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INTRODUCTION
I- RAPPEL EN ELECTRONIQUE
I-1 ELECTRICITE DE BASE
I-2 LA DIODE
I-3 LE TRANSISTOR BIPOLAIRE
I-4 STRUCTURE D’UN SYSTEME ASSERVI
I-5 REGULATION
II- ACQUISITION DES DONNEES
II-1 PRINCIPE DE L’ACQUISITION
II-2 CHOIX D’UN DETECTEUR
II-3 PRINCIPE DE FONCTIONNEMENTS DES CAPTEURS
III- CIRCUITS PNEUMATIQUES
III-1 / STRUCTURE DES SYSTEMES A ACTIONNEURS PNEUMATIQUES.
III-2/ LES VERINS.
IV- LES FONCTIONS LOGIQUES
IV-1 LES FONCTIONS LOGIQUES DE BASE
IV-2/ EXERCICES
IV-3 L'ALGEBRE BINAIRE DE BOOLE
V- REPRESENTATION DE L’INFORMATION
V-1/ LES DIFFERENTS TYPES DE SIGNAUX
V-2/ CORRESPONDANCE ENTRE PHENOMENES PHYSIQUES ET SIGNAUX
VI- LES CODES BINAIRES USUELS
VI-1/ LE CODE BINAIRE NATUREL
VI-2 LE CODE BINAIRE REFLECHI ( CODE GRAY )
VI-3 / LE CODE DECIMAL CODE BINAIRE ( BCD OU DCB )
VII- LA FONCTION MEMOIRE
VII- LA FONCTION MEMOIRE
VII-1 LES SYSTEMES COMBINATOIRES ET SEQUENTIELS.
VII-2/ LES MEMOIRES.
VII-3/ LES DIFFERENTS TYPES DE MEMOIRES.
IIX- LA FONCTION TEMPORISATION
IIX-1 / PRESENTATION
IIX-2/ LES DIFFERENTS TYPES DE TEMPORISATIONS.
IX- LA FONCTION COMPTAGE
IX-1 / PRESENTATION
IX-2/ PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT D'UN COMPTEUR
IX-3/ EXEMPLE
X- LE GRAFCET
X-1/ DEFINITION
X-2/ LES CONSTITUANTS GRAPHIQUES DU GRAFCET
X-3/ LES REGLES D'EVOLUTION D'UN GRAFCET
X-4 LES GRAFCET LINEAIRES
X-5 LES GRAFCET AVEC CHOIX DE SEQUENCES
X-6 LES GRAFCET AVEC CHOIX DE SEQUENCES
INTRODUCTION
L’automatisation est l’action d’introduire dans une machine un système de commande qui lui
permette d’être plus indépendante vis à vis de l’opérateur humain. Cette automatisation s’appuie
essentiellement sur la notion de rétroaction (Feed-back).
Un système asservi est un système de commande possédant les deux parties suivantes :
- Un amplificateur de puissance,
- Une rétroaction.
Un servomécanisme est un système de commande asservi dont les constituants sont uniquement
mécaniques (hydrauliques, pneumatiques, ...).
Exemples :
- Un système de régulation de température utilisant un bilame et un relais
électromagnétique ne pourra pas être appelé servomécanisme.
- En revanche, une direction assistée hydraulique de véhicule automobile pourra être
considérée comme étant un servomécanisme.
Définir le rôle de l’automaticien n’est pas pour nous une volonté de se substituer à lui, car nous
ne rentrerons pas dans le formalisme mathématique permettant de concevoir un système asservi.
Néanmoins, il semble intéressant de comprendre la démarche suivie par l’automaticien afin de mieux
appréhender la structure d’un asservissement ou d’une régulation.
I- RAPPELS D'ELECTRONIQUE
1- ELECTRICITE DE BASE
1.2.1 Courant
Le courant circulant dans un circuit électrique est représentatif de la quantité d’électricité
circulant dans ce circuit. Il dépend donc du nombre de charges électriques se déplaçant. Cette quantité
est appelé intensité électrique et est définie comme le débit de charges électriques dans le conducteur. On la
note I et elle s’exprime en Ampère (A).
