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De nos jours, nous pouvons dire que le budget de l’Etat influence grandement
l’activité économique, tant par les sommes qu’il représente que par les orientations
qu’il définit. L’action de l’Etat en termes de politique budgétaire vise à agir sur le
revenu disponible des ménages à travers le jeu des multiplicateurs (multiplicateur
de dépenses et le multiplicateur fiscal) pour atteindre ses objectifs de croissance
économique.
1- Le secteur public
Il est composé de deux entités principales, que sont : les administrations publiques
et les sociétés publiques.
Ce sont des dépenses réalisées par les administrations publiques et qui permettent
de financer le fonctionnement général de l’Etat. Elles concernent le paiement des
agents de l’Etat et des fonctionnaires, les dépenses courantes de fonctionnement
Il s’agit des dépenses qui assurent le financement des investissements qui ont pour
objectif direct de développer certains services publics dans un but social et qui
jouent souvent un rôle de soutien à l’activité économique. Par exemple, pour
soutenir l’activité des entreprises de travaux publics, l’Etat peut décider d’engager
la construction de routes ou d’autoroutes. C’est à la suite d’interventions de ce type
d’investissement que l’effet du multiplicateur de dépenses semble le plus
important.
C’est l’ensemble de ces dépenses ci-dessus qui constitue les dépenses primaires.
Il s’agit des dépenses dont la finalité est le remboursement des emprunts effectué
par l’Etat auprès de particuliers à travers l’émission de bons du Trésor. Cela
permet de restituer à l’économie un certain montant de liquidités qui peuvent alors
se porter soit sur la consommation, soit sur l’investissement.
Une distinction est absolument nécessaire à faire entre ces deux notions. En effet,
l’impôt est une somme perçue sans lien avec le fonctionnement d’un service public
et n’implique pas de contrepartie. La taxe est une somme perçue lors du
fonctionnement d’un service public ou d’utilisation d’un ouvrage public.
b-2- L’emprunt
Le second mode de financement est l’emprunt. Dans ce cas, il s’agit d’un choix
délibéré du gouvernement de capter l’épargne des agents économiques pour
l’orienter vers des secteurs d’activité bien particuliers.
A. SERGE DJALEGA, CHARGE DU COURS 4
COURS DE POLITIQUES CONJONCTURELLES_L3 SCES ECO_INSITUT UNIVERSITAIRE D’ABIDJAN (IUA) 2021-2022
C'est de la différence entre les actifs et les passifs apparaissant dans la situation
patrimoniale de l'Etat.
C’est la différence arithmétique entre les deux grands postes de transaction, que
sont les recettes et les charges de l’Etat. Ce solde net de gestion impact d'une
manière directe et souvent importante sur la valeur nette.
Au niveau des recettes, nous aurons les impôts, les cotisations sociales, les dons,
et les autres recettes. Les impôts, il s'agit ici de tous types d'impôts et taxes (les
revenus sur les bénéfices, les impôts sur les salaires, les impôts sur le patrimoine,
les taxes indirectes sur les biens et services, du type TVA, et les taxes sur le
commerce extérieur du type droit de douane).
Les charges sont constituées de la rémunération des salariés du secteur public (le
traitement et salaires des fonctionnaires) ; des cotisations sociales (contribution
patronale) ; des emplois de biens et services ; de la consommation de capital fixe ;
des intérêts versés aux non- résidents, aux résidents, et au reste éventuellement
du secteur public ; des subventions accordées par les administrations publiques et
des dons accordés par les administrations publiques.
Si la capacité et besoin de financement est négative, ça veut dire que l'Etat (les
administrations publiques) doit recevoir un financement net. C’est-à-dire soit
accroître les passifs de l'administration publique, par exemple un emprunt, ou
réduire les actifs financiers de l'administration publique.
C’est la différence entre les recettes et les dépenses hors consommation de capital
fixe.
C’est la différence positive ou négative entre les entrées nettes de trésorerie liées
aux activités de gestion et les sorties nettes de trésoreries liées aux
investissements en actifs non financiers.
Mais l’augmentation du taux d’intérêt va, à son tour, avoir un effet sur le marché
des biens et services. En effet, elle va provoquer une diminution de l’investissement
privé. C’est ce que l’on appelle un effet d’éviction de l’investissement privé. C’est-
à-dire que l’augmentation des dépenses publiques va provoquer une augmentation
du taux d’intérêt qui aura pour effet d’évincer l’investissement privé réalisé par les
entreprises. Au final, le point A, qui n’est pas un point d’équilibre global, se
déplace, à cause de l’effet d’éviction, vers le point E2. Le point E2 constitue le
nouveau point d’équilibre global. Pour cet équilibre global, nous voyons que le
revenu d’équilibre augmente, de Y1 à Y2, ainsi que le taux d’intérêt, de i1 à i2.
On peut conclure que dans cette zone que l’efficacité de la politique budgétaire va
dépendre de l’ampleur de l’effet d’éviction. De ce fait, l’efficacité de la politique
budgétaire sera d’autant plus élevée que l’effet d’éviction sera faible.
Dans une telle situation, quel sera l’impact d’une hausse des dépenses publiques
sur l’activité économique ?
On remarque bien que, dans cette zone, toute augmentation des dépenses
publiques provoque une augmentation du revenu national (production) sans que le
taux d’intérêt ne soit affecté. Le surplus de production peut être financé par simple
utilisation du surplus de liquidité sans créer des tensions sur le taux d’intérêt qui
restera constant. Il n’aura donc pas d’effet d’éviction sur l’investissement privé.
Ainsi dans cette zone, la politique budgétaire ou fiscale expansionniste est très
efficace pour stimuler la croissance économique et réduire le sous-emploi.
3- La zone classique
Ici, la demande de monnaie est uniquement composée d’un motif de transaction (la
demande de monnaie pour motif de spéculation est nulle. L’augmentation des
dépenses publiques provoque un déplacement de la courbe IS vers la droite de IS1
à IS2. Dans ce cas, le taux d’intérêt augmente alors que le revenu ne varie pas.
équilibre global se traduit par un taux d’intérêt plus élevé et un revenu identique,
puisque, au final, la baisse de l’investissement compense exactement la hausse des
dépenses publiques.
Graphiquement on a :
Le Budget général de l’Etat peut soutenir l’activité de deux manières ; soit par le
jeu des Stabilisateurs automatiques, soit par le canal d’une impulsion budgétaire.
1- Politiques de stabilisation
2- Politiques de relance