INTRODUCTION
RECONNAISSANCE « IN-SITU »
ESSAIS DE LABORATOIRE
AVIS DU L.T.P.O
CONCLUSION
ANNEXES
PROJET :RÉALISATION D’UN IMMEUBLE EN R+9 AVEC UN NIVEAU DE SOUS SOL À COOPÉRATIVE
IMMOBILIÈRE ES-SAADA CITE AMIR AEK/ ORAN
Le site retenu pour l’implantation de ce projet se situe au Nord-Ouest de la ville d’Oran, au bord du 3éme
Boulevard périphérique en allant vers la cité Yaghmorasen, plus précisément à Hai Amir AEK.et à une
élévation moyenne d’environ 95m au-dessus de la mer.
Il s’agit actuellement d’un terrain de forme rectangulaire, excavé partiellement dans sa partie sud .
X ≈ 714365.80 m E
Y ≈ 3950044.93 m N
Élévation : 95 m
Terrain étudié
Vers bahia
Vers yaghmorasen
Du point de vue géologique et selon la carte d’Oran (feuille n°153 à l’échelle 1/50.000), cette région est
materialisée par des terrains sédimentaires attribués stratigraphiquement au Quaternaire. Cette formation
est représentée essentiellement par des dépôts alluvionnaires materialisés par des galets, des argiles
limoneuses rougeâtres. L’ensemble repose en discordance stratigraphique sur des marnes finement
sableuse datées du miocène. Le tout est couvert par une couche de remblai d’épaisseurs variables.
L’analyse microtectonique associée à des observations géologiques nous ont permis de mettre en évidence
une néotectonique responsable de discontinuités d’origine compressive, la direction de raccourcissement
compatible avec l’ensemble de ces discontinuités doit être voisine de la direction NW-SE. Par ailleurs, durant
le Plio-quaternaire, la région d’Oran a enregistré les effets d’une néotectonique en compression (Gérard
Thomas, 1985). Cette tectonique persiste à nos jours.
2-4- LES RISQUES GÉOLOGIQUES DE LA RÉGION D’ORAN :
La région d’Oran, de par sa complexité morpho-structurale et son activité sismo-tectonique, présente des
risques géologiques liés à la nature de ses terrains qui menacent l’instabilité de sites urbains.
Classée parmi les zones littorales les plus exposées, la région d’Oran est caractérisée par l’existence d’un
réseau de failles qui, lors de leur rejet vont engendrer des glissements, des affaissements et des
éboulements au niveau des falaises (falaise de Canastel) et des zones de piedmonts (faille de la Calère
d’Oran, tunnel prés de la pêcherie).
Faisant partie du domaine tellien occidental (pays des nappes) qui désigne le rameau algérien de la chaîne
alpine (schéma de collision entre les plaques Africaine et Eurasienne) en Méditerranée occidentale
(Maghrébides), la région d’Oran était une zone tectoniquement instable. Selon les travaux géologiques
effectués dans le domaine tellien et l’ensemble de la chaîne alpine (qui englobe le domaine bétique, en
Espagne ; le domaine Tello-Rifain, au Maghreb et le domaine Sicilo-Calabre, en Italie), cette instabilité
tectonique est liée au glissement des terrains et leur transport suivant une polarité Nord-Sud, sur des
distances considérables (de quelques kilomètres à quelques dizaines de kilomètres).
