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LE DISPOSITIF PRUDENTIEL EN
MATIERE DE GESTION DU RISQUE
DE CREDIT
1
SOMMAIRE
INTRODUCTION……………………………………………………………page 3
PARTIE 1 : CADRE ANALYTIQUE DU RISQUE DE CREDIT…………..page 4
CONCLUSION……………………………………………………………...page 22
BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………......page 23
2
INTRODUCTION
Les banques sont des établissements financiers qui effectuent à titre de profession
habituelle des opérations de banque, à savoir la collecte de fonds auprès du public,
la mise à disposition des moyens de paiement, l’octroi de crédit et la gestion des
moyens de paiement. Cette activité d’intermédiation leur confère un rôle essentiel
dans la stabilité et le bon fonctionnement du système financier. En effet, les crédits
qui sont la première source de rentabilité des banques permettent de financer
l’économie dans son ensemble. Cependant, bien que le crédit soit associé à une
notion de profitabilité, il est générateur de risques plus ou moins importants qui
peuvent affecter considérablement la situation financière des banques.
De ce fait, la maîtrise du risque est au cœur du métier du banquier et suscite un
intérêt particulier chez les autorités monétaires.
Notre travail structuré en deux parties vise d’abord à analyser le risque de crédit
auquel sont sujettes les banques, pour ensuite étudier le dispositif prudentiel mis en
place dans le cadre de sa gestion.
3
PARTIE 1 : CADRE ANALYTIQUE DU RISQUE DE CREDIT
-Le risque de contrepartie sur l’emprunteur : il concerne les crédits accordés aux
clients (particuliers et entreprises) ou les placements effectués sur les marchés
financiers.
-Le risque de contrepartie sur produits dérivés : les produits dérivés sont utilisés
dans une optique de couverture des risques ou de spéculation. Le risque de crédit
sur instruments dérivés est limité mais non négligeable. Il est lui-même composé
d’un risque courant qui représente la perte en cas de défaut, et un risque potentiel
représentant la perte supplémentaire en cas de défaut dans le futur.
4
La banque devant être en mesure de restituer à tout moment les fonds collectés
auprès des épargnants, est appelée à supporter un risque de crédit dès lors que le
client rend son compte débiteur.
Ce risque se justifie également par l’existence d’un certain degré d’asymétrie
d’information entre le créancier et son débiteur. Ce dernier qui détient l’ensemble
des informations relatives à la demande de prêt a une position avantageuse par
rapport au banquier qui doit recueillir le plus de données possibles sur son client.
Le prêteur doit encore émettre un jugement objectif pour décider de la viabilité du
projet du demandeur de prêt. Cependant, le client peut parfois oublier ou
dissimuler sciemment des informations compromettantes qui ne sont pas
favorables à l’octroi d’un crédit. Si la banque détenait l’ensemble des informations
sur le projet et la situation de l’emprunteur, elle n’aurait peut-être pas accordé le
crédit en question. Toutefois ces évènements peuvent se produire même si le
banquier fait preuve d’une vigilance sans faille. Le client peut par exemple décider
de financer un investissement très risqué mais parfois très rémunérateur à l’aide
d’un endettement bancaire. Cela engendre des menaces majeures que la banque
doit impérativement gérer et qui font naître le risque de crédit.
5
Section 2 : Typologie des risques de crédit et leurs différentes sources
-une perte portant sur l’une de ses facilités est constatée : comptabilisation
d’une perte, restructuration de détresse impliquant une réduction ou un
rééchelonnement du principal, des intérêts ou des commissions
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Le risque sur le taux de recouvrement en cas de défaut qui concerne le
montant effectivement recouvré par le créancier après le défaut.
Ainsi, il est important pour la banque de bien maitriser ces différentes composantes
afin d’éviter l’augmentation de la probabilité de remboursement, la dégradation de
la qualité du crédit ou la baisse de rentabilité de l’opération de crédit.
Une opération de crédit repose sur trois variables représentées par la confiance, le
temps et le remboursement. La confiance est la base de la relation bancaire.
