KHEMILI Imed, 2021 90

Résistance des Matériaux

Cisaillement simple
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Cisaillement simple
1. Définition
Une section droite (S) d’un solide (E) est sollicitée au cisaillement
simple si les forces de cohésion n’ont qu’une composante tangentielle
(effort tranchant).

 R  R T
 
coh
  telle que :
MG 0
G
M G G

Les actions extérieures sont

modélisables en A et B, situés dans
le plan de symétrie, par deux
résultantes verticales, directement
opposées, situées dans le plan de
cisaillement (P) perpendiculaire à la
ligne moyenne.
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2. Exemples
2.1 Cisaillage d’une poutre
Sous l’action des deux résultantes F et  F exercées
par les deux couteaux de la cisaille, la poutre (E)
tend à se séparer en deux tronçons (E1) et (E2)
glissant l’un par rapport à l’autre dans le plan de la
section droite (S) .
2.2 Axes d’articulation
Dans le cas de la figure (a), il y a une seule
section (S) sollicitée au cisaillement.
Dans la figure (b), il y a deux sections (S)
et (S’) sollicitées au cisaillement;
Dans les deux cas le moment résultant M G
du torseur de cohésion n’est pas nul.
Le calcul au cisaillement des sections (S) et
(S’) n’est donc qu’une première
approximation.
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2. Exemples
2.3 Rivets
La section (S) du rivet est principalement Le moment résultant M G du torseur de
sollicitée au cisaillement. cohésion n’est pas nul, il en résulte une
flexion du rivet dans le cas du glissement
des tôles et s’il existe un jeu entre le rivet et
son logement.
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3. Modélisation du cisaillement
L’étude expérimentale est réalisée avec une poutre de section parfaitement
encastrée, sur laquelle on applique un effort variable F uniformément réparti et
situé dans une section droite (S’) à une distance Dx de la section d’encastrement (S).
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Considérons le tronçon (E1) de (E).
La réduction au centre de surface G
de (S) du torseur de cohésion s’écrit :

 R  F 
 
coh
 
M G  GB  F 
G

Dans le repère (G , x , y , z )

0 

0
 N 0 Mt 0
 coh    F 0  Soit : Ty  F M fy  0
 
0  F Dx  Tz  0 M fz   F Dx
 x , y , z 
Remarque : Pour que cette modélisation soit conforme à la définition de sollicitation au
cisaillement à la section (S), il est nécessaire que Dx soit nul, ce qui n’est pas possible. On
peut par contre réaliser l’essai avec un Dx très petit, alors on peut négliger Mfz.
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4. Essai de cisaillement
Au cours de l’essai, la section droite (S’) glisse transversalement de Dy par rapport
à (S). On admet que ce glissement se fait sans déformation interne de (S) et de (S’).

La courbe enregistrée au cours de l’essai donne la relation entre l’intensité de la

force F et le glissement Dy.
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Sur la courbe on distingue deux zones :
- La zone OA des déformations élastiques ou domaine
élastique,
- La zone ABC des déformations permanentes ou domaine
plastique.

Dans la zone des déformations élastiques, il y a proportionnalité entre le

glissement transversal Dy et l’effort de cisaillement F .

F  k Dy . La valeur de k varie avec les dimensions de l’éprouvette. On définit alors :

Dy
- en abscisse, le rapport appelé glissement relatif ou déviation  en un point
Dx
de la section droite (sans unité).

F
- en ordonnées, le rapport appelé effort unitaire de cisaillement (en Mpa).
S
Nous obtenons des courbes identiques qui ne dépendent que du matériau de
l’éprouvette.
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5. Étude des déformations
Dy
tg  
Dx
Or  est petit  tg   
Dy
On obtient donc :  
Dx

