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DU MÊME AUTEUR
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COURS DE PHYSIQUE GÉNÉRALE

Y
|
ique et technique,
4 l'usage de V'Enseignement supérieur, scientif

AR
mie ‘des Sciences.
| Honoré du prix Henri de Parville de l'Acadé
(Masson et Cle, éditeurs, 1941. )
ÉcecrriQité.4° édition revue. Un vol. : 738 pages, 518 figures.

R
: 774 pages, 668 figures. (Masson et Cle, éditeurs, 1935. }
Orrique. 2°édition revue. Un vol.
figures. (Masson et Cle,
PHYSIQUE. 2* édition revue. Un vol.: 710 pages, 605

LIB
MÉCANIQUE
éditeurs,
1940.)
pages, 159 figures. (Masson et Cl
JHERMODYNAMIQUE. 3° éäition revue, Un vol. : 428
éditeurs, 1939.)
Un vol. : 357 pages, 299 figures.
RECUEIL DE PROBLÈMES pour le cours de Physique générale.

Y
(Masson et Cie, éditeurs, 1936. ) . .

SIT
Un vol, : 448 pages,
TRAITÉ DE POLARIMÉTRIE, préface de M. A. COTTON, membre de l'Institut, tale », 1930.)
(Édition de la « Revue d'optique, théorique et instrumen
250 figures.
(Félix Alcan, éditeur, 1931.)
._ Lesorerr. Un vol. : 240 pages, 47 figures et 16 planches. ER
LES ÉTOILES. Un vol. : 232 pages, 62€ figures et 16 planches. (Félix Alcan, éditeur, 1939.)
NIV

À LA MÊME LIBRAIRIE
LU

.
à la licence et à l'agré-
COURS DE CHDUE pour les classes de mathématiques spéciales et les candidats
gation.
1939. ‘4t édi-
I. — Chimie générale et mélalloïdes, par J. LAMTRAND et Ch. BRUNOLD.
RA

‘tion. Un vol. : 620 pages, 258 figures.


vol. : 394 pages, n
IL. — Métaux, par J. LAMIRAND etH. PARISELLE. 1939- 2° édition. Un
- - 138 figures. -
NT

2° édition ! revue.
IX, — Chimie organique, parJ. LAMIRAND et H,. PARISELLE. 1988.
Un vol. : 746 pages, 68 figures.
,
Cours DE PHYSIQUE, : pour les. classes de mathématiques spéciales, sous la direction de
CE

M, J. FAIVRE-DUPAIGRE, J. LASIRAND.
Un vols
LI. — Optique, par Marc BRUHAT. 1939. 11° édition, entièrement nouvelle,
446 pages, 576 figures.
Un volume.
11, — Chaleur, par M. JoyaL, 1941. 12° édition, entièrement nouvelle.
nt nouvelle. Un vol, :. :
HT. — Électricité, par M, JOYAL, 1940. 11e édition, entièreme
I/

404 pages, 237 figures.


372 pages. .
LES TENSEURS EN MÉCANIQUE ET EN ÉLASTICITÉ, par Léon BRiILLOUIN. Un vol. :
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MATHÉMATIQ UES POUR LES SCIENCES EXPÉRIMENT ALES (Cours du.


NOTIONS ÉLÉMENTAIRES DE
P. C. B.}, par Léôn BrILIOUN, Un vol. : 252 pages, 177 figures.
À. TAN. Un vol. :
NOTIONS FONDAMENTALES DE CHIMIE GÉNÉRALE ET DE PHYSICO-CHIMIE, pat
UI

316 pages.
vol. :
MANUEL D'ANALYSE CHDMIQUE, QUALITATIVE ET QUANTITATIVE, par Henri MATHIEU, Un un
.
724 pages.
BC

MANIPULATIONS DE CHQUE, par Clément DuvaL. Un vol. : 364 pages, 88 (figures.


ou
GUIDE POUR LES TRAVAUX PRATIQUES DE PHYSIQUE. (PCB- "SPCN-MPC, etc. } par G. Sox. Un
voi. : 260 pages,.148 figures, 19 tables.
:
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-G. BRUHAT.
DES SCIENCES DE L'UNIVERSITÉ DE PARIS
A LA FACULTÉ

RY
PROFESSEUR
ADJOINT DE L'ÉCOLE NORMALE SUPÉRIBURE
DIRECTEUR

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“COURS DE

LIB
| PHYSIQUE GÉNÉRALE

Y
L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

SIT
À L'USAGE DE
SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
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ÉLECTRICITÉ
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QUATRIÈME ÉDITION REVUE ET CORRIGÉE


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MASSON & C'°, ÉDITEURS


120, BOULP SAINT-GERMAIN, PARIS vi

1941
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{ Univ. M5 À Cuza® Fee, 4 .

|
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BIEK DE FIZICÀ —!
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Tous droits de reproduction


de traduction et. d'adaptation
LU

réservés pour tous pays.

Copyright 1941 by Masson et Ci


_ (Printed in France)
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RA
‘AVANT-PROPOS:

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SIT
Cet ouvrage est la reproduction d’un cours fait à la Faculté des
ER
Sciences de Lille pendant l’ année scolaire 1922-1923. Un certain nombre
des étudiants qui suivent à Lille les. cours préparatoires au Certificat
NIV

de Physique Générale se destinentà l'enseignement; mais beaucoup


se destinentà l'industrie, soit qu'après avoir obtenu les certificats de
Mécanique et de Physique de la Faculté ils aillent compléter leur for-
mation dans une école technique supérieure, soit qu'une fois en pos-
LU

session de leur licence ils entrent directement à l'usine. Il semble, en


effet, qu’à l’heure actuelle on essaye, de divers côtés, de réagir contre la
RA

tendance déplorable par laquelle nombre d'instituts techniques avaient:


cherché à assurer leur prospérité, en enseignant à leurs élèves les appli-
cations de la. scienceà l'industrie, sans leur avoir donné au préalable
NT

les connaissances scientifiques nécessaires pour comprendre réellement


le mécanisme de ces applications. Les: écoles techniques supérieures
CE

n’admettent que des jeunes gens déjà pourvus de certains certificats


de licence : les instituts qui doivent, pour vivre, conserver un recrute-
ment plus large, encouragent les meilleurs de leurs élèves à préparer
leur licence. Enfin, certaines grandes industries accueillent volontiers
I/

les licenciés ès sciences, et préfèrent demander aux jeunes ingénieurs


AS

une formation scientifique sérieuse, plutôt: qu’ une culture technique,


qui ne peut être que superficielle, si elle ne s'appuie pas sur des études
théoriques. :
UI

La présence d’un à
assez grand nombre de ; futurs ingénieurs parmi les
candidats au Certificat de Physique Générale impose au Cours d’ Élec-
BC

tricité une certaine orientation, I1 doit conserver un niveau scientifique


assez élevé, pour leur apporter ce qu ils ne peuvent pas trouver dans
les cours de sciences appliquées; il doit leur donner une vue d'ensemble
VI AVANT-PROPOS
de nos connaissances en électricité, pour leur permettre de rattacher à

RY
des idées générales les phénomènes particuliers qu'ils étudieront plus
tard du point de vue technique; mais en même temps, il doit rester
‘aussi concret que possible, et éviter les théories dont l'intérêt est sur-

RA
tout mathématique ou dont la base expérimentale est par trop fragile.
Les progrès de l’industrie et de la science sont d’ailleurs tellement

LIB
liés que, si l’on s’en tient aux parties de la science qui ont reçu des appli-
. cations industrielles, on se limite par là même aux parties les plus soli-
dement établies, à celles dont la place est marquée dans un cours des-

Y
tiné à la licence d'enseignement ou à l'agrégation de. physique. La .
généralisation de l'emploi du courant alternatif est venue donner un !

SIT
intérêt nouveau aux condensateurs et aux électromètres, dont la théo-
rie suppose l'étude complète de l’électrostatique. La nécessité, pour un
ER
ingénieur-électricien, de pouvoir aborder l'étude technique de la radio-
télégraphie, l'oblige à connaître la théorie par laquelle Maxwell a résumé,
en une synthèse admirable, toutes les lois de l’électromagnétisme. La
NIV

. théorie électronique elle-même a reçu des applications si importantes,


par les lampes-valves et les lampes à trois électrodes, qu'il n’est plus
. permis au technicien d'ignorer les expériences qui nous ont conduit à
LU

admêttre l’existence de l’électron et à caractériser ses propriétés.Il doit


aussi être prêt à exploiter le nouveau champ d'applications que nous
_ ouvriront peut-être demaiti les expériences modernes sur les rayons
RA

” positifs, les rayons X et la radioactivité et les notions nouvelles sur la


. constitution de la matière,
Telles sont les raisons qui m'ont guidé dans le choix. des limites à --
NT

. donner à ce cours : on y trouvera l'exposé des lois du champ électrique


_et du champ magnétique, puis.des. propriétés des courants continus et
CE

des courants alternatifs. jusqu’à l'étude de la propagation du champ


-électromagnétique. Une partie est consacrée aux mesures électriques,
dont l'intérêt est aussi grand pour le technicien que pour le physicien,
I/

une autre à ‘l'étude expérimentale des théories électroniques: Enfin,


comme ceux de nos élèves qui se destinent à fa science pure ne doivent
IAS

tout de même pas ignorer ce qu'est une dynamo, une dernière partie
lgur donnera quelques notions sommaires d’ Électrotechnique.
: J'ai constamment employé dans les formules la notation vectorielle,
U

particulièrement appropriéeà la représentation des grandeurs champ


BC

- électrique et champ magnétique, qui sont des vecteurs; nos élèves sont
familiarisés avec cette notation par leurs cours de Mathématiques
Générales; j'ai néanmoins pris soin, pour faciliter la lecture de l'ouvrage
à ceux qui ne la connaissent pas, d’ en rappeler à chaque pas les prin-
cipes et les définitions. -
AVANT-PROPOS . vi
ental
J'ai toujours cherché à rendre mon enseignement aussi expérim
dans ce livre, aussi bien à donner à
que possible;.je me suis attaché,
la théorie
chaque pas l'indication des expériences qui peuvent illustrer

Y
Mais il est
qu’à toujours préciser l'ordre de grandeur des phénomènes.

R
de l'enseignement,
certain qu’un livre ne peut reproduire qu’une partie
ne peut pas remplac er la vue d’un

RA
et que la lecture d’une description
peut pas remplacer l'étude
| appareil ou d’une expérience, et surtout ne
aux travaux pra-
de l'appareil ou la répétition de l'expérience faite

LIB
ale : elle s’apprend au
tiques. La Physique est une science expériment
laboratoire.
rendre des services,
Cela n'empêche d'ailleurs pas qu’un livre peut
un enseignement réguliè-

Y
soit pour guider ceux qui ne peuvent suivre
nirs de ceux qui l'ont suivi
-rement organisé, soit pour fixer les souve

SIT
de ceux qui sont spécia-
une fois ou pour renouveler les connaissances rendre
lisés depuis longtemps.Je serais heureux que cet ouvrage pût
nu à la fin du volume aura
ces services : j'espère que le lecteur parve
ER pensable pour aborder avec
acquis la culture générale scientifique indis
que, et qu'il se sera en même
fruit une étude quelconque d’électrotechni
la signification physique des lois
NIV

temps suffisamment familiarisé avec


de comprendre les vastes théories
fondamentales pour être en mesure
ique moderne cherche à en donner
". par lesquelles la Physique Mathémat
LU

- une interprétation d'ensemble.


er, maître de conférences à la
Je tiens à remercier ici M. Pautheni le
qui a bien voulu revoir entièrement
Faculté des Sciences de Lille,
utiles sur de nombreux points,
RA

© manuscrit, et dont les avis m'ont été qui m'a apporte une
même Faculté,
et M. Quinet, chef de travaux à la uves.
on des épre
collaboration appréciée pour la correcti
NT

G. 3.
Jälle, décembre 1923.
CE
I/

atiquement
éditions, j'avais écrit systém
u

Dans jes deux premières


AS

poss ible s d'unités


i des divers systèmes
.

toutes les formules dans celu


I

tat ion facile


simple. Une telle présen
qui leur donnait l'aspect le plus e au lec-
de

guèr
nomènes, mais elle ne permet
UI

évidemment l'étude des phé


mtoe ne + tm,

n réelle des conventions qui défi ent


niss
teur de comprendre la significatio
cm

bien inutiles à
nombreuses discussions —
7

Les
BC

es d'un ités . és
depuis quelques années sur les unit
les sys tèm
mon avis — qui se sont élevées
de oem

rable que nos futurs


montré qu'il était dési
électriques et magnétiques ont
yntr ‘ . AVANT-PROPOS.
‘physiciens et ingénieurs fussent mis à même de se faire une opinion à ce
sujet. C’est pour cette raison que j'ai modifié dans la présente ‘édition

RY
l’écriture de la plupart des formules fondamentales, en y introduisant
explicitement les coefficients es et uo des deux lois de Colomb de
l'Électrostatique et du Magnétisme, et que j'ai précisé la nature des

RA
‘conventions de coordination qui définissent les divers systèmes, en sui-
. vant d’ailleurs d'assez près les idées’ développées par M. Abraham àà la

LIB
. Société Française des Electriciens.
‘En ce qui concerne les unités pratiques, j'ai tenu compté du fait que
la huitième Conférence Générale des Poids et Mesures a décidé que ces

Y
unités devraient désormais être définies comme des multiples décimaux
des unités C. G. S. correspondantes ; quoiqu'’elles soient encore légales

SIT
pour quelques années sans doute, je n’ai plus indiqué qu accessoirement
les définitions de 1’ ampère par l’électrolyse et de l’ohm par son étalon
-mercuriel. J'ai naturellement indiqué quelles sont les raisons des déci-
ER
sions prises, ét j'ai complété le chapitre sur les mesures : ‘absolues par
l'indication des derniers résultats obtenus. |
NIV

Les divers chapitres du, livre ont de mêtne été complétés par l’ indica-
tion des progrès récents. Parmi ces modifications, je citerai seulement
‘celles qui sont relatives au chapitre sur la constitution de la matière:
LU

l'observation de nouvelles désintégrations atomiques et la découverte


du. neutron, puis de l’électron positif, sont venues détruire les: idées .
généralement acceptées. Depuis deux ans, les faits nouveaux se succèdent
RA

rapidement et les théories sont en pleine évolution; il m'a paru néces-


saire, pour montrer l’importance des résultats expérimentaux obtenus,
de les grouper suivant les interprétations qu’on en donne
NT

aujourd’hui,
sans me laisser arrêter par l’idée que ces interprétations seront sans
” doute modifiées demain. | |
CE

s
Mai 1934. | oo . G. B,
I/

En dehors des modifications ct des additions imposées


par. les recherches
IAS

récentes, notamment en ce qui concerne les transmutations. atomiques, il.


n'y a guère à signaler dans la 4° édition que la refonte du chapitre sur les
. Piles électriques. Je tiens à remercier ici M. Bauer, professeur au Collège
de France, à qui je dois d’avoir compris que, tandis que l'ejfet Volia mesure
U

l'énergie libre, l'effet Peliier mesure l'énergie liée.


BC

Novenibre 1940. To. 7 G. B..


4
Y
PREMIÈRE PARTIE

R
ÉLECTROSTATIQUE .

RA
LIB
CHAPITRE I

Y
CHAMPS DE VECTEURS : CHAMP ÉLECTRIQUE

SIT
ER
I. — CHAMP DE VECTEURS ET POTENTIEL
Lignes de force. — On sait
NIV

1. Définition d’un champ de vecteurs. —


qu’un vecteur est un segment de droite MN (fig. 1}, ayant une origine Met une
M
extrémité N. Ce segment est défini par son origine, ou point d'application, 7?
sa direction, qui est celle
LU

de la droite indéfinie MN, '


.
©. son sens, qui est le sens :
du mouvement d'un mo-
bile ailant de M vers N, et n
RA

sa grandeur, qui est lalon- op


MN. Cette gran- JM
gueur
deur est mesurée par un So
NT

nombre arithmétique, que + me ntm


nous représenterons par
une lettre, parexemple À ;
CE

nous représenterons syn-


‘boliquement le vecteur
par la même lettre, sur- :
I/

>
- montée d’une flèche : À.
À

Analytiquement, le vec n#As.....


AS
me

>

‘teur À est défini,par rap-


port à trois axes de coor-
UI

données rectangulaires
Ox, Oy, Oz, par les coor- © | Fc. 1
F7. ‘
données x, y, 2 du point
t MN sur les trois
BC

d'application, et par les projections AÀ,, À,, À. du segmen


s algébriques, dont ies:
axes ; ces projections sont mesurées par trois nombre
rie analytique.
signes sont définis par les conventions habituelles de la géomét ï
BRUHAT 4° éd.
{

2 - CHAMPS DE VECTEURS : CHAMP ÉLECTRIQUE


Si nous désignons par «, 6, y les angles que forme la demi-droite MN avecles
‘axes de coordonnées Ox, Oy, Oz, on sait que l’on a :

RY
| . As À cos &; , Ay=Acosf; As = À cos y,
et: ° _. .
: At= As + AS + AZ

RA
. Ja notation À représente la direction, le sens et la grandeur du vecteur : elle
représente symboliquement l’ensemble des trois nombres A:, A,, A.

LIB
Supposons qu'en chaque point M d'une région de l’espace on définisse un ‘
=
vecteur À, dont Îes éléments sont connus lorsqu'on connaît la : positio .,.
n du
point M : on dira que l’on a ainsi défini un champ de vecteurs. Analytiquement,

Y
cela veut dire que l’on connaît les trois projections Az, À, À, du vecteur À

SIT
lorsqu'on connaît les coordonnées xyz du point d'application M, c’est-à-dire
que l'on se donne trois fonctions f, ©, & de ces coordonnées représentant ces:
trois projections :
ER
À f(ey) Amos A lepe)
.… En disant que nous nous donnons dans une région de l’espace un champ de
NIV

> .
vecteurs À, nous exprimons sous une forme symbolique et abrégée le fait que
- nous nous donnons les trois fonctions , © et 4. :
* On appelle ligne de force (1) d’un champ de vecteurs une courbe qui est tan-
LU

gente en chaque point à la direction du vecteur en ce point. Les lignes de force


forment une famille de courbes, dont les équations différentielles sont : è
RA

. dx E CAES dz
192) g(myz) V(x,yz)
- L'ensemble des lignes de force qui s'appuient sur une courbe fermée T forme
NT

une surface, que l’on appelle un #wbe de force. |


- ,
. + > . : ee
La somme, ou résultante, de plusieurs vecteurs À, B, C, appliqués en un
CE

on : nn .
même point M, est un vecteur R, que l’on obtienten construisant
un polygone ‘
dont les côtés sont parallèles et égaux aux vecteurs composants (fig. 2). Sa

projection sur un axe quelconque est égale à la somme des projections des
vecteurs composants. Cette addition géométrique des vecteurs se
I/

représente
par l'égalité symbolique : [ . |
IAS

. R=A+B<+HC,

qui est équivalente aux trois égalités algébriques :

Re = Ar + Be + Cr; Re Ay+By+Cy;
U

RisB: + C
BC

Lorsque nous aurons défini plusieurs champs de vecteurs À, B, € dans la


(1) L'expression ligne de force provient de
— “
ce que, dans de nombreuses applications, le vec- ©
teur À représente une force (cf. 2 ro).
CHAMP DE VECTEURS ET POTENTIEL 3

même région de l’espace, le champ résultant sera défini dans cette même ré-
gion : le vecteur correspondant sera, en chaque point, la somme (géométrique)

Y
des vecteurs correspondant aux champs composants.

R
2. Circulation d’un vecteur le long d’une courbe. — On sait qu'on ap-

RA
pelle produit scalaire de deux vecteurs À et B, de grandeurs À et B, et faisant
entre eux l'angle 0, la quantité : . | |

LIB
M = A.B cos0,

qui est égale au produit de l'un des vecteurs par la projection de l’autre sur
celui-là. Nous représenterons cette opération par l'expression symbolique :

Y
+> +

SIT
M=A.B.

La définition même montre que cette quantité n’est pas une grandeur géo-
métrique comme un vecteur, mais une ER
grandeur algébrique, c'est-à-dire ce que. Rien. 8”
l’on appelle, par opposition à une quan- FR 1
tité vectorielle, une quantité scalaire ; elle
NIV

montre aussi que la valeur de ce produit


est indépendante de l'ordre des facteurs.
Enfin l'interprétation donnée à l’aide de
la projection d’un des vecteurs sur l’autre
LU

. montre, grâce au théorèmedes projections,


ne
que, si le vécteur À par exemple est la
somme géométrique de plusieurs vecteurs
RA

À, A, etc. le produit scalaire ÀB est la


. . > —>
somme des produits scalaires AB,
NT

Tv > °° . !
AB, ete, Si les vecteurs À et B sont définis analytiquement par leurs
projections À, A, A;, B, B, B;, sur trois axes rectangulaires, on sait que l'ex-"
pression du produit scalaire peut se mettre sous la forme :
CE

M = AB: + AyB + A:B:


I/

Considérons maintenant, dans un champ de vecteurs, une courbe T'allant


d’un point M, à un point M, (fig. 3). Prenons sur la courbe T deux points très -
AS

voisins M, M’, tels que le sens de M vers M’ soit le sens de M, vers M, et for-
> — > —
mons le produit scalaire A. MM’ du vecteur MM'et du vecteur À correspondant
au point M. Supposons que toute la courbe l' soit divisée par des points M,M"...
UI

en un grand nombre de très petits arcs, et formons lasomme de tous les produits
! ee > :
:
pondants. Si les fonctions f, ©, 4, définissant le vecteur À, sont
{
scalaires corres
.
BC

des fonctions continues, cette somme tend vers une limite déterminée lorsque
le nombre des ares augmente indéfiniment , et que chacun d'eux tend vers zéro.
. >
Cette limite s’appelle la circulation du vecteur À de M, à M, le long de la courbe
4 CHAMPS DE VECTEURS : CHAMP ÉLECTRIQUE :

T. Cette quantité, qui est une somme de produits scalaires,est une quantité sca-

RY
laire. | . -
La définition donnée ci-dessus est la définition d’une intégrale curviligne. Le
; Le \ ra :
. vecteur infiniment petit MM représente un élément ds de la courbe T' ; sa di-

RA
rection est celle de la tangente
! z en M à la courbe l', son sens le
sens de parcours de cette courbe

LIB
de M, vers M,. L'élément difié-
rentiel de l'intégrale curviligne
. M, + >
est donc le produit scalaire À. ds,

Y
et la circulation &rse représentera
par l'expression :

SIT
> >
Cr= [À ds.
r
ER Si l’on exprime le produit sca-
D >
laire À. ds en fonction des projec-
NIV

tions AÀ,, À,, À., dx, dy, dz, des


deux vecteurs, cette expression
peut s'écrire : ‘
F6. 3." | Ÿ &r= J'Acdr + Aydÿ + A:dz.
LU

| : :. ° r <

Cette dernière expression permet de calculer la circulation du vecteur À si


: * e : e e : re e

les coordonnées d’un point de la courbe sont données en fonction d’un para-
RA

mètre à ; il suffit d'exprimer À, À,, A., dx, dy, dz,en fonction de ce para-
mètre t et de sa différentielle d£ pour être ramené au calcul d’une intégrale
d’une fonction d’une seule variable,
NT

|
Considérons un champ de vecteurs À résultant de l'addition géométrique de
% # ‘ re ‘ |

- plusieurs champs composants ; d’après la propriété rappelée tout à l'heure


CE

_des produits scalaires, chacun des produits À Mir , dont la somme définit la
circulation
: :
du vecteur A,
FT
est égal
2
às la somme (algébrique)
, .
des produits
".e
cor- ‘

resporidants relatifs aux champs composants : la circulation du vecteur résul-


I/

lant est égale à la somme des circulations des vecteurs composants.


IAS

3. Potentiel. — En général la circulation du vecteur À le long de la courbe


T dépend de la position de tous les points de la courbe ; elle dépend des posi-
tions des extrémités M, et M, et aussi du chemin suivi entre ces points. Si le
Champ de vecteurs est tel qu'elle ne dépende que des positions des points M,
U

-et M, et qu'elle ne dépende pas du chemin suivi, on dit que le champ dérive
BC

d'un potentiel, La valeur Exyr, de la circulation du point M, au point M, s’ap-


pelle la différence de potentiel V,1entre les points M, et M..
Fo.
| Considérons dans un champ de vecteurs qui dérive d’un potentiel une courbe
ferméeC, et évaluons la circulation le long de cette courbe fermée,
en partant
d’une origine M et en revenant à une extrémité M confondue avec
l'origine,
CHAMP DE VECTEURS ET POTENTIEL 5
+ ° on d .

après avoir parcouru toute la courbe. La circulation, ne dépendant pas du che-


min suivi, a la même valeur que si on avait parcouru un chemin nul: dans un

Y
champ qui dérive d’un potentiel, la circulation le long d’une courbe fermée

R
‘ =
quelconque est nulle. Réciproquement, si la circulation du vecteur À le long

RA
d’une courbe fermée quelconque est nulle, le champ dérive d’un potentiel.
Considérons en effet, entre les deux points M,M,, deux courbes quelconques
MNM,, M,PM, (Ag. 4) ; par hypothèse la circulation le long du contour fermé

LIB
_M,NM,PM, est nulle ; cette circu- ! |
lation est la somme des circulations
le long des deux courbes M, NA, et
MPM,;ona: | ,

Y
Guns + Carey = ©.

SIT
, D'après la définition même de
la circulation, la circulation le long
. de la courbe M, PM, est égale en va- ER
leur absolue à la circulation le long
de la courbe M,PM.,et de signe con-
traire. On a : -
NIV

Cou = Cara

Les deux courbes étant quel-


LU

conques, on voit que la circulation


le long d’une courbe ne dépend que
- de son origine et de son extrémité,
et est indépendante du chemin suivi :1e champ dérive d’un potentiel. On peut :
RA

donc prendre, comme définition d'un champ qui dérive d'un potentiel, la pro-
* priété de la circulation d’être indépendante du chemin suivi, ou la propriété
de la circulation le long d’une courbe fermée quelconque d’être nulle : ces
NT

deux définitions sont équivalentes. .


La différence de potentiel V.lentre les deux points MM, dépend de la posi-
tion de ces deux points. Si ces positions sont données par leurs coordonnées °
CE

par rapport à trois axes Ox, Oy, Oz, c'est une fonction K (44, Ya, Z1, Yo, Yo, 29). de
ces coordonnées. Prenons, dans la région de l’espace où est défini le champ de
ré . + , .
vecteurs À, une origine arbitraire M,, de coordonnées 4, Vo, 29 > nous pouvons
I/

évaluer la différence de potentiel V.l en calculant la circulation le long d'une


courbe M,M,M, passant par le point M, ; nous avons :
AS

' L du °
Eupr = Esp + Guor = Ese — Esor
ou : ‘
UI

e
VE — Vi un VS — F{rptr£rros oo) — Frs veze X01 d'or 2o)e
BC

Les coordonnées 4,3, du point origine M, sont des constantes ; nous pou-
vons donc considérer la fonction F {x, y, z, 45, Yo, *) comme une fonction des
trois Rates variables 4, y, z, que nous écrirons simplement T (x, y, 2).De même
nous désignerons maintenant par V, et V, les quantités désignées précédem-
GS
6 . CHAMPS.DE VECTEURS: CHAMP ÉLECTRIQUE
ment par Vi! et Vé?, qui sont les valeurs que prend la fonction F (x, y, 2) quand

RY
- on y substitue à x, y, z les valeurs des coordonnées des points M, et M,. On
peut alors écrire : | :

RA
Ge = Vi = Vi — Vo = Fhuyus)— Flrsyers)e

La différence de potentiel entre deux points est égale à la différence des va-

LIB
”_ leurs que prend une même fonction des coordonnées, V = F (x,y, 2}, pour les
coordonnées de ces deux points. Cette fonction s’appelle la fonction potentiels
un
: sa valeur en un point est le potentiel en ce point. La circulation du vecteur À du

Y
point M, au point M, est égaleen valeur absolue et de signe contraire à la variation
” du potentiel lorsque l'on passe du point M, au point AL,

SIT
Il faut remarquer que, fandis que la différence de potentièlest définie sans ambi-
guilé, la fonction potentiel n'est définie qu'à une constante arbitraire près. Toute
fonction de la forme XF (x, y, z) + C'e jouit des propriétés de la fonction |
ER
F (x, y, 2) indiquées ci-dessus, la constante additive disparaissant lorsqu'on
prend la différence des valeurs correspondant aux deux points M,M,. Nous
pouvons interpréter l'existence de cette constante arbitraire en remarquant
que nous avons défini la fonction potentiel F (x, y, z} comme étant la diffé:
NIV

rence de potentiel entre le point M de coordonnées xyz et le point M, ; nous


avons ainsi attribué arbitrairement au potentiel du point M, une valeur égale
‘à zéro. Nous aurions pu aussi bien lui attribuer une valeur arbitraire C : nous
LU

aurions alors dû prendre pour potentiel du point M la valeur F (x, y, à) + C.


Ou bien encore, nous aurions pu choisir une autre origine des potentiels M, ; le
potentiel du point M, aurait eu une certaine valeur C; et le potentiel du point
Maurait eu la valeur F (x,y,2) + C, .
RA

D'après leurs définitions mêmes, les propriétés de la différence de potentiel’


et du potentiel sont les propriétés de la circulation. Comme la circulati
on, ce
- sont des quantités. scalaires, Si l’on considère plusieurs champs
NT

de vecteurs
dérivant chacun d'un potentiel, le champ résultant de l'addition (géométr
ique)
de ces champs dérive aussi d’un potentiel, et la différence de potentiel
entre
. deux points correspondant au champ résultant est la somme (algébri
CE

que) des
différences de potentiel correspondant aux champs composants.
Enfin,si l'on
choisit le même point M, comme origine des potentiels pour
les différents
| champs, la jonction potentiel du champ résultant est la somme des
fonctions po-
tentiel des champs composants.
I/

: ‘ |
IAS

| 4. Représentation d’un champ de vecteurs


par le potentiel. — Repre-
“nous l'expression analyti que de
la circulation du point M, au point M. le long
dela courbeT ($2): . PORE A AU P 2,6 7008
U

Er = [Aude+ Asdy + Ads.


#
BC

. r L | . !

._ Pour que le cham p dérive d'un poten


tiel, c'est-à-dire pour que l'intégrale
soit indépendante d u chemin sutvi,
il faut que l'expression qui figure sous
signe d'intégration soit une différentielle totale exact le
e, Si nous désignons par
A !

CHAMP DE VECTEURS ET POTENTIEL 7

U (x, y, 2) la fonction correspondante, cette différentielle totale peut s’écrire :

Y
da
au aU
+ Sd
au
+R de
,

R
et l'on a: |

RA
Às =
JU JU
Are? =
DUTS

LIB
- 2 d2 2 -

En évaluant de deux façons les dérivées secondes PU, 2U 2, on ob-


dyèz” 20%" dxdy
tient les relations : |

d'A; : dAy JAz _ dAs


À _ dAzA
dAy
dAy

Y y
2
y — D D

SIT
Ces trois conditions sont donc nécessaires pour que le champ dérive d'un poten-
tiel. On démontre également qu’elles sont suffisantes, mais seulement sous cer-
. taines restrictions. La valeur de la circulation entre les points M, et M, peut
ER
s'exprimer au moyen de la fonction U : l'intégration de la différentielle totale
donne, en désignant par U, et U les valeurs de la fonction U aux points M:
et Mo:
NIV

Ma
Eu = f AU = U, — Une
A

Si La fonction U est uniforme, cette circulation est indépendante du chemin


LU

détermina- .
suivi, le champ dérive d’un potentiel ; mais, si la fonction U est à
tious multiples, comme par exemple un arc tangente, la détermina tion à
choisir peut dépendre du chemin suivi, et Îa circulationn'est pas indépendante
RA

rons ce
de ce chemin : le champ ne dérive pas d’un potentiel. Nous rencontre
champ magnétique des courants électriques (voir $ 123).
cas dans l'étude du
La comparaison de la dernière valeur trouvée pour la circulation avec celle
égale
NT

du paragraphe précédent (Este = Vi— ‘ V2) montre que> la fonction U est


à — V. Les expressions des composantes du vecteur À en fonction du poten-
tiel sont donc :: ‘
CE

dV dv ="
av
= — 77) = 3y
I/

la notation vecto-
On réunit ces trois équations en une seule par l'emploi de V, et l'on
é scalaire
rielle. Dans cette notation on appelle gradient d’une quantit
AS

DV
= à .
DV 2V.. ; la posi-
ne V,un vecteur
: désigne par grad dont les compos antes sont
rs indépendantes du choix des
_ tion et la grandeur de ce vecteur sont d'ailleu
UI

axes de coordonnées. On a alors :


À = — gradV.
BC

de signe.
Le vecteur champ est égal au gradient du potentiel changé
la valeur du
On peut donc, au lieu de se donner un champ de vecteurs par
+

8 CHAMPS DE VECTEURS : CHAMP ÉLECTRIQUE |


vecteur en Chaque point, se le donner par la valeur du potentiel en chaque point,

Y
puisque l'on peut calculer le vecteur à partir du potentiel. On n'a ainsi à défi-

AR
nir qu'une grandeur scalaire au lieu d’une grandeur vectorielle, c'est-à-dire
une seule fonction F au lieu de trois fonctions , 9, &. De même, si l’on cherche
le champ résultant de plusieurs champs composantsles , opérations sur le po-
tentiel se réduisent à des additions algébriques plus simples que des additions

IBR
géométriques. C’est donc à l’aide du potentiel que l’on effectuera le plus sou-
vent les calculs. | .
Le potentiel se prête également bien à la représentation géométrique du

YL
champ. On considérera pour cette représentation des surfaces équipotentielles
:
une surface équipotèntielle est une surface telle que le potentiel ait même
va-
leur en tous ses points ; c’est une surface dont l'équation est
:

SIT
VC, où Frpz)=Ce
La normale en un point d'une surface équipotentielle a pourparamètres
direc-
dV àdV ER
teurs Ÿ 5 9D elle est dirigée
ee :
suivant le vecteur champ en ce point. Cela
correspond au fait que la circulation du vécteur À est nulle
le
NIV

courbe quelconque de la surface équipotentielle, d’après la définit long d’une


ion même du
potentiel : le produit scalaire du vecteur À par un élément vectori
le . e >

el quelconque
-

7 ie
AN pris sur la surface est nul, le vecteurÀ est, par conséq - :
LU

uent, normal à cet


élément MM’, Si donc on représente le champ du vecteur
À par ses'surfaces
, équipotentielles, on sait que le vecteurÀ en chaqu
e point est normal à la sur-
RA

face équipotentielle qui Passe par ce point : les lignes


de force du champ sont
les trajectoires orthogonales des surfac
es équipotentielles. |
Si l'on a représ
enté les différentes surfaces équipotentielles, on peut
déduire:
NT

” aussi de cette représentation la grandeur du


vecteur À. Considérons en effet
deux surfaces équipotentielles voisines, Ccorres-
CE

pondant aux valeurs V et V + v du potent


iel
(fig.s5), et considéronsles traces Met M’sur cessur-
faces d’une même ligne de force, normale aux deux
surfaces, La direction du vecteur
I/

À au point M ést :
la tangente à cette ligne de force ; la circulation de
vev © vecteur de M en M', le long
AS

du petit élément
MN, est égale au produit A.MM’
| de la gran-
deur À du vecteur par la longueur de l’élé
Fc. 5. © MM, la grandeur À étant comptée posit ment
UI

ivement
dans le sens de M vers M: elle est aussi
différence de potentiel Vi — Va! = — v, c’est-à-dire égale à la
que l’on a :
BC

— 7
À — inc"
s
.
Le vecteur À est dirigé dans le sens
rents points de.la surface équipote des pote ntie ls décroissants. Aux diffé-
ntielle V, sa grandeur A'est ‘inv
ersement .
CHAMP DE VECTEURS ET POTENTIEL 9

proportionnelle à la distance normale MM de deux surfaces équipotenticlles

RY
voisines. Si l’on a tracé toute une série de surfaces équipotentielles correspon-
dant à des valeurs équidistantes du potentiel, V, V + v, V + 20, …, V + pu,
mn
on voit que Le vecteur À en un point quelconque est normal à la surface équipoten-

RA
tielle, dirigé vers les potentiels décroissants, et inversement proportionnel à la dis-
tance normale en ce point de deux surfaces équipotentielles voisines, puisque la *
différence de potentiel ventre ces deux surfaces est toujours la même. On peut

LIB
comparer cette représentation du champ de vecteurs par des surfaces équipo-
tentielles équidistantes à la représentation topographique de la pente d'un ter-
rain par des lignes de niveau équidistantes : es lignes de plus grande pente
sont les trajectoires orthogonales de ces lignes de niveau, et la pente en un

ITY
point est inversement proportionnelle à la distance de deux lignes de niveau
consécutives. : :

RS
II. — FLUX D'UN VECTEUR À TRAVERS UNE SURFACE

5. Définition du flux. — Considérons, en un point M d’un champ de vec-


IVE
teurs À (fig. 6), un élément de surface, dont l'aire est 4S ; soit MN la normaleà
. cet élément : nous supposerons que : \
l'on a choisi sur cette normale un
UN

sens positif. Nous conviendrons de


représenter cet élément de surface .
>

par un vecteur dS, porté par la nor-


AL

male MN, dirigé dans le sens positif


de cette normale, et de grandeur
R

égale à l'aire dS. ‘


NT

On appelle flux (1) du vecteur À


à travers l'élément de surface dS le
produit scalaire : ‘
CE

> +
db = À .4s.

D'après sa définition, le flux est


I/

une quantité scalaire ; sa valeur est


égale à A.dS cos 0, en= désignant par
AS

F1c. 6.
: |
0 l'angle du vecteur À avec la direc-
ou encore à A,d$, en désignant par Anla
tion positive de 1a normale à la surface,
UI

repré- .
projectiondu vecteur À sur la direction positive de cette normale. Ilest
dS,dont
senté par le volume du cylindre dont la > base est l'élément de surface
les génératrices, parallèles au vecteur À, ont la longueur À, et dont la hau-
BC

À,. Supposons le vecteur À défini analytiquement par


> e ‘ e . °
' ‘

teur est par conséquent :


.

G)On emploie aussi quelquefois l'expression de flux de force.

4
10 . CHAMPS DE VECTEURS : CHAMP ÉLECTRIQUE
ses projections À,, A,, A, sur trois axes de coordonnées rectangulaires, et la

Y
normale à la surface définie par ses cosinus directeurs «, B, y : les projections

AR
. du vecteur 48 sont «is, BdS, ydS ; elles sont égales aux projections ASyrs AS se
. 4Sy de l'aire dS sur les trois plans de coordonnées. L'expression analytique du
flux est : | _ . :

IBR
‘ db = (Az + BAy + YA:) ds = ArdSyr + AydS:x + A:dSxy.

Considérons maintenant dans le champ de vecteurs A une surface finie Z ; le


_sens positif de la normale aux différents points sera défini par continuité à par-

YL
tir de l’un d’entre eux. Le flux D du vecteurÀ à travers la surface 3 est la somme
des flux élémentaires à travers les éléments de surface en lesquels on peut dé-
-composer la surface E. Il s'exprime par une intégrale de surface étendue à la

SIT
surface 3, dont l'élément différentiel est le flux élémentaire 4b. Nous pouvons
écrire cette expression en prenant l’une ou l’autre des formes données pour db
(dans la dernière, nous remplaçons l'élément différentiel dSy: de la surface
dans le plan Oyz par la notation habituelle dydi) : ER
D = ff rë = f AndS = Î A:dydz + Aydrdx + Add.
NIV

Remarquons que le flux n’est complètement défini que lorsqu'on a choisi


LU

un sens positif sur les normales à la surface. Dans le cas particulier où la sur-
. face X est une surface fermée, nous convien-
N° drons toujours de choisir comme sens positif le
sens dirigé de l’intérieur vers l'extérieur (fig. 7):
RA

nous dirons que nous calculons le flux qui sort


. de la surface fermée. :
- : Des propriétés du produit scalaire résulte im-
NT

médiatement que, sile vectéur À est la sômme


e- . , > .

(géométrique) de plusieurs vecteurs, le flux


CE

élémentaire du vecteur À est la somme (algé-


» e +: ‘ ‘ ?

brique) des flux élémentaires des vecteurs com-


: —
posants. Le flux D du vecteur résullant À à tra-
I/

N”
“vers une Surface quelconque Z'est la somme des
Fic, 7.
flux des vecteurs composants."
AS

|
6. Théorème de Green. — L'intégrale de surface
qui done le flux sot-
tant d’une surface fermée Y peut se transformer en
UI

une intégrale devolume,


étendue au volume V limité par cette surface, par la formule
de Green :
, : | i à
= ff Aadyds + Aydede + Adxay = [ff (Æ + Se
BC

3 . | |

|
Æ) dxdydz.
E | | y | _
Nous Tappellerons simplement la démonstrat
ion de cette formule -dans le
ras où le volume V est le volume d’un parallélépipède, élémentaire,
FLUX D'UN VECTEUR 4 TRAVERS UNE SURFACE xx.
MN PQORSTU, dort les côtés, parallèles aux axes de coordonnées (fig. 8), ont

RY
pour longueur dx, dy, dz. Soient A:, À, A. les valeurs des composantes du
. °
e, …, les valeurs des dérivées par-
>
vecteur À au centreC duparallélépipède,

RA
des
tielles au même point. Le flux qui sort du parallélépipède est la somme
flux à travers les six faces. |
: À
Prenons d'abord les faces .

LIB
perpendiculaires à Ox, de V o z .
surfaces dydz, de centres |
D, D':la direction positive
la normale est, pour la . : -
de S
R

ITY
face D’, la direction positive D
del’axeOx, et pourlaface D,
. la direction négative. La E Lanud…r

RS
dz « 4
composante du vecteur À
suivant la normale est la .
" e F
composante suivant Ox ;
mu
IVE
elle a pour valeur, d’après .
son développement en série ;
au prentier terme, o
réduit
dA, dx |
UN

2
dA. dx
D’: A+
? e
5x

2
prets ©
Lasomme

des flux à travers les deux


AL

faces DD’ est donc : F1c. 8.


R

. dAr dx dAz dx dAz


#) dydz + (ae + + Æ) ay = 5, dxdydz.
—(ai —
NT

les flux à travers les faces de


On obtient deux autres termes analogues pour
total qui sort du parall élépipède est :
CE

centres ÉE’ et FF", et le flux


D L CE . dAy , dAz
d ) dxdydz.
Es D
I/

un volume V fini,dele décomposer


JIlsuffit, pour étendre la démonstration à
AS

.
en parallélépipèdes élémentaires. > .

Dans la notation vecto|:rielle, on appel le divergence d’un vecteur À, et l'on


. ° ,

_ ,dAz , dÀ + 2. : On peut
UI

: à = + ET
désigne par div À, une quantité scalaire égale x
de coordonnées, que cette .
montrer, en appliquant les formules des changements
BC

De sa forme linéaire résulte immé-


quantité ne dépend pas du echoix des axes. se .
trique) de plusieurs vecteurs,
diatement que, silevecteurÀ est la somme (géomé des vecteurs compo-
des divergences
sa divergence est la somme (algébrique) de
n, et en désignant par dv l'élément différentiel
gants. Avec cette notatio
12 CHAMPS DE VECTEURS: CHAMP ÉLECTRIQUE
par dx dy dz, la formule de Green peut s’écrire :
volume désigné précédemment

Y
. ; .

AR
| o = [JR — {f div
À . dr.
s - S v °

R
Le flux d'un vecteur à travers une surface fermée est égal à l'intégrale de la di-
vergence de ce vecteur, étendue au volurne limité par cette surface, .

LIB
*__Sile champ de vecteurs dérive d’un potentiel V, les composantes À,, À,, A.
du vecteur À sont, au signe près, les dérivées partielles du potentiel. L’expres-
: re - #» + #» . - 3

_
sion de la divergence du vecteur À devient alors : |

ITY
avr = Ve + dy,
dv A à dy +
DA
D
(EV
CE+
SV
dy°
PV
Fa) _ AV.
La quantité désignée par le symbole AV s’appelle la laplacienne dé 1a fonc-
tion V ; elle est égale à la divergence de son gradient, et sa valeur est indépen-
dante du choix des axes de coordonnées. En introduisant cette quantité dans
RS
IVE
la formule de Green, cette formule prend la forme : |

œ= fJRè -—/] AV. &..


UN

- E v

: ° _—>
7. Flux conservatif. — Si un champ de vecteurs À est tel que’le flux du
— . ‘
L

vecteur À à travers une surface fermée X quelconque soit nul, on dit que Le flux
RA

— : .
du vecteur À est conservatif, Il est évident que le champ résultant de l'addition
de plusieurs champs dont les flux sont conservatifs jouit de la même pro-
priécé. , it .
NT

Considérons dans un tel champ une courbe fermée T' (fig. 9) et deux surfaces
Z, et 2, ayant toutes deux comme contour la courbel". Choisissons comme sens
positifs sur les normales aux deux surfaces des sens MN, MN, tels qu'ils se
CE

. Correspondent si l’on amène la surface X, à devenir la surface Y, par une défor-


mation cortinue,et soient Det D, les flux à travers les surfacesY.,etZ.. Pardéfi-
nition, le flux D à travers la surface ferméeY constituée par les deux surfaces.
2, et 2, est nul ; ce flux est la somme des flux à travers les surfaces 3, et 3,
I/

mais il faut prendre maintenant comme sens positif sur les normales le sens
dirigé vers l'extérieur de la surface 3, il faut changer pour l’une des surfaces le
AS

sens positif choisi, Dans le cas de la figure il faut prendre comme sens positif
des normales à la surface 3, le sens MN, opposé au sens MN, et l’on aura
UI

P—P;—®,. Comme ce flux est nul, on a D,— ®,: dans un champ dont le flux
est conservatif , Le flux à travers une surface nedépend que du contour quila limite.
Ce flux doit donc pouvoir's’exprimer en fonction de ce contour seul ; il peut
BC

effectivement se mettre sous la forme d’une intégrale curviligne prise le long


du contour, à l’aide d’un vecteur nouveau appelé potentiel-vecteur. Nous uti-.
liserons plus tard cette propriété : nous donnerons à ce moment les définitions ,
et les formules correspondantes ($ x20).
| | |
Réciproquement, si le champ de vecteurs jouit de la propriété que le flux à
D'UN VECTEUR A TRAVERS UNE SURFACE 13.
FLUX
le flux à travers
travers une surface ne dépend que du contour qui la limite, : il suffit pour
le flux est conserv atif

RY
une surface fermée quelco nque 3 est nul,
x, par une courbe T'
le démontrer de partager la surface X en deux parties Z, et on a encore
précédent :
tracée sur la surface, et de reprendre le raisonnement .
.
D = D,— d,, avec D, = D, doncona ® = 0.

RA
E, et E, de ce tube de force .
Considérons un tube de force T'et les sections

Y LIB
SIT
” FiG. 70.
ER
ssons comme sens positifs
par deux surfaces quelconques (fig. 10). Choisi
le sens des lignes de force,
MN,, AN, sur les normales aux surfaces , et 5, >
NIV

vecteur À'si l'on amenaïit les sur-


c’est-à-dire le sens qui deviendrait le sens du aux lignes de
être normales
faces®, et Z, par des déformations continues à Évaluons le flux ® à tra-
force ; soient D, et D, les flux à travers ces surfaces.
force T'entre les sections Z, et £2
LU

_ vers la surface fermée 3 formée par le tube de du tube de force Test nul,
et les surfaces 3, et Z.. Le flux à travers 1a surface ,

tangent à cette surface (les vec-


s —

- parce qu'en chaque point le vecteur À est,


RA

,
a cos 0 — 0); dans l'évaluation des
teurs À et äs sont perpendiculaires, et l’on fs choisis,
ces Z, et 2,; il faut changer l'un des sens positi
flux à travers les surfa
la surface fermée : dans le cas de
pour prendre le sens dirigé vers l'extérieur de à la surface Z,, et l'on a D —
NT

ja figure, il faut changer le sens dela normale


dans un champ dont le flux est con-
D,— P,. Si l'on a D = 0 on aura D, = D: sections d'un tube de force.
les différentes
servatif, le flux est le même à travers
CE

et siles sections Z,et X, sont des


Si Le tube de force est suffisamment étroit, ctivement
D, et P,sont égaux respe
sections normales d’aires S, et $,, les flux 7
points
-
à SA, et SA, en désignant par A, et A,lesgrandeurs duvecteur À aux =
I/

| du vecteu r À
sont égaux , la grandeur
M, et M.. Sile flux est conservatif, ces flux On voit que la re-
du tube de force.
varie en raison iñverse de la section normale
IAS

vecteurs par les lignes de force, qui


présentation géométrique d’un champ de
du vecte ur en chaque point, par la tangente
donne immédiatement la direction
du flux conservatif,la grandeur du
à la ligne de force, donne aussi, dans le cas | s .
de force.
vecteur, d’après l’écartement des lignes
U

d'exprimer la condi tion né-


Le théorème de Green permet immédiatement
f. D'après ce théorème, le
BC

sante pour que le flux soit conse rvati


cessaire et suffi étendue au volume V
#
égale à l'inté grale,
flux à travers une surface fermée £ est > .
vecte ur À : pour que cette intégr ale soit nulle
‘ qu'elle limite,de la divergence du e V, if faut et il
que soit le volum
quelle que soit la surface 3, c’est-à-dire quel
ù ! .
14 CHAMPS DE VECTEURS : CHAMP ÉLECTRIQUE .
suffit que celle divergence soit mille en ous les points du champ. La condition
. peut s'écrire
s :

Y
>. > dAz àÀ y dAz _
. di
Y A =
9; M FF —
TS Ty< 7
Là = ©.

AR
Si le champ dérive d’un potenciel V, on peut la mettre sous la forme :

R
| VV NV VV
‘AV = 0, ou — — = = 0.

LIB
. - . dx? dy dz?

Cette dernière relation est connue sous le nom d’équation de Laplace.

‘8. Champ uniforme. — Comme application des différentes relations que

ITY
nous avons établies, considérons un champ de vecteurs À telque le vecteur À
ait une direction constante, et cherchons à quelles conditions il doit satisfaire
‘pour que le champ dérive d’un potentiel et que son flux soit conservatif.
” Choisissons comme axes de coordonnées des axes tels que l’axe Oz soit paral-
RS
lèle à la direction fixe du vecteur À. Les surfaces équipotentielles, normales en.
IVE
chaque point à la direction Oz, sont des plans parallèlesauplan x0y; la distance
de deux surfaces équipoten tielles est constante, donc la grandeur du vecteur À
est constante en tous les points d’un plan parallèle à x0y: elle ne dépend que
UN

de la valeur de z. Nous retrouverons ce résultat analytiquement en écrivant


” les conditions qui expriment que le champ dérive d’un potentiel ($ 4) : les com-
posantes A,et À, sont identiquement nulles, et ces trois conditions se rédui-
sent à : deux :
L

dA dA | à JA
RA

y : ùz- èx d
s

La grandeur À, du vecteur À ne dépend | pas de x et de y, c'est une fonction


NT

de z seul, À, — o (2).
Exprimons maintenant que le flux est conservatif. Les lignes de force sont
parallèles entre elles’ et à l'axe
l’ Oz ; la section d’un tube de force est constante,
CE

la grandeur du vecteur À est constante en tous les points d’une parallèle


à Oz, donc en tous les points de l'espace, Analytiquement, la condition don-
née au paragraphe précédent pour que le flux soît conservatif se réduit à :
I/

div À = de = ©.
AS

Z
5

La grandeur A, du vecteur À ne dépend pas de z, elle ne dépend déjà |pas


UI

de x et de y, c’est une constante. Un tel champ de vecteurs dont la direction et


‘la grandeur sont constantes est ce qu'on appelle un champ uniforme.
Désignons par — g la yaleur constante de A, ; la fonction potentiel est dé-
BC

‘finie par les relations:

dx ‘? . dy — >. 7 8
À TRAVERS UNE SURFACE 15
FLUX D'UN VECTEUR
-
elle est donc !
V = gz + Cr,

RY
48 est, en prenart pour sens positif
Le flux à travers un élément de surface positif de Oz:
sur le sens
- de la normale celui qui se projette

RA
db = — £g° dSxy,

la projection sur le plan des xy a une

LIB
_et le flux à travers une surface Z dont °
aire S:y est : D——geSxy.

Y
DE VECTEURS :

SIT
JII. — EXEMPLES DE CHAMPS
| CHAMP ÉLECTRIQUE

9. Champ de vitesses.—Considérons
: ER
l'écoulement d’un liquide:en chaque
existe une certaine vitesse d'écoulement
point de l'espace où s'écoule le liquide phénomène peut être représenté
par
et le
qui'est représentée par un vecteur,
NIV
d'un
vitesse. Les cond itions pour que ce champ dérive
un champ de vecteurs ment ne prése nte pas de tourb il-
tions pour que l'éc oule
potentiel sont les condi
e le champ si ces’conditions sont satis-
lons ; la fonction potentiel dont dériv .
:
faites s'appelle le potentiel des vitesses,
LU

ce dS est représenté par le volume du


Le flux à travers un élément de surfa ce 4S et dontles génératrices sont le
cylindre dont la base est l'élément de surfa té de
parcouru par le liquide dans l'uni
vecteur vitesse, c'est-à-dire l'espace ce 4S
RA

de surfa
qui s'écoule à travers l'élémert
temps : c'est le volume du liquide signi ficat ion physique parti culiè -
ici une
dans l’unité de temps. Le flux a donc du
e : le flux à trave rs une surface Z quelconque est le volume
rement simpl flux qui sort d’une :
l'unité du temps. Le
NT

. liquide qui traverse cette surface dans de cette surfa ce dans l'uni té de
qui sort
surface fermée est le volume de liquide
; si le liqui de est inco mpressible, la quantité de liquide comprise à l'in-
temps quantité totale qui en sort est
CE

tante, la
térieur de la surface fermée est cons if à
est néce ssai reme nt conse rvatif. Le champ de vitesses relat
nulle, le fiux un exemple de
l'écoulement d’un liquide incompressible nous fournit donc
tube de force représente un véritable
- champ dont le flux est conservatif. Un sans en sortir ; le flux à travers ses
I/

ule
canal à travers léquel le liquide s'éco canal. .
c'est le débit du liquide dans ce
différentes sections est constant,
IAS

iel placé en un.


10. Champ de forces. — Supposons qu'un point, matér .

force F qui ne dépende que de la posi-


ed . » :
.

point M de l’espace y soit soumisne à une ;


U

un champ de vecteurs, que l'on


. tion du point M. Les vecteurs F . définissent io
BC

travail
ue s. La circ
appelle un champ de force ulation élém . F. Mr est le
‘ entaire
ent MM’; la circulation le long
élémentaire de la force F pour le petit déplacem
Fle long de cette courbe.
de 1a courbe T' est égale au travail de Ja force
ne
°:6 CHAMPS DE VECTEURS : CHAMP ÉLECTRIQUE
Si ce travail ne dépend pas du chemin suivi, le champ dérive d’un potentiel,
et l’on voit que la notion de potentiel est ici susceptible d’une interprétation

Y
mécanique simple : le travail effectué par la force lorsque son point d'application

AR
se déplace de M, en M, est égal à la différence de potentiel entre ces deux poinis,
à La diminution de la fonction potentiel lorsqu'on passe du premier au second.
Le potentiel, permettant d'exprimer immédiatement le travail, pourra être

R
utilisé commodément pour certains calculs, par exemple pour l'application du
théorème des forces vives. La fonction U,que nous avonsdéfinieau paragraphe4

LIB
comme égale à la fonction potentiel changée de signe, et dont les dérivées
partielles sont les composantes de la force, est la fonction de forces,
©” Sie champ de forces dérive d’un potentiel, le travail effectué par la force
lorsque son point d'application décrit une courbe fermée est nul ; sinon, il

ITY
existe des courbes fermées pour lequel ce travail n’est pas nul, et l'on peut
choisir le ‘sens de circulation de façon qu’il soit positif. Le système constitué
par le champ de forces et le point matériel est revenu son état initial lorsque
le point a décrit entièrement
RS
la courbe fermée, et il a fourni du travail ;
d’après le principe de la conservation de l'énergie, il faut nécessairement qu’il
y ait eu quelque part une dépense correspondante d'énergie. Si doncil n’est
IVE
‘pas nécessaire de dépenserde l'énergie pour entretenir le champ de forces pen-
dant le déplacement du point matériel, le champ dérive certainement d’un
potentiel: s’il n'en dérivait pas,on aurait réalisé lé mouvement perpétuel. La
plupart des champs de forces que nous aurons à étudier sont dans ce cas; tou-
UN

tefois, nous rencontrerons, lors de l'étude du champ magnétique des courants,


des champs de forces tels qu'il faille dépenser de l'énergiepour les entretenir
lorsqu'on déplace d’une certaine façon le point soumis à l’action de Ia force :
|
L

ces derniers champs ne dérivent pas d’un potentiel.


RA

11. Champ d’accélérations : champ de pesanteur. — Supposons qu'un


- point matériel de masse #7 placé en un point M de l’espace.y soit soumis à une
. —> . - re, : ra ,
NT

force F, dont la direction ne dépend que de la position du point Met dont la


- grandeur est proportionnelle à la masse #1. Le point matériel prend alors une
—+ :
accélération g, qui est représentée par un vecteur qui ne dépend que de la posi-
CE

tion du point M. L'ensemble de ces vecteurs accélération constitue un champ


de vecteurs. ‘ ° ‘
‘ L'exemple d’un tel champ nous est donné par l'étude de la pesanteur au
I/

. voisinage de la surface de la terre : la première loi de la chute des corps exprime :


. , #42 . > « » !
justement que l'accélération g est indépendante de la nature du corps #1.
AS

Comme d’ailleurs la direction de ce vecteur g (direction de la verticale) et sa .


grandeur ne varient que très lentement, on peut sans inconvénient considé-
UI

rer, au lieu d’un point matériel, un corps de dimensions finies, et de masse #1:
ce corps, placé en. un point M du champ de pesanteur terrestre, y est soumis à.
— | 4

une force F, qui est son poids, ef qui's’exprinie par le produit de deux facteurs,
BC

. ne quantité scalaire im, qui ne dépend que du corps soumis à l'action du champ,
_ . *
etun vecteur g, qui ne dépend que du point du chanvb où l’on place Le corps :
+ ES
\ EF = mg.
CHAMP ÉLECTRIQUE . 17

:
De cette loi on peut déduire les conséquences suivantes
de masses #1, an," ils

RY
Si au même point M, on place une série de corps
> > —
proportionnelles à leurs masses,
. sont soumis à des forces F, F", F”.., qui sont
force à la masse représ ente l'accélération de la pe-
et le rapport constant de la

RA
santeur. On peut écrire, soit :
es . _
F1" Fr an

LIB
Ze ZT;
>
. EF EH]î F° 14

- -

soit :
À FF. _>
ne — Sa

Y
D

SIT
fondamentalela force,ces relations
Si l’on a pris comme grandeur mécanique ement,on détermine le rapport
peuvent servir à définir la masse. Expérimental
à l’aide d’une balance le rapport des
des masses de deux corps en mesurant
en même point du champ de pesau- ER
forces qui agissent sur ces deux corps |
teur terrestre. #1 en différents points
corps de masse
Si au contraireon place un même ces différents points à des
il est soumis en
NIV

M, M,, M... du champ terrestre, > > —+


qui Sont propo rtion nelle s aux accélérations g, 1 go, de la
forces F, 1, Fos, . :
a :
pesanteur en ces points, et l'on
Fer ,
LU

F _£ + = +
TT
F1
=
8: Fe 8:
ou encore :
EE
5==À =;
RA

= 7

-£ 1 2
©
tions de la pesanteur à la surfacedela
Expérimentalement, on étudie les varia
NT

reuve : ce
la force qui agit sur un corps d'ép
terre en étudiant les variations de rmin e le rappo rt des force s par ia
on déte
corps est un pendule invariable, et
d'oscillation.
CE

mesure du rapport des durées N


la force est” égal au

gi l’on considère un petit déplacement MM”, _. il de


le trava
-
ion du vecteur g :
produit par la masse 7 de la circulat
I/

> > >


>
M8.M
= m.g
F.M ’M.
IAS

par
potentiel V : le travail W effectué
Le champ de pesanteur dérive d’un t M, est égal au prod uit par
t M, à un poin
ja force lorsqu'on passe d'un poin
potentiel V, — Vi:
la masse m1 de la différence de
U

+ + > + = 11 (Va— Vo}


[ F.MW' =" f g MW;
BC

tie ua
-
orme en étudiant le champ de pesan
On obtient un exemple de champ unif et dirig é vers le haut, le
Oz est verti cal
teur dans un espace peuétendu; si l'axe | 2
ZRUUAT. 4° éd.
18 CHAMPS DE VECTEURS : CHAMP ÉLECTRIQUE
vecteur accélération est égal à sa composante À; — — p, et le potentiel e:t
($ 8) V = gz + Cte, Si un corps de’masse #1 passe d’un poinc d'altitude z, à ur.

RY
point d'altitude z, par une trajectoire quelconque, le travail de la pesanteur
est W — mg (z, — z,) et le théorème des forces vives permet d'écrire sa varia-
tion de vitesse :

RA
: .
ZIUË — NUS = 08 (24 — 20),
ou : ‘

LIB
vÈ = 28 (21
Vi— — 2e). ‘

12. Champ électrique. — Tes expériences fondamentales d'électricité

Y
statique sont connues depuis des siècles : un bâton d’ébonite frotté avec unc

SIT
peau de chat, un bâton de verre (1) frotté avec un morceau de drap attirent
les corps légers. Un pendule électrique, formé d’une petite boule de moelle de
sureau enduite de plombagine et suspendue à un fil de soie, acquiert, s’il est
mis en contact avec le bâton d'ébonite, la propriété d’être repoussé par ce
ER
bâton, d’être attiré par le bâton de verre. Mis en contact avecle bâton de verre,
il acquiert au contraire la propriété d'être repoussé par le bâton de verre, et
attiré par le bâton d’ébonite,
NIV

Nous donnerons, au fur et à mesure de notre étude, l'interprétation de ces


expériences, Elles peuvent se résumer ainsi :-au voisinage d’un corps (bâton
d’ébonite ou de verre) ou d’un système S de corps électrisés, nous plaçons un
petit corps C, et nous constatons que ce corps est soumis à une force attractive
U

ou répulsive. L'espace au voisinage du système S jouit donc de propriétés par-


ticulières, nous dirons qu’il est le siège d’un champ électrique. Ce champ élec-
AL

trique se manifeste par les forces qui s’exercent sur le corps C placé en un point
du champ : nous expliquerons toujours l'existence de ces forces en admettant
que les différents points du corps € portent des charges électriques, distribuées
TR

suivant des lois que nous étudierons, et nous expliquerons la possibilité d’ob-
server, suivant l'état électrique du corps C, des forces attractives ou répul-
sives en admettant l’existence de deux espèces d'électricité, l'Aectricité positive
N

et l'électricité négative. Ces différentes charges électriques, placées en différents


CE

points du champ électrique, seront soumises à des forces, dont la résultante


sera la force qui s'exerce sur le corps €. . : |
Pour galculer la force F qui s’exerce sur une charge électrique placée en un
point M du champ électrique, nous admettrons, par analogie avec ce que nous
I/

avons vu pour le champ de pesanteur, que cette force beut être représentée par le
Produit de deux facteurs; l'un, qui est une quantité scalaire Positive ou négative q,
IAS

ne dépend que de la charge électrique qu'on place au point M; l'autre, qui est un
vecteur H,.ne dépend que de la position du point M dans le champ électrique :
U

> >
EF = 9.xH.
BC

4
La quantité scalaire g s'appelle la quantité d’électricité (ou encore la masse

(1) On répète
: plus ‘commod, ément les expériences avec une baguette de quartz fondu, moins
hygroscopique que le verre.
CHAMP. ÉLECTRIQUE . 29
>
:
électrique ou la charge électrique) ; le vecteur H s'appelle le champ électrique :
sa direction est la direction du champ, sa grandeur est l'intensité du champ. La

RY
force est dirigée suivant la direction du champ, son sens peut être le sens du
champ ou le sens opposé, suivant que la grandeur q est positive ou négative,
que l’on a de l'électricité positive ou négative ; par définition, l'électricité posi-

RA
tive est celle qui est repoussée par le bâton de verre frotté avec le drap : le sens
du champ créé par ce bâton est celui qui s'en écarte. La grandeur de la force
est égale au produit de la quantité.d’électricité par l'intensité du champ qui

LIB
agit sur elle. |
+ +
Nous pouvons développer,à partirde la formule X' = qH, des considérations
:
aualogues à celles que nous avons développées dans le paragraphe précédent

Y
la seule différence est que les quantités q doivent être considérées comme des
quantités algébriques, positives ou négatives.

SIT
Si au même point M du champ nous plaçons une série de points matériels
‘ > —> —
.
X°, EF", EF"...
électrisés, portant jes charges 9, g',g"…., ils sont soumis à des forces
à la
qui sont proportionnelles à leurs charges, et le rapport constant de la force
ER
charge représente l'intensité du champ au point M. On peut écrire :
> >

E 9, Ê 4,
NIV

F FF
ou:
— +, F x
LU

Lie.
q g q
des forces
Le rapport de deux quantités d'électricité est égal au rapport
RA

‘auxquelles elles sont soumises en un même point du champ.


Si l'on place une même charge g en différents points M, M,,M....,du champ,
> > +
qui sont pro-
elle est soumise en ces différents points à des forces F, F,,.F....,
NT

> > —
points. On a :
portionnelles aux champs EH, H,, H..…, en ces différents
CE

FE LH E LH
F5 5, He
ou: ‘
> — >
Fe
I/

‘ F FE > — . = qe
ET

H Hi
AS

est égal au rapport


Le rapport des intensités de deux champs électriques
qui s’exercent sut une même charge électri que soumise à ces deux
UI

des forces
Champs.
ent servir de base
Dans le cas du champ de pesanteur, ces propriétés pouvai
De même, nous décriro ns plus tard des
à des vérifications ou à des mesures.
BC

expériences (expériences de Millikan, $ 348) dans lesquelles on réalise effective-


l'application
ment des charges électriques ponctuelles, que l’on mesure par
la mesure des forces dans ces expé-
directe de la formule F — gH. Comme ent que.
riences est assez délicate, et que leur discus sion ne peut se faire utilem
20 CHAMPS DE-VECTEURS : CHAMP ÉLECTRIQUE
si l'on connaît les procédés permettant de réaliser pratiquement les champs

RY
électriques, nous ne les décrirons pas maintenant. Nous considérerons simple-
ment les propriétés énoncées comme des conséquences de l'hypothèse que
nous avons faite. D’une manière générale; les hypothèses fondamentales de
l'électricité statique ne sont pas susceptibles de vérifications directes, ou du

RA
moins celles que l’on peut en faire sont trop grossières pour que nous les indi-
quions. L'ensemble des hypothèses se vérifiera par la vérification de l’ensemble

LIB
des conséquences que nous en tirerons.

Y
SIT
ER
U NIV
AL
N TR
CE
I/
U IAS
BC
RY
RA
CHAPITRE II

LIB
CHAMP NEWTONIEN.— LOI DE COULOMB

Y
SIT
1 — CHAMP NEWTONIEN : POTENTIEL ET FLUX
ER
13. Définition du champ newtonien. — Considérons un champ de vec-
1x), le vec-
teurs défini de la façon suivante : éfant donné un point fixe O (fig. .
"

esi dirigé suivant la droite ON, ct sa grandeur varie en rai-



NIV

leur À en un point M
7 cette distance,
= son inverse du carré de la distance OM : on a, en désignant par
. - 12e :
a une quantité
ÂA= 2° Nous conviendrons de considérer la grandeur À comme
le coeffi-
LU

algébrique, comptée positivement de O vers M; nous considérerors


. Es
négatif s’il
cient & comme positif si le vecteur À ést dirigé de O vers M, comme
est dirigé de M vers O.
RA

appellerons le para-
Nous appellerons ce champ un champ newtonien ; nous
que le champ est
mètre a la masse agissante placée au point O, et nous dirons . - ‘
| | .
créé par cettemasse. de gravita-
NT

ce champ au champ
On peut justifier ce langage en comparant
#1 placée en M est
tion créé par une masse #1: placée au point © : une masse la droite MO, et ‘
dirigée suivant
soumise, d’après Îa loi de Newton, à une force qe
,
CE

Run! . zen 4 : r dirigé


égale à —; elle subit une accélération représentée par un- vecteu
r
d’accélérations est le champ .
de M vers O dont la grandeur est is Le champ
I/

à — km ; la masse agissante
précédemment défini, le paramètre a étant égal
en O, elle pourrait être mesu-,
est proportionnelle à la masse matérielle placée
AS

moyennant un choix convenable


rée, en valeur absolue, par le même nombre,
de signe faite pour a (1) elle serait tou-
d'unités: toutefois, avec la convention |
——.
jours affectée du signe —.
UI

champ newtonien un champ de


D'une manière générale, nous appellerons e quelconque de champs,
ant de la compositio n d’un nombr
‘vecteurs résult
par des masses agissantes 4j, do, ++ Ans
BC

créés, suivant la définition précédente, On.


. positives ou négatives, placées en des points quelconques O,, Oz, +.

qu’elle nous sera plus commode pour le passage


e) Cette convention de signea été faite parce
à l'étude du champ électrique.
«

22 CHAMP NEVWTONIEN. — LOI DE COULOMB


Nous pourrons considérer également des champs newton
iens produits pat
.uue distribution continue de masses agissantes, soit

RY
sur une surface S, soit à
l'intérieur d’un volume V. Dans le premier cas, nous caracté
riserons chaque
point O de la surface S par un coefficient « que nous appelle
rons la densité
superficielle en ce point : le champ créé par un petit élément

RA
de surface 4S
entourant le point © sera le champ newtonien créé par une masse
cdS placée en ce point ; le champ total sera le champ résulta agissante
nt de la composi-
tion des champs élémentaires créés par tous les éléments de surface

LIB
quels on peut décomposer la surface S ; ses composantes en les-
en un point M s’ex-
primeront par des intégrales de surface étendues à la
surface $. DansÎe second
cas, nous caractériserons chaque-point © du volume V par
un coefficient p,
que nous appellerons la densité cubique en ce point : le

Y
champ créé par un
petit élément de volume dv entourant le point O sera le champ
newtonien créé

SIT
par une masse agissante pd placéeen ce point : le champ
total sera le champ
résulta nt
de la composition des champs élémentaires créés
par tous les élé-
ments de volume en lesquels on peut décomposer le volume
V; ses composantes
en un point M s’exprimeront par des intégrales de
ER
volume étendues au vo-
lume V. ‘ ‘.
NIV

14. Potentiel du champ new£onien,— Considérons le champ newto


créé par une masse agissante nien
placée au point O (Ag. 11), et évaluons la cir-
culation ‘élémentaire du vecteur À pour
U

un petit déplacement MU’: cette circu-


>
:
dation À. Mr est égale au produit de la
AL

= —
;
grandeur 3 du vecteur À par la projec -
- tion MH de MM! sur la droite OM. Dési-
TR

gnons par 7 + dr la distance OM’, et con-


sidérons sur la droite OM le point 1 situé
| à la distance 7 + gr du point O : la dis-
N

3
Fic. 11. tance 34"
est du second ordre par rap-
| L
CE

. :_ Port à l'infiniment petit principal MN, et


l'on a, à us infiniment petit du secon
d ordre près, MH = #r. D'autre part,
avec la convention de signe faite
pour &, le sens positif sur OM est
de O vers M, et MH doit être compté posi le sens
tivement en même temps que dr. Ia
I/

_ Circulation élémentaire est donc


: ‘ . :
IAS

d8 = Tr.
5 :

La circulation le long de la courbe D, dù int M, (OM, = y;) au point M.


U

(OM: = #3), est : 7 P 1 (OM, | 1) au p 2


. " |
BC

Cu — [a = Le —+_g,
* Lan Le
NEWTONIEN : POTENTIEL ET FLUX 23
CHAMP
et la
Elle ne dépend pas du chemin suivi : le champ dérive d'un potentiel V,

RY
différence de potentiel entre les points M, et AL est :
VW. —V, = =En = Fa
a
F5

RA
nte près : sa.
La jonction potentiel est définie par cette relation à une consta
valeur V au point Mest : | :

LIB
U 7 = g5 + Cte,
t

s'éloigne indéfiniment du
Nous ferons la convention que, lorsque le point M

Y
vers zéro ; nous achev ons ainsi de définir la fonction
point O, son potentiel tend
_

SIT
potentiel, qui sera: -
V =
IA

Sinous considérons maintenant un cham


ER
p newtonier quelconque, créé par
_ O,, Os .… Os, le poten-
des points
des masses agissantes 4, A2, ve. An placées en
ces OM = 7, … OA = 7, des masses agis-
tiel en un point M, placé à des distan
NIV

potentiels ($ 3), la somme des


des
santes, sera, d’après le théorème d’addition
poten tiels des champ s composants :

RES
LU

vy-ni:e,
" To sn Tr

pu être définie sans ambi.


-_ Ji faut remarquer que la fonction potentiel n’a ve au cas où le point M
RA

guité que grâce à une convention partic ulière , relati


:
s'éloigne indéfiniment des masses agissantes,.
Cette convention n'a de ‘sens que si toutes
NT

ces masses sont situées à distance finie : si


" par exemple nous considérons une distribu-
tion sur une surface indéfinie,tel qu’un plan,
nous ne pourrons pas appliquer la dernière
CE

formule, et nous devrons nous borner à cal-


culer des différences de potentiel.
. Remarquons encore que, dans le cas d’une
I/

distribution continue des masses agissantes


fonc-
‘eur une surface ou dans un volume, la
AS

tion potentiel conserve une valeur finie et


continue, même en un point de la surface ou
du volume, pourvu que la densité conserve F1G. 12.
UI

|
une valeur finie. Considérons par exemple le
du potentiel en un point M
cas d’une surface, et cherchons à calculer la valeur nous considérons l'élé-
O, au voisin age duquel
de la surface : tant que lé point
BC

est à une distance finie du


ment de surface dS créant le champ élémentaire,
correspondant ® = = est fini et il
point M, le coefficient de 4S dans le terme
surface un cercle de centre M, de
n'y a pas de difficulté. Traçons donc sur la
24 CHAMP NEWTONIEN.— LOI DE COULOMB
rayon R, très petit, mais fini : nous n’avons à nous occuper, au point de vuc
qui nous intéresse, que du calcul du potentiel créé par les masses agissantes

RY
- situées à l’intérieur de ce cercle. Nous pouvons toujours supposer que R a été
choisi assez petit pour qu'à l’intérieur de ce cercle la surface puisse être assi-
- milée à un plan et que la densité superficielles y soit constante. Décomposons

RA
alors la surface du cercle en couronnes circulaires (fg. 12) ; l’une d’ellesest com-
prise entre les circonférences de rayons r et 7 + dr, sa surface est 2x7 dr. et le

LIB
2707 dy
‘terme qui lui correspond dans le calcul du potentiel est = 270 dr 'ilest
toujours infiniment petit de l’ordre de dr, et la somme de tous les termes
correspondant à toutes les couronnes a une valeur finie. très petite,

Y
+R à : ‘
J 270 dr — 2x6R: Le potentiel en tous les points de la surface a donc une
. :

SIT
valeur finie ; on démontrerait par un raisonnement analogue qu’il en est de
même dans le cas d’une distribution en volume. | ER
15. Flux do force du champ newtonien : théorème de Gauss. — Con-
sidérons le champ rewtonien créé par une masse agissante a placée au point O;
NIV

- les lignes de force du champ sont évi-


demment les rayons issus du point ©.
Un. tube de force est constitué par un
cône ayant son sommet au point © : un
U

tel cône peut être caractérisé Par son


angle solide, c’est-à-dire par la surface
AL

qu'il découpe sur la sphère de rayon 1.


‘Considérons un élément de surface 4S
TR

placé au point M du champ, et soit MN


la direction positive choisie sur la nor-
male à cet élément (fig. 13) : nous ap-
N

pellerons face négative de l'élément de


surface celle par où entre la direc-
CE

FIG. 13.
… tion MN, face positive celle par laquelle
, F3 e. > " .,e

. : : 7
elle sort. Si la direction OM traverse l'élément de la face négative à la face|
positive, nous dirons que l'élément est vu du point O par la face négative,
I/

et nous conviendrons de considérer comme positif l’angle solide du du cône


ayant son sommet en © et s’appuyant sur le contour de l'élément : c’est
IAS

le cas
de la figure.

Si nous désignons par 0 l'angle des directions positives MN et Où, le flux

du vecteur +À (a = a)
a\, nee
à travers l'élémen t de surface: dS est,
|
en grandeur et en
U

. - & ° a ù ° - se
signe, db — ee d$ cos 0. La projection de la surface 4S sur un plan perpendicu-
BC

‘laire à OM est égale, en valeur absolue, à 4S cos 0 ; les dimensi


ons de l'élément
… étant infiniment petites par rapport à la longueur OM, cette
surface peut être
confondue, à un infiniment petit d'ordre supérieur près, avec
la surface décou-
4
CHAMP NEWTONIEN: POTENTIEL ET FLUX 25
nte en M au plan considéré,
pée sur la sphère de centre O et de rayon 7, tange
do :cette dernière surface est égale en valeur absolue
par le cône d’angle solide

RY
faites, cos 0 et do sont positifs ou:
À sde. Comme, d'après les conventions ot
absol ue et en signe :
négatifs en même temps, on a, en valeur
_ dD=a du.

RA
aS cos 0 = do,
t de la masse agissanle
. Le flux à travers un élément de surface est égal au produi cette masse, la face

LIB
où est placée
par l'angle solide sous lequel on voit, du point - o
négative de l'élément de surface. -
flux élémen-
la somme des
Si l'on a une surface finie 3, il est facile de faire
de la surfac e ; a étant une coustante,
taires à travers les différents éléments
t l'angle solide

Y
des angles solide s du ; cette sommees
il suffit de faire la somme
sur le conto ur T de la surface Z
. du cône dont le sommet est O et qui s'appuie

SIT
e ZX est D — 40, il est égal au produit de la
- (fg. 14) : le flux à travers la surfac
lequel on voit, du point où est
masse agissante:par l'angle solide du cône sous
e.
placée celle masse, la face négative de la surfac ER le cône ; le flux à
Cet angle solide ne dépend que du contour l', qui définit Il faut toutefois
ur qui la limite.
travers une surface ne dépend que du conto pon-
du point O les côtés corres
. remarquer qu’il n’en est ainsi que si l’on voit
et Z', limitées par le contour
NIV

dants des différentes surfac es ; deux surfac es Z


traversées par le même flux,
(fig. 14) et vues toutes deux du côté négatif, sont direction positive de la nor-
D 2 40. Mais si nous considérons la surfac e Z", la
de la direction MN par défor-
male est la direction MN, obtenue à partir
LU
RA
NT
CE
I/
AS

F1. 15.

des angles solides s’appuyantsur.


UI

mation continue de ja surface E ; la somme


et elle doit être comptée négative-
les éléments de la surface Z'’ est 47 — 9, ,
D"! — — a (45 —Q).
ment : le flux à travers la surface E” est
BC

dédui re, par le raiso nneme nt du para graphe,


_ Deces remarques, on pourrait les démon trer directe-
Nous allons
les théorèmes relatifs à une surface fermée. surfa ce conv exe ; on $€ rendra
, la
ment, en supposant, pour plus de simplicité surface fermée quelconque.
aisément compte qu'ils s'appliquent à une
26 ‘-GHAMP NEWTONIEN.-—LOI DE COULO)!B:
Supposons d’abord le point O placé à l'extérieur de la surface fermée 3
(fig. 15) et considérons un tube de force élémentaire d'angle de : il découpe

RY
sur la surface deux éléments 4S et dS' ; les directions positives
: . de la normails
= —
y sont les directions vers l’extérieur de la surface, MN .
et M’N' ($ 5). La direc-

RA
tion positive OM du rayon vecteur traverse l'élément 4S de l'extérieur
vers
l’intérieur, l'élément d4S' de l’intérieur vers l'extérieur; les flux à travers
| . | ‘” ces” éléments sont donc

LIB
de signes
contraires, et sont respectivement
AD — — ado et dd! — + ado : leur
Somme est nulle. Par suite, Je flux à
travers une surface fermée d'une masse

Y
agissante placée à l'extérieurde ceite sur-
°»+

SIT
face est nul.
S'il y a un nombre quelconque de
masses agissantes à l'extérieur de la
surface X, le flux à travers cette sur-
ER
face est encore nul, d’après le théo-
rème de l’addition des flux ($ 5) : dans
une région de l'espace ne contenant
NIV

FIc. 16. - pas de IASSES agissantes, le flux du


| champ newfonien est conservatif.
: Considérons maintenant une masse agissant
ieur à la surface 3 ( fig. 16). Un tube e « placée en un point ©, inté-
U

de force élémentaire quelconque traverse


” la surface de l’intérieur à l'extérieur,
et le flux à travers l'élément 4S
corres-
pondant est + ado ; le flux total
AL

est + a (du. La surfacetotale fc do


découpée
surla sphère de rayon x Par tous
les tubes de force élémentaires
Contrent la surface X est la qui ren-
TR

surface totale de cette sphère, qui


le flux total à travers la surface est égale à 47 :
Y est donc : . |
D=
N

470.
Le flux qui sort d’une Surface Jerm
CE

Masse agisIssante a est égal au brod ée à l'intérieur de laquelle se trou


uit de cette masse Par 4x. Il est indé ve une
de la position de cette masse
à l'intérieur de la surface.
pendant
S'il y a un nombre quelconque °
de masses agissarites &:,
I/
IAS

D= 47(a, + Go + . + an) =
ar Sa. °
Cette propriété du champ
rewtonien constit
U
BC

16. . Conséquen
1 ces du thé
orème de Gauss :
Considérons d’abord une équation de Poisson, —
région de l’espace ne co
ntenant pas de masses agis-
CHAMP NEWTONIEN+. POTENTIEL ET FLUX 27.
f. Nous avons vu ($ 7) que cette
santes : le flux dans cette région est conservati

RY
vecteur -À ou du potentiel V, par
propriété peut s'exprimer, en fonction du . UC
- D
les relations :
LE
°

. AV = 0. ;.
|

divA= 0, ou

RA
. ra

région de l'espace le potentiel V


Il résulte de cette propriété que dans cette sons, en effet, quele poten-
mum. Suppo
ne peut présenter ni maximum, ni mini

LIB
maximum en un point P ; cela veut dire que, lorsqu'on s'écarte du
tiel soit
PN (fig. x7), le potentiel va en dé-.
point P suivant une direction quelconque —
M
croissant, la composante À, du vecteur À suivant la droite PN, en un point
dirigée dans le

Y
” voisin du point P,est toujours
sens de P vers N. Si l’on trace une sphère suf-

SIT
fisamment petite de centre P, le flux qui sort
de cette sphère à travers un élément de sur-
posi-
face placé au point M est nécessairement
est ER
tif ; le flux total qui sort de cette sphère FIG. 17. 7
il ne peut
la somme de termes tous positifs, .
flux
pas être nul. Or il doit être nul, puisque le le potentiel nevionien-
agissantes,
est conservatif : done, ex dehors des masses:
NIV

| -
ne peut présenter qui maximun, Ai mInINAUMm.
de l’espace contenant des masses agis-
© Considérons maintenant une région
tine densité cubique p, pouvant d'ail-
santes distribuées dans l'espace avec
une certaine fonction des coordonnées.
LU

“leurs varier d’un point à l'autre : p est agis-


la masse © dv ; la somme des masses
Un élément de volume dv contient e Z est donn ée par l'inté-
surfa ce fermé
santes contenues à l’intérieur d’une
cette surface. Le flux qui sort .de
RA

grale ST e dv, étendue au volume limité par .


À x

la surface X est donc, d’apr ès le théorème de Gauss :


NT

D — ST 47p dv. |
CE

To. :
. Y

> .

du vecteur À par la formule


D'autre part, ce flux peut s'exprimer à partir
de Green ($ 6\* |
I/

= [ff aiv À dr. :


AS

v_

, quel que soit le volume V ;


Ces deux expressions doivent être identiques *
°
on doit donc avoir :
UI

° =
div À = 47;
BC

V ($6):
ou, en exprimant le vecteur À à partir du potentiel
AV + 47p = 0.

Cette dernière équation est l'équation de Poisson.


28 . CHAMP NEWTONIEN.— LOI DE COULOMB

En résumé, nous avons défini le champ newtonien comme résultant de l’ad-

RY
dition de champs de vecteurs centraux, variant en raison inverse du carré de
la distance, et nous avons montré que ce champ dérive d’un potentiel, et que
ce potentiel satisfait à l'équation de Poisson.On aurait pu suivre la marche
inverse, et définir le potentiel newtonien comme un potentiel satisfaisant à

RA
l'équation de Poisson : on démontre alors que le champ de vecteurs défini par
ce potentiel peut être considéré comme résultant de l'addition de champs de
vecteurs centraux, créés par les masses agissantes élémentaires

LIB
6 dv, et ayant
comme grandeur ee. Nous pouvons donc considérer les deux définitions.
comme équivalentes,

Y
SIT
II. — ÉTUDE DE QUELQUES CHAMPS NEWTONIENS
17. Champ produit en un point extérieur
ERpar une sphère formée
de
_ couches uniformes. — Supposons que le champ newtonien soit créé par des
masses répartiesàl’intérieur
d’une sphère S de centre O
NIV

et de rayon R (fig. 18), la


densité p étant la même en
tous les points d’une sphère
U

concentrique de rayon 7 et.


pouvant d’ailleurs varier
AL

., avec7;s’ilya des masses ré-


parties sur la surface S, sup-
posons également qu'elles
TR

formént une couche uni-


forme, c’est-à-dire que la
densité superficielle © soit
N

constante. La répartition
des masses présente la sy-
CE

FiG. 18.
métrie de révolution autour
d’un rayon quelconque OM:
le champ créédoit nécessairement présenter la mê mesymétrie.
Il en résulte que
le vecteur À au point M est dirigé suivant le rayon OM, et
I/

> . e + » e

que la grandeur A
4

de ce vecteur est la même en tous les points d’une sphère


Y de centre O et
IAS

de rayon OM — 4. Appliquons le théorème de Gauss


Le à la surface Y : le vec-
teur À étant normal en tous les points à la surface 3, |
le flux à travers cette
surface est égal au produit de la surface de la sphère
4x4? par la grandeur
:- Constante À du vecteur ; d'autre part, il est égal
au produit par 47 de la
U

Somme 24 des masses agissantes. On a donc :


BC

4rd?. À — 472a, | A2

Le champ newlonien, créé en un point extérieur


Par une sphère Jormée de
\
NEWTONIENS 29
ÉTUDE DE QUELQUES CHAMPS
sanles
le même que si toutes les masses agis
couches sphériques homogènes, est - :
e.

RY
étaient concentrées en son cenir ion du
ésente la circ ulat
Le potentiel, qui repr . ss

M se déplace jusqu à
. > 7

vecteur À lorsque le point

RA
la même valeur :
l'infini, a évidemment aussi
. 24
V = a |

LIB
des sphères
Les surfaces équipotentielles sont es de ‘force
les lign
concentriques à la sphère $,
les rayons issus
à l'extérieur de la sphère sont os

Y
du point ©. FIG. 19.
|
.

SIT
que cireulaire
18. Champ créé par un dis un peti t élém ent de surface ds,
— Considér ons d’ab ord
à densité uniforme. ulons le vec-
dS, placé en un point P, et calc
portant une masse agissante o
ction PM qui
à une distance 7 dans une dire à l'élément
teur dA en un poin t M, situé
ER
fait l'angle 0 avec la normale PN
suivant la
AA - (fig. x9) : ce vecteur est dirigé
Éx-
NIV

dA = À.
droite PAM, et sa grandeur est
e do
.primons dS en fonction de l'angle solid du
ment de surfa ce est vu
sous lequel l'élé
(cf. $ 15) dS cos 0 = do ; et:
LU

point M:ona
o do
dà = cos 0
RA

Considéronsmaintenant un disque circulaire


des
plan de centre O et de rayon KR, portant
NT

densité
. masses agissantes réparties avec une
superficielle constante 5, et calculons le vec-
>
au
teur À en un point M dela perpendiculaire
CE

plan du disque en son centre, à une distance


FIG. 20. OM = x du disque (fig. 20). Le système>
rapport à l'axe OM: le vecteur À
présente la symétrie de révolution par
I/

consi déré comme la somme de toutes


est dirigé suivant cet axe, et peut être
urs élémentaires dus aux diffé-
les composantes, suivant cet axe, des vecte
AS

placé en P correspond le vecteur dÀ,


…_ rents éléments de surface, A un élément dS
= ce et dont la composante
* dirigé suivant PM, dont la grandeur est dA
UI

e de toutes ces composantes est :


suivant l'axe est dA, = 0 dw : la somm
BC

A fé = oû.

le disque circulaire est vu dupoint M;


L'angle Q est l’angle solide sous lequel
30 . :. CHAMP NEWTONIEN.— LOI DE COULOMB.
‘c'est la surface découpée sur la sphère de rayon I par un cône de révolution

RY
* dont le demi-angle au sommet « est donné par tangu — à il est égalà

2 (E — cosa) = 27 (1 — )" etl'on a :

RA
\R +

À = 27c (x — cos a) = 270 (- ==)

LIB
On évaluera le potentiel au point M en calculant la circulation de ce vecteur
le long de l'axe OM depuis le point M jusqu’à l'infini :.. |

Y
Va fade = anole REA = 2n5 (RE Er — 4).
, 0 ©

SIT
x - .
M

Le potentiel en O, au centre du disque, a une valeur finie : ER


Vo = 270R.

C’est la valeur déjà trouvée, par le calcul direct, au paragraphe I4.


NIV

Considérons enfin un plan indéfini II (fg. 21) portant des masses agissantes
| réparties avecunedensitéuniformec,
A et un point M quelconque : le plan
U

‘ peut être considéré comme un disque


circulaire de rayon R infini, de ré-
AL

M volution autour de l'axe OM per-


_—
” pendiculaîre au plan. Le vecteur À
TR

est dirigé suivant cette droite, et


l'on obtiendra sa grandeur A en
faisant dans la formule précédente
N

Q = 27. On a:
CE

À = 250.
. 7” > .
Fic. 21. - Le vecteur A,en tous les points de
l’espace situés d’un même côté du
I/

plan IT, a même direction, même senset mêmegrandeur: le champestun champ


* uniforme ($ 6).Les lignes de force sont des droites perpendiculaires au plan II,
IAS

lessurfaces équipotentielles sont desplansparallèlesau plan II. Maïisnous ne pou-


Vons pas calculer la valeur du potentiel par la formule donnée ci-dessus, qui
donne, quand on y fait R — co , des valeurs infinies : cela tient à ce que la dis-
tribution comporte des masses agissantes à l'infini, et que la convention faite
_ pour fixer à zéro la valeur du potentiel quand on s'éloigne indéfiniment des
U

masses agissantes n'a plus de sens ($ 14). Nous ne pourrons calculer’que des .
BC

différences de potentiel : entre deux points situés à des distances #1 et %, du


plan I, d’un même côté de ce plan, on a la différence de potentiel :

Vi Vi 270 (#9 — 4).


IENS 3t
ÉTUDE DE QUELQUES CHAMPS NEWTON
r par une couche sphérique
Champ produit en un point intérieu r-
$, sur la surface de laquelle sont répa
19.
uniforme. — Considérons une sphère

RY
e 6, et un -
densité superficielle constant
ties des masses agissantes, avec une élém enta ire de somm et M
point M à l'intérieu r de la sphère S (fig. 22). Un cône
,
upe sur la sphè re deux élém ents Pet P'de surfaces dS, dS’,
et d'angle do déco

RA
ction
élémentaires À, dÀ' , de même dire
auxquels correspondent des vecteurs à la sphè re PO
droite PP' avec les normales
et de sens opposé ; les angles 0 de la
sont égales. |

LIB
grandeurs de ces vecteurs, sde,
et P'Osont égaux,et par suite les
vec-
être considéré comme la somme de
>

Le vecteur À au point M peut donc -


teurs élémentaires qui s’annulent

Y
et
deux à deux : le champ créé

SIT
an point intérieur par uns couche
sphérique uniforme est nul,
Cette propriété est caractéris-
tique du champ newtonien. C'est ER
eur
parce que la grandeur du vect
varie en raison inverse du carré .
de la distance 7 que l'expression
NIV

dedApeutêtremise, enfonctionde
o du
l’anglesolide,sousuneforme .0 cos
:
qui ne contient -plus explicite-
LU

ment et qui entraîne l'égalité


des grandeurs dA et daA'. Suppo-
sons que la grandeur du vecteur
RA

raux
d'un champ de vecteurs cent
quel-
varie suivant une fonction FIG. 22.
urra
conquedifférentede à: ellepo
NT

intervalle
et l'on pourra toujours trouverun
êtremisesouslaformeÀ = a? (r), e sens, par
© (r) varie toujours dans le mêm
CE

rie (ri < 72) tel que ja fonction der, àr.. Port ons alors sur
issant, quand 7 croît
exemple ailleconstammentencro t M,d eux longueur s MB et MC égales
tre du poin
une droite MO,de part et d'au sur BC comme diamètre (fig. 22);
décrite
$
à r,et7 et considérons la sphèree une répartition uniforme de masses agis-
I/

supposons que cette sphère port ul fait tout à


rficielle 6, et reprenons lé calc
santes 4, avec une densité supe sur un point intérieur M. Si r et r' sont les
AS

re
l'heure de l’action de cette sphè .
pondants,
sd
dA et
les vecteurs élém enta ires cor res
longueurs MP et MP" (r < r'},
UI

cdo
la grandeur dA! est plus grande|
À! ,ont pour gra ndeur see o (rjet cos 0 © (r'},
. de M vers P,et
de ces deux vecteurs est dirigée
que la grandeur dA : la somme ante du vec-
BC

dirigée de M vers B. La com pos


sa composante suivant OM est
toutes dirigées
>
de composantes élémentaires
teur À suivant OM est la somme nulle. La vérification expérimentale du fait
de M vers B, elle ne saurait être
32“ CHAMP .NEWTONIEN. — LOI DE COULOMB
qu'une couche sphérique uniforme crée un champ nul en tout point intérieur
pourra donc servir à démontrer que le champ créé est un champ newtonien.

RY
III.— LOI DE COULOMB

RA
:

20. Loi de Coulomb. — Nous avons déjà indiqué, au paragraphe

LIB
une première hypothèse que nous admettrions pour expliq 12,
uer les phénomènes
d'attractions et de répulsions électrostatiques ; étant
donnés deux Corps élec:
trisés en présence, S’ et S, le corps $S’ crée, en chaque
. point de l’espace, un
s

Y
champ électrique représenté Pat un vecteur H
; chaque point du corps S porte

SIT
une .charge ou quantité d'électricité g,. qui est soumise . — Es
et la force à laquelle est soumise le corps $ est à une force F — gH,
la résultante de ces forces
élémentaires. De même, d’après cette hypothèse,
le corps S crée un champ
électrique représenté en chaque point de l’espa
.
- M # : ER
ce par un vecteur H? ; Chaque
.
>

point du corps S’ porte une charge g’, qui .


est soumise
e «
à une force yE'= g'H!,
>
et
la force à laquelle est soumis le Corps S’ est
la résultante de ces forces élémen- -
IV
taires ; d’après le principe de l'égalité
de l’action et de la réaction, cette force
doit être égale et direc tement opposée à celle qui s’exerce sur
UN

le corps S.
sation : nous admettrons que ce cham
p est la résultante des champs créés
les différentes charges électriques g’ répar par
ties aux différents points du corpsS’(
et nous n'avons plus qu’à préciser 1)
AL

la
par une charge élémentaire ponctuel loi permettant de calculer le champ créé
le g'. |
Considérons donc simplement °
deux
etM à une distance 7 l’une de l’autre charges g et g' placées en deux points M
TR

ue | (Ag. 23) : la charge g’ crée au point


Cha
Mun
mp H, et la charge g est soumise
à une force donnée par l'expression
N

EH9 re
CE

F
Ya)
= Lo,

<
M
Fic. 23.
>
I/

_
F = 9H où H est indépendant 4°
de g ; la Charge g crée au poin: —
t M’un champ,
et la charge 9’ est soumise à une
AS

force donnée par l'expression K


H' est indépendant de g’. Pour — g'A, où
satisfaire au principe de l'égalit
ct de la réaction, ces deux forc
es doivent
é de l’action
UI

être égales et directement


opposées :

S’ en vertu de sôn état actuel


BC

d'électrisation;
LOI DE COULOMB': . 33
les 4 vecteurs F, H, F”, H'sont dirigés suivant la droite MM; si nous comptors
positivement F et H dans le sens de M’ vers M, F’ et H' dans le sens de M

RY
vers M’, c'est-à-dire si nous comptons positivement les forces répulsives, .
nous aurons : ‘ :
: F=F=gH= 9H,

RA
cette relation Étant vraie en grandeur et en signe, d’après les définitiors
données au paragraphe 12 pour les signes des quantités g et g”. Comme H

LIB
est indépendant de g et H” indépendant de g”, cette relation entraîne l’ex-
pression dela force: 7
, k - F = F’— Cqg’,

Y
la quantité C nè dépendant ni de la charge g, ni de la charge g’, maïs seule-

SIT
ment des positions des points M et M : les forces exercées l'une sur l'autre par
deux charges électriques ponctuelles sont égales et opposées, dirigées suivant la
droite qui les joint, et proportionnelles à ces deux charges. 7,
Pour pouvoir expliquer le fait qu'un pendule électrique, après avoir touché
ER
le bâton-d'ébonite électrisé, est repoussé par lui, nous admettrons que la cons-
tante Cest positive, c’est-à-dire que deux charges électriques de même signe se
repoussent, deux charges électriques de signes contraires s'altirent. IL résulte des
NIV

hypothèses faites et des conventions de signes adoptées que la quantité C


est la même, que les forcés soient attractives ou répulsives, que les charges
électriques qui se repoussent soient positives ou négatives. ‘ -
La quantité C ne dépend que de la position relative des points M et M:
LU

c'est une fonction de leur distance r. Nous adméttrons, et c'est en cela que
consiste la loi de Coulomb, qu’elle est inversement proportionnelle au carré
de la distance : nous aurons, eQ étant une constante positive : |
RA

c= co?
= y * 2. Fri Eo? 2?

et nous pouvons résumer toutes noS hypothèses dans l'énoncé suivant: .


NT

Les forces exercées par deux charges électriques ponctuelles l'une sur l'autre
… sont égales et opposées, dirigées suivant la droite qui les joint, proportionnelles
; élles
aux deux charges, el inversement proportionnelles au carré de leur distance
CE

sont répulsives si les deux charges soni de même signe, attractives si elles sont de
signes contraires, . oi on , _
Les forces exercées par deux corps électrisés l’un sur l'autre sont les résuliantes
les autres parles charges
I/

de toutes les forces élémentaires exercées les unes Sur


… électriques réparties sur ces deux corps. . _
pas de vérification expérimentale directe de la Joi de
AS

‘Nous n’indiquerons
,Coulomb, que nous considérons comme une hypothèse fondamentale vérifiée
de Cou-
par la vérification de l'ensemble de ses conséquences, Les expériences
trop peu pré-
UI

lomb (1784), quelle. que soit leur importance historique, sont


cises pour pouvoir servir de base à toute une théorie : il est impossible de L
réaliser expérimentalement deux masses électriques ponctuelles , isolées dans
BC

et nous ne pourrons tirer des conséquence s précises et numériquem ent


l'espace, à calculer la
lorsque nous aurons appris
vérifiables de’la loi de Coulomb que : .
distribution sur les conducteurs. .

BRUHAT. 4° éd. | . - Ur 3
.

34 CHAMP NEWTONIEN. — LOI DE COULOMB

La constante e, de la formule F = gg'/e,r? ne dépend que des unités choisies


pour mesurer les différentes grandeurs. Nous admettrons que cette formule

RY
est toujours valable avecle même coefficient e,, quel quesoïitle milieu interposé
entre les charges g et g’. Nous expliquerons plus tard l’action de ce milieu
par la production de charges électriques, réelles (conducteurs, chap. In) ou

RA
fictives (diélectriques, chap. xx), qui se développent toujours dans un milieu .
matériel quelconque soumis à un champ électrique. Signalons dès maintenant
que, si ce milieu est l’air, les forces produites par les charges qui s’y dévelop-

LIB
pent sont en général négligeables ($ 54). | °
21. Conséquences de la loi de Coulomb : potentiel et flux électrosta-
tique. — Si nous considérons une charge électrique g placée en un' point O
et une charge g, placée en. un point M à une distance OM — 7, cette

Y
dernière est soumise à une force F dirigée suivant OM, et égale, si on la compte

SIT
positivemedans nt la direction OM, à gg1/eor2; d'après la définition donnée au
paragraphe 12 et rappzlée au début du paragraphe 20, le champ électrique À
créé par la charge g au point-M est dirigé suivant OM, et égal, si on le compte
. positivement dans la même direction, à F/g, —
ER
gle?; le champ du vecteurH
. est le champ newtonien élémentaire défini au paragraphe 13, et la quantité
* g/&o est, en grandeur et en signe, la masse agissante définie à ce même para-
IV
graphe. D'une manière générale, 4n champ électrique quelconque est un champ
newlonien, et les charges électriques créant ce champ sont proportionnelles
aux
UN

masses agissantes créant le champ newtonien. Li


.Le champ électrique possède donc toutes les propriétés du champ
newto-
nien établies dans les déux premières parties de ce chapitre:
|
Le champ électrique dérive d'un potentiel ($ 14). Si le champ est créé par
une
AL

seule charge, l'expression du potentiel est V = gleor ; s’ilest créé par


quelc
un nombre
onque de charges, elle est :
TR

v=1ivwg
© r
- Si l’on place, dans le champ H dérivant du potentiel V,
une charge g, elle
N

. ES _
est soumise à une. force F — gH; pour un petit déplac ’
ement MM de cette
CE

charge, la circulation élémentaire du vecteur H


est dE — HN: le travail
élémentaire effectué par la force À est ZW
Charge
— FUN = g.4&. Lorsque la
q se déplace d’un point M, à un point M, la
circulation du vecteur ”
champ est égale à la différence de potentiel V, —
I/

V, : le travail W des forces


électrostatiques est égal au produit de la quanti
té d'électricité sur laquelle agissent
ces forces par la chute de potentiel qu'elle
AS

subit : . -
W = q(Vi — Vi).
Le flux de force du champ électrique,
UI

ou flux électrostatique, est défini


‘comme d'habitude, par l4 relation
élémentaire ao — H. &. On peut lui
quer l théorème de Gauss ($ 15) : le flux qui appli-
sort d'une Surface fermée'est propor-
BC

tonnel à la somine des charges placées


à l'intérieur de cette Surface :
‘o = 424,
€o
LOI DE COULOMB oo . 35
Dans, une région de l’espace ne contenant pas de charges électriques, le flux
électrostatique est conservatif. Cette propriété s’exprime par les relations:

RY
‘ | | div H= 0, AV=0.
* Dans celte région de l’espace, le potentiel électrique ne peut présenter ni maxi-

RA
mn ni minimum (S$ 16). D | .
Dans une région de l’espace contenant des charges électriques distribuées
avec une densité électrique cubique p, le champ et le potentiel électriques satis-
font à l'équation de Poisson ($ 16) : ° °

LIB
c divH = ATP, | co AV + 4rp= 0. .
Le champ produit en un point extérieur par une sphère dont les différentes
couches sont uniformément chargées est le même que si toute la charge était con-

Y
centrée en son centre ($ 17). — . se .-

SIT
Le champ créé par un plan indéfini uniformément électrisé, de densité élec-
trique superficielle © ($ 18), est un champ uniforme, perpendiculaire à ce plan,
et d'intensité : : : °

. Le chan
ER
produit en un point intérieur par une surface sphérique unifor-'
mément électrisée est nul. La vérification expérimentale de cette. propriété
constituera une démonstration de la loi de Coulomb ($ x9).
NIV

22. Unités électrostatiques C. G. S. — Nous avons défini, au para-


graphe 12, la quantité d'électricité, comme une grandeur mesurable, puisque
nous avons défini le rapport de deux quantités d'électricité; mais nous n'avons
LU

pas défini l'unité qui servira à la mesurer. Ce choix peut être fait arbitraire-
ment : mais, une fois cette unité choisie, ainsi que les unités de force et de tra-
vail, les ünités d'intensité de champ et de différence de potentiel sont définies
RA

parles formules mêmes qui traduisent les définitions du champ et du potentiel :


ee F= 9H, . W = g(Vi— Va). :
L'unité de chap électrique est le champ qui, agissant sur une charge électrique
NT

égale à l'unité de quantité d'électricité, exerce sur elle une force égale à l'unité de

PR nité de difjérence de potentiel est la chute de potentiel que doît subir l'unité”
CE

de quantité d'électricité pour que le travail des forces électriques qui agissent sur
=. nn Li
elle soit égal à l'unité de travail.
De même, le choix des unités mécaniques et de l'unité de quantité d'élec- : :
valeur du coefficient €, de la loi de Coulomb F = gg'Jer.
tricité fixe la
I/

Inversement une fois lesunités mécaniques choisies, on peut se donner arbitrai-


rement la valeur du coefficient €, : ce choix détermine la quantité d’élec- :
AS

tricité que l’on doit choisir comme unité de charge électrique. On peut en
particulier prendre le coefficient s égal à l’unité:1 unité de quantité d électricité
” ainsi déterminée et les unités de champ et de différence de potentiel que
UI

l'on en déduit par les règles que nous venons d énoncer s appellent des -
ünités électrostatiques. Lorsqu'on emploie un tel système d'unités, on peut.
faire dans toutesles formules ,— 1; la force exercée par une charge g sur une
BC

charge g', le champet le potentiel créés par une charge gont pour expressions :
, : Lou, q

= He e
Ver
36 CHAMP NEWTONIEN. — LOI DE COULOMB
tandis que les formules exprimant le théorème de Gauss, l équation de Poisson
et le champ du plan indéfini deviennent : Fo e

RY
D — 47 2q, AV + 4xp = 0, H = 270.

Si les unités mécaniques sont les unités C. G. S., les unités ainsi définies

RA
par la condition €, — 1 sont les unités. électrostatiques C. G. S. Comme la
loi de Coulomb, pour g =g'= 1,7 = 1, donne alors / = x, on voit que l'unité
électrostatique C. G. S. de quantité d'électricité est la charge électrique qui, placée

LIB
à une distance d'un centimètre d'une charge égale, et en dehors de l'action de
loute autre charge électrique, la repousse avec une force d'une dyne. Les unités :
électrostatiques C. G. S. de champ et de différence de potentiel se définissent,
à partir de l'unité électrostatique C. G. S. de quantité d'électricité, par les
définitions générales où l'on prend la dyne comme unité de force et l’erg comme

Y
untlé de travail. .- or ‘

SIT
23. Unités pratiques. — Les unités électrostatiquesC. G. S. ne sont pas
de l'ordre de grandeur des charges. électriques et des différences de potentiel
que l'on a généralement à considérer dans l'étude des courants électriques.
ER
On leur substitue souvent d’autres unités, dites unités pratiques, dont nous
verrons plus tard ($ 152) la définition précise, et dont nous donnerons la défi-
nition provisoire suivante: o | |
IV
L'unité pratique de quantité d'électricité est le coulomb; 51 vaut 3-10 unités
électrostatiques C. G. S. . . ‘ |
UN

°- L'unité pratique de différence de Potentiel est le volt; 5] vaut 1/300 d'unité.


électrostatique C. G.S. | °
Si nous considérons une quantité d'électricité de x coulomb, qui subit une
chute de potentiel de x volt, le travail effectué par les forces électrostatiq
ues
AL

est donné par la formule W = g (V, — V2) ; on obtient, en faisant les


calculs
en unités C. G. S. : W = 3.10°/300 — 107 ergs. Ce travail est l'unité pratique
de travail, qu'on appelle le joule, et qui vaut 107 ergs. On voit que, si l’on
TR

exprime la quantité d'électricité en côulombs, la différence de potentiel en


. volts, et le travail en joules, on peut encore appliquer la formule : oo
N

wW = q(Vi — Va).
La formule définissant l'unité de champ
CE

et les autres
graphe 21 ne peuvent être appliquées en unités pratiques formules du para-
de rattacher ces unités à un système d'unités mécani
qu’à la condition
ques dans léquel l'unité
de travail soit le joule. Ce système ne peut être ni
le système C. G. S., dans
lequel l'unité de travail est l'erg, ni le système M.
I/

de travail est le kilojoule, I1 peut


T. $., dans lequel l'unité
être le système M. K. S., datis lequel l'unité
de longueur est le mètre et l'unité
AS

de masse est le kilogramme : l’unité de force


de ce Système est le millisthène et l'unité de travail le joule. Deux charges
* électriques égales à z coulomb et distantes de 1 mètre se repoussent avec
force F— (3, 10°)?/(10°*)? une
= 9. ro!t dynes — 9. 10° millisthènes : les différen
UI

formules Peuvent donc être employées en tes


exprimant les grandeurs électriques en
. Unités pratiques et les grandeurs mécaniq
ues en unitésM. K. S., à condition
Prendre pour le coefficient € de la loi de
BC

de Coulomb la valeur :
= I *
"9. 1C? :
RY
RA
CHAPITRE III

LIB
PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES CORPS CONDUCTEURS |

Y
SIT
1._— HYPOTHÈSES FONDAMENTALES _ :
ER
Conducteurs et isolants. — Tandis que dans certains corps les |
24
par
NIV

charges électriques restent localisées .à la-place où elles ont été produites,


le frottement par exemple, das d’autres elles paraissent se répandre sur toute
la surface du corps: les ‘ :
premiers sont dits 150- .
LU

lants ou diélectriques, les


seconds conducteurs. On
peut par exemple mon-
RA

trer cette distinction par


l'expérience suivante : la .
bouled’unélectroscope (1)
Eest reliée par un fil fin
NT

decuivre AB de quelques
mètres de longueur à
une boule métallique C
CE

portée par un pied de


verre (fig. 24) ;on sait que
- sil'on touche la boule de
Le "©. |: :
I/

. l'électroscope avec
écart de la feuille d’or, qui dé-
bâton d’ébonite électrisé,on observe un certain
cèle l’électrisation du bâton d’ébonite. Si, au lieu de l’électroscope,on touche
AS

ment, l’élec-
la boule € avec le bâton d’ébonite,la feuille d’or dévie immédiate
à l’électros cope à travers le conducteur formé par le
tricité s’est transmise
le doigt, la feuille d’or
UI

fil de-cuivre AB. Si ensuite on touche la boule € avec


: l'électricit é de l’électrosc ope s’est écoulée dans le sol ;
retombe instantanément
composent
le corps humain, le bois qui constitue le plancher, les matériaux qui
BC

notions élémentaires que nous supposons |


() La description de l’électroscope fait partie desquelques indications sur le fonctionnement de ;
connues, On trouvera d'ailleurs au paragraphe 68
‘ Ft ‘ .
cet appareil.
. #

38 PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES CORPS CONDUCTEURS ‘


le sol sont conducteurs. Remplaçons le fl AB par un fil de soie, et
touchons à
nouveau la boule C avec le bâton d’ébonite électrisé: la feuille d’or ne dévie pas.

RY
Touchons avec le bâton la boule de l'électroscope : la feuille d’or
dévie ; puis
touchons C avec le doigt : la feuille conserve son écart, le fil de soie AB s'oppose
au passage de l'électricité, c'est un isolant. . | :

RA
On peut d’ailleurs avoir tous les intermédiaires entre les bons conducte
urs
et les isolants parfaits ; remplaçons le fil AB par un fil de chanvre
et chargeons
la boule C : la feuille de l’électroscope s’écarte lentement
et met plusieurs

LIB
minutes à atteindre sa position d'équilibre ; touchons la
boule C avec le doigt,
1a feuille retombe lentement et met encore quelques minutes
à revenir au zéro:
le fil de chanvre laisse l'électricité s’écouler très lentement,
c'ést un mauvais
conducteur ou un mauvais isolant. *

Y
Les métaux constituent toujours de bons conducteurs. Parmi les
isolants
employés dans la pratique industrielle, nous citerons : le
verre, la porcelaine,

SIT
la bakélite, la gutta, l’ébonite, la soie, la gomme laque;
parmi les bons isolants
employés dans les appareils d’électrostatique, le soufre,
la paraffine, l’ambre;
parmi les isolants liquides, le sulfure de carbone.
L'eau est toujours conduc-
trice : lorsqu'on emploie le verre comme isolant, il faut
ER éviter que sa surface se - -
recouvre d'eau par conden
sation, c’est-à-dire la dessécher, ou mieux
à la gomme laque. la vernir
‘ Ce .
On comprend pourquoi les expériences d'’électrisaci
IV
on par frottement doi-
vent être faites avec des isolants : si on frotte avec la peau
de laiton tenu à la main, l'électricité s'écoule dans de chat un cylindre
UN

le sol au fur et à mesure


qu'elle se produit ; si on tient le cylindre de
laiton à l’aide d’un manche iso-
lant, on constate qu’il s’électrise. A
On comprend moins |
bien pourquoi, lorsqu’on touche la boule
Cope avec le bâton d’ébonite électrisé, une de l’électros-
AL

partie de la charge du bâton passe


dans l'électroscope, au lieu de rester aux
points du bâton où elle se trouve. Le
passage de l'électr icité se fait vraisemblablement par de petites
jaïllissent d’un point à l’autre à travers l'air. aigrettes qui
TR

25. Définition du conducteur. — Avant de passer à l'étude de leurs


N

priétés, il est évidemment nécessaire pro-


de donner une définition des conducte
plus précise, susceptible d’une traduction mathématique urs
CE

, Un conducteur est

ducteur s’effectue sans que des forc


I/

existent dans les liquides, s’y es, analogues aux forces de frot
oppo tement qui
frotiement existe et qu'il se trad sent > NOUS verrons au contraire que ce
AS

uit, dans le cas des Courants élec .


. la chaleurdégagée suivant
la loi de Joule. Cela veut dire triques, par
tement est très faible quand seulement que ce frot-
la vitesse de déplacement de
faible, qu’ils’annule en mêm l'électricité est très
UI

e temps qu’elle, et que le travail à fournir


ces forces de frottement contre
peut être négligé, à condit
Soient assez lents. : ion que les déplacements
. .
BC
HYPOTHÈSES FONDAMENTALES 39
26. Principe de la conservation de l'électricité. — Nous aurons sou-
vent à étudier successivement différents états d'équilibre, tels que l’on passe .

RY
de l'un à l’autre simplement par le déplacement de l'électricité à l’intérieur
d’un conducteur. Rien n'indique, dans les hypothèses que nous avons faites
jusqu'ici, que la somme des quantités d'électricité réparties dans le conduc- ”

RA
teur soît la même dans les divers états : c’est précisément en cette hypothèse
supplémentaire que consiste le principe de la conservation de l'électricité, que
.nous pourrons énoncer de la façon suivante : . T

LIB
Etant donné un système -de corps isolé, la somme algébrique des quantités
d'électricité réparties aux différents points du système est constante.
Nous ne donnons pas de vérification expérimentale de ce principe, pas plus
que nous n’en avons donné des autres hypothèses fondamentales : comme

Y
elles, il sera vérifié par l’ensemble de ses conséquences. Nous rappellerons seu-
lement, pour mieux le faire comprendre, quelques-unes de ces expériences dans

SIT
l'explication desquelles il aura à intervenir.
Un conducteur électrisé, portant une charge totale g, est mis en contact avec
un second conducteur : les deux conducteurs portent, après le contact, des
ER
charges totales g, et g2: nous aurons, en grandeur et en signe, 41 + Go = qe
Un conducteur B peut, par exemple s’il se trouve en face d’un corps élec-
trisé A ($ 33), porter sur différentes parties de sa surface des charges g1 et q2
NIV
est
égales et de signes contraires : sa charge totale,g = g1 + 42, Serd nulle, Ji
possible, sans toucher ce conducteur, de l’amener à l’état neutre, c'est-à-dire
: dans
à un état dans lequel aucun de ses points ne porte plus d'électricité
l'exemple indiqué, il suffit de retirer le conducteur À. Inversement, le con-
LU

d'y créer des


ducteur B étant à l'état neutre, il est possible, sans le toucher,
: il suffit
charges électriques positives et négatives, égalesen valeur absolue
le corps électrisé À. Le principe de la conservation de l'élec- |
d’en approcher
positive et négalive, se
tricité se traduit ici par le fait que les deux électricités,
RA

égales. | |
produisent toujours en quantités
conducteurs, mais encore
Nous appliquerons ce principe, non seulement aux un morceau
de verre avec
aux isolants. Lorsque par exemple on frotte le bâton
NT

le drap se recouvre
de drap, le bâton de verre acquiert une charge positive,
grossièrement en frot-
d’une charge négative égale. C'est ce que l'on montre recouvert de .
verre et un disque semblable
tant l’un contre l'autre un disque de
CE

un contre autre, les deux.


drap : on constate que, tant qu'ils sont maintenus 1
électrisé; mais que, sion les
disques n'exercent aucune action sur un pendule i ne
é ’ i endule, l’autre le repousse.
deux fluides, l’un positif, l'autre
I/

Les: sntiors de Coulomb,il existait


illimitées dans la matière : 1 électrisa-
négatif, contenus en quantités égales et
de ces fluides, d amener
AS

tion avait pour effet de séparer une certaine fractiond'autres un excës égal de
en
en certains points un excès de fluide positif, les conceptions modernes :
. fluide négatif. Nous verrons plus tard quelles sont
chaque atome, à l’état neutre, contient un noyau chargé d'électricité positive,
UI

nombre de corpuscules d électricité néga- .


autour duquel gravitent un certain
et la charge relativement con-
tive, d'électrons ; l'extrême petitesse de l'atome,
lon peut encore considérer que la
BC

sidérable de ses différentes parties font que illimitées des deux électricités.
matière contient des quantités pratiquement
sont caractérisés par la présence,
Dans la théorie‘électronique, les conducteurs
force, autre que des forces de frotte
entre les atomes, d'électrons libres : auctine
40 PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES CORPS CONDUCTEURS
ment s’annulant avec la vitesse,ne s’oppose au déplacement de ces électrons.
Quand un conducteur est à l’état neutre,un élément devolume du conducteur

RY
contient à la fois des charges positives et des charges négatives, mais leur
somme est nulle ; si les électrons libres viennent à être déplacés à l’intérieur du |
"conducteur, la partie où ils s'accumulent est chargée négativement, la partie

RA
| qui en contient une moins grande quantité qu'à l'état neutre est chargée
.
ositivement. - : . .
P Comme ces conceptions sont tout à fait équivalentes à celles de Coulomb,
| Rous continuerons à employer le langage des deux fluides : nous admettrons

LIB
que dans un conducteur il y a des quantités pratiquement illimitées
de cha-
cune des deux électricités, que seule la détermination de 1a
somme algébrique
de ces quantités est accessible à l'expérience, et que leur
répartition apparente
peut varier d’un état d'équilibre à l’autre,

Y
‘ -

SIT
27. Résumé des hypothèses fondamentales
de l’électrostatique. —
Les hypothèses énoncées jusqu'ici sont les hypothèses
fondamentales de l'élec-
trostatique. Elles suffisent pour l'étude de l'équilibre,
des conducteurs placés dans le vide ; nous avons ER électrique et mécanique,
que les modifications apportées, du fait que d’ailleurs déjà indiqué ($ 20)
les
. l'air, sont négligeables, Nous allons développer conducteurs sont placés dans
hypothèses, que nous considérons Comme posées cette étude, à partir de ces
IV

expérimentalement à priori ; nous les vérificrons


parla vérification de leurs Conséquences.
Mais aupara-
UN

vant, nous allons les rappeler dans un


tableau d'ensemble,
19 La force X qui s'exerce sur une charg”
RE Û
Û
e électrique placée en un Point M peut
.
,» ‘ .

être considérée come Le Produit d'une quant -


caractérisant cette charge électrique, et qu'on ité scalaire, Positive où négative, q,
AL

. + | appelle la guantilé d'électricité pla-


* cée en M, par un vecteur H, caractéris .
ant
le point M de l'espace, et qu'on appel
le champ électrique en ce point. le
.
TR

29 Le champH produit par une .


char
du carré de la distance, quel que soit ge électrique g' varie en ‘raison inverse
trouve. le milieu matériel dans lequel on se
: oo
N

. De ces deux hypothèses,


et du |
tion, résulte la formule de Coulombprincipe de l'égalité de l’action et de la réac-
F = 9g'/c4r?, donnant Ja force
CE

: ntre deux charges ponctuelles.


Le coefficient numérique e, ne qui s'exerce
du choix des unités ; il est égal à
r si l’on
dépend que
électrostatiques. mesüre la charge électrique en unité
« s
champ créé par un Corps électrisé | ' |
I/

créés par les charges ponctuelles est Ia résultante de tous les cham
réparties sur ce corps. Les force ps
s qui s’exer-
AS

qui s'exercent sur les charges


ponctuelles portées par ce corp
Ces hypothèses Peuvent s'exprim s. . |
la relation de Poisson. er, soit par le théorème de
Gauss, soit par .
UI

3° La quantité totale d'électricité . | | .


Portée bar un système isolé est cons _
tante. Cette
tive; on doit considérer ces
BC

deux dernières quantités


Comme indéterminées, ‘
CHAMP D'UN CONDUCTEUR
EN ÉQUILIBRE. . 41
_ peut être en équilibre en un point d'un de ces corps que si elle n’y est soimise à
aucune force tendant à la déplacer dans le conducteur.

RY
IL. — ÉTUDE DU CHAMP A L'INTÉRIEUR ET 'AU VOISINAGE

RA
D'UN CONDUCTEUR EN ÉQUILIBRE

LIB
28. Champ à l’intérieur d’un conducteur. — D'après l’avant-dernière
des hypothèses fondamentales énumérées ci-dessus, il existe toujours des
charges électriques en un point quelconque situé à l’intérieur de la masse du .

Y
conducteur. D’après la dernière; ces charges ne doivent être soumises à aucune

SIT
force : le champ électrique à l'intérieur
.
du conducteur est nul, : |
| +
D'après le théorème de Gauss, la densité cubique électrique, p — a div H,

est nulle dans toute la région où fe champ est nul : i} ne peut pas y avoir de
ER
charges électriques libres à l'intérieur du conducteur, c'est-à-dire que les charges
positives et négatives qui existent dans chaque élément de volume se neutra- :
lisent exactement. La charge électrique d’un conducteur est entièrement réparlie
NIV

sur sa surface: | OT
Considérons par exemple une sphère métallique pleine électrisée, isolée dans
l'espace. Le champ en tout point intérieur est nul, la distribution de l'électri-
cité est uniquement superficielle, et est nécessairement uniforme, par raison
LU

de symétrie. Nous voyons pourquoi le champ est nul en tout point intérieur :
c'est le champ créé en ce point par une couche sphérique uniforme, nous avons
démontré, au paragraphe 19, qu'il est nul. Le champ en un point à l’intérieur
RA

d'un conducteur peut, et doit, se calculer par la loi de Coulomb, H= nn iln'y


a pas à modifier cette loi par suite de l’interposition de la matière conductrice;
il est nul, parce que les charges électriques 'se répartissent à la surface du
NT

conducteur de telle sorte qu’elles produisent un champ égal à zéro en tous les,
points intérieurs. . | ï. ee, . . oc
au signe près, le gradient, est cons-
Le potentiel, dont le champ représente,
CE

tant dans toute la région où le champ est nul. Le potentiel a la même valeuren
tous les points d’un conducteur. Le volume occupé par la matière conductrice
est un volume équipotentiel ; la surface quila limite est une surface équipo-
I/

tentielle. ce
AS

. 29. Champ au voisinage d’un conducteur : théorème de Coulomb. —


” Nous avons déjà fait remarquer ($ 14) que la fonction potentiel est finie et
continue même sur une surface électrisée. La surface du conducteur doit donc
UI

la
être considérée comme l’une des surfaces équipotentielles ($ 4) relatives à
fonction potentiel à l’extérieur du conducteur.Le champ, en un point de la sur-
Jace du conducteur, est normal à celte surface. Les lignes de force, à 1 ‘extérieur du
BC

conducteur, sont normales à la surface du conducteur ; elles s'arrêtent à cette


surface, et ne se prolongent pas à l’intérieur, où le champ est nul.
H du champ
Nous allons maintenant établir une relation entre l'intensité
42 PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES CORPS CONDUCTEURS
en un point M extérieur infiniment voisin de la surface du
” et la densité superficielle « sur cette surface, conducteur (Ag. 2 5)
n

RY
Considérons, sur le conducteur au voisinage du point
de surface 4S ; prenons
M,un petit élément AB
le tube de force, normal au conducteur, s'appu
yant sur
le contour de l'élément AB, et coupon
s-le par

RA
une surface A'B’, parallèle à la surface.
du con-
ducteur, et passant par le point M
: la surface
A'B' est encore égale à 4S. Constituons
une sur-

LIB
. face fermée © par la surface A'B,
les parois du
tube de force, et une surface ACB
intérieure au:
conducteur, et appliquons-lui le théo
rème de
Gauss, Les charges électriques contenue
s à l'in.

Y
térieur de 1 surface 3 sont les char
ges portées
par l'élément AB de la surface du

SIT
leur valeur est o 4S, conducteur:
et le flux qui sort de cette
surface est D — 4e dS/e,. Ce
flux se compose du
flux à traver sla surface ACB, qui est nul, puis
ER
le champ est nul en tout poin que -
FIG. 25. t intérieur aù con-
| ducteur, du flux à travers les.
de force, qui est nul Puisque
le champ en chaque point est
parois du tube
tangen à t
ces parois;
et enfin du flux à travers ja
IV
sur
:A'B'; comptons son intensité face A'B’, Le champ H est normal à Ja surface
sl
«

H positivement lorsqu'il est


rieur du conducteur, c’est- dirigé vers l'exté-
UN

à-dire vers l’extérieur-de ja


. flux qui sort de la surfac surface fermée E : Je
e 3 à travers l'élément A'B
Jant les deux valeurs trouvées ' est =.H4S. Eu éga-
pour ®, on a l'e xpression du {héorème de Coulom
by
AL

H= 4%,
€o
Le champ est dirigé vers l'ex
térieur du conducteur guand
vers l'intérieur quand la char la charge est positive,
TR

ge est négative. On peut encore


aux lignes de force un
sens, qui sera le sens dire, en attribuant
partent des régions des du champ, que les lignes
conducteuts chargées d'él de force :
aboutissent aux régions ectricité positive, qu'elles
N

chargées d'électricité nég


Dans toute la suite de ce ative, Fo
chapitre, ainsi que dans
CE

TOS, pour simplifier les le suivant, nous suppose-


formules, les différentes
‘ électrostatiques. Avec grandeurs mesurées en
ces unités (e, — 1), l'in unités
égale au produit Par 4x tensité H — 47 du cha
de la densité Super ficielle. mp est
êv
Si èn “ePrésente | :
I/

la dérivée partielle de la
fonction potentiel V dans
tion normale à Ja surface, la direc-
AS

le sens positif de ja normal


e étant celui qui va ver
s
UI
BC
: CHAMP D'UN CONDUCTEUR EN ÉQUILIBRE 43
tent qu'en dehors du conducteur ; si son électrisation est positive, les
lignes de
force partent de sa surface, et les potentiels décroissent à mesure qu’on

RY
s’en
écarte. Nous savons d’ailleurs, l’électrisation étant uniforme par raison
de
symétrie, que le champ et le potentiel ont les mêmes valeurs que si toute la
charge électrique Q était concentrée au centre : au voisinage immédiat de la

RA
surface du conducteur sphérique, de rayon R, l'intensité duchamp est H — Q
R
D'après le théorème de Cou- .

LIB
lomb, cette intensité ‘est
H = 47e; comme la surface
‘| dela sphère est 47R?,la charge
. totale est Q — 4r6R2, et la

Y
valeur trouvée par le théorème

SIT
de Coulomb est bien la même
que celle précédemment cal.
culée, |
© 80. Pression électrosta-
tique. —— Nous allons main-
ER
tenant calculer les forces
NIV

auxquelles sont soumises les


charges électriques réparties
à la surface d’un conducteur
en équilibre. Si nous considé-
LU

. tons la charge 6 4$, placée, au- . |


tour d’un point P,sur un élé-: : Fit. 26.
ment de surface AB (fg. 27)
RA

elle est soumise à une force 4F — Hod$, en désignant par H le champ créé
# Le > ES ve |

par toutes les charges électriques autres que la charge odS, réparties sur le
conducteur ou en d’autres points de l'espace.
NT

. isi
Choisissons poi
deux points infini
P,P, infiniment voisins int P, P, l'un1 à l'exté-
i du point l'esté
du conducteur, les distances PP, P,P étant infini-
rieur, l’autre à l’intérieur
ment petites par rapport aux dimensions linéaires de+ l'élément AB. En ee cha- .
CE

US
cun de ces points nous pouvons calculer les champs H,, H,, comme la résul
tante des champs La le, créés par les charges portées par l'élément de surface
I/


ÂB, et duchamp À, créé par toutes les autres charges électriques : ce dernier
| champ H est le même qu’au point P, puisque les distances du point P aux
AS

points P,P, sont infiniment petites7. par rapport à sa distance à une quelconque
: .
© E
des charges qui créent le champ H. Ox a :
UI

ne ee > +
‘ ‘ Lo

H=Ët+th . H=Hths. ,
BC

du conduc-
Le champ total H, est nul, puisque le point P, est à l'intérieur
i-
teur ; les champs 7, et h, créés par l'élément AB aux deux poin ts P,P.,infin
44 PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES CORPS ‘CONDUCTEURS .
ment ‘voisins de part-et d’autre, sont égaux et directement opposés comme
pour un plan indéfini. On a : -

RY
> — .—> ° 7
n H=0, ., Bi+ba= 0;

RA
2 > >
= 2H...
Le champ E, au point P, voirin du conducteur est normal à la surface

LIB
-du conducteur, et égal, d’après le théorème de Cou-
‘Jomb, à 4x ; le champ H est égalèment normal à la .
surface du conducteur et est égal à 2x0. La force dE
" +

Y
est donc normale à la surface du conducteur et
égale à 270? dS. La formule H, — 47e donne éga-

SIT
lement le sens du champ H,, à condition de prendre
comme direction positive de la normale celle qui va.
vers l'extérieur du conducteur ; il en est de même
ER
pour la formule qui donne 1a force:

dF = 270248.
IV
FIG. 27. . Les charges électriques réparties sur la surface d'un
Conducteur en équilibre sont soumises à des forces,
normales à cette surface, diri-
UN

gées vers l'extéri eur quel que soit Le si gne des charges, et dont la valeur,
de Surface, est égale au produit Par 2x du carré de la par unité
- €h unilés électrostatiques. Ces forces, normales à densité superficielle mesurée
la surface, et proportionnelles
à cette surface, sont analogu es à des
forces de pression : c’est pourquoi la force
AL

Par unité de surface, 270?, s'appelle


la pression électrostatique.
: La force totale qui s'exerce sur un conduc
teur en équilibre avec des charges
électriques extérieures est la résultante des
forces qui s'exercent sur toutes les
TR

Charges électriques réparties à la surface


du conducteur : elle pourra se çalcu-
‘ler comme la résultante de toutes les
forces de pression électrostatique sur
surface du conducteur. o la
|
N

On peut montrer expérimentalement ‘


trostatique,
l'existence des forces de pression élec-
en rendant mobile une portion de
CE

la surface d’un conducteur. Un


constituée par la surface du
vase, la surf
ace de l’eau, et la surface de
émergente de 1 aréomètre. Les force la partie
_ nière surface ont évidemment
s de pression électrostatique sur cette der-
I/

une résultante verticale et dirigée


* On constate effectivement; en vers le haut :
élec
statique, un déplacement de l’ar trisant l’eau à l’aide d’une machine électro
AS

éomè tre vers le haut. ‘ \


|
UI
BC
s

EN ÉQUILIBRE
CHAMP D'UN CONDUCTEUR 45 |
: possible dans une région ne contenant pas de charges électriques ($$ 16 et 2).
Donc : le potentiel est constant dans tout le volume du conducteur et de la cavité ;

RY
de champ électrique est nul en tous les points situés à l'intérieur du conducteur ou
à l'intérieur de la cavité. [ _ _ : -
Prenons une surface fermée quelconque X,. dont uné partie est dans la

RA
masse conductrice, une partie dans la cavité, à l'intérieur de laquelle se
trouve par conséquent une portion de la surface intérieure du conducteur. Le
champ est nul en tous les points de la surface 3,

LIB
le flux à travers cette surface est nul; d’après.
le théorème de Gauss, la charge électrique
qu'elle renferme est nulle : il! n'y a pas d'élec-
Lricilé sur la surface titérieure du conducteur.

Y
On voit que, lorsqu'on étudiera l'équilibre des
conducteurs, il n’y aura pas à s'occuper de sa-

SIT
vdir si ces conducteurs sont pleinsou creux :
du moment où l'on ne place pas de corps.
chargés à l’intérieur de la cavité, le champ est
nul dans la cavité, et la charge est nulle sur la ER
surface qui la limite, exactement comme si la
cavité était remplie de matière conductrice. ‘
La vérification expérimentale des propriétés .
NIV

l’aide de l'appareil représenté par


du conducteur creux peut se faire à
métallique creuse S, portée par un pied isolant,
la figure 29 : unesphère
auquel
présente une’ouverture BC, qu'on peut fermer par un couvercle.A, S'. On
par un fil isolant, une petite sphère
LU

.. est suspendue,
on
charge la boule S’, on l’introduit à l'intérieur de S et
laisse reposer le couvercle sur la sphère S. On incline l’appa-
de S’ fait
reil de façon que S et S’ se touchent : la surface
RA

du conducteur unique cons-


partie de la surface intérieure
et sa
.titué par S et S’, la boule se décharge entièrement
de $. On remet
- charge se répartit sur la surface extérieure
on enlève
l'appareil vertical, et, à l’aide d’un crochet isolant, que cette .
NT

le couvercle À et la boule $', en ayant soin


percé dans $. On
dernière ne touche pas les bords du trou
S’, et l’on peut véri-
CE

‘décharge À par contact, sans touche r


l'élec trosco pe avec la bouleS’,
fier, par exemple en touchant Si la
e charge.
que cette boule ne porte effectivement aucun on peut cons-
neutre,
sphère extérieures était primitivement
enantunecharge:
I/

tater que sa surface extérieure porte maint


exemp le de la touche r avec la boule $’, tou-
il suffit par
AS

isolan t, pour que cette boule


jours portée par le crochet nn
e décel able à l’élec trosco pe.
prenne une charg é-
t théorique consid
-" Cette expérience présente un intérê la surface
UI

F1. 29. - rable. La propriété que nous vérifions ainsi, que


charge, a été déduite de la loi de -
intérieure d’un conducteur ne porte aucune
expérimentale est une vérification de la loi de Cou- :
Coulomb : sa vérification
a

BC

” lomb.
être modifiée, de façon que les
La forme de l'expérience, peut d'ailleurs du contact : il suffit d'établir
mome nt
sphères S et S' soient concentriques au
46 | PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES CORPS CONDUCTEURS
ve
aut à travers un “petit
petit trou trou’ de la sphère
sp S. Quand
)
l'équilibre BE atteint Fi résulte des propriétés du conduoteur (potes 3

RY
ù $ 1
indépendamme nt de la loi Î de Coulomb, que le champ à. inté-
eds de Lies ee nul; puisque l’expérience montre que Le poule 5 ne
. porte aucune charge, ce champ n ul est précisément celuisymétrie,
que crée répartie
la sphère,
par raison de uni. .

RA
rtée par cette sphère est, par raison ymétrie, F
onnément ane a surface : l'expérience montre gone qu nre. concu qu
i ii
uniforme produiti un champ nul en tou t point intérieur, et É constitu ar
suite uné vérifeation de la loi de Coulomb ($ 19). Cette vérification a été

LIB
faite par Maxwell; elle est plus précise qu’une vérification directe, compor-
tant me série de mesures de forces: il suffit ici de constater que la boule S
u'exerce aucune action sur un appareil de mesure, qui peut d ailleurs être
un électromètre plus sensible qu’un électroscope à feuille d’or : tandis que la

Y
/

SIT
verre
IV ER
UN
AL
N TR
CE

précision des vérifications dire


ctes atteint à peine 1/20,
que la charge conservée par la Maxwell a vérifié
boule S’ n'était certainement
charge primitive, L'expérience Pas -1/2.000 de sa
a d’ail leurs été reprise réc
méthodes de mesure modernes emment avec des
I/

: on at Trouvé que la loi de


faitement vérifiée, l'erreur Coulomb était par-
possible éta nt bien inférieure à 1/1.000.000.
:
AS
UI
BC

On voit qu’il n’est pas


nécess
matière conductrice, et qu' aire qu
rôle qu’une plaque métall un treillage peut jouer pratiquement le même
ique (voir $ 41). On sait
qu’on applique cette pro
-
x

CHAMP D'UN CONDUCTEUR EN EQUILIBRE . 47


priété à la protection des édifices contre la foudre, en les entourant d’un treil-
lage à larges mailles constitué par des câbles métalliques reliés ausol. -

RY
32.. Cylindre de Faraday. — On peut réaliser un conducteur creux, avec
une précision suffisante pour la plupart des expériences, par uncylindremétal-

RA
lique FX dont la hauteur est égale à plusieurs fois le diamètre (fig. 3x). Si l'on .
introduit dans le cylindre un conducteur chargé C, tenu à l'extrémité d’un
manche isolant, et si on lui fait toucher la paroi intérieure du cylindre, en un

LIB
point qui ne soit pas trop rapproché de l’ouverture, sa charge passe sur la sur-
face extérieure du cylirdre, et l’on peut constater, par exemple avec un élec-
troscope, que le conducteur C est entièrement déchargé. On place générale-
ment le cylindre, dit cylindre de Faraday, sur le plateau de l’électroscope :

Y
l'écart « de la feuille caractérise expérimentalement la charge g que-portait |
le corps C. Un conducteur C’ portera la même charge g si, en l'introduisant .

SIT
dans le cylindre préalablement ramené à l'état neutre, on obtient la même
déviation « de l'électroscope.. -. . cn |
Après avoir fait passer la première charge g dans le cylindre de Faraday,

ducteur C, et reportons-le dans’'le cylindre,


ER
chargeons à nouveau, exactement dans les mêmes conditions, -le con-
qui n'a pas été dé-
chargé : la nouvelle charge g du conducteur C passe dans le .con-
NIV

ducteur formé par le cylindre et l'électroscope, qui à ainsi acquis


le même état d’électrisation que si l’on avait apporté directement
dans le cylindre une charge 2g: la déviation B de l'électroscope
caractérise la charge 2g. On peut ainsi Continuer, et dresser un
LU

tableau des déviations «, B, y.…., correspondant à des charges gq, 2gq,


3. apportées dans le cylindre. On a étfalonné l’électroscope,
et l'appareil constitué par le cylindre de Faraday et l'électroscope
d'apporter
- peut désormais servir à la mesure des charges ; il suffira
RA

électrique dans le cylindre, de mesurer. la déviation Fo. 32.


une charge
combien de fois
. obtenue et de se reporter au tableau pour savoir
cette charge vaut la charge étalon g. On a un appareil de mesures relatives
NT

mesurer les quantités d'électricité avec une unité arbi-


permettant de
traire q. # , ue. que 4 : x
la densité électrique à la
: On emploiera cet äppareil à la détermination de
CE

surface d'un conductetir au moyen d’un appareil auxiliaire, le plan d’épreuve


(fig. 32) : c’est un petit disque de clinquant porté par un manche isolant, que
que l'on veut étudier.
l'on applique sur la partie de la surface du conducteur le disque de clinquant;
L'électricité portée par cette partie de surface passe sur
I/

la charge apportée dans


si on le porte ensuite dans le cylindre de Faraday, au poi act
du conducteur
ce cylindre est.proportionn elle à la densité électrique au point
AS

ainsi cette densité en


. qu’on a touché avec le plan d’épreuve : On mesure |
| valeur relative.
UI

1rr. — PHÉNOMÈNES D'INFLUENCE”


BC

influence. — Prenons un con-


33. Généralité| s sur les phénomènes d’? >
ét plaçons-le dans un champ électrique H ( fig. 33).
ducteur B isolé et neutre,
es électriques, qui existent en quan-
Sous l'influence de ce champ A, Jes charg
‘48 PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES CORPS CONDUCTEURS
tité illimitée aux différents points du conducteur B, vont se déplacer : dans le
cas de la figure, les charges électriques positives viendront s’accumuler sur la

RY
partie gauche D du conducteur, les charges négatives sur la partie droite C,
Les charges ainsi déplacées créeront un Champ, dont le sens, à l’intérieur du

RA
conducteur, sera opposé au sens du champ À, et le déplacement del'électricité
‘ - ne s'arrêtera que lorsque la résultante
de ces deux champs sera nulle en tous

LIB
les points de l’intérieur du conduc-
teur, On dit que le conducteurB s’est
électrisé par influence: ilsemble s'être
_ créé, sur sa surface, des charges élec-

Y
FIG. 33. triques. La somme des charges élec-
ue ee

SIT
| iriques positives et négatives dévelop.
Pées par nfluence sur un conducteur isolé est nulle,
d’après le principe de la
Conservation de l'électricité ; Jeur distribution est telle
que le champ total à
l'intérieur di conducteur soit nul: le champ en un point
ER extérieur voisin .de
la surface et les forces auxquelles sont soumises
créées par influence sont donnés par les théorèmes les charges électriques
paragraphes précédents. généraux énoncés aux
| L ce. :
NIV

Pour montrer l'existence des phénomènes d'influen


ce, on peut prendre pour
LU
RA

ie "FIG. 34.
-,

‘ conducteur B un cylindre méta


llique terminé par des parties
NT

arrondies
et Crée2° r Je champ >H en appr-
ochant de ce cylindre une sphè
(Ag. 34) : si la sphère À est char re chargée A| ,
gée
gativement sur la partie € voisine positivement,le cylindre B se charge né- :
CE

de À, positivement sur la partie D.


ce ps perdues. fetrique
s à fil conducteur collés sur opposée. :
d'énenentye: on vérifie facilemen le conducteur B di-
le tsi gne de l'é
l'électrisat
isationion à l'ai
: aide du plan
Si l'on touche avec le doigt, en un
I/

point quelconque,le cylindre B, on


consti-
, et toute l'électricité positive s'éc
IAS

oule

*. nouveau, tandis que la dév


U

iation des pendules C dimi mmue, et+ l’on


que tous lesS pendules sont
chargés négativement
l’ pe É
BC

teur B par influence, et La nt.. O | ÿ ?


in uençante À. charge obter,nue =
est de signeRe contra
contra ireR àea la ni
charge e
La même expérience peut
: fluenc rate peut être réalisée en
é l'électroscope lui-même, et pour Prenant pour conducteur in-
cha Tges influenç
è antes des charges |
s
PHÉNOMÈNES D'INFLUENCE
49
quelconques, par exemple les charges posit
électrisé À, qu’on approche de l'électros ives portées par le bâton de verre

Y
cope (fig. 35) : la boule C se charge
négativement, la feuille D positivement
. Si l’on touche la boule avec le doigt,

R
la feuille retombe : l'électricité positive s’est
écoulée dans le sol, Si on en-
lève le doigt et qu'on écarte le bâton de

RA
verr
veau : elle est maintenant chargée d'électric e À, la feuille dévie à nou-
| tive. Si de l'électroscope ainsi chargé on ité néga- :
approche le
bâto
n d’éb onite chargé négativement, ilse crée par

LIB
in-
fluen
Le
ce de l'électricité négative dans la feuille, sa dé-
:
Viation augmente ; si on en approche le bâto :
n de verre . + A
‘chargé positivement, il se crée par influence -
de l’élec- °
tricité positive dans la feuille, sa déviation

Y
diminue ;
si on l’approchait plus près, la charge posit
ive, créée

SIT
pourrait l'emporter surla charge négative préexist
ante,
et l'onpourrait observer unnouvelécart. L'électr
osco
préalablement chargé par l'influence d’un corps port pe,
ant
une charge de signe connu, peut servir à reco ER
nnaître,
par influence, le signe de la charge portée par un
corps
. quelconque, à condition qu’on l’en approche lent
ement.
On peut illustrer par une expérience l'interprétatio
NIV

Fic. 35
donnée au début de ce paragraphe des phénomèn n
es : .
d'influence, en étudiant ces phénomènes sur un corps assez
Conducteur pour que les déplacements des charges électrique mauvais
s y soient
lents. Plaçons un électroscope sous une cloche de verre impa
LU

rfaitement
desséchée et approchons le bâton d'ébonite chargé : la feuil
le de l'élec-.
troscope dévie, :l’électroscope
-se charge par influence, sous l’action du
RA

Champ Hné créé par le bâton d'ébonite. Mais, si on laissele bâton immobile,
. .
la
déviation de la feuille diminue peu à peu, jusqu’à s’annuler : les chargesse sont
déplacées lentement sur la cloche de verre mauvaise conductrice, et sesont ré-
Parties à sa surfaceextérieure defaçonà annuler le champäl'intérieur. Retirons
NT

‘Maintenant le bâton d’ébonite: le champ—Hal des charges . créées , .


par influence
subsiste seul, la feuille de l’électroscope dévie à nouveau, pour revenir bientôt
CE

au zéro lorsque ces charges auront eule tempsde se déplaceret de se détruire.

34. Attraction des corps légers conducteurs. — Nous pouvons main-


I/

tenant expliquer une des expériences en apparence les plus simples del dec
trostatique, l'attraction des corps légers. Prenons
par exemple un pendu €
électrique B, constitué par une petite boule conductrice suspendue à un filiso-
AS

lant. Nous avons, dès le début de notre étude, envisagé de tels pendules,
et
Parlé des forces auxquellesils étaient soumis dans un
champ électrique; mais
nous avons toujours supposé
UI

que.ces pendules étaient électrisés. Nous suppo-


‘SONS maintenant, au contraire, que le conducteur B
est à 1 état neutre. pp .
Chons-en la sphère A électrisée positivement (fg. 36) : il se développe sur B des
BC

Charges négatives et positives, qui sont respectivement attirées et repoussdes


Par la sphère A, Comme ces charges sont égales en valeur absolue, et que, es
Charges négatives sont plus près de À que les charges positives, les forces at-
traction sont supérieures aux forces de répulsion, le pendule B est attiré. al
Upposons maintenant que la boule conductrice B soit suspendue à un
BRUHAT, 4° éd. . 4
50 PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES CORPS CONDUCTEURS

conducteur, et en communication par ce fil avec le sol.


Les charges dévelop-

RY
pées par influence par l’action de la sphère À sont uniquement des charses
négatives (fg. 37), les forces qui s'exercent sur elles sont uniquement des :
forces d'attraction. Ces charges sont d’ailleurs plus grandes, en valeur abso—

RA
lue, que les charges négatives qui se développeraïent sur le conducteui B
+

LIB
. _
\.8. Ve°B
à

Y
SIT
Fic. 36. . FiG. 37.

isolé et neutre : leur action doit suffire à compenser, à l'intérieur de B, le


champ créé par À, tandis que cette compensation est obtenue, dans le pendule
ER
neutre, par l'addition des actions des charges positives et négatives créées par
influence, La force d'attranion qui s'exerce sur le pendule conducteur est donc
” plus grande que celle qui s'exerce sur le pendule isolé et primitivement neutre.
NIV

11 est facile de constater expérimentalement ces faits, et en particulier


de
constater que, de deux pendules identiques, mais dont l’ünest suspendu
par
un fil isolant et l’autre par un fl conducteur, c’est ce dernier qui
est le plus
fortement dévié quand on le place à la même distance de la sphère
LU

À,
On expliquera de même l'attraction des corps légers'électrisés par les
corps
métalliques, par l’action des charges électriques créées par influence
‘ sur ces
derniers. Si du pendule B, isolé et électrisé,
RA

on approche la sphère A isolée et neutre, le


pendule B est attiré. SiontouchelasphèreÀ
avec le doigt, cette attraction augmente, le
NT

pendule B s'écarte davantage de la verti-


Cale, Nous calculerons plus tard ($ 44) les
forces d'attraction correspondant à ces deux
CE

Cas, en supposant les dimensions dela boule B


négligeables,

35. Influence totale. —'On dit que l'in-


I/

fluence est totale quand ‘le conducteur in-


IAS

‘fluencé entoure complètement les charges


Fc. 38. | électriques influençantes. Dans la cavité
‘d’un conducteur creux B sont placées, n’im-
porte où et en nombre quelconque, des charges électriques ; soit
de
g la somme
ces charges
, que nous SUpposerons, par exemple, positive. Évaluons le flux
U

à travers une surface fermée X prise tout entière à l’intérieur de


la masse con-
ductrice B (fig. 38) : le champ est nul en tous ses points, le
BC

flux qui la traverse


est nul. Il.en résulte, d’après le théorème de Gauss,
qu’elle contient une
charge électrique totale nulle : la charge portée par
la surface intérieure du
conducteur B est égale! à — q : la somme des quantit
és d'électricité réparties |
sur la surface intérieure d'un conducleur creux est
égale en valeur absolue et de
PHÉNOMÈNES D'INFLUENCE . : st
signe contraire à la somme des quantités d'électricité placées à l'intérieur de
cavité. Si la
le conducteur B est isolé, et s’il était à l'état neutre avant l’in-

Y
troduction des charges - intérieures, la somme des quantités d'électricité.
réparties sur sa surface extérieure est égale à + g.

R
- Ces résultats peuvent
.
se vérifier expérimentalement à l'aide du cylindre
de Feraday

RA
($ 32). Si nous introduisons la petite boule
conductrice C, portant une charge + g, à l'intérieur de ce
cylindre (fg. 39), et si nous l’enfonçons: suffisamment pour
qu'elle ne

LIB
soit plus voisine.de l'ouverture, nous constatons
que Ja déviation de la feuille de l'électroscope ne dépend plus
de la position de C à'l'intérieur du cylindre. Cette dévia-
tion caractérise la charge + q! développée par influence, et

Y
répartie sur la surface extérieure du cylindre et sur l’élec-
troscope : nous vérifions que la charge totale + g’ est indé.

SIT
pendaate de la position de la charge influençante, Touchons la
surface intérieure du cylindre avec la boule : la déviation ne
varie pas non plus. La boule est: maintenant entièrement
ER
déchargée, et c’est la charge + g qui est répartie sur la surface
extérieure du cylindre et sur l’électroscope. Nous avons cons-
taté que la déviation n’a pas été modifiée par la substitution \
de Ia charge + g à la charge + g”. nous avons donc vérifié
NIV

que ces deux charges sont égales. Au lieu de toucher le


cylindre avec la bouleC, touchons-le avec le doigt, et retirons FIG. 39,
ensuite la boule C: c'est maintenant la charge — q', déve. :
LU

loppée par influence sur la surface intérieure du cylindre, qui se répartit sur
la surface extérieure et sur l'électroscope ; cette charge est égale en valeur
absolue à la charge g, et nous vérifions en effet que la déviation de l’électros-
cope est encore la même. L'expérience peut d’ailleurs être rendue plus
RA

pré-
cise si on le désire, en remplaçant l'électroscope_ par un électromètre plus
sensible, par exemple l’électromètre à quadrants, que nous décrirons au cha-
pitre VII ; nous indiquerons plus tard ($ 86) comment le mortage doit
NT

alors être effectué, et quelles sont les précautions à prendre,


On voit que le cylindre de Faraday associé à l’électroscope permet de
mesurer une quantité d'électricité, non seulement par contact, comme nous .
CE

l’ayons indiqué au paragraphe 32, . : ne


mais encore par influence : il n'est pas
nécessaire que la quantité d'électricité à mesurer puisse passer sur le cylindre,
il suffit qu’elle puisse être amenée à l'intérieur du cylindre, et elle peut par .
exemple être portée par un isolant. C'est ainsi qu’on pourra vérifier.le prin-.
I/

cipe de la conservation de l'électricité dans le phénemène d’électrisation par


frottement: plaçons au fond du cylindre un morceau de peau de chat, eten-
AS

fonçons dans le cylindre le bâton d’ébonite : si les deux corpsne sont pas
Chargés, la feuille de l’électroscope ne dévie pas. Frottons à l'intérieur du
UI

Cylindre le bâton d’ébonite sur la peau de chat, la feuille ne bouge pas : la


quantité d'électricité totale est nulle ; retirons le bâton, l'électricité positive
Créée sur la peau de chat reste seule dans le cylindre, la feuille dévie. L expé-
BC

rience peut aussi être faite en remplaçant l'électroscope par un électromètre


plus sensible, la seule difficulté est de décharger suffisamment les isolants
avant leur introduction dans le cylindre. -
À

52 ‘PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES CORPS CONDUCTEURS


36. Théorème des éléments correspondants. — Considérons deux con-

RY
.ducteurs en équilibre C et C’, et un tube de force T allant de l’un à l’autre
(fg. 40) : il découpe, sur les
surfaces de ces conducteurs,

RA
deux éléments AB, A'B', qui
sont appelés des éléments cor-
respondants. Rappelons que les

LIB
lignes de force sont normales :
aux surfaces des conducteurs,
et vont du conducteur au po-
tentiel le plus élevé au conduc-

Y
teur au potentiel le plus faible,

SIT
: des parties chargées positive-
Etc. 40. ee ment aux parties chargées né-
ee gativement ($29). .
.… Constituons une surface fermée E par les parois du tube de force T'et deux
ER
surfaces quelconques AMB, A'M'B' prises à l'intérieur des conducteurs, etéva-
luons le flux qui traverse la surface X. Le flux à travers les parois du tube de
force est nul, puisque le champ est tangent en chaque point à la surface ; le
NIV
LU
RA
NT
CE
I/
IAS

FiG. 41.
F1G. 42.
U

flux à travers les surfaces AMB, A’M'B' est nul, puisque le champ
est nul en
tout point intérieur à un conducteur : le flux qui traverse la surface
BC

fermée Z
est nul. ll en résulte, d’après le théorème de Gauss, que la somme des
quantités
d'électricité qu'elle renferme est nulle ; ces quantités d'électri
cité sont répar-
ties sur les éléments correspondants’AB et A/B' des surfaces des
conducteurs
€ et C"; les quantités d'électricité Portées par deux éléments corresp
égales en
ondants sont
valeur absolue et de signes contraires
.: .
PHÉNOMÈNES D'INFLUENCE 53
On pourrait déduire de ce théorème les résultats indiqués au paragraphe pré-
céderit dans le cas de l'influence totale. Si par exemple un conducteur A, chargé

Y
positivement, est entouré par un conducteur B (fig. 4r), toutes les lignes de

R
force parties du conducteur A viennent nécessairement aboutir au conduc-
teur B ; on peut faire correspondre, élément par élément, la surface intérieure

RA
YLIB
SIT
ER
NIV
LU

Fic. 43.

de B à la surface extérieure de A, ces deux surfaces portent des charges égales


RA

en valeur absolue et de signes contraires. |


Si au contraire le conducteur B n’entoure pas complètement le conducteur
À, il n'y a qu’une partie des lignes de force issues de À qui rencontrent le con-
NT

ducteur B : les autres s'éloignent indéfiniment sans rencontrer le conducteur B.


La partie de la surface de B chargée d'électricité négative ne correspond donc
qu’à une partie de la surface de À: la quantité d'électricité négative développée
CE

bar influénce sur le conducteur B est inférieure, en valeur absolue, à la quantité


d'électricité positive portée par À,que le conducteur B soit isolé a primilivement
neutre (fig. 42), ou qu'il soit réuni au sol (fig. 43). it
I/
AS
UI
BC
RY
RA
CHAPITRE IV

LIB
ÉQUILIBRE DES CONDUCTEURS

Y
SIT
I. — PROBLÈME DE L'ÉQUILIBRE DES CONDUCTEURS
ER
37. Position du problème. — Le problème de l'équilibre des conducteurs
se présente sous deux formes. On peut d’abord se proposer le problème séné-
ral suivant : éant donnés un certain nombre de conducteurs en Présence, trorver
NIV

toutes les distributions électriques qui peuvent être en équilibre sur ces diffcrents
-Conducteurs, el les valeurs correspendantes du champ aux différents poiriis de
l'espace qui entoure les conducteurs. On peut aussi se donner des conditions
LU

particulières précisant le problème : un conducteur peut être isolé, c’est-à-dire


porter une charge donnée à l'avance, ou bien il peut être en communication
avec une « source » d'électricité, c'est-à-dire avec un appareil, tel que ceux que
nous décrirons plus loin (chap. vin), qui le maintient à un potentiel donné. Le
RA

second aspect du problème est alors le suivant : éast donnée, pour chaque con- .
.ducteur du système, la valeur, soit de la charge totale, soit du potentiel, trouver
les disiributions et les champs. Comme ce problème correspond à une expé-
NT

rience effectivement réalisable, que le système auquel on impose ces conditions


atteint nécessairement un. état d'équilibre, il est certain qu’il a une solution ;
cette solution du problème particulier.est évidemment une des solutions du
CE

problème général. | Lo
Nous avons vu au chapitre précédent que, de la définition même du con-
ducteur, il résulte qué le champ est nul en tous les points situés à l’intérieur
d’un conducteur en équilibre. I1 suffirait d'écrire cette condition pour en
I/

dé-
duire quelles sont les distributions possibles. Pour une distribution
donnée,
IAS

on peut calculer en chaque point le champ et le potentiel


: il serait facile
d'écrire que la distribution satisfait aux conditions particulières
Mais ce mode de procéder conduit généralement à imposées.
des calculs pénibles;il est :
plus simple d'introduire la fonction potentiel
V,et de réduire l’un etl’autrepro-
blème au calcul de 1a fonction Ven tous les points
U

de l'espace qui entoure les


conducteurs. On sait que, lorsqu'on connaît la
fonction V, on peut en déduire
BC

- _ - LU
le champ H en un point de l'espace par la relati : :

sité électrique superficiclle s en un pcivt on = grad V, et la den-


d’un conducteur par le théorème de |
: .Coul
omb, dont l'expression, en unités élect
rostatiques, est & = — I. a. La
connaissance de la fonction V donne donc
la solution complète du problème.
. 4
PROBLÈME DE L'ÉQUILIBRE DES CONDUCIEURS 55
Cherchons Îes conditions mathématiques auxquelles doit satisfaire la fonc-

Y
tion V, qui représente le potentiel dans tout l'espace en dehors des conducteurs,
Elle écit satisfaire à l'équation de Laplace, AV = o ($ 21), puisque cet espace

R
. ne coitient pas de charges électriques libres. Elle doit tendre vers o lorsqu'on

RA
s'écarte indéfiniment des conducteurs ($ 14) : Vo = 0. Enfin, sur la surface
de chacun des conducteurs, elle doit prendre une valeur constante, V — C'*
($ 29). Nous sommes ramenés au problème mathématique suivant : chercher,

LIB
dans l'espace limité par les surfaces des conducteurs, les solutions de l'équation aux

ve Fete 0)
JV, EV PV _ )
dérivées partielles linéaire du second ordre AV = 0 (ou
satisfaisant aux conditions aux limites V = o à l'infau, V = C' sur la sur-

Y
face de chaque conducteur. La fonction potentiel cherchée est nécessairement
une de ces solutions.

SIT
Si inaintenant nous avons à traiter le second problème, il nous reste à tra-
duire les conditions particulières
qui nous sont imposées. Si, sur le conduc-
teur 1 par exemple, la valeur du potentiel nous est donnée, égale à V,, il suf-
fira d'écrire que la constante (V — C'e)
ER
relative à ce conducteur est préci-
sément V.. Si sur le conducteur 2 la charge totale nous est donnée, égale à Q,,
il stifñra de calculer cette charge, à partir de la fonction potentiel, et l'on aura
NIV

la condition f _LY .4S = Q. La solution physique du problème sera


47 dn
Sa .
une des solutions de l'équation aux dérivées partielles correspondant aux
LU

conditions aux limites ainsi précisées. . :


88. Problème général : théorème d’addition. — Supposons que nous
RA

ayons trouvé deux solutions V et V' du problème général. L'équation aux


dérivées partielles et les conditions aux limites étant linéaires, il en résulte
que la somme de ces deux solutions, c’est-à-dire la fonction V" = V + V’, est
NT

aussi une solution de ce problème. En effet, V et V' étant solutions, on a,


en tous les points de l’espace, AV = AV' = 0; à l'infini Vo = Vo = 0;
sur un conducteur V = V,, V' = V,', V, et V;! étant deux constantes ; les
CE

quantités correspondantes pour la fonction V” sont:


2yr XV NV’
AV = AV + AV'= 0 = )
I/

Vo = Vo + Vo =0, Vr= V,+V=Ct;


AS

la fonction V” satisfait bien à toutes les conditions imposées. n


Si nous calculons les densités superficielles et les charges totales des difté-
_ rents conducteurs correspondant aux trois solutions V, V'et V”, il résulte du
UI

fait que les formules employées sont linéaires, que les valeurs correspondant
à la fonction V” sont les sommes des valeurs correspondant aux deux fonc-
tions V et V'. On a en effet : EL |
BC

I dV , z OV , 21 AV”
= TN" CT,
= — x n°
NU 7? ° à
et comme dv? — WV + W onac"= 0 + 6’. De même les charges totales
da dn d .
56 . - ÉQUILIBRE DES CONDUCTEURS
d'un des conducteurs sont données par les expressions :

RY
Q= fods, Q'=foas, o= [sas
S S : - S

RA
“etona': Q” = Q + Q'. Enfin, on a le même théorème
pour d’additior:
les champs dérivant des fonctions potentiel considérées ($ 3), à
condition .

LIB
— _ es
d'employer l'addition géométrique : H’ = H + H!
On démontrera de même que, si V est une solution duproblème,
et 2 une
constante, la fonction AV est aussi une solution, à laquelle
correspondentles
valeurs des densités et des charges à6 et 1Q ; le même théorème
s'applique à

Y
toute combinaison linéaire, de la forme 1V + uV?.

SIT
39. Problème particulier : la solution est unique. —
Considérons
d'abord le casoù, pour chaque conducteur, nous nous donnons la
condition,
soit que son potentiel soit nul, soit que sa charge totale soit
ER nulle. Nous
allons montrer que la seule solution de l'équation AV = 0 qui satisfasse
à ces
conditions est la solution V = o, nulle en tous les points de l'espace
.
‘En effet, s’il n’en était pas ainsi, la fonction V présenterait certain
ement
NIV

quelque part un maximum ou un minimum. Elle ne peut pas être maxima ni


minima en un point de l’espace compris entre les conducteurs, puisque AV
est nul en tous ces points ($ 16) ; elle devrait donc atteindre son maximu
m —
ou’son minimum — sur un des conducteurs dont la charge totale est
LU

nulle.
‘ Ilen résulterait, s’il s’agit d'un maximum par exemple, que la fonction
pcten-
tiel irait en décrcissant quand on s'éloigne de ce conducteur à partir
d’un
point quelconque de sa surface, et par conséquent que le conducteur serait
RA

chargé positivement en tous ses points, ce qui est ircompatible avec


l’hypo-
thèse que sa charge totale est nulle. - | |
La ‘fonction V est dorc nulle en tous les points de l'espace.
NT

Considérons maintenant un problème quelconque : nous nous donnons


certains conducteurs la valeur du potentiel, par exemple sur le conduct sur
eur 1
la valeur V., et sur les autres la valeur de la charge totale, par exemple
sur le
CE

Conducteur 2 la valeur Q,. Supposons que nous ayons trouvé deux


solutions
du problème mathématique, c’est-à-dire deux fonctions V'et V’,
solutions du
problème. général, satisfaisant aux conditions aux limites particulières.
D'après le théorème démontré au paragraphe précéden la fonction
t, V” = V— V'
I/

est aussi une solution du problème général; la valeur du potentie


l du conduc-
teur I correspondant à la fonction V” est la différence des
IAS

valeurs correspon-
dant aux fonctions V et V’, elle est nulle, La valeur de la charge totale
du conducteur 2 Correspondant à la fonction V” est la différence
des valeurs
Correspondant aux deux fonctions V et V’, elle est
nulle. La fonction V”
Correspond à une valeur nulle, soit du potentiel, soit de
la charge, sur chaque
U

Conducteur ;'nous venons de-démontrer qu’elle est identiq


uement nulle : les
deux fonctions V et V' sont identiques.
BC

.
On voit donc qu’il ne peut exister qu’une seule solution de l'équati ‘ -
dérivées partielles satisfaisant aux conditions imposées. on aux
La fonction potentiel,
solution du problème physique, est nécessairement
cette solution unique du
problème mathématique. De même, toute solution
du problème mathéma-

;
ÉCRANS ÉLECTRIQUES Le . 57
tique général est une solution d’un problème physique particulier, correspon-
dant, par exemple, aux valeurs du potentiel qu’elle fournit sur la surface de

Y
chaque conducteur : il y a identité complète entre les deux poiats de vue, phy-
sique et mathématique. On peut résumer cette discussion par les deux théo-

R
rèmes suivants : . :. h

RA
Eiant donné un système de: conducteurs possédant chacun soit un potentiel,
soil une charge totale donnés, il n'existe qu'un état d'équilibre possible : la den-
sité électrique en chaque point de la surface d’un conducteur et le champ en

LIB
chaque point de l'espace sont déterminés. ot
Si l'on a construit, par un procédé quelconque, une fonction V satisfaisant
aux conditions AV = o en tous les points de l'espace compris entre les conduc-
teurs, NV = 0 à l’infini, el V — C'° à la surface de chaque conducteur, celte fonc-

Y
tion représente un état d'équilibre possible du système de conducteurs. Cet état
d'équilibre est celui qui correspond aux valeurs particulières que l’on déduit

SIT
de la fonction V pour le potentiel ou pour la charge des conducteurs.

II. — ÉCRANS
ER
ÉLECTRIQUES

40. Théorème des écrans électriques. — Considérons un conducteur


NIV

creux À, comprenant une cavité entièrement entourée par la matière conduc-


trice (Ag. 44). Suppo- ‘ .
sons que le conduc-
teur A soit porté à ün
LU

potentiel V,, qu’il y


ait dans la cavité des.
conducteurs B’, C’, …
RA

portant des charges


Ji T'as ee, et à l’exté-
rieur des conducteurs
NT

B”, C”, … portant


des charges g'3, Q'asvee
Nous allons chercher
CE

à déterminer l'état
d'équilibre correspon-
dant, c’est-à-dire la
fonction potentiel: V
I/

correspondante, Nous
désignerons par Ve et
AS


Vi ses valeurs en un point P extérieur au condu cteur À, et en un point Qà
* l'intérieur de la cavité; par et # leschamps en ces points; pre etes de
UI

valeurs de la densité électrique en un point M ue surl ne SE


ConducteurÀ et en un point N situé sur sa Suriace m é . a
Étudions d’abord un état d'équilibre correspondant aux valeurs pat
BC

lières Vi, = o dupotentielde A," = 42 + = © des charge, des A n Dar


extérieurs. Désignons par deslettres accentuées, Ve V UE L è es Stériete au
ticulières des différentes quantités considérées. Dans tou on v ne peut pié-
Conducteur A, il n’y a pas de charges électriques, Ja fonction Ve ne pe
58 | ÉQUILIBRE DES CONDUCTEURS .

RY
senter ni maximum ni minimum : comme elle est nulle à l'infini et sur la sur.
‘face extérieure du conducteur A, elle est nulle en tous les points de cet espase,
Ilen est de même du champ | LED = — grad V'e) et dela densitésuperficielle sur

RA
| ‘la surface extérieure de A (0 = =) ousur lasurface d’un desconducteurs 73":
ces conducteurs ne portant aucune charge n’interviennent pas dans le caïcul

LIB
du potentiel (v = y 2) ils peuvent être déplacés ou supprimés sans que rien
soit modifié à l'état d'équilibre existant. Le potentiel V'; en un point intérieur,
La ,

Y
et les quantités qui en dérivent H'} et o’;, ne dépendent que de la forme de la
surface intérieure du conducteur À, de la forme ec de la position des condue-

SIT
teurs situés dans la cavité, et de leurs charges g'1, g' … Nous les représente-
‘ rons par les fonctions V!, , os’, en attachant à cette notation accentuéc ja
signification de représenter des fonctions de ces seules quantités, indépen-
ER
antes en particulier de la forme de la surface extérieure de A et de la position
.des conducteurs extérieurs B”, C”,
Étudions maintenant un second état d'équilibre correspondant aux valeurs:
NIV

particulières V’,=Vodu potentielde À, g', — Y'a. = 0 descharges intérieures,


.et désignons par des lettres doublement accentuées, V'..., 0", les nouvelirs
valeurs obtenues pour les diverses quantités. Dans tout l’espace intérieur ax
conducteur À, la fonction V”;, ne peut présenter ni maximum, ni minimur,
LU

elle a la valeur constante V';, = V,. Ses


° —>
dérivées sont nulles : le champ H'; ct
la densité 5’; sont nulles ; de mê me les conducteurs B’ ne portent aucune
charge, ils peuvent être déplacés OU supprimés sans
RA

trier modifier à l'état


d'équilibre. Le potentiel V” en un point extérieur, et les quantités He et o”,
qui en dérivent sont donc indépendantes de l'existence et de la position de la
NT

surface intérieure du conducteur A et des conducteurs situés dans la cavité


;
ils ne dépendent que de la forme de la surface extérieure de A et de son poten-
tiel Vo; de la forme et des positions des conducteurs extérieurs B’, C”,... et de
CE

leurs charges g”,, 9"... Nous les représenterons par les


fonctions
attach
L ant . à cette notatio n Îa signification de représenter des V”, H”, co’, en
fonctions des
seules variables qui viennent d’être précisées. . |
I/

. Nous savons ($ 38) que nous pouvons obtenir un troisième état d'équilibre
du système de conducteurs en additionnant les deux états d'équilibre consi-
IAS

dérés jusqu'ici. Les valeurs des potentiels, des champs, des densités, des
. Charges totales s’obtiennent par addition des valeurs correspondant aux deux
premiers états. Nous pouvons alors dresser le tableau
suivant, qui.donne,
pour les trois états d'équilibre considérés,les valeurs
de toutes les quantités
U

envisagées : les quantités V., … cy relatives au troisième


état et inscrites dans .
la dernière colonne s’obtiennent en faisant la somme des quantités
correspon-
BC

dantes inscrites dans les deux premières


:
ÉCRANS ÉLECTRIQUES . 59
If.ÉTAT 2* ÉTAT, 3* ÉTAT .

Y
Potentiel de A..... senseesee © V,=0 Vo= Vo Vo :

R
Charge de B’............... qi CE a
Charge de B'............... 0 qi gi

RA
Potentiel en P...,......... . Ve=0o. Vi= V' Ve = V”
en Ps... .
CHAMP Leo = Hi
Densité en M..........: us B=O. : = ce = 0°

LIB
Potentiel en Q............ … VV V=V Vis Vo+V
€hamp en Q.............:. . H;=H H=o Hi= H’
Densitéen N..........4... - CG = 0 5, = 0 oi
= 6”

Y
Ca voit que les valeurs du potentiel de À et des charges des autres con-

SIT
ducieurs, tant extérieurs qu'intérieurs, sont précisément celles fixées au début
de ce paragraphe, dans l'énoncé du problème à résoudre : la solution étant
unique, les différentes fonctions trouvées représentent cette solution. Des
: ER > _
définitions données pour les fonctions V”, H”, s" et V!, H', 0’, il résulte que:
Le botentiel et le champ en un point extérieur, et la distribution sur la surface
extérieure d'un conducteur creux, porté à un potentiel donné, sont indépendants
de l'existence, de la position et de la charge de la surface intérieure de ce conduc-
NIV

Leitr ct des conducteurs placés dans la cavité. Le potentiel et le champ en un point


de la cavité et la distribution sur la surface intérieure d'un conducieur creux,
: porié à un potentiel donné, sont indépendants de l'existence, de la position cl de
LU

la charge de la surface extérieure de ce conducteur ei des conducteurs placés à


l'extérieur. ‘ |:
Ce théorème porte le nom de théorème des écrans électriques. Le conduc-
teur À joue le rôle d’un écran : lorsqu'il est maintenu à un potentiel constant,
RA

il sépare l’espace en deux régions, qui sont complètement indépendantes l’une


de l’autre au point de vue électrique ; on peut apporter de nouvelles charges
ou déplacer les charges existantes dans l'une des deux régions sans rien modi-
NT

“fier aux phénomènes qui existent dans l’autre région.


Si l’on fait varier le potentiel V, du conducteur À, on ne modifie pas les
CE

fonctions V!, X, cs’: cette variation, qui modifie complètement les phèno-
mènes extérieurs, n’agit pas sur les phénomènes intérieurs. Les champs et les
distributions à l'intérieur ne sont pas modifiés, non plus que les différences
; la
de potentiel : nous savons que ce sont’ Ià les seuls phénomènes observables
I/

fonction potentiel elle-même ne correspond à aucune réalité physique ; elle


n'est définie qu’à une constante près ($ 3). Nous pouvons dire que Les phéno-
AS

ènes électriques à l'intérieur d'un conducteur creux ne dépendent que de la forme


de la surface intérieure de ce conducteur, des formes, des positions et des charges
des conducteurs que l'on place dans la cavité. Si l'on veut définir l'état d’équi-
UI

par leurs charges,


libre par les potentiels des conducteurs au lieu de le définir cet énoncé les
la démonstration donnée montre qu’il faut remplacer dans
entre ces
BC

charges des. conducteurs intérieurs par les différences de. potentiel


Conducteurs et le conducteur À (valeurs de la fonction V' sur leur surface).
: Ce théorème, comme les théorèmes des paragraphes 38 et 39 sur l'addition
des états d'équilibre et l'existence d'un état d'équilibre unique, s'étend faci-
des charges électriques
lement au cas où les systèmes électriques contiennent
60 ÉQUILIBRE DES CONDUCTEURS
‘autres que celles portées par des cond
ucteurs. En particulier, si une cert
région de l’espace contient des charges électriques réparties avec
aine

RY
cubique p, il faut, pour cette régio la densité
n, remplacer l'équation de Lapl
par l'équation de Poisson, AV + 47p ace, AV — 0,
= 0. La forme linéaire de l'équation
conservée : toutes les démonstr
ations, qui sont basées sur est

RA
- des relations, subsistent, la forme linéaire
- . :
41. Applications. — Nous avon
s
déjà indiqué l'application des
des conducteurs creux à la propriétés -

LIB
mesure des charges par infl
lindre de Faraday et de l'él uence à l'aide du cy-
ectroscope ($ 35). Le théorème
triques montre, à partir des hyp des écrans élec-
othèses fondamentales, que,
rience, la distribution et le cha dans cette expé-
mp à l'ex
térieur du cylindre sont ind
de la position du conducteu épendants

Y
r chargé à l'intérieur du
cylindre de Faraday :

SIT
talement. Nous avons égalem
ent constaté que, si le cyli
c'est-à-dire porté à un pote ndre est réuni au sol,
ntiel constant, l'introducti
térieur ne modifie Pas les on d'une Charge à l'iu-
ER
phénomènes extérieurs, c’es
t-à-dire ne fait pas
NIV
LU
RA

!
Sistent à déplacer dans la , un écran électrique ; nos expé
cavité de ce conducteur riences :con-
s
. à Y Crée» r des diff
ces
érences de potentie. l à« l’ai, des charges électriques,
ou
NT

de de «sources » d'él, ectricit


7
é, c'est-à-s
CE

qui se passent à l'extérieur


Y avoir aucun inconvénient de lasalleet du potentielde ses parois, et il ne peut
I/

à attribuer à ce potentiel
Mais les phénomènes électr la Valeur arbitraire zéro.
ducteurs qui S'y trouvent: iques dans la salle dépendent de tous les con-
IAS

Corps de l'observateur qui en particulier, ils dépendent de la position du


Ou moins patfait 7 avec est généralement chargé, soit par contact — plus
Une source, soit simplemen
dans les expériences de. t Par influence, Aussi,
précision, les appareils
# ces perturbations par doi Î
U

des écrans électriques app


Protection électrostatique ropriés. On réalise leur
en les entourant d’une
-Plètement-fermée ; Chaque enveloppe métallique
BC

com-
Connexion eux-mêmes sont appareil est placé dans une telle Cage ; les fils
des fils métalliques tendus de.
dans l’axe d’un tube
ÉCRANS ÉLECTRIQUES : 6t
à étudier, et dont le potentiel est pris comme origine des potentiels. Les sources
sont placées à l'extérieur de cette enveloppe, avec laquelle communique tou-

Y
jours l’un de leurs pôles ; l'observateur et les parois de la salle, placés égale-

R
ment à l'extérieur, n'exercent aucune influence sur les phénomènes intérieurs,
et il est absolument inutile de réunir la cage métallique au sol de la salle. On

RA
conserve généralement néanmoins l'expression de sof ou de {erre pour désigner
l’ensemble de l'écran électrique formé par les cages métalliques, et nous con-
tinuerons à employer cette expression dans ce sens.

LIB
Nous pouvons remarquer que l'électroscope rentre dans la catégorie d'ap-
pareils que nous venons de définir : il est formé d’un conducteur mobile, placé
. à l’intérieur d’une cage conductrice, et commuüniquant électriquement avec:
l'extérieur par une tige qui passe à travers une petite ouverture ménagée dans

Y
la cage. L'état d'équilibre électrique, les forces qui s’exercent sur la feuille,

SIT
et sa déviation ne dépendent quede la différence de potentiel établie entre la
feuille et la cage ; la déviation croît avec cette différence de potentiel, et sa
mesure permet de la repérer. L'électroscope est un instrument qui mesure des
potentiels ; si on le met en communication
ER avec un conducteur par un fil
métallique, sa déviation dépend uniquement du potentiel du conducteur; si
par exemple le conducteur est le cylindre influencé de la figure 34 ($ 33), la ”
déviation sera la même, que le fil métallique aboutisse à la région D chargée
NIV

positivement, à la région C chargéé négativement, ou à la ligne neutre qui les


sépare. | |
Dans tout appareil, la cage, théoriquement fermée, présente toujours des
solutions de continuité, ne serait-ce que pour laisser passer les fils isolés qui
LU
RA
NT
CE
I/

FiG. 45. *
AS

établissent les connexions avec les sources, où pour permettre d'observer les
fait quelques expé-
déplacements des conducteurs mobiles, Nous avons déjà
riences avec des conducteurs creux incomplètement fermés (cage de Faraday,
UI

1 exis-
$ 31, cylindre de Faraday, $ 35), et nous avons observé chaque fois que
tence des ouvertures ne modifiait pas les phénomènes, à condition que l'on
aux dimensions
se place à une distance de la paroi assez grande par rapport d'autant plus
BC

des ouvertures. Ces dimensions devront naturellemen t être


petites que les mesures devront être plus précises. On se rendra compte expé-
un élec-
rimentalement du rôle de la largeur des ouvertures en recouvrant
avec deux cages de mêmes dimensions,
troscope ordinaire successivement
62 | EQUILIBRE DES CONDUCTEURS
formées de toiles métalliques dont l'écartement des mailles est, par exemple,
x millimètre pour l’une et 1 centimètre pour l'autre;-ces cages sont reliées 116-

RY
talliquementà la cage de l'électroscope, et disposées de façon que la boule
de l'électroscope soit à 1 centimètre de la toile métallique. On approche de
cette boule, à l'extérieur de la cage, le bâton d’ébonite électrisé ; tandis

RA
qu'avec la toile fine on n'observe aucune déviation de la feuille, avec la toile
à larges mailles on observe une déviation appréciable, quoique moins grade
que si la cage était supprimée.

LIB
On peut également se rendre.compte de l'effet du grillage par l'examen de
la figure 45, qui représente, d’après Maxwell, le champ au voisinage d'un gxil-
_ lage formé de fils cylindriques parallèles. Les lignes de force du champ établi
au-dessus du grillage viennent se terminer sur les fils, après avoir pénétré de .

Y
quantités relativement faibles dans leur intervalle : en un point situé suffi--

SIT
samment au-dessous du grillage n’arrivent plus dé ces lignes de force, ce point
est protégé contre le champ. De même les surfaces équipotentielles du champ
Supérieur deviennent très rapidement presque planes : en un point situé suf-
fisamment au-dessus du grillage, le champ est le même que si la région où
ER
il est établi était limitée par un plan conducteur. -
NIV

IL. — ÉTUDE DE QUELQUES SYSTÈMES PARTICULIERS


. 42. Généralités. — Nous avons démontré au paragraphe 39 que si, étant
LU

donné un système de conducteurs, onconstruit, par un procédé quelconque, une


fonction V satisfaisant aux conditions AV= 0 en tous les points de l’espace con1-
pris entre les conducteurs, V = o à l'infini, et V — C'° sur la surface de chaque
RA

conducteur, cette fonction représente un état d'équilibre possible du système


de conducteurs. Or il est facile de construire une fonction V satisfaisant aux
“deux premières conditions : il suffit de considérer des charges électriques q, gl.
NT

placées en des points A;B... (fig. 46) etdecalculer le potentiel, V = ÿ 1 qu'elies


produisent en un point M. La fonction V. définie en tous les points autres que
CE

‘les points À, B.…. où se trouvent les charges électriques, y satisfait à la condi-


tion AV = 0, et elle satisfait aussi à la condition Ve — 0. Il suffira de choisir
la forme et la position de la surface des conducteurs de façon qu'elle satis-
fasse aux conditions V — C'° pour avoir résolu le problème de l'équilibre
I/

électrique de ces conducteurs. |


IAS

Supposons par exemple que la fonction V — Ÿ 1 présente - une surface:


équipotentielle Z fermée, correspondant à une valeur V, du potentiel, entou-
rant toutes les charges À, B... (fig. 46), et considérons le problème de l’équi-
libre électrique d’un conducteur € limité par la surface Z. La fonction V satis-
U

fait en tous les points extérieurs au conducteur à l'équation AV = o ; elle


BC

” Satisfait à l'infini à la condition V = 0, et sur la surface © du conducteur C à la


condition V = V,: elle représente donc l'équilibre du conducteur € isolé dans
l’espace. et porté au potentiel Vo- En particulier, on pourra calculer la charge:
x ÔV
en chaque point du conducteur par le théorème de Coulomb, o = — au
ÉTUDE DE QUELQUES SYSTÈMES PARTICULIERS 63

L application du théorème de Gauss, dans les deux équilibres considérés, à


une surface fermée entourant la surface X, montre que la charge totale du
conduct:ur C est égale à la somme des

Y
‘. charges & + g'.

R
| * Suppos 015 maintenant que la fonction V
présente une surface équipotentielle fermée

RA
2, correspondant à une valeur V, du poten-
tiel, et entourant seulement une partie des *
charges électriques (£g. 47), les charges g'.…

LIB
étant placées en des points B extérieurs à
La fonction V représente maïn-.
cette surface.
tenant l'équilibre:du conducteur C, limité par
la surface EX, porté au potentiel V, en présence

Y
des charges g'. placées aux points B... La

SIT
démonstration est un peu plus compliquée, FiG. 46.
parce que les points B... sont des points
singuliers où la fonction V n’est pas définie; mais on peut toujours supposer
que les points matériels B... qui portent les charges 9. sont en réalité des
ER
conducteurs, de dimensions extrêmement petites. La fonction V est alors
définie par l'équilibre de ces
conducteurs et des masses in-
NIV

térieures à Z telles que À ; elle


satisfait à toutes les condi-
tions qui définissent l'équilibre
œ
LU
£e

du conducteur C porté au po-


tentiel V, et des conducteurs
° les charges g'.…, et
B... portant
Z représente par suite cet équi-
RA

FIG. 47. . libre; d’ailleurs, comme les di-


LU mensions des conducteurs B...
sont aussi petites que l’on veut, elles péuvent être négligées dans le calcul de
NT

la fonctionV — ÿ 1, aux différents pointsde l'espace autresque les points B,


: .
eten particulier aux points'de la surface Z.
CE

de l'emploi de ces ; méthod es par l'étude qui


On se rendra mieux compte
suit de deux cas particuliers.
. longé. — Pouvoir
I/

43. Distribution sur un ellipsoïde de révolution 2 sn ns


réparties sant
.des pointes. — Considérons des charges électriques
AS

qu ame
ment de droite F,F,, de longueur 26 (fg- 48), de telle sorte en oint ML, un
un poin
charge crée,
de longueur dx porte une charge X 4x. Cette
champ dE, : dirigé suivant PM, et dont la grandeur, en unités électrostatiques,
UI

est 4H — mÉ si nous désignons par À la distance MQ du point M à la droite


TS
BC

FF, par x la distance QP, et par « l'angle QMP, on a:

dx = costa È: et dH == ?7 dudx
?. x — htanga,
64 ÉQUILIBRE DES CONDUCTEURS
Considérons l'élément P,P’,, limité sur la
droite F,F, par deux droites MP,,

Y
MP Lsymétriques deMPetMP'par rapport à la bisse
ctriceMN del'angle MR) :

AR
il crée un champ dy de même grandeur
que dit, et symétrique de 4H par.
rapport à MN :le champ résultant des deux
dirigé suivant MN. Comme tous éléments, dË + dE, est donc :

R
les éléments de Ja droite F;l>
- être ainsi groupés deux à deux peuvent
, le champ # que crée l’ensemb

LIB
le de cette
droite est dirigé suivart la bissectrice
MN de l’angle AR), et la surface
: Re ‘ .

ITY
RS
IVE
L UN
RA
NT

-
FiG. 48.

équipotentielle Passant par le


point A! y est normale à cette biss
CE

Cest la définition géométrique ectrice.


d’un ellipsoïde de révolution, ayan
FLet F, pour foyers, Les surfaces t les points
équipotentielles du champ considér
des ellipsoïdes homofocaux, dont les demi é sont
-axes & et b sont liés par la rela
BBC Ie potentiel sur l’une de ces tion
I/

En Calculant le potentiel au surfaces Z se calcule facileme


point nt
A :
AS

‘ ft q
_ r a — c
UI

a—c

Considérons maintenant, à la place


de la droite
BC

FE, un conducteur C
limité par la surface & et porté
.. au potentiel V = à 1og HE.
extérieurs$ à © représentent
les surfaces
| a—c Les ellipsoïdes
c e champ est done Complètement équipot entielles du champ ainsi
connu. La Charge Q portée créé;
par l'ellipsoïde £
ÉTUDE DE QUELQUES SYSTÈMES PARTICULIERS 65
est la charge primitivement portée par la droite EF, ;onaQ = 226. Le rap-

Y
port de cette charge Q au potentiel V est indépendant de x et ne dépend que
des dimensions de l'ellipsoïde ; c'est ce rapport que nous appellerons la capa-

R
cité C de l’ellipsoïde (voir chap. v) ; on a :

RA
o /
=
S=v=: 20PES

E g—c

LIB
On peut l’exprimer en fonction du demi-grand axe & et de l’excentricité
e = 2 et, pour avoir une formule applicable quand l'ellipsoïde se rapproche

Y
d’une sphère (c — 0), développer en série log (x + e) et log (1 — €). On ob-

SIT
tient : *
2ae a
Cr rte
log —
ERec
1+—+-
° 1 —e 3 5

Si nous supposons trâcée la surface équipotentielle vcisine Z’correspondant


NIV

* à une valeur V + 4V du potentiel, nous savons ($ 4) que le champ en un point


de la surfate 3 est inversement proportionnel à la distance en ce point des
deux surfacesE et ZX’. Le rapport des champs HA et Hp au sommet de l'ellip-
soïde et sur l'équateur est égal au rapport inverse des distances correspon-
LU

dantes AA! — da et BB' — db; ces distances sont liées par Ja relation
du fait que les elliproïdes sont homofocaux;ona:a?—
qui résulte Bt — 61,"
d'où a da — b db = 0; et on en déduit :
RA
NT

Les densités ca et op aux points Aet B sont proportionnelles aux champs


électriques et les
en ces points, d’après le théorème de Ceulomb : Les densités
longueurs des axes.
CE

champs aux sonunets de l'ellipsoïde sont proportionnels aux


La propriété des densités peut se vérifier expérimentalement par la méthode
du plan d'épreuve. De la propriété des champs résulte que, si l'ellipsoïde
devient très allongé, s’il se termine en À par une véritable pointe, le champ
I/

des
au voisinage de À devient très grand. On démontrera aisément, à partir
formules données, que si, le potentiel de l’ellipsoïde restant constant, ainsi que
AS

Son petit axe 2b, son grand axe 24 augmente indéfiniment, le champ Ha aug-
mente indéfiniment. Or nous verrons plus tard (chap. SV) que 1 air sou-
devient donc |
mis à un champ électrique intense devient conducteur ; l'air
UI

conducteur au voisinage d’une pointe : un conducteur terminé par une pointe .


” $e décharge, son potentiel s'égalise avec celui des corps environnants.
Ce pouvoir des pointes est un phénomène bien connu ; € est sur cette pro-
BC

priété que sont basés les paratonnerres. L'écoulement de l'électricité par les
pointes est facile à mettre en évidence, grâce aux phénomènes lumineux qui
l'accompagnent. On aperçoit une aigrette partant de la pointe si elle est char-
négative-
gée positivement, une petite étoile sur la pointe si elle est chargée
BRUTAT. 40 44. 5.
L] NS

66 ÉQUILIBRE DES CONDUCTEURS


ment ; remarquons
que c’est le premier phénomène que nous rencontrons

Y
dans lequel les deux électricités produisent des effets différents, qui ne
se
-féduisent pas à un simple changement de signe.

AR
44. Sphère influencée par une charge ponctuelle, — Prenons deux
charges électriques de signes contraires, + get — gq", placées en deux points

R
À
et B (fig. 49). La fonction potentiel du champ ainsi créé est, en désignan
t par
r et r' les distances d’un point M de l’espace aux points AetB:

LIB
vd Z.
r

ITY
Y .

La surface équipotentielle V — o est le lieu des points


dont le rapport des |
distances aux deux points fixes À et B est 1. C'est
une sphère Y, de rayon R,

sont : RS
dont le centre O est situé sur la droite AB ; les distan
ces OA
-
— d, OB = à’
IVE
Rd gr
7 q q
Si par exemple la chargeg' est plus petite en valeur
absolue quela charge q, |
UN

le point A est à l'extérieur de la sphère X, et


le
point B est à l'intérieur.
Considérons maintenant un conducteur €, maint
enu au potentiel zéro, dont
L
RA
NT
CE
I/
AS

FiG. 49.

la surface est constituée par la sphèr


e X, et plaçons au point À une char
la fonction V à l'extéri ge g:
UI

tenue au potentiel zéro et soumise © et de rayon R, main-


BC

à l'influence d'une charge q, placée en un


point À à une distance OA
= d du
“ésullant de l'action de la char centre de la Sphère, soni les mêmes que ceux
q ge
placée au point À et d'une charge — q”, égale à
9% Dlacée en un Point B du segment de droîte
OA, à une distance d' du point O
ETUDE DE QUELQUES SYSTÈMES PARTICULIERS 67
. 2
égale à =. La charge g' placée en B est dite l’image électrique
par rapport à la

Y
sphère © de la charge g placée en À.

R
Calculons le champ Hcréé parlescharges get—g'en un point Mdela sphères,

RA
situé à une distance de A et r’ deB 3 = 2) : c'est la résultante des champs.
> —
het L' créés par les deux charges. Ces deux champs sont dirigés respectivement

LIB
suivant les droites AM et MB, ct leur résultante EH, normale à la surface équi-
potentielle , est dirigée suivant le rayon MO de cette sphère.
Leurs grandeurs sont 4 — Let hk'= D et leur rapport est = 1 + = = —.

Y
Le triangle MIK de composition des champs est semblable au triangle BMA,

SIT
comme ayant un angle égal C= f, compris entre côtés proportionnels. On a :
H_d—d. _ 4. R\ _g,g.Œ=R_
ER , d—R 1
k r’.

On voit que le champ, aux différents points M de la sphère 3, varie en rai-


son inverse du cube de Ia distance AM. Dans le problème de la sphère influen-
NIV

cée par la charge g, le champ H ainsi calculé représente le champ en un point


infiniment voisin de la surface conductrice ; la densité électrique en M'se
déduit du champ par le théorème de Coulomb :
LU

| PT
EH __gé—R)
4 4rR
1n
. La charge totale portée par la sphère conductrice pourrait se calculer en
RA

intégrant cette expression par une intégrale étendue à la surface de la sphère 5


Il est plus simple de remarquer que, si l'on applique le théorème de Gauss à
une surface fermée qui entoure la sphère Y, on obtient la même valeur de Ia
NT

Charge totale intérieure à cette surface dans les deux systèmes (charges q et
— 9", Charge q et sphère conductrice Zau potentiel o}, pour lesquels le champ
est le même en tous les points extérieurs à Y. La charge totale répartie surla
CE

Le influencée est
Sphère . R :
donc égale à — 9", c'est-à-dire à — q 7° Remarquons en
Passant que cette charge est toujours inférieure à g (cf. $ 36). .
a force F avec laquelle la charge q attire la sphère pourrait se calculer
I/

. > ,
Comme la résultante des forces 4548 exercées par la charge g sur les masses
AS

Lo, ras
Tépatties sur la sphère, ou encore comme la résultante des forces 2r0%4S de
Pression électrostatique. Nous pouvons aussi remarquer que cette force est
UI

égale et opposée à celle que la sphère exerce sur le point À. et comme le champ
créé en un point extérieur par les charges réparties sur la sphère est le même
que celui créé par la charge — g', la force F est simplement la force avec
laquelle s’attirent les deux charges + get—g':.
BC

?
R I = 2 —Rd__,
F= RARE
| _
QE) d
TER
6 oo ÉQUILIBRE DES CONDUCTEURS
Nous venons d'étudier l'équilibre électrique d’un point A portant une

Y
charge g et d'une sphère Z conductrice au potentiel o, ou, si l’on veut, d’un
point À portant une charge + g et d’une sphère Z portant une charge

AR
—g =—7g à. Nous savons également quel est l’état d'équilibre électrique
en face d’un point À portant une charge o, d’une sphère Z portant une charge

R
+ g', c'est-à-dire d’une sphère conductrice chargée isolée dans l’espace :

LIB
la répartition de l'électricité sur cette sphère est uniforme, sa densité est
5! = FE = + TL le champ en un point extérieur est le même que si Ja
- !
masse g' était placée en O; le potentiel de la sphère est Vs — £ = 2.

ITY
Superposons ces deux états d'équilibre : leur addition donne un nouvel état
d'équilibre, dans lequel la charge du point A est g,et la charge de la sphière Z
est o. Nous avons donc résolu un-nouveau problème, celui de l'influence d'une
RS
charge. q placée en À sur une sphère isolée et primitivement neutre. Dans l'état
d'équilibre ainsi obtenu, le champ en un point de l'espace extérieur à la sphère
s'obtient par la composition des chamips de trois charges ponctuelles, une
IVE
charge g placée en À, une charge — g' placée en B, et une charge + g' placée
en ©. Le potentiel de la sphère est Vs — 3. Ce dernier résultat était d’ailleurs
UN

facile à obtenir directement ; le potentiel est le même en tous les points situés
- à l'intérieur du conducteur, et, lorsqu’on calcule sa valeur en O par la formule
V = ÿ 1, les termes relatifs aux charges réparties sur la sphère peuvent se
L
RA

mettre sous la forme 2 et donnent une somme nulle.


La densité 6, en un point M de la sphère Z est la somme des densités o et s/:
Doro LŒ—R) 1, gg
NT

a=s+e = 4%
fr d—R\
À Ÿ jRRd 3 d #3
CE

On calcule facilement la position de la ligne neutre, en égalant ‘cette


valeur à o: on trouve:
nr = d(d — R?)
Cette valeurde 7 estcomprise entre d'et V42R?: elle définit sur la sphère
I/

un petit cercle perpendiculaire à AO, et compris entre le grand cercle perpen-


diculaire à AO (7 = V4? +R)
AS

et le petit cercle de contact du cône tangent


de sommet A (r = VE — R2), dont le plan passe par B.
La force F, qui s'exerce entre la charge q placée en A et la sphère isolée
UI

est égale à la somme des forces exercées sur la charge - q placée en À par les
charges — g'et + 9’ placées en B et ©. Elle est attractive, mais est plus faible
que la force F créée par la charge — g' seule : nous retrouvons ici un résultat .
BC

déjà signalé et vérifié expérimentalement au paragraphe 34. La valeur de la


force F, est : Do
Fe1 d—
09 af GTTG
LR (a
1 RŸ UT RS‘S'(&—
2œ R};
Re
æ —g
\ dd}. È
ÉTUDE DE QUELQUES SYSTÈMES PARTICULIERS 69

On pourrait traiter d’autres cas, par exemple superposer à cetétat d’équi-

Y
libre un autre état d'équilibre comportant une charge Q quelconque de la
‘sphère, et étudier ainsi l'influence de la charge g sur une sphère portant une

R
charge totale ©. On peut également développer des calculs analogues, mais
beaucoup plus compliqués, dans le cas où il y a plusieurs charges influençantes,

RA
ou pour l'étude de la distribution sur deux sphères en présence. Les résultats
* généraux étaient d’ailleurs connus avant le développement de la théorie par de
nombreuses expériences dans lesquelles on avait déterminé les densités élec-

LIB
triques par la méthode du plan d'épreuve,et étudié le partage de l’électricité
entre deux sphères en contact, où mesuré les forces d'attraction entre deux
sphères, dans l'espoir d'améliorer les vérifications expérimentales de la loi de
Coulomb. Toutes ces expériences ont donné des résultats d'accord avec la

Y
théorie ; nous ne les décrirons pas, parce que leur précision n'est pas en géné-

SIT
ral suffisante pour qu’elles puissent en constituer des vérifications sérieuses,

ER
NIV
LU
RA
NT
CE
I/
AS
UI
BC
Y
AR
CHAPITRE V

R
CAPACITÉ. — CONDENSATEURS

LIB
—_—

ITY
I. — CAPACITÉ ET COEFFICIENTS D'INFLUENCE

45. Définition de la capacité d’un conducteur, — Dans


le chapitre pré-

RS
cédent,nous avons étudié l'équilibre électrique
des conducteurs, en posant le
problème d’une façon aussi complète que possible, c’est-à-dire en
déterminer le champ en tous les points de cherchant à
l’espace et la densité en tous les
IVE
points des conducteurs. Les exemples que nous
les calculs se compliquent très rapidement,
avons traités montrent que
si l’on ne s’en tient pas à des con-
ducteurs très peu nombreux et de formes
particulièrement simples. Aussi, ”
pour poursuivre notre étude, nous nous bornerons À considérer les potentiels
UN

les charges totales des conducteurs. et


Considérons d’abord le cas d’un conducte
ur unique isolé dans l'espace, et
Supposons ‘que nous connaissions un état
pa rticulier d'équilibre caractérisé
par la valeur V, de son potentiel et %
L

de sa charge. Portons-le maintenant à


un potentiel V, et désignons par à le rapport
RA

T D'après le théorème d’addi-


tion démontré au paragraphe 38, l'état caractérisé0
par les valeurs V,, 2
est un état d'équilibre; comme l'état d'équilibre correspondant
NT

donnée V — àV, du potentiel est unique ($ 39), à la valeur


la charge totale du conduc-
teur est Q — 2Q,. La charge prise par un conducteur isolé
Proportionnelle à son Potentiel. dans l’espace est
CE

Le rapport constant de la charge au potentiel s'appel


le la capacité du conduc-
teur. Cette quantité C est définie, dans tous les
systèmes d'unités, par la
relation :
I/

Q = Cv.
AS

. Sa valeur ne dépend que du choix des


unités et de la forme du conducteur,
c'est-à-dire des paramètres géométriques
qui définissent sa surface.
Si nous considérons un conducteur sphérique
de rayon R, portant Ja charge
UI

Q, le potentiel,qui est le même en tous les.points de ce conducteur,


se calcule
. facilement par la formule V — = 0 Y £, appliquée au centre de la sphère :toutes
;
BC

les charges réparties sur la surface en sont à là même


distance R, et la valeur :
du potentiel est V — < * en unités électrostatiques (eo = 7), La capac
0 .
ité de la
sphère s'exprime Dar le même nomb - |
re que Son rayon.
CAPACITÉ ET COEFFICIENTS D'INFLUENCE 71
On a déjà vu au paragraphe 43 un exemple du calcul de la capacité d’un
conducteur, dans le cas de l’ellipsoïde de révolution.

R Y
46. Unités de capacité. — Le choix de l'unité de capacité résulte de la
définition même donnée pour la capacité, à l’aide de la relation Q = CV:

RA
l'unité de capacité est la capacité d'un conducteur dont la charge totale est égale à
l'unité de quantité d'électricité lorsque son potentiel est égal à l'unité de potentiel.
Si ces deux dernières unités sont les unités électrostatiques C. G. $. de quan-

LIB
tité d'électricité et de potentiel ($ 22), l'unité ainsi définie est l'unité électros-
tatique €, G. S. de capacité. . .
Dans un système d’unités quelconque, le potentiel de la sphère portant la

Y
charge Q est V — €o# et sa capacité est &R : ce n’est que dans les systèmes
!

SIT
sphère
électrostatiques, définis par la condition #, = I, que la capacité d’une
la capa-
s'exprime par le même nombre que son rayon. On dit quelquefois que
cité de Ja sphère est égale à son rayon: c'est là une formule abrégée, à laquelle
il ne faut pas attacher d'autre sens que le sens numérique qui vient d'être pré-
ER différentes,
cisé, Une capacité et une longueur sont deux grandeurs denatures
elles ne sauraient être comparées. Si l'on peut égaler les nombres qui les mesu-
pour
rent, cela tient au choix particulier des conventions qui ont été faites
NIV

comme ‘dérivées des unités mécaniqu es.


définir les unités électrostatiques tales
Cette égalité subsistera si l’on change les grandeur s des unités fondamen
es ; mais elle
en conservant les conventions de définition des unités électriqu
ons et nous aurons l'occasio nd étudier
LU

disparaîtra si l’on change ces conventi


conventions
en détail un autre système d’unités électriques, reposant sur des
n’est plus homogène à une longueur.
différentes, dans lequel la capacité
est la capacité d un
Dans le système pratique ($ 23), l'unité de capacité
RA

à un coulomb, quand son potentie


. conducteur dont la charge totale est égale
unité s'appelle le farad. Calculo nsla valeur de cette
est égal à un volt. Cette
ur envisagé porte une charge
capacité en unités électrostatiques : le conducte
est de 1/300 d'unité élec-
NT

son potentiel
de 3.10° unités électrostatiques quand
8 = 9.101! unités électrostatiques :
. trostatique. Sa capacité est donc : C —
CE

, « veticer O
le farad vaut 9.10!1 unités électrostatiques.
qu'on sait réaliser. à
Cette capacité est hors de proportions avec celles
pratique. Les plus CO dir
emploie donc les sous-multiplesqui devautl'unité
un millioniè me de farad, c'est-à-d ie
employés sont le microfarad,
I/

d, qui vaut go unit és


. 9.105 unités électrostatiques, et le millième de microfara on peut réaliser 1e
électrostatiques. Nous verrons tout à l'heure comment
AS

ae
remarquons que le millième de mien
capacités de l’ordre du microfarad ;
rad, qui est la capacité d’une sphère de 9demètres de rayon, et l'unité ' ces
d’une sphère I centimètre de rayon sont ce
UI

tatique, qui est la capacité


nement d’un ordre de grandeur réalisable
dans un
et des coefficients d'influence
47. Définition des capacités
BC

ons un syst ème de # cond ucteurs,


Système de conducteurs. — Considér s de déterminer les
nous proposon
portés aux potentiels V,, Ve, .… Vn. Nous
…, Q; de ces cond ucte urs.
Charges totales Q,, Q.,
2 CAPACITÉ. — CONDÈNSATEURS
Portons d’abord le conducteur 1 au potentiel 1, tous les autres étant
main-
tenus au sol : les conducteurs prennent des charges qui ne dépendent que

Y
de la
forme et des positions des conducteurs ;désignons-les par Cine Cove Cnye
Mul-

AR
tiplions par V, l'état d'équilibre ainsi obtenu : nous obtenons un nouvel
état
d'équilibre, dans lequel les potentiels des conducteurs et leurs charges
sont :

R
Vu oO, 9, ss O; ° CVs Co Vas CV …., Car Ve

LIB
De même, si nous portons le conducteur 2 au potentiel V,, en mainten
ant
tous les autres au potentiel o, nous obtenons un nouvel état
d'équilibre dans
lequel les potentiels et les charges sont :
°
0, Vas O es 0. CaVa Con Var CoeV'e un Co.

ITY
Considérons ainsi autant d'états d'équilibre qu'il y a de
conducteurs, le der-
nier étant : :
0, 0,0 .…., Vy: Con Vus

Superposons tous ces états d'équilibre : nous obtenons, par addition


RS
Con Vas Can Vins os Con Vie

, un
IVE
état d'équilibre dans lequel les potentiels des conducteurs
sont :
Vas Vas Va vs Vne
UN

: C'est l'état d'équilibre cherché ; les charges des conducteurs y


sont :
Qi = CnVi F CoVo cu CnVye
Q2 = Co Va + ConVe
I

+ CV
L
RA

. Q, = CV + CraV me + Corn Vie

Les charges des conducteurs sont des fonctions linéaires de leurs potentiels. Un
NT

Coefficient tel que C,, s’appelle la capacité du conducteur x. Un


coefficient
tel que C,, s’appelle le coefficient d'influence du conducteur x sur le
conducteur
2. Nous pouvons, en considérant l'état d'équilibre dans lequel les potentiels
CE

les charges
et .
des conducteurs sont :
|
Va O, +. O5 . CV Cor Vis …., CV ,.
I/

donner les définitions suivantes de ces coefficients


:
Étant donné un système de conducteurs quisont tous maintenus an potent ou
AS

sauf l'un d’entre eux, la charge de ce dernier conducteur


iel zéro,
est proportionnelle a son
potentiel. Le rappor t constant de sa charge à son potentiel s'appelle la capacilé de
ce conducteur en présence de tous les autres.
UI

La charge d'un second conducteur est Proportionnelle au potent .


le rapport constant de la charge du second conducteur iel du premier ;
Pelle le coefficient
au potentiel du premier s'ap-
d'influence du premier conducteur sur le second
BC

tous les autres. en présence de


Les capacités et les coefficients d'inf L |
analogues à celle qui définit la capacité luence, étant définis par des relations
mesurent avec les mêmes unités.
d’ un conducteur isolé dans l’espace, se .
Il fau t bien remarquer que les définitions
CAPACITÉ ET COEFFICIENTS D'INFLUEN
CE 73
données n’ont de sens que si tous les condu
cteurs, sauf un, sont maintenus au
potentiel o, et que les valeurs des coeff

Y
icients dépendent de l'existence et de
la position de tous les conducteurs, En particulie
en présence d’autres conducteurs est différente r, la capacité d’un conducteur

R
de la capacité du même con-
ducteur seul dans l’espace. .

RA
Si le problème de la distribution, tel qu'il a été défini
au chapitre précédent,
peut être résolu complètement, les capacités et
les coefficients d'influence
peuvent être calculés à partir des données géométriqu
es qui définissent le

LIB
système. ‘

48. Relations entre les capacités et les coefficients d'influence, —


Reprenons le premier état d'équilibre que nous avions considéré, dans

Y
lequel
les potentiels et les charges sont :

SIT
+1,0,0,.,0 €t Cu, Con eus Cny

et représentons le champ dans l’espace qui entoure les conducteurs (fig. 50).
ER
Les lignes de force partent toutes du conducteur 1, qui est le seul dont le po-
tentiel soit supérieur à o: elles abou- .
tissent aux autres conducteurs, ou
NIV

bien elles s’éloignent indéfiniment, Le


Conducteur I est donc entièrement
chargé d'électricité positive et lesautres
Conducteurs sont entièrement chargés
LU

d'électricité négative : Les capacités sont


Récessairement positives, les coefficients
. d'influence nécessairement négatifs.
RA

D'après le théorème des éléments


Correspondants ($ 36), la quantité :
d'électricité positive répartie sur la
NT

bortion de la surface du conducteur 1


d'où partent des lignes de force abou-
tUssant aux autres conducteurs est
CE

égale en valeur absolue à la somme des


grantités d'électricité négatives po Fc. 50.
és par ces autres conducteurs. La _ -
Capacité du conducteur x est égale on supérieure à la somme des valetrs absolues
I/

des coefficients d'influence du conducteur x sur les autres conducteurs ;


AS

Cu > — (Co + Con ee + Cude


L'égalité correspond au cas où aucune des lignes de force partant du conduc-
UI

teur ï ne s'éloigne indéfiniment, c’est-à-dire au cas où lun des autres con


ducteurs entoure complètement le conducteur ï. . .
. Nous aïlons maintenant montrer que les coefficients tels que Ci et Cor sont
BC

fgaux, Nous nous appuierons pour cela sur un théorème dont 1 pren s
. Onnte sous le nom d'identité de Gauss : considérons un système de cha g 5
électriques Qu Ga ……, placées en des points A,,À, …, et produisent en de
Points B,, B, … des potentiels V,, Vs; puis un système de charges 93,
he ” CAPACITÉ— CONDENSATEURS
gl … placées aux points B;, B,, .., Ct produisant’aux points A,, À, …., des

Y
potentiels V',, V',, … On a : : .

AR
Qui + QaVE + où = EVA + GEVa +
. ‘ : IG 1 Ge

R
En effet, les potentiels V, sont la somme de termes ARE Tan, vo) .

LIB
° t !
les potentiels V,' de termes LD + 1 + … ; en les remplaçant par ces
€o AB €o AB
expressions, on obtient dans les deux membres des sommes de 11 forme
! !

=c Dh,
co2DR + … où figurent exactement les mêmes termes.

ITY
AB; AB
Ce théorème s'étend facilement à des distributions continues, pat exemple
à la distribution à la surface de conducteurs, en remplaçant les sommes par
des intégrales ; on peut alors supposer sans inconvénient que les points À coïn-
RS
cident avec les points B, puisque la fonction potentiel conserve une valeur
finie en un point de la surface d’un conducteur électrisé ($ T4).
Dans la sômme de tous les termes relatifs à un même conducteur, on peut
IVE
mettre en facteur le potentiel, qui a une valeur constante, et l’on arrive à
l'énoncé suivant : étant donnés deux états d'équilibre Vus Vas vos Que Qur re 3
Vi Va, Qi, Qi du système de conducteurs, on a l'identité :
UN

QVi + QUE + = OV + QEVe +


Appliquons cette identité aux deux états d'équilibre considérés tout à
L

l'heure :
RA

: - Vis 0, 0, … O; CaVir Co Vis ve CaVii


-et .
| . 0, Va, 0, 0: CieVor CooVasr vs CyoVoi
on obtient :
NT

Ca ViVa = CoVeVis ou Ce = Co

Le coefficient d'influence du condicteur 2 sur le conducteur x est égal au cocffi-


CE

cient d'influence du conducteur x sur Le conducteur 2. On l'appelle le coefficient


d'influence mutuelle de ces deux conducteurs en Présence de tous les autres con-
ducteurs du système.
| .
I/

II. — CONDENSATEURS
AS

49. Capacité d’un condensateur, — Nous allons appliquer les formules


UI

du paragraphe précédent au cas de deux conducteurs dont l’un,le conduc-


teur 2, entoure complètement l’autre (fig. 51). Un tel appareil constitue un
condensateur ; le conducteur x est l'armiature interne, le conducteur 2 l’arma-
BC

ture externe. Nous savons déjà, par le théorème des écrans électriques, que la
. Charge Q de l’armature interne ne dépend que de la différence de potentiel
Vi Va établie entre les deux armatures : comme cette charge est une fonc-.
tion linéaire des potentiels, elle est nécessairement proportionnelle à cette dif-
férence de potentiel. D'autre part, nous savons que. dans ce casde l'influence
CONDENSATEURS y
totale, la surface intérieure de l’armature externe porte
une charge — Q, égale
en valeur absolue et de signe contraire à celle de l’armature

Y
interne,
$i nous voulons appliquer les formulès du-paragraphe précéd
ent, nous avons

R
à considérer quatre coefficients, et les charges des deux
conducteurs sont :

RA
Qi = CV + Ci2Vas Q = CuVi + CraVo
Nous savons que C,, = C., et que, dans ce cas où le conducteur 2 entoure
le conducteur ©1, Ci, = — C,,. Posons alors € — Cu = —Co=—

LIB
Ca et
C'== Cox — Cins et désignons par Q{au lieude Q,) la charge 2du conducteur
intérieur ; les formules deviennent : | _
Q = CM —V), Q: = —Q

Y
+ CV.
Le terme — ©, qui figure dans l'expression de Q,, représente, comme
nous

SIT
l'avors déjà vu, la charge répartie sur la surface intérieure de l’armature ex-
terne ; l’autre terme Q' = C'V, représente
par suite la charge répartie sur sa surface
extérieure, Le théorème des écrans élec. ER
triques nous apprend que cette dernière
Charge ne dépend pas de l'existence ni de
la charge de la surfacé intérieure, ni de
NIV

l'armature interne : le coefficient C’ est


donc égal à la capacité qu’aurait le con-
ducteur 2, supposé entièrement rempli
de matière
LU

conductrice et isolé dans


l'espace. I] nous apprend de plus que,
quels que soient les phénomènes qui se
passent à l'extérieur du condensateur, et
RA

à condition que la différence de potentiel


Vi — V, resteconstante, la charge Q reste
Constante : le coefficient C ne dépend donc
NT

pas de ces phénomènes. Ils ne peuvent mo- FIG. 51.


difier que la charge Q’ de la surface exté- . .
rieure de l'armatise externe soit que son potentiel V, varie, soit (De sa es
CE

| pacité C’ soit modifiée par l'approche de conducteurs au pont de co duc-


que des charges y soiènt développées par influence par l'approche de con
teurs chargés. . 2
En général, comme nous le montrerons plus loin (S 53). ia capacité C 0
I/

aucoüp plus petite que


la capacité C : on peut donc négiger
devant la charge Q. D'ailleur à PRNBE ©
AS

s, dans toutes les expériences l'a F ture externe


protection électrostatique des appareils est réalisée ($ 40
est reliée à l'enveloppe conductrice qui assure cette pro o fon.
ion, et+ Ilessphéno.
nie
. Inènes électriques étudiés sont uniquement ceux qui
UI

rieur de cette
ne de Charnes élec-
enveloppe : il n’y a pas lieu de teair ect d e e
contraire
triques autres que les charges, égales en valeur absolue e F mens :
Q et — Q, portées par les surfaces en regard des deux “rge
BC

La charge Q de l’armature inteme s'appelle la charge du condensateur deux armatures


Elle est liée à la différence de potentiel V = V, — Va entre ses deux a
par la relation :
Q = CV.
76 CAPACITÉ.— CONDENSATEURS
.… La charge d'un condensateur est proportionnelle à la différence de puientier

RY
- entreses deux armatures ; lerapport constant de la charge à la différence ac poten-
diel s'appelle la capacité du condensateur.
La grandeur ainsi définie, et qui n’est autre que la capacité du conducteur

RA
en présence du conducteur 2, est de même espèce que la capacité d’un conduc-
teur isolé définie au paragraphe 45 ; elle se mesure avec les mêmes unités, déf-
nies au paragraphe 46 : unité électrostatique C. G. S., ou unité pratique, qui

LIB
est le farad, où encore sous-multiples du farad, en particulier microfarad.
La capacité d’un condensateur dépend uniquement de la forme et des di-
mensions de l’armature interne et de la surface intérieure de l'armature ex-
terne. Elle peut se calculer à partir de ces dimensions dans le cas où la forme

ITY
géométrique est particulièrement simple et où l’on peut résoudre compiète-
mert le problème de l’équilibre électrique, c'est-à-dire des distributions etdes
champs ; les condensateurs où cé calcul est possible sont quelquefois désignés
par l'expression de condensateurs calculables, Nous allons en donner quelques

S
exemples. | ee
Il faut bien remarquer que les formules que nous trouverons, qui contien-
ER
nent des longueurs, ne sont valables que dans un système d’unités où ‘on a
défini l’unité de longueur. Si l’on veut les appliquer dans le système pratique
pour calculer la capacité d’un condensateur en farads, il faudra par exemple
NIV

1
-_ exprimer les longueurs en mètres et prendre €, =
ei 9.105"
- Nous ne relaterons pas les expériences par lesquelles ces formules ont été
LU

- vérifiées, et parfois même établies avant que la théorie soit connue : c’est ainsi
LR » . A ” e # - . . .

que Cavendish savait, avant que Coulomb eût établi la loi des actions élec-
: triques, que la quantité d’élec-
tricité qu’une lame de verre
RA

garnie de métal peut recevoir


est proportionnelle à la surface
de la garniture et inversement
NT

. proportionnelle àl’épaisseurdu
verre. On peut considérer que
la vérification expérimentale
CE

des formules résulte dufait que


les nombreuses mesures de ca-
pacitésfaites par les différentes
méthodes que nous décrirons
I/

plus tard, et dont quelques-


AS

unes sont très précises, n’ont


jamais conduit à des contra-
dictions.
UI

50. Condensateur sphé-


rique. — J//armature interne
BC

et la surface intérieure de l’ar-


- mature ' exteme sont’. deux
sphères concentriques de rayons R, et R, (fig. 52). Le condensateur présen-
tantla symétrie de révolution autour d’un axe quelconque, la distribution

4
| CONDENSATEURS
77
est uniforme sur chacune des deux surfaces.
Considérons un point M dans

Y
l'intervalle aui sépare les deux conducteurs, à une distan
. : L
+ .


ce 7 du centre O, ct

AR
.
‘calculons le champ H en ce point: il ne dépend que des charges située
à l'in-
s
térieur de la cavité du conducteur 2. La couche uniforme répartie
sur Ja sur-
face sphérique intérieure de l’armature externe ne crée pas de champ
au
point M intérieur ; la couche uniforme répartie sur la surface sphérique

R
l'armature interne crée, au point M extérieur, le même champ que de
si elle

LIB
était concentrée en son centre O : le champH— est dirigé suivant OM,+
et sa
grandeur est ©.
cr?
La différence de potentiel entre les deux armatures est alors :

ITY
Ve Va— Vin f'Har= Ba-2(-E)

:
"A

ea
.
Ri RS .

de Qt:
IVE
et la capacité du condensateur sphérique, c’est-à-dire le rapport Ÿ est!

= —— 0 °_ R,R
2,
TI I R-R
UN

R1 Rs
51. Condensateur cylindrique. — L'armature interne et la surface inté-
tieure de l’armature exteme sont des cylindres de révolution indéfinis co-
L

axiaux, de rayons R, et R, (fig. 53). Le condensateur présente la symétrie de


RA

. Tévolution par rapport à l'axe des cylindres ; il est de plus symétrique par rap-
Port à un rayon OX quelconque: la distribution est uniforme sur chacure des

“deux surfaces en regard ; le champ H en M est dirigé suivant le rayon OM et
NT

ne dépend que de la distance 7 du poiut M à l'axe. ,


Considérons la partie du condensateur comprise entre deux plans PP” per-
pendiculaires à l'axe séparés par une distance Z : soit Q la charge portée par
CE

Chacune des surfaces ainsi limitées dans les deux armatures. Appliquons le
théorème de Gauss à une surface fermée X constituée par un cylindre de révo-
Jution de rayon limité par les deux plans PP”: le flux à travers cette surface
I/

°st égal à 47Q/€0; d'autre part, comme le vecteur champ, en un point d'un
des plans PP’, est situé dans ce plan, il se réduit au flux, à travers la surface
AS

atérale 277] du cylindre, du vecteur de grandeur constante H qui lui est


normal. On a : | en ‘ .
. a
27H = 45 . H = æ
UI

La différence de potentiel entre ‘es deux armatures est :.


BC

rt
V= Va Vie f. B ma [ 29Eorl
2
àr= 2
es RaRo
Je
Fr
38 CAPACITÉ. — CONDENSATEURS
et la capacité de la partie considérée du condensateur cylindrique est :

RY
__ __£ol
C=

_<ho
2109 he :

RA
KR

Ce calcuf ne s'applique qu’à un élément découpé dans un condesisateur cy-


lindrique indéfini. Mais de même que les propriétés du conducteur creux

LIB
subsistent quand ce conduc-
tœur présente de setites ou-
vertures, de même ce résultat
. teste applicable à un élément

ITY
d’un condensateur cvlindrique
fini, pourvu qu’il se trouve à
une distance de l'extrémité

S
assez grande par rapport à
ER l'intervalle des deux cylindres.
Si l'on veut appliquer cette
formule à latotalité &u conden-
sateur, on commettr: une er-
NIV

| reur provenant des rerturba-


1 tions qui se produisent vers les
extrémités, et qui modifient la
LU

Charge des cylindres sur une


longueur comparable à leur
| intervalle ; si la longueur du
ne ‘ condensateur est grande par
\

RA

TS rapport à cet intervalle, la


charge des régions où agissent .
ces perturbations estfaïble par
NT

rapport à la charge totale et


l'erreur commise'en calculant
la capacité totale par la for-
CE

mule ci-dessus est négligeable.

- 52. Condensateur plan.—


16. 53. . Les surfaces en regard des
I/

,
Mactnase.e deux armatures sont deux
AS

pans parallèles indéfini S (fg. 54). Il peut sembler que nous ne nous trouvons
ducteur an MR , Conducteur entouré par l’autre; mais un cou-
fermé comme né œ étre considéré, au même titre qu’un conducteur
plètement indé de électrique, Séparant l'espace en deux régions com-
UI

mènes électri pendantes 1 une de l'autreau point de vue électrique ; les phéno-
plan sont coms tone déroulent entre les deux plateaux du condensateur
BC

rieur, P'éement indépendants de ceux qui peuvent se passser à l'exté-


L'appareil présente la symétrie de révolution par
rapport à une droite AB
quelconque normale aux plateaux ;le champ Hen un point
M quelconque est
CONDENSATEURS : 79
..
/

dirigé
É perpendicula
di iremen
L t aux plateaux . Les lignes
j d
droites perpendiculaires aux plateaux; les éléments

Y
élémentsen regard, qui ont même surface, et les correspondants ï de
deux plateaux

AR
distributions uniformes, st des
dont les densités, portent des
+ os et — 6, sont égales en valeur abso- Z LL
lue. Ces deux plans uniformément électrisés Fe +T

R
produisent au point M des champs de même ® h _-c
direction et de même sens: chacun d'eux

LIB
Z
a pour grandeur 2xo/e, ($ 21) : le champ to- He 54:
tal entre les plateaux est un champ uni- r
forme, de direction perpendiculaire aux plateaux, et d'intensité 4zo/es.
Ren iftérence
s de potentiel| entre les de ux plateaux C est, en désignant

ITY
Ési par

B _
V= Va—Vr= f Hds
= He= 4€,

RS
. A + un
€o

Si nous considérons une portion de la surface des plateaux, d’aire S, sa


IVE
charge est Q = So, et sa capacité
_ æ est : .
C= Q = SSs = es,
V aroe are
UN

N Cette formule donne la capacité


d'un élément de’ surface S, appar-
tenant à un condensateur plan in-
L

défini d'épaisseur €. Elle est encore


RA

applicable à un élément pris dansun


condensateur’ plan de dimensions
finies, à condition que cet élément
NT

soit à une distance des bords assez


grande par rapport à la distance
* des deux plateaux ; si on l’applique
CE

à la totalité du condensateur, on
commet une erreur provenant des
perturbations qui se produisent au
FIG. 55 voisinage des bords. Ces perturba-
I/

7 tions peuvent être calculées, et l'on


Peut en tenir compte par une correction apportée aux dimensions du con-
AS

densateur ; elle est inférieure à la distance des deux plateaux, et est par
Conséquent négligeable lorsque cette distance est petite par rapport aux autres
du
dimensions. La figure 55 représente, d’après Maxwell, les lignes de force
UI

. Champ électrique au voisinage des bords : on se rend compte qu'à une dis-
nce du bord égale à la distance des plateaux, le champ diffère extrême-
du champ uniforme, et que
Ment peu (moins de 1/r0.000 d’après le calcul) donnée,
BC

Par conséquent, pour une différence de potentiel la densité électrique


sur Les plateaux diffère également extrêmement peu de celle qui correspon-
croit à un condensateur indéfini. . Le
n peut d’ailleurs, pour des expériences de précision, se placer dans des
80 ” CAPACITÉ. — CONDENSATEURS
conditions où la correction des bords n’intervienne pas, en découpant effecti-

RY
vement dans l’un des plateaux une surface $, séparée du reste du plateau par
une rainure AA’ de très faible largeur (fig. 56); lorsqu'on charge le conden-
sateur, cette surface S communique électriquement avec la partie qui l'entoure

RA
et qui constitue ce qu'on appelle l'anneau de garde. La charge de la surface
| S supé-
inférieure de S est alors exactement Q — — la charge de la surface

LIB
__ .tieure est nulle si elle est pro-
T par .une
tégée. boîte métallique T,
. | . reliée à l'anneau de garde, et. fait
°C A 's All: c ainsi partie de la surface intérieure

ITY
Fe +o 5 d'un conducteur creux. Si on isole
-C -C -6_ ensuite de l'anneau de garde CC’
| FIC. 56. . la surface S et qu'on les décharge

S
. séparément, on recueillera, dans
la décharge de la surface S, la quantité d'électricité Q. ER
____53. Condensation de l'électricité. — Si les surfaces en regard des deux
armatures d’un condensateur sont des surfaces parallèles, dont la distance
NIV

est petite par rapport à leur rayon de courbure, on peut assimiler chacun des
éléments à un petit condensateur plan, et calculer approximativement la
‘ capacité par la formule C — aù Reprenons par exemple la formule du conden-
LU

sateur sphérique; posons R, = R, + €, et négligeons = devant l'unité :


ee ‘ . 1
nous obtenons, en désignant par S la surface. 47R,? de l’armature interne :
RA

C=— Ep RaRa_ L €oRr° ES.


Ra — Ri € = are ‘
NT

De même pour le condensateur cylindrique, en développant log D en


2
‘ série et s’arrêtant au premier terme :
CE

c=— El ep __ EoRi 2e07lR: ES


Rs
2 198 R,
eN
2 log (: + &)
2e — qmes 4e
I/

L'assimilation à un condensateur plan de chaque élément de surface permet


AS

. égalementde calculer les charges portées par les surfaces en regard de deux
conducteurs À et B dont certaines parties, de surfaces $, sont parallèles et très
rapprochées, comme par exemple les portions aa’, bb de ceux que représente
UI

la figure 57 : ces charges sont + Q et — ©, avec Q = SUV), Elles sont


‘ TL
d'autant plus considérables que e est plus petit : si les conducteurs sont assez
BC

rapprochés, les autres charges, réparties en dehors des surfaces en regard aa’,
bb’, sont négligeables par rapport aux premières, et les deux conducten1s
forment un véritable condensateur, dont la capacité est approximativement ;

qe
CONDENSATEURS 81
Supposons que le corps À soit d’abord porté à un potentiel Vy, positif
par.exemple,le conducteur B n’existant pas : le conducteur À a une certaine

Y
capacité C; et porte une certaine charge -positive Q, — C;Vo Plaçons
maintenant le conducteur B, maïntenu au potentiel 0, en face du conduc-

AR
: teur À : nous savons que, par in-
fluence, : la surface de B se recouvre
d'électricité négative. Le conducteur B

R
chargé négativement agit aussi par.in-

LIB
fluence sur le conducteur À maintenu
à un potentiel constant : il y déve-
- loppe des charges positives, et la
charge totale Q = CV, du conducteur

ITY
” Aest augmentée.La capacité d’uncon-
. ducteuraugmentetoujours lorsqu'oncn
FIG. 57. approche un autre conducteur, main-
tenu au potentiel o, et la formule
Ë,,
C =“ 5 montre

qu’elle
' , s
RS
peut devenir très grande si: les deux conduc- :
teurs deviennent très voisins. La quantité d'électricité répartie à ja sur-
IVE
face d’un conducteur, maintenu par une source à un potentiel constant,
L UN
RA
NT
CE
I/
AS

FIG. 59.
“Fi. 58.
-

un ‘ autre condu cteur maintenu au.


lorsqu'on en approche
UI

augmente longtemps, que les


Potentiel zéro ° : c’est ce phénomène,
TE con u depuis : de
sous le nom de condensation
Premiers expérimentateurs avaient désigné
BC

l'électricité, et c’est de là que vient le nom de condensateur donné ?


des deux conducteurs À et B : isolé
Sile corps’ A, au lieu d’être maintenu à un potentiel constate Vaso M
porte par suite une charge constante Q = CoVo son poten € é |

BRUHAT. 4 éd.
82 CAPACITÉ, — CONDENSATEURS
. prendra Ja valeur V — Le = V, &. Ce phénomène se montre facilement en ,
prenant pour À un plateau relié par un fil métallique

RY
à un électroscope, dont
la cage est au sol (#g. 58). Lorsqu'on charge le platea
u À, la feuille prend une
‘ certaine déviation, qui caractérise la différence de
potentiel entre 14 feuille de
l’électroscope et la cage ; si on approche de

RA
À un second plateau B, réuni au
sol, cette déviat ion diminue : la capacité du conducteur formé
de l'électroscope et le plateau À, en présence par la feuille
de la cage de l’électroscope et des
parois de la salle, augmente par l'approche

LIB
du plateau B,
. Cette augmentation de la capacité peut
être considérable, si les deux pla-
: feaux peuvent être rapprochés à une distan
ce très petite. C’est ce que montre
_ Par exemple l'électroscope condensateur de Volta : un électroscope ordinaire,
qui commence à donner des déviations visibles

ITY
pour des différences de potentiel
de quelques centaines devoltsentrela feuilleet
la cage, estmuni d'un plateau À
sur lequel on pose un autre plateau B(fg.
59) ;les faces en regard sont vernies
pour éviter le contact électrique (le rôle du
vernis sera précisé dans le para-

S
graphe suivant). Le plateau B est relié à la cage,
établit entre le plateau A ct la cage une différ
ER et au moyen d’une pile, on
ence de potentiel de x à 2 volts :
où ne constate aucune déviation appréciable de.la
la communication entre la pile et le plateau A, feuille, On supprüne alors
observe une déviation qui montre quela différ et on enlève le plateau B : on
NIV

ence de potentiel entre À et la


cage s'est élevée à plusieurs centaines de votts'
< |
LU

IT —. CONDENSATEURS. USUELS
54.-Pouvoir inducteur spécifique.
— Nous avons toujours supposé jus-
qu'ici que les conducteurs que nous étud
RA

ions étaient placés dans le vide ;


nous avons d’ailleurs dit que les résultats
reur très faible, à des conducteurs placé restaient applicables, avec une er-
s dans l'air, Mais, dans les condensa-
teurs usuels, les armatures sont en génér
NT

al séparées par un isolant autre que


l'air : verre, mica,
.
ou paraffine, Il est facile de voir expérimentalemen
t que la
du condensateur à plateaux décrite au
CE

Paragraphe précédent (fig. 58), on in-


troduit entre les plateaux A et B,
maintenus immobiles, une plaque
fine ou une plaque de verre après s'être de paraf- .
aucune charge; on constate que
assuré au préalable qu'elle ne porte
le potentiel du plateau À diminue,
I/

diminue plus avec la Plaque de verre et qu’il


qu'avec la plaque de paraffine, si ces
plaques ont même épaisseur, La capac deux
ité d’un condensateur est plus gran
AS

le milieu qui sépare les plateaux est de si


de la paraffine au lieu d’être de l’air,
grande si c’est du verre au lieu
d’être de la paraffine. plus
Le milieu isolant qui sépare les-cond |
champ électrique s’appelle le diélectriq ucteurs et dans lequel on établit le
UI

ue ; les propriétés du champ électrique


BC

sur lesquels nous reviendrons plus


loin (Chap. XX). Nous admettron
ment comme une loi expérimentale s simple-
que la capacité d'un condensateur , dans :
lequel l'intervalle entre les armature
s est rempli par un diélectrique,
capacité du même condensateur, est égale à la
dans lequel le diélectrique est remp
lacé par le
.. CONDENSATEURS 8
vide, mulipliée par une constante, qui dépend uniqueinent de la nature du diélec-
trique. Cette constante, que nous désignerons par s, s'appelle la constante

Y
diélectrique ou le pouvoir inducteur spécifique du diélectrique considéré.

AR
On peut considérer cette loi comme établie expérimentalement par
l'ensemble des mesures
de. capacités faites par les différentes méthodes
que nous décrirons au fur et à mesure de notre exposé. Nous indiquerons

R
d’ailleurs au chapitre XX avec quelle précision elle est vérifiée pour les
diélectriques usuels. . ‘

LIB
D'après notre définition, le pouvoir inducteur spécifique est le rapport de
deux grandeurs de même espèce, les capacités d’un même condensateur dans
lequel l'espace compris entre les armatures est, soit rempli du diélectrique,
soit vide : c'est un nombre, indépendant du système d'unités choisi. Voici les

ITY
valeurs de cette constante pour quelques diélectriques usuels :
Ébonite................ 28 Verre................... 5 à 7
Mica................... 8,0 Sulfure de carbone....,....
‘ 2,63 4
Paraffine...........,.,,
Gutta-percha...........
2,30
4,4 RS
Air(ào,76cm)........ +...
Gaz carbonique (àäo,76cm..
1,000576
1,000987
IVE
On voit que le pouvoir inducteur spécifique de l’air ne diffère que de 6/10.000
. de l'unité. C’est cette erreur relative que l’on commet en assimilant le problème
de l'équilibre des conducteurs dans l’air au problème de l'équilibre des conduc-
teurs dans le vide : cela résulte immédiatement de la définition du pouvoir in-
UN

ducteur spécifique, en ce qui concerne les capacités, c’est-à-dire les calculs des
charges en fonction des potentiels ou des potentiels en fonction des charges;
nous démontrerons plus tard (Chap. xx, $ 206) qu'il en est de même en ce qui
concerne les forces. La petitesse de cette erreur fait qu'on n'aura à en tenir
L

compte que dans les expériences, extrêmement rares, où la précision dépasse


RA

le 1/1.000. | . ‘ Lo
Les formules . données pour les capacités doivent être‘ complétées, pour
les condensateurs à milieu diélectrique, en les multipliant par la constante €.
NT

On obtient ainsi pour les capacités : . - :


c= etoR1R? .
CE

Du condensateur sphérique........ T7 R—R’



cylindrique........ C= __Eol_,
R;
| 2182
I/

— plan... CE= 5,
Gr

AS

, que pour un condensateur


Ces formules ne sont valables, en toute rigueur res est remp i par
fermé, dans lequel tout l’espace compris entre les armatu
UI

un diélectrique homogène, de pouvoir inducteur spécifique €. De Dé _


Capacités et les coefficients d'influence des conducteurs devront être mullipliés per
la constante e, à condition que le conducteur ot Le système de conducteurs considé
BC

Soit plongé dans un milieu diélecirique indéfini, de pouvoir inducieur spéct fque
qu'il soit placé dans une. enceinte condiic irice Jermée, formant éc
Où encore
. : ; L 16
est entièrement rempli du diélectrique, el qgn'o1
. ,

électrique, dont l'intérieur


s'occupe que des phénomènes qui se déroulent à l'intérieur de celle enceinte. :
84 . CAPACITÉ. — CONDENSATEURS
. ‘ Mais, de même que l’on peut appliquer la formule C = se à un condensa-

RY
| teur plan fini ($ 52) ou à deux conducteurs rapprochés par une partie de leur
surface ($ 53), de même on peut, avec une erreur du même ordre de grandeur,
. x
appliquer à ces condensateurs la formule € — css . ,
” si tout l'espace compris.

RA
entre les plateaux, ou entre les parties voisines des deux conducteurs, est rem-
pli d’un diélectrique de pouvoir inducteur spécifique e. Ici encore, on élimi-

LIB
nera complètement l'erreur due aux perturbations au voisinage des bords par
l'artifice de l'anneau de garde: bien entendu, l’espace compris entrc l'anneau
de garde et l’armature opposée doit être.rempli du diélectrique.

ITY
55. Rigidité diélectrique. — Ja forme et la dimension des condens
ateurs
varient suivant là capacité à réaliser, et surtout suivant la valeur de
la diffé-
rence de potentiel qui doit être établie entre les armatures. Pour réaliser de

S
grandes capacités avec le moins d’encombrement possible, on est
conduit à
réduire autant que possible l'épaisseur du diélectrique. Mais, si l’on «ugment
ER e
la différence de potentiel entre deux conducteurs rapprochés, séparés par de
l'air ou par tout autre diélectrique, il finit par jaillir entre ces conducteurs une
étincelle qui les décharge — et qui brise le diélectrique s’il est solide. C’est
ce
NIV

que montre, par exemple, l'expérience du perce-verre, dans laquelle


on perce
une lame mince de verre en faisant jaillir entre deux pointes, placées en
face
l'une de l’autre, de part et d'autre de cette lame, l’étincelle de décharge
d’une
batterie de bouteilles de Leyde.
LU

‘ : |
. La différence de potentiel nécessaire pour produire l'étincelle augmente
avec l'épaisseur du diélectrique qui sépare les deux conducteurs ; elle est loin
de lui être proportionnelle (voir, pour les résultats relatifs à l'air, 8$ 84 ct 360),
RA

: La connaissance de sa valeur, ou tout au moins de son ordre de grandeur


, pré-
sente une très grande importance, pour la construction des condensateurs
Comme pour tous les autres emplois des isolants, par exemple pour l'isolement
NT

des câbles de. transports d'énergie à haute tension. On aura une première
idée de l’épaisseur du diélectrique nécessaire pour assurer l'isolement avec une
différence de potentiel donnée en admettant la proportionnalité, et en connais-
CE

sant la rigidité diélectrique, c’est-à-dire la différence de potentiel


explosiv
correspondant à une épaisseur d’un centimètre. Voici, à titre d'indication,e
des valeurs correspondant à quelques isolants usuels, exprimées en kilovolts
::
I/

Air... 32 : ..........., | 40 àà 100


+ Papier
AS

Pétro le... se.


Verre ... 65 , Papier inprégné ... :400 à 1000
vosssns + 75 à 300 Mica............. 600 à 750

56. Association des condensateurs. — On peut


UI

avoir 4 grouper des


condensateurs pour deux raisons, soit parce qu’un conden
sateur unique ne
possède pas une capacité suffisante, soit païce qu'il ne supporterait
différence de potentiel suffisante. pas une
BC

ee
Dans le premier cas, .on groupera les éondensateurs en parallè
le, suivant
le schéma indiqué par la figure 60. Chacun des Conden
sateurs est souinis à la’
même différence de potentiel V; l'ensemble des armatures ÀA,A,
… forme un.
seul conducteur A, qui porte une charge Q égale à la somme Qi + Que
CONDENSATEURS USUELS co "85 :

des charges des conducteurs AA, …; l’ensemble des armatures B,B;, …


forme de mème un seul conducteur, qui porte la charge — Q. La batterie de

Y
condensateurs a donc une capacité, C — Ÿ égale à la somme des capacités,

AR
G + CG. _Q
= 7 + Le …, des condensateurs associés.

R
A

LIB
ITY
F16. 60.
B
.
RS
IVE
nsateurs 67 série, suivant le
Dans le second cas, on groupera les conde nsate urs portent alors la même
schéma indiqué par la figure 61. Tous les conde
par deux armat ures successives, telles
charge Q; en effet, le conducteur formé
neutre : les deux armatures B, et À;
UN

que B, et A,, est isolé et primitivement


L

A2 == 8 .
AT SA
RA

° -B; . B2 Bs

FiG. 61.
NT

, e et de sign traires
î es contraires,
s, égal es en val eur absolu duc teurs es te
des cha rge
Q et + Q. La différence de pot
nt ent iel V entre les con
— nne
Pre
de potentiel app que
CE

à la som me V; + V 2. des différences


À et B est égal e eurs a une capa
‘La cascade de condensat
à chaque condensateur. tés, des capaci
V est égale à la somme des inverses
dont l'inverse I
C © |
I/

I série
Jés. L'association en
+ Ye …, des condensateurs iso
GTE Πue = U : de
AS

2
de # condensateurs identiques est donc équivalente à un condensateur
Capacité # fois plus petite.
° ont
Les premiers condensateurs employés
u ,
UI

57. Condensateurs usuels. —


Été les bouteilles de Leyde: le dié'ectrique y est le verre d'une pouteite ne
Jarre, les armatures sont des feuilles de papier d'étain qu Ja M Peateurs est
BC

tieurement et extérieurement. Mais, depuis que l'emploi des co® guction et la


entré dans la pratique industrielle pour la téléphonie, la pro à s TÉSeAUX
réception des protectendes 1nctallations
oscillations de haute fréquence, lapuissance
Contre les surtensions, l'amélioration du facteur de
86 | CAPACITÉ — CONDENSA TEURS
à courants alternatifs, etc. le verre a été entièrement abandonné
comme dié.
lectrique : il présente toujours en effet des défauts d’homogénéité
qui amènent

RY
des échauffements locaux et des ruptures. | :
Les condensateurs employés dans la pratique sont
presque uniquement
des condensateurs au papier imprégné (papier paraffiné,
papier bakélisé, etc.),

RA
Un élément est constitué par exemple par 3 bandes
très minces d'étain ou
d'aluminium laminés à 7/1.000 de millimètre, séparée
s par deux bandes de
_ papier de 15/I.000 de millimètre d'épaisseur; la bande
de métal centrale

LIB
- forme l’une des armatures, les deux bandes
l'autre; extérieures forment
la largeur des bandes de papier excède suffisamment
celle des bandes de métal
pour que l'étincelle ne puisse les contourner. Si le pouvoir inducte
du papier imprégné est égal à 4, la capacité par décimèt ur spécifique
re carré de la double

ITY
bande de papier est : ‘ |
C= 2 S 2
re —i25 X x4 0X Gois
100
— 4,25 10Ÿ 4. é. s. = 0,047 microfarads.

S
, Le , °

L'épaisseur totale est 3 X 7 + 2


ER x 15 = 50 microns, et le volume
A B À; B2 As /Bs
Smeg uns
NIV
LU
RA
NT

FIG. 62. .

100 X 0,005 — oCm$,s. La tension de perforation est de


500 volts : on réalise une cascade de l’ordre de 300 à
CE

condensateurs, de capacité # fois plus

1
I/
AS
UI
BC

Fic. 63.

faible,le, mais pouv


ant supporter une différ ence
<R Superposant # doubles bande de potentiel » fois plus forte,
s. La ba nde multiple ainsi
obtenue est en-
USUELS - 87
CONDENSATEURS
e convenable : la
” roulée sur une bobine, puis enfermée dans une montur
la figure 61, montre com-
‘ figure 62, dont les lettres correspondent à celles de

Y
condensateur s. . ‘
ment est alors réalisée la cascade de dans certains
té peut aller,

AR
On construit ainsi des élémen ts dont la capaci
n de service de 10.000 volts.
cas, jusqu’à un demi-microfarad pour une tensio
un certain nombre dans une même boîte étanche, remplie d'une
On en réunit
ge en série ou en parallèle, ou en
_ matière isolante : en les associant au monta

R
t est lui-même formé de plu-
constituant des batteries dont chaque élémen réaliser la capacité que l'on

LIB
constr ucteur peut
sieurs bobines en cascade, le
que l'on veut utiliser. La figure 63
lui demande pour la différence de potentiel

ITY
RS
IVE
L UN
RA

employé couramme mernt dans


ent e l'aspect ext érieur d’un condensat eur ded 3 cen tim es de
ètrmes
NT

rep rés il a la ;forme d'un cube be


: les installations téléphoniques : volts. La
s, sa tension d'essai de 440 Con
côté, sa capacité est de 4 microfarad Soci été des densa-
densateur au papier de la0
figure 64 représxente tun lacon de 300 .00 vol ts :
: ses dim
ime e nsionsc
CE

n
tensio d’e ssa i est
teurs de Trév:u don Î Î nie à la boite,
$ l’une des armatures es t réu
en centimètres sont 113 X 66 X 47; s de hauteur.
centimètre
et l’autre à une borne isolante de 40rence de potentiel alternative, les condie
à une diffé
nt par suite de l'imperfection du ie
Lorsqu'o n les soumet
I/

sateurs au papier imprégné s’échauffe


la quantité de chaleur dégagéee pardissiCÿ®®
lectrique (cf. $$ 209 à 211). Quoiqueence
AS

augmente, l'énergie total pée


aille en diminuant quand la fréqu par seconde et elle augmente d'au autant
»

le nombre de cycles : int


augmente avec w’elle . produit rapproche de sonce Por
plus que l’élévati 6 x
UI

dl g + si même on atteint point


de température
.e er :
ubstance qui imprègne le tpapiat claquage du condensateur par
de fusiq on laélévation
sub
e fat alemen
de fusion, on arrive presqu
ers le diélectrique uririf
passage d’une étincelle à trav
BC

mplois en haute fré Mvé =


g quence, de on reco
emploi e
par suit e obli gé,
Î pour les emp on elles
0 n est ï
bea uco up plus
malgré leur prix
aux condensateur au mica,on argente SuT les deux faces, ou sur Îesq
des feuilles de mic a, qu'
88 CAPACITÉ — CONDENSATEURS
on colle des feuilles d’étain, et qu'on associe en parallèle ou en série.
C’est.
également le mica qu'on emploie comme diélectrique pour les conden-

RY

sateurs destinés à servir d'appareils de mesure: Avec une feuitls de mica
| d'épaisseur omm,2, de surface 15 X 25 — 375
centimètres carrés, de pouvoir
inducteur spécifique 8, on obtient ainsi un condensateur plan die capacité

RA
C=e S = xs = 12.000 unités électrostatiques, c’est-à-dire x /75 de
microfatad. En plaçant à côté les uns des autres 75 condensateurs analogues

LIB
,
on obtiendra une capacité d’ün microfarad : en. réalité on superpose les lames
comme l'indique la figure 65; l'appa-
£ reil se compose de lames de mica a,
A;
a. et de feuilles d’étain f, /...alter-

ITY
nées; to utes les feuillesde rang pair
communiquent d’un côté et forment
” l’une des armatures ducondensateur,

S
FIG. 65. “toutes les feuilles’ de rang impair
‘ | | ER communiquent de l’autre et forment
l’autre armature. Si les feuilles d’étain ont également
le microfarad aura au total une épaisseur de 75 X 0,4une= épaisseur de omm,2,
30 millimètres. La
figure 66 représenteun condensateur de ce type : les
dimensions de la boîte
NIV

_ qui le contient sont 30 x 20 x 9 centimètres, etsa capacité


totale est de 2 micro-
farads. Toutes les feuilles paires communiquent avec
la borne marquée Oo; les
feuilles impaires communiquent Par groupes avec les
autres borres, inarquées
de chiffres donnant la capacité correspondant à chaque
LU

groupe : 0,1, 0,2, 0,5


et I. En réunissant. un certain nombre de ces bornes, on peut
condensateur dont la capacité varie de réaliser un
dixième en dixième de 0,1
- - |
à 2 microfarads.
RA

Dans d’autres modèles, les différents


groupes de feuilles communiquent avec
des pièces de laiton fixées sur une plaque
NT

d'ébonite; on peut les réunir par des ché-


villes, suivant le procédé employé pour
les boîtes de résistances ($ 139), et réaliser
CE

des capacités variant de millième en


mil-
lième de 0,007 à 1 microfarad.
"
Pour les très hautes fréquences, ou pour
les mesures de précision, le mica lui-même ee
| ic. 66.
I/

doit être considéré comme un diélectrique


: - °
trop imparfait, et l'on doit employer des condensat
eurs' à air (cf. $ 85). :
AS

Enfin, il ne faut pas oublier que certains appareils, employés


autres usages, sont de véritables condensateurs pour de tout
et ont une capacité dont-il
faut tenir compte. C’est ainsi qu'un câble sous-mar
in
Sateur Cylindrique, dont l’armature interne est formée constitue un conden-
UI

par le câble et l’arma-


ture externe par les fils d’acier qui le protègent
: la longueur étant très grande,
la capacitépeut atteindre des valeurs élevées, de l’ordre
BC

farads pour un câble transatlantique. Les canalisat d’un millier de mMICTO-


ions souterraines, télé-
graphiques, téléphoniques ou de distribution d'énergie;
des capacités de
présentent de même
l’ordre de 0,1 microfarad par
kilomètre. L
Y
AR
‘CHAPITRE Vi

R
ÉNERGIE ÉLECTRIQUE

LIB
——

ITY
I. — ÉNERGIE D'UN SYSTÈME DE CONDUCTEURS

e pro-
58. Énergie électrique. — Supposons que, dans le champ électriqu
. duit par un nombre quelcon que de charges fixes,
où le potentiel est VA, une charge g: puis déplaçons
RS
nôus piacions
cette
en
charge
un
g et,
point
par
À,
un
est Vs. Nous
chemin quelconque, amenons-la en un point B, où le potentiel
IVE
électrostatiques pendant
savons ($ 21) que le travail & accompli par les forces fourni par
ainsi
ce déplacement est égal à {Va — Vp)g. Le travail qui nous est
charge q mesure la diminution d'énergie
le système des charges fixes et de la la charge g est en À à
UN

électrique de ce système lorsqu'il passe de l'état I où e est donc :


variatio n d'énergie électriqu
l’état 2 où la charge g est en B. Sa

* AW= — 6 = (Vs— Va):


L

fait remarquer que cettemeform ule peut s'appliquer, soit en


RA

. Nous avons déjàques , en prenant l’erg com unité de travail (ou d'énergie),
unités électrostati
com me unité d'énergie...
soit en unités pratiques, en prenant le joule la différence de poten-
définir phys ique ment que
NT

. De même qu'on ne peut défin ir phys ique ment que la varia-


tiel entre deux points, de même où ne peut avons choisi une
, de même que nous
tion d'énergie entre deux états. Mais le potentiel tend Vers Zé10 lorsqu'o
n
que
CE

t
origine des potentiels en admettan nt le champ, 0 PU nous choir
s'élo igne indéfiniment des charges qui crée t
sirons une origine des énergies en admettan
que l'énergie d'un système de
d toutes ces charges s éloignent indé-
charges électriques tend vers zéro quan ur de l'énergie
drons done Pour vale
I/

finiment les unes des autres. Nous prentriq ues le travail que peuvent fourn ir
ème de charges élec
. électrique d’un syst t indéfiniment
AS

es les char ges s'élo ignen


les forces électrostatiques lorsque tout
at même, le travail qu'il ju nent
. se4 ,

les unes des autres, ou, ce qui revient


contre les forces élec tiques pour amener aux pos! ions qu'elle
des autres.
auti
UI

ent infiniment éloignées les unes


imitivemP?
les charges électriqu trostatques danslesquelles les variations
des expériences
Il peut d'ailleurs y Por forme de travail : si nous
réuris
dire ctement sous
pas
dans l'espace, portant 1es
BC

d'énergie n’apparaissent ucteurs isolés


un fil métallique deux cond
par + Q et —Q,le système revient à l'état neutre; son énergie électrique
sons ges
char fil s'est échauffé, et le
disparaît sans que nous recueillions de travail. Mais le
90 Lo ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
_ principe de la conservation de l'éne
rgie nous apprend que l'énergie calor
qui est ainsi apparue est équivalent ifique
e au travail que nous aurions recuei

RY
lli si

RA
59. Énergie d’un conducteur
isolë . — Considérons un conducteur
dont le potentiel est V, et'la charge isolé,
Q. Pour évaluer l'énergie électrique

LIB
devons considérer d’abord le conducte , nous
ur à l'état neutre, puis y apporter,
par

S ITY
pr 1
ER
W— J VQxax — vo f xdx T
= OV.
NIV
o | ° o ‘ 7

En introduisant la capacité C du
Conducteur, donnée par la rela
on peut mettre cette expres
sion sous l'un
tion Q = CV,
e ou l'autre des formes :

LU
RA

Les deux relations employées


sont les formules de définition depour cette démonstration, 6 = gV et Q — CV,
l'unité de potentiel et de l'unité
de capacité.
NT
CE

Vas Vas me Va, Qu Oz, ., On.


I/

, Nous Pouvons passer de


d'états intermédiaires déf l'état neütre à l'état ainsi défini par une successio
inis chacun Par un nombre n
AS

Pour lesquels les potent


iels et les charges x, qui variera de 0 à,
seront :
|
Var, Vox,
UI

Vnx, Q1x, Qor, …, Qn+.


| Pour Passer de l’état
x à l'état % + dx, il fau
éloignés, des charges t apporter, de points
BC

Qidx, Q,dx Qrdx sur infiniment


sont respectivement des conducteurs dont
Vx, Vox, Vux: il fau les potentiels
t fournir le travail élé
mentaire :
IN = ViQudr EE VirQudr 2 EQV . rar.
ENERGIE D'UN SYSTÈME DE CONDUCTEURS OI
Le travail total, qui mesure l'énergie électrique du système de conducteurs,
est donc : .

Y
° , 1

W = SOV f xdx = 2 EOV.

AR
0

L'énergie électrique d'un système de conducteurs est égale à la demi-somme des

R
termes obtenus en faisant, pour chaque conducteur, le produit de la charge par

LIB
le potentiel. oo
Si un conducteur est au potentiel zéro, ou si sa charge totale est nulle, le
terme correspondant est nul. Il n’y a pas lieu de tenir compte de ce conducteur
dans le calcul de l'énergie. Cela ne veut pas dire d’aïlleurs que sa présence ne

ITY
modifie pas cette énergie : s'il était supprimé, l'équilibre des autres conduc-
- teurs serait modifié : si par exemple leurs potentiels restaient constants, leurs
charges seraient modifiées. |
. Si l’on connaît les capacités et les coefficients d'influence, on peut trans-
RS
former la formule de l'énergie, par exemple en exprimant les charges en
fonction des potentiels. Ces expressions étant linéaires, l'énergie prend alors
du second degré des potentiels.
la forme d'une fonction
IVE

61. Énergie d’un condensateur. — ‘Appliquons la formule du para-


graphe précédent à un condensateur, dont les armatures sont aux potentiels ÿ
UN

et V. et portent des charges + Q et — Q. L'énergie du condensateur est :

W = F(QVI — OV) = 5 OV.


L
RA

en désignant par V la différence de potentiel entre les deux aratttee


En introduisant la capacité C du condensateur (Q = CV), on obtient les
expressions équivalentes :
NT

1 oy _ low 21
W=iQv=icu=
>
CE

Toutes ces lois ont été trouvées expérimentalement par Riess, avant que
la théorie fût établie ; il déchargeait le condensateur à travers un fil métallique
long et fin, et la quantité de chaleur dégagée était mesurée par la dilatation
d'une masse d'air à laquelle elle était communiquée. Ress a également établi
I/

méme que
Expérimentalement que l'énergie de condensateurs associés était la loi, évi
: cette
AS

énergie du condensäteur de même capacité que l'association


dente dans le cas de l'associatio n en parallèle, l’est encore dans le cas de l'as-
Sociation en cascade, si l’on remarque que les conducteurs intermédiaires,
UI

dont la charge totale est nulle, n'interviennent pas dans le calcul de senc
Nous avons complètement négligé la charge Q” qui peut être portée par la
Surface extérieure de l’armature externe (fig. 67). Cette charge est Dee
BC

toujours négligeable dans la pratique ; elle n'intervient d ailleurs pas dans les
Expériences de précision, où l'armature externe fait partie de l'écran électrique
qui assure Ja protection électrostatique, et où l'on n'étudie que les D 1éno
Mènes qui se passent à l'intérieur de cet écran. Ces ‘phénomènes sont tota œ

92 : ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
ment indépendants de l'existence de la charge Q’ et des autres charges exté--

RY
rieures : les variations d'énergie qui leur. correspondent, et qui seuics sont.
accessibles à l'expérience, sont complètement représentées par les variations |
de l'expression que nous avons calculée. L'énergie électriquetotale du système.

RA
des deux conducteurs est : (QV + Q'V:) ; si nous déchargeons le condensateur.
c'est-à-dire si nous neutralisons les charges + Q et — Q intérieures à l'écran.

LIB
électrique, nous ne modifions pas les charges et les potentiels extérieurs, le
terme Q'V, reste constant, et la diminution d'énergie est : QV. Inversement,.
si un phénomène extérieur modifie la charge Q, il peut modifier aussi le po-

ITY
tentiel V,, mais il ne modifie ni la charge Q ni la différence de potentiel V, il.
. 2. +
ue modifie pas l'énergie 3 QV du condensateur. L'écran électrique sépare l’es- :

S
pace en deux régions, indéperdantes.
‘l'une ERde l'autre au point de vue de
l'énergie, comme elles le sont au point de
vue des distributions et des champs. |
Nous pouvons, à l'aide des formules.
NIV

données, nous rendre compte de l’ordre


de grandeur de l'énergie qu'on peut
emmagasiner dans les condensateurs-
usuels. D'après-la remarque faite à pro-
LU

pos du condtücteur isolé ($ 59}, elles.


peuvent être utilisées aussi bien dans le
système pratique que dans le système
RA

électrostatique.
Prenonstl'abord une bouteille de Leyde,
dont la capacité serait, par exemple, de
NT

600 unités électrostatiques, et cbar-


geons-la avec une différence de poten-
tiel de 60.000 volts, soit 200 unités élec-
CE

trostatiques. L'énergie emmagasinée sera :.

w = 1 CV: X 600 X 40000 = 12. rof ergs — 1,2 joule.


ce 2
I/

Prenons un condensateur à lames de mica de 2 microfarads (2.10-$ farads)


AS

chargé à 100 volts. L'énergie sera :


UI

-2.10-6,10t = 10-° joule


Coin

#
” Prenons enfin un condensateur industriel (cf. fg. 64, p. 87) de capacité
BC

microfarad chargé à 100.000 volts. L'énergie emmagasiné 0,8: :


est
e :
DIM,

CV? -0,8. 107 . 1o'® = 0,4. 10%—


Im

s
4 kilojoules.
D
11 LOCALISATION DE L'ÉNERGIE DANS LE MILIEU
[

Y
| DIÉLECTRIQUE

AR
complète de
62. Condensateur plan. — Dans le problème de l'étude
avons été conduits à dédui re les résultats
équilibre des conducteurs, nous

R
de l'étude de la variation du potentiel et
* telatifs à la charge des conducteurs |

LIB
v
du champ éisctrique aux différents ,
points de l'espace qui les entoure. 7
Nous allons également .caleuler ? M
l'énergie du :ystème de conducteurs €: f

ITY
à partir de: données relatives aux L
points du mitieu qui les sépare. VV.
Fc. 68.
Considérons d’abord un conden- et te
sateur plan (fig. 68), de surface $, ce #et sont séparées parun diélectrique
dont les armatures sont à une
de pouvoir inducteur spécifique
distan
RS
entre les ar-
s. Si la différence de potentiel est
dans ce condensateur :
asiné e
matures est V, l'énergie W emmag
IVE

_wyr lco=-.
2

H; remp'a-
UN

teaux est un champ un ifo


rme d'intensité
Le champ entre les pla sa valeur He;
différence de potentiel V par
çons dans l'expression de l'énergie la _
on a:
L

vw = Se.
RA

mis à l’action du
Se représente le volume v du diélectrique sou
Le produi t
champ H: on a :
NT

wW = 8r2 H°.
e
ssnêddes
ellant que che acu
, sateur plan ël adm
CE

Peut calculer l'é ner gie dut | conden ctr iqu


… On mis à l'action du cha mp éle
- éléments de volume du diélectrique sou
EE,
par unité de volume est Se
.

une énergie, dont la valeur


3 .
I/

ndre ct
quel Nous allo HS éte lee qe
conquers. —quelco et aa
AS

conducteurs nqu e;
stème de conducteu
Système de
relation au cas d’un sy arties dans ont 1e pe Fe
63.

stèm e est la somme des énergies rép


l'énergie de ce sy placé en de P s ture
it élément de volume dv, ,
Soumis au champ, un pet er
UI

r sim phu
une énergie ceç Hdul8r. Pou r dé
édant Le vide. Pou
Champ est H, poss s en unités électrostatiques (eo = 1): .
les cal cul rs s
nous fer ons
stèm e de conducteu
BC

s d’abor d le sy étendue à
Supposon
à alue r j'intégrale flI] Hd
avons év
montrer cette propriété, nous s cet espace
e. Po ur cela, décomposon
tout l’espace où agit le champ électriqu
gg ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
en éléments de volume par les tubes de force et les surfaces équipot
entielles.
du champ, et considérons un de ces éléments de volume, limité par

RY
un tube
de force T et deux sections normales MM’, NN’ de ce tube de force
: désignons:
par d$ sa section NN/et par ds sa longueur MN (Ag. 69). L'élément différe
ntiel
‘de l'intégrale est HS ds, ou H4S X Hds. Le produit HdS représente le

RA
>
flux do
-du champ H à travers la section normale NN’ du tube de force, .
et le pro-
‘ duit H4s représente la différence de potentiel 4V entre les points Met
N d’une .

LIB
ligne de force : l'élément différentiel H24v est donc égal à do .dV;
les deux
. quantités do et dV doivent d’ailleurs être prises toutes deux positives, puisque
FE du est positif. * |:
Supposons que le tube de force T parte d’un conducteur I au potentiel
V,

ITY
* pour aboutir à un conducteur 2 au potentiel V, et désignons par dg,
= -+ dq,
dqs = — dg les charges des
éléments correspondants AA’,

S
BB" découpés par le tube de
force’ sur ces conducteurs ;
ER
l’application du théorème de
Gauss à une surface constituée
par le tube de-force, la section
NIV

normale NN'’et fermée par une.


surface quelconque à l'intérieur
. du conducteur 1, de laquelle
Fc. 6 ‘ - -. sort le flux do et qui renferme
LU

'. "22 la charge dg,donne la valeur de


de = 4x dg ; l'élément différentiel de dV peutse mettre sous la
forme 4rda.dV..
Si nous faisons la somme de tous ces éléments pour
tout l’espace com-
RA

pris à l’intérieur du tube de force T, nous pouvons mettre


4rdg en facteur
et nous avons simplement à faire la somme des différences
d'une extrémité à l'autre du tube de force : cette somme est de potentiel dV.
rence de potentiel V, — V, entre les conducteurs égale à la diffé-
NT

x et 2. On a () :
+ A
J Hdv = 4rdq f AN = 47dq (Vi — Vi) « 47 (Vidq- + Vodqn) .

.
CE

+ © 5 e - .
Pour obtenir la valeur ac l'intégrale 1 FFdv étendue
à tout l’espace soumis
- au champ, il faut faire la somme de ces expressions
pour l’ensemble de tous
I/

les tubes de force. Comme toute surface conductrice portan


/ t une charge forme
l'extrémité d’un tube de force, cette somme
se présente sous la forme d’une.
AS

intégrale 47 Î Vadg, étendue à l’ensemble de ces


surfaces ; en groupant les
. termes qui correspondent à un même conducteur, on peut mettre en facteur
UI

son potentiel V, et la somme de ces termes est 47V Îf dg, c'est-à-dire


475 VQ,
Q étant sa charge totale. On à :
BC

. °
JT Hdo = 4rEQV = 8,
(1) Si le tube de force T parta
it du conducteur 1 et s ’éloigna
réduirait à AR Vidqi. it indéfiniment, cette valeur se
LOCALISATION DE L'ÉNERGIE 95
ou

W= àI jf Hdv..
= — 2

Y
soit rempli,
Supposons maintenant que l'espace qui entoure les conducteurs

AR
parties, par un diélect rique de pouvoir induücte ur spé-
dans certaines de ses
que le vecteur dont
cifique e. Nous démontrerons plus loin (chap. xx, $203) de force,
sections d’un tube

R
Ze flux est constant à travers les différen tes un .
.
Gauss, est le vecteur £H. Il faut donc,
et auquel s'applique le: théorème de

LIB
chercher à évaluer l'intégrale
pour conserver la démonstration précédente,
la forme eHdS x Hs, et
ff[F Hs, en méttant l'élément différentiel sous
nt ainsi la relation :

ITY
en remplaçant eH4S par de = 4rdg. On obtie

W = [Taxe |

l'intégrale étant étendue à toute la région de l’espac RS


e où agit le champ.
que, c'est la quantité eeH dS
. Dans un système d’unités non électrostati
IVE
peut calcule r l'énergie d'un système de conduc-
qui est égale à 4rdgq ($ 203); on tout l'espace où
répartie dans
leurs électrisés, en supposant que celle énergie est 0% le por inductetr
électrique, et qu'en un point de cet espace,
agit le champ &

UN

est
spécifique est e et le champ H, l'énergie bar unilé de volume
a

avons considéré la propriété que


64. Localisation de l'énergie. — Nous
identité algébrique, permettant sim-
L

nous venons de démontrer comme une DE


au calcul de l'énergie.
RA

plement de donner une autre forme ct les théor ies mo-


qu'une identité mathématique,
En réalité, il y a là plus rgie espac e où agit
est effec tivem ent locali sée dansl
dernesconsidèrent que l'éne en effet pas modi-
conducteurs électrisés ne sont
NT

le champ. Les propriétés des l'espace sont modif iées par le fait qu’il est
fiées, tandis que les propriétés deUne charge électrique placée en ul point de
le siège d’un champ électrique.
basée sur la négation
force ; la science actuelle est
CE

cet espace est soumise à une tre que cette force est due à l'action
de l’idée d’action à distance : il faut admet
fût-il le’ vide. L'espace où existe un
même du diélectrique, ce diélectrique qu'on peut
champ électrique est modifié, et il possède une certaine énergie,
.,
I/

recueillir 1à où elle se trouve. . oo,


qui ont servi de base à la théor ie de Maxwell, et c'est la
Ce sont ces idées s, et qui,
ir l'existence des ondes hertzienne
AS

théorie de Maxwell qui a fait prévo


Par suite, a conduit à la télégraphi e sans fil. Lors dans mp , de -
‘et on dé ,200.000 fois par 5€
graphie € ensaate
ce cond teurur de
UI

dans ce
ntege
mé fl,paronl'achar
joe, terre,reOn déverse
et la déta
nne ter
SatePiur for est capt ée par les appareils de réception, qu? per
ent
. l'énergie, et cette éner gie pas rest ée OCa-
être à des milliers de kilomètres de l'antenne : l'énergie n est
BC

t le condensateur, mais ce s est vi


“lisée.dans les conducteurs qui formen
Pagée dans tout l’espace où a pu parvenir le champ électrique qu'is Éoure a
ergie dans l’espace qui en oure ue
L'existence de cette propagatiéson de l'én de Maxwe”
système de conducteurs électris nous impose Je point de vue
6 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
l'énergie est localisée dans l’espace soumis à l’action
nous avons démontré que, dans le cas de l'équilibre du champ électrique ;
électr

RY
Itité d'énergie localisée dans chaque élément ostatique, la quan-
de volume du de cet espace
ec H? «
est égale à 8% dv.

RA
III. — EXPRESSION DES FORCES ÉLECTROSTATIQUES

LIB
A PARTIR DE L'ÉNERGIE

ITY
65. Expression en fonction des Charges. —
Considérons un système de
‘conducteurs en équilibre électrique, dont certai
ns .sont susceptibies de se
déplacer, ct supposons que nous

S
sachions calculer la valeur de
l'énergie W pour les différentes
ER
positions de ces conducteurs et .
leurs différents états d’électrisa-
tion. Nous allons montrer que.
NIV

l'on peut en déduire les valeurs


des forces électrostatiques qui
s'exercent sur les conducteurs
mobiles,
LU

:
Supposons qu’il y ait dans le
+ Système un conducteur À mobile,
- €t que l'énergie W soit exprimée
RA

en fonction des .charges élec-


triques portécs par les différents
conducteurs et des paramètres
NT

géométriques qui définissent la


position du conducteur A. Cher-
chons la valeurde la projection X
CE

- Sur un axe Ox de la résultante


Fic. 70. des forces électrosta
tiques qui
ee . . agisse
cela, supposons que, tous les conducteurs étant nt surleconducteur A. Pour…
isolés et leurs charges élec-
I/

triques restant par suite constantes, nous


déplacions le corps À de A en A'
(fig. 70), par une translation infiniment petite dx
parallèle à Ox : le travail
AS

ourni au cours de cette translation par les


.. Pas d’autres échanges d'énergie entre le systèforces électriques est X4x. I1 n’y a
me de conducteurs électrisés
et le milieu extérieur : ce travail, fourni
par le système, est donc égal à sa
UI

diminution d'énergie ; si nous désignons par


W et W + ZW les valeurs de
l'énergie dans les deux positions À et
A’, cette diminution est — ZW, et nous
avons . -
BC

-
X dx = — GW.

