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REPUBLIQUE TUNISIENNE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


Direction Générale des Etudes Technologiques
============================== SESSION 2005 ================================

CONCOURS NATIONAL DE RECRUTEMENT DES TECHNOLOGUES


============================== DISCIPLINE: Génie Civil ===========================

Epreuve d’admissibilité de Sciences et Techniques Industrielles


Durée : 6 heures.

Composition du sujet :
Enoncé de l’épreuve : 16 pages y compris celle-ci.
Annexes :
- Annexe A relative à la partie 1 : page 16.
- Annexe B relative à la partie 2 : page 16.

Aucun document autre que ceux donnés n’est autorisé.

Les différentes parties sont indépendantes et seront traitées impérativement sur des copies
séparées.

RECOMMANDATIONS :
- Lire attentivement et intégralement l’énoncé avant de commencer à traiter le sujet.
- Repérer les réponses avec la numérotation utilisée dans l’énoncé
- Soigner la qualité de la synthèse et la présentation

NOTA : Les données non fournies sont laissées à l’initiative du candidat.

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Présentation générale du sujet
Le sujet proposé traite d’un port maritime situé sur la côte est de la Tunisie.

Le port proposé est un ouvrage qui permet aux navires et aux barques d’accoster à l’abri de
la houle et du vent. Il est constitué d’ouvrages extérieurs (digue, musoir, …) et d’ouvrages
intérieurs (quai, plate-forme, appontements, …) : figure 0.1.

Le phénomène des marées ne sera pas pris en compte et l’eau sera traitée comme un fluide
parfait et incompressible. La pression atmosphérique sera considérée égale à zéro.

Figure 0.1. : Plan de masse du port maritime.

Le sujet comprend cinq parties indépendantes :

Partie 1 : Etude de la propagation d’une onde de surface.


Partie 2 : Etat de contrainte dans une digue à talus.
Partie 3 : Détermination des forces hydrostatiques au niveau du musoir.
Partie 4 : Etude de stabilité du mur de quai.
Partie 5 : Ouvrage d’art : l’appontement.

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Partie 1 : Etude de la Propagation d’une onde de surface
1.1 Ecoulement uniforme en canal

Soit un canal horizontal à section rectangulaire de largeur L = 4 m, parcouru par de l’eau de


masse volumique ρ, avec une vitesse v uniforme et constante sur toute section droite du
canal. La hauteur de l’eau, notée h, est supposée constante dans un premier temps.

1.1.1 Rappeler, sans démonstration, l’équation locale de conservation de la masse dans le


cas d’un fluide quelconque.

1.1. 2 Que peut-on en déduire concernant le champ de vitesse pour l’eau ? Que dire aussi du
débit volumique Q ?

1.1. 3 Donner alors l’expression du débit volumique Q en fonction des variables du


problème.

Figure 1.1. Géométrie de l’écoulement.

1.2 Mesure du débit


On place un tube de verre coudé dans l’eau tel qu’illustré sur la : figure 1.1.
On appelle z la hauteur de la colonne d’eau dans le tube par rapport à la surface libre du
canal.

1.2.1 Rappeler l’énoncé du théorème de Bernoulli avec les hypothèses sous-jacentes.

1.2.2 Exprimer alors la vitesse v du courant en fonction de z et de l’accélération de la


pesanteur g.

1.2.3 On mesure une hauteur z = 10 cm. La hauteur d’eau h vaut 3 m. Calculer alors le débit
volumique de ce canal. On prendra g = 10 m.s-2

1.3 Génération d’une onde de ressaut dans un canal rectiligne


A un instant donné, le canal est obturé à un endroit par une paroi verticale indéformable.
Une vague remonte, alors, le canal à la vitesse w mesurée dans le référentiel terrestre. La
hauteur d’eau en amont du ressaut est h, et la vitesse du courant est v. En aval du ressaut, la
hauteur d’eau est h’ supposée constante (Figure 1.2).

