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Procédure pénale

Introductio
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La procédure pénale a donc pour objet la réglementation du procès pénal. Elle détermine tout d’abord
l’organisation et la compétence des différentes juridictions appelées à trancher les procès répressifs. Elle fixe
aussi les règles qui doivent être suivies et les formes qui doivent être respectées pour la recherche, la
constatation et la poursuite des infractions, pour l’établissement des preuves et le jugement du délinquant à
l’audience. Elle réglemente enfin l’autorité et les effets des jugements répressifs et les voies de recours
susceptibles d’être exercées. L’ensemble de la matière est réglementé par le nouveau code de procédure
pénale (loi n°01-22) en vigueur depuis le 1er octobre 2003.

Ch 1 : L’objet du procès pénal et les parties au procès pénal :


Section 1 : l’action publique et l’action civile :
L’action publique est l’action répressive mise en mouvement et exercée par les magistrats ou par les
fonctionnaires auxquels elle est confiée par la loi, au nom de la société, contre l’auteur de l’infraction, et
tendant à le faire condamner à une peine.

L’action civile est l’action en dommage-intérêts introduite par tous ceux qui ont personnellement souffert du
dommage directement causé par l’infraction afin d’obtenir de l’auteur de l’infraction la réparation du
préjudice causé par l’infraction.

L’objet du procès pénal est essentiellement l’action publique, l’action civile peut constituer l’objet secondaire
du procès pénal. Celle-ci peut être exercée en même temps que l’action publique et devant la même
juridiction.

 Comparaison entre A.P et A.C :


Ce sont surtout les différences qui apparaissent au premier abord :

1) Différence de but (l’AP tend à la réparation du trouble social, à la sanction de la violation de la loi,
l’AC tend à la réparation du préjudice individuel),
2) Différence de fondement (l’AP repose toujours sur un texte précis de la loi pénale, celui posant la
norme qui a été enfreinte, l’AC est toujours fondée sur l’art 77 du DOC),
3) Différence de nature (l’AP est d’ordre public l’AC est dans le patrimoine privé de la victime),
4) Différence de sanction (l’AP a pour sanction une peine infligée à l’individu, proportionnée à la faute
qu’il a commise, l’AC a pour aboutissement une réparation proportionnée au dommage subi),
5) Différence portant sur les parties à l’action (les demandeurs à l’AP et à l’AC sont respectivement le
ministère public et la victime, les défendeurs sont exclusivement les coupables pour l’AP et outre les
présumés coupables les héritiers de ceux-ci ou les personnes civilement responsables pour l’AC.

Il y a, également, de nombreux rapports entre les deux actions :

 L’AC et l’AP sont nées du même fait > les agissements poursuivis ont à la fois réalisé l’infraction et
causé le dommage individuel. Il est à noter que certaines infractions ne causent pas de préjudice
individuel mais seulement un trouble social, et ne donnent alors naisse qu’à l’AP.
 Un même élément moral (la faute) est la base de l’une et de l’autre.

Le législateur a établi entre les deux actions, une solidarité qui se manifeste à plusieurs points de vue : -les
deux actions peuvent être portées ensemble devant les mêmes juges (les juges répressifs) –Si la victime
porte son action civile devant le juge répressif, son initiative a pour effet de déclencher automatiquement
l’action publique.

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 Causes d’extinction communes à l’AP et l’AC :

1er alinéa de l’art 14 : l’AC se prescrit selon les règles du code civil. Toutefois, si cette action ne peut plus être
engagée devant la juridiction répressive après l’expiration du délai de prescription de l’AP. c’est-à-dire que
l’expiration de délai de prescription de la ‘action publique n’éteint pas l’AC, elle oblige simplement la victime
à porter son action en réparation devant le juge civil.

La seule cause vraiment commune d’extinction de l’AC est de l’AP est aujourd’hui l’autorité de la chose jugée.
Il y a chose jugée au pénal lorsque les faits reprochés ont donné lieu à une poursuite qui a été terminée par
une décision définitive sur le fond. Les décisions rendues par les juridictions de jugement ont autorité de la
chose jugée. Les décisions des juridictions d’instruction n’ont pas cette autorité. La décision qui a autorité de
la chose jugée au pénal éteint l’action publique, désormais aucune poursuite pénale ne peut être intentée à
raison des mêmes faits, même sous une qualification différente. La décision pénale qui a acquis l’autorité de
la chose jugée a une influence capitale sur l’action civile, c’est ce qu’on appelle le principe de l’autorité de la
chose jugée au pénal sur le civil ainsi, si le jugement rendu sur l’AP est une condamnation, l’AC sera admise.
Par contre, une décision d’acquittement entraîne automatiquement l’insuccès de l’AC.

