I- DEFINITION ET OBJECTIFS
Il nous est rapporté que c'était au IIIe siècle avant Jésus-Christ que les gouverneurs
romains avaient pris l'habitude de désigner des questeurs chargés de contrôler les
comptabilités de toutes les provinces. Les questeurs rendaient compte verbalement
de leur mission devant une assemblée composée« d'auditeurs ». Signalons que le
terme « audit » provient du verbe latin « audiré » qui signifie « écouter ». A cette
époque, remonte donc l'utilisation du terme « audit », marqué à l'origine d'un sens
quelque peu différent de celui que nous connaissons aujourd'hui.
Pendant les siècles qui suivirent, de nombreux souverains prirent exemple sur celui
des romains. Ainsi, Charlemagne nommait des, hauts commissariat chargés de
contrôler les administrateurs provinciaux. En citant quelques références données
par Mr. Collins et Vallin dans leur ouvrage « Audit et contrôle interne », nous
pouvons dire qu'à l'origine l'auditeur était l'assemblée qui écoutait les conclusions
des questeurs.
De nos jours, les auditeurs gardent le sens des questeurs mais ils ne désignent pas
l'assemblée. Même si fondamentalement l'auditeur devra aussi écouter avant de
rédiger son rapport. Il faut reconnaître que la fonction a évolué dans le temps, et les
objectifs aussi.
Ainsi, l'audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une
organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte
ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée.
- L'audit veille à conduire ses enquêtes sans préjugés. Dans ses conclusions, il doit
manifester un haut niveau d'objectivité, d'impartialité et d'honnêteté ;
- L'auditeur, ne pouvant être peu exigeant (transiger) sur la qualité de ses travaux de
recherche, avec le niveau de direction appropriée, la réunion des conditions
nécessaires à l'exercice effectif de ses missions ;
- L'auditeur interne est soumis à un strict secret professionnel dont seuls ses
mandants peuvent l'affranchir ;
- Les dossiers d'audit ne sont pas accessibles, à l'exception des parties utilisées par
d'autres professionnels, eux-mêmes astreints au devoir de réserve et au secret
professionnel ;
- L'audit interne a le devoir de refuser une mission qui lui serait proposée s'il
estime, en conscience et de façon étayée, et après discussion avec la direction
générale, qu'une insuffisance ou une absence de compétence ou de moyens adaptés
à la mission proposée risque de nuire à la crédibilité des conclusions ;
L'audit interne compte, par écrit, aux instances qui l'ont mandaté, des faits mis en
évidence ; ceux-ci sont toujours portes à la connaissance préalable des responsables
des secteurs audités dont les observations et l'adhésion est sollicitée.
Compte tenu de la confiance placée en l'audit interne pour donner une assurance
objective sur les processus de management des risques, de contrôle et de
gouvernement d'entreprise, il était nécessaire que la profession se dote d'un tel
code. Le code de déontologie va au-delà de la définition de l'audit interne et inclut
deux composantes :
Ces règles sont une aide à la mise en pratique des principes fondamentaux et ont
pour but de guider la conduite éthique des auditeurs internes.
Le code de déontologie s'applique aux personnes et aux entités qui fournissent des
services d'audit interne.
Toute violation du code de déontologie par des membres de l'institut, des titulaires
de certification professionnelle de l'IAI ou des membres ou des candidats à celle-ci,
fera l'objet d'une évaluation et sera traitée en accord avec les statuts de l'institut et
ses directives administratives. Le fait qu'un comportement donné ne figure pas dans
les règles de conduite ne l'empêche pas d'être inacceptable ou déshonorant et peut
entraîner une action disciplinaire à l'encontre de la personne qui s'en est rendu
coupable.
Il est attendu des auditeurs internes qu'ils respectent et appliquent les principes
fondamentaux suivant :
1-3-4-1- Intégrité
Doivent respecter la loi et faire les révélations requises par la loi et les règles de la
profession ;
Ne doivent pas sciemment prendre part à des activités illégales ou s'engager dans
des actes déshonorants pour la profession d'audit interne ou leur organisation ;
1-3-4-2- Objectivité
Ne doivent pas prendre part à des activités ou établir des relations qui pourraient
compromettre ou risquer de compromettre le caractère impartial de leur jugement.
