Union-Discipline-Travail
Institut National Polytechnique
FELIX HOUPOUET-BOIGNY
Etude D’impact
Environnemental et
Social
Cycle Ingénieur de Conception Hydraulique et Environnement II
GROUPE 3 :
ENSEIGNANT
BALLO Mami Aziz
Dr TOZAN
FIATSI Atsu
IGNES ET ABREVIATIONS
AGEROUTE : Agence de Gestion des Routes
CO : Monoxyde de Carbone
MT : Ministère du Transport
PO : Politiques Opérationnelles
PRI-CI : Projet de Renaissance des Infrastructures en Côte d’Ivoire
L’Etat ivoirien prend sur elle d’assurer le financement de l’ensemble du projet qui s’élève à 308
milliards de FCFA.
C-JUSTIFICATION DU PROJET
La Côte d’Ivoire s’est dotée d’infrastructures urbaines dans le cadre de sa politique
d’aménagement du territoire et de décentralisation initiée depuis les années 80. Elle dispose d’un
réseau de voiries bitumées denses, dans l’ensemble des principaux chefs lieu de Districts et Régions
du pays, dont les principales sont Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo, Abengourou, San
Pedro et Soubré. Avec la crise, les grands projets de développement urbains comportant le
financement d’infrastructures se sont progressivement arrêtés. Les travaux de voirie financés par
les collectivités territoriales sont pratiquement inexistants pour garantir la pérennité des ouvrages
et les besoins de plus en plus pressants en infrastructures routières adéquates non satisfaits.
Forte de ce constat et dans le but de redynamiser le secteur routier, le gouvernement ivoirien s’est
donné la mission de renforcer et réhabiliter plusieurs infrastructures sur tous l’étendu du territoire.
C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet de AMEAGEMENT ET BITUMAGE DE 110 Km
DE L’AUTOROUTE ABIDJAN-SAN PEDRO. Les aménagements prévus, permettront de
désenclaver certaines contrées dont l’accès est rendu difficile par l’état actuel de ces voies et de
desservir de nombreux équipements et services. A terme, il contribuera énormément à améliorer la
circulation et le niveau de sécurité des usagers, ainsi qu’au développement économique et
harmonieux de San-Pedro, seconde ville portuaire du pays. L’infrastructure permettra également
d’augmenter les flux commerciaux entre Abidjan, le centre économique, et San Pedro, un pôle
touristique, industriel et agricole réputé pour ses volumes importants d'hévéa, de palmier à huile,
de cacao, etc.
D-DESCRIPTION DU PROJET
L’autoroute à réhabiliter ne présentera aucune modification du tracé longitudinal sauf
l’élargissement de sa largeur ainsi que de largeur des ouvrages hydrauliques. La route existante a
une longueur totale de 353,5Km avec une chaussée de 7,4m, un accotement de 2 X 1,5m et 5km
en 2 X 2 voies sera reparti en trois tronçons
TOTAL 353500
MILIEUX PHYSIQUE
Climat, relief, géologie, sols et hydrographie
Le Projet aura une incidence mineure sur le climat régional, local ou les microclimats au regard de
l’importance mineure des défrichements.
Aussi, la poussière, les gaz d’échappement des engins, le mouvement des machines au cours des
travaux et l’augmentation du trafic routier en phase d’exploitation, risquent de provoquer une
pollution de l’air et d’entraîner des nuisances sonores.
Le relief et le paysage subiront des modifications irréversibles dans les zones d’emprunt des
matériaux en particulier, pour les gîtes d’exploitation du graveleux. L’installation du centre
d’enrobage, l’utilisation et la maintenance des engins, la consommation d’hydrocarbures et autres
lubrifiants, feront peser sur le sol et sur les eaux de surface (particulièrement sur le fleuve San-
Pedro, la lagune Digboué et leurs affluents ou confluents), un risque de pollution accidentelle assez
négligeable, voire mineur dans l’ensemble si certaines dispositions sont respectées.
En dehors des gîtes actuellement exploitées, l’ouverture de nouvelles zones d’emprunt, de dépôt et
des carrières de sable dont les sites ne sont pas encore définitivement localisés, va modifier plus
ou moins le relief et les sols de ces zones si des dispositions ne sont pas prises pour leur
réhabilitation à la fin des travaux.
Hydrographie
Les perturbations des écoulements hydriques occasionnées par la réalisation les travaux
d’aménagement et de bitumage des voies seront très réduites voire négligeables :
Les risques de pollution des eaux par contre ne sont pas à ignorer. L’utilisation et la maintenance
des engins, la consommation d’hydrocarbures et autres lubrifiants durant les travaux, feront peser
sur l’environnement immédiat du Projet, un risque de pollution accidentelle des plans d’eau et des
bas-fonds de la zone du Projet.
La végétation et la faune dans la zone d’influence directe du Projet subiront des impacts mineurs
lors des différents travaux. Aussi, l’ouverture des nouvelles zones d’emprunt, de dépôt ou de
carrière pourrait également les affecter sur les sites de prélèvement ou de dépôt.
Végétation
Les travaux de réhabilitation de la section 1 de la côtière n’a aucun impact direct notable sur la
végétation. Cependant, l’ouverture des zones d’emprunt, de dépôt et de carrières peut l’affecter si
des dispositions adéquates ne sont pas prises.
Faune
La pression déjà existante sur la faune (chasse) ne sera pas accrue par le Projet qui ne créera pas
d’infrastructures nouvelles d’accès. Les habitats de la faune (fourrés, zone de forêt, grands arbres
pour les oiseaux), pourraient cependant être touchés par les zones de carrières, de dépôt ou zones
d’emprunt.
Milieux humain
Activité économique, habitants et équipement
Milieux physique
Les recommandations suivantes doivent être prises en compte au moment de l’exploitation et la
réhabilitation des zones d’emprunt de matériaux graveleux, des carrières de sable et des zones de
dépôt
Le choix des zones d’emprunt doit être fait de manière à minimiser les risques d’accident, les
nuisances et autres incommodités, telles que la perturbation de la circulation routière, la poussière,
les destructions de cultures sans indemnisation préalable, etc. Plus précisément, les milieux stériles
ayant des coûts peu élevés (cuirasses, anciennes zones d’emprunt non réhabilitées, et zones de
jachères mal régénérées) seront conseillés comme zones de dépôt.
La réhabilitation effective des zones d’emprunt, de carrière et dépôt, doit aussi viser :
la protection de la flore et de la faune de ces milieux ;
le retour effectif et rapide des éléments minéraux du sol ;
la remise en culture ou la reconquête de ces zones par la végétation naturelle
Milieux biologique
Toutes les zones dégradées doivent être aménagées et réhabilitées conformément au cahier de
charge.
Milieux humain
Les recommandations relatives aux artisans, aux entreprises et aux populations (habitants des
propriétés) riveraines sont très importantes d’autant plus que leur prise en compte garantira le bon
déroulement des travaux d’aménagement et de bitumage des voies. Elles se résument comme
suit:
Associer les autorités locales, les opérateurs économiques et les populations riveraines à
la gestion du Projet, ce qui permettra de prendre en compte leurs préoccupations et
suggestions pour le bon déroulement des travaux ;
Informer et sensibiliser le personnel du chantier sur les risques relatifs à leur environnement
de travail et les précautions à prendre dans l’exercice de leurs tâches professionnelles ;
Prévoir des panneaux de signalisation des travaux, afin de prévenir les accidents surtout
aux endroits de sortie des engins sur les voies bitumées adjacentes ;
Prendre des dispositions indiquées pour la sécurité du personnel du chantier, ainsi que celle
des riverains ;
Mettre en place des réseaux d’assainissement des voies et des points critiques identifiés le
long des voies étudiées
Entreprendre les travaux de chantier entre 7 h 30 et 18 heures, afin d’atténuer l’impact du
bruit et de la pollution atmosphérique sur les résidents des cités dortoirs voisines /
riveraines.
CHAPITRE I- INTRODUCTION
Réalisée dans les années 1987 et 1992, la route Abidjan – San Pedro surnommée la côtière fit la
fierté tant esthétique et touristique de la cote d’Ivoire. Elle a permis de créer la liaison terrestre
directe entre A et S. et facilité les échanges économiques dans le pays. Cependant, force est de
constater que ces dernières années, cette route s’est vraiment détériorée et ne joue plus son rôle
d’entant. En effet, La côtière étant devenue impraticable, les automobilistes (véhicules personnels,
camions de transport de marchandises et les cars assurant les transports en commun) sont obligés
de parcourir près de 600Km de San Pedro à Abidjan en passant par Soubré-Gagnoa, Lakota et
Divo, avec ce que cela implique comme dépenses et fatigue. Ceux qui s’efforcent d’emprunter la
côtière dans son état actuel en font les frais. Ils se plaignent de la perte de temps (6 à 7h de route)
et des pannes qu’ils enregistrent après chaque voyage.
L’Etat ivoirien prend sur elle d’assurer le financement de l’ensemble du projet qui s’élève à 308
milliards de FCFA.
La Côte d’Ivoire s’est dotée d’infrastructures urbaines dans le cadre de sa politique d’aménagement
du territoire et de décentralisation initiée depuis les années 80. Elle dispose d’un réseau de voiries
bitumées denses, dans l’ensemble des principaux chefs lieu de Districts et Régions du pays, dont
les principales sont Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo, Abengourou, San Pedro et Soubré.
Avec la crise, les grands projets de développement urbains comportant le financement
d’infrastructures se sont progressivement arrêtés. Les travaux de voirie financés par les collectivités
territoriales sont pratiquement inexistants pour garantir la pérennité des ouvrages et les besoins de
plus en plus pressants en infrastructures routières adéquates non satisfaits.
Forte de ce constat et dans le but de redynamiser le secteur routier, le gouvernement ivoirien s’est
donné la mission de renforcer et réhabiliter plusieurs infrastructures sur tous l’étendu du territoire.
C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet de AMEAGEMENT ET BITUMAGE DE 110 Km
DE L’AUTOROUTE ABIDJAN-SAN PEDRO. Les aménagements prévus, permettront de
désenclaver certaines contrées dont l’accès est rendu difficile par l’état actuel de ces voies et de
desservir de nombreux équipements et services. A terme, il contribuera énormément à améliorer la
circulation et le niveau de sécurité des usagers, ainsi qu’au développement économique et
harmonieux de San-Pedro, seconde ville portuaire du pays. L’infrastructure permettra également
d’augmenter les flux commerciaux entre Abidjan, le centre économique, et San Pedro, un pôle
touristique, industriel et agricole réputé pour ses volumes importants d'hévéa, de palmier à huile,
de cacao, etc.