Si x est l’une des variables indépendantes


Corps À, les autres variables sont restées qui définissent la position du
constantes au cours du déplacement.
. EXPRESSION DES FORCES ÉLECTROSTATIQUES 97
etilen est de même des charges : le rapport w est, par définition, la dérivée

Y
- partielle de: la fonction W par rapport à x, et l’on peut écrire : |

AR
X na PE

R
De même, si le conducteur peut tourner autour de l'axe Ox, et si L est le
moment Gs forces électrostatiques par rapport à cet axe, le travail de ces

LIB
forces, pour une rotation d’un angle dx autour de Ox, est Ldo, et on a :
JW.

ITY
La comosante suivant un axe (ou le moment par rapport à cel axe) de la
force électrostatique qui s'exerce sur un conductetir esl égale.en valeur absolue
suivant
el de sign: contraire, à la dérivée partielle, par rapportau déplacement
cet axe (01: à la rotation autour de cet axe), de l'énergie électrostatiqu
de conduciciirs, exprimée en fonction des charges. Lo
RS
e du système
.
mécaniques‘ou électriques, ne
IVE
” Le calcul peut se faire, même si les liaisons,

X
L UN

a ‘
| | AE ——
RA

FU xÛ X
A2 A, - X
nt
0
trente nt

B
: L .

& Lo
.

9. |
NT

F10. 72.
FIG. 71.

ent le déplacement envisagé : les foes


permettent pas de réaliser effectivem pendantes de l'existence de ces a
CE

électrostatiques sont évidemme nt indé


des fous qui $ RE à
sons. La même relation peut s'appliquer at calcul
SUPpo sée mobile par rnb le
une partie seulement du conducteur À,
sur re cteur formé par
l’aut partie : ce sera: par exemple lecas du condu
I/

de la feuille et de la boule de l'électros cope: |


au seul cond ucte ur À, formé de deux parties À, et À:
AS

. Sile système se rédui t


PE Liz, citéC
ë
2C la Capa
I Q° 44

Q, son énergie est W


(Ag.7r}et portant une charge totale
des positions des Corps A, et À, 5 si cette
UI

ne dépendant que desmé formes etion “bles indé


a pend
Par e l'une
donts'exe
anteÀs qui rce
:
ité est exprimée
Capacité en fonct ï de variable
est l'abscisse + du corps A,, on a-pour XPreSs'0"
BC

que .
Ÿ ic, Les quantités Cet Je 7e dépendent
s1 2C

Sur Ce corps: XÀ = — 2W =
ce
tème : la force qui s'exer
ri es qui i dé RriccontE le casyscons
géomét
des paramètres géomé triqu distan A tante et commur iqu ant
entre les deux corps À, et A, maintenti NE à vT
7
BRUHAT. 49 éd.
C0 à | “ENERGIE ÉLECTRIQUE
électriquement est proportionnelle au carré de Ja charge. Cette picur
démontrée expérimentalement dès 1772 iété a été
par Cavendish.

RY
Si le système se compose de deux
conducteurs À et L fxmant
armatures d’un condensateur de les
,
capac ité C, et portant une ch ze ©, son
. I O2 .
énergie est W .

RA
— 3 C et la force qui s’exerce sur l'une des |
ariyatures est .
.
x = _ÎW

1 2
Q?oC
= x “20% + 2
La valeur ainsi trouvée pour X est lou à
positive si dC
x

LIB
est positif, la force est dirigée dans un
- produit tende à augmenter ja capac sens tel que le dépl acemeut qu’elle
ité. : | |
Evaluons par exemple,en unités électrosta
tiques, la force qui s'exerce entre
les plateaux d’un condensateur plan à lame
d'air (£g. 72) : la positicn du pla-.

ITY
teau À est définie par so dista nce Or = + au plateau B ; la capacité
- , Cu conden-
sateur est C =y S - , LQ?.
et.son énergie w = 2C XX == 2x sue
2& Q° O2:| La force € &t d irigée
.
suivant Ox, et sa | valeur est X = — êss

S
.27Q?
= — T£;, elle est propct’isnne
ER te
4
lle
au carré de la charge, et la valeur trouv
_- dirigée dans le sens des x décroissants etée est négative, c’est-à-dire celle est
Ce dernier résuitat était évident, puisq
tend à rapprocher les deux ’1teatx.
NIV

ue les deux plateaux sont chargé: d’élec-


tricités de signes contraires et s’attirent
; on aurait pu d’ailleurs calcu:cr direc-
tement la force : le plate au B crée un champ H qui est le même
en tous les
_ points du plateau À, et est égal à 270 — 2r
LU

2. ce champ agissant sur use charge


S
RA
NT

Position du conducteur A et
des potentiels des différents
devons alors SUPposer que, au con
cours du déplacement 4x qui ducteurs. Nous
les potentiels des différen
ts conducteurs sont mai
amène À en A’,
CE

sources d électricité auxquellesso ntenus constants par des


nt reliés ces conducteurs. Leséch
.Bie du système avecle mili
eu extérieur ne anges d’éner-
se réduisent plus alors au trav
ail Xdx .
I/
AS

AW = EVAQ — Xar.
UI

rs . ‘
L'énergie W est égale I : - ‘
à z OV : comme les .
potentiels V sont: restés cons-
BC

tants, sa variationest: ‘ -
‘ | | |
| ;XPRESSION DES FORCES ÉLECTROSTATIQUES 09
. si l'on remplace l'expression EV4Q par sa valeur 24W, on obtient :

Y
Xdx = 4W,

AR
et, avec j: notation des dérivées partielles :

X = +

R
7 dx

LIB
à
On aurs. de même pour le moment des forces électrostatiques par rapport
un axe : L ‘
XL F
_,2W.
+ Da

ITY
à cet axe) de la
La co:::50sante suivant un axe (ou le moment par rapport
la dérivée partielle,
force élecivostatique qui s'exerce sur un conducteur est égaleà
par raptri au déplacement suivant cet axe (or à la rotation
l'énergie électrostatique’
L
du système de conducteurs,
L
aulour
exprimée
.
RS
de cet axe), de
en fonction des
- |
potentiels.
IVE
À formé de deux parties A, et À, et
" Si le système se réduit au conducteur ‘ ï .
maintent au potentiel V (fig. 71), l'énergie est W = CV?, et la force X qui
UN

s'exerce sur l'une des parties est X= = = 2 V2 % elle est proportionnelle


°° dW I iC.
, -

au carré du potentiel. . | ,
Si le système se réduit aux deux armatures À et B d’un condensateur de
L

Lo . Vous Lacs
CV?, et la
capacité C, et si la différence de potentiel est V, l'énergie est W =>
RA

| Im
JW _ 2V n |
Cee qui s'exerce- sur l’une des armatures est X — 7x S Elle est
forc
qu'elle produit tende à augmenter
dirigée dans un sens tet que le déplacement
NT

la capacité. statiqu
: es

Dans le cas du condensateur plan, on a, en unités électro


k - 2. 2
4
CE

OS
.
“àet _w..
= HT 7 8
S, 3

ii. w = 2
I/

- et l'éner ÉAl e COIl-


entre les forces
relations trouv ées
que sn es
arquera
gie est exprim SV
tiennent un signe différent, suivant que l'éner
AS

- charges ou des potentiels :


: =——
dans le premier cas, On & X=—5" dans le
rce Sur Un conducteur dans un état
second X — + Dis La force X qui s'exe
UI

ne dépend pas de la façon dont on


d'équilibre donné a une valeur qui potentiels ; il en est de même ° F
des
. Calcule, à partir des charges ou a
BC

a été cons idér ée n'es pas.


fonction W qui
gie W dans cet état. Mais la Îles variables ne sont pas les même s, et ®
même dans les deux cas, puisque a
.les dérivées partielles par rapport à un parar
est tout naturel que soien t pas les mêmes. | »
W ne
géométrique des deux fonctions
200 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
dans les cas où nous avons explicité Ja fonction W, nous avons trouvé,
x à

RY
Part des charges ou à partir ‘des potentiels, des formules, X= =: ie = et

_X = 5- v? S qui sont: identiques, puisque déns les cas cousiié tés on a

RA
Q — CV. Dans l'un ou l’autre.de ces cas, on peut se rendre compte le la rai-
son d’être de la différence de signes: si par exemple nous rapprochsns les ar- :

LIB
matures d’un condensateur à charge constante, nous diminuons le jtentiel et
” par suite l'énergie ; si nous les rapprochons à potentiel constant, ‘ous aug-
- mentons la charge, et par suite l'énergie: la fonction W de a variable x n’est
pas la même dans les deux cas, et les deux fonctions varient en 5225 inverse.

S ITY
ER
NIV
LU
RA
NT
CE
I/
AS
UI
BC
Y
AR
CHAPITRE VII

R
LIB
ÉLECTROMÈTRES

ITY
1 — PRINCIPE DES ÉLECTROMÈTRES
ÉLECTROMÈTRE À FEUILLE D'OR:
67. T'rincipe des électromètres. — Un
RS
électromètre est un instrument
l'instrument fondamen-
potentiel : c'est
destiné à Ja mesure des différences de
IVE
tatiques ; les modèles en sont très variés et nous ne
tal des snesures électros
“décrirons que les types principaux.
un conducteur mobile, dont on observe
-Un électromètre comporte toujours position d'équilibre par l’action d’une
UN

à sa
le déplacement,ou qu’on ramène condensateur ,
force connue. Ce conducteur forme l'une des armatures d'undésig ne la capa-
poten tiel V à mesur er. Si C
quiest chargé avec la différence de mobile. la force élec-
le déplacement du conducteur
cité du condensateur, et x
L

V2 a la quantité
ducteur etF=sWI"2
sur ce con
:‘trostatique qui s'exerce
RA

CR | ts
géométrique du système,
et peut être con-
de dépend uniquement de la forme
antagoniste, qui aug-
x. On lui oppose une force
NT

cti on de .
: sidérée com me une fon àà sa position d'équilibbire:
c l'é car t, et ten d à ramener le conducteur ile prend, une position
mente ave
cette force. alit Le conducteur F mob
et F',et de l'observation de
soit F”bre— (x) pon é des forces
CE

cor res dan t à l'ég ntiel V, qui est


d'équili la valeur de la diff ce de pote
éren
cette position on peut déduire
l
donnée par :..
_ 26,
I/

| Ve
AS

à chaque
® (x) correspondant
la valeur de la force exemple en
Dans certains appareils mesu res mécaniques, par
par des
être détermineéed’un té € corres-
UI

valeur deantx peut


cett e forc e à l'aid poids. La valeur d e la capaci
équilibr
peuvent être cal-
par conséquent sa déri vée ox
Pondant à chaque valeur de x, et
-
, qui est construit de
BC

nsio ns géom étri ques de l'app areil


Culées à partir des dime € donnent £ - con-
à former un con den sat eur cal culable.[Les formu}es€ tésqui élçCtrosfé tiques,
façon loi de Coulomb; en
tiennent la constante e, de la ï, de sort e qu'o n P ut, X l’aide de /
on, égale à
cette constante est, par définiti s
102 | ou
ÉLECTROMÈTRES
ces appareils, déduire la valeur du potentiel V, en
unités électrostatiques
C. G. S., de mesures, purement

RY
mécaniques, de forces et de lesrisueurs À ce
sont des électromètres absolus, ° :
* Dans d’autres appareils, les valeurs de C ne sont pas
calculable: ou les va- :
.… leurs de © (x) ne peuvent pas être déterminées en väleur

RA
. précision pour qu'on puisse obtenir des mesures absolue :7:5 assez de
absolues, mais la “+struction
est telle que les déplacements sont proportionnels
aux
tiel ou à leurs carrés. Ces appareils permettront de faire différences de poten-

LIB
” on peut déterminer, par la mesure du rapport des des mesures relatives:
déplacements, *: rapport
de deux différences de potentiel, c’est-à-dire mesurer
la première er: renant la
seconde comme unité. |
Enfin, il existe des appareils dans lesquels il est

ITY
impossible de calculer &
Priori la relation entre le déplacementet ja différe
nce de potentiel. :e tels ap-
pareils peuvent être employés comme appareils de zéro,
pour consta':r qu’une
différence de potentiel a été ramenée à une valeur
nulle et ne prac::it aucun

S
déplacement. Si on veut les employer à des mesure
s
lonner : on détermine expérimentalement les valeurs directes, on Gt
ER
pondant à une série de valeurs de la différence du déplacer:
de potentiel, et on :
- ces résultats par une courbe, sur laquelle
on peut ensuite lire la vale
férence de potentiel correspondant à un déplac
NIV

ement mesuré, Cet


se fait à l’aide de sources donnant des différences
: qu'on compare les indications de l'appareil à cellesde potentiel cons: “tes, soit -
d'un électromè:re absolu,
soit qu'on connaisse à l'avance; d’après la nature de
la source, ces ditférences
de potentiel. Si
LU

l'appareil n’est pas destiné à la mesure de potent


vés, on emploiera commodément comme source iels frop éle-
s des batteries de petits accu-
mulateurs, que l’on associera en série, en nombre variab
qu'on veut obtenir :. on réalise ainsi couramment le suivant le potentiel
des différences de potentiel.
RA

de I.000 volts, et on a réalisé jusqu'à plus


O . * de 12.000 volts. Si l'appareil est destiné
à
la mesure de potentiels très faibles, on frac-
NT

. ‘ tionnera, par l'emploi d’un potentiomètre, la * \

. différence de potentiel donnée par une pile;


-
- Ce procédé sera décrit dans l'étude des cou-
CE

7) Loue rants (Chap. XIV).


el. P 7 68. Électromètre à feuille d'or. —
I/

": L'électroscope ordinaire, muni d’une


- duation permettant de repérer le déplagra-
ce-
AS

2 — ment de la feuille, constitue un électromètre


de la dernière catégorie,
” Sous la forme “habituelle, cet
mètre (fg. 73) se compose d’une électro-
UI

tige où
d'une plaque verticale AB, pénétrant à tra-
vers un bouchon isolant D à l'intérieur de la
BC

. , L, . . Cage C ; la feuille mince FE, en or ouen


est collée à la tige en O, et sedéplacee tout
une feuille mince de matière n face d’une gradu ation MN,
isolante,
On extrémité, La différence de potentie qui pèrmet de repérer la po-
lV à mesurer est établie entre -
ele conduc teur ABF ; la cage, qui joue le rôle de l'écran électrosta-
Le

PRINCIPE DES ÉLECTROMÈTRES 103

tique pr..égeant l’appareil contre l'influence des charges extérieures, doit être
conductrice. Certaines de ses parties sont pourtant ‘constituées par des

Y
très rap-
* glaces, r-ermettant d’apercevoir la feuille: elles ne doivent pas en être
être réduites au strict nécessaire ; on

AR
prochées et leurs dimensions doivent
s d’une
emploie quelquefois des glaces semi-platinées, c'est-à-dire recouverte
mince à la fois transparen te et conductric e. *
. couche :rétallique très cage aug-
La cipacité du condensateur formé par le conducteur ABF et la

R
et, quoique cette capa-
mente à mesure que la feuille se rapproche de la cage,
, on peut prévoir l'allure générale de la courbe d'éta-.

LIB
cité ne soit pas calculable
autour de l'axe
lonnagr. Raisonnons comme si la feuille était rigide et tournaitverticale : le mo-
« l'angle qu'elle fait avec la
horizontal O, et désignons par
| dC
triques est V2 5 etle moment de
ment, var rapport à l'axe O,des forcesélec

ITY
à la verticale, est 1184 sin a
: Ja forces de pesanteur, qui tend à ramener la feuille
a la distance du centre de gravité à l'axe.
‘en dés'nant par 71 sa masse et par très faibles, la déviation a
férence de potentiel et la déviation sont
Si la
‘sera, en désignant par 1) la valeur de Sa RS pour «= 0, «=
I
7mga (Ga), Va:

ncedepotentiel. D'autre part, la


ladéviation est proportionnelle ait carré dela difiére
IVE
capacité est maxima |, se
lorsque la feuille est° so
perpendiculaire à la
UN

tige AB et aussi près


que possible de -la
paroi opposée de la
cage : la déviation
L

tend vers 90° quand le


RA

potenticl augmente 1n-


définiment, etla courbe
d'étalonnage a la
NT

forme représentée par


la figure 74, en suppo-
* sant que la cage - soit
CE

assez grande pour que . 0 Vo


‘la feuillene vienne pas "F6. %4-
férence de
la toucher. - Dans un.
la déviat ion der o0 est atteinte pour une dif
électroscope ordina ire,
I/

potentiel de l’ordre de 300 va tion aug mente si on augmente la capa cité,


our un potentiel donné,en larapprochant dévia : de la cage : on peut t faire fair
AS

la feuille ue l'on
ainsi que ee variations, | i
varier la sensibilité en plaçant en face de la fedill, ae ie. 79. Ÿ
peut modifier, un plateau P, relié métaitiquement & Fe la feuille est plus
UI

prendre des
D'autre part, la sensibilité est d'autant plus grance Lite e à
Sa largeu r : il y a 2V nÉcro scope à gros-
_ légère, et elle ne dépend pas de Des dimensions a en
s et très étroites, qu'on obser ve avec
BC

feuill es très mince


sissement faible et à micromètre oculaire; ja réduction ité, de diminuer iella
l'ava ntage , par suite de la réduction de Ja po à un potent
outrè
quantité d'électricité nécessaire POUr charger l'élec FoSee
donné. | ‘ |
104 . ÉLECTROMÈTRES
69. Montage hétérostatique. — L'électromètre à feuille
mal à la mesure des faibles différences de potenti
d'or :snvient

RY
el, parce que sa dé‘i-:tion est
alors proportionnelle au carré de la différence de potentiel
et diminn
e très vite
quand celle-ci diminue. Un électroscope ordinaire
donne une déviatic. de 100
pour 300 volts; si la feuille est assez fine, on peut
apprécier un dépicement

RA
de 1/10 de mm, correspondant, si la feuille a 5 centim
ètres, à une déviation de
1/10 de degré : la plus petite différence de potentiel que l'on
puisse :n-ttre en
évidence est de 30 volts. .

LIB
Reportons-nous à la courbe d'étalonnage (fig. 74) :
la tangente à l’origine
est horizontale, et
le rapport da / 4V du déplacement angulaire à
du potentiel tend vers zéro avec V. On aurait la variation
une plus grande sensihilité en
se plaçan t dans la région AB de la courbe, au voisinage du point
J, de coor-

ITY
données V,, «, où le rapport dx / dV est maximum.
Pour mesurer 1a c'{fférence
de potentiel V, on portera la feuille, par rapport
à la cage, d’abord au Potentiel
Vos puis au potentiel V, +
V, et l’on mesurera la déviation & — 0. qui est
proportionnelle à V, puisque la partie de courbe

S
AB peut être assimilé à une
_ droite. En réalité, la nécessité d'assurer la protection
électrostatique «te tous
ER
les appareils fait que la cage est en général reliée
à l’un des pôles de : source :
- qui produit la différence de potentiel V : on emploie alors un électramètre
. Comportant un plateau P-(fig. 73) isolé de la cage. Nous
avons déjà rcinarqué
NIV

que la déviation dépend presque uniquemeht de la


distance et de la Gifférence
. = ee de potentiel entre le pisteau et :
SC - | la feuille : on porte, à l’aide
LU

d'une source auxiliaire, ie pla-


teau P à un potentici — V,
par rapport à la cage; la feuille
‘est d’abord réunie à Ja cage,
RA

puis portée au potentiel V : on


établit ainsi successivement,
entre le plateau et la feuille,
NT

les différences de potentiel Vs


et V, + V.
Une telle méthode, dans
CE

" laquelle on emploie une diffé-


rence de potentiel auxiliaire,
VTT autre que celle qu’on veut
_ . ‘ FIG. 75.
I/

mesurer, est dite une méthode


| | | ° hétérostatique. Il faut remar-
AS

égale de V; on réalise facilement la cons


tance nécessaire en établissant la
différence de potentiel V, à l’aide d'une batte
rie de petits accumulateurs. :
UI

La figure 75 représente un électromèt re de ce type (électromètre incliné de


CT. R. Wilson). Le réglage, qui consiste à trouver la région AB
Maxima, sefait €n agissant, non pas sur le potentiel V,, mais sur de sensibilité
BC

. del appareil et la distance du plateau l'inclinaison.


On éclaire la feuille, à la feuille, au moyen des vis V’ et V.
et on l'observe à l’aide d’un microsco
lement gros- pe faib
| real? par deux petites fenêtres ménagées dans
la cage et fermées par des
B'aces. L appareil est petit, d'après les remarques faites au para
graphe pré-
+ : ÉLECTROMÈTRES ABSOLUS 105
cédert : les dimensions de la cage peuvent être réduites à 3 X 2 X 2 centi-
mètres. Avec un potentiel auxiliaire V, de l’ordre de 200 volts, on peut obtenir

Y
des d'placements de 20 à 30 divisions du micromètre pour 1/10 de volt et
re

AR
apprécier facilement le 1/200 de volt.
Euûn, on emploie souvent, dans les mesures de courants d'ionisation
(cf. 54 87 et 364), des appareils dits électromètres

R
à fil ou électromètres à corde, dans lesquels la feuille
‘d'or est remplacée par un fil de platine ou un fil de

LIB
qua:tz platiné de x ou 2 microns de diamètre sus-
pendu entre deux plateaux verticaux isolés Q et
Q' (ig. 75 bis). Ces plateaux jouent, par rapport
au fl F, le même rôle que les quadrants d’un

ITY
à quadrants ($ 73) par rapport à
électromètre
montages
l’aisuille, et l’on peut réaliser les mêmes
dans ce dernier appareil ($ 74). On peut
que
zéro et la sensibilité en 6. 75 bis.
régier la position du
agissant sur les potentiels et l'écariement des
plateaux : l'appareil, plus facile à régler que
RS
l'électromètre incliné, per-
de volt par division du
. ei,

| ne: d'obtenir une sensibilité du même ordre (r/200


l'ordre de quelques unités électro- .
IVE
miciemètre). sa capacité est très faible, de
statiques. -
UN

11. — ÉLECTROMÈTRES ABSOLUS


L

modèle le plus simple d'électromètre


RA

70. Électromètre à plateaux. — Le à plateaux horizontaux, dont le


titué par un condensateur plan
absolu est cons l'un des plateaux d’une balance (fig. 76).
plateau supérieur À est suspendu sous équilibrée par le
qui s'exerce entre les plateaux est
NT

* La force électrostatique P de la balance. à ous


placée dans le plateau opposé
poids #1g d’une masse 7 cette force électrostatique en fonction
‘avons déjà donné (8 66) l'expressi on de leur
V entre les plateaux : Si S est leur surface, x
CE

de Ja différence de potentiel sé :
tiques, lorsq ue 1 équilibre est réali
distance, on a, en unités électrosta

V , = 24
I/

= M8, V = e \/ÈE. ( V- À Té
EN ci 2
Lx.
AS

. . ace la masse 7: dans le plateau P de la balance,


AT Dore ne eau ne B du condensateur au potentiel V, l'autre
UI

prise assez grande; le fléau de


étant maintenu au,sol ; la distance # est und’abord
butoir, etle plateau Acst alors dans
la balanceest mainten u horizonta l par
soulève le pla-
BC

j'aide d'une crémaillère L,, onmoment


le plan de l'anneau de garde G. Àforce donné,
la électrostatique, et à un
teau B ; on fait ainsi croître alement instable, le
cette force équilibre r laet force 778: J/équilibre étant génér é : au moment où
fléau quitte le butoi se dépla ce jusqu’au butoir oppos
106 | =. ÉLECTROMÈTRES
l'aiguille E commence à se déplacer,
on lit la distance # sur la grsitation
tée par le support du plateau B. por-
. .

RY
. L'appareil représenté (électromè
tre Abraham) est construii
que, pourV = 10.000 volts et x = de façon :
r cent
rayon des plateaux circulaires est alors imètre, on ait 11 = 5 £''rumés. Le
mesurer, d’une façon satisfaisante, voisin de 6 centimètres. : permet
de .

RA
des différences de potentic: compr
entre T.000 et 100.000 volts. Lo
ises
L'appareil de la figure 76 ne peut être
te :
tentiel inférieures à 7.000 volts, parce empl oyé pour des différii.es de po-

LIB
qu’il ne permet pas de ririurer avec
,P pr ure précision suffisante des dis:-1ces +
D ou
des masses 71 trop petites. L'an !sration
° de
la précision de l’une des deux it rures
per- -

ITY
mettra de prendre pour la quitté
corres-
pondante des valeurs plus petit: «, st de
me-'
surer des différences de potentice!. ‘us faible
s.
C'est ainsi que dans certains an-areils on

S
à
remplacé Ja balance ordinaire
ER
lance de torsion, et que dans d'ssitres on
a-
‘mesuré par des procédés interi“rentiels la.
distance des plateaux.
NIV

- Dans les appareils ordinaircs, Ja


plus :
BT0SSe erreur provient en généra! de
PTT A. la me-
sure de x: pour faire cette mesi::, on doit.
. At6. 96. | déplacer le plateau inférieur jusc:1'à
LU

—. M, l'ame-
tant de ce contact est difficile à ner au contact du plateausupérieur, et l’ins-
une méthode hétérostatique : le appré cier. On peut éliminer cette
disque supérieur est porté, par tine erreur par
auxiliaire, À un potentiel V ; le disqu source
RA

potentiel o et au potentiel V, et l'on e inférieur est. porté successivement au


détermine le déplacement
même force, et les différences 4de = poten
” correspondant à l'équilibre, pour la Xo — *
. Voet Vo— V. On a: D tiel
NT


CONCLURE Le Æ E un
.
| Vo NE . | V=x SenS et.
ee — ._Æ
£ VVnn = x 4/0 » VV
d'oùtes. .
| A
a
:
CE

$
ve af, A 5)
La mesure de d ne présente
I/

Le Premier électromètre absplus la même difficuité que celle de


olu à plateaux a été construit x. .
qui a imaginé à cette occasi par Lord Kelvin,
AS

on
étaient Mesurées par des ress l’anneau de garde. Dans son appareil, les forces
hétérostatique décrite ci-desorts préalablement tarés, et il util
sus : il pouvait ainsi isait la méthode
potentiel allant jusqu’à mesurer une différence de
UI

3.000 volts à 3 volts près


.
ce
; le voltmètre électrostatique
‘mesure des très hauts pote Abraham-Villard, destiné à
BC

ntiels (fig. 77). Ta forc la


conducteur mobile AAD, e antagoniste est le poid
Suspenà du deuxrubans d’acier RR'’ s du
est mesuré par une aiguilleT. Tous : son déplacement
Protection électrostatique les Organes sont enfermés dans la boît
reliée à l'anneau de gard e de : :
e. On peut obtenir une
dé-
#
ÉLECTROMÈTRES ABSOLUS 107
viation catrespondant à toute l'étendue de l'échelle pour une différence de
notentie! de 100 kilovolts, quand les deux plateaux Det P sont écartés de

Y
‘ro centimètres. En supprimant le plateau P on peut mesurer des potentiels
".
.

AR
de.200 à 300 kilovolts.
=

R
LIB
ITY
RS
IVE

LL
UN

F1G. 77. |
L

ot)
Blondln'est
ctromètre c (Bichat , et
RA

ndri que. :__ Cet éle


71. Électromètre cyli (fig. 78); le crie eu form &
se compose de deux cylindres coaxiauxÀ : la capacité uc ent fe cylindre B
qu’à moitié enfoncé dans le cylindre
NT

par les deux cylindres tend à augmenter, et PA? ns des cylindres,


à rentr er dans le cylin dre À. SoienLeet R, et Ra les rayî ité est,
tend différ ence de potentiel, la capaci
* x la longueur du conde nsate ur, y la
ticale est:
CE

en unités électrostatiques, C= #_:_, etja force ver


. _ N
2108 8 R, |

v? REY
I/

I = f La Pr
LE
dxET4108 R
= 2 VS Re
R Â re,
AS

pesrtur
desdre onsz
batiasce
ur aesedin
calculée, àà cau sont
cité C diffère de la vale
En réalité la capa
UI

émités n'est pas MO-


émités des cylindres ; mie Sctr
. quise produisent aux extr inage es Guen t pas sur la valeur
. longs, la distribution de l'électricité au vois
bat ion s n in
et ces per tur
difiée par le déplacement,
BC

, . .
“de dC ‘
et on équilibre cette for
, 4 ce

dx - de balan ce,
par uñ fléau
Le cylindre B est porté
108 ÉLECTROMÈTRES
par des poids placés dañs un plateau
P suspendu au Cylindre (1). La farce
oo ie verti-
cale X étant indépendante

RY
de la
valeur de x, l'appareil oscille exac-
tement comme une baïince, et la.
mesure se fait comme

RA
‘te pesée,
On la rend plus commode en ajou
-
tant à l'appareil un amortisseur
à
air C,eten mesurant, à l’aid

LIB
e d’un
miroir porté par le fléau, l’augle que
‘fait la balance avec s4 position
d'équilibre. _
L'avantage de l'appareil sur

ITY
. l'électromètre à plateaux st qu'o
n
obtient plus facilement un équilibr
e
stable et que chaque mesre se té-
.

S
- duit à une pesée, aulieu &: comp
or-
ter une, pesée et une r-sure de
ER
DE MbEMEmEMÉR longueur, L'inconvénient « que les
#- forces sont en général pit: faibles,
l'intervalle entre les cylix'res de-
NIV

: _ . ,vant rester assez grand pour que.


l'erreur résultant du fait que les
cylindres n’ont pas exactement
axe reste négligeable, Les préc i: même
obtenues dans les deux appareils isions -. tn
sem
LU

blent comparables. 190 2000


:
HT. — ÉLECTROMÈTRE
: A'QUADRANTS
RA

72. Principe des app


areils à ro-
tation : voltmètres éle
NT

ctrostatiques. :
— T/existence, dans un éle
ctromètre,
des forces électrostatiques
dont la me-
Sure donne la mesure de
CE

la différence
: de potentiel est liée à la
variation de
la capacité du condensateur
qui cons-
titue l'électromètre au Cours du
dépla-
I/

cement de l’une des armatures.


produit cette variation, dans l’él On
ectro. -
AS

mètre absolu à plateaux, en


écartant
les plateaux ;on peut aussi la pro
duire.
en déplaçant l’un des plateaux
paral:
UI

lèlement à lui-même,de façon à rédu


ire
BC

() Ja protection électrostatique
est assurée Par un écran E relié
balance ct le cylindre mobile sont au fléau de la balance : la
au sol, le cylindre fixe est porté
au potentiel V à mesurer. °
ÉLECTROMÈTRE À QUADRANTS 109
Si l’on éonne aux plateaux la forme de secteurs circulaires centrés sur l'axe
de rotation O (fig. 70), la capacité € du condensateur est proportionnelle à la
2

Y
surface di: secteur du plateau mobile À qui se trouve en face du plateau

AR
fixe B, et par suite à l’angle 0 de ce secteur ; on peut la représenter par 40,
k, capacité par unité d'angle, étant une constante qui ne dépend que des di-
mensions géométriques de l'appareil. Le moment, par rapport à l’axe de rota-
tion, des forces électrostatiques qui agissent sur le conducteur À, est (5 66) :

R
LIB
T d2W-_ I 2 I 75
cN= de vil

ne dépend pas
…. ILest proportionnel au carré de la différence de potentiel et des forces

ITY
de l'angle 8. Pour le mesurer, on oppose aux forces électros tatiques
rapport à l'axe est proporti onnel à l'angle «
antagonistes, dont le moment M par par la constante
a tourné à partir du zéro. Si nous désignon s
. dont l'ay:;-areïl
condit'on d'équilibre est :
de props:tonnalité, on a M =T'e, etla

Ta = 2AV?,
RS
a= V? x Ce.
IVE
r-
carré du potentiel. En réalité, les pertu
, © La dévi-tion est proportionnelle au l'exis-
nage des bords des plateaux À et B, et
bations ji se produisent au voisi parties du plateau A qui ne sont pas cu
UN

.* tence de charges électriques sur les


face du plateau B, font que cette propo rtionnalité ne peut être considérée que
un étalonnage expéri
gradué par
comme approchée. L'instrument devra être Lcine. La force
D. |
mental, prnep ee Li
L

riels sont basés sur ce


Un grand nombre d'appareils indust
par l’action d'un ressor t spiratR; e Le
RA

. antagoniste peut être produite ntal, le poids du condu cteur mobil e.


aussi être, si l’axe de rotation est horizo
- -
Les oscillations autour de la position d'équi-
loi d'un
NT

libre sont supprimées par l'emp


amortisseur, à air ou magnétique ; la Pro-
tection électrostatique est assurée par une
CE

ètres
cage métallique reliée au sol. Ces volim
électrostatiques sont à peu près les seuls volt-
mètres employés pratiquement pour la me- |
pie 80.
sure des différences de potentiel comprises s Blectriques ct magn &
I/

entre 1.000 et 13.000 volts. Ilsont l'avantage Les champ


de n'être influencés ni parles courants, ni par ent en circuit.
AS

- ,

ils
tiques voisins, et de ne pas consommer d'énergie lt ire potentiel,
Comme leur déviation ne dépend que du Carré dela g à Contnues ou alterna-
et leurs indications
peuvent mesurer également des différences de Pc
UI

tives : dans ce dernier cas, ilsen donnent la valeur eff ue st celui de tous les.
sont indépendantes de la fréquence. Jeur io grandeur à MesUTCT +
‘ appareils où la déviation est proportionnelle att caries ce nt resserrées 3 si la
BC

les divisions de l'échelle voisines du zéro sont exfrmens


»; — 7.000 n'cc-
graduation maxima est, par exemple, 3.000 volts, Ï intervalle °
Cupe que 1/9 de l'échelle. bre électrostatique est évidemmen £ d'autant
La sensibilité d’un voltmè
IIO .. : ÉLECTROMÈTRES
plus grande que la capacité 4 par unité d'angle est plus
grande. Gin la multi-
pliera par 2 en adjoignant au plateau B un plateau B' quiagi
tsurlatrce opposée

RY
: du plateau À (#g. 85. Onla mul.
tipliera encore par 2e:: :djoignant
à l'appareil ainsi constitué un ap- :

RA
pareil identique A,1.B', symé-
trique par rapport à j’axe de ro-.
tation (fig. 81) ; on à en outre

LIB
l'avantage d'équilibre;, par Iap- ‘
port à cet axe, le conducteur.
mobile AA, ; les pliivaux BB,
ont généralement 12 iorme .de.

ITY
quarts de'cercles, e£ s’appellent
les quadrants ; le corciacteur mo-
bile AA, s’appellel’aic-1'fe. Enfin,

S
on'peut encore augrac::£er la sen-
ERsibilité en superposant plusieurs : :
de ces appareils, connu: l'indique
Fie. 87. - la figure 82 ;on l’aucixntera en-
. LU core, par la suppressi.: des frot-
NIV

tements du pivotage qui supporte l'axe de rotation, et


couple antagoniste, en Suspendant le conducteur par la réaction du
mobile à un fil £e torsion.
0’.
LU

B; ._. B
nee
RA

a
NT

—— —.
A;
A
CE
I/

0
AS

FIG. 82.

: L'appareil ainsi constitué est le vo/#nêtre mullicellulaire de Lord Kelvin : avec


T0 aiguilles superposées, on peut obtenir une déviation de 45° pour 100 volts,
UI

eton peut facilement mesurer une différence de potentiel de 100 volts à1/rovolt
près. | .
BC

13: £iectrometre & quadrants. — L’électromètre à quadra


peut considérer Comme l'instrument essentiel nts, qu’on
des mesures électrostatiques
Prises, est dû aussi à Lord Kelvin. C’est en somme l’avant-dernier des
teils décrits appa-
(g. 81), complété Par une seconde paire de quadrants CC, (/g. 83),
.
| ÉLECTROMÈTRE À QUADRANTS . xxx
placés dan: les deux derniers quadrants de cercle : il y a en présence trois con-
“ducteurs, le conducteur mobile constitué par l'aiguille AA, et deux conduc-

Y
des
teurs fixes constitués par les deux paires de quadrants BB,, CC, chacun
opposé.

AR
quadrants communiquant électriquement avec le quadrant
l'aiguille
Les quarants sont séparés par des rainures étroites, de sorte que
dans la boîte qu’ils constituent et est ainsi soustraite à l'influence
est enferme

R
LIB
ITY
RS
IVE
L UN

Fig. 84.
Fc. 83.
RA

néanmoins assurer une protection élec-


électrique des corps extérieurs ; il faut
trostatique complète en enfermant l'appareil dans une cage sont Te allique É,
ts supportés
rtures (fig. 84). Les quadran
NT

comportant minimum es d'ouve IL’ etcomm unique ntavec des bomesextérieures iso”
par des colonnes isolant Ja cage, ou ae unees
qui permet tent de les mettre en relation avec découpée ans
lées QQ' d'élect aussi légère que possible , est
CE

sources ricité. L'aiguille, tée nie fan Pat tres


le de mica argen
feuille mince. d'aluminium,ou une feuil très faible € a
F": le couple l antagoniste Î +
paï un fil de torsion i FF”:
ste € général un ) ruban de pro
n bronze,
assez long. C'e
sensible, si ce filest très fin etcolonne métallique qui fait partie de la cage, à un
I/

suspendu, dans l’ax; ela d’u ne borne permettant de


bouchon isolant suspension en T comporte, outre la ur amesupé ner-:
AS

anique é
néce desres
ssai Î platPO eaux
’aigu
char, ger l'ai i le, les organes de régl
guil a£ mécécani
r6glage teaux supe r
terv alle
guille à hau teu r con ven able, au milieu de l'in d Ts
l'ai
e de quadrants, etnts pour amener Sa po r se
. rieurs et infésym rieurs de la boîtrapp lorsque Ie qua re qa
UI

étr iqu e par ort aux qua dra


libre à être Métal
représentée par Ja figuredans3 had u-
sont au même sus potentiel (position d'un e fenê tre mén age c que
pendu, en face opti que:
BC

l'aiguille est sa déviatioorte® par la mét hod e


lique, un peti t miro ir M,. qui ee sert à mesurer le: équaussi ili amortisseu
un bre 3 si r,le
: appareils, l'équipage mobile comp
Dans certains ;
autour de la post
destiné à supprimer ses oscillations ants sont assez rappr ochés .
de torsi on est très faible , et si les quadr
Couple
rt2 | | ÉLECTROMÈTRES
l'amortissement eshsuffisamment assuré parle
frottement de laisville sur l'air
enfermé dans la boîte de quadrants.La figure 85 représente l'aspes:: d'ens

RY
de l'appareil, la cage enlevée et la boîte de quadr emble -
ants partiellemer:t démontée.
* Désignons par Vi le potentiel de l'aiguille, V.et
V, les potenticis des deux
——. ei |. paires de quadrants, On zx, en pre.

RA
‘ imière approximation, considérer l'ap-
pareil comme formé de deix conden-
sl
AR

sateurs plans. Le premier c:f constitué

LIB
. par la paire de quadrants BB, et la
. partie de l'aiguille en red : il est
nr

chargé avec la différence üe potentiel.

ITY
Vo — V;; le moment, par rapport à
l’axe de
AE

rotation, des forces électros-


tatiques qui agissent sur armature
a PS

‘ mobile de ce condensateur, «t tendent

S
” à faire rentrer l’aiguille à l':térieur des .
Lumire RE

ER
quadrants:BB,, est indépe-antde la
position de l'aiguille, et est conné par
Ja formule du‘ paragraphe ::-écédent :
NIV
rs cé re

N = A (Vo— Vin ‘6)


LU
at

Le second condensateur ct constitué


Du met

par la seconde paire de quairants CC;


etla partie de l'aiguille en regard ; il
RE

_ est chargé avec la différence de poten-.


RA

-tiel Vo— Vo ; les forces électrosta-


tiques qui s’exercent sur l'aiguille
- tendent à la faire tourner en sens in-
NT

verse du couple précédent, et leur


moment par rapport à l'axe de ro-.
CE

tation est, en valeur absolue :

N'= LA (Vo— Vi}.


I/

La constante & est la capacité par .


AS

. unité d’angle de l’un des deux conden-


Ç sateurs, elle a la même valeur pour les
deux à Cause de la symétrie: de l'appareil.
. | |
UI

Enfin, si l'aiguille a tourné d’un angle « à partir de la position où la


du fl est nulle, elle est soumise à un couple de torsion l'« proportionneltorsion
angle. La position d'équilibre de l'aiguille est donnée à cet
par la condition :
BC


N'—N — Ta,
SUV
. .
— Va — (Vo — VIT =" Ta,
|
a (Vi—v) (— HV,
. }
ÉLECTROMÈTRE A QUADRANTS 113
74. Montage hétérostatique. — L'appareil est généralement utilisé avec
un montage hétérostatique, On dispose d’une pile de charge pouvant établir une

Y
différence de potentiel V, de l’ordre de 100 ou 200 volts, et l'on se propose de

AR
mésurer une différence de potentiel v, de l’ordre d’une fraction de volt.
Le montage le plus commode est celui que représente schématiquement
la figure 86. Les deux pôles de la pile de charge sont reliés à la cage ct à l'ai-

R
guille (V5 = V), l’une des paires de quadrants est réunie à la cage, ct la diffé-
rence de potentiel v est établie entre les deux paires de quadrants (Va = 0,

LIB
Vi = v). On a alors, en négligeant dans le second facteur v/2 devant V :
k
œ = T Vv.

Y
SIT
La déviation est proportionnelle à la différence de polenticl à mesurer. Les va-
tiations accidentelles de la différence de potentiel auxiliaire V modifient la
sensibilité, sans modifier le zéro de l'appareil, puisque pour v — o on a tou-
joursa 0. : ‘ . ,
ER
Si la différence de potentiel à mesurer v devient plus grande, et n’est plus
NIV

=
LU
NT{ppp
RA

Ath
V

Fac. 86. | Fic. 87.


CE

négligeable devant V, par exemple si elle est de plusieurs volts, la déviation


rest plus proportionnelle à v. On peut alors employer un autre montage, plus
symétrique (#g. 87), dans lequel la différence de potentiel auxiliaire V est éta-
blie entre les deux quadrants, le milieu de la pile de charge étant réuni à la
I/

cage (m = Ÿ A = — Y , Vi +V:= cp et la différence de potentiel à mesu-


AS

rer y est établie entre la cage et l'aiguille (VQ = v). On a alors:


UI

«= À Vu.
r
BC

‘ La déviation est la même que dans le premier dispositif . Les variations de la


différence de potentiel V ne modifient que la sensibilité, sans déplacer le zéro,
à condition qu’elles affectent symétriquement les deux moitiésde la pile de
Charge. Mais, si elles ne portent que sur l’une des deux moitiés, si par exemple
BRUHAT. 4° sa, 8 à
II4 ÉLECTROMÈTRES

RY
ona V, — 24 £, Vo = —7, la déviation devient « = iv + €) (e —): la

déviation & ='0 correspond à la différence de potentiel U — > ; il y a dépla-

RA
cement du zéro : le second dispositif est inférieur au premier pour des mesures
de différences de potentiel très faibles, Il convient d’ailleurs de signaler que, si
la différence de potentiel V est fournie par une batterie d'accumulateurs, de

LIB
100 volts par exemple, elle peut rester constante à x millivolt près pendant
plusieurs heures, si la batterie ne débite aucun courant. |
L'électromètre à quadrants, donnant des déviations proportionneiles aux
différences de potentiel qui lui sont appliquées, permet de mesurer le rapport

ITY
de deux différences de potentiel v et v’ par l'observation du rapport des dévia-
, ., , V œ . , .
tions & et x’ qu'elles fournissent : on a -, = —- Il permet de déterminer
! œ!.

S
la valeur d’une différence de potentiel lorsque la constante de proportionnalité;
ER
= = ê V, a été déterminée par étalonnage à partir d’une différence de poten- .*

tiel v5 connue, en observant la déviation «, qu’elle produit É V == %) 3.


NIV

. | - ‘ 0
su ee ue v æ Les
ici encore, on mesure en réalité le rapport D = de la différence de poten-
| : Vo %o |
_ tiel étudiée à la différence de potentiel étalon. L'électromètre à quadrants est un
LU

instrument de mesures relatives, dans lequel la mesure d’une différence de po- :


tentiel peut être faite par une méthode de déviation.
Dans la théorie élémentaire que nous avons donnée, nous avons caïcuié la
RA

dérivée Se de Ia capacité du‘condensateur formé par l'aiguille et une paire de


LR ù 1? [ + . , ,

_ quadrants en admettant que cette capacité était proportionnelle à l'angle 0 du


NT

secteur correspondant. En réalité, ilexiste,au voisinage des bordsde l'aiguille et


des bords des quadrants, des perturbations qui modifient la densité électrique;
tant qu'il existe entre ces deux régions une région où la densité est uniforme, la
CE

Correction des bords, c’est-à-dire la différence entre la capacité réelle et la


capacité calculée, reste constante, et le calcul que nous avons fait de la dérivée
30 Peut être considéré comme exact. 11 n’en est évidemment plus de même si
€ A ° nu , ° . A :
I/

: les bords de l'aiguille s’approchent des fentes qui séparent les quadrants : la
déviation n'est proportionnelle à la différence de potentiel que si elle n'est
AS

pas trop grande, Nous avons de plus supposé que l'aiguille était parfaitement
plane et parallèle aux quadrants, condition que la nécessité de lui donner une
très faible épaisseur empêche de réaliser. Enfin, nous avons négligé certaines
UI

‘actions
en assimilant le système des conducteurs à deux condensateurs, au
lieu d'exprimer son énergie par les formules générales, contenant toutes les
capacités et tous les coefficients d'influence. Pour toutes ces raisons, la pro-
BC

. portionnalité de la déviation à la différence de potentiel n’est qu'approchée, et


un appareil destiné à des mesures très précises devra toujours être gradué
expérimentalement. - Lou .
: La fidélité de cette graduation, c’est-à-dire sa constance avec le temps,
pourra d’ailleurs toujours être mise en doute. Aussi les mesures de précision
| ÉLECTROMÈTRE A QUADRANTS. xt$
devront-elles toujours être faites par une méthode de zéro. Les différences de

Y
potentiel à comparer seront combinées de telle sorte que la mesure électromé-
trique se réduise à constater que deux points M, et M, sont au même potentiel :

AR
par exemple, s’il s’agit de vérifier l'égalité de deux piles, on les opposera l’une
à l’autre de façon qu'entre les bornes extrêmes M, M, on ait une diffé-
- rence de potentiel Av égale à la différence v — y” des différences de potentiel

R
qu’elles fournissent. On emploiera le premier montage : on prendra le zéro de

LIB
l'appareil en réunissant les deux paires de quadrants au même point M,, puis
on isolera l’une des paires de quadrants et on la réunira au pointM, ; si la dé-
viation est nulle, on aura v = v”. Sion a une très faible déviation, on calcu-
lera la valeur de Av en admettant sa proportionnalité à la déviation : comme

ITY
Av est un terme correctif, l'erreur commise sur sa mesure n'entraîne qu'une
… erreur relative négligeable sur la mesure de v. |
La sensibilité de l'appareil est caractérisée par la valeur de la plus petite
différence de potentiel Av que l’on peut observer ; elle est liée à la plus petite
déviation A que l’on peut observer par la relation :
. Av= TL
RS
a. ( 2)
IVE

. Pour réduire autant que possible cette valeur de Av, on peut d’abord réduire
fin
la valeur du couple de torsionT', c’est-à-dire prendre un fil de torsion aussi
et aussi long que possible; on est limité de ce côté par Ia nécessité de conserver
UN

pour que les


à la période des oscillationsde l'aiguille une valeur assez courte
périodes de 1 ordre
observations restent possibles : on arrive, en admettan t des
torsion est de zx ou
de 20 secondes, à employer des fils dont la constante de
capacité par unité
L

chercher à augniente r la
2 unités C. G. S. On peut ensuite
ion ne peut pas être obtenue par une augmenta-
RA

d'angle #3 mais cette augmentat


rait le moment d'inertie, car on serait con-
tion du rayon del’aiguille, quiaccroit
pas accroître la période, à augmente r le couple de torsion dans
duit, pour ne
la valeur de Av:
des proportions telles qu’en réalité on augmenterait finalement 10 centimètres.
NT

de quadrants n'atteint jamais


en fait, le diamètre de la boîte
des quadrants à 1 aiguille, où
On peut alors chercher à réduire la distance auxiliaire V : dans l'un
enfin chercher à augmenter la différence de potentiel
CE

et l’autre cas, on est limité par l'accrois sement des forces électrostatiques
de l'aiguille, qui finissent
verticales, provenant des dissymétrite inévitables :
i re d’un axe horizontal.
par la faire nn la distance des quadrants à environ 3 millimètres, ct
I/

de 100 volts, à obtenir, sur


en employant des potentiels de charge de l'ordre
de 10 à 30 centimètres par x/10
du spot
AS

une échelle à 2 mètres, des déviations


de volt. Comme on peut apprécier la position du spot à me. fraction de milli-
le millivolt et même le
mètre près, on voit que l'on peut arriver à apprécier
UI

dixième de millivolt.
ous élec
— L'électromètre ètre à quadrantst peut aussi être
D idiostatique.
. one tagedérence de potentiel auxiliaire. L'une des paires de quadrants
BC

Ste & > ie À la cage, l’autre à l'aiguille, et on établit entre ellesla différence de

potentiel v à mesurer (fg. 88) : on a Vi = Vo = vct Vs = 0, la déviationests


k y,
| «pr (3
116: . ÉLECTROMÈTRES

RY
La déviation est proportionnelle au carré de la différence de poteuliel, sous les
, mêmes réserves que tout à l'heure. L'électromètre à quadrants peut alors ser-
. vir à la mesure relative de différences de po-
| ‘ tentiel alternatives.

RA
| 2 Comme la différence de potentiel # à mesurer
‘ : est toujours beaucoup moins grande que la
” - différencede potentiel auxiliaire V de la mé-

LIB
[ EE thode hétérostatique, v°/2 sera toujours très
inférieur à vV : le montage idiostatique est
beaucoup moins sensible que le montage hété-
zostatique. Cette infériorité est d’ autant plus

ITY
v marquée. que v est plus petit; en particulier,
' , Fc. 88.
si l’on emploie une méthode de ZÉr0, ON ComM-
parera la sensibilité des deux méthodes en comparant les différences de po-

S
-tentiel v' et v qui donnent la même déviation ; on a :
a ER Le
— =. Vo. { U j |
NIV

Si avec V — 100 volts on pouvait apprécier une différence üe potentiel


Ÿ TE I Ir. 000 de volt, on pourra maintenant apprécier une différence de poten-
tiel v’
LU

LT 200 ” :
ve V2Vu= Ÿ To00 — 45 volt environ.
RA
NT
CE
I/
AS
UI
BC
Y
R AR
CHAPITRE VIII

LIB
MESURES ÉLECTROSTATIQUES

ITY
I. — UNITÉS ÉLECTROSTATIQUES

76. Formules fondamentales. — RS


Nous allons d'abord
tableau d'ensemble, les définitions des unités qui servent à exprimer les
rappeler, en un
IVE
mesures des différentes grandeurs électrostatiques. |
La définition de ces unités résulte du choix fait, pour représenter certaines:
lois, de formules sans coefficients numériques. C’est ainsi qu'une fois définies
: l'unité de quantité d'électricité et l'unité de travail, nous avons défini l'unité de
UN

différence de potentiel et l'unité de capacité par les formules :


W=gV (1) et Q = CV, ». (2)

qui entraînent, pour l'expression de l'énergie d’un condensateur, les formules:


L
RA

‘ W=iQV= > d + CVE (3)


à
e
NT

| A partir de l'unité de quantité d'électricité et de l’unité de force, nous avons


défini l’unité de champ électrique par la formule : |
CE

— gH, (4)

formule qui redonne la formule (1) par la définition générale du potentiel :

aV=Hds : ou v= f Hd. (s)


I/

. Be —>

A
AS

On voit que toutes les unités ainsi définies peuvent être considérées comme
formant un syslème à quaire unités fondamentales, les trois unités mécaniques
de longueur, de masse et de temps, et l'unité de quantité d'électricité. Si ces
UI

quatre unités sont choisies arbitrairement, l'expression de la Joi de Coulomb


contient un cocfficient numérique €ç :
BC

1-2 (6)

et ce même cocfficient numérique figure dans les expressions du champ et du


/

118 | © MESURES ÉLECTROSTATIQUES


Dolentiel créés par une charge électrique, du théorème de Gauss,
de l'équation de
Poisson, du fhéorème de Coulomb, de la capacité dans le vide d'un

RY
condensateur
calculable :
La v=£
|
fa8-2

RA
. €o? Eur €
:
.
_t&
AV+4 0 ‘H=4=, =,

LIB
? €o 4Te
Un système électrostatique d’unités est un système
comportant plus ne
. Comme unités fondamentales que les trois unités mécani
ques, l'unité de quan-
tilé d'électricité ayant été choisie de façon que le coefficient
numérique & de la loi

ITY
de Coulomb soit égal à x. Les formules (6) et (7) ne contiennent
plus alors que
les coefficients nümériques x ou 4x, et l’on doit considérer
l’unité de quantité
d'électricité comme une unité dérivée, définie par la
formule :
. .

S
,
_. . f= TL. ER (67
77. Système d'unités électrostatiques C. G.
Un système S. —
électrostatique d'unités est entièrement défini lorsqu'on
à défini les unités
NIV

mécaniques. Si ces unités mécaniques sont celles du


système C. G:S., les
“unités électriques définies par la convention & = X sont
les unités électro-?
Statiques C. G. S. On en donnera immédiatement une définition par
traduction des formules : quoique nous ayons déjà donné la simple
ces définit
LU

allons rappeler les plus importantes. ions, nous


Dans la formule (6'), faisons f=1(rdyne),r=71(r ‘ | ‘
- la formule donne alors g = x. L'unité électrostatique C. centimètre) et 9 = g':
G. S. de quantité d'élec-
* tricité est la quantité d'électricité qui, placée à un centimè
RA

tre d'une quantité égale,


la repousse avec une force d’une dyne.
{Dans la formule (1), faisons W = + (r erg) et g = |
mule donne V = 1. L'unité électrostatiqu x (r unité C. G. S.}:a for-
NT

e C. G. S. de différence de potentiel est


la différence de potentiel qui existe entre deux points, lorsque
le travail des forces.
électriques agissant sur l'unité électrostatique C. G.
S. de quantité d'électricité
qui passe de l'un à l'autre de ces Points
CE

est égal à un erg. |


Dans la formule (2), faisons © = 1, V — I, la formule
donne C = tr. L'unité
électrostatique C. G. S. de capacité est la capacité d'un
condensateur qui, chargé
avec une différence de potentiel égale à l'unité électro
statique C. G. S. de différence
I/

de Potentiel, porte une charge égale à l'unité électrostatiqu


e C. G. S. de quantité
d'électricité. - oo -
AS

- Dans la formule (4), faisons Î=1,q = 71:


elle donne H = 7. L'unité électro- n
Slalique C. G.S. de champ électrique est le champ
qui, agissant sur l'unité électro-
. Slalique C..G. S. de quantité d'électricité,
produit une force. d'une dyne.
UI

' . 78: Équations de dimensions des


nition d’un système d'unités comprend unités électrostatiques. — La défi- :
BC

deux choses distinctes, le choix des


. formules de définition, qui établissent les relations entre les unités
à définir
St les unités fondamentales, puisla définition de
partir des grandeurs choisies pour les unités fondaa grandeur des unités, à
système électrostatique, HOUS avons mentales. Pour définir le
rappelé au paragraphe 76 les conven-
: : UNITÉS ÉLECTROSTATIQUES | | 119
tions faites pour le choix des formules, puis, au paragraphe 77, nous avons

Y
défini les unités en choisissant pour unités de force et de longueur Ia dyne et
le centimètre. On peut avoir à faire un changement d'unités dans lequel on

AR
conserve les mêmes conventions de définition, mais dans lequel on change
la grandeur des unités fondamentales choisies, Il est alors commode, pour
calculer le rapport des nouvelles unités aux anciennes, d'employer les for-

R
mules symboliques dites équations de dimensions, qui fournissent les valeurs
de ces rapports pour les unités dérivées en fonction des valeurs correspon-

LIB
dant aux unités fondamentales. ,. .°. : unité d
par + exemple la :formule a(6'), qui nous a serviPNRà définir l'unité de
Kepren onsré see
ue pouvons l'écrire :
quantité d'électricité ; en y faisant g' = g, nous
2 1

ITY
f=$ où . ‘g=rf.

les trois nombres q, 7 ct}


Cette formule établit une relation numérique entre
RS
|
qui mesurent, dans une certaine expérience, une charge électrique, une lon-
unités employées pour les mesures,
gueur et une force. Si nous changeons les
par d’autres nombres gr et f': mais,
° tes mêmes grandeurs seront mesurées
quantité d électricité à partir des
IVE
si les conventions de définition de l'unité de
conservées, les nombres g°, r' et {' sont
unités de longueur et de force ont été
que, et l’on aura :
liés par la même relation numéri
UN

&= (0)
_#f{E\,

gen
; À °

successivement la même grandeur


L

Le rapport g'/ g des nombres qui mesurent


unité s qui ont servi à la mesurer :
RA

des deux
est égal à l'inverse du rapport quantité d électricité à
lle unité de
désignons par Q le rapport de la nouve rapport de la nouvelle unit de lon-
l'ancienne : de même, désignons par I, le
la nouvelle unité de force à l'ancienne.
gueur à l'ancienne, par I le rapport de
NT

:
On a :
- * Ler
FA , Q= LP
CE

Lo, 77 L, «

de la quantité d'élec-
Cette dernière relation est dite l'équation de dimensions deux grandeurs de.
le rappo rt de
tricité, Chacune des quantités Q, I, Fest
de dimensions est une relation
ire un nombre, I/éé quatioÎ nler l
I/

ê &ce c'est-à-dire tre eux en | fonction


l’un d'enntre
; elle nous permet de calcu
à est
11 a pas d'autre signification ; clle
enr $ nombres
Dre
AS

des autres, H est bien entendu qu'elle °


d’ une grandeur : pe Re
incapable de nous renseigner SUT la nature
e ces Ven
vectorielle fo Seannnes ; sonvet ue t LONS
ne distingue pas si cette grandeur desest formul
UI

es ; si nee
des conventions faites pour le choix dimensions difiér : s en
on trouve pour la même grandeur des
ne unité fondamentale du système C. G. $. Elle
BC

tons ; plus
+ fard des RE
, + as

de longueur, de masse et de temp;


es te Soarcir des unités fondamentales
120 MESURES ÉLECTROSTATIQUES
par les relations 1 = ay, y = vjtet v — it; en désignant les unités fonda-
«mentales par les symobles I,, M, T,son équation de dimensions est }' za LMT—

Y
et celle de la quantité d'électricité devient :

AR
° 3 1
e Q= LEMPTA,

IBR
Le champ électrique H est défini par la relation H = f/g; son équation de
dimensions est : . :
| ° _8 -1 -1 1
H= LMT®?,1L 2MIT = "JL 2M?T1,

YL
Le potentiel électrique V'peut être défini par la relation V = glr ; son équation
de dimensions est :
3 1 ° 1 1 |

SIT
V = LEM?T-1 . L71 = LEMET-1.

.… La capacitéC est définie parla relation C = Q /V; son équation de dixiensions


est : à |
C=
8 1
L'MTA.L'M?TE
-1 ER 1
IL.
En dehors des changements d'unités, on-peut aussi employe
r les équations
NIV
. de dimensions à vérifier l’homogénéité d'une formule. Une
formule est l'ex-
Pression d’une relation numérique entre les nombres qui
mesurent diverses .
grandeurs * cetterelation doit être conservée si l’on mesure les grandeu
avec un autre système d'unités, tout en conservant rs
LU

les relations de définition


des unités dérivées à partir des unités fondamentales. Les express
figurent dans les deux membres de la formule doivent ions qui
- le même rapport, elles doivent avoir mêmes dimensi
être multipl iées par:
ons. C'est ainsi arte nous
venonsde trouver que, dans un système électro
RA

statique, la capacité a les


dimensions d’une longueur : la capacité d’une
sphère est C = r, le second
membre représente une longueur: la capacité
d’un condensateur plan est
NT

= 470 et, comme e et 47 sont des nombres, le second membre a bien les
dimensions d'une longueur. De même, le champ
électrique a les dimensions
. d'une charge électrique divisées par J?, c'est-à-dire
CE

par les dimensions d’une


Surface ; il a les mêmes dimensions qu’une densit
é superficielle, ce qui corres-
pond à la fatmul e du théorème de Coulomb, H =
476.
79. Unités pratiques, —
I/

Pour
un grand nombre d'applications, les
umtés électrostatiques C. G. S. sont incommo
des, et l’on a défini d’autres
AS

unités, qui forment le système pratique d’unités électriques. À vrai dire, ce


système ne se rattache pas à l’électrostatique : mais son importance est telle
_quila fini par être employé même pour les mesures électrostatiques, et nous
UI

avons déjà indiqué quelles sont les unités pratiques employées


sures Électrostatiques. Nous allons rassembler ici les définitions dans les me-
‘L'unité pratique de quantité d électricité est déjà données
le coulomb ; l'unité pratique
l'est le volt. Nous en verrons plus loin ($$ 134 et
BC
UNITÉS ÉLECTROSTATIQUES ver
Les unités pratiques de travail et de capacité sont définies à partir des unités
de quantité d'électricité et de différence de potentiel, par les formules (1) et (2)

RY
du paragraphe 76. . .
T/unité pratique de travail est le joule, On retrouve sa définition en fai-
sant, dans la formule W = QV, Q = x coulomb et V = x volt : le joule est

RA
le travail fourni par les forces électrostatiques quand un coulomb subit une
chute de potentiel d’un volt. On obtient sa valeur en unités €. G. S. en
exprimant cette même relation en unités électrostatiques C. G. S. : en faisant

LIB
Q —3.10°et V — 1/300,la formule donne W = 107. Le joule vaut 10? ergs.
L'unité pratique de capacité est le farad, On le définit en faisant, dans la
formule Q = CV, Q = x coulomb et V = x volt : c’est la capacité d’un con-
-densateur qui, chargé avec une différence de potentiel de ï volt, porte une

Y
charge de ï coulomb. On obtient sa valeur en unités électrostatiques C. G.S.
en exprimant cette même relation en unités électrostatiques C. G. $, : en

SIT
faisant Q = 3.109 et V — 1/300, on obtient C—9.x10t1, Ie farad vautog.1ot1
unités C. G.S. | . , cpeoct
Les quatre unités pratiques que nous venons de définir permettent d HE
ER
quer. dans le système pratique les formules (1) à (3) du Pepe 7 à es
autres relations de ce paragraphe ne peuvent être appliquées dans és système
pratique qu’à condition de le rattacher à un système d unies mes ee
n'a étéa op
Cerattachement peut être fait de diverses manières, dont aucunenous
IV

: a ons cf
internationalement, et dont aucune n'est légale en France
adopter comme unités m le s
UN

- dit au paragraphe 23 que l'on pouvait


pratiques les unités M. K. S. L'unité de force est alorsle millisthène qe y nes),
et l'unité de champ électrique est définie, à partir de cette gnié de joe, Pr
a 1 1 P qe
la formule (4) du paragraphe 76; on peut d'ailleurs aussi piles
AL

formule (s), qui montre immédiatement que cette unité est SR par uatre
sys ea a nes
Le système pratique peut donc être considéré comme un
‘unités fondamentales : mètre, kilogramme-masse, Fois bi raire de ces
TR

Nous avons déjà montré, au Le 23, a Le te de la loi de Coulomb,


quatre niés ect
1
cette valeur numérique qu mnilfautintrodu
entraine, .
ire
.
dans
N

les formules (6) et (7) du paragraphe 76 si l'on y expriee Le chènes .


triquesen unités pratiques, les longueurs en mètres et les forces
CE

Il _ SOURCES D'ÉLECTRICITÉ
I/

cumulateurs. — Les expériences d'électricité


AS

‘ , iles
appart
ame niet d'ine source d'électricité, cestière d'un s au
el V entre LS con icteur
susceptible de créer une différence de potenti
UI

leur SE à ; ê se Fe fée
constituent ses bornes, et de la maintenir lorsqu'on l doit rester c
nce te potentie
Dans les expériencesde mesures, cette différe
BC

Ja Pratique industrielle comme sources


apr prés
deséleciq hés dans
or ie
d'énerg ue peuvent être employés aux expériences d'électrostatique,
d’un or |
potentiel qu’ils fournissent soit
pourvu que la différence de
122 MESURES ÉLECTROSTATIQUES

grandeur convenant aux expériences à réaliser. Nous nous contenterons ici


d'indiquer l'existence de ces appareils, que nous étudierons plus tard, et

Y
” l'ordre de grandeur des différences de potentiel qu'ils peuvent fournir,

AR
On construit couramment des dynamos donnant des différences de potentiel
‘ continues de 500 et 1.000 volts, et même de 10.000 et 20.000 volts, On réalise
facilement, à l'aide de transformateurs où de bobines d’induction, des diffé-

IBR
_rences de potentiel alternatives atteignant, et même dépassant, 200.000 volts.
Enfin on constitue facilement des sources à potentiel très constant par des.
batteries de piles, ou mieux d'aécumulateurs (cf, $$67 et 74). Un accumnlateur
peut être formé de deux Jamesde plomb, convenablement traitées, plongées

YL
A nb 8 |. A C 8 |.

SIT
EE M - |
Fc. 89. | | FIG. 90.

ER
dans un tube à essai contenant de l'acide sulfurique étendu ; il donne une dif- |
férence de potentiel très voisine de deux volts, et une batterie de 100 volts,
composée de 50 tubes à essais contenus dans une même boîte, et isolés par
NIV

de l'huile qui remplit la boîte, est relativement peu encombrante.


Nous pouvons indiquer dès mäintenant le mécanisme, que nous étudierons
en détail au chapitre XVI, de la production d’une différence de potentiel par

LU

une pile. Si un conducteur métallique


. Se compose de deux parties À et B
constituées par des métaux différents
(Ag. 89), l'expérience montre qu'il
RA

existe entre les deux métaux, lorsque


l’équilibre électrique est réalisé, une
différence de potentiel Var, qu’on ap-
NT

pelle leur différence de potentiel de


contact, Pour interpréter ce phénomène
: conformément aux hypothèses fonda-
CE

"Fit. 91. mentales de l'’électrostatique, Helm-


oi | holtz a admis qu'il se développe, de
part et d'autre de la surface de séparation,une couche double, formée par deux
couches d'électricité de densités superficielles o et —o, séparées par une dis-
I/

tance e de l’ordre des dimensions de la molécule. Le champ produit par cette


couche double en un point M de l’un des conducteurs métalliques est
AS

nul,
mais, pour passer du conducteur À au conducteur B, ilfaut parcourir, entre -
. les deux couches, une longueur e dans un champ H — 4x, et par suite subir
une chute de potentiel Vas = Va — Vp — He — 4ance.
UI

Fou
_Si l’on intercale entre les métaux À etB un troisième métal C (fig. 90), leur
différence de potentiel Va — Vs n’est pas modifiée, et reste égale à Vas (loi
. des chaînes métalliques, $ 173). Mais, si on les sépare (fig. 91) par un conduc-
BC

.
teur L liquide — un électrolyte — leur différence de potentiel Va — Vs —
Var, + Vis n'est plus égale à Van, etla différence
de l'ordre du volt. Si l’on soude aux deux conducteurs
V = Va — Vp— Van est
À et B deux fils d’un
même métal, par exemple du métalÀ, la différence de potentiel entre deux
*
SOURCES D'ÉLECTRICITÉ 123
points M et M'-pris sur ces deux fils est Va — Vi: = Var +
Vin — Vin = V.
Cet appareil, dont la réalisation constitue l’œuvre capitale

RY
- de Volta; est une pile : il établit et maintient entre ses
- deux pôles MM une différence de potentiel V.

RA
81. Machines électrostatiques à frottement. —
Lorsqu'on veut obtenir une différence de potentiel con-
tinue de quelques milliers ou de quelques dizaines de
milliers de volts, on redresse par une lampe-valve ($ 359)

LIB
la différence de potentiel alternative produite par un trans-

L. VYVY
. formateur ($ 447) où par une bobine d’induction ($ 237).
On n'emploie plus dans la pratique les machines électros-

Y
tatiques; nous allons pourtant les décrire sommairement,
. Car la connaissance des phénomènes qu'elles peuvent pro-

SIT
duire permettra de comprendre plus facilement comment LD
l'étude des courants électriques se relie à celle de l'élec- 7
tricité statique. ° ER | FIG. 92.
Ja production de l'électricité dans les machines élec- | |
trostatiques est due soit aux phénomènes de frottement, soit aux phénomènes
d'influence,
IV
UN
AL
N TR
CE
I/
AS
UI
BC
‘124 MESURES ÉLECTROSTATIQUES
L'origine de l’électrisation par frottement semble être la différence de po- _
‘ tentiel de contact : s’il était possible de séparer les deux métaux À et B de-

Y
. Ja figure 89 en rompant le contact simultanément sur toute l'étendue de la

AR
surface de contact, chacun d’eux emporterait la partie correspondante de la
couche double, et se trouverait chargé à un potentiel élevé, comme dans
l'expérience de l'électroscope condensateur ($ 33). L'expérience devient pos-
sible si l'un au moins des corps À et B est un diélectrique, sur lequel l’électri-

IBR
cité reste où elle se trouve ; maïs le frottement est alors nécessaire pour que
la surface de contact ne se réduise pas à quelques points, | -
Supposons que le corps À soit un morceau de drap et le corps B un disque

YL
‘de laiton tenu par un manche isolant : si nous les frottons l’un sur l’autre, le
disque de laiton s’électrise. Portons-le à l’intérieur d’un cylindre de Faraday C
et faisons-lui toucher la surface intérieure : sa charge passe intégralement sur
: la surface extérieure,et il peut être retiré à l’état neutre. L'expérience

SIT
peut être
répétée indéfiniment, et rien ne limite, en théorie, la charge que peut acquérir
le cylindre. Le corps B peut tout aussi bien être un disque de verre : on ne’
peut plus le décharger par contact dans le cylindre de Faraday, mais il suffit
ER
- de garnir la surface intérieure de celui-ci de pointes (Ag. 92), pour que l’élec-
tricité qui y est développée par influence s'écoule par des aigrettes ct vienne
neutraliser l'électricité positive du disque de verre. L'équilibre est réalisé
NIV
quand la surface intérieurest
e déchargée, et tout se passe comme si la charge
du disque de verre était passée à la surface extérieure du cylindre.
_ Les phénomènes que nous venons de décrire sont exactement ceux qui se
passent dans une machine de Ramsden (fg. 93) : le transporteur est le plateau
LU

de verre P de la machine, le producteur est constitué par des coussins CC’


. revêtus d’or mussif sur lesquels le plateau s’électrise par frottement ; l’élec-
tricité positive du plateau est ainsi transportée jusque sous les peignes SS',
RA

L . . Téunis au collecteur DD’, qui est ici un


conducteur isolé : la surface du verre
__est alors ramenée àl'état neutre par la dé-
NT

- Charge des pointes, et le mécanisme se


reproduit sans cesse.
CE

82. Machines électrostatiques à in-


… fluence. — Nous prendrons comine mo-
B dèlel'électrophore. C'est un gâteau diélec- :

A RAR ne s le’ gâteau ee


I/

cheville métallique T traverse


AS

PISE] ]
F6. 94. « diélectrique À et dépasse légèrement sa
: | . surface, Le moule étant en relation avec
le sol, on électrisela paraffine négativement en la frottant
UI

de chat; avec une peau


on pose ensuite sur le gâteau un plateau métallique
manche B,
isolant, qui se trouve mis en communication avec le sol tenu par un |
par la che-
. villeT. Le plateau B se Charge positivement par influence
BC

. porter, le décharger dans un cylindre de Faraday ; on peut l'em-


C, et recommencer indé-
finiment
, Puisqu'on n’a rien enlevé de la charge
L portée par le diélectrique A.
expérience montre que le fonctionnement de
. du MOINS après quelques opératio
l'électrophore est très régulier,
ns. . '
4
SOURCES D'ÉLECTRICITÉ 125
Dans cette expérience, les différents appareils jouent le même rôle que les
organes essentiels d’une machine électrostatique à frottement : À cest le pro-

RY
ducieur ou inducteur, B le transporteur et C le collecteur. I1 suffit, pour réaliser
une machine électrostatique à influence, de répéter indéfiniment les opéra-
tions par un dispositif mécanique, tel que celui de la machine de Tœpler

RA
(fig. 95). Sur un disque circulaire de verre mobile sont collées deux feuilles
d'étain BB',séparées par un intervalle isolant ; l’une des moitiés du disque
se trouve en face d’un plateau À,

LIB
également en verre recouvertde Collecteur
métal ; deux balais P et Q peuvent | |
A
mettre les secteurs BB’ en commu-
°
-_ mication avec le sol et avec le col-

\NSITY
0
lecteur. Supposons l'inducteur À‘
chargé d'électricité négative, et fai- L

INKKKKKKKKKK
CZ
sons tourner le disque dans le sens CZ
indiqué par la flèche ; le transpor- Z
teur B se rapproche de l'inducteur,
ER
en communiquant avec le sol par le

N
Z
balai P, et se charge d'électricité
positive ; puis il s'éloigne, Sa Capa-
IV
|
cité décroît et son électricité posi-
tive s'écoule dans le collecteur par
UN

LL LL
le balai Q. La charge de l'inducteur
À est entretenue par une machine
Le

auxiliaire, montée, sur le même


atbre, |
AL

Une des machines à influence les | Sol


plus répandues est Ia machine de FIG. 95.
Wimshurst (fig. 96).ÆElle se compos |
TR

e :
‘ ‘ identiqu génér alement des
les constr ucteti rs collent
dede pee | Requete inverse. peus con der
tournent ent $En$
bandes de papier d'étain, et qui
N

dE és métaliques PP
eus Samba portent à leurs EE Iques
CE

‘les plateaux À EL B- (
: ivem.
l'élect ricité transp ortée par les plateaux, et com-
L ar recule C. : |
armatures d'u ? n condensateur CC’, le sch séma
hine surau
î
rend ra com p te du fon cti onnement dee cettecet mac inég aux.
‘Onr se e cor
- sont représentés pat des cerc
les
I/

d £
> ù nèc hes
hes
& 5 les flècart
Lenent i indi quen t le sens
97 bl ehineetDo en nc
fon cti onneme iqu la rép ition ct le sens des
dé la figure
en s lalatmac
eau x, les sig nes ind
AS

de
No ta
us ti des
err diamétél ralec bb!tramiq ènuee ssur
uen ce du pl ate au A sur le con ducteu t ,
charge s. L'i
L' nfl F j alais de £
ges. e trouvent sous S€5
fateau B quis L,in fluence du plateau pan de mêm e sur
UI

1 Î
rainées
Pts end, Dositives en b.
positivesen 4", négatives en. es che ages cnt
le plateau A des charges, nent 12 distribution, figure. An te rivant sous
1es
par la rotation, ent
retien pos iènen peig
BC

ux se déchargent : PL
peignes PP’, les platea élec-
en fait, Jorsqu'on réunit
av g e s la machine amorcéé : les MA’, Ia mac hin e
L Ra t kes bou
en amenant+ au contac
‘ triquement les Dogue s PP!
126 Ce MESURES ÉLECTROSTATIQUES

s’amorce d'elle-même si l'air n’est pas exceptionnellement humide, soit qu'il


subsiste toujours des différences de potentiel entre les diverses parties, soit

Y
que le frottement des balais suffise à les créer.

AR
IBR
YL
SIT
ER
NIV
LU
RA

— . . . FIG. 96,

Avec les machines à influence comme avec les machines à frottement, le


NT

potentiel maximum qu’on. peut obtenir est limité, soit par la déperdition, :
co Ce | soit par les aigrettes ou les
“étincelles qui peuventjaillir
CE

entre les diverses parties de


la machine ; quand ce po-
. tentiel maximum est at-
I/

teint, la machine fonctionne


comme une véritable source
AS

d'électricité à potentiel cons-:


tant. Lesmachinesde Wims-
hurst ordinaires permettent
UI

d'obtenir des différences de


potentiel de Too.000 volts,
Dans les machines mo--
BC

dernes, le transporteur est


‘ Fic.. 97.
constitué par une courroie,
De irae sd isolante (Van de Graaf) où
par des poussières isolantes entraînées par un courant d'air à l'intérieur d'un
| tube isolant (Pauthenier); il est chargé par les ions émis par des pointes où paf
SOURCES D'ÉLECTRICITÉ . 127
des fils fins, portés, par un transformateur et un redresseur, à un potentiel de
, 10 à 20.000 volts, et vient se décharger à l’intérieur d'une sphère métallique,

RY
qui constitue le collecteur. Avec des collecteurs de quelques mètres de dia-
mètre, portés par des colonnes isolantes de quelques mètres de hauteur, on
atteint des potentiels de plusieurs millions de volts.

RA
* 88. Débit et puissance
des machines électrostatiques. — On peut
étudier une machine électrostatique comme on étudie une dynamo, au point

LIB
de vue du courant et de la puissance électrique qu'elle fournit. Nous allons en
dire quelques mots, pour montrer cette analogie, sans insister sur les défi-
nitions, que nous donnerons d’une façon plus précise dans l'étude des cou-
rants. ‘ ‘ . ‘ - _ - ‘

Y
Si Fon réunit les deux pôles de la machine par un conducteur de très grande

SIT
résistance, par exemple une corde mouillée, ou un conducteur métallique
-présentant entre deux pointes ou deux faisceaux de pointes un intervalle à
travers lequel jaillit une aigrette, l'électricité produite par la machine s'écoule,
au fur et à mesure de sa production, à travers ce conducteur. Ce courant
ER
électrique peut étre mesuré par les procédés usuels de mesure des courants, en
Particulier en intercalant dans le circuit an galvanomètre, ou même, Si la machine
est assez puissante, un mnilliampèremètre de type industriel. On obtient assez
IV

facilement des courants de l’ordre du dixième de milliampère (?); les machines


de Van de Graaf et de Pauthenier, où le transporteur circule avec des vitesses
UN

de 20 et de 60 mètres par seconde, peuvent donner des courants dépassant


un milliampère. . : ou ., . .
La puissance électrique, c'est-à-dire la quantité d énergie électrique fournie
. par seconde, est égale au produit du courant par la différence de potentiel.
AL

Une machine électrostatique qui débite 1/10 de milliampère Sous 100.000 volts
fournit une puissance de 10 watts; une machine qui débite x milliampère sous
2.000. s fournit 2 kilowatts. | . .
TR

Celle énsrale emque provient de la transformation qu trait four à la


. machine pour vaincre les forces électrostaliques. Ces forces tent en el Ie às D
poser au déplacement du transporteur, chargé d'électrici Sud se Ttcur
N

_ producteur, chargé d'électricité de signe contraire, ets approc 1. M cotecteur,


Chargé d'électricité de même signe. Le rendement de a re on
CE

d’ailleurs très mauvais, les frottements étant-en gén cons Te a for rnit de
Les machines électrostatiques à influence sont réverstuies. SI es Le ointes
l'électricité au collecteur, une partie.de cette LR Pre À e au en
I/

sur le transporteur, et les forces électrostatiques fon : Lo able Our que


sens inverse de sa marche ordinaire. Le rage nes lle n'en conserve Pas
AS

cette propriété puisse être pratiquement is t effectivement être réa-


moins son importance théorique. L'expérience peut frottements ne soient
lisée, en accouplant deux machines dans lesquelles les ?
n e conune géné“-
UI

1 ionn
‘ es, qui i fonction
idé ables :: on le acti
pas trop considér "ü d'ell
i onne l'une la prem itte s & jeton 1e
courant produit par
rateut, la seconde reçoit
comme moteur. On peut dire que l'électricité a servi ä
BC

d'énergie.
. de,
par seconde.
{:) On sait qu'un ampère est un courant qui transporte un coulornb
128

II. — MESURES ÉLECTROSTATIQUES

Y
AR
.- 84, — Nous avons décrit
Différences de potentiel : potentiels explosifs.
au chapitre précédent les électromètres qui servent à la mesure des diffé-
rences de potentiel en valeur relative ou en valeur'absolue. On peut employer

IBR
ces appareils à la détermination du potentiel explosif entre deux conducteurs,
c'est-à-dire de la différence de potentiel qu'il faut établir entre eux pour qu’il
: 0 ets ,
jaillisse une étincelle. Il est assez mal déterminé, parce qu’il dépend d’un
grand nombre de circonstances, en particulier de l’état d'humidité du gaz

YL
‘et de la forme des conducteurs. Nous reviendrons sur le phénomène de la
décharge lorsque nous étudierons les courants dans les gaz (chap. xxxiv). |
Nous indiquerons simplement ici comment on détermine le potentiel explosif,

SIT
par exemple entre deux sphères métalliques.
Les deux sphères A et B-sont montées sur un #icromètre à élinceiles (fig 08),

ER
NIV
LU
RA
NT

- Fic. 98.

qui permet d'amener B au contact de A,puis de l’écarter à une distance 4,


CE

mesurée à l’aide de la vis micrométrique M. Les deux sphères sont mises ef


commutication, d’une part avec les deux armatures d'une batterie de bott-
teilles de Leyde, d'autre part avec les deux conducteurs d’un électromètre,
I/

par exemple d’un électromètre-balance ; une machine électrostatique charge


da batterie. On met sur le plateau de la balance un certain poids qui corres-
AS

pond à uni potentiel V, et on règle la distance 4 de façon à ce que l'équilibre de


l'électromètre soit réalisé, c’est-à-dire que le fléau quitte son butoir, juste au
--môment où l’étincelle éclate. ‘
UI

Voici par exemple quelques résultats, relatifs à des sphères de 5 centimètres


de diamètre :
+ . | 4 : u ‘ °
BC

àV 06, 7 2 5 10 centiméètres.
metre
20.700 32.300 . 58.600 106.000 142.500 volts.
À

On peut utiliser ces résultats pour déterminer, en première approximation,


la valeur dela différence de potentiel donnée par une machine électrostatique
N
| MESURES ÉLECTROSTATIQUES 129 .
il suffit de mesurer la longueur des étincelles qu'elle peut fournir. Il faut natu-
Rene avoir soin de préciser la forme des conducteurs entre lesquels jaillit

RY
’étivcelle. | .

RA
85. Mesures de capacités. — On réalise facilement un condensateur cal-
culable en adoptant la forme du condensateur plan, à lame d’air et à anneau
‘de garde. La mesure de sa capacité résulte de la mesure de ses dimensions ;
c’est une mesure absolue en unités électrostatiques. La mesure d’une capacité

LIB
quelconque se ramènera à la me-
sure du rapport de cette capacité _: GC
à celle d’un condensateur calcu- .
lable, où à celle d'un conden- | électrométrg

Y
sateur préalablement étalonné.

SIT
Ces mesures relatives peuvent
être céiectuées à l’aide d’un élec- sol
tromètre, en employant par
exemulie le dispositif représenté
ER
par la figure 99. Au moyen
d'une pile P, on chargele conden-
sateur C à un potentiel VQ mesuré
IV

par l’électromètre, puis, à l'aide


de l'interrupteur I, qui peut
UN

être une clef de Morse, on l'isoie | FIG. 99.


le réunit
pile : eton onmesure
de la C’
* | pacité |
à la ca- potentiel Vi. La charge Q du condensateur
le nouveau
C s’èst répartie sur les deux condensateurs Cet C, etl on a:
AL
TR

C— Vi TV
CVo = (C4 ©) Ve
Q =

ur 'C' avant l'expérience, en


Il faut décharger parfaitement le condensate
N

l
ait influ enceœ des
mettant ses deux armatures ên communica tion, éviter1 qu'il y
celles de peut, ef soigner l'isole-
armatures de l’un des condensateurs SUT
CE

parties de l'appareil, en particulier de Ja clel f


ment des différentes
avec laquelle l'électromètre mesure
La précision obtenue dépend de celle ants, est le raPpO
le rapport V,/ Vi, qui, danse cas de l'électromètre eà quadr
prisC par Léna
que la charg
I/

des déviations ; la méth ode suppo se


e par rappo rt à me charge a e et
et les fils de communication est négligeabl aux Cap
AS

sont négligeables par Tappo


à-dire que leurs capacités
1 net ea
pourra recommencer 1 expérience
‘ |
|
€ aSi Ce
les capacités C et C’ sont égales, on ane des capacités, ct
: l'égalité des déviations vérifiera |
UI

les intervertissant
grande, les erreurs de la éim graduation de t'éle
la précision sera plus ites étant ainsi inss on pourra aussi enr
l'influence des capacités paras : cu» c
BC

é rincipe remonte à Cavendish déch arge l'un


Joy: avec la même source, puis on
9 les ù
e
sate ursr ant charg
C et C’ sont és avec
chargés ntie l final V, ; la charge finale Q;
et on mesu re le pote
dans l’autre (fig. 100) Qo
BRUHAT. 40 éd,
130 MESURES ÉLECTROSTATIQUES
-du condensateur € + C' est la différence des charges
Q et ©’ «+: condensa-

Y
teurs Cet C',etl'on a:

AR
(C+ CV
; = (C— €) Vo, ’ ES— VV
C ppvi
_ i—e
un V

La quantité mesurée V, / V, n’est qu’un terme correctif, et


la itthode em-

IBR
ployée est une véritable méthode de zéro.
On réalise encore une méthode de zéro en employant un disposit
if analogue

YL
SIT
ER
NIV

C . C
R-
LU

A ur
sol . source “cel électromètre
F1. 100. . . F1G. ror.
RA

au pont de Wheatstone ( Ag. 10x) : quatre condensateurs sont disposés en


deux
cascades chargées par la même source P, qui établit'entre ses pôles
AB la dif-
NT

férence de potenticl Vi — Va. On modifie les capacités


de façon à ce que la
différence de potentiel entre les armatures intermédiaires
MN soit nulle, ce
que l'on constate à l’aide de l'électromètre E, Les
potentiels v, et v, des
CE

points M et N sont donnés par les équations


:
7 CG (Vi — U) = C (ui — V:), - Co (Vi — V3) = Ci (We — Vi)
I/

S'ils sont égaux. (ve = v;), on obtient, en divisant ces équation


s membre
à membre !« A
AS


GC,
GC
UI

Cette méthode peut être extrémement précise, si


l’électromètre permet
d'apprécier une différence de potentiel v, — y, très
faible, et si l’on peut appli-
quer aux condénsateurs des différences de potent
BC

” Elle exige que l’une au moins des trois capaci


iel V, — V, assez grandes.
tés
être modifiée, de façon à réaliser l'équilibre du pont. Onde comparaison puisse
se contente quelque-
fois d'employer une des boîtes de capaci
tés décritesau paragraphe 57,qui per-
mettent de faire varier la capacité de millième en milliè me de 0,007 à I micro-
. farad'; on peut d’ailleurs interpoler entre
les deux valeurs dela capacité les
MESURES ELECTROSTATIQUES | 131
plus rapprochées, par défaut et par excès, de
celle qui réaliserait l'équi
libre, en

RY
mesurant les déviations, de Signes contraires,
qu’elles donnent à l'électromètre,

RA
Y LIB
SIT
re

Fic. 102.

{l est plus commode d'employer un condensateur variable, tel que ER celui qui
est représenté par la figure 102 : les variations de 1 capacité y sont
continues :
elles sont dues aux variations de la ° |
surface en regard des armatures, C;. CG
IV
produites par une rotation qu’on
commande par un bouton isolant
UN

d'ébonite et qu'on repère par le dé-


placement d'un index sur une gra-
duation. L'appareil est étalonné par A
comparaison avec d’autres capaci-
AL

tés ; sa capacité totale peut at-


teindre 5 millièmes de microfarad.
On peut modifier la méthode de
TR

façon à supprimer deux des capa-


cités de comparaison, parmi les- N
quelles la capacité variable ; on .
N

remplace l’une des cascades par


deux résistances en série R;, R, lt -
CE

(fig. 103). La loi d’Ohm permet P


alors de calculer la valeur du po-
tentiel v, : on a : F10, 103
x
I/

‘ | L V.
| CG (Vi un) = CG (1 — V:) et Re
— ne a
AS

l'équilibre du pont est réalisé (v, — v,) quand :


GR = CR
UI

On ramène ainsi Ja mesure du rapport de deux capacités à celle du


rapport
de deux résistances, .
BC

En réalité, on emploie les méthodes de pont en prenant pour V; — V,


une
différence de potentiel alternative, et en remplaçant
l'électromètre par un
téléphone ou un galvanomètre à vibration, qui permettent
d'apprécier des
différences de potentiel v, — v, beaucoup plus faibles (cf. $ 300). .
132 . MESURES ÉLECTROSTATIQUES
‘Signalons en passant que l'emploi des courants alternatifs 5e haute fré-

Y
. quence (ou oscillations électriques entretenues) permet, en cx:nparant les
périodes propres de deux circuits, de comparer deux capacités er:tie elles avec

AR
une précision de l’ordre du millionième, bien supérieure à celle rue peuvent
donner les méthodes précédentes (voir $ 321). ,
Des montages analogues peuvent être employés pour les mesures de coef-

IBR
ficients d'influence ; on se rendra facilement compte, en supposant :, = = 0,
- que dans le montage de la figure 103 on mesure en réalité le raprst des cocf-
-_ ficients d'influence des conducteurs À et B sur le conducteur M.

YL
Enfin la mesure d’un pouvoir inducteur spécifique est, par dcfinition, la
mesure du rapport de deux capacités; elle se fera par l’une ou l’autre des
méthodes que nous venons de décrire. Nous verrons au chapitre xx ($ 200)
dans quel cas cette grandeur a un sens défini. \

SIT
86. Mesure des charges. — Nous avons déjà indiqué au piragraphe 32
comment on peut mesurer une charge en adjoïignant àl'électromèt:. uncylindre .
ER
de Faraday, dans lequel on apporte la charge à mesurer. On pei.: employer à
re

V
NIV
LU
RA

0
NT

F1G. 104.
CE

cette mesure un électromètre quelconque, par exemple un électromètre à


quadrants, L'aiguille est chargée au potentiel auxiliaire.V ; une des paires
de quadrants est réunie au sol, l’autre est réunie au cylindre de araday C;
le conducteur ainsi formé peut être réuni au sol ou isolé par le jeu de l'inter-
I/

rupteur I (fig. 104). Sa charge Q est une fonction linéaire de son potentiel v
et du potentiel V de l'aiguille : on a Q = Cu— C'V ; au moment où l’on coupe
AS

la communication en I, on a v — 0,etla charge est Q, ==— C'V. Si on apporte


‘alors dans le cylindre une charge g, la charge du conducteur isolé devient
Qù + 9, son potentiel devient yet ona : Q) + 9 = Cv — C'V, d'où v =4/C;
UI

ce potentiel v est mesuré par l'électromètre, dont la déviation est par suite
proportionnelle à la charge gq.
Si la capacité C de l’ensemble de l'électromètre et du cylindre de FaradaY”
BC

est de 1 ordre de 109 unités électrostatiques, et si un déplacement du spot de


ï millimètre sur l'échelle correspond à une différence de potentiel v = 1/1-000
de volt, il correspond à une charge q = Co = 100, TT _;r.xo cou
| . Lou 9.1oll 1000 °
lomb'= 3,3.107{ unités électrostatiques. On a une sensibilité du même ordre
MESURES ÉLECTROSTATIQUES 133
en employant un électroscope à montage hétérostatique, dont la sensibilité.

RY
aux différences de potentiel est moins grande, mais dont la capacité peut être
plus petite. .
Il est nécessaire, dans ces mesures, de protéger avec le plus grand soin le

RA
conducteur isolé.contre l'influence de tout autre conducteur, en l'entourant.
complètement, y compris les fils de connexions, d’une enceinte métallique
reliée au sol (cf, $ 41) : si cette précaution a été négligée; si par exemple le

LIB
cylindre de Faraday n’est pas protégé, il suffit d'en approcher la main pour
faire varier la capacité C, et par suite la déviation.
Nous avons supposé les cocfficients C et C’ constants : en réalité, leur valeur
dépend de la position-de l'aiguille de l'électromètre, Dans le cas de l'électro- ;

Y
mètre à feuille d'or, on peut négliger leurs variations, qui sont petites devant
la capacité du cylindre de Faraday ; mais il n’en est plus de même dans le cas

SIT
de l’électromètre à quadrants ; tant que la déviation, et le potentiel v, restent
faibles, on peut négliger les variations de € ; maïs on ne peut pas négliger celles
de C’, qui sont multipliées, dans la relation qui donne la charge Q, par un
ER
potentiel V, constant et grand par rapport à v. On peut toutefois remarquer
qu'elles sont proportionnelles aux déviations, et que, par suite,la déviation est
encore proportionnelle à la charge q ; mais l'étalonnage de l'appareil pour la
IV
mesure des charges ne peut pas être déduit de son étalonnage pour la mesure
des potentiels. ‘ :
On s’affranchit de ces difficultés en employant une méthode de zéro, On
UN

réunit par exemple le conducteur isolé à l’une des armatures d’un conden-
sateur variable étalonné ; l’autre est portée À un potentiel fixe V’. Sir
est la capacité de ce condensateur, Ia charge totale du conducteur isolé est
AL

Q=—TV' + Cu —C'V ; lecocfficient C varie d’ailleurs avec T',le cocfficient


C' a une valeur constante tant que l'aiguille reste fixe. Soient T',et Qles valeurs
deT' et Q au moment où l’on isole le conducteur par le jeu de l'interrupteur I ;
TR

on a, à ce moment, v = 0 et Q, = —TQV'— C'V. | .


Apportons la.charge q dans le cylindre, puis modifions la capacité P
jusqu'à ce que l'aiguille de l'électromètre revienne au zéro ; soit l’, sa nou-
N

velle valeur : on a à nouveau v = 0, donc: ù


CE

Qo+g=—TV —CV, d'où q = (To — F,) V’.

87. Mesure des courants. — Supposons que des charges électriques


arrivent de façon continue dans le cylindre € et que nous voulions mesurer
I/

le courant ainsi produit : c’est le problème que nous rencontrerons constam-


ment dans l'étude des courants à travers les gaz.
AS

Nous pouvons nous contenter d'observer la déviation de l'aiguille de l'élce-


tromètre. Pendant un temps é, à partir de l'instant où on a isolé le conducteur
formé par le cylindre et la paire de quadrants à laquelle il est relié, ce conduc-
UI

teur reçoit une charge g = té; sa déviation & à l'instant £ est proportionnelle
‘à q, et sa vitesse de déviation & /£est proportionnelle au courant ?, La mesure
de la vitesse de déviation donne la mesure du courant en valeur relative. Re-
BC

prenons l'exemple donné au paragraphe précédent, où une déviation du spot


de 1 millimètre correspondà une charge de 1074 coulomb, ct supposons qu'on
puisse observer un déplacement der millimètreen 10 secondes:on pourra mettre
en évidence un courant de 10H ampère. On a réalisé des montages dans les-
134 . MESURES ÉLECTROSTATIQUES
quels l'isolement et la protection électrostatique étaient suffisax:i- pour qu’on

Y
puisse observer avec sécurité des déplacements de x centimètre : ‘heure, cor-
” respondant, avec une sensibilité de 2 millimètres par millivolt, à vs courants

AR
de l’ordre de 10-15 ampère. Les électromètres, en particulier lé: .:tromètre à
quadrants, ou l’électroscope à feuille d’or avec montage hétéro: tique, sont
beaucoup plus sensibles pour la mesure des petits courants que ;:5 galvano-

IBR
. mètres, qui ne permettent guère de dépasser pratiquement 10-** 1mpère;
Ici encore il est préférable, du moins pour la mesure des courants qui ne
sont pas trop faibles, d'employer une méthode de zéro ; outre l: avantages
indiqués à propos de la mesure des charges, on a celui de ne nas avoir à

YL
‘tenir compte de l’inertie de l'aiguille en mouvement. On cw:loiera par
exemple le montage du condensateur variable décrit au para aphe précé-
dent ; on déplacera lentement l’armatuüre mobile de façon à ma«'::tenir cons-.

SIT
tamment le spot au zéro, et on miesurera le temps À qu'on «:-ploie à la
* déplacer d’une position extrême à l’autre. Si To et I, sont les 'aleurs des
nue
capacités correspondantes, la valeur du courant est à. = LD V',
ER
choisira la capacité du condensateur et le potentiel V’
— Mt, on
suivant ‘+ courant à
mesurer : les valeurs de T', et l, peuvent aller, suivant la constructiun réalisée,
NIV
de quelques unités électrostatiques à quelques millièmes de micro{arad. Avec
‘ce montage, les mesures relatives de courants se ramènent à de. mesures de
temps, ‘et on obtient des mesures absolues, en unités électrost.siques, si le:
condensateur variable est calculable ou étalonné. . |
LU

= On peut aussi réaliser un montage dans lequel l’électromèt::: nrend une


déviation permanente, proportionnelle au courant ÿ à mesurer. :1 suffit de
réunir au sol, par l'intermédiaire d’une grande résistance R, le conducteur
formé par le cylindre de Faraday et ja paire de quadrants à laqueli+ il est relié :
RA

l'équilibre est atteint lorsque ce conducteur a pris un potentiel « tel que le


courant i = v/R qui s'écoule par la résistance est égal au courant «mené dans
. le cylindre. Ce montage est couramment employé pour la mesure «les courants
NT

des cellules photoélectriques ($ 355), en remplaçant l'électromètre par un


amplificateur à lampes ($ 36x) dans lequel les variations du courant de plaque
de la dernière lampe sont proportionnelles aux variations du potentiel v
CE

appliqué à la grille de la première lampe. J1 est facile de construire


un ampli-
ficateur permettant d'apprécier une différence de potentiel v de 107*
volt :
avec une résistance R = 101° ohms, on pourra mesurer un courant
à == 107% am
I/

père; en soignant particulièrement l'isolement et la protection électrostatique,


0 peut augmenter l'amplification et augmenter la résistance R, et arriver
AS

à ‘10716 ampère, ,
UI
BC
RY
RA
| . DEUXIÈME PARTIE
MAGNÉTISME

Y LIB
CHAPITRE IX

SIT
HYPOTHÈSES ET LOIS FONDAMENTALES
IV ER
I. — HYPOTHÈSES FONDAMENTALES
UN

88. Masse magnétique et champ magnétique. — Nous rappellerons


très sommairement les faits fondamentaux du magnétisme : on sait qu’il existe
dans la nature des substances dites aimants naturels, et qu’on fabrique, gé-
néralement en soumettant des barreaux d'acier à l’action du champ magné-
AL

tique d’un courant électrique, des aimants artificiels, Les aimants présentent
la propriété d'attirer la limaille de fer ; en général, un barreau aïmanté est fa-
briqué de telle sorte que cette propriété se manifeste presque uniquement au
TR

voisinage de ses extrémités, qu’on appelle les pôles de l’aimant, Les deuxex-
trémités ne sont pas identiques : si l’on suspend un aimant par son centre de
gravité, loin de tout autre aimant ou de toute autre substance magnétique,
N

l’une de ses extrémités se dirige vers le Nord. On l'appelle le pôle Nord de l'ai-
CE

_mant, l'autre est le pôle Sud, En approchant l’un de l’autre deux aimants, on
constate que deux pôles de même nom se repoussent, que deux pôles de noms
contraires s'attirent,
Si l'on approche d’un aimant, ou si l’on place dans une bobine parcourue par
I/

tn courant électrique, un barreau de fer doux,ce barreau acquiert les propriétés


d’un aimant : son aimantation est alors dite aimantation indulte ; elle dispa-
AS

raît lorsqu'on enlève l’aimant ou qu’on interrompt le courant dans la bcbine. :


Si l’on répète l'expérience en remplaçant le barreau de fer doux par un barreau
d'acier trempé, ce barreau reste aimanté, il conserve une aimantation réma-
UI

. nente. - .
Nous admettrons (cf. $$ 99 et 111), par analogie avec ce que nous avons
‘admis en pesanteur et en électrostatique, qu'on peut calculer les forces qui
BC

s'exercent sur un aimant en supposant qu'il existe, réparties aux différents


points de la surface où de l'intérieur de l'aimant, des masses magnétiques
positives et négatives, que chaque point de l'espace où l'aimant est soumis à des
forces est caractérisé par un cerlain vecleur, que nous apbcllerons le champ ma-
136 "HYPOTHÈSES ET LOIS FONDAMENTALES
… .
.gnétique ex ce.point, el que la force À qui s'exerce sur une masse 10 vnélique 1,

Y
- —
placée en un point où le champ est H, est donnée par la relation vectorielle :

AR
e / _
> >
EF = 7H.

La direction du vecteur H est la direction du champ magnétique ; sa gran-

IBR
. deur est l'intensité du champ magnétique.
La force ct le couple qui s’exercent sur un aimant s’obtiendrent par la ré
” duction à une force ct un couple du système des forces qui s’exercent sur toutes

YL
. les masses magnétiques positives où négatives réparties à l'inttrivur de cet
‘aimant. . ro .
C'est ainsi que nous expliquerons l'orientation d’un aimant durs le champ
magnétique terrestre en admettant qu'au voisinage des deux pôles c'e l'aimant

SIT
‘se trouvent des masses magnétiques de signes contraires, sur :csquelles le
Champ terrestre produit des forces de directions opposées. Nous ceriviendrons
de représenter le champ magnétique terrestre dans nos régions pu: un vecteur
dirigé vers le Nord, c’est-à-dire de considérer comme
magnétiques situées au voisinage du pôle Nord d’un aimant,
ER positives: ivs masses
NIV

89. Loi de Coulomb. — Pour calculer les actions exercées 1" deux ai-
* mants l'un sur l'autre, nous admettrons, comme en électrostatiu..…,la loi de
Coulomb : deux masses magnétiques ponctuelles mn ct m° exercer! l'une su
l'autre deux forces égales ct opposées, dirigées suivant la droite qui :rs joint, él
LU

inversement proportionnelles au carré de la distance r qui les sépare. Comme en


électrostatique, la loi de Coulomb, combinée à l'hypothèse fondasnentale de,
l'existence des masses magnétiques, s'exprime par la formule :
RA

- . T : 1 um’
‘ . F= — —-
Ho 7
NT

Le coefficient u, est, par hypothèse, indépendant de la nature du milieu,


“Sa valeur est'entièrement déterminée par le choix des unités de. longueur, de
force et de masse magnétique. Inversement, si, une fois les unités mécaniques
CE

choisies, on se donne sa valeur numérique, on détermine par là la masse magné-


tique que l’on doit choisir pour unité de masse magnétique.
La formule fondamentale F = #7 H permet alors de définir l'unité de champ
I/

magnétique. Combinée à l'expression de la loi de Coulomb, elle donne pour.


. le champ H créé à une distance 7 par une masse magnétique #7 la valeur :
AS

I #2

Lo r°
UI

Le champ magnétique-produit bar des aimants permanents est un champ new


tonien et les masses agissantes qui créent ce champ newtonien
sont propor-
tionnelles aux masses magnétiques." Donc :
BC

Le champ sagnétique dérive d'un botentiel V, et on peut prendre |


pour expres-
sion du potentiel du champ créé par un système de masses magnétiques #
. - . I mm
- | - | * V = — —.
.. - : | lo ’
HYPOTHÈSES FONDAMENTALES 137
Le flux de force du vecteur champ magnétique
est conservalif dans toute région
de l'espace quine contient Pas de masses magnétiques.

RY
aimantée, on à: En dehors de la matière
°
divH — 0, AV = 0.

RA
Sil’on convient de choisir le cocfficiy,ent
égal à 1, les unités
règles que nous venons d'énoncer s'appellent des définies par les
unités électromagnétiques.
Lorsqu'on emploie un tel système d'unités, les

LIB
formules exprimant la loi de
Coulomb, le champ et le potentiel créés par une
masse #1 à une distance r,
sont : | ,
mm’ a nn

Y
=:ri = 23; V=—,
r | r

SIT
Si les unités mécaniques sont les unités C. G. S., les unités magnétiques
ainsi définies sont les unités électromagnétiques C. G. S.
(cf. $ 106). L'unité,
électromagnétique C. G. S. de champ magnétique s'appelle le gauss.
ER
La distribution du champ magnétique dans l'espace peut être représentée,
soit par les surfaces équipotenticlles, soit parles lignes de force du champ. Cette
dernière représentation peut être matérialisée par l'expérience bien connue des
spectres magnétiques. On fait tomber de la limaille de fer au moyen d’un
IV

tamis
sur un Carton horizontal, et
on imprime de petites se-
UN

cousses au carton : les grains LES FA LPS NN ONE |


de limaille se groupent de fa- RUE AS FN
çon à dessiner les lignes de NS g D GE
force du champ magnétique A NOR RES ï pe f
AL

VE
(Ag. 105). Nous ne pourrons NN ANNE
if; PAS ET
: RRNNX
donner que beaucoup plus loin SN ss VER À
TR

l'iaterprétation de cette expé- SSI pr, LE à NY 1 at

emploi
_rience ($ 194) ; nous l'emploie- =DS DRE
RTS
LEE
rons “néanmoins, d’une façon
ANR
N

purement empirique, à l'étude G, ÿ)) Î À NZ RSS


des champs magnétiques. 2 # h j US SANS
CE

- 27 AU ANSE
AIN
90. Répartition des PHASE |) RES
massesaimant,
un
magnétiques

dans
Les hypo-
HAN
SE227 ANRT
I/

thèses fondamentales ont été


FIG. 105,
complétées, en électrostctique,
AS

par l'hypothèse de définition | . |


des conducteurs et par celle de Ia conservation de l'électricité,
I n'existe,
pour le magnétisme, aucun phénomène comparable à ceux que présentent
UI

les
conducteurs électriques’; il n’y aura aticun théorème analogue à celui des
écrans électriques. Mais nous complèterons les hypothèses fondamentales par
BC

l'hypothèse que la masse magnétique totale d un aimant quelconque est nulle,


c'est-à-dire que les masses magnétiques positives ct négatives dont nous
supposons l'existence pour interpréter les phénomènes s'y trouvent en
quantités égales, :
138 - HYPOTHÈSES ET LOIS FONDAMENTALE:

On remarquera qu'il résulte de cette hypothèse, et du théort .… de Gauss,

Y
que le flux de force du champ magnétique à travers une surface ferm.’: quelconque
g'iine coupe pas de matière aïmantée est nul, même s'il y a des airs à l’inté-

AR
rieur de la surface.
L'existence des phénomènes d’aimantation induite montre que: :: valeur et -
la répartition des masses magnétiques dans un morceau de fer ainr:ité dépen-

IBR
dent du champ magnétique auquel ce morceau de fer est soumis. N::s néglige-
rons pour lemoment ces phénomènes, et noussupposerons l’aimant:1on rigide,
c'est-à-dire la distribution des masses magnétiques parfaitement :{terminée,
et indépendante de la position de l'aimant et du champ auquel ji: : st soumis,

YL
Les résultats obtenus s’appliqueront à des aimants présentant une.‘ .1antation
Permanente assez forte, et placés dans des champs magnétiques 1.67 faibles
pour que l'aimantation induite soit négligeable par rapport à l'.-1antation

SIT
permanente. Ils s’appliqueront aussi à des aimants quelconques, -.nt qu’on
ne modifiera pas leur position, ou le champ auquel ils sont soumis : :!: permet-
front de calculer les forces qui s’exercent entre eux, si l’on connait :à réparti-
-
ER
tion des masses magnétiques qui correspond à cette position ou à «champ.
"+ vu
NIV

IL — ACTION D'UN CHAMP UNIFORME SUR UN AT TANT

91. Orientation d’un aimant dans un champ uniforme. - Plaçons


LU

un aimant dans un champ magnétique uniforme, c’est-à-dire dans 1 champ


_ = 7. “fs, dont la direction, et par site aussi
A la grandeur ($ 8) sont cor:tantes. Si
RA

ad :
nous désignons par H ji: vecteur
champ, chacune des masses magné-
tiques #4 de l'aimant est soumise à
NT

> =
une force f = #7} parallèle au vec- :
teur H. Formons la résultante de
CE

toutes les forces f appliquées’ à


- toutes les masses magnétiques posl-
FIG. 106. :
tives : nous obtenons une certaine.
.— -
I/

force À — H£w,parallèleauchamp
- Hetdemêmesens,appliquéeenunpointN, quiest lecentredegravité des masses
AS

” positives (fig. 106) et dont la position est indépendante du champ H considéré,


ti . > e , ,

De même la résultante des forces appliquées à toutes les masses. négatives est
UI

. JL C
une force F =} Ent, parallèle au champ Fi ct de sens opposé,
appliquée
en un point S dont la position ne dépend pas du champ Ë.
BC

Les forces Fet I.


sont égales en valeur absolue, d’après l’hypothèse faite
que la masse magné-
tique totale de l’aimant est nulle : eJJes forment
donc un couple C.
Si l'aimant peut tourner librement autour d'un axe qui ne soit pas situé
dans le plan du couple C, il s'oriente sous
l'action de ce couple. Sil’aimant peut
tourner en tous sens autour d’un point fixe G, ce qu'on réalise en le suspen
dant
*
ACTION D’ UN CHAMP UNIFORME SUR UN AIMANT 139
par son centre _de gravité, il s'oriente de façon
que le vecteur SN soit paral-

RY
lèle au champ H (fe. 107). Cette propriété permet de
vérifier expérimentale-
-ment qu’un champ magnétique est uniforme, en vérifia
nt qu'un aimant sus-
pendu aux différents points de ce champ y prend des directi

RA
ons parallèles.
Nous reviendrons, au chapitre suivant, sur la détermination expéri
mentale de
‘la direction d’un champ magnétique ; nous indiquerons simplement
ici que
l'expérience montre que le champ magnétique terrestre est uniforme, dans

LIB
une
étendue, petite par rapport au rayon de la Terre, mais considérable par rapport
aux dimensions des aimants dont
on fait usage ; nous verrons plus H
tard qu’on peut également réaliser : TT?

Y
un champ magnétique uniforme ‘ - |

SIT
à l’intérieur d’une bobine parcou- F F
Tue par un courant électrique,
On peut obtenir une première
Fio. 107.
“vérification des hypothèses fon- ER
‘damentales en vérifiant expérimentalement que le système des forces ma-
‘gnétiques exercées parle champ terrestre sur un aimant se réduit bien à un
‘couple. On montre que la composante verticale de la résultante est nulle en
IV

vérifiant par des pesées que le poids d’un barreau d'acier est le même avant
et après l’aimantation ;on montre que la composante horizontale est nulle en
UN

montrant qu'un fil auquel on suspend unaimant n'est pas dévié dela verticale.
92. Moment magnétique d’un aimant. — Le problème de l'action du
champ uniforme H sur l'aimant est résolu quand on connaît les points N et S
AL

et la quantité Xw# ; nous appellerons pôles de l'aimant les points N et S, ct lon-


>
greur dde l’aimant la distance l de ces points; nous désignerons par / le vec-
TR

teur SX. Nous appellerons moment magnétique Ne de l’aimant un vecteur pa-


rallèle au vecteur TL dirigé du pôle Sud vers le pôle Nord, et dont la grandeurest
N

le produit de la longueur Z par la quantité Em;ona:


CE

> —
M = IXm.
| > . . “_ ”
‘Le vecteur M est lié à l'aimant ; il tourne avec} lui, ctl'aimantesten équilibre
dans un champ uniforme H lorsque le vecteur M est parallèle au vecteur H.
I/

Analytiquement, le vecteur ï est défini, par rapport À trois axes de coor-


AS

données, par ses projections M;,M,,M. Si nous désignons par £, n, &,E!, nt!
les coordonnées des pointsNetS,ona:
= — E) En, My =
UI

(n — 1) Em, M=Gç— t) En.

Si x, y, z sont les coordonnées du point où se trouve la masse magnétique po-


sitive m, x", y’, z' celles du point où se trouvela masse magnétique régative sn!
BC

{Eu = — Sn), les coordonnées des centres de gravité N et S de ces masses


sont définies par:
EEm'= Enix, nÈnm = Emy, : Y En = Dix:
— Em = En,
"
vins Eny,à —VEn = Din;
40 HYPOTHÈSES ET LOIS FONDAMENTALE:
et l’on a : | |

Y
| M = ny + Em#, M; = Eny + Em’y’, M = Dis + En

AR
. . - . >
Supposons que l'aimant de moment magnétique A soit form’ #2 plusieurs: :
- > —
parties, qui soient des aimants demoments magnétiques M,,M., … L'une des.

IBR
‘sommes, telles que Enix. relative à l’aimanttotal, est la somme des termes |
Zmx + Emx… relatifs aux diverses parties, L'une des coutposintes M,
du moment magnétique de l'aimant total est la somme des Composantes.
Mis + M …,'des moments magnétiques des diverses parties. Le H0ment ma-

YL

gnétique M d'un aimant composé de plusieurs autres aimants est do:e égal à la.
somme géomélrique des moménts magnétiques des aimants composants 2

SIT
> > >
M = M, + M,
ER
Dans certains appareils, on utilise un système forméde deux aimants égaux
fixés sur le même équipage et disposés en sens inverse (fg. 108) : son moment
| magnétique total est nul,et il est en équilibre dans inchamp .
NIV
uniforme, par exemple dans le champ terrestre, quelle que
Soit son orientation, Un tel système est appelé un système
asiatique. Quand les grandeurs M, et M, des deux moments
magnétiques sont égales, et qu’on cherche à régler {a disposi-
LU

tion des deux aimants en tournant l’un d'eux par rapport à


SIN, l'autre, on constate que, au voisinage du paral!{lisme, le
. Système se met en croix avec le champ terrestre, et se re
RA

tourne face pour face lorsque l'angle « des deux aimants



NES: | change
18 de sensÈ: il suffit de e construire
construire la résultante M des
NT

deux vecteurs M, et M, (fig. 109) pour expliquer ce phéno-


Fic. 108. mène.
TT La définition du moment magnétique s'applique à un ai-
CE

mant de forme et d’aimantation quelconques, On utilise le plus souvent


Commé aimants des barreaux dont la longueur est grande par rapport à la
section, et dont l’aimantation est telle que seules les extrémités paraissent
I/

CS ‘ 7 e
AS
UI
&t

BC

“FIG. 109. LT
Fic. 110.
présenter des propriétés mag
propriété d'attirer la limaille. rrétiques, par exemple jouissent” seules de Îa
tion, admettre que los
de fer: On peut alors, en première approxima-
masses magn étiques sont localisées aux extrémités
#
ACTION D'UN CHAMP UNIFORME SUR UN AIMANT I4I
-cohfondre les points N et S avec ces extrémités, et leur distance / avec la lon-

RY
gueur du baïreau. .

93. Calcul du couple exercé > par un champ uniforme sur un aimant,

RA
:-— Supposons que le vecteur== S\ fasse un angle Oar ec levecteur HE (fig. x10).
Le moment du couple formé par les deux forces L et I” est, en valeur absolue:

LIB
C=F.NP—F./sin0 = H mn .isin0 = MH sin0.
: es
Il tend à faire tourner l'aimant dans le sens qui amène le vecteur M sur le
—>

Y
vecteur H.
> .
On sait qu'on représente un couple par un vecteur C perpendiculaire au

SIT
plan du couple, dont la grandeur
"est égale au moment du couple, et
dont le sens est lié par une con- ER
vention arbitraire au sens de la
rotation que produit le couple. Si
Jon représente analytiquement
IV
les phénomènes par rappoït à un

ZI}
trièdre de coordonnées Oxyz, le
UN

sens du vecteur C'est au sens de ten AN TE


* *

la rotation ce que le sens positif


d'un axe Oz est au sens positif de
Ja rotation dans le plan de coor-
AL

données correspondant, c'est-à-


dire au sens de la rotation qui
amène Oxsur Oy.Dansle cas que
TR

nous considérons, cela revient à


dire que le trièdre formé par les
7
. > > > .
N

À
trois vecteurs M, X, Cest direct, (en avants
c'est-à-dire de même sens que le Fc. 111,
CE

trièdre des axes Oxyz (fig. 111).


. On sait qu’on appelle produit vectoriel d'un vecteur ï par un vvecteur EH, un
troisième vecteur ë perpendiculaire au plan des vecteurs M ct H, de sens tel
I/

- quele trièdre M, H, € soit direct, et de grandeur MH sin 0, égale à l'aire du


AS

parallélogramme ‘construit sur les deux vecteurs N ct H. Cette définition est


précisément celle que nous venons de donner pour le couple magnétique C;
UI

nous écrirons :
> + +
C=MAI.
BC

Il faut remarquer que, dans cette notation symbolique, l' ordree des deux f ac
teurs ï} et H n’est pas indifférent : le sens de rotation dde M [vers H et celui de H
Vers ï sont opposés ct les deux vecteurs M À H et H Â il sont opposés.
142 . HYPOTHÈSES ET LOIS FONDAMENTAL:::
Si les vecteurs M etH sont donnés analytiquement par jeu:: project
ions

Y
2. M, M, EH, H,, IH sur trois axes rectangulaires, on expriut
ra le produit
vectoriel à l’aide des formules qui donnent

AR
les valeurs algébriqu. des projec-
tions sur les trois plans de coordonnées de l'aire du parallélogr:u CES
. | | ue rie M,H.On
obtient les composantes Cr, Cy, C du vecteur C suivant

IBR
les tro: à xes, c'est-
à-dire les moments du Couple par rapport à ces trois axes,
par ie formules:
© = MH: — MH, C> = MH, — M:H:, C —= ABTE. ee MH:

YL
Ce sont ces trois équations qui sont résumées par l'équaticu xymboli
> > — que
C = MAX. Elles mettent en évidence le fait que le moment C: du couple
par
rapport à un axe Oz ne dépend que des composantes

SIT
M, M., ï{,, H, du
moment et du champ situées dans le plan 20y perpendiculaire à «ut
axe. Elles
mettent aussi en évidence, par leur forme linéaire par rapport :.1- quantités
M, M,, M d'une part, H,, H,, IH d'autre part, que si l’un ci: l'autre
des
— —
ER
vecteurs M ou Hest la résultante de plusieurs autres vecteurs, le ceiple
résul-
tant est égal à la somme géométrique des couples composants.
|
NIV
RS + +
A + M.) À H=M = > > —
AH+ M AH; MAG +H)=MAI. D
--M A Hz
- La relation que
nous venons d'établir, Ca
trièdre des axes, Toutefois nous conviendrons H, ne dépend pas “11 sens du
LU

dès maintenant &’«lopter le


Sens Quinous sera le plus commode pour l'expression des
lois de l'éleciromagné-
tisme, et qui est celui que représente la figure
ou l’autre des règles suivantes 11r. On peut le définir par l’une
RA

+ ”
Règle d’Ampère : on suppose un observateur | placé suiv
ant un des axes, Ox
Par exemple, la tête dans la direction positive : le sens de
rotation positif dans
le plan perpendiculaire, de Oy vers Oz, est le sens qui va deva
NT

nt lui de sa droite.
à sa gauche ; s’il regarde dans la direction positive de l'axe
Oy, la direction
positive de l'axe Ozest à sa gauche.
Règle de Maxwell : on Suppose un tire-bouchon placé .
CE

suivant un des axes, .


OZ par exemple, et on le tourme dans le sens
des rotations positives du plan
perpendiculaire, de Ox vers Oy : le sens positif sur
Oz est le sens dans lequel
‘ . Progresse le tire-bouchon.
I/

Règle des trois doigts de la main droite : le sens


du trièdre
Oxyz est le sens
du trièdre formé par les trois premiers doigts de la
main droite étendus, le
AS

Pouce Suivant Ox, l'index suivant Oy et


le médius suivant Oz.
94. Vérifications expérimentales, — Plaçons dans
le champ magnétique
UI

terrestre un aimant mobile autour d'un axe vertic


al ; observons sa position
d'équilibre, puis écartons l'en d’un angle 0 : le moment .par rapport à l'axe
de rotation du couple qui tend à l'y râmener est C
BC

—. MH sin 0, en désignant
posantes horizontales du moment magnétique de l’aimant
et du champ magnétique terrestre, Il est facile de vérifier expérimentaleme
nt
PR U couple est proportionnel au sinus de l'angle d'écar
t 0, soit
2 l'éduilibrant par un Couple de torsion, soit en étüdiant les oscillations de
l'aimant pour différentes amplitudes. Nous reviendrons sur les mesures ma
-

ACTION D'UN CHAMP UNIFORME SUR UN AIMANT 143


gnétiques au chapitre suivant : leur ensemble vérifie parfaitement la propor-

RY
tionnalité du couple à sin 0.
Ces mesures permettent de déterminer la constante de proportionnalité,
A =C/ sin 0 = MH ; nos hypothèses fondamentales se traduisent par le fait
que la constante A est le produit de deux facteurs, dont l’un dépend unique-

RA
ment de l'aimant, et l’autre dépend uniquement du champ magnétique où il
est placé. °
Portons successivement l’aimant en divers points où la composante horizon-

LIB
tale du champ magnétique a pour grandeur H, H,, H..., ct déterminons 1-5
constantes À, À, À... correspondantes. Nousavons,d'aprèsla relation À = MI: :

H, : A Hz; =_ À,
; os

Y

H À HA

SIT
_ Cette expérience définitla mesure des champsH,, H... .en fonction du champ
magnétique H; elle permet de mesurer un champ magnétique par un nombre,
si l'on a choisi, d’une façon arbitraire, une unité de champ magnétique. Les
ER
hypothèses faites se traduisent ici par le fait que les valeurs trouvées pour les
rapports _ ne doivent dépendre que des champs magnétiques et doivent être
IV
les mêmes quel que soit l’aimant employé. C'est un fait qu'on peut consi.
dérer comme vérifié directement par l'ensemble des expériences faites, soit
UN

“pour la ‘détermination du champ magnétique terrestre en différents lieux, soit


pour la mesure descourantsélectriques par les champs magnétiques qu'ils pro-
duisent. ° ‘ -
Les mêmes expériences fournissent la valeur du moment magnétique M :
AL

A,
«Me:
>

eh =
El

h
[3

bd
TR

Sa valeur numérique est connue lorsque les valeurs numériques du couple A


et du champ magnétique IX sont connues. La formule C — MH sin 0 définit
l'unité de moment magnétique lorsque l'unité de couple— qui est une unité
N

mécanique — et l’unité de champ magnétique ont été définies arbitrairement,


CE

On déterminera directement le rapport des moments magnétiques M, M' de


deux aimants en déterminant les constantes À et A’ pour ces deux aimants
placés dans le même champ H : on aura:
I/

"M4 ˣ _<
pe

= Ji,
M À’ M
mm
4
AS

Les hypothèses fondamentales se traduisent ici par le fait que la valeur trou-
: !
vée pour le rapport À doit être indépendante du champ magnétique employé
UI

à la comparaison. Ce fait peut également être considéré comme vérifié directe-


ment par l'ensemble des mesures magnétiques. . a |
BC

Nous avons supposé le champ H uniforme sun tel Champ est réalisé par le
champ terrestre et par le champ magnétique à l'intérieur d'une bobine par-
courue par un courant électrique ; d’ailleurs, si nous employons à nos mesures,
comme cela est effectivement possible, un aimant suffisamment petit, nous
144 - ‘ HYPOTHÈSES ET LOIS FONDAMENTALES
pourrons toujours supposer le champ magnétique uniforme dans l’espace
occupé par l’aimant,

Y
AR
II. — ACTIONS SUBIES ET CHAMP CRÉÉ
PAR UN. PETIT AIMANT

IBR
. t .

95. Énergie d’un aimant dans un champ magnétique.


— Considérons
un doublel magnélique formé par deux masses magnéti
ques pouctuelles
ne + 12 et — ‘11 séparées par une distance très petite

YL
H ° son moment magnét
L,
ique est M — : 1. Supposons qu'il
soit placé dans le champ magnétique
_

H créé par un
système d’aimants permanents, les masses HE CE — on

SIT
étant placées aux points A et B où le potentiel du champ
>
H a les valeurs Va et Vs (fig. 112). Il y est sermis à
des forces magnétiques, et si nous le déplaçons, nous
ER
pouvons recueillir le travail effectué par ces ferces ma-
grétiques. Écartons-le indéfiniment du systne d'ai-
mants qui produit le champ: la masse magique
NIV
1%
passe d’un point où le potentiel est Vs à un point où le
FIG. 112,
potentiel est o, le travail effectué par la force ::11 qui
agit sur elle est VA; de mêmele travail effectué par la force
qui sgit sur
LU

la masse — 7» est — y Vpn. Le travail effectué par les forces


magnétiques dans
le déplacement considéré est :

- E= m(Va—Va)
RA

Comme le champ est produit par des aimants permanents, les échanges
d'énergie avec le milieu extérieur du système formé par les aimants - :
permanents
NT

et l’aimant mobile se réduisent à ce travail : on peut dire que ce


système possé-
dait une énergie magnétique : Doi ‘
CE

oo W= m (Va— Vi).
Comme la distance BA — J est très petite, on peut écrire, en
désignant par
Hi la composante dans la direction BA du champ magnétique neH au centre O
I/

de l’aimant, et en négligeant des termes en 2°:


_ |
AS

- : 7. > —
Va Va — Hit 1 W= — mHy. 1 — —M.H=—M K
L'énergie d'un petit aïmant'dans un champ magnétique est égale en valeur abso-
UI

lue et de signe contraire au Produit du moment magnétique


de l'amant par la
Projection du champ sur la direction du moment magnétique,
* duié scalaire des deux vecteurs champ et moment
c'est-à-dire au pro-
BC

magnétiques. _
: Nous avons considéré un aimant formé de deux masses
ponctuelles, ce qui
Correspond expérimentalement au cas d’un barreau dont les dimensions
trans-
versales sont très petites par rapport à la longueur.
quelle que soit la forme de l'aimant,
La formule s'applique, :
tant que ses dimensions restent assez
ACTIONS D'UN PETIT ALMANI' 145
petites pour que les variations du champ de l’un à l'autre
de ses pointsrestent

RY
négligeables vis-à-vis de sa valeur H : nous pouvons
en effet grouper deux par
deux les masses magnétiques ponctuelles réparties dans
l'aimant de façon à
constituer des doublets, de moments magnétiques dit,

RA
possédant l'énergie :
dW = dl; l’énergietotale est W =—/f# dM=— fait = —NHf
Le même raisonnement montre que la formule s'applique, quelles que soient

LIB
les dimensions de l'aimant, si Je champ H est uniforme.
On remarquera la différence entre la définition de l'énergie magnéti
que don.
née ici, et la définition de l'énergie électrostatique donnée au paragraphe 60.
Nous avons calculé en électrostatique l'énergie totale qu'on peut recucilli

Y
r
en ramenant un système de conducteurs à l'état neutre ; ici nous caleulon

SIT
s
seulement l'énergie qu’on peut recueillir en éloignantJe petit aimant du sys-
tème qui produit le champ, c'est-à-dire l'énergie potentielle mutuelle
de ce
système et du petit aimant.Nous ne pouvons pas calculer l'énergie totale du
ER
système d'aimants, comme nous avons calculé l'énergie totale du système de
conducteurs, parce que nous ignorons quel travail il a fallu fournir pour ai-
manter les aimants, tandis que nous savions quel travail il avait fallu fournir’
pour charger les conducteurs. Par contre, nous pouvons calculer plus facile-
IV

ment l'énergie mutuelle, parce que rous pouvons, au moins théoriquement,


supposer l’aimantation rigide, tandis que, dans le cas des conducteurs élec-
UN

triques, nous devons toujours tenir compte de la modification de la réparti-


tion des charges lors du déplacement dans le champ électrique.
AL

96. Forces magnétiques agissant sur un petit aimant. — On reut


déduire de l'expression de l'énergie l'expression des forces qui s'exercent sur le
petit aimant, par un raisonnement analogue à celui que nous avons fait en
TR

électrostatique dans le cas des conducteurs qui se déplacent à charge cons-


tante (865). Lorsqu'on déplace un petit aimant dans le champ créé par des
aimants permanents immobiles, il n'y a pas d'autre échange d'énergie entre
N

ce système et le milieu extérieur que le travail accompli par les forces magné-
tiques qui agissent sur le petit aimant, Ce travail est égal à la diminution de
CE

l'énergie du système, et la projection X des forces magnétiques sur un axe Ox


est donnée, en fonction du déplacement x parallèle à cet axe, par la formule :
JW
I/

_. dx
AS

On calcule la dérivée partielle de w par rapport à x en calculant sa variation


. —
pour une translation dx parallèle à Ox ; dans cette translation, le vecteur M
UI

reste constant ; on a:

= — NA = — (Hs + MyHy + MEL);


BC

>

JW _#0H dH dHy dH:


Le Ne MS M SE
On calculerait de même les autres composantes suivant Oy et Oz. Si le champ
BRUHAT. 4 éd. 7 Oo
146 HYPOTHÈSES ET LOIS FONDAMENTALES
>
est uniforme, le vecteur Hest constant ; ces composantes sont toutes nulles, et

Y
le système des forces magnétiques qui s’exercent sur l’aimant se réduit à un
couple : c’est le résultat déjà trouvé directement.

AR
Calculons maintenant le moment I, des forces par rapport à un axe passant
par le centreO dupetitaimant.Ona:L=— 2Ww. Il faut évaluer la variation
dx

IBR
dW de l'énergie pour une rotation dx autour de l’axe considéré. L'énergie peut
semettre sousla forme W=—— AH cos0, en désignant par 0 l'angle des deux vec-
teurs M et H ; dans la rotation autour d’un axe passant par le point O,MetH

YL
restent constants, et seul 0 peut varier. Si l’axe est situé dans le plan défini
> —>

par les deux vecteurs M et H, la variation 40 de l’angle 0 est du second ordre

SIT
par rapport à la rotation de, et la dérivée PT est nulle : le moment des forces
par rapport à cet axe est nul. Si au contraire l’axe est perpendiculaire à ce plan,
la variation d8 est égale à la rotation d«,etl'ona:
ER
L= 7 = 2 cos 0) = — MHsin0.
NIV

La rotation a été comptée positivement dans le sens qui augmente l’angle 0,


le sens du moment L, est donc celui qui tend à diminuer l'angle 0.
Les résultats que nous venons de trouver sont ceux que nous avons trouvés
LU

directement pour le couple dans un champ uniforme, et que nous avons expri-
‘ més symboliquement par la relation vectorielle Ê= M Â H. L'action d'un
RA

champ magnétique sur un petit aimant seréduit au couple = MA H, et à une force


appliquée au centre de l'aimant, dontles convposantes sont données par trois relations
>
NT

de la forme X = M SL .
Ces formules ont été déduites de l'expression de l'énergie, et n'ont été éta-
blies que pour un petit aimant à aimantation rigide, placé dans le champ d’ai-
CE

mants permanents. On ne peut calculer l'énergie et ses variations qu’en faisant


des hypothèses sur les différents états par lesquels peut passer successivement
le système qu'on considère. Mais 11 est évident que les forces qui s’exercent
I/

Sur un aimant ne dépendent que de son état d’aimantation actuel, et du champ


magnétique aux différents points de l’espace qu’il occupe. Tandis que la for-
AS

mule qui donne l'énergie n’est valable que dans le cas particulier considéré, on
ie au contraire appliquer dans tous les cas les formules qui donnent le couple &
Ja force :
UI

>
=
à I JH,
J

ÊÉ=MAË et X =
dx
BC

Le moment magnétique M du petit aimant peut être dû à de l’aimantation


> e

>
induite ; le champ magnétique H peut être créé par des aimants à aimantation
induite ou des courants électriques.
ACTIONS D'UN PETIT AIMANT 147
97. Potentiel créé par un petit aimant. — Consid
érons un doublet ma-

RY
gnétique formé par deux masses ponctuelles + 1ct—11
placées en deux points,
À et B, séparés par une distance / ; son moment magnétique
est M = mil. Con-
sidérons un point P, défini par sa distance OP = 7 au centre
de l’aimant et par

RA
> =
l'angle 0 des directions OPet BA
(Ag. 113), et calculons le poten- P

tiel créé par l’aimant au point P,

LIB
-en supposant la longueur Z très
petite par rapport à la distance
r. Sir, ct 7, sont les deux dis-
tances AP et BP, le potentiel

Y
newtonien créé en P par les

SIT
masses magnétiques < #: et — m1
est : .
mu ————
—— "À,
ER M
Prenons sur PA ct PB des M6. 113.
longueurs PA’ et PB égales à r :
la droite OA’, par exemple, peut être considérée indifféremment
IV
comme per-
pendiculaire à l’une ou l’autre des directions très voisines POou
PA;le triangle
UN

OAA’ est rectangle en A’ et son angle en O est z —0;ona doncr


—7,— AA!
= OA cos 0. De même r,— 7 = BB! = OB cos 0, ct :
AL

fa —n = 1 cos 0,

En portant cette valeur dans l'expression de V,cten négligeant au dénomina-


TR

teur À cos? 0 devant #°, on obtient :


N
CE

Cctte formule donne le potentiel en grandeur et en signe : cos 0 ct V


sont
positifs en même temps, quand 0 est compris entre — = ct + D
ct que riest
plus petit que r2.
I/

Le moment magnétique M est un vecteur dirigé suivant BA : la quantité


”, ua . # e > LP
AS

M cos 0 représente sa projection M, sur la direction OP, et on peut écrire


LS

:
UI

ï
Ld

V =
Lim
.

0
F

Le potentiel en nn
BC

Point est égal, en unités électromagnétiques (u, — 1), à la


composante du moment magnétique de l'aîmant suivant
la droite gui le joint au
Point considér é, divisée par le carré de la distance de ce Point à l'aiman
t.

Sous cette forme, la formule du potentiel peut facilem
ent ‘re étendue, par
un raisonnement analogue à celui que nous avons fait
Pour i'énergie au para
148 HYPOTHÈSES ET LOIS FONDAN ENTALES
graphe 95, à un aimant de forme quelconque,
rapport à la distance du point P à l'aimant
de dimensions asse: petites par

Y
: o1 peut alors consiéérer la di.
rection OP et la distance 7 comme identiques

AR
pour
tiques formés par les masses réparties dans l’aim tous les doublets magné-
an:,
Si l’on emploie la rotation vectorielle, on mettr
a cette formule sous une

IBR
ES
forme symbolique en introduisant un vecteur —
() de direction OP ct de gran-
: I .
deur z On aura aiors :

YL
ne —
I I
V=-M. a)
Ho r

SIT
>
I
Le vecteur —(À, us À à 42 0.
de direction PO, peut être considéré :
comme représentant
le Champ newtonien créé au point O par une
masse agissante + x j'uicée en P,
z I
champ qui dérive du potentiel +
; On peut donc écrire:
ER
NIV

(1) I | +. I
grad ©I V=— UI M. grad

(

in
Pour le calcul analytique de cette expression, la dista
LU

nce 7 doit étre expri-


mée en fonction des cordonnées des points O et P, et les
dérivations exprimées
par le symbole gradient doivent être effectuées par rapport aux
coordonnées
du point ©.
RA

Nousavonsdonnéle calcul completdupotentiel, pour


bien montrer
un potentiel newtonien. Mais nous aurions pu obtenir directement qu’on a là
le résultat
€n reémarquant que le potentiel V est, par définition,
l'énergie mutuelledu petit
NT

aimant et d’une masse magnétique + Tr placéeen P. Cette


énergie se calcule par
la formule du paragraphe 95, et
CE

H on a-V = — NX, en désignant


par H le champ créé en © par
la masse + x placée en P, champ
11 dE >
I/

qui est égal à — us grad


AS

98. Champ créé par un petit


aimant. — De l'expression du
UI

potentiel en fonction des Coor-


donrées polaires du point P, V =
en » nous pouvons déduire la
BC

Fic. 114. 0 .
valeur du champ magnétique en
P. Il est évident que ce champ est situé dans
| es le plan défini par la droite OP et
"le: vecteur M, puisqu'il est produit par deux
cées dans ce plan. Nous le décomposerons masses magnétiques À et B pla-
en deux composantes rectangu-
ACTIONS D'UN PETIT AIMANT 149
- Jaires, l'une, radiale, B,, dirigée suivant
OP, l'autre tangenticlle H4, dirigée

RY
berpendiculairement à OP (Ag. x14).
La composante radiale H,, comptée positiveme
nt dans le sens de O vers P,
est donnée par :

RA
ôV 2Mcos0

LIB
La composante tangentielle Hs s'obtient
en calculant la variation 4V du
potentiel pour un déplacement dé suivant
la perpendiculaire à OP. Dans ce
déplacement, 7 reste constant, et l'ang
le 0 varie d'une quantité 40 — Le Ona

Y
donc, H étant compté positive-
ment dans le sens des angles0

SIT
FH, P,
croissants: . TT.
| av 10V MsinQ
H=
! —— ët se: r 0 "\
— "Sn
per,
ER ON
Le champ aux différents points \
IV
d'une droite OP passant par l'ai- +
mant garde une direction constante | —
UN

el varie en raïson inverse du cube


de la distance à l'aimant. : PF
L'expression du champ se sim- Fio. rrs.
plifie si le point P est placé sur la
AL

droite AB ou sur la perpendiculaire à cette droite passant par


le point O.
(fig. 115). Ces positions sont dites les positions principales de
Gauss, Dans Ia!
première, ona 0 — 0 ;le champ est dirigé suivant la droite OP, dans
la direction
TR

du vecteur M, et sa valeur H, est : L

M
N

His He
CE

Dans la seconde, on a 0 — = ; le champ est dirigé perpendiculair


ement à la
>
droite OP, ; il est parallèle au vecteur M, de sens opposé, et
I/

sa valeur H,
est :
AS

HeHs=c

Le rapport H, / H, des champs magnétiques créés par un aimant en deux


UI

Points P, et P, situés dans les deux positions principales de Gauss, à la même


distance de l'aimant, est égal à 2, à condition que celle distance soit grande par
rapport aux dimensions de l'aimant.
BC

Cette propriété est très importante, car sa vérification constitue une vérifi-
cation expérimentale de la loi de Coulomb. Supposons en effet que le champ
créé par une masse magnétique # à la distance 7 soit H= m9 (r), © (r) étant
une fonction quelconque: il dérive d’un potentiel V — mf (r), etona
150 HYPOTHÈSES ET LOIS FONDAA ENTALES
ef) =— 7} (r. Repr
enons avec cette hypothèse le
en un point P par un doublet magnétique (fg. 113). calcul du pot-ntiel créé

Y
On aura :
V=

AR
frs — uj (r) = mf r) Ga — #2) = — Mf'(r)
cos 0 = M5 {5 cos 0.
Le champ qui dérive de ce potentiel a pour composante
s :

R
H=—5,=—M d
(r)fs cos 0, H: =_T
= ;

IB x |
I o (r) sin 0,

IE
Les champs H, et H, dans les deux positions princi

YL
pales de Gauss ( 0 —0o
to) sont :

SIT
| H=—M' vs6) He M
oh
et leur rapport est :
M r 20,
he ERpr)
L'expérience montre que ce rapport est égal
à 2 : on a donr:
NIV

2
Sn _=? _2 d’où logo
= —2lo
(rgr + )logé:
m=Ë 2°
LU

PWI= .

La mesure du rapport H, / H, est une détermination expérimentale


de variation avec la distance des actions magnétiques. Elle de la loi :
RA

peut se faire d’une ‘


façon très précise par les méthodes que nous décrirons dans
le prochain cha-
pitre ; Gauss a montré, en 1847, que ce rapport est égal à 2,
avec une précision
de l’ordre du millième, et a ainsi réalisé une vérification
NT

expérimentale de la
loï de Coulomb infiniment plus précise que celle de Coulomb,
99. Résumé des hypothèses fondamentales et des vérifi
CE

cations expé-
rimentales. — Nous sommes partis des hypothèses fondam
entales exprimées
par la formule Ê = miEt et par la loi de Coulomb,
complétées par l'hypothèse
que la masse magnétique totale d'un aimant est nulle. Nous
en avons déduit
I/

différentes formules, qui expriment l’action d'un champ


sur un petit aimant,
ou le potentiel créé par ce petit aimant. Elles peuvent être
AS

résumées par la for-


,, . : > >
mule de l'énergie W=—Nf.X, ct parla formule . I = “
du potentiel V — ne M. ( 2)
: 7
UI

la seule grandeur caractérisant l’aimant qui y figure est ‘on moment0 maené-
tique M. Toutes les expériences de vérification ont porté sur ces formules,
et
les quantités mesurées, forces, couples ou champs, peuvent toujours être cal-
BC

culées à partir du vecteur M, sans


” « e.

faire aucunement intervenir les mass


> . k . e

magnétiques, es
Nous aurions pu prendre comme hypo
thèses fondamentales les faits expri-
mes par ces formules, et considérer un aimant quelconque comme formé par
la
ACTIONS D'UN PETIT AIMANT 151
juxtaposition de petits aimants, définis chacun
par leur moment magnétique.
Notre exposé aurait alors suivi de plus près l'expé

RY
rience ; nous n’aurions pas cu
à considérer des masses magnétiques, qui n'existent
sans doute pas, ni à faire
une hypothèse supplémentaire pour affirmer l'impossibil
ité de les isoler. Mais
cette méthode aurait eu l'inconvénient de ne pas montre

RA
r directement que le
champ magnétique est un champ newtonien ct de compli
quer la définition du
système d'unités électromagnétiques. Nous aurions été amenés À
introduire,
comme conséquence de nos hypothèses fondamentales, la notion

LIB
de masses
magnétiques fictives permettant un calcul plus facile des forces : il
n’y a aucun
inconvénient à prendre cette notion comme point de départ. Nous montrerons
d’ailleurs au chapitre XI comment la répartition de ces masses magnétique
s
fictives peut se déduire de la connaissance du moment magnétique des

Y
difié-
rentes parties de l’aimant.

SIT
IV ER
UN
AL
N TR
CE
I/
AS
UI
BC
Y
AR
CHAPITRE

IBR
X

MESURES MAGNÉTIQUES

YL
SIT
I. — MÉTHODES D'ORIENTATION

100. Détermination de la direction du champ


ER
— Nous avons dit, au paragraphe O7, qu'un aiman
uniforme par son centre de gravité s'oriente
magné
tique terrestre.
t süspendu dans un champ
— de facon que sa ligne des
NIV
pôles SN prenne la direction du champ. Si l’aimant
est mobile autour d’un
axe passant par son centre de gravité, il s'oriente
de façon que la pro-
jection. SN de la ligne des pôles sur le plan perpen
diculaire à l'axe prenne
LU

.
>
la direction de la composante H du champ située
dans ce plan. La détermina-
tion de la position d'équilibre permet donc de déter
miner la direction de cette
Composante, si la position de la ligne S'N’ dans
l’aimant est connue.
RA

Les aimants employés sont en général des barre


aux ou des aiguilles, aiman-
| tés de telle sorte que
la direction S'N’ coïn-
NT

cide avec leur axe de


symétrie BA qui est
défini géométrique-
CE

ment par les pointes


de l'aiguille ou par des
. traits tracés surle bar-
|: reau. Ii est d’ailleurs
I/

Fr, 116, facile de déterminer :


AS

la direction exacte :
UI

appareils destinés à déterminer Ja direction


BC

du champ magnétique ter-


Les boussoles ordinaires servent à
ale du champ magnétique terrestre ; on en déduit
graphique si l’on connaît à l'avance l'angl la direction du Nord géo-
e que font ces deux directions. Elles
MÉTHODES D'ORIENTATION 153
se Composent en général d’une aiguille
mobile, autour d’un axe vertical, devant

RY
un Cadran, qui figure une rose des
vents; dans Îes boussoles marines, ou
compas, le cadran divisé est fixé à l'aigu
ille et tourne avec elle en face de
repères fixés au navire. Le problème le
plus délicat, surtout dans les navires

RA
en fer, est la correction des erreurs dues
au champ magnétique produit par
l’aimantation, permanen
te ou induite, de la masse du navir
compensation des compas en disposant, dans e : on obtient la
leur voisinage, des aimants et des
masses de fer qui compensent ce champ magn

LIB
étique.
L'usage de la boussole nécessite Ja connaissance
ridien géographique avec le méridien magnétiq de l'angle que fait le mé-
ue, c'est-à-dire avec le plan
verti cal contenant la composante horizontale du
champ magnétique terrestre.
Cet angle s'appelle la déclinaison: il se déte

Y
rmine à l'aide d'une boussole de
déclinaison. On obtient une grande précision dans
la détermination de la posi-

SIT
tion d'équilibre du barreau aimanté en visant
avec des microscopes des traits
fins tracés sur ses extrémités: bien entendu, on
élimine les erreurs de cen-
trage en visant les deux extrémités, et on appli
que la méthode de retourne-
ment signalée plus haut. Les microscopes de visée
ER sont portés par le cercle
vertical d’un théodolite ordinaire, de sorte qu'on peut
déterminer successi-
vement, avec le même appareil, le plan du méridien
magnétique et le plan du
méridien géographique; on lit leur angle sur Je cercle horizontal,
IV

La connaissance complète de la direction du Champ


magnétique terrestre
nécessite aussi la connaissance de l'angle que fait ce cham
UN

p avec sa composante
horizontale, Cet angle s'appelle. l’inclinaïson et se déte
rmine à l’aide d’une
boussole d'inclinaison. Dans cet appareil, l'aiguille aima
ntée est mobile autou r
d’un axe horizontal, auquel on peut donner différente orie
s ntations : deux
cercles gradués, l’un vertical, l’autre horizontal, permette
AL

nt de mesurer l'angle
que fait l'aiguille avec l'horizontale, et l'azimut du plan
qu’elle décrit: on
déduit la valeur de l'inclinaison de mesures faites dans diffé
rents azimuts. En
plus des erreurs signalées à propos de la boussole de décli
TR

naison, il faut ici


prendre garde que la position d'équilibre d’un aimant mobil
e autour d’un axe
horizontal dépend de son poids, si son centre de gravité n'est
pas situé sur
l'axe de rotation.
N

Avec de bons instruments, la direction du champ magnétiq


ue terrestre peut
CE

être déterminée avec une précision qui atteint 1/10 de minu


te pour la décli-
faison, et une minute pour l'inclinaison. Signalons en passa
nt que les mé-
thodes d’induction, que nous étudierons plus loin ($ 223), perm
ettent de me-
surer ce dernier angle avec une précision un peu supérieure, de l'ord
re de
I/

10 secondes. . |
La valeur de ces angles varie d'un point à l’autre de la Terre : on trouvera
AS

dans les annuaires, tels que celui du Bureau des Longitudes, des cartes repré-
sentant ces variations. En France, le pôle Nord de l'aiguille aimantée se place à
l'ouest du méridien géographique et se dirige vers le bas : la déclinaison est occi-
UI

dentale et varie environ (en 1940) de 6° ro’, à Nice, à 120, à Brest; l'inclinaison
est positive et varie environ de 609 15', à Perpignan, à 660, à Dunkerque, |
Ces nombres varient d'ailleurs avec le temps; en dehors des variations
BC

accidentelles et rapides, dites orages magnétiques, qui accompagnent le plus


souvent les aurores boréales, les différents éléments du champ magnétique
terrestre présentent des variations périodiques, séculaires et diurnes. C'est
ainsi qu’à Paris la déclinaison était de 80 Est en 1556, ct l’inclinaison de 75°
54 MESURES MAGNÉTIQUES
en 1666. Actuellement 1a déclinaison en France diminue de 9 à 10 minutes par
an, Elle présente chaque jour deux maxima vers 2 heuies et 14 heures ; l’am-

Y
plitude de la variation diurne est plus grande en été qu’en hiver ; ctie est com-

AR
prise entre 4 et 12 minutes. La grandeur de la variation diurne est d’ailleurs
différente suivant les années, et paraît liée à l’activité solaire, manifestée par
le nombre de taches du soleil,

IBR
101. Magnétomètre. — Te problème étudié au paragraphe précédent est
celui de la détermination de la direction d’un champ magnétique par rapport
à une direction-repère donnée à l'avance, méridien géographique ou 1xe d’un

YL
navire, Il arrive qu'on se propose simplement de mesurer l'angle que font
entre elles les composantes horizontales de différents champs magnétiques,
dont les directions sont peu différentes, et qu'on peut établir successivement

SIT
en un même point.
On place alors en ce point une aiguille aimantée, suspendue à ua fil sans
torsion (fil decocon),etportantunmiroirquipermetde mesurer, par la méthode
optique, les angles dont elle tourne. L'aiguille peut être prise très ptite, de
> .Z
ER
centimètre de longueur par exempte, et on
h, R Peut presque toujours admettre que ic champ,
U dans l’espace où elle se déplace, est uuiforme.
NIV

Le], Un tel appareil constitue un magnétoinètre; il


P: H peut être complété par un amortissur, à air
FIG. t17, par exemple, qui supprime ses oscillations et
LU

permet d'effectuer plus rapidement et plus


commodément les mesures : il doit être placé dans une cage fermée, qui le
soustrait à l’action des courants d’air. ILfaut, comme dans tout appareil de
mesures magnétiques, que la cage et les supports ne contiennent aucune
RA

pièce de fer ; on les construit par exemple en bronze bien exempt de fer.
Si le magnétomètre placé en un point P est soumis uniquement à l’action
NT

du champ terrestre, il s'oriente de façon que le vecteur M, moment magné-


tique de l'aiguille, prenne la direction de la composante horizontale H de ce
CE

champ, Si l’on fait ensuite agir sur Jui un champ 7, créé par des aimants où
des courants disposés de telle sorte que le champ # soit perpendiculaire à la
composante horizontale H (fig. xx), il s'oriente de façon
que le vecteur It
I/

prenne la direction du champ R résultant de l'addition


géométrique des
AS

>
champs H et Z ; il tourne alors d’un angle «, donné par
l'équation :
UI

tang « = à.

La mesure de l'angle « donne le rapport des


champs 4 ct H, et permet de
BC

mesurer le champ } en valeur relativ


e, ’
Si l’on mesure des Champs faibles, les angles de déviation
peuvent
sont petits et
être confondus avec leurs taugentes ; le dérlacemen
t.du spot sur
1 échelle est proportionnel à la valeur du champ 4. Evalu
ons la sensibilité du
magnétomètre, en admettant par exemple qu’on peut
apprécier une dévia-
_ MÉTHODES D'ORIENT. ATION 155
tion du spot de 1/10 de millimètre sur une échelle
placée
la rotation correspondante du rayon réfléchi est 1/20.0 à 2 mètres du miroir:

RY
00,
1/40.000 (5/!), et correspond à un champ # égal à H/40.0 celle du miroir est
00 ; nous verrons que
la Composante horizontale H est environ 0,2 gauss,
le champ 4 ainsi mis en

RA
évidence est de 1/200.000 de gauss. On peut encore mesure
r des champs plus
faibles en réduisant le champ directeur H, par l’action d’un aimant qui
pro-
duit au point P un champ dont la composante horizontale est parallèl
e à H

LIB
et de sens contraire.
Si, au contraire, l'angle de déviation « est plus grand, il peut être mesuré
avec une erreur relative très faible, si l’on détermine avec soin la distance
de
l'échelle au miroir et son orientation par rapport au rayon lumineux. Le rap-

Y
port À / H = tang œ est alors déterminé avec une grande précision.

SIT
Nous verrons plus tard l'application de cette méthode à la mesure des cou-
rants électriques par les champs magnétiques qu'ils produisent (chap. xxv) ;
inversement, elle permet de déterminer, à partir des mesures absolues de cou
rants électriques (chap. xxvi), la valeur de la composante horizontale du
ER
champ terrestre, avec une précision de l’ordre du 1/10.000.
IV
102. Mesure de Fe — Supposons que le champ magnétique Z soit le

UN

champ, H, ou H:, produit par un aimant de moment magnétique M, placé en un


point O, ou O,, tel que le point P où se trouve le magnétomètre, soit, par rap-
port à cet aimant, dans une des positions principales de Gauss (fig. 118 et 110),
à une distance 7 grande par rapport aux dimensions de l'aimant. On a ($ 98) :
AL

M M
Hein Dir)
TR

et les déviations correspondantes «, et «, sont :


N

2 M 1 M
tang«1 = 5° EH tangas = n°
CE

La mesure de ces déviations permet ($ 98) de vérifier la loi de Coulomb en


vérifiant que le rapport te, : L
tgo, est égal à 2; elle permet M rx
I/

de mesurer le rapport MM 6, ,
des moments magnétiques de
AS

deux aimants, en mesurant le


rapport tga'/tgæ, des dévia- ñ
tions qu'ils produisent lors- Fic. 118,
UI

qu'on les fait agir successi-


vement. Enfin elle permet de déterminer la valeur du rapport M4 H. Nous
verrons tout à l'heure l'importance de cette dernière détermination, qui
BC

est utilisée pour la mesure absolue de la composante horizontale H en unités


électromagnétiques. | | |
‘ Une cause d'erreur importante provient de ce que les dimensions du bar-
156. MESURES MAGNÉTIQUES
>
reau agissant M ne peuvent pas être prises très petites, si l'on veut obtenir des
déviations «, et «, assez grandes pour être mesurées avec une faible erreur

Y
‘ _ relative. On prendra pour distance 7 la distance du magnéto-

AR
HP mètre P au centre magnétique O du barreau. Il peut ne pas
coïncider avec son centre de figure : on s’affranchit aisément de
cette erreur en faisant, pour chaque position principale, quatre

IBR
expériences à la même distance, d’abord en retournant Je bar-
tte

>
reau M bout pour bout, puis en le plaçant dans la position
symétrique par rapport au magnétomètre, et en prenant la

YL
moyenne des quatre déviations peu différentes obtenues.
>
L'action du barreau M ne peut d'ailleurs pas être assimilée à
celle d'un aimant infiniment petit ; elle dépend de 1a réparti-

SIT
tion des masses magnétiques dans le barreau. Aucune méthode
ne permet de connaître cette répartition avec assez de précision
pour calculer les corrections ; on peut heureusement les déduire
directement des expériences. |
ER
Reprenons le calcul du champ produit par un doublet ma-
ÿz!}

0 gnétique de longueur ! dans la première position de Gauss


(fig. 120); employons, pour simp'ifier, un système d'unités
NIV

Fis. 119.
électromagnétique (49 = 1). La loi de Coulomb donne :
____m M "_2rl 2M I 2M ë

CT) CET CT
H = IT
ET
JT ET
LU

R Z (it)
2 2 4 ar

2
La parenthèse contient un développement en série par rapport à F qui est
RA

e 9

rapidement convergent si » est par exemple supérieur à ro l; on peut ne


= Conserver que les deux pre-
NT

0. TT Tes miers termes, et écrire :


B 1 À . P H
7m + | ne17 Mo8 4
CE

Fic. 120. + 5°

Si l'onconsidère maintenant l’ensemble du barreau aimanté, dont le


centre
magnétique est O, son action sera la somme des actions
des doublets qui le
Composent,
I/

et pourra s'exprimer par une formule :


AS
UI

H en sera de même dans la seconde


aura : iti
position incipalee
principal d de Gaus s, et on
BC

Les coefficients C 1, €t C2 ne peuvent pas être calculés directement, en l'ab-


sence de données p récises sur la répartition
des masses magnétiques : mais
il suffit de connaît re la forme de ces relations.
On déterminera les déviations
MÉTHODES D'OSCILLATIONS 157
<t « pour différentes distances, ct on représentera les résultats expérime
taux
n-
par des formules de la forme :

RY
À B À B
tango, = 3 + 73 tangas = F + F°

RA
:
Les coefficients À, et À, ° sont égaux aux rapports tx
2M M

LIB
C'est ainsi qu'a procédé Gauss : les distances 7 ont varié de 130 à 400 centi-
mètres, les déviations de 2° 14’ à 4’ 36”, et le rapport des cocfficients Act A2,
qui était déterminé avec une précision de l'ordre du millième, a été trouvé
exactement égal à 2.

Y
SIT
Il. — MÉTHODES D'OSCILLATIONS

103. Oscillations d’un aimant. — Considérons un aimant mobile autour


ER
d'un axe vertical, dans un champ magnétique dont la composante horizon-
tale est À, et désignons par Ma composante horizontale du moment magné-
IV
tique de l’aimant. S'il est écarté d’un angle 0 de sa position d'équilibre, il est
soumis à un système de forces, qui tendent à l'y ramener, et dont le moment,
UN

-_ par rapport à l'axe vertical, est — MH sin 0 ($ 96 ); s'il est abandonné à lui-
même, il va osciller autour de sa position d'équilibre. Si l'on suppose qu'il
n'est soumis à aucune force autre que les forces magnétiques, et en particulier
qu'il n'existe pas de forces d'amortissement, et si on désigne par I le moment
AL

d'inertie de l’aimant par rapport à l'axe de rotation, l'équation du mouve-


ment est :
æ0
TR

de © — MH sin0.

Cette équation a exactement Ja même forme que l'équation du mouvement


N

d’un penuule sous l'action de la pesanteur, 2t les oscillations de l’aimant


suivent les mêmes lois que les oscillations du pendule. .
CE

Si l’amplitude des oscillations est petite, on peut confondre le sinus de


J'angle 6 avec cet angle, et écrire l'équation du mouvement sous la forme :
1Ga + MH0 = 0.
I/
AS

La solution générale de cette équation est :

0=0
= 0, cos ax[27% Lo);
— 0);
UI

‘l'amplitude 0, et la phase © sont déterminées par les conditions initiales : Je


BC

_période T est donnée par :


J
Tes \/;
158 MESURES MAGNÉTIQUES
Les petites oscillations d'un aïmant sont isochrones, et la période de
ces oscil-
lations est inversement proportionnelleà la racine carrée du moment Magnétique

Y
de l'aïmant et à la racine carrée du champ magnétique qui agit sur lui.

AR
JL est facile de déterminer expérimentalement cette période avec précision :
on peut par exemple fixer un miroir sur l’aimant pour repérer eyactement son
passage par la position d'équilibre, et l'amortissement des oscillations est en

IBR
général assez faible pour permettre d'en compter un grand nombre. Le bar-
reau doit être suspendu par une suspension sans torsion, ou du moins dont
le couple de torsion soit négligeable par rapport au couple magnétique. Les
amplitudes doivent rester petites ; on sait que, dans le mouvement du pen-

YL
dule, la période T” des oscillations d'amplitude petite 0, est liée à Ja période
2
des oscillations d'amplitude infiniment petite par la relation T’ =! É + ns);

SIT
. 02 cr . . «po ,
la correction —L est inférieure au 1/r.000 si l'amplitude 0 est inférieure à
16 P 9
Vo,016 = 0,126, soit environ 7°.
ER
Les formules établies s'appliquent à un aimant dont l’aimantation est
rigide. En réalité, à son aimantation permanente, qu'on peut caractériser
par l'intensité d’aimantation 5, égale au rapport M/vde son moment magné-
NIV
tique à son volume, se superpose toujours une aimantation induite produite
par le champ.H, qui varie quand l’aimant se déplace par rapport à ce champ.
L'erreur relative sur la période qui en résulte est d'autant plus importante
que est plus grand, et 5 plus faible : pour des barreaux d'acier à section
LU

Carrée, dont la longueur est ro fois le côté, elle est de


l'ordre des 4/10
de la
valeur en unités électromagnétiques du rapport H /5. On réalise
des aimants pour lequels 3 = 200; dans le champ terrestre facilement
(H — 0,2), l'erreur
due à laimantation induite est inférieure à 1/2.000 : il n’y aura
RA

à en tenir
compte que pour des mesures de haute précision,
NT

104. Mesures relatives. — Si l’on fait osciller successivement un même


aimant dans deux champs magnétiques différents H et H/, les périodes T et T
sont données par :
CE

T=2 LT T'= 2%
na
x
Il _ T°
Tr
"V ML
I/

La mesure des périodes donne la mesure des champs en valeur relative,


AS

Cette méthode a souvent été employée pour déterminer les valeurs rela-
tives de la composante horizontale du champ magnétique terrestre en diffé-
rents lieux. La principale difficulté provient des variations possibles du mc-
UI

ment magnétique de l’aimant, soit avec la température, soit avec le temps;


l'aimantation d’un aimant diminue toujours lentement avec le temps, surtout
s’il subit des chocs. : .
BC

Si l'on veut comvarer au champ terrestre H un autre champ magnétique


produit par exemple par un courant, on est gêné par l'impossibilité de sous-H”,
traire l’aimant à l’action du champ terrestre. On tourne la difficulté en pla-
çant le champ H parallèlement au champ H, et en le faisant agir successive-
ment dans les deux sens. L/aimant oscille d’abord sous l'influence du champ
MÉTHODES D'OSCILLATIONS 159
- “HA, puis du champIl-—H!, et les périodes let T’ sont liées
parla relation :

RY
TE H—Ir, CO Ta Te
TT H+Ir LT TIH TE

RA
On comparera de même les moments magnétiques
M et M’ de deux aimants
en les faisant osciller en un même point du champ magnét
ique terrestre. Les
période s T' et L" sont données, en désignant par I et I’ les momen
ts d'inertie

LIB
des deux aimants, par les relations :

s / LL = 2x 1/ 12. Mr,
Le ex \/ Ter \/ ji ,T
MIT

Y
Pour déterminer le rapportM'/M,il faut mesurer le

SIT
rapport des
périodes et le
tapport des moments d'inertie. Ces dernicrs peuvent se
calculer d'après les
dimens ions des aimants, ou se déterminer expérimentalement
comme nous
le verrons au paragraphe suivant, On peut éliminer cette
ER mesure accessoire
‘ en montant les deux aimants sur le même support, les +
deux vecteurs M et \
étant parallèles, d'abord de même sens, puis de sens contraire
: on constitue
ainsi un aimant unique, dont le moment magnétique est d’abord M
+ M, puis
IV
M— M’, et dont le moment d'inertie est constant et égal à I + I’.
Les deux
périodes T et T” sont liées par la relation :
UN

TU M—W, M'_ Ta— 7


TITMEM M TI+T
AL

Cette méthode a pour inconvénient que les aimants, trop rapprochés,


réa-
gissent l'un sur l’autre, et que l’aimantation induite peut être différente
dans
les deux expériences.
TR

105. Mesures absolues. — De la formule qui donne la période


on peut
tirer la valeur du produit MH :
N

… AT,
| MI = 7
CE

Cette valeur est connue en unités C. G. S. si Ja période T est


mesurée en
secondes et si le moment d'inertie I est connu. Si l'aimant a une forme géo-
I/

métrique simple, ce moment d'inertie peut être calculé d’après sa masse


ses dimensions : c'est ainsi que le moment d'inertie d'un parallélépipède et
rce-
AS

tangle, de masse 37 ct de côtés a, b, c, par rapport à un axe


passant par son
centre et parallèle au côté c, est :
UI

e 2
l= LE,

BC

Mais l’aimant est nécessairement supporté par un étrier qui oscille


avec
lui, et dont le moment d'inertie n'est pas négligeable dans des mesures de
précision ; d'autre part, il est rare que le barreau soit suffisammert homo:
gène pour que le calcul fournisse une approximation suffisante. 11 est néces-
160 MESURES MAGNÉTIQUES

saire de déterminer expérimentalement le moment d'inertie du système total.


On répète alors l'expérience en fixant sur le barreau deux masses cylindriques u

Y
. en cuivre, à des distances égales 7 de l’axe de rotation (fig. 121) : le moment

AR
magnétique n’est pas modifié, le moment d’inertie devient X -{- 2u°, et la
période prend une nouvelle valeur TL". On a :

IBR
L 4Ë 2 — AT ae
Fi Pen+ ar)
d'où, par soustraction :

YL
ame dou
PTE ser 24 He rue,
TR

SIT
I serait d’ailleurs facile, si la précision des expériences le nécessitait, de
tenir compte du moment d'inertie des cylindres y par rapport à leur axe.
Ces mesures fourni:sent la valeur du produit II = MH. Nous avons déjà
vu ($ 102) comment on peut déterminer, pour le même aimant, le rapport
p = M} ER
H. De ces deux mesures, on déduit, en fonction des u:ités méca-
niques +eu.es, les deux quantités BH? = 1/9 et Mu, = He. En unités élec-
tromagnétiques, u, est, par définition, égal à x : on obtient donc une mesure
NIV

absolue en unités électromagnétiques de la composante horizontale H du


champ magnétique terrestre et du moment magnétique M de l’aimarit.
Cette méthode, due à Gauss, est encore couramment employée dans les
observatoires magnétiques; avec les appareïls modernes, elle perinct d'obtenir
LU

la valeur de H avec une précision de l’ordre du 1/10.000. On tend d’ailleurs


à la remplacer par des méthodes électriques (cf. $$ 107 et 263), qui permettent
d'obtenir une précision comparable par des mesures beaucoup plus rapides.
RA

La valeur de la composante H varie d’un point à l’autre du globe. Actuel-


lement, elle varie en France de 08,188 à Dunkerque, à 08,226 à Perpignan.
Quant à la valeur de M, elle dépend des dimen-
NT

c sions de l’aimant et de son état d’aimantation ;


| on définit l'intensité d'aimantation moyenne 3 de
A - g laimant comme étant le rapport 3 = M / v de
CE

{ F ] sou moment magnétique à son volume. Pour les


El —à:2) barreaux aimantés couramment employés, la va-
leur de 5 est généralement comprise entre 100 et
b t
200 unités électromug ecques C. G. S.; où peut,
I/

Fc. 121.
avec des aciers spéciaux au tungstène, construire
des barreaux pour lesquels la valeur de 5 atteint et dépasse 500 (cf. $ 196).
AS

III. — UNITÉS MAGNÉTIQUES


UI

106. Système d’unitésélectromagnétiques.—


Nous avons déjà donné, au.
BC

Paragraphe 89, la définition des unités électromagnétiques de masse magnétique


et de champ magnétique, déduite de la loi de Coulomb, Cette définition ne
correspond évidemment pas à une expérience réalisable, puisque la notion
de masse magnétique ne correspond pas à une réalité physique : nous venons
de voir.que les véritables grandeurs mesurables sont le moment magnétiqu
e M
UNITÉS MAGNÉTIQUES | 16r
d'un aimant et le champ magnétique H, ou plutôt les
quantités Me et

RY
Hu. Ce sont ces quantités qu'il faudrait introduire dans
unités pour suivre
les définitions des
la marche des mesures, Mais nous avors déjà dit ($
si nous avions pris comme hypothèses fondamentales 99) que.
les formules qui expri-

RA
ment l’action d'un champ magnétique sur un aimant ou
Île champ magnétique
créé par un aimant, nous aurions introduit, pour simplif
ier les calculs, la no-
tion de masse magnétique et la loi de Coulomb : il n'y
à aucun inconvénient
à prendre ces dernières notions comme point de départ

LIB
pour la définition du
système d'unités. |
Comme les unités électriques ($ 76), les unités magnétiques |
peuvent étre
considérées comme formant, avec les unités mécaniques,
un système à quatre
tunilés Jondamentales,

Y
les trois unités mécaniques de longueur, de masse
et
de temps et l'unité de masse magnétique. Les unités de champ
magnétique, de

SIT
flux de force magnétique, de moment magnétique, d'inten
sité d’aiman-
tation sont définies, à partir des quatre unités fondamentales, par
les for-
mules mêmes qui définissent ces grandeurs :
ER
F— mIl, o -fñ ds, ‘M=/Em, I= 7
IV

Si les quatre unités fondamentales sont choisies arbitrairement, l'expression


de la loi de Coulomb contient un cocfficient numérique po, ct ce même
cocff-
UN

cient figure dans l'expression du potentiel créé par un petit aimant.

1 num’ EF + 7
=: — Myred
V= -
Bo # Ho r
AL

Un système électromagnétique d’unités est un système ne comportant p'us


comme unités fondamentales que les trois unités mécaniques, l'unité de
TR

masse magnétique ayant élé choisie de façon que le cocfficient Lo de la loi de Cou-
lomb soit égal à 1; c'est donc une unité dérivée, définie par la formule :

1= non
N

r? °
CE

Siles unités mécaniques choisies sont les unités C. G. S., le système d'unités
ainsi défini est le système électromagnétique C. G. S.
L'unité électromagnétique C. G. S. de masse magnétique est la masse magné-
tique qui, placée à un centimètre d'une masse égale, la repousse avec une force
I/

d’une dyne.
L'unité électromagnélique C. G. S. de champ magnétique est le champ qui,
AS

agissant sur l'unité électromagnétique C. G. S. de masse magnétique, exerce


sur elle une force d’une dyne. Cette unité s'appelle le gauss (cf. $ 113).
L'unité électromagnétique C. G. S. de flux de force magnétique est le flux à
UI

travers une surface d'un centimètre carré d'un champ uniforme d’un gauss .
normal à cette surface. Cette unité s'appelle le maxwell (cf. $ 113).
. L'unité électromagnétique C. G. S. de moment magnétique est 1e moment .
BC

magnétique d’un doublet magnétique formé de deux masses magnétiques


égales à l’unité électromagnétique C. G. S. de masse magnétique séparées par
une distance d’un centimètre.
BRUHMAT. 4° éd, ‘ it
162 | MESURES MAGNÉTIQUES
L'unité électromagnétique C. G. S. d'intensité d’aimantation
est l’ir'insité
d’aimantation d'un aimant dont le moment

RY
magnétique est égal à ‘’unité
électromagnétique C. G. S. de moment magnétique et dont
le volunre +5t un
centimètre cube. - .

RA
107. Équations de dimensions des unités électromagnétiq:::5. —
Si l'on change les unités mécaniques, en conservant la convention
êe = I,
on ob:ient de nouvelles unités électromagnétiques, qu’on peut

LIB
calculer À l'aide
. de leurs équations de dimensions ($ 78).
Si, dans la formule de définition de la masse magnétique, nous
faisons 34! = 11,
nous obtenons l'équation de dimensions de la masse magnét
ique :

Y
, 3 1
m= PA, M=LAT,

SIT
| °m= JLMET-1,
À

De la formule de définition du champ magnétique,


on tire :
-
H = FE = I. °M?T-1,
ER
-1 1
.*# .
Les dimensions du flux de force du champ
NIV
magnétique sont :

8 1
D—=H.S— ]JI/MT-1,
LU

Le moment magnétique A d’un doublet est MU — nl ; ses dimensitr.s sont !

‘ £ 1
RA

JU = LAMIT-1,
‘Celles de l'intensité d’aimantation :
NT

. -1 1
It rer,
CE

On remarquera que l'intensité d’aimantation I a mêmes dimensions


que
ie champ H ; ce fait n’a d'ailleurs pas d'autre signification (cf. $ 78) que d’ex-
primer que les deux unités correspondantes varient de la
même façon quand
on change la grandeur des unités fondamentales. I/intensi
I/

té d'aimantation
et le champ magnétique sont évidemment des grandeurs de natures difié-
rentes, et dans un système d'unités non électromagnétique, elles ont des dimen-
AS

sions différentes. ro
Si l’on forme les dimensions du produit OH et du rapport Fr”
JT
°n trouve :
UI

JUH = L'MT—?, M Lys,


BC

en accord, pour p, = I, avec les formules employées aux


paragraphes 105
et 192: ° sa ° | -
er TT - JUH — Fe | = P'tangas
RY
RA
CHAPITRE XI

LIB
ÉTUDE DES MILIEUX AIMANTÉS

ITY
I. — RÉPARTITION DES MASSES MAGNÉTIQUES
A L'INTÉRIEUR D'UN AIMANT

RS
| 108. Almantatlon. — Nous n'avons pas cherché jusqu'ici À préciser
quelle
était la répartition des masses magnétiques, dont nous admettions l'existe
nce
IVE
. à la surface ct à l’intérieur des aimants. 11 est d’ailleurs inutile de connaîtr
e
cette répartition pour calculer les actions exercées par de petits aimants en
des points éloignés, ou subies par ces petits aimants dans des champs sensible-
. ment uniformes. Sa connaissance n’est nécessaire que pour étendre les résul-
UN

tats à des aimants de plus grandes dimensions, par exemple pour calculer Je
champ'en un point voisin d'un aimant.
Nous continuerons à nous placer dans le cas de l'aimantetion rigide : les masses
“magnétiques occupent des po-
AL

sitions fixes : elles conservent LS N|


ces positions si on sépare l’ai-
mant en plusieurs parties. [LS N/ -/s NN 5 Nil
R

L'expérience de l’aimant brisé L!


: (g. 122) nous apprend que
NT

[S N/S2 NAÂSs
dans ces conditions chacune Fc, 122.
desiparties secomporte comme
CE

un aimant entier ; quelle que soit la portion de l’aimant que nous considérions,
elle contient des quantités égales de magnétisme positif et négatif. C’est d’ail-
leurs 1à une des hypothèses fondamentales dont nous sommes partis ($ 90).
Montrons qu’elle n’est pascontradictoire avecl’existenceapparente de masses
I/

magnétiques localisées au voisinage des pôles d’un aimant. Réalisons l’expé-


rience de l’aimant brisé, avec un barreau régulièrement aimarté NS, présen-
AS

tant un pôle à chaque extrémité; chacun des fragments N,S,, NS, NS


(fig. 122) présente aussi un pôle à chaque extrémité, Rapprochons-les : nous
reconstituons le barreau primitif avec exactement les mêmes propriétés ma-
UI

gnétiques, comme on peut le montrer par son spectre magnétique : deux masses
magnétiques égales en valeur absolue et de signes contraires, telles que
N,etS,, placées au même point, ne produisent aucun champ, et l’action du
BC

barreau'composé se réduit à celle des masses magnétiques terminales S,N:.


Nous préciserons l'hypothèse fondamentale en admettant que, quelque
loin que nous poussions la division de l'aimant en petites particules, chacune de
x64 ÉTUDE DES MILIEUX AIMANTÉS
ces particules constitue toujours un aimant complet. Les plus petites parti-

RY
‘cules qu’on puisse théoriquement obtenir sont les molécules ; biur: sue cette
* limite soit loin de pouvoir être atteinte expérimentalement, nou-. :#endrons
l'hypothèse jusque-là, et nous admettrons que chaque molécule &* matière

RA
aimantée constitue un aimant. . , |
Nous n'avons pas besoin, pour l'étude que nous allons faire, de connaître
. J’origine des propriétés magnétiques de la molécule. Indiquons touifois que

LIB
l'hypothèse la plus vraisemblable est celle d'Ampère : la molécule niagnétique
contient des charges électriques en mouvement, c’est-à-dire des courants élec-
triques qui sont équivalents à des aimants (cf. $ r3t).
Les actions subies ou exercées par un aimant À sont la résulturte des ac-

Y
. tions subies ou-exercées par les différents éléments en lesquels on pcit décom-
poser la matière aimantée. Nous savons que l’action subie ou exerete par ur

SIT
petit aimant dépend uniquement du vecteur moment magnétique qi:1 ie carac-.
rise. Considérons un petit élément de volume dv, autour d’un point ïi de l'ai-
mantA (fig. 123) ; il constitue un aimant de moment magnétique #\{ ; comme
ER
le moment magnétique d’un aimant est égal à la somme des mom: ts magné-
me ,
tiques de ses différentes parties, dM est proportionnel à du, et on peut définir
NIV
— .
un vecteur I par la relation :
SE


l'=
LU

Le vecteur T s'appelle l’aimantation au point M ; sa direction, ox direction :


. do l’aimantation, esf celle du vecteur moment magnétique d'un élément de volume.
RA

Pris autour du point M; sa grandeur est l'intensité d’aimantation 3 el/c cst égale
_au quotient du moment inagnélique de l'élément par son volume.
Les actions magnétiques exercées ou subies par l'élément de volume dy sont
NT

Mn , . ne TX re . -
- entièrement définies par son moment magnétique dM = I du. Les actions ma-
. gnétiques exercées ou subies par un aimant peuvent être entièrement calculées
CE

> ,
lorsqu'on connaît l’aimantation Ï en ‘chaque point de la matière aimantée.
C’est ce calcul que nous allons faire maintenant.
I/

109. Calcul des actions subies par un aimant. — Supposons d’abord


que l’aimant A soit placé dans un champ magnétique produit par un système
AS

_d’aimants permanents B ; soit H la valeur de ce champ au point M, et VIe


# : e > -

+.
potentiel dont il dérive. Le champ H est celui qui existait au point M avant:
UI

que l’aimant À n'ait été apporté dans le champ magnétique du système B. Il


est certain que le champ est modifié par la présence de l'aimant À, et qu'un.
élément de volume do de cet aimant est soumis, non seulement aux forces.
BC

créées par le système B, mais aussi aux forces crééés par les autres parties de
. l'aimant A. Mais ces dernières forces sont des forces intérieures ; leur résul-
tante pour l'ensemble de l’aimant A est nulle, et ‘elles ne produisent aucuñ:
travail lorsqu'on le déplace. C'est le champ H, produit par le système B seul,
que nous avons à considérer pour calculer les forces qui agissent sur l’ensemble :
© MASSES d1A GNÉTIQUES A L'INTÉRIEUR D'UN AIMANT
165
. “de l’aimant A et le travail que peuvent fournir ces forces quand on
éloigne in-

RY
définiment l'aimant À, c'est-à-dire l'énergie potentielle mutuelle de l’oimant À
“èt du système B. ° -
Nous savons ($ 95) que l'énergie magnétique de l'élément de volume dv, de

RA
ne > _ _ >
“moment magnétique dM = Idv, dans le champ H = — grad V, est :

AW=—aM.H=T.gadV.@.

LIB

L'énergie magnétique W de l’aimant A dans le champ H s’obtiendra en
faisant la somme de l'énergie de tous les éléments contenus dans le volume

ITY
total v de l'aimants on a: |
VETIIES
JT grdV . du.

RS
Si les phénomènes sont exprimés analytiquement par rapport à un trièdre
d’axes Oxyz, cette formule peut s'écrire :
IVE
‘ AV VV dV\
W - ff % + I d + LH % dxdydz.

. Ÿ .
UN

Cette intégrale peut se transformer par une intégration par parties : on a en :


effet : . |
oV dTx
ÎFE dxdydz = JF IL: Vdydr — TT V % dxdydz.
AL

F2 ° ss ‘ v
et: .
R

Fo ds , dy, OL :
NT

W = Î V(Lidydz + Isdrdx + Lidxdy) — I] V ( + pa + +) dxdydz.


8 Ü
CE

En reprenant la notation vectorielle, cette formule peut s'écrire :

w = [fv +as—fjfv . div T du.


8 ° .?
I/

La premièreCe intégrale est étendue


ue à toute la surface qui limite la matière
AS

aimantée, le sens du vecteur dS, porté par la normale à la surface, étant le sens
MN qui va vers l'extérieur (fig. 123). h .
UI

Désignons par I, = I cos 0 la projection du vecteur I sur la normale M'N


dirigée vers l'extérieur, posons :
BC

: . >
Is = 6, —divi=p.

On peut écrire :
w = [JV cs + (f] V. par.
“ . (2
166 . ÉTUDE DES MILIEUX AIMANTÉS
Si nous nous rappelons que, d'après la définition même du potèri:.

RY
l'éner-
gie d’un système de masses magnétiques #i placé dans un champ
1: dérive
. du potentiel V est W = Z Var, nous voyons que l'énergie d'un aina
À à ai-
mantation rigide, placé dans un champ Mmagndlique créé par un systèris :":imant

RA
4 . s |
.. bermanents B, ::: ‘même
‘2 1 que celle d'un sème At
j

LIB
de masses magn:.ijues ré-
Darlies à la surjs"rde l’ai-
nant, avec ui: densité
superficielle « =: I,, ét à

Y
l'intérieurdel'airnnt, avec
une densité cubise p =

SIT

— div ].
La résultanis et le
ER moment rést‘tiat du
système de :::s qui
ÿ s'exercentsut : ::mantA,
| + ou sur le ss ème de
NIV

masses A’ lié :. ’aimant


- À, peuvent se + -iculer en
| calculant les dérivées
LU

partielles de l’éx..rgie W:
‘ on obtiendra is s1ême ré-
FIG, 123. ‘ sultat dans les :rux cas.
| - Nous avons r:mtré au
RA

Paragraphe 96 que l'expression des forces a une signification plus générale que
celle de l'énergie ; le résultatobtenu peut s'appliquer à unaimant
À quelconque,
à aimantation
u -

rigide ou induite, dans un champ


- - .
NT

- 0 .

H quelconque,
>

dérivant ou
1

non d’un potentiel, créé par des aimänts ou des couran


2 ° » ,»

ts.
. "

Le système des forces magnétiques qui s'excrcent sur un .


aimant À quelconque,
CE

Placé dans un champ nagnétique H quelconque, est


,
re >
équival
,

forces qui s'exercent sur le Système À! de masses magnéliques,entdéfini


. k
au système des
4

>
far o = ln
‘ ‘
etp=—divl. .
I/

110. Potentiel et champ créés par un aimant. — Évaluo


ns maintenant
AS

le potentiel créé en un point extérieur P par un aimant A.


Le potentiel dV créé
ts pa P par l'élément de volume dv, de moment
magnétique ai = T&, est
UI

97) :
av = L A. grad © =
| Bo
BC

Dans cette formule, r représente la distance MP, et les dérivations


exprimées
par le symbole grad = doivent être faites par rapport aux
coordonnées du
‘point M. Elle est identique à celle qui donne l'énergie dW ;
la fonction générale :
V qui figure dans la formule de l'énergie a ici fa valeur particu
lière * On peut
4

MASSES MAGNÉTIQUES À L'INTÉRIEUR D'UN AIMANT 167


donc répéter les mêmes calculs, et on obtient, pour le potentiel
créé par l'ai-

RY
mantÀ au point P: |
_V= as
gas du
pau,
. ES +] Uo*

RA
8 " v

Cette expression est celle du potentiel newtonien créé en P par le système

LIB
de masses À’: le potentiel créé par l'aimant À est tdentique à celui que crée le sys-
tème de masses A”, Il en est évidemment de même pour le champ magnétique, qui
est le gradient du potentiel changé de signe.
Nous aurions pu d'ailleurs déduire sans aucun calcul le résultat relatif au

ITY
potentiel de celui relatif à l'énergie ; le potentiel créé en P par l’aimant A n'est
en effet autre chose que l'énergie mutuelle de l’aimant A et d’une masse ma- * ”
gnétique + x placée en P, et le travail recueilli en les éloignant indéfiniment
l'un de l’autre est le même, qu'on déplace A ou la masse + 1.

RS
111. Équivalence entre un aimant et un systèmo de masses magné-
tiques. — En résumé, les forces subies et les champs créés par l'aimant A
IVE
peuvent se.calculer en le remplaçant par le système A’ de masses magnétiqués:
c'est l'hypothèse fondamentale que nous avons prise comme point de départ
de notre étude du magnétisme. Nous venons de démontrer que cette hypothèse
UN

est indépendante de l'existence des masses magnétiques, et reste valable


même si l'explication réelle des phénomènes magnétiques doit être cherchée .
dans l'existence d’aimants moléculaires dont la nature nous est inconnue.
Nous avons en même temps montré comment on pouvait calculer la répar-
AL

tition des masses magnétiques si l'on connaît la répartition des dimants élé-
. >
mentaires ; nous avons trouvé les relations p = — div I ct o = ];. Xin général,
cette seconde répartition est aussi mal connue que la première,
et il est prati-
R

quement impossible de calculer le champ au voisinage d'un aimant ou l'action


NT

d’un champ non uniforme sur un aimant de grandes dimensions.


Si l'aimant À a Ja forme d'un barreau cylindrique, dont la longueur est
grande par rapport à la section, et si son aimantation est régulière, on pourra
+
CE

obtenir une- première approximation en admettant que l’aimantation I est


en chaque point parallèle aux génératrices du cylindre, et a une intensité
ee I
.
constante (fig. 124). Dans ces conditions, la densité cubique p = — div I est
I/

nulle dans tout le barreau ; la .


densité superficielle o = 1, est nulle IT. mi Te i
AS

sur les faces latérales ; elleest égale ET > —— 3 >


en valeur absolue à l'intensité d’ai- -
mantation I sur les faces terminales, Mio. 124.
UI

si celles-ci sont perpendiculaires aux . |


génératrices. On peut donc remplacer le barreau par deux couches uniformes
de magnétisme, de densités 6 = + I ct o = — I, placées sur les faces termi-
BC

nales ; les masses magnétiques totales de ces couches sont IS et— IS, en
désignant par S$ la section du barreau. . : | | |
Cette répartition ne peut être considérée que commeune première approxi-
mation: l'expérience du spectre magnétiquesuffità montrer qu’il ya des masses
268. ÉTUDE DES MILIEUX ANANTÉS
magnétiques sûr les surfaces latérales,
au vois
inage des extrémités, ct .::2elles

RY
ne sont pas négligeables sur une
longueur qui est de l'ordre de
dimensions transversales du barr grand ur des-
eau. Elle pourra être utilisée pour
champ créé par le barreau en un ca! ier le
point dont la distance au barreau
par rapport à ses dimensions transver est : rande

RA
. longueur, ou pour calculer l’action sales, sans être grande par Tappio:t
'sur le barreau d’un champ non unif à sa”
Varie lentement au voisinage de chaq or:.e, qui
ue extrémité, tout en ayant des
très différentes pour les deux extrémités. valeurs

LIB
IL — CHAMP ET INDUCTION MAGNÉTIQUES

Y
SIT
112. Définition du champ et de l'inductio
d’un aimant. — Il est évidemment impossible n magnétiques à l’ini--ieur
le champ magnétique à l'intérieur d’un aiman
de définir expériments} nent |
t, et Ta formule trouvée iout à
ER
l'heure ($ ro) pour le potentiel créé par cet
aimant : ,
‘ [oiS.
NIV

| v = J—. edu _ De
ET — nn o == I»,mm =—P—= divi),)
: v

‘n’a de signification physique que pour les


LU

D points extérieurs. Mais ceti. for- :


mule définit une fonction V qui reste défini
e et continue’en tous les pots de
la surface et du volume de l’aimant ($ 14),
ou des aimants, si l’on considère un
système d’aimants quelconque. De cette fonct
ion, considérée comme une fonc- h
RA

tion potentiel, dérive un vecte ur :


y °
NT

. : H = _ grad V,

défini et continu en un point M quelconque


,
©
extérieur ou intérieur aux
aimants. Par définition, cevecteur —KHs'appell
CE

+
era lechamp magnétique au-point M: .

cette nouvelle définition coïncide avec les précé


térieurs aux aimants ; elle permet d'étendre dentes pour tous les points ex-
la notion de champ magnétique
aux points intérieurs ; ‘nous étudierons spéci
… alement au paragraphe I14 la
I/

. >
façon dont varie le vecteur H lorsq
u'on traverse la surface de l’aimant,
AS

. Le champ H est Je champ newtonien créé par


santes 6 et p; il possède toutes les propriétés les distributions de masses agis-
lier, on peut lui appliquer le théorème
du champ newtonien. En particu-
UI

de Poisson : on a, à l'intérieur de
tière aimantée : la ma-
| TU :
.
Ho div H> = 4xp,
BC

.
ou divu,H + andiv D = 0.
Le vecteur aimantation L ne satis
| ‘ - e ea

fait à aucune condition imposée


e * - « .

Cat Un aimant peut être constitué par à l'avance,


[ |

la juxtaposition de parties aimantée


séparément de façon auelconque.
Lo» s
En général, div. >I n’est pas nul, et ù n . .
.

par suite
CHAMP ET INDUCTION MAGNÉTIQUES 169
= . ES
div H n’est pas nul non plus : le flux du vecteur H n’est
pas conservatif, Nous

RY
. . . Le
considérerons un nouveau vecteur B, que nous définiro . .
ns par la relation
‘vectorielle : - ‘

RA
_ — >

° B= BL + 47L
— . . , .
.
Le vecteur B sera, par définition, l'induction magnétique au point u

LIB
M. De sa
définition résultela relation suivante, qui exprime que sonflux est conserva
tif :
. + , _ + ‘ >
divB = divuH + 47 divi, ou divB = 0,

ITY
Remarquons que les définitions données ne font intervenir que l'état actuel
de l'aimantation ét du champ; elles s’app'iquent donc au cas de
l'aimanta-
tion induite ; il en sera de même des théorèmes que nous démontrerons dans

RS
les paragraphes suivants. Les définitions et les théorèmes s'appliquent égale-
ment quel que soit le mode de production du champ, pourvu qu'il dérive d’un
potentiel : nous utiliserons cette remarque lors de l'étude des champs créés par
IVE
‘les courants.

113. Propriétés du champ et de l'induction. — J.es définitions des vec-


UN

> + . . .
teurs H ctB sont valables en tous les points de l'espace, extérie urs ou inté-
rieurs à la matière aimantée, A l'extérieur de la matière aimantée, où l’aiman-
> — _
tation Lest nulle, les vecteurs H ct B = #,H ne diffèrent que par le facteur
AL

’. constant p,; ils jouissent tous deux des propriétés du champ newionien en
dehors des masses agissantes. Ils dérivent d'un potentiel : leur circulation
le long d’un chemin fermé qui ne pénètre pas dans la matière aimantée est
R

nulle. Ils ont un flux conservatif; leur flux à travers une surface fermée qui
ne renferme pas de masses agissantes est nul; nous savons même ($ 90) que,
NT

‘dans le cas du magnétisme, on peut étendre ce théorème au Cas où Ja surface


fermée contient des aimants, puisque la masee magnétique totale d’un aimant .
est nulle : il suffit que la surface ne coupz pas la matière aimantée.
CE

Étudions maintenant les phénomènes à l'intérieur de la matière aimantée.


sl > . . .
°
"Les deux vecteurs H ct B, champ el induction,

ne sont plus proportionnels : la
+
différence géométrique des vecteurs B et 4H, est, par définition, le vecteur 471;

I/

leur direction est en général différente, car il n'ya aucune raison pour que le
vecteur aimantation en un point d'un aimant à aimantation rigide ait même
AS

direction que le champ magnétique créé en ce point par l'aimant lui-même, à


plus forte raison que le champ créé par l'aimant et des aimants extérieurs,
+ qui peuvent être quelconques. |
UI

mn .
Considérons d'abord le vecteur champ magnétique H : par définition, le
champ magnétique dérive d'un potentiel V; sa circulation, le long d'un circuit
BC

jermé quelconque, traversant ou non la matière aïmantée, est nulle. La fonction


potentiel magnétique V est continue en tous les points de l espace, y compris
ceux qui se trouvent à la surface ou à 1 intérieur de la matière aimantée, Elle
peut être représentée par des surfaces équipotenticlles tracées, sans discon-
270 : ÉTUDE DES MILIEUX AIMANTÉS
tinuités, dans tout l’espace, Par contre, nous avong
TS déjà remarqué «en gé-

RY
néral la divergence du vecteur H n’est pas nulle,
le flux de force du vect2:. “hamp
magnétique n'est pas conservatif à l'intérieur de la altère
aimantée. :
. Considérons maintenant le vecteur induction magné

RA
—>
tique B. Comi: :: vec-
teur aimantation I n’a aucune raison de dériver.
d’un potentiel, l'i:/:ction
B = UE + 4rl ne dérive pas en général d'un Poleñliel:
> > L + «

LIB
?

la
induction magnétique le long d'un circuit fermé travers circulation d: ecteur
pe LR s

ant la matière «':crntêe


est en général différente de zéro.
Par côntre, son flux est conservatif en tous les
points de l’espace, 1:: effet,

Y
sn
NOUS avons vu que le flux du vecteur 2 à tra-

SIT
” vers une surface fermée extérieure À [a :: atièr
e
aimantée est nul, et il résulte imméd:..
“uent
: de la définition de l'induction que { : a en
ER
tous les points de la matière aimanté:. div >B
= 0, c'est-à-dire que leflux de Bà tra. une
surface fermée, entièrement intéric
NIV
à la.
matière aimantée, est nul, Il reste à c« : ‘dérer
le cas d’une surface E qui coupe parti : ment.
la matière aimantée (fig. 125).
FI. 125. ._ .… Nousne pouvons pas appliquer dires ’:ment
LU

| | |
le théorème de Green à cette surface, cer elle
renferme une partie de la surface de l’aima
nt, qui est une surface de dixconti-
nuité pour le vecteur >B. Nous décomposeron
.,.»

s le flux ® en deux parties


RA

.
: j’une
+
,
.
est le flux, à travers la portion 2, de la surfa
ee
ce Zinté rieure . à l'aimant, £a vec-
Le
teur B = pH «
+ 4nl; _
l’autre le flux, à travers la portion Z, exté .
.
. rieure àS l'ai-
4e
NT

. —
ant, du vecteur B — Bol. On a :
:
CE

= f] Bi + 4) 48 + [Ju AS = pe JTÉÈS + ax JJ HS.


—.
FR # = Es
|
I/

:
Le vecteur Hest le champ newtonien créé
par la distribution de masses ma-
AS

gnétiques p = — div Let so — 3. D'après le théorème


: . e ca

vers la surface Zest égal au produit par de Gauss, son flux à tra-
4r/u, des masses magnétiques conte:. .
nues dans la partie V du volume de l'aim
ant et sur la partie S de sa surface.
UI

intérieure à la surface Z :
. o
BC

| Lo JTE - e[T —_ divT do + 47 [TS


he SE Ve s
‘Transformons l'intégrale de vol
ume par le théorème de Green,
ce qui est
CHAMP ET INDUCTION MA GNÉTIQUES 171
.

possible, puisque le vecteur I est continu dans tout 1e volume


« e >

V ; on a :

RY
., J div L dv = [JT + [7 és,

RA
v Er s
et:

to [UHOS = — 4x (JT,

LIB
s
- . Si
s

ce qui démontre que le flux ® du vecteur B à travers la surface


Ê » ° . 7 « …

ne X est nul,
Le flux du vecteur B à travers une Surface fermée quelconque
est nul, méme si

ITY
celle surface coupe la matière aimantée. Les lignes de force
+ du champ de vec-
teurs B s'appellent les lignes d’induction : elles peuvent être
tracées d'une
. façon continue dans tout l'espace, et y fonment des tubes d'induc
tion fermés

RS
. , >
sur eux-mêmes (Ag. 126) ;le flux du vecteur B s'appelle le flux d’induction ou
flux magnétique 3 4 conscrue la même valeur à travers toutes les
sections d'un
même tube d'induclion, que ces sections soient prises en dehors de l'aimant
IVE
ou à
l'intérieur de la inatière aimantée, Le | |
Les deux vecteurs induction et champ magnétiques que nous avons définis
sont essentiellement distincts à l'intérieur de l’aimant, et y ont des propriétés
UN

différentes, le champ dé-


rivant d'un potentiel, èt
l'induction ayant un flux
conservatif. À l'extérieur
AL

de l’aîimant, les deux vec-


teurs nesont au contraire
pas physiquement dis- TS
R

tincts : ils sont toujours =


parallèles, et le rapport CD
NT

de leurs grandeurs H et N ER
B = ,H est une cons- —
tante qui ne dépend que Lo)
CE

des unités choisies. Dans |


. un système non électro-
magnétique, ces gran-
deurs ont, ilest vrai, des . -
I/

mesures différentes; mais


c'est là le résultat d'une
AS

convention de définition,
qui ne correspond à au- FI0. 126.
cune réalité expérimen-
UI

tale. Les expériences de mesures effectivement réalisables sont toujours des


“expériences dans lesquelles on mesure, par la variation d'une certaine pro-
priété, le rapport de deux grandeurs de même espèce : il est impossible de dire
BC

si une expérience mesure le rapport H,/H, de deux champs ou le rapport B,/B;


de deux inductions, puisque ces rapports sont toujours égaux. ‘
St l'on emploie un système d'unités électromagnétiques, la relation de défi-
. nition de l'induction devient :
es 5, — +
B = H +4rl,
172 ÉTUDE DES MILIEUX AIMANTÉS

RY
relation qui montre que le champ, l'induction èt l'intensité d’ain:«rtatiôn
sont trois grandeurs ayant mêmes dimensions (cf. $ 107).
En un point extérieur à la matière aimantée, le champ et l’induciion de-

RA
viennent identiques. L'induction magnétique se mesure donc avec i:: r7ême
unité que le champ magnétique, et le flux d’induction se mesure avec i: 11ême
unité que le flux de force magnétique; dans le système électromag: tique

LIB
C. G. $., ces unités sont le gauss et le maxwell ($ 106). Signalons toutelis que
certains auteurs réservent les noms de gauss et de maxwell aux unités “icetro-
‘magnétiques C. G.S. d’induction et de flux d’induction, et emploient pour
l’unité électromagnétique C. G. S. de champ le nom d'ærsted : cette Cistinc-

Y
tion paraît inutile, car, d’une part, il est impossible de placer des instrisnents
de mesure du champ et de l'induction à l’intérieur de la matière aixruitée,

SIT
et, d'autre part, il est impossible de savoir si des instruments placés à l’exté-
rieur” mesurent le champ ou l'induction, qui d’ailleurs doivent être exnrimés
en unités électromagrétiques par le même nombre
114. Conditions aux
ER
limites. — Nous allons chercher comment +:rient
les vecteurs champ et induction magnétiques lorsqu'on franchit la snrface
NIV

- qui Sépare le milieu aimanté du ve (ou .:


7 ‘de l'air) environnant,. c'est-à-dix: lors-
qu'on passe d’un point À infinimc.: voi-
"vide
sin de cette surface dans l'air à :: point
LU

aimant A infiniment voisin dans la matiire ai-


FIG. 127. _ , 8e Lir
7. mantée. Nous désignerons par liet B,
> > : -
RA

: H'et B' les.valeurs de ces vecteurs aux points A et A; nous décoinpo-


serons chacun d'eux en deux composantes, l'une dirigée suivant Ja normale à la
‘surface de séparation, l’autre tangente à cette surface ; nous désignercns ces
. composantes par H,,B,, H4, B',: Hi, Bu, 4, B'
NT

oo
Nous savons que la fonction potentiel V est continue et a des valeurs infini-
ment voisines aux deux points À et |
A’. Prenoasun autre couple quelconque . . KBn
CE

de points BB’ infiniment voisins l’un de


l’autre, de part et d'autre de la surface
de séparation (fig. 127) : les différences
I/

de potentiel Va — Vr, Va — Vy
différent entre elles d'une quantité inf-
AS

°
niment petite, autrementditsont égales. aimant
Ces différences de potentiel repré-
sentent la circulatior des composantes
UI

H:, H': duchampmagnétique lorsqu'on :


parcourt les trajets égaux AB, A'B' le LS
“longde la surface de séparation: cescir- . Fic. 128.
BC

culations étant égales, quelle que soit la |


positien des points BB’, les composantes Hs et H': sont égales : Le composante
langentielle du champ magnétique varie d'une façon continue lorsqu'on tra-
verse la surface qui sépare un miliet aimanté du vide environnant, ou, d'une façon
plus générale, lorsqu'on traverse la surface de séparation de deux milieux, aimañ-
? ? PA . .

tés ou non: ., ‘ ee _.
CHAMP ET INDUCTION MAGNÉTIQUES 173

. Nous savons d’autre part que le flux du vecteur induction est le même à
travers les différentes sections d’un tube d’induction : considérons un tel tube,

RY
- ét coupons-le par deux surfaces AB ct A'B’ infiniment voisines, parallèles à la
surface de séparation, de part et d'autre de cette surface (fig. 128). Les flux
: >
du vecteur B à travers ces surfaces sont les flux des composantes B,, BL’, ;

RA
ces flux sont égaux ; les surfaces AB, |
. A‘B' sont égales à un infiniment petit : N
près ; elles .sont d’ailleurs quelconques :

LIB
. les composantés B,, B', sont égales. La H ñ
composante normale. de l'induction ma- ñ
gnélique varie d'une façon continue lors-
quon traverse la surface qui sépare un

ITY
anilieu aimanté du vide environnant, où, LL.
“d'une façon plus générale, lorsqu'on tra- Lé Hs, ÿ-
verse le surface de séparation de deux DS 8/7.
?

RS
‘ anilieux, aimantés où non. ‘s
Es ee : $T= HeHs
Reprenons les deux vecteurs H ct H, vide TT À EN,
champs magnétiques dans l'air et dans \
IVE
la matière aimantée en un point Adela 21mant. \e
surface de séparation (fig. 129); ces deux | Ve,
vecteurs ont même composante tangen- . 9
ticlle, ils sont donc dans un même plan \ FI0. 129.
UN

normal à cette surface. Désignons par ®


et ©’ leurs angles avec la normale. AN à la surface : on a :

+ tangg , _H
AL

tango =- jp =

de
Désignons par un, 1e rapport entre les composantes normales B',et H',
R

l'induction et du champ dans la matière aimantée. On a :


NT

Hi= He, Bn= Bu Wolln = Ba, on= Ba;


d'où :
tange’ = piange.
CE

La surface équipotentielle qui passe au point A est normale au vecteur H


. ES
dans l'air et au vecteur H’ dans la matière aimantée : elle présente sur la sur-
I/

face de séparation des deux milieux une arête, avec deux plans tangents dis- :
tincts, qui font avec la surface de séparation des’ angles © ct o’.
AS

La ligne d'induction qui passe au point À y présente un point anguleux : elle


Lu q « . —
.
est tangente dans l'air au vecteur B, c'est-à-dire au vecteur I, tlans l’aimant
UI

. > > .
au vecteur B’. Le vecteur B’ dans l’aimant r’a pas en général pour direction
—>
la direction du vecteur H’; le cas où ces deux vecteurs ont même direction est
BC

cependant un cas particulier importart, que nous rencontrerons dans l'étude


de l’aimantation induite. Il correspond le plus souvent à des cas où le rapporty
a une valeur connue, caractérisant le milieu aimanté (perméabilité, $ 190). La
174 ÉTUDE DES MILIE UX AIMANTÉS
ligne d’inductiov, tangente aux vecteurs Let X,, reste alorsdans un plan

RY
nor-
mal à la surface de séparation, et subit une réfraction donnée par la formule :

tango" = u tango.

RA
Nous verrons que, lorsque le milieu aimanté est du fer, les valeurs de & sont
‘considérables et souvent dépassent 1.000 : ilen résulte que, à moins que l'angle
g’ne soit voisin de 90°, l’angle o est très petit : les lignes d’induction dans l'air

LIB
.Sont approximativement normales à la surface du fer. ee
Un autre cas particulier intéressant (cf. $ 122) est celui où l’aimanta
normale à la surface de séparation, c’est-à-dire où le vecteur tion est
aimantation se
réduit à sa Composante normale I,, la composante tangent

Y
ielle I, étant nulle,
On a alors dans la matière aimantée :

SIT
°
B'n = Uon+ 4rln, © B' = po.
-_ Comme on a, à l'extérièur de la matière aimantée, B;= boH,, on
ER voit qu’on a
à la fois: _ | |
‘ Br — Br, B: — B”.
NIV

- L'induction magnétique ne subit aloïs aucune discontinuité


à la traversée
de la surface de séparation.
LU

‘ 115. Champ dans une cavité à l’intérieur de l’aimant. — Nous avons


dit qu’il n’était pas possible de mesurer le Champ magnétique en un point M
à l’intérieur d’un aimant : on peut toutefois imaginer qu'on creuse dans J'ai-
mant, autour du point M, une petite cavité, et qu’on mesure le champ à l’in-
RA

térieur de cette cavité, Nous allons montrer que les résultats obtenus dépen-
dent de la forme de la cavité. _. | ;
D'après les résultats trouvés au paragraphe I10, on peut calculer le champ
NT

dans la cavité en remplaçant l’aimant par des masses magnétiques, réparties



avec une densité cubique p — — div 1 à l’intérieurdel’aimantetavecune den-
CE

sité superficielles =], à sa surface,Le champcréé en M par les masses pdv n'est
pas modifié par l'existence de la cavité, à condition que son volume soit suf-
fisamment petit : l'action des masses ‘pd qui ont été supprimées lorsqu'on a
enlevé la matière qui la remplissait tend en effet vers o avec son volume. De
I/

même le champ créé par les masses adS réparties à la surface extérieure de l’ai-
mant n'est pas modifié par le fait qu’on a creusé la cavité. La résultante des
AS

.: deux champs que nous venons de considérer, et du champ


créé par les aimants
extérieurs s’il y en a, constitue le champ magnétique
H au point M intérieur
UI

à l’aimant; pour avoir le champ au point M de


la cavité, il faut y ajouter le
champ produit par les masses réparties sur la
surface intérieure de l’aimant,
c'est-à-dire sur les parois de la cavité, avec
la densité superficielle & — I...
BC

” C'est ce dernier champ qui dépend de la forme


de la cavité,
Supposons d’abord qu'elle aït la forme d’un cylind D
. .
re très allongé, dont les
génératrices sont ° parallèles au vecteur aimantation —
dimensions transversales sont négligeables vis-à-vis I (fig. 130) et dont les
de
tés au point M. Les masses: magnétiques de densité la distance des extrémi-
superficielle & — I, se
. CHAMP ET INDUCTION MAGNÉTIQUES 175
trouvent uniquement sur les bases du cylindre, et le champ qu’elles produisent
en M est négligeable. Le champ magnétique en un point d’une cavité allongée dans

RY
le sens de l'aimantation est égal au champ magnétique à l'intérieur de l'aimant.
Supposons maintenant que la cavité ait la forme d’un cylindre aplati, dont
4 . >
les bases sont perpendiculaires au vecteur aimantation I (#g. 131) et dont la

RA
hauteur est négligeable vis-à-vis des dimensions transversales. Les masses
magnétiques réparties sur les parois de la cavité sont alors placées sur les bases
du cylindre, avec des distributions uniformes 5 = 1 sur celle des bases où

LIB
le vecteur I est dirigé vers l'extérieur de l’aimant, c'est-à-dire vers l’intérieur
de la cavité, — © = — Isur l’autre. Le champ que crée l’une des bases au point
M est le champ newtonien créé par un plan indéfini portant une répartition

ITY
uniforme des masses agissantes ($ 18) : il est égal en unités électromagnétiques

RS
IVE
UN
AL

FIG. 130. | : IG. 131.


R

" : e cé
. à 2x0, perpendiculaire au plan indéfini, et dirigé dans la direction du vecteur I.
NT

Le champ créé en M par l'ensemble des masses magnétiques réparties sur les
>
parois de la cavité est un vecteur égal à 4x1, et le champ total en M
est H + 4x. Le champ magnétique en un point d'une fissure plane perpendicu-
CE

> > pt e- .

laire à l'aimantation est égal, en unités électromagnéliques, à l'induction magné-


tique en ce point.
I/
AS
UI
BC
RY
RA
CHAPITRE XII

LIB
. FEUILLETS MAGNÉTIQUES

Y
116. Définitions. — On appelle feuillet magnét

SIT
mince aimantée de telle ique une lame inf: nent
sorte que l'aimantation en. Chaque
male à la surface, et que poi
le moinent
du feuillet soit Ptoportionne magnétique ZM d'un élé nt soit nor-
l à la ment de sariace
constant :- surface 4S de cet élémen
° ‘ ER t: Le T&:1DOTt

NIV
LU

€ ce vecteur comme sens ce : nous


male à la surface du feuill positif de la nor-
et ; il va de Ja face nég
lame (fg. 132). ative à la face positive
: . cle la
On sait ($ 5) que, dan
RA

s la notation vectoriel
le, on représente l'é
lément de
T
.
_ Surface 4S Par >
un vecteur 4$S di-
‘ rigé sui vant Ja normale à cet
NT

ment, dans Ja direction pos élé-


vecteur moment
itive. ”
£ ; magnétique
CE

4M de l'élément a est
précisément
dirigé dans cette direction.
. Peut donc considérer On
FIG. 132, | Ja relation
| qui définit la puissance d’un
I/

+. Somme une relation vectorielle feuillet


les deux vecteurs dt et . entre
aS et la grandeur scalaire
AS

U : Lo
UI
BC

densités superfici
icielles unifor
Une Couche positive, , mes L Let__
T ; la face positiv e de
Ja face négative la lame porte
une couche négati
ve, |
AY

ACTIONS SUBIES PAR UN FEUILLET 177


Pour simplifier les calculs sous supposerons dans tout ce chapitre les diffé-
rentes grandeurs exprimées en unités électromagnétiques et nous nous contente-

RY
rons d'indiquer à la fin du chapitre ($ 127) ce que deviennent les principales
formules dans un système d'unités non électromagnétiques.
Dans le système électromagnétique C. G. S., l'unité de puissance d’un

RA
feuillet est la puissance d’un feuillet dont le moment magnétique par centi-
mètre carré est égal à l'unité électromagnétique de moment magnétique. Les
‘ ‘ 5 1

LIB
dimensions du moment magnétique ($ 107) sont LEMPT1; celles de la surface |
sont L?. La puissance d’un feuillet est le rapport d’un moment magnétique à
une surface: ses dimensions sont :

ITY
1 1
U= LAMET-,

RS
| I — ACTIONS SUBIES PAR UN FEUILLET
DANS UN CHAMP MAGNÉTIQUE
IVE
117. Énergie d’un feuillet dans un champ magnétique. — Considé-.
rons un feuillet de puissance U, dont la surface 3 est limitée par un contour €,
UN

placé dans un champ magnétique H créé par un


système d'aimants permanents B (fig. 133).
L'énergie potentielle 4W d’un élément du feuillet,
de surface 4S et de moment magnétique dit =
AL

U 48 est ($ 95):
— —
R

> ,
dW= — dM.H=—UHdS.
NT

: > > / | ° .,e ‘


Le produit scalaire H4S est, par définition, le
flux ébduchamp H à travers l'élément de surface .
CE

as ; on peut écrire, en grandeur et en signe :


7 | dW= — Ua.
I/

L'énergie potentielle W du feuillet dans le champ H, ou énergie mutuelle


du feuillet C et du système B, est égale à la somme des énergies des éléments
AS

> .
qui le composent ; d'autre part le flux ® du champ H à travers la surface ©
est égale à la somnie des flux à travers les éléments de surface qui la com-
posent. On à : |
UI

we /ffave-v/ffas--ve.
BC

ES
“Le sens du vecteur 4S étant défini, le flux ® est défini sans ambiguïté : c'est
le flux qui pénètre dans le feuillet par sa face négative.
Comme la lame aimantée qui constitue le feuillet est nécessairement placée
crüunAT 4° él ‘ , ‘ 12
_ 178. : FEUILLETS MAGNÉTIQUES

RY
en dehors de la matière aimantée B qui crée le champ H, la valeur du vec-
> . .. - A ”
teur H en un point M du feuillet est la même que celle du vecteur
“ . * .
induction &
en ce point, avant que le feuillet n’y ait été placé: le flux ® peut être considéré

RA
comme le flux d'induction produità travers la surface Z par les aimants qui
> : - -
créent le champ H. Ce flux d’induction est conservatif : sa valeur ne dépend
N . . que du contour € qui limite la

LIB
surface Z ($ 7). On peut. le cai-
. Culer en remplaçant ja surface Ÿ
.par une autre surface Z', en

Y
‘même par une surface EX” qui
coupe la matière aimantée F,

SIT
pourvu que ces surfaces ajert
même contour et que’ leurs faces
positives se correspondent. Dour
ER
feuillets de même puissaz:::,
dont les surfaces sont Z et =,
formentavecle système d'aimaits
NIV

B deux systèmes dont l'éneisie


FIG. 134. " potentielle est la même (fig. 134).
| - | En résumé, l'énergie potentieiie
* d'un feuillet placé dans un champ magnétique créé par des aïmants permanents
LU

sst égale en valeur absolue et de signe contraire au produit de la puissance du


“feuillet par le flux d'induction qui le traverse, en pénétrant par la face négatire.
Elle ne dépend de la position du feuillet dans le champ que par la position de
Son coniour, el ne dépend pas de sa surface.
RA

|
118. Travail des forces magnétiques dans le déplacement d'un
feuillet. — Si les liaisons imposées au feuillet C lui permettent de se déplacer
NT

dans le champ créé par le système d’aimants permanents B, il effectuera de


lui-même, sous l’action des forces magnétiques, ceux de ses déplacements qui
diminuent son énergie potentielle. C’est 1à.un théorème général de mécani que,
CE

. Qui revient simplement à dire qu’un corps soumis à une force tend à se dé-
placer dans le sens dé la force, c'est-à-dire dans le sens où elle accomplit un
travail positif, Le feuillet se -déplacera de façon que son énergie poten-
tielle W =—U9® diminue, c’est-à-dire que le flux D augmente. Il sera en équi-
I/

libre stable quand son énergie potentielle sera minima, c’est-à-dire quand le
flux ® sera maximum.
AS

| |
Un jeuillet placé dans un champ magnétique tend à se déplacer de façon à
_ €mbrasser le plus grand flux possible par sa face négative ; il est en équilibre
UI

| stable lorsque ce flux a la valeur maxima compatible avec les liaisons.


| Si nous déplaçons le feuillet C, de manière à l’amener d'uneposition C;, où
il st traversé par le flux ®,,à une position C,,où il est traversé par le flux ®,,
BC

l'énergie potentielle du système C + B passe d’une valeur W, — — Uo,


à
rune valeur W, = — Ud,. Dans ce déplacement,
les forces magnétiques qui
agissent sur le feuillet produisent un travail G, qui est égal à la diminution
de l'énergie potentielle’ du système, puisqu'il n’y a pas d’autres échanges
… d'énergie entre le système et le milieu extérieur. On a :
|
CE Wi— Won U (Ds
— D).
ACTIONS SUBIES PAR UN FEUILLET 179
Le travail accompli par les forces Magnéliques qui agissen
t
de déplacement de ce feuillet est égal au produit de la puissa sur un feuillet dans

RY
nce du feuillet par la
varialion du flux qui le traverse. |
Dans le déplacement considéré, le contour € du feuillet décrit
une surface X,

RA
limitée par ses deux positions Cet Ce (fig. 135). Elle forme,
avec les deux posi-
tions E, et E, de la surface du feuillet, une’surface fermée. Le sens positif
—>
MN, |

LIB
de Ja normale au feuillet 3, et le sens positif M,N,de la normale
au feuillet 2
sont dirigés, l’un vers l'extérieur, l'autre vers l'intérieur
de la surface fermée,
.Choïisissons comme sens positif de la normale à la surface _—
Z le sens MN qui

ITY
est le même, par rapport à la surface fermée, que le sens
>
MiN, :. dans
‘la figure 135, ce sens est celui
qui est dirigé vers l'extérieur z

de Ia surface fermée. Cette con-

RS
vention une fois faite, le flux
d'induction à travers la sur-
face Z est défini sans ambi-
IVE
guité : soit ® sa valeur. Ce
flux, qui est le flux à travers
la surface décrite par le con-
tour du feuillet dans son dé
UN

placement, s'appelle le. flux


coupé par ce contour,
Évaluons le flux d’induction :
total qui traverse la surface
AL

fermée, dans le sens défini par


> _.
la direction de normale ALN, :
R

d’après les définitions données .’


et les sens choisis pourles nor- |
NT

males MN, et MN, ce flux est - FIG. 135.


D,— D, + D. Le flux d'in- | os
duction étant conservatif,ce flux total est nul, et on a D = D, — ,, L'expres-
CE

sion du travail des forces magnétiques se met alors sous la forme : -


& = Ut.
I/

Avec les conventions de signes faites, le travail accomplipar lesforces magné-


diques qui agissent sur uù feuillet dans le déplacement de ce feuillet est égal au
AS

Produit de la puissance du feuillet par le flux d'induction cottpé ar son contotir.


” Les théorèmes que nous venons d'établir, qui concernent la position d'équi-
UI

Hbre et le travail des forces électromagnétiques, ne font intervenir: que les


valeurs des forces et des champs pourles différentes positions du feuillet. Ils
ont par suite une signification plus générale que les théorèmes sur l'énergie,
et s'appliquent au déplacement d’un feuillet de
BC

puissance constante dans un


champ magnétique invariable, quelle que soït 1a façon dont ce champ est créé,
par des aimants permanents ou par des courants constants ($ 96)-
Nous allons exprimer autrement la convention de signe faite pour l'éva-
Zuation du flux ,et la rapporter au sens du Géplacement et à un sens de par-
180 | - FEUILLETS MAGNÉTIQUES
cours choisi sur le contour C du feuillet : cette nouvelle forme nous sera par-

RY
- ticulièrement utile dans le cas des courants électriques, que nous
assimilerons
aux feuillets. I1 nous faut d’abord choisir le sens positif de parcours le long
du contour C : nous choisirons celui qui est au sens positif de la normale

RA
à ja
surface du feuillet, cé que le sens positif de rotation dans un des
plans de
- Coordonnées (0x vers Oy) est au sens positif de l'axe (Oz) perpendiculaire
à ce
plan. Avec le choix que nous avons fait, une fois pour toutes, du

LIB
sens du
trièdre de coordonnées ($ 93), c’est Le Sens dans lequel il faut tourner
un tire-
Bouchon pour qu'il progresse dans la direction Dositive de la normale
au feuillet ;
Ou encore, c'est le sens qui traverse des pieds à la têle un observateur
placé sur
le contour du feuillet de telle sorte qe, lorsqu'il regarde vers l'intérieu

Y
r du feuillet,
4l ait la normale positive, c’est-à-dire la jace positive du Jeuillet, à
sa gauche.

SIT
Si ce dernier observateur, placé sur un élément AB, du contour C,,
:
.
regarde
la surface 3, il voit vers sa gauche la normale positive MN, —>
à cette surface :
si maintenant il se tourne de façon à regarder la surface Z, décrite
ER par l'élément
AB, dans son déplacement, il voit vers sa droite la normale
MN à positive
cette surface, d’après la définition donnée de cette normale, par
- >
continuité
NIV

à partir de la diréction MN, ,


La convention de signe faite pour l'évaluation du flux coupé est
>
donc que le
sens positif MN de la normaleà la surfaceZ est à droite
d’un observateur, placé
LU

Suivant le sens positif AB, du contour C:, et regardant dans


e .,e >

la direction AA,
e. e

du déplacement (fg. 135 et 136). Le flux coupé


-B;
Correspondant à la portion de la surface Z dé-
RA

_
crite par l'élément A,B, est positif sile champ H
est du même côté de cette surface que la normale
ES .
NT

MN (f%g. 136), c'est-à-dire est aussi À droite de


A2 l'observateur considéré
: autrement. dit, le flux
"coupé est positif si le trièdre AjB,ASH est en
A
CE

sens inverse du trièdre fondamental, ou, ce qui


Led . est identique, si le trièdre A,B\HA, est de même
H (en avant) sens que le trièdre fondamental, c’est-à-dire à
. gauche. Nous pouvons énoncer cette règle sous
I/

.| la forme suivante :
NN ensvant Le flux coupé farunélément au contourau feuillet
AS

Fic. 136, . est positif si le déplacement s'effectue vers la gauche


: 7 “pour un observateur placé sur cel élément dans le
Sens positif, el regardant dans la direction du champ magnétique. Il est
négatif
UI

si le déplacement s'effectue vers la droite, ;

. 119. Forces agissant sur un feuillet. —


BC

des L'expression analytique


projections sur trois axes Ox, Oy, Oz de Ia résultante et
du moment résultant
du système des forces magnétiques exercées sur un feuillet C par un
d’aimants permanents B peut se déduire de l'expression système
de l'énergie poten-
tielle W = Uo, par des relations que nous avons déjà employ
fois (déplacements des conducteurs électriques à charge ées plusieurs
constante, $ 65:
t
ACTIONS SUBIES PAR UN FEUILLET 181
forces magnétiques agissant sur un petit aimant, $ 96). On obtient :

RY
eo. JW 2wsy D
Le
x = ——
- —
U —=+ | L== —
=UT.

RA
. La résultante et le moment résultant du système de forces ne dépendent
que de la puissance du feuillet et du flux ® à travers son contour ; on peut

LIB
alors se proposer d’en chercher une expression qui ne dépende que des don-
nées géométriques qui définissent ce contour, et des valeurs du champ magné-
- tique en ses divers points. Nous allons montrer qu’on peut trouver un système,
formé de forces appliquées aux éléments du contour, équivalent au système.

ITY
réel des forces magnétiques qui agissent sur le feuillet.
Pour que deux systèmes de forces soient équivalents, il faut et il suffit que
le travail accompli par ces deux systèmes, pour un déplacement élémentaire
quelconque, soitle même. Le travail — 4W accompli par les forces magné-

RS
tiques dans un déplacement élémentaire, dans lequel le flux coupé par le
contour du feuillet est dd, est égal à Ud®. Si l'on désigne par de le flux |
IVE
coupé dans ce déplacement par un élément ds du contour,le flux db est égal à
la somme des flux do, le travail Uaid est la somme des termes Ude. Appli-
quons à chaque élément ds une force ñ telle que son travail 4G dans le dé-
UN

placement élémentaire soit Udo: la somme des travaux des forces Î/ est égale
à U4®, le système formé par les forces 7 est e
équivalent au système des forces magné- 2
Josmmenmhmsrmmme——
tiques réelles.
AL

Reste à déterminer la force î appliquée à f


R

l'élément ds. Représentons en AB: (fig. 137)


NT

l'élément ds, en AD, le champ h au point


À, ; soit « l'angle du champ À et de l’élé-
> see _ D
CE

ment ds : faisons subir à l'élément ds une ;


— P
translation d! quelconque, représentée par
>
A,A,. La surface décrite par l'élément ds A,
I/

dans ce déplacement est le parallélogramme Fe. 137


A,B,A3B:; le flux coupé dy est le flux
AS

du vecteur H à travers cette surface: Il est représenté, en valeur absolue,


par le volume du 1 parallélépipède AB 1A2B:D:ED,Ee, construit sur les trois :
UI

vecteurs &s, ä et H ($ 5). Menons par le point A, la normale A,P à la face CHds” .
(AB;D,E,;)}; soit a, le point où elle'coupe la face opposée A,B,D,E,, et du la
longueur À,a,. La Jongueur dn est la hauteur du parallélépipède correspon
BC

. dant à la face ADBE dont l’aire-est Hds sin «; le volume du parallélé-


pipède est :
de = ds Hsin « . dn,.
182 . . FEUILLETS MAGNÉTIQUES
et le trävail élémentaire que nous cherchons à représenter est : :

RY
dG = Udp = U.H ds sin« .dn.
-$

RA
Cette expression est le produit d’une quantité, U.Hdés sin &, quin ne dépend
pas du déplacement FA par une longueur, dn= "Aa, qui est la projection

LIB
du déplacement ä sur une droite fixe AP, perpendiculaire aux deux direc-
tions H et ds. Elle représente, pour un déplacement à quelconque, le travai
d’une > force Î dirigée suivant la droite AP, et égale à UHds sin « : c’est:

Y
force 7 cherchée, .

SIT
Précisons le sens de cette force, Rappelons que le sens de l'élément äs cet
défini par un observateur placé sur l'élément ds, regardant le feuillet, et ayant
ER
sa face positive à sa gauche. Le flux coupé do et par conséquent le travail
48 = Ude sont positifs ($ 118) si le déplacement à est dirigé vers la gauclie
NIV

d'un Observateur placé sur l'élément ds et regardant dans la direction au


champ É : la force fest dirigée dans le sens ainsi défini,
En résumé, le système des forces dlectromagnétiques agissant sur un feuillet
LU

de Puissance U placé dans. un champ magnétique H est éruivalent à un système


de forces appliqué aux éléments du contour du feuillet. La t force appliquée àà un
élémentHa est perpendiculaire au plan défini par l'élément ds et le champ magré.
RA

dique HE, dirigée vers la gauche d’un Observateur blacé suivant l'élément ds ei
regardant dans la direction du champ H, et égale, si « est l'angle de l'élément äs
NT

et du champ É, à U. H ds Sin. o.
On peut «encore dire que la force 1f. est dirigée dans un sens tel que le trièdre ds,
CE

EH, f: soit direct, et que sa grandeur est égale à l'aire du parallélogramme cons-
. truit sur les vecteurs U 4 et H: on reconnaît la définition du produit vec-
I/

- toriel ($ 93). La force î appliquée àà un élément ds est le produit vectoriel du


AS

vecteur Us par Île vecteur H : :

Tu À
UI

._ Les forces qui s’exercent sur un feuillet ne dépendent évidemment que des
valeurs du champ magnétique aux différents points du feuillet
BC

dans sa posi-
. tion actuelle, Le théorème que nous venons de démontrer s ‘applique,
quelle
que soit la façon dont* ce champ magnétique est produit.

120. Théorème de Stokes et potentiel-vecteur. — - Considérons un


. shamp de vecteurss quelconque À. On appelle rotationnel du vecteur
À, et
ACTIONS SUBIES PAR UN FEUILLET 183
.. - — >
on désigne par rot À, un vecteur B, dont les compo
santes B., B,, B; sont don:

RY
nées, à partir des Composantes
# « .

A;, AÀ,, À, du vecteur À, par les relations :


7
‘ FT

24 DA,
}

As DA
:

DAy ds
° °
7

RA
_ Br = dy ù : B= d Bass

Ce sont ces trois relations qui sont résumées par la notation symbolique :

LIB
es ES
B=rotÀA, .
. Le théorème de Stokes s'énonceen disant que la circulation d'un vecteur

ITY
le long d'une courbe fermée© est égale au flux de son rotationnel. à travers une
surface Z quelconque limitée par ceite courbe. Il s'exprime par Ja relation :

RS
> — >
[ra À ds,
E . C
IVE
ou, en définissant analytiquement les vecteurs B et À par leurs composantes ‘
par rapport à trois axes oxyz : °

ÎfBrdyde + Bed + Bidrdy = [Ace + Asdy + Aude.


UN

x . C

11 suppose que le sens de parcours de la courbe fermée C et le sens de Ja nor-


AL

male à la surface X sont liés par


la convention définie par le sens
du trièdre des axes (fig. 138).
R

Nous nous contenterons d'en


rappeler la démonstration dans
NT

le cas où la surface Z est la sur-


‘ face d'un rectangle élémentaire
MNPQ dont les côtés dx et dy
CE

sont parallèles aux axes ox et dy


(fig. 139); lesenspositif dela nor-
male est le sens oz, lesens de cir- ..
I/

culation est le sens MNPQ. Nous


3

désignons par A,, AÀ,, À,, B,


AS

B;, B; les valeurs des compo-


santes des deux vecteurs au
centre O du rectangle. Le flux
UI

du vecteur B à travers lasurface


Z est égal à B.dx dy. Pourévaluer
- — FIG. 138.
BC

la circulation du vecteur A le
. long du contour € du rectangle, prenons d’abord les deux côtés MN et PO :
la circulation le long d’un de ces côtés est celle de 1a composante parallèle à
oy, qui a pour valeur, d’après son développement en série limité au premier
184 ° FEUILLETS MAGNÉTIQUES
DA,dx
?
: on. dAy
x 2dx

RY
terme, en D“: A, + Es 7" eten D :'A, — La figure montre que,
>.
le parcours MN est égal à + dy, le parcours PQ à — dy. La somme des:

RA
termes correspondant à ces deux côtés dans la circulation est donc :

PsRE)dé dy di Mydx ne

LIB
(a+ a (a, — d 2 dy dxdy.
. __ n Li
De même les deux autres côtés NP et QM fournissent les termes :

As d ,4 De D ge 2 de puy

Y
(+ ) (a) ae = a

SIT
2

ER
NIV
LU
RA
NT
CE

FIG. 139.

_
En égalant le flux du vecteur B à la circulation — .
du vecteur À, on obtient :
VA Me,
I/

B:dxdy — ns dxdy — y dxdy; B: — _d4ySe — 24


Sy .
AS

T1 suffit, pour étendre la démonstration


à une surface quelconque, de la
décomposer en éléments parallèles aux
plans de coordonnées,
UI

Il résulte du théorème de Stokes que le flux du vecteur B = rot À,


dépend que du contour limitant la Surfa qui ne
ce à travers laquelle on évalue le flux,
est conservatif, On a, quel que soit le champ de vecteurs A :
BC

| _—
div. rot À = o.
. On vérifiera aisément cette identité, en formant
des dérivées secondes des composantes A,, À,, A. cette expression à l’aide
CHAMP CRÉÉ PAR UN FEUILLET 185
. | +
On remarquera que, si le vecteur À dérive d’un potentiel, son rotationnel

RY
est identiquement nul : les trois conditions nécessaires pour qu’un vecteurÀ
dérive d’un potentiel ($ 4) expriment en effet que les trois composantes de

rot À sont nulles.

RA
Lo
Inversement, si l’on se donne un champde vecteurs B dont le flux est conser-
vatif, c’est-à-dire satisfaisant à la condition div B = 0, il est possible, en

LIB
. — >
général, de trouver un vecteur À dont le vecteur B soit le rotationnel. Les
composantes A;, À,, A; sont définies par trois équations aux dérivées par-
tielles : il existe une infinité de solutions, c’est-à-dir: une infinité de vec-

ITY
.—> . : ,
teurs À satisfaisant à ces équations. Il est évident, en effet, que l’on peut
>
ajouter au vecteurÀ us vecteur À’ qui dérive d’une fonction potentiel quel-
Conque, sans modifier son rotationnel. On profite de cette indétermination

RS
= - —> >"
pour lui imposer de satisfaire à la condition div À = o : le vecteur À ainsi
défini à partir du champ de vecteurs B s'appelle le potentiel-vecteur de ce
IVE
- champ ‘ .
Le vecteur
a
induction magnétique
>B satisfait partout à la
NS
condition div B = 0;
> . «
UN

îl admet un potenticl-vecteur À, el le flux d'induction D à travers une surface quel.


conque est égal à la circulation, Î À ds; du potentiel-vecteur le long de la courbe
‘fermée © qui limite celte surface. . oo. nu
AL

Nous. pouvons utiliser cette propriété pour exprimer l'énergie mutuelle


d'un feuillet C et d’un système d’aimants B sous une forme qui ne fasse inter-
venir que le contour du feuillet, et non sa surface. Cette énergie est égale à
R

— U9, ® étant le flux d’induction, créé par le système B, qui traverse une
surface X, limitée par le contour C, avant que le feuillet n’y ait été placé
NT

(8 117). L'énergie potentielle d'un feuillet C dans un champ magnélique créé


par un système d'aimants permanents B est égale en valeur absolue el de signe
contraire au produit par la puissance du feuillet de la circulalion, le long du
CE

contour du feuillet, du potentiel-vecteur de l'induction magnétique duc au sys-


ième B seul : :
I/
AS

IL. — CHAMP CRÉÉ PAR UN FEUILLET


UI

121. Potentiel et champ magnétiques créés par un feuillet.— Consi-


dérons un feuillet magnétique, de puissanceU et de surface 3, limité par un
BC

‘contour C, et cherchons à calculer le potentielcréé par ce feuillet en un point P.


Par définition, ce potentiel est le travail que peut produire la force magné-
. tique qui agit sur une masse magnétique +2, lorsqu'on la déplace du point P
jusqu'en un point indéfiniment éloigné ; il est égal au travail qu'on peut
recueillir en écartant indéfiniment le feuillet de la masse magnétique + 1
_

186 ©: FEUILLETS MAGNÉTIQUES

RY
placée en P, c'est-à-dire à l'énergie mutuelle du feuillet et de cette masso
(cf. &$ 97 et 110). On a ($ 117):
V=—US,

RA
le flux Détant le flux à travers la surface Z du feuillet du champ magnétique
produit par la masse + TI placée en P ; ce flux est défini sans ambiguïté, le
sens positif de la normale à cette surface étant défini.

LIB
On sait ($ 15) que ce flux est égal à l'angle solide Q du cône sous lequel cu
voit du point P la face négative du feuillet. On a: .
V=—UQ.

Y
Le potentiel magnétique créé en un point P par un feuillet magnétique est

SIT
| égal en valeur absolue et de signe CC'i-
. E! M” raire au produit par la Puissance dis
feuillet de l'angle solide du cône sous lenriel
ER
“on voit du point P la face négative dus fertil-
let.
Ce potentiel ne dépend pas de la surface
NIV

du feuillet ; il ne dépend que de son


” contour. IL est le même pour deux fetil-
Jets Z'et Z’ ayant même puissance U
et même contour C (fig. 140), à condi-
LU

tion que le point P soit d’un même côté


par rapport aux deux feuillets. Il sera
différent pour un feuillet X!’, vu du
RA

“point P par la face opposée (cf. $ 15).


Supposons : que le point P vienne en
un point À infiniment voisin de la
NT

F10, 140. face négative du feuillet, et soit Q@ la


Valeur de l'angle solide sous lequel on
voit du point A la face négative du feuillet (fg. 141) ; le potentiel en A est:
CE

Va= — UQ.

Prenons un point B, infiniment voisin du point A et de l’autre côté du


I/
AS
UI
BC

FtG. t41:

feuillet : la figure montre immédiatement que l'angle solide


sous lequel est
vue du point B la face bositive du feuillet est 47 —Q.
Le potentiel en B est :
Vr = Ular— Q).
(CHAMP CRÉÉ PAR UN FEUILLET - 187
et l'on a : : , :

RY
- Va— Va = 4rU.

Enire deux points infiniment voisins, situés de part et d'autre de la surjace du


feuillet, il existe une différence de potentiel magnétique égale à 4, le potentiel

RA
étant plus grand du côté de la face positive. oo .
Le champ magnétique créé par le feuillet peut se calculer à partir de la
fonction potentiel V; on a : . ‘ ‘

LIB
H==— grad
V = UgradQ.

Le calcul que nous avons fait de la fonction potentiel.ne s'applique qu’à.

ITY
des points situés en dehors de la matière aimantée qui constitue le feuillet.
Mais nous savons ($ 112) qu'on peut étendre la définition de la fonction
potentiel aux points intérieurs à l’aimant, et définir en ces points un vec-

RS
_— .
teur H, champ magnétique, qui dérive toujours d’un potentiel. Considérons
($ x16) le feuillet comme formé de deux surfaces parallèles, séparées par une
distance 4, et portant des couches uniformes de magnétisme, de densités
IVE
_ . me
+ Iet — I (fig. 142) ; la puissance du feuillet est U = Ia, et le champ H est
le champ newtonien créé par ces deux couches. L'épaisseur « doit être regar-
. dée comme infiniment petite; pour calculer le champ H en un point P inté-
UN

rieur au feuillet, considérons autour _B


du point P un élément du feuillet de TT +]
surface dS, dont les dimensions, quoique EE ——
infiniment petites, soient grandes par

| 1
AL

>
rapport à & (cf. $ 30). Le champ H est | [5
la somme du champ # créé par la par- |
ie “
R

tie du feuillet extérieure à l'élément. FIG. 142.


NT

ds, et du champ FA créé par les deux .. 6


plans chargés uniformément auxquels on peut assimiler les deux aces de
l'élément dS; ce dernier champ est normal à la surface du feuillet, dirigé de
CE

la face positive à la face négative, et égal à al. Lorsqu on passe, par le tra-
jet BA situé à l'intérieur de la matière aimantée, du point B de +la face positive
au point A de la face négative, la circulation du champ ' est égaleà
I/

arl X a = 4rU, tandis que celle du champ h est négligeable, parce que sa
grandeur reste finie, tandis que la longueur a est infiniment petite. La cir-
AS

culation du champ H — # + #' est donc égale à 4rU, à un infiniment petit


près, et la différence de potentiel :
VV, = arU.
UI

|
a bienla même valeur, qu’on la calcule pour un trajet qui ne coupe pas la
BC

matière aimantée ou pour un trajet qui la traverse. :


En résumé, le champ magnétique créé par un feuillet est un vecteur, défini
en tous les points de l’espace, dérivant d’un potentiel parfaitement déterminé.
I! présente une discontinuité à la traversée des surfaces qui limitent le feuillet :
188 © FEUILLETS MA GNÉTIQUES
l'épaisseur a du feuillet étant infiniment petite, le champ

RY
intérieur — arl
doit être considéré comme infiniment grand. La fonction
potentiel est une
fonction continue et uniforme : sa variation est infiniment
rapide dans l'épais-
seur du feuillet, et a pour grandeur 4xU lorsqu'on passe

RA
de la face négative à Ja
face positive. Pour calculersa valeur en un point P, il est
nécessaire de savoir de
quel côté du feuillet se trouve le point P : suivant le côté
où se trouve le point P,
le potentiel y a l’une ou l’autre des deux valeurs, — UN
ou U (45— Q), qui dif-

LIB
fèrent entre elles de 4xU, et ne dépendent que du contou
>
r du feuillet. Le champ
magnétique en P a la valeur U grad Q, qui ne dépend
que du contour du feuillet.
Mais ces formules ne sont valables qu'autant qu'on est assuré
est en dehors de la matière aimantée. = que le point P

Y
-

SIT
122. Induction magnétique.° — J'étude du vecteur ° na '.
B, induction nisgné-,
‘tique, ne présente pas les mêmes difficultés : l'aimantation étant normale
à la
surface qui limite la matière aimantée, il reste continu à la traversée de cette
-”:
surface ($ 114). À l'extérieur du feuillet, il est égal au champ magnétique;
ER
est continu à travers l'épaisseur, infiniment petite, du feuillet il
: il peut être
calculé en un point quelconque de l'espace, à partir de l’angle
solide Q sous
lequelon voit de ce point le contour du feuillet, ‘par la
NIV

formule :
> >
B=— UgradQ,

que ce point soit situé à l’intérieur où à l'extérieur


LU

de la matière aimantée.
La valeur du vecteur induction en un point P ne dépen
d que du contour du feuiilet ;
elle est indépéndante, sans aucune restriction, de la Dosition de
sa surface.
Le champ de vecteurs B peut être représenté par les
RA

lignes d’induction,
tangentes en chaque point au vecteurB en ce point.
En dehors de la matière
!
aimantée, ces lignes se confondent avec les
NT

* lignes de force du champ magnétique, et sont


normales aux surfaces équipotentielles Q ==
Ce, Elles se prolongent à l'intérieur du feuillet
CE

Sans aucune discontinuité, Ce sont des courbes


- fermées, embrassant le contour du feuille
t
_ (fig. 143). - .
” Les lignes de force du champ magnétique
I/

sont dirigées dans le sens des - potentiels dé-


croissants’: elles vont
AS

d’un point B de la face


positive à un point À de la face négative. Les
lignes d’induction sont identiques aux lignes de
force à l'extérieur du feuillet : la ligne d’indu
UI

c-
- tion L va, à l'extérieur du feuillet, du point
Bau
point A, et fraverse le feuillet
, du pointÀ au point
de L: ce positiv
BC

feuillet. On peut encore dire, €n reprene, dans le sens bositif de la normale au


ant nos conventions habituelles sur
définition du sens de Parcours du contour C et la
que le Vecleur induction, à l’intérieur sur le sens du trièdre des axes,
du contour C, est diri gé vers la'gauche
Observateir placé sur le contour dans le sens d'un
positif et regardant vers l'intérieur.
‘Enfin rappelons que les théorèmes
généraux ($ 113) nous apprennent
que le
© CHAMP CRÉÉ PAR UN FEUILLET … .. 189
flux du vecteur B est conservatif : le flux est le même à travers toutes les sec-

RY
tions d’un même tube d’induction, quelle que soit leur position et leur orien-
tation.

RA
128. Potentiel d’induction. — Évaluons la circulation & du vecteur induc-.
tion É d’un point M, à un point M,, le long d’une courbe T (Ag. 144). Si la

LIB
courbe l' ne coupe pas la surface du feuillet, le vecteur B est égal en tous ses
points au vecteur H, et la circulation& est égale . © M
à la différence de potentiel magnétique entre
les deux points M, et M, : f

ITY
_—_
> .
G—=| Bds = V, —V..
T

ll
RS
ee

. Supposons maintenant que nous prenions une


IVE
courbe T” traversant le feuillet, par exemple de
la face négative à la face positive, et prenons
sur cette courbe deux points À et B infiniment
voisins du feuillet, de part et d’autrede la sur- V,
UN

face du feuillet. Par suite de la continuité du FIG. 144.


vecteur induction, sa circulation le long du tra-
jet AB est infiniment petite, et peut être négligée ;: sa circulation le
long des trajets M,A et BM, peut être évaluée,comme tout à l'heure, à l’aide de
AL

la différence de potentiel magnétique ;ona:

= fÉR= fRi+ [have +à Va — Vo


R

MA 2;
NT

Nous savons que Va — Va est égal à 4rU :0on a :


CE

G = [ds = Vi Va + arU.
r

D'une façon générale, si l’on évaluait la circulation le long d’une courbe


I/

. traversant un nombre quelconque de fois, dans un sens ou dans l’autre, la


AS

surface du feuillet, on trouverait :

ce fhds = Vive + &. arU,


UI

1%
k étant un nombre entier, positif ou négatif. La circulation & du vecteur B
BC

dépend du chemin suivi, le vecteur induction magnétique du champ créé par un


feuillet ne dérive pas d'un potentiel.
Il existe bien une fonction V dont la variation est égale à la circulation
du vecteur B, mais cètte fonction est susceptible de plusieurs détermina-
190 . FEUILLETS MAGNÉTIQUES

RY
tions; elle n'est pas uniforme. Si l'on cherche à fixer cette fonction en lui
attribuant au point M, la valeur V,, on trouvera pour sa valeur au point M,
T expression V, + k. 4rU, le nombre entier k étant indéterminé ; elle présente

RA
le même genre d’indétermination que la fonction y = arc tg x, à laquelle on
peut attribuer une quelconque des valeurs y + &x.
Nous appbellerons encore potentiel la fonction non uniforme Y, susceptible au

LIB
point M, de l infinilé de délerminations Vi+k.4arU, et nous dirons que le vecteur
induction B du champ magnétique créé par un feuillet dérive d'un potentiel, que
ous appellerons pôtentiel d'induction. Il est essentiel de ne pas oublier qu'il

Y
"s'agit là d'une nouvelle définition, qui n'est en accord avec la définition usuelle du
potentiel que si l'on s’interdit de traverser la surface du feuillet.

SIT
Lorsqu'on calcule les dérivées du potentiel, la constante #.47U n'inter-
vient pas. La relation entre l'induction et son potentiel conserve donc, dans
le cas d’un potentiel non uniforme, la forme habituelle représentée symboli-
quement par la relation : -
> >
ER
B—— grad V.
NIV

Le vecteur B satisfait encore aux conditions qui expriment. qu’ un vecteur


dérive d’un potentiel : -
B._2B,à” :. dB JE dB.
LU

y Cd dx ùy ?
ou,.en notation vectorielle :
—>

totB = 0.
RA

On voit pourquoi nous avions dit, au paragraphe 4, que ces conditions,


nécessaires pour qu'un vecteur dérive d’un potentiel, n'étaient suffisantes
NT

‘ que sous certaines restrictions: le


vecteur qui satisfait à ces conditions
peut dériver d'un potentiel non
CE

uniforme, qui n’est pas un potentiel


au sens strict du mot. | .
Les résultats trouvés peuvent en-
core être exprimés autrement, en
I/

‘. considérant la circulation le long de


courbes fermées. I1 suffit dans - le
AS

raisonnement de prendre un point M: .


confondu avec le-point M. L'avan-
UI

| tage est qu’on peut alors les expri-


‘ . mer à l’aïde du contour € dufeuillet,
M
sans faire intervenir sa surface E, qui
Fi. + 145.
BC

___. ne joue aucun rôle pour la défini-


tion et le calcul du vecteur induc-
tion. On obtient les théorèmes suivants (fig. 145) :
La circulation du vecteur induction du champ magnétique créé
le long d'une courbe fermée" ne passant pas à l'intérieur du contourpar.C un feuillet
du feuillet
.
… €SÈ nulle. Le botentiel d'induction reprend la même valeur lorsqu'on
revient at
boïnt de départ après avoir | parcouru la courbe
F.
CHAMP CRÉÉ PAR UN FEUILLET - I9I
La circulation du vecteur induction du champ magnétique créé par un feuille

RY
le long d'une courbe fermée T' passant une fois à l'intérieur du contour C du
feuillet, et y passant de droite à gauche pour uni observateur placé sur ce contour
dans le sens positif, est égale au produit par 4* de la puissance U du feuillet.

RA
Le potentiel d'induction a diminué de 4rU lorsqu'on revient au point de départ
après avoir parcouru une fois la courbe l".
Ce dernier théorème est particulièrement important : son application aux

LIB
courants électriques donne la théorie des circuits magnétiques, d'un usage
constant en électrotechnique, et fournit l’une des équations fondamentales
de la théorie de Maxwell. |
124. Calcul de l’induction et du potentiel-vecteur. — En un point P

ITY
situé en dehors de la matière aimantée, le vecteur inductionB est identique
au vecteur champ magnétique, et par conséquent à la force qu'exerce le
feuillet sur une masse magnétique + r placée en ce point. Cette force est la

RS
résultante des forces élémentaires exercées par chacune des masses magné-
tiques c4S dont l’ensemble constitue le feuillet : l'application du principe de
l'action et de la réaction aux forces élémentaires ($ 89) montre qu'elle est
IVE
égale en grandeur et directement opposée à la résultante des forces exercées
par la masse magnétique + 1 placée en P sur les masses magnétiques o 4S.
Or nous savons ($ zr19) que ce dernier système de forces est équivalent à un
UN

système deee forces / appliquées aux éléments du contour du feuillet : le vecteur


induction B est égal à la résultante d’un système de forces — f appliquées au
> +.

‘ point P.. D | | |
- Le champ magnétique créé en un point M du contour du feuillet à une dis-
AL

tance 7 du point P (fig. 146) par la masse magnétique + x placée en P


. - .—+ Te: ,
Cérive du potentiel = et a pour expression ($ 97) H-= — grad 5’ les déri-
R

vations exprimées par le symbole grad étant effectuées par rapport aux Coor-
NT

.données du point M. La force ÿ qui s'exerce sur l'élément ds du contour


- . : — — _ r . :
est donnée’ ($ xr19) parla relation / — Uds À H et a pour expression:
CE

> I L
= — Uds À grad ;'

Pour le calcul de l'induction en P, nous conviendrons d'effectuer les dériva-


I/

tions par rapport aux coordonnées du point P,.ce qui revient à changer le
sens du vecteur gradient; nous écrirons donc :
AS

—9=— Un gradi = Ugrad Ads.


. . ‘ - ne |
UI

L’induction Best la somme des vecteurs — / relatifs à tous les éléments du


contour du feuillet : ‘’
BC


: …. Le - ‘ Es > °
On peut la considérer comme la somme de vecteurs dB = — / correspondant
192 : FEUILLETS MAGNÉTIQUES
| ! ne .

RY
aux différents éléments du contour. Le champH créé en M par la masse + r
placée en P est dirigé suivant PM et a pour grandeur -; : d’après la règte
. .

RA
donnée au paragraphe 119, la force / appliq " Uassi
uée en M a pour grandeur + = ;
elle est perpendiculaire au plan défini par l'élément ds et R droite PM, et

LIB
dirigée vers la gauche d’un observateur. placé sur l'élément ds dans le sens
positif et regardant dans le sens du champ Ë. On en déduit immédiatement
la règle qui donne la direction, le sens et la grandeur du vecteur 4B = — Î
8

Y
(Ag. 146), et qui n’est d'ailleurs que la
_ traduction des formules précédentes :

SIT
— 7 + Levecteur-induction magnétique créé
dA dBe-f parun Jeuillet beut étre considéré comme
Carre cuiante des inductions élémentaires
+ ER
créées par les éléments du contour du
feuillet. L'induction. élémentaire créée
Par un élément ds en 10 point P, situ
NIV

. àunedistancer del'élément, dans une di-


rection faisant l'angle « avec cet éléments,
+ est perpendiculaire au plan défini par
l'élément et le point P, et est dirigée vers
LU

” la gauche d'un observateur Placé dans le


sens positif sur l'élément ds et regardant
(A Pie. 146. . : | P; . sa Udssine
| le point ,
grandeur est 2e 2 Sr a
RA

Lu on |
être considérée que comme l'expression Il est évident que cette loi ne peut
d’une équivalence mathématique, et
que le champ magnétique est créé pat
la matière aimantée répartie sur la
NT

surface du feuillet et non Pas par


son contour.
Désignons par dx, dy, dz les composan ‘
tes du vecteur ds suivant les trois
axes Oxye, et par Er, €, les Coor
CE

données du point P. Posons :


I

VE
I

F6 Dre
P=;=

0
I/

Les trois composantes du vecteur 4B =


U gradp A ds sont :
AS

® 3,
U (2 d&—; æ) Pau),
U (£ dx — x ae) ul
U (£ À
y — 3 ax)
UI

. ‘ Sous cette forme, on voit immédiatement que l'induction élémentaire


BC

dérive d’un potentiel-vecteur À dont les trois composantes, défin


relations ($ 120) : ies par les
- ° es
: dB; = :DdA: A -dB, dé; ë JA
2 As = __ MA, _ ddÂ;
MA
Mn XX" * x.
CaAX
Œ UM = ‘dr
— p?
CHAMP CRÉÉ. PAR: UN FEUILLET 193
ont pour expressions U? dx, Up dy, Up dz,
c'est-à- “dire, en rétablissant la

RY
valeur ?- de Ja fonction p: | 17
,

U d%,
dA; = + dA, = U Ÿ, Ts
dr= U €.

RA
+ ?.

Ces équations représentent un vecteur :

LIB
dA
> =
ds
ÙU 55,
. * .
7
.
>
parallèle au vecteur gs.

ITY
Le vecteur induction B,
B somme de tous les vecteurs db, dérive d'un poten-
tiel-vecteur À, somme des potentiels-vecteurs élémentaires 4 relatifs à tous
les éléments du contour du feuillet: ses composantes sont :

.
| he ft [ax RS d
QUE dz
IVE
UN
AL

Le Polentiel-vecteur du champ magnétique produit par un jeuillel de puis-


R

sance Ù Peut être considéré comme la résultante de potentiels-vecleurs élémentaires


Produits par les éléments du contour du feuillet, Le potentiel-vecteur élémentaire
NT

Produit par l'élément ds, placé au point M, en un point P, situé à nne distance r
de l'élément, si un vecteur parallèleà l'élément ds a de même sens, dont la gran-
CE

detr est : u%(fig. 146). |


On remarquera l’analogie de l'expression de ce potentiel-vecteur avec l'ex-
pression se du potentiel newtonien scalaire produit par une masse agissante dg.
I/

Comme la fonction Z satisfait à la relation Aë==0, chacune des composantes


r
AS

dA; satisfait à la relation correspondante AA = 0, et le potentiel-vecteur


satisfait à la relation vectorielle AÀ = 0; comme le potentiel newtonien satis-
UI

fait à la relation de Laplace AV == 0. On peut en effet écrire, en désignant


toujours par p la fonction 2:
BC

an ++ 2’A; &?A: &°A:


eu [ (Rire El) e
C
' D , op b

BRUHAT, 4° éd. | - | 13
194 -_ FEUILLETS MAGNÉTIQUES. .
| |
On remarquera de ° plus que le vécteurÀ satisfait à la

RY
: ‘ se
condition div À = : o.
En effet, la fonction p = : n'est fonction que des
différences %—%, y—;,
2, de sorte qu'ona:

RA
. % __%
dE dx?
et qu'on peut écrire :

LIB
|
+.
MOQUE [? TES
à Puma _0
CEE TE Be HS, dy + Sd

Y
- C ‘ L ©

SIT
[OL — ACTIONS MUTUELLES
ER DE DEUX FEUILLETS

125. Énergie mutuelle de deux


NIV
feuillets, — Considérons deux feuil
en présence : soient U et U’ leurs lets
puissances, C et C’ leurs contours.
teur induction du champ magn Je vec-
étique créé par le feuillet C est donn
é par ia
relation Ë =Ù grad Q:ilest prop
ortionnel à la puissance U,avecun
LU

qui ne dépend que. des paramètr coefficient


es géométriques qui définissent la posit
du contour C du premier feuillet et ion
la position du point où l'on calcule
duction. Le flux d’induction ® Envo l'in-
yé par le feuillet C à travers le cont
du second feuillet est aussi prop our C’
RA

ortionnel à U : : |
‘D—MU,
NT

le coefficient M ne dépendant
les contours C et C’ des que des Paramètres géométriq
deux feuillets, ues qui définissent
Le travail qu’on peut recueillir en
déplaçant le feuillet C’ et en ’élo
CE

. indéfiniment du feuillet C est ignant


($ 117): | | :
W= —U'D = MUU,
:
I/

De même, Je flux d’induction


®’ envoyé par le feuillet C à trav
du feüillet C’ est : ers le contour:
| .
AS

-
D’= MU”,

et le travail qu'on peut recueillir en


déplaçant le feuillet C et en l'éloign
UI

indéfiniment du feuillet C' est ant:


: -
| W°=— UD = M'UU.
BC

Il est évident que le travail


feuillets l’un de l’autre est le mêmrecueilli en écartant indéfiniment les deux
e, qu’on déplace l’un où l’autre
lets;ona: . | ‘ :
des feuil-
: , .
: =, MM
ACTIONS MUTUELLES DE DEUX FEUILLETS 195
Le coeficient M s'appelle l'inductance mutuelle des deux feuillets ; il est égal
au rapport à la puissance de l'un des feuillets du flux d'induction qu'il envoie à

RY
travers la surface de l’autre :
D _®
| Tu uv

RA
L'énergie W —= — MUU’ s'appelle l'énergie mutuelle des deux feuillets ; elle
est égale en valeur absolue et de signe contraire au produit de l'inductance mutuelle

LIB
par la Puissance des deux feuillets. .
[1 faut bien remarquer que le flux d'ne représente pas le flux du vecteur
induction qui existe lorsque les deux feuillets sont en présence : c’est le flux
du vecteur induction créé par le feuillet C supposé seul (cf. $$ 1og et 117).

ITY
Je même, l'énergie W ne représente pas l'énergie potentielle totale du ‘sys-
tème des deux feuillets, mais uniquement leur énergie mutuelle (cf. $ 95) :
ses variations représentent le travail qu'on peut recueillir lorsqu'on déplace
l'un par rapport à l’autre les deux feuillets, dont l’aimantation est supposée

RS
rigide, ‘ :
Le calcul de la résultante et du moment résultant du système des forces qui
agissent sur l’un des feuillets se fera comme d'habitude à partir de l'énergie
IVE
($$ 65, 96, xr9). On obtient pour leurs composantes :

X=—
&WwW Lou ! LLGW _ pyr Te
À.
x uu êx? 6x = UU
UN

Comme d'habitude, ces formules ont une application plus générale que celles
qui donnent l'énergie : nous aurons plus tard l'occasion de revenir sur cette
remarque ($ 247). :
AL

126. Calcul de l’inductance mutuelle. — Nous avons montré au


paragraphe précédent que l'inductance mutuelle de deux feuillets est une
R

grandeur qui ne dépend que du choix des unités el des paramètres géométriques
NT

qui définissent les contours des deux feuillets. Bien entendu, les sens de parcours
des contours doivent être définis; si l’on change l’un d’entre eux, c'est-à-dire
si l’on renverse le sens de l’aimantation du feuillet correspondant, l'inductance
CE

mutuelle change de signe. ou |


Dans le système électromagnétique €. G. S., l'unité d’inductance mutuelle
est l'inductance mutuelle de deux feuillets dont les contours sont tels que,
si l’un d'eux a une puissance égale à l’unité électromagnétique de puissance,
I/

il envoie à travers l’autre un flux d’induction d’un maxwell. - :


Nous définirons plus ‘ard ($ 232), l'unité pratique d'inductance mutuelle;
AS

c'est le henry, qui vaut 10° unités électromagnétiques C. GS.


Les’dimensions d’une inductance mutuelle JC s’obtiennent en divisant les
3 1 .
UI

dimensions du flux d’induction, L2\2171 ($ 107), par celles de la puissance


. 1 1. .
d’un feuillet, L2M21-1 ($ 116), on trouve :
BC

“A = L.

Dans le système électromagnétique, une inductance mutuelle a les dimensions


d'une longueur. Cela tient bien entendu au choix des conventions qui défi-
296 . FREUILLETS MA GNÉTIQUES
nissent ce système d'unités, et il serait absurde de dire qu’une induc
mutuelle est une grandeur de même tance

RY
espèce qu’une longueur.
Le flux d’induction ® qui traverse |
le contour C’ peut s'exprimer à
potentiel-vecteur À du cham p créé parle feuillet U ;0na ($ 120) l’aide du
:

RA
= [ A ds!
e-

LIB
Le. potentiel-vecteur A peut s'ex
primer par une intégrale éten
tour C du feuillet U ($ I24) : due au con-
e 7 . —
_ ds

Y
À = fé
:

SIT

. On a donc :
,
-
Me o = ff dsSas
'de
ER
C,c’
Cette formule, dite formule de
NIV

Neumann, permet de calculer


mutuelle de deux feuillets Par une l’in
intégrale double, étendue aux deux ductance
des feuillets, L'élément différen contours
tiel qui y figure est le produit
>
vecteurs ds et
> scalaire de deux
ds’ ; On peut encore l'écrire,
,
LU

entre eux les deux éléments en désignant par € l'angle que


de Contour, pris bien entendu font
avec leurs sens :

| a ffHearee
RA

C,C’
NT

: Comme le résultat obtenu dansle calcul d’une intégrale doub'e


pendant de l’ordre dans lequel est indé- :
on effectrie Jes intégrations, la
Neumann met en évidence 1e fait que formule de:
les deux contours jouent des rôles
iden-
CE

.
tiques. Comme l'élément différentiel t
Sd cos £ est homogène à une long
elle met en évidence le fait que ueur,
les dimensions d’une inductance
celles due longueur; elle n'est mutuelle sont ‘
naturellement applicable, sans
I/

numérique, que dans un


système électromagnétique. coefficient
AS

‘4127. Formules relatives aux feui


llets dans un système non
Magnétique. — Si l’on emploie un élec
système d'unités dans lequel le coeff tro-
icient
UI

masse magnétique 77 a toujours


pour grandeur #1} et l'énergie
de l’aimant
élémentaire
Le
est touj.ours LT
H M: mais. le flux H a$à ‘
n'est plus
BC

,.
élémentaire 49 : il est égal à d/us le flux d’in he
duction
, puisqu'on a par définition ($
1l en résulte que les formules
qui donnent l'énergie W d’un
112) B — pH.
tion du flux d’induct
ion qu'envoie à travers sa surface
feuillet en fonc-
mants permanents ($ II7), ou en fonc un système d’ai-
tion du potentiel-vecteur À dont
dérive
ACTIONS MUTUELLES DE DEUX FEUILLETS 197
le vecteur induction de ce système ($ 120}, et celle qui donnele travail corres-

RY
pondant au flux coupé AD ($ 118), sont:

WT UT PRE ce Uae

RA
… Ho "Ho Bu
tandis que la force appliquée à l'élément de contour conserve pour expression :

LIB
"f=Uds AH
‘ > | > >

Le flux du vecteur champ H d’une masse magnétique + x dans un cône

ITY
d'angle solide Q est maintenant Q/u, et le flux d’induction correspondant
est D — Q, L'énergie mutuelle de cette masse et du feuillet est— UQyw,, et l’on
en déduit les valeurs du champ ($ 121) et de l'induction ($ 122) créés par le
feuillet en un point extérieur, ainsi que le potentiel vecteur d’où dérive l'in-.

RS
duction ($ 124) : ‘
- _
H = U gdo, B = rot
À = UgradO,. i-uf#
IVE
0 . e r
r

Il en résulte que la circulation du vecteur champ entre deux points voisins


UN

À et B situés de part et d’autre du feuillet ($ 121), et la circulation du vecteur


induction le long d’une courbe fermée F qui traverse une fois le feuillet ($ 123),
sont : .
° 4
AL

frs F8 - 0.
Ho
r
R

Pour conserver dans les systèmes d'unités les plus employés la formule
NT

relative aux courants ® — M4 ($ 216), nous définirons l'inductance mutuelle


de deux feuillets ($ 125) par la relation :.
CE

te frè-sfrefs-affs
- > LB
f di (ÈS s as
dla

M=t

c ee € . ce € :
I/

L'énergie mutuelle de deux feuillets est alors :


AS

° >
. Up U®’. MUU’_ of dsds
VE ho de Bo ]) 7
UI

ce
BC
RY
RA
TROISIÈME PARTIE

COURANTS CONTINUS |

Y LIB
_ CHAPITRE XIII

SIT
GÉNÉRALITÉS SUR LES COURANTS ÉLECTRIQUES
ER
NIV

I. — DÉFINITIONS ET CARACTÈRES GÉNÉRA UX


_
128. Courant électrique. — Prenons deux conducteurs isolés C, et €, char-
LU

"gés d'électricité (fig. 148) ; ce seront par exemple les deux armatures d’un con-
densateur. Soient g, et 9, leurs charges, V, et V, leurs potentiels. Relions-les
par un fil métallique AB de capacité négligeable : les deux conducteurs n’en
‘ forment plus qu’un seul, et il s'établit un nouvel
RA

équilibre électrique, dans lequel ils sont à un même


potentiel -V et portent respectivement des charges
g'iet ga telles qu'on ait g'; + g'e = qi + Go. SupDo-
NT

sons par exemple V, plus grand que V, : le potentiel


final est compris entre V, et V,,la charge du conduc-
teur C, a diminué d’une quantité g = q, —q',etla
CE

charge du conducteur C, a augmenté d’une quantité


égale g = q'a— Qu
Il nous est impossible de savoir s’il y a eutransport
I/

d'électricité positive du conducteur C, au conducteur


FIG. 148. C2, où transport d'électricité négative du conducteur
AS

‘ C2 au conducteur C,, ou si ces deux phénomènes se


sont produits simultanément. La seule quantité accessible à l'expérience est
la somme algébrique des charges électriques transportées, car nous ne con-
UI

nalssons pas Îes quantités réelles des deux électricités portées par chacun
des
conducteurs, mais seulement leur somme algébrique. Nous pouvons seulement
dire que le phénomène qui s’est produit est équivalent au transport
d’une
BC

“quantité g d'électricité positive du conducteur C, au conducteur C,


: nous rai-
Sonnerous toujours comme si ce transport d'électricité
positive avait réelle-
ment lieu. Nous assimilerons l'électricité positive à
un véritable fluide, qui
S écoule dansle fil métallique du conducteur au
| conducteur au potentiel le moins élevé, comme potentiel le plus élevé au
de l'eau s'écoule dans un
tuyau reliant deux réservoirs du réservoir le plus
élevé au réservoir le moins
DÉFINITIONS ET CARACTÈRES GÉNÉRAUX 199
élevé. De même qu'on dit que le tuyau est parcouru par un courant d’eau, de

RY
même nous dirons que le filest parcouru par un courant électrique, dont le sens
est le sens dans lequel s'écoule l'électricité positive. Si pendant le temps df, entre
les instants # et # + dé, le fil est traversé par une quantité d'électricité dg, nous .

RA
appellerons intensité du courant à l'instant £ le rapport a.

LIB
129. Courant continu. — Supposons (£g. 149) les conducteurs C, et C,
reliés aux deux pôles d’une source d'électricité Le
($ 80), capable de maintenir entre eux une diffé- ci
rence de potentiel constante. Il s'établit un régime C,

ITY
permanent, dans lequel les charges des deux I
conducteurs restent également constantes. La v,
source fournit à chaque instant au conducteur S
C, une quantité. d'électricité positive égale à celle

RS
qui s'écoule par le fil AB, au conducteur C, une
quantité d'électricité négative égale à la quan-
tité d'électricité positive qui arrive par le fil AB.
IVE
L'intensité du courant qui traverse le fil AB reste
constante : le courant est dit un courant continu. 7 |
- I résulte des définitions données que Le quantité FIG. 140.
UN

d'électricité q transportée par un courant continu est | .


égale au produit de l'intensité i du courant par le lenps t et est donnée par la
relation:
g =.
AL

à la quantité
On peut encore dire que l'intensité qu an continn est égale
d'électricité qu'il transporte par unité delemps. k us
R

définir peut être saie avec me


Le régime ermanene ce nous venons de
choisir la nature, la pc ion €
NT

source d'électricité quelconque : il suffit de


longueur du fil conducteur AB — c'est-à-dire sa résistance — de açon que! e
courant qu’y produit la différence de potentiel donnée par a soute ee de
des piles où ce Se :
CE

source peut fournir. Si l’on emploie


pas celui que cette ” per
lateurs donnant une différence de potentiel de quelques vois,
être un fil métallique de quelques dixièmes de millimètre de am re ct de
peut transporter ae ques gou
quelques mètres de longueur, et le courant
I/

source est une ma Fe é ce rosts que


lombs par seconde. Si au contraire la ee
‘donnant une différence de potentiel de quelques dizaines de ktlovolts, R LP
AS

dra comme fil conducteur un fil de chanvre humide, et les quant é ee |


par seconde.
cité transportées seront de l’ordre d’un dix-millième de coulom
sont exac cmen Les
De nombreuses expériences ont établi que les phénomènes
UI

mêmes dans tous les cas, et ne diferent qe pe jee . an eur des


d iffé
forences de D des quantités d’électrict
il auet débus que la capacité du conducteur BE était régie
BC

des charges é ce riques qu'il -


geable, de façon à ne pas avoir à tenir compte
restriction crsque Tous
peut porter. Nous pouvons rlous affranchir de cette
est alors constant en chaque point
étudions le régime permanent. Le potentiel
la charge portée par chacune de ses parties est également
du conductèur, et
La quantité d'électricité g qui entre dans un tronçon MN du con-
constante.
200 GÉNÉRALITES SUR LES COURANTS ELECTRIQUES"

RY
ducteur pendant le temps £ est égale à celle quien sort, et l'intensité
du cotrast
3 = 9 / test la mème pour toutes les sections du conducteur.
On peut concevoir que la source d'électricité S est aussi
traversée, pendant

RA
le temps #, par la même quantité d'électricité g. Elle forme,
avec le conducteur
- AB, un circuit électrique fermé, parcouru pat le courant
constant 3 ({g. 140).
Le courant va, dans le conducteur AB, du potentiel le plus élevé
au potentiel

LIB
le moins élevé, et à travers la source,du potentiel lemoin
sélevéaupotentiel 1e
plus élevé, Nous emploierons désormais exclusivement
ce langage ; l'hypothèse
qu'il traduit est entièrement équivalente à celle que nous
qu'ici, que la source produit des quantités égales
avons employée jus-
d'électricité positive et néga-

Y
tive, puisque la seule quantité accessible à l'expérience
des deux électricités : il a l'avantage de permettre est la somme algébrique

SIT
de traiter la source comme un
tronçon quelconque du circuit, qui ne diffère des autres
que parce qu'il possède
la propriété d'élever d’une certaine valeur le potenti
el de l'électricité qui le
traverse, Si nous reprenons la Comparaison faite
tout à l’heure entre un cou-
tant électrique et un courant d'eau, la source joue ER le
élève l'eau d’un certain niveau à un niveau plus élevé, rôle d’une pompe qui
et est parcourue par ie
même courant que la canalisation extérieure,
NIV

130. Propriétés principales du courant élect


rique. — L'expérience
montre qu'un conducteur PatCouru par un coura
nt électrique s’échaufte :
si on décharge une batterie de bouteilles de Leyde à travers un fl métallique
LU

long et fin, le courant électrique qui traverse


chaleur équivalente à l'énergie de la batter ce fil y dégage une quantité de
ie ($ 61). La même expérience est
répétée, ‘avec des courants fournis par des
accumulateurs ou des dynamos,
RA

dans tous les appareils de chauffage électr


incandescence,
ique et dans toutes les lampes à

Si l'on fait passer un Courant électrique à traver «
constitué par une dissolution d’un sel s un conducteur liquide,
NT

dans l’eau,
ce sel se décompose : c’est le
Phénomène d’électrolyse, On montre comm
odément ce phénomène en décom-
posant de l’eau, acidulée par de l'acide sulfur
une batterie de quelques accumulateurs; ique, par le courant fourni par
CE

on peut aussi le réaliser avec les


Courants produits par les machines électr
ostatiques. On imprègne une feuille
de Papier de tournesol neutre d’ure soluti
on saline, par exemple de sulfate de
potassium, et on pose sur ses extré
mités deux boules métalliques reliée
I/

. deux pôles d’une machine électrostatique s aux ‘


- quelques minutes de fonctionnement par des cordes mouillées ; après
de la machine, on constate qu'il
AS

produit une tache rouge autour de 1a s’est


boule positive, une tache bleue autour
la boule négative, c'est-à-dire qu'il s’y de
furique et de la potasse : on obtiendraitest formé respectivement de l'acide sul-
le même résultat en reliant les deux
UI

boules aux deux pôles d’une batter


ie d'accumulateurs (CF. & 160).
Enfin, -Un Courant électrique produit dans
l’espace qui l’environne un champ
magnétique, Cette propriété a
BC

été mise en évidence par rste


dans Son expérience, une aiguil d”en 1819:
le aimantée ns est placée
fil horizontal KY ParCouru par au-dessous d’un
le courant d’une pile, et on const
du passage du Courant, le pôle ate que, lors
nord de l'aiguille est dévié vers
observateur placé sur le conducteur la gauche d’un
dans le sens du courant (#g. 150).
aussi montrer qu’une aiguille
d’acier non aïimantée, placée On peut
Saimante quand on fait Passer dans une bobine,
dans la bobine la décharge
d’une bou-
DÉFINITIONS ET CARACTÈRES GÉNÉRAUX 201
teille de Leyde : le courant de décharge du condensateura produit un champ

RY
magnétique, dont l’action a aimanté l'aiguille d'acier.
. Les indications que nous venons de donner suffisent à montrer que les pro-
priétés des courantssont toujours les mêmes, |

RA
qu'ils soient fournis par des piles, des dyna-
mos, des machines électrostatiques ou la dé-
charge de condensateurs. Il n'y a pas deux.

