Vous êtes sur la page 1sur 5

Article cas AIRBNB

LE TRIOMPHE D’AIRBNB

 En mettant en relation propriétaires et vacanciers, le site californien est devenu le


premier logeur mondial

 Un symbole « insolent » de l'économie collaborative


 L’économie collaborative = recouvre à la fois des plateformes d’échanges de biens et
services entre particuliers sans recherche de profit et des plateformes d’offres
commerciale (ex BLABLACAR)
 Première plateforme mondiale de location de logements entre particuliers
 Avec ses 1500 salariés, elle pèse déjà deux fois plus lourd qu’ACCOR (18 000
collaborateurs)
 800 millions d’euros de CA estimé
 Insensé par rapport à ce que devrait perdre l’entreprise (130 millions) avec les
commissions réclamées au loueur (3%) et au voyageur (6 à 12%). Mais s’en sort
grâce aux investisseurs « hypnotisés par les chiffres que leurs vendes le PDG (3
milliards de bénef pour 10 milliards de revenus)
 Nouvel exemple de « l’ubérisation de l’économie » qui ébranle des secteurs
d’activité entier
 AIRBNB a réussi à aligner en 7 ans autant de lieux où dormir (1,5 millions) que ces
rivaux direct (ABRITEL etc.) que des chaines centenaires comme
INTERCONTINENTAL, MARIOTT etc…
 Énorme choix dans les locations
 Sa clientèle commence également à s’étendre sur le professionnel, les gens
FACEBOOK GOOGLE etc. commencent à y loger leurs commerciaux
 Premier marché du groupe est la France car réglementation assez libérale (location
max 4 mois par an et pour habitat secondaire il suffit de l’occuper de temps en
temps ou d’obtenir une autorisation si sur Paris)
 Selon eux « tout le monde sait qu’il trouvera chez nous la plus grosse offre » = ILAGE
DE MARQUE
 Siège du groupe à San Francisco, où les salles de réunions sont les répliques exactes
d’appartement AIRBNB (ex : salle en copie de la villa San gennariello en Italie)
 Cependant, il a fallu du temps pour atteindre ce « network effect ». Tout part d’une
idée de proposer leurs matelas aux participants d’un salon pro car tous les hôtels de
la ville étaient complets
 Network effect/effet de réseau = le phénomène par lequel la valeur ou l'utilité qu'un
utilisateur tire d'un bien ou d'un service dépend du nombre d'utilisateurs de produits
compatibles. Les effets de réseau sont généralement positifs, ce qui fait qu'un
utilisateur donné tire plus de valeur d'un produit à mesure que d'autres utilisateurs
rejoignent le même réseau
 Premier investisseur Paul Graham
 Après un Bad buzz, la société couvre les dommages du loueur jusqu’à 800 000 dollars
et surveille le profil des locataire (image de marque autant pour le loueur que le
voyageur)
 Premier hôtelier mondial grâce à ses prix imbattables, pourtant pas question de se
brader : la plateforme suggère aux hôtes le meilleur prix qui dépend du logement
mais aussi de la demande pressentie
 L’autre clé de son succès : grâce à un algorithme secret, AIRBNB fait remonter les
offres les plus pertinentes élaborés par des « data scientists » payés aux alentours de
12 000 par mois. L’objectif étant de trouver très vite ce qu’on recherche sur un
système d’avis et de notes
 Magie du business model : les clients améliorent eux même le service (système de
notation des profils)
 Élitiste avec le label « super host » qui permet également d’être affiché en tête de
page. Mais l’algorithme s’adapte aussi à vos goûts selon vos précédentes recherches
 Cependant la technologie ne fait pas tout : il met l’accent sur le design (comme
aucune autre entreprise de la SILICON VALLEY) car ne veulent pas apparaitre comme
vulgaire plateforme de petite annonce avec comme but que le client passe le moins
de temps possible sur le site
 Réuni dans son équipe des vainqueurs de prix
 Succès reposant également sur un management très horizontal (bcp plus collaboratif
qu’un management en pyramide) et participatif où chaque employé est poussé à
s’exprimer
 Seule ombre au tableau, les pouvoirs publics qui veulent réglementer cette activité
car l’entreprise pratique l’optimisation fiscale à outrance si bien qu’en France ses
revenus échappent presque tous aux impôts grâce aux filiales etc. Ensuite,
gouvernements et municipalités cèdent de plus en plus au lobby des hôteliers. En
France, ceux-ci ont obtenu qu'Airbnb collecte la taxe de séjour pour le compte des
locataires
 Pendant qu'Uber multipliait bras d'honneur et procès, Brian Chesky (PDG) est venu
mi-juin défendre sa position auprès de Laurent Fabius. Il caresse même les hôteliers
dans le sens du poil
 2020 : 2,7 milliards d’euros de bénef en prévision avec 10 milliards de CA
 2014 : 10 millions de clients
 Une capacité bien supérieure aux chaines d’hôtel : 1 500 000 logements avec
beaucoup plus d’offres que ces concurrents dans les grandes villes
 40 000 offres rien qu’a Paris