Cependant elle peut évoluer en fonction des rapports avec la banque. Le temps
étant synonyme d’incertitude car la solvabilité d’un emprunteur peut se dégrader
sur la durée, le risque devient d’autant plus important sur le long terme. Le
remboursement peut être retardé en cas d’insolvabilité partielle de l’emprunteur, ce
qui allonge la durée du crédit ou occasionne le non remboursement en cas
d’insolvabilité totale du débiteur. Ainsi, la source principale du risque de crédit est
l’opération de crédit, puisque ce risque naît dès lors qu’une opération de crédit est
amorcée. Cependant, il convient d’énumérer de façon plus précise les facteurs
déterminants du risque de crédit. Ces facteurs sont classés en deux (2) catégories :
-Facteurs liés à l’entreprise elle-même : Il s’agit des paramètres propres à chaque
entreprise, qui donnent des indications sur la probabilité de défaillance pendant la
durée de crédit. Parmi ces facteurs qui entrent en jeu pour déterminer le degré de
risque, on dénombre les facteurs liés à la gestion, au profil des dirigeants, aux
procédés de fabrication, à la qualité des produits, à l’équilibre financier etc.
7
-Facteurs liés à son environnement : Il s’agit ici de paramètres difficiles à cerner
et à prévoir. En effet, ils sont liés à des facteurs externes à l’entreprise pouvant
influencer la bonne marche de ses activités. Par exemple, un secteur dont les
barrières à l’entrée (barrières administratives, investissements lourds, technologie
avancée, etc.) ne sont pas suffisantes pour empêcher la venue d’éventuels
nouveaux entrants sur le marché est un secteur risqué.
Pour une analyse plus profonde, nous pouvons reclasser ces sources en risques
provenant des opérations des banques avec leurs clients (particuliers et entreprises)
d’une part, et en risques inhérents à la politique commerciale des banques d’autre
part.
A- Les risques provenant des opérations des banques avec leurs clients
Ces risques naissent du fait que la relation des banques avec leurs clients peut
dégénérer si ces derniers se retrouvent dans l’incapacité de faire face à leurs
engagements dans les délais prévus contractuellement (risque d’immobilisation des
fonds prêtés), ou lorsqu’ils refusent ou ne peuvent effectuer le remboursement
(risque de non-paiement). Les conséquences entraînées par ces risques peuvent
être très graves. En effet, le moindre retard de remboursement peut être fortement
préjudiciable pour un établissement de crédit qui, à l’instar des commerçants ou
industriels, travaille avec des fonds empruntés. Il est donc indispensable pour les
banques d’avoir une maîtrise parfaite de ces risques afin de veiller à l’équilibre de
leur trésorerie.
La réalisation de cette première catégorie de risques peut être une conséquence de
la conjoncture (risque général), des caractéristiques du secteur d’activité du client
(risque professionnel), ou de la situation économique et financière de celui-ci
(risque particulier).
- Le risque général
Ce risque tire son importance du fait qu’il est difficile à prévoir. En effet, il est
causé par la dégradation de la situation économique, politique ou sociale, ou par
des catastrophes naturelles sévères ayant lieu là où l’emprunteur exerce son
activité. De plus, il peut être accentué par l’existence du phénomène de contagion
entre les différents secteurs : les crises politiques peuvent entraîner des crises
économiques conduisant à des suspensions de paiement, de fournitures de matières
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premières, de produits finis etc. ; les crises économiques peuvent à leur tour
provoquer l’asphyxie des entreprises financièrement fragiles par le ralentissement
des échanges ; les perturbations sociales peuvent se répercuter gravement sur
l’activité économique dans son ensemble ; les évènements naturels graves peuvent
eux aussi frapper durement l’économie de plusieurs pays (tremblements de terre,
inondations, sécheresse, etc.).
- Le risque professionnel
Lié à l’activité professionnelle du client, il peut se manifester suite à des
changements brusques au niveau de son secteur d’activité. Ces modifications
peuvent être des découvertes ou des avancées technologiques concernant les
procédés de production, la fermeture de marchés extérieurs, les changements des
prix mondiaux de produits, de facteurs de production ou du cours des devises, des
changements dans la fourniture de matières premières ou de produits finis, etc. Les
menaces pour les entreprises dans un domaine d’activité peuvent aussi se
manifester par une modification de la nature ou de l’intensité de la demande, une
surproduction généralisée, une hausse de la concurrence, etc…, tous ces éléments
qui touchent directement la solvabilité des organisations.