LIB
sortes de courants électriques, il n’y a que
” des courants plus ou moins intenses; l'étude
du courant électrique est l'étude de l’élec- |
tricité en mouvement, tandis que l'électro- FIG. 150.

ITY
statique était l'étude del’électricité en équi- | .
libre. Nous verrons d’ailleurs que l'assimilation d’un courant électrique à un
déplacement d'électricité est. justifiée par des expériences dans lesquelles on
réalise un tel déplacement en déplaçant un conducteur chargé {chap. XXXI) :

RS
on produit ainsi un véritable courant électrique, qui crée un champ magné-
tique mesurable au voisinage du conducteur ep mouvement.
Nous étudierons en détail dans les chapitres suivants les trois effets que nous
IVE
venons de signaler. Remarquons dès maintenant que l'observation de l'un
d'eux peut servir à déceler l'existence d'un courant électrique dans un cir-
cuit, et que sa mesure peut servir à mesurer l'intensité du courant. La mesure
UN

du dégagement de chaleur dans un conducteur est employée dans lesappares s


thermiques ($ 149). La mesure de la masse d'argent déposée par er yse
de l’azotate d’argent est la mesure légale de 1 intensité d'un couran ($ xs).
Les galvanomètres à aimant mobile ($$ 249 à 252) ne sont que des magné "
AL

mètres permettant la mesure du champ magnétique d’un courant ; on peu


airse
encore dire que ce sont des appareils mesurant les forces exercées sur
es ga van
mant par un circuit parcouru par un courant ; inversement, dans
R

les forces exercées par un ie


mètres à cadre mobile ($$ 253 à 256), on mesure
NT

mant sur un circuit parcouru par un courant, forces dont l'exis de . e tion
déduire de l'existence des précédentes par l'application du principe de Tac
et de la réaction.
CE

(11,— UNITÉS D'INTENSITÉ DE COURANT


I/

dans des apres spéciaux es actions des courants sur Les ansst de
131. Lois fondamentales de l’électromagnétisme. — Nous étudierons
AS

! : i nité éle
aimants sur les courants; mais, pour pouvoir dti © U :
d'intensité de courant, nous donnerons dès maintenant les lois fondamentales
UI

énoncées par Ampère. | . , :


La première deces lois est que le champ magnétique crééenunpointquelconque
de l'espace par un cireuit parcourt par un courant change de sens ee courant
BC

. ,e 1E Ii en résulte
uit que les lorces qui
et est proportionnel à l'intensité du courant.
S'exer ne sur un aimant placé dans le champ magnétique du courant sont
après le principe
proportionnelles à l'intensité du courant, et inversement, d
de l’action et de la réaction, que les forces qui s’exercent sur un Circuit parcouru
202 GÉNÉRALITÉS SUR LES COURANTS ÉLECTRIQUES
par un courant électrique, et placé dans le champ d’un aimant, sont

RY
propor-
tionnelles à l'intensité du courant. : -
Nous n'indiquerons pas de vérification expérimentale de cette
loi. C'est
une loi fondamentale vérifiée par la vérification de l’ensemble

RA
de ses consé-
quences, en particulier par toutes les mesures de courant faites
avec des gal-
vanotnètres à aimant mobile ou à cadre mobile, dans lesquelles
les quantités
effectivement mesurées sont les forces qui s'exercent entre un

LIB
courantet un
aimant. Si l'on veut choisir, parmi la multitude des mesures
électriques que
nous rencontrerons, celles dont la réalisation entraîne
une vérification directe
de la loi fondamentale, on peut citer les mesures d'intensité
de courant faites
sur des circuits bifurqués ($ r41), ou les mesures de la charge

Y
teur faites au galvanomètre balistique ($ 258). Dans le premier d'un condensa-
cas, l'intensité

SIT
du courant dans le circuit principal est, d’après la définiti
on même de l’inten-
sité, égale à la somme des intensités dans les circuits dérivés
loi fondamentale en vérifiant que l'indication d’un galvano : on vérifiera la
mètre placé dans le
circuit principal est égale à la somme des indications
ER
dans les circuits dérivés. Dans le second cas, on vérifier
des galvanomètres placés
a la loi fondamentale
en vérifiant que la déviation du galvanomètre balistiq
ue est proportionnelle
à la quantité d'électricité qui l’a traversé, c'est-à-dire
NIV
à la charge du conden-
sateur. Il est à peine utile d'ajouter que l’une et
l’autre de ces expériences ont
été faites des milliers de fois. -
La seconde loi fondamentale est que, Pour calculer
les actions qui s’exercent
entre un aimant
LU

el un circuit barcouru par un courant, on Peut


rant par un feuillet magnétique « équivalent », dont remplacer le cou-
le contour est le circuit par-
couru par le courant, dont le sens est tel que le sens
positif sur son contour soit le
sens du courant, et dont la puissance ne dépend que
de l'intensité du courant.
RA

Nous considérerons également cette loi comme une


loi
fiée par la vérification de l’ensemble de ses conséquences fondamentale, véri-
truction des appareils
: le calcul et la cons-
de mesure, et même des moteurs industriels,
en fournit
NT

une vérification permanente, |


Le champ magnétique créé par un feuillet.en un |
point de l’espace, et les
forces qui s'exercent entre un feuillet et un aimant,
sont proportionnels à la
CE

‘puissance du feuillet, La Puissance U du feuillet


équivalent à un courant est
donc proportionnelle à l'intensité à de ce courant
:
I/

= AU.
AS

132. Systèmes d'unités électrique s et magnétiques, — Ia définition


que nous avons donnée de l'intensité d’un |
‘la mesurer en fonction de l'unité de temps courant définit l’unité qui sert à
et
c'est-à-dire du coefficient €o de la loi de Coulde l'unité de quantité d'électricité,
UI

_de puissance d’un feuillet est elle-même


omb électrostatique ($ 22) :l’unité
définie ($$ 89 et 106) quand on se donne
les unités mécaniqueset le coefficient
p, de
BC

Le coefficient 4 de proportionnalité entre la loi de Coulomb du magnétisme.


l'intensité d’un courant et la puissance les nombres £ et U qui mesurent
rement défini lorsqu'on se donne les d’un feuillet équivalent est donc entiè-
et les deux coefficients Eotüy trois unité s fondamentales mécaniques
*. Cherchons comment il dépend dece |
s deux coefficients, c’est-à-dire com
ment
UNITÉS D'INTENSITÉ DE COURANT : 263
il varie quand on les modifie sans modifier les unités mécaniques. L'expression

RY
de la force quis’exerceentre deux charges électriques égales, f = g?/er*, montre
que le nombre g quiles mesure varie comme € : ilen est de même du nombre
i= gJt. L'expression de l'énergie mutuelle de deux feuillets de même puissance,

RA
> —>
. U? ff ds ds’ . —
er fl = ($ 127) montre que le nombre U varie comme Vs. Le

LIB
‘rapport À = i/U varie donc comme Ve/u,, et nous pouvons écrire :
ir co . —
=
Ù C e Lo” ou Ho VEotto U
i= ©© Veoto VU,

ITY
la constante e ne dépendant plus que des unités mécaniques. Nous reviendrons
plus tard (chap. xxvn) sur sa signification et sur sa détermination expéri-
mentale : indiquons pourtantdès , à présent, qu'elle varie, quand on modifie

RS
les unités mécaniques, comme le nombre qui mesure une vitesse, et qu'elle
est numérique ment égale à la vitesse de la lumière dans le vide (300.000
km/sec = 3.101 cm/sec). Si les unités mécaniques choisies sont les unités
IVE
C.G.S., on a donc : ‘
c=3.1010.

d’Intensité
UN

133. Unité électrostatique et unité électromagnétique


Dans le paragra phe précédent, nous avons en somme consi-
de courant. —
un système à cinq
déré les unités électriques et magnétiques comme formant méca-
les trois unités
unités fondamentales, ces unités fondamentales étant
ique.
AL

niques et les deux unités de quantité d'électricité et de masse magnét


employés,
le plus souvent
On peut, et c’est ce que l'on fait dans les systèmes
de choisir
réduire à quatre le nombre des unités fondamentales, en convenant
R

de quantit é d'électricité et de masse magnét ique de façon que les


les unités ce du feuillet équi-
nombres qui mesurent l'intensité d'un courant et la puissan
NT

: .
valent soient liés par la relation
Lo = TU.
CE

< coefficients
cela revient à choisir les
© D'après ce que nous venons de voir, façon que l'on ait :
se
numériques 60 { €t lo qui définissent ces unités de
I/

C'eoto = I.
AS

réduire à trois le nombre des unités


Une fois cette convention faite, on peut ent les unités électriques et magné-
èrem
fondamentales, c'est-à-dire définir enti
partir des unité s méca niqu es, en fixant arbitrairement la valeur d’un
UI

tiques à rostatiques ($ 22), on convient


des coefficients e et pa. Dans les systèmes élect tiques
de prendre & =1:0n2 alors = 1/0°. Dans les systèmes électromagné
alors = 1{c°, et la relation
($ xo6), on convient de prendre W=I:ona.
BC

: Le ce
ui = Use réduit à à = U.
à des unités mécaniques données
Ces deux conventions font correspondre ité ; NOUS AVONS vu que le nombre q
tité d'électric
| deux unités différentes de quan t «,
qui mesure une char ge élec triq ue varie, quand on modifie le coefficien
2035 GÉNÉRALITÉS SUR LES COURANTS ÉLE
CTRIQUES :
- comme la quantité Ve : quand

RY
on passe du système électrostati
ausystème électromagnétique (co que (e, = 1}
= 1/0), il est d ivisé par ce. Comme
des nombres qui mesurent une A le rapport
même grandeur avec deux unités
différentes

RA
Statique. Comme, dans les deux syst
aux quantités d'électricité par la èmes, les intensités de courant sont
liées

LIB
relation g = it, et que l’unité de
la même par hypothèse, c repr temps est
ésente aussi le rapport des unités d'in
courant. tensité de
Dans les systèmes électrostatiques
, les dimensions de l'unité de quan
tité

Y
3 1
d'électricité sont Q — BNPT 2 ($
78). Celles de l’unité d'intensité
sont donc : : de courant

SIT
°
. 8 1
I = à = LMT-2,

Dans les systèmes électromagné ER


tiqies, on peut considérer que
l'intensité du courant est définie la
par la relation ; = U. Si l’on chan mesure de
mécaniques de façon que le nom ge les unités
bre U qui mesure la puissanc
NIV

feuillet devienne # fois plus gra e


nd,le nombre ; qui mesure l'intensd’un certain
ité du cou-
LU

. 11
dimensions U = L2M2r-1 ($ 116) . .
,
d'intensité de courant et cell les dimensions de l'unité électromagnétique
RA

es de l'unité électromagnétiq
d'électricité sont : ue de quantité
NT

I= LMT-A,
1 1 : .

Q = IT = 12M2
1 1

Ala différence dans les conventi


pond une différence dans les dime ons de définition des deux systèmes corres-
CE

nsions des unités : le rapport des


dimensions
11 3 1.
. trostatique est LANP/LAMT 1 :
= LT ce qui montre (cf, $ 280)
I/

qui représente le rapport de ces que


unités varie, quand on change les le nombre e
niques, comme le nombre
qui mesure une
unités méca-
AS

. Siles unités mécaniques choi vitesse.


sies sont les unités C. G.S., /
que nous venons de définir les deux systèmes
sont le système électrostati
systéme électromagnétique C. G. que C.
s. Reprenant les définitions déjàG. S. et le
UI

nous pouvons dire :


| données,
L'unité électrostatiqueC. G. S. | ‘ |
d'intensité Lo
rant continu qui transporte bar de courant est l'intensité d'un
seconde l'unité électrostatique cou-
BC

-quantité d'électricité, C. G. S. (822) de


L'unité électromagnétique C. | ” . |
G. S. d'intensité de courant est | |
Mivalent à un feuillet de même l'intensité d'un
égale à l'unité électromagnétiqu Contour dont la puissance est
e C. G.S. de puissance.
L'unité électromagnétique C. |
G. S. de quantité d'électricité
est la quantité
UNITÉS D'INTENSITÉ DE COURANT ‘ © 204
d'électricité transportée par seconde par un courant continu dont l'intensité est
égale à l'unité électromagnétique C. G.S, d'intensité de courant.

RY
Le rapport de l'unité électromagnétique C. G. S. de quantité d'électricité à
l'unité électrostatique C. G. S. a la valeur © — 3.101, : |
Dans chacun des deux systèmes, l’un des deux coefficients «, et p, des deux

RA
lois de Coulomb est égal à 1, tandis que l’autre est égal à 1/c°; c’est-à-dire à
a Mais il faut bien remarquer que cette dernière valeur numériqne

LIB
n’est pas une valeur connue a priori : elle résulte d’une détermination expé-
rimentale du rapport c. Si par exemple on mesure un courant par la méthode
de zéro décrite au paragraphe 87,en utilisant un condensateur calculable
chargé par une différence de potentiel auxiliaire mesurée par un électromètre

ITY
absolu, on obtient une mesure absolue du courant en unités électrostatiques
(s = 1); maïs on n'obtient pas une mesure absolue en unités électromagné-
tiques, parce que les formules qui donnent les capacités du condensateur et

RS
de l’électromètre à partir de leurs dimensions géométriques contiennent le
coefficient &, et que la valeur exacte de ce coefficient dans le système élec-
tromagnétique ne peut être connue que par d’autres mesures électriques.
IVE
134. Unité pratique. — Toutes Jes fois qu'on aura à calculer le champ
magnétique créé par un courant, ou l’action d'un champ magnétique sur un
UN

courant, l'emploi des unités électromagnétiques conduira à des formules plus


également de
simples que l'emploi des unités électrostatiques. Il permettra
réaliser, à l’aide de ces phénomènes, des mesures absolues, indépendantes de la
détermination de la valeur du coefficient €. Les appareils usuels de mesure, les
AL

moteurs et générateurs industriels utilisent tous detels phénomènes : le Sys-


+ème d'unités fondamental de l'électricité industrielle sera doncle système
électromagnétique C. G. S. Seulement, comme la grandeur de certaines de ses
R

unités rend leur emploi incommode, on les a remplacées par des multiples ou
des sous-multiples : le système ainsi défini est le système pratique. à
NT

qui est égal au 1/10 de


L'unité pratique d'intensité de courant est l'ampère,
l'unité é 31 .G. S.
conser-
RE prefique de quantité d'électricité de façon à
CE

On PE le
= ft. Cette unité s'appelle
ver, dans le système pratique, la relation g
coulomb. . , ”
par un courar
Le coulomb est la quantité d'électricité transporlée par seconde
I/

continu dont l'intensité est d'un cod v


C. G. S., il
A uerélectriité.
Le coulomb vaut évidemment 1/10 de unité électromagnétiq
AS

- vaut ‘par suite 3.10° unités électrostatiques c EE gas 4 Ce en


Ce dernier 1ésultat justifie la définiti on provis en
électrostatique ($ 23). On comprend pourquoi nous fi avions pu alors donner
UI

qu’une définition provisoire : le système pratique dérive du système tes


les unités
gnétique, et les unités pratiques ne peuvent être définies qu'après
électromagnétiques.
BC

On a cru res électromagnétiques absolues


pendant longtemps que Îles mesures
ne’ pouvai ent : pas être : faites une précision suffisante pour permettre
avec
l'emploi : effectif éfinir dans
de l'unité que nous venons de définir ë * de pré-
les mesures
cision : la Conférence Internationale des Unités Électriques, tenue à Londres
!
,

204 GÉNÉRALITÉS SUR LES COURANTS ÉLECTRIQUES


en 1908, avait estimé que l’on aurait une représentation
plus accessible de
- l'ampère par les phénomènes d’électrolyse, et
avait défini l’ampère inter-

RY
national Commie étant l’infensité du courant qui, en passant
dans une solution
de nitrate d'argentdans l’eau, dépose 1M6,11800 d'argent Dar seconde.
aujourd’hui que les mesures électromagnétiques On estime
absolues sont plus précises

RA
que les mesures par électrclyse, etla 8e Con Jérence
générale des Poids et Mesiires
(Paris, 1933) a décidé que l’on abandonnerait, à partir
* de Londres pour revenir à la définition de l'ampère de 1935, la définition
à partir de l’unité électro-

LIB
magnétique. La définition légale en France, donnée
par la loi du 2 avril 1916,
de l’unité d'intensité de courant.est d’ailleurs encore
international
la définition de l'ampère
par les phénomènes d’électrolyse : il convie
si les deux définitions sont théoriquement nt d'ajouter que,
différentes, l’ampère international

ITY
dela Conférence de Londres et Je dixième
de l'unité C. G. &. ne différert
(cf. $ 267) que d’une quantité inférieure aux erreurs
électrolytiques (quelques cent-millièmes). des meilleures mesures
Rappelons que nous avons déjà dit ($ 79) que

RS
la seule unité mécanique défi-
nie légalement dans le système pratique est
l'unité de travail, le joule, mais que
le système pratique peut être rattaché
à un système d'unités mécaniques
— Système M. K.S. — dans lequel les unités
IVE
fondam
le kilogramme-masse et la seconde. Les unités pratiq entales sont le mètre,
ues électriques ont d’ail-
leurs été choisies (cf. $$ 274 et 277) de façon que
Ces do = 1 soit satisfaite : Le système constit la relation de coordination
ué par les unités électriques
UN

pratiques et les unités mécaniques M. K. $. peut donc


un des systèmes
être considéré comme
à quatre unités fondamentales que nous avons définis,
début du paragraphe précédent, par la relatio au
n
fondamentales yétant le mètre, le kilogramme-m to? = U, les quatre unités
asse, la seconde et le coulomb.
L

Cherchons quelles sont, dans ce système,


les valeurs de &o et to. Remarquons
d'abord que, les dimensions de l’unité électr
RA

omagnétique de quantité d’élec-


1 1
tricité étant LEME, le mètre valant . .
. 10? centimètres et le kilogramme ro
. UT. - . à 5
NT

8rammes, l'unité électromagnétique M. K.


S. vaut To X 10% = 10? unités
7
électromagnétiques C. G.S., et le coulomb -
vaut 102 unités. électromagnétiques
CE

M. K. $. Le système ue nous considéron


s n'est donc pas un système élec-
tromagnétique, et le coefficient Bo y est
différent de l’unité. Dans le système
électromagnétiqueM. K. S., on a Ho — I, et le coefficient e, est égal
nous avons vu, dans les paragraphes précédents à 1/02;
Valeur numérique du coefficient s Sans chang , que lorsqu'on change la
I/

er les unités mécaniques, la


grandeur de l’unité de quantité d'électricit
AS

é varie comme 1/V €g; Nous venons


de voir que, que, lorsqu'on passe du système
électromagnétique M. K; S. au
Système pratique M. K.S., cette grandeur est 7
multipliée par 1o ©: le coefficient
UI

= est donc multiplié par ro?, et devient


égal à 107/C2. La relation de ccordina-
tion Cesu = 1 montre alors que le coefficient
w, du système unités mécaniques
M. K.S. — unités électriques pratiques est us = 10-7, Comme
BC

d’autre part on a,
en mètres par seconde, © = 3.108, le
coefficient €o est € = 9 ns valeur que .
nous avons déjà indiquée au parag
raphe 23.
:
UNITÉS D'INTENSITÉ DE COURANT . 205
L'équation de dimensions de l'unité électromagnétique de champ magné-
1 1
tiane, H = L 2M?T1 ($ 107) montre que, dans le système électromagnétique

Y
M. K. $., l'unité de champ magnétique ou d’induction magnétique ($ 113)

AR
vaut Vro-gauss. D'autre part, quand on passe de ce système à un système
non électromagnétique sans modifier les unités mécaniques, la formule de Cou-
lorab, sm" — pofr?, montre que le nombre #: qui mesure la masse magné- ‘

IBR
tique est multiplié par Vus, la formule de définition du champ, 1="#n1H,
montre que le nombre H qui mesure le champ magnétique est divisé par Vus,
et la formule de définition de l'induction, B = y, H, montre que le nombre B

YL
est multiplié par Vu, : l’unité de champ magnétique devient donc Vu fois plus
grande, et l'unité d’induction Vu, fois plus petite. Dans le système unités
pratiques-unités M. K. $., que nous venons d'envisager (u, = 10-7), l’unité de

SIT
champ vaut donc ro :V10-7= 10 u.6. m. C. G. S. et l'unité d’induction
vaut 10, ro? = rot u.é. m. C. G.S. : ce sont le milliærsted et le myriagauss.
Quant à l'unité de flux d’induction, c’est le flux d’un myriagauss à travers
ER
un mètre carré, elle vaut 105 maxwells (cf, $ 277). :
L'unité de force, le millisthène, valant 105 dynes,la formule / — #7}X montre
que l'unité de masse magnétique du système unités pratiques-unités M. K,.S.
NIV

vaut 108 u..é. m. C. G. S. Le mètre valant 10° centimètres, l'unité de moment


magnétique vaut 1019 u. é. m. C. G.S., et l'unité de puissance d’un feuil-
let 105 u. é. m. C. G. S.; d’après la formule pi = U, le feuillet de puis-
sance .U = x unité pratique est équivalent à un courant de 107 ampères,
LU

ce qui est bien un courant de 10% u. é. m. C. G.S.


RA

III.— COURANTS DANS UN MILIEU CONDUCTEUR


NT

135. Vecteur courant. — Nous avons étudié jusqu'ici des courants qui
CE

parcourent des fils conducteurs, et nous nous sommes contentés de considérer


le courant total qui traverse une section du fil; les définitions données s appli-
quent à des courants linéaires. On peut, d’une façon plus générale, étudier des
courants qui traversent un conducteur dont aucune dimension n'est petite
I/

Par rapport aux autres. On a par exemple, dans le problème de la construction


des étalons de résistance (cf. $ 145), à étudier le passage du courant à travers
AS

un ballon C plein de'mercure auquel le courant est amené en deux points À


et B (fig. 157). - .
Dee re) positive, qui arrive dans le conducteur au point À, le traverse
UI

. de À à B, en suivant des trajectoires qui intéressent toute sa masse, et qu on


appelle des lignesde courant. La direction du courant en un point M est la
direction de la tangente à la ligne de courant qui passe au point M. Le sens
BC

du courant est le sens dans lequel se déplace l'électricité positive. La gone î


du courant est Ja quantité d'électricité qui traverse par seconde 1 unité e
surface, prise normalement à la direction du courant. On définit ainsi, par sa
206 GÉNÉRALITÉS SUR LES COURANTS ÉLECTRIQUES |
, —
direction, son sens et sa grandeur, un’ vecteur 1, que l’on appelle
le courant
électrique au point M (1). | . on

RY
On comprendra immédiatement la signification physique
de ces définitions
en comparant le mouvement de l'électricité positive
dans le conducteur à
l'écoulement de l'eau dans un

RA
canal : appliquées à ce dernier
mouvement, elles définissent
en chaque point un vecteur

LIB
qui n'est autre que la vitesse
de l'eau en ce point. :
= Si,en un point M, nous con-

ITY
sidérons un élément de surface
dS$, normal au vecteur courant
À (fig. 152),la quantité d'élec-
tricité dg qui traverse par se-

RS
conde l'élément de surface 48,
est, par définition :
IVE
ie. 151, | | | dgq = 3 dSn.

Les charges électriques se déplacent suivant les


normales à la surface 4S, : on peut considérer, lignes de courant, qui sont
UN

au voisinage du point M, que


la quantité d'électricité dg se déplace dans un
tube de courant élémentaire,
qui. est un cylindre droit ayant pour
base
l'élément dS,. Prenons une section
quel-
L

“conque 4$ de ce tube, et soit


0'l’angle de
RA

ES
Sa normale avec le vecteur 4; sa Projec-
tion sur un plan normal au courant est
dSn = 4S cos 0. La quantité d'électricité” .…
NT

dq qui traverse par seconde l'élément


de
surface dS est la même que celle qui
tra-
verse l'élément dSn, et on a :
CE

dy= idSn = à dS cos0


= 7 à.
FIG. 152.
La quantité d'électricité qui traverse
par -
I/

Seconde un élément de surface quelconque


est égale au flux élémentaire du vec-
“teur courant électrique à travers cet éléme
nt de surface. La quantité d'électricité
AS

qui traverse par seconde une Surface quelconq


ue est Le flux du vecteur courant élec-
trique à travers cette
Surface. .
Lorsque le régime Permanent est
établi, chacun des éléments du volu
UI

conducteur porte une charge cons me du


tante. La quantité d'électricité qui
à chaque instant dans un volume pénètre
quelconque du conducteur est égale
qui en sort pendant le même temps : la quantité totale d'éle à celle
BC

verse, de l’intérieur vers l'extérieur, 14 ctricité qui tra-


surface qui limite ce volume est nulle
.
. À) On remarquera que la lettre Z
désig ne maintenant une grandeur toute
HouS avons considérée dans Jes
Paragraphes précédents. Nous différente de celle que
distinguer, les mots intensité emploïerons toujours, pour bien
du courant, et grandeur du les
vecteur courant. °
COURANTS DANS UN MILIEUCONDUCTEUR 207
Le flux du vecteur courant électrique à trave
rs une Surface fermée quelconque eg

Y
aul; autrement dit, ce flux est conservalif,
et le vecteur # satisfait en tous les
points du conducteur à la condition :

AR
div?
V5 °8. Cd
de dy,Ty diTD 0

IBR
Considérons en particulier un conducteur cylindrique, dont
Jes dimensions
transversales sont petites par rapport à la longueur, parcouru
par un courant
électrique : les lignes de courant sont

YL
parallèles aux génératrices (fig. 153).
Nous avons défini deux grandeurs dis- . ==
>

tinctes, qu’il faut se garder de confondre,

SIT
La première est la quantité totale d'élec- ‘
tricité qui traverse le fil par unité de FI. 153.
temps : c'est l'intensité I du courant dans
+ |
ER
le fil. La seconde est le vecteur courant électrique : en chaque point du fil ;: ilest
parallèle en chaque point aux génératrices du cylindre, et sa grandeur ? est
égale à la quantité d'électricité qui traverse par unité de temps l'unité de sur-
NIV

face prise dans la section du fil. Si S est cette section, on a :.


I=:$.
LU

La quantité : est quelquefois appelée par les techniciens la densité de cou-.


rant, et est exprimée en ampères par centimètre carré ou par millimètre carré,
Ni l’une ni l’autre de ces unités ne peuvent être introduites dans une formule,
l'ampère et le centimètreétant des unités qui n'appartiennent pas aumêmesys- ,
RA

tème. Lorsque nous considérerons la quantité 5, grandeur du vecteur courant,


nous l’exprimerons toujours en unités C. G. S., électrostatiques ou électroma-
gnétiques : la surface $ doit alors être exprimée en centimètres carrés.
NT
CE
I/
AS
UI
BC

BRUHAT, 47.4. ï
+
RY
RA
CHAPITRE XIV

LIB
LOI D'OHM

ITY
I. — CONDUCTEURS LINÉAIRES

RS
136. Loi d’Ohm : résistance. — Nous avons vu au paragraphe 129 que,
si nous réunissons par un fil métallique homogène AB deux conducteurs €, et
IVE
C2 (fig. 154) maintenus par une source S à des potentiels constants
Va et Vy,
il s'établit un régime permanent, dans lequel le fl AB est parcouru par
un
Courant continu, d'intensité +, allant du potentiel le plus élevé au potentiel
le moins élevé. L’intensité : dépend de la différence de potentiel Va — Vs
UN

suivant la loi d'Ohm :


L'intensité du courant qui parcourt un conducteur linéaire «st proportionnelle à
la différence de potentiel établie entre ses extrémités : on a :
L

VaVa _ ue
RA

‘ ?

La valeur de cette constante ne dépend que de Ia nature, de l’état physique


NT

et des dimensions du conducteur AB, et, bien


entendu, des unités choisies : on l'appelle la ré-
sistance électrique, ou simplement la résistance
CE

du conducteur AB. Si on la désigne par r, la


formule qui traduit la loi d'Ohm peut se mettre
sous la forme :
I/

Va — Vs = 7i
AS

Si nous considérons une portion MN du con-


ducteur linéaire, nous pouvons évidemment lui
appliquer la même loi : le courant 2 qui la tra-
UI

FiG. 154 verse est proportionnel à la différence de po-


| tentiel Vir — Vn établie entre ses extrémités.
Nous pouvons énoncer la loi d'Ohm sous la forme suivante
:
BC

Entre deux points M et N d'un conducteur linéaire Parcouru par un courant,


il existe une différence de potentiel Vis — Vx proportionnelle à l'intensité à de ce
courant; on a :
Var —

i
Vx
= Ce,
CONDUCTEURS LINÉAIRES
209
La valeur de cette constante est,
par définition, la résistance de la port
de conducteur MN. . ion

Y
Si un conducteur AB se Compose
de divers tronçons tels que AM, MN,
( fig. 154), il est évident que la NB.

AR
différence de potentiel Va — Vn entr
mités du conducteur AB est égale e les extré-
à la Somme des différences de pote
Va — Va, Vu — Va, Vx — Vs entre ntiel
les
résulte de la définition même de a tési extrémités des divers tronçons. II

IBR
stance que la résistance d'un conduc-
teur linéaire formé de plusieurs cond
ucteurs placés bout à bout, ou, com
l'on dit généralement, disposés ex série, me
est la somme des résistances des di-
verses portions,

YL
Nous r’indiquerons aucune vérification expé
rimentale de la loi d'Ohm :
c’est la loi fondamentale qui est à la base de tout
es lesmesures électriques,
et le fait de pouvoir effectuer ces mesures sans abou
tir à des contradictions
eu fournit une vérification permanente, qu'on peut

SIT
regarder comme extré
mement précise, étant donnée la précision des mesures
électriques. Citons,
parmi les mesures les plus précises, celle d'une résistance par le
Wheatstone ($ 142) et celle d'une force électromotrice par la méth pont de
ER ode d'op-
position ($ 156) : le fait qu’elles donnent des résultats indépend
ants de l'in-
tensité du courant qui traverse la résistance À mesurer ou la rési
stan qui
constitue le potentiomètre est une vérification expérimental de la loi ce
e d'Ohm.
NIV

La loi d'Ohm permet de ramener la mesure d’une différence de potentiel


à celle de l'intensité d’un courant. Si on intercale dans le conducte
ur AB un
appareil permettant de mesurer cette intensité — un ampèremètre — ses
indications sont proportionnelles à la différence de potentiel Va — Vp, et la
LU

mesurent en valeur relative. L'appareil constitué par l’ampèremètr et la


résistance AB s'appelle un volimètre : ce sont des appareils de ce type equi sont
Presque exclusivement employés dans la pratique pour la
mesure des diffé
tences de potentiel. Ici encore, le fait que leur emploi ne conduit à aucune-
RA

Contradiction peut être considéré comme une vérification permanente de la .


loi d'Ohm. ue à :
NT

Tous les résultats que nous avons indiqués supposent essentie llement que
l'intensité du courant est la même à travers toutes les sections du conduc-
teur AB. J/s supposen t qu'aucune charge électriq
| latérale de ce conducteur, c'est-à-dire qu'il est parf ue ne traverse la surface
CE

ailement isolé, Ils supposent


que les charges électriques portées par les différentes parties du conducteur
sont constantes, c’est-à-dire qu'on «a alleint le régime permanent. Lorsque
le fil conducteur AB n’est parcouru par aucun Courant, tous ses points sont
I/

au même potentiel ; lorsqu'il est parcouru par un courant,


tentiels différents : il résulte des lois
ils sont à des po-
de l'électrostatiqu que les charges por-
AS

tées par la surface de ce conducteur sont différentes edans les deux cas. Si,
Par e exem
riod d étple,biiclasemechar
nt geAu port
couréeant,parc'est
le tron pendMN
que, çon ant augm
cetteente pendant la pé-
période, le courant
UI

qui pénètre dans ce tronçon en M est supérieur à celui qui


en sort
Courant varie d’un point à l’autre du conducteur AB, et la loi d'Oen N. Le
hm n’est
î ensemble de ce conducteur.
BC

ph spphesble à le pas celte période de régime variable ; elle est en général


extrêmement courte, et son étude n'a d'importance pratique que lorsque la
Capacité du conducteur AB est considérable, en particulier dans le cas des
Câbles sous-marins.
210 LOI D'OHM

137. Résistivité. — Considérons un fil conducteur cylindrique AB, de


longueur !, desection s et de résistance r, ParCouru par un courant

RY
d'intensité <>
nous supposons les dimensions transversales du fl négligeables Par
rapport
à sa longueur.
. Supposons ce fil partagé en # segments égaux (trois dans

RA
. la figure 155, AL,
,
MN, NB): ces # segments ont des longueurs égale l +
s, L' — ml et des résistances
A : 8 égales 7. Nous avons déjà

LIB
| "NE remarqué
que la résistance totale du fil est égale
| à la somme des résistances des diffé
| Arc. 155. .
| rents segments : chacune de ces résistances

ITY
est »’ = - La loi d’Ohm, et la définition de la résistanc:
# qui en résulte,
:
entraînent donc les deux lois suivantes : .
La résistance d'un fil conducteur cylindrique est proportionnelle à
sa longueur :

RS
7
L ;
JS
IVE
La différence de potentiel N' = r'à entre deux Doints d'un fil cylindrique
par-
Cotris par un courant électrique est proportionnelle à la longueur l' qui
sépare
ces deux points :
UN

Cette propriété peut être utilisée pour obtenir des différences de


L

potentiel
variables à volonté et connues en valeur relative, au moyen
d’un appercil
RA

appclé potentiomètre (fig. 156). Le courant constant fourni


par une source $
(un accumulateur par exemple) traverse
un fil tendu AB ; un curseur mobile peut
|
NT

se déplacer le long du fil AB, et permet


d'établir entre deux conducteurs CiCo la
différence de potentiel V’ qui existe entre

CE

les deux points A et C. En déplaçant le : ANT


Curseur, on peut faire varier la différence = 8
2

de potentiel V' entre la valeuro etla va-


leur V = Va — Vn ; elle est mesurée en C C2 .
I/

valeur relative par la longueur Z’ du seg- FIG. 156.


ment AC. Ce dernier résultat n'est exact qu'à la conditio
AS

n
cun courant entre les conducteurs C, et C, ; si la dérivati qu’il ne passe au-
on ACCC est par-
— courue par un courant #, il
7
UI

reste approximativement
A TT 8: exact à la condition que ce
7" ‘ courant 2’ soit négligeable par
BC

FIG. 157. rapport au courant ? qui par-


court le fil AB : on s’en rendra
Compte aisément par l’application des lois de-Kirchhoff, que nous établirons
dans la deuxième partie de ce chapitre.
Nous avons déjà indiqué ($ 135) que, lorsque
le fil cylindrique AB est par-
CONDUCTEURS LINÉAIRES 211
Court par un courant, les lignes de courant
dans le fil sont parallèles aux géné
ratrices du cylindre, et que chacun des élém

Y
versé par un courant proportionnel à sa surfaents de la section du fil est tra-
ce, Si nous considérons le fil AB

AR
comme formé par la juxtaposition de x fils de
longueur / et de section s' = 5

(äg. 157), chacun de ces fils est parcouru par un courant à

IBR
= Le Ta résis-
Va Vr Va— Vn
tance est 7’ — en
= 47, Nous voyons donc que :
La résistance d'un fil cylindrique conducteur est inversement proportionnelle

YL
à sa section :
IS =

no

SIT
Les deux lois qui donnent la variation de la résistance avec la longueur ct
avec la section peuvent être réunies dans la formule :
. j ER
LA = p s’

Cette formule définit une nouvelle grandeur, mesurée par le nombre


NIV

e.
Ce coefficient, qui ne dépend plus des dimensions du fl, ne dépend que de sa
nature et de son état, et caractérise le métal dont il est formé, On l'appelle
la résistivité de ce métal. On considère aussi souvent l'inverse de la résisti-
LU

vité, & = = que l’on appelle la conductivité du métal.


: p
Nous avons supposé les conducteurs rectilignes, mais il est évident
formules obtenues s'appliquent encore à des fils contournés de façon quequel-
les
RA

Conque : elles supposent simplement que la section soit constante et les di-
mensions transversales petites par rap-
“port à la longueur. En fait, les résis- ds
NT

tances qu’on a le plus souvent à con-


Sidérer sont formées de fils enroulés
sur des bobines.
CE

Si une portion d’un circuit électriq: ue


se compose de fils de sections
Tentes ajoutés bout à bout, sa diffé-
résis-
tance est égale à la somme des résis-
I/

. tances des parties qui la composent :

rt
A
AS

? ‘ Fc. 158.
UI

En réalité, la loi d'Ohm et les conséquences que nousen avons déduites ne


S’appliquent que si tous les conducteurs mis bout à bout sont formés 4 un
Même métal à la même température. Nous verrons plus tard comment : aut
BC

Compléter Ja loi d'Ohm pour tenir compte de la différence de potentiel qui


existe au contact de deux métaux différents ($ 80) ; mais dans ous les cas,
NOUS conserverons comme définition de la résistance d'une série de conducleurs
celle que nous venons de donner : elle est égale à la somme des résistances des
différents conducteurs en série.
212 LOT D'OHM

-! Dans le cas où Ia section du fil varie d’une façon continue (fig.


-brendrons comme résistance la somme des résistances des différents 155), nous

RY
de
éléments
longueur : si 4S est la section de l'élément ds, et o sa conductivité,
la résis-
tance du fil entre les deux points À et B sera :’. .

RA
TJ
_ f°&.
cas’

LIB
a L .

138. Unités de résistance, — La définition que


nous avons donnée de
la résistance d’un conducteur définit complètement
sa mesure. Le nombre
qui mesure la résistance d’un conducteur est le

ITY
quotient du nombre V qui
. mesure Îa différence de potentiel établie entre ses
extrémités par le nombre à
qui mesure l'intensité du courant qui le traverse : on a :

RS
V :
‘ =
?
L'unité de résistance est la résistance d'un conducteur
IVE
13 courant égal à l’unité de courant lorsqu'on établit qui est parcouru par
entre ses bornes une diffé-
rence depotentiel égale à l'unité de différence de
potentiel. Le
‘Cette définition est valable dans tous les systèm
es d'unités.
UN

: Nous pouvons l'appliquer dans le système électr |


ostatique, dans lequel nous
avons défini l'unité d'intensité de courant ($ 133)
et l'unité de différence de
potentiel ($ 22). Les dimensions de ne . 1 1
la différence de potentiel sont V = J2MÈT-1
. Lure
L

. n 31 . . .
($ 78) ; celles de l'intensité de courant sont I — LAPT ($ 133);les dimensions
RA

de l’unité électrostatique de résistance sont :


NT

Les définitions des unités de résistivité et de conductivité se


déduiront
CE

des formules :
1 k ur, e
|
r= px. ou‘, … =
I/

Les dimensions de l’unité électrostatique de conduc


tivité seront : .
AS

1 Lu
SE R'L T-x,
UI

Dans un changement d'unités, l'unité électrostatique de conductivité


ep raison inverse de l'unité de temps ; le produit
varie.
du nombre qui mesure une.
conductivité par le nombre qui mesure un temps est indépendan
BC

deur des unités fondamentales. t de la gran-


-Nous n'avons pas encore donné la définition
de l'unité électromagnétique
de différence de potentiel, mais cette définition
résulte immédiatement de la
définition générale donnée au paragraphe 22, à
partir de la formule W = qV:.
CONDUCTEURS LINÉAIRES 213
l'unité électromagnétique C. G.S,. de différence de Dotentiel est la chute de potentiel
que doit subir l'unité électromagnétique C. G.S. de quantité d'électricité pour que

Y
le travail des forces électriques qui agissent sur elle soit égal à un erg. Comme
l'unité électromagnétique C. G.S. de quantité d'électricité vaut © — 3.1010

AR
unités électrostatiques C. G. S., l'unité électromagnétique C. G. S. de diffé-
rence de potentiel vaut 1/0 = 1/3.101° unités électrostatiques C.G.S. (cf.$ 151).
L'unité électromagnétique C. G. S. de résistance est, d'après notre définition

IBR
générale, la résistance d'un conducteur qui est parcouru par un courant d'intensité
égale à l'unité électromagnétique C. G. S. d'intensité de courant (i = 0 = 3.10
u. é.s.) lorsque la différence de potentiel entre ses bornes est égale à l'unité élec-

YL
tromagnétique C. G. S. de différence de potentiel (V = 1/0 = 1/3.10% u. é. 5.)
Elle est égale à 7 — Vi = 1/0? = 1/9. 10% unités électrostatiques C. G. $.
(cf. $ x5t). . .
L'unité pratique de différence de botentiel est le volt; le volt est, par défini-

SIT
tion, égal à 108 unités électromagnétiques, de sorte que l'unité pratique de
travail, définie par la formule W = qV à partir du coulomb (10-t u. é. m.)
et du volt est le joule, qui vaut 10° ergs. Le volt vaut 10‘/c = 1/300 d'unité
ER
électrostatique C. G. $.: c'est la définition provisoire que nous avons donnée
au paragraphe 23. . . , .
L'unité pratiquede résistance est la résistance d'un conducteur qui est Bar-
NIV

courts par un courant d'un ampère lorsqu'on établit entre ses extrémités une
différence de potentiel d'un volt : elle a reçu le nom d'ohm. On emploie naturel-
lement aussi les multiples et sous-multiples décimaux de l'obm, en particulier
le mégohn, qui vaut un million d’ohms, et le æicrohim, qui vaut un millionième
LU

d'obhm. : .
La différence de potentiel d’un volt valant V = 10% u. é. m., et l'intensité
d'un ampère valant # — 10°1 u.é.m., le conducteur de résistance égale à l'ohm
a une résistance 7 — V/i = 10° u. é, m. L'ohm vaut 10° unités électromagnétiques
RA

€, G.S.: il vaut donc 10°/9.10® = 1/9.10!1 unités électrostatiques C. G.S.


Pendant longtemps, on n'a pas su réaliser les mesures absolues électro-
magnétiques des résistances, nécessaires pour matérialiser l obm par un étalon,
NT

avec une précision suffisante pour les besoins de la métrologie. La Conférence


de Londres de 1908 (cf. $ 134) avait décidé de prendre comme définition de
l'ohm la définition de l’étalon qui le représente : l'unité ainsi définie est l'ohm
CE

international, et cette unité a été rendue légale en France par la loi du


2 avril 1919. C’est, par définition, la résistance à 0° C. d une colonne de mercure
d'une masse de 14£,4521, d’une section constante (1), et d'une longueur de
1060m,300. On pense aujourd'hui que la mesure absolue d'une résistance est
I/

plus précise que le calibrage et le jaugeage du tube d’un étalon mercuriel :


aussi la 8e Conférence Générale des Poidset Mesures a-t-elle décidé, comme
AS

,
pour l’ampère ($ 134) que l’on reviendraitx à partirC.G.S
de 1935 à la définition
de l'ohm comme une résistance égale à z0° u. é. m. C.G.S.
Dans la pratique, on calcule généralement les résistivités par la for-
UI

muler = pl}s, en exprimant la résistance 7 en ohms ou en microhms, la


‘longueur Z en centimètres et la section s en centimètres carrés, On exprime
BC

alors les résistivités en ohms-centimètres ou en mierohms-centimètres. Il faut

(") La section de cette colonne de me reure est d'ailleurs de 1 millimètre carré; maïs la déffni-
il est plus facile de mesurer avec précision,
tion est donnée à partir de la masse, qu
‘214 … ! LOI D'OHM
prendre garde qu'il s'agit là d'unités qui n’appartiennent à aucun système

RY
régulier, et, dans les formules générales où intervient la résistivité, il faudra
transformer les nombres usuels de façon à l’exprimer, parexemple, dansle sys-
tème électrostatique, I] suffit de se rappeler que l'unité électrostatique C. G.S.

RA
de résistance vaut 9.101! ohms, et par conséquent que l’unité électrostatique
de résistivité vaut 9.10!1 ohms-centimètres.

LIB
139. Données numériques et résistances usuelles, — La résistivité
des métaux est en général de l'ordre de quelques microhms-cm. Les métaux
les plus conducteurs sont l'argent et le cuivre : aussi emploie-t-on le cuivre
pour les câbles électriques, les enroulements de dynamos, etc. Les alliages

ITY
ont en général des résistances supérieures à celles des métaux purs : on les
emploie lorsqu'on veut obtenir de grandes résistances, par exemple pour la cons-
truction des rhéostats. Toutefois certains bronzes, phosphoreux ou siliceux,

RS
ont une résistance électrique peu Supérieure à celle du cuivre, tandis que leur
résistance mécanique -est très supérieure : ils sont souvent employés pour la
construction des lignes aériennes. ‘ 7, oc
La résistivité d’un conducteur varie avec la température : elle augmente
IVE
avec la température dans la plupart des cas, et on peut en général représenter
sa. variation par une formule de la forme : _
UN

| - p= Po (I + œf).
La précision avec laquelle on-peut mesurer la résistance d’un conducteur
a permis d'employer cette mesure à la détermination de très faibles élévations
de température, comme celles d'un fil de platine recevant un rayonnement
L

lumineux (boloriètre). On emploie également dans l'industrie, pour la déter-


RA

mination, par exemple, de la température d'un four, la mesure de la résistance


d’un ‘fil de platine placé dans ce four (hermomètre à résistance). ‘.
Pour Ia plupart des métaux purs, le coefficient « est voisin du coefficient
NT

de dilatation des gaz, 1/273 = 36,6.104. Pour les alliages, le coefficient «


est nettement plus petit; il est souvent inférieur à 107$, et peut dans certains
cas être nul ou même légèrement négatif. Les alliages sont donc particuliè-
CE

rement indiqués pour la construction des résistances dont la valeur ne doit


pas être modifiée par l'échauffement. ‘ U et
Le tableau suivant donne, pou1 quelques métaux et alliages, les valeurs de
e à la température ordinaire, exprimées en microhms-cm., ainsi que les valeurs
I/

de «, multipliées par rof, ct : |


AS

Conducteur ‘ ©! Composition ‘ e ‘ æ.104


Cuivre électrolytique, . .. . CDS 44
UI

Fer... .- | "II 55
Mercure sssssssossee
Ferro-nickel css
- 94:076 . &,8745
0,74 Fe: 0,25 Ni: 0,008 C 80 -:
Maillechort sers 9
BC

0,60 Cu; 0,25 Zn; 0,15 Ni 30 36


Manganine ..,...,.... 0,86 Cu; o 12 Mn: 0,02 Ni
Constantan,.,.,.,,..... 42 © :O,I -
0,60 Cu; 0,40 Ni 49 —0,1à 40,7
| Les résistances employées dans la pratique industr ielle sont généralement.
ConStituées par des fils de ferro-nickel
ou de maillechort. On a souvent besoin
,
CONDUCTEURS LINÉA IRES 215
d° ir introduire dansun circuit une résista nce variable : l'appar
eil qui
v de la réaliser s'appelle un rhéostat, Da: ns le rhéostat représen
té par

Y
da .ure 160, les spires sont
int. -calées entre des plots sur

AR
lesquels s'appuie un contact
glissant : le courant arrive par
la borne de gauche, qui com-

IBR
munique avec le premier plot,
traverse les spires comprises
entre les différents plots, jus-

YL
qu’à celui sur lequel repose la
manette, et s'écoule par une
bone qui communique avec la
manette : la résistance aug-

SIT
mente à mesure qu'on déplace

SR
la manette vers la droite.

PT
Dans le rhéostat de la ER
figure 1671, la résistance est

Er
constituée par un fil isolé
enroulé sur un cylindre; ses
NIV

extrémités communiquent avec


les bornes À et B : le fil est
dénudé suivant une généra-
trice, et un curseur C commu-
LU

niquant. avec une borne D


permet de limiter la partie :
utilisée, Si l'on intercale le
RA

rhéostat dans le circuit par les


deux bomes À et D, sa résis-
tance est la résistancede la por- Fc. 160.
NT

tion de filcompriseentre AetC,


“elle augmente à mesure qu'on déplace le curseur € vers la droite. Si le
rhéostas est intercalé sur un circuit par les deux bornes À et B, on obtient entre
les bornes À et D une différence de potentiel qui augm ente à mesure qu'on
CE

déplace le curseur
. € vers la droite : le
rhéostat ainsi utilisé

r\ ilaAS
I/

constitue un poten-
i
tiomètre. .
hujh
J} RTE
AS

1 55%
On utilise cons-
# ES
tamment dans les
laboratoïres de me-
UI

sure des résistances


. Fic. 167. étalonnées, réuniesen
boites de résistances,
BC

2
La figure 162 représente un des modèles les p lus couramment employés
c : ; lesLes
différentes bobines forment des séries analogues à celles des boîtes de poids :
leurs résistances sont les multiples x, 2, 2, 5 de l'ohmet de ses multiples dé-
cimaux, et la résistance totale est de 11.110 ohms. Leurs extrémités sont réu-
216 | LOI D'OHM

nies à des pièces de cuivre fixées sur une plaque d'ébonite : des chevilles de

RY
cuivre, qu'on enfonce dans des échancrures ménagées entre elles, permetten
t
de supprimer du circuit les résistances correspondantes, dont la valeur est gra-
vée sur l’ébonite. Il faut prendre soin d’enfoncer ces chevilles avec une
forte

RA
pression, les résistances de contact n'étant négligeables qu'à cette condition.
Les résistances des boîtes de résistances sont étalonnées en les comparant
à l'ohm-étalon par les procédés que nous verrons plus loin. Cet étalonnage
n'est valable que pour la température à

LIB
laquelle il a été fait, le plus sou-

ITY
RS
IVE
UN

vent 15° centigrades. Les corrections de température sont en général


L

car on choisit pour le‘fil un alliage pour lequel le coefficient « faibles,


est faible (le
RA

plus souvent de la mangauine) ; il faut néanmoins s'en


défier, et notamm ent
prendre garde que les bobines peuvent s’échauffer par le fait
même
sage du courant. On ne doit d’ailleurs faire passer que des courants très du pas-
faibles
NT

dans les boîtes de résistances, surtout das les bobines


de grande résistance,
dont le fil est très fin, et fondrait facilement,
CE

II. — RÉSEAUX DE CONDUCTEURS


I/

- 140, Lois de Kirchhoff. — Supposons que des conducteurs linéaires


soient réunis entre eux par des liaisons quelconques, de façon à former un
AS

réseau ‘de conducteurs, analogue, par exemple, à celui que représente la


Égure 163.
Considér
|
ons d’abord un sommet du réseau, tel que le point C : lorsque
le
UI

régime permanent est atteint, la charge portée par les portions de conducteurs
qui l’environnent reste constante. La quantité d'électricité qui arrive à
Chaque instant au point C est donc égale à celle qui s'en éloigne, La somme des
BC

inlensités des courants qui s'approchent d'un sommet du réseau est égale
à la
Somme des intensités des courants qui s'en éloignent.
Cette loi ‘
est ce qu’on appelle la première loi de Kirchhoff. Choisiss
sens positif ons pour
sur chaque conducteur le sens qui s'éloigne du
considérons point C (fg. 164), et
l'intensité du courant électrique qui le parcourt
comme une gTan-
RÉSEAUX DE CONDUCTEURS
217
deur algébrique, positive quand le courant circule
dans le sens positif; négative
quand il circule dans le sens négatif : la somme
algébrique des intensités des

Y
courants qui s'éloignent d'un sommet du réseau est nulle.
On peut écrire :

AR
Zi=o.

On peut d'ailleurs utiliser la notation algébrique quels


que
positifs choisis sur les différents conducteurs ; On aura à écrire soient les sens

IBR
que la somme

YL
SIT
B

Fic. 163.
ER . .

‘F0. 164.

algébrique des intensités des courants correspondant aux conducteurs pour


NIV

lesquels le sens positif choisi s'éloigne du sommet est égale à la somme algé-
brique des intensités des courants correspondant aux
conducteurs pour lesquels le sens positif s’en rapproche.
Considérons maintenant un circuit fermé formé par un
LU

certain nombre de conducteurs du réseau, par exemple le


circuit ACB. Supposons que les sens positifs choisis sur A
chaque conducteur soient ceux qu'on cbtient en parcou-
RA

rant le circuit dans le sens ACB (fg. 165), et appliquons la


loi d'Ohm à chaque conducteur ; on a :
NT

Va Ve ri Ve— Vi = is Vs —Va=isrs
CE

Toutes ces relations sont des relations algébriques, car


le sens d’un courant est celui de Ja différence de poten- ic. 165.
tiel entre les extrémités du conducteur qu il parcourt. En | |
les ajoutant membre à membre, on obtient la relation qui exprime la
I/

seconde loi de Kirchhoff :


AS

Zri= 0.

Lorsque plusieurs conducteurs forment 17 circuit fermé, la Sontme algébrique


UI

des pros de la résistance de chaque conducteur par l'intensité du courant qui


ulle. . .
. ÉTe cons Soatif choisi sur certains conducteurs est le sens inverse de celui
BC

dans lequel on parcourt le circuit, il est évident qu'ils devront figurer dans
i terme — 7i ; au lieu
jeu de +F7 71. |
“ Poe RU Ner la distribution des intensités dans un réseau de conducteurs,
.e
iti arb itraires sur chacun des conducteurs,
on prendra des sens positifs et on
nn.

218 | -. . LOT D'OHM

écrira les relations de Kirchhoff pour les différents sommets et jour les
diffé-

RY
rents circuits fermés que l'on peut constituer, On aura un système d'équa-
tions linéaires, qui contient exactement autant d'équations indépendantes
qu’il en faut pour déterminer les intensités inconnues. Ces équations admettent

RA
‘un seul système de solutions, et fournissent les valeurs algébriques
des inten-
sités.
Si on considère par exemple le réseau de conducteurs de Ja figure 163, et si
l'on prend comme données l'intensité du courant qui y est amené par

LIB
le con-
ducteur PA et s'écoule par le conducteur DQ, on vérifiera aisémen
t qu’on
obtient six équations indépendantes pour déterminer les intensités
dans les
six conducteurs du réseau en appliquant la première loi de Kirchho
ffaux trois
sommets À, B, C, et la seconde aux trois circuits ABC, BCMD

ITY
et CMDN.
L'équation qu'on obtiendrait en appliquant la première loi de
au sommet D est une conséquence des trois premières, celle Kirchhoff
qu'on obtiendrait
en apoliquant la seconde loi au circuit BCND, par exemple,
est une consé-

RS
quence des deux dernières.
La démonstration que nous avons donnée de la seconde loi de Küchho
Suppose ft
implicitement tous les conducteurs de même nature, Nous
IVE
verrons
dans le prochain chapitre comment il faut modifier la formule
pour teni:
compte des différences de potentiel au contact entre deux
métaux différen ts :
nous verrons également plus loin ($173) que la relation Sri
= 0 reste valable
pour des circuits formés de métaux quelconques, pourvu
UN

qu’ils soient tous


à la même température. . -
141. Courants dérivés. — Supposons qu'un circui
t parcouru par un cou-
L

rant soit bifurqué entre deux points À et B. Le coura


nt J arrivant par le con-
RA

‘ ducteur PA se partage en A
1 OZ M 1 . : entre différents conducteurs
— À = Mer, = :. AM,B, ANLB, ete, qui se .rejoi-
NT

= f . guent au point B, et s'écoule en-


Ms . . Suite par le conducteur BQ
‘ ‘: (Âg.“ 166). ‘On dit alors que les
CE

j . . conducteurs AMB, ANMLB, etc.,


PITQ sont disposés ex dérivation. Nous
Fc. 166. . .
allons calculer, connaissant le cou-
LL rant total I et les résistances 7,, 72,
I/

Ta … des différents conducteurs,


les intensités des courants 7}, 1, 13, … qui les
parcourent. | . ‘
AS

Nous pouvons écrire les équations qui expriment les lois


de Kirchhoff. Pre-
nons comme sens positifs ceux qu’indiquent les flèches. La
première loi, appli-
quée au point À ou au point B, donne la même équatio
n :
UI

üHitine. =I
BC

La seconde loi devra être appliquée successivement


tels que ANLBM,,
aux différents circuits
…; on obtiendra plus rapid
fournit en appliquant la loi d'Ohm à Chacun des ement les équations qu’elle
conducteurs dérivés. On a :
Va—Vienu=ri = Fais ...
RÉSEAUX DE CONDUCTEURS 219
.… Les intensilés des courants dans les conduc
teurs dérivés sont inversement pro-
bortionnelles à leurs résistances.
h

Y
Cn peut écrire ces relations :

AR
Vin _Dhbhth I
| 1 ZI 1 lil, ÿ'1

IBR
“a. Va Ta nn Ve 13 °° r

Sous cette forme, elles donnent immédiatement les intensit


és en fonction
de l'intensité I et des résistances . Cherchons quelle serait la résistan
ce R
d’un conducteur unique qui, placé entre les points À et B, équivaudrait

YL
au
faisceau de conducteurs, I] sérait parcouru par un courant d'intensité I, et
-on aurait, d’après la loi d'Ohm : :

SIT
Va—V= Red
R

La comparaison de cette relation avec les précédentes donne : ER


"I I I I _ 1,
Rntntn = ÿ;
ñn M?
NIV

L'inverse 1 de la résistance d’un conducteur s'appelle sa conductance, et la


?
relation que nous venons d'écrire exprime le théorème des conductances :
LU

da conductance d'un faisceau de con :


ducteurs est égale à la somme des con-
ductances: des conducteurs qui le consii.
RA

luent. su
Un cas important est celui d'un
appareil de mesure des intensitès de
NT

courant — galvanomètre ou ampère-


mètre — entre les bomes duquel est
placée en dérivation une résistance,
qu'on appelle alors un shunt : on
CE

réalise ce dispositif (fg. 167) pour uti-


liserun appareil à la mesure d'un cou-
rant I supérieur à celui quil pet Te | IG. 167.
I/

btenir la valeur de I, . .
Re ultiplier Les indications de l'appareil par un nombre #1, qui est le rap-
AS

à 5 ta. 1 au courant qui traverse le galvanomètre, et qu’on


du
Peut céder a l'on connait les résistances get s du galvanomètre et
shunt. On a :
UI

I ï

i . I ms I _g Serge
ls €.
= î =1 s
AE
1 I,
BC

Si l’on veut, par exemple, que”! soit égal à 100, il suffit de prendre gs = 99
on $ = £ / 99.
220 LOT D'OHM

Dans la pratique, il n'y a pour ainsi dire pas une seule mesure
de courant
dans laquelle ilne soit fait usage d’un sbunt, soit que l'opérateur

RY
le
même, soit que le constructeur l'ait disposé une fois pour toutes dispose lui-
à l’intérieur
- du boîtier de l’appa-

RA
reil. Les ampèremètres
à cadre mobile, par ex-
emple, donnent en géné-

LIB
ral une déviation cor-
respondant à toute l’é-
chelle lorsque le cadre
est traversé par un cou-

ITY
rant de quelques milli-
ampères: ilfautshunter
le cadre pour mesurer
des courantssupérieurs,

RS
et on peut mesurer un
courant quelconque, de
or
1.000 ampères si l’on
IVE
veut, en choisissant cor:
venablement la résis-
tance du shunt.
UN

Lorsqu'on utilise un
shunt extérieur, lescon-
nexions sont en général
celles que représentent
L

les figures 167 et 165$:


RA

il faut remarquer que


les résistances des cor-
dons de shunt AMet NB
NT

tance g du galvanomètre, ainsi que les résista ._ font partie de la résis-


nces de contact des chevilles
qui les relient au shunt et au galvano-
mètre. La valeur du pouvoir multipli-
CE

Cateur # dépend de la valeur de ces


résistances : il faut employer les cordons
fournis avecl’appareil, quiontété utilisés
lors de l'étalonnage, et avoir soin d’en-
I/

foncer suffisamment les chevilles pour


.
que les résistances de contact soient né-
AS

gligeables, Do
142. Pont de
UI

Wheatstone,— Onuti.
lise, pour la comparaison des résistances,
un montage connu sous le nom de pont
de Wheatstone, Quatre résistances
BC

Tu T2
T8 T4S0nt disposées de façon à
former un
quadrilatère (fig. 160) ; au moyen FIG. 169.
d’une
pile P, on établit entre deux Sommets
opposés À et B une certaine différence
de potentiel : entre les deux autres sommets C et D on dispose un galva-
RÉSEAUX DE CONDUCTEURS 221
nomètre G. Lorsque le régime permanent cest établi, il passe un certain
courant dans la diagonale CD : on dit que Le pont est équilibré lorsque son

Y
intensité est nulle.

AR
L'application de la première loi de Kirchhoff aux points C et D montre que
les conducteurs AC et CB sont alors parcourus par un même courant £;, ct les
conducteurs AD et DB par un même courant %,. L'application de la seconde

IBR
loi aux deux circuits ACD, BCD donne les équations :

ii = too ia = de

YL
On peut remarquer que ces équations expriment que les potentiels Ve et Vo
des points C et D sont égaux, en exprimant que les différences de potentiel
Va — Vo et Va — Vpn d'une part, Vo — Vs et Vo — Vn d'autre part, sont
égales. Si on égale les deux valeurs qu'elles fournissent pour le rapport 5 : #,

SIT
on obtient la condition d'équilibre du pont en régime permanent :

ER
Pour mesurer une résistance inconnue 74, on réalise un pont de Whcatstone
avec cette résistance et trois résistances étalonnées Ty To Ta Cton fait varier
NIV

l’une de ces résistances jusqu’à ce que le pont soit équilibré. On emploie géné-
ralement des boîtes de résistances spéciales, dites boîtes à pont, contenant les
LU
RA
NT
CE
I/
AS

FiG. 170.

trois résistances r,7273 connectées de tellesorte au ai fitde réunir, par des sis
UI

: lvanomètre et la résistance à mesurer aux différentes


a bois cuivant les indications portées par ce bornes. Ta Fgure 170
de laboîte
au schéma une
représente ainsi disposée ; les lettres de y iguren dt des bob len
BC

figure r 60. Les résistances n° as es ee

de résistances To, 100 et 1.000, de sorte qu'on peut tdonx SE nepPOrt rel 7: es
valeurs 0,01, 0,1, I, 10 et 100 la résistance Ta peu ones ones les valeurs
exprimées en nombres entiers d'ohms de x à 11.110 ohms. Deux interrup-
222 . . LOI D'OHM
teurs I'et J permettent de couper le courant de Ia pile ou d'isoler le galvano-

RY
mètre : pour faire une mesure, on ferme d’abord l'interrupteur I, pour laisser
le régime permanent s'établir dans les branches du pont, puis l'interrupteur JT:
l'impulsion du galvanomètre donne immédiatement le sens de la différence
de potentiel Ve— Vp. Il est important de ne laisser passer le courant que pen-

RA
dant le temps strictement nécessaire à l'observation, pour éviter l'échauffe-
ment des fils ; il est également important, pour éviter toute perte de temps,
d'essayer les diverses bobines de la résistance 7, dans l’ordre strictement

LIB
décroissant, jusqu’à ce qu’on ait trouvé deux valeurs de cette résistance don-
nant, l'une une déviation à droite, l’autre une déviation à gauche. On peut
enfin, lorsqu'on a trouvé deux valeurs de r, différant d'ün ohm, l’une trop
forte et l'autre trop faible, pousser l’approximation plus loin en mesurant

Y
les déviations correspondantes, et admettant qu’elles sont proportionuelles

SIT
“à l'erreur de réglage.
Les mesures faites par cette méthode peuvent être extrêmement précises,
si l'on dispose d’un galvanomètre sensible, Même avec un galvanomètre de
‘type courant, il est facile, dans la mesure des résistances moyennes, d'obtenir
ER
une précision du cent-millième, à condition que les résistances soient définies
avec cette précision : il est nécessaire que tous les contacts soient parfaite-
ment assurés, que les résistances des fils de connexion des branches du pont
NIV

Soient négligeables, qu’il n'existe nulle part de force électromotrice d’origine


thermoélectrique, et que la température de chaque résistance soit parfaite-
ment définie, :

LU

NI. — MILIEU CONDUCTEUR HOMOGÈNE


RA

143. Énoncé général de la loi d’Ohm. — Nous savons qu'un conduct


eur
est en équilibre lorsque tous ses points sont au même potentiel. S'il
existe
entre eux des différences de potentiel, elles produisent un déplacement de l’élec-
NT

tricité, c’est-à-dire un courant électrique, dirigé des points où le potentie


l est
le plus élevé vers ceux où il est le plus faible, Le courant électrique résulte
de l'existence de différences de potentiel, c’est-à-dire de l'existence
CE

= —
d’un
Champ électrique É — — grad V (1) : ilest naturel d'admettre que
sa direction
est la même que celle de la cause qui le produit, et qu’il lui est
proportionnel.
C'est cette hypothèse qui est à la base de la théorie donnée
I/

l'énoncerons, en disant :
par Ohm ; nous
. Le vecteur courant électrique ($ 135) en un Doint d'un ‘
AS

conducteur est propor-


honnel au vecteur champ électrique en ce point; on à, o étant
une constante qui
dépend de la nature du milieu conducteur
:
UI

> —
i=6ËE.
Nous admettons que, dans 1 conducteur homogène, parcouru
BC

par un régime

{!) Nous emploi


mp loicrons dés Ormaisi la lettre
FE pour désign
i er le champ électriÎ que, et nous réser- .
Verons la lettre IL pour désigner le
champ magnétique.
MILIEU CONDUCTEUR HOMOGÈNE 223
> .
Permanent de courants, le champ É est. celui gui résulte, d'après
la loi de Cou-
lomnb, de la répartition, à l'instant considéré, des charges électriques.

Y
Nous
:
prendrons comme point de départ ces hypothèses fondamentales,

AR
que nous admettrons sans chercher à les vérifier directement, et nous en déve-
lopperons les conséquences. Nous montrerons en particulier que, parmi
ces
. conséquences, se trouvent les lois données aux päragraphes précédents pour

R
les conducteurs linéaires, lois dont la vérification résulte de l'ensemble des
mesures électriques ($ 136). ‘

LIB
>
Le calcul du vecteur courant 7 résulte du calcul du vecteur champ élec-
[ .
> °
triqueE en chaque point, et ce dernier calcul se ramène au calcul de la fonc-

Y
- >
tion potentiel V. Le vecteur courant : a en chaque point même direction que

SIT
le champ électrique É, il est normal à la surface V — Ce qui passe par ce
point ; les lignes de courant soit confondues avec les lignes de force, ct sont les
> > .
trajectoires orthogonales des surfaces équipotentielles. La loi d'Ohm +? = 6£ ER
peut s’écrire :
— _
i=—ograd V.
NIV

Nous avons déjà remarqué .($ 135) qu'en régime permanent le vecteur
? satisfait à la condition div
courant = o. Il résulte de la loi d'Ohm que
| © A , . ;

l'on a également divÉ = 0, et comme, d’après le théorème de Poisson, on a


LU

div É = — AV = 4xp, il résulte des hypothèses fondamentales que, quand


un système de conducteurs est arrivé à un régime permanent, la densité cubigire
. électrique est nulle en tous les points des conducteurs ; l'électrisalion des con-
RA

ducteurs est purement superficielle. , | .


Cette loi n’est pas en contradiction avec l'existence du courant électrique
dans toute la masse du conducteur : elle signifie simplement que la somme
NT

algébrique des quantités d'électricité positive et négative contenues dans un


élément de volume est toujours nulle. C'est cette somme algébrique qui est la
seule quantité accessible à l'expérience ($ 26) ; de même, l'expérience ne peüt .
CE

rien nous apprendre sur les déplacements réels des charges électriques qui
produisent le courant électrique. Rien ne nous empêche de supposer que
seule l’une des deux électricités est susceptible de se déplacer ; maïs nous
devons supposer que, dans chaque élément de volume du conducteur par-
I/

couru par un système de courants permanents, l'autre électricité existe en


quantité égale et reste immobile.
AS

144. Conducteu rs linéaires. — Considérons un fil cylindrique AB, de


| : eur Lest grande par rapport aux dimensions transver-
UI

serons done So posons parfaitement isolé. Quand 1 état de régime per-


sales, e " LS éteint les lignes de courant sont parallèles aux génératrices

du slindre (fig 171) et les surfaces équipotentielles sont —>les plans‘ de scc-
BC

è° , :
tion droite du cylindre La grandeur à du vecteur courant # en un point M1
est : : . av.

15
GRUHAT, 4° éd,
224 _ LOI D'OHM a
La fonction potentiel V et sa dérivée o ont la même valeur en tous les

RY
‘points du plan de section droite PQ : il en est de même de la quantité r, et le
courant total I qui traverse la section PQ du fil est : |

RA
I=is=—os .

Le courant I est le même pour les différentes sections du fil : la quantité a

LIB
al
- a en tous les points du fil la même valeur :

| WI
& 0

Y
SIT
et la variation totale de la fonction potenti1 d’une extrémité à l’autre du
fil est :- E

V—v=—f aA—S,
N y_1lr
ER
o

L'hypothèse fondamentale prise comme énoncé général de la loi d'Ohm rous


NIV

- donne, entre le courant qui parcourt un conducteur linéaire et la différence


de potentiel entre ses extrémités, la relation : | |
Va—Vr=RI, ‘avc R—
LU

1"

Os
Q

Elle conduit bien


à la loi particulière
RA

B énoncée .au para-


graphe 136, et à la
. - P | valeur de la résistance
NT

7 Door FIG. 171. . : donnée. au para-


| FU graphe 137. On voit de
- plus que le coefficient o introduit dans l'énoncé général n’est autre
que la
CE

conductivité s définie au paragraphe 137 comme l'inverse de la résistivité


p.
Il faut naturellement, dans l'application des équations, exprimer toutes les
.&randeurs dans un même système d'unités. On choisira généralement l’un
des
- deux systèmes C. G. S., électrostatique ou électromagnétique, en exprimant les
I/

- longueurs en centimètres. - | | |
On fait quelquefois les calculs en exprimant le courant ? en ampères
AS

par
centimètre carré et la résistivité p en ohms-em. : la relation É = ei donne
alors
.. le champ électrique en volts par centimètre. Ces unités sont commode
s au
UI

point de vue pratique, et on se représente peut-être mieux la


valeur des.
grandeurs ainsi mesurées ; mais il convient de ne jamais perdre
de vue qu'elles
sont formées par des combinaisons d'unités appartenant à
des systèmes diffé.
BC

, rents (système pratique et système C. G. S.).


Fo
145. Calcul de la résistance d’un conducteur
quelconque, — Consi-
dérons maintenant un milieu conducteur, homog
LA . 4 .

ène et isotrope, que nous sup- .


4

: MILIEU CONDUCTEUR HOMOGÈNE 225


poserons indéfini, et supposons que deux surfaces S, et S: prises dans ce milieu

Y
soient maintenues par une source d'électricité à des potentiels constants V,
et V,; il va passer dans le milieu un courant allant de l’une à l’autre de ces

AR
surfaces, qui sont dites les électrodes d'entrée et de sortie du courant: Ies.
lignes de courant vont de l’une à l’autre des électrodes, et elles sont normales
aux surfaces équipotentielles (fig. 172). \

R
La détermination de la distribution des courants dans le milieu conducteur

LIB
se ramène à la détermination de la fonction potentiel V. Comme en tout point
> .
du milieu conducteur, on a AV = —divE= 0,leproblèmerevientà déterminer
une fonction V qui ' ‘
satisfasse, en tous les :

Y
points de l’espace qui

SIT
environne les élec-
trodes, à la condition
AV = o, et sur les.
électrodes, -à la condi- ER
tion V = Cie. C'estle |
même problème que
celui qui a été étudié
NIV

en électrostatique poux
l'équilibre des conduc-
teurs (chap. 1v et v);
LU

lessurfaces équipoten-
tielles' sont les mêmes
dans les deux cas, les
lignes de courant du
RA

problème actuel sont |


les lignes de force du. + FIG. 172.
problème électrosta- ui eee et
NT

tique. La solution trouvée pour le milieu indéfini est évidemment encore va-
lable pour un milieu fini, limité par une surface formée tout entière par des
lignes de courant du système indéfini. On saït résoudre le problème dans un
CE

certain nombre de cas, et les résultats trouvés onttoujours étéen accord avec
ceux qu'on obtient expérimentalement en mesurant les potentiels en diffé-
‘ rents points du conducteur.
Il est facile de montrer, par des raisonnements analogues à ceux que nous
I/

avons fait en électrostatique, que le champ électrique E en chaque point du


AS

milieu, , et par conséquent le vecteur courant , sont des fonctions linéaires des
. . >
à tra
: il en est de même du flux T du vecteur 5 à travers la sur-
7 j à
Î
UI

$,
PS ces due du courant total qui traverse le milieu entre les électrodes
I s’annule avec la différence de potentiel V, — V,, il lui est
TL et S 2 : comme
nécessairement proportionnel. Le courant qui traverse un milieu conducteur
BC

homogène est broportionnel à la différence de potentiel établie entre les électrodes ;


le apport constant de la différence de potenticl au courant est la résistance du
tilien entre les électrodes. ‘
On peut calculer cette 1È sistance si l’on a pu déterminer la forme des lignes
de courant, et si l'on sait décomposer le milieu conducteur en éléments .de.
226 [LOI D'OHM
volume limités par les tubes de courant (ou
de force). Considérons un tube de
courant élémentaire T (#g. 173), parcouru

RY
— Par un courant d'intensité 4I:
. le vecteur courant : en un point M où la :
section du tube de courant est 4S a pour
| grandeur i = a le champ électrique É en ce point est tang

RA
ent au tube de |
Courant, et a pour grandeur E =? =
4x. la différence de potentiel entre

LIB
-deux points MM voisins sur une même
ligne de courant est Var — Var =
| a ds .
En intégrant cette expression tout c dS
le long de la ligne de courant, on obtie
nt :

Y
Fo ‘
| VV = ral, 1 ds

SIT
avec r -f 5 4
. 4.
L’intensité totzle I du courant qui trave
” €n faisant la somme des intensités rse le milieu conducteur s'obtient
ER
4I qui parcourent les différents tube
force : . . . | s de

=V=
: V, ,
NIV

ns avec. LL f:
k-f Lffr
Ce calcul est celui de la résistance
d’un faisceau de conducteurs : la
LU

qui donne 7 est la formule de la résis formule


tance d’un conducteur à section
variable
RA
NT
CE

: V
I/

FiG. 173.
_ Fic. 174.
AS

.($ 137) et celle qui donne R est


l'expression du théorème des cond
($ x41). J1 peut être fait avec n'im uctances
porte quel système d'unités: on
peut même
UI

. Ds
exprimer la résistivité 6 — ce
j e 0 I
ohtus-cm., ‘ et les , longueurs’ et ;
les surfaces
en centimètres et en centimètres Carr
és : on obtient alors la résistance
BC

- Ohms. ‘ -R en
: - Nous citerons comme applicat ot |
ion l'exemple de la réalisation de
national : la colonne de Merc
ure, de I millimètre carr
l'ohm inter-
‘en À dans un ballon, d'enviro é de section, se termine
n 4 centimètres de diamètre, :
(Âg. 174); le courant y est amené Par une électrod rempli de mercure
'
e B opposée à À, et l'extré-
MiLIEU CONDUCTEUR HOMOGÈNE 225
mité de la résistance-étalon, c’est-à-dire le point dont on nxsure ie potentie
l,

Y
est en C, au centre du ballon. La théorie permet de calculer la résistance du
. mercure qui remplit le ballon entre la sortie À du tube et le plan de l’élec-

AR
trode C; cette résistance n'est pas négligeable, elle est équivalente à celle
d’une colonne de mercure de x millimètre: carré de section et d'environ o12,45
de longueur. La correction à apporter à la longueur (106,3) de l'ohm pour

R
tenir compte des deux extrémités est donc d'environ omm,0, et atteint presque

LIB
le millième de cette longueur. -

Y
SIT
ER
NIV
LU
RA
NT
CE
I/
AS
UI
BC
RY
RA
CHAPITRE XV
oo . ÉNERGIE ÉLECTRIQUE

Y LIB
L— LOI DE JOULE

SIT
146. Loi de Joule, — Reprenons l'expérience qui nous
Courant électrique’: deux conducte a servi à défirir le
urs Cet C (fg. 175), portés
ER
ment à des potentiels Viet V,, respective- . :
sont reliés par un fil
méta llique AB. Entre l'instant
£ et linstant z + di,
il s'écoule dans le fil une:
quantité d'électricité
NIV

dq —'idt, qui passe du Conduc


teur au potentiel Vile
plus élevé sur'le conducteur
au
élevé V,. Nous Savons, par la potentiel le moins
définition même du
_ potentiel, que, lorsqu'on transpor
LU

te une Charge élec-


. trique dg du potentiel -Vi au
potentiel V:, on peut
” recueillir un travail 4W — (Vi— V2) dg (8 2x): ce
‘travail mesure la diminution de
l'énergie électrique
RA

_ . du système des conducteurs Cet


C
Fic. 175. . . Considérons de même, entre deux ($ Go). :
| . | (Ag. 176), un conducteur de rési points AetB..
un Courant constant d'intensité z : stance 7 parcouru par
NT

pendant le temps #, cecourant tran


-_ point À où le potentiel a la vale sporte, du
ur Constante Va au point Boûsa
Vs, une quantité d'électricité g = valeur est
it. Ce transport doit nous fournir
gie : une éner-
CE

L : ‘
: W — (Va — Va)g = (Va — Va)it,
. L'expérience montre que cette énergie
I/

forme de chaleur : nous avons déjà apparaît dans le conducteur AB sous


diqué l'existence de cetéchauffementd
in- n ci
AS

an A: |".
fil parmi les propriétés: générale B
s
” Courant électrique ($ 130). La quan du r Ve
tité” *
de chaleur dégagée Q est équivalente
UI

FIG. 156.
au .
travail W, et on a, en désignant par
J l'équivalent mécanique dela calor
ie :
BC

JQ ='W =" (Va -- Va),


© Sil'on remplace Va — Va par
sa valeur donnée par la loi d'Ohm
:
Va — Va = vi, .
. LOI DE JOULE 229
on obtient :

Y
JQ = W = rit. :

AR
Le phénomène de dégagement de chaleur dans un conducteur est souvent
appelé effet Joule, et la loi que nous venons d'obtenir est la loi de Joule :
La quantité de chaleur dégagée par le bassage d'un courant continu dans un

R
. conducteur est proportionnelle à la résistance du conducteur, au carré de l'intensité
du courant, el au temps pendant lequel le courant a passé.

LIB
Cette loi a été établie expérimentalement par Joule en 1841 ; nous ne rela-
terons pas ses expériences, pas plus que nous n'avons indiqué de vérification
expérimentale des lois fondamentales dont nous l’avons déduite ; nous consi-
dérerons que la loi est vérifiée par l’ensemble des applications qui en ont

Y
été faites. .

SIT
Si la résistance 7 est mesurée en ohms, l'intensité # en ampères, et le temps {
en secondes, la relation Va — Vs == ri donne la différence de potentiel en
volts, et la relation g — i# donne la quantité d'électricité en coulombs. La rela-
tionW = (Va — Ve) g donne alors l'énergie en joules ($ 23), et il en est de
ER
même de la relation W = ri%, On obtiendra la valeur de Q en petites calories
en prenant pour J la valeur 4,18, qui exprime en joules l'équivalent méca-
nique de la petite calorie. . |
NIV

On peut encore exprimer autrement la loi de Joule, en calculant le travail


transformé en chaleur par unité de temps, autrement dit la puissance trans-
* formée en chaleur dans le conducteur; on a :
LU

Y
= = pi,

est exprimée en watts :


RA

Si le travail West exprimé en joules, la puissance


la puissance dépensée sous forme de chaleur par le Passage du courant dans un
conducteur est exprimée en walls par le produit de la résistance du conducteur,
exprimée en ohms, par Le carré de l'intensité du courant, exprimée en ampères.
NT

ME cn Elec:
147. Applications. — La li de Joue est ONE c
dégagée pa
CE

i iculer la chaleur
enroul ements des dynamos et des moteurs, ou câbles des
le de
représente de la puis-
transports d'énergie électrique. Cette chaleur dégagée , pour améliorer le
perdue
sance perdue, et c’est pour réduire cette puissance
I/

rendement des machines ou des transnu issions, quon doit prendre pour
consti tuer les conduc teurs du cuivre de faible résisti vité et leur donner une
AS

limité dans 1 augmen tation de la section


section assez grande ; © n est d’ailleurs
: os, par la nécessité de loger les conducteurs dans un
l’augmenta-
Dar re D. Dour les lignes de transport d énergie, par
UI

avec la section et le poids du câble. |


tion du prix d'établissement
pour
Le dégagement de chaleur produit par le passage du courant peut avoir: c’est
r d’une façon appréciable la tempér ature des conduc teurs
effet d'éleve
BC

du courant
cette élévation de température qui limite généralement 1 intensité
qu'on peut faire. passer dans un appareil. Elle est extrê mement variable
tue le refroi dissem ent des conduc-
t les conditions dans lesquelles s'effec
suivan
teurs : pour une même résistance et pour un même courant, l'élévation de tem-
4
.

230 ENERGIE ÉLECTRIQUE


pérature est, par exemple, plus grande
pou
est d'autant plus faible que la ventilatio run fil isolé que pour un fil nu: elle
n du fil est mieux assurée, Voici les

RY
- Valeurs de la densité de Courant,
en ampères par millimètre carré
admet qu’il est imprudent de dépasser , qu'on
dans la pratique industrielle, pour des
fils de cuivre : ‘ u °

RA
Enroulements de dynamos : induit.
. ss... tester ess
— — inducteur, ...., séessssessssesese 4
Canalisations électriques: filnu à es 2
l'airlibre (sectionsinférieures à smmi

LIB
— — fil sous moulure, ..,..... ) 6
, .
Les bobines des boîtes de résistances,
Particulièrement mal refroidies qui sont noyées dans la paraffine,
* On peut admettre que la puis sont

Y
-en Chaleur dans chaque bobine sance dépensée
ne doit pas dépasser 1 /10 de watt
maximum qu’on: peut faire . Le courant

SIT
passer sans danger dans une
- bobi ne de I.000
obms est, d 1 après cette règle
Sos
, = V T.00 0,1 Zn
0 = 100 d ampère.
. : C'est le dégagement de
chaleur dû à l'effet Joule qui
ER
part des appareils de chauffage est utilisé dans Ja plu-
électrique : bouilloires, fers à repasser, four
3 s à
NIV

incandescence, Dans d’autres cas,


l'élévation de température amène
du fil : on protège lesinstallations la fusion
un coupe-circuit fusible, form
élec triquesen intercalant dans chaque
ésd'un fil d'un circuit
point de fusion assez.bas, .métal à résistivité assez élev
ée, et à
LU

de sectionconvenablement choisie
que l'intensité du courant ait ; ce fil fond avant
attei t une valeur dangereuse
appareils du circuit, pour les autres
:
. 148. Mesures basées sur la loi
RA

de Joule. — Si l'on mesure la quant


de chaleur dégagée dans un conducteur ité
parcouru Par un courant, en le plaçant
dans un calorimètre, la loi de Joule :
NT

. - : JQ = rit,
permet de calculer la résistance 7 du , |
conducteur, si l’on mesure l'intensité
. Courant. ‘ ; du
CE

L'équivalent mécanique J de la Calori | US


mesure de 7 en valeur absolue perme e étant Connu en valeur absolue, la
t de déterminer » en valeur absol
Nous étudierons plus loin les métho ue.
des de mesure absolue des intens
Courant, ainsi que les méthodes ités de
I/

directes de mesure absolue des résist


Les unes et les autres permettent ances.
d'atteindre une précision dépassant
millième, que les méthodes calor le dix-
AS

itnétriques sont impuissantes


Pourquoi les mesures absolues ‘basée à fournir, C’est’
considérées comme des mesures s sur la loi de Joule ne peuvent
pas être
fondamentales.
La possibilitéde mesures absolues
UI

. Sité 5, que nous venons de précises de la résistance r et de


signaler, a permis d'employer l'inten-
détermination de J, équivalent la loi de Joule à la
difficultés qui proviennent, dans mécan ique de la calorie. Ce procé
les mesures Purément mécaniques, dé évite les
BC

Sité'de faire tourner


un arbre à l'intérieudu de la néces-
_ vail mécanique fourni à cet r calorimètre et de
arbre; les déterminations mesurer le tra-
- Plus précises qu’on ait obtenues sont parmi les
réalisées, -
|
LOI DE JOULE . 237
La mesure en valeur relative des résistances et des intensités de courant
est

Y
encore plus précise que leur mesure absolue : la quantité de chaleur apportée
.… dans un calorimètre, où estplongée une résistance, par uncourant électrique qui

AR
la traverse peut être calculée en valeur relative avec une très haute précision,
ct l'emploi de ce procédé pour produire une quantité de chaleur connue a reçu
de nombreuses applications. Nous citerons, par exemple, la détermination de

R
la chaleur spécifique de l’eau aux différentes températures. ‘

LIB
149 Ampèremètres thermiques. Ia mesure de la quantité de chaleur
dégagée dans une résistance connue permet de calculer l'intensité du courant
qui la traverse. Les méthodes calorimétriques sont d'un emploi trop compli-
qué pour être pratique, mais on peut

Y
estimer la quantité de chaleur dégagée

SIT
par l'élévation de température du
conducteur, mesurée par la dilatation
qu’elle produit. Ce principe est celui des
ampèremètres thermiques. Le courant
ER
échauffe un fil fin AB fixé à une de
ses extrémités À ; les déplacements de
l'autre extrémité sont amplifiés par un-
NIV

levier BOC, mobile autour du point ©.


L'amplification peut être considérable,
. Si la longueur OB est petite et l'angle
LU

en B voisin de x : à une petite varla-


tion de la longueur AB correspond alors .
une grande rotation du levier BC. Le | F0. 192,
fi de soie CD, qui est maintenu tendu | .
RA

par le ressort R, passe sur une poulie P, et ses déplacements entraînent le


déplacement d’une aiguille I sur un cadran divisé. Le déplacement est d’au-
tant plus grand que le courant qui traverse le fil AB est plus intense, et y
NT

compa-
dégage plus de chaleur; l'ampèremètre est gradué empiriquement, par
i areil. . Le
Tes appareils Srésentent l'inconvénient que les résidus de dilatation du fil
CE

métallique AB produisent un déplacement du zéro. On les réduit autant que


ossibl hoisissant convenablement 1 alliage dont est fait ce fil (générale-
ment 11;ail
Pont unne elisge pateine-argent ) ; il est néanmoins nécessaire5 de munir , la
de étage, permettant de ramener l'aiguille au zéro
I/

,
en Fe rene auent. ee
ouels de ce type donnent une déviation correspondant à
AS

, à puissance dépensée dans le filest del ordre deo,5 watt,


Done Rte Remi, suivant la grosseur du P à 5 Fmpéres sous ce
UI

It À 0,2 ampères sous 2,5 Volts. Ils sont assez fragies, en ce sens que le
passe, e d' m courant ne dépassant que relativement peu celui qui corres-
pond à la déviation
: totale
nt à employer ruptureappareils
produit lacomme Me fe a des appareilsil
par porthermiques
BC

On tend maintenant à mesurer passe dans une résistance fixe, et dans


les-
dans lesquels le one de cette résistance échaufle la soudure d’un couple
quels l'échaufiemen 6) placée à son contact; une disposition convenable de la
sen CT rt au boîtier assure son maintien à la température
232 : :. ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
_ ambiante, et le courant thermoélectrique est mesuré par
un instrument à |
cadre mobile ($ 256). Ces appareils ont une consommation
plus faible et une

RY
plus grande faculté de surcharge que les appareils à dilatati
on d'un fil: Ja
consommation devient particulièrement faible si l'élément
chauffant ct la
soudure corresp ondante sont placés dans une ampoule où l’on a fait

RA
de façon à éviter leur refroidissement par convect le vide,
ion et à obtenir pour üne
même énergie dépensée une élévation de température
plus grande : on arrive
ainsi à construire des instruments thermiques capable
s de mesurer des cou-

LIB
rants de 2 à 3 milliampères.
* Dans les ampèremètres thermiques, comme dans tous
les appareils où le phé-
nomène à observer dépend du carré de La grandeur à mesurer, les
voisines du zéro sont très serrées, et ils ne peuvent graduations
pratiquement servir que

Y
pour des intensités du courant supérieures au tiers
de l'intensité maximum
qu'ils peuvent mesurer. Ils ne sont guère employ

SIT
és pour les mesures de cou-
rants continus; mais nous verrons que ce sont les
appareils de mesure les pius
.Amportants pour les Courants alternatifs: Ils peuvent naturellement
d’un shunt ($ I41) pour servir à la mesure être munis
d’une intensité élevée, ou d’ime
ER
résistance additionnelle ($ 136) pour être
employés comme voltmètres.
,
NIV

Il. — UNITÉS DE RÉSISTANCE ET DE DIFFÉRENCE


- : : DE POTENTIEL
LU

150. Relations de définition des unités dérivées électriques;


unités
électrostatiques C. G. S. ‘— Rappelons d’abord l'ense
RA

mble des formules:


- qui permettent, une fois fixées les valeurs de l'unité
de temps, de l'unité de
travail et de l’unité de quantité d'électricité, de définir
les autres unités élec-
triques. L'unité de différence de potentiel est définie
NT

par la formule ($ 22) :


W= g (Va — Va).
CE

L'unité d'intensité de courant a été définie ($ 129) à l'aid


. onu e de la formule :
.
I/

et enfin l'unité de résistance a été définie à


l’aide de la loi d'Ohm ($ 138) :
AS

| Va— Vi = vi. | L |
UI

De ces définitions résulte l'expression


de la loi de Joule :

Want, re rit = (Va— Va)i,


BC

Rappelons également La formule de définition


teur (chap. v) :
de la capacité d’un condensa-
| | - e
UNITÉS DE RÉSISTANCE ET DE POTENTIEL 233
æt l'expression de l'énergie d’un condensateur (chap. vi) :

voient |

Y
AR
Nous savons que ces formules définissent les différentes unités électros-
tatiques (u. é. s.) C. G. $. lorsqu'on prend pour unité de quantité d'électricité

R
l'unité électrostatique C. G. $., comme unité de temps la seconde et comme
unité de travail l'erg. Nous ne reviendrons pas sur les définitions et les dimen-

LIB
sions de ces unités, que nous avons déjà données ($$ 22, 46, 78, 133, 138).

151. Unités électromagnétiques C. G. S, — Les différentes unités élec-


‘tromagnétiques (u. é. m.) €. G. S. sont définies à partir de l’une d’entre elles,

Y
de la seconde et de l’erg par les formules du paragraphe précédent. Nous ne

SIT
reproduirons pas ici les définitions des u. 6. m. C. G. S. de quantité d’électri-
cité et d'intensité de courant données au paragraphe 133, ni celles des u. é. m.
‘€. G.S. de différence de potentiel et de résistance, que nous avons données
Au paragraphe 138. Quant à l'u. 30. C. G. S. de capacité, il résulte immédiate-
ER
ment de la formule de définition g = € (Vä-Vn) que c’est la capacité d’un con-
-densateur dont la charge est égale à l’u. é. m.C.G.S., de quantité d'électricité
quand la différence de potentiel entre ses armatures est égale à l’u. é. m.
NIV

C. G. S. de différence de potentiel. |
Répétons encore une fois que, dans le système électromagnétique C. G. $,
comme dans le système électrostatique C. G. $., l'unité de temps est la seconde,
l'unité de travail est l’erg: l'unité de puissance est l'erg/seconde. D autre part,
LU

nous avons déjà vu ($ 133) que les u. é. m. C. G.S. de quantité d'électricité et


d'intensité de courant valente = 3.10/° fois les u. é.s. C. G. $. correspon-
dantes. Considérons une quantité d'électricité égale à une u. é. m., qui subit
RA

une chute de potentiel égale à une u. é. m., et produit par suite un travail d'un
erg. Appliquons à cette expérience la formule W = g (Va— Va), en exprimant
les. différentes grandeurs en unités électrostatiques. Nous avons W = 7,
NT

4 =C= 3.100, donc Va— Vs =": l'a. é. m. C. G.S. de différence de potentiel


I » s cit, ) US

plus pelite que l'u. é. s. C. G.S. . |


est 3.101 fois
CE

Denon, Re me un conducteur pour lequel on a, en u. é. m. C. &.Ss,


7
“Va—Vr=1 7=xeti=1| ;0on; aenues6. s. C. G G.S.:
I/

CRC)

Va Vo
Ÿ = n =
Qt

,
1
AS

l'un é. m. C. G. S. de rési fstance est 9.10° fois plus pelile que lu. ë. s. C. G.S.
Prenons enfin un condensateur pour lequel on a, en u. é. m. C. G.S.,
UI

Va—Vr=1,C=retg=1;ona,enu.é.s. C.G.S.:

| 3 LL;
Ce 1
BC

, %. é. s. C. G.S.
l'u. é. m.C. G.S. de capacilété vaut 9.10ten
es
t également de calculer les dimensi ons
Les form ules de défi niti on per met
234 _ ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
. desu. 6. m., à partir de celles de l'unité de
” - d'intensité de courant (8133): quantité d'électricité et de l'unité
.

RY
‘ 1 1 |
Q = JM, 11
I = LM,

RA
On obtient pour l'u. é. m. de différence de
potentiel :
v=N_ Ir
2AIT
.2 - jp
8 ‘1 :

LIB
pour l’u. é. m. de résistance :

Y
SIT
ER
152. Unités pratiques. — Nous avons déjà
dit ($ 134) que le système
NIV

d'unités pratiques.est défini à partir du systè


me électromagnétique C. G. &.
Les unités pratiques ont été choisies de façon
à
mules utilisées dans les deux paragraphes précé conserver les différentes for-
. NOUS avons déduit toutes les unités
dents . A l’aide de ces formules,
de deux d’entre elles, l'unité de travail,
LU

qui était l’erg pour les deux systèmes, et l’unit


é de quantité d'électricité. J1
nous faut de même, pour définir le systè
me. pratique, définir d'abord deux
‘unités principales ; nous en déduirons toute
s les autres, dites unités secondaires
par l'application de nos formules.
RA

>

Nous choisirons ici comme unités Principale ;


2 avril 1910, les unités d'intensité de coura s, conformément à la loi du. :
nt et de résistance.
Nous avons déjà ($ 134) défini l'unité pratique
NT

| père, comme égal à 7/10 de l’u. é., d’intensité de courant, l'am-


m. C. G. S., et nous en avons déduit,
.… formule : oo par la
CE

| q = à, .
la définition de l'unité pratique de quant
ité d'électricité, le coulomb, qui
vaut 1/10 d'u. é. m. C. G. S.,et3.1
0 ué.s. CGS
‘ L'unité pratique de résistance est l'ohm !
I/

; cette unité principale vaut, par


définition, 10° u. €. m. C. GC. S, ; elle vaut
- donc —1— u. é.s. C. G.S.
AS

9.101
L'unité pratique de différence de potentiel
, aire, définie par la formule : est le volt. C’est une unité secon-
oi |
,
UI

7 Va— Vs = pi .
Le volt est la différence de potentiel qui existe entre .
résistance d'un ohn Parcourue par un
les deux extrémités d'une
courant d'un ampère. Si on applique
cette résistance, qui vaut par définition 10° à
BC

-Courant égal
u. é. m. ét est parcourue par un
à'r0"1 u. é. m., la loi d'Ohm, on
trouve, en unités électromagné-
_ tiques, Va Vs = 109. roi — 108, Le volt vaut donc
. I .
108 u. é. m. C. G.S.,
et par conséquent 3108 . I
© 300
‘ T
é.s. Ce G. $.

î
4

. UNITÉS DE RÉSISTANCE ET DE POTENTIEL 235


| Nous avons déjà défini ($ 23), à partir du coulomb et
du volt, l'unité pra-

Y
tique de travail, qui est le joule, par la formule : .

AR
W= g {Va — Va).

Si l'on a, en unités pratiques, g=1, Va—Vn=1,ona,enu.é.m., g= 101,

R
Va — Vs = 108, donc W = 107 : le joule vaut 107 ergs. De même l'unité

LIB
pratique de puissance, le watt, vaut 107 ergs/secondes.
- De même, nous avons déjà donné ($ 46) la définition de l'unité pratique de
capacité, le farad, à partir du coulomb et du volt, par la formule :

Y
ge C(Va
— Va).

SIT
q= 1, Va— Vp=1,ona,er u.é.m.,g= 1071,
Si l’on a, en urités pratiques,
1
.Va— Vs = 108, donc € — = = 107%, Le farad vaut 10? u. 6. m.C, G.S., et
ER
ar suite9, roltu. é. s. C. G.S. ae
? On vérifiera que les différentes définitions données dans ce paragraphe
conduisent bien aux valeurs des unités pratiques en unités électrostatiques
NIV

que nous avons adoptées, dans l'étude de l'électrostatique, comme définitions


provisoires. Nous répétons encore une fois que les unités pratiques sont définies
à partir des unités électromagnétiques C. G. $. La quantité c, qui définit les
rapports des unités électromagnétiques aux unités électrostatiques, est une
LU

grandeur déterminée expérimentalement (chap. xxvIl), avec une certaine


erreur, de l’ordre du dix-millième ; il en a de mére des rapports des pe |
numériques de c -
Î ités électrostatiques, et les valeurs
RA

technique, ne
Ponte qui sont eusceptibles de se modifier avec les progrès de la
a i des définitions correctes. |
ion Je nous avons données des unités secondaires, à partir des

unités principales, sont les définitions légales (décret du 26 juillet 919). Mais
NT

par
nous savons déjà que les définitions légales des unités principales, onnges
1919 ($$ 134 et 138), ne sont pas celles que nôus \ enons de om L
la loi du 2 avril
de
ner, Conformément aux recommandations de la Conférence de Londres
CE

1908, les unités principales Jégales sont définies par leurs représent ations;
: 25 dit aussi férence
nc générale
ê é
des Poids et
s déjà dit aussi.que la 8e Con
de revenir, à partir de 1935, aux
Mesures, Fenue à Paris en 1933, à décidé
I/

définitions en fonction des u. é. m. C. G. S. Les mesures absolues qui avaient


ermis de choisir les représentations adoptées en 1908 étaient d'ailleurs déjà
AS

Fcez précises pour que les différences entre les unités de Londres et les mul-
s rec tés C. G. S. ne dépassent jamais quelques dix-millièmes.
tps décimaus des pe nous ne ferons en général pas de distinction entre
UI

d'unités: dans les cas exceptionnels où cette distinction


5 3

les deux systèmes < Poe appellerons ohm, ampère, ctc., les mntiples ou
sous-multiples décimaus exacts des u. é. m. C. G.S., et ras “ppe és obm
BC

‘international, ampère international, volt intemaonen e c., = unités pre


! | cipales dé finies par la Conférence de Londres et la loi du 2 avril 1910, et les
ns : i ivent. :
mis cond qi ee les formules relatives à l'énergie et à la puis-
236 ! ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
sance qui en dérivent immédiatement et
que
graphe 150, constituent un système de relat nous avons rappelées aù para-
ions applicables, sans coefficients:

RY
numériques , aussi bien dans le système pratique
que dans les systèmes électro.
statiques et électromagnétiques ($ 133).
Parmi les autres formules que nous
avons données, la plupart contiennen
t les coefficients e, ou bo et ne peuv

RA
être appliquées sans coefficient numériqu ent
e
statique (e, = 1,p — 1/c?) ou électromag que dans un seul système, électro-
nétique (Bo = 1, & = 1/0?). La plu-,
part aussi contiennent les expressions
de forces et de longueurs, et ne peuvent

LIB
être appliquées dans le'‘système prati
-
que qu'après avoir défini des unités pra-
tiques de force et de longueur.
Nous avons déjà dit ($$ 23, 79,
” système pratique ne peut être ratta 134) que le
ché ni au système C. G.S$., ni au
tème M. T. S., mais qu'on peut le sys- :
rattacher au Système M. K. S.; dans

Y
les unités de longueur, de masse et lequel
de force sont le mètre,le kilogramme
millisthène ; le système ainsi constitué et je.

SIT
car le coefficient Bo ÿ à la valeur
n'est pas un système électromagnétique,
p, = 1077, tandis que le coefficien
défini par la relation Ceto = 1 et t «, y est
est par suite, d’après les déterminations.
expérimentales de Ja quantité C
= 3.108 m/sec, égal à 1/9. r0®.
ER
. TT. — FORCE ÉLECTROMOTRICE
NIV

153. Force électromotrice


d’un générateur. — Considér
électrique S et un conducteur ons
PQ placé entre ses pôles (fg. 178) une source
LU

déjà montré ($ 129) que l’ensemb . Nous avons


tuait un cireuit- fermé, par le de la Source et du conducteur consti-
couru tout entier par le même
"d'intensité 5. La Source courant
constitue un tronçon du circ
possède, comme tout autre uit, qui
RA

tronçon, une résistance g, qu'o


pelle généralement sa résistance n ap.
inté
conducteur PQ s'appelle alors, par rieure, La résistance 7 du
rieure du circuit. opposition, la résistance exté-
NT

Nous admettrons que la loi ‘ —.


de Joule est encore valable
‘la portion du circuit constitu pour
ée par la source, et que la
sance €, dissipée sous forme puis-
CE

de Chaleur à l'intérieur de 1a sour


est donnée par la formule
: PB = pa,
ce
_ La puissance qui apparaît | -
sous forme de chaleur dans
résistance extérieure est L; la.
= 78, et la puissance totale
I/

sous forme de chal eur dans le circuit est : dissipée


AS
UI
BC
FORCE ÉLECTROMOTRI CE "237
que nous appellerons la force électromotrice
du générateur (f. é. m). On a

Y
alors :
=(fr+e)t,

AR
ou, en désignant par R la résistance totale r + 6 du circuit :
e= Ri.

R
En résumé, on appelle force électromotrice d'un générateur le rapport de la

LIB
Puissance électrique qu'il fournit à l'intensité du courant qui le traverse. |
L'intensité du courant qui parcourt un cirouit fermé comprenant 1n générateur
ct des résistances est égale au quotient de la force électromotrice du générateur qui
broduit ce courant par la résistance totale du circuit. .

Y
L/analogie de cette loi avec la loi d'Ohm est évidente : nous la désignerons

SIT
sous le nom de loï d’Ohm appliquée à un circuit fermé. Cette analogie montre
de plus que la force électromotrice cest une grandeur demême nature qu'une
différence de potentiel. Cette identité de nature résulte d'ailleurs immédiate-
ment de l’analogie des définitions des deux grandeurs : la différence de poten-
ER
tiel est le rapport du travail fourni à la quantité d'électricité déplacée, la
f. é. m. est le rapport de la puissance fournie à l'intensité du courant, c'est-à-
dire de l'énergie fournie par seconde à la quantité d'électricité qui traverse,
NIV

par seconde, le générateur. . ,


L'intérêt de la définition de la £. €. m. vient de ce que, dansla plupart des
cas usuels, la f. é. m d’un générateur est, tout au moins en première approxima-
le traverse : © est une grandeur caractéris-
LU

tion, indépendante du courant qui


tique de ce générateur, qui reste la même quelles que soient les conditions de
son fonctionnement. Il enest ainsi dans le cas des piles, des accumulateurs, de
certaines dynamos; la loi d'Ohm fournit un moyen immédiat de calculer le cou-
RA

dans le circuit -lorsqu'on connaît cette grandeur caractéristique, ainsi


rant
que la résistance du circuit.
NT

; d'und’un générateur.
€ “ — Si l’on 1
154. Différence de potentiel aux bornes
nérateur, lail différerice
veutge connaître
du suffit d'appliquer la loi Ved pe
de potentiel qui existe entre bornesa
— Vo sous sa première lesforme
CE

ee . t dans ce conducteur allant de


conducteur extérieur PQ ; on a, le couran
aQ : - | Vr—Vo=ti
d'où : Ve — Vo = 6 —
I/

pi.

. . ëné négligeableIe par JF


est: - nèêg rapport à la
AS

. pe : t6cieure du générateur
ré Si a rite ntité piest négligeable devantri,c est-à-dire devant
sIStance ex différence de potentiel aux bornes est égale à la force électro-
Et énérateur. Il en est ‘ainsi pour les accumulateurs dans toutes les
UI

ÿ & me
, :
. conditions d'emploi. , érateurs, il n’en est ainsi que lorsque la résistance
Pour la plupart des gén nde, et que l'intensité 2 du courant de-
BC

extérieure devien t extrémement ge


* érieure devient infinie, c'est-à-dire si le
petite. Si la résistance
vient très etl'ona:
tensité à dev t nulle,
ien
circuit est Pvert, l'in
Vr—Vo=e.
238 ‘ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
La différence de potentiel qui existe ‘entre les bornes d'un générateur en cir-

RY
cuit ouvert est égale à sa force électromotrice. . :
Lorsque le générateur fournit un courant, la différence de Dotcntiel entre scs
. Vornes est inférieure à sa force électromotrice : elle en diffère d’une quantité,
égale au produit de la résistance du générateur par l'intensité du courant aui

RA
le traverse, qu'on appelle souventla chute de potentiel olhnique à l'intérieur du
générateur. : | - |
Ces deux lois s’appliquent quelle que soit la façon dont la f. é. m. du gé-

LIB
nérateur varie avec l'intensité du courant qui le traverse ; mais leur applica-
tion est particulièrement commode lorsqu'elle en est indépendante. Ia
mesure de la différence de potentiel aux bornes du générateur en circuit
ouvert donne alors la valeur de saf. é. m., valeur qu'on peut utiliser pour

Y
l'application de la loi d'Ohm où pour le calcul de la différence de potentiel aux

SIT
bornes en circuit fermé.
La relation : :
‘ ‘ Vr—Vo=e—pi, .:
ER
est indépendante de la résistance du circuit extérieur, et exprim
e la différence
de potentiel entre les deux extrémités P et Q de la portion
PSQ du circuit, en
fonction des quantités e et p qui la caractérisent, et de l'intens
NIV

ité : du courant
5 : | qui la traverse dans le sens QP.On peut
A: NP considérer qu’elle remplace, pour cette
— AS Y- —— partie ducircuit, l'expression habituelle
LU

CN de la loi d'Ohm ; mais il faut remar-


. î : quer que nous avons compté la difié-
FIG. 179. .
- rence de potentiel Vr—Vé dansle sens
RA

opposé à celui du courant dans le géné-


rateur, pour retrouver une. expression analogue à celle
de la loi d’Ohm, il
faut calculer la différence de potentiel Vo — Vp:
NT

Vo—Vr= pi—e. | -
. Si l'on considère une portion de circuit AB, qui contient
un générateur S
CE

def, 6. m, e, dont la résistance totale (résistance de S + résistances


des
teurs AQ et PB) est r, et qui est parcourue Par un courant d'intensité conduc-
de À vers B (fig. 170), on a de même : : à, allant
. 7.
I/

Va—Vi=ri—e..
AS

Cette relation exprime la loi d’Ohm généralisée à une


portionde circuit
_.Contenant un générateur ; on peut la considérer comme une relation algébrique,
en comptant positivement l'intensité du courant quand il parcour
t cette por-
UI

tion de circuit de À vers B, et la f. é. m. quand elle tend à


produire un courant
positif. : 7 ‘
,t 1°
BC

. 155. Force élect


romotrice et différence de potentiel de
contact. —
La notion de f. 6. m., telle que nousl’avons définie dans les
dents, s'applique
paragraphes précé-
à tous les générateurs, quelle que soit leur nature
prendra mieux sa signification en examinant . On com-
le cas des piles électriques. La
pile de Volta, par exemple, peut être représentée
par le schéma de la figure 180 ;
_ FORCE ÉLECTROMOTRICE | 239
clle se compose d’un conducteur en cuivre PM et d'un conducteur en zinc NT

Y
séparés par une colonne liquide conductrice MN. constituée par de l’eau acidu-
lée. Les deux pôles de la pile sont l'extrémité P du conducteur PMet l’extré-

AR
mité Q d’un second conducteur en cuivre TQ soudé au zinc. Si l'on réunit les :
deux pôles PQ par un fil de cuivre, un cou-
rant passe dans le circuit ainsi formé; il va, à .Q_ TT _N M P

R
l'extérieur, du pôle positif P au pôle néga-
tif Q..

LIB
Nous avons déjà indiqué qu'à la surface
de séparationde deux conducteurs de na-
ture différente, il existe une différence de

Y
potentiel de contact ($ 80). Entre deux
points MM, très voisins de la surface de ‘Etc. 180.

SIT
séparation du cuivre et du liquide, par |
exemple, ilexiste une certaine différence de potentiel Vars— Vars, que nous dé-
signerons par Ja notation Cu/L. Soit z l'intensité du courant qui parcourt le
ER
circuit ; étudions les variations du potentiel tout le long. du circuit, en, appli-
quant la loi d'Ohm à chaque conducteur homogène, et en tenant compte des
différences de potentiel de contact. On a
NIV

Ve — Vni = pri

V—Veun.
Vra — Vr,

Va VsVi=DZs
= Zn/Cu

VVUEVe RS
Va
Na = pi LT F3 Var_— Cu/L =
LU

Additionnons toutes ces équations membre à membre, après avoir changé le


signe de celles qui figurent dans la seconde colonne. Posons :
RA

p= er + pet Pat pe e = Cü/L + L/Zn + Zn/Cu.


NT

On obtient : | \
.* pitri—e=o,
CE

équation qui est identique à celle du paragraphe 153: nous pouvons déduire,
de l'existence de la différence de potentiel de contact, toutes les propriétés qui
ont été établies dans les paragraphes précédents. Nous voyons de plus que,
conformément à la définition du paragraphe 137, la résistance p de la pile est la
I/

somme des résistances des conducteurs en série qu'elle contient,et que sa f.é. an. est
la somme des différences de potentiel au contact entre ces conducteurs.
AS

On peut donner une représentation graphique des variations de potentiel le


long du circuit’ (fig. 181) : portons en abscisses les distances des différents
‘points, comptées, à partir du pôle négatif Q de la pile, dans le sens du courant,
UI

et en ordonnées leurs potentiels. Dans un même conducteur tel que QT, le


potentiel décroît régulièrement suivant la loi d'Ohm; si le conducteur a une
section constante, la courbe correspondante est une droite inclinée AT,, dont
BC

la projection a A sur Paxe des V est la chute de potentiel ohmique pi dans le


conducteur ; quand on passe d'un conducteur à l’autre, la courbe présente
une discontinuité, telle que M,M,, qui est égale à la différence de potentiel de
contact correspondante. Quand on a parcouru tout le circuit, on revient à la
BRUHAT. 4° éd. 16
240 * ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
valeur initiale du potentiel, et le graphique se termine en un point C, qui a

RY
. même ordonnée que le point de départ À. Il est évident que la somme e des

RA
LIB
A +

Y
EP N,
D °

SIT
Lou tz Ne Mo

Pile L
P ER Q
Conducteur extérieur 7
FIG. 181.
NIV

différences de potentiel de contact — droites verticales — a même valeur que


. la somme des chutes de potentiel ohmiques — projection sur l'axe des V des
LU

droites inclinées —, et le graphique donne immédiatement l'expression de la


loi d'Ohm en circuit fermé : e= Ri, De même la différence des ordonnées des
points À et B donne immédiatement la valeur de la différence de potentiel
y entre les bornes de la pile Vp— Vo = €— pi.
RA

Supposons maintenant qu’on supprime le


M, B conducteur extérieur. La pile n’est plus par-
courue par aucun courant, chacun des con-
NT

‘ ducteurs qui la composent est en équilibre élec-


trique, et tous ses points sont au même
CE

potentiel. Les courbes inclinées deviennent des


droites horizontales (fg. 182), et le graphique
| montre immédiatement que la différence de . :
A 2 —{D potentiel aux bornes, représentée par la lou-
I/

| gueur DB, est égale à la f. 6. m. représentée


par la somme des segments T,T,, NN, et M,M.
AS

CUT,
ü Zn N L: MCu
P Laa Mesure
__ 156. forcerélect
des forces électromotrices.
force-électromotrice pe ee 2
d’un générateur est
UI

FC. 182. égale à la différence depotentiel qui existe entre


: ses bornes lorsqu'il n'est parcouru par aucun
Courant : il suffira de mesurer cette différence de potentiel pour avoir
la
force électromotrice du générateur. En pratique, on effectue généralement ..
BC

cette mesure en plaçant un voltmètre entre les bornes


du générateur ; il est
alors parcouru Par un courant, et soi indication ne
mesure la f. é, m. qu'à
condition que la résistance intérieure du générateur soit
négligeable par rap-
| Port à celle du voltmètre ($ 154). Si la résistance intérieure
du générateur est
FORCE ÉLECTROMOTRICE 241.
trop considérable, on pourra toujours avoir une mesure cotrecte en employant

Y
un voltmètre électrostatique ($ 72). |

AR
On peut mesurer avec précision le rapport des f. . m. de deux piles, ou,
d'une manière générale, le rapport de deux différences de potentiel, par une
méthode de zéro. Pour vérifier l'égalité de deux piles P, et P,, on oppose ces

R
deux piles, en réunissant par exemple leurs deux pôles négatifs par un conduc-
teur AA, et en réunissant leurs deux pôles positifs B,B, aux bornes d'un ”

LIB
P

— |

Y
SIT
(7}-
|

ER
L-&l
3 AT
l&æ, TA, 2
NIV

FIG. 183. FIG. 184,


LU

* galvanomètre G. S'il indique qu’il ne passe aucun courant dans le circuit, les
potentiels Va, et Va, d’une part, Vn, et Vs, d'autre part sont égaux, ctilen
est de même des différences de potentiel Vn, — VA, et V, — Va, qui sont
RA

égales aux f. É. m. e, et & des deux piles.


On emploie la méthode d'opposition à la comparaison des f. é. m.'de deux
piles quelconques en utilisant un potentiomètre. Le courant d’une pile P tra-
NT

. verse une résistance AB (fig. 184), et on oppose la pile P, à la différence de


potentiel qui existe entre deux points A et C de cette résistance : un galvano-
- mètre G permet de constater que, pour une certaine position C; du point C, il
CE

ne passe aucun courant dans la partie du circuit qui contient la pile P;, c'est-à-
dire que sa f. é. m. e est égale à la différence de potentiel Ve, — Va. L'intensité
du courant dans les deux parties AC, et C;B de la résistance AB a alors la
même valcur ; si nous désignons par R, et R’, leurs résistances, par R la
I/

résistance totale R, + R',ona: ‘ |


NS
AS

a = à (Va — Va).
+

La dérivation AP,C, n'étant parcourue par aucun Courant, son existence ne


UI

modifie en rien le régime établi dans le circuit PBA, et la différence de potentiel


Vs — Va ne dépend que de la pile P et de la résistance AB.
Si l’on remplace la pile P, par une pile P., on obtiendra l'équilibre du galva-
BC

nomètre pour une autre position C, du point C, correspondant à une valeur R:


de la résistance AC, ; on aura : °

ET R, (Vn — Va) et &AR


_R
242 | ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Dans le cas particulier où la résistance intérieure de la pile P est négligeable .

RY
devant R (cas d’un accumulateur), la différence de potentiel Vi — Va est
égale à la f. é. m. e de la pile P, et la mesure donne directement le rapport des
f. é. m, des piles P, et P: .

RA
oi a _ Ra,
€ R
Dans la pratique, on constitue les résistances R, et

LIB
R', par deux boîtes de
résistances identiques ; on enlève d’abord toutes les chevilles de l'une des .
boîtes, et on maintient constante la somme Ri + R', En ayant soin, chaque
fois qu'on enlève une cheville de la seconde boîte, de la remettre à la place
correspondante sur la première. Avec un galvanomètre sensible, la

Y
méthode
peut être extrêmement précise, et on peut atteindre le z /100.000 si les résis-

SIT
tances et les-f. é. m. sont définies avec cette précision (CE. $ 142). Il faut
en
particulier prendre garde que nombre de piles se polarisent, c’est-à-dire
que .
leur f. é. m. diminue quand elles fournissent un courant ($ 172). La pile P doit
” être impolarisable, et il faut placer sur le circuit de la pile P,uninterrupteur
ER l,
. Qu'on ne ferme que pendant le temps strictement nécessaire à la constatat
ion
‘du sens de l'impulsion du galvanomètre. : -
Des mesures relatives faites par les méthodes d'opposition, on déduira des
NIV

mesures absolues, si l’une des piles étudiées est une pile étalon dont
la f. é. m.
est connue en valeur absolue, Le décret du 26 juillet 1919 indique comme pile
étalon l'élément Weston ($ 180) et donne pour valeur de sa f. é. m. à 20° 1,0183
LU

volt international. |

IV. — ÉNERGIE ÉLECTRIQUE


RA

157. Énergie fournie par un générateur. — Nous avons établi en Elec-


trostatique que, lorsqu'une. quantité d'électricité dg passe d’un conducteur
NT

au potentiel V, à un conducteur au potentiel V, on peut recueillir une énergie, : :


mécanique ou calorifique, égale à la diminution de l'énergie électrique du sys-
- tème de conducteurs : É | -
CE

AW = (Vi — Vi) dg.


De même, lorsqu'un courant d'intensité z transporte une quantité d'électri-
cité g = it du potentiel Va au potentiel Vs, on peut recueillir, dans le
tronçon
I/

"de circuit compris entre les points A et B, une énergie:


:
AS

Was = (Va — Vi) q = (Va — Va) it;


autrement dit, la puissance électrique disponible
entre les points AetBest:.
UI

Pas = Ÿ = (Va Va
BC

Suivant la nature de la portion de circuit


AB, cette puissance peut y appa-
raïtre sous forme d'énergie calorifique, mécan
ique ou chimique : Ja loi de Joule
exprime qu'elle est entièrement transformée
en chaleur dans le conducteur
qui relie les points A et B, lorsque ce cond
ucteur n’est le siège d'aucune f. é. m.
(de contact ou d'induction),
| °
ÉNERGIE ÉLECTRIQUE o 243
Nous avons défini la f. 6. m. e d’un générateur à partir de la puissance élec-

Y
trique Ÿ qu’il fournit lorsqu'il est parcouru par un courant d'intensité à :

AR
® = ei,

L'énergie électrique fournie par le générateur pendant le temps # est alors :

R
W= = cit, | |

LIB
et la loi d'Ohm généralisée exprime que cette énergie est égale à la somme de
l'énergie Wro disponible à l'extérieur et de l'énergie w = pi dissipée par
effet Joule à l’intérieur :

Y
W= Wro + w, cit = (Ve — Vo)it + pitt, e = Vr — Vo + pi

SIT
L'énergie WrQ disponible à l'extérieur du générateur est inférieure à l’éner-
gie électrique totale, et 1e rendementest : ER
Wro _ Vr—.& Vo; _ pi,e
.W
NIV

la fraction de l'énergie perdue par transformation en chaleur dans 1e généra-


teur
æ _ pi,
LU

We

On remarquera que cette fraction tend vers zéro, et que le rendement tend
vers l'unité, quand l'intensité z du courant tend vers zéro. ‘
RA

Les différentes relations que nous venons d'établir ne contiennent que les
caractéristiques P et e du générateur, et l'intensité ; du courant qui le traverse ;
elles sont indépendantes de la nature du circuit extérieur, des f, é. m. qu'il
NT

contient, et des transformations de l'énergie qui s’y produisent,


Lorsque nous réunissons par un conducteur les deux armatures d’un conden-
sateur chargé, l'énergie calorifique recueillie provient dela disparition de l’éner-
CE

gie électrostatique qui était emmagasinée dans le condensateur. Lorsque cette


énergie électrostatique a été entièrement transformée en énergie calorifique,
le courant cesse. Au contraire, lorsqu'une source entretient dans un circuit
un courant permanent, elle crée sans cesse dans ce circuit de l'énergie élec-
I/

trique, qui doit nécessairement provenir de la transformation d'une autre


forme d'énergie. Nous avons déjà vu ($ 83) que, si la source est une machine
AS

électrostatique, l'énergie électrique provient de la transformation du travail


mécanique dépensé pour faire tourner la machine : il en est évidemment de
même si la source est une dynamo. Dans le cas où la source est une pile, le pas-
UI

sage du courant s’y accompagne de réactions chimiques,et la source de l’éner-


gie est évidemment l'énergie chimique de ces réactions. Nous reviendrons sur
BC

ces transformations de l'énergie dans l'étude des piles (chap. XvIT) et des
dynamos (chap. XXXIX). |

158. Récepteurs : forco contre-électromotrice, — I] peut se faire que


l'énergie électrique disponible dans une partie AB d’un circuit parcouru par
244 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
un courant n’y soit pas entièrement transformée en
énergie calorifigue. Le ‘
circuit peut comporter un bac à électrolyse, dans lequel

RY
s'effectue une décom-
- ù position électrolytique qui fait apparaître
‘de l'énergie chimique, où un moteur élec-
trique, qui fournit de l'énergie mécanique.

RA
Un tel appareil est un récepteur d'énergie
électrique. ‘
On peut développer sur les récepteurs

LIB
des considérations analogues à celles
| que nous avons développées à propos
FIG. 185. | des générateurs. L'énergie électrique dis-
-_ porible entre les deux bornes À et B du

Y
récepteur R (fig. 185), parcouru par: un courant d'intensité
3, dirigé de A

SIT
vers B, est :
|
Wan = (Va — Va) it.
Elle peut être décomposée en deux part ER
ies, l’une :
w = pit,
NIV

est transformée en chaleur par effet Joule


à l’intérieur du récepteur, l’autre :
W' — Was —— D, |
LU

y est transformée €n une autre forme d'éne


dierons à Propos des divers récepteurs rgie, suivant des lois que nous étu-
. Par analogie avec ce qui a été fait
les Bénérateurs, nous appellerons force pour.
contre-électromotrice e’ du récepteur
la quantité : -
RA

.
= r _W ve
- _q. . [W' = ei);
| .
NT

et nous appellerons puissance élect


Puissance correspondante : rique transformée par le récepteur la
: oe œÀ _W
CE

=£: = ei,

La définition même de €” donne alors


- récepteur: la loi d’Ohm généralisée au cas d’un
I/

i
W' = Wan — w, CO = (Va — Va) à — pit,
AS

ee Va — Vn — pi.
Le rendement du récepteur est le rapp
formée et la puissance électrique ort entre la puissance électrique tran
s-
totale absorbée :
UI

7
W r

|
+

. î
e

Wan Var Gr
BC

: et la fraction de l'éner
gie perdue est :

D î
Wan Va Vi
_ ÉNERGIE ÉLECTRIQUE 245
Elle tend encore vers zéro avec l'intensité du courant.

Y
y Cette dernière remarque est importante au point de vue de l'application
des principes de la Thermodynamique aux phénomènes électriques. Ces phé-

AR
nomènes ne sont pas réversibles, en ce sens qu’au cours des transformations de
l'énergie, d'énergie mécanique en énergie électriqueet inversement,une certaine
fraction en est toujours tratisformée en chaleur par effet Joule. Mais cette frac-

R
tion tend toujours vers zéro avec l'intensité du courant, et on peut toujours,

LIB
‘théoriquement du moins, envisager des transformations qui s'effectuent assez
lentement, avec des courants assez peu intenses, pour qu'on soit en droit de
les considérer comme réversibles, et d'appliquer les relations que fournit, pour
les transformations réversibles, le second principe de la Thermodynamique.

Y
.159. Généralisation des lois d'Ohm et de Kirchhoff. — Nous avons

SIT
«montré ($ 154) que,si l’on considère une portion AB de circuit,de résistance r,
parcourue de À vers B par un courant d'intensité %, et contenant un généra-
teur def. é.m.e,ona: : | . -
‘ ‘ Va— Vi=ri—e.
ER .

De même, nous venons de mpntrer que, pour une portion de circuit AB, de
résistance r, parcourue de À vers B par un courant d'intensité ?, et contenant
NIV

ur récepteur de force contre-électromotrice &’, on a :


Va— Vn= ri + e,

Nous réunirons ces deux expressions en une seule, en convenant de consi-


LU

dérer les f. 6. m. comme des quantités algébriques positives, lorsqu'il s'agit


de f. é. m. de générateurs, négatives lorsqu'il s’agit de forces contre-électro-
motrices de récepteurs. Nous posons €” = — e, et nous avons dans tous les
RA

Cas : + . -
Va— Va=ri—e

Cette relation est l'expression de la loi d’Ohm généralisée. L'expression


NT

relative à un conducteur, Va— Vs = 7i, s'obtient en faisant e = 0 : elle n’est


-valable qu’à la condition que toute l'énergie électrique fournie au conducteur
y soit transformée en chaleur, et qu’il n’apparaïsse ou ne disparaisse, en aucun
CE

point de l’espace, de l'énergie mécanique ou chimique, dont la production ou


la disparition soit en relation avec le passage du courant dans le conduc-
teur AB. : ne |
Si l'on applique la formule générale aux différentes portions AB, BC... MA
I/

d'un circuit fermé, contenant des générateurs et des récepteurs en nombre


AS

quelconque, et si l’on additionne toutes les relations obtenues, on obtient:


4

Zri—Ee=o, ou i=S
UI

formule qui donne l'intensité d'un courant dans un circuit fermé quelconque,
quand on connaît les résistances de ses différents tronçons et les f. 6. m. des
BC

générateurs ou des récepteurs qu'il contient. |


De même, si on l’applique à un circuit fermé formé par un certain nombre
de générateurs et récepteurs quelconque on obtient l'expression générale de
la seconde loi de Kirchhoff :
, - Zri—ZLe=o.
4
246 “ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Si l'on connaît les résistances et les f. é, m. placées dans chacun
e des branches .
d’un réseau de conducteurs, et si l’on veut chercher les intensi

RY
tés des courants
qui les parcourent, on choisira un sens positif arbitraire sur
chacun des con-
‘ducteurs ; on écrira la première relation de Kirchhoff, 21 — Oo,
pour les diffé-
rents sommets du réseau, et la seconde relation, Zri—

RA
Xe = 0, pour les diffé-
rents circuits fermés qu’on peut constituer avec les conduct
eurs. On aura,
.Pour déterminer les intensités inconnues, un système d'équations linéaires, qui
contient exactement autant d'équations indépendantes qu'il .

LIB
en faut. Il admet
un seul système de solutions, et fournit les valeurs algébriques
des intensités.
Par exemple, dans le cas du pont de Wheatstone($ 142,
fig. 169), les données
sont les résistances 7., TaTy7a des quatre branches du
pont, la résista nce R du
galvanomètre, la résistance p et la f, é. m. ede la pile, et on

Y
a à déterminer les
intonsités dans ces six conducteurs. On aura trois équations
indépendantes

SIT
en écrivant la première loi de Kirchhoff pour les trois sommet
s A, Cet D, et
trois autres équations indépendantes en écrivant la seconde
loi pour les tois
_ circuits fermés ACD, CDB et PACB. On pourra ainsi calcule
r l'intensité 5 du
Courant qui traverse le galvanomètpour ER
re une valeur quelconque des résis-
tances ; en particulier, on pourra chercher quelle est la sensibil
ité de la mesure
de la résistance r,, en cherchant de combien il faut la modifie
r, à partir de la
valeur correspondant à l'équilibre, pour que ? passe de
NIV

la valeur zéro à
une valeur mesurable, : | :
Dans ces calculs, il faut prendre garde qu’il ’est pas toujout
s possible de
considérer les forces électromotrices comme des quantités
ayant un signe
LU

_ donné à l'avance : lorsqu'on change le sens dt courant dans


une portion de
circuit comprenant un générateur, ce générateur peut, suivant sa
nature,conti- .
ner à fonctionner comme générateur, ou fonctionner comme
récepteur (Cf.
$$ 428 à 432). Lorsqu'on aura déterminé la valeur algébrique du
RA

dans un circuit ou une portion de circuit, il faudra vérifier courant


que le sens obtenu ‘
.… Pourle courant est compatible avec l'hypothèse faite sur
le sens de la f. é. m.
Pour appliquer les formules, il semble qu'il serait nécessa
NT

ire de connaître
la nature de tous les conducteurs, et de tenir compte
des différe nces de poten-
” tiel de contact qui existent entre deux conducteurs formés
de métaux diffé-
rents. Ces différences de potentiel peuvent toujours être négligé
CE

es dans la pra-
tique industrielle ; nous verrons d’ailleurs ($173) que, dans
un circuit métal-
lique fermé, maintenu tout entier à la même température,
leur somme est
nulle, de sorte qu’il n’y a pas lieu d’en tenir compte
dans le calcul de Ze
I/
AS
UI
BC
Y
R AR
CHAPITRE XVI

LIB
ÉLECTROLYSE

Y
SIT
I. — LOIS DE L'ÉLECTROLYSE
ER
160. Lois qualitatives. — Si l’on plonge dans certains liquides deux élec-
trodes métalliques reliées aux deux pôles d’une source d'électricité (fig. 186),
on constate qu’il s'établit un courant électrique à travers le liquide, et qu’en
NIV

même temps le liquide subit une décomposition chimique. C’est ce phéno-


mène qu'on désigne sous le nom d’électrolyse, Le liquide
est un électrolytes l’électrode par laquelle le courant arrive À
dans le liquide est l’anode, l’électrode par laquelle il sort est «T
LU

la cathode. . . ‘
Les électrolytes sont les acides, les bases et les scls, dis-
sous dans l’eau, où dans certains autres liquides tels que
RA

l'acétone, ou bien encore amenés à l'état liquide par fusion.


"ptgepttif
Les produits de la décomposition apparaissent uniquement à la
«surface des électrodes, et jamais dans la masse même du li-
NT

quide..L,a molécule de l'électrolyte se décompose en deux =).


parties: l’une, toujours constituée par le métal —oul'hydro-
gène dans le cas d’un acide
— apparaît à la cathode ; l’autre,
CE

constituée par le radical qui forme le reste de la molécule — le groupe-


ment OH dans le cas d’une base — apparaît à l'anode, C'est ainsi qu’on pré-
pare le sodium en électrolysant le chlorure de sodium fondu NaCl entre une
cathode en fer, sur laquelle se dépose le sodium Na, et une anode en charbon,
I/

à la surface de laquelle se dégage le chlore CI. .


. Il arrive très souvent que les produits de la décomposition électrolytique
AS

peuvent réagir, soit sur les électrodes, soit sur le dissolvant. Ces réactions, dites
réactions .secondaires, font qu'on obtient des produits différents de ceux
qu’indique la règle qualitative. Nous allons en donner quelques exemples.
UI

Si on électrolyse dans un tube en U, entre deux électrodes de platine


(fig. 187), une solution de sulfate de sodium SOÏNa?coloréeen mauvepar de la
teinture de mauves, le métal Na, qui se porte à la cathode, y réagit sur l’eau.
BC

pour donner de la soude NaOH (Na + HO = NaOH + H}), dont la présence


a pour eflet de faire virer au vert la teinture de mauves; le radical SO, qui se :
porte à l’anode, agit sur l'eau pour donner de l'acide sulfurique SO'H2(SO4+
H20— SOH2 “+ O), et le liquide qui avoisine l'anode vire au rouge. C'est une :
248 = ÉLECTROLYSE
expérience analogue que nous avons utilisée ($ 130) pour
montrer que les

RY
courants des machines électrostatiques produisaient l’électr
olysè ; ce sont
: également des électrolyses de ce type qui servent pour reconna
ître le signe des
pôles d’une source à l’aide des papiers Cherche-pôles,

RA
Si l'on électrolyse, entre deux électrodes de fer, une solution étendue de
soude NaOH, le métal Na, qui se porte à la cathode,y agit sur l'eau pour redon-
‘ner dela soude NaOH, avecdégagement d'hydrogène (Na + H°0 = NaOH + HT);

LIB
le radical OH, qui se porte à l’anode, y redonne de l'eau, avec dégagement
d'oxygène (20H = H°O + O)}, de sorte que-la quantité totale de
soude conte-
oo nue dansla solution reste constante, et que tout .
se passe comme si l’eau était électrolysée. Cette |

Y
électrolyse est une des préparations industrielles
de l'oxygèneet de l'hydrogène.

SIT
Si l’oti électrolyse une solution de sulfate de
_ cuivre SOfCu entre deux électrodes de cuivre, le
métal Cu se dépose sur la cathode ; le radical 5C4 |
ER
attaque le cuivre de l’anode et régénère le sulfrte
… de cuivre (SO4 + Cu = SO'Cu). La solution reste
- Analtérée dans l’ensemble, et le phénomène se ré-
NIV

duit à un transport de cuivre de l’anode à la ca-


thode, Cette électrolyse est employée pour le
raffinage électrolytique du‘cüivre : on part d'une
‘anode en cuivre impur, et on recueille à la cathode
LU

du cuivre pur. ‘
161. Lois de Faraday. — Les lois quantita-
RA

tives de l'électrolyse ont été énoncées par Fara-


day. On constate d’abord que si, dans un même
: - circuit, on dispose en série plusieurs bacs à élec-
NT

… trolyse contenant le même électrolyte, la masse


72 d'électrolyte décomposée
est, la même dans les différents bacs, quelle que soit
la forme des bacs et des
électrodes, ou la concentration et la température des
solutions : elle ne dépend
CE

- que de la nature chimique de l'électrolyte, de


l'intensité 5 et de la durée { du
courant qui l’a traversé.
On constate ensuite que, si le courant est maintenu
”.d'électrolyte décomposée dans chaque bac est propor constant, la masse #7
tionnelle au temps pen-
I/

dant lequel il a passé, puis, si l'on fait varier


le courant, que la masse #11 / 4
d’électrolyte décomposée par unité de temps est
proportionnelle à son inten-
AS

sité. On pourra, par exemple, placer des bacs


à électrolyse dans les différentes
- branches d’un circuit dérivé, ainsi que dans
le circuit principal ; on sait que
l'intensité du couränt dans ce dernier circuit est égale
à la somme des intensités
UI

dans les différentes dérivations ; on vérifiera


que la masse d'électrolyte décom-
posée dans le circuit principal est égale à la somme des masses des
décomposées dans les différentes dériva électrolytes :
BC

tions. ‘
Ces lois peuvent se résumer dans l'énoncé suivan
La masse d'un électrolyte déterminé déco t (première loi de Faraday) :
mposée par le Passage du courant est
Proportionnelle à la quantité d'électricité
qui l'a traversé. |
m = Àq = kit.
LOIS DE L'ÉLECTROLYSE - 249 .
Le coefficient Æ ne dépend que de la nature chimique de l’électrolyte.

Y
« Il résulte immédiatement des lois fondamentales de la Chimie (loi des pro-
portions définies) que la même loi peut être appliquée aux masses 12, et #11, des

AR
produits recueillis dans la décomposition. On aura, par exemple, pour la masse
.de métal déposé : | |
Ma = À = Rail. ‘

R
Le coefficient k, représente la masse de métal déposée par le passage de

LIB
l'unité de quantité d'électricité, c'est-à-dire, dans le système pratique, d'un
coulomb. L'expérience montre qu’il ne dépend que de la nature du métal, et
qu'il est le même quel que soit le sel de ce métal qu’on électrolyse, à condition
qu’on compare entre eux des sels où le métal ait même valence. On lui donne

Y
le nom d’équivalent électrochimique du métal : on a, par exemple, en milli-

SIT
grammes par coulomb, pour l'équivalent électrochimique de l'argent 1,118,
pour celui du cuivre dans les sels cuivriques (SOfCu) 0,3295, dans les sels cui-
vreux (Cu?Cl?} 0,650.
L'expérience montre que les équivalents électrochimiques des métaux
ER for-
- ment un système d’équivalents chimiques : ils représentent les masses de ces
métaux susceptibles de se substituer à une même masse d'hydrogène, et par
conséquent sont proportionnels aux quotients de leurs masses atomiques par
NIV

leur valence. Si nous désignons par M, la masse atomique du métal et par p sa .


°
valence, on a :
: 1 = 1iM
_. HP ?
LU

go étant une constante qui ne dépend que des unités choisies. La masse M, de
métal déposé est alors :
RA

=4M,
‘ | PT Ge P

Si la masse atomique M, est expriméc en grammes, la quantité g, repré-


NT

sente la quantité d'électricité nécessaire pour déposer une valence-gramme


de métal, soit, par exemple, 1 gramme d'hydrogène, 108 grammes d'argent,
cuivre cuivrique, 197 : 3 = 658,7 d'or. à la rupture d’une va-
63:2=— 318,5 de valence-gramme
CE

Le dépôt d’une de métal correspond


lence-gramme dans la molécule d'électrolyte. Les lois qui relient la masse
décomposé à sa nature chimique peuvent être résumées par
d'électrolyte
l'énoncé suivant (seconde loi de Faraday) :
I/

La quantité d'électricité nécessaire pour rompre par électrolyse une valence-



AS

gramme est indépendante de la naiure de l'électrolyte. ‘


L'ensemble des deux lois de Faraday est représenté par la formule :

“ht 4)
UI

où M est la masse moléculaire de l’électrolyte, et p le nombre de valences qui


BC

unissent le métal et le radical dans sa molécule. . .


Les lois de Faraday ont souvent été véri fiées expérimentalement. On mesure
des V olumes dégagés, quand les produits de la décomposition sont gazeux, ou
; pèse les s qquantités de métal déposées. Les courants sont mesurés, soit par des
l'on
250

RY
RA
loi ont pourtant été obtenues, en
particulier dans les
s de déterminer l’équiva lent élec
trochimique de l’ar-

LIB
gent.
Ces recherches ont donné une
valeur de cet équivalent égale
m. C. G.S., à quelques cent-millièm à o,o11180.
tional de l'argent étant Ag es près ; le poids atomique interna-
= 107, 880, la valeur correspondan

Y
.9649,3 u. é. m, C. G.S$., soit 9649 te de g, est
3 coulombs. Des déterminations
cision comparable faite d’une pré-

SIT
s avec des
lombs : on peut donc admett dépôts d’iode, ont donné 4o = 9650
re po Ur o la valeur 96500 coul 8 cou-
. treur certainement très infé ombs'avec une
rieure à 1/10.000.
AAC Go 95: S20 2,5 C
ER
NIV

électrolytique du cuivre. On
pourrait multiplier ces exemples
, et l’ensemble
8le, prend de jour en jour plus tuant l’électrochimie et l'électrométallur-
d’i mp ortan
LU

,€nCore, entre autres, la Pré ce dans l’industrie chimique. Citon


paration d es hypochlorites et s
trolyse des chlorures alca des chlorates par élec-
lins disso us, et l'extraction
trolyse d’un bain formé d'alum de l'alumin
ine AlOS et de Cryolithe (6N ium par élec-
aF.Al2K6) fon-
RA

dues.
: On peut encore citer, comme appl
emploi pour recouvrir les
ication des phénomènes d’électrolyse,
objets de mince s couches méta leur
des solu lliques. En empl oyant
NT

tions convenablement
dissous que de La Concentratio choisies, tant au point de vue de Ja nature du sel
‘ment l'intensité du Cou
n et de la température, et en réglant conv
rant, enable-
. Couches parfaitement adhére on arriv e à déposer la plupart des métaux en
CE

le cuivrage, le nickelage, le ntes. On peut ainsi réaliser la dorure, l’argenture, re,


chromage, le zingage, le cadimtag
des objets par galvanoplast e, ou reproduire
ie
Lorsqu'on électrolyse une
solution c
I/

mé étaux se déposent en général


priété est utilisée en Chimie séparément et successiveme
nt. Cette pro-
‘dans l'analyse électrol tique.
AS

Enfin, rappelons que les phé à


ilion de l'unité légale d'in nomètes “électrolyse sont à la base de la déf-
tensité de Courant, l'ampère
. En adoptant en 1908 cett international ($ 134).
e définition, la Conférence
UI

Ux procédé de mesure de Londres définissait


de l'in tensité plus accessible
. électromagnétiques que que les mesures absolues
4
nous étudierons au chd. pitre xxvr: il suffisait, pour
mesürer une intens
ité de courant en amp
BC

… Comme instruments ère internationaux, de disposer


de Imésures d’une balance
En fait, bien que le /e t d’une horloge,
c hoix d’un métal précieux
ficultés qui pourraient comme l'argent évite les dif-
provenir de l'oxydation du
détermination précise se dé ôt électrolytique, la
dep
d'une intensité de co ant par électroiyse du nitrate
THÉORIE DES IONS _ 251
d'argent reste une opération délicate, qui présente toutes les difficultés d’une

Y
analyse chimique de précision/I1 est nécessaire de prendre certaines précau-
tions, pour éviter. que le bain ne devienne acide et pour obtenir un dépôt

AR
continu et bien adhérent, dé on puisse facilement laver et débarrasser, avant
séchage, de toute trace dé sel dissous ; il convient de se placer dans les condi-
tions précisées par les/ésolutions de la Conférence de Londres, notamment

R
en ce qui concerne Ja nature des électrodes (anode en argent et cathode en
platine), la concentration de la solution (15 à 20 o/o) et la densité du courant

LIB
“(au plus 1/5 d’aripère par centimètre carré à l’anode, 1/50 d'ampère par
centimètre carré à la cathode).
Au total, étdnt donnés les progrès réalisés depuis 1908 dans les mesures

Y
électriques et fnécaniques, il semble qu’à l’heure actuelle les déterminations
absolues sont ‘au moins aussi précises et aussi commodes que les détermina-

SIT
tions électrolytiques, et c’est la raison pour laquellé la 82 Conférence des
Poids et Mesures a décidé en principe ($ 134) d'abandonner la définition de
. Londres.
ER
II. — THÉORIE DES IONS
NIV

163. Dissociation électrolytique. — Pour expliquer les phénomènes


LU

d’électrolyse, nous admettrons l'hypothèse d'Arrhénius : la décomposition


‘n'est pas produite par le passage du courant, elle résulte du seul fait de la
dissolution. La molécule de l'électrolyte se trouve, même en l'absence de tout
RA

courant, dissociée en des éléments, portant des charges électriques positives


et négatives, dont Ja somme algébrique est nulle. Ces éléments s'appellent des
ious. Les uns sont constitués par les atomes du métal et portent une charge
NT

positive; ce sont les cathions. Les autres, constitués par les radicaux unis au
métal dans la molécule d’électrolyte, portent une ——
charge négative; ce sont les anions. C’est ainsi
qu’une solution étendue de chlorure de sodium ne
CE

contient pas de molécules NaCI, mais contient


uniquement des cathions, formés par des atomes
. de sodium chargés positivement, que nous repré-
I/

” senterons- par la notation Na+, et des anions, formés


d'atomes de chlore chargés négativement, que nous
AS

représenterons par la notation Cl.


I1 faut naturellement supposer que les propriétés
chimiques des ions sont très différentes de celles des F16, 188..
UI

atomes neutres; tandis que les atomes neutres de


sodium Na réagissent énergiquement sur les molécules d’eau, les ions Natne
les attaquent pas : la valeur considérable de la charge portée par chaque
BC

atome fait de l'ion une individualité chimique nettement différente de l'atome


neutre.
, Lorsqu'on établit un champ électrique entre deux électrodes métalliques
plongeant dans Îe liquide (fig. 188), les ions sont soumis à des forces électrosta-
252 | ÉLECTROLYSE :
tiques, et se mettent en mouvement, les cathions dans la directio
n du champ;
c'est-à-dire vers la cathode, les anions dans la direction opposé

RY
_vers l’anode. Lorsqu'ils arrivent au contact des électrodes e,c’est-à-dire
métalliques, ils
perdent leur charge, qui passe dans le métal, et deviennent
des atomes
susceptibles d’être décelés par leurs propriétés physiques et chimiqu neutres,

RA
. pothèse d’Arrhénius explique immédiatement la décomposition es. L'hy-
-en atomes
de la molécule
neutres par le passage du courant, et le fait que les
produit s de dé-
composition n'apparaissent qu'aux électrodes. Elle expliqu

LIB
e en même temps:
le passage du courant, par un apport d'électricité positive
- apport égal d'électricité négative à l’anode, le transpo à la cathode et un:
rt de l'électricité étant
produit dans la solution par les déplacements des
ions. ‘
- La quantité d'électricité positive qui s'écoule par

Y
le fil qui relie la cathode au
générateur est égale à la charge qué portaient les cathion
s qui s’y sont trans- |

SIT
formés en atomes métalliques neutres. Comme,
dans un
* Sont.tous identiques entre eux, c’est-à-dire ont la.mêm même électrolyte, ils
e masse et portent la
même charge, la quantité d'électricité transportée
par le courant est nécessai-
rement proportionnelle à la quantité de métal déposée,
ER ou à la quantité d’élec-
trolyte décomposée, C’est la première loi de Farada
y.
On sait que les masses atomiques des élément
s et les masses moléculaires
des composés sont. proportionnelles aux masses
NIV

des atomes et des molécules,


autrement dit qu’un atome-gramme d’un corps simple
: d'un corps composé contient un nombre N d’atome ou une molécule-gramme
s ou de molécules qui est.
le même pour tous les corps. La quantité d'électricité
atome-gramme de métal est égale à N fois la libérée par le dépôt d’un
LU

charge d’un cathion; d’après la


seconde loi de Faraday, elle est égale au produit
.. Selle g, par la valence À du métal. Cette
pg, d'une constante univer-
loi expérimentale se traduit, dans la
théorie dés ions, par l'hypot hèse que la charge d’un ion de valence p est
RA

égale
au produit par p d’une charge élémentair
e constante, e — #.
. L'étude des propriétés des gaz a permis, par l'appl
ication de la théorie ci-
NT

nétique, de déterminer la valeur du nombre N, qui


D'autre part, nous avons vu que la valeur de la charg est voisine de 6. 10°3,
e g, était 96492%$. m. On
en déduit, pour la valeur de la charge élémen
CE

taire, e — = 1,60 . 1020 ü.é. m.


. Nous verrons, dans l'étude de l’ionisation
des gaz, qu’on trouve la même
. Valeur pour la'charge des ions gazeux, et nous serons conduits
‘que l'électricité possède une Structure à admettre
atomique analogue à celle de la ma--
I/

. tière. La charge élémentaire e est la plus


petite quantité d'électricité qui
puisse exister séparément, et toutes les
AS

charges qu'on peut rencontrer en


sont des multiples entiers. En particulier,
dans l'électrolyse, un ion porte
autant de charges élémentaires qu'il a de valenc
le représentant par un symbole
es, ce que nous rappellerons en
UI

tel que Na+, SO1--, Au++r.

_.., 164: Applications diverses de la théorie des ions. — La théorie des


_ lons est extrêmement importante, parce qu’elle
BC

permet d'établir un lien entre


. de nombreux phénomènes, en apparence très éloignés
les uns des autres, et
d'expliquer les anomalies présentées à divers points
’électrolytiques. . RS ; de vue e par les solutions .
C'est ainsi qu’elle explique pourquoi
toutes les solutions étendues des
sels
THÉORIE DES IONS 253
d'un même métal ou d’un même acide présentent les mêmes propriétés chi-

Y
miques. Si des solutions de chlorure de sodium ou de chlorure mercurique

AR
. donnent toutes deux un précipité avec l’azotate d'argent, cela ne tient pas à
une propriété commune des molécules des deux chlorures, dont on ne conce- :
vrait pas très bien la cause, mais à une propriété caractéristique de l'ion Cl-,
qie contiennent
ces deux dissolutions. De même, les propriétés caractéristiques

R
des solutions acides, par exemple leur action sur les réactifs colorés, sont des

LIB
propriétés caractéristiques de l'ion Ht. .
C'est encore la même théorie qui explique les résultats relatifs à la couleur
des solutions, par exemple des solutions de même concentration moléculaire
des divers permanganates présentent la même bande d'absorption et

Y
absorbent la même proportion de Iumière : la couleur de ces solutions est
celle de l'ion MnOï. | ‘

SIT
Pour faire l'étude complète des propriétés chimiques des solutions, on com-
plète l'hypothèse de la dissociation électrolytique en admettant qu'il peut
arriver, si la solution n’est pas très étendue, qu'une fraction seulement du
ER
nombre total de molécules soit dissociée : sur # molécules d’électrolyte mises
en dissolution dans l'unité de volume de la solution, #« sont dissociées: « est
un nombre, plus petit que l'unité, qu'on appelle le degré de dissociation. Il
dépend de la nature de l’électrolyte (cf. $ 167) et il tend dans tous les cas vers
NIV

l'unité quand la concentration tend vers zéro. 5 . :


. On doit également tenir compte de la dissociation électrolytique dans le
calcul de la pression osmotique et dans l'application des lois de Raoult. On
LU

sait que la pression osmotique, ainsi que l’abaissement du point de congélation


ou l'élévation du point d’ébullition, sont proportionnels au nombre de molé-
cules présentes dans l'unité de volume de la solution. Les ions doivent inter-
venir dans ce calcul au même titre que les molécules : si l’on a dissous # molé-
RA

cules d’électrolyte dans l’unité de volume de la solution, il y a en réalité 11œ


molécules dissociées et # (x — «) non dissociées. Si chaque molécule dissociée
donne naissance à z ions (par exemple SO'Na® donne 3 ions, SO!--, Nat, Nat),
NT

ily aen tout, dans l'unité de volume de la solution, 2° = 71 (1-—«) + 117% centres
assimilables à des molécules dissoutes. C'est ce nombres’ = n + n{f—1)«
qui doit être introduit dans les formules, et qui pourra être déterminé par
CE

les mesures cryoscopiques, ébullioscopiques, tonométriques ou de pression


osmotique. On voit que ces mesures permettent, sous certaines réserves
sur lesquelles nous reviendrons plus loin ($ 167), de déterminer le degré de
dissociation &.
I/

165. Mécanisme du passage du courant dans — Nous


l’électrolyte.
AS

> :
admettrons que, lorsqu'un ion est soumis à un champ électrique E, il se dé-
+ >
‘place avec une vitesse proportionnelle au champ, v — kE,; le coefficient k s'ap-
UI

pelle la mobilité de l’ion. On peut justifier cette hypothèse en remarquant que


l'ion est soumis, d’une part à une force électrostatique proportionnelle au champ,
d’autre part à une force de résistance liquide dirigée en sens inverse de la vi-
BC

tesse et proportionnelle à la vitesse : il doït atteindre très vite une vitesse


limite, pour laquelle ces deux forces s’équilibrent, et qui, par conséquent, doit
être proportionnelle au champ.
Pour simplifier les calculs, nous supposerons que l'électrolyse est-effectuée
254 L / : | Lot ÉLECTROLYSE

dans un vase, de la forme représentée


par la figure 180, présentant une parti
.Cylindrique de sections : on peut consi e
dérer que le champ électrique y est

RY
forme et parallèle aux génératrices du uni-
cylindre. Nous nous placerons dans
_ le
: cas d'ions monovalents, par
exemple dans le cas de l’élec-

RA
trolyse du chlorure de sodium
NaCL. Les deux ions Nat et CI-
portent alors des charges + e

LIB
et —e; si leurs mobilités res-
PRE V. TT > pectives sont k, et Æ, leurs
B NM D vitesses, dansla partie cylin-
! LÉ drique du conducteur électro-

ITY
B° Ni M” D” - tique, sont , = 4, E et
FIG. 189. = RE. Lescathions quitra.
une section MM du tube sont ceux versent pendant une seconde :

S
qui, au début de cette seconde, étaient
compris entre cette section MM’ et
une section NN’ distante de U= ER
c'est-à-dire dans un volume de dissolutio AE,
n égal à RES ; si Ja solution placée
dans le tube cylindrique contient #
molécules de NaC1 par centimètre
et si le degré de dissociation est a, cube,
elle contient nx cathions Na+ par
centi
NIV

. mètre cube, et le nombre de ces


cathions qui traversent par seco -
: tion MAL est #, — ñ«k,Es. De même, nde une sec-
le nombre d’anions Cl qui traversent
section en sens inverse est Hz = nokE cette
s. ï |
Les cathions transportent par seco .
nde,à travers la section MM et
LU

sens du champ E, une quantité d'éle dans le


ctricité positive égale à #,e : les
anions
d'électricité négative égale à — #,e.
La Somme de ces deux quantités
repré-
RA

" l= fm +m)e = no (A + h2) Ese.


NT

: La quantité d'électricité qui traverse par


section MM! est : . seconde l'unité de surface de la
: I
CE

î = = a (ki + A)Ee,
et comme la direction de ce courant
s _

est la même que celle du champ élec


E, on peut écrir.e, entre les :deux vect
trique
eurs courant +z et champ élec
PE :
I/

‘relation: . . trique E, la
oi
> :
AS

= >
t = 6Ë, | ViTE
avec :
c

‘ Ÿ= na (£r + k)e.
UI

166. Conductivité des électrolytes


, — La. relation 3 = *Ë, que
_ Fenons d'établir dans un cas parti nous
culie r,
la forme de la cuve électrolytique, n’est et qu’on peut établir quelle que soit
autre que la relation qui exprime la
BC

- d'Ohm ($ 143). La loi d'Ohri est loi


| et la conductivité « d’une
donc appl icable aux conducteurs électrolytiq
solu ues,
tion électrolytique est donn
ée par :
FR CT
THÉORIE DES IONS 255.
Le nombre ‘# est le nombre de molécules de l'électrolyte contenues dans
chaque centimètre cube de la solution : si nous désignons par c sa concentra-

Y
tion moléculaire, c’est-à-dire le nombre de molécules-grammes d'électrolyte

AR
qu'elle contient par centimètre cube, on a # = Nc ;: comme ona e — D, on
peut écrire : -

IBR
Ÿ= a (%1 + Ro) oc.

Nous supposerons que les mobilités X, et À, ne dépendent pas de la concentra- :


tion ; on peut alors dire que : la conductivité d'un électrolyte cst Proportionnelle

YL
à la concentration et au degré de dissociation. Pour les solutions très étendues
‘(x = 1), elle est proportionnelle à la concentration.
On peut donnér de cette loi un autre énoncé, en introduisant la conductivité
moléculaire x, définie comme le quotient de la conductivité par la concentra-

SIT
tion moléculaire :
À “À ct (ka + Ro)Go
ER
La conductivité moléculaire a une valeur constante pour les solutions très clen-
dues ; cette valeur s’appelle Ze conductivité moléculaire limite :
NIV

Do = (A1 + A2) 90
LU

Le degré de dissociation est égal au rapport de la conductivité moléculaire à la


conductivité moléculaire limite : |
À
RA

Œ = —.
>
© Des raisonnements analogues pourraient être faits dans le cas des électro-
NT

lyÿtes contenant des ions polyvalents. Comme les quantités qui sont équiva-
lentes sont, non pas les molécules-grammes, mais les valences-gramtmes, on
définit alors, au lieu de la conductivité moléculaire, la conductivité Æquiva-
CE

lente, en divisant la conductivité par le nombre de valences-grammes de


l’électrolyte contenues dans l’unité de volume de la solution.
On remarquera que, la constante g, étant connue, la mesure de la conducti-
-vité moléculaire limite permet de calculer la somme k, + #, — 2/9 des mobi-
I/

lités des ions. -


AS

167. Résultats expérimentaux. — Les résistances des électrolytes peu-


vent être mesurées par les mêmes méthodes que les résistances des conduc-
UI

teurs ordinaires. Pour éviter le phénomène


de la polarisation des électrodes
($ 169), on emploie, dans les mesures au pont de Wheatstone, un courant alter-
natif : les résistances du pont doivent alors être dépourvues de self-induction,
BC

et l’appareil de mesure est constitué par un téléphone. Des mesures de résis-


tance, on peut déduire la valeur de la conductivité par Ja formule habituelle
= 1{Rs; on peut aussi étalonner le tube à électrolyte en mesurant sa résis-
ance lorsqu'il est rempli avec une solution de conductivité connue,en général
‘ BRUFAT. 4° éd. | 17 7
256 © ÉLECTROLYSE
ne solution titrée de chlorure de potassium K€! : le rapport des conductivités
des deux solutions est évidemment égal à l'inverse du rapport des résistances

RY
. .
amesurées.
_ La conductivit é des électrolytes augmente avec la températur e; la vaiia-
tion relative est assez considérable, et est de l’ordre de 1/40 par degré. On

RA
peut remarquer que cette augmentation relative est voisine de la diminution
relative du coefficient de frottement intérieur de l'eau; ce fait vient à l'appui
de l'interprétation donnée de la relation v = RE, qui doit exprimer l'équilibre

LIB
entre la force électrostatique et la force de frottement qui agissent sur j'ion,
On sépare aujourd’hui les électrolytes en deux classes, les électrolyes jorts
° | dont le type est le chiorure
| 0,002 de potassium KCI e° les

ITY
| co électrolytes faibles, dout le
. AL type est l'acide acéiique
#0 D TS CHS-COH.Les deux cot:rbes

S
i J s d : -, dela figure 190 représentent,
' / , Ÿ ER 8 avec des échelles d’ai'!
7 0,901
différentes, les vari:
Æ
pour ces deux corps ‘ie la
peicH
= TT
y

conductivité s (inverse de la :
NIV

Mr F - 0.0005 résistivité p en ohms-centi-


;
1 2 mètres) en fonction de la
L o concentration molécifaire c
2: 3 47 5 ‘ (en molécules par lit}. Les
LU

0° 1
FIG. 190. conductivités molécuiaires
oc - À y sont représentées par
les coefficients angulaires des droites telles-que OM, les conductivités imolé-
RA

culaires limites À, par les coefficients angulaires des tangentes à l’origine


telles que OT. ‘
Pour les électrolytes faibles (CH$-COH, acides et bases organiques), 1e degré
NT

de dissociation « = À/à, diminue assez rapidement à mesure que la concen-


-tration croît ; aux concentrations élevées, la conductivité passe par un aaxi-
_mum, puis décroit quand la concentration continue à croître. Ses variations
CE

sont celles que fait prévoir l'étude physico-chimique de l'équilibre qui s'éta-
-blit dans la solution entre les ions et les molécules non dissociées, et il y a un
accord numérique satisfaisant, tant du moins que les solutions ne sont pas
‘trop concentrées, entre les valeurs de « que fournissent les mesures de conduc-
I/

tivité et celles que fournit l'application à la dissociation électrolytique de la


loi d'action de masses. . : |
AS

| Il en est de même pour les valeurs que fournissent les mesures cryoscopiques,
ébullioscopiques, tonométriques, ou de pression osmotique : les écarts entre
les divers groupes.de déterminations n'apparaissent qu’en solution concen-
UI

-. trée, et leur cause doit évidemment être cherchée dans le fait que les lois telles
que la loi de Van't Hoff, les lois de Raoult, la loi d'action de masses ne sont
“que des lois grossièrement approchées, qui ne sont pas plus applicables aux
BC

-Solutions concentrées que la loi de Mariotte n’est applicable aux gaz comprimés
à haute pression. ‘ : 5
. Pour les électrolytes forts (RCI, acides forts, bases fortes inorganiques, sels
- €n général), au contraire, la conductivité est à peu près proportionnelle à la
THÉORIE DES IONS . 257
concentration, et le calcul du degré de dissociation conduit
à des valeurs peu
différentes de l'unité; leur loi de variation en solution étendue est
d'ailleurs

Y
tout'à fait incompatible avec la loi d'action de masses. On est ainsi conduit
à
supposer que les électrolytes forts sont entièrement dissociés (« — 1) à foute con-

AR
_ centration : c’est là-une hypothèse à rapprocher du fait que, même dans
le
cristal de sylvine, il n'existe pas de molécule KCI, mais uniquement des ions
KT et CI ($ 397). . .

IBR
On explique alors les variations de la conductivité moléculaire x —
" & (k1 + #2) 9, par des variations avec la concentration des mo ilités kcte,
dues aux forces électros'atiques qu’exercent sur chacun des ions les autres ions
. qui l'entourent : la diminution des mobilités quand la concentration augmente

YL
a d'ailleurs été mise directement en évidence par les mesures dont nous indi-
querons le principe dans le paragraphe suivant, ‘
Il est à noter que les forces électrostatiques entre ions ne peuvent prendre :

SIT
leur valeur normale
que si les ions ont Ie temps, malgré leur mouvement d’en-
semble, de prendre à chaque instant la même distribution statistique dans
l'espace qu’en l'absence de champ. On explique ainsi, par la diminution des
forces électrostatiques qui s'opposent au mouvement, l'augmentation de la
ER
conductivité observée expérimentalement pour les courants’de haute fré-
‘ quence (10% par seconde) ou pour les déplacements rapides correspondant
aux champs très forts (100.000 volts/cm).
NIV

11 faut également tenir compte de ces forces dans le calcul de la pression


osmotique, et par suite dans l'application des lois de Raoult : pour diluer la
solution, il faut éloigner les charges électriques les unes des autres, et fournir
un certain travail électrique, de sorte que le travail reçu est moins grand que
LU

celui qui correspondrait à la pression osmotique produite par le même nombre


de particules non chargées. Le développement de ces calculs semble avoir réta-
bli, au moins dans le cas des solutions étendues, l'accord entre les différents
RA

groupes de mesures, et on ne peut plus guère douter aujourd’hui de Ja validité


de l'hypothèse de la dissociation complète des électrolytes forts.
NT

168. Mobilité des ions. — Reprenons la cuve électrolytique à tube cylin-


drique considérée au paragraphe 165 (fig. 189), et considérons une portion
de la partie cylindrique limitée par deux sections BB’ et DD’. Elle reçoit par
CE

seconde #1, cathions Nat qui y entrent à travers la section BB'et elle en perd
autant qui en sortent à travers la section DD'; elle reçoit de même #, anions
CI à travers DD’, et en perd 1, à travers BB’. Au total, la masse liquide
reste à l’état neutre, et la composition du liquide dans le tube reste invariable
I/

pendant l'électrolyse. . °
Considérons maintenant le compartiment cathodique, à droite de DD”. I1
AS

perd par seconde, à travers DD’, x, anions Cl-, qui emportent une charge
— 7e, et il reçoit #, cathions Na*, qui apportent une charge + #,e, Au total,
il gagne une charge positive (n, + #,)e, qui doit s'écouler par la cathode C:
UI

les cathions qui arrivent dans le compartiment cathodique viennent perdre


leur charge sur la cathode, et les anions qui le quittent libèrent un nombre
égal de cathions, qui viennent également se décharger sur Ja cathode.
BC

-L'intensité du courant qui s'écoule par la cathode est I = (n, + 1,)e, c'est
bien celle que nous avons calculée pour une section du tube. La solution con-
tenue dans le compartiment cathodique à perdu #, anions CI- qui l'ont quitté
258 ÉLECTROLYSE
à travers la section DD”, et #, + #, cathions Na qui se sont déposés sur ja.
cathode; par contre elle a reçu, à travers DD’, #, cathions Na*, de scie

RY
qu’elle a perdu finalement #, anions Cl- et #, cathions Nat. Autrement: dit,
la solution s'appauvrit au voisinage de la cathode, et perd, par seconie,
_#, molécules de chlorure de sodium NaCl.

RA
Répétons les mêmes raisonnements sur le compartiment anodique, à gauche
de BB" : à travers BB’, il reçoit par seconde #, anions Cl-, et perd #, cathions
Nat; #, + #, anions CI- viennent se décharger sur l’anode, et y sont neutra-

LIB
lisés par un courant I = (#, + 1,)e amené par le circuit extérieur. Les +7,
atomes de CI ainsi produits se dégagent et le compartiment anodique perd fina-
lement #, cathions Nat et (7, + n,) — 1, = #1, anions C1-. La solution s'ap-
‘ pauvrit au voisinage de l’anode, et perd par seconde #, molécules de chlorüre
de sodium NaCl.

ITY
.
© Âlest possible de réaliser l’électrolyse dans des conditions telles qu'il n'y ait
pas de courants liquides mélangeant les différentes parties de la masse de
l'électrolyte, ni de diffusion égalisant leurs concentrations : il suffit parexemuie

S
de séparer la cuve en deux parties par une cloison poreuse. On peut alors dé.
ER
terminer, par l'analyse des parties de la’ solution qui remplissent les Geux
compartiments, les masses #1, et 11, d’électrolyte qui ont disparu respective-
ment du compartiment anodique’et du compartiment cathodique. On à :
NIV

Mi Mi NoES - À
Ma Ma Naheles Ro
L'expérience fournit donc la valeur du rapport des mobilités des ions : pour
LU

le chlorure de sodium, par exemple, on trouve que ce rapport est ézal à 0,66.
- Nous avons vu au paragraphe précédent comment on pouvait obtenir la
. somme x, + &, des mobilités des ions. Connaissant
RA

leur somme et leur rapport, il est facile de calculer


leurs valeurs. En faisant les calculs en u. é. m:, on
trouve en général des nombres. de l'ordre de
NT

5.107% ; si le champ ccrrespond à une différence


de potentiel de 1 vclt par centimètre, ou 10% u. é.
m., la vitesse des ions est de l’ordre de 5.10"{cen-
CE

timètre-seconde, où 5u pat seconde. On trouve,


par exemple, 4,54 pour l'ion Nat, 6,84 pour l'ion
CT, 17,64 pour l’ion OH-.
Cette vitesse peut, dans certains cas, être mesu-
I/

rée directement, et on peut par exemple montrer


le déplacement des ions par l'expérience repré-
AS

sentée par la figure 197. L'électrelyte, placé dans


FIG. 191. un tube en U, comprend une colonne de perman-
| ganate de potassium MnO'K surmontée de deux
UI

colonnes d’azotate de potassium NOK ; si l'on a eu soin


de prendre des solu-
tions de densités différentes,et d'introduire la plus lourde
avec précautions par
un tube latéral muni d’un robinet, les deux solutions ne se mélangent
BC

l'on produit l'électrolyse, les ions MnOt- se dirigent pas. Si


vers l’anode, et on voit la
coloration
violette s'élever lentement du côté de l’anode. Les
mesures de mobilités faites par des expériences de résultats des
ce type sont en bon ac-
Cord avec ceux que doanent les mésures de Rte
POLARISATION DES ÉLECTRODES 259
Si l’on admet pour la force de frottement qui s'oppose au mouvement ces
ions dans l’eau la formule relative à la résistance opposée par l'eau au mouve-

Y
ment d’une sphère de rayon &, on peut déduire, de la valeur de k, une valeur

AR
approximative du rayon de l'ion : pour l'ion K+ par exemple, on trouve une
valeur de l’ordre de 1,2.10-8 centimètre, en assez bon accord avec celles que
+ fournissent d’autres méthodes,

IBR
IIT. - POLARISATION DES ÉLECTRODES

YL
169. Force contre-électromotrice de polarisation. — Si l’on établit,
entre deux électrodesde même métal plongeant dans une solution électroly-

SIT
tique, une différence de potentiel V, et si l’on mesure l'intensité du courant
- qui traverse l'électrolyte, on constate, en général, qu’elle estinféricure à l’in-
tensité = V /7 qu'on calculerait par la loi d'Ohm, d’après la résistance de
la colonne liquide placée entre les deux électrodes. L'interprétation de ce phé-
ER
nomène résulte immédiatement des considérations énergétiques développées
au paragraphe 158 : lorsque le régime permanent est établi, le passage d’une
quantité d'électricité # décompose une quantité d'électrolyte proportionnelle
NIV

à #4, ct fait ainsi apparaître dans la cuve à électrolyse une énergie chimique pro-
portionnelle à if. La réaction s'accompagne, en général, d’un échange de cha-
leur avec le milieu extérieur (cf. $ 172), mais, de toutes façons, la quantité
d'énergie développée est proportionnelle.à là quantité d’électrolyte décompo-.
LU

sée, et peut être représentée par l'expression gif. L'énergie électrique Vit appor-
tée par le passage du courant est égale à la somme de l'énergie eit et de l'éner-
gie rit dégagée par effet Jouleyona:
RA

V— ec
vf = et + ré J = 7 —
NT

La quantité e est une force contre-électromotrice, dite force contre-électro-


motrice de polarisation. La valeur de e dépend de l'ensemble des réactions qui
se produisent dans l'électrolyte, y compris les réactions secondaires : elle dé-
CE

pend à la fois de la nature de l'électrolyte et de la nature des électrodes, Dans


l'électrolyse d’une solution étendue d'acide sulfurique entre électrodes de pla-
tine, elle est voisine de I,6 volt. :
I/

Les réactions chimiques produites par électrolyse se produisent à la surface


des électrodes, et on peut y localiser la f. é. m. de polarisation. C'est pourquoi
AS

le phénomène est appelé polarisation des électrodes. On l'interprète en admet-


tant une modification de cette surface, qui produit une variation de la diffé-
rence de potentiel de contact entre la solution etle métal de l’électrode. -
UI

Ta modification est produite par le passage même du courant: dans le cas


par exemple de l'électrolyse de l'eau acidulée, on admet qu'elle est due à
l'absorption, par le métal des électrodes, des gaz dégagés. On peut tracer, à
BC

l'aide d’un oscillographe qui enregistre les variations rapides du courant, la


courbe qui représente son intensité en fonction du temps, à partir de l'instant
où l’on établit entre les électrodes la différence de potentiel V, On obtient une
‘ courbe de la forme représentée par la figure 192 : le courant initial a une va-
:280° | ÉLECTROLYSE-
leur 4, = 7 il diminue très rapidement à mesure que les électrodes se poii-

RY

risent, et atteint en quelques centièmes de seconde la valeur limite h ==
: ÿ
Ces courbes montrent que la polarisation n’existe que lorsque Îe courant a 1x. sé

RA
ee pendant un certain temps, et qu'elle est
Î. inappréciable tant” qu’il n’a pas trans
porté une quantité d'électricité assez

LIB
-grande — de l’ordre du microcoulemb
par centimètre carré d'électrode. C'est
cette remarque qui permet la mez:ure
de la résistance des électrolytes jar

ITY
la méthode du pont de Wheatstonc en
employant un courant alternatif, conte
nous l'avons indiqué au début du 5::2-
0 —

S
& graphe 167; le courant change de sens
- 7 7 ic. 192, après un temps extrêmement court. <e
|
ER
l'ordre du millième de seconde si la ré-
quence est une fréquence musicale, et le courant de sens inverse dépol::ri:e
l'électrode, …. °
NIV

Lorsqu'on isole la cuve électrolytique du circuit qui y amenait le cuu-


rant, la polarisation des électrodes a pour effet de maintenir entre elles ur Gif-
” férence de potentiel, égale à la f, é. m. de polarisation ; si on les réunit alors par
un conducteur extérieur, le circuit formé par ,
LU

ce conducteur et l'électrolyte est traversé par

EE, :
un courant +’, qui est dirigé dans l'électro-
lyte en sens inverse du courant primitif 5. |
| t|

|
On peut employer par exemple le montage .
RA

t
4

représenté par la figure 193, et utiliser une


=
clef de Morse M pour couper le courant z de la
pile P et envoyer le courant <’dans le galva-
NT

nomètre G. Le courant z’ produit sur les sur-


faces des électrodes des modificationsinverses
CE

de celles que produit le courant z : c’est un


courant de dépolarisation, qui diminue rapi-
..dement, et cesse quand les électrodes sont :
entièrement dépolarisées..
I/

Le même montage peut’ être utilisé pour


montrer que les phénomènes de polarisation
AS

sont bien localisés sur les électrodes : si,


après avoir coupé le ‘courant :, on change Etc. 193.
l'eau acidutée de la cuve à électrolyse, on .
UI

peut encore constater l'existence du courant de dépolarisation 3”. 11 en est


encore de même si l'on remplace une des électrodes par une électrode n’ayant
pas encore servi, pourvu qu'on conserve l’autre électrode. |
BC

Si, après avoir coupé le courant 7, on laisse ouvert le circuit de la cuve élec-
trolytique, les surfaces des électrodes reprennent peu à peu leur
état primitif ;
” les gaz absorbés, dans le cas de l'électrolyse de l’eau, se dégagent et se diffusent
dans la masse liquide: 11 y a dépolarisation spontanée des électrodes;
il faut
POLARISATION DES ÉLECTRODES 267
d’ailleurs des hcurcs pour obtcrir ainsi une dépolarisation . Complète:
” Si l'électrode est constituée avec le métal même du scl électrolysé, le dépôt:

Y
de métal sur cette électrode si elle est prise comme cathode, ou sa dissolution ‘

AR
. dans l’électrolyte si elle est prise comme anode, ne modifient en rien la nature
du contsct métal-solution : on réalise ainsi une électrode impolarisable, Si,
par exemple, on électrolyse une solution de sulfate de cvivre entre deux élec-
rodes de cuivre, la réaction se ré-

IBR
duit à un transport de cuivre de
lanode à la cathode ; il n’y a pas
d'énergie chimique mise en jeu, ni

YL
d'énergie mécanique si les électrodes
sont au même niveau, et la f. é. m.
7 de polarisation est nulle : l'expé-
tience vérifie bien ces conclusions.

SIT
Nous verrons dans le prochain cha-
pitre l'application des électrodes im-
polarisables à la construction des
piles ; on peut également les em.
ployer.dans la mesure de la résis-
ER
tance des électrolvtes.”
NIV

170. Électrolyse Invisible. —


Établissons, entre deux électrodes
plongées dans un électrolyte, ure
LU

difiérence de potentiel V inférieure IG 194. |


à la f. é. m.- de polarisation €, par |
exemple une différence de. potentiel d’un volt entre deux électrodes de pla".
RA

tine placées dans l’eau acidulée : on ne constate aucun dégagement gazeux. Si


un galvanomètre G est intercalé dans:le circuit (fig. 194), on constate qu'il
passe un courant aumoment de la fermeture,
et que cecourant devient rapidement presque
NT

. nul ; il a pour effetde polariser les électrodes,


jusqu'à ce que la f. 6. m. de polarisation ait
atteintla valeur V. Si l'on supprime la diffé.
CE

rence de potentiel appliquée, et si l'on dé-


charge les électrodes dans un conducteur
extérieur, par exemple en appuyant sur la
clef de Morse Al dumontage représenté sché-
I/

matiquement par la figure 194, le galva-


AS

nomètre G indique l'existence d'un couraz:


FIG. 195. de dépolarisation j’, dirigé en sens inverse
du courant 1.
UI

En réalité, le courant de polsrisation ? ne cesse jamais complètement : il


diminue très rapidement, suivant une loi analogue à celle que représente la
courbe de la figure 192, et le galvanomètre G indique l'existence d’un courant.
BC

permanent d'intensité # très faible, maïs jamais nulle. L'existence des phéno-
mènes de dépolarisation spontanée exige en effet qu’un courant traverse cons-
tamment l'électrolyte,-pour maintenir à une valeur constante la f. é. m. de
polarisation des électrodes, et empêche cette f. é. m. d'atteindre exactement .
262 . ÉLECTROLYSE:
_la valeurV. L'électrolyse de l’eau acidulée par ce courant permanent amère
. sur les électrodes une quantité de gaz juste suffisante pour remplacer celle G:i

RY
disparaît par diffusion, -et n'est accompagnée d’aucun dégagement gazeux
visible : c’est le phénomène de l’électrolyse invisible.
oo Il est presque impossible de représenter «

RA
phénomène par des lois précises, car l’ intoue
sité % du courant d'électrolyse invisible dé.
_pend de toutesles circonstances qui peuvent

LIB
modifier la dépolarisation spontanée. Si, jar
exemple, on insuffle de l'air dans la solution
au voisinage de la cathode C (fig. 195), on
facilite l'oxydation de l'hydrogène accius

ITY
dans le platine, et par suite la dépolarisaiton
spontanée de la cathode ; on observe inr:xé6-
diatement une augmentation de l'intensi ité

S
du courant #%, mesurée par le galv:.
mètre G. ER
‘Si l'on augmente progressivement la dé.
rence de potentiel V, ce qui est facile cz la
prenant sur un potentiomètre (fig. of, on
NIV

: constate que l'intensité augmente consi:5n-


| l | | ment. Pour une valeur suffisante de V, on
TT | voit apparaître des bulles gazeuses, q:i se
P dégagent sur les électrodes, et on peut aiusi
LU

Tic. 196. . obtenir une valeur de la f. é. m. de polarisa-


tion e qui correspond à l’électrolyse visible.
Si cette f. é. m. était bien définie, et s’il n'y avait pas de dépolarisation en cir-
RA

cuit ouvert, l'intensité1 serait nulle pour les valeurs deV inférieures à e; pour
les valeurs supérieures, elle serait égale, comme nous l'avons admis au para-
graphe précédent, à V— e ; la courbe obtenue en portant V en abscisses
. .
NT

et 1, en
ordonnées (fig. 197) se composerait des deux droites OA et AB. En réalité, la
courbe expérimentale est une courbe sans point anguleux, asymptote à la
CE

‘ droite AB : la dépolarisation spon- :


tanée empêche toujours la f, é.m. à
de polarisation d'atteindre la va-.
leur e, et la courbe qui représente
I/

ne présente aucune particularité :


. Jour V= e: [ny a pas de discon-
AS

inuité entre l'électrolyse visible et


- l'électrolyse invisible. -
UI

171. Accumulateurs. —Silon © À


réalise l'électrolyse de l'acide suliu- FIG. 197.
rique étendu entre électrodes de
BC


plomb, l'anode s’oxyde profondément, et prend une couleur brun chocolat,
caractéristique de la formation d’oxydes de plomb très oxygénés : le phéno-
mène de la polarisation des électrodes se traduit ici par une modification
chimique qui porte sur une grande quantité de. matière et absorbe pour 5a
POLARISATION DES ÉLECT RODES
263
production une grande quantité d'électricité, Cette
quantité d'électricité peut
se retrouver dans le Couratit de dépolarisation, et l'appa
reil
cumulateur : il se comporte comme s'il pouvait emmagasine constitue un ac-

RY
r de l'électricité
et la restituer ensuite (fig. 108). ‘
On augmente la capacité en répétant plusieurs fois la
charge et la dé-

RA
charge; à chaque fois la transformation atteint des parties
plus profondes de
l’anode, rendue poreuse -
par la successiondesréac.

IB
tions chimiques qui s'y s
produisent. On peut con-
tinuer la formationenin-

YL
ysogel:
tervertissant le rôle des”

SIT È
9!
lames de plomb, de façon
que les deux électrodes AI=S0" EH:
soientégalement poreuses LE
et oxydées, et participent . | =
toutes deux aux phéno- Charge, FIG. 198. Décharge.
mènes de polarisation. ER
_ C'est par le procédé que nous venons de décrire que les premiers accumu-
.

lateurs ont été formés (Planté, 1859).


NIV
Actuellement, on emploie toujours la formation artificielle : les électrodes
” sont des grilles de plomb, dont on remplit les alvéoles d’oxydes : minium
Pb$O pour l’anode, litharge PbO pour la cathode; l’électrolyte est une solu-
tion d'acide sulfurique à 22° Baumé; il suffit d’une seule charge pour former
LU

l’accumulateur. Les réactions chimiques qui accompagnent la charge et la


décharge sont assez mal connues ; il se produit certainement des composés du
plomb autres que ceux qu’on rencontre dans les réactions usuelles. On admet :
pourtant en général (théorie de la double sulfatation) que les phénomènes
RA

principaux correspondent aux réactions suivantes :

- . i DÉCITARGE
NT

Plaque négative... Pb + Sot = SO!Pb


Plaque positive..... PEO? + H? + SO'H? = SO‘Pb + 2120
CE

CHARGE
Cathode........... SO#Pb + EH = SOtH? + Pb
Anode...,.......... SOPDb +- SO + 2110 = 2SO!H? + PbO*
I/

Voici quelques indications numériques relatives à l'emploi des accumula-


teurs. |
AS

Pendant la charge, la f, é. m, de polarisation de l’accumulateur atteint rapi-


dement 2,1 volts, puis monte lentement de 2,1 à 2,2 volts,et enfin monte rapi-
dement jusqu’à 2,5 volts environ. On est averti que la charge est terminée à la
UI

fois par l'élévation de la différence de potentiel aux bornes, et par le dégage--


* ment, en un fort bouillonnement, des produits de l’électrolyse (H? et O), qui
ne sont plus fixés par les électrodes. C'est à ce moment que la solution est la
BC

plus concentrée en acide sulfurique ; c’est à ce moment qu’on doit remplir les
bacs avec de l’eau distillée pour compenser les pertes par évaporation, et véri-
fier que la densité du liquide est bien 220 Baumé. | : ‘
Pendant la décharge, la f. 6. m. tombe très vite de 2,5 à 2 volts, puis reste
264 _. ‘. ÉLECTROLYSE
très longtemps voisine de 2 volts : l’accumulateur constitue alors une souice
à f. é. m. constante. Vers la fin de la décharge, elle diminue rapidement : os ::e

RY
doit jamais pousser la décharge au delà de 1,8 volt, et on ne doit pas laisser
longtemps une batterie déchargée. Dans l’un et l’autre cas, les plaque: se
.sulfatent : les plaques positives, qui normalement sont rouges, et les placues

RA
négatives, qui normalement sont grises, se recouvrent d'in dépôt blanchâire
de sulfate de plomb SO#Pb, qu'on ne peut que difficilement faire disparaitre
par des charges prolongées.

LIB
La résistance intérieure des accumulateurs peut presque toujours être cousi-
dérée comme négligeable, et leur f. é. m. dépend peu de la température : cle
varie d'environ 3/10.000 de volt par degré.
Les accumulateurs ordinaires ont une capacité de l’ordre de 11 ampètes-

ITY
_heures par kilogramme de plomb. Le courant normal de décharge est celui qui
correspond à la décharge totale en 10 heures, soit environ 1 ampère par kilo-
gramme de plomb. La puissance correspondante est 1 ampère X 2 volts == 2

S
watts; pour disposer d’un cheval — 736 watts — il faut 368 kilogramnics de
plomb. Signalons toutefois qu’on a réalisé, pour les batteries de démarrage
ER
.des voitures automobiles, des accumulateurs dont la capacité, pour les
régimes de décharge lents, peut atteindre 25 ampères-heures pat kilogranme -
‘ de plomb, et qui peuvent supporter, sans détérioration, des régimes de
NIV

décharge rapides, avec des courants de l’ordre de 40 fois le courant nerr:al.


Le rendement en électricité peut atteindre go o/o, c’est-à-dire qu’ox peut
recueillir à la décharge jusqu’à go o/o de la quantité d'électricité emp'vée .
. à la charge; mais, comme la f. 6. m. à la décharge est de 2 volts, et qu'il faut
LU

pour la charge employer un générateur ayant une f. é. m. d'au moins 2,5 volts,
le rendement en énergie atteint rarement 70 0/0. .
Les accumulateurs au plomb sont des appareils coûteux, lourds, incem-
RA

modes et dont l'entretien exige beaucoup de soins. On a essayé de les remplacer


par des accumulateurs alcalins (Edison), dans lesquels l’électrolyte est une
solution de potasse et les électrodes sont des lames de fer et de nickel, ou de
NT

cadmium et de nickel, recouvertes d’oxydes de ces mêmes métaux..Les accu-


mulateurs alcalins présentent l'inconvénient que leur f. é. m. reste beaucoup
moins constante au cours de la décharge que celle de l’accumulateur au plomb:
CE

il en résulte que leur rendement en énergie est notablement inférieur: d'autre


patt, la valeur moyenne de la f. é. m. n’est que 1°,25, au lieu de 2 volts, de
sorte que chaque batterie doit comprendre davantage d'éléments, et est plus
lourde et plus coûteuse que la batterie correspondante d'accumulateurs au
I/

plomb. Leur seul avantage semble être une moins grande fragilité et une plus
grande facilité d'entretien, et cet avantage est suffisant pour que lèur usage
AS

ait pris un certain développement, en particulier au point de vue de la trac-


tion électrique et de l'éclairage des wagons dans les chemins de fer.
Mais, dans la plupart des cas, c’est toujours aux accumulateurs au plomb
UI

que l'on a recours, dans l'industrie lorsque l’on veut emmagasiner de l'énergie
électrique pour parer à des insuffisances momentanées des dynamos généra-
trices, dans les laboratoires lorsque l’on veut avoir des sources d'électricité
BC

Capables de débiter des courants sous des différences de potentiel constantes.


Ils sont, à ce dernier point de vue, bien supérieurs aux piles, tant à cause de
. leur faïble résistance intérieure que de la possibilité de les recharger.
|
Y
AR
——— CHAPITRE XVII

IBR
Lars de Conduite PILES ÉLECTRIQUES-
°

YL
I — CHAINES DE CONDUCTEURS

SIT
ENTIÈREMENT MÉTALLIQUES

‘un
172. Différence
conducteur
de potentiel ER
de contact et effet Peltier.— Considérons.
formé de deux parties A et B constituées par des métaux
différents. Nous avons déjà indiqué ($ 80) qu’il existe entre les deux métaux
À et B une différence de potentiel, dite différence de potentiel de contact :
NIV

si le conducteur est en équilibre électrostatique, il existe entre deux


points
M et N, situés de part et d'autre de la surface de séparation, et
infiniment
voisins -de cette surface (fig. 199), une différence de potentiel : |
LU

Vu — AUS — V.

Nous avons déjà utilisé l'hypothèse de l’existence de cette différènce


de
RA

potentiel pour expliquer l’électrisation par frottement ($ 81) et pour inter-


préter la notion de f. é. m. ($ 155), mais nous n’en avons encore donné aucune
justification expérimentale. C’est que la mesure de cette différence de potentiel
NT

est extrêmement délicate : nous indiquerons au - : -


$ 356 comment Millikan a pu la mesurer pour
un certain nombre de métaux, et montrer qu’elle
CE

est en général de l’ordre de 1 à 2 volts.


D'après la définition même du potentiel, dire
qu'entre les deux points M et N existe la. difié-
rence de potentiel V, c’est dire que, pour faire
I/

passer la quantité d'électricité g du point N au : Fic. 199,


point M, il faut fourniruntravailW = V. g. Comme |
AS

dans la plupart des transformations physiques, l'échange de travail est accom-


‘pagné par un échange de chaleur: pour maintenir la soudure à températ
ure
constante lorsque la quantité d'électricité g passe du métal B au
métal À, il
UI

faut fournir une quantité de chaleur Q, qui, comme le travail W,


est propor-
tionnelle à g : nous poserons JQ — vg. Si au contraire une quantité
d'électri-
cité 14 est transportée du métal À au métal B par un courant d'intensité
f, il
BC

faut, pour maintenir la soudure à température constante, en retirer une


quantité
de chaleur équivalente à vif; si la soudure est isolée thermiquement,
elle s'échauffe. _ ‘
266 PILES ÉLECTRIQUES oo É
Ce phénomène porte le nom d'effet Peltier, On peut montrer son «:istence
en employant le dispositif représenté par la. figure 200 : le conduct:ur BB’

RY
est une barre de bismuth, les conducteurs AA’ sont deux barres da cuivre.
Les soudures sont placées au centre de deux ballons CC’, qui commuriquent
par un tube horizontal étroit TT’; les masses d'air contenues dans
i:s deux

RA
ballons sont séparées par un index liquide I. Lorsqu'on fait
passer un cou-
rant ; dans le sens indiqué par la flèche, l'air du ballon C’ s’échauf
fe, celui du
ballon C se refroidit et l'index I se déplace de droite à gauche. Si l'on
renverse

LIB
le sens du courant 5, les phénomènes inverses se produisent,
et l'index
se déplace en sens inverse. « - .
Dans les expériences de mesure, il faut prendre garde qu'à l’effet
Péltier
se superpose toujours l'effet Joule. Désignons par r la résistan
ce de 1: partie

S ITY
ER
NIV
LU
RA
NT

_FIG. 200
CE

du circuit qui comprend la soudure et


est plong
sage du courant d'intensité : y produit par ée dans le calorimètre ; Je pas-
seconde un dégagement de cha-
leur vi + ri; si l'on renverse le sens du.
courant, en conservant la même
valeur de l'inte
nsité :, l'absorption de chaleur
moyenne des deux mesures pour obtenir la valeu est 1 — 752, I1 faut faire la
I/

r de vi, et il est indispensable


de se placer dans des conditions telles que le terme
AS

11 faut prendre des conducteurs de 75? soit petit devant vi : 4


faible résistance, c’est-à-dire de grand
section: : e
. . |
La quantité v, Que nous avons définie comm 7
e le rapport de la puissance JQ/é
UI

fournie sous forme de chaleur à


l'intensité du courant îi, est une
méme nature qu’une f. é, m. : nous l’app grandeur de
ellerons la f. é. m. Peltier. Les mesures
réalisées montrent que sa
valeur est bien indépendante de
BC

l'étendue de la sur-
tiel de contact V est de l’ordre du
. l'ordre de quelques millivolts : voici volt, la f. é. m. Peltier est
quelques nombres donnant, en mill
Sa Valeur à o pour quelques ivolts,
couples de métaux ; il y a dégagemen
t de
CHAINES ENTIÈREMENT. MÉTALLIQUES 267
chaleur lorsqué le courant passe du métal cité le premier au second métal.
Bismuth/Cuivre..........,,,........ ssrsoouoss "21

Y
al: 15? Y
Cuivre/Zinc....,...........,.....,....,....... 0,03 3,11 V

AR
Fer/Cuivre..:..,.,,....,.......... osssreresee 3 3.(6 # V
On remarquera que l'effet Peltier présente les caractères d’un phénomène
réversible : les énergies échangées .changent de sens lorsqu'on renverse le

IBR
cnrs du courant, et au transport d’une même quantité #{ d'électricité dans un :
sens et dans l’autre correspondent un dégagement et une absorption de cha-
leur + vit égaux en valeur absolue. En réalité, il s’y superpose toujours le
Gigagement de chaleur irréversible ri? produit par l'effet Joule; mais le

YL
rapaxit de l'énergie calorifique dégagée par le phénomène irréversible à
De ee
l'énergie
. , So on us HA ni . |
mise en jeu par le phénomène réversible, er tend vers o avec

SIT
l'intensité : du courant. Le phénomène réel est un phénomène irréversible,
qui tend vers la réversibilité parfaite lorsque les transformations — ici les
mouvements de l'électricité — deviennent extrêmement lentes. On sait que
ER
c'est le caractère de tous les phénomènes réels, et qu’on définit en Mécanique
et en.Thermodynamique un phénomène réversible comme la limite de phé-
nomènes réels dont l'évolution est indéfiniment ralentie; l'effet Joule joue
NIV
icile rôle que jouent les frottements en Mécanique. ‘

173. Loi des chaînes métalliques. — Considérons un conducteur for-


mant un circuit fermé, tout entier à la même température, et constitué par
LU

deux métaux différents À et B (fg. 201). Lorsque ce conducteur est en équi-


RA
NT
CE

+7
1

FIG: 201. FiG. 202.


I/
AS

libre électrostatique, tous les points du métal À sont au même potentiel


(Va = Va), tous les points du métal B sont également au même potentiel
. (Vs = Vs), mais il existe. entre le métal À et le métal B une différence
de potentiel V (Vi —Vr = Vi’ — Vs’ = Ÿ). Si nous partons du point M
UI

pour y revenir après avoir parcouru le circuit, nous avons rencontré succes-
_sivement les deux différences de potentiel de contact +, et — Ÿ; dont la
BC

somme est nulle: nous pouvons dire que, dansle circüit bimétallique considéré,
maintenu tout entier à la même température, la somme: des: d. d. p. de
contact est nulle: ce | os:
Considérons maintenant une chaîne de conducteurs formée par un riombré.
4
268 ©. PILES ÉLECTRIQUES
quelconque de conducteurs métalliques constituant un circuit fermé (fig. 202).
L'expérience montre qu'un tel circuit n’est parcouru par aucun courant,

RY
quels que soient le nombreet la nature des conducteurs, pourvu qu'it soit
tout entier maintenu à la même température ; on peut le constater en
« constatant qu'il ne produit dans son voisinage aucun champ magnétique,

RA
et l'expérience peut être très précise, si par exemple l’un des conducteurs
du circuit est enroulé de façon à former le cadre d’un galvanomètre sensible.
Prenons comme tout à l'heure des couples de points MN, PQ, RS au

LIB
voisinage et de part et d'autre de chaque soudure. Entre deux points d'un .
même couple existe une différence de potentiel de contact, que nous dési- :
gnerons par une notation telle que A/B; chacun des conducteurs métalliques
homogènes est. en équilibre électrostatique, et tous ses points sont au inême

ITY
potentiel. On a : ° oo
Vu — Vs = A/B, ‘ Vs—V=0,
VV — Vo = BE, . . Ve — Vr = O,

S
Vr — Vs — CA, . Vs— Vy= ©.
ER
En additionnant membre à membre toutes ces relations, on obtient :
AJB + B/C + CJA = o. |
NIV

Cette relation. exprime la loi des chaînes métalliques, qui a été érioncée
par Volta : ‘ | Lo
Dans un circuit quelconque, entièrement métallique, et dont ous les poïnis
sont à la même température, la somme des d. d. P. de contact est nulle.
LU

. C'est cette loi qui permetde ne pas tenir compte des d. d. p. de contact
: dans l'application à un circuit fermé de Ja loi
d’Ohm ou de la seconde loi de Kirchhoff, Ze == Xri
RA

. (cf. $ 159); on se rendra compte de son impor-


. tance en remarquant que les circuits employés
dans les mesures électriques comprennent, le plus
NT

souvent, des galvanomètres dans lesquels le cou-


rant est amené ‘par des fils d'argent à un enrou-
lement de fil de cuivre, et des boîtes de résis-
CE

tances dont les bornes sont en laiton et les bobines


ên fil de manganine. Elle ne s'applique que si tout
_ de circuit est à la même température; nous verrons
FIG. 203. tout à l'heure que les différences de température
I/

| produisent des d. d. p. dontla somme n’est pas


nulle; il faut prendre garde, dans les mesures de précision, d'éviter ces difié-
AS

rences de température, et en particulier d'éviter que les conducteu


rs soient
échauffés par le passage du courant.
.
: Supposons qu’une quantité d'électricité g parcoure le circuit fermé, partant
UI

Par exemple du point M pour revenir àu même point M


: le
qu'il a fallu fournir pour franchir toutes les soudures est nul.travail W — g ZV
Mais, l'état final
étant identique à l'état initial, la variation d'énergie
BC

interne AU = W + JQ:
est nulle, la quantité de chaleur JTQ = gËv qu'il a fallu
founir est également
nulle. Nous pouvons encore'dire que :
… Dans un circuit quelconque, entièrement métallique, et dont 1.
tous les -poinis soni
à la même température, la Sonime des j. é. m.
Peltier est nulle, - |
CHAINES ENTIÈREMENT MÉTALLIQUES 269
Supposons la soudure RS supprimée et le circuit ouvert (fig. 203)
évident que rien n’est changé dans la répartition des potentie
: il est
ls, puisque le
circuit était en équilibre électrique. La loi des chaînes métalli

Y
ques peut être
énoncée sous une seconde forme, équivalente à la prernière :

AR
Lorsque deux métaux À et C sont séparés par un ou plusieurs inétaux
tnter-
inédiaires maintenus tous à la même température, la difJérence de potentie
l entre
ces deux métaux est la même que s'ils étaïent directement en contact :

IBR
AJC = A/B + B/C.

De même, la somme des f. ë. m. Peltier qui existent dans une portion d'un cir-

YL
cuit métallique maintenue tout entière à la nréme lenpéralure ne dépend que de la
Halure des inétaux qui en constituent les extrémités, et est tndépendante de la nature
des métaux intermédiaires. _ _
Cette loi permet, par exemple, dans l'observation de l'effet Peltier, de réunir

SIT
Par une soudure, faite avec un alliage fusible quelconque, les deux métaux À
et B en expérience : la présence.de la soudure entre les deux métaux ne modifie
en rien la f. é. m. | °
174. Force électromotrice
ER
de température. — Nous venons de voir
qu'il existe une d. d.:p. de contact entre deux métaux différents. De même,
NIV

‘il existe une d. d. p. de contact entre deux échantillons d’un même métal pris
sous des états physiques diflérents. La différence peut provenir des traite-
ments mécaniques différents auxquels ont été soumis les échantillons;
l'écrouissage ou le recuit modifient les d. d. p. de contact. Elle peut également
LU

provenir d’une différence de température; deux échantillons d'un même


métal à des températures différentes doivent être considérés, au point de vue
des d. d. p. de contact, comme des métaux "diflérents. .
RA

Considérons une barre métallique homogène AB, dont une extrémité À


est maintenue à la température L 8
0, et l’autre B à la température BE Msn 7
0, (fig. 204). Lorsque ce conduc- 6! , - 0,
NT

teur est en équilibre électrosta- 1


tique, le potentiel n'est pas le: Fic. 204.
même en ses différents points, et
CE

- . | | y
le potentiel V, de l'extrémité À est, par exemple, supérieur d'une quantité
au potentiel V, de l'extrémité B, l'aisons passer dans le conducteur un cou-
tant d'intensité à, dirigé de A vers B : on devra recueillir par seconde un tra-
I/

vail égal à Vi. | |


“Toi Encore, l'échange de travail s'accompagne d’un échange de chaleur à
AS

on recueillera par seconde une quantité de chaleur proportionnelle à î, on


nous désignerons encore la valeur en unités d'énergie par vi. Renv crsons de
sens du courant : le conducteur devra maintenant absorber de la chaleur. e
UI

dégagement et cette absorption de chaleur dans un conducteur homogène à


température non uniforme parcouru par un courant constituent 1 qe nee :
Il est beaucoup plus difficile à mesurer que l'éffet Peltier, car le RS ue cur
BC

ne peut pas être placé dans un calorimètre. La barre métallique ee et P _


courue par un flux calorifique, allant de la partie chaude à la pa d ie roic et
perd de la chaleur par rayonnement par sa surface : il s y établit un régi
270 : s PILES ÉLECTRIQUES

RY
RA
elle est au-dessus de la
courbe Cr’D qui
Correspond au courant — î. La

LIB
tempé-
quand le courant est
dirigé de À vers
B (0 — MP) que lor
squ'il est dirigé de
B vers À (0° — MP’).
Co
d'échauffement ou de mme les causes

ITY
Par
refroidissement
conductibilité, Tayonnemert
effet Joule sont les et
mêmes dans les deux

S
Cas, c'est que l'effet
Thomson Gigage
de la chaleur dans le
ER Premier cas, et en
absorbe dans le seco
FIG. 205. nd: l'effet est alors
… dit Positif.

obtient un effet de Sen Dans le cas d’une
NIV

s contraire, il y.a dé barre de fer, on


‘rant va de l'extrémité gage
froide à l'extrémité cha ment de Chaleur quand fe cou-
Les quantités y qui ude, et l'effet est dit
correspondent à l'effe négatif.
qui correspondent à t Thomson Peuvent,
l'effet Peltier, être con comme celles
les appellerons des f. é. sidérées comme des
LU

m. de température, L'e f. é. m. : nous


rences de température xpérience montre que
ne Produisent aucun
Courant dans un circui les diffé-
entier du même métal, t formé tout
et on peut énoncer
la Loi suivante :
RA

Alle,
Il en résulte que la f. «
é. sn. qui existe entre
NT

ne dépend que des tem deux Points À et B d'u


pératu n tel circuit
distribution des températu res 0, ef 0, de ces Points, et est indépenda
res dans les Parties du nte de la -
. Si fous Considérons, dans conduc
teur qui les séparent.
CE

la partie AB du Conduc
teur, deux Points infi
ni-
I/
AS

} étant une fonction de


ducteur compris entre 0. La f. €. m. totale qui existe dans Ja partie
les deux points À et B du con-
est alors : . °
UI

Era
1
= Leuy’ = [ao
| CT
_. Cette f. 6. m. £za Teprésente .
BC

conducteur BA quand la quantité de chaleur


l'unité de quantité qui est dégagée dans le
la quantité }; est positive d'électricité lé Parcourt
quand l'effet Thomson deÀ vers
est positif; elle représente B:
la
1
\
CHAINES ENTIÈREMENT
MÉTALLIQUES
251
Î. é. m. qui existe entre deux
points dont la tem pérature
Elle est, en général, de l'ordre diffère d’un degré.
de quelques microvolts par
degré : c’est ainsi

qu'on admet = que sa valeur, N

Y
à la température ordi,nair, e,
#

degré, est, pour le cuivre en mic= rovolts par 7


+ 2,2, pour le fer — 8,4.

AR
175. Couples
thermo-électriques. — Nou
exister dans un circuit métall s v enons de voir qu’il peut
ique des f, é. m. de deux espèces,

IBR
v qui existent au contact de deux les f. 6. m. Peltier
’ métaux différents, et les f. é. m.
de tempéra-
ture f h 40 qui existent dans un
conducteur homogène dont les diffé
rents points
sont à des températures différente

YL
s. La valeur des f, é. m. Peltier
d’ailleurs de la température des conta v dépend
cts.
Lorsque le circuit ne contient que
l’une des deux sortes de f. é. m.,laf.é
tota'e est nulle. Dans un circuit .m.
formé d’un nombre quelconque de

SIT
et tout entier à la même temp métaux
érature, ou dans un circuit form
du même métal et dont les différente é tout entier
s parties sont à des températures quel-
Conques, la somme des f. é, m. est nulle. Si le
circuit est fermé, il n’est parcouru par
Cun Courant.
au- ER
Mais si les deux phénomènes coexistent,
:
l'expérience montre que la f. é. m. total
NIV
e
n'est en général pas nulle. Prenons, par
-xemple, un circuit formé par deux métaux
À et B, réunis par deux soudures MN, et
LU

1LN:, portées à des températures différente


s
, et 0, (Ag. 206) : l'expérience montre que
le circuit est parcouru par un courant À Dé-
signons par v, et v, lesf. é. m. Peltier A/B
RA

aux températures 0, et 0., 2 et 4’ les coeffi-


cients des’ f. é. m. de température pour les
FIG, 206.
deux métaux À et B, -<t—ealculons 16
.
NT

quantités. de chaleur dégagées—par-seconde. Les quantités de chaleur


dégagées_aux-soudures-MN;-e
t-M,N, sont 2 sont et — dt; celles-qui
‘ ñ
dégagées-par effet- Thomson sont, dans le métal Ai if hd0, et, Li dans le métal
CE

.,
à

Àauwbielz LG p- V- Vitf 1161-48: j e= R] (ail Etre


B,— : [rao ;ily a de plus a effet Joule de fa quantité de cha-
I/

te Ÿ
- leur 752, en désignant par la résistarice totale du circu
. .
it. Comme l'éne
,,
rgie:
AS

interne du système des deux métaux réste


- travail avec le milieu extérieur, la som constante, et qu'il n'échange pas de
TT
ve
4

me des quantités de chaleur dégagées


"1 4
L .

est nulle, On a : | : /
UI

4 1 | |
Vol — Vi + à [na0 — ï f'irao +rË=.0,
: te ° 0 “
BC

Ou : " / , |

‘ fo ÿ : 1,
rie, avec CV — tit f (4° — }) d0,
| ‘ : be °
ERUHAT. 4€ éd, 18

ob ! vouUt mi “tniüra à
‘ . " fe es .
F :

0 _ Ci a
Cidai
272 ‘PILES ÉLECTRIQUES ..
‘ . Le système se comporte comme s’il comprenait un
générateur de fé.rmer.
il s'appelle un couplethermo-électrique, ete s'appellelaf
.é. m.thermo-élect:: ûe
du couple pour les températures 0, et 0.. Cette

RY
f: 6. m. est toujours pete :
c’est ainsi que, pour le couple fer-cuivre (A = Fe, B
— Cu), à la tempér:iure.
ordinaire, une différence de potentiel d’un degré
(0, = 0, + 1°) donne une f. é. m. de “+ 13 microv entre les deux sou.'ures

RA
olts environ. On lemarguera
qu'il est nécessaire, pour interpréter les f. é.. m. thermo
-électriques, de ianir.
compte à la fois des f. 6. m. Peltier et des
f. é. m. de température. L'::s le
cas du couple fer-cuivre, on a #’ — 2,2, h

LIB
= — 8,4 et }° — 3 — + 10,6 AU
volts ($ 174); la fé. m. de température, dans
les conditions indiquées, ::pré-
sente plus des 4/5 dela f. é. m.totale.
Nous savons que la f. 6. m. qui existe dans Lo
une portion du circuit mainionue
tout entière à la même température ne dépen

ITY
d
teurs qui en constituent les extrémités ($ 173). que de la nature des cr:duc-
chaînes métalliques porte ici le nom de Cette conséquence de la ici des.
loi des métaux intermédiair:s et
s'énonce généralement de la façon suiva
nte
La f. é. m. d'un couple thermo-électrique : oo

S
.
n'est pas modifiée, si l'on tiiicrcale
dans le circuit un où plusieurs Métaux inter ER
médiaires, pourvu que la parïie dis
circuit ainsi constituée soit maintenue
à une même lenpérature.
Il résulte en particulier de rette |
NIV

. loï que Îa substance employéecr:nme


soudure pour réunir les deu: mé-
taux et assurer leur contact étec-
:trique n’a aucune influence sur la.
LU

_. valeur de la f. 6. m. thermoélec-
trique. CU
11 en résulte aussi qu’on peut ferq
RA

mer le circuit entre les points P e-


. © en y intercalant un galvanotmètre
.… G (fg. 207); pourvu que la tenipé-
Fic, 207,
NT

| rature 0, de la portion du circuit ainsi


: ° : Lo ._
totale conserve la valeur e, et l'intensité Consfituée soit uniforme, la f. é. in.
du courant qui parcourt le circuit.
est Ÿ — efr; ce courant doit être compté
CE

positivement quand il va de P à Q à
travers le galvanomètre, donc de
B à À à travers la soudure chaude
mesure de l'intensité ; donne la valeur de 0,. La
la fé.
totale 7. La mesure des variations de l'inten m. e, si l’on connaît la résistance
sité £ quand on fait varier la tem-
pérature d’une des soudures donne
I/

immédiatement les variations en


relative de la f. é. m: 6, à condition que valeur
la résistance reste constante. Il n’en
AS

peut être négligée vis-à-vis de la


résistance totale si la résistance
du galvano-
UI

mè tre, dont Ia température reste


constante, est assez grande.
Désignons maintenanpar t 7 la résistance du couple prop |
celle du galvanomètre, On a :
rement dit, et par p
| |
BC

é
|
e=(r+e) à, eV Vo=pi=e—yi.
Si la résistance p devient très grande, on ad— 0 et Vr—Vo=e.
23 Dans ur.
. °
CHAINES ENTIÈREMENT MÉTALLIQUES 273
csitple thermo-électrique en circuit ouvert, comme dans tout autre générateur;
{x différence de potentiel entre les bornes est égale à la force électromotrice, à la con-
aiion que les deux bornes soient formées du même métal et soïent à la inême tem-

Y
s'éralure. Il en résulte que la f. é. m. peut, comme celle d’une pile quelconque,

AR
tire mesurée par la méthode d'opposition : la seule précaution à prendre est
«1e les extrémités PQ du couple, ainsi que toutes les résistances du potentio-
1-ètre de mesure, restent exactement à la même température O.

IBR
L'identité entre la d. d. p. aux bornes et la f. 6. m. exprime qyle la somme
des f, 6. m. Peltier et des f. 6. m. de température est égale à la sonu te des d. d. p:.
de contact correspondantes; mais cefte égalité, valable pour d'ensemble din
ccuple, ne l’est pas pour chacune des f. é. m. Elle tient à ce qu’une quantité:

YL
d'électricité g qui passe de Q en P sé retrouve finalement dan le même métal,
à l2 même température, de-sorte due toute l'énergie eg qui/lui a été fournie
sous forme d’énefgie calorifique $e retrouve dans l'augmentation (V,-V.)g

SIT
Ge l'énergie électrique; il en est bas de même lorsque l'éléctricité passe d'un
siétal à un autre métal, d’une fempérature à une autre fempérature : l'état
fual n'étant pas identique à l'État initial, il y a une variation, que nous ne
savons pas calculer, de l’énergié interne. | °
ER
176. Variation de la f. 6 m. avec la température : applications. —
La f. 6. m.e dépend des températures 0, et 0..Si nous appliquons la formule
NIV

qui donne sa valeur successivement à trois couples de températures, 0, 0,


0,0,et 0:0,, nous obtenons pour les trois f. é. m. €, é, etes les valeurs :
LU

e=n—ut+fh-na0.
ti .

et a , | M
RA

€ — Vo +
= V1 fl do, N, K
ou
(hr —— 7) à} d0
NT

Ez = V2— Vo + [à 46, N, fa,


%

qui sont liées par la relation :


nr
He 0, 0m s\N. à
CE

‘ FiG. 208,
Er —ex»
I/

Cette relation exprime ce qu'on appelle la loi des températures succes-


AS

“La j. é. m. thermo-électrique d'un couple donné entre deux températures 0,0,


est égale à la différence des f. ë. m. du même couple entre les températures 0, et
0, d'une part, 0, ct 0, d'autre part. . oe ,
UI

Il nous suffira, pour étudier complètement les variations avec Ia tempé-


-rature de la f. é. m. d’un couple, d'étudier ses variations quand une soudure
est maintenue à une température fixe arbitraire 0, et l'autre portée à une
BC

température variable 0. |
: Lorsqu'on fait croître la température 0 à partir de la valeur 6,, la fé. m.
e part de la valeur zéro; il peut arriver qu’elle croisse constamment lorsque Îa.
274 " . PILES ÉLECTRIQUES
température croît; mais, le plus souvent, ellé atteint
un maximum pour “ne
certaine valeur 0,, de la température, puis décroît. La
courbe représent::1ve
de cette variation (fg. 208) présente un axe de symétrie vertical

RY
, et peut ‘ie,
en général, assimilée à une parabole.
Lorsque la température atteint une valeur 04, symétrique
de 0, par rapport
à 0», Ja £. é. m. s’annule, puis change de sens. Ce phénomène

RA
est le phénou:ène
de l’inversion, Il est particulièrement facile à constat
er avec le couple fer- °
- cuivre : si l’on maintient une soudure à la tempér
ature ordinaire, et si l'on
Chauffe l’autre dans la flamme d’un bec Bunsen

LIB
, le courant va d’abord du
cuivre au fer
à travers la soudure chaude, et il change de sens lorsque
dure chaude atteint une température d'environ 500° la :ou-
centigrades.
La courbe représentative de la figure 208 peut servir
à déterminer la f£. “. m.
du couple entre deux températures 0, et 0, quelcon

ITY
ques. Il suffit de preuure
sur la courbe les deux points M, et M; correspondants
: la f. é. m. chexhée
est la différenceNN, de leurs ordonnées: Inversement, si l’une
est maintenue à une température connue 0,, et des sourires
si l’on porte l’autre à ur: *:m-

S
pérature inconnu e 0,, la mesure de la f. é. m. permettra de déterm
leur de cette température iner :. a-
date MU ER Pts
La mesure des températures constitue la principale applica€. £-
thermo-électriques. tion des ccsples
Parmi.les couples les plus employés
‘ on peut citer le couple fer/constantan (alliage conten dans les laboraï.ires,
NIV

ant 60 0/0 de cuirre et


40 o/o de nickel). Le courant va du constantan au fer à travers
chaude, la saudure :
et la f, é. m., lorsque les soudures sont aux températures
pour valeur en microvolts 09 24 M, a :
| ‘
LU

8 = 52,940 + 0,02040® ‘{o < 0 < 100).


Elle varie de plus de 50 microvolts par degré
RA

pour 0 — 200; en employant:


un: galvanomètre très sensible, on arrive
à déceler une élévation de tempéra-
ture d'un millionième de degré. On peut, en particulier,
.à des mesures d'éne
2 employer de tels couples
rgie rayonnante.
NT

Dans l’industrie, les couples thermo-électriques


sont utilisés pour la mesure
de la température des fours : jusqu’à r.100°
on emploie le plus souvent des
couples faits d’un alliage nickel-chrome et d’un
CE

alliage nickel-aluminium, qui


donnent des f. é. m. à variation Presque linéai
re, de l'ordre de 40 microvolts
par degré. On peut atteindre 1.500 ou 1.600
en employant le couple platine/
platine rhodié, dont on représente la f. é. m.
lorsque la soudure chaude est à
une température 0° par une formule parabolique
I/

e = a + b0 + c0?, les cons-


tantes 4, b, c, étant fournies pour Chaque coupl
e par les températures de solidi-
AS

fication de l’antimoine, de l'argent et de l'or.


rhodium, la f..é. m. croît par degré de 6,4 Pour un alliage à 10 o/o de
microvolt entre 0 et roc, et
Presque du double entre 1.500 et
r.6000. .
UI

Les f. é, m. thermo-électriques varient beau °


_ alliages et'les impuretés contenues coup avec la composition des :
dans les métaux. Les nombres donné
. Peuvent qu'indiquer les ordres de grand s ne
eur, et un couple thermo-électrique
BC

destiné à la mesure des températur


es

devra toujours ê

la température ($ 256).
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0
II. — CHAINES DE CONDUCTEURS CONTENANT

Y
° DES ÉLECTROLYTES

AR
4

177. Pile de Volta. — En même temps qu’il découvrait


la loi des chaînes
métalliques, Volta constatait qu’elle n'était plus applicable lorsqu'

IBR
on inter-
calaïit dans le circuit un conducteur électrolytique, et construisait, en 1795,
. la première pile électrique. On constitue une pile de Volta en plongean
t dans
une cuve contenant de l'acide sulfurique étendu une lame de cuivre L, et
une

YL
ame de zinc L (fig. 209); les deux pôles À et B de la pile sont form£s par deux
fils d’un même métal M. L'expérience montre, si le circuit n'est pas fermé,
qu'il existe entre les deux points À et B une différence de potentiel, facilement
mesurable à l’aide d’un électromètre : le pôle À relié

SIT
au cuivre est le pôle positif, et son potentiel est su-
périeur à celui du pôle négatif d'environ 0,9 volt. En
‘reprenant la notation du paragraphe 173, ct dési.
gnant par I, le liquide, cette différence de potentiel
est :
ER
V—V=e= M;Cu+
NIV
Cu/L + LjZn + Zn/M.

Mais, d’après Ja loi des chaînes métalliques, on à :


M/Cu + Cu/Zn + ZnjM = o.
LU

On a donc :
‘ e = Cu/L + L/Zn + Zn/Cu.
RA

Le métal À ne ;ouc aucun rôle. DS | _ |


- Supposons maintenant que nous réunissions les deux pôles PN de la pile
par un conducteur métallique (#g. 210). Nous constituons un circuit, dans
NT

: lequel existe une f. é. m. e égale à la différence de


potentiel qui existait entre les bornes de la pile en
circuit ouvert, et quicst parcouru par un courant.
CE

Ji va, dans le conducteur métallique PAN,du pôle.


positif P au pôle négatif N, ct à l’intérieur de
l'électrolyte, du zinc au cuivre. Son passage à tra-
vers l'acide sulfurique s'accompagne des phéno-
I/

mènes habituels de l'électrolyse : il y a dégage-


ment d'hydrogène sur le cuivre, qui fonctionne
AS

comme cathode, et dissolution du zinc, qui fonc-


tionne comme anode, et se combine aux radi-
caux SO fournis par la décharge des ions SO!—, | bimi ..
UI

Si l'on considère l'ensemble de la pile, les transformations chimiques qui


s'y produisent sont représentées par la réaction :
BC

SOtH? + Zn = SO'Zn + H27.

Si Ja Jame négative de la pile était constituée par du zinc du commerce,


cette réaction se produirait spontanément, même lorsque le circuit est ouvert.
276 Fa PILES ÉLECTRIQUES -.
En réalité, les métaux étrangers, tels que le plomb, qui constituent les i:.::::-
retés du zinc, forment avec lui et l'électrolyte des piles”électriques, donf !Ls

RY
circuits sont fermés, puisque les parcelles de plomb sont enrobées dar. ‘e
Zinc ; c'est l’électrolyse qui se produit dans ces piles minuscules qui déc..:-
pose l’acide sulfurique, et provoque, surles parcelles de plomb, un dégagen..nt

RA
: d’hydrogène. On a là un exemple du rôle important que jouent les phi::0-
inènes électriques et les différences de potentiel de contact dans la plupart
des réactions chimiques. En ce qui concerne la pile de Volta, on voit la
né:vs-

LIB
sité de constituer la lame négative par du zinc pur, qu’on peut d’ailleurs
r:in-
placer par du zinc amalgamé. Dans ces conditions, la lame négative
n'est sas
. attaquée par l’acide lorsque le circuit est ouvert, et la réaction
de substiti::on
du zinc à l'hydrogène dans l'acide sulfuriqué peut être considérée
comme d.+er-

ITY
minée par le passage du courant. o , |
On comprend pourquoi les f. €. m. des piles à électrolÿte sont bear:
plus grandes que les f. é. m. des couples thermo-électri
::p
ques. Ces derr:i
es
représentent l'énergie électrique créée, au passage de l'unité de quantit

S
é d’:ce-
tricité, par la transformation de l'énergie calorifique fournie par
ER le milie:: ::1r
effet Peltier et effet Thomson. L'énergie électrique créée par les
première: :0-
vient, non seulement de ces phénomènes calorifiques, mais encore de l’éns.
jie
chimique libérée par la réaction (cf. $ 181).. Comme dans les
couples the:110-
NIV

électriques, les calculs d'énergie sont faciles pour l’ensemble


de la
il n’est guère possible de les faire séparément pour chaque contact : pile, iiais
il est in- h
possible de déterminer, ou de calculer sans nouvelle hypothè
se, la quartité
” d’érergie libérée lorsque l'électricité portée par un ion passe
LU

dans une cire-


trode, l'ion étant ramené à l’état d’atome ou de radical
neutre.
On remarquera que les transformations qui s'effectuent dans ‘la pile de
Volta sont irréversibles: si, à l’aide d’un générateur de f. é. m. suf fisante, on
RA

force le courant à traverser la pile en sens inverse, du cuivre au


zinc, il y a
“dégagement d'hydrogène sur le zinc et attaque de l’électrode de cuivre. La
‘réaction : | | ° °
NT

[ SO'H? + Cu = SO'Cu + H°

n'est pas la réaction inverse de celle qui accompagne le passage du courant


CE

produit par la pile, ‘ .


: 178. Polarisation des électrodes : piles à dépolarisant. — L'électro-
lyse qui se produit dans la pile de Voltas’accompagne, comme
I/

d'habitude, du
phénomène de polarisation des électrodes ($ 169) : il se
développe, à la sur-
face des électrodes, et par le fait même du passage du courant
AS

fé m. de polarisation, qui s'opposent à la f. é. m. de la pile, etélectrique, des


diminuent sa
-vValeur apparente. Cette polarisation de la pile est extrêmement
- tater : il suffit d’intercaler un ampèremètre dansle conducteur facile à cons-
UI

PN qui ferme
son circuit, et on constate que l'intensité du courant
diminue progressive-
ment, jusqu’à arriver à une valeur à peu près nulle. Si on ouvre
<uit de la pile, et qu’on réunisse ses deux bornes alors le cir-
BC

à un électromètre à quadrants, .
On constate que leur différence de potentie
” la pile en circuit ouvert, le phénomène de lla est à peu près nulle : si on laisse :
dépolarisation spontanée se pro- .
duit, et 6n constate que la différence de
potentiel remonte peu à peu, jusqu'à
reprendre sa valeur primitive, 4u bout d'une
heure par exemple. >
CHAINES CONTENANT DES ÉLECTROLYTES 277.
-. La facilité avec laquelle la pile de Volta sé polarise la rend à peu près inuti-
lisable comme source d'électricité. La modification de la f. 6. m. est due

Y
principalement à la modification de la surface de la lame positive, qüi se
recouvre d'hydrogène. On réduira beaucoup la polarisation en .entourant

AR
la lame positive d'un oxydant, qui fait disparaître cet hydrogène au fur et
à mesure de sa formation : c’est le principe des piles à dépolarisant, et l'expé-
rience du paragraphe 170 (fig. 195) nous fournit une image du rôle de l'oxydant.

IBR
.… Nous ne décrirons pas les nombreux types de piles À dépolarisant qui ont
été imaginés, à l’époque où les piles étaient les seuls générateurs d'électricité
connus. La seule qui soit encore employée est la pile Leclanché.
Dans la pile Leclanché, le dépolarisant est du bioxyde de manganèse,

YL
aggloméré autour de l'élestrode positive, constituée par un cylindre de char-
bon. L'électrode négative est un bâton de zinc, et l'électrolyte une solution
de chlorure d'ammonium (sel ammoniac). La f. €. m. est voisine de 1,5 volt.

SIT
. Lors du passage du courant, le chlore se porte sur le zinc, et forme ‘du chlo-
rure de zinc, qui se dissout; l'ion NH! se porte à la cathode, ct y donne dé
l'ammoniaque NH, qui se dissout, et de l'hydrogène, qui est brûlé par le
bioxyde de manganèse, Comme le dépolarisant est solide, il n’agit qu'assez
ER
lentement, et la polarisation n'est que particllement évitée quand la pile
-
débite; mais elle se dépolarise très vite quand le circuit est ouvert. La pile
Leclanché est encore couramment employée lorsqu'on n'a besoin que d'un
NIV

service intermittent, pour les sonneries électriques par exemple: elle est
utilisée également, en immobilisant le liquide par une substance gélatineuse,
comme pile transportable. ‘
Un perfectionnement notable de la pile Leclanché est constitué par la pile
LU

Féry, dans laquelle une disposition judicieuse des électrodes et l'emploi pour
l'électrode positive de charbon poreux permettent de supprimer le bioxyde
de manganèse et d'obtenir une. dépolarisation efficace par la seule action
RA

de l'oxygène de l'air. E
O2 remarquera que les piles à dépolarisant, comme la pile de Volta, sont :
‘des piles irréversibles,
NT

179. Piles Impolarisables., — Nous avons vu ($ 169) qu'on peut cons-


CE

tituer une électrode impolarisable en plongeant un métal dans une solution


_ d’un de ses sels. Une pile comprenant deux telles électrodes sera une pile.
- impolarisable, IL est évidemment nécesssaire, pour qu'on ait une f. &. m.,
que la chaîne de conducteurs présente une dissymétrie : si l'on plonge deux
I/

lames de cuivre dans une même solution de sulfate de cuivre, elles présentent,
par rapport à Ja solution, la même différence de potentiel de contact, ct la
AS

f. 6, m. totale Cu/L, + L/Cu est nulle.


Oa peut réaliser la dissymétrie en s’arrangeant de façon que la concentra-
tion de la solution ne soit pas la même au contact des deux électrodes, et
UI

on obtient effectivement une différence de potentiel’ entre les deux élec-


trodes. De telles piles sont des piles de concentration ; leur f. 6. m. est faible :
. c'est ainsi que, pour une pile constituée par la chaîne de conducteurs Ag
BC

— NOfAg à 1,7 0/0 — NOAg à 0,17 0/0 — Ag, on a trouvé une f, €. im. de
9",057. Aussi Jeatr intérêt est-il purement théorique. | |
‘ On obtient des piles impolarisables susceptibles d'applications en prenant
deux électrodes de métaux différents, plongées chacune dans ‘ne solution
t
278
°

| PÎLES ÉLECTRIQUES
d’un d2leurs sels. On peut prendre comme typ: de ces piles la pile j‘aniell,
constituée par la chaîne conductrice :

RY
Cu — solution de SOfCu — éolution de SOIZn — Zn.

Le mélänge des deux solutions est évité par des procédés

RA
qui varient d’un
modèle à l’autre, soit qu’elles soient séparées Par un vase
poreux, soit c'it'elles
soient simplement superposées, la solution de sulfate de.cuivre,
plus ‘oncen-
trée et plus dense, étant au fond (pile Callaud, encore employ

LIB
ée en télégrae
phie). Le pôle positif est constitué
par le cuivre, et, dans le fonction.-ment,
le courant va, à l'intérieur de ia pile, du zinc au cuivre. L'électrolyse
amène
sur le zinc des ions SO!-—-, qui le disbolvent, et sur le cuivre
desions C::! +, qui
s’y déposent, Les natures des deux surfaces ne sont pas modifié

ITY
es, il x siin-
plement augmentation de la concentration de la solution de sulfate
de zinc,
et diminution de la concentration de la solution.de sulfate de
cuivi:. Ces
variations de concentration sont trop lentes pour produire des
modif. .+ions

S
appréciables de la £. é. m. ; on maintient d’ailleurs généra
lement s2..fe la :
solution de sulfate de cuivre, enla mettant au contact
ER de cristaux d:: ce sel.
La valeur de la f. é. im. dépend de la concentration de la solution de sui.:.te
Zinc et du degré de pureté des métaux et des sels ; elle de
est voisine de x, : volt,
et reste remarquablement constante ‘lorsque la pile débite
NIV

des cour2..!s de
l'ordre du centième d'ampère.
.. Ÿ
Une pile comme la pile Daniell peut être considérée
condition bien entendu que les coutants restent
comme révers: ile, à’
assez peu intenses pour que
LU

l'on puisse négliger l'effet Joule. Si l'on force le


courant à passer dans la pile
du cuivre au zinc, les phénomènes d'électrolyse se réduise
nt à un dépot de
zinc et à une dissolution du cuivre, avec appauvrissem
ent de Ia solution de
sulfate de zinc et enrichissement de la solution de
RA

sulfate de cuivre : ce sont


exactement les réactions inverses de celles qui se produi
s sent dans le fonction-
nement normal. - - :
NT

180. Étalon de force électromotrice,


— Lorsqu'on constitue une pile
à deux liquides avec des produits bien purs, dans
des conditions bien définies :
de température et de concentrations, on peut obtenir une
CE

une précision qui dépasse certainement le f. €: m. définie avec


dix-millième : une telle pile peut
être considérée comme un vérit able étalon-de force électromotrice. Un cer-
tain nombre de piles-étalons ont été ainsi
construite
tionale des unités électriques de 1908 a recommans ; la Conférence Interna-
I/

Waston, dont laf. é. m. varie très


dé l'emploi de l'élément
peu avec la température,
. La chaîne conductrice de l'élément Weston, Ci
AS

/
construit suivant les indica-
tions de la Conférence de 1908,
est :
|
._ inercure — solution saturée de
UI

L SO'Hg? — solution de SOiCd —


. amalgame de cadmium à 12, 5 0/0.
*
.. Ja
BC

forme recommandée est celle d’un tube en H, et la pile


4

Comme l'indique la figure 211, les deux est disposée


platine soudés dans pôles étant constitués par des fils de
le verre.
Le pôle négatif est du côté du cad
mium ; le courant dans la pile va _
de

4 i
CHAINES CONTENANT DES ÉLECTROLYTES : 279
‘amalgame au mercure et dépose, sur cette dernière électrode, le métal du
sulfate mercureux. La solution de ce sulfate est maintenue saturée par la dis-

Y
solution du sel solide placé au-dessus du mercure ; mais, comme il est peu

AR
soluble et que sa dissolution est très lente, la pile se polariserait si on Jui
demandait beaucoup de courant : la pile-étalon ne doit jamais débiter.
On l'emploie pour mesurer des f. 6. m. ou des différences de potentiel
par la méthode d'opposition ; comme sa £. €. m. est connue en valeur absclue,

IBR
elle fournit des mesures absolues, qui ont une valeur légale. En eflct, quoique
"le volt soit défini légalement comme une uaité secondaire, à partir des deux
unités pripcipales, ampère

YL
et ohm,le décret du 26 > ET
juillet 1919 indique que le So-Cq Z.
volt: international est prati- . Solution
I p——"|}/ saturéo \

SIT
uement égal à ——- de la =]
4 EL or8z =
Î. é. m. de l'élément Weston —
à la température de 20°,
La Conférence de 1908 a
d'autre part ajouté que la f.
ER —.
=:
: IT

é. m.de cet élément, à la S0*Cd crise


NIV
température de O0 degrés, .
A
pouvait4 être .
prise £
égale,en Pâte
Gite SO‘Hg? S04Cd crist
volts internationaux, à :
o amalgame
H3 Hg+Cd
1,01830 — 0,0000406 (0 — 20)_
LU

| |
— 0,0000005 (0 — 20)°
+ 0,00000001 (0 — 20jî, +
RA

Ilsemble résulter des tra- | Fig. 211.


vaux faits depuis 1908 dans | |
les divers laboratoires de métrologie que divers éléments Weston donnent bien
NT

la même f. 6. m. à 1/100.000 près, à condition qu'ils soient construits avec des,


produits soigneusement purifiés, ct que leur f. 6. m, reste constante avec cette
même précision pendant plusieurs années. La f. é. m. à 20° est égale à 1.01830
CE

volts internationaux avec une erreur qui ne dépasse pas 2/100.000 (cf. $ 273bis).

181. Énergie chimique ét énergie électrique. — Lorsqu'une pile de


I/

f.é. m. € est traversée par une quantité d'électricité g, elle fournit une énergie
électrique eg.
AS

re cstème qui constitue la pile a subi, pendant le passage du courant, une


transformation chimique à température constante, qui a diminué son énergie
interne d’une certaine quantité U. Il s'est produit en même temps, entre la
UI

pile et le milieu extérieur, des échanges de chaleur autres que l'effet Joule,
correspondant à l'effet Peltier présenté par Îles conducteurs. Si Q désigne.la
chaleur ainsi fournie par la pile au milieu extérieur, on a, d’après le principe
BC

- de l’'équivalence :,
| U = eg + JQ.
280. . PILES ÉLECTRIQUES.
: Si le circüit de la pile est fermé sur une résist
ance, l'énerg ie électrintie cg
est entièrement transformée en chaleur par effet Joule:
mais s’il est :-rmé

RY
sur un récepteur, tel qu'une magnéto Gramme, une partie
peut être recueillie sous forme de travail mécanique. de cette ::rgie
Si la force contr:.{lec-
tromotrice du récepteur devient presque égale à Ia f,
6. m. de Ja pile, le curant

RA
- devient très faible, l'effet Joule devient négligeable
($$ 157 et 158}, “:: l'on
peut transformer en travail toute l'énergie eg.
Dans le cas des pilesthers:> (ec:
triques, la variation d'énergie interne U est nulle,
et le travail eg est équ: 1lent
à l'énergie calorifique — JQ absorbée par {a pile

LIB
($ 175). Dans le casd’:..c pile‘
à électrolyte, il représente, si la pile fonctionne
à température constar:« ct si
la réaction qui s’y effectüe
est réversible, la diminution d'énergie utilis:
qui correspond à la transformation pour laquel ile À
le la diminution totale d':: craie

ITY
est U. On sait que les valeurs de U et A Corre
spondant à des transforr::::ons
‘dans lesquelles les états initiaux d’une part,
les états finaux d'autre Pur, ne
diffèrent que par leur température, c’est-
à-dire pour lesquelles g a 1a : me
valeur, sont des fonctions de la température

S
absolue T liées entre elle: jar le
théorème d’Helmholtz : . ER _-
. r À. .
UeA—Ti
On a, en remplaçant A par sa valeur CE
NIV

U=. eg—T4
< = 5 T de
eq T Q ne | J at
LU

q-

L'application des deux principes de Ja


Thermodynamique fournit ainsi des
- relations entre les diverses énergies mise
s en jeu. En général, la pile absorbe
de la chaleur au cours de son fonctionneme
RA

nt (Q < o):saf. 6. m. croît quand


la température croît (& > o) et l'éne
rgie électrique qu'elle fournit est plus
-&rande que l’énergie-chimique qui y
NT

disparaît,
La relation entre U, cet D est suscepti
ble d’une vérification expérimen-
CE

‘tale Î il- est factle de mesurer cet De


et les tableaux de la Thermochimie
donnent la variation d'énergie chimique
U correspondant à une valence-
gramme, c’est-à-dire au passage d'une quan
tité d’ électricitég égale à 96.490 cou-
I/

lombs. La vérification est souvent très


. . Ze -U:
bonne : c’est ainsi que, pour la pile.
eus
Daniell, on trouve 4 HT se — 1,099 .
AS

Ft.
: + "
, ce qui est exactement la valeur , ;
expé-
‘rimentale de € pour les solutions conc
entrées. -
. Mais il ne faut pas oublier que Ia relation d'HelimhD | EE
UI

lormules déduites du second prin oltz, comme toutes les


cipe de la Thermodynamique, ne
- - Su aux transformations réversib s'applique
les,et que les réactiors qui s'effect
1 Plüpart des piles'ne’sont pas réversibles, . Le
uent dans
BC

———————_——
Y
: QUATRIÈME PARTIÉ

AR
« ÉLECTROMAGNÉTISME .

IBR
————

YL
CHAPITRE XVIII.
. CHAMP MAGNÉTIQUE

SIT
DES COURANTS

:
I. — CHAMP MAGNÉTIQUE. CRÉÉ PAR UN CIRCUIT FERME
ER
NIV

182. Généralités. — Nous avons déjà indiqué, dès le début de l'étude


des courants ($ 131), quelles sont lés-lois fondamentales de l’électromagné-
tisme : elles se résument dans 1e fait qu'on peut remplacer les courants
par des feuillets pour le calcul de toutes les actions électromagnétiques.
LU

Nous n'avons rien de plus à dire que ce qui est contenu dans les énoncés
du paragraphe 131, nous allons simplement donner quelques exemples de
leur application, et les traduire par différents types de relations mathéma-
RA

tiques. Nous les mettrons d’abord sous la forme suivante : |


Les vecteurs champ magnélique el fnduction magnétique créés en un point
quelconque de l'espace par un circuit fermé parcourt Par un courant électrique
NT

sont respectivement égaux aux vecleurs champ magnétique et induction mMagné-


* dique créés, en ce même point, Par un feuillet magnétique ayant méme contour et
même sens que le courant, ct dont la puissance est proportionnelle à l'intensité
CE

du courant. . US
- Nous avons réuni dans cet énoncé les deux lois fondämentales que nous
avions distinguées au paragiaphe 131 : la première était que le champ créé.
en un point est proportionnel à l'intensité, définie électrostatiquement, du
I/

courant; Ja seconde était que la répartition du champ dans l’espace — la


forme des ligne$ de force — est la même pour le courant ct pour le feuillet de
AS

même contour. | L .
+ Notre énoncé compare le sens du courant et le sens du feuillet : il suppose
donc qu'on a fait correspondre au sens de l’aimantation du feuillet un
UI

sens de parcours sur son contour : c'est ce qui a été fait au paragraphe 118, et
la loi n’est valable qu'avec la correspondance précisée dans ce paragraphe. Elle
peut être représentée par la règle d'Ampère : Ja face positive du feuillet est”
BC

située à la gauche d’un observateur, couché sur le circuit de façon que Je cou-
rant lui entre par les pieds et lui sorte par la tête, et regardant la surface du
s : Ld
282. CHAMP MAGNÉTIQUE DES COURANTS
: feuillet — ou encore par la règle de Maxwell : ja direction
du vecteur &’-anta.
tion du feuillet est la direction dans laquelle progresse
un tire-bouche:. qu'on

RY
‘ tournedans le sens du courant ($ 03). ‘ |
Les lois fondamentales du paragraphe 131 ont été énoncé
|
es en parut des
forces exercées sur un aimant Par un Courant ou par
un feuillet ; ces forces

RA
": mesurent les champs magnétiques qui existent,
dans l’un
points où est placé l’aimant. Il ne peut être placé qu'en où l’autre cas, aux
dehors de la prtion
de l'espace qui est déjà remplie par la matière aimari
tée qui constiue le

LIB
feuillet, et par conséquent en des points où les
vecteurs champ mas:‘tique
et induction magnétique créés, soit parle couran
t, soit par le feuilk'. sont
liés par lamême relation, B — H9H. On peut donc introduire
Comme nous l’ayvons fait ici, l'induction magnétique dans l’e-oncé, -
au lieu du chr:.», et

ITY
s'affranchir ainsi de toutes les difficultés qui résult
ent des discontinw:.’s du
champ magnétique créé par le feuillet sur les
surfaces qui le limitent : L’nploi
” du vecteur induction, dont la valeur en un point
est complètement irc ‘pen-
dante de la position de la surface du feuillet ($

S
122), permet de faire 1e 1lcul
. simultanément pour tous les poi nts de l’espac
e, et de ne pas s'occuper de la
ER
position de cette surface.
Le coefficient de proportionnalité entre les nombr
l'intensité du courant et la puissance du feuill es 5 et U qui mesurent
et équivalent dépend des : iités
NIV

choisies, Nous supposerons dans ce chapitre


que les unités ont été choisies de façon à satisf(sauf à la fin du paragrapie 180)
aire à la relation de coordination
Cecto = 1, de façon que l’on ait ($
133) :
LU

Lot = U.

Les formules obtenues pourront être appli


. tèmes électromagnétique ©, G. S. (bo quées dans l'un des deux sys- -
= 1) ou élect
elles pouiront aussi être appliquées dans le systèrostatique C. G. S.{p, = 1/62);
RA

Tant les courants en ampères, les longueurs me pratique ($134) en mesu-


. tiques en millioersteds et en prenant en mètre s et les champs magné-
Uo == 1077.
NT

Nous connaissons ($$ 122 à 124) les formules géné . Le


cul du vecteur induction créé par un feuillet magné rales applicables au cai-
tique. Nous allons, dans les -
Paragraphes suivants, les appliquer à des circui
ts de forme particulièrement
CE

‘simple, Les formes de circuit que nous étudierons


sont celles qui sont cou-
Tamment employées dans les appareils de mesur
.1€$
es électr iques, et le fait que
mesures effectuées à l’aide de
ces apparei
dictions est une vérification extrêmement ls ne conduisent pas à des contra-
précise des formules utilisées. Cer-
I/

-taines des relations que nous allons établi


r ont d’ailleurs été découvertes
€xpérimentalement, par des mesures de champ
AS

des oscillations et c’est Pour représenter les résultmagnétique par la méthode


ats expérimentaux fournis
‘Jusqu’alors par l'étude des courants qu'Am
feuillet magnétique. père a créé, en 1825, la notion de
UI

183. Champ créé en un point de son axe


— Nous avons vu que le vect par un courant circulaire.
BC

eur induction magnétique créé par un feuillet’ de


puissance U dérive d’un potentiel non
uniforme ($$ 123 et 127), susceptible
. . l'une des déterminätio de
ns :
Vs = UQ + 4m, |
CHAMP MAGNÉTIQUE CRÉÉ PAR UN CIRCUIT FERMÉ 283
Q étant l’angle solide sous lequel on voit, du point où on.calcule le poten-
tiel, la face négative du feuillet, et 4 étant un nombre entier quelconque

Y
.… positif ou négatif, En remplaçant dans cette relation U par pot, nous obtenons
le potentiel d'où dérive l'induction magnétique B créée par le courant 3 équi-

AR
valent au feuillet U; en divisant par y, nous obtenons le potentiel V d'où
dérive le champ magnétique H = Bu. Donc :
Le champ magnétique créé par un circuit parcouru par un courant d'inten-

IBR
sité à dérive d'un potentiel non uniforme, susceptible de l'une des déterminations :

YL
0

Les lignes de force IL du champ magnétique du courant sont identiques aux


lignes d’induction du champ du feuil-
let. Ce sont ($ 122) des courbes fcrnées,

SIT
embrassant le circuit C parcouru par
le courant; clles traversent 1ne surface
limilée par ce circuit de droite à gaucle,
pour un observateur placé Sur le circuit
dans le sens du courant et regardant celle
ER ET

surface. : |
NIV
Considérons en particulier (fig. 212)
un circuit C ayant la forme d'une cir-
conférence de centre O et de rayon r.
L'une des lignes de force est constituée,
LU

par raison de symétrie, par l'axe Ox de


cette circonférence. Prenons un point P
sur cet axe, à une distance OP = x FIG. 212,
|
RA

du centre de la circonférence, et soit 0


le demi-angle au sommet du cône de révolution ayant le point P pour
sommet et le contour € pour base. Son angle solide est, d’après la formule
donnant l'aire de la calotte sphérique qu'il découpe sur la sphère de rayon 1:
NT

r
. A = 2r(1— cos 0), avec tang 0 — Le
CE

L'une des déterminations du potentiel V a pour valeur absolue :

V=ine 2ri [ _— sfr + #7]


I/

Le champ magnétique en P est dirigé suivant Ox, dans le sens qui a été
AS

.
précisé plus haut, et a pour valeur absolue :
-1 3 _
ext F) 2,2% |=2rir (124 r) FA
UI

u = =mi[-w+"

Si l'on calcule le champ au centre © de la circonférence (x = 0) on obtient


BC

Ja formule : u
u = €,
7
284‘ . CHAMP MAGNÉTIQUE DES COURANTS
+ On a quelquefois à considérer des bobines circulaires plates, formées de NX
spires assez rapprochées pour. qu'on puisse les considérer comme confor.
lues,

RY
Le champ créé au centre de la bobine est la somme des champs
créés sr les
-N spires : il est dirigé suivant l'axe, vers la gauche de l'observateur
placé sur
le courant et regardant le centre de la bobine, et sa valeur est :

RA
a _ 27 Ni

LIB
. 184. Solénoïdes. — On appelle solénoïde un ensemb
le de courani: cir-
* culaires, de même rayon, de même interisité et'de même
sens, dont 15 slans
sont perpendiculaires à un axe Commun, ‘qui passe-par tous
leurs centres, et

S ITY
ER mnt.

FIG, 213. . ù Fic. 214.

sont équidistants (fig. 213). Les calculs que nous allons faire sur
NIV

le soit :nïde
théorique s'appliquent très approximativement à une bobine constit
u:* par
un fil conducteur enroulé en hélice sur un tube ayant
la forme d’un cv:'ndre
de -révelution (#g. 214) : l’approximation est encore meilleur
e quand on a
LU

soin de ramener le fil conducteur à son point de départ


le iong d’une géréra-
trice (voir $ 188). .. |
Nous désignerons par z l'intensité du courant qui parcour
. Spires, par 7: le nombrede spires par unité de longueur t les différentes
RA

: Ia distance de deux
spires voisines est & = 5 > et le nombre total de spires
est, si Z est la longueur
du solénoïde, N = 74.
NT

| . |
: Chacune des spires est équivalente à un feuillet magnétique ; on peut la rem-
-° placer par une masse de ma-
CE

+tière aimantée, qui a la forme


Sent: Fr 377#0 d'un disque circulaire. plat, et.
2 | Ex, dont le moment . magnétique
: t par unité de surface est pi. Nous
I/

° = —- ‘. pouvons supposer que l'épais-


Fc. 215, ce seur de ce disque est préci-
AS

7 ce : h sément
deux la’ distance a de
spires : les différents feuillets seront alors en contact
‘masse continue de matière aimantée, ayant
et formeront une.
Ja forme d’un barreau cylin-
UI

‘drique, dont le volume est le volume du solénoïde


est la même en tous les pointsde ce barreau : (fig. 215). L'aimantation
solénoïde, dirigée dans le sens où progresse un elle est parallèle à l'axe x'x du
tire-bouchon que l’on tourne
BC

dans le sens du courant, et son intensité est


I — — = nu ($ 116). On sait
($ 111) que’les actions exercées et Suhies par un
tel aimant peuvent être cal-
Culées en le remplaçant par des masses magnétiques, distribuée
s sur les deux
CHAMP MAGNÉTIQUE CRÉÉ PAR UN CIRCUIT FERMÉ
2$5
faces terminales, avec des densités superf
icielles + Let — I, c'est-à-dire .
+ nf et — sui. La masse maguétique totale
d’une des faces est AUS, en
désignant par S la section du solénoïde ; Ie moment magné

Y
équivalent est mu iS = NSuf: tique de l’aimant

AR
|
En un point P extérieur, le champ H créé par le soléno
e. #» + > °, »

ïde est identique au


em . | ”

+ .
champ % créé par l'aimant : on le calcule facilement,
si Ja distance
. au solénoïde est grande par rapport à ses dimensions transversales,du point P

IBR
plaçant chacune des deux couches terminales par une en rem-
masse magnétique
unique, placée en son centre, où même, si cette distance est
grande par rap-
port à la longueur Z, en employant les formules qui donnent
Ie champ créé par .

YL
un petit aimant. ’
En un point M intérieur (fg. 216), l'induction créée par le solénoïde
est identique à l'induction B — Hot + 4xl créée par l’aimant. Si le solénoïde

SIT
est très long et le point M situé très loin des faces terminales, le champ k créé
.
: +
en M par les masses - sut est négligeable : le vecteur B se réduit au vecteur
ER
4, qui est parallèle à l'axe xx et dont la grandeur est 4rmuf. Le champ créé
par le solénoïde est H = B/u, : .
Le champ magnétique à l'intérieur d'un solénoïde infiniment long est uni-
NIV

lorme, parallèle à l'axe du solénoïde, dirigé vers la gauche d'un observateur


placé suivant le courant, et.est donné, en fonction du nombre n de spires par
unité de longueur et de l'intensité à du courant ,par la formule :
LU

H = 4rni.

- On applique généralement cette formule dans le système électromagnétique :


le champ H est mesuré a -
RA

auss, l'intensité z en unités g=-ni nent.


électromagnétiques, etlenom- %* ne N ne x
bre de spires est-pris par cen- LA RSS E
NT

timètre, Dans la pratique, l'in-


tensité ducourant est généra- - pres 216.
lement mesurée en ampères : | . |
CE

comme l'ampère est le’ dixième de l'unité électromagrétique, le nombre :


qui mesure l'intensité du courant en u. é. m. est égal au dixième du nombre fa
qui la mesure en ampères ; la formule qui donne le champ H en gauss, en fonc-
tion de l'intensité 7. mesurée en ampères, est :.
I/

H= 1,
AS

10

ou, à environ = près (47 — 12,566...) :


UI

I = 1,25 fie
BC

si le solénoïde n'est pas infiniment long, on peut aisément tenir compte


du terme 2 tout au moins pour le calcul du champ <un un point N de l'axe
‘(fg. 216). En u. é. m. (u,= 1), c’ést le champ neiwtonien créé enun point de leur
286 °-. CHAMP MAGNÉTIQUE DES COURANTS
- axe par deux disques circulaires portant des répartitions unifor
mes d: 1asses
. ag'ssäntes, avec des densités + n5 et — ni, ILest
dirigé en sens iv+.::e de
l'aimantation I, et si « et B sont les demi-angles

RY
au sommet des «.
. révolution sous lesquels les disques sont vus du point N, on
a ($ 18) :
| h = — 2rni(1 —cos a) — 2xni (1 — cosf),

RA
et : oo.
H = 4 + 4rni = 2rni (cos & + cos fi).
La formule usuelle H = 4rni suppose que les angles
« et B sont

LIB
as: petits
pour qu'on puisse confondre leurs cosinus avec l'unité
.
- Nous pouvons tra-r l'en-
semble des lignes de force qui
représentent le cham: magné-

ITY
tique créé par le :5“noïde
(fig 217). Au centre i:
noïde, où le champ est

S
elles sont parallèles en
ER à l’axe du solénoïde ; «
s'approche des extré:
> champ diminue, et elk:
NIV

tent; énfin elles se f::


l'extérieur du solénoïde, <2 des-
sinant la même figure ue les
lignes de force du champ d'un
LU

barreau aimanté,
Il convient d'ailleurs de te-
marquer que les calculs e sont
| plus valables lorsqu'on s’'ap-
RA

o Pic, 217, _ proche des conducteurs où.


: passe le courant. Chaque spire
doit être, en réalité, assimilée à un feuillet d'épaisseur
infiniment petite, et
NT

+ assimilation que nous avons faite à un feuille


t d'épaisseur & n’est valable
CE
I/
AS
UI
BC

Fic. 218. |
que si l’on se trouve à une distance
x , . C du contour du feuillett grangra de parar rapprapport
, à la dist o
ance a. Chaque spire est un courant circulaire, qui produit un champ
CHAMP MAGNÉTIQUE CRÉÉ PAR UN CIRCUIT FERMÉ 287
magnétique analogue à celuique représentela figure 212,ct c'est dela superpo-

Y
sition de tous ces champs élémentaires que résulte le champ du solénoïde.
Il est facile, si les spires sont assez écartées, de montrer, par l'expérience du

AR
spectre magnétique, qu'il reste, au voisinage de chaque spire, des lignes de
force entourant cette spire (fig. 218).

IBR
185. Champ créé par un courant rectiligne indéfini. — Un courant
rectiligne indéfini 2/2 produit un champ magnétique dont les lignes de force
présentent nécessairement la même z
symétrie que le courant rectiligne,et K

YL
sont, par conséquent, des circonfé- Ï
rences l'ayant la droite z'z pour axe !
(fig. 219). Le champ en un point P LL

SIT
est perpendiculaire au plan 2'zP, ct TN
sa valeur ne dépend que de la dis- o
tance 7 du point P à la droite z'z. c A M ÿ
prenons un plan Il quel- p
Si nous
conque passant par l'axe z'z, par
ER
TK

exemple le plan zoy, on peut con-


sidérer la droite indéfinie z'z comme
NIV

limitant la moitié de ce plan, et,pux z'


conséquent, assimiler le courant rec- Fic. 219.
tiligne indéfini à un feuillet, de puis-
sance U = pot, dont la surface est constituée par un demi-plan indéfini.
LU

L'induction magnétique B créée par le courant est identique à celle que crée
le feuillet. Sa circulation | B ds — 2rrB, le long d’une circonférence T qui
RA

c'est
traverse une fois la surface du feuillet, est égale ($$ 123 et 127) à 4rU,
à dire à 4m uÿf. On a donc:
NT

277B = 47U, H=—--=—


CE

Le champ magnétique créê ct point P par un courant rectiligne indéfint


Cette loi a
est inversement proportionnel à la distance du point P au courant,
été établie expérimentalement par Biot et Savart en 1820.
MN
Quant au sens du champ H, on l'obtient en remarquant que le sens
I/

d'induction T le traverse, sont don-


du feuillet, et le sens dans lequel la ligne
AS

. >

nés par les règles habituelles : le champ H est dirigé vers la gauche d’un obser-
vateur placé sur le courant et regardant le point P, ou encorele sens de rota-
tire-bouchon
tion des lignes de force est le sens dans lequel il faut tourner unTe
UI

dans le sens du courant. : Po


pour qu’il progresse
BC

| 19
sronaAT 4° éd.
288 CHAMP SÂGNÉTIQUE DES COURANTS

IL. — EXPRESSIONS ANALYTIQUES

RY
186. Théorème d'Ampère. — Soit
un feuillet, de contourC et de puis-
sance U, et une courbe fermée T Pass

RA
ant une fois à l’intérieur du contour
(Ag. 220). Nous savons ($ 123) que la circulation du vecteur C
tique le long de la courbe fermée, P est induction magné-
égale à 4rU, en supposant qu'on

LIB
à la face positive.
Cette loi, appliquée au courant équivalent
nous appellerons le théorème
au feuillet, constitue ce que
d’Ampère :
La circulation du vecteur chanb magnétique

ITY
créé Par un circuit parcouru par
tn courant, le long d'une courbe fermée
bassant une fois à l'intérieur de ce
circuit, dans le sens qui va de la droite vers
la gauche pour un observateur blacé
Sur Ce courant, est égale au produit par 47
de l'intensité du courant :

S
> ER
H ds = 4ni.
T-
NIV

Ce théorème
n’est qu'une autre expression du fait,
‘° champ magnétique créé par uu déjà indiqué, que le
courant dérive d’un potentiel non
uniforme,
dont les déterminations diffèrent entre elles
C de
LU

4ri. Il est constamment appliqué, sous


une
forme que nous étudierons dans le proc
hain
chapitre, pour le calcul des champs
magné-
tiques dans la pratique industriclle,
RA

Au lieu de dire que la courbe l' passe à


l’in-
térieur de la courbe C, il revient au même de
dire que la courbe C passe à l'intérieur
de la
NT

courbe l', et on se rendra compte aisément


sur
la figure que le.sens dans lequel la
courbe T
passe à l’intérieur de 1a courbe C,
CE

pour l’ob-
servateur placé sur la courbe C,
est le même
que le sens dans lequel Ja courbe Cpasse à
l’inté-
rieur de la courbe T,, pour l'observateur
Fic. 220. placé
‘Sur la courbel". On peutconsidérert com
I/

me l’in-
,
. tensité-du courant .qui traverse, dans
positif, une surface X limitée par la cour le sens
AS

be T', le sens positif de la normale


à la surface Z étant lié au sens de Parco
urs sur la courbeT' par nos conven-
tions habituelles.
| |
UI

On peut facilement étendre le théo


rème d'Ampère au champ magnétiq
Produit par un système de Cour ue H
ants : sa circulation le long de la
courbe l
BC

ces dernières sont nulles Pour les cour


ants qui ne traversent pas la surface
et égales à 4x5 pour chacun
de ceux qui la traversent. EX,
Si le champ magnétique est prod
uit par des courants et des aima
Circulation est la somme des circ
. e nts, sa ,
ulations du champ H, créé par
. e

les aimants
nd ., U :

Le
EXPRESSIONS ANALYTIQUES 289
+
et du champ créé par les courants : le champ H, dérive d’un potentiel ($ 113),
et sa circulation le long du contour fermé l'est nulle : il n’y a pas lieu d'en

Y
tenir compte, quelle que soit la nature et la position des aimants, que leur
aimantation soit rigide ou induite (cf. $ x9o), que la courbe T' les traverse

AR
où non. .
Nous arrivons ainsi à l'énoncé suivant du théorème d'Ampère :
La circulation du champ magnétique cré£ par un système quelconque de cou-

IBR
ranis el d'aimants le long d'une courbe fermée quelconque T' est égale au produit
ar 4x de la somme des inlensités des courants qui traversent, dans le sens positif,
une surface 3 limitée par la courbeT,, .

YL
187. Relation de Maxwell-Ampère. — Je théorème d'Ampère s’ap-
plique encore quand les courants sont répartis dans tout le volume d'une
matière conductrice. On sait que l'intensité totale du courant qui traverse

SIT
la surface E est alors égale au flux à travers cette surface du vecteur cou-
rant Fque nous avons défini en chaque point de la matière conductrice ($ 135).
On a: . ‘
Jds
= aff ras. ER
Tr Z
NIV
>
La circulation du vecteur H le long d'une courbe quelconque est égale au flux”
du vecteur 4x t à travers une surface limitée par celle courbe. On sait ($ 120) que
né -

cette propriété définit le rotationnel d’un vecteur : elle peut s'exprimer par
LU

la relation symbolique :
ré >
tot H = 4x1,
RA

qui résume les trois équations :

%
de —
_dH,
à = 4Tez,
Ye
à —
_ME
ua = A4Tty)
NT,
à _HErdy =_ Anse
NT

Cette relation, qui exprime que le champ magnétique à l'intérieur d'un


+
CE

conducteur ne dérive pas d’un potentiel (rot IL :£ o), est une des équations‘
fondamentales de la théorie de Maxwell : pour rappeler à la fois qu'elle est’
due à Maxwell et qu’elle exprime une loi énoncée par Ampère, nous l’appel-*
lerons la relation de Maxwell-Ampère,
I/

Élle est valable dans-tous les milieux, quelle que soit leur nature. Elle est
valable dans l’espace qui avoisine les conducteurs comme dans les conduc-
AS

teurs eux-mêmes, dans les milieux aimantés comme dans le vide. Nous avons
raisonné jusqu'ici sur des courants continus, correspondant à un état de
régime permanent : nous admettrons qu'elle est encore valable pour les
UI

courants variables.
La démonstration que nous en avons donnée, par l'assimilation des cou-
rants aux ieuillets, suppose essentiellement que tous les courants électriques
BC

sont des courants fermés. I1 en est évidemment ainsi dans tous les cas où
un régime permanent est établi. Nous verrons au chapitre xx qu'on doit
considérer qu'il en est encore de même dans le cas des courants variables,
290 CHAMP MAGNÉTIQUE DES COURANTS
et qu'on doit par exemple considérer le coura
nt de décharge d’un conden-
Sateur comme fermé, au point de vue élect
romagnétique, à travers le diclec-
trique du condensateur : l'équ

RY
ation de Maxwell-Ampère sera valable
diélectrique, comme dans tout autre milie dans ce
u.
On remarquera que la forme, rot H — 4,
donnée à cette équation, Stip-

RA
pose que les grandeurs H et sont mesurées
avec des unités coordonnées par la
relation c'e, = 1 (cf. $ 180), et que le
système d’axes choisi est le système
d’axes à gauche, défini par les règles d'Am
père ou de Maxwell.

LIB
188. Loi de Biot et Savart. — Nous
avons trouvé, au Paragraphe
une expression qui permet de calculer 124;
l'induction magnctique créée par un

ITY
z feuillet comme la ré-
sultante de vecteurs
élémentaires corres-
pondant aux diffé-

S
… rents' éléments du
dHiensrrière)
ER contour du feuillet.
Ce calcul s'applique
immédiatement au
NIV

champ magnétique
créé par un circuit
Parcouru par un cou-
a rant, et son expression
LU

| Ÿ constitue la loi de
Biot et Savart :
Lechamp magnétique
RA

créé par un circuit par-


k couru par un courant
peut lre considéré
| FIG. 221,
NT

comme la résultante de
créés Par les éléments du circuit. Le cham champs élémentaires
ER Un point P situé à une distance p élémentaire créé par uns élém ent ds
» de l'élément, dans une direction
CE

l'angle « avec cet élément (Ag. 221), faisant


est perpendiculaire au Plan défini
nent el le point P, et dirigé vers par l'élé-
la gauche d'un observateur placé
Positif sur l'Aément ds et regardan dans le sens
t le point P ; sa grandeur est
»
I/

ds sin &
a = 1SSSR
AS

r
Nous avons également donné, au para
dans la notation vectorielle. On
graphe I24, l'expression de cette loi
a,le système d’axes étant le syst
ème À gauche
UI

défini par les règles usuelles


d'Ampère ou de Maxwell :
> ES
dH = grd? À ids;
BC

© les dérivations exprimées par


le symbole grad : doivent être
effectuées par
Tapport aux coordonnées du point
P où l’on calcule le champ.

N
EXPRESSIONS ANALYTIQUES 291
Comme exemple de l'application de la formule de Biot et Savart, nous
pou-
vons calculerle champ créé en son centre O par un courant circulai

Y
re de
rayon 7 (fig. 222). La droite MO est

AR
perpendiculaire à l'élément ds, on a
TL: est
a=nr/2et sin: « — 1;le vecteur dH y M
perpendiculaire au plan du cercle, il est r, ñ

IBR
dirigé suivant l'axe Ox, et sa valeur ü >
est :

ar = 2, C

YL
r X10. 222,
On a donc :

SIT
4 { 27
ne fase ffan fs pa

c
ER
C'est le résultat déjà trouvé par une autre méthode au paragraphe 183.
L'expression vectorielle de la loi de Biot ct Savart montre immédiatement
>
qu'on peut remplacer dans le calcul le vecteur ds par d’autres vecteurs dont
NIV

il est la somme géométrique, par exemple par ses composantes dx, dy, dz
>

suivant les trois axes de coordonnées : le champ créé bar l'élément ds est égal
à la somme géométrique des champs créés
LU

Par ses composantes, C'est ce qu'on ap-


pelle le principe des courants sinueux »le
courant rectiligne MM est équivalent au
courant sinucux Mmm'M' (fig. 223), à
RA

condition bien entendu que l’on calcule


son action en un point P, à une distance
7 qui soit grande par rapport aux lon-
NT

gucurs dx, dy, dz.


C'est ce principe qui permet l'assimi-
lation complète au solénoïde théorique
CE

du solénoïde réalisé par un enroulement


hélicoïdal, avec fil de retour suivant une
génératrice ($ 184) : chaque élément de
la spire hélicoïdale peut être remplacé par
I/

un élément de spire circulaire, qui est sa


AS

Fic. 223. projection sur un plan perpendiculaire à


J'axe, et par un élément de génératrice,
qui est sa projection sur l'axe : l’action de ces derniers éléments est exace
UI

tement compensée par l’action du fil de retour.


11 faut bien remarquer que la loi de Biot et Savart n’exprime qu’une équi-
valence mathématique, et que la considération du champ créé par un élément
BC

de courant n’a aucune signification physique. Au point de vue électroma-


gnétique, tout courant est un courant fermé, assimilable à un feuillet ; Ja
loi de Biot et Savart exprime que le champ magnétique qu’il crée peut être
calculé par une intégrale, étendue à tout le circuit, et en donne l'élément
292 “+ CHAMP MA GNÉTIQUE DES COURANTS
différentiel, Mais il y a une infinité d'éléments différentiels
_prise le long d’un contour fermé, est dont ta somine,
nulle et qu'on peut ajouter, sans rien

RY
modifier au point de vue des vérifications expérime
rentiel de Biot et Savart : il est possible ntales, à J'éÉlément diié.
d'imaginer une infinité de lois élé-
mentaires qui soient équivalentes pour
les circuits fermés, et qui soient par

RA
conséquent également justifiées au point
de vue expérimental.
189. Potentiel-vecteur
d’un système de courants, — Le champ ma-

LIB
: + .
gnétique H créé par un circuit C ParCouru
par un courant d'intensité z a la
‘même expression que le champ créé par un feuillet de contour C
sance pf, et par conséquent que l'induction créée et de puis-
par un feuillet de même con-

ITY
tour ct de puissance U = 5. I1 dérive donc d’un
potentiel-vecteur À dont l'ex-
pression est celle que nous avons calculée aux paragraphes 124
et I27:ona:

S
H'= rotA et A =; FT
ER C

On pourra calculer par cette expression le poten


tiel-vecteur d’où dérive le
NIV

‘ Champ magnétique ‘créé Par un système de couran


ts, en étendant l'intégrale
à l'ensemble des conducteurs Parcourus par les
courants : la valeur de l’in-
- tensité 3 est différente d’un conducteur à l'autr
e, et nous écrirons l'intégrale
. Sous la forme : CS
LU

7
.. + fi
, Un ‘ ‘ _ _ r
RA

ParCouru par des courants, qu’on peut


toujours
NT

considérer comme circulant


dans des tubes de courant fermés.
Considérons, sur un tube de courant T,
CE

un élément MM’, de section a$, de


. longueur ds, de volume du = ds . 48
(Ag. 224) ; désignons par Ÿ le vecteur
Courant au point M, et par £' la gran-
I/

deur de ce vecteur : l'élément MM’ est


AS

Parcourt par un courant d'intensité


= 1'4$, a une longueur ds, et sa direc-
. —> 4,
tion est celle du vecteur 7. L/élément
UI

FiG. 224, |
, + à à
vectoriel z ds peut s’écrire:'4S ds ou i'dv,
| _ €t le potentiel-vecteur est (nous sup-
pri l'accent,. et remplaçons +1j’ par >
BC

Primons - avec
?, la notation
ñe prêtant pas À con le symbole vecteur
fusion) :

r
+
EXPRESSIONS ANALYTIQUES ‘ 293
- L'intégrale doit être étendue à tout le volume du milieu conducteur
par-
couru par des courants. Elle reste définie même pour les points situés à

Y
l'in-
téricur de ce milieu ($ 14). |

AR
>
On remarquera l'analogie de l'expression du potentiel-vecteur À ct de
l'expression en unités électrostatiques du potentiel électrique V créé par ure
distribution de masses agissantes de densité p :

IBR
|

v= [ff ed.
_ r

YL
Nous savons que le potenticl scalaire V satisfait, en dehors de la région
occupée par les masses agissantes, à l'équation de Laplace :

SIT
AV = o,

ct, dans la région qu'elles occupent, à l'équation de Poisson :

AV + 47p=0.
ER
NIV

Les expressions des trois composantes A;, À,, À, du potentiel-vecteur


créé par un système de courants sont identiques à l'expression du potentiel V
créé par un système de charges électriques : il suffit de remplacer la densité p
par les composantes 1,, 4, 1, du vecteur coürant, Les composantes A,, Ày, À
LU

satisfont donc aux équations de Laplace et de Poisson, qu'on peut résumer,


en notation vectorielle, en dehors de la région où existent des courants
(cf. $ 124), par l'équation : | 7 . |
RA

>
AA = 0;
NT

et, dans le milieu parcouru par les courants, par l'équation :

+ >
CE

AA + qi = 0.
>

Du potentiel scalaire V, on déduit le champ électrique Æ par la relation :


I/

’ +: —>
E=—grad V,
AS

et cette relation, jointe à l'équation de Poisson, entraîne la relation :


UI

dv ur.

a L +

De même, du potentiel-vecteur À, on déduit le champ magnétique H par


BC

Ja relation : .
— >
I = rot À,
294 CHAMP MAGNÉTIQUE DES COURANTS
et cette relation, jointe à l'équation de Poisson, redonn
e l'équation de Maxwell-
Ampère : s

RY
> >
rot H — 4Ti.
x .

. Pour l'obtenir ainsi, on remarquera que div À


es

RA
°

tira de l'identité, facile


= o (cf. $ 124), et on par-
À vérifier en exvlicitant les dérivées :
:

LIB
> 7 > >
tot rot À — grad. div À —AA.
Répétons encore une fois que toutes les formules écrites dans ce
Supposent que les Chapitre
unités électriques et les unités magnétiques choisi
es sont

ITY
liées par la relation de coordination C'eoto = 1 (8 133). Si l’on emploie
tème d'unités dans un Sys-
lequel cette relation n’est pas satisfaite, l'inte
courant et la puissance U du feuillet équivalent nsité ? du
sont liées parla relation ($r32)

S
Bot = © Vecuo U.ER
Le raisonnement du paragraphe 183 donne alors
pour l'expression du poten-
tiel V d’où dérive le chanfp magnétique créé par
le Courant, et pour la circu-
NIV

lation de ce champ le long d’une courbe fermée l


embrassant le circuit, les
valeurs :

Ve = ts, Ha- 45.


LU

C VEotto C \Eoto
.r

De cette relation, on déduit, comme


RA

au paragraphe 187, la relation de


Maxwell-Ampère sous la forme :

>
NT

rotH = 15.
C Vos
On dit quelquefois que, dans les systèmes
CE

choisies de façon que le théorème d'Ampère d'unités usuels, les unités sont
+ => s'exprime par la relation
H ds — 4xi. La formule générale que nous
venons de donner montre que
c’est là une convention de coordination
I/

tout à fait arbitraire (cf. $ 323), comme


toutes les conventions de Coordination, et
tion Cle
qu’elle est équivalente à la condi-
= I.
AS
UI
BC
Y
AR
CHAPITRE XIX

IBR
AIMANTATION INDUITE

YL
S—s—
J— Ÿ

SIT
I. — PARAMAGNÉTISME ET DIAMAGNÉTISME

190. Définitions. — Nous avons signalé, dès le début de l'étude du magné-


ER
tisme ($ 88), l'existence des phénomènes d'aimantation induite. Un barreau
de fer doux placé dans un champ magnétique äcquiert les propriétés d'un
aimant ; il les perd lorsqu'on supprime le champ magnétique.
Ce phénomène est extrêmement général, et on peut dire qu'un corps quel-
NIV

conque, placé dans un champ magnétique Ë, devient un aimant, d'aimanta-


> .

tion I. L’immense majorité des corps présentent ce phénomène à un degré


LU

beaucoup moins marqué que le fer, et la valeur de l'intensité d’aimantation I


reste très faible; d'autre part, on constate, en général, que le vecteur aiman-
> . . >
tation I a même direction que le vecteur champ magnétique H; et que leurs
RA

grandeurs sont proportionnelles. Nous supposerons dans tout ce chapitre, les


différentes grandeurs exprimées en unités électramagnétiques et nous poserons:
+ ea .
NT

La constante x s'appelle la susceptibilité magnétique de la substance.