La consultation et la collecte des données de base se sont déroulées dans le cadre de la mission de
terrain effectuée à San Pedro. Cette mission a permis de :
- collecter les informations sur le cadre institutionnel et réglementaire existant pour le présent
Projet de réhabilitation, de renforcement et de bitumage de la voirie de la côtière et autres
données de base nécessaires pour la description des composantes du milieu récepteur ;
- s’informer des principales attentes et préoccupations des populations en particulier des
commerçants, installés sur le site et des autorités administratives et politiques ;
- mesurer le niveau d’information et d’implication des autorités administratives dans la
gestion du Projet ;
- déterminer les activités sources d’impacts et identifier les impacts potentiels, en vue de
proposer les mesures d’atténuation ;
- élaborer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) dont les activités retenues
viseront à réduire les impacts potentiels du Projet et à responsabiliser chaque acteur pour la
mise en œuvre, le suivi et le contrôle des mesures.
L’analyse du cadre institutionnel, législatif et réglementaire dans cette partie est faite
conformément aux règles et procédures applicables aux études relatives à l’impact
environnemental des projets tels que définis par les textes ivoiriens et à la Politique de sauvegarde
et Directives de la Banque mondiale en matière d’environnement et de population.
La Côte d’Ivoire dispose d’un cadre légal cohérent et complet en matière de grands projets et
d’environnement. L’esprit général de cette réglementation est :
Code Minier
La loi n° 95-553 du 18 juillet 1995 portant Code Minier, modifiée par la Loi n° 2014-138 du 24
Mars 2014 est un texte de loi composé de l’ensemble des définitions et des dispositions générales
applicables à tout prélèvement de substances minérales contenues en République de Côte d’Ivoire.
Le Code Minier fixe les règles pour la conduite des activités minières par toute personne physique
ou morale, de nationalité ivoirienne ou étrangère (Article 5). Il définit la classification des gîtes
naturels en carrières et mines (Article 17) et en fixe les modalités d’exploitation.
Le Code Minier détermine également les grands objectifs de protection de l’environnement et
définit, de façon plus précise certaines modalités, en particulier l’obligation de réhabilitation des
sites exploités et à la conservation du patrimoine forestier (Article140) et conditionne toute activité
d’exploitation à l’obtention d’un permis, qui est soumis à l’approbation de l’Administration des
Mines, de l’Administration de l’Environnement et de tous autres services prévus par la
réglementation minière de l’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES).Cette EIES doit
comporter un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) comprenant un plan de
réhabilitation des sites et leurs coûts prévisionnels (Article141).Le décret n°2014-397 du 25 juin
2014 déterminant les modalités d’application de la Loi n°2014-138 du 24 mars 2014 portant Code
Minier, définit toutes les règles applicables à la gestion et à l’exploitation des carrières.
Code de l’ Eau
La Loi n° 98-755 du 23 décembre 1998 portant Code de l’Eau dispose également des principes
généraux applicables à la protection du domaine de l’eau en Côte d’Ivoire. Il fixe les objectifs de
gestion intégrée des ressources en eau, des aménagements et ouvrages hydrauliques, notamment :
les installations, ouvrages, travaux et activités qui, n’étant pas susceptibles de présenter de
tels dangers, doivent néanmoins respecter les prescriptions édictées par la législation en
vigueur (Article 31, deuxième paragraphe) sont soumis à une déclaration préalable ;
le déversement des eaux résiduaires dans le réseau d’assainissement public ne doit nuire ni
à la gestion de ce réseau, ni à la conservation des eaux, des aménagements et ouvrages
hydrauliques (Article 41).
Loi n°98-750 du 23 décembre 1998, modifiée par la Loi du 28 juillet portant
domaine foncier rural
Cette loi établit les fondements de la politique foncière relative au domaine foncier rural,
notamment :
La Loi n°97-400 du 11 juillet 1997 portant Code du Travail, modifiée par la Loi n°2015-532 du
20 juillet 2015 est applicable sur tout le territoire de la République de Côte d'Ivoire. Il régit les
relations entre employeurs et travailleurs résultant de contrats conclus pour être exécutés sur le
territoire de la République de Côte d'Ivoire. Il régit également l'exécution occasionnelle, sur le
territoire de la République de Côte d'Ivoire, d'un contrat de travail conclu pour être exécuté dans
un autre Etat. Toutefois, cette dernière disposition n'est pas applicable aux travailleurs déplacés
pour une mission temporaire n'excédant pas trois mois. Il s’applique en certaines de ses dispositions
aux apprentis et à toute autre personne liée à l’entreprise en vue d’acquérir une qualification ou une
expérience professionnelle. Conformément à l'article 42.1 de ce nouveau Code du Travail, un
Comité de Santé et de Sécurité au Travail doit être crée dans tous les établissements ou entreprises
employant habituellement plus de cinquante salariés.
L’arrêté n° 001164 du 04 novembre 2008 Portant Réglementation des Rejets et Emissions des
Installations Classées pour la Protection de l’Environnement. L’article 8 du présent arrêté définit
le bruit comme un ensemble de sons indésirables ou provoquant une sensation désagréable.
L’arrêté n° 001164 du 04 novembre 2008, Portant Réglementation des Rejets et Emissions des
Installations Classées pour la Protection de l’Environnement. L’article 7 du présent arrêté est relatif
à la pollution de la qualité de l’air.
Dans le cadre du présent Projet, les directives des Partenaires Techniques et Financiers, notamment
celles de la Banque mondiale ont été prises en compte pour l’établissement du contenu et de la
forme du présent rapport d’EIES, ainsi que pour la prescription des mesures d’atténuation des
impacts négatifs du Projet. En effet par souci de préservation de l’Environnement, la Banque
mondiale soumet au respect de procédures spécifiques l’instruction des projets présentés par les
emprunteurs. Les Politiques de la Banque mondiale en rapport avec l’Environnement sont les
suivantes :
L’objectif de cette politique est d’éviter ou de minimiser les impacts négatifs des projets de
développement sur les ressources culturelles physiques, c’est à dire les objets meubles ou
immeubles, les sites, les structures, les paysages qui ont une importance du point de vue
archéologique, paléontologique, historique, architectural, religieux, traditionnel, etc. Elle est
déclenchée dès lors que les activités de construction ou de réhabilitation peuvent porter atteinte à
l’intégrité totale ou partielle de l’une de ces ressources. Pour ce projet aucun site culturel n’a été
identifié par mesures de prudence cette politique s’applique afin de permettre au projet de prendre
les dispositions en cas de découverte fortuite.
L’OP. 4.12 porte spécifiquement sur le déplacement involontaire des populations. Son objectif est
d'éviter ou de minimiser les nouvelles acquisitions de terre involontaires là où cela est faisable, en
explorant toutes les autres voies alternatives de projets viables. De plus, elle vise l'amélioration des
conditions de vie des personnes affectées par le projet, ou tout au moins leur restauration au niveau
d'avant le déplacement. Elle encourage la participation communautaire dans la planification et la
conduite de la réinsertion et l'octroi de l'assistance aux personnes affectées, indépendamment du
statut légal du régime foncier. Elle vise aussi à garantir que les populations déplacées ou ayant
perdu l'accès à des biens ou des sources de revenus reçoivent des compensations justes. A cet effet,
elle exige une indemnisation des personnes affectées par le projet. Lorsque la législation nationale
ne prévoit pas une compensation à un niveau correspondant au coût intégral de remplacement, la
compensation sur la base de cette législation doit être complétée par des mesures additionnelles
permettant de combler les éventuels écarts. Cette politique est déclenchée dès qu'un projet financé
par la Banque Mondiale implique non seulement un déplacement physique, mais aussi toute perte
de terres ou d'autres biens comme les biens immobiliers, les revenus, les sources de revenus ou
moyen d’existence, les coûts de déplacement vers d’autres emplacements. Elle constitue le plus
souvent une condition préalable à la mise en œuvre du projet. Pour ce présent projet cette politique
pourrait se déclencher si le projet en dehors de son emprise initiale solliciterait une acquisition de
terre.
La Côte d’ivoire a ratifié un certain nombre de conventions qui couvrent tous les domaines
concernés par les thématiques de l’Environnement et du Développement Durable. Plus de 40 textes
internationaux relatifs à l’Environnement et aux autres secteurs du développement durable ont été
en effet ratifiés.
2.1.16.2 Institutions responsables
Le Ministère des Affaires Etrangères négocie puis, signe les accords en relation avec le Ministère
chargé de l’Environnement. Le Président de la République décide de la procédure de ratification /
adhésion (voie réglementaire ou législative). Leur mise en œuvre en incombe aux ministères
techniques dans le cadre de leurs compétences respectives.
2.1.16.3 Accords et conventions internationaux ratifiés
A l’instar de la plupart des pays ayant participé au sommet de Rio 1992 et qui, depuis lors, se sont
engagés dans le processus du développement durable, la Cote d’Ivoire dispose d’une Politique
Nationale d’Environnement (PNE) basée sur le respect des conventions et accords internationaux
signés. Ces accords ont connu des niveaux d’exécution divers et, ont servi de fondement à
l’élaboration d’un cadre législatif propice au développement durable, renforcé en particulier par
l’adoption du Code de l’environnement en 1996, du Code de l’eau en 1998, suivi d’une série de
législations et réglementations environnementales. L’énumération exhaustive de ces accords et
conventions, ne présente pas un grand intérêt dans le cadre de la présente EIES. Cependant, eut
égard aux secteurs de l’environnement qui sont concernés dans le cadre de la présente étude, seuls
ceux consignés dans le tableau ci-contre peuvent être retenus.
Tableau 3: Conventions
La procédure de mise en œuvre de l'EIES en Côte d'Ivoire, implique plusieurs intervenants. Selon
le Décret présidentiel du 12 Janvier 2016 portant nomination des membres du Gouvernement, le
cadre institutionnel du présent Projet, concerne les entités ci-après :
De par ses prérogatives, il sera impliqué dans la réalisation du présent Projet afin de participer au
contrôle du fonctionnement des réseaux d’assainissement et de drainage en collaboration avec le
Ministère de la Construction et de l’Urbanisme et aussi à l’élaboration de politiques dans ce
domaine.
Il est chargé entre autres d’assister et de conseiller les villes, districts et communes, d’élaborer et
d’approuver les outils de planification urbaine, de suivre les Plans d’Urbanisme et de
développement des villes et des programmes de restauration, de promouvoir et protéger les parcs
et jardins publics, de coordonner la gestion des déchets domestiques, d’apporter sa contribution à
Dans le cadre de ce Projet, il est concerné par l’information et la sensibilisation des populations,
les éventuels conflits de divers ordres qui impliqueraient les populations, le Maître d’ouvrage et /
ou l’Entreprise chargée des travaux.
A ce titre, ce Ministère sera impliqué dans la réalisation du Projet afin d’améliorer la qualité de vie
de la population et d’obtenir un gain de confort et de sécurité pour tous les usagers, tout en
conciliant les besoins des différents modes de transport avec les objectifs communs de la politique
de transport.
Le Ministère de l’Industrie et des Mines constitue le premier interlocuteur officiel des opérateurs
miniers. Il conçoit et coordonne la mise en place de la politique nationale en matière de mines. Il a
un droit de regard sur toutes les activités minières sur le territoire national. Il soumet notamment,
après avis technique favorable de la Commission Minière Interministérielle (COMINE), les
demandes d'attribution de titres miniers à l'attention du Conseil des Ministres.
