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Conflit de juridictions

L’idée c’est qu’on a une situation internationale qui prend un cours contentieux et va être amené devant
les tribunaux.
La question qui va se poser : quel juge est compétent pour trancher le litige, c’est la même question qui
va se poser en droit interne sauf que là c’est étendu à l’international. Il n’y a pas de juridiction
internationale donc les litiges internationaux seront forcément trancher par des tribunaux nationaux. Les
décisions rendues seront des décisions nationales. Comme c’est une décision nationale va se poser la
question de sa reconnaissance et de son exécution à l’étranger.
Il est peu probable en réalité qu’on n’ait pas besoin de la faire exécuter à l’étranger comme on se trouve
dans une situation internationale.

§1.- la nature des règles de conflit de juridiction

A.- leur caractère unilatéral

L’idée c’est d’étudier ces règles qui permettent de dire si le juge va prendre en charge ces litiges.
Il y a une concurrence entre les juridictions étatiques. Concurrence pas dans le sens du droit de la
concurrence.
Les règles de compétence internationales sont unilatérales cad qu’elles ont été édictées unilatéralement
par chaque Etat pour lui-même. Il ne détermine pas la compétence des autres pour une question de
souveraineté.
Pour déterminer ces règles de compétences est-ce qu’un Etat est totalement libre cad est-ce qu’il peut fixer
les règles qu’il veut ou bien est-ce qu’il est lier à des règles qui émaneraient à des règles publiques.

Le DIPublic reconnait aux Etats 2 types de compétences (cad une aptitude des Etats à exercer certains
pouvoirs dans l’ordre juridique international) :

D’une part la compétence normative = pouvoir d’édicter des normes.


Cette compétence recouvre 2 prérogatives ; le pouvoir de définir des règles (normes générales et abstraites
comme une loi), le pouvoir de prononcer des décisions (une norme particulière et concrète qui s’applique
dans des cas particuliers).

D’autre part, la compétence d’exécution = pouvoir de procéder à des actes d’exécution matérielle. On va
exécuter la norme ou décision de façon matérielle.

Le droit I public est très permissif cad qu’enfaite il ne pose pas vraiment de limite aux Etats pour
déterminer la compétence de leurs tribunaux.
Il y a quand même quelques petites limites :

- L’interdiction qui est faite par le droit international public aux Etats de juger leurs pairs, cad les
autres Etats, s’est fondé sur le principe de souveraineté et se traduit par la consécration des
immunités juridictionnelles. l’idée est que les Etats sont égaux entre eux donc il n’y a pas la
possibilité de juger ses partis.
Et immunité d’exécution ça veut dire que les actes d’un Etat ne peuvent pas être jugés par un
autre Etat. Les biens d’un Etat ne peuvent pas être saisis par un autre Etat. Cette immunité de
juridiction est simplement relative, seuls les actes de puissance publique ce qu’on appelle les actes
JURE IMPERII sont soumis à l’immunité à l’exclusion des actes de gestions appelé actes JURE
GESTIONIS qui eux ne bénéficient pas de l’immunité.
Si l’Etat se conduit comme un Etat se conduit il bénéficie de l’immunité en revanche si un Etat se conduit
comme un commerçant et établit des actes de gestion il n’y a pas de raison qu’il soit soumis au principe
d’immunité.
Seuls les biens affectés à une activité de puissance publique sont protégés par l’immunité donc ça veut dire
que tous les biens affectés à des activités de gestion et qui n’ont rien de puissance publique pourraient être
saisi par un Etat étranger.
Si un juge est saisi par la société X contre un Etat pour non paiement, s’il n’y a pas immunité le juge va
pouvoir juger mais s’il y a immunité le juge ne pourra pas juger l’affaire.

- Le droit international public donne aux Etats une compétence exclusive pour s’auto-organiser ce
qui veut dire que l’Etat est exclusivement compétent pour les litiges qui mettent en compte le
fonctionnement de ses organes. Et puisqu’il est exclusivement compétent les autres Etats ne
peuvent pas rependre des décisions par rapport à ça. Ex du registre public, la France ne peut pas
imposer à l’Etat Allemagne ce registre.

Pour le reste le droit international public à priori ne fixe pas de sphère spatial qui limiterait l’action
normative de l’Etat cela a été affirmé dans l’arrêt LOTUS cour permanente de justice internationale du 7
septembre 1927. Selon l’arrêt les Etats fixent leur compétence comme ils le veulent y compris pour des
litiges qui n’ont aucun lien ni territorial ni personnel avec eux. La France pourrait dire qu’elle est
compétente pour trancher sur un accident de la circulation en Russie entre 2 Russes.
Certains auteurs considèrent à tout le moins le droit international public impose aux Etats de ne retenir la
compétence des tribunaux que pour des litiges qui présentent des liens raisonnables avec le for.

B.- les conséquences de l’unilatéralité

Chacun détermine sa compétence pour soi-même.


Il y a 2 conséquences :
Il y a des risques de conflit
Les conflits positifs cad que plusieurs Etats se considèrent compétent pour un même litige cette situation
de concurrence se règle puisqu’il revient aux demandeurs de saisir la juridiction de son choix.
Les conflits négatifs cad qu’aucun tribunal étatique ne se considère compétent.

§2.- les sources de règles de conflit de juridiction

Il y a des règlements européens, règlement national.


Il y a eu un mouvement qui vise à créer des règles de compétence collective, il y a un projet qui n’a jamais
aboutit car c’était impossible de trouver un accord, la convention de la Haye, qui portait sur le conflit de
juridiction, 1996.

L’UE a réussi là ou la conférence de la Haye n’a pas pu, a créé ces règles de compétence internationale
commune.

A.- les règlements européens

Avant d’arriver à des règlements la CEE (communauté économique européenne) n’avait pas de
compétence pour harmoniser le DIP et donc elle a établi des conventions par la voie diplomatique ou
intergouvernementale, par cette voie la CEE a établi 2 conventions, la 1ière est la convention de Bruxelles
du 27 sep 1968 elle était signée entre les Etats membres de la CEE
Et puis al convention LUGANO 7 septembre 1988 était signée entre d’un côté les Etats membres de la
CEE et de l’autre avec les Etats membre de l’AELE.
Ces 2 conventions posaient des règles de compétence.
L’UE a acquis des compétences pour légiférer.

L’UE a établie 2 règlements successifs qui remplacent la convention de Bruxelles de 68, d’abord le
règlement du 22 décembre 2000 « règlement Bruxelles I » il concerne la compétence judiciaire,
reconnaissance civile et commerciale. Il a été remplacé par le règlement du 12 décembre 2012
« règlement Bruxelles I bis » il concerne la compétence judiciaire, la reconnaissance et exécution des
décisions en matière civile et commerciale.
Il y a en plus plein d’autres règlements qui concernent la compétence judiciaire comme le règlement
aliment 18 décembre 2008 relative à la compétence, loi applicable exécution des décisions en matière
alimentaire.
Règlement 4 juillet 2012 sur les successions relatif aux compétences, loi applicable, reconnaissance,
exécution.
Règlement 24 juin 2016 sur les régimes matrimoniaux et le 2ième sur les effets patrimoniaux des partenariats
enregistrés (EPPE)
Règlement du 20 mai 2015 sur la procédure d’insolvabilité.

B.- les conventions internationales

Elles sont beaucoup moins utilisées. Il y a un certain nombre de conventions bilatérales que la France a
pu signer avec certains Etats.
Il y a des conventions multilatérales parmi elles la convention de Bruxelles qui n’est plus applicables, la
convention de LUGANO elle étendait le système de la convention de Bruxelles.
Il reste 3 Etats auxquels on applique la convention Lugano il s’agit de la Suisse, la Norvège et l’Islande.
Elle a le même champ d’application que le règlement de Bruxelles I, I bis.
La convention de la Haye 30 juin 2005 sur les actions d’élection de for ça concerne l’élection de for, choix
de la juridiction.

C.- le droit commun

C’est ce qu’on applique quand il n’y a plus rien d’autres cad quand le droit européen ne s’applique pas et
quand il n’y a pas de convention. On doit toujours chercher un texte international vérifier son champ
d’application et seulement s’il n’y a pas qu’on peut revenir au droit commun.
Les règles de compétence prévues par le droit du for, art 6§1 de Bruxelles I bis, ce règlement renvoie au
droit commun quand il n’est pas applicable.

En droit français on n’a pas de règle de compétence internationale, comme il n’y en a pas la JP a étendu
les règles de compétence territoriale interne celle posée par le code de procédure civile, elle les a étendu
aux litiges internationaux par 2 arrêts civil 19 octobre 1959 PELASSA et 30 octobre 1962 SCHEFFEL la
JP a utilisé les règles qui sont dans le code de procédure civile, règle de compétence interne art 47 CPC.
Elle reprend le même critère du domicile du défendeur pour donner la compétence aux tribunaux
français.
Si ces règles ne permettent pas de déterminer la compétence des tribunaux français on a 2 autres règles
14 et 15 du code civil qu’on appelle des privilèges de juridiction cad qu’ils rendent compétent les tribunaux
français si soit le demandeur est français soit le défendeur est français.

On regarde s’il y a un règlement qui s’applique, son champ d’application on l’applique et si ce n’est pas
le cas on vérifie s’il y a une convention internationale qui s’applique et s’il n’y a pas le droit commun. Les
textes internationaux comportent des clauses de déconnection.

§3.- les objectifs des règles de compétence

Il y a 4 objectifs qui sont recherchés quand on détermine une règle de compétence des tribunaux. Ces
objectifs peuvent être alternatifs ou cumulatifs.
- La bonne administration de la justice. Ça veut dire qu’on recherche l’économie procédurale,
l’efficacité de la justice. Il faut une certaine proximité entre le litige et le for.
La recherche d’un équilibre entre le demandeur et le défendeur. Le droit au procès équitable à l’égard
du demandeur.
- La protection de la souveraineté étatique. Elle resurgisse dans les règles de compétence exclusive
notamment pour la compétence du juge du lieu d’exécution pour ordonner une mesure
d’exécution. Il y a la nationalité qui relève de la souveraineté de l’Etat.
- L’accessibilité du for, l’accès au for. Il y a 2 voies qui permettent l’accès à un tribunal d’abord une
compétence fondée sur le déni de justice qui a pour but d’éviter les conflits négatifs de
compétence. La France, les règlements européens mais pas dans tout retiennent ce for du déni
de justice qu’on appelle un for de nécessité. Il faut qu’il y ait un lien avec la France qui justifie la
compétence des tribunaux. L’autre moyen, ce sont les règles de compétence exorbitante ce sont
des règles de compétence qui sont fondées sur des liens très lâches, insuffisants avec le litige. Le
but c’est pour les Etats d’attirer certains litiges vers leurs tribunaux on retrouve cela dans les articles
14 et 15 , le but est de protéger les nationaux. On retrouve le for du demandeur, le forum actoris
c’est une compétence exorbitante.
- La prise en compte des considérations de fonds. L’idée est d’intégrer dans les considérations de
fonds, les compétences de protéger les parties faibles, les salariés, on va tenir compte de la qualité
des parties pour déterminer la règle de compétence et ici on va utiliser le forum actoris, le for du
demandeur qui est une compétence exorbitante.

Partie 1.- la compétence internationale du juge français

Titre 1.- la matière civile et commerciale

Chapitre 1.- le DIP de l’UE

Section 1.- Le champ d’application du règlement Bruxelles I bis

§1.- l’internationalité du litige ou le caractère européen du litige

La dimension transfrontière.

L’idée est qu’elle s’applique aux litiges internationaux.