Nous ne considérerons pour le moment que les corps pour lesquels cette pro-
CE

-X portionnalité existe ; nous étudierons à part le cas du fer, pour lequel elle
n'existe pas. . LA
3,8-0
Pour quelques corps, assez rares, les deux vecteurs I ct H sont de même
I/

sens: ces corps sont dits paramagnétiques, Leur susceptibilité x est posi-
l'air
tive. O peut citer parmi eux l'oxÿ£ ène (x = 0,16.10-6 à o°,76omn),
. (x = 0,03.106) et la plupart des'éels de fer (x — 6.107 pour les cristaux
AS

de chlorure ferrique). 2,2.10


> —+
Pour presque tous les corps, les deux vecteurs I ct H ont même direction
UI

et sont de sens opposés. Les corps de cette catégorie sont dits diamagnétiques;
leur susceptibilité x est négative. Elle est toujours très faïble en valeur
C'est ainsi qu'on a, pourle bismuth x — — 12 Ro,
BC

absolue,de l’ordre de 10
.1076, pour l'alcool x = — 0,641074, -r. g US.
pour l'eau x = —0,7
Le vecteur hais magnétique, à l'intérieur d’un corps aimanté, est

donné par la relatio B = H + 4rl. Dans un corps para- ou diamagnétique,

Go
296 AIMANTATION INDUITE
nd
Test parallèle et proportionnel‘ à A,
— .
>
et ilen est de même de B. On a :

Y
B = H + 47H = pH, ‘ = I + 47,

AR
Le rapport constant u de l'inductio
n au champ s'appelle la perméabilité
magnétiq
ue. Il est supérieur à r pour les
à I pour les corps diamagnétiques.
corps paramagnétiques, inférieur

IBR
Dans l’un et l'autre cas, il est très
de l'unité, et en diffère, tout voisir
au moins pour les corps diamagné
quantités qui restent toujours de l’ordre tiques, de
Dans les systèmes d'unités électrom dur millionième, ,
agnétiques, que nous employons
tématiquement dans ce chapitre, sys-

YL
les trois grandeurs B, H et I ont
mensions ($$ 107 et 113), et les mêmes di-
rapports x et u sont des nombres, indé
de la grandeur des unités fondamentale pendants
s, Si l'on passait à un système non
électromagnétique, le rapport des facte

SIT
urs par lesquels il faudrait multiplier
les unités de champ et d’induction serai
t égal au coefficient u de la loi de Cou-
Zlomb, et il faudrait écrire B — tuH,
en conservant à la perméabilité u la
-même valeur numérique, indépendante
des unités choisies, qu’enu. é. m.
ER
: sn à
191. Forces subies Par une particul :
e para- ou diamagnétique. —App
T'ON au calcul de ces forces les formules du paragraphe 66. Si v est 'i-
le volume
NIV

de Ja particule, son moment magn


étique est :
|
> + >
M= Iv = :Hy.
LU

© Le système de forces se réduit à un couple


centre de l’aimant, Le couple et à une force appliquée au
a pour expression : . |: °°
A

ea
| > —>

(C=M.H.sin0)
TR

IL est toujours nul, puisque les. vecteurs M et H sont touj


(0 — 0). ours parallèles
| °
N

LA composante de la force suivant


l'axe Ox a pour expression :
CE

> 2
7 QI > à je à9 (T°
I (I!)
ou : |
I/

|
- Ver dE dH, dH:
À = % ( % +
AS

dx +H)
‘ I |
D :
= ,#5 (EH? + H,2 + H:!)a ._
S I. Rd(H°)
UI

Dans un. champ uniforme


. , APR (Æ
= Cte), ane substance Par
diamagnétiqu or
e 1êst SOUHUS enr amagnétique on
E à afic inié À? 1
forc e
BC

Dans un chap non tiform :


e, une particule d’une sub
drmagnétique est soumise à stance para- ou
une force qui dérive d’une fonc
xV tion de forces
2” La force est Hormale aux Surfaces
d'égale intensité du champ, ‘
et a donc
PARAMAGNÉTISME ET DIAMAGNÉTISME 297
Pour direction celle suivant laguclle l'intensité du champ varie le plus rcfi-
dement ; elle est dirigée dans le sens des champs croïssants pour les corps pare-

Y
magnétiques, dans le sens des champs décroissants pour les corps diamagnétiques.

R
Supposons que l'axe Ox soit précisément dirigé dans la direction de la
force ; la grandeur de la force est :

RA
_ - 2 ST
FX = 20 2 L Lu EE
2 dx dx

LIB
La force, exprimée en dynes, est égale au produit de la susceptibilité par le
volume exprimé en centimètres cubes, par l'intensité du chanrb exprinée en gauss

Y
n
A

SIT
N S N KR S
A° {| 8’ Ê Ÿ &

|
ER _ LL
FIG, 225. ‘ Fic. 226.
NIV

ci par le taux de variation de colle intensité dans la direction de la force, exprimée


en gauss par centimètre.
Il est facile de montrer l'existence de cette force, si l’on dispose par exemple
LU

d’un électro-aimant ayant des pièces polaires tronconiques. Le champ est


nettement plus intense dans la partie de l'entrefer située suivant l'axe ée
l'électro que dans les
RA

parties latérales. Si l'on


suspend dans l'entrefer,
par son centre de gravité,
NT

une ampôule allongée AB,


remplie de cristaux de
chlorureferrique (fg.225)
CE

et si l'on excitel’électro-
aimant, on Ja voit tour-
ner ct venir prendre une, :
position A'B', de façon ; STI :
I/

qu'elle‘éntre toutentière X1G. 227.


. |
dansla région des champs
AS

intenses. Si on répète la même expérie nce avec un barreau de bismuth


(fig. 226), il se met au contraire en croix avec l'axe de l'élcctro-aimant, les
forces qui agissent sur ses extrémités AB tendant à les amener en des points
UI

_.
A'B' où le champ est moins intense.
On obtient des résultats analogues avec des substances liquides, en les rla-
çant dans un tube vertical! communiquant avec un réservoir R, de façon
BC

que le niveau À dans le tube se trouve dans le champ de l'électro, et le


réservoir R dans une région où le champ est nul (fig. 227). En l'absence du
champ magnétique, les niveaux À et B du liquide sont dans le même plan
298 AIMANTATION INDUITE
horizontal ; lorsqu'on établit le champ, si le liquide
est diamagnétique (eaw
distillée), il tend à sortir du champ, et le niveau A
s’abaisse de Acn À’. S'il

Y
est paramagnétique (solution de chlorure ferrique),
il tend, au contraire, à.
rentre
r dans la région des champs

AR
intenses, et son niveau s'élève dans le:
tube T.
192. Énergie d’une particule magnétique . — placée dans un champ

IBR
Les formules que nous venons d'appliquer pour le calcul
déduites de l'expression de l'énergie d’un petit aimant des forces ont été
à aimantation rigide:
placé dans le champ magnétique. Nous avons déjà
remarqué ($ 96) que les.
forces ne dépendent pas de la façon dont sont créés

YL
le champ magnétique
, et l’aimantation du petit
aimant, mais seulement de
leurs valeurs actuelles, et

SIT
oO
E—————— qu'au contraire, l'énergie
0 dépend de toutes les va-
leurs par lesquelles ils ont
ER
passé au cours de la trans-
formation qui amène le sys-
Fi. 228. tème de l'état pris comme
NIV

origine
actuel. Elle représente le travail qu'il à fallu fourni des énergies à l’état
transformation, et au besoin pour entretenir le champ r pour effectuer cette
. de cette transformation.
magnétique au cours

LU

Supposons le champ créé Par un aimant perma


nent NS, et le petit aimant
Placé en un point A, d’abscisse x, de la droite ox (fig. 228)
;soit le champ créé
en ce point par l'aimant NS et M — D, le momen
A

t magnétique du petit
aimant. Dans tous les cas, la composante suivant Ox
de la force qui s'exerce sur
TR

>

le petit aimant est X — NE Éloignons-le à l'infin


i par une translation
suivant la droite Ox : il n’y a pas d'autre énergie échang
N

ée entre le système
et le milieu extérieur que le travail G fourni par la
force magnétique X : ce
CE

travail mesure la diminution d'énergie du système,


c’est-à-dire l'énergie W
que possédait le petit aimant dans le champ magné
tique E. On a:
I/

W = G -fà éro
2. à 100

v[TÈe
>
>

x dx
AS

z z
.
Pour achever le calcul, il est indispensable de savoir com
.
> .
ment I varie en
fonction de 4, au cours du déplacement, tandis que
UI

> le champ varie de la


valeur H à la valeur o. Quand le petit aim :
ant possédait une aimantation
.
BC

rigide, le vecteur aimantation I testait consta


=.
e e > ”

nt, et on avait : +

. Dome
W = 1 A >
D de = — HR
-
PARAMAGNÉTISME ET DIAMAGNÉTISME 299
Pour une substance para ou diamagnétique, le vecteur I est proportion
. ”, >

ne!
e

>

Y
au vecteur H; on a:
+ >

R
1 = >H,

+ DESa

RA
Vue fa Lun I
dx 2 2
z

LIB
Employons cette expression pour le calcul des forces magnétiques dans
l'expérience de dénivellation décrite au paragraphe précédent (fig. 227).
Nous l'avons décrite avec un électro-aimant ; nous devons ici supposer le

Y
champ créé par un aimant permanent, mais l'expression obtenue pour les
forces sera valable dans tous les cas. Lorsque le niveau du liquide s'élève

SIT
d'une hauteur d4z dans le tube T de section s, on peut dire qu’un volume de
liquide s dz passe du résérvoir R, où le champ est nul, dans la partie AA’ du
tube T, où le champ est H; l'énergie magnétique augmente de W = —? xHPs dz,
ER
c’est-à-dire qu’on a fourni, contre la force magnétique Z, un travail :

G =— Ze W=— Ms de,
NIV

‘<tona:
LU
RA

À =

> o),
Fllle est dirigée vers le haut (Z > 0) si le liquide est paramagnétique {x
NT

vers le bas (Z < o) s’il est diamagnétique (x < o).

193. Mesure des susceptibliités. — Pour mesurer la susceptibilité x


CE

d'un solide, on place un volume v de ce solide dans un champ non uniforme,


et on mesure la force à laquelle il est soumis :
n
I/

X = xl SE
li
AS

Le champ non uniforme est créé par un aimant en ter à cheval ou un élec-
+tro-aimant, dont les pôles limitent un entrefer en forme de coin ; la force peut
être mesurée par une balance de torsion (fig. 229). Pour obtenir des mesures
UI

absolues, il est nécessaire de déterminer Ja constante de Ja balance de torsioni,


. + H :
ainsi que la valeur du champ H et de sa dérivée x ? ces dernières mesures
BC

sont difficiles, les mesures de champ magnétique ne pouvant être précises


ue dans le cas des champs uniformes. On réalisera plus commodément des
mesures relatives : si l’on suspend successivement à la balance de torsion
| 300 AIMANTATION INDUITE
deux volumes égaux de deux corps différents, de suscept
ibilités x et x’, et si
on Jes'amèné à la même position À dans le champ
magnétique, le rapport des

Y
forces X et X est égal au rapport des torsions « et &
du fiT

AR
IBR
ta aranaate
Les angles « et «’ se mesurent aisément par la méthode optique Fo 4
, à l'aide
d’un miroir M porté par le levier BC de la balance de torsion.
La même méthode peut être appliquée aux liquides, en les
enfermant dans
une ampoule de verre ; il faut bien entendu tenir compte

YL
de la force qui
s'exerce sur le verre de l’ampoule : on la mesure par une expérie
nce préalable
avec l’ampoule vide. L:
On peut également, dans le cas des liquides, employer la méthod
e de déni-

SIT
vellation (£g. 227). Nous avons vu
| que les forces magnétiques sont
T égales aux forces de pression corrcs-
ER
pondant à une pression :

I
NIV

= + *H,
2

G Ô. 7 Cette pression est mesurée direc-


A ‘ tement par la différence des deux
LU

niveauxÀ etB du liquide.Le champ


Hpeut être uniforme dans un espace
X assez grand, et être mesuré avec assez
Î
A

. de précision : la méthode se prête


Q bien à des mesures absolues. Ia
TR

principale difficulté vient des


eTIeutS que peuvent produire les
Fic. 229, Phénomènescapillaires: pourl'eau, la
N

| ‘ dénivellation capillaire dans un tube


de 3 centimètres de diamètre est encore voisine
CE

de o®,I, et la dénivellation
magnét ique correspondant à un champ de 20.000 gauss n’est que 1mn,4.
susceptibilité de l'eau semble avoir été déterminée La
par cette méthode à
moinsder/r000 près.
Les formules ont été établies en Supposant le corps ‘
I/

placé dans le vide. En


réalité, il est placé dans l'air, qui est paramagnét
ique à cause de l'oxygène
AS

qu'il contient, et il faut tenir compte de sa suscept


ibilité *. Lorsqu'on
“carte le corps du point A à l'infini, on doit
considérer qu'en même temps
Où rapproche un égal volume d’air de l'infini
au point À, et l’expression de
UI

l'énergie devient :
W = —° (x — %5) VIA,
BC

* Les différentes mesures fournissent


ainsi qu'on a pu, en faisant des mesu en réalité la valeur de x — %o. C'est
res de dénivellation de l'eau dans
Cifférents gaz, obtenir les valeurs
des susceptibilités de ces gaz.
On à pu, par la méthode de la balance de torsion, étudier
les variations
FERROMAGNÉTISME 301

de la susceptibilité avec la température. Les lois obtenues sont intéressantes,


parce qu'elles sont aifférentes pour le paramagnétisme et le diamagnétisme,

Y
et montrent ainsi qu'il y a, entre ces acux phenomènes, une différence plus

R
profonde que le simple changement de signe a‘une coustante. Il est avan-
tageux, pour les exprimer, de ne pas défirur la susceptibilité à partir du mo-

RA
ment magnétique I de l'unité de volume, mais à partir du moment magné-
tique I' de l'unité de masse, Si 4 est la densité du corps, l'unité de masse

LIB
occupe le volume v — : et l'on a l' = Iv — FL le coefficient d’aimantation
4

est le rapport x — T = TL = F Ses variations avec la température sont


données, du moins en première approximation, par les deux iois de Curie :

Y
Le coefficient d'aimantation des corps diamagnétiques est indépendant de la

SIT
température (x = Ce, cf. $ 353 a).
Le coefficient d'aimantation des corps paramagnétiques est inversement pro-
portionnel à la température absolue (XE = Cte, cf. $ 353 b et c). :
ER
II. — FERROMAGNÉTISME
NIV

194. Champ démagnétisant. — Avant de passer à l'étude de l'aiman-


tation du fer, nous ferons une remarque sur les calculs développés dans les

précédents. Nous avons toujours supposé que le champ H


LU

paragraphes,
auquel était Soutnisé une particule de la substance magnétique était iden-
tique au champ H, qui existait, au point À où la particule est placée, avant
qu'on l'y ait apportée. I1 est évi-
RA

| F,
dent que cette hypothèse ne peut
————>
pas être rigoureusement exacte. La cl.
ils = 7
substance devient un aimant, et crée
NT

é A —> +
au point À un champ # : la parti-Î
7

cule placée en À est soumise au


CE

— > > L TE
champ H == H4 + 4. Dans le cas e
des substances paramagnétiques, FIG. 230.
comme des substances ferro-
__ —
I/

magnétiques, le champ Rest dirigé en sens inverse du champ primitif H,,


d’où le nom de champ démagnétisant qui lui a été donné. San calcul est d’ail-.
AS

leurs extrêmement compliqué, car il dépend de la forme de la substance


magnétique ; nous allons le montrer par un exemple.
- >
Supposons que le champ H, soit un champ uniforme, tel que celui qui
UI

existe à l'intéricur d'un solénoïde, ct plaçons-y, parallèlement au champ, un


barreau cylindrique allongé d'une substance paramagnétique. Si la particule À
> tri, . >
BC

était soumise uniquement au champ H,, elle acquerrait une aimantation I, . .


— . à

parallèle à H,, qui serait la même pour toutes les particules qui composent
le barreau : il deviendrait un aïmant, dont l'action serait équivalente à celle
‘302 AIMANTATION INDUITE
de deux distributions superficielles unifo
rmes, de densités + L'ét — I, répar-
ties sur ses faces terminales Net S (fig. 230).

Y
variable d’un point à l’autre ; en
Elles créent au pointÀ un champ},
un point de l'axe, il est dirigé en

AR
. > seus inverse
du champ H,, et joue bien le rôle d’un
champ démagnétisant.
nat
Chacune des couches porte une masse
totale Is ; le champ k qu'elles créent

IBR
au ‘centre du barreau de longueur Z est
de l'ordre de 2 Ta =]: = Pour

(2)

YL
les substances paramagnétiques, 1/H est de
—}>
l’ordre de 10-1 ou 1076, et R est
négligeable vis-à-vis de H : on peut confondre >
+ le champ H au point A avec le
champ primitif H,.

SIT
Il en est de même pour les substances
pour lesquelles I/H est de l’ordre de 1076, diamagnétiques,
Mais, s’il s'agit d’un barreau de fer, le rapport |
plus loin les variations, peut être supérieur I/H, dont nous étudierons
à 100, et même atteindre 1.000 ;
ER
le arpport AH n’est pas négligeable, à moins que le rapport s/l?
ne soit très
faïble : si par exemple 5 = 400, 2 sera inférieur I
à si S est inférieur
1.000
NIV

à 1/400.000 ce qu’on pourra réaliser, pour un barreau


à section circulaire, en
lui donnant une longueur égale à I.000 fois son
diamètre. Dans les mesures
- . que nous étudierons dans le prochain paragraphe,
nous
LU

Supposerons la longueur du barreau assez


grande pour
que le champ démagnétisant au centre soit négligeable.
IL est certain qu’il a’est plus négligeable au voisinage
des extrémités et que l’aimantation n’y est
plus uni-
A

forme ; les masses magnétiques qui constituent


chaque
TR

pôle sont réparties, non seulement sur les faces termi-


nales, mais aussi sur la surface latérale. Nous
mettrons
ad-
que cette répartition ne s'étend pas à une
N

distance des extrémités très supérieure au diamètre


du
barreau (cf. $ xrt), et que la masse magnétique
totale
CE

de chaque pôle est égale à Is, I étant la valeur


de l'intensité d’aimantation au
centre du barreau.
Il est d’ailleurs possible de se placer
dans des conditions telles qu'il n'y
ait pas de champ démagnétisant, en employant des circuits magnétiques
I/

fermés (c£..$ 190). Supposons par exemple qu’un


courant électrique parcoure
Un enroulement régulier disposé autour d’une masse de
AS

fer en forme de tore


(Ag. 231). Les lignes de force du champ H, sont
> des circonférences, les aiman-
tations I sont tangentes à ces circonférences
UI

du tore, elles sont tangentes à cette : en Chaque point de la surface


surface, et il n'apparaît nulle part de
magnétisme libre, L'aimant ainsi produit
Tons plus loin ($ 223) comment on peut ne crée aucun champ. Nous ver-
BC

déterminer son aimantation, et uti-


qe cette expérience pour la détermination
u fer. des propriétés magnétiques
On aura, au contraire, un champ
démagnétisant particulièrement inte
nse
: FERROMA GNÉTISME 303
dans un disque plat: normal au cham
p H, (fig. 232) : les faces du disq
‘ recouvrent de couches magnétiq
ues,
ue se
de densités superficielles + I et—

Y
I, ct,
si le disque est suffisamment large, le
champ démagnétisant est % = — Æl.

R
Pour un corps para- ou diamagné tique, le rapport 1/ H est de l'ord
— re de 1076,

RA
‘ et le champ # est encore négligeable >
par rapport à H ; mais pour un disque
de fer, si I / H est supérieur à 100, c'est au
contraire H quitest négligeable :

LIB
devant 4, et comme on a H = H, + 4 — Ho
—45l, on a I — Ho, L'aiman-
tation, au lieu d'être égale à plusieurs centaines de
fois le champ imposé,
n'en atteint pas
le dixième. |
On peut maintenant comprendre ce qui airive lorsqu

Y
'on place
de fer doux obliquement dans un champ uniforme (fig. 233). un barreau
Sans entrer

SIT
‘dans des calculs précis, on peut dire que . °
‘la composante I, du champ dirigée sui-.
vant l'axe du barreau produit une ai- . ñ Fe
mantation longitudinale intense, et que ER 9 *
la composante T perpendiculaire produit esl
une aimantation transversale négligeable : : 7
>
NIV

quelle que soit la direction du champ K,, le ja


barreau s'aimante approximativement dans 521 |
le sens: de sa longueur, . il est spfar suite n h
soumis à un couple qui len& à l’orientcer F Fi,
LU

>
dans la: direction du champ Ho. Nous
‘avons là l'explication d’un des premiers IG. 232,
phénomènes observés dans l'étude du : |
RA

magnétisme, l'orientation des grains de Jimaille suivant les lignes de force du


champ magnétique. Les attractions qui s’exercent entre eux font ensuite
qu'ils se disposent en files, suivant ces lignes de force, pour dessiner le spectre
NT

magnétique. Ils sout


‘ _——— Ho ‘ d’ailleurs attirés,
1 TT) comme les substances
CE

L A paramagnétiques, vers
I N les régions oùle champ
est le plus intense.
I/

A LÆ DA . 195. Courbe de
Fic. 238. Première aimanta-
AS

‘ tion. — Jes subs.


tances ferromagnétiques se distinguent des substances paramagnétiques parce
que l’aimantation qu’elles acquièrent n'est pas Proportonnelle au champ
UI

magnétique qui la produit, et peut même ne pas lui être parallèle. Elles sonten
même temps caractérisées par une valeur élevée de cette aimantation. Les
substances ferromagnétiques sont peu nombreuses : en dehors de métaux
BC

rares comme le gadolinium, il n’y a à citer que le fer, le nickel, le cobalt, et


certains composés de ces métaux, tels que les acters, la magnélite YeO{, qui
constitue les aimants naturels, et aussi certains alliages de manganèse.
*BRUUAT. 4° éd. 20
304 AIMANTATION INDUITE
., L'étude.du ferromagnétisme est extrêmement compliquée. Les
propriciés
magnétiques d'un, barreau d'acier dépendent de tous les états antérieur
s par

Y
lesquels le métal a passé. Elles sont différentes suivant que l’acier
a été trompé
co

AR
. (acier dur) ou a été rccuit {acier
Ls doux) ;elles sontmodifiées parles.
n7 M chocs que peut subirle batrcau :
OCE>
N
LOOOEDN:

IBR
elles ne sont pas les mêmes: sui-
vant que le barreau a déjà été
aimanté ou non. Aussi nous bor-
nerons-nous à quelques inudica-

YL
tions générales.
Le fer perd ses propriét:: ma-
L
je de LA

gnétiques lorsqu'on le parte à

SIT
une température voisine de 7750
‘ centigrades. On le constats faci-
lement, en constatant qu'us: clou
porté au rouge dans un Lx: Bun-
ER
il sen n'est plus attiré par tn ai-
F7

FIG 234. mant ; il est à nouveau attiré


: . lorsqu'il se refroidit. Cette modi-
NIV

fication dans les propriétés magnétiques.est probablement due à


une tronsfor-
mation allotropique. Elle nous permettra d'obtenir un barreau de fer vierge
de toute aimantation, en le portant au rouge et en le laissant refroidir en
dehors de tout champ magnétique.
LU

©
2000
I
A

1500
N TR

1000
CE

500
I/
AS

H qauss
to: | Fic. 235. L
UI

Pour étudier l’aimantation de ce barreau, nous le placero


noïde vertical AB (fg. 234) et nous mesurerons, par un magnét ns dans un solé-
omètre ns,
le. champ magnétique qu'il produit en un point
BC

M. Nous avons vu que, Si


. le barreau est suffisamment long, le champ H auquel il est
confondu avec le champ 4rni créé par le solénoïde soumis peut être
: le champ qu'il crée est
celui de deux masses + Is et — Is placées à ses extrémités.
On devra natu-
rcllement tenir compte de-'action sur le barreau de la compos
ante verticale
FERROMAGNÉTISME 305

du champ magnétique terrestre, et de l’action sur le magnétomètre du champ


créé par le solénoïde. Si ces deux actions sont compensées, l'intensité du cou-

Y
rant ? et la déviation « du magnétomètre (ou plutôt tang «) mesurent en va-

R
leur relative le champ H ct l'intensité I de l'aimantation induite.
Ia figure 235 représente, pour deux cas extrêmes, les courbes de preinière

RA
aïmantalion obtenues en faisant croître progressivement le champ à partir
de Ja valeur zéro; elles se rapportent, l’une à un acier extra-doux deux fois
frecuit, l'autre à un acier trempé. L'intensité d’aimantation, proportionnelle

LIB
15000
ÉORCEPLTO |

| [\

Y
12500
\

SIT
10000
ER
7500
, 1
NIV

: gauss

$000r | ee
LU

° 4
AN |
RA

Jtuosa2o | = sem - À
j
© 25 50 3 100 125 150
H gauss
NT

Et6. 236.

| - Les wti
au champ pour des champs très faibles, croît ensuite plus vite que le champ,
CE

et tend vers une limite I, lorsque le champ augmente indéfiniment : cette


limite correspond à l'aimantation à saturation du fer. Sa valeur est de l'ordre
de 1.700 C. G. S. pour le fer doux, 1.400 pour l'acier trempé. ‘
A partir de l'intensité d’aimantation donnée par les courbes de la figure 235,
I/

où pourra calculer les valeurs de l'induction magnétique B = H + 471. L'in-


AS

duction augmente indéfiniment avec le champ ; dans les appareils industriels,


tels que les électro-aimants des dynamos, il est avantageux d'obtenir des
inductions aussi fortes que possible, avec une dépense aussi réduite que pos-
UI

sible de courant magnétisant. On se place en un point P, voisin de l'endroit


où la courbe d’aimantation cesse de s'élever rapidement, et on emploie au
plus des inductions de l'ordre de 15.000. Avec l'acier doux de la figure 235,
BC

cette induction correspond à une valeur de I de l'ordre de 1.200 et à un champ


«le l’ordre de 5 gauss. n
La susceptibilité x = I/H et la perméabilité p = 1 + 47% ne sont pas des
constantes, mais des fonctions de H. La figure 236 représente la variation
\
s

306 AIMANTATION INDUITE


de la perméabilité y pour l'acier extra-doux de la.figure 235;
la/ partie initiale
- de la courbe a été tracée à part, avec üne‘échelle agrandi
e des champs. Ia

Y
perméabilité part d’une valeur initiale u, — 320: elle
croît très vite dès
que le champ dépasse quelques centièmes de gauss, atteint

AR
un
Em # 14.800, pour un champ inférieur à 0,5 gauss, et décroît maximum
Quand le champ H augmente indéfiniment, l'intensité d'aima à nouveau.
ntation I tend
vers une limite : la susceptibilité + tend vers o, et la perméabilité

IBR
l'unité. Le fer aimanté à saturation se comporte comme u vers
une substance non
magnétique, en ce sens que les variations du champ
ne modifient pas son
aimantation et y produisent des variations égales de
On a pu obtenir avec du fer très pur des perméab l'induc tion.

YL
sant 100 000, pour des champs de l'ordre de 0,1 ilités maxima y, dépas-
gauss. Des alliages industricis
de fer et de nickel, l’hypernik à 50 0/o de nickel
et le Permalloy à 78,5 ofo de
nickel, donnent des perméabilités maxiina du même ordre, mais leur aimanta-

SIT
tion à saturation est inférieure de 25 à 30 o/o à celle
du fer.
1609 ER
1 . mm |
acien don
a «
Le -
NIV

A|
acte Lo
800 em ë

pe
A LU

F 100 H gauss 200


N TR
CE
I/

=1690

FIG. 237.
AS

196. Hystérésis. — Gi, après qué le barreau de fer a été aimanté


,. on fair
décroître le champ, l’aimantation diminue,
champ, elle conserve une intensité supérieure mais, pour chaque valeur du
UI

à celle qu’elle avait au cours


de la première aimantation. C’est le phénomène de l’hystér
ésis. Son étude
complète est presque impossible, ‘et on peut dire
qu'à chaque instant, la
BC

valeur de l’aimantation dépendde toutes ses


valeurs antérieures. Nous nous’
bornerons à l'étude du phénomène loisqu'
on fait varier le
deux limites symétriques, + H et — H; lorsque cette opérati champ entre
tée un'éértain nombre de fois, Je phénomène se fixe, et le pointon a.été répé-
figuratif du
FERROMAGNÉTISINE 307
diagramme I, H décrit une courbe fermée symétrique, dite cycle d'hystérésis.
La figure 237 représente, pour des valeurs assez fortes de H,

Y
les courbes
d'hystérésis de l'acier extra-doux et de l'acier trempé étudiés au paragraphe

R
précédent. Pour l'acier trempé, en réduisant le champ à partir d'une
valeur
H = 200, on décrit la partie AB de Ja courbe, et, lorsque le champ

RA
est nul,
l'acier conserve une aimantation rémanente égale à 595. Pour la faire dis-
paraître, il faut appliquer un champ de sens inverse — H,, représenté par OC
et égal à 52 gauss : c'est le champ coercitif. On achève de décrire le cycle en

LIB
faisant varier le champ de—1£, à — H (partie CD), puis de — HT à zéro (par-
tie DE) et de zéro à H (partie EFA).
La trempe et l'écrouissage d’une matière magnétique augmentent en
général le champ coercitif,ct élargissént le cycle d'hystérésis; le recuit a

Y
au contraire pour effet de Ie rétrécir. Pour l'acier extra-doux deux fois recuit

SIT
des figures 235 à 237, le champ coercitif n’est plus que 0,37 gauss. C'est
d’ailleurs là une valeur exceptionnelle : pour les fers ct aciers doux du com-
merce, Ie champ coercitif est en général compris entre 1 et 2 gauss. D'ailleurs,
la diminution du champ coercitif obtenue par recuîit n'est pas toujours très
ER
stable : pour des tôles maintenues à quelques dizaines de degrés au-dessus .
de la température. ordinaire, il peut augmenter spontanément, en l'espace
de quelques semaïnes, dans une proportion qui est de l'ordre de grandeur
NIV

du simple au double : c’est le phénomène du vieillissement des tôles. LL at


On emiploiera des aciers de l'une ou de l’autre catégorie, Suivant l'usage
äuquel ils sont destinés. Pour les tôles des dynamos, des moteurs, des trans-
formateurs qui doivent être soumises à des champs magnétiques alternatifs,
LU

on prendra, pour des raisons que nous développerons daus le prochain para-
graphe, des aciers doux à cycles d’hystérésis étroits. Les courbes obtenues
par la méthode que nous avons décrite ne peuvent d ailleurs donner qu'une
RA

idée grossièrement approchée de l’hystérésis dans les tôles d'une dynamo.


En général, les parties en mouvement ne sont pas soumises à un Champ dont
l'intensité varie, mais à un champ dont la direction varie, ct l'hystérésis a
NT

alors pour effet de donner à l'aimantation une direction différente de celle


du champ. D'autre part, les tôles sont soumises à, des -trépidations ct des
“chocs continuels, qui ont sans doute pour effet de Trétrécir le cycle d’hys-
CE

térésis. ; |
Pour la fabrication des aimants permanents, tels que ceux qui entrent -
dans les magnétos ou les appareils de mesure à cadre mobile, on devra prendre
au contraire des aciers trempés. Un aimant permanent se trouve placé normale-
I/

ment dans son champ démagnétisant, c'est-à-dire que son état correspond à un *
point tel que P (Æg. 237), ct il ne faut pas que son aimantation puisse être dé-
AS

truite lorsqu'on le place dans un champ négatif faible, La condition essentielle


que doit remplir un acier à aimants est, non pas d’avoir une aimantation réma-
nente intense, mais d’avoir un champ coercitif élevé; l’aimnant doit autant que
UI

possible avoir son cireuit magnétique fermé par une armature de fer doux, de
façon à réduire le champ démagnétisant. On a fabriqué des aciers au tungs-
tène trempés, dont le champ coercitif atteint 70 gauss, et l'aimantation réma-
BC

nente 850, et des aciers au cobalt, dont le champ coercitif est encore trois fois |
plus grand; l'addition de titane à l'acier au cobalt permet même d'atteindre
un champ coercitif de go0 gauss, avec une aimantation rémanente de 500 C.G.S.
308 « AIMANTATION INDUITE
197. Échauffement
An À ice

bar hystérésis. — Dans le champ magnétique


_ h

créé
#3 .,

par un aimant permanent, déplaçons, suivant une ligne de force ox que rous

Y
* supposons rectiligne (fg. 238), une particule de fer de volume v, de forme .

AR
, telle que son champ démagné-
- tisant soit négligeable, La j:ar-
S— EE z ticule étant placée en M a une
Fic. 238.

IBR
. aimantation Î correspondant
_ : au pointA du
(Ag. 239). Éloïignons-la à l'infini : elle décrit la portion AB cycle d’hystérésis
de ce cycle ct.
_ nous recueillons, sous forme de travail, l'énergie
($ 192) :

YL
_- S 00 a 0
à u
Vrf ao fra ° .
F & ne france x ovan
:

SIT
« /
z

Retournons la particule, ce qui n'exige pas de travail


, puisqu'elle
est dans
ER
uu champ nul ; ramenons-la en M, éloignons-la
de nouveau à l'infini, retour-
nons-la encore une fois, et ramenons-la en M. Nous
avons décrit le cycle d’hys-
térésis ABCDEFA, et nous avons recucilli au total
l'énergie :
NIV

°
ZW=—% X aire ABCDEFA.

Le signe — indique que nous avons fourni un travai


LU

l, mesuré par le produit


du volume de la particule par l'aire du cycle d’hyst
érésis.: Comme le système
est revenu à son état initial, il a dû apparaître
quelque part une énergie équi--
valente à ce travail. L'expérience |
A

montre qu'elle apparaît sous


TR

forme d'énergie calorifique dans


+
.

la particule; elle vérifie égale-


| A
. nent que la même quantité de
el
N

chaleur apparaît dans le fer, que


- les variations de l’aimantation ‘
CE

soient dues à son déplacement : 4


* dans un champ magnétique cons- ‘ c
tant non uniforme ouà la varia-
tion du champ magnétique agis- |
I/

: f
‘sant sur une particule fixe.
AS

Lorsqu'une substance ferroma-


D
gnélique parcourt un cycle d'Irysté-
résis, tlapparaît, dans chaque unité
UI

de volume de cette substance, une


quantité de chaleur équivalente au “Fic. 230.

travail mesuré par


BC

l'aire du cycle d'hystérésis, [ IH.


Cette dissipation d'énergie par hystérésis
versible, qui réduit le rendement des constitue un phénomène irré-
moteurs et générateurs industriels. C’est
Pour la rendre plus faible qu'on emploie
dans ces appareils des aciers doux,
Lo . . 7
APPLICATIONS 309

à cycle d’hystérésis aussi étroit que possiblé. Sa valeur dépend à la fois de


la nature de l'acier et des limites d'aimantation entre lesquelles est compris

Y
le cycle d'hystérésis. Dans la pratique industrielle, on calcule l'énergie W
dépensée par unité de volume par une formule empirique, dite formule de

R
Steinmetz :

RA
W = Bus
où B est l'induction maxima, correspondant aux extrémités du cycle, et n un

LIB
- coefficient qui dépend de la nature du métal. La valeur de ce cocfficient,
pour l'acier trempé de la figure 237,.est 0,0337, pour l'acier extra-doux de
la même figure 0,00054. Pour les fers et aciers doux du commerce, il est en
général compris entre 0,001 et 0,002.

Y
Calculons, par exemple, l'énergie dissipée par hystérésis dans chaque centi-

SIT
mètre cube d’un acier doux pour lequel n — 0,0015, parcourant un cycle
compris entre B = + 15.000 et B =— 15.000 C. G. $. On a :

W = 0,0015 . (15.000)!.6 = 7.200 ergs.


ER
Pour les fréquences usuelles, 14 Hérte par cycle est indépendante du temps
mis à parcourir le cycle. Si l'acier parcourt 50 cycles par seconde (fréquence
NIV

usuelle des courants alternatifs), la perte d'énergie, par centimètre cube et


par seconde, est 7.200 X 50 = 3,6.10% ergs ; la puissance dissipée est, par
centimètre cube, 0,036 watt. pétva.
LU

III. — APPLICATIONS
RA

198. Généralités. — Plaçons, dans le champ magnétique sensiblement


uniforme qui existe entre les extrémités d'un aimant en fer à cheval NS
(Ag. 240), uñ noyau de fer doux ABCD. Il s'aimante, et son aimantation
NT

crée un champ magnétique, dont les lignes de force ont la forme représentée
schématiquement par la figure 241 ;entrela face ABctle pôle N, entre la face CD
ct le pôle S, le champ du noyau est de même sens que celui de l’aimant ;
CE

au-dessus de la face BD ct au-dessous de la face AC, il est de sens opposé.


L'introduction du fer doux augmente le:champ dans l’entrefer, le réduit
dans les parties latérales; son effet est d'infléchüir
les lignes de force (fig. 242),
qui semblent se déplacer pour venir aboutir en plus grand nombre au noyau
I/

de fer doux : on peut s'en rendre compte par l'expérience du spectre magné-
tique. D'autre part, le champ créé par le noyau dans les parties del’aimant NS
AS

qui se trouvent en face de lui y diminue le champ démagnétisant : leur aiman-


tation augmente, et cet effet se superpose au premier pour augmenter le
champ dans l'entrefer : il devient d'autant plus intense que l'entrefer est
UI

plus étroit.
On peut employer un autre langage, en considérant les lignes d’induction.
Elles sont identiques dans l'air aux lignes de force, maïs elles peuvent étre
BC

prolongées à l'intérieur de l'aimant et du noyau de fer doux, de façon à cons-


tituer des courbes fermées ; on sait d'autre part que le flux d'induction est
conservatif ($ 113), et est le même à travers toutes les sections d’un même
- 3I0 , AIMANTATION INDUITE
tube d’induction. Nous pouvons alors dire que les
tubes d’induction se dé-
forment de façon à venir traverser le noyau de fer,
et que le fer canalise le
flux d'induction. C’est cette propriété du fer, d'être

Y
plus perméable au flux
d’induction que l'air, que rappelle le mot de
perméabilité employé pour

AR
désigner le rapport B / H.
On remarquera que, si l’aimant est assez long pour
que le champ démagné-
tisant soit nul dans la section EF, l’aimantat
ion et l'induction dans cette

IBR
. section ne sont pas modifiées, Le flux d’induction
total reste le même; scule,

YL
——.

SIT
4 5

IN, iS!
#

11 #; \i:!
tt til
1nts ‘il
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|
Ii 1yli
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ER
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NIV

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LU

1510 Ni
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fil
its

intl
ii
iii
itts

} hi
FF 111}
SN i ,
A


N TR

FIG. 240. | ‘ FIG. 241.


CE

sa répartition est modifiée par l'introduction du noyau


de fer, et, si l’entrefer
est très étroit, on peut admettre qu'il passe tout entier
à travers ce noyau.
Rappelons encore que, par suite de la valeur élevée
I/

du rapport B/ H pour
le fer doux, les lignes de force dans l'air au voisina
ge du noyau sont nor-
AS

males à sa surface : si les lignes d’induction dans


le fer sont aussi normales
à cette surface, le champ magnétique dans l'air est
égal
{ fer, 7 vertu de la continuité de la composante normalà l'induction dans
e de l'induction :
UI

II4). ‘ .
… Soit maintenant un solénoïde B ParCouru par un
courant d'intensité : :
il crée un champ magnétique, dont les lignes de force —
ou les lignes d’induc-
BC

tion — ont la forme représentée par la figure 243.


En un point M intérieur
au solénoïde, le champ est H — 4rni, et le flux
d’induction à travers la sec-
tion $ du solénoïde est D — “HS. Introduisons
de fer doux de section S : si le solénoïde et le dans le solénoïde un barreau
barreau sont infiniment longs,
+
APPLICATIONS 311
le champ démagnétisant est nul, l'induction en M devient B = ul et le flux
d’induction devient D’ = p®: il est multiplié par la perméabilité du fer. On

Y
remarquera d’ailleurs qu'il
n'est, en général, pas pos-

R
sible de négliger le champ

RA
démagnétisant : nous avons
vu,au paragraphe 194 qu'il
faudrait que la longueur du
barreau soit .de l'ordre de

LIB
1.000 fois son diamètre.
= Dè même, si l'on ap-
proche des pôles d'un
électro-aimant en fer à |

Y
110 243
cheval une armature de fer [e

SIT
doux (#g. 244), on pourra répéter les raisonnements faits sur l'aimant perima-
nent : si l'entrefer est assez étroit, le flux d'induction est entièrement cça-
ualisé par le fer. Mais, comme l'aimantation du fer doux qui constitue les
ER
noyaux de J'électro est beaucoup plus
forte, ct'Sürtout varie beaucoup plus
vite avec le champ que celle de l'acier
trempé qui constitue l'aimant perma-
NIV

nent, il ne sera,en général, plus possible


de négliger la variation du champ dé-
magnétisant dans la section EF. Le
LU

flux total augmentera à mesure que


l'approche de l'armature réduira le
champ démagnétisant, -
RA

199. Circuits magnétiques. —


De nombreux apparcils employés dans
la pratique industrielle se composent
NT

d'une carcasse de fer doux C sur la-


quelle sont enroulées des bobines BB’
ar OA Parcourues par des courants (fig. 245) ;
CE

le fer y forme quelquefois un circuit magnétique fermé ; le plus souvent il est


interrompu par une coupure étroite K, dite entrefer, ct on utilise le champ
magnétique qui existe dans l'entrefer.
Les considérations développées dans ie paragraphe précédent permettent
I/

de tracer approximativement les lignes d’induction : elles suivent le circuit


. dessiné par la carcasse de fer et traversent l’entrefer normalement, d'une
AS

surface à l’autre. Si le circuit magnétique est traversé par le flux d’induction D


q
et si la section de l’entrefer est S, le champ y est H = < Le calcul du champ
UI

magnétique dans l'entrefer se ramène au Calcul du flux d'induction total ®.


Le calcul s'effectue, dans la pratique industrielle, par une règle déduite
du théorème d'Ampère ($ 186). Considérons une ligne d'induction L qui tra-
BC

verse, dans le même sens, N spires parcourues par un courant d'intensité 1:


la circulation du champ magnétique [ H ds le long de cette ligne est égale
| L
312 . . AIMANTATION INDUITE
anRtant À aparalabe + .
soit l’aimantation
à 4x Ni, quels que soient les milieux traversés, et quelle que
que le champ
du fer : il n'y a pas à tenir compte de cette dernière, parce

RY
. ‘ ei qu'elle crée dérive d'un
; Ë potentiel, et que sa cir-
«
culation est nulle ic ing

RA
æ d’un contour fermé. Cou-
D TT sidérons alors, autour de
L la ligne JL, un tube d'in-

LIB
y + duction T, et soit «# le
C flux d'induction à tra-
is vers une section auel-
conque de ce ‘tube.

ITY
… FIG. 245. En un point M où cette
. section est 48, l'induction

est B—
aas? et le champ H — und Le théorème d'Ampère a pour

S
‘expression :
ER e ] n %4
r-f:
LL
ue 4S ,
= 4TN?, | ou 47 i= r db, avec DA =
NIV
L
D ‘

Le flux total ® est la sommedes flux 4® à tfavers les différents tubes d’in-
duction. On a : .e.
LU

| offer - avec 2j] e


RA

magnétique
L'expression obtenue pour le flux d’induction dans un cireuit
dans
est analogue à celle que donne la loi d'Ohm pour l'intensité du courant
le rôle de Ia force électromo-
un circuit électrique. La quantité 4rN5, qui joue
NT

de
la quantité R, qui joue le rôle
trice, s'appelle la force magnétomotrice;
iden-
la résistance, s'appelle la réluetance. Les formules qui la définissent sont
a résistance d'un conducteur non linéaire
tiques à celles gui définissent
CE

($ 145) : il suffit d'y remplacer {a coriductivité par la perméabilité. .


la relation
Pour l'emploi pratique, de cette formule, on-se rappellera que
B — uH n'est valable‘diên u. é. m. ($ 190); si l’on se donne la valeur fa du
AR Nia
I/

- Le
courant en ampères, la force magnétomotrice en u. é, m. est
/ 10
ts. oc .(
AS

nombre Ni est ie nombre d'ampères-tours magnétisan


. Si l'on voulait faire les calculs en unités pratiques, en prenant 47Nîa pour
valeur dene” trice, on pourrait
la force magnétomoes (S 190) A, remplacer & Par Hoit
AR à LOT
avec po = 1077 ($ 134) et exprimer les longuetirs en mètres : le flux D serai
UI

alors exprimé en unités pratiques, valant 10 maxwells, (88 134 ct 277).


La perméabilité w du fer n’est pas une grandeur définie : elle dépend de lé
BC

_ valeur de l'induction B. Dans la pratique, on prend généralement comme point


de l'induction qu’otf désife obtenir :’il est facile de
Le départ la valeur
è ojsir la valeur de qui correspond à cette induction pour l'acier empi0yé
d'avoit
Les’ phénomènes d’hystérésis empêchent égalementla perinéabilité
Co ak sert ° Ÿ
APPLICATIONS . | 313

une valeur définie : mais on remarquera que, pôur les aciers doux et les induc-

Y
_ tions élevées, les deux bratiChes du cycle d’hystérésis sont suffisamment rap-
” prochées pour qu'il n'y ait pas à tenir compte de ces phénomènes.

R
On effectue toujours le calcul de la réluctance en adoptant pour chaque
partie du circuit magnétique une valeur moyenne de la section et de la lon-

RA
gueur,etenletraitant commeune suite de conducteurs linéaires (R = y 2)
:
Des formules empiriques permettent de faire les corrections nécessaires potr

LIB
| ° .
tenir compte des angles, des -joïnts des tôles, ete.
Le théorème des circuits mägnétiques ne‘donne jamais qu'une valeur assez
grossièrement approchée du flux d’induction. IL y a toujours des fuites
magnétiques : certaines lignes d'induction sortent du fer, ct leur faisceau

Y
s'épanouit un peu à la traversée de l'entrefer. On en tient compte, pour

SIT
_chaque type d'appareil, en multipliant la valeur trouvée par un coefficient
empirique, inférieur à l'unité.
ER
200. Électro-almants. — Nou:snous bornerons à de très brèves indications
‘sur ces appareils, dont le schéma est celui de la figure 245. Ce sont à peu près
Les seuls appareils employés pour la production des champs magnétiques.
donné exige d'autant plus d'am-
NIV

Ta production d'un flux magnétique


pères-tours que la réluctance du circuit (R = D ï <) est plus grande: d’où la
et
nécessité de donner aux noyaux des électro-aimants des formes courtes
LU

larges. Pour obtenir des champs très


intenses, on est obligé de donnerà l'in-
duction dans le fer des valeurs très
RA

élevées, qui correspondent à des va-


leurs faibles de sa perméabilité pu! RTS
lorsqu'on se trouve dans la partie des-
cendante de la courbe des perméabilités
NT

(fig. 236), le champ produit augmente


beaucoup moins vite que le courant
dépensé. C’est pourquoi on n'a pas . Fi0. 246. *
CE

intérêt, dans la pratique industrielle, à


d'une
rechercher des valeurs très élevées du champ. Te champ dansl'entrefer
dynamo est en général de l'ordre de 10.000 à 12.000 gauss, et la perméabi-
de l'ordre
I/

lité peut conserver, danses noyaux des électro-aimants, une valeur


réduire autant que possible l'épaisseur de l'en-
de z.000. Ilest important de
lignes
AS

trefer, puisque, au point de vue de la réluctance, ‘une longueur des


e à une longueur dans le
*d’induction de z millimètre dans l'air est équivalent ‘
fer u fois plus grande, soit de l'ordre de 1 mètre.
UI

polaires
Les électro-aimants de jaboratoire sont en général munis de pièces
les lignes d'inductio n se resserrent (fig. 246). Les
coniques, dans lesquelles et,
une aimantatio n faible,
noyaux des bobines conservent une large section et
BC

élevée. Les pièces polaires sont au contraire


par conséquent une réluctance peu
saturées ct l'induction B = H + 4x1 à leur extrémité, induction à laquelle
I est
est égalle champ dans l'entrefer, est très élevée. L'aimantation à saturation
314 AIMANTATION INDUITE
les bobines aussi
celle du fer doux. Quant au champ H, on l'accroît en plaçant t aussi intense
y faisant passer un couran

RY
près que possibl e de l'entrefer, et en
en constituant
que possible : on augmente les densités de courant admissibles
de cuivre refroidis par un couran t d’eau qui les
fes conducteurs par des tubes

RA
LIB
S ITY
ER
NIV
LU
RA

représente la figure 247, pèse


NT

parcourt. L'électro-aimant de Bellevue, que


tre; avec une puissance
120 tonnes, et possède des bobines de 17,90 de diamè
champ de l’ordre de 50.000 gauss
. consommée de 100 kilowatts, il fournit un .
CE

dans un entrefer d'une vingtaine de centi mètre s cubes.


Iisem ble qu’on soit arrivé à lalimi te des champs
| ‘ o-
électr
magnétiques que peuvent donner les
et qu’on ne pourr a aller plus loin que par
- aimants,
I/

| _ l'emploi de bobines sans fer parcourues par des


nt
UN courants exceptionnellement intenses. En ferma
AS

en court- circui t sur une telle bobine un altern ateur


Ke
XX X de 2.000 kilowatts de construction spéciale, Ka-
pitza a réussi récemment (1027) à obtenir pendant
+++

ï À À À
UI

* +1 . un temps très court, de l’ordre du centième de


er .
FIG. 248. ‘seconde, un courant de 72.000 ampères et à réalis
ainsi un champ supérieur à 300.000 gauss.
BC

Lo
reils où l’on utilise
Les électro-aimants sont employés dans une foule d'appa
soit pour soulever
l'attraction qu'ils exercent sur une armature de fer doux, pièce mobile.
vre d’une
des objets pesants, soit pour commander la manœu
imativ ement la force d'attra ction, en la considérant
. On peut calculer approx
n l’une sur l'autre de deux couches de magnétisme
comme résultant de l’actio

APPLICATIONS 315
de densités superficielles + I ct — I (fig. 248) : la première crée un champ

Y
égal à 271 et la seconde est soumise, par unité de surface, à une force f == 27k°.
Exprimons cette force en fonction de l'induction, qui est donnée par le calcul

R
du circuit magnétique : on a B = H + 47, et comme H est toujours petit

RA
vis-à-vis de B, on peut le négliger, et prendre I = 2. La force portante
par unité de surface est alors :.

LIB
B\ LB?
j=2 (2) = &

Avec une induction B de 15.000, on peut obtenir une force portante d’en-

Y
. viron 9 millions de
dynes où 9 kilogram- |

SIT
EN
mes par centimètre

NN
carté. L
La force avec 1a-

SNS
Ligne ER
æ

quelle l'armature est


attirée augmente
quand l'induction
NIV

augmente. Pour une

|
valeur donnée du cou-
rant magnétisant, elle
ASS

GNND seuit
R

CE
est d'autant plus
Nu

local
L< U

grande que l'armature


est plus rapprochée et
la réluctance du cir-
RA

cuit plus faible; sa EG. 249.


valeur augmente: no- .
tablement quand l’armature vient au contact du noyau et que la réluctance
de l'entrefer est supprimée.
NT

La force est proportionnelle au carré de l'induction : pour une variation 4B


de l'induction, la variation = B dB de la force est d'autant plus faible que
CE

l'induction est plus faible. Cette circonstance est très désavantageuse pour.
qui
la construction des appareils tels que les relais employés en télégraphie,
doivent être actionnés par les courants très faibles transmis par de Iongues
polarisés
lignes. On obtient une plus grande sensibilité en employant des relais
I/

(fig. 249). On aimante légèrement le noyau par l'action d’un aimant permanent
AS

NS, et: on équilibre la force d'attraction correspondante par un ressort R;


comme B n'est jamais nul, un faible courant di peut produire une variation
Be de la force assez grande pour provoquer le déplacement de l’armature ,
UI

et fermer par un contact I un circuit local parcouru par un courant relative-


ment intense.
BC
RY
RA
CHAPITRE XX

LIB
DIÉLECTRIQUES

ITY
1. — ÉQUILIBRE ÉLECTRIQUE

S
du diélectrique. — L'une des hypothèses font sen
201. Polarisation
de l'électrost: tique
tales { 20) dont nous avons déduit tous les théorèmesER un nonibree 4,
en u. é. s. par
est qu’une charge électrique ponctuelle, mesurée
milieu où elle est jnacée.
crée un champ électrique égal à L quel que soit le
NIV

il faut tenir cornpte,


Lorsque ce milieu est un diélectrique autre que le vide,
des charge s qui s’y développent ; il faut
pour le calcul du champ, de l’ action üt ces
ajouter, aux hypothèses fondamentales, une hypothèse sur la nature
LU

charges. jolari-
du diélectrique, La
Cette hypothèse est celle de la polarisation
ntation d'une substance
sation d’un diélectrique peut être comparée à l'aima : |
élément de volume dv d’une substa nce paramagnétique
RA

paramagnétique. Un
aimant élémentaire -— un
placé dans un champ magnétique H devient un :
et l'aimantation TL est
© doublet magnétique — de moment magnétique T&,
NT

proportionnelle au champ É. De même, nous admettrons qu’ un élément de


électrique É devient un
volume du d'un diélectrique placé dans un | champ
CE

polarisation Best un
doublet électrique, de moment électrique P dr. ‘La
F#, qui lui est pro-
vecteur, de même direction et de même sens que le champ
I/

..portionnel : —
>
P=Rr
AS

ET

llerons sa SuSCep-
Le coefficient 4 caractérise le diélectrique : nous l'appe
uipilité diélectrique. : |
UI

induction _électrostatiques. — Les actions exercées


| 202. Champ et
BC

Pdv peuvent se cal-


et subies par le doublet électrique de moment électrique
culer par l'application de la loi de Coulomb, en le rempla çant par deux masses
électriques + get — g, situées en deux points A et B définissant un vecteur
géià développé
“BA = ‘a (fig. 250) tel qu'on aïît q à — P dv. Nous avons
ÉQUILIBRE ÉLECTRIQUE 317
ce calcul pour les actions exercées par le doublet magnétique : nous n'avons

Y
qu à appliquer les résultats obtenus, en remplaçant les grandeurs magnétiques

R
par les grandeurs électriques correspondantes. On remarquera que tous ces
calculs supposent essentiellement que l'expression de la loi de Coulomb est

RA
= ,: sans cocfficient numérique. Toutes les £
grandeurs doivent être mesurées dans le système

LIB
électrostatique, et toutes les formules que nous don-
nerons ne sont valables que dans ce système. La
constante À, comme la constante e que nous défi-
nirons tout à l’heure, sont alors indépendantes de

Y
- la grandeur des unités fondamentales (cf. $ 190).
Es

SIT
Le champ électrique E créé en un point extérieur
par un volume v rempli du diélectrique est le même FIG. 250. .
que celui d'un système de masses électriques,
réparties à la surface du diélectrique avec une densité superficielle o = P,,
ER
+ Le

dans le volume
du diélectrique avec une densité cubique p = — div P

{$8 109 et 110). Il dérive du potentiel newtonien V = Î & + ÎÎ ee


NIV

créé par cette. distribution de masses agissantes. Cette expression définit une
fonction potentiel continue en tous les points de la surface et du volume du
LU

diélectrique : conformément à l'hypothèse fondamentale rappelée au début -


. de ce paragraphe, nous admettrons que le champ électrique en un point
du diélectrique est le champ qui dérive du potentiel newlonien NV = y 3, où
RA

les charges comprennent les charges qui créent le champ primitif el les charges ©
et p représentatives de la polarisation. - .
De même que nous avons défini l'induction magnétique ($ 112), nous défi-
NT

nirons en un point du diélectrique l'induction électrostatique : °


CE

> — > ES
B=LE+4P=EeX, e = 1 + 47h.

La constante e pourrait être appelée la perméabilité diélectrique : nous


. verrons tout à l’heure qu’elle: est identique au pouvoir inducteur spécifique .
I/

défini expérimentalement au paragraphe 54, et nous la désignerons dès main-


|
AS

tenant de ce nom.
Le flux du vecteur induclion électrostatique est conservalif dans toute région
de l'espace ne contenant pas de masses agissantes + autres que les charges de pola-
=
UI

risalion : en un point du diélectrique, on a div B = o, et comme le vecteur B


> > > >
est proportionnel aux vecteurs E et P, on a aussi div E= o et div P= 0.
BC

>

Il résulte de cette propriété que la densité cubique p = — div P est toujours


nulle. L'action d'un certain volume de substance diélectrique peut toujours être
remplacée par l'action d'une couche superficielle de densilé à — Pa, répartie
sir la surface qui limite ce diélectrique.
318: | DIÉLECTRIQUES

.
Il en résulte aussi que Ze potentiel satisfait, à l’intérieur du diélectrique, «

RY
=
l'équation de Laplace, AV = 0, car on a AV = — div E,
Nous n'avions pas trouvé de propriétés analogues à ces deux dernières
> —_

RA
dans l'étude des aimants : c’est que nous avions supposé H et I indépendants
l'un de l’autre, ce qui est effectivement réalisé dans le magnétisme du fer.
- _ >
- Ici, au contraire, nous supposons toujours les vecteurs P et É proportionnuls :

LIB
les propriétés correspondantes sont analogues à celles des substances para-
et diamagnétiques. /
À la surface de séparation de deux diélectriques, les conditions de passage
sont les mêmes qu’à la surface de séparation de deux milieux aimantés ($ 11.) :

ITY
ty «a continuité de la composante tangentielle du champ électrique (fig. 251) et
de la composante normale de l'induction électrostatique :

S
E FE = E?, - Ba = B', cEn = en

ER
. Le champ et l'induction électrostatique ont toujours même direction : jes
lignes d'induction coïncident avec les lignes de force. Le fluxdu vecteur i:@uc-
NIV
LU
RA

IG. 251.
NT

tion électrostatique est le même à travers les différentes sections d'un tube de force |
gui traverse la surface de séparation ; il y à à-ceite surface une réfraction des
lignes de force (fig. 252), donnée par :
CE

tange tango’
€ E
I/

Ces relations ne s'appliquent que si la surface de séparation des deux dié-


lectriques ne porte pas de charges électriques autres que celles qui repré-
AS

sentent la polarisation. On pourra, par exemple, les appliquer si l’on introduit


une plaque de paraffine entre les plateaux d’un condensateur plan ; mais on
UI

ne pourra plus les appliquer si l’on électrise la surface de la plaque de paraf-


fine, en la frottant avec une peau de chat ; on auraït alors à tenir compte,
dans le calcul de la valeur du champ, de la charge créée par le frottement.
BC

203. Théorèmes de Gauss et de Coulomb. — Considérons maintenant


la surface de-séparation d’un conducteur C et d’un diélectrique, de pouvoir
inducteur spécifique e, ne contenant pas d’autres charges que celles
de pola-
risation. En vertu des propriétés qui définissent le conducteur, cette surface
ÉQUILIBRE ÉLECTRIQUE ‘319
est une surface équipotentielle, et le champ électrique E en un point inf-

Y
niment voisin lui est normal.

R
Reprenons, dans le cas actuellement considéré, la démonstration donnée
au paragraphe 29 du théorème de Coulomb :

RA
(fig. 253). Les charges électriques qui
créent le champ comprennent les charges
portées par le conducteur, avec une densité

LIB
superficielle s, et les charges représenta-
tives de la polarisation, réparties à la sur-

4
face du diélectrique avec.une densité o”
= P,. Lorsqu'on tient compte de toutes

Y
ces charges, le champ dérive d’un poten-

SIT
tiel, qui a toujours pour expression Y 1;
ses propriétés sont les propriétés habituelles,
et on peut appliquer le théorème de ER
Gauss. Le flux de force à travers la FIG. 253.
surface fermée A'B'BCAA'’, D — Eds, est
égalau produit par 4x dess charges odS + o'4S qu elle contient, et on a E ==
NIV

%x (e + 0). Le vecteur P, comme le vecteur É, est normal à la surface du


conducteur : nous les compterons tous deux positivement vers l’extérieur du’
conducteur, donc vers l’ intérieur du diélec-
trique, et nous aurons &' = — P. L'ex-,
LU

pression du théorème de Gauss est alors :


E = 45(— oP}, E + 4xP = 470,
RA

ou, avec les notations du paragraphe pré-


cédent (B = E + 47P = €) : .
NT

B = 4x0, E = 4,
o+o=—E
CE

©
= —e
7 €
ES

FIG. 254.
Pour unc même charge superficielle « du :
. conducteur, le champ électrique K au voisi-
I/

"nage est e fois plus pclit lorsqu'il est au contact du diélectrique que lorsqu'il est
| dans le vide. L'induction électrostatique B est la même...
AS

Supposons maintenant le conducteur C entièrement entouré du diélec-


trique de pouvoir inducteur spécifique € ; considérons une surface fermée Y
(fig. 254), tout entière à l'intérieur du diélectrique, et entourant complète-
UI

ment le conducteur C. Pour appliquer le théorème de Gauss à la surface X,


nous devons admettre qu’elle contient les masses o et les masses 0’ ; en chaque
BC

point de la surface S du conducteur on a 6 + 0 — 25 la charge totale con-

tenue à l'intérieur de la surface ÿ (o + c')dS = -Ÿ odS, est égaleà £

cn désignant par g la charge totale du conducteur,


DRUHAT, 4° éd. | | 21
329 :DIÉLECTRIQUES
Ce résultat se généralise: immédiatement à un nombre quelconque de cc::.
ducteurs. À l'énoncé ordinaire du théorème de Gauss, qu'on ne; peut apr

RY
quer qu’en. tenant. compte des charges représentatives de la polarisati...
‘ nous pouvons substituer l'énoncé suivant, dans lequel n'interviennent qui
les charges réellement apportées à l’intérieur de la surface 2°: |

RA
Le flux de force du champ électrique à travers une surface fermée prise das
un diélectrique homogène de pouvoir inducteur spécifique & est égal en u. ë. 5.
au produit par € de la charge électrique totale Placée à l'intérieur de cette surjr:2.

LIB
… €
° > > .
Il en résulte, puisque l’on a toujours B = E, que :
Le flux du vecteur induction électrostatique à travers une surface fermée r:#1-
* conque est égal au produit par 4x de la charge électrique totale contenue à l’z:r::

ITY
rieurde. celle surface. : . Le
” Ce dernier énoncé du théorème de Gauss est applicable même au cas “in
milieu diélectrique hétérogène, en ‘vertu de la conservation du flux d’inc:c-

S
tion lorsque les lignes d’induction traversent la surface de séparatiot: ‘ie
deux diélectriques. ER os Le
204. Équilibre des conducteurs dans un milieu diélectrique. — £1:p-
posons que, dans un milieu diélectrique homogène indéfini, ou, ce qui rev:
NIV

‘au même, dans une enceinte métallique fermée entièrement remplie du direc
trique,et maintenue au potentiel o, soient placés des conducteurs isolé:
uns des autres. La fonction potentiel V a une valeur constante sur la suce
LU

"de chaque conducteur, est nulle à l'infini, et on a, en chaque point de l'esiace


rempli du diélectrique homogène, AV = o. Ces conditions sont exacteient
les mêmes que celles auxquelles doit satisfaire la fonction potentiel dans le
problème de l'équilibre des conducteurs dans le. vide ($ 37) ; la solution
RA

générale du problème est la même; si l’on se donne la valeur du po*ntiel


sur chaque conducteur, la solution du problème particulier ainsi défini est
aussi la même. oo -
NT

- Étant doiné un système de conducteurs So Placé dans le vide, et le systèmcS


guon oblient en remplissant tout l'espace d'un diélectrique homogène, si les
différents conducteurs sont portés à des potentiels donnés Vo, Vo!, Vo, [a
CE

répartition des potentiels V° dans l’espace et la valeur du champ électrique en


nt > : :
+ chaque point, & = — grad V, sont les mêmes dans les deux cas. |
Mais les charges portées par les conducteurs sont différentes : les densités
I/

superficielles oÿ et o, en un même pointde la surface d’un des conducteurs


des systèmes $, et $, sont données; en fonctiondu champ E en un point voisin,
AS

par les relations qui expriment le théorème de Coulomb : ‘ ‘


UI

c 0 == E,
47 - =E 47 = €6, 0
E

Les conducteurs étant maintenus à des potentiels constants, les charges élec-
BC

triques totales Q,
22
Q',... portées parles conducteurs du système S sont & fois plus
grandes que les charges correspondantes Q, Q'o … du système $ :

On 2e
___ ÉQUILIBRE ÉLECTRIQUE 32:
Les relations qui permettent de calculer les charges, connaissant la fonction

Y
potentiel, sont. linéaires, pour le système $ comme pour le système S. Les

R
théorèmes démontrés pour le système S,,; concernant l'addition ‘des états .
d'équilibre ($ 38) et la possibilité de définir entièrement l'état d'équilibre,

RA
en se donnant la valeur du potentiel ou de la charge totale de chaque conduüc-
teur ($ 30), sont encore applicables au système S. En particulier, si l'on se
donne, pour les charges des conducteurs du système $, les valeurs Q, =

LIB
8, Qo' = 2, … on obtiendra pour les potentiels les valeurs V — Ÿ,

y
NO Vo.
Te?

Y
Si les différents conducteurs portent les mêmes charges Qo Qo', + dans les.
deux systèmes S et S, le potentiel en un même point, et par suile aussi la d ifférence

SIT
de potentiel entre deux conducteurs, sont e fois plus pelils dans le système S que
dans le système So.”

205. Capacité d’un condensateur


ER contenant un diélectrique. —
Appliquons ces résultats à un condensateur-C,, dans lequel l’espace compris
entre les armatures est vide, et au condensateur C obtenu en le remplissant
NIV

entièrement avec le diélectrique & : si la différence de potentiel Vs" — V, est


la même pour les deux condensateurs, la charge du second est € fois plus
grande que celle du premier : sa capacité est e fois plus grande.
La capacité © d'un condensateur, dans lequel l'intervalle entre les armatures
LU

est rempli par un diélectrique, est égale à la capacité C4 du même condensateur,


dans lequel ce diélectrique est remplacé parle vide, multipliée par le pouvoir
.
‘'inducteur spécifique du diélectrique :
RA

C = eCo
loi expéri-
L'hypothèse de la polarisation nous a permis de retrouver la
NT

mentale donnée au para-


graphe 54, et le résultat ob- pie Ts
tenu justifie l'assimilation, É
CE

&

faite dès le paragraphe 202, J =

de la perméabilité diélec- KK NW RNNNNNNNNNN


trique Eau pouvoir induc- NN R
S5iNT — —-
teur spécifique défini au pa-
I/

LITTLE
LL T TT

ragraphe 54.
On pourrait, par des rai- F6. 255.
AS

LE
sonnements analogues, pas -
ser de l'équilibre électrique du système So à celui d’un système $’, obtenu à
compris entre deux sur-
UI

partir de S, en rémplissant de diélectrique l'intervalle


faces équipotentielles quelconques. Nous allons simplement en donner un
.
exemple dans le cas du condensateur plan.
AB, on introduise une
BC

Supposons que, dans un condensateur plan indéfini


diélectrique d'épaisseur «', et soit e = & + ©
lame plane indéfinie MN de
l'épaisseur totale restant vide (Gg. 255). Les lignes de force sont toujours,
par raison de symétrie, les droites normales aux plateaux. En vertu de la con-
tinuité de la composante normale de l'induction électrostatique,le champ
.g22 . DIÉLECTRIQUES
dans le diélectrique est « fois plus petit que le champ E dans le vide ; ce dui-

RY
nierest lié à la densité 04 sur les plateaux par le théorème de Coulomb ; on ::

D mel nu

RA
La différence de potentiel entre les plateaux est : o

LIB

Va—Ve=aR+eL+eR=(e+ £)e = 4700 (e + ).

ITY
La capacité d’une surface S du condensateur plan indéfini est en u. é. 5. :

Ce a DS, .

S
- Do -Va — Va &
oi | ee | am (e +2)
ER
‘On remarquera que noùs n'avons pas parlé, dans ce paragraphe come
‘dans le précédent, de la polarisation du diélectrique (?) : le fait fondamerial
NIV

qui permet de traiter tous les problèmes d'équilibre électrique est la possi-
_bilité de définir, en chaque point d’un diélectrique, un..vecteur indue io:
> > -
B — <F, auquel on peut appliquer le théorème de Gauss sous la forme ‘:
LU

quée à la fin du paragraphe 203. Nous l’avons déduit de l'hypothèse


polaïisation ; mais nous aurions pu le prendre directement comme hypoi
:e

fondamentale. L'avantage de l'hypothèse de la polarisation est de 7915


donner une idée du mécanisme du phénomène, qui sera particulièrement
RA

utile pour certaines théories de l’électro-optique, telles que celle de Ia dis-


persion. |
NT

206. Forces à l’intérieur d’un diélectrique. — De même qu’une subs-


tance paramagnétique placée dans un champ magnétique non uniforme est
soumise à des forces magnétiques ($ 191), de même un diélectrique placé
CE

dans un champ électrique non uniforme est soumis à des forces électrosta-
tiques,et est attiré vers les régions où le.champ est le plus intense. Ce sont
ces forces qui expliquent la vieille expérience de l'attraction des corps légers
I/

non conducteurs — morceaux de papier, pendule électrique à boule diélec-


trique — par les corps électrisés. oo |
AS

On peut montrer leur existence


expérimentalement en suspendant sous
l’un des plateaux d’une balance une plaque de’ paraffine P dont l'extrémité
inférieure se trouve dans l’espace compris entre les deux plateaux A et B d'un
UI

condensateur vertical (fig. 256). La balance, en équilibre: lorsque les


BC

() Si on avait voulu traiter directement le problème du condensateur plan incomplètement


rempli par le diélectrique à partir de l'hypothèse de la polarisation, il aurait fallu tenir compte des
deux distributions -+ o et — , portées parles faces du diélectrique, qui la représentent. Les charges
*_ portées par les plateaux créent dans tout l’espace qui les sépare un champ E = 4759; à l'intérieur
du diélectrique, il faut ajouter à ce champ E un champ égal à — 470, créé par les distributions de
densité ç = RE’, etle champ totalest E’ = E — 47h = £.
ÉQUILIBRE ÉLECTRIQUE Ne
plateaux À et B sont réunis, s'incline du côté de la plaque P lorsqu'on établit

Y
entre eux une différence de potentiel à l’aide d'une machine électrosta-

R
tique. ‘. . : .
On peut également faire, avec un diélectrique liquide, une expérience de

RA
.dénivellation analogue à celle quia été
faite avec une substance paramagné-
{tique liquide : il suffit de disposer les

LIB
plateaux À ‘et B d’un condensateur
dans un flacon R contenant du sulfure
de carbone, de façon que le niveau
du liquide se trouve dans le champ

Y
électrique. Quand on charge le conden-
sateur avec une machine électrosta-

SIT
tique,on voitle niveau du sulfure decar- *
bone s’abaisser dans le tube latéral T:
. sous l’action des forces électrostatiques, ER
* le diélectrique tend à pénétrer dans EG. 256.
la région des champs intenses comprise - |
entre les plateaux, comme s’il était soumis à des forces de pression hydro-
NIV

statique. | | .
. Considérons maintenant des conducteurs placés dans un diélectrique fluide,
de façon qu’on puisse mesurer les forces qui s’exercent sur eux. En vertu
‘d’une de nos hypothèses fondamentales ($ 20), les forces qu'ils exercent les
LU

uns sur les autres peuvent se calculer, à partir de leurs charges, par la loi de
#

Coulomb, f — 7, quel que soit le milieu interposé. Mais nous venons de voir
2
que le diélectrique, liquide ou gazeux, placé dans le champ créé par les cor-
RA

° ducteurs, est soumis à des forces ; il les trans-


met nécessairement aux conducteurs, sur les-
quels il exerce une pression hydrostatique
NT

modifiée par ces forces d'origine électrique. La


force qui s'exerce sur un conducteur est la ré-
sultante des forces électrostatiques créées par
CE

les autres conducteurs et des forces de pression


hydrostatique exercées parle diélectrique : elle
est nécessairement différente de celle qu'on ob-
serverait si l’on supprimait les forces de la se-
I/

‘conde catégorie sans modifier les premières, en


remplaçant le diélectrique par le vide sans
AS

modifier les charges des conducteurs.


Le ‘calcul des différentes forces que nous ve-
nons d'envisager «peut se faire à partir de
UI

l'hypothèse de la polarisation du diélectrique,


FIG. 257. par des raisonnements analogues à ceux que
BC

nous avons employés au paragraplie 191 pour


le calcul des forces magnétiques qui s'exercent sur les substances parama-
gnétiques. Mais il faut remarquer que les formules des paragraphes 191 et :
192 ne sont valables que si l'on peut négliger le champ démagnétisant, et ne
peuvent s'appliquer qu'à des diélectriques de pouvoir inducteur spécifique

;
324 _ DIÉLECTRIQUES
très peu supérieur à l’unité, par exemple à des diélectriques gazeux. Les cs:
culs sont béaucoup plus compliqués. dans le cas général, -et il est plus
cor:-

RY
mode, pour calculer les forces, de partir de l’expression de l'énergie d'un
sy:
tème de conducteurs. Cette expression, W — 2 D'QV, aétédéduite directem::.:

RA
de la définition du potentiel (chap. vi); elle ne dépend ‘pas du milieu «:i
. sépare les conducteurs, et il en est de même de l'expression des forces à paii::
de l'énergie ($$ 65 et 66). Ft |

LIB
-. Reprenons, par exemple, les deux systèmes S et So du paragraphe 204, par-
‘tant les mêmes charges Q,, Q", … Pour unemême position, quelconque d’ai!-
leurs, des conducteurs, leurs potentiels sont + fois plus petits pou? le système S

ITY
. que pour le système S,, l'énergie W =2 Du du système S est e fois n'us
. . En . E
petite que l'énergie Wo = = DV du système So. La forceX = — = ni

S
s'exerce sur un conducteur du système S est aussi « fois plus petite qu in
oT
force X, = — ne 5 ‘
qui s exerce - A
sur le même ER «
conducteur du système $, : ie| :

forces électrostatiques qui s'exercent sur des conducteurs, placés dans un d:.7:e-
trique homogène et indéfini, sont, pour les mêmes charges des conducteurs, &
NIV

: pus pelites dans le diélectrique que dans le vide. D


Si l'on prend deux conducteurs de très petites dimensions — deux pie
matériels électrisés — placés dans le milieu diélectrique homogène indé:
LU

l'expression de la force qui s'exerce entre eux est, en rétablissant le coefficient


so de la formule des forces dans le vide-en unités non électrostatiques :
RA

Le . . Eco 3° #3

Si au contraire, on avait comparé les systèmes S'et S, pour les inéses


NT

: valeurs des potentiels des conducteurs, on aurait trouvé


que les forces élecirostatiques qui s’exercent sur les con- :
ducleurs sont « fois plus grandes dans le diélectrique
CE

que dans le vide.


3

Il. — COURANT DE DÉPLACEMENT


I/

207. Définition et calcul du courant


de dépla-
AS

‘cement. — Nous avons déjà remarqué ($ 187) que


( le calcul du champ magnétique d’un courant élec-
Etc. 258. trique, par l'assimilation de ce courant à un feuillet,
UI

… Suppose essentiellement qu’il parcoure un circuit


fermé, puisque le contour du feuillet est nécessairement une courbe fermée.
Les lois de l'électromagnétisme, telles que nous les avons développées dans
BC

‘les derniers chapitres, n’ont de sens que pour des circuits fermés. .
Pour pouvoir les étendre à des courants tels que les courants de décharge
d'un condensateur AB (Ag. 258), il est nécessaire.de constituer des circuits
fermés par des lignes de courant tracées à l'intérieur du diélectrique
du con-
. densateur. . ie
COURANT DE DÉPLACEMENT .. 323

Prenons comme exemple un condensateur plan AB (fig. 259), de surface S,

Y
dont les armatures sont séparées par un diélectrique de pouvoir inducteur
spécifique e. Soit I l'intensité.du courant qui parcourt à l'instant # le con-

R
ducteur extérieur; nous la sup- ‘ .

RA
posons mesurée en ti é. S., et
comptée positivement, dans . LE 7
conducteur, dans le sens de B 4 |
+0

LIB
vers A; si Q est la charge totale ME
B
_
E| 1 Q
en u. é. s., de l’armature À, on a
s prie -c 7
4 : devons, à l'inté- : .
I — . Nous

Y
rieur du diélectrique, tracer des |
FIG. 259.
lignes de courant, et définir, en

SIT
chaque point, un vecteur courant
+ .
I. Par raison de
4 tel que l'intensité totale correspondante soit précisément ER
le vecteur 2 doit être normal aux plateaux, et sa grandeur :,
symétrie, points.
positivement de À vers B, est la même en tous les
comptée >
-
vecteurs % est 15, ct on a :
L'intensité totale des courants définis par les
NIV

._I_140_d &,.
t=STS a
au champ T dans le dié-
LU

Ja densité superficielle o sur l’armature Aest liée / e, où E est compté


le théorème de Coulomb ($ 203), E = 476
lectrique par À vers B. On a
os . positivement de
donc: .:
RA

‘ do e dé
NT

> + -
Les deux vecteurs ? et Æ ont
même direction, normale aux pla-
teaux, ct sont comptés positive-
CE

ment dans le même sens, de À vers


B;on aentre eux la relation vec-
torielle :
I/

>
3 —=
AS

47
Fi. 260.
au Cas où le fil conducteur C, qui
“Nous allons généraliser cette expression
quantité d'électricité dQ= Id!
transporte le courant d'intensité I, apporte la
UI

, plongé dans un milieu diélectrique


à un conducteur À de forme quelconque
- quelconque, homogène ou? non (fig. 260).
an , écri- |
Nous simplifierons d'abord son
BC

r induction électrostatique”
. ture en remarquant que. le-vecteur cÉmA est le vecteu
. - B |
. nous appellerons le déplacement
B, et en désig nant par D le vecteu r F que
t I peut être considéré comme
électrique. Nous allons montrer que le couran
” 326 .. DIÉLECTRIQUES .
fermé par un système de courants dans le-diélectrique, caractérisé ef chaue.
- . + aD.

RY
point par un vecteur courant : —
dt SU .
Pour cela, il nous faut montrer que, étant donnée une
surface quelconque: ES |

RA
entourant le conducteur À, l'intensité J — _ d :
du Coura nt qui.y entre rar
le fl C est égale à l'intensité totale Î 1 4S des courants qui en sortent, c'i:5t.

LIB
” à-dire au flux
.

dS
À

| du vecteur D à travers la surface X,


°

de l'i:ié-
dE - ‘ dt ?

ITY
rieur vers l'extérieur. Le L
Cette égalité est une conséquence immédiate du théorème
: de Gz:.:
d'après le dernier énoncé de ce théorème donné au paragraphe

S
> > +
203, &: ux
du vecteur D = B / 4x à travers la surface 5, de Sl'intér
_est toujours égal à la charge Q du conducteur A : on a :
ieur vers l’extc ur, ER
380
NIV

Il suffit de prendre les dérivées, par rapport au temps,des deux mex:res


LU

de cette équation pour démontrer la propriété indiquée :


. > _ .
RA

. D + dQ _+:
IE a = at
5. E ie .
NT

En résumé, où peut considérer tous les courants électriques comme des cou-
rants ferinés, à condition d'admettre qu'il existe dans les diélectriques, touies
les fois que l'induction électrostatique y varie, des courants, dits courants de
CE

- déplacement, caractérisés en chaque point (en u. €. s.) par un vecteur courant : |


L re . =
ei 38 _c#.
I/

FT 4 4x à \
AS

Dans un système d'unités non électrostatique, la quantité 4rQ est égale,


pour le vide, au flux du vecteur SE ($ 21); si « est toujoursla quantité par
” laquelle il faut multiplier les charges, à potentiel constant, pour passer du”
UI

vide au diélectrique, 47Q est égal au flux du vecteur es. Le calcul du


Courant T — dQ/dt donne alors pour le courant de déplacement :

7
BC

” -
elè

Tr

La conception des courants de déplacement est due à Maxwell: Ils ont.


été imaginés pour constituer, avec des courants dans des conducteurs, des
Circuits fermés assimilables à des feuillets, et nous admettrons qu'on peut:
Ci 327 .
COURANT DE DÉPLACEMENT
ectromagnétisme déduits de cette assi-
jeur appliquer tous les théorèmes d'él
du diélectrique, le courant de déplace-
nilation. En particulier, en un point

Y
($ 187).
par la relation de Maxwell-Ampère
ment est lié au champ magnétique

R
de déplacement. — Supposons

RA
208. Interprétation des courants
évident que le vide ne conti ent
d’abord que le diélectrique soit le vide. Il est >
. .

nt de déplacement, ñ = = F ne

LIB
pas de charges électriques, et que le coura

correspond. à aucun déplacemient d'électricité. En un: point de l'espace
de l’espace sont modifiées; a
il
es
-

existe un champ électrique E, les propriétés


n que nous caractérisons par le déplacement

Y
subi une sorte de déformatio Lo k
>

SIT
-
admet que la variation de ce déplace-
électrique E : da théorie de Maxwell
.

e,à uncourant
au point de vue électromagnétiqu
nes

ment, 2 a , est équivalente,


ER cette équi-
de chercher d'autre analogie que
électrique. Mais il n'y a pas lieu on dans un métal
le ‘courant de conducti
- valence électromagnétique entre de Maxw ell nous apprend
NIV

dans Je vide. La théo rie


et le courant de déplacement rique variable
l'espace où existe un champ élect
‘uniquement qu'en doute région de
l'expression
étiqie, et elle nous fournit, par
(Ê Æ op il existe unchamp magn
les moyens
LU

par. Ja relation de Maxwell-Ampère,


du courant de déplacement et . ne
de le calculer. autre que Îe vide, le cour ant de dépl ace-
Si l'on considère un diélectrique le

champ ËÉ
>
RA

même façon : il suffit de remplacer


ment peut être interprété de la + ,

ter le
s nous représen
>

que B = <E. Nous pouvon


par l'induction électrostati l'h ypothèse de la pola-
diélectrique en partant de
NT

mécanisme de l’action du de volu me du diélectrique pris à,


qu'un élément
risation. Nous supposerons — des ions — ré-
res chargés des deux signes
l'état neutre contient des cent ent électrique total soit nul ; le champ élec-
mom
partis de telle sorté que son
CE

déplacer. S'ils
es qu'il exer ce sur CUX, à pour effet de les , Jeur trans-
trique, par les forc toute la masse du diél ectr ique
étaient libres de se mouvoir dans ue obéissant à la loi d'Ohm, comme nous
cour ant élec triq
port produirait un qu'ils
ytes ($ 163) ; nous devrons admettre
I/

l'avons vu dans le cas des électrol , et qu'u n jon ne peut pas sortir de
ectrique
sont liés aux molécules du diél > |
AS

de
Lorsqu'il s'écarte à une distance }
. la molécule à laquelle il appartient. soumis, par l'effet de ces liaisons, à une
est
sa position d'équilibre. initiale, il .
>
qui tend à l'y rame ner ; la nouvelle
UI

à !,
force quasi-élastique, proportionnelle
\

de charge « sous l’action de cette force


position d'équilibre, prise par un ion > - > >
.
électros tati que Le, corr espo ndà un écarti= AE,
quasi-élastique et de Ja force
BC

_ .
ue E.
proportionnel au champ électriq ait qu’u ne seul e espè ce d'io ns mobiles.
Supposons, pour simplifier, qu'il n’y ue molécule
ient N molécules, et chaq
® L'unité de volume du diélectrique cont
328 DIÉLECTRIQUES
contient, par exemple, un ion de charge + e qui subit le déplacement Ÿ = £ UE.
‘ tandis que la charge complémentaire — e reste immobile. La molécule acquis:

RY
ainsi un moment électrique M = « = À Ke,et le moment électrique de l’ur:!’.:
de volume, la polarisation, est - ‘

RA
P = NM= Ne = NAe EE.

L'établissement du champ électrique, en’ provoquant le déplacement d:5

LIB
charges électriques+ €, a produit dans le diélectrique un véritable couruit
électrique, dont la direction est celle de ce déplacement. Considérons tr:
surface d'aire égale à l'unité, normale au vecteur / ; tous les ions qui sé tro:i-

ITY
- vaïent primitivement à une distance de cette surface inférieure à 4, c’est: :
_dire dans un volume"!, l'ont traversée ; leur nombre est N}, et ils ont traius-
- -porté,à traversla surface unité prise normalement au courant, la quant, .5

S
d'électricité g = Ne. Pendant l'intervalle de temps 4f, ils ont transporté ‘à
même quantité d'électricité qu’un courant à — a = x ER et le courari fà
Dolarisation produit par le déplacement des ions est représenté par le vecisu:
NIV
LT
t 4 =
_ï =dl = —e
dl
. Courant Ne a h | Le.
Revenons maintenant au courant de déplacement dans le diélectrinz: :
LU

+
T22= ZI:
—— —
148 ï
RAT
1, &
ad
7>, . + ie
RA

Le cotirant de déplacement à dans le diélectrique .est la somme du courant is


déplacement dans le vide ë, et du courant de polarisation du diélectrique 1,. Le
Premier ne correspond à aucun déplacement réel de l'électricité, mais à une niodi-
NT

fication des propriétés de l'espace produite par la variation du champ électrique.


"Le second correspond à un véritable déplacement de l'électricité à l'intérieur des
molécules du diélectrique. |
CE

°
Dans un grand nombre d'applications, on peut se contenter, suivant la
l ne
? — a ne du courant de dépla-.
conception de Maxwell, d’introduirela valeur
I/

. Ccmenf, sans se préoccuper de son mécanisme. Mais la considération de ce


AS

mécanisme donne plus de souplesse à la théorie, et permet de grouper et


- d'expliquer de nombreux phénomènes, en introduisant de nouveaux termes
dans les équations, par exemple en tenant compte de l’inertie des ions et des
UI

forces de frottement auxquelles ils sont soumis (théories électro-optiques de


. l'absorption et de 1a dispersion). : ‘ : -
BC

“IL. — DIÉLECTRIQUES RÉELS


209. Diélectriques parfaits et diélectriques réels. — Lorsqu 'on.
Cherche à mesurer le pouvoir inducteur spécifique d’un diélectrique,
on cons-
. 829.
. DIÉLECTRIQUES RÉELS
s
ur définie : lorsqu'on met les armature
taie, en général, qu'il n'a pas une vale n avec les deux pôles
en communicatio
d'u1 condensateur à lame diélectrique trouve le plus souvent que sa charge -

Y
à pote ntiel cons tant , on
d'une source e
quefois plusieurs heures pour atteindr

R
avsuente avec le temps; il faut quel à trois où quatre fois la charge initiale,
égale
u:c valeur limite, qui peut être

RA
fil conduc- ..
temp s très court . De même, lorsqu'on réunit par un
pr + en un verre, leurs potentiels
condensateur à lame de
eur les deux armatures d'un le condensateur n’est pas entiè-
seconde, mais
s'ésalisent en une fraction de

LIB
réun isse à nou-
les armatures, puis qu'on les
ruruent déchargé. Si l'on isole obtenir une nouvelle déch arge .
peut
venu après quelques minutes, on de l'hypothèse fondamentale de
la pola-
nous avon s dédu ite
La théorie que les faits expé rime ntaux.
re compte de tous
ration ne suffit donc pas à rend ne s'applique qu'à des substances idéales,

Y
, qui
C'est une théorie simplifiée omènes sont com--
ectriques parfaits. Les phén

SIT
gue nous appe llerons des ‘diél propriétés carac
, par la superposition, aux
réels
püqués, pour les diélectriques it, d’autres propriétés, en
général très mal
diél ectr ique parfa aine conduc-
téristiques d’un r une cert
le diélectrique peut présente
connues. En particulier, aussi pré-
ER
r de sa masse, soit à sa surfa ce; il peut
tibilité, soit dans l'intérieu 211). | -
d'hystérésis (cf. $$ 210 et
senter des phénomènes ique ment cons idér er comme
iques qu’on peut prat
Il existe quelques diélectr gazeux et la paraffine
NIV

parfa its, not amment les diélectriques à air ot à paraf-


des diélectriques portée par un cond ensa teur
dure. La quan tité d'éle ctric ité ures électrostatiques
fa durée de charge; les mes
fine dure ne dépend pas de inconvénient, être faites dans l'air, à condition
de précision peuvent,
sans 1,000576, .
LU

eur de sa con stante diélectrique, € |


de tenir compte de la val tés et des forces. Le |
pour le calcul dés cap aci ien t de
stérésis (& 211), dev
ilité, et aussi de l’hy
. Le rôle de la conductib les dur ées des charges et des décharges
RA

moi ns imp ort ant à mesure que pondant aux fré-


_ moi ns en
pou r les très faib les val eurs de ces durées, corres hertziennes de
diminuent; ues qui constituent les
ondes
électriq de nombreux dié-
quences des oscillations osci llations par seconde),
NT

10°
. faible longueur d'o nde {xo$ à
faits. On obtient des-
s se- com por ten t Com me des diélectriques par liquant les formules.
lectri que en app
accord avec l'expérience dans le soufre
résultats en parfait on des ondes hertziennes
à la propagati ,
des diélectriques parfaits (10'? à rot oscillations par seconde) dans le quartz
CE

où des ondes infra- rou ges Ces dié lec tri que s pré sen ten t
bien que, pour les charge s et décharges ordinaires,
harges résiduelles:
les phénomènes des déc
I/

ons d'abord qu'entre


diélectriques. — Suppos
AS

210. Conductibilité des uve une lame diélectrique


MN,
d’un condensateur se tro instan-
les deux armatures AB 262) . Dan s la charge
les touchant pas (fig.
faiblement conductrice, ne , et il existe à l’inté-
te comme un diélectrique
UI

se com por
tanée, la lame MN
de zéro. Il y produit un
mp électrique différent
rieur de cette lame un cha de la lam e MN est devenu un:
quend le volume
courant, qui ne cesse que par le courant sur
charges apportées lentement
BC

volume équipotentiel, aux t de nou vel les charges déve-


s du con duc teu r ‘MN corresponden lent de la
ux AB : ilya accroissement
les deux face
platea
‘loppées par influence sur les
capacité.
339 | DIÉLRCTRIQUES
4 instant très court les armatures AB; les chars:
‘Réunissons pendant un
" des surfaces MN n'ont pas le temps &e

RY
: . traverser la lame pour se recombiner, ct
us ‘ “elles maintiennent des charges par ir-
Z fluence sur les coniducteurs AB : le cs:-

RA
WII. densateur n’est pas entièrement déchar::.
E Elles maintiennent également un chau»
FIG. 262. ‘ ._ électrique à l’intérieur de la lame Mi: :

LIB
. ce champ va disparaître lentement, rar
: l'effet du courant qu'il produit, et lorsqu'il aura disparu,on aura atte:
un nouvel état d'équilibre, dans lequel les conducteurs À et B pourrc .
donner une décharge résiduelle,

ITY
Prenons maintenant un condensateur entièrement rempli du diélectrirue
(Âg. 263). S'il existe entre les deux surfates À et B une différence de poten-
tiel V, il existe nécessairement, dans le diélectrique qui les sépare, un ch:"1n

S
E= V/e.ïlls’établit un état de régime permanent, dans lequel les armat TES
portent les charges nécessaires à la création de ce champ, et le diélectr.11e
est parcouru par le cou-
rant qu'on en déduit par .
ER
Le 7
la loi d'Ohm. Le calcul.
NIV
\

montre qu'ils'établittrès. e! LL £ ‘y
vite, en un temps de . : Z LA
l’ordre du dix-millième de
Ji Ze
seconde
; de même, sil’on . :
LU

réunit les plateaux AB ° _ FIG. 263.


par un fil métallique de
faible résistance, le condensateur se décharge en un temps très court.
RA

Il n’en est plus de même si l’on isole les armatures : elles forment alors deux
conducteurs reliés par une très grande résistance, celle du diélectrique, et
elles se déchargent très lentement à travers cette résistance (cf. $ 234). L'étude Le.
NT

. de la variation du potentiel avec le temps permet de la mesurer; ce procédé .


est employé pour la mesure des résistances d'isolement des câbles. Quand on
charge l’armature intérieure d’un câble sous-marin et qu’on la laisse se dé-
CE

Charger à travers le diélectrique du câble, son potentiel décroît de moitié


en-un temps qui est de l'ordre de une à deux minutes, quand les conditions
d'isolement sont bonnes.
I/

211. Hystérésis diélectrique. — Les propriétés électriques d’un solide,


comme ses propriétés magnétiques ou ses propriétés élastiques, dépendent
AS

de tous les états antérieurs par lesquels il a passé. En particulier, le vecteur


polarisation n’est pas déterminé par la valeur actuelle du vecteur champ élec-
trique, il dépend, en général, de toutesses valeurs antérieures. On peut observer
UI

des phénomènes d’hystérésis diélectrique, analogues aux phénomènes d’hys-


térésis magnétique; les cycles d’hystérésis ‘obtenus en prenant comme coor-
‘ données le champ et l'induction électrostatiques ont la forme d'ellipses,
BC

d'autant plus aplaties que la fréquence est plus élevée. ”


Ces phénomènes peuvent expliquer les décharges résiduelles obtenues avec .
des diélectriques parfaitement isolants, tels que la diélectrine.. Chargeons un
condensateur plan AB, l'armature À étant l'armature positive, puis réunis.
DIÉLECTRIQUES RÉELS gg
sons les conducteurs AB; ils sont au même potentiel, et le champ dans l’es-'

Y
pate qui les sépare, E = VJe, est nul. À cause de l’hystérésis, le diélectrique
conserve une polarisation rémanente P, dirigée dans le sens du champ pri-

R
mitif. En un point M (fig. 264), elle crée un champ E’, qu’on peut calculer

RA
en remplaçant son action par
celle d’une couche de densité + P | . va
placée sur la surface B'et d'une 9=+ P __A
couche de densité — P placée Z EZ

LIB
7 :
sur la surface A. Puisquelechamp
ehM est nul, c’est que lechampE’ Z Z
est annulé par un champ opposé, TP Z B LL |
charges portées par

Y
créé par des
les plateaux. Le plateau À con- * Ji. 264.

SIT
charge de densité * .
serve une
plateau B une charge de densité « = — P : le condensateur
o = + P, le ‘
n'est pas entièrement déchargé.
la polarisation rémanente .
Si le condensateur est abandonné à lui-même,
+ P et — P
ER
portées par les plateaux de-
disparaît lentement. Les charges le.
une décharge résiduel
viennent libres, et peuvent être recueillies dans
l'hystér ésis magnétique, produit un
L'hystérésis diélectrique, comme
NIV

rique soumis à des champs alternatifs. Un condensa-


échauffement du diélect eur, s'échaufle et dis-
d’un alternat
teur à lamé diélectrique, relié aux bornes présent e une certaine con-
sipa de l'énergie par hystérésis. Si le diélect rique
effèt Joule. Les deux causes
ductibilité, il dissipe également de l'énergie par signalées se traduisent toutes
LU

d'imperfection des diéleciriques que nous avors


ement du diélectrique : cet
deux par une dissipation d'énergie et un échauff souterrains de transport
les câbles
- échautfement peut devenir gênant dans
RA

élevée.
“d'énergie où l’isolant est soumis à une. tension relié aux bornes d’un
plus loin qu’un condens ateur parfait,
Nous verrons en avance de 7/2 sur la diffé-
alternateur, reçoit de cet alternateur un courant
ance absor bée est nulle ($ 291).
NT

la puiss
rence de potentiel ($ 295), de sorte que
patio n d'éne rgie dans un conde nsateur à diélectrique imparfait cor-
A la dissi une valeur 5zf2— 0:
respond une diminution de la différence de phase, qui prend re
onnelle à sin a, ct l'angle «, qui mesu
CE

la puissance consommée est proporti elle l'angle de perte. Sa valeur, qui


en quelque sorte la puissance perdue, s'app
les con densateurs au | mica et 2les bons
ne dépasse pas quelques minutes pour
ure inférieure
maintenus . à une . températ
‘condensateurs au papi ier imprégné
industrielles usuelles, pour les
I/

à 300 C., peut atteindre 10°, aux fréquences


.
condensateurs à lame de verre. s, et les .
AS

la pratiqu e sont de bons isolant


Les diélectriques employés dans érésis diélectrique . Diffé rentes
pertessont presque entièrement dues à l'hyst
son mécanisme : il semble que la
théories ont été proposées pour expliquer avec l'augmentation
UI

des pertes
forme elliptique des cycleset la diminution
de la fréqu ence puissent s'interpréter en admet tant l'existence d'ions mobiles
nel à la vitess e (viscosité diélectrique); ces ions,
avec un frottement proportion
BC

à l'intérieur des molécules,


peuvent être des groupes d'atomes se déplaçant des poches d'impuretés
x, mobil es dans
ou des ions, électrolytiques ou gazeu
trique. Le mécanisme ainsi
ou dans des bulles d'air contenues dans le diélec
e pas différent de celui de la figure 262.
imaginé n’est en somm
. \
RY
RA
CHAPITRE XXI

LIB
: ACTION DES CHAMPS MAGNÉTIQUES
-SUR LES COURANTS

ITY
Lo — Fe 4

S
© I. — ACTION SUR UN CIRCUIT FERMÉ ER
212. Généralités. — Les lois fondamentales de l’électromagnéti:se,. que
NIV

nous avons énoncées au paragraphe 131, se traduisent, pour le cat:ul des


forces subies par un courant, par l'énoncé suivant : |
Le système des forces auxquelles est soumis'un circuit fermé, parcc::ru par
un courant électrique et placé dans un champ magnétique, est équivalent css sys-.
LU

lème des forces auxquelles est. soumis, dans le même champ, un feuillei snagné-
tique ayant ème contour ct même sens que le courant, et dont. la puissance est
. Broportionnelle à l'intensité du courant. : °
RA

Nous n’indiquerons pas de vérification expérimentale de cette loi. L'action


- des champs magnétiques sur les courants est utilisée dans une quantité de
moteurs industriels et d'appareils de mesures électriques : le calcul de ces
NT

moteurs et l'emploi de ces. appareils de mesures fournit une vérification per-


manente de la loi fondamentale. | . .
On peut la considérer comme une conséquence de la loi qui donnele champ
CE

magnétique créé par un courant. ($ 182), et du principe de l’action et de la


réaction. Le champ créé en un point quelconque de l’espace par un courant C
est le même que celui que crée le feuillet équivalent F ; le système S des forces
éxercées par le courant € ou.le feuillet. F sur un aimant quelconque À est le
I/

même, Inversement, l’aimantÀ exerce sur le courant C ét sur le feuillet F


des forces formant deux systèmes équivalents au système — S, donc équi-
AS

. valents entre eux, | LT | ‘


Le sens de l’aimantation du feuillet F et celui du courant C sont liés par les
règles habituelles : règle d'Ampère ou règle de Maxwell. Nous supposerons,
UI

dans ce Chapitre et dans les Chapitres suivants, sauf au paragraphe 245 bis où *
. nous reviendrons sur cette question, que les diverses grandeurs sont mesurées
dans un système d'unités satisfaisant à la relation de ccordination Ces = 21
BC

de sorte que l'intensité : du courant C et la. puissance U du feuillet F équiva-


lent sont liées par la relation (8133): ‘ —
- = U.
ti
ACTION SUR UN CIRCUIT FERME | 333
Nous ne ferons.aucune distinction entre les forces électromagnétiques créées
par l’action d’un aimant sur un courant, et les forces électrodynamiques créées

Y
par l’action mutuelle de deux courants. Nous admettrons qu’il y a une identité

R
complète de propriétés entre les champs magnétiques des courants et ceux
des aimants. |

RA
213. Expression générale du travail et des forces. — L'équivalence
. des deux systèmes de forces qui agissent sur un circuit fermé parcouru par

LIB
un courant et sur un feuillet de même contour entraîne l'égalité des travaux
accomplis par ces deux systèmes de forces pour un même déplacement. Nous
voyons donc, que d’après la première des lois établies au paragraphe 118 :
Un circuit fermé parcourt par un courant et placé dans un champ magnétique

Y
tend à se déplacer de façon à embrasser le plus grand flux d'induction possible

SIT
par sa face négative; il est en équilibre stable lorsque ce flux a la valeur Maxima
compatible avec les liaisons. : |
Lorsqu'un feuillet passe d’une position où il est traversé par le flux d'induc-
tion ®, à une position où il est traversé par le flux ®,, le travail des forces
ER
électromagnétiques est ($ 127) & = U (De — d}/uo En remplaçant U par
ut, on obtient la loi relative aux Courants : |
NIV

G= à (D:— du)
qui agissent Sur tn
_ Le travail accompli par les forces électromagnéliques
de ce circuit est égal
circuit fermé parcouru par un courant dans le déplacement
flux d'induction qui
LU

du
au produit de l'intensité du courant par l'accroissement |
traverse une surface limitée par le circuit.
s'appli que sans difficulté, et donne le travail en ergs,
La formule & — 2 A9
l'inten sité en
| di Set AD sont donnés en u. 6. m. Si l'on donne la valeur s,fa deon peut l’appli-.
RA

AD, de la variati on de flux en maxwell


ampères et la valeur
flux vaut 10° maxvwells ($ 134),ct.
‘quer dans le système pratique, où l'unité de
calculer le travail en joules €; = 10-44 Am, OÙ TCVENUT au système éiectro-
NT

é d'intensité vaut 10 ampères , et calculer le travail


. magnétique, où l'unit .
en ergs, Ce —= 10713 AD. ‘ ‘ .
conservatif, les valeurs ct
de ,
Comme le flux d'induction est toujours
CE

É
irface utilisée les calculer, ellesne dépendent
pourrles
‘ ®, sont indépendantes de la surf it parcouru par le courant ;
circu
que du contour qui la limite, c'est-à-dire du est donné, à partir du sens du
posit ive à la surface
le sens de la normale du tire-bouchon. . | |
courant, par la règle d'Ampère ou la règle
I/

it de L inten sité du cou-


On peut encore dire que le travail G est égal au produ
c
s. du déplacemen t.l Le flux coupé par
rant par le flux coupé par le circuit au cours
AS

un élément du circuit doit être compt é positivement si le déplacement s'effectue


ent dans le sens du courant
vers la gauche, pour un obsérvaleur placé sur l'élém |
du champ magnéh ique.
ct regardant dans le sens
UI

elles sont, d après la loi fondamentale


Quant aux expressions des forces,
url feuillet ($ 119) on les retrou-
même, identiques à celles qui s'appliquent à
précéd ents, en écrivant que le travail
BC

.vera aisément, à partir des résultats


cement, ou du couple par la rota-
cst égal au produit de la force par le dépla
auxquels on peut réduire le sys-
tion. Les composantes de la force et du couple U uru par
tème des forces électromag tiques
netiq ue agissa nt Sir 1 circuit(il fermé, parco
magné tique produ isant à tra-
un courant d'intensité à, et placé dans 161 champ
-
334 ACTION DES CHAMPS MA GNÉTIQUES SUR LES COURAN:'>
vers ce circuit un flux d'induclion ®, se calculeront bar les formules :

RY
. | . - _ 4€ _.d®. _ d& __,do
| | Saut Leg is

RA
On remarquera que. nous avons évité de parler de l'énergie des courants,
Nous avons pu calculer l'énergie d’un aimant permanent placé dans un champ
magnétique parce que, lorsque nous apportons l’aimant dans le char:p, les
échanges d'énergie se réduisent au travail fourni contre les forces élcciroma- ’

LIB
gnétiques. Lorsque nous déplaçons un courant, nous devons tenir com pie de
l'énergie que nous dépensons pour entretenir le courant au cours de :°1 dé-
placement ; nous verrons dans le prochain chapitre les lois qui perirettent

ITY
de calculer cette dernière énergie, et nous pourrons ensuite aborder la Gestion
_ de l'énergie des courants. ' en
*

214. Exemples. — Considérons

S
d’abord l'action sur’ un circuit: ‘ermé
. LL | |
d’un champ uniforme H, tel que le champ magnétique terrestre ou le champ
. à l'intérieur d’un solénoïde. Le système des forces agissant sur ic circuit
ER
. _
se réduit à un couple, qu’on peut.calculer, à partir du moment magnétique M
NIV

|-du Me nr
feuillet équivalent au courant, par la formule x € = +M À H. >
. Si le circuit est plan, et si S est l'aire de la surface plane limitée per le cir-.
z cuit, le moment magnétique M cest égal
LU

* à pyiS, d’après la définition même de la


puissance d’un feuillet {moment ma-
gnétique par unité de surface). Le vec- …
res .
RA

‘teur M est normal au plan du circuit


name et dirigé vers la gauche de l’observa-
teur placé sur le courant. S'il fait un
NT

- j'angie 0 avec le champ magnétique


es 7.
enavant * H, le couple électromagnétique tend
à faire tourner le circuit pour amener
CE

>
le vecteur M sur le vecteur H, et sa
valeur est MH sin 0 — u,!SH sin 0.
Si le circuit est mobile autour d'un
I/

2° axe 2'z, le couple électromagnétique


FIG. 265. . qui tend à le faire tourner autour de
Je
AS

° > : Le
cet axe ne dépend que de la compo-.
sante H du champ perpendiculaire à l'axe 2/2. Le circuit est en équilibre
u
stable
lorsque son plan est perpendiculaire à H : dans le cas de la figure
UI

_ ' — 265, le
. Champ H est dirigé suivant Oy, etle circuit est en |équilibre quand
|
il est dans
le plan Oz, le sens du courant étant le sens positif de ce
BC

plan,de 02 VIS 0%.


Le flux que reçoit, par sa face négative,la surface limitée par le circuit, est
alors maximum et sa valeur est Œ, =mSH:sile circuit tourne d’un angle0 à
partir de cette position, le flux devient D — D, cos 0, et le moment du couple

.
ACTION SUR UN. CIRCUIT FERMÉ 335
. JD ne
est 7 5 = — ®t sin 0 : c'est la valeur calculée directement, le signe — indi-

Y
quant que le couple tend à ramener le circuit à sa position d'équilibre.

R
Si le circuit se compose de N circuits plans, de même aire $, parallèles et
de même sens, le moment magnétique du feuillet équivalent est NuoiS. C’est

RA
‘le cas d’un solénoïde ; le couple auquel il est soumis dans un champ uni-
>
forme H avec lequel son axe fait l'angle 0 est NfSH sin 0.

LIB
Si le circuit se compose de deux circuits plans de même aire parallèles et de
sens contraires, le moment magné-
tique total est nul. On a réalisé un TT
cadre astatique, analogue aux sys- A

Y
tèmes astatiques réalisés avec deux
aimants opposés ($ 92). Dans un

SIT
champ uniforme, le flux qui le tra-
verse est toujours nul, et il n’est
soumis à aucun couple, quelle que ER
soit sa position.
Nous utiliserons les formules que
nous venons d'écrire au calcul des
NIV

couples dans divers appareils de /


mesure, tels que les wattmètres et
les électro-dynamomètres. Elles sont
vérifiées expérimentalement,avec une
LU

très grande précision, par l'usage


même de ces appareils, et nous ne,
décrirons pas les expériences de cours
par lesquelles on peut montrer l'exis-
RA

! S
tence et le sens des couples que NN
nous venons de calculer. S CO) D
quelques c
NT

Indiquons maintenant
expériences relatives au Cas des
champs non uniformes. Suspendons,
&
en face d’un barreau aimanté ou du
CE

solénoïde équivalent NS, un circuit . pic. 266.


|
plan, ou mieux une bobine plate C;
le diamètre du barreau, et le
le diamètre du circuit est plus grand .que
les déplacements ne fassent pas
I/

fil de suspension est assez long pour que


intervenir des forces de pesanteur trop grandes. Faisons passer un courant
sur lui
dans Je circuit C : il est attiré par l'aimant, ct vient s'enfiler
AS

tout son flux d'induction. Renversons le sens


(fig. 266), de façon à embrasser et s'y
du courant dans le circuit C; il sort du barreau aimanté, se retourne
le flux
enfile à nouveau dans l’autre sens, de façon à embrasser encore tout
UI

d’induction par sa face négative.


un solé-
Dans un champ quelconque, le système des forces qui s'exercent sur
BC

noïde est équivalent à celui des forces qui s’exercent sur l'ensemble des feuillets
équivalents. Nous savons que cet ensemble de feuillets constitue un barreau
‘aimanté ($ 184) : les actions qui s’exercent entre un solénoïde et un barreau
aimanté, ou entre deux solénoïdes, sont identiques à celles qui s’exercent
entre deux barreaux aimantés. Il est facile de le vérifier expérimentalement,
pRUHAT. 4*éd. . 23
._336 ACTION DES CHAMPS MAGNÉTIQUES SUR LES COURANTS
et de montrer par exemple que les extrémités de même signe de deux solé-
noïdes se repoussent, que les extrémités de signes contraires s'attirent ; on

RY
a vérifié également (expériences de Weber) qu'il était possible de répéter avec
des solénoïdes courts les mesures fondamentales du magnétisme, telles que les ‘
avait faites Gauss avec des barreaux aimantés (chap. x).

RA
215. Mesure des champs magnétiques : balance de Cotton. — On
& peut mesurer un champ ma-

LIB
S " gnétique en mesurant ia force
qu’il exerce sur un circuit par-
couru par un courant, On

ITY
N mesurera le rapport de deux
« champs magnétiques en me-
FALL: - Ô F surant
2 le rapport des forces
KA 87 qu'ils exercent sur le même

S
s . Circuit parcouru par ie même
Fic. 267.
M. p
.
ER courant ; on obtiendra
mesure absolue en mesurant
une .

. | les dimensions linéaires du


_ Grcuit et en mesurant
NIV
le courant en valeur absolue, par l'électrolyse de
l’azotate d'argent, ou à l’aide d’un électrodynamomètre (chap. xxvi).
Pour mesurer le champ magnétique dans l’entrefer d’un électro-aimant,
c .
LU
RA
NT
CE
I/
AS
UI
BC

on emploie la balance de Cotton (fg. 267 et 268). Le circuit mobile est cons-
titué par une bande métallique fixée sur un arc de verre, et se compose
de
ACTION SUR UN CIRCUIT FERMÉ 337

Y
deux arcs de cercle concentriques AC, BD, réunis par deux conducteurs
radiaux AB, CD. Cet arc est placé à l'une des extrémités d’un fléau de ba-

R
lance EOF, mobile autour d'un couteau © qui coïncide exactement avec le

RA
centre des deux arcs, et on équilibre les forces électromagnétiques par des
poids-placés dans le plateau P. Le courant est amené à l'arc par deux con-
ducteurs juxtaposés OE ; la surface comprise entre ces deux conducteurs est

LIB
négligeable et il n’y a pas lieu d'en tenir compte dans le calcul du flux ® ;
de même il n’y a pas lieu de tenir compte du flux à travers le reste du circuit,
constitué par la source qui fournit le courant et les fils MN qui l’amènent
à la balance, parce qu'il est situé assez loin de l'électro-aimant pour que le

Y
champ y soit négligeable ; on peut d’ailleurs torsader onsemble les fils MN
dans la région voisine de la balance, pour réduire encore davantage ce flux.

SIT
Le flux à travers le circuit se réduit au flux à travers l'arc ABCD. Si le
fléau tourne d’un angle da, sa variation do est égale au flux à travers les deux
petites surfaces ABA'B’, CDC'D'; ce dernier est d'ailleurs négligeable, si
l'arc est assez long pour que l'élément CD se trouve nettement en dehors
ER
du champ de lélectro. Désignons par H l'intensité de ce champ, supposé
normal au plan du circuit, et uniforme sur la longueur de l'élément AB, par!
NIV

la longueur AB, par R le rayon moyen de l’are (ESS, Exprimons tout


en u. é. m. (u, = 1); le flux à travers Ja surface ABA'B’ est 4D — HIRdz, et°
le moment, par rapport à l'axe O, du système des forces électromagnétiques,
LU

. est: ab
Fi = HR.
1x
RA

On équilibre d'abord la balance en coupant le courant ? ; lorsqu'on ferme


ce courant, il faut, pour rétablir l'équilibre, ajouter ou enlever dansle pla-
teau P une masse 7% ; le moment du poids #1g par rapport à l’axe O est gd,
NT

en désignant par d la distance des deux couteaux O et F. La condition d'équi-


libre est donc : :
HiR = mgd, H = me,
CE

Silonad=R, {= 2 centimètres, ? = x (10 ampères), H — 20.000 gauss,


‘la masse #1 doit être égale à environ 40 grammes, et est mesurée facilement
I/

à 1/4.000 près, si la balance est sensible au centigramme. 11 est possible de me-


surer d et R à 1/30.000 près (1/100 millimètre sur 30 centimètres); ! À 1/4.000
AS

près (1/200 millimètre); on peut mesurer ? à 1/10.000 près (chap. XxvI), et on


peut finalement obtenir la valeur du champ magnétique avec une erreur ne
dépassant pas quelques dix-miliièmes. . | |
UI

. Il faut naturellement, pour obtenir cette précision, que les conditions géo-
métriques et mécaniques soient réalisées avec une précision correspondant
aux chiffres qui viennent d’être indiqués; le fléau doit étre rigide et exempt
BC

de fer; la distance des arcs AC et BD doit être constante à 1/200 de milli-


mètre près, et ils doivent être centrés sur le couteau O à 1/100 de millimètre
près. Les fils MN qui amènent le courant ? à la partie mobile doivent étre
des lames très souples de cuivre recuit, de manière à n’exercer sur le fléau
qu'un couple négligeable. On fera deux mesures avec les courants + 5 et
338 ACTION DES CHAMPS MAGNÉTIQUES SUR LES COURANTS

_ ë, et on en prendra la moyenne, de façon à éliminer les forces, de l’ordre

RY
- des décigrammes, exercées par l'électro-aimant sur le verre diamagnétique
qui constitue l'arc portant le circuit.

RA
216. Actions mutuelles de deux courants. — Considérons deux cir-
* cuits fermés en présence C et C’, parcourus par des courants £ et 5’. Les champs
- magnétiques créés par ces circuits,

LIB
ct les forces auxquelles ils sont
soumis, sont les mêmes que pour
les deux feuillets équivalents, et
nous pouvons appliquer les résul-

ITY
‘ tats obtenus pour les feuillets. Nous
introduirons dans les calculs l'induc-
tance mutuelle M des deux circuits
FiG. 26 {$ 125). C’est une grandeur, homo-

S
gène à une longueur dans le système
électromagnétique ER
{$ 126), qu’ on peut calculer par la formule de Neumann
(S 127):
NIV
nn EE Ds cose

cc
LU

Partant de la formule ($ 127) d —= MU fe et de la condition d'équivalence


ui = U,on voit que le flux envoyé par le premier circuit à travers le second
, est: .
RA

D = Mi,

tandis que le flux envoyé par le second circuit à travers.le premier est :
NT

‘ ‘ | D = Mi.

La résultante et le moment résultant du système des forces qui agissent


CE

sur l’un des circuits sont donnés par les formules :


. JM x
X=iü- Li M,
Le ”
7

æ
I/

Ces formules mettent en évidence le fait que


« les forces sont proportionnelles
AS

aux inlensités des deux courants, et à un coefficient qui ne dépend que des données
géométriques qui définissent les deux circuits et leur position relative.
Le calcul de ce coefficient, par la formule de Neumann, est en général très
UI

compliqué. On cherchera, le plus souvent, à calculer le flux envoyé par l’un


des circuits à travers l’autre par des procédés plus simples, et on en déduira
la valeur de l’inductance mutuelle.
BC

Considérons, par exemple, un grand solénoïde €, comportant nspires par cen-


timètre et parcouru parun courant£ ; effectuons les calculs en supposant toutes

les grandeurs mesurées en u. é. m. (us —1):lechampäl intérieur est uniforme,
. parallèle à l’axe et son itensité est H = 4rni. Plaçons-y (fig. 269) une petite -
bobine C’, de section $’, contenant au total N' spires, parcourue par un coU-
rant +’, dont l’axe fait un angle 0 avec l’axe du solénoïde. Le flux envoyé par
ACTION SUR UN ÉLÉMENT DE COURANT 339
le circuit € à travers le circuit C’ est D'= N’S'H cos 0 — 4x1 N'S"1 cos 0. L'in-

Y
ductance mutuelle des deux circuits est M = = — 4x N'S" cos 0; la bobine C’

R
est soumise à un couple de moment TV = 11’ =.— 4ruN'S'ii’ sin 0, et le

RA
flux envoyé par le cicuit C’ à travers C est D’ = 471N'S'1" cos 0. Si l'on rem-
place la bobine C’_par l’aimant A’ équivalent, dont le moment magnétique
est AW’ — N’Si, on peut énoncer ce dernier résultat en disant que le flux

LIB
envoyé par l’aimant A’ à travers le solénoïde indéfini € est D’ = 472 cos 0.
On voit par cet exemple comment les propriétés de l'inductance mutuelle
permettent de résoudre certains problèmes : comme les deux circuits jouent
exactement le même rôle pour sa définition, on peut choisir pour son calcul

Y
celui des deux flux ® et D’ qui s’y prête le mieux, et se servir du résultat

SIT
pour calculer l’autre. On est ainsi conduit aux mêmes calculs que dans
l'application, au calcul des forces, du principe de l’action et de la réaction;
les deux procédés sont équivalents.
ER
IL. — ACTION SUR UN ÉLÉMENT DE COURANT
NIV

217. Loi de Laplace. — Nous pouvons appliquer à un circuit fermé par-


couru par un courant le théorème, démontré au paragraphe 119, qui permet
de remplacer le système des forces appliquées à la matière aimantée qui cons-
LU

titue un feuillet par un système de forces appliquées aux éléments de son con-
tour. Dans le cas de feuillets, ce théorème ne traduit qu’une équivalence
mathématique ; dans le cas des courants il peut avoir une signification phy-
sique : on peut constituer un circuit déformable, dont un élément seul est
RA

mobile, et mesurer la force qui s'exerce sur cet élément. Rien ne prouve &
priori que .cette force aura pour valeur l'expression calculée au para-
graphe 119; les lois établies jusqu'ici ne s'appliquent qu’à des circuits fer-
NT

més, et on peut concevoir une infinité de lois de forces élémentaires donnant


des systèmes équivalents pour des circuits fermés. Nous devons ‘considérer
119
comme ane loi expérimentale nouvelle le fait que l'expression du paragraphe
CE

donne effectivement l'expression de la force qui agit sur un élément de courant.


Cette loi, dite loi de Laplace, peut s'énoncer de la façon suivante (fig. 270)> :
ne > ,

La force f exercée par un champ magnétique H sur 41 élément de courant ds,


Sd
I/

parcouru par un courant d'intensité i, faisant l'angle « avec le champ, est perben-
> >

au plan défini par le champ magnétique H dt l'élément ds, dirigée vers


AS

diculaire es
:

la gauche d'un observateur Placé sur l'élément ds dans le sens du courant, ét .

regardant dans le sens du champ H; sa grandeur est f = dE ds sin «.


>
UI

Dans la notation vectorielle, on peut écrire :


ES _ es
BC

= oi ds À H.

Le coefficient u,s'’introduit en remplaçant U par ut dans la formule donnée


au paragraphe 127; la quantité pH est l'induction, et le calcul du
paragraphe 119 montre qu'on peut encore énoncer la loi de Laplace en disant
que : :
340 ACTION DES CHAMPS MAGNÉTIQUES SUR LES COURANTS
° ‘
Le travail de la force électromagnétique qui agit sur l'élément de courant ds,
_
:
pendant un déplacement au cours duquel cet élément coupe le flux d'indnction de,

RY
est : ‘
dG = ide,

RA
le flux do étant complé positivement guand le déplacement s'effectu
>
s vers la
gauche Pour un observateur placé sur l'élément às dans le sens du
courant et
regardant dans la direction du champ magnélique.

LIB
Dans ce paragraphe et les deux paragraphes suivants, nous
appliqu erons
ces formules en faisant po = 1, c'est-à-dire en supposant toutes
les grandeurs
mesurées en u. é, m.:Hen gauss, de en maxwells, ds en centimètres,
Jen dynes,
4G en ergs; si l'intensité est donnée par sa valeur 5; en ampères

ITY
, nous intro-
duirons la valeur en u. é. m. ? — Ta[10.
La loi de Laplace peut être appliquée, soit au calcul de la force
qui s'exerce
sur un élément de courant, soit au calcul de la résultante et du momen
t résul- ‘

S
tant du système deforcesquis’exerce
f ER
sur un circuit fermé. Elle permet
B quelquefois, dans ce dernier cas, des
HE & X7ÈS p Calculs plus simples que l'évaluation
< 7
\ du flux total. Si l'on considère par
NIV

f”
exemplela balance deCotton (jfg. 267)
F1G. 270. on voit que la force qui s'exerce sur
l'élément CD est nulle, parce que le
Champ est nul ; les forces qui s'exercent sur les arcs AC et BD
LU

passent par
. l'axe O; Ia force qui s'exerce sur l'élément AB est normale
à cet élément, et
égale à Hi. Le moment résultant de toutes les forces par rapport
à l’axe O'
se rédtit au moment HR de cette dernière force: c’est le résultat trouvé, par
RA

le calcul du flux, au paragraphe 215. |


\

. Considérons un élément de courant AB =


ds (fig. 270) et une masse magné-
tique + 1 placée en P à une distance » de l'élément de courant. Calculons,
NT

“Par la loi de Biot et Savart, la force l = 1e sin & exercée


par l'élément AB
CE

Sur le pôle P,et, par la loi de Laplace, la force f— ids.Hsino = 22-56 se &
“exercée par le pôle P sur l'élément AB. Ces deux forces sont perpendic
ulaires
au plan PAB et forment un couple : elles ne sont pas égales et directement
I/

Opposées, et ne satisfont pas au principe de l'action et de la réaction. Il n'y


a là ten d’extraordinaire, puisque la loi de Biot et Savart n’a aucune signi-
AS

fication physique ; la considération du champ produit par l'élément AB,


indépendamment du champ produit par le reste du circuit, est dénuée de
sens. Les actions qui ont une existence réelle sont les actions mutuelles d’un
UI

Creuit fermé et d’un pôle d’aimant ; elles sont évidemment représentées par
deux forces égales et directement opposées, puisqu'elles sont équivalentes
UX actions qui s'exercent entre le pôle P et les masses magnétiques portées
BC

. par les faces du feuillet équivalent au courant, et sont par


suite les résul-;
tantes d'actions élémentaires newtoniennes, satisfaisant au principe de
l’action
et de la réaction. . :
Des remarques analogues peuvent être faites sur
les expressions auxquelles
ACTION SUR UN ÉLÉMENT DE COURANT 341

conduit l'application des lois de Biot et Savart et de Laplace pour représenter

Y
l'action mutuelle de deux éléments de courants ds, ds’, Ici les forces trouvées
peuvent ne pas avoir même direction et ne pas être égales. On peut chercher

R
à trouver une expression de la force élémentaire qui satisfasse at principe

RA
de l'égalité de l’action et de la réaction ; c'est un exercice de calcul sur les
” systèmes de forces qui sont équivalents pour des circuits fermés. Il ne pré-
sente aucun intérêt physique, et l'expression trouvée ne correspond pas plus

LIB
à la réalité que la loi de Biot et Savart, puisque la seule réalité physique est
l’action d’un circuit fermé sur un élément de courant.

218. Expériences, — Il est facile de montrer expérimentalement l’action

Y
d'un champ magnétique sur un élément de courant, et de vérifier que Ja force
a bien la direction indiquée par la loi de Laplace. Plaçons horizontalement

SIT
un aimant en ferà cheval NS, ct, entre les pôles de cet aimant, suspendons
un fil de cuivre vertical OA, mobile en tous sens autour du point ©, dont
l'extrémité inférieure plonge dans une rigole pleine de mercure. Si l'on fait
ER
passer un courant dans le fil OA, le fil se déplace. perpendiculairement au
champ magnétique, dans le sens prévu par la règle d'Ampère (fig. 271). Si
NIV

———,
LU
RA
NT
CE

Fic. 271.7 ° Fic. 272.

l'on renverse le sens du courant ou si l'on retourne l’aimant de façon à changer


I/

le sens du champ, le sens du déplacement change. .


On peut réaliser une expérience analogue, dans laquelle on obtient une
AS

rotation continue, par le dispositif suivant, dû à Faraday (fig. 272). Un


aimant vertical supporte, par une pointe qui plonge dans un godet de mer-
* cure, un petit cadre rectangulaire OBAB'A'; le courant arrive par la rigole
UI

circulaire AA’ remplie de mercure, se bifurque dans les branches et sort par
l'axe O. Les forces qui s'exercent sur.les deux côtés du cadre forment un
couple, qui fait tourner l'équipage, dans le cas de la figure, dans le sens
BC

inverse du mouvement des aiguilles d’une montre ; on renverse le sens de la


rotation en changeant le sens du courant. La rotation peut durer indéfini-
ment ; lorsque le courant a fait un tour complet autour du pôle N, le travail
des forces électromagnétiques est le même que si le pôle avait fait un tour
342 ACTION DES CHAMPS MA GNÉTIQUES SUR LES C‘URANTS
autour du courant ; si #4 est la masse magnétique du pôle
et I 1e :xirant total,
- ce travail est égal, d’après le théorème d'Ampère, à 4x1.
Ji ppareil peut
fournir indéfiniment du travail : nous verrons dans un

RY
procisiin chapitre
_ comment l'énergie correspondante est fournie par la source
qui entretient
le courant.
L'expérience réussit encore si l’on remplace le cadre rectanguliir

RA
boîte métallique formée d’un fond plat BB’ et d'une paroi cylind e par une
riyue ABA'B'
dont le bord AA plonge tout entier dans la rigole. L'effet
des forces élec-
tromagnétiques n'est pas de faire tourner le courant

LIB
autour de l'axe NS
à l'intérieur de la matière mét:ilique qui
constitue le cylindre, mais de foire tourner
le cylindre lui-même. Nous devons considérer

ITY
les forces électromagnétiques conne appli-
quées à la matière conductrice pari ourue par
ul courant. ' |
Citons encore l'expérience

S
de 4 roue de
Barlow (fig. 273). Un disque de crivre, mo- :
ER
bile autour d’un axe horizontal €, jionge très
légèrement, par son bord inféricur, dans une
rigole DEF contenant du mercure ; ilse met
NIV

en mouvement lorsqu'il est parcouru pär un


courant, qui, dans le cas de la figure, arrive
par le mercure et sort par l'axe de rotation.
On remarquera l’analogie de cette expérience
LU

ct de la première des expériences décrites ;


| la modification effectu
du disque plein au fil OA peut être rapprochée de laée par la substitution
modification faite à
l'expérience de Faraday par la substitution
RA

d’un cylindre métallique au


cadre rectangulaire. L'expérience de la roue de
Barlow montre également que
les forces électromagnétiques sont appliquées
à la matière conduc
L'expérience de la roue de Barlow peut être faite en remplaçant trice.
NT

_ Par un solénoïde, assez grand pour qu'on puisse l’aimant


placer la roue à l’intérieur
normalement à son axe, Le champ magnétique H peut
tout le long du rayon a, et la force électromagnétique alors être uniforme
CE

f qui s'exerce sur le


Courant : de longueur a est Î = Hia. Elle est appliquée au
ment de Courant, et son moment -par rappor milieu de l’élé-
t à l'axe de rotation est‘
I/

T = } : = Le. L'appareil constitue un véritable moteur électrique, dont


nous venons de calculer le couple moteur : lorsqu'il a
fait un tour, les forces
AS

‘ électromagnétiques ont fourni un travail G — 270 = rHia*;


à élever un poids suspendu à un fil qui on peut l'utiliser
s’enroule autour de l'axe
de rotation.
Nous verrons dans un prochain chapitre comment l'énerg
UI

travail est ie corres pondan t à ce


fournie par la source qui entretient le courant
dans la roue mobile.
219. Action Un courant sur lui-même.
BC

d’ — Un élément d’un circuit


PatCouru par un courant est
toujouîs placé dans un. Champ
est le champ créé par le circuit Itii-mê magnétique, qui
me. I1 est
tromagnétique, et, si le circuit est déformable, donc soumis à une force élec-
’ à se déplacer. Par rapport les éléments mobiles tendent
aux autres. .
|
ACTION SUR UN ÉLÉMENT DE COURANT : 343

Considérons, pour plus de simplicité, un circuit plan. Les lignes de force

Y
du champ magnétique qu'il crée traversent toutes dans le sens positif la sur-
- face limitée par le courant : quel que soit le sens du courant, cette surface

R
reçoit toujours le flux par sa face négative, et celle est traversée par un flux

RA
d'autant plus grand qu’elle est plus grande. D'après la loi générale du para.
graphe 213, le circuit tend à se déformer de façon à recevoir le plus grand flux
possible par sa face négative, c'est-à-dire de façon à augmenter sa surface.
C’est ce qu'on montre parune

LIB
expérience due à Ampère :
le courant d'un accumula-
teur arrive à deux rigoles
parallèles RR’ remplies de

Y
mercure et réunies par un

SIT
pont AB (fig. 274), formé
d’un fil de fer flottant surle
mercure; lorsque l’on ferme
le circuit de l'accumulateur, ER
quel que soit le sens du : ic. 274.
courant, on voit l'équipige | .
mobile glisser sur le mercure et s'éloigner des bornes d arrivée MN. |
NIV

On comprendra immédiatement cette expérience en assimilant le circuit


extensible à un feuillet replié sur lui-même (fig. 275). Les trois portions de
feuillet superposées dans l'espace annab n'exercent l'une sur l'autre aucune
force parallèle au plan du courant; elles créent, à 1 extérieur de cet espace,
LU

un champ identique à celui d’un feuillet simple. Le flux créé par les feuil-
: lets MNab pénètre par la face po-
N sitive dans le feuillet abAB : cette
RA

n b B dernière partie tend à se dépla-


cer de façon à diminuer la valeur
ù absolue de ce flux, et à s'écarter
NT

M — - des premières. Le feuillet flexible


m EL A se dépliera complètement, ct, de
même, l'équipage mobile AB de
e

Fi0. 275.
CE

l'expérience d'Ampère s'éloignera


le plus possible des bomes d'arrivée MN. .
Le champ magnétique créé par un courant en un point quelconque est pro-
de
portionnel à l'intensité de ce courant ; la force qui agit sur un élément
I/

courant est proportionnelle att champ magnétique et à 1 intensité du courant


dans l'élément. La force qui agit sur un élément de circuit déformable, sous
AS

carré
l'action du courant même qui parcourt ce circuit, est proportionnelle au
de l'intensité du courant ; cette proportionnalité à une puissance paire de
l'intensité indique que, comme nous l'avons déjà dit, le sens de la force ne
UI

| | .
change pas lorsqu'on change le sens du courant.
‘Le calcul de la force à partir des dimensions géométriques est en général
‘assez compliqué (cf. $ 230); on peut le faire simplement dans le cas où Ja
BC

partie mobile et la partie fixe du circuit forment toutes deux des circuits
presque fermés, et peuvent être traitées pratiquement comme des circuits
fermés. Ce sera le cas, par exemple, pour l'appareil qu'on constitue en réu-
nissant en série le grand solénoïde C et la petite bobine intérieure C’de Ja
“344 ACTION DES CHAAPS [A GNÉTIQUES SUR LES COU
RANTS
figure 269 ($ 216), de façon à constituer un
seul circuit parcouru par un
même courant. Il est inutile, pour calculer
les forces qui s’exercent sur la
bobine mobile, de calculer le flux total

RY
qui la traverse : il suffit de calculer
la partie variable de ce flux, c’est-à-dire le
flux envoyé par l4 bobine fixe.
Autrement dit, on peut appliquer directemen
t la formule du paragraphe 216,
- Cn y faisant’ = z :1a bobine C'est soumi

RA
se à un couple dont le moment est
T'=OUEH sin0 = 4r1N'S'R sin0. Nous
verro
tif est celui d’un électrodynanomètre usuel ns (chap. xxv1) que ce disposi-
* tique, dans son principe, à celui d’un ; remarquons aussi qu'il est iden-
moteur-série ($ 431) ; dans l'un comme

LIB
dans l’autre de ces appareils, on utilise
l’action d'un courant sur Jui-même,
‘et les forces ne changent pas de sens quand
on change le sens du courant : ils
peuvent être employés en courant altern
atif,

S ITY
ER
NIV
LU
RA

DS
NT

nn25 mme
.
CE
I/
AS
UI
BC
R Y
RA
CHAPITRE XXII

LIB
PHÉNOMÈNES D'INDUCTION

Y
I. — LOIS GÉNÉRALES DE L'INDUCTION

SIT
°

ion ont
220. Expériences fondamentales. — Les phénomènes d'induct
été découver ts par Faraday en 1831. On peut résumer
ER les conditions dans les-
quelles ces phénomènes se produisent par l'énoncé suivant : *
Lorsqu'on fait varier, bar un procédé quelconque, le flux d'induct ion magné-
courant
tique qui traverse un circuit fermé conducteur, ce circuit est le siège d'un ’
NIV

dit courant induit.


Le sens de ce courant est donné par la loi de Lenz:
Le sens du courant induit est tel que le flux qu'il produit à travers le circuit
qu'il parcourt tende à s'opposer à la variation de flux'qui lui donne naïssance .
LU

en revue |
Passons rapidement
diverses expériences Correspon-
dant aux divers procédés de mo-
RA

dification du flux d'induction.


Dans toutes ces expériences, un
galvanomètre est intercalé dans
"Je circuit : sa déviation décèle
NT

l'existence du courant induit, et


indique le sens de ce courant.
La modification du flux peut
CE

être produite par le déplacement


d'un élément mobile du circuit
dans un champ magnétique. On
peut employer le dispositif de la
I/

première expérience du para- ic. 276


°
AS

graphe 218: les bornes du galva- le déplacement du


nomètre sont reliées à l'axe O et au mercure RR' (fig. 276),
fil produit une variatio n du flux à travers le circuit égale au flux coupé par
UI

l'élément mobile. Déplaçons le fil de gauche à droite : le flux qui traverse


flux
le circuit d'avant en arrière diminue ; le courant induit doit produire unA vers
à.travers le circuit, d'avant en arrière ; il va, dans le fil AO de
dirigé,
BC

O. Remarquons que la force électromagnétique exercée par le champ H sur


le courant induit est dirigée, d'après la loi de Laplace, en sens inverse du
- déplacement : elle tend à s'opposer au mouvement. C'est là une conséquence
générale de la loi de Lenz (cf. $ 240), dont on peut donner un second énoncé,
346 = PHÉNOMÈNES D'INDUCTION
valable dans tous les cas où les courants induits sont produit
s par des dépla-
cement s | .
Le déplacement relatif d'un circuit fermé et d'un Système d'aiman

RY
is ou de cou-
ranis produit un courant induit dirigé de telle façon que les
forces Gui résultent
de son existence S'opposent au mouvement.
|
On peut dire que les courants induits correspondent à une

RA
sorts d’inertie
électromagnétique, qui s'oppose, par les forces qu’elle produit
, aux variations
de flux, comme l’inertie de la matière s'oppose, par les forces
d'inztie, aux
variations de vitesse.

LIB
S ITY
ER
NIV
LU
RA

F2G. 277.
NT

On peut observer -des courants induits en approchant


une
aimant, ou au contraire en approckant l’aimant de la bobine. Si bobine d’un
CE

on approche’
l'aimantA de la bobine B (Ag. 277), le flux qui traverse la bobine
de haut en
bas augmente ; le courant induit doit produire, à l’intérieur
de la bobine,
‘un champ dirigé vers le haut : son sens est celui
de la flèche. La bobine par-
Courte par le courant induit est équivalente
I/

à un aimant N 'S', qui repousse


le barreau NS, et s’oppose à son mouvement.
AS

L’aimant NS peut être remplacé par le solénoïde équivalent, c’est-à


_ Par une seconde bobine B' ParCourue par -dire
un courant constant : on obtient
‘ les mêmes phénomènes. Mais on peut aussi
faire varier le flux envoyé par
UI

la bobine B’ à travers la bobine B en faisan


t varier l'intensité du courant qui
parcourt la bobine B’. Si la bobine LB’ est placée
à l'intérieur de la bobine B
(fg. 278), et si l’on fait passer l'intensité du
courant qui la parcourt de la
BC

valeur o à la valeur +’, il se produit dans la bobin


dont le flux s'oppose au flux créé par B’, dont
e B un courant induit 5,
le
à celui du courant 5’. Aumoment où l’on coupesens est par conséquent opposé
contraire,
le courant £!, onobserve, au
un courant induit de même sens que
le courant £"; |
LOIS GÉNÉRALES DE L'INDUCTION 347

. On peut encore augmenter le flux d’induction envoyé par B’ à travers le

Y
circuit B en enfonçant, à l'intérieur de la bobine B’ parcourue par le courant

R
constant £’, un noyau F de fer doux : on observe à ce moment un courant in-

RA
Y LIB
SIT
ER
NIV
LU

duit de même sens que celui qui correspond à l'établissement du courant 4.


De même, si l’on enroule sur la culasse d'un électro-aimant (fig. 279) une
RA

bobine B de quelques spires, et si, laissant


le courant magnétisant constant, on ferme
le circuit magnétique de l'électro-aimant
NT

par une armature AA! de fer doux, on cons-


tate dans la bobine B un courant induit de
même sens que celui qui correspond à la fer-_
CE

meture du courant magnétisant. On a di-


minué la réluctance du circuit magnétique
sans changer la force magnétomotrice, et
par là même on a augmenté le flux d’in-
I/

duction qui traverse la bobine induite.


Ces dernières expériences montrent que le
AS

vecteur qui doit intervenir dans le calcul du


lux est le vecteur induction magnétique,
etnonlevecteur champ magnétique. C'était
UI

d'ailleurs évident a priori, et la loi géné-


.
rale de l'induction n’a de sens que si l'on
FIG. 259.
BC

considère le flux d’induction : le flux de


un
force du champ magnétique à travers
circuit n’est pas défini, il peut dépendre de la surface choisie pour le calcu-
ler, tandis que le flux d'induction ne dépend que du contour qui limite
d'ailleurs que, dans le système d'unités élec-
cette surface. Nous savons
348 ‘PHÉNOMÈNES D'INDUCTION
tromagnétiques, le vecteur induction est égal à x/x100.000 près
au vecteur
champ magnétique pour l'air et la plupart des substances.

RY
221. Courants de Foucault, — Dans les expériences
décrites jusqu'ici,
le circuit où se développaient les courants induits était un circuit

RA
linéaire, Si
l'on déplace une masse conductrice dans un champ magnét
ique, il se déve-
loppera de même des courants induits dans cette masse conduc
trice : ce sont
les courants de Foucault. D’après la loi de Lenz, ils sont soumis

LIB
à des forces
qui s'opposent au mouvement: on le constate facilement en faisant
un disque de cuivre, normal au champ, entre les pôles d’un tourner
électro-aimant.
Tant qu’il ne passe pas de courant dans les bobines de l'électr
o, il sufñt d’un
effort très faible pour faire tourner rapidement le disque ;

ITY
dès qu'on excite
” l'électro-aimant, le disque est arrêté, et on ne parvient à
le faire tourner len-
tement qu'avec un effort considérable.
Nous verrons tout à l'heure que l'intensité des courants
induits dans un

S
circuit donné est proportionnelle à la vitesse de variation
du flux à travers ce
circuit. Les courants de Foucault parcourent, à l'intérieur
ER
des circuits définis par les lignes de courant qui leur
du disque de cuivre,
correspondent ; leur
intensité est proportionnelle à la vitesse de variation
du flux à travers ces
circuits et par suite à la vitesse de rotation du disque
NIV
; il en est de même des
forces qui s’exercent sur eux. Les forces. électromagné
sur le disque constituent des forces d'amortissement tiques qui agissent
proportionnelles à la
vitesse et dirigées en sens inverse de la vitesse. Elles
sont employées à ce
LU

titre dans un certain nombre d'appareils : pour


amortir le mouvement d’un
équipage mobile, il suffit de lui fixer un disque
de cuivre qui tourne entre
les branches d’un aimant en fer à cheval.
Les courants de Foucault se produisent également
RA

lique fixe est soumise à lorsqu'une masse métal-


un Champ magnétique variable. Dans l’un comme
dans l'autre cas, la masse métallique s’échauffe,
les courants induits y dis-
sipent de l'énergie par effet Joule ; Ce phénomène se produit dans le fer de
NT

linduit des dynamos, de la Carcasse des transformateurs,


rendement de ces appareils. On diminue l'énergie ete., et réduit le
dissipée en constituant ces
masses de fer par des tôles empilées, séparées l’une
CE

de l’autre par un isolant,


Papier ou vernis, et disposées de façon que le champ
magnétique leur soit
constamment parallèle ; dans une dynamo
, par exemple, elles sont perpen-
diculaires à l’axe de rotation. Les circuits conduc
teurs qu’on peut constituer
dans la masse métallique sont alors des circuits
I/

plans, parallèles au champ


magnétique ; ils ne sont jamais traversés par
aucun flux d’induction, et ne
AS

peuvent être le siège d'aucun courant


les courants de Foucault si l'on pouvaiinduit. On supprimerait totalement
t employer un nombre infiniment
grand de tôles infiniment minces.
°
UI

222. Loi fondamentale de l'induction.


— Ies quelques-exemples que
nous avons donnés montrent que, dans
l'étude des courants induits, nous
BC

aurons à considérer des courants dont l'int


ensité varie d’un instant à l’autre.
Nous admettrons que toutes les lois que
nous avons établies pour les courants
continus restent valables, à chaq
ue instant, dans le cas des courants varia
bles.
: — Nous admettrons que l'intensit
é du courant à l'instant EE i— 4, est la
=
LOIS GÉNÉRALES DE L'INDUCTION , 349
même en tous les points du circuit. — Nous admettrons que le circuit par-

Y
couru à l'instant # par le courant d'intensité < crée, à cet instant, les mêmes

R
champs magnétiques et subit les mêmes forces que le feuillet équivalent.
— Nous admettrons qu'on peut appliquer, à chaque instant, les lois d'Ohm

RA
et de Joule : dans un conducteur AB de résistance, on a à chaqueinstant,
entre les valeurs Va — Vrde la différence de potentiel aux extrémités, ede la
force électromotrice,etdel’intensitédu courant, a relation Va— Vn + e =ri :

LIB
pendant le temps df, l'énergie électrique créée par la f. é. m. e est ci d,
l'énergie dissipée par effet Joule est ri%dt, — De même, nous admettrons
qu’on peut appliquer à chaque instant la loi de laraday, et que la quantité
d'électrolyte décomposée pendant le temps dt cest toujours proportionnelle

Y
à la quantité d'électricité dg = # dt qui a traversé le circuit pendant ce temps.

SIT
Remarquons d’ailleurs que toutes ces hypothèses ne sont pas toujours
valables. Nous avons déjà signalé qu'on ne peut admettre la constance de
l'intensité du courant aux différents points d'un circuit que si l’on néglige
les capacités des conducteurs qui le constituent ($ 136) ; nous verrons plus
ER
tard que le champ magnétique se propage avec une vitesse finie à partir du
circuit qui le produit (chap. xxxt), et que la résistance d’un conducteur peut
tre plus grande pour les courants variables que pour les courants continus
NIV

($ 322). Mais ces phénomènes ne se manifestent que pour des courants très
rapidement variables, et nous pourrons, sans erreur appréciable, appliquer
à chaque instant les lois des courants continus à des courants lentement
variables.
LU

J/étude expérimentale des courants induits a conduit à donner l'énoncé


suivant de la loi fondamentale de l'induction:
Un circuit traversé par un flux ® variable est lesiège d'une f. &. m. d'induction e
RA

, 2, AD
proportionnelle à la dérivée TH dt flux par rapport au temps ; celte f. 4 m.ne.
dépend ni de la résistance du circuit ni de l'intensité du courant qui le parcourt,
NT

et le coefficient de proportionnalité de e è F ne dépend que des unités choisies.


Nous choisirons sur le circuit un sens oëttt suivant lequel nous comp-
CE

terons les f. 6. m. et les courants. Nos conventions habituelles nous fixent


alors le sens positif de la normale à une surface limitée par le circuit, suivant
lequel nous devons compter les flux : c’est le sens du flux produit par un cou-
rant positif. Si 7 est positif, cela veut dire que la variation de flux dD pen-
I/

-dant le temps % est positive ; d’après la loi de Lenz, le courant induit doit
AS

produire un flux négatif et être dirigé dans le sens négatif du circuit. La for-
mule qui exprime la loi fondamentale de l'induction devra contenir le signe —.
L'expérience montre de plus que, si les différentes grandeurs sont exprimées
UI

dans un système d'unités salisfaisant à la relation de coordination C'eto = 1


{$ 133), son coefficient est égal à l'unité. On a :
BC

— 7:
E=
dt

Dans la pratique, on mesure souvent la f. é. m.en volts, tandis que le flux D


350 PHÉNOMÈNES D'INDUCTION
reste mesuré en maxwells. L'unité pratique de flux vaut 108 maxvel
ls ($134)
et un flux ® maxwells vaut 107% u. é. m. La f. 6. m. en volts
est :

RY
€o = — 1078 De

RA
Nous n’indiquerons pas de vérification expériment
ale de la loi fondamentale
de l'induction. Elle est constamment utilisée
pour le calcul des générateurs
d'électricité, ainsi que dans un grand nombre

LIB
de mesures, dont nous étudie-
ons ‘quelques-unes : ces calculs et ces mesur
es en fournissent une vérifi-
cation permanente.
Comme exemple de son application, considéron
s un circuit plan, d'aire $,
tournant d'un mouvement uniforme, avec une vitess

ITY
e angulaire w, autour d’un
axe z'z; supposons-le placé dans un champ unifo
rme, champ magnétique ter-
testre ou champ d'un solénoïde, dont la Comp -
_
osante normale à l'axe 2’z est H

S
(fig. 280).Prenons un sens positif-sur le circuit, et soit ON la
plan du circuit. Si l’on choisit convenablement- normale au
ER
l'origine des temps, l'angle
des deux vecteurs H et ON est of, et le flux d’indu
ction qui traverse le cir-
z cuit est, en u. é. m., d — HS cos wf :
NIV

la f. é. m. d’induction est e — — dd:


dt = HSo sin of = 2rvEIS sin 27,
en désignant par v le nombre de tours
par seconde, Le circuit est le siège
LU

d’une f. é. m. sinusoïdale, dont la


valeur maximum est : eo = H$o
x}:

= 2rvHS. Ce dispositif peut être con-


RA

DE y Sidéré comme le schéma de tous les


$ N | générateurs industriels. Nous aurons
K d'autre part l'occasion de décrire des
NT

: expériences de détermination de
l'obm, dans lesquelles on l’a utilisé :
on a mesuré la valeur de e, ($ 272),
CE

Où la valeur du champ magnétique


z° : Créé par les courants produits par:
to. 280. la f. é: m. e ($ 27r) : le fait que de
telles expériences ne conduisent pas
I/

à des contradictions est une vérificati


on expérimentale extrêmement pré-
cise de la loi fondamentale de]
‘induction.
AS

223. Quantité d'électricité induite,


— Un circuit fermé, de résistance ?,.
dans lequel existe à l'instant # une £. é.
m. d'induction e= — dd / dt, est par-
UI

Souru par un coura nt induit dont l'intensité : est donnée par la


loi d'Ohm :
rad |
BC

41= = —.
+ à
Pendant le temps 4, ce courant transporte la quantité d'électricité
.
. d4q = idt db o
= — 7 Entre les instants A et & oùk le circuit
._ -
est traversé ,
par
+ LOIS GÉNÉRALES DE L'INDUCTION

tn
ui
"
les flux D, et D, il transporte la quantité totale d'électricité :

Y
" Ats° ls

R
[ii [2-2——s,

RA
hi h

LIB
La quantité d'électricité transportée par les courants induits est égale au quo-
lient de la diminution du flux d'induction à travers le circuit par la résistance
totale du circuit. |
Cette expression suppose les flux ®, et ®,, la quantité d'électricité g et la

Y
résistance 7 mesurés dans un même système d'unités. Si les flux sont mesurés
en maxwells, tandis que les quantités d'électricité g. sont mesurées en cou-

SIT
lombs et les résistances 7, en ohms, il faut remplacer les flux par leurs valeurs
10"8#0 en unités pratiques, et on obtient :

ge = 105 Di,
ER
Yo

Les flux ®, ct ®, sont les flux totaux qui traversent le circuit aux ins-
NIV

tants f, et £, ; ils comprennent les flux créés par le courant lui-même. On n’a
pas à tenir compte de cette dernière partie du flux si l'on applique la for-
mule entre deux instants £, et /, auxquels le courant induit est nul. Si l'on
LU

produit une variation brusque du flux d'induction qui commence à l'ins-


tant { et est terminée à l'instant { + 0, la quantité d'électricité g est celle qui
a parcouru le circuit depuis l'instant £, < 4 jusqu'à l'instant {, >
4 + 0 (cf.
228). . .
RA

cu verrons plus tard comment on peut snesurer la quantité d'électri-


cité g à l’aide d’un galvanomètre balistique ($ 255) ou d'un fluxmètre
(£ 260) : ces appareils permettent de mesurer les variations du flux d'induc-
NT

tion qui traverse une bobine b placée entre leurs bornes, et par suite les
variations du champ magnétique auquel elle est soumise. Nous allons en indi-
quer quelques applications, en faisant tous les calculs en u. é. m.
CE

né-
Pour mesurer, par exemple, la composante verticale Z du champ mag
e terr estr e, on empl oie une bobi ne b à spir es hori zontales , qu'on retourne
tiqu
ion
face pour face : si la surface totale des spires est $, les deux flux d'induct
ec-
qui traversent la bobine sont ®, = ZS et D, = — ZS, ct la quantité d'él
I/

ZS x .
tricité induite est g — 229. On mesure de mêmela composante horizontale en
r
AS

plaçant les spires de la bobine verticales ct perpendiculaires au plan du rméri-


dien magnétique ; la mesure du rapport des déviations dans les deux exré-
riences permet de calculer l'inclinaison. On obtient d’aîlleurs plus de précision
UI

dans la mesure de l'inclinaison (cf. $ 100) par une méthode de zéro, en cher-
chant à orienter l'axe de rotation de façon que les courants induits soient nuls
pour une rotation quelconque : cet axe est alors parallèle au champ magné-
BC

. |
tique terrestre.
De même, pour mesurer le champ H d’un électro-aimant, on emploie une
bobine à de petites dimensions, placée dans l'entrefer, normalement au
champ; si S est sa surface totale, elle est traversée par le flux d’induction
BRUIAT. N° éd. 23
352 - . PHÉNOMÈNES D'INDUCTION. * :
‘ =.
‘D, — HS. On la fait sortir brusquement du champ, par l’action
«qui l'écarte suffisamment pour que le flux D, qui la traverse d’un ressort,
dans la nouvelle

RY
«position soit nul ; la quantité d'électricité qui a parcouru le
circuit est g== TS -
La déviation du galvanomètre balistique ou du fluxmètre
est propoi t:nnelle’

RA
à g, donc à H; on étalonne l'appareil en répétant la même
opératisit avec
la même bobine et avec un champ magnétique connu, qu'on
peut :;roduire
. à l’aide d’une bobine étalon parcourue par un Courant
mesuré er valeur

LIB
absolue.
On peut employer une méthode analogue pour la mesure
de l'ü:dnction:
dans un barreau de fer: La figure 281 représente l'appar
eil d'Hofkinson,
utilisé pour la mesure de la perméabilité du fer. I1 comporte
un circuit r1agné--

ITY
tique fermé, constitué par l'éprouvette aa’ du métal à essayer, et
cadretin
. massif de fer doux PQ de réluctance négligeable. La rélucta
nce
magnétique se réduit à celle de la partie de l'éprouvette compri dti circuit
se ecrire 1cs

S
bords intérieurs du cadre, a 5 et si les bobines magnétisantes BB'com
rortent
ER
N spires et sont parcourues par un courant d'intensité 1, le flux d'iriuc
tion
est D — 4:Ni P. L'éprouvette ‘aa’ se compose de deux parties apy'iqu
ées
NIV

June sur l’autre par des faces bien planes ; on tire l'une d'elles, et 1a
lobine
induite b’, sollicitée par un fil élastique, saute hors du champ de l'apourei
l :
elle est alors parcourue, si elle comporte # spires, par une quantité d'étectri
-
LU

2 np a ,
CItÉ 9 =——; qu'on mesure au galvanomètre balistique ou au fluxmiicure.
| 7° Ba
Le même appareil peut servir à tracer la courbe d'hystérésis d’imi bar:
D | reau ag, en trépétant l'expé-.
RA

le : : rience pour différentes valeurs du


courant 2; l'emploi d’un circuit
magnétique fermé fait qu’on n’a
NT

aa R
nulle part’ de magnétisme libre,
&

et qu'il n’y à pas de champ dé-


magnétisant : le champ magné-
CE

9 tique H est proportionnel à l’in-


Fi. 281. tensité z du courant magnétisant,
. ‘ et l'induction B à la déviation
du galvanomètre
I/

balistique ou du fluxmètre. On peut aussi laisser le bar-


reau fixe, et procéder par augmentations où diminutions successives
de 1,
<n mesurant à chaque fois la variation de B correspondante,
AS

IL. — EXPRESSIONS ANALYTIQUES


UI
BC

224, Force électromotrice d’induction élémentaire teur: conduc


mobile. — Considérons d’abord les phénomènes d’induc
tion qui se produisent
dans un circuit quise
déplace, en totalité où en partie, dans un champ
tique constant. La variation d® du flux d’induction qui magné-
traversele circuit
EXPRESSIONS .ANALYTIQUES 353
est égale ($ 118) au flux qu’il coupe dans son déplacement ; c'est Ja somme

Y
des flux de coupés par ses divers éléments. La £, é. m. d’induction totale qui

R
existe dans le circuit, e — — d® / dt, peut être considérée comme la somme
de f. 6. m. d’induction élémentaires :

RA
de =
= %
&”

LIB
existant dans chacun des éléments du circuit.
Les sens positifs suivant lesquels doivent être comptés la £. €. im, de ct le
flux do sont liés par la règle établie au paragraphe 118. Le flux de coupé par

Y

l'élément AB est positif si le déplacement s'effectue vers la gauche pour ant obscr-

SIT
valeur placé sur l'élément dans le sens posilif ct regardant dans la direction du
champ magnétique. La f. é. in. d'induction est alors négative, c'est-à-dire dirigée
de B vers A. C’est le cas de la figure 282 : on y voit immédiatement que le
flux qui traverse le circuit C de bas en haut augmente quand l'élément AB
ER
vient en A'B'; et que le sens de la £. 6. m. induite donné par la loi de Lenz est
bien le sens PA. Les techniciens emploient souvent, au lieu de la règle que
nous venons de rappeler, la règle des trois doigts de la main gauche : l'index
NIV

étant dirigé dans le sens du champ magnétique, et le médius dans le sens du


déplacement, le pouce indique le
sens de la f. 6. m. induite.
LU

Les fé m. élémentaires que


nous venons .de calculer ont une
existence réelle : lorsqu'un circuit C
comporte un seul élémentmobile AB,
RA

ilest évident, d’une part que la f. 6.


m. qui apparaît dans le circuit est
localisée à l’endroit où est localisé
NT

le déplacement qui lui donne nais-


sance, c'est-à-dire dans l'élément AB,
"et d'autre part que la variation du flux qui traverse le circuit est égale au
CE

flux coupé par cet élément.


_ L'élément mobile AB constitue un générateur, de f. 6. m. de, ct si sa résis-
tance est de, la différence de potentiel entre ses extrémités, donné2 par la loi
d'Olhm, est égale à de— 3 dp. Si l'élément AB existe seul, autrement dit si
I/

l'on déplace un conducteur isolé dans un champ magnétique, il constitue un


générateur en circüit ouvert : Ie courant 2 qui le parcourt est nul, et la
AS

différence de potentiel entre ses extrémités est égale”à la f. 6. m. d'induction


créée dans l'élément, de = — d®? | dt. L'existence de ces différences de po-
tentiel peut être mise en évidence expérimentalement, et on peut corstater
UI

qu'un condensateur dont les armatures sont, reliées aux extrémités de l'élément
mobile se charge. C'est cette expérience qu'on répète lorsqu'on mesure, avec
la diflérence de potentiel aux bornes d’une
BC

‘un voltmètre électrostatique,


dynamo dont le cireuit d'induit est ouvert.

225. Force électromotrice d’'induction élbmentairo : champ va-


. riable. — Considérons maintenant un circuit C immobile, dans lequel des.
354 PHÉNOMÈNES D'INDUCTION
“Courants sont induits par un cha
mp magnétique variable. Le vect
_
tion B dérive tou’ours d’un potentiel-vecteur —> eur induc-
tion ® à travers une surface E A ($ 120), et le fi::x d’induc-

RY
limitée par Je contour C est Cgal
tion du vecteur à là circula. :
À le long de ce contour :

D= [JR = [Ra

RA
"ES c

LIB
° —
Les valeurs des vecteurs À et
B en‘un point M dépendent,
des coordonnées #yz du point non «: uiement
M, mais encore du temps /. Le
gration C étant fixe, on peut contour d’inté.
calculer la f. é. m. d’induction
dans ie circuit

ITY
LU h
le db dA >
= 84; 24, 84:
= [- rh f(Eras das ,\

S
« Ba)
C
ER ‘ : °

- Elle peut être considérée conme la


Somme de f. 6 m. élémentaires pro-
NIV

duites dans chaque élément du circuit ;


la j. mm, d'induction de dans L'élément
>" > ,
MN = ds (fig. 283) cst égale au produit
.
LU

. >
scalaire des deux vecteurs raàs et — ÀSi? c’est-
G-dire ‘au produit de la longueur ds de
RA

pe
l'élément par.la; Projection —
JA.
du vec-

NT

. à ,
Tic, 283. “ deur — + Sur l'élément :
CE

7 JAds>
= fa de — = —<DA.à.
LR
I/

D'après la définition même de la f. 6. m.,


cité g parcourt l'élément MM’ — ds lorsqu'une quantité d’électri-
dans le sens de la f. é: m., son énergie
AS

augmente d’une quant ité g.de, qu'on peut considérer comme le travail
d’une force g ge, pendant le déplacement
ds : on peut dire que la charge g est
UI

soumise, pendant qu’elle parcourt * l'élément de , LA


ds, à une force q Fe c'est -à-di re
BC

à un champ électrique Es = À. De inême que nous avons identifié


la f. 6. m.
d’une pile avec les différences de potentiel
qui la constituent, de contact des différents milieux
e même nous iden tifierons la f. é. in. d'induction
dans .
EXPRESSIONS ANALYTIQUES 355
un conducteur linéaire avec le champ électrique Es, parallèle à ce conducteur,

Y
d'intensité ; ‘ |

R
RA
Un conducteur linéaire tmmobile, placé dans un champ magnétique variable,
dont le vecteur induction dérive du potenticl-vecteur À, cs soumis à sin champ
‘ U e > .

LIB
électrique, égal à la composante, suivant le conducteur, dis vecter T
»: . , «4 e ‘ JA

Sous l'action de ce champ électrique, les charges électriques, qui existent

Y
en quantités indéfinies dans le conducteur MM’, vont se mettre en mouve-

SIT
ment, S'il fait partie d’un circuit fermé, il s’établira un courant dans ce cir-
cuit, et la différence de potentiel 4V entre les extrémités MM’ du conducteur
sera donnée par la loi d'Ohm : dV = de — à dp.
Elle peut d’ailleurs être nulle. Prenons, par exemple, un circuit circulaire,
ER
placé dans le champ uniforme d’un solénoïde, normalement à ce champ, et
© produisons-y des courants induits en faisant varier le courant du solénoïde.
Les f. é. m. d’induction sont évidemment réparties uniformément tout le long
NIV

du circuit ; leur somme e est égale à la chute de potentiel ohmique totale pt


correspondant à la résistance totale p du circuit, ct, pour chaque élément MM,
la f. é. m. élémentaire de est égale à la chute de potentiel ohmique 2 dp' cor-
respondante : la différence de potentiel entre les points MM’, dV = de—idp
LU

est nulle. Tous les points du circuit sont au même potentiel, bien qu’il soit
parcouru par un Courant électrique, et ne soit par suite pas en équilibre élec-
. trostatique. !
RA

Si au contraire l'élément conducteur MA! est isolé à ses deux extrémités,


ilne peut être parcouru par aucun courant.
L'action du champ électrique d’induction dépla-
cera bien les charges électriques qui y sont con-
NT

tenues, mais ce déplacement cessera, avant qu'il


y aiteu une quantité appréciable d'électricité
transportée, lorsqu'il aura apporté aux divers
CE

points du conducteur des charges électrostatiques


suffisantes pour créer, entre ses extrémités, une
. différence de potentiel électrostatique dV = de,
I/

et pourcréer, dans l'élément conducteur,un champ


L'e = + égal et opposé au champ d’induc- :
AS

d
F1G. 284.
tion &. On pourra dire que l'élément MM est
UI

en équilibre électrostatique, puisque les charges électriques qu'il contient


ne sont soumises à aucune force, et pourtant tous ses points ne sont pas
au même potentiel. De même, si nous reprenons le circuit circulaire dans le
BC

champ uniforme variable, et si nous y ménageons une coupure AB (fig. 284),


il s'établit entre les extrémités A et B une différence de potentiel Vn — Va
= ce; le potentiel créé par les charges réparties sur la surface du conduc-
teur croît régulièrement de À à B. Ilexiste des différences de potentiel
356 _PHÉNOMÈNES D'INDUCTION-
entre les divers points du conducteur, et pourtant il n’est parcouru juir au-
cun courant, il paraît être en équilibre électrostatique.

RY
226. Induction dans Ia masse d’un conducteur. — Les quelques indi-
cations que nous venons de donner suffisent à mon-
trer que, dans un conducteur immobile soumis

RA
à un
champ magnétique variable, il n’est plus possible
d'appliquer les lois ordinaires de l'électrostatique. De
même que, pour étendre ces lois à l'étude dex con-

LIB
ducteurs non homogènes, il faut introduire des diffé-
rences de potentiel de contact qui s’ajouicxt aux
différences de potentiel newtoniennes créées par les
Charges libres, de même, pourlesétendre aux conduc-

ITY
teurs placés dans des champs magnétiques variables,
ilfaut introduire un champ électrique d’induction, qui
Fic. 285, s'ajoute au champ électrostatique qu’on calcute, par

S
| la loi de Coulomb, à partir des charges électriques.
Si nous considérons, dans la masse d'un conducteur, un segment de droite
+ Se
4 = MM (fig. 285), nous avons vu qu'ine charge élect
ER
rique + x qui se
déplace suivant MA’ acquiert une énergie égale au travail, — 2
NIV

ds, de à |
>
.
Composante, suivant - ù
le déplacement, du vecteur — SF Quelle que soit la
direction du déplacement ds, ce travail peut être consid
® h 4
LU

, re

éré comme étant le


+ A - » 7

> .
:
travail du vecteur — ‘JA ,
# dans le déplac rA .
ement 4S : on peut dire nu
qu'il existe,
. . >
RA

au point M, un champ électrique d'induction Fy représenté par le vec-


dA | . |
° A . 7 ‘

teur — Fa Ce champ se superpose au champ électrostatique newtonien,


NT

Fe = — grad V, créé par les charges électriques réparties dans


le conducteur
et à sa surface, si bien que le champ électrique
total au point M est :
CE


5}

E = Ki+ de = — Ÿ — grad .
I/

C'est la valeur du champ total Ë qui détermine la force,


AS

sut une charge électrique placée en M: c'est ce champ = Êg, agissant


total qu’il faut intro-
duire dans l’expression de la loi d'Ohm, = cE,
pour calculer le courant qui .
UI

circule dans le conducteur ().. .



” Il importe de remarquer que le champ électrique total
| LA F au contraire
du champ électrostatique. É, ne dérive ‘pas d’un potent .
BC

iel. La relation
-‘{} Dans le cas d'un conducteur mobile
, il faudra encore ajout. représentant
d'icduction Correspo ndant au flux coupé par < Jonter un terme représentant la
chaque élémen la f
f, € m.
t dans son déplacement. :
EXPRESSIONS ANALYTIQUES 387
>
à . Le
Ei = — =C peut en effet s’écrire :

R Y
‘>
rot F4 = —
2C

RA
- : .
. >
calcul
puisqu'on a, par définition, B = rot À, et que la possibilité, pour le

LIB
l'identité
des dérivées partielles, d'intervertir l'ordre des dérivations, donne
dA D ee |
rct F = tot À. |
mb,
Puisque le champ électrostatique É,, correspondant à Ja loi> de Coulo>

Y
est nul. On a done rot E = rot KE, ct

SIT
dérive d’un potentiel, son rotationnel
total :
la relation précédente peut s’écrire avec le champ électrique
=
à BR _ ER
$ = — rot E.
e .

Lorsqu'on place un conduc-


NIV

227, Relation de Maxwell-Faraday. —


magnétique variable,
teur dans une région de l’espace où existe un champ que d’induction,
un champ électri
.il existe, en un point M de ce conducteur,
nous venons dé calculer . Le vecteur qui le représente est indépendant
que n'avons fait aucune
LU

: nous
des grandeurs qui caractérisent le conducteur sa conductibilité que lorsque
hypothèse sur sa nature, et on ne fait interve nir
électrique. Nous n'avons:
le champ
l'on veut calculer les courants produits par
l'exist ence du champ électrique en M au fait qu'ili
RA

donc aucune raison de lier


conduct eur. Nous admettrons que,
existe, autour du point M, un milieu champ magnétique variable,
de l'espace où existe un
dans une région quelconque calculer par les relations.
que l'on peut
il existe un champ électrique d'induclion,
NT

nature du milice qui occupe celle


du paragraphe précédent, quelle que sort larique ou le vide.
141 conduct eur, tn diélect
région, que ce Soit l'espace où existe un champ élec-
Nous savons déjà qu'en toute région de
CE

+
ique (8 208) : les deux phénomènes,
trique variable, il existe.un champ magnét
ique variable, nous apparaissent
champ électrique variable, champ magnét
La théorie de Maxwell, qui étudie les condi-
‘ainsi comme liés l’un à l'autre.
par eux les ondes lumineuses, n'est
tions de leur propagation, et représente
I/

qui existent entre eux. La première


autre chose que l'étude des relations
théorie est la relation de Maxwell-
des équations fondamentales de cette
AS

ns établies au para-
Ampère ($ 187). La seconde est la dernière des relatio à Maxwell ct qu'elle
r à la fois qu’elle est due
graphe précédent ; pour rappele y, nous l'appellerons
par Farada
exprime la loi de l'induction découverte
UI

la relation de Maxwel l-Fara day.


nous allons en donner une
Pour mieux faire comprendre sa signification,
entale de l'induction. Consi-
BC

démonstration directe à partir de la loi fondam le long de ectte courbe


et évaluo ns ja circulation
dérons une courbe fermée ©,
les forces élcctriques lorsque
du champ électrique É. C'est l'énergie fournie parcourbe fermée C; d’anrès la
quantité ‘d'électricité parcourt la
l'unité de
“358 ° PHÉNOMÈNES D'INDUCTION
définition même de la £. é. m., c'est la f.
é. m. totale 6 qui existe dans ce
. circuit : | |

RY
> —>
- e= | Eds.
€ .

RA
Cette Ï. 6. m. totale est donnée, en désignant
par D le flux du vecteur
induction B à travers une surface X limitée par le contou
: : = dl ‘
. 1

r C, par :
-

LIB
db & >>
7 = {[f5&

ITY
cct l'on a:

S
ER
t

La circulation du vecter7 — K> le long . d'une .courbe fermée quelcc:rque


ed
est
. : - d . | , + .
NIV
égale au flux du vecteur à travers une surface limitée par celle co’:rbe. On
"sait ($ 120} que cette propriété est celle qui définit le rotatio
nnel d'un vec-
teur, et elle peut s'exprimer par la relation symbolique
:
LU

> .

D3 =—irotr,
>
RA

-qui résume les trois équations :

= (2), By _ _(Er _ dE = (2)


NT

Ù dy Où Duww) dx
La relation de Maxwell-Faraday, comme la relation de
Maxwell-Ampère,
CE

"est valable dans tous les milieux, quelle que soit leur
nature. La forme que
nous en avons donnée suppose essentiellement, comme
la forme de la loi
fondamentale de l'induction que nous avons utilisée, que le système d’axes
choisi est le système d’axes à gauche, défini par les règles d'Ampè
re ou de
I/

Maxwell, et que les grandeursB et É sont mesurées dans un système d'unités


AS

satisfaisant à la relation de coordination c'en = 1. Nous indiquerons au


- Paragraphe 245 bis la forme que prennent les relations de Maxwell dans
d’äutres systèmes d’unités. ‘
UI
BC
R Y
RA
CHAPITRE XXIII

LIB
INDUCTION PAR LES COURANTS VARIABLES
\ -

Y
SIT
I. — INDUCTION MUTUELLE ET SELT-INDUCTION

mutuelle de deux circuits. — Nous savons que les


228. Induction ER
actions mutuelles de deux circuits €, et C: parcourus par des courants
mutuelle
peuvent être calculées à l'aide d’une quantité M, dite inductance
paramètr es géométri ques qui défi-
($$ 125 et 216); elle ne dépend que des
NIV

et peut être calculée par la formule de Neumann


nissent les deux circuits,
> —>
dSidSe . » 14 : »
donrié
M=vo}] —, * où par des procédés plus simples dont nous avons
LU

7
CiCs .
bobines.
un exemple au paragraphe 216 pour le cas de deux
qui prenne nt naissan ce dansle circuit C;
Calculons les f. €. m. d'induction
e les deux circuit s l’un par rapport à l’autre, ou lorsque
lorsqu'on déplac
RA

parcou rt le circuit C,. Désignons


lon fait varier l'intensité du courant qui
s à l'instant /, et
© par M la valeur de l'inductance mutuelle des deux circuit : le flux envoyé
par 1, l'intensité du courant dans le circuit €, à cet instant
NT

: D =-Mi,, et la f.é. m. d'in-


par le circuit C, à travers le circuit C, est ($ 216)
duction produi te dans le circuit C, par les variations de ce flux est :
LS

= 2 _ = dot)
CE

8 dt. dt
:
Si les circuits sont immobiles, M est constant, ctona
I/

NÉ.
AS

à
Si de même, les deux circuits étant immobiles, on fait varier le courant
une f. é. m.
qui parcourt le circuit C., cette variation produit, dans le circuit C,,
UI

calcule à l’aide du même coefficien t M :.


d'induction qu'on
BC

a=—N

total qui tra-


. Ilimporte de remarquer que le flux D = Mi, n'est pas le flux
C,, mais seuleme nt la portion de ce flux qui est créée par le
_verse le circuit
360 INDUCTION PAR LES COURANTS VARIABLES
courant 7, : la f. é..m. e, ne représente pas la £. é. m. totale qui exisie dans
le
circuit C,, mais seulement celle qui est créée par les variations du coürant
s,.

RY
. On réalise une expérience dans laquelle cette f. 6. m. intervient seul: par
le
procédé déjà indiqué au paragraphe 223. A l'instant 0, le circuit C,
est par-
- COUT par un courant permanent7,, et le circuit C,, qui ne contient
aucune

RA
‘fé. m., n’est parcouru par aucun courant; à l'instant ?, on coupe brusuue
ment
le courant f,; au bout d’un temps très court 0,ils’établit un nouvel état
de régime permanent, dans lequel les deux circuits ne sont parcoutus par

LIB
aucun courant. Entre les instants 4 <tet, > # + 0,'le flux d'induct
ion à
travers le circuit C, a varié de D, = Mi, à P,'— 0; si sa résistanc
e cst r,, ce
. , Lat
circuit a été parcouru par °une quantité
242 229 y e cie
d'électricité qg = ,L ,
que l'on peut

ITY
mesurer avec un. galvanomètre _balistique ou un fluxmètre; cette mesure
fournit une mesurede l'inductance mutuelle M des deux circuits.

S
229. Self-induction. — Un circuit parcouru par un courant d'intensité 5
est traversé par un flux ® créé par ce courant lui-même; comme
ER le champ en
Chaque point est proportionnel à #, il en est de même du flux P. Nous
pouvons
poser :- °
NIV

Le coefficient L s'appelle 1a self-inductance du circuit. Avec les convent


de signe définies par la règle d'Ampère, il est essentiellemen ions
t positif, quel
LU

que soit le sens de parcours choisi sur le circuit, car le flux D


et le courant #
sont toujours de même signe,
Une self-inductance et une inductance mutuelle sont définies toutes -
deux -
par le rapportdu flux d’induction qui traverse une surface donnée au courant
RA

qui le crée en parcourant un circuit fixe ; ce sont


deux grandeurs de même
espèce. La valeur de la self-inductance ne dépend que des paramèt
res géomé-
triques qui caractérisent le circuit, L'unité de self-inductance
NT

est la méme que


l'unité d'inductance mutuelle : dans le système électromagnétique, ses dimensions ”
sont les mêmes que celles de l'unitéde longueur ($
126).
Si le flux® vient à varier,il apparaît dans le circuit une force électromot
CE

rice
de self-induction :
‘ ‘
_ = _ ad
° . dt . dt
I/

Le cas le plus important est celui d’un circuit indéformable parcouru par
AS

un courant variable; la self-inductance est alors constante,


et on a :

di
UI

sl :

La f. ê. m. de self-induction dans un circuit fixe est proportionnelle à la dérivée


BC

du courant par rapport au témps, et tend, conformément à la loi de Leuz,


dure un courant à pro-
qui s'oppose à la variation du courant dans le circuit.
* L'existence ‘des phénomènes de self-induction a été montrée expérimen-
talement par Faraday, au moyen du dispositif représenté parla figure 286.

INDUCTION MUTUELLE ET SELF-INDUCTION ‘307

Le courant d’une pile P peut se partager entre une bobine I, comportant un


grand nombre de spires et ayant par suite une self-inductance considérable,

Y
et un galvanomètre G, dont la self-inductance est faible. Lorsque le régime

R
permanent est atteint, le galvanomètre G est parcourt par un cou-
rant ÿ,; et son aiguille subit une certaine déviation & : on place une petite

RA
cale contre cette aiguille, de façon à la maintenir à la déviation & lorsqu'on
coupe le courant. Si on le rétablit, en fer-
. mant l'interrupteur I, l'aiguille subit une

LIB
impulsion qui lui donne une déviation supé-
rieure à æ : le courant dans la bobine I,
passant de o à 1, il y existe une f. é. m. de
self-induction €, qui produit, dans la bobine,

Y
un courant en sens inverse de 7, et, dans

SIT
le galvanomètre, un courant 1, de même
sens que 7% : c'est l'extra-courant de fer-
meltire. , |
Dans une seconde expérience, on place ER
- Ja cale de façon qu'elle maintienne l’ai-
guille au zéro lorsque le galvanomètre est —<,.
A |
parcouru par Je courant . On coupe le cou-
NIV

I .
rant en ouvrant l'interrupteur I : l'aiguille
P.
subit alors une impulsion en sens inverse
- de la déviation «. Le courant dans la bo- Tic. 286.
bine L,passantdes à o, il y existe une £. 6. m.
LU

courant de même sers


de self-induction c, ; elle produit, dans la bobine, un
en sensinvers e deg: c'est l’extra-
que #, et dans le galvanomètre, ua courant i,
. courant de rupiure. : .
à zéro en un temps Af très court :
RA

Lorsqu'on coupe un circuit, le flux tombe


il s'y développe une f. é. m. d'inductio n « —.D / Al très élevée, qui établit
de potentiel suffisante pour
entre les deux bords de la coupure une différence de
C'est l’étincelle
. faire jaillir une étincelle à travers l'air qui les sépare.
NT

t le courant d'un élec- :


rupture. On l'observe facilement quand on interromp
peut amorcer entre les de
pièces l'interrup teur un arc élec-
tro-aimant ; elle nt
brusqueme
trique, et détériorer les contacts : aussi doit-on éviter de couper
CE

le circuit d’un électre-ai mant.


tion duesà Ja
Enfin, on montre l'existence des f. & m. de sclf-induc
constituan t le circuit par une couronne de
variation du coefficient I,en la parcourt
qui
I/

fi souple, qu'on peut aplatir entre les mains. Le courant


galvanomètre ; on observe, au moment où l'on diminue
est mesuré par un
AS

n produit
la surface, une augmentation de son intensité : la f. é. m. d'inductio
qui tend à s'opposer à la variation de flux, donc à compenser la
un courant
diminution de la surface par une augmentation de l'intensité.
UI

— La self-inductance d’un circuit


230. Calcul des self-inductances.
dés analogues à ceux qu'on emploie
BC

peut se calculer en u. é. m. par des procé par exemple, un solé-


Considérons,
pour le caïcul des inductances mutuelles. r duquel le champ est uni-
1, à l'intérieu
noïde, de section S et de longueur rsée par un flux 4rnSt, et
s est trave
forme et égal à 4mai,; une de ses spire
‘7362 INDUCTION PAR LES COURANTS VARIABLES 7

l’ensemble des N spires est traversé par un flux ® — 47aN$i; sa self-


._inductance est :

RY
I = 2 = ATH NS = LS.

Cette valeur n’est qu’une valeur approchée; le champ ne reste pas uni-

RA
forme jusqu'aux sections extrêmes de la bobine, et il n’est pas non plus uni-
forme dans toute l'étendue d’une section. Il existe, au voisinage des spires,
des lignesde force fermées qui entourent chaque conducteur ($ 184, fig. 218);

LIB
la circulation du champ magnétique le long d’une d’entre elles est 47i, et si
son rayon moyen est r, le champ moyen correspondant est 2ifr ; il augmente
indéfiniment lorsque > diminue. D’une manière générale, le calcul du flux
circuit formé de conducteurs linéaires, à uue valeur

Y
conduit, pour un
> —/

SIT
infinie; si l'on veut appliquer Ja formule de Neumann Î dsds : enconfondant

« c, ©
les deux contours d'intégration € et C’, les éléments voisins donnent ties termes
ER
infinis. Il est nécessaire d'introduire dans le calcul le diamètre du fi qui cons-
titue le circuit, et de tenir compte du fait qu’un filet conducteur «ie section
infiniment petite dS n’est parcouru que par un courant d'intensité infiniment
NIV

petite di = 1,48 : on trouve alors des champs magnétiques finis, mine à l’in-
térieur du conducteur. .
Le calcul de la self-inductance d’un circuitde forme simple, par exemple
‘d’une bobine circulaire à enroulement régulier, à partir de ses dimensions
U

géométriques, est donc possible : c’est là une mesure absolue de ce coefficient.


On a pu, dans les grands laboratoires métrologiques, construire des
AL

étalons de self-inductance en enroulant quelques centaines de spires de gros fil


de cuivre sur un cylindre de marbre, et déterminer à quelques miliionièmes
” près leur self-inductance, qui est de l’ordre de 0,07 à 0,05 henry (S 232), par
TR

des mesures purement géométriques. Mais le calcul n’est valable que pour une
loi donnée de répartition du courant et ces étalons ne doivent être employés
courants lentement variables, à cause des modifications
N

qu'avec des
de la répartition du courant qui se produisent en haute fréquence ($ 322).
CE

Lorsqu'on introduit un noyau de fer doux dans une bobine, on augmente


la valeur du flux d’induction qui la traverse, et par conséquent on augmente
les phénomènes de self-induction. Mais, comme l'induction dans le fer n'est
pas proportionnelle au champ magnétique, le flux d’induction D n'est pas
I/

proportionnel au courant i : la définition de la self-inductance n’a plus de


sens. Il est pourtant extrêmement important, pour tous les appareils indus-
IAS

triels, de pouvoir calculer, ne serait-ce que grossièrement, le flux en fonction


du courant. On définira la self-inductance d’un euroulement en évaluant
le rapport L'= ®/5 pour la. valeur du flux qui correspond aux conditions
normales de fonctionnement, et on admettra qu’il conserve la même valeur
U

quand le courant et l’aimantation varient. :


BC

Les calculs auxquels on est ainsi conduit sont les mêmes que ceux qu'on
. doit faire pour l'application du théorème des circuits magnétiques ($ 199),
et comportent les mêmes approximations; ils donnent des résultats accep-
tables pour des aciers doux à hystérésis très faible et des aimantations nette
ment inférieures à la saturation. Si l’enroulerment se compose de N spires,
MUTUELLE ET SELF-INDUCTION 363
INDUCTION
le flux qui traverse uné spire
et si la réluctance du circuit magnétique est R, A7N :
rNi . _ » et sa self-induc-
D =
est FT, Je flux total qui traverse le circuit est

Y
R
R
È d 47N?

AR
tance est L = SR.

circuit, — La définition de la
231. Self-inductance d’une portion de

R
t fermé : lorsque nous parlons
self-inductance n’a de sens que pour un circui c ‘

LIB
de la self-inductance d’une bobine, ‘
nous supposons implicitement que
les deux extrémités de son enroule-
ment sont réunies. Dans la pratique,

Y
la bobine fait partie d’un circuit
comportant une source et des con-

SIT
ducteurs extérieurs plus où moins
D L
longs; en toute rigueur, le flux Fc. 287.
qui la traver se dépen d de la forme
du circuit. Mais,
de l'ensemble
ER même que si les
pour un coura nt donné, il est approximativement le
t reliée s direc temen t et l'approximation
deux bornes de la bobine étaien surfac e limitée par le reste
tage la
est d'autant meilleure qu'on réduit davan
NIV

de condu cteur s torsad és. Le rapport


du circuit, par exemple par l'emploi
self-inductance de la portion de cir-
L = ji peut être considéré comme la
cuit constituée par ja bobine.
de self-inductances 1, ct L., disposées
LU

Considérons de même deux bobines, de telle façon que, lorsqu'une


|
seule d'entre elles est parcourue
par un courant, l’autre n'est
traversée par aucun flux; elles
RA

seront, par exemple, très loin


l’une de l’autre, ou encore dispo-
sées symétriquement et à angle
NT

droit (fig. 287). Réunissons-les


en série, autant que possible
en employant des fils torsadés,
CE

de façon que la surface du cir-


cuit € ainsi constitué se réduise
à celle des bobines. Lorsque le
circuit € cest parcouru par un
I/

courant d'intensité 1, la pre-


AS

mière bobine est traversée par


un flux Jaf, la seconde par un
flux Li, et l'ensemble du cir-
inductance de l’ensemble du cir-
UI

cuit par un flux D = (Li + Le). La self- s de ses diffé-


inductance
cuit est L = Dji = La + Le c'est la somme des self-
rentes parties.
BC

ainsi que parce que l'inductance mu-


11 faut bien remarquer qu'il n'en est
nulle. Si les bobines sont placées l'une
tuelle des deux bobines Ta et L, est LA et L.i que chaque,
outre les flux
au-dessus de l’autre, le flux P comprend,
364. INDUCTION PAR LES COURANTS VARIABLES
bobine produit à travers elle-même, les deux flux Mi que chacune d’elk: pro-
duit à travers l’autre: suivant la disposition des bobines et le sens
des cir-

RY
cuits, ces flux s'ajoutent aux précédentsou s’en retranchent, et la valeur de L
peut être supérieure ou inférieure à la somme L, + I. C’est ainsi que, dans
‘ la double bobine représentée par la figure 288, les valeurs de La et 1 sont
” 6,27 et 0,18 henry (x henry = 10°? u. é. m.), leur somme est 0,45 henry:

RA
et la
self de l’ensemble peut varier, : lorsqu'on: tourne ‘la: bobine: inférieure
de
180 degrés, de 0,23 à ‘0,67 henry. Cet appareil constitue une bobine de self-
induction réglable; un cercle gradué donne à chaque instant l'angle des

LIB
deux
bobines, et un étalonnage préalable permet de connaître la valeur de la self-
induétance corréspondant à chaque valeur de l'angle.

Y
232. Unités d’inductance.— Les relations d = Mi et e = — d'a!
dont :
nous sommes partis sont valables dans tous les systèmes d'unités

SIT
cui satis.
font à la relation de coordination Cet = I; on peut donc, dans
tous ces
systèmes, utiliser au calcul des f. 6. m. de self-induction et d'iscuct
ion
. mutuelle les deux formules : ER |

= —1% e=— NS.


NIV

La première d'entre elles définit l'unité d’inductance à partir Ces unités


de £. 6. m. et d'intensité de courant : c’est la self-inductance d’un circuit dans
lequel la f. é. m. d’induction est égale à l’unité de f. é. m. quand l'intensité
U

du courant varie d'une quantité égale à l'unité d'intensité par unité de temps.
Supposons qu’on ait e —Iu.é.s. — cu.é. m. {$ xsx) et difdt =: zu. é.s.
AL

-=l/cuém'onaL=ruwé.s. = ç°u. é, m. L'u. és, C: G.S. d'induc-


dance est ©? = 9.100 fois plus grande que l'u. é. m. C. G.S.
* Faisons maintenant e. = 1 volt — 10$ u. é. m. ($ 152) et difdt
TR

— 1 amp/sec
— 10% 4u.é. m.; on a L = r henry = 10° u. é. m. L'unité pratique d’induc-
tance, appelée le henry, vaut 10° 1. é. mm: C. G. S.. |
N

-. .… La formule de Neumann, M — rs ft ee peut être appliquée, eu pre-


CE

nant le centimètre comme unité de longueur, en u.6.m.C:G.S.


(u, = 1), comme
en u.é.s. (u, = 1/0? = 1/9 . 10*) : elle fournit dans le second cas des nombres
9 - 10* plus petits, correspondant bien à une unité 9. 10% fois plus
grande.
I/

Remarquons que la valeur du coefficient Hd, en u.é. s. résulte de la déter-


mination expérimentale du rapport e, de sorte que ce n'est qu'en u. é. r. que
IAS

la formule de Neumann fournit des mesures absolues à partir


de mesures
géométriques.
_ On a d’ailleurs aussi des mesures absolues en unités pratiques, puisque
unités sont définies à partir des u. é. m. C. G. S. On peut appliquer la formur'e ces
U

de Neumann en unités pratiques, en mesurant les longueurs en mètres et fai-


sant y, = 1077 ($ 134) : on obtient pour ds ds’/r des valeurs 100 fois
BC

plus petites
€tpourl, une valeur 10° fois plus petite qu’en u. é. m. C.
G.S., ce qui corres-
pond bien au fait que le henry vaut 10° u. é. m. C. G.S.
Le henry constitue une self-induction pratiquement réalisable. | |
Les cons-
tructeurs fournissent des séries de bobines étalonnées, dont les self-in
ductances
,

ÉTUDE DE QUELQUES CAS PARTICULIERS 365.


vont de 0,07 à 10 henrys. La figure 289 représente une telle bobine, formée
de spires de fil de cuivre enroulées. sur une . carcasse
“ °
d’acajou: le diamètre
.

intérieur de l’enroulement est environ 5 centimètres, son diamètre extérieur

Y
. » ,

14 centimètres, et .sa hauteur 4 centimètres.

AR
Sa self-inductance est r henry, et sa résistance
environ 100 ohms. : .
Lorsqu'une bobine comporte un noyau de fer,

R
sa self-inductance peut facilement être de l'ordre de
plusieurs henrys : c’est ainsi que la self d’un récep-

LIB
teur Morse ordinaire est de l’ordre d’une dizaine
d'henrys; elle varie d’ailleurs quand les déplace-
inents de l’armature modifient la réluctance.du
.

Y
circuit magnétique.
Un circuit de transport d'énergie, formé de

SIT
à 1 mètre l’un de
deux fils de cuivre: de 4 millimètres de diamètre placés
ctance de 2,6 millihenr ys par kilomètre de ligne double.
J’autre, a une self-indu
les conducteu rs sont en
Une ligne télégraphiqué de mêmes dimensions, dont tion.
élevée, à cause de l'aimanta
fer, peut avoir une self-inductance dix fois plus
ER
des conducteurs. . | Le
circuit en rapprochant
_ La self-induction diminue si l'on réduit la surface du
de cuivre au contact, c'est-à-dire séparés par une
NIV

lés deux fils : avec deux fils


plus que de 0,35 mil-
- épaisseur d’isolant négligeable, la self n’est
lihenrys par kilomètre. C’est avec des circuits de ce genre qu'on:
les bobines des boîtes de résistance s: le fil est replié
constitue le
suivant
LU

avant d’être enroulé sur la bobine,


sur lui-même,
bobine peut
schémade la figure 290. La self-induction d’une telle qu’elle n'est
toujours être négligée, tout au moins tant
presque
fréquence. L'inconvé-
pas parcourue par des courants de haute
RA

voisins forment les


nient de ce dispositif est que les deux fils
dont la capacité n’est pas toujours
armatures d'un condensateur,
on obtient un meilleur résultat en employant un
négligeable;
NT

les différentes couches alternative-


fil simple, et en enroulant ont une
bobines
ment dans un sens et dans l'autre : de telles
F1G. 290.
et une self-indu ctance assez faibles pour pouvoir servir
capacité ù
CE

à des mesures avec des courants téléphoniques

ERS
“1, — ÉTUDE DE QUELQUES CAS PARTICULI
I/
AS

un circuit. — Considérons un
du régime variable dans
233. Etude ité
formé par des conducteurs de capac
circuit fermé, isolé dans l'espace, cont enan t un géné-
UI

de self- induc tance I,


négligeable, de résistance totale r, ajouter
r dé f. €. m. 6. Pour appli quer la loi d'Ohm à l'instant {, il faut
rateu — L, dijdt, et on obtient
m. de self-induction
.àlaf.é. m. du générateur Ja f.é.
BC

la relation :
di =" - di
e—L ou Latrise
-366 INDUCTION PAR LES COURANTS VARIABLES
Les différentes grandeurs peuvent être exprimées en u. é. m., en u. é.s. ou
en unités. prâtiques (volts, ampères, secondes, ohms, henrys). J'outes les

Y
formules que nous allons établir sont valables à la fois dans le système éiectroma-

AR
gnélique, dans le système électrostatique ct dans le système pratique.
L'équation obtenue est une équation différentielle linéaire du premier
ordre à coefficients constants, avec second membre. L'intégrale générale est :

R
ft

LIB
: —£
1=; +Ae L.

Elle est la somme de deux termes : le premier, efr, est une solution parti-

ITY
“culière qui représente le régime permanent du courant dans le circuit, Le
rl : . - .
second, Ae L, est la solution générale de l'équation sans second narabre, et
représente la partie variable du courant : $a diminutiôn avec le temps est
ù
RS
!
‘représentée, en posant L/r = +, par l'exponentielle e :, L'intensité variable
est divisée par e — 2,72 chaque fois qu'il s’est écoulé ün temps À -: +; elle
IVE
est réduite au millième de sa valeur initiale après un temps { — = },0g 1.000
. = 6,9 Tr. É ° :
- Le temps + = L/r, qui caractérise la rapidité de la décroissance du courant .
variable, s'appelle la constante du temps du circuit. Pour des enroulements
UN

Sans noyau de fer, il est toujours très faible : pour une bobine à grande self-
induction, telle que celle de la figure 289 (L = 1 henry, 7 = 100 ohms), il est
de l’ordre du centième de seconde. Il n’a de valeurs appréciables que pour
L

des enroulements à noyau de fer doux, et peut atteindre plusieurs secondes |


- pour de gros électro-aimants (1); il ne faut d’ailleurs pas oublier que, dans ce
RA

cas, les calculs que nous faisons ici ne représentent qu’une première approxima-
tion, la self-inductance d’un enroulement à noyau de fer n’ayant pas de valeur
bien définie ($ 230). °
NT

Pour passer à l'étude des différents cas particuliers, il suffit de déterminer


la valeur du coefficient A d’après les conditions initiales. Étudions d’abord
la période d'établissement du courant dans le circuit : à l'instant { — 0, on
CE

ferme l'interrupteur. On a, pour { = 0,t — 0; on a donc À = —


e/r, et l'in-
tensité”à l'instant / est, en posant c/r = à, :
|
I/

-4)
1=t I—e 7).
AS

L'intensité du courant n’atteint théoriquement la valeur de régime 10


qu'au bout d'un temps infini (fig. 291); pratiquement elle atteint très vite
UI

une valeur qui en diffère extrêmement peu; elle n’en diffère plus que de
1/1.000 au bout d’un temps égal à 6,9 +.
BC

* {x} On constate facilement que le courant d’un électro-aimant met un temps appréciable
à:
s'établir lorsqu'on étudie les phénomines maznéto-optiques, tels que la polarisation rotatoire
magnétique d’une substance p'acée entre les pièces polaires. Si les nicols sont primitivemeut à
l’extinction, le rétablissement de la lumière, quand on ferme le circuit de l'électro, est a5$ez
lent pour qu'on suive nettement l’augmentation progressive du champ. .
DE QUELQUES CAS PARTICULIERS 367 |
_ ÉTUDE
zéo
Ja quantité d'électricité transportée par le courant entre les instants _
etéest: © ‘

Y
t - - . … £
Lost -

AR
g = f'ia=it+ 307 (e — ) = a Le — ê +).
© - ° . L

Elle est inférieure à la quantité d'électricité go = ‘of qui serait transpo rtée.

R
ce g9 — q, repré- :
dans le même temps par le courant de.régime îo ; la différen

LIB
le temps !
sentée sur la figure 201 par l'aire hachurée, tend vers Li, / » quand

ITY
RS
IVE
UN

Pic. 291.
L

r
re pas de x/1.000 quand { est supérieu
RA

augmente indéfiniment, et n'en diffè qui trave rse


tat connu : lorsque le flux
à 6,9 r. Nous retrouvons là un résul
D = Li, le courant induit transporte une quantité
le circuit varie de Oo à ne .
NT

7.
d'électricité — Di/7 = — Lio/ disparition du courant. Si l'on ouvre
Étudions maintenant la période de d’induction
rimé brusquement, la f. 6. m.
l'interrupteur I, le courant est supp dont la
général une étincelle de rupture,
CE

en
est très grande, et il se produit oser ons qu oi Supprime
durée et la résistance sont mal connues. Nous supp -
c à l'instant £ — 0, par exemple en court
le courant en supprimant la f. 6. m. dans l'équation géné rale « = 0, ct
circuitant la source. Nous devons fairet
I/

si l'intensité du courant part, à l'ins-


l'intégrale générale devient à = AC *;
aura (fig. 292): .
‘tant { = 0, de la valeur à = fo On
AS

t
i= ie s.
UI

entre les instants zéro ct { (quantité


La quantité d'électricité transportée re 292) est :
par l'aire hachurée de la figu

baaa(ts) (9
représentée
BC

3 y \I RC ‘/e
g= f'id=—is\o
9.
24
BRUHAT. 4° éd.
368 INDUCTION PAR LES COURANTS VARIABLES

: Lorsque { est suffisamment grand, elle est égale à Lifr, c'est-à-dire à

Y
Dofr.
Si, dans un circuit fermé, de self-inductance L et de résistance r const:ates,

AR
on produit, -pendant un temps 0, une f. é. in. e, la quantité totäle d'électricité

R
LIB
ITY
RS
IVE

Fic. 292.
UN

qui parcourt le circuit a la même valeur, g = 0, que s’il n'y avait pis de -
phénomènes d'induction. La quantité d'électricité Léo / #, éransportée en .
. moins lors de l'établissement du courant, est transportée en plus après la
L

suppression de la f. 6. m. : c’est ce que montrent immédiatement l'égalité des


RA

deux courbes des figures 291 et 292, et l'égalité des aires qu'elles limitent.
C'est par suite de cette égalité qu'il est possible, comme nous l'avons déjà
montré au paragraphe 223, de mesurer, à l’aide du galvanomètre balistique
NT

ou du fluxmètre, le flux magnétique produit par un aimant ou un circuit.


extérieur, sans avoir à tenir compte de la self-induction du circuit constitué
par le galvanomètre et la bobine exploratrice.
CE

‘234. Décharge d’un condensateur. — Nous venons de voir que l'exis-


tence des £, 6. m. de self-induction conduit, pour un circuit fermé, àà remplacer
I/

la loi d'Ohm, e = Ri, par l'équatione = Ri + L D De même, sil’on considère


un conducteur AB, de résistance R et de self-nduetance JL, ne contenant pas de
AS

f.é. m. autre que lesf.é. m. de self-induction, et parcouru par un courant d'in-


tensité ? allant de À vers B, l'expression de la loi d'Ohm, V, — Vi = Ri—6€
UI

($ 159), devient :
Va—V=Ri+LÉ
BC

Appliquons cette équation à l'étude de la décharge d'un condensateur de


capacité C à travers un conducteur AB eg. 293). Soit + g la charge de l'ar-
mature À à l'instanté;ona:
Ve
. =
de AT dE
ÉTUDE DE QUELQUES CAS PARTICULIERS 569

‘et l'expression de la loi d'Ohm devient :

Y
| rUiRUr Ie

AR
L at R dt + C—°
Cette relation, comme celles aont elle a êté déduite, peut étre employée en mesu-
rant les différentes grandeurs en u. é. m., en u. ë, s, ou en tinités praliques.

R
C'est une équation différentielle li-
néaire du second ordre à cocfficients

LIB
constants, sans second membre, Son
intégrale générale contient deux cons-
tantes arbitraires, dont on fixera les
. valeurs d’après les conditions initiales:

ITY
. à l'instant £—0 où l'on établit la com-
munication entre les deux armatures,
onag=geti= 0. |

RS
Pour calculer l'intégrale générale,
on doit d'abord résoudre l'équation
caractéristique :
IVE
nn:
La + Rx +x=o.
L,e
Ja forme de l'intégrale dépend de ‘ Fo. 293.
UN

la nature des solutions de l'équation


caractéristique, c’est-à-dire du. signe de la quantité R? — 4 Le Nous allons:
rappeler sommairement les principales propriétés de l'intégrale dans les dif-
L

férents cas ; nous aurons d’ailleurs l'eccasion d'y revenir lorsque nous étu-.
RA

dierons le mouvement d'un galvanomètre (chap. xxv). Signalons en passant


que la self-inductance joue ici le rôle que jouera le moment d'inertie dans
l'équation du mouvement et que la résistance joue le rôle des forces d'amortis-
NT

sement. Les f. é. m. de self-induction prolongent le courant après la disparition


de la f. €. m. qui lui a donné naissance, comme l'incrtie d’un organe mobile
prolonge son mouveuient après la suppression de la force qui l’a créé; la résis-
CE

tance dissipe de l'énergie par cffet Joule, comme les forces d'amortissement
transforment de l'énergie en chaleur par frottement.
I/

PREMIER CAS : R° — 4 & > o: la résistance est grande, on la self-induction.


faible. L'équation caractéristique a deux racines réelles négatives, — « ct
AS

— 8, et l'intégrale générale est :


._ à = Axe + Bfe-#.
UI

g = Àe-# + Be-#, i= —°

{ = 0, : = o ct g = Go}:
Ea tenant compte des conditions initiales (pour
BC

on trouve :

pers — er . « 8 (e-ut — e-).


q = %o B— «x . Le tp
* ‘470 INDUCTION PAR LES COURANTS VARIABLES

- Si l’on a B > «, on a toujours e# < 6%; g el.i son toujours du sigte de

Y
% et tendent vers zéro lorsque # augmente indéfiniment ; les courbes ani les

AR
représentent ont la forme indiquée par la figure 204. -
© Dans le cas particulier où la self-induction du circuit est négligeable, l'équa-

R
LIB
ITY
RS
IVE
L UN
RA
NT
CE
I/

Fic. 294.
AS

tion différentielle se réduit à R D & = 0; on peut appliquer es formules


précédentes, en remarquant que, lorsque T, tend vers zéro, l'une des racines .
UI

de l'équation caractéristique tend vers — , et l’autre: vers — GR En


BC

faisant
fai B—=c
= etu = &
L =?—“- obtient
Î :‘
F

-£ - +
+
g=qe -t=&e .

” La période OM de courant croissant (fg. 294) est réduite à zéro": il n'y a.


ÉTUDE DE QUELQUES CAS PARTICULIERS ° 37

pas de self empêchant le courant de décharge de s'établir instantanément.


La charge et le courant décroissent exponentiellement, avec la constante de

Y
temps = CR.

AR
DÉUXIÈME CAS: m4 = 0: l'équation caractéristique a une racine
R
double, «= — 21, en tenant compte des conditions initiales, on trouve :

R
(2 )

LIB
| quétet,
g = qolt + a) ed, [a li

- Les courbes ont la même forme que dans le cas précédent ; on démontre

ITY
qe

RS
IVE
L UN
RA
NT
CE

PAR + -
I/
AS
UI

Fic. 295.

ent
BC

que, pour les mêmes valeurs de £ cet de C, elles tendent plus rapidem
vers zéro (cf. $ 248).

.. TRoIsiÈME CAS : R—4&< 0: la résistance est faible. L'équation carac-


372 . INDUCTION PAR LES COURANTS VARIABLES

éristique a deux racines imaginaires — 1 + © V— x : l'intégrale est de


la

Y
orme :

AR
g = Act cos (ot— o). { 2 \)
La charge ct l'intensité du courant sont représentées par des fonctions sinu-
. soïdales amorlies ; elles oscillent (fig. 2095) entre ies valeurs corspondant

R
à deux courbes exponentielles symétriques, de constantede temps —

LIB
È = 2.
L'intervalle de deux points tels que AM, ou NN; est la pseuds-
période
cp 2 Æ —
©

ITY
Dans le cas où la résistance est assez faible pour que R£ soit 1n:-‘igeable
Le © = —I
, devant 41,/ C, la quantité
= 2 Ÿ 4 L= —— R R° . peut être
ê nt égais
prise . VLÉ
vale àis TZ.

RS
À s'établit dans le circuit des oscillations peu amorties, de
période :
| T = 27 VIC. (ro)
IVE
Cette période, T = 27 VLC, est dite la période propre du circuit.
Nous reviendrons plus tard (chap. xxx) sur l'étude des
oscillations élec-
UN

triques ainsi produites, Signalons simplement que leur existence a été montrée
<n 1858 par Feddersen,en examinant au miroir tournant l’étincelle de
dé-
“charge d’un condensateur ; leur fréquence peut être mesurée
en comptant
de nombre de traits lumineux observés, chaque trait lumine
ux correspondant
L

- à l'une des alternances du courant : les résultats expéri


mentaux sont entiè-
RA

tement d'accord avec les formules théoriques (cf.


$ 312).
:235. Courants dérivês. — Supposons que les courants irduits, produits
NT

Par exemple par la variation du flux magné-


tique envoyé par un aimant à travers une
‘bobine C, se partagent entre deux conduc-
CE

teurs dérivés. AP,B, AP,B (fig. 296), de


résistances 7,,r, et de self-inductances I4,Lo.
= Les portions de circuit AP,B et AP,B ne
sont pas placées dans le champ magnétique
I/

de l’aimant ; mais nous pouvons supposer


AS

qu’il éxiste des inductions mutuelles entre les


différents conducteurs ACB, AP.B et AP,B ;
pour simplifier le calcul, nous ne tiendrons
UI

° compte que de l'induction mutuelle entre


Fic. 296.. les deux derniers, et nous désignerons par M
+ le cocfficient correspondant.
BC

Si nous désignons par 4 et les intensités des courants qui parcourent


à l'instant 4 les deux conducteurs dérivés, on a, en appliquant la loi d'Ohm |
à-ces deux conducteurs : |
Ve :
da D ae de a
4
e
1, de par dk
Eu d}
\

ÉTUDE DE QUELQUES CAS PARTICULIERS 373

Nous allons calculer les quantités d'électricité, gi = J “fa ct = f “at |

Y
!

t les conducte urs entre les instants 4 ct ° , prisis l'ul’ ‘r |


qui traversen

AR
ee R Rue: dans la bobine C. Où a: P n avant et
l'autre après la variation du flux

affa fitaesf ie caf faenf Hesauf


d.
M]
:

té 4

R
1 1 dt 1 = Re Po jet
a te n Rd+
2

! ë

LIB
tu h
h ‘ FA

Si, aux instants £, et 2, les intensités 7, et 3, sont nulles, on a :


. t - !4 fs

ITY
ü 53
fée-Hlee ct [ha
,
1
ls
LT
e

RS
Ja relation se réduit à : 7 3
Ra fn

partage cntre les déux


La quantité totale d'électricité qui parcourt le circuit C se
IVE
courant contini. |
conducteurs dérivés suivant la inéme loi qu'un galva-
traverse un
Cette loi permet de calculer la quantité d'électricité qui mème
nomètre balistique shunté : le pouvoir multiplicateur du shunt est le
d’ailleurs de remarquer que le
UN

que pour les courants continus. I1 importe


qui traverse le galvano-
rapport de la déviation à la quantité d'électricité
ct sans shunt ; il ne conserve
mètre n'est pas nécessairement le même avec
la même valeur que si l'in-
L

C
troduction du shunt ne 1110»
RA

difie pas l'amortissement du


galvanomètre : cette condi-
tion est en général suffisam-
NT

ment réalisée pour les appa-


reils à aimant mobile, elle
ne l’est presque jamais pour
‘es appareils à cadre mo-
CE

bile ($ 255).
236. Pont de Wheats=
I/

tone.—J/étude expérimen- D
s
tale du régime variable dan .
AS

t
le pont de Wheatstonce peu |
com-
être employée pour la I
paraison des self -induc-
P
UI

tances et des inductances Y1c. 297.


mutuelles, soit entre elles,
soitavec des capacités. Nous
BC

qui permet la mesure du rapport de


décrirons, comme exemple, le montage | :
deux self-inductances.
LA et de résistances 71, r2, sont pla-
Les deux bobines à comparer, de selfs Li, ple AC ct AD (fig. 297); les deux
deux branches cont iguë s, par exem
cées dans
;

374 INDUCTION PAR LES COURANTS VARIABLES

autres branches sont constituées par des résistances 74, r4 nori inductives,

Y
et on dispose les appareils de façon qu'il n'y ait pas d'inductio: mutuelle
entre les divers conducteurs. Supposons le pont réglé de telle sort que, soit

AR
en régime permanent, soit à l'ouverture ou à la fermeture de l'interrupteur I,
il ne passe jamais aucun courant dans le galvanomètre G. À u: instant {
quelconque, les branches AC ct CB sont parcourues par un même courant ‘

R
d'intensité 7,, les branches AD ct DB par un même courant d'intensité tas

LIB
et les points C et D'sont au même potentiel. En exprimant l'égutiié, à l'ins-
tant 4, des différences de potentiel Va — Ve et Va — Vpn d'une part, Ve— Vn
-€t Vn — Vs d'autre part, on obtient les relations : ‘

ITY
di . dis . . .
Ju % + Vita = Le à + Votos . Ysti = Yato.

De la seconde, on tire :

=7 25, RS
de Ltd,
dr, dt
IVE
et ces valeurs, portées dans la première, donnent :

di
a . =, Ta di u, r7%,
Ta & + Fifi Tir at Ta re le
UN

- Pour que l'équilibre soit établi en régime permanent (di,/dt = 0, i, # 0),


1l faut que les coefficients des termes en 1, soient égaux;
pour qu'il soit aussi
établi en régime variable (di,jdt :£ o), il faut que les coefficients
des termes
L

en di,/dt le soient aussi: on doit avoir


\
RA

ñ =7,7
,, Li =1,*
= le, ou UaD cn,
nr | 14.
NT

L'expérience gonsiste à régler l'équilibre, d’abord pour


Puis pour le régime variable, Il est commode d'empl le régime permanent,
oyer comme bobine de
. Somparaison L, une bobine réglable, telle que celle que
CE

représente la figure 288 ;


on réalise l'équilibre pour le régime variable en agissant sur la self de cette
bobine ; Comme cette opération ne modifie pas sa résista
nce, elle ne détruit
. Pas l'équilibre, préalablement obtenu, pour le
régime perman
| On a avantage, pour équilibrer le pont en régime variabl ent,
I/

régime périodiquement variable, obtenu en


e, à employer un
remplaçant la pile P par une
AS

Source de courant alternatif de fréquence musicale,


uomètre G par un téléphone sensible.eOn rapprofhera et à remplacer le galva-
que nous avons ce montage de celui
vo décrit au | paragraphe 85 ( g. 193) pour la comparaison de .
UI

. deux capacités, et de celui que nous décrirons


u paragraphe 300 (fig. 357):
pour la comparaison d’une capacité et d’ure self-inductance.
BC

II. — BOBINE D'1À DUCTION


237. Description. — Ta bobine d'indu
ction, quelquefois appelée bobine
de Ruhmkorff, du nom du Prèmier
constructeur qui l’a réalisée (1851), se
_Compose de deux enroule ments, dits
primaire et secondaire, ayant un noyau
BOBINE D'INDUCTION 575
de fer doux commun (fig. 298). On aimante le noyau en envoyant dans le cir-

Y
cuit primaire un courant continu ; un interrupteur le coupe brusquement :
le noyau se désaimante, et la variation du flux d'induction produit dans le

AR
secondaire une f. é. m. qui peut être considérable, si la variation est très
brusque et le nombre de spires secondaires très grand.
Le noyau est constitué par un faisceau de fils de fer doux, isolés les uns

R
des autres par du vernis : il faut en effet éviter la production de courants de
… Foucault, qui échaufferaient le noyau et ralentiraient la décroissance du flux

LIB
d’induction.
- Le circuit primaire est enroulé autour du noyau; son cocfficient de self-
induction est assez faible pour que le courant s’y établisse rapidement, ct
qu’on puisse par suite mettre en jeu une grande puissance par la multi-

ITY
Secondaire
en

RS
IVE
UN

Primaire
L
RA

Tic. 298.
NT

. . .

de spires, quelques
D

‘plication des interruptions. Il comporte un nombre restreint


°
\

assezintense pour
centaines au plus, dans lesquelles doit passer un courant
le noyau ; le fil qui le constitue est du gros fil de cuivre,
CE

aimante r forteme nt
de 1 ordre d'une frac-
de 2 à 3 millimètres de diamètre ; sa résistance totale est
, des cou-
‘tion d'ohm, et on peut y faire passer, sans échauffement exagéré d’ampères.
plusieur s dizaines
rants qui atteignent, pour les bobines puissantes,
il peut com-
Le circuit secondaire est enroulé autour du circuit primaire ;
I/

de spires de l'ordre de 10.000, représentant plusieurs :


porter un nombre
cuivre fin, d'un à deux
AS

dizaines de kilomètres de fil;il est constitué pardu filde


tre de diamètr e, et sa résistan ce peut Ctre de plusieurs
dixièmes de millimè
provient
dizaines de milliers d’ohms. La principale difficulté de construction suffisant.
UI

isolement
: de la nécessité de réaliser entre les différentes spires un
ments ordinair es, on enroule une couche de fil d'une extré-
1 Dans les enroule
en arrière ; la spire qui termine la
mité à l’autre de la bobine, puis on revient
BC

e spire de
Ÿ seconde couche est enroulée directement au-dessus de la premièr
la première couche, alors qu’elle en est séparée, dans le circuit, par toutes
du circuit pri-
les spires contenues dans Îles deux couches. Lors de la rupture
de potentiel égale à la
maire, il existe, entre ces deux spires, une différence
,
- 376 INDUCTION PAR LES COURANTS VARLA: LES
somme de toutes les f. 6. m. induites dans les spires interm
éuinires ; elle est
d'autant plus grande que la bobine est plus longue, ct

Y
peut “:ffire à percer
l'épaisseur d’isolant qui entoure le fil, Dans les bobines
puis: ::tcs, on assure

AR
l'isolement en enroulant le secondaire en bobines courtes
{:x/cttes), dispo-
sées les unes à la suite des autres : on les sépare par
des c'oi-ons isolantes
suffisimment épaisses pour supporter Ja différence
de potuutiel qui peut

R
exister entre deux bobines voisines (Ag. 298) ; elles sont
sement isolées du primaire.
égali-ient soigneu-

LIB
238. Fonctionnement. — Ii est difficile de donner
une th':rie complète
“u fonctionnement de la bobine d'induction, car
l'étincelle de rupture du
Courant primaire le prolonge dans des conditions

ITY
qu'il est imyic-sible de pré-
- ciser. Nous pouvons néanmoins représenter schématiqu
ement p.:: des courbes
(fig. 299) l'allure des variations du courant primaire et de la f. 6.
::1. secondaire,
<n Supposant que le circuit secondaire n’est parcouru par auct:r courant.
À l'instant À,
j RS
l'interrupteur ferme le circuit primaire, et le couran
t s'y
établit suivant la loi habituelle,
|
IVE
Damme représentée par la co:rbe ABD;
7 à l'instant 8, l'interrupteur le
B. B, . coupe : l'intensité touibe à zéro,
| suivant une loi que nots ne pou“
UN

vons pas préciser, mais, en tous


GA CA Cas, en un temps 0 très court,
; F —{ + représenté par la longueur dC.
**L& fonctionnement de l'interrup-
L

teur se répète ensuite de la même


RA

façon, et la courbe se reproduit


en A,B,C;, etc. Les variations du
LE it flux d'induction dans le noyau
NT

Aa 7". ? À A7 suivent les variations du courant.


FIG. 299. ‘ primaire, et luisont plusou moins
lité , SU proportionnelles, suivantles qua-
lités du fer et le degré de saturation atteint : en première approximation, la
CE

+ € M. induite dans le
secondaire, qui est proportionnelle à — 44 / d!, est
Tepré-
Seutée par le coefficient angulaire de la tangente à la courbe du courant pri
Maire. Dans Ii’période Ab d'établissément, la courbe AB monte lentement,
I/

na un f. é m. négative et relativement faible en valeur absolue


_ (courbe A'B'}; dans la période BC de courant rapidement décroissant,
AS

on
& au contraire une f. 6. m. positive et très grande
(courbe B’C’).
|
Si l'on ferme le circuit secondaire par une très grande résistance, elle
PatCourue par des courants alternativement négatifs est
et positifs, qui trans-
UI

portent des quantités d'électricité dont la Somme algébrique est nulle. Si l’on
” Considère en effet deux instants, tels que ceux qui correspondent aux points À
ct A;, le flux a repris la même valeur,'et, d'après une des relations
BC

tales de l'induction, la: quantité totale d'électricité fondamen-


qui a traversé le circuit
induit entre ces deux instants est nulle ; il y a une
compensation
exacte entre
la quantité d'électricité négative transportée, dans la période A'B',
par un
Sorant peu intense et de longue durée, et la quantité d'électricité positive
transportée, pendant Ja période B/C’, par un courantde couite durée, mais :
*
BOBINE D'INDUCTION- 377
beaucoup plus intense. Il est d'ailleurs facile de le montrer expérimentalement :

Y
il suffit de réunir par deux conducteurs de grande résistance, par exemple
des cordes mouillées, les deux bornes de la bobine aux bornes d’un galvano-

AR
mètre, ou d’un milliampèremètre, pour constater que l'appareil reste au zéro
lorsque la bobine fonctionne normalement ; si on manœuvre l'interrupteur
à la main, assez lentement pour observer séparément l'effet de l'établissement |

R
et de la rupture du courant primaire, on constate qu'on obtient des impul-
sions égales et de sens contraires.

LIB
_ILest facile toutefois d'obtenir des courants redressés. Si l'on ménage dans
le circuit une coupure de quelques millimètres, correspondant à un potentiel
explosif de l’ordre de 10.000 volts, la différence de potentiel induite à la rup-
,

ture est seule capable de donner une étincelle à

ITY
travers cette coupure’: on le vérifie facilement : R
en manœuvrant l'interrupteur à la main. Le circuit
induit peut être considéré comme ouvert dans la

RS
période A'B', comme fermé dans la période B'C';
il est parcouru par un courant toujours de même
sens, et, siles ruptures sont assez rapprochées, le
milliampèremètre prend une déviation permanente,
IVE
comme si ce courant était continu.
Le même dispositif peut être employé pour
charger un condensateur C Gig. 300) à travers
UN

Si
des étincelles EE’ de quelques millimètres.
on réunit ses deux armatures par une résistance
B
non inductive R, assez grande pour donner une
7 = CR
valeur élevée à la constante de temps
L

elle est parcourue par


du circuit de décharge,
un état
RA

un courant presque continu : il s'établit Fic. 300.


de régime, dans lequel la bobine restitue au
|
condensateur, à chaque rupture du primaire, la
précédente.
NT

charge qu’il a perdue à travers la résistance depuis la rupture


On voit que les bobines d'induction peuvent, au même titre que les machines
continne à polenticl
électrostatiques, être considérées conne des sources de courant
commode, ct peuvent fournir
CE

très élevé ; elles sont d'un emploi beaucoup plus


elles ont été les seules
des courants beaucoup plus intenses, C’est pourquoi
que la production des rayons X,
sources employées dans les applications, telles
altematifs
jusqu’au jour où le perfectionnement des redresseurs de courants
I/

; clles continuent d’ailleurs


a permis des montages de plus grande puissance
moyennes.
à étre employées pour les installations
AS

flux d'induction qui traverse


239. Interrupteurs. — Désiguons par d le
la durée de la rupture : Ja f. € m.
le noyau au moment de la rupture, par 0
UI

e est, par spire du second aire, D / 0. Elle est d'au-


moyenne pendant la ruptur
que la ruplure est plus brusque
tant plus grande que 0 est plus petit, c'esi-a-aïre . |
vile éteinte. .
ct l'élincelle primaïre plus
BC

d'électricité recueillie
© D'autre part, dans l'emploi de la bobine, la quantité intense, que
est d'autant plus
est d'autant plus grande, ct le courant obtenu
entes. Les perf ectionnements apportés aux
les interruptions sont plus fréqu
durée de la rupture, et, acces-
interrupteurs ont cherché surtout à réduire la
378 INDUCTION PAR LES COURANTS VARIABLI:S
7
soirement, à réduire les autres intervalles Ab et CA,. Remarquons ‘ue, lorsque

Y
l'on réduit la durée Ab, le courant primaire est coupé bien avant d'avoir at-
teint sa valeur maxima : pour maintenir à la même valeur le cottiant BB et

AR
le flux ® correspondant, il suffit d'augmenter la f. 6. m. de la source qui
alimente le primaire.
Les premiers interrupteurs étaient des trembleurs, analogues à ceux des

R
sonneries électriques, attirés directement par le noyau de la bohire. On les
utilise encore pour les.petites bobines, employées, par exemple, en llectricité

LIB
Médicale. La figure 301 en représente un modèle un peu perfectionné : la
‘ palette de fer doux P attirée par le noyau vient frapper
la lame I, légère et flexible, et rompt en l'ent::inant le

ITY
contact ab; elle cesse alors d’être attirée, et est rappelée
en arrière par le ressort R. La rupture se produit au mo-
ment où la palette P a déjà une vitesse notable: lescontacts
de platine ab s’éloignent rapidement l’un de l’autre, et leur

RS
distance devient très vite assez grande pour que l’ctincelle
de rupture s'éteigne. .
On améliore le fonctionnement dela bobine en rétinissant
-
IVE
_les deux bords 4b de la coupure aux armatures “’un eon-
densateur de l'ordre du microfarad. S'il s'établit rentre
eux une différence de potentiel, c’est en effet que lu f. é. m.
UN

d'induction produit dans le fil primaire un mouvement des


charges électriques, qui viennent charger les extrémités du :
fil ($ 225) : si elles doivent charger un condensateur, la
différence de potentiel s’élève pluslentement, et son accrois-
L

sement peut être assez retardé pour que les contacts ab se


soient éloignés à une distance telle que l’étincelle ne jaillisse
RA

plus. Mais il ne faut pas que la capacité du condensateur’


soit trop grande : il forme en somme avec l’enroulement
me Primaire un circuit oscillant, et la période des oscillations
NT

| .. quy prennent naissance est d'autant plus grande que la


Fic. 3or. — capacité est plus grande. Le temps qui s'écoule entre l'ins-
CE

s tant de la rupture, où la charge du condensateur est nulle, -


et l'instant où le courant s’annule est voisin d’un quart de période : s’il est
supérieur à la durée de l’étincelle de rupture sans condensateur, le conden- .
Sateur est plus nuisible qu'utile. On ne doit pas employer de condens
ateur
avec les interrupteurs modernes à grande fréquence; il est au contraire indis-_
I/

pensable avec les interrupteurs type trembleur, et permet avec eux d'obtenir
AS

au secondaire des longueurs d’étincelle allant jusqu’à 30 centimètres, avec


des fréquences de 10 à 20 par seconde.
Pour obtenir des f. 6. m. secondaires plus fortes, il faut remplacer| les trem-
UI

bleurs à contacts solides par des interrupteurs à mercure. Les uns comport
‘une tige verticale animée d'un mouvement. alternatif au cours duquel ent
elle
plonge dans un bain de mercure ; une couche d'alcool ou de pétrole disposée
BC

sur le mercure diminue l’étincelle de rupture; le mouvem


ent de la tige peut
être comman dé par un électro à courant indépendant, ou mieux par une
petite dynamo. Dans d’autres, une petite turbine produit, au centre d’un
Cylindre vertical de matière isolante, un jet de mercure horizontal; l’ajutage
d’où il sort est entraîné d’un mouvement de rotation rapide, et le jet de mer-
4
| BOBINE D'INDUCTION °379

cure établit le contact primaire lorsqu'il vient rencontrer des colonnes métal-
liques disposées dans le cilindre ; l'appareil est entièrement rempli de gaz

Y
d'éclairage, qui donne une étincelle de rupture très réduite, Ces derniers

AR
interrupteurs sont fréquemment employés dans les installations médicales
de rayons X : ils permettent de couper des courants primaires de plusieurs
dizaines d’ampères avec des fréquences de 100 à 200 par seconde, et d'obtenir

R
. au secondaire des étincelles de plus d’un mètre, ou des courants de plusieurs
milliampères. |

LIB
Enfin, on emploie dans les laboratoires l'interrupteur électrolytique de
Wehnelt. Il est constitué par un vase de plomb C formant cathiode (fig. 302),
rempli d’un électrolyte, qui est le plus souvent une :
solution de sulfate de magnésium, et par une tige de

ITY
platine À formant andde, protégée par un tube de verre
qui ne laisse libre qu’une longueur de quelques milli-
mètres. La chaleur dégagée par le passage du courant

RS
prôduit autour de l’anode une gaîne isolante de vapeur,
qui l’interrompt brusquement ; il se rétablit dès que
la vapeur s'est condensée. La figure 302 reproduit un
modèle disposé de telle sorte que tout l'électrolyte du À
IVE
vase V (4 à 5 litres) soit mis en mouvement parles €
différences de densité qui résultent de l'élévation de
température au voisinage de l’anode, et participe à
UN

l'échauffement. 11 peut fonctionner avec une source


de f. 6. m. égale à 120 volts, et couper des courants y
de 12 à 15 ampères avec wne fréquence de l'ordre
de r.000 à 2.000 par seconde. Fio. 302.
L

ILimporte deremarquer que, quelle que soitla rapidité


Ja
dela rupture, il existe une limite qu'il n'est pas possible de dépasser pour
RA

différence de potentielaux bornes dusecondaire. Nous verrons, dans le prochain


deself-
chapitre, que, lors dela rupture du courant d'intensité ? dans le primaire
NT

secondaire
inductanceI, l'énergie disponible est = LE; quand la capacité C du
est CV® :
est chargée avec la différence de potentiel V, l'énergie apparue
. ss, + I 1
CE

cette rela-
on a nécessairement CV?< LE, Il est d’ailleursdifficile d'appliquer ct
enroulement,
tion ; la charge du secondaire est répartie tout le long de son
de
la capacité diffuse C n'est pas calculable ; de même l'existence du noyau
I.
I/

fer ne permet pas de donner un sens précis à la self


)
AS

Ve
Jprt car
{ à
UI

em
BC
Y
RAR
CHAPITRE XXIV

LIB
ÉNERGIE ÉLECTROMAGNÉTIQUE

ITY
L — CIRCUITS MOBILES DANS UN CHA): °

RS
= MAGNÉTIQUE INVARIABLE
240. Corrélation des phénomènes
IVE
d’induction et des
mènes phsno
électromagnétiques. — Considérons un élément conducteur
Aï3 placé dans
un champ magnétique invariable et parcouru par un courant d'inten
sité 1};
Supposons-le mobile : entre les instants £ et
£ + di, il coupe
RouUS compterons positivement dans le sens défini aux paragr un jiux de, que
UN

Les forces électromagnétiques auxquelles il est soumis fournis aphes 118 et 217.
sent, dans ce
déplacement, un travail d& = ; de ($ 217). D'autr
e part, pendant le tempsd/,
l'élément AB est le siège d’une f. 6. m: d'ind
uctio
définition même de la f. é. m., cela veut dire qu'iln est6 =créé— dans
de} dt; d'après la
L

l'élément une .
RA

Énergie électrique do = dt —ids = — di,


Si le flux coupé de est positif, lés forces électromagnétiques fourniss
ent ün
travail d& positif : le conducteur AB est un moteur, suscepti
ble, par exemple,
NT

de soulever un poids au cours du déplacement envisagé ; la


f. 6. m. est néga-
tive : c’est une force contre-électromotrice, et le conducteur
AB absorbe, au
. Cours de son déplacement, l'énergie
électrique— do — 48. Si le flux de
CE

. négatif, le travail d& est négatif ; c’est un travail est


résistant : l'opérateur fournit
le travail — 45 pour effectuer le déplacement du conducteur, malgré les forces
électromagnétiques : le conducteur mobile
est un générateur, et il produit
l'énergie électriquedo =. 48. :
I/

. IL y à donc corrélation complète entre les phénomè


nes d’induction et les
phénomènes électromagnétiques : quand on déplace un circuit ou une portion.
AS

quelconque d'un circuit Parcours par un courant


- fnvariable, il y a transformation intégrale dans un champ magnétique
du travail fourni contre les for ces
électromagnétiques en énergie électrique, si l'appare
UI

raleur ; de l'énergie électrique en travail si l'appareililfonction


fonctionne comine géné-
ne comme moteur.
On passe de l’un à l’autre fonctionnement en changeant le signe
de l’expres-
Sion À do ; si l’on maintient le sens du
BC

courant
signe du flux Coupé do : le fonctionnement comme constant , on doit changer le
moteur et le fonctionnement,
Comme générateur correspondent, Pour un même sens du courant,
de déplacement opposés. aux deux sens
|
11 convient d’ailleurs de remarquer que l'énergie
égale à l'énergie disponible aux bornes électrique ei dé n’est pas
de la portion de circuit AB dans
le
4
CIRCUITS MOBILES DANS UN CHAMP INVARIABLE 351

fonctionnement comme générateur, ni à l'énergie totale qui lui est fourni


dans le fonctionnement comme moteur. Dans l'un et l’autre cas, il faut, pour

Y
.passer à l'énérgie aux bomes, tenir compte de l'énergie dissipée par effet

AR
Joule : la transformation intégrale de l'énergie électrique en énergie méca-
nique, ou réciproquement, ne peut être réalisée qu'en se plaçant dans les
conditions de la réversibilité, c'est-à-dire pour des intensités de courant infi-

R
* niment petites ($ 158). |
Le théorème que nous venons de démontrer est souvent employé dans la

LIB
pratique, pour calculer le travail mécanique absorbé par une dynamo géné-
ratrice ou la force contre-électromotrice d’un moteur électrique. Il est facile
de réaliser des expériences montrant la corrélation qu'il indique : c’est ainsi
que le déplacement d’un fil vertical entre les branches d’un aimant en fer à

ITY
cheval (fig. 271,'8 218 ct fig. 276, $ 220) nous a servi à montrer l'existence
d’une part des forces électromagnétiques et d’autre part des phénomènes
d'induction : de même, on peut obtenir des f. 6. m. d’induction en déplaçant
la bobine mobile de la figure 266 ($ 214). De même encore, on peut obtenir
RS
des courants induits à l’aide de la roue de Barlow (fig. 273, $ 218), qu'on fait
tourner à la main, ou par un petit moteur. On fait d’abord traverser la roue
par le courant d’une pile, elle tourne dans un certain sens, ct est le siège d'une
IVE
force contre-électromotrice d’induction qui absorbe une quantité d'énergie élec-
trique équivalente au travail mécanique fourni par la roue ; on retire la pile,
on ferme le circuit de la roue sur un galvanomètre, ct on la fait tourner en
UN

sens inverse du sens précédent : on constate l'existence d'un courant induit


de même sens que le courant primitif. Si l'intensité du courant est 5, le rayon
de la roue a, le champ magnitique I et le nombre de tours par seconde v, ”
le couple électromagnétique fournit par seconde un travail G = ravlli
($ 218) ; la . 6. m. d'induction est 6 = G/ 3 = rail. Nous décrirons plus
L

loin des mesures (détermination de l'ohm) faites en mesurant cette f. 6. m. :


RA

le fait qu'elles ne conduisent pas à des contradictions est une vérification


de la formule que nous venons d'établir,
NT

241. Énergie mutuello des feuillets et des courants. — Si le champ


magnétique invariable dans lequel on déplace un circuit C parcouru par un
courant est créé par un système d’aimants permanents À, iln’y a pas d’autres
CE

échanges d'énergie entre le milieu extérieur et le système constitué par les


aimants À et le courant Cque ceux que nous venons d'envisager; leur somme
algébrique est nulle, puisqu'on a à chaque instantdG + div = 0, ctau total, on
ne recucille aucune énergie en écartant indéfiniment le courant des aimants.
I/

|
L'énergie mutuclle d'un courant ct d'un système d'aimants est aille,
AS

par un sécond
Supposons maintenant que le champ magnétique soit créé
par un courant d'intensité constante :’: dans la
circuit C’ fixe et parcouru
mutuelle M,
position actuelle du circuit C, les deux circuits ont une inductance
= Mi. Sup-
UI

et le courant f’ envoie à travers le circuit C un flux d


posons que les deux circuits aient été d’abord infiniment éloignés, puis
que nous ayons approché le circuit C du circuit C’, en maintenant constantes
BC

des courants + ct i”. Dans ce déplacement, le flux augmente ‘


les intensités
de o à D, les forces électromagnétiques fournissent un travail & = #D=Mi";
cn même temps nous recueillons dans le circuit C ‘une énergie électrique
2 = — 6. Mais le déplacement du circuit € en face du circuit C’ produit

382 ‘:°" !: ÉNERGIE ÉLECTROMAGNÉTIQUE


dans ce dernier une. f. 6. m. d'induction : si de l'instant £ à ins
tant { + dé, l'inductance mutuelle varie de M à M + dM, le flux envcÿé par

RY
le courant ? à travers le circuit C’ varie de D’ = Ms à D'+ 4" = (M -; 4M,
” » Le iM . a
et la f. é. m. d'induction y est e’ = + ä Il apparaît dans le circuit

RA
fixe C’ une énergie électrique dw' —'e'idt = — 1'4M ; la symétrie de
cette expression suffit à montrer qu’elle est égale à l'énergie dw qui appa-
. raît, pendant le même temps df, dans le circuit mobile C ; lorsque ce dernier- .

LIB
vient d’une position infiniment éloignée à la position C, il apparaît, dans
. , M

le circuit C', une énergie électrique w' = w = — Mi


— f AM = —6,

Y
: Oo

L'énergie totale W fournie par le milieu extérieur, dans le-déplacemient qui


amène le premier circuit de l'infini à la position C, est l’énergie sunituelle

SIT
des deux courants ; c’est la somme, changée de signe, du travail & et des
énergies électriques w et w' : |

ER
Si l’on veut-exprimer les forces électromagnétiques qui agissent sut le cir-
IV
cuit C’ à partir de l'énergie, il suffit d'écrire que & est le travail de ces forces :
leur résultante suivant Ox, par exemple, est : ‘
UN

2G _DW _.,.0M
x De
Rapprochons de ces formules celles qui ont été’établies pour les feuillets
AL

(8$ 125 et 127). L'énergie mutuelle de deux feuillets se réduit au travail — ü


fourni contre les forces magnétiques pour rapprocher l’un de l’autre les deux
R

. feuillets, primitivement infiniment éloignés :


NT
CE

, et les forces magnétiquessq qui agissent sur l’un d’eux sont ë données par :

çg_#%_
TT x
UV
2Wx y? ©
I/

Dans tous les cas, on peut, pour le calcul des forces et de leurs travaux,
AS

remplacer les courants par les feuillets équivalents (U = ut) : c'est l'hypothèse :
fondamentale dont nous sommes partis. Mais on n’a jamais le droit de faire
celte substitution pour le calcul de l'énergie, non plus que dans l'expression des
UI

Jorces à partir de l'énergie : l'énergie mutuelle de deux feuillets est — MUU/u5


celle d'un feuillet et d'un courant est nulle, celle de deux courants est + Mi’. La
différence provient de ce que la substitution d’un courant à un feuillet met en
BC

jeu, par suite des phénomènes d’induction, une énergie supplémentaire dont il
”. faut tenir compte : on peut comparer les calculs développés ici à ceux qui ont
été faits en Flectrostatique ($$ 65 et 66) pour les déplacements des conducteurs
"à charges constantes et à potentiels constants. .
_ CIRCUITS FIXES ET COURANTS VARIABLES 383

I — CIRCUITS FIXES PARCOURUS PAR DES COURANTS

RY
D'INTENSITÉ VARIABLE

RA
: 242. Énergie d’un courant.— Reprenons l'équation qui donne l'in-
tensité : du courant en régime variable, dans un circuit de résistance r, de
self-inductance L,, contenant un générateur de f. é: m. e ($ 233) :

LIB
di .
c=Lz tri

= ci dt fournie
Exprimons à l'aide de cette équation l'énergie électrique dU

ITY
par le générat eur entre les instant s é et £ + di:

L'AU = cidt= Lidi + rit _

S
transformée en chaleur dans
Une partie de cette énergie, dQ = ridl, est ER
Li di, ne réapparaît pas immédia-
Je conducteur ; mais l'autre partie, dW =
le couran t, et constitue une énergie poten-
tement : elle est emmagasinée par
espèce , que nous appell erons l'énergie électromagné-
tielle d'une nouvelle la valeur î,
Lorsque l'intensité passe de la valeur o à
NIV

tique du courant.
est :
l'énergie totale ainsi emmagasinée

ww = faw= fra = it.


LU

Oo

de self-inductance X,, il faut


Pour créer un courant d'intensité à dans un circuit :
RA

e «
% . Lyc . ,
ie du courant. Elle sera reslt-
dépenser ne énergie 7 Li?, qui représente l'énerg
,

tuée lors de sa suppression. circuit, l'énergie élec-


Si on le supprime en mettant le générateur en court-par l'extra-courant de
NT

calori fique
tromagnétique est transformée en énergie Jedi / dt, ct le calcul de
= —
rupture. On a en effet, à chaque instant, ri
Joule donne :
CE

l'énergie Q dissipée par effet


I
Q=f F.ras ff ° —riai=518
o $
I/

les deux extrémités du


- Si l’on supprime le courant en ouvrant le circuit,
AS

se charge avec une forte différence


conducteur forment un condensateur, qui
omagné tique se transforme en énergie électro-
de potentiel : l'énergie électr
|
UI

statique. .
sateur de capacité C à tra-
Considérons de même la décharge d’un conden
à chaque instant, entre-la difié-
vers un circuit L, » (fig. 303). Nous avons, sa charge g, <t l'inten-
du condensateur,
rence de potentiel V aux armatures
BC

-
sité à du courant, les relations?
di ____4 .

BRUHAT. 4° éd.
884 ÉNERGIE ÉLECTROMAGNÉTIQUE
d'où : ‘ .
: V dg + Li di + ritdt = 0.

RY
Dans cette expression, Vdgest l accroissement 4W’ de l’énergi: “lectrosta-
tique du condensateur, Cut:."pondant

RA
à l'élévation à un potentiei V de la
charge dg ; La di est l'accroi-<:n1ent dW
de l'énergie électromagnétii::: du cou-:

LIB
rant ; rit est l'énergie dQ d:-sipée par
effet Joule, et l'équation €‘! + 4W
+ dQ —.0 exprime la conse: ration de
l'énergie dans la décharge &:1 conden-

Y
sateur.
Supposons Ia décharge :-:iflante : .

SIT
nous aurons alternativemc:" transfor-
mation de l'énergie électrc. ‘tique en,
énergie électromagnétique, =: del’éner-

br
ER
gie électromagnétique en: rgie élec-
trostatique. A l'instant où ‘1 charge
FIG. 303. ‘ du condensateur est maxi, ie cou
IV
ant est nul, et l'énergie
18 est cutièrement
sous la forme électrostatique ; sa valeur est W', — 2= Re À l'instant où la:
UN

charge du condensateur est nulle, l'énergie est entièrement sous la forme


électromagnétique ; sa valeur est Wy = =Li. Si la résistance est négiigeable, ‘
AL

| le courant est alors maximum, et la transformation est complète; on a:


Wn = Wn ; sinon, il y a eu de l'énergie dissipée en chaleur, et chacun des
maxima WA et W’} est inférieur au précédent.
R

On peut comparer ces transformations de l'énergie à celles qui sc produisent


NT

. dans le mouvement d’un système oscillant, par exemple d'un pendule. Quand
le pendule est à son élongation maxima, son énergie est tout entière de l'énergie
” potentielle, la masse du pendule se trouvant au point où le potentiel de gra-
CE

vitation est maximum : on rapprochera l'énergie électrostatique de cette


énergie potentielle mécanique. Quand le pendule passe par sa position d’ équi-
libre, avec une vitesse angulaire w, l'énergieest entièrementisous forme d’éner-
| gie cinétique: on ‘rapprochera de l'énergie cinétique TI?
= l'énergie électro-
I/

magnétique ILE
2 que possède dé lectricité en mouvement : on Jui donne quel-
AS

quefois le nom d'énergie électrocinétique. Enfin: si le pendule est soumis à des.


forces de frottement dont le moment par rapport à l'axe est lo, elles trans-
UI

forment en chaleur une énergie fu*dt ; on rapprochera cette énergie dissipée .


par les forces d'amortissement de l'énergie 7244 dissipée par effet Joule. Ces
considérations énergétiques nous conduisent encore à comparer, d’une part.
BC

les forces d'inertie et les f. 6. m. de self-induction (cf. 234); d'autre part les .
frottements et l'effet Joule.

243. Énergie d'un système de courants. — Nous nous bornerons att
cas de deux circüits
. .
en présence,
»
C, et C,; parcourus par des courants d’in-
,.

4
CIRCUITS FIXES ET COURANTS VARIABLES 385
d’un nombre
tensités à, et 3, : les calculs s’étendraient sans difficulté au cas
deux cir-
quelconque de circuits. Nous désignerons par ri et: les résistances des

RY
par I, et L. leurs self-inductances, par M leur inductan ce mutuelle ,
cuits, Ce
et #, dans les circuits Ci et
Pour .créer chacun des courants f,;
les éner-
supposés infiniment éloignés l’un. de l’autre, il faut dépenser

RA
, ,
rapprocher ensuite l’un de l'autre
. ,
La
.
_gies W, = È Li
: so °
et We > Loi; pour
Wie = Mite ($ 241). L'énergie
les deux courants, il faut dépenser l'énergie

LIB
courants est la somme de l'énergie
- électromagnétiqué totale W du système des deux
courants et de leur énergie muluelle :
propre de chacun des deux

AV = Wa + We + Wii = À L+ : Lois + Mia

ITY
nous venons d'utiliser a été
L'expression de l'énergie mutuelle Vie que déplacement d’un circuit par-
le
obtenue en évaluant l'énergie dépensée dans

S
ce déplacement, il n°y a pas
couru par un courant d'intensité constante ; dans
a à tenir compte que des: énergies
ER
de phénomènes de self-induction, et il'n’y nétiques. On peut
électromag
d'induction mutuelle et du travail des forces gie totale W, en calculant
l'expression de l'éner
aussi obtenir directement
?, et ï, dans les circuits ©, et G
l'énergie dépensée pour créer les courants
NIV

élect romag nétiq ues n'effectuent alors aucun


maintenus immobiles : les forces mènes
gie mise en jeu par les phéno
travail, mais il faut tenir compte de l'éner , .
de sclf-induction. circu its sont, en
ble dans les deux
LU

" Les équations relatives au régime varia nts :


s qui y produisent Îles coura
désignant par e, et e. les f. 6. m. des générateur
: di di .
di di, . al tM + Falas
MTS + niv
RA

a = In +

nges d'énergie :
Lilles fournissent l'équation des écha
di) + rade + rat
NT

aide + eat > Lada + Ltd + Mdie +


ie par les deux géné-
Désignons par dU l'énergie totale, csfsdt + esidt, fourn
transformée en
CE

raigdt
rateurs pendant le temps dt, par dQ l'énergie raidt + Latidi, em-
l'énergie électromag nétiquie
chaleur dans les deux circuits, par dW, Lefdi s emmaga-
ue
imagasinée par le premier, par dW: l'énergie électromagnétiq = M did)
terme, AWia = M (fidis + tdi)
sinée par le second ; le dernier
I/

mutuelle des deux circuits. On a :


représente la var iation de l'énergie
dU = dWi + dWa + dWis + dQ.
AS

._
valeurs O aux valeurs 1, et 1, les
Lorsque les deux intensités passent des
cocfficient M conservant une valeur
UI

deux circuits restant immobiles et le


gasi née à l'état d'énergie électroma-
constante, l'énergie dépensée et emma
gnétique dans le système est :
BC

w=f y- — |a0)Ve= f av + ++ 0,f'ave+ f°°, Fe,


ue
6
386 ©: ÉNERGIE ÉLECTROMAGNÉTIQUE .
d'où: . ‘
We ait + EL + Mie

RY
- On dépense bien au total la même quantité d'énergie pour créer les cuisants

RA
ct 1, dans le système des circuits C, ct C., qu'on les crée dans les circuii: immo-
biles ot! qu’on. rapproche des circuits après les avoir créés. 7 .
Nous avons démontré ce résultat en utilisant, par la relation w — 7° —=—6

LIB
employée au paragraphe 241, la corrélation des phénomères électr :
tiques et des phénomènes d’induction. Inversement, on peut le cisidérer
. Comme une conséquence nécessaire du principe de la conservation d« l’éner-.
gie, et en déduire la corrélation des phénomènes électromagnétiques et des

Y
ad
phénomènes d’induction : Zæ loi fondamentale de l'induction, e =. —
dt?

SIT
apparaît alors comme une conséquence du principe de l'énergie ct de l'rpothèse
fondamentale d'Ampère.
.-244, Localisation de l'énergie
ER
électromagnétique. —
?Amis en Klectrostatique. ($ 64) que l'énergie électrostatique d’u-: :ystème
N::: avons

de conducteurs chargés était répartie dans tout l'espace soumis : champ


IV
électrique ; h élément de volume dv, placé en un point où le champ ste
el
est É et le pouvoir ‘inducteur spécifique e, possède l'éiergie ‘,, Nous
UN

8e F
admettrons de même que l'érergie électromagnétique d'un système de courants
est répartie dans tout. l'espace, et qu'un élément de volume du,en un point où
- le champ magnétique est H ét la berméabilité u, contient l'énergie # pe do, Nous
AL

| Ë allons montrer que cette expression


h
est équivalente à celles que nous
R

avons établies précédemment. :


NT

Considérons d’abord le cas d’un’


circuit unique,de self-induc-
tance J;, parcouru par un courant 4,
CE

et évaluonss l'intégrale TEwo - dv,


étendue à tout l'espace .soumis au
I/

champ -magnétique. Décomposons-le


en éléments de volume à l’aide des
AS

- tubes d’induction ; soit T un tel tube


Fc. 304. | (fig. 304), et MNM'N‘ un élément de
ce tube, de longueur ds, de section as :
UI

et de volume du= ds dS. Le vecteur B au point Mest tangent à l'élément ds de


la ligne d’induction T' et normal à la section dS du tube; il est+ égal à eu
BC

(S 190), ett l'élément différentiel utoH°dv peut s'écrire B as X H ä. Le flux


ad — Ë ds est le même pour toutes les sections du tube d’induction T, quels
que soient les milieux qu'i‘il traverse: d'autre part, d’après le théorème d’Am-
| père, la circulation JËH FA est égale à Ant, quels que soient également les mi-
r
CIRCUITS FIXES ET COURANTS VARIABLES 387

- lieux traversés. En calculant l'intégrale pour le volume limité "par le tube

RY
d’induction T, on obtient :
> — ‘ .
ut, BAS fa 1 ge dD.4ri=2idp.
ls
[#E d= 5 Hds=

RA
CT cr
Le flux dd est celui qui traverse un élément d£ découpé par le tube T

LIB
sur une surface Z limitée par le contour du courant. Si l'on fait la somme des
flux dd pour tous les tubes d’induction, on obtient le flux total ® = Li
envoyé par le courant à travers la surface Z. On a, en étendant la première
intégrale à tout l'espacé soumis au champ magnétique du courant :

ITY
IT Bol dv=
*s y = 1;ii 4œ IL
3 Li

S
et l'intégrale calculée représente bien ER
l'énergie électromagnétique du cou-
gant 2
. Considérons maintenant un -système
NIV

de deux courants 1, %, et évaluons


H2
à nouveau l'intégrale Î] te dv. Le
LU

. +

champ H est la résultante des champs


Fic. 305.
H, et H, créés par les deux courants,
et on a (fig. 305) :
RA

+ +
+ 2H1H, cos « = HS + H,? + 2H Hs.
. H? = H;° + Hs.
NT

a donc:
‘On
? (lues s
LT, dv.
du = Î*E du + [|] fée dv + [feee
If"
CE

premières intégrales représentent


D'après le ca lcul précédent, les: deux
= z L,1,® des deux courants. Reste à
I/

W
e I a

les énergies propres W. = : Let


nts de
poserons l'espace en éléme—+
évaluer la dernière intégrale : nous décom
AS

du champ magnétique H, créé


volume au moyen des tubes d'induction T, par un raisonnement ana-
et nous aurons,
par le premier courant (fig. 306)
UI

logue au précédent :
= Pi Has ds = BidS . Hads = dd Hads 3
+ —+ + —+
ne
put
BC

> Le
Lo : ttoHills dv = di ds.
47 47
T la
388 : . ÉNERGIE ÉLECTROMAGNÉTIQUE
Deux cas peuvent se présenter. Ou le tube T; et le flux dP, qu'-voie le
courant #, à travers ce tube ne traversent pas une surface EX, limiic: var le . :

RY
> — .
. contour C,, et la circulation J H,ds est nulle. Ou ils la traversent, &’ : ile est
Ta

RA
égale à gris la somme des flux 40, correspondant aux tubes d'i:iuction
de cette espèce est le flux D, = Mi, envoyé par le courant à travers. le cir-
‘cuit C,. On a finalement, la première intégrale étant étendue à tout ‘space :

LIB
. .
N . ‘. ÊE . .
. .

Fu ot 9 « Ti .
. : ÎT= me di = ee fs = Mis

D Dé ce ue - : SR L

Y
do représente bien l'énergie mutuelle W'.. = Mi,

SIT
L'intégrale Î] BA

des deux courants, et l'intégrale Îl If san dv représente bien l'é: -:gte élec-

tromagnétique totale W = W, + W + W., du système des deux ‘surants. -


ER
En | . Nous avois: suppogé
IV
EL oo dans les raios rements
- qu'une ligne G’,"duction
UN

ne pouvait iraverser
qu'unefoislasu:::1celimi-
tée par l'un des circuits :
il serait aisé de: sétendre
AL

‘au cas où elle rrut la tra-


verser plusieurs fois, ce
qui se produit si le circuit
R

constitue une bobine à


NT

plusieurs spires. On peut


également les étesdre au
cas d’un nombre quel-
CE

. conque de circuits, ou
d'une répartition quel-.
Fi. 306% conque de courants dans
° un milieu conducteur.
I/

Les calculs ne peuvent démontrer qu’une équivalence mathématique ; mais,


‘pour les imêmes raisons qu’en Électrostatique, nous admettrons qu’elle cor-
AS

respond à une réalité physique.En une région quelconque du champ d’un


courant 2, nous pouvons placer un circuit conducteur, et, lors de la rupture
. du courant , y recueillir de l'énergie par le courant induit qui s’y produit : il
UI

faut bien supposer que l'énergie se trouve 1à où l’on peut la recueillir. Si le


courant 2 est le courant de décharge d’un condensateur, il existe en chaque
BC

point à la fois un champ magnétique et un champ électrique, et chaque élé-


ment de volume contient à la fois une énergie électrostatique == dy et une

. énergie électromagnétique wo du; si la décharge ést oscillante, ces énergies


se : . ° ° . . 2 = L ‘ ; ° ee |

8r
7 389
| CIRCUITS FIXES ET COURANTS VARIABLES
La théorie de Maxwell (cf. chap. xxx)
subissent des variations périodiques.
de cette énergie, et elle conduit à lui
a pour objet l'étude de la propagation ance des résultats ainsi obtenus est

RY
port
identifier l'énergie lumineuse : l'im
ficat ion remarqua ble de l'hy pothèse de la localisation de l'énergie
une justi

RA
dans le milieu.

les calculs que nous


_ 245. Énergie dissipée par hystérésis. — Tous
de la self-in ductanc e et de l'induc-
avons développés supposent que les valeurs

LIB
définies , et qu’en chaque point du milieu la per-
tance mutuelle des circuits sont actuell e et des valeurs
de la valeur
méabilité a une valeur définie, indépendante l’espace sou-
la région de
antérieures du champ. Ils n’ont plus de sens lorsque
mise ‘au chimp magnét ique contien t du fer.

ITY
t à l'instant 4, à travers le circuit
Dans tous les cas, si un courant produi
®, il existe dans ce circuit une f. é. m. de
. qu'il parcourt, un flux d'induction t un
nce du circuit est 7, ct s'il contien
_ self-induction — dd / di. Si Ja résista nt é est donnée par:

S
du couran t à l'insta
générateur de £. 6. m. 2, l'intensité à ER
db :
= a + ri.

est’!
rateur pendant le temps dé
NIV

L'énergie fournie par le géné


au cidt = idib + rit,
pas consommée
partie de cette énergie qui n'est
LU

etla quantité + dD représente la il est


ucteur. Mais
par effet Joule dans le cond loin : le flux 8
plus
difficile de pousser’le calcul onnel à l'inten-
d'induction ® n'est pas proporti une partie de
RA

sité À du courant, et, d'autre part.


chaleur dans le
. J'énergie à D est transformée en
fer par hystérésis.
NT

simple d’un enroule-


Plaçons-nous dans le cas
spires réparties uniformé-
‘ment comportant N
magnétique fermé cons-
ment le long d’un circuit
CE

Zest la longueur du
_titué par un tore de fer, Si
, le champ magn étiq ue en un point du fer
-tore
père, H = 4=Ni!l ;
est, d'après le théorèmed'Am
le flux D est donné, à partir
I/

si S est sa section,
pression ® = NBS.
de l'induction B, par l'ex se mettre
r peut
L'énergie à db dépensée dans lefe
AS

vH 4B
x NS dB =
sous la forme
Fc. 307.
: l'énergie div dé-
désignant par v le volume LS
UI

- à l'aide
eur
{dB
du fer est “ ct on peut la calculer
pensée par unité de volume
(fig. 307) :
avec H et B comme coordonnées
BC

de la courbe d’hystérésis, tracte fait varier le


tée par l'aire run'MM". Si l'on
ja quantité HdB y est représen
à — ty de façon à décrire le cycle
courant de —— 19 à “+ fo, puis de + 0 tive,
par unité de volume du fer est posi
complet, l'énergie totale w dépensée
- 39 ÉNERGIE ÉLECTROMAGNÉTIQUE
et égale au quotient par 47 de l'aire du cycle. Comme on est ::-:nu à un
état final identique à l’état initial, l'énergie potentielle a repri: :a même .

RY
, valeur; l'énergie w a été dissipée sous forme de chaleur.
: Ramenons cette expression à celle du paragraphe 197. On a B = 4H + 4xl;
| l'énergie dissipée par unité de volume et par cycle d’hystérésis e::, les inté-

RA
grales étant prises le long de la courbe qui représente ce cycle :

en fre (ana + far

LIB
La première intégrale est nulle pour un cycle fermé, puisque’ l'é'fnent dif-
… érentiel est une différentielle exacte 4 (u5H?/2) ; la seconde représc: : l'aire du

Y
cycle d'hystérésis construit avecH et I comme coordonnées. |

SIT
°.245 bis. Travail électromagnétique et loi de l’inducticr ‘ians un :
système d'unités quelconque. — Nous avons supposé jusqu'ic: -:ue les di-
verses grandeurs électriques et magnétiques étaient mesurées dans 11 système
ER
d'unités satisfaisant à la relation de coordination C?equ, = 1. Si nou. bandon-
nons cette restriction, notis devons prendre, pour exprimer l'équive'-sce entre
le feuillet de puissance U et le courant d'intensité , la relation ($ 132):
IV
_ His © Ve U.
UN

Les raisonnements des paragraphes 213 et 217 donnent alors pour le travail
des forces électromagnétiques et pour la force élémentaire les valeurs :

{ (D: — D) 7-58 | ,#
AL

Teva ” | even
L'équivalence entre le travail électromagnétique et l'énergie étectrique est
_ un fait, indépendant des unités employées. On a toujours ($ 240) ei di = —4&,
R

et l'expression que nous venons d'écrire du travail fournit l'expression de la


NT

loi fondamentale de l'induction :

E = — 1 dd
CE

cVeoto dt
On prend quelquefois, comme relation conventionnelle reliant l’unité de .
flux d’iuduction magnétique à l'unité de force électromotrice, la formule
e = — d®/d! : on voit que cette convention de coordination entre les unités
I/

magnétiques et les unités électriques est équivalente à celle que l’on. adopte
> +, :
_en posant Cu
AS

= I, ou ($ 189) JE ds = 4ri.
Si nous introduisons, dans le raisonnement du paragraphe 227, la valeur
que nous venons d'obtenir pour la f. é. m. d’induction, nous obtenons la relation
UI

de Maxwell-Faraday sous la forme : |


= _-1 I 2—
BC

: ° -rotE = —
- Le | | © Veoto.& .
‘ Quant à l'expression de l'énergie localisée uuçH? du/8x, elle ne contient
que des grandeurs magnétiques, et est évidemment indépendante du choix
des unités électriques, : - : .
/
RY
CINQUIÈME PARTIE |

RA
MESURES ÉLECTRIQUES

LIB
CHAPITRE XXV

ITY
‘GALVANOMÈTRES

S
ER
E MOBILE AUTOUR D'UN AXE
1.— MOUVEMENT D'UN SYSTÈM
NIV

e
idérons un système matériel mobil
246. Formules générales. — Cons s, sous l'act ion desqu elles
forces extér ieure
autour d’un axe, et soumis à dès
e stable. Nous supposerons que, lors-
il peut prendre une position d'équilibr ion d'équilibre, Le moment des forces
LU

posit
w'il est écarté d'un angle 0 de sa 0 doit .
ent à l'y rame ner est prop orti onnel à l'élongation 0. I/'angle
qui tend tée posi tive ment dans
algébrique, comp
être considéré comme une quantité : le mome nt résul tant tend à faire
dans l'aut re
” un certain sens, négativement position o : nous le désignerons par
RA

la
mouvoir le corps de la position 0 vers Nous supposcrons de plus que, lorsque
_— C0, C étant une const ante posit ive. ées
à des forces d'amortissement, dirig --
le système se déplace, il est soumis repr ésen
NT

la vites se ; nous
la vitesse et proportionnelles à
en sens inverse . de 0 ,

1 étant une
par rapport à l'axe par — 1
terons le moment de ces forces
du système
CE

ons par I 1e moment d'inertie .


constante. Enfin, nous désigner
ion.
par rapport à l'axe de rotat
en égalant à la somme des moments
L'équation du mouvement s'obtient d'inertie,
par rapport à l'axe des forces
des forces appliquées le moment
I/

æ0. !
17 ona:
AS

ao — C0 | 1 _æ0, +R,d0 + C0 _= 0, (D)


… r&0i où
UI

mobiles ;
très grand nombre de systèmes
Cette équation s'applique à un prod uit par la tors ion d’un fil
ple quand il est
dans certains cas, par exem l à j'él onga tion 0
le directeur est proportionne
BC

ou d’un ressort spiral, le coup ue à des osci llat ions d'am pli-
uation s'appliq
quelle que soit sa valeur, et l'éq produit par
Dans d'au tres cas, par exemple quand il est directeur est
ude quelconque. champ magnétique, le coup le
d’un
l'action de la pesanteur où
"392. __ GALVANOMÈTRES
proportionnel à sin 0 ; on peut remplacer sin 0 par 0 à
condition qu.+ :’élon-
gation ‘reste suffisamment petite : l'équation différentielle
linéaire. :t les

RY
formules qu'on en déduit ne sont valables que pour les
petites osti:::tions.
De même, si l'amortissement est dû à la résistance
de l'air, et si 1: -. itesse
devient trop grande, il peut arriver que la résistance
croisse plus » ‘:e que

RA
. da vitesse : les formules ne sont alors valables qu’à
condition que les +!'csses
“restent suffisamment faibles. _
L'intégrale générale de l'équation différentielle du
_-
mouvement «tient

LIB
deux constantes arbitraires : on les déterminera par les
conditions j:::iales,”
élongation et vitesse angulaire à l'instant # — 0. Quant
à la forme €: cette
intégrale, on sait qu’elle dépend de la nature des racines
de l'équatio:: sarac-
téristique : | |

Y
LE + fr + Ce 0, (2)

SIT
et, par conséquent, du signe de la quantité 72 — 4IC (cf.
$ 234).Si
cett: ‘uan-
- tité est négative, le mouvement est un mouve
ment oscillatoire ami, ‘Si
- elle est positive ou nulle, le mouvement ne présen
te pasd'oscillation:. ; :
"Teil est
critique. . ‘
ER
dit apériodique : le cas où elle est nulle correspond à
l'amorti:::ment
° ! |
Dans un appareil de mesures, le système mobile est
en outre sour:i: à un
IV
couple qui dépend de la quantité à mesurer, et qui
est en général indé: idant
de l’élongation-: dans un galvanomètre, il est propor
tionnel à l'intrisité ÿ
UN

du courant à mesurer, et il faut ajouter; au momen


t des forces appliquées,
un terme proportionnel à +, que nous désignerons
par ki, L'équation. du
mouvement devien t :
LP ++ CO. G)
AL

ne
Lorsque l'app areil a attei.nt sa positnsion d'équ
Le
ilibre, 0 — «,on a üdo
R

20 : | °
0 et
!,
NT

. ° . NN
de — ® donc Ca = Xi : la déviation « est propo . se

°
rtionnelle à l'intensité 3, et
en, T° ,. A
la sensibilité « / j est égale à 4/C La valeur 0 —| « peut a
être consi1202
dérée comme
‘ une intégrale particulière de l'équation avec
CE

second membre ; on obtient


son intégrale générale en ajoutant à l'int
égral
grale générale de l’équation sans second memb e particulière, 0 = «, l'inté
nent de l'équipage d'un galvanomètre autour dere. Autrement dit, le mouve-
la Position de déviation per-
I/

. Manente est le mêne que Le nouvement autou


r de la position du zéro : nous nous
bornerons donc à l'étude de ce derni
er.
AS

‘ | ‘
247. Mouvement oscillat
oire amorti. — On a j? — 4IC
cines de l'équation Caractéristique sont comp < o. Les ra-
UI

lexes, de la forme — à Ho V— 71.


On a :
=, e VAIC—RE V£ _
À= 2r
BC

PTT TT FL) |
et l'intégrale générale, qui contient les deux constantes
est :. : 7 arbitraires 0, et 9,
: ot : Le . : ‘
0 = Que
cos {roi — o).
MOUVEMENT D'UN SYSTÈME MOBILE AUTOURD'UN AXE 393
figure 308 ; après un temps T= = 1.
Elle est représentée par la courbe I dela
cela près que toutes les

RY
e à lui-même, à
le: mouvement se reproduit identiqu Le mouvement est dit
la quantité e 1,
- élongations sont multipliées par ériode, et la quantité 8 — AT
do-p
pseudo-périodique 3 T est ja pseu ’

RA
loga rith mique. ‘ ‘
est le décr émen t
t de mesurer l'intervalle de temps M’,
ILest facile de mesurer T et 5. Il suffi
à Ja position d'équilibre dans le même
.qui sépare deux passages consécutifs en valeur relative deux élongati
ons

LIB
de mesurer
sens, pour obtenir L'; il suffit r
Oy et Onszs POUT en déduire la valeu
-maxima successives de inême sens, .
*
de 5, par la relation à — log 05 / On
er expérimentatement les rapports
Ces mesures permettent de détermin I, /etC,
fournissent à et & en fonction de

ITY
C/letf/21. Des formules qui
. on tire: à -
(
Ë SAS - _ et , CT—e _ + LÉEn (+)

S
ssement
un appareil, de modifier l'amorti
IL est souvent possible, dans
ER dire cteu r. Si l'on supprime
ni le couple
sans changer le moment d'inertie 8=0 , le mou vem ent est un
af— =0, 21=
+ es forces d'amortissement, on le plus
, de péri ode mn, = 27 VI/C:on caractérise
NIV

mouvement sinus oïdal ode Lo. La pscu do-


la valeur de cette péri
souvent l'appareil en se donnant est, d’après
tionnement réel de l'appareil
.… période T correspondant au fonc :
es
_ la dernière des équations écrit
LU

5?

T=TVÿitx

/ On+x CSt infé-


si, par exemple, le rapport 04
Si l'amortissement est faible, rieur à 0,0125. La psctdo-
RA

rieur par suite à 0,7, 8? / 4r* est infé


rieur à 2 et 8 infé
période Ts ct on peut écrire :
période T diffère très pou de la
. $?
NT

.
T=T ( + Ë)

s si l'amortissement est
commodes et plus rapide
CE

Les mesures seront plus geu x, dans les appareils de


précision, de ne:
ava nta
plus fort ; il est tout efoi s apporte une garan-
les oscillations : Jeur existence
pas supprimer entièrement met d'affirmer qu'il ne s’est pas produit dans
per
tie dans les mesures, €t é d'atteindre sa
identels qui l’aient empêch e la lecture de la
I/

reil de frotte men ts acc


. J'appa veut, par exemple, pouvoi
r fair
déviation normale. Si l’on au
après deu x oscillations complètes, ou
AS

eur
déviation au 1/100 de sa val il ment tel que
suffit de choisir un amortisse de 1/8, et la
osci llat ions ,
1/1.000 après trois : le rapport 82/ 4r° est vois in
5 = 2,3
l'on aît On+r / On = OT, et période %, de 1/15 de sa val
eur.
UI

pseudo-période T n'e xcè de pas la


carac-
— On a À > 41C. L'équation
248. Mouvement apériodique. Ct l'in tégr ale
les négatives, — 21 et — 2»
BC

téristique a deux racines récl le est de Ja forme : OU


tiel
générale de l'équation différen
0 = Ajerht + Age.
|: 304 © GALVANOMÈTRES
‘+ Elle est représentée par la courbe II de la figure 308. :
Si l'on augmente l’amortissement/,sans modifier les valeurs del et £.£,le

RY
produit A, qui est égal à C /I, reste constant, et la différence À, — :.., qui L
est égale à
2 — 41
VER,
ep
croît :’ l'un des
:
coefficients,
° .
A, est su;rrieur

RA
à la quantité à = VC / I et croît constamment, l’autre, à, est ini:rieur
à 2 et. décroit. Le terme et diminue toujours moins rapidement

LIB
0
8

Y
SIT
CS Mouvement périodique amort4

EE RKEEZX L,
6 , 4
{

EN
IV ER
UN
R AL
NT
CE

Fc. 308. - !

‘avec le temps que l’exponentielle ef, et il diminue d'autant moins


- rapidement que l'amortissement est plus fort et % plus petit. Pour de très
I/

_grandes- valeurs de l'amortissement, 2%, est presque nul, et l’exponen-


tielle e—ht. diminue très lentement : lesmouvements du système mobile sont
AS

très ralentis, et il met très longtemps à atteindre sa position d'équilibre.


” I est préférable de ne pas employerde tels amortissements dans des appa-
reils de mesure : les mesures sont trop longues, et on ne sait jamais si le
UI

mouvement est terminé ; des frottements accidentels peuvent empêcher le .


système d'atteindre sa position d'équilibre, sans qu’on puisse s'en apercevoir.
Si l'amortissement est l'amortissement critique (j? — 4IC), l'équation
BC

caractéristique admet une racine double, — à, = — YÿC 1; l'intégrale géné-


rale est : Cr - |.
0 —.(A + Be, |
e
Elle ést représentée par la courbe III de la figure 308.
MOUVEMENT D'UN SYSTÈME MOBILE AUTOUR D'UN AXE 395
nd de la décroissance de l’exponeit-
Le tetour à la position d'équilibre dépe édemment, il est plus rapide que
tielle e—*t ; d'après la remarque faite préc

RY
est également plus rapide que pour un
_pour un amortissement supérieur. I
ement oscil latoire amorti (f<2V IC),
‘amortissement inférieur : dansle mouv est
,
égal à j / 21, et inférieur à
6
le coefficient à de l'exponentielle

RA
de la période To = 2% VI! C, l'amor-
% = VC /I. Pour une valeur donnée
le retour le plus rapide à la position
lissement critique est celui qui donne
trois courbes de la figure 308, qui
d'équilibre. C'est ce que montrent les

LIB
rs de I et de C, et à des valeurs différentes
- correspondent aux mêmes valeu l'élonga-
à marqué les instants dy, dx et 4 auxquels
de f, et sur lesquelles on ale. C'est 1à la raiso n pour laquelle
tion est réduite à x/5 de sa valeur initi
ssement critique dans les appareils de
on emploie assez souvent l'amorti

ITY
mesures courantes. À
t, un Cas particulier de mouvement.
Étudions, pour cet amortissemen ède
est à sa position d'équilibre, ct poss ant
J'instant é = 0, l'équipage mobile À et B en écriv

S
ons les cons tant es
une vitesse angulaire @o Détermin obtient À = 0, B = ©, ct
On
0,004 0= oct d0/ dt = ©
que, pouré=
ER
est :
l'équation du mouvement

0 = we, DÀ 2 wolt — X)E


NIV

de la figure 309. La vitesse


Le mouvement est représenté par ja courbe l'élongation est alors
e à l'instant à = 1/h;
angulaire d0/dt change de sign
LU
RA
NT
CE

1T An Lan, avan
Lin
I/

116. 309.

oscillations de
AS

0 1 do. Soit To la période des :


maxima, ct égale à : 0 = supp rimé , Ona
mortissement est
l'équipage mobile lorsque l'a
UI

To I I
Le

27 CT à
BC

nte at boul du
l'élongalion maxime 0 est allci
© Avec l'amortissement critiLU que,
£ e à c°
2x 4 est égal
—J . op.
=" 2r
d emps To
39% | +.‘ GALVANOMÈTRES

©” Comparons ce résultat à celui qu’on obtiendrait en supprimant cor: :iè-


du’ mouvement satisfaisant aux #a-:

RY
tement l'amortissement. I/équation
ie ee , - , 27 ..
ditions initiales données 7.5
est alors 0- — _7. dog Sin “Lo; Sans. amnortisse"n t,
. . . ..

RA
l'élongation maxüna0', est atteinte au bout du temps à — £ et sa valet est

0 = 2e + w9. Elle est € = 2,72 fois plus grande que celle qui corresprit à

LIB
l'amortissement critique, et est atteinte au bout d’un temps : = 1,57 fois ‘

NE :1
plus long. 7 |

Y
| II. — GALVANOMÈTRES À AIMANT MOBILE

SIT
249, Boussole des tangentes. — Nous prendrons, comme type À: plus
simple du galvanorsèire
ER aimant mobile, la
-des tangentes (fig. 372).
be:<50le
Le
courant dont on veu. ‘éter-
IV
miner l'intensité 2 trrverse
un cadre circulaire S de
UN

rayon a, comportant N
spires, orienté dans ‘e plan.
du méridien magnétique ;
aü centre se trouve uue ai-
AL

guille aimantée #s, mobile


sur un pivot, dont les rota-
tions peuvent être mesurées -
R

par le déplacement d'un


NT

index A sur un cadran.


