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Rapport de stage

4ème année
Ingénierie Financière et Audit
Option : Ingénierie Financière

Sous le thème

LA PRATIQUE DU CONTROLE FISCAL


DANS L’ADMINISTRATION
Sous le thème PUBLIQUE
PERIODE DE STAGE
DU 01 JUILLET 2021 AU 13 AOUT 2021

Réalisé par :
Fatima Zahra Soufiane
Encadré par :
Pr Yassire Elotmani Enseignant Chercheur : Encadrant à l’école

Mme. Roukia lmficheck: Encadrante à l’entreprise

Entreprise : Direction général des impôts


Activité : Assiette de l'impôt \Recouvrement\Contrôle fiscal
Adresse: 35 Rue Hassan Benchekroun, Rabat

Année universitaire 2020-2021

Année universitaire 2020-2021


Dédicaces

A mon très cher pére


A la meilleur des mamans
A mon cher frére
A mon cher ami issam attalbi
A tous mes maitres
A tous les gens qui m’aiment,
REMERCIEMENTS
Bismillah,

Je souhaite remercier Professeur Elotmani Yassire, qui a co-dirigé ce projet de fin d’année, pour
le soutien qu’il m’a apporté depuis le début de mes études à l’EMSI. Sans sa présence, ses
orientations et ses multiples recommandations, ce travail n’aurait pu aboutir. Je leur exprime
toute ma gratitude, pour la confiance qu’il m’a témoigné en acceptant la direction de ce projet
et, consciente du privilège dont j’ai bénéficié, je le remercie très sincèrement. J’exprime aussi
tous mes remerciements à madame Hanane elamraoui Responsable de filière pour l’aide qu’elle
m’a apporté dans la mise en forme et la structuration du projet de fin d’année Je tiens à
exprimer, ainsi, mes profondes reconnaissances à madame Roukia Lamficheck ingénieur d’état
au sein de la direction général des impôts qui m’a toujours répondu présente lorsque je
rencontrais des difficultés, pour sa disponibilité, les documents qu’elle a mis à ma disposition,
ainsi que son soutien, son encouragement, ses conseils précieux et ses remarques pertinents. Je
remercie également, mes parents pour leurs encouragements et leurs soutiens durant toute
l’année scolaire.
Liste des abréviations

La DGI : la direction générale des impôts

La DRI : la direction régionale des impôts

Le CSP : le contrôle sur pièces

DET : droit d’enregistrement et de timbre

IS : impôt sur société

IR: impôt sur le revenue

TVA : taxe sur valeur ajoutée

VASFE : vérification approfondie de la situation fiscale

ICE : identifient commun de l’entreprise

CA : le chiffre d’affaires

EEP : établissements entreprises publique

DGCP : Direction de la comptabilité publique

IFU : Interlocuteur fiscale unique

DLF : Direction de la législation fiscale


Liste de figures

Figure 1 organigramme de la DGI ........................................................................................32

Figure 2 organigramme de la DRI .........................................................................................33

Figure 3 organigramme de la préfectoral des personnes physiques de rabat ...........................34

Figure 4 recettes d'impôts .....................................................................................................35


Liste de tableaux

Tableau 2 : fiche de la direction ........................................................................................................32


Résumé

Le système fiscal marocain en vigueur est le fruit d'une longue évolution. L'élaboration et l'ap-
plication de la norme fiscale sont telles que le contribuable marocain n'est plus aujourd'hui cette
victime désarmée, entièrement livrée à l'administration. S'il est, certes, nécessaire de maintenir
une certaine omniprésence l'administration par le biais du contrôle fiscal corolaire du système
déclaratif. Il est cependant intéressant d'observer que l'organisation et le déroulement de l'opé-
ration du contrôle démontrent la volonté du législateur marocain à établir un véritable équilibre
entre les deux protagonistes : administration et contribuable et faire du processus de contrôle
l'une des procédures les mieux encadrées aussi bien en droit qu'en fait. L'ampleur de l'évasion
fiscale n'est cependant pas réduite pour autant. L'examen des statistiques produites par l'admi-
nistration fiscale elle-même en témoigne. Le perfectionnement du contrôle fiscal demeure le
moyen le plus efficace pour assurer le respect de la loi, l'équité et la justice fiscale et garantir
une meilleure répartition des charges publiques. La question qui se pose dans ce contexte est
comment les établissements publiques pratiquent-elles au contrôle fiscal ?

C’est la question principale de notre projet de fin d’année pour y répondre nous allons expliquer
la finalité du contrôle fiscal, ses objectifs ainsi que sa relation avec les établissements publiques
finalement nous allons analyser une liasse fiscal tout en se basant sur le contrôle sur pièce.

Mots clés : contrôle fiscal, établissements publics, la fiscalité, contrôle sur pièce, système fiscal
Abstract

The Moroccan tax system in force is the result of a long evolution. The elaboration and the
application of the tax standard are such that the Moroccan taxpayer is no longer today this
disarmed victim, entirely delivered to the administration. If it is, certainly, necessary to main-
tain a certain omnipresence of the administration through the tax control corollary of the de-
clarative system. However, it is interesting to observe that the organization and the course of
the control operation show the will of the Moroccan legislator to establish a real balance be-
tween the two protagonists: administration and taxpayer and to make the control process one
of the best supervised procedures both in law and in fact. However, the scale of tax evasion has
not been reduced. An examination of the statistics produced by the tax administration itself
bears witness to this. Improved tax auditing remains the most effective means of ensuring com-
pliance with the law, fairness and tax justice, and a better distribution of the public burden. The
question that arises in this context is how public institutions practice tax auditing?

This is the main question of our end-of-year project. To answer this question, we will explain
the purpose of the tax audit, its objectives and its relationship with the public institutions, and
finally we will analyze a tax return based on the document audit.

Key words : tax audit, Public institutions, taxation, control on document, tax system
Sommaire

Introduction …………………………………………………………………………….13

Chapitre I : le contrôle fiscal au sein des l’établissement publiques ………………………………………15

Chapitre II : présentation de l’organigramme d’accueil – Direction général des impôts Rabat...25

Chapitre III : analyse d’une liasse fiscale avec le contrôle sur pièce …………………………………………..40

Conclusion ………………………………………………………………………………………………………………………………..47
Introduction générale

L’Administration Fiscale marocaine a entrepris, depuis les années 80, des chantiers de
modernisation et de réformes qui témoignent de l’engagement réel de la Direction Générale des
Impôts (DGI) pour la modernisation du système fiscal1 1. Afin d’améliorer la relation
Administration Fiscale -Contribuable, et dans le but de faire adhérer ce dernier à la norme
fiscale, la DGI a adopté une nouvelle vision qui considère le contribuable comme un vrai
partenaire de l'Administration Fiscale. D’où la question permanente qui se pose en la matière :

Comment les établissements publics pratiquent-elles au contrôle fiscal ?

