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Eugène Bonifay

Corse
In: Gallia préhistoire. Tome 26 fascicule 2, 1983. pp. 511-525.

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Bonifay Eugène. Corse. In: Gallia préhistoire. Tome 26 fascicule 2, 1983. pp. 511-525.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galip_0016-4127_1983_num_26_2_1730
Circonscription de la Corse1. E. Bonifay, Directeur

Haute- Corse La céramique est caractérisée par un pour


centage élevé de fragments de vases portant
Aleria. — Terrina IV. (Responsable : une ligne de perforations sous le bord ; à notre
G. Camps). Sur l'une des buttes de la région connaissance aucun gisement n'a encore livré
d'Aléria, entre la ville antique et la nécropole une quantité aussi importante de tels vases
gréco-étrusque, le gisement de Terrina IV fait dont la destination demeure imprécise. Les
l'objet d'une fouille programmée depuis 1977 tessons décorés appartiennent à une poterie
(fig. là 8). plus fine, ces décors sont presque exclusivement
En 1981, les fouilles ont porté sur le même des chevrons soit finement incisés soit cannelés.
secteur que les années précédentes, sur le La majorité des poteries fut cuite en fosse peu
versant d'un petit ravin qui entaille vers le profonde donnant une cuisson faiblement
n.-o. la butte de Terrina. Il s'agit d'une fosse réductrice. Les fusaïoles biconiques, assez
en bordure d'un habitat dont le principal hautes, sont les plus fréquentes; on n'en connaît
intérêt est d'avoir livré des documents sur pas de discoïdes.
l'existence d'une métallurgie du cuivre à une L'industrie lithique est rare, l'obsidienne
date particulièrement haute, fin de la première est utilisée pour la fabrication de certaines
moitié du IIIe millénaire (chronologie 14 G pointes de flèche, toutes à pédoncule et
non corrigée). barbelures, mais le silex et surtout la rhyolite
Ces documents sont une alêne en cuivre, sont les roches les plus fréquentes. Les outils
des fragments divers de métal, des creusets sont peu transformés et, mis à part les armat
portant des coulures de métal fondu, un ures, de facture grossière.
fragment de tuyère et, parmi les nombreux La faune est abondante dans le fond de la
fragments de torchis, des éléments courbes fosse, dans l'amas coquillier et dans la couche 3
qui peuvent se rapporter à des fours. Des qui est immédiatement sus-jacente, elle est en
analyses effectuées par M. Bourhis, du Labor revanche absente dans les couches 2 et 1 où
atoire de Rennes, permettent de préciser, l'acidité du sol n'a pas permis sa conservation.
comme en pouvait s'en douter, que le minerai Suidés, ovins et bovins sont les espèces
local de Linguizetta (malachite) avait été dominantes. L'amas coquillier contient, en
utilisé. outre, des restes de poissons (sparidés domin
ants).
Gomme chaque année, des reconstitutions
1. Informations rédigées par le Directeur de la techniques de céramique ont eu lieu, façonnages
Circonscription à partir des documents qui lui ont été de vases et cuisson ; des essais de cuisson
fournis par les chercheurs. Les illustrations sont de entièrement réductrice donnant une couleur
G. Camps, 1-8 ; J. Cesari, 21-25 ; F. de Lanfranchi,
15-20 ; J. Magdelcine, 9-11 ; A. Pasquet, 26 ; M. C. Weiss, d'un noir brillant ont été particulièrement
12-14. réussis.

Gallia Préhistoire, Tome 26, 1983, 2, p. 511-525.


512 INFORMATIONS ARCHÉOLOGIQUES

1 Aleria, Terrina IV. Aspect de la couche 3 (carré


A-2). Faune abondante.

2 Aleria, Terrina IV. Molettes, fragment de hache


polie et pierres de foyer, du fond de la couche 3, en
contact avec la couche 4 (amas coquillier, carré A-2).

La stratigraphie montre une occupation de


l'abri durant toute la période pré et proto
historique. Les datations que l'on pourra
obtenir à partir des charbons recueillis dans les
différentes couches, donneront une échelle
3 Aleria, Terrina IV. Pendeloque en défense de san chronologique non négligeable pour l'étude de
glier retaillée, en A-l, dans la couche 4. la préhistoire du Nord de la Corse.
A l'Age du Fer, l'abri est le lieu de rites
funéraires où le feu occupe une grande place
Barbaggio. — Les Strette. (Responsable : bien que rien n'atteste la pratique de la
J. Magdeleine). Avec la campagne 82 se sont crémation.
achevées cinq années de fouilles dans cet abri. Aux époques précédentes et jusqu'à l'Age du
Ces fouilles (fîg. 9 à 11) entreprises à la suite Bronze, l'abri a servi de lieu d'habitation. Au
d'une exploitation de gravier qui a permis la Bronze ancien/Chalcolithique correspond un
découverte du gisement, après en avoir mal aménagement en gros blocs délimitant un
heureusement fait disparaître une partie, et secteur où se concentre le mobilier (flèches à
qui avait mis les couches archéologiques encore pédoncule et ailerons, perle cylindrique, obsi
en place directement sous la menace des crues dienne, céramique assez grossière avec des
de la rivière qui longe l'abri, se soldent par un cannelures comme unique et rare décor).
triple résultat : Les couches correspondant au Néolithique
obtention d'une séquence stratigraphique moyen/récent livrent un matériel céramique
complète (dans le cadre de la préhistoire corse), au décor très rare et un matériel lithique où
recueil d'un important mobilier néolithique le quartz tient une grande place.
ancien, Les structures les plus significatives se
mise en évidence d'une occupation antérieure développent en IVb et IVc, en particulier
au Néolithique. dans la partie s. de la zone prospectée. Les
CORSE 513