Ce principe vaut également pour les activités ou relations d'affaires qui pourraient
entrer en conflit avec les intérêts de leur organisation ;
Doivent révéler tous les faits matériels dont ils ont connaissance et qui, s'ils
n'étaient pas révélés, auraient pour conséquence de fausser le rapport sur les
activités examinées.
1-3-4-3- Confidentialité
Doivent utiliser avec prudence et protéger les informations recueillies dans le cadre
de leurs activités ;
1-3-4-4- Compétence
Ne doivent s'engager que dans des travaux pour lesquels ils ont les connaissances,
le savoir-faire et l'expérience nécessaire ;
Doivent réaliser leurs travaux d'audit interne dans le respect des Normes pour la
Pratique Professionnelle de l'audit interne (Standard for the Practice of Internat
Auditing) ;
La problématique posée est que les actionnaires confient leurs entreprises à des
dirigeants et n'assurent aucun contrôle. Or leurs décisions peuvent entamer la
pérennité de l'entreprise.
2-1- Définition
En réalité, tout est une affaire de classement et, dès que l'on est clair sur la
philosophie du classement, les mots trouvent tout naturellement la place qui leur
revient. Tout comme la technique comptable distingue les dépenses par nature et
les dépenses par destination, critère de la distinction entre la comptabilité générale
et la comptabilité analytique, de même l'audit interne distingue un classement par
objectifs (ou par nature) et un classement par destination, l'un et l'autre pouvant être
disposé dans un tableau à double entrée.
2-2-1- L'objet
2-2-2- La fonction
Autre critère qui bien évidemment se marie avec le précédant, on parle alors de
mission uni fonctionnelle.
- Le premier cas, et le courant, est celui des filiales. Lorsque les auditeurs internes
se déplacent pour aller auditer une filiale, ils auditent en général tout ou une partie
des activités de la filiale sans se limiter à une seule fonction. Ils peuvent ainsi avoir
une vue de synthèse sur la société et une appréciation globale sur la qualité de sa
gestion. Cette approche n'est en général pas retenue pour les filiales de grande
importance, sauf à faire une mission longue (second critère qui sera examiné au
paragraphe suivant). Cette approche plurifonctionnelle de la filiale s'applique
également et pour les mêmes raisons aux entreprises industrielles d'une certaine
importance. Dans un cas comme dans l'autre, les frontières entre l'approche uni
fonctionnelle et l'approche plurifonctionnelle ne sont pas strictes : tout est une
affaire de pratique, d'habitude et de culture.
A ce niveau, nous notons trois phases fondamentales. Le chiffre trois n'est pas le
nombre d'or de l'audit interne, il correspond très exactement à la situation
géographique de l'auditeur au cours de son intervention :
- Dans la second partie, au contraire, l'auditeur est la plupart du temps sur le terrain,
donc absent du service ; les retours au bureau sont rares, parfois inexistants ;
On dispose donc d'un critère géographique précis qui, à lui seul permet d'identifier
les trois moments singuliers d'une mission d'audit interne.
- Phase de préparation
- Phase de réalisation
- Phase de conclusion
- Phase d'étude
- Phase de vérification
- Phase de conclusion.
C'est cette phase qui ouvre la mission d'audit. Elle exige des auditeurs une capacité
importante de lecture, d'attention et d'apprentissage. En dehors de toute routine, elle
sollicite l'aptitude à apprendre et à comprendre, elle exige également une bonne
connaissance de l'entreprise car il faut savoir où trouver la bonne information et à
qui la demander. C'est au cours de cette phase que l'auditeur doit faire preuves de
qualités de synthèse et d'imagination. Elle peut se définir comme la période au
cours de laquelle vont être tous les travaux préparatoires avant de passer à l'action.