Les institutions du MM sont la COMINE, la Direction des Mines (DM), la Direction de la Géologie
(DG) et la Société pour le Développement Minier de la Côte d’Ivoire (SODEMI).
Dans le cadre de ce Projet, le Ministère de l’Industrie et des Mines interviendra au niveau de
l’ouverture d’éventuelles zones d’emprunt et de carrières pendant la mise en œuvre du Projet.
En conséquence, toute activité susceptible d’affecter les ressources forestières et de polluer les
ressources en eau ou nécessitante l’utilisation d’une quantité significative de ces ressources doit se
faire sous son autorisation
L’AGEROUTE a pour objet d’apporter à l’Etat, son assistance pour la réalisation des missions de
gestion du réseau routier dont il a la charge. A cet effet, l’agence est chargée :
- de la surveillance du réseau ;
Cette cellule de coordination est chargée de la gestion fiduciaire et du suivi quotidien des activités
du Projet. Elle supervise les agences d'exécution dans leurs actions d'exécution des différentes
composantes du Projet.
- établir une relation de suivi avec les réseaux d’ONG nationales de protection de
l’environnement.
L’ANDE intervient ainsi en amont des projets de développement dont les projets portuaires, pour
prévenir les risques de dégradation de l’environnement grâce aux Etudes d’Impact
Environnemental et Sociale (EIES) effectuées, conformément aux dispositions du Décret n°96-894
du 8 novembre 1996, déterminant les règles et procédures applicables aux études relatives à
l’impact environnemental des projets de développement.
Urbaine. Elle a été créée par le décret n° 2007-587 du 4 octobre 2007. Elle est chargée des
opérations d’urgence et du contrôle des capacités techniques des opérateurs du secteur de la
salubrité urbaine. Elle veille à la bonne exécution des prestations confiées aux opérateurs extérieurs
dans le domaine de la salubrité et de l’assainissement en liaison avec les ministères et organismes
concernés. Dans le cadre de ce Projet, la Brigade de Salubrité qui est une unité de surveillance
mobile, sera chargée d’apporter un appui logistique dans la lutte contre les installations
anarchiques, les nuisances de toute nature et les occupations illicites du domaine public urbain.
Bureau de Contrôle
En ce qui concerne les aspects environnementaux et sociaux, le Bureau d’Etudes qui va assurer le
contrôle du chantier aura pour rôle de :
Situé au bord de la lagune ébrié, à 49 Km à l’ouest d’Abidjan, dans la Région Des Grands Ponts,
le département de DABOU est limité au Nord par Agboville, au Sud par Jacqueville et à l’Est par
Abidjan et à l’Ouest par Grand Lahou ouest et ayant pour coordonnées géographiques 5°19’00’’
nord ; 4°23’00’’. Avec environ 2260 Km2 de superficie, le département de DABOU se décline en
bleu et vert, couleur de l’eau et de la forêt. En effet, adossé par plusieurs fleuves et rivières, le
département de DABOU dispose d’une végétation de forêt dense riche d’arbres aux essences
variées. Il regroupe trois sous-préfectures à savoir DABOU ; LOPOU et TOUPAH. La sous-
préfecture de DABOU e été créé le 02 janvier 1961.
Données climatologique
3.2.1.1 Climat
DABOU bénéficie d’un climat tropical. Une grosse partie de l’année est marquée par de fortes
précipitations. Il y a également une courte période de sècheresse mais celle – ci n’est par marquée.
Sur l’année, la température moyenne à Dabou est de 25,9°C. Il tombe en moyenne 1392mm de
pluie par an. Le mois le plus couramment ensoleillé est Mars avec une moyenne de 8,33 heures
d’ensoleillement par jour.
Par contre, le mois le plus ensoleillé est janvier est le mois le moins ensoleillé avec une moyenne
de 4,34 heures d’ensoleillement par jour. La date à laquelle la température est moins basse se situe
autour du 16 Août. A ce moment, la température est d’environ 23,7°C.
3.2.1.2 Relief
La ville de DABOU a un relief caractérisé par une vaste zone lagunaire et marécageuse entourée
de collines. Elle se divise en plusieurs zones :
- une zone plate urbanisable au Nord-est entourée de collines de faibles altitudes, - une zone
située à l’Est qui constitue le domaine portuaire.
3.2.1.3 Géologie
Sur le plan géologique, la région de Dabou est d’une manière générale située sur le bassin
sédimentaire caractérisé par deux grandes formations que sont le continental terminal dans la partie
nord de la faille des lagunes et le quaternaire au sud de cette faille. Le continental terminal ou
tertiaire est fait de sédiments argilo- sableux, de graviers et de conglomérats tandis que le
quaternaire est composé de vases des marécages et de sable.
L’unité hydrogéologique de Dabou comprend les aquifères des altérites dont les plus perméables
se rencontrent au niveau des arènes granitiques (TAPSOBA, 1995).
l’ordre de 10-2 à 10-4 m2/s dans les formations sédimentaires, tandis qu’elles vont de 10-4 à 10-6
m2/s au niveau du socle (DIBI, 2002).
Végétation
La végétation de la Région de Dabou fait partie du domaine Guinéen avec une forte dominance du
secteur ombrophile. D’autres formations végétales de dimensions plus réduites existent dans cette
région. Aussi trouve-t-on des forêts marécageuses. Deux grands groupements floristiques
s’observent dans cette partie de la Côte d’Ivoire : la forêt à Eremospatha macrocarpa et Diospyros
manii, la forêt à Diospyros spp et Mapania spp (Lena, 1979).
La forêt à Diospyros spp et Mapania spp, est liée à l’existence de sols à forte capacité de rétention
en eau et de sols issues de roches métamorphiques. Ce type de forêt qui se développe généralement
à l’extrême Sud-Ouest de la région, à cause de la pluviométrie très élevée, s’observe également sur
une petite zone schisteuse dans la partie Nord de DABOU.
Les forêts marécageuses s’observent dans le secteur de DABOU au fond des vallées humides où
les sols sont mal drainés et parfois gorgés d’eau. A l’intérieur des terres, l’on rencontre des
marécages d’eau douce le long des cours d’eau, et des estuaires. Cependant les rives du fleuve
abritent deux types de mangroves : la mangrove à palétuvier blanc (Avicienna africana) et la
mangrove à palétuvier rouge (Rhizophora racemosa). L’emprise directe est située dans une zone
marécageuse, caractérisée par un type de formation paysagère, au relief peu accidenté, où le sol est
recouvert, en permanence ou par intermittence, d'une couche d'eau stagnante, en général peu
profonde, et couvert de végétations. La végétation des marécages est généralement constituée
d'espèces adaptées au milieu humide. Sa composition varie selon la hauteur de l'eau, l'importance
des périodes d'assèchement, et selon le taux de salinité. Les espèces dominantes sont les poacées
(roseaux), typhacées (massettes), les joncacées (joncs), cypéracées (carex), et autres plantes
herbacées et aquatiques, et des plantes ligneuses basses.
La végétation dans cette zone est essentiellement constituée d’arbres d’ombrage, de fleurs
d’ornementale et de broussailles dans les zones non entretenues. On y rencontre également
quelques arbres fruitiers et des palmoïdes (palmiers, raphia, cocotiers).
Faune
La zone du projet, en plus de quelques animaux domestiques (la volaille, les boucs, les porcs, les
pintades), on trouve sur les rives du fleuve San-Pédro, des crustacés et des hérons. Dans les zones
marécageuses l’on note également la présence de reptiles (pythons, varans) et d’amphibiens
(grenouilles, crapauds). Quelques singes et petits rongeurs comme les rats utilisent les forêts de la
zone d’influence indirecte (zone marécageuse située dans le domaine portuaire aux abords de la
rue des grumiers) comme habitats.
Population
La ville de Dabou, située dans le Sud de la Côte d’Ivoire à 50 Kilomètres de la ville d’Abidjan,
n’échappe pas au phénomène urbain. Elle est composée des quartiers suivants : Cafop-sodepalm,
Tchotchoraf, Wrod, Mermet-ville, Kpassi-affre, Abganou, Akroma-yaki, US-AID, Palmeraie,
EECI, Résidentiel 1 et 2 et Ancien Dabou. Déjà en 1965, Dabou avait une population qui se chiffrait
à 9 683 habitants. Dix ans plus tard, c’est-à-dire en 1975, elle avoisinait les 23 870 habitants, soit
un accroissement de 9,44% selon l’Institut National de la Statistique (INS, 2014). En 1988, la ville
abritait une population de 39 494 habitants, soit un ajout de 15 584 citadins de 1975 à 1988. Le
taux de croissance est de 3,95% entre 1975 et 1988. Au Recensement Général de la Population et
de l’Habitat de 1998, la ville enregistre 53 633 habitants, soit un taux de croissance de 3,1% entre
1988 et 1998. Avec un taux d’accroissement moyen de 2,6% entre 1998 et 2014, la population
urbaine passe successivement à 66 653 habitants en 2005, puis à 76 754 habitants en 2010 pour
atteindre 85 288 habitants en 2014 selon l’Institut National de la Statistique (INS) de Côte d’Ivoire.
La répartition spatiale de la population de Dabou fait apparaître un déséquilibre entre les anciens quartiers
(Agbanou, Dabou Ancien, Mermet Ville et Kpassi Affre) et les quartiers à lotissement récent (Akromayaki,
Cafop Sodepalm, Tchotchoraf, Tef Palmeraie et Wrod) de la ville. L’analyse des données du recensement
de 1998 de la ville permet d’observer les disparités existantes dans la répartition de cette population. La
population citadine est plus concentrée dans les anciens quartiers de la ville qui renferment 28 378 habitants
pour une superficie estimée à 262 ha.
Organisation socio-politique
Les facteurs de la croissance de la population de la ville de Dabou sont liés aux fonctions de la ville
de Dabou et aux possibilités économiques. En effet, la ville de Dabou est le chef-lieu de commune
depuis 1980, de département depuis 1996 et de la région des Grands-Ponts depuis le nouveau
découpage administratif de 2012 de la Côte d’Ivoire. Ces trois fonctions offre la création et
l’ouverture de structures administratives, scolaires et sanitaires sous l’influence de la ville
d’Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire.
La ville de Dabou est située dans une zone agricole. La présence de la Société Africaine des
Plantations d’Hévéas (SAPH) et l’unité agro-industrielle de la PALMINDUSTRIE ont contribué a
attiré les populations des autres régions du pays et d’ailleurs. La SAPH exploite 11300 hectares
d’hévéa dont 5000 appartiennent à la société et 6300 hectares à des particuliers. La production de
cette société s’élève à près de 3000 tonnes de caoutchouc. La PALMINDUSTRIE, par contre,
exploite une surface de 3311 hectares de palmiers à huile et 525 hectares d’hévéa. Elle exploite
plus de 5866 hectares de plantations appartenant à des villageois. En dehors de ces deux sociétés,
ce sont 09 unités industrielles qui se partagent l’exploitation de ces cultures. Il s’agit de la Société
pour le Développement du Palmier à Huile (SODEPALM), de l’Institut de Recherche sur les Huiles
et Oléagineux (IRHO), de la Compagnie Fermière des Huiles de Palme (CFHP), des Plantations et
Huile de Côte d’Ivoire (PHCI), de la SAPH, de la Compagnies des Caoutchoucs de Pakidié (CCP),
de la Société Agricole et Industrielle de Côte d’Ivoire (SAICI), de la Société Agricole Commerciale
et Industrielle d’Agneby (SACIA) et de l’Ivoirienne de Traitement de Caoutchouc (ITCA).