_ J4cm

4 Aleria, Terrina IV. Poignée de creuset 5 Aleria, Terrina IV. Les deux modes de fixation des anses à gauche,
avec moulures de cuivre. tenon de pénétration, à droite, collage (échelles diverses).

:
8 Aleria, Terrina IV.
Pointe de flèche en
obsidienne.
6 Aleria, Terrina IV. Anse en ruban
décoré d'incisions.
7 Aleria, Terrina IV. Tesson décoré de cannel
ures.

modifications de blocs suggèrent un habitat (rectiligne ou curviligne) et le cordon en relief


fait de superstructures légères soutenues par simple sont régulièrement répartis tout au
des poteaux dont il reste le calage en tenant long de la séquence stratigraphique. Quant
compte de la présence d'un gros rocher en place. au cordon impressionné, plutôt rare, il n'appar
Les trois strates du niveau IVa n'offrent pas aît qu'en IVa 1 et IVa 2 et IVc 2. Le bouton
d'organisations aussi évidentes ; elles com en relief est bien attesté.
prennent des lits de pierres de dimensions Le moyen de préhension ou suspension
généralement réduites avec, dans certains cas, préférentiel n'est autre que la languette
d'assez nombreux morceaux de charbon de bois. biforée, notée à tous les niveaux. Mais la
Le matériel des niveaux en place, homogène, languette simple (rare) et l'anse en ruban ont
indique une faible évolution de l'horizon également été recueillies. Les formes carénées
inférieur à la strate supérieure. La définition sont omniprésentes. Enfin, les parties inférieures
de cet ensemble néolithique tient compte des des vases possèdent essentiellement des fonds
décors céramiques obtenus parfois au moyen plats et annulaires.
de l'impression. Le trait cannelé, l'incision Pour ce qui est de la production lithique,
514 INFORMATIONS ARGHÉOLOGIQ U ES

10 Barbaggio, abri des Strette. C XIV. Néolithique


ancien. Type de décor.

9 Barbaggio, abri des Strette. G XVI. Néolithique


ancien. Armatures de trait.

on retiendra l'association des armatures de


flèche perçantes (à pédoncule et ailerons, à
crans obtus, à crans asymétriques) et des
armatures à tranchant transversal. Ges der
nières, au nombre de quatre, identifiées dans
les trois grands niveaux IVa, IVb et IVc, sont
surtout en rhyolite, cependant, l'une d'entre
elles est en obsidienne.
Les grattoirs épais, les perçoirs (parmi
lesquels un perçoir double) et les burins Il Barbaggio, abri des Strette. C XIV. Néolithique
s'ajoutent à la liste des éléments caractéris ancien. Type de décor.
tiques du groupe de Garcu. En ce qui concerne
les produits du nucleus, si les lames semblent
être l'exception, on s'aperçoit que les éclats toir caréné, poterie impressionnée, panse de
abondent et que les lamelles (en obsidienne, vase très galbée appelant un fond convexe,
rhyolite ou quartz) étaient très recherchées ; etc.) côtoient des objets d'aspect plus récent.
les fragments mésiaux de telles esquilles sont L'occupation du Néolithique ancien est
loin de manquer à Catteri. celle qui a laissé les plus nombreux vestiges.
Plus généralement on constate l'utilisation La céramique (fig. 10, 11) montre de très
fréquente de la rhyolite et la grande quantité nombreux décors d'impressions au cardium,
de quartz débités ou transformés. des fonds plats ; plusieurs vases pourront être
Il faut souligner encore la mise au jour de reconstitués. L'industrie lithique en silex,
haches polies (en IVb) et de fragments de vases obsidienne et rhyolite comprend quelques
en pierre. belles lames et de nombreuses armatures
Les molettes existent à tous les niveaux. trapézoïdales (fig. 9). La présence, dans ce
Néanmoins elles ne sont pas nombreuses. niveau, de quelques lames marquées d'un
Tous ces vestiges se rapportent à une phase lustrage particulier et de deux petites meules
néolithique au cours de laquelle les éléments constitue pour l'ensemble du Néolithique les
hérités d'un Néolithique ancien sans doute seuls indices d'une activité agricole possible.
local (armature à tranchant transversal, grat- Les gens de l'abri semblent plutôt tournés vers
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12 Cattcri, Carcu-Modria. Les secteurs de Modria (1) et de Carcu (2) et l'emplacement des fouilles (a).