 Causes d’extinctions propres à l’AP :


1) La prescription : le délai de la prescription de l’AP est de 15 ans pour les crimes, 4 ans pour les délits et 1
an pour les contraventions (art 5 et 6 du CPP). LE délai court du moment où l’infraction a été commise.
Cependant, lorsqu’il s’agit d’une infraction continue, le point de départ se situe seulement au moment
où l’état délictueux a cessé. En cas de crime commis contre un mineur, le délai de prescription ne
commence à courir qu’à partir de la majorité de celui-ci. En matière d’homicide par imprudence, qu’à
partir de la survenance du décès de la victime.
2) Décès du délinquant, dissolution d’une personne morale.
3) Amnistie, elle éteint l’AP mais non l’AC. Celle-ci reste possible mais ne peut être portée que devant les
tribunaux civils.
4) Abrogation de la loi pénale : le fait n’est plus une infraction, il n’est plus incriminé pour l’avenir, il ne l’est
plus également pour le passé en vertu de l’effet immédiat (rétroactif) des lois pénales plus douces.
5) Transaction : dans certaines matières (infraction fiscales, infractions douanières), la loi dispose qu’une
transaction peut mettre fin aux poursuites, cette possibilité est exceptionnelle.
6) Retrait de plainte lorsque celle-ci est une condition nécessaire à la poursuite.

 Causes d’extinction propres à l’AC :


1) Prescription de l’AC selon les règles du code civil.
2) Autres causes : toutes les causes d’extinction des obligations en droit civil peuvent s’appliquer à l’AC.

Section 2 : les parties au procès pénal :


1- La personne pénalement poursuivie : Le prévenu > devant le TPI - L’accusé > devant la chambre
criminelle de la Cour d’Appel - L’inculpé > Au cours de l’instruction préparatoire.
2- Le ministère public :
Rôle : Le ministère public est demandeur à l’AP au nom de la société, il est présent dans toutes les affaires
répressives comme partie principale. Il déclenche et exerce l’AP et requiert l’application de la loi. Il fait
rechercher et constater les infractions par les services mis à sa disposition à cette fin (la police judiciaire). En
tant que partie demanderesse, il prendra des réquisitions et exercera au besoin des voies de recours contre
les décisions judiciaires. Enfin, c’est à lui qu’il appartiendra de faire exécuter la décision lorsque celle-ci sera
définitive. Il intervient donc dans tous les secteurs de l’activité répressive

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Composition : les magistrats du ministère public sont appelés magistrats debout ou magistrats du parquet.
Auprès du TPI, le ministère public est composé du procureur du roi qui est assisté par un ou plusieurs
substituts du procureur du roi (parquet du TPI). Auprès de la Cour d’Appel : procureur général du Roi assisté
par un ou plusieurs substituts généraux du procureur général du Roi (Parquet général). Auprès de la Cour de
Cassation : le procureur général du Roi auprès de la CC. Devant les juridictions de mineurs, les fonctions du
ministère public sont exercées par un membre du parquet du TPI et devant la CA par un membre du parquet
général chargé spécialement des affaires concernant les mineurs.

Caractère du ministère public : Principe de l’unité ou l’indivisibilité du ministère publique.

Hiérarchie du ministère publique : le chef du parquet du TPI est le procureur du roi. L’ensemble du parquet
du TPI, par l’intermédiaire de son chef, est subordonné au procureur général du roi et à ceux qui agissent en
son nom. Les parquets généraux eux-mêmes sont soumis à l’autorité hiérarchique du ministre de la Justice,
garde des Sceaux. * les magistrats debout qui n’exécutent pas les ordres reçus s’exposent à des sanctions
disciplinaires pouvant aller jusqu’à la révocation, l’obligation d’exécuter des ordres n’empêche pas le
magistrat d’agir selon sa conscience, il développe librement les observations orales qu’il croit convenables au
bien de la justice (art 38) consécration du vieil adage « la plume est serve mais la parole est libre ».

Irresponsabilité du ministère public : les magistrats du ministère public ne sont responsables que de leurs
fautes personnelles et cette responsabilité ne peut être engagée que sur l’action récursoire de l’Etat.

3- La partie civile :

Il s’agit de la partie lésée dans ses intérêts par l’infraction commise. Les conditions nécessaires pour se porter
partie civile : pour pouvoir se porter partie civile il faut que le préjudice subit soit actuel, personnel et direct .
Le préjudice actuel est un préjudice dont l’existence est certaine, indubitable. Le préjudice est personnel s’il
s’agit bien d’un dommage individuel. Le préjudice direct est la conséquence immédiate de l’infraction.

*L’option ouverte à la personne lésée : selon l’art 9 du CPP, la victime peut –à son choix- porter son action en
réparation du dommage qu’elle a subi, soit devant la juridiction répressive, soit devant la juridiction civile.
L’avantage quant au choix de la voie répressive est celui de la rapidité et de l’économie (plus rapide et moins
couteuse que la justice civile).

*Limite de l’option : la constitution de partie civile n’est pas possible devant toutes les juridictions > elle est
ouverte devant les juridictions d’instructions, les juridictions de jugement de droit commun et les juridictions
de mineurs. Elle n’est pas possible, en principe, devant les juridictions d’exceptions. La victime qui veut se
porter partie civile doit le faire dès le premier degré de juridiction.

