Chimie analytique :
instrumentation et métrologie
III
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Techniques d'analyse
(Réf. Internet ti630)
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IV
Cet ouvrage fait par tie de
Techniques d'analyse
(Réf. Internet ti630)
Gwenola BURGOT
Professeur à l'université de Rennes 1
Pierre LE PARLOUËR
Docteur Ingénieur, Consultant société Thermal Consulting
Gérard DURAND
Professeur honoraire à l'École Centrale de Paris, Consultant
Patrick MAUCHIEN
Chef du Service de Chimie Physique au Commissariat à l'Énergie Atomique
Saclay
Philippe QUEVAUVILLER
Commission Européenne, DG Environnement
Jean-François HENNINOT
Professeur, université d'Artois, unité de Catalyse et de Chimie du Solide, équipe
Couches Minces et Nanomatériaux
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V
Les auteurs ayant contribué à cet ouvrage sont :
Jean-Claude COURTIER
Pour l’article : 24
Mireille DEFRANCESCHI
Pour l’article : 25
Jean-Jacques LEBRUN
Pour l’article : P2000
Daniel LINCOT
Pour l’article : P2220
Denis LOUVEL
Pour les articles : P1330 – P1331 – P1333 – P1380 – P1382 – R1730 – R1732 – R1734 –
R1735
Thierry PAUPORTÉ
Pour l’article : P2220
Bernard SILLION
Pour l’article : P2000
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VI
Chimie analytique : instrumentation et métrologie
(Réf. Internet 42379)
SOMMAIRE
Pipettes - Contrôle métrologique. Étalonnage des pipettes par les utilisateurs P1331 25
Pipettes. Trois référentiels pour étalonner une pipette à déplacement d'air P1333 31
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VII
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Chimie analytique : instrumentation et métrologie
(Réf. Internet 42379)
1
1– Notions de base Réf. Internet page
2– Instrumentation. Métrologie
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1
10
Référence Internet
24
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Analyse et Caractérisation PE 24 − 1
11
Référence Internet
24
_____________________________________________________________________________________________________________________________________
1 Grandeurs Unités SI
Multiples et sous-
multiples décimaux Unités légales hors système
ayant un nom spécial
Sym-
Dimensions Noms et Valeurs
Noms boles Noms et symboles Noms et symboles Valeurs en SI (3)
(2) symboles en SI
(1)
Longueur , L mètre (m) mille (4) 1 852
Longueur d’onde λ L mètre (m)
Nombre d’onde σ L–1 mètre à la puissance
–1
moins un (m )
are (a) (5) 102
Aire, superficie A L2 mètre carré (m2)
hectare (ha) 104
GÉOMÉTRIE
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12
Référence Internet
25
Classification périodique
des éléments
1
par Mireille DEFRANCESCHI
Agrégée de chimie
Docteur d’état en sciences physiques
onsidérant que les propriétés des éléments chimiques ne sont pas le fruit
C du hasard et qu’elles varient de façon périodique en fonction de la masse
atomique des éléments représentés, Dmitri Ivanovitch Mendeleïev (1834-1907)
décrivit entre 1869 et 1871 un tableau comportant huit colonnes, dans les-
quelles étaient rassemblés des éléments possédant des propriétés voisines
classés par ordre de masse atomique croissante de haut en bas et dix neuf
lignes dans lesquelles les éléments étaient répartis par masse atomique crois-
sante de gauche à droite. La disposition faisait que, dans une même colonne,
ne figuraient que des éléments de propriétés chimiques voisines.
Cette classification périodique est différente de celle utilisée aujourd’hui mais
similaire dans son principe : elle propose une classification systématique des élé-
ments chimiques étroitement liée à la périodicité de leurs propriétés chimiques.
Le tableau périodique a connu de nombreux réajustements depuis la fin du
XIXe siècle, il s’est enrichi d’éléments naturels inconnus à l’époque de
Mendeleïev – mais que Mendeleïev avait prévus en laissant des cases vides
dans son tableau –, d’éléments artificiels jusqu’à prendre la forme que nous lui
connaissons aujourd’hui. C’est un classement universel, qui s’est enrichi de
Parution : mai 2013
13
Référence Internet
25
données physiques et auquel peuvent être rapportés tous les types de comportements physique et chimique des élé-
ments. Actuellement, sa forme standard comporte 118 éléments, allant de 1H à 118Uuo.
Dans le tableau des éléments sont fournies diverses grandeurs physiques et chimiques, qui sont caractéristiques de
l’élément. Ces grandeurs sont des valeurs de référence, c’est-à-dire qu’elles ont été normalisées par différentes organi-
sations, comme l’Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée (UICPA), aussi désignée par son nom anglais
IUPAC, et le National Bureau of Standards (NBS) ou encore le Committee on Data for Science and Technology
1
(CODATA). Ces grandeurs sont détaillées dans la suite.
1. Atomes, éléments de traces) a un nombre de masse égal à 14. Ils sont respectivement
notés 136 C et 146 C .
et isotopes Parmi les 118 éléments observés, 90 éléments se rencontrent dans
le milieu naturel, ce sont tous les éléments de numéro atomique infé-
Un atome est la plus petite partie constitutive des composés chimi-
rieur ou égal à 92, hormis le technétium 43Tc et le prométhium 61Pm.
ques, pouvant se combiner chimiquement avec d’autres. Cette notion
Sur ces 90 éléments, seuls 80 ont au moins un isotope stable (non
d’atome, connue depuis l’Antiquité, est la base des sciences de la
radioactif), ce sont tous les éléments de numéro atomique inférieur
matière modernes et principalement de la chimie. Bien qu’en chimie,
l’atome soit considéré comme l’entité insécable de base, dans ou égal à 82, c’est-à-dire jusqu’au plomb 82Pb, hormis le technétium
43Tc et le prométhium 61Pm. Parmi ceux-ci, seuls 14 n’ont qu’un seul
d’autres domaines, il n’est plus toujours considéré comme tel, depuis
les expériences de physique nucléaire ayant mis en évidence sa struc- isotope stable (par exemple le fluor, constitué exclusivement de l’iso-
ture au début du XXe siècle. Un atome est constitué d’un noyau tope 19F), les 66 autres en ont au moins deux (par exemple le carbone
concentrant plus de 99,9 % de sa masse, autour duquel se distribuent
est composé à hauteur de 98,90 % de 126 C et 1,10 % de 136 C ). Il existe
des électrons pour former un nuage 40 000 fois plus étendu que le
en tout 256 isotopes stables connus des 80 éléments non radioactifs
noyau lui-même. Le noyau est constitué de protons, chargés positive-
et une vingtaine d’isotopes faiblement radioactifs présents dans le
ment, et de neutrons, électriquement neutres. Les électrons sont en
milieu naturel (parfois avec une période radioactive tellement grande
interaction avec le noyau, tandis que les nucléons sont maintenus
qu’elle en devient non mesurable), certains éléments ayant à eux
ensemble au sein du noyau par l’interaction nucléaire forte. Le nuage
seuls plus d’une demi-douzaine d’isotopes stables (par exemple,
électronique est distribué sur des niveaux d’énergie quantifiés autour
du noyau définissant des couches et des sous-couches électroniques. l’étain 50Sn en a dix, d’occurrences naturelles fort variables).
Plusieurs atomes peuvent établir des liaisons chimiques entre Tous les isotopes d’un même élément occupent la même case
eux grâce à leurs électrons et, d’une manière générale, les proprié- du tableau périodique.
tés chimiques des atomes sont déterminées par leur configuration Alors qu’un élément chimique ne peut pas se transformer en un
électronique, laquelle découle du nombre de protons de leur autre élément par une réaction chimique, un élément chimique
noyau. Ce nombre est appelé numéro atomique, il est noté Z. peut se transformer en un autre élément par une réaction
On appelle élément chimique, ou simplement élément, un nucléaire appelée transmutation.
atome ou un ensemble d’atomes et les ions monoatomiques dont
les noyaux ont le même nombre de protons. Les atomes étant
électriquement neutres, ils comptent autant d’électrons, chargés
négativement, que de protons, chargés positivement, de sorte que
2. Grandeurs définissant
le numéro atomique représente également le nombre d’électrons
des atomes d’un élément donné. Ce nombre Z est appelé le
les atomes et les éléments
numéro atomique de l’élément. Les propriétés chimiques sont
déterminées par la configuration électronique de l’atome, elles 2.1 Nom et symbole
dépendent directement du numéro atomique.
Les symboles sont pour la plupart arrêtés depuis longtemps,
Au total, 118 éléments chimiques ont été observés à ce jour, de sauf pour les éléments instables découverts récemment, pour les-
numéro atomique allant de 1 à 118. Un élément chimique ne peut quels l’IUPAC propose une nomenclature systématique. Cette
pas se transformer en un autre élément par une réaction chimique, nomenclature est doublée d’une symbolique à 3 lettres (une capi-
comme formulé pour la première fois par Lavoisier en 1789. tale et deux minuscules). À chaque chiffre (de 0 à 9) des unités du
Deux atomes dont le noyau contient le même nombre de pro- numéro atomique est attribué une lettre (0 = N comme Nil, 1 = U
tons mais un nombre différent de neutrons sont dits isotopes de comme Un...). À l’élément 103 est ainsi attribué le symbole Unt et
l’élément chimique défini par le nombre de protons de ces atomes. le nom unniltrium et au dernier élément connu (Z = 118) est attri-
Un atome est couramment désigné par son symbole chimique, bué le nom d’ununoctium, son symbole est Uuo. Les éléments de
complété par son nombre de masse A (égal au nombre de Z = 104 à 112 ont, en plus du symbole à 3 lettres, reçu des noms et
nucléons de l’atome) placé en haut et à gauche du symbole. Par donc des symboles chimiques, en suivant une recommandation de
exemple, le carbone 12 de nombre de masse A = 12 est noté 12C. 2002 de l’UICPA, qui préconise de nommer les nouveaux éléments
en référence à « un concept mythologique, un lieu, un pays, une
Il est d’usage de compléter cette écriture par le numéro atomique propriété ou un scientifique ». On a ainsi le rutherfordium (Z = 104,
Z, placé en bas et à gauche du symbole. Le carbone 12 est ainsi noté symbole Rf), le dubnium (Z = 105, symbole Db), le seaborgium
12 C . L’élément carbone a deux autres isotopes, le plus abondant
6 (Z = 106, symbole Sg), le bohrium (Z = 107, symbole Bh), le has-
(1,10 %) a un nombre de masse égal à 13 et l’autre isotope (à l’état sium (Z = 108, symbole Hn), le meitnerium (Z = 109, symbole Mt),
14
Référence Internet
25
le darmstadtium (Z = 110, symbole Ds), le roentgenium (Z = 111, La masse atomique d’un type d’atome donné (c’est-à-dire d’un iso-
symbole Rg) et le copernicium (Z = 112, symbole Cn). tope précis) est définie par la masse d’une mole de tels atomes (la
Les éléments 114 et 116 viennent de recevoir un nom officiel, ils mole étant définie par le nombre d’atomes contenus dans 12,000... g
sont respectivement appelés Flerovium (symbole Fl) et Livermo- de carbone 12, soit N ≈ 6,02214179 × 1023 atomes). D’un point de vue
rium (symbole Lv). Ces noms viennent d’être formellement recon- pratique, on n’utilise quasiment jamais des isotopes purs lors de
nus, conjointement par l’IUPAC et l’IUPAP ; ils respectent la tradition réactions chimiques. On utilise les éléments chimiques en général.
en honorant le laboratoire Flerov (qui fait partie de l’institut de On définit donc la masse atomique d’un élément, c’est-à-dire celle du
mélange isotopique constaté sur Terre. La masse atomique d’un élé-
1
recherches nucléaires de Dubna en Russie) où des éléments super-
lourds sont synthétisés. Georgiy N. Flerov (1913 – 1990) était un ment est égale à la somme du produit de la masse atomique des dif-
physicien de renom ayant contribué, entre autres, à la découverte férents isotopes, par leur abondance naturelle.
de la fission spontanée de l’uranium en 1940, et ayant plus générale- La masse atomique d’un élément chimique est ainsi la moyenne
ment travaillé en physique des ions lourds. Quant à l’élément 116, des masses atomiques de ses isotopes au prorata de leur présence
son nom honore le Lawrence Livermore National Laboratory (Cali- dans la nature. Ce choix offre un intérêt pratique évident : il per-
fornie), laboratoire dont les chercheurs ont œuvré dans de nom- met de calculer précisément les masses en jeu lorsqu’on considère
breux domaines de la physique nucléaire et ont plus des échantillons non purifiés de l’élément chimique, c’est-à-dire
particulièrement permis de fabriquer l’élément 116 en collaboration dans la situation expérimentale la plus courante.
avec le laboratoire de Dubna. Les recommandations sont publiées
Ainsi, la valeur du carbone n’est pas de 12 u comme l’on pour-
dans [1]. Dans ces conditions les noms de ununquadium et unun-
rait s’y attendre, mais un peu plus à cause de la présence du car-
hexium deviennent désuets. Notons de plus que la recherche se
bone 13 (1,1 %) et des traces de carbone 14.
concentre aujourd'hui sur les éléments 119 et 120, mais aucun labo-
ratoire n’est encore parvenu à mettre en évidence de tels éléments. De ce qui précède, on comprend qu’on ne peut définir de masse ato-
mique que pour les éléments dont on connaît la composition isotopi-
Nota : L’IUPAP est l’Union Internationale de Physique Pure et Appliquée (International
Union of Pure and Applied Physics).
que naturelle : à défaut d’une telle composition isotopique, on retient le
nombre de masse de l’isotope connu ayant la période radioactive la
plus longue, ce qu’on indique généralement en représentant la masse
2.2 Numéro atomique atomique obtenue entre parenthèses ou entre crochets (c’est le cas, par
exemple, du francium ou du polonium). Cette masse atomique est celle
Le numéro atomique d’un élément, noté Z (en référence à l’alle- portée dans les cases de la classification périodique.
mand Ordnungszahl ), est égal au nombre de protons contenus
dans les noyaux des atomes de cet élément, mais aussi au nombre
d’électrons contenus par ces mêmes atomes. Les propriétés 2.5 Configuration électronique
chimiques d’un élément étant déterminées avant tout par sa
configuration électronique, on comprend que le numéro atomique L’ensemble des électrons d’un atome à plusieurs électrons
soit la caractéristique déterminante d’un élément chimique. s’organise en niveaux d’énergie, et cela de la même façon pour
Le numéro atomique définit entièrement un élément : connaître tous les atomes. Les électrons se répartissent, de façon indiscer-
le numéro atomique revient à connaître l’élément. Il est généra- nable, dans ces niveaux et seule leur organisation globale a un
lement omis avec les symboles chimiques, mais toujours présent sens. La configuration électronique d’un atome est la répartition
dans la classification périodique puisque c’est lui qui détermine des électrons sur les couches de différents niveaux d’énergie.
l’ordre de rangement des éléments. L’état d’un atome est défini par quatre nombres quantiques : n le
nombre quantique principal, ℓ le nombre quantique secondaire, m
le nombre quantique magnétique et s le nombre quantique de
2.3 Nombre de masse spin. Les cases quantiques (représentées par des carrés ou des
traits horizontaux) schématisent les orbitales qui contiennent les
Le nombre de masse d’un élément, noté A, est égal au nombre de électrons représentés par des flèches. Les niveaux énergétiques ne
nucléons (protons et neutrons) contenus dans les noyaux des atomes dépendent que des deux nombres quantiques n et ℓ .