des activités pastorales, de chasse et d'exploi Catteri. — Carcu. (Responsable : M. -C. Weiss).

tationde la malacofaune. Le gisement de Garcu-Modria (fig. 12) est


Séparées du Néolithique ancien par une plutôt complexe avec une colline (celle de
importante couche stérile marquant une inoc Modria) qui révéla des vestiges néolithiques
cupation de l'abri, les deux dernières couches et protohistoriques et, au n. de ce mamelon,
attestant une présence humaine présentent un secteur assez vaste, celui de Carcu, compre
des caractères originaux par rapport aux nantdeux petits monticules, lesquels sup
autres couches : absence totale de céramique, portent en particulier des zones plates limitées
outillage lithique fruste utilisant uniquement par des blocs de gros calibre. Cette extension
les roches locales, mode de vie basé exclus du site recèle des documents relatifs à une
ivement sur le ramassage des coquillages et la population néolithique ancienne.
chasse de petits animaux — surtout le pro- Entre la butte n° 1 de Carcu et la colline de
lagus — absence de toute activité en liaison Modria, une surface de 23 m2 fut décapée de
avec l'élevage ou l'agriculture. Ces couches, 1974 à 1980. A cette occasion, on établit
dont l'épaisseur est relativement importante, 114 plans, 33 coupes stratigraphiques et
marquées par la présence d'un sédiment 6 coupes de structures.
noirâtre avec de nombreux charbons, attestent La terre de la partie supérieure du remplis
d'une occupation assez longue de l'abri. Elles sage (couches I et II) a été remuée et montre un
viennent confirmer les découvertes signalées matériel hétérogène. Ces remaniements sont
dans la région et que Roger Grosjean attribuait dus aux travaux agricoles entrepris autrefois
au IXe ou vme millénaire, datation que l'analyse à Carcu. La couche III est une strate inter
des charbons devrait affirmer ou non. médiaire entre les couches bouleversées et les
516 INFORMATIONS ARCHÉOLOGIQUES

13 Lumio, Monte d'Ortu. Vue générale de l'éperon


du Monte d'Ortu.

