: BM4160 V1
Pompe ou groupe
Date de publication :
10 avril 1998 motopompe : vérification du
comportement
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Essai de réception Lors d’un essai de réception, la vérification porte sur le contrôle de la qualité
du produit, que ce soit dans le cadre du respect des exigences contractuelles vis-
à-vis d’un client particulier (essais de réception), comme dans le cadre de
méthodes décidées par l’entreprise (par exemple, dans la conformité à la norme
ISO 9000) et permettant de faciliter la reconnaissance générale de la qualité de
ses produits à l’extérieur. La référence à des normes et l’emploi de critères et de
méthodes d’acceptation reconnus à l’extérieur de l’entreprise est alors indispen-
sable.
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— les vibrations, mesurées selon les normes au niveau des Il faut toutefois être prudent dans la réalisation des mesures et
paliers ; dans leur interprétation, dans le cas des pulsations de l’écoulement
— les températures des paliers du groupe (et des bobinages du ainsi que du comportement vibratoire et acoustique d’un groupe. En
moteur lorsque la pompe est essayée avec son moteur) ; effet, la configuration du circuit hydraulique peut intervenir pour un
— dans certains cas, des indicateurs du comportement en régime écoulement pulsant, et les différences dans les supportages entre le
transitoire du groupe, dans les phases de démarrage et d’arrêt. montage de plate-forme et le montage sur site influent sur les
réponses des structures et sur la signature acoustique et vibratoire
■ Autres grandeurs du groupe.
D’autres grandeurs peuvent être contrôlées, liées à des nuisances
■ Essais sur site
sur l’environnement ou à des facilités de maintenance et d’exploita-
tion. Ce sont, par exemple : Les essais sur site sont surtout destinés à vérifier le bon fonction-
— le bruit de l’équipement ; nement mécanique des équipements, la vérification précise des
— l’étanchéité du système de lubrification. caractéristiques hydrauliques n’étant en général pas possible en rai-
son de l’insuffisance de l’instrumentation et des écarts de l’installa-
■ Vérifications spécifiques à certaines installations, pompes tion avec une installation d’essais normalisée. Les difficultés
spéciales d’exploration de l’ensemble du domaine de fonctionnement sont
Certaines vérifications peuvent être demandées sur des applica- aussi un obstacle important.
tions particulières et venir en complément des vérifications des Ces essais sont surtout effectués lorsque l’équipement n’a pas pu
caractéristiques principales. Citons, par exemple : être testé en laboratoire ou en usine auparavant. Ils sont souvent
— les essais de cavitation avec visualisations sur les pompes de coûteux, en raison de l’éloignement du site et des difficultés fré-
grandes dimensions (essais sur modèle réduit) ou sur des applica- quentes de planification du fonctionnement de l’installation (cas des
tions particulières nécessitant des performances particulièrement pompes dont le fonctionnement n’intervient que pour des condi-
élevées (pompes cryogéniques) et une grande stabilité et sûreté de tions accidentelles ne pouvant être simulées sur site : évacuations
fonctionnement (pompes de centrales nucléaires) ; des eaux de crues, pompes à incendie sur installations fixes...).
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— les essais sur modèle réduit de l’écoulement à proximité de ■ Étude de quelques cas courants
l’aspiration de certaines pompes (cas des aspirations en bassin à
● Pas de vérification pour des pompes d’un même modèle
surface libre).
Pour les vérifications les plus sommaires, aucun contrôle des per-
■ Vérifications liées à la mise en service des installations formances hydrauliques n’est fait avant la livraison des groupes ;
Lorsque l’installation de test le permet, l’essai de la pompe ou du seule est effectuée une vérification du fonctionnement sur site. Cela
groupe est mis à profit pour vérifier le bon fonctionnement des équi- est pratiqué pour les fabrications en grande série et les unités de
pements présents entrant dans la chaîne de contrôle-commande du petite puissance (jusqu’à quelques dizaines de kilowatts) ou pour les
groupe, ainsi que les sécurités et déclenchements (températures applications tolérantes en termes d’écarts de performances. Les
des paliers, surveillance vibratoire...). essais systématiques tendent toutefois à se généraliser avec l’aug-
mentation des contrôles de qualité (grâce aussi à l’automatisation
Lorsque la pompe est testée en vraie grandeur, à sa vitesse sur
possible des bancs de petite puissance, permettant de diminuer le
site et en fluide réel, les essais peuvent servir de base pour l’établis-
coût des essais répétitifs).
sement du suivi de la machine dans le temps. Il est souvent utile de
régler les seuils d’alarme et de déclenchement des équipements de Les performances hydrauliques ne sont alors pas vérifiées sur
surveillance automatique à partir des valeurs obtenues sur chaque chaque unité et l’on se base sur la conformité géométrique de la
machine en essais, plutôt que sur des niveaux arbitraires établis pompe avec une pompe de référence. Les courbes catalogue du
pour des groupes de machines très diverses dans leur constitution constructeur ont alors été établies une fois pour toutes (par essais)
et dans leur utilisation. Cette façon de procéder est particulièrement pour cette pompe de référence et sont utilisées pour toutes les pom-
indiquée lorsque les conditions d’exploitation ne permettent pas de pes du même modèle. Ces courbes sont en général assorties d’une
faire les essais sur site sur toute la gamme de fonctionnement. tolérance sur les performances obtenues, afin de tenir compte de la
dispersion inévitable des résultats en fonction des tolérances de
fabrication et de montage des groupes d’une unité à l’autre.