Si le contrôle fiscal est toujours perçu par les contribuables comme une malédiction, il n’en
demeure pas moins vrai que la responsabilité de son acceptation volontaire, incombe à l’adm
nistration fiscale2. Celle-ci devrait justement saisir l’occasion d’un contrôle fiscal pour amener
les contribuables à constater par eux-mêmes le grand pas à été franchi par la dgi vers la moder-
nisation de son système fiscal dans sa globalité sur la base d’une culture de service très pronon-
cée, accompagnée d’un certain nombre d’aménagements favorisant La protection des contri-
buables à travers de meilleures garanties de leurs droits. Certes, le système fiscal marocain a
connu des aspects de modernisation. Mais il pourra Devenir encore plus moderne si la DGI
arrive à combler les lacunes du passé, car la réforme fiscale instituée par la loi cadre de 1984,
n’est qu’un premier épisode de la série de réformes timides qui s’en est suivie au moment où
notre système fiscal a vraiment besoin d’une réforme courageuse et de grande portée eu égard
à d’autres pays. Le Maroc adopte une approche de l’impôt fondée sur le consentement volon-
taire. Le contribuable détermine le montant de sa contribution aux charges publiques, en décla-
rant son chiffre d'affaires, son revenu ou son résultat fiscal et en s'adhérant volontairement et
spontanément de l'impôt correspondant. Afin de garantir la sincérité et l’exactitude des décla-
rations et réparer les éventuelles omissions, insuffisances ou erreurs commises par les contri-
buables, la législation régit ce système déclaratif par la pratique du contrôle fiscal effectuée par
la direction générale des impôts. et c’est dans ce contexte et dans le cadre de ma formation
dans la filière d’ingénierie financière à l’école marocaine de science de l’ingénieur que j’ai eu

1
Les premières garanties offertes au contribuable au Maroc ont été stipulées par la Loi -cadre du 20/12/1982.
Cette dernière a légiféré la procédure de vérification (avis de vérification, délais de réponse et délais de re-
cours) de la comptabilité des entreprises et la procédure du contentieux.
2
Audit Fiscal : Francis LEFEBVRE

13
l’occasion d’effectuer un stage au sein de la direction régionale des impôts de rabat. Pour at-
teindre notre objectif nous allons en premier temps élargir notre zone de savoir en ce qui con-
cerne le contrôle fiscal son objectifs et ses finalités ainsi que sa relation avec les établissements
publique (chapitre I) par la suite sur le (chapitre II) nous allons présenter l’organisme d’accueil
qui est la direction général des impôts au sein de laquelle notre stage est réalisé, Au niveau
du (chapitre III), nous allons présenter et analyser les résultats de notre étude d’une liasse fiscal

14
Chapitre1 : le contrôle fiscal dans les Établissements publiques

Introduction du chapitre :

Le contrôle fiscal constitue la contre- partie du système fiscal essentiellement déclaratif. Il


englobe les différentes procédures qui permettent à l’Administration fiscale de contrôler
l’exactitude et cohérence des mentions portées sur les déclarations souscrites, de réparer les
omissions, les insuffisances et les erreurs d’imposition. Le contrôle fiscal permet, donc, de
s'assurer de la sincérité des déclarations souscrites. Il permet également de traduire
concrètement le principe de l'égalité devant l'impôt par le biais de redressements et de sanctions
fiscales à l'égard des personnes ne s'acquittant pas ou peu convenablement de leurs obligations
fiscales.

Section 1 : contexte et présentation du contrôle fiscal


1.1 Le contrôle fiscal
1.1.1 Le contrôle :

Le contrôle3 est une opération complexe qui peut intervenir à plusieurs niveaux successifs. Le
premier est celui du contrôle formel qui consiste à s'assurer que la déclaration ne comporte pas
d'erreurs matérielles évidentes et à les rectifier le cas échéant. Le second est celui du « contrôle
sur pièces ». Il consiste à confronter le montant des revenus déclarés avec les renseignements
et documents figurant au dossier (déclarations fournies obligatoirement par les tiers,
renseignements relatifs au patrimoine). Cette forme de contrôle répond à deux fins : rectifier
les erreurs ou les omissions constatées ; vérifier la cohérence entre revenus déclarés et les
renseignements détenus par le service sur le patrimoine du contribuable ou son train de vie.
Lorsque cette cohérence ne peut être établie a priori, une vérification approfondie est proposée.
Le troisième niveau est précisément constitué par la vérification approfondie, soit du revenu
catégoriel (bénéfice industriel ou commercial, bénéfice non commercial ou bénéfice agricole),
soit du revenu global et revêt la forme de vérification de comptabilité ou de vérification

3
Selon PAUL URBAN

15
approfondie de situation fiscale d’ensemble. L'efficacité du contrôle tient aussi à la mise au
point de méthodes nouvelles. Jusqu'en 1970 l'activité des vérificateurs était pour l'essentiel
consacrée à la vérification de comptabilités. Elle s'étend désormais largement à l'impôt sur le
revenu, très peu vérifié depuis son institution en 1917. S'agissant des vérifications de
comptabilité, elle vise à appréhender, au-delà de la régularité apparente des écritures, la réalité
de la fraude.

1.1.2 Objet du contrôle fiscal :

Le contrôle fiscal est un instrument de régularisation du système déclaratif à double objet:


Pour l’administration, il permet de détecter les erreurs, les fautes, les fraudes et
les évasions fiscalement infractionnelles et susceptibles d'influencer l'assiette de l'impôt
Pour le contribuable, le contrôle fiscal peut constituer un instrument de test oud'amélioration
de la comptabilité qui lui permet d'éviter les erreurs et fautes déjà fiscalement sanctionnées.

1.1.3 Finalité du contrôle fiscal :

Le contrôle fiscal s’inscrit dans un cadre procédural visant à assurer les garanties accordées
aux contribuables et maintenir leurs équilibres avec les droits détenus par l’administration

Fiscale. Il est également un garant du civisme fiscal et de l’égalité devant l’impôt. Afin de

Formaliser la programmation administrative, trois finalités sont poursuivies :

1.1.4 Finalité budgétaire :

Elle consiste à recouvrer avec efficacité les sommes de l’impôt éludé et à suivre ultérieurement
les dossiers à caractère financier jugés importants, afin d’établir plu tard les redressements y
afférant.

1.1.5 Finalité répressive :

Cette finalité vise à punir la violation flagrante et délibérée de la loi. Cette transgression est non
seulement causée par l’insuffisance de l’imposition mais aussi due au non-respect involontaire
d’un texte portant sur l’appréciation d’une valeur ce qui constitue une manœuvre frauduleuse
qu’il conviendra de corriger à travers des sanctions.

16
1.1.6 Finalité dissuasive :

En vue d’une meilleure consolidation du civisme fiscal, l’administration fiscale doit


être présentée à l’égard de l’ensemble des contribuables en effectuant des contrôles répartis de
façon équitable quelque soit la zone géographique, le secteur d’activités ou encore le niveau
des revenus. Cependant, dans un intérêt budgétaire, les contrôleurs doivent se concentrer sur
les contribuables dont les cas d’irrégularités sont fréquents et pas seulement les cas de fraudes.
Pour élargir l’ampleur de son application et atteindre son efficacité, la stratégie de dissuasion
a provoqué plusieurs réformes dans les procédures du contrôle fiscal. La réalisation et la
conformité de ces finalités avec la typologie des contrôles demeurent étroites étant donné qu’un
seul contrôle peut atteindre plusieurs finalités à la fois, ajoutant à cela que ces finalités ne
constituent pas en elles-mêmes une base de programmation satisfaisante puisqu’il faudra
d’abord, tenir compte des orientations stratégiques afin de mieux guider ce dit contrôle.

