1- Définitions
1.1 Fonctions de transfert
On considère un système linéaire à une entrée et une sortie.
On note u(t) le signal d'entrée et y(t) le signal de sortie du système. Soient U(p) et Y(p) les
transformées de Laplace respectives de x(t) et y(t).
A partir du système d'équations différentielles à coefficients constants qui décrit un tel système, on a
établi son équation caractéristique qui exprime la relation entre entrée et sortie.
Dans un système physique réel, le degré n du polynôme dénominateur D(s) sera toujours supérieur
ou égal au degré m du polynôme numérateur N(s). Seules des simplifications exagérées peuvent
conduire au cas contraire. Si on utilise un tel modèle ultra simplifié, on peut obtenir dans certains
contextes des résultats fort éloignés de la réalité, voire aucun résultat si on bute à des singularités
numériques.
En utilisant la table des transformées de Laplace usuelles, il est possible de trouver la réponse
Exemple 2
V2 ( s ) 1/
G (s)
V1 ( s ) s 1 /
RC Constante du temps du
réseau
2. Fonction de transfert d’un système
Pour déterminer la fonction de transfert d’un asservissement, on tient compte des deux types de
systèmes linéaires.
2.1 Système boucle ouvert
Un système en boucle ouverte est un système où le signal de commande est indépendant du signal
de sortie.
La réponse d'un système est l'évolution dans le temps du signal y(t) de sortie d'un système excité par
une entrée u(t) connue.
3.2 Méthodes d’étude des systèmes
Les méthodes mise au point capables de résoudre le problème lié à la réponse des systèmes sont
basées sur l’utilisation des entrées canoniques faciles à mettre en œuvre dans toutes les techniques
(électrique, mécanique, hydraulique).
3.2.1. Analyse temporelle
On soumet le système à des entrées types (échelon unité, échelon de vitesse, etc.) et on calcule la
réponse temporelle s(t).
Avantages : caractère visuel de la sortie très clair ; régime transitoire comme régime permanent.
Inconvénients : méthode lourde, parfois complexe si l’ordre est supérieur à 3.
Conclusion : méthode employée dans le but d’identifier un système, par comparaison avec certaines
réponses types préétablies.
3.2.2. Analyse fréquentielle
On soumet le système à l’entrée sinusoïdale de pulsation ω variable.
On démontre qu’en régime permanent :
Si e(t) = e0sin(ωt)u(t)
alors s(t) = sOsin(ωt + φ)u(t)
→ même pulsation ω pour les signaux d’entrée et de sortie.
→ déphasage entre l’entrée et la sortie.
𝑌0
𝑔𝑎𝑖𝑛 ∶ 𝐺(𝜔) =
𝐸0
𝑑é𝑝ℎ𝑎𝑠𝑎𝑔𝑒:𝜑(𝜔)
Pour avoir l’expression mathématique de la réponse fréquentielle d’un système dont on connait la
fonction de transfert G(p), il suffit simplement de remplacer la variable de Laplace p par jω.
La réponse fréquentielle apparait alors comme un nombre complexe pouvant se mettre sous la
forme : 𝐺(𝑗𝜔) = 𝐺(𝜔)𝑒 𝑗𝜑(𝜔)
Cette réponse sera représentée par les courbes qui sont :
Soit en coordonnées logarithmiques : plan de Bode
Soit en coordonnées polaire : plan de Nyquist
Soit en courbe de phase : plan de Black
2°) On calcule ensuite les valeurs limites pour les pulsations qui tendent vers zéro ou infini.
3°) Ensuite, on recherche les intersections avec les axes: on recherche les pulsations qui annulent la
partie réelle ou la partie imaginaire.
4°) On peut encore s'aider en calculant la valeur de G0(jω) pour quelques pulsations particulières.
Deux inconvénients sont à mentionner pour ce mode de représentation: il faut reporter sur la courbe
les valeurs de ω et la définition est faible pour les pulsations élevées.