Du point de vue sismicité, d’après les renseignements recueillis, on peut dire que la région d’Oran dans son
ensemble a été soumise à une activité sismique modérée. L’évaluation des données sismiques pour cette
région durant les 200 dernières années est recensée de la manière succincte comme suit :
Le premier tremblement de terre, enregistré a eu lieu à la fin du 18 ème siècle. Le tremblement de terre de
1790, dans la région d’Oran, est considéré dans l’histoire comme l’un des séismes destructeurs jamais
enregistrés en Algérie. De 1790 à 1911, il n’y pas eu d’enregistrements de tremblements de terre. De 1911 à
1965, environ 50 tremblements de terre, présentant des intensités à l’épicentre Mercalli modifié IC ou
supérieures, ont été enregistrés dans un rayon de 40 kilomètres autours de la ville d’Oran. Certains d’entre
eux ont présenté des intensités suffisantes pour engendrer des dégâts structuraux. Un tremblement de terre
a été enregistré le 12 Décembre 1954, une magnitude inférieure à 5,3 sur l’échelle de Richter a été relevée,
l’épicentre étant situé dans la région de Gdyel (ex St Cloud), à quelques kilomètres Est de la zone du
Projet, à faible profondeur. Pour rappel, une secousse tellurique d’une magnitude de 5.3 degrés sur l’échelle
ouverte de Richter, suivie de trois répliques d’une magnitude de 3.8, 3.4 et 3 degrés, respectivement, a été
enregistré le 09-01-2008 dans le village de Boufatis et les régions avoisinantes (à environ 25 kilomètres Est
de la ville d’Oran). Le Centre de Recherche en Astronomie, Astrophysique et Géophysique (CRAAG) a situé
son épicentre à 32 kilomètres au Sud-est de la ville d’Oran. Selon le CRAAG, le tremblement de terre fait
partie de l’activité sismique normale du Nord de l’Algérie. Notons également que l’Algérie, en particulier le
domaine tellien où se localise le site du projet, se trouve à la jonction des plaques tectoniques africaine et
euro-asiatique.
D’après les renseignements recueillis et selon la classification du RPA 99 et du RPA additif 2003, le site
étudié est classé en zone II qui correspond à une sismicité moyenne (RPA : les règles parasismiques
algériennes), ponctuée par des séismes intenses et destructeurs.
Zone Sismicité
La campagne de reconnaissance géotechnique préconisée et menée par le L.T.P.O sur site a comporté
l'exécution des essais suivants :
Un (01) sondage préssiomètrique de 25.00m de profondeur , noté SP.1, avec une série d’essais, à
raison d'un essai préssiomètrique tous les 3.00m à partir de 3.00m de profondeur jusqu’à la fin du
sondage.
Quatre (04) essais de pénétration dynamique (notés K 1 à K 4), implantés de façon à couvrir la
totalité du terrain, poussés jusqu'au refus à l'aide du pénétromètre automatique lourd.
De plus, le sondage SP.1 a été équipé d’un piézomètre à simple tube (PVC) Ǿ 32mm sur 25.0m de
profondeur afin de suivre et contrôler une éventuelle présence d'eau dans le sol.
N.B : L'implantation du sondage carotté et essais "In Situ" figure sur le plan schématique du terrain joint en
pages annexes du présent rapport.
N.B : La coupe du sondage type « log » est jointe en page annexe du présent rapport.
Selon le relevé piézométrique effectué en date du 25.09.2018, au droit du sondage SP.1, l’eau se trouvait à
(5.10 m) sous le niveau actuel du terrain.
Il est important de souligner que le niveau de l’eau dans le sol est susceptible de fluctuer considérablement
selon les saisons et/ou les conditions climatiques locales et que seule la prise des lectures à différentes
périodes de l'année permet d'établir le niveau de la nappe à considérer.
Huit (8) essais préssiométriques ont été réalisés au droit du sondage préssiométrique SP1, d’un essai tous
les les trois mètre à partir de trois mètre de profondeur jusqu’à 24,00m.
· Principe de l'essai
On rappelle que l'essai pressiométrique consiste à introduire dans un forage une sonde de mesure
cylindrique dilatable radialement. Cette sonde est constituée par un cylindre métallique revêtu d'une
membrane en caoutchouc, elle est reliée à un contrôleur (pression / volume) qui permet d'injecter sous une
pression donnée, une certaine quantité d'eau entre le noyau métallique et la membrane déformable.
L'application d'une pression croissante exerce donc sur les parois du forage un champ de contrainte
cylindrique et uniforme. L'essai pressiométrique permet de déterminer trois caractéristiques fondamentales,
à savoir : la Pression limite "Pl", le Module pressiométrique "E" et la Pression de fluage "Pf". Par ailleurs le
rapport E/Pl permet d'apprécier l'état de consolidation du sol considéré.
Les résultats obtenus sont regroupés dans le tableau suivant :
Sondage SP.1 :
SP.01 18.00 36.5 34.9 15.2 540 14.8 Marnes verdâtre Sur
légèrement consolidé
concrétionnée,
finement sableuse par
endroits
Marnes verdâtre
21.00 45.7 43.8 45.7 2617 57.3 légèrement
concrétionnée,
finement sableuse par
endroits et légèrement
plastique
24.00 44.9 42.7 44.9 2573 57.4
De l’examen des coupes des sondages et les résultats préssiométriques, il ressort principalement ce qui
suit:
.
