariages - vegistre des décts. Chaque catégorie comprend deux registres 4 souche, cotés et paraphés par le Président du Tribunal de Premiére Instance territorialement compétent. ARTICLE 16.- Les actes d'état-civil sont inscrits sur le registre, de suite, sans blanc, ni gommage ou surcharge, et numérotés dans l'ordre de leur inserip- tion, 1a méme série de numéros étant conservée dans chaque centre d'état-civil pour I'année civile entizre et pour une méme catégorie de registre, U1 n'est rien écrit en abr&viation et toute date indiquée en chiffres est reprise en lettres. ARTICLE 17.- (1) L'inscription d'un acte sur un registre d'état-civil est gra- tuite. (2) Le déliveance par les services publics compétents d'une copie, d'un extrait ou d'une fiche donne lieu a la perception d'un droit fixé conformé- ment au code de 1'Enregistrement, du Timbre et de le Curatelle. ARTICLE 18.- (1) Les registres d'état-civil sont vérifiés et visés au moins une fois par en par les chefs des circonscriptions administratives afin de s'assurer de leur tenue réguliére. (2) Ils sont clos et arrétés le 31 décembre de chaque année par Vofficier et le secrétaire d'état-civil compétente, puis tranemie dans les !5 jours au Procureur de la République du ressort pour visa et oblitération des feuillets non utilisé 3) Dans tes trois mois de leur réception et aprés accomplissement des formalités ci-dessus, le Procureur de 1a République renvoie un exemplaire de chaque registre @ 1'autorité communale en ce qui concerne les centres princi— Paux, au Sous-Préfet ou au Chef de District en ce qui concerne le centre spécial, aux fins de conservation. Le deuxitme registre est classé en souche au greffe du Tribunal de Pr re Instance, (4) Les registres ouverts aupris des missions diplomatiques et consul: Fes sont, aprés leur cldture, renvoyés au Minist@re des Affaires Etran- geres qui les soumet au Procureur de 1a République prés le Tribunal de Premidre Instance de Yaoundé, Celui-ci, aprés vi: les transmet @ 1a Mairie de Yaoundé Pour conservation et délivrance des copies. ARTICLE 19.~ (1) Dans tous les cas oi 1a mention d'un acte relatif a 1‘état~ civil doit avoir lieu en marge d'un acte déja inscrit, elle est faite d'office, ou B la requéte de Ja partie 1a plus diligente. (2) Lofficier d'état-civil qui a dressé ou transcrit 1'acte donnant lieu @ mention, porte sans délai cette mention sur les registres qu'il détient et comunique un extrait au greffe du tribunal aux mémes fins. (3) Si L’acte en sarge duquel 1a mention doit @tre portée a été dressé ou transcrit dans un autre centre d'état~civil, avis en est adressé dans les 15 jours au centre d'état-civil de conservation. ARTICLE 2( (1) Il est interdit 4 l'officier d'état-civil de dresser des actes qui le concernent lui-méme ou un membre de sa famille. S'il n'a pas d'adjoint, il est remplacé d'office par le Maire, 1'Administrateur municipal ou tout autre officier d'état-civil de 1a Conmune dans le ressort de laquelle se trouve le centre concerné. (2) Les actes dress&s en contravention des dispositions du para- graphe ci-dessus sont nuls et de nul effet, sans préjudice, le cas échéant, des poursuites pénales pour faux en Ecritures publiques. ARTICLE 21,~ Toute altération, tout faux dans les actes d'état-civil, toute inscription de ces actes ailleurs que sur les registres & ce destiné, peuvent donner Liev 3 des dommages et intér@ts aux parties 1ésées, sans préjudice des nctions prévues par la loi pénale. TITRE IIL RECTIFICATION ET RECONSTITUTION ARTICLE 22.- (1) La rectification et la reconstitution des actes d'état-civ: ne peuvent @tre faites que par jugement du tribunal. (2) Ty a liew a reconstitution en cas de perte. de destruction des registres ou lorsque la déclaration n'a pu @tre effectuée dans les délais prescrits par la présente Ordonnance. (3) IL y a lieu a rectification lorsque 1'acte d'état-civil comporte des mentions erronées qui n'ont pu étre redressées au moment de 1'établissement dudit acte. ARTICLE 23.