3.6.2.1. Definition
Une fonction complexe peut aussi être représentée par module et argument.
Plutôt que représenter la fonction complexe ln|G0(jω)| sur deux axes, des raisons historiques ont
conduit à un autre choix pour le diagramme de Black: on représente bel et bien l'argument sur un
axe, mais sur l'axe x, et on représente bien le logarithme, mais décimal sur l'autre axe – y – non pas
en échelle logarithmique explicite, mais en échelle linéaire logarithmique implicite graduée en
décibels.
3.6.2.2. Méthode de tracé
A partir de la fonction de transfert, on calcule module et argument pour quelques valeurs de
pulsations. On peut calculer les valeurs particulières de pulsations qui provoquent un argument
multiple de 90° (identiques à celles des intersections avec les axes sur le diagramme de Nyquist), et
aussi celle qui provoque un module unité. Pour l’exemple utilisé dans la représentation de Nyquist,
on obtient :
Si cette représentation améliore la qualité de lecture pour les petits modules par rapport au
diagramme de Nyquist, l'inconvénient du report des valeurs de pulsations subsiste.
Dans la pratique, on étend l'approximation à l’intervalle "plus grand ou égal", ce qui fait que l'erreur
maximale d'approximation a lieu pour ω= a: elle vaut 2 (ou 3 [dB]).
Cette méthode n'est que continue par morceaux, elle admet une discontinuité en ω = a.
Pour les fonctions de transfert à pôles et zéros multiples mais distincts, on tient compte du fait que la
phase d'un produit est la somme des phases. Si la distance entre les pulsations de cassure est
inférieure à une décade, on détermine la phase de ces points par calcul de la somme des phases
cumulées, puis on les relie.
Un système physique d’entrée u(t) et de sortie y(t) est dit du premier ordre s’il est régi par une
équation différentielle du premier ordre de type :
dy(t )
T y(t ) K s u (t )
dt
Ce qui correspond à une transmittance en boucle ouverte
Cette fonction est représentée à la figure suivante pour K = 1, avec une échelle du temps relative àT.
s
Comme déjà dit, cette réponse n'a pas grand sens physique car la percussion unité ne peut pas être
réalisée dans la pratique.
On note
Le tracé reproduit à la figure ci-dessus met en évidence que la sortie n'arrivera jamais à rattraper la
rampe K T. On observe que la valeur de la rampe d'entrée est atteinte par la sortie avec un retard T,
s
appelé traînée.
3.7.5. La réponse harmonique
Ce qui donne
2
Si le coefficient d'amortissement δ est grand, on peut négliger le terme en s dans la fonction de
transfert: le système s'assimile alors à un premier ordre. Ce n'est qu'à proximité immédiate de t = 0
qu'on voit que c'est un deuxième ordre car l'approximation n'est plus valable pour les très grandes
valeurs de s.
B°) Pour les cas où des pôles confondus, la fonction de transfert se simplifie.
C°) Pour les cas C des pôles complexes conjugués, on conserve la même méthode de calcul
La relation donnant la pulsation décrit un mouvement oscillatoire borné par une exponentielle: on
peut y discerner trois cas dont seul le dernier offre un intérêt pour les systèmes automatisés.
C1 δ < 0 oscillations divergentes (système instable)
C2 δ = 0 oscillations entretenues (système en limite de stabilité: voir)
C3 0 <δ <1 oscillations amorties (système stable:)
Le temps de montée t est défini comme l'instant pour lequel la valeur finale est atteinte pour la
m
première fois.
Pour le temps de réponse t , le calcul analytique est aussi difficile. On recherchera donc les maxima
r
des intersections de la réponse harmonique avec les horizontales à 1,05 et 0,95 avec un programme
MATLAB. On peut toutefois énoncer des approximations analytiques.
On peut encore calculer le nombre d'oscillation qu'on peut observer pendant un temps donné t .
mes
Ce qui donne
Ce qui donne