Il est fréquent qu’un même modèle de pompe soit employé à des
2. Méthodes de vérification vitesses de rotation différentes et que le diamètre de roue (pour des
pompes centrifuges) soit adapté en fonction des performances
demandées. On peut alors employer les règles usuelles de simili-
tude ou de rognage à partir des résultats des essais de la pompe de
2.1 Méthode générale référence, mais il convient de vérifier que l’écart de vitesse et de dia-
mètre par rapport à la configuration réellement testée reste dans
des limites acceptables, pour pouvoir avoir une bonne estimation
Les vérifications sont effectuées par essais, et selon plusieurs des performances réelles (cf. § 2.4 ). Dans le cas contraire, il convient
niveaux possibles, en fonction de l’importance du matériel dans le de vérifier les performances par essais.
procédé, de sa taille, du prix et des possibilités techniques d’essais. ● Vérification d’une pompe parmi plusieurs identiques
d’une même commande
■ Essais en plate-forme
Un essai est fait en plate-forme pour vérifier les performances
Les essais en plate-forme avec une installation correcte sont bien hydrauliques, en particulier si la pompe n’est pas une pompe de
adaptés aux vérifications des performances hydrauliques car les série, ou si un composant hydraulique est adapté (par exemple, si la
conditions d’essais et de mesure sont meilleures : écoulement roue est rognée, cas fréquent pour des machines de plusieurs dizai-
homogène en entrée de pompe, prises de mesures et instruments nes ou centaines de kilowatts). Si la fourniture comporte plusieurs
adaptés et plus faciles à contrôler, présence de personnel qualifié, unités de pompage identiques, on peut alors se contenter d’une
procédures de mesures. vérification des performances hydrauliques sur une seule machine
Ces essais sont aussi l’occasion de vérifier le bon fonctionnement (de préférence sur la première, surtout si le résultat des essais déter-
du groupe d’une façon plus large que le seul contrôle de la courbe mine le diamètre de rognage à adopter sur la série) et contrôler la
de performances avant l’expédition, parfois pour des sites très éloi- conformité des cotes géométriques des organes hydrauliques sur
gnés. les autres (il reste toutefois nécessaire, même dans ce cas, de véri-
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fier le bon fonctionnement mécanique sur toutes les machines, et Par contre, les risques de « mauvaise surprise ultérieure » sont
c’est pourquoi des essais de toutes les machines sont souvent alors considérablement réduits que ce soit pour les performances
effectués, même si elles sont théoriquement identiques). hydrauliques comme pour le fonctionnement mécanique, et les liti-
● Vérification systématique ges entre fournisseur et client, en cas d’écart de performances sur
site, sont beaucoup plus rapidement réglés si le matériel a été com-
Les essais systématiques en plate-forme de toutes les unités plètement testé auparavant. Il est alors particulièrement important
d’une même fourniture sont effectués, même si elles sont théorique- que la vérification soit faite par un organisme indépendant des par-
ment identiques. Ces essais sont justifiés si les machines sont ties et dont la compétence est reconnue. En effet, les coûts liés à des
employées dans des conditions de service particulières, pour les- dysfonctionnements et aux litiges associés peuvent être considéra-
quelles de petits écarts de performances, fonction des tolérances bles pour des pompes essentielles dans le fonctionnement d’un pro-
géométriques, sont à prendre en compte (pompes fonctionnant en cédé et pour des sites éloignés ; ils sont à prendre en compte dans
parallèle, remplacement dans une installation existante...) ou, plus un calcul de coût global.
simplement pour avoir la certitude que la courbe utilisée est bien la
courbe de performances propre de la pompe, pour une parfaite
identification. Les essais systématiques permettent aussi de détec- 2.2 Normalisation
ter des défauts de pièces ou des erreurs de montage non décelés
auparavant (exemple : contact entre rotor et stator, défaut d’étan-
Les documents de référence les plus employés sont :
chéité, défaut de positionnement axial roue/volute) et de vérifier le
bon fonctionnement mécanique avant l’installation sur site. Ces — des normes générales sur les pompes, moteurs, machines
essais peuvent être complétés, à cet effet, par un essai d’endurance. tournantes et tuyauteries (normes NF, ISO, CEI...) ;
— des spécifications standards largement reconnues (API...) ;
■ Cas des essais sur modèle réduit ou sur prototype, des essais — des cahiers des charges de grands donneurs d’ordres (en
spéciaux, des essais en similitude France : EDF, Elf, Direction des constructions navales DCN...).
Le coût global des essais sur modèle réduit est important, en rai- Les normes définissent en particulier :
son de la fabrication et du contrôle de ce modèle. Ces essais sont — les conditions requises pour les installations d’essais ;
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réservés aux équipements de grande puissance ne permettant pas — les appareils de mesure et les règles de mesurage ;
d’effectuer les contrôles sur le matériel réel en conditions de labora- — les méthodes et conditions d’essais et les résultats à reporter
toire. C’est aussi sur ces grosses machines que le besoin d’essais de dans le rapport ;
précision est important. C’est le cas des pompes ou turbines-pom- — la méthode d’analyse et de vérification des garanties.
pes de production des usines hydroélectriques dans les centrales à
accumulation, ou des pompes de circuit primaire de réacteurs Les normes actuellement employées sont référencées dans Pour
nucléaires. en savoir plus ([Doc. BM 4 160]).
Les essais de précision sont particulièrement destinés aux essais
Les normes concernant les essais sur modèle prévoient les condi-
de recherche ou développement et sortent des essais de classe
tions à respecter pour pouvoir assurer la transposition des résultats
industrielle pratiqués usuellement (et à des coûts modérés).