L’élevage, la pêche lagunaire, l’artisanat, le commerce, le secteur des services, les sites touristiques
(les paysages lagunaires de Layo, N’gaty, les sites coloniaux, les fêtes traditionnelles adjoukrou
telles que low, agbandi, eb-eb, cocoriaco) font aussi, la fierté de Dabou. A l’image de toutes les
façades maritimes, Dabou a été une porte d’entrée au territoire. Elle a constitué, pour le
colonisateur, une plateforme d’accès à l’hinterland. Dabou située au coeur d’une région fertile
continuera d’affirmer sa vocation commerciale. La principale activité commerciale repose autour
de la vente de l’huile de palme. C’est cette activité qui a permis à Dabou de nouer des relations
commerciales avec les compagnies britanniques puis françaises. A cet effet, plusieurs factoreries
ont été installées dans le « Léboutou ». Dabou était un relais de première importance entre la côte
et l’arrière-pays (Memel, 2012). La croissance de la population a entraîné une extension spatiale
sans précédent de la ville et a modifié profondément sa structure. L’évolution démographique de
la ville est telle que les plans d’aménagements s’essoufflent malgré les efforts des autorités.
Foncier
Dans la commune, le foncier est en principe cogéré par la Mairie et la Direction Régionale du
Ministère de la Construction, et de l’Urbanisme (MCU). L'initiative du lotissement est du ressort
de la Mairie et son approbation relève du MCU. Cette cogestion connait un certain succès.
Cependant, des ventes parallèles s’effectuent au détriment des acquéreurs mal informés. La
préfecture a la lourde charge de gérer ces litiges.
Le drainage des eaux des pluies est défaillant. La première raison des insuffisances constatées est
le manque d’ouvrages d’assainissement. Ceux-ci ne suivent pas la croissance de la population et
de l’espace bâti. Face à la dynamique urbaine et l’insuffisance des moyens d’actions des autorités,
les besoins en ouvrages de drainage sont devenus importants dans la ville. Une deuxième raison
est l’utilisation non optimale des sites. Certains sites coûtent très chers à assainir (zones plates,
fortes pentes) et devraient être réservés à d’autres usages que l’habitat. L’état des caniveaux est
pour la plupart défectueux. Ils servent souvent de dépotoirs d’ordures ménagères et d’évacuation
des eaux usées. Cela crée des difficultés d’évacuation des eaux pluviales entrainant leur stagnation
sur les terrains avoisinants. Les eaux stagnantes provoquent la prolifération des moustiques et des
odeurs nauséabondes. Toute chose qui concourt à la détérioration de l’état de santé de la population
riveraine. Par ailleurs, l’inexistence de système de drainage dans les quartiers non bitumés pose
souvent des problèmes d’accessibilité à cause de l’érosion des voies et la stagnation des eaux de
pluies. Le dysfonctionnement des ouvrages de drainage entraine la dégradation du bitume. Le
manque de caniveaux ou leur obstruction entraine pendant les saisons pluvieuses l’inondation de
plusieurs secteurs de la ville et leur inaccessibilité.
Les eaux de pluie sont drainées vers les bas-fonds, la lagune et l’agneby. Le rejet continu et
permanent d’importantes quantités de déchets liquides et solides dans les milieux naturels favorise
la dispersion et la diffusion d’éléments polluants dans les milieux récepteurs. Ainsi, des cas de
pollutions ont été signalées dans des études antérieures (Aghui et al, 1984 ; Jourda, 1987 ; Kouadio,
1997 ; Oga, 1998 ; Ahoussi, 2008). Les ouvrages de drainage des eaux de pluies sont insuffisants
car ils ne couvrent que deux quartiers (Mermetville et Ancien Dabou) sur dix dans la ville de Dabou
comme le montre la carte n°3. Ce constat avait été fait par la Direction et Contrôle des Grands
Travaux (DCGTx, 1996) et Ahouasso (1999).
L’évaluation des impacts est basée sur une approche matricielle d’interrelations entre les activités
du projet, sources d’impact et les éléments des milieux récepteurs en l’occurrence les milieux
physiques, biologiques et humains. Le but de l’évaluation des impacts est d’affecter une importance
relative aux impacts associés au projet et ainsi, de déterminer l’ordre de priorité selon lequel les
impacts doivent être évités, atténués ou compensés. Les questions auxquelles il faut répondre sont
par exemple :
Moins d’un
Moyenne
mois
Longue Plus d’un mois
Sur la base des critères et hypothèses d’appréciation, un niveau d’importance (mineure, moyenne,
majeure) est assigné à l’impact ponctuel identifié et évalué par exemple comme suit :
Impact d’importance majeure : l’impact occasionne des répercussions fortes sur le milieu
entraînant une sévère altération d’une ou plusieurs de ses composantes auxquelles majorité des
groupes sociaux accorde de la valeur.
L’évaluation des impacts potentiels est présentée dans les trois tableaux récapitulatifs relatifs aux
différentes phases du projet (préparation / installation, construction et exploitation /entretien).
C’est au cours de cette phase que se concrétisent les atteintes significatives à l’environnement et
au milieu humain en terme de risques d’accident, d’atteinte à l’environnement, d’altération du
cadre de vie, de pollution et de nuisances diverses, etc. Ces impacts nécessitent la mise en œuvre
de mesures spécifiques. Ils sont souvent présentés comme marginaux (à l’échelle du projet) et
temporaires (produits dans un temps déterminé). En réalité, ces impacts peuvent quelquefois
s’avérer irréversibles, et même compromettre localement les efforts consentis au cours de la phase
de conception du projet pour préserver la qualité de l’environnement et du milieu humain.
Milieux naturel
Aucun impact positif significatif n’est à signaler sur le climat et le microclimat de la zone du Projet
au cours de cette phase. Parallèlement au climat, le Projet dans sa conception actuelle n’aura aucune
incidence positive sur le relief global, la géologie et le sol. Au niveau du paysage, il n’y aura
également pas d’impact positif. Aucun impact positif significatif n’est à signaler sur les eaux de
surface et les eaux souterraines, sur la qualité de l’air, sur l’état acoustique. Concernant le milieu
biologique, on ne perçoit pas d’impacts positifs du projet sur la végétation et la faune pendant les
phases d’installation et de travaux, car le projet (zone d’influence directe) est localisé dans en
milieu urbain (zone à faible végétation et faune).
Milieux humain
Les impacts positifs du Projet sur l’environnement humain en phase d’installation et de travaux
se présentent comme suit :
4.2.2.1 Population
La réalisation du présent Projet aura un impact positif majeur sur la population. Il contribuera à
l'amélioration des conditions des populations à travers le développement des activités socio-
économiques, du transport, du commerce et la facilitation de commercialisation des produits
agricoles. La phase des travaux se traduira par une mise en contact directe de la population avec le
personnel du Projet. Cela va favoriser le rapprochement entre les communautés et le
développement de relations interpersonnelles aussi bien affectives qu’économiques.
4.2.2.3 Le foncier
Pendant les travaux d’installation des bases-chantiers sur les sites de travaux, les eaux de surface
notamment, le fleuve San-Pédro, lac Digboué et eaux souterraines, risquent d’être accidentellement
polluées par des produits et / ou déchets solides et liquides qui pourraient y être rejetés.
Les travaux d’installation de la base de l’entreprise engendreront des nuisances sonores et auront
une incidence notable sur la qualité de l’air par une augmentation de la teneur en poussière et
particules diverses de l’air.
Au niveau de la vie sociale, de l’habitat et des équipements, il n’y aura aucun impact négatif
significatif.
Foncier
Le choix du site d’installation de la base de l’entreprise, ainsi que l'ouverture des zones d'emprunt
et de dépôt des déchets provenant des travaux, pourraient engendrer des contestations, des conflits
et des spéculations foncières si des démarches préalables ne sont pas effectuées auprès des
détenteurs sur les espaces sollicités.
Activités économiques
Il n’aura aucun impact négatif significatif sur les activités économiques durant la phase
d’installation de la base de l’entreprise.
Tableau 6:Matrice de présentation des activités et de leurs impacts pendant la phase de préparation et d’installation
ZONE ACTIVITES SOURCES D’IMPACTS IMPACTS POTENTIELS CARACTERE INTENSITE ETENDUE DUREE IMPORTANCE
CONCERNEE OU VALEUR
- Circulation de la
Air machinerie ; - Travaux Emission de gaz, de poussières et de bruit Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
mécanisés.
Risque de pollution accidentelle des eaux
Hydrologie et - Rejet de produits et de déchets (solides
de surface et eaux souterraines (fleuve San- Négatif Faible Locale Courte Mineure
ressource en Eau et liquides)
Pédro, lagune Digboué)
- Installation de la base de l’entreprise ; Risque de pollution et de dégradation du sol Négatif Faible Locale Courte Mineure
;
Négatif Faible Locale Courte Mineure
Sol et végétation - Stationnement des véhicules et des
Risque d’accélération de l’érosion ;
engins
Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
Risque de pollution de la végétation
Risque de maladies respiratoires causées par Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
les poussières et les gaz d’échappement ;
Population et vie
- Installation de la base de l’entreprise Nuisance sonore ; Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
sociale
Perturbation des déplacements des Négatif Faible Locale Courte Mineure
populations riveraine
- Choix du site pour l’installation
de la base de l’entreprise ;
Foncier Risque de conflits et spéculation foncière. Négatif Faible Locale Longue Mineure
- Choix de zones d’emprunt ;
- Choix de zones de dépôt
Risques d’accidents de circulation ; Négatif Faible Locale Courte Mineure
Cadre de vie, santé - Circulation de la machinerie et des
et Sécurité véhicules Risque de perturbation des activités des Négatif Faible Locale Moyenne Mineure
populations et services voisins.
Augmentation des échanges avec plus de
Activités moyens financiers ;
- Recrutement de la main d’œuvre Positif Forte Locale Longue Majeure
économiques Paiement d’honoraires, location de
bâtiments et achats de denrées
B. PHASE DE CONSTRUCTION
C’est au cours de cette phase que se concrétisent les atteintes significatives à l’environnement
naturel et au milieu humain en terme de perturbation de la circulation, de risques d’accident,
d’altération du cadre de vie, de pollutions diverses, etc.
Ces impacts nécessitent la mise en œuvre de mesures spécifiques. Ils sont souvent présentés comme
marginaux (à l’échelle du Projet) et temporaires (produits dans un temps déterminé).
En réalité, ils peuvent s’avérer irréversibles, et même compromettre localement les efforts
consentis au cours de la phase de conception du Projet pour maintenir la qualité de l’environnement
et du milieu humain.