*Effet de l’option : l’action une fois exercée est en principe irrévocable. Exceptionnellement, dans certaines
circonstances, la victime qui avait choisi la voie répressive peut l’abandonner pour saisir la juridiction civile. Si
elle avait choisi au contraire la voie civile, elle pourra l’abandonner pour aller devant la juridiction répressive
si celle-ci a été saisie par le ministère public avant qu’un jugement sur le fond n’ait été rendu par la
juridiction civile. Si la victime a choisi la voie civile, le procès engagé par elle risque d’être suspendu si l’action
publique est exercée par le ministère public, de façon à sauvegarder l’autorité de la chose jugée au pénal sur
le civil.

CH 2 : la recherche et la poursuite des infractions


Section 1 : la recherche et la constatation des infractions :

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 Les autorités et les agents chargés d’assurer la police judiciaire :

Art 16 et 17 du CPP. La police judiciaire est exercée sous la direction du procureur du roi et sous la
surveillance du procureur général et sous le contrôle de la chambre correctionnelle de ladite cour.

Les officiers de police judiciaire (art 19 CPP) : procureur général du roi, procureur du roi et leurs substituts et
le juge d’instruction. Les officiers de police judiciaires. Les OPJ chargés des mineurs. Les agents de police
judiciaire ainsi que certains fonctionnaires auxquels la loi confère cette qualité.

L’art 20 donne la liste des personnes ayant cette qualité : Directeur général de la sûreté nationale, les préfets
de police, les contrôleurs généraux de police, les commissaires de police, les officiers de police et le directeur
général de l’administration de la surveillance du territoire national, les officiers de la gendarmerie royale, les
pachas et les caïds, les inspecteurs de la police après 3ans d’exercice et les gendarmes ayant 3ans
d’ancienneté.

 Les attributions de la police judiciaire :

Art 18. La PJ a pour mission générale : de rechercher les infractions, de les constater, d’en rassembler les
preuves, d’en identifier les auteurs, de présenter ceux-ci à la justice. Elle est soumise à certaines obligations :
recevoir les plaintes et dénonciations, porter à la connaissance du procureur du roi les infractions qui lui
paraissent avoir été commises afin de lui permettre de mettre en mouvement l’action publique et observer le
secret de l’enquête. Tant qu’une information n’est pas ouverte, la PJ est sous la direction du procureur
du roi. A partir du moment ou une information est ouverte c’est le juge d’instruction qui est investi du
pouvoir de direction.

L’enquête préliminaire : la police judiciaire procède à une enquête réglementée par le CPP dans les arts 78
et suivants sous le nom d’enquête préliminaire. Soit spontanément, soit sur demande du ministère public.
Dans le cadre de cette enquête la PJ peut recueillir des renseignements d’ordre très divers et employer pour
cela des moyens très variés :

- Les auditions : la PJ entend toutes les personnes qui lui paraîtront susceptibles d’apporter des
renseignements intéressant, y compris le plaignant et le suspect.
- Constatations matérielles : elles doivent être réalisées sans coercition. L’OPJ peut avoir recours à des
personnes qualifiées.
- Perquisitions, visites domiciliaires et saisies : elles sont subordonnées au consentement expresse et écrit
de la personne chez qui elles ont lieu (art 79). Les heures légales doivent être respectées (6h à 21h, art
62). L’alinéa 2 de cet art prévoit des dérogations au droit commun quand il s’agit d’infraction entrant
dans le champs d’application de la loi relative à la lutte contre le terrorisme, ou d’atteintes à la sûreté de
l’Etat, les perquisitions peuvent avoir lieu en dehors des heures légales.
De même, lorsque la demande émane du chef de maison ou d’un appel venant de l’intérieur, ainsi que
dans les locaux de travail nocturne.
Art 59 al 4 : les perquisitions dans le cabinet d’un avocat ou à son domicile ne peuvent être effectuées
que par un magistrat du parquet et en présence du bâtonnier ou son délégué.

L’enquête en cas de crime ou délit flagrant : Les pouvoirs de la PJ sont alors plus étendus et présentent un
caractère coercitif. L’infraction est flagrante dans les cas suivants : l’infraction se commet actuellement,
l’infraction vient de se commettre, la personne soupçonnée est –dans un temps très voisin de l’action-
poursuivie par la clameur publique, la personne soupçonnée est –dans un temps très voisin de l’action-
trouvée en possession d’objets ou présente des traces ou indices laissant penser qu’elle a participé à
l’infraction.
Lorsque l’infraction flagrante est un crime ou un délit punissable d’une peine d’emprisonnement, la police
dispose de pouvoirs qu’elle exerce de façon coercitive, ses obligations peuvent être résumés comme suit : avis
immédiat au ministère public & transport sans délai sur les lieux.

