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INSTITUT SUPÉRIEUR DE DÉVELOPPEMENT RURAL DES

GRANDS LACS

I.S.D.R/G.L

Travail pratique : Information,

communication et développement

Présente par : KASOKI KAZIMOTO Kevine

Promotion : L2

Option : Organisation Sociale

Enseignant : Master Ben MUGISHO

ANNÉE ACADÉMIQUE : 2021-2022


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Question 1 : quelle est la cause principale du sous-développement ?


La mise en place de toute politique de développement passe par la
compréhension du phénomène et des causes du sous-développement. On distingue
habituellement les causes proprement économiques, de toutes les autres : historiques,
géographiques, socioculturelles.
Ragnar Nurkse (1953) est à l’origine de cette présentation des cercles
vicieux de la pauvreté et de la stagnation. Le sous-développement s’entretient de lui-
même car les pays pauvres ne peuvent sortir d’une série de cercles vicieux, qu’on peut
schématiser de la façon suivante :
Pauvreté → faibles revenus → faible épargne → faible investissement → peu de capital
→ faible productivité → faibles revenus, etc.
Faibles revenus → alimentation insuffisante → faible productivité → faibles revenus,
etc.
Faibles revenus → demande faible → marchés étroits → manque de débouchés →
faibles investissements → basse productivité, etc.
La rupture de ces cercles vicieux peut être provoquée, selon Nurkse, par un apport de
ressources extérieures qui va permettre d’accroître le stock de capital technique et donc
la productivité, les revenus et la demande, et par là l’investissement interne, engageant
ainsi les pays sur la voie du développement économique. Cependant, cette analyse
peut difficilement être considérée comme une explication du sous-développement, car
elle revient à dire : ils sont sous-développés parce qu’ils sont pauvres, ou inversement.
Il s’agit plutôt d’une explication des difficultés du démarrage dans le contexte des pays
les plus pauvres…
Les experts planchent depuis des années pour analyser les sources du retard de
certain pays tel que l’Afrique en matière de croissance. Parmi elles on trouve :
 La permanence de conflits armés
Un Africain sur cinq vit dans un pays en proie à de graves conflits qui accaparent une
partie de la richesse.
 La mauvaise gouvernance
Cinq des dix Etats les plus corrompus au monde sont africains, selon le classement
établi par l'ONG Transparency International. La mauvaise gouvernance, c'est
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également les gaspillages de toutes sortes et la mauvaise gestion des rares deniers
publics depuis les indépendances.
 Une croissance démographique élevée
Etant donné le taux élevé de croissance démographique (encore 2,8 % en Afrique
subsaharienne), le continent doit enregistrer un taux de croissance économique de 5 %
par an pour que le nombre de pauvres n'augmente pas. Pour diminuer de moitié le
nombre de personnes vivant dans une extrême pauvreté d'ici à 2015, la croissance
annuelle devra dépasser 7 %, observe la Banque mondiale.
 La santé
Dans la plupart des pays africains, l'espérance de vie n'atteint pas 50 ans. A travers le
continent, plus de 24,4 millions de personnes vivent avec le virus du sida. Ce qui se
traduit par un appauvrissement des familles concernées, une perte de capital humain et
une baisse de productivité, une ponction dans l'épargne.
 Un taux d'investissement et d'épargne très faible
Selon la Banque mondiale, les flux d'investissements directs étrangers et d'aide
publique au développement ont encore reculé en 2000. Tout comme le taux d'épargne.
 Un coût des communications trop élevé
Compte tenu de l'enclavement de la plupart des pays, le coût du transport routier est
extrêmement élevé en Afrique. C'est également vrai pour le transport international,
notamment en raison d'accords très restrictifs. Les tarifs téléphoniques internationaux et
les coûts de connexion à Internet sont parmi les plus élevés au monde.
 Une faible intégration au commerce mondial
La dégradation des termes de l'échange (compte tenu de l'évolution des cours des
matières premières, dont dépend largement l'Afrique) aurait coûté à la région depuis la
fin des années 1970 quelque 50 cents pour chaque dollar reçu au titre de l'aide, estime
l'organisation non gouvernementale, Oxfam.
 Le protectionnisme des pays riches
Les subventions agricoles des pays membres de l'OCDE représentent quelque 300
milliards de dollars. C'est l'équivalent du PIB de l'ensemble du continent africain,
rappelle la Banque mondiale. Selon Oxfam, ce protectionnisme agricole des pays riches
coûte environ 2 milliards de dollars par an à l'Afrique subsaharienne.
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 Le poids de la dette extérieure