F Dy
 G. G. 
S Dx
G représente le module d’élasticité
transversale (ou module de cisaillement
ou de Coulomb) et est exprimé en MPa.
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6. Étude des contraintes
Considérons l’équilibre du tronçon (E1).
0 0 
 
 coh    F 0 
 
 F Dx 
0  x , y , z 

N 0 Mt 0
Ty  F M fy  0

Tz  0 M fz   F Dx

Soit df l’effort de cohésion que (E2) exerce sur (E1) en un point M de la section (S). Si on admet
que Dx est très petit et qu’en conséquence Mfz ⋲ 0, on se trouve alors dans les conditions du
cisaillement simple.
Dans ce cas théorique nous admettrons que les efforts de cohésion df sont uniformément
répartis dans la section (S) et parallèle à T . on en déduit :
x  0
df
C (M , x )    xy y
dS
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Cisaillement simple

Si df est uniformément répartie dans (S), il

en résulte que xy est uniformément
répartie dans la section (S).
Cette hypothèse n’est qu’approximative et
pour éviter toute confusion avec la vraie
valeur de la contrainte tangentielle en un
point M de (S), nous noterons :

T
 moy 
S
 : contrainte de cisaillement (en MPa)
T : effort tranchant (en N)
S : aire de la section droite cisaillée (en mm2)
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7. Condition de résistance
Le dimensionnement des solides soumis au cisaillement se fera en limitant la
valeur de la contrainte tangentielle à une valeur notée Rpg (résistance
pratique au glissement = contrainte tangentielle admissible adm) définie par :

e
R pg 
s

T
Soit :  moy   R pg
S
Aciers doux : (e  270 Mpa)
Alliages d’aluminium e = 0,5 e
Aciers mi-durs :
(320  e  500 Mpa) e = 0,7 e
Aciers durs : (e  600 Mpa)
Fontes e = 0,8 e
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8. Exemples de calcul
8.1 Détermination du diamètre d’un clou cannelé
Une tôle 1 est fixée au support 2 par un clou cannelé 3. La force F
exercée sur la tôle est de 4000 N, dans un plan parallèle à ses faces. La
résistance pratique au glissement du clou cannelé est Rpg = 50 Mpa.
Calculer le diamètre du clou cannelé.

Solution
• Condition de résistance :  moy  R pg
F 4 F
 R pg   R pg
S  d²
4 F 4 . 4000
d 
 R pg  . 50
d  10,09 mm
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8. Exemples de calcul
8.2 Vérification d’une goupille
La liaison en chape de 2 sur 3 est réalisée par une goupille 1
de diamètre 8 mm et de résistance pratique au cisaillement
Rpg = 24 MPa. La charge appliquée est F  2000 N .
Vérifier si le diamètre de la goupille convient ?

Solution
• Condition de résistance :  moy  R pg

F 2 F 2 . 2000
 R pg Or : 
2S  d²  . 8²
 19,89 MPa
 moy  19,89  R pg  24 MPa
Le diamètre de 8 mm convient très bien.
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8. Exemples de calcul
8.3 Détermination d’une liaison collée
Déterminer la longueur minimale du cylindre de collage entre 1 et 2 sachant
que son diamètre d = 20 mm, que la limite à la rupture au cisaillement de la
colle est Rrg = 15 MPa et que la force appliquée est F  2000 N .

Solution
• Condition de résistance :  moy  R rg

F F
 R rg   R rg
S  .d . min

F 2000
 
min
 . d . R rg  . 20 . 15

min
 21,22 mm
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8. Exemples de calcul
8.4 Liaison par soudage
L’assemblage des pièces 1, 1’ et 2 est réalisé par l’intermédiaire de quatre
cordons de soudure A1B1, A2B2, C1D1 et C2D2. l’épaisseur e des cordons de
soudure est de 8 mm, la longueur est de 40 mm. L’électrode utilisée pour la
soudure à l’arc est du type E56 (acier dur). Le coefficient de sécurité est égal à
3. La résistance à la rupture Rre = 560 MPa.
Calculer l’effort maximal F pouvant être supporté en toute sécurité
par cette liaison.
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Cisaillement simple
Solution
• Condition de résistance :  moy  R rp
0,8 R re
R rg  0,8 R re et R rp 
s
F
T F
 moy   4   R rp
S L .e 4.L .e

0,8 R re . 4 . L . e
 F 
s

4 . 560 . 40 . 0,8 . 8
F   1,9.105 N
3
ereree