à la machine réelle (cf § 2.2 et 2.4). Cependant, certaines caractéris-
tiques ne sont pas transposables d’une façon simple et fiable du Pour ce qui concerne les essais sur modèle de pompes de
modèle à la machine réelle, car une similitude complète ne peut pas forte puissance utilisées en accumulation d’énergie dans les cen-
être réalisée (par exemple, pour le comportement vibratoire) ou en trales de production hydro-électrique, on se réfère au code CEI 497
raison de l’insuffisance actuelle des connaissances sur les règles de (cf. [Doc. BM 4 160]).
similitude (par exemple, pour la tenue à l’érosion de cavitation). En ce qui concerne les essais sur modèle de pompes volumé-
Les essais sur prototype à échelle 1 comme sur modèle réduit, en triques, il n’y a pour l’instant (en 1997) pas de norme spécialement
complément des besoins de mise au point, permettent une liberté dédiée aux essais de réception. Un projet de norme est en cours
plus grande dans l’équipement en instrumentation, afin de mieux d’élaboration, à la demande des constructeurs, concernant les
connaître les performances dans le cas de nouveau modèle ou de essais de réception de ce type de pompes.
machine spéciale. En particulier, il devient souvent possible de Lorsque la détermination du rendement du groupe ou même de la
visualiser la cavitation sur les aubages d’entrée de pompe par des pompe fait appel aux mesures électriques sur le moteur (cas où
équipements tels que hublots ou caméras. Il devient également pos- l’installation d’essais ne permet pas la mesure directe du couple sur
sible d’effectuer des mesures de vitesse dans des sections particu- l’arbre de pompe), on se réfère à la norme NF C 51-112 ou CEI 34-2.
lières par tubes de pitot ou, même, à l’intérieur de la roue, par des D’autres normes, d’un usage général, sont référencées par les
techniques de vélocimétrie laser fournissant également des infor- organismes de normalisation cités ici. Elles concernent les métho-
mations sur les vitesses fluctuantes. Les mesures d’efforts et de des de mesure (en particulier, mesures de débit), la statistique et le
pressions en valeurs moyennes ou fluctuantes deviennent possi- traitement des résultats, le bruit ou les vibrations sur les machines.
bles, y compris sur les parties tournantes avec des montages spé-
ciaux. Les spécifications standards de l’American Petroleum Institute
sont largement employées pour l’achat des équipements pour les
Ces techniques sont maintenant accessibles, mais demandent un installations véhiculant des produits pétroliers. Pour les pompes, il
bon savoir-faire, afin de réduire les aléas coûteux. Le prix des est ainsi fréquemment imposé la conformité à l’API 610 (cf. [Doc. BM
adaptations en limite toutefois l’usage aux besoins de qualification 4 160]).
complémentaire pour des besoins internes au constructeur ou
d’essais de réception pour des machines haut de gamme. On peut citer également, dans les textes fréquemment référencés
dans les spécifications des clients, les spécifications de l’Hydraulic
■ Intérêt des essais Institute Standard (HIS) et un texte de l’American Society of Mecha-
nical Engineering (ASME) [Doc. BM 4 160].
Dans le choix du niveau de vérifications à effectuer entre évidem-
ment en compte le coût des essais en plate-forme, qui va de quel-
ques milliers de francs pour les petites unités à plusieurs centaines 2.3 Dispositions contractuelles
de milliers de francs pour les grosses machines essayées sur
modèle réduit (le coût de la réalisation du modèle est alors souvent
plus important que le coût de l’essai). Typiquement, pour des machi- Le contrat doit préciser :
nes de quelques centaines de kilowatts, le coût de l’essai en plate- — la norme d’essais et, éventuellement, les spécifications stan-
forme représente environ 5 à 10 % du prix de vente du groupe. dards applicables ;
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— les valeurs faisant l’objet de garanties contractuelles et la tolé- les performances globales de celle-ci, incluant les pertes de perfor-
rance acceptée dans les écarts aux valeurs garanties ; mances dues aux servitudes propres à la pompe (débit prélevé pour
— les conditions d’essais : la vitesse de rotation, le fluide le refroidissement et la lubrification de garnitures de pompe, l’équi-
employé, les points de fonctionnement faisant l’objet de librage axial du rotor, l’alimentation de paliers fluides. Il est par con-
vérifications ; tre recommandé, même dans le cas de l’essai d’un groupe complet,
— les autres contrôles à effectuer et les dispositions annexes : de séparer le rendement du groupe et celui de la pompe, c’est-à-dire
contrôles dimensionnels, débits d’alimentation des garnitures... d’intégrer dans le rendement du groupe, les pertes dues, par exem-
Les essais représentant un coût non négligeable par rapport au ple, à des piquages sur la pompe alimentant des servitudes du
coût d’ensemble de l’équipement, il faut se limiter aux vérifications moteur ou d’un multiplicateur.
des performances qui ont réellement une incidence sur l’exploita- La détermination du rendement peut être faite de plusieurs
tion de l’équipement dans lequel s’intègre le groupe de pompage. Il manières selon la configuration du matériel essayé.
est parfois réalisé un calcul économique de comparaison entre le
coût de l’essai et le coût de l’écart de performances. Lorsque le groupe complet est essayé (pompe et moteur) et, en
Sur les grosses unités, des pénalités sont parfois appliquées sur particulier lorsqu’il est installé sur le châssis définitif (disposition
les écarts de performances (en particulier sur le rendement). préférable pour les relevés vibratoires), il est rare que l’on ait accès
à la mesure directe du couple sur l’arbre en entrée de pompe, en rai-
son de la difficulté d’installation de ce contrôle s’il n’est pas prévu à
l’origine. On mesure alors la puissance électrique consommée par le
2.4 Configuration du matériel essayé ; moteur électrique, le rendement obtenu étant alors le rendement
conditions d’essais global du groupe. Cette valeur du rendement est en général celle qui
intéresse le client final, mais le fournisseur du groupe a souvent
besoin, au niveau des essais de réception, de pouvoir séparer les
2.4.1 Configuration du matériel essayé contributions du moteur et de la pompe dans le rendement final, les
fabricants de pompes et de moteurs étant en général différents
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Les modifications doivent être faites de façon à être conservées pas se tromper dans des cas qui, heureusement, sont rares dans le
sur le site. domaine industriel :
Exemple : un polissage fin des parois ne représente pas les condi- — on suppose que l’événement dont l’apparition est choisie
tions sur site s’il est évident qu’il sera détruit dès le début d’exploita- comme critère est transposable. Ce qui est vrai pour la chute de
tion de la machine en raison de la corrosion ou des dépôts sur les HMT l’est moins lorsque l’on parle d’apparition des premières figu-
surfaces. res de cavitation, ou de bruit, ou de vibrations. La sensibilité aux
conditions d’essais et de mesures est alors plus importante et le
Les modifications effectuées doivent être notées avec précision
seuil de détection reste encore à préciser au cas par cas en l’absence
afin de pouvoir les reproduire sur une série de machines identiques
de normalisation pour d’autres critères que la chute de HMT. Par
ou sur les pièces de rechange.