L'Afrique est la région la plus tributaire de l'aide, mais aussi la plus endettée. Ce
fardeau est évalué à environ 200 milliards de dollars pour l'Afrique subsaharienne. Son
remboursement absorbe la majeure partie des richesses créées et des exportations.
Question 2 : l’obstacle principale au dynamisme du développement
L’obstacle principal au dynamisme du développement est :
Niveau des infrastructures des pays faibles, en particulier les infrastructures de
transport, de télécommunications, et d’énergie constitue un frein majeur à l’émergence
industrielle de Pays.
Problème majeur est :
Manque de vision politique, l’instabilité politique, la faiblesse de la taille du marché, les
difficultés d’accès au financement, et le faible niveau du capital humain sont également
mises en évidence comme entraves majeures à l’industrialisation des pays.
Question 3 : Qu’est-ce que le processus de développement ? Comment peut-on le
définir ?
Le processus de développement  est la mise en place d’une conception stratégique
des capacités managériales des collectivités, utilisant les initiatives locales à l’échelle
des collectivités comme moteur du développement économique. Il est considéré en tant
qu’émanation du local inversement au national, à travers une propulsion ascendante,
dont les acteurs se situent sur l’échelle de la sphère locale. Il est une démarche
impliquée nécessitent la présence de dirigeants compétents et aptes à la réalisation des
tâches qui leur seront confiées. Ainsi, il est nécessaire, pour qu’une meilleure
adéquation soit établie entre la politique de décentralisation et son application, qu’un
bon choix des élus soit axé sur les compétences qu’ils possèdent et qui leur permettent
d’accomplir efficacement les tâches qui leur sont dévolues. La revalorisation de la
fonction locale exige donc la qualification des agents en place.
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Question 4 : Que faire pour développer un pays ? Et quelle politique faut-il
mener ?
Sept domaines majeurs pour développer un pays :
Jusqu'à présent, nous avons publié des recherches portant sur sept domaines majeurs
présentant un intérêt pertinent pour l'aide au développement.
 La population
Lorsqu'on se penche sur les problèmes mondiaux comme la destruction de
l'environnement et la pauvreté, la surpopulation apparaît souvent en première ligne de
leurs causes directes. D'un autre côté, nous faisons face à la problématique inverse : le
vieillissement des populations - et éventuellement le déclin démographique, qui touche
actuellement les pays riches mais finira probablement par s'étendre dans le monde. La
promotion de l'accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive, incluant
l'élimination des besoins non satisfaits en matière de contraception, favorisera la
réduction de la croissance démographique.
En chiffres, cela se traduirait annuellement par 640 000 décès infantiles postnataux de
moins, 150 000 cas de mortalité maternelle de moins, et 600 000 cas d'enfants
orphelins de mère de moins.
Avec moins d'enfants à leur charge, les parents peuvent offrir une meilleure
scolarisation à leur progéniture. Dans le même temps, les sociétés bénéficieront d'un
dividende démographique, avec moins de personnes à charges et plus d'individus
actifs. D'où une croissance économique plus rapide qui se traduira au total par 120
euros de bénéfice pour chaque euro dépensé. Cela dit, les pays développés sont
confrontés aujourd'hui au vieillissement de leurs populations. Pour résoudre ce
problème, les économistes suggèrent un moyen simple : élargir l'accès à l'immigration,
ce qui rajeunira les populations actives vieillissantes et rapportera un bénéfice de 45 €
par euro dépensé. Cette solution s'avérera plus efficace que les subventions ou les
mesures incitatives destinées à augmenter la fécondité dans les pays riches.
 Les flux financiers illicites
Lorsque nous pensons aux priorités du développement, la santé, la nutrition et
l'éducation nous viennent naturellement à l'esprit, et nous pensons moins aux enjeux
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énormes des flux financiers illicites. Les pays en développement ont perdu environ 1
000 milliards de dollars en 2011, transférés illégalement vers les pays développés. 20
pays africains ont perdu chaque année plus de 10% de leur PIB dans les flux illicites de
capitaux depuis 1980. En substance, l'Afrique est en position de créancier net par
rapport au monde. Ici, la cible idéale se définirait par : "Rendre publiques les