de cet élément. Si tous les atomes d’un élément donné ont par défini-
tion le même nombre de protons, ils peuvent en revanche avoir des Chaque valeur de n définit une couche électronique, de sorte
nombres différents de neutrons, et donc des nombres de masse diffé- que tous les électrons possédant le même nombre n appartiennent
rents, ce qu’on appelle des isotopes. Le nombre de masse n’a généra- à la même couche. Les couches sont désignées par un symbole :
lement aucune incidence sur les propriétés chimiques des atomes,
car il n’affecte pas la configuration électronique ; un effet isotopique n = 1.......couche K
peut néanmoins être observé pour les atomes légers, c’est-à-dire le n = 2.......couche L
lithium 3Li, l’hélium 2He et surtout l’hydrogène 1H, car l’ajout ou le n = 3.......couche M
retrait d’un neutron dans le noyau de tels atomes entraîne une varia-
tion relative significative de la masse de l’atome, qui affecte la cinéti- n = 4.......couche N
que des réactions chimiques et l’intensité des liaisons chimiques. n = 5.......couche O
Pour les autres éléments, en revanche, le nombre de masse n’a prati- n = 6.......couche P
quement pas d’influence sur leurs propriétés chimiques.
n = 7.......couche Q
Le nombre de masse n’affectant pas les propriétés chimiques des
éléments, il est généralement omis avec les symboles chimiques, Chaque valeur de ℓ définit une sous-couche électronique. Des
sauf lorsqu’il s’agit de distinguer les isotopes d’un élément donné. électrons possédant à la fois la même valeur de n (appartenant
donc à la même couche) et la même valeur de ℓ appartiennent à
une même sous-couche. Les sous-couches sont également dési-
2.4 Masse atomique gnées par un symbole :
15
1
16
Référence Internet
P2000
C’est pour le soutien à ces deux disciplines que les défis analytiques sont les
plus importants pour, entre autres questions, permettre l’identification des bio-
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Référence Internet
P2000
1
Sigles et abréviations Tableau 1 – Calendrier d’enregistrement
des substances selon REACH
ANR Agence Nationale de la Recherche
Délai pour
Agence Nationale de Sécurité sanitaire Nombre
Évaluation enregistrer
ANSES de l’alimentation, de l’Environnement de pro- Tonnage/an
sécurité après
et du travail duits
1/06/07
CMR Carcinogenic, Mutagenic and Reprotoxic
Déchets d’Équipements Électriques non 11 ans 30 000 1 à 10 t
D3E
et Électroniques oui 11 ans 4 600 100 t
ECHA European Chemicals Agency
oui 6 ans 2 800 100 à 1 000 t
FUI Fonds Unique Interministériel
Inductively Coupled Plasma High Resolution oui 3 ans 3 600 艌 1 000 t + CMR 艌 1 t/an
ICP/MSHR
Mass Spectrometry
Institut National de l’EnviRonnement Industriel
INERIS dans un dossier d’enregistrement adressé à l’ECHA. Cela concerne
et des RisqueS
Liquid Chromatography coupled to tandem Mass toutes les substances produites à plus de 1 t/an et un calendrier
LC/MS-MS d’enregistrement pour les produits considérés (environ 40 000) a
Spectrometry
été établi (tableau 1).
PBT Persistent, Bioaccumulative, and Toxic
Le dossier d’enregistrement doit contenir 14 données physico-
QqToF Time of Flight Mass Spectrometry chimiques pour tous les produits mais les informations toxicologi-
QSAR Quantitative Structure-Activity Relationship ques à fournir dépendent des tonnages et sont d’autant plus
QSPR Quantitative Structure-Property Relationships complètes que le tonnage est important [SL 6 705]. Pour les subs-
tances produites à plus de 10 t/an, des données sur la sécurité chi-
Registration, Evaluation, Authorisation
REACH mique doivent être fournies. Les substances mises sur le marché
and restriction of CHemicals
peuvent provenir de plusieurs sources et les échanges d’informa-
SUSCHEM SUStainable CHEMistry tions entre ces sources sont possibles à l’aide du forum d’échange
SVHC Substance of Very High Concern d’informations sur les substances (FEIS), ce qui contribue à limiter
UIC Union des Industries Chimiques pour chaque déclarant les dépenses de tests et de mesures ainsi
que les frais d’établissement du dossier.
vPvB Very Persistent, very Bioaccumulative
■ Évaluation des dossiers enregistrés
L’examen de l’ECHA porte sur la conformité du dossier et sur
l’évaluation des essais proposés, en particulier en ce qui concerne
1. Règlement REACH les essais sur animaux. En outre, les États membres et l’agence
peuvent évaluer toute substance potentiellement à risque pour
infirmer ou confirmer ce risque.
Le règlement REACH no 793/93/CE impose depuis 2007 que tout
produit mis sur le marché soit au préalable enregistré, évalué et ■ Autorisation de mise sur le marché
atuorisé par l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques).
Une autorisation peut être accordée pour des substances à
Ce règlement modifie profondément les mécanismes de
risques comme les CMR, PBT, vPvB, perturbateurs endocriniens, si
commercialisation des substances chimiques, et son fonction-
l’impact socio-économique lié à l’interdiction se montre trop
nement a été parfaitement décrit [1].
important. L’autorisation est alors accordée à la condition que les
Pour une meilleure appréciation du rôle de la physico-chimie ana- risques soient maîtrisés et que des recherches sur la substitution
lytique dans toutes les étapes de son application, il est cependant de la substance à risque soient entreprises. Les substances à
utile de rappeler ici les principes essentiels. Il existe environ 100 000 risques alors répertoriées sur une liste de « substances of very
substances sur le marché et, avant l’application du règlement, les high concern » SVHC. Il y en a à ce jour 73 (dont le premier pertur-
États ne devaient assurer l’évaluation des risques que pour les plus bateur endocrinien), avant d’être inscrites à l’annexe XIV (liste des
dangereuses et celles fabriquées à plus de 1 000 t/an. Cependant, en substances soumises à autorisation). Les acteurs concernés se
2007, on ne disposait de données précises sur l’évaluation des ris- situent dans toute la chaîne de valeur : du producteur ou importa-
ques que pour une cinquantaine de substances ! teur à l’utilisateur final, en passant par le distributeur. La
communication entre chacun est fortement recommandée par le
■ Enregistrement des substances règlement. L’utilisateur final doit en effet s’assurer que la subs-
Le règlement impose désormais à celui qui met sur le marché tance a été enregistrée pour son application, sinon il devra
(producteur ou importateur) d’apporter la preuve de l’innocuité de communiquer cette application à son fournisseur et fournir à
la substance considérée sur la santé humaine et l’environnement l’agence un rapport de sécurité pour cette application.
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Chimie analytique : instrumentation et métrologie
(Réf. Internet 42379)
1– Notions de base 2
2– Instrumentation. Métrologie Réf. Internet page
Pipettes - Contrôle métrologique. Étalonnage des pipettes par les utilisateurs P1331 25
Pipettes. Trois référentiels pour étalonner une pipette à déplacement d'air P1333 31
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2
20
Référence Internet
P1330
Pipettes
Fonctionnement
par METTLER-TOLEDO S.A.
1. Définitions.................................................................................................. P 1 330 – 2
2
2. Principe de fonctionnement ................................................................. — 3
2.1 Mode opératoire .......................................................................................... — 3
2.2 Problèmes rencontrés ................................................................................. — 4
3. Différents types de pipettes ................................................................. — 4
3.1 Pipettes manuelles monocanaux ............................................................... — 4
3.2 Pipettes multicanaux ................................................................................... — 5
4. Pointes de pipette et boîtes de pointes............................................. — 5
4.1 Pointes à filtre .............................................................................................. — 5
4.2 Boîtes de pointes ......................................................................................... — 6
5. Pipetage et ergonomie ........................................................................... — 6
5.1 Ergonomie.................................................................................................... — 6
5.2 Lésions liées au pipetage — 7
5.3 Facteurs de risque ....................................................................................... — 8
5.4 Prévention. Pratiques .................................................................................. — 9
5.5 Pipettes ergonomiques ............................................................................... — 9
5.6 Conclusion.................................................................................................... — 11
6. Technique de pipetage............................................................................ — 12
6.1 Pipetage normal (ex) ................................................................................... — 12
6.2 Surpipetage (in) ........................................................................................... — 12
6.3 Conseils pratiques ....................................................................................... — 12
6.4 Principales erreurs de pipetage.................................................................. — 14
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. P 1 332
Parution : décembre 2004 - Dernière validation : septembre 2020
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Référence Internet
P1330
PIPETTES _____________________________________________________________________________________________________________________________
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Référence Internet
P1330
____________________________________________________________________________________________________________________________ PIPETTES
Pipette : appareil de mesure volumétrique servant au transfert piston à volume variable avec une gamme de volume de 10 µL à
d’un volume de liquide prédéfini. Contrairement au distributeur, la 100 µL a un volume nominal de 100 µL.
pipette n’est pas reliée fixement (hydrauliquement) au réservoir de
liquide. Volume sélectionné (d’une pipette à volume variable) : volume
Pipette à colonne d’air : pipette dans laquelle une couche d’air choisi par l’utilisateur dans la plage de volume d’une pipette à piston
sépare le liquide échantillon du piston. à volume variable. Pour un appareil volumétrique à piston à volume
fixe, le volume sélectionné est égal au volume nominal.
Plage de volume : partie du volume nominal qui permet la distri-
bution en respectant les limites d’erreurs tolérées spécifiées. La
limite supérieure de la plage de volume est toujours le volume
nominal. La limite inférieure est 10 % du volume nominal sauf indi-
cation contraire par le fournisseur. 2. Principe
Pureté biologique : tous les matériaux qui entrent en contact avec
de fonctionnement
l’échantillon lors du prélèvement sont stériles et non contaminés
par de l’ATP, de l’ADN, des pyrogènes et des RN-ases.
Pyrogènes : composants des parois bactériennes pouvant provo-
2
quer des réactions immunologiques.
Refoulement direct (pipettes à déplacement positif) : pipettes
2.1 Mode opératoire
dont le piston est en contact direct avec le liquide.
Réglage (d’une pipette à piston) : ajustage employant uniquement
les moyens qui sont à la disposition de l’utilisateur. Les pipettes à piston sont utilisées pour prélever et distribuer les
liquides. Les pipettes à piston monocanal disposent d’un seul mon-
Répétabilité : étroitesse de l’accord entre les résultats des mesu- tage corps/piston. Les pipettes à piston multicanal disposent d’un
rages successifs du même mesurande, mesurages effectués dans la montage piston/bouteille pour chaque canal ; un volume de liquide
totalité des mêmes conditions de mesure. identique peut être distribué vers plusieurs récipients simultané-
Nota : c’est aussi l’aptitude à distribuer des volumes les plus proches possible les uns ment (par exemple, les puits d’une microplaque). Les pipettes peu-
des autres. Exprimant la dispersion des mesures, elle est quantifiée par le coefficient de
variation.
vent avoir un réglage prédéfini en usine pour distribuer un volume
fixe ou présenter un volume variable à l’intérieur d’une plage de
RN-ases : enzymes dégradant l’ARN, difficiles à inactiver et pré- volume.
sentes, entre autres, à la surface de la peau.
Syndrome du canal carpien : se manifeste lorsque le nerf médian Un cône en plastique ou en verre est monté sur la pipette à piston
et les vaisseaux sanguins passant par le canal carpien, une petite (figure 1). En maintenant le piston en position haute à la limite infé-
ouverture située dans le poignet, sont comprimés. Cette compres- rieure d’aspiration, le cône est plongé dans le liquide dont un
sion peut provenir d’un tendon enflé ou de la gaine d’un tendon. volume doit être mesuré puis distribué. Lorsque le piston remonte à
L’ouverture peut également être réduite si le poignet est fléchi, tendu la limite supérieure d’aspiration, le liquide est aspiré. Le volume
ou dévié de côté. Les symptômes sont la douleur, des sensations liquide à distribuer est ensuite expulsé en abaissant ou en faisant
d’engourdissement et de fourmillements dans la paume et le pouce, glisser le piston entre les limites qui définissent le volume. Certaines
l’index et le majeur. Des douleurs vives irradiant dans le cou sont pipettes à piston à déplacement d’air ont une course de purge qui
fréquemment signalées dans des cas avancés. peut être utilisée afin d’expulser la dernière goutte de liquide.
Troubles musculaires : il s’agit de lésions au niveau des muscles,
des tendons, des ligaments, des cartilages, des disques cervicaux et
des nerfs, résultant de la répétition, de l’exercice d’une force exces-
sive, d’une mauvaise posture, d’un repos insuffisant, des vibrations,
des températures extrêmes, etc.
Troubles traumatiques cumulatifs : voir douleurs dues à un effort Bouton de pipetage
répété.
Valeur cible : volume réglé sur l’afficheur numérique de la pipette.
Valeur effective : moyenne du volume déterminé gravimétrique-
ment lors d’un certain nombre de pipetages répétés.
Piston
Veille fonctionnelle : détection de tout comportement anormal de
la pipette automatique.
Exemple : fuite, cran, bruit, etc.
Vérification complète : vérification de la justesse et de la répéta- Cylindre
bilité, sur 10 mesures consécutives des volumes spécifiés.
Vérification rapide : vérification de la justesse sur 4 mesures
consécutives des volumes spécifiés.
Volume contrôlé : les pipettes à volume fixe sont contrôlées sur
leur volume nominal. Les pipettes à volume variable sont contrôlées
au moins sur les volumes minimal et maximal spécifiés par le Pointe jetable
constructeur.
Volume mort (des pipettes à piston à déplacement d’air) : volume
d’air entre la partie inférieure du piston et de la surface du liquide.
Volume nominal (d’une pipette à piston) : volume pour lequel des
spécifications sont indiquées par le constructeur et utilisé pour
l’identification et l’indication de la plage de mesure. Une pipette à Figure 1 – Fonctionnement d’une pipette à piston monocanal
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur P 1 330 − 3
23
2
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’utilisation de pipettes pour transférer des liquides est une activité quoti-
L dienne dans la plupart des laboratoires de recherche en sciences de la vie.
Des laboratoires académiques aux laboratoires de pointe en passant par les
laboratoires d’essais appliquant des modes opératoires normalisés, les
données générées peuvent être fortement influencées par la performance de la
pipette et la technique de l’utilisateur.
Un bref examen de la littérature scientifique indique un flux constant de
Parution : août 2015 - Dernière validation : septembre 2020
rappels que les pipettes et la technique de pipetage jouent un rôle majeur dans
le succès ou l’échec d’une expérience. Ignorer la technique de pipetage peut
entraîner une importante perte de temps et d’argent, cruciale pour tout
laboratoire.
Les systèmes d’assurance qualité modernes demandent un contrôle gravi-
métrique périodique et, le cas échéant, l’ajustage des pipettes. Pour effectuer
les contrôles de façon efficace et fiable, il faut des balances de haute qualité,
un support logiciel et des accessoires parfaitement adaptés. Tout cela
constitue, avec les pipettes et les pointes, un système indissociable, une sorte
de chaîne dont la qualité dépend de celle du chaînon le plus faible.
Les performances de la pipette sont fonction de nombreuse contraintes
notamment de son entretien et des vérifications périodiques. Les utilisateurs
doivent aussi développer leurs compétences de pipetage afin que les données
soient reproduites de façon fiable.
En plus de la qualité de la pipette et de la pointe, les connaissances et l’habi-
leté de l’opérateur sont déterminantes. L’objectif de cet article est de présenter
les aspects théoriques du pipetage avec les pipettes à colonne d’air.
