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Cours
Y. DOLA
AMEGNIKPO
LA RECTIFICATION
Objectif pédagogique
I. Généralités
La rectification est un procédé réalisé avec une multitude d’arêtes de coupe / abrasifs
géométriquement indéterminés qui sont intégrés dans la meule et qui ne possède aucune géométrie
définie ou mesurable. Elle permet l’obtention de surface précis et d’une grande précision
dimensionnelle. La dureté du matériau usiné n’a qu’une faible influence sur le choix de la meule.
Elles peuvent être manuelles, semi – automatiques, entièrement automatiques ou à commande numérique.
(Fig.1)
(Fig. 3)
L’outil –meule est un outil circulaire tournant à grande vitesse (20 à 100 m /s). Les meules qui constituent la
forme de représentation la plus courante et la plus importante des produits abrasifs, se composent de grains
de matière abrasive liés par un agglomérant approprié. Les grains abrasifs se comportent comme des outils
de grattage, avec un angle de coupe quelconque (Fig.4). Chaque grain, enrobé par un liant s’use, se fragmente,
s’émousse et s’échauffe au contact de la surface travaillée, ce qui provoque son déchaussement par rupture
du liant réchauffé. Chaque couche de grain déchaussé laisse apparaître une couche de grains neufs.
Les meules ont des formes qui correspondent à leurs utilisations. Elles sont définies en fonction de leurs
caractéristiques de fabrication :
- Forme
- Dimensions
- Constitution.
Elles sont normalisées d’après leurs formes et leurs dimensions. Sur chacune des meules, la
désignation précise dans l’ordre :
- Le numéro du type de forme
- Les trois dimensions D (diamètre extérieur), E (épaisseur) et d (diamètre de l’alésage)
- Les caractéristiques de constitution, avec la vitesse de rotation maximale admise afin d’éviter tout
éclatement que provoquerait la force centrifuge.
(Fig. 4)
Chaque forme de meule est identifiée par un numéro du type (1 à 28) pour les meules d’enveloppe et par
une lettre majuscule (A à P) pour les différents profils des meules de forme (Tableau 1).
Elles sont définies dans l’ordre suivant : (D) diamètre extérieur, (E) épaisseur, (d) diamètre de l’alésage
(Tableau 2).
D = de 250 à 1250 mm
E = de 20 à 150 mm
d = de 127 à 508 mm
Meules plates à un embrèvement (type 5) ou à deux embrèvements (type 7)
D = de 300 à 900 mm
E = de 40 à 100 mm
d = de 127 à 304,8 mm,
Les embrèvements R varient de ∅ 190 à 390 mm, avec des profondeurs F et G de 6 à 50 mm.
Pour la rectification cylindrique d’intérieur,
Meules plates (type 1)
D = de 6 à 50 mm
E = de 6 à 40 mm
d = de 2,5 à 13 mm
Meules plates à embrèvement (type 5)
D = de 16 à 50 mm
E = de 10 à 40 mm
d = de 6 à 16 mm .
Pour la rectification plane,
Meules plates (type 1)
D = de 150 à 750 mm
E = de 13 à 160 mm
d = de 32 à 304,8 mm,
Meules cylindriques (type2)
D = de 200 à 450 mm
E = de 100 à 125 mm
B = de 20 à 40 mm (épaisseur de la couronne).
Elles sont précisées dans l’ordre ; nature de l’abrasif ou type de l’abrasif, grosseur des grains d’abrasif, dureté
ou grade de la meule, structure de la meule, nature de l’agglomérant (Tableau 3).
Elle est caractérisée par une lettre qui peut être précédée d’un numéro (facultatif, au choix du fabricant).
Abrasif céramique. (Oxyde d’alumine) pour la rectification grande vitesse en plongée droite, contournage,
dans la masse avec une grande durée de vie, peu d’élévation de température, retaillage facile.
Abrasif CBN (Nitrure de Bore Cubique) pour la rectification à grande vitesse sans brûlures ni rayures, avec un
excellent état de surface, une grande durée de vie. Travaux de rectification en série, profilage, passes
profondes, dans la plupart des matériaux.