14 Lumio, Monte d'Ortu. Décor céramique de style


niveaux en place. Ceux-ci (IVa, IVb et IVc) appenninique.
laissent deviner la lente évolution d'un groupe
néolithique local. Le sédiment ne variant
qu'imperceptiblement du niveau IVa 1 supé neuf cupules ont été identifiées dans différentes
rieur (première couche en place) au niveau zones de la station.
IVc 2, la détermination des strates repose Les restes d'un camp militaire installé à une
surtout sur l'existence de lits de pierres de époque récente se rencontrent un peu partout.
petit calibre ou sur celle de véritables struc Des ramassages de surface antérieurs à 1978
tures. Malgré tout, les sept horizons isolés, qui donnèrent l'occasion de rassembler plusieurs
correspondent à autant de sols d'occupation, vestiges typiques de l'Age du Bronze et en
sont relativement nets. particulier un beau tesson excisé, un tesson à
Le matériel exhumé est typologiquement bande poinçonnée de style appenninique, une
intermédiaire entre ceux du Néolithique primit anse relevée à double protubérance. L'exploi
if et du Néolithique terminal de la Corse. La tation systématique de l'éminence et les
phase la plus récente (niveau IVa) remonterait travaux en profondeur prirent place en 1978,
au début du IIIe millénaire (2690 ± 130 1981 et 1982. Plusieurs sondages furent entre
avant notre ère). Dans ces conditions, il n'est pris ainsi que deux fouilles, ces dernières
pas étonnant que quelques fragments cérami intéressant les terrasses 4 et 8.
ques (tessons fins et lustrés, perforations L'examen du matériel archéologique décou
entamant la paroi du vase, etc.) suggèrent vertmontre que la couche supérieure (I) du
des influences chasséennes. site se rapporte à une période historique ou
est remaniée, que la couche II appartient à un
Lumio. — ■ Monte d'Ortu. (Responsable : Age du Bronze évolué offrant des vestiges
M.-C. Weiss). Le Monte d'Ortu, situé à appenniniques très nets et que la couche infé
proximité de la mer dans la commune de rieure (III) remonte à un Bronze plus ancien.
Lumio, culmine à 213 m. C'est un éperon Les trois grandes phases reconnues en 1978,
allongé (fig. 13), aux flancs très inclinés, parfois 1981 et 1982 au Monte d'Ortu possèdent
abrupts, supportant plusieurs petites terrasses chacune un certain nombre de traits qu'il
dont certaines sont bordées de blocs de grande convient de mettre en valeur.
taille ; cette hauteur domine l'une des voies Le Moyen Age a été daté, en C Ib du son
de passage entre la Balagne occidentale et la dage 2, de 1420 ± 80 de notre ère. Quant au
Balagne centrale ou orientale. Le site recèle sondage I, il dévoila une organisation de la
quelques abris-sous-roche. Par ailleurs, huit ou terrasse 4 rendue perceptible par l'existence de
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pierres de moyennes et grandes dimensions entretenaient des relations avec des groupes
disposées avec soin. extérieurs.
L'Age du Bronze évolué est particulièrement
bien caractérisé, avec les tessons excisés Speloncato. — / Castillacci. (Responsable :
(trouvés en C Ha du sondage 2 et aussi hors J.-P. Orliac). Cette fouille de sauvetage a été
stratigraphie ou dans un niveau plus ou moins dirigée par J.-P. Orliac en 1981 et 1982 sur un
remanié), les tessons à bandes poinçonnées site de plein air (éperon rocheux) portant du
évoquant la céramique appenninique (fig. 14), mobilier de l'Age du Bronze et des structures
le décor d'impressions circulaires pris entre d'habitat.
deux traits cannelés rectilignes, les cordons en La céramique est abondante dans toutes les
relief digités formant parfois un motif comp couches ; les formes et les décors (cordon
lexe, le bord à lèvre digitée, le décor de impressionné) permettent d'attribuer ce matér
cannelures à peine marquées, les anses (dont ielau Bronze évolué local. Le mobilier lithique
une relevée) à double protubérance, l'anse en est relativement pauvre ; les objets de parure
ruban à dépression médiane, l'anse en ruban sont également très rares.
coudée, la pastille prise dans la masse ainsi que Des structures incomplètes et difficiles à
les bords de vases à lèvre plate et large, voire interpréter apparaissent dans la couche ICI
le bord en parement. qui paraît être le niveau d'occupation prin
Quant à l'Age du Bronze ancien, daté de cipal : calage de poteau, accumulation de
1540 i 100 avant notre ère en G III du charbons de bois.
sondage 2, il se différencierait du Bronze
supérieur de la station par la présence d'un
décor céramique fait de lignes de petites Corse-du-Sud
impressions circulaires ou ovales, du cordon
en relief oblique par rapport au bord, la Apielto. — Ciutulagja. (Responsable : F. de
raréfaction des bords à lèvre plate et large et Lanfranchi). Une fouille de sauvetage a été
l'existence d'un possible outillage lithique. commencée sur ce site en 1982 : il s'agit d'un
On aurait donc, au Monte d'Ortu, plusieurs complexe funéraire associé à un habitat.
strates indiquant le passage du Bronze ancien Pour l'instant, seul l'ensemble dolménique
plutôt tardif (couche III) à un Bronze avancé a été partiellement étudié ; il comprend une
(niveaux lib et Ha) nettement influencé par chambre funéraire limitée par trois dalles
la culture appenninique. posées de chant dans un sédiment argileux. Un
Au cours des campagnes de fouilles 1981 tumulus de faible hauteur est cerné par un
et 1982 furent mis en évidence (terrasses 4 et 8) péristalithe : le cercle ainsi matérialisé mesure
quelques sols d'occupation indiscutables (en environ 10 m de diamètre.
G I, G Ha, G lib et C Ilia) marqués, entre Trois phases d'utilisation de la chambre ont
autres, par des lits de pierres, et surtout des été identifiées : à l'Age du Fer, à l'Age du
structures d'habitat se rapportant aux deux Bronze et au Néolithique récent-Chalcolithique.
phases locales de l'Age du Bronze, un dallage Les pratiques funéraires paraissent com
soigneusement agencé limité par des blocs de plexes ; des feux ont été entretenus dans la
pierre (Bronze ancien de la terrasse 4 : couche chambre. L'absence de dalle de couverture est
Ilia) et les murs en pierres sèches d'une cabane une nouvelle fois confirmée.
(Bronze évolué de la terrasse 8 : couche Ha).
Il nous semble inutile de souligner le grand Grosselto. — Porliccio — Terra Bella. (Res
intérêt de la recherche conduite au Monte ponsable : J. Cesari). Le site de Casielluccio
d'Ortu, dans une région de l'île où les éléments est situé au cœur du lotissement des Hauts de
de l'Age du Bronze sont encore très discrets. la Résidence du Golfe à Porticcio ; il occupe la
Nous savons désormais que le gisement fut partie sommitale d'une colline rocheuse et
occupé à deux moments de ce stade d'évolu comporte les restes de plusieurs enceintes et un
tion et que les gens de la phase la plus récente petit monument circulaire. Dans le cadre d'une
518 INFORMATIONS ARCHÉOLOGIQUES