1.2 La raison du contrôle fiscal :

le contrôle fiscal constitue un moyen indispensable dont dispose l’administration fiscale pour
le (dépistage) de la fraude et de l’évasion fiscale et par la même pour instaurer dans son propre
domaine une certaine équité fiscale. Ce droit de contrôle est mécaniquement impliqué par la
technique déclarative. Dès lors que la recherche et l’évaluation de la matière imposable sont
laissées à l’initiative du contribuable. la mise en œuvre de ce contrôle par l’administration
fiscale a pour objective de lui permettre de s’assurer de la sincérité de la probité de la régularité
Et de l’exactitude des déclarations d’impositions souscrites par les contribuables au regard des
dispositions fiscales correspondantes et a la réalité des bases et des impositions établies.
L’ensemble des opérations qu’elle mène dans ce cadre, vise à répondre à ces objectifs, tout en
lui permettant, éventuellement de procéder à des redressements nécessaires et de réparer en
conséquence le préjudice causé au trésor cet ensemble d’Operations est constitué par un certain
nombre de méthodes ou de techniques de vérifications qu’on peut classer en trois grandes
catégories a savoir :

1.2.1 Contrôle formel:

Ce contrôle n’implique aucune recherche et aucune modification des éléments déclarés ; il


s’exerce à partir du bureau. Il est systématique et exhaustif, il regroupe l’ensemble des

17
opérations ayant trait à la rectification des erreurs matérielles Il peut faire l’objet d’une taxation
d’office « question de droit » mais suite à une procédure.

- Vérification de Comptabilité : La vérification de comptabilité se définit comme l’ensemble


des opérations qui ont pour objet d’examiner sur place la comptabilité d’une entreprise et de la
confronter aux normes du CGNC et du Code Général des Impôts (C.G.I).de l’exactitude des
déclarations souscrites. Elle constitue un moyen dont dispose l’administration pour veiller au
respect de la législation en vigueur et de voir si la situation réelle du contribuable est bien
cohérente avec les revenus qu’il déclare

-Droit de Constatation : Par exception de ce qui vient d’être dit, le vérificateur ou l’inspecteur
d’assiette peut intervenir à l’improviste dans l’entreprise, c’est ce que l’on appelle le droit de
constatation. Ce contrôle inopiné s’exerce immédiatement après remise d’un avis de
constatation par les agents assermentés de l’administration fiscale qui sont commissionnés pour
procéder à ce genre de constat4

1.2.2 Contrôle Sur Pièces:

Le contrôle sur pièces est constitué par l’ensemble des travaux effectué dans les services de
l’administration fiscale, par opposition à la procédure de vérification de comptabilité qui est
une vérification « externe » réalisée dans l’entreprise. L’administration procède à l’examen
critique des déclarations que vous avez déposées à l’aide des renseignements et documents
qu’elle détient. le vérificateur ne se déplace pas au sein de l’entreprise mais effectue un contrôle
de cohérence par rapport aux éléments en sa possession. il s’agit généralement d’un contrôle
qui peut porter sur toute imposition et sur tout point concourant à la formation de votre résultat
Fréquemment, ce contrôle n’est pas un contrôle global mais il Porte sur un point particulier de vos
déclarations. Il s’agit souvent de demander aux intéressés des renseignements sur les points qui parais-
sent douteux à l’administration. A la différence de la vérification de comptabilité, vous n’êtes pas
avisé préalablement de l’engagement d’un tel contrôle sur pièces. Vous n’en aurez connaissance
que si l’administration vous adresse une demande de renseignements ou de justifications ou si
vous recevez directement une proposition de rectification.

4
Article 210 du CGI

18
Le service vérificateur n’est donc pas tenue de vous indiquer avant la proposition de rectifica-
tion que vous pouvez vous faire assister d’un conseil. Par contre, cette mention doit impérati-
vement figurer, sous peine de nullité de la procédure, sur la proposition de rectification que
l’administration vous adressera le cas échéant à l’issue de son contrôle sur pièces dans le cadre
de la procédure de redressement contradictoire

1.2.3 Contrôle sur place :

Le contrôle sur place est un contrôle plus approfondi, il porte sur l’ensemble de la comptabilité,
ainsi il apprécie les déclarations et propose des redressements .Ce contrôle se compose de 3
vérifications :

 la vérification de la comptabilité :

La vérification de comptabilité a pour objectif d’examiner les écritures comptables d’une


entreprise individuelle ou sous forme de société. La vérification de comptabilité est un
ensemble d’opérations ayant pour objet de contrôler les déclarations fiscales souscrites par les
contribuables La vérification des livres et documents comptables doit se dérouler sur place sauf
demande contraire de contribuable formulée par écrit et acceptée par le service en cas de force
majeur dûment constatée par les services. Une vérification de comptabilité ne peut être
entreprise sans que le contribuable en ait été informé par l’envoi ou la remise, avec accusé de
réception, d’un avis de vérification accompagné de la charte des droits et obligations du
contribuable vérifié ce dernier
doit préciser les noms, prénoms, grades des vérificateurs, la date et l’heure de la première
intervention la période à vérifier les droits impôts taxes et redevances concernés , les documents
à consulter et mentionner expressément à peine de nullité de la procédure que le contribuable
a la faculté de se faire assister par un conseil de son choix au cours du contrôle.

 La vérification ponctuelle :

C’est une procédure de contrôle ciblée, plus rapide et moindre amplitude que la vérification de
comptabilité. Elle porte sur l’examen des pièces justificatives et comptables de quelques
rubriques d’impôt et sur une période limitée qui peut être inférieur à un exercice comptable La
vérification ponctuelle porte essentiellement sur Le contrôle de la régularité des déductions

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opérées en matière de TVA, des taux pratiqués ; Le contrôle des postes comptables clairement
individualisés sur une déclaration de résultat (charges d’amortissements, de provisions) ; Le
contrôle de remboursements des crédits d’impôt .

 La vérification approfondie de la situation fiscale de l’ensemble :

La vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble est définie comme étant


l’ensemble des opérations de recherche menées par l’administration fiscale en vue de contrôler
la cohérence entre les revenus déclarés par le contribuable et ceux dont dispose réellement.