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Les pouvoirs de la PJ :

1) Les constatations : relevé de toutes les traces et indices utiles à l’enquête.


2) Les perquisitions et saisies : elles peuvent avoir lieu coercitivement chez les personnes qui paraissent
détenir des pièces ou objets relatifs aux faits incriminés. Les objets et documents intéressants sont saisis
et placés immédiatement sous scellés. (Entre 6h et 21h sauf exceptions prévues par la loi : trafic illicite
des stupéfiants ou en matière de terrorisme). La perquisition doit avoir lieu en présence de la personne
chez qui on perquisitionne ou en présence de son mandataire ou de deux témoins.
3) Les arrestations : la police peut procéder à l’arrestation de l’auteur présumé.
4) La garde à vue : l’opj peut être amenée à garder à sa disposition une ou plusieurs personnes visées à l’art
65. C’est une mesure de rétention qui doit être motivée par les nécessités de l’enquête et contrôlée par
le ministère public. Cette mesure ne peut excéder 48 heures. Une prolongation de la garde à vue de 24h
au plus peut être accordée par le ministère public (art 66 al 2).

Le législateur a assorti la mesure de garde à vue d’un strict formalisme prévu par les arts 66 et 67. L’OPJ doit
mentionner le pv d’audition de la personne gardée à vue, la notification des droits à l’intéressé, le jour et
l’heure à partir desquels elle a été placée en garde à vue, le jour et l’heure à partir desquels elle a été soit
libérée soit amenée devant le magistrat compétent. Un registre de garde à vue doit être tenu dans tout
local susceptible de recevoir des personnes gardées à vue, il doit être présenté au procureur du roi, au
moins une fois par mois.

Des régimes de garde à vue dérogatoires ont été installés par le législateur : a) en matière d’atteinte à la
sûreté intérieure, ou extérieur de l’Etat, la durée de le garde à vue est de 96h qui peut être prolongée une
seule fois. b) en matière de terrorisme, 96h susceptibles de prolongation 2 fois pour une durée de 96h sur
autorisation écrite de ministère public.

Section 2 : la poursuite des infractions :


La poursuite se matérialise par le déclenchement de l’action publique. Le soin de l’exercer est confié en
principe au ministère public.

 Autorité qui prend les décisions relatives à la poursuite :

Tous les renseignements concernant des faits paraissant contraire à la loi pénale doivent être dirigés dans un
délai bref vers le procureur du roi dans la circonscription duquel ils ont été recueillis. Il faut souligner que le
ministère public n’est pas toujours seul à pouvoir prendre une décision de poursuite et déclencher l’action
civile, cette décision peut être également prise par la partie lésée si cette dernière porte son action civile en
réparation devant le juge répressif alors que le ministère public s’était abstenu d’intenter l’AP, celle-ci se
trouve automatiquement mise en mouvement. En matière militaire, le procureur du roi ne déclenche l’AP
que sur la dénonciation des faits par l’autorité militaire.

 Les conditions dans lesquelles sont prises les décisions relatives à la poursuite :
Le procureur du roi doit apprécier si une poursuite est légalement possible et si elle paraît opportune. Il se
décide en principe à la suite de cette double appréciation avec une entière liberté mais cette liberté comporte
toutefois certaines limites et certaines exceptions.

-Appréciation de la légalité de la poursuite :cette appréciation porte sur 2 points : il doit s’assurer que les
éléments constitutifs d’une infraction déterminée paraissent effectivement réunis (le problème du bien- fondé
de l’AP), il doit donc trouver la qualification pénale adéquate ; vérifier que les éléments matériels et
psychologiques requis par cette qualification existent bien en l’espèce ; examiner si aucune cause d’impunité ne
se présente ; et déterminer quelles sont les personnes à poursuivre.

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Le procureur doit également s’assurer qu’aucun obstacle de forme ne s’oppose au déclenchement de la
poursuite (le problème de la recevabilité de l’AP). La recevabilité suppose la vérification de la compétence de
la juridiction d’instruction ou le jugement saisie en fonction de la qualification retenue, et la recherche des
causes d’extinction possibles de l’AP.

Le Procureur examinera également s’il ne s’agit de l’une de ces infractions pour lesquelles la poursuite ne
peut avoir lieu (exceptionnellement) que sur plainte de la victime ou dénonciation ou autorisation d’une
administration.

-Appréciation de l’opportunité de la poursuite : Si le préjudice social est peu important, si l’objet de


l’infraction est insignifiant, si le coupable a été mû par des mobiles particulièrement excusables…, etc. il
arrive que le ministère public estime que la poursuite est inopportune. L’art 40 du CPP dispose que le
procureur apprécie la suite à donner aux plaintes et dénonciations, ce pouvoir comporte un risque
d’arbitraire ou partialité. Toutefois, cette décision est soumise au contrôle hiérarchique de ses chefs et que
d’autre part la victime peut mettre elle-même l’AP en mouvement en se constituant partie civile. Le risque
subsiste lorsque l’infraction n’a pas causé de préjudice individuel.