Structure A1
15 Levie, Cucuruzzu. Plan partiel de la structure Al, chantier 3 (les secteurs fouillés).

mission qui lui a été confiée par la Direction F. de Lanfranchi a partiellement fouillé
régionale des Antiquités préhistoriques de l'abri-sous-roche n° 1 (fig. 15, 16) situé à la
Corse, J. Cesari a pratiqué des sondages, en périphérie du village, qui contient un remplis
1982, afin de localiser le gisement. Une zone sagecomprenant plusieurs niveaux archéo
archéologique intéressante a été découverte ; logiques :
elle a livré de nombreux tessons qui peuvent se couche 1 a : une fréquentation de l'Age du
rattacher aux céramiques de l'Age du Bronze Fer est parfaitement attestée (fig. 17) comme
de Corse. dans l'abri 2 daté de 2200 ± 100 BP (Gif 5462) ;
Levie. — Cucuruzzu. (Responsable F. de toutefois, le mobilier, dans son ensemble,
paraît appartenir à un horizon de l'Age du
:

Lanfranchi). La fouille du village fortifié de


Bronze final ;
Cucuruzzu a été poursuivie en 1980, 1981 et
1982 par F. de Lanfranchi ; ce site avait été couche 1 b : elle date de l'Age du Bronze final
rendu célèbre par les travaux de R. Grosjean, (Gif 5461 : abri 1 : 2680 ±100 BP), du vie ou
il y a une vingtaine d'années. ixe siècle ;
CORSE 519

0 10 20 30 '/. NR

.110

-150

-160

-170

16 Levie, Cucuruzzu. Plan des abris 1 et 2. A gauche, répartition verticale des ossements de la couche 1 ; à droite,
répartition horizontale des ossements de la couche 1.

couche 2 b : elle a été étudiée en 1982 friable, pulvérulent, cendreux et charbonneux.


ainsi que la suivante. Cette couche est épaisse Elle a livré un abondant matériel archéologique
de 0,15 à 0,20 m ; trois foyers occupaient la (répertorié en 1981 du n° 1 au n° 1884) :
totalité de la surface fouillée ; elle a livré, en macro-restes végétaux, glands calcinés, fra
1982, 709 documents dont 667 tessons de gments de roche polie, une meule, ossements
poterie ; fossiles, tessons ; la céramique est part
couche 2 c : épaisse de 0,15 m, cette iculièrement abondante : 57 formes, 12 fonds,
couche a montré aussi trois foyers dont un 10 anses en ruban, 1 décor cannelé, 110 bords,
occupe la plus grande partie de la surface 4 jarres décorées par un trait spatule à la base
prospectée ; en 1982, elle a livré 179 documents du col, 1 fond impressionné à la vannerie,
dont 161 tessons. Parmi le matériel recueilli 2 boutons jumelés, 2 boutons ovales appliqués,
dans la couche 2c, 99 tessons décorés (style 1 languette et 1 plaque forée ont été étudiés
Compolaggia) et des fragments d'obsidienne (fig. 17, 18). La couche le pourrait appart
appartiennent vraisemblablement au niveau enir à une culture très proche de celle de la
sous-jacent (intrusifs dans la couche 2c) et se couche lb, au plan chronologique (fig. 18) ;
rattachent peut-être à un Chalcolithique du couche 2 a : elle est épaisse d'une dizaine
Sud de la Corse ; de centimètres et est constituée d'un sédiment
couche 1 c : c'est une des deux principales brun-gris pulvérulent et cendreux. Son mobilier
couches archéologiques contenues dans l'abri 1, (nOf* 1885 à 3739 en 1981) comprend des
avec la couche 2a. Épaisse de 0,15 à 0,25 m tessons, des ossements, des fragments d'argile
elle est constituée par un sédiment brun-gris, cuite, des fragments de roche taillés ou
520 INFORMATIONS ARCHÉOLOGIQUES