La VASFE a donc pour objectif de :

 Vérifier l’exactitude des revenus déclarés au titre de l’impôt sur le revenu

 Contrôler la cohérence de ce revenu avec la situation patrimoniale, la situation de trésorerie et


les éléments de train de vie de foyer familial

1.3 La fiscalité au Maroc :


1.3.1 Le système fiscal marocain :

Le Maroc s’est doté d’un système fiscal moderne, qui reste à améliorer dans sa pratique. Les
propositions contenues dans ce document visent à y contribuer. Ces propositions représentent
une vision globale et constituent un ensemble cohérent. Aussi, le Conseil Economique et Social
recommande fortement de ne pas les considérer comme des mesures indépendantes dans les-
quelles on peut puiser de façon individuelle. Il faudrait par ailleurs veiller, dans le cadre de la
réforme fiscale, à garder au système sa simplicité, et éviter, pour répondre à des problèmes
conjoncturels d’équilibre des finances publiques, de perdre en visibilité et en lisibilité avec la
création d’une multitude de prélèvements au gré des circonstances. L’évaluation, comme outil
de prise de décision publique, doit être renforcée et institutionnalisée. Elle comporte deux volets
: l’évaluation a priori, avant l’adoption de mesures fiscales ; l’évaluation a posteriori, pour ap-
précier les effets de la réglementation. Tout effort d’évaluation a priori de la réglementation
fiscale n’a de sens que s’il est suivi par une évaluation obligatoire a posteriori. Celle-ci devrait
intervenir dans les 3 à 5 ans suivant l’entrée en vigueur d’une réforme de la législation fiscale,
de façon à vérifier la conformité des résultats avec les objectifs fixés au moment de son adop-
tion. L’élaboration de la loi de finances est encadrée par une loi organique qui suppose de don-
ner une visibilité de moyen et long terme à la dépense publique, notamment pour les pro-
grammes pluriannuels et les projets stratégiques Or ce qui vaut pour la dépense publique vaut
également pour la recette. Ainsi, une loi de programmation fiscale devra jouer un rôle dans la

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définition de l’évolution future de notre politique fiscale, devenant ainsi un outil qui permet
d’offrir, tant au Parlement qu’aux contribuables, une plus grande visibilité et une plus grande
stabilité, tout en ménageant la possibilité d’adapter à tout moment le système fiscal à son envi-
ronnement économique et social. La programmation fiscale et une meilleure connaissance du
patrimoine et des engagements de l’Etat sont les garants d’une fiscalité plus claire, dont les
modalités comme les finalités sont mieux connues, mieux acceptées par les citoyens. Une telle
fiscalité peut dès lors plus facilement évoluer et se trouver en phase avec la société et l’envi-
ronnement économique, sans être entravée par des corporatismes ou des situations acquises. 5

1.3.2 Le cadre règlementaire du système fiscal marocain :

Ayant parcouru un long chemin de réformes, notre système fiscal s’est finalement atterri, à
partir de 2008, sur un soubassement légal solide : la constitution, le Code Général des Impôts,
la loi sur la fiscalité locale, les lois de finances, les circulaires

 la constitution :

La loi suprême du pays, la constitution du pays a traité la fiscalité sans aucune ambigüité. En
faisant une lecture de l’article 39, on voit clairement la nature coercitive et équitante de la fis-
calité pour tous les citoyens. Etant mentionné dans la loi suprême du pays, le système fiscale
est donc considéré être d’un positionnement vital pour le pays.

 Le code général des impôts (CGI)6 :

Le CGI constitue la pierre angulaire du système fiscal marocain. Avec ses différentes versions
depuis 2008, il est constitué de 3 livrets Le premier agglomérant les règles d’assiette, de
recouvrement et de sanction pour les impôts d’Etat à savoir l’Is l’R, la TVA et les DE ; le
deuxième se rapportant aux procédures fiscales en regroupant les règles de contrôle et de
contentieux des différents impôts et le troisième contenant les autres droits et taxes à savoir les
DT et les TVA

 Les lois de finances :

5
Selon l’article 75 de la constitution
6
Code général des impôts

21
Chaque année, des modifications se décident pour remédier aux imparfaites de l’organisation
fiscale ou pour atteindre des nouveaux objectifs. C’est ainsi que les lois de finances intervien-
nent et font introduire des nouvelles dispositions sur le texte juridique de la fiscalité (CGI à titre
d’exemple)

 Les circulaires :

Ce sont des sources législatives à caractère doctrinal. Il s’agit bel et bien des commentaires
formulés par l’administration dont le but est d’expliquer les textes législatifs et réglementaires.
La note circulaire N° 717 relative au CGI en est la meilleure illustration. La liste des sources
n’est pas limitée dans ce qui est mentionné ci haut. D’autres sources sont à évoquer tels que les
conventions fiscales de réciprocité, les décrets et les arrêtés mais nous nous limitons à ceux-ci
pour éviter toute charge de ce rapport.

1.4 L’importance de la fiscalité dans l’état :

La fiscalité est un outil fort à la disposition des puissances publiques, surtout dans les pays en
voie de développement, pour orienter la politique économique vers la réalisation de la crois-
sance et le progrès économique et social La recherche de systèmes fiscaux adéquats aux struc-
tures économiques et sociales des pays est une préoccupation pour répondre aux objectifs de
compétitivité7 d’équité 8et d’efficacité 9C’est dans un contexte de crise des finances publiques
que le Maroc a connu sa principale réforme fiscale. C’est une loi cadre, promulguée en 1984,
qui a fixé le cadre général de cette réforme. Celle-ci s’est déployée progressivement sur plu-
sieurs années et s’est traduite par l’introduction des principaux impôts actuels. Les premières
assises de la fiscalité de l’année 1999, ont permis de mener la réflexion sur les mécanismes
permettant la simplification, l’efficacité et l’harmonisation du système fiscal. Depuis, plusieurs
mesures ont été introduites par les lois de finances entre 2000 et 2010 (la mise à niveau des
textes fiscaux 99- 2003, la réforme de la TVA en 2005, l’édition du code général des impôts en
2007, la réforme de l’IS en 2008, la réforme de l’IR en 2010, etc.) Ces réaménagements ont
permis au Maroc de se doter d’un système fiscal comportant les caractéristiques d’une fiscalité
moderne mais sans pour autant atteindre les objectifs assignés à savoir l’équité sociale et l’ef-
ficacité économique.

7
Attractivité du pays par sa fiscalité
8 Acceptation sociale
9
générer des ressources pour fonctionner

22
1.5 le pouvoir de l’administration publique :

A l'instar d'autres pays à travers le monde, le Maroc a entrepris, depuis les années 80, un vaste
programme d'ajustement structurel ayant pour objectif le rétablissement de la stabilité du cadre
macroéconomique. Cette stabilité s'est accompagnée d'une accentuation du caractère libéral de
notre économie et une ouverture active sur l'extérieur, suivies d'un désengagement progressif
de l'Etat au profit des opérateurs privés. Sur le plan politique et social, des évolutions impor-
tantes sont également observées et se matérialisent par la dynamisation de la vie politique et
associative, une participation plus accrue des populations à la gestion des affaires publiques et
une volonté plus marquée d'insertion de la femme dans la vie active. A la lumière de cette
évolution, la conviction est de plus en plus partagée que les réformes que connaissent les insti-
tutions politiques du pays ne peuvent réellement produire leur effet que dans la mesure où l'Etat
dispose d’une administration publique moderne et capable de relever les nouveaux défis. L'ad-
ministration marocaine a connu de nombreuses réformes au cours de cette décennie. Des expé-
riences innovantes ont été menées dans de nombreux domaines. Malgré ces nombreux acquis,
l'action de l'administration et son mode de fonctionnement font l'objet de critiques tant de la
part de ses usagers que de la part de la société civile. L'organisation, le rôle et les missions de
nos administrations doivent en effet être repensés et adaptés à un contexte politique, écono-
mique et social en pleine mutation. Notre administration est désormais appelée à rendre ses
services à des populations de plus en plus exigeantes et informées de leurs droits et obligations.
Par ailleurs, les orientations économiques qui s'inscrivent désormais dans le cadre de l'ouverture
et du libre-échange, impliquent le développement d'autres modes d'intervention de l'Etat dans
la vie économique et une approche plus dynamique en matière de soutien aux entreprises et à
l'investissement privé. Dans ces nombreux domaines, le rôle et les missions de l'administration
restent encore à définir , Afin d'améliorer les conditions sociales du pays en général et celles
des populations les plus vulnérables en particulier, l'administration doit également être un fac-
teur de régulation en accordant plus d'intérêt aux aspirations sociales, emploi, santé, éducation,
logement, culture et loisirs.