-La liberté de décision du procureur du roi et ses limites : En principe, le procureur prend sa décision
relative à la poursuite avec un entière liberté. Ce principe est tempéré par la subordination hiérarchique, le
procureur doit exécuter les ordres reçus mais peut toutefois prononcer oralement un réquisitoire contraire
aux ordres reçus et aux conclusions qu’il a déposées par écrit. Dans certains cas (exceptions), il ne peut
intenter une poursuite qu’il estime souhaitable : lorsque la loi subordonne la recevabilité des poursuites à
une plainte ou une dénonciation préalable, lorsque la loi subordonne la recevabilité des poursuites à une
autorisation préalable (ce fut le cas de l’immunité parlementaire).

 Le contenu et l’exécution des décisions prises sur la poursuite : La décision du procureur peut être
une décision de classement ou une décision de poursuite. :

*Décision de classement s’il pense que les poursuites sont irrecevables, s’il pense que l’AP serait mal fondée,
ou simplement s’il estime que les poursuites sont inopportunes. Le classement sans suite n’est pas un
jugement, mais une décision administrative, il n’est pas susceptible d’un recours juridictionnel. Cette
décision n’a pas l’autorité de la chose jugée et il est toujours possible de revenir sur cette décision tant que la
prescription n’est pas acquise.

*Décision de poursuite : elle est irrévocable, la mise en mouvement de l’AP présente un caractère
irréversible. Le procureur peut soit saisir le juge d’instruction par un réquisitoire afin d’informer, soit user de
la citation directe, soit mettre en œuvre la procédure de comparution immédiate.

*Le procédé de l’information : s’impose pour les crimes, lorsque la peine prévue est la mort, la réclusion
perpétuelle ou lorsque la peine maximale est de 30 ans de réclusion, pour les crimes commis par les mineurs
et pour les délits en vertu d’une disposition spéciale de la loi. C’est le seul moyen de mettre en mouvement
l’AP lorsque l’auteur de l’infraction est inconnu. Ce procédé a pour effet de saisir le juge d’instruction, il sera
appelé à se prononcer sur la suffisance des charges après s’être livré à une enquête (l’information). Le
procureur adresse un réquisitoire au juge d’instruction qui décrit les faits reprochés, l’identité des personnes
poursuivies . La partie lésée peut également adresser au juge d’instruction une plainte exposant les faits et
précisant qu’elle entend se constituer partie civile.

Les procédés de la citation directe : consiste à saisir directement la juridiction de jugement, elle se présente
sous la forme d’un exploit d’huissier délivré à la requête du procureur et citant le prévenu à comparaître devant
la juridiction de jugement pour s’entendre condamner aux peines prévues par la loi.

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CH 3 : L’instruction préparatoire :
L’instruction préparatoire est obligatoire en matière criminelle. Le juge d’instruction auprès du TPI est
désigné pour une durée de 3 ans susceptible de renouvellement par arrêté du ministre de la justice. Le juge
d’instruction auprès de la Cour d’Appel est désigné parmi les conseillers de ladite cour pour une durée de 3
ans. Le juge d’instruction doit toujours être assisté d’un greffier. La procédure de l’instruction préparatoire
est organisée, en principe, sur le mode inquisitoire. C à d, qu’elle est écrite, secrète et non contradictoire.

Section 1 :la saisine du juge d’instruction :


Il est saisi soit par un réquisitoire émanant du procureur, soit par une plainte avec constitution de partie
civile de la victime.

*Les effets de la saisine : il instruit sur les faits portés au réquisitoire (ou à la plainte), il peut alors inculper
toutes personnes apparaissant avoir pris part aux faits, il peut également ouvrir simplement une information
contre X. Il n’est saisi que de ces faits s’il vient à découvrir au cours de l’information d’autres faits délictueux,
il ne peut informer à ce sujet, faute d’en être régulièrement saisi par un réquisitoire complémentaire ou
supplétif. Il n’est pas lié par la qualification que le procureur avait provisoirement donnée aux faits.

Section 2 : les pouvoirs d’instruction du juge d’instruction :


Objet des pouvoirs d’instruction : l’instruction a pour but de parvenir à la manifestation de la vérité, elle
porte sur les circonstances exactes dans lesquelles l’infraction a été commise, les conditions dans lesquelles
les diverses personnes compromises y ont participé. Elle porte également sur la personnalité du délinquant
(examen de personnalité, enquête sociale, examen médico-psychologique). Le juge instruit aussi bien à
charge qu’à décharge.

La recherche des preuves : Pour conduire son information, le juge a recours aux divers moyens de preuves
admis par le droit pénal. Il procède à des constatations matérielles, il entend comme témoins toutes les
personnes dont la déposition lui paraît utile (les témoins sont entendus séparément et hors de la présence
de la personne inculpée, leur déposition est transcrite par le greffier sous la dictée du juge, ils la relisent
avant de la signer), enfin le juge d’instruction interroge l’inculpé. Il entendra par la suite, s’il échet, la partie
civile et il procédera par commissions rogatoire à des investigations, à des auditions, à des perquisitions et à
des saisies.