17 Levie, Cucuruzzu. 1-2 : vases fenestrés de la cou


che 1 a, nos 3-4 de l'inventaire. Poterie de la couche 1 c :
3, pot, n° 1668 ; 4, pendeloque, n° 1762. 18 Levie, Cucuruzzu. Vases de la couche 1 c. 1-5 :
plats, nos 37, 17, 303, 842, 1172 ; 6 : urne à carène
haute, de 27 cm de diamètre estimé, nos 1751 et 1749 ;
7 : écuelle carénée, n° 1182 ; 8 : bol, n° 1138.
utilisés, une pendeloque et de minuscules
fragments de bronze ; 29 formes de céramique
ont été reconstituées (13 jarres, 2 bols, 9 vases aussi être précisé dans la mesure où leur
à bord droit, 3 plats, 1 pot, 1 coupe) ; les autres soubassement repose sur les sédiments char
fragments comportent 13 anses en ruban, bonneux du foyer F2 (couche 2 c).
6 fonds, 99 bords, 1 fond impressionné à la
vannerie, 1 bouton jumelé, 7 épaulements, Olmeto. — a) Figa la Sarra. (Responsable :
3 languettes, 1 pendeloque percée de deux J. Cesari) (fig. 21 à 23). J. Cesari a procédé
trous. La couche 2 a date probablement du à un sauvetage urgent sur la sépulture dolmé-
Bronze moyen, xme au xie siècle avant notre
nique de Figa la Sarra. A la suite de l'ouverture
ère (fig. 19, 20). d'une route pour désenclaver une zone agricole,
La détermination des restes osseux par A. Aillaud signala que dans la murette de
J.-D. Vigne et des macrorestes végétaux par clôture de sa propriété, au lieu-dit Figa la Sarra,
P. Marinval constitue une importante contri non loin du petit col de Bocca di a Coppia, sur
bution à l'étude des activités économiques la commune d'Olmeto, les engins mécaniques
(chasse, collecte de coquillages, agriculture et de terrassement avaient partiellement entamé
élevage). Une nouvelle étude des secteurs un dolmen. Grâce à l'intervention du pro
fouillés par R. Grosjean en 1963 permet de priétaire, il fut possible d'éviter une destruc
préciser la destination des diverses structures tion totale du monument. Dans les déblais
constituant le Castellu de Cucuruzzu ; l'âge de rejetés sur les bas-côtés de la nouvelle route,
certaines structures (mur d'enceinte et mur de la dalle servant de « table de couverture » fut
soutènement d'une terrasse du Castellu) pourra retrouvée. Dans l'état actuel, seules trois
CORSE 521

20 Levie, Cucuruzzu. Vases de la couche 2 a. 1 : bol,


n° 1914 ; 2 : vase (D indéterminé), n° 1906 ; 3-4 : plats,
nos 2620, 2749 ; 5 : pot, n° 3209.

19 Levie, Cucuruzzu. Vases de la couche 2 a. 1


jarre à col cintré, n° 1886 ; 2 : jarre à incision parallèle bronze, à ressort bilatéral, au pied relevé en
:

au bord, n° 1965 ; 3-5 : jarres à col subtronconique, spatule, fibule dite « Corse », qui permet de
n°s 2730, 2798, 2659 ; 6-7 : jarres à col cintré, nos 2033, situer la dernière utilisation du monument à
2609. l'Age du Fer (fig. 23). De nombreux fragments
calcinés d'ossements humains prouvent des
rites d'incinération. Enfin, il faut noter qu'une
dalles-supports sont encore in situ. Quelques dalle qui constitue un des montants à l'o., et
fragments de la dalle de fermeture permettent qui est fortement engagée dans le socle, avait
de voir que celle-ci était percée par une été perforée, mais brisée ; il apparaît qu'elle fut
ouverture en « U ». L'ensemble des dalles utilisée comme simple support, et renforcée
parfaitement épannelées délimite un espace extérieurement à l'aide d'une pierre oblongue.
presque carré (L = 1,60 m ; 1 = 1,55 m ; Ce « remaniement » ancien prouve la longue
h = 1,25 m) (fïg. 21, 22). utilisation du dolmen.
Le dolmen de Figa la Sarra peut être Malheureusement, ce monument ayant été
considéré comme appartenant à la catégorie presque entièrement détruit et violé par les
des « dolmens simples ». Sa position en évidence, fouilles de chercheurs d'or qui avaient creusé
au-dessus de la plaine du Taravu et dominant en dessous du sol d'occupation de la chambre,
au s.-s.-o. la rive droite du golfe de Valinco, il ne pouvait être question de retrouver un
est à la croisée d'anciens chemins reliant la important mobilier. Les quelques rares tessons
plaine à la région d'Olmeto et au-delà, celle de qui ont été retrouvés sont peu significatifs. Il
Viggianello. Malgré une prospection minutieuse faut noter qu'une perle d'importation, en pâte
des abords, il n'a pas été possible de trouver la de verre de coloration jaune ambre, s'inscrit
trace d'un éventuel péristalithe. aussi dans le contexte de l'Age du Fer de Corse.
Les fouilles ont mis au jour une fibule de Les fouilles du dolmen de Figa la Sarra n'ont
20
522 INFORMATIONS ARCHÉOLOGIQUES

verticales
fragments de la 4e dalle
pierres de calage
éléments d'un dallage
fragment de molette

quartz

I
fibule
J fragment d ' anneau
C*!3perle
LfLJossements
Idant
Idant d'animal

L* tesson de céramique

I
Jzone détruite par un chercheur d'or

I
a

H-

22 Olmeto, Dolmen de Figa la Sarra. Plan de masse au niveau de la couche archéologique.

t 2| ®4-
IllllllllllllffllHHtlHtf
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21 Olmeto, Dolmen de Figa la Sarra. Vue d'ensemble 23 Olmeto, Dolmen de Figa la Sarra. Fibule à
du monument après la fouille. pied relevé en spatule (brisé) de type « Corse ».
CORSE 523