- (1) Les demandes on rectification ou en reconstitution d‘actes a’ état-civil sont portées devant la juridiction cowpétente dans le ressort de laquelle se trouve le centre d'état-civil of lacte a été ou aurait da @tre aressé. (2) Ces demandes noncent notamment : a/ les noms et prénoms du requérant ; b/ Les noms, prénoms, filiation, date et lieu de naissance de 1a personne concernée par 1a rectification ou 1a reconsti- tution de Iacte ; cf les motife détaillés justifient 1a reconstitution ou la rectification 5 4/ les noms, prémoms, Age et résidence des témoins ; ef le centre d'état-civil od Lacte a été ou aurait dQ étre dressé, ARTICLE 24.~ (1) Le tribunal saisi dans les conditions ci-dessus doit, préala~ blement & toute décision, communiquer la requéie au parquet aux fins d’enquéte et pour s'assurer : = qu'il n'existe pes d&ja pour 1a méme personne un autre acte d"état~civil de méme nature ; - que les témoins présentés par le requérant sont susceptibles soit dayoir assisté effectivement & 1a naissance, au mariage ou au décés qu’ils attestent soit d’en détenir les preuves 5 = que le jugement supplétif sollicité n'aura pes pour effet un changement frauduleus de nom, prénon, filiation, date de naissance ou de décts, ou de situation metrimoniale, (2) Ltenquéte prévue au paragraphe 1 n'est pas obligatoire pour les demandes concernant les mineurs de moins de 15 ans. ARTICLE 25.- Les jugements supplétifs d’acte de déc&s des combattants morts au front peuvent @tre Etablis @ la demande de 1" autorité militaire ou des parents. ARTICLE 26.- (1) En cas de guerre ou de calamité naturelle et par dSrogation aux dispositions de l'article 23 ci-dessus, il peut &tre procédé 3 la reconsti- tution des actes de déc8s par voie administrative. I1 en est de mime des naissan~ ces et des mariages survenus dans les territoires occupés. Pour opérer 1a reconstitution, le Préfet requiert 1'officier d'état~ civil de dresser les actes des personnes dont le décés ne fait pas de doute. (2) Mention de 1a réquisition administrative doit @tre transcrite en marge de chaque acte par 1'officier d'étar-civil, ARTICLE 27 nistrative, l'acte établi ne peut @tre annulé que par jugement 4 ia demande de Lorsqu’un déc8s ou une naissance @ Et reconstitué par voie admi- toute personne intéressée, ARTICLE 28. qu'il est ensuite &tabli que cette personne n'est pas décédée, le Tribunal de Lorsque Lacte de déc8s d'une persone a été dressé par erreur et Grande Instance compétent, 3 1a demande du parquet ou de toute personne inté- ressée, ordonne inmédiatement 1'annulation de 1'acte ou du jugement supplétif d'acte de décés. ARTICLE 29. @ 1'état-civil est opposable aux tiers. La rectification ou 1a reconstitution d'un acte ou jugement retatif TOrRE_1V DES ACTES DE NATSSANCE ARTICLE 30.- La naissance doit étre déclarde a i'officier d'état-civil du lieu de naissance dans les 30 jours suivent 1'accouchement. ARTICLE 31 de I'établissement ou 4 défaut le médecin, ou toute personne qui a assisté 1a Lorsque l'enfant est né dans un établissement hospitalier, le chef fenme, est tenu de déclarer 1a naissance de I"enfant dens les 15 jours suivants. Si 1a naissance n'a pas été déclarée dans les délais par ies per- sonnes visées au patagraphe | ci-dessus, les parents de l'enfant disposent d'un d8lai supplézentaire de 15 joure pour faire 1a déclaration auprés de 1'officier a'état-civil du lieu de naissance. ARTICLE 32.- Les naissances déclarées aprés l'expiration des délais prévues aux articles précédents peuvent @tre enregistrées sur réquisition du Procureur de la République saisi dans les trois mois de 1a naissance. weed -9- ARTICLE 3: mois, elle ne peut @tre enregistrée par l'officier d’état-civil qu'en vertu Lorsqu'une naissance n'a pas été déclarée dans le délai de trois d'un jugement rendu par le Tribunal compétent, dans les conditions définies aux articles 23 et 24 ci-dessus. ARTICLE 34.- (1) Ltacte de naissance doit Enoncer : - les date et Lieu de naissance ; = les noms et prénoms, age, profession, domicile ou résidence du pére et de 1a mare ; - Gventuellement les noms, prénoms et domicile ou résidence des témoins. (2) Par 4érogation aux dispositions du paragraphe 1 ci~de: us, aucune mention de nom du pére ne peut tre portée sur 1'acte de naissance hormis les cas d'enfant 1égitime ou reconnu. (3) Lorsque les informations relatives au pre ou 3 1a mére ne sont pas connues, aucune mention n'est portée & 1a rubrique correspondante de l'acte de naissance ; 1a mention de ptre inconnu est interdite, ARTICLE 35.