informations sur toutes les propriétés effectives". Si une telle cible aurait réduit de
seulement 10% le taux des pertes dues aux flux financiers illicites pendant une
décennie à partir de 2002, le bénéfice net s'élèverait à 600 milliards d'euros. Mais avec
une réduction de 50% des pertes actuelles, ce bénéfice atteindrait la somme
phénoménale de 6 000 milliards d'euros, qui pourrait servir à améliorer les conditions de
vie dans d'autres projets.
 Les conflits et la violence
La violence coûte chaque année au monde 7 500 milliards d'euros - soit 11% du PIB
mondial. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce chiffre ne se rapporte pas
majoritairement aux guerres civiles qui coûtent environ 130 milliards d'euros par an. Il
découle essentiellement de la violence domestique infligée aux femmes et aux enfants,
dont le coût s'élève à plus de 6 000 milliards d'euros par an. Chaque mois, 15% des
enfants dans le monde subissent des maltraitances classées par l'ONU dans la
catégorie des châtiments corporels graves. Et chaque année, 28% des femmes en
Afrique sub-saharienne subissent des violences de leur conjoint, incluant des gifles, des
brutalités, des coups, des strangulations, des brûlures intentionnelles et des abus
sexuels. Selon les études de nos économistes, la cible la plus pertinente pour résoudre
ce problème est la réduction des agressions. Bien que les données disponibles
concernant cette proposition soient limitées, une étude pilote menée en Grande-
Bretagne a montré que le monde pourrait y gagner 17 € sur un euro dépensé.
 La science et la technologie
Le transfert des technologies des pays riches aux pays à faible ou moyen revenu
devrait également être considéré comme une aide au développement durable. La
technologie est importante dans la mesure où elle améliore la productivité des
populations, et booste ainsi la croissance économique globale. Une fois qu'elles sont
acquises, les connaissances s'intègrent dans les sociétés et peuvent servir de tremplin
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pour la croissance. Selon les études menées dans le cadre du Consensus Post 2015,
amener la population active vers la technologie serait plus profitable que le sens
inverse. Elargir le taux de circulation internationale de travailleurs qualifiés de 5 à 20%
de plus par rapport à la migration actuelle, rapporterait 15 euros de bénéfice pour
chaque euro dépensé. Dans ce sens, appliqué à l'échelle mondiale, une augmentation
de 20% de l'octroi des visas pourrait enrichir la planète de 400 milliards d'euros de plus.
 Les données
Lorsque nous nous penchons sur l'agenda post 2015, nous nous focalisons
essentiellement sur les objectifs et leurs cibles. Nous nous inquiétons moins des coûts
générés par les mesures de leurs progressions. Ces coûts revêtent pourtant une
dimension importante dans la mesure où fixer des objectifs que nous nous ne pourrons
pas mesurer - du fait d'un coût trop élevé ou de difficultés logistiques - présente un
intérêt limité. En ce moment, l'ONU fait beaucoup de bruit autour de la "révolution des
données" qui permettrait de mesurer avec précision et en temps voulu tous les
indicateurs de développement imaginables, avec une ventilation par sexe, revenu,
région et village. Toujours est-il qu'appliquer cela sur les 169 cibles proposées par le
GTO coûterait l'équivalent d'un huitième du total des fonds alloués au développement.
Une facture très lourde qui nous invite à réduire considérablement le nombre des cibles,
pour ne garder que les plus pertinentes. Si nous sommes prêts à dépenser autant que
le Royaume-Uni et la Norvège sur les traitements des données, nous devons prioriser
quatre cibles.
 L'énergie
L'accès à l'énergie constitue l'un des moteurs les plus importants du développement -
pour exemple, il a tiré 680 millions de chinois de la pauvreté au cours de ces 30
dernières années. Actuellement, 3 milliards d'individus, principalement en Afrique et en
Asie du Sud-Est, n'ont pas accès aux formes d'énergie modernes - ils utilisent du bois
et du fumier comme source d'énergie. Les populations vivant sans sources d'énergie
modernes sont confrontées à deux inconvénients : une croissance économique limitée
qui peut conduire à une pauvreté extrême ; et les effets désastreux de la pollution
intérieure qui tue chaque année 4.3 millions de personnes. Une stratégie efficace
consisterait à approvisionner 30% des populations non desservies (soit 780 millions
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d'individus) en énergies de cuisson propres. Cela épargnerait un million de vies par an