Sur l’internationalité la 1ière approche ce serait l’idée que si le défendeur est domicilié dans l’union et que
le texte, le règlement permet de l’assigner dans un autre Etat membre dans ce cas là on pourra dire qu’il
y a un litige international, européen.
L’exigence serait qu’enfaite il y ait une incidence dans plusieurs Etats membres. Ça limite le champ
d’application.
La CJ a eu une approche beaucoup plus large dans un arrêt 1ier mars 2005 affaire OWUSU cela concernait
la convention de Bruxelles, dans cette affaire il y avait 2 britanniques et l’un des 2 avait conclu un contrat
avec l’autre, les 2 domiciliés au RU le contrat portait sur un séjour au Jamaïque. La question qui se posait :
est ce qu’il faut appliquer le règlement Bruxelles I bis ?
Ca ne concerne pas plusieurs Etats membres. L’argument était que cela ne concernait pas l’UE, mais le
RU et pas d’autres Etats membres, la CJ dit peu importe que le litige concerne un Etat membre et un Etat
tiers le règlement s’applique quand même.
Il s’applique dans une situation non européenne.
Du coup les juridictions compétentes étaient les juridictions anglaises, vu que les défendeurs sont
domiciliés en Angleterre.

§2.- le champ d’application dans le temps

On va tenir compte ici de la date d’introduction de l’action en justice. La question qui va se poser est entre
les 3 textes successifs.
La date de conclusion du contrat est sans pertinence ce qui contre c’est la date d’introduction de l’action.
Les actions intentées à partir du 1ier mars 2002 relèvent du règlement Bruxelles 2001 sauf pour le
Danemark pour lequel le règlement Bruxelles I est entré en vigueur le 1ier juillet 2007.
Toutes les actions intentées à partir du 10 janvier 2015 sont soumises aux règlements Bruxelles I bis y
compris Danemark.

§3.- le champ d’application dans l’espace

Ce règlement s’applique au seul litige européen cad ce dans lequel le défendeur est domicilié sur le
territoire d’un Etat membre. Ça veut dire que le domicile du défendeur dans un Etat membre est un
critère d’applicabilité du texte par conséquent s’il n’est pas domicilié dans un Etat membre le texte ne
s’applique pas.
Cette condition n’est pas exigée lorsqu’on est en présence d’une clause attributive de juridiction dans ce
cas là il suffit que les parties se soient accordées sur la compétence d’un tribunal d’un Etat membre.

§4.- le champ d’application matérielle

Le règlement Bruxelles I s’applique pour les litiges en matière civile et commerciale, sous réserve des
autres règlements qui s’appliquent dans leur propre champ d’application.
Elle se définit de façon autonome. Certaines matières sont expressément exclues ce sont les matières
fiscales, douanière et administratif art 1 du texte, sont exclus les actes JURE IMPERII.
La CJ a considéré que le règlement, la convention ne régit pas les litiges qui impliquent une autorité
publique agissant dans l’exercice de la puissance publique arrêt de principe 14 octobre 1976 affaire euro
contrôle, arrêt du 16 décembre 1980 RUFFER.
L’idée est dès lors qu’on est face à une entité exerçant un acte de puissance publique on est exclu du
règlement.

L’art 1 pose une liste des matières exclues, il suffit de se référer à la liste en question.
Est également exclue du champ d’application la question d’arbitrage international.

Section 2.- les différentes règles de compétence

Il y a plusieurs types de règles de compétence.

§1.- les règles de compétences ordinaires

Elles s’appliquent lorsqu’il n’y a aucune autre règles spécifiques qui s’appliquent cad qu’il n’y a aucune
règle de protection aucune règle de compétence exclusive et surtout qu’il n’y a pas eu de choix de
juridiction par les parties.
Ce sont des règles de compétence offertes si elles ne sont pas choisies par les parties.

A.- la compétence générale

C’est la compétence qui s’applique pour tous les litiges.

Cette règle de compétence est applicable à la plupart des litiges en matière civile et commerciale sauf
exception et elle est fondée sur le domicile du défendeur ce qu’on appelle aussi le forum REI, est
compétent le tribunal du domicile du défendeur.
Art 42 CPC élargit en matière internationale.
On la retrouve dans le règlement Bruxelles I art 2 et le règlement Bruxelles I bis art 4.
Le domicile du défendeur = parce que c’est le centre de vie du défendeur donc c’est un for prévisible,
c’est l’alpha et l’oméga du droit européen. C’est un for prévisible mais aussi commode pour le défendeur.
Ces juridictions du domicile du défendeur sont compétentes pour n’importe quel litige qui rentre dans le
champ d’application du règlement en matière civile et commerciale.
L’article 4 désigne de façon générale les juridictions des Etats membres ça veut dire que ça sera la lex fori
(loi du for) qui dira quel est le tribunal spécialement compétent.
Ex le défendeur est domicilié à Lyon en France, le règlement Bruxelles I bis donne compétence aux
juridictions françaises et non lyonnaise.

Si ce tribunal est saisi celui du défendeur par le demandeur, le défendeur ne peut pas contester cette
compétence en se fondant sur les compétences alternatives proposées par le règlement. Sauf compétence
exclusive ou clause de compétence d’attribution.

La définition du domicile, pour les personnes physiques, le règlement ne définit pas le domicile mais l’art
62 renvoie sur ce point à la loi de l’Etat du domicile donc pour déterminer si une personne physique à
son domicile sur le territoire d’un Etat, le juge doit appliquer la loi de cette Etat par ex si le domicile du
défendeur est en Allemagne on va appliquer la loi allemande si on s’interroge sur le lieu de domicile en
France on appliquera la définition française du domicile qu’on trouvera à l’art 102 du code civil.
Pour les personnes morales, art 63 du règlement propose une définition uniforme du domicile des
personnes morales, les personnes morales sont réputées avoir leur domicile au lieu de leur siège statutaire
ou au lieu de leur administration centrale (le siège réel) ou au lieu de leur principale établissement.
Il faut que la personne morale ait soit son siège statutaire soit son administration central soit son
établissement principal sur le territoire d’un Etat membre et si c’est le cas elle est réputée avoir un domicile
dans cet Etat membre.
Toutes ces règles peuvent entrainer des concurrences de compétence.

B.- les options de compétence


1.- les options de compétence fondées sur la matière

C’est l’idée que les règlements proposent des options de compétences cad des choix de compétences dans
ces cas là pour certaine matière il va y avoir des nouvelles compétences qui vont s’ouvrir.
Il y a l’option de compétence en matière contractuelle et option en matière délictuelle.
Le demandeur aura le choix, soit de choisir le domicile du défendeur soit il choisit .

a. L’option de compétence en matière contractuelle

Art 7§1 du règlement s’applique en matière contractuelle.


Et l’art 7§2 prévoit la qualification en matière délictuelle.
La qualification s’opère de façon autonome pour la mise en œuvre de ces règles européennes, l’arrêt de
principe CJ 17 juin 1992 JACOB HANDTE qui exige un engagement librement assumé d’une partie
envers une autre. En l’espèce il s’agissait d’une chaine de contrat.
La cour de justice cherche à déterminer le champ d’application de chacune des dispositions.
Ce for du contrat est lié à l’exécution de la prestation.
Tout ce qui n’est pas contractuel retombe en délictuel ce qui fait que l’arrêt de Jacob se retrouve en matière
délictuelle étant donné que ce n’était pas contractuelle et donc l’article 5§3 mtn 7§2 s’appliquait.

BREGSITER 13 mars 2014 nature contractuelle, dans le cadre d’une relation contractuelle.
Arrêt GRANAROLO 14 juillet 2016 une action fondée sur la rupture brutale des relations commerciales
dans un cas où il n’y avait pas de contrat cadre pour formaliser leur contrat. Ici il s’agissait de la relation
prise globalement. La cour a considéré que cela devait être prise en considération d’une relation
contractuelle dès lors il y avait un contrat tacite.
A l’inverse la CJ a qualifié ce qui était délictuel arrêt KALFELIS 27 septembre 1988 c’était délictuel toute
demande mettant en jeu la responsabilité du défendeur et ne se rattachant pas à la matière contractuelle.
L’idée est de déterminer un for prévisible au lieu d’exécution de l’obligation, il n’y a pas forcément besoin
qu’il y ait un contrat ça peut être un contrat tacite comme on vient de voir.

22 mars 1953 Martin PETERS la même façon indiquait que l’adhésion à une association entraine
l’application du for contractuel donc de l’art 7§1 quand cette association réclame des sommes à ses
membres.

Article 5.1 dans le règlement Bruxelles I, cet article 7 détermine le tribunal spécialement compétent
l’article 4 nous disait que les personnes domiciliés dans un Etat membre sont attraits dans la juridiction
alors que l’art 7 est formulé différemment il prévoit que les personnes seront attraits dans la juridiction
ça veut dire que le règlement désigne un tribunal.

L’article 7 est divisé en 3 :


- a) donne la règle générale,
- b) donne une règle spéciale pour 2 contrats spéciaux vente de marchandise et contrat de
fourniture de service,
- c) nous dit que le point a) s’applique si le point b) ne s’applique pas. Ça veut dire qu’il faut d’abord
si le point b) s’applique ça veut dire si on est dans un contrat de vente ou un contrat de fourniture
si seulement le b) ne s’applique pas le point a) s’appliquera.

La règle de compétence de 7§1 b)


Ici soit on est dans un contrat de marchandise soit un contrat de fourniture de service, on a une règle
rigide qui identifie le lieu d’exécution de l’obligation qui sert de base à la demande (règle générale du
a)).pour les contrats de vente de marchandises est compétent le tribunal du lieu de livraison des
marchandises c’est enfaite une présomption du lieu d’exécution qui sert de base à la demande.
Pour les contrats de prestation de service, c’est la compétence du tribunal où les services doivent être
fournis. A priori on a une règle rigide. Il y a 2 grosses difficultés :
- la qualification de contrat de marchandise et de fourniture de service. Ici on a à nouveau de règles
différentes et donc il faut savoir quelle règle utilisée.
Le contrat qui a donné lieu à un certain nombre d’arrêt est le contrat de distribution car dans un tel contrat
il y a un qui vend des biens à un autre à priori ça à l’air d’un contrat de vente pour que l‘autre les revend.
Peut être que derrière il y a plus de chose comme des services et autres qui fait qu’on qualifie le contrat
de contrat de fourniture de service.
La CJ qualifie le contrat de façon large, 19 décembre 2013 arrêt CORMAN COLLINS. La CJ dit que
lorsque la finalité du contrat s’articule autour de la revente par le concessionnaire (autour de la revente)
dans ce cas il s’agit plutôt d’un contrat de fourniture de service cad qu’on a un fournisseur ici la maison
de whisky qui va choisir les distributeurs et donc ça va au-delà des ventes et donc on est dans la prestation
de service et pas uniquement dans la vente.
Pour la vente de marchandise l’arrêt de principe CAR TRIM 25 février 2010 dans lequel la CJ donne une
définition souple, un contrat de vente est un contrat qui permet d’acquérir la propriété de bien fabriquer
en série (les choses de genres) mais ça concerne aussi la fourniture de bien à fabriquer selon les indications
du client à condition que les fabricants utilisent ses propres matériaux. Dans cette vente de marchandise
on peut aussi inclure les accords cadres d’approvisionnement lorsque les parties vont se borner à
programmer un flux de commande, on est dans un contrat qui n’a rien en plus que la vente.

Le contrat de fourniture de service arrêt de principe FALCO CJ 23 avril 2009. La notion de service est
une notion économique, la fourniture de service implique d’après la CJ que la partie qui est fournie
effectue une activité déterminée en contrepartie d’une rémunération.
La CJ a précisé par rapport à l’exigence de rémunération dans l’arrêt CORMAN COLLINS que la
rémunération peut découler d’un certain nombre d’avantages constitutifs d’une valeur économique
pouvant être considéré comme une rémunération.
Parmi ces avantages, l’exclusivité du distributeur Corman collins est le seul distributeur de whisky en
Belgique, la mutualisation des actions de communication comme la publicité, des facilités de paiement.
Cette rémunération peut être une vraie rémunération soit elle ne l’est pas mais il y a ne rémunération
économique qui fait qu’on soit quand même dans la prestation de service.

L’activité déterminée exclue tous les contrats qui ont pour objet une abstention par ex une obligation de
non concurrence, les contrats qui ont pour objet la mise à disposition d’un bien.