C'est tout à la fois le défrichage, les labours et les semailles de la mission d'audit.
3-2-2- Phase de réalisation
Cette phase fait beaucoup plus appel aux capacités d'observation, de dialogue et de
communication. Se faire accepter est le premier impératif de l'auditeur, se faire
désirer est le critère d'une intégration réussie. C'est à ce stade que l'on fait appel aux
capacités d'analyse et au sens de la déduction. C'est, en effet, à ce moment que
l'auditeur va procéder aux observations et constats qui vont lui permettre d'élaborer
la thérapeutique. Poursuivant notre image bucolique, nous pouvons dire que c'est à
cette phase que se réalise alors la mission d'audit.
Cette phase exige également et avant tout une grande faculté de synthèse et une
aptitude certaine à la rédaction, encore que le dialogue ne soit pas absent de cette
dernière période. L'auditeur va cette fois élaborer et présenter son produit après
avoir rassemblé les éléments de sa récolte : c'est le temps des engagements et de la
planification.
A partir d'une première prise de contact, l'unité d'audit détermine, sur la base de
document et d'interviews, une analyse détaillée des risques apparents. Cette analyse
est formalisée dans le rapport d'orientation qui est présenté et discuté avec les
audités. Pour accomplir leurs missions, les auditeurs, peuvent, si nécessaire faire
appel à des experts internes ou externes afin de parfaire leur connaissance du
domaine audité.
L'unité d'audit produit à l'issu de la mission un pré rapport. Celui-ci est examiné
avec les audités. Les recommandations, provisoires durant la phase d'investigation,
deviennent définitives à l'issue de cette phase. Un plan d'action de mise en œuvre
des recommandations et un tableau de suivi sont élaborés conjointement entre les
auditeurs et les audités. En cas de désaccord entre les auditeurs et les audités, les
observations de ces derniers sont incluses dans le rapport définitif.
I- CADRE GENERAL
Le contrôle interne est ainsi l'ensemble des dispositions incluses dans les
organisations et dans les procédures dont l'objet est d'assurer :
- La qualité de l'information,
L'entreprise publique ou privée est en état permanent de contrôle interne des lors
qu'elle s'est dotée, dans sa globalité, d'une organisation adaptée à atteindre ses
objectifs.
Le contrôle interne implique les éléments suivants, étroitement liés entre eux :
2-2- Le fonctionnement
Le système de contrôle interne est essentiel pour chaque entreprise. Il fait partie
intégrante des activités quotidiennes, de telle sorte qu'il est un processus continu
qui, du reste concerne toutes les activités de l'entreprise. Cela nécessite une
évaluation et une mise à jour régulière.
Les mesures de contrôle interne comprennent, outre des principes généraux tels
qu'une description claire des fonctions et des responsabilités, l'établissement d'une
séparation suffisante des fonctions et des mesures assurant l'intégrité et la capacité
du personnel, un certain nombre de mesures spécifiques tels que le principe de
surveillance mutuelle, la double signature et les contrôles croisés.
Le système de contrôle interne doit également porter sur le respect obligatoire des
règles comptables (qui doivent assurer la fiabilité des obligations de reporting
externe mais également du reporting interne de management) et comprendre des
mesures pour assurer la fiabilité et la continuité des systèmes d'information
électronique.
Un comité d'audit est créé au niveau de chaque entreprise. Ce comité peut se faire
produire tout renseignement ou document utile et faire procéder à toute
investigation. Il fait à cet égard appel au service d'audit interne, celui-ci demeurant
toutefois sous la dépendance hiérarchique de la direction générale. Le comité
d'audit fait régulièrement rapport au conseil d'administration. Son rôle ne peut en
aucune façon faire double emploi avec celui du service d'audit interne, ni s'y
substituer.
La direction générale est en effet l'organe de direction le plus élevé qui est chargé
de la gestion de l'entreprise.