Pression limites et modules préssiométriques :
Les résultats préssiométriques obtenus au sein des formations naturelles en place à partir de 3.0m de
profondeur jusqu’à 24.0m de profondeur sont globalement satisfaisant, caractérisant des horizons durs et
compacts.
Rapport E/Pl :
Les valeurs de Pl et E obtenues entre 3.0 m et 24.0 m donne globalement des rapports E/Pl élevés
caractérisant des horizons moyennement compacts (9< E/Pl <16) à compacts (E/Pl >16) qui correspond à
des niveaux sur consolidés.
4- ESSAIS EN LABORATOIRE :
Les essais en laboratoire ont porté essentiellement sur des échantillons paraffinés des formations
argileuses, prélevés au droit du sondage carotté SP.1. Les essais réalisés sont énumérés ci-après :
B- ESSAIS MÉCANIQUES :
C- ESSAIS CHIMIQUES :
Un échantillon de sol prélevé du sondage SP.1 entre 3.50 m de profondeur, a été soumis à une analyse
chimique de sulfates en vue d’apprécier son degré d’agressivité vis-à-vis du béton et des armatures.
Les résultats détaillés de cette analyse chimique sont consignés dans le paragraphe (3-2-3) ci-après.
Les graphiques recueillis au terme des analyses effectuées sur des échantillons analysés traduisent la
nature limono-sableuse des sols en place, avec plus de 36% de sable fin. Ces échantillons analysés
renferment entre 40% et 56% d’éléments fins (< 80 microns), avec une fraction limoneuse qui varie entre
19% et 36%.
On note aussi la présence d’un pourcentage de gros éléments par endroits notament en surface (gros sable)
dont le diamètre est compris entre 0.2mm et 2mm (28%).
Notons que la forte plasticité des formations en place les rends sensibles aux variations hydriques.
Les valeurs des poids spécifiques obtenues sur les échantillons prélevés de la formation argileuseont
donnés ce qui suit :
Les teneurs en eau naturelle "w" mesurées sur les mêmes échantillons testés précédemment varient de
20.1% à 23.0% pour des degrés de saturation "Sr" correspondants compris entre 82% et 100%. Les valeurs
de "Sr" obtenues montrent que les échantillons testés sont partiellement à totalement saturés .
Les teneurs en CaCO3 mesurées à différents niveaux figurent dans le tableau suivant :
Les valeurs obtenues peuvent s'apparenter avec la nature physique des formations géologiques mises en
évidence par le sondage réalisé (Argile et Marne).
A. Équivalent de sable :
13.60/13.90 1.6
Selon les valeurs obtenues, il apparaît que les échantillons soumis aux essais sont sous consolidés en
profondeur (Pc < au poids des terres au repos P0), peu à moyennement tassant et peu gonflant .(Cg < 0.04).
Les valeurs du couple (c,) obtenues, caractérisent un matériau peu cohérent et faible à moyennement
frottant (argile et marne).
Les résultats obtenus au terme de cette analyse chimique montrent que l’échantillon de sol prélevé du
sondage SP.1 (profondeur : 3.50m) est essentiellement constitué de calcaire (CaCO3= 35.05%) et
renferme 52.79% de silice, avec 0.98% d’alumine.
Son taux en sulfates est nul.
Selon la norme NA 16002 (2007), l’échantillon de sol analysé prélevé du sondage SP.1, profondeur 3.50m
présente un degré d’agressivité nul vis-à-vis du béton.
Il n’y a aucune précaution particulière à prendre pour la confection du béton au contact de ce sol.
Le ciment ordinaire est toléré pour la fabrication du béton au contact de ce sol.
5- AVIS DU L.T.P.O :
● Procéder avant de lancer les travaux de construction à un terrassement général afin de nettoyer et niveler
l’assiette réservée pour la réalisation du projet, notamment le remblai.
● Veiller à ce que les fondations d'un même ouvrage (bâtiment tour) seraient assises sur la même formation
géologique.
● Prévoir un drainage périphérique afin de mettre le site à l’abri des eaux de ruissellements et assurer
également une bonne imperméabilisation du sol, en particulier sur toute l’assiette réservée à la construction
pour éviter toute infiltration d’eau au niveau du sol de fondation et un contact prolongé de ce dernier avec
l’eau, phénomène pouvant nuire à ses caractéristiques géotechniques et provoquer par-là des désordres de
fondations sous charges.