- Le nom et le prénom de l'enfant sont librement choisis par ses parents. S'il s'agit d'un enfant trouvé, le nom et le prénom sont choisis par 1a personne L'ayant découvert ou par l'officier d'état-civil qui regoit la déclaration, Toutefois, L'attribution d'un nom ou d'un prénom inconvenant et manifestement ridicule au regard de la loi, de 1a moralité publique, des coutumes ou des croyances, est interdite. L'officier d'état-civil est, dans ce cas, tenu de refuser de porter ce nom ou prénom dans l'acte, et le déclarant invité a Proposer un autre nom ou prénom ou & saisir par requéte le Président du Tribunal compétent dans les délais prévus 4 l'article 33. Le Président du Tribunal statue par ordonmance renduc sans frais. ARTICLE 3 naissance Peuvent @tre notamment choisis comme prénoms dans les actes de ~ les noms en usage dans 1a tradition ; - les noms d'inspiration religieuse ; = les noms des personnages de 1'Histoire. ~lo- ARTICLE 37. Lorsqu'un enfant se yoit attribuer un nom ou un prénom comportant la réunion de plusieurs autres noms, prénons, appellations ou particules, ces noms, prénons, appellations ou particules doivent étre utilisés dane L'ordre figurant sur l'acte de naissence. ARTICLE 38.- (1) Toute personne qui trouve un enfant nouveau-né abandonné est enue d'en faire 1a déclaration aux services de Police ou de Gendarmerie les plus proches, (2) Ceux-ci dressent un procts-verbal détaillé indiquant, outre la date, I*heure, le Lieu et les circonstances de 1a découverte, 1‘age apparent et le sexe de l'enfant, toute particularité pouvant contribuer a son identifi- cation ainsi qu'a celle de 1a personne & laquelle sa gerde est provisoirement confiée, (3) Sur réquisition du Procureur de 1a République, lofficier d'état-civil établit un acte de naissance provisoire dans les conditions prévues aux articles 35 et 36 ci-dessus. (4) Si les parents ou cuteurs de l'enfant viennent & étre trouvés ultéricurement ou ci 1s naissance a été antérieurement déclarée auprés d'un autre officier d'état-civil, l'acte de naissance dressé conformément au paragraphe 3 ci-dessus est annulé ou rectifié selon le cas, par ordonnance du Président du Tribunal de Grande Instance a la requéte soit du Procureur de 1a République ventuellement saisi par l'officier d'état-civil, soit des parties intéressées. ARTICLE 39.- Si dans une méme famille les parents décident d'attribuer les mémes noms et prénoms 4 plusieurs enfants ils sont tenus de leur adjoindre un nom ou prénom de mani@re 2 permettre leur identification de fagon non Equivoque. ARTICLE 40. suite d'une erreur ou d'une fraude, le iiom d'une personne est porté comme pare ou mére sur L'acte de naissance d'un enfant, cette personne peut saisir le Tribunal compétent aux fins de suppression de son nom de L'acte de naissance en Nonobstant les dispositions de l'article 34 ci-dessus, lorsque par cause. En cas de déc&s ou d'incapacité, 1a méme action est reconnue 2 toute personne intéressée. TITRE V.- DE LA FILTATION NATURELLE GHAPTTRE I.- DE LA RECONNAISSANCE DES ENFANTS ARTICLE 41 mariage se fait par jugement, Ti en est de mime de 1'adoption. (1) La reconnaissance ou 1a 1égitimation d'un enfant né hors Toutefois, 1'accouchement vaut reconnaissance & 1'égard de la mére et le mariage célébré aprés 1a reconnaissance emporte légitimation des enfants reconnus nés des époux. (2) La reconnaissance et 1a 1égitimation, a l'exception de 1a Légitimation adoptive, sont fondées sur le lien de sang. Quand celui-ci est Stabli, nul ne peut faire obstacle a 1a reconnaissance. (3) Les jugements de reconnaissance, légitimation ou adoption sont transcrits en marge des actes de naissance. ARTICLE 42.