Elle est définie par un nombre, du plus gros grain (8), au plus fin (600).
De 240 à 600 – nombre correspondant à une sélection par lévigation (séparation par l’eau).
La dimension d’un grain d’abrasif peut être déduite de son numéro de référence : un grain d’abrasif référencé
x s’inscrit dans un cercle de rayon moyen de diamètre égal à 25,4/x.
Les grains sont dits : gros, de 8 à 24 ; moyens, de 30 à 80 ; fins, de 90 à 180 ; très fins, de 220 à 320 ; en poudre
de 400 à 600.
Le grade est le coefficient de retenue des grains, ou force de cohésion avec laquelle l’agglomérant retient les
grains. Il est désigné par des lettres de A à Z, de la plus tendre à la plus dure. Les différents grades sont : très
tendre (A à E) ; tendre (F à J) ; moyen (K à O) ; dur (P à R) ; très dur (S à Z).
La structure des meules est l’indice de tassement des grains d’abrasif ; elle se caractérise par un nombre
variant de 0 à 14. Plus ce nombre est faible, plus les grains sont serrés.
Les grains d’abrasif sont unis entre eux à l’aide d’un liant ou agglomérant (indiqué par une ou deux lettres)
dont on distingue plusieurs sortes :
Utilisations
La plupart des meules d’atelier d’usinage, appartiennent au genre vitrifié. Nous ne traiterons donc que de la
fabrication de ce genre de meule. Les différentes étapes de la fabrication s’énoncent comme suit :
Malaxage -Le grain abrasif et l’agglomérant sont soigneusement pesés et dosés. Les éléments sont ensuite
mélangés dans un mélangeur mécanique à ailettes. Pour humidifier le mélange, on y ajoute une quantité
donnée d’eau.
Moulage – Une quantité déterminée du mélange est versée dans un moule en acier qui a la forme de la meule,
le moulage proprement dit pour l’obtention d’une meule de dimensions légèrement supérieures à celles du
produit fini, se fait à la presse hydraulique. La pression de moulage est fonction des dimensions de la meule
et du genre de structure recherché.
Arasage – Bien que la plupart des meules soient moulées à la forme et aux dimensions voulues, le travail sur
certaines machines exige l’emploi des meules aux formes et embrèvements spéciaux. Ces meules sont
formées et arasées à l’état vert (non cuit) sur des machines à araser qui ressemblent au tour.
Cuisson – Les meules vertes sont soigneusement empilées sur des chariots qui passeront lentement dans un
tour dont la longueur atteint de 75 à 90 m. La température du four est maintenue aux alentours de 1260 °. La
cuisson qui se fait sur une période d’environ 5 jours, fait fondre l’agglomérant et le transforme en un enrobage
vitreux qui entoure chaque grain. La meule est devenue consistante et dure à sa sortie.
Manchonnage – Le trou de mandrin de la meule est garni d’un manchon en plomb ou en matière plastique
de dimensions données pour permettre l’adaptation à un mandrin de diamètre approprié. Les bords des
mandrins sont ensuite usinés à l’épaisseur de la meule.
Équilibrage – Afin que la meule ne vibre pas à grande vitesse, on la soumet à l’équilibrage. Ce travail se fait en
pratiquant de petits trous dans sa partie légère et en remplissant ces trous avec du plomb.
Essai de rotation – Les essais en rotation ont lieu dans une forte chambre fermée, à des vitesses qui dépassent
par au moins 50% la vitesse d’usinage normale. Cet essai permet d’assurer que la meule ne se brisera pas aux
vitesses et aux conditions normales d’utilisation.
Le mécanicien doit être en mesure de choisir la meule en fonction du travail à exécuter. Pour choisir une
meule, on considère les constituants suivants : abrasif, grains, grade, structure, agglomérant.
Abrasif
Abrasif siliceux - pour la rectification des alliages légers, du laiton, des carbures métalliques, de la céramique.
Grains
Grade
Grade tendre – pour la rectification des matériaux durs ; grande aire de contact.
Grade dur – pour la rectification des matériaux tendres ; petite aire de contact.
Pour utiliser une meule à vitesse réduite prendre un grade plus dur que normalement.
