AUTEUR :
Dans les villes, il doit y avoir des espaces pour dormir, des espaces pour la
socialisation, des espaces pour le loisir, etc. Aujourd'hui on revient dessus :
dans chaque partie d'une ville il faut trouver des commerces, des écoles, des
logements.
Au regard de l’importance que revêt cette politique, l’on a jugé nécessaire de
l’encadrer par certains nombres de dispositions juridiques ce qui va donner
naissance au droit de l’urbanisme.
La loi : c’est une décision écrite votée par le parlement, promulguée par le
Président de la République et ayant une portée générale et obligatoire.
Celles qui sont sources du Droit de l’urbanisme sont : loi n°97-524 du 4
Septembre 1997 portant création d’une concession d’aménagement foncier.
Elle est prévue en Côte d’Ivoire par la loi n°97-524 du 4 Septembre 1997 portant
création d’une concession d’aménagement foncier.
Ainsi, pour chaque opération, le choix de l’aménageur qui dans le présent décret
peut être désigné comme concessionnaire, est arrêté par une Commission
interministérielle présidée par le Ministre chargé de la Construction et de
l’Urbanisme réunissant des représentants de certains Ministères.
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L’aménageur doit justifier devant cette commission de ses capacités financières
et techniques à conduire l’opération d’aménagement foncier en question.
Par ailleurs, l’autorité concédante prépare en liaison avec les services techniques
concernés, un cahier de charges général définissant les principales conditions
techniques et financières de l’opération projetée, la zone à aménager, son
étendue, la viabilisation et le nombre de lots.
Il est régi par la loi n° 62-253 du 31 juillet 1962 portant plan d’urbanisme. Il est
appelé à déterminer la configuration de la ville ou définir les usages sociaux de
l’espace urbain de façon détaillée. Il est composé des mêmes éléments que le
plan d’urbanisme directeur.
A) L’autorisation de lotir
2) La procédure de lotissement
Certains éléments sont communs aux 3 procédures tandis que d’autres sont
spécifiques à chaque procédure.
Régi par l’arrêté n°2164 du 9 juillet 1936 modifié par l’arrêté n°83 du 31 janvier
1938 règlementant l’aliénation des terrains domaniaux en CI, Le lotissement
administratif se distingue en 1er parce qu’il est initié par l’administration et
élaboré soit par le sous-préfet (lotissement public d’Etat), soit l’autorité
décentralisée ou les collectivités territoriales que sont la commune et le district
et il est approuvé par le ministre de la construction et de l’urbanisme. Les
collectivités se chargent par la suite de la distribution des lots et de
l’alimentation du marché foncier.
Le lotissement privé est initié par les propriétaires au sens légal. Le projet
élaboré par un urbaniste privé agréé et adressé au maire ou au sous-préfet qui le
transmet au ministre de l’urbanisme accompagné de son avis. Après instruction
par la direction de l’urbanisme le projet doit être soumis au ministre de la
construction de l’urbanisme. Le géomètre procède ensuite à l’abornement des
terrains. Lorsque le lotissement a été approuvé, le lotisseur doit informer
l’administration des dates d’ouverture du chantier et d’achèvement des travaux.
Sous dossier A
Une demande de lotissement établie suivant un modèle type DUH
Un extrait topographique visé par le domaine urbain et par la concession
foncière
Tout document justifiant le droit de propriété
Un certificat d’urbanisme
Une note de présentation du projet
Sous dossier B
Un plan de situation au 1/5000
Un état des lieux du site à lotir au 1/5000, 1/1000 ou 1/2000
Un plan de lotissement comprenant découpage parcellaire, tracé des
voies et des côtes de plate-forme en cas de terrassement
Un cahier de charges du lotissement
Sous dossier C
Cette cession qui porte sur le droit pour l’acquéreur de demander l’attribution
d’une concession provisoire sur la parcelle objet du droit, se fait selon les cas,
soit par acte notarié, soit en la forme d’un acte administratif à établir
conformément aux dispositions législatives et règlementaires en vigueur. Le
concessionnaire soumet l’acte de cession à l’avis préalable du concédant quant à
la possibilité, à la livraison du terrain loti et aménagé, de transformer la
concession en attribution sous forme de concession provisoire au profit de
l’acquéreur.