Rentre dans la fourniture de service tous les contrats qui sont des contrats d’intermédiation comme les
contrats d’agence commerciale, contrat de courtage, de commission, de mandat, les contrats de transports,
de gestion et une partie des contrats de distribution. On trouve aussi les contrats de conseil, de
comptabilité, d’édition.

- L’identification du lieu où les marchandises doivent être livrées et du lieu où les services doivent
être fournis.
Le 1ier critère est le contrat, ce qui a dans le contrat lui-même. On va d’abord regarder si dans el contrat il
est prévu un lieu de livraison ou un lieu de fourniture de service. Il ne s’agit pas de déterminer la loi
applicable mais ce qu’il y a dans les clauses du contrat sur cette livraison. La 2ième étape c’est soit le contrat
est muet sur le lieu de livraison soit il prévoit de lieu de livraison multiple dans ce ca il faut retenir le lieu
de la livraison principal ou de la fourniture principale de service. Ça découle de 2 arrêts, CJ 3 mai 2007
COLOR DRACK (marchandises), CJ11 mars 2011 WOOD FLOOR (fourniture de service). S’il n’y a
aucun lieu principal d’exécution cad qu’il n’est pas possible de désigner un lieu, l’arrêt color drack en
matière de vente considère que le demandeur peut choisir entre les différents lieux de livraison cette
solution peut être étendue aux contrats de fourniture de service.
Dans l’arrêt WOOD FLOOR la cour a jugé que l’agent commercial peut saisir les tribunaux de son
propre domicile, c’est ce qu’on appelle un forum actoris. Cette solution parait spécifique aux agents
commerciaux et ne pourra pas s’étendre à d’autres prestations de service parce que l’agent commercial
n’est pas un salarié mais un prestataire de service.

Pour certains contrats notamment pour les contrats de prestation de service il est difficile de déterminer
le lieu d’exécution de l’obligation dans ce cas la JP recherche le tribunal qui a le lien le plus étroit avec le
contrat par un faisceau d’indice, arrêt 9 juillet 2009
PETER REHDER.

Si on n’est ni dans un contrat de vente ni dans un contrat de prestation de service on passe dont à l’art
7§1 a).
La règle dans le a) est la règle historique qui était dans le règlement Bruxelles modifié.
Elle a été dégagée par la JP.

1ière étape déterminer l’obligation qui sert de base à la demande cela découle d’un arrêt de la CJ 6 octobre
1976 DE BLOOS ça veut dire qu’on prendre en compte l’obligation qui fond le demandeur en justice et
non l’obligation caractéristique du contrat. La difficulté c’est quand il y a plusieurs demandes fondées sur
des obligations différentes dans ce cas la cour de justice indique que si l’une des obligations peut être
considérée comme principale c’est cette obligation qui doit être prise en compte et le juge compétent
pourra aussi trancher sur les obligations accessoires. Arrêt SHENEVAI 15 janvier 1987. Si les obligations
de 2 ou plusieurs sont équivalentes dans ce cas il faut saisir un juge pour chaque obligation

2ième étape localisé le lieu d’exécution de cette obligation par ex l’obligation de payer.
Arrêt TESSILI 6 octobre 1976, le lieu où l’obligation doit être exécutée est déterminé conformément à
la loi qui régit l’obligation litigieuse selon les règles de conflit de la juridiction saisie. Le juge saisi doit
mettre en œuvre sa règle de conflit de loi recherché la loi applicable à l’obligation qui sert de base à la
demande il doit ensuite suivre les indications de cette loi qui va lui dire ou les obligations doivent
s’exécuter.

b.-Option de compétence en matière délictuelle

Il faut que la demande mette en jeu la responsabilité du défendeur cela signifie qu’il faut que le litige
repose sur l’invocation d’une créance d’indemnisation. Arrêt 26 mars 1992 REICHERT II avait exclu
l’action paulienne de la responsabilité.
La CJ a admis qu’une action visant la suppression des clauses abusives est une action en matière
délictuelle, la cour est allée encore plus loin en qualifiant de délictuel une action en déclaration en non
responsabilité/ action dénégatoire, arrêt 25 octobre 2012 FOLIEN FISHER une société qui soutient que
leur politique de distribution et le refus d’accorder de brevet méconnait le droit de la concurrence. Les
sociétés Suisse saisissent un tribunal Allemand pour que celui-ci disent qu’elle encoure aucune
responsabilité envers la société italienne.
La société italienne a saisi les tribunaux italiens en alléguant que les sociétés Suisse étaient anti
concurrentiel. Et si le tribunal allemand est compétent sur le fondement de l’art 7§2 du règlement
Bruxelles I bis. La CJ dit que ces actions rentrent dans la matière délictuelle.
La CJ a toujours affirmé à propose de cet article que l’option de l’article 7.2 donnée à la victime lui est
donné entant que demandeur et non en tant que victime, ce n’est pas un for de protection, donc cet article
repose sur la proximité et donc il n’y a une neutralité des forces spéciaux, ils n’ont pas un objectif matériel
de protection.
Il faut que l’action ne se rattache pas à la matière contractuelle.

❖ La signification de la règle

Art 7.2 « est compétente la juridiction du lieu ou le fait dommageable s’est produit ou risque de se
produire ».
On peut toujours utiliser l’article 4, l’art 7.2 n’est qu’une option. Comme pour l’art 7.1 l’art 7.2 désigne
directement le tribunal compétent et ce n’est pas une désignation générale mais spéciale.

Fait dommageable = cette notion doit se distinguer de la notion de dommage et de la notion de fait
générateur.

Le problème se pose pour les délits complexes.

❖ Le cas particulier de délits complexes.

Le délit complexe = délit pour lequel le fait générateur et le dommage sont dissociés dans l’espace.
Ex : délit de presse

La CJ a longtemps réglé le problème, l’arrêt principe 30 novembre 1976 MINE DE POTASSE


D’ALSACE affaire de pollution transfrontière. Elle offre à la victime une option et dedans il y a encore
une option, en précisant que la victime peut choisir au choix le tribunal du lieu du fait générateur ou le
tribunal du lieu du dommage.
En réalité ce n’est pas le cas car le fait générateur et le dommage peuvent être pluri localisés.

La pluralité de dommage = elle recouvre plusieurs sous problèmes. Le 1ier cas qui pose problème c’est
la question des atteintes à la vie privée et aux droits de la personnalité. C’est l’hypothèse très classique
d’une publication qui porte atteinte à la vie privée ou au droit de la nationalité d’une personne et cette
publication s’est fait dans un pays A mais subi un dommage dans d’autres pays.
La CJ a donné une solution le 7 mars 1995 FIONA SHEVILL la CJ augmente l’option prévu dans l’arrêt
de principe, prévoit que le demandeur peut saisir soit le tribunal du lieu du fait générateur soit le tribunal
de l’un quelconque des lieux où le dommage est subi.
La cour a sorti cette solution d’une limitation de l’option du juge.
Elle précise que le tribunal du lieu du fait générateur peut connaitre du litige dans son entier, ça veut dire
qu’il va pouvoir prononcer la réparation de tous les dommages quelque soit le lieu où ces dommages se
sont produits. Au contraire les tribunaux du lieu de réalisation du dommage ne sont compétents que pour
statuer sur le dommage subi dans ce pays.
La solution de FIONA s’applique dans tous les cas où il y a pluralité de dommages.

La situation s’est corsée lorsqu’on est en présence de cyber délit, délit commis sur internet. Cela rend la
situation encore plus difficile. La CJ s’est prononcée sur cette question dans 2 arrêts du 25 octobre 2001
affaire eDate advertising et l’affaire Martinez. Dans l’affaire eDate c’était un détenu condamné pour
meutre … et l’autre affaire ça concernait un acteur.
Dans ces arrêts la cour commerce par appliquer la JP FIONA SHEVILL mais elle adapte cette JP car
elle ne convient pas vraiment pour les cybers délits, elle l’adapte en précisant que pour le dommage la
victime peut agir au lieu où un contenu mis en ligne est accessible ou l’a été. Ici la cour retient le critère
de l’accessibilité. Elle ajoute que la victime peut demander réparation de son entier préjudice au tribunal
du centre de son propre intérêt, tribunal de son domicile. L’idée est que c’est là où on réside, qu’on a
notre résidence principale qu’on subit le dommage.
La cour remplace le critère de la diffusion par le critère de l’accessibilité. Idée que l’endroit où ça a été
diffusé n’est plus important mais là ou c’est accessible et ajoute qu’on peut aussi demander réparation du
lieu du centre de ses intérêts, qui est l’autre critère.
D’après ces arrêts, on peut agir pour l’intégralité du dommage soit au lieu d’établissement de l’éditeur ce
qui va correspondre au domicile du défendeur soit au lieu du centre des intérêts de la victime au contraire
on peut agir pour une partie du dommage seulement ce qu’on peut appeler le dommage local, en chaque
lieu où le site est accessible.

La question qui s’est posée après ces arrêts : est ce que cette solution peut-être étendue à tous les cybers
délits ?
Ça peut être par exemple une contrefaçon de marque, de droit d’auteur, une atteinte à un brevet.
Cette solution a priori ne peut pas être étendue aux autres atteintes commises sur internet. En droit
commun, en dehors de l’application du règlement Bruxelles I bis la cour de cassation est elle-même
divisée. D’un côté la chbre civil qui affirme que l’accessibilité du site est un critère suffisant pour
déterminer la compétence des tribunaux français au contraire la chbre commerciale considère que la
compétence des juges français sera retenue si la publication litigieuse était ciblée vers la France par un
critère de focalisation qui repose sur un faisceau d’indice.
La CJ a rendu quelques arrêts d’abord sur la contrefaçon des droits d’auteur arrêt 3 octobre 2013
PINCKNEY la CJ semble retenir le critère de l’accessibilité, dans cette affaire, sous réserve que les droits
protégés soient garantis par l’Etat du for cad que l’Etat du for protège le droit d’auteur.
Dans une affaire de contrefaçon de marque arrêt 19 avril 2012 WINTERSTEIGER il refuse le critère de
l’accessibilité et retient que le lieu du dommage et le lieu d’enregistrement de la marque. Le tribunal du
lieu d’établissement de l’annonceur.
La CJ semble retenir une solution au cas par cas.

Un autre cas de figure dans la pluralité de dommage c’est l’hypothèse des préjudices indirects et les
préjudices par ricochet.
Les préjudices indirects= conséquence financière des faits dommageables. Dans ce cas, on va considérer
que c’est dans son domicile qu’elle subit ces faits. Du coup est-ce que la victime peut demander les
tribunaux de son domicile pour obtenir réparation de ces dommages subis ailleurs ?
La CJ et al cour de cassation répondent que non, la CJ précise que tous les dommages sont censés être
subis au lieu de la réalisation du dommage initial arrêt 19 septembre 1995 MARINARI c’est l’idée que la
JP MINE DE POTASSE D’ALSACE et autres supposent qu’il y ait e dissociation du dommage dès le
début. Au contraire un accident en Italie et des conséquences indirectes qui se sont produites en France
ici il n’y a pas pluralité de dommage mais des conséquences indirectes. Et donc ici ce sont les tribunaux
italiens qui seront compétents.

Les préjudices par ricochet =les victimes par ricochet subissent des préjudices personnels mais liés au
dommage de la victime directe. Ces victimes par ricochet peuvent-elles saisir les tribunaux de leur
domicile ? La CJ répond là encore par la négation le 11 janvier 1990 qui considère que le préjudice par
ricochet est réputé subi au lieu du fait dommage initial.
C’est une idée de prévisibilité comme le cas précédent le défendeur ne pouvait pas savoir, la victime par
ricochet ne peut pas avoir plus de droit à réparation que la victime directe.

Pluralité de faits générateurs


Plusieurs faits qui concourent au même dommage. S’il y a un seul dommage la victime peut agir contre
tous les co-auteurs.
Si la victime peut saisir le tribunal de l’un des faits générateurs qui a conduit au dommage pour lui
demander de statuer sur l’entier dommage contre tous les auteurs . La CJ a répondu que non ce n’est pas
possible donc il n’y a pas de possibilité d’attraire tous les responsables au lieu du fait générateur de l’un
des responsables sauf s’il y a concentration de compétence, chacun doit être attrait de l’endroit où il a
commis les faits. Ça peut être le cas en matière d’entente. Elle a admis dans un arrêt du 21 mai 2015
CARTEL DC elle avait admis que la réparation qui découle d’une entente est soumise à l’art 7.2, matière
délictuelle.