livré que des résultats fragmentaires, mais elles un étage supérieur. L'élévation maximale des
apportent quelques renseignements complé parties conservées est d'environ 5 m.
mentaires sur l'utilisation des monuments Les travaux, depuis 1980, ont permis de
dolméniques de Corse ; très peu de fouilles de mieux comprendre l'évolution du monument
ces monuments ont été menées car, la plupart central :
du temps, les dolmens ont été détruits ou leur
contenu vidé par les chercheurs de trésors. a. l'occupation du monument est en relation
avec les fonds de cabanes formant le village,
b) Monte Barbalo. (Responsable : J. Cesari). b. la phase de destruction de la toiture et
En 1981 des prospections menées par J. Cesari des murs a été bien individualisée,
et ses collaborateurs dans la Vallée du Taravu
ont amené la découverte du nouveau site de c. dans l'état actuel des travaux, il n'est pas
Monte Barbato, constitué par une vaste possible de concevoir un premier état du
enceinte qui couronne un plateau granitique. monument central (fig. 24, 25).
Des tessons du Bronze moyen et de l'Age du Il serait prématuré d'avancer une chronologie
Fer ont été ramassés en surface, ainsi qu'une précise pour les différentes phases, d'implantat
hache à rebords en bronze ; l'analyse de cette ion, d'occupation, de destruction et sans doute
dernière, effectuée par J.-R. Bourhis (Labor de réutilisation de ce monument. A la base du
atoire d'Anthropologie - Préhistoire - Proto parement o., des charbons de bois recueillis
histoire et Quaternaire armoricains, Univers sous une couche de destruction, où dominaient
ité de Rennes), montre une teneur en étain des fragments de pisé, ont donné la date de
de 12,4 %, ce qui correspond à la composition 1970 ±125 av. J.-C. (réf. Gif 94B) faisant du
des objets du Bronze moyen du Sud de la monument central de Castellucciu l'un des plus
France. anciens monuments de la Corse avec celui du
gisement de Tappa (Porto-Vecchio) fouillé
Pila-Canale. — Castellucciu. (Responsable : autrefois par R. Grosjean.
J. Cesari). Les campagnes de 1980 et 1981-82
ont permis à J. Cesari de poursuivre le déga Porlo-Vecchio. — Cozza Torla. (Responsable :
gement du monument sommital de ce gisement. A. Pasquet). En juin 1981, avec un groupe
La surface décapée a été portée à 60 m2. Parmi d'élèves de 3e dans le cadre d'un P.A.E.
les principaux éléments architecturaux mis (subvention du Rectorat de la Corse), une
au jour, notons : fouille de sauvetage (justifiée par un labourage
profond) a concerné un habitat de plein air, en
1° le parement extérieur e., en gros blocs, bordure d'un chaos granitique.
conservé sur une élévation d'environ 1,50 m en
Hors stratigraphie : des éclats de silex et
moyenne. Cette élévation plus faible que pour d'obsidienne et de nombreux tessons parmi
le parement o. (5 m maximum), s'explique par
une déclivité moins forte de la pente et la lesquels des fonds plats, une anse en ruban, une
anse en boudin, une préhension à oreille et
présence de terrasses occupées par les différents surtout des décors associant impressions digi-
fonds de cabanes ; tées sur la lèvre et cordon digité.
2° le dégagement de la chambre centrale En place : 450 tessons de céramique non
s'est poursuivi. L'entrée a été retrouvée ; située tournée, homogène — 11 bords ; 1 carène ;
vers la zone e. du groupement de fonds de 2 anses en ruban ; 2 anses funiculaires dont
cabanes, elle possédait un important linteau 1 à double perforation verticale (cf. M.-C. Weiss
et s'ouvrait sur un couloir coudé, aménagé dans à Carcu-Catteri) ; des fonds toujours plats ;
le rocher s., qui domine le cours du Taravu ; 1 tesson perforé (fîg. 26).
3° deux diverticules annexes s'ouvrent dans Les décors : séries de petites impressions
la chambre principale ; ils étaient aménagés ovales en lignes parallèles ou sur une même
dans l'épaisseur du mur e. L'un était vra ligne verticale (cf. F. de Lanfranchi : Campo-
isemblablement voûté en faux encorbellement, laggia) (cf. Grotta Santa Croce, Bisceglie, Bari,
alors que l'autre pouvait permettre l'accès à Italie).
524 INFORMATIONS ARCHÉOLOGIQUES

25 Pila-Canale, Calzola-Castellucciu. Monument central. Pare


ment extérieur ouest au niveau de la fondation (1982).