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2
– l’étalonnage basé sur la méthode colorimétrique consiste à Les moyens de mesure étant certifiés, l’opérateur doit corriger
faire entrer l’élément à doser dans une réaction aboutissant à un les valeurs mesurées de l’erreur indiquée dans le certificat d’éta-
composé coloré. L’absorption lumineuse est déterminée pour une lonnage.
longueur d’onde bien définie, par l’intermédiaire d’un appareil
mesurant l’intensité de la lumière transmise. Pour effectuer le § Récipient pour liquide
dosage, il suffit de se reporter à une courbe d’étalonnage établie Il doit pouvoir contenir tout le liquide susceptible d’être utilisé
préalablement à partir d’une série de solutions de concentrations pour les séries complètes d’essais.
connues. Selon la longueur d’onde de la lumière, on parle de colo-
rimétrie (ou spectrophotométrie dans le domaine visible), de spec- § Piège à évaporation
trophotométrie infrarouge (IR) ou de spectrophotométrie dans Pour les volumes inférieurs à 50 µL, les erreurs dues à l’évapora-
l’ultraviolet (UV). Le calcul d’incertitude pour cette méthode n’a tion au cours du cycle de pesée doivent être prises en compte. La
pas fait l’objet de publication par des organismes de normalisation conception du récipient de pesée et la durée du cycle de pesée
(international, européen ou national). sont deux paramètres importants.
Pour que l’erreur d’évaporation soit aussi minime que possible
lors des tests de volumes inférieurs à 50 µL, il faut :
Nous ne traitons donc dans cet article que l’étalonnage basé
sur la méthode gravimétrique. – disposer un piège à humidité sur le plateau de la balance
(figure 1a) ;
– distribuer l’eau dans un tube capillaire. Comme cette méthode
ne correspond pas à l’utilisation normale de la pipette, il convient
1.1 Matériel nécessaire que l’utilisateur s’assure qu’une corrélation existe.
Sans tenir compte de ces éléments, une compensation mathé-
Les essais doivent être réalisés dans un local exempt de cou-
matique de l’erreur due à l’évaporation au cours de la série de
rants d’air avec un environnement stable.
mesures peut être appliquée.
La répétabilité des résultats est liée à la régularité d’exécution de
l’opérateur et à la maîtrise de sa gestuelle. § Liquide d’essai
Pour vérifier les micropipettes, il est nécessaire d’utiliser de l’eau
§ Balance distillée ou désionisée, eau de « qualité 3 » conforme à la norme
L’utilisation d’une balance pour l’étalonnage des pipettes sup- NF EN ISO 3696, dégazée ou équilibrée en air. L’eau doit être à
pose un entretien et une vérification périodique comme un raccor- température ambiante.
dement aux étalons nationaux. En fonction des volumes
sélectionnés, la balance doit avoir une erreur ou un écart inférieur § Cônes (figure 1b)
ou égal aux valeurs présentées dans le tableau 1. L’utilisation systématique du cône consommable d’origine est
préconisée pour respecter l’homogénéité du système. Les pipettes
§ Thermomètre automatiques sont conçues et calibrées en usine avec des cônes
Le thermomètre, gradué au moins par 0,1 oC, mesure la tempé- d’origine.
rature au début et à la fin de l’étalonnage. Ce thermomètre est cer- L’utilisation de cônes différents de ceux du constructeur peut être
tifié avec une incertitude de 0,1 oC au maximum. validée par comparaison des résultats obtenus avec les résultats
fournis par les cônes d’origine. Dix cônes au moins sont nécessaires
§ Baromètre dans ce cas.
Pour contrôler la pression atmosphérique, le technicien dispose
d’un baromètre avec une incertitude de 5 hPa au maximum.
1.2 Opérations préliminaires
L’opérateur doit s’assurer que les opérations de maintenance
Tableau 1 – Exigences minimales de la balance
(veille fonctionnelle, nettoyage, remplacement de pièces) ont été
Volume de la Fidélité Justesse effectuées conformément aux recommandations du constructeur.
micropipette (mg) (mg) Avant l’étalonnage de la pipette, il est nécessaire de calibrer la
balance et d’effectuer un essai de justesse. Pour ce contrôle, deux
> 1 à 10 µL q 0,002 q 0,002 points de mesure suffisent ; ces points encadrent le plus petit et le
> 10 à 100 µL q 0,02 q 0,02 plus grand volume de micropipette à vérifier. Les exigences du
tableau 1 sont à respecter.
> 100 à 1 000 µL q 0, 2 q 0, 2 Les opérations suivantes ont pour but d’assurer la validité de la
> 1 à 10 mL q 0, 2 q 0, 2 vérification de la balance :
– la balance est mise de niveau ;
> 10 à 100 mL q2 q2 – le zéro est réglé, si nécessaire, au début de chaque essai.
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Bouton de pipetage
Récipient de pes
Récipient pesée
ée
pesé
piège
+ pi
piè évaporation
ège à évaporation
Piston
Cylindre
Container
2
Pointe au
Récipient annexe cône jetable
Les formules à utiliser dans ce paragraphe sont données 1.3.2 Pertes par évaporation
dans le tableau 2.
Si, malgré les précautions de manipulation et l’utilisation du
piège à évaporation, l’évaporation n’est pas négligeable, il est pos-
1.3.1 Volume d’essai sible de la mesurer pour l’intégrer aux calculs.
Dans le cas d’un appareil à volume fixe, le volume des essais est Ces pertes sont mesurées en effectuant les étapes 2) à 4)
le volume nominal. ci-après comme pour une pesée d’échantillon, mais sans faire
Dans le cas d’une pipette à volume variable (volume choisi par aucun ajout dans le récipient de pesée. Le volume d’eau contenu à
l’utilisateur), au moins trois volumes doivent être soumis à essai : l’origine dans le récipient de pesée correspond à environ 5 fois le
– le volume nominal (cf. glossaire, § 9) ; volume à vérifier.
– environ 50 % du volume nominal ; 1. Positionner un cône et vérifier l’affichage du volume désiré.
– la limite inférieure de la plage de volume ou 10 % du volume
nominal (valeur la plus élevée des 2). 2. Aspirer régulièrement l’échantillon depuis le container.
Les essais de volumes supplémentaires sont facultatifs. Les dis- 3. Exécuter exactement les mêmes gestes que pour un dépôt
positifs de réglage des appareils (par exemple les cadrans, les d’échantillon classique (ouverture de porte, etc.) mais distribuer
échelles) doivent permettre de sélectionner le volume à tester. l’échantillon dans un récipient annexe (figure 1a).
Un prérinçage du cône est effectué juste avant de commencer la 4. Attendre la stabilisation pour noter la valeur de la perte de
série. pesée e1.
Procéder aux tests comme suit. Répéter ces étapes au moins 4 fois pour calculer une valeur
1. Positionner un cône et vérifier l’affichage du volume désiré. moyenne de perte par évaporation.
2. Aspirer l’échantillon depuis le container, régulièrement et en Ce test peut être effectué avant et après l’étalonnage. Dans ce
veillant à respecter la profondeur d’immersion du cône quand elle cas, la valeur moyenne e [équation (2) du tableau 2] est prise en
est recommandée par le constructeur. compte dans les calculs qui vont suivre.
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1
Masse moyenne du volume délivré
m 1.3.1 m=
∑ mi kg mg
par la pipette
n
5 Facteur Y Y 1− α c (td − td 20 )
(t + a1) 2 (t W + a 2 )
6 Masse volumique de l’eau pure ρW 1.4.2 a5 1− W kg/m3
a 3 (t W + a 4 )
n
11
Écart-type du volume délivré par la
pipette
S 1.4.4 ∑ (V − Vi ) 2 m3 µL
i =1
n −1
12 Coefficient de variation du volume CV 1.4.4 100 s /V
Pour les symboles non définis dans ce tableau, se reporter au texte.
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2
17,0 1,0021 1,0021 1,0022 1,0022 1,0023 1,0023 1,0023
17,5 1,0022 1,0022 1,0023 1,0023 1,0024 1,0024 1,0024
18,0 1,0022 1,0023 1,0023 1,0024 1,0025 1,0025 1,0025
18,5 1,0023 1,0024 1,0024 1,0025 1,0025 1,0026 1,0026
19,0 1,0024 1,0025 1,0025 1,0026 1,0026 1,0027 1,0027
19,5 1,0025 1,0026 1,0026 1,0027 1,0027 1,0028 1,0028
20,0 1,0026 1,0027 1,0027 1,0028 1,0028 1,0029 1,0029
20,5 1,0027 1,0028 1,0028 1,0029 1,0029 1,0030 1,0030
21,0 1,0028 1,0029 1,0029 1,0030 1,0031 1,0031 1,0031
21,5 1,0030 1,0030 1,0031 1,0031 1,0032 1,0032 1,0032
22,0 1,0031 1,0031 1,0032 1,0032 1,0033 1,0033 1,0033
22,5 1,0032 1,0032 1,0033 1,0033 1,0034 1,0034 1,0034
23,0 1,0033 1,0033 1,0034 1,0034 1,0035 1,0035 1,0036
23,5 1,0034 1,0035 1,0035 1,0036 1,0036 1,0036 1,0037
24,0 1,0035 1,0036 1,0036 1,0037 1,0037 1,0038 1,0038
24,5 1,0037 1,0037 1,0038 1,0038 1,0039 1,0039 1,0039
25,0 1,0038 1,0038 1,0039 1,0039 1,0040 1,0040 1,0040
25,5 1,0039 1,0040 1,0040 1,0041 1,0041 1,0041 1,0042
26,0 1,0040 1,0041 1,0041 1,0042 1,0042 1,0043 1,0043
26,5 1,0042 1,0042 1,0043 1,0043 1,0044 1,0044 1,0044
27,0 1,0043 1,0044 1,0044 1,0045 1,0045 1,0045 1,0046
27,5 1,0045 1,0045 1,0046 1,0046 1,0047 1,0047 1,0047
28,0 1,0046 1,0046 1,0047 1,0047 1,0048 1,0048 1,0048
28,5 1,0047 1,0048 1,0048 1,0049 1,0049 1,0050 1,0050
29,0 1,0049 1,0049 1,0050 1,0050 1,0051 1,0051 1,0051
29,5 1,0050 1,0051 1,0051 1,0052 1,0052 1,0052 1,0053
30,0 1,0052 1,0052 1,0053 1,0053 1,0054 1,0054 1,0054
Attention, les données de ce tableau ne prennent pas en compte l’humidité de l’air.
La formule (3) peut être simplifiée en posant les équations (4) a1 = – 3,983035 oC
et (5) du tableau où Z est un facteur combiné pour tenir compte de a2 = 301,797 oC
la correction de poussée de l’air et de la conversion de la masse en
volume (tableau 3). a3 = 522 528,9 oC2
a4 = 69,34881 oC
1.4.2 Calcul de la masse volumique de l’eau pure a5 = 999,974950 kg/m3
tW : température de l’eau (en oC)
L’équation (6) du tableau 2 donne les valeurs de masse
volumique de l’eau pure exprimée en kg/m3, pour une plage de Des exemples numériques de valeurs de masse volumique sont
température de 0 à 40 oC, avec : donnés dans le tableau 4.
29
2
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Pipettes
Trois référentiels pour étalonner
une pipette à déplacement d’air
2
par Denis LOUVEL
Chef de produit métrologie scientifique
Mettler-Toledo SAS, Viroflay, France
Pour atteindre ces objectifs, le rapport technique ISO/TR 20461 [1] a été le
premier document officiel publié en novembre 2000 qui expliquait comment
étalonner un appareil volumétrique á piston (AVAP).
Considéré comme un référentiel par de nombreux organismes d’accré-
ditation nationaux (exemple : COFRAC, DAKKS, UKAS...), il a permis à de très
nombreux laboratoires d’étalonnage candidats à l’accréditation de démontrer
et/ou maintenir leurs compétences dans ce domaine.
Il est aussi appliqué par les services internes de métrologie d’entreprise tra-
vaillant selon les normes ISO 17025 et ISO 15189.
Depuis novembre 2000, plusieurs comparaisons interlaboratoires pilotées
par le LNE en 2009, l’IPQ entre juillet 2011 et juin 2012 à la demande du BIPM
et le DKD en 2009 ont eu lieu et ont montré d’importants écarts.
Cet article fait le point entre les trois principaux documents de référence pour
l’étalonnage d’AVAP :
– ISO/TR 20461:2000 – Rapport technique – Détermination de l’incertitude
de mesure pour les mesurages volumétriques effectués au moyen de la
méthode gravimétrique [1] ;
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PIPETTES _________________________________________________________________________________________________________________________
2 Symbole
Tableau des notations et symboles
Unité
Définition
SI Usuelle
V m3 mL Volume réel de liquide
VT m3 mL Volume du coussin d’air, volume mort
3
VHub m mL Volume d’aspiration
VW m3 mL Vide partiel
pa Pa hPa Pression atmosphérique de l’air
pW Pa Pa Pression hydrostatique
pS Pa Pa Pression interne du ménisque
g m/s2 Accélération gravitationnelle
hW m mm Hauteur d’aspiration dans la pointe
ΔV m3 µL Variation de volume
X1 Emplacement du lieu de l’étalonnage
X2 Emplacement du lieu d’utilisation
VS m3 mL Volume sélectionné
E m3 mL Erreur du volume
ρW kg/m3 g/mL Masse volumique de l’eau à tW
cha Coefficients de sensibilité à l’humidité de l’AVAP
mE kg mg Perte moyenne par évaporation
mi kg mg Indication de la balance de la masse d’eau pesée
m kg mg Masse d’eau pure
a0 à a5 Constantes de l’échelle internationale de température
k1 à k3 Constantes de l’échelle internationale de température
mich kg mg Valeur indiquée par la balance (masse du volume délivré)
m0 kg mg Valeur indiquée par la balance après tarage
n Nombre de mesures
d kg mg Résolution de la balance, échelon réel
ρa kg/m3 g/ml Masse volumique de l’air
ha % % Humidité relative de l’air
T K K Température en Kelvin
ta °C °C Température de l’air
ρb kg/m3 g/mL Masse volumique des poids de la balance
s m3 mL Écart type des mesures
tW °C °C Température de l’eau
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__________________________________________________________________________________________________________________________ PIPETTES
u (xi )
m3 mL Volume individuel mesuré à 20 °C
Composante d’incertitude
2
emt kg mg Erreur maximale tolérée de la balance
UIP kg mg Incertitude d’étalonnage de la balance
lin kg mg Erreur de linéarité de la balance
REP kg mg Répétabilité de la balance
Incertitude de la masse volumique du poids utilisé pour ajuster la
UDensité kg mg
balance
ΔR kg mg Variation d’indication de la balance
TC ppm/K Coefficient de sensibilité à la température de la balance
UTherm °C Incertitude d’étalonnage du thermomètre
dTherm °C Résolution du thermomètre
ΔT °C Défaut d’homogénéité de la température de l’air
UBaro Pa hPa Incertitude d’étalonnage du baromètre
dBaro Pa hPa Résolution du baromètre
UHygro % Incertitude d’étalonnage de l’hygromètre
dHygro % Résolution de l’hygromètre
ci Coefficient de sensibilité
uC (V20) kg/m3 mL Incertitude-type composée du volume V20
U (V20) m³ mL Incertitude élargie du volume V20
1. Méthode d’étalonnage Pour démontrer le raccordement d’un AVAP aux étalons natio-
naux, la balance est vérifiée avec des étalons certifiés. D’autres
méthodes d’essai comme les méthodes photométriques et titrimé-
Les AVAP sont étalonnés en utilisant la méthode gravimétrique triques sont décrites dans la norme ISO 8655-7 [12]. Elles
décrite dans la norme ISO 8655-6 [10]. La méthode est basée sur apportent la preuve de son raccordement quand les solutions utili-
la détermination du volume à une température de 20 °C par pesée sées sont certifiées.
d’eau pure, dans des conditions d’environnement définies.