- Les conditions de fond de 1'adoption sont celles prévues en droit Scrit, sauf dispositions contraires de la présente ordomance. ARTICLE 43 (1) Ltenfant né hors mariage pent @tre reconnu par le pére naturel. Dans ce cas 1a mére est entendue et si elle est mineure, ses parents sont égale- ment entendus. (2) Toutefois, l'enfant né du commerce adultérin de sa mére ne peut @tre reconnu par le pére naturel qu'aprés désavoeu du mari en justice. (3) Est irrecevable toute action en reconna’ issu d'un viol, ance d'un enfant ARTICLE 44 reconnaissance des enfants nés hors mariage peut @tre faite par déclaration (1) Nonobstant les dispositions de L'article 4! ci-dessus, la devant L'officier d'état-civil au moment de 1a déclaration de naissance. Dans ce cas, 1a déclaration du pare prétendu est recue par l'offi- cier d'état-civil aprés consentement de 1a mére et en présence de deux témoins, (2) L'officier d'état~civil identifie les parents de 1’enfant et consigne 1a déclaration dans un registre coté, paraphé par le Président du Tribunal de Premigre Instance et destiné & cet effet. (3) Cette déclaration est signée par le pre, 1a m@re, les témoins et Lofficier d'état-civil avant 1'établissement de 1'acte de naissance. F 2 (4) Si l'un des parents est mineur, son consentement est donné par son pre, a mire ou son tuteur. Le consentement est donn€ verbalement devant lofficier d'éeat-civil ou par Ecrit diiment Légalisé, ammexé au regietre. (5) La procédure prévue aux paragraphes ci-dessus est inapplicable lorsqu'il y @ contentieux et notamment si la paternité est tevendiquée par plusieurs personnes avant 1'établissement de l'acte d'état-civil. ARTICLE 45,- Toute reconnaissance intervenue devant l'officier d'état-civil peut @tre contestée devant 1a juridiction compétente par toute personne qui revendique 1a paternité sur le méme enfant. CHAPITRE IT. DE LA RECHERCIE DE PATERNITE ARTICLE 46.- (1) La m8re pour 1'enfant mineur, ou enfant majeur peut, par une requéte & la juridiction compétente, intenter une action en recherche de pater- nité. (2) Toutefois, est irrecevable toute action en recherche de pater- nité lorsque pendant la période légale de conception, la mére a été d'une incon- duite notoire ou si elle a eu un commerce avec um autre homme ou si le pére prétendu était dans 1"impossibilité physique d*étre le pare. (3) A peine de forclusion, 1'action en recherche de paternité doit @tre intentée ; a) - pat la mare dans le délai de deux (2) ans a compter de I"ac~ couchement ou du jour od le pare a cessé de pourvoir a Ientretien de L'enfant ; b) - par I'enfant majeur dans le délai d'un (1) an & compter de se majorité. (4) Les jugements en recherche de paternité sont transcrits en marge des actes de naissance. CHAPITRE IIT,- DE LA PUISSANCR PATERNELLE ET DE LA GARDE DES ENFANTS NATURELS ARTICLE 47.- La puissance paternelle sur les enfants nés hors mariage est con- jointement exercée par 1a mére et par le pare @ 1"égard duquel 1a filiation a 6té 1également établie. En cas do désaccord, elle est exercée par le parent qui a 1a garde effective de 1'enfant sauf décision contraire du juge. -13- ITEERE_VE.- DU MARIAGE ARTICLE 48.- Le mariage est célébré par l'officier d'état-civil du lieu de naissance ou de résidence de 1'un des future époux. ARTICLE 49.- L'acte de mariage comporte les mentions ci-aprés = le nom du centre d'état-civil ; = les noms, prénoms, date et lieu de naissance, domicile et Profession des paux ; = le consentement de chacun des époux ; = le consentement des parents en cas de minorité ; ~ les noms et prénoms des témoins ; = les date et liew de 1a célébration du mariage 5 ~ éventuellement 1a mention de l'existence d'un contrat de mariage + communauté ou séparation des biens = 1a mention du régime matrimonial choisi : polygamie ou wonogamie ; = les noms et prénoms de 1'officier d'état-civil ; - les signatures des Epoux, des témoins et de L'officier d*état— civil. ARTICLE 50.- (1) La mention du mariage doit étre portée en marge des actes de naissance des époux conformément & L'article 19 ci-dessus et & 1a diligence de Vofficier d'état-civil compétent. (2) Le défaut de transmission de 1'extrait ou de 1'avie est puni d'une amende de 500 francs prononcée par le Procureur de la République compétent. ARTICLE 51.