Milieu naturel
Aucun impact positif significatif n’est à signaler sur le climat et le microclimat de la zone du Projet
au cours de cette phase. Parallèlement au climat, le Projet dans sa conception actuelle n’aura
aucune incidence positive sur le relief global, la géologie et le sol. Aucun impact positif significatif
n’est aussi à signaler sur les eaux de surface et les eaux souterraines, sur la qualité de l’air et sur
l’état acoustique. Par ailleurs, pendant la phase des travaux, le Projet n’aura pas d’impacts positifs
significatifs sur la végétation et la faune de la zone d’influence directe du Projet.
Milieu humain
La phase de construction du Projet pourrait être une source d’emplois temporaires pour les
populations riveraines et surtout, pour la jeunesse en quête d’emploi. En effet, la réalisation du
Projet permettra la création de nombreux emplois à plusieurs niveaux, dont le nombre et les
qualifications seront fixés par l’entreprise et leurs sous-traitants en fonction de leurs besoins au
cours des travaux :
Le développement des activités génératrices de revenus constitue l’un des principaux impacts positifs de
cette phase. En effet, on notera l'installation de petits commerces (vente de nourriture et de biens
de consommations divers) à proximité du chantier où le personnel de chantier pourra se restaurer
ou s'approvisionner. De plus, le flux temporaire de travailleurs vers la zone des travaux entraînera
l’augmentation de la consommation de plusieurs produits de base tels que le carburant, les vivres,
etc. Par ailleurs, plusieurs cadres d’entreprises prestataires auront à séjourner pour de courtes ou
longues durées dans la ville de San-Pédro. Ceux-ci logeront de préférence dans les hôtels de la
place. Cet état de fait entraînera l’augmentation des chiffres d’affaires des différentes activités.
Données climatiques
Le Projet n’aura véritablement pas d’incidence négative significative sur le climat, car aucune
modification du tracé actuel n’est prévue. En outre, les tracés actuels ne traversent pas de végétation
ou de peuplement forestier impressionnant dont les défrichements pourraient induire une
modification négative et sensible du climat.
Les travaux d’aménagement des voies, pourraient nécessiter l’ouverture de nouvelles zones
d’emprunts de matériaux naturels, de dépôt et de carrière pour les différents remblais et déblais au
cas où les anciennes zones habituellement utilisées ne seraient plus rentable. Les travaux de
terrassement dans l’ensemble, pourraient être réduits en fonction des conditions physiques des sites
des ouvrages. Ces travaux sont susceptibles de provoquer un amorçage de nouveaux types
d’érosion et déstabilisation du sol (éboulement). Mais, d’une façon générale, les incidences sur le
relief et les sols des travaux de construction de la voirie dans la zone d’emprise directe du Projet,
resteront mineures. Dans ces conditions, le Projet aura un impact négatif direct sur le microrelief,
les sols et les paysages des zones qui seront retenues pour les prélèvements de matériaux provenant
des carrières et de zones d’emprunts de sables et de gravier. Toutefois, l’impact négatif direct du
Projet sur la topographie sera surtout local. Dans le cadre de ce Projet, les zones d’emprunt et de
carrière n’ont pas encore été déterminées même si les sites ont été identifiés. Toutefois, il convient
de mettre en exergue les impacts que subiront celles qui seront sélectionnées et exploitées. Celles
ci devront être prises en compte au moment de la réhabilitation des sites.
En principe, pendant la phase de travaux, il n’y aura ni remblai, ni déblai assez important pour
affecter de façon significative les aquifères dans leur état actuel. Il n’y aura pas de prélèvements
importants en eau en dehors des quantités nécessaires pour réduire la poussière pouvant découler
des travaux de terrassement. Les prélèvements éventuels se feront principalement sur le réseau de
distribution d’eau potable de la SODECI, si le niveau de pollution du fleuve San-Pédro et de la
lagune Digboué est jugé alarmant au point de ne pouvoir s’en servir lors des travaux. Mais, ces
besoins ne sauront influer sur la demande globale et quotidienne en eau de la population. Il n’y
aura donc pas de risque de pénurie d’eau ni de compétition avec la consommation humaine. Les
eaux de surface (le fleuve San-Pedro et la lagune Digboué), les eaux souterraines et les bas-fonds
situés dans les zones d’influence directe et indirecte du Projet risquent aussi d’être accidentellement
polluées du fait de l’utilisation et de la maintenance des engins, de la consommation
d’hydrocarbures et de l’installation du centre d’enrobage durant les travaux surtout en période
pluvieuse. En effet, les boues issues des travaux pourraient se retrouver par dérivation dans les
plans d’eau et les bas-fonds de la zone du Projet.
Le Projet n’est lui-même pas générateur de pollution atmosphérique toutefois, les impacts en ce
domaine seront tous des effets induits. L’impact majeur sur la qualité de l’air se traduira ainsi par
une augmentation de la concentration des polluants et des poussières présentes dans l’air surtout
en période sèche. Cette pollution sera le fait des gaz d’échappement des véhicules et engins de
chantier travaillant sur les différentes sections des routes, ainsi que des travaux de terrassements
généraux. Elle pourrait être également à l’origine d’une éventuelle réduction de la visibilité
atmosphérique provoquée par les nuages de poussières chargés de polluants émis et la formation
éventuelle de brouillard photochimique (smog) suite à des réactions liées principalement à la
présence de mélange d’hydrocarbure et d’oxydes d’azote. Cette pollution pourrait également être
source de maladies respiratoires irréversibles pour les personnes les plus exposées. Mais, pendant
la saison pluvieuse, elle reste fortement réduite grâce aux dépôts humides.
Etat acoustique
La pollution sonore émanant des engins de creusement, de terrassement, de transport de matériaux
de déblais ou des remblais, de décapage, de bitumage, etc., va constituer une nuisance sonore
temporaire pour les populations riveraines des sites du Projet, surtout pour les établissements
scolaires, les services, les centres de santé, foyers polyvalents et les édifices religieux situés le long
des voies. Cet impact négatif en général mineur, sera plus significatif pour ces riverains.
L’exploitation des carrières, des zones d’emprunt de graveleux, des zones de dépôt de matériaux
de décapage ou de destruction d’ouvrages, n’affectera pas la végétation et la faune le long des
itinéraires étudiés. Cependant, elle pourrait affecter négativement le milieu biologique en fonction
de leur emplacement vis-à-vis d'éléments sensibles de la végétation et de la faune dans la zone
d’influence indirecte du Projet. Sans dispositions particulières, il pourrait s’en suivre une
disparition d’espèces végétales rares ou menacées.
de travaux seront exposés à des risques d'accident liés au déplacement des engins et
des véhicules pendant les travaux.
- la nuisance sonore et atmosphérique ; Les travaux de génie sont souvent sources de
production de grands bruits et d'émission d'importantes quantités de poussière. Pendant
les travaux les populations environnantes et le personnel du chantier subiront ces
nuisances.
4.5.1.6 Foncier
L’impact sur le foncier sera faible. Toutefois, l’ouverture et l’exploitation de nouvelles zones
d’emprunt et de dépôt de matériaux issus des travaux pourraient être source de spéculation foncière.
L’exploitation de ces zones pourrait aussi menacée les milieux cultivés.
4.5.2.2 Santé
Les nuisances atmosphériques provoquées par les émissions de poussière en saison sèche et les
fumées produites par les engins exposeront le personnel de chantier et les populations riveraines,
des zones de travaux à des maladies respiratoires.
De plus, l’enlèvement des ordures produites par les riverains des voies en chantier sera perturbé
temporairement pendant les travaux. Ce qui entraînera l’insalubrité et donc des risques de
prolifération de maladies.
Aussi, l’accroissement des échanges entre les différentes communautés présentes dans la zone du
projet (personnel de chantier d’une part ; et populations locales d’autre part) peut constituer une
source d’atteinte à la santé pour ces communautés, notamment avec la possibilité de transmission
des IST/MST/SIDA.
Par ailleurs, l’’amoncellement des déchets des travaux comme les déblais et les remblais, les
gravats et les déchets verts vont gêner les populations. Le choix de sites pour l’évacuation de ces
déchets risque également d’occasionner des conflits ou des contestations. o Circulation et sécurité
routière
La circulation sur les itinéraires retenus dans le cadre du présent projet connaîtra des perturbations
du fait des travaux sur ces tronçons. Cette situation pourrait favoriser le développement temporaire
du banditisme et de la toxicomanie dans la mesure où les patrouilles des forces de défense et de
sécurité sur les voies en chantier seront quasiment impossibles. Cette baisse du niveau de sécurité
sera dommageable aux riverains.
Pendant les travaux, on pourra craindre les risques d’accident liés aux déplacements des engins et
des véhicules de chantier. Le maintien sous circulation des voies pourrait non seulement provoquer
des embouteillages, mais également peut être source d'accidents.
4.5.2.3 Assainissement
Les risques d’ensablement et d’obstruction des canalisations et autres caniveaux par les boues
issues des terrassements réalisés en général ne seront pas négligeables pour les canalisations et
autres caniveaux de drainage des eaux usées et des eaux pluviales que l’on rencontre sur les sites
et dans les quartiers riverains
Pour la majorité des riverains, la perturbation de l’accès aux habitations ainsi que la perturbation
du fonctionnement normal des équipements socio-éducatifs, les édifices religieux, des magasins et
entrepôts riverains des voies, la destruction des terrasses constitue les impacts négatifs significatifs
pendant la phase des travaux.
Concernant les équipements, les réseaux, autres que ceux de drainage des eaux de ruissellement et
d’assainissement probablement à renforcer, pourraient subir des dommages au cours des travaux
de renforcement. Ce sont notamment les réseaux d’alimentation en eau potable, d’électricité et de
télécommunication.
Ces dommages entraineront les perturbations dans le fonctionnement de ces réseaux. Le tableau
ci-après, présente les impacts du projet en phase de construction.