- Le risque particulier
Ce risque est corrélé à la personnalité des dirigeants de chaque entreprise (leur
expérience, leur moralité, leur parcours, etc.), à la structure financière de l’activité
(structure d’endettement, niveau du fonds de roulement, rentabilité de l’affaire
etc.), à l’activité commerciale (dynamisme des ventes, rotation des stocks, délais
accordés à la clientèle etc.), à l’adaptation de l’entreprise aux contraintes
économiques: évolution des techniques, volume des investissements, amélioration
des procédures etc.
B- Les risques inhérents à la politique commerciale des banques
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PARTIE 2 : LE DISPOSITIF PRUDENTIEL DE GESTION DU RISQUE
DE CREDIT
Conscient des limites de l'accord de 1988, le comité de Bâle n'est pas resté inactif.
Il a d'abord proposé une première réforme autorisant les banques à utiliser les
modèles internes pour déterminer le capital réglementaire qui s'applique au risque
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de marché des actifs négociés (le Train Book). Cette réforme est en application
depuis le 1er janvier de 1998, et elle est connue sous le nom de BIS 98.
Fonds propres
McDonough= >8 %
Risque (crédit ( 85 % )+ marché ( 5 % )+ opérationnel ( 10 % ) )
II- BALE II
Ce nouvel accord vise à appliquer au risque de crédit, l’approche de portefeuille
développée par l’accord de 98 et à réduire les défauts des accords précédents. L’un
des objectifs est de proposer une nouvelle méthode standard basée sur les
évaluations d’agences externes comme Moody’s ou Standard and Poor’s.
Alternativement, certaines banques pourront utiliser une grille de pondération
basée sur leur système interne d’évaluation du risque de crédit, si elles arrivent à
faire valider leur système auprès des régulateurs. L’accord de Bâle II propose un
nouveau cadre réglementaire qui repose sur trois piliers.
Pilier 1 : Exigence minimum de capital
Il vise à déterminer le montant de capital que les banques doivent maintenir pour
couvrir le risque de défaut lié à leurs activités risquées. Les régulateurs envisagent
d’imposer aux banques un montant de capital plus élevé que le minimum requis
par ce pilier, en fonction de la qualité de leur système de suivi des risques, de la
volatilité de leurs profits et de la nature des marchés sur lesquels elles sont
présentes.
Pilier 2 : Processus de contrôle par les autorités de supervision
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Il repose sur l’évaluation des risques et les exigences supplémentaires en fonds
propres.
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Section 2 : Dans la zone UMOA
Le secteur bancaire s’est enrichi des dispositifs tant au niveau national
qu’international. Pour cerner la question du crédit, les banques en accords avec les
autorités de contrôle du système ont mis en place des dispositions, des organes et
une réglementation qui devient l’équivalent de loi dans l’espace où ils sont
acceptés.
D’abord rappelons que le secteur bancaire suit des contours géographiques appelés
communément espace monétaire constitué par des pays qui conviennent de
partager :
une monnaie commune à l’image du Franc CFA dans la zone UMOA ;
une réglementation adoptée par consensus ;
des autorités de contrôle disposant d’un bureau national dans chaque Etat
membre ;
des dispositifs prudentiels pour maitriser les outils de détection de
potentielles crises du secteur.
Aussi rappelons, les autorités de tutelles de la profession bancaire en zone
UEMOA sont le Conseil des Ministres, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique
de l’Ouest (BCEAO) et la Commission Bancaire (CB).
I- LA BCEAO
Elle est l’institut d’émission de la monnaie de la zone UMOA et l’organe chargé de
l’application des politiques monétaires.