Dans le cadre de cette responsabilité, la direction générale fixera les objectifs, les
moyens à mettre en œuvre, ainsi que les méthodes du contrôle interne, de même
qu'elle veillera à redresser les faiblesses constatées à ce niveau et à assurer en
permanence l'efficacité et l'adaptabilité des mesures du contrôle interne.
3-1- Le fonctionnement
La fonction d'audit interne sera exercée par un service autonome, agissant par
délégation et pour le compte de la direction générale de l'entreprise.
L'impartialité signifie que le service d'audit interne doit pouvoir exercer sa fonction
en toute objectivité.
Cela requiert que le service ne soit pas impliqué dans l'organisation opérationnelle
de l'entreprise ni dans l'élaboration, la mise en place, voire l'exécution de mesures
d'organisation et de contrôle interne, ce qui aurait pour effet de lui en faire porter la
responsabilité et de compromettre son indépendance de jugement.
Ceci n'exclut cependant pas, dans une approche moderne du concept d'audit
interne, que dans le prolongement de sa mission, le service d'audit interne soit par
la direction de l'entreprise à formuler des avis, notamment en ce qui concerne les
règles et procédures projetées et la réorganisation de procédures qui seraient
avérées déficientes. Toutefois, cette fonction d'avis viendra toujours en second rang
dans l'ordre des priorités et ne sera utilisée, le cas échéant, que dans le cadre de
projet de grande envergure et non de routine, de manière à respecter l'autonomie
des directions opérationnelles.
Le cas échéant, le service d'audit interne aura la possibilité de faire appel à des
experts externes. A titre transitoire et de manière limitée, le service d'audit interne
pourra toutefois faire appel à des experts internes. Le recours aux experts doit dans
tous les cas faire l'objet d'une autorisation du comité d'audit.
3-2-5- Chaque entité, chaque service et chaque activité entre dans le champ
d'investigation du service d'audit interne
A cet égard, le service d'audit interne peut prendre connaissance de tous les
documents, fichiers et informations de l'organisation, y compris l'information en
matière de gestion et les procès-verbaux des organes consultatifs et décisionnels et
ce, dans la mesure requise pour l'exercice de sa mission.
Dans l'organisation de certaines entreprises sont créés des services qui sont chargés,
en dehors du service d'audit interne, de contrôler ou de surveiller une activité
spécifique de ladite entreprise. Ces services font partie du système de contrôle
interne et ne déchargent des lors pas le service d'audit interne de l'examen de ces
spécifiques. L'existence de tels services ne peut donc conduire à exclure cette
activité spécifique de l'action du service d'audit. Il n'en demeure pas moins que,
pour des raisons d'efficacité, le service d'audit interne peut faire usage dans
l'exercice de sa mission des constatations opérées par les différents services de
contrôles. Le service d'audit interne conserve toutefois l'entière responsabilité de
l'examen et de l'évaluation du bon fonctionnement, de l'efficience du contrôle
interne.
Les missions du service d'audit interne ont pour finalité d'évaluer la manière dont le
contrôle interne est organisé afin de mettre en lumière ses déficiences éventuelles,
les risques que ces déficiences impliquent et les possibilités d'y remédier.
Les missions doivent être conçues de manière à pouvoir évaluer au cours d'une
période déterminée et pour l'ensemble de l'entreprise, la maîtrise des risques, la
protection du patrimoine, la fiabilité des circuits d'information et l'aspect plus
général de la conduite des affaires dans le respect des réglementations.
La planification des missions doit faire l'objet d'un plan dont le terme sera au moins
égal au temps nécessaire pour réaliser les objectifs du service d'audit interne dans
l'ensemble de l'entreprise.
L'élaboration d'un tel plan devra toutefois être précédée d'une analyse des divers
domaines à examiner, ainsi que des risques qui y sont inhérents. Chaque mission
doit faire l'objet d'un rapport écrit à l'attention de la direction générale de
l'entreprise et du comité d'audit. Ce dernier rédigera au moins annuellement un
rapport à l'attention du conseil d'administration. L'approbation ou les remarques en
résultant seront actés dans les procès-verbaux respectifs.