- En cas de divorce, mention en est portée sur les actes de naissance et de mariage des Epoux 4 1a diligence du Ministére Public. ARTICLE 52.- Aucun mariage ne peut étre cé2ébré : sila fi Ale est mineure de 15 ans ou le gargon mineur de 18 ans, sauf dispense accordée par le Président de 1a République pour motif grave ; 2°- stil n'a été précédé de 1a publication d'intention des 6poux de se marier ; ARTICLE 48.- Le wariege est c€16bré par 1'officier d'état-civil du lieu de « Raissance ou de résidence de i'un des futurs époux. ARTICLE 49.- L'acte de mariage comporte les mentions ci-aprés : = le nom du contre d'étet-civil ; = les noms, prénoms, date et lieu de naissance, domicile e profession des époux ; = le consentement de chacun des Epoux ; - le consentement des parents en cag de minorité ; e@ = les noms et prénoms des ténoins = les date et Lieu de 1a célébration au mariage ~ éventuellement 1a mention de l'existence d'un contrat de mariage communauté ou séparation des biens ~ la mention du régime matrimonial choisi : polygamie ov wonogamie ; = les noms et prénoms de l'officier d'état-civil ; - les signatures des Epoux, des témoins et de L'officier a'étar- civil, ARTICLE 50. (1) La mention du mariage doit @tre portée en marge des actes de naissance des époux conformément 3 L'article 19 ci-dessus et 2 la diligence de ( © llofficier d'état-civil compétent. (2) Le d8faut de transmission de 1'extrait ou de l'avis est puni d*une amende de 500 francs prononcée par le Procureur de la République compétent. ARTICLE 51,~ En cas de divorce, mention en est portée sur les actes de naiseance et de mariage des époux a 1a diligence du Ministre Public. ARTICLE 52. Aucun mariage ne peut atre c$t8b: 1% si la fille est mineure de 15 ans ou le garcon mineur de 18 ans sauf dispense accordée par le Président de 1a République pour motif grave ; | 2° s'il n'a été précédé de 1a publication d'intention des époux de se marier ; 9S 3°~ ei les futurs 6poux sont de méme sexe ; 4°~ ei les future époux n'y consentent pas ; ~ si i'un des futura Gpoux est décédé, sauf dispense du Président de 1a République dans les conditions prévwues 4 l'article 67 ci-dessous. GHAPITRE I.- DE LA PUBLICATION ARTICLE 53. civil est saisi d'une déclaration mentionnant outre les noms, prénoms, profession, Un mois au moins avant 12 célébration du mariage, l'officier d'état- domicile, age et lieu de naissance des futurs époux, l'intention de ces demniers de contracter mariage. ARTICLE 54.- (1) L'officier d'état~civil saisi proctde imédiatement 4 1a publi-~ cation de Ladite déclaration par voie d'affichage au centre d’état-civil. (2) Copie de 1a publication est adressée par les soins du méme officier & L'autorité du Liew de nsieaance des Spoux chargée de 1a conservation des registres de naissance pour y étre publiée dans les mimes conditions. (3) L'autorité ainsi saisie vérifie en outre si 1'un des futurs Spoux est 118 par un précédent mariage faisant obstacle % cette célébration, Elle transmet les résultats de ses recherches ainsi que les oppositions éventuel- lement regues & L'officier d'état-civil chargé de la célébration du mariage par les moyens les plus rapides et en franchise de toutes taxes. (4). Lofficier d’état~civil du dernier domicile de chacun des futurs &poux est saisi de la publication dans ies mémes conditions et proc&de imfdiatewent & son affichage. ARTICLE 55 Le Procureur de 1a République peut, pour des motifs graves requé- rant célérité, accorder une dispense totale ou partielle de 1a publication du mariage, La dispense de publication est demandée par lettre motivée des futurs Epoux, de leur p8re, mre ou tuteur en cas de minorité. ARTICLE 56.- Aucun recours n'est recevable contre le rejet d'une demande de dispense de publication, ARTICLE 57.