Des nouvelles règles prudentielles applicables aux banques et établissements
financiers ont été mises en place dans un souci :
De prendre en considération l’évolution des normes internationales admises
en matière de supervision ;
D’assurer une protection accrue des déposants dans un contexte de
libéralisation des activités monétaires et bancaires ;
De prendre en compte les innovations financières dans l’appréciation des
risques et des engagements du système bancaire ;
Enfin de procéder à une mise en harmonie avec le plan comptable bancaire.
Ces nouvelles règles concernent trois domaines : les exigences minimales de fonds
propres, la surveillance prudentielle et les ratios de gestion.
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Nous allons uniquement présenter les dispositions relatives au traitement du risque
de crédit dans le cas de cette réforme.
Au titre des exigences de fonds propres
Il faut entendre par fonds propres l’ensemble constitué par les fonds propres de
base durs (CET1), les fonds propres de base additionnels (AT1) et les fonds
propres complémentaires (T2). Aussi l’établissement doit veiller aux exigences
minimales de fonds propres couvrant son exposition au risque de crédit, au risque
opérationnel et au risque de marché.
La réglementation prévoit que les établissements de crédit doivent appliquer des
pondérations de risque à toutes leurs expositions au bilan et aux engagements hors
bilan. Les pondérations sont déterminées sur la base d’un coefficient forfaitaire ou
d’une notation attribuée par les Organismes Externes d’Evaluation du Crédit
(OEEC), ou à partir de la classification consensuelle établie par les Organisme de
Crédit à l’Exportation (OCE). Aussi ces pondérations sont fonction de la catégorie
d’expositions notamment les souverains, les institutions financières, les entreprises,
les créances en souffrance.
NB : cette catégorisation est non exhaustive.
Le montant d’une exposition au bilan est représenté par la valeur comptable nette
de toutes provisions ou dépréciations y relatives tandis que le montant d’une
exposition sur un engagement hors bilan correspond au montant en équivalent
risque de crédit (ERC) tel que défini par le dispositif prudentiel.
Les coefficients de pondération des expositions au risque de crédit peuvent être
résumés dans les tableaux suivants :
Tableau 1 : Grille de pondération des expositions souveraines
Sont considérés comme souverains : les Etats de L’UMOA et leurs
démembrements (Trésor public, ministères et services centraux) ; les Etats tiers
hors UMOA et les banques centrales
Notation AAA à BBB+ à Pas de
A+ à A- BB+ à B- Inf à B-
des OEEC AA- BBB- notation
Pondératio
0% 20% 50% 100% 150% 100%
n
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OCE
Pondératio
0% 20% 50% 100% 150%
n
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La partie non couverte d’une créance en souffrance, déterminée après prise en
compte des techniques d’atténuation du risque et nette de toutes provisions
spécifiques est pondérée à :
- 150% lorsque le montant des provisions constituées est inferieur à 20% de
l’encours du prêt ;
- 100% lorsque le montant des provisions constituées est supérieur ou égal à
20% de l’encours du prêt.
Tableau 5 : les éléments de hors bilan
Ils recouvrent les garanties, les engagements, les instruments dérivés et d’autres
accords contractuels non comptabilisés au bilan.
Dans l’approche standard, chaque élément de hors bilan est converti en équivalent
risque de crédit (ERC) au moyen d’un facteur de conversion en équivalent crédit
(FCEC) qui sert à établir une projection de l’exposition potentielle au risque.
Le montant ERC d’une transaction de hors bilan est calculé en multipliant le
montant correspondant à la portion non utilisée, par le FCEC y relatif. Ensuite le
risque pondéré sur les engagements de hors bilan est obtenu en multipliant le
montant ERC par le coefficient de pondération du risque (qui dépend du type de
contrepartie et de sa notation).
Les FCEC applicables aux éléments de hors bilan sont répartis comme suit :
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à un an et qui ne peuvent être révoqués sans
conditions à tout moment.
Lettres de crédits documentaires non garanties par
les marchandises sous-jacentes.
Facilités d’émission d’effets (FEE) et facilités de
4 : Risque élevé 75%
prise ferme renouvelables (FPR)
Substituts directs de crédit, comme les garanties
générales d’endettement (y compris les lignes de
crédit garantissant un prêt ou une opération sur
titre).