A cet égard, il existe différents types d'audit, tels que définis ci-après :
Les divers travaux que comporte l'exécution de la mission d'audit doivent être
décrits dans les documents de travail. Ceux-ci doivent refléter les contrôles
effectués, permettre d'étayer et le cas échéant, de justifier les appréciations
formulées dans le rapport d'audit. Les documents de travail doivent être établis
selon une méthode bien déterminée.
3-2-7-3- Le suivi
Le service d'audit interne développe une méthode adéquate pour vérifier dans
quelle mesure ses recommandations sont suivies. Les constatations en la matière
sont communiquées au moins chaque semestre à la direction générale de
l'entreprise.
Chapitre I : NOTION ET OBJECTIFS D'ENTREPRISE
I- NOTION D'ENTREPRISE
L'entreprise est une société commerciale créée entre deux ou plusieurs personnes
qui conviennent, par un contrat, d'affecter à une activité, des biens en numéraires
ou en nature, dans le but de partager le bénéfice ou de profiter de l'économie qui
pourrait en résulter.
En économie, l'entreprise est traditionnellement définie comme étant : « une
organisation économique, de forme juridique déterminée, réunissant des moyens
humains, matériels immatériels et financiers, pour produire des biens ou des
services destinés à être vendus sur un marché pour réaliser un profit ».
On constate alors que l'entreprise d'un point de vue générique se distingue par :
- Ce qui est l'essence même de son existence et qui est souvent confondu avec la
nature du bien ou service qu'elle produit ;
- le fait qu'une entreprise ne peut exister que si elle crée de la valeur ajoutée du fait
de sa fonction de transformation.
Mais limiter l'entreprise en tant que telle à sa simple expression économique, c'est
faire l'impasse sur un certain nombre d'aspect qui rendent d'autant plus complexe la
définition même de l'entreprise. Car :
- Par son action, l'entreprise agit et réagit à son environnement via notamment les
externalités qu'elle produit (pollution....). Elle change donc constamment pour
s'adapter aux évolutions de la sphère économique, sociale, juridique... dans laquelle
elle évolue.
Les objectifs qu'une entreprise se fixe sont souvent une forme de cible à atteindre.
Cependant, le problème le plus important n'est pas de multiplier les objectifs de
l'entreprise mais n'en retenir que le minimum.
Il est donc préférable de ne retenir qu'un nombre restreint de cibles dans le but de
motiver tous les membres de l'entreprise et d'intégrer toutes ces cibles dans le
management de l'entreprise.
La prise de décision en ce qui concerne les objectifs à réaliser par l'entreprise relève
du dirigeant ou de l'équipe dirigeante. Cette décision sera le plus souvent le flux de
procédure d'évaluation et de négociation.
Plusieurs procédures possibles se distinguent et partant, plusieurs styles de gestion
possibles :
- Le dirigeant évalue et décide seul des objectifs à réaliser. Notons qu'ici avec ce
type de gestion les intervenants de l'entreprise ne se sentent pas concernés d'où le
risque de voir les cibles irréalisées. Toutefois, cette procédure est d'autant plus
appliquée que l'entreprise est gérée de façon centralisée et personnalisée.
- Le dirigeant décide seul mais en s'appuyant sur des évaluations extérieures. Cette
évaluation peut être le fait d'une société de conseil, d'un service fonctionnel chargé
de la planification stratégique.
L'évaluation des cibles fait l'objet d'une discussion collective qui peut pour les
dirigeants s'apparenter à une véritable négociation entre les différents services, les
directions et les divisions.
La deuxième étape est le processus de contrôle interne à partir duquel les objectifs
sont élaborés et stabilisés. L'analyse des capacités diverses l'entreprise, des
particularités de ses composantes, de leurs attentes implicites et explicites, des liens
entre les différents individus ou différents niveau de décisions, etc., permet d'établir
les bases d'une procédure de contrôle interne.