pour seulement 8.6 milliards d'euros - et produirait un bénéfice de 15 euros par euro
dépensé. Parallèlement, nous devons supprimer progressivement les subventions aux
énergies fossiles afin de réduire les émissions de carbone, et doubler la R&D des
énergies renouvelables (EnR) afin à pourvoir dans le futur à un accès propre ET
abordable à l'énergie (bénéfices : 15 euros et 16 euros par euro dépensé). Doubler les
EnR actuelles serait inefficient - cela coûterait très cher, aiderait peu de gens, et aura
un impact minime sur les émissions de CO2.
 L'éducation
L'ONU a promis - et a échoué dans - la réalisation de l'accès universel à l'éducation,
initiée depuis 1950, et envisage de projeter une nouvelle fois cette cible dans les
objectifs de développement pour 2015-30. Avec 60 millions d'enfants non scolarisés
actuellement, la communauté internationale ne devrait plus reporter cette cible pour
2030. Il est temps d'abandonner cet objectif irréalisable pour une approche viable, plus
ciblé, présentant un meilleur rapport coût-efficacité. Les études menées dans le cadre
du Consensus Post 2015 ont montré que la meilleure cible concernant l'éducation
consisterait à réduire de moitié la proportion d'enfants qui n'ont pas accès à l'éducation
préscolaire en Afrique sub-saharienne. Cela pourrait rapporter un bénéfice de 33 euros
par euro dépensé - en partant du fait qu'investir dans le développement de tout niveau
ou tout type d'enseignement conduit en général à des revenus plus élevés et des
contributions individuelles plus profitables à la société.
Nous projetons de publier nos recherches sur les 12 domaines restants au cours des
trois prochains mois et nous espérons apporter ainsi une contribution utile à
l'établissement d'un agenda de développement efficace. Bien sûr, la décision finale
concernant les ODD restera politique. Et il va sans dire que le volet économique ne
constitue pas la seule référence sur laquelle la communauté mondiale devrait choisir
ses priorités en matière de développement, néanmoins leurs ratios coûts-bénéfices
auront un rôle important à jouer dans leurs réalisations. Si quelques arguments
économiques bien documentés peuvent aider, ne serait-ce que pour écarter quelques
cibles à faible potentiel au profit de cibles ayant un potentiel phénoménal, et de fait,
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orienter les milliers de milliards de dollars alloués au développement vers la bonne


direction, même de petits ajustements pourraient faire une énorme différence.
Pour mener en mieux ce qui vient d’être cite ci-haut, il faut appliquer la politique
de la bonne gouvernance.

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