E matière de cyber délit, arrêt WINTERSTEIGER en contrefaçon de marque, cet arrêt retient comme
lieu du fait générateur le lieu du déclenchement du processus technique d’affichage qui est en fait le lieu
d’établissement de l’annonceur plutôt que le lieu du serveur.

2.- Les compétences dérivées

Compétence attribuée à un tribunal en raison de sa compétence dans un autre litige. L’économie


procédurale et la bonne administration de la justice. Elle ne joue quand il y a une compétence exclusive,
elle ne joue pas sauf exception lorsqu’il y a une clause de compétence attributive et ne joue pas non plus
lorsqu’il y a des règles protégeant les parties faibles.
Il y a 3 compétences dérivées, article 8.1 article 8.2 et article 8.3 du règlement Bruxelles I bis.

L’article 8.1 qu’on appelle le for des codéfendeurs est l’hypothèse où le demandeur veut attraire plusieurs
défendeurs et il va pouvoir le faire devant le domicile de l’un d’eux pour connaitre l’ensemble du litige.
La juridiction saisie reste compétente même si le demandeur se désiste de l’action contre le codéfendeur
qui est domicilié dans ce pays sauf si c’est une fraude.
Le texte (l’article 8) précise que les codéfendeurs attraits doivent être domiciliés dans un Etat membre.
Il faut qu’il y ait un lien de connexité entre tous les litiges.

Sur la fraude, la cour a considéré que l’existence d’un lien de connexité entre les différentes demandes
exclu l’idée de fraude.
Le critère de la connexité prévu à l’article 8, il faut qu’il y ait un rapport étroit qu’il y ait un intérêt à les
juger ensemble et un risque de décision inconciliable si ce n’était pas le cas, si on ne saisissait pas le même
juge pour toues les actions.
La question de ce lien de connexité a donné lieu à un certain nombre d’arrêt, arrêt CJ 13 juillet 2006
ROCHE NEDERLAND dans cet arrêt la cour précise que le lien de connexité suppose une même
situation de fait et de droit, il ne suffit pas qu’il ait une situation qui aille dans le même sens, il faut un lien
une situation de fait et de droit.
La CJ a précisé dans un arrêt du 11 octobre 2007 FREEPORT et dans cet arrêt il s’agissait de 2 actions
intentées entre 2 sociétés.
La CJ a précisé dans cet arrêt que la connexité peut exister même lorsque les actions ont des fondements
différents c’est plus une appréciation de fait qui va devoir être réalisée pour vérifier à chaque fois qu’il y a
un lien entre les actions qui doit être étroit et un risque de contradiction par ex dans l’affaire Roche
Nederland, la cour a constaté que chaque action allait être tranchée en fonction du droit national même
si le brevet était européen.

Cette compétence dérivée n’appartient qu’au tribunal du domicile de l’un des défendeurs ça veut dire
qu’il n’y a pas d’extension à l’égard des codéfendeurs si le tribunal est compétent en vertu d’un autre chef
de compétence par ex article 7.1
L’article 8 permet d’attrait tous les défendeurs d’un autre Etat que si l’un d’eux a son domicile dans le
pays.

L’article 8.2 la possibilité d’attraire un tiers en garantie ou en intervention, le tribunal est compétent par
rapport au défendeur, dans ce cas il faut que l’appelé en garantie ou l’intervenant doit être domicilié dans
un Etat membre. La demande en intervention c’est celle dont l’objet est de rendre un tiers partie au procès
engagé entre les parties originaires. Ici il n’y a pas plusieurs défendeurs mais un tiers non codéfendeur.
Il faut qu’entre la demande originaire et la demande en garantie ou en intervention qu’il y ait un lien de
connexité. La cour de justice a précisé que l’existence de ce lien entre les 2 actions est suffisant pour
constater l’absence de détournement de for. A la différence du for des codéfendeurs peut importe le
fondement de la compétence du tribunal saisi de la demande originaire, ici ça peut être n’importe quel
texte, ça peut être l’art 4, art 7.1, art 7.2, une règle de droit commun etc.

L’article 8.3, le for de la demande reconventionnelle, ça va permettre au demandeur d’attraire un


défendeur domicilié dans un Etat membre pour toutes les demandes reconventionnelles qui dérivent du
contrat ou du fait sur lequel est fondé la demande originaire.
Cette demande vise les demandes qui sont présentées par le défendeur et qui tend de prononcer une
condamnation distincte, il ne s’agit pas d’un simple moyen de défense mais une demande
reconventionnelle différente de celle demander par le demandeur.
L’art 8.3 exige un lien étroit entre la demande originaire et la demande reconventionnelle qui est
certainement plus restrictive que le droit interne.
Comme pour le 8.2 et à la différence du 8.1 en garantie ou en intervention, le fondement de la compétence
du tribunal saisi de la demande originaire est indifférent.

§2.- les règles de compétences protectrice

On les trouve dans 3 sections du règlement.


Art 10 à 16 du règlement, cette section 3 est consacrée u contrat d’assurance.
Section 4 contrat de consommation art 17 à 19
Section 5 contrat de travail art 20 à 23.

Le texte a souhaité les protéger en leur donnant un chef de compétence.


L’idée est que chaque sections ont un caractère complet et autonome ça veut dire qu’elles écartent en
principe l’application des règles ordinaire de compétence.
Normalement le règlement s’applique lorsque le défendeur est domicilié dans un Etat membre.
Le règlement a souhaité élargir la protection.
L’idée était cette idée d’internationaliser.
Pour le cas où le défendeur est le cocontractant de la partie faible n’est pas domicilié dans un Etat membre
mais qui possède une succursale, une agence ou toute autre établissement comme une compagnie
d’assurance dont le siège est à NY mais cette compagnie a une succursale à Paris. Les contestations donc
l’action est relative à leur exploitation de cette succursale, de cette autre établissement ou de cette agence,
dans ce cas le défendeur est considéré comme ayant son domicile sur le territoire de cet Etat membre.
On retrouve cette règle à l’article 11.2 Bruxelles I bis qui était l’art 9.2 de Bruxelles I, on le retrouve à l’art
17.2 ancien art 15.2 pour les consommateurs et art 20.2 ancien art 18.2 pour les contrats individuels de
travail.
Ces règles de compétence protectrice sont tellement importantes que si elles ne sont pas respectées la
décision qui a été rendue par un juge incompétent

A.- la compétence en matière d’assurance

L’idée est de procurer à la partie faible la meilleure protection possible, par rapport à l’assurance un petit
doute va survenir car il ne s’agirait pas vraiment d’une partie faible.
Le champ d’application de la section 3.
Lorsque cette règle s’applique cela écarte toues les règles ordinaires de compétence.
Il s’agit ici des demandes qui mettent en cause la validité ou l’exécution d’un contrat d’assurance. Des
actions dirigées contre un défendeur partie à un tel contrat ou contre le preneur l’assuré et le bénéficiaire.
Toute la question que réassurance le texte l’exclut, une partie qui va réassurer une autre. Du coup on
applique les autres règles ordinaires de compétence vu que dans cette hypo il n’y a pas besoin de
protection.

L’appelle en garantie entre assureur lorsqu’il y a des assurances multiples.


Dès lors que c’est une relation entre assuré et assureur seule la qualité d’assuré suffit pour le protéger or
si on est dans une relation entre assureur ou de réassurance pas besoin de protection.

2 hypothèses à distinguer :
- L’assureur défendeur. Le principe est la compétence du domicile de l’assureur art 11.1 a) ça
reprend la règle de l’article 4. Le demandeur va pouvoir saisir les tribunaux du domicile de son
assureur. Le demandeur va en outre bénéficiaire d’option de compétence offerte à la partie faible
en plus. Les options sont données si les tribunaux désignés sont ceux d’un Etat membre.
Options données :
1iere option : saisir les tribunaux de son propre domicile, forum actoris, le for du demandeur art 11.1 b),
ce texte dit que l’assureur peut être attrait, en cas d’action intentée, devant la juridiction du lieu de son
domicile.
2ième option : le demandeur peut saisir selon l’art 12, le tribunal du lieu du fait dommageable dans 3 cas
s’il s’agit d’une assurance de responsabilité d’une assurance portant sur des immeubles ou d’une assurance
qui porte à la fois sur des immeubles et sur des meubles qui sont couverts par une même police et atteints
par le sinistre. L’action peut être délictuelle ou contractuelle.
La notion de lieu du fait dommageable est la même interprétation que pour l’article 7.2.
3ième option : le for de la succursale, l’article 11.2, si le contrat découle de l’exploitation d’une agence,
succursale ou de toute autre établissement dans ce cas là les litiges relatifs à ces contrats sont soumis aux
tribunaux du lieu de la succursale donc ça veut dire que finalement le demandeur a le choix de saisir soit
le for du domicile du défendeur soit le for de la succursale du défendeur qui se trouve par hypothèse dans
un autre Etat membre que le domicile du défendeur.

S’ajoute à tout cela des compétences dérivées, il y en a 3.


1ière cas lorsqu’il y a co assureur défendeur art 11.1 c) dans ce cas là on va pouvoir saisir les tribunaux de
l’un des codéfendeurs.
2ième cas : ensuite art 14.2 consacré à la demande reconventionnelle.
3ième cas : l’action en garantie ou en intervention art 13.1 en matière de responsabilité.

L’assuré peut saisir le tribunal du codéfendeur, l’assureur peut être appelé en garantie dans un tribunal
d’un autre Etat membre.
Pour l’action directe de la victime contre l’assureur c’est l’hypothèse où la victime ne va agir contre l’assuré
mais contre l’assureur de l’assuré directement, art 13.2 du règlement. Cet article exige d’abord que l’action
directe soit possible. En passant par al règle de conflit du juge saisi de l’action qui va désigner la loi
applicable à l’action directe.
D’après l’art 18 du règlement Rome II la loi applicable à l’action directe est soit la loi du dommage soit la
loi du contrat d’assurance.
Soit l’action est possible, une fois qu’elle est déclarée possible l’art 13.2 renvoi à l’article 11. On applique
les mêmes règles qu’on applique entre l’assuré et l’assureur.
Il s’est posé une nouvelle question par rapport à cet article, le problème qui se pose ici c’est que le
demandeur n’est ni l’assuré ni le bénéficiaire ni le preneur de l’assurance mais c’est la victime. L’art 11.1
b dit que c’est le domicile du bénéficiaire ou preneur de l’assurance dans ce cas la victime peut elle saisir
le tribunal de l’un d’eux ou le sien ?
La cour a décidé dans le cas d’une action directe la victime peut agir devant les tribunaux de son propre
domicile arrêt CJ 13 décembre 2007 en revanche elle a précisé que si le demandeur est un organisme de
sécurité sociale subrogé dans les droits de la victime cet organisme ne peut pas bénéficier de l’art 11.1 b)
elle ne peut pas assigner devant les tribunaux son propre domicile car cet organisme n’est pas une partie
faible donc pas besoin de cette protection, il peut assigner ailleurs.
- L’assureur demandeur. Il n’a aucune option de compétence car ce n’est pas une partie faible. Il
peut saisir les tribunaux du domicile du défendeur art 14.1.
Si le défendeur est la partie faible et a une succursale dans un autre Etat que l’Etat membre de son domicile
et que le litige est lié à cette succursale dans ce cas l’assureur peut saisir les tribunaux du lieu de cette
succursale c’est l’hypo où l’assuré, le preneur ou le bénéficiaire est une personne morale. La demande
reconventionnelle fonctionne aussi ici.