24 Pila-Canale, Calzola-Castellucciu.
Monument central après les travaux de 1982.

26 Porto-Vecchio, Cozza Torta. Céramiques.

Une meule mobile suggère une activité de était déposé le squelette d'un suidé en connexion
meunerie. Une partie du site a été bouleversée anatomique.
et la fouille est trop peu avancée pour permettre La céramique associée à cette sépulture
une claire stratigraphie, mais on peut penser présente un décor poinçonné (double rangée de
que les occupations vont du Néolithique pointillés) et des décors incisés. L'industrie
terminal (env. 2000 av. J.-C.) au Rronze et, lithique est en quartz (62 %), en roches dures
peut être, au Ier Age du Fer. (31 %), en obsidienne (6 %) et en silex (1 %).
Cet ensemble peut être situé au Néolithique
Sartène. — a) Cala Barbarina. (Respons ancien ou moyen.
able : A. Pasquet). Un petit abri-sous-roche En 1982, A. Pasquet a commencé l'étude
situé en bordure de la mer au lieu-dit Gala d'un habitat situé à 150 m de l'abri précédent,
Barbarina a été fouillé en 1981 et 1982 par en bordure de mer. On y trouve une couche
A. Pasquet. Il a livré les membres inférieurs et archéologique unique, dans du sable beige, qui
supérieurs d'un squelette humain sur lequel a été dégagée sur 10 m2 et n'a livré ni meule, ni
CORSE 525

foyer, ni vestige osseux. Le mobilier lithique


comprend 67 galets ou éclats de galets, 1 hache
polie, 1 armature tranchante en roche verte, 5
éclats d'obsidienne et 3 de silex, ainsi que 59
tessons de céramique non décorée et deux anses
en ruban. La répartition du mobilier montre
des secteurs à densité plus forte, mais aucune
organisation spatiale ne peut encore être
déterminée.
b) Castidacciu. (Responsable : P. Nebbia).
En 1970, P. Nebbia et J.-G. Ottaviani ont
étudié le site de Castidacciu. Il s'agit d'un
habitat fortifié entouré d'une enceinte qui 27 Sollacaro, I Calanchi. Abri funéraire n° II. Sépul
englobe un amas rocheux et des terrasses tures en Taffonu. Détail de l'entrée.
aménagées, situé à peu de distance de Cauria
et de Padaddiù. La fouille a permis l'étude d'un
fond de cabane de la fin de l'Age du Bronze ; creux (taffone) (fig. 27). La stratigraphie
au centre se trouve un foyer rectangulaire inversée de ces déblais permet d'interpréter
appareillé, empli de cendres et de tessons de l'organisation suivante de la sépulture :
poterie ; tout autour du foyer le sol est revêtu a. la cavité naturelle du rocher était régu
de pisé ou couvert d'un dallage (partie n.-o. larisée par une assise de pierres posées de chant,
de la cabane). b. ce sol était ensuite recouvert par une
c) San Vincente. (Responsable : P. Nebbia). couche d'argile crue d'environ 15 à 20 cm
De 1980 à 1982, P. Nebbia a poursuivi la d'épaisseur,
fouille du site de San Vincente, menacé par c. c'est sur cette couche argileuse de colo
l'exploitation d'une carrière. Des blocs effondrés ration jaune-ocre, qu'était placé le dépôt
constituent un vaste abri-sous-roche qui a été funéraire, constitué par des ossements par
habité à différentes époques préhistoriques et tiel ement calcinés appartenant à plusieurs
protohistoriques. Ce site livre de nombreux individus, accompagnés d'ossements d'animaux
tessons de céramique, de l'outillage lithique, brûlés et d'un matériel lithique et céramique,
des restes osseux et des traces d'aménagement.
d. au-dessus de cette couche formant l'essent
Sollacaro. — / Calanchi. (Responsable : ieldu dépôt funéraire, un empierrement
J. Cesari). La campagne de prospection menée scellait la sépulture. C'est sur ce dallage
par J. Cesari et ses collaborateurs en 1981 dans qu'avait été déposé un grand nombre de vases,
la vallée du Taravo avait abouti à la découverte les premiers enlevés et rejetés devant l'entrée
d'un nouveau gisement à Sollacaro, au lieu-dit par les chercheurs de trésor.
I Calanchi. Ce site présentait des habitats en 11 faut noter que le mobilier archéologique
abris-sous-roche, et des sépultures appartenant permet de penser à un contexte du Chalco-
à la culture des « tafïoni-hypogées » identifiée lithique - Bronze ancien. Plusieurs tessons à
par G. Peretti. perforations sous le bord, ont été découverts ;
Les fouilles de 1982 ont porté sur le secteur il faut aussi signaler la présence d'éléments de
sommital de la colline d'I Calanchi, qui domine parures constitués par des coquillages perforés,
à 80 m d'altitude l'étang d'Erbajolo et la deux pointes de flèche en roche dure et quelques
plaine du Taravo. Elles ont permis d'examiner fragments de lame en obsidienne.
les déblais de chercheurs d'or, amassés devant
l'entrée d'une tombe aménagée dans un rocher Eugène Bonifay.

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