Ensuite, selon l’article 19 du présent décret, le prix prévu au contrat peut être
payé en plusieurs tranches, selon les modalités prévues dans la Convention et le
Cahier de charges. Le paiement du prix constitue un droit de réservation qui ne
se transforme en cession qu’au moment de la réception définitive de la tranche
concernée de travaux par le concédant.
En ce qui concerne le réservataire s’il n’exécute pas son obligation qui consiste
au paiement du prix demandé pour l’acquisition de la parcelle aménagée, assise
au contrat, le concessionnaire peut résilier le contrat de réservation et procéder
au remboursement des acomptes perçus en appliquant une retenue à titre de
pénalité.
Cette rétrocession, à caractère définitif, est constatée par acte authentique passé
en la forme administrative et est inscrite au livre foncier sur les titres
correspondant aux parcelles retournées. Ces parcelles de terrain sont libres de
tous droits réels et de toutes inscriptions hypothécaires, à contrario, le
concessionnaire est tenu d’en demander la radiation s’il venait à en subsister au
moment de la rétrocession.
A) Le certificat d’urbanisme
A) Le permis de construire
B) Le certificat de conformité
Prévu par la loi de 1965 et modifié par celle du 4 septembre 1997 ainsi que
l’ensemble de ses décrets d’application, le certificat de conformité peut se
définir comme l’acte par lequel l’autorité administrative compétente vérifie que
les travaux ont été réalisés dans le respect dans le respect des règles et
conditions prescrites do ils ont bénéficié. Il sanctionne les travaux réalisés et non
la façon dont l’ouvrage est ensuite utilisé.
A toutes fins utiles, il est bon de savoir que dans ces cas une demande de permis
de démolir spécifique n’est pas exigé pour la démolition d’un bâtiment
menaçant ruine ou d’un immeuble insalubre, ainsi que suite à une décision de
justice devenue définitive.
C’est le document qui fixe les règles générales et les servitudes d’utilisation des
sols, dans le cadre des orientations des schémas directeurs avec lesquels ils
doivent être compatibles. Il a plusieurs objectifs notamment :
- Organiser les zones urbaines (en prenant en compte les besoins en matière
d’habitat, d’emplois, de service et de transport) ;
- Protéger les zones naturelles en raison de la valeur agronomique des terres
ou de l’existence des risques naturels prévisibles.
Les servitudes tirent leur source principalement dans le code civil en ses articles
637 à 710. Historiquement, c’était une superposition de plusieurs droits sur un
même fonds pour favoriser l’utilisation agricole des terres. Avec la révolution
française du 4 Aout 1789, ce type de servitudes (personnelles) sera aboli et sera
conservé la notion domaine de sureté réelle.
La source principale des servitudes est le code civil, dans son intitulé ‘’des
servitudes ou Services fonciers’’. C’est l’article 637 du code civil qui en donne
la définition « c’est une charge imposée sur un héritage pour l’usage et l’utilité
d’un héritage appartenant à un autre propriétaire ».
C’est le même article 688 en son alinéa 3 qui donne également la définition des
servitudes discontinues qui se saisissent comme celles qui ont besoin, du fait
actuel de l’homme pour être exercées.
Elles sont d’ordre public et dons ne peuvent être écartés par des conventions
contraires. Le critère dominant en ce qui les concerne est la satisfaction de
l’intérêt général. C’est donc dire que qu’il n’y a pas de bénéficiaire déterminé à
l’avance c’est à un public indéterminé qu’il s’attache et qui en tire profit. Il n’y a
donc pas de servitude du droit administratif de fonds, il n’y a pas d’immeuble
bénéficiant de fonds qualifié de fonds dominant. En effet, aussi nombreuses
qu’elles puissent être les servitudes de droit administratif ont un effet sur la
constructibilité du sol. Ainsi un terrain peut être réputé inconstructible ou affecté
à un service public eu égard au critère d’administrativité qui pèse sur lui. C’est
pourquoi on distingue quatre catégories.