: Lorsque le cadre n’est par-
1. : court par aucun courant,
Etes 310.
CE

, . l'aiguille s'oriente dans la


direction de la composañte horizontale H du champ magnétique terrestre;
pro-
lorsqu'il est parcouru par le courant, il crée au centre un champ Gi
portio nnel à l'intensité 2, et l'aiguille »
I/

s'oriente suivant la résultante,OP des . Gi: _P


deux champs Pt Gi (fig. 311). Elle”
AS

tourne d’un angte «donné par : - FA &


. ES ‘ s on
. Gi À "7 Le |
UI

_ Fee Vt MG SE
. L'appareil peut servir à des mésures relatives; il peut également servir
à des mesures absolues en u. é. m./si la composante horizontale 4 et la cons-
BC

tante galvanométrique G == 2rNt / a sont connues en valeur absolue. Les


mesures ne peuvent d’ailleurs jamais être très précises, car il est difficile
de lire l'angle « avec précision, et, en ce qui concerne les mesures absolues,
il est difficile de connaître À avec une grande précision. |
r AA EP NEUTRE |
A AIMANT MOBILE. 397
GALVANOMÈTRES

la bous-
. 250. Galvanomètre à miroir : sensibilité. — On transforme
en supprim ant le pivot, qui
sole des tangentes en un galvanomètre sensible

RY
frottements, et en suspendant l'aiguille aimantée
peut toujours introduire des
déviations par la
à un fil Sans torsion, tel qu'un fil de cocon. On mesure les ;: comme on se
méthode optique, au moyen d’un miroir collé sur l'aiguille

RA
s, on peut confondre l'angle «
borne alors à l'observation de.faibles déviation
déviation « = Gi/ II. Po
avec sa tangente, et prendre PE formule de la
. QRN AT
ya Patérôt, aa B

LIB
est égale à 6, ou nl
La sensibilité du galvanomètre, H
à laisser au milieu de la bobine-
. pour l’augmenter, à diminuer @, c'est-à-dire
dans lequel on place une toute petite
un espace vide aussi étroit que possible,
augme nter N, c'est- à-dire à enrouler sur le cadre
aiguille. I1 y a intérêt à

ITY
pas lieu de les multiplier indéf-.
plusieurs couches de fil; il n’y a d’ailleurs e que son rayon augmente,
: l’action d’une spire dimin ue à mesur
niment de
ages qu’on peut retirer de l'addition
et il vient un moment où les avant vénients qui résultent

S
que compensé s par les incon
nouvelles spires sont plus
la résistance. Enfin il y a avantage à
de l'augmentation correspondante de
ER au-dessus de l'ap-.
. diminuer le chemp-direct
pareil un ain}
eur B : on y parvient enU. plaçant
Corre
Irecte
cteur , qui donne un champ VU pres
> -
que opposé au champ mn
NIV

Co > une
+ & (fig. 312) peut être réduità
° :
b =
terrestre H : le champ directeur enab leme nt la posit ion
e, s1' ‘on règle conv
valeur ae faible qu'on le désir ntation
de l’aimant correcteur . On peut en même temps lui donner une orie
galvanomètre dans une posit ion quel-
quelconque, ce qui permet de placer leétique.
LU

LL
magn
conque par rapport au méridien é
bien rema rque r qu'en même temps qu'on augmente la sensibilit
Il faut la péri ode des oscil la-
D on augmente
par la réduction du tip directeur gation 0, le couple directeur, dû à l'ac-
RA

ètre . Pour une élon


tions du galvangm
de moment magnétiq ue Wf, estbpsin 0; le
tion du champ # sur un aimant ant est MGi cos 0 ; pour de petit
es oscil-
p Gi du cour
couple créé par ie cham on peut mettre
essions avec M0 et MGi :
NT

expr
lations, on peut confondre ces générale du paragraphe 246, en
sous la forme
l'équation du mouvement pour des
période est To = 27 VI D; si,
prenant C = A et À =[MG. La on se donne à l'avance sa valeur, on doit
CE

Fr ‘
, £

lectures,
s »

® raisons de commodité des


"
n
_—

un cham pb = #3 . que la sensibilité est :


‘prendre pour champ directeur
champ directeur, ‘la sensibilité
G _ To. i G. Lorsqu'on modifie le
I/

Cetœ _

carré de la période. Te rapport WP/I doit être


lle ment au
AS

varie pro portio nne rtes, fortement


: il faut prendre des aiguilles cou
aussi grand que possible volume suffisant pour que
le moment. d’inetr-
, et leur don ner un port au leur.
aimantées oir, soit petit par rap
essoires, tels que le mir décrire
UI

tie des organes acc telle que nous venons de la


compensation
L'inconvénient de la vent produire des
que les variat ions acc ide ntelles de la déclinaison peu Si le champ terrestre
est de la pos ition d'équilibre.
sidéra ble s
BC

déplacements con ‘ . Ve -
>
teur est Tem-
F à la valeur & (fig. 312), le champ direc
<>

passe de la valeu r
iv
398 GALVANOMÈTRES
| AC ,.
placé par le champ ba, et sa direction peut même être assez modifiée pou :ril
T ° ‘

RY
en résulte un retournement de l'aiguille. I1,est préférable, pour obter::: un
à - To - zéro stable, de consi:'uer
=. h | — l'équipage mobile jar un .
M système astatique ns, .

RA
HF
h, —_—#, y's’ (892),surlequei f’ac-
à ., tion du champ teriritre
est très faible ; l'ainant

LIB
Frs Fe
correcteur, placé au-dessus de l'appareil, agit inégalement sur les deux
aiguilles ; son déplacement permet d’une part d'amener le système dans une .
position d'équilibre quelconque, d’autre part de faire varier le couple ctirec-

Y
teur, et, par conséquent, la sensibilité et la période. La bobine galvarsmé-
- trique doit agir sur une seule des deux aiguilles; on peut augmenter i:. sn

SIT
sibilité de l'appareil, sans augmenter sa période, en plaçant
autour de la seconde aiguille une seconde bobine, disposée
de façon ‘que le courant la traverse en sens inverse de la

soient de même sens (fig. 313).


IV ER
première et que les couples exercés sur les deux bobines
|

251. Galvanomètre de Lord Kelvin (fig. 314). — Le


galvanomètre de Lord Kelvin (sir William Thomson), qui
UN

est à peu près le seul galvanomètre à aimant mobile em-


ployé actuellement, tient compte, dans sa construction, des
diverses remarques faites au paragraphe précédent. Les ai-
mants sont fixés sur une tige d'aluminium portée par un
AL

fil‘ de cocon, d'environ r centimètre de longueur; commé


il ne faut pas que leur masse soit faible par rapport à celle
du miroir, et que, pour avoir une aimantation forte, il faut
R

leur donner des dimensions transversales petites par rapport à leur Jongticut
NT

($ x96), on constitue chaque aimant par 4 ou 5 petites aiguilles parallèles,


d'environ 8 millimètres de longueur.
L'équipage porte un miroir, dans l’espace vide qui se trouve at centre
CE

d’une des bobines, et, du centre de l’autre bobine, une lame mince de nuica
destinée à augmenter la résistance de l'air et à obtenir un amortissement
rapide. I/aïimant correcteur NS, qui permet de faire varier la période et la
position du zéro, peut être élevé ou abaissé, et peut également tourner autour
I/

d’un axe vertical. | | Lo


Les bobines du galvanomètre sont facilement démontables, et chaque
AS

‘appareil possède une série de bobines interchangeables, qui ont mêmes dimen-
sions et ne diffèrent que par la section du fil qui constitue leur enroulement.
de
Lorsqu'on remplace une bobine B par une bobine B' contenant un fil
UI

section p fois plus petite, et formant par suite p fois plus de spires, on mul-
tiplie par p la valeur du champ magnétique créé au centre par un courant
BC

- d'intensité 5, autrement dit on multiplie la sensibilité par p; en même temps,


comme le fil de la bobine B' est p fois plus long et p foïs plus fin que celui
- de la bobine B, on multiplie la résistance par #?, Lorsqu'on change les
bobines, la sensibilité du galvanomètre varie comme la racine carrée de sa résis
. 7 7er, - TS

Lance; on a, cétant une constante, «/i= c V7, ouencore « = c ri; on peut dire
GALVANOMÈTRES À AIMANT MOBILE 309
la dévia-
.que, pour un champ directeur et des dimensions de bobines donnés, é-
puissance rÀ consomm ée dans le cadre galvanom
tion ne dépend que de la

RY
trique.
déterminée dépend
Le choix des bobines à employer pour une mesure
par un générateur
- de la nature de cette mesure. Si le courant est produit circuit extérieur
résistance du générateur et du

RA
de f..é. m. e, et si la
e ue est
est p, son intensité est îi = 5 ; La déviation du galvanomètre

LIB
ce somme
« = ci Vr — ; le dénominateur de cette expression est la
Vr ++Vr
; il est minimum, et la déviation
de deux termes dont le produit est constant égaux, c'est-à-dire lorsqu'on a

ITY
termes sont
est maxima, lorsque ces deux :
choisir
7 = p. On doit, autant que possible,
soit voi-
un galvanomètre dont la résistance
cireuil.
sine de la résistance extérieure du

S
mesurer une très faible
Si l'on veut ER
‘de température à l'aide d'un
différence
dont la résis-
couple thermo-électrique, des
tance est toujours faible, on prendra ct
NIV

à fil gros
bobines pet résistantes, de
court. Si l'on veut faire des mesures avec
f.é; m. par la méthode d'opposition,
des ré-
un circuit extérieur comprenantohms, on
LU

10.000
sistances de l’ordre de
long et fin,
‘prendra des bobines à fil ordre.
du même “

‘ayant une résistance nombre


4
un
Gi l’on veut caractériser par faut tenir
RA

ee .

il
‘la qualité d'un galvanomètre, par le dépla- ER IH ne / rs
pte de ce que l’on peut,
commen ifier & # SEUL LÀ:
‘ce t de l’aimant correcteur, mod DE
NT

ment aucarré. © Ali. Bis


la sensibilité proportionnelle ngement des DE Ee -9
cha
de la période, et, par le À > i
- D
modifier Îa sensibilité propor man :
CE

bobines, NT
carrée de da
tionnellement à la racine mple, con *
exe
résistance. On peut, par ibilité par le ES
venir de caractériser la sens Fc. 314.
dont dévie le spot
I/

nombre A de divisions .
une distance du
sur une échelle placée à est de 10 secondes, la
isions, quand Îa période
AS

00 div
miroir égale à 2.0 x microampère. Pour un
de x ohm, et le courant de ode
résistan ce des bobine s des bobines, ct une péri
unic résistance 7 ohms
courant de a ampères,
T, la déviation # sera :
UI

Ta
A. Joffae 2e \re
#4 3+ 100 "
BC

es du miroir,
ible, avec une échelle À 2 mètr
On peut admettre qu'il est poss 26
. prumar 4° éd.
‘406 .. GALVANOMÈTRES
d'apprécier-le 1/10 de millimètre : le plus petit courant mesurable da COT-
respond à 5x = 1071, et est donné par :

RY
105
êia —
AT? ;

RA
On a réalisé des galvanomètres pour lesquels la constante À atteint une
… Valeur de 1.000 et qui comportent des bobines de résistance 7 = 40.000 ohms :
le plus petit courant observable, avec üne période de 10 secondes, est alors :

LIB
. 107$
+ 1071 ampère.

CELL]
Dig = —
1 000 . 100 , 200

Y
Le galvanomètre de Lord Kelvin est un galvanomètre très sonsible ; il
est particulièrement approprié aux méthodes de zéro, dans lesquelles on a

SIT
simplement à constater l'existence et le sens d’un courant très fail'2, Il peut,
à la rigueur, être employé à des mesures directes d'intensité, à coridition de
l'étalonner au préalable avec un courant connu : mais l'étalonnrs: ne reste
valable qu'autant que le champ ER
directeur ne subit pas
Pour vérifier l'égalité d’un courant à mesurer à et d’un coura::t connu to,
de mstifications.

on peut équiper l'appareil en galvanomètre différentiel ; les deux rourants


IV
et 3 traversent chacun l'une des bobines, dans un sens tel que Jrirs actions
| s'opposent : si les deux bobies et les
UN

deux systèmes d’aimants sont identiques,


f'appareil reste au zéro lorsaue les cou-
rants 2 et % sont égaux. En réalité, cette
- identité n’est jamais complètement réa-
AL

usée ; on dispose en série avec le cadre


‘de moindre action une bobine addition-
uelle de même axe, qu'on peut éloigner
R

ou rapprocher de l’aimant correspondant,


NT

et on règle sa position de façon que l'ap-


pareil reste au zéro quand tousles enrou-
lements sont traversés par un même
CE

Courant. ‘ . -

252..Ampèremètres et voltmètres
à fer mobile, — Les appareils indus-
I/

triels doivent pouvoir être placés dans


une position quelconque, et permettre”
AS

“une lecture immédiate de l'intensité du


courant, On en a réalisé de multiples
modèles ; la figure\315 représente un am-
UI

Pèremètre type Déprez. Le chdmp direc-


FIG, 315. + teur, vis-à-vis duquel le chamy} terrestre
. _. est négligeable, eât créé par des aï
BC

frants permanents
“terminé par
ABA'B', et l'aimant mobile ab edt porté par un axe
deux pivots tournant dans des chapes \d’agate ; il} entraine
* ne aiguille mobile devant un cadran divisé, sur lequkl on lit Iintensité
du courant. L’aimant mobile est, en réalité, un bgrreau de fer doux,
GALVANOMÈTRES À AIMANT MOBILE 40!
qui s'aimante sous l'influence de agnétiques agissants, cet

RY
s'oriente suivant leur résultante ( ). Le système mobile peut porter un
amortisseur qui rend son mou ériplique, où presque. Les forces
directrices qui agissent sur l’a ès grandes ; on peut employer

RA
LIB
teur est supprimé. Le couple directeur est produit par l'action d’un ressort
spiral, et les forces qui produisent la
déviation sont celles qui tendent à amener
“le barreau de fer doux mobile dans Ja .
position qui donne la réluctance minima

ITY
au circuit magnétique des bobines parcou-
-rues par le courant à mesurer. Des dispo-
sitifs très variés ont été employés : le

S
ressort R peut par exemple maintenir le
barreau ab dans une position oblique par
ER
rapportaux bobines (fig. 316), ctlechamp
du courant tendre à l'orienter suivant
‘leur axe. Pour une position donnée, le
NIV

moment du couple dû au courant est gros-


sièrement proportionnel au carré de son
intensité, ct l'équilibre correspond à une
déviation sensiblement proportionnelle
LU

à:2, On peut obtenir un mouvement apé- Fc. 316.


riodique en adjoignant au système mobile
un amortisseur, formé, par exemple, d’une lame d'aluminium qui se déplace
RA

_à l'intérieur d'une boîte à parois très rapprochées de la lame, 4 7.


Ces appareils sont peu coûteux, robustes, et ne comportent pas d'aimant
susceptible de’se désaimanter avec le temps; ils présentent l'avantage de pou-
NT

voir être utilisés en courant alternatif, Leur inconvénient est que leurs indi-
cations peuvent être affectées par l’hystérésis du fer doux mobile ct être dif-
férentes en courant continu suivant que l’on fait les mesures avec courant
CE

croissant ou avec courant décroissant. Aussi a-t-on pensé pendant longtemps


qu'ils ne pouvaient pas être employés à des mesures de précision; mais on
arrive aujourd’hui, par l'emploi d’ailiages fer-nickel à faible hystérésis, à une
précision de x à 2 millièmes de la déviation maximum pour le courant alterna-
I/

tif,de 3 millièmes de la déviation maximum pour le courant continu,


Les appareils électromagnétiques consomment, lorsque la déviation couvre
AS

toute l'échelle, une puissance de l'ordre de 2 à 5 watts. Lorsque les bobines


d'un ampèremètre de 10 ampères sont parcourues parle courant de 10 ampères,
il existe entre leurs bornes une différence de potentiel de l’ordre de 0,25 volt;
UI

lorsque la différence de potentiel de 100 volts est appliquée aux bornes d'un
_voltmètre de 100 volts, ses bobines sont parcourues par un courant de l'ordre
de o,E ampère. : .
BC

Lorsqu'on utilise un appareil électromagnétique en courant alternatif, il


faut prendre garde que la self-induction des bobines n'est pas négligeable;
ses effets, ainsi que ceux de l'hystérésis, dépendent de la fréquence du cou-
rant alternatif (cf. $ 292); Lx déviation n’est pas la même en courant alter-
402 . GALVANOMÈTRES
natif qu’en courant continu, ct l'étalonnage doit être fait pour ia fréquence
même du courant à mesurer. C'est un inconvénient que ne présentent pas

RY
les appareils thermiques ($ 149); par contre les appareils é!:ctromagné-
tiques ont l'avantage d’être beaucoup plus robustes que les annpareils ther-
miques. |

RA
III. — GALVANOMÈTRES A CADRE MOBILY

LIB
253. Principe et sensibilité. — Dans un champ magnétiuu uniforme
horizontal H,on suspend, entre deux fils de torsion métalliques :.:” (fig. 317),
un cadre plat BB’,desurfaceS,compor!: tNspires;.
les fils aa’ servent en même temps à . :merée du.

Y
courant. Ils sont disposés de façon qu: :2 plan du

SIT
cadre soit parallèle au champ, lorsqu'i n’est par-
_Couru par aucun courant ; si on le fait mer d’un
angle 0 (fig. 318), il est soumis à un coupnie de tor-

ÎP
|
ER
sion égal à — C0. Ie flux magnétique «ui traverse
alors le cadre est D — NSH sin 0, ou & = Désin 0,
‘ | 8 8 H en désignant par %, le flux qui le traverse lorsqu'il
IV
. est perpendiculaire au champ ; lorsqu'il est parcouru
par un courant d'intensité 1, le cadre est soumis à un
UN

: .dp " . :
couple électromagnétique 1 a = 1%, cos 0. Pour des
ao
élongations 0 faibles, on peut prendre cos 0 = 1; la
=

a’
somme des deux couples est ï D, —C0, et l'appareil
AL

est en équilibre pour une déviation « donnée par


Fe, 317. - l'équation : … os
= Pi.
R

La déviation est Droportionnelle à l'intensité du courant qui traverse le cadre.


NT

Le couple électromagnétique et la déviation changent de sens avec le sens du


courant ; la sensibilité « / s est égaeà D,/C 7
La sensibilité est inversement proportionnelle à la constante de torsion C;
CE

On l’augmente en prenant ua fil de suspension plus fin ; mais en même temps


on augmente la période des oscillations du .
galvanomètre ; cette période, = 27 VI/È . B3
est inversement proportionnelle à VC: Za sensi-
I/

B _— H
bilité varie proportionnellement au carré de la

tériode.,
AS

oo B :
- On peut également chercher à augmenter _ Fe.3r8,
sensibilité en augmentant le flux D, = NSME
RL,
UI

On ne peut guère y arriver que par l'augmentation du champ magné-


. tique 5: en effet, si or augmente la surtace S du cadre, on augmente en
mème temps sa masse et son moment d'inertie I, et o1 est conduit, pour
BC

Conserver une valeur acceptable de la période, à augmenter C, de sorte que.


lon finit par réduire la sensibilité, Pour la même raison, op ue peut aug”.
Menter N qu’en réduisant la section du. fil, et en augmentant la résistance
du cadre ; un raisonnement identique à celui que nous avons fait à propos
du galvanomètre de Lord Kelvin ($ 251) permet de montrer que, lorsqu on
GALVANOMÈTRES À CADRE MOBILE 403
! remplace le cadre par un autre cadre de mêmes dimensions, de inème masse

RY
et d’enroulement différent, La déviation reste la même pour une même puis-
sance consonunée dans le cadré ; la sensibilité varie comme la racine carrée de
la résistance, ct on doit, autant que possible, choisir pour chaque mesure 11

RA
cadre dont la résistance soit voisine de celle du circuit extérieur. :
Comme on dispose en général avec chaqué galvanomètre d'une série de
cadres interchangeables, et comme il est fe de remplacer par d’autres les
fils de torsion, on peut, comme nous l'a ns fait pour les galvanomètres à,

LIB
aimant mobile, caractériser la sensibilit d’un galvanomètre à cadre mobile
par le nombre À de divisions dont dévié le spot, sur une échelle placée à une
distance du miroir égale à 2.000 divisions, quand la période est de 10 sc-
condes, la résistance du cadre de 1/ohm, et le courant de T microampère.

ITY
Pour un courant de % ampèrés, uné résistance 7 ohms du cadre, ct une pé-
riode T, la déviation x est : / :
. Te

S
# = À . 10fia 2e Vrs
ER
et si l’on peut apprécier le x/10 de division, le plus petit courant mesurable
est :
NIV

oi
. D aurD Te = MA

254, Détails de construction. — Dans le modèle Ie plus couramment


LU

cemployé-— galvanomètre Déprez-d'Arsonval (fig. 319) — le champ magné-


tique est créé parun aimant en fer à
cheval: un cylirdre de fer doux, placé
RA

.à l'intérieur du cadre, augmente sa va-


leur dans l’entrefer où se meuvent les
* côtésverticauxducadre($19$). Dansles
NT

meilleurs modèles, les pièces polaires de


Vaimant ont une forme cylindrique
(fig. 329) ; comme les lignes de force
CE

dans l'air sont normales à lasurface du


fer, on obtient ainsi dansl'entrefer un
DS
chanpradial, dont l'intensité 5 cstcons- TE
AA
tante dans un secteur assezétendu.Le
2 :
I/

flux coupé par lescôtés verticaux BB” :


pe TE
du cadre est proportionnel au déplace- > _)
AS

.
ment 0, pour des angles 0 qui peuvent
atteindre 45° de part et d'autre dela po- 2 MANADET
| Li us
sition d'équilibre. Si lescôtés verticaux
UI

Fo. 310.
du cadre ont une longueur / etles côtés |
horizontaux une longueur d, le flux |
coupé dans un déplacement d0 par chacun des côtés verticauxest {4.40 [2,etle
BC

d0 = NSfX
flux total coupé parlecadreestdb= d0,ou,en posint NSF =D,
Nidff
indépendant de
db = Pd0 ; le couple électromagnétique, à dd / d0 = oi, est
‘la position du cadre, et les déviations sont proportionnelles aux courants
mesure à l'aide
dans tout le secteur où l'intensité b est constante. On les
k © GALVANOMÈTRES .
404
deux boutons, placés à la partie supérieure de
d'un miroir fixé au cadre:

Y
l'appareil, permettent de régler la tension des fils de suspension, et d'amener
le zéro dans la position convenable. Se

AR
La surface S du cadre est en général de l’ordre de 15 à 20 centimètres car-
tés ; sa résistance 7 peut aller de I à
1.000 ohms. Les fils de suspension sont

IBR
des fils d'argent de quelques cen-
tièmes de millimètres de diamètre eï
de quelques centimètres de longueur,
ou des fils plats très minces de laiton.

YL
_ Le champ magnétique dans l’entrefer
: peut être de l’ordre de Æeoe-gauss.
\
Fic, 320. |
- ° La constante À peut atteindre une

SIT
valeur de l’ordre de 200, et le plus petit courant mesurable, avec uu cadre
. de 1.000 ohms et une période de 10 secondes, est alors :
107$ I
=5:
ER=
10719 7
ampère.
7 Jia = -
200.100 4/1 000
On construira un galvanomètre à cadre mobile 10 fois plus sensible cn
NIV

remplaçant l’aimant permanent par un électro-aimant, qui permet aisément


d’avoir dans.l’entrefer des champs 10 fois plus grands. 4
Comme exemple de galvanomètre à faible résistance permettant la mesure
de f. 6. m. très faibles, nous citerons le radiomicromètre :
LU

de Boys. Le cadre, de dimensions très réduites, de l'ordre *


du millimètre, se compose d’une seule spire fermée PQ,
placée dans l’entrefer d’un électro-aimant (fig. 321); la
RA

réduction du moment d'inertie permet d'employer pour


la suspension des fils de quartz, à constante de torsion
très faible, La spire est formée de deux métaux différents;
NT

sa résistance étant très petite, la moindre différence de


température entre les deux soudures P et Q y produit un
courant donnant ure déviation mesurable : il suffit
CE

d'échaufier l’une des soudures par l'énergie rayonnée par


. une bougie placée à 100 mètres de l’appareïl.pour obtenir
une déviation du spot de r. millimètre. On peut aussi
échauffer une soudure par la chaleur rayonnée par une.
I/

résistance parcourue par un courant, et mesurer par la


déviation obtenue l'intensité du courant de chauffage;
AS

Fic. 321.
ce dispositif est employé dans certains galvanomètres,
qui comptent parmi les appareils de mesure les plus sensibles pour les
courants alternatifs.
UI

. | \

255. Amortissement.— T/équation du mouvement du cadre, parcouru


à l'instant t par un courant d'intensitéi, et soumis par conséquent au couple
BC

« »s CI 12 * -

électromagnétique Dit, est : ce


DOao? + ., 40D + CO = Déën
Mais il faut tenir compte, pour le calculde j, de la f. é. m. d’induction qui
Prend naissance dans le cadre, lorsqu'il se déplace dans le champ magnétique |
GALVANOMÈTRES A CADRE MOBILE 405
DE | ._ d® dx ‘doa &7? ,.
de l’aimant. Sa valeur est ED — Do et il faut

Y
l'ajouter à la f. é. m. extérieure &,. Si la résistance totale du circuit est R, le

AR
courant à mesurer, qui est le courant qui traverse le cadre lorsque l'équilibre
: . ur: _ 4 :
est atteint, a pour intensité % — R: sauf dans des cas exceptionnels, la self-.

R
induction ducadre est négligeable, et lecourant qui le traverse à l'instant {a pour

LIB
intensité : ? — % ns € LA RS En portant cette valeur de 7 dans l’équa-
tion du mouvement, on obtient : ;
- I d0
PE + (+ D\ne) 40à + CO os
= Pois .

Y
On voit qu’on peut ne pas faire intervenir explicilement les couranis induits,

SIT
à condition de prendre un coefficient d'amottissement composé de deux termes :
l'un, , caractérise l'amortissement par les frollements de l'air sur le cadre
‘nobile, et est toujours très faible; l'autre, D / R, caractérise l’anvortissement
ER
par les courants induits, eb peut être beaucoup plus fort. ‘
L'amortissement critique sera réalisé si la résistance totale R a une valeur R.,
dite résistance critique, donnée par la relation :
NIV

DE .
1+ R
0 =— 2vIc.
: |

à 10 fois plus grande que la résistance 7


LU

En général, cette résistance est


du cadre, de sorte qu’il est possibfé de réaliser un circuit ayant la résistance
critique, en donnant à la partie extérieure la résistance Re — 7.
Gi la résistance totale du circuit est supérieure à R.,l: galvanomètre oscille }
RA

si
si elle est inférieure à R,, son mouvement est apériodique : en particulier,
on met le cadre en court-circuit, on obtient le plus souvent un amortissement
à
très fort, et on observe que le galvanomètre ne reviert que très lentement
sa position d'équilibre. L'observation de Ia nature du mouvement pour dif-
NT

t,
férentes valeurs de la résistance extérieure permet de déterminer facilemen
après quelques tâtonnements, la valeur de cette résistance qui correspond
CE

à l'amortissement critique ; on obtient la résistance critique en ajoutant,


à la valeur ainsi déterminée, la résistance du galvanomètre. La meilleure
ne
manière de déterminer cette dernière est de la mesurer au pont de Wheatsto
e ordinaire, en immobili sant le cadre par une cale.
comme une résistanc
I/

L'étude expérimentale du mouvement du cadre en circuit ouvert permet


(8 247) de déterminer les rapports f/21et C /1:1a détermination de la sen-
AS

sibilité ($ 253) fournit le rapport % / C et,par conséquent,le rapport ®,/I.


7 ‘ ,
‘ J/équation qui donne la résistance critique :

127 y, De 4T/C
UI

I'2k.
BC

cal-
fournit donc le rapport / Re, et la mesure de ,R. permet d'achever le
Aaut n rellement effectuer
cul des différentes constantes D, I, Cet j. Il
tous les calculs en unités électromagnétiqués; car es diverses constantes
CG. S$. | .
ne peuvent être mesurées qu’en unités
406 . GALVANOMÈTRES
© Leur connaissance permet de calculer les caractéristiques du mouvement,

Y
ét en particulier l'amortissement, correspondant à une résistance quelconque
R du circuit. Supposons / négligeable, et la résistance R>R. ; on a un mou-

AR
vement oscillatoire amorti, et le coefficient de l’exponentielle, à = D /2KI,
est inversement proportionnel à la résistance R. En désignant, comme au
‘paragraphe 248, la valeur correspondant à l'amortissement critique par

IBR
= Là
d = mi V£Vi2 nan ne
onai—= % R “T 27e Re,
R? sil'amorti
si l'amortissement n'est est
pas trop considérable, la pseudo-période T diffère peu dela période T, ($ 247}:

YL
le décrément logarithmique est 5 = AT = 27 < Si,par exemple,on donne à
la résistance totale du circuit une valeur égale à ro fois la résistance critique,

SIT
on a S = 0,63 : le rapport de deux amplitudes consécutives, 041 / 0, — 5-3
est de l’ordre de 1/2. Dès que le circuit du galvanomètre est fermé, même sur des
résistances relativement grandes, ses oscillations s'amortissent rapidement ; cuite .
facilité d'amortissement, jointe à la fixité du zéro, rend l'emploi du gair1-
ER
nomètre à cadre mobile beaucoup plus pratique que celui du galvanomèire
à aimant mobile,
NIV

256. Ampèremètres et voltmètres à cadre mobile. — Torsque ::s


courants à mesurer sont de l’ordre des microampères, on peut rendre l'emploi
du galvanomètre à cadre mobile un peu plus commode en le munissant,
pour la lecture de la déviation, d'urie aiguille d'aluminium, fixée au cadre
LU

et se déplaçant devant un cadran divisé. C’est ainsi, par exemple, que sont
construits les appareïls destinés à la mesure industrielle des températures
par-les couples thermoélectriques ($ 176). -
Lorsque les courants à mesurer atteignent le milliampère, on peut em-
RA

ployer un cadre supporté par deux


pivots ; on crée le couple directeur
parl'action de deux ressortsspirauxv
NT

en bronze phosphoreux, enroulés en


sens inverse, qui servent en même
temps à l’amenée du courant. L/ai-
CE

ZI

guille À est équilibrée par un contre-


É

poids a (fig.322) et le centre de gra-


vité de l'équipage mobile est amené
I/

exactement sur l’axe de rotation;


l'appareil peut alors fonctionner .
AS

dans n'importe quelle position. On .


‘obtient ainsi des appareils de me-
Fic. 322. sures industriels, quicomptent parmi
UI

EL : les meilleurs ; ils sont robustes, con-


somment peu d'énergie, et sont peu sensibles aux champs magnétiques
extérieurs ; grâce à l'emploi d'un champ radisl, leur déviation est propor-
BC

tionnelle à l'intensité pour des déviations relativement grandes, et les divi-


Slons sont équidistantes dans toute l'étendue de la graduation. La plus grande
difficulté que doit surmonter le constructeur dans leur fabrication est la
réalisation d'un aimant permanent dont l’aimantation ne diminue avec
le
temps que d'une façon négligeable, ‘ - |
GALVANOMÈTRES A CADRE MOBILE = 407
comme appa-
Les appareils à cadre mobile sont particulièrement employés essen-
précisio n atteint e dans les mesures dépend

Y
reils de contrôle. Comme la
du mode de lecture, les appareï ls de contrôle sont munis d’une
ticllement

AR
e, se déplace au-
aiguille dont l'extrémité, formée d’une lame mince vertical
le prolongement
dessus d’une glace : on place l'œil de façon à la voir dans
et on peut déterminer,
de son image. On évite ainsi les erreurs de parallaxe,

R
de l’ordre
erreur qui est
la position de l'aiguille devant la graduation avec une
tre ; si la longueu r de l’aiguil le est de l'ordre du décimètre,

LIB
du 1/10 de millimè
et si l'échelle entière corresp ond à une déviation de 90°, donc à une longueur
l'intensité d’un
d’une quinzaine de centimètres, il est possible de mesurer ité maxima
erreur qui ne dépasse pas le millième de l'intens
courant avec une . |
:
. que peut-mesurer l'appareil.

Y
on qui couvre
Les appareils industriels à cadre mobile donnent une déviati

SIT
tts.
de quelques milliwa
toute l'échelle quand le cadre consomme une puissance
en général , une résista nce de l'ordre de
+ Dans les ampèremètres, le cadre a, correspondant
pères,
’ohm, et tourne de 90° pour un courant de 30 milliam
différence de potenti el à ses bornes de l’ordre du vingtième de-volt ;
à une
dans les ampèremètres destinés à la
ER
mesure des intersit és supérieures, le
Dans les voltmètres, a
cadre mobile est placé en dérivation sur un shunt. de go® quand on
ohms, et il tourne
résistance du cadre est de l’ordre de 100
NIV

différence de potentiel de 0,5 volt, correspondant


établit entre ses bornes une
voltmètres destinés à la mesure
à un courant de l'ordre de 5 milliampères ; les
ures. compre nnent une résistance addi-
‘des différences de potentiel supérie
la résistance additionnelle
tionnelle placée en série avec le cadre. Le shunt oude l'appareil.
LU

du boîtier
sont, en général, disj-osés à l'intèrieur
nce du shunt est très infé-
Dans la plupart des ampèremètres, la résista
constituent un circuit dont ja
rieure à celle du cadre : le shunt et le cadre
RA

, et l'appareil est apériodique.


résistance est inférieure à la résistance critique
rendre apériod ique ün voltmètre quelconque, en
On peut très facilement
une carcasse en cuivre ou en alumi-
enroulant le circuit du cadre mobile sur
par les courants induits qui cir-
NT

nium : l'amortissement est alors produit


-
‘ culent dans cette carcasse.
CE

et Wattmètres . — Ces appareils com-


257. Électrodynamomètres 7, et soumis à
, parco uru par un courant d'intensité
- portent un cadre mobile sans fer parcourue
une bobine
l'action d'un champ magnétique H créé quipar agit sur le cadre, pour une posi- |
par un courant d'intensité 1”: le couple
I/

nel au produit 5H, c'est-à-


tion donnée de l'équipage mobile, est proportion t #5”. On peut le mesurer, .
au produi
dire, puisque H est proportionnel à i’,
AS

l'équilibrant par un couple


et mesurer par suite directement le produit #i',en de torsion. Dans les appa-
mécanique connu, couple de pesanteur ou couple
des pivots, entraîne une aiguille
reils industriels, le cadre mobile, porté par
UI

; on dispose les circuits de façon


qui se déplace devant un cadran divisé
dépende peu de la déviation,
que la valeur du couple électromagnétique le couple directeur par un
loi de l'appareil, et on crée
BC

dans les limites d'emp


déviation est sensi
ressort spiral. Dans ces conditions, lafacile onner l'appa reil. - -
blement proportion
urs d’étal
nelle au produit #4’ ; il est d’aille en série, et être parcourus par le
: Les deux circuits peuvent être disposés au carré #? de
même courant; on a jÿ! — i, le couple’ est proportionnel
408 GALVA NOMÈTRES
l'intensité. La déviation est indépendante du sens du courant, et peut servir
à mesurer l'intensité efficace d’un courant Sert ne eppar jen

Y
AR
électrodynamiques,
sont les meilleurs en
courantalternatif;teur

IBR
LS
EE seul inconvénient est
queleurconsommation
qui peut atteindre 10
OS> . watts, esta peu jorie. -

YL
Les wattmétres sout
5 _ ne destinés à mesurer ja
- puissance
| F6, 323.
dépensée
. dans un

SIT
© circuit
… (g.323),P= (Va — Va)i. Les bobines DD’ qui créent le champ sont constituees
-- Par un gros fil parcouru par le courant : ; le cadre mobile à fil fin KE/
sa résistance additionnelle ct
FF’ sont placés en ER ‘
dérivation entre les bornes AB du circuit C:
ils sont parcourus par un courant: propot-
tionnel à la différence de potentiel Va — Vr.
NIV

Le couple qui s'exerce sur le cadre,


propor-
tionnel au produit 3’, est par suite pro
portionnel à Ja puissance Ÿ)— (Va — Vohi,
et la graduation est faite de façon à
donner
LU

directement ®. Ilest d’ailleurs facile


de ré-
‘duire la sensibilité du wattmètre dans
un rap-
port connu, en augmentant la résistance
ad
RA

ditionnelle FF’, ou en shuntant les bobines


DD’. On remarquera que l'intensité
du cou-
rant qui traverse les bobines DD’
. Téalité ? + $/: mais la résistance est en
NT

EF est:
toujours assez grande pour que, dans
la pra-
tique, z’ soit négligeable vis-à-vis
de 2. _ Hi
Nous pouvons rattacher au wattmètre
CE

compteur Eïïhu Thomson (Ag. 324), le : À


. Pourmesurerl'énergieconsomméedansleemployé
circuit
CW— fiva— Va)t dt. Le cadre mobile
I/

EE Fc, 324.
et ses ressorts spiraux sont supprimé
s, et remplacés
AS

ceptible d'une par un circuit sus-


rotation continue, analogue à un
fer, avec induit de dynamo sans
son
collecteur, Le système mobile
. disque de cuivre D, placé entre les comprend, en outre, un
branches d’un aimait en fer à cheval, .
UI

et soumis, par suite des Courants de Foucault qui s’y développent,


BC

€ quand ce couple équilibre le couple


lui-même proportionnel À (Va —
Va)i. On a, à chaque
. d - |
. instant, ü = À (Va — Vahi, et l'angle de rotation 0 — _
. at est propor-
- GALVANONMÈTRE BALISTIQUE 7 409
naturellement être
tionnel à l'énergie consommée W. Chaque appareil doit
corresp ond à une éner-

Y
étalonné ; dans un modèle courant, I tour ‘du disque
de 2,5 watts-h eure, c'est-à- dire 2,5 X 3.600 — 9.000 joules.
gie consommée

AR
d'aiguil les qui se déplacent
‘ Le disque entraîne, par un rouage, un système
permett ent la lecture directe, en hectowatts-"
sur des cadrans divisés et
heure, de l'énergie consommée,

R
IV. — GALVANOMÈTRE BALISTIQUE

LIB
un gal-
- 258, Principe et sensibilité. — On se propose de mesurer avec
dans un temps très court,
vanomètre Ja quantité d'électricité g qui traverse,
par exemple, la charge d’un

Y
un circuit où l'on intercale cet apparei Ce
l. sera,
condensateur, dont on réunit les deux armatures à travers le galvanomètre,

SIT
qu'on fait
* ou bien encore la quantité d'électricité induite dans une bobine ,
sortir brusquement du champ magnétiq ue d'un électro-a imant.
é par
L'équation du mouvement d’un galvanomètre, parcouru à l'instantnn
toujours être mise sous la forme : ER
un courant d'intensité à, peut
æ0
TEST d0
+ CO = Hi. |
NIV

suivant qu’il
Seules les significations des constantes F, C et k diffèrent
galvanom ètre à cadre
s'agit d'un galvanomètre à aimant mobile ou d’un
mobile, .
le galvanomètre
LU

Nous supposerons que la quantité d'électricité g traverse


entre les instants oetTr;ona:
3+ + * 7
d0 d0 +
RA

fe dt+r a+ fou [ia


o© ° 9 . ga LE «
NT

court pour
Nous supposons l'appareil partant du repos, et le temps + assez
pas le temps de se déplacer d’une façon appréci able ; entre les
- qu'il n'ait d0 / dd = 0;
o, on à
“instants o et r, on a constamment 0 = o. À l'instant .
CE

à l'instant +, on a @0 / dt = we
On a : ‘
. + + :
+ + ‘
© | 40 do a0 F
I/

= Oo ai dt = Lo 0 0, fo = O}
IE di = a

o
AS

o . o
d'où :
TIus= Ag.
UI

A l'instant + le galvanomètre est lancé, à partir de la position o, avec


une. vitesse initiale «y. L'élongation maxima atteinte est proportionnelle
à w,, avec un coefficient numérique qui dépend de la période et de l’amortis-
BC

sement. Nous avons donné, au paragranhe 248, les formules qui permettent
de calculer sa valeur 0, pour l'amortissement critique et sa valeur 0" pour
|
un amortissement nul :
D =- 0» de = Toni &0 = Ed
410 . G'LVANOMÈTRES
Comme w, est proportionnel à g, l’élongation maximum est, dans chagçie
cas,. proportionnelle à la quantité d'électricité qui a traversé le galvanomètre.

Y
Le rapporto,/g est égal à k/I; on peut exprimer I à l’aide de la période,

AR
TN = 2rVi[C, et À à l’aide de la sensibilité aux courants continus : pour ün
courant permanent 1, la déviation & s'obtient en faisant dans l'équation
du mouvement a = £

IBR
= 0 ;onaC« = kï,. On obtient finalement :

mA, _ ua
PET 0 TC TT 6 Le 7?

YL
"D_12Z
, FE Vo 2e,
q € 0 S'IR q
5

Ces formules permettent, dans les deux cas particuliers considérés, de

SIT
calculer la sensibilité du galvanomètre employé comme balistique à partir
. de sa sensibilité aux courants continus. Elles établissent une relation eutre
_les nombres 6, / x où 0% / «, et g / &T) {chacun
ER dé ces nombres est le rapport
de deux grandeurs de même espèce, et où peut fâire les calculs en employant
des unités quelconques : divisionsde Jéchelle pour les déviations 0 ét &,
coulombs où micro-coulombs pour lès/qua
NIV

. 0°
Si l'on veut au contraire calculer Ja ser£ibilité du balistique à partir de
ses constantes de construction, il eét néfessaire d'exprimer les déviations
. en radians et les quantités d'électricité h u. é, m) En rétablissant dans les
dernières formules les valeurs du rapport « / à — &/ C, et de la pulsation
LU

27 [To = WYC/l,on
a:

0 =: v, ic?
= Ey
RA

ex x
259, Emploi du galvanomètre à cadre mobile, — Dans le galvano-
NT

mètre à aimant mobile, on doit prendre comme valeurs des coefficie


nts CAM, 'j{
,R = IG ; les courants induits par le mouvement de l’aimant dans:le cadre
sont en général très faibles, ét F est üne constante qui dépend'
peu de
résistance du circuit. Dans le galvanomètre à cadre mobile au contraire,la
CE

l'amort
1 issement dépend presqu e uniquement de cette résistance : le cocf-
ficient % a pour valeur 0 et le coefficient F peut, en général, être confondu
avec DZ /R; la déviati on _imaxima ue reste proportionnelle
I/

à la quantité
d'électricité g qu'autant qu'on ne modifie pas le circuit. Si
l’on mesure la’
charge d’un condensate ur,. le galvanomètre est en
AS

circuit ouvert, et l'on


peut, en première approximation, confondre 0 avec 60; si l’on
mesure la
quantité d'électricité induite dans une bobine, on donnera
au circuit une
Tésistance égale à la résistance critique, et on emploiera la
UI

‘donne 0,. Il est d’ailleurs préférable d'étalonner directement, formule qui


cas, le galvanomètre balistique, et de ne l'employer
dans chaque
qu’à la mesure du rapport
de deux charges par la mesure du rapport de deux
BC

Ta proportionnalité de la déviation à da élongations.


qu'autant que le cadre ne s’est pas dé quantité d'électricité n’est réalisée
:
. Îlest nécessaire que % soit petit
par rapport à la période T,. On peut employer |
Comme balistique un galvano mètre
quelconque; mais, si la décharge dure un
GALVANOMÈTRE BALISTIQUE Ait
e les courants induits dans
temps appréciable, par exemple si l'on mesur on sera obligé, à moins qu'elle
une bobine qui sort du champ d'un électr o,
de propre du galvanomètre ; on ren-

Y
n’en sorte très vite, d’allonger a pério
lent, et son élongation maxima
dra en même temps son mouvement plus

AR
plus facile à observer. .
on peut surcharger le cadre
Pour réaliser l'augmentation de la. période,
à augmenter son moment d'iner-
par des petites masses de plomb, de façon dernières formules du paragraphe -

R
et les
_tie I : ce n'est là qu'un expédient,
de diminuer la sensibilité 0/q.

LIB
précédent montrent qu'il a l'inconvénient
Dans certains instruments construits Spé- *
cialement pour être employés comme balis-
nt
tiques (Âg- 325), on a augmenté le mome

Y
augm enta nt la large urdu cadre :
d'inertie en
mauva ise, Car
c'est là une solution moins

SIT
sensi-
on compense en partie la réduction de
bilité due à l'augmentation de I par une
men-
augmentation de sensibilité due à l’aug
-tation du coeffi cient k = D, = NSE ER
Mais
la fi E
il vaut mieux augmenter simultanément El En Ti ai
ilité en réduisant le coupl e
” périodeet la sensib x | il sl il
tor-
directeur © par l'emploi d’un fil de
NIV

y a L+ ad
sion plus fin; le calcul montre qu'il
pour pouvo ir prend re un fil de
avantage,
le, à réduir e le
torsion aussi fin que possib
LU

en rédui sant sa largeu r.


poids du cadre
cons-
Les galvanomètres balistiques ainsi
de sensi-
truits ne réalisent pas le maximum peut
continus que
RA

bilité pour les courants


e ;
réaliser un galvanomètre à cadre mobil
étant de l'ordr e d’une vingtaine
la période FIG, 325.
est toujours in-
” de secondes, le rapport 0/g
NT

| :
est impos sible
férieur au rapport «/i; enfin, il emen t avec la
atteinte au cours du mouv
d'évaluer l'elongation nraxima appré-
permanente. Aussi ne peut-on guère
même précision qu'une déviation
CE

mbs. .
d'électricité inférieures à 107$ coulo un gal-
cier au balistique de quantités raphe 235, que, lorsq u'on shunte
Nous avons déjà signalé, au parag par-
la quant ité d'électricité qui traverse le circuit se
yanomètre balistique, qu'un .cour ant
shunt suivant la même loi
I/

tage entre le galvanomètre et le essentiellement que le flux magné tique


continu. Le raisonnement suppose ne varie pas, c'est-à-dire que le cadre
AS

envoyé par l’aimant à trave rs le cadre


la décharge. Il est possible de shunter un
ne se déplace pas pendant toute à l’amor-
de tenir compt e de la modification apportée
balistique, à condition l'appa reil dans les con-
UI

shunt, en étalo nnant


tissement par la présence du faire pour des mesures
rable de ne pas le
ditions mêmes d'emploi ; il est préfé
de précision
BC

(fig. 326) est un galvanomètre à


260. Ftuxmètre. — Je fluxmètre teur.
lequel on a supprimé je couple direc
sadre mobile à champz radial dans e de gravité se trouv e sut
rté par deux pivots ; son centr
Le cadre est suppo
H2 |. GALVANOMÈTRES .
Taxe de rotation, et le couranty est amené par deux rubans très
minces
d'argent recuit, dont la torsion est négligeable. Lorsque le cadre
n’est par-
couru par aucun courant, il peut être en équilibre dans une position

Y
quel-

AR
Er
SSP OT

re mount
IBR
De aude
YL
SIT
FX. 326.

Conque ; l’appareïl contient un dispositif .de remise


ER
au.zéro
chette. La position du cadre est repérée par le déplacement par une four-
Sur un Cadran divisé, qui. comprend généralement, d’une aiguille
ZÉrO, I00 divisions correspondant à un angle d'environ de part ct d'autre du
NIV

glace, et l'extrémité de l'aiguille est assez fine 40°; il est muni d'une
pour qu'on puisse évaluer
le x/x0 de division. - -
Soit R la résistance totale du circuit du fluxmètre, .
et e, la f. é. m. exté-,
LU

rieure à l'instant 4: l'équation du mouvemen


t s'obtient en faisant € — 0
dans l'équation du paragraphe 255 P
:
1 CAFE
RA

Lo + (+ R)S = LR
L'appareil sert À mesurer les champs magnétiq
tuelle. ‘Le circuit extérieu ues par la méthode pabi-
NT

r comprend une bobiñe de surface’ conn


. dans le champ à mesurer : à ue, placée
li nstant 0,
fluxmètre est en équilibre à la division elle est traversée par le flux 9, et le
%; à l'instant #,, on fait sortir Ja
bobire du champ, le fluxmètre dévie
CE

sous l’action du courant produit par


la f. . m. 6, = — do / di: à partir de l'instant £,, la bobine est trav
. Un flux constant et nul, elle n'est le siège ersée par
d'aucune f. é. m., et le fluxmètre
s'arrête par l’action des Courants indui
_— ts dans le cadre ; à l'instant +; il
I/

à nouveauen équilibre à la division . est


0,. On a :
AS

| Lfae (ee) fan


ne fi a
UI

0. o
æ0 do" : 40 , [7
[ dt = = 9, PAL = [ol - Or — 00,
(% S .
L ,
JE dt — Le] =-<
BC

.
° o =,
s
. ©
d'où :
dt
(+R (0 09 = Le.
GALVANOMÈTRE BALISTIQUE 413
La déviation 0, — 0, est proportionnelle à la variation du flux 9, quelle que
soit la durée t, — 1, de celte variation. Dans les conditions usuelles d'emploi,

Y
la résistance R est assez faible pour que l'amortissement soit très rapide :
le fluxmètre s'arrête après un temps + — #, de l’ordre de quelques dixièmes

AR
de seconde. D'autre part, le coefficient 7 est très petit vis-à-vis de D? /R,
et on peut écrire :
ii ne
O0 = je

R
LIB
On peut dire que cette formule traduit directement la Joi de Lenz : avec les
qui
- hypothèses faites, qui reviennent à négliger toutes les forces mécaniques
0,) du
agissent sur lui; le cadre se déplace de façon que la’ variation D, (0, —

Y
flux qui le traverse compense exacteme nt la diminuti on + du flux qui traverse
°
la partie extérieure du circuit.

SIT
proportion- .
La déviation mesure directement le flux +, avec un cocficient de é direc- .
dant de la résistanER
ce : le fluxmèt re est étalonn
nalité à peu près indépen
{150 de radian et si le
tement en flux. Si, par exemple, une division vaut I
flux D est de 1,5.10$ (par exemple H = 10%,N = 75, S = 20), chaque divi-
sion correspond à une variation de flux de 10.000 maxwells.
NIV

ions sont indé-


Le fluxmètre est un instrument d'emploi facile ; ses indicat ondent à des
lectures à faire corresp
” pendantes de la durée de la décharge ; les
magnétique avec une
positions d'équilibre ; il permet de mesurer un champ
LU

précision de l'ordre de 1/200 ou même de 1/500.


RA
NT
CE
I/
AS
UI
BC
Y
AR
- | | CHAPITRE XXVI

IBR
MESURES ÉLECTROMAGNÉTIQUES ABSOLUES

YL
———

I: — GÉNÉRALITÉS SUR LES MESURES ÉLECTRIQUES

SIT
261. Classification des méthodes de mesure. — Les unités électrot:12-
s
‘ gnétiques ont été définies à partir des unités fondamentales du systèine
ER
C. G.S. La mesure d’une grandeur électrique dans le système électromagr#-
tique C. G. S. peut être obtenue par une expérience dans laquelle on mestre ‘
uniquement des grandeuts mécaniques, longueurs, masses, temps, ou forces :
NIV

une telle mesure est dite une mesure absolue.


Mais, dans la plupart des cas, on dispose d’un étalon, et la mesure d’aue
grandeur se réduit à la détermination du rapport de deux grandeurs de même
espèce, la grandeur à mesurer et l'étalon connu. C’est ainsi qu'on mesure un
LU

résistance en la comparant à une résistance étalon, une f. é. m. en la comna-


rant à celle d’une pileétalon. Detelles mesures sont dites des mesures relatives.
Les méthodes de mesures relatives les plus simples sont celles dans les-
RA

quelles le rapport des deux grandeurs à mesurer est donné directement par
le rapport des lectures faites sur un même appareil : c’est ainsi qu’on peut
mesurer le rapport des intensités de deux courants par la mesure du rap-
NT

port des déviations d’un galvanomètre, Ces méthodes sont dites des méthodes :
de déviation ; elles permettent d'obtenir la valeur de la grandeur à mesurer
par une simple lecture, si l’on a déterminé une fois pour toutes le coefficient
CE

‘ de proportionnalité entre cette valeur et celle de la déviation. Ce sont les


seules méthodes employées pour les mesures industrielles ; les déviations
sont, en général, repérées par le déplacement d’une aiguille devant une gra-
_ duation faite à l’aide d’un étalonnage préalable, qui donne directement la
I/

valeur de la grandeur à mesurer : c’est ainsi, par exemple, que sont établis
les ampèremètres. os |
AS

Les méthodes de déviation sont également employées dans les appareils


enregistreurs. Dans les appareils industriels, l'aiguille porte une plume qui ins-
crit ses déviations sur une feuille de papier qu'un mouvement d’horlogerie
UI

déroule devant elle. Dans les appareils de laboratoire, on-peut


réduire les
frottements en remplaçant la plume par un style qui inscrit les déviations
sur une bande de papier enfumé ; dans les appareils très sensibles, on les
BC

supprime entièrement en employant un enregistrement photographique


le miroir fixé à l'équipage mobile donne, d’un point lumineux fixe, une image:
mobile, dont on enregistre les déplacements sur une
pellicule ou une bande
SUR LES MESURES ÉLECTRIQUES 415
GÉNÉRALITÉS
mû par un ressort ou
de papier photographique que déroule un mécanisme
oo. °
un moteur.

Y
on de l’ordre du
Les appareils industriels ordinaires donnent une précisi t étalonnés,
contrôle, lorsqu' ils sont soigne usemen

AR
centième ; les appareils de
oi des méthod es de déviation
permettent d'atteindre le millième. Mais l’empl
une plus grande précision. En
devient d'autant plus difficile que l'on désire la gran-
ion n'est qu'approximativement proportionnelle à
général, la déviat

R
peut varier avec le temps;
deur à mesurer, et le coefficient de proportionnalité
, c’est la tangente de la.

LIB
par exemple, dans un galvan omètre à aimant mobile
couran t, le déplacement de
déviation qui est proportionnelle à l'intensité du n’a plus la même valeur,
l'aimant amène ses pôles en des points où le champ
Les corrections à faire se
le champ directeur peut subir des modifications. la précision ; en même

Y
multiplient à mesure qu'on cherche à augme nter
devient plus délicate. .
temps la mesure géométrique de la déviation

SIT
employant des méthodes de
On s’affranchit de toutes ces difficultés en
eil de mesure sont dis-
zéro : l'appareil à étudier, l'appareil étalon et l'appar l'appareil de mesure
l'expé rience consis te à ramene r
posés de telle sorte que ion, et la seule qua-
n’a plus besoin deconn aître lesERlois de sa déviat
au zéro : on t des cas, c’est un
e, Dans la plupar
lité qu’on Jui demande est d'être sensibl résist ances : le rap-
ant des
- galvanomètre, et on le ramène au zéro en modifi espèce prise comme
de même
port de la grandeur à déterminer à la grandeur
NIV

de deux des résist ances employ ées.


étalon est donné par le rapport
d'une force électromotrice.
Citons comme exemple les méthodes de mesure sant les deux pôles du
ion, en réunis
On peut employer une méthode de déviat : c'est la méthode que
LU

bornes d’un voltmè tre


générateur à étudier aux deux veut connaître avec pré-
si l'on
l'on emploie dans la pratique courante. Mais, d’une pile étalon Weston
re à celle
cision la valeur de la f. é. m., on la compa
par une méthode de zéro, qui est la métho de d'opposition ($ 156) : on peut
RA

e, sans être limité par la nécessité de


prendre un galvanomètre {rès sensibl
bornes aux pôles du générateur,
ne pas sortir de l'échelle lorsqu'on réunit ses e que par la précision avec
et, en fait, la précision des mesures n'est limité
NT

Jaquelle sont définies les f. 6. m. à comparer.


méthodes de mesures rela-.
Récapitulation des principales
CE

262.
méthodes de mesures relatives
tives. — Nous avons décrit les principales
sont l’application. Nous allons
lors de l'étude des différentes lois dont elles . |
en donner ici un bref tableau d'ensemble. iques sont les résistances,
les grand eurs électr
I/

Les plus importantes parmi Au point de vue des


courant.
les forces électromotrices et les intensités de sont les mesur es de résis-
les
AS

mesures de précision, les mesures fonda menta


icatio n de la plupa rt des métho des de zéro, les
tances, puisque, dans l'appl
de résistances. Les résistances
rapports cherchés sont donnés par des rapports
ion par le pont de Wheats-
UI

e précis
se comparent entre elles avec une très grand
d’une résistance quelconque.lors-
tone ($ r42) ; il permet d'obtenir la valeur d’une telle
étalonnées. L'étalonnage
qu’on dispose d'une boîte de résistances
de vérifier l'égalité de deux résis- .
BC

boîte peut se faire, grâce à la possib ilité


une même branche du pont,
tances en les substituant l'une à l'autre däns
deux résistances en série, une ré-
et à la possibilité de constituer, en mettant de proche
étalon, on étalonne
sistance égale à leur somme : à partir d’un ohm 27
BRUHAT. 4° éd. «
TN

416 MESURES ÉLECTROMAGNÉTIQUES ABSOLUES


en prôche des résistances de r ohm, 2 ohms (x +- x), 5 ohms ( +2 + 1}, ete.
La mesure des forces électromotrices ou des différences de potentiel se fait
par la méthode d'opposition ($ 156). La mesure d’une intensité de cou:ant,

Y
‘ par rapport à l'intensité étalon définie légalement sous le nom d’ar:père

AR
international ($:134), se fait par une expérience d’électrolyse. Il peut être
plus commode, si l’on dispose d'une résistance étalon construite de liçon
que le passage du courant ne modifie pas sa valeur par échauffement, de :vm-

IBR
placer la mesure de l'intensité par la mesure de la différence .de potentiel à
ses bornes ; on effectue cette mesure par la méthode d'opposition, et c1 en
déduit l'intensité par la loi d'Ohm, ? = V/7. |
Si maintenant on se place au point de vue industriel, la mesure fonda“1e
n-

YL
tale est celle des intensités de courant, qu’on effectue par une méthodi:
de
déviation, à l’aide d’un ampèremètre (chap. xxv). La mesure d’une ïrce
électromotrice à l'aide d’un voltmètre ($ z 36) est la mesure de l’intensi
t: du

SIT
Courant qu'elle produit dans une résistance connue. La mesure d’une
r-sis-
tance résulte de la mesure simultanée, à l’aide d’un voltmètre et
d’un amyire-
mètre, de la différence de potentiel qui existe entre ses bornes
et de l’irfen-
sité du courant qui la parcourt,
ER
Rappelons aussi qu'on peut employer comme Instruments de
” électromètres. mesure les
Les voltmètres électrostatiques sont employés industricile-
ment à la mesure des différences de potentiel élevées ; es .
divers électromètres
NIV

peuvent être employés à la mesure des f. 6. mm. par une méthod


e
OU'par une méthode de zéro en utilisant le montage d'oppo de déviation,
sition habituel.
Leur sensibilité est d’ailleurs inférieure à celle des galvanomètre
raètre à quadrants peut être sensible au millième de s : l’électro-
LU

volt, tandis qu'un gal-


vanomètre Déprez-d’Arsonval très ordinaire, avec
un cadre de I.000 ohms,
est sensible à T0-8 ampère, et permet de déceler
une différence de potentiel
: entre ses bornes égale à 10-5 volt, On n’empl
oiera l’électromètre que si l’on
RA

a à mesurer la f. 6. m. d’une pile très rapidement


polarisable, et si l’on veut
à

être absolument certain qu'elle ne débite aucun


courant. L'emploi des élec-
tromètres à des mesures d'intensité de courant
($ 87), par des méthodes de
NT

déviation ou des méthodes de Zéro, permet,


au contraire, de mesurer des cou-
rants auxquels les galvanomètres ne sont pas sensibl
es et de déceler des inten-
sités de l’ordre de 10715 ampère ; ces mesures
électrométriques sont les me-
CE

sures fondamentales de l'étude des Courant


s’ dans les gaz (cf. $ 364). De
même, les électromètres peuvent servir à la
mesure d'une grande résistance R,
par la mesure, par exemple, de la Constante de temps + — CR ($
caractérise la décroissance du potentiel 234) qui
d’un condensateur. qu'on décharge à
I/

travers cette résistance,


En ce qui concerne les mesures de
AS

f. é. m. et les intensités
grandeurs autres qüe les résistances, les
de courant, rappelons qu'on mesure une puissance
par le wattmètre, une énerg
ie par le compteur Elihu Thomson ($ 257). L'em-
ploi du pont de Wheatstone e
UI

n Courant alternatif, avec un téléphone comme


appareil de mesure, permet
d e déterminer, à l’aide de résistances étalonn
Je Tapport de deux self-induc ées,
fances ($ 236) ou le rapport
. (8 85); il permet également de de deux capacités
BC

Be ET comparer une self- inductance à une capacité


($ 300). Les quantités d'électricité peuvent être mesurées à l’aide d’un galyano-
mètre
Capacitésbalistique ($ 258) : cet appareil permet de déterminer le rapport des
de deux condensa teurs par le rapport de leurs charges,
ou le rapport
sac
GÉNÉRALITÉS SUR LES MESURES ÉLECTRIQUES 417

de deux champs magnétiques par le rapport des décharges induites dans une
plus commo-
même bobine ($ 223); cette dernière mesure s'effectue d'ailleurs

Y
dément à l’aide d’un fluxmètre ($ 260). \ ‘

AR
-263. Mesures absolues. — On sait qu'on peut réaliser la mesure abso-
lue de certaines grandeurs — différences de potentiel et capacités — en unités
électrostatiques C. G. S. Mais il faut bien remarquer que la mesure d'une

R
grandeur en unités électrostatiques ne peut nous fournir sa mesure en unités élec-
tromagnétiques que si nous connaissons le rapport des unités électromagnéliques

LIB
et électrostatiques C: G. S. correspondantes. En fait, il y a guère que pour les |
capacités qu'on ait avantage à réaliser, par l'emploi de condensateurs cal-
culables, les mesures absolues én u. 6, s., et à multiplier les nombres obtenus
par le rapport des unités de capacité. Nous étudierons dans le prochain cha-

Y
pitre les méthodes employées à la détermination du rapport des unités et les.

SIT
résultats obtenus ; nous nous bornerons ici aux mesures absolues faites direc- :
tement en unités électromagnétiques. :
Il est inutile de comparer directement aux unités fondamentales méca-
niques toutes les grandeurs électriques : il suffit que cette comparaison soit ‘
ER
- faite. pour quelques grandeurs principales convenablement choisies, à la
mesure desquelles on ramène la mesure absolue des autres grandeurs. C’est
ainsi que, si l'on sait mesurer une intensité de courant en valeur absolue, on
NIV

soit en employa nt la
: peut mesurer un champ magnétique en valeur absolue,
nt à un champ étalon, créé par
balance de Cotton ($ 215), soit en le compara par
permet
une bobine de dimensions connues : cette dernière’ méthode de la compo-
LU

déterminer en quelques minutes la valeur en gauss


exemple de
($ ror). Si l'on saït mesurer
sante horizontale du champ magnétique terrestre on
e de potentiel,
en valeur absolue une intensité de courant et une différenc un circuit, en
en ergs-secondes la puissanc e consommée dans
peut mesurer
RA

qui le parcourt et la différence


mesurant en u. 6. m. l'intensité du-courant
étalonner un galvanomètre
de potentiel. à ses bornes. On peut également
une quantité d’élec-
en u. é. m., et en l’'employant comme balistique, mesurer
NT

capacité d’un
G.S. la
tricité en valeur absolue; on peut mesurer en u. é. m. C.
condensateur, en mesurant son potentiel et sa charge, et une sel£-inductance, :
en la comparan t à une capacité, à l'aide d’un dispositif de pont de Wheatstone
CE

($ 300). : | |
que
On n’a donc à réaliser de mesures absolues électromagnétiques directes
de potentiel.
pour les intensités de courant, les résistances, et les différences abso-
en valeur
On peut d'ailleurs réduire ces mesures à deux : si l’on connaît
I/

conducteur et l'intensi té du courant qui le parcourt, on


tue la résistance d’un C'est
extrémités.
connaît en valeur absolue la différence de potentiel entre ses
AS

avril 1919 ne définit que deux unités princi-,


pour cette raison que la loi du 2
l'ohm, levoltéta nt une unité secondai re : les mesures absolues
pales, l'ampère et la
de l’ampère cé à
- que nous avons à étudier se réduisent à la détermination
UI

détermination de l’ohm. Nous allons décrire les plus importan tes parmi les
depuis la création des systèmes d'unités
méthodes qui ont été employées,
électriques, à ces deux déterminations. Dans toutes les formules que nous
BC

absolues élec-
écrirons, nous supposerons toujours, puisqu'il s’agit de mesures
mesurées en u. é. m. {po = I}.
tromagnétiques, que toutes les grandeurs sont
418 MESURES ÉLECTROMAGNÉTIQUES ABSOLUES'

Il est bien entendu qu’on n’a jamais, dans un laboratoire qui n'est pas spé-

RY
cialisé dans la Métrologie, à réaliser ces mesures, car on dispose toujours de
résistances étalons et de piles étalons permettant de se borner à des mesures
. relatives. On peut d’ailleurs toujouis faire vérifier ces étalons par un labo-
. ratoire de Métrologie (en France le Laboratoire Central d'Electricité).

RA
LIB
IL — DÉTERMINATION DE L'AMPÈRE

Y
SIT
264. Principe des électrodynamomètres absolus. — Nous avons déjà
indiqué, au paragraphe 257, le principe des: électrodynamomètres : lorsque
deux circuits C et C’ sont parcourus par le même courant, les forces qui
s’exercent entre eux sont proportionnelles au carré de son intensité :. Si M
ER
désigne l'inductance mutuelle des deux circuits, la composante F suivant un ‘
axe et le moment résultant T par rapport à cet axe du système de forces agis-
sant sur l’un des circuits ont pour expression :
IV

=. 0M = LTM
UN

F=i +”. T'=;i e

Le coefficient M ne dépend que des données géométriques qui définissent


. les deux circuits, et ses dérivées partielles peuvent effectivement être calcu-
AL

lées à partir de ces données, si les circuits sont convenablement choisis. La


Mesure absolue, en unités électromagnétiques, del'intensité à du courant résulte de
_ mesures de longueurs donnant les-dimensions des circuits et d’une mesure méca-
TR

nique, faite à l'aide d'une balance, donnant la force F ou le couple,

265, Électrodynamomètre Pellat. — Le circuit C (g. 327) est consti-


N

tué par un solénoïde ex-


CE

C _ : ‘trêmement long, d’axe


horizontal, comportant #
spires par centimètre. Le
circuit C' est formé par
I/

une bobine à axe vertical,


placée dans la région où
AS

Fic. 327. | le champ du solénoïde,


H = 4rui, est uniforme;
ellecomporte N’ spires de surface S’, etest soumise à
un couple L = 4r1N'S'2
UI

(8 219). La bobine C' est portée à l'extrémité d’un fléau de balance C'OA
et
- oi établit l'équilibre en plaçant des poids dans le plateau P. Pour
l'action du champ magnétique terrestre sur le circuit mobile, réduire
BC

on place, autant
que possible, l’atête du couteau O dans le plan du méridie
n magnétique ; pour
l'éliminer complètement, on établit l'équilibre lorsque le
circuit C’ est seul
Parcouru par le courant #, puis on fait passer le
courant dans les deux cir-
cuits et on rétablit l'équilibre en ajoutant une masse
7 dans le plateau P. Le
+
| DÉTERMINATION DE L'AMPÈRE 419
moment
moment du poids sg par rapport à l'axe de rotation O est gl ; le
est :

RY
des forces électro magnéti ques est l'; la conditio n d'équilibre

… __ mg
Fame, — zmiNS"

RA
du courant dans le
On fait une seconde mesure en intervertissant le sens pour faire Je
circuit C seul : on doit alors enlever une masse #', et on prend,

LIB
calcul définitif, la moyenne des masses #7 et mm".
t d'un demi-ampère
Il est facile de réaliser un appareil tel qu’à un couran de
il est possible
(i = 0,05) corresponde une masse 71 égale à 1. gramme, et nt qui amènent
de torsio n des spirale s d'arge

ITY
réduire suffisamme nt le couple
e sensible
le courant à la partie mobile pour qu’on puisse utiliser une balanc une préci-
e. Pour qu’il soit possible de mesurer avec
au 1/10 de milligramm
la bobine C’, on est
sion correspondante la surface S' d'une des spires de

RS
suite de donner
obligé de lui donner des dimensions assez grandes, et par ur. Il n’est
une grande section , et surtou t une grande longue
* au solénoïde C à faire une correc-
guère possible de le prendre assez long pour ne pas avoir
et de vérifie r un long
IVE
, et la difficulté de réalise r
tion des bouts importante tres à bobines
rodyn amomè
” enroulement fait qu’on préfère en général les élect |
plates à l'électrodynamomèëtre Pellat.
UN

lèles. — Je principe, dû
266. Électrodynamomètres à bobines paral
circulaires C et C’
à Lord Kelvin, en est le suivant. Considérons deux spires
parallèles, de même axe OO", par-
courues par des courants de même
AL

sens: le fluxenvoyé parie courant G


-
à travers le circuit C’ y pénètre par
la face négative (fig. 328), et la
R

spire C’, qui tend embrasser le plus


NT

- grand flux possible, tend à se rap-


procher de C : elle est soumise à une
force d'attraction F, dirigée suivant
CE

l'axe OO’, qu’on peut effectivement


calculer, par un calcul que nous ne
reproduirons pas ici, à partir des
rayons des spires et de la distance
I/

dé leurs plans. Le calcul peut en-


core être effectué si l’on remplace
AS

Fic. 328.
chacune des spires Cet C’ par une. :
bobine plate.
e C’est suspendue à l’un des
Dans un électrodynamomètre absolu, la bobin
UI

balan ce ; on doubl e l’action qu’elle subit en em-


couteaux B. d’un fléau de
par rapport à ©’ et parcou:
ployant deux bobines fixes C et D, symétriques
multi plie encore par deux les forces à
rues par le courant en sens inverse ; on
BC

l’autre extrémité du fléau mobile


mesurer en disposant symétriquement, à
e C’, et une seconde paire de
autour du couteau À, une seconde bobine mobil encore une fois par deux en
bobines fixes CD, (fig. 329) ; on les multiplie
nt dans l'un des systèmes de bobines. Les six bo-
renversant le sens du coura
‘420 MESURES ÉLECTROMAGNÉTIQUES ABSOLUES
bines sont parcourues par le courant ? à mesurer dans des sens tels que les sens

RY
des feuillets équivalents soient ceux qu’indiquent sur la figure les signes de
leurs faces. On établit l'équilibre en plaçant des masses échantillonnées “ans
les plateaux de la balance ; on renverse le sens du courant dans les bornes

RA
fixes, et le poids de la masse qu’il faut ajouter dans l’un des plateaux your
rétablir l’équilibre représente huit fois la force qui s'exerce entre l’une des
bobines C’ et l’une des bobines C. On répète l'expérience en plaçant les poids

LIB
sur l'autre plateau, de façon à éliminer les défauts de justesse de la balarce ;
On Îa répète encore en changeant le sens du courant dans le groupe de bobines
CCD, de façon à éliminer l’action des bobines fixes d’un groupe sur la bo-
. bine mobile del’autre. L

Y
Dans l'appareil du Laboratoire Central d'Électricité, le poids à ajouter,
pour rétablir l'équilibre après renversement d’un courant de 0, 5 ampère, est

SIT
d'environtogramnies;
les connexions qui
ER . amènent le courant à
la partie mobile sont
faites par des spirales
de ruban d’argeut x
IV

cuit de 2/100 de milii-


mètre d'épaisseur, et
UN

n’exercent qu’un
couple négligeable.
CÈ I faut naturelle-
DE Ts ment que les dimen-
AL

Es : D sions des bobinessoïent


FIG. ‘329. | . mesurées avec préci-
. ee. e sion. Jeurs carcasses
TR

. doivent être indéformables et non magnétiques ; dans l’appareïl


ratoire Central d'Électricité, ces carcasses sont en bronze du Labo-
sontde 36 centimètres pour les bobines fixes, 19 centimètres ; les diamètres
pourles bobines
N

mobiles ; elles ont 2 centimètres de hauteur, et contiennent


. 7 400 et 200 spires, respectivement
On a mesuré le diamètre de chaque couche en mesurant
CE

longueur du
la
fil enroulé, en ayant soin, pour tenir compte
_ Que subit le fil lorsqu'on 1e tend, de faire cette mesure de l’allongement
sous la tension même
d enroulement; On mesure 1a hauteur et la distance des bobines à
‘Cathétomètre, L'ajustement des bobines doit l’aide d’un
I/

être particulièrement soigné,


et toutes les parties fixes de l'appareil forment un ensemble rigide
solide-
AS

“ment fixé à une charpente de bronze,


Grâce à toutes ces précautions, on peut arriver | :
à
de l'intensité d’un courant voisin d’un ampère avecmesurer la valeur absolue
une précision de l’ordre
UI

du dix-millième. Il est évidemment nécessaire que


l'intensité du courant reste
Constante avec cette précision pendant toute la
_ durée des mesures et des véri-
fications : il est facile de s’en assurer par une
méthode de mesure relative quel-
BC

Sonque, par exemple en vérifiant, par la méthode


d'opposition employée avec
‘une pile étalon et un galvanomètre sensible, que la différence
‘bornes d’une tésistance parcourue par le courant de potentiel aux
reste invariable,
* "267 Résultats et applications. — Les électrodyn
amomètres de haute.
à ‘. .DÉTERMINATION DE L'AMPÈRE A2T
précision ont été employés à la détermination de l'équivalent électrochimique
ont donné

RY
de l'argent. Les expériences les plus récentes et les plus précises
pour la quantité d'argent déposé par un coulomb (o,x u. é. m. C. G. &.) des
7 et 1M8,1180 5; ces valeurs sont très voisines
valeurs comprises entré 1M8,1179
la conféren ce de Londres,

RA
de la valeur 1m8,1180 0 qui avait été adoptée par
l'ampère
en 1908, pour définir l’ampère international, et on peut affirmer que vrai.
international ne diffère que de quelques cent-mil lièmes au plus de l'ampère
dynamique de l'in-
Ces mêmes expériences ont montré que la mesure électro

LIB
que la détermin ation du poids d'argent
tensité du courant était plus précise
c’est pour cette raison que la 8e Conféren ce Générale des Poids et
déposé :
les applications métrolo giques, à la
Mesures a décidé ($ 134) de revenir, pour
définition de l’ampère à partir de l’unité C. G.S. . |

ITY
Les électrodynamomètres absolus sont toujours des appareils encombrants
et de réalisation difficile à cause de la nécessité d'atteindre dans leur construc-
tion la perfection géométrique ; ce sont des appareils réservés aux grands

RS
laboratoires nationaux de mesures. Mais on peut construire sur les mêmes
principes des électrodynamomètres-balances, qu’on étalonne par comparaison
_ avecles appareils fondamentaux, et qui jouent le rôle que jouent en| métrolo-
IVE
gie les étalons secondaires. .
La figure 330 représente l’ampère -étalon construit sur le principe de l'élec-
Pellat. °
‘trodynamomètre
Les dimensions en sont
UN

réduites, leur mesure géo-


métrique n'est pas faite
avec précision, et le
‘couple n'est plus calcu- :
AL

lable ; maïs une compa-


-raison avec un appareil
R

absolu permet de déter-


. miner la massé #1, qu'il
NT

faut ajouter dans le pla-


teau pour ramener l'ai- :
guille au zéro lorsque
CE

les deux bobines sont


parcourues par un Cou Fic. 330.
: .
.
tant d'intensité égale à pratique que celui
tel appareil est beaucou p plus
un ampère. L'emploi d'un
I/

és d'une analyse chimique;


de l'élcctrolyse, qui présente toutes les difficult odynamo-
car l’électr
il est.plus sûr que celui d’un ampèremètre de contrôle,
AS

ni aimant permane nt ni ressort directeu r dont les propriétés


mètre ne comporte
es. La masse #1 étant de
soient sujettes à des variations lentes spontané à une fraction de
et la pesée pouvant se faire
l'ordre de quelques grammes,
UI

du dix-millième.
miligramme près, on peut obtenir une précision de l’ordre peut-être même
cette précision , et
On obtient pourtant plus commodément
à mesurer dans une résis-
une précision supérieure, en faisant passer ie courant
BC

construi te de façon à s'échauf-


tance étalon à faible coefficient de température,
de potentie l à ses bornes à l’aide d’une
fer peu, et en mesurant la différence étalons sont-
d'opposi tion (8156). Aussi les ampères
pile étalon, par ja méthode
422 MESURES ÉLECTROMAGNÉTIQUES ABSOLUES
ils des instruments peu répandus, ét les étalonnages des appareils de mesure,

RY
chez les constructeurs et dans les laboratoires de vérification, sont toujours
faits avec des résistances étalons en manganine et des piles étalons Weston.

RA
IL — DÉTERMINATION DE L'OHM

LIB
268. Généralités. — Dès que les lois fondamentales du courant électrique

Y
eurent été établies, on reconnut la nécessité de réaliser un étalon de résistance

SIT
qui püût être universellement adopté, et pour cela d’effectuer la mesure abso- :
lue des étalons employés, à partir des unités mécaniques. De nombreuse
mesures ont été effectuées depuis 1850 ; nous nous contenterons d'indiquer
sommairement Je principe des diverses méthodes. ER :
-_ On peut, pour mesurer une résistance en valeur absolue, partir de la loi de
Joule ou de la loi d'Ohm ; mais, comme les mesures calorimétriques sont moins
précises que les mesures électriques (cf. $ 148), les seules méthodes importanies
IV

sont celles qui sont basées sur la loi d'Ohm, 7 = e / à : on produit une f, é. in.
calculable e, et on mesure l'intensité ; du courant produit. Comme les seules
UN

£. é. m. qu'on puisse calculer sont les f. €. m. d’induction, toutes les méthodes


emploient les phénomènes d’induction; leur réalisation est telle que lä mesure
électrique à effectuer se réduise à une mesure relative. On peut par exemple
‘produire la f. 6. m. par le déplacement d’un circuit dans un champ permanent H
AL
su

et mesurer le courant z par le champ H' qu’il crée; les quantités e et 3 sont les
produits des quantités H et H' par des coefficients de nature purement géo-
métrique ou mécanique, et le quotient e/i se déduit de mesures mécaniques
TR

“absolues et de la détermination du rapport H/H', qui est une mesure relative.


De même, si on crée le champ H par un courant 5’, le quotient e/i est le produit :
des rapports H/i’ et e/H, déterminés par des mesures mécaniques absolues,
N

et du rapport :’/5, déterminé par une mesure électrique relative.


CE

Remarquons en passant que les dimensions de la résistance sont LT-1


. (8 151) : l'unité de résistance dépend &u choix de l’unité de longueur et de
l'unité de temps, et la mesure absolue d’une résistance comportera nécessai-
rement la mesure absolue d’une longueur et la mesure absolue d’un temps.
I/

269. Emploi du galvanomètre balistique, —


AS

Les premières mesures


absolues de résistances ont été faites en 1852 par Weber.La f. é. m. d'induc-
tion est produite par le retournement d’un cadre vertical dans le
champ ter-
restre H; la décharge induite est mesurée par un galvanomètre
UI

baslitique
calculable (boussole des tangentes), ayant le même champ terrestre
champ directeur, de sorte que la valeur de H s'élimine et
H pour
n'a pas à être mesu-
trée, - ‘
BC


Si le cadre du galvanomètre est un cadre circulaire de Nspires,
de rayon 4,
sa sensibilité en courant continu, pour de faibles déviations,
est % — ZEN, ä
(8 250); si sa période est T, sa sensibilité comme
- +» +

balistique est
CRI
« . ? 4 ‘
_. 423
_DÉTERMINATION DE L'OHM
te g est liée à .
37 Ti EH ($ 258) : la quantité d'électricité indui

RY
à tra-
= Ho. La variation de flux AP
la déviation 0 par la relation g =
2N'SH,
N' spires de surface $, est AD =
vers le cadre inducteur, comportant

RA
: |
et la résistance du circuit est ($ 223)

LIB
; si la dévia-
0 fournit la valeur absolue de +
La mesure de S, de 4, de T'et de lignes trigonomé-
ra dans les formules les

ITY
tion n’est pas petite, on introdui
triques au lieu des arcs., ible,
sant un galvanomètre balistique sens s.
On a amélioré la méthode en utili sole des tang ente
é à celle de la bous
.dont on compare ensuite la sensibilit ales, inhérentes à l'emploi du retour-

RS
des diffi cultés spéci
Mais il reste toujours être faite en un temps très court
par.
nement d’un cadre ; l'opération doit ; il est difficile de définir avec préci-
ètre
rapport à la période r du galvanom de l’ap-
ivée, et d'éviter les ébranlements
IVE
sion les positions de départ et d'arr
ent et de l'arrêt du cadre .
pareil lors de la mise en mouvem en produisant la décharge dans
le balis-
s résul tats
: On obtient de meilleur On dispose
ion mutuelle (Kirchhoff, 1849).
tique par un phénomène d'induct
UN

ce mutu elle M puis se être cal-


que {eur inductan
deux circuits C et C’ de façon le circuit C’
dime nsio ns géométriques; On fait passer dans
culée à partir de leurs dans le circuit C
ement : la variation de flux
un courant j’, qu'on coupe brusqu galvanomètre balistique à aimant mobile,
avec un
AL

. est AD — Mi’. On mesure, ite g; elle est liée à


négl igea ble, la quantité d'électricité indu
d'amortissement
uit C est :
= 0 JL . =. La résistance du circ
da déviation 6 par la relation q
R
NT

!
_yr. 2.5.
/

177AD =Merez
"0
CE

ns géométriques qui permettent


On a à déterminer Ja période T, les dimensio t
res galvanométriques qui fournissen
de calculer M, et à faire les deux mesu le
ndant au passage du courant à dans
la déviation permanente & correspo espo ndan t à la rupt ure du cou-
I/

ma 0 corr
galvanomètre, et l'élongation maxi terviennent que par leur
« et 0 n’in
rant &' dans le circuit C’. Les déviations et s' ;il est d'ailleurs facile d’em-
AS

est de même des cour ants


” rapport, et il en qui
é du gaivanomètre, un courant i
ployer, pour la mesure de la sensibilit t de mesu rer le courant ?’ avec
ant 7’ : il suffi
. soit une fraction connue du cour de la mesure du rapport.
se déduit
/ à
UI

le gaivanomètre shunté, et le rapport! ètre. Il faut naturellement, dans des


ces du shunt et du galvanom
des résistan faire inter-
ns doivent être assez grandes,
-mes ures de précision où les déviatio le rapport
BC

ques : on trou ve que


s trigonométri
venir, au lieu des arcs, les ligne
4
. ©
le rapport tang « [2sin"
|
a / © doit être remplacé par
424 MESURES ÉLECTROMAGNÉTIQUES ABSOLUES |
270. Amortissement des oscillations d’un aimant dans une bobir2,

RY
— Lorsqu'un aimant oscille à l’intérieur d’une bobine dont le circuit est ferrné,
il produit des variations du flux qui traverse la bobine, et l'intensité des cot-
rants induits peut se déduire de l'étude des forces qu'ils exercent sur l’aiman: :

RA
. ce sont, d’après la loi de Lenz, des forces qui s'opposent au mouvement, et
leur étude est celle de l’amortissement des oscillations. Quoique cette 116-
thode n'ait pas toujours fourni de très bons résultats, nous en indiquerens le

LIB
principe ; les formules que nous allons établir peuvent aussi servir à calcui2r
l'amortissement d’un galvanomètre à aimant mobile. ‘
L'aimant ss, dont lemoment1:4a-
Gi gnétique est M, est placé (fig. 331) un

Y
L, : - un point où le champterrestre est 1
ce x

SIT
€ . et où la bobine BB', lorsqu'elle st
parcourue par un courant d'int:n-
” sité 7, crée unchamp Gi perpendic:t-
- ic. 330 ° laîre à H. Nous supposerons ies
ER
| oscillations de l'aimant de faible auit-
plitude : lorsqu'il est écarté d’un angle 0 de sa position d'équilibre, il est
soumis à deux couples, dont les expressions MH sin 0 et MGI cos 0 peuvent
IV
être confondues avec MHO ++ MO. or
Pour calculer le flux ® envoyé par l’aimant à travers la bobine, on le rem-
UN

place par le solénoïde équivalent qui comprend N° spires de surface S’, et est
Parcouru par un courant ?’ tel que N’S’ = M (cf. $ 216); l’inductance mutucile
du solénoïde et de la bobine est N’S/G sin 0, et le‘flux D est D =
— MG. La f.é. m. induite dans la bobine par le mouvement N’S/2 G sin 0
de l’aimant
AL

est e = — MG dD/dt ; comme la constante de temps L/r de la bobine est


petite
($ 233) par rapport à la période T de cettef. é. m., on peut prendre pour
expres-
sion de l'intensité du courant induit 5 — efr, et le
TR

couple MG: correspondant


._
à pour expression _ MG? di, :
— Pr L'équation du mouvement de l’aima nt est :
N
CE

æ0 APG1 40
Ts + + MHO0 = o,
+ dt

Le décrément logarithmique a pour expression


Le
I/

=
EG
T——
1—7T, MH .M cz
— LE
ce 2lr. °2r
AS

I H° 2 T|'H: 5° Tr" °
UI
BC

Il faut mesurerle décrément loga


rithmique $, 1a péri |
M / E, et déduire la valeur de G des
dimensions de la Poune dre de
faire des Corrections, relatives aux Fu
phénomènes de self-induction das
bine, qu on peut calculer d’apr la bo- :
ès ses dimensions, et à l'amorti
l'air, qu'on déduit de l'étude des ssement par.
osciliacions lorsque le circuit est
ouvert.
DÉTERMINATION DE L'OHM + 425
d'évaluer, dues à l’aimantation
Mais il reste des erreurs, qu’il est difficile
produ its dans la masse de l'aimant par

RY
induite et aux courants de Foucault |
.
les courants qui circulent dans le cadre
Cette méthode a

RA
magnétique d'un cadre tournant, —
271. Champ
en 1863 et 1864 par le Comité de
été employée dans les expériences réalisées
en 1881 par Lord Rayleigh. La f.'é. m.
l'Association Britannique, et reprise
r d’un axe vertical, dans ie champ

LIB
” d’induction est créée par la rotation, autou
ortant N spires de surface S. I/in- ‘
magnétique terrestre H, d’un cadre, comp
la valeur moyenne ,, du champ
tensité des courants induits est mesurée par ; comme ce champ est perpen-
magnétique qu’ils créent au centre O du cadre tion d’un aimant, le rapport

ITY
la dévia
diculaire au champ H, on mesure, par
p magné tique terrestre H i’intervient pas dans
ln / EH 3 la valeur du cham -
mesurée avec =précision.
J'équation finale, et n’a pas besoin d'être . .
tique moyen ln en calculant ses

RS
Nous allons calculer le champ magné ‘
nt
. deux composantes Xet V suiva Yÿ . NN
terres tre |
la direction Oxduchamp | ‘
e
IVE
et suivant la direction Oy perpen-
diculaire. Nous supposons que le
cadreBB'fait v tours par seconde ;
sa vitesse angulaire est © = 27Y,
UN

au :
et, à l'instantf, la normale ON
plan du cadre fait avec Ox un
angle «t (fig. 332). Sil’intensité du
courant induit est 1, le champ
AL

qu'il crée à l'instant # est dirigé


suivant ON,sa grandeur esth=Gi,
composantes sont h =
R

et ses
cos wtet h, = h sin wf. Remar-
NT

loi
quons d’abord que, d’après la IG. 332.
.
delenz,le champha poureffet de tion du cadre , donc de produire
la rota
s'opposer à la variation de flux due à
CE

rota tion du cha mp dans le sens de la rotation du cadre : l'angle du champ


une
sens indiqué par la figure 332, et la
> —> 7
H'=H-+ het du champ Ha toujours le

même sens. Aucontraire, la composante
composante À, conserve toujours le e X
I/

ge de sens à chaq ue demi -révolution du cadre; sa valeur moyenn


h, chan >
|
réduit à la composante Y.
AS

est nulle, et le champ moyen ln se cos wf ; ja f. é. m.


é est D = NSH
Le flux qui traverse le cadre à l'instant
€ = — ab / dt = NSHo sin a ; si la résistance du circuit est 7,
d'induction est N : .
UI

cb à
eq
: = NS sinowt. La composante
l'intensité du courant induit est i —

est h, = Gi sin wi = EE sin? wf ; comme la valeur moyenne de sin? o


BC

CNSHo 4. à
V = + On détermine la direction :
est x/2, la valeur moyenne de hyest
page mobile, .
ps H et V au moyen d’un équi
de la résultante des deux cham

bn
426 MESURES ÉLECTROMAGNÉTIQUES ABSOLUES
comportant une aiguille aimantée et un miroir, suspendu par un fil de cocon.

RY
Sa période est assez longue (de l’ordre de To secondes), et le cadre tourne assez
vite (5 à 1o tours par seconde), pour que l'aiguille prenne une direction £xe :
- sa déviation «, à partir de la direction H qu'elle prend quand le cadre est: im-

RA
mobile, est donnée par : DT

LIB
’ et la résistance 7 du cicuit du cadre se calcule par la formule :
y = TENSv,

Y
tanga

SIT
On mesure avec précision, par un procédé stroboscopique, le nombre + de
tours par seconde. On mesure les dimensions du cadre, pour en déduire les
valeurs de Get deS. Enfin on mesure la déviation «:; avec un cadre circu!aire
ER
de 30 centimètres de diamètre comportant 300 spires, on a pu obtenir une
déviation de 6°, correspondant à un déplacement du spot d'environ 26 cen-
* timètres sur une échelle à x mètre ; si l’on évalue le x [10 de millimètre, on a
IV

une précision de l’ordre du 1/2.000 ; la position de l’échelle par rapport au


miroir doit être déterminée avec une précision correspondante.
UN

H y a lieu d'ajouter, à l'expression que nous avons donnée, des termes cor-
rectifs tenant compte des phénomènes de self-induction et des courants in-
duits par l’aimant dans le cadre. Ces termes contiennent le coefficient de self-
induction du cadre et le rapport M / H du moment magnétique de l'aiguille
AL

au champ terrestre : mais, comme il ne s'agit que de termes correctifs, il


est fatile de les calculer avec suffisamment de précision. Pour réduire l’im-
TR

portance des courants induits par l'aimant, on prend une toute petite aiguille,
de quelques millimètres de longueur ; les couples directeurs sont alors très
faïbles, il faut une suspension tout à fait sans torsion, et il faut soigneuse-
N

ment protéger l'équipage mobile des courants d’air en l’enfermant dans


un
tubede verre, ‘ .
CE

-272. Mesure desf. 6. m. par la méthode d’opposition. — La f.


6. m.
d'induction e est produite par le déplacement d’un conduct
eur mobile dans :
un champ magnétique H = Gi créé, à l’aide d’une bobine
I/

calculable, par un
‘Courant d'intensité 2 ; la résistance 7 à mesurer est parcouru
e par le même
Courant 7, et on règle l’appareil de façon que la différence
AS

°..ses bornes soit précisément égale à e, ce dont on s'assure de potentie l r entre


d'opposition : il est alors inutile de mesurer l'intensi
par une méthode
té 2, qui disparaît de
l'équation finale.
UI

. . . . Joe . UT. x
La méthode a été employée pour la première
fois par Lorenz (1873), en
faisant tourner une roue de Barlow dans le champ
magnétique sensiblement
BC

uniforme d’une bobine


seconde, on a ($240): longue. Si la-roue
Lo a un rayon
. a . et fait v tours par

eme Gi.re,
1%
DÉTERMINATION DE L'OHM 427
la
Les mesures se réduisent aux mesures de longueur donnant & et G,età

RY
mesure du nombre de tours par seconde qui établit l'équilibre.
par deux
‘Dans les expériences de Lord Rayleigh (1883), le champest produit
res, une
” bobines plates accolées : chacune d'elles a un diamètre de 52 centimèt on
est d'envir

RA
hauteur de 2 centimètres et contient 800 spires. Leur distance
tournant , dont le diamètre est
‘ 3 centimètres; on place entre elles le disque
fait une dizaine de tours par seconde. Des £. 6. m.
de 31 centimètres, et qui
glissantes
thermoélectriques peuvent prendre naissance au contact des pièces

LIB
disque, et introduire des erreurs : on les
qui établissent les connexions avec le
i
réduit en formant les ressorts
de contact avec le même métal
que le disque, et on élimine à

ITY
peu près complètement leur
effeten prenant la moyenne des
résultats obtenus pourles deux

RS
sens inverses du courant ?.
La f. é. m. eétant toujours
. faible, même avecun courant ?
IVE
assez intense, la résistance7 doit
être très faible. Dans les expé-
riences de Lorenz, elle était
_constituée par une colonne de
UN

mercure de 2 à 3 centimètres de
diamètre, de façon à pouvoir en
déduire par unsimple calcul la
valeur de l'unité mercurielle.
AL

Dans celles de L. Rayleigh, elle FIG, 333.


m'était parcourue que par une Aet B(fg.333),
R

: fraction ducouranti;ce courantse partageait, entre deux points exemple 100


beaucou p (par
entre une résistance faible r' et une résistance
NT

réalisait l'équili bre entre la f.é. m. e = Girve*


fois) plus grande R + 7. On résistan ce 7 ; le
ce de potentie l 1’ entre les extrémi tés CD de la
et la différen r’ et R +7.
du rapport des résistan ces
rapport i' / ise déduisait de la mesure
CE

en faisant tourner
On obtient des f. é. m. plus grandes (Wuilleumier, 1890)
$, dans le champ H = Gi
un cadre ouvert, comportant N spires de surface
angulaire © = 2rv. Ilexiste alors entre
d’une bobine longue, avec une vitesse
induit une f. 6. m. alternat ive, € = NSHo sin o!
I/

les extrémités du circuit


tour de les mettre en
(cf. $ 271); un commutateur tournant permet à chaque
très court, au
._ communication avec le circuit de mesure pendant un instant
AS

& = NSHo. Lorsque la


moment où la f. é. m. € atteint sa valeur maxima, ce de po-
m. €» équilibre la différen
résistance 7 est réglée de façon que la f. é.
UI

tentielz7,on a:
PET 27NSGv.
BC

pour avoir $, celles de la bobine


J1 suffit de mesurer les dimensions du cadre stroboscopique, le nombre v
procédé
pour calculer G, et de déterminer, par un
leumier, la surface $ était
de tours par seconde. Dans les expériences de Wuil spires de 300. la vitesse 9
carr és,le nomb re N de
d'environ 300 centimètres
428 MESURES ÉLECTROMAGNÉTIQUES ABSOLUES :
_ de 8 tours par seconde ; la bobine inductrice, de 2: mètres de longueur, crte-

RY
nait 50 spires par centimètre, et était parcourue par un courant d'une
douzaine d’ampères ; la résistance 7 était prise sur un ruban de maïllectort,
et valait environ 0,3 ohms : il était facile de la comparerensuite à l'étalon 1er. *

RA
curiel légal. L .
Dans toutes ces expériences, il faut réaliser et étudier avec beaucoup de soin
l’enroulement de la bobine qui. produit le champ. Comme les dimensions des

LIB
pièces mobiles doivent être assez grandes pour qu’on puisse les mesurer avec
précision, on doit lui donner une large section, et il n’est jamais possible de: lui
donner une longueur suffisante pour qu’on puisse la considérer comme infini-
ment longue : le calcul précis de la constante G est assez compliqué, et doit

Y
tenir compte de la position des extrémités de la bobine. Enfin on doit ét;mi-
ner l'action du champ terrestre en plaçant l'axe de la bobine normalement au

SIT
méridien magnétique et en faisant des mesures pour les deux sens inverses du
courant £,
ER
- 273. Mesures en courant alternatif. — Les progrès considérables réa-
lisés depuis une vingtaine d’années dans la technique des mesures en cou:ant .
alternatif ont conduit à l'emploi denouveaux diepositifs darislesquelsla mesure
IV
absolue d’un temps, nécessaire à la détermination absolue d'une résistance
($ 268), est remplacée par la mesure de la fréquence d’un courant altercatifs
UN

Quant à la mesure absolue d’une longueur, elle s'obtient par l'emploi de deux
circuits ayant une inductance mutuelle M calculable, ou d’un seul circuit ayant
-une self-inductance L, calculable : nous savons en effet que les coefficients L
. €t M sont homogènes, en u. é. m., à des longueurs ($ 126). |:
AL

Une première méthode utilisant des courants alternatifs, employée par ‘


Campbell en 1912, est analogue à la méthode de Kirchhoff que nous avons.
décrite au paragraphe 260. Deux courants alternatifs, à — 4 COS wiet i —
TR

fo Sin of, ayant même intensité et présentant une différence de phase de x/2,
parcourent respectivement une résistance 7 et l’une des bobines d’un étalon
d’induction mutuelle. On oppose l’une à l’autre, sur un galvanomètre à vibra-
N

tion ($ 301), la différence de potentiel 75 = ri, cos wf aux bornes de la résis-


CE

tance et la f. 6. m.e = — M difdt = — Migu cos wf induite dans la seconde


bobine de l'étalon; si le galvanomètre n'indique aucun courant, on a :

+ = Mo.
I/

- Dans les expériences de Campbell, Ja fréquence w/2r, qui était de 80 périodes


AS

. par seconde, fut déterminée en comptant le nombre de tours de l’alternateur:;


la résistance r était de 5 ohms, et l’étalon d’induction mutuelle, formé de bo-
binesde quelques certaines de spires et de quelques décimètres de diamètre
UI

enroulées sur des cylindres de matbre, valait environ 0,01 henry.|


Dans d’autres expériences (1925), Campbell employa deux inductions mu-
tuelles M, et M, disposées comme l'indique la figure 333 bis. L'inducti
BC

mutuelle
on
A, est réglable, et on l'ajuste, ainsi que la résistance 7’, de façon que
le galvanomètre à vibration G ne soit traversé par aucun courant : le courant
dans le conducteur AD est alors également nul, tandis que les circuits
d’une part par la source S, le primaire de M, et Ia résistance formés,
r, d'autre part
DE L'OHM
DÉTERMINATION Le gasbis
parles secondaires des deux inductions mutuelles, sont parcourus par descou-
rants alternatifs + et 5’, ayant pour fréquence celle de la source $. ”

RY
RA
LIB
ITY
RS
Fic. 333 bis.

— M, dijat produit
: Écrivons d’abord que la f. é. m. d'induction mutuelle
IVE
R; nous
le courant ?” dansun circuit de self-inductance JL, et de résistance totale
avons :
di di’ , = ©.
MatLagtk
UN

potentiel ri et r'' dans les


Écrivons'ensuite que. la somme des chutes de
— M, di‘ Jdt induite dans le primaire
résistances AB et CD équilibre la f. é. m.
AL

de l'induction mutuelle M :
| di’
ï
nitrt
dit —
M — — = 0:
R
NT

deux équations écrites, nous


Egalons les valeurs de di/dt fournies par les
obtenons la condition d'équilibre :
ra v Mad.
CE

LaTMRy,rd
Mid
condition
s 2’, cos of la valeur à l'instant £ du courant i'; cette
Désignonpar
I/

devient :. |
AS

ro M:ow°
Lo . KR —— cos a,
M,
FT sin of + M
TT cos wf =—— ; sin wf +

UI

l'ona:
et elle ne peut être satisfaite à tout instant quesi
_Rr = MMou?.
BC

iner par des mesures :


Ii suffit de mesurer la fréquence w/2r, et de déterm
ts de R et de r à l'étalon de résistance et de M, et de M, à
_ relatives les rappor
3

429 "MESURES ÉLECTROMAGNÉTIQUES ABSOLUES.


. l'étalon calculable d’induction mutuelle pour pouvoir calculer la valeur absolue

RY
de l’étalon de résistance. Dans les mesures de Campbell, la fréquence, quiétait
de 100 périodes par seconde, fut mesurée par comparaison avec un diapason
étalon; les différentes quantitésavaient pour valeurapproximativeM, = 0,015

RA
henry, M, = 0,010 henry,R = 30 ohms, 7 = 2 ohms, L = 0,0035 henry.
Dans une autre méthode, employée par Gruneisen et Giebe en 1920, l’étalon
d’induction était uneself-induction Ld’environ 0,07 henry, formée de r8ospires
enroulées sur un noyau de marbre de 18 centimètres de longueur et 35 centi-

LIB
mètres de diamètre, et les mesures eu courant alternatif de fréquence 500 n’ont
été employées que pour le comparer à une capacité C, constituée par un con-
densateur à air d'environ 0,2 microfarad par la méthode que nous décrirons ‘
au paragraphe 300. Le pont de Wheatstone étant alors équilibré par deux

Y
résistances #1, 7, (d'environ 1.000et 500 ohms), on a ($ 300) :

SIT
L= Crire. | \

La capacité C est ensuite comparée à une résistance par la méthode de pont,


ER
avec un galvanomètre à courantcontinu, quenous décrirons au paragraphe 283;
les deux résistances désignées par 7, et 7, à ce paragraphe étant égales
(r00 ohms), la capacité C est donnée en fonction de Îa résistance r de la qua-
IV

trième branche (environ 20.000 ohms) et de la fréquence vdes charges (environ


250 par seconde) par la relation :
UN
AL

. desorte qu’on a finalement :

r: =
71 vL —
7?
TR

et qu'on peut déduire la valeur absolue de 7, des mesures absolues de v et L


et de la mesure du rapport r/r..
N

|
CE

273 bis. Résultats. — Les premiers étalons construits pour représenter


l’'ohmn, c’est-à-dire une résistance égale à 10° u. é. m. C. G. S., ont été réalisés
par le Comité de l'Association Britannique en 1865, à la suite des expériences
décrites au paragraphe 271; les étalons réalisés — étalons B. À. U. — ne repré-
I/

sentaient d'ailleurs pas très exactement l’ohm, à cause d’une erreur commise
AS

dans le calcul du terme correctif dû à la self-induction du cadre : l’étalon


B.'A. U. a une résistance inférieure à un ohm, et vaut 0,986 ohms.
. Les étalons B. A. U., étaient constitués par des bobines en fils d’alliage pla-
UI

tine-argent. L'expérience a montré que ces alliages étaient sujets à des varia-
tions avec le temps, et des comparaisons faites en 1881, entre des étalons qui
avaient initialement même résistance, ont montré l'existence d’écarts qui pou-
BC

Vaient atteindre x o/o. Aussi le Congrès International d'Electricité de Paris


décida-t-il en 1881 que l’ohm serait représenté par la résistance à o°C. d’une
colonne de mercure de 1 mm? de section: le Congrès de Chicago en 1893
longueur de cette colonne à 106€m,3, nombre qui paraissait devoir étre fixa la’
exact
à quelques dix-millièmes près, d’après les résultats d’un certain nombre de
‘DÉTERMINATION DE L'OHM 429pis
déterminations faites, de 1882 à 1892, par les méthodes que nous avons dé-
crites aux paragraphes 270 à 272. C'est cette même valeur qui fut adoptée par

RY
la Conférence de Londres en 1908, lorsqu'elle définit l'ohm international
comme étant le résistance à 0° C. d'une colonne de mercure de section uni-
orme, de longueur 106°,300 ei de masse 14,4521.

RA
Après la Conférence de Londres, les différents laboratoires métrologiques
construisirent des étalons mercuriels satisfaisant de façon aussi précise que
possible aux spécifications choisies, puis se préoccupèrent de déterminer leur

LIB
valeur en unités absolues. 11 apparut bientôt, grâce surtout à l'augmentation
de la précision des mesures en courant alternatif ($ 273), que la détermination
absolue d'une résistance peut être effectuée avec plus de précision que la construc-
tion d'un étalon mercuriel : les différents étalons mercuriels construits par un

ITY
même laboratoire diffèrent toujours entre eux de quelques cent-millièmes.
à
C’est pour cette raison que la 8€ Conférence générale des Poids et Mesures
décidé, en 1933, d'abandonn er la définition de l'ohm à partir de l'étalon
mercuriel pour revenir à la définition à partir de l'unité C. G.S. (cf. $ 138).

RS
résis-
En fait les différents pays avaient pris comme étalons de l'hom des
tances de manganine, étalonnées à partir d'étalons mercuriels, et périodique-
de telles résis-
IVE
ment contrôlées : lorsqu'elles sont convenablement construites,
millio-
tances ont une variation avec le temps qui ne dépasse pas quelques
nièmes par an. Des comparaisons de ces résistances entre elles, effectuées au
définir, par
Bureau International des Poids et Mesures, ont permis en 1935 de
UN

leur moyenne, un ohm international moyen, dont chacune diffère d’une quan-
tité, généralement inférieure à 10 microhms, connue à 0,1 microhm près.
de Lorenz
Des mesures faites dans différents laboratoires par la méthode
de
($ 272) et par les méthodes de courant alternatif ($ 273) ont alors permis
AL

moyen à l'ohm vrai (10° u.é. m.


déterminer le rapport de l’hom international
entre
C. G. S.) : elles ont toutes donné pour ce rapport des nombres compris
avec
1,00048 et 1,00051. On peut done admettre que sa valeur est I1,00049,
R

une erreur ne dépassant pas deux cent-milliè mes : Pol international est supé-
NT

rieur d'environ 5 dix-millièmes à l'ohm vrai.


dans les divers
La conservation d’une seconde unité électrique est assurée,
Des compa-
jaboratoires métrologiques, par l'emploi de piles étalons Weston.
raisons entre ces piles effectuées au Bureau International des Poids et Mesures
CE

ont permis de définir un volt infernational moyen : les différences entre cette
valeur moyenne du volt et les valeurs adoptées dans les différents pays ne dé-
près. ‘
passent pas 10 microvolts et sont connues à quelques microvolts
I/

une
Le volt international moyen et l'hom international moyen définissent
unité d'intensité de courant, l'ampère international moyen. Les déterminations
AS

absolues les plus récentes ont donné pour le rapport de cette unité à l’ampère
absolu (1071 u. é. m. C. G. S.) des valeurs comprises entre 0,99986 et 0,99994 :
on peut admettre que l'ampère international moyen vaut 0,9999 ampère absolu,
UI

volt
à 1/10.000 près, et par suite que le volt international moyen vaut 1,0004
f. é. m. de l'élément Weston, à 20° C., égale à 1,01830 volt inter-
absolu. La
G. $.).
national, vaut done 1,0187 volt absolu (x,0187 . 108 u. é. 1m. C.
BC

BRUHAT. 4° éd. 28
RY
RA
CHAPITRE XXVII

LIB
RAPPORT DES UNITÉS

Y
SIT
IL — RAPPEL DES DÉFINITIONS
DES DIFFÉRENTS SYSTÈMES
ER D'UNITÉS

274. Relations de définition des unités dérivées. — Rappelons d’abord


IV

les relations utilisées dans tous les systèmes d'unités pour définir les unités
secondaires à partir des unités mécaniques et des unités de quantité d'élec-
UN

tricité et de masse magnétique : ‘


g=it (g= quantité d'électricité (1), — intensité de courant, = temps), (1)
> + + = .
AL

f=ge (f= force, e — champ électrique), (2)


‘w=qu (w= énergie, v — différence de potentiel), (3)
g=cv (c= capacité) - (4)
TR

v=ir (r=résstance), .
f=mh (5)
(m= masse magnétique, 4 = champ magnétique), (6)
m=md (m=— moment magnétique, d — longueur), . (7)
m=us (= puissance d’un feuillet, s = surface).
N

(8)
CE

La combinaison de ces relations fondamentales fournit des relations valables


sans coefficient numérique dans tous les systèmes, telles que la relation
> >
> > —
€ = — grad v reliant le champ et le potentiel, la relation C = m À k donnant
le couple qui s'exerce sur un aimant, ainsi que les relations qui expriment
I/

l'énergie d'un condensateur et l’énérgie consommée dans un circuit :


AS

2
W= = qu— -cu— T;; wav (0)
CRE)

1m

1m
D
UI

Chaque système d'unités peut être caractérisé par les valeurs des coefficients :
numériques qui figurent dans les expressions des deux lois de Coulomb :
BC

1== hd
1 gg” I ne
Le je, mm’ 0)

(") Plus exactement : nombre qui mesure une quantité d'électricité;


-relation entre des nombres qui mesurent toute formule est une
des grandeurs.
DES DIFFÉRENTS SYSTÈMES D'UNITÉS 431
DÉFINITION
s (x) à (8), permettent
. Ces deux dernières expressions, combinées aux relation
figurent les coeffic ients € Où bo. On obtient

RY
d'obtenir diverses relatio ns où
pour la capacit é
ainsi pour l'énergie mutuelle de deux charges électriques et |
d'un condensateur à lame d'air les express ions :

RA
L_ig _ 4$ ’ ur)
| Le & d° Rd

LIB
s dans le vide :
tandis qu'on obtient pour l'énergie mutuelle de deux feuillet
‘ TS dd’ (12)
W=—— ——

ITY
Ho. r .

:
En complétant les relations de définition par les suivantes

RS
(b= induction magnétique), ( 3)
b=uh (14)
o=bs (?= flux magnétique),
(= coefficient d'induction mutuelle), (15)
IVE
un = au
et. pour l'énergie des
on obtient, pour la circulation du vecteur-induction.
feuillets les expressions : ”
UN

men ‘
J bdd= au, : et W=— (16)
. ‘ . Ho
AL

électriques et des
. Les relations qui contiennent à la fois des grandeurs
en général simult anémen t les coefficients
grandeurs magnétiques contiennent s de quantité
convien t de choisir les unités fondam entale
co et wo. Mais, si l’on
R

l'intens ité d'un courant et la


d'électricité et de masse magnétique de façon que ():
NT

ent soient liées par la relation


puissance du feuillet équival
{t 7)
Lot = 1,
CE

importantes :
onobtient, sans coefficient numérique, les relations
o= Mi, w = mi”, (18)
I/

fs dd = 4ri,
AS

l'induction :
ainsi que les relations qui expriment les lois de
à .
UI

v=— 7 (19)

= —1I di nr di (= coefficient de self-nduction). (2


Vu dt | 69
BC

à choisir £ et pe tels que l'on


avons vu au paragraphe 133 que cela revient
1) NS 3
ail D act = 1, © étant une certaine vitesse, égale à 3.10!° en unités C.G.S.
432 | ‘’ RAPPORT DES UNITÉS
275. Systèmes électrostatiques (cf. $$ 77, 133 et 138). — Les systèmes

RY
électrostatiques sont définis par la convention qu’expriment les formules (17)
à (20) et par la convention e, — 1. Le coefficient p, y dépend des unités méca-
niques choisies ; nous savons déjà ($ 133) qu'il est égal à 1/C?, C étant unc cer-

RA
taine vitesse, égale, dans le système C. G. S., à 3. 1010 (cf. $ 284).
On peut dire que l'unité principale y est l’unité de quantité d'électricité,
définie, à partir des unités mécaniques, par la loi de Coulomb f — gg'/@.

LIB
À partir de cette unité principale électrique et des unités mécaniques, les rela-
tions (1) à (5) et la relation (20) permettent de définir les autres unités élec-
triques. Rappelons les équations de dimensions des unités électrostatiques de
quantité d'électricité, d'intensité de courant, de différence de potentiel, de

Y
capacité et de self-inductance :

SIT
3 1
Q = L'APT-1, I = à = L'AT-2 V — L = LAC:

=
R=z=LAT, 27 C=ÿ=l Q ER Le VT = _y-1re
LT

276. Systèmes électromagnétiques (cf. $$ 106, 133 et 151). — Les sys-


IV

tèmes électromagnétiques sont définis par la convention qu’expriment les


formules (17) à (20), et par la convention p, — 1. Le coefficient e, y est égal
UN

à 1/c°, soit en unités C. G. S.à


. 10°
L'unité principale y est l'unité de masse magnétique, définie, à partir des
AL

unités mécaniques, par la loi de Coulomb / — mm'{d?, À partir de cette unité


et des unités mécaniques, les relations (6) à (8) définissent les unités de champ
magnétique, de moment magnétique et de puissance d’un feuillet.
TR

L'unité principale électrique, définie par la formule (17) avec pu, = x, est
l'unité d'intensité de courant : c'est l'intensité du courant équivalent au feuillet
de puissance unité. À partir de cette unité principale électrique, les relations
N

(1) à (s) et (20) du paragraphe 274 permettent de définir les autres unités
électriques du système électremagnétique. Rappelons les formules de dimen-
CE

sions des unités électromagnétiques d'intensité de courant, de quantité d’élec-


tricité, de différence de potentiel, de résistance, de capacité et de self-induc-
tance :
I/

1 1 | 1 1 3 1
Q=IT = LM, I = IÉMSTA, V = . = LÉMT,
AS

v LTI,
R=+= : c=$= Lire, |
een
UI

277. Système pratique. — Rappelons encore une fois les définitions


des unités pratiques. Le système pratique dérive du système électromagné-
BC

tique, et ses unités principales sont :


©
1° L'unité
unité dede tempsSe sesssosooreneeessee . I seconde= 7 uni .G.
2° L'unité d’intens:téde courant... + Iampère — Lot mé mn È GS
3° l'unité de résistance................. . x ohm = jou é “ G G S |
ET ÉLECTROSTATIQUES 433
UNITÉS ÉLECTRUMAGNÉTIQUES
Les unités secondaires, définies à l’aide des relations (r), (5), (3), (4) et (20)
du paragraphe 274, sont :

RY
de quantité d'électricité... ..... zcoulomb= 10-1u.é.m. G.G.S.
4° L'unité joftu.é.m. G.G.S.
de différence de potentiel ..... 1 volt =
5° L'unité 1o7ergs.
=

RA
6° L'unité de travail. ....ssssesssesesess zjoule
de capacité.................. zfarad = 10° u.é.m. G.GS.
mn L'unité 1otu.é.m.G.G.$.
rhenry —
8 L'unité de self-inductance ..........

LIB
J1 faut y ajouter : .
. zuwatt = 107 ergs-secondes
g° L'unité de puissance ...............

extrêmement peu du système

ITY
. Le système légal d'unités électriques diffère seule différence, au point de
la
dont nous venons de rappeler la définition :
des définitions, est que ses unités principales, ampère international et
vue
t par leurs étalons, nous savons
ohm international, sont définies directemen

RS
nt être bientôt abandonnées.
d'ailleurs que ces définitions par les étalons doive s légales dont nous venons
Si l’on borne le système prati que aux neuf unité
ons
de rappeler les définitions, on ne peut évidemment yappliquer queles relati
IVE
que les neuf grandeurs correspon-
qui ne contiennent pas d’autres grandeurs
défini r une unité pratique de flux — qui vaut 105
dantes. Il est naturel de
autres formules ne peuvent être
maxwells — par la formule (10); mais les pratique à un système d'unités
UN

le systè me
appliquées que si l'on a rattaché
que ce système peut être le système
mécaniques. Nous avons déjà dit ($ 134)
raphe 274 peuvent alors être appliquées
M. K. S. : toutes les formules du parag _ J
9-10
n de prendre uÿ = 10 Tet & =
os us
Le
en unités pratiqués, à conditio
AL

UES
DES UNITÉS ÉLECTROMAGNÉTIQ
R

11. — RAPPORTS |
ET DES UNITÉS ÉLECTROSTATIQUES
NT

ons fondamentales. — Une grandeur


278. Rappel de quelques noti
CE

mesurable lors-
d'espèce donnée est MN
qu'on peut définir le rapport de deux
-à-
grandeurs de même espèce, c'est et F 4
dire lorsqu'on peut définir l'éga lité
I/

par
l'addition de ces grandeurs. Si,
exemple, nous considérons deux lon-
AS

ne- ic. 334.


‘ gueurs ÂB et A'B", que nous désig on
rons par les notations (L) et (L'),
en cher-
désignerons par la notation y
UI

définit leur rapport, que nous


à bout la longueur A'B’ pour re-
chant combien de fois il faut porter bout
rt est un nomb re : dans le cas de la figure 334,
produire la longueur AB; ce rappo
BC

AC, CD, DB, égales à A'B',


la longueur AB est la somme de trois longueurs
et le rapport (5) est égal à 3.
434 - :. DES UNITÉS
:-RAPPORT
Si on choisit comme unité une certaine longueur MN, que nous désigne-

RY
rons par la notation (U), on peut définir le nombre qui mesure une longueur.
Par définition, le nombre qui mesure une grandeur (L) est le rapport de cette
grandeur à la grandeur de même espèce prise comme unilé; on a :

RA
L= ()
Ü
On démontre que le rapport de deux grandeurs de même espèce cst égal au

LIB
rapport des nombres qui les inesurent avec une inême unité :

@-0-@-+
1) \U/°"\U/ 7

Y
Dans le cas des longueurs de la figure 334, le nombre Z, égal au rapport ()

SIT
U/
A1 , ,
“est 6; le nombre Z', égal au rapport G) est 2 : les rapports (5) et j sont
‘égaux à 3. ee ER UT
. : Changeons maïntenant d'unité, et prenons comme unité une nouvelle
_ longueur MN, que nous désignerons
IV
D) . . «
FM | par (U)) ;soitZ, — (©) le nombre qui ,
° FT . ° . . 17.
UN

(UD: Le. .! . ‘mesure la longueur (L) avec la nouvelle


cu unité. On démontre que Le rapport des
D —— 3 ombres qui mesurent une même gran-
Po. 335 - deuravec deux unités différentes est égal
AL

+ 335.
. à l'inverse du rapport de ces unités :
L Œ : © - (©
: 2 \0,/°\U/ (y
TR

Dans le cas de la figure 335, le nombre Z est égal à 6, le nombre /, est égal
N

à 2, et les rapports < et G sont égaux à Z,


. | Î U/ 3
CE

.279. Rapports des différentes unités. —'On peut considérer que les
verses unités électriques des deux systèmes électrostatique et électroma-
gnétique sont déduites, par les relations du paragraphe 274, de l'unité .de
I/

quantité électricité et des unités mécaniques de force et de travail. Ces


unités mécaniques sont les mêmes pour les deux systèmes : si l’on constaît le
AS

Tapport des unilés de quantité d'électricité dans les deux systèmes, on peut cal-
quers par 1 application des relations comnrimnes de définition, le rapport des ‘
ces ealeule correspondant à une-grandeur électrique quelconque. Kffectuons
UI

Re cnpesrons par (Q.) l’unité électromagnétique de quantité d’élec-


; par (Q)) unité électrostatique, par @ leur rapport. Si l’on mesure
BC

ine même quantité d'électricité (Q) successivement dans les deux systèmes,
* rapport des deux nombres gx et gs qui la mesurent est égal à=; on a:
! 3 à . .

c=( m\ 9,
Cs Qm
UNITÉS ÉLECTROMAGNÉTIQUES ET ÉLECTROSTATIQUES 435

* Considérons un certain courant d'intensité (I) qui, pendant un temps


cité (Q).
mesuré en secondes par le nombre #, transporte la quantité d'électri

RY
— it peut être appliquée success ivement aux nombres qui
La relation g
ainsi,
; on obtient
mesurent les grandeurs (Q) et (I) dans les deux systèmes
des nombres % et îs qui mesuren t l'intensité (1),

RA
en fonction de e, le rapport
e et électrostatique d'in-
et, par suite, le rapport des unités électromagnétiqu |
tensité de courant (1) et (Is).
Des relations :

LIB
qu = im, gs = üst,
.
on déduit :
(Fe = EL 0e
JL) in gm _

ITY
la charge (Q), placé dans
Considérons un point matériel électrisé portant mbres €
(Es), par lesno
un champ électrique (E), mesuré, avec les unités (En) et
force mesuré e en dynes par le nombre j ; on a, entre

RS
soumis
et es: il est à une
:
les nombres f, Qms.Qs> Em» €s, 1eS relations
- Î == qmêms = ses,
IVE
d'où :
Π25, _9m. I,
Es) em gs €
UN

une chute de potentiel (V),


.Jorsqu'une quantité d'électricité (Q) subit es n et Us, il apparaît
et (Vs), par les nombr
mesurée, avec les unités (Va) ona:
nombrew;
une énergie mesurée en Crgs par le
AL

10 = QUm, 1 = qsus;

Vm\ _ Us _gm 1
Vs . Um gs. (3
R

s duquel existe une différence


NT

Lorsqu'un condensateur, entre les armature


les nombr es € et cs qui mesurent sa
de potentiel (V) porte une charge (Q),
définis par les relations :
capacité (C) avec les unités (Cr) et (Cs) sont
CE

nm = CmUms gs = CsÙs,

on a : |
et
[Om _6s 9 Um 02,
I/

Cs Cm m Vs

qui mesurent, avec les unités


AS

On obtient de même, pour les nombres rn'et rs


urue par un courant d'intensité (1) et
(Rn) et (R:), une résistance (R) parco :
entre les bornes de laquelle existe une différence de potentiel (V)
UI

Um == Ymim, vs = rss,
BC

courant dans un circuit, se


Enfin, si une variation {al} de l'intensité du
produisant dans un temps mesuré en secondes par le nombre dé, s’accom-
436 RAPPORT DES UNITÉS
pagne de la création d'une f. €. m. d’induction (V), les nombres L,
et }, qui mesurent la self-inductance de ce circuit avec les unités (£»)

RY
et (£,) sont liés par les relations :

RA
LIB
Nous avons exprimé tous les rapports en fonction du nombre e ; rapport
des unités électromagnétique et électrostatique de quantité d'électricité.

Y
Nous verrons tout à l'heure que, dans le système C. G. S., ce rapport est
égal, à un millième près, à 3.101°: nous pouvons dresser, des rapports entre

SIT
les principales unités électriques, le tableau récapitulatif suivant :

Quantité d'électricité. 1u.é.m. — 3.10!0u.és.: 1 coulomb — 3


ER ué.m. = 3.10? u.és,

Intensité de courant... 1 um. = 3. 101° iés.; rampère = 5 ué.m. = 3,10° u.és,


IV
Différence de potentiel, 1 u.é.m. = —}— u.és.; x volt = 108 u.ém. — I = 16,
3. 1019 3,10?
UN

Capacité... I Um. = 9.10%ués,s rfarad — 5 ué.m, = 9.10! ués,


. ï
Résistance... 1ué.m, = 5.10% u.é.s.;° | 1 ohm |
= 10° u.é.m. 1
= gro :
us,
AL

Self-inductance esse 1 uém = 9.


—l—1020 ués.;
ÈS. rhenry = 10° uém. — —roi 6
ÈS,
TR

280. Dimensions du nombre ç. — Le rapport de deux


grandeurs de
même espèce est un nombre, qui ne dépend pas
du choix de l'unité qui sert
à les mesurer : il peut paraître absurde de parler des
dimensions du nombre c.
N

Mais il ne faut pas oublier que les deux grandeurs, dont


le rapport est égal
au nombre c, sont des unités dérivées, et qu’elles doiven
CE

t être modifiées
si l'on modifie les unités fondamentales, Comme
elles sont définies par des
conventions différentes, elles sont modifiées
de façon différente, et leur
rapport est aussi modifié : la valeur du nombre
e dépend des valeurs chcisies
pour les unités fondamentales, et il est possibl
I/

e de représenter la façon dont


il en dépend par une équation de dimens
ions.
. Considérons deux systèmes d'unités, dans
AS

lesquels les formules qui défi-


mssent les unités électriques à partir des unités
sont les mêmes, mais dans lesquels les
fondamentales mécaniques
unités fondamentales ont des valeurs
différentes. Dans le Premier, les
UI

unités fondamentales sont une certai


longueur (L), une certaine masse ne
(M) et un certain temps (T) ; l'unité élec-
trostatique de quantité d'électricité est une certaine quantité d'électricité
(Q:) et l'unité électromagnétique
BC

est
dans le second, les unités fondamentaleune autre quantité d'électricité (Q») ;
s sont des grandeurs (L),
et les deux unités de quantité d'élrctric (M),
ité sont des quantités d'électric(T°),
ité
(Q°) et (9m). Dans le premicr système, le rapport des unités
électromagné-
UNITÉS ÉLECTROMAGNÉTIQUES ET ÉLECTROSTATIQUES 437
certain nombre C;
tique et électrostatique de quantité d'électricité est un

-@ ): <-®
dans le second, c’est un nombre c';ona:

RY
£-(6 (8)

RA
Cette expression peut s'écrire :

LIB
c _ (& : 9.
C Qn *VQs

ITY
arbi-
On le démontre facilement, en prenant une quantité d'électricité
nombres qui
Qs et g's les
traire (Q) comme unité, eten désignant par 9m, Q'm» ona
Qn, Q'n, Qs et Q's;
mesurent, avec cette unité, les quatre grandeurs

RS
alors :

Dre) de ge) 2 (gr) - (2) -#;


Qs _ gs?
Qs Fe m qm°
GC gs
IVE
et

@):@- EEE
UN

Calculons les rapports Qn et 9: en utilisant les équations de dimen-


. Qn Qs
tricité :
sions des deux urités de quantité d'élec
AL

1 1 3 1
Qn = LME, Qs = LMIT,
R

symboliques représentent ($ 78) les relations qui


Ces deux équations
NT

2, (£) (® ct ( 5) .
existent entre les nombres ()
Qn/' \Qs/’ \L/ (M) ET)"
+. 1
CE

D
ge) LYC) Q'\ _ [LŸMV (INT
(6) -C M)? G =(£ (&) G) ?
I/

ct on a finalement :
1 1 3 1.

(YO) -E @) /MY. (AN SM SNL (ANT (E


(7 À
AS

(LV
(L) et (1) sont le
Si le premier système est le système C. G. S., les unités
UI

c'est-à -dire au nombre v


centimètré et la seconde ;lenombre © est égal à 3.101,
la lumièr e dans le vide.
qui mesure en cm /sec la vitesse de système (L/), (M),
Calculons le nombre v' qui mesure cette vitesse dans le
BC

sont : . |:
(L'). Les dimensions de l'unité de vitesse
Ve LI,
438 -_ RAPPORT DES UNITÉS
: Le rapport des unités de vitesse des deux systèmes est :

RY
VA L (EAN (2
V/— 7) F) ?

RA
et le rapport des deux nombres v' et w qui mesurent la même vitesse dans
les deux systèmes est :

+-9-9'@-£

LIB
+ Dans un système d'unités, basé sur les mêmes Jormules que le
système C. G.S
ais dont les unités fondamentales sont quelconques, le rapport des
uniiés élec-
tromagnétique et électrostatique de quantité d'électricité est égal

Y
au nombre qui
Mesure la vilessé de la lumière dans Le vide.
|

SIT
C'est ce qu'on exprime d’une façon plus brève en disant que
a les dimensions d’une vitesse, et qu'il est égal à la vitesse de le rapport c
la lumière dans.
le vide. Nous verrons, par l'étude des relations de
Maxwell, que le nombre c
mesure effecti ER
vement une vitesse, la vitesse de propagation
tromagnétiques dans le vide : l'identité de leurs vitesses des ondes élec-
dans le vide est le premier argument donné par de propagation
Maxwell à l'appui de sa
théorie de l'identité des ondes lumineuses et des
IV
ondes électromagnétiques..
UN

TI. — MESURE DU RAPPORT ce


. 281. Caractère des méthodes, — Si
l'on mesure une même grandeur
AL

électrique successivement en unités élec


tromagnétiques et en unités élec-
trostatiques, on obtie
nt deux nombres, du rapport desqu
ment déduire la valeur de e els on peut facile-
TR

par les relations :

1 3 1
N

nm. Vs Cm rs) . ds
CE

La détermination de e Coïnporte donc deux


mesures absolues d'une méme
grandeur, d'abord dans le Système élect
drostalique, La première détermination romagnétique, Puis dans le système élec-
a été effectuée en 1856 par Weber
et Kohlrausch ; nous ne décri
I/

rons pas leurs expériences, qui


intérêt historique, Si on les laiss n’ont qu'un
e
mentateurs ont mesuré l'une, des de côté, on peut dire que tous les expéri-
AS

deux
de potentiel ou capacité — dont la déte grandeurs électriques — différence
rmination directe en unités électro-
statiques peut réellement être
précise.
|
UI
BC

es €
détails de Montage, qui vari Mesure des capacités — sans insister sur les
ent d’un Expérimentateur
à l’autre,
MESURE DU RAPPORT c 439

de la valeur Ts
282. Mesure des différences de potentiel. — La mesure
tue à l’aide d’un électro-

RY
d’une différence de potentiel (V) en u. é. s. s'effec cylindrique. Pour
ux où électr omètre
mètre absolu, électromètre à platea
mesure avec les modèles ordi-
obtenir suffisamment de précision dans cette une source dont la f. é. m.
oyer

RA
naires d’électromètres, il est nécessaire d'empl
si l’on emploi e des piles, il faut une batterie
soit supérieure à 1.000 volts;
de plusieurs centaines de piles.
de potentiel (V) en u. é. m. peut
La mesure de la valeur v, de la différence

LIB
d'opposition, avec une pile
résulter de sa comparaison, par une méthode
dans la construction d’une pile-
étalon; mais, comme la précision obtenue
obtient dans les mesures absolues des cou-
étalon est inférieure à celle qu'on
déterminer ensuite la valeur exacte
rants et des résistances, on est amené à

ITY
ant avec un électrodynamomètre
de la f. é. m. de la pile étalon, en mesur
étalon.
le courant qu’elle produit dans une résistance préféré employer un dispo-
Aussi la plupar t des expéri mentat eurs ont-ils

RS
Ca

|
IVE
UN
R AL
NT
CE

F1c. 336.

qui permet de faire


I/

sitif utilisé pour la première fois par Lord Kelvin (1869), ctrodynamomètre,
et à l'éle
simultanément les deux mesures à l'électromètre
AS

ation d’une pile de f, 6. m parfaitement


et d'éviter les difficultés de réalis
ence de potentiel qui
constante. La différence de potentiel (V) est la différ
nsité (1), entreles deux
existe, lorsqu'elle est parcourue par un courant d'inte
UI

assez grande, dont on a déterminé la va-


extrémités d'une résistance (R),
M. par compar aison, au pont de Wheat stone , avec un ohm
leut 7h en ü. É. v de la difté-
tromèt re, la valeur
étalon ; on mesure simultanément, à l’élec
BC

s., et, à l'éle ctrod ynamo mètre , la valeur in de


rence de potentiel (V) en u. é.
donne la valeur Um = 7m îm
l'intensité (I) en u. 6. m.: cette dernière mesure
La fé. m, de la source n’a besoin
de la différence de potentiel (V) en u. é. m.
nt le temps nécess aire à la mesure,
d'être constante que penda
440 RAPPORT DES UNITÉS
On simplifie encore l'expérience en fixant sur le même fléau de balance

RY
les parties mobiles de l’électromètre et de l’électrodynamomètre, et en équi-
librant l’une par l’autre les forces qui s’exercent sur elles. Dans les expé-
riences de Maxwell (1868), le fléau commun portait l’un des plateaux d’un

RA
électromètre à plateaux et l’une des bobines d’un électrodynamomètre à
bobines parallèles. Hurmuzescu (1895) emploie un électromètre cylindrique
et un électrodynamomètre Pellat, La figure 336 représente le schéma de son

LIB
montage : le courant (1), produit par la source $, qui est une dynamo de
2.000 volts, traverse les deux bobines € et C’ de l’électrodynamomètre, ainsi
que la résistance (R), dont les extrémités À et B communiquent avec les deux
armatures C, et C, de l’électromètre. Si # est le nombre de spires par e:#-

Y
mètre du solénoïde indéfini C, N’ le nombre total de spires de la bobine C’

SIT
et S'leur surface, le couple électrodynamique qui agit sur la bobine C'($ 265)
estT' — ATUN'S im si a, et & sont les rayons des cylindres de l’électromètre,
K 2
la force dé atshr le cylindre intérieur (8 72) est f = _.Sigestie
| 41087
ER
. ‘ 1
bras de levier OD, l'équilibre est atteint lorsqu'on a P = f4, d'où :
IV
‘ j Pin

im = EE Lo * enN. ee Éeg
/16rnN'S" log ndy=
UN

Le rapport c est donné par: . on


€ TE
AL

ec == 2 =Prim = HT
ÿy | ad À Fr
TZ LT 5 tJ"
ts 16 NS" 10g° po eN 9
1
TR

,
. Lorsque l'équilibre est atteint, il se maintient, quelles que soient les varia-
tions du courant (1). On le réalisera en réglant convenablement la résistance
(R) : l'opération est assez facile, parce que l'équilibre obtenuest stable. Les
N

seules mesures à faire, en dehors de celle de la résistance Ym, Sont des mesures
CE

géométriques, La valeur trouvée pour le nombre e est 3,001, et la précision


est de l’ordre du 1/500. TVA
| 283. Mesure des capacités. — On réalise un condensateur calculable
I/

à lame d'air : certains expérimentateurs ont utilisé un condensateur cylin-


drique (JT. Thomson, 1883) ; d’autres un condensateur sphérique (Rosa,
AS

18$9); mais, le plus souvent, on a employé un condensateur plan à anneau


de garde. La mesure de ses dimensions géométriques, surface S et distance
des plateaux e, fournit la valeur de sa capacité (C) en u. é.s., cs = S/ 4e.
UI

On le charge sous une différence de potentiel (V) connue en u. é.


m., en
mettant ses armatures en communication avec les deux extrémités d'une
résistance (R) parcourue par un courant d'intensité (1) : on
BC

a Un = Fm
et la valeur c, de la capacité en u. 6. m. se déduira de la mesure
en u. é. m.
de la valeur g» de la charge (Q) prise par le conden
sateur.
La plupart des expérimentateurs font cette mesure par un procédé
permet d'éliminer de l'équation finale la valeur #, qui
et Perry M" de de l'inten
li ité (1): Ayrton
sité
(1879) mesurent la charge 9» à l’aide d’un Slvan
ometn, A AA
DU RAPPORT c 441
MESURE

nu à l’aide du courant (1) ; d'autres


préalablement étalonné en courant conti fréquence élevée, S'il y a v dé-
répètent la charge et la décharge avec une

RY
rge est parcouru à chaque seconde
charges par seconde, le circuit de décha anomètre à période assez longue, .
; un galv
par une quantité d'électricité v(Q) sité
t, subit une dévia tion constante, et mesure une inten

RA
placé dans ce circui = VEm?m im. On à
la valeur en u. é. m. est dm = Vgm
de courant (I'), dont _
finalement : vS vrn i
csLeS ewrmim | 2 Te
c =

LIB
= Cm ATE 1m 4TE Ym

re
ques $ et €, on a à mesurer le nomb
En dehors des dimensions géométri et le rappo rt des inten sités
tance (R)
de décharges v, la valeur mn de ja résis

ITY
ode
est, en général, effectuée par une méth
(5) = de Cette dernière mesure
ne (J.-J.
ogue à celui du pont de Wheatsto
Li

de zéro, soit par un montage anal anomètre diffé renti el (Kle mencic,

RS
du galv
Thomson, Rosa), soit par l'emploi
1884).
ifiant, le schéma des expériences
La figure 337 représente, en le simpl =
IVE
UN
R AL

(C1
NT
CE
I/
AS

Cest un condensateur plan à anneau


UI

d'Abraham (1892). Le condensateur La surface $ est d'environ


, formé par des lames de verre argentées.
de garde s est d'environ 7 millimètres :
330 centimètres carrés et 1a distance e des lame
images d’une échelle formées par
BC

on mesure cette distance en observant les :


surfaces argentées. Un commutateur
les réflexions successives sur les deux v est mesuré par
le nombre de tours
tournant T, soigneusement isolé, dont ger et de décharger le condensateur:
un procédé stro bosc opiq ue, perm et de char
442 RAPPORT DES UNITÉS
environ 20 fois par seconde. 11 réalise à chaque tour les opérations suivantes :
le collecteur C, communiquant directement avec le sol (extrémité B de la

RY
résistance), l’inducteur C, est porté du potentiel o du point B au potentiel (V)
du pcint À, et le collecteur se charge par influence. Le commutateur introduit
alors, entre le collecteur et le sol, le circuit G; du galvanomètre,

RA
puis réunit
l'inducteur C, au sol B (position représentée par la figure) ; le collecteu
r se
. décharge à travers le galvanomètre. Enfin le commutateur rétablit
la commu-
nication directe du collecteur avec le sol.

LIB
Le galvanomètre difiérentiel ($ 2 51) comprend deux cadres
distincts,
Giet G, agissant sur deux aiguilles différentes montées sur
le même équipage;
il est réglé de façon à rester au zéro lorsque les
deux cadres sont parcourus
par le même courant. Le cadre G, est intercalé, avec un shunt

Y
S, sur le cir-
cuit parcouru par le courant (1) ; on règle la résistanc
e du shunt de façon que

SIT
le galvanomètre reste au zéro. Les deux cadres soat alors parcourus par
des
Courants d'intensité (I’) égales, et le rapport (©) des intensi
tés dans la résis-
tance (R) et le cadre G, se déduit du rapport des résist
ER ances du shunt S et
du cadre G,.
, Ces expériences ont fourni pour le rapport © la valeur
|
2,992 ; leur préci-
Sion est voisine du millième,
IV

{ La figure 338 représente le schéma des montages


qui utilisent un pont de Wheatstone : la résistance
UN

(R) est celle de la branche DE ; lorsque le


pont
équilibré, le courant (1) est celui qui parcourt est
les
deux branches AD et DE, et la différence de poten-
tiel (V) qui charge le condensateur par
AL

lecommuta-
teur tournant T' est celle qui existe entre
les points
DetE. Le courant (l'), qui est le courant
de charge
TR

du condensateur, est aussi celui qui


parcourt la
branche AB : l'égalité des chutes de potent
iel dans
les deux branches AB et AD donne
N

(2) = SE
_Si les deux résistances (Ri) et (R;) sont
CE

FIG. 338. mesurées,


avec une unité quelconque, par les
‘ : nombres r, et
Y» Ona:
I/
AS
UI

E mesures du rapport des unités


ant donné des nombres Compris entre 2,807
& était vérifiée au degré d’ap ct 3,107. To La concor-
©n pouvait admettre que proximation des méthodes
BC

la valeur de c était 3.101 de mesure, et


IL est extrêmement Temarquable à 2 ou 3 pour roo près
et peque la concord
pour er Er 1 Précision des mesures augmentait, les valeurs trouvées
& ce la lumière et le rapport des unités soient toujours restées
MESURE DU RAPPORT e 443
En 1900, les
égales au degré d’approximation que comportaient les mesures.
lumière
différentes méthodes de mesure avaient donné pour la vitesse de la

RY
et 3,004, et pour le rapport des unités des
des nombres compris entre 2,998 deux
entre 2,991 et 3,009 : on pouvait admettre que les
nombres compris

nombres étaient égaux à 3:101%, à environ x/I.000 près. e ont été

RA
Depuis, de nouvelles mesures extrêmement soignées du nombre
la méthode des capacité s : la
faites par Rosa et Dorsey (1907). On a choisi
ètre absolu de précision , c’est-à-d ire d'une capacité
réalisation d'un électrom
difficile que celle
calculable dont une-armature est mobile, est en effet plus

LIB
part, la méthode des différenc es de potentiel
d'une capacité simple. D'autre
e de la première puissanc e du nombre r, qui mesure, en valeur.
fait dépendre
la méthode des
absolue, la résistance étalon employée, tandis que, dans
onnel à VTm :

ITY
© est proporti
capacités, on obtient une formule dans laquelle
qui résulte de l'inexactitude de l'ohm interna-
erreur sur la mesure de »
grande dans la méthode
tional entraîne une erreur relative deux fois moins
des capacités,

RS
form23 plans, cylin-
Rosa et Dorsey ont utilisé des condensateurs de diverses
le plus grand soin les diverses cor-
driques et sphériques; ils ont fait avec
le calcul de la capacité cs, du
rections, et en particulier ont tenu compte, pour
IVE
le.diélectrique du conden-
pouvoir inducteur spécifique de l'air qui constitue
à une précision du dix-millième, et donnent,
sateur. Ils espèrent être arrivés e à l'ohm
rapporté
après réduction à l’ohm vrai de la valeur ru primitivement .
bis) : |
international (cf. $ 273
UN

c = 2,9979 . 1019.

les mesures les plus récentes


La vitesse de la lumière dans le vide, d’après
1926), est :
et les plus précises (Michelson,
AL

v = 2,99796 . 1010,
ure à 1/10.000. On voit
l'erreur sur ce nombre étant certainement très inférie
R

qu’on peut conclure que :


NT

qui est de l'ordre du dix-


Au degré d'approximalion des expériences actuelles, statique de grrantité
omagnétique et électro
millième, le rapport des unités électr vide. On peut prendre
à la vitesse de la lumièr e dans le
d'électricité est égal
CE

0, le nombre 3.10" C. G.S.


pour sa valeur, avec une erreur inférieure à 1/1.00
I/
AS
UI
BC
RY
SIXIÈMÉ PARTIE

RA
COURANTS ALTERNATIFS

LIB
CHAPITRE XXVIIT

Y
SIT
ÉNERGIE ÉLECTRIQUE ET LOI D'OHM
ER
I. — FONCTIONS PÉRIODIQUES ET FONCTIONS SINUSOIDALES
IV

285. Définitions. — On dit qu’une fonction y — f({) du temps 2 est une


UN

fonction périodique de période T, lorsqu'il existe un intervalle de temps T


tel qu'elle reprenne la même valeur à deux instants quelconques, séparés par
l'intervalle T, c’est-à-dire lorsqu'on a identiquement, quel que soit é :
AL

FO =IE+T.
On appelle fréquence de la fonction périodique, et nous désignerons par la
TR

lettre v, le nombre de périodes comprises dans l’unité de temps, c’est-à-dire


dans une seconde ; on a:
à
N
CE

Les fonctions périodiques qu’on a le plus souvent à considérer sont des


fonctions périodiques symétriques, c’est-à-dire des fonctions telles qu’au bout
d'une demi-période elles reprennent la même valeur changée de signe :
I/

1o=—1(r+7)
AS

Les fonctions périodiques les plus importantes sont les fonctions sinusoï-
dales. Une fonction sinusoïdale reprend la même valeur lorsque l'argument
UI

augmente de 2x; si l’on prend comme origine des temps l'instant où elle
atteint sa valeur maxima, une fonction sinusoïdale symétrique est de la forme :
BC

27
y = Y cos T°

Nous l’écrirons généralement :

y = Y cosot.
FONCTIONS PÉRIODIQUES ET SINUSOIDALES 445

et à la fréquence
La quantité « s'appelle la pulsation, elle est liée à la période
par les relations :

RY
T=

D
a
Oo = = 27,

SIS

e|

RA
sinusoïdale : dans le cas
La quantité Y est la valeur maxima de la fonction -
aire, Y en est l'ampli
où y représente l’élongation d'un mouvement pendul
tude.
dales y et z de même

LIB
Gi lon considère simultanément deux fonctions sinusoï nt où la fonction y
comme origine des temps l'insta
période, et si l’on prend :
et z se mettront sous les formes
atteint sa valeur maxima, les deux fonctions y
2 = Z cos (ot — 0).

ITY
y = Ÿ cos,

entre les deux fonctions ; comme


L'angle © s'appelle la différence de phase r comprise
il n'est défini qu’à 2kxprès, on peut toujours lui attribuer une valeu
y atteint son maximum à J'instant

RS
entre — met + x. Tandis que la fonction
T° à :sio est comptis entre
4 = 0, la fonction #l’atteint à l'instant = 2e
fonction y ; sio est compris entre O
IVE
oet 7, la fonction z est et retard sur la
0, les deux fonctions atteignent simulta-
et — 7,2 est en avance Sur y. Sio —
temps et sont constamment de
nément leurs maxima, s’annuient en même de phase, ou simplement qu'elles
d
même signe : on dit qu'elles sont en accor phase. Sie = -E 7, leurs valeurs
UN

même
sont 6% phase, ou encore qu’elles ont
en même temp s leurs maxima, et s’annulent en même
absolues atteignent aires : on
temps ; mais les deux fonctions sont constamment de signes contr
encore que leurs phases sont oppo-
dit qu’elles sont en opposition de phase, ou son maximum au temps ë = T/4,
AL

sées. Sio = +7/2,la fonction z atteint


fonction y : elle est en guadrature
c'est-à-dire un quart de période après la alure avance SUL Ve
R

guadr
rcdardsury;sio =—7/2,2esten :
L'im port ance des fonct ions sinus oïdal es vient de ce que l'étude d’une fonc-
NT

toujo urs être ramenée à l'étude de fonctions


tion périodique quelconque peut t
er, dont nous donnerons seulemen
sinusoïdales, grâce au théorème de Fouri
l'énoncé :
CE

période T, peut toujours être


Une fonction périodique quelconque f (#), de
d'une seule façon, en une sonn e de fonctions sinusoïdales,
décomposée, ct cela
de périodes”, L À À On a:
I/

10 = Ya cos (2 — où + V3 cos (5)


AS

2
UI

rue (ie) sc. + Ve “(F+) +

3 k
BC

peuvent toujours être calcu-


Les coefficients Va, Vans Vas. De nr ee Phee
inés, lorsqu'on se donne la fonction f (f). Le
lés, et sont entièrement déterm
suivan ts sont les harmoniques ; la.
premier terme est le ferme fondamental ; les 29
BRUHAT. 4° 42.
446 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE ET LOI D'OH

fréquence de l’harmonique de rang k est égale à k fois la fréquence du terme

RY
fondamental.
286. Représentations géométriques. — Considérons (fig. 339) un vec-

RA
tni-
.

teur OM, de longueur OM = Y, tournant d'un mouvement de rotation


e.
: Leg

de ses extrémité s O : il décrit dans le


forme, de période T, autour d'une
temps T un angle égal à 2, et fait v — à tours par seconde; sa vitesse angu-

LIB
laire, c’est-à-dire l'angle qu’il décrit par seconde, est © — 27v = 27 / D. Soit
= .
OA sa direction à l'instant £ = o : à l'instant #, l’angle des deux directions

Y
> ea . > —>
OA et OM est wf, et la projection Om du vecteur tournant OM sur la direc-

SIT

tion fixe OA est y = V cos of. Une fonction sinusoïdale peut être représentée
géométriquement par la projection, sur une direction fixe, d'un vecteur tournant,
IV ER
UN
AL

n
un ta da’
TR

F1G,. 339. FIG, 339 bis.

dont la longueur est égale à la valeur maximum de la fonction sinusoïdale, et dont


N

la vitesse angulaire est égale à sa pulsation.


Représentons sur la même figure (fig. 339 bis) la fonction z = Z cos (wi — œ):
CE

on peut considérer z comme la projection Où sur la direction OÀ d’un vec-


teur ON, de longueur ON — 2, faisant avec OÀ, à l'instant #, l'angle
>. . .
I/

ot — ©. Les deux fonctions sinusoïdales ayant même période, les deux vec-
> >
teurs OM et ON tournent avec la même vitesse angulaire, et font entre eux un
AS

angle constant, égal à la différence de phase + des deux fonctions ; le mouve-



ment du vecteur ON est en retard de l’angle © sur celui du vecteur Où.
UI

On a souvent à calculer la somme # = y +- z de deux fonctions sinusoïdales


, « = . > qi .
A » 2°
de même période. Elle est égale à la somme algébrique On + On des projec-
BC

. : e . ge T7 > ‘
tions sur Ja direction OA des deux vecteurs OM et ON, par conséquent à la
. . > , > se
projection Op de leur résultante OP. Comme les deux vecteurs OM et ON
tournent en formant un angle constant, la figure OMNP tourne sans se défor-
. > :
mer, et le vecteur OP est un vecteur de grandeur constante, tournant avec
PÉRIODIQUES ET SINUSOIDALES 417
FONCTIONS
ES
sinusoïdale de pul-
une vitesse angulaire w ; sa projection Op est une fonction période est encore
fonctions sinusoïdales de même

RY
sation ow : La somme de deux maxima U est égale à la
une fonction sinusoïdale de—> même période. Sa valeur
longueur OP du vecteur OP; saES différence de phase ÿ avec la fonction y est

RA
- +
égale à l'angle des directions OM et OP,
les formules de la trigo-
Ces quantités peuvent être calculées en appliquant
OMP ou être déterm inées graph iquem ent : il suffit, pour
nométrie au triangle

LIB
OMP dans une position
cette dernière détermination, de construire le triangle:
aux règles suivantes
quelconque. On aboutit ainsi
origine des angles qui repré-
On choisit une direction quelconque Ox comme
, et on convi ent de compter dans un certain
sentent les différences de phase

ITY
les retards (fig. 340). On représente la
sens les avances de phase, dans l'autre >
OM, de longueur OM = Y, porté suivant
fonction y — Ÿ cos of par Un vecteur ‘
Ox ; on représente la fonction

RS
z—7 cos (oi—®) par un vec-
> avances
teur ON, delongueur ON =Z,
IVE
faisant avecla direction Ox un
angle ©, les valeurs positives
de o étant portées dans le
sens des retards. La fonction
UN

u = Ucos(wi—), égale à la
sonne des deux fonciions y cz,
estreprésentéepar levectetur OP,
e géométrique des
AL

égal à la somm
> >
vecteurs OM ct ON qui repré-
sentent ces deux fonctions. La
R

quantité U est égale à lalon- Fi1c. 340.


de
NT

gueur OP; la différence


>
dela figure 340, la fonction 14
phase Ÿ est égale à l'angle (Ox, OP) : dans le casla fonction z.
est er: retardsurla fonction y et en avance sur
CE

nom de règle de Fresnel. Il est


Cette règle d’addition est désignée sous le de fonctions sinusoï-
d'un nombre quelconque
aisé de l’étendre à l'addition par un vecteur égal à la.
représenté e
dales de même période : leur somme est les fonct ions composantes.
qui repré sente nt
somme géométrique des vecteurs
I/

. — La valeur moyenne
AS

287. Valeur efficace d’une fonction périodique


= j (i) est toujours nulle : si,en effet,
d’une fonction périodique symétrique y 2
« enne 7 J y dt, les éléments
pend ant une péri ode cette valeur moy
UI

on calc ule
o _
u'on a f (i) + i(e+ à = 0.
de l'intégrale s’annulent deux à deux, puisq
BC

r moyenne du carré y° de la
Il n’en est plus de même si l’on calcule la valeu
toujo urs positive. On est ainsi amené à
fonction y, puisque la quantité y* est une quantité Ve dont
périodique : c'es
définir la valeur efficace d’une fonction
448 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE ET LOT D'OHM

le carré Ve? est égal à la valeur moyenne du carré y? de la fonction périoiique :


,
AT

Y
| ve=r/f y°di.

AR
: 0

Sila fonction y est une fonction sinusoïdale, y == V cos (wi —+}),on«:

R
v2 PT
| Ve = T J cos? 2 (ot
(cf —— o)9) dt.dt

LIB
Oo

_ La quantité cos? (ot — e) est une fonction périodique dissymétrique, de


période T / 2 ; sa valeur moyenne, calculée sur un nombre entier de périodes,

Y
ne dépend évidemment pas de l'instant auquel on les fait commencer. On a en

SIT
particulier : :
| o
D AT
J COS? (ui — €) dé = J ER COS® (wi® — e) d/”,
o | ‘ m .
4
. T
ou, en faisant dansla seconde intégrale le changement de variable #’ = # +
4
NIV

c'est-à-dire of! = ot + = :

v .
LU

T
f cos® (oi — o) di =f sin (ot _— ce di

0 . o 2. < . . . : 7 x

Ecos® (ut — 9) + sint(ut— gyjdt = À f dt =


RA

=> f
| 6
"
.

On a donc:
. | Ve = D
NT

Ve = +

La valeur efficace d'une fonction sinusoïdale est égale à sa valeur maxima divi-
CE

sée par V2. |


Il importe de remarquer que cette règle ne s'applique pas aux fonctions
périodiques générales, mais seulement aux fonctions sinusoïdales.
I/
AS

II. — NOTIONS PRÉLIMINAIRES SUR LES COURANTS


| ALTERNATIFS |
UI

288. Généralités. — Nous avons déjà indiqué ($ 222) que, lorsqu'on fait
tourner un cadre portant un enroulement conducteur dans un champ magné-
BC

tique uviforme, on obtient une f. 6. m. sinusoïdale € — É cos of, dont


la pul-
sation o est égale à la vitesse angulaire de rotation du cadre. Si le circuit du
cadre est ouvert, il existe entre ses deux extrémités une différence de poten-
Kiel sinuscidale, égale à cette fé. m. ‘ |
+
COURANTS ALTERNATIFS 449.
ement pour
Nousétudierons, au chapitre xt, les alternateurs employés actuell
des f. é. m.
la production industrielle des courants alternatifs. Ils fournissent

Y
compre nant un nombre entier de pé-
périodiques, un tour de l'alternateur réduite. |
général ement assez

AR
riodes ; l'importance des harmoni ques est d'ailleurs
sinusoïd ales, et nous admet-
Nous n’étudierons dans ce qui suit que les f. é. m.
sinusoïdales les
trons qu’on peut pratiquement confondre avec des f, 6. m.
es dans la pratique .

R
f. é. m. réellem ent employé
un courant
Si l’on place un alternateur dans un circuit fermé, on y obtient

LIB
m. Nous verrons plus loin
périodique, dont la période est celle de la f. é. nce, la self-
m. est sinusoïdale, et si la résista
($ 293 et suivants) que, si la f.é.
inductance et la capacité du circuit sont bien définies, l'intensité du cou-
fonction sinusoïdale,
rant qui le parcourt est également représentée par une

ITY
entre la f. 6. m. et l'intens ité du courant une dif-
mais qu’il existe en général ité du courant est
l'intens
férence de phase y : la f. 6. m. étant e = E cos ot, èses réalisées;
toujour s ces hypoth
i — I cos (mt — +). Nous supposerons pas applicables
que nous obtiendrons ne sont

RS
en toute rigueur, les formules
noyaux de fer, dont la self-i nductance
aux circuits comprenant des bobines à er à con-
on pourra les appliqu
n'est pas définie ($ 230); en pratique, import e de signale r
Mais il
dition que le fer reste join de la saturation.
IVE
la courbe qui represe nte les varia-
que, lorsqu'on s'approche de la saturation,
tif n'a plus du tout la
tions avec le temps de l'intensité du courant alternade la f.é. m. : on peut, à
ons
même forme que celle qui représente les variati en harmoniques.
t riche
UN

partir d’une f. € m. sinusoïdale, obtenir un couran industriellement forment


employés
Les fréquentes des courants alternatifs
la traction des fréquences de 15
une gamme très étendue : on emploie pour
fréquence standard de 50; les
à 25, et pour les distributions d'énergie une
les sons qu'ils transmettent,
L

que
courants téléphoniques, qui ont même période saus fil des
en télégraphie
ont des fréquences de l’ordre de 1.000; on utilisedernières sont appelées les
RA

fréquen ces allant de 10.000 à 20.000. 000. Ces


, par opposition, les
hautes fréquences; les deux autres catégories forment des sons sont appelées
à celles
basses fréquences : les fréquences correspondant
NT

‘ des fréquences musicales.


potentiel réalisées ont
Dans les distributions d'énergie, les différences de
de volts aux bornes des
des valeurs efficaces de l’ordre de quelques milliers
CE

des appareils d'éclairage, et peu-


alternateurs, fe 100 à 200 volts aux bornes
de transport. La trans-
vent atteindre et dépasser 100.000 velts dans les lignes
t alternatif en un
couran autre couran t alternatif de même
formation d’un
de potentiel dif-
période, transportant la même énergie sous une différence ormateurs, que
I/

s'effectue àl’aide d'appareils statiques, appelés transf


férente,
AS

nous étudierons au chapitre XL. .


Dans l'étude des proprié tés des courant s alternatifs, nous ferons les mêmes
courants variables
hypothèses que nous avons déjà faites dans l'étude des
est la même en
UI

($ 222) : nous admettrons qu'à un instant donné l'intens ité


points du circuit, et qu’on peut appliq uér à chaque instant les lois
tous les
de l’élec tromag nétism e et de l'induction.
d'Ohm et de Joule, ainsi que les lois
: ces hypothèses
BC

Nous devons faire les mêmes réserves qu’au paragraphe 222


t parcou rus par des
sont toujours valables pour des circuits de faible longueu
peuven t deveni r inexact es dans le cas des
courants de basse fréquence, elles
rues par des cou-
hautes fréquences, ou pour des lignes très longues parcou
450 ENERGIE ELECTRIQUE ET LOI D'OHM
rants de basse fréquence ; nous reviendrons plus tard (cf. $ 333) sur
ces cas
d'exception.

Y
AR
- 289. Mesure de la fréquence d’un courant alternatif. —
Tes méthodes
à employer dépendent de l'ordre de grandeur de cette fréquence. Nous
indi-
querons plus tard le procédé qu’on emploie pour les courants de
haute fré-

R
quence ($ 321) ; pour des courants de fréquence musicale, il suffit d'interc
aler
dans le circuit un téléphone, et de déterminer, par comparaison

LIB
par exemple
avec des diapasons, la hauteur du son obtenu.
Dans le cas des courants de basse fréquence employés dans les ‘
transports
d'énergie, on n’a presque jamais à faire cette mesure : si l'on
peut accéder à
l'alternateur qui les produit, ilsuffit de regarder comment il est

Y
construit pour
savoir combien il donne de périodes par tour, et de mesurer,
à l’aide d'un comp-

SIT
teur de tours, le nombre de tours par seconde pour déterminer la fréquen
ce. Si
l'on ne peut pas accéder à l'altemateur, le meilleur procédéest
de faire tourner,
à l’aide du courant, un moteur synchrone ($ 442) et de compter le nombre
de
tours qu'il fait dans un temps donné. Nous indiquerons dans le
ER prochain cha-
pitre des procédés basés sur l'inscription galvanométrique ($ 304) ou
Ja réso-
nance d'une lame vibrante ($ 30r). Nous nous contenterons ici d'indiq
uer un
procédé basé sur les phénomènes d’électrolyse.
NIV

Sur une plaque de cuivre L (fig. 341), on étale une feuille de papier
bibée d’une solution de ferrocyanure de potassium et d’azota fort im-
te d’aminonium,
et on fait passer le courant à travers la feuille
LU

de papier en prenant comme électrodes la lame


de cuivre et une pointe de fer P. Quand la pointe
P : de fer joue le rôle d’anode dans l’électrolyse, elle
: constitue une anode soluble, et forme une solution
RA

* de sel ferrique qui, au contact du ferrocyanure,


donne du bleu de Prusse, Si or fait glisser la tige
de fersurle papier, on obtient un trait bleu discon-
NT

| - tinu, car elle est, à Chaque période, successivement


anode et cathode, Il suffit de remplacer
la feuille
enregistreur de laiton qui tourne devant la pointe de cuivre par un cylindre
de fer fixe pour obtenir un
CE

enregistrement, qui permet de mesurer


la fréquence, si l’on inscrit en même
temps, par le même procédé, les battements
d’un pendule à secondes.
290. Loi de Joule. — Si un conducte
I/

l'instant £ à l'instant 4 + di, par un cour ur de résistance 7 est parcouru, de


ant d'intensité 3, il y apparaît pen-
dant ce temps, et quels que soient les
AS

autres phénomènes qui y ont leur siège,


une quantité de chaleur dQ donnée
par :
UI

JdQ = riat.
1 Si le Courant + est un courant
périodique de période T, La quan
eur Q dégagée par période tité de cha-
BC

est donnée par : :



JO =? f ar srer.
©
ALTERNATIFS 451
COURANTS
d’après la définition
La quantité I, définie par cette expression n’est autre,
sité efficac e du couran t périodique.
générale du paragraphe 287, que l'inten

Y
être exprimée par la nème relatio n en courant alternatif
La loi de Joule peut courant condinits
cer l'inten sité du
qu'en courant conti, à condition de rempla

AR
.
par l'intensité efficace du courant alternatif.
ortan ce de la notion d'inten sité efficac e : c’est la quantité
On voit parlà l'imp parcourt
qu’il faut connaître pour calculer l’échauffement d'un conducteur

R
de calculer les pertes par effet
par un courant alternatif, soit qu'il s'agisse
où un moteur, soit qu’il s'agisse

LIB
Joule dans un alternateur, un transformateur à incandescence. C'est éga-
ou une lampe
de réaliser un appareil de chauffage
directement par un ampèremètre
1ement la quantité dont la valeur est donnée
u et parcourt par le courant
thermique ($ 149), étalonné en courant contin

ITY
alternatif.
sinusoïdal à = 1 cos (oi — o),
Rappelons que, si le courant est un courant
é maxima I divisée par Ÿ2.
l'intensité efficace L est égale à l'intensit

RS
ons,
un courant alternatif. — Considér
291. Puissance transportée par conq ue parcouru par un
342), un circuit C quel
entre deux points À et B (fig.
ë,
courant sinusoïdal. À l'instant
IVE
les
la différence de potentiel entre
F
points À et B, comp tée posit ive-
À est
ment quand le potentiel de
UN

v =
supérieur à celui de B, est
ant n’est , en géné-
V cos ot: le cour
rence
ral, pasen phase avecla diffé Fc. 342.
-
de potentiei (cf. $ 288) ; son inten |
L

tant é, comp tée posi-


sité à l'ins e les instants
B, est à = L cos (oi — o) . Fatr
RA

tivement quand il va de A vers quan tité d'électric ité 4 dt, qui subit
sporte une
4 et £ + dt, le courant i tran ie :
ce transport fournit une énerg
une chute de potentiel v ;
NT

aW = vi dl.
une
courant dans le circuit C pendant
L'énergie électrique apportée par le |
CE

période est : T o
— ©) di.
= Î vidt == VI J cost cos («wi
VW
o o
I/

On a T
on ? I
AS

à foos trot— 9 dt + à feed


fees cos (ui — ©) dt =
©
©
o
ï
UI

= [sin (2ot— o| o et est nulle quand


La première intégrale a pour valeur
La seconde est égale à Tcose,ctona:
on l’étend à une période entière.
BC

y = Tee 2 LL coso = VeL cose. T-


2 Ÿ2 Vz
452 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE ET LOI D'OHM
La puissance moyenne ® transportée par le courant alternatif est :

Y
@ = T = VE cos De

AR
La puissance moyenne transporlée far un courant alternatif est égale au pro-
duit de l'intensité efficace par la différence de potentiel efficace, multiplié par

R
le cosinus de la différence de phase qui existe entre la différence de potentiel et

LIB
l'intensilé.
Cette expression diffère de l'expression de la puissance en courant continu,
non seulement par la substitution des valeurs efficaces aux valeurs continues,
mais encore par l'introduction du facteur cos ©, qu’on appelle le facteur de

Y
puissance. : |
La formule de Ia loi de Joule est applicable quelle que soit la résistance

SIT
considérée, résistance d’un conducteur avec ou sans self, résistance d’un gé-
nérateur ou d’un moteur. La formule de la puissance, ® = VI cos ©, appli-
quée à la différence de potentiel v aux bornes d’un générateur, donne a puis-
ER
sance disponible dans le circuit extérieur; la même formule, £ — E,I, cos +’,
appliquée à la force électromotrice e du générateur, donne la puissance totale
fournie par le générateur. De même pour un moteur, suivant qu’on intro-
NIV

duit dans la formule la différence de potentiel aux bornes ou la force contre-


électromotrice, on obtient la puissance totale consommée par le moteur, ou la
puissance transformée en travail. Dans l’un et l’autre cas, la différence entre
les deux expressions représente la puissance transformée en chaleur à l'inté-
LU

rieur du générateur ou du moteur: si l’on veut en effectuer le calcul, il im-


porte de tenir compte, non seulement de ce que la différence de potentiel aux
bornes et la force électromotrice — ou contre-électromotrice — n’ont pas la
même valeur efficace, mais encore de ce qu'elles présentent, en général, une
RA

différence de phase, |
Si nous développons l'expression de l'intensité :
NT

î = Tcos(ot— ©) =T cos 9 coso + I sino sitio,

et si nous posons : .
CE

t=i ti, ÿ = I coso coswf, "= Jsino sinwf,

nous voyons que Île courant à peut être considéré comme la somme
I/

Courants 2’et 5” ; le premier, en phase avec la différence de de deux


potentiel u —
V cos of, a pour intensité efficace I',
AS

ne : = TI e COS ® ; le second, en quadrature


avec la différence de potentiel, a pour intensité efficace I", —
Lsino. L'ex-
pression de la puissance peut alors se mettre sous la forme :
UI

= Vel coso = VI
La à puissance trans portée par un courant alternatif peut -
partir des valeurs efficaces de la différence de pote être calcülée, à
BC

ntiel et de l'intensité, par la


même form ule qu'en Courant continu, à condition de remp
par sa Composante$” en phase avec la diff lacer le courant €
le courant +’ s'appelle le courant watté. éren ce de pote ntie l : c’est pourquoi
La puissance ne dépend pas de l’in-
tensi
té dee lale composante en quadquadrat
rature avec la diff
Sourant ÿ”s’appelle le courant déwat î érence de potentiel
i : le
té. ° +
COURANTS ALTERNATIFS LE "453

de l'intensité et de la différence de potentiel efficaces.


292. Mesure
une résistance r,
_ Étudions d’abord le passage du courant alternatif dans

Y
contena nt aucune f. 6. m. Si l'intensité du
dépourvue de self-induction et ne
à cet instant, entre ses extré-

AR
courant qui la parcour t à l'instant f est î,ilexis te
des quantité s v? et 5? est
mités, une différence de potentiel v — ri; le rapport
égal à chaque instant à 7°, et il en est de même du rapport de leurs valeurs
sont liées par la formule or-
moyennes V.? et I, : les valeurs efficaces V, et I,

R
e un réseau de conducteurs
dinaire de la loi d'Ohm, V, = rl,. Si l’on considèr des

LIB
de même Îles expressions
dépourvus de self-induction, on peut appliquer
continu, aussi bien aux valeurs
lois d'Ohm et de Kirchhoff valables en courant
valeurs efficace s des intensités et des difié-
à un instant £ quelconque qu'aux
rences de potentiel. du cou-
té efficace

ITY
Nous avons déjà signalé ($ 290) que la valeur de l'intensi ment par l'appareil,
ètre thermiq ue est donnée directe
rant dans un ampèrem f ; sion le shunte,
courant alternati
quelles que soient la fréquence et la forme du des ampèrem ètres
addition nelles, on obtient
ou si on lui ajoute des résistances

RS
efficace de n'impor te quelle
et des voltmètres permettant de mesurer la valeur l. Les indicati ons des
ce de potentie
intensité ou de n'importe quelle différen f qu'en courant
allernali
divers appareils thermiques sont les mêmes en courantpour les courants de haute
IVE
et sont indépend antes de la fréquence , méme
continu,
additionnelles soïent dépour-
fréquerzce, à condition que Les shunts et les résistances
| ‘
vus de self-induction.
mesures en courant alternatif,
Signalons en passant que l'on peut, dans les
UN

nelles en réduisant dans un


supprimer les shunts ou les résistances addition ou l'intensité à mesurer par
rapport convenable fa différence de potentie l
identique, en principe, aux transformateurs
un transformateur de mesure
du rapport de transformation
industriels ($$ 447 et 448) : la connaissance
L

mesures faites dans le circuit secondaire,les


permet en effet de déduire, de
RA

+
nsité relatives au circuit pri-
valeurs de la différence de potentiel où de l'inté
maire, aux mesures en cour
En dehors des appareils thermiques, on peut employer
NT

ls l'équipage mobile est soumis à


rant alternatif tous les appareils dans lesque
tionne lle au carré de la grandeur à mesurer : si
une force (ou à tn couple) propor
rapport à la période du courant,
la période de ses oscillations est grande par
CE

riels, il prend une position


ce qui est toujours le cas dans les appareils indust la force, donc à la valeur
ant à la valeur moye nne de
d'équilibre correspond
efficace de la grandeur à mesurer.
différence de potentiel
C'est ainsi qu’on peut mesurer la valeur efficace d’une
I/

électr ostati que ($ 72), qu'on


alternative avec un électromètre ou un voltmètre avec un électrody-
d’une intens ité de coura nt
* peut mesurer la valeur efficace
AS

égale ment être employés


namomètre ($ 257). Les wattmètres ($ 257) peuvent .
mobile et de sa résistance
en courant alternatif : la self-inductance du cadre tout
qu'on puisse admettre,
additionnelle est toujours assez faible pour
UI

#’ du courant qui le
au moins aux basses fréquences, que l'intensité
par la relati on î' — v}r et est pro-
parcourt à l'instant { est donnée
de poten tiel v qui existe au même instant
BC

portionnelle à la différ ence


le cadre mobile est pro-
entre les bornes du circuit. Le couple qui s'exerce sur
it vi, et sa valeu r moye nne est prapot-
portionnel à chaque instant au produ
valeur moyen ne VI, cos @ de ce produ it : la déviation de
tionnelle à la
454 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE ET LOI D'OHM
l’appareil donne directement la valeur de la puissance consommée dans le cir-
cuit étudié,

Y
Les instruments les plus employés à l'heure actuelle ponr les basses fré
quences sont les appareils

AR
électromagnétiques à fer doux mobile ($252). Pour
les fréquences de 25 à 2.000, on emploie de plus en plus des appareils à redres-
seurs, dans lesquels le courant, redressé par un redresseur à oxyde
de cuivre,
($ 320) est mesuré par un appareil à cadre mobile : ces appareils, beaucoup

R
plus sensibles que les précédents, peuvent donner une déviation qui couvre

LIB
toute l'échelle pour une consommation de l'ordre de quelques miiliwatts
(cf, $ 256). : |
Enfin, comme appareil de zéro dans les mesures de laboratoir
e ($ 300),
on emploie généralement des galvanomètres à vibration
($ 301}, permettant

Y
de déceler, pour les fréquences industrielles, des courants
de l’ordre de 10 8
ampère en consommant une puissance de l'ordre de 10713

SIT
watt.

UT. — APPLICATION DE LA
ER LOI D'OHM

293. Conducteurs possédant une résistance et une self-induction. —


NIV

: Soit un conducteur AB (fig. 343), de


——— résistance 7, de self-inductance I, par-
ON couru par un courant variable, dont l'in-
tensité à l'instant 4 est 1; la différence
LU

FIG. 343. de potentiel v entre les points. À et B est


égale, à cet instant, à la somme de la chute
de potentiel ohmique ri et de la f. é. m. de self-induction
L difdt qui existent
dans le conducteur ($ 233). On a :
RA
NT

L'intensité 7 est comptée positivement lorsq


ue le courant va de A vers B,
CE

et la différence de potentiel y est positive


supérieur à celui du point
lorsq ue le potentiel du point À est
. Si l'on se donne 4, sous la forme d’une
4 = Tcos (of—e), on peut calculer sa dériv fonction sinusoïdale du temps,
ée di 1 At = — To sin (ot — @), et
I/

il suffit de porter ces valeurs dans


l'équation pour obtenir v. On trouve
fonction Sinusoïdale, de même période une
AS

que À, dont le développement est :


dt .
VS Lite (Lo sine +rcose) I cosut+ (— To coso + 7 sinc) I sinoë.
UI

Inversement, on peut connai


V Cos wo, et chercher à calculer
1a fonction 1; l’é
équation différentielle linéaire
; avec second mem bre, L'intégrale générale
BC

la somme d’une , est


intégrale particulière et de
l'intégrale généra
. le deD l'équation
7 £
Sans Second membr e : cette
:
et on obtient la fonction qui dernière, Ae?, , est rapidem
représen pidement amortieie ($ 233),
233)
te le courant, lorsque le régime pério-
APPLICATION DE LA LOI D'OHM 455

ue.
dique est établi, en cherchant simplement l'intégrale particulière périodiq
, à partir d’uneint ensité donnée # = Icos (mi—+), on
Nous avons vu comment

Y
et on
pouvait calculer la différence de potentiel v: on répétera le même calcul,
fonction
choisira I et © de façon que la fonction trouvée soit identique à la

AR
donnée v = V cos of, c'est-à-d ire de façon qu'on ait :
= V cos,
(Lo sing + r cose) I cosoi + (— Lo coso + r sing) I sinut

R
avoir:
Pour que cette identité soit vérifiée quel que soit £, on doit

LIB
(Lo sine +rcose) I= V et (— Lw coso + r sing) I = 0.

La dernière relation peut s'écrire :

ITY
Lo
tango —
r

et en les ajoutant
D'autre part, en élevant au carré les deux équations
membre à membre, on obtient :
(3 + Lot) RS
= VE,
IVE
quantités I ct V par 2,
ou, en extrayant la racine carrée et divisant les deux:
s efficaces
de façon à mettre en évidence les valeur
_ Ve
UN

vr° + L?0°

peuvent être appliquées en unités


Les relations que nous venons d'obtenir
C. G. S. Elles peuvent également être appli-
pratiques aussi bien qu'en unités
L

désigner par 7 et L la résistance et la


quées à un circuit fermé, à condition de
RA

t, y compris les générateurs et les mo-


self-inductance de l’ensemble du circui
différence de potentiel v par la
teurs qu'il peut contenir, et de remplacer la f. é. m. de self-induction,
somme 2e des forces électromotrices, autres que les
NT

qu'il renferme.
tang @ est positif; les deux gran-
La relation tang ® = Lur montre que
deurs V et I étant essentiellement positives, sin © et cos y sont alors tous deux
et r/2. Le courant alternatif dans un
CE

positifs, et l'angle © est compris entre o


retard sur la différence de potentiel
conducteur présentant de la self-induction est en
à mesur e que la constante de temps = = Lfr du
aux bornes; le retard augmente
y = wf2r du courant augmente. Il
circuit augmente, et à mestre que la fréquence
I/

vis de ja période T — 2r/«, et s'approche


est voisin de o quand + est petit vis-à-
la période.
de x/2 quand + devient grand vis-à-vis de
AS

que l'intensité que donnerait, dans


L'intensité efficace du courant est plus pelite
de potent iel continue égale à la différence de
le méme conducteur, une différence grande que le terme
nt plus
- potentiel efficace. La différence relative est d'auta que = est plus grand par raÿ-
UI

L'ow? est plus important par rappor t à r°, c'est-à-dire


fer ($ 232), dont Ja constante
port à T. Pour une bobine de self-induction sans et un courant à 50 périodes
de,
de temps + — L/r est de l'ordre de 0,01 secon
BC

est de l’ordre de 3, et le terme


(T = 0,02 seconde), le rapport Lofr = 2x1fT
r°. Pour une bobine à
L’w? est déjà près de 10 fois plus grand que le terme
r* est négligeabl e par rapport à L'w?;
noyau de fer, et pour la même fréquence,
456 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE ET LOI D'OHM

avec la différence de potentiel aux bornes, et son


- le courant est en quadrature
intensité efficace est I, = V,/ Lo. Pour les hautes fréquences, par exemple

Y
pour v == 10f, il suffit d’enrouler un conducteur de façon qu'il forme quelques

AR
spires pour obtenir des valeurs très élevées de Lo, et pour qu'il ne laisse presque
pas passer de courant. .
L'expression qui donne l'intensité efficace peut encore être mise sous la

R
forme :
T T

LIB
TL = —— Ve = Ye, LT,
rVr+(£) 2 Y VI + tango 2 LA

La relation Ve cos © = rl, ainsi obtenue permet de constater immédiate-

Y
ment que la puissance consommée dans le conducteur, Ve, cos © == rl, y |
est entièrement dissipée par effet Joule. On voit par 1à même que les formules

SIT
obtenues ne peuvent être qu’une première approximation dans le cas des
bobines à noyau de fer, où le courant doit apporter en outre la puissance dis-
sipée dans le fer par hystérésis (cf. $ 288). ER
294. Emploi de la représentation géométrique. — Ie calcul, que nous
avons fait tout à l'heure, de l'expression ri + I, di / dt peut être effectué facile-
NIV

ment à l’aide de la construction de Fresnel. Si l’on a ? — I cos (of—+),ona


di , F . . .
H=— Lo sin (ot—c) — ol cos (or— o + 5) : la dérivée d'une fonction simit-
Soïdale est une fonction sinusoïdale de même Dériode, en quadrature avance ct
LU

‘ ‘ de valeur maxima © fois plus


.
grande. Supposons la fonction ri
A Y B. [°""%S

représentée par le vecteur Aa, de
RA

longueur 71; la fonction I, 45 / dt


>
rl Lwl est représentée parle vecteuraB,
NT

>
z de longueur Lol, faisant avec At
EU un angle x / 2 dans le sens des
> avances de phase (fig. 344); la
CE

FIG. 344 fonction v est représentée, d’après


> -
la règle de Fresnel, par le vec-
teur AB. La figure montre que la fonction v est en avance
d’un angles sur 1
I/

fonction 5, et on a, dans le triangle rectangle AaB, les deux


relations :
AS

Low .

tango = V=lIyr+ Loi,

Nous avons supposé la fonction £ connue et calculé graphiquement la fonc-


UI

ti on v ; cherchons maïntenant à construire la


fonction ? connaissant la fonc-
. - , » ". =
tionv, représentée par le vecteur AB. Supposons le problème résolu, et la fonc-
BC

.
tlon ri |. représentéerepar le vecteur Az
>
(Ag. 345) : le trian
au triangle rectangle A4'B', dont les côtés de l'angl gle AaB est semblable
résoudra le problème en construisant un trian e droit sont 7 et Le. On
gle rectangle A,a’,B', de côtésr
et Lo ; il sera égal au triangle Aa'B' : Ja mesur
e de l'angle A, donnera l'angle +,
APPLICATION DE LA LOI D'OHM 457

donnera le rap-
et la détermination du rapport des deux longueurs AB : AjB', la valeur de I.
ude des deux triangles AaB et Aa'B', c'est-à-dire
port de similit
Si on en a besoin pour des

Y
constructions ultérieures, il

AR
‘sera facile de reporter, à
partir de la direction AB, Lu
l'angle ©, et de construire %

R
le triangle AaB.
à
Pratiquement les valeurs

LIB
intéressantes des différentes Fc. 345.
grandeurs sont les valeurs c'est-à-
effectuer toutes les constructions,
efficaces : on les emploiera pour et réduites dans
précédentes
dire qu'on tracera des figures semblables aux

ITY
|
le rapport de V2 à x. : on dispose en série le circuit
rraitons, comme exemple, le problème suivant de chauffage AB d'un
© four électrique et.une

RS
ECEPE
SS eu JS) bobine BC à noyau
de fer (fig. 346) ; leurs
Fic. 346. résistances c* leurs
IVE
veut obteni r un courant d'intensité
self-inductances sont »’, ?”, L’, L’. On des diff érencesde
les valeurs efficaces
efficace I, donnée : quelles doivent être C?.
C,Aet
potentiel entre les points À ct B, Bet
UN

>

vecteur, de direction arbitraire Aa (fig. 347) égal


Nous prenons un premier
, et de longueur L'ols;
.

à r'L, puis un vecteur aB perpendiculaire au premier


> .

ité du couran t est la même et a même


pour le second conducteur, l'intens >
L

=
et de
Bb et 6C, parallèles aux premiers, |
RA

phase : nous construisons des vecteurs


Les valeurs
longueurs 7”Iet L'ol..
Ve des trois diflé-
efficaces V'e, V'e,
s’ob-
NT

rences de potentiel cherchéesavec un


tiendront en mesurant, AB,
double décimètre, les longueurs
CE

donnera
BC, AC; la construction
avances de phase
égalment leurs
® SUT l'intensité du courant.
9!, 9", de
On remarquera que, par ‘suitephase,
I/

différence de
l'existence d'une de
a" — 9", entre les deux différences po-
AS

otentiel v' et v', la différencede


à la
Lentiel efficace Va est inférieure ic. 347.
somme V'e + Ve.
UI

Si la différence de potentiel effi-


aux bornes AB du four, on obtiendrait
cace Ve était appliquée directement calculera en
d'intensité efficace J', qu'on
dans son circuit un courant longueur Àc
BC

: la
semblable au triangle AaB
construisant le triangle AcC est supérieure à la
immédiatement qu’elle
est égale à r'T'. La figure montre dans un circuit ne comportant que des
longueur Aa = 7'L : l'introduction,
‘458 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE ET LOI D'OHM

résistances et des selfs, d’une bobine à noyau de fer, a pour effet d’y réduire
l'intensité du courant. On emploie souvent de telles bobines, dites bobines de

Y
réaction, pour régler l'intensité du courant alternatif dans un circuit : elles
présentent, sur les rhéostats, l'avantage de consommer très peu d'énergie, car

AR
la différence de potentiel à leurs bornes est presque en quadrature avec le
courant.

R
295. Courant dans un condensateur. — Réunissons les deux armatures

LIB
A et B d’un condensateur (fig. 348) aux deux bornes A’
et B’ d'un alternateur, de façon à établir entre elles une
différence de potentiel alternative : à chaque période,
chaque armature se charge alternativement d'électricité

Y
positive et d'électricité négative. Les quantités d’électri-
cité correspondantes sont fournies par l’altermateur : la

SIT
source et les fils de connexions sont parcourus par un
courant alternatif, dont la période est celle de la diffé-
rence de potentiel, ER
Soit v — V êos wf la différence de potentiel Va — 78,
"et 7 l'intensité, à l'instant #, du courant qui parcourt les
conducteurs dans le sens des flèches (fig. 348). Si la capa-
NIV

cité du condensateur est C, la charge de l’armature À à


l'instant { est g = Cv; pendant le temps dé, elle s'accroît
Fc. 348. de la quantité d'électricité dg — dt apportée par le cou-
rant. L'intensité du courant à = dq | dt est en quadrature
LU

avance Sur la charge, et par suite sur la différence de potentiel. On a :


> _ à <
ê= 7 (Cv) = — CoV sine = + CoV cos (or + à)
RA

| L'intensité efficace L est donnée par la relation, valable aussi bien en uni-
tés pratiques (volts, ampères, farads) qu’en unités C. G. S. :
NT

= CV
_ Ve,
Vz =
CE

Co
On peut, pour la commodité de la représentation, considérer que le courant ?
traverse le condensateur de l'armature A à l’armature B, et dire que, tandis
I/

qu'un condensateur s'oppose de façon absolue au passage du courant continu, il


laisse passer le courant alternatif. L'intensité efficace du courant qui le traverse,
AS

Sous une difference de potentiel donnée, est d'autant Plus grande que la fréquence
v = & / 25 est plus élevée. Un condensateur de x microfarad, placé entre les
bornes d’un alternateur à 50 périodes fournissant
UI

une différence de potentiel


efficace de 100 volts, laisse passer un courant de 0,03 ampère (Ie — CoVe =
IO.1007. 100) ; la même différence de potentiel, avec une fréquence de 1.000
périodes, y produit un courant de 0,6 ampère ; enfin, si on appliquait au même
BC

condensateur la même différence de potentiel en haute fréquenc


e, on obtien-
drait, pour une fréquence v =
était c 100.000, un courant de 60 ampères, si la source
assez puissante pour le fournir : réunir les bornes d’une source à haute
APPLICATION DE LA LOI D'OHM 459

fréquence à un condensateur de grande capacité revient presque à les mettre


en court-circuit.
Au point de vue de la représentation géométrique, side courant qui traverse

Y
le condensateur, de l’armature À à l’armature B, est représenté par le vecteur

AR
=
AM (fig. 349) de longueur L, la différence de potentiel va— vn est repré-
sentée par le vecteur AB, de longueur
» >
M

R
avances

Ve=Lk c> faisant avec le vecteur AM

LIB
un angle égal à 2 dans le sensdes retards. A

296. Circuit comprenant un con-

ITY
densateur et une résistance induc-
tive. — Étudions maintenant un cas plus
général : la difiérence de potentiel sinu-
soïdale v = V cos wf est appliquée aux
bornes AB d’un circuit comprenant en
série des conducteurs possédant une
self-induction et des condensateurs. Pour
RS
.
FIG. 349.
IVE
à un conducteur AD, de
plus de simplicité, nous le réduirons (fig. 350)
conde nsate ur DB, de capacité C : on
résistance 7 et de self-inductance I, et un
se rendra compte facilement que
-q les formules peuvent être appli-
UN

quées à une série quelconque de


conducteurs ou de condensa-
teurs, placés dans n'importe
quel ordre, à condition de dési-
L

gner par 7 la somme des résis-


RA

tances des conducteurs, par L la


self-inductance de leur en-
F16. 350.
© la capacité
semble ('}, par
NT

56). On peut également les appli-


de la série de condensateurs (£ = JE ES
acer la différence de potentiel
quer à un circuit fermé, à condition de e.rempl
CE

aux bornes v par la force électromot rice


con-
de la charge g de l’'armature D du
On a, entre les valeurs à l'instant # et des différences de
va de À vers B
densateur, de l'intensité 3 du courant qui :
ions
I/

vn — vn, les relat


potentiel va — vD et
. . ä
AS

+ri= A — UD, i= EL

to) + (vp— 8) ; on a donc:


La différence de potentiel v est égale à (va—
UI

& I
LÉ 4 + Ga = ve V cost.
BC

somme des self-inductances des différents


{t) Cette inductance n'est pas, en général, égale à la
isolémen t {$ 231).
conducteurs considérés
460 . ÉNERGIE ÉLECTRIQUE ET LOI D'OHM

La charge g du condensateur est donnée par une équation différentielle


linéaire du second ordre avec second membre. L'intégrale générale de l’équa-

Y
tion sans second membre est toujours assez rapidement amortie (cf. $ 234), et
on obtient la valeur de g correspondant au régime périodique en cherchant

AR
une intégrale particulière périodique : on substituera à g la fonction g =
Q sin (ot — <), et on déterminera Q et + de façon que l'équation soit satis-
faite; l'intensité du courant sera ? = dg / dt — &Q cos (ot — p).

R
Nous ne développerons pas ce calcul, qui est identique à celui que nous
ferons au paragraphe 302 sur les phénomènes mécaniques représentés par la

LIB
même équation différentielle, et nous établirons les formules générales par {a
méthode graphique. |
Soit Aa (fig. 351) le vecteur, de direction Âx et de longueur r1,, qui repré-

Y
sente lafonction ri ;traçons le vec-

SIT
teur d, delongueur Lol, et de di-
rection æ, faisant avec Ax l'angle
ER # : 2 dans la direction des
- >
avances avances : le vecteur AD repré-
| sente ($ 294) la différence de po-
NIV

tentiel va — up. Quant à la diffé-


rence de potentiel up — zp, elle
est représentée ($ 295) par un
_
LU

x . vecteur DB, de longueur V® —


FIG. 351. : Ine
Co Le
faisant avec la direction
= . .
RA

Àx un angle de © dans le sens des retards, c’est-à-dire dirigé


suivant la droite
. ue |
. ay, dans le nesens — ay. La différence de potentiel_, totale y est représentée par
.
NT

le vecteur AB, somme géométrique des vecteurs AD et


DB.
D'après la construction, le vecteur aB, compté positivement
dans la direc-
CE

. —
tionay,a pour valeur (Lo — &) L: la différence de phase o entrelesfoncti
ons
sinusoïdales y et 3,.comptée positivement dans le sens
des avances de la difié-
rence de potentiel sur le courant, c’est-à-dire des retards
du courant sur la
I/

Sfférence de potentiel, est donnée, dans le triangle rectangle


AaB, parla rela-,
on :
AS

Lo 2
tango =
UI

La valeur
efficace V, de la différence de
otentiel est représentée par la
BC

longueur AB : on a, dans le même


triangle : po | P P

Ve — #22 + (ro — a) La, oc


APPLICATION DE LA LOI D'OHAM 461
ou:
Ve
L =

Y
+ (co — a)

AR
Le sens de la différence de phase 9 dépend du signe de la quantité Le — =

Si & < Lo, le courant est ex retard sur la différence de potentiel, le circuit sc

R
comporie comme un circuit inductif sans condensateur. Mais l'effet de sa selj-

LIB

°&
2

ITY
en

RS
IVE
,
ea

UN
SA

È
AE

L
RA
©
Z
LS
+

NT
CE

rw rw
I/

or

FiG. 352.
AS

induction est partiellement compensé par l'existence du condensateur ; l'introduc-


tion de ce dernier diminue le retard © et augmente l'intensité efficace I, d’au-
UI

tant plus que Cest plus petit et 1 / Co plus grand et plus voisin de Lo.
Si a > Leo, Le courant est en avance sur La différence de potentiel, le circuit
BC

se comporte comme s'il comprenait un condensaleur cE un conducteur sans self-


induction. Mais l'effet de la capacité est partiellement compensé bar l'existence
de la self-induction. L’avance o est d’autant plus petite et l'intensité efficace
BRUHAT. 4° éd. 30
462 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE ET LOI D'OHM
L d'autant plus grande que C est plus grand et 1 /Co plus petit et plus voisin
de Lo. | . ‘

Y
Les courbes I et IT de la figure 352 représentent la façon dont varient 9
et L, lorsqu'on fait varier C, les autres quantités, y compris V., restant

AR
r Ta
constantes ; on y a pris comme abscisses les valeurs de
C
Les formules générales que nous venons d'établir et de discuter peuvént

R
être appliquées en unités pratiques comme en unités C. G. S. Elles compren-

#-
LIB
nent comme cas particuliers les cas déjà étudiés : circuit ne comportant qu'un
conducteur G = o) ou qu’un condensateur (7 = I, — 0). Elles perinettent de
calculer l'intensité à partir de la différence de potentiel, où réciproquement :

Y
ces calculs peuvent être effectués par la méthode graphique : il suffit, dans les
constructions du paragraphe 294, de remplacer la quantité Lo par la quantité

SIT
Lo — —. I :d
Co
ER
, 297. Résonance. — Lorsqu'on étudie les variations du courant
en fonc-
” tion des variations de l’une des quantités JL, C, ou w,on est toujours
conduit à
considérerla valeurparticulière de Ja variable qui annule la quantité
NIV

Lo — = ;
etrendminima, et égaleàla résistance r,laquantité # + (Lo — a selle
° &)
sépare la région où le rôle de la self-induction est prépondérant, et
LU

où le cou-
Tant 2st en retard sur la différence de potentiel, de celle où le rôle de la capa-
cité est prépondérant, et où le courant est en avance, C’est pour cette
valeur
Parliculière que l'intensité efficace du courant est maxima » les effets
de la capa-
RA

cité et de la self-induction se détruisent mutuellement, et le courant


est Le anême, en
intensité et en phase, que si la résistance r.existait seule.
La relation qui la définit peut s'écrire +
NT

LC = 7, où T= ZE 27 VIC.
o
CE

Elle montre que la période propre T, = 27 VLC du circuit ADB ($ 234) est
alors égale à la période T du courant allernatif : c’est pourquoi
on dit qu'il ya
résonance (cf. $ 303).
. Dans certains cas, la courbe qui représente l'intensité
I/

peut décroître très


rapidement de part et d’autre du maximum M qui
correspoñd à la résonance.
AS

Supposons par exemple que la variable soit la capacit


é (fig. 352), et calculons,
étant donnée la valeur C de la capacité de résonance, de quelle
quantité AC il
faut la modifier pour diviser l’i ntensité efficace par
V2, c’est-à-dire pourla
UI

_Tamener de la valeur Ver à la valeur Ve / V2.


Ona, pour les points N'et P
correspondants (fg. 352), en désignant para + A ( o) l'inverse
de la capa-
BC

C + AC:
cité
ue n Va Le Va *
2 di LILIANE. 2
’ + [Le — -54(| Le
APPLICATION DE LA LOI D'OHM 463

: I
ou, puisque Le — = —0:
Co

Y
_
1 1\°
LA — #3
E(aë) er

AR
Supposons AC assez petit pour qu'on puisse calculer A (1/C ue
ve . e, et le confondre avec AC/C2. On S obtient : (r/0) comme u
- différentiell

R
AC _ Litres,

LIB
e = +Cr=ESe Er LT

Si la constante de temps = = L,/» du conducteur AD est grande par rap-


port à la période T du courant alternatif, le rapport AC / Cest petit : il suffit

ITY
d’une faible modification de la capacité, à partir de la valeur qui correspond
à la résonance, pour réduire notablement l'intensité du courant ; on a une
résonance aiguë. La discussion, faite par rapport aux variables I, ou ©
(cf. $ 303) conduirait encore à caractériser l'acuité

RS
de la résonance par la même quantité Cwr = r / Le. D
Pour des valeurs données de la capacité el de la self,
la résonance est d'autant plus aiguë que la résistance
IVE
est plus faible, c'est-à-dire que l'amortissement des oscil-
lations propres du circuit (}) est £lus faible ($ 234).
353),
Répétons, dans le cas de la résonance (fig.
la figure 351 : on voit
la construction géométrique de
UN

_ avances
immédiatement que, sir est petit vis-à-vis de Lo, Vo = pole
les longueurs AD = V'et DB = V'esont beaucoup
Co
plus grandes que la longueur AB = V4 Les diffé
condensa-
rences de potentiel V”. ct V', aux bornes du
L

que la
jeur et de la self sont beaucouf plus grandes
RA

[LS
différence de potentiel totale Ve; on dit qu'il apparaît VErte
d'autant
dans le cireuit des surtensions ; elles sont Tic. 3534
est plus aiguë, car
plus importantes que la résonance
NT

/ Co |;
le rapport des différences de potentiel V'e = I, de
et V, = rle est précisément égal à la quantité Cor qui caractérise l’acuité
Le ee .
la résonance.
CE

de fer,
Ilimporte de rappeler que, si le circuit contient des bobines à noyau
et qu’en particu-
les formules ne constituent qu'une première approximation,
d'obtenir une résonance très aiguë : on s'en rendra compte
lier il est impossible
doit
en remarquant que le dégagement irréversible de chaleur dû à l'hystérésis
I/

celui qui provient de l'effet Joule, c’est-à-dire


agir dans le même sens que r. |
produire des effets analogues à ceux d’une augmentation de la résistance
AS

298. Applications. — Les formules des paragraphes précédents sont


techniciens
d'une application constante dans la pratique industrielle, et les
UI

des quantités qui y figurent. La quantité : .


ont donné un nom à chacune
2 u so I |
V + (ce — &) est l'impédanco du circuit, (Lo —&) est sa réaclance.
BC

() Si cet amortissement est faible, le rapport rT/2LI, diffère peu du décrément logarithmique à
et on a AC/C == ë/r (cf. $ 303). ‘
- 464 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE ET LOI D'OHM
Les phénomènes de résonance sont constamment utilisés dans le réglage
des circuits à haute fréquence employés en télégraphie sans fil, et les relations

Y
qui définissent les conditions de la résonance sont fondamentales dans la
théorie de la T. S. F. .

AR
La résonance peut également se produire dans les réseaux de distribution
d'énergie à basse fréquence, surtout lorsque la capacité des lignes qui consti-
m. n'est passinusoïdale, la résonance
tuent le réseau est assez élevée ; si la f.6.

R
peut aussi s'établir sur un des harmoniques. Ces phénomèaes sont à éviter,

LIB
à cause des surtensions, dangereuses pour les isolants, qu'ils produisent dans
le réseau : remarquons, à ce propos, que la différence de potentiel que doit sup-
porter l'isolant est, en réalité, la différence de potentiel instantanée maxima
- qui est V2 fois plus grande que la différence de potentiel efficace.

Y
Il est facile de se rendre compte expérimentalement de la façon dont lin-

SIT
tensité du courant dépend de la self-induction et de la capacité du circuit, si
ion dispose, par exemple, d’un alternateurà 500 périodes (o — 27 X 300 =
3140), d’une bobine sans fer à self-induction variable, telle que celle de la
figure 288 ($ 231), dont la self peut varier de 0,23 à 0,67 henrys (Low — 720
ER
à Lo — 2100), pendant que sa résistance conserve une valeur constante de
9 obms, et d’un condensateur de 0,2 microfarad (x / Co — 1590). On mcesu-
rera l'intensité du courant avec un ampèremètre thermique sensible et la dif-
NIV

férence de potentiel aux bornes du circuit d'expérience avec un voltmètreé


thermique; on pourra, au besoin, maintenir cette dernière à une valeur cons-
tavte, par exemple 100 volts, en agissant sur l'excitation de l'alternateur.
Si le circuit se compose uniquement de la bobine de self-induction variable,
LU

.on vérifiera que le courant diminue quand on augmente la sclf, et passe de


0,14 à 0,05 ampère quand on passe de la self minima à la self maxima. Si le
circuit se compose uniquement du condensateur de 0,2 microfarad, on vérifiera
RA

qu'on obtient un courant de 0,06 ampère. Si l'on place en série la bobine, avec
la self maxima, et le condensateur, on constatera qu'on obtient un courant
dont l'intensité, 0,2 ampère, est très supérieure à celle (0,05) que laisse pas-
NT

ser la self seule. -


On réalisera aussi facilement l'expérience de la résonance. Pour éviter que
les surtensions ne détériorent les appareïls. on réduira d’abord la f. . m., par
CE

exemple à 10 volts, de façon à avoir, quand la self est maxima, un courant


de 0,02 ampère ; si l’on diminue la self, l'intensité du courant augmente,
passe par un maximum égal à 7,1 ampère correspondant à la résonance, puis
diminue, et on peut constater que la résonance est assez aiguë : une rotation
I/

-de quelques degrés de la bobine suffit à faire passer l'intensité de I à o, 5 am-


Père. On mesurera-la différence de potentiel aux bornes du condensateur à
AS

l'aide d'un voltmètre électrostatique, par exemple d’un voltmètre multicel-


lulaire ($ 72) : on constatera qu'au moment de la résonance elle atteint plu-
‘sieurs centaines de volts. |
UI

299. Circuits dérivés. — Pour étudier la distribution des courants al-


ternatifs dans un réseau de conducteurs, on appliquerales formules générales
BC

à chacun des conducteurs qui le composent. Comme, chaque fois qu’on addi-
*onne deux différences de potentiel ou deux intensités, il faut tenir compte
de leur différence de phase, les calculs sont assez compliqués, et il est souvent
Préférable d'employer la méthode graphique. |
APPLICATION DE LA LOI D'OR 465

Traitons, comme exemple, le problème suivant : un alternateur S maintient


‘entre deux points À et B (fig. 354) une différence de potentiel alternative v

Y
de valeur efficace V (1) ; les deux points A et B sont réunis par deux circuits
dérivés, comprenant, le premier un conducteur de résistance 7 et de self-in-

AR
uctanceT,le second un condensateur de capacité C. On demande de calculer
l'intensité du courant I fourûi par l'alternateur. |

R
Soit AB (hg. 355) le vecteur, de longueur V, représentant la différence de
potentiel v. Construisons d’abord le vecteur qui représente le courant dansle

LIB
ITY
RS
avances .
IVE
UN

Fic. 354. | FIG. 355.


L

conducteur 7, L : nous savons construire ($ 294) le triangle AaB, dans lequef


RA

le vecteur Aa représente ri, : le courant ë; est représenté par le vecteur A,


dirigé suivant Àa, et de longueur J, = À / 7. Quant au courant ä dans
NT

le condensateur, il est représenté ($ 295) par le vecteur AM,, de longueur


I, = CoV, perpendiculaire à AB dans le sens des avances, Le courant à fourni
CE

par l'alternateur est représenté par le vecteur AM, somme géométrique des
vecteurs AN, ct AM, : avec un double décimètre et un rapporteur, on déter-
AM, quimesur e l'intensité efficace I, et l’angieo,
minera sur l'épure la longueur
I/

e de potentiel .
qui estla différence de phase entre le courant et la différenc cfficace
en avance, et son intensité
Dans le cas de la figure 355, le courant est
AS

| |
est inférieure à celle des courants composants. Lo :
vis-à-vis de la quantité
Supposons que la résistance 7 soit négligeable
le courant 5, est en quadrature retard sur la différenc e de potentiel v (fig. 350),
UI

_et a pour intensité efficace I, — V/Lo. Les deux courants 1, et z, sont en oppo-
>

sition de phase, et le courant résultant (vecteur AM) a pour intensité efficace


BC

l'indice « employé jusqu'ici pour


{) Dans ce paragraphe et dans celui qui suit, nous supprimons qui y figurent sont des valeurs
distinguer les valeurs efficaces :ilest entendu que toutes les valeurs
efficaces.
466 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE ET LOI D'OHM

T1=1L—]1,=V (co — ce): ilest nul si la condition LCw? = 1 est satie |

Y
faite, c'est-à-dire si le circuit fermé constitué par les deux dérivations est en
résonance sur la période de la f. é. m. de l’alternateur.

AR
|
En réalité, le courant n’est jamais nul, parce que la résistance 7 n’est jamais

R
Ma

Y LIB
SIT
M

ER
NIV

«lr
M.
Fic. 356. | FIG. 357.
LU

nulle : mais, Si la résonance est aiguë, on peut obtenir dans les conducteurs en
dérivation un courant beaucoup plus intense que celui que fournit l'alternateur.
Si la f, é, m. de l’alternateur est la somme de deux f, é. m. sinusoïd
RA

ales, de
pulsations o et w, de valeurs efficaces comparables,
laf. 6,
fournit dans Le circuit de l'alternateur un courant beaucoupm, plus
de pulsation œ
intense que
la f. 6. m. de pulsation © : le circuit dérivé joue le-rôle d'un filtre, où d'un
NT

bouchon, qui arrête le


courant de pulsalion à.
CE

avances Ces propriétés sont


souvent employées en
T.S.F. pour éliminer
les courants parasites.
I/

300. Pont de
AS

Wheatstone. — Nous
avons déjà indiqué
comment, en prenant
UI

comme source de cou-


. Fic. 358. “ tantun alternateur de
comme appareil de us. … fréquence musicale et
BC

à mes ie . mesure un téléphone, on peut utiliser le pont de Wheatstone


+ apport de deux Capacités ($ 85) ou le rapport de deux self-induc-
ances ($ 236), en fonction du rapport de deux résistances.
H serait facile d'appliquer aux montages correspondants les formules et
APPLICATION DE LA LOI D'OHM 467

les constructions géométriques que nous venons d'étudier ; nous donnerons,


comme exemple, l'étude d’un autre dispositif, celui qui permet de comparer

Y
une self-induction à une capacité : la self L,, de résistance négligeable, et la
capacité C constituent deux branches opposées DB et AE du pont (fig. 357),

AR
et les deux autres branches AD et EB sont constituées par des résistances
r, et 7, sans self ni capacité,
>

R
Soit AB (fig. 358) le vecteur qui représente la différence de potentiel sinu-
scïidale va — vp, de pulsation w, établie par la source $ entre les points À et B.

LIB
Supposons d’abord le téléphone T enlevé : les deux branches AD et DB sont
parcourues par le même courant 7, en retard sur la différence de potentiel,
les deux branches AE et EB par le même courant ,, en avance sur la difié-
rence de potentiel. La- figure 358 représente, une fois effectuée, la construc-

ITY
tion géométrique qui fournit les intensités efficaces I, et I, de ces deux cou-
rants, et leurs différences de phase 9, et © par rapport à va — vn. La
différence de potentiel va — vp est représentée par le vecteur AD, de lon-

RS
gueur 71l,, en retard d’un angle ©, sur le vecteur ÀB ; la différence de poten-
tiel Un — 78 est représentée par le vecteur DB, de longueur Lol;, en avance
IVE
d’un angle x / 2 sur le vecteur AD. La différence de potentiel vo — up est
représentée par le vecteur ÉB, de longueur 7,1,, en avance d’un angle 9, sur
UN

le vecteur 1B : la différence de potentiel va — vA est représentée par le vec-


>

teur ÀE, de longueur I, / Co, en retard d’un angle x / 2 sur le vecteur EB. La

différence de potentiel vo — vs entre les points D et K est représentée par le


L

>
vecteur DE. . .
RA

Pour que le téléphone intercalé entre les points D ct É ne soit parcouru par
aucun courant et reste silencieux, il faut que cette dernière différence de po-
tenticl scit nulle. Les deux pointsD ct E doivent coïncider et les deux triangles
rectangles ADB et AEB se confondre en un seul, dont les deux angles aigus
NT

sont les angles ©, et ?.. Ces deux angles sont donnés par les relations :
Lo I
CE

tango, — n° tango: = Eur,

et on obtient la condition d'équilibre du pont en écrivant qu'ils sont complé-


I/

mentaires :
tango tangee = I, ou L = Crire
AS

L'expérience consiste à faire varier l’une des résistances 7; ou 7 jusqu'à


éteindre le son du téléphone; elle permet de mesurer en henrys une self-induc-
tance L, si l'on dispose d'une capacité C élalonnée en farads el de deux boîtes de
UI

résistances sans self ni capacité (S 232) étalonnées en ohms. La relation obte-


il n'est
nue est indépendante de la fréquence : il est inutile de la mesurer, et
la f.é. m. de la source soit sinusoïdale. Avec une fré-
BC

pas indispensable que


quence de l'ordre de 1.000, la mesure est facile, et peut être précise, le télé-
phone étant un instrument très sensible, qui peut déceler des courants de
l'ordre de 107$ ampère.
468 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE ET LOI D'OHM

Il faut toutefois remarquer qu’en réalité le son ne disparaît jamais cormplè.


tement, la résistance 7 de la self n'étant jamaïs rigoureusement nulle; mais

Y
si rest petit par rapport à Lo, on obtient toujours un minimum de son très
accentué, et facile à observer; on peut, au besoin, établir une formule de cor-

AR
rection, permettant de tenir compte de la résistance r. |
I est d’ailleurs préférable, si r n'est pas négligeable, de mettre en dérivation
sur le condensateur une résistance 7’, comme l'indique la figure 357 bis (pont

R
‘ de Maxwell); on peut alors annuler le

LIB
courant dans la diagonale en agissant
surla résistance r’ et sur l'une des résis-
tances 7, ou r,. Quand cette cordition
est réalisée, le diagramme est ceiui de

Y
la figure 358 bis : le vecteur AT), de
longueur 7.l,, représente les. différences

SIT
de potentiel égales en grandeur ct en
phase Va — Vn et Va — Ve: le vecteur
EB, de grandeur 7,I,, résultante
ER des
vecteurs DIF et FB de grandeur: rl,
et Lol;, représente les différences de
FIG. 357 bis. potentiel Vpn — Vs et Ve — Vn. Le
NIV

vecteur AM',en phase avec Va — Ve,


représente le courant £’ dans la résistance r’, tandis que le vecteur AM,
en
quadrature avance avec le précédent, représente le courant 7 dans
le conden-
sateur., La somme de ces courants est
LU

le courant î, dans la résistance ra €t M


est représentée par un vecteur AM, M, \
parallèle au vecteur DB.
Ecrivons,
pvances
d’une part que la même l
RA

différence de potentiel Va— Vo produit :


Le
les courants 1,, #’ et 5 dans les résis- â S
tances r,, 7! et dans la capacité C,
NT

d'autre part que les triangles AMM' et M


‘ ah
DBF sont semblables :
D
È
CE

nl=rte
TE LL,
I
Si LL
ï I’
1.
‘I
he Lol, F
F6 3e8 bis
Divisons membre à membre ces deux
I/

groupes de relations; nous obtenons immédiatement les deux conditions


d'équilibre :
AS

| YiVa = sr' — <


UI

L'équilibre est encore indépendant de Ja f réquence, et l’une des conditions


d'équilibre, L = Crirs, est la même que dans le cas simple envisagé
primiti-
BC

vement. Ajoutons que la comparaison peut être très précise,


même avec les
fréquences industrielles, en employant comme indicateur de zéro
xmomètreà vibration, qui peut être sensible à un un galva-
courant de 10"8 ampère,
Y
AR
CHAPITRE XXIX

R
ACTIONS ÉLECTROMAGNÉTIQUES

LIB
ITY
I. — CHAMPS MAGNÉTIQUES ALTERNATIFS

301. Généralités. — Si une bobine B (fig. 359) est parcourue par un

RS
courant alternatif de péricde'T\, elle crée en un point O un champ magnétique #,
dont la direction est constante, et dont le sens et l'intensité varient comme
IVE
le sens et l'intensité du courant. Supposons qu’un
aimant #s soit placé au point O, et que, lorsque B
>
le champ # n'existe pas, ilsoit soumisàun couple
directeur — couple magnétique ou couple de tor-
UN

sion — qui lui fasse prendre une position d'équi-



libre perpendiculaire à la direction du champ 4,
ou exécuter, autour de cette position, des oscil-
L

lations, plus ou moins amorties, de période To.


RA

Lorsque le champ# estétabli, l'aimantestsoumis


en plus à un couple électromagnétique propor-
tionnel à 4, qui tend à l'écarter de sa position
NT

d'équilibre alternativement dans un sens et dans


l’autre : leseffets de cecoupledépendent de l'ordre Fc. 350.
|
de grandeur relatif des périodes T et To
CE

Si la période ‘FQ des oscillations propres du système mobile est grande par
rapport à la période T du courant, il n’a pas le temps de se déplacer d’une
appréciable avant que le couple électromagnétique n'ait changé de
façon
sens, et on n’observe aucune action : si l'on fait passer un courant alternatif
I/

dans un galvanomètre ou un ampèremètre ordinaire, on n'obtient aucune


ions
déviation ; tout au plus observe-t-on, si le courant est intense, des oscillat
AS

de très faible amplitude dont la période est celle du courant.


est
si To est petit par rapport à IT, et si le mouvement du système mobile
UI

. assez amorti, il atteint sa position d'équilibre, pour chaque valeur du champ #,


.-avant que ce champ n’ait eu le temps de varier d’une façon appréciable : ses
élongations enregistrent synchroniquement les variations du champ }, c’est-
BC

à-dire de l'intensité + du courant. Ce sont des phénomènes de ce type qui se


produisent dans les téléphones : une membrane élastique circulaire PP de
fer doux mince, fixée sur tout son pourtour (fig. 360), est soumise au cham)
470 ACTIONS ÉLECTROMAGNÉTIQUES
magnétique résultant de l’action simultanée d’un aimant A et de deux bo-
bines BB, enroulées sur des noyaux de fer doux EE fixés aux pôles de l’ai-

Y
mant, et parcourues par le courant téléphonique. La force magnétique qui
s'exerce sur la membrane de fer doux varie dans le même sens que l'intensité

AR
du champ total : elle est augmentée par le passage du courant dans un certain
sens, diminuée par son passage en sens contraire ; les vibrations élastiques
de la membrane étant très rapides et très amorties, ses déplacements suivent

R
les variations de la force, et produisent un son dont la période est culie du

LIB
courant. Il convient d’ailleurs de remarquer que, dans les téléphones ordi-
naires, la période T\, de la plaque, qui est de l’ordre du millième de seconde,
est de l’ordre de grandeur de la période des sons aïgus de la voix humaine ;
il peut en résulter une altération de certains sous, tels

Y
ne tn M_., Pavillon
QUE Ceux a des sifflantes

et des consonnes.
PO Plaques
—rL0 P obines Lorsque . T, est égal à , T, toutes les impulsions =eçues

SIT
S1j 1 EH > »
verres Par le système mobile s'ajoutent, comme s'ajoutent les
impulsions communiquées à une balançoire à des ins-
tants séparés par un intervalle de temps égal à la pé-
ER
riode de ses oscillations. IL y a résonance, et le mcuve-
ment prend une grande amplitude : nous étudierc:is en
détaïl cephénomène dans un des prochains paragraphes.
NIV

Fc, 360. Les remarques générales que nous venons de faire


s'appliquent aussi au mouvement d’un cadre mcbile,
ParCouru par un courant alternatif, et soumis à un champ megrétique cons-
tant. Un galvanomètre à cadre mobile ordinaire, dont la période
T, est grande
LU

Par rapport à T, ne subit aucune déviation lorsqu'on y fait passer le courant


alternatif. Si au contraire la période du galvanomètre est à peu
près égale à
celle du courant, le cadre exécute des oscillations dont l'amplitude,
propor-
tionnelle à l'intensité efficace, du courant, peut facilement
RA

être mesurée par


l'élargissement du spot ; c’est le principe des galvanomètres à vibration.
L'in-
convénient de ces appareils, comme appareils de mesures, est que leur sensi-
bilité dépend beaucoup de la fréquence: en particulier elle n’est
NT

pas la même
pour les différents harmoniques, et si le courant n’est pas sinusoïdal,
l’élargis-
sement du spot n’est pas proportionnel à l'intensité efficace, Mais, avec
une
source à fréquence bien constante, ce sont d'excellents appareils
CE

l'on en a construit ($ 292), à cadre mobile et à fer oscillant, qui de zéro, et


sont sensibles
à 10-8 ampère: Enfin, un galvanomètre à cadre mobile de très courte
période
donne des déviations proportionnelles à chaque instant
à l'intensité du courant:
I/

c'est le Principe des oscillographes, sur lequel nous


reviendrons au $ 304.
tudions maintenant l’action mécanique d’une bobine parcourue
par un -
AS

Courant alternatif sur une lame de fer doux. Dans


ce cas, la force ne change
pas de sens quand le courant change de sens, et
£a valeur moyenne n’est pas
nulle, Si le Système mobile a une période T, grande par rapport
à T, il subit
UI

une déviation Constante qui mesure l'intensité efficace


se qu se produit quand on emploie en courant alternatif les du courant : c’est
ampèremètres à
a 5 ne gg opile (cf. $ 202). D'autre part, la force
reprenant la même valeur
BC

blit pour % RAT 12,sa période est T/2 au lieu de T, et la résonance s’éta-
d'un s 2, On emploie quelquefois, pour déterminer la fréquence
de fa a ernatif, un appareil constitué par une série
: ler, de longueurs différentes, encastrées dans un même de lames élastiques
périodes propres sont support, dont les
connues; on approche successivement des
différentes
CHAMPS MAGNÉTIQUES ALTERNATIFS 471
lames une bobine parcourue par le courant à étudier, et on cherche quelle
est celle dont les vibrations prennent la plus grande amplitude : c’est celle

Y
dont la période propre est la plus voisine de T /2.

AR
302. Calcul des oscillations forcées. — Reprenons l'équation du mou-
vement du système mobile — aimant ou cadre mobile — sous la forme géné.
rale donnée au paragraphe 258 :
120MH

R
do +=. .

LIB
I est le moment d'inertie, — K40 / dt le couple d'amortissement, — C0 le
couple directeur, ki le couple électromagnétique produit par le courant d’in-
tensité à. Supposons le courant sinusoïdal, de la forme # — iQ cos «f, et posons

ITY
P = hi; le couple électromagnétique est égal à P cos of, et l'équation du
mouvement devient :
a | #0 àtr coC0 ==
latFg P cos.

RS
. L'intégrale générale de cette équation s'obtient en ajoutant, à l'intégrale
générale de l'équation sans second membre, une intégrale particulière de
IVE
l'équation avec second membre. Cette intégrale particulière est de la forme
0 — 0, cos (of — +) : elle représente un mouvement oscillatoire de même pé-
riode que le couple électromagnétique, et correspond à ce qu'on appelle les
oscillations forcées du système mobile. Quant à l'intégrale générale de
UN

l'équation sans second membre, elle représente, soit un mouvement apério-


| dique, soit un mouvement oscillatoire amorti, dont la période T, est la pé-
elle
riode propre du système, donnée par la relation &, — 25/0 — VC/I;
L

correspond à ses oscillations propres,


_ L'intégrale générale de l'équation avec second membre contient les deux
RA

constantes arbitraires de l'intégrale de l'équation sans second membre ; les


valeurs de ces deux constantes doivent être déterminées d'après les condi-
tions initiales, élongation et vitesse à l'instant zéro. Au début du mouvement,
NT

il y a toujours superposition des deux types d'oscillations, oscillations propres


et oscillations forcées ; ce régime dure plus ou moins longtemps, suivant que
les oscillations propres disparaissent plus ou moins rapidement par l'effet
CE

peut durer assez


de l'amortissement : si le système oscillant est peu amorti, il
longtemps pour qu’on observe des battements, dans le cas où les deux pé-
: . un
tiodes T et T, sont voisines.
sufpposerons qu îl exisle
Nous n'étudierons pas cette superposition. Nous
I/

les oscillations
© un terme d'amortissement (F # o), et nous n'étudierons que
forcées, de période T = 27 / «, qui subsistent seules au bout d'un certain
AS

l'amortissement est plus fort. Il nous su'fit


temps, d'autant plus court que
second
de chercher l'intégrale particulière correspondante de l'équation avec l'iden-
= 0, cos (wt— 9), et effectuant
UI

membre, en y substituant la fonction 0


:
tification. On a à substituer dans les différents termes les quantités
= 0, cos (ui — &) = 0, cos cosoi + 0, sin sin,
BC

sitio,
=— w0, sin (oi — o) = +606 sino cost — 60, Coso
d0 = — 0, cos (e/ — o} = — oh.
TE
472 ACTIONS ÉLECTROMAGNÉTIQUES
et l'identification des coefficients des deux termes en cos w£ ct sin sé donne
les deux relations :

Y
(C— Tu?) 0, cos n + Fo0,sin o = P, (C— Jo’) Osinn ‘9, c089 = 0.

AR
La seconde donne la différence de phase © :
Fo F o £

R
ml
a —=
C— IS LIof—« on?
LL vo

LIB
oO

Én es élevant au carr: et en les ajoutant mernbre à


membre. on obtint
l'amplitude 0, :

Y
0, = P _ P |
OV CR Vo Ps ou

SIT
On rapprochera les formules que nous venons d'obtenir de culs
&vons établies au Paragraphe 2096, concernant le régime
que nous
des oscillations élec-
triques forcées — courant altematif de période imposée ER
T — dans un circuit
dont les oscillations électriques propres ont une
période
signalé (f1234) l'identité-de forme des équations différen \,. Nous avons déjà
tielles qui représentent
les oscillations électriques et les oscillations mécaniques
NIV

; tous les calculs faits


à propos de l’un des phénomènes peuvent être reproduits
On TéMarQuera
à propos de l'autre.
que la variable qui joue, dans l'équation
des oscillations
électriques, le rôle de l'élongation 0 est la charge
variable qui joue, dans g du condensateur ; la
LU

l'équation des oscillations mécaniques, le rôle de


tensitédu courant : — dq l'dtest la vitesse angulai l'in-
. re d0 / & — —&0,sin (oi—0).
dd
Si nous posons = do
(@), cos (of — 4), on a :
RA

F To — €,
tangÿ = tang (e — à) =— cotaigo = F
NT

et :

D) = do = P
CE

formules dont On remarquera l’analog


ie avec les formules fondamentale
Courants alternatifs : F Correspond s des
à la résistance, I à la self-inductance,
I/

l'inverse de la Capacité et C à
(cf. $$ 234 et 242).
AS

308. Résonance, — Supposons qu'on


Couple qui provoque les oscillations forcées, fasse varier la pulsation © du
tantes. les autres quantités restant cons-
UI

Lorsque & Croft de 0 à + co, c’est-à-dire


lorsque la période T décroît de +
co
à 0, So5 _— © pa J
décroît de + co %— ©, en S’annulant pour ©
= og: tang ?
BC

croit de o à + co qua
nd «& croît de o à ©
%o à + ©. Si l'on se reporte aux équati et de — 0 à o quand « croit de
Voit facilement, P €t 0 étan on: S qui donnent cos @ et sin2.
t des quantit és essentiellement on
positives, que
CHAMPS MAGNÉTIQUES ALTERNATIFS 473
1crsque o croît de o à w, 9 croît de o à + / 2, et que, lorsque « croît de «9 à
+ 0, o croit dex/2 à x; ces variations sont représentées par la courbe (I)

Y
de la figure 361. Le mouvement du système oscillant est toujours en relard sur le
couple qui le produit, et la différence de phase augmente à mesure que la période

AR
+
r

R
I

LIB
an+

ITY
#

de M
RS want
!
IVE
UN

N P
#9
L
RA

il
NT

nprns
© We a
CE

F1G. 361.

couple sont en phase lorsque


des oscillations forcées diminue. L'élongation dt le
propre du système oscillant;
cette période est grande par rapport à la période
I/

à la période
par rapport
ils sont en opposition de phase lorsqu'elle est pelite ce, lorsque les deux
quadraliré, at momen t de la résonan
propre: ils sont en
AS

. . nn
Périodes sont égales. étudier la quan-
iors de l'ampl itude 0,, il suffit d
Pour étudier les variat
radical au dénominateur de
tité y = Fo? + 1° (o02 — w%? qui figure sous le
UI

ssant est celui où l'amortissement est


l'expression de 0,. Le cas le plus intére dre y avec
on peut confon
faible : F'est petit, et dès que w diffère un peu de w,, plus grande que
con second terme, 1? (69? — w°}?; sa valeur est d'autant
BC

variat ions de l’ampl itude 0, sont représentées


w diffère davantage de w. Les
diminue à mesure que la période
par la courhe (IT) de la figure 361 : l'amplitude
474 ACTIONS ÉLECTROMAGNÉTIQUES
de la période des oscillations proÿres.
des oscillations forcées s'écarte davantage
y se réduit au terme Fo; sa valeur

Y
Quand w est égal à ww la quantité
que I est plus petit. Lorsque la pé-
est petite, et elle est d'autant plus petite

AR
de des cscillations propres, l'ant-
.riode des éscillations forcées est égale à la pério
P / Fos, d'autant plus grand que l'anoï-
plitude présente un Maxima, 0, =
résonance,
tissement est plus faible : c'est le phénomène de la

R
les coefficients Jet C, ni par cons éque nt la période propre To
Si, sans modifier la valeur de la quantité y
F°, en dimi nue
on diminue le couple d'amortissement

LIB
: mais ja variation n’est appré-'
correspondant à une puisation quelconque &
8e

Y
CR

SIT
ue ER
at
NIV
LU
RA
NT

par rapport au terme


ciable qu’autant que le terme F?w? n'est pas négligeable
I (og — o°}, L'augmentati on relative de l'amplitude est d'autant plus grande
de résonance (11°)
que l'on se trouve plus près de la résonance; la nouvelle courbe présen
CE

de l’anci enne (Il), et te un maxi-


(fig. 362) est tout entière au-dessus
tissement des oscillations
mum plus accentué. À mesire que l'on diminue l'amor
forcées, ainsi que le temps
propres, on augmente l'amplitude des oscillations
leur établissement ($ 302) : mais le fait le plus import ant est que la
I/

nécessai à re
d'autant plus aiguë que l'amor lissem ent devient plus faible.
résonance devient
compl èteme nt la varia-
AS

. Pour faire une discussion plus précise, en étudia nt


e x = © : &9, et introd uisons ($ 247) le décré-
tion de y, prenons comme variabl
rE. Z, en ren-
ment logarithmique des oscillations propres, ë = 25: To =°
UI

‘ : . So

plaçant F par sa valeur I 2 w9 On a:


BC

+ «2
| |
[s
- 2

par [Eo
&
s +:
,
@e—
-
an] = ras ….
et . D Fe
dy SO ,:,,
‘ = lot [È + 2 (42 — n |.
dx)
CHAMPS MAGNÉTIQUES ALTERNATIFS 475
La fonction y est minima quand'sa dérivée s’annule, c'est-à-dire pour une
valeur x du rapport © / «, donnée par: | ,

Y
°

‘ 3
EL
«,

Xm° =
a
3 31e
o
d'où Mn = I

AR
tn

Om — @ ‘ _
:
La différence relative —— entre la valeur w, de & correspondant au

R
0
est
maximum de l'amplitude et la valeur approchée & admise plus haut

LIB
rapport à 8; à moins que le
égale à %n — 1 ; elle est du second ordre par
.
mouvement ne soit extrêmement amorti, elle est tout à fait négligeable. Si,à
de moitié
par exemple, l'amplitude des oscillations propres diminue
ct &/ 4r® est de l'ordre de 1/80.
chaque période, 8 est voisin de 0,7,

ITY
y. .que donne L
La valeur maxima de l'amplitude correspond à la valeur : J
à y la valeur x? de x2: ana:

jm = ot [È (1) + (ET rer à (5)


ô= 2 o ë? 5°?
Q 5°

2
La différence relative avec la valeur approchée
: P
admise ( m = y? COITCS-
“O9
RS
IVE
= Loi à) est aussi du second ordre en à.
: 2 e.

pondant à ÿ» — Lo?
de la résonance augmente
Pour nous rendre compte de la façon dont l’acuité
UN

ement diminu e, cherch ons la valeur de « correspondant


quand l'amortiss
e est rédui te à 0» 1 V2, c'est-à-dire
aux points N et P pour lesquels l'amplitud e à 2. On doit avoir :
y est porté
la valeur de x pour laquelle la quantité
L

R
8
.
2
TT
1 &*
Éutpet=szs
ë
47 (5)
RA

! ° . 1 58
Où . #
= st at):
NT

de 2. Si l'on
| On voit que ue 1}° est de l'ordre de _ et x? — x de l'ordre
CE

, ô a:
néglige les puissances supérieures de on
2 ô I
we #eite FSI
e
I/

térisée par la variation relative


AS

L'acuité de la résonance peut être carac


2— 0 _ $: r, donc par le décrément logarithmique 5, ou par_.la quantité, î
[ co . 0 te
' « ”
UI

O9 mn . UT
tt

SEE Fo (ef, 8297). Dion er, |


F5. lo C oo e.
eils destinés
BC

Oscillographes. = Jes oscillographes sont des appar courant


‘304,
qui représente l'intensité" d’un
à enregistrer-la forme de la courbe ue instant les
en fonction du temps : leurs déviations doivent suivre'à chaq
476 ACTIONS ÉLECTROMA GNÉTIQUES
variations de l'intensité. Ils deivent avoir une période propre T, très courte
par rapport à la période T des courants à étudier, et il est préférakie qu'ils

Y
soient assez amortis pour que le régime des oscillations forcées s'établisse

AR
rapidement. .
D’après la discussion faite au paragraphe précédent, il résulte du fait que
Th est petit par rapport à T,et © petit par rapport à w,,que le mouvement

R
de l'oscillographe est en phase avec le courant à étudier. Pour le calcul de
l'amplitude 0,, la quantité y peut être réduite à son terme principal, lof ;

LIB
l'élongation 0, produite à l'instant £ par le courant d'intensité z — 1,cos wi, a
pour expression :
8 == 6, cosof —- Tag
+: cosot =— ÉoC cost == =ci à
cos of

Y
La déviation est proportionnelle à chaque instant à l'intensité du corrant, el

SIT
le coefficient de proportionnalité est le même qu'en courant continu. Cor1me ce
résultat est indépendant de la période, on peut l'appliquer à la fois at: terme
fondamental et aux harmoniques qui constituent un courant périodique
ER
| quelconque : les variations dela déviationreproduisent fidèle-
ment les varialions de l'intensité, même si le courant west
pas sinusoïdal, et leur enregistrement donne la forre du
NIV

courant, à condition que la période des harmoniques qu’il


contient reste grande par rapport à la période propre de
l'appareil.
Dans l'étude des courants industriels, dont la fréquence
LU

est de l’ordre de 50, on emploie des appareïls dont la pé-


riode propre est de l’ordre du millième de seconde : pour
obtenir ces courtes périodes sans trop réduire la sensibi-
RA

lité, il est nécessaire de conserverun couple directeur faible


et de réaliser un équipage mobile à moment d'inertie très
faible. Différents dispositifs ont étéemployés : la figure 363
NT

représente celui de l’oscillographe Blondel : lecadre mo-


bile est réduit à deux fils métalliques fins fif'n fe f'>
tendus dans j'entrefer d’un aimant, ou mieux d’un élec-
CE

Iuc. 363. tro-aimant, et portant un miroir très léger M, dont la


- surface est de l’ordre du millimètre carré. Le passage
d’uv courant produit une flexion en sens inverse des deux fils, et une rota-
tion du miroir M, qu’oa peut enreyistrer en formant, à l’aide de ce miroir
I/

et de lentilles fixes, l’image d’un arc électrique sur une plaque photographique
mobile, La période propre est de l’ordre du dix-millième de seconde, la résis-
AS

tance de l'ordre de l’ohm,et on peut obtenir des enregistrements satisfai-


sants avec des intensités de l'ordre du milliampère,
Le plus souvent, la plaque photographique est fixe, et les déplacements de
UI

l'image proportionnels au temps, nécessaires à l'inscription, sont obtenus en


la formant à l’aide d'un miroir tournant entraîné par un moteur. Si l’on
emploie un moteur synchrone, actionné par un courant alternatif pris sur
BC

le même réseau que le courant à étudier, le miroir tournant reprend la même


position au bout d'un nombre entier de périodes du courant, et le point lumi-
neux décrit la même courbe sur la plaque à chaque tour du miroir. L'enre-
gistrement est ainsi rendu plus facile par l'augmentation de la quantité de
ALTERNATIFS 477
CHAMPS MAGNÉTIQUES
un verre
peut même remplacer la plaque par neuses
lumière reçue par la plaque: on lumi
e à la persistance des impressions
dépoli, sur lequel on observe, grâc |
neuse fixe.
sur la rétine, une courbe lumi

Y
oscillant : maté-
que les oscillographes à système
Signalons d’ailleurs e plus guère au-
moins employés : on n’emploi

AR
riel sont de moins en cathodiques ($ 378), qui permettent de
es
jourd’hui que les oscillograph dues à l'inertie de l'équipage
complètement des limitations |
s'affranchir

R
mobile. produit par
ons, dans le champ alternatif cos wf, un
305. Courants induits. — Plaç

LIB
alte rnat if d'in tens ité i = I
un courant
un circuit C parcouru par C'es t le siège d’une f. 6. m. d'in te un très
duction alter-
circuit C’ : ce circuit
second s'il compor
valeur efficace très élevée,
native, qui peut avoir une prin cipe des tran sfor mateurs, que nous
: c'est là le

ITY
grand nombre de spires TT
étudierons au chapitre XL. il est parcouru par un courant alternatif 3’ de
Si le circuit C’ est fermé, électrodynamiques
i, et est soumis à des forces
même période que le courant s l'ex périence connue

RS
ant À sur le courant i’. Dan
par j'ac tion du cour cons titué par une
produites C est
d'Elihu Thomson, le circuit par un anneau de cuivre
sous le nom d'expérience C'
de fer doux, et le circuit
bobine verticale à noyau : quand on fait passer
le courant
IVE
ité du noyau
qu’on enfile sur l'extrém tate que l'anneau est repo
ussé avec une
dans la bobi ne, on cons
est importante,
expérience
le projeter en l'air. Cette es,
alternatif
force assez grande pour forc Fo
possibilité deproduire des
parce qu'ellemontre la AE c”
UN

_des sens
de réaliser des moeurs, Œvecmême,
et par conséquent mobile es fermésur lui-
appareils dont lé circuit l'extéricur (cf. $ 310)
;
courant de
et ne reçoit aucitni ons som-
er quelques indicati
L

donn
aussi allons-nous .
maires sur sa théorie. sur les
RA

le même sens positif


Choisissons (fig. 364) de façon à avoir pour leur
C’,
deux circuits C et M une valeur posi
tive. Les
ance mutu elle qui parcourt
NT

ind uct
ité ? du courant uit C’ une
variations de l'intens circ
nt dans le
le circuit C produise # = M dijt, dont la
f 6. m. d'induct ion di / dt, et
CE

Sa

à celle de la dérivée rd sur le


phase est opposée e reta
?

nt, en quadratur
qui est, par conséque ui anneau
le circ uit C’, constitué par
courant à ; dans de la résis-
résistant, les effets Fic. 364.
I/

de cuivre très peu par rapport à ceux de laself-


tance sontnégl igea bles est en qua”
j quile parcourt le courant t,
AS

induction : le courant donc en oppo sition de phase avec


rd sur Ja f, é. m., cour ants de sens con-
drature reta S à chaq ue instant par des
paTC OUTU
et les deux circuits, |
(cf. $ 266). -
UI

traires, se repoussent l'action de la force électromagné


lais se SC dépl acer l'anneau C’ sous l'én ergi e diss ipée par effet
Si on comme
du travail ; ce travail, l'énergie ap-
tique, on recueille correspond à une augmentation de
Joule dans le circuit C’, cir-
BC

les caractéristiques du
par le cour ant alte rnat if dansle cireuit Cuit: C'.
ortée du cire
du fait de la présence
euit C sont modifiées 31
pRUMAT. 4° éd.
Fu ALU I _
. doté
ape ss iv 1 Ge he ai
478 ACTIONS ÉLECTROMA GNÉTIQUES
nu immobile :
Elles sont d’ailleurs modifiées, même si l'anneau C' est mainte
dans le cir-
et si sa résistance est négligeable. En effet, le courant 1! produit

Y
f. é. m. d’induction, — Mdÿ’ / dé, qu’on doit ajouter à la £. 6. m. de
cuit Cune

AR
s 7 eti’ sont
self-induction — J,dÿ / di ; dans le cas envisagé, les deux courant
tion,
en opposition de phase, et il en est de même des deux f. 6. m. d’induc
contrair es. On peut dire que la f. é. m.
qui sont à chaque instant de signes

R
a pour effet de diminue r la f. é. m. de self-in duction ,
d'induction mutuelle
on
et que l'effet d'une induction mutuelle est équivalent à l'effet d'une réducti

LIB
de la self. Si la différence de potentiel aux bornes de la bobine C est maintenue
constante, l'intensité efficace du courant qui parcourt cette bobine est aug-
mentée quand on enfile l'anneau C’ sur le noyau : on le vérifiera facilement
à l'aide d’un ampèremètre thermique.

Y
On pourra rapprocher, du raisonnement fait ici lorsque le circuit C' est

SIT
parcouru par un courant entièrement déwatté, celui que nous ferons, dass :
l'étude des transformateurs industriels ($ 448), lorsque le circuit C’ est par-
couru par un courant presque entièrement watté : là encore, l'existence du
courant i’ dans le circuit C’ angmente l'intensité efficace du courant : dans
ER
le circuit C. : |
NIV

II. — CHAMPS TOURNANTS


M drek"

306. Courants polyphasés. Un alternateur polyphasé (voir chap. XL)


est un alternateur qui comporte # circuits identiques, fournissant # forces
LU

électromotrices de même période, de même valeur efficace, présentant entre


elles des différences de phase de 2x / #. On concevra la possibilité de l’exis-
tence d’alternateurs polyphasés en imaginant qu'on fasse tourner dans le
RA

champ magnétique terrestre, autour d’un axe vertical, un système de # cadres


etes, placés dans des plans verticaux faisant entre eux des angles de
2rx/n. . _
NT

Si les # circuits de l'alternateur polyphasé sont fermés sur # circuits d’utili-


sation identiques entre eux, on obtient un système de courants polyphasés,
formé de # courants de même période, de même intensité efficace, présentant
CE

entre eux des différences de phase de 25 / #. Leurs intensités à l'instant ?


peuvent être représentées par les formules :

Loos (ut — 2%), ….. in=]lcos wt—2#—2#|


I/

di = Loos, i,=
AS

Les courants polyphasés employés industriellement correspondent aux


.… deux valeurs # = 3 et # = 4. .
Étudions d’abord le cas de n — 4. Les f.6. m., telles que e,ete,, fournies par
UI

deux circuits consécutifs de l’altemateur, tels que AB, et A:B; (fig. 365);
présentent entre elles une différence de phase de x / 2 ; les f. é. meactés
qui sont fournies par les circuits A/B, et A,B, sont en opposition de phase. |
BC

Si on réunit les circuits AB, et À,B, suivant le schéma indiqué par la


figure 365, leurs f. é. m. s'ajoutent à chaque instant pour produire un courant
d intensité 5, dansle circuit extérieur, constitué par la ligne à deux fs FFs
et le circuit d'utilisation D,D.. De même, les circuits A,B,et A,B, de l’alter-
nateur peuvent être réunis pour produire un courant d'intensité ä, dans le
CHAMPS TOURNANTS 479
t à deux courants : siles deux circuits
circuit F:D,D4F, Le système se rédui eux la
sité efficace, et présentent entre

Y
sont identiques, ils ont même inten 6. m. e,et &. De tels courants
les deux f.
même différence de phase 7/2 que

AR
LE D,

R
LIB
+, 6 & D

Y
Fr, & o
a x

SIT
0 Fr ER D
Fio. 365.

t être
3 leurs intensités à l'instant é peuven
NIV

s'appellent des courants diphasés


représentées par les formules :
ä = Lcoso, 4, = 1sinof.
LU

qu’on réalise trois


On peut d’abord imaginer
Prenons maintenant # = 8e un des circuits AB:
s ? chacun d'eux comprend
circuits entièrement distinct d'ut ilis atio n D,E, , et deux fils, un
des circuits
de l'alternateur triphasé, un
RA

identiques,
et un fil de reto ur FA. Si les trois circuits sont triphasés,
fil d'aller B,D, e de courants
t forment un systèm
les courants qui les parcouren représentées par Îles formules :
peu ven t être
dont les intensités
NT

= Los (ut) is = L cos (at — 4€).


à = I cost,
CE

télégraphiques
Je retour de plusieurs lignes
De même qu'on peut assurer uniq ue, de mêm e on peut
la terre, formant un conducteur de retour basé s ; on réu-
par trois courants trip
fils de retour des
réunir en un seul les trois respondantes des trois
I/

un mêm e point O (fig. 366) les extrémités cor ités corres-


ummème point O' les extrém
nira en
r, e* en
enroulements de l'alternateu parcouru à
: le fil de retour ff’ est ons
AS

troi s circ uits d'utilisation i par la


pondantes des d'in tensité ? = hu ++ de Cal cul
ran t entés
l'instant é par un cou courants in 32 et î, sont rep rés
que (fg- 367) : les trois
méthode graphi >
UI

EE +
eux des
Mae MoMsJ qui font entre
.
.
urs de mêm e long ueur
1 , OM,
par des vecte ngle équilatéral, et leur
de 27 Î 3; la figu re qu'ils forment est un tria
angles courant, cf
BC

ru par aucun
fil de retour ff nest parcou |
somme OM est nulle. Le
peui être supprimé. de
age en étoile.
décrire est appelé le mont entre deux
e que nou s ven ons —v,
Le mont ag
ouverts, la dif férence de potentiel v,
Lorsque les circuits sont
480 ACTIONS ÉLECTROMAGNÉTIQUES

fils de ligne F, et Fyest égale à la différence e; — e, des f. 6. m. qui existent

Y
dans les deux circuits correspondants de l'alternateur. Représentons grapli-
quement les trois f. 6. m. «1, &, es, de valeur efficace commune F4 (f£. 368) :

AR
u F F

R
LIB
B2
2 E &

Y
D fs

SIT
DTA f f’

Fic. 366.

° , , .
ER > > >
elles sont représentées par trois vecteurs OB,, OB,, OB,, de longueur Æ,
. , . —> >
faisant entre eux des angles égaux à 27 / 3. La différence OB; — OB: est le
NIV

B;
LU

avances
RA

/
NT
CE

F16. 367. É ° Fic. 368.

: >
vecteur BB, : les différences de potentiel entre les fils sont représentées par
I/

. > >
les vecteurs B,B;, B,B, et BB, qui sont les trois côtés d’un triangle équila-
AS

téral ; elles forment un système de différences de potentiel triphasées, de


valeur efficace 2E, cos à = FE, 3, décalé de = par rapport aux f. é. m.
UI

On peut remplacer, soit à l'alternateur, soit aux circuits d’utilisation, soit


des deux côtés, le montage en étoile par un montage en triangle ; on pla-
cera parexemple (fig. 369) chacun des circuits d'utilisation entre deux des
BC

trois fils EF qui amènent les courants triphasés. On établit ainsi entre
Zeurs extrémités des différences de potentiel triphasées : s'ils sont identi-
ques, ils sont parcourus par des courants triphasés, dont on calculera .faci-
lement les intensités dy To 2 Si l’on connaît les différences de potentiel
entre les fils et les caractéristiques des circuits. Les intensités des courants.
TOURNANTS ° 4SI
CHAMPS
t, d'après la première loi de Kirch-
qui parcourent les trois fils F,, Fo et Fson lera par Ja méthode graphique -
les calcu
off, d9 — dy Ÿ8 — d1 CE 1 — ä, : on

Y
courants 4 42 %a par les trois vecteurs
(fig. 370), en représentant les trois

AR
— > >
OM, de longueur I; les courants dans les « fils sont représentés
OM,, OM,
: la figure montre immédiatement
> >

par les vecteurs MM MM et MM

R
LIB
ia
2-1,
F

Y
SIT
F2
ER
M, T3-h
Fa
- Etc. 370.
NIV

Is. 369. ‘
un système de cou-
équilatéral et représentent
qu'ils forment un triangle
cace Ie V3 O).
rants triphasés d'intensité effi
LU

couranté poly-
mportance industrielle des
307. Champs tournants. — L'i de réaliser des mot eurs parti-
provient de la possibil ité qu’ils offrent magnétiques
phasés champs
stes, grâce à l'emploi des
RA

culièrement simples et robu de bobines fixe s.


d'obtenir à l’aide
tournants, qu'ils permettent des courants diphasés :
Considérons d’abord le cas
NT

à, = 1coso i,.— 1 sino!,


deux groupes de bo-
par cou ren t deux bobines B:Be (ou
et sup pos ons qu'i ls nétiques rectangulaires
CE

point O des champs mag


bines) produisant en un bobine By ct produit en
O un champ
(fig. 371). Le courant 1, passe dans la s ICpré-
que nous pouvon
tionnel à l'intensité 1, s la bobine B,, ct
dirigé suivant Ox, propor ot ; le courant 1, passe dan GI sin of. Les
Gi, = GI cos
I/

senter par : Hi = H: = Gi =
mp dirigé suivant Oy, t au
produit en O un cha de la même façon par rappor
s, et disposées
AS

bobines. sont identique pou r les deu x cha mps .


de sorte que le coe ffi cient G est le même
point O, champs compo-
O est la résultante des deux
Le champ magnétique FH en
UI

entre les fils sont données


sé que les différences de potentiel
4} Dans la figure 370; on a >suppo tésen triangle sont
> >
que les 3 conducteurs mon
BC

BB: ct BB de la figure 368,et


parles vecteurs B2Bs . > >
nt parallèlesaux vecteurs
OM,sont respectiveme
résistances san s self : les vecteurs OM, OM, ct r t alors
des cuits de l'alternateu son
cou rantsfs pis sh — fadansles3 cir
2 Jes
DB» 1B ct B:B
avecles 3 f. 6. mé, 62 Es
©” respectivement en phase
S 7 Ù if. ri ci
ec ff
* /
A pui nue TT

482 ACTIONS ÉLECTROM A GNÉTIQUES


sants H, et H,: ses composantes”/suivant les deux axes Ox et Oy sont :

Y
H: = H, = GI cos, Hy = H, = GIsinor.

AR
Son intensité H est :
H = VER + Hi = GI,

R
et il fait avec Ox l'angle « donné par :

LIB
° tan, a =
g H:
2 tngot . , x = of.

Y
Le champ magnétique créé en © par les deux bobines fixes parcouriics par
les courants diphasés a une intensité X constante, et sa direction tourne avec

SIT
ER
NIV
LU
RA
NT
CE

$ F10. 377.
FIG. 372.

Une vilesse angulaire w égale à la Pulsalion


des courants, c'est-à-dire fait par
Seconde un nombre de tours ég al à la fréquence
des courants. C’est un tel champ
I/

qu'on appelle un champ tournant,


Considérons maintenant le cas des Cour
AS

ants triphasés :

ü = 1 cout, ê- = I cos (ot — 27, is = I cos (wi — 47).


UI

3 $ 3
On les fait passer respectivement dans trois
bobin
occupant des positions qu'on peut déduire les unes esdes identiques B;, B2, By.
BC

tions de 27/3 autour d’un axe Passant autres par des rota-
par le point © (fig. 372). Les champs
€ dirigés suivant 3 axes OA,, OA,, OA»,
faisant entre eux des angles égaux de 27/3; ils ont même valeur
maximum CI,
de phase égales à 2r/3.
CHAMPS TOURNANTS 483
nt { par le vec-
Considérons le premier de ces champs, représenté à l'insta$ 286) comme la

Y
vecteur peut être consid éré (cf.
teur OH, = GI cos of : ce
OM, et OM’,, de gran-
somme 204, (fig. 372) des projections des deux vecteurs

AR
s avec la même vitesse angulaire w, et
‘deur-G1/2, tournant en sens inverse la direction OA;
dont la direction est confon due à l'insta nt # = 0 suivant
É, est la résultante des
il revient au même de dire que le champ alternatif OM, et OM". Considé-

R
deux champs tournants représ entés par les vecteu rs

LIB
: il est aussi la résultante
ee

rons maintenant le champ H, dirigé suivant OA, grandeur GI/2, dont les
de même
de deux champs tournants de sens inverses, à l'instant é = T/3; comme
entre elles et avec OA,
directions sont confondues temps égal
parcourt dans un
l'angle 2x/3 de OA, avec OA, est précisément

Y
deux champs qui tourne dans le sens positif est représenté
à T/3, celui de ces es

SIT
considéré pour le champ Hi,
à l'instant # par le même vecteur OM; déjà rique de OM, par rapport
symét
l'autre est représenté par le vecteur OM',
de
somme de deux champs tournants
à OA,. De même le champ H, est la ER
dans le sens positif est re-
tourne
sens inverses d'intensité GI/2 : celui qui précédents, tandis que celui qui
que les
présenté par le même vecteur OM, ue
senté par le vecteur OM’, symétriq
tourne dans le sens négatif est repré
NIV

|
de OM, par rapport à OÂs —> > es +
faut
résultant H = Ha + Ho + Hs, il
Pour former à l'instant # le champ de définir : trois d'entr e eux —
nous venons
faire la somme des 6 vecteurs que triangle équila téral et
aux 3 côtés d'un
LU

OM'y OM» OM's — sont parallèles sont confondus entre eux : le champ
ont une somme nulle; les trois autres
,
longueur
OM dirigé suivant OM, dont la
résultant Fit est donc un vecteur e le vecteur OM,
e 3G1/2; il tourne, comm
RA

OM = 30M3 a la valeur constant if, et passe sur les trois dire ctio ns
posit
avec la vitesse angulaire « dans le sens 2T/3. Les couranis triphasés, comme les
OA: OÀ, aux insta nts o,T/3 et
OA,,
d'ailleurs tous les courants
courants diphasés, comme
NT

avec des bobines


polybhasés, permettent de réaliser,tournanis, faisant
fixes, des champs magnétiq ues
courant,
un tour à chaque période du
CE

tournant sur un
308. Action d’un champ
où existe un champ
aimant. — En un point O,
H et de vitesse
I/

nt d'intens ité
magnétique tourna
ants polyphasés de
angulaire @o» CTÉÉ Par des cour un aimant per-
AS

plaç ons
fréquence v9=©0 / 2° a pour
dont le moment magnétique
manent,
qu’il tourne, autour du
grandeur. M, et supposons une vitesse angu-
UI

même axe que le cha mp, avec


373) les directions du
- e.

laire w. Soient À et Mo (fg-


>

> >
à l'instant ? = 0, H et M leurs directions
BC

champ et du moment magnétique positivement dans le sens de la


à l'instant £ ; convenons de compter les angles
être positif ou négatif; posons
rotation du champ : wo SCTA positif, © pourra
D 45 8
484 . ACTIONS ÉLECTROMA GNÉTIQUES

ae, H) = &. JLes différents vecteurs font entre eux les angles :
Boo, Goo, GE) = BEN) + Mol + Bobi) = (000)

Y
à

AR
‘ :
Le champ magnétique H produit à l'instant £ sur l’aimant M> un
coupleT,
dont la valeur, comptée positivement dans le sens de la rotation du champ,

R
est 5 |
T= ME sin (M, H) = MH sin{(o,— @) t + «].

LIB
Si les vitesses angulaires w et wysont différertes, ce couple, alternativemen
positif et négatif, est alternativement moteur et résistant; sa
t
valeur moyenne
est nulle, et il ne fournit au total aucun travail.

Y
S l’aimant est lancé, dans le ‘sens de rolalion du champ, avec
une vitesse

SIT
angulaire inférierre à @o, Où s'il est lancé en sens inverse
avecunevitesse angit-
laire quelconque, et si son mouvement n’est bas enirelenu par une
force extérieure,
sa vitesse se ralentit peu à peu par l'effet des frottements, et il finit
complètement. par s'arrêter
ER
Si l'aimant est lancé, dans le sens de rotation du champ,
—.
avec une vitesse
angulaire o égale à os, c'est-à-dire si les deux rotations sont synchro
> >
nes,
NIV

l'angle M, H conserve la valeur constante- «, et le couple conserve


une valeur
constan te : ‘ .. eo
T=Msine.
LU

D'après les conventions de signes faites pour compter les angles,


est moteur si l'est positif, par conséquent si le retard le couple
« du mouvement de
l'aimant sur celui du champ est compris
entre o et x.
St l'aimant est lancé à La vilesse du synchronisme, l’action
RA

du champ tournant
est susceptible d'entretenir son inouvement,
el snême de vaincre
un couple résis-
tant appliqué à l'airrant. _ |
C'est le principe des moteurs synchrones (cf. chap. | |
NT

qu'ils sont incapables


XL) : on remarquera
de démarrer d'eux-mêmes: il faut préalablement les
lancer à la vitesse du synchronisme, ou, comme
l’on dit souvent, les accrocher
sur le courant.
CE

: _
Soit l', la valeur du couple résistant, produit
par les frottements et par les
machines entraînées par le moteur : le retard
« se fixe à une valeur telle que
le couple moteur, =MH sin «, Soit égal àll,.
Supposons que, pour une raison
I/

quelconque, le coupie résistant T, vienne à


augmenter : le mouvement de
l'aimant tend à se ralentir, son retard & sur
le champ augmente ; si « est
AS

compris entre Oo et x / 2, Sin« augmente : le couple moteur augmente,


s'établit un nouveau régime de rotation et il
synchrone, correspondant à une
Va'eur plus grande du retard. À intensité
conslante du champ, les régimes de
UI

rotation correspondant à des relards compris


entre o et x / 2 sont stables, ceux qui
Corresfondent à des retards comfris entre r | 2 et x sont
instables.
Lorsqu'un moteur synchrone tourne à vide, et
si les frottements sont négli-
BC

geables, il s'établit un régime Correspondant


moteur T, donc du retard &: à mesure qu'on à une valeur nulle du couple
qu'on augmente le
charge le moteur, c’est-à-dire
cauple résistant T,, le retard « augmente,
Vaeur x / 2 lorsque le couple résistant atteint Il atteint la
la valeur MH; l’aimant est
TOURNANTS 485
CHAMPS

il est constamment soumis au


alors, à chaque instant, normal au champ;
r sur lui. Si l'on surcharge le
couple maximum que le champ peut exerce

Y
couple résistant une valeur supérieure
moteur, c’est-à-dire si l’on donne au , l'aimant se

AR
le couple moteur
à la valeur maxima MH que peut atteindre he.
s'arrê te : on dit que le moteu r se décroc
ralentit et
mouvement de l’aimant.

R
309. Forces électromotrices induites par le de l’éner-
provient évidemment
__ Le travail fourni par un moteur synchrone

LIB
tée par les coura nts polyp hasés dans les bobines qui
gie électrique appor ant à travers ces bobines
par l'aim
créent le champ tournant. Le flux envoyé d’ind uction polyphasées qui
et y crée des f.é. m.
varie au cours de la rotation,
du moteu Il résulte du théorème
r.
représentent la force contre-électromotrice

Y
mènes d’induction et les phénomènes
général sur la corrélation entre les phéno
par le couple moteur est à chaque
électromagnétiques(1) que le travailfourni par les forces contre-électromo-

SIT
bée
instant égal à l'énergie électrique absor e ins-
: bien enten du, cette énergi e ne se partage pas également à chaqu
trices nt la valeu r totale
n'est qu’en prena
tant entre les différentes bobines, et ce qu'on trouvera que les différents
ER
e
de l'énergie pour une période entièr au
nts qui const ituen t le systè me de courants polyphasés apportent
coura
moteur des énergies égales. ts
romotrice induite dans un des circui
NIV

La valeur efficace de la force élect « de ce mouv emen t


dépend pas du retard
par le mouvement de l’aimant ne charge varie, la variation correspondante
la
sur la rotation du champ : lorsque dans chaque cireuit provient de
la
ance électr ique conso mmée
LU

de la puiss r travai lle à pleine charg e


Quand le moteu
variation du facteur de puissance. est maxima, la f. é. m. d'inductio
n est
la puiss ance conso mmée de
(«x 7/2), dit, leur diflér ence
courant. Autrement
en opposition de phase avec le 9 la charg e dimin ue, cos ®
RA

a COS x. Quand
phase oest égale à x, et on le moteur tourne à vide et que la
puis-
valeu r absolu e, et quand
diminue en en quadr ature avec le coura nt.
Ja f. 6. m. est
sance consommée est nulle, moteur, et faisons
hasés qui alimentaient le
NT

Supprimons les coura nts polyp


préc édemment : les
vitesse angulaire &, que
tourner l'aimant avec ja même dans les bobin es ne sont
induites par l'aimant
valeurs efficaces des f. é. m. r polyp hasé, Si
fonctionne comme un alternateu ne contenant
CE

pas modifiées, et l'appareil identi ques,


des circuits extérieurs
Îles bobines sont fermées sur polyphasés ; les
il s'y établi t un système de courants
pas de générateurs, tournant : mais
courants créent encore un champ omme une puis-
bobines parcourues par Ces cons
I/

de l'énergie élect rique ct


cette fois, l'appareil fournit T = MH sine,
alente. Le couple électromagnétique,
sance mécanique équiv , sa valeur doit être
AS

s nos conventions de signes


est un couple résistant; d’aprè ant est en avance sur laderotat
ion du champ
ement de l'aim © entre la
négative, et —le mouv
« dont Ia valeur dépend de a différence phase
d'un angle en phase avec le
UI

1m. est, dans chaque circui t,


le courant; si la f.é. mome nt magné-
f. é. m.et
égale à — 3, ct la direction du celle du champ
courant, la valeur de sin west 7 / 2 sur
e instant en avance de
tique de l’aimast est à chaqu
BC

: tournant (cf. 88 439 et 442). d’un circuit mobile dans te


champ ma-
théorème ($ 240) dans le cas quand le circuit est
{) Nous avons démontré ce ; il est évident qu'il s'ap pliq ue enco re
tant créé par un aimant
gmétique cons
ile.
fise ct l'aimant mob
486 ACTIONS ÉLECTROMA GNÉTIQUES
On peut résumer cette discussion en disant que l'alternateur et Le moteur
synchrone forment un seul eë même appareil, qui permet de réaliser la

Y
transfor-
mation réversible de l'énergie mécanique en énergie électrique, et réciproquement
:

AR
la force électromotrice d'induction a toujours la même valeur efficace;
seule sa
différence de phase © avec le courant varie, en mème temps que l'angle
« dis inc
ment magnélique de l'aimant et du champ tournant créé Par les bobines
: dans

R
lefonctionnement moteur, on a sin « > o ef cos o < O; dans
le fonctionnement
générateur, on a sin « < 0 et cos» > 0.

LIB
310. Action d’un champ tournant sur un circuit
fermé. — Plaçons
en O (fg. 374), dans le champ tournant d'intensit
éH et de vitesse angulaire,

Y
un circuit plan C, de surface S, de résistance
r, de self-inductance IL,j supposons que son

SIT
plan contienne l'axe autour duquel tourne
le champ magnétique, et tourne lui-même
autour de cet axe avec une vitesse angu-
ER
laire ©. Choisissons sur le circuit un sens
-positif pour compter les f, 6. m. et les cou-
rants; nous choisissons par à même, d’après
NIV

la règle d'Ampère, un sens positif


= >
ON
sur la normale à son plan.
En. 374. 0
La valeur de l'angle (ON, H)— à l'instants,
LU

comptée
positivement dans le sens de la
rotation du champ, est 0 = (5 — «) Ë + « ; le flux du champ H
le circuit C est D = SH cos 0, à travers
et laf . 6. m. induite dans le cadre a pour.
RA

valeur : .
6e — À = SG — 0) sin(— (a
0) # s+ el,
NT

C'est une f. é. m. sinusoïdale, de pulsa


tion ©, — w : elle produit, dans le
cadre, un courant sinusoïdal de même
pulsation
CE

è = T sin[(oç — w)4 +a— eo] = J sin


(0 — o),
dont l'intensité maxima I et le retard @ sont
donnés par les relations :
I/

1 = SE (oo) tang
= Lo o 6),
PET (00 — 0 ?
AS

Le courant : est soumis, de la part du


champ EH, au même couple qu'un
aimant dont le moment magnétique
UI

serait dirigé suivant GK, et aurai


de la vale
Pour rotaur
tionSi. de LaCha n,ur Ge,
vale de ce coupPle, compptée t
té posiititivement dans le sens
BC

LP = SH sing = SIH sin 6 sin (0 — o) =


SE cos 9 — LE cos (20 — 9).
.
Q uan d £ varie de 0 à —— 27
0 °
6 varie: deæà 27 + , et la valeur moyec nne
CHAMPS TOURNANTS 487
est, en dé-
de cos (20 — ©) est nulle. La valeur moyenne äu couple moteur

Y
_ signant par D, = SH le flux maximum à travers le cadre :

AR
Tn = 22 SI SH (o9—
coso = 2= SH VFET «) E
Go— | /L + (Gy— 0)
FE

R
1 _Pérlo — 0),
Tar+léjo—co)

LIB
sens que le champ, avec une vilesse
Lorsque le cadre iourne dans le même
dont la valeur
angulaire inférieure (w < &$), îl est soumis à 4n couple moteur principe des
fournir du travail : c'est le
moyenne west pas nulle, et il peut

Y
aucun
moteurs asynchrones, dans lesquels le circuit mobile ne reçoit

SIT
courant de l'extérieur.
la vi-
Pour étudier la variation du couple moyen I, en fonction de
» D
2° en posant
angulaire w, nous l'écrirons sous la forme Ty =
- :
tesse ER
+ + Æ (wo — &). La quantité y est la somme de deux termes,
77 69 — &
dont le produit est constant; elle est minima quand ‘les deux termes
NIV

la vitesse donnée par


sont égaux, c’est-à-dire pour la valeur os de
s’écarte de wx, enfin on
(09— ou)? = 72 / L?; elle décroît à mesure que &
absolue quand 60 — ©
peut remarquer qu'elle reprend la même valeur
Il est dès lors facile de
LU

valeur absolue.
change de signe en gardant 1a même de l, en fonc-
la courbe qui représente les variations
construire (fig. 375)
croît jusqu'à un maximum
- tion de w 2 le couple part de Oo pour & =—,
2
jusqu’à o quand © croît
RA

Na Do, atteint pour ou = Où —$ puis décroît


spond une seconde branche de
jusqu’à os aux valeurs supérieures de @ corre rt au point C.
ère par rappo
courbe CMD symétrique de la premi
NT

est de même signe que Ja vitesse


Le couple moyen I est moteur lorsqu'il
courbe BMC. Aux vitesses angu-
angulaire &, c'est-à-dire sur la branche de électromagnétiques résistants,
des coupl es
laires négatives correspondent
CE

de courbe AB, sont toujours faible s ;


dont les valeurs, données par la branche e
la vitesse &, du synchronisme, le coupl
lorsque la vitesse a vient à dépasser des valeu rs
et prend rapidement
électromagnétique Ts devient résistant,
CM' de la courbe.
assez fortes, données par la partie,
I/

couple résistant T,, produit par


Supposons que le moteur ait à vaincre un cadre est primitivement
s et les machines qu’il entraîne. Si le
AS

les frottement
r lo représenté par le point B ; silo
au repos, il est soumis à un couple moteu
à I7, il se met en mouvemen t dans le sens de la rotation du
_est supérieur ement reste sur l'arc BMP de la
champ. Tant que le point figuratif du mouv
UI

au coupl e résistant, et le mouvement


, le couple moteur est supérieur
courbe le moteur
les deux couples sont égaux, et
s'accélère ; quand il arrive en P, c'est-à-dire aug-
er davantage,
à atteint son régime. On peut alors le charg
BC

it, le point figuratif se rapproche


menterT,, : le mouvement du cadre se ralent brer le couple résistant.
’à équili
de M et le couple moteur augmente jusqu
#49 an10feur async hrone à champ tournant est susceptible de dé-
En résumé,
e (le < D) : pour une valeur donnée du flux induc-
_ marrer sous charge réduit
488 ACTIONS ÉLECTROMAGNÉTIQUES

teur D, on obtient un fonctionnement stable du moteur, correspondant à la branche


MC de la courbe, pour des couples compris entre o etTx = D? l'4L ; la vitesse

Y
du cadre tournant est toujours inférieure à celle du synchronisme, c£ Liti est

AR
d'autant plus inférieure que la charge est plus forte. Pour la charge maxima,
en
+

R
ét

Y LIB
SIT
ER
NIV
LU
RA

{Fic. 375.
NT

ses
la différence | relative
: 20
— 7 2
Ÿ est égale r
à La,
. 0
. % * NOUS verrons que, dans les
-
moteurs industriels, dont le circuit tournant comporte un
noyau de fer doux,
CE

elle est de l’ordre de 3 à 4 o/o.


Le couple T, s’appelle le couple de démarrage : pour son calcul, on
peut négliger 7? par rapport à w,?, et. on obtient I, = Lo2, 2
= T, 2
I/

: 21405 Los
On voit qu'on augmente sa valeur en introduisant dans le circuit mobile
une résistance supplémentaire : la courbe en pointillé de la figure
AS

375 repré-
sente la variation du couple moteurl', pour une résistance du circuit mobile
cinq fois plus grande que celle qui correspond à la courbe
en traits pleins.
UI

310 bis. Action simultanée de deux champs tournants de sens in-


verses sur un circuit fermé, — Supposons maintenant que le circuit C soit
BC

soumis simultanément à deux champs, d'intensités H et H/, tournant en


sens
inverses avec la même vitesse angulaire «,. Ces deux champs font à l'instant {
avec la direction H, (fig. 374) les angles opt €t — wÿf et avec la normale
circuit les angles 6 = (4,— @)t + aet 6 = — («y + w)f + «, En au
répétantles
TOURNANTS 48sbis
CHAMPS
le circuit
on trouve pour le courant dans
calculs du paragraphe précédent, |

Y
une expression de la forme :

AR
ÿ = 1 sin (0 — g) + I’ sin (0° — 9°).
deux
être calculées en considérant les
Les quantités I, I’ @ et ge! peuvent

R
qui relie
elle le cour ant tèl a
champs séparément, car l'équation différenti l'instant £ par la superposition
ant prod uit à

LIB
f. é. m. e est linéa ire, et le cour
produiraient séparément à cet
de deux f. é. m. est la somme des courants que
instant les deux f. . m. agissant seules, £ par le champ résultant est .
à à l'instant
Le couple exercé sur le courant

Y
9°)
p = SiH sin6 + SiH’ sin 0’=sin SIH sin 0 sin (0 — g) + SI'Hsin0’ sin (0° —
0 sin (0° — &).
+ STH' sin 0’ (0 — ç) + SLH sin

SIT
les valeurs
avec des périodes différentes:
Mais les angles 0 et 0’ varient sont nulles, et le couple moyen se réduit
ER
termes
moyennes des deux derniers es : le couple moyen
ennes des deux premiers term
à la somme des valeurs moy est égal à la somme
champs tournant en SENS inverses sant séparément.
_ produit par l'action de deux cham ps agis
produiraient ces deux
NIV

des deux couples moyens que dans unchamp alter-


Comme premier exem ple, supposons le circuit C placé peut être considéré
cha mp
valeur maximum H : ce
natif de direction fixe et de circulaires de grandeur
la supe rpos ition de deux champs
comme résultant de laire & égale à la
, avec une vitesse angu
LU

nant en sens inve rses


h = H/2 tour
RA
NT

h__à
CE

}
Fig. 375 bis.

ple résultant
cuit est immobile, le cou
I/

ati f, Si le cir
pulsation du cha mp alt ern est soumis, de la
s s’il est jancé ave c une vitesse « voisine de ou, il élevé, repré-
AS

est nul; mai ple mot eur


t du cha mp qui tou rne dans le même sens,à un cou de M; le second champ
: par nt voisin
la figure 375, par un poi un point
senté, sur la courbe de rés ist ant faible, qui est représenté par
ire un cou ple vis du pre-
UI

exerce au con tra peut néglig er vis -à-


négatives, et que l'on monophasés ($ 445), qui sont
de l'arc AB des vitesses s asynchron 6s
des moteur
mier. C'est le principe les ait fait démarrer par
fou rni r du travail à condition qu’on
BC

susceptibles de _. |
le. mis à deux champs alter-
un artifice convenab pposons Je circuit C sou
sec ond exe mpl e, su valeurs maxima À
Comm e
tan gul air es, de même pulsation &,, de amps
phase +. Chacun de ces ch
natifs de direction s rec
une différence de
et h', et présentant entre EUX
489 ACTIONS ÉLECTROMA GNÉTIQUES
peut être décomposé en deux champs tournants invers
es, de grandeurs
h]2 et }'[2, et la figure 375 bis, représentant la positi
on.des vecteurs à l'instant
où le champ 4 est maximum, montre que les deux

Y
champs qui tournent avec
la vitesse + «, présentent entre eux une différence
de phase r/2 — 4, tandis

AR
que ceux qui tournent avec la vitesse — «, prése
ntent la différence de phase
7/2 + ÿ. Ajoutons alors par la règle de Fresne
l les champs qui tournent dans
le même sens : le circuit est soumis à l'action
de deux champs tournants de

R
sens inverses, dont les intensités sont donné
es par les relations :

LIB
BA
Be(+ (7ON +alpp.
ang me
JAN Ah.
(4 (Eng
Jan:

Supposons la self- induction du circuit mobi


le assezfaible pour qu’on puisse

Y
réduire à son premier terme r? le déno
minateur de la formule établie au para-
graphe précédent pour le couple moye

SIT
n; en posant S?/2r = 2A, l'applicat
de cette formule aux deux champs tour ion
nants donne pour le couple résultant
:
D= 24 (04 — à) Hi? — 2A (0, + ©) Hi — 2A
04h" sin 4 — Ac (H? + 42).
ER
Le dispositif que nous venons d'étudier
à induction, qui sont à peu près les seuls est, en principe, celui des compteurs
la pratique, depuis que les distributions compteurs d'énergie employés dans
NIV

d'éne
€2 Courant alternatif, Le conducteur mobil rgie se font presque uniquement
les courants 5, est un disque de cuivr e, où se développent par induction
e placé dans l'entrefer d’électro-aimant
s
LU
RA

façon que sa résistance soit négligea


Consomme un courant en retard
ble devant sa self-induction, de sorte qu'il
h'cos (of —r/2), avec h' = 8'E, décade r/2 Sur la tension, et produit un cha
mp
NT

lé de ÿ = r/2—osurle champ 4. Un
Permanent produit un couple d'a
mortissement — Bo (cf. $ 221), aimant
la vitesse de régime est donnée de sorte que
par la relation :
CE

— Bo + 240,hh° Sin ÿ —
Ac (42 + h?)= 0 OU _w— E 22e CRE)
Dans la pratique, la tension E est
I/

tructior telle que le terme Ag?I? constante; il suffit de réaliser une


du dénominateur soit négligeable cons-
aux autres pour que la vitesse par rapport
AS

de rotation soit proportionne


C est-à-dire à la puissance Consom lle à EI cos Pr
tionnelle à l'énergie consommée mée , et que la rotation totale soit
(cf, $ 257). propor-
UI
BC
Y
AR
CHAPITRE XXX

R
COURANTS DE HAUTE FRÉQUENCE

LIB
I, — PRODUCTION DES COURANTS DE HAUTE FRÉQUENCE

Y
SIT
amorties. — Les premiers courants de haute fré-
311. Oscillations
s par la décharge
quence obtenus ont été les courants alternatifs produit
d'un condensateur dans un circuit de faible
au
résistance, Nous avons étudié ces courants
ER
paragraphe 234 (3°); ce sont descour ants
dont les variations de.
pseudo-périodiques,
repré-
l'intensité en fonction du temps sont
NIV

à celle de
sentées par des courbes analogues
la figure 376.
l'un
La figure 377 indique le’ schéma de
peut employer pour leur
LU

des dispositifs qu'on


le condensateur C, en’
production : on charge
bornes PQ rio. 376.
le mettant en relation avec les deux
bobine d'induc tion,
du secondaire S d’une
RA

self-induction L, formée
et on le décharge dans un circuit comprenant unede décharge est interrompu
le circuit
de quelques spires de gros fi! de cuivre: par un éclateur EE’, formé de
deux sphères métalliques placées à
NT

quelques millimètres l'une de l'autre.