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On étudie dans le référentiel terrestre, supposé galiléen, le système fermé (S) de fluide
délimité par les sections (en pointillés sur le dessin) amont S1 et S2. On supposera que l’on
peut encore calculer les forces de pression dues à la colonne d’eau comprise entre S2 et la
paroi. Pour simplifier, on supposera que le front de la vague est vertical.

Paroi

Figure 1.2 : Génération d’une onde de ressaut

1.3.1 En traduisant la conservation de la masse du système (S), établir une relation entre v,
w, h et h’.

1.3.2 Faire un dessin du système (S) à l’instant t et à l’instant t+dt. En déduire la variation
de la composante horizontale de la quantité de mouvement du système (S) pendant la durée
dt. On supposera que la vitesse v du fluide est nulle en S2.

1.3.3 La pression étant P° sur la surface libre de l’eau en écoulement, calculer, en fonction
de la profondeur, la pression qui règne dans l’eau, en appliquant la relation fondamentale de
la statique des fluides.

1.3.4 Calculer la résultante des forces de pression sur la section gauche S1 de (S) ? Même
question pour la section droite S2 de (S).

1.3.5 En déduire l’expression de la résultante des forces extérieures s’appliquant sur (S), en
fonction de ρ, g, L, h et h’.

1.3.6 Montrer alors que h(v+w)v = g/2× f(h’,h), où f est une fonction de h et h’ que l’on
précisera.

1.3.7 Déduire des relations obtenues en (1.3.1) et (1.3.6) la célérité w de la vague en


fonction de g, h et h’.

1.3.8 Montrer que dans le cas où on admet l’approximation h ≈ h’, on retrouve la formule de
Lagrange w = (gh)1/2 qui donne l’expression de la célérité d’une onde infiniment petite dans
une eau au repos de profondeur h .

1.4 Propagation du tsunami de Sumatra


Le tsunami est une onde provoquée par un séisme sous marin. On admettra dans la suite que
la vitesse de propagation d’une telle onde peut être calculée par la formule de Lagrange
(1.3.8). La figure 1.3 (voir annexe A) présente les isochrones du tsunami de Sumatra
survenu le 26-12-2004 (les isochrones sont les lieux de même durée de propagation). La
profondeur de l’océan au large est de 4000 m.

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1.4.1 Calculer la vitesse de propagation de l’onde au large de l’océan.
1.4.2 Vérifier que les isochrones (lieux d’égale durée de propagation du tsunami)
correspondent à des intervalles de temps de 30 minutes. On remarquera que, dans cette zone
du globe, le degré d’arc terrestre correspond à une distance d’environ 110 km.
1.4.3 Expliquer qualitativement les caractéristiques des isochrones représentées sur la carte
notamment entre l’île de Sumatra et le détroit de Malaisie.
1.4.4 Calculer approximativement la profondeur moyenne de l’eau au détroit de Malaisie.

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Partie 2 : Etat de contrainte dans une digue à talus
On se propose dans cette partie de déterminer la distribution des contraintes dans une
section de la digue prise suffisamment loin du musoir et du quai.

En vue de simplifier le problème, cette section (schématisée sur la figure 2.1) est assimilée
à un trapèze ABCD de crête AB=2l, de hauteur H, et dont les côtés [BC] et [AD]
représentent respectivement les parements intérieur et extérieur qui font respectivement les
angles α et β avec la verticale. Dans toute cette partie, on pose a=tanα et b=tanβ.

La digue est supposée constituée d'un matériau imperméable, élastique linéaire isotrope de
module d'Young E, de coefficient de Poisson ν et de poids volumique γ, reposant sur un sol
indéformable. On étudie le problème avec l'hypothèse de déformations planes dans le plan
de la section de la digue (Ox, Oz) où O est le centre de la crête, Ox est la direction
horizontale, et Oz est la direction verticale.