La masse du volume de liquide est déterminée à partir de l’indi-
cation d’un instrument de pesage en tenant compte de la poussée
de l’air et est convertie en volume par la masse volumique de l’eau. 2. Description
De cette façon, la traçabilité métrologique du volume est réalisée
par la grandeur physique « masse » comme étalon de référence. du fonctionnement
L’objectif est d’apprécier la performance de l’AVAP, c’est-à-dire
son aptitude à délivrer un volume donné par rapport à des critères La figure 1 détaille les différentes positions de la distribution du
de fonctionnement fixés. liquide.
Un étalonnage complet consiste à enregistrer 10 valeurs mesurées La figure 2 détaille le système d’étanchéité des AVAP.
par volume à tester et par canal.
La figure 3 détaille le processus d’aspiration du liquide à l’inté-
Les systèmes de mesure sont les balances d’analyse avec les rieur de l’AVAP.
accessoires adaptés fournis (exemple : récipient de pesée, piège à
évaporation, protection contre les courants d’air) et un logiciel Le document [5] explique par le détail le fonctionnement d’un
d’étalonnage spécialement adapté pour l’étalonnage d’AVAP. AVAP à déplacement d’air.
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PIPETTES _________________________________________________________________________________________________________________________
L’appui sur la tige du piston va de la position au repos (début de la distribution) au premier arrêt
(distribution complète) et au deuxième arrêt (soufflage)
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__________________________________________________________________________________________________________________________ PIPETTES
VW = VHub – V
VHub
VT + VW
2
pa – pW – pS
VT , p a
Séparation
de la colonne
de liquide
V
L’appui sur la tige du piston va de la position au repos (début de la distribution) au premier arrêt
(distribution complète) et au deuxième arrêt (soufflage)
Cette formule permet de calculer les effets résultant des change- – la vitesse de distribution et d’aspiration ;
ments liés à la pression barométrique, à l’angle d’inclinaison pen- – la variation de l’angle d’aspiration et de distribution de liquide ;
dant l’aspiration et aux changements liés à la masse volumique du – la profondeur d’immersion de la pointe et le temps d’attente ;
liquide, de la gravité, etc. Ainsi, cette équation doit être résolue au – le type de pointe utilisée ;
volume réel V, ce qui conduit à : – l’altitude.
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PIPETTES _________________________________________________________________________________________________________________________
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__________________________________________________________________________________________________________________________ PIPETTES
Important : durant l’étalonnage, l’opérateur doit appliquer le L’utilisation systématique du consommable d’origine est préco-
temps d’attente préconisé par le fabricant ou à défaut celui du nisée pour respecter l’homogénéité du système. Les AVAP sont
tableau 3. conçus et ajustés en usine avec des pointes d’origine.
L’utilisation de pointes (cônes) différentes de celles du construc-
teur peut être validée par comparaison des résultats avec des
3.1.3.3 Erreur de mesure pointes d’origine. 10 cônes au moins sont nécessaires dans ce cas.
L’article [7] montre qu’une mauvaise profondeur d’immersion L’article [7] montre que la pointe d’une autre marque que celle
provoque une erreur de mesure comme indiquée dans le du fabricant peut provoquer une erreur de mesure comme indi-
tableau 4. quée dans le tableau 5.
L’article [7] montre qu’à 1 mm de profondeur les volumes mesu- L’article [7] montre que les deux pointes ont une forme très simi-
rés sont plus faibles que la référence car l’air pénètre dans l’AVAP. laire, mais la pointe de l’autre marque a un diamètre plus petit et
Lorsque la pointe est trop profondément immergée de 6 mm dans le montage est à un niveau inférieur à celui de la pointe du fabri-
le liquide, les volumes mesurés sont plus élevés que la référence cant. Cela signifie que le volume déplacé ou le volume de l’air est
car du liquide peut adhérer à la pointe et être transféré au récipient plus grand pour la pointe du constructeur conduisant à un volume
de pesage. de liquide distribué plus élevé.
10 1,48 5,05 5
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PIPETTES _________________________________________________________________________________________________________________________
2
Plus l’altitude augmente, plus la masse volumique de l’air
diminue.
Bien que cette variation soit inférieure aux emt (écart maximal
Défaut de démoulage Défaut coaxial toléré) de la norme ISO 8655-2 [11], elle peut néanmoins remettre
en cause la conformité quand l’erreur est importante.
Figure 6 – Orifices de pointe
3.1.5.2 Volume mort (volume du coussin d’air)
La figure 6 illustre différentes qualités pour l’orifice de la pointe. Ce phénomène est mis en évidence en comparant les volumes
obtenus par un laboratoire (au niveau de la mer) ayant effectué
l’étalonnage de l’AVAP et par l’utilisateur (situé à une altitude plus
élevée) procédant au contrôle de réception.
C’est donc à l’opérateur de veiller à la qualité des pointes.
La variation de volume à différentes altitudes est causée par le
Une loupe suffisamment puissante peut suffire pour évaluer
coussin d’air dans l’AVAP et par la quantité mesurée de liquide
leur qualité. Une comparaison des résultats avec les pointes du
(eau). Une pression barométrique basse génère une compressibilité
fabricant de l’AVAP est aussi une solution pour qualifier la qua-
élevée du coussin d’air. Pour générer un vide partiel en maintenant
lité des pointes.
la colonne de liquide dans la pointe, le coussin d’air doit être encore
plus expansé avec la pression externe inférieure. En conséquence,
de plus petits volumes sont aspirés.
3.1.5 Altitude
3.1.5.1 Méthode gravimétrique – Poussée aérostatique ■ Influence du coussin d’air (volume mort)
Ce phénomène est mis en évidence en comparant les résultats La figure 8 détaille les éléments constituants l’AVAP après aspi-
fournis par deux laboratoires (un au niveau 0 de la mer et le ration du liquide.
0,090
0,080
0,070
Variation de volume
0,060
0,050
ΔV (µL)
µL
00
0,040 A P2
AV
100 µL
0,030
0,020
0,010
10 µL
0,000
0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 3 500 4 000
Altitude H (m)
38
Référence Internet
P1380
Balances et pesées
1. Définitions.............................................................................................. P 1 380v4 - 2
2
2. Technologie............................................................................................ — 8
3. Utilisation des balances ..................................................................... — 9
4. Influences physiques sur les résultats de pesée ......................... — 14
5. Vérification d’une balance................................................................. — 19
6. Tolérance d’une balance .................................................................... — 21
7. Poids étalons ......................................................................................... — 23
8. Conclusion.............................................................................................. — 26
9. Glossaire ................................................................................................. — 26
Pour en savoir plus ....................................................................................... Doc. P 1 380v4
39
Référence Internet
P1380
m kg, g, mg Masse
1. Définitions
m0 kg, g, mg Valeur nominale de la masse
mc kg, g, mg Masse conventionnelle d’un poids Les principales définitions relatives aux balances et pesées sont
données dans le tableau 1.
Calibrage Positionnement matériel de chaque repère 1) Ne pas confondre « calibrage » et NF X07-001 ; 4.29
(éventuellement de certains repères principaux « étalonnage »
seulement) d’un instrument de mesure en 2) Ce terme ne fait plus partie du vocabulaire
fonction de la valeur correspondante du international de la métrologie
mesurande
Classe de Classe d’instruments de mesure qui satisfont à Une classe de précision est habituellement NF X07-001 ; 5.22
précision certaines exigences métrologiques destinées à indiquée par un nombre ou par un symbole
conserver les erreurs dans les limites spécifiées adopté par convention
40
Référence Internet
P1380
Conservation Ensemble des opérations nécessaires à la Les opérations comprennent habituellement NF X07-001 ; 6.12
d’un étalon préservation des caractéristiques métrologiques un étalonnage périodique, un stockage dans
d’un étalon dans des limites convenables des conditions appropriées et des précautions
lors de l’utilisation
Écart-type Pour une série de n mesurages du même 3) En considérant la série de n valeurs NF X07-001 ; 3.8
expérimental mesurande, grandeur s caractérisant la comme échantillon d’une distribution, est (version 1994)
un estimateur sans biais de la moyenne μ, et
dispersion des résultats, donnés par la formule :
s2 est un estimateur sans biais de la variance
σ2 de cette distribution
4) L’expression est une estimation de
l’écart-type de la distribution de appelée
écart-type expérimental de la moyenne
avec xi résultat du ie mesurage,
5) L’écart-type expérimental de la moyenne est
moyenne arithmétique des n
parfois appelé, à tort, erreur de la moyenne
résultats considérés
Erreur Indication d’un instrument de mesure moins une 1) Étant donné qu’une valeur vraie ne peut pas NF X07-001 ; 5.20
d’indication valeur vraie de la grandeur d’entrée être déterminée, on utilise dans la pratique (version 1994)
correspondante une valeur conventionnellement vraie
2) Ce concept s’applique principalement
lorsqu’on compare l’instrument à un étalon de
référence
3) Pour une mesure matérialisée, l’indication
est la valeur qui lui est assignée
Erreurs Valeur extrême de l’erreur de mesure, par rapport 1) Les termes « erreurs maximales tolérées» JCGM 200 ; 4.26
maximales à une valeur de référence connue, qui est tolérée ou « limites d’erreur » sont généralement
tolérées par les spécifications ou règlements pour un utilisés lorsqu’il y a deux valeurs extrêmes
mesurage, un instrument de mesure ou un 2) Il convient de ne pas utiliser le terme
système de mesure donné « tolérance » pour désigner l’erreur maximale
tolérée
41
Référence Internet
P1380
2
2) Il convient de ne pas confondre l’étalonnage
avec l’ajustage d’un système de mesure,
souvent appelé improprement « auto-
étalonnage », ni avec la vérification de
l’étalonnage.
3) La seule première étape dans la définition est
souvent perçue comme étant l’étalonnage
Étalon de Étalon, en général de la plus haute qualité NF X07-001 ; 6.6
référence métrologique disponible en un lieu donné, ou une (version 1994)
organisation donnée, dont dérivent les mesurages
qui y sont faits
Étalon de travail Étalon qui est utilisé couramment pour étalonner 1) Un étalon de travail est habituellement NF X07-001 ; 6.7
ou contrôler des mesures matérialisées, des étalonné par comparaison à un étalon de (version 1994)
appareils de mesure ou des matériaux de référence référence
2) Un étalon de travail utilisé couramment pour
s’assurer que les mesures sont effectuées
correctement est appelé étalon de contrôle
Exigence Besoin ou attente formulés, habituellement 1) « Habituellement implicite » signifie qu’il est NF EN ISO 9000 ;
implicites, ou imposés d’usage ou de pratique courante pour 3.1.2
l’organisme, ses clients et les autres parties
intéressées de considérer le besoin ou l’attente
en question comme implicite
2) Un qualificatif peut être utilisé pour désigner
un type spécifique d’exigence, par exemple
exigence relative au produit, exigence relative
au management de la qualité, exigence du
client
3) Une exigence spécifiée est une exigence qui
est formulée, par exemple dans un document
4) Les exigences peuvent provenir de
différentes parties intéressées
Incertitude de Paramètre non négatif qui caractérise la 1) L’incertitude de mesure comprend des JCGM 200 ; 2.26
mesure dispersion des valeurs attribuées à un mesurande, composantes provenant d’effets
à partir des informations utilisées systématiques, telles que les composantes
associées aux corrections et aux valeurs
assignées des étalons, ainsi que l’incertitude
définitionnelle. Parfois, on ne corrige pas des
effets systématiques estimés, mais on insère
plutôt des composantes associées de
l’incertitude
2) L’incertitude de mesure comprend en général
de nombreuses composantes. Certaines
peuvent être évaluées par une évaluation de
type A de l’incertitude à partir de la distribution
statistique des valeurs provenant de séries de
mesurages et peuvent être caractérisées par des
écarts-types. Les autres composantes, qui
peuvent être évaluées par une évaluation de
type B de l’incertitude, peuvent aussi être
caractérisées par des écarts-types, évalués à
partir de fonctions de densité de probabilité
fondées sur l’expérience ou d’autres
informations
42
Référence Internet
P1380
2
mesure » pour la justesse de mesure
Exactitude (d’un Étroitesse de l’accord entre une valeur mesurée et 1) L’exactitude de mesure n’est pas une JCGM 200 ; 2.13
instrument de une valeur vraie d’un mesurande grandeur et ne s’exprime pas numériquement.
mesure) Un mesurage est quelquefois dit plus exact s’il
fournit une plus petite erreur de mesure
Exactitude (de Étroitesse de l’accord entre le résultat d’un L’emploi du terme précision au lieu NF X07-001 ; 3.5
mesure) mesurage et la valeur (conventionnellement) vraie d’exactitude doit être évité (version 1994)
de la grandeur mesurée
Fidélité Aptitude d’un instrument de mesure à donner des La version anglaise de cette norme n’emploie NF EN 45501 ;
indications très voisines pour une même charge pas le terme fidélité, mais utilise le terme T 4.3
déposée plusieurs fois et d’une manière répétabilité
pratiquement identique sur le récepteur de charge
dans des conditions d’essais raisonnablement
constantes
43
Référence Internet
P1380
Poids d’un corps Force gravitationnelle par laquelle le corps est OIML R111 ; 2.20
attiré par la Terre. Le mot poids désigne une
2
grandeur de même nature qu’une force : le poids
d’un corps est le produit de sa masse par
l’accélération due à la gravité
Portée maximale Capacité maximale de pesage, compte non tenu OIML R76-1 ;
de la capacité additive de tare T 3.1.1
Portée minimale Valeur de la charge au-dessous de laquelle les Il n’est pas « interdit » de peser au-dessous de OIML R76-1 ;
résultats des pesées peuvent être entachés d’une la portée minimale dès lors que la valeur de T 3.1.2
erreur relative trop importante l’erreur relative est acceptable. L’erreur
relative peut être déterminée avec le rapport
entre l’erreur maximale tolérée à la charge et
la valeur de la charge déposée sur le plateau
de la balance
Pesée minimale Plus petite quantité exigée pour qu’une pesée Euramet cg18
atteigne une exigence relative spécifique
Précision Plus petit écart entre deux valeurs de mesure, Sur les balances de précision ⇒ précision
d’affichage pouvant être lu sur l’affichage. Sur un affichage d’affichage de 0,1 g à 1 mg
numérique, c’est le plus petit pas numérique, Sur les balances d’analyse ⇒ précision
aussi appelé échelon d’affichage de 0,1 mg
Sur les balances semi-micro ⇒ précision
d’affichage de 0,01 mg
Sur les microbalances ⇒ précision d’affichage
de 1 µg
Sur les ultra-microbalances ⇒ précision
d’affichage de 0,1 µg
Procédure Manière spécifiée d’accomplir une activité ou un Exemples d’activités pouvant faire l’objet de NF EN ISO 9000 ;
processus procédures : raccordement des étalons, 3.6.2
traitement des étalons hors service,
vérification
Réparation Action sur un produit non conforme pour le rendre 1) La réparation comprend les actions NF EN ISO 9000 ;
acceptable pour l’utilisation prévue rectificatives menées pour rétablir dans son 3.6.9
usage un produit initialement conforme, par
exemple dans le cadre d’une opération de
maintenance
2) Contrairement à la reprise, la réparation
peut avoir une influence sur, ou modifier, des
parties du produit non conforme
44
Référence Internet
P1382
45
Référence Internet
P1382
question centrale est de savoir désormais si cette quantité à peser est compa-
tible avec les exigences de l’AQ (Assurance Qualité) et les performances de la
balance.