Structure
Structure ouverte – pour la rectification cylindrique d’intérieur ; surfaçage ; ébauche à fort débit ; grande aire
de contact.
Structure fermée – Usinage sous fortes contraintes ; finition à faible débit ; petite aire de contact.
Agglomérant
Agglomérant résinoïde – rectification à grande vitesse, avec possibilité de flexion d’outil ; meule de faible
épaisseur par rapport au diamètre.
En atelier les meules servent essentiellement : au façonnage des surfaces cylindriques, planes et curvilignes ;
à l’enlèvement de la matière ; à l’obtention des surfaces superfinies ; au tronçonnage ; au façonnage d’arêtes
et de pointes acérées.
Pour donner le rendement escompté, les meules doivent être dures et résistantes et leur surface doit être
friable afin que les cristaux puissent se cliver et présenter de nouvelles arêtes tranchantes à la matière à
usiner. Afin d’obtenir le rendement optimal d’une meule, il faut lui consacrer les soins qui s’imposent.
Étudions le cas du montage d’une meule sur flasques. Supposons que l’on ne connaisse ni le couple moteur
ni l’effort tangentiel de coupe. C‘est donc à partir de la puissance de la machine qu’il faudra raisonner pour
déterminer l’effort total de serrage Fs. Soit Cm = Cf dans cette condition Cm est le couple moteur et Cf est le
couple de frottement ou d’adhérence. Données : Puissance en watts P, Dm- diamètre de la meule, angle
d’adhérence ϕ ou coefficient de frottement de la meule, VC vitesse de la meule, Rmoy rayon moyen des
flasques au niveau du serrage et X le nombre de vis. Calcul de l’effort de serrage P = Cf ×Ѡ = Cf× 2
Exécution
(Fig. 5b)
Il est important qu’une meule une fois montée, soit bien équilibrée, faute de quoi le fini de la surface et la
précision de la pièce en souffriront. L’absence notable d’équilibre est cause de vibrations qui endommagent
les roulements de la broche. Une fois la meule montée sur l’adaptateur, il faut équilibrer l’ensemble, pourvu
que l’adaptateur soit fait de manière à permettre cet équilibrage.
Exécution
1. Monter la meule et son adaptateur sur la rectifieuse et dresser la meule avec un diamant.
2. Déposer l’ensemble et passer un mandrin conique spécial pour l’équilibrage dans le trou de
l’adaptateur.
3. Placer le tout sur l’appareil à équilibrer (Fig. 6) posé de niveau.
4. Laisser tourner la meule librement jusqu’à ce qu’elle s’arrête d’elle-même. Le balourd de la meule se
trouvera au bas de celle-ci. Faire une marque à la craie à l’endroit du balourd.
5. Laisser tourner la meule librement à partir des trois positions, soit un quart de tour, un demi – tour et
trois quarts de tour. Si le balourd retourne toujours à sa position en bas, la meule n’est pas équilibrée.
6. Desserrer les vis des masselottes d’équilibrage logées dans la rainure du flasque et rapprocher les
masselottes de la marque à la craie (Fig.7).
7. Refaire l’essai d’équilibre d’écrit aux quatre positions des étapes 4 et 5.
(Fig. 6)
(Fig. 7)
Après avoir monté la meule, il faut la tailler pour assurer pour la concentricité avec la broche. L’équerrage
consiste à éliminer les parties excentrées de la périphérie de la meule afin qu’elle soit concentrique avec la
broche. Pour bien rectifier, il faut absolument que la meule soit taillée. Le dressage de la meule consiste à
faire sauter les grains émoussés et les particules de métal incrustées sur la périphérie de la meule. Il expose
en outre les arêtes vives des grains et, par conséquent, améliore la morsure de l’abrasif. Le dressage d’une
meule émoussée ou lustrée s’impose pour des raisons suivantes :
(Fig.8a) (Fig.9)
1. Afin de ne pas trop user le diamant, faire un premier dressage au bâton abrasif.
2. Si le travail doit se faire en une rectification arrosée, il faut utiliser du fluide refroidisseur lors du
dressage de la meule, afin de ne pas surchauffer le diamant.