C’est l’article 622 du code civil qui traite de cela. La mitoyenneté peut être
définie comme un droit de propriété portant sur la clôture (par exemple un mur,
une haie…) séparant deux biens immobiliers contigus, étant la propriété de
propriétaires différents, la clôture étant établie sur la limite même des deux
biens.
Constitue une servitude de vue, tout aménagement qui permet de voir le terrain
voisin. Il peut s’agir d’une fenêtre, d’un balcon, d’une terrasse, mais également
une saillie. En outre, une vue est dite droite et conforme lorsque l’ouverture
permet de voir le terrain contigu en regardant en face sans se pencher. Par
ailleurs, la vue oblique est l’espace qu’on aperçoit lorqu’on regarde sur les cotés
et non plus dans l’axe de la fenetre.
Quant aux servitudes de jour qui sont soit ‘’de tolérance’’ ou de ‘’souffrance’’
qui sont des aménagements ne laissant passer que la lumière et ne permettant p
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as de voir au travers ou d’aérer la pièce. Il s’agit par exemple de briques
de verre translucides ou d’une ouverture haute ne permettant pas la vue vers
l’extérieur.
Toute propriété doit avoir une issue suffisante vers la voie publique, comme le
stipule l’article 682 du code civil. Ainsi, toute propriété enclavée peut solliciter
ou utiliser une servitude de passage. Trois conditions sont nécessaires à savoir
La création des servitudes est permise. Les propriétaires peuvent créer sur leurs
propriétés ou en sa faveur, telles servitudes que bon leur semble à condition que
les services ne soient pas imposés, ni à la personne, ni en faveur de la personne
Ils sont régis par la loi n°62-253 du 31 Juillet 1962 relative aux plans
d’urbanisme. Ils sont de deux ordres à savoir :
Le plan d’urbanisme directeur, il est arrêté par décrets en conseil des ministres
sur proposition du Ministre de la construction et de l’urbanisme. Ces décrets
déterminent les périmètres des parties du territoire national qui sont tenus
d’avoir un plan d’urbanisme directeur.
D’autre part :
Le plan d’urbanisme de détail peut le cas échéant comporter des dispositions qui
modifient celles du plan d’urbanisme directeur lorsque ces dispositions
n’affectent que les secteurs ou quartiers considérés.
Si les collectivités intéressées n’ont pas fait connaitre leur avis dans un délai de
2 mois à dater du jour où la demande leur a été faite, elles sont réputées avoir
consenti à ce que le plan d’urbanisme soit soumis à l’enquête publique. Chacun
des participants reçoit 15 Jours avant l’ouverture de la conférence, les pièces du
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dossier. La conférence est close dans un délai d’un mois à compter de
l’ouverture et les résultats sont consignés dans un procès-verbal signé par le
représentant dument désigné par le ministre de la construction.
Le plan d’urbanisme est ensuite soumis à une enquête publique dans les formes
et conditions déterminées par décret en Conseil des ministres pris sur le rapport
du ministre de la construction. Après avis du Conseil de l’Aménagement du
territoire et de l’Urbanisme, le plan d’urbanisme directeur.
Selon l’article 13, le plan d’urbanisme de détail est soumis, après avis des
collectivités et services intéressés à une enquête publique tout comme le plan
d’urbanisme directeur.
Dans le cas où une construction doit être édifiée sur une parcelle comprise dans
les alignements d’une voie ou d’une place existante, modifiée en application du
plan d’urbanisme, le permis de construire est délivré conformément aux
nouveaux alignements de cette voie ou place.
Dans le cas où une construction doit être édifiée sur un emplacement réservé par
un plan d’urbanisme approuvé pour une voie publique, un espace libre ou un
service public, le permis de construire est refusé.