La détermination de la pesée minimale accroît la certitude que toutes les fois
qu‘un utilisateur de balance pèse une quantité supérieure à la pesée mini-
male, ses mesures sont dans les limites des tolérances pour assurer la qualité
du produit.
Cette connaissance apporte la certitude que l’usine fabrique toujours des
produits de qualité constante ou que le laboratoire réalise toujours des ana-
lyses de qualité constante. Une qualité établie pour le processus avec le bon
instrument de pesage, et non une qualité obtenue avec beaucoup d’analyses et
2 en triant les produits qui ne correspondaient pas aux spécifications.
Par ailleurs, l’utilisateur a la tranquillité d’esprit, certain qu’il passera facile-
ment le prochain audit ou la prochaine inspection, car maintenant il dispose
d’une documentation démontrant que ses instruments sont conformes aux exi-
gences du processus.
Cet article propose de résoudre cette délicate question en fonction de plu-
sieurs situations.
46
Référence Internet
P1382
selon la métrologie légale Valeur de la charge au-dessous de laquelle les résultats des
pesées peuvent être entachés d’une erreur relative trop impor-
tante.
Les documents officiels abordant les notions de pesée minimale
Cette définition provient de la recommandation OIML R76
ne sont pas très nombreux. Ils proviennent essentiellement des
et reprise dans la norme NF EN 45501.
autorités en charge de la métrologie légale :
– Organisation Internationale de la Métrologie Légale (OIML) ;
On retient de la définition que l’erreur relative est significative et
– Ministère de l’industrie, S/Direction de la métrologie.
qu’il est indispensable de la connaître.
Les documents normatifs publiés par l’AFNOR et le CEN/CENE-
La valeur de la limite inférieure de pesée n’est indiquée que pour
LEC reprennent mot pour mot les informations provenant de la
avertir l’utilisateur qu’au-dessous, il faut prendre en compte le
métrologie légale.
risque (risque que cette erreur relative trop importante remette en
Le chapitre général <41> de la Pharmacopée nord-américaine cause le résultat final).
(United States Pharmacopeia ou USP) a été mis à jour pour intro-
Il n’est donc pas « interdit » de peser au-dessous de la portée
duire ses exigences de pesée minimale. Le chapitre général
minimale dès lors que la valeur de l’erreur relative est acceptable.
<1251> de l’USP donne plus de détails sur la détermination de la
Si cela était interdit, la balance n’afficherait pas de valeur de poids
pesée minimale.
au-dessous de cette valeur minimale (ex : jamais d’affichage du
Un projet d’article de la Pharmacopée européenne PE définit zéro).
clairement les exigences de pesée minimale.
Les critères techniques retenus par la réglementation pour éva-
Le guide cg 18 d’étalonnage publié par l’Euramet définit aussi luer une balance, sont indépendants de son utilisation et des
comment déterminer la pesée minimale. conditions ambiantes (température, pression, courant d’air).
47
Référence Internet
P1382
2
5≤e 500 10 000 20 e
La classe I correspond aux balances d’analyse avec une cage de pesée solidaire du châssis
La classe II correspond aux balances de précision à plateau supérieur (pas de cage de pesée).
La classe III correspond aux balances poids-prix ou aux balances/bascules industrielles de moyenne ou forte portée.
L’échelon de vérification, Max et la portée minimale sont définis en [P 1 380].
La portée minimale est déterminée théoriquement selon le tique n’est pas réaliste au regard des faibles quantités à peser
tableau 2 qui provient de la recommandation OIML R76, reprise mises à disposition dans les laboratoires pharmaceutiques de
dans la norme NF EN 45501 et dans le décret n° 91-330 du 27 mars contrôle qualité.
1991. Pour les balances de classe I et II avec un échelon réel d dif-
férent de l’échelon de vérification e, la valeur Min de la portée Cette détermination s’appuie sur l’échelon de vérification qui est
minimale est établie différemment (tableau 3). Ce tableau montre valable pour une périodicité annuelle de vérification.
comment les autorités réglementaires compétentes déterminent la Pour réduire la portée minimale, il faut sortir du contexte régle-
portée minimale de la balance : il n’est pas permis à l’utilisateur de mentaire, fixer une erreur relative acceptable et une nouvelle ori-
définir ses propres limites. gine pour l’échelon de vérification e comme proposé dans les
La valeur de la portée minimale est fonction de l’échelon de véri- paragraphes suivants.
fication, du nombre d’échelons de vérification et de la classe de
précision des balances concernées.
Pour les balances utilisées conformément à la réglementation
actuelle sur les instruments de pesage, la pesée minimale est 3. Pesée minimale selon
importante (1 à 5 % de la quantité pesée) car l’échelon de vérifica-
tion imposé par la réglementation s’applique pour une périodicité le besoin de l’utilisateur
annuelle de contrôle. La réglementation ne prend pas en compte
la valeur de l’échelon réel d pour établir la tolérance.
De la définition de la portée minimale (§ 2), on retient que
l’erreur relative est significative et qu’il est nécessaire de la
On ne sort pas de la zone de la pesée minimale, en déposant connaître.
une charge sur le plateau puis en la tarant, car le tarage n’est
qu’un décalage d’origine.
La pesée minimale peut être définie comme la plus petite
Appliquer les valeurs de portée minimale fixées par la réglemen- quantité d’échantillon requise pour qu’une pesée atteigne une
tation sur les instruments de pesage à fonctionnement automa- exactitude relative spécifique de pesage.
48
Référence Internet
P2220
2
Chargé de Recherche au CNRS
Chercheur au Laboratoire d’Électrochimie et de Chimie Analytique à l’École Nationale
Supérieure de Chimie de Paris
et Daniel LINCOT
Ingénieur ESPCI (École Supérieure de Physique et Chimie Industrielles)
Directeur de Recherche au CNRS
Directeur du Laboratoire d’Électrochimie et de Chimie Analytique à l’École Nationale
Supérieure de Chimie de Paris
1. Principes..................................................................................................... P 2 220 – 3
1.1 Généralités ................................................................................................... — 3
1.2 Principe de fonctionnement........................................................................ — 3
1.3 Paramètres influençant la fréquence de résonance ................................. — 5
1.3.1 Dépôt de matière ................................................................................ — 5
1.3.2 Température ........................................................................................ — 6
1.3.3 Solution ............................................................................................... — 6
1.3.4 Pression et contraintes....................................................................... — 7
1.4 Dispositifs de mesure.................................................................................. — 7
1.4.1 Résonateurs à cristal de quartz ......................................................... — 7
1.4.2 Montages ............................................................................................ — 8
1.4.3 Microbalance à cristal de quartz électrochimique ........................... — 8
2. Applications de la MCQ ......................................................................... — 9
2.1 Mesures de vitesse et de rendement faradique de dépôt........................ — 9
2.2 Étude de mécanismes de dépôt électrochimique..................................... — 10
2.3 Étude de phénomènes de dissolution ....................................................... — 11
2.4 Mesure de la viscosité d’une solution ....................................................... — 11
2.5 Transport de matière dans des films ......................................................... — 12
2.6 Mesure de contraintes dans des films....................................................... — 13
2.7 Mesure d’angle de contact ......................................................................... — 13
2.8 Étude de la formation de bulles ................................................................. — 13
Parution : décembre 2006 - Dernière validation : octobre 2020
a mesure d’une faible prise ou perte de masse sur une surface lorsque les
L phénomènes mis en jeu sont sub-micrométriques nécessite l’utilisation
d’une méthode adaptée. Dans ce cas, les méthodes classiques de pesée ne peu-
vent pas être utilisées du fait de leur faible sensibilité et de la difficulté de les
mettre en œuvre dans des milieux variés, notamment liquides (le lecteur pourra
se reporter au dossier [P 1 380v2] [1]). La microbalance à cristal de quartz (MCQ)
est une méthode basée sur les propriétés piézo-électriques du quartz. Elle est
très sensible, ce qui permet la mesure de très faibles variations de masse
(jusqu’à la fraction d’une monocouche). La MCQ est très simple à mettre en
œuvre et l’équipement nécessaire est d’un coût modéré. Enfin, dans sa variante
49
Référence Internet
P2220
2 Notations et symboles
Symbole Définition
C0, Cq, Cf capacité diélectrique du quartz, capacités électromécaniques du quartz et du film
ECS électrode au calomel saturé (potentiel égal à +0,2415 V par rapport à l’électrode normale à hydrogène)
Ẽ champ électrique alternatif
eq, ef épaisseurs de la lame de quartz, du film
F constante de Faraday (96 485 C ⋅ mol–1)
f0, ff , f fréquences de résonance du quartz, du film plus quartz
∆f, ∆fm variation de la fréquence de résonance, idem dans le cas d’une prise ou perte de masse
h épaisseur de la couche de modulation (≈ 1/k1)
j densité de courant
Kc constante de couplage électromécanique
k1 constante de propagation
Lq, Lf, Ls inductances équivalentes dues au quartz, au film, à la solution
M masse molaire
∆m variation de masse à la surface du résonateur
N rang de l’harmonique de la fréquence de vibration
n nombre de mole d’électrons échangés au cours d’une réaction électrochimique
Q facteur de qualité acoustique
Qe charge électrique échangée lors d’une réaction électrochimique
rg rayon d’une goutte à la surface d’un quartz
rb rayon d’une bulle à la surface d’un quartz
R, Rth constantes de croissance mesurée, théorique
Rq, Rf, Rs résistances équivalentes dues au quartz, au film, à la solution
S aire de l’électrode du résonateur
t temps
Vg volume d’une goutte de liquide
vq, vf vitesses de l’onde de cisaillement du quartz (3 340 m ⋅ s–1), du film
v0, v (z, t) vitesses de la solution au contact du quartz, à une distance z au temps t
Y admittance électrique
Z impédance électrique
z distance normale à la surface du quartz
ηs viscosité cinématique de la solution
β électrovalence d’adsorption
λ0 longueur d’onde
µq, µf modules de cisaillement élastique du quartz (2,947 × 1011 g ⋅ cm–1 ⋅ s–2), du film
∆γ variation de la contrainte dans un film
ρq, ρf, ρs masses volumiques du quartz (2,648 g ⋅ cm–3), du film, de la solution
θ angle de contact
50
Référence Internet
P2220
N le mode harmonique,
2
l’aide de balances dont le fonctionnement est basé sur une mesure
mécanique ou électromagnétique de forces. Cependant, ces instru-
ments ne permettent, en général, qu’une mesure à l’air. Dans le cas ∼
de phénomènes de dépôt ou de dissolution en solution, la mesure Ε Champ électrique
ne peut donc être réalisée qu’ex situ et les processus ne peuvent pas alternatif
être suivis en continu. De plus, la limite de détection d’une ultrami-
crobalance d’analyse se situe autour de 0,1 µg [1]. Cette limite est Lamelle
insuffisante pour la mesure d’une ou plusieurs monocouches d’ato- Axe du plan nodal piézo-électrique
mes sur une surface. La microbalance offre une sensibilité 100 fois de quartz
plus élevée, se situant dans le domaine du nanogramme. Cette
méthode permet la réalisation de mesures dans des milieux variés, Vecteurs
déformation
notamment les milieux liquides. Un autre avantage est que la préci-
sion de la mesure résulte de la géométrie du capteur, appelé résona-
teur, et de l’électronique qui mesure les variations de propriétés de Figure 1 – Schéma représentant, selon une échelle arbitraire,
ce capteur, ceci rend l’étalonnage a priori inutile si ces paramètres les déformations d’une lame de quartz en mode de vibration
sont parfaitement contrôlés. en cisaillement d’épaisseur sous l’effet d’un champ électrique
alternatif
Remarques : la méthode des ondes acoustiques de surface (sur-
face acoustic wave, SAW) présente une plus grande sensibilité en Encadré 1 – Bref historique sur la piézo-électricité
masse (d’un facteur 10 par rapport à la MCQ) mais elle est plus dif-
ficile à mettre en œuvre notamment en milieu liquide [2]. On
La découverte de la piézo-électricité semble due à René Just
notera enfin que le suivi in situ de variations d’épaisseur (et donc
Haüy (1743-1822), mais l’étude du phénomène sous sa forme
de masse) d’une couche peut être réalisé par des mesures de
directe sur des cristaux de quartz (SiO2), de sel de Seignette
variation de propriétés optiques (transmission, réflexion). Cepen-
(NaKC4H4O6 ⋅ 4H2O) et de tourmaline (NaM3Al(Si6O18)
dant, ces méthodes nécessitent la connaissance de certains para-
(BO3)3 ⋅ (OH, F)4 avec M = Al, Fe, Li, Mg, Mn) ainsi que son inter-
mètres optiques des couches et sont moins utilisées que la MCQ.
prétation reviennent à Pierre et Jacques Curie (1880). Ceux-ci ont
montré que l’application d’une pression entre les deux faces de
ces cristaux pouvait entraîner l’apparition d’un champ électrique
1.2 Principe de fonctionnement proportionnel à la pression exercée. Les frères Curie ont énoncé
les lois principales gouvernant le phénomène de piézo-électricité
et les ont reliées à la géométrie des cristaux. Cet effet est observé
La microbalance à cristal de quartz (MCQ) est un dispositif de dans les matériaux ne présentant pas de centre de symétrie.
mesure basé sur les propriétés piézo-électriques du quartz L’effet piezo-électrique indirect, c’est-à-dire la déformation
(encadré 1). Ces propriétés sont liées à l’absence de centre de symé- mécanique d’un cristal sous l’effet d’un champ électrique a été
trie dans le cristal hexagonal de quartz. Le quartz n’est que l’un des mis en évidence peu après. Les premières applications de ce
nombreux matériaux piézo-électriques, cependant il présente un phénomène ont été développées pendant la Première Guerre
certain nombre d’avantages par rapport à d’autres matériaux : mondiale, en 1917, par Paul Langevin. P. Langevin a utilisé des
— il offre une faible résistance à la propagation des ondes acous- lames de quartz de coupe X pour générer et produire des ondes
tiques et un module de cisaillement élevé ; ultrasonores sous-marines avec pour objectif la détection des
— il peut être préparé sous une forme très pure et très bien sous-marins. Son travail a conduit au développement des
cristallisée ; sonars. À partir de 1918, deux chercheurs américains,
— il présente une très grande stabilité chimique, notamment au A. M. Nicholson et W. G. Cady, ont étudiés de manière indépen-
contact de solutions. dante les phénomènes de résonance dans des cristaux piézo-
Si on applique un champ électrique convenablement orienté à électriques. W. G. Cady a mis au point les premiers standards
une lame de quartz, celle-ci subit une déformation élastique. Si le de fréquence et filtres d’ondes à base de quartz. Cependant, ces
champ électrique est alternatif, E˜ , fixé à une fréquence appropriée oscillateurs présentaient l’inconvénient d’être très sensibles à la
(dépendant de la géométrie et des propriétés de l’échantillon), la température. Les cristaux de quartz de coupe – AT ou BT –, beau-
lame se met à vibrer dans un mode de résonance mécanique. coup moins sensibles à ce paramètre, ont été obtenus en 1934
L’amplitude maximale de vibration est obtenue pour un champ alter- de manière indépendante au Japon, en Allemagne et aux États-
natif de fréquence f0, appelée fréquence de résonance du quartz. Le Unis. Dès lors, la piézo-électricité devint très présente dans
mode de vibration en cisaillement d’épaisseur est le plus fréquem- l’électronique naissante. Elle a été utilisée pour la réalisation de
ment utilisé. Il est illustré dans la figure 1 : de part et d’autre du plan microphones, de haut-parleurs et de têtes de tourne-disques.
nodal les plans parallèles à la surface se déplacent en direction Elle a permis la génération de fréquences électriques, donc
opposée. Ce mode de vibration permet l’obtention de fréquences d’échelles de temps, extrêmement stables, qui sont très utili-
élevées, situées entre 0,8 MHz et 150 MHz. Le déplacement maximal sées dans le domaine des télécommunications. Depuis 1970, le
des faces, à la résonance du quartz, est obtenu lorsque : quartz est utilisé dans l’horlogerie. La piézo-électricité est égale-
ment exploitée pour la réalisation de capteurs de température,
N λ0 ⁄ 2 = eq (1) de viscosité, de pression et de masse.
