Vous êtes sur la page 1sur 3

La dissertation obéit à des règles formelles qu’il faut connaître.

Etape par étape, le candidat


est tenu de faire l’introduction , le développement et la conclusion

L’introduction :

L’introduction est fondamentale dans une dissertation, elle décide souvent de l’attention que
le correcteur portera au reste de la copie. Si elle est ratée, bâclée, il y a fort à parier qu’il ne
vous lira pas avec le même soin. Si, à l’inverse, elle remplit exactement son rôle, vous vous
attirez sa bienveillance. Elle obéit à des exigences contradictoires, puisque c’est un moment
aussi essentiel que bref (au maximum 3/4 de page). Vous devez le réussir, mais vous ne devez
pas y passer trop de temps. Elle doit se faire en cinq étapes recommandées : la phrase
introductive générale, l’énoncé du sujet, l’analyse des termes, la problématique, l’annonce du
plan

Une phrase introductive générale qui amène à la formulation du sujet :

Il est souvent efficace de commencer par le sens commun : demandez-vous quelle réponse on
ferait spontanément à la question qui vous est posée. Qu’ensuite vous y souscriviez ou non,
vous aurez, en tous cas, rapidement, une approche qui vous permettra de travailler les termes
du sujet qu’on vous propose, qui dissipera rapidement l’angoisse de la copie blanche. Evitez
les tournures usées comme : "De tous temps, l’homme, depuis que le monde est, autrefois
quand les animaux parlaient...".
Les termes du sujet doivent faire l’objet d’une analyse d’autant plus précise qu’elle sera
brève : insistez sur leur éventuelle polysémie, sur leur ambiguïté.
Cette analyse doit mener à la formulation de la problématique, qui est la colonne vertébrale
de votre devoir : c’est la question à laquelle vous devrez impérativement répondre en
conclusion. La problématique doit se déduire des paradoxes ou des difficultés que l’analyse
des termes du sujet aura mis en évidence. C’est une reformulation du sujet qui vous est donné,
mais qui formule ce qui, dans votre sujet, constitue une tension, un paradoxe, et qui
n’apparaissait pas nécessairement à première vue. Il est possible, par exemple, que votre
problématique pose la question de savoir comment concilier ce qu’impliquent les termes de
votre sujet.
Développement :
Votre dissertation est une démonstration consistant à répondre à la question que vous posez
en introduction (problématique). Chacune de vos sous-parties doit constituer un paragraphe
dont les conclusions doivent vous permettre d’enchaîner le paragraphe suivant. Vous devez le
moins possible donner le sentiment que vos arguments sont interchangeables ou juxtaposés.
Votre correcteur doit être conduit vers la conclusion que vous lui proposerez. Il doit se dire
que vous tracez la route, il doit avoir le sentiment que votre propos est aussi nécessaire et
objectif que possible. Il en va de même quand vous passez d’une partie à l’autre. Votre
transition doit reprendre les acquis de la partie qui s’achève afin de justifier la position d’un
nouveau problème. Vous ne devez pas vous contredire d’une partie à l’autre, mais creuser
votre argumentation jusqu’à mettre en évidence ce qui, éventuellement, lui fait défaut, ce qui
justifie que vous infléchissiez votre propos dans la partie suivante. Il ne s’agit pas de se
contredire, mais de prendre la mesure de ce qui interdit à un discours de résoudre pleinement
le problème que vous posez en introduction. Votre dissertation doit donner le sentiment que

1
vous progressez, ce qui interdit l’exposé arbitraire de doctrines. Vous ne devez jamais céder à
la tentation de l’argument d’autorité. Ce n’est pas parce que Platon dit quelque chose que
ce qu’il dit vous sert de preuve. Votre dissertation est une démonstration. Vous devez vous
approprier le sujet, ne jamais donner le sentiment que les grands historiens vous tiennent la
main. Rien n’est plus énervant pour un correcteur que de lire, au titre d’un argument ou d’une
preuve, le résumé approximatif d’une doctrine. Vous n’impressionnerez personne en citant
des noms, vos correcteurs ne seront pas dupes de ce que vous voudrez faire pour les
impressionner. Servez-vous de l’actualité. Votre correcteur sera très sensible au fait que
votre propos ne verse pas dans une excessive abstraction conceptuelle, mais s’ancre dans la
réalité, dans votre expérience du monde. Vos citations et références ne doivent intervenir
qu’au terme de votre argumentation, pour l’étayer, ou pour en infléchir la teneur. Cette
démarche va de pair avec le souci constant de poser des problèmes simples.
Conseils ultimes : Vous devez vous faire pédagogue quand vous faites une dissertation. Ne
soyez jamais allusif. Proscrivez tout clin d’oeil à l’adresse du correcteur, ne lui donnez pas le
sentiment que vous pourriez en dire plus que vous ne le faites. Gestion du temps : ne
consacrez pas plus qu’une heure et demie à la rédaction de votre introduction (définitive), de
votre conclusion (dans ses grandes lignes), et de votre plan détaillé. Plus vous consacrerez de
temps à la rédaction proprement dite, plus vous pourrez écrire lisiblement et éviter les ratures.
Donnez-vous également 10 minutes pour vous relire. Pensez à celui qui vous corrige, et au
paquet de copies qu’il lui reste à corriger. Aller à la ligne à la fin d’une argumentation, sautez
des lignes entre chaque partie.
Conclusion :
Elle tient essentiellement dans la réponse à la question que vous posez en introduction, et dont
vous vous devez, à cet instant de votre devoir, de rappeler les termes. Personne ne vous
reprochera de vous répéter en conclusion. C’est le moment de rappeler brièvement quelle fut
votre argumentation. La conclusion est le moment où vous prenez congé de votre correcteur,
vous devez lui laisser le sentiment que vous avez fait ce qu’on vous demandait, en d’autres
termes, que vous avez répondu à la question incluse dans le sujet. Tenez-vous en là, n’essayez
pas d’en faire davantage, on ne vous le demande pas.

N.B : Ce support est à prendre comme complément de cours. Il ne


saurait remplacer le cours du prof.

2
PARTENAIRES INSTITUTIONNELS:

PARTENAIRES DIAMOND:

Vous aimerez peut-être aussi