23
Section 2 : la relation entre le contrôle fiscale et les
établissements publique :
2.1 Les établissements publiques :

Le secteur des établissements publics joue un rôle majeur dans le développement économique
et social de notre pays en raison de son poids dans l’économie nationale et de la place qu’il
occupe dans le processus d’élaboration et d’exécution des politiques publiques. Les Etablisse-
ments et Entreprises Publics (EEP), constituent des acteurs majeurs dans le modèle de crois-
sance du Maroc compte tenu de leurs interventions multiples dans l'offre de services publics
aux citoyens et aux entreprises, dans la réalisation de projets structurants pour le développement
économique et social, l'aménagement du territoire, la réduction des disparités territoriales, l'ou-
verture à l'international et la promotion de l'investissement aussi bien public que privé dans
divers secteurs d'activité. les EEP sont également au cœur du modèle de développement du
pays, et ce, au vu de leur fort engagement en matière de gouvernance, de transparence, de res-
ponsabilité sociale et environnementale ainsi qu'en ce qui concerne la consolidation du capital
immatériel du Maroc. a cet égard, le rôle moteur des EEP et le dynamisme de leur contribution
est reflété par leurs principaux indicateurs de performance (investissements propres et partena-
riat public-privé (PPP), chiffre d'affaires, valeur ajoutée et actifs) et par leurs indicateurs d'ac-
tivité opérationnelle qui ne cessent de progresser.

2.2 Le lien entre le contrôle fiscal et les établissements publiques:

Le rapport entre la fiscalité, avec une dimension hautement technique et un système déclaratif
hautement complexe, et la responsabilité globale de l’entreprise n’est pas évident au premier
abord. Les deux termes « fiscalité » et « responsabilité » ont davantage l’occasion de se ren-
contrer lorsqu’il s’agit d’aborder la question délicate de la responsabilité fiscale, et d’ailleurs
aussi pénale, du dirigeant d’entreprise. Le lien est pourtant évident, au regard notamment de
l’évolution de la fiscalité mais aussi de l’organisation de sa gestion tant du point de vue de
l’administration que de celui des entreprises. La fiscalité constitue un instrument de politique
économique pour l’Etat, qui en use et en abuse parfois d’une manière plus ou moins opportune ;
elle est parallèlement un instrument de la politique de l’entreprise, qui a ses propres objectifs et
sa propre rationalité, en introduisant des distorsions dans les choix de gestion. Considérée il y
a encore quelques années comme une contrainte qu’il convenait de subir passivement, la fisca-
lité est devenue, sans conteste, un paramètre nécessaire de la gestion de toute organisation.

24
Le contrôle représente le corolaire du caractère déclaratif assez dominant au niveau du régime
fiscal marocain. Ainsi, la relation entre l’appareil fiscal et les entreprises peut être étudiée à
travers la perception faite par les entreprises de la fonction de contrôle menée par l’administra-
tion fiscale. le contrôle fiscal a concerné près 12,4% 10des entreprises marocaines .Une perfor-
mance encore une fois insuffisante en raison du nombre très limité des inspecteurs fiscaux.
Selon les chiffres de la DGI, le nombre de contrôleurs fiscaux est de 52335 pour une population
à contrôler de 1.099.043 unités. Le constat est clair : plus de 2100 entreprises et professionnels
pour un seul contrôleur. Il y a lieu de noter toutefois que ce ratio a baissé sur les dernières
années en raison des efforts de renforcement de la population des contrôleurs

Conclusion du chapitre :

Le contrôle fiscal permet, donc le respect du principe d’équité devant l’impôt, les contrôles
exercés par les services fiscaux répondent à un double objectif ; d’une part, assurer un équilibre
dans les conditions d’exercice de la concurrence et d’autre part ; veiller à la stabilité des finances
publiques. En ce qui concerne le respect des règles de concurrence, les entreprises qui respec-
tent leurs obligations fiscales se trouvent concurrencées illégalement étant donné qu’elles au-
ront à supporter des charges fiscales supérieures à celles qui vont en éluder une partie ou la
totalité.

10
En se basant sur le rapport d’activité de la DGI

25
CHAPITRE 2 : PRÉSENTATION DE
L’ORGANISME D’ACCUEIL

Introduction du chapitre :

En 2020 dans un contexte particulier marqué par la pandémie du covid -19, la direction
générale des impôts est parvenue à maintenir le cap dans l’accomplissement de ses missions
de service aux contribuables et de mobilisation des recettes fiscales. En effet, l’administration
fiscale a su capitaliser sur ses acquis en matière de digitalisation et exploiter son agilité
renforcée pour répondre aux sollicitations de l’environnement économique et social et mettre
en œuvre les mesures dictées par les organes législatifs et de veille afin d’atténuer l’impact de
la crise sur les ménages et les entreprises.11

Section 1 : Présentation du ministère de l’économie, des finances


et de la réforme de l’administration :

La mission dévolue au Ministère de l’économie des finances et de la réforme de l’administration


est définie par l’article premier du Décret n° 2-07-995 du 23 octobre 2008, relatif aux
attributions et à l'organisation du ministère de l'économie et des finances, qui stipule
que : « L'autorité gouvernementale chargée de l'économie et des finances élabore la politique
de l'Etat en matière financière, monétaire, de crédit et des finances extérieures, de
rationalisation du secteur public et de privatisation des entreprises publiques. Elle en assure
et en suit l'exécution conformément aux lois et règlements en vigueur et sous réserve des
compétences dévolues au Premier ministre en matière de coordination et de suivi de l'exécution
de la politique gouvernementale dans le domaine des relations avec les institutions du groupe
de la banque mondiale »12

Dans le cadre de ses attributions, le Ministère des finances est en charges de la question
financière et monétaire, y compris les politiques des crédits et de finances extérieures.