Cet interrogatoire fait l’objet d’une réglementation très stricte .Lors de la première comparution, le juge doit
d’abord s’assurer de l’identité du comparant et lui connaître les faits qui lui sont imputés. Ensuite, il avertit
l’inculpé qu’il est libre de ne pas faire de déclaration pour l’instant, s’il veut user de son droit de ne parler
qu’en présence de son avocat. Le juge lui demande s’il choisit un avocat : l’inculpé peut demander qu’un
avocat lui soit désigné d’office comme il peut renoncer à l’assistance d’un avocat. Cette renonciation
n’est jamais définitive, elle n’est d’ailleurs pas possible s’il s’agit d’un mineur. Si l’intéressé veut faire des
déclarations sans attendre, le juge les recevra. Si cette personne reste en liberté, elle doit informer la
justice de tous ses changements de résidence.

Les interrogations ultérieures ne peuvent avoir lieu qu’après que l’avocat ait été convoqué par lettre
recommandée ou par un avis qui lui est remis avec récépissé au plus tard 2 jours avant l’interrogatoire. Le
procureur du roi est également invité à cet interrogatoire s’il le souhaite.

Hamid FARRICHA & S.E.H

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Section 3 : les pouvoirs de juridictions du juge d’instruction :
Le juge d’instruction constitue la juridiction d’instruction du 1 er degré, il est chargé de prendre des décisions
au cours de la phase de l’instruction préparatoire et prendre parti sur la suffisance des charges à la clôture de
l’information. Les pouvoirs de juridiction du juge d’instruction :

Ordonnances d’ouverture d’information : lorsqu’il est saisi d’un réquisitoire, le juge peut rendre une
ordonnance de refus d’informer (si l’AP est déjà éteinte). De même, lorsqu’il est saisi d’une plainte
irrecevable. Si, par contre, il l’admet, il peut rendre une ordonnance de soit informé le montant de la
consignation à effectuer. Il peut également rendre une ordonnance d’incompétence qui le dessaisit s’il n’est
pas compétent matériellement ou territorialement.
Ordonnances rendues au cours de l’information :

 Ordonnance de soit communiqué


 Ordonnance de refus d’exécuter d’instruction
 Ordonnance de dessaisissement au profit d’une autre juridiction également compétente
 Ordonnance nommant des experts
 Ordonnance de placement sous contrôle judiciaire ou donnant mainlevée de celui-ci
 Ordonnance de mise en détention provisoire ou prolongeant la durée
 Ordonnances accordant ou refusant la restitution des objets et documents saisis
 Ordonnance portant non-lieu partiel ou renvoi partiel
 Ordonnance infligeant une amende à l’encontre des témoins récalcitrants

Ordonnances de clôture : à la fin de l’information, le juge d’instruction prend parti sur la suite à donner aux
poursuites. Il fait connaître aux parties la clôture éventuelle de son information. Ensuite il communique le
dossier au parquet qui doit lui faire parvenir ses réquisitions définitive en fixant un délai. Passé ce délai, le
juge d’instruction peut rendre son ordonnance de règlement du dossier sans attendre les réquisitions du
parquet.

L’ordonnance de règlement, dite aussi de « clôture » doit être motivée. Elle décide soit la cessation des
poursuites : ordonnance de non-lieu. Soit leur continuation devant la juridiction de jugement : ordonnance
devant la juridiction de jugement. Elle peut également prononcer un non-lieu partiel (non-lieu pour certains
faits et personnes et renvoi pour d’autres).

L’ordonnance de non-lieu arrête l’AP, l’inculpé est alors remis en liberté. Elle peut être fondée sur des motifs
de droit (pas de qualification pénale, existence de faits justificatifs ou cause de non-imputabilité, ou AP
éteinte par décès, prescription, amnistie…) ou sur des motifs de faits (charges insuffisantes, coupable non
identifié).

L’ordonnance de continuation de poursuite = ordonnance de renvoi devant la juridiction de jugement


indique, de façon précise, les motifs pour lesquels il existe des charges suffisantes.

CH 4 : le jugement :
La phase de jugement suit normalement la phase d’instruction, mais il est possible qu’elle soit abordée
directement si l’affaire ne paraissait pas exiger des investigations particulières.

Hamid FARRICHA & S.E.H

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Section 1 : la saisine de la juridiction de jugement :
Caractère généraux de la procédure à l’audience :la procédure devant la juridiction est une procédure de
type accusatoire, elle est publique, orale et contradictoire.