Lorsque le fonctionnement de la
bobine a chargé le condensateur à
CE

une différence de potentiel suffi-


sante, une étincelle jaillit entre les
boules EE, et la décharge oscillante
I/

s'établit comme si l'on avait réuni


ces deux boules par un conducteur
AS

de faible résistance ; le secondaire S


de la bobine, qui se trouve en dé-
Fuo. 377. rivation sur le circuit de décharge,
UI

° n'y joue aucun rôle, car sa self-in-


être parcouru par des courants
duction est trop grande pour qu'il puisse
de haute fréquence.
BC

ces de l'ordre de 100.000 ;


Il est facile d'obtenir avec ce dispositif des fréquen du décrémert
résistance, la valeur
l'étincelle ayant toujours une certaine
: au bout d'une.
logarithmique ne peut guère descendre au-dessous de 1/10
490 COURANTS DE HAUTE FRÉQUENCE
centaine d’oscillations, c'est-à-dire après
un temps de l'ordre du millième
de seconde, l'intensité du courant est
réduite à moins de un dix-millième

Y
de sa valeur primitive, et on peut consi
dérer que la décharge est terminée.
Si, par exemple, le fonctionnement de

AR
la bobine chargele condensateur 50fois
Par seconde, on aura dans le circui
t oscillant 50 trains d'oscillations
amorties, durant chacun 1/1.000 de seconde, et
séparés par des intervalles

R
courbe représentant l'intensité en fonct
ion du temps a la forme représenté

LIB
schématiquement par la figure 378 e
: les étincelles jaillissent aux insta
nts

Y
RE

SIT
lp ; Ve. t
F1c. 378,
ER
représentés par les points O, O; O4 et donne
train d’oscillations OA, OA, OA, nt naissance chacune à un

Les courants ainsi obtenus dans le circuit de décha .
NIV

Peuvent fournir par induction dans d'autres rge, ainsi que ceux qu ils
circuits, soit directement, soit après
Propagation des ondes qu'ils créent (Télégraph
ie
ment Parler des courants allernatifs. Leur intensans fil), ne sont pas à propre-
sité n’est pas une fonction
périodique
LU

du temps, maïs une fonction pseudo-périodique,


dans leur étude, tenir Compte constamment et on doit,
bornerons, le plus souvent, à
de l'amo rtiss ement . Nous nous
l'étude des courants périodiques, et
Contenterons en général, en ce qui nous nous
concerne les courants pseudo-périodiq
RA

‘de l’approximation qu'on obtient en ues,


admettant qu'ils ont les mêmes pro-
priétés que les courants altern atifs de même fréquence.
NT

312. Vérification de Ja for


mul
ment n'est pas trop grand, on peut e conT fon
— 2x7 VLC. — Lorsque l'am
dre la pseudo-période des ortisse-
oscilla-
tions amorties avec la période prop
CE

re du circuit :
T = 2x VLC.
L'importance de cette formule a conduit
I/

à en entreprendre la vérification. de nombreux expérimentateurs


On construit un condensateur calculable
et on détermine, par des mesures géomé ,
AS

triques, la valeur c, de sa capacité


en u. 6. s.: on construit une bobine
calculable, et on détermine également
Appliquons la formule en u. é. m.
; la capacité est mesurée en n. e
m. pat
UI

le nombre c, = = ($ 270), et on a :

t= 27 \/ L2) ou [ms
CL nes
BC
PRODUCTION DES COURANTS DE HAUTE FRÉQUENCE 491

: L'expérience peut être considérée comme une mesure du rapport des unités
c : la vérification de la formule résultera de l'accord des nombres aïnsi obtenus

Y
avec ceux que fournissent les autres méthodes. . .

AR
On peut déterminer # en examinant l’étincelle au miroir tournant : son
éclat est maximum en même temps que l'intensité du courant, et elle s'éteint
quand le courant s’annule. On observe une série de taches lumineuses sépa-

R
. rées, qu’on peut photographier, chaque période correspondant à deux taches.
On mesure la vitesse de rotation du miroir, sa distance à la plaque et l'inter-

LIB
valle des taches, et on peut alors calculer la valeur de la période. Si le miroir
peut tourner à 500 tours par seconde, et si l’on place la plaque photographique
à 1 mètre du miroir, on peut mesurer des périodes de l'ordre de 10"? seconde,
correspondant ‘chacune à une longueur de l’ordre du demi-millimètre sur

Y
la plaque. . | :
La formule théorique a toujours été vérifiée d'une façon satisfaisante par

SIT
les expériences : les valeurs trouvées pour le rapport © ont toujours été com-
prises entre 2,9 et 3,1.101 C.G. $.,et les meilleures déterminations ont donné
des valeurs qui ne diffèrent pas de plus de 1/100 de la valeur 3. 10° donnée
ER
par les autres méthodes.
le calcul des self-induc-
Il est difficile d'espérer une précision meilleure :
incertitude, due au. fait que leur
tances présente toujours une certaine
conducteurs ($ 230);
NIV

valeur dépend de la répartition des courants dans les aux faibles capa-
d'autre part, pour les très hautes fréquences, correspondant pas négligeable.
self peut n'être
_ cités,la capacité des fils qui constituent la
la formule T = 27 VLC est bien vérifiée par
Aussi considérerons-nous que
LU

formule fondamentale des oscil-


l'expérience : nous la prendrons comme
peut l'utiliser en unités pratiques ($ 277),
lations électriques. Rappelons qu'on . ,»
nétiques.
s élect rosta tique s ou élect romag
aussi bien qu’en unité
RA

313. Oscillations entretenues. — Les oscillations amorties sont actuel-


applications, par des oscillations
lement remplacées, dans la plupart des
ts alternatifs de haute fréquence ;
entretenues, qui sont de véritables couran
NT

c'est leur emploi qui a permis la plupart des onie progrès récents de la télégraphie
la téléph sans fil. |
sans fil, ainsi que la réalisation de est celui de l'arc chantant.
Le premier procédé qui a permis leur obtent ion
CE

figure 379 : on fait jaillir, entre deux


Le schéma du montage est donné par la une atmos phère d'hyd rogène
possib le, dans
charbons AB placés, autant que t contin u d une source S ;
enü par le couran
ou d'hydrocarbures, un arc entret qu'il
réglée par un rhéostat R, et le circuit
I/

l'intensité du coura nt contin u est


grande
parcourt contient une bobine L’ possédant une self-induction assez
de haute fréquence. Les oscillations
AS

pour s'opposer au passage du courant


circuit constitué par l'arc, une self-induc-
électriques se produisent dans un
période est la période propre de :
tion faible I, et un condensateur C : leur
ment l'expérience en prenant une
UI

ce circuit, T = 27 YLC. On réalise facile continu


et réglant l'intensité du courant
source de f. 6. m. égale à 200 volts, charbons homog ènes, et on le
. à 3 ampères; on prend pour l'arc deux
BC

les charb ons sont rappro chés,


n ; lorsque
place dans la flamme d'un bec Bunse
ce de l'ordre du millim ètre, il s'établit dans le circuit oscillant ,
à une distan efficace, mesurée par l'ampèremètre
des courants alternatifs dont l'intensité
32
BRUHAT. 4° éd.
492 © COURANTS DE HAUTE FRÉQUENCE
thermique G, peut atteindre plusieurs ampères. Si leur fréqueue est une
fréquence musicale, l'arc, parcouru par ces courants, fait entendre le son cor-

Y
respondant : d’où le nom d'arc chantant donné au dispositif ; en réduisant
Let C, on peut réduire la période jusqu’à dépasser la limite des sans percep-

AR
tibles, et on peut obtenir des fréquences de l’ordre de 100.00,
On peit comparer les oscillations électriques d’un circuit aux vibrations
élastiques d’un diapason. On comparera lés oscillations amorties aux vibra-

R
tions qu’on obtient en excitant le diapason par un choc, et les triins d’oscil-

LIB
lations amorties obtenues par le montage du paragraphe 311 au: séries de
vibrations qu’on obtienten frappant le diapason avec un marteau à des inter-
valles réguliers, assez espacés pour qu'il ait le temps de revenir au rcpos entre
deux séries de vibrations. Quant aux oscillations entretenues par l'arc chan-

Y
tant, on les comparera aux vibrations du diapason entretenues par le frot-
tement d'un archet.

SIT
On sait d’ailleurs que ce n’est pas là le procédé d'entretien habituellement
employé pour le diapasor : le procédé usuel consiste à placer.entre sex branches
une bobine, dans laquelle on fait passer le courant d’une pile au nxyen d’un
ER
contact commandé par le mouvement même du diapason. On emsrunte au
‘ C ._ Mouvement un peu d'énergie pour
manœuvrer le contact ; mais le cou-
NIV

rant qu'il établit crée des forces


d'attraction, qui restituent de l'é-
‘ nergie au diapason à chaque pé-.
riode, en quantité suffisante pour
LU

compenser à Ja fois celle que dis-


sipe l'amortissement et celle qu'ab-
sorbe la manœuvre du contact.
RA

Comme elle est fournie à des ins-


L’
- tants fixés par le mouvement même
{az d'éclairage
du diapason, la fréquence des vi-
NT

brations entretenues est très ap-


proximativement la fréquence propre .
dudiapason oscillant librement.
CE

Les lampes à trois électrodes


. ($ 360) permettent de manœuvrer
“Fic. 399. le courant d’une batterie d'accu-
‘ ” mulateurs en empruntant une éner-
I/

- gie très faible au circuit qui com-


mande cette manœuvre, et on peut les
monter de façon à réaliser, au point
AS

de vue des énergies mises en jeu, le sché


ma même que nôus venons de décrire
à propos du diapason : les oscillateurs à
1 ampes ($ 361) permettent de produire
des courants alternatifs, dont la période
est la période propre du circuit oscil-
\

UI

lant,T = 27 VLC. Les fréquences obten


u es vont depuis celles des sons les plus
Braves Jusqu'à des fréquences de l’
- Constituent à l'heure actuelle ordre de ro!par seconde, et ces appareils
les g énérateurs les plus parfaits et
BC

“tiq ues pour la production des cour. les plus pra-


sances à obtenir ne dépassen ants de haute fréquence, tant que les püis-
t pas une centaine de kilowatts. .
On peut d’ailleurs encore
lateurs à quartz piézoéle
mieux comparer au diapason entretenu les oseil-
ctri que, dans lesquels les oscillations électriques sont
PRODUCTION DES COURANTS DE HAUTE FRÉQUENCE 493

induites par les vibrations mécaniques d’une lame de quartz convenablement

Y
taillée, placée entre les armatures du condensateur du circuit oscillant. Les
lampes à trois électrodes servent alors à la fois à amplifier les oscillations

AR
électriques et à restituer au quartz, par le jeu des forces électrostatiques qu'il
subit, l'énergie nécessaire à l'entretien de ses vibrations. Comme dans le dia-
pason entretenu, la fréquence est très sensiblement la fréquence propre du vibra-

R
teur mécanique oscillant librement; si les réactions des oscillations électriques
sur les oscillations mécaniques ne sont pas trop fortes, elleestindépendante des

LIB
caractéristiques du circuit oscillant (cf. $ 321) : il y a là une différence essen-
tielle avec l’arc chantant ou l'oscillateur à lampes sans quartz, dans lesquels
la période des oscillations est la période propre du circuit oscillant.
. Signalons enfin qu'on a pu construire des alternateurs à haute fréquence

Y
(8 441), donnant des f. 6. m. dont la fréquence atteint 20.000. Ici encore, la

SIT
fréquence est indépendante des caractéristiques du circuit oscillant; elle ne
dépend que de la vitesse de rotation de l'alternateur.
314. Courants induits par les courants
ER de haute fréquence. — Au
‘voisinage d'un circuit P parcouru par un courant de haute fréquence existe
un champ magnétique al- :
ternatif de mêmefr équenc e: E
NIV

un second circuit S placé c


dans ce champ sera le siège _c{
L LL. ——
d'une f. 6. m. d’induction
et sera parcouru par un
LU

courant induit de haute | M


fréquence. Le montage ainsi
réalisé, avec un circuit pri- P «
ÿŸ
RA

maireP et un circuit secon- pic. 380.


daire S ertièrement dis- É :
tincts et agissant par induction mutuelle l'un sur l'autre, est dit le mon-:
: .*
NT

tage Tesla (fig. 380).


Si les self-in ductances L et I.’ des deux circuits sont constituées par deux
: bobines enroulées sur la même car-
casse, leur inductance mutuelle M
CE

est aussi élevée que possible, on dit


qu'on a réalisé un couplage serré,
Si elles sont constituées par deux.
bobines distinctes, l’inductance
I/

mutuelle diminue à mesure qu'on


AS

les éloigne l’une de l'autre : lorsque


sa valeur est devenue très faible,
on dit qu'on a réalisé un couplage.
UI

lâche. Le
On réalise quelquefois l'accou-
plement de deux circuits par le
BC

FIG. 381. montage Oudin, représenté par la


figure 381 : la self L’ du circuit S est
constituée par quelques-unes des spires de la self L du circuit P, et le cou-
plage est d'autant plus serré que la self commune aux deux circuits forme
une partie plus importante de la self L. On écrira facilement les équations
= 494 COURANTS DE HAUTE FRÉQUENCE ”
différentielles qui relient entre elles les intensités ? et ;’ des courants dans :

RY
les deux circuits ; on doit tenir compte, dans le calcul des f. 6. m. d’irduction
qui existent dans les conducteurs AD et DB, parcourus par les courants ;
et : — i', à la fois de leur self-induction et de leur induction mutuelle.

RA
Enfin, l'accouplement peut être réalisé par influence électrostatinue, sui-
vant, par exemple, le schéma représenté par la figure 382. Les deux points AA',
réunis au sol, sont constamment au potentiel 0 ; le courant de haute fré-

LIB
quence qui parcourt le circuit P se dérive en partie, par le condensateury,
dans le circuit $, et y entretient des oscillations. Si la capacité + est faible,
. le courant ainsi dérivé est
8 fr petit par rapport au cou- -

Y
A rant primaire, et le cou- .
T | . plage est lâche ; si la capa-

SIT
TTC cité y est grande, l& cou-
{|
s plage est serré.
À A ER L'accouplement jar in-
Fc. 382. duction mutuelle se prête
: | | | particulièrement à i'obten-
tion de différences de potentiel très élevées : c'est dans ce but qu'il a été
NIV

employé pour la première fois par Tesla. Il produisait, à l’aide d’une étin-
celle EE’ (fig. 383), des oscillations amorties dans un circuit dont !: self,
formée de quelques spires de gros fil de cuivre, constituait le primaire L d’un
transformateur ; le circuit secondaire $, formé d'un grand nombre de spires
LU

de fil fin, entourait les spires primaires, et le tout était placé dans une cuve
remplie d'huile isolante. |
Avec le dispositif de Tesla, o n obtient, entre les extrémités AB du circuit
RA

secondaire, des diffé- |


rences de potentiel qui oo E €
peuvent dépasser 100.000 [ | O C—-
NT

volts et même atteindre . L


1 million de volts. L'es- Bobine ee
pace qui les sépare est le - | °_s
CE

siège d’un champ élec- LL {


trique intense > des .ai- os pe EN
grettes jaillissent de tous |
-les fils, on peut tirer des : : LL 5
I/

étincelles d’un conduc- | ° Fic. 383.


teurquelconqueapproché -.
AS

du circuit, un tube à gaz raréfié, sans électrodes, placé entre deux plateaux
communiquant avec À et B, s’illumine par l'effet des courants qu’y produit
le champ électrique alternatif. Il est assez remarquable que les oscillations
UI

. amorties, à haute fréquence et à différence de potentiel élevée, ainsi obtenues,


n'exercent aucune action fâcheuse sur l'organisme. On peut impunément
prendre dans les mains les bornes À et B, tandis que des différences de po-.
BC

tentiel du mêrne ordre de grandeur en basse fréquence seraient foudroyantes :


il semble que les nerfs sensitifs et moteurs ne sont plus excitables quand la :
fréquence des oscillations électriques dépasse 30.000, de même que les nerfs
auditifs ne sont plus .excités quand là fréquence des oscillations sonores
. dépasse ‘40.000. : ‘ | ‘
DES COURANTS DE HAUTE FRÉQUENCE 495
PRODUCTION
donnés deux
315. Périodes propres des circuits couplés. — Étant
courant alternat if ? dans le cir-

Y
circuits Cet C’ couplés; la production d'un le circuit
le passage d'un courant alternat if i’ dans
cuit primaire C provoque

AR
le circuit primair e, et modifie
secondaire C’ ; le courant secondaire réagit sur et nous aurons
ce phénom ène ($ 305),
ses propriétés. Nous avons déjà signalé
s de basse fréquence,
l'occasion d'y revenir, en ce qui concerne les courant est particulièrement

IBR
Son étude
dans l'étude des transformateurs industriels.
fréquence, dont la fréquence. :
importante dans le cas des courants de haute
caractéristiques du circuit où ils se
est le plus souvent déterminée par les
ire peut avoir pour effei de modifier,
produisent . a présence du circuit seconda

YL
la période du courant primaire.
non seulement l'intensité ei la phase, mais encore couplés par induction mu-
C et C’,
Considérons deux circuits distincts,
alternat if soit produit dans le circuit C
tuelle, et supposons qu’un courant
à lampes le courant secondaire ?’

SIT
;
par un arc chantant où un oscillateur — Mdi’{di
une f. €. m. d'induction
réagit sur le circuit primaire C en y créant mutuelle M des. deux circuits
l'induc tance
qui devient négligeable lorsque les oscillations éntrelenues dans
lâche,
est assez faible. Si le couplage est ER ;
par. la présence du circuit secondaire
le cireuit C ne’sont pas modifiées primair e. Les courant s
propre T du cireuit
elles ont pour période la période pé-
quelles produisent par inducti on dans le circuit secondaire C’ ont pour
NIV

leur intensité efficace


un condensaleur où HO1 ;
riode T, que ce circuit contienne de
quand le cirouit C'est lui-même 11 circuit oscillant,
est maxima ($ 297) dire en résonance Sur le circuit primair e.
. période propre T' égale à T, c'est-à- :
serré, la période du courant primaire est modifiée
LU

Mais, si le couplage est couplés ont


dans deux circuiis oscillants
les oscillations qui prennent naissance propres T «4 T”. Lorsque les amortis
-
périodes
des périodes différentes de leurs on démontre qu'il y a super-
négligeables,
sements des deux circuits sont courants sinusoïdaux de périodes
dif-
RA

position dans chacun d'eux de deuxdeux circuits sont en résonance (D = T)


les
férentes T, et T, : méme lorsque tes ; toutes deux diffèrent d'autan
t plus
Ti ct Ta SON différen
les deux périodes lage est plus serr é. .
NT

que le coup
de la période connue T
Supposons maintenant _
de deux circuits couplés. —
316. Résonance ant un alter-
le circuit primaire C en y plaç
CE

qu’on produise le courant dans ourus par des courants


alternat ifs, dont la
sont parc
nateur : les deux circuits et qu'on peut con-
m. fournie par l'alternateur,
période To est celle de ja f. é. qu'o n fait vari er To en maintenant
forcées. Lors
sidérer comme des oscillations tensité dans le circ uit secondaire
I/

ateur, l'in
constante la f. é. m. de l'altern inégaux, POUT Lo= Tict To T2; ces deux
passe par deux maxima , en général
lage estserré.
AS

ours différentes lorsque le coup


périodes de résonance sont touj 0, on peut négli-
très lâche, et que M tend vers
Lorsque le couplage devient ul montre que
e sur le cireuit primaire ; le calc
gerla réaction du circuitsecondair alors vers les deux périodes T'et T' des deux
UI

ent
les deux périodes Tet Te tend ctivement des
facil e de se rend re compte qu'on obtient effe
circuits, et il est
lorsque la période de l'al ternateur passe
maxima de l'intensité secondaire To passe par la valeur T, le circuit
pri-
BC

T'et T”. Lorsque


par les deux valeurs ateur, et l'intensité efficace du cour ant
term
maire C est en résonance sut l'al efficace de la
e par un maximum ; la valeur
alternatif ? qui le. parcourt pass C' passe aussi par un
4.6. m: —M di / di induite dans le circuit secondaire
- COURANTS DE HAUTE FRÉQUENCE
496
é efficace du courant secondaire
maximum; et il en est de même de l'intensit

RY
de l'inten-
variations
_ qu’elle produit. Lorsque T, passe par la valeur [’, les ntent aucune particu-
coura nt i et de la f: 6 m. — Mdi / dt ne prése
. sité du
résonance sur la f. é. m.
larité : mais le circuit secondaire, de période TT”, est en

RA
T, et l'inte nsité effic ace du coura nt secondaire passe
— M di / dt de période
par un maximum. |
ts sont en résonance,
Lorsque le couplage est lâche et que les deux circui

LIB
onaT,=T,=T=— TT; quand To varie, on obtient, pour la valeur T, =
dans tous les autres
= T',un maximum unique, beaucoup plus accentué que
valeu r, on réüui t à la fois l'intensité du
cas, puisqu'en s'écartant de cette
ire et l'inte nsité du coura nt secondaire produ it par un cou-
courant prima

Y
rant primaire donné. .
considérer
En résumé, si Le couplage des deux circuits est serré, on doit les

SIT
en résonance sur l'alternateur ; «ti voi-
conne un ensemble, qu'on doit meltre
“arable
sinage de l'une des périodes de résonance, l'acuité de la résonance est con:
circui t. Si le coupl age est lâche, on doit relire
à celle que donnerait un seul ER eur, et ii réso-
séparément chacun des deux circuits en résonance sur l'alternat
it.
nance peut être beaucoup plus aiguë que celle que donnerait un seul cireïs
NIV

étudie
317. Oscillations amorties dans les circuits couplés. — Si l’on
en tenant compte de l'amor-
les oscillations libres de deux circuits couplés,
ent
tissement des deux circuits, on trouve que les courants qui se supernos
courants pseudo-périodiques, dont les périodes et les décrémen ts sont .
LU

sont des
en général différents ; si les amortissements ne sont pas trop forts, les pseudo-
périodes diffèrent peu des périodes T, et T, qui correspondent à des aimortis-
sements nuls. oo ee ‘ | | L
RA

Dans le cas du couplage lâche, les périodes T et T, sont les périodes propres T
et T' des deux circuits, et les décréments sont leurs décréments caractéristiques à
et #': Si le cifcuit secondaire C' est plus amorti que le circuit primaire C,
NT

(3" > 8), ses oscillations propres, de période C’,s’amortissent beaucoup plus vite
que les oscillations forcées, de période T, qui y sont produites par le courant.
primaire, et au bout d’un certain temps, ces oscillations forcées subsistent
seules. C'est ce qui se produit lorsqu'un circuit à oscillations entretenues
CE

agit, par un couplage lâche, sur un autre circuit, qui possède nécessairement
un amortissement : le problème est alors le même que le problème des oscil-
lations forcées étudié au. paragraphe 302, et nous avons donné au para-
I/

graphe 315 le résultat essentiel de sa discussion. : _.


Si, au contraire; le circuit primaireC est plus amorti que le circuit secon-
AS

daire C’, ce sout les oscillations de période T” qui subsistent seules au bout
d un certain temps. C'est ce qui se produit lorsqu'on fait agir, sur un cir-
cuit C’ de résistance faible, un circuit C où l’on crée, par une étincelle,
des oscil-
UI

-lations amorties. Les oscillations primaires amorties produisent dans-.le


secondaire des courants induits, qui sont, au début, les courants résultant
de la superposition des deux courants pseudo-périodiques de périodes T et
BC

CT Au bout d'un temps très court, l'étincelle primaire s'éteint, et le circuit C,


.Qui n'est plus parcouru par aucun courant, n'exerce plus aucune action ; le
circuit secondaire, qui a emmagasiné pendant ce temps une certaine énergie,
Continue à. osciller seul, avec sa période propre T'. C'est ce “qu’on appelle :
l'excitation par choc : Le secondaire, lancé par les oscillations primaires cominé
MESURES EN HAUTE FRÉQUENCE 497
propre
continue à osciller avec sa période ions ; il
un pendule est lancé par un choc, le primaire plus ieur s osci llat

Y
dans
En réalité, il y a tout de même eu circuit C’ que
uné grande amplitude dans le
est avantageux, pour obtenir e plusieurs

AR
ux, si l'on donn
comme il est avantage
leurs impulsions s'ajoutent, même phase de son mou vem ent : où
de les donnerà la
au pendule, période
chocs
réso nanc e, en donnant au cireuit C la même C' sur
mnetira les deux circuils en circuit

IBR
que Ja réso nanc e du
qu'au circuit C’. On rema rquera d'ailleurs
ë ; l'existence d'une
cireuit C ne peut pas être aigu
les oscillations amorties du d'ét abli ssem ent du régime des
303) que le temps
résonance aiguë suppose (& et il ne peut en être
par rapport à leur période,
oscillations forcées est long

YL
men t.
produit disparaît rapide
ainsi si la cause qui les ée avec un couplage
L'excitation par cho c peut également être employ C ne joue plus :
j'ét ince lle primaire est éteinte, le circuit
serré, car, Jors que re. Les quelques oscil-
oscille avec Sa période prop

SIT
aucun rôle : le secondaire d'énergie au circuit C’.
nissent alors davantage
lations du circuit € four

1. — MESURES EN HAUTE
ER FRÉQUENCE

les procédés qui


NIV

— Avant d'étudier
amplification.
318. Détection et
if de haute fréquence,
t de mes ure r l'in tens ité d’un courant alternat
permetten
x qui per-
nous étudierons Ceu
déc eler son existence .
LU

. mettent de inten-
son
dans un circuit quand que nce,
En bas se fré
sité est faible. est
comm od e
le procédé le plus le
RA

tél éph one dan s


d'intercaler un abl e en
il n'e st plu s app lic
circuit ;
les courants
haute fréquence, car est très
dont la période propre e de la
NT

rapport à cell
_ faible par
éphone sont
membrane du tél
Les seuls ap-
sans action sur elle.
CE

ent directement
pareils qui soi
au pas sag e d'u n courant
sensibles t les ap-
son
® de haute fréquence s. leur
I/

the rmi que s, mai


.. pareils eure à
sensibilité est trè
s inf éri u : 1} esl avanlagetix,
ils à courant contin
AS

des app are haute jré-


celle du téléph on e où courants alternatifs de
déc ele r leur exi ste nce , de transformer les mus icale.
pour ts de fréque nce
continus ou fn couran ressé, vonser-
quence nl couranls ran t alt ern atif en un courant red
UI

La tra nsf orm ati on du cou ls app elé s détecteurs.


sen s, s'e ffe ctu e à l'aide d'apparei une
. vant toujours le mê me staux, constitués par
les plu s emp loyés, les détecteurs à cri . 384), qui est presque
Citons, par mi stal (fig
ppuyant Sur un cri
BC

pointe métallique s'a ène (sulfure de plomb ‘naturel). Lorsqu'on a cho y


isi
sta l de gal lé la pressi on qu'
toujours un cri
stal le point de contact ct bien rég
courant
convenablement sur le cri eur ne laisse pratiquement plus passer le
nte , le dét ect
exerce la poi
498 COURANTS DE HAUTE FRÉQUENCE
une difiérence de
| que ‘dans un seul sens : si on établit entre ses bornes À et B

RY
ive, le courant 2
ne passe que pendant la moîtié de Ja période ‘
potentiel alternat
correspondant à ce sens.
On construit la caractéristique du

RA
détecteur en établissant entre ses
bornes des différences de potentiel
Va —-Vg continues, et en mesurant,

LIB
pour chaque valeur de Va — Vo, l'in-
tensité 7 du courant qui le traverse.
pointe positive pointe nègetive La caractéristique d’un déiccteur à

MY" galène (fig. 385) se compos: de deux

Y
Fic. 385. - | droites, se raccordant très sensible- -
ment à l'origine : on peut dire que,

SIT
4 lorsque la pointe est négative, le détecteur se comporte comme une résistance
faible (de l'ordre de 1.500 ohms) et que, Jorsqu” elle est positive, il se comporte |
comme.une résistance forte (de ER
l’ordre de 15.000 ohms). 8:
Pour rechercher si un cir- ; ]
cuit est parcouru par un cou- Ÿ_D
NIV

.tant alternatif, on place en | CZ.


dérivation, entre deux points :


A et B de ce circuit (fig. 386), .
le détecteur D et le galvano- c : s
LU

mètre T. La différence de po- 1. Cyr


tentiel Va — Ve est repré- '
sentée par une courbe sinu-. A
RA

soïdale (fig. 387) ; le courant i ic. 356.


qui traverse le détecteur et le - ‘
_galvanomètre est représenté par une courbe périodique dissymétrique, ayant
NT

“la forme indiquée par la figure 387, et son intensité moyenne 9 n’est pas
‘nulle, Le galranomètre T, dont laà période est toujours très grande par
rapport à celle du cou-
CE

Ke , rant, prend une dévia-


tion permanente, corres-
pondant à la valeur 1, de
l'intensité ; la sensibilité .
I/
©

du montage est maxima


si l'on choisit, pour la ré-
AS

sistance intérieure du
galvanomètre, une valeur
du même ordre que la ré-
UI

i eu sistance du détecteur,
c'est-à-dire de l’ordre de
s

0
1.500 ohms (cf. $8 257
BC

CEIG. 387. + et 253).


.La sensibilité de ces
montages a
él. ectrodes être beauc
(voi chap. oup augme ntée par l'emploi des lampes à trois
no es (voir xxxm), dont nous avons déjà signalé l'emplei comme
Oscillateurs au paragraphe 313. Elles permettent,à l’aide d’un courant
EN HAUTE FRÉQUENCE - 49
: MESURES
, de manœuvrer un courant
très faible emprunté au circuit à étudier
mulateurs, et de lui faire subir

Y
plus intense fourni par une batterie d’accu que celle du
e est la même
. des variations périodiques, dont la périod grande. Suivant les montages

AR
courant primitif et dont l'intensité est plus
courants alter-
employés, les couran ts périodiques obtenus peuvent être des
courants redressés : La lampe peut
natifs, à intensité moyenne nulle, ou des

IBR
comme détecteur. On peut réaliser
fonctionner conne amplificateur où
par l'emploi d'une série de lampes, et
plusieurs amplifications successives de cou-
: on arrive, à partir
redresser le courant final par une dernière lampe de 1071* ampère, à obtenir
tifs de haute fréquence de l'ordre

YL
rants alterna
rs milliampères, susceptibles d'agir
des courants redressés de l'ordre de plusieu
ou sur un galvanomètre enregistreu1
sur un ampèremètre de modèle courant,
un récept eur Morse ou un relai télégraphique.
à courte période, ou même sur

SIT
ue, dans le montage représenté pat
319. Emploi du téléphone. — Lorsq es
ètre T par un téléphone, les bobin
la figure 386, on remplacele galvanom pério dique de haute fréquence
le coura nt
. du téléphone sont parcourues par ER membrane subit un
redressé, représenté par la courbe de la figure 387 : la
ant au passa ge d'un courant continu
déplacement permanent, correspond obleni r 1417 SON, 1l faut
rend aucun son. Pour
d'intensité 1, et le téléphone ne de fréquence musicale.
NIV

faire subir à "intensité î, des varialions périodiques iqué consiste à sup-


mont age le moins compl
Le procédé qui nécessite le au
en coupant Îe circuit du téléphone
primer périodiquement le courant 1, vibrante, à vibratiors entretenue
s
d’un contact établi par une lame
LU

moyen dans le
cker. La hauteur du son perçu
électriquement, qu’on appelle un‘ti son inten sité dépen d. unique-
la lame,
téléphone est celle des vibrations de Le princ ipal incon-
fourni par le détecteur.
ment de l'intensité 5, du courant qu'on pourr ait recuei llir
que l'énergie
RA

vénient de l'emploi du ticker est | -


perdu e.
pendant les interruptions est odyne : dans le circui t
le montage hétér
Actuellement, on emploie plutét natif de fréqu ence v, on pro-
coura nt alter
où l’on veut déceler le passage d'un
NT

de fréquence v',
s, un autre courant alternatif
duit, par un ‘oscillateur à lampe la super posit ion des deux
peu diffé rente s,
Si les deux fréquences v et v' sont élect rique s, et on a par seconde
batt emen ts
courants donne naissance à des
CE

par
?, obtenu après détection présente
n = v— v battemerts. Le courant exerc e sur la memb rane
l'att racti on qu'il
seconde # maxima et # minima ; rend
avec la fréquence n, et le téléphone
du téléphone varie périodiquement, 100.0 00 et v' — 99.00 0, on
le, ona v ==
I/

le son coriespondant ; si, par exemp es de la figure 358


ur 1.000. Les courb
entendra daus le téléphone le son de haute courbes I représentent les deux
AS

du phén omèn e : les deux


donnent une idée coura nt résultant de leur super-
courb e II le
courants de fréquence v et v', la la
redressé doriné par le détecteur, et
position, ja'courbe IIT le courant , au point de vue de l'ac- .
UI

ence équiv alent


courbe IV le courant à basse fréqu
ssé. Ces courbes ne sont que des sché-
tion sur le téléphone, au courant redre
ences vet v'a en réalité une valeur
mas : la différence relative des deux fréqu
à laquelle elles correspondent, car
BC

beaucoup plus petite que Ja valeu r de 1/10


des
ence musicale, très petite vis-à-vis
la fréquence v — v doit être une fréqu
hautes fréquences v et v. procédé peut être extrême-
Grâce à la grande sensibilité du téléphone, ce
300 COURANTS DE HAUTE FRÉQUENCE
* ment sensible, surtout si l'on amplifie, soit le courant haute fréquence à dé-

RY
celer, soit le courant basse fréquence obtenu après détection, et si la membrane
du téléphone est en résonance sur la fréquence #. Il a l'avantage de fournir au
téléphone un son musical-très pur, facile à distinguer même au milieu de

RA
À YAA YAAAAMJVUaeY W WWRUNW A UVA A \\

LIB
_

[A AA AAA

Y
SIT
| UV | VUUUU ER
Ann annNNNAi
NIV
LU

Fic 388.

bruits parasites, et ne comportant pas les crachements que produit tonjours


” l'étincelle de rupture du ticker. Il permet de rechercher successivement dans
RA

le même circuit les courants de fréquences différentes qui peuvent y coexister :


il suffit de faire varier la fréquence v’ de l’oscillateur auxiliaire, en modifant
NT

Hi —— | le ; - ne
CE

U. E Li. ,__" E in. _ ln


I/

| La em : D - NE
AS

Fic. 389.
t
\

par exemple la capacitéde son circuit oscillant,de manière à amener suc


UI

<essivement chacun de ces courants à donner un son de hauteur # obser-


vable, Si, par exemple, on a dans le circuit des courants ‘de fréquence
v1 = 100.000 et v, = 105.000, et si l’on choisit v’ — 99.000, le courant de fré-
BC

quence v, donne unson, facilement observable, de hauteur 7,—v,—v —1.000,


le courant de fréquence v, donne un sifflement, de hauteur #4, = va — v
- = 6.000, quin est pas perceptible au téléphone ; si ensuite on donne à vla
— . 3: _ , # . . "

. Valéur 106.000, c'est le courant de fréquence v, qui donne le son observable

PA
\

50r-
MESURES EN HAUTE, FRÉQUENCE
uence v, qui donne le ‘sifflement ° de
de hauteur.1.000, et le courant de fréq .

Y
hauteur 6.000... .
de haute fréquence à décel er est constitué
‘Signalons enfin que, si le courant peut, après

AR
de la figur e 378 ($ 311), on
par les trains d’oscillations amorties employer aucun dispo sitif auxiliaire.
détection, l'observer au téléphone, sans i et inte rrom pu à chaque
rellement établ
Le courant redressé se trouve natu la haut eur corr espond

IBR
rend un son dont
train d’oscillations, et le téléphone La figure 389 repré sente dans ce cas
à la fréquence des trains d'oscillations. 1), le courant redressé (courbe I) et
be
te courant de haute fréquence (cour ence équivalent à ce dernier au point :
le cour ant péri odiq ue de basse fréqu 20 trains

YL
(courbe 111). S'il y a, par exemple,
de vue de l’action sur le téléphone téléphone; sily ena
d un ronflement dans le
d'ondes par seconde, on enten - - ” ‘
facile à percevoir.
500, on entend up son musical

SIT
de potentlel. — Les
intensités et des difiérences
Mesure des courant de
tent de déceler l'existence d’un rer, plus ou
320.
diff éren ts pro céd és qui per met
de mesu
circuit permettent également
haute fréquence dans un
nsit é.
ER |
moins grossièrement, Son inte courants en cou-
met guère que de classer les
L'emploi du téléphone ne per les, suivant que le son perçu est intense
ants faib varie l’inténsité du
rants intenses et en cour
NIV

per met auss i de reconnaître dans quel sers


ou faib le : il dépend, par exemple
er l'un des facteurs dont elle
courant, lorsqu'on fait vari parcourt. C'est
e des cara ctéristiques du circuit qu'il
quand on modi fie l’un le réglage de ce cir-
généralement pour réaliser
le procédé qu’on emploie qui est souvent
LU

e faço n cont inue la grandeur réglable,


cuit : on fait vari er d'un $ 85) intercalé dans le cir-
cité d’un con der sat eur variable (fig. 102, le plus intense.
la capa
ur qui donne au téléplione le son
+ cuit, et on choisit la vale détecteur (fig. 386)
du courant redressé par un de la différence de
RA

La mesure gal van omé tri que cace


ur relative, de la valeur effi es du circuit dérivé
_ fournit une mesure, en vale Ve qui existe entre les born
potentiel alternative Va — e de l'intensité efficace
le galvanomètre, et par suit
NT

formé par le détecteur et Ce procédé exige que le


détec-
le circuit principal.
du courant qui parcourt t certainement pas le cas
tiqu e à lui-même, ce qui n'es
teur reste touj ours iden enne de meilleurs résul-
taux : il semble qu'on obti
CE

pour les détecteurs à cris dans lesq uels l'élément rectifiant


à oxyde de cuivre,
tats avec les redresseurs
de cuiv re rouge oxydée superficiellement, de
est constitué par une rondelle dans la masse de l'élément, au cont
act intime
quel e red res sem ent a lieu capa cité, de
sorte nt une grande
Ces redresseurs présente
I/

de l'oxyde avec Je cuivre. fréq uenc e et que leurs


.
varie notableme nt avec la
. sorte que leur impédance fréquence et de la forme du
courant; on sait
AS

indications dépendent de la e fréquence ou


pour des courants de bass
ations
d'ailleurs compenser ces vari n ait jusqu'ici utilisé ces
fréq uenc e musi cale , mais il ne semble pas qu'o | - .
de
es supérieures à 20.000.
UI

appareils pour des fréquenc guère employer que la détectio


n par une
En haute fréquence, on TE peut les points À et Bun circuit dérivé n’em-
lampe. On peut même placer entre ant
amplifier ce cour
l qu'un très faible courant,
BC

pruntant au circuit principa esse r pat une lampe détectrice,


ces, le redr
par une série de lampes amplificatri un milliampèremètre ordinaire : les indi-
par
et mesurer le courant redressé ortionnelles à la différence de pote
ntiel.
prop
cations du miiliampèremètre sont
502 * ‘ COURANTSDE HAUTE FRÉQUENCE
efficace Va — Vs. L'appareil ainsi réalisé est appelé voltmètre artglificateur

RY
(Abraham et Bloch); sa sensibilité est pratiquement indépendante de la fré-
quence ; il permet de mesurer,en valeur relative, des différences de potentiel
de l'ordre du millivolt, en empruntant au circuit où elles sont pretiuites une-

RA
énergie de l’ordre de 10-11 watt. . Lot
© En dehors des électromètres et des voltmètres électrostatiques (S 72), les.
seuls appareils qui permettent les mesures sans étalonnage spécial en haute fré-

LIB
quence sont les appareils thermiques. L'échauffement d’un condiv-ieur suffi-
samment fin ne dépend que de l'intensité efficace du courant qui l: parcourt,
-.et est indépendant de sa fréquence; si le conducteur est dépourvu de self-
induction, le rapport de l'intensité efficace du courant à la difiérence de

Y
potentiel efficace aux bornes ne dépend pas non plus de la fréquence : les.
indications des ampèremètres et voltmètres thermiques, étalonné: en cou-

SIT
rant continu, restent valables en haute fréquence. .
On obtient une grande sensibilité avec les appareils à résistance de chauffage
© fixe et couple thermoélectrique si l’on mesure le courant thermrétectrique
ER
- par un galvanomètre sensible : les thermogalvanomètres peuvet.* donner,
avec une période d’oscillation de 10 secondes, une déviation eppréciable
lorsqu'on y dépense une puissance de l’ordre de 10-$ watt.
NIV

On obtient une sensibilité du même ordre en mesurant l’échauficment du


conducteur par la mesure de sa résistance au pont de Wheatstone : c'est le
procédé.du bolomètre ($ 139). On augmente encore la sensibilité en plaçant
dans le vide le fl chauffé par le courant de haute fréquence, de façon qu'il
LU

ne soit pas refroidi par les courants de convection; si le galvancmiètre du.


pont a une période de 10 secondes, on arrive à obtenir une déviation appré-
ciable lorsque le fl bolométrique reçoit une puissance de 1078 watt. On remar
quera qu'on reste encore très loin de la sensibilité des appareils à courant ”
RA

continu : pour la même période de 10 secondes, un galvanomètre peut donner


une déviation mesurable lorsque le courant continu, lui apporte une
puissance de 10°1° ou mème 107 watt (r = 4.104 ohms, # = 0,5.107 am :
NT

père, cf. $$ 251 et 254). On est également loin de la sensibilité d’un télé-
phone, qui donné un son perceptible lorsqu'un courant de basse fréquence lui
CE

apporte, pendant une fractionde seconde, une puissance de l'ordre de 10“


wat (7 = 1000 ohms, ? — 1078 ampère). : ". Dot te
. 321 Mesure des fréquences. — On détermine en général la période des
I/

courants alternatifs de haute fréquence en utilisant les phénomènes de rés0-


nance. L'appareil employé s'appelle un ondemëtre ou contrôleur d'ondes :
AS

la partie essentielle en est un circuit oscillant. à période propre variable, .


constitué par une bobine de self-induction L, et un condensateur variable C
(Ag. 390), dans lequel on crée des oscillations forcées, de même fréquence que
UI

le courant 5 à étudier, en approchant de la self L une bobine B parcourue par


ce courant, et en ayant soin que le couplage reste très lâche.On fait varier
. Ja capacité C jusqu’à ce que le courant créé soit aussi intense que possible;
BC

le circuit du contrôleur d'ondes est alors en résonance sur le courant 3, et la


période du courant est égale à la période propre de ce circuit, T = 27\ LC
Le condensateur variable est en général du modèle représenté par.la figure 102
($ 85); on gradue la division devant laquelle se déplace l'index qui mesure
de l’armature mobile de façon qu'elle donne directementla
Jes rotations
MESURES EN HAUTE FRÉQUENCE 503
longueur d'onde, à = CT
période du courant de haute fréquence, ou plutôt la .
des ondes hertziennes correspondan tes ($ 326).

Y
variat ions de l'intensité du couran t dans le circuit du con-
Pour suivre les
emètre thermique, ou simple-

AR
trôleur d'ondes, on peut y intercaler un ampèr
e dont on cherch e à-rendre l'éclat maximum.
ment uné lampe à incandescenc est
‘ Dans les appareils de précision, il
nécessaire, pour avoir une résonance

IBR
aiguë, de ne pas intercaler de résistance
dans le circuit où l'on étudie les oscil-
jations forcées: il est également néces-

YL
saire, pour ne pas altérer les périodes,
. d'employer un couplage très lâche, et
par suite d'utiliser un dispositif de
mesure sensible. On peut, par exemple,

SIT
5
la
utiliser le dispositif représenté par
a. figure 390 a : le couran t qui parcou rt
FIG, 390
‘ Je circuit étalonné crée, par induction
: ER -
nt de même période dans un circuit
de la bobine A sur la bobine E, un coura un téléph one T les variations
on suit dans
récepteur sans condensateur, et né
le détecteur D et interrompu avec
de ce dertiier courant, redressé par rendre le son du
NIV

mesure consist e à
fréquence musicale par un ticker V: la peut même, pour réduire encore le
On
téléphone aussi intense que possible.
fermer le circuit de la bobine É sur un amplificateur.
‘couplage nécessaire, que
l'intensité du son de battements
LU

et suivre
.
donne le montage hétérodyne.
servir à mesu-
Les contrôleurs d'ondes peuvent
oscilla tions amorti es aussi
rer la fréquence des mais
enus;
RA

celle des oscilla tions entret


bien que réaliser
qu'on peut
ce n’est qu'avec ces dernières
arrive à choisir
des résonances aiguës ($ 317). On la résonance
la valeur de la capacité qui donne
NT

e de l'ordre du millième.
avec une erreur relativ atteindre à
amélio rer la précisi on, et
On peut
ant la méthode de
peu près le 1/10.000, en modifi
.

CE

fun B
une méthode de
résonance de façon à en faire
ensa teur C forment l’une Ù
zéro. La self L et le cond
pont de Wheatsto ne (fig. 390 b),
des branches d’un ées par des Fic. 390 b.
cons titu
I/

dont les autres branches sont capa cité; le S


celf -induction ni
résistances ‘sans onale
ant de même fréquence dans la diag
courant # à étudier induit un cour
AS

des rési stan ces jusq u'à ce


cité C et l'une
A du pont, et on fait varier la capa l'ap pare il de mesu re G (gal vano mètr e
qu’il ne passe plus aucun courant dansdiagonale. Les pote ntie ls en P et Q sont
: avec détecteur), placé dans l’autre
UI

les
ct MQ sont des résistances pures,
MP
alors constamment égaux; puisque e: ce résul-"
dans les deux parties decircuit MPN et MQN ont même phas
cour ants comp orte comme une résis-
être atteint que sile conducteur PN se
BC

tat ne peut
1 ($ 296), sila période estT = 2rVLC.
tance pure, c'est-à-dire si l'on a LCu? = v’ de deux courants ? et $” peut être
La comparaison des fréquences v et
grande lorsque ces fréquences sont
réalisée avec une précision encore plus
/ _

504 COURANTS DE HAUTE FRÉQUENCE

voisines, .en superposant dans un même circuit, comprenant un détecteur


et un téléphone, des courants induits par Îes deux courants 1 et. i' : on perçoit

RY
dans le téléphone un son de hauteur #7 = -Æ (v— v’). On détermine le signe
de v — v' en cherchant dans quel sens varie la hauteur du son lorsqu'on
modifie la fréquence v' : s'il devient plus aigu, c’est-à-dire si la différence

RA
v— y augmente en valeur absolue, quand on diminue v', c’est que v est supé-
rieur à v!. On mesure exactement la valeur de #7 en amenant Ie son du télé-
phone à l'unisson du son d’un diapason étalon, dont la hauteur est #3. Si

LIB
la fréquence v vient alors à varier, le son du téléphone, # = » — v’, donne des
‘battements acoustiques avec le son #, du diapason; on peut très bien per-
cevoir ces battements lorsqu'ils se produisent à raison de x par 10 secondes,
c’est-à-dire lorsque la différence 7 — #, est égale à o,1. On peut donc constater

Y
et mesurer, lorsque les fréquences de comparaison v' cl n restent fixes, une varia-

SIT
tion de la fréquence v de l'ordre de 0,1, c'est-à-dire, si v = 100.000, 11e variation
relative de l'ordre du millionième. Ces mesures sont parmi les jus précises
de la physique moderne, et ne peuvent guère se comparer qu'atix mesures
interférentielles de l'Optique. La même méthode permet d’ailleurs de com
ER
. parer à la fréquence v’ une fréquence v voisine d'un de ses multipie: entiers pv
à condition que le courant £’ soit assez riche en harmoniques pour qu'on puisse
NIV

observer les battements de l’harmonique p avec le courant :. ,


Signalons en passant que cette méthode permet de vérifier, avec la même
” précision, l'égalité de deux capacités : il suffit de les substituer l’une à l'autre
dans.un circuit où un oscillateur à lampes crée des oscillations entretenues, et
LU

de vérifier l'égalité des fréquences obtenues. | |


Les méthodes de mesure que nous venons de décrire sont des méthodes de
mesures relatives, car il est impossible de calculer la période d’un circuit,
d’après ses données géométriques, avec une précision égale à celle avec laquelle
RA

on peut comparer entre elles les périodes de. deux circuits. Les confrôleurs
d'ondes et les oscillaieurs étalons de fréquence doivent étre étalonnés expéri-
mentalement; la période des étalons principaux doit étre comparée directement à
NT

celle du pendule d'une horloge astronomique. |


La réalisation des étalons de fréquence et la mesure absolue de leurs périodes
sont rendues possibles par la propriété que possèdent les oscillateurs à lampes :
CE

que, si l'on couple par induction, avec un couplage même lâche, les circuits
. oscillants de deux oscillateurs de fréquences propres très voisines, il se syn-
chronisent par l'effet de leurs réactions mutuelles, et donnent des oscillations
I/

ayant exactement même période. Si le premier oscillateur est construit de


. façon à donner une vibration riche en harmoniques, la synchronisatipeut
on
AS

également s'effectuer sur la période d’un des harmoniques : le second oscilla-


teur produira, par exemple, un courant dont la fréquence sera exactement
quinze fois plus grande que celle du courant produit par le premier.
UI

L'étalon de fréquence peut être un diapason qu'on compare au pendule paf


les procédés d'enregistrement habituels: le premier oscillateur à lampes a°
«pour circuit oscillant le circuit d'entretien du diapason; si l’on a par exemple
BC

quatre autres oscillateurs, accrochés chacum sur le quinzième harmonique du


péctdent, le dernier a une fréquenceexactement égale à 15 — 50.625 fois celle
oscillant étalon. Avec un diapason de fréquence 1000, on réalise ainsi un
us eur talon de fréquence 50.625.000; en faisant successivement l’accro-
age sur divers harmoniques, on réalise une gamme de fréquences étalons.
505
MESURES EN HAUTE FRÉQUENCE
avec la même précision que celle du
Toutes ces fréquences sont connues sont toujours exactement
dernière
diapason, puisque leurs rapports à cette

Y
de ces rappo rts est le produit de quatre nombres
des nombres entiers et qu'un

AR
sans €ITEUTS:
entiers inférieurs à 15, faciles à compter rd'hui être ceux dont le maître
Les étalons les plus précis sembl ent aujou
piézoélectrique. Un quartz de fréquence
oscillateur est un oscillateur à quartz
ième osciilateur d'une série d’oscilla-"

IBR
160.000 peut par exemple être le quatr alter-
10 : le premier donnera un courant
teurs accrochés par l’harmonique horlo ge astro nomiq ue. On peut
à une
natif de fréquence 160, facile à comparer synchrone qui, parun train d’engre-
un mote ur
même actionner par ce courant e

YL
commande le mouvement d'un rouag
nages démultiplicateur convenable, vérit able pendu le, dont le régul ateur
une
ordinaire d'horloge; on réalise ainsi étages
const itué par le quartz piézoélect rique, et les périodes des différents s
ést heure s, peuve nt être déter minée

SIT
ille des
de démultiplication, du quartz à l'aigu qui ne paraît limit ée que par la
du millionième,
avec une précision de l'ordre :
s.
précision des observations astronomique
de l'amortissement
ER
d’un circuit. — D'après les for-
Mesure ($ 234),
pour la décharge d'un condensateur ent des
322.
_ mules que nous avons établies orti ssem
8 = AT, qui caractérise l'am
je. décrément logarithmique, près aucune
NIV

L. En réalité, cette formule n’a à peu


oscillations, est égal à 7T/2 chaq ue oscil-
nd de toute l'énergie perdue à
signification : l'amortissement dépe Joule, mais aussi par les autres phé nom ènes
lation, non seulement par effet du cond ensa teur où de celui qui:
du diélectrique
qui se produisent : hystérésis
LU

métalliques
l'is olant de la bobi ne, courants induits dans les pièces supportent
constitue par exemple dans les pylô nes qui
qui avoisinent le circuit oscillant, des conducteurs portés à
un
effluves qui partent
une antenne de T. S: F., e d'ondes hertziennes
nnée pat le circuit sous form
RA

l élevé, éner gie rayo rtance assez


phénomènes, qui ont une impo
pote ntie
{voir $ 327). Les deux derniers on de télégraphie sans fil, sont à peu près
grande dans les circuits d'émissiréception ou dans les circuits de mesure tels
NT

de
inexistants dans les circuits dans ces derniers
d'on de; lorsqu'on veut obtenir
que ceux des cont rôle urs
amortiss ement faible, on doit y
uits une réso nanc e aiguë , c'est-à-dire un nomènes, en
circ portance des deux premicr$ phé
réduire autant que possible l'imdes condensateurs à Jame d'air, et en évitant
CE

constituant leurs capacités par métalliques de surface notable. |


d'en approcher des conducteurs effet Joule, il est en général impossible d'en
par continu, de la
Quant à l'énergie perdue
la valeur, mesurée en courant fréquence. Le
I/

calculer la valeur à partir de parcourt le courant de haut e


résistance des conducteurs que Ja masse de
dans un conducteur crée, dans des f. é. m.
AS

age d’un cour ant aïternat if


_ pass étique alternatif, et par cons
éque nt
magn
ce conducteur, un champ ants de Foucault;
anal ogue s à celle s qui produisent les cour
d’induct ion, age du courant, si
, de s'opposer au pass
UI

Joi de Lenz
leur effet.est, d’après la mince à la surface
passe que dans une couche très
bien qu'en fait, Le courant ne où effet pelliculaire) : l'énergie dissipée par effet
du conducteur (effet de coque, espond au passage d’un cour
ant, con-
BC

qui corr
Joule est plus grande que celle section du con-
é, égal emen t réparti dans toute la
tinu de même intensit la profondeur x
calcule, pour un fil de cuivre,
ducteur. C’est ainsi que, si l'on ième de la valeur corres-
ant est réduite au mill
à laquelle la densité du cour
| 506 | COURANTS DE HAUTE FRÉQUENCE
pondant à la surface, on trouve, pour un courant téléphonique äe fréquence :
100.000,

RY
1.000, % — ï4 millimètres et, pour un .courant de fréquea-e
x = 1004,- . .

Si ce phénomène n’a pas d'importance pour des fils très fins, tels que le
fil dilatable d'un ampèremètre thermique, il peut devenir gênit pour les

RA
conducteurs de grande section, tels que ceux qui transportent ivs courants
intenses qu’on utilise dans les circuits d'émission de télégraptie sans fil;
._ il devient encore plus gênant quand ces conducteurs sont enrouls de façon

LIB
à constituer une bobine de self-induction, car chaque fil est soumis au champ
magnétique créé par les autres spires. On emploie comme conducteurs des
lames minces, ou de gros tubes creux; pour les bobinesà plusieurs couches, on .
emploie un artifice analogue à celui qu’on utilise pour réduire fes courants

Y
de Foucault dans le fer des appareils industriels, et on réduit l'énergie dissipéé

SIT
par effet Joule dans les selfs en les construisant avec du fil divisé, formé
d'un faisceau de fils fins isolés les uns des autres.
Quoique da formule à = % n'ait pas de signification théorique, on peut
ER
l'employer potir définir, à partir de la valeur du décrément logarithmique à
- déterminée expérimentalement, une résistance r, qui sera la résistance d’amor-
-tissement du circuit: c’est la valeur qu’il faudrait donner à ia résistance
NIV

pour produire, par l'effet Joule seul, l'amortissement que produit en réalité
l’ensemble des diverses pertes d'énergie. ,
- La mesure du décrément logarithmique 5 ou de la résistance d'amortisse-
LU

ment 7 d’un circuit résulte de la mesure de l’acuité de la résonance dans ce


circuit : on y produit un courant induit par l’action d’un courant alternatif
de haute fréquence donné par un oscillateurà lampes; on mesure l'intensité
de ce courant induit en valeur relative par un ampèremètre thermique où
RA

un voltmètre amplificateur, et on trace la courbe de résonance, soit en fai-


sant varier la capacité du circuit à étudier ($ 297), soit en faisant varier la
période de l’oscillateur ($ 303). Si l’on constate, par exemple, qu’on obtient
NT

. la résonance pour la valeur © de la capacité, avec la pulsation & — 2rv, et.


que, pour une capacité C + AC, l'intensité du courant est 1/2 fois plus faible
CE

- qu’à la résonance, on a ($ 297) : |


AC AC
ET Cor, ou = RC
I/

La mesure de la résistance en haute fréquence peut également être faite


IAS

par le pont à résonance décrit au paragraphe précédent (fig. 390 b). Lorsque
.ce pont est équilibré, la branche PN se comporte comme une résistance pure,
et:sa résistance pour la fréquence employée est liée à celle des trois autres
branches par la formule usuelledu pont de Wheatstone, rifr; = rafri (8. 142).
U

,
BC
Y
AR
|: CHAPITRE XXXI

IBR
pu CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE
PROPAGATION

L
1. — THÉORIEDE MAXWELL

ITY
et

if qui parcourt un
l. —-Le courant alternat
323. Relations de Maxwel mp magnétique alter-
voisinage de ce circuit un cha

S
circuit oscillant produit au rnatives qui existent entre <es points
ntiel alte
natif, les différences de pote qui l'environne un champ électrique alterna-
produisent dans tout l'es pace ER
vu (227) que ces deux phénom
ènes — champ
tif, Nous avons d’ailleurs déjà électrique variable — sont inséparables l'un:
mp
magnétique variable et cha l'un d’entre eux dans une région de l'espace y
IV
de l'autre: la pro duc tio n de
production de l'autre.
entraîne nécess: airement la
+ +
es, E et à
UN

mp et inductio n mag nétiqu


vecteurs cha
Désignons par HetB les élec trique. Il existe, entre ces
quatre vecteurs,’
et cour ant
les vecteurs cha mp : la relation de Maxwell-
x rela tion s ind épe nda nte s de ja nature du milieu la création des champs
deu
e Ja loi fondamentale de Maxwell-Faraday ($ 227),
AL

Ampère ($ 187), qui exprim relation de


courants, et la grandeurs H, B,
magnétiques par Îles de l'in duction. Si les quatre
qui exprime la Joi fon dam ent ale d'unités défini
exprimées dans tin système ents des lois de
TR

quat re vecteurs sont


iet E des €o €t Bo des coeffici
s et par les valeurs
par ses unités mécanique ven t ($$ 189 et 245 bis):
cri
Coulomb, ces relations S'é
N

1 € _
ue = rotH, es —— + = —-r0t#.
CE

4 c\Eoto ©!
7 C\Eoto
relations, indépendantes pro de la nature du milieu, boron-
. A ces deux premières res , qui dépendent de ses priétés. Nous nous
aut ucteur
peut en ajoute r deu x parfait, de pouvoir ind
I/

cas où le mil ieu est un diélectrique ement ($ 207)


ner ons au sent aux cou .ran ts de dép
E lac <
spécifique £; les cour ants s'y rédui tlié s par la relat ion :
AS

élect rique yson


et les vecteurscourant électriqueetchamp
T >

>i = so Ÿ

UI

T
%
=
En

— :
+
190);
.

relation B = utoll ($
. h ‘

et B, ils sont liés par la ement voisine de 1, nous


+ >

Quant aux vecteurs H ext rêm


ité étant toujours
BC

Ja valeur de la perméabil comme quatrième rel


ation :
l'u nit é, et nous prendrons
la confondrons ave + +

B = MH.
33°
_BRUHAT. 4° éd.
508 PROPA GATION DÙÜ CHAMP ÉLECTROMA GNÉTIQUE
Pour développer les calculs, il est commode de choisir un système d'unités
symétrique, c’est-à-dire de choisir pour les deux coefficients eo Ct 1 des valeurs

RY
égales. Posons donc &, = bo; portons les valeurs de x et B données par les deux
dernières équations dans les deux relations de Maxwell-Ampère + de Maxwell-

RA
Faraday; nous obtenons les équations fondamentales du champ électromagné-
tique variable dans un diélectrique : :
ce Π>
>

2 rea +

LIB
ce æ& = rotH - = rot.

Les théoriciens emploient souvent un système symétrique d'unités, dites,


unités rationnelles ou unités d'Heaviside, défini en prenant &, =

Y
ht = 47; ils
choisissent même parfcis les unités de longueur et de temps d: façon que la

SIT
constante €, quine dépend ($ 132) que de ces unités, soit égale à r. On obtient
ainsi des formules ne contenant plus que très peu de coefficient:
numériques;
mais on est toujours obligé de revenir aux systèmes usuels lersqu'on veut
mesurer expérimentalement les différentes grandeurs. Aussi conserverons-
ER
nous les unités mécaniques usuelles, qui seront en principe les unités C. G. S.
(C = 3.101), et nous définirons notre système symétrique d'unités par la condition
fo = Lo = 1. Comme les unités électriques sont définies entièrement,
NIV

à partir
des unités mécaniques, par la valeur choisie pour le coeffici
ent «,, tandis que
les unités magnétiques sont définies entièrement par la valeur
de u,,
que nous adoplons ainsi sont identiques, Dour le champ électrique E et lelescourant
snilès
LU

électrique Î aux unités électrostatiques, et pour le


champ magrétique H €
l'induction magnétique B aux unités électromagnétiques. Avec ce
1 es équations de Maxwell prennent Ja forme
choix d'unités,
:"
RA

—_ >
_
4c rot _roH,th, “128
c à =—10tE#,R Tes
1 52 »_%
B = H,
NT

lesS relations entre les cha mps étant, comme dans tous les systèmes symé-
triques : ‘ . .
CE L-

+
_
es
4
|5

= 10tH,
rJ
O 71m
at

t % = — totE..
v.
I/

| 324. Équ
quat
ation de pro Pagation du champ
nons la dérivée partielle électromagnétique. — Pre-
Par rapport à { des deux membres de la première
IAS

PS . "
équation ; remarquons qu'on - à > à .
à Y (rot H) = rot 5; ; puisqu'on peut tou-
: . . à
Jours intervertir l'ordre des dériva
tions partielles par rapport aux différentes
U

variables x, y, z, 4; enfin, remplaçons es par sa valeur —


c rot É, tirée de la
BC

seconde équation, On obtient


: .
|
€ ed
cd = —CrotrotE.
DE MAXWEEL . : .. 509
. THÉORIE
|
…… Or'on a identiquemient ($ 180) :

Y
eo # ue . ue
. . . E .
. . . . Le

-. rot rot E = —AË% + grad (div E}.

AR
1. ss ec > :
"dE, a une divergence nulle, et :
_Le vecteur 7? égal au rotationnel du vecteur + H, .
Ce . Poe i D

IBR
. , - ,

ique peut résulter de la superposition


à .

on à + (div É) = o. Le champ électr


et d'un champ variable ; si nous nous
d'un champ électrostatique constant À : :
ue dy
. or à - our ÿ (div Ë) = oentraîne la relation

L
de ce dernie r, l'équa tion
-limitons à j'étude
dE ce rédui

ITY
À ea on qui donne Fe réduit, en posant :
div É = o. L'équati

6

S
IV ER
agation du champ électrique variable;
Cette équation est l'équation de prop équations
sous la forme symbolique où nous l'avo écrite, elle représente trois
ns
UN

nt satisfaire les trois fonctions des


aux dérivées partielles, auxquelles doive
les valeurs des trois composantes du
quatre variables x, ÿ, 2, À qui donnent
>
|
vecteur E:
Dede Le (UE 4 DEdy? 4 Meda
AL

7 du
PR_ à (UE 4 Erdy? 4 VE).
dz?
TR

Le dx?

de :
de der dpt
N

de
d’une onde plane. — Nous nous bornerons à l'étu
Propagation OsC-
CE

polarisée rectilignement ; nous SUPp


| 325.
de la propagation d’une onde plane est
conque, le champ électrique E
point quel
rons qu'à tout instant,.eu un.
sa variation est
À,et qu'enun point quelconque
- parallèle à un vecteur donné
I/

T=27x/ wct d'amplitude À. On aura


une variation sinusoïdale, de période
AS

_—

E — À cos (wi — &},


nd
De
7
cordonnées x, y, z.
et 9 n'étant fonction que des
À et w étant des constantes,
UI

aux plans d’onde,.-Par


me plan des x0y un plan parallèle
Choisissons com mp élec-
définition, un plan d'onde est un plan tel qu'en tous ses points le cha ts
trique sinusoïdal ait même phase ; la quantité ç est la même en tous les poin
xOy, et par conséquent ne dépend que de la
BC

:‘ d'un plan quelconque parallèle à


ct : ..
: ‘
variable z: Nous’écrirons
Ê = À cos (ot— 9 (al.
*
DU CHAMP ÉLECTROMA GNÉTIQUE °.
so PROPAGATION
de propagation, on
Si l’on porte cette valeur de la fonction É dans l'équation

RY
soit la valeur def,
trouve que, pour mscette équation soit satisfaite quelle que
on doit avoir @(2) = 22 : Je double signe correspond à la possibilité d'avoir

RA
la propagation des ondes dans l’un et l’autre sens de l'axe des z.
w2
Prenons ® (2) — T° 'est-à-dire :

LIB
. ue n°
E = À coso (e — E),
v
_ ME : À o 2
YÉ | 2 L ox z

Y
>
SE === — Aw?'cos«
— 2° (e —_ ) 2
L AE == pe 05 © (e —— :)
— |}.

SIT
Le champ électrique, À cos w (e — £ } qui existe à l'instant {en un print d'un
ER
plan situé à une distance z du plan x0y, a même valeur que le chamy Xcos ‘of!
“qui existait à l'instant lit : en un point du plan xOy ; les variations
NIV

du champ électrique mettent pour aller de l’un à l’autre de ces plans d'onde,
un temps é— {= £ : elles se propagent avec une vitesse v dans le sens j:ositif de
l'axe Oz. | a
LU

Nous avons montré, au paragraphe précédent, que la quantité div É était


nulle ; comme É n'est fonction que de z, cette quantité se réduit ii à
RA

Fe = À, = sin © ( — s): ; pour qu'elle soit nulle, quel que soit #, on doit
avoir À, = 0, donc E, = 0. Le vecteur champ électrique est situé dans le plan
NT

d'onde, ce qu’on exprime en disant qu’il se propage par des ondes transversales.
Choisissons l'axe Ox, dans le plan de cordonnées x0y, de façon que sa direc-
tion soit celle du champ électrique Ë Les composantes de ce champ sont’
CE

alors:
“Er = A cos (s— €}, | E=0 E = 0.

. LL
I/

dH Eu q
‘Le champ magnétique est donné par l'équation GC rotE:ona:
IAS

M = —Cc\-
FE —
à oO,
JE
TT =—
dE —
dE. | —=
dt èy ùz dt ( dx ) °
U

dH E n -
+ = — (5 -T) = —Ÿ ao sinu(s— ©),
BC

. _ -
d'où, puisque H est une fonction périodique :

"H=o, Hy = À Ve cosu (s —£), . BE = 0.


THÉORIE DE MAXWELL SIL

uee se Se. propa ge avec la mêmeê ] e v que le champ


vitess élec-
_ Le champ magnétiq
étiqu
ndiculaire au Lens
d'ond e et y est perpe
tige ; best V situé dans le plan

Y
si ue
rique et 1 e champ magnétiq
électrig
se.
barique
élect ; en un point quelconque, le chat b élect

AR
le vid(see = x), la vitesse de
Si le milieu dans lequel se propagent les ondes est nélique et électrosta-
électromag
propagation v est égale au rapport sc des unilés
à 300.0 00 kilomètres par seconde. Si
tique de quantité d'électricité, c'est-à-dire

IBR
vitesse de propagation dans
égale à la
le milieu est un diélectrique, la vitesse v est
e par la racine carrée du pouvo ir inducleur spécifique. En particu-
le vide, divisé
l'air est un peu inférieure à la vitesse de
lier, la vitesse de propagation dans 3 dix-millièmes.
iron
propagation dans le vide, et en diffère d'env

L
d’onde. — Figurons, en

ITY
géométrique. Longueur
Représentation né-
eurs champ électrique et champ mag
326.
chaque point M de l'axe Or. les vect

S
IV ER
UN
AL

FIG. 391.

vecteurs, qui
e à l'in stan t 4 = Oo (fig . 307) : les lieux des extrémités de ces
TR

tiqu |
cos
wo?
sont
% ct H, = À Ve
o7
posantes E, = À cos
s !
se réduisent à leurs com
et
z aux mêmes
et yOz, qui coupent l'axe des
N

des plans 20x .


deux sinusoïdes sont maxima en MEME
temps.
et don t les ord onn ées me des équ ations
points que la for
CE

il importe de remarquer
Pour construire la figüre, en t liée à la conventien que nous avons faite sur
iellem
de Maxwell est essent t à l'heure, que les deux
sen s du tri èdr e Oxÿ 7 ;“Je résultat trouvé tou
le NE traduire géométriquement par
même phase, peut se
> ,
I/

x
champs E et H ont e à un instant À quelconque, le
141} point M quelconqu
ct
l'énoncé suivant: 6% ction de propagation Oz
. .
>
AS

.
dire
.
ct la
.
>
mp mag nétiqu e FH
champ électrique E, le chae sens qié le trièdre fondamental d'Ampère ; l'o
nde
forment 1 tri èdre de mêm sui van t le cha mp élec -
ver s la gau che d'u n obs ervateur placé e.
se propage magnétiqu
UI

s la direction du champ
trique et regardant dan e tracer les courbes de la figure 391, non plus
à
Supposons qu' on veu ill distance z' de l’o
, rig ine ,
4: en un point M, à une
j'instant 0, mais à l'instant Le
BC

es à cos o (° — vb:
oportionnell
t por ter en ord onn ée s des quantités pr v
il fau °
spo udaient à l'instant oau
ées que celles qui -corre
Ce sont les mêmes ordonn
512 PROPAGATION ‘DU CHAMP" ÉLECTROMA GNÉTIQUE

point M, et qui étaient proportionnelles à cos si l'on a 2° — vf — 2, ou

RY
MM = 23 = vi; il suffira de déplacer les deux sinusoïdes, duris la direc-
—>
. pa . ‘

RA
tion Oz, d'une longueur v£: c’est la représentation géométrique du fait que
. les ondes se propagent avec une vitesse w dans le sens O7, et parcourent une
longueur vi dans le temps 4,

LIB
. > — à L
À un instant quelconque, les deux vecteurs E et H ont la mênte valeur en
deux points M et M, tels que les quantités correspondantes _ et “2 diffèrent

Y
de 2x. La longueur z, — z, qui est la période dans l’espace des sinusoïdes que
nous venons de tracer, s'appelle la longueur d'onde de l'onde électromagné-

SIT
tique. On a: . ‘ £ LS
A—£=2r = vT,
ER
La longueur d'onde est la plus petite distance de deux plans d'onde dans les-
quels les champs électriques et magnétiques ont même Phase. La longues:r d'onde à
dans le vide d'une onde electromagnétique de période donnée est égale au produit
NIV

de la période T par le rapport des unités c. La longueur d'onde X dans un diélec-


trique est plus petite que la longueur d'onde à dans le vide ; elle est égule à celte
longueur À divisée par. la racine carrée du bouvoir inducteur spécifique € du
LU

diélectrique : -
ÀA= CT; : ; V=vT=cT:
Qi<

" >

-
RA

:
v

Lorsqu'on définit la période d'une oscillation électrique en se donnant sa


longueur d'onde, il s’agit toujours, par définition, de sa longueur d’ond
e dans
€ vide. La longueur d’onde, réellement obsérvable, dans
NT

l'air n'en diffère que


d’une quantité de l’ordre de trois dix-millièmes,
qui est négligeable dans la :
plupart des expériences. ‘
Les calculs que nous venons de faire s’äppliquent uniquement-à des| ondes
CE

-
planes indéfinies. Si l’on a une source de très petites dimen
sions) et un champ”
électromagnétique Tayonnant dans toutes les directions
source, les cùdes obtenues sont des ondes -sphériques, qui à corre partir de cette .
spondent à
I/

. . Li >
- Une autre solution
de l'équation
.de propagation
2
D = :
vrhÉ. Au. voisi-
IAS

; ©
nage de la source,les deux champs ne sont pas ‘ en phase;et
SN:
< an ce
LT |
la | vitesse
Pagation de la phase ‘n'est pas égale à y. Ce n'est qu’à une distance de pro-
‘ E

de l«
Source grande par rapport à la'‘longueur d'onde
à = y, c'est-à-dire quand le
rayon de courbure de-la surface d'onde est devenu
grand par rapport à la
U

ongueur d onde ».u On peutadmettre que les ondes sphériques jouissent des
memes propriétés que les ondes planes : les deux champsen
BC

un point M
u
forment, avec "1 le rayon OM
>
qui |Joint la source à : ce point, un° trièdre
ngle dont le sens est défini par la règle
‘ |
trirec-
, ‘

. RL "
d'Ampère ; ils ont même phase, le
rapport de leurs intensités est Ve; et ils'se propagent dans la direction OM
ve °° THÉORIE DE MAXWELL 0 513
e à mesure qu'on ? s'écart
avec la vitesse v. D'autri e part, E, l'amplitude diminu grande :
une sphère de surface Dlus
de la source, et que l'onde s'étale sur

Y
source, on peut admett re que l'ampl itude diminu e en
lorsqu'on est loin de la
$ 327). ot
raison inverse de la distance à la source (cf.

AR
par l’onde électromagnétique. — Repre-
327. Énergie transportée
planes : un élément de volume dv, situé au point M

IBR
nons le cas des ondes
sont FE; = À cos w ( — 5) et
où les champs électrique et magnétique v
z : 2 ° .
une énergie dU quiest la somme
H,=A Ve cos w ( 1 — 2) contient,à l'instant {,

L
24 }
rgie électromagnétique ($ 64 ét $
de l'énergie électrostatique et de l'éne

ITY
(eo = Lo — 1):
avec les unités choisies
localisées dans cet élément ; on a,

|É© £
A? cos" cos! w («—?)
T% dv
au L£gx + TLgr lat =
gyegn

S
1, z cos? (— 2) . du,
+ 3R Ve cos’ w (— 2)] du = 4
ER contiendra une
volume du situé au point M
A l'instant {', l'élément de
IV
-
quantité différente d'é- x
|
.nergie,et pourra même
UN

n’en plus cont enir du


tout; mais un élément
de volume égal, situé
au point M'tel qu'on
AL

ait MM'=v(t—1),
contiendra précisé-
ment la quantité d'é-
TR

nergie dU que conte-


Foi

nait l'élément du à
l'instant {. Il est na-
N

turel, pour satisfaire


au principe de la con-
CE

servation de l'énergie,
de dire que l'énergie dU \
a été transportée de M
I/

en M' : les ondes élec- Fio. 392.


tromagnétiques {rans-
AS

portent de l'énergie de, avec tie vie”


omagnétique, qui Se pro pag e normalement au plan d'on
électr
d'onde pas-
lesse v.
de surface MNQR = 4S du plan
Si nous considérons un élément aU qui le traverse entre les instants £ et
UI

rgie
sant par M, la quantité d'éne ent de volume
qui est local isée, à l'instant £, dans un élém= vdSdt:
t + dt est celle
= v dt, et de vol ume du
de base 4S, de hauteur dz
BC

(fig. 392)
© ea’ _2\gsar=£ ©.E, -d$.d.
au = .e 4 costu | 5)£ She> e costu(s \asdr 47° PHy
514 PROPAGATION DU CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE
L'énergié qui traverse la surface dS pendant une secor.de s’cbtiendra, puis:

RY
que la période T est très petite par rapport à la seconde, en remplaçant

cos? w (: — £) par sa valeur moyenne 5 elle est égale à a Ve A%S. Dans un

RA
milieu donné, elle est proportionnelle au carré de la quantité À : c'est ce qu’on
exprime en disant que l'intensité du rayonnement est proportionnelle au carré
de l'amplitude de la vibration. .
. De même qu'on peut représenter, dans l'écoulement d’un fluide, la quan-

LIB
_tité de fluide qui traverse une surface pendant un certain temnys par le flux,
à travers cette surface et pendant ce temps, du vecteur vitesse, de même id
on peut représenter la quantité d'énergie dU qui traverse la suface dS pen-

Y
. dant le temps df par le flux, à travers cette surface et pendant ce temps,
ES

SIT
d’un vecteur P (fig. 392) défini par l'équation qui donne dU : il est dirigé sui-
vantla direction Oz de propagation, c’est-à-dire perpendiculairenent au plan
ne — ES
défini par les deux vecteurs É et H, et forme avec eux un tritdre . DT
E,H,P
ER
direct ; Sa grandeur = LH, est égale au produit par 1 de l’aire d'u rectangle
de côtés EF, et H,. On peut résumer cette définition en écrivant
NIV

BBA = 2% *E A ,
LU

. Le vecteur P est dit le vecteur radiant, ou vecteur de Poynting. La rela-.


tion symbolique qui le définit est générale : dans un champ électromagnélique
. variable quelconque, la diminution Dendant un temps dt de la quantité d'énergie
RA

localisée dans un volume V quelconque est toujours égale au flux, pendant ce


. D CE —>
même lemps, du vecteur . .
P = —Y AH à travers la surface 3 qui le limite. De
. TH
NT

même que, dans l'écoulement d’ un fluide, les lignes de vitesses représentent


+ ° L

les trajectoires des‘particules li


quides, de même ici on peut considérer les
courbes tangentes en chaque point au vecteur P comme les trajectoires de
CE

l'énergie : ce sont les rayons électromagnétiques — ou les rayons lumineux— ;


dans un milieu is0trope ils sont normaux en chaque
point à la surface d’on de
dont le plan tangent est défini par les deux vecte
I/

urs Ë et E. ‘
Dans le cas des ondes sphériques, ces rayons sont les rayons des sphères
qui constituent les surfaces d’onde ; l'énergie qui
IAS

entre les sphères de rayons


était comprise à l'instant #
7 et r + a est comprise à l'instant #’ entre les
sphères de rayons r'etr' + à, définis
par la relation »'— 7 = w (t — +).
volumes qu’elle occupe aux instants / et £’ sont proportionnels aux carrés Les
des
rayons 7 et r’? ; les énergie S moyennes
localisées dans chaque unité de volu
U

du champ électrom agnétique périodique sont inversem me


aux carrés de leurs distances à la sou ent proportionnelles
BC

rceet,il en est de même de celles qui


* versent l'unité de surface de Chaque surface d’onde : l'intensité
tra”
du rayonne-
1ment
ampliest
tudeinve rsement proportionnelle au carré de la distance à la source, et
est vers ement proportionnelle à cette distance.
515
et .

11. — EXPÉRIENCES DE HERTZ

Y
Les oscillations électriques que nous
Oscillateur de Hertz. —

AR
328.
dans un circuit fermé, constitué en
avons étudiées jusqu'ici étaient produites un fil :
: réunissant par-
8 conducteur les deux

IBR
©: armatures d'un con-
densateur (fig. 393).
Leur rayonnement
électromagnétique est

L
toujours faible, car
deux éléments opposés ;

ITY
du circuit, tels que MN
et M'N', parcourus à.
l'instant 4 par le même

S
courant d'intensité ?
ic. 393.
(cf. 8335), produisent,
en un point Pun peu ER
éloigné, des champs magné
.
tiques opposés qui
ment. De même, le
* s'annulent presque complète dehors de l'es-
IV
en
champ électrique est très faible condensateur : la
pace limité par les armat ures du
électrostatique reste
UN

plus grande partie de l'énergie


ue fermé, comme
localisée dans cet espace presq
l'éner gie électromagnétique
‘ plus grande partie de diat du circuit.
au voisi nage immé
ZA: reste localisée |
AL

.. Terre
7! oscillant. ‘
FiG. -394. : plus intense, on
* Pour obtenir un rayonnement oscillant fermé P
circui t
mutuelle, j'énergie du
fait passer, par induction
TR

le, par un conducteur


un ‘oscillateur ouvert , constitué, par exemp "
dans
de To :
linéaire A'B’ réuni au sol à l'une P Q
e
ses extiémités ct isolé à l'autr
N

le coura nt al- -
(fig. 394). C'est alors
.
ternatif de haute fréquence indüit
CE

it le
dans l'antenne A'B' qui produ
cham p élect romag nétiq ue rayon nant
très grand es dis-
observable à de
I/

tard
. tances. Nous reviendrons plus qui
itif,
(8$ 333 et 452) sur ce dispos
AS

fil,
est celui de la télégraphie sans id + Pic. 395.
et nous nous Borverons à décrire
en du-
l'oscillateur de Hertz, au moy s hertziennes,
UI

z a obt enu pour la première fois, en 1888, les onde


quel Hert conden sateur sont réduites
armatures AB du
Dans l'osciilateur de Hertz, les circ uit de déch arge est réduit à deux
395), et le
à deux boules métalliques ( fig. ÉE/ ,en tre lesquelles
BC

deux petites boul es


tiges conductrices TT" terminées paril est chargé à la manière ordinaire en
pare
jaillit l’étincelle oscillante. L'ap duction (cf.
nt les boul es aux deux bornes PQ d'une bobine d'in
réun issa
516 PROPAGATION DU CHAMP ÉLECTROMA GNÉTIQUE

$ 311). L'oscillateur possède la même symétrie qu'un système de dx charges

RY
électriques, égales et de signes contraires, placées en deux points A et B
(fig.o* 396), » et réunies par un élément de courant AB; en un point M, situé dans
‘le plan perpendiculaire à AB en son milieu O, le champ électrique E est paral-

RA
èle à t le champ magnétique H est perpendiculaire au plan xAB; Si
° - > . . à ; : . . la

Fe à AB, et le RAP AA distance OM est grande par ri hport à la


— _

LIB
H longueur d'onde, les chamjÿ: E et H
forment une onde électron-1gnétique
dont les propriétés peuvent être
confondues avec celles d’une onde

Y
Ë . plane. | -
FIG. 396. La décharge oscillante qui traverse

SIT
l'oscillateur est amortie : ::s ondes
obtenues sont des ondes amorties. Les sinusoïdes qui représentent les champs
à un instant donné aux différents points de l’espace, comme celles qui repré-
ER
- sentent les variations du champ avec le temps en un point donné. doivent
être remplacées par des courbes analogues à celles de la figure 370 (S 311);
à chaque étincelle correspond, dans l’oscillateur, un train d excillations
NIV

(fg. 378), et, dans l'espace, un train d’ondes. SL


Le dispositif représenté schématiquement par la figure 394 permet au con
traire d'obtenir des ondes entretenuessi les oscillations du circuit primaire P
sont des oscillations entretenues : les oscillateurs à lampes permettent d’ob-
LU

tenir couramment des fréquences de l’ordre de 10% par seconde, et, paf
suite, des ondes dont la longueur d'onde estde l’ordre du mètre; on a pu,
avec dés montages spéciaux, abaisser la longueur d'onde jusqu’à un centi-
RA

mètre ; les longueurs d’onde plus courtes n’ont pu être obtenues qu’en ondes
amorties. Dans l’oscillateur de Hertz, la capacité C, réduite à celle des boules, |
. €t la self L, réduite à celle d’un courant rectiligne, sont très faibles; leurs
mesures c, (en u. é. s.) et L,, (en u.é. m.) sont de l’ordre de grandeur des dimen-
NT

sions de l'appareil, et il en est de même de la lon- ‘


gueur d'onde 1='0T = 2x yes (cf. 8333). Il F
CE

suffit donc, pour produire “des ondes très


courtes, de réduire les dimensions des boules :'
€n provoquant la formation d’étincelles entre
des grains de limaille de cuivre ou d'aluminium
I/

<n suspension dans l'huile minérale, on a pu


obtenir des ondes hertziennes de longueur:
IAS

d'onde extrêmement courtes, descendant ius-


qu à 30 microns (cf. $ 336).

329. Résonateurs. — La recherche, dans.


U

l'espace, du champ électromagnétique qui s'y


propage s'effectue au moyen de résonateurs,
BC

cest-à-dire de circuits dans lesquels il produi


t FIG. 397.
des courants oscillants. Le résonateur de
Hertz
(Ag. 307) se compose d’un cercea
Coupure u en gros fil de cuivre interrompupar une.
étroite BP de longueur réglable, ménagée entre une boule B'et la
EXPÉRIENCES DE HERTZ 517

ant dans le résonateur se


pointe P d’une vis V : le p assage d’un courant oscille.
manifestpar e des.étincelles qui éclatent à la coupur

Y
condensa teur plan C et d’un
Le résonateur de Blondlot est formé d’ un petit
par exemple rectangulaire (fig. 398)

AR
circuit l' de forme géométrique simple,
imativement calculable d'après ses
äe période propre T' = 27 VE, appro
dimensions. Son amortissemient est

IBR
rrès faible, et son emploi est parti-
culièrement intéressant pour l'étude
r .

des ondes entreteñues : il est alors


possible de régler sa période,. ef
P'
(>— mass

U— .C

L
réglant la distance des plateaux du
nt

condensateur, de façon à avoir une

ITY
£rès bonne résonance avec la période
dans
yropre des ondes, et d'obtenir,
con circuit, des courants suffisam-
une
ment intenses pour faire briller

S
Fiu. 398. |
peut
lampe qu'on y intercale ; on des procédés indiqués
l” un quelconque
également étudier ces courants par
au chapitre précédent.
ER la direction
s qu’une on de électromagné
tique se PrOpa ge suivant
Supposon
+

allèle à Ox, et le champ magnét ique H pa-


IV
>
Oz’le champ électrique É étant par
:
l'ex cita teur de Hertz AB
obtient en pla çant
èle à Oy : c'est l'onde qu’on position I, avec
UN

Si l'on place le résonateur


rall dans la
suivant l'axe Ox (fig. 399). les pla tea ux du cond ensa teur dans des plans
le circuitT° dans le plan +07, et ique, para 1lèle aux plateaux, n’exerce +sur EUX
s à xOy, le champ électr
parallèle
le cha mp altematif H,est le
lé circuit J, traversé par
AL

aucune influence; mais siège d’une Î. é. m.


x d'induction et, par
€ suite, d’un courant
TR

alternatif, dont l'inlert-

4
c sité mesure l'ampli-
tude des variations dt
N

champ magnétique.
Plaçons au contraire
CE

À ! le résonateur dans la
le
position II, avec
Î circuit I dans le plan
il x0y et les plateaux :
I/

|
du condensateur pa-
AS

Fic. 399. ° rallèles au plan 707 :


au plan du circuit Tr, n'y produit aucun
le champ magnétique, parallèle

mp électrique a Iternatif
Ë développe,
UI

phénomène d’induction, mais le cha éle ctr iques, alternativement posi-


par influence élect rostatiqu
e, des charges 5 leur passage à travers
condensateur
sur les plateaux du l'ampli-
tives et. négatives, ati f, dont li tensité-mesure
BC

rni t un coul ran t. alt ern


le cir cui tT Y. fou
mp électrique.
tude des variations du cha résonateur que nou 3 venons
sateur donne toujours au
La présence du conden
s18 PROPAGATION DU CHAMP ÉLECTROMAGNÉT QUE
d'étudier une période propre assez longue, correspondant à une longueur’
© d'onde d'au moins quelques décimètres. Pour l'étude des ondes très courtes,

RY
on emploie un radiomètre, dont l'équipage mobile, formé de lames de mica
suspendues dans !e vide par un fil de quartz, porte un résonateur sur l'une de
ses faces: ce résonateur est constitué par une couche très mince «l'argent ou

RA
de platine déposée sur le mica et découpée en portions isolées de d'mensions
telles qu’elles s’accordent sur les ondes étudiées. Les courants qui y sont
induits produisent un échauffement du résonateur, et une déviation de l’équi-

LIB
°: page radiométrique proport'onnelle à l'énergie de l’onde incidente.

330. Ondes stationnaires. — L'expérience fondamentale, tar laquelle


Hertz a montré l'existence des ondes hertziennes et qui a fourni ja première

Y
mesure de leur vitesse de propagation, est l'expérience des ones station”

SIT
naïres.
Reprenons l'onde électromagnétique plane étudiée aux paragiit phes 325 et
326. dont les courbes-I de la figure 400 représentent les chamj: électrique
et magnétique à l'instant £; ces champs, dirigés respectivement suivant Ox
ER
et Oy. ont pour valeurs, en posant À Ve =B: |
‘ z
NIV

.E= A cosu(s—£). . Hi = 8B cosw (+ — )-


LU
RA
NT
CE
I/
U IAS

Ÿ
FIG. 400.
BC

Considérons une onde électromagriétique plane de même amplitude, se pro


pogeant en sens inverse, dans la direction Oz’. Nous devons, pour obtenir les
î ss équations, la rapporter à un tiièdre de même sens que le trièdre Oxyz :
| $ prendrons le trièdre Ox'yz' (fig. 400, II) ; si l'origine O est convenable--
EXPÉRIENCES DE HERTZ 19
s, rapportées au trièdre Ox'yz2',
ment choisie sur l’axe z'7, les valeurs des champ |
sont pour cette deuxième onde:

Y
| —*)

AR
À coso (1 ©), H, = B cosu
| B,=

2",et E = —£/', donc: ”


Rapportons-la au trièdre Oxyz:onaz=—7

IBR
: x
. B, = — À cosu (:+ à) H, = B cosu (: +5)

de la superposition des deux ondes


Les champs résultant, à l'instant f,

L
: :
{fg. 400, III) ont pour expression :

ITY
. H=&+e 2B cos cos of.
E = E, + E,= 2À sin sinof,

H
nt les variations des champs E et
Les courbes de la figure 401 représente les cour bes I,

S
rents insta nts : é = © pour
en fonction de la distance z, à diffé T'/ 8 pour
bes II,4 = TJ 4 pour les courbes III, { = 3
4 — T/8 pour les ceur IV ER
UN
AL
N TR
CE
I/

F1G. 401.
AS

les principales pro-


tra facilement sur Ces courbes
les courbes IV. On reconnaî se dédu isen t imm édiatement des
agnétique, qui
priétés du champ électrom
UI

|
urs de E et de H. .
équations donnant les vale e phase en tous les
Chacun des deux cham ps électrique et magnélique a mêm
champs sont en
ondes se superposcnt, el ces deux
points de l'espace où les deux
BC

à l'i ast ant £ — 0, alors


le cha mp élec trique s'annule partout
qgua drature : cn chaque point
magnétique est maximum
qu'à cet instant le champ ‘ co
(fig. 401, courbes I).
.520 .PROPAGATION DU CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE
us . , . . OZ
L'amplitude de la variation du champ électrique, 2A sin 7 © .
2A Sin
.-272

Y
est nulle pour les points N dont la distance z à l'origine est un multiple entier de

AR
à2 (: = À à Eu . = Ex) elle est maxima poier
les points V dont la distance à l'ori-
: . een en 7e - A À 272

R
gine est un multiple entier impair de À (2 = T\ :
(22 + 7) 2 7 = ke + =). Les
Points N sont les nœuds du champ électrique, les points V en sont lés

LIB
ventres : la
distance de deux nœuds ou de deux ventres consécutifs est égale à la
moitié de la
‘longueur d'onde ; la distance d'un nœud au ventre le plus voisin
est ésale au quart
de la longueir d'onde. no

Y
L'amplitude de la variation du champ magnétique
, 2B cos 0 est au contraire

SIT
Maxima pour les points N (Æ = 5) et tulle
pour les points V F = kr + 2):
les nœuds du champ électrique sont des ventre
s pour le champ magi#tique, et les
ventres du champ électrique sont des nœuds Pour
ER
le champ magnétique.
| Dans la Propagation d'une onde unique,
les champs électrique et magné-
tique atteignent leur maxima successivement
les sinusoïdes I et I de la figure 400 se dépla en tous les points de l’espace;
NIV

cent dans la direction de propa-


gation Au contraire, dans la superposition de deux ondes
cn sens inverse, les champs sont nuls qui se propagent
et atteignent, à chaque instant,
leurs
LU
RA
NT
CE
I/
AS
UI

FIG. 402.
BC
EXPÉRIENCES DE.HERTZ ©... S2
: l'onde réfléchie
de dimensions grandes par rapport à.la longueur d'onde semblable à
naires
forme avec l'onde incidente un système d'ondes station

Y
venons d'étu dier. Le champ électri que est nul dans le coriduic-
celui que rous
nodal pour le champ

AR
est un plan
teur qui constitue Je miroir : la surface du miroir oo
électrique. |
, à l’aide du résona-
_ Hertz a effectivement observé des nœuds et des ventres n I
la positio
teur, et a vérifié Jeur alternance. Sion place le résonateur dans

R
stants
N’ équidi
(fig. 402), on observe des maxima de courants en des points

LIB
le piemier est sur la surface du miroir ; il n'est parcou ru par aucun cou-
dont
N'. Si on. le
rant en des points V', situés au milieu des intervalles des points
n II, le courant qui le parcou rt est au contrai re maxi-
place dans la positio
mum aux points V', nul aux points N°. - '

Y
Ricsure de la vitesse de propagation des ondes hertziennes. —

SIT
331.
mesurer l'inter-
Les expériunccs que nous venons d'indiquer permettentsontde des
dieux nœuds consécut ifs; si les ondes étudiées ondes'entre-
valle d de de pro-
leur vitesse
tenues, on peut. de la mesure de leur période T, déduire
pagation
ER
= à = < La longueur d'onde doit naturellement être
petite par
éliminer les réflexions
rapport aux dimensions du miroir employé, et il faut
murs d'un labora-
parasites telles que celles qui peuvent se produire sur les
NIV

des ondes entrete nus de 90 cen-.


toire : les expériences faites en plein air avec carré
ué.par un
timètres de longueur d'onde et un miroir métallique constit
la théorie est
de 3 mètres de côté ont donné des résultats dont l'accord avec
LU

aussi bon qu'on pouvait l’espérer. . |


de Hertz, les
Dans les premières expériences, et en particulier dans cellesateur de Hertz.
ondes emp'oyées étaient les ondes amort:es données par l'oscill
pseudo-périodique
Le champ qui agit sur le résonateur est alors un champ
RA

constitué par l'os


amorti, dont l'amortissement est celui du circuit oscillant
Comme ce circuit est coupé par une étincelle, son amortissement
cillateur.
celui du circuit fermé qui constitue
est toujours assez grand ($ 311), tandis que
NT

du premier
le résonateur est toujours assez faible. Les. conditions d'action
quand
circuit sur le second sont celles qui ont été étudiées au paragraphe 317,
: quand
l'amortissement du primaire est très supérieur à ce‘ui du secondaireions élec-
CE

des oscillat
l'onde incidente rencontre le résonateur, elle y produit oscillations ont pour
triques suivant le mode d’excit ation dit « par choc ». Ces
persistent longtemps après
période la période propre T' du résonateur, et elles -
le traïn d'ondes de l’onde incidente l'a dépassé et a cessé d'agir.
I/

que
après s'être réfléchi sur
Lorsque le train d'ondes revient sur le résonateur, dire au bout d’un temps
AS

le miroir et avoir parcouru une distance 2D, c'est-à-


elle augmente l'amplitude des
+= 2D [v, il y produit une nouvelle impulsion ; fait ces-
oscillations qui persistent dans le résonateur, ou au contraire elle les
UI

ser, suivant la phase où se trouvent ces oscillations au moment où elle se prô-.


du rapport
duit. L'amplitude finale est fonction de cette phase, c'est-à-dire r
du temps + à la période T’, ou du rapport de la distance D à la longueu
d'onde X’ des oscillations propres. du résonateur. Les phénomènes observés ‘
BC

mêmes qué
dépendent de cette amplitude finale; ils sont qualitativement les
ceux que nous avons étudiés théoriquement au paragraphe précédent; les
nœuds et les ventres ont la même disposition, mais, dans le calcul de leurs dis-
522 PROPAGATION DU CHAMP ÉLRCTROMA GNÉTIQUE
lances, on doit introduire, au lieu de la périodeT de l'oscillateur, la période
bropre T' du résonateur.

Y
…., [ |
Les nœuds N’ et les ventres V' observés par Hertz correspondent à la pé-

AR
riode propre du résonateur, comme, dans une expérience d'interférences
op .
tiques faite en lumière blanche, les franges observées à travers un verre
IOUge :
correspondent à une longueur d'onde caractéristique de ce verre,
et l1 vitessé y

R
est donnée, à partir de la longueur d'onde X déduite de leur intervali
e, par la
relation : L

LIB
! .
. à”
Se
v — 1

Y
Il est naturellement avantageux ($ 317), pour obtenir des phénom
ènes aussi

SIT
marqués que possible, de choisir la période T”
égale à la période T.
. La vitesse de propagation a également pu être mesuré
rence directe, en mesurant le temps + mis par les signaue par vue expé-
x de télégraphie
ER
san$ fil pour aller: de ‘rence en -
AB | ° - SA. Amérique. Le principe €e la mé-
FIG. 403.. : thode employée (Abralizm, Du-
four et Ferrié) est le suivant: ot!
NIV

dispose de deux postes d'émission A et A’ , Situés à Paris


et à Washirgten, et
de deux postes de réception Bet B', situés dans leur.
voisina
(Âg. 403). Le poste À émet un signal à l'instant t, et le posteA' àge immédiat
l'instant {;
ces signäux sont reçus au poste B aux instants { et 1
LU

instants {+ retf', et les intervalles qui séparent leur récept x, au poste B'aux
ion sont, an poste
B,0 = {4j + -etau poste B', 6°—# _} — 7 : de
temps + mis par un signal
pour aller de Paris à Washington est 9 . . Z
RA

- 8 ;ilest d'environ 30 de seconde.


On mesure les intervalles 0 ct 6’ en recevant les signa
après détecticn, par un galvanomètre à enreg ux dans chaque poste,
istrement photographique, et en.
NT

inscrivant sur la bande d'enregistrement les vibra


tions d'un diapason éta-
lonné, On arrive ainsi à déterminer le temps + avec
férieure à 1/10.000 de seconde, par une erreur absolue in-
conséquent avec une erreur relati
CE

inférieure à 1/200. La distance des deux ve


stations est plus difficile à connaître,
à cause de l'incertitude sur le trajet des ondes qui résulte du
est ronde : en admettant qu'elles se Propa fait que la terre
gent suivant un grand cercle à la
surface de l'Océan, on trouve une vitesse
y de 296.000 kilomètres-secondes,
I/

“oncordant à environ 1/100 près


avec la valeur admise pour
pour la vitesse de la lumière. le rapport © et
AS

UT. — PROPAGATION
UI

LE LONG DES FILS

332. Propagation d’ une


onde le long d'un ft, —
BC

EXttémité © d’un fil con Supposons qu’une


soit portée à un potent
duc teu r cylindrique rectiligne très
ie alternatif, de période long Ox (fig. 404)
T = 2+/ 0 ; il se produit dan
s
“ensité dans un élémen 1 3 ps , © nous désignerons par + l'in-
s

PROPAGATION LE LONG DES FILS... 523 ‘


. _ :
-
ulaire
an de la sface de l'élémeñt MM' un champ magnétique H, perpendic
P et par l'axe du cylindre. Les différents points
au plan défini par le point

Y
du fil parcourus par le courant sont à des potentiels différents; nous désigne-
rons par V le potentiel de l'élément MM, ‘par g la charge répartie à sa surface,

AR
du con-
et par É le champ électrique en P: le vecteur É, normal à la surface
_ _

ducteur, est dirigé suivant le rayon du cylindre. Les deux champs H et Esont

R
. °
des champs alternatifs, qui doi-.

LIB
vent satisfaire aux relations fon- | . Ë
damentales de Maxwell ; ils for-
mentuneondeélectromagnétique, .
qui se propage dans la direction : JpÀ —

Y
au {plan. qu'ils détermi- of: Ÿ PATAEER> {)
normale + +

LL
F

nent, c’est-à-dire
. ,
parallèlement
.
Z

SIT
ZM M
aux fils, avec la vitesse v qui H
caractérise le milieu environnant ‘ FIG. 404.
le fil: le courant t.et la charge gq
qui les créent doivent, ainsi que le potentiel V, se propager le long du fil avec ER
celle même vilesse v. |
On peut admettre qu’au point P le champ électrique E est proportionnel
NIV

au potentiel Y dont il dérive, et que le champ magnétique H est proportionnel


:
au courant : qui le crée. À l’onde électromagnétique dansle milieu diélectrique
A cose (:—#). H = Bose f—{).
LU

B=
v

correspond l'oscillation dans le fil :


RA

. ° : . 4
V = Vo cos w ( — À). . EE T cos (| —#)

essentiel dans l'éta-


que, dans la conception de Maxwell, Le rôle
NT

On peut dire conduc teur, mais par le milieu


blissement d'un couran t n'est pas joué par le fil
_ qui l'environne : c'est la conséquence naturelle de l'hypothèse que l'énergie
courant, tant électromagnétique qu'électrostatique, est locali-
CE

potentielle du
sée dans ce milieu. L'énergie, apportée par l'alternateur en O, s'y propage
dans le fil
par une onde électromagnétique, et le courant que cette onde induit pal est
n'est en quelque sorte qu’un phéno mène access oire, dont l'effet princi
de canaliser l'énergie électromagnétique le long du fi, et de l'empêcher de
I/

rayonner dans toutes les directions. ‘ :


AS

Ondes
, 333. ation électrique stationnaires. Oscillateur linéaire. — Supposons qu’à
l'oscill :
UI

, . re
= V, cos w (— 2)
Vi - = cos w (s— #)
BC

se Propageant le long du fil dans le sens Ox, nous superposions une seconde
oscillation de même amplitude, se propageant dans le sens opposé Ox’. En
en
comptant positivement suivant Ox'-les abscisses x! et les courants :’,, et
4° éd © 34
BRUHAT,
524 PROPAGATION DU CHAMP ÉLECTROM A Gr:
“ TIQUE
supposant l’origine convenablement choisie,
on peut écrire ++ équat
Ï ions :

Y
. Vi x . .
Vicoio (: — Fr) 2 = 1, coSw (e — 4°“|.

AR
Rapportées au même axe Ox que les premières, elles devicr
nient :
_Va= .# . . Tr

R
Vi coso +) =— 1 Cow [4 = L)

LIB
La superposition des deux ondes donne au point
€t un courant ! : d’abscisse x 211 potentiel V
ru ‘
‘ ox Le
V= Vi Vi = 2V, cos 5, COSuY, th his
. .
2igsneu sinot.

Y
Ces équations sont analogues à celles

SIT
que nous avons discutés au para-
graphe 330, et les valeurs du potentiel
et dé l'intensité peuvent être repré-
entées par des sinusoïdes analogues à
celles de la figure 401. Par la super
Silion de deux ondes égales se propageant po-
en sens inverse, on obticst, le long du
fil, un système d'ondes Slalionnaires. Il
ER
existe une série de points, distants l'un
de l'autre de 2, Pour lesquels l'intensité du courant
du | courent électrique ; est nulle : ce sont les nœuds
l'intensité du courant est maxima en une autre série de
NIV

Poinis, distants l'un de l'autre de x


/ 2 et distants des Premiers de 3
les ventres du courant. Les nœuds j 4: ce sont
du courant sont des ventres
Véñtres du courantsont des nœuds Pour le potentie du potentiel, et les |
On obtient un tel s l.
vstème d'ondes stationnaires lorsqu'on met en vibration
LU

° ° un oscillateur linéaire AB
(Âg. 405), formé d’un con-
ducteur rectiligne isolé à
RA

ses deux extrémités : c'est,


schématiquement, l'oscilla-
teur de Hertz dont on a
NT

supprimé les boules. Comme


le courant est nécessaire
ment nul aux extrémités
CE

isolées À et B, les oscilla-


tions qui s’établissent spon-
ces extrémités soient des
I/
AS
UI
BC
PROPAGATION LE LONG DES FILS 525
eur linéaire dont une,
une extrémité et fermé à l'autre en considérant un oscillat
le cas d’une an-
extrémité À est réunie au sol et l’extrémité B isolée : c'est

Y
mité A, dont le potentie l est cons:
tenne de té‘égraphie sans fil (#g.406). L'extré

AR
potentie l et un ventre de courant , l'extré mité isolée B
tant, est un nœud de
lorsque l’oscillation qui
est un ventre de potentiel et un nœud de courant;
il n’ya ni nœud niventr einterm édiaire s:
s'établit est l’oscillation fondamentale,
quart de
la période propre T de l'antenne est telle que sa longueur L soit égale au

R
quart d'onde,
la longueur d'onde à = vT ; on dit alors que l'antenne vibre en

LIB
ler valeurs efficace s du potentiel et de l'inten-
et les courbes qui représentent
L
.sité ev ses différents points sont les courbes V et i de la figure 406:
une self. I, qui
Le circuit oscillant d’une antenne réelle comprend toujours

Y
8 gene

SIT
Nœud ……B

ER
NIV
ets

dr

LU
RA

Ventre
NT

e P (cf. $ 328) :
sert à y créer des oscillations par l'action d'un, circuit primair
CE

les courbes qui représe ntent les valeurs efficaces du potenti el et de l'intensité
ont alors les formes indiquées par la figure 407. Il est facile de déterminer
expérimentalement la courbe des intensités, en: intercalant un ampèremètre
thermique dans l’antenne, au point où l’on veut mesurer l'intensité efficace ;
I/

d’un électromètre:
on-peut également obtenir la courbe des potentiels à l’aide
les résultats expérimentaux sont entièrement d'accord avec les prévisions
AS

théoriques. |

334. Mesure de la vitesse de propagation le long des fils. — La déter-


UI

: mination de la vitesse de propagation des ondes électromagnétiques par


l'étude des ondes stationnaires peut être plus précise lorsque les ondes se pro-
pagent le long des fils que lorsqu'elles se propagent {ibrement. La canalisation
BC

de l'énergie obtenue par les fils permet,en eflet, de recueillir davantage d’éner-
gie dans le résonateur, et de déterminer avec plus de précision les positions
Pour lesquelles il n’est parcouru par aucun courant. D'autre part, la production
des ondes stationnaires le long des fils n’exige pas l'emploi d’un miroir : il est
æ

326 PROPAGATION DU CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE


possible d'employer des longueurs d'onde de plusieurs mètres, et [ar consé-

Y
quent d'opérer avec des oscillations faiblement amorties, où même des oscilla-
tions entretenues, qui permettent d'utiliser des résonateurs très sensibles,

AR
On dispose l'expérience de la façon représentée schématiquemext par la
figure 408 : les oscillations sont produites dans un circuit primaire P ; elles
créent par induction, dans une self $, une f. 6. m. alternative, qui produit des’

R
courants alternatifs dans les deux fils F,F.. Deux éléments en regard de ces
fils, MM',, M, M’, sont parcourus à l'instant { par des courants parallèles et

LIB
opposés d'intensité :, ils portent des charges électriques + get — g,et il existe
entre eux une différence de potentiel V. Au milieu M de la droite qui les joint,
il existe un champ électrique E, dirigé suivant cette droite et proportionnel
+ e » D > e. + # - e .

Y
. se > . , ° )
à V, et un champ magnétique H, perpendiculaire au plan des fils et propor-

DÉCRIRE SIT ZX
Se ER F_ / _Z

FIS. 408.
NIV

tionnel àt:on peut répéter sur ces deux champs, sur les courant
s jet sur les
potentiels V, les raisonnements faits aux paragraphes
précédents.
Pour produire la réflexion de l'onde électromagnétique, et créer les
LU

ondes
Stationnaires, il suffit ded réunir 1 es deux fils par un
pont métallique Q, qui
provoque, au point où il est placé,la formation d’un
nœud de potentiel ; en le
déplaçant, onfait varier la période des oscillations propres ducircuit
SF,F,Q;
RA

on rend le Courant dans les fils aussi intense que possible, en


mettant ce.
Circuit en résonance sur les oscillations primaires.
& La recherche des nœuds et des ventres peut se faire à l’aide d’un
|
$ 329) : dans la positi I résonateur
NT

on I, le résonateur, sensibleau champ magnétique,ne


PaTCouru par aucun courant lors sera
Pr , ) qu'on le placera aux nœuds du champ ma-
gnétique, qui sont aussi les nœuds du courant à ; dans la position II, le résona-
CE

qu'o “asie au champ électrique, ne sera parcouru par aucun courant lors-
f és sera aux nœuds du Champ électrique, qui sont aussi les nœuds de
nœuds du . te porcrtiel V. On obtient plus de précision en recherchant les
férence de po L nue D la mesure directe, par un voltmètre sensible, de la dif-
I/

nécessaire po ste fltemative qui existe entre les deux points MM, ; il est
mement qe € voltmètre intercalé entre ces points ne consomme qu'extré-
AS

on ee € courant, de façon à ne pas modifier le régime des oscillations :


a 9ICTa par exemple un voltmètre amplificateur ($ 320). -
one de la distance de deux nœuds de même espèce donne la
demi-
UI

Sucur d'onde des oscillations. Dans les premières


expériences faites par
Res ge pole (Blondlot, 1891) les ondes employées étaient des ondes amor-
BC

du
et larésonateu
move r (8S 337);
33 d'onde À, = vl' observée correspondait à la période T”
cette période T' était calculée à partir de ses difnensions,
prises. entre omètres et Du _ enus pour différent es longueurs d'onde com-
admise peur le rapport 6 aucsi bi a
5 ètr =
3,0285.101, concorde avec la valeur
on peut l'espérer avec ce mode de calcul.
PROPAGATION LE LONG DES FILS D 527
oscillations employées sont
Dans les expériences récentes (Mercier, 1923), les
é est compa rée directement à celle du
des oscillations entreter ues ; leur périod
dé indiqué à la fn du para-

Y
pendule d’une horloge astronomique par le procé On
de l’ordre du cent-millième.
graphe 321, ct est connue avec une précision

AR
à mettr e le circui t en résona nce, et on
déplace le pont mobile Q de façon
nomètre, après détection,
trace la ccurbe de résonance en mesurant au galva
Q. La position de résonance est
le courant induit dans un circuit voisin de

R
près, et la distan ce de deux positions de résc-
définié à 1/10 de millimètre ue
d'onde. La valeur obten
nance consécutives est égale à la demi-longueur

LIB
avec des fils de 177,2 de diamètre placés à
pour la vitesse dans l'air,
4 mètres de longueur d'onde,
2 centimètres l'un de l’autre et des ondes de
est v = 259.360 km / sec. | -
fait que la dissipation
Mais, à ce degré de précision, il faut tenir compte du

Y
Joule dans les fils qui canali sent l'onde électromagrétique
d'énergie par effet

SIT
ution de sa vitesse, comme la dissip ation d'énergie par
entraîne une dimin
une onde soncre entraîne
frottement sur les parois d’un tuyau qui caralise ée théorique-
être calcul
une diminution de sa vitesse. Cette diminution peut
nt, toutes
ER coriections faites. pour
ment, et les expériences de-Mercier donne
n des ondes planes indéfinies dans le vide, la valeur
la vitesse de propagatio
près,e t parfaitement d’ac-
v = 2,9979.101°, exacte probablement à 1/10.000 706. Lo, et
lumière, v =2,99
cord avec les valeurs admises pour la vitesse de la
NIV

unités , € = 2,9979. zoï9 ($ 284). |


pour le rapport des
e des courants lente-
335. Validité des hypothèses faites pour l'étud
es, et en particulier
LU

ment variables. — Dans l'étude des courants variabl


ts alternatifs faite aux chapit res XXVIIT à XXX,
dans l'étude des couran
sité du Courant.
nous avons généralement supposé (cf. $$ 222 et 288) que l'intenparcouru par le
était à chaque instant la même en tous les points du circuit
RA

le long des
courant. L'étude de la propagation des ondes électromagnétiques
d’un fl, à un ins-.
fils montre que l'intensité du courant aux différerts peints
ce, dont la période le long
. tant donné, est une fonction périodique de la distan
NT

résulle que
re. Il en
du filest égale à la longueur d'onde dans le milieu qui l’entcu et que l'hypothèse
les variations d'un point à l'autre du circuit sont négligeables,
est négligeable
du courant constant est applicable, quand la longueur du circuit
CE

parcourent.
par rapport à la longueur d'onde des oscillations quile nts fer-
Cette condition est généralement satisfaite pour les circuits oscilla té
més étudiés au chapitre xxx : la présen ce d’un conden sateur , de capaci
effet
très grande par rapport à la capacité propre des fils conducteurs, a pour
I/

. de donner à la période T = 27 VLC une valeur relativement élevée, corres-


AS

pondant à une longueur d'onde à = 27 Vlncs grande par rapport à la lon-


rs réalisée dans les ré-
gueur du circuit. On peut dire aussi qu'elle est toujou
seaux de distribution d'éner gie par couran ts alterna tifs, et qu’elle l’est sou-
UI

vent dans les résea ux téléph onique s : dans le premie r cas, la fréquence, de
l'ordre de 50, correspond à une longueur d'onde de l’ordre de 6.000 kilomètres ;
“dans le second,la fréquence, de l’ordre de 1.000, corres pond à une longueur
BC

d'onde de l’ordre de 300 kilomètres. Maïs il faut remarquer que cette dernière
que cer-
longueur est fréquemment atteinte par les lignes téléphoniques, et
tains transports d'éner gie s'effec tuent sur des distances qui ne sont pas né-
s

528 PROPAGATION DU CHAMP ÉLECTROMAGNÊETIQUE


gligeables par rapport à la première : on a même réalisé des lignes de transport
d'énergie qui vibrent en quart d’onde, comme l'antenne de la figure 406, et

Y
qui, recevant l'énergie électrique à une extrémité sous un potentiel élevé et

AR
avec une intensité de courant faible, la restituent à l’autre extrémité avec
une forte intensité de courant et sous un potentiel faible.
Dans l'étude du champ magnétique du cceurant alternatif (chap. xx1x),

R
nous avons aussi supposé qu’on pouvait le calculer à chaque instant, par la
lei d'Ampère ou par la loi de Biot et Savart, à partir de l'intensité du courant

LIB
dans le circuit à cet instant. Ici encore cette hypothèse n’est valable qu'à la condi-
lion que les distances du point considéré aux différents éléments du cireuit soient
tiégligeables par rapport à la longueur d'onde des oscillations électriques ; elle
est
pratiquement valable dans tous les cas autres que celui de l’oscillateitr ouvert,

Y
car le champ magnétique est alors pratiquement nul dès qu'on s'écatte
du cir-
cuit fermé parcouru par le courant ($ 328).

SIT
.
Dans le cas d’un circuit oscillant à condensateur, les courants de
déplace-
ment qui ferment le circuit sont limités à l'espace compris entre les armatures
du condensateur ; ils ne forment qu'une longueur faible du circuit
total,
peuvent être négligés dans l'application des lois de l'électromagnétisme. et
ER
Il
n'en est plus de même dans.le cas de l’oscillateur ouvert
: les courants qui le
Parcourent ne sont pas les mêmes en ses différents points,
et ils sont fermés par
NIV

Ges courants de déplacement répartis dans tout


l’espace soumis au champ .
électromagnétique ; l'application des lois de l'électromagné
tisme, qui n’ont de :
sens que pour des circuits fermés ($ 188), ne peut être faite
de ces courants de déplacement, c’est-à-dire
qu'en tenant compte
en utilisant les relations de
LU

Maxwell : les phénomènes de propagation ne consti


à la loi d'Ampère, ils en sont une consé
tuent pas une exception
quence.
Rappelons enfin ($ 322) que, pour les
couran
les conducteurs autres que les fils très fins, on ts de haute fréquence,C8; et pour
RA

qu'à la condition de tenir com pte des


ne peut appliquer la 1ci d'Ohm
f. é. m. d’induction qui existent dans la
masse du conducteur ; {a loi de Joule,
valable sous la forme ordinaire pour
chaque élément dela section du conducteur, ne
NT

peut être appliquée à son ensemble


qu'à la condition d'introduire dans le calcul
aie valeur de la résistance variable”
avec la fréquence. ‘ Te ‘
CE

© IV. — IDENTITÉ DES ONDES


ÉLECTROMAGNÉTIQUES
ÆT DES ONDES LUMINEUSE
S |
I/

336. Indice de réfraction et pouvoir


réflecteur, — L'identité de
AS

nerve pour Re vitesse de propa la va-


gation de la lumiè
our la vitesse de Propagation des ondes électron re reet de la valeur cal-
A
a conduit Maxwell àà admettre, en 1865,
ondes électromagnétiques. Les » Que les onde
des piq ues
lumine
uses dans le vite
étaient
UI

hypothèses de Maxwell ont des


rd une première Confirmation reçu vingt ans plus
par la découverte des ondes hertziennes, et
ondes hertziennes et des onde pt attachés à s ité
BC

ineuses, en montnnentité de natu 1


re des
DES ONDES 7 529
. IDENTITÉ

de façon certaine que les ondes lumineuses,


de Maxwel! : elles montrent
électromagnétiques, et que les
* comme les endes hertziennes, sont des ondes

Y
leur longue ur d'onde. Le spectre visib'e
deux catégories ne diffèrent que par prolongé
o,4p et o,7u; ilest
- correspond à des longueurs d'onde comprises entre

AR
a pu isoler,
du côté des grande s longueurs d'onde par le spectr infra-rouge; on
e
ayant des longueurs d’onde
dans le rayonnement du bec Auer, des radiations radiations
le rayonnement de l'arc au mercure, des

R
. de 100 et 108 p, et dans
pu être obtenues à par-
de longueur d'onde 314u. Les ondes hertziennes ont qui sont employées

LIB
tir d’une longueur d'onde de 30 (Lvitskaïa, 1927) ; celles
et 30.000 mètres.
10 mètres
en T. S. F. ont des longueurs d'onde comprises entre
électromag nétiq ues dans un milieu de
La vitesse de propagation des ondes
vitess e de propagation de la
pouvoir inducteur spécifique € est © | Vegla

Y
d'indice de réfraction #'est othèse de
e / n. L'hyp
lumière dans un milieu
Maxwell :
l'identité des deux phénomènes conduit à la relation de

SIT
7 ee= np? ‘ (1 ? M) .

est compliquée, d’une part


La vérification expérimentale de cette relation ER
définir et de mesure r le pouvoi r inducteur spécifique d’un
par la dificuité de de dis-"
phénomènes
diélectrique réel ($ 209), d'autre part par l'existence des
spécif ique €, corre spond ant à des phénomènes. !
persion; le pouvoir inducteur
NIV

#2? de l'indice quand les


statiques, doit être la limite vers laquelle tend le carré augmente indé-
leur longue ur d'onde
vibrations deviennent très lentes, et que satisfaisante
on de Maxwe ll est vérifié e d’une façon
finiment. En fait, la relati
infra-rouges de longueur
lorsqu'on peut mesurer l'indice pour des radiations
LU

on a obtenu pour l'indice ordinaire du


d'onde assez grande : par exemple, À = 20,54, une
ions infra- rouges de longue ur d'onde
quartz, pour des radiat
, €, 4,49, & pour racine
valeur # = 2,12, alors que sa constante diélectrique
RA

. :
carrée \/eg— 2,12. mènes de dis-
qui présen tent encore des phéno
I existe d’ailleurs des corps
des ondes hertziennes : c'est par
persion appréciables dans. le domaine
e de propagation v dans l'alcool
NT

exemple le cas des alcools. On mesure la vitess


par la métho de du paragraphe 334, en
pour une longueur d'onde donnée plongés dans le liquide, et on
produisant des ondes stationnaires dans des fils
CE

c/v. La courb e de variation des indices


en déduit l'indice par la relation # =
e celle-c i varie de 10 centimètres à quelques
_avec la longueur d'onde, lorsqu l’on obtient dans le domaine
mètres, est tout à fait analogue aux courbes que
de la disper sion anormale au
de l'optique; elle présente le phénomène
I/

d'onde , pour laquel le l'alcoo l possède une :


voisinage d’une certaine longueur ar l'échauffement du liquide traversé par
absorption sélective, caractérisée
AS

cou viAT de ee
les ondes.
nétique rencontre un milieu conduc teur, elle y
Lorsqu'une onde électrômag
iques qui l'emp êchen t de pénétr er profo ndément
produit des courants. éléctr
UI

ie est réfléchie. La
à l'intérieur de ce milieu : la plus grande partie de l'énerg
eur R d’un métal à
théorie de Maxwell fermet de calculer le pouvoir réflect
la relation obtenue :
partir de sa conductibitité qe de la période T des ondes;
BC

. ; ‘
2 lumineuses de grande longueur
I—R— WT est applicable aux ondes
‘d'onde. La quantité 1 — R a pu'être mesurée pour différents métaux, pour
530 | PROPAGATION DU CHAMP. ÉLECTROMAGNÉTIQUE
jations infra-rouges de longueur d'onde à = 25,5u (Rubens
et Hagen) : |

Y
de nn en tient ne difièrent des valeurs calculées que de quantités :
assez faibles, qui varient de 10 0/0 (cuivre et or) à 1 0/0 (nickel a argent). «

AR
Le champ magnétique alternatif de l'onde incidente exerce sur les couran |
alternatifs induits dans le milieu conducteur des forces de répulsion, analogues
à celles de l'expérience d’Elihu Thomson. ($ 305); ces forces, prévues par

R
Maxwell dès 1874, ont pu être mises en évidence dans le cas où cette onde est |
une onde lumineuse (Lebedew, 1900) : elles constituent la pression de radia-

LIB
tion. -

337. Reproduction avec lés ondes hertziennes des principaics expé-


riences de l’Optique. — Dès ses premières expériénces, Hertz avait employé

Y
les phénomènes de réflexion sur les miroirs plans; il avait reconnu q'ie les lois

SIT
de la réflexion des ondes électromagnétiques étaient celles de la réflexion des
ondes lumineuses, en munissant l’escitateur et le résonateur de réflecteurs
métalliques cylindriques; il avait également montré l'existence des phéno-
mènes de réfraction en employant un grand prisme d’asphailte. L obtention
ER
< d'ondes électromagnétiques de courtes longueurs d'onde a permis
La reproduire la plupart des phénomènes de 2epuis de
l'optique sans qu’on soit obligé de, C
” donner aux appareils des dimensions exagérées.
NIV

wi C'est ainsi qu’on a déjà réalisé, dans la pratique de la TA Vu. FAR


hèrlziens,
F., des Phares
dans lesquels l'énergie rayonnée par une antenne émettant
des
ondes de quelques mètres de longueur d’oñde est concentrée
en un faisceau
dirigé par un miroir parabolique d’une dizaine de mètres d'ouverture;
LU

le
miroir peut être une surface métallique ou être formé par des fils parallèles
à l’antenne, espacés de 10 à 30 centimètres.
.
Les phénomènes de la réflexion vitreuse et de la réfraction s’observent,
par
RA

exemple, avec des prismes de paraffine, dont l'indice pour


est voisin de 1,43; si l'on donne à ces prismes un angle
les ondes hertziennes
de go°, on peut égale
ment observer le phénomène de la réflexion totale. Les
phénomènesde la
NT

réflexion cristalline et de la double réfraction


s’obtiennent avec des cristaux
de soufre; on a pu mesurer, pour les ondes
d'onde, les valeurs des-trois indices
hertziennes de courtes longueurs
principaux du soufre : leurs carrés
soft
CE

M = 3,59, 12 = 3,83, 3? — 4,62, et sont pratiquement égaux


inducteurs spécifiques, mesurés électrostatiquement aux pouvoirs
Correspondantes, €, — 3,67, e, — dans les 3 directions
3,86, €, =. 4,66 (!). : :
Les ondes stationnaires obtenues par Hertz pour les .
ondes hertziennes
I/

Peuvent être rapprochées des franges lumineuses ‘obtenues


‘roir : l'observation, faite par la photographie avec un seul mi-
(Wiener) ou à l’aide d’un mi-
AS

Croscope (Cotton), montre qu'il existe une frange


miroir métallique, c’est-à-dire à l'endroit où obscure à la surface d’un
existe un nœud du champ élec-
trique : Je vecteur lumineux, atquel l'œil
et la Plaque bhotographique sont sen.
UI

i D nt pu être reproduites avec les ondes hert-


Re (Righi) : Citons celles des miroirs de Fresnel, du biprisme, des anneaux
BC

€ Newton. | |
Une série d'antennes parallèl
es, régulièrement espacées,
et alimentées par
(1) Pour les ondes lumi
neuses fraie D), on a Me
3,85, na = 416, n$ = 5,02.
IDENTITÉ DES ONDES = 31
à la sui-
des courar:ts dont la phase varie d'une quantité fixe d'une antenne
ion optique:
vante, rayonne de l'énergie comme les traits d’un réseau de diffract

Y
s ont
les interférences entré les vibrations émises par les différentes antenne s e de certaine
pour effet que l'énergie semble ne se propager qu’au voisinag

AR
privilég iées. Ces antenne s “multipl es à émission dirigée sont dès
directions
e industri elle de la trans-
maintenant couramment employées dans la pratiqu
Le

R
mission par ondes courtes ($ 452).
la diffraction
De même, on a répété les expériences fondamentales de

LIB
res des anneaux de dimensi ons con-
optique er: isolant par des écrans circulai
de l'onde hertzien ne. On a reprodui t égaleme nt, avec
venables sut la surface
ion du type de
des ondes de quelques centimètres, des phénomènes de diffract
des réseaux
la diffraction cristalline des rayons X ($ 388), en les recevant sur

Y
constitu és par des bâtonne ts métalliq ues de. quelque s milli-
” dans l’espace
ants.
mètres disnosés en rangées régulières dans des plans réticulaires équidist

SIT
qui sont des ondes transversales comme les ondes :
Les ondes hertziennes,
polarisation; .
‘lumineuses, peuvent présenter comme elles les phénomènes de
Hertz, dont le champ électriq ue a une .
les ondes fournies par l’excitateur de
ER
direction bien déterminée, sont polarisées rectilignement.
ou de pa-
On a pu les analyser en les recevant sur un miroir plan de soufre
rienne; la valeur de l'indice déduite de
raffine placé sous l'incidence brewsté
cette expérience est en bon accord avec celle que fournit sa mesure directe.
NIV

nce
On éteint l'onde émise par l’excitateur en plaçant le miroir, sous l'incide
brewstérienne, de façon que le vecteur champ électrique de l'onde soit dans le
lumi-
plan d'incidence : la comparaison avec la réflexion vitreuse des ondes tion
LU

neuses montre que Le vecteur de Fresnel, perpendiculaire an plan de polarisa


de la hunière, doit être identifié avec le vecteur champ électrique de l'onde élec-
tromagnétique.
des expériences
On a répété sur les ondes hertziennes polarisées la plupart
RA

un-nicol, construit avec un


. classiques sur la lumière polarisée : extinction par
cristal de soufre (Lebedew); obtention de vibrations polarisées circulairement
par réflexion
ou elptiquement, à l'aide de lames de soufre quarts d'onde, ou
NT

otale.
e
La polarisation des ondes hertziennes peut d’ailleurs être mise en évidenc
très facilement, pour les ondes de quelques décimètres ou même de quelques
CE

rec-
mètres de longueur d'onde, si le récepteur est constitué par une antenne
: le courant induit.
tiligne dans laquelle on a intercalé un appareil de mesure
dans l'antenne est proportionnel à la composante du champ électrique paral-
lèle à l'antenne ($ 456), et il suffit d’avoir une ‘antenne orientable et de cher-.
I/

cher quelle est l'orientation qui donne la réception optima pour déterminer
AS

la direction du vecteur champ électrique de l'onde. ° ‘ -


ques avait déjà été démontr ée par
La polarisation des ondes électromagnéti
de fils métalliques, que
Hertz; il avait reconnu, en les recevant sur un réseau
UI

la réflexion était maxima quand le champ électrique était parallèle aux fils.
élec-
Lorsque l’onde rencontre une grille ainsi disposée (fig. 409 1), le champ
des fils est
un courant dans chaque fil; si l'intervalle
trique de l'onde produit
BC

e comme un con-
petit par rapport à la longueur d’onde, le réseau se comport tota-
ducteur plein, qui arrête l’oride électromagnétique et la réfléchit presque
lement. Si on tourne le réseau de go (Ag. 409, I), de manière que les fils
soient perpendiculaires au champ électrique, aucun courant n’y est produit ;
s
532 PROPAGATION DU CHAMP ÉLECTROMAGNETIQUE
la grille n'exerce aucune action, et l'onde hertzienne la traverse libreirent

Y
Un tel réseau constitue donc un analyseur; il peut aussi servir de polari-eur:
si la vibration qui le rencontre a une orientation quelconque, elle est décoinpo-

AR
sée en deux; l’une, dont le champ électrique est perpendiculaire aux fils, est
transmise; l’autre, dont le champ électrique est parallèle aux fils, est réfléchie.
On a réalisé des réseaux de fils de cuivre fins dans lesquels l'intervalle des.

R
fils n’est que de 1ou, et on a vérifié (Du Bois et Rubens) que ces réseaux cons-

LIB
tituaient des polariseurs pour les ondes infra-rouges de longueur d'onde sipé-
rieure à 100u. Pour cela, on reçoit ces ondes sur le réseau, après les avoir nola-
risées par réflexion sous l'incidence brewstérienne sur une lame de quart:, et
on mesure au radiomicrornètre l'énergie transmise. On constate qu'elis est

Y
° .maxima quand les fils du réseau sont situés dans le plan d'incidence du fais-
ceau sur la lame de quartz, et qu’elle devient nulle quand ils lui sont pe:sen-

SIT
diculaires. D’après les conventions usuelles en Optique, le plan de polarisition

ER
NIV
LU

7 FIG. 409.-
RA

. est le plan d'incidence sur la lame de quartz, et


la vibration lumineuse est per-
pendic
1 uleire à ce plan : ici encore, l'expérience condui
t à identi CÉEUr
lumineux de Fresnel at vecteur champ Darius
NT

de loue del onaenétique.


On a réalisé, avec les ondes hertziennes, des expériences de
polarisation rota-
toire (Lindman) en faisant traverser à l'onde
polarisée un système formé de
quatre boules métalliques disposées au somme
CE

t d'un tétraèdre asymétrique :


le jotation du champ électrique que l'on
observe change de sens quand on
Lorsoaro e Fens del dssym étrie du tétraèdre, Elle change également de sens
fait va er la longueur d onde de l’onde incidente de
lations qui façon qu’elle
I/

sPeneuree puis inférieure à la longueur d'onde propre des oscil-


ares HE us 7 è établir dans chacune des boules: la variation de la
rota-
AS

Dersion rate Se Fe D suur d onde est représentée par une courbe de dis-
OP cols de à fait analogue à celles que fournissent en optiqu
é$ e les
étudiés au voisinage de leur bande
d'absorption.
UI
BC

intérieur des moléc


ules: ici, on
rotation est due à Ja di ssymé
oscillateurs que constit uent trie de l’arrangement des
les boules disposé es sur le trajet
Signalons enfin quel es de l'onde. |
théories modernes d e la propa
gatio des n ondes courtes
reb EURE
eds
| : : … IDENTITÉ DES ONDES À: :. ‘‘ 533
actuellement employées en Télégraphie sans fil font intervenir des phénomènes |
= de polarisstion rotatoire magnétique dans l'atmosphère dus au champ magné-

Y
.

tique ter:vstre. Certaines expériences de réception sur une antenne orientable


« “. , + » ,
.

AR
sernblent on effet montrer que, pour les ondes courtes, le champ à la réception
n'est pas ioujours vertical, mais présente quelquefois une inclinaison corres-
pondant à une rotation du plan de polarisation. : +

R
338. donction du spectre infra-rouge:et du spectre électrique. —

LIB
Nous avons dit (8 336) que les ondes infra-rouges ont pu être observées jusqu'à
une longueur d'onde de 314 microns’'et que les ondes hertziennes ont pu être
produites à partir de la longueur d'onde de 30 microns: Il existe donc une séne
de longueurs d'onde, de 30 à 314 microns, qui peuvent être obtenues à la fois

Y
par.voie c2lorifique et par voie électrique. Les expériences de Nichols et Tear
(1922) oùt montré que les ondes produites par les deux procédés pouvaient

SIT
être reçues et étudiées par le même appareil, et qu'elles devaient être consi-
dérées corime identiques entfe elles. | |
Le récepteur employé par Nicho's et Tear est le radiomètre que nous avons
ER
décrit à là fin du paragraphe 329. La longueur d'onde des radiations est
mesurée par le dispositif que représente la figure 409 bis : les rayons issus de
NIV
Ke
LU
RA
NT
CE
I/

Fic. 409 bis. -


AS

la source O sont transformés en un faisceau parallèle par la lentille de paraffine


concen-
Li, réfléchis par le miroir M, puis par l’interféromètre à échelons I, et
trés sur le radiomètre R par la lentille de paraffine Lo; l’interféromètre I est
UI

ent
formé par un assemblage de plaques de cuivre dont les faces avant constitu
une série de miroirs plans M,, M., …, dont les plans sont séparés par une cer-
taine distance 5; un dispositif mécanique permet de faire varier S tout en
BC

Maintenant l'équidistance des plans. Le récepteur R reçoit ainsi une série


de trains d'onde présentant des différences de marche 28 : les courants qui
t leur valeur
Y sont induits, et l’échauffement qu'ils provoquent, atteignen
à des ondes; l'emploi d’un
Maxima lorsque 28 est égal à la longueur d'onde \
æ
534 PROPAGATION DU CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE
‘échelon contenant un certain nombre de lames permet d'obtenir des maxima

Y
assez nets même pour des ondes très amorties..L'expérience consiste à recher-
cher la valeur de à qui produit la déviation maxima; elle est rendue par-

AR
ticulièrement délicate par l'irrégularité des sources qui fournissent les.
- oscillations de courtes longueurs d'onde : l’einploi
T d’une ‘lame semi-transparente S et d’une lentile L,

R
concentrant la portion de l'énergie qu’elle réfléchit
-Sur un second radiomètre R' permet de contrôler les.

LIB
variations de la source, et le rapport des déviation.
des deux appareils R et R’ fournit à chaque instant
UK la proportion de l'énergie renvoyée sur le premier par
| l'interféromètre. .

Y
oo |
L'oscillateur est constitué par deux petits cylindres

SIT
CC de tungstène soudés dans des tubes de verre
(fig. 409 fer); ces deux cylindres sont chargés par un
TT transformateur, dont les pôles sont réunis à deux
FIG. 409 fer. tiges TT arrivant près des cylindres: l’interpostion
ER
d'une grande résistance sur le circuit empêche l'étin-
celle de charge d'être oscillants,de sorte que les ondes sont produites nique-
ment par l'étincelle de décharge qui jaillit entre les cylindres.
Le refroiclisse-
NIV

ment des cylindres est assuré à la fois par un courant d’air comprimé
descen-
dant au fond de chaque tube, et par un jet d’huile-J projeté entre eux. Dans .
. les Premières expériences, Nic hols et Tear obtinrent des
ondes dont la lon-
gi d'onde descendait jüsqu'à.rrm,8; plus tard, ils descendirent au-dessous
LU

des char” ro acisant à 1/10 de millimètre le diamètre et la longueur


Ils mesurbrent due res ils artriguirent une longueur d'onde de OMTI,22.
RA

mètre, la longueur d'onde de ond 5 infr an es ÉnRr ® . ane ae


à enveloppe
et Bayer, de quartz, , et retro uvérent
avèrent ala valeur
valeur oMm,32
mm a on £e par
donnée par Rubens
Rubens
NT

aainsi leurs xpériences ont réalisé de façon définitive la jonction entre les
rions hertziennes et les radiations optiques,
et, en les rapprochant de
véaliser el Neck G 396), nous pouvons dire aujourd’hui que nous savons
CE

de façon ce h ter des ondes électromagnétiques dont la longueur d'onde varie


4 Le con inue du centième à angsirom (rayons
€ Rtlometres' (ondes longues de la lélégraphie sans y)fl).jusqu'à
* quelques dizaines
I/

va diofret ace
AS
UI
BC
Y
‘ SEPTIÈME PARTIE

AR
LES BASES. EXPÉRIMENTALES

R
DES THÉORIES MODERNES

Y LIB
CHAPITRE XXXII le

SIT
. GÉNÉRALITÉS SUR LES THÉORIES ÉLECTRONIQUES
ER
L. — COURANTS DE CONVECTION .
NIV


339.— Champ magnétique d’un courant de convection circulaire.
lors de l'étude des courants
Nous avons insisté,à plusieurs reprises($ 130), circuit
le fait que les courants qui résultent de l’action sur un
LU

électriques, sur
forces électromotrices
. fermé des différencès de potentiel de contact ou des
d’induction étaien t identi ques à ceux que produit le
élec rique
passage dans un conducteur de la charge
RA

. Nous avons égalem ent signalé.


d'un condensateur
LTD

que,
0]

t électri
que la propriété essentielle d'un couran
magnét ique, avait pu être
la production d’un champ
NT

les couran ts de convection, obtenu s


observée sur
+

sur lesquel s est


en déplaçant des supports matériuls
+

L
mäintenue une charge électrique.
+

CE

rapide, on est natu-


Pour obtenir un mouvement

1]
+

T
x

à employer un ‘disque circü-


rellement conduit
+

(fig. 410);
laire AA' tournant autour d'un axe OO"
+

soit assez forte, on est conduit


I/

. pour que sa charge


+

en face d’un
à Je prendre conducteur, et à le placer
+

Les deux disques


second disque métallique fixe BB'.
AS +

conden sateur : si
forment les deux armatures d'un
Ce

eux une
2

et si l'on établit entre


FIG. 4to. leur distance est 6,
é super-
différence de potentiel égale à V, la densit
UI

à la surface de chaque plateau est 6 = a Nous


ficielle électrostatique
en mouvement, les charges
BC

admettrons que, lorsqu'on met le disque AA’


à sa
superficielles qu’il porte se meuvent avec lui comme si elles étaient fixées
surface, et que les charges du plateau BB’ ne sont pas entraînées dans ce mou-
vement : la justification de ces hypothèses résulte de l'accord des résultats
536 GÉNÉRALITÉS SUR. LES THÉORIES ÉLECTRONIQUES
qu'elles permettent de prévoir avec les résultats expérimentaux. On a d’ail-

Y
leurs vérifié que les résultats n'étaient pas modifiés lorsque les disques étaient
divisés en secteurs isolés par des fentes ra--.

AR
diales. . |
Considérons sur le disque mobile une cou-
ronne circulaire, comprise entre deux circon-

R
férences de rayons r et 7 + dr (fig. 411). Sa
surface est 27 dr, et elle porte une charge

LIB
g= 2rr6 dr;si le disque fait v tours par
seconde, cette charge traverse v fois par se-
conde un élément de droite MM’. La couronne
est équivalente à un courant circulaire, dont

Y
l'intensité a pour valeur di — Vg =.27rV 2e dr

SIT
= et dr; elle-crée en O un champ ma-
gnétique dirigé suivant FIG. 411.
O'O, dont l’inten-
ER
sité, dans un système d'unités satisfaisant à la relation de coordination
2rdi revV
Cegto = I, a pour valeur 4H — = — ‘dr : l’ensemble des courants
NIV

équivalents aux différentes couronnes circulaires crée


en O un champ total :
H = fax _ TE VR
. n
LU

. - €

Supposons que l’on ait R — 20 centimètres, e — I centimètre,


v = 125 tours-
Sec., V = 6.000 volts ; calculons en u. €. m. (V— 6. rot1, € =
Le champ est : 1/C? = 1/9. 10°).
RA

D
H = 314 X 125 X 6.10! y 20
° | 9.100 = 5,2.10—6 gauss,
NT

Ce champ représente 1/40.000 du


cham p magnétique terrestre (IX = 0,2
gauss) ; il est faible, mais est encore décelable
déviation a = H/3J sera de 5'’,e
à l'aide d’un magnétomètre : la
CE

t Correspondra, sur une échelle


un déplacement du spot d'un dixième à 2 mètres,
de millimètre. On peut d’ailleurs facil à
e-
et le doubler encore une fois
en
geant le sens de la différence de potentiel
I/

des charges des plateaux mobiles V, c’est-à-dire en changeant le signe


et Par conséquent le sens des
courants
AS

valents ; enfin par


tom
magnétomètre augmenter la sensibilitéé en remplaçant 1 "aioui équi-
on unpeutéquipage
ne astatique. P'açant l'aiguille du
UI

| 340. Expéri
! ences. . — Dan
D: s les expé
goques: ob AA'et Ai péri
ri ences de Rowlan| d (1876), les deux
e. 412) sont en ébonite
ncaux n ct an 1 Sont en verre doré dorée,et les dus disques
nas de ga © PR et DD : les deux condensateurs sont munis
BC

1: L'équipage mob d’an-


que us, n's!, ile est formé par un
ont l'aimant Supérieur système
est placé assez au-dessus
au Champ magnétiqu des disques
e que crée leur mouvement
rmé dans une Cage de cuiv : il est
re TT”, destinée
COURANTS DE CONVECTION. 537
à le protés:r contre les courants d’air et contre les phénomènes d'influence
électrostatique. On mesure l'angle dont il dévie quand on renverse le sens de la

Y
différence de potentiel établie entre les plateaux mobiles et les plateaux fixes ;

AR
cette différence de potentiel, obtenue par une batterie de petits accumulateurs,
est mesuré: par un électromètre abso!u, et la vitesse est mesurée par un comp-
teur de tours. ° | et L

R
- La déviation de l'équipage astatique ne inesure qu'en valeur relative le
champ magnétique auquel est soumis l'aimant #s : pour le connaître en gauss,

LIB
on étalonnc f’appareil en faisant passer un courant connu dans des bobines
CC’, C.C’,, dont les dimensions et les distances à l'aimant sont connues. _

Y
SIT
nu
7 NS

L
na

©
ER
° D__B B, D,
NIV

” LÉ KR R
É NI
. ° R »
* ‘ = : A
' 1 p N 7 0
LU

. À
N

S o
A IN R
4 Nil A
RA

5 _N PIN
NS LP A

7 À A
NT

NC

cd. Ga, 12
CE

NN Fr

D æ
N B, AEDi . eo
I/

412. :, . 1. FIG. 413. 1


FIG.
AS

L'équipage mobile de l'appareil de Rowland est en somme identique à


celui d'un galvanomètre sensible : on rendra évidemment l'emploi de ce gal-
.Vanomètre plus commode en l'écartant des parties de l'appareil qui tournent
UI

rapidement et-qui sont portées à un potentiel élevé. Dans les expériences de


Crémieu et Pender (1903), on mesure le champ magnétique entre les disques
à l'aide des courants induits par le renversement de ce champ dans une bobine
BC

ÉE’ contenant 1.300 tours de fil fin (fig. 413) ; cette opération est effectuée
© 20 fois par seconde par un commutateur tournant, qui renverse le. sens de la
différence de potentiel entre les disques, et qui redresse en même temps les
. ourants induits, de façon qu'ils parcourent tous dans le même sens le
538 GÉNÉRALITÉSUR
S LES THÉORIES ÉLECTRONIQUES
#

galvanomètre G. Ce galvanomètre est un galvanomètre très sensible de Lord


Kelvin, à longue période, qui subit une déviation constante : on étalorne

Y
encore
l'appare
à l'aide
il des bobines CC”, C,C’, (fe. 412). Li .

AR
Les déviations obtenues dans ces expériences ont coïncidé avec les dévia-
Lions prévues avec une approximation de l'ordre de 2 0/0. C est un résult at que
l'on doit considérer comme très satisfaisant, étant données la petitesse
des

R
Champs magnétiques à mesurer et la difficulté des expériences, et l'on peut
en
conclure que le champ magnétique, créé par des conducteurs chargés qui
se dé-

LIB
placent, est identique au champ magnélique créé par des conducteurs
parcourus
par des courants. On admet aujourd’hüi que, dans tous les Cas,
le cham y magné-
tique est effectivement créé par des charges électriques qui
se déplaccut, et on
interprète les courants de conduction par le

Y
déplacement, à l'intérieur du conducteur, de
particules électrisées dont les trajectoires .

SIT
sont les lignes de courant.

341, Champ magnétique créé par une ER


particule en mouvement. —
Reprenons
la couronne circulaire de rayon a et de lar-
geur infiniment petite dont nous avons
déjà
NIV

calculé le champ au $ 339 ; si nous


dési-
&nons par à sa charge par unité de longue
ur, .
ef par v le nombre de tours qu'elle
effectue FIG. 414.
.Par seconde, elle est équivalente
à un cou-
LU

tant d'intensité = 2raav. Le Champ magné .


quelconque peut être calculé par la loi tique qu'elle crée en un point P
de Biot et Savart. : un élément
MM = ds (fig. 414) ar /
crée un champ égal às grad >I Ads.
TT
Expri: mons le vec- :
RA

+
teur 3 ds qui entre dans cette ‘ formul
°
e en fonction de la charge
. |
g — à ds de
l'élément et de sa vitesse y =
2x4 ; comm e le vecteur vitesse 9 a la même
NT

. . nd — v
direction MM, que le vecteur : .
ds, on a :
CE

TOUS
274 XV.
. ds = 2rav. Ads — gv.

Le champ magnétique créé par


ne charge électrique q, se déplaçant
I/

nu
avec ne
vilesse v, et faisant partie d'un
Courant lermé, peut être
AS

ca lculé, en unités électro-


Magnéliques, par la loi de
Biot et Savart; en y remplaçant : —
> le vecteur à ds par le,
vecletr qu.
UI

Considérons maintenant
une particule électrisée unique M port
Charge € et se déplaçant ant une
dans le vide avec une vitesse y

cédent n'esSt plus applicabl :le raisonnement pré-
e,
BC

Pour Puis
p
des circuits fermés ($ 188). ui que la loi de Biot
Rp : ! ue
ee gr a m'a de +
consti
élément de courant ouvert,
s de déplaceme
qu’on doit considérer
nt répartis dans tout
l'espace :
COURANTS DE CONVECTION . . 539

:» €
elle produit en un point P (fg. 415) un champ électrique Ë = —<{€o grad °

Y
. >
. —_
un courant de déplacement : — SE,

AR
AT à
par rapport au plan
Le phénomèné qui produit le champ est symétrique
que doit être
MCP défini par la vitesse v et le point P, le champ magnéti
La ! #
e. =
« - >
: »

R
lui être perpendiculaire; les
symétrique par rapport à ce plan, c'est-à-dire
iques sont des circonf érences ayant pour axe le vec-

LIB
lignes de farce magnét
d’une de ces
teur v, et l'intensité du champ est la même en tous les points
circonférences I. Appli-
quons le théorème d’Am-

Y
père à la circonférence F';
ona:

SIT
RE = ff.
ER .T £

Désignons par la dis-


tance MP, par « l'angle de
NIV

> Es
MP et de v: le rayon de la
. crconférence I'est r sin «
et la circulation du champ
LU

Fe magnétique le long de cette


circonférence est 2n7H sin.
De
it par la charge
>

D autre part on sait que le flux du champélectrique E produ


RA

, .
°

M sous
i travers la surface Z limitée par la circonférence T, vue du point rs la
eQ/e($ 15); le coura nt total à trave
angle solide Q = 2x (1 — cos a),est
surface X est : ‘ ‘
NT

à (RSR - caaQ dre


FE ee
a ff 8 = GES
CE

£ E

. A un déplacement une variation da de


dx de la particule correspond
angle « qu’on évalue immédiatement sur la figure 415; On à ‘ ‘
I/

i = rdo, où eye,
MH’ = dx sina s d’où Ur
AS

Finalement, le théorème d'Ampère s'écrit :


UI

sinœ , ou
pr Si
TR
n
2rrH sinœ = 2760
BC

plan défini par la, vitesse


Le champ au point P est perpendiculaire au
_ À. 51 est dirigé vers la gauche de
V el la droite MP :; son intensité est H = ST
_
35
BRUHAT, 4 éd.
540 GÉNÉRALITÉS SUR LES THÉORIES ÉLECTRONIQUES
- | > .
l'observateur d'Ampère placé suivant la vitesse v si la charge e est posiliue, vers sa

Y
droite si la charge e est négative : c'est ce dernier cas qui est représenté par la
figure 415, le champ étant dirigé d'avant en arrière par rapport au plan de la

AR
figure. . |
On peut résumer cet énoncé eu disant que : le champ magnétique créé par
une particule électrisée en mouvement est encore donné par la loi de Biot ct Savart

R
— \ —
en y remplaçant le vecteur ids par le vecteur eu ; on a:

LIB
> — , I >
H= grad: À ev.

Y
Il. — MOUVEMENT D'UNE PARTICULE ÉLECTRISÉE DANS

SIT
UN CHAMP ÉLECTRIQUE OU DANS UN CHAMP MAGNÉTIQUE
\
ER
342. Action d’un champ électrique : application du théorème des
forces vives. — Si une particule électrisée, dont la charge est e, est placée dans
un champ électrique E, elle est soumise à une force électrostatique :
NIV

+ |
| 1=eE,
LU

Lorsqu'elle se déplace dans le vide d’un point M, où le potentiel est V, en un


point M, où le potentiel est V., cette force fournit un travail :

Ge (Vi— V,).
RA

to. la masse de la particule est #1, sa vitesse passe, d’aprèsle théorème des
lorces vives, d’une valeur v, à une valeur v, liées par la relation
:
NT

I
3m (v$ — vf) = Ge
(V, — Va).
CE

Nous verrons ($ 349) qu’il existe une catégorie


importante de particules
électrisé &
Une vale. chargées Loan:
négativement, .
-les électrons, qui sont caractérisées par
par la edifférence
U rapport
peut êêtre me Surée 1,76. 107 u. é. m. La vitesse y d'un électron
/ m égale deà botentiel
I/

V qui est nécessaire pour lui con


#Muniquer celle vitesse ;: en faisa nt
dans la relation
i précédent e V = O0, Vo = —V
AS

Vi — l'A = V, on obtient : = | . f ° .

2 €nv, ‘ V =
UI

Nous verrons (cha ”


qui sont conan és Page) Comment on peut obtenir: des rayons
_
cathodiques," °
BC

où existe un vide presque parfait


un e machine
î
potentiel
:
élevée V à l’aide d’une bobine
électrostatique : des électrons sortent
de la
D'UNE PARTICULE ÉLECTRISÉE : 541.
OUVEMENT

. çathode €, sont attirés par l'anode A, et:l’atteignent avec une vitesse v qu'on

Y
u.é.m.,
peut calcuier par la relation ci-dessus. Si on a V.= 40 .000 volts — 4.102
onav—2,1,76. 107.4. 10 —

AR
.. = 1,42.10%etv =1,2.10!cm/sec.
Æ 5 He — 120.000 km/sec. ; on a pu, avec
C des différences de potentiel de

R
FIG. 416. l’ordre de 250.000 volts, obtenir
‘ des vitesses quise rapprochent de

LIB
.
la vitesse de la lumière, et ui sont inférieures de moins de 1/10 de sa valeur.

343. Hiypothèse des quanta et relation d’Einstein. — Dans certains cas,


l'arrêt brusque d’un électron peut provoquer, directement ou indirectement,

Y
_ l'émission d'un rayonnement électromagnétique monochromatique, soit qu’il

SIT
s'agisse d’un rayonnement lumineux (émission d'un spectre de raies par les
gaztraversés par une décharge électrique, $ 367), soit qu'il s'agisse derayonsX,
c'est-à-dire d’un rayonnement électromagnétique de très courte longueur
d'onde (production des rayons X, $ 383). Dans d’autres cas, l'arrêt par une
ER
surface métallique d’un rayonnement électromagnétique peut être accompa-
gné de l'émission d'électrons, soit qu’il s'agisse d’un rayonnement lumineux.
(effet photoélectrique, $ 355), soit qu'il s'agisse de rayons X (rayons catho-
NIV

: diques secondaires, $ 394). -


+ A + ra I ° La ote VS |
Dans le premier cas, l'énergie cinétique W = > mv? que possédait l'électron
LU

arrêté est transformée en énergie rayonnante électromagnétique ; dans le


second cas, c’est au contraire l'énergie rayonnante électromagnétique qui est
transformée en énergie cinétique. Dans tous ces phénomènes, on admet que
.
l'énergie est échangée d’une façon discontinue : lorsqu'il y a apparition ou dis-
RA

parition d’un rayonnement de fréquence v et de longueur d'onde à = € / v,


l'énergie échangée entre le rayonnement et la matière est un nombre entier de
quanta d'énergie ; le quantum d'énergie a pour valeur hv, fa quantité h étant
NT

. une constante universelle égale à 6,61. 10-27 C. G. S.C'est ainsi que l'arrêt d’un
électron de masse m, correspondant à une disparition d'énergie cinétique
CE

rayonnante,etle
: mv? = eV, provoque l'apparition d’un quantum hyd’'énergie
principe de {a conservation de l'énergie se traduit par la relation d’Einstein:
I/

1 ° c
ev=;mi=hv=br ce
AS

L'importance de cette relation provient du fait qu’elle relie un grand nombre


de phénomènes différents ; elle est en général vérifiée par l'expérience avec une
UI

assez bonne approximation. Elle serait d’ailleurs intéressante, même si elle ne


donnait que l’ordre de grandeur dela fréquence v du rayonnement correspon-
dant à l'arrêt d'un électron de vitesse v donnée, ou l’ordre de grandeur de la
BC

vitesse d'expulsion v d’un électron correspondant à l'absorption d’un rayon-


nement de fréquence v donnée : il est certain qu’on pourra toujours la consi-
dérer comme une première approximation, quitte à la compléter par d’autres
termes, représentant par exemple l'énergie cinétique conservée par l’électron
542 GENÉRALITÉS SUR LES THÉORIES ÉLECTRONIQUES
après son arrêt, ou l'énergie
‘dela matière où il était engagnéces
é.
saire pour l'extraire avec une vitesse nuile

Y
. sale à 7 6 10-0
Nous verrons ($ 350) que la charge e de
l’éle ctron est égale à 1, 6.10

AR
u. 6. m. environ. À un potentiel V de l’ord
re de 5 volts (5. 105 u. é. m.) corres-
pond une longueur d'onde :
1 = C __6,61.10-?7,3,rot0

R
eV 1,6.10-20,5,108

LIB
del'ordre de 2, 5.10-5 cm — 2.500 angs
violet ; à un potentiel de l'ordre trôms, appartenantau spectre ultra-
de 40.000 volts Correspond une
d'onde de 0,3 angstrôms, apparten longueur
ant au spectre de rayons X.

Y
344. Action d’un champ électrique unifor

SIT
électrisée, portant une charge me. — Lorsqu'une particul
e
+ e, se déplace dans un champ
k électrique uni-
forme E, °
elle èst soumise à une force —> > ; .
constante f — &E : les équ
que celles du mouvement d’un corpsatipesan
ons de son
ER
s nt | forme : la trajectoire est une Parabole, dont t dans
Parallèle au champ K., l'axe est
Supposons que des particules élec
NIV

une droite Ox avecune trisées soient lancées dans le


vide suivant
vitesse initiale v, ‘
et
qu'elles passent entre
les pla y -
teaux PP d'un
LU

condensateur de lon
-
gueur } (fe . 417).
Lorsque le condensa-
RA

“teur n'est pas Chargé


,
leur trajectoire
est
rectiligne, et elles
NT

viennent frapperen un
point À un écran AB FI0. 417.
Perpendiculaire à Ox, situé à
une distance D du milieu O'
CE

Lorsqu'on établit une différence de potentiel entre du condensateur.


cule est Soumise, pendant les plateaux PP’, la parti-
la traversée du cond
ensateur, à une force cons
tante Ee, perpendiculaire -
à Ox ; elle décrit une parabo
tangente à Ox en O ; le OM de sommet O,
Si nousadmett
I/

trémité des plateaux,


elle décrit e
Parabole , et vient rencontrer
AS

l'éc
ran en B ; On Sait d’ailleu
en M à la parabol € rencontre rs que la tangente
la tangente au sommet Ox au milieu 1
Si la masse de la particule O 5 de Os.
est #1, son accélération,
dirigée en sens inverse
UI
BC

ce temps, la composante de
sa vitesse suivant Oy
:
8 acquis une valeur y, , _ Eel
— vt = my—.
Ta tangente en M à la parabole fait avec
MOUVEMENT D'UNE PARTICULE ÉLECTRISÉE : 543

‘ D, Ed
. l'axe Ox un angle « donné par tang &« = T7= et la déviation électrique

Y
y = AB est donnée par : |

AR
I €.
De D ÉRER TR

R
Supposons par exemple que les particules soient des électrons de vitesse

LIB
e / m est
v = 50.000 km / sec. — 3: 10° C. G. S., pour lesquels le rapport
u. é. m. ; prenons 1— 10 centimèt res, D = 50 centimètr es, .
égal à 1,76.107
E — 100 volts/em — 1019 u.é.m.Ona:

Y
= —1_- +1,76. 107.100. 10.50 = 3,5 CH. environ.
YT 25. 1018

SIT
4

champ magnétique uniforme. — De même qu’une


345. Action d’un
v
particule électrisée de charge e et de vitesse v'crée un champ magnétique, que
ER
l’on peut calculer par la loi de Biot et Savart en y remplaçant
le vecteur ids |
magnétique.
par le vecteur &, de même cette particule, placée dans un champ
NIV

de Laplace, en
H, est soumise à une force i qu'on peut calculer par la loi
. y remplaçant le vecteur ids par le vecteur a. On a:
LU

ri = eu A É. ‘ - :
+

La forcefa pour grandeur en unités électromagnétiques |f = evH sin«; elle est


RA

>
:
v et E; elle est dirigée vers la
. perpendiculaire au plan défini par les deux vecteurs
Ÿ
NT
CE
I/
AS
UI

H
(en avant)

oo FIG. 419.
FIG. 418.
BC

dans la direction
gauche d'un observateur placé suivant la vilesse el regardant e est négative
: duchamp, si la charge e est “positive ; vers sa droite si la charge
v
(fig. 418 : e est négatif, Det î sont dans le plan de la figure, H en avant).
544 GÉNÉRALITÉS SUR LES;THÉORI
ES ÉLECTRONIQUES
Supposons qu’une parti
cule électrisée soit lancée avec une vitess:
une direction Ox, dans un champ magn v suivant
étique.utiforme H, de direction Oz

Y
ce —
perpendiculaire à Ox (fig. 419). La force f, =
perpendiculaire au vecteur H,

AR
toujours située dans le plan xOy, perpendicu est
laire à Oz, qui contient la vitesse
initiale : la trajectoire est une trajectoire
- . plane du plan 40y. En un point quel-
conque M la force, et l'accélération, ES

R
normales à la vitesse v, sont normales
Le > à la
trajectoire : Ja vitesse y conserve une. . Lo,
grandeur v constante, La vitesse _y,

LIB
, si-
tuée dans le plan x0y, est toujours
| .
normale au cha [
mpH> : la force TT/ a une gran-’
deur constante 1 = evH, et l'accélé
ration, normale à la trajectoire,
a la valeur ‘
constante y = mm"Î _eH . S dési
SOU 2 gnons par,

Y
p le rayon de courbure de la
trajnt
ectoire au poin. t M, 1 nt

SIT
a normale
accélération est ©v? : Je rayon de courbure
sn. est
Constant, et la trajectoire est Une ù P
circonférence, de rayon :
ER
p=uètreyM n trI.
Y e H
Si la particul
NIV

e est un électron, de vitess


rapport 6 / m = 1,76.1 e y — 50.000 km / sec =
07, soumis à un champ 5.10°, de
le rayon de La Circon magnétique H — 100
férence est: : gauss,
-
LU

ZT 1
. PTS Er108
o—s 28 em.
Il est possible de réa
] liser, à l’aide de bo
BAUSS uniforme dans un bines un champ d’une centaine
RA

cercle de plusieurs centim


: ètres, de P rayon de
;: on Àa effec-
NT
CE

ET
I/
AS
UI
BC
MOUVEMENT D'UNE PARTICULE ÉLECTRISÉE . 545.
UM de rayon pet de sa tangente MB (fig. 420). Si la déviation «est assez petite,
on peut admettre que Îa longueur de l'arc OM est égale à ! ; l'angle des deux

Y
° L lH. - 4
rayons OC et MC est « — x = _ : la tangente MB rencontre la tangente à

AR
l'origine Ox en un point O’ qui est très sensiblement le milieu de O7», et la
déviation magnétique y — AB sur un écran ‘situé à une distance D de O'

R
est : ‘ Do

LIB
346. l'lesure de la vitesse v et du rapport e / m. — L’action d’un

Y
champ électrique sur une particule électrisée permet, soit en mesurant le po-
tentiel V qui a servi à la lancer, soit en mesurant la déviation électrique pro- :

SIT
écrase
.: , . sr TJ € PS
duite par un champ E connu, de déterminer la quantité -; x L'action
d’un champ magnétique connu H permet, soit en mesurant le rayon P des tra: .

4 L € . . ,
ER
jectoires circulaires, soit en mesurant la déviation magnétique, de déterminer
: ,
la quantité 5° —. L'action simultanée d'un champ électrique et d'un champ
"
NIV

magnétique sur une même particule permet par suite de déterminer les deux quan-
tités em et v. _ .
Des dispositifs très variés ont été imaginés pour réaliser l'expérience; nous
“n’en citerons qu’un, qui a été appliqué par J.-J. Thomson àl'étude des rayons
LU

cathodiques ($ 378) et des rayons positifs ($ 381).Les particules, lancées sui-


vant une direction Ox (fig. 421), sont soumises simultanément à l’action d’un
— 7
. champélectriqueË et d’un champ magnétique H parallèles, de directionOy; le ”
RA

1H . Y
NT

Ë k'.
CE

lo Jo TP. FF
I Ü o” M . : A |
mm" P | É

CE 6
I/
AS

FIG. 421.

condensateur PP! et les bobines CC’ qui produisent les deux champs sont dis-
posés de façon qu'ils agissent sur la même longueur Om = l; on reçoit les.
UI

particules sur un écran AB perpendiculaire à Ox, placé à une distance D du


milieu O’ de Om. Si le champ électrique agissait seul, les particules rencontre-
BC

ratent l'écran en un point b, et l'on aurait une déviation électrique y =, Ab; si


z = Ab",
le champ magnétique agissait seul,on aurait une déviation magnétique
perpendiculaire à la première : lorsque les deux champs agissent simultané-
ment, les deux déviations se superposent, et les particules rencontrent 1 écran
axes Abet Ab’ sont
en un point B, dont les coordonnées par rapport aux deux
\

540 GÉNÉRALITÉS SUR LES THÉORIES ÉLECTRONIQUES ‘


yet z. D'après les formules des paragraphes précédents, on a :

Y
1-8 - 1:82

AR
nm ED. 25 HD.
On'en tire : -
LE,y 2:1E À

R
TH m ID H° y

LIB
Ondéduitla valeur de E de la mesuredela différence de potentielentrelespla-
teaux PP',et la valeur de H de 1a mesure du courant qui parcourt les bobines
CC”. On détermine les valeurs de y et de z par l'enregistrement des points d’im-
pact sur une plaque photographique : on enregistre d’abord les points d'impact

Y
sans aucun Champ, puis avec chacun des deux champs agissant séparément, de

SIT
"

façon à tracer sur la plaque, par les points À, b et b', les deux axes Oy ct Oz par
rapport auxquels on doit mesurer les coordonnées du point B que donne l’ex-
périence définitive. Le |
Le faisceau des particules est délimité par deux diaphragmes étroits DD"
ER
qu'il doit traverser avant de pénétrer dans la région O1; s’il est homogène,
c'est-à-dire composé de particules identiques entre elles et avant toutes même .
vitesse, on obtient un point unique B : s’il se compose de particules différentes
NIV

et animées de vitesses différentes, on obtient une série de points


R, ou plutôt,
comme la vitesse varie toujours d’une façon continue, une série de courbes.
Les valeurs de e / 51 et de v correspondant à chaque point peuvent
être dé-
terminées avec une précision de l'ordre du centième.
LU

UL. — LA CHARGE ÉLÉMENTAIRE ET L'ÉLECTRON


RA

347, La charge élémentaire, —


Lors de l'étude de l'électrolyse ($
nous avons remarqué que la loi de Fara 163),
NT

day, jointe à l'hypothèse fondamentale


de la théorie atomique, entraînait la
conséquence qu'un ion électrolytique
quelconque portait une charge électrique
d’une charge élémentaire e. Nous avon égale à un multiple entier simple
CE

s
partir de la quantité d'électricité — 9649 Calculé cette charge élémentaire à
gramme
u.é. M.— transportée par un atome-
monovalent, et du nombre N d’at
gramme d'unélément quelconque omes Contenu dans un atome-
; en admettant-pourlenombre
la valeur 6. 10 donnée par d’Avogadro N
I/

23 ! # .
la théorie Cinétique des gaz, nous
. ’1

€ = 1,6 .10 Vu. é.m.: avons trouvé


Nous verrons dans un prochain .
AS

conducteurs, et que le pass chapi


age d
a Anis analogue à celui du Passage du courant dans les
ge UCteurs contiennent des ions, électrolytes : les
UI

Charge 6 des ions gazeux c'est-à-dire des centres char


a pu 2
gés. La
dès les premières déterinination on eine sspérmentalement (5363), et,
BC

x -J. Thomson (1898) don-


(1903) e == 1,0.10-% 4. 6, m.” PUS 6 = 1,1.107% (1903), celles de H.-A. Wilson
Ces mesures étai ent encore
Peu préécises
cises; : comme d'autre part la théori
La cin
e ni é-
LA CHARGE ÉLÉMENTAIRE ET L'ÉLECTRON.. 547
du nombre d’Avogadro
‘tique des gaz ne donne guère qu’à 10 0/0 près la valeur
est égale à la charge élé-
N, on peut en déduire que la charge d’un ion gazeux

Y
De même ,la mesure de la charge portée par
mentaire d'un ion électrolytique. é
radioactives a montr

AR
es particules qui constituent les rayons « des substances
électro lytique divalent
quie chacune d'elles porte la même charge qu'un ion
valeurs du rapport € / 157 trouvée s pour les rayons
(& 400). De même encore, les
qui les composent sont des

R
positifs ont conduit à supposer que les particules
se produis ent, portant une ou
atomes où des molécules du gaz où ils

LIB
. ee
deux charges égales à celle de l'ion électrolytique
Le seul fait qu’on n'ait jamais observé de charges d’un ordre de grandeur
électro lytique monovalent conduit à
inférieur à celui de la charge d’un ion
t pas exister et quel'él ectrici té possède une struc-
supposer qu'elles ne peuven

Y
e d’atomes insécables, et
ture discontinue : de même que la matière se compos
ue contient un nombre entier

SIT
qu’une quantité quelconque d'un élémen t chimiq
par des charges élémentaires
de ces atomes, de même l'électricité est constituée
icité contient un nombre entier de
indivisibles, et une quantité quelconque d'électr
hypoth èse est aujourd ’hui généralement ad-
ces charges élémentaires. Cette ER
allons décrire maintenant, en
mise : les expériences de Millikan (1908), que nous
© : .
fournissent une démonstration directe.
NIV

dère, dans le champ électrique


. 848. Expériences de Millikan. — On consi aux d'un condensateur plan
les deux plate
vertical uniforme E qui existe entre
e non volatil, tel que de l’huile,
horizontal, une très petite goutte d'un liquid ire vivement par un faisceäu
l'écla
LU

dont le rayon est de l’ordre du micron. On


nt à l’aide d’un microscope à ocu-
lumineux intense, et on l’observe latéraleme un point brillant, grâce à la Iu-
e
laire micrométrique : elle y apparaît comm |
mière qu'elle diffracte. ‘
RA

urs charg ée par le seul fait des frottements


La goutte est presque toujo e, lafor ceéle ctros tatique qui
charge est
qu’elle subit lors de sa formation; si sa s cette force dirigée vers le haut, de
s'exerce sur elle est Ee : nous suppo seron
#8, la force totale qui s'exerce Sur elle,
NT

sorte que, si le poids de la goutte est résistance


est [= meg—ËÆe. À cause de la
comptée positivement vers le bas, rempl it le conde nsate ur, la goutte
gaz qui
qu’oppose à son mouvement le une vitesse de chute v, qui est proportion-
CE

tombe très lentement : elle prend le


elle à la force f. Désignons Par ja vitesse de chute quand on supprime
etlona: ‘
champ électrique : elle correspond à la force h ="#g
I/

y _ | _mg—Ëe, ef)
Vo
AS

. Vo fo me m
e
de chute v et v. On peut laisser la goutt
IL est facile de mesurer les vitesses établ ir un cham p E assez fort
UI

p du microsco pe,
tomber de haut en bas du cham et ainsi de suite,
lorsqu'elle arrive en haut,
pour qu’elle remonte, le supprimer plusieurs
suivre le mouv emen t de la même goutte pendant nt de cal-
de sorte qu’on peut permette
BC

de pointés, dont les moye nnes


heures, et faire des centaines |
re de 1/1000-
culer le rapport e / #1 avec une précision de l'ord de la.
€, il faut connaître la valeur
Pour connaître la valeur de la charge
de la matière qui constitue la goutte est con-
. Masse #3, ou, comme la densité
548 GÉNÉRALITÉS SUR LES THÉORIES ÉLECTRONIQUES
nüe, la valeur de son rayon. On la déduit de la vitesse de chute v, par l’appli-

Y
cation des lois de la viscosité des gaz : l'application de ces lois au mouvement

AR
de sphères de très petits rayons entraîne certainement des erreurs qu'il est
difficile d’évaluer,et la valeur absolue de e est toujours déterminée avec beau:
coùp moins de précision que le rapport e /m. 5 |
Les expériences de Millikan ont été répétées très souvent, avec des gouttes

R
liquides ou des grains solides de différentes substances et de différentes dimen-

LIB
sions,suspenduesdans différents gaz,à la pression atmosphérique ouà des pres-
sions plus basses. Les valeurs trouvées pour e sont toujours des multiples entiers
_de la charge élémentaire e : 1a charge e contient quelquefois 1 ou 2 charges
élémentaires ; elle en contient souvent 3, 4, 5... et mêmer sou20. ‘

Y
La structure discontinue de l'électricité se manifeste d’une façon paiticuliè
rement frappante lorsque la charge de la goutte vient à varier au cours de

SIT
l'expérience, par suite de la rencontre de la goutte et d’un des centres chargés
qui existent toujours dans le gaz : la variation est toujours discontinue, et la
charge passe brusquement de p à p' charges élémentaires, la différence pb —#
ER
étant presque toujours égale à + 1. Le rapport des deux charges e et e’ de
la même goutte peut être déterminé avec une grande précision, puisque sa
valeur ne dépend pas de la valeur admise pour la masse #1 : on trouve toujours
qu'il est très exactement égal au rapport des deux nombres entiers
NIV

et p’.
Les déterminations récentes du coefficient de viscosité de l’air conduisent
pour la charge élémentaire à des valeurs comprises entre 4,796 et 4,813 . 1071?
“M ‘ s. Il semble qu'on peut admettre, avec une erreur relative inférieure
LU

1/500 : - oo
€ = 4803. 10" u, é, s = 1,602. 10-20 1 é. mm. :
A cette valeur correspond pour le nombre d'Avogadro la valeur :
RA

N — =: re .6 PE :
= 6,022.

10°,
NT

| ne L’électron. — Nous avons déjà signalé (S 342)


l'existence des rayons
ca odiques, formés de particules électrisées négat
iveme nt, animé es de grandes
CE

vitesses. Les mesures du rapport e/#" relatives


à ces rayons ont toujours donné
la 1 même valeur, quelle
u s que soient ] a nature du gaz dans
duït, la nature des électrodes et la ‘ lequel on les pro-
vitesse des particules : on en conclut
particules sont toutes identiques entre que ces
ellés, et on leur a donné le nom d'’éle
I/

c-
L'on ons eRrOnS qu’il ya émission
de particules chargées négativement
AS

Porte un Corps à l'incandescence lorsque


Surface d'un métal, , des Ta (8 357), ou lorsqu'on fait tomb
er, sur la
Yons .ultra-viole
Ï ts (effet photo-é
ou des rayons X (rayons Cat
hodiques nn Î
UI

DA à ous Vénus 5
BC

que celle qui caractérise l’électron. Les


aies spectrales par
neuse ; fa mesure du intérieur de la source lumi-
ctrales lorsque la source est
omène de Zeeman) permet de :
LA CHARGE ÉLÉMENTAIRE ‘ET L'ÉLECTRON : 549
de calculer la valeur
montrer que ces particules sont chargées négativement, et
de l'atome qui
du rapport. em qui leur correspond : quelle que soit la nature

Y
leur du rapport e/1h, et
produit la raie étudiée, on trouve toujours la même.va
n. Voici d’ailleur s quelque s-unes

AR
cette valeur -est celle qui caractérise l'électro
des valeurs obtenues expérimentalement : rt OT
es
3 Jiare ce
2 + CT oh Ho

R
UE siennes Té -
Rayo ns cath odiques...,.......... 1,760. 107 u. €. m. (Dunnington, 1937)
Électrons photo-électriques........ 1,756."107 (Alberti, 1912)

LIB
1,76 . 10° (Dushman, 1914)
Électrons des métauxincandescénts.
1,765. 10° (Schaefer, 1913) . .:
duradium.:....:.....
. 107 ” (Sivers, 1906)
Rayons f | du polonium .......... 1,7
.
Spectres de l'hydrogène (Ha et Da).. 1,758. 107 (Williams, 1938)...

Y
Phénomène de Zeeman 1,757. 10? . (Houston, 1934)

SIT
és inférieures aux _
Ces nombres ne diffèrent les uns des autres que de quantit
pas douteux que
erreurs d'expériences; on remarquera d’ailleurs qu'il n'est ues à ceux des
les électrons émis par les métaux incandescent s sont identiq
ER vitesse, par
rayons cathodiques, car il suffit de les lancer avec une grande
obtenir des rayons
l’action d'in champ électrique (tube Cooolidge, $ 384), pour
phénom ènes que nous
NIV

dans tous les


cathodiques. On doit donc admettre que, électron s identiq ues entre eux.
‘avons énumérés, les particu les obienue s sont des
sent à adopter pour
Les expériences les plus récentes et les plus précises condui
le rapport de leur charge à leur masse la valeur : *. ee
LU

Toners. cui ai no
!
& D r,759.101u.é. nn: : +.
RA

près. |
qui doit être exacte à un-millième mn
NT

: Lou

admettrons-que: la charge
‘350. Masse et rayon de l'électron.— Nous
e = 1,602. 107%.u.6. M; On €
de l’électron est égale à la charge.élémentaire
CE

107 = 0,9II.10 7 .
déduit pour la valeur de.sa masse m = 1,602 .107*/1,759-
d'hydrogène : dans l'élec-
de l'atome
Comparons cette masse à la masse 7x élémen taire €, et le rapport de sa
trolyse,l'atome d'hydrogène porte la charge
I/

l'élec-
charge à sa masse est = ea = 0,958.10t ; le rapport de la masse de
‘ -
AS

“Mu : sse
0,958 . 10° _ ° } a masse
L_.7
1 atome d , hydrogène est me © 3739: 101 = :836
m
D à8 celleAE deAL Pi
tron
d'un aiome d'hydrogène el à for-
d'un électron est très petite par rapport à celle UT.
UI

tiori par rapport à celle d'un l’élec atome d'un autre élément. e électrisée unir.
On assimile en général tron à: une petite sphèr
formé ment: Évalu ons toute s les grand eurs en u. Ë. M. (60 — 1Jc°). En un point M
BC

de l'espace, situé à une dista nce 7 du centre de l'électron, il existe


himé d’un
’É ctron est animé e
d'une.
électriqurique
un champ élect e ÉÉ ——ecect? gradera, (1/r),et, lorsque l’'éle
ent de volume
vitesse y, un champ magnétique H = grad (x/n. À eV; unélém
UN

550 GÉNÉRALITÉS SUR LES THÉORIES ÉLECTRONIQUES


dV situé au voisinage du point M contient une énergie électrostatique
.
2 3
.

dW, = pa EXAV — a = aV, indépendante de y, et une

Y
. , .

TC F7 énergie électroma-
2 cin?

AR
gnétigue dWy — E H'AV = S Ée :
dV proportionnelle à y?, On évalue
l'énergie totale du champ électromagnétique encalculant
l'intégrale decesdeux
expressions, étendue à tout l’espace extérieur à la sphère

R
de rayon à qu’oc-
cupe l'électron : l'énergie électrostatique W. = Ji AW: est

LIB
indépendante de
la vitesse v ; l'énergie électromagnétique W = ST aWh est proportionnelle:
au carré de cette vitesse, et on peut la mettre
sous la forme W,, — 3I uv? ; le

Y
,

SIT
calcul donne d’ailleurs pu — 2e?
ph
Pour faire acquérir à une particule électrisée,
. vitesse v, il faut emmagasiner dans l'espace qui primitivement au repos, la
ER
l’environne une énergie poten-
: 2 , I
tielle égale à s v?, par_ consé,quent lui : fournir: un travai
7,
l repré,senté , par cette
expression. Ce travail doit être ajouté à celui
NIV

d'énergie cinétique, par la matiè


qui est emmagasiné, sous forme
re en mouvement : si la particule
certaine quantité de matière de masse contient une
7%, il faut lui fournir au total le trava
I il
Es; (5 + y) v?, Les lois: de la Méca pe
nique peuvent être ramenées au princ so
LU

ipe
de la conservation de l'énergie,
. r pris sous la forme du théorème des forces vives
G = 3 mv®: pour les appliquer à une
Particüle électrisée, il faut remplacer
la masse
RA

matérielle m par la masse appa


rente in — Mo+ u.
On admet aüjourd'hui que l’inertie de l'électron
tromagnétique : on le considère en quel est tout entière d'origine élec-.
que sorte comme un atome d'électric
NT

négative, sans support matériel. ité ‘


I1 n'est pas pesant, et on doit
Mo = 0. Sa masse apparent prendre
e m, Pour laquelle l'experience
fournit
valeur la
0,9.107%7, est égale à sa masse
CE

_
»

électromagnétique u = 2€. On
4

Ke

a peut tirer de là la
2 ‘

valeur de son Tay on : ‘ $



a 22 2 ï 19-10-18 18
3m
I/

cm.
AS

Les calculs que nous


avons indi
champ élec:rique qui
entoure l'éle
UI

» puisque les perturbations du cha


mp
Le calcul complet a pu être
BC

Spondant à une vitesse v est


L'ÉLECTRON ET LA MATIÈRE 551

augmente indéfiniment : il fau-


mais quand v tend vers ©, la masse apparente
e égale à celle de la lumière,
drait, pour communiquer à l’électron une vitess

Y
obtenues théoriquement pour la varia-
dépenser un travail infini. Les formules imentalement, avec une
ées expér
tion de la masse avec la vitesse ont été vérifi

AR
quabl e, par la wesu redu rappo rt e / m, soit pour des rayons
précision remar
es ont attein t 150.000 km/sec, soit pour les
cathodiques rapides dont les vitess
les vitesses peuvent atteindre les
rayons 8 des substances radioactives, dont

R
-
99 centièmes de celle de la lumière,

LIB
1V, — L'ÉLECTRON ET.LA MATIÈRE To
Nous avons vu que les électrons peu-

Y
_ 851. Constitution des atomes. —
très variés, et que leurs propriétés
vent être obtenus dans des phénomènes

SIT
les rayons cathodiques produits à
sont toujours les mêmes, qu'on considère
ons extrai ts d’un métal par l’action de la
partir d’un gaz quelconque, les électr
nétique, ou encore les rayons B prove-
- chaleur où d’un rayonnement électromag
ilité d'obtenir des électrons à par-
ER
nant des substances radioactives. La possib
que quelc onque conduit à admettre que l’éleciron
tir d'éléments de nature chimi
nous allons indiquer dès maintenant
est un constituant universel de la mafière ;
sur la constitution de la matière qui
NIV

quelles sont les hypothèses fondamenta les


principaux des phénomènes que
permettent de grouper et d'interpréter les _
rons dans les prochains chapitres.
nous étudic chargé
se compose d’un noyatl central
On admet qu'un atome quelconque
un certain nombre d'électrons comine
LU

positivement, autour duquel gravitent : s’il


soleil. L'atome entier doit être neutre
les planètes gravitent autour du
charge — €, la charge positi du
ve
comporte N électrons portant chacun lanoyau qui définit la nature chimique
du
. noyau est + Ne. C’est la constitution
RA

onsqui gravitent autour du


de l'élément : si l’atome vient à perdre un des électr il peut capter à nouveau un
if,de charge + €; mais
noyau,ildevient un ion posit sans modification chimique. On
électron, et reconstituer l'atome primitif,
NT

des ions négatifs par la fixation d’élec-


interprète de même la formation . .
trons supplémentaires sur des atome s neutres.
se confond avec la matière, tandis
On voit qu'en somme l’électricité positivepropre, puisque les électrons n ont
CE

que l'électricité négative a une existence


el quelconque est formé d'atomes
pas de support matériel. Un corps matéri a perdu des électrons, négative-
nt lorsqu 'il
neutres ; il est chargé positiveme
aires; le transpleort
ons suppléments'expl de Î électricité
I/

ment lorsqu'il a fixé Àdessurélectr


un autre COTpS B ique par passage d’un cer-
négative d’un corps
ort de l'électricité positive de AàB
tain nombre d'électrons de À à B, le transp
AS

le nombre
nombr e d'élec trons de B à A. Comme
par le passage d’un certain e est toujou rs un nombr e entier, la
d'électrons qui passent d’un corps à l’autr nombre entier de fois la charge
de
UI

ere d’un corps est toujours égale à un °


électron. .

nombre N, qui représente àlafois


BC

352, Nombre atomique:isotopes. —Le


contient le noyau et le nombre des élec-
le nombre de charges élémentaires que le nombre ato-
lui dans l'atome neutre, s'appelle
trons'qui graviten“ autour deu'on re des poids ato-
classe les éléments dans l'ord
uique, On admet que, lorsq
552 GÉNÉRALITÉS SUR LES. THÉORIES ÉLECTRONIQUES
miques croissants, le nombre atomique augmente d’une unité quand on passe

Y
d'un élément au suivant; plus exactement, 2/ est égal au numéro d'ordre de la
_ case qu'occupe l'élément dans le tableau périodique de Mendeleef. T1 est égal à

AR
1 pour l'hydrogène (H = 1), à 2 pour l’hélium (He — 4).., et à 92 pour le
dernier élément, l'uranium (U = 238). Comme la massede l'électron est pe-
tite par rapport à la massede l'atome d’hydrogène, la masse totale des élec-

R
trons que contient un atome est toujours petite par rapport à la inasse de
cet atome, et la masse atomique peut être confondue avec la masse du noyau.

LIB
Nous verrons que, dans les phénomènes de radioactivité, il y a modification
de la nature chimique de l'élément radioaëtif; ces transformations radioac-
tives doivent donc s'accompagner d’une modification du noyau. Nous verrons
que cette modification consiste dans l'expulsion, soit d’un électron (rayon-

Y
nement f), soit d'une particule chargée positivement : on est ainsi conduit à

SIT
admettre que Les soyaux atomiques ont eux-mêmes une.constitution complexe,
et contiennent à la fois des électrons 'et des centres positifs (cf. $ 422 fer).
L’expulsion d'un de ces éléments, en même temps qu’ellé modifie la nature
chimique de la substance, modifie la charge du noyau, donc le nombre ato-
ER
mique N. On admet que la saure chimique. d'un élément dépend uniquement
du nombre atomique N. Il peut arriver que deux noyaux atomiques aient la
même charge totale, mais que leur constitution, en électrons et en centres
NIV

positifs, soit différente : ces deux noyaux ont alors des masses différentes.
Les ‘éléments correspondants sont dits isotopes : ils onf Les mêmes propriétés
chimiques s'ils ont aussi le même Spectre, mais ils ont des masses atomiques dij-
lérentes. S'il s'agit d'éléments radioactifs, leurs propriétés
LU

radioactives sont
différentes; aussi a-t-on d’abord découvert leur existence dans les familles
d éléments radioactifs; on connaît à l'heure actuelle de nombreux cas d’iso-
topie même parmi les éléments les plus répandus (cf. $ 382).
|
RA

mondes Rares du magnétisme, — Nous avons dit, dans l'étude du


aimant CE ($ 108), que chaque molécule de matière aimantée constitue un
NT

courant éearee admet depuis Ampère que cet aimant est en réalité un'
courants ati La théorie électronique interprète immédiatement ces
un électron à res d'Ampère par l'assimilation de l'orbite parcourue par.
CE

ParCouru par un courant : les actions


électriqueet subies
cHeutproduites
y lentes à a nov
magnétiques oyennes par l’électron mobile sont équi-
seconde, le cou a sont relatives à ce circuit. Si l’électron fait v tours par
étre 4%
moment Magnétique parcourt l'orbite est = ve, et l'orbite possède un
I/

. M proportionnel, si l'orbite. est circulaire, à la vitesse


angulaire © — + or,
AS

méique des a moment magnétique de la molécule est la somme géo-


‘ qu’elle renferme. magnétiques de toutes - les orbites électroniques
UI
BC

: rivent. Pour nous


gssent ces forces,
considérons les deu k
roite à gau x Cas opposés d’un électron qui tourne’
che Pour un observ
ateur placé suivant le champ magnétique
(fe. 421-a) et d’un électron qui tourne
en sens inverse (fg. 421 b), l'orbite
L'ÉLECTRON ET LA MATIÈRE ss
étant, dans les deux cas, circulaire, et son plan étant perpendiculaire au
champ magnétique : dans le premier cas, le moment magnétique M de l'or-

Y
:
bite est opposé au champ H, dans le second il lui est parallèle. Dans les deux
le

AR
cas, la force f = Hev exercée par le champ sur l'électron est dirigée suivant
:
rayon de l'orbite, mais, dans le premier cas, elle est dirigée vers le centre, et,
dans le second, vers l'extérieur. Dans le premier cas, elle produit une augmen-
tation de l'accélération normale w?r, ainsi que de la vitesse angulaire w, et le

R
Y LIB
SIT
M'
ER
421 a ' | F1G. 421 b.
FIG.
NIV

moment magnétique prend une valeur M’ plus grande que M; dans le second
prend une valeur M
cas, elle produit une diminution de w, et le moment
inférieure à M : les figures montrent immédiatement que, dans l’un et l’autre
LU

cas, la variation M' _— M du moment magnétique est dirigée en sens opposé du


champ H. ee _ Le
Ainsi, l'action d'un champ magnétique sur une molécule quelconque crée pour
RA

et crée
chaque orbite électronique, quel que soit le sens de rotation de l'électron,
pour l'ensemble de la molécule, un moment magnétiqu e opposé au champ.
Par suite
venons de
C’est la définition du diamagnétisme ($ 190) : la théorie que nous
résumer, et qui est due à Langevin, fait donc apparaître le diamagnétisme
NT

par
comme une propriété tout à fait générale de la matière. Elle l'explique
un mécanisme intérieur à la molécule, tout à fait indépendant de l'agitation ther-
bien compte
mique des molécules, et par suite de la température : elle rend donc
CE

($ 193). Ajoutons que le


de Ja loi de Curie qui exprime cette indépendance ment
calcul de la variation M'-M du moment magnétique peut être complète
effectué si l’on connaît la valeur du rayon de l'orbite électronique, et que,
I/

tiques
inversement, la mesure du coefficient d’aimantation des corps diamagné
qui sont
permet de calculer les rayons des orbites : les valeurs ainsi obtenues, celles
AS

10 $centimètr e, sont en accord satisfaisa nt avec que


de l’ordre de 0,5 .
fournissent d’autres méthodes. :
UI

plan de
, b) Paramagnétisme. — Nous avons SUPPOSÉ que l'orientation du.
l'orbite électronique n'était pas modifiée par l'action du champ magnétique !
t d'orbites,
C'est ce qui se produit lorsque l'atome contient un nombre suffisan magnétique
BC

une symétrie suffisante, pour que son moment


disposées avec
total EM soit nul. C’est dans ce cas qu'on observe uniquement le phénomène
# s
.
les

décrit, et que la substance étudiée nous apparaît comme diamagnétique-


la
Supposons au contraire que, par suite d'une symétrie insuffisante dans
554 GÉNÉRALITÉS SUR LES THÉORIES ÉLECTRONIQUES
(cf. $ 416), l'atome possède un moment
disposition des orbites électroniques

Y
. magnétique résultant M. En l'absence du champ extérieur, les atomes

AR
contenus dans un certain volume de matière ont toutes les orientations
possibles, et.l’aimantation résultante de la substance nous apparaît comme
>
nulle. Sous l’action du champ H, chaque atome tend à s'orienter de façon

R
>
que son moment magnétique total M soit parallèle au champ et de même

LIB
sens; la somme géométrique des moments magnétiques des atomes contenus
dans le volume considéré cesse d’être nulle, elle prend une certaine valeur qui.
est de même sens que le champ : Ia substance est paramagnétique. Le para-
magnélisme est donc une propriété particulière de certains atomes, liée à une

Y
répartition particulière de leurs orbites électroniques, et par conséquent à urie
place particulière dans la classification de Mendeleeff ($ 415) : les éléments

SIT
.paramagnétiques sont ceux des groupes du fer, du palladium, du platine, et
de la famille des terres rares.
>
Bien entendu, le champ H, en même temps qu’il oriente les atomes, modifie
ER
les orbites électroniques en faisant apparaître dans chacune d’elles un moment
dirigé en sens inverse du champ : c’est ce qu'on appelle le diamagnélisie sous-
jacent, qui est toujours superposé au paramagnétisme." Mais il est en général
NIV

tout à fait négligeable par rapport au paramagnétisme, et ce n’est que dans


le cas exceptionnel de substances faiblement magnétiques, comme le palla-
dium ou le platine, qu’on a pu le mettre en évidence expérimentalement par
l'étude de la variation du coefficient d’ aimantation avec la température : ‘
LU

on a ainsi montré pour ces deux Corp S que ce coefficient est la différence de :
deux termes variant suivant les deux lois de Curie relatives aux deux phé-
nomènes, ° ‘
RA

‘ L'orientation des atomes dans 1 e champ est constamme


nt détruite, à mesure
qu'elle tend à se réaliser, par les chocs entre
atomes, et elle est d'autant moins
prononcée que l'agitation therm
ique est plus intense, c’est-à-dire que la tem-
NT

pérature est plus élevée. La thé orie


de l'orientation développée par Langevin
montre que l’aimantation prise par la
substance dans un champ H et à la tem-
CE

pérature thermodynamique T ne dépend


que du rapport = et que, pour les ai-
mantations faibles des substances pa-
I/

ramagnétiques, elle lui est. propor-


tionnelle : l’aimantation d'une masse
AS

donnée de substance Paramagnétique à


une lempérature donnée est donc pro-
bortionnelle au champ, et le coefficient
UI

HZ d'aimantation est inversement propor-


hionnel à la température absolue; c’est
BC

L loi sspérimentale de Curie ($ 193).


. | our des champs suffisamment forts,
portionnalité au champ ne se conserve pas, Fe l'aimantation
à spéci-
te o, (saturation absolue) masse) doit ten ‘
atteinte lorsate tous Les ns aleur
mn ques
L'ÉLECTRON ET LA MATIÈRE 555

sont orientés parallèlement au champ: c'est ce que représente la courbe

Y
de Langevin (fig. 427 c), dont les abscisses sont les valeurs du rapport À

AR
bien
et les ordonnées les valeurs de l’aimantation spécifique o. Mais il faut
que, dans les condition s usuelles, on se trouve sur une partie de la
noter
aux
courbe qui est pratiquement confondue avec la tangente OT à l’origine:

R
, il faudrait des champs, tout à fait inaccessib les, de
‘températures ordinaires
gh O ines
l'ordre de 300.000 gauss pour observer un écart de 1 0/0; Kamerlin

LIB
tion,
a pu toutefois observer nett-ment la courbure de la courbe d’aimanta
des points correspon dant au point M de la figure 424 c, à 86 o/o
et atteindre
la température
de la saturation, en étudiant le sulfate de gadolinium jusqu’à

Y
le rapport par
de l'hélium liquide (T = 1931 K), c'est-à-dire en augmentant

SIT
:
abaïssement de la température T.
ces para-
€) Paramagnétisme à champ moléculaire. — I1 existe des substan d'aiman-
du coefficient
* magnétiques dont les variations avec la température
ER t bien à la loi :
tation + ne satisfont pas à la loi de Curie yT = Cte, mais satisfon
LT — 6) = Cr,
NIV

point de Curie. Pour


où 0 est une constante, qu’on appelle la température du molé-
ène, P. Weiss a admis que l'orientation
rendre compte de ce phénom quel-
que mesure l'aimantation spécifi que o, crée, sur une molécule
culaire, paral-
tend à l’orienter
conque de la substance paramagnétique, un couple qui
LU

tation qui s’exercent entre


lèlement aux molécules voisines. Ces forces d'orien comme elles
e; mais,
les molécules sont probablement d'origine électrostatiqu les exprimer comme
ntatio n spécifi que o, on peut
sont proportionnelles à l'aima
RA

laire H,, — #9, la quan-


des fui es magnétiques produites par un champ molécu orienter les molécules
total qui tend à
tité n étant une constante. Le champ
H + no, et la loi de propor tionna lité de « à H/T prend
est donc H + H,, =
NT

: :
la forme :
- C
o=CcEE, ou ="
LTHTT—-C
CE

avec 0 = Cn.
ce qui est bien la loi expérimentale indiquée,
Le champ moléc ulair e est par exemp le obser vable sur l'oxygène comprimé
sphères : on trouve alors 0 = —54 K, c'est-à-dire que le champ
I/

à 100 atmo
s'applique également à la sus-
moléculaire est négatif; la loi y (T — 06) = Cie ratures supérieures
à des tempé
ceptibilité des métaux ferromagnétiques pris néti
AS

température de disparition du ferromag sme ($ 195).


à la
d) Ferromagnétisme. — Pour un COTPS paramagnétique quelconque, l'ai-
UI

Une certaine relation


mantation spécifique s est liée au rapport # = 7x PAr
c- Imaginons que ce corps
6 = f (x) que représente la courbe de Ja figure et 421qu'il soit placé, après avoir
BC

ait un champ moléculaire positif H,, = #9,


reçu l’aimantation s, dans un champ extérieur nul : il est soumi s au champ
x donnée par la relation x — DS
H=E,, auquel correspond Ja valeur de
BRUBAT. 35
556 GÉNÉRALITÉS SUR LES THÉORIES ÉLECTRONIQUES
relation qui est représentée graphiquement sur la figure 421 c par la droite OA,

Y
de coefficient angulaire a Si la température T est assez basse, cette droite

AR
coupe la courbe de Langevin en un point A, pour lequel les deux
relations
sont satisfaites : le point À représenteun état de la substance où
elle conserve
l'aimantation o sous l’action du champ moléculaire #0 seul ; on démontr

R
e d'ail-
leurs que c'est un état d'équilibre stable, tandis que l’état défini
par le point O
est instable. Ainsi, pour foule lempérature inférieure à une certaine

LIB
ture 0, une substance à champ moléculaire Dositif acquiert, en l'absence tempéra-
champ magnétique extérieur, une aïmantation spontanée s. La de tout
substance est
alors dite ferromagnétique.
L'aimantation spontanée n’est d’ailleurs en général pas observab

Y
que, en l'absence de champ dire-teur extérieur, elle
le parce
a toutes les directions pos-

SIT
sibles pour les différents éléments de volume en lesquels
on peut décomposer
toute portion un peu notable de matière: elle n'apparaît
que lorsqu'un champ
extérieur rapproche toutes ces directions les unes
des autres: on l’observe
avec sa vraie grandeur lorsque le champ extérieu
ER
r est assez intense pour les”
rendre toutes parallèles
. Ces variations de l'aimantation apparente
Champ représentent la coutbe d’aimantation classiqu avec le
e de la substance ferro-
magnétique : la saturation, au sens usuel du mot, est égale
NIV

spontanée à la température considérée. C’est une saturati à l'aimantation


on relative, représentée
par l'ordonnée du point À, qu’il ne faut pas
confondre avec la saturation
absolue représentée par o,: dans le cas du fer par exemple, il suffit de champs
de l’ordre de 5-000 gauss
LU

pour orienter Presque parfaitement l’aimantation


Spontanée, et réaliser à x {1.000 près la saturati
on relative, tandis qu'il faudrait
des Champs beaucoup plus intenses,
de plusieurs centaines de milliers de
Pour déplacer le point A de façon appréciable gauss,
sur la courbe de Langevin.
RA

Lorsque la température T s'élève, le coefficient


angulaire I de la droite OÀ
augmente, le point A se rapproche de l'orig ñ
ine, l'aimantation spontanée dimi-
NT

nue : elle disparaît lorsque .


! on atteint la températu 0
re 6 pour laquelle n est
égal au coefficient an gulaire
de la tangente OT à l'origine à la
courbe de Lan-
CE

8Cvin. Or cette tangente OT repr


ésente la loi de Curie, ZT = C;
co en remplaçant.
X Par pp et T Par %, cette loi s'exprime par la
relation o = Cx, et la constante
de Curie C est précisément le coef
ficient angulaire de OT. La tem
I/

dis par
of 1 tion du
j ferroma
; gnét Î
pérature de
isme est donc é
d onnee par la '1
relat'on 8 = ( 4 1 : c'est
AS

Ainsi, la théorie
UI

la substance est Paramagnétique, et son coefficient


__T — 6’ *ugmente indéfiniment quand ja température
t ]
mmagnétique, parce qu'is:l appurie, : Aux basses températures, elle devient ferr
BC

araît une aim : antation ’ svient jeto-


spo
je est plus inférieure au poin ntanée, d'autant plus
molécules pale rienter l'aimantation spontatnéede Curie, et qu’il est
que d'orienter les
L'ÉLECTRON ET LA MATIÈRE 557
e) Fluctuations du champ moléculaire. — La théorie que nous venons d’es-

Y
quisser n’est évidemment qu’une première approximation. Le champ molé-
culaire représente les forces qui s’exercent entre atomes voisins, et, comme

AR
toutes les forces intermolécujaires, il doit subir des fluctuations : la considé-
ration de ces fluctuations permet d'expliquer que, pour le fer et le nickel, la
constante 0, du paramagnétisme à haute température (point de Curie Para-

R
magnétique) soit supérieure de quelques dizaines de degrés à la température 0,
de disparition de l’aimantation spontanée (point de Curie ferromagnétique).

LIB
Dans une substance à champ moléculaire négatif (0 < o}, la théorie des fluc-
tuations du champ molécutaire indique que, lorsque la température devient
inférieure à — 6, la loi de Curie est profondément modifiée, et le paramagné-
tisme est à peu près indépendant de la température : c'est le paramagnétisme

Y
constant, observé sur certains métaux comme le manganèse,

SIT
f) Hystérésis. — L'hypothèse du champ moléculaire a permis également
d'interpréter les phénomènes présentés par les cristaux ferromagnétiques,
Nous n'étudierons pas ces phénomènes : nous indiquerons seulement en
ER
queïques mots un résultat particulièrement suggestif présenté par la pyrrho-
tine (pyrite de fer) lorsqu'on la soumet à un champ parallèle à une certaine
direction privilégiée du cristal. L’aimantation, dans un champ d'intensité
NIV

moyenne, est toujours égale à l'aimantation à saturation I, ; elle reste inva-


riable lorsqu'on fait décroître le champ jusqu’à zéro, puis qu'on le renverse;
lorsqu'on atteint le champ coercitif — H,, l’aimantation prend brusquement
la valeur — I,,, et la conserve lorsqu'on continue à faire varier le champ
LU

jusqu'à — « , puis qu’on revient de — © à o, et de o à + H,; elle reprend


brusquement ja valeur + I, lorsque le champ devient supérieur à He. 1]
semble que les aimants élémentaires que contient la pyrrhotine ne puissent
RA

prendre que deux directions opposées, et qu'ils se retournent tous simulta-


nément bout pour bout lorsqu'on atteint le champ coercitii.
Comme une masse métallique est toujours composée d’une multitude de
cristaux, en général microscopiques, enchevêtrés les uns dans les autres, on est
NT

amené à penser que les phénomènes irréversibles qui constituent le cycle d'hys-
térésis d’un barreau de fer sont dus aux renversements successifs des aiman-
tations spontanées dans les divers domaines élémentaires qui y sont juxta-
CE

posés. Le caractère discontinu de la variation de l’aimantation est mis en évi-


dence par l'expérience de Barkhausen: la tige de fer, ou mieux de ferronickel,
que l’on veut étudier est entourée d’une bobine de fil de cuivre, et l’on reçoit
I/

dans un téléphone, après amplification, les courants induits dans cette bobine’
par les variations de l’aimantation. En faisant varier lentement, de façon
AS

parfaitement continue, le champ magnétisant, on entend un bruit nettement


discontinu, analogue au crépitement que produirait de la grenaille de plomb
en tombant sur une planche: c’est le bruit produit au téléphone par les ren-
UI

versements de l’aimantation dans des domaines élémentaires finis; on a même


pu, par enregistrement des courants induits convenablement ambplifiés, éva-
luer le nombre des domaines élémentaires, qui serait de l'ordre de 5.000 par
BC

centimètre cube. ‘
Y
R AR
CHAPITRE XXXIII

LIB
ETUDE DES COURANTS DANS LE VIDE ABSOLU

Y
354. Passage d’un courant dans le vide. — On sait que le vide absolu

SIT
est un isolant parfait. Dans les vides extrêmement avancés qu'on sait pro-
duire maintenant, où la pression, inférieure à toute pression mesurable, est
Certainement in érieure à 1/100.000 de millimètre de mercure, on peut établir
ER
entre deux électrodes métalliques des différences de potentiel «2 plusieurs
centaines de milliers de volts sans qu'il passe aucun courant entre elles.
Mais si, par un procédé quelconque, on fait sortir des électrons de 1 une des
NIV

électrodes, ces électrons se déplacent sous l'influence du moindre


champ élec-
trique; si le vide est seulement poussé au 1/10.000 de millimètre de mercure,
ils peuvent parcourir des distances de l’ordre du mètre sans rencontrer
aucune
molécule, c’est-à-dire sans que rien s'oppose à leur mouvement
et à celui de
LU

l'électricité qu'ils transportent, On peut dire que


le vide absolu se comporte
Comme un conducteur parfait,
Nous allons étudier dans ce chapitre l'émission des électrons par les éle:-
trodes portées à l'incandescence ou
RA

fra ppées par la lumière: ultra-violette.


Signalons en passant que ces deux procédés ne sont
pas les seuls qui per-
| mettent de faire sortir les électrons d’une électrode
métallique : en particulier, on a observé des cécha’ ges
NT

dans le vide absolu en produisant à la surface de la


cathode un champ électr'que extrêmement intense,
. de l'o dre de plusieurs millions de volts par centi-
CE

mètre, capable d'arracher en quelque sorte les élec-


trons du métal. | -
I/

I. PHÉNOMÈNES PHOTO-ÉLECTRIQUES
AS

355. Qënéralitès, — L'effet photo-électrique a


été découvert par Hertz, en 1887. On le met
facile-
ment en évidence en plaçant une plaque de zinc par-
UI

faitement propre P sur le plateau d'un électroscope


FIG. 422. Chargé E (fig. 422), et en l'éclairant par un faisceau
lumineux
F, riche en rayons ultra-violets, provenant
Par exemple d’un arc au fer ou d'un arc au
BC

mercure à enveloppe de quartz.


L électroscope se décharge s’il est Chargé négativement, et au contrair
feuille reste immobile si elle est
chargée
e S8
positivement. On interprète l’expé-
Hence en . admettant que la plaque de. zinc émet des électrons, qu'elle
Tépousse si elle est chargée négativement, tandis
qu’au contraire elle les attire
PHÉNOMEÈNES PHOTO-ÉLECTRIQUES . 559

et les absorbe à nouveau si elle est chargée positivement. Ce phénomène


cemble être assez général : on a pu, par exemple, observer l'émission des élec-

Y
trons par des molécules gazeuses, sous l’action des rayons ultra-violets

AR
extrêmes dont les longueurs d'onde sont de l’ordre de 1.009 anzstrôms.
L'étude du phénomène dans les gaz est compliquée par le fait que les élec-
trons émis se fixent sur les molécules gazeuses pour donner des ions négatifs

R
(8 366), et que, dans un champ électrique un peu intense, ils peuvent acquérir
des vitesses suffisantes pour ioniser d’autres molécules gazeuses ($ 367). Nous

LIB
nous bornerons à son étude dans le vide, pour des métaux tels que le zinc
et les métaux alcalins. Nous supposerons que la surface étudiée est parfaite-
ment propre et très brillante : l'état de la surface joue en effet un rôle impor-
* tant dans l'émission des éle trons, et, comme.il s’agit de métaux très oxy-

Y
dables, il est facilement modifié par la présence dans le tube à v:de de traces

SIT
d'oxygène ou de vapeur d’eau.
En opérant dans le vide, on a pu, par l’action simultanée d’un champ élec-
‘ trique et d’un champ magnétique, mesurer la valeur du rapport e/ 577 pour
les centres négatifs émis, et constater ainsi que ces centres sont bien des
ER
| |: .
électrons ($ 349).
Pour un mélal donné, l'émission d'électrons n'a lieu que si la longueur d'onde
est inférieure à une longueur d'onde limite X,, autre-
de la radiation excitatrice
NIV

ment dit si sa fréquence v est supérieure à une fréquence limite v,. Pour les
LU
RA
NT
CE

sol
GIP TIIT TITI TITI TITI TT TT IT TT.
I/

FiG. 422 bis.


AS

métaux tels que le zinc, la radiation limite À, est une radiation ultra-violette,
et l'effet photo-électrique ne peut être observé qu'avec la lumière ultra-vio-
lette. Pour les métaux alcalins, elle se trouve dans le spectre visible ou même
UI

le
dans le spectre infra-rouge : on peut observer j'effet photo-électrique sur
Potassium avec la lumière du jour, sur le rubidium avec une lumière rouge:
|
BC

de faible intensité.
que:
La mesure du nombre d'électrons émis se fait avecla cellule photoélectri
que représente schématiquement la figure 422 bis. La partie C de la paroi inté-
tieure d’une ampoule de verre ou de quartz est recouverte d’un dépôt d’un
métal alcalin, ct les électrons émis peuvent être recueillis par une boucle
-560 ÉTUDE DES COURANTS DANS LE VIDE ABSOIU

métallique À formant anode : la batterie d’accumulateurs P établit, entre

Y
l'anode et la cathode, une différence de potentiel suffisante pour que la pre-

AR
mière recueille tous les électrons émis par la seconde, et l’électromètre E — que
l'on peut remplacer par un galvanomètre lorsque les courants sont assez
intenses, ou qu'on les amplifie au préalable ($ 361) — mesure le courant qu’ils

R
transportent (cf. $£$ 87 et 364). Lorsque l’ampoule À est complètement vidée
de gaz, on trouve que le sombre d'électrons émis, lorsque la cathode reçoit 1n

LIB
faisceau de rayons lumineux monochromatique KR, est proportionnel au flux
lumineux apporté par ce faisceau. Le coefficient de proportionnalité varie avec
la longueur d'onde de la radiation employée : pour le potassium, par exemple,
l'émission électronique est maxima pour des radiations violettes de longueur

Y
d'onde voisine de 0*,440. |

SIT
La proportionnalité du courant électrique au flux lumineux perinet d’em-
ployer l'appareil à des mesures photométriques. On peut ainsi espérer aug-
menter la précision de ces mesures; tandis que l’insuffisante sensibilité de
l'œil aux contrastes ne permet pas.de dépasser le 1/r00 ou le x/2c0 dans les
ER
mesures visuelles, il ne semble pas impossible de mesurer les courants photo-
électriques à 1/1.000 près. De plus, les appareils de mesure descourants se
prêtent à l'enregistrement de leurs déviations, et on a pu, à l’aide des cellules
NIV

photoélectriques,. réaliser des photomètres enregistreurs, soit pour suivre les


variations d'éclat d’une étoile variable, soit pour traduire par une courbe les
variations de l'opacité d’une plaque photographique tout le long d’une image,
— par exemple tout le long d’un spectre — enregistrée sur cette plaque. Mal-
LU

heureusement, les cellules photoélectriques exigent encore pour leur fonction-


nement des flux lumineux hors de proportion avec ceux que l'œil peut per-
cevoir directement. On a bien réussi à augmenter leur sensibilité en les remplis-
sant d'hélium sous une pression de l’ordre d1 millimètre de mercure : pour une
RA

différence de potentiel entre les électrodes de l’ordre de 150 volts, l’hél‘um


est fortement ionisé par les chocs électron'ques ($ 367) et le courant total
NT

recueilli par l'anode, apporté surtout par les électrons produits par cette i0-
nisatton, est beaucoup plus intense que le courant transporté par les électrons
photoélectriques Proprement dits. Mais il faut encore un flux lumineux
de
CE

l'ordre de 10lumens pour produire le courant minimum de 10714 ampères


commodément mesurable à l'électromèà
sensible à un flux de 10715 lumens. ’œi €
FRERE (F 87), alors que Lil est eue
Le Vitesse d'émission des électrons. — D'après la: relation d'Eins-
I/

n ($ 343), les électrons émis, sous l'influence d’une lumière excitatrice mono-
AS

ch î
£hromatique £
de fréquence :
v, doivent ,
posséder la force vive = mu? = hv. En
"2
ae, faut comp ter qu'une partie de l'énergie hv doit être employée pour
UI

le travail ainci den maintiennent l'électron dans la matière où il est engagé;


, .
que de la nature du métal étudié, et ne dé-
, .,
pend €
nsé é ne dépend
Ja fe quence
par W,,pas la derélatio
é
v de la radiation employée. Si nous le désignons
BC

sort du métal : à d'Hinstein donne, pour la vitesse v avec laquelle l’électron

31 v 2 = hv— W,.,.
\

PHÉNOMÈNES PHOTO-ÉLECTRIQUES s6r


On voit immédiatement pourquoi l'effet photoélectrique ne peut être
observé que si la fréquence est supérieure à une fréquence limite v, : l'élec-

Y
tron ne peut sortir de la plaque que si l’on a hv > Wo-

AR
tous la
Les électrons qui quittent la plaque éclairée ne possèdent pas
entièreme nt à la surface du mét 1,
vitesse v. La lumière n’est pas absorbée
à une profondeu r qui peut être de l'ordre du micron; les
mais y pénètre

R
colli-
électrons qu’elle produit à la fin de son trajet peuvent être entrés en
et avoir ainsi
sion avec des atomes de métal avant de sortir de la plaque,

LIB
quel-
subi une perte de force vive. D'autre part, leur vitesse a une direction à la .
et sa composant e normale
conque par rapport à la surface du métal, .
v.
plaque peut avoir toutes les valeurs comprises entre © et
de cette
Il est possible de mesurer expérimentalement la valeur maxima v

Y
en face de la plaque éclairée P, une seconde
composante normale. On place, reçoit

SIT
portée, par rapport à P, à un potentiel négatif — V : elle ne
plaque P', é‘ectrique
à fournir contre le champ
d'électrons que si le travail & qu’ils ont
? mv° qu'ils peuvent pos-
pour l’atteindre est inférieur à la force vive maxima
ER
séder. On mesure cette force vive en reliant la plaque P' à
un électromètre, et
de recevoir un cou-
en cherchant pour quelle valeur de V l'électromètre cesse
rant. En réalité, les deux plaques P et P' étant toujours faites avec des mé-
NIV

de V qu’on mesure n'est pas la valeur exacte de Ia


taux différents, la valeur en diffère d’une
différence de potentiel que l’électron doit franchir, mais elledes deux métaux.
quantité Ve égale à la différence de potentiel de contact
LU

On a:
e=! mi =e (V — V),
7 2
RA

= Wo — eVe:
‘et la relation d'Einstein donne, en posant Wi
Le (V— Vo) = B— Wa eV = hv—Wi
NT

cette formule. Les fréquences v


Les expériences sont en bon accord avec de l’ultra-violet, les vitesses v
correspondant au spectre visible ou au début
CE

1.000 km/sec, correspondant à des


sont des vitesses faibles, de l'ordre de
Ce sont bien des valeurs de cet ordre
potentiels V de l'ordre de quelques volts. V est bien indépendante de l'in-
que l’on trouve, et la valeur obten ue pour
e oblene en prenani v et V pour coor-
tensité de la lumière excitatrice; /a courb
I/

erreurs d'expérience près. D'après l'équation écrite,


- données est ime droite, aux
Millikan a ainsi trouvé,
le coefficient angulaire de cette droite doit être h/e.
AS

1,379 -1077 u. é.s.;


avec le sodium, h/e = 1,376.10717 et avec le lithium he —
plus récen tes ont donné , avec le zinc, 1,373 , avec l'aluminium,
des mesures
ces nombres sont en parfait accord
1,374 et avec le nickel, 1,374.10717; tous
UI

avec la valeur h/e = 1,37 3.10 "1 u. é. s. fournie par l'étude du rayonnement
. » |
du corps noir.
photoélectrique de deux
Si, avec une même plaque P',on étudie l'émission
BC

métaux, la mesure de la quantité W'i — W, = h {5 — ct v) — e (Ve — Vi)


V'e— V,: c'est
permet de déterminer leur différence de potentiel de conta
de l’ordre du volt
ainsi que Millikan a établi définitivement que ces d. d. p. sont
($ 172).
562 ÉTUDE DES COURANTS DANS LE VIDE ABSOLU

II. — PHÉNOMÈNES

Y
THERMO-IONIQUES

AR
357. Émission d'éle ctrons par les corps incandescents.
— Le fait que
l'air devient conducteur au voisinage d’un corps
incandescent a été décou-
vert en 1725; mais ce n’est qu'en 1907 que Richa

R
rdson a montré qu’il est dû
à l'émission de corpuscules négatifs identifiés depuis
avec les électrons

LIB
{c/. $ 349). L'existence de ce phénomène a
été reconnue sur un grand nombre
de corps; citons le carbone, les métaux tels que
. €t même des oxydes non conducteurs,
le platine et le tungstène,
tels que la chaux et la baryte.
Nous n'étudierons pas les Phénomènes dans
l'air : ils sont compliqués, non
seulement par l'ionisation

Y
de l'air, mais encore par l'émission par la subst
incandescente de centres chargés positivement ance :
, qui sont probablement des

SIT
molécules de gaz occlus, ou des atomes
de potassium ou de calcium provenant
des impuretés salines de la
surface. Signalons simplement que ces phéno
doivent jouer un rôle important dans le mènes
fonctionnement de l'arc électrique,
dont le charbon négatif incandescent
ER
émet de nombreux électrons, transp
or-
pères par centimètre carré: on a
ue cette émission d'électrons, en
NIV

éscence,
:
pour provoquer 0alumage de l'arc,
,

Nous nous Contenterons d'étudier l'émission


de tungstène F, placé dans
d'électrons.
par un filament
le vide absolu, et porté à l’incandescence par le
LU

| R Courant électrique d’un ou deux accumu-


lateurs C (fg. 423). Si l'on a eu soin, lors
de l'établissement du vide dans l'appareil,
RA

de porter le filament à lincandescence et


de chauffer fortement l'ampoule, de façon :
à éliminer complètement les gaz occlus,
A on observe uniquement l'émission d’élec-
NT

trons, et le vide peut se maintenir parfait


LUTTE après des milliers d'heures de fonction-
CE

nement.
B Si le filament est seul dans l’espace, les
FIG. 423. électrons émis s’en écartent très peu et
, ne
l'on place en face de lui une plaque tardent pas à y rentrer ($ 35F). Mais,
P, et qu’à l’aide d’une batterie d’accu-si
I/

mulateurs B on établisse entre


le filament et la plaque une
tiel V de l'ordre de 40 à 80 différence de poten-
AS

plaque vers le filament


volt s, cré ant un cha mp électrique Ë dirigé de la
, les électron
UI
BC
PHÉNOMÈNES THERMO-IONIQUES 563

porté à une température très élevée, il ne fond qu’au voisinage de 3.400° C.


et se volatilise extrêmement peu; il n'est pas difficile d'obtenir des courants

Y
:
de plaque de plusieurs dizaines de milliampères, correspondant à une inten-

AR
:
sité de plusieurs ampères par centimètre carré de la surface du filament
a émission d’un véritable torrent d'électrons , dont le nombre, par seconde
il y
une émis-
et par centimètre carré, peut dépasser 101, On obtient d'ailleurs

R
pour une températu re moins é evée, en incorpora nt au
sion du même ordre,
d'oxyde de baryum; la
tungstène 1 à 2 o/o de thorium ou en le recouvrant

LIB
moins grande,
puissance nécessaire pour le chauffage du filament est par suite
et les lampes modernes peuvent fournir des courants électroniques de plus
de 100 milliampères par watt consommé dans le filament.
la plaque, une énergie
Chaque électron acquiert, en allant du filament à

Y
Lo 0 , : .
ous batterie de plaque B;
cinétique ; mi = eV: cette énergie est fournie par la

SIT
la plaque, et la plaque,
elle disparaît au moment du choc de "électron contre
les électrons, s'échauffe. L'énergie
soumise à.un véritable bombardement par
qu'elle reçoit par seconde, W = iV, peut atteindre plusieurs watts : si la
ER
être portée au rouge.
plaque n'est pas suffisamment épaisse, elle peut
— Supposons que, la température du fila-
358. Courant da saturation.
NIV

différence de pntentiel V entre


ment restant constante, nous fassions varier la |
, et
le tilament et la plaque traçon s la
ff gr"
courbe qui représente les variations de
l'intensité à en fonction de V (fig. 424).
LU

D'abord, si cette différence de potentiel


est négative, les électrons sont repoussés
de la plaque vers le filament, et on ne. .
RA

recueille aucun courant. Lorsqu'elle


est positive et très faible, on observe
un courant dont l'intensité croît plus -
vite que la différence de potentiel : la
NT

courbe OA part de l’origine tangentiel-


lement à l'axe des V. Elle monte ensuite
CE

suivant une branche rapidement asceti-


dante AB, puis se termine par une
branche horizontale BC : pour un polen- FIG. 424.
. |
tiel suffisamment élevé, l'intensité io du
de la différence de potentiel.
I/

courant reste constante, quelle que soit la valeur


On dit que l’on a atteint la saturation, et le courant 1, est le courant de
AS

saturation. : -

Si l'on détermine les courbes de couran t qui correspondent à des tempé-


ratures croissantes T, I’, 1” … du filament, on obtient des courbes dont la
tion a une intensité d’au-
UI

partie initiale est la même; mais le courant de satura la plaque pour obtenir
auquel il faut porter
tant plus grande, et le potentiel
e du filament est
la saturation est d'autant plus fort, que la températur
BC

plus élevée. , Le
ont pu être calculées à partir de
Les courbes obtenues expérimentalement rience est très
la théorie électronique, et l'accord entre la théorie et l'expé
de l’existence dans
satisfaisant, Le point de départ du calcul est l'hypothèse
564 ÉTUDE DES COURANTS DANS LE VIDE ABSOILU
le tungstène d'électrons libres, soumis à un mouvement désordonné d’agita-

Y
tion therm que analogue à celui des molécu'es d’un gaz. Dans ce rouvement,

AR
un certain nombre d’entre eux franchissent, à chaque instant, la surface du
métal; il se crée ainsi au voisinage du filament un champ électrique, qu va
en décroissant à mesure qu'on s’en écarte, et qu rappelle les é'ectrons vers
l'intérieur du métal. Si l’on crée, à l’aide de la plaque, un champ extér'eur

R
faible dirigé vers le filament, ceux des é ectrons qu ont quitté le métal incan

LIB
descent avec de grandes v tesses peuvent échapper à sonattraction, et atteindre
la plaque; orsqu on augmente le champ extérieur, il compense le champ
d attraction en des points qui sont de plus en plus rapprochés du fi'ament,
et il peut capter de plus en plus d électrons. Maïs il me peut pas en capter

Y
davantage qu’il n’en sort du filament : lorsque le potentiel de plaque a atteint
une valeur suffisante, la plaque reçoit tous les électrons qui sortent du fila-

SIT
ment; e courant qu'ils transportent estle courant de saturat'on, il n'augmente
pas lorsqu'on augmente le potentiel. Si l’on augmente la température du fi'a-
ment, l'agitation thermique des électrons qu'il contient ‘augmente : ie nombre
ER
des électrons qui le quittent pendant une seconde augmente, et l'intensité du
courant de saturation augmente,
NIV

359. Lampe-valve. — Lorsqu'on porte la plaque à des potentiels alter-


nativement positifs et négatifs, il ne passe de courant dans le circuit de plaque
que lorsque la plaque est positive; le courant va toujours dans le circuit exté-
rieur du filament à la plaque. Le système filament-plaque constitue un redres-
LU

seur parfait pour le courant alternatif, Si la: distance du filament à la plaque


est de l'ordre du centimètre, et leur différence de potentiel de l'ordre de
| 100 volts, les électrons vont du filament à la plaque en un temps qui est de
l'ordre du milliardième de seconde : les variations de l'intensité du courant t
RA

suivent instantanément celles de la différence de potentiel V, même s’il


s’agit :
d'une différence de potentiel à très haute fréquence.
Les lampes-valves, où hénotrons, sont actuellement très souvent
NT

employées
pour redresser les courants alternatifs. En donnant au filament une surface
Suffisante, on peut obtenir des courants redressés de plusieurs ampères. La
Puissance redressée est d'autant plus grande que la différence de potentiel
CE

appliquée est plus élevée: elle est toujours inférieure à la puissance consommée,
une partie de l'énergie, qui est au moins de 10 à 20 o/o, étant employée à
échauffer la plaque par le bombardement électronique. La plaque P
doit donc
i
êtr € assez« massive : ? 2 .
I/

pour que sa température ne s'élève pas exagérément ; où


lui donne généralement la forme d’un cylindre assez épais, entourant le file-
ment qui est constitué par un fil de tungitène enroulé en hélice. On
AS

construit
couramment des lampes-valves redressant une puissance d’un kilowatt
sous
sant Rene de potentiel de l’ordre de 2.000 à 15.000 volts; en refrailis-
UI

dans une tan ement la plaque par un courant d’eau, on est arrivé à redresser
La figure De ne puissance de 60 à 70 kilowatts sous 8.000 volts.
faitement redire ee gente on Kénotron capable de donner des courants par-
BC

tiel alternatives
alternatiees +.dont 0ela plusieurs milliampères,
valeur maxima est de avec
l’ordredesde différences de poten-
200.000 volts. Pour
1e déformant, de L rstatiques qui agissent sur le filament ne risquent pas, en
? , mener sur la plaqu

métallique ,
ment à l’une Plaque, on l l'entoure d’un
, éuni
anneau 4, réun
de ses extrémités : la différence de potentiel filament-
PHÉNOMÈNES THERMO-IONIQUES . 565

plaque est presque entièrement localisée dans l'espace extérieur à l’anneau,


et le champ électrique au voisinage du filament est considérablement réduit.

Y
D'autre part, l’ampoule doit être assez volumineuse, pour éviter qu'il ne jail-

AR
lisse des étincelles le long du verre entre les deux bornes f et p auxquelles est
appliquée la différence de potentiel alternative. Dans l’usage de ces appareils,

R
Y LIB
SIT
FIG. 425. ER
le circuit de chauffage, qui a une borne / commune avec le circuit à haute ten-
NIV

rhéostat de
sion, doit être soigneusement isolé : la batterie de chauffage et le
être
chauffage doivent être placés sur des supports isolants, et le rhéostat doit
manœuvré à distance à l’aide d'une tige isolante.
LU

à trois électrodes (ds Forest). — Supposons qu'on


360. Lampes
constituée par
place, entre le filament et la plaque, une troisième électrode,
une grille métallique G (fig. 426) et qu'on
RA

établisse, entre le filament et la grille,


une différence de potentiel v. Faisons va-
rier cette différence de potentiel, en laissant
NT

constants la température du filament et le


potentiel de plaque V, et construisons la:
courbe, dite caractéristique de plaque, qui
CE

représente les variations du courant de


plaque i en fonction du potentiel de
grille v (fig. 427). .
Si la grille est chargée négativement,
I/

elle repousse vers le filament les électrons


qui en sortent: si sa charge négative est
AS

suffisante, aucun électron ne peut la fran-

Re eatéeur a une NAN


UI

valeur négative — v,, le courant de plaque B


est nul. À mesure que v croît à partir
plus en FIG. 426.
de—y, la grille laisse passer de
BC

e est | | |
plus d'élect rons, et la caractéristiqu
v. Lorsque la grille devient posi-
une courbe ABC, tangente en À à l'axe des
tive, elle agit comme agissait la plaque dans la lampe-valve; le nombre
t augmente avec v, et on finit par obtenir le cou-
d'électrons qui la franchi
566 ÉTUDE DES COURANTS DANS LE VIDE ABSOLU
rant de saturation : la caractéristique, après avoir présenté une partie rapi-

Y
dement ascendante BD, se termine par une branche horizontale DE.
Lorsque la grille est négative, elle ne peut recevoir aucun électron; lorsqu’elle

AR
est positive, elle n’en reçoit qu’un très petit nombre, car la plupart des électrons
passent entre ses mailles et vont jusqu’à la plaque : Le courant de grille est tou-
jours faible par rapport au courant de plaque. Les lois de sa variation sont celles

R
que nous avons étudiées au paragraphe 358 : la caractéristique ée grille OG
part du point O tangentiellement à l’axe des v. Dans les modèles courants de

LIB
lampes à trois électrodes, le courantde plaque est de l'ordre de plusieurs milli-

20

Y
î . E
mitlismpères

SIT
ER \
.
o
NIV

‘ « G
C
[ae ste
_courant
rille
—"
LU

La #1
20 ° 30 v 60
volts -grille
FIG. 427.
RA

ampères, le courant de grille est de l’ordr


e d’une fraction de milliampère.
Pour les potentiels de grille négatifs, le courant
de grille est nul : la grille, une
NT

fois chargée négativement conserve indéfiniment


sa charge: pour faire va-
rer son potentiel de o à — v,, il suffit de lui fournir,
quantité d électricité nécessaire à Ja Charger électrostaune fois pour toutes, la
tiquement : moyennant
CE

cette dépense infime d'électricité, on peut


faire tomber le courant de plaque
d'une valeur OC de plusieurs milliampères
à une valeur nulle, On peut effec-
Soenett à ea dispose d’une lampe’ dans laquelle le vide soit suffisamment
» Et Si la borne avec laquelle com
I/

lée, réaliser l'expérience en char Î i i + iso-


â *éboni > en chargeant la re
grille na ent par
négativement le
Parfnite contact
mes du
eng ébonite électrisé, Si lon approche ensuite de la borne de grille
AS

une ba-
par fee électrisée positivement par frottement, on décharge la grille
portait : On con attirant sur la borne extérieure l'électricité négative qu'elle
UI

; ant de plaque est rétabli: si l’on écarte et que


mouvem : quartz, l'aiguille
: du milliampèremètre
pèremètre suit ses |
représentent ur Peut dire que Ja lampe amplifie les courants électriques que
BC

de quelques unités pis ae et transforme ces courants, qui sont de l'ordre


to . dre
la Le travail qu'on dépense tiques, tn Courants de plusieurs milliampères.
et les force es électrostatiques en déplaçant
ontre
baguette de quartz suffit à
PHÉNOMENES THERMO-IONIQUES 567.

cuit de plaque d’une énergie relativement considérable, fournie par la batterie


d'accumulateurs B (fig. 426) : la lampe joue le rôle d'un interrupteur, que l'on

Y
commande avec une dépense de travail très faible, et qui manœuvre l'énergie

AR
de la batterie B. L'énergie ainsi manœuvrée est trans-
formée en chaleur par effet Joule dans le circuit, en
travail mécanique dans le mouvement de l’ampèremètre

R
A ; elle peut être transportée dans un autre circuit couplé
avec le circuit de plaque, par exemple par induction

LIB
mutuelle: mais si les chutes de potentiel ohmiques et
les f. é. m. d'induction dans le circuit de plaque sont
faibles par rapport à la f. é. m. de la batterie B, l'éner-
gie est presque entièrement transformée en chaleur

Y
dans la plaque par le bombardement électronique.

SIT
361. Applications. —On peut prendre comme schéma
de la lampe à trois électrodes le modèle ancien représenté
tungs-
par le figure 428: le filament F est un filament de ER
tène rectiligne; la grille G est une hélice en fil de nickel
disposée autour du filament, et la plaque P est un
Fc. 428.
cylindre de nickel qui entoure le tout. Les deux extré-
NIV

:
mités du filament, la grille et la plaque communiquent
la lampe, et permettent de la
avec quatre broches, qui traversent le culot de
douille spéciale. C’est à une lampe de ce type, à un
placer facilement sur une
potentiel de plaque de 80 volts,
courant de chauffage de 0,63 ampère et à un
LU

que correspondent les caractéristiques


1 de la figure 427.
Supposons qu'on établisse entre le
filament et la grille une différence de
RA

potentiel ‘alternative, dont la valeur


maxima soit de l’ordre du millivolt, en
les réunissant, par exemple, à deux
NT
!
=

points d'un circuit oscillant. Le poten-


"

tiel de grille varie entre es deux va-


mms..."

et Om', et le courant de
CE

leurs Om
©

plaque varie (fig. 429) entre les deux


valeurs représentées par »M et m'M :
. on a superposé dans le circuit de
v .

plaque, au courant continu îo repré-


I/
Dfreeeseesses

senté par OC, un courant alternatif


AS

dont l'intensité maxima 4, représentée


par Cp, est de l'ordre du milliampère.
2

La grille ne consomme aucun courant


<

.
3
o
UI

FIG. 429. quand elle est négative; elle consomme,


quand elle est positive, uncourant # N
de disposer, dans le circuit oscillant
de l’ordre des micro-ampères; il suffñt
BC

obtenir
de quelques micro-ampères pour
primitif, d’un courant alternatif if de plusieur s milliam pères : la
dans le circuit de plaque un courant alternat
lampe fonctionne en lampe amplificatrice. séparés par une certaine résistance 7
Entre deux points du circuit de plaque,
568 ÉTUDE DES COURANTS DANS LE VIDE ABSOLU
(Ag. 426), il existe une différence de potentiel alternative v — tr;
on peut faci-
lement réaliser un montage tel que cette différence de potenti

Y
el soit 5 à xo fois
plus grande que celle qui est appliquée à la grille; on
peut l'appliquer à la

AR
grille d'une seconde lampe, et obtenir ainsi une nouvelle amplification
réalise facilement des amplificateurs à 3 et 4 étages. Comme : on
les variations du
courant de plaque suivent instantanément celles du
potentiel de grille, on peut

R
aussi bien amplifier des courants de haute fréquence
fréquence musicale, des
que des courants:de
courants sinusoïdaux que des courants pseudo-

LIB
diques amortis, ou que les courants continus d'inten pério-
sité variable correspondant
à la réception des signaux Morse : les amplificateurs sont employ
dans la téléphonie ordinaire que dans la télégraphie és aussi bien
des courants de haute fréquence ($ 318), on peut sans fil. Dans la mesure
amplifier le courant de haute

Y
fréquence primitif, ou bien on peut amplifier |
le courant de basse fréquence
obtenu après détection; en combinant les deux

SIT
liser des appareils comportant
amplifications, on a pu réa-
jusqu'à ro lampes successives, et donnant
lement une amplification fina-
considérable. :
Reprenons le schéma de l'amplification donné
par la figure 429 : le courant
de grille, dont l'intensité maxima
ER
#:N correspond à une différence de poten-
tiel On, emprunte au circuit oscilant primitif une puissance de l’ordre du
microwatt. Si le courant de plaque est
fourni par une batterie de 80 volts, le
NIV

Courant alternatif ; met en jeu une puissan


ce de l’ordre du dixième de watt.
Une partie de -ette puissance peut être restitu
ée au circuit oscillant primitif,
par exemple en le couplant par induction
mutuelle avec le circuit de plaque, ct entre-
LU

tenir ses oscillations en compensant à la fois


l'énergie qu'il fournit à la grille et celle qu'il
perd par son amortissement. On réalise
ainsi
RA

des oscillateurs à lampes, qui permettent d'ob-


tenir des oscillations entretenues parfaitement
régulières, depuis les fréquences musicales
des
NT

sons les plus graves jusqu'aux fréquences de


l'ordre derol0(cf, $ 454).
Dans la plupart des appareils employés
en
CE

baute fréquence, l’une des lampes fonctionne


À 3 comme lampe détectrice, c’est-à-dire trans-
forme le courant alternatif en courant
redressé, I1 suffirait, pour redresser le cou-
I/

FIS. 430 a. Tant, d'employer une lampe-valve, c'est-à-


native entre flame dire d établir la différence de potentiel alter-
AS
UI
BC

ésentant une Courbure notable : on


obtient
Le
positif 6 da La Die gure 430 a, en réunissant la
de la grande résistance R,
+tierie de 4 volts qui alimente de 5 4 mégohms, au pôle
le chauffage du filament.
La
PHÉNOMÈNES THERMO-IONIQUES 569

grille, ainsi chargée positivement, débite un courant ?, et son potentiel est le


dans la
potentiel du point O, diminué de la chute de potentiel ohmique £R

Y
valeur très
résistance R: à cause de la grande valeur de R, il se fixe à une
la partie courbe de

AR
faible, et le point de fonctionnement se trouve en N, sur
la caractéristique de grille voisine de son origine (fig. 430 b).
Supposons alors qu’on ajoute au potentiel de grille la différence de potentie
alternative créée entre les points AetBpar :

R
l'établissement des oscillations dans le circuit u

LIB
oscillant S : c’est ce que réalise le dispositif, dit (|
du condensateur shunté, de la figure 430 a, grâce F 1.
à l'emploi de la petite capacité C, de quelques .
cent-millièmes de microfarad, qui permet aux

Y
oscillations d'atteindre la grille sans avoir à
traverser la résistance R. La superposition du

SIT
potentiel alternatif au potentiel continuOnfait ”
osciller le potentiel de grille entre deux valeurs
Op et Op' (fig. 430 db), auxquelles correspondent :
des courants de grille Og et Og' dont la valeur
ER =
moyenne i’ = Or’ est supérieure, à cause de la
courbure de la caractéristique de grille, à la Li pe
NIV

valeur initiale Or — ; il en résulte que la chute


o pis p' v
de potentiel onmique Ré’ produite par le pas-
sage du courant continu dans la résistance R
FIG. 439 D.
augmente, et que le potentiel moyen de grille -
LU

. Lo
s'abaisse. L'ensemble de la figure formée par
la caractéristique de grille, le
les points N, P, P' se déplace vers la gauche sut
à une certaine valeur représentée par On
potentiel moyen de grille se fixe par j'ordonnée primi-
et le courant de plaque passe de la valeur représentée
RA

plaque à la valeur représentée par 1 ordonnée


tive Om de la caractéristique de
courant de plaque et cette dimi-
On, : il y a détection par diminution du du courant de grille. -
nution est très supérieure à la variation
NT

qui manœuvre un cou-


Ici encore, la lampe fonctionne comme un relai, sut la grille qu'un
ant
rant de plaque relativement intense en ne consomm circuit oscillant est pra-
l'énergie emprunté e au
courant extrêmement faible;
CE

son amortissement, et il reste


tiquement négligeable, elle n’augmente pas
très aiguë :
capable, malgré la présence du détecteur, de fournir une résonance
c'est cette possibilité d'amélioration de la syntonie (cf. $ 457) qui est le gros
le relai agit pratiquement
de la détection par lampe. Ajoutons que
I/

avantage
du nouveau potentiel de
sans inertie : le temps nécessaire à l'établissement
les oscillations, est le temps néces-
grille, lorsqu'on amorce ou qu'on supprime
AS

condensa teur C à travers la résistance R.


saire à la charge ou à la décharge du
Ja très petite valeur de la capacité C:
Ce temps est extrêmement court, grâce à e de temps, r = CR, est
avec les valeurs que nous avons indiquées, ja constant
UI

et est par suite assez courte pour per-


de l'ordre du dix-millième de seconde à fréquence .
mettre au courant détecté de suivre même des modulations
BC

musicale, : ‘
RY
RA
CHAPITRE XXXIV

ETUDE DES COURANTS DANS LES GAZ

LIB
ss

Y
SIT
L— LES IONS GAZEUX

362. Hypothèse de l’ionisation, — On sait depuis longtemps que les


gaz ne sont pas des isolants parfaits : Coulomb avait déjà remarqué que la
ER
déperdition qu'on observe dans les expériences d'électrostatique ne se fait
pas entièrement par les supports, mais aussi par l'air. Mais le mécanisme de
la conductibilité des gaz n’a pu être étudié que lorsqu'on a su rendre les
NIV

gaz teaucoup plus conducteurs qu'ils ne le sont naturellement : parmi les


phénomènes susceptibles de produire cet effet, citons l’action des rayons X
($ 385) et celle des rayonnements émis par les substances radioactives
(clap. xxxvn). :
LU

| :
Il est naturel de supposer que le mécanisme du passage du courant à tra-
vers un gaz est le même que celui du Passage du courant à travers un élec-
‘ trolyte : lorsqu'un gaz est traversé
RA

par un faisceau de rayons X, le gaz


TT est ionisé, c’est-à-dire qu'il s’y pro-
ER duit en nombre égal des centres
NT

chargés positivement, qu’on appelle


des ions positifs, et des centres char-
gés négativement, qu'on appelle des
CE

tons négatifs. Si l’on place dans le


gaz deux conducteurs, entre lesquels
on établit une différence de poten-
| tiel, les ions positifs sont attirés
I/

FIG. 431. par le conducteur chargé négative-


. ment et les ions négatifs par le con-
AS

ducteur chargé positivement : il s'établit un courant entre les deux électrodes.


Parmi les expériences qui justifient l'hypothèse de l'ionisation, nous pou-
vons citer la suivante : un courant gazeux traverse un tube métallique assez ‘
UI

long TT’, dans l'axe duquel est placée une électrode isolée BB’ (fg. 431); il
est ionisé à l’entrée du tube par une ampoule radioactive À, et scrt du tube
dans le Champ électrique qui existe entre la boule et la cage d’un électros-
BC

cope E. Si l'électrode BB' est réunie électriquement au tube, on constate que


l'électroscope, préalablement chargé, se décharge: le courant gazeux a trans-
porté au voisinage de l'électroscope les ions formés au voisinage de l’am-
LES IONS GAZEUX . L gpx
poule A. Mais, si on établit une différence de potentiel V assez forte entre
l'électrode BB et le tube TT", l’électroscope ne se décharge plus : les ions.
ont été captés par le‘champ électrique qu’on a établi dans le tube, et sont

Y
venus perdre leurs charges sur le tube TT’ ou sur l’électrode BB”. .

AR
Citons encore une autre expérience : on charge un électroscope E (#g. 432),
par exemple négativement, et on recouvre sa boule d’un chapeau de paraf-.
fine C. On fait passer un faisceau de rayons X à proximité de l’appareil :

IBR
l'électroscope semble se décharger; mais si, après avoir
supprimé le faisceau ionisant, on retire le chapeau rayonsX . ”.
C, on constate que l’électroscope a conservé sa charge,
et que la paraffine porte une charge positive qui agissait

YL
sur lui par influence. Les ions positifs étaient attirés
par la charge négative dè la boule, mais ils ne pouvaient -
pas. l'atteindre, et venaient se fixer à la surface de. .

SIT
l'isolant. : Ÿ
363. Condensation de la vapeur d’eau: mesure
de la charge de l'ion gazeux. — Si l'on détend
ER
adiabatiquement de l’air saturé de vapeur d’eau, de |
façonà lui faire occuper un volume final égal à x fois FIG. 432.
le volume initial, l’air se refroidit et la vapeur d’eau À .
NIV

devient sursaturante. Si l’air n’est pas ionisé et est bien dépourvu de pous- :
‘sières, il n’y a condensation que si la sursaturation est très forte : on n'observe
la formation d’un nuage de gouttelettes d’eau liquide que pour des valeurs
du rapport de détente x supérieures à 1,38. CA .
LU

© Si l’on ionise le gaz au moment de la détente par l’action d’un faisceau de


rayons X ou par le rayonnement d’un sel de radium, on constate que la sur-
saturation cesse beaucoup plus facilement, et qu'il se forme un brouillard,
RA

d'autant plus intense que l’ionisation est plus forte, dès que le rapport de
. détente atteint 1,25 (C. T. R. Wilson, 1897). Les ions provoquent la conden- ”
sation de la vapeur d'eau sursaturante, chacun d'eux devenant le centre d'une
NT

goutte d’eau. Pour montrer que l’action est bien due aux ions, on produit l'io-
nisation entre deux plateaux métalliques, et on établit entre eux un champ
électrique intense, de l’ordre de 100 volts par centimètre : les ions sont captés
CE

par les plateaux au fur et à mesure de leur formation, il n’en reste que très
peu dans le gaz, et on constate qu'il ne se forme plus qu'un nuage extré-
mement léger. | | L D
Les brouillards obtenus dans ces expériences tombent lentement, et on peut
I/

. mesurer leur vitesse de chute : par l'application des lois de la viscosité des
gaz, on peut en déduire le rayon des gouttes, ainsi que leur poids #18. En
AS

formant le brouillard dans un champ électrique vertical, on peut, ainsi que


nous l'avons expliqué au paragraphe 348, déduire la charge des gouttes, c'est-
à-dire celle des ions qui leur ont servi de noyaux de condensation, de l'obser-
UI

vation de la vitesse de chute avec ou sans champ (H. A. Wilson, 1903). On


trouve qu’elle est égale à la charge élémentaire, aussi bien pour l'ion positif
que pour l'ion négatif. -
BC

Ces expériences, antérieures à celles de Millikan, sont moins précises qu’elles,


car le pointé du bord supérieur d’un brouillard est moins précis que celui
. . d'une goutte isolée; elles n’en sont pas moins importantes, car ce sont elles :
BRUHAT, 4° éd. : 37
572 LÉTUDE DES COURANTS DANS LES GAZ
qui ont conduit à l'hypothèse de l'identité de la charge des ions électroly-
. .: : .
tiques et des ions gazeux.

RY
._ 364. Conductibilité des gaz ionisés. — Pour étudier la conductibilité
d’un gaz ionisé, on place ce gaz entre deux plateaux P,, P, (fig. 433), entre les- *

RA
LIB
+—7—— 2
——

Y
SIT
ee]

nl
je

C
ER
| pp - l - — …..
Ô—
NIV

FIG. 433.
LU

quels on établit une différence de potentiel V, —? V,, et on mesure le courant I


qui passe d’un plateau à l’autre. Les courants o btenus sont toujours très faibles,
de l'ordre de 10-* ampères au plus pour des ionisations fortes, quelquefois de
l'ordre de 10-14 ampères seulement : on les mesure par les procédés décrits au
RA

paragraphe 87, à l’aide d'un électroscope ou d'un électromètre à quadrants.


. La figure 433 représente le schéma d’un des montages qu'on peut employer : -
lorsqu'on rompt le contact A, la paire de quadrants Q, primitivement au
NT

même potentiel que la paire de quadrants Q/, se charge; le conducteur isolé


qu’elle constitue avec le plateau P, reçoit par seconde une charge égale à I;
son -potentiel_ s'accroît par seconde d’une quantité proportionnelle à I,
CE

1. ‘et la vitesse de déviation de l’ai-


/ _guïlle est proportionnelle au cou-
c D rant I. Rappelons qu'on doit, pour
que les mesures aient un sens, en-
I/

tourer tous les conducteurs d’une


cage métallique continue ($ 41) :
AS

la chambre fermée €, qui contient


les deux plateaux P,, P,, et à l’in-
térieur de. laquelle on produit
UI

VY, l’ionisation des gaz, s'appelle une’


FIG. 434. : ‘ chambre d’ionisation. . 7
Supposons que l'ionisation soit
BC

produite uniformément dans tout le volume compris entre les: plateaux,


Pr P;; lorsqu'on fait croître à partir de zéro la différence de potentiel V,—V,
l'intensité I croît d’abord proportionnellement à cette différence de potentiel,
LES IONS GAZEUX 573
puis elle croît moins vite, et atteint, pour des potentiels de l’ordre de quelques
cèntaines de volts par centimètre, une valeur limite I, : ces variations sont
. représentées par la courbe OABC de la figure 434. Si l'on augmente trop la

Y
différence de potentiel, et qu'on s'approche du potentiel explosif, l'intensité

AR
du courant croît à nouveau: nous supposerons pour le moment qu'on reste
toujours suffisamment loin des conditions de la décharge disruptive pour
que ce dernier phénomène n'intervienne pas (voir $ 369). 7 :

IBR
Le caractère essentiel des courants dans les gaz ionisés est le fait que, lorsqu'on
augmente la différence de potentiel, le courant atteint une intensité limite Ts;
pour des potentiels suffisamment élevés, .son intensité est indépendante de’ la
valeur de la différence de potentiel. On dit alors qu'on a atteint la saturation,

YL
et le courant I, s'appelle le courant de saturation: |
La théorie des ions permet facilement d'expliquer les différentes particu-
Jarités de la courbe du courant. Supposons que le rayonnement ionisant pro-

SIT
duise, par seconde, dans chaque centimètre cube du gaz compris entre les
plateaux P,, P,, p ions'de chaque signe. En l'absence de champ éle:trique, le
nombre des ions contenus dans le gaz n'ira pas en augmentant indéfiniment :
les ions sont animés, comme les molécules
ER du gaz, de mouvements désor-
donnés; il peut arriver qu’un ion positif et un ion négatif viennent à se ren-
contrer, et les conditions du choc peuvent être telles qu'ils se recombinent :
_pour redonner une molécule neutre. Ces collisions, et les recombinaisons des ions
NIV

qui en résultent, sont d'autant plus nombreuses qu'il y a davantage d'ions dans
le gaz : il vient un moment où elles font disparaître, par seconde et par cen-
-timètre cube, autañt d’ions qu’il s’en forme. L'équilibre stati *’que est alors
atteint, et, à partir de ce moment, le gaz renferme un nombre d'ions constant;
LU

soit # le nombre d’ions de chaque signe que contient chaque unité de volume.
Si l'on établit entre les plateaux un champ électrique E, les ions se dé-
placent; le gaz oppose une résistance à leur mouvement, et on peut admettre
RA

que leur vitesse est proportionnelle au champ. Nous désignerons par k,E la
vitesse des ions positifs, par &,E celle des ions négatifs; les coefficients k, et k,
sont les mobilités des ions. Si le champ électrique est très faible, le déplace-
NT

ment des ions est très lent, et modifie peu leur concentration; on peut admettre
qu’il y a toujours # ions positifs et # ions négatifs par centimètre cube. Les
nombres d'ions des deux signes qui traversent par seconde une surface de
1 centimètre carré normale au champ sont AnE et AnE, et la charge qu'ils
CE

transportent, c’est-à-dire l'intensité : du vecteur courant dans le gaz, est


(cf.,$ 165) : .
‘ i= (Hi +R) neE.
I/

Si la surface des plateaux est S et leur distance d, le courant total a pour


AS

intensité : .
I iS = (Hi +) ne e (Va— Vi).
UI

Pour une ionisation en ‘volume uniforme et une différence de potentiel ‘faible.


l'intensité du courant dans le gaz est proportionnelle à la différence de potentiel (1);
BC

noue ee . ee .. -. oi pose SR :

(} Dans le cas du courant thermoionique étudié au paragraphe 358 (fig. 424), l'intensité croissait
plus vite quela différence de potentiel. Cela tient à ce que les iois qui transportent lé courant
574 ÉTUDE DES COURANTS DANS LES GAZ
… lle varie en raïson inverse de la distance des plateaux. Le gaz se comporte comm
un conducteur métallique, de conductibilité#" — (4, + kjne. . :

RY
= Lorsque le champ devient plus intense et qué les ions se déplacent rapi-
dement, on ne peut plus admettre que la concentration du gaz en ions reste
constante. Il est évident qu’il y a une valeur limite que l'intensité du courant
ne peut pas dépasser : c’est celle qui est obtenue quand tous les ions produits

RA
dans le gaz atteignent les plateaux, c’est-à-dire quand le temps qu'ils mettent
_ pour aller du point où ils sont produits jusqu’à un plateau est trop court pour
qu'il puisse y avoir des phénomènes de recombinaison. Chaque plateau reçoit

LIB
.
alors par seconde, quelle que soit la valeur de la différence de potentiel,
PSa ions portant une charge pSde. Le courant correspondant est le courant
. de saturation, et son intensité est :
ce

Y
TL = pSde.

SIT
. L'intensité du courant de saturation est proportionnelle au nombre des ions
.… Produits par seconde dans le condensateur ; elle mesure l'intensité de l'ionisation.
Si l'on écarte les plateaux, l'ionisation restant uniforme et le nombre d'ions
Produits par unité de volume réstant constant, l'intensité I, du courant de satu-
ER
ration augmente : il y a là une nouvelle différence entre les courants produits
dans les gaz ionisés par des différences de potentiel assez élevées et les cou- |
rants de conduction ordinaires.
NIV

° Vo
365. Mesurede la mobilité des ions. — Les mobilités À, et À, sont sus-
ceptibles de mesures directes: différentes méthodes ont été employées ; nous .
LU

Le
RA
NT
CE

ausar lil dk qi
I/

" FIG. 435.


AS

. nous bornerons à indiquer le principe de l’une des plus récentes (Laporte,


1927). Les ions, formés en S dans üne chambre d'ionisation C (fig. 435),
:
Peuvent pénétrer dans une boîteB, puis en sottir pour atteindre l’électrode E
UI

reliée à l'électromètre, à condition de traverser des fenêtres grillagées F,, D,


D, F,, ménagées dans les deux joues J1, J2 de la boîte B et dans deux plateaux
BC

P;P,, solidaires l’un de l’autre et tournant autour d’un axe OO’. Les diffé-

thermoionique sont créés uniquement au voisinage de l'une


des électrodes, tandis que nous étu-
dions ici des courants transportés par des ions créés dans
tout l’espace qui sépare les électrodes.
LESIONS GAZEUX 575
rentes pièces C, P:, J1 Jo, P, E sont portées, par des petits accumulateurs,
à des potentiels convenablement étagés, de façon qu'il existe entre elles des

Y
champs électriques entraînant les ions d’un certain signe depuis la chambre C
jusqu’à l'électrode de mesure E, tandis que ceux de l’autre signe sont rejetés

AR
sur les parois de la chambre C. |
Les plateaux P,, P, portent chacun deux fenêtres radiales étroites disposées ”
suivant un même diamètre (fig. 435), les joues J,, J, portent chacune une

IBR
fenêtre d’axe vertical, identique aux fenêtres des plateaux. Lorsque les pla-
teaux sont en rotation, les ions ne peuvent pénétrer dans la boîte que lorsque
l’une des fenêtres F, se trouve en face de la fenêtre ®,; si la longueur de la
boîte B est Z, et la différence de potentiel entre les bornes V, le champ y est

YL
E = VJI, la vitesse des ions AV/I, et ils arrivent à la fenêtre ®, au bout d’un
temps é — l2/RV. Ils ne peuvent alors sortir que si l’une des deux fenêtres F,
se trouve précisément en face de ®., c'est-à-dire si les plateaux ont tourné

SIT
exactement d’un demi-tour pendant le temps £. L'électrode E ne recevra donc
de courant que si la période T de la rotation des plateaux est telle que l’on ait :

I
2
=t—= ER
“AV
La ,
|
: L'expérience consiste à faire varier soit la vitesse de rotation des plateaux,
soit la différence de potentiel V jusqu'à recueillir à l'électromètre un courant
NIV

aussi intense que possible; la mobilité des ions est alors donnée par la relation:
. 2B. -
co E= Tr o
LU

Par exemple, pour les ions négatifs dans l'air sec, pour L = _fn,2,
_ 2.X-6,22,10 :
T = 0,56sec., on trouve V = 127 v., d'où l'on déduit k = 6,56 X 130 = 2,09 : |
RA

la vitesse serait de 2,09 cm/sec. dans un champ d'un valt/cm.. Lo Ye


En réalité, lorsqu'on construit les courbes qui représentent les courants
reçus pour les diverses valeurs de V,en maintenant T constant, on trouve des
NT

courbes beaucoup plus étalées que ne-le laisserait prévoir le calcul fait en
tenant compte de la largeur des fenêtres. La discussion des expériences montre. :
‘ que, dans tous les cas étudiés, 2} existe dans le gaz des ions dont les mobilités
CE

- ont toutes les valeurs possibles entre deux limites : par exemple, dans l’air sec,
les mobilités des ions négatifs sont comprises entre 1,35 et 3,30 10
la valeur k, =-2,16, qui correspond au courant le plus intense, est seulement |
11 valeur la plus probable. oo. E
I/

Voïci pour quelques gaz, sous la pression atmosphérique et à la température


ordinaire, les valeurs les plus probables pour les mobilités des ions positifs (k1).
AS

et des icns négatifs (4) :. : _


Air sec.........., *. ki = 1,270) k = 2,16 cm/sec-par-volt/enr— [0 *
UI

Air humide... ki = 1,47 7 ke = 179 + . ,—


Oxygène... co = 127 4 ki = 2,16 _
Azote.............. Hi 12747 k=13%4 . —
Gaz carbonique... #1 —=-0,83 7 k: — 0,96 _
BC

366. Nature des ions gazeux. — Dans la théorie électronique; on admet


que la formation d'un couple d'ions provient de la dissociation d'une molécule
576 ÉTUDE DES COURANTS DANS LES GAZ
gazeus
à laquel
e;le un électron est arraché; l'ion négatif est constitué-par
cet

RY
électron, l'ion positif par le reste dela
molécule. Au cours de leurs mouvemen
désordonnés: d’agitation thermique, les ts
électrons et les molécules neutres
- viennent à:se rencontrer, un certain
nombre de ces chocs s'effectuent dans
des

RA
- conditions telles que l'électron se fixe
sur la molécule neutre, et, au bout
temps très court, la plupart des ions d’un
négatifs sont constitués par des moié-
cules portant un ion supplémentaire, L'ion
positif et l'ion négatif, ayant tous .
deux des dimensions Comparables à celles

LIB
de la molécule, devraient alors avoir
même mobilité : mais on admet géné
ralement que la molécule chargée s’en-
toure par attraction électrostatique d’un
cortège de molé-ules neutres, et que
les mobilités que l’on mesure correspo
ndent aux ions polymoléculaires ainsi
constitués. Il peut alors y avoir des

Y
différences entre les assemblages qui
respondent aux ions des deux signes cor-
, et on peut également expliquer

SIT
modifications dans la constitution de l'ass par des
emblage les différences de mobilité
entre l'air sec et l'air humide : l'add
ition de vapeur d’eau à l'air provoque
la fixation de molécules d’eau sur l'ion négat rait
if, ce qui augmente son diamètre
et réduit sa mobilité; dans l’ion positi ER
f, au contraire, les molécules d’eau
substitueraient à des’molécules d'air, ce se
qui correspond à une diminution de
Sa masse et à une augmentation
de sa mobilité. /
Différentes expériences semblent en .
effet montrer-que les mesures de mobi-.
NIV

lité dans l'air, lorsqu'elles portent sur des .


ions très fraîchement formés, depuis
quelques centièmes de seconde seulement,
fournissent les mêmes valeurs pour.
les ions des deux signes, tandis que les mobil
obtenues que pour les ions positifs âgés, formé ités inférieures à x,5.ne sont
LU

Maïs les auteurs ne sont guère d'acc


s depuis une ou deux secondes.
ord sur le nombre de molécules que
tient l'ion polymoléculaire : pour les con-
uns, il y en aurait quelques dizaines,
sorte qu'une variation d’une unité correspondra de
RA

assez ità une variation de mobilité


faible pour qu'on ait l'impression d’une répartition continue
lités autour d’une valeur
des mobi-
moyenne;
pour les autres, il n’y en aurai
très petit nombre, ‘une à cinq par exemp t qu'un
le, ou même seulement une ou deux,
NT

mais qui varierait sans cesse au hasar .


d des
‘la mesure faite sur un Parcours de quelques chocs moléculaires, de sorte que
centimètres ne pourrait donner
qu’une mobilité moyenne, à répartitio
n évidemment continue autour de la
CE

valeur la plus probable.


7 |
: Nous avons aujourd'hui un peu plus
de renseignèments sur la première
partie de l'évolution des ions, celle
qui correspond à la transformation,
tant très rapide, de l'électron en un pour-
I/

ion négatif monomoléculaire. Nous


que c’est là une vérit savons
able réaction chimique, qui dépend de
cule et de son affinité bour l'électron; la nature de la molé-
AS

c'est ainsi par exemple que l’affinité


l'azote pour l’électron est pratiquement de
nulle, tandis que celle de l'oxygène
est considérable, de sorte que tous
les ions négatifs dans l'air sont
- d'oxygène : c'est ce qui explique que des ions
la mobilité des ions négatifs de l'air
UI

exactement la même que celle des soit


ions négatifs de l'oxygène. L’affinité
gaz rares pour les électrons est ‘cert des
ainement nulle; l’argon pur fournit
effet une valeur très élevée, 209 cm/ses. par volt/ en
BC

égatifs; une telle valeur Correspond cm, pour la mobilité des ions
nécessairement à des centres charg
ensions, qui ne peuvent être que és de
rience montre également l'existenc des électrons libres. L'expé-
e d'électrons libres dans l'azote
et dans l'hydrogène (ke =. 1700) (k: = 267)
pris sous des pressions à peine
inférieures
IONISATION PAR CHOCS .. - ‘577
à la pression atmosphérique; mais ces mobilités sont très sensibles aux

Y
moindres traces d’impuretés, et il suffit par exemple de l’addition de faibles

AR
_ quantités d'oxygène pour faire pratiquement disparaître tous les électrons
libres par formation d'ions négatifs d'oxygène. . = . .
On a même pu évaluer l’ordre de grandeur du nombre de chocs que doit

IBR
subir l’électron avant sa combinaison avec la molécule neutre : pour l’oxy-
gène, il y aurait un choc sur 8.000 qui serait suivi de combinaison; pour l'air,
qui contient une molécule d'oxygène pour quatre d'azote, il y en aurait un
sur 40.000; pour le gaz carbonique, il n’y en aurait qu'unsur 15 millions; dans .

YL
l'hydrogène, l'azote, les-gaz rares, il n'y en aurait aucun. Pour juger-de la
. signification de ces nombres, on n'oubliera pas qu’une molécule d’un gaz à
‘la pression atmosphérique subit plusieurs milliards de chocs par seconde; dans
l'air, ce n’est qu'aux très basses pressions qu'il apparaîtra des électrons libres :

SIT
on trouve en effet que, jusqu'à une pression de omm,15, la mobilité des ions
négatifs varie en raison inverse de la pression, mais que, pour des pressions
plus basses, elle subit une augmentation plus rapide, indiquant l'apparition
ER
d'électrons libres. 7 : | _,
Les valeurs des mobilités données à la fin du paragraphe précédent sont
relatives aux petits ions, qui se forment normalement dans l'ionisation par les
NIV

rayons X ou les substances radioactives. Au cours de certaines réactions


chimiques, par exemple dans l'oxydation lente du phosphore à l'air, ou encore
lorsqu'on fait barboter de l'air dans l’eau ou qu'on pulvérise de l'eau dans
l'air, il se forme des ions dont les mobilités, très variables, peuvent être mille
LU

fois plus petites : ce sont de gros ions, constitués par le groupement, autour
de la molécule centrale chargée, d’un nombrede molécules neutres qui peut
atteindre plusieurs centaines.
RA

‘IL — IONISATION PAR CHOCS. :.


NT

‘367. Potentiel d’ionisation. — Lorsque, dans l'étude du courant dans


un gaz, on donne à la différence de potentiel entre les électrodes une valeur
très élevée, on peut obtenir (courbe CD de la figure 434, $ 364) un courant
CE

‘- plus intense que le courant de saturation. Les électrodes reçoivent alors un


nombre d'ions supérieur au nombre d'ions créés par le rayonnement ionisant :
on admet (Townsend) que les ions primitifs, lancés avec une grande vitesse :
I/

par le champ éléctrique, sont susceptibles, lors de leurs chocs sur les molécules
neutres, de les briser, et d’en arracher un électron, c'est-à-dire de produire de
AS

nouveaux ions. Ce phénomène est appelé l’ionisation par chocs; ses lois sont
encore mal connués; elles dépendent de la nature de l'ion qui le provoque et
de la nature du gaz où il se produit. Nous indiquerons seulement quelques
UI

résultats expérimentaux, relatifs au cas où l’ionisation est produite par des


électrons lancés avec de faibles vitesses dans un gaz raréfié.
On admet que, pour qu’un électron puisse, par son choc contre une molé-
BC

_cule, ioniser cette molécule, il faut qu’il possède une énergie cinétique mv°/2
supérieure ou au moins égale à une certaine valeur W; s'il y a ionisation, une .
énergie cinétique égale à W disparaît au moment du choc : elle représente le
travail d’ionisation, c’est-à-dire le travail qu’il faut dépenser pour faire sortir
un électron de la-molécule. On peut l’exprimer par la différence de potentiel V
578 :. ÉTUDE DES COURANTS DANS LES GAZ .
nécessaire pour Communiquer.à l’électron
tiel V, donné par la relation la force vive W :
= W, s'appelle le potentiel le ‘poten-

RY
eV
du gaz. - ° d’ionisation :
Il peut être mesuré à l’aide - | |
du dispositif représenté sch
la figure 436 (Franck et Hertz). Dans un récipient ématiquement par.

RA
On produit des électrons à contenant un gaz raréfé, .
l'aide d’un filament ‘incande
lance par l’action d’un cha scent FF’, et on les
mp électrique E;, produit entr
e le filament et une

LIB
it, entre la grille G et une plaqu- Dans la seconde partie’
.. e métallique P, portée
. à un potentiel V, —. Va; un champ

Y
à l'électromètre sens inverse de E,; on choisit E,, dirigé en
la différence de-po-

SIT
/. . tentiel V, assez élevée Pour qu'aucun
- | ne puisse parvenir à la plaque des électrons
V-V P. S'i n’y a pas
production d'ions positifs dans le
: mètre auquel est reliée Ja plaque P gaz, un électro-
ER
PB —— ne reçoit aucun
Courant; si au contraire les électrons
| [7 sent la grille ont qui franchis- |
une vitesse suffisante pourioniser
fe. .
NIV
le gaz, ilya production d'ions posit
G. | ifs, qui sont -
entraînés par Je champ E, et
LE apportent un cou-
TV rant sur la plaque P. L'expérience cons :
FFF .vaïier le potentiel Vi de la grille, iste à faire
et à mesurer, à
LU

l'aide d’un électromètre, le cour


o .- ‘plaque : le potentiel d’io
ant. reçu'par la
nisation cest égal à Ja
Valeur V du potentiel de grille pour
tromètre
laquelle l’élec-
commence à recevoir un
RA

doit opérer dans un 8az très raréfié, courant. On


à une pression
NT

Les expériences ont montré que


Caractéristique de chaque la valeur du potentiel :d'ionis
ation est
CE

gaz; ell i
à 25,4 volts pour l’hélium C
. . |
Lorsque le gaz étudié est Un DOUTE st
représente le travail qu'il faut gaz mon oat orique, le travail
dépenser Pour faire sortir un élec d’ionisation W-
I/

lorsque cet électron y rentre, tron de l'atome;


doit restituer la même énergie par suite de recombinaison des ions, l'at
ome: ‘
‘radiations lumineuses: la fréq W. On adyhet qu'il la restitue sous forme de
AS

uenc e la pJs élevée qui puisse


$ 417) satisfait à la relation
d'Einste être émise (cf.
respondante À peut être in, = dv, et la longueur d'onde
calculée, à pyttir du potentie cor-
UI

relation : . :
l d'ionisation, par la
| ce e
BC

Te, Par exemple, le potentiel d’io


nisation
lors de l’ionisation, l'émission
du spectre
IONISATION PAR CHOCS, . 579
d’arc complet; dont les séries ont poniimite la longueur d'onde ultra-violette _

Y
À = 1.188 angstrôms. ‘ ui si

AR
La valeur du potentiel d'ioni tion, calculée à partir de cette longueur
d’onde:
hc 6,61 . 10—?7 . 1019:
= 1 . 108 u. é.m. = 10,4 volts,
"Te

IBR
1 188. 10—{/, 1,6.. 10-?°

est en bon accord avec la valeur observée directement.

YL
_ 368. Potentiel de résonance. — Supposons que, dans un récipient conte-
- nant un gaz raréfié monoatomique, par exemple de la vapeur de mercure, on
émette des électrons à l’aide d’un filament incandescent FF’ au potentiel V,

SIT
(Ag. 437), et qu'on recueille ces électrons sur une plaque P, portée à un po-
tentiel V, supérieur à V...Si on mesure à l’électromètre l'intensité + du courant .
obtenu, et qu’on construise la courbe qui représente ses variations-en fonction
de la différence de potentiel V, — V,, on constate naturellement qu'elle pré-
ER
sente un point anguleux M pour une valeur de cette différence de potentiel
égale au potentiel d'ionisation, V — 10,4 volts (fig. 438) : il.y a en effetà ce
‘ moment accroissement brusque du courant par suite de l’ionisation du gaz.
NIV
LU

Ve
à lélectromètre
RA

V’
NT

! FIG. 43% | . Fic. 438.


\
CE

Mais, si la vapeur de mercure n’est pas très raréfée, la courbe présente un


premier point anguleux M’, pour une valeur du potentiel V' = 4,9 volts, infé-
rieure au potentiel d'ionisation V, et correspondant à une valeur W' = 'eV’ de
I/

la force vive des électrons insuffisante pour ioniser l'atome de mercure. On


” explique ce phénomène en admettant que cet atome peut, en absorbant l'éner-
AS

gie W', passerde son état normal À à un état différent B, caractérisé par une
autre disposition des orbites des électrons qu’il contient; il peut ensuite, par
un nouveau choc, passer de l’état B à un autre état C, et finalement être io-
UI

nisé par un troisième choc. Le potentiel V’, nécessaire pour faire passer l'atome.
‘| de l’un à l’atre des deux états À et B dans lesquels il peut exister, s'appelle
le potentiel de résonance. .
BC

L’atome tend à revenir à son état normal A : s’il ne subit pas un second
choc presque immédiatement après le premier, il reviendra de l’état B à l'état À
.en libérant une quantité d’él'énergie W' : il y aura apparition d’un rayonnement .
lumineux, de fréquence v donnée par la relation d'Einstein, hv° — eV’. On -
constate effectivement, dans le cas de la vapeur de mercure, l'émission de la
\
580. ÉTUDE DES COURANTS DANS LES .GAZ
raie de résonance ultra-violette À = 2.537 angstrôms. La valeur du potentiel
de résonance, calculée à partir de cette longueur d'onde,

RY
: 27 Jo . ‘ ;
= 2 = Séee a et = 4,88. 10$ u. é. m. = 4,88 volts,

RA
est en très bon accord avec la valeur observée expérimentalement.

369. Loi de Paschen. — - Lorsqu'on établit entre deux Plateaux Pet P

LIB
(fig. 439), placés dans.un gaz à une pression p, et séparés
Piy - yP2 par une distance d, une différence de potentiel sufhsante, une
ÿ étincelle jaillit entre les deux plateaux. La différence de
. potentiel nécessaire pour que l'étincelle jaillisse s'appelle le

Y
N1 iêm
Ma
potentiel explosif (cf. $ 84). .
' ‘Dans la plupart des gaz, on constate, « en faisant varier la

SIT
pression, la température et la distance des: plateaux, que le
polentiel explosif entre deux plateaux indéfinis ne dépend que
de la masse de gaz contenue entre les deux plateaux, par cenli-

V, L. d
inètre carré de leur surface : c'est la loi de Paschen.
Pb Si l'on opère à température constante,
: ER et si l'on se con- .
. tente de l'approximation donnée par la’ loi de Mariotte,
NIV

FIG. 439. cette masse, qui est la masse de gaz contenue à la pression
p dans un cylindre MIN,M, No de base # et de hauteur d
LG 439), est proportionnelle à pd. On peut alors exprimer la loi de Paschen :
en écrivant que le potentiel explosif V ne dépend que du produit pd :
LU

| _ V = {tba).
Pour des valeurs élevées du produit p4, la courbe qui représente cette fonc-
RA

1800
NT

. np TT
1200 FL
CE

mm ET
V'ivoitss

I/
AS

‘ D ° air -
UI

9,0007
O,0025 0,005 0,007S 0,01
BC

_ pd (atmosphères- centimétres)
F1G. 440.

tion peut être confondue avec une droite, V = a + bpd; dans le cas de l’air,
\
IONISATION PAR CHOCS L 58r

en mesurant V en volts, d en centimètres, et p en atmosphères, on a 4 — 1170,


b — 32100; si pd est de l’ordre de 1, on peut même négliger a, et prendre

Y
V = bpd. Pour des valeurs faibles du produit pd, la courbe a la forme indiquée
par la figure 440; elle présente un minimum M : dans le cas de l'air, sa valeur

AR
est d'environ 340 volts, et il correspond à une valeur du produit pd d’ environ
7.107! atm.cm.
On peut considérer que cette même coùrbe représente les variations du

IBR
potentiel explosif en fonction de la distance des plateaux, quand on maintient
la pression p constante, ou encore qu’elle représente les variations du potentiel
explosif entre électrodes fixes (4 — Cte), en fonction de la pression. On voit
que, dans ce dernier cas, l'augmentation du potentiel explosif constatée quand

YL
la pression décroît au-dessous de la valeur que caractérise le point. M cor-
respond au fait que le vide absolu est un isolant parfait. :

SIT
370. Théorie de la décharge disruptive. — Dans la théorie des ions, on
explique la décharge disruptive en admettant qu'il existe toujours entre les
plateaux quelques ions, et que le gaz est rendu conducteur par les phénomènes
ER
d'’ionisation par chocs qu'ils provoquent lorsque le champ électrique devient
assez intense. .
L'existence d'ions dans l'air normal résulte de l'existence des phénomènes
de déperdition : un électroscope, parfaitement isolé à l’ambre, placé dans un
NIV

vase clos de grandes dimensions, se décharge lentement, quelles que soient


les précautions prises pour débarrasser l'air de ses poussières et de sés ions
et éviter la présence, dans l'air ou surles parois du vase, de substances radio-
LU

actives. On peut déduire le nombre d'ions qui existent dans l’air de la mesure
de la charge qu'ils apportent à l’ électroscope : l'air de l'atmosphère contient
normalement plusieurs milliers d'ions par centimètre cube; l'air enfermé
dans un vase clos ne contient jamais moins de :10 à 20 ions par centimètre
RA

cube. —-
L’ionisation par chocs ne peut amener le passage entre les deux plateaux
d’une étincelle, c’est-à-dire d'une quantité d'électricité extrêmement grande
NT

par rapport à la charge d’un ion, que si elle est produite par les ions des deux
signes, Supposons en l'effet que seuls les ions négatifs puissent produire l'ioni-
sation, et considérons un ion négatif A‘qui part du plateau P, au potentiel le
CE

moins élevé pour se diriger vers le plateau Pau potentiel le plus élevé (fig. 439);
il crée sur son chemin de nouveaux ions négatifs, qui se dirigent avec lui vers
P.. Au bout d’un temps très court, tous les ions négatifs ainsi créés, aussi
bien que ceux qui préexistaient, seront arrivés sur ce plateau ; il n’y en aura
I/

plus dans le gaz, l’ionisation par chocs et le courant cesseront. Il n’en est plus
de même si les ions positifs C sont aussi capables de produire l'ionisation par
AS

chocs : ceux qui sont produits au voisinage du plateau P, par lés derniers ions
négatifs qui l’atteignent sont entraînés par le champ vers P,, et créent entre les
plateaux de nouveaux ions négatifs, qui peuvent entretenir l'ionisation par
UI

chocs et le passage du courant. °


I] faut d’ailleurs remarquer qu’on expliquerait ausi bien l'entretien de la:
décharge en supposant que l’action des ions positifs se réduit à l’arrachement :
BC

d'électrons du métal du plateau P, lors de leur impact sur ce plateau.