1.2.2 Tension
Au repos, les charges électriques d’un conducteur sont en mouvement continuel sous l’effet de
l’agitation thermique. Cependant, ce mouvement ne se traduit pas par un déplacement global susceptible
de générer un courant électrique. Pour mettre en mouvement ces charges dans une direction donnée, il est
nécessaire d’appliquer un champ électrique aux bornes du conducteur. En appliquant une différence de
potentiel sur un conducteur, on crée un champ électrique qui met les électrons en mouvement. La valeur de la
différence de potentiel est appelée la tension. On la note U et elle s’exprime en Volt2 (V).
On représente une différence de potentiel par une flèche à côté d’un composant :
A B potentiel du point B
en Volts
uAB = VA-VB
uAB potentiel du point A
En Volts ( V ) en Volts
Remarque : on mesure la tension avec un voltmètre branché en dérivation entre les bornes A et B.
1
q = n x e avec n : nombre d’électrons
e : charge élémentaire d’un électron 1,6.10-6 C
2
Le Volt est défini de telle manière qu’une charge d’un Coulomb accélérée sous une tension de 1V acquiert une énergie de
1J (1V=1J/C)
1.2.3 Puissance
La puissance est l’énergie absorbée ou fournie, par unité de temps, par un circuit électrique ou une
portion de circuit. Elle est donc représentative de la consommation d’un circuit. Elle s’exprime en fonction de u
et de i et son unité est le Watt (W) :
p=u×i
I I
A B A B
UAB UAB
Convention récepteur : Le courant et la tension sont Convention générateur : Le courant et la
fléchés en sens opposé. Le dipôle reçoit de la tension sont fléchés dans le même sens. Le
puissance si p>0. dipôle fournit de la puissance si p>0.
1.3.3 La résistance
Une résistance est constituée de matériau ayant une forte résistivité. Elle
i s’oppose au passage du courant dans un circuit électrique. On l’utilisera donc en général
pour limiter le courant dans un circuit. Le passage de ce courant provoque un
u échauffement de la résistance.
a- Lois d’Ohm :
La relation liant la tension et le courant aux bornes d’une résistance s’appelle la loi d’Ohm :
u : tension aux bornes de la résistance en Volt.
u=Ri i : courant traversant la résistance en Ampère.
R : valeur de la résistance en Ohm.
b- Puissance :
2
P = u.i =R.i² = u P : puissance dissipée s’exprimant en Watt.
R
u : tension aux bornes de la résistance en Volt i :
courant traversant la résistance en Ampère
c- Association :
En série : Req = R1 + R2 + … + Rn
1 1 1 1
En parallèle : = + + ... +
R
eq R1 R 2 Rn
d- Caractéristiques :
Une résistance est définie par sa valeur nominale en ohm, sa tolérance et la puissance maximale qu’elle peut
dissiper.
1.3.4 La bobine
On définit le coefficient d’induction magnétique de la bobine par le rapport entre
i le flux d’induction magnétique à travers le circuit et le courant qui lui donne naissance ;
on le note L :
u (tφ )
L=
i(t)
Or la différence de potentiel u apparaissant grâce à l’effet auto-inductif aux bornes de la bobine est égale à :
dφ
u(t) =
dt
La relation entre le courant traversant une bobine et la tension à ses bornes est donc :
di
u(t) = L
dt
où L est appelée l’inductance de la bobine et s’exprime en Henri (H).
a- Energie :
Le phénomène physique correspond au stockage d’énergie sous forme magnétique. Ce stockage est momentané
et l’énergie est restituée au circuit en courant. Ainsi, la variation de courant aux bornes d’une inductance ne
pourra pas subir de discontinuité.
1
w= L .i 2
2
b- Association :
Idem résistance.
c- Caractéristiques :
Une bobine résulte du bobinage d’un fil électrique (dans l’air ou sur un
support magnétique) et elle est donc définie par la valeur de sa résistance interne
et son inductance. Ces principales caractéristiques sont son
coefficient de surtension Q qui définie la qualité de la bobine en fonction de la fréquence et son niveau de
saturation.