 La publicité des débats : c’est un principe fondamental, il ne peut y être dérogé que dans certains cas
prévus par la loi (art 300, 302 CPP) : danger pour les mœurs, pour la sécurité.
Les débats des juridictions de mineurs ont lieu avec une publicité restreinte (art 479).
 Les débats : les débats ont lieu oralement, la lecture de pièces écrites est exceptionnelle et le greffier
se contente de noter sommairement le déroulement de l’audience.
 Le principe du contradictoire : les débats sont contradictoires, les parties discutent à un pied
d’égalité sous le contrôle et la direction du président de la juridiction. Si le prévenu est absent, il sera
jugé par défaut et son défenseur ne pourra être entendu, si la citation adressée à celui-ci avait été
livrée à sa personne ou s’il est établi qu’il en avait eu la connaissance.

Le déroulement des débats :les débats à l’audience comportent une instruction dite définitive, c’est un
examen et un affrontement des preuves et l’inculpé est interrogé. Les témoins sont écartés de l’audience
jusqu’à ce qu’ils aient été entendus. La juridiction de jugement peut, au cours de l’instruction définitive,
ordonner des mesures d’instructions nouvelles (supplément d’information). Après l’instruction définitive,
l’avocat de la partie civile présente la demande de celle-ci, puis le ministère public prononce un réquisitoire.
Enfin, le défenseur expose sa plaidoirie (l’accusé ou le prévenu doit toujours avoir la parole en dernier).

Section 2 : la décision :
*La délibération sur la décision : toutes les décisions prises par une juridiction de jugement doivent être
délibérée. La délibération est secrète et ses détails ne doivent pas être révélés.

*Formes de la décision :la décision est rendue soit à l’audience ou les débats ont eu lieu soit à une audience
ultérieure. Elle doit être motivée, elle doit énoncer les infractions, les peines prononcées et les textes de loi
dont il est fait application.

*Sens et effets de la décision :

 Les décisions avant dire droit : elles ne tranchent pas le procès mais préparent la solution de celui-ci
(supplément d’information).
 Les décisions sur d’incompétence : elles dessaisissent la juridiction qui l’ont rendue.
 Les décisions sur le fond : Décision de relaxe ou d’acquittement
Décision d’absolution dites désormais d’exemption de peine : elle reconnaît la culpabilité du
prévenu mais ne prononce pas de peine contre lui (existence d’une excuse absolutoire), la personne
échappe alors à toute peine principale mais sa responsabilité civile subsiste.
Décision de condamnation : prononce une peine ou une mesure sûreté. Si le condamné était en
détention provisoire et est condamné à une peine ferme privative de liberté, il reste incarcéré. S’il
n’est condamné qu’à une amende ou s’il bénéficie du sursis, il est libéré. S’il était en liberté, la
juridiction qui le condamne peut décerner contre lui un mandat de dépôt ou d’arrêt. S’il y a une
partie civile, la condamnation du prévenu démontre la faute qu’il avait commise, le jugement
déclarera l’AC bien fondée et fixera le montant des dommages-intérêts.

CH 5 : les voies de recours :


Le CPP a entouré l’administration de la justice pénale du maximum de garantie en ouvrant aux justiciables
des voies de recours efficaces afin de leur permettre de faire réformer des décisions de justice qui

Hamid FARRICHA & S.E.H

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porteraient par erreur atteinte à leurs droits. On distingue entre les voies de recours ordinaires (opposition
et appel) qui donnent lieu à un nouvel examen de l’affaire dans son ensemble et sont ouvertes pour tous
motifs de fond ou forme, et les voies de recours extraordinaires (pourvoi en cassation et pourvoi en révision)
qui ne sont admises que dans des cas limitativement énumérés par la loi et lorsque les voies de recours
ordinaires ont été épuisées.

Section 1 : l’opposition :
Un principe d’équité exige que nul ne soit condamné sans avoir pu valoir ses arguments. Pour cela, le CPP a
organisé contre les décisions des tribunaux et cours d’appels rendues par défaut la procédure d’opposition.
C’est une voie de recours qui est ouverte contre les décisions rendues par défaut si le prévenu régulièrement
cité à comparaître par un exploit d’huissier signifié à sa personne peut justifier d’une excuse reconnu valable
ou s’il n’a pas eu connaissance de la citation à personne. Dans tous les autres cas, le prévenu, bien que ne
comparaissant pas, est jugé de manière qui est réputée contradictoire et la voie de l’opposition ne lui est pas
ouverte.

L’opposition peut être faite par : le prévenu, la partie civile victime, la personne civilement responsable du
fait du prévenu. Elle doit être faite dans les 10 jours qui suivent la signification du jugement.

*Effets : l’opposition a un effet extinctif, elle anéantit la décision qui en est frappée. Elle a un effet dévolutif,
elle saisit de nouveau les juges qui avaient statué la première fois. Si l’opposant fait à nouveau défaut, les
effets de son opposition sont annulés et la première décision reprend toute sa valeur > l’itératif défaut.

Section 2 : L’appel :
C’est une voie de recours dite de réformation qui consiste à soumettre le litige déjà jugé à un nouvel examen
par une juridiction supérieure.