Tableau 7: : Matrice de présentation des activités et leurs impacts pendant la phase de construction
ACTIVITES
ZONE IMPORTANCE
SOURCES IMPACTS CARACTERE INTENSITE ETENDUE DUREE
CONCERNEE OU VALEUR
D’IMPACTS
Air / Bruit - Terrassement, Emission de poussière, Négative Moyenne Locale Courte Moyenne
décapage, déblais, gaz d’échappement et
excavation, remblais et pollution sonore
déviation
Risque de pollution Négatif Moyenne Locale Courte
accidentelle ou de
contamination des bas-
- Rejet des déchets fonds, du fleuve San-
(solides et liquides) dans Pédro et la lagune
les bas-fonds ou Digboué et eaux Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
directement sur le sol souterraines
- Présence de boues Risque d’ensablement
issues des terrassements
et d’obstruction des
Eau canalisations et autres Moyenne
Négatif Faible Locale Courte
caniveaux et pollution
de l’eau
- Manipulation,
fuite de carburant/huile et
Risque de pollution
déversement lors de
accidentelle ou de Mineure
l’entretien de la
contamination du
machinerie et de fleuve San-Pédro et la
l’utilisation des engins lagune Digboué, de la
nappe phréatique et des
basfonds
Risque de contestation
ou de conflit,
Perturbation de la
circulation
- Travaux mécanisés
Difficulté d’accès aux Négatif Moyenne Locale Coute Moyenne
habitations,
infrastructures
Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
sanitaires et socio-
éducatives
- Curage et/ou
réhabilitation des ouvrages Risque de perturbation
de drainage et de réseaux des Négatif Moyenne Locale Moyenne Moyenne
d’assainissement concessionnaires et de
l’alimentation des
particuliers
Risques d’accidents de Négatif Faible Locale Moyenne Moyenne
circulation ;
Négatif Moyenne Locale Moyenne Moyenne
Risque d’accidents de
travail Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
- Transport des matériaux
Perturbation de la Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
circulation ;
Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
- Travaux mécanisés
Difficulté d’accès et de
déplacement ;
Déviation (plan de
circulation)
Milieu Naturel
4.6.1.1 Milieux physique et biologique
Aucun impact positif significatif n’est à signaler sur les éléments du milieu physique. Toutefois,
les aménagements paysagers rendus plus esthétiques, pourraient être présentés comme un impact
positif significatif du Projet sur le milieu biologique (flore).
Milieu humain
La réhabilitation des voies retenues dans le cadre du présent Projet, en plus d’améliorer la fluidité
routière au niveau de la commune de San-Pedro et de favoriser le développement des échanges,
réduira les risques d’accident, les maladies respiratoires, les pertes de temps pendant les
déplacements et tous les autres désagréments liés à l’état défectueux des itinéraires étudiés dans
le cadre du Projet. Les autorités administratives, municipales et coutumières, ainsi que les
responsables d’associations impliqués dans la réalisation du Projet tireront satisfaction de
l’amélioration de leur cadre de vie et pourraient bénéficier de la confiance des populations
auxquelles ils sont attachés. La prise en compte des préoccupations de celles-ci dans l’exécution
du Projet pourrait renforcer leur estime envers leurs leaders élus. Cette marque de considération,
pourrait contribuer au raffermissement des liens sociaux et à la consolidation de la cohésion
sociale.
La réhabilitation des voies et leur entretien régulier augmentera la fréquence de rotation des
véhicules de collecte des ordures ménagères. Ainsi, les quartiers riverains se débarrasseront le
plus vite possible des ordures ménagères. Cela évitera la formation de dépôts sauvages sur ces
voies et l’obstruction des canalisations d’évacuation d’eau. Ces voies recouvertes de bitume
atténueront la poussière dans les zones concernées et permettront la réduction des maladies
respiratoires.
Le bon niveau de service des voies aménagées et bitumées augmentera les potentialités du
transport en commun. Les automobilistes feront l’économie des dépenses de réparation et
d’entretien de leurs véhicules dont les pannes étaient liées à l’état défectueux des voies. Le trafic
sera plus fluide et les usagers des voies aménagées et bitumées gagneront en temps dans leurs
déplacements. Le renforcement de la signalisation sur ces voies réduira les risques d’accident de
circulation, pourvu que les usagers en observent les prescriptions inhérentes. La facilité d’accès
aux quartiers riverains des voies aménagées et bitumées permettra aux forces de sécurité de
multiplier les patrouilles en vue de réduire le taux de criminalité
Assainissement
L’assainissement dans le cadre de ce Projet routier, aura un impact globalement positif dans le
traitement des eaux pluviales issues de la plate forme routière et des quartiers riverains dont les
canalisations d’évacuation seront redimensionnées et reconstruits. Les fossés de part et d’autre des
routes permettront d’obtenir :
Foncier
La phase d’exploitation et d’entretien des voies permettra de résorber et de prévenir les
installations anarchiques sur leurs abords. Le foncier prendra de la valeur dans les quartiers
traversés par les voies réhabilitées ou construites.
Habitat et équipements
La réhabilitation des voies facilitera l’accès aux infrastructures urbaines (hôpitaux, centres
administratifs) et contribuera au désenclavement de certains équipements peu fréquentés à cause
de l’état défectueux de la voie principale d’accès. Le renforcement des réseaux d’assainissement
et de drainage des eaux (usées et pluviales) facilitera l’écoulement de celles-ci et réduira les
risques de dégradation des voies et l’inondation. Dans cette phase, les services en charge de
l’entretien des voies réhabilitées veilleront aussi à l’efficience des travaux d’installation ou
d’entretien des réseaux enterrés qui seront réalisés. La qualité de l’entretien des voies maintiendra
ou améliorera subséquemment la qualité du cadre de vie.
Milieu naturel
Cette pollution entraînera un large éventail de problèmes mineurs de santé qui peut engendrer des
maladies cardio-respiratoires dont la bronchite, l’asthme, etc. pour les personnes les plus
exposées.
La gamme des inducteurs de la qualité de l’air en milieu urbanisé et qui sont en grande partie liés
au déplacement des véhicules est :
Des métaux lourds, des hydrocarbures, des huiles, du caoutchouc, seront régulièrement déposés
sur la chaussée et transportés hors de la plate-forme par les vents et les eaux de ruissellement.
Ces polluants, fixés sur les particules solides, affectent surtout les eaux superficielles (fleuve San-
Pedro et lagune Digboué) et les nappes très vulnérables. Cet impact perceptible à long terme, se
traduit par une contamination des différentes composantes de l’environnement, tels que le sol,
l’eau, etc. Il existe également un risque de pollution accidentelle mineure par déversement de
matières polluantes ou dangereuses.
En se fixant sur les particules solides, les polluants pourraient affecter sinon contribuer à l’élévation
du niveau de contamination de la faune, de la flore et du paysage.
Cet impact, également plus perceptible à long terme, est mineur en cette phase d’exploitation.
Milieu humain
Les populations riveraines seront exposées aux risques d’accidents de la circulation, aux bruits et
à la pollution atmosphérique liés à la fluidité et à l’accroissement du trafic.
La non prise en compte des préoccupations ou doléances des populations dans la réalisation du
Projet, pourrait développer des sentiments de frustration et de rejet du Projet et altérer
graduellement l’estime de celles-ci pour leurs responsables respectifs qu’elles jugeront
incompétents.
Aucun impact négatif significatif n’est à relever sur les activités économiques.
4.7.2.3 Foncier
Aucun impact négatif significatif sur le foncier n’est prévisible au cours de cette phase.
L'accès rapide aux quartiers riverains des voies aménagées favorisera le développement des
activités locatives, entraînant une légère augmentation des loyers, si des dispositions ne sont pas
prises pour réguler les échanges commerciaux
des risques d’accidents liés aux vitesses de référence dans certains points singuliers
comme les virages ou encore aux pratiques dangereuses de certains automobilistes, à
savoir le stationnement anarchique sur la voie suite à une panne ou pour effectuer un
chargement, l’arrêt sur une partie de la chaussée pour diverses raisons, etc. ;
de la nuisance sonore due au bruit ainsi qu'à la pollution à travers les émissions de
dioxyde de carbone, dioxyde de souffre, oxyde d’azote, plomb, poussières et la
dégradation des ouvrages de drainage ou le manque d’entretien entrainera une
dégradation du cadre de vie.
Tableau 8: Matrice de présentation des activités et leurs impacts pendant la phase d'exploitation et d'entretien
IMPORTANCE OU
ZONE CONCERNEE ACTICITES SOURCES D’IMPACTS IMPACTS POTENTIELS CARACTERE INTENSITE ETENDUE DUREE
VALEUR
Air - Gaz d’échappement, polluants, etc. Altération de la qualité de l’air Négatif Faible Locale Courte Mineure
- Ecoulement carburant/huile, Risque de pollution des eaux Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
graisse des véhicules sur la chaussée superficielles
Eau
- Rejets des déchets liquides Contamination possible des bas-fonds et Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
des cours d’eau
Embellissement de la ville Positif Forte Locale Longue Majeure
Paysage - Mise en service des routes
Point d’encrage Positif Forte Locale Longue Majeure
Circulation, cadre de - Réhabilitation et bitumage des voies Positif Faible Locale Longue Moyenne
vie et sécurité Réduction des risques d’accident
Positif Moyenne Moyenne
Gain de temps
- Fluidité routière Négatif Moyenne Locale Longue Moyenne
Dégradation de cadre de vie
Négatif Courte courte Mineure
Risques d’accident de la circulation
Négatif Mineure
- Emission de gaz Moyenne Locale
Maladies respiratoires
Moyenne Locale
Foncier - Entretien des voies Eviter les installations anarchiques en Positif forte Locale Courte Majeure
bordure des voies
Cadre de vie des Mise en service de la voie Amélioration du cadre de vie et de la santé Positif Forte Locale Longue Majeure
populations publique
IMPORTANCE OU
ZONE CONCERNEE ACTICITES SOURCES D’IMPACTS IMPACTS POTENTIELS CARACTERE INTENSITE ETENDUE DUREE
VALEUR
Activités - Amélioration de la qualité des échanges Développement d’activités Positif Moyenne Locale Moyenne Moyenne
économiques socioéconomiques
Augmentation des potentialités d’offre de
transport en commun Positif Forte Locale Longue Majeure
Face aux différents impacts du projet sur l’environnement naturel et humain, le marché de
l’entrepreneur prescrira un certain nombre de mesures qui participeront à la protection de
l’environnement. Ces mesures seront complétées et/ou précisées par les dispositifs suivants.
L’entrepreneur devra prendre soin d’installer la base-vie de l’entreprise loin des lieux d’habitation,
ainsi que des caniveaux à ciel ouvert qui drainent les eaux pluviales de quartier, afin de minimiser
les risques d’inondation, de pollution des eaux et du sol par les déchets liquides et solides. Il devra
aussi collecter les huiles et autres produits usagés dans des cuves appropriées avant de les évacuer
vers des structures de traitement ou de recyclage et effectuer des révisions régulières des véhicules
et engins.
Il faudra entreprendre des négociations auprès des propriétaires coutumiers ou auprès des Services
Techniques de la Mairie de San-Pédro ou de toute autre personne morale susceptible de mettre à
disposition des sites pour l’installation de la base de l'entreprise, ainsi que pour l’ouverture des
zones de dépôt et d’emprunt.
5.1.2.2 Equipements
Les équipements tels que les réseaux d'eau potable, électricité et de téléphonie devront être rétablis.
Mais aussi, informer régulièrement la population sur les interruptions de service.
Les principales mesures relatives à la sécurité routière et à la circulation se résument en ces points
sensibiliser et informer les usagers sur les risques d’accident liés à la circulation des
engins ;
prévoir des panneaux de signalisation aux entrées et sorties de la base de l’entreprise
et tout au long des itinéraires du Projet.
Les impacts du Projet sur le milieu naturel et sur le milieu humain vont se limiter à ceux relatifs
aux zones d’emprunts de graveleux, d’ouverture des zones de dépôt et à l’exploitation des carrières
de sable. Les recommandations ci-après devront être prises en compte au moment du choix, de
l’exploitation et de la réhabilitation de ces zones.