2
LA RENTABILITE D’AIRBNB
 Chemin sinueux pour arriver au business ultra rentable d’ajourd’hui
 Début en 2007 avec « airbedandbreakfast »
 Le business model ? Airbnb prélève 3% de commissions sur le loyer au loueur et de 6
à 12% aux locataires.
 Paul graham premier financeur avec 20 000 dollars de capital d’amorçage après les
avoir vu pouvoir vendre 40 dollars des boites de céréales et leur ouvre la porte des
plus grands investisseurs
 Suite à son conseil, les trois se démènent pour chercher des propriétaires et leur
proposer de prendre des photos, et après trois mois de porte-à-porte, l’activité
décolle
 Or les premiers problèmes à gérer, il a fallu contrer la concurrence : Rocket Internet.
L'allemand, spécialisé dans la copie de business qui marchent, lance Wimdu pour
s'attaquer au marché européen. Airbnb riposte, lève 112 millions de dollars et ouvre
six bureaux en Europe.
 FCS = capacité à s’adapter rapidement et efficacement
 Deuxième plus grosse start-up non cotée du monde
 Le potentiel de croissance reste énorme
 Quand les trois patrons vont à l’étranger, ils séjournent chez des membres AIRBNB
 Ils surfent sur la vague du tourisme en Europe : L’Hexagone est la première
destination touristique du monde
 Les français font partie de ceux qui utilisent le plus le service
 Chiffre :  1 million DE LOGEMENTS dans 190 pays et plus de 34.000 villes/ 17 millions
DE MEMBRES et 20 millions de locations en 2014/13 milliards DE DOLLARS.
Valorisation de l'entreprise/1.500 SALARIES, dont une vingtaine en France/34 ans :
AGE MOYEN des voyageurs. 46% ont plus de 40 ans

DES TAXES POUR AIRBNB


 Le gouvernement a réclamé une seconde délibération des députés sur son
amendement instaurant le paiement de cotisations sociales pour les personnes
tirant des revenus de l'économie collaborative
 Les débutés, lors d'une seconde délibération, ont fini par voter jeudi 27 octobre 2016
une mesure visant finalement à considérer les particuliers loueurs comme des
professionnels.
 Que prévoit précisément le nouveau dispositif ? Un particulier louant par exemple
sur Airbnb devra, au-delà de 23.000 euros de revenus annuels, s'affilier au Régime
social des indépendants (RSI) et s'acquitter des cotisations sociales afférentes. 
 L'objectif du gouvernement est de lutter contre les abus et la concurrence déloyale
parfois créée. Mais plusieurs députés, principalement de droite, avaient jugé que le
sujet "n'était pas mûr" et ne voulaient pas "corseter une activité qui émerge et
concerne des personnes qui veulent plutôt arrondir leurs fins de mois". 
 Pourtant les firmes ne se laissent pas faire elles déplorent « qu’elle aille à l'encontre
de toutes les juridictions internationales actuelles qui visent à encadrer et réguler

3
cette nouvelle économie, à l'instar des dernières contraintes juridiques prises par la
ville de New-York mi-octobre".