exemple, l’apparition des premières figures de cavitation pourra,
Dans le cas des essais sur modèle ou prototype, le relevé géomé- selon le type de cavitation, être sensible à la qualité de l’eau et à sa
trique de la pompe testée est particulièrement important puisqu’il teneur en germes. Le mode de fixation du groupe pourra, de la
ne s’agit pas de la pompe qui sera installée sur site. Les normes cor- même manière, influer sur la réponse vibratoire à une excitation liée
respondant à ces essais (IEC 497, ISO 5198) proposent des métho- à la cavitation ;
des de contrôle et donnent les limites des écarts acceptables pour
respecter la classe des essais. — on suppose que les fluides sont purs, donc que l’on peut
réduire le seuil d’évaporation à une seule valeur, la pression de
vapeur saturante. On néglige ainsi les effets de la teneur en air (dis-
2.4.2 Conditions d’essais, similitude sous ou occlus) du fluide dans l’initiation d’une cavité de vapeur et
dans son alimentation en gaz ; le cas des fluides à plusieurs compo-
et transposition, grandeurs standards
sants subit une simplification importante (pétrole brut, par
exemple...) ;
■ Cas des grandeurs hydrauliques et énergétiques
— on suppose qu’un même triangle des vitesses avant cavitation
Les lois de similitude sont traitées dans [1] et [2], articles de ce et un même NPSH vont créer la même figure de cavitation, donc la
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traité auxquels le lecteur pourra se reporter. même modification de l’écoulement en présence de cavitation quels
La similitude de base repose sur la similitude des triangles de que soient le fluide et le rapport des vitesses, donc avoir les mêmes
vitesses, soit sur une orientation identique des vecteurs vitesses et effets. On néglige totalement, dans ce cas, la dynamique de la vapo-
des modules homothétiques entre conditions d’essais et conditions risation. En effet, une poche de vapeur attachée à une aube com-
réelles. Cela permet d’assurer la similitude des écoulements, même porte des zones d’évaporation en amont, de condensation en aval,
si l’échelle géométrique est différente (cas des essais sur modèle des échanges thermiques, des zones de recirculation et d’écoule-
réduit) ou si la vitesse de rotation est modifiée (essais en vitesse ments diphasiques en déséquilibre thermique. La déviation de
réduite par exemple). Cette similitude est parfaite en dehors des l’écoulement liquide autour des zones cavitantes est donc fonction
effets liés à la viscosité du fluide et à la présence de vapeurs (cavita- de phénomènes très complexes (voire instables), influencés aussi
tion, par exemple) dans les cas qui nous intéressent des fluides pou- par la vitesse et la turbulence de l’écoulement, par l’enthalpie de
vant être considérés comme incompressibles. vaporisation et la capacité thermique du fluide. Ces influences peu-
● En ce qui concerne les effets liés à la viscosité du fluide, comme vent modifier les interfaces liquide/vapeur, les débits traversant les
les pertes par frottement le long des parois, les pertes par dissipa- poches attachées aux aubages...
tion visqueuse dans le fluide lui-même ainsi que les pertes volumé-
triques par fuites internes dont la grandeur est influencée par la Dans la pratique, on reste donc prudent sur les transpositions de
viscosité du fluide, l’important est de vérifier que les écarts en nom- vitesse pour les grands écarts. Les règles de similitude usuelles peu-
bre de Reynolds restent acceptables, et les normes donnent des vent être employées sans remettre en cause la validité des essais si
indications pour cela. les écarts restent raisonnables. Pour les essais de plus faible préci-
sion (classe C) ou de précision moyenne (classe B), des écarts de
Les normes admettent des écarts sur le fluide d’essais (masse 20 % sont tolérés. Pour les essais de précision, la vitesse utilisée
volumique, viscosité, température) dans certaines limites à l’inté- pour les essais doit être la même que celle demandée.
rieur desquelles il est possible de transposer les résultats en hau-
teur, débit, rendement. Elles proposent également des formules de Certains constructeurs, pour des écarts importants et seulement
correction du rendement en fonction des écarts sur le nombre de pour des évaluations, utilisent des transpositions différentes selon
Reynolds. que les vitesses sont augmentées ou diminuées par rapport aux
L’influence des écarts entre la position géographique de l’essai et essais, afin de rester conservatifs par rapport aux incertitudes.