Conditions :

 Les décisions susceptibles d’appel : les ordonnances des juges d’instruction qui ont un caractère
juridictionnel, les jugements émanant des tribunaux correctionnels (à l’égard des jugements sur le
fond, des jugements sur les incidents de procédure, des jugements d’itératif défaut, des jugements
contradictoires, des jugements de condamnation, des jugements de relaxe).
 Les personnes pouvant interjeter appel : En matière de contravention > le prévenu, le civilement
responsable et le ministère public. En matière de délit, la faculté d’appeler appartient au prévenu, à
la personne civilement responsable quant aux intérêts civils seulement, la partie civile, le procureur
du roi, aux administrations, au procureur général près de la CA.
 Délai d’appel : il doit être formé dans un délai de 10 jours à dater du jugement s’il est contradictoire
ou à compter de la signification en cas de jugement par défaut. Le procureur général dispose d’un
délai de 2 mois à partir du jour ou la décision a été rendue. C’est donc seulement à l’expiration de ce
délai de 2 mois que le jugement du tribunal est définitif

Effets :

 Effet suspensif : la décision qui en est frappé n’est pas mise à exécution.
 Effet dévolutif : il saisit la juridiction supérieure du procès déjà jugé.

La CA n’est saisie que dans la mesure de l’acte d’appel qui définit le cadre de son examen (si par exemple
l’acte d’appel n’a frappé que la partie de la décision concernant les dommages-intérêts, la chambre des
appels correctionnels ne peut examiner que ce problème et la décision sur l’action publique acquiert la force
de la chose jugée). Les pouvoirs de la Chambre des appels sont limités par la qualité de celui qui a fait appel.

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Section 3 : Le pourvoi en cassation :
La CC est chargée d’assurer la légalité des décisions de justice. Elle est juge du droit et n’intervient que dans
les cas limitativement énumérés par la loi. En matière pénale, le pourvoi en cassation va devant la Chambre
criminelle de la CC.
1) Pourvois dans l’intérêt des parties :
*Cas d’ouverture : les pourvois en cassation doivent être fondés sur les causes citées dans l’art 534 du CPP, à
savoir : violation des formes substantielles de procédure, excès de pouvoir, incompétence, violation de la loi
de fond, manque de base légale ou défaut de motif. Ainsi, le demandeur de cassation doit préciser les
moyens sur lesquels repose son pourvoi.

*Décisions susceptibles de pourvoi : les décisions juridictionnelles rendues en dernier ressort : ce qui
écarte les ordonnances et les décisions non-juridictionnelles et les décisions susceptibles d’appel mais
dont il n’a pas été fait appel quand bien même le délai pour faire appel est expiré.

*Personnes admises à faire un pourvoi : pour introduire un pourvoi contre une décision, il faut que celle-ci
fasse grief, c’est-à-dire qu’elle lèse un intérêt personnel de celui qui agit > le ministère public (pourvoi contre
la décision statuant sur l’AP). Le prévenu (contre les décisions pénales et civiles). La partie civile (contre les
décisions judiciaires faisant grief à ses intérêts civils). Les personnes civilement responsable (contre les
décisions ayant retenu leur responsabilité).

*Délai du pourvoi : le délai pour se pourvoir en cassation est de 10 jours francs à compter de la décision
rendue si elle est contradictoire. Contre les arrêts ou les jugements par défaut, le délai ne court qu’à partir du
jour ou le délai d’opposition est expiré.

*Forme du pourvoi : le pourvoi est formé par une déclaration au greffe de la juridiction qui a rendu la
décision incriminée, elle doit être signée par le greffier et par le demandeur en cassation.

*Procédure suivie devant la chambre criminelle : le 1 er Président de la CC envoie le dossier au Président de la


chambre criminelle qui désigne un conseiller rapporteur (pour rapporter l’affaire). La chambre criminelle, à
l’audience, statue après avoir entendu le rapport du conseiller, les observations orales des avocats et les
conclusions du ministère public. La chambre criminelle peut déclarer la requête irrecevable, comme elle peut
rendre un arrêt de non-lieu à statuer. (p.48).

*Arrêt de rejet ou de cassation :

-L’arrêt de rejet termine le procès, la décision incriminée acquiert l’autorité de la chose jugée et peut être
mise à exécution.

-L’arrêt de cassation annule la décision soumise, en tout ou en partie. La CC estimant que les moyens sont
fondés, renvoie le dossier à une autre juridiction de même nature et même degré pour qu’elle statue à
nouveau sur le ou les points qui ont fait l’objet de la cassation. La CC renvoie devant une autre CA que celle
qui a rendu la décision annulée ou la même CA différemment formée. La juridiction de renvoi doit adopter le
même point de vue que la CC.

2) Pourvois dans l’intérêt de la loi :


Pourvoi de rectification : l’erreur est réparée mais ne change rien au procès pénal.

Pourvoi en révision : la personne victime d’une erreur judiciaire peut demander la révision. Ce pourvoi
rectifie la situation.

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