51
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P2220
Z Z Z
Coupe X AT
−θ +θ CT
Coupe Y DT BT ET
FT
O
O Y
Y Coupe Z Y
X
X X
2
a axes X, Y et Z du b coupes X, Y, Z c coupes à simple Figure 2 – Représentation de différentes
cristal de quartz rotation coupes du cristal de quartz par rapport
aux axes principaux
52
Référence Internet
R1730
Pesage
Réglementation. Instrumentation
par Denis LOUVEL
Responsable métrologie, Mettler-Toledo SAS
Note de l’éditeur
2
Cet article est la réédition actualisée de l’article [R 1 730] intitulé « Pesage –
Réglementation. Instrumentation » écrit par Pierre AUBERT en 1994 et actualisé en 2008
par Denis LOUVEL.
53
Référence Internet
R1730
PESAGE ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
54
Référence Internet
R1730
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PESAGE
ΔP = P − P1 = P (1 − cos α ) (7)
Figure 2 – Mise en évidence de la poussée d’Archimède 2
Si C1 est de l’acier r1 = 7,96 kg/dm3 et si C2 est de l’eau distillée
soit en erreur relative : r2 = 1,00 kg/dm3, la conclusion peut paraı̂tre paradoxale : dans l’air
(voir figure 2a), l’équilibre de la balance implique que la masse
ΔP
= 1 − cos α (8) m1
P d’eau distillée soit supérieure à la masse d’acier : = 1,001051
m2
Exemple : pour un instrument de 1 000 échelons, l’erreur relative soit un écart de 0,1051 %, c’est-à-dire 1,05 g par kg.
constatée doit être inférieure à 1/1 000, soit cos a ø 0,999
et a ł 2 33′ ce qui correspond à un dénivellement de 4,5 %. On se rend compte de cette situation en faisant le vide autour de
De la même façon, pour un instrument de 3 000 échelons la balance (voir figure 2b), on constate ainsi que les deux forces
a ł 129′ soit un dénivellement de 2,6 % et pour un instrument de sont différentes en raison de la poussée d’Archimède.
6 000 échelons a ł 102′ et le dénivellement doit être inférieur
Est-ce à dire qu’il est impossible de comparer les masses des
à 1,8 %.
corps puisque leurs poids apparents sont une composition de la
force d’attraction et de la poussée d’Archimède due au milieu
1.1.3 Poussée de l’air ambiant ?
Pour s’affranchir de cette difficulté, l’OIML (Organisation interna-
Considérons deux corps en équilibre sur un fléau à bras égaux : tionale de métrologie légale) a défini la notion théorique de
le corps C1, de masse volumique r1 et de masse m1, et le corps C2, « masse conventionnelle ».
de masse volumique r2 (r2 < r1) et de masse m2.
La force P1 agissant sur C1 est égale à la force P2 agissant sur C2 :
La masse conventionnelle d’un poids est égale à la masse
(9) totale des poids de référence réalisés dans une matière de
P = P1 = P2
masse volumique 8 000 kg/m3, qui équilibre la masse de ce
poids dans l’air de masse volumique 1,2 kg/m3, l’opération
Or, P1 est la résultante de la force d’attraction F1 dirigée vers le étant effectuée à 20 C.
bas et de poussée d’Archimède due à la poussée de l’air a1 dirigée
vers le haut agissant sur C1 :
Dans la pratique courante, il est recommandé d’évaluer les qua-
(10) lités métrologiques d’un instrument de pesage en utilisant des
F1 = m1g masses étalons conformes à celles dont les caractéristiques figu-
rent dans le « Pour en savoir plus » rubrique « Données », point 1
et : (Étalons).
m
a1 = − 1 ρ0g (11)
ρ1
1.2 Étalons
avec r0 masse volumique de l’air ambiant.
La masse est l’une des sept grandeurs physiques fondamentales
⎛ de base du système international d’unités (SI).
m ρ ⎞
P1 = m1g − 1 ρ0g = m1g ⎜ 1 − 0 ⎟ (12)
ρ1 ⎝ ρ1 ⎠ L’unité de masse est définie par la masse d’un objet matériel de
forme cylindrique appelé « étalon fondamental international de
De même : masse » concrétisant l’unité de masse : le kilogramme. C’est la
masse du prototype international, en platine iridié à 10 %, étalon
⎛ ρ ⎞ de référence sanctionné par la Conférence générale des poids et
P2 = m2g ⎜ 1 − 0 ⎟ (13) mesures tenue à Paris en 1875 et déposé au Pavillon de Breteuil à
⎝ ρ2 ⎠
Sèvres (voir encadré 1).
Puisque, d’après l’équation (9), P1 = P2 : À partir de cet étalon de référence international, et par comparai-
sons successives, ont été définis les étalons de travail aux divers
⎛ ρ ⎞ ⎛ ρ ⎞ niveaux d’exactitude nécessaires. Les spécifications des étalons
m1g ⎜ 1 − 0 ⎟ = m2g ⎜ 1 − 0 ⎟ (14)
⎝ ρ1 ⎠ ⎝ ρ2 ⎠ dépendent, en effet, de leur niveau d’utilisation. Cette considération
détermine le choix de la matière, la forme des étalons, le mode de
et comme r1 > r2 alors m1 < m2. fabrication, le mode d’étalonnage…
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PESAGE ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
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–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PESAGE
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sique permettant de donner une indication chiffrée, lisible, qui est Les directives s’appliquent à tous les instruments de pesage à
directement fonction de la grandeur à mesurer ; fonctionnement non automatique destinés aux usages suivants :
– les mesures effectuées par comparaison avec des grandeurs de
– détermination de la masse pour les transactions commerciales ;
même nature (méthode par substitution, méthode de zéro,
– détermination de la masse pour le calcul d’un péage, d’un tarif,
méthode par permutation).
d’une taxe, d’une prime, d’une amende, d’une rémunération, d’une
Du point de vue de l’expression de la mesure, on différencie indemnité ou d’une redevance de type similaire ;
l’indication continue (ou analogique) qui implique une interpola- – détermination de la masse pour l’application d’une législation
tion et l’indication discontinue (ou numérique) qui implique ou d’une réglementation ; expertises judiciaires ;
l’arrondissage. – détermination de la masse dans la pratique médicale en ce qui
L’indication de la mesure évolue par incrément correspondant à concerne le pesage de patients pour des raisons de surveillance, de
une valeur discrète de la variation de la masse à mesurer. diagnostic et de traitements médicaux ;
– détermination de la masse dans la fabrication de médicaments
L’arrondissage peut être effectué de trois façons (figure 4).
sur ordonnance en pharmacie et détermination des masses lors
des analyses effectuées dans les laboratoires médicaux et
1.3.1 Pesée simple pharmaceutiques ;
& Utilisation d’un phénomène physique – détermination des prix en fonction de la masse pour la vente
directe au public et la confection de produits préparés.
C’est le cas d’une balance électronique à affichage numérique. Le
constructeur s’astreint à réaliser un dispositif de mesureur aussi Les tableaux situés dans le « Pour en savoir plus » (rubrique
linéaire que possible en fonction de la charge pour que l’interpola- « Données », point 2 « Exemples d’utilisation ») proposent des
tion des mesures soit légitime sur l’échelle de l’instrument. exemples d’utilisations réglementées et d’utilisations non
& Méthode par comparaison réglementées.
C’est le cas d’une balance à fléau (méthode de zéro) pour Les États membres sont tenus de veiller à ce que seuls des ins-
laquelle la recherche de l’équilibre, pour une pesée ordinaire, est truments satisfaisant aux prescriptions des directives puissent être
manuelle et non automatique. mis sur le marché.
Les États membres n’entravent pas la mise sur le marché et la
1.3.2 Double pesée mise en service d’instruments satisfaisant aux exigences définies
dans les directives. Les États membres devront considérer que les
Certaines applications de la métrologie des masses – applications instruments conformes aux normes nationales mettant en applica-
scientifiques de précision, opérations d’étalonnage, etc. – nécessi-
tion les normes harmonisées satisfaisant aux exigences essentiel-
taient des incertitudes très fines que la mise en œuvre de pesées
les sont conformes à ces exigences.
simples ne pouvait garantir. Il fallait, alors, avoir recours à des
méthodes permettant de s’affranchir au mieux des défauts propres Les instruments devant satisfaire aux exigences essentielles doi-
aux instruments utilisés (défaut de justesse, défaut de sensibilité…). vent être soumis à un examen CE de type, suivi soit d’une déclara-
Ces défauts liés à l’utilisation de balance à fléau sont réduits par tion CE de conformité de la production, soit d’une vérification CE.
l’emploi de la méthode de la double pesée de Borda ou de Gauss. Les annexes de la directive européenne 90/384 du 20 juin 1990
(abrogée par la directive 2009/23/CE du 23 avril 2009, puis rempla-
cée par la directive 2014/31/UE du 26 février 2014) a établi ces prin-
cipes, appliqués depuis le 1er janvier 1993, et comportent
2. Réglementation applicable notamment :
Les autorités représentatives des États membres de l’Union euro- Cette directive a donné lieu pour la France à la publication de
péenne ont harmonisé les législations nationales relatives aux ins- plusieurs textes (voir « Pour en savoir plus ») définissant ces dispo-
truments de pesage à fonctionnement non automatique (IPFNA). La sitions réglementaires.
réglementation s’applique pour ce qui concerne la sécurité, l’envi- À la différence de l’ancienne réglementation française, qui vou-
ronnement, la santé et la protection du consommateur. lait que toute balance neuve soit déclarée conforme par l’État
La nouvelle approche en matière d’harmonisation des législa- avant sa mise sur le marché, les nouveaux textes introduisent une
tions nationales pour les IPFNA a pour objectif de fixer des exigen- notion nouvelle en France, en soumettant ou non les balances au
ces essentielles en matière de métrologie et de performances, afin contrôle de l’État selon la nature de leurs utilisations.
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es étalons de masse sont largement utilisés dans les entreprises ayant mis
L en place un système d’assurance de la qualité (ISO 9001, ISO 17025, BPF,
BPL). Ces étalons servent à s’assurer du bon fonctionnement de leurs instru-
ments de pesage. L’étalonnage de poids et de série de poids est une étape
essentielle de la traçabilité des instruments de pesage aux étalons nationaux.
L’équipement permettant de réaliser cette opération est appelé « comparateur
de masse ». L’étalonnage manuel est une opération longue, exigeante et
consommatrice de temps. Pour une meilleure incertitude, un comparateur de
masse automatisé est préféré.
2
3/ L’étalon est retiré du plateau, puis la masse à étalonner y est
1. Définitions. Utilisation déposée.
des poids certifiés 4/ L’indication est relevée (par exemple : 0,00456 g).
5/ La masse est retirée du plateau, puis l’étalon y est déposé.
6/ L’indication est relevée (par exemple : 0,00007 g).
Un glossaire est présenté en fin d’article. Pour ce cycle, la dérive entre les deux pesées de l’étalon est de
0,00007 g.
La pesée est une étape primordiale pour les laboratoires comme & Dérive du comparateur (figure 2)
pour l’industrie. Avoir l’assurance que le résultat concorde avec les
Le comparateur de masse dérive au cours de la mesure en raison
critères fixés est possible à l’aide des étalons de masse. On utilise
de l’échauffement à proximité de la cellule de mesure. Peu de
alors des poids certifiés qui simulent la prise d’essai pour évaluer le
mesures sont réalisées pour stabiliser l’échauffement du compara-
comportement de la balance. Leur forme, leur matière, leur valeur
teur, avant la pesée de l’étalon, pour qu’il soit dans la partie la plus
apportent la pérennité des contrôles dans le temps.
linéaire de la courbe de dérive.
Les poids étant utilisés régulièrement, le renouvellement de leur
étalonnage est nécessaire. En cas d’incident de manipulation, ils
doivent être ré-étalonnés. Quand le délai du laboratoire accrédité Lecture
choisi est important, le contrôle n’est plus effectué, le comporte-
ment de la balance n’est plus sous surveillance. Pour réduire les M1 E2
délais et les coûts, la solution consiste à réaliser l’étalonnage dans
ses propres locaux. Dérive
E1
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Les mesures réalisées dans la partie non linéaire de la courbe ne À chaque série, on note l’indication fournie par le comparateur
devraient pas être prises en compte afin d’optimiser le calcul de de masse :
l’écart entre la masse et l’étalon. – 1re pesée de l’étalon de référence = A1 ;
– 1re pesée du poids = B1 ;
– 2e pesée de l’étalon de référence = A2.
2.2 Méthode ABBA
Pour chaque série, on calcule l’écart xi entre la masse de l’étalon
Pour cette méthode, on effectue une pesée par substitution où de référence et la masse du poids selon la formule (4) :
l’étalon et le poids sont placés successivement sur le plateau récep- ⎛ A + A2 ⎞
teur de charge du comparateur. Chaque cycle de mesures com- x i = B − A = B1 − ⎜ 1 ⎟ (4)
⎝ 2 ⎠
prend quatre pesées successives :
Étalon A La moyenne des écarts est calculée selon la formule (2).
La masse conventionnelle mc est déterminée selon la formule (3).
Poids B
Poids B
Étalon A
2.4 Autre méthode
Le cycle AB1…BnA est couramment utilisé pour l’étalonnage des
poids de classe M, mais il est déconseillé pour les poids de classe E
2
À chaque série, on note l’indication fournie par le comparateur
et F (cf. encadré 1 et l’article [P 1380]).
de masse :
Si le comparateur de masse utilisé dispose d’un échangeur auto-
– 1re pesée de l’étalon de référence = A1 ;
matisé de poids et si le système est installé dans une chambre de
– 1re pesée du poids = B1 ;
pesée, ce cycle est acceptable pour l’étalonnage des poids E et F.
– 2e pesée du poids = B2 ;
– 2e pesée de l’étalon de référence = A2. Pour cette méthode, le nombre de poids à étalonner ne sera pas
supérieur à 5.
L’emploi d’un étalon pour boucler la série de mesures élimine la
dérive linéaire provoquée par la variation de la température dans le
local de pesée (variation due à la présence de l’opérateur). La durée
2.5 Élimination de la dérive par le calcul
de l’intervalle entre les mesures doit être constante. La première pesée d’un corps comprend toujours sa masse et
l’erreur de linéarité du comparateur. La seconde pesée d’un corps
Pour chaque série, on calcule l’écart xi entre la masse de l’étalon comprend toujours sa masse, l’erreur de linéarité du comparateur
de référence et la masse du poids selon la formule (1) : et la dérive D du comparateur.
⎛ B + B2 ⎞ ⎛ A1 + A2 ⎞ Cette dérive D entre la première et la seconde pesée est due à la pré-
xi = B − A = ⎜ 1 ⎟ −⎜ ⎟ (1) sence de l’opérateur qui dégage sa température corporelle ( ª 35 C).
⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠
Comme l’opérateur relève les mesures avec un intervalle de
Ensuite, on calcule la moyenne des écarts selon la formule (2), temps constant, on estime que cette dérive est constante et cumu-
où n est le nombre de séries de mesure : lée d’une pesée à l’autre.
& Cycle ABBA
1 n
x= ∑x
n i =1 i
(2) – 1re lecture de l’étalon A = A1 + erreur ;
– 1re lecture de l’échantillon B = B1 + erreur + D ;
– 2e lecture de l’échantillon B = B2 + erreur + 2D ;
La masse conventionnelle mc, déterminée selon la formule (3), – 2e lecture de l’étalon A = A2 + erreur + 3D.
tient compte de la correction de la poussée de l’air, avec les para-
mètres suivants : Élimination de la dérive d’un cycle ABBA par le calcul :
X = B + erreur − A − erreur
2.3 Méthode ABA
Cette méthode ne comprend que trois pesées successives :
X =B − A
Étalon A
Poids B
B=X +A
Étalon A
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1 kg ± 500 mg ± 1,5 mg ± 5 mg ± 15 mg ± 50 mg ± 0,2 g ± 0,5 g
500 g ± 250 mg ± 750 mg ± 2,5 mg ± 7,5 mg ± 25 mg ± 0,1 g ± 0,3 g
200 g ± 100 mg ± 300 mg ± 1,0 mg ± 3,0 mg ± 10 mg ± 50 mg ± 0,1 g
100 g ± 50 mg ± 150 mg ± 500 mg ± 1,5 mg ± 5 mg ± 30 mg ± 0,1 g
50 g ± 30 mg ± 100 mg ± 300 mg ± 1,0 mg ± 3,0 mg ± 30 mg ± 0,1 g
20 g ± 25 mg ± 80 mg ± 250 mg ± 0,8 mg ± 2,5 mg ± 20 mg ± 0,05 g
10 g ± 20 mg ± 60 mg ± 200 mg ± 0,6 mg ± 2,0 mg ± 20 mg ± 0,05 g
5g ± 15 mg ± 50 mg ± 150 mg ± 500 mg ± 1,5 mg ± 10 mg ± 0,05 g
2g ± 12 mg ± 40 mg ± 120 mg ± 400 mg ± 1,2 mg ± 5 mg
1g ± 10 mg ± 30 mg ± 100 mg ± 300 mg ± 1,0 mg ± 5 mg
500 mg ± 8 mg ± 25 mg ± 80 mg ± 250 mg ± 0,8 mg ± 5 mg
200 mg ± 6 mg ± 20 mg ± 60 mg ± 200 mg ± 0,6 mg ± 4 mg
100 mg ± 5 mg ± 15 mg ± 50 mg ± 150 mg ± 0,5 mg ± 3 mg
50 mg ± 4 mg ± 12 mg ± 40 mg ± 120 mg ± 0,4 mg
20 mg ± 3 mg ± 10 mg ± 30 mg ± 120 mg ± 0,3 mg
10 mg ± 2 mg ± 8 mg ± 25 mg ± 100 mg ± 0,25 mg
5 mg ± 2 mg ± 6 mg ± 20 mg ± 60 mg ± 0,20 mg
2 mg ± 2 mg ± 6 mg ± 20 mg ± 60 mg ± 0,20 mg
1 mg ± 2 mg ± 6 mg ± 20 mg ± 60 mg ± 0,20 mg
⎛ 2A + 2 × erreur + 2 ∆ ⎞ X 1 = B1 − A1 + ∆
X = B + erreur + ∆ − ⎜ ⎟⎠
⎝ 2
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déterminée.
Tableau 3 – Exemple de processus de pesée
Dans le pesage de très haute précision, pour chaque pesée dans
pour une série de poids du type 5, 2, 2′′, 1 (x 10n g) (1) l’air et dans l’eau, le poids déplacé dans l’air et dans l’eau doit être
pris en compte pour obtenir une masse volumique et un volume
REF 5 + 2 + 2’ + 1 corrects.
Pour connaı̂tre l’influence de la poussée aérostatique sur le résul-
REF 5 + 2 + 2’ + 1*
tat de l’étalonnage d’une masse, il est indispensable de connaı̂tre la
5 2 + 2’ + 1 masse volumique du fluide (air ambiant) et la masse volumique de
la masse à étalonner.
5 2 + 2’ + 1* La connaissance de la valeur de la masse volumique de l’air est
indispensable pour connaı̂tre l’influence de la poussée aérostatique
2+1 vs 2’ + 1* sur le résultat de l’étalonnage d’un poids. La masse volumique est
calculée à partir de :
2 + 1* 2’ + 1
– la pression atmosphérique, exprimée en hPa (1 000 hPa = 1 bar
= 1 000 mbar = 760 mmHg = 101 325 Pa = 1 atm = 1 013,25 hPa) ;
2 1 + 1*
– la température de l’air ambiant, exprimée en Celsius ;
2’ 1 + 1* – l’humidité relative de l’air, exprimée en % (quantité d’eau dans
un volume d’air).
1 1* La masse volumique de l’air ra, exprimée en kg/m3, est détermi-
(1) 1* correspond à la combinaison de poids 0,5 + 0,2 + 0,2’ + 0,1 (x 10 g) n née selon la formule (5) approchée, issue de l’annexe E de la
ou un étalon de contrôle, afin de passer aux sous-multiples suivants. recommandation internationale R111 de l’OIML (Organisation inter-
Certaines comparaisons peuvent doublées pour simplifier les calculs. nationale de métrologie légale) :
2′ représente la différence physique entre deux poids de même valeur
nominale. 0,34848 p − 0,009 HR × exp (0,061t )
ρa = (5)
273,15 + t
2.7 Série fermée
avec p pression atmosphérique (en hPa),
Nota : la méthode de la série fermée est seulement présentée dans cet article ; aucun
calcul d’incertitude associé n’est développé. t température de l’air (en C),
Pour mettre en place l’échelle de masse des multiples et sous- HR humidité relative exprimée en pourcentage
multiples du kilogramme, tous les éléments de la série de poids (ex : 80 % d’humidité relative = 0,8).
doivent être comparés. Avec la dissémination (cette méthode pré-
sente aussi l’avantage de produire beaucoup d’étalons tout en La formule (5) présente une erreur relative de 2 x 10-4 pour les
réduisant l’utilisation d’un étalon de référence), les étalons de plages suivantes de mesure :
masse nominale inférieure et supérieure proviennent du même
point de départ, l’étalon national de 1 kg. 900 hPa < p < 1100 hPa ; 10 °C < t < 30 °C ; HR < 80 %
Au cours de ces pesées, différentes combinaisons de poids d’une
masse totale nominale sont comparées. Cette méthode est utilisée La correction de la poussée aérostatique entre deux corps de
pour l’étalonnage des poids E1, quand la meilleure incertitude de masses volumiques différentes est donnée par la formule (6),
mesure est indispensable. Si, avec cette méthode, un seul étalon issue de la R111 :
de référence est utilisé, le nombre d’équations de pesées doit être
supérieur au nombre de poids inconnus. Si plus d’un étalon de ⎡ ⎛ 1 1⎞⎤
C = ⎢( ρa − ρ0 ) × ⎜ − ⎟ ⎥ × mr (6)
référence est utilisé, le nombre d’équations peut être égal au nom- ⎢⎣ ⎝ ρt ρr ⎠ ⎥⎦
bre de poids inconnus. L’avantage de cette méthode est lié au fait
qu’elle inclut une redondance permettant d’obtenir une meilleure avec r0 = 1,2 kg/m3,
confiance dans les résultats. Cependant, elle nécessite des calculs ra masse volumique moyenne de l’air (en kg/m3),
mathématiques avancés.
rr masse volumique de l’étalon de référence (en
Dans l’exemple du tableau 3, l’étalon de référence (REF) a une
kg/m3),
valeur nominale de 10 (x 10n g).
rt masse volumique du poids à étalonner (en
L’application de cette méthode nécessite de peser tous les poids
sur le même comparateur pour simplifier le calcul d’incertitude. Le kg/m3),
récepteur du comparateur doit être suffisamment large pour dispo- mr valeur nominale de l’étalon de référence (en
ser les poids sans les empiler et risquer de les faire chuter. kg).
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et
Market development
Sales International
Mettler-Toledo SAS
2
ous les jours, des millions d’instruments de mesure et d’analyse sont véri-
T fiés avant d’être utilisés. Cette étape cruciale consiste à s’assurer que leurs
performances sont en adéquation avec les besoins des utilisateurs.
Durant des années, la balance a simplement été vérifiée sans que l’on
Parution : décembre 2012 - Dernière validation : septembre 2020
connaisse l’influence de son incertitude. Elle a donc fait l’objet d’un traitement
particulier alors que l’incertitude des autres catégories d’instruments était bien
connue. Connaître l’incertitude d’une balance n’est pas chose compliquée à
l’aide de référentiels mis à notre disposition.
L’enjeu est désormais de savoir si l’association de ce nouveau terme qu’est
l’incertitude de la balance avec l’erreur de mesure risque de remettre en cause
la balance utilisée, le processus de mesure dans lequel elle est intégrée et donc
la qualité des produits, comme la qualité des analyses effectuées.
Cet article se limite à la détermination de l’incertitude de balances d’analyse
(celles avec une résolution inférieure au milligramme) car elles sont les plus
sensibles aux influences externes.
Cet article ne concerne pas les instruments de pesage à fonctionnement
automatique comme une doseuse pondérale, un groupe de pesage-étiquetage
ou une trieuse pondérale.
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résultats de l’étape 2 et en prenant en compte les conditions d’uti-
– les moyens et la balance à étalonner sont à la température de
lisation et de travail de la balance.
la pièce où s’effectue l’étalonnage.
x résultat de la pesée,
a masse volumique de l’air ambiant lors de la pesée, 3.4 Poids étalons
r0 masse volumique conventionnelle de l’étalon utilisé pour ■ Raccordement
déterminer l’erreur d’indication de la balance Les poids utilisés doivent être raccordés aux étalons nationaux
(r0 = 8 000 kg/m3). avec un certificat d’étalonnage émis par un laboratoire d’étalon-
La masse conventionnelle MC du corps pesé se déduit de nage accrédité Cofrac ou équivalent européen.
l’expression suivante :
■ Masse conventionnelle
Conformément au document OIML D28, les poids sont étalonnés
1 1
MC ≅ x − E I + (a − a 0 ) − x en masse conventionnelle avec des incertitudes élargies du tiers
r r0 des EMT sur les étalons (pour rendre négligeables les corrections
de poussée aérostatique dues aux étalons).
avec a0 masse volumique de référence de l’air : a0 = 1,2 kg/m3.
Nota : EMT : erreur maximale tolérée.
Lors de la pesée d’un corps, pour pouvoir associer au résultat de
la pesée l’incertitude du résultat de la pesée, il est nécessaire ■ Classe de précision
d’avoir l’erreur de justesse (ou la correction) de la balance et son Pour minimiser l’incidence de l’incertitude des poids, la classe
incertitude. de précision des poids pour étalonner une balance d’analyse doit
être de classe E2. Pour étalonner une balance de précision, la
On l’obtient avec l’étalonnage de la balance, en partie, car elle classe F1 suffit. Pour étalonner une bascule industrielle, la classe
intervient sur le résultat de la pesée, ainsi que les conditions M1 suffit.
ambiantes durant la pesée comme la nature du corps à peser.
Nota : pour plus d’informations sur les classes de précision, se reporter à l’encadré 1
et au tableau 1.
3. Étape no 1 : essais
Encadré 1 – Classe de précision des poids
métrologiques
Les poids sont répartis en sept classes E1 , E2 , F1 , F2 , M1 ,
M2 , M3 suivant leur degré de précision. La différence maxi-
3.1 Méthode d’étalonnage male tolérée entre la masse nominale et la masse
conventionnelle est égale aux valeurs indiquées au tableau 1.
La méthode consiste à comparer, sur le lieu d’utilisation habi-
tuel, les indications de la balance aux valeurs conventionnellement Nota : il est à noter que les EMT de ce tableau proviennent du décret no 75-312 du
vraies des étalons. 9 avril 1975 et diffèrent légèrement de celles fixées dans la recommandation OIML R111.
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Si l’instrument est utilisé à des charges connues et constantes, – un point proche du quart de la charge maximale (Max/4) ;
au lieu des charges préconisées, cet essai peut être effectué à cer- – un point proche de la moitié de la charge maximale (Max/2) ;
taines de ces charges. – un point proche des trois-quarts de la charge maximale
(3/4 Max) ;
■ Moyens d’essais – un point proche de la charge maximale (Max).
La répétabilité est déterminée en réalisant au moins cinq pesées Il faut veiller à limiter la quantité de poids utilisés en même
successives en au moins un point significatif lié à l’utilisation de la temps pour simuler le point de mesure, cela dans le but de réduire
balance, ou à défaut à la moitié de la plage de mesure. la composante d’incertitude associée.
■ Conditions de relevé des mesures ■ Conditions de relevé des mesures
La même répartition des charges sur le plateau est conservée La même répartition des charges sur le plateau de la balance est
lors de chaque application, afin de ne pas engendrer d’erreur conservée lors de chaque application, afin de ne pas engendrer
d’excentration. La balance peut être remise à zéro avant le dépôt
2
une erreur d’excentration. Les durées des phases de chargement
de la charge. À chaque dépôt de charge, la répétition des mesures sont sensiblement identiques. La balance peut être remise à zéro
a lieu dans une courte période de temps et sans interruption. La avant le dépôt de la charge.
durée respective d’application d’une même charge est sensi-
blement identique. ■ Démarrage des mesures
La charge à peser doit toujours être placée à l’intérieur de La balance est mise à zéro au début de l’essai. Entre chaque
repères centrés sur le plateau pour éviter toute erreur liée à dépôt de charge, la balance ne doit pas être remise à zéro afin de
l’excentration. S’ils n’existent pas, ces repères peuvent être tracés mettre en évidence son éventuelle dérive.
sur le plateau.
■ Valeurs à relever
■ Démarrage des mesures
On relève à chaque charge les valeurs lues, après stabilisation
La balance est mise à zéro au début de l’essai. Entre chaque des indications de la balance.
dépôt de la charge, la balance peut être remise à zéro si
nécessaire. ■ Remarque
Cet essai est à réaliser à l’aide de poids étalons.
■ Valeurs à relever
On relève les valeurs lues, après stabilisation des indications de
la balance. On corrigera les valeurs de mesure de la dérive du 3.6.3 Essai d’excentration
zéro, si elle existe.
■ Remarque L’excentration est l’aptitude de la balance à fournir des résul-
tats concordants, en modifiant le point d’application d’une
Cet essai peut être réalisé sans poids étalon, mais utiliser un même charge.
poids étalon permet de gagner du temps.
■ Moyens d’essais
3.6.2 Essai de justesse
La valeur nominale du poids est proche du 1/3 de la portée
maximale.
La justesse est l’aptitude de la balance à fournir des résultats ■ Conditions de relevé des mesures
concordants entre la valeur lue (indication de la balance) et la
valeur vraie (poids étalon), dans des conditions habituelles de La position centrale du plateau est choisie comme position de
fonctionnement. référence. Le poids est placé au centre du plateau (position C) et
l’indication IC qui en résulte est relevée. Puis le poids est déplacé
successivement en excentrant celui-ci de part et d’autre du centre
Quand la balance est utilisée sur toute son étendue de mesure, du plateau (figure 1).
l’erreur d’indication est déterminée à plusieurs charges depuis sa Il n’est pas nécessaire de placer le poids systématiquement au
pesée minimale jusqu’à sa portée maximale. centre de chaque portion. Il suffit de le déplacer d’1 ou 2 cm. Ce
Si elle n’est utilisée que sur une partie de son étendue de déplacement représente l’éventuelle erreur d’excentration
mesure, l’erreur d’indication est déterminée à des charges repré- commise par l’opérateur au cours d’une pesée courante.
sentatives des quantités pesées habituellement (par exemple :
balance utilisée pour contrôler le volume de micropipettes).