celle du site d’installation final de la pompe, peut intervenir,
lorsqu’une précision élevée des résultats est requise et, dans ce cas, Dans le même ordre d’idée, certains fluides sont réputés pour
une correction est faite pour tenir compte des variations de l’accélé- avoir un effet thermique important lors de la vaporisation de cavita-
ration due à la pesanteur selon l’altitude et la latitude (des écarts de tion, conduisant à un refroidissement local sensible dans la poche
0,5 % peuvent être atteints, si l’on n’en tient pas compte). de cavitation par rapport au fluide plus éloigné (phénomène que
l’on nomme effet thermodynamique, et qui peut représenter quel-
● La transposition des résultats de cavitation est plus délicate. La
ques kelvins). Comme c’est la température éloignée qui sert à la
similitude de base est aussi celle des triangles des vitesses, garan- détermination de la pression de vapeur saturante dans le calcul du
tissant aux effets visqueux près, un écoulement semblable. Le NPSH NPSH, des erreurs sensibles peuvent être faites, surtout pour les
limite de fonctionnement est l’écart entre la pression totale absolue fluides dont la pression de vapeur saturante varie beaucoup avec le
en entrée de pompe et la pression de vapeur saturante du fluide température. C’est le cas de l’eau chaude, pour laquelle cet effet
pompé pour lequel se produit un événement choisi comme critère devient sensible au-dessus de 100 °C, de certains fluides cryogéni-
(couramment chute de 3 % de la HMT). La cavitation étant liée au ques tels que l’hydrogène liquide, de certains CFC, et aussi du
phénomène de vaporisation locale du fluide, l’influence du fluide pétrole. Cet effet est toutefois conservatif, car il conduit à une réduc-
d’essai est donc principalement prise en compte par la détermina- tion de la cavitation dans le fluide réel par rapport aux résultats
tion de la pression de vapeur saturante du fluide, en se basant sur sa d’essais à l’eau à température ambiante pour une même valeur de
température à l’entrée des aubages d’aspiration de la pompe. NPSH conventionnel. C’est pourquoi on se contente souvent de
Ces deux règles sont la base des transpositions effectuées sur les valeurs à l’eau, avec l’inconvénient qu’une transposition classique
résultats de la cavitation. Il faut cependant garder à l’esprit les hypo- conduise à sélectionner une pompe surdimensionnée de ce point de
thèses qui sont faites lors de la transposition du NPSH, afin de ne vue.
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■ Cas des vibrations et du bruit amont de la pompe testée pour faire varier la charge à l’aspiration.
Des précautions particulières doivent alors être prises pour éviter
● Les vibrations mesurées sur le corps de pompe et, d’une façon les effets des perturbations de l’écoulement et de la cavitation de
normalisée, sur les paliers sont la réponse de la structure (compo- cette vanne [1]. On doit faire particulièrement attention afin d’éviter
sée par la pompe et ses supportages et tuyauteries) soumise à des l’entrée d’air dans la conduite d’aspiration, ce qui peut perturber
sollicitations. Ces sollicitations sont d’origine interne à la pompe fortement les résultats en cavitation. La détection de ces fuites étant
(pulsations de pression, balourds mécaniques et hydrauliques, délicate (une étanchéité en pression ne signifie pas l’étanchéité en
effets de paliers...) ou d’origine externe (lignage pompe-moteur, dépression), il est recommandé, sur un circuit peu connu, d’effec-
moteur, vibrations transmises par les tuyauteries et supportages...). tuer un test (mise en dépression et vérification du maintien de la
Dans l’absolu, il conviendrait d’extraire, du signal récupéré au dépression par exemple) ou d’équiper le circuit de hublots transpa-
cours d’un essai, la partie concernant uniquement les origines inter- rents au voisinage de la section d’entrée de pompe pour vérifier
nes à la pompe (ou au groupe s’il est essayé en entier) en la séparant l’absence de bulles (attention, cependant, pour les faibles valeurs de
des conditions variables d’essais ou en se plaçant dans des condi- NPSH, aux bulles provenant du dégazage de l’eau).
tions standards d’environnement.
Le refoulement et le dispositif brise-charge ne doivent pas, par les
Des méthodes permettant de caractériser complètement le com- pulsations de pression générées, perturber le fonctionnement de la
portement fluctuant des pompes en laboratoire sont étudiées et pompe. Pour des essais en cavitation avec un circuit fermé, on doit
appliquées pour séparer le comportement du groupe et celui de son prendre particulièrement garde à éviter la cavitation du dispositif
installation. En particulier, le CETIM a développé une technique per- brise-charge qui pourrait induire des pulsations de pression se pro-
mettant de caractériser les pulsations de pression dans les circula- pageant dans les conduites et même entretenir une auto-oscillation
teurs de chauffage central. Des techniques similaires sont du débit entre ce volume de vapeur et le volume de vapeur présent
expérimentées concernant l’énergie vibratoire transmise par les en entrée de pompe. À cet effet et pour des circuits d’essais en cavi-
tuyauteries. Cette technique est maintenant normalisée ainsi que tation, on utilise fréquemment une dénivellation de plusieurs
celle concernant l’énergie vibratoire émise par les supportages. mètres, en installant la zone d’essais en point haut de circuit et le
Ces méthodes sont néanmoins coûteuses et difficilement applica- dispositif brise-charge en point bas, afin de profiter de la différence
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bles pour les groupes de forte puissance, et un simple relevé au de pression hydrostatique. La cavitation de cette vanne est égale-
cours d’essais en plate-forme permet souvent de détecter des ano- ment à éviter en raison de l’influence qu’elle pourrait avoir sur le
malies importantes de fonctionnement. En cas de litige, il est alors dégazage de l’eau et la formation de bulles pouvant revenir à l’aspi-
impératif de pouvoir procéder à une analyse en fréquence du signal, ration de la pompe en essais si un débullage n’est pas effectué en
afin de pouvoir séparer les origines des vibrations et faire un diag- cours de circuit.
nostic. Selon le besoin et les contraintes techniques et économiques, une
● Le cas du bruit est identique, car le bruit émis a pour origine les disposition en circuit ouvert ou fermé peut être choisie.