3. Une décoloration de la face périphérique de la meule dénote l’engorgement de cette meule. Lors du
dressage, il faut enlever suffisamment d’abrasif pour faire disparaître cette décoloration.
4. S’il s’agit bien plus d’user rapidement la matière que d’obtenir un bel état de surface, le dressage de
finition de la meule est inutile. Une fois que la meule a subi son premier dressage, certains mécaniciens
trouvent bon d’exécuter une passe finale pour enlever 0,02 à 0,05 mm d’abrasif en faisant appel à une
plongée rapide. La surface rugueuse de la meule usera la matière plus vite que ne le ferait une meule
dressée à fond. (Fig.10)
Après toute opération de dressage, un avivage est nécessaire pour donner le pouvoir de coupe à la meule.
Cette opération consiste à mettre les grains d’abrasifs en relief par élimination partielle du liant. L’avivage doit
être réalisé avec un bâton d’avivage en fonction de la meule et de la taille des grains d’abrasif.
Mode opératoire :
a. Le bâton d’avivage doit toujours tremper dans l’eau afin qu’il soit saturé d’eau.
b. Réglez si possible l’arrosage de la machine en goutte à goutte.
c. Appliquez le bâton humide sur la meule ou l’outil.
d. Une boue se forme et provoque un bon déchaussement des grains de diamant.
e. La meule peut être considérée comme avivée lorsque le bâton, se met à fondre sans problème.
f. Nettoyer la meule avec l’arrosage de lubrifiant.
g. Commencez à travailler.
h. Recommencez ces opérations chaque fois que l’on constate une dégradation importante du pouvoir
de coupe.
(a)
(b) (c)
(Fig.10)
Certaines pièces peuvent être tenues en étau, sur des vés blocs ou boulonnés directement sur la table, en vue
de la rectification. Il reste cependant que la plupart des pièces ferreuses à usiner à la rectification plane sont
tenues sur un plateau magnétique, ce dernier étant lui-même fixé sur la table de la machine. (Fig.11)
(Fig.11)
La méthode de montage en vue de la rectification est déterminée par la forme, les dimensions et la nature de
la pièce.
Les pièces minces ont tendance à gauchir sous l’effet de la chaleur engendrée par la rectification. Afin de
prévenir le surchauffage il faut monter la pièce de manière à lui faire accuser un angle de 15° à 30° par rapport
au bord du plateau. Ainsi la durée de contact entre la meule et la pièce sera écourtée, ce qui, en retour,
réduira la chaleur engendrée par chaque passe. Si l’on dispose d’un adaptateur court, il faut s’en servir et
monter la pièce en angle.
Les pièces qui ne chevauchent pas sur trois éléments polaires ne tiennent généralement pas très bien pour la
rectification. Il faut commencer par leur faire chevaucher autant de pièces polaires que possible et les
entourer ensuite des pièces en acier pour les empêcher de bouger au cours de l’usinage. Les parallèles ou les
pièces en acier doivent naturellement être légèrement plus minces que les pièces elles-mêmes afin de bien
les tenir.
Quel que soit le modèle de la rectifieuse que vous conduisez, il faut prendre certaines précautions
élémentaires dont le bien-fondé ne laisse pas le moindre doute. Il est rare que la méthode de travail la plus
sûre ne soit pas aussi la meilleure et la plus efficace.
1. Avant de monter la meule, la faire sonner pour s’assurer qu’elle n’est pas fêlée.
2. S’assurer que la meule tient bien sur la broche de la rectifieuse.
3. S’assurer que le carter protecteur couvre au moins la moitié de la meule.
4. S’assurer que le levier du plateau magnétique est pointé sur la position≪ 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 ≫, en essayant
d’enlever la pièce du plateau.
5. S’assurer que la meule ne touche pas à la pièce avant de mettre la rectifieuse en marche.
6. S’assurer que la vitesse de la meule convient pour le travail à exécuter avant d’entreprendre la
rectification.
7. Lors de la mise en marche de la rectifieuse, toujours se tenir à l’écart de la meule et s’assurer que
personne ne se trouve dans la trajectoire afin d’éviter les accidents si elle venait à se briser.