1.3.5 Le condensateur
Un condensateur est constitué de deux plaques conductrices (étain, cuivre,
i
aluminium...) appelées armatures, placées en regard l’une de l’autre, et séparées par un isolant
d’épaisseur variable appelé diélectrique. Les diélectriques les plus utilisés sont l’air, le mica, le
papier, le mylar, le plastique, le verre, etc...
u Il se caractérise par sa capacité C qui est la constante de proportionnalité entre la
charge (ou quantité d’électricité) qu’il acquiert et la tension u appliquée à ses bornes.
a- Capacité :
On définie la capacité C par le rapport de charges accumulées sur les armatures sur la différence de potentiel
entre les armatures :
q
C=
u
La relation entre le courant traversant un condensateur et la tension à ses bornes est donc :
du
i=C
dt
b- Energie :
Le phénomène physique correspond au stockage d’énergie sous forme électrostatique. Le stockage est
momentané et cette énergie est restituée au circuit sous forme de tension. Ainsi, la variation de tension aux
bornes d’un condensateur ne pourra pas subir de discontinuité.
1
w= C.u 2
2
ƒ Association :
1 1 1 1
En série : = + + ... +
eq 1 2C C C nC
En parallèle : Ceq = C1 + C2 + … + Cn
ƒ Caractéristiques :
Les principales caractéristiques d’un condensateur sont sa valeur nominale, sa tolérance et sa tension nominale
d’utilisation.
D’autre part, le modèle réel équivalent d’un condensateur peut se mettre sous la forme suivante :
En fonction de la technologie de fabrication, ces différents paramètres vont plus ou moins intervenir.
2- La diode
A K
ID
VAK=VD
2.1 Principe
La diode est un composant semi-conducteur, c’est
+ + - - à dire qu’elle ne conduira le courant que sous
+
+ P
+ - N --A-
+ K
+ + - - certaines conditions. Elle est composée de deux
+ + - -
+ + - - jonctions de dopage opposé :
- une jonction dopé N où les électrons
sont majoritaires : c’est la cathode.
V
D - une jonction dopé P où les trous sont
majoritaires : c’est l’anode.
Pour que les électrons de la zone N se déplacent vers la
zone P et rendent ainsi la diode conductrice, il faut
leur donner une énergie minimum en appliquant une différence de potentiel positive suffisante entre les bornes
A et K.
Remarque :
Une jonction PN ne peut être conductrice que dans un seul sens. Une différence de potentiel positive appliquée
entre K et A ne fera déplacer que très peu d’électrons et le courant créé sera considéré comme négligeable
(quelques nano-ampères).
2.2 Caractéristiques
La diode possède donc 2 régimes de fonctionnement :
- si elle laisse passer le courant, on dit qu’elle est passante
- si elle ne laisse pas passer le courant, on dit qu’elle est bloquée.
Ces régimes vont dépendre de la tension VAK aux bornes de la diode et du courant ID la traversant. La différence
de potentiel suffisante pour rendre la diode passante est appelée tension de seuil (Vf ou VS).
ƒ Fonctionnement
ƒ Charactéristique ID=f(VD)
ID
IFM
VBR
VD
V
F
I
D ID ID
V
F VD V
F VD VD
Diode bloquée Diode passante Diode bloquée Diode passante Diode bloquée Diode passante
VD VD VD VD VD VD
A K A K A K A K A K A K
RD
V
F VF
ƒ Caractéristiques techniques
VF : Tension de seuil.
IF : Courant direct maximum supporté par la diode en continu.
I FM : Valeur crête limite du courant direct.
VR : Tension continue inverse maximum supporté par la diode. VRM :
Tension crête inverse maximum supporté par la diode. VBR :
Tension de claquage inverse.
RD : Résistance interne de la diode.
t rr : Temps de recouvrement inverse. (une diode ne peut pas passer instantanément de l’état passant à
l’état bloqué)
t dt : Temps de recouvrement direct. (une diode ne peut pas passer instantanément de l’état bloqué à l’état
passant)
ƒ Applications
VD
ƒ Applications
Elle est utilisée dans des applications où le temps de commutation de la diode est critique (utilisation haute
fréquence).
ƒ Critères de choix
ƒ Caractéristique et modèle
I
D IFM
VZ
VD
V
F
IZM
K RZ A K
A A R
D K
V
Z VF
ƒ Applications
Les diodes Zéner sont appréciées pour leur tension zéner très stable. Ainsi, on les retrouve souvent associées
aux fonctions :
- référence de tension
- écrêtage de tension
- alimentation continue de faible puissance
ƒ Critères de choix
- la tension à stabiliser ( Vz )
- le courant maximal devant traverser la diode ( Iz )
- la puissance dissipée par la diode ( Pz )
3- Le transistor bipolaire
C C
I
C I
C
B B
VCE VCE
IB IB
I
E I
E
VBE VBE
E E
3.1 Principe
Le transistor est constitué par la succession de trois
couches de semi-conducteur de type N-P-N (ou P-
E
N P N C N-P). Des connexions métalliques sont respectivement fixées
sur la partie centrale appelée Base et sur les deux
extrémités appelées Collecteur et Emetteur.