vibrations des surfaces en contact avec l’air. On se trouve donc
devant les mêmes problèmes à résoudre. En particulier, il faut ■ Le circuit ouvert est bien adapté aux essais en eau et aux installa-
s’affranchir du bruit des organes environnants (vannes, moteur) et tions temporaires. Il permet, par pompage dans un bassin de gran-
tenir compte de la réverbération des locaux. Des méthodes normali- des dimensions, une alimentation en eau de qualité constante sur la
sées de mesure existent, y compris pour les techniques d’intensimé- durée d’un essai de réception, du fait d’un temps de renouvellement
trie acoustique permettant de déterminer la puissance acoustique important. Pour des essais de cavitation, la variation de pression en
émise par un composant dont la pression acoustique est inférieure amont de la pompe est obtenue soit par variation de la cote de la
à la pression acoustique environnante. Ces méthodes demandent surface libre par rapport à l’entrée de la pompe, soit par vannage à
toutefois un matériel adapté et des personnels formés et expérimen- l’aspiration. Cette dernière méthode nécessite un soin particulier
tés. pour que l’écoulement en entrée de pompe reste de bonne qualité
(écoulement homogène et stable, pas de cavitation de la vanne pour
éviter le transport de bulles en entrée de roue). Elle permet égale-
ment un découplage quasi total entre écoulement d’entrée et de sor-
2.5 Circuit d’essais tie de pompe, les pulsations de pression ou germes de cavitation
générés par la pompe ou l’organe brise-charge n’influant pas sur
l’écoulement d’entrée.
Le circuit d’essais doit permettre de tester la pompe sur tout le
domaine d’essais dans des conditions standards qui garantissent la ■ Le circuit fermé est plus adapté aux installations fixes et à
reproductivité des essais d’une installation à l’autre. Les normes l’emploi de fluides spéciaux. Il s’impose évidemment pour les flui-
définissent les dispositions à adopter pour garantir une qualité de des dangereux et/ou volatils à pression atmosphérique. Il permet un
l’installation en accord avec la précision des résultats escomptée. meilleur contrôle des conditions d’alimentation de la pompe, en per-
Ces dispositions ne peuvent toutefois se substituer à l’expérience du mettant de faire varier la température, la teneur en air dissous et
laboratoire et à la qualification des personnels permettant de saisir occlus et, en particulier, la pression amont par la modification de la
l’esprit des normes et de s’adapter à des modifications et des cir- pressurisation d’ensemble du circuit, sans perturber l’écoulement,
constances non répertoriées. comme lors de l’emploi de la méthode par vannage à l’aspiration.
Par exemple, les normes définissent les conditions à respecter
pour obtenir un écoulement homogène en entrée de pompe (profil
de vitesse plat, vitesses stables). On admet ainsi en général qu’une
longueur droite et sans obstacles internes de 20 fois le diamètre de 2.6 Instruments de mesure
la tubulure permet une homogénéisation correcte des vitesses en et relevé des informations
entrée de pompe après une discontinuité importante (coude à
90 degrés...), mais souvent, pour des raisons d’encombrement, on
est conduit à réduire les longueurs de circuit. Des dispositifs de tran- Les codes d’essais précisent les méthodes de mesurages norma-
quillisation de l’écoulement peuvent être employés pour conduire à lisées et les instruments à utiliser pour les mesures principales inter-
des écoulements de qualité : cuve de tranquillisation amont, conver- venant dans la détermination du rendement de la machine et du
gent, tranquilliseur dans la conduite, coudes à ailettes... NPSH. En suivant les indications des codes d’essais et des normes
Pour les essais de NPSH et dans de nombreux cas (en particulier associées, les limites de l’erreur totale sont contenues dans les
pour les circuits ouverts), on utilise une vanne d’étranglement en valeurs indiquées.
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Les indications ne sont toutefois pas limitatives et il est toujours cients, réduction des câblages par l’emploi de bus...). L’utilisation de
possible d’employer d’autres procédés, à condition qu’ils recueillent ces moyens permet aussi de réduire les incertitudes aléatoires par la
l’agrément des parties. En effet, les normes sont assez conservati- multiplication des points mesurés et par l’élimination des erreurs de
ves. Elles ne suivent les évolutions technologiques concernant les lecture et de transcription. Si le logiciel est prévu pour cela, on peut
matériels de mesure et d’acquisition qu’avec un retard dû au temps y intégrer un indicateur des dispersions des mesures élémentaires
nécessaire au constat du besoin d’évolution de la norme, à la déci- permettant de juger de la qualité de la mesure et l’évaluer l’erreur
sion de modification et à la mise en place des moyens, à la réalisa- aléatoire (écart-type, par exemple...).
tion puis à la validation de la modification. Des précautions doivent pourtant être prises, en particulier pour
Il relève donc aussi de la compétence du laboratoire d’essais de le choix des cadences de mesure et des cycles de scrutation, qui doi-
s’assurer de la qualification d’une instrumentation pour les essais et vent tenir compte du type de mesure, du temps de réponse du cap-
d’être en mesure d’en apporter la justification au demandeur teur et de son conditionneur, et des fluctuations du phénomène à
d’essais (contrôle de la dérive instrumentale et respect des condi- mesurer. Il est préférable aussi d’introduire une variation dans les
tions d’emploi, maîtrise et justification de la précision de mesure, temps de cycle de mesure, afin d’éviter le risque de fausser une
temps de réponse, etc.). mesure d’une grandeur fluctuante périodique dont la période serait
voisine du temps de cycle.
La maîtrise des incertitudes de mesure passe par la connaissance
2.7 Choix des points de fonctionnement précise des performances des instruments, mais aussi de l’influence
des cycles de mesure et de la conversion des grandeurs analogiques
en grandeurs numériques.
Les points de fonctionnement sont choisis préalablement à l’exé-
cution des essais. Ils incluent les points garantis contractuellement.