Le niveau de l'eau de mer est pris, à l'intérieur du port comme à l'extérieur, à la côte z=-r où
r≥0. Le poids volumique de l'eau de mer est noté γ0.

z
A B x
O r
β
α

Extérieur 2l Intérieur

M N H

D C

Figure 2.1 : Section transversale adoptée pour la digue.

On se propose de déterminer les composantes du tenseur des contraintes en un point


quelconque de la digue. On adopte dans cette partie la convention de la mécanique des
milieux continus en comptabilisant les contraintes normales positives en traction.

2.1 On désignera par Oy la direction perpendiculaire au plan de déformation.

2.1.1 Déterminer les composantes σxy et σyz.

2.1.2 Exprimer σyy en fonction de σxx et σzz.

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2.1.3 Montrer que σxx,σzz. et σxz ne dépendent que des variables de l'espace x et z.

Dans un premier temps on suppose que l=0 (O, A et B sont confondus) et r=0 (digue
immergée). Les angles α et β, ainsi que la hauteur H demeurent inchangés.

2.2 Exprimer les conditions aux limites en contraintes sur le parement intérieur [BC] puis
sur le parement extérieur [AD].

2.3 Ecrire les équations de l'équilibre en tout point de la digue.

2.4 On cherche une solution de la forme :

⎧ σ xx = a 0 + a x x + a z z

⎨ σ zz = b0 + b x x + b z z
⎪σ = c + c x + c z
⎩ xz 0 x z

2.4.1 Déterminer sans faire de calcul les constantes a0, b0, c0.

2.4.2 Montrer que les constantes ax, az, bx, bz, cx, cz sont solutions d'un système linéaire de
six équations qu'on déterminera. Vérifier que :

⎧ ab ( b − a )
⎪a x = (γ − γ 0 )
(a + b) 2

⎪a z a 2b 2
= γ 0 + 2 (γ − γ 0 )
⎪ (a + b)2
⎪ (a − b)
⎪⎪ b x = (γ − γ 0 )
(a + b) 2
⎨ ab
⎪b z = γ − 2 (γ − γ 0 )
⎪ (a + b) 2
⎪ ab
⎪c x = 2 (γ − γ 0 )
(a + b) 2
⎪ ab ( a − b )
⎪c z = (γ − γ 0 )
⎪⎩ (a + b) 2

Dans la suite on suppose que l et r sont quelconques.

On considère une section horizontale d'une tranche de 1m de la digue, située à la côte z,


matérialisée par le segment [MN] (cf. figure 2.1).

2.5 Déterminer la résultante des efforts s'exerçant sur la section [MN] dus au poids de la
digue.

2.6 Déterminer le moment de cette résultante par rapport à l'axe de la section [MN].

2.7 En déduire à partir des résultats obtenus en 2.5 et 2.6, la distribution de la contrainte
normale σzzP due au poids de la digue dans la section [MN].
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2.8 Représenter le diagramme des pressions dues à l'eau sur les parements [AM] et [BN]. En
déduire la résultante des efforts de la pression de l'eau s'exerçant sur le parement [AM] ainsi
que la résultante de ces mêmes efforts s'exerçant sur le parement [BN].

2.9 Déterminer le moment par rapport au milieu de [MN] des forces de pression déterminées
en 2.8.

2.10 En déduire à partir des résultats obtenus en 2.8 et 2.9 la distribution de la contrainte
normale σzzE due aux pressions de l'eau dans la section [MN].

2.11 Retrouver l'expression de σzz déterminée en 2.4 dans le cas particulier où l=0 et r=0.

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Partie 3 : Détermination des forces hydrostatiques au niveau
du musoir
Le musoir est un ouvrage avec lequel se termine la digue en forme conique. Cet ouvrage a
pour objectif de dévier les contraintes liées à la houle et les amortir afin d’éviter l’érosion de
la digue due au courant marin et aux mouvements des marées.