- (1) Nonobstant les dispositions de l'article 55 ci-dessus, aucune dispense de publication ne sera accordée si dans le délai qui préc&de 1a décision du Procureur de 1a République une opposition a été formulée auprés de l'officier d'état-civil appelé & célébrer ie mariage. (2) En cas de violation des dispositions du paragraphe ci-dessus, le mariage est annulé si I'opposition est reconnue fondée par le Tribunal. CHAPITRE IT. DES _OPPOSITIONS ARTICLE 58,- justifiant d'un intérét 1égitime peut faire opposition 4 la célébration du Dans le délai prévu a l'article 53 ci-dessus, toute personne mariage, notamment : = le pére, 1a mére, le tuteur pour les futurs Epoux mineurs ; le responsable coutumier, notement en cas d"inceste coutumier ; 1époux d*une femme engagée dana les liens d'un précédent mariage non dissous ; 1'épouse d'un homme engagé dans les liens d'un précédent mariage A régime monogamique non dissous. ARTICLE 59.- (1) L' opposition est formulée oralement ou par écrit aupris des afficiers d'état-civil qui proc@dent & la publication du mariage. (2) Lorsque L'opposition est formulée oralement, 1'officier d’état- civil en dresse un proc8s-verbal signé par 1'opposant. (3) Ltacte d'opposition énonce : = les noms et prénoms de 1’opposant ; ~ son adresse ; Ja qualité qui lui confére le droit de 1a formuler ; les références de 1a publication ; les motifs détaillés de 1’ opposition. ARTICLE 60. transmet au Président du Tribunal de Premiére Instance les oppositions formulées Lofficier d'état-civil chargé de 1a célébration y surseoit et dans les délais et parvenues avant 1a célébration du mariage ainsi que les résul- tats de ses recherches qui sont de nature @ empécher ce dernier. Il notifie L'opposition aux futurs époux. seslens 9 = 16 - ARTICLE 61.~ délai de dix jours ; il interdit le Wariage ou donne mai par une ordonnance rendue sans frais, les parties entendues. (1) Le Président du Tribunal saisi statue sur 1opposition dens le n-levée de 1"opposition (2) Est irrecevable, d'ordre public, toute opposition tenant & L'existence, au paiement ou modalités de paiement de 1a dot coutumigre méme préalablement convenue. ARTICLE 62.- peut faire l'objet d'un recours devant 1a juridiction compétente & 1a diligence L'ordonnance interdisant ou autorisant 1a cé1ébration du mariage des parties. ARTICLE 63.- Nonobstant 1'inexistence d'une opposition, est nul d'ordre public tout mariage conclu par une femme 1également mariée ou par un homme engagé dans les liens d'un préc&dent mariage monogamique non dissous. CHAPTTRE ITI,— DU _CONSENTEMENT DES EPOUX ARTICLE 64.- (1) Le consentement des futurs époux est persgnnellement signifié par ceux-ci 3 L'officier d'état-civil au moment de la célébration du mariage. (2) Le consentement d'un futur époux mineur n'est valable que s'il est appuyé de celui de ses pére et mére. (3) Le consentement d'un seul des parents est suffisant : a) - pour les enfants naturels, lorsque leur filiation est également €cabiie a 1'égard d'un seul de leurs auteurs seulement ; b) en cas de décBs ou d'absence judiciairement constatée de l'un des auteurs ou si l'un d'eux se trouve dans 1'inca- pacité ou L'imposeibilité d’exprimer son consentement ; c) - en cas de dissentiment entre le pére et la mére, si 1'au- teur consentant est celui qui exerce la puissance pater- nelle ou assume 1a garde de L'enfant, sauf décision contraire du juge intervenue dans les conditions de l'article 61 ci-dessus. (4) Le consentenent du tuteur ou du responsable contmmier remplace valablement + a) ~ celui des pre et mare de l'enfant né de parents demeurés inconnus ; -lre b) - celui des pare et mére de 1’enfant orphelin ; c) ~ celui des pare et mére de 1'enfant dont les parents sont dans L'impossibilité ou Iincapacité 'cxprimer leur consentement. ARTICLE 6! (1) Le mariage n'est pas célébré si le consentement a été obtenu par violence. (2) IL y a violence lorsque des sévices ou des menaces sont oxer- cés sur la personne de l'un des futurs 6poux, de son pére, de sa mére, du tuteur Légal, du responsable coutumier ou de ses enfants en vue d’obtenir son consen- tement ou le refus de celui-ci. ARTICLE 66, et suivants, l'officier d'état-civil peut c&lébrer le mariage de deux personnes (1) Aprés accomplissement des formalités prévues aux articles 53 dont l'une, en péril imminent de mort, ne peut plus exprimer personnellement son consentement, ni se présenter