Toutes les situations futures ne sont pas prévisibles. De ce fait, les membres de
l'entreprise chercheront à développer des systèmes de contrôle réciproque à partir
des engagements. L'un des éléments stratégiques du processus de contrôle est le
budget dont le non-respect peut impliquer à la fois des coûts généraux et des coûts
personnels incombant à tel ou tel groupe d'individus. Un autre moyen de contrôler
les objectifs passe par l'attribution des fonctions précises aux agents. La division du
travail et la spécialisation sont habituellement présentés comme des éléments
stratégiques de contrôle à coté de leur aspect purement technique. Limiter le champ
d'action de tel ou tel groupe, en fonction des objectifs à atteindre, n'est pas
seulement un critère technique mais dépend aussi du mode d'organisation interne
choisi par l'entreprise dans le but d'élaborer et d'atteindre les objectifs.
I- GESTION DE L'ENTREPRISE
Les différents flux (matières, énergie, travail, information...) qui traversent une
organisation se mesure avec des unités qui leur sont spécifiques. Les outils
financiers sur la même cohérence formelle, définie par les relations comptables, et
permettent de décrire la réalité à des niveaux de détails plus ou moins fin. Le
contrôle de gestion a un rôle important de formateur, de diffuseur de la culture
économique dans l'entreprise et il s'attachera à montrer la signification en termes
financiers des variables opérationnelles et en terme opérationnels des variables
financières. Le contrôle de gestion devra plus généralement veiller à ce que les
indicateurs monétaires soient toujours choisis en fonction de leur cohérence avec
les processus techniques.
Chapitre II : L'OUTIL FONDAMENTAL DE L'AUDIT INTERNE : LE
CONTROLE INTERNE
1-1-1- Définitions
« Le contrôle interne est constitué par l'ensemble des mesures de contrôle
comptable et autre que la direction définit, applique et surveille sous sa
responsabilité, afin d'assurer :
- la protection du patrimoine,
De ces deux définitions, nous retenons que le contrôle interne est défini comme
étant l'ensemble des systèmes de sécurité ou des plans d'organisation coordonnés
contribuant à la protection et à la sauvegarde du patrimoine et de la qualité de
l'information et à la conduite efficace et cohérente des opérations de l'entreprise en
vue d'une performance satisfaisante ».
1-1-2- Objectif
- la protection du patrimoine,
Le management des risques traite des risques et des opportunités ayant une
incidence sur la création ou préservation de valeur.
Les performances d'une entreprise peuvent être menacées par des facteurs internes
ou externes. Ces facteurs peuvent à leur tour avoir un impact sur les objectifs. Les
risques augmentent au fur et à mesure que les objectifs différent des performances
réalisées. L'identification et l'analyse du risque constituent un processus continu et
répétitif. Ce processus est un élément clé d'un système de contrôle interne efficace.
Le management doit à tous les niveaux identifier minutieusement les risques et
prendre les mesures adéquates afin de les limiter. Le choix d'une méthode
d'identification des risques n'a guère d'importance. Une fois identifiés, les risques
doivent être analysés pour déterminer la façon dont ils seront gérés.
La performance n'est possible pour une entreprise que si le contrôle interne garantit
trois critères :
La performance est une notion globale qui se rapporte à la réalisation des objectifs,
lesquels dépendent eux-mêmes de la stratégie et d'acteurs de référence. La
protection de la performance varie que l'on se place du point de vue des
actionnaires, des dirigeants, des clients... toutefois, il existe des critères de mesures
de la performance reconnus : rentabilité, profitabilité, productivité et rendement.
Le contrôle interne constitue donc pour l'audit interne, un outil de base, à la fois de
l'appréciation portée sur l'entreprise, le système ou la fonction faisant l'objet de la
mission d'audit et du voix des méthodes d'audit à employer puisqu'un contrôle
défaillant oblige l'auditeur à examiner de manière plus approfondie les activités et
fait peser un risque permanent sur leur performance, voire leur opportunité, même
si ce risque ne s'est pas encore manifeste.