B.- l’existence de clause d’attributive de juridiction

Des clauses dans lesquelles les parties vont choisir d’un commun accord le juge qui sera compétent pour
trancher leur litige.
Ces clauses posent problème avec les relations avec une partie faible. Du coup le règlement limite la
possibilité d’avoir recourt à ces clauses d’attributive de juridiction. Article 15 pose le principe de
l’interdiction de clause d’attributive de juridiction en matière d’assurance. Cette clause (toutes les clauses)
est interdite quelque soit le tribunal qu’elle désigne d’un Etat membre ou Etat tiers.
Malgré tout il y a quand même des exceptions prévues à l’art 15.
La 1ière exception : validité des clauses postérieures à la naissance du différend. Comme le différend du
litige existe l’assuré connait les risques de son engagement.
La 2ième exception : art 15.2 sont valables les clauses qui permettent à la partie faible de saisir d’autres
tribunaux que ceux qui sont prévus par la section 3. C’est une clause favorable à la partie faible. Ces clauses
peuvent être conclues avant la naissance du différend.
La 3ième exception art 15.3 les clauses passées entre un preneur d’assurance et un assureur qui sont
domiciliés dans un même Etat et la clause désigne les tribunaux de cet Etat. Cette clause de juridiction
n’est pas opposable à la victime qui intente une action directe contre l’assureur ce n’est pas non plus
opposable à l’assuré lorsque cet assuré n’est pas le preneur d’assurance.
Elle n’est pas opposable aux parties non signataire mais elle peut jouer en faveur de ces parties ex en
faveur de l’assuré ou du bénéficiaire de l’assuré sur le fondement d’une stipulation pour autrui.

Dans l’article 15 il y a encore 2 autres exceptions, art 15.4 et art 15.5.


L’art 15.4 est un texte qui a été proposé par le RU, qui était de dire que la clause est valable si elle est
conclue entre l’assureur et un preneur qui n’a pas son domicile dans un Etat membre.
L’art 15.5 mentionne tout ce qui concerne les risques.

Il y a une règle selon laquelle on va limiter l’autonomie de choix du juge dans l’idée de protéger la partie
faible

C.- Les règles applicables pour les consommateurs.

L’article 17.1, « le consommateur est la personne qui a conclu un contrat pour un usage pouvant être
considéré comme étranger à son activité pro ».
Ça veut dire que ces dispositions de la section 4 ne s’applique lorsque les 2 parties sont des pros même si
la relation est déséquilibrée ou de profession différente. De la même façon la cour considère que celui
qui a conclu un contrat en vue de l’exercice d’une activité pro future n’est pas un consommateur arrêt 3
juillet 1997 BENINCASA et de la même façon pour tous les contrats mixtes, ce ne sont pas des contrats
de consommation.
Par ailleurs le consommateur au sens du règlement est une personne physique.
La section 4 ne concerne que les contrats entre un pro et un consommateur. Quand on a un contrat entre
2 consommateurs la section 4 ne s’applique pas ou entre un consommateur et un non pro ne fonctionne
pas non plus.

Le texte ne s’applique pas à tous les contrats puisqu’il y a un certain nombre de contrat qui sont exclus
notamment le contrat de transport, les contrats d’assurance parmi les contrats de transport la section 4 est
applicable pour les contrats qui combinent pour un prix forfaitaire voyage et hébergement. Le texte vise
certains contrats, sont inclus dans le champ d’application de la section 4 les ventes à tempérament d’objet
immobilier corporel et les prêts à tempérament et opération de crédit lié aux financements, art 17.1 a) et
17.1 b).
L’idée ici est que le consommateur a la chose sans que le prix soit payé, c’est la condition.
L’art 17.1 c) élargit ce domaine d’application à d’autres contrats.
Il faut qu’il y ait un contrat qui soit conclu avec le consommateur tant qu’on est dans la période pré
contractuelle on n’est pas dans le champ d’application de la section.
Cet art 17.1 c) vise finalement tous les contrats en général mais exige des conditions supplémentaires cad
que le contrat doit être conclu avec une personne pro qui exerce des activités commerciales dans l’Etat
membre où le consommateur à son domicile ou que le pro par tout moyen dirige ses activités vers l’Etat
du domicile du consommateur et que le contrat entre dans le cadre de ses activités dirigées vers le pays
du consommateur.
Cette 2ième partie de l’art c’est l’idée de prendre en compte tout ce qui est commerce électronique, contrat
par internet, toutes ces configurations de fait.

La CJ a décidé dans un arrêt du 7 décembre 2010 affaire PAMMER la simple accessibilité du site est
insuffisante il faut s’appuyer sur d’autres éléments, on peut aussi utiliser comme critère le fait qu’il y ait un
lien de causalité entre le moyen employé pour diriger l’activité et la conclusion du contrat.
Par ailleurs la CJ a décidé qu’il n’est pas nécessaire que le contrat ait été conclu à distance arrêt 6 décembre
2012 qui l’a précisé.
Il faut démontrer que le pro a dirigé son activité vers l’Etat du consommateur.

Les règles de compétence de la section 4


Si le consommateur est défendeur dans ce cas article 18.2 sont compétents les tribunaux du domicile du
consommateur défendeur. La JP a précisé que si le domicile actuel du consommateur inconnu, sont
compétents les tribunaux du dernier domicile connu à condition qu’il n’y ait pas d’indice probant
permettant de dire que le consommateur est domicilié dans un Etat tiers.

Si le consommateur est demandeur il a des options de compétence :


La 1ière possibilité, c’est d’assigner son co contractant au lieu du domicile du co contractant, le domicile du
défendeur. Art 18.1
Si le cocontractant du consommateur possède une succursale, dans un autre Etat membre que l’Etat
membre de son domicile, el consommateur peut l’assigner devant ce for de la succursale art 17.1 du
règlement qui renvoi à l’article 7.5 du règlement, c’est l’hypo du pro qui a son domicile dans un Etat
membre et son succursale dans un autre Etat membre le consommateur peut l’assigner soit au lieu du
domicile soit au lieu de la succursale. Si le défendeur n’est pas domicilié dans un Etat membre mais a son
succursale on va pouvoir l’assigner.
2ième possibilité, Le consommateur peut saisir les tribunaux de son propre domicile art 18.1. cet art a
entériné une internationalisation du règlement puisque l’art 18.1 lui permet de saisir les juridictions de
son propre domicile quelque soit le domicile de l’autre partie. C’est une façon de protéger le
consommateur.

Art 18.3 sur la demande reconventionnelle

La question de clause attributive de juridiction


Il y a 3 hypothèses dans lesquelles les clauses attributives de juridiction sont valables, art 19 du règlement
Bruxelles I bis.
Sont valable soit les clauses conclues après la naissance du différent soit les clauses conclues est antérieures
mais permet au consommateur de saisir des tribunaux supplémentaire par rapport à ceux de la section 4.
Soit les 2 parties ont au moment où elles ont conclu le contrat leur résidence ou domicile dans le même
pays et la clause attribue une compétence aux tribunaux de ce pays.
C’est plutôt une solution en faveur du pro.
Cette règle est écartée lorsque la loi de cet Etat membre cad l’Etat membre du domicile commun interdit
ce genre de clause.

Il y a une question spécifique qui peut se poser, c’est le caractère abusif d’une telle clause.
En principe, si la clause intervient dans l’un des 3 cas cités dans ce cas la clause ne peut pas être abusif
parce qu’elle est permise par le droit Européen. Les consommateurs pourraient soulever les conditions
la clause a été convenue.

D.- les contrats individuels de travail


Section 5 du règlement, art 20 à 23.

Cette section ne vaut que pour les contrats de travail au sens strict donc en gros les contrats dans lesquels
il y a exercice d’un travail subordonné par des travailleurs subordonnés à l’employeur.

Il s’agit d’un système autonome et complet.

De la même façon que pour les assureurs, le règlement a élargit le domaine d’application de la section 5
aux hypothèses où l’employeur défendeur est domicilié dans un Etat tiers mais possède une succursale
une agence ou toute autre établissement dans un Etat membre. Dans ce cas là il est considéré comme
domicilié dans un Etat membre pour les contestations relatives à l‘exploitation de cette succursale. Art
20.2 du règlement Bruxelles I bis.

Le travailleur demandeur, dans ce cas il peut assigner l’employeur dans l’Etat membre du domicile de
l’employeur art 21.1 a ou bien il peut l’assigner devant le tribunal du lieu où le travailleur accompli
habituellement son travail art 21.1b i, le texte ajoute que cela peut être aussi la juridiction à partir duquel
le travailleur accomplit habituellement son travail, le texte encore ou du lieu où il a accompli
habituellement son travail.

Art 21.1 abii hypo où le travailleur n’accomplit pas ou n’a pas accompli habituellement son travail dans
un même pays.
Le règlement prévoit dans ce cas là que le salarié peut dans ce cas là saisir le tribunal du lieu ou se trouve
ou se trouvait l’établissement qui a embauché le salarié. Le lieu d’établissement de l’embauche soit au
moment de l’embauche.
Il faut que le lieu d’embauche soit dans un Etat membre. Le salarié à la différence du consommateur ne
peut pas saisir le tribunal de son domicile. Dans ce cas si le travail n’est pas exécuté dans un même pays
finalement le salarié ne peut choisir qu’entre des tribunaux soumis à la volonté de l’employeur, soit le
tribunal du lieu de domicile de l’employeur soit le lieu d’embauche.
Lorsque l’employeur est domicilié dans un Etat tiers l’article 21.2 internationalise les règles de compétence
et permet aux travailleurs de saisir les tribunaux prévus par l’art 21.1

Notion de travail accompli habituellement dans un même pays = critère clé de l’application de l’art 21.1
La CJ a une conception très large de ce critère elle considère que le lieu d’exécution habituelle du travail
c’est celui où le travailleur a établi le centre effectif de ses activités professionnelles, ça peut être le lieu où
il est occupé la majeure partie du temps et on peut aussi retenir, l’endroit où il a un bureau à partir duquel
il organise son travail.
L’option de l’art 21.1 b ii, la 2ième option a quasiment peu de chance de jouer. Ça reste une notion assez
imprévisible.

Le travailleur défendeur, l’employeur ne peut saisir que les tribunaux du domicile du travailleur art 22.1.
Il n’y a pas d’autres choix.
Les textes prévoient aussi des règles de compétence dérivée on a à nouveau une compétence fondée sur
la demande reconventionnelle art 22.2 et puis il y a une autre règle de compétence. Article 20.1 réserve
l’application de l’art 8.1 sur la pluralité de défendeur. La possibilité pour un demandeur de saisir le
tribunal de l’un des défendeurs et d’y attraire les autres co défendeur.
Lorsque l’action est intentée par le travailleur l’art 8.1 s’applique.

Les clauses attributives de juridiction


Elles sont limitées dans leur utilisation art 23, cet art permet seulement 2 types de clause possibles. Ce
sont soit les clauses postérieures à la naissance du différent soit els clauses qui permettent au travailleur de
saisir d’autres juridictions que celle prévu par la section 5.

§3.- les règles de compétences exclusives

Article 24 du règlement Bruxelles I bis, ce sont des compétences exclusives fondées sur la matière du
litige avec une précision importante, sans considération du domicile des parties.
Cet art joue, donne compétence à des tribunaux d’un Etat membre même si aucune des parties n’a son
domicile dans un Etat membre.
Cette règle s’explique par l’idée que certain litige comporte des liens spéciaux avec le territoire d’un Etat
membre arrêt CJ 26 mars 1992 arrêt REICHERT, l’idée est qu’il y a une localisation d’un évènement ou
d’un registre d’un lieu d’exécution et ça va expliquer la compétence.
Il faut toutefois distinguer 2 hypothèses
- Lorsque les critères de compétence de l’art 24 sont localisés sur le territoire d’un Etat membre.
Ex l’immeuble est situé sur le territoire d’un Etat membre dans ce cas là, la compétence est
attribué à cet Etat membre.
- Cette hypo pose de pb. Lorsque le critère de compétence par ex la situation de l’immeuble, est
situé dans un Etat tiers.
-
Le pb est de savoir si cette localisation dans un Etat tiers écarte le jeu de tous les critères de compétence
du règlement par ex le domicile du défendeur. Le défendeur est domicilié en France et l’immeuble est
situé au canada, litige sur l’immeuble, le règlement ne dit pas que les tribunaux de canada est compétent
mais si ça écart le jeu de compétence de tout autres tribunaux on appellera d’effet reflexe ou si non on ne
tient pas compte de l’article 24.
La majorité des auteurs est favorable à l’effet réflexe, l’élimination des autres règles de compétence du
règlement, concrètement ça veut dire que la juridiction d’un Etat membre qui serait saisi d’un litige devrait
se déclarer incompétente au profit des tribunaux d’un Etat tiers. Ce dernier n’est pas obligé de se déclarer
compétent.
L’art 24 détermine al compétence des tribunaux des Etats membres sur la base d’un certain nombre de
critère réalisé dans un Etat membre. Et que c’est que ces tribunaux qui sont compétents ça écarte els
autres. L’effet réflexe permet de dire si l’immeuble quand il se situe dans un Etat membre exclut la
compétence de tout autre tribunaux que celle des tribunaux européens ça devait être la même chose
lorsque l’immeuble est situé dans un Etat tiers.