8. Ne jamais tenter de nettoyer le plateau magnétique et de monter ou d’enlever la pièce tant que la
meule n’est pas complètement immobilisée.
9. Toujours porter des lunettes de sécurité durant la rectification.
Rectification d’extérieur, rectification d’intérieur, rectification sans centres. La pièce et la meule sont animées
d’un mouvement de rotation provoquant le mouvement de coupe. Le mouvement d’avance, rectiligne est
donné à la meule ou à la pièce, selon le procédé.
La pièce est maintenue en l’air ou entre pointes (sèches). L’usinage se fait en balayage ou en plongée.
La prise de passe se produit après chaque passe (aller-retour) de la pièce qui se translate devant la meule
(Fig.12).
(Fig.12)
Temporisation.
En fin de chaque course aller-retour, une temporisation de quelques secondes est à effectuer.
Meule
Un défaut de rectitude de la génération de meule est sans incidence sur le profil à réaliser.
Étincelage.
Quelques passes sans prise de profondeur, dites d’étincelage permettront d’obtenir le meilleur état de
surface. La meule ne continue d’usiner que quelques microns. Vitesse de balayage. Elle influe sur : la qualité
de l’état de surface ; la génératrice de la forme usinée ; la dureté d’action de la meule. Rapport de rectification.
Vitesse de meule× 60/Vitese de pièce, compris entre 60 et 130 pour obtenir de bonnes conditions de coupe.
La rectification d’une pièce tenue entre pointes se fait de la même manière générale que la rectification
cylindrique, sauf que la table doit être pivotée de la moitié de l’angle inclus de la conicité. La précision de la
conicité doit être vérifiée dès que la pièce est nettoyée. Au besoin reprendre le réglage de la table. Les cônes
courts et prononcés peuvent être rectifiés, la pièce étant tenue en mandrin ou entre pointes, en faisant
pivoter la poupée porte-meule à l’angle voulu en faisant la rectification en plongée par la face de la meule.
Plongée
La meule d’une épaisseur au moins égale à la largeur à usiner, prend la profondeur de passe par pénétration
contre la pièce de façon continue (Fig. 13). La plongée est droite (perpendiculaire à l’axe de la pièce) ou
oblique (permettant le dressage d’épaulement dans le cycle) selon les machines.
Á considérer pour la rectification en plongée : Diamantage. Pour conserver le profil de meule, effectuer de
fréquents diamantages : un défaut du profil de meule se produirait sur la forme usinée.
Avance : Elle est continue en plongée. Grade, Pour éviter un lustrage de la surface usinée, choisir une meule
de grade plus tendre qu’en rectification d’extérieur.
Meule : Son épaisseur minimale sera 1/3 de la longueur à rectifier : évite une usure rapide de la meule.
Alésage à rectifier : S’il ne débouche pas (borgne ou épaulé), il comportera un dégagement de meule de
quelques millimètres en profondeur et en largeur.
Lorsqu’il s’agit de rectifier un cône ou un cylindre court, la rectification peut être exécutée en plongée
rectiligne dans la pièce en rotation. Dans ce cas la table demeure immobile. La plongée de la meule peut être
automatique par le réglage de l’index de plongée. Á la fin de la plongée la meule demeure stationnaire
pendant un court moment, jusqu’à la fin de l’étincelage, puis elle reviendra automatiquement à son point de
départ. S’il s’agit de rectifier un cône, la poupée-outil doit être déplacée de la moitié de l’angle inclus. Dans la
rectification en plongée rectiligne, épaisseur de la meule doit correspondre exactement à la longueur de la
surface à rectifier.
Elle consiste à associer l’avantage de la plongée (rapidité d’usinage) à celui de balayage (cylindricité des profils
rectifiés). Cette rapidité est due à l’action simultanée de plusieurs meules équipant la broche porte-outils. Elle
est mise en œuvre sur des machines spécifiques pour des travaux de grande série, avec des meules de grand
diamètre. S’assurer, à la mise en œuvre d’une série, que les pièces ne fléchissent pas au-delà des tolérances
admises sur les diamètres, sous la poussée des meules associées. La lubrification doit être abondante pour
assurer l’évacuation des micro-copeaux et réfrigérer la pièce. Un manque de lubrification peut altérer la
surface de la pièce.