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Par ailleurs, aucune exploitation de carrière, aucun affouillement ni
exhaussement du sol de nature à modifier sensiblement l’état des lieux, ne
peuvent être entrepris sans un visa du ministre de la construction ou de son
délégué constatant que ces travaux sont compatibles avec le plan d’urbanisme.
Selon l’article 31 de la présente loi, la révision des plans d’urbanisme a lieu dans
les formes prescrites pour leur établissement. La révision est ordonnée par arrêté
du Ministre de la Construction et de l’Urbanisme. Elle peut porter sur tout ou
partie des dispositions du plan d’urbanisme.
Par ailleurs, les opérations qui n’auraient été entrepris dans le délai de 15 ans à
compter de l’approbation qui est donnée dans la forme prévue pour
l’approbation d’un plan d’urbanisme feront obligatoirement l’objet d’un nouvel
examen.
Enfin, les modifications à un plan d’urbanisme déjà approuvé font l’objet d’une
approbation qui est donnée dans la forme prévue pour l’approbation d’un plan
d’urbanisme lui-même et par la même autorité.
Tout document élaboré par l’urbaniste doit porter ses titres et fonctions reconnus
par le Conseil national de l’Ordre des Urbanistes.
Selon l’article 11 du décret précité, tout urbaniste, lors de son installation, doit
dans les 3 mois :
L’article 12 quant à lui précise que le cabinet d’urbaniste doit porter à l’entrée :
Tout urbaniste ne peut avoir un cabinet, mais il peut le cas échéant s’associer
avec d’autres urbanistes. Cette association ne peut comprendre plus de 3
personnes.
Toute association ou société entre urbanistes doit faire l’objet d’un contrat écrit
qui respecte l’indépendance professionnelle de chacun d’eux. Ainsi, tout contrat
entre urbanistes doit obligatoirement indiquer :
L’urbaniste du secteur public, doit dans ses rapports avec ceux du secteur privé,
respecter le présent code déontologie.
L'expropriation
Exercice du droit de préemption.
La 1ère chose est que les zones d'aménagement différé résultent de règles
édictées par l'Etat. La commune peut demander la création sur son territoire
d'une ZAD mais la décision relève de l'Etat.
La 2ème chose est qu’elles ne relèvent de règles d'urbanisme. Les règles de ces
zones ne se superposent même pas aux règles d'urbanisme.
Quel est l'acte qui porte création d'une ZAD ? Quels sont les objectifs
poursuivis par la création d'une ZAD ?
« Une ZAD peut être créée en vue de la création dans l'IG ……ayant pour
objet de mettre en œuvre un projet urbain, une po de l'habitat, d'organiser
l'extension ou l'accueil d'activités économiques, de favoriser le
développement des loisirs et du tourisme, de réaliser des équipements
collectifs, de lutte contre l'insalubrité, de permettre le renouvellement
urbain, de sauvegarder ou de mettre en avant le patrimoine bâti ou non
bâti. Elle peut être créée pour permettre la réalisation d'une réserve
foncière »
Quelles sont les zones dans lesquelles on peut instituer des droits de préemption
urbains ?
Le DPU ne peut s'exercer que sur des zones urbaines ou des zones
d'urbanisation future mais encore faut-il que la commune soit déjà dotée
d'un PLU au préalable.
Ces espaces naturels sensibles ont été crées en France avec la Loi du 18 juillet
1985 et le but était la préservation de sites naturels pour les protéger de
l'urbanisation. C'est le département qui est compétent pour créer ce type de
zones et accessoirement il crée un droit de préemption de la commune sur ces
zones.
Quels sont les biens immobiliers et quelles sont les aliénations soumises au droit
de préemption ? Ensuite, il s'agit d'analyser la procédure suivie dans l'hypothèse
où l'aliénation est soumise au droit de préemption.
Le droit de préemption ne s'exerce que sur les immeubles, les droits sociaux
ayant vocation à l'attribution en propriété ou en jouissance d'un immeuble et les
droits indivis :
b. Les immeubles
L'autre cadre : exception propre au DPU : toute vente d'un lot de copropriété
verticale se trouve exclu du domaine d'application du DPU.