Ces règles de compétences exclusives ont 3 caractères :


- Règles de compétence générale, elle attribue compétence à l’ensemble des tribunaux d’un Etat.
- Règles impératives cad les parties ne peuvent pas déroger par une prorogation de compétence.
Art 25.4 et 26.1 du règlement. Ce qui implique que le juge qui est saisi en violation de l’article 24
doit se déclarer d’office incompétent art 27.
- Règles indirectement exclusives. Le terme indirectement fait référence à lorsqu’on cherche à
reconnaitre une décision qui vient d’un autre pays. La violation de l’art 24 d’un chef de
compétence exclusive (l’immeuble est en Allemagne le juge français se déclare quand même
compétent et tranche le litige et rend une décision) cela constitue un motif de refus de
reconnaissance et d’exécution d’un jugement étranger, art 45 et 46 du règlement (dans ce la là le
jugement français ne pourra pas être ni reconnu ni exécuté en Allemagne)
Ces règles de compétence n’ont lieu de jouer que pour les procès qui portent à titre principal sur l’une
des matières visées. Si ça porte à titre incident sur la matière ça ne relève pas de la compétence exclusive
de l’art 24 mais des autres.
La CJ a précisé les choses que par ex une demande en déclaration de non contrefaçon de brevet, si elle
est portée en même temps qu’une question sur l’invalidité du brevet pour le coup c’est une question
d’inscription, lorsque les demandes sont liées l’art 24 s’applique. Ce n’est pas juste une question de
contrefaçon mais d’une question d’enregistrements, d’inscription.
La cour a précisé que tous les litiges portant sur l’inscription ou la validité d’un brevet sont soumis à l’art
24que la question soit soulevée par voie d’action ou par voie d’exception.
Et on retrouve cette solution à l’art 24.4 du règlement Bruxelles I bis qui précise cette question de voie.

Art 24.1 compétence en matière de droit réel et immobilier c’est la compétence de l’Etat membre où
l’immeuble est situé
La notion de droit réel et immobilier doit être définit de manière autonome.
Cette qualification a été refusée pour l’action paulienne qui trouve son fondement dans un droit de
créance, pour une action en indemnisation pour la jouissance d’une habitation après l’annulation d’un
transfert de propriété.
De la même façon la qualification a été déniée pour l’action en résolution d’une vente immobilière et à
tout ce qui est les actions en trouble du voisinage.
Et encore l’art 24.1 compétence exclusive en matière de baux d’immeuble. Compétence du tribunal du
lieu de situation de l’immeuble. La justification n’est pas tout à fait la même. Les règles relatives au bail
immobilier sont généralement des règles spécialement en outre, c’est généralement des règles impérative
dès lors que l’immeuble est situé dans le pays.

Art 24.2 compétence exclusive en matière de société et de personne morale, action en matière de validité,
de nullité des sociétés ou de personne morale y compris des personnes morales dépourvue de
personnalité juridique et à toute personne morale et dissolution. Compétence en matière de validité e
décisions de leurs organes sont compétentes les juridictions du pays du siège de la société ou de la
personne morale.

Art 24.3 compétence en matière de validité des inscriptions sur les registres publics, cette compétence est
donnée aux juridictions du pays où ces registres sont tenus. Ces registres relèvent du domaine public.

En matière de droit intellectuel, art 24.4 tout ce qui est inscription ou validité de brevet, marques, dessins,
modèles tous les droits d’une manière générale qui donne lieu à un dépôt ou à un enregistrement. Une
compétence qui concerne l’inscription et la validité du brevet, c’est le tribunal du dépôt qui est compétent
pour dire s’il est valable ou pas.

La CJ et la CCASS ont décidé que ne rentrait pas dans cette catégorie les litiges sur la validité ex un
différent entre un employé auteur d’une invention pour laquelle un brevet a été obtenu et son employeur
lorsque le litige prote sur leur droit respectif sur le brevet.
ce chef de compétence s’applique que lorsqu’il s’agit d’un domaine public.

Art 24.5 matière d’exécution des décisions, le tribunal compétent est celui du lieu d’exécution. Ils sont les
seuls compétents pour appliquer les règles d’exécutions. Sont soumises à cette compétence les
contestations relatives à l’exécution des jugements, au recours éventuelle à la force publique, à la
contrainte, à la dépossession des meubles. Une demande de main levée de saisie relève de cet article.

§4.- les règles de compétences fondées sur la volonté des parties

L’idée dans ces règles c’est qu’il y a 2 cas de figures.


Les clauses attributives de juridiction et la comparution du défendeur.

A.- les clauses attributives de juridiction

L’idée générale et l’intérêt de cette clause, est l’idée de l’autonomie de la volonté. C’est une idée de
prévisibilité comme le choix des parties mais peut être poussé un peu plus on ne sait pas s’il va avoir un
procès et on ne sait pas qui va être le demandeur de ce procès.

Règlement de Bruxelles I bis, art 25 on a aussi une convention de la Haye du 30 juin 2005 sur les accords
d’élection de for. Cette convention est entré en vigueur le 1ier octobre 2015 dans tous les Etats membre de
l’UE et au Mexique et entré en vigueur à Singapour en 2016.
La convention de la Haye prévoit qu’elle s’applique aux clauses conclues après son entré en vigueur
octobre 2015, Bruxelles I bis ne dit rien de précis la dessus il vise les actions intentées après le 10 janvier
2015 mais il ne dit pas si la clause doit avoir été conclu avant cette date, certain nombre d’auteur dit qu’il
faut retenir certaine clause conclu après.

Sur le plan spatial Bruxelles I bis s’applique lorsque les juridictions d’un Etat membre sont désignées par
la clause et la convention de la Haye s’applique lorsqu’une juridiction d’un Etat contractant à la Haye est
désignée. La convention de la Haye comporte une clause de déconnexion art 26§6 a « le droit européen
doit s’effacer au profit de la convention de la Haye lorsqu’une partie au moins réside dans un Etat
contractant non membre de l’UE ». Pour le moment cette convention s’applique soit les juridictions du
Mexique ou de Singapour sont désignées et si les juridictions européennes sont désignées mais l’une des
parties est domiciliée au Mexique ou au Singapour à ce moment là c’est la convention de la Haye qui
s’appliquera.

Le critère d’application du règlement c’est que les tribunaux d’un Etat membre soit désigné. L’idée c’est
que si il y a une clause attributive de juridiction cette règle va déroger à toutes els règles du règlement sauf
les règles de compétence exclusive. On n’applique pas l’art 25 avec un travailleur ou consommateur par
ex.
Cette condition évoquée selon laquelle la clause doit désignée une juridiction, ça veut dire que l’art 25
n’est pas applicable à la clause qui attribut la compétence à un tribunal d’un Etat tiers.

La question qui n’a pas été résolu est si une clause désignant un Etat tiers peut déroger aux compétences
protectrices d’une partie faible du règlement, donc peut déroger aux sections 4 et 5. Certains auteurs
pensent que oui. Mais ici la question n’est pas résolue.

Mais on reste sur le point que l’art 25 s’applique lorsqu’il s’agit d’un tribunal d’un Etat membre.

On ne tient pas compte du domicile des parties, ce que précise le texte, même si le s2 parties sont
domiciliés toutes dans un Etat tiers mais qu’elles ont désigné un tribunal d’un Etat membre dans une
clause l’article 25 s’applique.
L’art 25 permet de désigner soit un tribunal en particulier soit les tribunaux d’un Etat en général et les
parties peuvent aussi désigner les tribunaux de plusieurs Etats soit en fonction de l’objet du litige soit en
fonction de la position procédurale des parties. Ex a pu être admise une clause d’attributive de compétence
réciproque aux tribunaux de l’Etat contractant du domicile du défendeur.
De cet exemple il découle que la clause doit seulement permettre d’identifier la juridiction compétente
par l’utilisation d’éléments objectifs comme le domicile du défendeur ou le lieu d’exécution du contrat ou
le lieu de l’établissement du transporteur il suffit que la clause soit libellé de façon claire.

Sont interdites les clauses purement potestatives les clauses qui donnent à l’une des parties la possibilité
de choisir le tribunal sans que l’autre puisse s’y opposer.
Le texte permet de choisir un tribunal déjà compétent à titre optionnel puisque la clause aura pour effet
de rendre la compétence exclusive.
La clause peut aussi évidemment désigner des tribunaux qui ne sont pas prévus par le règlement. Par
exemple le tribunal du domicile du demandeur. Elles peuvent aussi choisir une compétence exorbitante
exclus expressément par le règlement par ex les tribunaux de la nationalité de l’une des parties. Les parties
vont ce qu’ils veulent en quelque sorte car avec la clause elles peuvent prévoir le lieu du tribunal
compétent, choisir autre chose.

Ces clauses sont des clauses qui rentrent dans le champ d’application du règlement.
Même si les textes ne le précisent pas que le litige soit international cad que la relation qui es à la base de
la clause soit elle-même internationale.
Il faut que la clause désigne les tribunaux d’un Etat membre, et que cela rentre dans le champ d’application
du règlement et litige international.

Clause d’élection de for


Des règles de forme. Puisqu’il y a une totale liberté il faut vérifier que le consentement existe vraiment.

1.- la validité de la clause

a.- les conditions de forme

L’article 25 prévoit 4 formes possibles dont le but est de s’assurer du consentement des parties.
Il est auto suffisant cad que les Etats membres ne peuvent pas ajouter d’autres exigences de forme, d’autres
conditions supplémentaires.
La clause conclue par écrite, 1ière forme valable selon l’art 25, il faut un écrit, instrument signé par les 2
parties. Soit clause insérée dans un contrat soit une clause d’élection de for qui est l’objet exclusif d’un
instrument signé par les parties. Un écrit séparé du contrat.
On a même admis qu’une clause est écrite lorsqu’elle est inscrite d’une part sur une offre et d’autre part
sur une acceptation.
On admet qu’on a une clause écrite si les écrits ne sont pas signés et ont été transmis par voie électronique.
Il faut dans tous les cas que la clause soit rédigée de manière lisible sinon sa validité peut être remise en
cause au motif de l’absence de consentement.
S’il y a des clauses contradictoires, elles vont se neutraliser.

Il y a des difficultés qui se posent pour les clauses soit le verso non signé ou bien les clauses qui figurent
dans les conditions générales d’affaires qui sont remises au cocontractant mais qui ne sont pas signés. Dans
ce cas la JP considère que la clause n’a pas été conclue par écrit sauf s’il y a un renvoi expresse par le
contrat signé par les 2 parties aux conditions générales qui elle comporte la clause.

La 2ième forme permise par l’art 25, c’est clause conclue verbalement avec confirmation écrite. Il va falloir
prouver l’accord verbal dans ce cas et qu’ensuite il faut une confirmation écrite de l’accord verbal.

3ième forme autorisée, la clause conclue sous une forme conforme aux habitudes que les parties ont établies
entre elles. C’est beaucoup plus souple ici. L’idée est qu’il y a une acceptation tacite du fait de la relation
continue. Il faudra prouver qu’il y a eu des rapports habituels antérieure entre les parties et que l’une des
parties n’a pas manifesté sa volonté de ne pas conclure aux anciennes conditions dans ce cas si tout cela
est réuni la clause sera valable en la forme.