AIRBNB RACHETE LUCKEY HOMES

 Airbnb choisit la France pour se lancer dans la conciergerie en rachetant Luckey


Homes qui est sa première action de croissance externe

 Cela offre de nouveaux services personnalisés à ses hôtes

 Cette opération s’inscrit dans la stratégie d’AIRBNB qui tend à faire évoluer son
modèle

 Depuis ces dernières années, Airbnb s'est d'ailleurs attelé ́ à élargir son champ
d'action, tendant à̀ devenir une marque globale de l'univers du voyage

 Elle est déjà̀ active au Canada et en Suisse. Son implantation au Roy- aume-Uni a
toutefois pris fin, en raison de la concurrence féroce.

 Depuis quelques années, un véritable marché parallèle de services aux propriétaires


s'est développé́ autour d'Airbnb

 Le succès de la location de courte durée entre particulier a fait émerger un business


parallèle, l’objectif : soulager les propriétaires de l'intendance tout en leur
garantissant une bonne réputation sur le site grâce à des prestations semi-
professionnelles.
 Depuis deux ans et l'explosion du marché de la location de courte durée entre
particuliers, un juteux marché parallèle de services aux propriétaires s'est
développé autour d'Airbnb et des autres plateformes phares comme Booking,
Abritel ou HomeAway. Leur credo : gérer la location de A à Z
 Puisque les offres sont grosso modo les mêmes, les startups se cassent les
méninges pour se différencier les unes des autres. Certaines se spécialisent sur une
verticale, comme la gestion des clés, d’autres « conciergerie globale » choisissent
souvent de mettre en avant leur technologie
 La principale épée de Damoclès pour ces startups semble surtout être la
réglementation

VIDEO ECHAPPEREZ VOUS A L’UBERISATION ?


 Le salariat est-il mort ? Allons-nous vers une économie
d’autoentrepreneur/d’intermittent/de free-lance capables de proposer leurs services
dans un mode projet permanent ?
 C’est ce que recouvre la notion d’uberisation : cette notion fait référence à
plateforme californienne UBER. Crée en 2009, UBER concurrence des sociétés de

4
taxis (ex taxis g7 crée en 1905) en mobilisant des chauffeurs indépendants qui
utilisent leur propre voiture.
 De la même manière, AIRBNB fédère des particuliers qui proposent leurs logements
vacants et concurrence ainsi les hôtels
 L’agence publicitaire en ligne EYEKA permet à des créatifs de répondre directement à
des annonceurs pour des tarifs parfois 100 fois inférieurs à ce que demanderait une
agence de pub. C’est d’aileurs Maurice Levy le président de Publicis qui est le
premier à proposer le terme d’uberisation fin 2014
 Dans tous ces exemples, le principe est le même : les entreprises établies, fortes de
leurs actifs/salariés, sont concurrencées par des plateforme fédérant des individus et
possédant leur propre outil de travail et dont la compétence est évaluée par ceux
l’ayant précédemment utilisée.
 On passe ainsi d’une logique salariale à une logique d’indépendants
 On passe du mode entreprise au mode projet
 Or le mode projet a de réels avantages : il permet plus de flexibilité avec une
meileure innovation et autorise le recours a des compétences plus adaptées à la
situation. Au contraire, le mode entreprise assure une pérénnité des relations mais
représente un inconvénient majeur : même si les salariés sont qualifiés, ils ne sont
pas nécessairement qualifiés pour chacune des tâches à accomplir (on ne travaille
pas avec les meilleurs mais avec ceux qu’on a)
 Il faut se souvenir que l’entreprise et le salariat tels que nous les connaissons sont
nés de la révolution industrielle. Lorsque la production en grand volume d’offre
standardisées s’est imposée, il était alors moins coûteux de posséder ses propres
actifs et d’empocher ses propres salariés plutôt que de les trouver au coup par coup
sur un marché.
 Karl MARX y voyait d’ailleurs une forme d’asservissement du prolétariat
 De nos jours, du fait de la profusion des technologies de communication, cette
équation s’est inversée : le marché est devenu moins couteux que l’entreprise tout
en restant beaucoup plus flexible. Par conséquent cette vague de fond semble
irrésistible et la question eu vous devez vous poser n’est pas « est-ce que mon
métier va être ubérisé ? » mais plutôt « que vais-je faire lorsque mon métier sera
ubérisé ? » car d’une manière ou d’une autre, il le sera

Vous aimerez peut-être aussi