11
Source : rapport d’activité 2020 de la DGI
12
Le ministère de l’économie et des finances

26
3.1 Les missions du ministère :

 La préparation des projets de lois de finances et de veiller à l'exécution de ces lois ;

 L’élaboration du rapport accompagnant le projet de loi de finances qui définit les grandes lignes
de l'équilibre économique et financier et expose les résultats obtenus et les perspectives d'avenir
ainsi que les variations des recettes et dépenses et ce en coordination avec les travaux de pré-
paration du budget économique ;

 Définition des conditions de l'équilibre financier interne et externe, assurer la mobilisation des
ressources nécessaires à cet effet, et élaborer et de mettre en œuvre la politique d'endettement ;

 L’élaboration et de mise en œuvre de la politique fiscale et douanière ;

 Assurer le recouvrement des recettes publiques et le paiement des dépenses publiques ainsi que
la gestion de la trésorerie publique

 Assurer la liquidation et le paiement des rémunérations du personnel civil et militaire de l'Etat


et le paiement des pensions, allocations et rentes ;

 Contrôler toutes les opérations de recettes et de dépenses publiques ;

 Assurer la tutelle sur les intermédiaires financiers, les banques, les établissements de crédit et
le marché financier, de réglementer et de suivre leur activité ;

 Assurer le suivi et la mise en œuvre des recommandations issues des conseils d'administration
des établissements et entreprises publics ;

3.2 Les directions comprises par le ministère :

- L’inspection générale des finances : un corps supérieur d’inspection des finances pu-
bliques qui a comme missions le contrôle de la gestion des comptables publics, des ordon-
nateurs, des contrôleurs, et de tout administrateur pour s’assurer de la régularité, la sincérité
et la matérialité des opérations enregistrées dans leurs comptes. Ainsi, procéder à la de-
mande du gouvernement ou du ministère des finances à l’évaluation de politiques publiques
à caractère financier ou budgétaire.
- L’Administration des Douanes et Impôts Indirects : organisation chargée de la percep-
tion des droits et taxes douanières, du recouvrement des impositions fiscales et parafiscales
de la lutte contre les trafics illicites et du contrôle des marchandises et des personnes aux

27
frontières, la Douane marocaine s'est vue confier de nouvelles missions à forts enjeux éco-
nomiques et sécuritaires
- La Trésorerie Générale du Royaume : une des administrations importantes du ministère
à travers laquelle transite l’ensemble des flux financiers et comptables de l’Etat et des col-
lectivités territoriales. Elle a initié ces dernières années un projet de modernisation dont la
vision stratégique est basée sur deux objectifs fondamentaux : la contribution à l’améliora-
tion substantielle de la gestion des finances publiques, l’amélioration du service rendu aux
clients et partenaires.

- La Direction du Budget : est chargée de faire toute proposition et procéder aux études
permettant d’éclairer le choix du ministre en matière de politiques budgétaires, préparer les
projets loi de finances et suivre l’exécution de ces lois. Elle participe à l'élaboration et la
mise en œuvre des projets de textes législatifs et réglementaires relatifs à la comptabilité
publique et aux travaux de préparation des plans de développement économique et social.

- La Direction du Trésor et des Finances Extérieures : elle joue le rôle du gardien des
équilibres macroéconomiques en veillant sur l'adéquation entre les besoins et les capacités
de financement et participer à l'identification des moyens de gestion de la trésorerie pu-
blique. Elle gère la trésorerie et la dette, Propose et met en œuvre de la stratégie de finan-
cement du Trésor aussi bien en interne qu'en externe. Ainsi, elle émet les emprunts inté-
rieurs et extérieurs, ordonnance des dépenses afférentes au service de la dette directe de
l'État, gère activement la dette intérieure et extérieure, et se charge du suivi de la garantie
de l'Etat.
- La Direction des Entreprises Publiques et de la Privatisation : elle a pour mission le
contrôle financier de l’état sur les établissements et entreprises publiques, la surveillance
du portefeuille public, le pilotage des audits externes des établissements et entreprises pu-
blics (EEP). Elle participe aux actions de rationalisation et restructuration des EEP, et se
charge du transfert des entreprises publiques au secteur privé.
- La Direction des Domaines de l'Etat : le domaine privé de l’Etat est constitué de l'en-
semble des biens immobiliers et mobiliers dont l'Etat est propriétaire et ne faisant pas partie
de son domaine public. Cette direction gère le patrimoine immobilier à travers l'apurement
de sa situation juridique, la location et l'affectation aux administrations publiques. Elle se
charge de la cession immobilière pour la promotion de l’investissement et les évaluations
immobilières pour la promotion de l’investissement.

28
- La Direction des Affaires Administratives et Générales : elle coordonne et veille à la
mise en œuvre des schémas d’organisation des services du ministère, concevoit et participe
à la mise en œuvre des actions de modernisation et de promotion des méthodes de manage-
ment au sein du ministère coordonner l'élaboration. Elle s’occupe du suivi de réalisation et
l'évaluation du plan d'action stratégique du ministère
- La Direction des Etudes et des Prévisions Financières : contribue au perfectionnement
des méthodes de traitement de l'information du Ministère de l'Economie et des Finances
ainsi qu'au développement des informations nécessaires à l'accomplissement des missions
du ministère. Elle participe à la préparation et au suivi de l'exécution du Plan de Dévelop-
pement Economique et Social et du Programme d'Action à court terme du gouvernement et
de préparer le Programme d'Action Stratégique du Ministère pour la partie relative aux me-
sures et réformes de politique économique
- L’Agence Judiciaire du Royaume : Le champ d'action de l'institution couvre tous les do-
maines du droit de l'administration ainsi que le contentieux y afférant. Elle prend la respon-
sabilité contractuelle des personnes morales de droit public, et présente les plaintes et la
défense des fonctionnaires.
- La Direction Générale des Impôts (DGI) : la DGI a trois missions principales : l’assiette
des impôts qui consiste à déterminer les bases sur lesquelles sont prélevés, les recouvrir et
veiller à la bonne application de la loi et gérer pour le compte des collectivités locales l’as-
siette de certains impôts locaux.

Section 2 : Présentation de la direction générale des impôts et ses


réalisations :
4.1 Aperçu sur l’histoire de l’administration publique :

La DGI a été créée par décret du 16 avril 1948, en unifiant trois services différents : les ré-
gies des contributions directes, des contributions indirectes et de l'enregistrement. elle relevait
précédemment des ministres des finances ou du budget. la fusion avec la DGCP a été préparée
à partir de l'annonce en Conseil des ministres du 20 juin 2007; puis un communiqué de presse
du ministre du budget Éric Woerth a annoncé le 4 octobre 2007 que la fusion aboutirait à une
nouvelle direction unique, appelée direction générale des Finances publiques. Le décret du 31
mai 2007 relatif aux attributions du nouveau ministère du Budget, lui a rattaché la DGI. Cepen-
dant, une des composantes de la DGI, la direction de la Législation fiscale (DLF), connaît une

29
double tutelle avec le Ministère de l'Économie. en vertu du principe de séparation des ordonna-
teurs et des comptables, l'administration des impôts était responsable des travaux d'assiette et
de liquidation de l'impôt, tandis que le réseau des comptables publics de la direction générale
de la Comptabilité publique (DGCP) assurait traditionnellement le recouvrement de l'impôt di-
rect. Toutefois, la DGI a également constitué un réseau comptable, chargé à l'origine du recou-
vrement des impôts indirects. cette distinction a évolué progressivement avec la réforme des
services publics. Après la création d’un interlocuteur fiscal unique (IFU), le recouvrement de
certains impôts professionnels directs avait été transféré à la DGI avant 2008 (IS, taxes assises
sur les salaires). le système fiscal français repose sur un système déclaratif, ce qui responsabilise
le contribuable et ajoute aux agents des impôts une importante mission de réception et d'infor-
mation. La DGI était chargée d'une mission de contrôle à l'égard de tous les impôts qu'elle
gérait.