La clause sous une forme conforme à un usage du commerce international. C’est encore plus souple ici
car il n’est pas requis qu’il y ait des relations habituelles entre les parties. Il suffit qu’il y ait un usage du
commerce international.

Par rapport à toutes ces formes, ce que le juge va vérifier en 1ier lieu c’est qu’il y ait un consentement entre
les parties.

b.- les conditions de fond

L’article 25 exige que la clause ait été convenue à propos d’un rapport de droit déterminé né ou à naitre
mais qui doit être individualisé, précisé dans la clause.
C’est toujours cette idée de consentement en réalité.
La clause n’est pas valable, n’est pas licite lorsqu’elle porte sur des contrats avec des parties faibles,
lorsqu’elle déroge à une compétence exclusive art 24.

Concernant la capacité et les vices du consentement, l’art 25 prévoit que cette question se détermine selon
le droit du juge saisi cad en fonction des règles de conflit de loi de l’Etat désigné par la clause. Pas de
condition de lien entre le juge saisi et le litige.
La clause attributive de juridiction est valable y compris si elle permet d’échapper aux lois de police d’un
autre ordre juridique arrêt 22 oct 2008 1ier chbre civ affaire MONSTER CABLE.

Pas d’autres conditions de fond exigé.


Arrêt de 2017, le fait qu’une loi de police soit applicable n’empêchait pas d’appliquer une autre loi.

Cette clause est autonome par rapport au contrat qui la reçoit, principal, solution confirmé à la fois par la
JP française et européenne.
3 juillet 1997 BENINCASA JP européenne, la solution a été consacrée par la convention de la Haye et
par le règlement de Bruxelles I bis. Cette solution apparait dans l’art 25-5 du règlement Bruxelles I bis.
Ça veut dire que la nullité du contrat principal n’a aps d’effet sur la clause donc ça ne se sert à rien de dire
devant un juge que le contrat est nul donc la clause.
Les conditions de validité de la clause sont appréciés par des règles spécifiques, distinct de celle applicable
aux contrats principaux.

2.- les effets de la clause attributive de juridiction.


a.- la nature des effets

La clause a un effet de prorogation de compétence cad elle va rendre un tribunal compétent.


La clause a un effet de dérogation de compétence cad qu’elle rend incompétent tout autre tribunal que le
tribunal ou les tribunaux élus, même si ceux-ci sont compétents en vertu du règlement. En cela la clause
rend la compétence du tribunal élu exclusive art 25.1 du règlement sauf convention contraire des parties.
On pourrait avoir une clause qui donne compétence à un autre tribunal.

b.- le domaine de ces effets

D’abord le domaine entre les parties.

Les parties sont liées par la clause.


La cour de cassation est assez stricte sur les effets de ces clauses, par ex elle a refusé d’appliquer la clause
à un contrat lorsque la clause ne figurait pas dans ce contrat là mais dans un autre contrat entre les mêmes
parties.
La clause va primer sur les compétences dérivées de l’article 8 si les parties ont voulu que la clause vise
ces hypothèses par ex si les parties ont voulu que la clause ne s’applique qu’à la demande principale ou
au contraire qu’elle s’applique aussi à la demande reconventionnelle. Quoi qu’il en soit la clause prime
sur tout le reste.
L’hypo des co défendeur.
L’hypo est que l’un des co défendeur invoque une clause attributive de juridiction qu’il a conclue avec le
demandeur et il l’invoque pour échapper au tribunal du domicile du co défendeur.
La clause va primer sur l’art 8, seul le tribunal désigner par la clause sera compétent.

Ensuite à l’égard des tiers.


La clause n’a aucun effet à l’encontre d’un tiers qui ‘na aucun lien contractuel avec les parties.
Concernant la stipulation pour autrui la Cour de cassation a décidé que le tiers bénéficiaire d’un contrat
d’assurance peut se prévaloir de la clause mais ne peut pas se voir opposer la clause. La solution peut être
généralisée. La cour de justice a également admis qu’un transporteur maritime qui a conclu avec le
chargeur une clause attributive de juridiction le transporteur va pouvoir opposé cette clause au tiers qui
est porteur du connaissement (= papier de transport qui représente les marchandises transposées) ce tiers
il a le connaissement sans pour autant accepté la clause. Dans la décision de la cour de cassation, pour
quelqu’un qui n’ pas consenti à la clause on le lui impose.
La clause est étendue à des tiers, la JP française considère que la clause est opposable au subrogé. L’idée
est que le tiers va venir au droit du co contractant, il va plus ou moins remplacer le cocontractant.
Au contraire la CJ a considéré que la clause qui est conclue entre le fabricant d’un produit et son acheteur
n’est pas opposable au tiers sous acquéreur sauf si ce dernier a donné son consentement effectif à l’égard
de la clause. Arrêt 7 février 2013 REFCOMP.

B.- la comparution du défendeur

Art 26 du règlement Bruxelles I bis.


Le défendeur va comparaitre devant un tribunal qui est en principe incompétent cad au regard du
règlement. Cette comparution va proroger la compétence de ce tribunal cad que si le défendeur ne
conteste pas cette compétence le tribunal est considéré comme compétent en vertu d’un contrat judiciaire
tacite entre les parties.

L’art 26 ne fait aucune allusion au domicile des parties donc il s’applique même si aucune des parties n’est
domicilié dans un Etat membre.
L’effet prorogatoire de compétence joue à l’égard de n’importe quelle règle de compétence y compris à
l’encontre d’une clause attributive de juridiction.
L’art 26 ne joue pas lorsqu’il y aurait une violation de compétence exclusive cad le tribunal compétent le
serait alors qu’il y a un autre tribunal qui a une compétence exclusive dans ce cas il n’y a pas d’effet
prorogatoire. Ne devait-il pas se déclarer incompétent ? Cette question reste sans réponse.
La 1ière condition : La comparution du défendeur. Mais elle n’est suffisante. Elle n’a pas d’effet si elle a
pour objet de contester la compétence du tribunal. Le défendeur va effectivement se présenter mais
uniquement pour soulever une exception d’incompétence du tribunal saisi.

Lorsque le défenseur comparait conteste la compétence et présente des conclusions au fond au cas où
l’exception d’incompétence ne soit pas retenue.
La CJ précise que le défendeur peut présenter des conclusions au fond sans perdre le droit de soulever
l’exception d’incompétence s’il le fait à titre subsidiaire cad que la défense sur le fond doit toujours arriver
après l’exception d’incompétence.
Il faut tout de suite soulever l’incompétence et soit après soit en même temps présenter une vraie défense
au fond.

Bien souvent le défendeur e sait pas que le tribunal n’est pas compétent donc ça présente un très grand
risque pour le défendeur qui est une partie faible. C’est pourquoi le règlement de Bruxelles I bis a posé
une nouvelle règle pour protéger es parties faibles. Art 26.2 précise que dans le cadre de contrat avec le
consommateur, assuré, al juridiction saisie doit s’assurer que le défendeur est informé de son droit de
contester la compétence et des conséquences d’une comparution ou d’une absence de comparution.
On ne dit pas qui informe et comment on informe la partie faible.

§5.- les règles de compétence en matière de mesure provisoire et conservatoire.

Elles sont soumises aux règles vues précédemment, est compétent le juge du défendeur etc…
En plus ces mesures vont l’objet d’une règle de compétence complémentaire art 35 du règlement
Bruxelles I bis l’idée c’est que normalement il y a un autre tribunal compétent mais dans un autre Etat
membre il y aune règle qui dit qu’on veut demander une mesure conservatoire.

Cet art 35 constitue une exception à tout les systèmes de compétence vu qui a pour but d’éviter aux parties
un préjudice résultant de la longueur des délais inhérente à toute procédure sur le fond international et
donc ça permet finalement de saisir le juge qui pourra prononcer une mesure provisoire ou une mesure
conservatoire. La CJ a défini de façon autonome ces mesures.
Ce sont des mesures qui dans les matières relevant dans le champ d’application du règlement sont
destinées à maintenir une situation de fait ou de droit afin de sauvegarder les droits dans la reconnaissance
et par ailleurs demandé au juge du fond.
Cet art est susceptible de jouer même si une procédure au fond a été engagée ou peut l’être.
Arrêt VAN UDEN la possibilité de saisir un autre juge que le juge compétent sur le fond dans le but de
prononcer des mesures et qui ont pour objectif d’éviter que la situation soit de fait ou de droit soit modifié.
Ça peut être des saisis conservations, toutes les mesures autorisées par le droit national.
La JP prévoit une certaine limitation, selon cet arrêt suppose un lien de rattachement réel ente l’objet de
la mesure et le juge saisi ce qui veut dire que la mesure doit s’exécuter sur le territoire de ce juge par ex le
juge français sera compétent pour autoriser une mesure conservatoire sur un bien qui est en France.
Elle a précisé que cette compétence n’est pas subordonnée à une condition d’urgence.

La JP a également précisé que le juge compétent selon l’art 26 est compétent même si les parties ont
conclu une clause d’arbitrage ou une clause attributive de juridiction.

§6.- les règles de procédure

Question de la vérification de la compétence

Il y a des hypo où le juge doit se déclarer d’office incompétent :

La 1ière hypo est l’hypo où une autre juridiction d’un autre Etat membre bénéficie d’une compétence
exclusive en vert de l’art 24 du règlement.
Pas d’effet réflexe ici.
Si les tribunaux d’un Etat tiers seraient compétents d’une compétence exclusive en vertu de l’art24 les
autres ne le sont pas.
La 2ième hypo, hypo où le défendeur ne comparait pas si la compétence n’est pas fondée au regarde du
règlement.
Le défendeur peut soulever une exception d’incompétence comme il n’y a pas de règle spécifique il va le
faire selon la procédure en vigueur dans le droit national du tribunal saisi.
Sur le bien fondé de cette exception d’incompétence, le juge doit l’apprécier au regard des règles de
compétence du règlement qui sont obligatoire pour lui, on trouve cela dans 2 arrêts, arrêt de la CJ 9
décembre 2003 GASSER et arrêt 27 avril 2004 affaire TIRNER.
A cet égard il y a 2 options ou bien ces règles du règlement ne fondent pas sa compétence et donc il doit
accueillir l’exception d’incompétence ou bien ces règles fondent sa compétence et il doit statuer sur le
litige même si ces règles nationales de droit commun lui permettrai de décliner sa compétence et de se
dessaisir au profit d’un tribunal étranger qu’il estimerait mieux placé pour trancher le litige.
Théorie anglo saxon du forum non inconveniens appliqué à l’arrêt du 1er mars 2005 OWUSU.

Par ailleurs, une autre figure non autorisé. Le tribunal saisi d’un litige ne peut pas non plus en vertu de
son droit national, droit commun adressé à l’une des parties ce qu’on appelle une injonction anti
poursuite, c’est une injonction de ne pas introduire ou de ne pas poursuivre une action en justice devant
un autre tribunal qui serait compétent en vertu du règlement. Arrêt TIRNER. Ce n’est au juge de dire aux
parties qu’elles doivent saisir un autre tribunal.

L’hypo ou le défendeur ne comparait pas art 28-2 oblige le juge a sursoit à statuer tant qu’il n’est pas
certain que le défendeur a reçu l’acte introductif d’instance ou que toute diligence a été faite à cette fin.

Section 3.- le règlement des procédures parallèles

§1.- la litispendance

C’est l’exception de litispendance, le fait de solliciter un tribunal compétent pour qu’il renonce à exercer
cette compétence en raison d’une procédure pendante dans la même affaire devant un tribunal étranger.
Cette exception est acceptée en droit français et admise par le droit de l’UE.
Dans le cadre du règlement Bruxelles I l’article 27 ne prenait en compte que la litispendance entre les
juridictions de 2 Etats membres. Si les juridictions françaises étaient saisies en même temps qu’une
juridiction d’un Etat tiers on appliquait un droit français.
Le règlement Bruxelles I bis ajoute à ces règles des règles de litispendance qui sont applicable lorsque
sont saisies en même temps des juridictions d’un Etat membre et des juridictions d’un Etat tiers, art 33.