Le but de cette partie est de déterminer la résultante des forces hydrostatiques auxquelles le
musoir sera assujetti. L’ouvrage se présente sous forme d’un tronc de cône de hauteur H,
d’angle au sommet α, d’angles limites en plan θ1 = (x’, O’Q) et θ2 = (O’T, x’) tels que
indiqués sur la figure 3.1.

z
T
O’ Q
θ2 θ1

H x’ h
O y

x
Figure 3.1 : Schématisation du musoir.

L’origine du repère (x, y, z) est prise au centre du cercle, base du cône formant le musoir.

3.1 A l’aide d’un paramétrage adéquat, déterminer, dans le repère considéré, les
composantes du vecteur normal rentrant uM à un point M de la surface latérale du musoir.

3.2 Exprimer la pression hydrostatique p au même point M.

3.3 Sachant que la force hydrostatique totale F s’exerçant sur le musoir s’écrit :

F = ∫∫ p.dS .u M
S

déterminer les expressions des composantes de la force F dans le repère (x, y, z).

3.4 Traiter le cas du problème étudié avec les données suivantes:


θ1= 120° θ2= 150° H= 20 m α= 20° h= 10 m.
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Partie 4 : Etude de stabilité du mur de quai

La coupe type du mur de quai est représentée sur la figure 4.1.

A' A O Terre
Mer Hw

Remblai en sable
et galets

γ = 19kN / m 3 H

ϕ = 30°

0,7 m
E' E
Sous sol sableux compacté

Figure 4.1: Coupe type du mur de quai

On étudie la stabilité du mur de quai, constitué par un béton ordinaire de poids


volumique γ b = 24kN / m 3 , pour les deux situations suivantes :
- situation [A] : fin de la construction du mur, sans présence d’eau du côté mer ;
- situation [B] : lors de l’exploitation de l’ouvrage en présence de l’eau de mer.
Pour les deux situations on fait toujours l’hypothèse que le remblai du côté amont subit un
tassement supérieur à celui du mur sur son sol d’assise. La géométrie du mur est
caractérisée par les dimensions suivantes : AA' = 2m ; EE '= 4,7 m ; BE = 1,3m ; H = 6m .

L’étude de stabilité est faite uniquement sous l’action des charges permanentes. Les calculs
sont menés par mètre linéaire dans la direction perpendiculaire au plan de la Figure 4.1.

4.1 Préciser le type de mur dont on se propose de vérifier la stabilité.


On adoptera la théorie de Rankine en supposant qu’un état d’équilibre limite de poussée soit
atteint dans le sol du côté terre dont on négligera la cohésion. On adoptera pour le sol
d’assise les caractéristiques suivantes: c'= 10kPa ϕ ' = 25° .

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4.2 Stabilité du mur de quai : situation [A]
Elle a lieu juste à la fin de la construction, sans présence d’eau du côté mer.
Le long de (BE) le frottement entre le sol et l’ouvrage est négligé. Suivant la base (E’E) on
adoptera un frottement caractérisé par l’angle δ f = 2ϕ / 3 . Le sol du côté terre, supposé hors
nappe, est le siège d’un équilibre de poussée, alors que la butée est négligée du côté mer.

4.2.1 Quel est le critère qui permet de justifier qu’un équilibre limite de poussée soit atteint
dans le sol du côté amont ? Justifier votre réponse.

4.2.2 Déterminer le module du vecteur contrainte s’exerçant en un point M situé à la


profondeur z sur le parement (AB). En déduire le diagramme de la contrainte de poussée
sur (AB), et par suite la résultante de poussée correspondante qu’on note PAB pour laquelle
on donnera l’intensité, la direction, le sens et son point d’application.

4.2.3 Déterminer la répartition de la contrainte de poussée sur (BE). En déduire la force de


poussée correspondante qu’on notera PBE pour laquelle on donnera l’intensité, la direction,
et le sens.

4.3 Etudier la stabilité du mur vis à vis du glissement sachant que la valeur minimale
requise pour le coefficient de sécurité vis-à-vis du glissement est Fg = 1,25 . Conclure.