devant Lui. (2) Ge consentement est alors donné en ses lieu et place par son pére, sa mére, son frére, sa soeur, son tuteur 1égal ou le responsable coutumier. (3) Toutefois le mariage ne peut étre célébré s'il fait l'objet d'une opposition en cours d'examen ou si les personnes dont le consentement &tait requis ont refusé de le donner. IL en est de méme, le cas échéant, lorsqu'aucune dispense de publi- cation n'a été accordée. ARTICLE 67, autoriser le mariage de deux personnes dont l'une est décédée apréa accomplisse— (1) Le Président de 1a République peut, pour des motifs graves, ment des formalités prévues aux articles 53 et suivants de la présente Ordonnance. (2) L'époux déc&dé est représenté a 1a transcription du mariage par son pére, sa mére, son free, sa soeur, son ascendant ov descendant ou le responsable coutumier Mention de L'autorisation du Président de 1a République est portée en marge de 1'acte de mariage. CHAPITRE IV.~ DE LA CELEBRATION DU_MARLAGE ARTICLE 68. avoir constaté qu'il n’existe pas d’opposition ou d'empéchement ou que main— A Lexpiration du délai d'un mois aprés la publication et aprés levée a 6té donnée aux oppositions formulées, 1'officier d'état-civil proctde A la c&iébration du mariage dans le local destiné & cet effet au centre d'état- civil. ARTICLE 69.- (1) La cé16bration du mariage a nécessairement licu en présence : = des futurs époux et, dans le cas prévu @ L'article 66 paragraphe 2 ci-dessus, du représentant du futur Spoux empéché ; ~ des parents ou tuteurs Légaux ou responsables coutumiers lorsque leur consentement est requis ; ~ de deux témoins majeurs au moins a raison d'un par conjoint, (2) Lacte de mariage est conjointement signé par les époux, les vémoins et \'officier d'état-civil. Un original est remis 4 chacun des époux. CHAPITRE V.- DE LA DOT COUTIMIERE ARTICLE 70.~ (1) Le versement et le non-versoment total ou partiel de la dot, L'exécution et 1a non-exfcution totale ou partielle de toute convention matr moniale sont sans effet sur la validité du mariage. (2) Est irrecevable d’ordre public, toute action sur la validité da mariage fondée sur 1a non-exécution totale ou partielle d'une convention dotale ou metrimoniale. ARTICLE 71.- (1) Toute remise antérieure au mariage titre de dot ou d"exécu- tion de convention matrimoniale en constitue celui que 1a recoit dépositaire jusqu' 1a cé1ébration du mariage. (2) Bn cas de rupture de fiangsilles, le dépositaire est tenu 2 restitution iomédiate. ARTICLE 72.- L'acquittemen total ou partiel d'une dot ne peut en aucun cas fonder 1a paternité naturelle qui résulte exclusivement de L'existence de liens de sang entre l'enfant et son pére. © ARTICLE 73.- En cas de dissolution du mariage par divorce, le bénéficiaire de La dot peut @tre condaumé & son remboursement total ou partiel ei le tribunal estime qu'il porte en tout ou partie la responsabilité de 1a désunion. GHAPITRE VI.~ DISPOSITIONS DIVERSES RELATIVES AU MARIAGE (1) La femme mariée peut exercer une profession séparée de celle de son mari. (2) Le mari pent sopposer a L'exercice d'une telle profession dans 1*intérét du mariage et’ des enfants. (3) TL est atatué sur L'opposition du mari per ordonnance du Président du Tribunal compétent rendue sans frais dans les dix jours de 1a saisine, aprda audition obligatoire des parties. ARTICLE 7: 2"épouse peut se faire ouvrir un compte en son nom propre pour y déposer ou en retirer les fonds dont elle a la libre disposition. Toutefois, elle (2) Lorsqu’elle exerce une profession séparée de celle de son mari, t temue 2 contribuer aux frais du ménage. (2) Les eréanciers du mari ne peuvent exercer leurs poursuites sur ces fonds et les biens on provenant que s'ils Stablieseneut que L'obligation a té contractée dans 1"intérét du ménage. La fenme n'oblige le mari que par des engagements qu'elle contracte dans L'intérét du ménage. (3) Ti est statué sur les actions en application du présent article dang les formes prévues au paragraphe 3 de l'article 74 ci-dessus. ARTICLE 76,~ (1) L*€pouse sbandonaée par son mari peut saisir 1a juridiction compétente aux fins d'obtenSr