Données climatiques
Il n’y a pas de mesures particulières à ce niveau.
L’entrepreneur est tenu de construire un atelier mécanique susceptible de recevoir les engins et
véhicules de chantier pour les différentes révisions et entretiens courants. Cet atelier devra être
construit selon les règles environnementales et devra comprendre notamment, des équipements
spécifiques pour recueillir les graisses et huiles usagées (réservoir en béton étanche, cuves
étanches, etc.) Les hydrocarbures représentent un potentiel de pollution élevé des sols, ce qui rend
leur recyclage indispensable. L’entrepreneur devra par conséquent prendre toutes les dispositions
pour l’enlèvement et la valorisation des graisses et huiles de vidange au cours des travaux.
Les risques de pollution des eaux par les hydrocarbures quoique mineurs, ne sont pas négligeables.
L’utilisation et la maintenance des engins, la consommation d’hydrocarbures et l’installation du
centre d’enrobage durant les travaux, feront peser un risque de pollution accidentelle sur les cours
d’eau et les bas-fonds situés dans la zone d’influence du Projet. C’est pourquoi, les sites
d’installation de chantier devront être aménagés loin de ces cours d’eau et bas-fonds, de même que
le centre d’enrobage devra être loin des zones d’habitation et surtout des forages d’alimentation en
eau potables des quartiers.
respecter les heures autorisées pour les travaux 7 h 30 à 18 heures), afin d’atténuer
l’impact du bruit et des vibrations.
prendre des mesures efficaces de sécurité en matière de vibration des terres lors des
opérations de compactage par des engins vibrants, de sorte à éviter de porter atteinte
aux constructions et aux des unités industrielles déjà installées sur le site, ainsi qu’aux
autres équipements et constructions situés à proximité de la zone du Projet.
Les mesures relatives au milieu biologique vont se limiter essentiellement à celle relative à
l’installation de la base de l’entreprise, à l’ouverture des zones de dépôt et à l’exploitation des
zones d’emprunt.
Les mesures énumérées ci-dessous devront être prises en compte au moment de l’exploitation et
de la réhabilitation des zones d’emprunt de graveleux, des zones de dépôt, ainsi qu’aux carrières
de sable.
Choix des zones de dépôt des déchets issus des travaux et des vases et tourbes produits
Dans le processus d’ouverture des zones de dépôt, il faudrait d’abord avoir l’accord de la Direction
des Mines et des Services Techniques de la mairie de San-Pédro, qui suivent la mise en œuvre de
la réglementation en matière de gestion des dépôts de matériaux de démolition ou de mauvaise
tenue. Le choix des terres destinées à usage de dépôt doit s’orienter vers les zones déjà dégradées
(anciennes zones d’emprunt, zones cuirassées, jachères, etc.).
Afin de limiter les effets négatifs de l’ouverture de ces zones sur l’environnement, il faudrait de
préférence choisir les sites qui ne portent pas atteinte à des milieux de jachères bien régénérées.
Quand plusieurs possibilités s’offrent à l’entrepreneur, il est recommandé que soient retenus par
ordre de préférence :
Pour les cas 2 à 4, il n’y a pas d’aménagement particulier des surfaces à réaliser. Quant au cas 1,
les dispositions suivantes sont à prendre en compte pour le choix des sites identifiés :
Afin d’éviter d’exposer les zones de dépôt à l’érosion par ravinement, il est aussi recommandé que
ces sites soient engazonnés après le régalage des dépôts. Par ailleurs, le facteur limitant principal
à la réhabilitation de ces zones est localement l’alimentation hydrique. En conséquence les
aménagements (dérivation des fossés, surcreusement ou levée de terre, etc.) permettant de favoriser
la rétention d’eau, devraient être réalisés.
Les principaux résidus issus des travaux d’aménagement sont les dépôts récupérables. Il s’agit des
produits de démolition des ouvrages en béton armé. Ces matériaux peuvent être transformés en
pierres, bétons cassés ou graviers destinés à la confection de béton ordinaire et pour lesquels des
circuits de vente peuvent être organisés par les services techniques de la mairie pour la vente aux
demandeurs.
Quant aux produits du décapage de la chaussée, ils peuvent servir pour les travaux de remblais
importants ou pour l’entretien (pansement) des voiries. Ils peuvent également être utilisés pour le
remplissage des nids de poule des autres voies non revêtues dans le cadre de ce Projet et qui sont
en dégradation continuelle.
On compte également parmi les dépôts récupérables, ainsi que les terres excédentaires de
déblais/remblais. Ces terres seront évacuées et mises en tas en des emplacements autorisés par
l’ingénieur chargé du suivi des travaux et les populations pouvant faire des réclamations
éventuelles.
Par rapport au milieu humain, les mesures de protection à prendre pendant la phase de
construction sont les suivantes :
Impliquer l’entreprise et les populations riveraines dans les prises de décision pouvant les
affecter ;
Protéger le personnel du chantier de construction contre les accidents de travail.
- chaque site de travaux doit être équipé d’une boîte à pharmacie et prévoir une unité médicale
sur la base-vie gérée par un infirmier qui pourrait administrer les premiers soins en cas
d’accident ou l’évacuation des malades et/ou des blessés graves vers le centre hospitalier le
plus proche. Compte tenu de la durée des travaux, l’entrepreneur doit prévoir une unité
médicale (personnel, kit de premiers soins et une ambulance) ;
- chaque employé doit disposer d’un équipement de protection individuel (EPI) adéquat de
chantier : chaussures, casques, gants, etc., selon le type de travaux à effectuer ;
- la circulation des personnes et des véhicules sur le chantier doit être réglementée ;
- toute intervention et tout réglage sur les mécanismes et appareils effectués pendant la marche
de ceux-ci et qui font courir des risques à celui qui les effectue, sont interdits ;
- tous les liquides inflammables, ainsi que les chiffons imprégnés de ces liquides ou de
substances grasses seront enfermés dans des récipients métalliques, étanches et clos.
- le premier secours est assuré au moyen d’extincteurs portatifs en nombre suffisant. Ces
appareils devront être aisément accessibles et maintenus en bon état de fonctionnement.
- dans les bâtiments comportant des matériaux combustibles, il y aura au moins un appareil
extincteur. Dans chaque local de travail, une affiche indiquera le matériel d’extinction et de
sauvetage qui doit se trouver dans le local ou aux abords et les manœuvres à exécuter en cas
d’incendie ou d’accident, les noms des personnes désignées pour y prendre part, ainsi que
les numéros d’appel d’urgence des unités de secours ou des organismes chargés de la lutte
contre les incendies (Pompiers de la ville de San-Pedro basés à l’aéroport).
Au cours des travaux, des campagnes de sensibilisation sur les Infections Sexuellement
Transmissibles (IST), le VIH/SIDA, devront être menées dans les quartiers environnants et sur la
base-vie. Ces actions de sensibilisation doivent être constantes et conduites par des spécialistes en
la matière (structures publiques et privées, ONG, etc.).
Hygiène alimentaire
Des aires de vente de denrées alimentaires devront être aménagées sur le chantier pour permettre
aux personnels de se restaurer dans des conditions hygiéniques acceptables.
Ainsi, toute vente d’aliments soumis au dépôt de poussières et de mouches sera interdite. Le respect
de ces dispositions permettra de réduire les charges médicales du personnel de chantier.
aménager des zones physiques (trait banc ou jaune) de 3 à 5 m au droit des passages piétons
pour le stationnement des véhicules
sensibiliser et informer les riverains et les usagers sur les risques d’accident liés à la
circulation des engins et au transport des matériaux;
effectuer les travaux sur les voies par demi-chaussée ou identifier des voies de déviation;
proposer des voies alternatives (voies d’accès, de déviation) pour les véhicules
principalement celles des riverains, afin de minimiser les perturbations que les travaux
pourraient avoir sur le transport des personnes et des marchandises.
Autres mesures
- Aménager des aires de stationnement pour les riverains propriétaires de véhicules et autres
magasins ou entrepôts ;
- Séparer la route et les habitations par des caniveaux couverts de dalettes pour éviter leur
obstruction rapide ;
Pour le traitement des zones critiques, les mesures suivantes sont prescrites :
- adjoindre au Projet l’installation systématique de dégrilleurs à l’amont des caniveaux et
dalots, afin d’éviter qu’il ne s’y accumule des ordures ménagères et dépôts de terre ennemis
principaux des systèmes de drainage et d’assainissement ;
- construire des caniveaux de dimensionnement adapté et les diriger vers les exutoires
naturels ne présentant pas de risques d’inondation pour les habitations situées en aval.
Tableau 9: Matrice de synthèse des impacts et des mesures d'atténuation en phase de préparation et de travaux
NATURE DE
ZONE CONCERNEE DESCRIPTION DE L’IMPACT MESURES D’ATTENUATION
L’IMPACT
NATURE DE
ZONE CONCERNEE DESCRIPTION DE L’IMPACT MESURES D’ATTENUATION
L’IMPACT
- Cesser les mouvements des véhicules et des engins dès 18
heures pour les reprendre à 7 heures 30
- Vérifier le niveau de bruit des engins par rapport à la valeur
- Négative - Nuisance sonore et vibration
maximale permise pour les engins qui est de 75dB
- Eviter les retards dans les travaux qui prolongeraient cette
nuisance au-delà de 18 heures.
- Positive - Aucun impact positif - Pas de mesures particulières
- Destruction du couvert végétal ; - Engazonner les surfaces non occupées pour éviter l’érosion des sols
dans la zone d’implantation de la base vie
- Terrassement, aménagement de la
plateforme
- Réhabiliter les carrières et les zones d’emprunt et de dépôt.
7) Population - Négative - Affluence d’éléments étrangers dans le - Recruter si possible la main d’œuvre parmi la population des quartiers
milieu riverains;
- Risque de spéculation foncière, de - Engager des négociations avec les propriétaires fonciers ou les
- Négative
contestation ou de conflits. détenteurs de droit avant toute intervention sur un terrain.
- Développement de restauration
- Valorisation et développement circonstanciel des activités
- Positive et du flux financier ;
économiques
- Offre d’emplois temporaires
NATURE DE
ZONE CONCERNEE DESCRIPTION DE L’IMPACT MESURES D’ATTENUATION
L’IMPACT
- Développement des activités locatives
- Positive - Pas de mesures particulières
;
- Poser des panneaux de signalisation des travaux et de limitation
de vitesse.
- Perturbation de l’accès des écoles,
- Aménager des couloirs de passage et d’accès pour faciliter le
habitations, édifices religieux, des
déplacement des populations et le fonctionnement des activités de
centres de santé, etc.,
service, de commerce, les établissements publics, les lieux de culte et les
zones d’habitation;
- Risque de perturbation de l’accès aux - Reprofiler certaines voies de déviation ;
domiciles des riverains et du - Identifier et aménager une aire surveillée de stationnement pour les
stationnement des véhicules riverains
- Risque de perturbation du groupage et
- Identifier et aménager les sites pouvant servir de centre de groupage et
de l’enlèvement des ordures le long des
enlever régulièrement les coffres.
itinéraires.