4.2 Les missions de la direction générale des impôts :

La Direction Générale des Impôts fait partie du Ministère de l’Economie et des Finances. Sa
principale mission consiste à assurer les recettes fiscales. Elle est ainsi chargée de :

4.2.1 Asseoir et recouvrer les impôts d’état :

La Direction Générale des impôts détermine les bases sur lesquelles sont prélevés :

Les impôts d’Etat (impôt sur les sociétés, impôt sur le revenu, taxe sur la valeur ajoutée, droits
d’enregistrement et de timbre) ; certains impôts locaux gérés pour le compte des collectivités
locales (taxe d’habitation, taxe des services communaux et taxe professionnelle). les recettes
de l’administration fiscales se chargent de l’encaissement des recettes des impôts, droits et
taxes.

4.2.2 S’assurer du respect de la loi fiscale et lutter contre la fraude fiscale :

Le système fiscal marocain est globalement déclaratif. La mission de contrôle occupe donc une
dimension très importante. le contrôle fiscal s’opère dans le cadre d’une procédure stricte
observant les garanties offertes aux assujettis. Il a un rôle dissuasif et pédagogique.

30
4.2.3 Fournir au gouvernement une expertise fiscale notamment dans le cadre
de l'élaboration des lois de finances et de la négociation des conventions
de non double imposition avec les états étrangers :

La Direction Générale des Impôts est ainsi chargée d'étudier et d'élaborer les projets de textes
législatifs et réglementaires à caractère fiscal. elle élabore également, en concertation avec les
différents opérateurs économiques, les circulaires d'application relatives aux textes fiscaux.
l’administration fiscale étudie en outre les questions d'interprétation des dispositions fiscales et
informe sur les réponses apportées.

4.3 L’organisation de la DGI :

L’administration centrale comprend trois directions « Métiers » et deux directions « support ».


les directions « Métier » représentent les domaines d’expertise de la Direction Générale des
Impôts à travers :

 Direction de la législation, des études et de la coopération internationale ;

 Direction de l'animation du réseau ;

 Direction du contrôle fiscal;

Les directions suivantes fournissent aux différentes entités de la DGI les ressources et
l’infrastructure nécessaire au bon déroulement de leur mission :

 Direction de la facilitation, du système d'information et de la stratégie ;

 Direction des ressources et de l'audit.

31
Figure 1 organigramme de la DGI

Source : DGI

4.4 Présentation de la DRI

Tableau 1 : fiche
Dénomination social La direction régionale des impôts
de la direction

Siège social 35 Rue Hassan Benchekroun, Rabat

Site web https://portail.tax.gov.ma/wps/portal/DGI/Accueil


Date de création créée en 1948

32
4.5 L’organisation de la DRI

La Direction Régionale des Impôts de la Wilaya de Rabat-Salé, est un organisme bien


structuré chapeauté par un directeur régional en collaboration avec la section des titres
d'annulations, la section des affaires judicaires, la section des émissions et des statistiques, le
bureau d'accueil et de coordination, dont l'ensemble des contribuables transitent avant de se
rendre à n’importe quel service. Le service régional des ressources humaines de la formation
et des affaires générales, le service régional de vérification, le service régional de l'inspection
des services, aussi le centre régional de l'informatique chargé de l’informatisation des données
fiscales et la mise à jour des données, enfin on trouve les directions préfectorales et inter
préfectorales que sont :

-Direction inter préfectorale des grandes entreprises (GE) et autres personnes morales.
-Direction inter préfectorale des personnes physiques de Salé Skhirat Témara.
-Direction préfectorale des personnes physique (PP) de Rabat.

Figure 2 organigramme de la DRI

Source : DRI

33
4.6 Organigramme de la préfectoral des personnes physique de rabat :
Subdivision
des
professionnel
s RNR RNS

Secteur1 Secteur
2 : océan Secteur
: Hassan
cyme 3 : agdal
oudayas
akkari souissi

Subdivision
des
forfaitaire

Figure 3 organigramme de la préfectoral des personnes physiques de rabat

Source : réaliser par nos soins

4.7 La DGI en chiffre : ses réalisations en termes de mobilisation des recettes


Fiscale :

 Recettes par impôt (MDH) :

Les recettes brutes de l’IS se sont élevées à 52 130 MDH en 2020 ce qui re-
présente un taux deréalisation de 113,5% des prévisions de la Loi deFinances Rectificative.
De son côté, la contributionsociale de solidarité sur les bénéfices a enregistré un taux de

34
réalisation de 102,3%, pour un montant de 2 207 MDH les recettes brutes de l’IR se sont chiffrées à
42 385 MDH en 2020 soit un taux de réalsation des prévisions de la Loi de Finances Rectificative de
l’ordre de 100,0%. les recettes brutes de la TVA à l’intérieur se sont établies à 41 523 MDH en
2020, soit un taux de réalisation des pré-visions de la Loi de Finances Rectificative

De l’ordre de 117,9% les recettes brutes générées par les droits d’enregistrement et de timbre
(DET) se sont chiffréesà 15 378 MDH en 2020 portant, ainsi, à 99,0% lesréalisations par rapport
aux prévisions de la Loi de Finances Rectificative

Figure 4 recettes d'impôts


.
Source : rapport d’activité de DGI

 Contrôle sur place :


Le contrôle constitue une des missions principales de la DGI dont l’objectif est l’incitation à la
conformité volontaire des contribuables, l’équité fiscale et la concurrence loyale entre lesacteurs
7,9
économiques

2019 2020
Contrôle sur place (en MMDH)

 Contrôle sur pièces :

Le contrôle sur pièces (CSP), à travers sa capacité à assurer une meilleure couverture du tissu fis-
cal et son rôle dans la promotion de la conformité fiscale, participe à l’amélioration à la fois
de l'efficience et de l'équité dusystème fiscal. En 2020, 30 888 dossiers ont été sou- mis à
la vérification et ont débouché surdes régularisations qui se sont chiffrées à3 444 MDH.

35
Section 3 : les taches effectuées au sein de la direction :

Au cours de mon stage, j’ai eu l’opportunité de découvrir un métier sous toutes ses formes et
de comprendre de manière globale les missions des inspecteurs des impôts au sein de la
direction des impôts. La proximité de ces agents m’a permis de visualiser de près leur activité,
en partant de s’occuper de fournir aux citoyens toutes les informations nécessaires qu’ils
doivent prendre en compte lors de la création de leur entité jusqu’à la vérification de la sincérité
des déclarations des contribuables existants.