une pension alimentaire tant pour les enfants laissés A sa charge que pour elle~méme, (2) Le greffier convoque les époux dans un délai d'un woig devant le tribunal par une iettre reconmandée indiquant 1objet de ia demande. Ils doi- vent comparaitre en personne sauf empachement diment justifié. (3) Le tribunal statue selon les besoins et 1a faculté de l'une ou de Iautre partie, et le cas Echéant, autorise la femme 3 saisix-arréter relle part du salaire, du produit du travail ou des revenus du mari. seelees (4) Le jugement rendu, enregistré sans frais, est exScutoire par provision nonobstant opposition ou appel, et I'assistance judiciaire est de droit pour en poursuivre l'exécution. (5) Dans les mémes conditions, @ 1a requéte du mari, la fenme exergant une profession séparée ou ayant des revenus personnels peut tre contrain~ te A contribuer aux charges du ménage. ARTICLE 77,- Le mariage est dissous par le déc8s d'un conjoint ou le divorce judiciairement prononcé. En cas de déc2s du mari, ses héritiers ne peuvent prétendre & aucun droit eur la personne, 1a tiberté ou la part de biens appartenant 3 1a veuve qui, sous réserve du délai de viduité de 180 jours a compter du décs de son mari, peut se remarier Librement sans que quiconque puisse prétendre a auctme indemnité ou avantage matériel 2 titre de dot ou autrement, soit 2 1’occasion de fiancailles, soit lors du mariage ou postérieurement. ‘TITRE YII.- DES ACTES DE DECKS ARTICLE 78. (1) La déclaration de déc8s doit étre faite dans le mois, par le chef de famille ou un parent du défunt ou par toute autre personne ayant eu connaissance certaine du décts. (2) La déclaration des personnes visées au paragraphe ci-dessus doit @tre certifiée par deux témoins. (3) En cas de déc®s dans un tablissement hospit ciaire, le chef de 1’établissement est tenu d'en faire 1a déclaration dans les er ou péniten- quinze jours qui suivent. ARTICLE 79.~ L'acte de décBe énonce + ~ les date et lieu du décts ; ~ les noms, prénoms, age, sexe, situation matrimoniale, profession et résidence du défunt ; ~ les noms, prénoms, profession et domicile de ses pare et more ; les noms, prénoms, profession et domicile du déclarant ; ARTICLE 80.- (1) Lorsque le corps d'une personne décédée est retrouvé et peut Btre identifié, un acte de décés est dressé par Lofficier d'état-civil du lieu s de police judiciaire. of le corps a &té trouvé sur déclaration des offic! (2) Si le défunt ne peut Stre identifié, L'acte de déc8s comporte son signalement le plus complet et mentionne les références de l'enquéte de police, TLIRE VIII.- DISPOSITIONS DIVERSES BT_TRANSITOIRES ARTICLE 81 (1) Les mariages coutumiers doivent étre transcrits dans les registres d'état-civil du lieu de naissance ou de résidence de 1'un des Gpoux. (2) Toutefois, le Président de 1a République peut, par décret, interdire sur tout ou partie du territoire, 1a célébration des mariages coutumiers. ARTICLE 8: Si une personne se trouve en possession de deux actes de naissance, 41 n'est tenu compte que do L’acte le plus ancien en date sans préjudice des poursuites péneles. ARTICLE 83.- Est puni des peines prévues & l'article 151 du code pénal, 1'offi- cier d'état-civil qui : 1 ayant regu une déclaration de naissance ou de déc8s omet de la transerire 5 2+ e6labre un mariage pour Lequel {1 n'est pas territorialement compétent 5 3+ porte une mention autre que celles prévues ; 4- transcrit délibéremment dans ses registres un mariage n' ayant pas fait l'objet d'une publication ou frappS d'une opposition sans main-levée ; 5- transcrit une union coutumiére non attestée par Ies responsables coutumiers des deux Epoux, ARTICLE B4.- Sont abrogées toutes dispositions sntérieures contraires not aunent calles des lois n°s 66/2/COR du 7 juillet 1966 et 68/LF/2 du 11. juin 1968, ARTICLE 85.- La présente Ordomnance, qui sera exécut&e comme loi de 1a République, sera enregistrée et publiée au Journal Officiel en frangais et en anglais. /— whomme re 29 JUIN 1981 LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE AIMADOU_AHTDIO

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