Cette litispendance peut découler soit d’une volonté délibérer voire frauduleuse des plaideurs et donc une
stratégie. C’est contre ces pratiques que les juges anglo-saxons ont développé les injonctions anti
poursuites.
Les procédures parallèles peuvent découler de la concurrence de compétence. Elle existe dans le
règlement Bruxelles I bis.

Dans les pays de Common Law on va utiliser des règles préventives comme les injonctions anti poursuite,
ça va empêcher les procédures en parallèles. Au contraire dans le système civiliste on va avoir une
approche à postériori on ne va pas éviter les procédures parallèles mais on va les traiter une fois qu’elle
existe déjà.

A.- la recevabilité de l’exception

En principe il faut 2 procédures concernant un même litige qui sont pendante devant 2 juridictions
compétentes.
Pour l’application du règlement Bruxelles I bis on a un définition autonome de la litispendance bcp plus
large que celle du droit commun et finalement bcp plus large que celle laisse entendre l’art 29 du
règlement. On exige que les demandes aient le même objet la même cause et formé par la même partie,
c’est ce dont prévoit l’art 29.
Mais pour la JP de la CJ il y a litispendance à chaque fois que les procédures parallèles pourraient
conduire à des décisions inconciliables même si leur objet ou leur cause sont distinct 8 dec 1987
GUBISCH.
Lorsqu’il s’agit d’appliquer l’art 33, lorsque les juridictions d’un Etat membre ont été saisi après les
juridictions d’un Etat tiers il y a une condition supplémentaire qui est posée, il faut que la compétence du
juge d’un Etat membre soit fondé sur les compétences ordinaire du règlement art 4, 5, 7, 8 ou 9 ça veut
dire que si la compétence du juge d’un Etat membre est fondé soit sur les dispositions protectrices des
parties soit sa compétence est exclusive dans ce cas le juge d’un Etat membre ne se dessaisi pas au profit
du juge d’un Etat tiers pourtant saisi en 1ier.

B.- l’accueil de l’exception

Le principe c’est que selon l’article 29 si toutes les conditions sont réunies la juridiction saisie en 2 nd doit
d’office sursoit à stater jusqu’à ce que la compétence du 1ier tribunal saisi soit établi une fois cette
compétence reconnue le juge saisi en 2nd doit se dessaisir.

Il y a des exceptions : lorsque le juge saisi en 2nd est saisi en vertu d’une compétence exclusive de l’art 24
dans ce cas là le juge qui est saisi doit s’assurer que le juge 1ier saisi ne l’a pas été en violation des
compétences exclusive et donc si ce n’est pas le cas c’est le juge saisi qui a la compétence exclusive qui va
être compétent.

Les clauses d’attributive de compétence, les juges saisis en 2nd est celui désigné par la clause attributive de
juridiction arrêt 9 dec 2003 GASSER imposait au juge élu saisi en 2nd d’attendre la décision du juge 1ier
saisi sur sa compétence et donc sur l’efficacité de la clause attributive.
Cela a entrainé des manœuvre sous la forme d’action torpille et le but c’est d’engager une procédure
devant un for lent, les tribunaux italiens ont la réputation d’être lent.
Le règlement Bruxelles I bis a corrigé ce défaut, art 31-2 prévoit que c’est le tribunal élu par la clause
attributive de juridiction qui est prioritaire pour se prononcer sur sa compétence et ce même si un autre
juge a été saisi en 1ier.
La seule exception c’est lorsque le juge exclu a été saisi par une partie faible et que la clause attributive de
juridiction ne parait pas valable au regard des règles de protection des parties faibles, hypo où le juge saisi
en 1ier aura priorité pour dire s’il est compétent ou pas.

Dans le cas de l’art 34 sont saisi un tribunal d’un Etat membre et un tribunal d’un Etat tiers, l’exception
de litispendance est seulement facultatif pour le juge et elle est subordonnée à 2 condition la 1ière c’est que
la décision qui sera rendue par le juge de l’Etat tiers soit susceptible d’être reconnu d’un Etat membre du
juge saisi et la 2ième, le sursis à statue doit être nécessaire à une bonne administration de la justice.
Le juge d’un Etat membre a été saisi en 2nd donc il se demande s’il va sursoir à statuer en attendant. Dans
ce cas il peut sursoit à statuer mais il va le faire que s’il est que la décision qui sera rendue dans le pays
tiers sera reconnue chez lui.
Cette solution fondée sur l’art 33 est assez similaire à ce qui se passe en droit commun, puisqu’en droit
commun la litispendance est facultative et elle est subordonnée à la condition que la décision étrangère
est susceptible d’être reconnue en France.

§2.- la connexité

A ne pas confondre cette question de la connexité même si elle ressemble un peu avec la compétence sur
la connexité art 8 sur les compétences dérivées.
Mais ici c’est l(art 30,on va demander à un tribunal qui est compétent de renoncer à nouveau à exercer
cette compétence en raison d’une autre procédure sur un autre litige connexe devant un tribunal étranger.
Les 2 litiges soient jugés ensemble par la juridiction 1ière saisie. Le tribunal 1ier saisi doit être compétent pour
le 2nd litige cad qu’à la différence de l’article 8, l’art 30 ne créé pas une compétence.

Conditions :
- Il faut 2 demandes connexes pendantes devant 2 juridictions concurremment compétentes.
La JP exige qu’il y a risque de contrariété de juridiction et le règlement de Bruxelles I bis art 33.3 repose
sur le risque d’inconciliabilité de juridiction, il faut donc un lien étroit entre les 2 demandes.
Lorsqu’il s’agit d’une connexité à litige soumis à un Etat membre et un Etat tiers l’art 34 pose une condition
supplémentaire, il faut que la compétence du juge qui va se dessaisir soit fondé sur les règles de
compétence ordinaire, art 4,7, 8 ou 9.l’exception ne peut pas jouer si sa compétence est soit exclusive soit
elle est fondée sur les dispositions protectrices des parties faibles.
Cette exception de connexité a un caractère facultatif, le juge doit apprécier l’intérêt qu’il y a à instruire
ensemble les affaires connexes et il doit apprécier si les affaires sont vraiment connexes.
Si l’exception entre un Etat membre et un Etat tiers art 34 le juge doit s’assurer que la décision qui sera
rendue par la juridiction d’un Etat tiers est susceptible d’être reconnu et pourra s’exécuter sur le territoire
d’un Etat membre.

Chapitre 2.- le droit international privé commun français

Section 1.- les règles ordinaires de compétence

Ces règles sont fondées sur l’idée de bonne administration de la justice et qui consiste en une transposition
à l’ordre international des règles de compétence territoriale interne cad notamment les articles 42 et
suivants du CPC. Ça découle d’une double jurisprudence. Arrêt 19 octobre 1959 1iere chbre civile,
PELLASSA et arrêt du 30 octobre 82 SCHEFFEL.

Ce droit commun ne joue que si on a vérifié qu’il n’y aucun texte international qui s’applique.

Section 2.- les privilèges de juridiction

Les articles 14 et 15 du code civil.


Ce sont des règles qui fondent la compétence des tribunaux français soit sur la nationalité française du
demandeur art 14 soit sur la nationalité française du défendeur.
Tout français pourra saisir les tribunaux français en vertu de l’art 14, et en vertu de l’art 15 tout français
pourront être défendeur devant les tribunaux français.

§1.- le domaine d’application de ces textes

Une condition unique, c’est al nationalité française du plaideur au moment de l’introduction de l’instance.
Pour les sociétés elles ont la nationalité de leur siège.
Les refugiés et les apatrides peuvent bénéficier des articles 14 et 15 lorsqu’ils résident en France, certaine
catégorie d’étranger bénéficie également des privilèges de juridiction c’est le cas des personnes domicilié
en France qui selon l’article 6.2 du règlement Bruxelles I bis peuvent invoquer les articles 14 et 15 lorsque
le défendeur est domicilié en dehors de l’UE.
La Cour de cassation a admis que le plaideur français qui exerce en justice les droits d’un étranger auquel
il est subrogé bénéficie des articles 14 et 15.

Les privilèges s’appliquent de façon très générale arrêt WEISS a précisé que cela concernait toutes les
matières. Mais avec quelques exclusions : les actions réelles immobilières, les demandes en partage sur
des immeubles situés à l’étranger.

§2.- caractère subsidiaire des articles 14 et 15

Arrêt CCASS 19 nov 1985, la cour a précisé que l’art 14 ne s’applique que lorsqu’aucun autre critère de
compétence ne s’applique en France, les privilèges jouent en dernier recours.

§3.- Caractère facultatif

L’idée est que le bénéficiaire du privilège a toujours la faculté de renoncer. Il est facultatif pour les parties.
On peut renoncer de façon expresse ce qui est assez rare. L’acceptation formelle d’une compétence
étrangère vaut renonciation formelle.
Elle peut être implicite, déduite d’une clause d’attributive de juridiction ou d’une clause compromissoire.

Les renonciations tacite sont déduite du comportement procédurale des parties notamment la
participation à une procédure étrangère sans contestation de la compétence.
Un demandeur français qui saisi un tribunal étranger puis désiste la cour de cassation considère qu’il peut
assigner en France en vertu de l’art 14 du code civil.
Est-ce qu’ils sont facultatifs pour le juge.
Est-ce que le juge saisi sur le fondement de art 14 et 15, doit nécessairement se déclarer compétent et est
ce qu’il peut se déclarer forum non inconveniens cad apprécié l’opportunité d’exercer cette compétence.
La doctrine a essayé de convaincre la Cour de cassation que cela pouvait être facultatif et introduire le
forum en France mais la Cour a refusé, arrêt 2009 elle précise que les privilèges de juridiction ne sont pas
facultatifs pour le juge donc le juge saisi sur ce fondement doit se déclarer compétent même si le litige ne
présente pas de lien suffisant avec la France.

La question d’exclusivité des privilèges dans l’instance indirecte.


L’instance directe = le juge est saisi d’un litige et doit trancher

Instance indirect = le juge est saisi d’une décision étrangère et doit dire si oui ou non la décision peut être
reconnue et être exécutée dans son pays.
Dans l’instance indirecte l’art 14 et 15 du code civil ne sont pas exclusive ça veut dire que l’existence de
ces articles et la nationalité des parties n’empêchent pas de reconnaitre une décision étrangère. Arrêt
CCASS 23 mai 2006 PRIEUR sur l’art 15 et arrêt 22 mai 2007 FERCOMETAL sur l’art 14. Ce n’est pas
parce que l’une des parties est français que la décision qui a été rendue à l’étranger, rendu en violation de
l’art 14, ne pouvait pas être reconnue en France, désormais cela n’est plus le cas avec l’arrêt de 2007. Les
articles 14 et 15 n’empêchent pas la reconnaissance d’une décision étrangère en France.

§4.- l’incidence du droit supranational sur les privilèges de juridiction

Ces privilèges sont éliminés par le droit de l’UE cad que le règlement Bruxelles I bis art 5-2 interdit l’usage
des articles 14 et 15 contre un défendeur domicilié dans un Etat membre.
Le règlement a une solution qui va plus loin qui est que le règlement permet, art 6-2, à toute personne
domiciliée sur le territoire français d’invoquer les privilèges de juridiction contre des défendeurs
domiciliés dans les Etats tiers.
D’une part on a des privilèges non utilisable lorsque le défendeur est domicilié dans un Etat membre en
plus si le défendeur est domicilié dans un Etat tiers, toutes les personnes domiciliées en France pourront
utiliser les articles 14 et 15. Ex un demandeur en France pourra attraire le défenseur domicilié aux USA
devant les tribunaux français sur le fondement de l’art 14 du seul fait qu’il est domicilié en France.

On peut s’interroger sur la compatibilité de des articles 14 et 15 avec l’art 6 qui affirme l’existence d’un
doit au procès équitable.
La cour de cassation a rejeté l’analyse formulée à cette question et refuse toute limitation.

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