● Tout vestige de fondations ou ancien ouvrage enterré sera également purgé et remplacé par un gros
béton.
● Avant de lancer les travaux, il est nécessaire de prendre quelques dispositions particulières en phase
d’excavation du chantier (soutènement ou blindage provisoire).
● Avant tout travaux de terrassement (les structures enterrées), il convient de prendre des dispositions
constructives de surveillance et de protection afin de préserver une situation stable de la fouille à réaliser.
Dans tous les cas, l’ensemble des dispositions constructives du projet devra impérativement garantir la
continuité du projet afin d’assurer la stabilité des constructions et des rues mitoyennes.
NB/ : Compte tenu de l’excavation en grande masse des fouilles de fondation, il y a lieu de prendre
les dispositions nécessaires (blindage ou étaiement) pour veiller à la stabilité des constructions
mitoyennes existantes au projet.
Il appartient finalement au bureau d'études de déterminer les modalités d'exécution, de définir les conditions
de mise en œuvre et de veiller en général à la stabilité ainsi qu'à la sécurité des futurs ouvrages à construire,
en prenant toutes les précautions qui s'imposent.
Pour avoir une idée sur la capacité portante admissible du sol, nous pouvons la déduire à partir des
résultats des essais pressiométriques :
La contrainte de rupture (capacité portante unitaire) sous charge verticale centrée est donnée par la formule:
Avec :
: Contrainte de rupture,
:Contrainte totale verticale au niveau de la base de la fondation,
:Facteur de portance pressiométrique.
:Pression limite nette équivalente,
- Semelle carré en béton armé, de largeur B = 1.50m, et ancrée à 2.00 m de profondeur dans la
formation naturelle en place (calcaire).
- Au niveau de SP.1 :
Apres tout calcul fait, nous avons obtenu une contrainte admissible de 4.85 bars.
avec :
Sc = / 9Em ( - '.D ) c.B
et
Les valeurs des tassements absolus du sol obtenus avec les hypothèses considérées dans le calcul sont
regroupées dans le tableau suivant :
Dimension Tassements
Type de Qadm Tassements
des Ancrage (m) S =Sc + Sd
fondation semelles (bars) ou (ou kg/cm²) Sc et Sd (cm)
(m) (cm)
Fondation Sc =1.01
1.50 2.00 3.00 1.05
superficielle Sd = 0.04
On retiendra une contrainte admissible "Qadm" de 3.00 bars (ou kg/cm²) pour un tassement maximum
de 1.05 cm pour des fondations superficielles.
N.B : Il est à rappeler que la capacité portante du sol, ainsi que l’ancrage et les différentes tassements sont
données à titre indicatif pour avoir une idée sur les fondations des ouvrages à construire. Le choix final reste
du ressort exclusif du bureau d’étude.
RPA99, révisé en 2003, le site étudié peut être classé en fonction de ces propriétés mécaniques .Les
essais préssiométriques sont des moyens efficaces de classification du site.
En utilisant les formules empiriques ci-dessous:
Pli Pression limite moyenne à travers la couche(i) d’épaisseur hi
A la lumière des résultats des essais In-Situ réalisés, à savoir des (sondage préssiométrique, essais
pénétrométrique et préssiometriques) et notre analyse géologique, il ressort que le terrain naturel est
composé de succession de couches de formations naturelles de domination argileuse et marneuse de bonne
résistance mécanique. Par conséquent, les fondations des futurs ouvrages seront de type superficiel à
savoir : radiers généraux rigides rigidifiés par des voiles périphériques ancrées a partir de 3.50 m de
profondeur dans la formation naturelle en place (Argile limoneuse brun rougeâtre, fortement
concrètionnée,devenant carbonatée et de couleur beige brunâtre par endroits et renfermant des
galets calcaires hétérométriques).
La contrainte admissible "Qad" à retenir pour le dimensionnement des fondations sera, dans ce cas, prise
égale à 3.00 bars (ou kg/cm²), et cela pour l'ensemble du terrain.
Pour une telle contrainte, les tassements prévisibles de fondations sous charges seront tolérables vu que les
fortements en place sont peu ou pas compressibles.
ANNEXES JOINTES