La couche centrale est très mince par rapport aux
autres. Sa largeur doit être très inférieure à la longueur de
diffusion des porteurs injectés dans cette zone.
En fonctionnement normal la jonction base-
B émetteur est polarisée dans le sens passant (VBE #
0,7V) et la jonction base collecteur dans le sens
bloquant (VC>VB). Pour un dopage d'émetteur très supérieur à celui de la base, le courant Emetteur- Base est
essentiellement constitué par les porteurs négatifs passant de E vers B. La largeur de la base étant inférieure
à la longueur de diffusion de ces électrons dans le matériau de base, la plus grande partie d'entre eux
parvient dans la région de charge d'espace de la jonction BC , polarisée en inverse, où ils sont capturés et
atteignent le collecteur.
Remarque : le transistor bipolaire se comporte donc comme une source de courant commandé par un courant.
3.3 Caractéristiques
ƒ Caractéristique IB=f(VBE)
IB
VBE
Vseuil
ƒ Caractéristique IC=f(IB)
IC
On retrouve :
- IC = 0 en fonctionnement bloqué
ICsat - IC = β IB en fonctionnement linéaire
- IC = ICsat en fonctionnement saturé
IB
Fonctionnement Fonctionnement Fonctionnement
bloqué linéaire saturé
Caractéristique IC=f(VCE)
IC Chaque courbe correspond à une valeur
différente de IB.
IB3> IB2
Droite de P1 La droite de charge est obtenue en écrivant la
charge IB2> IB1 loi des mailles côté jonction CE. C’est la droite
P2
IB1 > IB0
d’équation IC=f(VCE).
Ainsi, en connaissant la valeur de IB, on peut
IB0 trouver le point de fonctionnement à
P3 l’intersection de la courbe correspondante et de la
VCE droite de charge.
VCEsat Si IB=IB2 alors le transistor est saturé et le point
de fonctionnement se trouve en P1. Si IB=IB1,
le transistor fonctionne en régime linéaire et le point de fonctionnement se trouve en P2. Enfin, si IB=0, le transistor est bloqué
et le point de fonctionnement se trouve en P3.
4 - STRUCTURE D’UN SYST7ME ASSERVI FONCTIONNELS
4.1 - Définitions
La figure 1.1 montre la représentation générale d’un système. Le paramètre e(t)
correspond au signal d’entrée, s(t) au signal de sortie ; alors que S représente le système.
s(t)
e(t) S
Figure 1.1
La figure 1.2 présente la structure d’un système asservi non perturbé. Les signaux et
symboles figurant sur ce schéma possèdent la signification suivante :
- e(t) : signal d’entrée (ou consigne),
- (t) : signal d’erreur (ou écart ou activation),
- s(t) : signal de sortie du processus,
- C1 : comparateur,
- C : correcteur,
- A : amplificateur,
- S : système à asservir,
- R : rétroaction.
C1
e(t) + (t) s(t)
C A S
_
r(t)
Figure 1.2
On entend souvent parler d’asservissement et de régulation. Il semble que ces deux termes
signifient la même chose. Or, si l’on utilise deux termes différents, n’y a t-il pas de nuance ? Dans
le cas de l’asservissement le signal e(t) est ou peut être variable ; alors que pour une régulation, le
signal e(t) est fixe. On parle alors de consigne.
La chaîne directe du système asservi est représentée à la figure 1.3, alors que la chaîne de retour
est montrée à la figure 1.4. Le régulateur est lui l‘objet de la figure 1.5.
(t) s(t)
C A S
Figure 1.3
r(t) s(t)
Figure 1.4
C1
e(t) + (t)
C
_
r(t)
Figure 1.5
La figure 1.6 propose un exemple de structure d’un système asservi perturbé, pour lequel
p(t) représente le signal de perturbation.
p(t)
+
e(t) C1 s(t)
(t) +
A S1 S2
C
_
r(t)
Figure 1.6
4-2 - Exemples
La figure 1.7 présente un exemple de structure correspondant à une direction assistée de
véhicule automobile.
