Sous le thème :
Oumayma Zaroual
: PLAN
Selon le référentiel de référence COSO, Le contrôle interne aide les entités à réaliser leurs
principaux objectifs, à maintenir et à améliorer leur performance. ce référentiel intégrés de
contrôle interne permet aux organisations de développer, de manière efficace et efficiente, des
systèmes de contrôle interne qui s’adaptent aux évolutions de l’environnement économique et
opérationnel, visent à maîtriser les risques en les ramenant à des niveaux acceptables ; ils
permettent une prise de décision éclairée et une bonne gouvernance. Et pour mener un
système de contrôle interne efficace nécessite plus qu’une adhésion rigoureuse aux politiques
et aux procédures : il fait appel au jugement. Le management et les membres du conseil font
appel à leur jugement pour déterminer le juste niveau de contrôle. Le management et les
collaborateurs font quotidiennement appel à leur jugement pour sélectionner, développer et
déployer les contrôles dans l’ensemble de l’entité.
I. Définition du Contrôle Interne :
Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le conseil, le management et les collaborateurs
d’une entité, destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation d’objectifs liés aux
opérations, au reporting et à la conformité
Cette définition renvoie à certains concepts fondamentaux et met l’accent sur les aspects suivants du
contrôle interne :
Il est axé sur la réalisation d’objectifs relevant d’une ou plusieurs catégories – objectifs liés
aux opérations, au reporting et à la conformité ;
Il s’agit d’un processus qui repose sur la mise en œuvre de tâches et d’activités continues. Il
constitue un moyen et non une fin en soi ;
Il est mis en œuvre par des personnes. Il ne repose pas simplement sur un ensemble de règles
et de manuels de procédures, de documents et de systèmes ; il est assuré par des personnes
œuvrant à tous les niveaux de l’organisation ;
Il permet à la direction générale et au conseil d’obtenir une assurance raisonnable et non une
assurance absolue ;
Il est adaptable à la structure de toute entité. Il offre une certaine souplesse d’application pour
l’ensemble de l’entité ou une filiale, une division, une unité opérationnelle ou un processus
métier en particulier.
Objectifs liés aux opérations : ils concernent l’efficacité et l’efficience des opérations. Il s’agit
notamment des objectifs de performance opérationnelle et financière, ainsi que de sauvegarde des
actifs ;
Objectifs liés au reporting : ils concernent le reporting interne et externe, financier et extra-financier.
Ils peuvent viser la fiabilité, le respect des délais, la transparence ou d’autres exigences des
régulateurs, des organismes de normalisation reconnus ou des instructions internes ;
Objectifs liés à la conformité : ils concernent le respect des lois et règlements applicables à l’entité.
Le contrôle interne n’est pas simplement un événement isolé, une procédure ou une
politique appliquée à un certain moment, mais plutôt un ensemble d’actions qui se répandent à travers
toutes les activités de l’Organisation. Ces activités sont perceptibles à tous les niveaux et sont
inhérentes à la façon dont les activités sont gérées. Donc le contrôle interne est un processus qui
fonctionne en continu à tous les niveaux.
Le contrôle interne est l’affaire de tout le personnel, en premier lieu celle des opérationnels, puis
celle des structures spécialisées dans les fonctions de contrôle et aussi celle des dirigeants.
Il est nécessaire d’établir une relation étroite et clairement définie entre les tâches de chaque employé
et la façon dont celles-ci doivent être accomplies, et ce en fonction des objectifs de l’Organisation.
En raison de la multiplication des acteurs du contrôle interne, leur coordination est nécessaire pour
assurer l’efficacité du système de contrôle interne. En effet, l’Organisation doit:
Définir le rôle de chacun des acteurs du contrôle interne de manière claire et le faire connaître
à l’ensemble des collaborateurs afin que chacun d’entre eux opère dans la limite des
responsabilités qui lui ont été assignées;
Assurer une coordination de l’ensemble des acteurs du contrôle interne à un très haut niveau;
Le système de contrôle interne au sein d’une Organisation fait Appel à un ensemble de documents
comportant, notamment:
Les procédures relatives à la sécurité des systèmes D’information et aux plans de continuité
de l’activité;
• 1er axe : renforcement de la communication avec le personnel à tous les niveaux au sujet des
changements.
• 2ème axe: organisation des actions de formation destinées aux principaux acteurs du système
de contrôle interne.
• 3èmeaxe : organisation des ateliers de travails ciblés d’échange en matière de contrôle interne
afin d’améliorer en continue le système de contrôle interne.
• 4ème axe : diffusion d’une culture de contrôle interne et de risque à tous les niveaux de
l’Organisation.
Parmi les éléments les plus importants de la structure du contrôle interne, on peut distinguer:
a. L'environnement de contrôle
Toute organisation est confrontée à une série de risques tant internes qu'externes qui influencent la
réalisation de ses objectifs. II est important que la direction soit consciente de ces risques, qu'elle les
analyse et mette en place des mesures de contrôle adaptées.
Lorsque L’organisation identifie les risques associés à la réalisation de ses objectifs dans l’ensemble
de son périmètre de responsabilité et elle procède à leur analyse de façon à déterminer les modalités
de gestion de risque appropriées.
Les procédures de contrôle vi sent à fournir une certitude raisonnable que les objectifs spécifiques de
contrôle sont atteints. Parmi les objectifs spécifiques de contrôle, signalons:
Il est important que toutes les personnes responsables dans I ‘organisation reçoivent et échangent les
informations indispensables pour mener à bien et contrôler les activités opérationnelles.
A cette fin, le traitement comptable devra réaliser de façon efficace les objectifs suivants:
Le système d'information ne concerne pas seulement des données internes mais également des
évènements externes, des activités et développements importants pour le système de prise de
décisions. La communication entre les personnes qui font partie de l’organisation doit fonctionner
aussi bien de haut en bas qu’en sens inverse et même transversalement au travers de la structure
organisationnelle. La direction doit clairement faire comprendre à tous les collaborateurs que la
communication et les responsabilités de contrôle doivent être prises au sérieux, quel que soit leur rôle
dans le processus de contrôle et quelles que soient les relations avec les taches des autres
e. Activité de pilotage ;
L’organisation sélectionne, met au point et réalise des évaluations continues et /ou ponctuelles afin de
vérifier si les composantes du contrôle interne sont bien mises en place et fonctionnent. C’est-à-dire
qu’elle travaille dans un environnement en mutation comportant des facteurs de risque variables si
bien que le processus de contrôle interne doit être mené et suivi de manière permanente. Des lacunes
dans le contrôle interne doivent être détectées et signalées a la direction pour qu'elle puisse prendre
des mesures de correction appropriées.
Conclusion :
La fiabilité d'une information financière ne peut s'obtenir que grâce à la mise en place de
procédures de contrôle interne susceptibles de saisir fidèlement toutes les opérations que
l'organisation réalise. La qualité de ce dispositif de contrôle interne est donc recherchée. Le
contrôle interne est d'autant plus pertinent qu'il est fondé sur des règles de conduite et
d'intégrité portées par les organes de gouvernance et communiquées à tous les collaborateurs.
En effet, le dispositif de contrôle interne ne peut empêcher à lui seul que des personnes de la
société commettent une fraude, contreviennent aux dispositions légales ou réglementaires, ou
communiquent à l'extérieur de la société des informations trompeuses sur sa situation. Dans
ce contexte, l'exemplarité constitue un vecteur essentiel de diffusion des valeurs au sein de la
société. Il ne saurait en effet se réduire à un dispositif purement formel en marge duquel
pourraient survenir des manquements graves à l'éthique des affaires.