Ce sont, en principe, le point de fonctionnement prévu de la pompe 2.9 Qualité, choix du laboratoire
dans sa future installation (ou une répartition de points sur une
plage de fonctionnement) et certains points qui représentent une et qualification
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H hauteur qv débit L’incertitude de mesure est une valeur qui représente une notion
η rendement G pour garanti statistique. Elle signifie que l’écart entre valeur vraie et valeur mesu-
Figure 2 – Courbe pour la vérification de la garantie
rée sera inférieur à cette valeur avec un niveau de confiance de 95 %.
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(d’après norme NF X 10-602) Elle doit être évaluée sur toute la chaîne de mesure (et d’étalon-
nage) pour ce qui est de l’erreur systématique (liée aux instruments)
et additionnée par la règle de la racine carrée de la somme des car-
La qualification des personnels est importante pour la qualité des rés des écarts dans la mesure où on peut montrer que les erreurs ne
essais et aussi pour la préservation du matériel essayé. Une erreur sont pas liées entre elles.
de manutention, de montage ou de conduite de l’essai peut L’erreur aléatoire, quant à elle, est influencée par la chaîne de
conduire à détériorer une pompe, alors que celle-ci est en partance mesurage, par la méthode de mesure, et aussi par les fluctuations
pour le site. Un retard pour réparation peut être très pénalisant pour de l’écoulement. Elle sera plus importante, par exemple, dans le cas
le fournisseur de la machine et son client. une pompe centrifuge fonctionnant à débit partiel que dans le cas de
la même pompe testée sur la même installation au point nominal.
L’erreur aléatoire sera estimée à partir de la répétition des mesures
sur un ou quelques points caractéristiques.
3. Vérification La performance réelle de la machine est donc située dans une
plage comprise entre la valeur mesurée plus l’incertitude et la valeur
de la conformité mesurée moins l’incertitude.
aux garanties La valeur de l’incertitude a donc une grande influence sur l’accep-
tation d’une machine.
La maîtrise de l’incertitude de mesure est du ressort du labora-
Après l’essai, conformément au programme convenu entre les toire d’essais. Cependant, un engagement sur des valeurs d’incerti-
parties, il convient de décider de la conformité des performances tude limite est normal pour ce qui est des erreurs systématiques,
obtenues avec les performances garanties. Souvent, des sommes mais peu réaliste en ce qui concerne les incertitudes aléatoires pour
importantes sont en jeu, en raison de la libération de termes de paie- lesquelles le laboratoire ne peut s’engager que pour la mesure sur
ment liés à la réception des équipements, et les plannings sont une machine au fonctionnement stable. Le laboratoire, par contre,
généralement tendus (en effet, l’essai se situe en fin de cycle de pro- doit évaluer cette incertitude et chercher à la réduire conformément
duction de la machine). Il est alors important d’éviter des confusions aux normes.
fréquentes ou des incompréhensions entre individus qui n’ont pas La recherche légitime de précision dans les essais doit cependant
les mêmes objectifs, parfois pas la même culture technique ni la rester raisonnable, car non seulement le prix des essais pourrait
même sensibilité, et souvent pas la même langue. devenir prohibitif, mais la tolérance sur les écarts des performances
Les normes indiquent la méthode de comparaison des points réelles de la machine, ou des machines « similaires » d’une série,
d’essais garantis (figure 2). pourrait devenir supérieure à l’incertitude de mesure (en fonction
des tolérances de fabrication, de montage, de l’encrassement et de
D’après la norme d’essais de pompes classe B (ISO 3555 ou l’usure normale de la machine sur son site...).
NF X 10-602, la comparaison se fait comme suit.
Dans un premier temps, il faut transposer les résultats d’essais à
la vitesse spécifiée dans laquelle sont exprimées les garanties, si les
essais ont été faits à une vitesse différente. 3.2 Tolérances
Ensuite, pour la vérification des points de fonctionnement garan-
tis en hauteur/débit, la courbe d’essais doit passer à l’intérieur d’une La tolérance est une notion différente de l’incertitude. La tolérance
ellipse ayant pour centre le point garanti et de demi-axes les erreurs est un écart admis sur les performances vraies de la machine (et non
limites. Ces erreurs limites comprennent les limites maximales un écart dû aux mesures). Cela veut dire que le client admet qu’une
admissible de l’erreur globale en débit et hauteur, ainsi que les tolé- machine puisse faire une performance différente de la performance
rances de fabrication. Cela peut se calculer simplement à partir des théorique requise, du fait de ses tolérances de montage, de fabrica-
écarts ± ∆ H et ± ∆ qv entre point garanti et courbe d’essais, et des tion, etc. Cette notion a surtout une signification lorsque une série
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de machines identiques est commandée et testée, pour lesquelles Le besoin complémentaire de vérification du bon fonctionnement
on admet une dispersion intrinsèque de constitution de la machine. d’ensemble de la machine semblerait subsister car, même si la
fiabilité des matériels produits par les constructeurs s’améliore, les
conséquences des avaries aux démarrages sur les sites tendent à
s’aggraver avec la réduction des délais et le peu de temps dédié aux
aléas.