Position angulaire
du volant Transmission biellettes
+ Vanne de Amplification
mécanique de Roues
Commande hydraulique
vis-écrou direction
_
Retour
Figure 1.7
Dans c e t e x e m p l e , l’asservissement est de type analogique. Le signal d’entrée
varie constamment et continûment en fonction du temps ; de plus toutes les variations sont
traitées par le processus.
Or nous vivons dans un monde de plus en plus numérisé ; ce qui impose, en
matière d’asservissement, un autre type d’asservissement (système échantillonné). Dans ce
cas, des valeurs du signal d’entrée sont prises à des instants donnés suivant une
fréquence prédéterminée (échantillonnage). C’est ce tableau de valeurs qui permet de
réaliser un asservissement. Ce type d’asservissement n’est valide que dans le cas où
la période d’échantillonnage est petite devant les variations du signal d’entrée.
5. COMMANDE ET REGULATION
la partie opérative qui réalise certaines tâches. Elle comprend des actuateurs qui transforment
l’énergie électrique qu’ils reçoivent en énergie utile (déplacement, commande d’un relais,...).
Cette partie peut être complétée par des capteurs qui informent l’unité de commande du bon
fonctionnement des actuateurs.
La progressivité de la commande ne doit pas être trop sensible, pour éviter des variations de
température trop fortes pour un faible déplacement du bouton de commande.
5.1. LA COMMANDE
Le contrôle du débit d’eau dans le radiateur de chauffage est commandé par une vanne
électrique alimentée par un courant dont le rapport impulsion - pause peut être modulé (duty
cycle), ce qui permet un dosage précis du débit. Néanmoins, ce dispositif simple de commande
de chauffage présente un grand handicap. Si l’utilisateur désire une température intérieure
constante, il doit modifier la commande de chauffage régulièrement, pour compenser les
grandeurs perturbatrices ou faire appel à un système de régulation.
On distingue généralement 3 types de commandes :
1. La commande binaire :
C’est le type de commande le plus simple. Il ne comporte que deux états, le courant passe ou ne
passe pas. Lorsque le module commande la fermeture des contacts d’un relais en alimentant la
bobine de commande, les contacts ne peuvent prendre que deux positions : ouverts ou fermés.
La commande du bouton de recyclage pour le système de chauffage est un exemple de
commande binaire. Le volet qui obture l’arrivée extérieure d’air ne peut être qu’ouvert ou
fermé.
Dans ce type de commande, un élément peut être introduit, c’est l’hystérésis. L’hystérésis est
une fonction qui permet d’avoir un point d’enclenchement et de déclenchement différent. En
effet, comme la logique binaire ne reconnaît que deux états, le dispositif de commande ne peut
enclencher et déclencher l’actuateur pour un même seuil de la grandeur d’entrée. Ainsi, le point
d’enclenchement des ventilateurs, 95 °C par exemple, est différent du point de déclenchement,
90°C. En cas d’absence d’hystérésis, le dispositif de commande ne saurait si il doit enclencher
ou déclencher l’actuateur au moment où la température du moteur se situe à la valeur de
consigne.
2. La commande analogique :
5-2- LA REGULATION
Pour permettre une régulation de tous les types de systèmes, on combine plusieurs types de
mode d’action du régulateur. On distingue les régulateurs à action proportionnelle, intégrale ou
dérivée. Ces 3 modes d’action peuvent être combinés.
Pour que le taux de dépollution soit optimum (environ 90 à 95% des gaz toxiques en gaz non
toxiques), le mélange air essence doit rester dans une fenêtre de richesse très étroite située entre
= 0,97 à = 1.03 (il s’agit des tolérances légales, techniquement, elles se situent de préférence
entre 0,985 à 1,015). Un mélange trop pauvre contient trop d’oxygène ce qui empêche la
réduction des oxydes d’azote et un mélange trop riche contient trop de CO et HC qui seront
difficilement oxydés à cause du niveau d’oxygène résiduel faible contenu dans les gaz
d’échappement.
Le rôle de la régulation Lambda est donc de conserver le mélange à un niveau proche de =1
pour optimiser la dépollution.
Pour maintenir le mélange air essence à Lambda 1, le module agit sur la quantité de carburant
injectée par modification de la durée d’injection.
Pour conserver le mélange au niveau de la consigne =1, l’unité de commande travaille sur
deux plans:
la régulation instantanée de durée d’injection