* On voit que la théorie complète de la décharge disruptive ne pourra être
établie que lorsqu'on connaîtra complètement des lois de l'iouisation par
582 ÉTUDE DES COURANTS DANS LES GAZ
chocs aux différentespressions, aussi bien pour les ions positifs que pour
les

RY
ions négatifs. L'hÿpothèse faite généralement
est que l'ion est arrêté complè-
” tement lors de son choc sur une molécule, qu'il y ait'io
force vive qu'il possède au moment d'un choc est alors nisation ou non: la. |
égale au travail de Ja.

RA
… force électrique qui agit sur lui dans l'intervalle
qui sépare deux chocs : si l'on
_désigne par E le champ, par e la charge de
l'ion et par son libre parcours.
moyen, c’est-à-direJe chemin qu'il parcourt entre
- égal à Ed. Le libre Parcours moyen / est inver
deux chocs, ce travail est.

LIB
semen t proportionnel à la.
pression À, et peut être représenté par la quanti
té 3? le champ E est égal à.
| 5 la force vivede l'ion au moment d’un choc est es Si l’on admet que
l'ioni-

Y
sation peut avoir lieu lorsque cette force vive est
supérieure à une certaine:

SIT
valeur W, on trouvera que la décharge disrup
tive peut avoir lieu si l’on a
V >+ + pd : c'est la proportionnalité du potentiel
explosif au produit pd
observée pour les valeurs élevées de ce produit. ER
Ce raisonnement suppose essentiellement que le
libre parcours moyen / est.
petit par rapport à la distance d des plateaux :
si les plateaux sont très rap-
prochés, ou si la pression est très basse, il peut
NIV

y avoir des ions qui aillent de


l’un à l’autre plateau sans rencontrer de molécules.
On explique ainsi que la
valeur du potentiel explosif aïlle en croissant lorsqu
e le produit pd descend au-
. dessous de la valeur qui correspond au point M
(fig. 440). Dans l’air à la pres-
LU

sion atmosphérique, on obtient le potentiel explos


if minimum pour d = 7,
alors que le libre parcours moyen est de l’ordre de
or,1 : lorsque la distance des.
plateaux est de l’ordre de 0?,1, il y a très peu de chocs
entre ions et moiécules,
et il devien t très difficile d'entretenir la décharge.
RA

La loi de Paschen ne s'applique qu’à la décharge entre7. platea . ,


ou du moins très ux indéfinis,
larges. Il est évident en effet que les phénomènes
sont entiè-
rement modifiés si le champ électrique n’est plus
uniforme. En particulier, si
NT

l’une des électrodes est une pointe, le champ E est très


intense à son voisinage,
même pour des valeurs modérées du potentiel V :
les phénomènes d’ionisation.
Par chocs peuvent facilement s’y produire et rendre l’air
conducteur.
CE

oo
371. Cas des gaz rares.— Si l'on mesure les
potentiels explosifs dans les.
‘: 8az rares — hélium, néon, argon — pris à l'état pur, on
obtient des valeurs beaucoup plus faibles que dans l'air
I/

A à la pression atmosphérique, elles sont environ cent


:
fois
plus faibles, et l'expérience montre qu'elles ne dépendent :
AS

pas de la pression, tant que le libre parcours moyen


reste
petit par rapport à la distance des électrodes. Les lois
de
la décharge disruptive dans les gaz rates Durs sont donc diffé-
UI

k _ rentes de celles qui s'appliquent aux autres gaz; ilsuffit


Fin. 441. d’ai-
leurs que le gaz rare renferme une fail le quantité
SL d’air, de
BC

‘ l'ordre de 1 pour 100, pour que les lois de la


soient les mêmes que dans l'air. décharge .
‘ - ‘
Une première différence peut provenir de ce que les atomes
Iares, qui sont chimiquement
des gaz
inertes, ne sont pas aptes à fixer des
trons pour donner des ions négatifs : on admet élec-
que les gaz rares purs ne con-
| IONISATION PAR CHOCS 583
tiennent pas d'ions négatifs, mais seulement des électrons libres: la preuve

Y
‘expérimentale en est fournie par les mesures des mobilités des ions (cf: $ 366).

AR
Uné seconde différence provient de ce que les lois du'choc d’un électron sur
“une molécule ne sont pas les mêmes pour les molécules monoatomiques des
gaz rares et pour les molécules telles que celles d'oxygène. Dans l'oxygène,
ce choc est mou : un électron qui a heurté une molécule perd sa vitesse, qu'il y

IBR
ait eu ionisation ou non, et l’ionisation ne peut se produire que si l'électron
-acquiert la force vive nécessaire dans l'intervalle qui sépare deux chocs. Dans
Jes'gaz rares, au contraire, le choc est parfaitement élastique : l'électron qui a

YL
heurté une molécule sans l’ioniser rebondit avec une force vive égale à celle :
-qu'il avait avant le choc.Lorsque l’électron passe d’un point AàùàunpointB
(fg. 441), son accroissement de force vive est toujours égal à e (V,— V,),
quel que soit le nombre de chocs qu'il a subis dans ce parcours; il pourra pro-

SIT
duire l’ionisation par choc en B, si la différence de potentiel totale V, — V,
-est suffisante, quel que soit le ‘nombre de molécules qui se trouvent entre
À et B, c’est-à-dire quelle que soit la .
ER
V
1 pression. Ilest d’ailleurs nécessaire que
toutes les molécules rencontrées soient :
des atomes de gaz rares : il suffit que
NIV

R ° l'une d'elles soit une molécule d’oxy-.


gène pour que l’électron perde toute
sa vitesse dans le choc correspondant,
c'est-à-dire qu'il suffit d’unefaible pro-
LU

* portion d’air pour faire disparaître le


caractère particulier de la décharge.
SG. Y . On a pu montrer, par une expérience
R° F F- R° . 2 7.
RA

F 5 directe, que les électrons animés de


- faibles vitesses rebondissent d’une façon .
° Ve ‘parfaitement élastique sur les atomes
\ a léectromètrs . d'hélium. Les électrons, émis par un
NT

FIG. 442 . filament incandescent FF’, et lancés,


‘ avec une vitesse inférieure à celle qui
produit l’ionisation, par.le champ électrique établi entre ce filament et une
CE

“grille G (fig. 442), pénètrent à travers cette grille dans un volume R où


n'existe aucun champ; ceux d’entre eux qui rebondissent sur les atomes
d'hélium pénètrent dans une partie R' du récipient, où ils sont captés par
I/

une plaque P portée à un potentiel V, + V, supérieur au potentiel V, de la


grille. On mesure, par le courant reçu par la plaque P, le nombre d'électrons qui
AS

pénètrent dans le volume R' : on constate qu'il est égal à celui qu'on peut-
calculer par la théorie cinétique, dans l’hypothèse du choc parfaitement élas-
tique. Si l'on remplace l'hélium par de l'oxygène, la plaque P ne reçoit
UI

plus d'électrons : il n’y a plus aucun rebondissement, et on doit admettre que


le choc est parfaitement mou. . |
BC

III. — DÉCHARGES À BASSE PRESSION


372. Aspect de la décharge. — Lorsqu’ on maïntient, à l’aide d'une
machine électrostatique, d'une bobine d’induction ou d’un transformateur,
«

RY
RA
machine électrostatique: son

LIB
aspect: diffère peu de celui de
. décharge obtenue à l'aide d’un la
e bobine d’induction, qui four
une différence de potentiel
Périodique, mais toujours de
nit
sens. ° même
: La figure 443 représente schéma

Y
| En partant de la Cathode C, on tiquement l’aspect du tube.
rencontre d’abord une mince

SIT
: Es couche très lumineuse, dite gaine cathodique,
obscur, dit espace obscur puis un espace :
de Crookes, dont la longue
_mente à mesure que la Pres ur aug-
sion diminue. Ensuite vien
| région faiblement lumineuse, t une
ER
dite lumière négative, qui est
LERE Le

j
sépa-
SE
:
É

fl 4

“D
2

NIV
espace obscur espace obsour
de Faraday À de Crockes

A :
=
colonne positive mn
| TT
| lumière négative ine
| MERS au
LU

FIG. 443.

rée de l’espace obscur de Crookes


par une surface assez nette à
RA

| Peu près parallèle à la cathode.


Elle est suivie d’une seconde ‘
région sombre, dite espace obscur
de Faraday. Enfin, de l’espace
. Obscur de Faraday à l’anode
se trouve une colonne lumineus
NT

dite colonne Positive, qui se termine par e,


vive collée sur l'anode, et qui une luminosité assez
présente quelquefois des stra-
tifications tournant leur concavité vers l’anode, _
CE

Aux pressions de l’ordre du


millimètre, la colonne positive
remplit presque tout le tube,
quelle que soit sa longueur,
s’approche jusqu’à 2 ou 3 cent et
imètres de la cathode. C’est elle
qui produit à peu près toute
la lumière émise par le tube
I/

sait qu'avec des tubes au néon : on


de plusieurs mètres de longueur
On peut obtenir une Iumière rose
assez intense pour être employée
AS

à l'éclairage. La Couleur de 1a lumière posi


nature du gaz qui remplit tive dépend de la
le tube: son spectre est for
méde
UI

laquelle l’éciit de 1a colonn


d’une petite bobine de e positive
BC

Rubhmkorf ,
373. Potentiel et cha
mp électrique dans
çant en différents Points je tube, — On peut,
en pla- -
du tube une pointe mét
allique qui sert de son
de,
. DÉCHARGES A BASSE PRESSION 385

Y
mesurer la différence de potentiel qui existe entre ce point et l’une des élec-
trodes. Les résultats obtenus sont représentés, dans le cas d’une décharge sans ‘

AR
stratifications, par la courbe I de la figure 445. La répartition des potentiels.
_est caractérisée surtout par l'existence d’une variation régulière, tout le long
de la colonne positive, et d'une chute brusque, dite chute de potentiel catho-

IBR
dique, au voisinage immédiat de la cathode. Le gradient du potentiel dans .
la colonne positive dépend de la pression et de l'intensité du courant. Il aug-
mente quand la pression croit, et diminue quand le courant augmente : dans
le cas de l’azote, il est de l’ordre de 30 volts par centimètre pour un courant

YL
de 1'milliampère et une pression de I millimètre de mercure. La .valeur de la
chute de potentiel cathodique semble indépendante de la pression et de l’in-

SIT
v

ER
NIV
LU
RA
NT

se espace cbseur Le
colonne positive Féétardey gite “éscroches
CE

FIG. 445.

. tensité du courant, et est vraisemblablement égale à la valeur du. potentiel


I/

-explosif minimum dans le gez qui remplit le tube; elle est d'environ 430 volts
dans l'air. Le potentiel est à peu près constant dans l’éspace obscur de Fara-
AS

day et dans la lumière négative: il subit une chute rapide, peu importante
d’ailleurs, au voisinage de l’anode.
© IlLest facile de déduire de la répartition des potentiels les valeurs du champ
UI

électrique : les ordonnées de la courbe qui le représente (courbe II de la


. figure 445) sont proportionnelles aux coefficients angulaires de la courbe des
‘potentiels. Le champ est constant dans la colonne positive, passe par un mini-
BC

mum dans la lumière négative, ou quelquefois dans l’espace obscur de Faraday,


et devient très grand au voisinage immédiat de la cathode: Dans le cas où la
colonne positive présente des stratifications, le champ n'y est pas constant,
mais il présente des maxima dans les stratifications brillantes (courbe ponc-
+ tuée de la figure 445). :
586 ÉTUDE DES COURANTS DANS LES GAZ
374. Afflux positif. — Le passage de la décharge exige (cf. $ 370) que. *
l'ionisation du gaz soit produite à la fois par les ions négatifs et par les ions :

RY
positifs. On admet généralement que ces derniers ne peuvent acquérir une
vitesse suffisante pour l’ionisation que lorsqu'ils arrivent dans.le champ élec-
trique élevé qui existe au voisinage de la cathode. La cathode reçoit un afflux :

RA
positif, qui provient de toutes les régions de l’espace obscur de Crookes, et qui
produit à sa surface une ionisation intense, libérant ainsi des électrons,qui
vont se diriger vers l’anode et entretenir dans tout le tube l’ionisation du gaz.

LIB
L'ionisation produite à la surface de la cathode par
les ions positifs se manifeste par l'existence ‘de la,
gaine lumineuse cathodique; il est d'ailleurs difficile:
de savoir si les électrons sont arrachés aux molécules

Y
du gaz ou aux molécules du métal qui constitue Ja
cathode, car l'analyse spectrale de la lumière de la

SIT
gaine cathodique montre à la fois les raies du gaz
- et celles du métal.
L'existence de l’afflux positif n'est pas douteuse;
ER
dans certains cas, il est nettement visible : dans un
tube à rayons cathodiques contenant de l'oxygène, il
est rose et se distingue nettement du faisceau de
NIV

rayons cathodiques qui est jaune. Un‘objet placé


dans l’espace obscur de Crookes porte ombre dans
la gaine cathodique en arrêtant l'afflux positif; si la
cathode présente des trous, l'aflux positif les traverse,
LU

et forme, de l’autre côté de la cathode, les rayons


positifs, que nous étudierons dans le prochain chapitre.
" : Le rôle essentiel de l’afflux positif dans la décharge
a pu être mis en évidence expérimentalement. Les
RA

électrons émis par la cathode constituent, dans un


gaz assez raréfié, un faisceau de rayons cathodiques
visible : en limitant par un diaphragme percé d’un trou l’afflux positif, on _
NT

constate que le faisceau de rayons cathodiques part uniquement des points


frappés par cet afflux. La soupape de Villard (fg.. 446), employée avant
l'invention des lampes-valves pour redresser les courants à haute tension,
CE

permetde montrer que la décharge ne peut passer dans un tube que si la


* Cathode peut recevoir l’afflux positif. C’est un tube à gaz raréfié dont l’une.
des électrodes 4, courte et logée au fond d’un tube étroit, ne peut que difü-
cilement recevoir l’afflux positif, tandis que l’autre S, placée au milieu de
I/

l'ampoule et possédant une large surface, peut facilement le recevoir. La


soupape de Villard ne laisse passer le courant que lorsque l’électrode S est
AS

cathode;'il suffit, pour le vérifier, de mesurer, à l’aide d’un milliampère-


mètre, le courant qu'y donne une bobine de Ruhmkorff, lorsqu'on le fait
passer successivement dans un sens et dans l’autre (}
UI

_
375. lonisation par les électrons. — Les électrons, produits à la surface
de la cathode par l’afflux positif, se mettent en mouvement vers l’anode:
BC

ils
| @) Le fonctionnement n'est satisfaisant qne si la pression a une
j valeur convenable : un régu-
lateur O permet de faire rentrer du gaz dans
le tube.
“e
DÉCHARGES A BASSE PRESSION. 587
acquièrent une grande vitesse à la traversée de la chutede potentiel catho-
- dique, et constituent alors les rayons cathodiques, que nous étudierons dans

Y
le prochain chapitre. Ils produis ent l'ionitation des molécules gazeuses qu'ils +
rencontrent : il se forme à chaque choc ionisant un ion positif, qui se dirige

AR
-vers la cCathode, et un électron, qui se dirige vers l’anode, et prend d’ailleurs
le plus souvent une vitesse suffisante pour pouvoir à son tour produire l’ioni-
sation de nouvelles molécules, La cathode reçoit donc un nombre d'ions :

IBR
positifs bien supérieur à celui des électrons qu’elle émet; comme d’autre -
part ces ions, beaucoup plus lourds, ont une mobilité beaucoup plus faible
que les électrons, il se produit, dans l'espace qui avoisine la cathode, une
acc umulation de charges positives, qui explique la décroissance du champ

YL
à mesure qu’on s'éloigne de la cathode (fig.445, courbe Il). Lorsqu’ on arrive
à la lumière négative, le champ électrique, dirigé vers l’anode, créé par cette.
répartition spatiale positive, compense à peu près totalement le champ produit

SIT
par le potentiel extérieur appliqué au tube, et le champ résultant est devenu
à peu près nul.
Les électrons cathodiques qui arrivent à la tumière négative ont été ralentis
par les nombreux chocs ionisants qu'ils ont subis; le champ étant très peu
ER
intensé, les ions positifs et négatifs qu’ils forment en produisant l'ionisation
ne peuvent également prendre que des vitesses très faibles : la lumière néga-
tive est une région d’accumulation des ions des deux signes. On a pu-montrer,
NIV

en mesurant la conductibilité du gaz entre deux électrodes auxiliaires, placées


dans un même plan perpendiculaire à l’axe du tube et soumises à une faible
‘différence de pôtentiel, que € “est, en effet, ‘dans la lumière négative qu'il est
le plus fortèment ionisé.
LU

1 La luminosité du gaz est produite par l'excitation de ses atomes par les -
chocs électroniques (88 367, 368 et 417) : presque nulle dans l’espace obscur
de Crcokes, où il y a peu d'électrons, elle devient intense dans la lumière néga-
RA

tive. On a constaté qu’elle y était bien produite par les électrons qui viennent .
de la cathode, en constatant qu’un objet placé dans l'espace obscur de Crookes ‘
les arrête et porte ombre dans la lumière négative. Le champ très faible qui
NT

existe à la limite de la lumière négative et de l’espace obscur de Faraday


n'entraîne vers ce dernier espace qu’un petit nombre d'électrons; à mesure
qu'ils s'éloignent de la lumière négative, ils sont soumis à un champ croissant,
CE

s'accélèrent et en produisent d'autres par ionisation des molécules. On


retrouve donc, après l’espace obscur de Faraday où le nombre d'électrons est
insuffisant pour produire la luminosité du gaz, une région plus riche en élec-
trons, qui est à nouveau lumineuse : c’est la colonne positive.
I/

Lorsque la colonne positive n'est pas stratifiée, le champ y est constant


d’une extrémité à l’autre, et chaque élément de volume y contient un nombre :
AS

. d'électrons égàl au nombre d'ions positifs; comme le courant et le champ, ce


nombre est le même dans toutes les sections (cf. $ 364) : il ÿ a équilibre dans
<haque section entre l’ionisation par les chocs des électrons sur les molécules
UI

et la recombinaison des ions, qui se fait sans doute principalement sur les
parois. Si au contraire les conditions dé cet équilibre ne se trouvent pas réa-
lisées, il y a formation de stratifications,. avec des striès sombres, analogues
BC

à l’espace obscur de Farädäÿ, aux éndrôits où il n'y a pas suffisamment d'élec-


trons, des stries brillantes äux endroits où leur nombre èst maximum, Di
ï io an La tonus

BRUHAT. 4 ‘éd. | ‘ | 3
RY
© CHAPITRE. XXXV

RA
RAYONS CATHODIQUES ET RAYONS POSITIFS

LIB
——

L — RAYONS CATHODIQUES

Y
. : 376. Production des

SIT
rayons cathodiques. — Lorsqu'on réduit
-en-plus la pression dans un tube à décharges, de plus
l'espace obscur de Crookes
s'agrandit de plus en. plus et il finit par rempl
ir tout le tube. Les tubes de
: Crookes sont des tubes dans lesquels la pression
ER a été réduite à une valeur de
‘l'ordre du 1/100 ou du 1/1000 de millimètre de mercure ;
il est nécessaire,
‘pour -y produire la décharge, d'établir entre
les électrodes une différence de-
_ potentiel de plusieurs dizaines de kilovolts. La
chute de potentiel cathodique,
NIV

qui était indépendante de la pression pour des pressi


de millimètre de mercure,
ons supérieures à 1/10-
est maintenant d'autant plus grände
sion est plus basse. L'expérience montre qu'ell que la pres-
e est presque égale à la totalité
- de la différeñce de potentiel appliquée aux électr
odes : toutes les parties de
LU

l'ampoule, autres que celles qui sont au voisi


nage immédiat de la cathode,
” sont au même potent iel que l'anode. Le champ électrique, extrêmemen
tense à la surface de la cathode, est pratiquement nul t in-
aux autres points du tube.
” Les électrons qui sont produits par l’afflux positif à la surfac
RA

acquièrent une très grande vitesse en trave


e de la cathode
rsant la chute de potentiel catho-’
dique : ils continuent leur mouvement à traver
s tout le tube, et se déplacent
en ligne droite, avec une vitesse constante, jusqu’
NT

à la paroi opposée, qu'ils


illuminent d’une vive fluorescenceCes. électrons, animésde grandes vitesses,
constituent les rayons cathodiques. On peut calculer leur vitesse,
par la rela-
tion eV — mv° Fj. en supposant que la différence
CE

de potentiel V qui les lance


est égale à celle qu'on a établie entre l’anode et
la cathode : à une différence
de potentiel V — 40.000 volts correspond une
vitesse y — 120.000 km/sec.
. ($ 342). Ce calcul n’est qu'approximatif, car
la chute de potentiel cathodique
n'est pas rigoureusement égale à la différence
I/

de potentiel totale appliquée.au


tube, et les électrons ne proviennent sans doute
pas tous de la surface de la
cathode : certains peuvent avoir été produits
AS

gazeuses‘et
par-ionisation. de molécules
, provenir de points dont le potentiel est
rieur déjà notablement supé-
à celui de la cathode: En fait, l'expérience mont
de rayons cathodiques fourni Par un tube re($ 378) que le faisceau
UI

de Crookes n’est pes homogèrie, et


contient des électrons animés de vitesses très
différentes. D Te ee
nent ‘être obtenus dans le vide: parfait,
BC

* l'électrode négative à l'incand ser.entre les deux électrodes, en portant


escence » de façon qu’elle émette des
nous décrirons le dispositif empl électrons:
oyé q uand nous étudierons les rayons
X ($ 384}
© RAYONS CATHODIQUES .* 7 589,
- 377. Propriétés des rayons cathodiques. — Les raÿons cathodiques pos-
-sèdent la propriété de rendre la plupart des substances vivement fluorescentes.

Y
Sous leur action, le verre émet une lumière verte, le rubis une lumière rouge, -

AR
la craie une lumière jaune orangé. Les gaz que contient .
lé tube de Crookes peuvent eux-mêmes” devenir lumi- A
neux, malgré leur raréfaction; la lumière qu'ils émettent

IBR
:est toujours peu intense. Sa couleur dépend de la nature
du gaz: elle est jaune si le vide a été fait dans un tube
contenant de l'oxygène. | v
On peut ainsi apercevoir le faisceau cathodique sur

YL
- tout son trajet : on constate qu'il est émis normalement par
la cathode, quelle que soit la position de. l'anode (fig: 447),
et qu'il se propage en ligne droite. Le courant qui traverse

SIT
le tube, et qui provient nécessairement de l’anode, ne doit .
donc pas être confondu avec le courant que transportent :
les électrons du faisceau cathodique. On peut encore mon-
- FIG. 447.
trer que la propagation est .rectiligne en plaçant un obs-.
ER
tacle métallique ben forme de croix sur le trajet des rayons, -
et en observant, grâce à la fluorescence. des parois de l'ampoule, l'ombre c :
qu’il porte surces parois (#g. 448). Dans un tube à gaz peu raréfié, que l’espace
NIV

obscur de Crookes ne remplit pas entièrement, le faisceau de rayons catho- |


-.diques existe toujours entre la cathode et la lumière négative ($ 375), mais
paraît flou: la propagat on paraît d'autant plus rectiligne que les élez trons
rencontrent moins de molécules gazeuses. |:
LU

Les rayons cathodiques sont susceptibles ”de produire un certain nombre


RA
NT
CE

FIG. 448. |
I/

de réactions chimiques, généralement des réductions. Sous leur action, les


AS

verres contenant du plomb noircissent, par formation de plomb métallique;


le chlorure de sodium devient brun, par suite de la formation de sous-chlorure. .
Ils impressionnent la plaque photographique.
UI

Enfin, signalons dès maintenant que les substances frappées par les rayons
: cathodiques émettent un rayonnement électromagnétique de courte longueur
d'onde, qui constitue les rayons X, et que nous étudierons dans un chapitre”
BC

spécial. . J

378. Mesure de la vitesse et du rapport € / rm. — Nous allons résümer :


maintenant les principales expériences qui ont permis de montrer que les’

j
©5909 RAYONS CATHODIQUES ET: RAYONS POSITIFS
rayons cathodiques étaient. constitués. par des. particules ‘électrisées. négati-
vement, toutes:identiques entre elles. : .:: :,. . 2, Dust

RY
. Lorsqué:les rayons cathodiques rencontrent un obstacle, leur ‘énergie. ciné:
tique disparaît, et se transforme pour la plus grande païtie en énergie:calori-
fique. L’échauffemerit produit peut être assez intense pour porter au rouge, et

RA
même, fondre, une lame mince de platine placée au. point où. convergent les
élestfons émis par une cathode concave (fig. 447). Si on_laisse un. faisceau
cathodique un peu-intense atteindre'les parois.de l’ainpoule, le verre. qui les

LIB
constitue se ramollit; si l’on prolonge trop l'expérience, il finit ‘par céder. à la
pression extérieure... MT RAGE er rias mms .
‘ Nr ST a Lire Le

"Les rayôns cathodiques; constitués. far'des Particules électrisées négativement,


sont déviés par les champs magnétiqties ($:345); l'expérience est extrêmement

Y
” facile à réaliser, et réussit même avec.des champs faibles. I1 suffit d'approcher:
un barreau aimanté ordinaire du tube à la.croix pour voir l'ombre de la croix

SIT
se déplacer; elle devient en même temps plus floue, car les rayons contiennent
des électrons de vitesses différentes, qui sont inégalement déviés par le chämp
magnétique. . . :: ed CUT .. . :
ER
Les rayons cathodiques sont aussi déviés par le-champ électrique ; comme les:
o : - - : 5
NIV
LU

- Fe 440 D
RA

parois du tube de Crookes sont toujours


frès fortement électrisées, il est né-
cessaire de placer à l’intérieur de l'ampoule.les plateaux qui produisent le
champ (fig. 449). La mesure simultanée des-déviations électrique et magné-
NT

tique a permis de déterminer la vitesse des rayons cathodiques et le rap-


“Port e / m caractéristique des électrons qui les‘constituent ($ 346).
La charge électrique négative qu’ils transportent a pu étre mise en évidence
CE

par .
I/
AS
UI

à . Fr. . . *
ua id ons Li DHL LU
Et ei age Lher;i °!
‘Hne’expbérience. directe. {Perrin}, en Les recepant
dans un cylindre de Faraday
BC

: ABCD relié à un électro scope (fig. 450). Le cylindre de


Faraday doit être’en-.
touré par une cage m étallique EFGH reliée
au sol, qui le protège contre les
-Phénomènes d’influen ce_électrostatique -€t;: empêche les ions du.gaz de l’at-
teindre pson ouver ux ture
6 peut elle-même être fermée par une lame mince d’alu..
. … RAYONS-CATHODIQUES 5. ‘‘i? 591
. minium, d’une épaisseur de quelques micron rayons cathodiques tra-
que less,
versent. Le cylindre de Faraday et sa cage protectrice peuvent aussi être dis-
posés latéralement, de ‘façon qu'ils ne reçoivent pas les. rayons cathodiques;

Y
reste immobile, mais si on dévie le faisceauà l'aide
la feuille de l'électroscope

AR
‘d’un aimant de façon à l’ameñer à tomber sur l'ouverture 6 et à pénétrer dans
le cylindre, on constate aussitôt que l’électroscope se charge négativement.
On pet, dans cette expérience, mesurer la charge g reçue par le cylindre

IBR
de Faraday : s’ila reçu x électrons, cette charge est g — ne. On peut également :
mesurer la quantité de chaleur Q qu'il a reçue : elle est équivalente à l'énergie
cinétique #mv? / 2 perdue par les # électrons etona:

YL
. . . Le, 1. : °
ns
. JQ_ Om oo
Cette mesure fournit la valeur de la quantité = . & : elle peut remplacer,

SIT
pour la détermination de la vitesse v et du rapport € / m, la mesure de la dé-
viation électrique. Du ee eee LL, EL
Nous avons déjà dit quels avaient été les résultats de ces mesures ($ 349) :
ER
quels que soient le mode de production.des rayons cathodiques et la nature du gaz-
contenu dans le tube, les particules qui les composent sont des électrons, carac-
10 uré-8r
térisés par. une valeur constante du rapport e | m, égale à-4: 76 ln.
NIV

Les vitesses y varient d’une expérience à l’autre, et, dans un faisceau donné
de rayons cathodiques, d’un électron à l’autre. On a obtenu, avec les tubes
de Crookes, des vitesses comprises entre 20.000 et 200.000_km/sec. ; dans le
vide parfait, en utilisant les électrons émis par une cathode incandescente et
LU

en les lançant avec des différde potentiel de l’ordre de 250.000 volts, on


ences
est arrivé à obtenir des vitesses ‘de l’ordre de 250.000 kilomètres par seconde.
Si l'on produit/la déviation mégnétique des fayons cathodiques par l'ac-
un/couran variable, on obtient
RA

tion du champ d’une bobine pércourue par


une déviation qui suit toutes Jes variations du Courant/magnétisant, avec un
retard qui est/pratiquement/Aul, à cause de Id très fible inertie du faisceau
C’est 1à le prin/ipe des oscillographes cathodiques, qui permettent -
NT

cathodique.
d'enregistrer sur une plaque photographique pla. é£ dans le tube les oscilla-
” tions des courants de bg te fréquence utilisés en Pélégraphie sans fil. -
æ. 8 +
CE

379. Rayons de Lenard. — On peut faire sortir les rayons cathcdiques d


l’ampoule où ils ont pris naissance, en ménageant dans sa paroi une petite.
fenêtre qu’on ferme par une lame mince d'aluminium, de quelques microns .
1894). Les électrons rapides qui constituent les rayons
I/

d'épaisseur (Lenard,
cathodiques traversent cette Jame:; ils forment dans l'air les rayons de Lenard.” .
AS

Les rayons produits dans le tube de Crookes sont rapidement arrêtés. dans.
l'air à la pression atmosphérique par leurs chocs contre les molécules gazeuses,
et ne s’y propagent pas à plus de quelques centimètres;la propagation n'est .
d’ailleurs pas rectiligne, par suite des déviations produites par ces chocs. TIs .
UI

produisent dans l’air une ionisation intense, accompagnée d’une vive ïlu-
. mination; ôn constate en-même temps la formation d'ozone. muse
BC

- Au lieu de faire. sortir les rayons à l'air libre, on peut-les faire passer dans
une enceinte oîrexiste une pression réduite, de l’ordre par exemple de quelques
centimètres de mercure: on constate que.leur’ parcours est d'autant plus
‘592 RAYONS CATHODIQUESET RAYONS POSITIFS
grand qüe la pression est plus basse, et que la vitesse initiale des électrons
est plus grande. © co : : -

RY
-’ On. a répété l'expérience de Lenard avec des rayorïis plus rapides, produits.
‘par des tubés à cathode incandescente : les tubes du modèle ordinaire peuvent
fonctionner sous des différences de potentiel de 200.000 à 300.000 volts, et
: .Coolidgea construit des tubes spéciaux fonctionnant jusqu’à 900.000 volts.

RA
Ila ob‘enu dans l'air des parcours de-l'ordre du mètre, et observé des actions ;
chimiques particulièrement vives : c’est ainsi que ces électrons très pénétrants
colorent rapidement la silice fondue, le sel gemme, la sylvine.

LIB
IL — RAYONS POSITIFS

Y
SIT
380. Production des rayons positifs. — Nous avons déjà signalé ($ 374) -
ER
que l'émission des électrons par la cathode d’un tube à décharges était pro-
- voq'ée par l’arrivée sur. la cathode d’ions positifs, qui constituent l’affux
positif. Dans un tube de Crookes où la chute de potentiel cathodique a une
NIV
valeur très élevée, ces ions arrivent sur la cathode avec une grande vitesse :
si la cathode est percée, ils traversent ses ouvertures et forment dans la ré- ”
gion Q Située en arrière d’elle (fig. 451) des faisceaux de rayons positifs ou
-- Tayons-canaux. ot . ‘ ‘
LU
RA
NT

jus. 451.

Les rayons-canaux ont été découverts par Goldstcin en 1886; leur exis- ”
CE

tence se manifeste par l’illumination du gaz qu'ils traversent : ils paraissent


jaunes d’or dans l'azote, roses dans l'hydrogène. On peut déterminer la posi-
‘ tion de leur point d'impact sur le fond du tube en y plaçant un écran E recou-
. vert de willemite, dont ils excitent la fluorescence, où mieux une plaque pho- _
I/

. tographique, à couche sensible très mince et très riche en sel d'argent, qu'ils”
impressionnent, .. - s :
AS

Les rayons positifs produisent une ionisation intense des gaz qu'ils tra-
versent; ils sont arrêtés très rapidement si la pression n’est pas très basse, :
Dans les tubes construits spécialement pour leur production, on fait dans la
UI

partie Q qu'ils doivent traverser un vide aussi parfait que possible: on doit :
‘ néanmoins conserver dans la partie P-une pression, de l'ordre du 1/100 de
millimètre de mercure, qui permette la formation de l’afflux positif. On sépare .
BC

alors les deux compartiments P et Q par une cathode épaisse de plusieurs :


centimètres, percée d'un canal fin, dont Je diamètre est de l'ordre du dixième
de millimètre : la quantité de gaz qui diffuse de P vers Q à travers ce canal
| RAYONS POSITIFS. ‘+. :. © 593.
de
est assez faible pour qu'il soit possible de l’extraire au fur et à mesure
_. | 2 Le oc :
-son passage.
On a pu obtenir dés rayons positifs de plus grande intensité en les faisant

Y
émettre, dans un vide parfait, de l’ordre du millième du millimètre de mercure,

AR
de pla-
par une anode incandestente. L'anode est, par exemple, un filament
uement à une températ ure.
tine recouvert d’un sel alcalin, et chauffé électriq
un peu inférieure à la température de fusion de ce sel : les atomes alcalins-

IBR
à travers
chargés positivement sont extraits du sel et projetés en ligne droite
anodiques , s’il un
existe champ élec-
le tube, de façon à constituer des rayons
e, à la-sur-
: trique suffisant, de l'ordre du demi-million de volts par centimètr
. face’ de l’anodé. On arrive à réaliser cette condition en employant une anode

YL
des pointes, $ 43) et en établissant entre elle et la cathode .
pointue (pouvoir
une différence de potentiel de l'ordre de 100.000 volts. Aux pressions extrê-
.mement basses auxquelles on opère, et.que l'on ma'ntient par le fonctionne-
dans le gaz ne s'éta-

SIT
‘ ment permanent d'une pompe convenabl e, la décharge
extraits du
blit pas, et le courant est entièrement transporté par les ions positifs
débits de plusieurs milliampères. |
sel : on a pu obtenir des
le vide élevé ainsi emploÿé, les rayons anodiques , ne rencontra nt pas :
Dans ER de la
‘ de molécules gazeuses susceptibles, par leur choc, de leur faire émettre
visibles. Ils ne sont décelable s que par de petites houppes
lumière, ne sont pas
.
‘lumineuses, dont la couleur dépend de la nature du métal alcalin employé,
NIV

doit
. qui apparaissent aux points où ils frappent la cathode. Cette dernière
.
toujours être placée assez près de l’anode; mais on peut la percer d’un canal
des-
qui laisse passer les rayons positifs intenses obtenus dans les appareils.
tinés à leur étude. | ot
LU

381. Mesure de la vitesse v'et du rapport €/m. — On a pu vérifier que


les rayons-canaux étaient formés de particules électrisées positivement, en-
:
constatant qu'ils étaient déviés par le champ'électrique et par le champ ma-
RA

gnétique, et aussi en les recueillan t dans un cylindre de Faraday; on a pu.


* déterminer la vitesse des particules et le rapport e / m qui les caractérise en
déviations électrique et magnétique. . 7
NT

mesurant les deux


Les valeurs trouvées pour le rapporte / #7 concordent parfaitement avec
les
celles qu'on calcule en supposant que les ions positifs qui constituent
ou des molécules des gaz que renferme le tube
CE

rayons-canaux sont des atomes


à décharge, portant une charge égale à une ou deux fois la charge élémen-".
taire e: elles sont analogues à celles qui correspondent aux ions électroly-
tiques, et sont toujours beaucoup plus petites que celle qui caractérise l’élec-
de
tron. Ces mesures confirment l'hypothèse de la structure discontinue
I/

l'électricité ($ 347), et conduisent naturellement à l'hypothèse que nous avons


AS

indiquée au paragraphe 351 : landis que l'électricité négative peut exisler-à l'élal
libre, sous forme d'électrons, l'électricité positive est loujours liée à un support
matériel: un: atome est chargé positivement lorsqu'il a perdu un ou plusieurs
- électrons; la masse de l'ion positif ainsi forméne diffère pas d'une façon appré-
UI

cible de celle de l'atome neutre, à cause de la petitesse de la masse de l'électron.


Les valeurs de la vitesse sont beaucoup plus petites pour les rayons-canaux
BC

que pour les rayons cathodiques, et ne dépassent pas quelques milliers de


kilomètres par seconde. Considérons par exemple un ion positif formé. par
. un atome d'hydrogène portant la charge élémentaire, et supposons qu’il-soit. *
‘594 RAYONS CATHODIQUES-ET RA YONS POSITIFS (4 y
lancé par une chute de potentiel cathodique V = 80.000 volts = 8. 107. 6. m.
La vitesse qu'il acquiert est donnée ($ 342) par la relation v? — 2Ve / m

RY
="16.10"?.0649 = 15,4. 10"; on trouve v — 4. 109 — 4.000 km/sec. environ.
- La quantité 3#1° / 2e représente la chute de potentielqui a lancé la parti-
cule : elle est d même ordre de grandeur pour les rayons positifs que pour
les rayons cathodiques, et la déviation éle. trique, qui est proportionnelle à

RA
. la quantité e/m?, est aussi du même ordre de grandeur. Mais la déviation
magnétique, qui est proportionnelleà la quantité e / #v, est beaucoup plus .
faïble pour les rayons positifs; dont la vitesse est plus faible : il a néanmoins

LIB
: été possible de la mesurer avec précision. Lo +
Dans les expériences de détermination du rapport e / m…, il est nécessaire de.
mesurer simultanément les deux déviations, car les ions qui constituent un
faisceau de rayons. positifs n'ont pas tous la même vitesse. Les premières

Y
mesures ont été faites par J.-J. Thomson par la méthode décrite au para-

SIT
graphe 346 : l'action simultanée des deux champs parallèles E et H produit
deux déviations rectangulaires y et z, et la valeur de e./1# est: -
€ Li1E.#
7 ID
ER ou t
- ni H y. ° ‘
Tous les ions de même espèce, pour lesquels la valeur de € l'm estla même,
NIV

viennent frapper la plaque photographique aux points d’une courbe dont


l'équation est de la forme z' = 2py. Cette courbe est une parabole de para-
mètre : Fo se .. | oc ., .
oo. ID H? e
LU

- E -p=—. =.
2 ‘ É : D 7.

On obtient effectivement sur la plaque un cértain nombre d’arcs de para-


RA

bole; on .peut facilement détérminer, pour chaque arc, la valeur du para-


mètre p, et en déduire la valeur du rapport e / 5” pour. l'ion correspondant.
La précision obtenue est de l'ordre du centième; elle peut même être plus
NT

- grande lorsque l’on se contente de mesures -relatives : il suffit alors, pour


déterminer le rapport des valeurs de e/ m correspondant à deux ions différents,
présents simultanément dans les rayons positifs, de mesurer sur.la plaque .
CE

le rapport des ordonnées z' et z correspondant à une même valeur del’ab cisse.
" . L'expérience montre qu’un gaz quelconque contient toujours des ions d’es-
pèces différentes. L’hydrogène donne deux paraboles, correspondant l’une
à l'atome H portant une charge élémentaire (H4), l’autre à la molécule H®?
I/

portant une charge élémentaire (H }) ; on obsérve en outre un arc de parabole,


” d'intensité moins grande, correspondant à des déviations électrique et ma-
AS

gnétiquede sens contraires aux premières : il est donné par des ions négatifs
H-, qui se forment dans l’ionisation du gaz produite par les rayons positifs,
et est faible si le vide est élevé. | ..
UI

L'oxygène contient encore davantage d'ions différents : on trouve des ions.


pouvant contenir jusqu’à 6 atomes et portant 1 ou 2 charges, caractéris
és.
par les paraboles O,: 03, O3, O54, Ou4 et O. - :
BC

‘ Dans toutes ces expériences, si le vide a été fait avec une pompe’
à mercure,
on trouve des paraboles produites par les atomes de mercure
ionisés, notam-
-ment les paraboles Hg&+ ct Hg44. On voit que l'éunte
des rayons positifs cons-
LE \

|| RAYONS POSITIES: + +. *, 595


ant de dé-
“titue une méthode d'analyse chimique extrémement sensible, permett
même à l'analys e spectrale. On se.
-celer des traces de matière qui échappent
comparée
rendra compte de l’extrême sensibilité de cette méthode d'analyse,

Y
permet presque d'étu- :
aux méthodes purement chimiques, en songeant qu’elle

AR
qu'un dixième de milligramme de mer-
dier les atomes individuellement, alors |
cure, par exemple , contient encore plus de 197 atomes.

IBR
admet l'hypo- :
382. Spectrographie de masse : les isotopes. — Si l’on
discontinue de l'électr icité ($ 347), c'est-à- dire si l’on
thèse de la structu re
à un multipl e entier simple
admet que la charge e d’un ion est toujours égale
du rapport des valeurs
d'une même charge élémentaire, on voit que la mesure

YL
à deux ions permet de mesurer , à un nombre entier près, le rap-
de e | in relatives
des masses
“port des masses des atomes qui les constituent, c'est-à-dire le rapport soit.
peut être. faite,
atomiques des éléments qui les fournissent. Cette mesure

SIT
à l’aide d’appareïs -
au moyen de l'appareil à parabolesde J.-J. Thom: on, soit
a été construit par Aston, qui utilisent
plus perfectionnés, dont le premier
également les déviations électrique et magnétique, et qui fournis sent, au lieu
le cliché obtenu
d'une série d’arcs de paraboles, une série de petites droites ;
ER d'ions:
a l'aspect. d’un spectre de raies, dont chacune caractérise une espèce
tube.
c’est le spectre de masses du mélange gazeux placé dans le
important :
Les expériences d’Aston ont fourni-un résultat cxtrémement
NIV

corps se comportent cônune un mélange de plusieurs éléments.


presque lous les des raies.
C'est ainsi que le chlore, de masse atomique C1 — 35,46, .donne-
comme s’il était formé
doubles, aussi bien pour l'ion Cl, que pour l'ion C',,,
et 37 : on admet que
d’un mélange de deux éléments, de masses atomiques 35
LU

et.se trouvent mélangé s, dans une pro-


ces deux éléments existent réellement, la
re dans
portion fixe, dans les différents produits chlorés que l'on rencont
- nature. ‘ ‘
RA

tés chimiques
Ces deux éléments sont deux isotopes ($ 352): leurs proprié
ues, de sorte qu'aucu ne réaction chimiqu e n'est capable de les
‘sont identiq
ns tré Cort
‘séparer. Le mélañge des deux À sotopes conserve au cours des réaclio
et c'est pourquoi .
NT

position constante, il résisle à toute tentative de fractionnement,


Quelle que soit la féaction .
‘il a toujours été considéré comme un Corps simple.
e d'argen t AgCl préparé à partir du chlore:
par laquelle on l'obtient, le chlorur
s

AgCl = 143,
naturel renferme toujours la même proportion de molécules
CE

es AgCl = 145, contena nt l'atome .


contenant l'atome Cl = 35, et de molécul atomique .
même masse
Ci = 37; son analyse Dfournit toujours : pour le chlore,la . - . \
C1 = 35,46. 2
I/

des iso-
Nous verrons plus loin ($ 415) comment on interprète l'existence
+opes : deux atomes isotopes possèden t des noyau xde masses différent es,
AS

et la répartition des électrons qui


‘ ayant même charge électrique. Le nombre’ et il y
gravitent autour du noyau sotit donc les mêmes pour les deux atomes,
de cette répartition
- a identité des propriétés chimiques, qui ne dépendent que
UI

t
électronique. Les spectres de raies émis par les atomes ne dépendent égalemen
des électrons (cf. $ 417) : deux atomes isolcpes ont pratique ment
que des orbites ”
le même spectre; il ne peut apparaître dans la position des raies que de très
BC

petites différences, dues à l'effet ‘d'entraînement du noyau par l'électron


mobile. Cès différences ont effectivement été mises eni évidence dans le cas
des isotopes du plomb, qui se trouvent séparés dans les minerais ’'radioactifs”
. SE Doug
\
.596:. ‘ RAYONS CATHODIQUES ET RAYONS POSITIES
($'4xr): elles sont de l’ordre de 5 à 8'millièmes d’angstrôm pour des raies de
:- longueur d'onde comprises entre 3.000 et 4.000 angstrôms : on voit qu'il s’agit

RY
là d’écarts de l’ordre du millionième, qui ne peuvent être observés que grâce
à l'extrême précision des mesures de spectroscopie interférentielle. On peut
:. s'attendre à des différences plus importantes dans l'étude des spectres de bandes,

RA
qui sont produits par des rotations et des oscillations des atomes dans la. .
* molécule, et sont plus directement liés à fleurs masses: une variation de:
: 2 # ou 3 |pour 100 ED
de la masse d’un des atomes peut entraîner
a
un déplacement
2

LIB
de plusieurs angstrôms des raies qui constituent certaines bandes. C’est ainsi .
qu’on a pu montrer que les bandes de CuC1 sont formées de raies quadruples,
Correspondant aux deux isotopes du chlore de masses atomiques 35 et 37, et
- aux isotopes du cuivre de masses atomiques 63-et'65, formant les quatre

Y
molécules ‘Cu #5C1, 65Cu 2501, 2Cu Cl et 55Cu 37CI. De même, l'étude des bandes
d'absorptionde l'oxygène atmosphérique a montré l'existence des isotopes

SIT
70 et 10, la proportion de 70 étant environ 1/3.000"et celle de 180 1/500.
© Dans les spectrographes de masse modernes, une disposition convenable
. des’ champs électrique et magnétique assure une double focalisation, .ras-
ER
semblant en un même point de la plaque photographique réceptrice les ions :
de même masse émis avec ‘des vitesses légèrement différentes ou dans des
directions formant un faisceau divergent d'ouverture notable. On arrive ainsi
NIV
à obtenir des raies fines, dont la largeurne dépasse pas 1/10 de millimètre, et à .
déterminer le rapport des masses de deux ions avec une précision de l’ordre
de 1/50.000, tout au moins lorsque ces deux ions ont des masses voisines, comme
par exemple la molécule d'hydrogène lourd 2D° et l'atome d’hélium He, la
LU

.… molécule #C1Hi et l'atome d'oxygène l'O,


” Les valeurs ainsi obtenues peuvent être comparées aux masses atomiques
par les chimistes : il faut toutefois prendre garde qu’en chimie on attri-
calculées
bue la masse O = 16 à l’ensemble d’isotopes qui constitue l'oxygène atmos-’.
RA

phérique, tandis qu’en spectrographie de masse on attribue la valeur O = 16à .


la masse de l’isotopele plus léger de cet ensemble. Dans ce dernier système,
l'oxygène des chimistes a la masse atomiqre16,0035; les masses atomiques des
NT

chimistes doivent donc être augmentées d'environ 2/10.000 pour être compa-
rées à celles des physiciens. On peut dire que, dans l’ensemble, la concordance
est excellente:la masse atomique calculée, à partir des mesures de la spectro- . °
CE

graphie de masse, pour le mélange d’isotopes qui constitue un élément naturel,


” diffère au plus de quelques dix-millièmes de la valeur admise par les chimistes,
et la différence est généralement explicable par l'insuffisance de la précision
I/

avec laquelle nous connaissons la proportion des différents isotopes dans le


mélange naturel. .
AS

Nous connaissons aujourd’hui environ 280 isotopes stables des 83 éléments


qui précèdent les corps radioactifs naturels dans le tableau de Mendeleeff. |
T1 est remarquable que, sauf pour les isotopes de l'hydrogène (*H — 1,0081,° .
UI

TH = 2,0147) les masses de lous ces îsolopes sont exprimées, dans le système
FO —.16, par des nombres très voisins de nombres entiers. Nous reviendrons
plus loin ($ 422 {er) sur l'interprétation de ce fait, ainsi que sur l'interprétation
BC

des écarts
à (défauts de ma Sse) entre les masses des isotopes et les nombres entiers:
Précisons seulement que ces écarts sont très généralement inférieurs
à 1/1.000
en väleur relative.
De nombreux efforts ont été faits pour obtenir la séparation des | isotope
s
RAYONS POSITIFS Se » 597
qui constituent un élément naturel. Le spectrographe de masse ne permet pas ‘
en effet d'isoler des quantités importantes desions qui parviennent en des points-
différents du récepteur. Ce n’est qu'avec les métaux alcalins qu'on peut obtenir

Y
* des faisceaux d'ions positifs relativement intenses, transportant par exemple :

AR
‘un courant de 100 microampères ce qui correspond pour le lithium à un débit
de 0,02 milligramme par heure : on est arrivé à séparer complètement en leurs
isotopes des échantillons de quelques milligrammes de rubidium et de potas- .
- -sium, |:

IBR
Les différents isotopes ‘d'un même.élément ayant mêmes propriétés chi-
miques, leur séparation ne peut être réalisée qu’en utilisant les propriétés :
physiques qui dépendent directement des masses des atomes, ou des masses .

YL
des molécules des composés qu'ils forment. Les meilleures : méthoëes . sont
<elles qui font appel aux différences des vitesses d’agitation moléculaire que
fait prévoir la théorie cinétique classique, et qui utilisent la. diffusion, soit à |
‘travers une paroi poreuse, soit dans la vapeur de mercure d'une pompe à dif-,

SIT
fusion: On est ainsi parvenu par exemple, par des fractionnements répétés, -
-à obtenir des enrichissements notables de néon (Ne=: 20 19) €en isotopes Ne
-et Ne, ct même à isoler l'isotope 2Ne à l'état pur.
ER -
Dans le cas de l'hydrogène, la masse ‘de l’isotope lourd H, ou déutériimn,
est le double de celle de l'hydrogène ordinaire. Le rapport des masses des deux
‘isotopes est ici égal à 2, au lieu de ne différer de l’unité-que de quelques cen-.
NIV

.….tièmes : aussi les diverses méthodes de diffusion, de distillation, etc., donnent-


‘elles dans leur séparation un rendement bien meilleur que pour les autres
Corps. C’est ainsi que l'hydrogène lourd se concentre spontanément dans les
<uves où l’on électrolyse l'eau pour la préparation industrielle de l'hydrogène :
LU

tandis que l’eau naturelle ne contient que des quantités de l'ordre de 2/10.000
‘d’eau lourde ?H20, l’eau qui a subi l’électrolyse arrive à en contenir 1/2.000.
. Le mélange d’hydrogènes préparé par réduction de cette eau peut être enrichi
RA

<n isotope lourd par liquéfaction et distillation : on obtient ainsi des mélanges
qui donnent au spectrographe de masses les raies des atomes *H+ ou des mo-
lécules *H2H.On a même pu par diffusion obtenir l'isotope *H'à l'état pur
NT

le spectre de l'atome 2H est le même que celui de l'atome 1H, mais les raies
sont déplacées d'environ 1,5 angstrôm vers le violet; dans les spectres des .
molécules H?H et ?H?, les déplacements sont tels, par rapport aux raies de
CE

* 1H°, que l'aspect même des spectres paraît entièrement différent...


‘ Signalons en terminant que l’eau. lourde, *H?O, préparée avec l'isotope 2
pur, présente des propriétés physiques différentes de celles de l’eau ordinaire :
_ “lle fond à + 308, bout à 101°,4, a une densité de 1,106. On voit parces.
I/

chiffres quelle est l'importance des études modernes sur les isotopes : elles
. peuvent conduire à remettre en cause un certain nombre de définitions fonda-
AS

mentales, points fixes de l’échelle des températures, définition du litre, base


du système des masses atomiques, que l’on croyait fondées sur les propriétés
de corps purs, .et qui sont fondées sur des propriétés, susceptibles de varia- .
UI

tions continues, de mélanges d isotopes.


BC
RY
_: CHAPITRE XXXVI .

RA
LES RAYONS X

Y LIB
‘I PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES

SIT
Lu
383. Production d2s rayons X dans un tube de Crookes.— Les rayons
X, ou rayons de Rœntgen, ont été découverts par Rœntgen en 1895; on sait :
ER
maintenant qu'ils sont constitués par un rayonnement électromagnétique
. dont la longueur d'onde, très courte, est de l’ordre de l’angstrôm, et qu'ils
“sont émis par toutes les substances frappées par des rayons cathodiques.
NIV

Pour produire un faisceau intense de rayons X au moyen d’un tube de : -


ee 7 . ‘ -_ Crookes; ‘on place, au point où
_ convergent lesrayons cathodiques
LU

‘émis par ‘une cathode concave,


“une plaque métalliqueA, généra-
lement reliée à l’anode (fig. 452),
J qu'on appelle l’anticathodes; sa
RA

+. Surface ‘émet des rayons X dans


toutes les directions. . Comme elle
s'échauffe beaucoup par suite du
NT

choc des électrons, l'anticathode :


doit être faite d’un métal peu fu-
| FIG. 452,
sible, platine, ou mieux tungstène,
CE

. . . - -.: . et être prise massive. Dans l’ap-


. Pareïl représenté par la figure 452, elle est refroidie par un courant d’eau, qui
circule entre l’intérieur de la masse métallique et le réservoir R': on peut,
avec de tels tubes, obtenir des courants de. l’ordre de 50 milliampères avec”
I/

des différences de potentiel de l'ordre de:150.000 volts


Le
Le rayonnement émis n’est pas homogène et comprend toujours des rayons+
AS

de longueurs d'onde différentes; la répartition de l'énergie rayonnante entre


ces différentes longueurs d’oride dépend à la fois de la nature de l’anticathode
(cf. 8 393) et des conditions de fonctionnement du tube. Si, lorsde l’arrivée
UI

* d'un électron, l’anticathode fournit une énergie rayonnante W,la fréquence


v .
des rayons X émis est donnée par la relation-hv —
W ($ 343). Quelles que
soient les conditions du choc d’un électron rapide sur un atome métallique,
BC

-i est certain que l'énergie W qui se retrouve sous forme. d'énergie


rayonnante
est inférieure ou au plus égale à l'énergie cinétique mv*
/ 2 de l’électron: d'autre |
Part, Si V est la différence de potentiel établie entre'les deux
électrodes du

\
PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES : 599 , :
tube de Crookes, l'énérgie cinétique mv°/2 estau plus égale à eV. La relation
X
d'Einstein fournit done une limite supérieure de la fréquence v des rayons

Y
émis par le tube, .et par.suite. une limite inférieur e de leur longueur d'onde ”

AR
- LT Fc ‘
: ri ee rot
A = cJ/v.Ona:
À £

. <a
CE

IBR
ou

. Sila différence de potentiel est V == 40.000 volts = 4. 10"? üu. é.m,ona! “ -3y
: . : . .
2) . cree
. -
.3: 18 Le D o tte ur re Gyé2t0
6,£. , 1824 X > 0,3 angstr ôms ° environ:y DEP
1>=—1,69; 109). 4. Loi} 4: < cu::
. ‘

YL
.on peut former un spectre de
Nous indiquerons tout à l'heure comment
rayons X et mesurer les longueurs d'onde de cés rayons. Le spectre fourni

SIT
par une anticathode comprend un spectre continu, dont la limite est très
nette du côté des courtes longueurs d'onde, la position de cette limite concorde
parfaitement avec celle qu’on calcrile par la relation d'Einstetein l’on admet
.que sa détermination est l’une des
ER
meilleures méthodes de mesure de la..
constante h : la valeur deh/e ainsi obtenue dansles mesuresles plus récentes est
he = 1,3762. ro" (cf. $ 356). d'où, pour e= 4,803 .107%° u.é.s.,h — 6,67. 10711.
L'emploi du tube de Crookes présente l'inconvénient que la pression y.
NIV

diminue spontanément au cours du fonctionnement; on est obligé d’adjoindre


au tube de Crookes un régulateur permettant de produire un dégagement
_ gazeux à l’intérieur du tube. Le réglage de la pression obtenu par l'emploi du
régulateur est le seul réglage dont on dispose : plus la pression est faible, plus :
LU

. la différence de potentiel V nécessaire à l'obtention de la décharge est grande.


et plus la longueur d'onde des rayons obtenus est petite. .
RA

884. Tube Coolidge. — Dans les installations puissantes, on remplace au-


jourd’hui le tube de Crookes par un tube Coolidge (fig. 453). C'est un tube
dans lequel on a établi un vide aussi parfait que possible, et dans lequel les
NT

électrons sont émis par une cathode incandes -ente, formée d’un filament de
tungstène F. L’anticathode est constituée par une lame de tungstène À, portée
‘par un bloc de cuivre solidaire d’un tube de molybdène T. On porte le fila-.
CE

ment F à lincandescence au moyen du courant fournit par une battérie B


de quelques accumulateurs,et on établit une grande différence de potentiel
entre les électrodes A et F à l’aide d’une source à haute tension S; notons que
de chauffage, relié à l’une des bornes de $, doit être soigneusement ‘
le circuit
I/

isolé. La source S peut être le secondaire d’un transformateur à courant alter-


natif : comme le courant ne peut être transporté à travers le tube que par les .
AS

électrons qui sortent du filament incandescent, il ne peut passer que pendant


la moitié de la période où ce filament est cathode. Toutefois, si l’anticathode
vient à tougir, elle peut émettre elle-même des électrons: il est préférable,
UI

surtout si le régime de fonctionnement doit être un peu poussé, d’intercaler


tine lampe-valve entre la source$ ét le tube. "0... ! | ‘
du tube Coolidge est entièrement différént de celui.
BC

- Le fonctionnement
du tube de Crookes; dans ce dernier, l'émission des rayoris cathodiques est’
liée à l'existence d’une chute de potentiel cathodique importante; pratique-!.
ment; presque toute l’ampoulese trouve au potentiel de l’anode'($ 373), et on.
RY
"ons cathodiques diffusés

RA
escence intense, verte ou bleu par l'anticathode
e suivant la nature
idge au contraire, il n'y a plus
€tiln’y a plus de de chute de potentiel.
positifs sur la paroi: les élec 8az dont l'ionisation puisse amener des centres

LIB
‘la. paroi jusqu’à ce qu'elle trons diffusés par l’anticathode viennent charger.
ait pris un potentiel tel qu’i
teindre “toute l'ampoule est ls ne puissent plus l’at-
Pratiquement au potentiel |
de la cathode, et c’est

Y
SIT
ER
NIV
LU
RA

| IG, 453.
“ !
le col de l’anticathode qui supporte
doit être particulièrement allongé. toute. la différence de potentiel, et qui
NT

En même temps, la suppression du bom-


CE
I/
AS

de chauffage. €, en agissant sur l'intensité du


courant
La limite inférieure des longueur ‘ ‘
s d'onde obtenues peut être calculée
UI

relation d'Einstein, à partir par la.


de la valeur maximum V de
tiel fournie par la source $S. la différence depoten-
Dans les appareils modernes,
de l'huile, qui assure en le tube est plongé dans.
même temps son isolemen
BC

les parois métalliques ext t et son refroidissement


;
‘ 8er les opérateurs contre érieures de la cuve à huile servent également à proté-
les rayons : .
PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES à Gor.
mettre les électrons à des chutes de potentiel dépassant un million de volts,

Y
-et obtenir des rayons X ayant une longueur d'onde de l'ordre de 0,07 angs--

AR
trôm : ces rayons, qui peuvent traverser plus de'10 centimètres de plomb,
appartiennent au domaine des TAYONS y des substances radioactives {$ 404).

IBR
385. Propriètés des rayons X. — L'existence des rayons X peut être”
décelée, soit par l’impression qu'ils produisént sur la plaque photographique,
soit par la fluorescence qu’ils provoquent sur des écrans au platinocyanure de
baryum ou au tungstate de cadmium. Ils n’excitent. pas la fluorescence du

YL
verre : la fluorescence verte des parois de l'ampoule de Crookes est produite
par des rayons cathodiques secondaires.
Les rayons X se propagent en ligne droite et traversent la plupart des Subè-

SIT
‘tances, en subissant une absorption qui dépend à la fois dé la longueur d’ onde
des rayons et de la nature de la substance. L’absorption par l'air, par la lame
. de verre qui constitue la paroi de l’ampoule, par la feuille de papier noir qui.
. entoure la plaque photographique ou par la feuille de carton qui porte la subs-
ER
-tancé fluorescente est en général négligeable; l'absorption par les chairs du
‘corps humain est faible, l'absorption par les os est plus importante. Les mé-.
taux ont un pouvoir absorbant assez fort, d'autant plus fort que la masse ato-
NIV

mique du métal est plus élevée : une lame de plomb de 2 centimètres d’ épais-
seur constitue un écran qui arrête la plupart des rayons X.
Dans un grand'nombre de cas, l'absorption diminue régulièrement à mesure
que la longueur d’onde diminue : dans le cas de l'aluminium, la loide variation
LU

est assez bien connue pour qu'on puisse déduire la longueur d'onde de la
radiation de la mesure de son absorption; ce sont en général des écrans d’alu-
minium, d’une épaisseur de l’ordre du centimètre, qu'on emploie lorsqu'on
RA

veut filtrer le rayonnement d’une atnpoule à rayons X pour ne conserver que


les rayons durs. Les rayons de grande longueur d'onde, produits par des dif-
férences de potentiel faibles, sont peu pénétrants, et sont appelés des rayons
NT

mous ; les rayons de courte longueur d’onde, produits par des différences de
‘ potentiel élevées, sont très pénétrants, et sont appelés des rayons durs:ona
réalisé des rayons très mous de longueur d’onde supérieure àà 100 angstrôms,
CE

arrêtés par la traversée de quelques centimètres d’air à la pression atmosphé-


rique, et des rayons très durs de longueur d'onde inférieureà 0,1 angstrôm,
susceptibles de traverser 2 à 3 centimètres de plomb.
Lorsque les rayons X émis par une anticathode de petites dimensions tra-
I/

versent un objet dont les différentes parties produisent des absorptions diffé- -
rentes, les parties paques donnent des ombres, qu’on peut observer sur un
AS

écran fluorescent (radioscopie) ou enregistrer sur une plaque photographique


(radiographie). Aussi les rayons X ont-ils reçu de nombreuses applications
pour l'examen des corps qui ne sont pas transparents aux rayons lumineux;
UI

la possibilité de faire varier leur dureté dans de larges limites permet de les
employer àà l'examen d'objets d’opacités très différentes. Parmi leurs princi-
pales applications, citons leur emploi en médecine, pour l'examen des frac-
BC

tures des os, la recherche dans les tissus des corps étrangers métalliques,ete.,
êt leur emploi en métallurgie pour l'étude de l’homogénéité d'un métal au voi-
_Sinage d’une. soudure, la recherche des bulles dans les métaux coulés, etc. :
- L'action des rayons X sur les tissus de l'organisme peut produire, si elle est
très prolongée, des brûlures profondes extrêmement dangereuses ; il est indis-
602 | s. ‘:* !'RAYONSEt'X
+.
pensable, dans les installations. radioscopiques, de protég
er les opérateurs par
des écrans de plomb, des tabliers en-Caoutchouc.contenant du
plomb, des
glaces et'des lunettes en. verre à base de plomb. Il semble

RY
que les tissus tels
que les tissus cancéreux soient plus rapidement détruits que
les tissus sains :
on a essayé d'obtenir la guérison du cancer par l’action,
convenablement :
dosée, des rayons X.°°

RA
‘ . Lo - - “ « «
Un corps quelconque, recevant un faisceau de rayons X, ém
| secondaires, sur lesquels nous reviendrons plus loin
des
et rayons
: ils sont formés de rayons X
($ 393) et d'électrons animés de grandes vitesses ($ 394).

LIB
- .
. Les rayons X produisent l'ionisation des gaz, etla mesure du courant de.
saturation dans le gaz ionisé ($ 364) fournit une mesure de
l'intensité du fais-
Ceau de rayons X, I1 semble que le Phénomène que produit directe
ment leur
action sur les molécules du gaz est l'émission de: rayons secondaires,

Y
constitués
par des électrons animés de grandes vitesses, et que ce sont ces rayons
secon-

SIT
daires qui produisent l'ionisation du gaz (cf. &
394).
386. Optique physique des rayons X.-— Dès la découve
rte desray ons X,
on s’est préoccupé de rec herchér quelle pouvait être leur nature,
ER et on a cons-
taté que ni le champ électrique, ni le champ magnétique n'étaie
nt susceptibles
de les dévier, c’est-à-dire qu'ils n'étaient pas constitués par
des particules
électrisées. On a également pu déterminer leur vitesse de propagation,
NIV

trouvé qu'elle était égale à la vitesse de la lumière etona


: on a dès lors supposé
qu'ils étaient constitués par des ondes électromagnéti
ques, analogues aux
ondes Jumineuses. . oo
: Mais toutes les expériences tentées de 1895 à 1912 pour
LU

mettre en évidence .
des phénomènes de réflexion, de réfraction et de diffrac
tion analogues aux
Phénomènes de l'Optique n’ont fourni que des résultats
négatifs, et ont sim-
| piement permis de conclure que la longueur d'onde des rayons
X devait être
RA

beaucoup plus courte que celle des radiations lumineuses. La preuve


mentale directe de leur nature périodique n’a été expéri-
obtenue qu’en 1912, quand
Laue a observé leur diffraction par le réseau de diffraction naturel,
à inter-
NT

valles extrêmement serrés, que constituent les atomes d’un cristal : les phé-
nomènes de diffraction cristalline des rayous X ont permis,
dans les dix
années qui ont suivi la découverte de Laue, de mesurer leurs
longueurs d'onde
CE

avec précisi on et d’en édifier une véritable spectroscopie. Bien que ces ques-
. tions se rattachent plus à l'O ptique qu’ à l'Électr
icité, nous en dirons quelques
mots dans les paragraphes suivants; nous allons aupara
vant indiquer quelques
expériences plus récentes,’ qui ont reproduit, avez les rayons X, les phéno-
I/

mènes les plus importants de l'Optique. . . - .. .


La valeur de l'indicede réfraction d’une substance transparente est donnée,
AS

en fonction de la longueur d'onde x des radiations


Jumineus?s, par la formule
de dispersion de Drude. Si, dans cette formule,
on donne à Ales valeurs, de
l'ordre de l'angstrôm, qui correspondent aux
rayons X usuels, on trouve des
UI

indices y inférieurs à l'unité : la différence 3


= 1 — p est de l’ordre de 5.106
-pouïr.le verre usuel, et est proportionnelle à »?.
à celui du verre,
L'indice de l'air étant inférieur
< un faiss eau de rayons X tombant dans
l'air sur une surface
BC

de verre doit.pouvoir subir la, réflexion totale; .


si 0 est l'angle du faisceau”
ävec la surface, l'angle d'incidence, au sens habituel
de l’Optique, est = — 0,
PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES . . 603
et l'angle limite Em est donné par la condition: :

Y
Sin E — 0») = sing vie vai

AR
Pour 5 = 5.10%, on trouve ainsi 0» — 3,1.10"% radian = 11'; l'angle du
faisceau réfléchi et du faisceau incident doit être 22’, valeur parfaitement
observable avec un faisceau de rayons X suffisamment délié, tel qu'on peut

IBR
l'obtenir en le limitant par des fentes fines. L'expérience a en effet été faite
* avec succès, aussi bien pour le verre que pour différents métaux; Siegbahn a
même réussi, en faisant tomber un faisceau délié au voisinage de l’arêteA.

YL
d’un prisme (fig. 454), à obtenir sur une plaque photographique P trois taches

SIT
ER
SES

NIV

FIG. 454.
LU

distinctes, une tache D non déviée correspondant à ceux des rayons qui passent
en dehors de l’arête, une tache R correspondant aux rayons réfléchis, une
tache T correspondant aux rayons transmis par le prismeet dont la déviation
est en sens inverse de la déviation optique habituelle. Si'le faisceau contient
RA

plusieurs radiations distinctes, on obtient en T un véritable spectre prisma-


tique, qui permet de mesurer l'indice p : la différence à — z —p est bien de
lo dre de grandeur calculé par la formule de Drude et varie bien proportion-
NT

. uellement à x. . Î | . °
On a pu reproduire avec les rayons X les phénomènes d’interférences
dits franges de Lloyd ; les rayons proviennent d’une fente de 0,1 x de largeur
CE

placée à une distance de 2,2 w de la surface d’un miroir; on photographie


sur une plaque placée à 150 millimètres les interférences des rayons directs
et des rayons réfléchis : avec la raie K« du cuivre (x — 1,54 À), l’interfrange
est de 5 u, et correspond bien à la valeur théorique. On a de même observé,
I/

avec des fentes de quelques microns, les phénomènes de diffraction par une
fente; les franges sont en tout point semblables à celles de l'Optique et
AS

présentent bien là largeur calculée par les formules classiques.

387. Mesure absolue de la longueur d’onde des rayons X. — L'exis-


UI

tence de la réflexion totale des rayons X a permis d'employer à la diffraction


des rayons X les réseaux ordinaires de l'Optique — réseaux plans sur métal ou
sur verre — à condition de les éclairer sous une incidence rasante. Soit 0 l'angle,
BC

inférieur à 0, que forme le faisceau incident monochromatique avec la sur-


face du réseau; soit À la déviation du faisceau diffracté (fig. 455) : son angle
avec la surface du réseau est A — 6. Les angles d'incidence et de diffraction, .
BRUHAT. 4° éd. 39
604 _- : RAYONS X. |
au sens habituel de l'Optique, sont les angles complémentaires de @ et À —6,
et la formule classique des réseaux donne, pour le spectre d'ordre
p d'un
réseau de # traits par unité de longueur :

RY
cos 9 — cos (A —0) = np,
#

RA
spectte ,
grordre .

LIB
0 =
spectre
tordre
rayons
réfléchis

Y
Ÿ

SIT
_ rayons
N
S
mo É | T directs

FIG. 455.
ER
ou, en tenant compte de la petitesse des angles 6 et À, et en introduisant:
l'angle &« — À — 20 du rayon diffracté et du rayon réfléchi
NIV
:

np}
0)
_= (A—
2
—0 «A
2
LU

. Pour un réseau à 200 traits par millimètre, et pour


À = 1,5 À, le spectre
du premier ordre correspond à RpA = 3.105; pour un angle
0 = 15! — 0,0045
radian, la formule donne (A = 6j? — 6 + 2npx — 80,3.10°6, d'où
RA

A—0 = 0,0089 = 30; on doit donc avoir À — 45! eta—


15: sur une plaque
photographique P placée à une distance 4 — x mètre du réseau,
les traces T, R
”_et D des trois faisceaux seront séparées par des distances
TD = Ad = 12,4 mm
NT

et RD — «xd — 47,4. Ce sont là des distances parfaitement mesura


bles si
le faisceau incident est suffisamment fin : on a pu effectivement enregis
trer des
spectres de diffraction à raies très fines, jusqu'au quatrième
ordre dans cer-
CE

tains cas; commele cliché porte toujours, en outre des


traces R et D des
- rayons réfléchis et diffractés, la trace T des rayons qui ont
passé au-dessus du
réseau, on peut y mesurer les longueurs TD et RD, calcule
r les angles À et &
et en déduire la valeur des longueurs d'onde.
|
I/

Ces mesures sont extrêmement importantes, car elles ‘


ont Permis de calcule r
les longueurs d'onde des rayons X à bartir d’une longueur
directement mesurée,
AS

qui est l'intervalle des traits du réseau. klles


ont permis de confirmer de
façon définitive les valeurs fourhies par la diffrac
tion cristalline; nous revien-
drons plus loin ($ 392) sur la vérification de l'accor
d des deux méthodes. Signa-
UI

lons simplement ici que, si l'emploi de la diffrac


tion cristalline est plus avanta-
geux que celui des réseaux pour la plupart
des problèmes de ja spectrographie
des rayons X, il donne aujourd'hui moins de
précision dans la détermination
BC

des longueurs d’onde'en valeur absolue : l'emploi de réseaux


dans cette détermination, d’atteindre,et concaves a permis,
peut-être de dépasser, la précision du
dix-millième. : - ° ‘ |
ot . 605

IL. — DIFFRACTION DES RAYONS X

Y
PAR LES CRISTAUX

AR
IBR
388. Réflexion d’une onde plane par un réseau cristallin. — Rappe-
lons d’abord que, d’après les hypothèses fondamentales de la cristallographie
. un cristal est constitué par des éléments identiques — atomes, molécules ou
groupements de molécules — distribués régulièrement dans l’espace, aux som-

YL
mets des mailles d'un réseau. Dans le cas d’un cristal appartenant äu système:
cubique, la maïlle élémen-
taire du réseau est un cube,
et le réseau est constitué pat

SIT
une infinité de mailles cu-:
- biquesidentiquesentreelles:
les éléments matériels, que ER
nous supposerons, pour la
commodité du langage, être
des atomes, occupent les
NIV

sommets de ces cubes


(ig.459.
Lorsque l'onde électro-
.
magnétique plane que cons-
LU

titue un faisceau parallèle


* de rayons X tombe sur un
cristal, elle y pénètre pro-
RA

fondément : la formation
d’un faisceau réfléchi fait
. intervenir tous les atomes
du cristal, qu’ils se trouvent
NT

dans des couches profondes


ou dans des couches super- . |
ficielles. On déterminera la FIG. 456.
CE

direction du faisceau réflé- -


chi en appliquant, comme en Optique, le principe d'Huyghens : chacun.
des atomes atteint par l'onde incidente fonctionne comme une source de
I/

rayons X; il produit une onde diffractée sphérique, et l'existence d’un


faisceau réfléchi provient de l’interférence de l'ensemble de ces ondes
AS

diffractées. Les ondes élémentaires à composer sont très nombreuses, et


leurs - centres sont régulièrement répartis dans l'espace ; le problème à
traiter ést analogue à celui de l’interférence des ondes lumineuses diffrac-
UI

tées par les traits d’un réseau : le faisceau réfléchi est bien défini, et sa
direction est celle dans laquelle toutes les ondes élémentaires diffractées sont .
en accord de phase.
BC

‘On trouvera dans les traités d'Optique le détail des calculs qui fournissent: :
les conditions nécessaires à la réalisation de cet accord de phase. Groupons:
tous les atomes suivant un système de plans réticulaires, c’est-à-dire suivant
| contenant tous (fig. 457). Soit d l'équidistance
des plans équidistants, les
606 ! " RAYONS X
A,H de ces plans, 0 l’angle que forment avec eux les ray
ons incidents S,A,....
On montre d'abord que les ondes diffractées par les di
fférents atomes d'un

RY
RA
Y LIB
SIT
ER
FIG. 457.
NIV

même plan sont en phase si Ja direction des rayons diffractés A,R....


fait avec
. Ce plan un angle égal à 6; on montre ensuite que les systèmes d’ondes
fournies
par les différents plans réticulaires sont en phase si la différence
de marche
© DA, + AE = 2 d sin 6 est égale à un nombre entier de longueurs d'onde. .
LU
RA
NT
CE
I/
AS
UI

FIG. 458.
BC

. En résumé, #7 faisce au de rayons X fombant sur un cristal donne naissa


un faisceau réfléchi, dont la direction est nce à
donnée, à Partir de la direction des blans
réliculaires
, par les lois ordinaires de la réflexion, à .
condition que la longueur
DIFFRACTION DES RAYONS X PAR LES CRISTAUX 607 .
d'onde à des rayons et l'angle 0 qu'ils jorment avec le plan réliculaireuesoient liés°
De te D
“par la relation :

Y
| . 24 sin 6 = Pà,

AR
p étant un nombre entier quelconque.
On voit quelles sont les différences qui existent entre la réflexion des rayons
X et celle des rayons lumineux. Les rayons lumineux ont une longueur d’onde-

IBR
qui est grande par rapport à l'intervalle des éléments cristailins : la matière’
se compôrte pour eux comme si elle était continue, et la réflexion a toujours.
“lieu sur la surface du cristal. Au contraire, les rayons X ont une longueur
. d'onde comparable à la distance des atomes; ils pénètrent profondément dans

YL
le cristal, et on ne peut observer de rayon réfléchi que si les ondes réfléchies à
l'intérieur du cristal ne détruisent pas par interférence celles qui sont réflé-
chies à la surface : à ce point de vue, on peut comparer la réflexion des rayons x

SIT
par un cristal à la réflexion des ondes lumineuses par les plaques obtenues
dans la photographie en couleurs par la méthode de Lippmann. Fo
. De même, tandis que la direction des rayons lumineux réfléchis à la surface
d’un cristal ne dépend que de l'orientation de cette surface, la direction des
ER
rayons X réfléchis à l’intérieur du cristal dépend uniquement de l'arrange-
ment des atomes, c’est-à-dire de l'orientation des plans réticulaires : elle ne
dépend pas de l'orientation de la surface cristalline. Il existe d’ailleurs dans
NIV

un cristal plusieurs façons de grouper les atomes en plans réticulaires, et par


conséquent plusieurs directicns de réflexion possibles : si la répartition des
atomes correspond au schéma de la figure 458, la réflexion peut avoir lieu sur :
les plans P,P,..., ou sur les plans P’,P’,..., ou sur les plans P”, P...
LU

389. Spectromètres à rayons X. — Si l'on fait tomber un pinceau homo-


gène de rayons X, de longueur d'onde à, sur un cristalC, l'angle 8 qu'il forme
RA

avec un des plans réticulaires ne satisfait pas en général à la condition


2d sin 0 = pX, et il n’y a pas de rayons réfléchis. Mais si l’on fait tourner lente-
ment le cristal autour d’un axe I perpendiculaire au rayon incident (fig. 459),
NT

il y a des positions particulières du cristal pour lesquelles la relation est satis-


faite : pour l’une de ces positions, on observe un rayon réfléchi IR faisant
avecle rayon incident SI un angle 20.
CE

On mesure l'intensité du rayon réfléchi en le recevant dans une chambre


d'ionisation L, et en mesurant l'intensité z du courant de saturation qu'il pro-
duit entre deux plateaux parallèles PP' (Bragg). Le cristal est porté par la
” plate-forme d’un goniomètre; on le fait tourner d’angles 0 mesurés par ce gonio-
I/

mètre, et on fait tourner à chaque mesure la chambre d’ionisation d’un angle


double de celui dont a tourné le cristal. On construit une courbe en portant en
AS

abscisses les angles 0 et en ordonnées les intensités z : elle présente des maxima
extrêmement nets (fig. 462, $ 391), et permet de déterminer les valeurs 0,, 0,,
6,, … des angles 0 pour lesquels la réflexion a lieu (!). on
UI

L'expérience montre que les réflexions successives se font bien sous des angles 0,,
6,, 0, … correspondant aux valeurs successives 1, 2, 3... du nombre entier p et
BC

() 11 serait difficile de déterminer la position du cristal pour laquelle le plan réflecteur est
parallèle au rayon incident SI ; au licu de mesurer l'angle 6 on mesure l'angle 20 que forment
les positions de réflexion symétriques C et C’. : * :
Go8 : RAYONS x - ;
«
que les rayons réfléchis font bien avec le ray on incident les angles 20,, 20,,
20.
Elle donne en même temps la valeur du rapport à /d:

RY
2 sin 6, =“ = —— = —

RA
C’est ainsi que, dans la réflexion des
rayons X du palladium sur un cristal
de sel gemme, la valeur de ce rapport

LIB
est voisine de 0,1, et les angles 0 sont
de l’ordre de 60, 129, 189... :
‘On peut aussi déterminer la direction ‘
des rayons X réfléchis en les recevant

Y
sur une plaque photographique (de …

SIT
Broglie). On fait tourner lentement le
cristal de façon que les rayons réfléchis
AN balaient la plaque P (fig. 460): elle n’est

ÿK
D .
\ > impressionnée qu'aux points R pourles-
_ _
ER
quels la déviation HIR a l’une des va-
| R à l'électromètre leurs privilégiées 20,, 28, … On déduit
- la valeur del’angle 0 de la mesure de la
NIV

: Veo ’ ° distance RH: le point H est marqué


… FIG. 459. sur la plaque par la tache qu’y pro-
duisent les rayons directs SIH, car il y
a toujours une partie du faisceau qui. traverse le cristal sans être réfléchie ni
LU

absorbée, On peut aussi, si la plaque est assez grande, y enregistrer les deux
déviations symétriques HR et HR' correspondant aux deux positions C et C
du cristal. et déduire l'angle 40 de la mesure de la distance RR'. ue
RA

Si le “faisceau de rayons X n’est pas homogène, et contient des


radiations de longueurs d'onde
différentes à, \.…., chacune d'elles
NT

donne une série detaches, corres-


pondant à des angles 0,, 0 Dr
0’, 0°... On obtient ainsi un
spectre de rayons X : plus exac-
CE

tement, le cristal fournit la série


des spectres des différents ordres,
comme un réseau de diffraction
I/

fournit la série des spectres lu-


mineux des différents ordres. On
AS

déduit le rapport des longueurs.


d'onde X'et N de la mesure des
angles 0, et 0’, correspondant à un
UI

même Spectre; on a ? :
. 24sin 6, = pi; 24 sin 0’, = p\';
x = sin 0%. R H
BC


À Sitl 04 F1G. 460.

” Les indications que nous venons de donner ne représe


ntent, bien entendu,
que le schéma des spectromiètres destinés aux
mesu res précises; des dispositifs
UX 609.
DIFFRACTION DES RAYONS X PAR LES CRISTA
eils des raies à la fois fines et
spéciaux permettent d'obtenir däns ces appar
grandes par l'emploi de spectres
intenses, et on y réalise des déviations assez monte la plaque photo-

Y
précision, on
d'ordre élevé; pour les mesurer avec
gonio mètre , et on détermine l'angle 48 dont il
graphique sur l’alidade d’un

AR
raies R et R' coïncident (Siegbahn).
faut la faire tourner pour que les deux
On est ainsi arrivé à déterminer le rappo rt.des longueurs d'onde de deux
du
rayons X avec une précision voisine
radiations appartenant au spectre de

IBR
- cent-millième. : :
— Comme les rayons X
Étude de la structure d’un cristal.
. 890.
peuvent être réfléchis par les différents

YL
D 6
plans réticulaires suivant lesquels on peut \
grouper les atomes d’un cristal, l'étude. NC
.
des spectres de rayons X permet de déter- N

SIT
-
miner la répartition de ces plans dans = E
C
l'espace, et peut par suite donner des | LUN
©
renseignements sur la structure du cristal. . D
radiation est réfléchie sur les
ER US
Une même . K
\
différents systèmes de plans réticulaires D a
pour des angles différents 6,, 02..., CS Bk-r K
9... 0,, 92... et l'on peut observer les -
NIV

différentes déviations 204, 203. 202. / .


On peut les mesurer sur un même spec- LL Sù
: h
trogramme en remplaçant le cristal tour- A
ins ©
nant par une plaque fixe formée degra
LU

de 1/100 de mm, Fio. 467.


très fins, de l'ordre |
obtenus en pulvérisant le cristal (Huli, tés de façon que la réflexion
des grains orien
Debye-Scherrer) : il y a toujours
RA

puisse se produ ire.


sous l'un quelconque des angles 0...
e des dévia tions permet d'obt enir le rapport des équidistances d,d',d".….
La mesur :
les spectres du premier ordre, on a
des systèmes de plans réticulaires. Pour
NT

‘24’ sin 01 = x; . + 247 sin 0 = À;


24 sin Gi = à;
> - -
d'où :
d sin 6, = d' sin 6 — d” sin 01.
CE

et soit OABCDEFG un cube


Considérons par exemple un cristal cubique,
seau (fig. 461) : les atomes
élémentaire constituant une des mailles du.ré lèles aux plans CDEG, CDAF,
peuvent être groupés en plans réticulaires paral
I/

systèmes sont les distances OC, OX


ou CAB, et les équidistances de ces trois
CDEG , CDAF et CAB. On a:
AS

OH" du point O aux trois plans

oo = 4" V3,
d = d'V2
| ” -
et on doit avoir :
UI

sin 0"
TU
sin Ô, sin6”,
BC

pour la sylvine (chlorure de


Cette relation est bien vérifiée, par exemple î
s ‘
potassium KCI). crista ux diffé-
déviations 20, el 20"; donnée s par deux
De même la mesure des
"610 …. :.. ..:RAYONSX
renis avec la même radiation permet d'obtenir le rapport des distances d
et d' de
leurs plans réliculaires. a VU ot 0 ii:
Si l'on étudie deux cristaux cubiques de constitutions chimiques analogues,

RY
les éléments placés à chacun des sommets sont analogues, et les volumes
“occupés dans chaque cristal par une molécule-gramme comprennent
le même .
nombre de cubes élémentaires. Le volume occupé par une molécule-gramm

RA
e
d’un corps de masse moléculaire M dans‘un cristal de densité p est
volume d'un cbeu élémentaire est 43. D'autre part, pour une radiationM/p;le
donnée,
on a d sin 6 — }/2 — Cte, On doit donc avoir pouritous lescris

LIB
taux d’un même.
groupe : - . vas
: . Mpis = Ce, ou sin 0 YM/ = Ctè, :
: : Effectivement, en mesurant les valeurs de 6 pour

Y
les rayons du palladium,
On à trouvé que les valeurs de cette quantité étaient
égales, pour le chlorure

SIT
de sodium NaC1, à 0,312, pour le chlorure de potass
ium KCL à 0,314 et, pour
le bromure de potassium KBr, à 0,312.
‘ | ro
391. Constitution des sels cristallisés. — Nous
éléments placés aux sommets des mailles du réseau
avons supposé que les
cristallin sont des atomes :
ER
: | et : -. c’est en effet la conclusion à
NIV

Sel gemme laquelle a conduit l'étude de la


Structure cristalline d’un certain
nombre de sels. Nous allons en
donner un exemple.
LU

{CDEGI) L'étude de Ia réflexion des


rayons X du palladium sur un
28, 26, | cristal de sel gemme donne, pour
| | la déviation 20, due à la réflex-
RA

ion sur le plan CDEG (fig. 461).


‘ une valeur égale à 1108 ; la
valèur correspondante de la dé-
NT

RES AC aÂÀ | viation 20”, due à la réflexion sur


5° ae 35° 26% 25° le plan ABC déduite de la relation -
FIG. 462, sin 0”, = V3sin0,, est égale à 210.
CE

. . Orlorsqu'onétudiecette réflexion,
on observe, en plus de la réflexion avec déviati
on de 21°, une première réfle-
-xion plus faible pour une valeur de l'angle 20
égale à z10 : la figure 462 repro-
duit la courbe obtenue () par la méthode
de l'ionisation ($ 389). Pour
I/

28 — 219, il y a une différence de march


e de xentre les rayons réfléchis par deux
plans rétic ulaires consécutifs ABC et IJKL
(#g. 463); pour 20 = x10, il y
AS

a entre ces rayons une différence de marche de À/2.


L'expérience montre que
les rayons réfléchis par ces deux plans ne se détruisent pas compl
lorsqu'ils sont en opposition de phase : c’est ètement
donc que leurs intensités sont dif-
UI

férentes; autrement dit, deux plans réticu


laires consécutifs ont des pouvoirs
réflecteurs différen ts. On ne peut l'expl
iquer qu’en admettant qu’ils ont des :
BC

() Les absciss
es sont les angles 2 fournis par
la position de la chambre d’ioni
données sont les courants d’ionisation sation; les or-
mesurés. On remarquera que chacun
est double, parce que la raie des maxima observés
du palladium cmployée est en
réalité un doublet.
DIFFRACTION DES RAYONS X PAR.LES CRISTAUX Gr.
‘ constitutions différentes; le plan IJKL ne contient que des atomes de sodium,
le plan.ABC.ne contient que des atoines de chlore, et la véritable équidistance
PU .

Y
des plans’ réticulaires ete ci
parallèles à ABC est la: : - Q— - D

AR
distance 24" des deux: F Ut
plans identiques ABC et
ABC: = .

IBR
On est ainsi conduit
à représenter la distri-
bution des atomes dans
le cristal de sel gemme

YL
‘par le schéma de la f- -
gure 463 : le long d’une”
arête du réseau, on ren-

SIT
contre ‘alternativement
un atome de sodium et
un atome de chlore. 1} ER
n'y a nulle part de grou-
pement qui ressemble à 6
une molécule de chlorure
FU ÿ Se
NIV

de sodium NaCl; l'atome


de sodium qui se trouve A D K D
en. O est entouré de | Q- K -
6 atomes de chlore, et il /
LU

n’y a pas de raison de /


supposer qu'il soit lié à /
Jun quelconque de ces &
6 atomes plutôt qu'aux .
RA

cinq autres. . |
Desdistributions ana- ON Oct
| F1G. 463. :
logues ont été trouvées
NT

pour un grand nombre. à


- de sels, et le fait de la dissociation de la molécule saline en ses éléments à
l'intérieur du réseau cristallin paraît général. Il est naturel de le rapprocher
CE

du fait de sa dissociation en ions dans les solutions ($ 167), et de supposer


que les éléments du réseau cristallin sont, non pas les atomes, mais les
ions Nat et CI-. Dans cette hypothèse, les forces de cohésion cristalline ne
sont autres que les forces d’attraction électrostatique qui s'exercent entre ces
I/

ions, et la chaleur absorbée par la dissolution du cristal, c'est-à-dire l'énergie


qu’il faut fournir pour le faire passer dans une solution étendue, n'est autre .
AS

que le travail qu'il faut fournir contre les forces électrostatiques pour sé-
parer les ions les uns des autres au sein du milieu diélectrique constitué par
et |
UI

l'eau. ‘
392. Valeur absolue des longueurs d’onde. — La connaissance de la
BC

structure d’un cristal de sel gemme permet de calculerla longueur d de l’arête


du cube élémentaire. Si nous désignons par N le nombre d'Avogadro, la molé-
cule-gramme de chlorure de sodium comprend en tout 2N atomes; comme
. Chaque cube a 8 sommets, et que chäque sommet, occupé par un atome, est
CG 7 RAYONSX
commun à 8 cubes, le volume qu'elle occupe doit contenir 2N cubes élémen- *
taires. Ce volume est égal au quotient de la masse moléculaire M parla masse

RY
spécifique P du cristal; le volume d’un cube élémentaire est &; on a :
| M : n ZE M, .
> — 2N4&, d= N° s

RA
On trouve ainsi, en prenant N = 6, 23: 10%, M — 58,5, p = 2,17 :
d = 2,814 angstrôms. ° ‘ n

LIB
Il est facile de déterminer le rapport des distances des plans réticulaires de.
deux cristaux : à partir de la valeur qui caractérise le sel gemme, prise comme
étalon, on pourra calculer les valeurs qui correspondent à un autre cristal

Y
quelconque.
On peut également, à partir de cette distance d, calculer en valeur absolue

SIT
‘la longueur d'onde à des rayons X qui donnent des réflexions pour les’ angles
Gr 0,..; on a: |
> .

‘ sin@, _sinG sin 6,


I 2 ER 3
: C'est ainsi qu’à un angle 0, de réflexion sur le sel gemme voisin de 69 cor-
respondra une longueur Fe onde À voisine de 0,6 angstrüm.
NIV

Les distances réticulaires des cristaux sont de l'ordre de quelques angstrôms ;


les longueurs d'onde des rayons X usuels sont de l'ordre de quelques dixièmes
.d'angstrôms; leurs fréquences » = e } à, sont de l’ordre de 10%.
Comme nous l'avons déjà signalé ($ 387), ces résultats sont parfaitement ,
LU

confirmés par les mesures directes de longueur d'onde effectuéesà l’aide de


réseaux optiques sur verre. Mais il faut remarquer que dans le calcul numérique
.que nous venons de faire nous avons employé pour le nombre d'Avogadro la
RA

valéur N — 6,05. 10° que l’on admettait il y a quelques années. Lorsque l'em-
ploi des réseaux ($ 387) permit de déterminer avec précision en valeur absolue
la longueur d'onde À d'une radiation X, et par conséquent lé quidistance d
NT

d’un réseau cristallin, on préféra conduire le calcul de- façon à déduire de ces
mesures la valeur N du nombre d'Avogadro, ou, ce’ qui est équivalent, la
charge élémentaire e (Ne — 9649 u. é: m.) : on obtint ainsi des valeurs de €
CE

comprises entre 4,799 et 4,803. 10710 u.é.s., supérieures à la valeur 4,77 . 10719
qu'avait donnée Millikan. Les expériences ‘récentes ont montré que c'était
cette dernière valeur qui était trop faible, par suite d’une précision insuffisante
dans la détermination du coefficient de viscosité de l'air : nous avons dit au
I/

paragraphe 348 que l’on admet “maintenant que l'expérience de Millikan


donne e = 4,803 .10"11 u.é. s., de sorte que l'accord des différentes méthodes
AS

peut être considéré comme satisfaisant.


La réflexion sur un cristal ne peut avoir lieu que si la formule 24 sin 0 — À
donne une valeur de sin 0 inférieure à 7, c’est-à-dire si l'on a À << 24 : la dif-
UI

férence de marche maxima entre les rayons réfléchis sur deux plans réticu-
lairés consécutifs est 24, et ces rayons ne peuvent jamais être en phase si à
est supérieur à 24. On peut utiliser la réflexion cristalline aux mesures de
BC

longueur d'onde tant que la longueur d’onde ne dépasse pas une douzaine
Meter à en employant des cristaux à larges mailles, tels que le mica
= 10,1 À).
SPECTRES DE RAYONS X 613
” En étendant sur du plomb une couche mince d'acide mélissique, on forme
uñ savon à molécules orientées, dont l’équidistance des plans réticulaires est
de 87 A; Dauvillier a réussi avec un tel réseau à mesurer des longueurs d’onde

Y
allant jusqu'à 150 A. Mais, dans ces régions, il semble plus avantageux
(Thibaud, 1927) d'employer les réseaux sur verre sous l'incidence :rasante

AR
(8 387); quel que soit d’ailleurs l'appareil que l’on emploie à l'étude des rayons
mous, il est nécessaire d'opérer dans le vide, à cause de l'importance de l’ab-
sorption de ces rayons par l'air. ‘

IBR
Du côté des petites longueurs d'onde (rayons X très pénétrants), la prin-
. cipale difficulté provient de la petitesse des angles à mesurer.’ Avec un cristal :
de sel gemme, Frilley (1928) a réussi à mesurer des angles 6 d’une dizaine

YL
de minutes, et à atteindre des longueurs d'onde dont la plus courte était de
16 millièmes d'angstrôm. Ces longueurs d'onde se mesurent d’ailleurs plus .
commodément par la méthode des spectres corpusculaires ($ 394).

SIT
III. — SPECTRES DE RAYONS X
ER
393. Production, du’spectre d'émission d’un élément. — Le spectre
des rayons X obtenus en faisant tomber des rayons cathodiques sur une anti-
cathode métallique se compose d’un spectre continu et d’un spectre de raies;
NIV

sa limite du côté des courtes longueurs d'onde est très nette et peut être
‘calculée par la relation d’Einstein, eV = hv ($ 383); les longueurs d'onde des
raies sont caractéristiques des atomes contenus dans l'anticathode. En général,
la plus grande partie de l'énergie émise correspond au spectre de raies : en
LU

constituant l’anticathode par un corps simple, on obtient le spectre de raies


de cet élément, où du moins la partie de ce spectre dont l'émission peut être .
excitée par les rayons cathodiques employés, c’est-à-dire dont la longueur
RA

d'onde est supérieure à la limite calculée par la relation d'Einstein. Signalons


dès maintenant (cf. $ 395) que les longueurs d'onde des raies caractéristiques
” d’un élément sont d'autant plus petites que Sa masse atomique est plus élevée :
NT

pour obtenir des rayons durs, on emploie, avec des différences de potentiel
élevées, des anticathodes de tungstène (W — 184) ou de platine (Pt = 195).
Un corps quelconque, sur lequel on fait tomber un faisceau de rayons X,
CE

émet à son tour d’autres rayons X, qu’on appelle des rayons secondaires
(Sagnac). Ils comprennent à la fois des rayons diffusés, identiques aux rayons .
incidents, et des rayons secondaires proprement dits, formés des radiations
caractéristiques de la substance qui les émet. Ce sont en général ces derniers
I/

rayons qui transportent la presque totalité de l'énergie du rayonnement se-


condaire : aussi forme-t-on Île plus souvent le spectre de raies d'un élément à
AS

l'aide des rayons X secondaires qu'il émet sous l’action des rayons X produits .
par un tube Coolidge. L Fo. ‘ |
On n’obtient ainsi que celles des raies de l'élément dont la longueur d'onde À
UI

est supérieure à la longueur d'onde à, des radiations excitatrices, c’est-à-dire


dont la fréquence v est inférieure à la fréquence v, du rayonnement incident :
la production d’un spectre de raies par cette méthode n'est guère possible que
BC

si l'élément qui constitue le radiateur secondaire a une masse atomique plus


petite que l'élément qui constitue l’anticathode. Ce fait expérimental s’ex-
61 Ÿ ‘ RAYONSX.
plique immédiatement dans la théorie’ des’ quanta : les échanges d'énergie
entre les rayons X primaires et les atomes du radiateur secondaire ne peuvent.

RY
se faire que par quanta égaux à ho: quel que soit le mécanisme des échanges,
la fraction W de cetté énergie qui est restituée par l'atome sous forme de
rayonnement secondaire est inférieure à hv,; comme l'énergie W, échangée:

RA
entre l’atome et le rayonnement de fréquence v, est égale au quantum d’éner-
gie h,on a nécessairement bv < hv,, ou À > do

LIB
394. Spectre d'absorption et émission d'électrons secondaires. —-
Lorsqu'on interpose sur le trajet d’un faisceau de rayons X formant un spectre:
continu un écran d'épaisseur convenable, on obtient un spectre d’absorption.
Quand la longueur d'onde va en décroissant, les rayons deviennent de plus

Y
7 Se | . , en plus pénétrants et l’ absorption
. : Un, décroît régulièrement; mais, pour

SIT
certaines longueurs d'onde, l’ab-
Absorption

sorption augmente brusquement


(fig. 464), et l'aspect du cliché.
ER
obtenu est analogue à celui d’un
spectre d'absorption lumineux
avec des bandes d’absorption à
NIV
bord net du côté des grandes lon-
/ | gueurs d'onde. La position des
} | * . discontinuités d’absorption esé ca-
©
iK L … ractéristique des éléments contenus
LU

Longueurs donde ” dans l'écran; elle ne dépend pas,


FIG. 464. . au moins en première approxi-
° mation, de la nature des combi-
| naisons chimiques où ils sont engagés. Les longueurs d’onde correspondantes
RA

sont faciles à déterminer, et l'étude du spectre d'absorption peut être em-


-ployée avantageusement pour caractériser un élément.
Dans la théorie des quanta, on interprète l'existence de la discontinuité de
NT

l'absorption pour une longueur d'onde à, en admettant que le quantum


- d'énergie correspondant, W, = hv,, représente le travail qu'il faut dépenser
pour faire sortir un électron de l’atome de l'élément absorbant. Tant que la.
CE

longueur d’onde À du rayonnement incident est supérieure à À,, il ne peut


échanger de l'énergie avec la matière que par quanta égaux à hv et inférieurs
à W, : ces quanta sont inutilisables par l’atome absorbant, et l'absorption
est faïble. Mais, dès que la longueur d'onde à diminue, et devient inférieure
I/

à A1, il peut céder à l’atome des quanta d’énergie hv supérieurs à W,,' et l’ex-
pulsion des électrons peut avoir lieu : l'établissement brusque de ce phéno-
AS

mène correspond à une augmentation brusque de l'absorption. ,


Cette émission d'électrons par les corps frappés par les rayons X a effecti-
vement lieu : le rayonnement secondaire ($ 385) comprend, outre les rayons X
UI

secondaires, des rayons, analogues aux rayons cathodiques, constitués par


des électrons animés de vitesses v assez grandes. On a pu mesurer la vitesse
d'émission de cesélectronsparla mesure deleur déviation magnétique: l’ appareil.
BC

employé par M. de Broglie est représenté par la figure 464 bis. Le radiateur
secondaire, dé forme linéaire, est placé en S, à une distance AS= a au-dessous
d’une large fente F} et l’ensemble de l'appareil, dans lequel on peut faire le :
SPECTRES DE RAYONSX 615
centaine de gauss,
vide, est placé dans un champ magnétique uniforme d’une
perpendiculaire au plan du tableau. Les électro ns de vitesse 7 décrivent dans
ceux qui passent par

Y
ce champ des circonférences de rayon p = v = 5 ($ 345);
photographique Penun

AR
Je milieu À de la fente viennent rencontrer la plaque
point M, diamétraleme nt op .: - >

posé à S sur la circonférence

IBR
qu'ils décrivent; la mesure de
l'abscisse AM — x permet de
calculer ? par la relation 4 =.
x? a?, On montre d’ailleurs :

YL
facilement que les électrons de
même vitesse v qui ont passé
par d’autres points de la fente

SIT
viennent rencontrer la plaque
en des points très voisins du
point M : toutes les circonfé-
rences décrites, qui ont même ER
diamètre 2p, sont en effet tan- F16. 464 bts.
gentes à la circonférence T' de .. -
|
2e, et pas- | . -
centre S et de rayon
NIV

à la largeur de la fente.
sent à une distance de M qui est très petite par rapport
de même vitesse se réuniss ent. donc sur la plaque P pour y
‘Les électrons
$ émet des électro ns de vitesses
donner une raie fine. Si le radiateur secondaire
la mesure fournit ja valeur
V1, v..., On obtient un spectre corpuseulaire, dont
LU

ie cinétique #17,?/2 d’un électron est égale à l'éner-


des vitesses 1,, 1... L'énerg
du travail W, = hv
;

gie hv fournie par le rayonnement incident, diminuée


arracher l'électron de l'atome : aux discontinuités -
qu'il a fallu dépenser pour doivent corres-
RA

ces vy, Ve,


d'absorption du radiateur secondaire, de fréquen 7
données par :
pondre des électrons de vitesses v,, 7...,
Emo = hf —v).
NT

; mé =h(—v, co

les vitesses possibles à


En réalité, on:obtient des électrons ayant toutes
pu subir, avant de sortir, des chocs
CE

partir de o, parce que les électrons ont


se répartissent en groupes don-
sur les atomes du métal S (cf. $ 356); mais ils côté des
à bords nets du
” nant sur la plaque l'aspect d'un spectre de bandes
ces bords qui donnen t les vitesse s d'expulsion V4, Vae.
grandes vitesses, et ce sont
d'absorption de
I/

du spectre
Le spectre corpusculaire est ainsi une transposition ”
ces des discontinuités d'ab-
l'élément S, et sa mesure permet le calcul des fréquen
. Inversement, l'emploi
AS

sorplion v,; ,.. si la fréquence incidente v est connue s permet de déter-


d'un radiateur S secondaire dediscontinuités v, V2... connue
ion incide nte. Dans tous les cas où les fré-
miner la fréquence v d’une radiat
que la fréquence y,
UI

quences v,v, ont pu être mesurées directement ainsi


l'étude du spectre corpusculaire a vérifié la relatio n d'Etns tein avec toute la pré-
èmes— gui corresp ond aux erreurs d'expér ience : Son
cision — quelques milli
BC

n des fréquences
emploi est donc parfaitement justifié pour la déterminatio (cf. $ 404).
diffrac tion cristall ine
trop élevées pour permettre la mesure par lectri que
gie entre ce phén omèn e
.et l'effet photoé
On remarquera l’analo
| 616 | | .. RAYONS X
($ 356); la relation qui donne la vitesse des électrons est la même dans les
deux cas, mais les travaux W, et W, nécessaires à l'expulsion d’un électron .

RY
ne sont pas les mêmes : il est probable que les électrons expulsés par les rayons
X ne proviennent pas de la même région de l’atome que les électrons expulsés
*_ par la lumière ultra-violette. D'autre part, comme les fréquences des rayons X
‘ sont beaucoup plus grandes que les fréquences lumineuses, l'énergie hv est

RA
beautoup plus grande dans le cas des rayons X, et les électrons émis ont en
général des vitesses beaucoup plus grandes : on a pu.observer des vitesses:
de l’ordre de 180.000 km/sec, correspondant ($ 342) à des potentiels de

LIB
120.000 volts. Il y a lieu de noter que, pour de telles vitesses, le calcul doit
tenir compte de la variation de la masse de l’électron avec la vitesse signalée
à la fin du paragraphe 350. -
* C’est d’ailleurs à cet effet photoélectrique qu’est due l’ionisation par. les

Y
rayons X : les expériences de C. T. R. Wilson, dont nous parlerons plus loin

SIT
- (cf. $ 404, fig. 468), montrent que l’ionisation ne s’effectue pas suivant le tra-.
jet des rayons X, mais suivant la trajectoire des rayons corpusculaires arra-
chés par les rayons K aux molécules du gaz. Dans le cas des gaz rares, la
“Photographie de ces trajectoires a montré (Auger, 1926) qu’un atome du gaz
ER
pouvait être le point de départ de plusieurs rayons corpusculaires d’inégale
‘longueur, et l'explication en est très simple dans la théorie que nous venons
d’esquisser; soient en effet v, et v, les fréquences de deux discontinuités d’ab-
NIV

sorption, correspondant aux énergies d’ionisation W, et W,, et supposons que


W, soit supérieur à W., c’est-à-dire que l’électron I appartienne à une couche
plus profonde que l’électron 2. Le rayon X incident, de fréquence v supérieure
à.v,, arrache l’électron 1 et le projette avec l'énergie h (v— v.); il reste dès lors
LU

une place vide dans les orbites électroniques, qui peut être comblée par la chute
de l'électron 2 sur l'orbite qu’occupait précédemment l'électron x, avec mise
‘en liberté de l’énergie W, — W, = h (v,— v,). Cette énergie peut apparaître
RA

sous forme de rayons X de fréquence v’ —'v, — v,; le mécanisme est alors


‘analogue à celui par lequel nous avons expliqué l'émission des raies de réso-
nance ($ 368); mais elle peut également apparaître sous forme d’un rayon
NT

corpusculaire, un second électron, appartenant à la même couche que l'élec-


tron 2 (cf. $ 416), étant expulsé avec l'énergie cinétique (W1
— W,)— Wo =
(1 — 2v2). Les valeurs h (v — v,) et h {v, — 2v,) ainsi calculées pour les éner-
CE

gies cinétiques des électrons expulsés rendent bien compte, au moins quali-
tativement, des longueurs obtenues expérimentalement pour leurs trajec-
toires dans le gaz. ‘
I/

395. Lois des spectres de rayonsX. — La structure des spectres de.


rayons X est beaucoup plus simple que celle des spectres lumineux; elle est la
AS

même pour tous les éléments. Aussi les lois de la répartition des raies sont-elles
beaucoup mieux connues pour les spectres de rayons X que pour les spectres
lumineux. . : ‘
UI

On répartit les raies d’un spectre de rayons X en séries, qu’on désigne sous
le nom de raies K, raies L, raies M... et, dans chaque série, on désigne les
raies par les notations K., K,, KR; …, ete. De même, il existe, pour chaque
BC

élément, une discontinuité d'absorption correspondant aux raies K, des dis-


continuités d'absorption correspondant aux raies L,, ete. Dans chaque spectre,
:
les raies K sont les raies de plus courte longueur d’onde, c’est-à-dire celles
æ
| SPECTRES DE RAYONSX 617
à peu près pour
qui correspondent aux rayons les plus durs : on les connaît
:
tous les éléments. Les raies L ont des longueurs d'onde beaucoup plus grandes
s de masse atomiqu e
elles ne s'observent commodément que pour les élément

Y
es que
un peu élevée. Les raies M, encore plus molles, ne peuvent être observé

AR
pour des élément s.très lourds. - - |
(ou d'une
Comparons entre elles les longueurs d'onde d’une même raie
simples.
même discontintuté d'absorption) dans les spectres des différents corps
la masse ato-

IBR
. Elle corresp ond à des rayons de plus en plus durs à mesure que
e v dans le spectre.
mique de l'élément augmente, et on trouve que 54 fréquenc
e N de
d'un élément quelconque est proportionnelle au carré du nombre atomiqu
-
cet élément ($ 352); c’est la loi de Moseley.

YL
On a, À étant une constante : CT .
v = AN, : = AN.
même raie
. Si l'on représente sur un même diagramme les fréquences d’une

SIT
et en
atomiques N
‘pour tous les éléments, en portant en abscisses les nombres
ées les racines carrées des fréquenc es, on obtient une droite passant
-ordonn
ne représen te, pour les raies d’émis- -
par l’origine. En réalité, la loi de Moseley ER nuités d’absor-
sion, qu’une approximation assez grossière; pour les disconti entales, on
ption, en construisant le diagramme d’après les valeurs expérim
avec une très
trouve bien que tous les points se placent sur la même droite
pas tout
NIV

grande approxi mation; mais le plus souvent cette droite ne passe


mera avec plus de précisio n par
à fait par l’origine; la loi de Moseley s'expri
atomique N, une
une formule dans laquelle on aura retranché, du nombre
constante # de valeur assez faible : Ÿ° = AN"), oo
LU

consti-
396. Rayons X et radiations lumineuses.— Les rayons X sont .des
ondes électro magnéti ques; leur nature est identiqu e à celle
tués par des Cette
d'onde.
ondes lumineuses, et ils n'en diffèrent que par leur longueur
RA

nces que nous avons


identité a été établie de façon définitive par les expérie
r d’onde
indiquées au paragraphe 386, et par le succès des mesures de longueu |
effectuées à l'aide des réseaux usuels de l’Optiq ue ($ 387). Lu
NT

fait remarquer l’analogie qui existe entre l'émissi on d’élec-


Nous avons déjà
, et nous avons
trons secondaires par les rayons X et l'effet photo-électrique
signalé la similitude des lois des deux phénomè nes; les rayons ultra-violets .
CE

qu ‘is
de très courte longueur d’onde ionisent l’air par l'effet photo-électrique l'in-
l'ionisent par
produisent sur les molécules gazeuses, comme les rayons X
termédiaire des électrons qu'ils arrachent à ses molécules. oo
X sont
Les lois de la distribution des raies dans les spectres des rayons
I/

lois connues sur la distribu tion des raies


tout à fait analogues aux quelques
sont représentées .
dans les spectres lumineux. Citons parmi ces lois celles qui
AS

par la formule de Balmer généralisée : les fréquences v de certaines raies du


e:
spectre de l'élément de nombre atomique N sont données par la formul
UI

Ra)
. * I

où R est une constante, dite constante de Rydberg, et p et g sont deux nombres :


BC

entiers. | . ee. Fe os
Pour N — 1, cette formule représente avec une très grande approximation
les raies lumineuses du spectre de l'hydrogène; en donnant à la valeur 2
618 . + RAYONS'X:

et à g les valeurs 3, 4, 5.:.,:31, on retrouve les raies usuelles qui constituent


la série de Balmer. La valeurde la constante de Rydberg calculéé à partir

RY
des longueurs d'onde des raiesde cette série appartenant au speètre visible
est R — 3,290 . ‘1015. : :, :-. ., Dee Te
Dès que le nombre atomique N devient un peu grand, la formule de Balmer

RA
donne pour les fréquences des valetirs extrêmement élevées, qui appartiennent
au spectre de rayons X. Prenons par éxemple p — 1, g — 2 : nous obtenons
une raie dont la fréquence théorique, v — 0,75 RN2, est proportionnelle au

LIB
carré du nombre atomique, conformément à la loi de Moseley. Pour l’hydro-
gène (N = 1), cette fréquence théorique correspond à la longueur d'onde
-2 = 1216 À : on connaît une raie ultra-violette ayant précisément cette lon-
gueur d'onde (Lyman). Pour le païladium (N — 46), la formule donne une

Y
longueur d'onde À = 0,576 A : la longueur d’onde de la raie K, est 0,584 A.
La même formule représente, soit des radiations lumineuses; visibles ou ultra-

SIT
. violelles, soit des rayons X, suivant l'ordre de grandeur des fréquences auxquelles
“elle conduit : la loi de Moseley permet de relier entre elles des radiations lumi-
neuses et des radiations de Rœnigen. Les deux phénomènes sont produits par le
même mécanisme, et il n’y a pas de différence de nature entre eux.
ER
Les travaux récents ont montré que les radiations dont les longueurs d'onde
sont de l'ordre de 200 angstrôms pouvaient être obtenues, soit par les mé-
thodes de production des rayons ultra-violets, soit par les méthodes de pro-
NIV

duction des rayonS X. En photogräphiant, à l’aide d’un réseau concave placé


dans le vide, les spectres d’étincelle, on a obtenu des raies ultra-violettes dont
les longueurs d'onde descendent jusqu’à environ go A. Ces mêmes radiations
LU

ont été obtenues comme ravons X par Holweck, grâce à l'emploi d'appareils
analogues au tube Coolidge, fonctionnant sous différence de potentiel très
faible (30 à 60 volts), et à l'observation des rayons dans l’air à pression réduite.
Holweck décelait l'existence des rayons X mous par l’ionisation qu’ils pro-
RA

duisent, et déduisait leur longueur d'onde de la différence de potentiel qui


les avait produits; depuis, on a pu mesurer directement cette longueur d'onde, .
d’abord par les réseaux d'acides gras ($ 392), puis par la méthode du réseau
NT

à éclairage tangentiel ($ 387). Cette dernière méthode, utilisable pour les .


rayons X ordinaires, donne également, dans le vide, de bons résultats pour les
‘ rayons ultra-violets de Millikan (de 100 à 1.000 angstrôms); elle a en parti-
CE

-culier permis à Thibaud d'obtenir, sur la même plaque et avec le méme appareil
des raïes ulira-violettes et des raies de Rônigen, et elle réalise complètement la
jonction des deux domaines. : .
Il n'existe donc aucune discontinuité entre les radiations lumineuses et les
I/

rayons X, et on sait à l'heure actuelle réaliser des ondes électromagnétiques


de-toutes les longueurs d'onde supérieures à 0,01 angstrôm; leurs propriétés
AS

varient d'une façon continue, des rayons X durs aux rayons X mous, des ‘
rayons X aux rayons ultra-violets, des rayons ultra-violets aux radiations
visibles et aux radiations infra-rouges, et enfin des radiations infra-rouges |
UI

aux ondes hertziennes, dont les longueurs d'onde vont d'une fraction de mil- .
limètre à quelques myriamètres (cf. $ 338). Nous connaissons les caractères
essentiels des ondes électrbmagnétiques et nous savons qu'ils varient d’une
BC

façon continue, lorsque la|longubur d'onde varie depuis quelques millièmes.


d’angstrôm jusqu’à quelques dikaines de kilomètres, c’est-à-diré, pour
em-
ployer le langage de l’Acoustique! le long d’une gamme d’environ 50
octaves.

Voiimi &e Knv. .


Y
AR
IBR
CHAPITRE XXXVII

RADIOACTIVITÉ

YL
1. — RAYONNEMENT DES SUBSTANCES RADIOACTIVES

SIT
‘397. Généralités. — Les atomes radioactifs émettent des rayons sus-
ceptibles d'ioniser les gaz et d'impressionner la plaque photographique ou les
ER
écrans fluorescents: ils subissent en même temps une transformation qui
modifie leur caractère chimique. La nature et l'intensité di rayonnement émis
ainsi que la vitesse de la transformation, sont les nêmes, pour un alome don.
NIV

quelle que soit la combinaison où il est engagé; elles ne dépendent pas non plus
des agents physiques. température, champ électrique, etc., qu'on peut faire
agir sur lui. 2 ° Fe
LU

On connaît aujourd’hui une trentaine d'éléments radioactifs, qui sont. les


Æléments les plus lourds du tableau de Mendeléeff (cf. $ 410), et parmi les-
quels deux seulement, l'uranium et le thorium, étaient connus avant la décou-
verte des phénomènes de radioactivité. Le premier élément dont la radio- .
RA

activité ait été constatée est l'uranium (Becquerel, 1896); l'élément qui se
prête lè mieux à l'étude des phénomènes radioactifs est le radium, découvert :
en 1898 par M. et Mme Curie. Le radium (Ra = 226) est plusieurs millions
NT

‘de fois plus radioactif que l’uranium; sa transformation est pourtant assez
lente pour que ses propriétés ne soient pas modifiées d’une façon appréciable
au bout d’une dizaine d'années. C’est un métal de la famille des métaux alca-
CE

lino-terreux,et ses sels ne peuvent se séparer des sels de baryum que par des
cristallisations fractionnées.Il a été préparé à l'état métallique, mais on
l'utilise généralement sous la forme d’un de ses sels, chlorure ou bromure :
la radioactivité est une propriété atomique, et ne dépend pas de la nature
I/

du sel employé. | L os | .
On peut doser la quantité de radium contenue dans une substance quel-
AS

conque en la plaçant dans une chambre d’ionisation, et en mesurant, à ’élec-


troscope ou à l’électromètre, le courant de saturation qu’elle y produit ($ 364).
On arrive ainsi à. déceler l'existence de quantités de radium de l'ordre d’un
UI

cinquante-millionième (2.107*) de .milligramme. .,


‘ Les rayons émis par les substances radioactives appartiennent à trois caté-
gories distinctes, facilement séparables par la déviation produite par l’action
BC

d'un champ magnétique (fig. 465) : . ‘ | |


19 Les rayons «, peu pénétrants, sont constitués par des particules électri-.
ses positivement; ces particules sont identiques au noyau.de l'atome d’hé-
BRUHAT 4° éd. 40
60 -_ RADIOACTIVITÉ
lium : leur masse est celle de l’atome d’hélium, leur charge est égale à deux
fois la charge élémentaire; ‘

RY
29 Les rayons 8, cent fois plus pénétrants que les rayons «, sont constitués
‘ par des électrons lancés avec ‘une très grande vitesse;
&, T 3° Les rayons y, cent fois plus pénétrants que les

RA
À rayons $, sont des rayons X de très courte longueur
d'onde. ” :

LIB
. 398. Parcours, vitesse et rapport «/m des par- :
Ê cultes « — Les rayons « sont peu pénétrants; ils ne
peuvent traverser une lame. d'aluminium que si son
épaisseur ne dépasse pas quelques centièmes de mil-

Y
limètre. Dans l'air, à la pression atmosphérique, ils
sont arrêtés après avoir parcouru quelques centimètres;

SIT
H Ra la. valeur de ce parcours dépend de la nature de l’élé-
"Ti

| ment quiles émet : il est très sensib'ement propor-


tionnel au cube de la vitesse d'émission des parti-
F6. 465.
ER
cules « (Loi de Geiger, p — kv') et varie pour les
ts entre 2°",5 (rayons « de l'uranium) et 8°",6
groupes les plus importan
(rayons « du thorium €’). ° |
NIV
sent
Quoiqu’elles soient très faibles, on a pu mesurer les céviations quesubis
ue,
_ les rayons a so us l’action d’un champ électr' que et d'un champ magnétiq
et en céduire les valeurs de la vitesse et du rapport e/ 2. . 2
Les va'eurs du rapport e/"1 Connées par les divers éléments ne diffèrent que
LU

« sont
de quantités inférieures aux erreu1s d'expérience : foutes les farlicules
identiques entre elles, quel que soit l'élément radioactif quiles fournit. Les valeurs
égales
obtenues sont voisines de 4.800 u. é. m. ; on peut admettre qu'elles sont
. à la moitié du rapport e / #x — 9.649 u. é. m. qui caractérise l'ion hydrogène”
RA

- dans l’électrolyse : dans les rayons «, la charge élémentaire est supportée par
une masse égale à deux fois la masse de l'atome d'hydrogène. Si l'on admet
sa
que chaque particule porte deux charges élémentaires, on en déduit que
NT

est égale à quatre fois la masse de l’atome d'hydrogè ne, c’est-à-di re à :


masse
la masse de l’atome d’hélium (cf. $ 400). .
«; les
La vitesse dépend de l'élément radioactif qui produit les rayons
CE

anciennes mesures donnaient pour chaque élément radioactif une vitesse


unique, comprise entre 14.000 et 25.000 km/sec. Les rayons « du Ra C’ (cf. $ 408).
ont-par exemple un parcours de 6tm,93 et une vitesse de 19.220 km/sec;
la masse d’une’ particule « étant 4/6,02 . 10**, son énergie cinétique est
I/

,
4.10% (x,92. 10°)?92 —— 1,23. 1075 5 ergs. C’est 16 : que possé-4
l'énergie
W 1 — 2° 6:02.
AS

derait un électron lancé par une différence de potentiel |

V = W/e = 1,23. 10-/1,60, 107% = 7,65 . 10! u. 6. m. = 7,65. 10% volts :


UI

con dit que les rayons «x du RaC' p possèdent


‘ une énergie
8: de 7,05 ns
7,65 millions
d’électrons-volts.
BC

Aune telle vitesse correspond, dans un champ magnétique H = 20.000 gauss,


sv 1.092.107
unIn rayon
rayo de courbure R = &H 4.800 X 20.000
—: —— —1-92-19 20 centimètres.
i L'emploi
’ i
RAYONNEMENT DES SUBSTANCES RADIOACTIVES. 621
-des champs étendus que permet d'obtenir le gres électro-aimant de Bellevue
($ 200) a permis d'appliquer avec des courbures de cet ordre la méthode que
nous avons décrite pour les électrons au paragraphe 394, et d'obtenir de véri-

Y
comme Ra C, donnent bien
tables spectres de rayons «. Si certains éléments,

AR
desrayonsayanttous même vitesse, d’autres fournissent au contraire un rayon-
nement complexe : c’est ainsi que les rayons « de Th C donnent un groupe
de six raies, pour lesquelles l'écart extrême des vitesses est environ 4 0/0.

R
en
On a d'autre part montré qu'il existait, à côté des rayons « normaux, et
proportion de l’ordre de 10.000 fois plus petite, des rayons à longs parcours,

LIB
dont le parcours atteint par exemple 11°,6 pour Th €’.

399. Dénombrement des particules &. — Plaçons en un point O, à un


écran fluorescent au sulfure de zinc, un grain :
centimètre par exemple d’un

Y
extrêmement petit de matière radioactive, et exarminons l'écran à l’aide d’une
d'étoiles, qui s'allument et s'éteignent aussitôt.

SIT
loupe : l'écran paraît constellé
Chacune de ces scintillations est produite par l’arrivée sur l'écran d’une par-
ticule «; si les conditions de l'expérience sont convenablement choisies, on
parti-
peut compter le nombre de scintillations,. c’est-à-dire le nombre de
ER
dans l'angle solide « défini par le con-
cules « émises par le grain radioactif O
tour de l'écran. C’est la première expérience dans laquelle on ait observé nn
: phénomène produit par une particule isolée, el qui aît permis de dénombrer direc-*
IV
tement les atomes d’un corps (cf. $ 400). Nous allons montrer par quelques
chiffres la possibilité de la réaliser. ‘ -
UN

de
La radioactivité d’un sel de radium est due à la destruction des atomes
($ 407) qu'il y a chaque année destructio n d’un atome sur
radium; on admet
x 86400,
2:300 ; à chaque seconde’il y a destruction d'un atomesur 2.300 X 365
sur 7,25.101. Un atome-gr amme, c'est-à-dir e
soit à peu près .un atome
L

226 grammes, de radium contient 6 . 107$ atomes, et un gramme en contient


G . 10% : 226 = 2,7. 1021:ily a, à chaque seconde, destruction dans chaque
RA

gramme de radium de 2,7.10°! : 7,25.101° = 3,7 .101° atomes, et dans chaque


milligramme, de 3,7. 107, soit 37 millions d’atomes. On peut constituer le
grain radioactif avec une quantité de matière contenant un millionième de
NT

qu'elle
milligramme de radium, quantité facilement mesurable par l’ionisation
seconde. Si le rcdium est en équi-
produit : il s’y détruit alors 37 atomes par
désintégra tion, la destructio n d’un atome corres-
CE

libre avec ses produits de


parti-
pond à l'émission de 4 particules « ($ 408) : il y a émission d’environ 148
émises dans tout l'angle solide qui correspon d
cules « par seconde. Elles sont
entière entourant le point O; si l'écran a otm2,5 et est placé à.
à une sphère
correspon dant
I/

x centimètre de O, il est vu de O sous un angle solide © = 0.5,


environ à 1/25 de sphère : il reçoit 5 à 6 particules par seconde, et il devient
AS

possible de compter les stintillations. | :


perfection née et transform ée en une méthode
La méthode a d’ailleurs été
rement. Au lieu de tomber sur un écran fluorescent , les particules «
d'enregist
UI

©, dans
pénètrent par une petite ouverture, vue du point O sous l'angle solide
une chambre d’ionisation. À l’arrivée d'une particule correspond le passage.
«
d’un courant entre les électrodes: le nombre d'ions produit par une particule
BC

est assez grand pour que ce courant puisse être enregistré par des appareils
sensibles : on peut par exemple, en l’amplifiant par un amplificateur à lampes.
faire en sorte que l’arrivée de chaque particule « se traduise par un signal:

{
622 : RADIOACTIVITÉ
inscrit par un récepteur Morse. Un tel appareil constitue un compleur à-
tontsation. D _

RY
L'expérience montre qu'un milligramme de radium émet par seconde
147 millions de particules à, l'erreur étant inférieure à 2 millions.

RA
400. Nature de la particule &« — On peut- mesurer directement la
charge transportée par les particules‘« émises par une quantité donnée de
radium dans un angle solide donné : il suffit de les recevoir dans un cylindre

LIB
de Faraday. L'expérience est assez délicate : il faut opérer dans le vide pour
- éviter la production de nouvelles charges par ionisation du gaz, il faut se
débarrasser des rayons $ en les déviant par un champ magnétique ($ 403)
et il faut éviter, par l'emploi d’un champ électrique convenable, que les élec-

Y
. trons produits par l'impact des rayons « ne s’échappenñt du cylindre de Fara-
day. On a trouvé que l’ensemble des particules « émises parun millisramme de

SIT
* radium transportait un courant de 4,5.10"11 ampère : les 147 millions de parti-
. Cules émises à chaque seconde emportent une charge de 4,5.10°11 coulomb,
soit-4,5.104? u. é. m. Chacune d'elles porte une charge e — 4,5.10°12 : 147.106
ER
= 3.10% u. é. m. = 9.101 u. é. s. environ. Il faut d’ailleurs faire une cor-
rection pour tenir compte de ce que certaines particules « ont capté un élec-
tron (cf. $ 401) avant de pénétrer dans le cylindre de Faraday ; les expé-
NIV

_riences les plus récentes (Schopper, 1935) donnent e.= 9,560.10-1° u. é. s.;
cetlecharge est égale, aux erreurs d'expérience près, à deux fois la charge élémen-
‘taire e — 4,803. 1071, . ..
- : La charge d'une particule est ainsi déterminée par une expérience directe :
LU

dénombrement des particules et mesure de la quantité d'électricité portée par un


nombre connu de particules. De la valeur du rappi rt e / m, on déduit que la masse.
d'une particule « est égale à la masse d'un atome d’hélium. . .
RA

7 On admet ($ 352) que l'atome d’hélium se compose d’un noyau portant deux
charges positives autour duquel gravitent deux électrons : la particule a est
tdentique au noyau de l'atome d'hélium, et elle reconstitue l'atome d’hélium lors-
qu'elle s'arrête et qu’elle revient à l'état neutre en fixant deux électrons. Cette.
NT

transformation des particules « en hélium a été inise en évidence directement


par des expériences de Rutherford : dans l’une des expériences, on enferme-
de l'émanation du radium dans un tube de verre mince; les rayons « qu’elle.
CE

émet traversent la paroi de verre, et sont recucillis dans un tube plus large
qui.entoure le premier; au bout d’un certain temps, on fait passer dans un
* tube de Geïssler le gaz contenu dans le tube large, et on constate qu’il donne
le spectre de l’hélium.
I/

.- o .
Le nombre de particules « émis par le radium ou par son émanation peur
AS

être compté directement, et on peut en quelque sorte voir la masse d’hélium


dégagée se constituer atome par atome. En mesurant le volume d’hélium pro-
duit par une quantité de radium connue, on obtient, non seulement La preuve
UI

expérimentale directe de l'identité de la particule « et du noyau de l'atome d’hé-


lium, mais encore le dénombrement direct des atomes contenus dans un volume
donné. La valeur du nombre d'Avogadro trouvée par ces expériences,
BC

-N = 6,3. 10%, concorde bien avec la valeur donnée par les autres méthodes. *

‘ 401. lonisation par les particules «. — La possibilité de dénombrer


les
particules « permet de déterminer le nombre # de particules qui pénètrent
RA YONNEMENT. DES SUBSTANCES RADIOACTIVES :- _ 623

par seconde dans une chambre d’'ionisation; la mesure de l'intensité du cou-


rant de saturation qu’elles y produisent permet de déterminer le nombre p
d'ions qu'elles créent par seconde. Le rapport p / # représente le nombre de

Y
molécules gazeuses ionisées par chaque particule & : il est considérable, et
peut atteindre, dans l'air à la pression ordinaire, des valeurs de l'ordre de

AR
200.000. La grandeur de ce nombre explique que les corps radioactifs puissent .
produire des courants d’ionisation mesurables alors que le nombre d’atomes
qui se détruisent est extrêmement faible, et que l’on ne peut mettre en évi-

R
dence ni la transformation chimique de la matière radioactive, ni la charge

LIB
électrique emportée par les rayons qu'elle émet.
Les ions formés dans un gaz par les rayons « peuvent être rendus visibles
grâce à la condensation de la vapeur d'eau sursaturante qu'ils sont suscep-
tibles de produire ($ 363). La photographie des goutles ainsi produites a permis

Y
de photographier les trajectoires des particules x (C.-T.-R. Wilson). On produit
la détente adiabatique d'une masse d'air humide en présence d’un grain de

SIT
matière radioactive, et, un instant très court après la détente, on éclaire vive-
ment le gaz par une puissante étincelle électrique. Les rayons « émis par la
substance radioactive entre-la déténte et l’illumination ont produit, tout le .
ER
long de leur parcours, des ions dont chacun s’est entouré d’une ‘gouttelette
d’eau; l'appareil photographique, disposé latéralement par rapport au fais-
ceau lumineux, enregistre, grâce à la lumière qu'elles diffractent, la position
de ces gouttes au moment de l’étincelle. La quantité de matière radioactive
IV

est assez faible pour que les particules « soient peu nombreuses, et l’illumi-
nation suit la détente d’assez près pour que les ions n'aient pas eu le temps .
UN

de se déplacer; la file de gouttelettes produite par chaque rayon 1 apparaît


sur la photographie comme un trait fin .
et continu, qui déssine la trajectoire de
la particule «.
L

Ces trajectoires sont des lignes droites


RA

qui partent du point où est placée la


substance radioactive: elles se terminent
presque toujours par un crochet AB de
NT

courte longueur, et présentent aussi quel-


quefois un coude brusque C bien avant la
fin du parcours (fig. 466). La particule «
CE

passe sans être déviée à travers les mo-


lécules gazeuses qu'elle ionise, mais, dans
des cas exceptionnels, les conditions du
choc sont telles que la particule est dé-
I/

viée, et la trajectoire présente un coude


AS

brusque. FIG. 466.


L'étude des photographies obtenues pai
la méthode de C.*T. R. Wilson a permis de’ montrer. que les trajectoires des
différents rayons émis par une même substance radioactive n'ont pas toutes
UI

exactement la même longueur. Les parcoursse répartissent, suivant une loi


de probabilité, autour d’un certain parcours moyen, dont ils diffèrent d’ailleurs
assez peu. C’est ainsi que les rayons « du polonium ont une longueur moyenne
BC

. de38mm,s et que 90 o/o des rayons ont des parcours qui ne diffèrent pas de
1 millimètre de cette valeur moyenne; J'approximation que nous avons faite
624 . oo e RADIOACTIVITÉ
au paragraphe 398, en considérant le parcours comme-caractéristique de l’élé
ment, peut donc être considérée comme satisfaisante dans la plupart des cas.

RY
Le rayon « n’a pas exactement les mêmes propriétés tout le long de son tra-
jet : c'est. sinsi que le nombre d'ions qu’il crée par millimètre de parcours
commence par croître lentement, passe par un maximum 3 à 4 millimètres

RA
avant la fin du trajet, puis décroît rapidement jusqu’à s’annuler. Il est d'autre
part probable que, dès sa sortie du noyau radioactif, la particule «, ou atome
d’hélium doublement chargé He#, est apte à capter un électron au hasard

LIB
des chocs moléculaires, pour donner un atome simplement chargé Het; elle peut
ensuite le perdre au moment d'un autre choc pour redevenir Het+, ces deux
transformations inverses s’effectuant peut être 1.000 fois le Iong du parcours
à grande vitesse. Puis, lorsque la particule a été suffisamment ralentie par

Y
les chocs qu'elle a subis, l’ion He+ peut capter un second électron pour donner
l'atome neutre He; cé n’est qu'après un certain nombre de chocs et de trans-

SIT
formations Het + Heet He + Het que la vitesse de la particule devient trop
faible pour qu’elle produise l’ionisation, la scintillation ou l'impression pho- :
tographique, et qu’ellé est définitivement transformée en un atome neutre He.
ER
402. Énèrgie dégagée par les substances radioactives. — Les rayons «&,
comme d'ailleurs les rayons 8 et les rayons y, transportent de l'énergie; iorsque
les particules « ont été arrêtées complètement par une série.de chocs sur les
NIV

‘ molécules gazeuses, toute l'énergie cinétique qu’elles possédaient a été cédée


à ces molécules, c’est-à-dire transformée en chaleur. On a effectivement cons-
. taté ce dégagement de chaleur en plaçant la. substance radioactive dans un
LU

calorimètre; .on a trouvé qu'un gramme de radium dégagéait par heure


140 -calories-grammes. ‘ CU _ |
IL'est facile de calculèr l'énergie cinétique emportée par les particules «,
puisqu'on connaît le nombre de particules émises par le radium, et qu’on
RA

-a mesuré la vitesse d'émission des diverses catégories de rayons «. On trouve


qu’elle représente 90 oJo de la chaleur totale dégagée : la plus grande partie
de l'énergie émise par le radium est émise sous forme de rayons &. |
NT

Au bout d’une-année, un grimmede radium a dégagé 140 X 24 X 365


- — 1,22. I0$ calories-grammes, alors que la quantité de radium qui a disparu
est. d'environ 1/2.300 de gramme; à la destruction d’un atome-gramme, soit
CE

226 grammes, de. radium. coïréspond l'apparition d'une quantité d'énergie


égale à 1,22.105X 2.300 X 226 =.6,35. 101 calories-grammes, soit près d'un
milliard dé calories-klogramme. Si l'on compare cette énergie à la chaleur
dégagée par:la combustion d’un atome-gramme de carbone — environ cent
I/

calories-kilogrammes.—:où foit que l'énergie intra-atomique, libérée lors de la


destruction de l'atome, est incomparablement plus grande que l'énergie chimique
AS

mise en jeu lors de la formation ou de la destruction de la molécule. 11 ya,àl'in-


térieur des atomes radioactifs, des réserves considérables d'énergie: mais il
nous est complètement impossible de les utiliser, parce que nous ne connais:
UI

sons aucun moyen d'accélérer ou de retarder la marche des transformations


qui les libèrent. | ‘ : .-
BC

403. Rayons 6.— Les rayons 8 sont beaucoup plus pénétra


nts que les’
Tayons a : certains rayons 8 du radiuim peuvent traverser 7
millimètres d'alu- .
Mminium, On sépare facilement les rayons 8 des rayons
«, en plaçant le sel de
RAYONNEMENT DÉS SUBSTANCES RADIOACTIVES 625

radium qui les fournit dans un tube de verre à parois assez épaisses, ou en le
recouvrant d’une lame d'aluminium de quelques dixièmes de millimètre
d'épaisseur. . * * { Fi . |

Y
Les rayons B sont constitués par des électrons animés de très grandes vilesses. .
Les déviations magnétique et électrique sont assez faciles à produire et à

AR
” observer: l’action simultanée du champ magnétique et du champ électrique
permet de déterminer la vitesse vet le rapport e {m. Le rapport e / m est celui
| - ee

R
quicaractérise l'électron. .
. Les vitesses trouvées sont F Te — mes

LIB
en général de 40 à 80 0/0 ‘ |
de la vitesse de la lu-
mière; pour certains
rayons du radium, elles

Y
atteignent 299.700
km/sec. La théorie élec-

SIT
. -tromagnétique indique
.($ 350) que la masse
apparente d’un électron ER
. augmente avec sa vitesse,
et croît indéfiniment
quan sa vitesse tend
IV
vers celle de la lumière.
Cette théorie est confir-
UN

mée par le fait qu'on n’a


jamais observé derayons
B de vitesses égales ou
. supérieures à celle de la
L

lumière: les ‘formules . FIG. 467.


LL.
RA

qu’elle fournit, en suppo-


sant toute la masse de l'électron d'origine électromagnétique, sont parfai-
tement d'accord avec les valeurs du rapport e / m obtenues pour les rayons B
rapides. . ‘
NT

On peut donc considérer comme établi que tous les rayons $ sont constitués
par des électrons : dès lors, la simple mesure de la déviation magnétique per-
met de calculer leur vitesse. La mesure s'effectue à l’aide de l'appareil décrit
CE

au paragraphe 304 (fg. 464 bis), en disposant en $, parallèlement à la fenteF,


. un tube mince contenant la substance radioactive; les résultats s'expriment
‘en donnant la valeur en électrons-volts de l’énergie des particules, c’est-à-dire
. en donnant en volts la: différence de potentiel V qui serait nécessaire pour
I/

lancer l’électron avec la vitesse observée. A chaque corps radioactif corres-


AS

. pond ainsi un spectre B naturel, analogue aux spectres corpusculaires du para-


graphe 394; il contient généralement un fond continu, mais il se compose
surtout d'un spectre de raies , dont les énergies sont caractéristiques de l’élé-
ment radioactif étudié : le spectre naturel du radium contient des raïes dont
UI

les énergies vont de 37.000 à 10 m'ilions d'électrons volts.


Les trajectoires des rayons B ont pu être photographiées par la même.
BC

méthode que celles des rayons « ($ 401). Elles sont marquées par des files de
gouttes qui paraissent séparées; celles des rayons rapides sont à peu près rec-
_ tilignes, celles des rayons lents sont courbes, mais ne présentent pas de coudes
626 RADIOACTIVITÉ.
brusques (fig. 467) : les électrons qui forment les rayons B sont déviés par
chacun des atomes qu'ils traversent. « .

RY
. . Les particules B ne produisent pas de scintillations sur l'écran au sulfure
de zinc; quoi qu’elles produisent une ionisation moins intense que les parti-
cules &, on a pu les dénombrer'par la méthode d'amplification et d'inscription

RA
du courant d'ionisation provoqué par l’arrivée de chaque particule. On a
vérifié directement qu’elles portent une charge négative en les recevant dans
au cylindre de Faraday. On a mesuré le nombre d'ions créé par éhaque parti-
” ‘cule B : il est de 12.600 .

LIB
pour une particule rapide
à la pression ordinaire.

404. Rayons y. —Les

Y
rayons y sont des rayons

SIT
très pénétrants : certains
rayons y du radium
peuvent traverser 22 cen-
ER timètres de plomb. Il est
facile de les séparer des
rayons « et B, soit en fai-
sant traverser au rayon-
NIV

nement un champ ma-.


gnétique, qui. dévie les
rayons«et 8 sans dévier
les rayons y (#g. 465) soit
LU

en recouvrant la sub- :
stance radioactive d’une
lame de plomb de
RA

quelques millimètres
d'épaisseur, qui ne laisse
; passer que les rayons Y.
NT

FiG. 468. ._ L'ionisation produite


e Fo ‘ par les rayons y, comme
celle que _produisent les rayons X, est due en réalité aux électrons secon-
CE

daires qu is expulsent des moléules gazeuses. La photographie des ions


produits a été réalisée par C.-T. R. Wilson; les gouttelettes d’eau sont
r‘parties sur des trajectoires courbes, identiques aux trajectoires caracté-
-ristiques des rayons 6, qui partent toutes de la région traversée par les rayons
I/

-X et s’enchevêtrent dans tout l’espace voisin (fig. 468). .


Les rayons Y, très pénétrants, ont des longueurs d'onde extrémement courtes
AS

-très inférieures en général au dixième d’angstrôm; ox peut les mesurer par la


méthode du cristal tournant : on a pu aïnsi atteindre des longueurs d'onde de
0,016 angstrüm (8 392), correspondant, d’après la relation d’Einstein, à une
UI

énergie de 770.000 volts; la méthode des spectres corpusculaires ($394) a permis


d'étudier les rayons encore plus pénétrants, et de mesurer des longueurs d'onde
plus Courtes, jusqu’à 0,006 angstrôm; il est d’ailleurs probable qu’on n’a pas
BC

encore ainsi atteint les rayons y les plus pénétrants. Ces deux méthodes ont
Permis de classer les radiations y émises par les divers éléments radioactifs
en de véritables spectres de raies caractéristiques de ces éléments; il est à
RAYONNEMENT DES SUBSTANCES RADIOACTIVES 627
ées concüurremment, elles
‘ noter que, dans le domaine où elles ont été employ la relation
que
*_ ont fourni des résultats parfaitement concordants, c'est-à-dire
ein ($ 343) est parfaitement vérifiée jusqu'aux longueu rs d'onde de l’ordre
d'Einst

Y
‘ N ee | -
du centième d'anzstrôm.
transformations qui
Les rayons y sont le plus souvent fournis par des

AR
ue de ces transformations.
donnent en même temps des rayons B; l'étude chimiq
que le fait primor dial y. est l'expul sion d’un'élec-
(loi de Soddy, $ 410) montre
($ 352). Cet électron, émis avec une grande vitesse,

R
tron du noyau atomique
les couches électroniques
constitue le rayon B primaire; il doit, en traversant
X. comme les électrons

LIB
qui entourent le noyau, exciter leur spectre de rayons
tre de rayons X'des atomes
d'un faiseau de rayons cathodiques excitent le'spec
ne sont sans doute autres que les rayons X
de l’anticathode, et les rayons
de l'éléme nt fourni par la désin tégra tion .de l'élément radio-
caractéristiques
du radium, un

Y
de rayons y.
actif : c’est ainsi qu’on a trouvé, dans le spectre
ues aux raies de Rüntge n du plomb et du bis-'
certain nombre deraies identiq

SIT
radium ($ 4x). Mais cette
muth, isotopes des produits de transformation du
y; il est pro-
explication ne peut convenir qu'aux moins pénétrants des rayons du noyau ato- :
pénétr ants ont leur origine à l'intér ieur même
bab'e que les plus ER des orbites des particules
mique ; ils y sont produits par un réarrangement
intranucléaires rendu possibl e par le"départ de l’élect ron de désintégration :
celui que nous'avons
_ leur mécanisme d'émission serait en somme analogue à
ons lumineuses et les .
IV
envisagé aux paragraphes 368 et 394 pour les radiati
électroniques extra-
radiations X produites par le réarrangement des orbites
7 7 °° dt ce
nucléaires (cf. $ 4179)
UN

niques de l'atome qui


“Les rayons y nucléaires, traversant les couches electro
grer, doivent y produir e un effet photo-é lectrique intense,
vientde se désinté
spectre de rayons B .
donnant naissarce à un spectre corpusculaire ($ 394), où
c'est par ce mécani sme qu'est produite.
L

secondaires. Il n’est pas douteu x que


B naturel d'un élément
la presque totalité du spectre B naturel : le spectre
RA

jusqu' aux énergie s de l'ordre de 2 millions


redioactif est en effet identique, du centième
d'électrons-volts corres pondant aux longue urs d'onde de l’ordre
isotope inactif de cet élé-
d’angstrôm, au spectre corpusculaire excité dans un
NT

ment (plomb ou h) par


bismut ses rayons y. Il n'est güère qu’un point qui reste
encore douteux, c’est de savoir à quoi correspondent les rayons B primaires
tion chimique:
sforma
dont l'existence est nécessaire à l'interprétation de Jatran
CE

égration sont
on admet généralement aujourd’hui que ces électrons de désint :
ceux qui forment le fond continu du spectre f naturel,
ormations où
On a également observé des rayons Y dans certaines transf
est constitué par des rayons «,et on a trouvé dans
I/

le rayonn ement nucléaire


étaient égales aux
. ce cas que les énergies hv des divers groupes de rayons y
groupes de
” différences que présentent entre elles les énergies mu?2 des divers
AS

« : les écarts, atteignant


‘particules qui constituent le spectre des rayons
urs aux erreurs expéri mental es. On inter-
‘rarement x 0/0, sont toujours inférie
uables en admett ant que les particu les intra-
UI

prète ces coïncidences remarq


nucléaires peuvent, comme les électrons .extra- nucléai res ($$ 368 et.417) ,se
le
trouver ‘ur divers niveaux d'énergie. Le départ d’une particule « laisse
1a parti-
BC

noyau dans l’un de ces divers états possib les ; l'énerg ie emport ée par
ue « est la différence entre l'énergie du noyau initial et celle du noyau trans-
,
formé, de sorte que les différences d'énergie des divers rayons « représentent
628 … . +: RADIOACTIVITÉ
les différences des divers niveaux d'énergie du noyau transformé, et ce
sont:
_ces différences d'énergie qu'emportent les rayons y lorsque ce noyau revient :
à con état stable par le réarrangement des particules intra-nucléaires,

RY
Danslecas du thorium C par exemple, la mesure des vitesses des 6 groupes
de rayons « a permis de calculer les énergies de 6 niveaux permettant de re
trouver par leurs différences les énergies hv de 15 groupes de rayons y:le

RA
nombre de groupes de rayons y étant supérieur au nombre de niveaux, il
existe
entre leurs fréquences des relations de combinaison analogues à celles que l’cn
a trouvées dans'les spectres optiques et les spectres de rayons X. De telles

LIB
relations de combinaison, vérifiées avec la même précision, de l’ordre
du mil-
lième, ont'aussi été trouvées dans les spectres des rayons y nucléaires accom-
pagnant les transformations f : elles justifient l'interprétation que nous avons
donnée plus haut de l'émissionde ces rayons par des réarrangements des

Y
constituants du noyau consécutifs à l'expulsion de l’électron de désintégra-

SIT
‘tion. ‘

_ IL — TRANSFORMATIONS RADIOACTIVES
ER
405. L'émanation du radium. —*Prenons une certaine quantité d'un
sel de radium préparé depuis quelque temps, et mesurons son activité; dis-
NIV

. Solvons-le dans l’eau, puis évaporons à sec la solution. Le sel de radium,


” ainsi récupéré, est beaucoup moins actif que le sel primitif : il émet quatre
fois moins de rayons «, et n'émet plus de rayons 8 ni de rayons y. L'opéra-
tion effectuée — dissolution et évaporation — en sépare une substance à
LU

laquelle était due une bonne partie de la radioactivité. Si l’on mesure à


plusieurs reprises l'activité du sel de radium fraîchement cristallisé, on! trouve
à chaque fôis qu'elle augmente; au bout de quélques jours, elle a repris la
RA

‘Valeur qui caractérisait le sel primitif : la substance qu'on avait enlevée


s’est reformée, c’est un produit de transformation du radium. |
: Cette substance est un gaz, qu’on appélle l'émanation du radium. Elle est
entraînée par la vapeur qui se dégage lorsqu'on fait bouillir la solution : si
NT

on condense cette vapeur dans un flacon, l'air de ce flacon devient radio-


actif. Si on enfermé l’émanation dans un vase clos, elle y reste; mais si on
fait communiquer ce vase avec un autre, elle diffuse à la façon d’un gaz : l’air
CE

du second récipient devient radioactif. Si on fait passer de l'air contenant de


l’'émanation dans un serpentin refroidi par l'air liquide, l'air qui sort du ser-
pentin n’est plus radioactif; l'émanation a été condensée; sa température de
I/

liquéfaction à la pression atmosphérique est — 710.



En opérant dans le vide, on peut isoler l’émanation produite par le radium :
AS

la quantité d'émanation qu’on peut extraire d’un gramme de radium


est
omm36. Elle n'est absorbée par aucun réactif : c'est un gaz monoatomiq
ue
de la famille des gaz rares (hélium, néon, .…); son spectre est analogue
à ceux
UI

des autres gaz' rares. Sa densité a pu être mesurée par des pesées
effectuées :
à l’aide d'une balance spéciale, sensible à quelques millionièmes
de milli-
gramme; elle correspond à une masse atomique de
222. :
BC

En résumé, le radium pur produit uniquement un rayonnement


gage en même tempsde l’'émanation, On admet que «, et dé-
ces phénomènes sont dus
. à l'explosion d’un certain nombre d’atomes de
radium, dont le noyau expulse
TRANSFORMATIONS RADIOACTIVES 629
une particule «, et perd ainsi deux charges positives. La particule « et le reste
de l’atome reviennent ensuite à l'état neutre; la particule « capte deux élec-
trons, et fournit un atome d’hélium; le reste de l’atome de radium perd deux -

Y
des électrons qui gravitent autour du noyau, et fournit un atome d’émanation.
‘Finalement, l'atome de radin s'est transformé en un atome d'hélium et un

AR
atome d'émanation; en adoptant pour l’'émanation, appelée aussi radon, le
symbole Rn, on peut représenter la transformation par l'équation : -

R
Ra + He + Run

qui exprime bien la relation qui existe entre les trois masses atomiques,

LIB
Ra = 226, He = 4, et Rn = 222. . ° ,
406. Loi de transformation d’une substance radioactive. — L'émis-
sion d’un rayonnement par l’émanation s'accompagne de la destruction d’une

Y
partie de ses atomes. Cette destruction est facile à mettre en évidence : on

SIT
enferme l'émanation dans une chambre d’ionisation parfaitement close, et on
mesure d'heure en heure le courant de saturation qu'elle y produit; si l’on a
soin de ne commencer les mesures que quelques heures après avoir rempli la.
chambre d'ionisation, on trouve que le courant décroît très régulièrement avec
ER
‘le temps. | :
La quantité d'émanation est réduite de moïtié au bout d'un temps
T = 3,83 jours; au bout de 4 nouveaux jours, elle est encore réduite de
IV

moitié, et au bout d’un mois, il ne reste plus que 1 / 2° = 1/250 environ de la


“quantité initiale : l’'émanation a pratiquement disparu. .
UN

La loi de décroissance du courant, et par suite de la quantité d'émanation,


est une loi exponentielle : si, à l'instant 0, le récipient contient un nombre #9
* d'atomes d'émanation, à l'instant 4, il n’en contient plus-qu'un nombre #..
donné par la formule : ‘ . -
L

n = no?
RA

Le temps T nécessaire pour que la moitié de l’émanation disparaisse s’ap-


-pelle la période de l'émanation; il est lié à la constante radioactive À par la
relation : . .
NT

I .
. D * _.
me Ta AT — Log2 = 0,693. . +
| 19 2 \ | |
CE

Les valeurs des constantes à et T sont indépendantes des conditions de l'ex-


périence.: on a répété leur mesure dans des conditions extrêmement variées
de température et de pression, ou bien encore en présence d'un champ élec-
trique ou d’un champ magnétique, et on a toujours trouvé les mêmes valeurs.
I/

Toutes les transformations radiôactives sont soumises à une loi analogue. .


Une substance radioactive .quelconque se détruit suivant une loi exponentiell:
AS

simple, avec une constante radioactive à, et une période T = 0,693 / à, dont les
valeurs sont caractéristiques de l'atome radioactif.
Prenons une certaine quantité de substance contenant un élément de cons-
UI

tante radioactive à, engagé dans une combinaison chimique quelconque, dans


. des conditions physiques quelconques : le nombre # d’atomes de cet élément.
radioactif contenu dans la substance à l'instant £ est # = n,e-4. Pendant un
BC

temps d/, il diminue d’une quantité: -


dn = ne tdi = An di |
630 a RADIOACTIVITÉ
Le nombre d'atomes d'un élément radioactif donné qui se détruisent dans un
demps donné est proportionnel au nombre total d'atomes de cet élément présent

RY
dans la substance étudiée. cr |
Le plus souvent cette destruction donne naissance à des atomes d’un autre.
élément radioactif, qui se transforme à son tour avec une autre constante \’,

RA
et ainsi de suite; la radioactivité totale de la substance est la somme des radio-
activités dues aux divers éléments: elle est représentée par la somme de
plusieurs exponentielles d’exposants — à, — 14...

LIB
407. Équilibre du radium et de l’émanation. — Prenons une certaine
quantité d’un sel de radium contenant, à l'instant 4, # atomes de radium, et
n''atomes d’émanation. Le nombre d’atomes de radium qui se transforment |

Y
pendant le temps d{ est du = Xi di; il apparaît dn', — dn atomes d’émana-
tion, et en même temps il s’en détruit : dn', = A'n'dt.

SIT
Si dn', est égal à du',; la quantité d’émanation reste constante : le radium
est'en équilibre avec son émanation. Les nombres d’atomes de radium et
d’émanation en présence sont alors liés aux'constantes radioactives À et à

les relations : .
ER
de ces deux éléments, et à leurs périodes T et TL’ (AT = \'T’ — Log 2), par

BORA
NIV

La valeur du rapport #' / # est donnée directement par l'expérience :.


on-la calcule facilement, sachant qu’ün atome-gramme de radium pèse
226 grammes, qu'un atome-gramme d’émanation occupe 22,30 litres et
LU

qu'un gramme de radium est en équilibre avec 0,62 millimètre cube d'émana-
tion. La période T’ de l'émanation est connue et égale à 3,83 jours. On en
déduit la valeurde la période du radium, T= 1.590 ans; la proportion d’atomes
RA

‘de radium qui se tränsforment dans le temps di = 1 an est

2 == CE 2 7 environ.
NT

n 1.590. 2.300 |
Si l'on sépare le sel de radium de son émanatiôn, il en produit une nouvelle
‘quantité, de façon à rétablir l'équilibre : le nombre d’atomes d'émanation
CE

s'accroît pendant le temps d/{ d’une quantité :


dr" = dry — dn'; = Qui — Na’) di,
I/

Le nombre 7 d’atomes de radium présents à l'instant £ est n — He it:


le nombre #’ est donné par l'équation différentielle : -
AS

dr
di + Le,=
\n ne nt.*t.
UI

Il est égal à la somme de deux exponentielles, d’exposants— et — 2.


Comme la période du radium est très longue, l’exponentielle e-M peut être
considérée comme constante. Le temps nécessaire à l'établissement de
BC

l'équi-
libre est le temps nécessaire à l'amortissement de l’exponentielle
e-xt : il est
le même que le temps nécessaire à la disparition d’une quantit
é donnée d’éma-
nation, et est de l’ordre d’un mois.
: !
TRANSFORMATIONS RADIOACTIVES "631

408. Radioactivité induite. — Lorsqu'on laisse pendant quelques jours


devient
un objet quelconque dans un vase contenant. un sel de radium, il
induite se détruit spontané ment avec une
_ radioactif : cette radioactivité

Y
de l’ordre de 30 minutes. On doit la considérer comme un dépôt
période
frotter .

AR
solide qui s’est formé à la surface de l'objet employé : il suffit de le
faire disparaîtr e la radioactiv ité induite; elle est
au papier de verre pour
subs-
enlevée par le papier de verre, qui devient lui-même radioactif. Les
ation
tances qui la constituent ne sont autres que les produits de transform

R
n, car il suffit, pour l'obtenir, de placer l'objet dans un vase .
de l'émanatio

LIB
contenant de:l’émanation.
Les courbes de décroissance des rayonnements & et émis par les dépôts
de radioactiv ité induite peuvent être représe ntéespar des sommes d’expo-
les interprète par l'existence de plu-
nentielles d'exposants différents. On

Y
sieurs éléments — radium À, radium B.., — de périodes différentes; chacun
le suivant.
d'eux se détruit, suivant une loi exponentielle simple, en donnant

SIT
chimiques di‘férente s: la plupart d'entre eux
Ces éléments ont des propriétés
séparés à l’état pur par les procédés de l'analyse chimique. La
ont pu être
l'atome de radium jusqu'à l’ob-
succession des transformations subies par ER ans, est
tention d’un élément un peu stable, le radium D, de période 22
représentée par le schéma suivant : Lo.
IV
UN

3,83 Jours 3 min ‘26,8 min. 19,7 min. 10#sec. ‘22 ans
1590ans
L

On y a inscrit la masse atomique des différents éléments, la nature de leur


RA

rayonnement, et la valeur de leur période : chacune des transformations’


s'accompagne de l'émission d’une seule particule, « ouf, par atome trans-
formé. L'expulsion d’une particule «, identique au noyau de l'atome d’hélium,
NT

diminue la masse atomique de 4 unités; l'expulsion d’une particule B, c'est-


à-dire d’un électron de masse négligeable, ne modifie pas la masse atomique.
Lorsqu'un sel de radium est préparé depuis un certain temps, un mois par
CE

exempl', il se trouve en équilibre avec tous ses produits à évolution rapide,


de l'émanation au radium C; à la transformation de cliaque atome de radium
correspond la transformation d’un atome d’émanation, …, d'un atome de
‘radium C’, c'est-à-dire l'émission de 4 particules. «.etde deux particules B.
I/

Notre schéma représente le fait expérimental signalé au début du para-


graphe 405 : le rayonnement d’un sel de radium en équilibre avec ses produits :
AS

contient 4 fois plus de rayons « que le rayonnement du même sel fraîche-


ment purifié, et contient èn outre des rayons f. '
UI

409. Origine du radium. — Commela vie moyenne du radium n'est que


de 1.590 ans, il aurait dû disparaître depuis longtemps de tous les minéraux
BC

de l'écorce terrestre, s'ils ne contenaient pas un élément radioactif, à évolution


très lente, dont la transformation l'a régénéré au fur et à mesure de sa des-
truction. Cet élément est l'uranium. Soddy «a prouvé, par une expérience

e
632 + RADIOACTIVITÉ - OÙ
direcle, que le radium était un des produits de transforination de l'uranium. I a
préparé du nitrate d'urarie soigneusement purifié et ne contenant aucune

RY
trace de radium, et, après quelques années, il a pu caractériser, par l’exis-
tence de l’'émanation, la présence d’une faible quantité de radium dans l am-
poule contenant le sel d’urane.

RA
On peut répéter, sur l'équilibre entre l’uranium et le radium, le raisonne-
ment que nous avons fait sur l'équilibre entre le radium et son émanation.
L'équilibre est certainement établi dans les minéraux, dont l’âge est grand

LIB
._ par rapport à la période du radium:; ils doivent contenir des nombres # et #1
d'atomes d’uranium et de radium dont le rapport est égal au rapport des
périodes de ces éléments :

Y
Rs
&s
I

SIT
L'expérience montre en effet que le radium et l’ufanium coexistent tou-
jours dans leurs minerais, et que le rapport des tune 1rs en radium et en ura-
nium est le mêmé pour tous; il est d’ailleurs ext. êm ment faible : une pech-
ER
blende très riche, contenant près de 50 0/0 d'uranium, ne contient pas deux
décigrammes de radium par tonne. La mesure du rapport des teneurs permel
de calculer la période de l'uranium à partir de celle du radium : elle est d’en-
NIV

viron 4,6 milliards d'années. Ce chiffre a été confirmé parla mesure de la ‘quan-
tité d'hélium dégagée par la transformation de l'uranium, mesure qui a pu
être réalisée par un dosage spectroscopique. |
Les minerais d'uranium contiennent, outre l’uranium et le radium, tous
LU

les produits de leurs transformations. En particulier, ils contiennent l’hélium


qu'elles ont dégagé, et le plomb qui en est le produit final ($ 411). On peut
calculer approximativement l’âge d’un minerai à -partir de sa teneur en
RA

uranium, en radium, en hélium et en plomb : on a trouvé, pour les minerais


les plus anciens, un âge de l'ordre de 1. 600 millions d'années.
NT

410, Loi de Soddy. — L'émission. d'une particule « ou B par un atome |


radioactif s'accompagne d’un changement de sa nature chimique; d’après
la théorie actuellement admise de la constitution de la matière ($ 351 et 352),
CE

ce changement correspond à une modification du noyau de l'atome: les par-


* ticules « et B proviennent donc de ce noyau. Si l’atome radioactif. émet une
particule «, la charge positive de son noyau diminue d’une quantité égale à
deux charges élémentaires; lorsqu'il revient à l'état neutre, il perd de plus
I/

deux des électrons qui gravitent autour du noyau: S'il émet une particule 6,
la charge positive du noyätu augmente d’une quantité égale à une charge élé-
AS

mentaire; lorsque l'atome revient à l'état neutre, il fixe un nouvel électron,


qui s ’ajoute à ceux qui gravitaient autour du noyau.
” Le nombre atomique d'un élément (cf. $ 352) est égal au nombre de charges
UI

élémentaires positives que porte le noyau, et au nombre d'électrons qui gra-


vitent autour de lui dans l’atome neutre. Il est aussi égal au numéro de la
case qû éccupe l'élément dans lé tableau périodique de Mendeleeff. On peut
BC

donc exprimer la nature des transformations radioactives par la loi de Soddy :


Une transformation radioactive accompagnée de l'émission d'un rayonnement «
abaisse de-deux unités le nombre alomique de l'élément qui la subit, et le fait
réculer de-deux cases dans le tableau périodique.
TRANSFORMATIONS RADIOACTIVES 633
ment 6
Une transformation radioactive accompagnée de l'émission d'un rayonne
alomique de l'élémen t qui la subit, et le fait
* augmente d'une unité le nombre
avancer d'une case dans le tableau périodiq ue. : co

Y
de Men-
Le tableau ci-dessous reproduit les 12 dernières cases du tableau
qui lui corres-
deleeff. On a inscrit en haut de chaque case le nombre atomique

AR
On a reprodui t, en tête de chaque colonne, les symboles de quelques-uns
pond.
pour rappeler
des éléments contenus dans les premières lignes du tableau,
colonne est
les caractères chimiques qui caractérisent la colonne : la première

R
LIB
s

Ho Na |Mg,Ca| B,Al | C,Sn N,Va | O,Cr | Cl


81 82 83 84 85

71° Pb Bi

Y
204 | 207 | 208

SIT
Produit
inal €
TC 208 |HTC
208. [——!}ThC"| 212
. TB 212 |
|.
212 ER °
°
RThA
RTE
.
\
Produit
final
206 . y RaF
IV
[LRaE 7 210 L
‘ RaD-<. 210 - .
| Rac"{7210 |} Rac
UN

210 ——% RaC 71" 214


RaB<{7 214
214 |—T-RaA d -
" 218 |—"}-(EmRa)
86 87 | 88 83 so . Si 92
L

Em Th d
<F
RA

220 xl |
° 224 BRd Th
MsThl' | 228
228
MsTh147
- 228 À——+ Th
232
NT

<-En Ra. — :
222 Ra .
CE

226 |flot |:
230 mA
L_UX;""f7 238
UX, <L_234
234 [ ———f-U1
238
I/
AS

celle des gaz rares, analogues à l'hélium; la troisièine contient les métaux
alcalino-terreux, analogues au magnésium et au calcium, etc.
On a placé les éléments anciennement connus — thallium (T1), plomb (Pb),
UI

.
bismuth (Bi), thorium (Th) et uranium (UI) — dans les colonnes que leur
assiguent leurs propriétés chimiques, et on a disposé les produits de transfoi-
BC

mation du thorium et de l'uranium d’après la loi de Soddy : les flèches pleines


représentent les transformations à rayons a, les flèches pointillées les trans-
formations à rayons 8. On a inscrit les masses atomiques des éléments en re-
634 FT RADIOACTIVITÉ .
marquant que l'émission d'une particule « diminue la masse atomique de 4 urittés
et que l'émission d'une particule B ne la modifie pas ($ 408). °

RY
Le tableau contient tous les dérivés du thorium dont l'existence est actuel-
lement admise : mésothorium I et II (!), radiothorium, thorium X, émanation
du thorium, thorium A, B, C, C’ et C”. On remarquera l'existence d’une bifur-

RA
cation après le thorium C : 35 o/o des atomes de thorium C qui se détruisent
émettent des particules « et donnent des atomes de thorium C’, qui émettent
ensuite des particules B pour donner un produit final non radioactif: 65 o/o

LIB
des atomes de thorium C émettent au contraire des particules 8, pour donner
du thorium C”, qui redonne, par émission de particules «, le même produit .
final non radioactif que le thorium D. Il existe d’ailleurs, comme l'indique le
tableau, une bifurcation analogue dans la famille du radium, entre le radium C

Y
et le radium D; mais il n’y a que 4 atomes de radium Csur 10.000 qui
émettent des particules £ pour donner du radium C”.

SIT
|
* On connaît une autre famille radioactive, comprenant une dizaine d’élé-
ments, dont le plus important est l’actinium (Ac — 227, N — 80). Son produit
final, comme ceux des autres séries, est un isotope du plomb (N = 82), mais.
sa masse atomique ER
dcit être 207. On a cru longtemps qu'elle dérivait de l’ura-
nium II par une bifurcätion analegue à celles que nous venons de signaler;
: on admet p'utôt aujourd’hui qu’ellé est indépendante de la famille du radium,
NIV

et qu’elle dérive d’un isotope de l'uranium (N = 92) de ma:se atomique 235,


différent de l’uranium I et de l’uranium II. Ajoutons d’ailleurs que les trans-
formations des éléments — uranium X, et X,, uranium II — compris entre
” l'uranium (UI) et l’ionium (Io) sont encore assez mal connues, et que les hypo-
LU

thèses actuelles sont sujettes à revision. :


Par contre, la plupart des autres éléments inscrits dans notre tableau ont été |
séparés par les procédés de l'analyse chimique où par des fractionnements phy-
siques, et leurs propriétés chimiques coïncident d'une façon satisfaisante avec
RA

célles que leur assignent les colonnes du tableau où ils sont placés. Citons comme
exemple le radium et l’'émanation qu'il donne par expulsion d’une particule «
($ 405) : le radium est placé, conformément à ses caractères chimiques, dans
NT

la-colonne des métaux alcalino-terreux; la loi de Soddy conduit à placer l’éma-


nation dans la colonne des gaz rares, dont elle a bien les propriétés chimiques.
CE

411. Isotopie dans les séries radioactives. — La plupart des cases 82


à g2-du tableau périodique contiennent pluëieurs éléments radioactifs : les
éléments inscrits dans une même case, ayant le même nombre atomique,sont
des. isotopes ($ 352). La charge du noyau de l’atome et le nombre d'élections
I/

qui gtavitent autour de lui sont les mêmes pour tous les éléments isotopes;
mais la constitution du noyau est différente. Considérons par exemple le ra-
AS

“dium À et le radium F, inscrits tous deux dans la case 84: quand un atome |
de radium À se transforme en un atome de radium F°, il expulse successivement
2 parti:ules «, portant 4 charges élémentaires positives, et 4 particules B, por-
UI

tant 4 charges élémentaires négatives : la charge totale expulsée est nulle. Le


noyau Ra F porte la même charge que le noyau Ra À, mais il contient en moins
2 particules « et 4 électrons; la masse atomique du radium F est inférieure
BC

de 8 unités à celle du radium A.

() Le mtsothorium 1, quis'extrait facilement


des résidus dela préparation du thorium, et dont
da période est 6,7 ans, peut remplacer le radium dans
certaines applications.
|
TRANSFORMATIONS RADIOACTIVES. ‘ . 635
du nombre atomique : deux
Les propriétés chimiques ne dépendent que
identiques. Mais’ les propriétés :
éléments isolopes ont des propriétés. chimiques
constitution du noÿau : deux
radioactives dépendent essentiellement de la différentes. Les rayons qu'ils

Y
éléments isotopes ont des“propri élés radioactives
des rayons e, le mésothorium I
émettent sont différents : le radium émet

AR
rayons B; les rayons & du radiu m À ont un parcours de 4°m,50,
émet des
Leurs périodes sont différentes :
ceux du radium F ont.un parcours de 32,72.
NS

celle du radium.C’ est 1076 seconde, .


la période du radium À est 3 minutes,

R
: |
celle du radium F est 140 jours. les procéd és habituels de
par

LIB
Il est impossible de sépare r deux isotopes
tion des isotop es non radioactifs
l'analyse chimique; mais tandis que la sépara es radioa ctifs est rendue
(8 382), celle des isotop
est extrêmement difficile radioactives . Le fait
tions
extrêmement facile par l'existence des transformaplus courte que le radium F
fois

Y
seul que le radium À a une vie enviro n 60.000
radium contiennent 60.000 fois
entraînela conséquence que les minerais de

SIT
$ 407) : le traitement chimique de .
moins de radium À que de radium F (cf. pratiquement pur, tandis
ium —
ces minerais donne du radium F — ou polon du radium À parfai-
radioactif fourn i par l'émanatio n contient
que le dépôt ssib lede séparer par
même, s’il est impo
ER
tement exempt de radium- F. De on peut facilement
du thorium,
des procédés chimiques ‘le radiothorium bout d'un an ou deux,
thori um; au
extraire le mésothorium des minerais de um pour qu’on puisse
nt de radiothori
IV
le mésothoriaura um produit suffi samme
chimique.
l'isoler facilement par les procédés de l'analyse éléments non radioactifs que
dressé , les
D'après le tableau que nous avons
UN

nium et du thorium sont des


fournit finalement la transformation de l'ura respectivement 206 et 208.
ques sont
isotopes du plomb, dont les masses atomi s quantités de plomb:
emps l'exis tence de grande
On a constaté depuis longt provenaient
rs supposé qu’ellés
dans les minerais radioactifs et on a toujou
L

époqu es géologiques, des produits ultimes


de l'accumulation, au cours des
RA

réalité, les transformationsde l'uranium


des transformations radioactives. En iques entre eux,
sont pas ident
et du thorium fournissent des éléments qui ne plomb des miner ais radio-
pas Îa même masse: le
et. dont les atomes n’ont
NT

nts et de plomb ordinaire. La


_ actifs est constitué par un mélange de ces éléme minations de la masse ato-
preuve expérimentale en est fourni e par les déter
ee
mique, qui ont donné les résultats suivants :
CE

Plomb des minerais non radioactifs. ne 207,1 5 à 207,20


— , d’uranium........ ... 206,05 à 207,004
de thorium....es... 2077 à 207,9
—:
I/

de leurs nitrates présentent


" Les densités des différents plombs et celles 0/0. Rappelons enfin que les
AS

de l’ordr e de x
également de petites différences,
elles de petites différences
raies de leurs spectres lumineux présentent entre
de longueur d'onde ($ 382). LS |
UI
BC

‘ - ' . . + 41
BRUHAT. 4° éd.
RY
:

RA
#

CHAPITRE XXXVIII

LIB
LA CONSTITUTION DE LA MATIÈRE

Y
SIT
L. — LES CONSTITUANTS DE L'ATOME
ER
412. Le noyau et les électrons. — Rappelons d’abord comment on a été
NIV

conduit aux hypothèses fondamentales que nous avons résumées au début


de notre étude ($ 351).
‘ L
La possibilité d’ioniseun
r atome, c’est-à-dire de le diviser en une partie
chargée positivement et une partie chargée négativement, conduit à admettre
LU

- qu'il est constitué par un assemblage de particules positives et de particules


‘ négatives, ° ‘ ù
Les particules négatives, observées dans le vide, sont toujours des électrons;
dans un gaz, on observe des ions négatifs de masse plus grande, mais leur for- .
RA

mation est un phénomène secondaire, dû à la fixation des électrons sur des


_. atomes ou des molécules neutres (cf. $ 366). Dans tous les cas, au moment où.
la particule négative se sépare de l'atome, elle est constituée par un électron: .
NT

on doit admettre que dans tous les atomes, quelle que soit leur nature chi-
mique, les particules négatives sont identiques entre elles; et sont constituées.
par des électrons. La possibilité d'observer des ions positifs portant plusieurs.
CE

charges — on a obtenu dans lés rayons positifs des atomes de mercure por-
tant 8 charges élémentaires — conduit d’ailleurs à admettre que l’atome peut
contenir un nombre assez grand d'électrons. |
Les ions positifs ont toujours une masse pratiquement égale à celle de
I/

: l'atome qui les a fournis ($ 381). L'atome contient donc une seule particule
positive, indivisible, dont la masse représente la plus grande partie de la:
AS

masse de l'atome, et dont la masse et la charge caractérisent la nature


chi-
mique de l'élément... . -
Le noyau positif et les électrons qui constituent un atome exercent les
UI

uns.
sur les autres des forces d’ attraction et de répulsion électrosta
tiques. Leur:
disposition doit être telle que Îa configuration de l'atome
soit une configu-
rationd'équilibre, ou du moins uve configuration stable. C'est la
BC

de satisfaire à cette condition de stabilité qui a conduit nécessité.


à supposer que les.
électrons gravitent autour du noyau; les orbites
qu'ils décrivent, sous l’ac-
| LES CONSTITUANTS DE L'ATOME.\ “637
e

aux orbites -que décrivent


tion des forces électrostatiques, sont analogues
les planètes autour du soleil, sous l’action des forces de gravitation uni-
[ -

Y
verselle. ° | pe

AR
— Dans-les trans-
:. 413. Nombre d'électrons contenus dans l’atome. des particules
formations’ radioactives, le noyau positif de l'atome expulse
d'électrons
que le nombre
chargées : la charge de ce noyau est modifiée, ainsi

R
l'atome neutre; en même temps, la nature
qui gravitent autour de lui dans
mentale des trans-
chimique de l'élément ‘radioactif est modifiée. L'étude expéri

LIB
loi de Soddy : lorsqu' on passe d’un
formations radioactives a conduit à la qui
leeff
ique de Mende
élément au suivant, dans la partie du tableau périod
charges élémentaires portées par
contient les corps radioactifs, le nombre de
. généralisation de cette loi expé-
le noyau atomique augmente d’une unitéLa

Y
ue l'hypothèse. que
rimentale à l’ensemble du tableau des éléments constit
ogène $e compose

SIT
e au paragraphe 352 : l'atome d'hydr
nous avons indiqué
gravite un électron portant
d’un noyau portant une charge + e autour duquel
rang N A
la charge — e; l'atome qui occupe là case de
compos e d’un noyau '
dans le tableau de Mendeleeff se ER
+ Ne autour duquel gravite nt N
portant la charge
électrons portant chacun la charge — ee.
re a pu, :
_. L'ordre de grandeur de la charge nucléai
IV

s cas, être évalué par une expéri ence


- dans certain
la déviati on que subit
directe, basée sur la mesure de
UN

une particule « lorsqu'elle traverse un atome. La par-


e à
ticule «, qui porte une charge positive, est soumis
lorsqu' elle passe au voisina ge
des forces électrostatiques
où des électro ns; comme Sa vitesse est très
_du noyau
L

on
grande, ces forces ne peuvent produire de déviati
RA

si elle passe très près d’une autre par-


appréciable que
ne pro-
. ticule très fortement chargée : les électrons
duisent pas de déviation, seuls les noyaux des atomes
NT

portant une charge égale à un grand nombre de


- lourds,
fois la charge élémentaire, peuvent produire une dé-
viation appréciable. -
€,
CE

Supposons la particule «, de masse #71 et de charge


lancée avec une vitesse v, suivant une droite AB
(fig. 469), qui passe à une distance d d'un noyau N por-
tant une charge E; il est facile de calculer la trajec- F1. 469.
I/

s- oi
toire qu’elle décrit sous l'influence de la force électro
0 que fait avec sa direc-
tatique Fe / 7°, et en particulier de calculer l’angle
AS

suivant laquell e elle s'écart e du noyau N. On


tion initiale la direction CD
trouve que la déviation 0 est donnée par la formule : .
UI

cot ç _ dut, | |
| "2 seæÆ | |
| |
L'expérience a pu être réalisée grâce à la possibilité d'observer le point
BC

d'impact de chaque particule « sur un écran fluorescent, par la scintillation


qu'elle y produit ($ 399). Les particules « traversent une lame métallique très
mince, dont l'épaisseur est assez faible pour qu'elles ne rencontrent qu'un seul
638 LA CONSTITUTIONDE LA MATIÈRE
‘ atome; comme on connaît la masse de l'atome du métal, on peut calculer la
distance moyenne qui sépare dans Ja lame les différents noyaux atomiques

RY
et calculer la probabilité pour qu’une particule « passe à une distance 4 de
‘ l’un de ces noyaux. En faisant une hypothèse sur la valeur de E, on peut en
déduire la probabilité pour qu’une particule « subisse une déviation 0 : cette

RA
derrière probabilité peut être déterminée expérimentalement, en observant
les points d'impact d’un grand nombre de particules, et l'expérience permet
par suite de vérifier l'hypothèse faite sur la valeur de E. Dans d’autres expé-

LIB
. tiences, on a photographié, par la méthode de €. T. R. Wilson ($ 407), les tra-
jectoires des particules « dans l'argon, et mesuré les déviations 0, qui sont
données directement par les coudes observées dans ces trajectoires. |
. : Ces expériences ont toujours fourni des valeurs de la charge dont l’ordre

Y
. de grandeur correspond bien à l'hypothèse rappelée au début de ce para- -

SIT
graphe : c'est ainsi que pour le cuivre, l'argent et le platine, qui occupent dans
. de tableau périodique les cases 29, 47.et 78, les expériences de dispersion des
particules « ont donné pour la charge. du noyau des valeurs égalesà 29,3,
” 46,3 et 77,4 fois la charge élémentaire: pour l’argon, qui occupe la case 18.
la répartition des déviations correspond
ER
à une charge du noyau égale à 19 fois
la charge élémentaire. _ | |
Dans les expériences faites avec.la chambre de Wilson,.on observe non
NIV

seulement la trace du rayon « incident et celle du rayon « dévié, mais encore


la trace de 1a trajectoire décrite par le noyau déviant : la réaction qu’exerce
sur lui la particule « lorsqu'elle passe à son voisinage suffit en effet à le lancer
avec une vitesse telle qu'il constitue un véritablé rayon ionisant. On peut
LU

considérer le phénomène comme un choc'de la particule « sur ce noyau : les .


trajectoires après le choc de la particule & et de l'atome projeté forment une
fourche, et l’on peut déterminer d’après les photographies les angles que font
RA

avec la vitesse initiale de la particule « les deux bras de cette fourche. Les
photographies donnent également les parcours, ce qui permet ($ 398) d’éva-
luer les vitesces : on vérifie que les angles, les vitesses et les masses satisfont
bien aux formules des chocs élastiques que l’on déduit en Mécanique des deux
NT

principes de la conservation de la quantité de mouvement et de la conserva-


tion de l'énergie cinétique. D
CE

414. Dimensions du noyau atomique. — Rayons H. —Jes expériences


‘ que nous venons de décrire sur la déviation des particules « par les atomes |
lourds ont fourni des répartitions des déviations en-parfait accord avec les
I/

formules que donnent les calculs dont nous avons indiquéle principe : elles
montrent que la loi de Coulomb, prise comme point de départ de ces calculs,
AS

reste applicable tant que la distance entre la particule « et le noyau ne devient


pas inférieure à 10712 centimètre, Mais, sion les répète avec des atomes légers
— hydrogène, hélium, aluminium, — on obtient une répartition des dévia-
UI

tions différente de celle que donnent les formules, et on arrive à cette conclu-
sion que la loi de Coulomb cesse d’être applicable pour des distances de l'ordre
de 107% centimètre, C’est là la distance à laquelle se font sentir des forces
BC

"créées par les noyaux atomiques et différentes des forces de Coulomb


: on peut
dire qu’elle mesure la somme des rayons de l'atome et de la particule
«; ces
ayons sont donc du même ordre de grandeur que Îe rayon de l’électron,
est d'environ 2:10°1% centimètre ($ 350). qui
So ne 4
DE L'ATOME .. 639
, / LES CONSTITUANTS
nt être obtenues par diverses
:‘ + Quant aux dimensions de l'atome, elles peuve les atomes se touchent dans
“méthodes : on peut les calculer en supposant que.
per plus que leur covolume;
les sels cristallisés, ou dans les gaz réduits à n'occu ité, déduire le rayon des

Y
‘on peut encore, par l'appl ication des lois de la viscos
coefficient de diffusion. Tous
ions électrolytiques de leur mobilité ou de leur

AR
re atomiquede l'ordre de 107$ cen-
ces calculs fournissent des valeurs du diamèt par
.timètre : on peut admettre que c'est là le diamètre des orbites décrites
Lo D oei
les électrons les plus éloignés du noyau.

R
raison que l’on fait fré-
On voit qu’il n’y a rien d’exagéré dans la compa e des électr ons qui
, le systèm
- quemment entre un atome et le système solaire au système des planètes qui

LIB
gravitent autour du noyau positif corre spond ant
e est d’ailleurs plus com-
gravitent autour du soleil. La structure de l’atom contenir plusieurs dizaines
pliquée que celle du système solaire, puisqu'il peut
relatives sont plus grandes,
d'électrons au lieu de huit planètes; ses dimensions

Y
extérieurs est de l’ordre de
‘puisque le diamètre des orbites des électrons

SIT
que le diamètre de l'orbite de Nep- .
‘00.000 fois le diamètre du noyau, tandis | ——
fune ne vaut que 7.000 diamètres solaires. . par le choc des particules «, et
Revenons aux noyaux atomiques projetés
rogène; comme ce noyau est
considérons le càs particulier d’un noyau d'hyd
ER lancé avec une vitesse
«, il peut être
- . quatre fois plus léger que la particule
grande et avoir un parcou rs plus long que le rayon « générateur. Dans le :
. . plus
choc élastique indique que le
cas d’un choc direct, l'application des lois du
IV

et un parcours quatre fois plus


noyau H+ a une vitesse 7,6 fois.plus grande « du radium
que Îles rayons
grand que la particule « qui l’a projeté : c'est ainsi
UN

rs dans l'air de 7 centimètres, peuve nt projeter des noyaux


. €’, quiont un parcou ainsi projet és forment de véri- ‘
noyau x H+
© ‘d'hydrogène à 28 centimètres. Les
appelle des rayons H naturels. Bien _.
- tables rayons corpusculaires : on les
à celui des rayons a générateurs
entendu, les rayons IH de parcours supérieur
L

dans les chocs où la partic ule « subit une très grande dévia-. :
ne sont obtenus que
RA

du noyau H*; conformément . -


tion, c’est-à-dire dans ceux où elle passe très près °
ne sont émis que vers l'avant, etleur
aux lois du choc élastique, les rayons H ion avec celle
fait leur direct
. vitesse décroît à mesure que croît l'angle 0 que
NT

« qui les ont produits : pour Ô = 30°, elle est encore 1,38 fois,
des rayons
1,13 fois celle de ces rayons «.
. tandis que pour 6 — 459, elle n’est plus que
paragraphe, la répartition des
: : Comme nous l’avons indiqué au début de ce
CE

de la loi de Colomb : l'expérience


. déviations né peut pas être calculée à partir on obtient un nombre de’
0 — 309,
.. montre que, dans un cône de demi-angle Xe
qui est de l’ordr e de un pour 25.000 rayons a.
rayons H les rayons « non - .
s en bomba rdant par
Les rayons H peuvent être obtenu
I/

hydrogénée quel-
naison
séulement l'hydrogène gazeux mais encore une combi quelques électrons-volts
gie de
conque, par exemple de la paraffine : l'éner
AS

n chimique est tout à fait


(8 416) qui correspond à la rupture d'une liaiso
l’ordre du million d’élec-
négligeable par rapport aux énergies cinétiques, de : Tr.
trons-volts (8 398), qui sont échangées dans le choc. .
UI

nt être observ és par les divers procéd és qui perme ttent


Les rayonsH peuve Ruthe rford ) par a
(Mars den et
l'étude des rayons «. Ils ont été découverts dans l’hÿdr o-
écran au sulfur e de zinc, placé
méthode des scintillations : un
BC

tencoredes scintillations,
gène à 90 centimètres d’une source deradium C’, reçoi que
C’ ne soit.
bien. que le parcours dans l'hydrogène. des rayons « du radium
640 -LA' CONSTITUTION DE:LA MATIÈRE
de .20 centimètres. Ils produisent l’ionisation des gaz, le nombre d'i
duits étant du même ordre que po ur des rayons « de même ons pro- ”
vitesse,et peuvent
_être dénombrés par un compteur à ionisation ($
399). On a pu mesurer

RY
leurs déviations par un champ magn étique et par un
champ électrique : Le
rappott efm est bien celui qui correspon, 4 au noyau positif
H+ de l'atome d'hydro-
gène.Ce noyau H+, qui joue, comme nous le verrons, un
-dans les études et 1 es théories de la structure nucléai rôle très important

RA
re, a reçule nom de.
proton.

LIB
-. 415..Le tableau périodique des éléments. — Si l'on
range les éléments
par ordre de masse atomique croissante, et si l’on suit les variatio
ns d’une
même propriété dans toute la série des él éments, on constate qu'il existe deux
modes de variation nettement diffé rents. Certaines propriétés
varient d’une

Y
‘façon régulière de l'élément le pl us léger à l'élément le
plus lourd : citons
commie exemple les longueurs d’o nde des rayons X caractéristiques,

SIT
qui dimi-
nuent suivantJa loi de Moseley ($ 395). Les propriétés
chimiques, au .Con-
traire, semblent subir une variat ion périodique. Si l'on part de l’hélium,
on
rencontre d’ abord des éléments de plus en plus différents au point
de vue chi-
ER
mique, puis on retrouve avec le néon des propriétés chimiques analogues à.
celles de l’hélium; de même les él éments qui suivent le néon
se rapprochent,
de ceux qui suivent l’hélium.
_ Cette périodicité a été signalée en 1869 par Mendeleeff, et : l’a conduit
NIV

dresse
à
r le tableau qui porte son nom et dont nous reproduisons ci-dess
ous les
premières lignes :
\
LU

2 3 .4 s 9
Hélium Lithium | Beryllium
6 :. 7. 8 :
‘Bore Carbone| Azote [Oxygène] -Fluor
He—4| Li=7. | Be—9o<| B—uxxr
RA

|C=7r2 N=14 O = 16 F = 19

10 IH 1 23 47 -1s 5 16 | 7
Néon | Sodium: |Magnésium [Aluminium [Silicium Phosphore|
NT

Soufre Chlore
Ne—20| Na = 23 | Mg — 24 | Al—27 |Si=28| p = 31 [S= 32) = 35,5
CE

18 . 29. 5,20: 2x 22 F . 23 | 24
Argon . 25
|Potassium} Calcium Scandium | Titane Vanadium Chrome Manganèse
A = 40|"K=39 | Ca=40 | Se 45 TDi=48| V=51 |Cr
= 52] Mn= 55
I/
AS

Le tableau périodique contient tous les éléments dans l'ordre


mi iques croissants, sauf deux ou trois interversions, auxquel des poids ato.
duiti par la nécessité de placer les éléments correspondan les on a été con-
ts dans la Colonne .
que leur assignent leurs propriétés chimiqu
UI

es : c’est ainsi qu'on a placé l’argon


(A = 39,88) avant le potassium (K = 39,10). On
des éléments, dans le tableau de
sait maintenant que l’ordre
Me ndeleeff, correspond en réalité à 1a charge
nucléaire des atomes et'au nombr
BC

e d'électrons qu'ils contiennent : la décou-


verte des isotopes, trouvés d’abo
14 par l'étude des familles radioactives
(8 411), puis par l'étude des rayons
positifs ($ 382), a montré qu'un’ élément,
Le éar
L'ATOME
: “LES CONSTITUANTS:DE

vue chimique, pouvait être


considéré comme pur et bien défini au point dé radioactives différentes et de
un mélange de plusieurs éléme nts de propr iétés
. | ”
massès atomiques différentes.

Y
et l’exi stenc e de deux modes possibles
En résumé, l'existence des isotopes nts montrent qu'on
des éléme
de variation d’une propriété le long de la série

AR
deux catégo ries, dont l'orig ine doit être
peut ranger les propriétés des éléments en les propri étés radioa ctives,
distincies de l'ato me;
cherchée. dans deux régions bien on du noyau ; aw contraire,
constituti
ainsi que la masse atomique, dépendent de la

R
raies — raies lumin euses et radia tions :
- Les propriétés chimiques, les spectres de , ou, cé qui renien t
e totale du noyau

LIB
de Rœntgen —, ne dépendent que de la charg autour de lui dans l'atome neutre.
au même, du noïnb re des électr ons qui gravil ent

répartition des électrons, qui doit


416. Les électrons de valence. = La doit

Y
ques, présenter un caractère pério-
rendre compte des propriétés chimi
propriétés chintiques. Les atomes

SIT
dique, correspondant à la périodicité des
que lorsq ue le nombre d'électrons qu'ils
. reprennent le même caractère chimi
en supposant que les électrons sont .
contiennent augmentede 8. On l'explique (1) contient, lors- .
la couche extérieure
. répartis en couches successives, et que ER
sont située s sur une même
dont les orbit es
- qu'elle est complète, 8 électrons sont les électrons, en
complète : ce
sphère; mais elle n’est ‘en général pas chi-
déterminent les propriétés
nombre inférieur à 8, qu’elle contient, qui et
IV
‘ Ts
miques de l’élément. s figure leur aptitude à
s des atome
Parmi les propriétés les plus importante ayant une valen ce carac -
UN

à-di des
re ions
former des combinaisons salines, ©” est- un nombre égal d’atomes
| téristiquede l'atome. Lorsqu'on met en présence
Ci, il se forme du chlorure de sodium :
de sodium Na et d’atomes de chlore e atome de sodium
s actuelles, que chaqu
cela veut dire, dans les conception
et ces électrons sont fixés par les
L

perd un électron pour donner un ion Nat, forces de cohésion chimique ne


RA

de chlore pour donnér des ions C1-; les


atomes
s qui s’exercent entre ces ions ($ 391);
sont autres que les forces électrostatique ions H* maintenus
formée par deux
de même une molécule telle que H?0 est .
r d’un ion O-.
‘par l'attraction électrostatique autou
NT

atomes sont les électr ons de valence.


Les électrons ainsi échangés. entre les de l'ato me sont -rela tivem ent
her
Les énergies nécessaires pour les détac
de rayons X nécessite des énergies
faibles : tandis que l'excitation d’un spectre
CE

ctrons-volts ($ 343), les réactions chi-


de quelques dizaines de milliers d'éle
miques les plus vives mettent en jeu des énergies de l'ordre de 70.000 calories,
une telle énergie correspond à une
ou 300 000 joules, par molécule-gramme; 0 coulombs, et à une éner-
I/

e de 96.50
chute de potentiel de 3 volts pour une charg Ce sont ces mêmes
pour une molécule élémentaire.
gie de 3 électrons-volts
quelques volts, que libèrent les
AS

énergies, correspondant à des potentiels de


piles, ou qui sont nécessaires à l'excita-
réactions qui se produisent dans les
sont donc les mêmes électrons
tion des spectres optiques ($$ 367 et 368).. Ce
euses-et dans les réactions
UI

qui interviennent dans L'émission des raies lumin


spectres optiques présentent le
chimiques : on comprend ainsi pourquoi les ee
chimiques.
même caractère de périodicité que les propriétés
BC

qui est complète avec 2 électrons (He). . D.


©! fi) Sauf si l'atome ne contient qu'une seule couche
3
642 . LA CONSTITUTION:DE LA MATIÈRE
: L& électrons de valence, n'étant maintenus dans l’atome que par des forces
relativement faïbles, doivent être les électrons de Ja couche extérieure, qui

RY
-sont les plus éloignés du noyau positif, et sur lesquels l'attraction de ce noyau
est en partie compensée par la répulsion des électrons intérieurs. La pério-
dicité des‘propriétés chimiques conduit à admettre que les couches de 8 élec-

RA
_ trons sont les plus stables, et que les atomes possédant une couche extérieure
de 8 électrons ne peuvent ni en gagner ni en perdre : ce sont les éléments de
valence o, ne donnant pas de combinaisons chimiques, qui forment la famille

LIB
des gaz ïares, He, À, etc. ° ° ON
-" Partons par exemple du néon, et suivons le tableau périodique. ($ 415). Le
. héon, élément de valence 0, contient 10 électrons, dont deux forment une
couche intérieure, et 8 une couche extérieure complète. Pour passer du néon

Y
” au sodium, il faut ajouter à l'atome un 11 électron, qui forme à lui seul une
troisième couche, extérieure aux deux premières : c'est cet électron qui se

SIT
détache facilement pour former l'ion positif monovalent Nat observé dans
- NaCI. Dans l'atome de magnésium, la couche extérieure contient deux éles- ”
trons : on peut avoir l'ion positif divalent Mgt+, observé dans MgC!° ou Mg. :
ER
‘ De même dans l'atome d'aluminium, on a trois électrons de valence, expli-
- quant la formation .de l'ion positif trivalent Alt++, observé dans AICB.
Passons maintenant au silicium; la couche extérieure contient 4 électrons :
c’est la perte de ces 4 électrons qui forme l'ion Sitt#+, susceptible d'attirer
NIV

électrostatiquement 4 ions C1 pour former la molécule SiCl, ou deux ions


divalents O— pour former la molécule SiO?. Mais l'atome de silicium peut
aussi fixer 4 nouveaux électrons; pour former une couche extérieure stable de
LU

8 électrons : il forme ainsi l'ion Si , noyau de la molécule SiH!', De même


l'atome de phosphore peut perdre ses 5 électrons extérieurs, pour former
l'ion P+Ht+#+ dans PCF, ou compléter ses électrons de valence à 8 par fixation
de 3 nouveaux électrons, pour former l'ion P-—- dans PH3, De même l'atome
RA

de soufre, à 6 électrons extérieurs, peut donner l'ion S+t+tt+ dans SO’, ou .


l'ion $S-- dans H?S; l'atome de chlore, à 7 électrons extérieurs, peut les’
perdre pour donner lion Cltt###+ dans C1?0°; il peut, plus facilement -
NT

encore, fixer un électron supplémentaire pour donner l'ion C- dans HCI ou


NaCl. ‘ ‘ To
Si on ajoute encore un électron, on retrouve, avec l’argon, un élément de
CE

- valence nulle : l'atome d’argon contient une couche intérieure de deux élec- .
trons, et deux couches complètes de 8 électrons. Si on ajoute un 19€ électron,
il se dispose de façon à former à lui seul une quatrième couche extérieure aux
précédentes; l'aspect extérieur de. l'atome de potassium est le même que
I/

celui de l'atome de sodium, et les propriétés chimiques sont les mêmes.


En résumé, l'assimilation des liaisons de valence à des liaisons électrostatiques .
AS

bermetde rendre compte de la plupart des phénomènes de la Chimie minérale,


ét en. parliculier de la formation des composés métalliques. complexes, elle |
bermel en même lemps de déterminer le nombre d'électrons qui forment la couche
UI

extérieure de l'atome; ce nombre est 8 pour les éléments de la colonne ‘des


8az.rares, x pour la colonne des métaux alcalins, … 7 pour la colonne des
halogènes. | ‘ ‘ —
BC

[ ‘ : oc
La théorie de la valence que nous venons d’esquisser suppose que la couche
extérieure ne peut pas contenir plus de 8 électrons, mais il
faut remarquer
‘qu’elle ne nous dit rien sur le nombre d'électrons des
couches intérieures :
#
LES CONSTITUANTS DE L'ATOME. : : 643 .
s peuvent
: l'étude des spectres de rayons X montre que certaines de ces dernière
contenir 18 et 32 électrons. Il peut donc arriver, lorsqu'on passe d'un élément
les’
‘au suivant, que l’électron nouveau se dispose sur. une orbite intérieure;

Y
deux éléments consécutifs ont alors même/configuration extérieure et pas-
C'est ce qui se produit en parti-,

AR
.sèdent des propriétés chimiques analogues.
aît 18 éléments
_culier dans le groupe du fer, et c'est ce qui explique qu'il y
et le krypton : l'addition du
_entre les deux gaz rares consécutifs, l'argon
le potassi um monoval ent et le cel-

R
198 et du 209 électron a formé, dans
divalent, une quatriè me couche au delà de la troisièm e couche de 8 élec-
cium

LIB
31° électron qui fournit, avec le gallium, ‘
trons; mais ce n’est que l'addition du
, contenan t une quatrièm e couche de 3 électrons au delà
un élément trivalent
. Les éléments du groupe
de la'3€ couche, qui est maintenant de 18 électrons
couche intérieur e encore incompl ètement garnie,
. du fer contiennent donc une

Y
fait la cause de
mais contenant plus de 8 électrons : on peut chercher dans ce
iques par laquelle on explique
l'insuffisance de symétrie des orbites électron

SIT
| |
l'existence du paramagnétisme ($ 353).

des raies spectrales et les niveaux d'énergie de


_. 417. L'émission ER
: !Jatome. — Rappelons d’abord l'hypothèse fondamentale que l'on doit appli-
la matière et le
. quer chaque fois qu’on étudie les échanges d'énergie entre
ue,
rayonnement ($ 343) : l'énergie est toujours échangée d'une façon discontin
IV
ns est v, l'énergie échangée est un multiple entier
- et, si la fréquence des radiatio
du quantum d'énergie hv. Lo - Fo
r la loi
UN

L'hypothèse des quanta a été introduite par Planck pour explique


e) ;
fondamentale du rayonnement du corps noir (Voir Cours de Thermodynamiqu
le de retrouver
Poincaré a montré qu'elle était nécessaire, et qu'il était impossib
.
_cette loi expérimentale en partant des hypothèses de la Mécanique classique
L

Ia cons
C’est à partir de cette loi expérimentale que l'on a calculé la valeur de
permis depuis
“tante universelle h — 6,61: 10? C.G.$.La théorie des quanta a
RA

de grouper un grand nombre de phénomènes très différents les uns des autres:
($ 356), à
nous avons vu son application aux phénomènes photo-électriques
et de résona ($$
nce. 367 et 368), à la
NT

l'émission des radiations d’ionisation


rayons X et à l'émission par ces rayons d'électro ns secondai res
production des
f
(chap. xxxvi), à l'émission des rayons y et à leur conversion en rayons
variations
(8 404). Citons encore l'interprétation qu’elle a permis d'obtenir des
CE

température des chaleurs spécifiques des solides’'e t des gaz. |


‘avec la
monochr omatiqu e de fréquenc e v,
L'émission par un atome d’une radiation
appartenant au spectre optique ou au spectre de rayons X, doit donc être con-
sidérée comme l'émission par cet atome d’une quantité d'énergie hv. L'atome,
I/

qui avait été excité par exemple par un choc électronique, se trouvait dans un
AS

état où son énergie avaït une valeur W: supérieure à sa valeur normale :ilest
revenu à un état où son énergie a une valeur moindre W,, et la diminution
de son énergie est donnée par la relation : | | ‘
UI

We — Wi= hv.
BC

Le fait que les radiations émises forment un spectre de raies, et non pas un
"spectre continu, montre que les énergies W, et W, ne peuvent pas varier de
644 LA CONSTITUTION DE LA. MATIÈRE
façon continue. L'étudé expérimentale des spectres optiques et des- spectres
‘de rayons X montre d’ailleurs que, dans l’un et l’autre cas, les fréquences des

RY
raies émises satisfont au principe de combinaison, énoncé par Ritz dès 1908:
un alome peut être caractérisé par une série Wa Was. F We .» Wire. de
. valeurs de l'énergie, et les fréquences des différentes raies qui constituent son

RA
spectre. sont données par les différences:

hy = Win — Wan. ‘ ,

LIB
C’est ainsi que les différents niveaux d'énergie de l’atome d'hydrogène sont
donnés par la formule W,, — — Rh/n?, en désignant par R une constante qu'on
. appelle la constante de Rydberg (cf. $ 396) ; on connaît des raies qui correspon-
dent à # — 1, m = 2, 3,..., d'autres qui correspondent à # = 2,71 = 3, 4,..,

Y
. d’autres encore qui correspondent à — 3,98= 4, 5,..! : pour toutes ces raies,

SIT
. les longueurs d'onde mesurées sont égales, avec une précision de l’ordre du
cent-millième,”aux longueurs d’onde théoriques. L'étude expérimentale des
spectres permet donc de déterminer avec une très grande précision les divers
niveaux d’ énergie possibles d’un atome, ER .
Les divers niveaux d'énergie, de l'atome d'hydrogène correspondènt aux
diverses orbites que l'unique électron de cet atome peut décrire autour du
| noyau; de même, les divers niveaux d'énergie que détermine l'étude des spec-
NIV

tres optiques correspondent, aux orbites que peuvent décrire les électrons de
valence. Les spectres de rayons X, correspondant à des fréquences v ‘et des
énergies hv beaucoup plus élevées, sont produits par les déplacements d’élec-
. trons beaucoup plus fortement liés au noyau, c’est-à-dire par les déplacements
LU

des électrons des couches internes : leur étude permet la détermination des
‘ niveaux d'énergie sur lesquels se trouve l'atome lorsqu'il a perdu un des élec-
‘trons de ces couches. La structure simple des spectres de rayons X permet de
RA

cuivre une même raie à travers toute la série des éléments ($ 395), et de voir
comment s'édifient successivement les divers niveaux d'énergie à mesure que
l’on passe des éléments les plus simples aux éléments les plus lourds. Nous
NT

renverrons au Cours d’ Optique pour l'indication des résultats obtenus: on peut


des résumer en disant qu'à l'heure actuelle la répartition des électrons.entre les
divers niveaux d'énergie des atomes est à peu près complètement connue.
CE

” On trouvera également dans le Cours d'Optique quelques indications sur


l'interprétation théorique de ces résultats expérimentaux. Cette interpréta-
tion est évidemment impossible dans le cadre de la Mécanique.classique:
‘nous avons dit ($ 412) que la nécessité de choisir pour l’atome une configura-
I/

tion stable a conduit à admettre que les électrons y gravitent autour du noyau
central; d’après la théorie électromagnétique classique, un tel mouvement
AS

doit -produire un champ électromagnétique variable, et, par conséquent,


* rayonner de l'énergie ; l'énergie du mouvement de l’électron doit diminuer et il
doit finir par tomber sur le noyau. Il existe donc, danë la théorie classique, une
UI

contradiction entre les deux hypothèses nécessaires de la stabilité de l'atome


et du mouvement des électrons. C’est pour échapper à cette contradiction
que Bobr a imaginé en 1913 d'appliquer la théorie des quanta au mouve-
BC

ment des électrons à l'intérieur de l'atome : conservant pourle calcul des orbites
la loi de Coulomb et les lois de la Mécanique classique, ilfitl hypothèse que,
Parmi la suite continue d'orbites que l'on petit ainsi calculer, iln y a que la série
*
2 QUANTA.ET ONDULATIONS ‘1 645.
qui -corres-
discontinudes e orbites qui satisfont à certaines conditions de quañta
. Le long de ces orbites particu-
pondent à des configuralions stables de l'atome on corres-
e pas d'éner gie ; l'émis sion d’une radiati
lières, l’électron ne rayonn . ….
.°:

Y
.
pond au saut d’un électron d’une de ces orbites à une autre. a rendu de très
Bohr — l'afome de Bohr —
” Le modèle d’atome proposé par

AR
classification et l'interpréta-
‘ grands services, et continue à en rendre, pour la
dans les cas les plus simples, de
tion des séries spectrales ; il permet même,
calculer théoriquement les longue urs d'onde des raies qui les composent :

R
R — 2r°e‘m/h°
la valeur théorique qu'il fournit de la constante de Rydbeïg, ience montre
mental e. Mais l'expér
est en parfait accord avec la valeur expéri

LIB
té de faire subir quelqu es correct ions aux résultats
dans certains cas la nécessi que la contradic-
remarq uer
prévus par la théorie de Bohr; on doit surtout pas levée par le fait
tion des théories classiques que nous avons signalé e n'est
conditions de quanta
qu’on a posé comme principe que, lorsque certaines

Y
classique n'existe pas.
sont satisfaités, le rayonnement prévu par la théorie

SIT
tivement
nt défini
Nous verrons plus loin ($ 420) comment les difficultés semblela Mécanique clas- ”
à
levéespar la substitution de la Mécanique ondulatoire
nouvelle Mécanique n'a
sique; mais il ne faut pas <e dissimuler que cette
le calcul théori que des niveau
ER x d’éner gie.que das les cas les
permis jusqu'ici
encore aïnsi pendant longtemps :
plus simples, et qu’il en sera sans doute
ie de l'atome est un ait expéri mental, et c'estl'expé-
l'existence des niveaux d'énerg
s correspondantes.
rience, et non la théorie qui nous fournit la valeur des énergie
IV
UN

11. — LA THÉORIE DES QUANTA ET LA THÉORIE


DES ONDULATIONS. _
L
RA

de lumière et l'effet Compton. — Un grand


418. Les quanta
et dans
nombre de phénomènes, que nous avons étudiés dans ce chapitre -
tions quantita tives extrême
* les chapitres précédents, ont fourni des vérifica
NT

considérer comme
ment précises de la relation d’Einstein, et nous pouvons
ivement établi par l'expé que
rience les échanges d'énergie entre la
définit e .
hv, qu'il s'agiss
‘ matière et le rayonnement se font par quanta d'énergie ption |
CE

ption. Il paraît difficile de concevoir commen t l'absor


d'émission ou d'absor
de l'atome .
peut se faire par quanta hv, de grandeur indépendante de la nature
ée en paquets de
absorbant, sans admettre que l'énergie se trouve distribu
dans le rayonn ement incident . On se trouve ainsi conduit à la théorie
valeur hv
I/

des quanta de lumière: l'énergie rayonnanle a elle-même, indépendamment


une siruclure discontinne; la lumière ou le
de toute relation avec la matière,
AS

d'énergie, où
rayonnement X ou y de fréquence v sont constitués par des grains
vitesse ©, une énergie finie et égale à hv.
photons, transportant chacun, avec'une
théorie de la relativit é, un tel corpusc ule possède une masse égale
D'après la
UI

-h . ‘ 5
à et une quantité de mouvement égale à 2: oo
par
… Lorsqu'un photoi: rencontre un atome, dontla masse est très grande
BC

par l'atome, et la dispariti on de soti


rapport à la sienne, il se trouve arrêté
énergie s'accompagne du phénomène photoélectrique que nous. avons étudié
646 LA CONSTITUTION DE LA MATIÈRE
aux paragraphes 356 et 394, c'est-à-dire de l'émission d’un rayon corpuscu-
laire. Mais si le photon rencontre un.électron libre ou faiblement lié, les phé-

RY
- nomènes devront être différents, du fait que la masse de l'électron n’est pas
très grande par rapport à celle du photon : pour des rayonsX de longueur
d'onde À = 0,1 À., la masse du photon est le dixième de celle de l’électron.
Considérons alors la rencontre d’un photon et d’un électron libre primiti-

RA
vement au repos comme le choc de deux corps élastiques : après le choc, l’élec-
tron aura.une certaine quantité de mouvement mv dans une direction faisant
un angle + avec la direction initiale du photon, et ce dernier aura été dévié

LIB
- d’un angle 8, sa quantité de mouvement étant passée de la valeur ne à Ja

valeur plus petite 2% (fg. 469 a). Mais, d'après l'hypothèse fondamentalé .

Y
des quantade lumière, la diminution de la quantité de mouvement du photon .

SIT
ne peut que traduire une diminution de la fréquence du rayonnement, donc
- une augmentition de sa longueur d'onde : lorsqu'une radialion monochroma-
tique est soumise à la diffusion par la matière, la partie de celte radiation qui est
diffusée par les électrons libres doit avoir une longueur d'onde supérieure à celle
ER
.de la radiation incidente. : | |
NIV
LU

- FIG. 469 a. ‘ ‘ ° FIG. 469 b..


RA

Ce phénomène, que l’on désigne sous le nom d'effet Compton, a effective


ment été observé en 1923 par Compton dans la diffusion des rayons X du
” molybdène sur du graphite. L'application des lois classiques des chocs élas-
NT

tiques — conservation de l'énergie et conservation de la quantité de mou-.


vement — permet de calculer la variation de longueur d'onde AX en fonction
de l’angle de diffusion 6, et fournit la relation : |
CE

BR ju0 =250 0484 sinin 2.


“Ai = 275 2°
I/

: La mesure de AX pour différentes valeurs de 6 a effectivement pu être réa-


lisée avec une précision dépassant largement le centième, par l'emploi des
AS

spectrographes à rayons X, et les déplacements observés ont toujours été


en
excellent accord avec ceux que fait prévoir la formule. Des mesures faites avec -
des diffuseurs variés (graphite, aluminium, soufre, cuivre, argent, plomb,
etc.)
UI

et des radiations de longueurs d'onde très différentes (de 0,2 à 1,54


angstrôm)
ont montré que la variation A2 est bien indépendante de la nature du
diffu-
seur et de la longueur d’onde de 1a radiation incidente.
. | -
BC

L'effet Compton a mêmepu être observé dans les gaz à l’aide


de l'appareil
à détentes de C. T. R. Wilson ($ 401) : l'expérience met en
évidence la mise
. 2 mouvement de l’électron diffuseur en donnant une photograp
hie de sa
ET ONDULATI ONS .: 647
QUANTA
la direction du rayonnement
trajectoire AR (fig. 469 b). Comme on connaît er l'angle &, tandis que la vi-
nt, on peut, sur cette photographie, mesur
incide
de la trajectoire, ou, si l'on afait
tesse v peut être déduite de a longueur

Y
de sa courbure : l'expérience a tou-
- l'expérience dans un champ magnétique,
parla théorie du choc élastique. On

AR
jours vérifiéla relation entre v et 9 prévue
graph ie fa direction AB du photon diffusé,
peut également repérer sur la photo
-électron qu’il donne lorsqu'il est
par l'origine B dela trajectoire BP du photo er simultanément les angles @

R
mesur
absorbé par un atome : on peut alors bien aux lois du choc élastique.
et 0, et constater encore qu’ils satisfont

LIB
ique, non seulement au phénomène stalis-
Ainsi la théorie du choc élastique s'appl
rayons X par la matière, mais au phéno-
tique de la diffusion d'un faisceau de el d'un éleciron. <
mène individuel de la renconire d'un photon ne dépend d’ailleurs pas unique-
e
© L'absorption des rayons X par la matièr émission de photo-électrons et

Y

ment des deux phénomènes quantiques
d'envisager. Une partie des radiations

SIT
effet Compton — que nous venon s
de longu eur d’onde, conformément à la
est aussi diffusée, sans changement
pat 1a mise .en vibrations forcées des
théorie électromagnétique classique,
ce phénomène devient de moins en moins
électrons des atomes diffuseurs; mais
on, à mesure que l'énergie de fixation
‘important, par rapport à l'effet Compt
ER ,
plus petite par rapport au quantum-hv
des électrons dans l'atome devient ou des -
éléments diffuseurs plus légers
c’est-à-dire à mesure qu’on étudie des
y durs, l'absorption est due presque
IV
les rayons
rayons X ou y plus durs. Pour
r du coefficient d'absorption peut
entièrement à l'effet Compton, et la valeu la Mécanique
des formules que donne
UN

être assez correctement prévue par ,


ant signa ler que, pour les rayons y très pénétrants
- ondulatoire : il faut pourt s-vol ts, et pour les éléme nts
d'éle ctron
de quantum hv supérieur à un million 20 à
on est nettement supérieure — de
‘lourds tels que le plomb, l'absorpti issem ent de
L

formules ; on attri bue cet accro


. 40 0/o — à celle que prévoient ces connu, d'absorption
phénomème, encore mal
RA

l'absorption à un nouveau
nucléaire (cf. $ 422). =

ie ondulatoire de la lumière. —
NT

419. Théorie corpusculalre et théor tion a ramené la Physique .


et d'absorp
Ainsi l'étude des phénomènes d'émission on : une source de lumière ou.de
théor ie de l'émi ssion de Newt
moderne à la agent en ligne droite, et l’action
CE

qui se prop
rayons X émet des corpuscules
surtout des chocs de ces corpuscules
de la lumière sur la matière résulte
théorie corpusculaire avait été aban-
. sur les atomes ou électrons. Cette
à cause de son incapacité à expliquer
- donnée.au début du xix* siècle,
I/

diffraction, dont-l'étude systématique


les phénomènes d’interférence et de
r la fhéorie ondulatoire . d'Huyghens.
permit à Fresnel de faire triomphe
AS

rayonnante est représentée par des


Dans cette dernière théorie, l'énergie
ace. et qui y sont réparties d’une
vibrations qui se propagent dans l'esp iques de Fresnel et de’ Maxwell
class
façon continue : rien dans les théories
UI

re une struc ture disco ntinue de l'énergie; la constante


ne permet d'introdui ement étrangère, et'il leur est
essen tiell
expérimentale h de Planck leur reste e compte de l'effet Compton, |
par exemple à peu près impossible de rendr
BC

plus simple la théorie corpu-


que représente au contraire de la façon la Le UT
D
sculaire. .
648 : ‘ LA CONSTITUTION DE LA MATIÈRE
Ainsi les phénomènes de l'Optique — et bien entendu.il faut
sous ce nom l'étude des rayons X et +. aussi bien que celle comprendre
des radiations,

RY
lumineuses — se trouvent partagés en deux classes :
d’une part, les phéno-
mènes tels que les’interférences de la lumière, la’
diffraction des rayons X
par.un Cristal ou par un réseau tangent, etc., s'expliquent
par la théorie ondu-

RA
latoire et ne s'expliquent pas dans la théorie Corpusculair
e; d'autre part les
phénomènes d'émission et d'absorption s'expliquent par
la théorie corpus-
culaire et ne peuvent pas s’interpréter dans la théori
é ondulatoire. L'Optique

LIB
semblait, il y a quelques années, divisée en deux grands chapit
- distincts, les phénomènes ne pouvant être groupés dans res entièrement
chacun d’eux que par :
l'emploi de deux hypothèses contradictoires : I. de Broglie
l’idée -de les concilier dans une représentation unique a eu, en 1924,
, en admettant que

Y
chaque quantum de radiation transporte avec lui, comme
l’électron transporte
‘son champ, un phénomène périodique répandu dans tout l’espace

SIT
environnant,
et dont la fréquence est liée à l'énergie du photon par-la
relation d'Einstein,
W = hv; ou encore, sous
une autre forme, il admet qu’une radiation est
‘ méé par une onde présentant des singulatités ponctu for-
elles où se trouve con-
- centrée ER
la totalité ôu la presque totalité de son énergie, chaque
étant pourvue d’un quantum hv. | singularité .
° - et
+ La propagation de l'onde dans le vide est définie par une
certaine équation
NIV

de propagation de la forme Au = ue et la vibrat


ion à l'instant { en un
- point de coordonnées x, y, z est donnée par. une relatio
n de la forme :-
LU

us = A (x, y, 2) cos 2m le — ? (4, y, 2)]


Î « :

les surfac es o (x, y, 2) = Ce étant ce qu'on appelle les surfaces


- Dans la théorie de L. de Broglie, les mouvements des corpuscules équiphases.
RA

de lumière, .
des photons
, ne sont pas donnés par les lois ordinaires de la Mécani
que new-
tonienne, mais bien par les lois de la propagation de l’onde,
et un faisceau
lumineux se compose d’un nuage de photons dont les
trajectoirsont
NT

es les
courbes orthogonales
aux surfaces © (x, y, 2) = Ce; il en résulte en particulier
que la densité des photons dans üne région quelconque de l'espa
ce est propor-
:- tionnelle à l'amplitude A (x, y, 2) que définit l'équat
ion de l’onde. La liaison
CE

ainsi établie entre la Mécanique du photon et la théorie


de propagation de
l'onde fait qu'il revient au même de décrire les Phénomènes
optiques dans le lan-
gage corpusculaire ou dans le langage. ondulatoire. Dars
une expérience d’in-
terférences, par exemple, la théorie ondulatoire prédit
I/

l’existence de franges
noires aux points où l'amplitude A. est nulle, la théorie
corpusculaire fournit
le même résultat en prédisant qu’il ne passe en ces
AS

points aucun photon; de


même, à cause de son identité mathématique avec la théorie -ondulatoire,
la nouvelle théorie corpusculaire échappe complètement
relatives à la valeur de l'indice de réfraction qui avaient aux difficultés
UI

après les expériences de Foucault, l’ancienne théorie fait abandonner,


Newton. de l'émiss ion de
… ‘ |
En résumé, la fhéorie de L. de Broglie, qui prend
BC

pour point de départ la struc-


ture discontinue de la lumière telle que nous la
conserve trilégralement la théorie classique
révèlent les recherches modernes, :
de’ Fiesnel pour l'étude des effets sta-
tistiques dans le mouvement d’une mullitude
de particules; mais elle la Complète
QUANTA. ET'ONDULATIONS'À :.i | 649:

en rendant comple des effets individuels, dus à un seul photon; qué mellent
les électrons.
en évidence les phénomènes photo-électriques ou la. diffusion par Dore
libres. Let |

Y
AR
s particules maté-
420... La Mécanique ondulatoire et la diffraction'de
le principe’
rielles. — La Mécanique des photons dont nous venons d'indiquér
nom de Mécani que ondulat oire : elle représe nte le mouvem ent des
a reçu le

R
cas complex es où se produis ent les ”
corpuscules de lumière aussi bien dans les
les cas simples où les
phénomènes d’interférences et de diffraction que dans

LIB
ique : on montre
phénomènes lumineux obéissent aux lois de l’Optique géométr
ue ondulat oire <e réduit à la Mécanique.
que, dans ces derniers cas, Ia Mécaniq
Ainsi la Mécaniq ue ondulato ire est d'une applicat ion plus générale -
newtonienne. e appro-..
t comme une premièr
que la Mécanique newlonienne, qui nous en apparaî

Y
l'Optiqu e géométr ique est une premièr e approxi ma-
ximation, au même titre que

SIT
- -
tion de l'Optique ondulaloire. 'hui que.
vient de ce qu’on admet aujourd
L'importance de cette remarque
ire s'applique, non seuleme nt au nouvem ent des phoions,
là Mécanique ondulato
par exemple des élec-.
mais au mouvement des corpuscules de nalire quelconque,
ER
qu'on a fait correspondre à la radiati on lumineuse de lon-
© frons : de même
de mouvement hyje = hf,
gueur d’onde À = €/v un photon de-quantité
v et de quantité de mouvement mv
on fait correspondre à l’électron de vitesse
IV

une onde de longueu r d’onde à = h/mv. Dans les cas usuels, où l'Optique géo-
est la Mécanique newtonienne
métrique est valable, la Mécanique de l’électron
UN

il peut se présenter
classique, telle que nous l'avons appliquée jusqu'ici; mais n'est plus suf-
où l'appro ximation de Optiqu e géométr ique
des phénomènes dire chercher
ue ondulat oire, c’est-à-
fisante, et où il faut recourir à la Mécaniq déduire les
ion de propaga tion des ondes pour en
les solutions de l'équat
L

uer qu’on obtient ainsi


trajectoires des électrons. Il faut d’ailleurs remarq
: comme dans le cas
RA

l'ensemble des trajectoires d’un faisceau d'élect rons


statistique. La con-
des interférences lumineuses,‘la prévision est d'ordre ons indique par:
des ondes associées à un faiscea u d'électr
sidération
aphique où s'accumulent
NT

exemple quels sont les points d’une plaque photogr


les impacts électroniques et quels sont ceux qui ne reçoivent aucun élec-
ire d’un électron
tron:; mais elle ne donne pas d'indications sur la trajecto .
CE

. | ù °
isolé. tée par
es matériel les, étant représen
- La propagation d'un faïsceau de particul
x, doit donner.
les mêmes équations que la-propagation d'un faisceau lumineu été effectivement
qui a
lieu aux mêmes phénomènes de diffraction : c'est ce
I/

sur la diffract ion des électron s sont celles


observé. Les premières expériences avec. des dispc-,
(1927) ; elles ont été répétée s depuis
de Davisson et Germer
AS

de vitesses très différen tes.


sitifs très variés et des faisceaux électroniques
électronique homogène à
Dans toutes ces expériences, on produit un faisceau
émis par-un filament
l'aide d’un canon à électrons, dans lequel les électrons
UI

différence de potentie l convenable, et


incandescent sont accélérés par une ns
soustraire les électro
on opère dans un vide aussi parfait que possible, pour bien
aussi des différences de
à toute cause de ralentissement; on a employé
BC

vitesse des élet- .


potentiel faibles, de 10 volts à 500 volts, pour lesquelles la
de de
trons, v == V2eV/m, va de 2.108 à 1,4. 10° cm/sec et la longueur d'onde
650. ‘ LA CONSTITUTION DE LA MATIÈRE
.….Broglie, À = h/mv, de 3,87 à 0,547 angétrôms, que des différences de potentiel
élevées, atteignant 200.000 volts, pour lesquelles la longueur d'onde dé de

RY
.Broglie n’est plus que de 0,023 angstrôm (1), .
Ces longueurs d'onde sont de l’ordre de grandeur de celles des rayons X, et
les phénomènes de diffraction sont du même type que ceux que l'on observe

RA
avec les rayons X : c’est ainsi qu’on a pu montrer la réflexion sélective des
électrons sur les plans réticulaires d’un cristal de fer ou de nickelen employant
‘un dispositif semblable à celui que nous avons décrit au paragraphe 380, la

Y LIB
SIT
ER
NIV
LU
RA
NT

F1G. 469 €.
CE

chambre d’ionisation étant remplacée par un cylindrede Faraday qui reçoit


les électrons. Si le faisceau d'électrons traverse une poudre cristalline, ou une
I/

pellicule métallique qui contient toujours une grande quantité de petits cris-
taux orientés dans toutes les directions, il donne sur une plaque photogra-
AS

phique des anneaux de diffraction analogues à ceux que donnent les rayons X
dans la méthode des poudres ($ 390 ): la figure 469 c représente un diagramme
ainsi obtenu. On a également pu observer la diffraction sous l'incidence ra-
UI

sante par un réseau optique ($ 387). Dans tous les cas, la longueur d'onde que
l'on peut déduire des mesures est bien celle que fournit la relation de de Broglie,
BC

G) Pour calculer la longueur d'onde des ondes associées aux électrons rapides, il est néces-
saire de tenir compte, suivant la Mécanique de la Relativité, de la variation de la masse de
l'électron avec sa vitesse ($ 350). - DT ee ‘ |
ET ONDULATIONS .. _ 651
QUANTA
qui alteint dans cérlains cas 3/x000 :
avec toute la précision des expériences, certa ine que les électrons se diffracient
l'expérience montre de la façon la plus
ie de de Broglie. Ajoutons que les fais-
conune des trains d'ondes, suivant la théor inairement intenses, au point qu’on

Y
extr aord
ceaux d'électrons diffractés sont
diffraction sur un écran fluorescent au
peut dans certains cas voir les figures de

AR
sité rend quelquefois leur emploi plus
sulfure de zinc, et que cette grande inten les études de structure cristalline
pour
_commode que celui des rayons X |
390). phénomènes
($ Des | |

R
de diffraction ont égalementété observés en recevañt sur .
de
gemme des jets d’atomes d'hélium,

LIB
_ la face de clivage d’un cristal de sel e
laiseant sortir dans le vide par un minc
néon, d’argon, obtenus simplement en un four : la
un récipient chauffé dans
orifice les atomesdu gaz que contient C.,va de 2,3.1 05 cm/s ec
mique, ef, à 60oo
vitesse est ici la vitesse d’agitation ther d'onde corres-
pour l'argon; les longueurs

Y
pour l’héliumà ‘0,73.105 cm/sec trôm
0,43 angstrôm pour l'hélium à 0,13 angs
pondantes, À = h finv, vont de

SIT
leurs peu préci ses, fournis-
diffraction, d’ail
‘pour l’argon; les expériences de observé les anneaux
ordre On a aussi
sent bien des longueurs d’onde de cet: e feuille d’or est traversée par un
lorsqu'une minc
de diffraction produits
lancés par une différence de potentiel
ER
faisceau de protons rapides (ions H*), 64 angstrôm,
d'onde de de Broglie est ici de 0,000
de 200.000 volts : la longueur la valeur expé rimentale que fournit la
et coïncide à rou 2 pour 100 près'avec ©! -
mesure des diamètres des anneaux. . s les fois que des corpuscules matériels
IV

- Ji n’est donc pas douteux que, toute tance


chocs contre les atomes d’une subs e.
quelconques sont déviés par leurs
UN

celles de Ja Mécaniqu e ondul atoir


t sont
diffringente, les lois deleur mouvemen
ondulatoire doit étre appliquée à l'étude
De même, il est certain quela Mécaniqure de l'atome. Les postulats de la théorie
ts des électrons à l'intérieu
des mouvemen a-
ués au paragraphe 417, sont contr
L

de Bohr, tels que nous les avons indiq t à la fois l'application de la Méca.
osen
dictoires entre eux, puisqu'ils supp es, et le choix de ces orbites par des
RA

onie nne au calcu l des orbit


newt ion
nique
permet de:comprendre la significat
‘ conditions de quanta :-rien ne nous interprétation physique devient au con-
Leur
mécanique de telles conditions.
NT

son orhite
e évidente si nous assimilons le mouvement de l’électron sur
trair e. Nous connaissons depuis
long de cette orbit
à la propagation d’une onde le perm anent
r desquels existe un régime
. longtemps des sytèmes, à l'intérieu exemple les tuyaux sonores ou les oscil-
CE

par
de propagation d'ondes; ce sont res dont la fré-
le siège d'ondes stationnai
lateurs électriques ($ 333) : ils sont un
disco ntinue de valeurs. L'atome constitue es
. quence peut prendre une cérie stati onnai res, el les orbil
ent des ondes
système analogue dans lequel s'établiss à ces ondes : on comprend ainsi pour-
I/

sont les trajectoires associées


des électrons suite dis- .
orbites ne peuvent prendre qu'une
AS

quoi les càractéristiques de ces à une valeu r entiè re d’un certain


une
continue de valeurs, correspondant chac o ‘
paramètre. doit satis faire une orbit e
auxquelles
Le calcul montre que les conditions res sont précisément les conditions
UI

onnai
pour correspondre à des ondes stati ondulatoire fournit toutes
: la Mécanique
de quanta qu'avait introduites Bohr it à écrire, dans le cas le plus géné-
: les conditions de quanta que l'on avait été condu
BC

raies spect rales et le Phénomène de Zeeman.


ral, pour interpréler L'émission des
un progrès important sur les théories
s

‘ La Mécanique ondulatoire réalise même


| * 42
. |
ERUHAT. 4° éd.
652 LA CONSTITUTION DE LA MATIÈRE
qui l’avaient précédée, en montrant que la forme des conditions de quanta
qu'elles avaient proposées n’était qu’une première approximation, valable

RY
cn même temps que les lois de l’Optique géométrique ; elle a permis, dans cer-
+aïns des cas où cette approximation n’est plus valable, d'écrire plus complè-
tement-les conditions de stabilité des orbites (Schrôdinger), et de retrouver’

RA
thécriquement des corrections aux anciennes formules, telles que l’introduc-
tion de demi-quanta, que l’on avait été obligé de faire empiriquement pour
reprécenter par ces formules les faits expérimentaux.

LIB
III. — LES T'RANSMUTATIONS ATOMIQUES

Y
. ET LA STRUCTURE DU NOYAU

SIT
'

421. Transmutfations par les rayons « avec émission de protons. —


ER
Nous avons vu au paragraphe 414 que des rayons « traversant uneatmosphère’
d'hydrogène ou une pellicule.de paraffine sont susceptibles de projeter avec
-une grande vitesse des noyaux atomiques d'hydrogène; ces particules H*,
NIV

ou protons ($ 414), forment les rayons H : ils sont tous dirigés vers l'avant
du faisceau de rayons «, ét leur parcours maximum dans l'air, avec les
‘rayons « du radium C’, est de 28 centimètres. :
Rutherford a découvert en 1919 que des rayons H peuvent également être
LU

produits par le choc des particules « du radium C’ sur des atomes d'azote où
d'aluminium. Il s’agit bien de rayons H, constitués par des protons, comme le
montre la mesure des déviations électrique et magnétique; il ne s’agit pas de
rayons H'naturels, dusà la présence d’atomes d’hydrogène existant dans.
RA

l'azote ou l'aluminium à l'état d’impuretés, car les scintillations peuvent


s’obcerver à des distances supérieures à celles que peuvent atteindre les rayons
- H naturels : on obtient des parcours dans l'air de 40 centimètres avec l'azote,
NT

de 90 centimètres avec l'aluminium; dans'ce dernier cas, l'énergie durayon H


est supérieure de 40 pour 100 à celle du rayon & qui l’a produit. D'autre part,
les rayons H naturels sont tous dirigés vers l'avant, tandis que ceux de l'azote
CE

ou de l'aluminium sont émis dans toutes les directions, le parcours de ceux qui
sont dirigés vers l'arrière étant d'ailleurs inférieur au parcours de ceux qui
cont dirigés vers l’avant (67 cm au lieu de go pour Al, 18 au lieu de 40
I/

pour N). ‘ - Fr Lo. 7


Ces expériences ne peuvent être interprétées qu'en admettant que Le choc
AS

de la particule « provoque l'explosion du noyau de l'atome N ou Al, avec expulsion


d'un proton dont l'énergie cinétique peut être supérieure à celle de la particule
incidente, c'est-à-dire avec dégagement d'énergie. Le phénomène observé par
UI

Rütherford est une transformation du noyau atomique, avec mise en liberté


d'énergie intra-nucléaire, et production d’un nouvel élément chimique, l’hydro-
gène. Le rendement de la désintégration est d’aïlleurs très faible : on observe
BC

10 à 20 rayons H pour 10% rayons «. Il faudrait faire agir pendant un an sur


une lame d'aluminium les rayons « produits par 1 gramme de radium pour.
obtenir 1/1000 de millimètre cube d'hydrogène: mais la faiblesse de ce rende-
ment ne diminue en rien l'intérêt théorique de la transmutation, d'autant
LES TRANSMUTATIONS. ATOMIQUES | 653
général, puisqu'elle a été
que cette transmutation paraît un phénomène assez du bore (N = 5)jus-
observée avec tous les éléments du tableau périodique, | -
CT | |
qu’au potassium (N — 19).

Y
mène par la méthode
On a pu, dans le.cas de l'azote, photographier le phéno
de clichés, on finit

AR
de C. T. R. Wilson ($ 40) : en faisant un nombre suffisant erminepar une
lesquels une trajec toire d’une partic ule « se.t
par en obtenir sur
élastique, telle que celle ”
fourche anormale ne satisfaisant pas aux lois du choc
d. Le rayon fin est le _

R
469
que l'on voit sur la gauche du faisceau de la figure e indique
branche de la fourch
proton rapiae expulsé du noyau d'azote, j’autre

YLIB
SIT
;
ER
Îi
i'
IV
?
i
ï
UN
L
RA

F1G. 469 d& .


NT

pas de
le choc. On remarquera qu’il n’y a
. le trajet de ce dernier noyau après : on est ainsi condu it à
trace d’une traje ctoire de la particule « après le choc
noyau d’où elle a expulsé un proton.
supposer qu'elle est restée logée dans le
CE

dans les différentes directions semble


L'examen des parcours des rayons H en mouvement du noyau sous le
d’ailleurs indiquer qu’il y à d’abord mise puis explosion’ du système ainsi
choc de la particule « qui s'y incor pore,
rt
une direction quelconque, sans rappo
I/

formé et projection du proton dans |


avec celle du mouvement. _, |
AS

à 14 et son noyau à une charge égale


L'azote a une masse atomique égale
qui a fixé une particule #, de masee 4
à 7 fois celle du proton ($ 415); le noyau et dé charge unités, a une masse 17
de mass e
et de charge 2, et perdu un proton,
tope Oz de l'oxygène. Rappelant les
UI

et une charge 8 : c'est le noyau de l'iso


s par des indices placés à gauche des
‘nombres atomiques et-les masses atomique
sente r la transformation par l'équation de
symboles chimiques, on peut repré
BC

réaction nucléaire ©:
MN fre = OH 1
:654 LA CONSTITUTION ‘DE: LA: MATIÈRE
où les sommes des indices inférieurs, ainsi que celles des indices supérieurs,
sont les mêmes dans les deux membres. De même les transformations de l’alu-

RY
minium et du bore se représenteront par les équations :

BAl+ He MSIE, B+ He = C+

RA
: On connaît la vitesse des particules « incidentes, et l’on peut déduire celle

LIB
des protons projetés de la mesure de leur parcours. L'application du principe
de la conservation des quantités de mouvement permet d’en déduire la vitesse
de recul du noyau; on peut alors calculer les énergies cinétiques prises par le
‘ proton et le noyau, et, en les retranchant de celle de la particule «, avoir la

Y
valeur de l'énergie absorbée par la réaction. Les résultats sont d’ailleurs encore
assez douteux, à cause de la rareté des chocs photographiés et de l'incertitude

SIT
où l'on se trouve dans les autres cas sur la perte de vitesse qu'a subie la parti-
cule « entre la source et le choc;il semble que la transmutation de l’azote
absorbe une énergie de 1,3. 10% électrons-volts ($ 398), tandis que celle del’alu-
ER
minium peut dans certains cas produire un dégagement d'énergie de 2,3 mil-
lions d’électrons-volts. me tt —.
NIV

421 bis. Le neutron. — En 1930, Bothe,et Becker montrèrent qu'un cer-


tain nombre d'éléments légers, et en particulier le lithium, le béryllium et le
bore, émettent un rayonnement lorsqu'on les bombarde par les rayons « du
polonium : ce rayonnement, capable de traverser plusieurs centimètres de
LU

plomb, est plus pénétrant que tous les rayonnements précédemment connus.
Bothe et Becker supposèrent qu'il était constitué par des rayons y de fré-
quence très élevée, et, d’après les formules relatives à l'absorption des rayons y
RA

(8418), lui attribuèrent un quantum hv de 14.10f électrons-volts pourles radia-


tions du béryilium et 106 pour celles du bore. |
‘ Reprenant les expériences et employant la chambre de Wilson, Irène Curie
‘et Joliot constatèrent que les nouveaux rayons n’ont pas une trajectoire ioni-
NT

sante, mais qu’ils sont susceptibles de projeter avec de grandes vitesses, lors-
qu’ils les rencontrent, des noyaux d'hydrogène, ainsi que des noyaux, plus
lourds, d'hélium, d'azote, ou même d’argon. De telles projections n'ont jamais
CE

été observées avec des rayons y : on pourrait les interpréter comme un phéno-
mène analogue à l'effet Compton, produit par le choc d’un photon ($ 418) sur
le noyau projeté : mais pour rendre compte ainsi des parcours observés pour
I/

ces noyaux — 28 centimètres pour les protons projetés par le rayonnement


du béryllium, ce qui correspond à une énergie de 4,6. 10$ électrons-volts —
AS

il faudrait admettre pour le quantum hv une valeur de 50. 10$ électrons-


volts tout à fait incompatible avec la valeur déduite des expériences d’absorp-
tion. : ‘
UI

Les difficultés disparaissent si l'on admet, comme l’a proposé Chadwick,


que le rayonnement nouveau est un rayonnement corpusculaire, constitué par des
neutrons, corpuscules de masse approximativement égale à celle de l'atoine d'hydro-
BC

gène el ne portant aucune charge. Dans le choc direct d’un neutron sur un pro-
ton, les deux corpuscules échangent leurs vitesses : la vitesse des neutrons est
celle des protons projetés les plus rapides, elle est de l’ordre de 3.10° cm/sec
pour les neutrons du béryilium, ce qui correspond à une énergie de 4,5. 105
ATOMIQUES.. - 655
T LES. TRANSMUTATIONS
des traj ectoiresdes neutrons et
électrons-volts. L'absence d’ionisation le long : des rayons cor-
aisément
leur faible absorption par la matière s'interprètent
nt les atome s dont ils trave rsent le système d’orbites élec: .
pusculaires ionise on des forces électrosta-
troniques, et en même temps sont ralent is, par l’acti

Y
les corpu scule s qui les const ituent et les électrons
tiques qui s'exercent entre forces n'existent pas, .

AR
ces
liés des atomes; pour les neutrons, non chargés, exceptionnels, des cor-
chocs, tout à fait
et l'absorption ne peut résulter que des nomb reux que la subs-
Ces chocs sont d'aut ant plus
“puscules sur les noyaux. ainsi le fait que, à égalité
ue

R
tance traversée contient plus d’atomes : on expliq fois plus les neutrons.
de paraff ine absorb e trois
de masse traversée, un écran

LIB
absorbe encore moins qu’un
qu’un écran de cuivre et qu'un éçran de plomb les . ee
écran de cuivre. |
nt l'émission de neutrons :
. Les réactions de désintégration qui accompagne
se traduire par des équations
_ sous l’action des rayons « du polonium peuvent

Y
la fin du paragraphe précédent. :
semblables à celles que nous avons écrites à ot
exemple :
En désignant le neutron par #, on écrira par

SIT
Be + He 6C+ 0 _B+:He— EN +
ER ons paraît difficile, car
L'évaluation de l'énergie mise en jeu daris ces réacti béryilium bombardé
exes. Le
les rayonnements observés sont en réalité compl
ons de vitesses différentes, cor-
IV
par les rayons « émet certainement des neutr
types différents; il émet en
respondant peut-être à des transmutations de
pénét rants que les neutrons, puis-
même temps des rayons y, beaucoup moins
UN

eur de 25 milli-
une épaiss
qu’ils sont à peu près complètement absorbés par
Ces rayon s se manife stent, lorsqu 'on admet dans la chambre
mètres de plomb. filtré par une épaisseur
lium sans l'avoir
de Wilson le rayonnement du béryl trons projetés par
tence de trajec toires d'élec
L

suffisante de plomb, par l'exis


magné tique , ces trajectoires
_ effet Compton; si l'on opère dans un champ
RA

leur courb ure perme t de calcul er la vitesse des


sont courbes, et la mesurede pro-
des rayons y qui les ont
électrons et par suite le quantum d'énergie hv .
4,8. x0$ électrons-volts.
jetés : on trouve ainsi une valeur de
NT

sion d’un neutron. rapide


On admet généralement aujourd'hui que l'émis transmutation, dans son
de la
est associée à la formation de l'atome, produit.
contraire l'émission d'un neutron lent fournit cet atome dans:
état normal; au
CE

à l'état normal que sont émis les


un état excité, et c'est lors de son retour
perme t de calculer la somme des énergies
rayons Y ($ 404). Une telle hypothèse recul de l'atoine, énergie Av
de
(énergie cinétique du neutron, énergie cinétique nchant l'énergie cinétique
ibles après le choc, et, en en retra
I/

du rayon y) dispon
gie libérée dans la réaction. .
de la particule « incidente; de calculer l'éner
on trouve que cette énergieest de 6,1 .10$
AS

-. Dans la transmutation du béryll ium,


Dans les idées modernes (8 418), une énergie W possède une
électrons-volts.
électrons transportant une charge
masse W/c?; si l’on considère l'ensemble des
-gramme et ayant une vitesse
égale à la charge 96.500 coulombs d’un atome
UI

10$ volts; leur énergie cinétique


correspondant à une chute de potentiel de 9,65 . 1017 ergs, et la masse de
totale est 96.500 . 105 = 9,65 . 10° joules =
7 gramme. Dans la transformation
BC

cette énergie est 9,65 . 1017/9.10® = 0,0010


6,1. 10% électrons-volts doits'accom-
du béryilium, la mise en liberté de l'énergie
656 : LA CONSTITUTION DE LA MATIÈRE

pagner, par atome-gramme, d'une perte de masse 6,1 X 0,00107 — 0,0065


gramme; les mesures au spectrographe de masse donnant °Be — 0,0150,

RY
4He = 4,0041, C = 12,0038, on en déduit que la masse du neutron doit être :
° fn = 9,0150 + 4,0041 _— 12,0038 — 0,0065 = 1,0088.

RA
‘-En admettant cette valeur, et en prenant B = 11,0129 et HN = 14,0075,
on trouve pour Îa perte de masse dans la réaction de transmutation du bore
II,0120 + 4,0041 — 14,0075 — 1,0088 = 0,0007, correspondant à environ

LIB
650.000 électrons-volts : il semble bien en effet que l'énergie des neutrons
projetés soit du même ordre de grandeur que celle des particules & incidentes.
On voit que la considération des pertes de masse est extrêmement précieuse
-. pour vérifier les hypothèses faites sur la nature des transmutations.

Y
Nous avons déjà dit que l’on avait observé dans la chambre de Wilson la
. projection de noyaux d’azote par le choc des neutrons : l'étude de ce phéno-

SIT
mène a montré que l’on observait assez souvent des fourches anormales
($ 421); par exemple, dans une série d'expériences de Feather, sur 1.460 cli-
chés, 105 montrent des trajectoires de noyaux projetés, et 32 des fourches que
ER
l'on doit interpréter comme mettant en évidence une désintégration de l'atome
d'azote par le choc d'un nettron avec expulsion d'une particule «. 11 semble que
le phénomène puisse être représeñté par la réaction : | ‘.
NIV

ce N + in = 1B + He, _
exactement inverse de la réaction de production des neutrons par le choc des
LU

particules « sur le bore. ” % : | |


Les transmutations de ce type, donnant naissanceà des noyaux stables,
.sont peu nombreuses; mais nous verrons plus loin ($ 422 bis) que les neutrons
sont susceptibles de produire de très nombreuses transmutations donnant riais-
RA

sance à des noyaux instables. _: °.


_ 421fer. Transmutations produites par des rayons positifsartificiels.—
NT

Les transmutations que nous venons d'étudier sont produites par les rayons «
des substances radioactives; nous avons déjà fait remarquer quel était le
faible rendement de ces transmutations : avec l’azote ($ 421), le rendement est
CE

. de 10 à 20 rayons H pour 10$ rayons «; avec le béryllium, on a une trentaine


de neutrons pour 10$ rayons « du polonium. Ces déux cas sont parmi les plus
favorables; on en connaît d’autres pour lesquels les rendements sont par
exemple 50 fois plus petits, et il est certain que les progrès de leur étude et la
I/

découverte de nouvelles transmutations sont liés à la production de faisceaux


de rayons corpusculaires plus intenses que ceux que fournissent les substances
AS

radioactives. Les sources radioactives les plus intenses qu’on ait préparées jus-.
qu'ici émettent un nombre de particules « de l’ordre de 10° par seconde,
transportant un courant ($ 400) de l’ordre de 3. 10-19 ampère; il n’y a par contre
UI

aucune difficulté à obtenir des faisceaux de rayons positifs d'ions Het ($ 380)
: transportant plusieurs microampères : on a réalisé des faisceaux transportant
30 microampères, et on est arrivé à les accélérer par des différences de poten-
BC

: :
tiel dépassant un million de volts. Ces rayons sont identiques aux rayons &
des substances radioactives, et on a observé la production de neutrons par
leur action sur le béryllium. Bien que la chute de potentiel d’un million de
657
LES TRANSMUTATIONS ATOMIQUES
ment de transmutation soit plus
volts soit encore insuffisante, et que le rende
du polon ium, jeur intensité est tellement ..
faible pour ces rayons que pour ceux
ue est beaucoup plus intense .
supérieure que la source de neutrons ainsi obten actives. ‘

Y
radio
que les sources réalisées à partir de substances rayon s positi fs artifi ciele
produ ites par des
Les premières transmutations

AR
Het, mais avecd es proto ns x.
_ n’ont d’ailleurs pas été obtenues avec des ions des rayon s positi fs d'hyd ro-
produ it
C’est en 1932 que Cockroît et Walton, ayant lts, ont pu obteni r la
iel allant jusqu 'à 700 kilovo
gène soûs une différence de potent

R
production de particules a. C'est
désintégration d'une quinzaine d'éléments, avec
des désintégrations qu’ils repré-

LIB
ainsi qu'avec le lithium et le bore ils obtiennent |
| :
sentent par les équations :

i+'H=fHe+ile, : NB+i 32e.

Y
faisceau de protons inci1-
Les particules « éjectées sont observées, à g0° du

SIT
les scintillations qu'elles produisent sur un écran au sulfure de zinc;
” dents, par
d’ionisation. Dans le cas du li-
on peut aussi les recevoir dans une chambre de Wilson,
n la chambre
dans
thium, on a pu enregistrer la transmutatio
ivemen t émission de deux particules «, ces deux
ER
et constater qu'il y avait effect
près opposées : c'est bien
” particules étant projetées dans des directions à peu té de mouvement, la .
ce qu’indique le principe de la conser vation de la quanti
à celle des particules «.
vitesse du proton incident étant petite par rapport
IV

l'air de 8°®,4, correspondant


Ces particules ont en effet un parcours dans
:($ 398) à une vitesse de 20.500 km/sec et une énergi e de 8,6. rofélectrons-volts : :
UN

donc d'environ 17,2 millions


l'énergie mise en liberté dans la réaction est par atome-
égale à 08,018
d’électrons-volts, correspondant à une perte de masse l'équation de trans-
7,018, 1H — z,008, He — 4,004,
gramme; avec Li = rd est excellent.
voit que l'acco
mutation donne une perte de masse de 0,018 : on
L

e de ces expériences est qu'on observe encore


Mais le fait le plus remarquabl
RA

vement lents, lancés par des dif-


des désintégrations par Le choc de protons relati
is : on en a observé jusqu'à 20 kilo-
férences de potentiel inférieures à 100 kilovol une énergie’ inci-
ls
volts, c’est-à-dire qu’on a observé des chocs dans lesque 17 millions d’élec-
NT

20 000 électrons-volts pèut libérer une énergi e de


- dente de remar quer .que cela ne ?
trons-volts, plus de 800 fois plus grande . Mais il faut
utilement de l'énergie à’la
signifie pas que nous soyons capables de puiser
CE

extrê memen t puissante que consti tue l'énergie intra-àtomique : le


source
rendement de la transmutat ion est beaucoup trop faible. Ce rendement croît
des protons croît de
d’ailleurs constamment lorsque le voltage accélérateur l'on passe de 250 à
le de x à 10 lorsque
20 à 1200 kilovolts, passant par exemp
I/

500 kilovo lts, il est de l’ordr e d’une désint égration pour


‘500 .kilovolts ; pour liberté dans une
gie mise en
10? protons incidents, de‘sorte que bien que l'éner
AS

celle du choc qui l’a provo quée, ellen' estencore


désintégration soit alors 35 fois au de protons.
le faisce
que [300.000 de celle qu'il a fallu dépenser pour produire faible. émis-
« s'acc ompag ne d'une
.… Avec le lithium, l'émission de particules
UI

que le courant produit .


. sion de neutrons, qu'on peut caractériser par le fait écran
ion d’un
dans une chambre d’ionisation est augmenté par l'interposit pas produite
de paraffine : l'ionisation de l'air de la chambre n’est en effet
BC

projettent.
directement par les neutrons, mais par les noyaux atomiques que
rogène
leurs chocs, et ce phénomène est plus important pour les atomes d'hyd
658 . LA CONSTITUTION DE LA'MATIÈRE.
” dela paraffine que pour les atomes plus lourds de l'air. On péut.rendre compte
de cette émission de neutrons en admettant qu’une sur 5.000 des particules &
de 8,6 . of électrons-volts produites par l’action directe des protons sur le

RY
lithium produit la désintégration d’un autre atome de lithium avec émission
d’un neutron : c’est le phénomène déjà observé par Bothe et Becker, comme
nous l'avons indiqué au début du’ paragraphe précédent, et représenté par

RA
l'équation : co LT Le ce k |
L | à +2He = %B +

LIB
Des expériences analogues ont été faites en 1933 en produisant les rayons
positifs à partir d'hydrogène contenant une proportion notable de son iso-
tope lourd; les noyaux H de masse 2, qu’on appelle des deutons, ont pu, dans

Y
des tubes de construction tout à fait spéciale, être soumis à des différences de
potentiel accélératrices atteignant 3 millions de volts, tandis que dans d’autres

SIT
tubes on a pu obtenir sous 800.000 volts des rayons positifs transportant
10 microampères. On a observé dans un certain nombre de cas la production
de particules « et de neutrons, quelquefois aussi de protons. Nous nous conten-
ER
terons d'écrire, en désignantle deuton par le symbole D, les équations représen-
tant quelques-unes des transmutations observées: | |
Be+ D — Li + He, Be + ID —%B +»; |
NIV

RC+ID=UC+HIE, Li + °D = 2tHe + in.


LU

_ L'exemple du béryilium montre qué le même élément peut donner lieu à


plusieurs réactions différentes’de transmutation. Lo te
La production de neutrons par l’action sur les éléments légers (Be ou Li)
des deutons accélérés par des potentiels de l’ordre du million de volts présente
RA

un intérêt considérable; c’est le procédé que l’on adopte généralement aujour-


d’hui lorsqu'on veut produire des neutrons avec une intensité notable.
Nous avons vu successivement, dans ce paragraphe et dans les précédents,
NT

des exemples de transmutations produites par le choc sur un noyau atomique


des différents corpuscules matériels positifs que nous connaissons : particules @,
naturelles ($ 421) ou artificielles ($ 421 fer), avec émission de protons (8 421)
CE

ou de neutrons ($ 421 bis); protons ($ 421 fer), avec émission de particules «:


deutons ($ 421 {er), avec émission de particules «, de protons et de neutrons.
Dans tous les cas, on admet généralement que la particule incidente, heurtant.
directement le noyau atomique, y pénètre, et que sa capture provoque
I/

une
explosion nucléaire, expulsant une ‘autre particule: dans le cas du deuton
pourtant, qui est composé d’un proton et d’un neutron faiblement liés,.on
AS

admet quelquefois que le deuton est dissocié par le choc, un seul de ses éléments
étant capturé par le noyau, de sorte que le proton ou le neutron expulsé pro-
vient en réalité du deuton.
UI

. .
: Nous avons également donné un exemple de transmutation produite par le
bombardement par des neutrons ($421) et nous reviendrons plus loin ($ 422 bis)
Sur les phénomènes le plus souvent observés dans ce bombardement. Signalons
BC

ici qu'on on a pu, en dehors de ces transmutations produites par le


choc de par-
ticules, observer dans quelques cas des réactions nucléaires
provoquées par des
rayons y. La plus intéressante est la scission du deuton, irradié
par des rayons Y
.ATOMIQUES . - ‘ 659
LES TRANSMUTATIONS
et un neutron : les protons expülsés.
du thoriüm ou du radium, en un proton
par. l'ioni sation intense qu’ils produisent, les
peuvent être mis en évidence
peuvent provoquer ($ 422 bis).
neutrons par la radioactivité artificielle qu’ils
rayon y-ont un quantum d'énergie Av

Y
s
. La désintégration ne s’observe que si les
rons- volts : c’est le travail qu'il faut dépenser
au moins égal à 2,20. 10$ élect

AR
l'énergie qui doit être mise en
pour produire la rupture du deuton, c'est de masse qui accom-
La diminution
liberté dans la réaction TH + 5 = FD.
donc 2,20 X 0,00107 — 0,00235 gramme par
pagne cette combinaison est

R
phe de masse donnant H = 1,00813
atome-gramme; les mesures au spectrogra
et D — 2,01473, on en déduit : oo |

LIB
ñ = 2,01473+0,00235 — 1,00813 —31,00895.
neutron que l’on considère aujour-
’est là la détermination de la masse du
s de E et de Détant déterminées à

Y
d'hui comme la meilleure. Les masse
on à 1/50 près, ja cinquième décimale .
1/500.000 près ($ 382) et l'énergie de liais

SIT
in que la masse du neutron,
est tout à fait incertaine; mais il est certa
n, H = 1,0081.
.# = 1,0089, est supérieure à celle du proto
ER du rayonnement. — Nous’
422. L’électron positif et la matérialisation
toujours, quelques précautions :
avons dit ($ 370) que l'air atmosphérique est que l'ionisation rési-
sait aujou rd’hui
que l’on prenne, légèrement ionisé. On due à un rayonnement très
pas faire dispa raîtr e est
IV
duelle que l’on.ne peut nées de la Terre, qui cons-
nant de régio ns de l’espace très éloig
-pénétrant, prove tenda nce actuelle est de consi-
ques. La
titue ce qu’on appelle les rayons cosmi
UN

dans la haute atmosphère, par des cor-


dérer qu’ils sont formés, à leur entrée
ayant une énergie qui peut atteindre
” puscules chargés extrêmement rapides, isent, dans leur passage à travers
et qu’ils produ
et dépasser 101% électrons-volts, et
daires, sous forme de photons
la matière, de très abondants effets secon
L

ment formation, dans la haute


d'électrons d'énergie élevée. Il y aurait égale masse égale à 100 ou 200 fois
RA

és, ayant une


atmosphère, de corpuscules charg
uelson a donné le nom de mnésolons,
celle de l’électron, ces corpuscules, auxq ne.
spontanément, avec une vie moyen
ne sont pas stables, et se désintègrent
NT

| ee
de l'ordre de 1075 seconde. bre de Wilson aussitôt après
la déten te dans une cham
Lorsqu'on produit
on observe géné1.ement des trajectoires
qu'un rayon cosmique l’a traverséé,
CE

Blac-
métal de la chambre. Anderson, puis
de particules ionisantes partant du , ont
dans un champ magnétique
kett et Occhialini, répétant cette expérience — une sur 100 clichés — qui
toires
observé en 1932 que certaines de ces trajec trajectoires électroniques ($ 403),
avaient l'aspect ponctué caractéristique des
I/

se de celui que l’on doit attendre : |


étaient courbées par le champ en sens inver
t dues à des corpuscules ayant ap-
AS

il fallut admettre que ces trajectoires élaien â


tron, mais ayant une charge positive,
proximaltivement méme masse qe l'élec - -
2 | .
des électrons positifs. t aussi obser vés à la
furen
UI

ons positi fs
Peu de temps après, en 1933, des électr du rayonnement complexe —
chambre de Wilson dars l'action sur le plomb é par le polonium ($421 bis)
rradi
rayons yet neutrons — émis par le bérylliumi ce rayonnement, pàr une lame
BC

Irène Curie et Joliot montr èrent , en filtrant


. et fs est produite par,
trons positi
de plomb de 2 centimètres, que l'émission d'élec eurs observée ensuite dans
d'aill
les rayons y; l'émission d'électrons positifs fut
-659t . :LA CONSTITUTION DE LA MATIÈRE. :

l’action sur le plomb des rayons y du radium C et du thorium C”. Les électrons
positifs partent du plomb irradié; ils sont accompagnés d'électrons négatifs
toujours plus nombreux, produits par effet photoélectrique. Par action d’un

RY
champ magnétique convenable, on peut former un spectre magnétique de ces
électrons et y sélectionner par une fente ceux qui ont une vitesse déterminée;
il suffit de changer le sens du champ magnétique pour remplacer, dans le fais-

RA
ceau corpusculaire qui traverse la fente, les électrons positifs par des électrons
négatifs. En faisant agir sur les faisceaux ainsi séparés un champ électrique,
Thibaud put constater que la déviation électrostatique était la même en

LIB
valeur absolue pour les électrons positifs et pour les électrons régatifs : Les
valeurs du rapport e[m caractérisant les deux sortes d'électrons sont égales en
valeur absolue el de signes contraires. : . À
On observe le plus souvent dans la chambre de Wilson deux trajectoires,

Y
l’une d’un électron positif et l’autre d’un électron négatif, qui semblent partir

SIT
d’un même point; c'est ce que montre la figure 469 e, reproduction d’un cli-
. Ché obtenu par I. Curie et Joliot : la trajectoire épaisse y est celle d’un proton
projeté par un neutron, et l'on y distingue les deux trajectoires ponctuées
.Courbées en sens inverses des deux électrons. On interprète aujourd’hui le
ER
phénomène en admettant que, dans le choc contre le noyau de l’atome de
- plomb, le photon hv qui constitue le rayon y a disparu, et que Le rayonnement
. S’est malérialisé en deux électrons, de charge totale nulle, La quantité de.mou-
NIV

vement hv/c ($ 418) du photon s’est partagée entre le noyau lourd et les deux
électrons; quant à l'énergie hv, une partie 2mc? a formé la masse des deux .
électrons, le reste a fourni leur énergie cinétique, l'énergie de recul du noyau
lourd étant négligeable. Le calcul, analogue à celui du paragraphe 427 bis,
LU

montre que l'énergie 2mce? vaut à peu près un million d’électrons-volts :


l'énergie cinétique des électrons, qu'il est facile d'évaluer puisque l'expérience,
faite dans le champ magnétique, donne la courbure de leurs trajectoires, doit
: être inférieure d’un million d’électrons-volts au quantum d'énergie des rayons y
RA

“incidents, C'est bien ce que donne l’ex-


périence : avec les rayons y du thorium
C’(hv = 2,66. rof électrors-volts), les élec-
NT

trons ont chacun une énergie cinétique de .


4 800.000 électrons-volts; avec les rayons du
k béryllium (hv — 5.106 é'ectrons-volts),
CE

l'énergie cinétique de chaque électron est


. 2,2.10$ électrons-volts. 11 ne semb'e donc
. 4] ps douteux que l'émission de la paire
I/

d'électrons soit due à la destruction du


ge photon; ajoutons que cette destruction ne
AS

[IAE se produit que pour les rayons y de quan-


OU tum supérieur à un million d’électrons-
ne st if volts et au contact d’atomes lourds, et
UI

NT “ f qu'elle semble devoir expliquer le phéno-


RC 2, I À mène d'absorption nucléaire signalé à la fin
Ju paragraphe 418..
BC

‘ 7 fie 40e Lorsqu'on reçoit un faisceau d'électrons


| ‘ négatifs sur un écran métallique de faible
épaisseur, et qu'on place derrièrs cet écran une plaque photographique,
LES TRANSMUTATIONS ATOMIQUES 660
ons non absorbés. et par les
cette plaque est impressionnée par les électr
rayons X produits dans l'écran; si l'écra n a une masse de l’ordre d’un
derniers, et
gramme par centimètre carré, la plaque ne reçoit plus que ces
sans écran,
’impression photographique est environ 7.500 fois plus faible que

Y
un faisce au d'élec trons positif s donna nt la.
Si l’on répète l'opération avec

AR
l'impr ession est 40 fois
même impression sans écran, on trouve qu'avec écran électr ons
fs : on .en déduit que les
* plus forte .que pour les électrons négati matière, à unrayon-
nce, lors de leur absorp tion dans la
positifs donnent naissa
de ce rayonnement dans

R
. nément pénétrant intense. En mesurant l'absorption
interpose entre l'écra n où il est produit.
des écrans supplémentaires qu'on

LIB
constitué par des photons
et la plaque photcgraphique, on peut montrer qu'ilest
de quantum voi:in de 500.000 électrons-volts : on peut alors expliquer sa
recombinent avec les
production en admettant que les électrons positifs se
n simultanée d’un élec-
électrons négatifs de la matière traversée, lannihilatio

Y
et d’un électron négatif, avec dispar ition de la masse 2m, pro-
. tron positif
D’autres expériences, faites en

SIT
duisant deux photons d'énergie hv = mc?. :
dans un compteur d'ionisation,
- enregistrant les photons de dématérialisation ne peut
pourquoi on
conduisent aux mêmes conclusions. On comprend ainsi
électr ons positifs qu’au momen t même de leur production : ils
observer les ER dès qu'ils rencontrent en ira-
se dématérialisent, avec émission de rayonnement,
versantla matière nn électron négalif faiblement lié, et Yon a pu estimer que,
e. - ‘
dans l'air, leur durée de vie est de 1078 à 10? second
IV

provoquée. — Les dernières expériences que


UN

422 bis. La radioactivité


source d'électrons positifs
nous venons de citer ont été faites en employant une ement formée par une
dont nous n'avons pas encore parlé, et qui est simpl ardépar e les rayons'æ
magnésium bomb
feuille d'aluminium, de bore, ou de
ces éléments sont désintégrés
du polonium. On sait depuis 1919 ($ 421) que
L

rience à la chambre de Wilson


avec émission de protons; en répétant l'expé
RA

ont montré,en 1933, qu'il


dans un éhamp magnétique, Jrène Curie et Joliot 20 protons
y avait aussi production d'électrons positifs. Tandi qu'on à 0 ou
s
on positi f pour 2.10 partic ules .&;
pour x0f particules «, on n’a qu'un électr
NT

serait la même, mais on auraît éjectio n d'in neutron


- Ja réaction de transmutation ant par « cet élec-
en désign
et d'un électron positif, de sorte qu'on écrirait, . Dore
tron : - °
CE

MB+ He VC HMHEr :
A1 + He = DSi + 00 + €+s
au lieu de :
I/

maine sit NB+: ile CHE


AS

72 :
a, l'émission d'électrons positifs ne
Lorsqu'on supprime la source de rayons
un certain temps, pendant lequel elle
cesse pas immédiatement : elle persiste
UI

iées sont deventses de véritables subs-


. décroît exponentiellement. Les laines irrad
un rayo nnement d'électrons positifs, ct se
tances radioactives, qui émettent m,
able, qui est 2n55° pour l'aluminiu
détruisent avec une période ($ 406) mesur
BC

om pour le bore, 2M308 pour le magn ésiu m. La transmutation se fait donc en


avec -
Dans la première, la particule « est captée
. deux réactions successives.
66ot LA CONSTITUTION DE LA MATIÈRE
émission d’un neutron et formation d’un atome radioa
ctif ; On aurait :-".
,- . RAl-+ ÎHe = 12 + 1, - B+3He— UN + ln,

RY
:: Les isotopes 30P et 18N du phosphore et de l'azote ne sont pas connus
‘précisément parce qu’ils sont radioactifs, et que leur : c’est
durée de vie est trop courte

RA
‘pour qu’ilspuissent exister dans la nature; ils se détruisent, avec
Tiodes que nous avons indiquées, suivant les réacti les pé-
ons :

LIB
‘ | $0 80a: . 8
15P = HS + Ets 2N =
13
ne + Ets

« La nature radioactive des produits de 1a première transmutatio


: à Irène Curie et à Joliot de les isoler chimiquement,
n a permis

Y
en opérant assez rapide-
ment pour que la radioactivité n’ait pas encore disparu
à la fin du traitement,

SIT
En activant le bore pris sous forme de nitrure de bore
BN — les transmu-
tations artificielles, comme les transformations radioactives,
réac- sont des
tions atomiques qui ne ‘dépendent pas de la molécul
e chimique où est
engagé l'atome — et traitant par la soude-à chaud,
d'ammoniac, qu’on peut ensuite condenser
ER
l'azote se dégage à l’état
: l’'ammoniac
é ‘est condens
. radioactif avec la période de ro minutes, tandis que
le résidu est inactif, De
même, si l’on dissout l'aluminium activé dans l'acide chlorhy
NIV
drique, le phos-
phore forme avec l’hydrogèné naissant le gaz PHS qui
se dégage : le résidu est
inactif, tandis que le gaz dégagé recueilli dans un tube est
actif,
pas douteux que les produits. actifs sont.des isotopes de l'azote Il n’est donc
et du phos-
__ phore : ce sont là des expériences tout à fait remarquables,
LU

parce qu'elles ap-


Portent pour la première fois la Preuve chimique de la réalité des transmu
tations,
et qu'en même temps elles apportent la breuve définitive de la
capture de la
particule «, puisqu'on isole un élément dont le nombre
atomique est supérieur
RA

de deux unités à celui de l'élément irradié.