4. Conclusion Un raisonnement en coût global doit donc être mené pour évaluer
la rentabilité des vérifications par essais préalables au montage sur
site, en incluant le coût d’une avarie sur site et de ses prolongations
La vérification du comportement d’une pompe ou d’un groupe contractuelles, par rapport au coût bien plus modique d’une avarie
motopompe est un point important du contrôle de la qualité du pro- détectée en plate-forme d’essais et avec une détermination rapide
duit et seul l’essai permet une connaissance certaine des caractéris- des responsabilités.
tiques hydrauliques. L’augmentation de l’intérêt pour le fonctionnement des groupes
Les progrès constants de la simulation numérique des écoule- de pompage sur des plages étendues de fonctionnement, la réduc-
ments et l’augmentation des contrôles en cours de fabrication et de tion des marges techniques dans le dimensionnement des équipe-
montage permettent de réduire les écarts entre prévision et réalisa- ments ainsi que l’augmentation des réglementations liées aux
tion et tendraient à la réduction du besoin d’essais. nuisances et à la sécurité maintiennent le besoin croissant de
connaissance des performances des groupes. Dans cet ordre d’idée,
Cependant, les simulations d’écoulements ne sont actuellement on peut citer l’émergence de méthodes de caractérisation du com-
fiables que pour ce qui est des caractéristiques principales moyen- portement des équipements hydrauliques dans le domaine des fluc-
nes et au voisinage du point nominal. La connaissance complète des tuations de pression et de débit, afin de mieux prévoir le
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caractéristiques nécessite donc encore un contrôle expérimental. comportement des circuits complets.
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P
O
U
Pompe ou groupe motopompe : R
vérification du comportement
E
N
par Rémy BERNARD
Ingénieur de l’Institut national polytechnique de Grenoble
École nationale supérieure d’hydraulique de Grenoble
S
Centre technique des industries mécaniques (CETIM)
Département Hydraulique industrielle (Nantes) A
et Jean KERMAREC
Ingénieur de l’Institut national polytechnique de Grenoble
École nationale supérieure d’hydraulique de Grenoble
V
Centre technique des industries mécaniques (CETIM)
Responsable du département Hydraulique industrielle (Nantes) O
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I
Références bibliographiques R
Dans les Techniques de l’Ingénieur [2] RIOLLET (G.). – Caractéristiques et similitude
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centrifuges et axiales : cavitation. B 4 313
(1994). Traité Génie mécanique, vol. B4.
(1991). Traité Génie mécanique, vol. B4.
P
L
Normalisation - Spécification
Association Française de Normalisation (AFNOR) C 51-112 1975 Méthodes pour la détermination des pertes et du rende-
U
NF X 10-601 1973 (ISO 2548) Code d’essais de réception classe C (Pompes
centrifuges, hélico-centrifuges et hélicoïdes).
ment des machines électriques tournantes à partir
d’essais. S
NF X 10-602 1977 (ISO 3555) Code d’essais de réception classe B (Pompes Commission électrotechnique internationale (CEI)
centrifuges, hélico-centrifuges et hélicoïdes). CEI 497 1976 (En cours de révision) Code international concernant les
essais de réception sur modèle des pompes d’accumula-
Le code d’essais de réception classe C admet une erreur maximale admis-
tion.
sible de 5 % sur la détermination du rendement ; le code d’essais de réception
classe B admet une erreur maximale admissible de 2,8 % sur la détermination CEI 34-2 Idem C 51-112.
du rendement.
American Petroleum Institute (API)
Ces deux normes en classe B et C seront bientôt remplacées par un docu-
ment unique ISO/CEN 9906 pour les essais de classes industrielles I et II. API 610 8-1995 (8e édition) Centrifugal Pumps for petroleum, heavy duty
NF X 10-603 1987 (ISO 5198) Code d’essais de fonctionnement hydraulique chemical, and gas industry services.
classe A, classe de précision (Pompes centrifuges, hélico- Hydraulic Institute Standard (HIS)
centrifuges et hélicoïdes). Centrifugal Pumps.
American Society of Mechanical Engineering (ASME)
PTC 8-2 Centrifugal Pumps - Performance Test Codes.
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Pompe ou groupe motopompe : R
vérification du comportement
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N
S
A
V
Références bibliographiques
Dans les Techniques de l’Ingénieur [2] PLUVIOSE (M.). – Similitude des turbomachi-
O
I
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centrifuges et axiales : cavitation. [B 4 313], hydrauliques et thermiques (2004).
Machines hydrauliques et thermiques (1994).
R
Normalisation
P
Association française de normalisation (Afnor) à partir d’essais (à l’exclusion des machines pour
http://www.afnor.fr
NF EN ISO 9905 1-1998 Spécifications techniques pour pompes centrifu- NF EN ISO 13709
véhicules de traction).
7-2004 Pompes centrifuges utilisées dans les industries
L
NF EN ISO 9906
ges – Classe 1.
6-2000 Pompes rotodynamiques – Essais de fonctionne-
ment hydraulique pour la réception – Niveaux 1
Commission électrotechnique internationale (CEI)
du pétrole, de la pétrochimie et du gaz naturel.
U
NF EN ISO 9908
et 2.
3-1998 Spécifications techniques pour pompes centri-
http://www.iec.ch
CEI 60805 9-1985 Guide pour la réception, l’exploitation et l’entretien des
pompes d’accumulation et des pompes-turbines fonc-
S
fues – Classe III. tionnant en pompes.
NF C51-112 11-1995 Machines électriques tournantes. Méthodes American Society of Mechanical Engineering (ASME)
pour la détermination des pertes et du rende- http://www.asme.org
ment des machines électriques tournantes à par- PTC 8.2 1990 Centrifugal Pumps.
tir d’essais.
American Society for Testing and Materials (ASTM)
PR NF EN 60034-2 5-1996 Machines électriques tournantes. Partie 2 :
méthodes pour la détermination des pertes et du http://www.astm.org
rendement des machines électriques tournantes F998-04 Standard specification for centrifugal pumps, shipboard use.
Thèses
AKHRAS (A.R.). – Étude de l’interaction roue-diffuseur dans une pompe centri- WUIBAUT (G.). – Étude par vélocimétrie par images de particules des interac-
fuge. Institut national des sciences appliquées, Lyon (2002). tions roue-diffuseur dans une pompe centrifuge. École nationale supé-
HOUNGAN (K.T.). – Contribution à l’étude de l’entraînement d’une pompe cen- rieure d’arts et métiers (2001).
trifuge par un moteur asynchrone. Université du Havre (2001).
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