Chaque site des travaux doit être équipé d’une boite à pharmacie et prévoir une
unité médicale sur la base-vie gérée par un infirmier
- Maladies respiratoires
- Mettre en place un service médical d’urgence avec une ambulance pour
- Manque d’hygiène alimentaire les transferts des cas urgents
- Accident de travail - Assurer un suivi médical pendant les travaux
NATURE DE
ZONE CONCERNEE DESCRIPTION DE L’IMPACT MESURES D’ATTENUATION
L’IMPACT
- Positive
- Aucun impact positif - Pas de mesures particulières
12) Circulation et sécurité - Utiliser des panneaux de signalisation à l’entrée et à la sortie des engins
routière sur les voies principales ;
- Poser des panneaux de signalisation de limitation de vitesse à
l’approche des sorties des écoles, des lieux de culte, et des marchés, centres de
santé.
- Maintenir la population loin des champs d’action des engins et
matériels de chantier ;
- Renforcer la signalisation verticale et horizontale, glissière de sécurité,
- Risques d’accident causé par la circulation passage piéton, etc.
des engins ou véhicules et le transport des - Aménager des zones de déchargement/déchargement à identifier à
- Négative matériaux l’aval des carrefours.- Aménager des zones physiques (trait banc ou jaune) de 3 à
5 m au droit des passages piétons pour le stationnement des véhicules- Réhabilité
l’éclairage public et les feux tricolores.
- Prendre un arrêté municipal de limitation de vitesse à 30km/h, un arrêté
d’interdiction de stationnement, etc.
-Pose de glissières de sécurité en béton New jersey comme obstacle pour
contraindre les piétons à emprunter les bandes blanches.
- Renforcer les dispositifs de sécurité aux endroits dangereux du réseau
routier ; - Relever les bordures des terre-pleins centraux.
- Accès difficile aux intersections avec les
- Organiser une campagne de sensibilisation sur le planning d’exécution des
autres voies pénétrantes
travaux et les mesures de sécurité à respecter.
- Positive - Pas de mesures particulières
- Pas d’impact positif
Les principales dispositions environnementales et sociales à prendre en compte pour chaque point
énoncé, correspondent à différentes mesures spécifiques et relatives à chaque point ci-dessous :
Il n’y a pas de mesures particulières à prendre concernant les éléments du milieu biologique. Toutefois, pour
les travaux de réfection et d’entretien, les aménagements paysagers d’embellissement doivent faire l’objet
d’une attention particulière car, elles participent à la préservation de la qualité de l’air, des eaux de surface
ainsi que des eaux souterraines.
Pendant la phase d’exploitation, il est important de mettre en place un Comité de suivi composé
d’autorités Administratives et locales, de même que de représentants des populations. Cette
structure servira d’interface et de facilitation dans les différentes négociations avec les populations.
Ce comité devra suivre la reprise de la vie normale après la réalisation du Projet.
Phase d’entretien
Pendant les travaux d’entretien, il est également recommandé d’éviter tout contact de la population
avec les engins, les matériels et les produits de chantier, afin de prévenir les risques d’accident.
Les risques d’accident et la perturbation du cadre de vie par l’augmentation du bruit, l’émission de
gaz, particules et de poussières et l’insalubrité de la voie, essentiellement dus à l’accroissement du
trafic, sont autant de facteurs pour lesquels les mesures suivantes sont prescrites :
Augmentation du bruit :
Pollution de l’air
• Visite technique des véhicules plus rigoureux avec analyse des gaz
d’échappement ;
• Mise en place d’un système de collecte et d’enlèvement régulier des déchets sur la voie.
Sécurité routière
6.1 Méthodologie
L’estimation du risque consiste à considérer pour chaque situation dangereuse deux facteurs
Les niveaux de fréquence peuvent aller de faible à très fréquent et les niveaux de gravité de
faible à très grave (cf. tableau suivant).
Tableau 10: Niveaux des facteurs (P, G) de la grille d’évaluation des risques professionnels
P1 P2 P3 P4
G4
G3
G2
G1
Ces dangers et situations dangereuses peuvent bien être rencontrés dans la zone de travail.
Il ressort de l’évaluation qualitative du risque qu’il s’agit d’un évènement probable, grave
et de niveau de risque élevé.
Les personnes les plus exposées sont naturellement les conducteurs, le personnel de
chantier, les riverains et les piétons. C’est un évènement probable, de gravité moyenne et
donc d’un niveau de risque moyen.
C’est un risque consécutif à l’exposition à une ambiance sonore élevée pouvant aboutir à
un déficit auditif irréversible et générant des troubles pour la santé (mémoire, fatigue, etc.).
Les sources de dangers liées au bruit sont :
Exposition sonore continue au bruit très élevé ou bruit impulsionnel très élevé ;
Gêne de la communication verbale et téléphonique ;
Signaux d’alarme masqués par le bruit ambiant.
Le bruit fait aussi partie des principaux dangers liés à l’utilisation de gros engins et autres machines
et outils qui seront mis en œuvre dans ce chantier.
C’est un évènement probable, de gravité moyenne et donc d’un niveau de risque moyen.
Les chocs et vibrations peuvent être générés par différents types de machines qu’on trouve
dans un chantier de construction de route : Engins de chantier, marteaux piqueurs,
marteaux perforateurs, meuleuses, machines percutantes, compacteur, etc.
Les risques liés aux vibrations constituent des évènements probables, de gravité
moyenne, donc d’un niveau moyen.
Risque de chute
C’est un risque de blessure causé par la chute de plain-pied ou de hauteur d’une personne.
La blessure peut résulter de la chute elle-même ou du heurt d’une partie de machine ou
de mobilier.
Un sol glissant, du fait par exemple d’un produit répandu ou de l’humidité du sol ;
Un lieu mal éclairé (surtout pendant le travail de nuit) ; • Une utilisation de dispositifs
mobiles (échelle, échafaudage) ;
Un accès à des parties hautes.
Ces dangers et situations dangereuses peuvent bien être rencontrés dans la zone de travail.
Le risque de chute constitue un évènement probable, très grave et donc d’un niveau
de risque élevé.
A ce niveau, il faudra distinguer les risques liés à la manutention manuelle de toute autre
manutention.
Ces dangers et situations dangereuses peuvent bien être rencontrés dans la zone de travail.
Outils de manutention
Ces dangers et situations dangereuses peuvent bien être rencontrés dans la zone de travail.
Il s’agit d’un évènement probable, grave et donc d’un niveau de risque élevé.
C’est un risque de blessure qui résulte de la chute d’objets provenant de stockage, d’un étage
supérieur ou de l’effondrement de matériau.
Les risques liés aux effondrements et aux chutes d’objets peuvent provenir de :
objets stockés en hauteur (rack de stockage)
objets empilés sur de grandes hauteurs
matériau en vrac
gravats issus des démolitions
Ces dangers et situations dangereuses peuvent bien être rencontrés dans la zone de travail.
Il s’agit d’un évènement qui a une faible probabilité d’occurrence, grave et donc
d’un niveau de risque moyen.
GASOIL
Pression de vapeur < 10 hPa à 40°C
Point -éclair > 55°C
Limites d’inflammabilité Environ 0,5 et 5% de volume de vapeur dans
l’air
Densité relative 0,82 à 0,845 à 15°C
Solubilité dans l’eau pratiquement non miscible
La combustion incomplète peut produire des gaz plus ou moins toxiques tels que CO,
hydrocarbures aromatiques polycycliques, des suies, etc. Leur présence dans l’atmosphère
favorise la détérioration de la qualité de l’air et par conséquent des risques sanitaires pour
la population.
Le produit est intrinsèquement biodégradable. Il est toxique pour les organismes aquatiques
et peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement aquatique. Les
résultats de l’analyse des risques sont présentés dans le tableau suivant :
du risque d'intervention -
foudre Cuvette de
rétention
tenir des séances de travail avec la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) pour
déplacer tous les câbles identifiés dans la zone de travail avant les terrassements;
Mesures de gestion des risques liés à l’utilisation des véhicules lourds, engins
et machines
La prévention technique passe par l’aménagement des postes de travail et la mise en place,
d’amortisseurs de vibrations au niveau des outils. L’aménagement de temps de repos est important.
En résumé, les actions à conduire sont les suivantes :
Les mesures de prévention des risques liés aux chutes se subdivisent en mesures de protection
collective et individuelle :
Les mesures de prévention des risques liés à la manutention manuelle se subdivisent en mesures
de protection collective et individuelle.
Protections collectives
organiser les postes de travail pour supprimer ou diminuer les manutentions ;
utiliser des moyens de manutention : Transpalette par exemple ;
équiper les charges de moyens de préhension : poignée par exemple ; - former le
personnel à adopter des gestes et postures appropriées.
Protections individuelles
faire porter des équipements de protection individuelle (chaussures, gants, etc.).
Protections collectives
organiser les stockages (emplacements réservés, modes de stockage adaptés aux objets,
largeur des allées compatibles avec les moyens de manutention utilisés ; - limiter les
hauteurs de stockage.
Protections individuelles
6.4.7.3 Mesures de prévention des risques liés aux effondrements et aux chutes d’objets
Les mesures de prévention des risques liés aux effondrements et aux chutes d’objets se subdivisent
en mesures de protection collective et individuelle.
Protections collectives
utiliser des engins et accessoires conformes à la tâche ;
1 - Campagnes d'Information
et de
Sensibilisation ----
Sur les IST et le VIH et Ebola séance 2 000 000 4 8.000.000
Sur la sécurité routière séance 2 000 000 3 6.000.000
2 - Santé, Sécurité sur le fft ens
35.000.000
chantier
3 - Réhabilitation des sites m3 ff ens
12.000.000
(emprunt ou dépôt)
61.000.000
COÛT TOTAL
COÛT INDIRECT (5% DES
3.050.000
MESURES)
SUIVI DES MESURES
ENVIRONNEMENTALES
6.100.000
ET SOCIALES (10% DES
MESURES)
COUT TOTAL DES 70. 150.000 F
MESURES CFA
CONCLUSION
Les principaux résultats tirés de la présente étude d’impact sur l’environnement du Projet de
réhabilitation, de renforcement et de bitumage de la voirie de la ville de San-Pedro sont repris ci-
dessous :
- le milieu physique subira des d’incidences négatives négligeable si les mesures préconisées
sont appliquées et suivies ;
- le milieu biologique (zones sensibles, marécages, etc.), sera affecté étant donné l’importance
des matériaux nécessaires pour le remblai et l’étendue de la zone à débrousser ;
- le milieu humain subira des impacts mineurs dont les mesures prescrites permettront de les
contenir ;
Au terme de cette étude, il ressort que le Projet n’aura pas d’impact négatif majeur sur le milieu
humain et sur le milieu biophysique. Aussi, une communication permanente du promoteur avec les
responsables municipaux et les populations bénéficiaires et surtout la prise en compte des mesures
d’atténuation devraient garantir le bon déroulement du Projet.
BIBLIOGRAPHIE