Des éléments radioactifs artificiels, se détruisant avec émission d'élect
rons
positifs, peuvent également être produits par le bombardement des
éléments
NT

légers par les rayons positifs formés de protons ou de deutons accéléré


s par une .
chute de potentiel suffisante. C’est ainsi que, dans le bombardement
par des
du carbone
protons, il ya capture du proton par le noyau de carbone
et formation
CE

: du même radioazote, de période 10 minutes, que


dans l'action des rayons &
sur le bore; on a successivement : . | ‘
C4 IH = ON et EN = BC 4,
I/

Comme exemple d'éléments


AS

radioactifs produits à l’aide de deutons, nous


donnerons le radiocarbone, de période 21n, obtenu
à partir du boreet le radio-
sodium, de période 15 heures, obtenu
à partir du sodium :
UI

1B + iD = %C +, AC= B + e4,
BC

Dans ce derniér cas, la particule qui


est capturéé par le Inoyau n'est plus
le
ATOMIQUES - 66x
LES TRANSMUTATIONS:
est associé dans.le deu-
proton chargé positivement, mais le neutron qui fui ent stable dont on
e de l'élém
ton : l'élément radioactif obtenu est isotop
caractérisée par l'émission d'élec-

Y
est parti, et sa radioactivité n'est plus
fs formant un rayonne-
trons positifs, mais par celle d'électrons négati

AR
activ es naturelles. .
ment f'identique à celui des substances radio
rayonnement $ qu'on oblient
* Ce sont également des substances radioactives à
ons. Ce mode d'activation paraît
par bombardement de la matière par des sieutr

R
arde ment par des particules « ou
plus général que les précédents; dans le bomb
éléme nts qu'av ec les atomes légers; avec. les

LIB
des protons, on n'obtient de radio
e tous les éléments, y com-
neutrons au contraire, on a obtenu l'excitation de presqu
ine d’exc eptions près. La réaction
pris les plus lourds (Pt, Au), à une démi-douza
souve nt à la captu re du nettron : on obtient
d’excitation se réduit le plus
l'identification chimique, ur
ainsi, comme l’a montré dans de nombreux cas

Y
exemple
écrirons comme
isotope radioactif de l'élément naturel bombardé. Nous

SIT
de l'arge nt, et a réacti on de désintégration, de
la réaction d'activation ‘
| ‘
© période 2205, du radioargent :

Cagtm= ag
ER Ag Ca e _
entre la source de neutrons
Fermi a découvert en 1935 que, si l’on interpose,
IV

un bloc de paraffine ou une certain e épaisseur d'eau, on


et l'élément à activer,
ant l’eau ou la paraffine,
constate que l’activité est augmentée. En travers
UN

contre lés noyaux des atomes :


. Les neutrons ont subi presque tous des chocs
dans ces Corps; en vertu des lois des chocs élastiques
d'hydrogène contenus es (neutron
de deux particul
(Cours de Mécanique Physique, $ 182), le choc direct
a pour effet l'échange des vitesses des
et proton) de masses à peu près égales
L

paraffine sont des neufrons


deux particules. Les neutrons qui ont traversé la
RA

thermiq ue que possédaient les


lents, dont la vitesse est la vitesse d’agitation directes de vitesse par
atomes d'hydrogène : on a pu montrer , par des mesures
en est bien ainsi, et que l’on
des appareils à secteurs tournants (cf. $ 365), qu'il
NT

ues en modifiant la température


peut modifier la vitesse des neutrons thermiq ce
de la paraffine. co À
chargées positiv ement (particu les «, ‘protons , deutons) ne
Les particules
CE

bombar dés que si elles ont une


peuvent pénétrer dans les noyaux des atomes
de répulsion électrostatiques,
. énergie suffisante pour atteindre, malgré les forces de
la région très voisine du noyau (107% cm) où les forces autres que les forces
qu’elles. Les neutrons rapides
Coulomb ($ 414) deviennent plus importantes
I/

s ne peuvent aussi agir sur les noyaux que s'ils


émis par les sources de neutron heurte direc-
si leur trajectoire
arrivent dans cette même région, autrement dit
AS

au contrair e, restant plus longtemps à


tement le noyau. Les neutrons lents, à aucune
et n'étant soumis
proximité d’un noyau dont ils se sont rapprochés
subisse nt facilem ent l'influe nce des forces non coulom-
UI

force électros tatique,


aisémen t captés par un noyau quelconque. |
biennes, même très faibles, et sont
agents les plus.actifs des
On explique ainsi pourquoi les neutrons lents sont les
BC

transmutalions atomiques. ; |
caractéristiques des
Nous n’avons indiqué dans ce paragraphe que les plus tation déjà
faits aujourd’hui connus; en réalité, les phénomènes de transmu
qui font que les classements
observés présentent une complexité et une diversité
662 - - LA CONSTITUTION DE LA MATIÈRE
et les règles indiqués à l'heure actuelle ne péuvent avoir qu’un caractère pro-
visoire. On jugera de l'importance des résultats acquis depuis la découverte de

RY
la radioactivité provoquée en 1033 par le seul fait qu'il a déjà été obtenu plus
de 200 éléments radioactifs artificiels, alors que les familles radioactives natu-
relles ($ 410) n’en contiennent qu’une quarantaine. A joutons que la possibilité

RA
- de produire artificiellement des faisceaux intenses de rayons positifs ($ 421 fer),
et par là même des sources de neutrons intenses, permet d'espérer que l’on
saura bientôt produire certains radioéléments artificiels en quantité sufñ-

LIB
sante pour obtenir des activités supérieures à celles des quantités accessibles
des radioéléments naturels. | LL
422 ter. La rupture des noyaux. — Dès 1934, Fermi avait trouvé que le

Y
bombardement de l'uranium %SU par des neutrons y produisait une radio-acti-
vité artificielle à rayons f : assimilant les phénomènes à ceux que nous venons

SIT
de décrire, il pensa que la capture du neutron et l'éjection de la particule f
‘ avaient.conduit, à partirde l'uranium, à un élément de nombre atomique 93.
“On trouva ensuite que l’on avait superposition, dans l’uraniüm irradié par les”
ER
neutrons, de plusieurs radioactivités B à périodes différentes : on crut qu’il
s'agissait d'émissions successives, conduisant, à partir de l'isotope *?U formé
par capture du neutron, à des éléments transuraniens de nombres atomiques
NIV

93, 94, 95, .. : ‘ ‘ [


Dans les tentatives de caractérisation chimique de ces éléments, on réussit
- à reconnaître que l’un d’eux avait les propriétés des terres rares, et un autre‘ :
celles des alcalino-terreux. Dans l'impossibilité d'attribuer de telles propriétés
LU

aux éléments à inscrire dans les'cases du tableau de Mendeleeff qui suivent


celle de l'uranium, on supposa qu'il s'agissait des isotopes #!Ra et *Ac
du radium et de l’actinium : ils auraient été formés, à partir des éléments 92
RA

et 93, par éjection de deux particules &. Mais, c'était là une forme de transmu-
tation qui n’avait jamais été observée, et d’ailleurs on ne réussit jamais à con-,
stater l'existence d’une émission de rayons «.
NT

Une autre difficulté fut signalée dès 1937 par Irène Curie et Savitch: en pro-
cédant à des cristallisations fractionnées d’oxalates à partir d’une solution
contenant à:la fois du lanthane (élément 57) et de l’actinium, ils constatèrent
CE

.… que l'élément radioactif considéré comme un isotope de l’actinium (élément 80)


était en réalité plus proche .du lanthane que de l’actinium. De même Hahn et
Strassmann montrèrent en 1938 que l'élément considéré comme un isotope .
du radium (élément 88) était en réalité plus voisin du baryum (élément 56) .
I/

que du radium : ils proposèrent en 1939 d'admettre que les éléments radioactifs
obtenus à partir de l’uranium étaient réellement des isotopes du lanthane et du
AS

baryum, qu’il n’y avait pas d'éléments transuraniens, mais que /e noyau SU
obtenu par capfure d'un neutron se scindait en deux noyaux plus légers, de masses
- respectivement égales à 140 et 90. Si l’on admet que la charge du noyau d’ura-
UI

nium se partage proportionnellement aux masses, on en déduit que les deux


noyaux résultant directement de la scission sont 4%Xe et Sr; mais ces
deux noyaux ne peuvent pas être stables, leur masse étant beaucoup trop
BC

grande par rapport à leur charge : on ne connaît pas de noyaux stables de


masse 140 €t 99 ayant des nombres atomiques moins élevés que le cérium #%Ce
et le ruthénium %Ru. I faut donc admettre que les noyauxXe et Sr fournis
par la scission se transforment; par une suite de désintégrations
à émission £, .
LES TRANSMUTATIONS ATOMIQUES . 663
les schémas :
pour donner finalement des noyaux stables Ce et Ru, suivant
"140Ce, :
140 #La - +
140

Y
1
Le > 140sCs —+ Ba >

AR
PV + ZT + ND > Mo > EMa — HRu. .
Sr
uant le grand nombre -
-_ Cette interprétation leva toutes les difficultés, en expliq

R
à des radio-
de périodes observées, et en supprimant la nécessité de faire appel spectres
par l'ident ification, soit par leurs
… activités «: elle fut confirmée depuis

LIB
leurs propriétés chimiq ues, d’isot opes radioac tifs d’une
de rayons X, soit par
de 35 à 42 et de 51 à 57.
quinzaine d'éléments dont les nombres atomiques vont
sellem ent admise . I1 faut toutefois noter que
Aussi est-elle aujourd’hui univer
les noyau x résulta nt de la scission

Y
les masses que nous avons donnée s pour
masses de ces deux noyaux est .
ne le sont qu’à titre d'indication : la somme des

SIT
que la scission
sans doute inférieure à celle du noyau primitif, car on a montré de 2 à
it de l'émission de neutrons rapides, ayant une énergie
s'accompagna
mal connu, serait
IL.LOS électrons-volts; le nombre de neutrons émis, encore
de 2 à 3 par atome détruit. . ER . |
on, libérant
La scission de l'atome d'uranium ifradié est une véritable explosi de 2.10$
théori ques, serait de l'urdre
une énergie qui, d'après certains calculs
s dans deux direc-
électrons-volts. Les noyaux résultant de la scission sont projeté
IV

une ionisation
tions opposées avec des vitesses considérables, et produisent
a observé leurs traject oires à la chambre.
intense des gaz qu’ils traversent : Joliot
UN

peuven t avoir dans l'air un parcou rs de 3 centi-


de Wilsonet montré qu’ils s auteurs ont
mètres, considérable pour des particules aussi lourde s; d’autre
projeté s avec des énergie s pouvan t
déduit de leurs mesures qu'ils étaient
99 et 72.10$ e. v. pour
atteindre 108 électrons-volts pour le noyau de-masse
L

: TT
RA

l'autre.
ons nucléa ires connue s, celle qui libère le
C’est, de toutes les transformati
De plus, les neutro ns émis dans la scissio n peuvent produire
plus d'énergie.
dérais onnabl e de supposer que,
de nouvelles ruptures, de sorte qu'il n’est pas
NT

le bomba rdeme nt de J'uran ium par un fais-


dans des conditions convenables,
nucléaires libérant .
ceau de neutrons peut produire une chaîne de réactions
finaleraent une quantité d’énergie supérieure à celle qui a été dépensée pour
CE

. C .
produire les neutrons. ion
encore que des phéno mènes tout à fait analog ues, avec format
Signalons ont
d’une énergi e du même ordre,
des même isotopes radioactifs et libération m au lie
tant au bomba rdeme nt de neutro ns du thoriu
I/

. été observés en soumet


d'uranium. - | |
AS

és chi-"
422 quater. La structure du noyau. — Nous avons vu que les propriét
aïnsi que ses radiatio ns caractér istiques , dépende nt uni-.
- miques d’un élément,
UI

t autour du noyau dans


quement de l’arrangement des électrons qui graviten
est.
l'atome neutre. Cet arrangement est déterminé par leur nombre total, qui
On peut
lui-même fixé par la valeur de la charge positive que porte le noyau.
BC

de vue spectral comme au |


dire que l'atome est entièrement caractérisé, au point
point de vue chimique, par le nomb*e atomique, c'est-à-dire par le nombre de
charges élémentaires que porte le'noyau. | :
L 6635 . LA CONSTITUTION DELA MATIÈRE
La masse des électrons étant très faibl
e,
. égale à celle de son noyau. Les Propriétés la masse de l’atomeest sensiblement :

RY
* la densité gazeuse Pat exemple
de l'atome qui dépendent de sa masse —
— sont déterminée Par la snasse
sait d’ailleurs qu’une mêm du noyau. On
e Charge peut être porté par des noya
ux de masses

RA
. différentes, Correspondant à des élém
ents isotopes ($$ 382.et 4x).
Enfin sl existe des Propriélés qui dépenden |
l'alome : ce sont celles qui se traduisent t de la constitution du noyau de
_ transmutations radioactives ct transmut par les transmutations des éléments,

LIB
ations artificielles, L'étude des réac-

Y
SIT
mencée : les transformations radioactiv
es ne
que nous n'avons aucune action sur elles luisont que de peu d'utilité, parce
et qu'elles ne portent que sur les
noyaux les plus complexes, et ce n’est que
depu is 1932 ou 1933 que Jon con-
naît un nombre suffisant de transmutatio
de songer à les 8touper par des hypothès
ER
ns artificielles pour qu’il soit possible
es de structure, L'ensemble des faits
expérimentaux que nous avons rapporté
s dans les paragraphes précédents
.est aujourd’hui solidement établi; l'existenc
NIV

e du neutron et de l’électron
trons ne sont plus douteuses, Mais il
reste encore beaucoup d'incertitude
l'interprétation des Phénomènes, dans
et un bon nombre des formules
LU

avons écrites sont encore sujet que nous.


tes à revision.
- On connaît en général asse
z bien la m asse des divers noyaux
peuvent porter une Charge atomiques qui
déterminée, © “est-à-dire la masse
d'un élément chimique donné, L'e des divers isoto
pes
RA

sont toujours très approxima xpé rience montre ($ 382) que ces masse
tivement représentées par des nombres s
il est naturel d’en conclure entiers :
de masses toutes égales entr
qu’un noyau quelconque est formé par la réunion
e elle .
NT

atomiques O = 16 par l'unité, s, et représentées dans le système des masses


ou par un nombre voisin de l’unité, car
petites différences peuvent toujours les
d'énergie. s'expliquer par des considérations
; Jusqu'en 1032, On ne connaissait comm
CE

: de l'unité que le proton, e particule de masse voisine


noyau de l'atome d’hy
€n nombre égal à la masse
atomique. Comme les protons ,
| , et que la charge du noyau, don portent tous une
I/

est toujours inférieure à sa mass née par lenombre atomique,


e atomique, on Supposait que
nait en outre des électrons négatifs — les.seuls le noyau conte-
AS

égal à la différence entre la mass connus alors — en nombre


e et le nombre atomique: la
tron étant 2.000 fois plus peti
te que celle des protons, la
masse de l’élec-
électrons restait toujours très masse totale de ces
UI

infé
On considérait que les tran rieure à l'unité, -
Tayons $ apportaient 1a smutations radioactives avec
preuve de l'existence émission de
noyaux, tandis que les tran d'électrons négatifs dans
les
BC

smutations de Rutherford
preuve de l'existence de ($ 421) apportaient Ja
Protons. Les transformations
Pagnent souvent de Ja prod radioactives s’accom-
uction de rayons « : on
cules &,ou hélions, existaie considérait que les parti-
nt dans le noyau, mais
particulièrement stables, que c’étaient des assembla
formés par 4 protons et ges
2 électrons négatifs, ave
c
_ . : : a

LES TRANSM UTATIONS ATOM IQUES. "664

un dégagement d'énergie correspondant àà peu près à quatre fois l'excès, sur

Y
l’unité de la masse 1,008 du proton, c’est-à-dire environ 30. 105 électrons-volts. |
Les découvertes faites depuis 1932 ont modifié profondément ces idées,

AR
Certaines*d'entre elles ($ 421 fer) ont confirmé l'importance de la particule.«
- dansla structure nucléaire, et l’on continuë à penser qu’une bonne partie de la
‘masse du noyau est constituée par des hélions. Mais on suppose que l’hélion

R
est formé par l'assemblage de deux protons et de deux neutrons : la masse .

LIB
. du neutron étant peu supérieure à celle du proton, l'énergie deliaison est peu .
différente de celle que nous venons de calculer. .
La plus simple est sans doute de supposer que les atomes sont tous formés °
de neutrons et de protons, le nombre de protons étant égal au nombre ato-

Y
mique et le nombre de neutrons à l'excès de la masse atomique sur ce nombre;
un certain nombre de neutrons et de protons sont associés en hélions formés

SIT
de deux neutrons et de deux protons ; comme la masse atomique est toujours
au moins égale à deux fois le nombre atomique, on peut supposer que les élé-
ments dont le nombre atomique est pair ne contiennent que des hélions et des”
ER
. neutrons, tandis que ceux dont le nombre atomique est iimpair contiennent des
hélions, des neutrons et un proton non lié.
Les deux électrons, positif et négatif, constituent certainement des parti-
IV
cules de nature différente; mais il semble peu probable qu’il y ait en outre
deux particules de masse unité spécifiquement différentes, le neutron et le :
UN

proton. Lorsqu'on découvrit le neutron, on persa qu ’il était constitué par las-
sociation d’un proton et d’un électron négatif; après la découverte de l’élec-
tron positif, on put aussi supposer que le proton était constitué par l’asso-
ciation d'un neutron et d’un électron positif. C’est cette dernière hypothèse
L

que l’on adopte le plus souvent, depuis qu’on a établi que la masse du neutron
est un peu supérieure à celle du prôton : la combinaison d’un neutron
RA

(a = I ,0089) et d’un électron positif {#7 = 0 *0005) donnerait un proton


‘(H=7z :0081) avec une perte de masse 0,0014, c'est-à- dire avec un dégage-
ment d'énergie de 1,3. 10f électrons-volts.
NT

Les noyaux seraient alors constitués de neutrons et d'électrons positifs, :


les électrons positifs étant sans doute normalement associés en protons ou en.
hélions avec certains des neutrons. On explique bien ainsi pourquoi les trans-
CE

mutations artificielles mettent généralement en liberté des hélions, des neu-


trons ou des protons,et exceptionnellement, par rupture d’un proton, des
électrons positifs. Mais on ne comprend pas comment il peut se produire des
I/

rayons f dans les transformations radioactives, puisqu’ on, ne suppose plus


l’existence d'électrons négatifs dans le noyau : il faut imaginer qu'il y a créa-
AS

tion, aux dépens d’une certaine énergie, de l'ordre de 10 électrons-volts, du


groupe d’un électron positif et d’un électron négatif. L'électron positif se
combine à un des neutrons, avec dégagement d’une énergie de plus de 105 élec-
UI

trons-volts, et l'électron négatif, qui ne peut exister dans le noyau, est immé-
diatement éjecté.
Le classement et l'interprétation des phénomènes deviendront sans doute
BC

plus faciles lorsqu'on connaîtra mieux la nature des transmutations artificielles


et la grandeur des énergies qu’elles mettent en jeu. Nous avons montré, au
paragraphe 421 bis, comment ces énergies sont liées aux masses atomiques
des éléments qui interviennent dans l'équation de la transmutation. Comme les
masses du proton et du neutron sont légèrement supérieures à l'unité, tandis
BRUHAT. 4° éd. 43
664% LA CONSTITUTION DE LA “MATIÈRE
- que celle d'un noyau quelconque est sensiblement égale à un nombre entier,:
ila masse d'un noyau quelconque est inférieure d’une certaine quantité Am à
Ses

RY
Ja somme des masses de ses constituants : pour décomposer un noyau.en
. éléments, il faut lui fournir une énergie W = c’Am équivalent e à ce défaut.
M.
de masse. Si la masse du noyau est égale au nombre entier M, la masse des
protons et neutrons qui le constituent est environ 1,0085 M, et le défaut de:

RA
masse est 0,008 M: l'énergie de liaison ($ 421 bis) est voisine de 9 .10$ M
électrons-volts : cela correspondrait pour l'uranium (M = 238) à 2 milliards
_ L

LIB
.d’électrons-volts. : Le
* L'énergie de liaison n’est d’ailleurs certainement pas exactement propor-
t égale
tionnelle à la masse du noyau; cette masse n’est en effet pas exactemen
a une valeur légèrement différente M + « ($ 382).
au nombre entier M, mais
La partie fractionnaire-e est négative pour les éléments comprisentre O = 16

Y
au con-
et Hg — 200, atteint la valeur — 0,09 vers l'élément La = 139 et est

SIT
traire égale à + 0,09 pour l'uranium (U = 238). C'est pour cette raison que
la rupture du noyau d'uranium, s’accompagnant d'une perte de masse.de .
à un dégage-
l'ordre de 239,09 — 139,91 — 98,95 — 0,23 gramme, donne lieu
ment d'énergie de l’ordre de 2. 10f ER
électrons-v olts. Les calculs n’ont d’ailleurs
supé-
qu'une valeur un peu hypothétique, car, parmi les éléments de masse
rieure à 100, il en est peu pour lesquels la partie fractionna ire e ait été déter-
‘ Le
NIV

minée exactement. . E
à l’inté-
Les lois suivant lesquelles les constituants du noyau sont disposés
entendu, encore moins connues que leur nature. :
rieur du noyau soñt, bien
. Pour passer de l'étude des mouvements de nos machines à celle des mouve-
LU

ments des électrons intra-atomiques, il a fallu remplacer la Mécanique new-


tonienne par la Mécanique ondulatoire; pour passer de l'étude des mouve-
ments des électrons extra-nucléaires à celle des particules intra-nucléaires,
il faudra peut-être édifier une troisième Mécanique toute différente. L'étude
RA

des spectres «, 8 et y des rayonnements radioactifs ($ 404) montre pourtant


qu'on y retrouvera la notion des niveaux d'énergie qui rend de si grands ser-
ce
vices dans l'étude de l’arrangement des électrons : c'est là à peu près tout
NT

que l’on peut dire aujourd’hu i sur cette question.


CE
I/
AS
UI
BC
Y
- HUITIÈME PARTIE

AR
NOTIONS SUR LES PRINCIPAUX
APPAREILS INDUSTRIELS

R
LIB

CHAPITRE XXXIX

Y
DYNAMOS À COURANT. CONTINU

SIT
1. — DYNAMO GÉNÉRATRICE
IV ER
nt les phénomènes d'in-
-,423. Généralités. — La première machine utilisa sous la
a été construite dès 1832
duction pour produire des courants redressés
UN

direction d'Ampère; mais la


première machine qui ait
contenu les éléments essen- . f
tiels des dynamos actuelles
L

| est celle qui a été réalisée


RA

par Gramme en 1871. |


Ces éléments essentiels ”
sont (fg. 470) : ,
NT

19 Un inducteur fixe, for-


mé par un électro-aimant
LE" dont les pièces polaires
CE

NN'SS' laissent entre elles


une cavité cylindrique;
2° Un induit, mobile au-
tour d’un axe perpendicu-
I/

laire au plan de la figure,


constitué généralement par
AS

un cylindre où tambour F
de fer doux sur lequel sont FIG. 470.
. : :
enroulées des bobines A,B:,
UI

chacune de ces
A:B..; pour simplifierle langage, nous supposerons que ‘
s se compose d’une Seule spire;
bobine
3° Un collecteur C destiné à redresser les f. é. m. aiternatives fournies par
BC

les bobines induites.


Les.bobines de l’inducteur sont parcourues par un courant continu, et pro
666 DYNAMOS A COURANT CONTINU

duisent, dans le circuit magnétique constitué par le fer de l’inducteur et du

RY
cylindre F, un flux d’induction ®,; dont les lignes d’induction ont la forme
indiquée par la figure 471. Le flux d’induction ® qui traverse une spire AB
varie entre les valeurs extrêmes ®, et— ®,, qui correspondent aux deux posi-
tions A5Bo, À'5B'o que la spire peut occuper dans le plan PP’ perpendiculaire

RA
* à la” direction du champ magnétique ; la spire est, par suite, le siège d’une ”
f. €. m. d'induction— dd / dt, qui change de signe deux fois par tour, lors-
qu'elle passe dans le plan PP’.

LIB
La f. é. m. est localisée dans les conducteurs qui coupent des lignes de force :
les conducteurs actifs sont les deux fils de la spire disposés suivant les géné- .
ratrices du sylindre. Les fils placés le long des bases du tambour ne sont que

Y
des fils de connexion, et peuvent
P _
être disposés d’une façon quel-

SIT
conque : le plan de la spire est
- toujours le plan défini par les deux
conducteurs actifs À et B. Le sens
ERde Ja f. é. m. se déduit de l’une
- des règles données au paragraphe
224; on vérifiera facilement sur
la figure 471 que la f. é. m. est
NIV

dirigée d'avant en arrière dans


les conducteurs actifs situés à
gauche du plan PP’, et d’arrière
LU

en avant dansceux quise trouvent


-à droite de ce plan.

424. Enroulement de l’in-


RA

duit et collecteur. — Le schéma



de l’enroulement de l'induit est
FIG. 471. : représenté par la figure 472; les
NT

‘ connexions de la face antérieure


du tambour sont figurées en traits pleins, celles de la face postérieure en
traits ponctués: lorsqu'on suit l’enroulement d'un bout à l'autre, ou
CE

passe de la face antérieure à la face postérieure par les fils A, A, . représen-


tés par des croix (flèches vues de l'arrière), et on revient de la face postérieure
. à la face antérieure par les fils Bio - représentés par des points (flèches vues
de l'avant). - |
I/

Pour réaliser l’enroulement, on dispose d’abord une spire A;,B;,, puis une
spire A,B, dont le plan fait avec AB, l’angle «, une spire A,B, faisant avec
AS

AB l'angle 2, etc... Quand on a disposé un nombre k de spires, tel que


Ra— +, on est parvenu à une spire A,B, voisine de la spire initiale A1Bi ;;
mais, puisqu'on a tourné d’un angle seulement égal à 7, il est évident qu'on
UI

n’a réalisé que la moitié de l’enroulement ; la spire suivante Aya Bays 0€


peut pas être confondue avec la première spire A,B,, puisque ses fils sont :
disposés en sens contraire. On terminera donc l’enroulement en disposant,
BC

au-dessus de la première, une seconde couche de # nouvelles spires À,,;


Bip > Au Ba : la 2k° spire est voisine de la première, et enroulée dans le
même sens; elle lui est réunie par le fil de connexion B,,A,. On obtient ainsi
un enroulement fermé, compreriant 24 spires et —: 4k conducteurs ‘actifs.
GÉNÉRATRICE °° 667
‘: :DYNAMO
ma
la disposition des spires par le sché
- On se représentera plus aisément emen t y est
nettement séparées; l'enroul
de la figure 473, où elles sont au
dre creux , les spires étant disposées sur cet anne
- supposé fait sur um cylin pent sur le tamb our.

Y
celles qu'el les occu
dans des positions parallèles à
e 473 fait immé diat emen t ressortir la continuité et la symétrie

AR
La figur spire
re comme spire origine À.,B, une
de l’enroulement : on peut prend ° :
‘ 7.
quelconque.
induites dans les différentes spires de
_. Pour chercher le sens des f. 6. m.

R
e dans un
472, on peut supposer qu'il tourn .
l'induit à tambour de la figure ,
.
nt
rse une Spire dépend alors uniqueme
:

LIB
betet
champ uniforme H. Le flux qui trave et n’est pas modifié lors-
rt au champ,
de l'orientation de son plan par rappo p
ce dans son plan : les f. é. m. sont les mêmes, dans le cham
qu’on la dépla
See . au
de la figure 472 et pour l'induit à anne
- uniforme H, pour l’induit à tambour t,

Y
° :
emen
de la figure 473. On voit immédiat 1P

SIT
ou l’aut re de ces figur es, que, :
sur l’une cotation
it d’un petit
lorsqu'on fait tourner indu
qu'elles re-
angle à partir de la position
ente nt, le flux d’induct ion qui traverse ER
prés
sens pour
une spire varie dans le même
spire s comp rises entre la spire I
toutes les
inverse pour
et la spire k, et dans le sens
IV
les spires
toutes les spires comprises entre
ret 2k. Les k prem ière s spire s sont
k +
UN

qui sont toute s ‘de


le siège de f. é. m.
sur la figur e 472, les fils A...
même sens;
les fils
A, sont tous à droite du plan PP", ‘les
à gauc he de ce plan
B.... B, sont tous
L

dirig ées danS tous ces fils :


f. &. m. sont i
RA

que nous
dans le sens inverse de celui tp’
roulemen t,
avons pris comme sens de l’en FIG. 472. .
t-à-dire dans le sens B;À,... A,B:Â1:
c'es -
NT

contraire le
Les k autres spires sont au re dans le
siège de f. é. m. dirigées dans le sens de l’enroulement, c’est-à-di
t par un cond ucte ur exté rieu r les deux
sens Ap4s Be+a ve Àor Boxe Si l'on réuni À,B,4 et Az41 By (fig. 472 et 473), les
CE

Cy41 des fil sde connexio n


points C, et rateurs en parallèle
deux moitiés de l'induit se comportent comme deux géné ant
à produire dans le circuit extérieur un cour
et concourent toutes deux
it, de C, vers Cyz,s les deux moitiés
d'intensité I allant, à travers ce circu
ants d'intensité à = 1/2 allant, à tra-
I/

de l'induit sont parcourues par des cour _ _ -


vers les spires, de Ci4, vers Ci: s aux deux bornes de la dynamo
AS

réuni
Les fils de connexion de.l'induit . de
ue insta nt, ceux qui séparent les spires qui viennent
. doivent être, à chaq trav erse r : ils doiv ent changer cons-
vont le
traverser le plan PP’ de celles qui par le collecteur. Il se com-,
UI

est assurée
tamment. C’est cette commutation qui Cou Cygare Coë (AS. 474), disposées
de lame s de cuiv re Ci
‘ pose d’une série es les unes des autres par des lamelles
sur un cylindre solidaire de l'induit, isolé nt avec les fils de connexion B;4 À:
BC

veme
de mica, et communiquant respecti
B;Ay … Sur ces lame s frot tent deux balais MM’, généralement en charbon,
668 DYNAMOS À COURANT CONTINU
qui constituent les pôles de a machine : chaqu
e fois qu’une paire de spires -
est remplacée par la suivante dans le plan PP’,
la paire de lames du collecteur
qui est en contact avec les balais est aussi rempl

RY
acée par la suivante; les .

RA
Y LIB
SIT
ER
NIV
LU
RA
NT
CE
I/
AS

. FIG. 473.

spires passent automatiquement


UI

d' une moitié du circuit de l’induit:


l'autre chaque fois que leur f. é. dans.
m. change de sens.
La figure*475 représente la dispo .
sition habituelle des connexions repré
sentées schématiquement par la -
BC

figure 474. On remarquera que la


- des balais y est perpendiculaire ligne CC... :
au plan PP’; mais les spires comm
Au By Sont toujours les utées A:B,,
spires qui passent dans le plan
En réalité, les spires de la PP’, ‘
seconde moitié de l'enroulemen
t ne sont que -
| DYNAMO GÉNÉRATRICE : : 669
de celles de la première, mais plutôt dans des .
- farernent disposées au-dessus
‘intervalles ménagés entre elles; comme la seule chose. qui importe est le .
L

Y
IP | Fo
rotation . -.

AR
.
PRE ner .

R
Y LIB
SIT
IV ER
UN

F1G. 474.
L

plusieurs façons équi- .


nombre et la position des conducteurs actifs,il existe
RA

;P ;P
NT

-. cotation
EE Se

BK 4
CE
I/
AS
UI

FIG. 475.
BC

s
"valentes de les réunir entre eux : on trouvera la description des différent
types d’enroulement dans les traités spéciaux. |
4
emeqee

4670 DYNAMOS A. COURANT CONTINU


".:428. Calcul de la force électromotrice. — La force électromotrice
de
., da. dynamo à l'instant { est égale à la-somme des f. é. m. qui existentà cet

RY
= instant dans les % spires AB... AB; qui constituent l’une des moitiés
de
l'induit. >... |
Considérons une spire A;B, qui fait à l'instant t-un angle 0 avec le plan PP’
- (fg. 476), et soit ®, le flux qui la traverse à cet instant; après un temps A/

RA
très petit, elle fait avec le plan PP’ un angle 0 + A, et elle est traversée par
un flux D, + AD. Désignons par « la vitesse angulaire de rotation de.l'induit ;
la f. é. m. e; qui existe à l'instant { dans la spire À;B, est :

LIB
° = — ADi Ab; A6 Am
F7 AI A0 À 9°A0
Si l'angle « de deux spires consécutives est assez petit, c'est-à-dire s'il ya

Y
suffisamment de lames au collecteur, on peut choisir pour Af le temps néces-

SIT
saire pour que l'induit tourne précisément de l’angle «, c’est-à-dire prendre
A0 = à. Le flux d, + A, qui traverse la spire À;B; à l'instant £ + Af est alors
‘le flux ®,,, qui traverse la spire À ;41B;41 à l'instant £, et on peut écrire :

&=— o Bite
ER Di
œ
| Laf. 6. metotale E de la dynamo est : T
NIV

Ê=ea+ Eu + = = (Di — Da) + (Da — Da) « + (Dx


— Dh)] = e (Di — Dr)
La spire AB, est celle qui se trouve dans le plan PP’ à l'instant f : elle est :
LU

traversée par le flux ®, — %, (1); la spire Aps1By+, est celle qui se trouve :
dans le plan PP” : elle est traversée par le flux Dygs = — Po On a : ‘
RA

E = 2%, 2: !
. ù œ |
_ À la seule condition que l’induit contienneun nombre suffisant de bobines,
la force électromotricede la dynaino conserve une valeur constante.
NT

Remplaçons la vitesse angulaire de l’induit par son expression, & — 2zN,


en fonction du nombre de tours par seconde N: remplaçons l'angle & par
sa valeur « = x /k, ou plutôt par sa valeur « — 47 /n, en fonction du nombre
CE

total 3 — 4k de conducteurs actifs. Enfin, pour obtenir la valeur de E en.


volts à partir de la valeur de ®, en maxwells, introduisons le facteur
10-8
-{$ 222). Nous obtenons la formule :
I/

E = 10"8.N71d.
AS

La force électromotrice d'une dynamo est Proporlionnelle au flux magnétiq


ue
-créé par les inducleurs, ‘au nombre de conducteurs actifs portés par l'induit,
“el à sa vitesse de rotation.
: :
UI

On a construit des dynamos donnant des forces électromotrices


de 20.000
volts, mais on dépasse rarement 750 voltsdansles dynamosindustrie
lles, 1.500
.… volts dans les moteurs de traction ($ 431). Les f.é. m. élevées
correspondent'à
BC

de grandes différences de potentiel entre les lames du collecteur, et on doit


s
| .… (1) Nous choisissons ici pour sens positif sur las
verse du sens d’entoulement défini au Paragraphe pire le sens de la f. 6, m., c'est-à-dire le sensin-
424, 7 ” h ot
- . DYNAMO GÉNÉRATRICE + 0 6.
-
teurs de grand diamètre, pour
munir les dynamos à haut voltage de. collec | ‘
éviter qu'il ne s’établisse des arcs entre leurs lames.

Y
— On peut calculer le flux
426. Circuit magnétique d’une dynamo.
l’indu it en appliquant le théorème
* magnétique D, qui traverse le noyau de

AR
teurs comprennent
ts induc
dés circuits magnétiques ($ 199). Si les enroulemen { ampères, et si la réluctance
m spires parcourues par un coura nt d'inte nsité
des inducteurs et le noyau de
du circuit magnétique formé par la carcasse

R
_ ion:
l'induit est A, le flux Po est. donré par la relat

LIB
| en
Ri47m
0
Ÿ
dépensant le moins de courant
Pour entretenir le. champ magnétique en
t que possible la réluctance A.

Y
possible dans les inducteurs, il faut réduire autan
tant de diminuer l'épaisseur de
- À ce point de vue, il est extrêmement impor

SIT
polai res du noya u de l'induit (cf. $ 200) ; il
-V'entrefer qui sépare les pièces
conducteurs actifs et laisser
doit néanmoins être assez.large pour contenir les :
un jeu suffisant pour la rotation. : ER
enrou lé l’induit est presq ue toujours un
- Le noyau. de fer sur lequel est .
lesquelles sont
cylindre denté,. présentant des rainures dans nt
uction passe
logés les conducteurs actifs. Les lignes d’ind
IV
, et. les lignes de force du
presque toutes dans les dents
refer ont la forme qu’in dique la figure 477;
champ dans: l’ent
UN

l du paragraphe
il n’y a d’ailleurs rien à- changer au calcu
car le flux qui- trav erse -une spire varie toujours”
précédent, Les induits
ution.
de +-Dj à — Pau cours d’une demi-révol
de très nombreux avan-
dentés présentent sur:les induits lisses
L

coup plus solidement -


tages : les:conducteurs sont fixés. beau
ues auxquelles ils
RA

sur le noyau , et les’f orces élect romag nétiq


;
ent sur les. dents
_sont soumis se reportent tout naturellem
temp s proté gés contr e: les frottements.
ils sont en même
la dista nce qui sépare
L'épaisseur de l'entrefer, c'est-à-dire
NT

peut réduite,
être
les pièces polaires des sommets des dents, |
mètres ; dans
même dans les grandes machines, à 6 ou8 milli e que les deux tiers ou la
peut. n'êtr
CE

ces conditions, la réluctance de l’entreier L


magnétique.
: moitié de la réluctance totale du circuit n’est qu'un e formu le
étiq ues
Rappelons que la formule des circuits magn
êmement important pour le
approchée ($ 199). Son emploi est pourtant extr
donné la valeur du flux Do
I/

calcul d'une dynamo : il permet, lorsqu'on s'est nécessaires pour le pro-


ères- tours
-_ à. obtenir, de calculer le nombre mi d'amp de la section du circuit
AS

la valeu r de Det
duire. On peut en effet déduire, de de ses points, et on con-
en chacun
magnétique, la valeur de l'induction B
circuit, la-valeur de la perméa-
naît, par conséquent, pour chaque partie du . On s'arrange, en général, de
UI

-bilité qui-convient au calcu l de la réluc tanée


avec une induction B de l’ordre.
façon que le fer soit saturé dans les dents,
l'ind uit comme dans la carcasse de
de 20.000. Dans le corps du noyau de
BC

ductionune valeur moins grande,


l'inducteur, il est préférable de donner à l'in -
200) : on pourra choisir une induc
pour avoir une perméabilité plus élevée ($ l’entreïer
,000 à 15.000. Comm la surface cylindrique de
tion de l’ordre de-72 e
| 672 DYNAMOS A COURANT CONTINU
est plus grande que la section du noyau par le plan PP”, il correspond à cette
valeurde l'induction dans-le plan PP’ une valeur plus faible du champ ma-

RY
gnétique moyen dans l'entrefer : ce champ est en général de l’ordre de 8.000
- à IO.000 gauss.
Lorsqu'on fait varier le courant inducteur ?, on fait varier dans le même

RA
D ‘sens Îe flux d’induction ®, ; mais,
comme la perméabilité du fer varie
en même temps, il n'y a pas propor-

LIB
tionnalité entre les valeurs de ? et
de ®,. La force électromotrice E de la
. dynamo, qui est proporticnnelle au
flux ®,, n'est pas proportionnelle au : :

Y
courant inducteur z. I est facile d'étu-

SIT
dier expérimentalement la loi de sa
. variation : on fait passer dans les in-
ducteurs ün ‘courant fourni par une
batterie d'accumulateuts, et on mesure
ER
son intensité ? par un ampèremètre ;
on fait tourner la dÿnamo avec une
vitesse constante, en laïssant le circuit
IV
de l’induit ouvert, et on mesure, par
‘ un voltmètre, la différence de poten-
UN

tiel, égale à la force électromotrice E,


. qui existe entre les balais. La courbe
1 obtenue en portant z en abscisseset E
Fic. 478. en ordonnées s’appelle la caractéris-
AL

‘ ot . tique à circuit ouvert de la dynamo;


sa forme est celle de la courbe d’aimantation du fer (fig. 478).
TR

427. Réaction d’induit et commutation. — Ie courant qui parcourt


les bobines induites crée dans le noyau de l’induit un champ magnétique.
N

Les deux moîitiés de l’induit sont symétriques par rapport au plan PP’, dans
lequel s'effectue la commutation (fig. 472 et 473) : si nous y prenons deux
CE

| spires symétriques, Ai1Bs1et AsxiBu.s (fig. 470), elles créent, à lin-


> ne
térieur du noyau de l'induit, des champs magnétiques % +1 €t hs, dont la
ætésultante est dirigée suivant PP’, L'ensemble du circuit induit crée un
I/

champ magnétique 4 dirigé suivant BP , qui s’ajoute au champ inducteur À


AS

. : A
pour créer un champ résultant H' (fig. 480) déplacé par rapport à H d'un
angle 6, dans le sens du mouvement de rotation de l’induit (cf. $ 27x, déter-
mination de l’ohm par la méthode du cadre tournant). C’est 1à une consé-
UI

quence immédiate de la loi de Lenz : les courants induits tendent à s'opposer


aux variations du flux qui traverse les bobines, et, par conséquent, à entraîner
le champ dans le sens du mouvement.
BC

: | | |
Cette rotation du ‘champ s’accompagne d’une déformation des lignes d'in-
. duction, représentée par la figure 481 : le flux qui traverse une spire est maxi-
‘mum, non pas quand la spire passe dans le plan PP’ par rapport auquel les
deux pièces polaires sont symétriques,
mais quand elle passe dans le plan QQ",
°
DYNAMO GÉNÉRATRICE . … :: ‘673
décalé par rapport à PP’ dans le sens du mouvement. C’est à ce moment que
la f.é. m. induite dans cette spire est nulle, etc'est à ce momént que la com-
mutation doit avoir lieu : les balais doivent être décalés, à partir de la position

RY
. . . . : . . P .

P ° ° !

RA
ro _cotation

Y LIB
SIT
ER
p ee a
NIV

_ FIG. 479. | . Fic. 480.

qui convient lorsque le circuit de l'induit est ouvert, d'un angle O dans le sens .
du mouvement. . oo Le
LU
RA
NT
CE
I/
AS

L'IG, 481, L . : Fic. 482.


UI

Au moment de la commutation, le courant qui parcourt la spire commutée


_Charige de sens : il passe de + 1/ 2 à — I / 2. Si cette interversion s’effectuait
brusquement, la f. é. m. de self-induction serait telle qu’il.jaillirait une étin-
BC

celle au collecteur entre le balai et la lame qu'il vient de quitter. En réalité,


le balai ne quitte la lame C, du collecteur qu'après être venu en contact avec
la lame suivanteC, (fig. 482) : la spire A,B, se trouve en court-circuit pen-
“674 DYNAMOS À COURANT CONTINU ‘
dant un certain temps. C’est pendant ce temps que le courant doit changer
- de sens Ml faut pour cela qu’au moment de la commutation la spire se trouve

RY
déjà dans une. région du champ magnétique capable de développer une force
électromotrice de renversement qui, combinée à la force électromotrice de
self-induction, provoque le passagé du courant de la valeur + I/2à—TI/2.

RA
Il jaut donc décaler encore les balais d’un nouvel angle 0! dans le sens du mou-
vement, de façon que la commutation s'effectue quand la spire passe dans
un plan RR' faisant l'angle 0 + 6’ avec le plan PP’ (fig. 481). :

LIB
Il est extrêmement important d'arriver à régler la position des balais de
façon à obtenir une bonne commutation, sans étincelles
au collecteur, car
ces étincelles détériorent les lames du collecteur, et mettraient rapidement
la dynamo hors d'usage ; on y arrive d’autant

Y
plus facilement que le flux magnétique créé par
l’induit est plus faible par rapport au flux in-

SIT
ducteur, et que la self-induction de chacune des
spires de l'induit est plus petite. Dans toutes
les machines modernes de puissance supérieure
ER
à quelques kilowatts, on améliore d’ailleurs la
commutation en munissant linducteur de pôles
‘auxiliaires, excités par un enroulement en série
IV
avec l’induit, dont le champ compense le champ # .
de l'induit. | .
UN

Lorsque la commutation s'effectue dans un


* plan RR' différent du plan PP”, le champ À créé
= :
par l’induit est dirigé suivant RR' (fig. 483),
AL

_ puisque deux spires symétriques par rapport à


R-
pe ce plan sont parcourues par des courants de sens
FIG. 483. . contraire. Le flux magnétique total ®', qui tra-
TR

' verse une spire au moment de la commutation est


le flux du champ H° à travers la spire du plan RR'; il est égal au flux du
N

champ H à travers cette spire, et ilest, par conséquent, inférieur au flux D


h L me * . ° * [ # e- ?
CE

du champ Ha travers la spire du plan PP'. La force électromotrice de la


dynamo est, par suite, diminuée par le calage des balais: c’est cette diminu-
tion qu'on appelle la réaction d’induit, | . ,
Il est facile de 1a déterminer expérimentalement, en faisant passer dans
I/

l'inducteur un courant constant fourni par une source indépendante, et en


faisant fournir à l'induit des courants d'intensité croissante, par un choix
AS

convenable de la résistance extérieure qui ferme son circuit, Pour chaque


valeur I de l'intensité du courant induit, on règle la position des balais de
façon à avoir le moins d’étincelles possible au collecteur, et on mesure la dif-
UI

férence de potentiel V entre les balais : si la résistance de l’induit, mesurée


préalablement, est r, là f. é. m. est E = V. + rl, Si E, est la différence de
potentiel aux balais en circuit ouvert pour le même courant inducteur et
BC

la même vitesse de rotation, la réaction d’induit est égale à E,— E. Elle est
en général pour la dynamo à pleine charge, de l'ordre de 5 pour 100 de la
£. . m. à vide. | Fo -
DYNAMO GÉNÉRATRICE 675
_ 428. Excitation en série. — Nous avôns supposé jusqu'ici que le flux :
magnétique était produit par le passage, dans les bobines inductrices, d’un

RY
courant indépendant, fourni par une source extérieure. C’est ce qu'on appelle
. excitation indépendante : elle n'est employée que dans des cas excep-
- tionnels, ét c’est en général la dynamo elle-même qui produit le courant
|

RA
d'excitation envoyé dans l'inducteur.
Dans l'excitation en série, l’induit et l’inducteur sont disposés en série
(fig. 484), et tout le courant produit par la machine traverse les bobines
inductrices ÉE/. Il faut évidemment que la puissance consommée par effet

LIB
Joule dans ces bobines soit petité par |
rapport à la puissance disponible dans
le circuit extérieur, c’est-à-dire que la
.chute de potentiel ohmique dans l'in-

Y
ducteursoit petite par rapport à la diffé-

SIT
— Vs;
rence de potentiel aux bornes Va
la résistance des bobines inductrices doit
être faible, et elles doivent se composer
d'un petit nombre de spires de gros fil. ER
Lorsqu'on fait tourner la dynamo-
série en laissant son circuit ouvert,
l'inducteur n'est parcouru par aucun | Fc. 484.
NIV

courant ; il existe entre les bornes une 7 ‘


différence de potentiel très faible, due au magnétisme rémanent du fer de
l'inducteur. Si on réunit les bornes A et B par un conducteur extérieur, il
LU

s’y produit un courant, dont le sens dépend à la fois du sens de rotation et


du sens de l’aimantation rémanente. Il peut arriver que le sens du flux ma-
gnétique créé par ce courant soit opposé à celui du flux rémanent : le fer
des inducteürs se désaimante, la f. é. m. et l'intensité du courant tombent à
RA

.zéro. Mais, si on change le sens de rotation, le courant induit produit dans


l'inducteur un flux magnétique de même sens que le flux rémanent : le flux
augmente, la Î. é. m. augmente, et la machine s’amorce. Si l’on renverse le
NT

sens de l’aimantation rémanente, il faut fournir aux inducteurs un courant


de sens opposé : mais, pour changer le sens du courant induit en même temps
que celui du flux inducteur, il faut conserver le même sens de rotation.
CE

La dynamo-série ne peut fonctionner comme génératrice que pour un Sens


de rotation bien déterminé, qu'on appelle le sens générateur ; le sens de la
._f. & mn. qu'elle fournit dépend uniquement du sens de l'aimantation initiale
du fer des inducteurs. Pour changer le sens de la f, é. m., on changera le sens
I/

de l'aimantation rémanente, en faisant passer dans l’inducteur un courant.


produit par une source extérieure ; pour changer le sens de rotation géné-
AS

rateur, on intervertira les connexions de l’inducteur et de l'induit. |


Si on diminu la résistance
e extérieure placée entre les bomes À et B, la
vitesse de rotation restant la même, le courant qui traverse le circuit aug-
UI

mente, et il augmente très rapidement, à cause de l'augmentation du flux


inducteur D. On représente graphiquement ces variatio ns en
en portant
BC

abscisses l'intensité I du courant, et en ordonnées la ‘différence de potentiel ”


aux bornes Va — V5: la courbe J' ainsi obtenue s'appelle la caractéristique.
extérieure de la dynamo-série (fig. 485). Comparons-la à la caractéristique
à circuit ouvert l', de la même dynamo étudiée avec une excitation indépen-
676 -. DYNAMOS A COURANT CONTINU .
- dante : pour un même courant inducteur I — On, la différence MM, des
ordonnées des deux courbes représente la réaction d’induit FE —E, aug-

RY
mentée de la chute de potentiel ohmique, E — (Va — Vs) = (r + r')I, dans
le circuit intérieur (induit et inducteur) de la dynamo. La différence MM
augmente avec l'intensité I du courant : à la branche rapidement ascendante

RA
de la caractéristique à circuit ouvert correspond une branche un peu moins.
rapidement ascendante de la caractéristique extérieure: à la branche lente-
oo ment ascendante deT, correspond :

LIB
VV | . - une branche descendante de la
NS TM Caractéristique T', ,
. Mo La résistance du conducteur

Y
extérieur, R = (Va— Va) /I, est
représentée sur le graphique par.

SIT
le coefficient angulaire de la
droite OM. Elle ne peut pas
prendre une valeur supérieure
ERau coefficient angulaire R. de la
droite OT, tangente à l’origine à
la caractéristique extérieure : pour
IV
des résistances extérieures supé-
rieures à la résistance critique R.,
UN

la dynamo-série ne s’amorce pas.


À chaque valeur de la résis-
tance extérieure correspond une
valeur différente de la différence.
AL

de potentislaux bomes :‘on n’ob-


tient un fonctionnement un peu
stable qu’en restant äu voisinage
TR

FIG, 485. TT. du sommet $ de la caractéris-


Se | - tique T. Pour une valeur de la
Tésistance extérieure trop voisine de la résistance critique,
le fonctionne-
- ment serait tout à fait instable ; une diminution accidentelle de
N

la vitesse,
qui abaisse les caractéristiques, et diminue la résistance critique,
suffirait.à
CE

désamorcer la machine, | —.
Si la résistance extérieure vient à diminuer brusquement,
par suite d’un
court-circuit par exemple, le courant augmente dans des proportions
reuses, Si le courant n'est pas .coupé par un disjoncteur, dange-
I/

et si la courroie de
transmission qui entraîne la dynamo ne sante pas, linduit brûle où se
rompt. ce co .
AS

: La dynamo-série ne doit Pas êlre employée à la charge


des accumulateurs.
Si en effet, pour une raison “quelconque, son mouvement vient
à se ralentir,
_etsisaf. É. m. devient inférieure à celle de la batterie à recharger,
UI

- dans le circuit change de sens. L’aimantation des inducteurs le courant


change alors
de sens, ainsi que la f. é..m. induite : même si on rend à la dynamo sa vitesse
initiale, sa f. 6. m. reste de même sens que celle de
BC

la batterie d'accumulateurs,
. et elle continue à la décharger, avec-une intensité de
lieu de la recharg
courant exagérée, ai
er, - ‘
DYNAMO GÉNÉRATRICE : . - C77
. 429. Excitation en dérivation. — Les inconvénients que nous venons
d'indiquer font que la dynamo-série n'est employée comme génératrice
que dans des cas exceptionnels. On emploie le plus ‘souvent l'excitation en

RY
: dérivation (fg. 486), dans laquelle le circuit.inducteur est placé en dérivation
entre les .bornes de l’induit et n’est parcouru que par-une partie du courant
produit par la machine. Pour : ‘ -

RA
que le circuit inducteur. ne
dissipe par effet Joule qu'une . ( )
puissance petite par rapport:

LIB
à la puissancé disponible dans
le circuit extérieur, il faut
que le courant qui le parcourt
soit faible, c'est-à-dire que

Y
sa résistance soit grande. ==

SIT
Les bobines inductrices d'une:
dynano-dérivalion contiennent
un grand nombre de spires de.
fl fin. ER ; nu
. L'inducteur a, par suite,une . F6. 466.
. grande self-induction, et l’ou- ! ‘ ‘
verture de son circuit peut déterminer des étincelles capables d’endommager
NIV

les cenducteurs. On doit le laisser toujours fermé, ou l'ouvrir progressivement à


l'aide de contacts à mouvement lent, entre lesquels jaillitun arc qui prolonge
le courant pendant le temps nécessaire à leur écartement. On peut aussi dimi-
.
‘nuer progressivement l'intensité du courant d’excitation par la manœuvre
LU

de
. d’un rhéostat R, placé en série avec l’inducteur ; ce rhéostat, qui permet
” faire varier le flux inducteur et, par suite, la force électromotrice pendant le
fonctionnement de la dynamo, s'appelle le rhéostat d'excitation ou le rhéostat
RA

de champ. : . .
= Lorsqu'on fait tourner une dynamo-dérivation sans réunir les bornes À
et B par un conducteur extérieur, elle fonctionne comme une dynamo-série,
NT

dont le circuit, constitué par l’inducteur et l'induit, est fermé; elle s’amorce
dans les mêmes conditions qu’une dynamo-série. La dynamo-dérivation ne
peut fonctionner comme génératrice que pour un sens de rotation bien déterminé,
CE

qu'on appelle le sens générateur 3 le sens de la f. é. m. qu'elle fournit dépend.


uniquement du sens de l’aimantation initiale du jer des inducteurs. Pour changer
le sen-de la f. é. m., on changera le sens de l’aimantationrémanente, en fai-
sant passer dans les inducteurs un courant produit par une source exté-
I/

rieure ; pour changer le sens de rotation générateur, on intervertira les con-


nexions de l'inducteur et de l’induit. Le
AS

- Lorsque la dynamo tourne à vide, le courant fourni par l’induit se réduit


au courant d’excitation : il est assez faible pour que la différence de potentiel


aux bornes Va— Vy ne diffère que très peu de la f. é. m. E qu'on obtien-
UI

drait si la machine fonctionnait, avec le même courant d’excitation, en exci- .


. tation indépendante. Si l’on réunit les bornes AB par un conducteur exté-
rieur, l'induit fournit un courant plus intense ; on construit la caractéristique
BC

extérieure de la dynamo (fig. 487) en portant en abscisses l'intensité : du


courant dans le conducteur extérieur, et en ordonnées la différence de po-
tentiel aux bornes Va— Vs. l'ant que le courant extérieur est peu intense,
678 : DYNAMOS A COURANT CONTINU
la réaction d’induit etla chute de potentiel ohmiq
ue dans l’induit resten:
faibles, la’ différence de potentiel Va — V» diminue peu.

RY
CE,
Lorsque la résistance extérieure — représentée par
de la droite OM — devient petite, la diminution de
le coefficient angulaire
Va — Vs devient assez
- Marquée pour que la diminution du courant induct

RA
eur, et la diminuticn de
f. é. m. qui en résulte soient appréciables : la
caractéristique I descend de
plus endeuxi
Cette plus vite, et se termine par. une branche SO revenant à l’crigine.
ème branche est d'ailleurs assez difficile à obser

LIB
moindre ver ; pour la
variation dans le circuit extérieur ou-dans la vitesse
de la machine,
| la résistance tombe au-dessous
Ve de la valeur critique donnée

Y
“E par le coefficient angulaire de
la tangente OT à l’origine, et

SIT
la dynamo se désamorce. On
se rendra compte de l’impossi-
bilité de faire fonctionner la
ER dynamo-dérivation sur une ré-
. sistance extérieure faible en
songeant que, si on_met en :
IV
court-circuit les deux pôles AB,
on supprime par là même tout
UN

- courant dans l’inducteur : la


dynamo n'est plus excitée, et
l’induit n'est plus traversé par
aucun courant. .
AL

Les dynamos-dérivation sont


beaucoup moins sujettes à des
accidents que les dynamos-
TR

série, puisque la mise en court-


circuit a pour eflet de suppri-
î mer tout courant. Elles ont
N

FIG. 487.
l'énorme avantage de four-
- . * pir une f. é. m. à peu près
CE

Constante pour toute la région dé. fonctionnement stable, allant depuis le


début E de la caractéristique jusqu’au voisinage de son
sommet $S, et se
prêtent particulièrement à la production du courant continu pour les dis-
tributions à tension constante universellement employ
ées. Il est extrême-
I/

ment facile, Pour un régime de fonctionnement quelconque, de faire varier


la différence de potentiel aux bornes : il suffit de modifier la résistance du.
AS

rhéostat d excitation pour faire varierle courant


induct
force électromotrice. On peut même commander automeur, et par suite la
atiquement la ma-
nœuvre de ce rhéostat, de façon à obtenir sans surveillance une différence.
UI

de potentiel constante entre les. Lornes, quelles que soient les variat
la résistance extérieure ou de la vitesse ions de:
de rotation de la machine. .
BC
679

IL. — DYNAMO MOTRICE

RY
430. Généralités. — Considérons une dynamo qui fonctionne comme
génératrice : on fait tourner sôn induit dans le sens G (fig. 488), dans le champ
magnétique constant produit par l'inducteur. Si la commutation est correc-

RA
tement effectuée, un conducteur actif quelconque À est parcouru à l'instant#
par un courant d'intensité à — I / 2, de même sens que> la f. 6. m. e qui y est .

LIB
induite ; il est soumis à une force électromagnétique / dirigée, d’aprèsla loi >

de Lenz, en sens inverse du mouvement (fig. 488). Le système des forces f


auxquelles sont soumis les différents *

Y
conducteurs actifs se réduit à ‘un
coupleT": c'est lé couple électroma-

SIT
gnétique qui s'oppose au mouve-
ment.
Nous pouvons appliquer le théo-
rème . général dela corrélation ‘entre ER
les phénomènes d’induction et les
phénomènes électromagnétiques au
circuitinduit, qui est mcbile dans le
NIV

champ magnétique invariable fourni


parl'inducteur : l'énergie électrique
fournie par la dynamo est égale au
LU

travail dépensé contre le couple T Fic. 488.


pour faire tourner l'induit. L'énergie ‘
électrique produite par seconde est égale à XI joules, en désignant par I
l'intensité en ampères du courant total et par & la f. é. m. totale en volts. Si
RA

le coupleT'est évaluéen-dynes:centimèttes,-son travail par seconde, pour une


a:

h
rotation de N tours, correspondan
\
t à un angle 2:N, est 2FNT ergs—On
=
NT

27Nl = PKex, D Prê L E = 1078NndD; fee 1 .N "


TR

re \r- 92
.
4 # I
HT
CE

2h
À
Séparons maintenant la dynamo du moteur qui l'entraînaityet supposons-la
arrêtée dans la position de la figure 488. Faisons passer, dans les inducteurs
Ceux
et dans l'induit, des courants de même intensité et de même sens qu
I/

génératrice : le courant I, amené aux balais de


qui parcouraient la dynamo
la dynamo, se partage exactement de la même façon que tout à l'heure entre
AS

les deux moitiés de l'induit ; la déformation du champ magnétique inducteuxr


qu’il produit est la même que dans la dynamo génératrice. Les courants
et les champs étant les mêmes, un conducteur actif quelconque À est soumis
UI

à la même force Î que dans la dynamo génératrice ; le système des forces f se


: . > «
BC

réduit au couple L = 24X . a leur action fait tourner la dynamo dans le!
{0}

sens M de ce couple. La positidn que nous avons choisie est d’ailleurs quel-
conque : quand l’induit tourne, la commutation assurée par le collecteur ren-
4° éd, ‘ : 44
BRUHAT,
680: DYNAMOS A COURANT CONTINU .
verse le sens du courant dans chaque spire au moment où elle passe dans
plan de flux maximun, et le couple électromagnétique auquel le

RY
mise elle est sou-
garde le même sens. :
Eu résumé, Ja dynamo, recevant &u courant d'une source extérieure,
tonne
fonc-
comme un snoteur ; de couple moteur T est constant, et indépen

RA
dant de
la vitesse de rotation, à condition que le flux indicteur
&, ét le courant I dans
Pinduit restent constants ; son expression est
: ‘

LIB
rer. TL
}
(U dynes-centinttes, Dynmvwells-Tampère) |
. LL

Pour des sens donnés des courants dans l'inducteur et


dans
de rotation de la dynamo motrice est opposé au sens de rotatio l'induit, le Sens

Y
n de la dynamo
générat rice. Ya commutation doit se faire dans le même

SIT
plan pour la motrice
et la génératrice : dans Ja dynamo motrice, les balais doïvent
être décalés en
sens inverse du mouvement, Il est d'ailleurs particulièrement
important pour
les moteurs, tels que ceux des tramways, qui peuven
t être appelé s à tourner
dans les deux sens, de réduire l'angle de calage ER
à zéro (ci. $ 427).
._ Lorsque le moteur entraîne une machine lui offrant un couple ee
résistant
égal au couple moteur, il tourne à une vitesse constante. S'il
fait N tours
IV
par Seconde, la puissance ® qu’il développe est le travail
du couple L'.pour
un angle de rotation égal à 2zN :
UN

P — 0 IL ergs-secondes-=_10=5NnD-Tçatts. | \p=n W ?] -

Le déplacement des conducteurs» de l’induit dans le champ magnétique


AL

créé par l'inducteur y dévelcppe des f. 6. m. d'induction : pour une même


vi-
tesse de rotation, elles sont les mêmes dans la dynamo motrice que dans
la
génératrice ; mais elles sont dirigées, dans chaque conducteur
TR

actif, en sens
inverse du courant qui le parcourt, et elles doivent être considérées
comme
des forces contre-électromotrices, La Jorce contre-électromotrice totale du mo-
leur est donnée par la même expression que la force électromotrice totale du géné-
N

rateur ; sa valeur en volts est :


CE

: | @= 20m, = À. = e-E = tn Ÿ
H est facile de retrouver directement l'expression de la puissance &
du
I/

moteur. Lorsqu'une spire fait un emi-tour, le flux d'induction


qui la tra- .
verse Varie de Lo à + D, et le travail fourni par les forces
électromagné-
AS

| tiques|est w = 2 d / 10; pendant une seconde, elle


fait 2N demi-tours, st
fournit un travail WW = 4N@i / 10, Le nombre {ôtal dd sbires est 24 — n
ct le courant dans chique spire est la moiti dx courant\total :le travail
12,
total
UI

fourni par seconde, c'ést-à-dire la Luissancé est : :


2NrŸ è7 = I ’
BC

ND TQ °'8s-seconde.

{- :
ule/fa valeur de la force contre-éléctromotrice,
=
en appliquant le théorème -la corrélation entre les ‘phénomènes électro-
“magnétiques et les phénomène s d'induction
; on en déduira la valeur de la
î
À
DYNAMO MOTRICE ... . | 68
| A 1 . 7. .
motrice
force électro} 2otrice) de 14 génératrice, en comparant la dynamo
rice. Ce calcul est plus simple que Celui du paragra phe425; .
et la dynamo/générat

RY
constant e, et de ne pas
il a l'inconvénient de ne pas montrer que la £/ é. m. est
donner, à .chaque instant, sa répartiti on entre les ‘différentes spires.
; ‘ ,

RA
géné-
431. Moteur-série. — La dynamo-série ne peut fonctionner comme
détermin é, et peut alors fournir un
ratrice que pour un sens de rotation bien le mênte
sens. Le moteur-sé rie tourne toujours dans
courant de l’un ou l’autre

LIB
rotation moteur
sens, quel que soit le sens du courant qu'on lui fournit ; le sens de
évident que, si l’on change le sens du
est inverse du sens générateur. Il est à la
courant qui parcourt successi vement les deux enroulem ents, on change
qui le parcourt
fois, pour chaque conducteur de l’induit, le sens du courant

Y
la force
et le sens du champ auquel il est soumis : on ne change pas le sens de
Pour changer le sens de rotation du moteur, on doit inter-

SIT
qui agit sur lui.
courant dans l'induit sans
vertir les connexions, de façon à changer le sens du
le changer dans l'inducteur.. -. . L
Lorsqu'on applique aux bornes du moteur une différence de potentiel
ER
donnée V, ilest parcouru par un courant dont l'intensité I peut être calculée,
loi
à partir de sa résistance 7 et de sa force contre-électromotrice (, par la
d'Ohm :
NIV

Si l'induit ne tourne pas, la force contre-électromotrice &est nulle, et l'in-


LU

tensité I peut atteindre une valeur dangereuse : le moteur arrêté ne doit pas
être connecté directement au réseau de distribution, mais on doit placer cn

4
série avec-lui un rhéostat, dit rhéostat de démarrage, destiné à réduire
l'intensité du courant. de démarrage. Quand la vitesse et la force contre-
RA

électromotrice du moteur augmentent, on diminue progressivement la résis-


tance de ce rhéostat, et on le met en court-circuit quand le régime normal
° ° À
NT

est atteint,
Au moment du démarrage, le courant I qui traverse l'induit et l'inducteur
est plus intense que le courant normal, et le flux Dyest également supérieur
au flux normal : le couple moteur, qui est proportio#nel à D{E, est notablement
CE

plus grand que le couple normal. Le moteur-série fournit tin couple de démar-
rage énergique, qui peut être égal à deux fois le couple normal, sans que le
courant de démarrage dépasse 1,3 fois le courant normal. C’est là le principal
I/

avantage des moteurs-série ; aussi sont-ils presque toujours employés pour


les moteurs, tels que ceux des tramways, qui doivent fournir des démarrages
AS

fréquents, et produire à ce moment un effort de traction supérieur à l'effort


normal.
Le flux ®, varie toujours dans le même sens que le courant I, et il en est
UI

de même du couple moteur, qui est proportionnel au produit ®,I. Le courant


de régime qui traverse la dynamo, lorsque le couple moteur est égal au couple
résistant, est donc d'autant moins intense que le couple résistant est plus faïble,
BC

Si la différence de potentiel V établie entre les bornes du moteur est maintenue


-constante, la force contre-électromotrice, = V — Ir, développée lorsque
la vitesse de régime est atteinte est d'autant plus grande que le courant I |
est -plus faible ; l'augmentation de la force contre-électromotrice quand le :
682 DYNAMOS A COURANT CONTINU
courant inducteur diminue ne peut provenir que d’une augmentation de la

RY
vitesse : Ja vitesse de régime
?
d'un moteur-série est d'autant plus grande que le
couple résistant est plus faible. …. .
Si l’on supprime complètement le couple résistant, le courant I doit deve-

RA
nir nul, et la force contre-électromotrice du moteur doit devenir égale à la
différence de potentiel V. Comme l'excitation est supprimée, cette force contre-
électromotrice ne peut être produite que par une vitesse exagérée du moteur.

LIB
Le moteur-série a l'inconvénient de s'emballer à vide : ïl nécessite la présence
continue d’un surveillant, ou l'emploi d’un régulateur centrifuge introduisant
.des résistances dans le circuit quand, par suite de la réduction de la charge,
la vitesse dépasse une certaine limite. |

Y
Comme le couplene change pas de sens lorsque le courant change de sens,
les moteurs-série peuvent être alimentés par du courant alternatif, Les mo-

SIT
teurs construits pour utiliser le courant alternatif ne diffèrent que par des
détails des moteurs à courant continu : en particulier, le noyau de fer de l'in-
ductéur doit être feuilleté, pour y. réduire les courants de Foucault,

432, Moteur-d AE
ER
Comme pour le moteur-série,le sens de rota-.
lion du moteur-dérivation est indépendant du sens de la différence de potentiel
IV
qui lui est appliquée : il est évident que si on inversecettedifférencede potentiel,
on changele sens du courant à la fois dans l’induit et dans l’inducteur, et on
UN

ne change pas le sens des forces. Pour changer le sens de rotation du moteur,
il faut intervertir les connexions de l’induib et de l’inducteur, de façon à
inverser le courant dans l’induit sans l’inverser dans l’inducteur. Les moteurs-
dérivation ne peuvent toutefois pas être utilisés en courant alternatif : à
AL

i
LL. . 1
ed
N TR
CE

——— ” cireuit :
I/

A 00 B extérieur À | NU — B
AS

. Génératrice . 5 7 Motrice

Fc. 489.
UI

Cause de la grande self-induction de l’inducteur, il existe une assez grande


différence de phase entre les courants produits dans l’induit et dans l’induc-
BC

teur par une même différence de potentiel alternative, et ces deux cou-
rants ne changent pas de sens a même instant, ‘
Nous avons montré que, pour un même sens du courant dans l’induit et
dans l'inducteur, le sens de rotation motéur était inverse du sens générateur ;
mais on se rend compte immédiatement (fg. 489) que, si l’on conserve le
DYNAMO MOTRICE 683
I’ dans l'in
même sens pour le courant I dans l'induit, le sens du courant
générateur au fonc-
ducteur change lorsqu'on passe du fonctionnement
érivation, le sens

RY
tionnement moteur. Il en résulte que, dans la dynamo-d
propriét é peut être précieuse, :
moteur est le méme que le sens générateur. Cette à l'aide d’un .
par exemple lorsqu'on charge une batterie d'accumulateurs
et d'une dynamo-déri-
groupe électrogène composé d’un moteur à explosions

RA
Y LIB
SIT
pi batterie ER jp

E>E’: dynamo motrice | EcE': dynamo génératrice


NIV

FIG. 490.

le courant produit
vation. Le groupe étant'arrêté, on envoie dans la dynamo
groupe se met en
LU

e : Ja dynamo fonctionne comme motrice, le


- par la batteri
une force contre-élec-
route, et il se développe, dans l’induit de la dynamo,
tromotrice E/ opposée à la f. é. m. E de la batterie. Quand le groupe est lancé
vitesse de la
à une vitesse suffisante, le moteur à explosions démarre ; la
RA

s'accélère, et la force électromotrice d’induction E/ devient supé-


dynamo
et dans la bat-
rieure à E. À ce moment, le courant I qui passe dans l'induit
ede sens (fig. 490), mais le courant I’ dans l'induc teur ne change
terie chang
NT

passe du
pas de sens ; la f, é. m. E' ne change pas de sens, et la dynamo
nt moteur au fonctionnement générat eur. |
. foncti onneme
du moteu r à explosi ons, entraîn ant:
De même, un ralentissement accidentel
CE

er une inver-
une diminution de E’, peut, si E’ devient inférieur à E, entraîn
é de la
sion du courant dans l’induit, mais pas dans l’inducteur ; la polarit
et le régime de charge se rétablit de lui-
dynamo génératrice ne change pas,
| oo. | ce
même quand le moteur reprend.
I/

tion une dif-


Lorsqu'on maintient entre les bornes AB d'un fmoteur-dériva
d’in-
férence de potentiel constante, l'inducteur est parcouru par un courant
AS

te, et le flux D, reste constan t — si l'on néglige la réactio n


tensité constan ,
ou à pleine charge. Le couple moteur
d’induit — que le moteur tourne à vide .
es
UI

- . do
ni I
7 —; est propor tionne l à l'inten sité I du couran t qui passe dans
T =
l'induit : il est naturellement plus fort au démarrage qu’en marche normale,
mais son augmentation n'est pas si grande que dans les moteurs-série, païce”
BC

de démar-
qu'il 5’y a pas augmentationdu flux d’induction d,. Le rhéostat
diminuer ce flux
d'ailleurs être disposé de façon à -ne pas
rage R' doit dans l'induit.
(fig. 40ï) ; il doit agir uniquement sur le courant qui passe
6S4 DYNAMOS À COURANT CONTINU
- - Lorsque le moteur tourne à vidé, il prend une vitesse telle que sa force

RY
‘contre-électromotrice Æ soit presque égale à la différence de potentiel V
établie entre ses bornes ; l'induit est alors parcouru par un courant très faible ;
mais l'inducteur est toujours parcouru pat le courant d’excitation normal ;

RA
la £. é. m. E — V ne correspond pas à une valeur exagérée de la vitesse : le.
moteur-dérivation ne s’emballe pas à vide.
Lorsqu'on le charge, l'induit est parcouru par un courant I d'autant plus
fort que la puissance demandée est plus fort e ; en désignant par 7 la résis-

LIB
tance de l'induit, la force
contre-électromotrice devient
E = V— Ïr. La puissance rl°

Y
dissipée par effet Joule dans
l’induit est toujours petite par

SIT
7
—_
|
rapport à la puissance EI
=
=
= transformée en travail méca-
Li

=
=————
=
rs
=
=
=
R'uique (cf. $ 434); la force
es

ER contre-électromotrice E reste :
toujours voisine de la difié-
. rence de potentiel appliquée V.
IV
Comme, d'autre part, le flux ŸG
B A reste constant,la vitesse, dont
la valeur peut être tirée de la
UN

FIG. 491.
relation E — 16=N1%, reste
très voisine de la vitesse à vide. Le moteur-dérivation, fonctionnant sous
me différence de potentiel constante, pour une position fixe du rhéostat d'ex-
citation, Tourne avec une vitesse constante, quelle que soit sa charge : entre la
AL

marche à vide et la marche à pleine charge, la diminution de vitesse ne


dépasse guère 50/0. Aussi le moteur-dérivation convient-il bien à la plupart des
TR

usages industriels : s’il actionne, par exemple, une machine-outil, la vitesse


de l'outil n'est pas modifiée au moment où il commence à travailler.
| Pour modifier la vitesse, il suffit d'agir sur le rhéostat de champ R : si
N

l'on augmente sa résistance, on diminue.le courant d’excitation, et par suite


le flux inducteur d,; pour que la force contre-électromotrice E reprenne la
CE

- ‘Valeur V, il est nécessaire que la vitesse augmente. La vitesse d'un moteur


Alérivation est d'autant plus grande que l'excitation est plus faible. Pour le
-démarrage, on mettra naturellement le rhéostat de champ à la résistance 0,
de façon à avoir un couple de démarrage aussi fort que possible : ce n’est que
I/

lorsque Je moteur a atteint le régime correspondant, et que l'on a ramené le.


rhéostat de démarrage R' à la résistance o, qu’on commence à manœuvrer le
AS

rhéostat de champ R pour augmenter la vitesse,


k
UI

| JA. — RENDEMENT DES DYNAMOS


BC

\
433. Définition. — Considérons d’abord une dynamo génératrice :
nous
avons rap peléau Paragraphe
dans l'in paragraphe 430 430 que la puissance
Î 6 i
électrique P dévelopréé
é ‘ÉC
duit était égale au travail dépensé par seconde contre les forces élec-
tromagnétiques qui agissent sur les conducteurs-actifs. Une partie
de cette
RENDEMENT DES DYNAMOS 685
puissance est dissipée par effet Joule dans les conducteurs mêmede l'induit, et
au contact des balais et du collecteur ; une partie de la puissance électrique
disponible entre les balais est employée à entretenir le courant d'excitation,

RY
et est dissipée par effet Joule dans le circuit inducteur. La puissance élec-
trique ®, effectivement disponible entre les bornes de Ia dynamo est donc
_ toujours inférieure à la puissance totale ® développée dans le circuit induit.

RA
Lorsque la dynamo fonctionne, le fer doux qui constitue le noyau de
l'induit tourne dans le champ magnétique produit par l'inducteur : il est
soumis à un couple magnétique dû à l’hystérésis du fer, et à un couple électro-

LIB
,
magnétique dû aux courants de Foucault qui le parcourent. Il faut dépenser
qui se transfor me finaleme uten chaleur
contre ces couples, un certain travail,
dans le fer j il faut de même dépenser du travail pour vaincre les différents
frottements. La puissance mécanique ®, dépensée pour faire tournerla machine

Y
est toujours supérieureà la puissance ® transformée en puissance électrique.

SIT
La différence : | se 7 .
Le fre Pr rt.
- - pb = Pin —

représente les pertes à l'intérieur de la dynamo. Le rappoit :


ER
Lee
AT y TE» ?
pee
‘ h.. d-
je de S
NIV

s'appelle le rendement de la dynamo génératrice.


Une
Un raisonnement analogue peut être fait pour la dynatho motrice.
puissance électriqu e @ qui lui est fournie est dépensée dans l'in-
partie de la
LU

ducteur, une autre partie est dissipée par effet Joule dans l’enroule ment de
l'induit et au contact des balais : le reste représente le travail ® que four-
pissent par seconde les forces électromagrétiques agissant sur'les conduc-
teurs. Une partie de ce travail est dépensée contre les couples magnétiques
RA

et électromagnétiques dus à l’hystérésis et aux courants de Foucault, une


autre partie contre les forces de frottement : le reste constitue la puissance
mécanique @,, disponible sur l'arbre de la machine. Les pertes sont repré-
NT

sentées par la différence : - :


DE Len f = RP,
CE

et le rendement par le rapport : |

bei
En. À
ie _ BE fe
he
I/

électrique
© On voit que la transformation de J'énergie mécanique en énergie réversib
rmation le :
réalisée par une dynamo n’est pas tout à fait une transfo
AS

entie les
aux phénomènes réversibles que représente la loi de la corrélation
phénomènes électromagnétiques et les phénomènes d’induction Joule, se Super-
par
posent des phénomènes irréversibles créant de la chaleur par effet
UI

qu'il n'existe auctin


hystérésis ou par frottement. Mais il ne faut pas oublier
phénomène réel qui soit parfaitement réversib le, aucune machine qui fonc-
tionne sans frottement ; nous verrons tout à l'heure que, dans certaines dyna-
BC

l'énergie transformée : @14


mos, les pertes peuvent être réduites à 5 0/0 deconsidér
point de vue pratique, les dynamos peuvent être ées comme des érans-
lormateurs d'énergie réversibles. |
686 _ DYNAMOS À COURANT CONTINU. .
434. Étude des différentes pertes. — a) Pertes
duit, — La puissance dissipée par effet Joule dans le cuivre de l'in-
dans l’enroulement induit est

RY
égale à r1? et peut être calculée 4 Priori ;
elle augmente à mesure qu’on
demande à la dynamo une puissance plus grand
e, L'induit s'échauffe de
plus en plus à mesur e que la charge augmente ; la température attein

RA
à la fois de la résistance des conducteurs et te dépend
de la façon dont leur refroidisse-
, ment est assuré, Elle ne doit pas devenir exagérée lorsque la dynamo se
trouve accidentellement un peu surchargée ; on
impose quelquefois aux dyna-

LIB
mos de pouvoir fonctionner pendant ure
heure avec une charge supérieure
de 25 6/0 à la charge normale Sans que la tempé
rature de l'induit dépasse
de plus de 50 à 600 la température ambiante. On adopte, en général, dans
conducteurs de l'induit une densité de les
courant de l'ordre de 4 ampères par

Y
millimètre carré, et les pertes dans l’induit, dans le fonctionnement à pleine
charge, sont de l'ordre de 2 o/o de

SIT
la puissance totale.
b) Pertes dans le cuivre de l'inducteur. :
— Ces pertes peuvent également être
calculées par la loi de Joule, Dans une
dynamo-dérivation, le courant induc-
teur est à peu près constant quelle que soit la
charge, et il en est de même
des pertes dans l'inducteur. ER
Le refroidissement est moins bien assuré que:
dans l’induit, par le fait que les bobines
sont fixes au lieu d’être mobiles ;
d'autre part, il y a moins d’inconvénient
à augmenter le volume et le poids
IV
des bobines inductrices fixes que ceux des condu
cteurs induits mobiles, On ne |
dépasse guère des densités de Courant de
I à 2 ampères par millimètre carré,
UN

et les pertes dans l'inducteur sont de l'ordre de


2 o/o de la puissance totale.
c) Pertes dans le fer de l'induit, — Elles compr
résis et par courants de Foucault ; dans
ennent les pertes par hysté-
une dynamo-dérivation, où le champ
inducteur est constant, elles sont à peu près
indépendantes de la charge. Les
AL

pertes par hystérésis dépendent essentiell


ement de la qualité du fer employé ;
elles sont d'autant plus grandes que l'indu
ction magnétique est plus élevée,
: et c’est l’une des raisons pour lesquelles
TR

on ne dépasse guère pour cette induc-


tion des valeurs de l’ordre de 12.000 dans le
corps du noyau. Pour réduire les
Courants de Foucault, on constitue le tambo
ur par des disques de fer minces,
perpendiculaires à l'arbre ($ 221), séparé
N

s les uns des autres par du papier ;


leur épaisseur est, en général, de l’ordr
e du millimètre, L'ensemble des pertes
CE

dans le fer est de l'ordre de ï,5 o/o


de la puissance totale, :
d) Pertes au contact des balais. — Il
existe entre les charbons et les lames
du collecteur, une résistance dé Contact
assez grande pour produire une perte
appréciable d'énergie par effet Joule ; elle dimin
pression qui appuie les balais sur le collecteur ue lorsqu'on augmente la.
I/

. forces de frottement, qui produisent ; mais on augmente alors les


aussi une dissipation d'énergie. On
AS

admet généralement, pour des balais de


graphite, une densité de courant:
de 4 à 6 ampères par centi mètre carré de la surface de contact,
sion de l’ordre de 200 8tammes avec une pres-.
par centimètre carré. La valeur de la chute
UI

de potentiel ohmique est de l’ordre d’un


fonctionnant sous 500 volts, elle Correspond volt par balai :. pour une dynamo
à une perte de l'ordre de 0,5 0/0 de la puiss , pour l’ensemble des deux balais,
ance fournie. Les pertes. par frotte-
BC

ment des balaïs sont généralement


plus petites, de l’ordre de 0,3 0/0
- Sance normale de la dynamo : de la puis-
elles sont indépendantes de la charge
€) Pertes par frottement et ventilation. — , :
Ces pertes, qui sont indépendantes :!
de la charge, comprennent les pertes par
frottements dans les paliers, et les
RENDEMENT DES DYNAMOS ‘ 687

pertes pat frottement sur l'air. Ces derni ères sont souvent exagérées artifi-
lation et un meilleur
ciellement, de manière à assurer une meilleure venti
augme nter la surfa ce de contact de l'in-
refroidissementde l'induit : on peut

RY
la pile de tôles qui constitue
duit avec l'air en ménageant des évents dans
nées qui chassent l'air vers
son armature, ou munir la poulie d’ailettes incli
des os L'ensemble des pertes par frott ement et ventilation est, en général,

RA
er o/o. . :
Si nous ajoutons les chiffr es indiq ués pour les différentes pertes, nous trou-
: or | ‘
somme est de l’ordre de

LIB
vons que leur 41?
.
LE
2+H2+15+08+1—=7,3
—"1— #7 & est de l'ordre
‘pour 100 de la puissance totale. Le rendement-n-
charge .

Y
de 93 0/0, lorsque la dynamo fonctionne à pleine
ne, difficilement atteinte .
_Ce n'est là naturellement qu’une valeur moyen

SIT
inférieure à xooement kilowatts, facil
pour les dynamos d’une puissance
de l'ordre de 1.000 kilowatts.
dépassée par les dynamos dont la puissance est
ampères sous 500 volts, à
e

On est arrivé, pour des dynam os donna nt 2.000


_obtenir un rendement de 95 0 Jo.
ER
— La valeur de .
435. Détermination expérimentale du rendement. guère être calculée
ne peut
l'énergie perdue autrement que par eflet Joule
NIV

aire de pouvoir mesurer


que par des formules empiriques ; il est donc nécess
To
directement le rendement d’une dynamo.
o motrice ot fournie par
La puissance électrique absorbée par une dynam suffit de disposer d’un
LU

à déterminer : il
une dynamo génératrice est facile
ment d’un ampèremètre et d’un voltmètre.-La mesure
wattmètre, où simplé
facile et moins précise : on
de la puissance mécanique est beaucoup moins
peut déterminer la puissance dispon ible sur l'arbre de la dynamo motrice, à
RA

transmise à la dynamo
l’aide d’un frein de Prony, ou déterminer la puissance
e de transmission, la diffé-
génératrice. en mesurant, à l’aide d’un dynamomètr
la courro ie qui l'entraîne. Les
rence des tensions entre les deux brins de
NT

, qu'elle fonctionne
pertes dans une dynamo sont d’ailleurs les mêmes choisir, pour la dé-
comme motrice où comme générat rice, et on pourra
fonctionnement, suivant
termination du rendement, l’un ou l’autre mode de
CE

Do ‘ a
les appareils dont on dispose.
ment n comme généra-
Lorsqu'on dispose d'une dynamo A, dont le rende de fonctionnement, on
trice a été déterminé pour Les différentes conditions
nque A” sans avoir :
peut mesurer le rendement d’une seconde dynamo quelco
I/

On accouple les arbres des deux dynamos


à faire-de mesure mécanique.
o A! une puissance élec-
AS

d'une façon invariable, et on fournit à la dynam


un wattmè tre ; la dynamo' A! fonctionne
trique.®'., qu'on mesure par
nne comme généra-
comme motrice ; elle entraîne la dynamo A, qui fonctio |
qu'on mesure Par un second
UI

_ trice, ef fournit une puissance électrique 2°


wattmètre. On a : .
° . Pe = my Te D } ÿ / TP !
BC

. . ’ : C
et on peut calculer n/ puisqu'on connaît . "€ 1
. Nous avons supposé que le rendement 7 de la dynamo génératrice avait
été déterminé préalablement par des mesures mécaniques. On peut se passer
688 DYNABOS A COURANT CONTINU

complètement de mesures mécaniques si les deux dynamos A et A’ sont iden-

RY
tiques ; les pertes étant toujours faibles,les deux dynamos fonctionnent
sous des puissances assez voisines, et comme le rendement varie peu avec
la charge au voisinage de la charge normale, on peut admettre que leurs ren-

RA
. dements sont égaux. On a :

LIB
1 = =Vé

La détermination se réduit à la lecture de deux wattmètres, et pent facile-


ment être précise ; les indications des wattmètres n’ont même pas besoin

Y
d’être exactes en valeur absolue, car on n'a à mesurer que le rapport de deux
‘puissances, et il est toujours facile decomparerentre eux les deux wattmètres.

SIT
Il est indispensable dans ces essais d’accoupler directement par un manchon
les arbres des deux machines ; on ne doit pas transmettre la puissance méca-
nique du moteurÀ/ à la génératrice A par une courroie, car la courroie absorbe : .
une fraction de la puissance, qui est du même ordre — 5 à 10 0/0 — que la
fraction perdue dans chaque dynamo,
IV ER - |
UN
AL
N TR
CE
I/
AS
UI
BC
RY
RA
CHAPITRE XL

LIB
PRODUCTION ET UTILISATION DU COURANT
ALTERNATIF

Y
SIT
1. — ALTERNATEURS-
ER
une force élec-
436. Alternateurs à induit mobile. — On peut obtenir e
continu, dans laquell
- tromotrice alternative à l’aide d’une dynamo à courant
à des points fixes de
NIV

on a supprimé le collect eur et réuri le circuit extérie ur


à l’aide de bagues métal-
l’enroulement induit ; ces connexions s’établissent
cir-
liques solidaires de l’induit, sur lesquelles s'appuient des balais réunis au
- cuit extérie ur,
LU

par un flux D qui


Lorsque l’induit toutne, une de ses spires est traversée
approxi-
varie périodiquement de D, à — ®, (cf. $ 423) ; on peut, en première
désignant :
mation, considérer cette variation comme sinusoïdale, et écrire, en
par © la vitesse angulaire : Lou ‘ °
RA

co D — D, cosut.

Deux spires opposées de l’enroulement, telles qué les spires ABiet Az+y1Bzar
NT

: ($424, fig. 472 et 473) sont traversées à l'instant £ par les deux flux + Pet — D,
égaux et de signes contraires . D’après le raisonne ment du paragrap he 425,
laf. é. m. totale qui existe à l'instant { dans une des moitiés de l’enroulement,
CE

comprise entre les points Cet Cin est: _-


o .
e — 20 >: 1078= 10-N1D, COS wo.
I/

It existe entre les bagues reliées aux points CC, #ne force électromotrice
AS

: alternative, dont la période est celle de la rotation de la dynamo ; sa valeur maxina


{est égale à la valeur E, = 10-8Nn@, de la force électromotrice continue que donne,
avec la même excitation, la dynamo employée avec un collecteur. Sa valeur effi-
UI

cace est : . . Ÿ

Ee = = FE, = 0,707Ë
BC

vz
: Prenons maintenant sur l’enroulement induit trois points CL Chan
C29+1 qui le partagent en trois parties égales, comprenant chacune » = 24/3
690 : _ - COURANT ALTERNA TIF
. spires Gi ig. 492). Les spires A1 By Apt Bei et Ap4 Bu +1s0nt traversées à

RY
l instant & par les trois flux:
œ, = D, cost, ‘ | Dp+s = D, cos (ce + #, | Dep = D, cos (ee +4).

RA
Y LIB
SIT
IV ER
UN
AL
N TR
CE
I/
AS
UI
BC

Fré! 492.
ALTERNATEURS 7 697
totale qui existe dans la section CiCp+1 est:
La force électromotrice
la . =
— 10-832 ND, sin (ot +5)
‘ Ur

RY
10-8© (Ds— DPp+ 3) = 1078 V3 2% sin (at + =\ 3
e= œ 3,

&.
|
ou: 2 À
NET (oi + 2);

RA
e= _ B sin
de mêre
m. qui exis tent dans les sections Ch+1Cap+i Et Cop-#1C, sont
des f. é.

LIB
‘ B 7

é = 3 Esinfoi+r, . = +3 £, sin (ut + #)


hasées : en réu-
de forces électromotrices trip

Y
On obtient ainsi un système solidaires de l'induit, on
Co+1 Cop+1 à trois bagues
nissant les trois points Ci

SIT
montés en triangle,
hasé, dont les circuits sont
constitue un alternateur trip Eo V3 / 2, et de
une f. . m. de valeur maxima
et qui donne dans chaque circuit
valeur. efficace Eo V6 / 4 =" 0,612 Fo.
le sont les plus anciens ; ils
ER
sont aujourd’hui
. Les alternateurs à induit mobi l'existence de contacts glissants sur le cir-
que
à peu près abandonnés, parce
et pas d'ob tenir des f. é. m. élevées.
cuit de l'induit ne perm
NIV

Le principe de ces ap- :


ate urs mon oph asés à induit fixe. —
437. Alt ern courue par un courant
bobine à noyau de fer, par
pareils est le suivant : une
LU

continu, et constituant un puis- ‘


sant aimant NS (fig. 493), tourne
devant une bobine fixe BB’, en-
roulée sur une carcasse de fer
RA

e.
_qui ferme le circuit magnétiqu
-‘Il se développe dans la bo-
bine BB' une f. €. m. d’i ndu cti on
NT

alternative, dont la période est


celle de la rotation de l'induc-
teur. Le circuit induit étant im-
CE

les connexions qui le


mobile,
relient au circuit d'utilisation
t-
peuvent être entièrement reco
t, et l’al ternateu r
I/

vertes d'isolan
| peut être construit pour donner
l'une force électromotrice élevée :
AS

les valeurs usuelles sont de l’ordre * ic. 493.


Le
_de 12 à 13.000 volts efficaces. est .
courant continu d'excitation deux balais ;ilest
UI

deux bagues Sur lesquelles frottent ice, qui est géné-


* amené à l'inducteur par continu, dite exci tatr
dynamo à courant
produit par une petite arbre que l’aiternateur.
S
le mêm e tout s
BC

mon tée sur fass e 50


ralement il faut que j'inducteur
égale à 50,
Pour obtenir une fréquence par minute. Ces vitesses sont réalisées dans cer-
soit 3.00 0 tours turbines à vapeur;
par seconde, dés directement par des
{urb o-al lern ateu rs, com man
tains
692 . COURANT ALTERNATIF
mais le plus souvent la vitesse de rotation est beaucoup plus faible. On rem-

RY
place alors la bobine inductrice unique par un système de 2p bobines, dispo-
sées sur la circonférence d’un volant, et présentant à l’induit alternativement
un pôle nord et un pôle sud (fig. 494) ; la période de la f. 6. m. induite est le.

RA
temps nécessaire pour qu’un pôle nord ait pris la place du pôle nord précédent :
si le nombre de tours par seconde est N, la fréquence obtenue est y = Np. Te
nombre 2p est généralement compris entre 6 et 24 : avec 12 pôles (p — 6), on

LIB
. Téalisera la fréquence de 50 pour une vitesse de 500 tours par minute,
L’induit est constitué par un tambour de fer doux, sur la face. intérieure
duquel sont ménagées des rainures destinées à loger les bobines induites. Il
peut y avoir une ou plusieurs rainures par pôle ; la figure 494 représente le

Y
cas le plus simple, où il n’existe qu’une rainure par pôle, et on n'y a figuré.
qu'une spire par bobine. En suivant l’enroulement d’une extrémité à l’autre,

SIT
On passe de la face antérieure à Ja face postérieure par les conducteurs A,A...
et on revient de la face postérieure à la face antérieure par les conducteurs
B;B2... ; on parcourt d’abord toutes les spires de la bobine AB; puis celles de la
ER
bobine A,B,, etc. : toutes les bobines sont disposées en série. Le nombre
IV
UN
AL
N TR
CE
I/
AS
UI

FIG. 494.
BC

des bobines induites A,B4, A:B... est égal au nombte p de paires de pôles ; si
Chacune d'elles comprend g spires, le nombre total de spires est pq, et le nombre
total de conducteurs actifs est n = 2pg. _
Les lignes d’induction du flux magnétique créé par l’inducteur ont la forme
représentée par la figure 494 ; dans la position que représente cette figure, les

_——
ALTERNATEURS . .693

bobines inductrices S,, S,.. se trouvent exactement en face des bobines in-
duites ; si l'on prend comme sens positif sur le circuit induit le sens de l’enrou--
lement tel que nous venons de le définir, le sens positif des‘normales aux spires

RY
est dirigé vers l’axe de l'alternateur; chacune d'elles est traversée par un flux
d’induction positif, égal à la totalité du flux ®, créé parla bobine inductrice
correspondante. Lorsqu'on fait tourner l'inducteur, la figure formée par les

RA
lignes d’induction tourne avec lui ; le flux ® qui traverse la bobine A;B; dimi-
nue, atteint la valeur — ®, quand le pôle N, est arrivé en face de AB, puis
augmente à nouveau, et reprend la valeur +-P, quand le pôle $; est arrivé en

LIB
face de A,B.. Le flux ® subit donc une variation périodique symétrique, de
fréquence y — Np ; en prenant, comme instant £ = 0, celui qui correspond à
la position de la figure 494, il peut être représenté, en première approximation,
par la fonction sinusoïdale: . _

Y
- (o = 2:Np).

SIT
D= Pccsut

Chacune des spires induites est le siège d’une f: é. m. d’induction :

a =— 10% =
ER
10 . 27NpD, sinwf.

La f. &. m. induite a même phase dans toutes les spires ; elle passe d’une .
NIV

valeur négative à une valeur positive pour la position représentée par la fi-
gure 494. La f.é. m. totale dans l'enroulement induit est :
ñ sin: wi.
as Dép,
LU

e=
Sa valeur efficace est :
RA

E = 1 NnpDo = 2,22. DÉNIPDe volts.


J\V2
NT
CE
I/
AS
UI

FiG. 495.

_ S'y a plusieurs rainures par pôle (fig. 495), les f. 6. m. induites dans deux
bobines voisines AB. et A’,B',ne sont pas exactement en phase : la valeur
BC

efficace de la f. 6. m. totale n’est pas exactement la somme des valeurs effi-


caces des f. é. m. partielles, et il faut remplacer le facteur numérique 2,22
par un facteur un peu plus faible. L'avantage des enroulements comportant
694 COURANT ALTERNATIF
plusieurs rainures par pôle est qu'ils donnent une f. 6. m. plus voisine d’une

RY
f. é. m. sinusoïdale, et contenant moins d’harmoniques, que les enroulements à
une seule rainure. ‘ _-

RA
‘ 438. Intensité du courant et différence de potentiel aux bornes. —
Lorsqu'on ferme le circuit de l’induit sur un circuit extérieur, il s’y produit
un courant alternatif. Si l’on connaît les caractéristiques du circuit extérieur,

LIB
et la différence de potentiel efficace V qui existe entre les bornes de l’alterna-
teur, il est facile de calculer l’intersité efficace I du courant, et la différence de-
phase o entre le courant ? et la différence de potentiel v. Pour chercher: com-
ment V diffère de la valeur efficace E de la f. é. m., nous assimilerons l’enrou-

Y
lement induit à un conducteur sans résistance, de self-inductance L. On a alors

SIT
à chaque instant: Fo
| di
vu—e—T, a

ER
En représentant cette relation par la construction géométrique que nous
avons indiquée au paragraphe 294, on obtient la figure 406 : le courant 2 est
IV
représenté par un vecteur OÂ faisant un angle © avec le vecteur OC qui repré
> e ’

sente la différence de potentiel v;au terme L di/di correspond un vecteur CD,


UN

” de longueur Lol, faisant un angle r / 2 avec le vecteur OM. Comme on a, en


général, 9 > 0, la différence de potentiel
SN avsncss efficace représentée par la longueur OC est
AL

D inférieure à la f. 6. m.'efficace E représentée


par la longueur OD ; leur différence est
d'autant plus grande que l'angle © est plus
TR

grand. Il est d’ailleurs facile de la déter-


. miner expérimentalement, carla valeur dE
n'est autre que la différence de potentiel
N

aux bomes à circuit ouvert. Lorsqu'on passe


CE

du fonctionnement à vide au fonctionnement


en pleine charge, on observe en général
une chute de tension comprise entre 5
et 10 pour 100, pour cos ® == Tr ; elle peut
I/

atteindre 20 et 25 pour 100 pour cos © = 0,8.


Dans la pratique, on maintient la différence
AS

de potentiel aux bornes constante pour toutes


les charges et tous les déphasages, en modi-
fiant le courant d’excitation.
UI

On peut déterminer expérimentalement


la valeur de l’impédance Le en mettant
l'alternateur en court-circuit : si l'on admet que la f. é. m. efficace E
BC

conserve la même valeur, l'intensité efficace I, du courant de court-circuit


est L=E/ Lo.Dans les alternateurs actuels, l'intensité I. est égale à deux ou’
trois fois l'intensité normale du courant fourni par l'alternateur fonctionnant
à pleine charge. Il en résulte que, dans le diagramme de la figure 496 relatif
au fonctionnement normal, la longueur du vecteur CD est deux ou trois fois
| : 695
| ALTERNATEURS
= 2,5 CD, le diagramme
teur OD : en prenant OD
plus petite que celle du vec ® — 0,8, V = 0,70Ë. : |
0,92É, et pour cos
donne, pour.cos ® = I, V-= constituent qu’une pre miè re approxi-
uls ne

RY
Il est bien entendu que ces calc stance 7, et une partie de la chute de tension
duit pos sèd e une rési
mation. L'in l ohmique rl. La
Là 2 pour 100 — cor res pond à la chute de potentie l comporte un
— it n’est pas définie, puisqu'i

RA
self-inductance du circuit indu e électromotrice produite par un courant
la forc
noyau de fer ($ 230). Enfin induit augmente,
don né dim inu e qua nd l'intensité du, courant :
ind uct eur , analogue à celle des .
ateur une réaction d’induit

LIB
car il existe dans l'altern . .
dynamos.
ce de
— Si nous désignons par ÿ la différen
. 439, Puissance et rendement. courant ?, la puissanc e élec triq ue
& et le

Y
phase entre la force électromotrice urs efficaces E et I, par
à partir de leurs vale
créée par l'alternateur est donnée,

SIT
| 1 . -
12 relation :
; & = EI cos Ÿ.
-
emateur sont la f. 6. m. E qu'il déve ;
_ Les données caractéristiques d'un-alt
du courant qu’il peut supporte r
ER
nor mal eme nt
lopp e et l'intensité maxima nd du
dépe
itions ainsi définies, sa puissance
lorsqu'il fonctionne dans les cond t-on pas les diff éren ts types
ne caractérise-
facteur de puissance cos Ÿ. Aussi
NIV
LU
NAN SK

RA
NN

NT
CE
I/
AS

FIG. 497.

ur du pro-
@ en kilowatts, mais par la vale
d’aïternateurs par leur puissance ‘ .
UI

. duit El en kilovolts-ampères. eur entre Îles instants # et & + dé


l'alt ernat
L'énergie électrique produite par ‘ °
‘ °
est:
_ aW=eid
BC

4)
— EV2 cos wteti=IV2 cos (ot —
Représentons les deux fonctions € est représenté par
497 ; le produit ei
par les deux sinusoïdes de la figure 45
xRURAT. 4° éd.
-606 ° : COURANT ALTERNATIF
A : .

-une sinusoïde de fréquence double, et il existe des instants où il est négatif,

RY
c'est-à-dire où l’alternateur absorbe de l'énergie électrique. Nous avons
dans l'alternateur un champ magnétique invariable, qui tourne avec l’in-
ducteur devant un circuit induit fixe ; les couples et les f. é. m. ne dépen-

RA
dent que du mouvement relatif, et nous pouvons encore appliquer à chaque
instant la loi de la corrélation entre les phénomènes électromagnétiques et Les
phénomènes d’induction : l'énergie électrique ei dé qui apparaît pendant le

LIB
temps dé est égale au travail dépensé, pendant le même temps, contre les forces
électromagnétiques. L'alicrnateur absorbe du travail, et oppose par suite.
au moteur qui l'entraîne un couple résistant, pendant la plus grande partie de la
&

Dériode (ei > 0) ; mais-il y a une partie de la période pendant laquelle le

Y
couple devient moteur (ei <<. o). Ces. variations du couple occasionnent
toujours des vibrations, qui se traduisent par des ronflements plus ou moins

SIT
sonores. 7
On peut se rendre compte, par un raisonnement direct, du sens du couple
électromagnétique qui agit sur l’inducteur mobile. Si le courant qui parcourt
la bobine A,B, est en phase avec
# ER
la f.é. m. = = 0), il change de sens à l'instant
- & = 0, pour la position de l’inducteur représentée par la figure 494 ; la face
‘intérieure de chacune des bobinés induites, qui était auparavant un pôle sud,
IV
devient à ce moment un pôle nord. Avant que le pôle $, arrive à cette position,
il était repoussé par la bobine AB; après qu’il l'a dépassée, il est attiré; de
UN

‘même, avant l'instant £ — 0, le pôle N, était attiré par la bobine A,B:, et il :


est ensuite repoussé par la bobine A,B.. Les forces s'opposent constamment
au mouvement, le couple résultant est toujours résistant.
Si le courant présente un retard 4,il ne change de sens qu'après que l’induc-
AL

teur s’est écarté de la position représentée par a figure 494 d’un angle «, lié
d
-à l'angle «, des deux pôles S;S, par la relation — = = pendant que l'induc-
0 F
TR

teur tourne de l'angle o, la bobine A,B, repousse le pôle S,et attire le pôle N;:
il est soumis à un couple moteur. Pour une même intensité de courant et une
même excitation, la puissance mécanique:
N
CE

. 8 = EI cosŸ — EI cos2r _
° - ° -7 &o

consommée par l'alternateur diminue à mesure que les angles 4 et « augmen-


tent en valeur absolue ; elle devient nulle pour d — E n/2,ouax— —+ «/4.
I/

La puissance électrique effectivement disponible à l'extérieur de l'alterna-


AS

teur est:
a = VI cose.

Dans? hypothèse à laquelle correspond le diagramme de la figure 496, on a


UI

V cos g= E cos 4, et ja puissance disponible Re est égale à la puissance créée


&. Ii n'en est naturellement pas ainsi, et l’on a toujours & < ®, De même, la
BC

puissance mécanique ®, absorbée par l'alternateur est toujours supérieure :


à Ÿ: la différence p — ®, — ®, représente-la puissance dissipée dans l’alter-
nateur, par effet Joule dans l’induit, par hystérésis et courants de Foucault
dans le fer, par les frottements et la ventilation. Pour calculer le rendement ,
il faut encore tenir compte de la puissance électrique Ps consommée pour en-

,
ALTERNATEURS . b97
r dans le cuivrede l'induc-
tretenir le courant d’excitation, et dissipée en chaleu
| oi
teur. On a:

RY
LL | | Re __DHpe,
17, + pe 5 1 En + De

figure 494 montre


440, Alternateurs polyphasés. — Le schéma de la

RA
up de place disponi ble sur la carcass e de l'indui t entre les rai-
qu'il reste beauco rs bobines
lorsqu 'onmet plusieu
nures contenant les conducteurs induits ;même
l’une de l’autre, parce que les
par pôle, on ne peut pas les écarter beaucoup

LIB
Lorsqu'on ajoute
forces électromotrices obtenues ne seraient plus en phase.
séparément,et à cons-
de nouvelles bobines, on se trouve conduit à les grouper
distinc ts, dans lesquels les f. é. m. sont
tituer ainsi plusieurs enroulements
angle : l'appar eil réalisé est un alterna teur polyphasé.
décalées d’un certain

Y
ulement d’un alternateur tri-
La figure 408 représente le schéma de l’enro

SIT
ER
NIV

F16. 498. -
LU

et par pôle. Pour simplifier-


_phasé, ne comportant qu’une rainure par phase it par une droite, et on n’a
. ‘1e dessin, on a représenté la circonférence de l'indu conducteurs actifs sont
entre les
figuré qu’une spire par bobine ; les connexions
ent sur la face antérieure du
RA

lorsqu 'elles se trouv


” représentées en traits pleins ieure ; pour plus
face postér
:. tambour, en traits ponctués lorsqu'elles sont sur la
conne xions dans l’entrefer, dont Ja largeur
de clarté, on a figuré ces dernières
compose de trois circuits
à été considérablement exagérée. L’enroulement se
NT

entièrement distincts A1B,A:B2.. Apr, A'1B'1Â" tau suivan 2.. B'p et A",B",A",...B'p les
alé es, d'un circui t, d’une distance
- bobines qui les constituentsont déc cutif s de même sens.
égale au tiers de la distance S,S, de deux pôles consé
CE

circui ts, il est identi que au circuit


Si l'on considère un quelconque des trois quer les résultats obte-
hasé, et on peut lui appli
induit d’un alternateur monop
que $, passe en face de deux
nus aux paragraphes précédents. Un pôle tel
séparés par un temps égal au
I/

que A,B, et A',B',


bobines telles à des instan ts
ntent entre elles une diffé-
tiers de la période, et les £. 6. m. qu'il y induit prése
AS

lements fournissent un système


rence de phase égale à 2x / 3. Les trois enrou
de forces électromotrites triphasées :
UI

2T\
e=E V2 cosut, e = E V2 cos (ot — &), e—=5% V2 cos (ut — #).

distincts ; mais
On pourrait utiliser les courants produits dans trois circuits
BC

de l'énergie ($ 446), on
pour réduire le nombre de fils nécessaires au transport
ments induits, soit en triangle, soit en étoile
réunit toujours les trois enroule
ement le montage en étoile, qui permet de définir.
($ 306). On préfère général
CS COURANT ALTERNATIF
- un point neutre, et évite les courants intérieurs lorsque les trois circuits sont
inégalement chargés. oo
Si les trois circuits extérieurs sont identiques, les trois enroulements sont .

RY
parcourus par un système de courants triphasés :
i=142 cos {wi—d), 2'=1V20c0s (ot Æ), i” =IV2cos (ay),

RA
ét la puissance développée par l’aiternateur. est :

LIB
| g = 3ËI cos ÿ.

7 | L'énergie électrique produite entre les instants £ et £ + di est :


| We iteÿ+ei) da. | or

Y
SIT
En remplaçant chacune des quantités ei, ei’, e"i” par sa valeur :
‘ei = 2ET cos ot cos (wË—1b) ” = EI cos (202—%) + cosd], .…
ER
ei = 2EI cos (or Æ) cos (or —$— 2) = EI [eos (zut —Ÿ— fE ) + cos v| '

e”?” = 2EI cos (ot —_ 4) cos (or —d— #) = EL [cos (20 — d— #) + cos +] >
IV
-onobtient: : | -
UN

! + EI [cos (2wi— 4 4) + cos (zut —#—47


aW == 3Flcoshdt Ÿ— Dot d — 27=)]
) + cos (zut

La somme contenue. entre crochets est identiquement nulle ($ 306). La


AL

puissance électrique instantanée, 4W/ di,est constante, et il en est de même de


la puissance mécanique absorbée à chaque instant par l'alternateur : le couple
| résistant opposé par un allernateur polyphasé au moteur qui l’entraîne reste cons-
TR

tant pendant toute la période. | ° :


Les alternateurs polyphasés sont évidemment plus économiques que les
alternateurs monophasés : il suffit,en-eflet, d'ajouter deux enroulements sup-
EN

plémentaires sur la carcasse de l'alternateur monophasé pour tripler la puis-


sance, sans que le poids et le prix de revient des parties autres que l’enroule-
ment induit augmentent sensiblement. Leurrendement est également meilleur,
/C

car seules les pertes par effet Joule dans l'induit sont triplécs, les autres pertes
restant à peu près les mêmes. ‘ .
Le nombre de cycles d’hystérésis par seconde est, en général, plusgrand dans
I

les alternateurs que dans les dynamos, et les pertes dans le fer sont plus impor-
AS

tantes : elles sont de l’ordre de 2 à 3 pour 100 de la puissance totale. Les pertes
par effet Joule dans les conducteurs induits peuvent au contraire être plus
-_ faïbles que dans les dynamos, parce que les différences de potentiel sont de :
UI

plusieurs milliers de volts, et qu'à une même puissance correspond une inten-
sité moins grande :elles sont de l'ordre de x à 2 pour 100 à picine charge : les
pertes par effet Joule dans l'inducteur sont aussi de l’ordre de x à 2 pour 100. :
BC

Le rendement dépend de la valeur du facteur de puissance cos @ : lorsque cos ©


diminue, la puissancedisponible®,= VIcosodiminue, sans queles pertes dimi-
nuent ; au contraire, comme il faut augmenter l'excitation pour maintenir
ALTERNATEURS © 699:
bornes V, les pertes par effet Joule:
constante la différence de potentiel aux t des grands
. dans l’inducteuret les pertes dans le fer augmentent. Le rendemen
is, compte tenu des frottements
alternateurstriphacés est généralement compr silicium ($ 449) permet d’at-

RY
des tôle s
au
entre go et 95 pour 100; l'emploi de plus de
les turbo-alternateurs
teindre 98 pour 100, à cos 9 = 0,8, pour ruire.
tenant const
100.000 kilovolts-ampères que l’on sait main

RA
est le siège d’une
441. Alternateurs à fer tournant. — Un circuit fixe
le flux magnétique qui le traverse subit une varia-
f. 6. m. alternative quand

LIB
avec un inducteur fixe, en
tion périodique ; on peut produire cette variation, le
modifiant périodiqueme nt la réluctance du circuit magnétique. C'est là
s les deux enroulements
principe des alternateurs à fer tournant, dans lesquel
inducteur et induit sont immobiles. ‘

Y
SIT
IV ER
UN
AL

FIG. 499.
TR

d'un petit alternateur


La figure 499 représente schématiquement le modèle
de 300 volts-ampères. Le flux -
- B B; :
magnétique est produit par la
EN

bobine inductrice fixe AA’; le


circuit magnétique est consti- LL 7
tué par une roue mobile en fer 2 7
/C

RR'’, un noyau d’induit CC’ et


une flasque en fer FF”. La roue
RR’ porte 12 dents D,..D,,, et
_ WA.
I

le noyau CC’ porte 24 encoches,


AS

! FIG. 500.
. dans lesquelles sont disposées
24 bobines induites B.…. B.,. Le - |
passe presque entièrement. par les dents, qui opposent
flux d'induction
UI

réluctance moindre que l’espace compris entre elles;


à son passage une
se trouvent en face des douze bobines im-
lorsque les douze. dents D
de ‘ces bobines est traversée par un flux Po
paires BB... B.3, chacune
BC

est prati-
tandis que le flux qui traverse les douze bobines paires BB,
nul. Quand la roue tourne, le flux qui traverse chaque bobine
quement
et.
700 ‘COURANT ALTERNATIF
é. m. d'induc- .
varie périodiquement de ®, à o et de o à d,: il y produit une f.
est le temps nécessa ire pour que la roue

RY
“tion alternative, dont la période
4.500 tours par minute,
avance d’un: dent. La vitesse de rotation rormaleest de
et la fréquen ce est 75 X 12 — 900. Les f. é. m. sont
soit 75tours par seconde, ion de
-bobines de même parité, elles sont en opposit

RA
en phase dans deux es en
bobines sont disposé
phase dans deux bobines consécutives ; les 24 de
étant enroulé es en sens inverse (fig. 500),
série, deux bobines consécutives
les f. 6. m. soient en phase et s'ajout ent. Lo
façon que toutes

LIB
teur à fer tour-
. L'absence d'enroulements sur la partie mobile d'un alterna
vitesse beauco up plus grande qu’à l'inducteur
nant permet de lui donner une ce beau-
mobile d’un alternateur ordinaire, et, par suite, d'obtenir une fréquen
ons, obtenir
coup plus élevée ; on a pu, avec des denture s de petites dimensi

Y
(Alexan derson) . Comme les pertes dans le fer par
des fréquences de 20.000

SIT
ce, on doit
courants de Foucault augmentent comme le carré de la fréquen tôles très :
de haute fréquen ce par des
constituer les parties soumises au champ di-
_ minces. Les alternateurs de haute fréquence ont été employés pour fournir
une antenne de télégraphie sans
rectement les courants destinés à alimenter ER rendement qui
fil; on a pu réaliser des puissances de d00 kilowatts, avec un
. — dépasse 60 pour 100. TT Le px, # Ji, Llantçu ,
NIV

I. — MOTEURS À COURANT ALTERNATIF


LU

442. Moteurs synchrones. — Nous avons déjà étudié, sur un dispositif


schématique, les moteurs synchrones à courants polyphasés ($$ 308 et 309).
Nous avons montré que, lorsqu'un aimant tourne à la vitesse du synchronisme
dans le champ tournant produit par un système de courants triphasés, il déve-
RA

_Joppe un couple moteur constant, dont la valeur, ? — MH sin «, dépend de


l'angle constant « que forment ’aimant et le champ tournant. Nous avons
également remarqué que le dispositif indiqué pouvait constituer un alterna-
NT

teur, et que l'alternateur et le moteur synchrore étaient un seul et même appa-


reil, susceptible de réaliser la transformation réversible — aux pertes près —
de l'énergie mécanique en énergie électrique ; le sens de la transformation
CE

dépend du retard que présente le mouvement de l’aimant sur la phase du cou-


. rant. . . - . 5
Cette propriété est générale, et un alternateur quelconque peut être employé
comme moteur synchrone. Étudions par exemple le cas de l'alternateur mo-
I/

nophasé du paragraphe 437. Lorsqu'il fonctionne comme alternateur, il pro-


IAS

duit à l'instant { une f. 6. m. e = EV2 cos wi, uncourant à —=IV2 cos (of—),et
oppose au moteur qui l'entraîne un couple résistant Ti ; il absorbe une puis-
sance mécanique moyenne ® — EI cos +, qu'il transforme en énergie
électrique. ‘ : _. 7. |
U

Supposons maintenant que, le circuit induit étant parcouru par le même


courant i = I V2 cos (ot — 4), l'inducteur, excité de la même façon, tourne à
BC

ja même vitesse, dans le même sens, mais que son mouvement soit décalé, par
rapport au mouvement primitif, de l'angle « / 2 de deux pôles consécutifs °
NS, : cela revient à dire qu’à chaque instant il y a, à la place où était la" bo-
bitie N;, une bobine S; enroulée eñ sens contraire. Le couple qui s'exerce sur
* 707-
MOTEURS A COURANT ALTERNATIF
e : c'est, en
ur absolue, mais change de sign
l'inducteur conserve la-:même vale À chaque régime de fonctionnement conne
ur.
valeur moyenne, un couple mote ; on passe de
de fonctionnement: conte mnoteur

Y
générateur correspo nd un régi me lant le motuve-
Ent déca
nt Les mèmes. courants et
l'un à l'autre régime en conserva

AR
à w11€ demi -pér iode ..
/ 2, correspondant
ment de l'inducteur d'un angle « l'inducteur
otri ce indu ite dans l’enroulement fixe par
La force électrom mes ; mais , dans le
ur efficace dans les deux régi
mobile conserve la même vale

R
par rapp ort au régime
ur, elle est reta rdée d'un e demi-période t, par
régime mote conserver ja même expression,
€ = É cos a!,e

LIB
générateur, Nous.pourrons 'les deux régi mes
valeur pour l'angle dans
conséquent, conserver la même tif suiv ant lequ el nous
de changerle sens posi
correspondants, à condition compterons les courants et les s € comme
f. é. m. posi-
ur, nous
comptons e ; dans le mote cons idér eron
opposés, autrement dit, nous

ITY
_tivement suivant des sens alors
pression g — EI cos Ÿ représente
une force contre-électromotrice. L'ex ee Le Lee
la puissance électrique con sommée par le moteur. où le courant dans l’induit
ré ($ 439) que si, au moment

RS
Nous avon s mont l'inducteur se
passe d’une valeur négative à une valeur positive (£ = Ÿ / «),repr ésente la f-
ante d'un angl e « de celle que
trouve dans une position dist l'alternateu r en puissance
transformée par
gure 494, la puissance mécanique
IVE
- -
ot
électrique est :
. f = El cosy = EI cos2 Z,
‘ . &o
UN

comprises
Le fonctiontiement générate ur correspond à des valeurs de «
« comprises .
. :
. ?
mote
=
ur
«
à
:
des vale urs de
nement
entre — 4 et + 4 le fonction
s° En (2
, , .
.
L

. .

générateur
n .

Au fonctionnement
. | .

— Fe et — D
x . .
. œ

+ z et + n ou entre
h
RA

entre
«, correspond un fonctionnement
pour lequel l'inducteura une avance _
4 2°
+
dp C'est-à _
A, un retard
à -dire éd = >0 —
moteur dans lequel il a une avance
NT

, _. :
puissance électrique trans-
.
,
c'est-à-dire « — %o __p;la
œ :
Posons & — 4 +R,
-
CE

nique est:
+ formée par le moteur en puissance méca
r £. o
@ = El cos2r — = FIsin2 Go ° &o : ‘
:
I/

uvée pour le moteur


for mul e est analogue à celle que nous avons tro à courant cons-
nt : elle montre (cf. $ 308) que, tre O et & 14,
Cette
schématique à champ tourna
AS

com prisen
stable quand l'angle B est
tant, le fonctionnement est ngle Batteint «of 4 quand la
puissance
«o / 2; l'a
et le retard «' entre « / 4 et ; le moteur se décroche quand elle devient plus
EI
UI

demandée devien t éga le à .


-
grande. . -
rép été s pou r l'a lle rna leu r triphasé
rraient être
Les mêmes raisonnentenis pou consommnée est alors © = 3EI
cos y, cé le
BC

e 440 : la pui ssa nce -


. du paragraph dant toute la périod e.
cou ple moteur est consta nl pen
potenticl donnée. — En
Fonctionnement sous une différence de
443.
1
4
702. ._ . COURANT ALTERNATIF
tension constante : son
” général, un mo teur est alimenté par une distribution à
de potentiel efficace aux bornes
fonctionnement s'effectue sous une différence

RY
vitesse est toujo urs celle du synchronisme, _
Y donnée. D'autre part, puisque sa
otrice ne dépend quede l'inten-
la valeur efficace E de sa force contre-électrom
la charge produisent des varia-
sité du courant d’excitation. Les variations de

RA
atif consommé, et de son re-
tions de l'intensité efficace I du. courant altern
:
tard + sur la différence de potentiel.
On a, en première approximation (c£. $ 438) :

LIB
: di.
v=e+L,

par la figure 30I (cf. fig. 496,


relation qui est représentée graphiquement

Y
représentée par le vecteur Ob, da
: $ 438). La différence de potentiel v y est

SIT
ce, et la quantité L di | dt par |
force contre-électromotrice € par le vecteur
2 avec le vecteur où
le vecteur ©, de longueur Lol, faisant l'angle + /.
ER
moteur :
qui représente le courant i. La puissance du
@ = Vicoso = El cosÿ,
NIV

du triangle OCD, dont


est représentée, à un facteur constant près, par l'airee V est constant, elle est
la hauteur ON est égale à V cos ? ou E cos 4 ; puisqu
proportionnelleà la hauteur CH de cé triangle.
tation restant cons-
LU

Si la puissance demandée au moteur augmente, l'exci sur une circonfé-


tante, le point C se déplac e
rence de. centre O, de € vers C’. La lon-
Ts
I du
gueur CD = Lol augmente, l'intensité
RA

“1C
! "
4
i
‘: courant. augme nte. Dans les moteu rs bien
" le décro-
ù - construits, on n’a pas à craindre
. chage par surcharge, car l'intensité du cou-
t
NT

rant devientexagérée avant qu’on n’atteigne


les régimes voisins de la limite de stabilité.
Si, la charge restant constante, on aug-
CE

mente l'intensité du courant d’excitation,


on augmente la force contreélectromotrice E:
- le point C se déplace surune droite parallèle
I/

à OD, de € vers C7. Le vecteur Oo", per-


‘ pendiculaire à ©, se rapproche de OD : le
IAS

. déphasage 9 diminue. Un moteur synchrone


peut avoir une force contre-électromotricesupé-
rieure, en valeur efficace,à la différence de po-
. © tentiel aux bornes ; le moteur surexcité peut
U

FIG. 501.
fonctionner avec un facteur de puissance cos &
un courant en avance Sur la différence
BC

égal à l'unité; 11 peut même prendre


de potentiel. ‘ :
C'est là un des principaux avantages des moteurs synchrones : leur emploi
rèlève le facteur de puissance du # éseau sur lequel ils sont placés, et améliore

<.
MOTEURS A COÛRANT ALTERNATIF 703
les conditions de fonctionriement ‘êu réseau et de l’usine génératrice. Ils. pré-
sentent également l'avantage d’avoir un excellent rendement, identique à :

Y
celui qu’ils auraient en fonctionnant comme alternateurs.
-*Leurs principaux inconvénients sont qu’on doit leur adjoindre une petite

AR
.dynamo à courant continu pour produire le courant d’excitation, et qu'ils ne
* fournissent un couple moteur que lorsqu'ils tournent à la vitesse du synchro-
nisme., lis ne Peuvent pas démarrer par etix-mêmes : on doit, avant de les ac-

R
crocher.sur le réseau, les lancer à la vitesse du synchronisme ; le rotor. peut,

LIB
par exemple, porter des barres de cuivre formant une cage d'écureuil (8 444),
permettant le démarrage en moteur asynchrone.
Ils conviennent particulièrement pour les moteurs qui doivent fonctionner
sans arrêt, à vitesse constante ; c'est ainsi qu'ils sont employés dans de nom-

ITY
breuses installations de traction, pour actionner, dans les sous-stations, des
génératrices à courant continu, de façon à distribuer, en courant continu à
moyen voltage, l'énergie amenée de l’ usine principale par des lignes à courant
alternatif à haut voltage. -

RS
L 444. Moteurs asynchrones polyphasés. — Ces moteurs sont des mo-
teurs à champ tournant dont le type peut être représenté par le dispositif
IVE
- que nous avous étudié au paragraphe 310. Dans un champ tourmant de vitesse
angulaire w), on place un cadre fermé de résistance et de self-inductance L:
si le cadre tourne dans le même sens que le champ;avec une vitesse angulaire &
UN

inférieure à a il est soumis à un couple moteur dont la valeur moyénne est :


.Do
Le ue | ° ee opel
| 27
Sérlee).
+ IF {os — w}i

-. Nous avons montré que, à courant inducteur constant, onà obtient un fonc-
L

tionnement stable, pour un couple résistant compris entre o et ®,?/4L ; la


RA

Vitesse angulaire diminue à mesure que le couple augmente, mais elle reste
toujours voisine de la vitesse w, de synchronisme ; dans la pratique, elle ne
* lui est jamais inférieure de plus de 4 pour 100. En introduisant des résistances
NT

supplémentaires dans le circuit induit, le moteur neut démarrer en charge;


on peut amener le couple de démarrage à être égal au couple ‘normal.
: L'inducteur d’un moteur asynchrone polyphasé est en général un inducteur
CE

à tambour, analogue à l’induit d’un alternateur polyphasé (fig. 498, $ 440).


Comme dans l'alternateur fonctionnant en moteur synchrone, la vitesse w, de
synchronisme est celle pour laquelle l’angle décrit par période est égal à la dis-.
tance angulaire de deux bobines A,B;, AB, : il lui correspond un nombre de
I/

“tours par seconde égal à la fréquence divisée par le nombre de paires de pôles.
AS

L'induit est un tambour de fer doux, tournant à l'intérieur de l’inducteur,


et portant des conducteurs de cuivre logés dans des rainures ; ces conducteurs ‘
forment des spires, dont les orientations sont différentes, et dont lenombreest .
UI

assez grand pour que le couple soit constant, quelle que soit la position de
l'induit par rapport à l'inducteur. Comme il n’existe pas de différence de po-
tentiel sensible entre leurs divers points, les conducteurs actifs à peuvent
BC

n'être pas isolés du fer de l’armature, et être réunis à leurs deux extrémités
par des couronnes de-cuivre b pour former une cage d’écureil (4g. 502). La
cage d’écureuil n’est d’ailleurs utilisée que pour. les moteurs de. faible puis-
sance : pour les puissances supérieures à 5 ou 6 kilowatts, l'induit comporte
ee
| 704 COURANT ALTERNATIF
e
permettent d'y introduir
enroulement isol é, abo utissant à des bagues, qui arrage. UT
un ent du dém

RY
des résistancessupplémentaires au mom es éléments
somme les mêm
polyphasé présente en oû-
Le moteur asynchrone nou s étu die rons plus loin : les enr
nsformateurs que pri mai res , les
constitutifs que les tra stitue nt les circ uits
lements inducteurs y con cuits secondaires, et ces divers

RA
| s les cir
enroul eme nts ind uit t magné-
tro uve nt bob inés autour d’un circui
enroulements se l'i nduit et
par le noyaü de fer de
tique commun constitué

LIB
eur ne tou rne pas,
carcas se de l'i ndu cteur. Lorsque le mot ond air e
la t le sec
un transformateur don
il se comporte comme bornes du pri mai re
l'application aux
… serait en court-circuit : iel fournie par le réseau y produi-
de la différence de pot ent

Y
ondaire, des
primaire que dans le sec
rait, aussi bien dans le les de détériorer. -
intenses, susceptib

SIT
Ÿ p1G. 502. courants extrémement ction . des rés ist anc es de démat-
ntrodu
. les enroulements. L'i des intensités
e l'a ugm ent ati on du couple, une réduction. |
rage ent raî ne, outr -
du cou rt- circuit secondaire. mp
de courant par sup pre
Lorsque le moteur tourne
ssi on
ER
avec la vitesse angulaire
0. Pou r la
©, la vitesse
vite
du cha
sse du synchronisme,.
secondaire est &9— courant secondaire
tournant par rapport au cesse d'être variable et le
sec ond air e aire
NIV
le flux à tra ver s le ormateur à circuit second
l'ap pare il se com porte comme un transf cou rant de très faible
s'annu le:
unte au réseau qu’un
n’empr
ouvert, et le cireuit primaire portait tout à fait commeun transformateur, le
com
intensité. Si l'ap pare il se menté sous une différence
le traverse lorsqu'il est ali la pratique, aurait une
LU

flux mag nét iqu e total qui


cas dans
comme c’est toujours le er
de potentiel constante,
des con dit ion s de fon ctionnement, et en particuli :
valeur effi cace ind épe nda nte du cou ran t seco ni-
ati on (cf. $ 447) . L'i nte nsité efficace ran t
de la vitesse de rot w, et comme cé cou
RA

it proportionnelle à wQ —
daire i.—= — ddr dl, sera avec.le flux, le couple serait aussi proportionnel
e
est toujours en quadratur le flux n'est pas le même à travers les circuits pri-
à &, — ©. Mais en réal ité dispersion
des enroulements, la
NT

on
à cause de la dispositi peut, .
maire et secondaire;
gra nde que dans Je transformateur. On
beauco up plus ver se le cir-
magnétique est que le flux
admettre ® qui tra
imation, sta nte,
comme.première approx eur efficace con
e d'une partie de val
CE

cuit secondaire se. compos la fois parles deux courants primaire et secondaire,
à
cos (a9— 0) /, produite par le seul courant secondaire j : dans cette hypo-
ie Li ‘pr odu ite férence
et d’une part ables, avec ja seule dif
uls du par agraphe 310 restent val ond air e, celle qui
I/

e, les calc du sec


partie de la self-induction
thès
que L ne représente qu'une ètre pas dans le primaire à cause de la disper-
pén
correspond au flux qui ne très grossière, le flux
IAS

roximation est d'ailleurs


sion magnétique. Cette appr une valeur efficace constante : on trouvera les
commun ®, étant loin d’a
voi ce que nous avons
dan s les trai tés d'EÉlectrotechnique, mais
calcul s cor rec ts la discussion des couples
e pourquoi les résultats de moteur alimenté
dit suffit à faire comprendr litativement valabl pour un
U

ent qua es
jaite au par agr aph e 310 rest | -
constante. .
BC

à différence de potentiel sés présentent, par rap


port aux moteurs
s d'i ndu cti on tri pha tent l'incon-
Les moteur
pouvoir dém arrer en charge: ils présen
synchrones, l'avantage de de puissance moins élevé,
qui atteint rarement
vénient d’avoir un facteu r ass er 90 o/o pour des
squ e aussi bon; il peut dép
0,90. Leu r ren dem ent est pre
MOTEURS À COURANT ALTERNATIF 705
moteurs de quelques centaines de chevaux, alimentés par du courant à 25 pé- :
riodes par seconde. ‘ ‘ . Lo e à . Fo

RY
445. Moteurs asynchrones monophasés.— Un champ magnétique al-
> …. Le , , .
ternatif#= Hcos ot peut être considéré comme la résultante de deux champs

RA
de grandeur constante, H, et H, (H, — H, = H/ 2), tournant en sens inverse
avec la vitesse angulaire w, (fig. 503). Un cadre fermé, placé dans le champ #

LIB
et tournant avec une vitesse angulaire w peu inférieure à w,, sera. soumis, de la
—.
. >
part du champ H,, à un couple moteur élevé, de la part du champ H,, à un
couple résistant faible, qu’on peut
négliger. On peut donc réaliser des

Y
moteurs à courant alternatif

SIT
simple, construits exactement
comme les moteurs triphasés que
nous venons d'étudier, avec la
seule différence que l'inducteur ER
fixe ne porte qu'un seul enrou-
lement au lieu de trois. -
Leur rendement et leur facteur
NIV

de. puissance sont toujours un : ,


peu moins élevés que ceux des. c FIG. 503.
moteurs triphasés. Mais leur prin- Le
cipal inconvénient est qu’ils ne développent un couple moteur que lorsqu'ilssont
U

en mouvement : on est obligé de recourir à des artifices pour provoquer le


dans
.démarrage. On dispose par exemple sur l’inducteur un second enroulement,
AL

lequel on fait passer un courant déphasé par rapport au premier, en intercalant


dans son circuit une bobine de self-induction; on réalise ainsi une sorte dé
moteur diphasé, dans lequel les deux enroulements créent un champ tournant
TR

qui fait démarrer l’induit. Le couple de démarrage obtenu est d'ailleurstou-


jours très inférieur au couple normal, et le moteur ne peut démarrer qu'à vide.
Les moteurs asynchrones que nous venons d'étudier sont dits des moteurs
N

d’induction, parce que le circuit mobile n’y est parcouru que par des courants
CE

induits. On utilise aussi, avec les courants alternatifs simples, des moteurs de
dans lesquels le courant de la source
conduction, traverse à la fois le circuit
fixe et le circuit mobile. Ce sont des moteurs à collecteur, identiques, à des
détails de construction près, aux moteurs-série à courant continu ($ 431)°
I/

Leur principal inconvénient est de posséder un collecteur, organe fragile et


d'entretien difficile. Mais ils présentent les avantages des moteurs-série à cou-
IAS

rant continu : leur couple de démarrage est énergique, et ils peuvent fonction-
ner à toutes les vitesses angulaires, même au delà du synchronisme. |
Ces moteurs sont surtout employés comme moteurs de traction sur les lignes
de chemin de fer que l’on a équip courant alternatif pour profiter des faci-
en ées
U

lités de transformation que présente le courant alternatif et de l'économie qui


en résulte dans le transport de l'énergie ($ 446). Il est en effet pratiquement
BC

trois
impossible d'amener aux voitures motrices du courant triphasé, qui exige
et les aiguillages ;
prises de courant, et dont l'emploi complique les canalisations
d'autre part, les moteurs d’induction ont, au point de vue de la traction, 1 in-
vitesse presque constante. . :
convénient de fonctionnerà une
76 . COURANT ALTERNATIF

É HI. — TRANSFORMATEURS .

Y
AR
446. Transports d’énergie.— Le problème du transport de l'énergie élec-
trique s’est posé dès les débuts de l’industrie électrique, et a pris de plus en plus
d'importance à mesure de son développement. Il est en effet souvent impos-

IBR
des-
sible de placer les centrales électriques productrices d'énergie à proximité
villes ou des régions industrielles consommatrices; cette impossibilité est évi-
dente dans le cas des centrales hydrauliques, nécessairement placées au voisi-
nage immédiat des chutes d’eau dont l'énergie doit être transformée en énergie

YL
électrique; elle existe également dans le cas des centrales thermiques, centrales.
à gaz alimentées par des gaz de‘ hauts fourneaux, ou centrales à vapeur dont
au
: l'emplacement est déterminé par les conditions de transport du charbon,

SIT
e sur le carreau même de la
point qu’il est parfois avantageux de les construir
d’ailleurs, le prix d'installation, les dépenses d'exploitation et
mine. Comme
la, consommation de charbon par kilowatt produit sont d'autant moins
élevées que la puissance de l'usine est plus grande, on tend aujourd’hui à
ER
construire des supercentrales de plusieurs centaines de mille kilowatts des-
servant des régions de plus en plus étendues. ° Le
de la dissi-
NIV

Le transport de l'énergie électrique s'accompagne toujours


_pation d’une partie de cette énergie dans Îa° ligne de transport. Si l'on
emploie un courant continu, d'intensité I, sous une différence de poten-
.

tiel V, et si la 1ésistance de la ligne est r, la puissance @ au départ et


LU

la puissance p perdue dans la ligne sont : .


= VI, : b=r; | -
RA

le rapport de la perte à‘la puissance totale est :

PL _ er
NT

pv Tv

Ces mêmes formules sont valables en courant alternatif, si l'on désigne par
V et I les valeurs efficaces, et si l’on suppose le facteur de puissance. égal à
CE

l'unité. : : . |
Si la puissance à transporter @ et la différence de potentiel V sont données,
on ne peut réduire les pertes qu’en réduisant la résistance r de la ligne. À me-
I/

sure que sa longueur augmente, on doit, pour ne pas augmenter sa résistance,


augmenter sa section : le poids de cuivre et le prix d'établissement augmentent :
AS

en même temps. | ee |
On est donc conduit, dans les transports d'énergie à grande distance, à réduire
les pertes en ligne en augmentant la différence de potentiel V. Mais, comme il est
UI

impossible d'augmenter dans les mêmes proportions la force électromotrice


des générateurs et la différence de potentiel aux bornes des appareils d’utili-
sation, on est obligé de transformer, au départ et à l’arrivée, le courant trans-
BC

porté. En courant continu, cette transformation ne peut se faire que par des
appareils rotatifs, formés d’un moteur alimenté par le courant à trarsformer
et d’un générateur entraîné par ce moteur. En courant alternatif au contraire,
on peut transformer le courant à bas voltage en courant à haut voltage, et
TRANSFORMATEURS : 707.
re comportant aucun drgane
inversement, par des transformateurs statiques
Aussi la plupart dès transports
mobile, et ayant un excellent rendement.

Y
alterna tif. ‘ ‘
d'énergie se font-ils en courant
e le poids de cuivre
L'emploi des courants triphasés rermet encore de réduir

AR
- la perte totale
nce totale, par
. employé dans la ligne. Désignons par € la puissa
de potent iel efficace qui existe entre deux des
en ligne, par V la différence
($ 306); par I l'intensité effi-
bornes d’un alternateur triphasé monté en étoile

IBR
e..
des 3 fils delign
cace de chacun des courants, et par r' la résistance de chacun
et développe une puissance
Chacun des circuits contient une f. é. m. V / V 3,
le fil corres pondant est p/ 3, etona, en sup-
®] 3; la puissance perdue dans ‘
|

YL
posant le facteur de puissance égal à l'unité :
&® ”
? = r'T;

SIT
2 = VI,
3 v3 .3

ra ris ®. r. |
IS ER - Va

asée à
La perte est la même pour une ligne triphasée et une ligne monoph tripha-
fils F’ de la ligne
IV
même tension, lorsque la résistance ' de chacun des
sée est égale à la résistance totale des deux fils F de la ligne monophasée.
fils F, sa sec-
La résistance de l’un des fils F" est le double de celle de l’un des
UN

la moitié du poids de l’un des fils F, et le po ids


tion est moitié; son poids est
fils F.
total des trois fils F’ n’est que les trois quarts du poids total des deux
ment entre leurs bornes des dif-
Les aïternateurs industriels donnent directe être fait -
de 12 à 15.000 volts : le transpo rt peut
AL

férences de potentie l de l’ordre


utions peu éten-
directement sous cette différence de potentiel pour les distrib
urbaines . Elle est pourtan t insuffis ante dans
dues, telles que les distributions
nne
R

rations étendue s : c’est aïnsi que dans la région parisie


le cas des agglomé
milliers
on a été conduit à relier les usines génératrices aux réseaux à quelques
NT

sa banlieue par
de volts qui desservent les différents secteurs de-Paris et de
lignes de transpor t souterra ines à 60.000 volts. Chaque ligne se compose
‘des
de trois conducteurs logés dans une même armature métallique; ils sont .des-
CE

peut transporter
tinés aux trois phases du courant triphasé, et chacun d'eux
, on eruploie plutôt trois
300 ampères. Dans les installations plus récentes
rts chacun d'une gaîne de plomb et juxtaposés
câbles unipolaires, recouve dans
dans un même caniveau. Depuis quelques anuées,.on utilise des câbles
I/

de l'huile fluide : des canalisations souter-


. lesquels l’isolant est constitué par
l'on a réalisé
132.000 volts sont en service en Amérique depuis 1927, et
AS

raines à . |
dans la région parisienne une canalisation à 220.000 volts.
ées par l'intermédiaire
Les lignes à 60.000 volts sont, bien entendu, aliment
ées aux réseaux de dis-
de transformateurs élévateurs de tension, et raccord
UI

des transformateurs abaisseu rs de tension. Il faut


tribution à 12,000 volts par
appareils récepteurs, des
encore placer, entre le réseau de distribution et les.
l aux bornes aux envi-
transformateurs qui ramènent la différence de potentie
BC

les moteursà collecteur, à I10 voits


rons de 500.voits pour les moteurs tels que
(éclairage, chauffage, etc.)
ou 220 volts. pour les installations domestiques
dont on doit pouvoir touche r s sans danger; comme les transforma-
les appareil
708 COURANT ALTERNATIF
:
n entretien, on peut les placer chez
© teurs à courant alternatif n’exigent aucu einte du public. . [
les abonnés, à condition de les disposer hors d'att

Y
on réalise entre les fils d'une ligne
Pour les transports à grande distance,
peuvent dépasser 200.000 volts :
aérienne des différences de potentiel qui

AR
volts. La différence de potentiel maxl-
on a été en Amérique jusqu’à 280.000 dis-
limitée par les dangers de décharge
mum (VV2) qu’on peut atteindre est d'énergie prov enan t des

IBR
ues, par la perte
ruptive, par la rigidité des diélectriq d'autant plus écartés
ligne doivent être
aigrettes qui partent des fils. Les fils de
est plus grande: si sa valeur efficace est
que la différence de potentiel
moins à un mètre l'un de l’autre.
de 50.000 volts, ils doivent être au
diverses distributions et l'aug-

YL
* L'unification en triphasé à 50 périodes des
ue par l'élévation de la différence
mentation du rendement des transports obten ser couramment j’interconnexion
de potentiel permettent aujourd’hui de réali enser par des apports exté-
des centrales. -Ii est ainsi possible de comp

SIT
ales hydrauliques dues aux varia-
-rieurs les variations de puissance des centr
et de parer aux variations horaires
tions saisonnières du régime des cours d’eau,
nécessaire d'entretenir dans les centrales
de consommation sans qu’il soit ER
ue toujours inactifs, De telles jonc-
thermiques des groupes de réserve presq territoire, et le
ons de notre
tions sont déjà réalisées dans de larges porti par des lignes de ‘90.000 à
réseau général: d’'interco nnexi on des centr ales
NIV

es l’ensemble de la France.
“220.000 volts couvrira bientôt de ses maill
Des problèmes nouveaux se sont d’ail leurs posés lorsqu'on a entrepris l'élec-
en effet pas encore réussi à const ruire
trification des chemins de fer. On n’a
fonctionnant en monophasé à 50 périodes,
- des moteurs de traction satisfaisants
U

ont adopt é la traction en monophasé (cf. 8445)


et les pays, comme la Suisse, qui à 16 2/3
ibution un réseau spécial
ont dû juxtaposer au réseau général de distr ndre l’intercommunication des
AL

e d'éte
‘périodes. Il a paru préférable en Franc
ir qu'un seul réseau de transport
centrales aux usines de traction, et de n'avo
formation de la nature du courant dans
d'énergie; il a fallu alors prévoir la trans
R

des sous-stations réparties le long des lignes électrifiées, et la supériorité des


est telle que l’on a décidé de réaliser
NT

moteurs à courant continu pour la traction


à 1.500 volts. Nous renverrons aux
cette transformation en courant continu
appareils utilisés à cet effet, cont-
Traités d'Electrotechnique par l'étude ‘des
des dynamos), ou redressers à vapeur
CE

mutatrices (appareils rotatifs analogues à


aux lampes employées pour l'éclairage);
de mercure, (appareils fixes analogues ie
Chemins de fer du Midi emplo
indiquons seulement que la Compagnie des
stations des commutatrices de 750 kw. et des redresseurs à
dans ses sous-
et les autres sont alimentés par le
I/

vapeur de mercure de 1.200 kw. ; les uns transformateurs, et


ermédiaire de
‘ réseau alternatif à haute tension par l'int
avec un rendement qui est du
AS

fournissent du courant continu à 1.500 volts,


s et atteint, transformateur com-
même ordre pour les deux types d'appareil . _
pris, 92 à 94 pour I00. - .
UI

des transformateurs: rapport de transformation. —


447. Principe
d’une carcasse en fer, sur laquelle
Un transformateur (fig. 504) se compose
et S. La carcasse ,constituée par
BC

P
sont bobinés deux enroulements distincts fermé. Les enrou-
magnétique
Les culasses C et les noyaux N, forme un circuit
ennen t des nombr es de spires différ ents #, et ,: lun d'eux est
1ements conti cuivre, l’autre, d’un grand
de gros fil de
formé d’un petit nombre de spires
. 709
TRANSFORMATEURS
pro-
nombre de spires de fil fin. Nous admettrons que tout le flux d’induction
-à-di re que toute s les
duit par l'un des enroulements traverse l'autre, c'est

Y
fer dans toute sa long ueur : on obtie nt ce
lignes d’induction parcourent le |

AR
réluctance au | -
résultat en donnant une faible
. circuit magnétique, et en constituant les en-
roulements par des bobines superposées. *

IBR
On établit, entre les bernes du circuit I, une
différence de potentiel alternative, quiy fait
passer un courant alternatif; ilse produit, dans
le circuit magnétique, un fluxd’induction alter-"

YL
natif, qui-crée, dans le circuit 2, une force élec-
tromotrice .d’induction alternative de même
période que la différence de potentielappliquée

SIT
au premier circuit. Si l’on réunit les bornes du -
circuit 2, ils’y produit uncourant alternatif. Le
circuit 1, auquel on fournit de l'énergie élec-
s’appelle le circuit primaire ;.le cir-
” De
cuit 2, qui restitue cette
Fe Regis
é ie, 5’ ER
$ appelle le Fe Pt
circuit secondaire.
par V1 la différence
Nous désignerons par 71 la résistance du circuit primaire,
IV
é du cour ant qui le parcourt ; par
de potentiel à ses bornes, par 1 l'intensit
ndan tes pour le circu it secon daire ; par ® le flux
To Va, 12 les grandeurs correspo
UN

d'induction qui trave rse le circu it magné-


- gnen t les valeurs de
tique. Ces lett res dési
? ; nous représen-
ces grandeurs à l'instant ?
|
terons les valeurs efficaces par Vily Vo I>
AL

com pli que rl' écr itu re par l'intro-


Pour ne pas
2. riq ues 10$etr0"”, |
duction desfacteursnumé
tout es ces gran deurs mestt-.
nous supposerons
R

AN | dd p, le même sens
2 1. résenu:é.m. Nous choisirons - m1e-
nts pour
NT

positif sur les deux enrouleme


"+
Due
(
cour ants 71et j ,et nou scompterons
surer les
= le sens corres-
‘ 8 positivément le flux © dans positivement les
.,
. AR]
CE

2
pondant. Nous com
_
pte ron s
|
.

| ——_— "| et V2 quand elles


différences de potentiel v,
s les circuits inté-
Ps _ - tendent à produire, dan des courants posl-
rieurs du transf ormateur,
I/

tifs (fig. 505). ireuit est


trec
| Ver Va” Vas Chaque spire de l’un ou l’au siège d’une
AS

MT le flu x: elle est le


FIG. 505. | traversée par valeur, comptée
-f, é. m. d'i ndu cti on don tla
dans le sens positif
à faire passer le courant
positivement lorsqu'elle tend
UI

49 / di; les f.é. m. d'induction totales


, est — L'application de
choisi sur les enroulements 1 do | dt.
dans les deux circ uits sont — 2, do / dt et —
nit les relations :
la loi d'Ohm aux deux circuits four
BC

. d d, = Vol HU
à

UV = Fi + 7 Re
70 COURANT ALTERNATIF
faibles, et,
transformateur sont toujours
Les résistances des circuits d'un les puissances 711 et r.Jÿ perdues par
ge,
lorsqu'il fonctionne à pleine char ements sont de l’ordre de I pour TOO de la°

Y
e dans chac un des enr oul
effet Joul puissance Vel four-"
le circuit primaire, ou de la

R
puissance Vil: absorbée par alors de
rapports 7111/ Vi et 732 / Vo Sont
nie par le circuit secondaire ? les plus faibles lorsque le transformateur ne

RA
re
l'ordrede r/100,et ils sont enco de poten-
à plei ne char ge. Nous admettrons que les chutes érences de.
fonctionne pas ours négligeables devant les diff
tiel ohmiques 71%, €t 7afe SOnt touj t : | 7 - ‘

LIB
alors sim ple men
potentiel v,et ve On a
9 He
Vi = wa Va =

ITY
et on a à chaque instant :
L Ta
S LS

Ya
des valeurs
est égal au rapport constant

S
Le rapport des valeurs efficaces UT
| °
instantanées, et l'on à :
ER
| a VaV Te.
— At
différence de
traversent le transformateur, la
IV

Quels que soient les courants qui e phase que la différence de


potentiel
forme el mêm
potentiel secondaire a même potentiel secondaire
urs efficaces des différences de
UN

ort des vale -


primaire .; le rapp
res tolaux
des nomb de spires des deux enroule-
et primaire est égal au rapport on.
rapp ort 112 / #1 qu’o n appelle le rapport de transformati d’aiman-
ments : c’est ce e sur la loi
ons fait aucune hypothès
On remarquera que nous n'av stérésis du
ble quelle que soit la courbe d'hy
L

tation du fer : le résu ltat est vala


_ | "
ue.
RA

fer employé. si l’on mainlient constante la diffé


-
tre nt que,
. Les relations obtenues mon D est indé pend ant du cour ant de-
flux efficace
rence de potentiel primaire Vi, le soïdale,
tran sfor mate ur, et que, si la différence de potentiel v, est sinu ces de
NT

mandé au reta rd sur les diff éren


est en quadrakire
le flux o est également sinusoïdal, et o Le
va. ‘ “
potentiel v; el les deux circ uits.”
aucune distinction entre
Nous n’avons fait, dans le calcul,
CE

l'on pren d com me circ uit


réversible : si
Un transformateur est u11 appareil nomb reus es, et si on étab lit entr e ses
spires
. primaire le circuit à fil fin et à , obtient une différence de poten-
es une diff érence de pote ntie l élevéeon
born lit une
es du circuit à gros fil. Si l’on étab
_tiel secondaire faible entre les born bornes du circuit à gros fil, on obtient
I/

les
différence de potentiel faible entre
e les bornes du circuit à fil fin.
IAS

l élev ée entr
une différence de potentie
a-
Intensités.des courants. — Pour obtenir une relation approxim
448. ONS
primaire et secondaire, nous SUPPOSET du :
tive entre les intensités des courants la rélu ctan ce R
constante, c'est-à-dire que
que la perméabilité du fer resté
U

Ce
est indé pend ante de la valeur du flux © qui. le traverse.
circuit magnétique deux cour ants 33 €t %e, €t le théo -
des
BC

flux est produit par l’action combinée ion : | .


la relat
rème des circuits magnétiques fournit
. Ne . TRx \. = RP 77
M
: .

71T
EL TRANSFORMATEURS
ire quand le circuit
t-à-dire
, c'est-à-d
Quand le transformateur fonctio une à videant primaire %9 est :

Y
secondaire est ouvert, on a : 22 = 0, et le cour

AR
do = nn jo= À Ÿ
L
en quadraiure retard sur la diffé-
Le courant à vide est en phase avec le flux, et

IBR
entiè remen t déwat té et ne consomme aucune Ppuis-
rence de potentiel v, : il est
à vide se comporte comme . n
sance. L’enroulement primaire du transformateur
L — mo/io = 47%/R;,
= ui J

une bobine de self-induction, dont la self-inducta nce,


la réluctance R. L'inten sité efft-
est très grande, à cause de la faible valeur de

YL
à vide est toujour s très faible; pour les transformateurs actuels
cace du courant
3 à 5 pour 100 de l'intensité du courant
de grande puissance, elle ne dépasse pas
primaire en pleine charge. LE

SIT
est indépendant de la charge du
Nous avons vu que le flux d’induction ©
transformateur, et est toujours en quadra ture retard sur les différences de
le second aire est fermé, et débite un courant fe, le .
” potentiel v, et v.. Lorsque
circuit primaire est parcouru par un courant : ER Le

a = À
gr © oi,
M = 0 ii
a 18
NIV

i, ctd'un courant.
Le courant primaire est égal à la somme du courant à vide PE
. . .
- Ha . ire, d'intensité effi-
= — rs î, en opposition de phase avec le courant seconda
LU

de tyanstorma-
cace égale à l'intensité efficace secondaire nuutipliée par le rapport
tion. | | ct
ce que transporte
- Le courant à vide 7, étant entièrement déwatté,la puissan
RA

t ’,. Comme cn a à
le courant5, est égale à celle que transporte le couran
chaque instant : .
Î Ve
NT

== ,
2 V1

la puissance f'v,isd{absorbée parle primaire est égale à la puissance — J Vhadt


CE

nous avons né-


fournie par le secondaire : ce résultat était à prévoir, puisque
.gligé toutes les pertes.
négligerle courant à
Sile transformateur fonctionne à pleine charge,on peut
: ‘
I/

vide #, devant le courant de charge 1, et prendre

=—%;, n=#L a
IAS

« Na -:

primaire ct secondaire sont et


Dans le transformateur en charge, les courants
de phase et le rapport de leurs intens ités efficaces est égal au rapport
opposition
U

les Jac-
de transformation ; les différences de potentiel étant toujours en phase,
nt est plus in-
teurs de puissance sont les mêmes days les deux circuits. Le coura
BC

tense dans le circuit qui comporte le moins de spires ; c’est pourq uoi ce circuit .
doit être constitué par un fil plus gros que le circui t à spires nombr euses. .
nsité effica ce I, et la phase . du coura nt #, sont déterminées par les
L'inte
aux bornes du secondaire. Suppo-
caractéristiques du circuit extérieur relié 46
BRUHAT, 4° éd.
712 - COURANT ALTERNATIF
c-
constitué par une résistance noa indu
sons, par exemple, que ce circuit soit -
tive p;0na: |
LV—

RY
. . : .
cs 1, = = 7°

a
=
P
est assez intense pour qu'on puisse
si p est assez faible, le courant primaire

RA
négliger t;0na:
: 2%
en,
2 L ="? M: | o.== ©.
-mt

LIB
nn 6 ;
ue MP

différence de potentiel, et est com-


Le courant primaire est en phase avecla
passe par induction dans le circuit
plètement watté ; l'énergie qu'il apporte
effet Joule dans la résistance p. Le

ITY
secondaire,et est entièrement dissipée par circuit primaire est le même que
nte le
courant fourni par là source qui alime
résistance non inductive égale à
si l’on avait remplacé ce circuit par une l'on
on peut le rendre aussi intense que
en£ /n; en diminuant la résistance,

RS
résistances inté-
dans les limites que définit l'existence des
veut, tout au moins .
rieures 7, et #;. | -
e desel-induction unse‘ond enroule-.
On peut dire qu'en placant sur une bobin
IVE
supp rime entièrement les effets de la scl]-
ment fermé sur une résistance faible, on
ur, qui se comportait à vice
induction. Le circuit primaire du transformate
se comporte maintenant comme une
comme une self-induction considérable, vide west qu’une
le courant à
résistance faible, et on comprend ainsi pourquoi it de même que, si le circuit
UN

nt de charge. On mont rera


faible fraction du coura le circuit pri-
secondaire est ferrné sur un condensateur de grande capacité €,
. : : .s 19°
:
maire se comporté comme un conde nsateur, de capacité 7e C.
L

. .. In
RA

des transformateurs. — Ia puissance ®, disponible


449. Rendement
est toujours inférieure à la
aux bornes du secondaire d’un transformateur rt Te / @, est le rendement
; le rappo
puissance Ÿ, consommée par le primaire
NT

sente les pertes, qui sont


®, repré
du transformateur, et la différence &: —
Joule dans les deux enrou lemen ts, à l'hystérésis et aux courants
dues à l'effet | k
Lo. |
de Foucault dans le noyau de fer. .
CE

nt facilement être calcul ées. On


“Les pertes par effet Joule, riret rl, peuve
que, pour ure masse totale de cuivre donnée, la puissance perdue est
montre ts, qui com-
deux enroulemen
minima lorsqu'elle se partage également entre les
. La puiss ance totale perdue dans le
I/

‘prenvent alors des masse s de cuivre égales


100 de la puissance utile en pleine
cuivre ne dépasse généralement pas 2 pour de kijovolts-ampères,
AS

centaines
charge; dans des transformateurs de plusieurs ’ :
réduite à I pour 100. ‘
elle peut être
ue 7,1, dans le pri-
Par suite de l'existence de la chute de potentiel ohmiq E, est inférieure à
UI

e-éle ctromotric e d’ind uctio n prima ire


maire, la force contr
l'existence de la chute de
la différence de potentiel appliquée V, ; par suite de de potentiel aux
ohmique 7-l: dans le secondaire, la différence
potentiel
Lorsqu'on passe du fonc-
BC

bornes V, est irférieure à la force électromotrice É,.


charge , il y a une chute de tension ‘
tionnement à vide au fonctionnement en
elle ne’ dépas se en génér al pas 2 pour 100, pour
aux bornes secondaires ; 7 °
9 — I. . °
cos
TRANSFORMATEURS ‘. 713
‘L'existence de l'hystérésis et des'courants de Foucault ne modifié pas la
valeur et la forme de la différence de potentiel secondaire ($ 447), mais seule-

RY
ment la forme du courant primaire ; elle peut ainsi produire des harmo- .
niques, notamment l’harmonique 3. Dans le fonctionnement à vide, à une
f. é. m. e, sinusoïdale correspond toujours un flux + sinusoïdal ; mais comme

RA
la réluctance R est fonction de l'induction B, la force magnétomotrice. A4Ttito
et l'intensité du courant primaire ?, ne sont plus sinusoïdales. . |
Les pertes ar courant de Foucault peuvent être réduites à une valeur très

LIB
faible, en constituant le noyau par des tôles d’une épaisseur de l’ordre de
omm,5, parallèles aux lignes d’induction et isolées les unes des autres par
du papier ou par du vernis. Pour réduire les pertes par lrystérésis, on n'emploie
que des valeurs relativement faibles de l'induction magnétique B; on limite,

ITY
le plus souvent, l'induction maxima B,, à des valeurs de l'ordre de 8.000: bèy
C. G.S. On emploié aujourd’hui presque exclusivement des tôles contenant
4 ofo de silicium, dont le coeflicient de Steinmetz ($ 197) est inférieur à 0,007
et dont la résistivité est trois fois plus grande que celle des tôles ordinaires, :

S
de sorte que les pertes par hvstérésis et surtout-par courants de Foucault sont
ER
fortement réduites. Les pertes dans le fer peuvent ainsi, dans certains cas,
être réduites à moins de x pour 100 de la puissance en charge (1).
- Le rendement dépasse, en général, 96 pour 100 pour des transformateurs de
plus de 10 kilovolts-ampères; il peut atteindre 99 et même 99,5 pour 100
NIV

pour des transformateurs de 10.000 kilovolts- -ampères, fonctionnant à pleine


charge, pour cos o = 1.
Lorsque le transformateur fonctionne à vide, les pertes par effet Joule sont
LU

négligeables, mais les pertes dans le fer sont les mêmes qu en charge, puisque
le flux est indépendant dela . Charge. L'existence des pertes à vide a pour consé-
quence que le courant primaire à vide n’est pas entièrement déwatté; la valeur
RA

correspondante de coso cst,en général comprise entre 0,15et 0,3, et 1 ‘angle ?


est de l'ordre de 70 à 80 degrés. -
Lorsqu'un transformateur est placé chez un abonné, le primaire reste cons-
tamment en circuit sur le réseau, et l'appareil consomme toute la journée la
NT

puissance correspondant aux pertes dans le fer : il ne consomme au contraîre


de puissance utile que lorsque le circuit secondaire est fermé. Il en résulte que
le rendement journalier est inférieur au rendement à pleine charge : un trans-
CE

formateur ayant un rendement à pleine cherge de 97 pour 100, avec des pertes
. dans le fer de x pour 100, et fonctionnant 5 Heures par jour, a un rendeñent
journalier de” 93 pour 100 seulement,
I/

Toute la puissance perdue dans un transformateur y est transformée en


chaleur et a pour effet d'élever sa température ; dans le fonctionnement nor-
AS

mal, la température du fer et des enroulements ne doit pas dépasser de plus


de 400 à 60° la température ambiante. Pour les grands transformateurs, le
refroidissement naturelest insuffisant, d'autant plus que l’appareilesttoujours
UI

placé dans une enveloppe protectrice en tôle, qui doit être hermétiquement
fermée si le local est humide. On peut avoir recours à un courant d'air artificiel.
BC

e) Ces indications se rapportent saturellement aux courants alternatifs ayant la fréquence


- Industrielle usuelle de 50. Pour les fréquences de l'ordre de 30.000 produites par les altermateurs à
haute fréquence ($ 454), on emploie des tôles extrêmement minces de quelques centièmes de milli-
mètre d'épaisseur, et l’on supprime même totalement le noyau de fer dans les transformateurs que
somportént certains amplificateurs à haute fréquence & 367). | Le ss
3
=

714 . COURANT ALTERNATIF


huile lourde,
aussi remplir l'enveloppe d’une
créé par un ventilateur; on peut n de la chaleur,
vaseline, qui facilite la diffusio
telle que l'huile de résine ou de ulat ion d’eau

RY
au besoin être assuré par une circ
et dont le refr oidi ssem ent peut ateurs à
radiateu rs extérieurs. Les transform
ou par son passage dans des huile : l'huile, à
sont pres que toujours des transformateurs à
haute tens ion isolement, à

RA
un meil leur
échée, assure en effet
condition d'être très bien dess
ique.
cause de sa grande rigidité diélectr
des courants
hasés. — La transformation
450. Transformateurs trip

LIB
urs monophasés
moyen de.trois transformate
triphasés peut être réalisée au Il est poss ible de réunir, en
placés sur les trois phases.
de chacun des trois cir-
un noyau commun, une partie
ils sont traversés par des
cuits magnétiques; comme

ITY
la partie
qui traverse
flux triphasés, le flux résultant supprimée. :
e est nul, et elle peut être
commun
mature d'un transfor-
La figure 506 représente l’ar
des noyaux NiN2N3 porte les

RS
il : mateur triphasé; chacun
aire et secondaire, correspon-
Ml. deux enroulements, prim
réduire la dispersion ma-
‘dant à une des phases. Pour
sont superposés, l'en-
gnétique, les deux enroulements sujet à des accidents,
IVE
plus
roulement à fil fin, qui est le certain
étan t à l'ex téri eur, ou bien ils sont divisés en un
FIG. 506. succèden t alte rnat ivem ent
nombre de bobines qui se
UN

‘ ën géné ral, une sect ion plus’


de fer doux CC’ ont,
sur le noyau. Les culasses rapport à celle
les noya ux, et leur réluctance est assez faible par
grande que
e; aussi leur form e impo rte peu, et on
de l'ensemble du circuit magnétiqu aux dans un même plan, en les réunis-
s noy
préfère en général ranger les troi
L

r les lignes
des culasses pris mati ques . On a construit, pour alimente
sant par lles appo rtent, des
RA

mer le cour ant qu’e


de transport d'énergie, où transfor rente atteint 70.000 kilovolts-ampères,
urs dont la puis sance appa
transformate |
s.
l'une des tensions étantde 299-000 volti de changer la nature d'un système
NT

Les transformateurs orme ent auss diphasés


ple de transformer des courants
de courants polyphasés, par exem ur Scott comporte deux primaires iden-
mate
en courants triphasés. Le transfor es du courant diphasé; les deux secon-
CE

tiques, alimenté s par les deux phas tes


érents, et sont fractionnés en différen
daires ont des nombres de spires diff la figure 506 a, de façon que les f. 6. m.
de
bobines, Comme l'indique le schéma | |
dans ces bobi nes soient :
I/

toa = FE COS f, to—= ér0 = — È cos wf,


Première phase :
AS

. . CES
Eos — 43 sin of, eo = — BV sin of,
Deuxième phase :
UI

exions
groupés en étoile suivant les conn trois
Les circuits secondaires étant O et les
é. m. entre le point neutre
Î.
qu’indique la figure 506 a, les ‘
BC

bornes ADG sont :


.
€oa = E cos of — 27/3)
&/6 — cos otsinr/6) = E cos (oi
on = 6on + een = E (sin &t cos ot sin r/6) = E cos (wi + 27/3).
cos r/6 — COS
Soc = 608 + 670 = E(—sin wf
TRANSFORMATEURS 715
ées : c’est aussi ce
On voit qu’on obtient bien un système de f. é. m. triphas
où les mêmes f. 6. m. sont repré-
que montre le diagramme de Ja figure 506b,
de Fresnel .

RY
sentées par des vecteurs et additi onnées par la règle
triphas é fournis se des couran ts équilibrés, en .
Supposons que le second aire
oc. Le diagramme de :
phase par exemp'e avec les f. 6. m. résultantes eoa, eo €t

RA
A
A

LIB
€ |

ITY
€ .
BB
ASE 1 —

S
ER
FiG. 506 a. | | FIG. 506 b.
NIV

que le courant est en phase avec la


la figure 506 b montre immédiatement
\3/2) dans les
f.é. m. (cos 9 = 1) dans la bobine OA, décalé de 30° (cos ç& —
bobines OB et OE, et décalé de 60° (cos 9 = 1/2) dans les bobines CD et KG.
LU

les différen tes bobines sont : -


fournies par
Les puissances

EL, . Que me = LB,


+ —) Co
RA

Pos =

fournissent des.
-_ La puissance totale est 3E1/2 et les deux phases du diphasé
Len + Pre — Pos‘+ Pos — 3E1/4. Les courants
NT

puissances égales, Poa +


nt qu'ils
pris sur le réseau diphasé sont donc équilibrés ; on montrerait facileme on
l'équati
sont en phase avec les tensions, en écrivant, pour chaque phase,
de
dés courants du paragraphe 448 et calculant vectoriellement les sommes
CE

courants secondaires qui y figurent.


\
I/
AS
UI
BC
R Y
RA
CHAPITRE XLI .

LIB
TÉLÉGRAPHIEET TÉLÉPHONIE SANS-FIL

Y
SIT
ER
utilise, pour la transmission
451. Généralités. — La télégraphie sans fil prévue
romagnétiques, dont l'existence a été
de ses signaux, les ondes élect
expérimentalement par Hertz’
théoriquement par Maxwell, et démontrée
NIV

installation de transmission par T. S. F. n'est


(chap. xxx1). Le schéma d’une
poste émetteur produit dans une
autre que celui de l’appareil de Hertz : un fréquence ;
à l'excitateur de Hertz, des courants de haute
antenne, analogue
ondes électromagnétiques ; le poste
l'antenne rayonne dans tout l'espace des
LU

ces ondes dans un cadre. ana-


récepteur peut recevoir les courants induits par nications par T.S. F.
premi ères commu
logue au résonateur de Hertz. Les
yant comme récepteur le
ont été réalisées en 1896 par Marconi, en emplo
RA

s de plus en plus sensibles pour déceler


cohéreur de Branly ; l'emploi d'appareil réception
,
fréquence dans le circuit de
r courants de haute
et amplifieJes
érablement les -transmis-
(cf. chap. xxx) a permis depuis d'améliorer cosid née par l'antenne per-
NT

ance rayon
sions, tandis que l’augmentation de la puiss :
leur portée ... ‘ -
mettait d'accroître dans les circuits
perme t d'obt enir
L'emploi des oscillations entretenues efficace
CE

véritables coura nts altern atifs d'inte nsité


d'émission et de réception de de transmission
e un régime permanent
constante, et d'établir de l’un à l’autr
s'établit entre le primaire et le
d'énergie, qu’on peut comparer à celui qui
alternatifs. Toute modification
secondaire d’un transformateur à courants
I/

ative de l'in-
ication corrél
de l'intensité d'émission se traduit par une modif rompus suivant le rythme
tensité de réception. Des coura nts d'émi ssion inter
AS

courants interrompus suivant je


. des signaux Morse donnent à la réception des formation en courants de
trans
même rythme, que l'on peut utiliser, après
pour recevo ir au son à l’aide d’un téléphone, ou, après
basse fréquence ($ 319).
UI

par enregistrement
recevoir
transformation en courants continus ($ 318), pour
ou d'us galva nomèt re à cadre mobile. Des cou-
à l’aide d’un appareil Morse signaux Baudot donnent
des
rants d'émission interrompus suivant.le rythme
BC

rompu s suiva nt le même rythme,qui peuvent, -


à la réception des courants inter le relais d’un Baudot ré-
après redressement par un détecteur, actionner |
cepteur. ° Fr |
nt les modulations pro-
Si l'intensité des courants d'émission varie suiva ces
courant de réception reproduit
duites par un microphone, l'intensité du
EMISSION 717
redressé, obtenu après détection, traverse un.
modulations; si le courant
émis devant le microphone : c’est

Y
téléphone, le téléphone reproduit le son
là le principe de la téléphonie sans fil. .

AR
IBR
I — ÉMISSION

u
452. Antenne d'émission. — Nous avons vu qu'un oscillateur parcour

YL
rayonne r le plus d'énergi e pos-
par un courant de haute fréquence doit, pour
avons vu également qu'un oscil-
‘sible, être un oscillateur ouvert ($ 328); nous
lateur constitué par un conducteur

SIT
linéaire, réuni à une de ses extrémités
au sol et isolé à l’autre, possède une
longueur d’onde propre, égale à
quatre fois la longueur du conducteur ER
{$ 333). "
Les premières antennes étaient cons-
.tituées simplement par un conducteur
NIV

métallique AB disposé verticalement,


et réuni au sol à sa partie inférieure
(fig. 507): les. antennes d'avions sont
également constituées par un fil verti- |
LU

| ou C
. cal: il pend librement, et est réuni à sa A | E
partie supérieure à la masse de l'avion. TLTTITTITT Te DTTTTIT d TTT PTIT
qui joue le rôle du sol. La longueur : FIG, 507. Fic. 508. FIG. 509.
RA

d'onde propre de l'antenne est sensible-


* ment égale à quatre fois sa hauteur; on peut la diminuer en intercalant un
condensateur C entre l'antenne et le sol (fig. 508) : l'addition de ce conden-
NT

sateur, en série avec celui que constitue l'antenne, a pour effet de diminuer
I 1e: : . : ,
ia capacité du circuit oscillant ( & = Y &) et, par suite, de diminuer sa pé-
CE

riode propre. Le plus souvent, on cherche au contraire à augmenter la.lon-


gucur d'onde propre

vs
1
B
de l'antenne, en aug-
mentant. sa self-in-
I/

É duction par l'addi-


tion d’une bobine L
AS

(fig. 509), qu'on ap-


pelle la self d’antenne.
- On emploie presque
UI

F1G. 510.
toujours ‘aujourd’hui
sommet
des antennes à grande capacité propre, qu’on réalise en disposant au
un fil horizonta l AB (fig. 510). Le mode de vibration de ce fil est
BC

du fil vertical
nœud de poten-
à peu près le même que s’il était vertical; il existe toujours un
au sol, un nœud de courant à l'extré mité isolée B, et la
tiel au point À relié
égale à quatre fois la
longueur d'onde propre de l'antenne est sensiblement
tal forme avec le sol un condens ateur quicrée
longueur du fil AB. Le fil horizon
\
SANS FIL >
718 TÉLÉGRAPHIE ET TÉLÉPHONIE
ma-
parcourent créent un champ

Y
ants qui le
un champ électrique É; ies cour e
forment l'onde électromagnétiqu

AR
alternatifs
gnétique ra et ces deux champs même dans toutes les directio ns :
n'est pas la
rayonnée. L'énergie rayonnée AB, du côté de l'entrée de poste
A.
ction du fil
“elle est maxima dans la dire ment l’an-
rayonnée, -on constitue générale

IBR
Pour augmenter la puissance C'es t ainsi que le poste
es ou convergents.
tenne par plusieurs fils, parallèl orte une ante nne à 16 fils parallèles,
, comp
de Croix-d'Hins, près de Bordeaux un rectangle
orté s par huit tour s de 250 mètres de hauteur, qui forment
supp Sa capa cité est de

YL
400 mètres de larg eur;
de 1.200 mètres de ongueur Sur L | |
ofarad.
l'ordre de 50 millièmes de micr pote ntie l auqu el on peut
tée que par le
La: puissance du poste n'est limi ique des
ne, c'es t-à-dire par la rigidité diélectr

SIT
porter l'extrém ité de jl’a nten 100. 000 à
ve à des tensions de l'ord re de
isolants qui la süpportent : on arri - ‘ -
200.000 volts. 7 onne lle aux
ergie rayonnée est proporti
Pour une période. déterminée, l'én es >
ER carrés des
É et H, et par conséquent aux
carrés des grandeurs des champs de l'antenne et à, du courant à
sommet
valeurs efficaces V, du potentiel au être représentée par une expression de
peut
sa base. La puissance rayonnée
NIV

par effet
à celle qui représente la puissance dissipée
la forme pig, analogue p s'appelle la résistance de rayon-
le coefficient
., Joule dans un conducteur :
nement de l'antenne. de façon que la puissance perdue
L’antenne doit naturellement être montée petite par rapport à la puissance
LU

soit
par effet Joule dans le circuit oscillant par
les diverses résistances soient petites
rayonnée, c'est-à-dire de façon que La résistance la plus grande est
rapport à la résistance de rayonnement. d'ail-
de l'antenne avec le sol; il faut
RA

généralement la résistance de contact au-dessous de l’antenne


du sol situées
leurs emarquer que toutes les parties On'est .
parcourues par des courants induits, et dissipent de l'énergie.
sont de terre, de réunir l’an-
NT

de la prise
souvent obligé, pour réduire la résistance dimensions, enterrées dans le sol,
grandes
tenne à des plaques métalliques de à
horizontale une nappe de fils, placés
ou de tendre au-dessous de l'antenne plusieurs points. Ce dernier
CE

à la terre en
quelques mètres du sol, et réunis la
a été employé pour l'antenne transcontinentale de Sainte-Assise;
arufice est de 0,19 ohm, et on a pu
de rayonnement de cette antenne
fils d'antenne, ligne de terre et terre,
résistance
réduire la somme des autres résistances,
rapport de l'énergie rayonnée à l'énergie
I/

à 0,35 ohm. Le rendement de l'antenne,


est alors 0,19 : 0,54, soit 35 0/0.
. totale consommée dans l'antenne, du
AS

d'une antenne varie en raison inverse


La résistance de rayonnement comme celles de
les grandes antennes,
carré de la longueur d'onde. Pour destinées à l'émission de longueurs
qui sont
Croix-d’Hins ou de Sainte-Assise,
UI

d’ohms;
elle n'est que de quelques dixièmes
d'onde de l'ordre de 15.000 mètres, des antennes construites pour
ohm pour
elle peut atteindre et dépasser un de mètres, elle peut dépasser
centaines
- des longueurs d'onde de quelques
BC

mètres de hauteur destinées à l’émis-


15 ohms pour les antennes de quelques comprises entre 15 et 40 mètres.
d’onde
sion des ondes courtes de longueurs
d'une dizaine d'ohms les résistances
Comme il est facile de réduire au-dessous
d'atteindre dans l'émission des ondes
-passives de ces antennes, il est possible
de 60 0/0, inaccessibles aux ondes longues.
courtes des rendements de l’ordre
- ÉMISSION _- 719

re part une meilleure utilisation de


* ©. Les ondes courtes permettent d'aut
é de la concentrer dans une direction

Y
| l'énergie rayonnée, grâce à la possibilit
à ondes projetées. Leur principe est
donnée par la construction d'antennes

AR
parag raphe 337.: une série d'antennes verti-
celui que nous avons indiqué au présentant entre,
par des courants
cales parallèles équidistantes, parcourues
rayonne l'énergie électromagnétique
eux des différences de phase égales,

IBR
n optique, de sorte que toute l'énergie
comme les fentes d’un réseau de diffractio
tions privilégiées. En particulier, si
est concentrée autour de certaines direc e et'si tous les
la longueur d'ond
. l'équidistance des antennes est inférieure à
a d'éne rgie rayo nnée que dans la direction not-

YL
courants sont en phase, il ny
e pratiquement un tel système
male au plan du rideau d'antennes. On réalis
de scie que. représente la figure 510 bis.”
d'antennes par l’antenne en dents ence telle que
rs
#4" et nn, a une fréqu
L'énergie, amenée par les conducteu

SIT
à une demi-longueur d'onde;
chaque élément rectiligne ait une longueur égale sont des nœuds du cou-
a", b, b', etc.,
dans ces conditions, tous les sommets 4,
figure, les composantes verticales
rant, et, comme l'indiquent les flèches de la
, le même sens dans tous les éléments ”
des courants ont, à un instant quelc onque ER
NIV
LU
RA

Fic. 510 bis.


NT

pour la propa-
de l'antenne. Ce sont ces composantes seules qui interviennent
dansle plan horizont al, et l'anten ne fournit une émissio n localisée dans
gation
à la fois vers
le plan vertical normal au plan de l'antenne: L'énergie est émise
CE

l'arrière : on renvoie vers l'avant celle qui est émise en arrière


l'avant et vers
en disposant, à une distance égaleà- en arrière de l'antenne, un réflecteur cons-
ue à l'antenne propre-
titué simplement par un système de fils coudés identiq
I/

ment dite. . :
dans le même
Pour augmenter l’énergie rayonnée, on peut superposet
IAS

à celui de la figure 510 bis,


plan vertical plusieurs éléments identiques L'an-
prend l'aspect d’un grillage à mailles carrées,
-de sorte que l'antenne
de Sainte-Assise est formé: de deux. baies juxta-
‘ tenne à ‘ondes projetées :
en dentsde scie, disposés
posées; chacune d'elles comporte six fils coudés
U

des autres, chaque fil comprenant 10 éléments demi-


les uns au-dessus et, comme..elle
éléments demi-onde;
onde: chaque baie contient donc 60
BC

de 15°,50, Sa largeur.est environ 55 mètres et


est construite pour l'onde
l'emploi des ondes courtes
sa hauteur environ 35 mètres. On voit combien et par suite la difficulté
projetées permet de réduire l'encombreme nt
| ,
d'installation et le prix des antennes.
s ?
.720 = TÉLÉGRAPHIE ET TÉLÉPHONIE SANS FIL

dispositif employé pour


. 453. Production des ondes amorties. — Le
diffère pas, en principe,
produire dans l'antenne des oscillations amorties ne
Les trains d’oscillations
de celui que nous avons étudié au paragraphe 311.

Y
amorties, de période T = 27 VLC, sont produits, dans un circuit de self-
C, chargé à une
induction L, par la décharge d’un condensateur, de capacité

AR
différence de potentiel V. |
dans le circuit de
Les oscillations pourraient être produites directement
interca lant l’étince lle entre l'anten ne et la terre. Dans ce cas,
l'antenne, en

IBR
qui est toujour s faible; comme on
la capacité C est la capacité de l'antenne, trop
des étincel les très longues , à cause de la valeur
ne peut pas employer el V
nce de potenti
élevée de leur résistance et de leur amortissement, la différe

YL
mise en jeu à chaque
ne peut pas être extrêmement élevée, et l'énergie 3 CV2
e oscillante dans un
décharge est faible. Aussi produit-on toujours la décharg
par inducti on sur le circuit d'anten ne, par l'un ou
circuit primaire, qui agit

SIT
$ 314).
l'autre des montages Tesla ou Oudin (fig. 380 et 381,
le circuit primaire
On peut alors augmenter la puissance en employant dans
conden sateur s de grande capacit é. On remarq uera ‘qu’on
- une batterie de
ions, c'est-à- dire la longueur
augmente en même temps la période des oscillat
d'onde : les émissions à grande puissan ce ne peuven t ER
être
grande
obtenue
— on
s qu'avec
a atteint
de grandes longueurs d'onde. Quand la-puissance est up :
ts — l'éclate ur chauffe beauco
des puissances d’une centaine de kilowat
NIV

et faire éclater les étincelles


on doit le refroidir par un violent courant d'air,
pas toujours du même
. entre des surfaces tournantes, pour qu’elles ne partent
usure trop rapide du métal.
point et ne produisent pas une
LU

| s
Courant de basse fréquence : Courant de haute tiéquente
Courant continu: £‘ Circuit de Circuit Antenne
_ Circuit d'excitation! Circuit de charge du condensateur ;; décharge d'antenne
RA

de l'alternateur Basse tension Haute tension ;;


!i
cmmmeemsee

:
1
4;
;
$
i'
NT
CE
I/
AS

De. Fic. sut

de
Il y a intérêt, pour augmenter la puissance, à augmenter le nombre
UI

seconde; il est surtout extrêmement important, pour


trains d'ondes par
d’onde
assurer une réception facile et sûre au téléphone ($ 319), que les trains
. La charge et la décharge du con-
se succèdent avec une fréquènce musicale
BC

doivent être répétées 500 où 1.000 fois par seconde : on


densateur primaire
du secondaire d'un
y arrive facilement en le réunissant aux deux. bornes
»
ÉMISSION . D Le 7
transformateur à courants alternatifs ordinaire, dont le primaire’ est alimenté
par un alternateur à fréquence musicale. - ' ° ‘
À
Le schéma du montage est représenté par la figure 5Ix : l'alternateur

Y
C par l'intermédiaire du transformateur T; la dé-
charge le condensateur
par
‘charge s'effectue par l'étincelle E, dans le circuit CL,, et l'énergie passe,

AR
le transformateur de Tesla L.L,, dans le circuit d'antenne. La self Li du cit-
cuit primaire et la self d'antenne L, sont des ‘selfs variables: leur réglage per-
met de régler la longueur d'onde, et de mettre les deux circuits en résonance.

IBR
Leur couplage est d’ailleurs toujours assez lâche, de façon que les oscillations
d’accouplement aient des périodes voisines’ des périodes propres des deux cir-
cuits ($ 315). De même, le circuit de l'alternateur contient une self S, dont,
le réglage permet de mettre en résonance, sur la fréquence de l'alternateur,

YL
l’ensemble des deux circuits basse fréquence, entre lesquels le transformateur
à noyau de fer T établit un couplage très serré. | 2.
” Pour la manipulation, il y a avantage à ce que le manipulateur M coupe

SIT
des courants aussi faibles que possible. On le dispose en dérivation sur le
rhéostat R qui règle le courant d’excitation fourni à l’inducteur 1 de l’alter-
nateur par l’excitatrice D. Dans la position de repos, l'alternateur est peu
excité, et la différence de potentiel qu’il fournit est insuffisante pour faire
ER
- éclater l’étincelle E; quand on abaisse le manipulateur, l'excitation augmente,
et l'étincelle jaillit. _- x | :
Les ondes amorties ne sont plus employées, avec’ l'émission à étincelle musi-
NIV

cale, que pour les postes à faible puissance (moins de 300 watts) installés à
bord des navires,et en particulier pour les postes de secours, obligatoires sur
certains navires à côté des postes du service commercial. Comme les récepteurs
ne séparent bien les ondes des différentes longueurs d’onde qu'à la condition
LU

au’elles soient entretenues ($ 457), l'émission d’un signal de détresse en ondes


amurties ne peut manquer d'attirer l'attention de toutes les stations de bord
qui se trouvent dans le voisinage. ° E ‘
RA

. 454. Production d’ondes entretenues. — Le premier dispositif qui ait .


été utilisé industriellement pour la production des oscillations entretenues dans
NT

l'antenne est l’arc que nous avons décrit au paragraphe 313. -L'oscillation
fondamentale d’un arc est malheureusement toujours accompagnée d’harmo- :
niques et d’oscillations parasites ; aussi les arts ont-ils aujourd’hui totalement
CE

disparu de la technique des radio-communications.


On employa ensuite des alternateurs haute fréquence, qui donnent directe-
des courants alternatifs ayant des fréquences de l’ordre de 20.000 et
ment
I/

correspondant à des longueurs d'onde de l'ordre de 15.000 mètres. Pour


assurer-avec ces longueurs d'onde les services transcontinentaux (cf. $ 459),
AS

on était arrivé à des puissances de plusieurs centaines de kilowatts rle poste


de Sainte-Assise, près de Melun, installé en 1921, possédait deux alternateurs
de 500 kilowatts, pouvant mettre 1.000 kilowatts dans l'antenne. Mais la pos-
UI

sibilité d'assurer ces communications en ondes courtes avec des puissances


élec-
beaucoup plus faibles et le développement de la technique des lampes
les .
troniques ont fait disparaître les alternateurs comme avaient déjà disparu
BC

arcs. : , ‘ 7
postes à lampes : nous
Les postes que l’on construit maintenant sont tous des
FIL
722 … TÉLÉGRAPHIE ET TÉLÉPHONIE SANS
313 et 361, commen ploi .des
. l'emt
‘avons déjà indiqué, aux paragraphes ues d'un
d'entretenir les oscillations électriq
Jampes à trois électrodes permet oyés dans les

Y
mont ages empl
e 512 donne le schéma d'un des
circuit. La figur es.
| postes d'émission à petites lamp

AR
llan t de l'antenn e
fintenne Le circuit osci
contient une bobine À qui fait
circuit de plaque de la
partie du

IBR
le
lampe; il agit d'autre part Sur
élec-
circuit de grille pat influence
trostatique, par l'in term édia ire d'un

<
o
w
o

teur régl able .C. Il tran s-


* condensa
|

YL
met ainsi de l'énergie au circuit
cir-
de grille; la lampe restitue au
AN

cuit de plaque, c'est-à-dire au


.

SIT
circuit oscillant de l'antenne, .une
me
énergie plus grande, et le régi
cès
permanent est atteint quand l'ex
de l'énergie restituée par la lampe
ER ce
au circuit de plaque sur celle que
circuit lui fournit est égale à l’én er-
gie perdue par l'effet Joule et par
NIV

le rayonnement de l'antenne. La
longueur d’onde. d'émission peut
es
être réglée, dans de très. larg
limites, en modifiant la self d’an- .
LU

| FFE
| _ tenneL.. | :
FIG. 512. : Pour émettre des signaux, il suffit
M,
: . d'interrompre, parlemanipulateur
RA

émett re en télép honie , il


nement. Pour
l’un des fils nécessaires au fonction l’int ensit é,
courant d'antenne en modulant
suffit de moduler l'intensité du ne B
courant de grille; on dispose en série avec la bobi
beaucoup plus faible, du se tra-—
NT

parle : ses variations de résis tance


le microphone devant lequel on , qui se repro -
latives du courant de grille
duisent par des variations corré ant de plaqu e et le cour ant
, dans le cour
duisent, considérablement amplifiées
CE

Vo .
d'antenn e. , la sourc e — redres-
est fourn ie par
L'énergie rayonnée par un poste à lampes
mo — placée dans le circuit de
seur alimenté par le secteur alternatif ou dyna
fournie est employée à échaufter
_plaque. Mais la plus grande partie de l'énergie ement ne dépasse guère 30 à
I/

rend
la plaque lors du choc des électrons : le
it employer une tension plaque
40 ofo; Avec les premières lampes, on pouva ensité moyenne égale à 30 mil-
AS

d'int
de 320 volts et avoir un courant de plaque
s; la puiss ance consommée était de l’ordre de 10 watts, et la puissance
liampère . L
mise dans l'antenne de l’ordre de 3 ou 4 watts.
UI

mais
ant plusieurs lampes en parallèle;
On augmente la puissance en mett plus consi dérab les en empl oyan t
beau coup
on l’augmente dans des proportions de plaqu e plus élevée,
supporter une tension
des lampes plus grosses, pouvant
BC

e surface, pouvant émettre davan-


et munies d’un filament de plus grand ont augmenté progressivement en
réali sées
tage d’électrons. Les puissances nombre
plaque : il existe un très grand
‘même temps que la tension de
| : 723
ÉMISSION
tensions de l'ordre de
à 30 kilowatts, avec des
de postes . donnant 15 une tension de
lampes capables, avec
10.000 volts, et on a réalisé des owatts dans l’antenne. Une telle lampe

RY
kil
20.000 volts, de mettre 100 à 120 kilowatts,
nce d'alimentation de 200 à 250
. consomme d'ailleurs une puissa e de l'énergie
ant 5 à ro kilowatts, et le rest
le chauffage du filament employ Sur la pla que : il est
chocs des électrons
étant transformé en chaleur lors des

RA
cul ati on d’e au. "Le s lam pes de
par une cir
. nécessaire de refroidir la plaque org ane s sont
ent des lampes dont tous les
puissance sont encore généralem elle on a fait le vide
en verre, dans laqu
contenus dans une ampoule scellée

LIB
-
es ; mais on empl oie aussi des lampes démontables à enve
une fois pour tout le vide
e entreti {ent constamment
loppe métallique,.dans lesquelles une pomp
au cours du fonctionnement. - et très
d'obtenir des oscillations très pures

ITY
Les postes à lampe s permette nt
qui sont néces-
stables. Pour obtenir les fréquences parfaitement constantes
de réception et aux émissions de télé-
saires à l'emploi des méthodes modernes un maître-oscillateur à
phonie, on produ it généralement les oscillations par ation

RS
c'est après plusieurs étages d'amplific
quartz piézoélectrique ($ 327), et de grille des lamp es de puis-
au circuit
que ces oscillations sont transmises , les coura nts télé phoniques
En Télép honie
sance dont nous venons de parler. ne placé dans un
IVE
sont produits par un micropho
à transmettre, courants qui réseaux géné raux de télép honie, sont aussi
auditorium ou chez un abonné des sance
avant d'agir sur la lampe de puis
amplifiés par une série de lampes qu'elle four nit à l'an tenn e, tandis
pour moduler le courant de haute fréquence sur le circuit de grille de l’un des
UN

ctue
qu'en Télégraphie la manipulation s'effe
étages de cet amplificateur de modulation.
La question de la propagation des
455. Propagation des ondes. —
L

domine toute la technique desradio-com-


ondes hertziennes autour de la terre de et des puis-
RA

le impose des longueurs d'on


munications, par le choix qu’el de la prop agation sont
es distances, les lois
sances à employer. Aux très petit e quel conq ue se-p ropa gean t rectiligne- .
natur
celles d'une onde cylindrique de on; mais dès que la
NT

partir de l'antenne d'ém issi


ment dans le plan horizontal à modi fiée s par l'exi stenc e de la
ètres, elles sont
. portée dépasse quelques kilom ainsi que la pro--
de’ l'atmosphère. C'est
courbure de la terre et les propriétés la nuit que le jour, et sur mer que sur
CE

x
pegeton se fait en général mieu .
Te. N a”
expé rime ntal es ont sur tou t porté sur la propag
. Jusqu'en 1919, les études r de tell es
supérieure à 500 Im êtres. Pou
tion des ondes de longueur d'onde êtr e rep ré-
I/

t
reçue à la puissance rayon née peu
ondes, le rapport de la puissance x ne
teur € Vi, de sorte qu'aux,
AS

empirique contenant le fac


sentée par une formule ssa pui ssance d'émission donnée
nce reçue, pour une
grandes distances la pui la diminution du ren
dement
c la lon gueur d'onde à, malgré à choisir pour les radiocom
UI

jou rs ave
On avait ét é ainsi amené
croît tou
de l'antenne émettrice.
arce
grandes que Îa d istlques
des lon gue urs d'o nde d'autant plus loy ient de que
municatio ns
plus gra nde ; les lon gue urs d'onde emp ées alla d'un avion avec
ir est
BC

franch côtières ou celles


r les communications nsatlan”
centaines de mètres pou
25. 000 mèt res pour les communications trad'ailleurs
15.000 et communicatio ns étai t
le sol jusqu’à reçue dans ces dernières
tiques. La puissance
+

724 TÉLÉGRAPHIE ET TÉLÉPHONIE SANS FIL -

extrêmement faible, et il fallait dépenser plusieurs centaines de kilowatts


dans l'antenne d'émission pour recueillir des fractions de microwatts dans

RY
lantenne de réception. = ee 7
Depuis 1920, ‘les etudes ont été: étendues aux ondes courtes, de longueurs
d'onde comprises entre 10 et 150 mètres, et ont montré que des modifications

RA
profondes des phénomènes de propagation apparaissent lorsqu'on abaisse la
longueur d'onde au-dessous. de 200 mètres. Les puissances reçues peuvent
être incomparablement (102 ou 16%) fois plus grandes que ne l'indique la for-

LIB
mule empirique que nous signalions tout à l'heure: on a pu traverser l'Atlan- .
tique avec une puissance d'émission de 2 watts. Mais en même temps, les phé-
nomènes deviennent beaucoup plus complexes; il existe des zones de silence, .
c'est-à-dire qu’une onde qu’il est impossible de détecter à quelques centaines de

Y
kilomètres de la station d'émission est à nouveau reçue à quelques milliers de
kilomètres; l'intensité de la réception varie dans de très grandes proportions

SIT
avec l'heure de la journée, uné communication très facile la nuit devenant
impossible le jour; les signaux s’affaiblissent ou même disparaissent subitement .
pendant quelques secondes pour reprendre ensuite leur intensité primitive.
ER
Ces irrégularités de transmission ont longtemps empêché l’utilisation des
ondes courtes aux services commerciaux, et ce n'est qu’assez récemment que
l'on a réussi à profiter effectivement de l’économie considérable de puissance
NIV
qu'entraine leur emploi pour les liaisons transatlantiques ($ 459). |
L'explication théorique des divers phénomènes qui se présentent dans la
propagation des ondes autour de la Terre est encore fort incomplète. Il est
certain depuis longtempsque les phénomènes de diffraction ne suffisent pas à
LU

expliquer cette propagation: les études sur les ondes longues conduisirent à .
admettre qu’elles se propagent dans l'atmosphère terrestre entre deux sphères
conductrices, constituées l’une par le sol, l'autre par les régions supérieures
RA

de l'atmosphère. L'existence
de cette couche atmosphérique conductrice, dont
la base serait à une altitude de 80 à 100 kilomètres, est due sans doute à l’ioni-.
sation intense produite dans l’air à basse pression par les rayons cathodiques :
et les rayons ultra-violets provenant du soleil; elle est confirmée par l’étude-
NT

du magnétisme terrestre et des aurores boréales. La propagation d’une onde


le long de la surface courbe de la Terre serait donc due en somme à une série de
réflexions, accompagnées d’une absorption partielle, sur les deux surfaces sphé-
CE

riques conductrices. Quant aux différences d'intensité entre les réceptions


diurnes et les réceptions nocturnes, elles seraient dues à ce que les rayons £0-
laires produisent dans la journée l’ionisation de couches relativement basses
de l’atmosphère, ce qui fait que les rayons s’incurvent avant d’avoir atteint
I/

la couche supérieure et reviennent à la Terre, non sans avoir été partiellement


AS

absorbés par le milieu légèrement conducteur.


© Les nombreuses expériences faites depuis quelques années sur la propaga-
tion des ondes courtes semblent bien confirmer cette théorie dans ses grandes
UI

lignes. L’explication de l'absorption par la conductibilité ionique de l'atmo-


sphère rend bien compte dé la faiblesse de cette absorption pour les ondes de
haute fréquence (A < 200 m.), les oscillations des ions sous les fréquences éle-
BC

vées ne pouvant pas prendre une amplitude suffisante pour emprunter beau-
coup d'énergie à ces ondes. D’autre part, l'explication des zones de silence est
extrêmement simple (Âg. 513) : une telle zone commence au pointÀ où cessent
d’être perceptibles les rayons directs OA, amortis par les pertes par courants
\

RÉCEPTION . ot 725
au point C,
les obstacles rencontrés; elle cesse
induits dans le sol et dans tous B la couche
qui ont rencon trés en
où parviennent les premiers rayons OBC

RY
ionisée sous un angle d’inci-
‘ E .
dence suffisant pour assurerla D
réflexion totale. Maisilne faut couche conductrice.
"

RA
pas se dissimuler que de nom-
breux détails restent à ex-
pliquer; la propagation des’ A O

LIB
ondes dépend essentiellement
G TITI PTT TIT TT TE
ZSIIITITITITTIT TT TITI TT
,
de atmosphère et de son état -Sol. F1G. 513.
d’ionisation ; ils'agit 1à de phé-
nomènes analogues à ceux que l'on né soit pas encore
météorologie,-et il n’est pas étonnant

Y
qu'étudie la
qui peuventYagir:
arrivé à distinguer les multiples influences

SIT
T1, — RÉCEPTION
ER
réceptions se faisaient toujours autre
-.
456: Cirouit de réception. — Les ssion. Lorsque l’onde électro-
d'émi
fois sur une antenne, analogue à l’antenne Fi
NIV
.

ée d’un fil vertical AB (fig. 514),


. -

nne form
.

magnétique E, H arrive sur une ante


. > >

à lanterne, y produit un courant.


le champ électrique alternatif É, paraïlèle d’une force électro-
L'antenne, de hauteur L. est le siège tenue de pulsa-
entre
LU

B motrice El; si l'ond e est. une onde


circuit
ant créé dans le
tion w, l'intensité efficace du cour
par la formu le usuelle des courants
d'antenne est donnée
RA

alteïnatifs :
É, 1 .
=
Vr+ (Lo — a)
NT

n aussi intense que


On obtient un courant de réceptio tenne en résonance.
mettant le circuit de l'an
possible en
CE

des ondes à recevoir (LCuw? == 1), et en


sur la période
résistance. On réalise la
réduisant autant que pussible sa propre de l'antenne,
résonance en modifiant la période et d'augmenter la
perm
par l'addition d'une self L, qui
I/

teur C, qui permet de la “dimi-


z période, ou d’un condensa rayo nnan t peu, c'est-à-
nuer. On emploie des antennes
AS

Terre stan ce de rayo nnem ent, et on


FIG. 514 dire ayant une faible rési de l’antenne, de
stances
réduit autant que possible les rési .
de terre.
la bobine de self, et surtout de la prise
UI

tance de prise de terre, et on réduit


On supprime complètement la résisant Sur Un circuit oscillant fermé. Le
Ja résistance de rayonnement, en recev dans son principe, au résonateur de
ique,
circuit de réception est alors ident
BC

par un cadre À de quelques mètres de côté,


Blondlot ($ 320); il est constitué réglable C
ues spires de gros fil, fermé sur un condensateur
comportant quelq
‘726 | TÉLÉGRAPHIE ET TÉLÉPHONIE SANS FIL
qui permet de réaliser la résonance. Si le champ magnétique H de l'onde à

RY
recevoir est perpendiculaire au plan du cadre, et si le cadre comporte # spires
de’surface S, le flux magnétique qui traverse le circuit de réception est SH,
et la force électromotrice induite est 1S 4H / di; sa valeur efficace est 7SuH,.

RA
. De même qu’un oscillateur fermé rayonne moins d'énergie qu’un oscilla-
teur ouvert, de même un cadre fermé reçoit moins d'énergie qu’une antenne
de dimensions comparables; maïs l'emploi des amplificateurs ($ 361) permet

LIB
aujourd’hui de recevoir. avec une énergie très faible, et la plupart des récep-
‘ tions se font sur cadre. L'un des avan-
A tages du cadre est que la f. 6. m. qui y
| est créée dépend de la direction d'où pro-

Y
vient l'onde : elle est maxima quand le
champ magnétique est normal au plan

SIT
du cadre, c'est-à-dire quand le cadre est
orienté dans la direction du poste émet-
teur; elle est nulle quand le cadre est
ER
orienté dans la direction perpendiculaire.
Il est par conséquent possible d'installer
un poste récepteur à proximité d’un
NIV
poste transmetteur, et de recevoir pen-
| dant la transmission même, à condition
= d'orienter le cadre de façon qu'il ne re-
| . çoive pas l'émission du poste transmetteur
LU

C .. voisin. Signalons en passant que la dé-


Fo. 516. termination de l'orientation à donner à
. . un cadre mobile pour cesser de recevoir
un poste est assez précise pour fournir la direction de ce poste avec une
RA

erreur qui ne dépasse pas x degré : c’est le principe de la radiogoniométrie,


utilisée pour renseigner sur leur position les navires ou les avions.
Il est à noter que les avantages de sélectivité suivant la direction des ondes
NT

se retrouvent, pour les ondes courtes, dans l'emploi à la réception d'antennes


identiques à l'antenne d'émission à ondes projetées décrite à la fin du para-.
graphe 452, . 7
CE

457. Syntonie. — La multiplication des communications de télégraphie


. sans fil exige qu’il soit possible de recevoir la transmission qu’on veut écouter
I/

sans qu'elle soit brouillée par les autres transmissions, faites simultanément
par d’autres postes sur des longueurs d'ondes différentes. L'onde de longueur
AS

d'ondex, sur laquelle est accordé le circuit de réception, doit y produire un.
courant appréciable; l'onde de longueur d'onde à + Ax ne doit y produire
‘ qu'un courant faible. On obtient ce résultat en réalisant une résonance aiguë :
UI

. il faut pour cela réduire autant que possible la résistance du circuit de récep-
tion, donc recevoir sur cadre. ‘
La syutonte, c’est-à-dire l’acuité de la résonance, est accrue en observant
BC

le courant dans un circuit oscillant secondaire S (fig. 517), sur lequel le circuit
d'antenne agit par un couplage assez lâche pour que chacun des circuits ré-
sone, sur la force électromotrice à laquelle il est soumis, comme s'il était seul.
Supposons les deux circuits accordés sur la longueur d'onde à, et ayant des
RÉCEPTION : : : 72
dans l’un d'eux conserve une
résonances égalemient aiguës; lorsque la f. é. m. e passe der à À + Aù, l'in- ‘
et que sa longu eur d'ond
| valeur efficace constante, f. é. m. dans

RY
x à o,1. Lorsque la
__tensité correspondante du courant tombe de + A2, l'in-
“J'antenne reste constante, et que sa longu eur d'ond e passe de x à
enne tombe de : à 0,1; il en est de même de la f.é. m.
tensité du courant d'ant

RA
secondaire est réduite, non pas
dans le secondaire, et l'intensité du courant
Le
dans le rapport de 1 à 0,1, mais dansle
rapport de 1 à 0,01. En réalité, l’amélio- Antenne |

LIB
ration de la syntonie par l’adjonction
d’un circuit secondaire est encore plus
grande, car ce circuit, dont les dimensions
sont petites et le rayonnement nul, peut

Y
avoir une résistance plus faible que le
circuit d’antenne, et fournir par lui-même

SIT
une résonance déjà aiguë. | |
On arrive facilement à réaliser une
syntonie permettant de séparer complè- ER
- tement deux émissions dont les longueurs
d'onde diffèrent de 1 à 2 0/0. On peut
ainsi faire des centaines detransmissions .
NIV

simultanées, échelonnées de 2 en 2 0/0, :


dans toute la gamme des longueurs
- d'onde qui s'étend de 45 mètres à,
30.000 mètres: chaque poste récepteur
LU

© accorde-ses deux circuits sur la réception ‘


qu'il veut prendre, et n'entend. que
celle-là. Remarquons d'ailleurs que la -. 16. 517.
sélection est encore facili tée par l'orien - | .
RA

par le choïx
tation du cadre, et dans la réception à l’hétérodyne (g 319),
- du son-de réception. Le : .
de remar quer que le temps nécess aire à l'établissement du régime
Il importe
NT

est d'autant plus long que


d'oscillations forcées dans le circuit de réception
est plus faible , et la résonance plus aiguë (S$ 302 et 303).
son amortissement
n'est possible que grâce à l'emploi des
La réalisation d’une syntonie aiguë ante : c'est la principale
CE

const
ondes entretenues,. à période rigoureusement des ondes entretenues
s qui ont condu it à généra liser la substi tution
des raison e d'émission représente
parfai te de la périod
aux ondes amorties. La stabilité er dans les postes d’émis-
condi tions les plus diffic iles à réalis
d’ailleurs une des
I/

* noës
es. On y arrive, par des procédés que
sion puissants, surtout en ondes court émet teur de faible puissance
rons pas ici,en asservissant le poste à un
AS

ne décri
façon que Sa stabilité soit suffisante.
qu'on peut plus facilement construire de
problème de la réception est
458. Détection et amplification. — Le
UI

é aux parag raphes 318 et 319 : ils agit


identique à celui que nous avons étudi
courants de haute fréquence et d'in-
de déceler l'existence dans un circuit de déjà décrits;
Les dispositifs employés sont ceux que nous avons
BC

_ tensité faible.
lorsque la puissance disponible
ils-permettent d'obtenir une réceptionre forte
du centième de microwatt.
sur l'antenne de réception est de l'ord
Si l’on reçoit des ondes amorties, il suffit ($ 319) de placer en dérivation
ne 47
BRUHAT, 4% éd. FU
=

728 . TÉLÉGRAPHIE ET TÉLÉPHONIE SANS FIL,


,

entre les bornes du condensateur C, (fig. 518) un circuit constitué par un’

RY
détecteur à galène D et un téléphone T : pendant l'émission des signaux, on
entend dans le téléphone un son dont la fréquence est celle des trains d'ondes
de l'émission. Avec üne émission musicale, on obtient une note pure, facile

RA
à distinguer. Les téléphones employés sont des téléphones de grande sensi-
—_—_- : - bilité et de grande résistance :
"Antenne - . ‘ (2.000 à 3.000 ohms) ; on shunte
le téléphone par un petit con-

LIB
| |
‘densateur C’ qui permet aux
oscillations de haute fréquence
de parvenir au détecteur. Le

Y
même montage permet dé re-
cevoir les communications par

SIT
téléphonie sans fil : aux ondes :
. . entretenues reçues par l'an-
_- tenne correspondent des cou-
Terre

|
Fie, 518,
| ER
« rants redressés dont l'intensité
reproduit les modulations de
| l'intensité des ondes; le télé-
IV
phone T, traversé par ces courants, reproduit les sons émis devant le micro-
phone qui module l'émission. * | n :
Si, au contraire, on reçoit par le même montage les signaux Morse ae la,
UN

télégraphie sans fil en ondes entretenues, le téléphone est parcouru, pendant


toute la durée d’un signal, par un courant redressé d'intensité constante, et
ne rend aucun son: On emploie alors la réception par battements. On place,
à côté du circuit secondaire de réception, un petit oscillateurà lampes, dit
AL

hétérodyne, réglé sur une fréquence v’ un peu différente de la fréquence v des


. ondes à recevoir. Il se superpose, aux oscillations à recevoir de fréquence v,
TR

. des oscillations de fréquence v’ induites par le circuit de l'hétérodyne, et on


perçoit dans le téléphone T, après détection, un son de fréquence # = v — v"
($ 319). Comme on peut agir à volonté sur la fréquence et sur l'intensité du
N

- courant produit par l’hétérodyne,'on peut amener le son à avoir la hauteur #


pour laquelle le téléphone et l'oreille présentent le maximum de sensibilité,
CE

et on peut amener l'intensité efficace moyenne du courant qui traverse le


détecteur à avoir la valeur pour laquelle la détection se faït le mieux. L'emploi
de l’hétérodyne a permis, par suite, d'accroître dans de notables proportions
la sensibilité”de la réception. + . ‘ .
I/

. C'est le même principe que met en jeu le changement de fréquence, où Super-


hétérodyne, souvent employé dans la réception des ondes courtes. Si l'on reçoit
AS

par exemple une onde radiotéléphonique de 100 mètres de longueur d'onde, pro-
‘duisant dans l’antenne un courant de fréquence v = 3.000.000, onlui superpose -
une oscillation locale de fréquence v — 2.900.000; les battements obtenus,
UI

de fréquence # = v— v' = 100.000, constituent un courant, dit de moyenne


fréquence, dont l'intensité varie avec une fréquence musicale suivant Ja modu-
lation de l'onde reçue. Les circuits qui suivent le changement de fréquence
BC

sont accordés sur la moyenne fréquence : comme une variation de. la fré-
quence v produit une variation relative beaucoup plus grande de la fréquence #
(une variation de x o/o, soit Av = 30.000, de la fréquence v = 3.000.000 pro”
‘duit par exemiple une variation de 30 ofo de la fréquence # — 100.000), le
_RÉCEPTION 7 729
ble de la sélectivité ‘
ngemen de
t fréq uenc e permet un accroissement nota
cha
s.
et une élimination parfaite des brouillage

Y
urs basés sur les principes .que nous
mode rnes sont toujo
‘: Les récepteurs conn us en 1918;

AR
tous étaient parfaite ment
venons d'indiquer, principes qui natu rell emen t permis- d'au gmenter
lampes a
l'emploi des amplificateurs à des lamp es ont
é, et les perfectionnements
considérablement leur sensibilit tion, en empl oyan t pour
musicale de la récep

IBR
permis d'améliorer la qualité laça nt dans
construction spéciale, et en remp électrodes
chaque fonction une lampe de es à quatr e
électrodes par des lamp
certains cas les lampes à trois ici tous les types
ement impossible de décrire
(lampes bigrilles). T1 est naturell Ë

YL
eron s à quel ques exemples.
nous born
de montages employés : nous de radio diffusion (x > 200%) , on peut par
- Pour recevoir des ondes longues le courant de haute fréquence du circuit
une à deux fois
exemple amplifier es bigrilles, puis le redresser par
une lampe

SIT
secondaire de réception par des lamp e détectrice peuv ent d’ailurs être
de la lamp
détectrice. Les-deux circuits à restituer aux
un oscil lateu r à lampes($ 454), de façon
couplés comme dans
on amor tiss emen t ($ 361) ;
oscillation l'énergie perdue par

t
circuits à chaque ssement ainsi
ER
diminution artificielle de J’amorti la sélectivité
c'est le montage à réaction ; la é et
grandes proportions la sensibilit
réalisée augmente dans de très fréquence musicale fournis par la lampe détec-
du récepteur. Les cour ants de
fréquence, jus-
une ou plusieurs Jampes basse
NIV

trice seront enfin amplifiés par acti onne r le haut-par-


sance nécessaire pour
qu’à ce qu’on ait obtenu la puis uction du son. ‘
leur que l'on veut employer à la proddes liaisons commerciales - comprennent |
rs d'on des cour tes
pteu peut comporter
LU

Les réce
fréquence de l'onde courte, qui
d’abord un amplificateur sur la changement de
ion; on effectue ensuite le
juequ’à cinq étages d'amplificat e séparée, soit par une lampe bigrille agis-
dyn
fréquence, soit par une hétéro llatrice hétérodyne et comme amplificatrice.
RA

sant simultanément, com me osci e fréquence, .


s par un amplificateur à moyenn
Les courants sont encore amplifié ctrice. En Téléphonie, on a ainsi transformé
pe déte
. puis redrescés par une lam essé dont l'intensité
e fréquence en un courant redr
NT

_ le courant mod ulé de haut reçue :


suivant les modula ns de l'onde
tio
varie avec une fréquence musicale n par un amplificateur à basse fréquence,
atio
c’est ce courant qui, après amplific , En Télégraphie, le courant haute fré-
l'ab onné
CE

est envoyé dans la ligne de sformé en un


correspond à un signal est tran
quence d'intensité constante qui tante, qui a les propriétés d'un courant con
courant redressé d'intensité cons de récep-
env oie dan s les appa reil s d'enregistrement du bureaulateur anti-
” tinu, et qu' on régu
epteur est complété par un
I/

réc
tion. Dans les deux cas, le détecteur, quelles
mai ntient constant le courant issu du
fading (cf. $ 459) qui
reçu e : c'est un amplificateur :
AS

plitude de l'on de
que soient les variations de l'am le courant qui sort du détecteur, et agissant
à courant cont inu, alim enté par uence, - di
es de l'amplificateur haute fréq
sur les tensions de grille des lamp l'amplification qu'il four nit.
UI

sens convenable
‘ façon à modifier dans le :
+

Téléphonie sans
459. Emploi commercial de la Télégraphie et de la u point
ance de Ja Téléphonie sans fila
BC

til. — Nous n’insisterons pas sur l'import simplement que le nombre des sta-
dirons
de vue de la radiodiffusion : nous réparties à la surface du globe au début
tions émettrices de radi odif fusi on
600 aux Etats-Unis, et grla'à même époque
. de 1932 était d'environ 1.100 dont
730 TÉLÉGRAPHIE ET TÉLÉPHONIE SANS FIL
"on estimait le nombre de postes récepteurs à 30 millions dont-x4 millions en
Europe et 13 millions aux Etats-Unis. Nous ne dirons rien non plus des émis-

RY
sions de Télévision qui sont tentées actuellément de divers côtés, maïs qui n en
sont encore qu'au début de la période d’expérimentation. ,
La Télégraphie et la Téléphonie sans fil sont les seuls moyens de communt-

RA
cation dont puissent disposer les navires et lés avions. En dehors de leur em-
ploi aux communications commerciales, elles rendent d'importants services
au point de vue dela sauvegarde de la vie humaine et de la sécurité de la navi-

LIB
gation. Des milliers de personnes ont été sauvées grâce aux appels.de détresse
envoyés par Télégraphie sans fil; la #ransinission des bulletins météorologiques
et les déferminations radiogoniométriques de position ($ 456) permettent d'éviter
de nombreux accidents. Enfin les signaux horaires, émis plusieurs fois par

Y
‘jour par plus de cinquante stations réparties sur toute Ja surface de la Terre,

SIT
et donnant, par un signal bref précédé de signaux préparatoires, l'heure exacte
de Greenwichà o,1 seconde — et quelquefois 0,07 seconde — près, ont sup-
primé pour les navigateurs toutes les difficultés de réglage des chronomètres .
et de détermination de la longitude. ER
- Aux réseaux côtiers et aériens, qui travaillent généralement avec des done
- gueurs d'onde de quelques centaines de mètres, se superposent des réseaux de
communications à-grandes distances, travaillant avec de très grandes ou de
IV
‘très petites longueurs d'onde. La télégraphie sans fil tend actuellement à sup-
- planter, pour les communications lointaines, et particulièrement pour. les com-
UN

munications transocéaniques, la télégraphie avec.fil. Elle présente. l'immense


”. avantage de supprimer complèternent les frais très élevés d'installation etd'en-
tretien des lignes très longues et des câbles sous-marins; elle présente aussi, au
‘point de vue politique, l'avantage de fournir des liaisons qui échappent au
AL

à . ce
contrôle des puissances dont le territoire est- traversé 2 par la ligne
: aérienne
éri 0 LL De
-dont les flottes sont maîtresses.
dés mers. : ”
. .s ue Ua
:’ La première condition à remplir: pour qu’une transmiss «conion à grandee dista
distance
TR

: : x À 2 : : ê
puisse fonctionner d’une façon pratique ést que la réception puisse être assurée ée |
à tout instant. Nous avons vu comment on avait accru dans d'énormes propor-
‘tions la sensibilité de la réception; mais cela ne saurait suffire. Les principaux .
N

-ennemis de la Télégraphie sans fil sont les parasites, décharges atmosphériques


CE

‘d’origine mal connue, qui produisent des bruits dans le téléphone, des es |
“à coudes brusques dans les appareils enregistreurs, et viennent ainsi troub a nu
réception ; dans nos régions, ils sont plus importants le jour que la nuit, et P n |
intenses en été qu’en hiver, Les amplificateurs amplifient leur intensité s è
I/

même temps que celle des ondes utiles; le seul moyen de les éliminer Pre i
est d’avoir une transmission'assez forte pour les dépasser en intensité. nn
AS

a-t-on dû, tant qu'on s'en est tenu aux grandes longueurs d onde, et me Et
‘l'augmentation de la sensibilité des réceptions, construire des postes éme un
de-plus en plus puissants. Prenons comme exemple les communications Fous
UI

la France et l'Amérique. A la Tour Eiffel qui, avec ses 60 kilowatts dau Hans
tenne, ne pouvait communiquer avec les États-Unis que quand les condi Poe
étaient favorables, a succédé en 1915 le postede Lyon, qui mettait on js en
BC

watts dans l'antenne, et.qu’on entendait constamment aux États- d'Htins


dehors des heures chaudes de l'été; à Lyon a succédé, en 1920, ces à une
‘avec 500 kilowatts dans l'antenne, qu’on entendait aux États" 2 on 1922
heure quelconque d'un jour quelconque; à Croix-d'Hins à succédé, € | ,
e
Lee 2 731
RÉCEPTION
tenne, et
ait mettre 1.000 kilowatts dans l'an ns de
le poste de Sainte-Assise, qui pouv ue du Sud dans les mêm es cond itio
communiquer avec l'Asie et l'Amériq ue du Nord. -

Y
Croix-d' Hins avec l'Am ériq
sécurité que des onde s courtes à
t de la technique
Mais, depuis 1922, le développemen ion; nous avons vu'en effet ($ 455)

AR
l’évolut
complètement modifié le sens de une puis- 7
nt d'ob teni r la mêm e intensité à la réception avec
qu’elles permette atmo sphé riqu es, qui
ssion. Les parasites
sance beaucoup moins grande à l'émi

IBR
ues à mesu re qu’o n accro ît.la
les ondes iong
sont de plus en plus gênants pour coup moins. grande dans les liaisons
ce beau
longueur d'onde, ont une importän l'emploi d'antennes de réception .
nués par
à ondes courtes, et sont encore dimi enant d’une direction bien détermin
ée
s qu'a ux onde s prov

YL
qui ne sont sens ible s cour tes ($ 455),
s de la propagation des onde
(8$ 452 et 456). Les irrégularité ce com-
ord s'op poser à leur emploi pour un servi
qui paraissaient tout d’ab quand on a su (8458) réaliser
acle, d’une part
mercial, ont cessé d’être un obst d'inten-

SIT
à chaq ue instant les variations brusques
: des dispositifs compensant d on <'est aperçu qu'il suffisait
ent le fading, d'autre part quan
sité qui constitu pou-
d'onde convenable ment choisies pour ainsi
de disposer de plusieurs longueurs e quel le heure . C'est
près à n'import
voir assurer la transmission à peu ondes projelées (& 452) telles que les liai-
ER
inte rcon tinental es par
- que les Ziaïsons ou entre Sainte-Assise et J’Amériq
ue du
_ ons entre Sainte-Assise et Saïgon, longueurs d'onde de 14à 17 mètres, et de
Sud, sont assurées de jour avec des
NIV

iaires,
es, tandis que les ondes interméd
nuit avec des ondes de 25 à 40 mètr que le parcours est partiellement éclairé
lors
- de 18 à 20 mètres, conviennent l'obscurité ; ces diverses liaisons sont assu-
par le soleil et part iell emen t dans ondes
25 kilowatts, alors que l'emploi des
rées avec des puissances de 15 Où
LU

l’ordre de 3500 kilo watt s.


longues exigeait des puissances de réaliser une transmission commerciale
* La seco nde cond itio n à remp lir pour rès,
de mots à l'heure. Un premier prog
est de débiter un nombre suthsant
RA

sépa-
ption sur cadre, a. été apporté par la
rendu possible par l'emploi de la réce qu’au post e émet teur de
n : c’est ainsi
. ration de l'émission et de la réceptio
e est conj
Sainte-Assis ugué un post e récepteur .situé à Villecresnes, à mi-
arrêt,
poste transmetteur peut émettre sans
NT

chemin entre Melun et Paris. Le cette émis sion , grâce


t, sans être gêné par
tandis.que le poste récepteur reçoi récepteur dispose de plu-
es. Le poste
“à une orientation convenable des cadr simultanément plusieurs correspon-.
CE

sieurs cadres, sur lesquels il peut rece voir


Sainte-Assise dispose de plusieurs an-
dants; de même, le poste émetteur de
peuvent fonctionner séparément où
tennes et de plusieurs émetteurs, qui onner la puissance dépensée
proporti
être réunis en parallèle : on peut ainsi
I/

s de la tran smis sion , et le poste peut envoyer simultanément,


aux difficulté re télégrammes. Ajoutons
u’à quat
_ sur des longueurs d'ondes différentes, jusq Sainte-Assise sont commandés de
AS

les relais de mani pula tion du post e de


que
que les courants reçus au poste de
Paris, par une transmission avec fil, et
s : le manipulateur et le lecteur se
Villecresnes sont de même envoyés à Pari
UI

al, et communiquent avec le


tiennent dans la même salle d'un Bureau centr
ns que dans une transmission
poste correspondant dans les mêmes conditio
us Fo
télégraphique ordinaire. ne
BC

Un second progrès a été apporté par l'emploi d'appareils automatiques de


r ,
permettent d'obtenir un débit bien supérieu
transmission et de réception, qui
au son. Pour l'émission,
à celui de la manipulation à la main et de la lecture {
732 TÉLÉGRAPHIEET TÉLÉPHONIE SANS FIL
il n’y a aucune difficulté: il suffit d’actionner les relais qui commandent le
manipulateur par un des dispositifs automatiques, Baudot ou Wheatstone, .

RY
utilisés couramment en télégraphie ordinaire. Pour la réception, il faut
amplifier. suffisamment le courant pour actionner un Baudot. récepteur
ou un galvanomètre enregistreur.

RA
Dans les liaisons très chargées, comme les liaisons Londres-Melboume ou
Londres-le Cap, les dispositifs automatiques ont permis de maintenir pen-
dant plusieurs heures des vitesses de transmission atteignant et dépassant

LIB
350 mots par minute; mais, dans la plupart des liaisons, le trafic peut être
. entièrement assuré avec des vitesses de l’ordre de 100 mots par minute. C'est
un débit bien supérieur aux 20 mots à la minute que peut recevoir au maximum .
un lecteur au son; c’est même un débit supérieur à celui que peut fournir un

Y
câble transatlantique, dans lequel l'importance de la capacité à charger à -
chaque signal ne permet guère de dépasser 50 mots à la minute.

SIT
D'un autre côté, l'emploi des ondes courtes a permis d’ établir entre les
différents continents des liaisons téléphoniques que les câbles sous-marins
n'avaient jamais permis de réaliser avec une sécurité suffisante pour donner
ER
lieu à une exploitation commerciale. Nous avons déjà indiqué comment le
courant de l'antenne d'émission peut être modulé par le courant téléphonique
provenant d’un abonné ($ 454), et comment le courant de l’antenne de récep-,.
IV
‘tion peut être transmis après.détection à un autre abonné ($ 458); nous ne
décrirons pas les dispositifs, très complexes, qui assurent une bonne communi- .
UN

cation quelles que soient les distances des abonnés aux postes d'émission et .
de réception, et qui permettent aux deux correspondants de passer instanté-
nément de l'émission à la réception. La première liaison téléphonique trans-
atlantique a été ouverte au trafic commercial en 1927 ;le développement de ces
AL

liaisons a été tel qu’en 1932 plus de go o/o des abonnés au téléphone du monde .,
entier avaient la possibilité d'entrer en conversation directe. Les frais de ces :
liaisons sont d’ailleurs encore assez élevés : une conversation de 3 minutes
TR

coûte 450 francs entre la France et l’Indo-Chine, 787 francs entre Paris et
New-Vork, 1087 francs entre Paris et San Francisco. .
N
CE
I/
AS
UI
BC
Y
TABLE DES MATIÈRES

AR
4

———

IBR
PRÉMIÈRE PARTIE
“ ÉLECTROSTATIQUE

YL
CHAPITRE PREMIER

SIT
: champ électrique.
Champs de vecteurs

I. — Champ de vecteurs et potentiel.

Paragraphes.
1. Définition d’un champ
de vecteurs. — Lignes
ER
de force
le long d’une courbe.. er ‘
. Circulation d’un vect eur
seneeeeress e eee
3. Potentiel....... oussos
snressee jessosees snee potentiel......sssssersrse so. .
NIV

mp de vecteurs par le
4 . Représentation d'un cha .
P une surface.
IL —. Flux d'un vecteur à travers
esres .
eoseseresses possdeses
. Définition du flux.s ene e
LU

onousesssnes ese
. Théorè Green...
de me
ou

x con ser val ife sss sesesersese source


Flu
ssessresesseste
. Chan? uuiformesses
œu

: champ électrique.
JL. — Exemples de cha nps de vecteurs
RA

teret
eeeeseeee re)
dessesemeesenenees
mp de vite sses.... .. DEEE vos
. Cha .
....see ... ent? .
10. Champ de forces... seseseseeereereee tent
mp de pesanteur. res
IL. Champ d'ac célérati ons : cha
sees sosm oossese essor usure
NT

sssessses esne nsem esee


12. Champ électrique..sss
‘CHAPITRE 11
— Loi de Coulomb.
newtonien.
CE

. Champ
flux.
I. — Champ newionien : potentiel et
21
esssooes
newtonien esse 22
13 Définition du champ ien..s..sesessessseso
ee
ton 24
I/

14. Potentie l du cha mp new GauSSersosssonessee es.


mp new tonien : théorème de . 26
15. Flux de forc e du cha
s : équa tion -de PoissON...essssesses ns
rème de Gaus
16. Conséquences du théo
AS

de quelques champs newioniens.


II. — Étude
ormes.
re formée _de couches unif
t extérieur par une sphè
‘17. Champ produit en un poin à. dens ité uniforme. .m.sssessresserereente
UI

ue circulaire ..
18. Champ créé par un disq he sphérique uniforme.
t intérieur par une couc
19. Champ produit en un poin
Loi de Coulomb.
Ji. —
seseresessseesreseses
BC

rsesrertee Lanssececesseese
20. Loide Coulomb ...s.s.sssse : poten tiel et flux électrpstatique.. ses...
|
21. Conséquences de la loi
de Coulomb s
esesseeseeeee lesson
22. Unités électrostatique
s C. G. Se rcreomeenenmenes e
OP E e
23. Unités oatques
34 ; TABLE DES MATIÈRES

____:4.
RY
CHAPITRE HI

Propriétés générales des corps conducteurs.


1. — Hypothèses fondamentales.

RA
! Paragraphes. — Pages.
24. Conducteurs et isolants snsssssesssee D 37
38
25. Définition du conducteur . 2

LIB
26. Principe de la conservation de l'électricité sunsssssessnesseseseenessssses es... 39 :
-‘27. Résumé des hypothèses fundamentales de l'électrostatique..... nsoseseees ss. 40

IL. — Étude du champ à l'intérieur et au voisinage


d'un conducleur en équilibre.

L'an
Y
at
. Champ à l'intérieur d'un conducteur sososressssssssesessssse cesser
AI

SIT
. Champ au voisinage d'un conducteur : thtorème de Coulomb ..... so...
. Pression électrostatique ....:........:............ osseuses serres 43
. Champ dans une cavité creusée à l’intérieur d’un conducteur ..........
. Cylindre de Faraday....... ose sos sosssssdeuessre osseuses . esrosnse 47

. IL. — | Phénomènes
. Généralités sur les phénomènes d'influence monsesnesssossessreseresee F
ER
d'influence.

. Attraction des corps légers conducteurs ........:..... ss. esse.


IV
. Influence totale .…....,
UN

CHAPITRE IV
Équilibre des conducteurs.
I. — Problème de l'équilibre des conducteurs.
AL

37. Position du problème . ‘54


. Problème général : théorème d’addition 55
56
39- Problème particulier : la solution est unique .
TR

IL — Écrans électriques.
40. Théorème des écrans électriques . 57
N

- 4ù Applications cnsn oser poses 60


CE

IT. — Étude de quelques systèmes particuliers.


42. Généralités : * 62
. Distribution sur un ellipsoïde de révolution allongé. — Pouvoir des pointes ...... 63
66
44. Sphère influencée par une charge ponctuelle
. À
I/

CHAPITRE V
AS

- Capacite. — Condensateurs.
I. — Capatité et coefficients d'influence.
UI

45. Définition de la capacité d'un conducteur sonsossese mors 70


16. Unités de capacité ...... ss secs 71
17. Définition des capacités et des coefficients d'influence dans un système de conducteurs, 71
48. Relations entre les capacités, et les coefficients d'influence soso 73
BC

II. — Condensateurs.
49. Capacité d'un condensateur .... 74
so. Condensateur sphérique....... ‘
41. Condensateur cylindrique ........ nous ns. ssssroomseeres sorsteesrsise ‘77
TROSTATIQUE 735
PREMIÈRE. PARTIE : ÉLÉC -
Pages. .
. soneseeseretee 78 -
Paragraphes." .
dune oden eses eson enee nenesreeett sons e ….
...
52. Condensateur plan ....- eee nee eee enr ess
eseneseenreneeen

Y
de pélec trici té.cr
53- Condensation
— .Condensateurs usuels.
III.

AR
:
.
e-sseseeesttettttt ssssrsess Fesses
, Rigidité diélectrique... .e- ..+. ° esnsosesssssese Dessos jeso
ensa teurs eeesere tnt ..
. Association des cond ssss cs es ee en eee
ee ee

IBR
......-- De
. Condensateurs usuels
CHAPITRE VI.

. Énergie électrique.
de conducteurs.

YL
système
1. — Énergie d'un
. duss ssne oser eee
58. Énergie électrique.. isolé .…. eus
ur
. Énergie d'un conducte
de conducteurs ..

SIT
60. Énergie d'un système
gie d'un con densat eur...---e* ..
61. Éner .
dans le milieu diélectrique
II. — Localisation de l'énergie snsneneeneeeeneenttt
soeeessees donsnn
nossenessnerese sosn ester nr een
62. Condensateur plan nos eeeseseneeeeeenneeee
63. Système de conducteurs
quelconqu
ergie use enen
e D
sero
nen
ee
ess
dos sos ses ER
ernesessesse dosossso
sresess
. Localisation de l'én de l'énergie.
es dectrostatiques à partir
It. — Expression des forc .. nsssnerssee
senssosesenseus
NIV

des charges. enonconeoennese


7 65. Expression en fonction potentiels ...-essssses
see conso
66. Expression en fonction des
«
CHAPITRE VII
: .
flectromètres.
LU

| .
ctromètres. — Électromètre à feuille d'or
I. — Principe des éle cos usneneesesse
e sors . 101
s ....-s-e-tttttt cos sion ssre nnenssesreee .. 102
or... Desenersssseesonsoss
67. Principe des éle ctr omè tre
! Électromètre à feuilleue d' tet 104
eossnesseesseneseserr
RA

puss sseu sese


atiq -..n..s.ssss
” 69. Montage pétérost
11. — Électromètres absolus. ses 105 °
et t dasaeseseeseseeesstes
tt ttnn
tt
70. e ....esereereesD daasensnneseeeeseeneneneettte 107 :
NT

“Électromè tr
à plat eaux
.-..-.ge--sesstest te
Électromètre cylindrique.
72.
dranis.
TL. _ Électromètre à qua ssss eserest 108
électrostatiques.-.-..os
à rotation : voltmètres
CE

.…. io
72. Principe des appareils nn
nts e mmener 113
73: Électromètre à quadra .....s..ssesssrree Donsosnosneosen
ssereeseseeest
115
.74 Mon tag e hétérostatique
see eee eee en? sous. .
erecenerm ene nee
75- Montage jdfostatique..
. CHAPITRE VIN
I/


: Mesures électrostatiques-
AS

I. — Unités électrostatiques. 117


tt tt
trtt ttnn onu. esse
fnnn
les.........-sre 118
76. Formules fondamenta ques €. G. SL nrecsseereneensesseseee
su... NT
118
tati es .
Système d'unités électros ....se-ssssse essnsssssssn
UI

77. des unités électrostatiques 120


78. Équations de dimensions ne ne ne ne
tete ne
ee eee ose ‘
nameneneneeee esee
79- Unités pratiques ..... nnn
II. — Sources. d'électricité.
BC

121
esse eee sous nono
EUTS eernrennnensneneens 123
80. Dynamos, piles et ACGMUTAt nt.. .... .. hoso ssss nreeseenesee Mostessesses
à frot teme 124°
81. Machines électrostatiques @.ss csse sesesse ..
à influenC 127
82. Machines électrostatiques ..--cesse-rertte
ines électrostatiques....
. 83. Débit et puissance des mach
736 © | TABLE DES MATIÈRES |
‘ IL. — Mesures dlectrostatiques. | Lot
‘ Pages”
Mu ee ° 77,

RY
© Faragraphes. iésetses 128
84. Différences de potentiel : potentiels explosifs. Sousse File essor
ses 129
* 85. Mesures de capacités. .......vessereresssreesenensesersssseeee sussnosoes
132
86. Mesure des charges ............ssssesessssosmesessesesse ensssosusessusss.s
133
GOUTANÉS sercecrer nsc eececennesennnnennnenesse osent eeete

RA
87. Mesure des

DEUXIÈME PARTIE

LIB
MAGNÉTISME

- CHAPITRE IX |

ITY
.et lois fondamentales.
Hypothèses
: IL — Hypothèses fondamentales.
et champ magnétique cnsssssue sossseosersse Desssoseoescsee. 135

RS
88. Masse magnétique
...... sers. es
en messosesosss
dnssoncesssr esse poossee 136
89. Loi de Coulomb
90. Répartition des masses magnétiques dans un aimant cussosnsosees ose 137

- IL. — Action d'in champ uniforme sur un aimant.


IVE
seen cosesssesosres .…. 138 °
gt. Orientation d'un aimant dans un champ UIFOrME.
139
92. Moment magnétique d'un aimant ............. “sssoosssee ssrenocssssveseses
exercé par un champ uniforme sur un aimant secossocvseiees 141
. 93. Calcul du couple
‘94. Vérifications expérimentales: issus enssssssssesiese lugposonesemssssmesessese "142
UN

III. — Actions subies et champ créé par un petit aimant.


95. Énergie d'un aimant dans un champ magnétique. esse esessossesesessesesees | 144
96. Forces magnétiques agissant sur un petit aimant ces 145-
97. Potentiel créé par un petit aïimant.......:...... . ’ 147
L

98. Champ créé par un petit aimant.............e... -148


RA

dess hypothèses fondamentales et des vérificatiôns expérimentales.....:.. 150


99. Résumé

CHAPITREX

° 7
NT

Mesures magnétiques. _:
I. — Méthodes d'orientation.
152
100. Détermination de la direction ‘du champ magnétique terrestre .......... soso
CE

eieses 154
101. Magnétomètre .......s.smescesssssesceemessesseseeseseeenseereesnee
102. Mesurede MH essesseesessecseseeeeeenenereeeseeeeeteret eneresrose ‘155
II. — Méthodes d'oscillations.
157
103. oscillations d'un aimant .esesscssoooseessseseesemeensesseresse ensnserersee
I/

104. Mesures relatives. .......mseossssssessese 158


absolues...............cesessesense. 159
AS

105. Mesures

| III. — Unités magnétiques. |


160
.106. Système d'unités électromagnétiques nnossesnnenonssnseneneesseeeenennensese
essor «162
UI

107. Équations de dimensions des unités électromagnétiques...se.sseree

CHAPITRE XI
BC

Étude des milieux aimantés.


I. — Répartition des masses magnétiques à l'intérieur d'un aimant.
163
108. Aimantation .....sssossessosososessesocssenssseeneneenesseseesesereeneetee.
vesseonseseeseese 164
109. Calcul des actions subies par un aimant.............essesses
+

737.
TROISIÈME. PARTIE : COURANT CONTINU
- Pages.
° ES le
paragraphes. 166
nt... nsssosoondousese covers
110. Potentiel et champ créés par un aima 167
système de masses magnétiques ..........e
111. Équivalence entre un aimant et un

Y
Champ et induction magnétiques.

AR
. IL. —
aimant... 168
112. Définition du champ et de l'induction magnétiques à l'intérieuf d'un 16977
tion ... dnesconedemssssses esesesesessseses
113. Propriétés du champ et de l'induc
osseuses 172
Conditions aux limites. ...ssssssvsososessenenie

R
114. seeseeserensee. 1747
115. Champ dans une cavité à l'intérieur de l'aimant.........s.sesse

LIB
CHAPITRE
XII
Feuillets magnétiques. - . - ®
:
esenesessessses 176
116: Définitions veresesesessenenesensenssessee Laserenere

ITY
un feuillet dans nn champ magnétique.
I — Actions subies par
ique. .…...... soseorensee Jecocee te 377
117. Énergie d'un feuillet dansun champ magnét
déplacement d'un feuillet.....essessesse
178 :
le

S
_118. Travail des forces magnétiques dans 180
.......... dnnsececsvesesensosessesses
119. Forces agissant sur un feuillet.... sssssecsenresesennenerterrttt 182
120. Théorème de Stokes et potent iel-ve cteur....ise
ER ..
IL. — Champ créé par un feuillet.
un feuillet. ...csss.ssseesesse serres 185
Potentiel et champ magnétiques créés par
NIV
121. ent nt 188
seeeseeeneeenenennnernet
122. Induction magnétique. ....ses.ossssseseress . nenerseessessese 189
ressseetiee
. 123. Potentiel d'induction....sossososesesene 197
.........-+..e éécsrersensseseses
124. Calcul de l'induction et du potentiel-vecteur
ts. ”
III. — Actions mutuelles de deux’ feuille
LU

194
.....s..s....e soso duaeeceoscesses
125. Énergie mutuelle de deux feuillets. .e-.sessssesee snssooneeeessseeesses
195
......
126. Calcul de l'inductance mutuelle. s 196
un système non étectromagnétique. Fosse
127. Formules relatives aux feuillets dans
RA

TROISIÈME PARTIE
NT

- COURANTS CONTINUS
CE

CHAPITRE XII
Généralités sur les courants électriques.
.L — Définitions et caractères généraux.
I/

|
nJesnoononsssossesemsenecsenses 198
128. Courant électrique …..s.soss..sesse . © 199 .
doscossscssessesessssesseess
AS

...... .e.sse .. senene sesess seses


129. Courant continu sesosesesssmenunee dossessos 200
du couran t électri que ...sse
130. Propriétés principales

| . II. — Unités d'intensité. de courant.


UI

esoenemesessseesosesssosssess 2OI
131. Lois fondamentales de l’électromagnétisme cennen sesessoscessesesresesessees 202
132. Systèmes d'unités électriques et magnétiques.…..sss 203
tique d'intensité de courant.ss.svss
133. Unité électrostatique et unité électromagné
BC

mnese ssene re esse enee eee reesessenhenere 204


134. Unité PTATIQUE en renen eeono nesse

IIL — Courants dans un milieu conducteur.


ededeesessesessseete 205
135. Vecteur COUFANT enneeeneeeeeseeneesseneeeeseseensees
TABLE-DES MATIÈRES
- 738
CHAPITRE XIV
_ 7
Loi d'Ohm.

RY
linéaires. .
1. —- Conducteurs . pages-
° | ‘ ses qoss sser e 208
ons ssv ieu
Paragraphes. ce es se sun nnsosesesues tee so rs 210

RA
stan sseese nes eer
136. Loi d'Ohm : rési nss sss ene see esse. dasoocsesome es cusu vees 217
..s sse e soonomens ers
‘137. Résistivité.... se ennsnnesss nuo 214
Unités de rés istance... es ..- s-s ess eer ten tt ésososessssess
138. usuelles ...
Don née s numériques et résistances
139. rs.
de conducteu

LIB
1x. — Réseaux
/ esse uso
216
osseuses ss. 218
esse sses ...
KHGhOT SSES possrersee Mosvso
EE ET EEE EESEESSSESSS
‘540. Lois de 220
PT NREEECET EEE e ser ess sss ese duccsseoosssee.
141, Courants tttt snssuees
e .....s.-e-srcte
142. Pont de Wheatston |

ITY
ducteur homogène.
| _ ir. — Milieu con vsese 222
s eonsussees qussssres
géné ral de la loi d'Ohm...... n ens osssssssses eonssvoree 223
143. Énoncé it sonsssors don 224 ’
aires ...--ssretetett e...sessessssrsreettt
suuserss
144. Conducteurs liné conducteur quelconqu

S
la résistance d'un
145. Calcul de
+ CHAPITRE XV
ER
. Énergie électrique. -
J. — Loi de Joule.
NIV

| esese 228
onesssssse nncceeneseer sese
Jou lerres srisesnes resneeeee ent dnetos es se dessssese 229
. 146. Loi de nnnesdesessessress ess s
osse . 230
.....ses.sereersett
147: Applications ses pnsoosesses esssos
.….... sonsosssesss 231
sur la loi de Joule teen e eee nette
ANT
- 148. Mesures bastes Se er eene sense eenene seen
LU

RQ Ue |
149. Ampèremètres e de potentiel.
de différenc
11. — Unités de résistance et C.G.S. 232
unités électrostatiques
défi nition des unit és dérivées électriques; sen eneeeness ene estt 233
150. Relations de C, Ge Secooroe D nnnneenenmes
N T -234
tiq ues
RA

oma gné ee
151. Unités électr eee en
Men nnnnennnenennenen = +
° 152. D .

| , JIl, — Force électromotrice.


ss 236
ssmnssess sossnosssoeo
r ..-.s-s-e lnosse
NT

d'un ’ générateu t socnsouso sre 237


trice esesesrtt
153. Force électromo aux bomes d'un générateur .…..ss so s 23 8.
ntie l s..sosns ese
154. Différence de pote potentiel de contact
trice et différence de tee 240
155. Force électromo nee ee
ement
ROORHHCGS vers
des forces ARR
CE

156. Mesure
IV. — Énergie électrique. s 242
Lncercceceeeeeeeee
esse. esse
par un générateurs
243
Éne rgi e four nie osve s sous es s euesssessesss.
157. romotrice esnsssns 245
force contre-élect ereseessesss
158. Récepteurs : ..... ose nosnooces
d'Ohm et de Kirchhoff
I/

éra lis ati on des lois


159. Gén

| CHAPITRE XVI
AS

Électrolyse.
L. — Lois de l'électrolyse.
247
UI

nr nee
160. Lois are rene een
248
een eee 250
161. Lois de Ma eneeeneeee een
e een etenne
162. Applications R |
BC

xt. — Théone des 10ns.


| nresceseessstese ZT
ue ss soeurs dnsegoeeeses 252
163. Dissociation électrolytiq
de la théorie des ions dasees
eneese uosos
ssossesmmeee
rses
+164. Applications dive
: ÉLECTROMA GNÉTISME 739
QUA TRIÈME PARTIE Pages.
- tt 253.
seeeseresneeseerneetn
dans J'électrolyie ses
Let
Paragraphes.
165. Mécanisme du
passage du courant eeere tt? euo nss reneerres sossvensee . 254
ene
électrolytes coscesnne tt sos uusvouses sesonesssemeessees 255
166. Conductivité des taugese.seeneesste
ttt
enosesnsusssssse 257

RY
men
167. Résult ats exp éri sse see osseuses
lidestéions anc snonsoneneeeseeere
168. Mo bi
odes. .
_-I— Polarisation des électr 259
' sce net ene ceneeseneesdeeeseeree
ice de polarisation dnrsnrestesenseseneneeseeste

RA
.. 261.
ce con tre -él ect rom otr
169. For e .escssesooneese
sste Lan
neneeeesseseeereet
262 .
sibl dnnesvenoeosens
170. Électrolyse invi e" ..
ernmenneeneenees est
171. AGCUMUIATENTS

LIB
CHAPITRE XVII

.-.Piles électriques.
iques.
rs entièrement métall
I. — Chaînes de conducieu eeeeeeerttt ... 265
nenese
effet peltier. cemere

ITY
267
fér enc e de pot ent iel de’contact et sse s Mus onsnsseneesessee ...
172. Dif
alliques. -- eo... enssssose 269
173. Loi des chaînes mét PAU.
271
de nn
Le ne ° 273
17,
gbe R P .....- e. Don non soseseress
175. Couples gro température: applic
ations

S
af. é.m . avecla
156. Variation del des électrol ytes.
de conducteurs contenant
ER
Ji. — Chaînes 255
eeresett .. - 276
arnssmeneneseesses sseree
177. pidelVol eta.....-..seseee à dép ola ris ant ...sssssrestre" mns 277
éle ctr ode s : pile s ;
°. 178. Polarisation, des sésensmeneessseese
e 278
es monsovees Ron
NIV

Piles impolarisabl es s. sue 279


. 179-
ctromotrice ess.
.180. Étalon de force éle +... ous.
et énergie électrique
161. Énergie chimique

QUATRIÈME PARTIE
LU

L
ÉTISM E
_. ÉLEC TROMA GN ‘
7

mit
RA

CHAPITRE XVIÉ
courants.
Champ magnétique des
un circuit fermé,
NT

Champ
CI — magnétique créé par sosesse 281
rr enosmssesse con
eine
....sssesrese Sne seseseneeneseeeertcirculaire ..sessesssesertet 282
182. Généralités. un point de son
axe par un couran t
snenorses euunsssen
es 284
en eussom
CE

183. Champ créé nessses Fesossosses sssee sos


287
.---.. nusessseo soso. sossos
184. Solénoïdes ... CO rant rect ilig ne indéfini
par un
185. Champ créé iques.
lyt
JI. — Expressions ana .
es dussesnsnseessree. son
288
"et" eseccenessssessoc.. s... 289
I/

196. Théorème d'A MPÈ TE . s u e co


---""tttttttint 290
well-Ampère....e.- sosevenensersensesese
187. Relation de Max ussooussees sonsno
ss
eee etre n tt 292
Savart .-..* eu... esnesneseeserenene
AS

188. Loi de,Biot et n sys tèm e de Qourantseresonn


ur d'u
189. Potentiel-vecte
CHAPITRE XIS
UI

e.
Aimantation induit
mag nétisme.
J. — Paramagnétisme et dia eesses. 295
s donnoseessnssseses
BC

sse.cssss sseesrererer ent ussossssssse e.. ese sse sss ssesse 296
. 190. Définitions e para- ou diamag
nét iqu
sess 293
es par une particul mp .... Jossrsssesse
191. Forces subies subi placée dans un cha
e magnétique net eee eee ere
299
192. Énergie d’une particul nnn eenne seen tete
ÉS reeseneeneen
193° Mesure des M RDUDIL

e
TABLE-DES MATIÈRES
‘740
II. — Ferromagnélisme. ‘
:
: Paragraphes. ‘
s .
194. Champ démagnétisant eu

RY
e de premi ère aiman tatio n...... :
195. Courb . ‘
196. Hystérésis .…....s.ssserse
renese someone . es
ment -par hysté résis .…... ...s- .sserse jeresses penenssetenesessesss
197. Échauffe
Là. ,
et. +. JIL — Applications.

RA
meesesessesses
" 309
| 198. Généralités... D lisasces
nsesesessese
sunnosennsnesennnene
311
nonsossnosseronses
199. Circuits magnétiques ....... 313
«... ssme ssse rees esessreesee
200. Électro-aimants

LIB
‘CHAPITRE XX
Diélectriques.
I, — Équilibre électrique.

ITY
: 316
.s.sssses
201. Polarisation du diélectrique... :: 316
tiques........
Champ et induction électrosta
=

202. ‘318
mb ..... .sr-s sscre e
*fhéorèmes de Gauss et de Coulo 320

S
203.
un milieu diélec trique ..... ....-++s-essee
204. Équilibre des conducteurs dans trique . ...ss seess esesessneserese 321
nant un diélec
Capacité d'un condensateur conte
205.
ue... .sses esess se lesssr
ER
e . 322
206. Forces à l’intérieur d'un diélectriq
“II. — Courant de déplagement.
324
NIV

déplacement
207. Définition et calcul du courant de
seesere 327
déplacement.....ss..ssssssse
208. Interprétation des courants de
III. — Düiélectriques réels.

s réels .....
328
209. Diélectriques parfaits et diélectrique sneossessunesesses
LU

329
* 210. lité des diélectriques. Dones
Conductibi 330
enosnsnens: esossesdessssee
e ee
211. Hystérésis diélectrique.:...

| CHAPITRE XXI
RA

magnétiques sur les courants.


Action des champs

\ ‘ EL — Action sur un circuit fermé.


NT

Luce
212. Généralités
des forces........e.ee
213. Expression généra'e du travail et
eoces ssess enses ses unes ePosonossnorese ve...
214. HXGMP IeS
de Cotton ..rserssssemersssese ...
CE

champ s magné tique s : balan ce


215. Mesure des
les de deux coura nts.. ...
216. Actions mutuel
II. — Action sur un élément de courant.
I/

sesse enensesee
217. Loi de Laplace ....ssssessesen mn
se .
213. Expériences... ss. Jes
ême...osee ssnsnorenossesse
‘219. Action d’un courant sur lui-m
AS

CHAPITRE XXII

Phénomènes d'induction.
UI

. L-— Lois générales de l'induction.


*
:220. Expériences fondamentales
BC

,221. Courants de Foucault..........s.s..e


l'induction se.ssessoceseseses
+222. Loi fondamentale de te ...svsscssenmmessesvese.
Quantité d'électricité indui
223.
: MESURES ÉLECTRIQUES . 741
- CINQUIÈME PARTIE
J1. — Expressions analytiques. Pages.
. ,
|
7 mobile....sososersesse "352
Paragraphes.
duct ion élémentaire : tonducteur
224. Force élec tromotri ce d'in
: cham p vari able ...soroseososesse 353 .
duction élémenta ire
Force électromotrice d'in

RY
225. Done nesn emse nses eese seeeeeneneeseeee 356.
e d’un conducteur ensssseeeeesenees
Induction däns la mass
357
226.
day.. + esse ss. dunes nsen
227. Relation de Maxwell-Fara
7
CHAPITRÉ XXITI

RA
.
7
variables.
Induction par les courants
on.
I. — Induction mutuelle et self-inducti
359

LIB
sessee ..
eosre usennemssseesses
de deux circuits...... Toss eses soso 360
228. Induction mutuelle se déas esss enes sesseses
srsrenuse lussosss
229. Self-induction.….. .. Dess esse dussecesneenmseeseeeseeeeseneereent e 361
tances.. eet Musso 363
230, Calcul des self-induc eoss oose eseseses eeee
e portion de CitQuitesses esessesee 364
231. Self-inductance d'un sessosse dunessensmenenee
......e soso. eossosso

ITY
232. Unités d'inductance
iers...
11. — Étude de quelques cas particul
se …. 365
.. Loossoemenmenressere
dans un circuit. eneneses esse. 368
233. Étude du régime variable ee Sossosss osse e nn meneseee
372

S
teur stesee
234. Décharge d'un condensa oensssesssnee lnsesesesene
so. esnsessrssesse léns es . 373
235. Courants dérivés. so eee
se ne en e
TNT nono oseu rese
ecoereseesse
236. Pont de AWheatStONE se
ER .
III. — Bobine d'induction.
/ et
ononenesssesesres so
so 374
s ..
e susssrse mssssonesses . 376
237. Description ..ss.ss.
NIV

essssessssssreeeer s ‘ 377.
238. Fonctionnementeser vessesssnece
seseneuesse cesse
239. interrupteurs ..... snns

| | CHAPITRE XXIV
-
Énergie électromagnétique.
LU

\ …
,
champ magnétique invariable.
1. — Circuits mobiles dans un es «+ 380
omènes électromagnétiqu
omènes d'induction et des phén serre 381
240. Corrélation des phén courants... ess
e osseuse
RA

et des
mutuelle ‘des feuillets
Finergie able.
des couranis d'intensité vari
41.

11. — Circuits fixes parcourus par e consosssesee 383


secmseesnesesessesesesre
urantes. dase nenoossosesses 384
242. Énergie d'un co
NT

ssse s nossssoosseessenese
ème de courants sosn ettett osseuses
. 243. lnergic d'un syst e... ...ssssssssesses
rgie électromagnétiqu sessres Doscesessesee ... 389 -
244. Localisation de l'éne .. ss... dsssssonosne
résis
245. Énergie dissipée par hystétique
.
de l'induction dans un système d'unités quel-
et loi 399
CE

245 bis. Travail électromagné


et tete? sos dosscosnsenoseseereises
CONQUE sersssenmesenenenneee res

CINQUIÈME PARTIE
I/

MESURES ÉLECTRIQUES
AS

CHAPITRE XXV
UI

Galvanomètres.

L — Mouvement d'un système mobile autour d'un axe.


ere eRPTTET 397
BC

eeseseeseerenensenes eee eee


246. Formules GÉNÉAÏGS ere seres enns .
uese ssese 392
...s. enen
247: Mouvement oscillatoire amorti ...,.
enns ssnn
enneseeseseseeestt 393
sese none memes enes
“248. Mouvement apériodique .sese
74 TABLE DES MATIÈRES
IL. — Galvanornèires à aimant mobile.

RY
Paragraphes, e . Pages.
306
249. Boussole des tangentes ......:..7........,......... sossuessssoseses snossssee
250. Galvanomètre à miroir.: sensibilité... ............... ss sossesssssessores 397
251. Galvanomètre de Lord Kelvin . sosssoosossssssssse 5 |

RA
252. Ampèremètres-et voltmètresà fer mobile retereeteteneneesseseses esse.
4

| III. — Galvanomities à cadre mobile. .


253. Principe et sensibilité sous énsressrs oser vossosssssses onssosesoss

LIB
402
254. Détaïls de construction :.,......,,.. ces... ous sessrorenseecesse 403
255. Amortissement… os. soso... ssssssssreessssnssesssssssses uses sus
e
256. Ampêremètres et voltmètres à cadre mobile .......,., pocsssssseosesss
eus. 40
257. Électrodynamomètres et wattmètres ........,,.,... uses consonseeree 407

ITY
IV. — Galvancnèire balistique. ‘ .
“258. Principe ct sensibilité sense secs . ssscssosse
259. Emploi du galvanomètre à cadre mobile : 409
260. Fluxmètre... £ 410
Sensoresse ss esse

S
ait
+ *, . CHAPITRE XXVI
ER
Mesures éléctromagnétiques absolues.
L — Généralités sur les mesures électriques.
IV
x

jôt. Classification des mÉtHOdeS de MOSUEC eee


202. Récapitulation recense eecneeee vos 414.
des Principales méthodes de mesures relALiVeS.
UN

253. Mesures absolues... 1 ses 415


esor orsnsnsssenseesssees sosnssresssee 417

IL — Détermination de l’ampère.
264. rincipe des Électrodynamomètres absolus .......,.............. posseesesee 1... 418
L

20. Reae Tamomètres


trodynamomètre Pellat
à bobines Dar ae"” ‘ 418
: !
RA

.
267, Résultats ct applications €
. ul “ parallèles 419
Duccossssesseeues 420

’ Généralités.
263, IL. — Détermination de l'ohm. | :
NT

- 422
20).
a a L anioiï du Balvanomètre
eee nee nn near ne en nee eesser esse .
balistique 2
..422
374 Champ magnétiees Sillations d'un
aimant dans une bobine 424
372. Mesure des f. €, m. par poire tournant Drenesseseeeseesereee 1525
CE

7 S ‘un sssssesesssnse
37 3 Mesures en Courant alt méthode d opposition ........seesesese.sssesses. 426
273 bis, Résultats, RaE dd ucecces sosssssssseses rene …. ns

:
I/

CHAPITRE XXVII
L Rapport des unités. Lo
AS

— La .. D .
276 Relations g Phel des définitions des différents systèmes d'unités.
56 €. UNS de définité . . °
ÿs. Srstèmes Eectroa des unités dérivées...,.,,,.,:............... gereresees 430
UI

tu Systèmes Electrom ques. tensions. esssessses senssssesrene sous, 432


"17: Système Pratique . à Ctiques ses Péeerer esse er escrocs r. 432
Il
Po
ahorts des unipper
...

432
BC
SIXIÈME PARTIE : COURANTS ALTERNATIFS ‘743
III, — Mesure du rapport c.

RY
Pages.
Paragraphes.
‘ 28r. Caractère des ÉTHOdESe serre seneeoesessoesesensnn esse resessesessseee 438
282. Mesure des différences de potentiel.......ss...sse.. conossssssseosssseceen
sses 439
283. Mesure des capacités .....s.cccesscesneneestenssenenereresesereeeneente
ee 440

RA
442

LIB
SIXIÈME PARTIE

COURANTS ALTERNATIFS

Y
| CHAPITRE XXVIII

SIT
Énergie électrique et loi d'Ohm.
L — Fonctions périodiques et fonctions sinusoïdales.
285. Définitions …..ss.ssss.se ennssens
286. Dane Dénmet ques eee
nsen
ER
te eee
nss
ssssmessnesseesssssseeeeese se
ne eee eee
ee
444
446
447
287. Valeur efficace d'une fonction périodique ...s..sseses.s.soresrsssssessrere
IV
II. — Notions préliminaires sur les couranis alternalifs.
288. Généralités. ..sseeosssossesseeeosesseesese sessoosessssee srnessssscesssee 448
450
UN

289. Mesure de la fréquence d'un courant alternatifs er sosoccsconenenseenesenre


290. Loi de Joule.........ses.seessssesssesseseerse ons. sessseseeenseessnssee 450
291. Puissance transportée par un courant alternatif encesesosesesosesssseensnese PEL
292. Mesure de l'intensité et de la différence de potentiel efficaces ....s.ssssssesense. 453
AL

II. — Application de la loi d'Ohm.


293. Conducteurs possédant une résistance et une self-induction nonsossossonouse 454
294. Emploi de la représentation géométrique ...........,........ .... sans 456
TR

295. Courant dans un condensateur............sssssesessesscsesesee enssossusse 458


296. Circuit comprenant un condensateur et une résistance inductive. sosssesseee .. 459
RESONANCE. .errcssonne essence sms esse sense ssessssesseneseesessee 462
297.
298. Applications ..........sssesesecsescnsssseeneseeenmenesseneeeenesreesese 463
N

299. Circuits dérivés . soso sesersoooensonessesenseneseseneeeesssenenereessnses 464


300. Pont de Wheatstone ......sssssosssorseneseenesessssesesmeneneseeseneenres 466
CE

. CHAPITRE XXIX
Actions électromagnétiques.
I/

I. — Champs magnétiques alternatifs.


Généralités... .......sssssssessssesssosssscenessssnssee su... esssseosssersse 469
AS

gor.
302. Calcul des oscillations forcées .............sssesssssesesessese mnsssssocse …. 471
303. Résonance. ...rsssssssneneeesenseessessseesssesuessse snnnssssessssseeses … 472
304. Oscillographes …. .esssssssssssssessessmessesseeseseeesesesee susssseienssuse 475
° 477
UI

305. Courants induits ..........s.ssssssssesssesssenenessee soncsssssessssseneseee

IL. — Champs tournants.


306. Courants polyphasés.............s.... ensssnosssoese nonssrossmesessenes … 478
BC

307. Champs tournants .........,....... essences sosnssmessssssssssee ‘ 481


308. Action d'un champ tournant sur un aimant............. canonnonenouessosesse 483
309. Forces électromotrices induites par le mouvement de l’aimant.................. 485
310. Action d’un champ tournant sur un circuit fermé ….........s...sssesesssseese 486
310 bis. Action simultanée de deux champs tournants desens inverses sur un circuit fermé. 488

BRUHAT. 4® éd. 48
744 | TABLE DES MATIÈRES

RY
CHAPITRE XXX

RA
Courants de haute fréquence.

I. — Production des courants de haute fréquence.

LIB
Paragraphes. Pages.
311. Oscillations amorties.................. sosnoonsssosossssosesssseosssssese 489 bis
312. Vérification de la formule T = 27 VLC cree necssescsoesesnesosnensssensesee 490
313. Oscillations entretenues ................ snroosveuesee snssossssocssusesessse 491

Y
314. Courants induits par les courants de haute fréquence............. cossossnoses - 493
315. Périodes propres des circuits couplés............ éoressssssssssose uso 495

SIT
316. Résonanc de deux circuits
e couplés..... onnersossssssesoesmneseese ss. 495
317. Oscillations amorties dans les circuits couplés .:......... sssnosensessssssesses 496

II. — Mesures en haute fréquence.

318.
319. Emploi du téléphone......, se. cussssssssoseses ….
ER
Détection et amplification … ss... dscesoed ondes sesesesetesesesésesessoseeses
sososeesssensesess
497
499
320. Mesure des intensités et des différences de potentiel ....... crsssessssessseses 501
321. Mesure des fréquences ..................... sosssssecsr esse sesssensese
osnsoss © 502
NIV

322. Mesure,de l'amortissement d'un circuit .........e.ss..ssesesessssessessesse 505

, CHAPITRE XXXI
LU

Propagation du champ électromagnétique.

I. — Théorie de Maxwell.
RA

Relations de Maxwell ........,..... srscceososecen sonessssoessssesosessses 507


323.
Équation de propagation du champ électromagnétique .............ssesesessee 508
324.
325. Propagation d'une onde plane...................... ec... 509
326. Représentation géométrique. Longueur d'onde .........ese Sir
NT

327. Énergie transportée par l'onde électromagnétique uses . 513

II. — Expériences de Heriz.


CE

328. Oscillateur de Hertz ....ssssssesssessesessesesese sossssssssnesssessseseese 515


...... ses eeseesesseseseneeeseserenese 516
329. Résonateurs
330. Ondes stationnaires .......... nes omess esse se erenemenessseseees envers 518
de la vitesse de propagation des ondes hertziennes...... cssssssossssss 521
331. Mesure
I/

JIL. — Propagation le long des fils.


332. Propagation d'une onde le long d'un fil..........e...sesssesessscsenossssesee 522
AS

523
333. Ondes stationnaires. Oscillateur linéaire. ....,..... sonsssossscsenensnessssnees
. 525
334. Mesure de la vitesse de propagation le long des fs. nossesossosnonneneseneses
variables. … 527
335. Validité des hypothèses faites pour l'étude des courants lentement
UI

— I dentité des ondes électromagnétiques et des ondes lumineuses.


IV.
ssseee serrer . 528
336. Indice de réfraction et pouvoir réflecteur s....s..cssessssssse
BC

principales expériences de 1 Optique.. 530


337. Reproduction avec les ondes hertziennes des
électrique ...sssosossossessenesre 533
338 Jonction du spectre infra-rouge et du spectre
745

S : * SEPTIÈME PARTIE
LES BASES EXPÉRIMENTALES DES THÉORIES MODERNES

RY
CHAPITRE XXXII |
Généralités sur les théories électroniques.

RA
‘ L — Courants de convection.
Paragraphes. Pages,
339. Champ magnétique d'un courant de convection circulaire... ............sssssess 535

LIB
340. Expériences...................î.su ensvessosssssnsessosse mosnosssrsesrosrse 536
341. Champ magnétique créé par unee particule en mouvement .......,. vesssssseres 538

IL — Mouvement d'une particule électrisée dans un champ électrique


ou dans un champ magnétique. -

ITY
342. Action d’un champ électrique: ‘application du théorème des forces VIVCS co. ‘ 540
343. Hypothèse des quanta et relation d’Einstein ….......,...,......s...sssesssess + 541
344. Action d'un champ électrique uniforme...........s.....es.s. uessossseussessse 542
345. Action d'un champ magnétique uniforme ......,........sssssssesese sosssesss 543

S
346. Mesure de la vitesse v et du rapport € /m..............4.es scene 7 545

III. — La charge élémentaire et l'électron.


347.
348.
ER
La charge élémentaire ......,,.. nsnsusssosessrssssse sonner eos sssessessesees
Expériences de Millikan .......,..........sssssssssee sussssvessssssssrssee
546
547
349. L'électron .................... se soesscesse rene sseeceess soso 548
NIV
350. Masse et rayon de l'électron ..:...... msoneuuss esossssssssssssessssvesssese 549

‘ IV, — L'électron et la matière.


351. Constitution des atomes nosssscosss eunossssoses ennorosossssssse ssssssrssssss SSI
LU

352. Nombre atomique : isotopes ................ cnooosssssssseeessssree cossssses 551


. 353. Les théories du magnétisme... ... tososesroneeesososs sunsosssssesss cosssssses 552

CHAPITRE XXXIII
RA

Étude des courants dans le vide absolu. .


354. Passage d'un courant dans le vide ….... esse sonesssensoseesessseseee 558
IL — Phénomènes Photo-électriques. - .
NT

355. GERÉTAITES ee rereene uns sonnsenenn seen ess esse “os... 558
356. Vitesse d'émission des électrons ...,..,,.,............. “snsssse sossssssssseee . 560 ”

IL. — Phénomènes thermo-ioniques.


CE

357e Émission d'électrons par les corps incandescents ,......sesusessssessessessee 562


358. Courant de saturation.....,........ see esssonnssevonesseseess sossesosss 563
359. Lampe-valve..... ssssssso osent eneosessessso cesse essssoosssss 564
360. Lampe à trois électrodes (de Forest) sonsoressssssnusnesesesesssesesesescssrs 565
I/

361. Applications ......,.......,... esssesssssessesesssssssssessse vonovossesessss 567

CHAPITRE XXXIV
AS

Étude des courants dans les gaz.


I — Les ions gazeux.
UI

362. Hypothèse de l'ionisation .......................s.....e sosssssensssssesssss 570.


363. Condensation de la vapeur d’eau : mesure de la charge de l'ion gazeux ........ 571
BC

364. Conductibilité des gaz ionisés ......,...... enseseesenes seen ssssses vossses 572
365. Mesure de la mobilité des ions .................. snssrsossose susssoocssesesss 574
366. Nature des ions gazeux ....... ee ere ss enesevenensesonessesesenensesees 575
746 __ TABLE DES MATIÈRES
IL — Zonisation par chocs.
Paragraphes. Do oo
Pages,
367. Potentiel d'ionisation ...........,............ss..s.. sosous
no some
368.’ Potentiel de résonance ........., 577
369. Loi de Paschen rennes Peer 579

Y
580
370. Théoriede la décharge diruptive vessrese “ss. tenesse
ons ess suesee 581

AR
372. Cas des gaz rares .........,.. cu... tsssonures soso. sonne soso 582
II. — Décharges à basse pression.
372. Aspect de la décharge..........,.......... nus essences
sseose 583

IBR
373. Potentiel et champ électrique dans le tube. Poser essences esse
374. Afflux positif ............. ennnenns ss en ss snedeneenesesssee 584
586
375. lonisation par les électrons .........,, essence eeuenee "586

CHAPITRE XXXV

YL
.
Rayons cathodiques et rayons positifs.
JL — Rayons cathodiques.

SIT
376. Production des rayons cathodiques .....
588
377. Propriétés des rayons cathodiques ....., sus sesesesisessensessese
378. Mesure de la vitesse et du rapport € Jm.....,
589
379. Rayons de Lenard ...........::..,...... .
589
591
IL. — Rayons positifs.
ER
380. Production des rayons positifs........ sos
592
381. Mesure de la vitesse v et du rapport € / #
NIV

382. Spectrographie de masse: les isotopes ........,.,,,,,.,,,............... 593


\
595
Y ° | CHAPITRE XXXVI
Rayons X.
LU

I. — Propriétés générales.
383. Production des rayons X dans un tube de Crookes nssnsssssssssussonese 598
© 384. Tube Coolidge .............. so. ns
RA

ss ere ess sss esse


385. Propriétés des rayons X......,.,....,,,............e. 599
6or
386. Optique physique des rayons X........,............., Go2
387. Mesure absolue de la longueur d’onde des rayons X 603
NT

IT. — Diffraction des rayons X bar les cristaux:


388. Réflexion d’une onde plane par un réscau cristallin ............,............
605
389. Spectromèàtres rayons X............. sesonesenenesn seen senc nec r en ee 607
CE

* 390. Étude de la'structure d’un cristal... see eercecce. . 609


391. Constitution des sels cristallisés .….,,....,...,..,,,,,.. suce. se...
610
392. Valeur absolue des longueurs d'onde... seen ns sens ces teceses 6zt
II. — Spectres de rayons X.
I/

393. Production du spectre d'émission d'un élément....,...,...... lenssssessssses ..


613
394. Spectre d'absorption et émission d'électrons secondaires ….. cossssssssssssee … 614
AS

395. Jois des spectres de rayons X..........,..,,,.,,:........... conssereess so...


616
396. Rayons X et radiations lumineuses .............,.,..,,,....,.,... 617.
CHAPITRE XXXVII
UI

-- Radioactivité. -
I. — Rayonnement des substances radioactives.
BC

397. Généralités. .......... sussssecssmssoensees uso sense cosesneseese 619


398. Parcours, vitesse et rapport « 1m des particules & ssossososssssessosescssece 620
HUITIÈME PARTIE : APPAREILS INDUSTRIELS 747
Paragraphes. Pages.
399. Dénombrement des particules &. sodoossocssonsese ces sesesenosenesensesesesee 621
400. Nature de la particule & .....sss.sssseseseresessesseeseeeenessenessseeosse 622
401. Ionisation par les particules @ ......ssssssccsesesssssosessessesseneossesene 622

RY
402. Énergie dégagée par les substances radioactives... .......esssssesesssessenesee 624
403. RAYONS B ses sosoresssessssesossssoeeneesenesenerenseseseneneeseessonse 624
404. RAYONS Y cesscororossnossseseseseseseseessuse nono snsoneneeseossesescs 626

RA
IL. — Transformations radioactives.
405. L'émanation du radium .................ssssessessoses nn nosesoese 628
406. Loi de transformation d’une substance JAdOactIVE sen rence rec ceneceeucee 629
630

LIB
407. Équilibre du radium et de l’émanation ses sesesssssecessevenessmssesssesse
408. Radioactivité induite .............., sous ons sense ssssonrosoesnsesse 631.
409. Origine
du radium ....sss.sssessssssossssssese conssonessesenesnesecessesee 631
410: Loi de Soddy .....sssssseessuusssssossssecssee Dosssssesseesensssessessees 632
411. JIsotopie dans les séries radioactives ..... snsnronessensesssesessesessecsseseee 634

Y
CHAPITRE XXXVIII

SIT
La constitution de la matière.
XI. — Les constituants de l'atome.
412.
413.
Le noyau et les électrons... ............. nono
Nombre d'électrons contenus dans l'atome .........
ER
ornn sens
ss
sense ssneresseeeee
scsoossoscesesesse
630
637
414. Dimensions du noyau atomique. — Rayons H.......,.,..........esesssosssee 638
415. Le tableau périodique des éléments... ....,...s.sesscessseseceseocsessessessee 640
IV
416. Les électrons de valence...................... ssnssssesses enososssnosssesses 641
417. L'émission des raies spectrales et les niveaux d'énergie de l'atome... css 643
UN

IL. — La théorie des quanta et la théorie des ondulations.


418, Les quanta de lumière et l'effet Compton... !............... sossossosesssssese 645
419. Théorie corpusculaire et théorie ondulatoire de la lumière... ,.....e..sesseosee 647
420. La mécanique ondulatoire et Ja diffraction des particules matérielles......... . 649
AL

JL. — Les transmutations atomiques et la structure du noyats.


421. Transmutations par les rayons à avec émission de protons... 652
TR

421 bis. Le neutron... sers sescsessssesssneseeeesesenseneee. "654


‘421 ter, Transmutations produites par des rayons positifsartificiels...........ses.eocs 656
du rayonnement. ........ssssossseosesse
422. L'électron positif et la matérialisation 659
422 bis, La radioactivité provoquée. ...,......sosssussessssenensseosonesseessees 660
EN

422 fer. La rupture des noyaux..,.,,,.,,.......sssseosesssesssseseeemeneeeeseues 662


422 quater. La structure du noyau. ........s..essesescsreomemeossenessssresesese 663
/C

HUITIÈME PARTIE

NOTIONS SUR LES PRINCIPAUX APPAREILS INDUSTRIELS


I
AS

CHAPITRE XXXIX
Dynamos à courant continu.
UI

I — Dynamo génératrice.
423. Généralités... sssssosossvessnee ss. so... eusonseossssre 665
666
BC

“ 424. Enroulement de l'induit et collecteur... ss... lensnensesesresse


425. Calcul de la force électromotrice…..., conssrensenee sesssseeseeseseesee 670
671:
426. Circuit magnétique d'une dynamO .....sosessessesssssesseoeossesrsssressse
748 TABLE DES MATIÈRES
Paragraphes. Pages.
427. Réaction d'induit et commutation ...........4
esse seneceeceececsse 672
428. Excitation en série... ‘ 675
429. Excitation en dérivation. 677

Y
IL. — Dynamo motrice.

AR
430. Généralités......... soso soon semences seen .. 679
431. Moteur-série .................. conne 687
432. Moteur-dérivation .............,,....... ssssssssess lesssssse 682

IBR
| III. — Rendement des dynamos.
433. Définition.............:... srssvesee …..…... ones nes sense se 684
* 434. Étude des différentes pertes ensssssossssesee cons. sonne sessssusese 686
435. Détermination expérimentale du rendement ....... 687

YL
CHAPITRE XI,
Production et utilisation du courant alternatif.

SIT
JL, — Alternateurs.
436. Alternateurs
à induit mobile..,...... sensor enr ssssoesssssessessesee 689
437. Alternateurs monophasés à induit fixe.....,.,...... sossssssssessossssssessose 69
” 438.
439.
Intensité du
Puissance et rendement...... soso .
ER
courant et différence de potentiel aux bornes... 694°
695
"440. Alternateurs polyphasés .........:...... . 697
441. Alternateurs à fer tournant .......... ….. 699
NIV

442. Moteurs synchrones ................... soso 700


443. Fonctionnement sous une différence de potentiel donnée... ...ssss.sssssssesses . 701.
444. Moteurs asynchrones polyphasés ........,................ tossonoseessssssee
LU

703
445. Moteurs asynchrones monophasés ............ . , 705 :

III, — Transformateurs,
446. Transports d'énergie. en s s soso sesesessssessese .. sms. ossse 706
RA

447. Principe des transformateurs : rapport de transformation. cossssnsssnensssses 708


448. Intensitésdes courants ........ sosonrsnossessesserese 710
449. Rendement des transformateurs... ... sscssesecesesesdessssesese su... 712
450. Transformateurs triphasés.................. ssssssssoss esse. sonores
NT

714

CHAPITRE XLI

Télégraphie et téléphonie sans fil. |


CE

eee secs
451. Généralités... essences cenoscososesesssesse 716

I: — Émission.
452. Antenne d'émission .......... essossssoosssee sursseeesss sens sreneeneenee 717
I/

453. Production des ondes amorties ............. ons. ess. cosmos 720
454. Production d'ondes entretenues....................... 721
AS

455 Propagation des ondes. ssssssetessss soso sosnsessesesss esse 723

IT. — Réception.
456. Circuit de réception ...................... uso nsssosssserneuesssesevss 725
UI

457. Syntonie.......sssessssesssessssseses Fees rene nos reeereneene dense 726


458. Détection et amplification …....,....,,....4...1ersesssesssssssssesesee oo... 727
459. Emploi commercial de la Télégraphie et< dela rüéphonte sans Alec 729
BC

TOURS. =— DMPRIMERIE DESLIS (S. A.), 6, RUE GAMBETTA. 25-1-1941.


BC
UI
AS
I /C
EN
TR
AL
UN
IV ER
SIT
Y LIB
RA
RY
Y
AR
IBR
YL
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I /C
EN
TR
AL
UN
IV ER
SIT
Y LIB
RA
RY
BC
UI
AS
I/
CE
NT
RA
LU
NIV
ER
SIT
Y LIB
R AR
Y

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