4.3.1 Préciser autour de quel point le renversement du mur est susceptible d’avoir lieu.

4.3.2 Etudier la stabilité du mur, vis à vis du reversement. On récapitulera dans un tableau
les forces ainsi que leurs bras de levier respectifs.

4.3.3 Quel est l’état de stabilité du mur vis à vis du renversement sachant que le coefficient
de sécurité minimal requis est Fr = 1,5 . Conclure.

4.4 Stabilité du mur de quai : Situation [B].


Lors de l’exploitation de l’ouvrage en présence de l’eau on suppose que le niveau moyen de
la mer est tel que H w = 0,7 m . On supposera que le sol du côté terre est saturé à partir de la
profondeur z = 0,7m (Figure 4.1). Pour cette situation la stabilité du mur sera faite pour le
cas à long terme.
4.4.1 Etudier la stabilité du mur vis à vis du glissement sachant que la valeur minimale
requise pour le coefficient de sécurité vis-à-vis du glissement est Fg = 1,25 .

4. 4.2 Etudier la stabilité du mur, vis à vis du reversement. On récapitulera dans un tableau
les forces ainsi que leurs bras de levier respectifs. Conclure.
4.4.3 En pratique, l’analyse de la stabilité du mur vis à vis du glissement, d’une part, et du
renversement, d’autre part, est-elle suffisante pour justifier sa stabilité totale comme étant
un ouvrage de soutènement ? Si non quelle(s) autre(s) analyse(s) devrai(en)t être conduite(s)
à ce propos?

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Partie 5 : Ouvrage d’art : l’appontement
L’appontement est constitué par un pont à poutres entretoisées. Le tablier est posé sur des
appuis fondés en mer. Les poutres et les entretoises forment un système de poutres croisées.
Les entretoises intermédiaires permettent de rigidifier la structure du tablier. Ainsi, on
négligera la torsion des poutres et la section transversale est considérée comme
indéformable. On se propose d’étudier la répartition transversale des charges sur les poutres.
Cette répartition, exprimée à travers son coefficient, est nécessaire pour le calcul des
moments fléchissants et des efforts tranchants au niveau de chaque poutre. Pour cela, on
considère la structure du tablier telle que présentée par la figure 5.1.

P e z
hourdis

Poutre 1 Entretoise 2 i i+1 n

y y1 y2 yi yi+1 yn
O

Figure 5.1 : Section transversale du tablier de l’appontement.

On fera usage des notations suivantes:


P : résultante des charges appliquées sur le tablier.
n: nombre total des poutres.
i : numéro de la poutre étudiée.
Ri : réaction verticale exercée par la poutre i sur l’entretoise soumise à la charge P
d’abscisse transversale e.
yi : abscisse transversale de la poutre i.
Ii : moment d’inertie de la poutre i.
En négligeant la torsion des poutres, la réaction Ri s’exprime par :
Ri = Ii (c1 + c2 yi).
c1 et c2 : constantes indépendantes de la poutre considérée i.

5.1 Ecrire les équations d’équilibre de l’entretoise.

5.2 En choisissant le repère Oyz tel que ∑ y k Ik = 0 , montrer que l’expression de Ri s’écrit:
Ri = P . K i
Ki étant le Coefficient de Répartition Transversale (CRT) exprimé par :

Ki =
Ii⎡
⎢1 +
∑I k

yi e ⎥
∑ Ik ⎣⎢
k
∑y I 2
k k ⎦⎥

L’équation Ki = f(e), ci-dessus, représente, en fait, l’équation de la ligne d’influence de Ri.

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Dans la suite, on utilisera la notation CRT pour désigner le Coefficient de Répartition
Transversale.

5.3 Nous traitons, dans ce cas, des poutres de même inertie I et de même espacement b
(figure 5.2).
z


P e

1 2 i i+1 n

y O

(i-1) b yi
(n-1) b/2 (n-1) b/2

(n-1) b

Figure 5.2 : Section transversale du tablier de l’appontement


avec des poutres également espacées.