Si elle n’est utilisée qu’en un point, l’erreur d’indication est
déterminée à la charge habituellement pesée (par exemple :
balance utilisée pour contrôler la masse spécifique de
médicaments, ou la quantité nominale de préemballés).
■ Moyens d’essais
Selon le mode d’utilisation de la balance, l’essai peut être
effectué :
– en charges croissantes ;
– en charges décroissantes ;
– en charges croissantes et décroissantes.
Cinq valeurs de charge sont normalement suffisantes. Les
valeurs nominales des poids étalons sont choisies de manière à
permettre le relevé des valeurs réparties sur l’étendue de mesures
comme suit :
Figure 1 – Position des charges sur le plateau rectangulaire/
– un point proche de la charge minimale (Min) ; circulaire/carré
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Référence Internet
R1734
■ Démarrage des mesures – respect d’un intervalle de temps suffisant et constant avant le
relevé des indications ; si un intervalle de temps spécifique est
La balance est mise à zéro au début de l’essai. Entre chaque
défini, le respecter (exemple : durée nécessaire pour obtenir une
dépôt de charge, la balance ne doit pas être remise à zéro.
indication stable).
■ Valeurs à relever
Les indications correspondantes (Ii) sont relevées et corrigées de
l’erreur à 0.
3.8 Traitement des données de mesure
La répartition des charges sur les différentes parties du plateau Les données issues des mesures sont traitées d’une façon diffé-
de la balance est conservée lors de chaque application. À chaque rente à celle de la vérification conventionnelle :
charge, les mesures ont lieu dans une courte période de temps et – la répétabilité est calculée à partir de l’écart-type des pesées ;
sans interruption. La durée respective d’application d’une même – l’erreur d’indication correspond à la différence entre la valeur
2
charge est sensiblement identique. lue après pesée de l’étalon et sa valeur vraie ;
– pour l’excentration, c’est la différence entre la valeur obtenue
■ Remarques au centre du plateau et la plus grande valeur obtenue pour une
Cet essai est essentiel sauf pour les instruments pour lesquels la charge excentrée, qui est retenue pour le calcul d’incertitude.
probabilité d’excentration de charge en cours d’utilisation est
minimale (par exemple : réservoirs, trémies, balance à plateau Exemple de traitement des données de mesure
librement suspendu, etc.).
Les caractéristiques de la balance sont :
L’essai d’excentration de charge permet de déterminer un défaut – portée maximale : 220 g ;
mécanique du système de transmission de la charge. – résolution à vide : 0,1 mg ;
Il n’est pas recommandé de tester les charges excentrées à la – résolution en charge : 0,1 mg ;
portée maximale car cela risque d’endommager la balance. – plage d’étalonnage : 10 g à 200 g ;
– ajustage automatique activé : déclenché automatiquement quand
Tester les charges excentrées à une charge inférieure à Max/3 ne
∆T ⭓ 1 K ;
permet pas de mettre en évidence une erreur significative.
– classe de précision des poids : E2 avec certificat d’étalonnage ;
– variation de température (en étalonnage) : ∆T = 0,1 oC ;
– variation de température (en utilisation) : ∆T = 1 oC ;
3.7 Mode opératoire – coefficient de sensibilité de la balance : 1,5 × 10–6/oC ;
– charge excentrée : 100 g.
L’étalonnage est réalisé en prenant en compte les éléments
suivants : L’incertitude des poids étalons est présentée dans le tableau 2.
Les mesures issues des essais de répétabilité, de justesse et
– charge centrée et répartie le plus uniformément possible ; d’excentration sont données dans les tableaux 3, 4 et 5. Le tableau 6
– température, pression et humidité stables et relevées au début présente les conditions ambiantes dont les masses volumiques
et à la fin des mesures ; moyennes de l’air ambiant durant l’étalonnage et durant l’utilisation
– durée d’application de la charge limitée au nécessaire ; de la balance.
( u x )e = s 0,041 mg
Position de la charge C 1 2 3 4
69
2
70
Référence Internet
R1735
1.
2.
Référentiels d’assurance qualité .................................................
Étalonnage et/ou vérification .......................................................
R 1 735 – 2
— 2
2
2.1 Étalonnage selon le BIPM .................................................................. — 3
2.2 Vérification selon le BIPM .................................................................. — 3
2.3 Étalonnage ou vérification ................................................................. — 3
2.4 Norme ISO 10012 ............................................................................... — 3
2.5 Modèle de la métrologie légale en pesage ....................................... — 4
3. Incertitudes d’une pesée ............................................................... — 4
3.1 Incertitude de l’erreur d’indication .................................................... — 5
3.2 Incertitude de l’instrument de pesage ............................................... — 6
3.3 Incertitude à sélectionner pour la vérification .................................. — 6
3.4 Incertitude de la pesée du corps ....................................................... — 7
4. La physique derrière une pesée.................................................... — 7
4.1 Mesurande .......................................................................................... — 8
4.2 Nécessité ou non d’appliquer une correction ................................... — 8
4.2.1 Masse volumique de l’air ........................................................ — 8
4.2.2 Calcul de la correction de poussée aérostatique.................... — 8
4.3 Exemples d’influences sur une quantité pesée ................................. — 8
4.3.1 Micropipette ............................................................................. — 8
4.3.2 Verrerie jaugée ......................................................................... — 9
4.3.3 Pesée de filtres ........................................................................ — 9
4.3.4 Sac de ciment .......................................................................... — 9
4.4 Influence de l’incertitude de la poussée de l’air sur le produit pesé — 9
5. Gestion des risques de non-conformité ..................................... — 14
5.1 Étalonnage de poids .......................................................................... — 14
5.2 Préparation d’une solution étalon pour une analyse HPLC .............. — 14
5.2.1 Non-application de la correction à la poussée aérostatique
par l’utilisateur......................................................................... — 15
5.2.2 Application d’une correction à la poussée aérostatique
par l’utilisateur......................................................................... — 15
6. Anticipation du risque avec la pesée minimale ........................ — 15
6.1 Métrologie .......................................................................................... — 16
Parution : mars 2017 - Dernière validation : septembre 2020
ous les jours, des millions de pesées sont réalisées. Elles sont effectuées
T dans tous les secteurs industriels comme dans les laboratoires. Les corps
pesés ont différentes formes comme des liquides, des solides, des poudres, des
métaux, des pierres, matières plastiques…
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Référence Internet
R1735
& Extrait de la norme ISO 9001 – Chapitre 7.6 – « Maı̂trise des & Extrait de la norme ISO 17025 – Chapitre 5.4.1 Généralités
dispositifs de surveillance et de mesure » « Le laboratoire doit appliquer des méthodes et procédures
« L’organisme doit déterminer les activités de surveillance et appropriées pour tous les essais et/ou les étalonnages relevant
de mesure à entreprendre et les équipements de surveillance de son domaine d’activité. Celles-ci comprennent l’échantillon-
et de mesure nécessaires pour apporter la preuve de la confor- nage, la manutention, le transport, le stockage et la préparation
mité du produit aux exigences déterminées. d’objets à soumettre à l’essai et/ou à étalonner et, le cas
« L’organisme doit établir des processus pour assurer que les échéant, l’estimation de l’incertitude de mesure ainsi que des
activités de surveillance et de mesure peuvent être effectuées techniques statistiques pour l’analyse de données d’essai et/ou
et sont effectuées de manière cohérente par rapport aux exi- d’étalonnage. »
gences de surveillance et de mesure.
« Lorsqu’il est nécessaire d’assurer des résultats valables, les Le document du BIPM : VIM (Vocabulaire International de Métro-
équipements de mesure doivent être : logie) donne la définition officielle de ces deux termes.
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Référence Internet
R1735
2
énoncé, d’une fonction d’étalonnage, d’un diagramme d’étalon- Savoir qu’une balance a une erreur inférieure à une EMT, c’est
nage, d’une courbe d’étalonnage ou d’une table d’étalonnage. bien. Connaı̂tre son incertitude de mesure, c’est mieux. Ignorer l’in-
Dans certains cas, il peut consister en une correction additive ou certitude est risqué, particulièrement si elle est supérieure à l’EMT.
multiplicative de l’indication avec une incertitude de mesure La figure 1 illustre ces éléments.
associée. La ligne 1 montre l’objectif : veiller à ce que la valeur cible soit
« Note 2 : il convient de ne pas confondre l’étalonnage avec dans la limite d’EMT. La ligne 2 présente un risque de non-confor-
l’ajustage d’un système de mesure, souvent appelé improprement mité car l’incertitude n’est pas prise en compte pour l’évaluation.
« auto-étalonnage », ni avec la vérification de l’étalonnage. La ligne 3 est une non-conformité car l’erreur augmentée de l’incer-
titude sort nettement de la limite d’EMT.
« Note 3 : la seule première étape dans la définition est souvent
perçue comme étant l’étalonnage. » Connaı̂tre l’incertitude est donc indispensable.
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Référence Internet
R1735
La norme ISO 10012 propose la définition pour la confirmation D’autres tests peuvent être réalisés (par exemple mobilité,
métrologique : fluage…).
« Ensemble d’opérations nécessaires pour assurer qu’un équipe- Pour chaque test, une ou plusieurs erreurs sont déterminées.
ment de mesure répond aux exigences correspondant à l’utilisation Chaque erreur est ensuite comparée à l’EMT, applicable en fonction
prévue. de la charge. La balance est acceptée quand aucune erreur n’est
« Note 1 : La confirmation métrologique comprend généralement supérieure à l’EMT. Une seule erreur supérieure à l’EMT entraı̂ne
l’étalonnage et la vérification, tout réglage nécessaire ou la répara- la non-conformité. Aucune somme d’erreur (algébrique ou quadra-
tion et le réétalonnage, la comparaison avec les exigences métrolo- tique) n’est effectuée.
giques pour l’utilisation prévue de l’équipement de mesure, ainsi Bien que l’on sache comment déterminer l’incertitude d’une
que tout verrouillage et étiquetage requis. balance ou d’une pesée depuis 2000, la métrologie légale continue
« Note 2 : La confirmation métrologique n’est considérée ache- de procéder à des vérifications sans associer aucune incertitude (si
vée qu’à partir du moment où l’aptitude de l’équipement de ce n’est l’incertitude ou l’EMT du ou des poids utilisés pour créer
2
mesure pour l’utilisation prévue est démontrée et documentée. une charge d’essai).
« Note 3 : Les exigences pour l’utilisation attendue comprennent
des considérations telles que l’étendue de mesure, la résolution et
les erreurs maximales tolérées.
« Note 4 : Normalement, les exigences métrologiques sont dis- 3. Incertitudes d’une pesée
tinctes des exigences pour le produit et ne sont pas spécifiées
dans le cadre de ces dernières. »
Important : le domaine d’application de cette norme indique Rappel : La figure 2 montre que le poids affiché n’est pas le
qu’elle n’est pas destinée à être requise pour démontrer la poids mesuré par la balance.
conformité avec l’ISO 9001 ou avec tout autre norme. Elle n’est Le poids mesuré est arrondi selon la résolution de la balance.
pas destinée à être substituée ni à être ajoutée aux exigences de
Le poids mesuré par la balance n’est pas visible par l’utilisa-
l’ISO/IEC 17025. Elle rappelle que les organismes ont la respon-
teur. La figure 2 montre que, pour tout poids mesuré compris
sabilité de déterminer le niveau de maı̂trise dont ils ont besoin
entre 2,545 g et 2,555 g, le poids affiché sera systématiquement
et d’établir les spécifications du système de management de la
2,55 g.
mesure dans le cadre de leur système général de management.
« 2,545 g » et « 2,555 g » sont appelés « limites de seuil » là où
le poids affiché reste le même. L’étendue des seuils est égale à
2.5 Modèle de la métrologie légale l’échelon réel, d, de la balance.
en pesage
Basé d’après le guide technique d’accréditation COFRAC LAB
L’article [R 1 730] des Techniques de l’Ingénieur détaille le mode GTA 95, l’article [R 1 734] détaille les différentes étapes de
opératoire de la métrologie légale pour vérifier les balances qui est l’étalonnage :
largement appliqué sans associer aucune incertitude. Elle fait appo-
ser une vignette verte quand toutes les erreurs sont inférieures à – étape 1 : réaliser les essais métrologiques (justesse, répétabi-
l’EMT associée. À l’opposé, elle fait apposer une vignette rouge lité, excentration) ;
quand une seule erreur est supérieure à l’EMT associée. – étape 2 : déterminer les incertitudes des erreurs d’indication
U(EI) ;
Le contrôle métrologique applicable aux balances est basé sur la
norme EN 45501 (ou la recommandation R 76 de l’OIML). Il consiste – étape 3 : déterminer l’incertitude de la balance U(IP) en exploi-
à tester : tant les résultats de l’étape 2 et en prenant en compte les condi-
tions d’utilisation et de travail de la balance.
– la répétabilité ;
– l’excentration de charge ; Une dernière étape essentielle consiste à déterminer l’incertitude
– la justesse. U(M) de la pesée du corps.
d = 10 mg
Poids affiché
2,53 g 2,54 g 2,55 g 2,56 g 2,57 g 2,58 g
Poids mesuré
74
Référence Internet
R1735
3.1 Incertitude de l’erreur d’indication Une intervention a été décidée car les erreurs d’indication étaient
importantes (150 à 300 fois la résolution d de la balance).
La figure 3 montre les paramètres retenus lors de l’étape 2 pour Sans cette intervention, le niveau d’incertitude aurait été préjudi-
déterminer l’incertitude de l’erreur d’indication U(EI) : ciable pour les performances car l’erreur d’indication est prise en
– la répétabilité des pesées (essai de répétabilité) ; compte dans le calcul d’incertitude de U(IP). L’intervention consis-
– la résolution de la balance ; tait à réaliser un réglage en activant le dispositif de réglage à
– l’excentration des charges (négligée car l’opérateur ne génère masse incorporée de la balance. Reporter les erreurs d’indication
pas d’erreur d’excentration durant cette étape) ; avant et après intervention permet de maintenir la traçabilité pour
que le destinataire du CE sache dans quel état se trouvait sa
– la variation de la température durant l’étalonnage ;
balance et qu’il puisse tirer les conséquences de l’état de sa
– les poids étalons (incertitude et pérennité). balance sur ses activités.
L’extrait n 1 d’un certificat d’étalonnage (CE COFRAC) montre les L’incertitude U(EI) de l’erreur d’indication, déterminée durant
erreurs d’indication EI relevées durant l’étape 1 pour une balance l’étape 2, est proposée dans la dernière ligne pour chaque point
d’une portée de 200 g avec un échelon réel d = 0,1 mg (figure 4). de mesure.
2
Variation de la
Ex
température Ré
Te mbi
ce
pé
m
nt
ta
a
pé nte
ra
bi
tio
lit
ra
é
a
tu
n
re
Coefficient
Incertitude de
de la balance
l’erreur
d’indication
U(EI)
À Étalonnage
vide EMT
n
io
ét oids
ut
s
on
ol
P
s
al
Ré
En Pérennité
charge
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