5 : Risque très
Opérations assimilables à des pensions 100%
élevé
Cessions d’actifs passibles de recours en faveur de
l’acheteur (ex : affacturage, facilités d’escompte de
factures).
Engagements d’achat d’actif à terme.
Les risques pondérés d’un établissement sont constitués de la somme des actifs
pondérés en fonction du risque (de crédit, opérationnel et de marché) et servent de
base au calcul du ratio de solvabilité.
Fonds propres
Ratio de solvabilité =
APR de crédit +12,5 (risque opérationnel +risque de marché )
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de crédit. Les techniques d’atténuation du risque de crédit retenues par le dispositif
prudentiel UMOA se présentent sous la forme de prise de suretés (réelle et
personnelle) la prise de garanties et les dérivés de crédit.
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L’organisation de l’activité bancaire au sein de l’UMOA a été renforcée par la
mise en place d’une commission bancaire. Elle est un organe de surveillance et de
contrôle des banques. Elle exerce sa mission à travers les instruments suivants :
- Contrôle sur pièce et sur place lors d’une mission auprès des banques ;
- Avis sur les demandes d’agrément des banques ;
- Prise de mesures administratives en cas de non-respect des dispositions
applicables ;
- Sanctions disciplinaires selon la gravité des infractions constatées
(avertissement, blâme, suspension ou interdiction de tout ou partie des
opérations, retrait d’agrément).
Le dispositif réglementaire mis en place au sein de l’UMOA traduit les quatre
principes essentiels de surveillance prudentielle définis par le comité de Bâle à
travers le processus de surveillance communément appelé pilier 2 de l’accord de
Bâle II. Ces principes sont les suivants :
L’établissement doit disposer d’un La CB procède à l’évaluation des
processus permettant d’évaluer, d’une stratégies et processus suivis par
part, l’adéquation globale de ses fonds l’établissement en vue de garantir
propres internes par rapport à ses risques l’adéquation entre ses fonds propres
et d’autre part, une stratégie pour internes et ses risques.
maintenir son niveau de fonds propres
La CB peut imposer un seuil de fonds La CB intervient suffisamment tôt
propres supérieur au niveau pour éviter que les fonds propres de
réglementaire. l’établissement ne deviennent
inférieurs au minimum requis. Elle
ordonne à bref délai des mesures
correctives si le niveau de fonds
propres n’est pas maintenu.
Dans sa mission de supervision, elle est assistée par les institutions de suivi et de
contrôle du risque de crédit telles que :
La centrale des risques
La centralisation des risques bancaires permet à la banque centrale d’exercer un
contrôle à postériori sur les crédits distribués par les banques primaires. Cet organe
dispose d’un fichier national des risques tenu à chaque agence principale. Il retrace
par banque les différents risques recensés.
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La centrale des risques, à travers les statistiques qu’elle fournit, notamment sur la
répartition des crédits recensés suivant le secteur d’activité et la répartition par
secteur productif et non productif, est un outil qui peut éclairer les banques
primaires dans les décisions d’octroi de crédit.
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CONCLUSION
Arrivés au terme de nos propos, nous relevons que l’octroi du crédit s’analyse
comme un acte de confiance de la banque envers son client. Néanmoins, cette seule
confiance ne suffit pas puisque des évènements peuvent survenir rendant incertaine
l’exécution des obligations du débiteur. Dans l’optique d’atteindre ses objectifs de
liquidité, de rentabilité et de sécurité, le banquier se doit donc d’analyser avec
minutie les demandes de prêt afin de se prémunir contre le risque de liquidité.
C’est dans ce sens qu’en complément du respect de la règle d’or des banques
appelé aussi principe de l’adossement qui stipule que : « Les banques financent les
prêts à court avec des fonds à court terme et les prêts à long terme avec des
passifs à long terme », les autorités monétaires de la zone UMOA qui s’appuient
sur la réglementation internationale (Bâle I et Bâle II) ont institué des règles
prudentielles et des ratios de gestion qui visent à optimiser la maîtrise du risque de
crédit.
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BIBLIOGRAPHIE
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