Monter que l’expression de yi s’écrit:


b
yi = ( n + 1 − 2i )
2

1 ⎛ 6 ( n + 1 − 2i ) e ⎞
En déduire que : Ki = ⎜1+ ⎟
n⎝ (n 2 − 1) b ⎠

Pour quelle poutre la valeur maximale du CRT est-elle obtenue ? Donner l’expression du
CRT K1 pour cette poutre.

On donne les suites numériques suivantes:


n

∑ (n + 1)
k =1
2
= n (n + 1) 2

n
n (n + 1)
∑ k =1 + 2 + ... + n =
k =1 2

n
n (n + 1) (2n + 1)
∑k
k =1
2
=12 + 22 + ... + n 2 =
6

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5.4 Dans cette question, on étudie le tablier de l’appontement dont la section transversale est
représentée par la figure 5.3. Le tablier est composé de cinq poutres, espacées de 1,7 m
entre axes, et des entretoises intermédiaires.

5.4.1 Déterminer l’expression du CRT, puis tracer la ligne d’influence de la poutre de rive
(n°1).
1,0 m 2,0 m

1 2

1,7 m 1,7 m 1,7 m 1,7 m

Figure 5.3 : Section transversale du tablier de l’appontement.

5.4.2 On suppose que le chargement est constitué par un véhicule dont les caractéristiques
transversales sont les suivantes : La distance transversale entre les essieux est de 2,0 m. Les
essieux sont à placer à un mètre au moins de l’extrémité de l’appontement. Déterminer le
CRT correspondant à ce chargement.

5.5 Variation longitudinale du CRT pour les efforts tranchants.


Dans la zone courante d’une poutre, la répartition transversale des efforts tranchants est faite
selon le schéma indiqué par la Figure 5.4. Aux appuis extrêmes des poutres, la répartition
est restreinte aux poutres adjacentes à la charge. Dans ce cas, on utilise la méthode dite du
« bras de levier ». Dans la zone spéciale, une interpolation peut être faite entre la méthode
des entretoises rigides et la méthode du bras de levier.

Hourdis Entretoises

Poutre

Zone spéciale Zone courante de répartition Zone spéciale

Répartition par Répartition par


« bras de lvier » « bras de lvier »

Figure 5.4 : Section longitudinale du tablier.

5.5.1 Méthode de « bras de levier ».


Le principe de cette méthode consiste à répartir les charges isostatiquement entre les poutres
adjacentes : figure 5.5.
5.5.1.a Pour le cas de la section représentée par la figure 5.3 tracer les lignes d’influences
de la réaction R1 pour la poutre de rive (n°1) et R2 la poutre adjacente (n°2).

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5.5.1.b Déterminer le CRT de la poutre de rive (n°1) sous l’effet du chargement indiqué
dans la question 5.4.2.

a P b
hourdis

Poutre i Poutre i+1

0 Pb Pa 0
a+b a+b

Figure 5.5 : Schéma de la section transversale illustrant


le principe de la méthode du « bras de levier ».

5.5.2 Variation du CRT pour l’effort tranchant le long de la poutre de rive n°1.
Déterminer l’épure de la variation du CRT le long de la poutre n°1. Indiquer la valeur du
CRT dans la zone spéciale (figure 5.4) pour une position quelconque de la charge à une
distance « d » de l’axe de l’appareil d’appui de la poutre (utiliser une interpolation linéaire).

Figure 5.6 : Section longitudinale de la poutre.

Fin

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ANNEXE A

Figure 1.3 : Isochrones du Tsunami de Sumatra

ANNEXE B
z
A B x
O

β
α

2a

D C

Dans le plan (Ox, Oz) les coordonnées du centre de gravité du trapèze ABCD sont :

⎧ 3 a + h (tan α + tan β ) h
⎪ x G = 4 a + h (tan α + tan β ) (tan α − tan β ) 3


⎪ z = − 3 a + h (tan α + tan β ) × 2 h
⎪⎩ G 4 a + h (tan α + tan β ) 3

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