Chapitre III : L'AUDIT INTERNE DANS LA GESTION DE
L'ENTREPRISE
A évaluer l'environnement,
Il n'est pas toujours facile de maîtriser les activités d'une entreprise, dans ces
conditions d'incertitude. C'est pourquoi le rôle de l'audit interne est particulièrement
important dans ce secteur. L'auditeur interne doit posséder des compétences
sociales (facilité de contacte et de communication) qui leur permettent de mettre en
valeur leurs compétences techniques. Le responsable de l'audit interne doit
s'informer auprès du management et du conseil, du rôle attendu de l'audit interne
dans le processus de management des risques de l'entreprise. Ce rôle doit être dans
la charte.
L'audit interne peut faciliter ou permettre la mise en œuvre des processus (établir
une cartographie des risques, mettre en place des équipes des gestionnaires, animer
des ateliers d'identification des risques...), mais ne doit en aucun cas, assurer la
responsabilité du management des risques identifiés. Il doit obtenir la confirmation
du management que c'est ce dernier qui veille à l'identification et au suivi des
risques et qui en assume la responsabilité.
Si l'on intègre la gestion des risques dans l'audit interne, cela signifie que l'on
accepte un « audit fondé sur les risques » et que l'on utilise des outils de gestion des
risques pour planifier, réaliser et finaliser les audits internes. Il s'agit là d'une
démarche ou les rôles, les relations et le cadre doivent être clairement définis.
Pour aider à la maîtrise des risques, l'audit interne doit évidemment connaître ces
risques mais également leur évolution, laquelle est constante. Il lui faut mettre ses
compétences à jour en permanence.
II- UN OUTIL D'AIDE A LA PRISE DECISION
L'information pertinente doit être identifiée, recueillie et diffusée sous une forme et
dans des délais qui permettent à chacun d'assumer ses responsabilités. Les systèmes
d'information produisent, entre autres, des données opérationnelles, financières ou
encore liées au respect des obligations légales et réglementaires, qui permettent de
gérer et contrôler l'activité. Ces systèmes traitent non seulement les données
produites par la direction mais également celles qui, liées à son environnement
externe, sont nécessaires à la prise de décisions pertinentes. Il existe également un
besoin plus large de communications efficaces, impliquant une circulation
multidirectionnelle des informations, c'est-à-dire ascendante, descendante et
transversale. La direction doit transmettre un message très clair à l'ensemble du
personnel sur les responsabilités de chacun en matière de contrôle. Les employés
doivent comprendre le rôle qu'ils sont appelés à jouer dans le système de contrôle
interne, ainsi que la relation existant entre leurs propres activités et celles des autres
membres du personnel. Ils doivent être en mesure de faire remonter les
informations importantes. Un concept de gestion de l'information ainsi que des
outils comme les propositions d'amélioration peuvent permettre d'améliorer
l'efficacité d'un système de contrôle interne. En ce sens, l'audit interne aide à la
prise de décision par l'équipe dirigeante en mettant à sa disposition des
informations fiables et crédibles.
- L'efficacité, dont le critère est l'atteinte des objectifs fixes, et plus régulièrement la
réponse adéquate à l'attente ;
- L'efficience, dont le critère est de faire le mieux possible, ce qui exige la meilleure
des qualités quant aux connaissances (le savoir), aux techniques (le savoir-faire),
aux comportements (le savoir être) et à la communication (le faire savoir).
L'efficience est donc très largement imprégnée par la culture. Là où règne une
expansion importante, lorsque l'entreprise est en plein croissance et qu'il s'agit
d'éliminer au maximum freins et facteurs de ralentissement, l'appréciation
d'efficacité se fait le plus souvent en termes d'allégement et de simplification en
conservant les risques considérés comme acceptables. Au contraire, lorsque
l'entreprise est en position de moindre croissance, la culture est la plus qu'une
conservation des acquis qu'une culture de développement, et lorsqu'à fortiori la
situation est celle de tous les dangers, l'appréciation d'efficacité se fait en terme
d'affinement des règles et procédures, de meilleures définitions des responsabilités,
voire de substitution de règles plus strictement aux dispositions antérieures.