La rectification intérieure peut être définie comme étant la finition de haute précision à l’aide d’une meule,
des alésages des pièces. Pour la plupart des travaux de rectification intérieure, la pièce est maintenue en l’air,
l’usinage s’effectuant comme en extérieur, en balayage ou en plongée (essentiellement droite)
Fig. 14). Si les pièces sont trop volumineuses pour les mettre en rotation, leurs alésages sont usinés par une
rectifieuse planétaire. Dans un cas du genre, la meule décrit un mouvement orbital autour de l’axe de l’alésage
(Fig. 14).
1. Tenir la pièce dans un mandrin universel dans des pinces ou en plateau. Veiller à ne pas déformer les
pièces à paroi mince.
2. Mener le dispositif de rectification à la position de travail et monter la broche voulue dans le fourreau.
Pour garantir la parfaite rigidité la broche doit avoir le plus grand diamètre et le plus court porte-à-
faux possibles.
3. Monter la meule voulue, aussi grande que possible pour le travail à exécuter.
4. Régler la hauteur de la broche, jusqu’à ce que son axe soit au même niveau que l’axe de l’alésage de
la pièce.
5. Tailler et dresser la meule.
6. Régler la vitesse de la meule.
7. Régler la vitesse de la pièce.
8. Régler les butées d’inversion de marche de la table de manière que le tiers seulement de la largeur de
la face active de la meule dépasse chaque extrémité de la pièce en fin de course. Si l’alésage est
borgne, régler le mécanisme d’inversion de manière à provoquer le retour en arrière au moment où
la meule atteint le dégagement au fond de cet alésage.
Remarque : Afin d’éviter les évasements, la meule ne doit jamais dépasser l’extrémité de la pièce par plus
de la moitié de la largeur de la face active de cette meule.
Dans la rectification des alésages coniques, on fait appel aux mêmes méthodes et on prend les mêmes
précautions que dans la rectification des alésages cylindriques. Il faut cependant que la poupée porte-meule
soit déplacée de la moitié de l’angle inclus de la conicité. Il importe que les axes de la meule et de l’alésage
soient absolument au même niveau, faute de quoi le cône sera faussé.
La pièce, uniquement en appui sur une butée, est maintenue au contact de la meule par une seconde meule
(de régulation), l’usinage s’effectuant en plongée, en bout ou en enfilade (Fig.15).
(Fig.15)
En plongée
Pour les pièces courtes avec plusieurs cylindres ou cônes. La prise de passe est continue contre la pièce.
En enfilade
Pour des pièces longues ou courtes en continu. L’avance s’effectue avec la meule de régulation dont l’axe est
incliné par rapport à celui de la pièce.
La pièce, libre en deux meules et sur appui linéique, est entrainé en rotation par la meule du travail et
simultanément freiné par la meule de régulation. La pièce tourne en sens inverse de celui de la meule de
travail. Ce procédé permet de rectifier des pièces automatiquement et en continue, en plongée et en enfilade.
La meule de régulation en rectification en plongée freine le mouvement de rotation de la pièce par pression
sur celle-ci permettant le réglage de la profondeur de passe.
(Fig.16)
Elle est utilisée pour des pièces cylindriques courtes. L’usinage en continue est obtenue par une alimentation
automatique.
Meule de régulation.
Ils sont parallèles et leurs génératrices sont au profil à obtenir sur la pièce qui est immobile en translation,
durant l’usinage. (Fig.17)
(Fig.17)
La rectification plane alternative est obtenue en balayage avec la meule plate par la combinaison de deux
mouvements rectilignes (Alternatif et périodique).
La rectification plane en surfaçage est obtenue avec une meule boisseau travaillant de face sur toute la largeur
de surface a rectifié. Le mouvement d’avance est donné à la pièce (Rotation ou translation de la table porte -
pièce).
(Fig.18)
Lustrage de la meule Meule trop dure. Utiliser une meule plus tendre.
Augmenter la vitesse de la pièce.
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