5.1 La prise en charge des nouveaux contribuables


5.1.1 Formalités d'inscription :

Les documents à fournir afin d’accomplir la formalité d'inscription sont les suivants :

 La déclaration d’existence : conformément aux dispositions de l’article 26 de la loi


24-86, les sociétés marocaines ou étrangères disposent d’un délai de 30 jours à compter de
la date de constitution pour adresser leur déclaration à l’inspecteur des Impôts du lieu de
leur siège social. Cette formalité est accomplie moyennant l’imprimé model 8301. Cet im-
primé est confectionné en deux parties, un récépissé remis au contribuable suite au dépôt
de la déclaration, et le corps de la déclaration. Elle comporte un certain nombre de rensei-
gnements relatifs à la raison sociale, le lieu du siège social, le lieu des succursales et éta-
blissements situés au Maroc et à l’étranger, numéro de téléphone, numéro d’inscription au
registre de commerce, à la CNSS, à la taxe professionnelle, l’identité et l’adresse des per-
sonnes dirigeants de la société et de ceux chargés d’accomplir les formalités de constitution.
Pour les sociétés étrangères, il faut préciser les activités et professions exercés dans chaque
établissement et succursales, l’identité de la personne, physique ou morale, résidente au
Maroc et accréditée par la société auprès de l’administration, et l’option pour l’imposition
forfaitaire. Cette déclaration doit être accompagnée des statuts de la société et de la liste des
associés ou actionnaires fondateurs.
 Le certificat d’inscription à la taxe professionnelle : déjà délivré par les services de
l’assiette. La date de délivrance du CITP est considérée sur le plan fiscal comme étant la
date de constitution de la société. Quant à la date du début d’exploitation, elle coïncide en
principe avec la date du premier acte d’approvisionnement pour une société de production
ou la première prestation fournie par une société de service.

36
5.1.2 Montage et contenu du dossier

 Après la prise en charge du contribuable au niveau du système informatique, l’inspecteur


classe tous les documents concernant la société dans un dossier bleu modèle n° 8040 bis.
C’est un dossier unique qui contient en plus des documents de la constitution de la société,
tous les bilans, déclarations et avis de versements.

5.2 L’inscription des nouveaux contribuables à la taxe professionnelle :

Selon l’article 12 de la loi de la fiscalité locale : Toute personne physique ou morale de


nationalité marocaine ou étrangère qui exerce une activité professionnelle au Maroc est
assujettie à la taxe professionnelle. Alors, dans un délai de 30 jours suivant le début de l’activité,
une déclaration d’inscription à la taxe professionnelle est obligatoire auprès du service local
des impôts (Annexe 1). A vu de cette déclaration, un numéro d’identification est attribué à
chaque redevable.

5.2.1 La radiation de la taxe professionnelle :

Lors de l’arrêt de l’activité, le contribuable est obligé d’informer le service local et de fournir
une demande d’attestation de radiation de la taxe professionnelle (Annexe 2). L’inspecteur de
l’impôt procède après la vérification des pièces exigées à la radiation.

5.2.2 La relance des retardataires :

Dans le cas où le contribuable ne produit pas dans les délais prescrits les déclarations et les
actes nécessaires, il est invité par lettre notifiée à déposer les documents manquants dans le
délai de 30 jours suivant la date de réception de la lettre. Si le contribuable ne complète pas sa
déclaration dans ce délai, l’administration envoie une deuxième lettre de notification. Dans un
délai de 30 jours, le contribuable subira la taxation d’office conformément aux dispositions de
l’article 228 du CGI.

5.2.3 Le traitement du contentieux administratif :

Le contentieux fiscal est un désaccord entre le contribuable et l'administration fiscale sur la


base de l'impôt, sur sa liquidation ou sur son recouvrement conduisant à un litige en absence de
compromis. L’article 161 de la loi de la fiscalité locale stipule que « les redevables qui

37
contestent tout ou une partie du montant des taxes mises à leur charges doivent adresser leurs
réclamations à l’ordonnateur de la collectivité locale. »

 Les apports de ce stage :

Le stage est une période opérationnellement pratique, au cours de laquelle nous confrontons
nos connaissances acquises pendant notre cursus universitaire à la réalité professionnelle sur le
terrain. Il est d’une importance capitale grâce à sa contribution à enrichir nos informations
théoriques par une pratique professionnelle. Effectuer mon stage à la DRI de Rabat a été pour
moi une occasion qui m’a permis d’approfondir mon savoir sur le domaine fiscal. Ainsi, au
niveau des soft-skills j’ai pu développer mes compétences en communication : j’ai fait de mon
mieux pour bien écouter les autres, les observer attentivement, et être clair et compréhensible
le plus possible. Je me suis adapté rapidement avec le nouvel environnement professionnel qui
a constitué pour moi une véritable motivation pour poursuivre mes études afin de travailler dans
des conditions pareilles. Les employés qui réussissent dans leur carrière adoptent comme
principes l’appréciation du temps et l’esprit d’équipe : ces deux qualités constituent les clés du
succès à long terme, j’ai essayé le plus d’améliorer mon travail en équipe à travers la
consultation de mon encadrante ainsi que les autres fonctionnaires. En outre, j’ai remarqué la
haute qualité d’accueil qui sert à renforcer les liens de confiance entre les contribuables et
l’administration à travers l’écoute, le recueil des attentes des citoyens et la facilitation de leur
accès aux informations nécessaires. L’amélioration de l’accueil des usagers dans les services
publics constitue une des priorités majeures du gouvernement selon l’article 156 de la
Constitution du Royaume.

Conclusion du chapitre :

Au vu du contexte national marqué par la persistance de la crise sanitaire liée à la covid -19 et
l’accentuation de son impact sur la conjoncture économique et sociale, il a été nécessaire de
réviser les priorités qui ont prévalu lors de l’élaboration de la loi de finances pour l’année 2020
par l’adoption d’une loi de finances rectificative visant les principaux objectifs suivants :

- Accompagnement de la reprise progressive de l’activité économique et Préservation des


emplois. De ce fait, le ministère de la fonction publique et la modernisation de l’administration
a mis en place une vision commune et partagée par toutes les parties prenantes concernées par
la qualité de l’accueil impliquant les administrations publiques et les départements ministériels.

38
-

Chapitre 3 : Analyse du contrôle sur pièce au sein de la direction général des


impôts

Introduction du chapitre :

Afin de valider les résultats déclaratifs où la plupart des impôts sont établis d’après les indica-
tions figurant dans les déclarations souscrites par les sociétés ou les entreprises individuelles ;
la véracité des déclarations est mise en doute et peut être sensée « Présumés Inexactes » dans
toutes les sphères s’y rattachant à ce domaine (service des impôts :Culture Fiscale au Maroc) il
y a lieu donc la possibilité à l’administration fiscale de vérifier la véracité de ces déclarations
souscrites. Ce contrôle a pour Objectif d’Eviter la minoration des rentrées fiscales ; ainsi de
Rétablir l’égalité fiscale finalement de Vérifier la bonne application des textes fiscaux par les
particuliers et les entreprises

Section 1 : le contrôle sur pièce (csp)

L’administration fiscale réalise en premier lieu un simple contrôle formel lors du contrôle fiscal
sur pièces dans le but de déceler les erreurs évidentes apparaissant sur la déclaration fiscale du
contribuable. Ensuite, l’administration fiscale s’occupe d’effectuer un examen critique de
l’ensemble des déclarations fiscales en utilisant les informations qu’elle dispose sur la situation
fiscale du contribuable. Ainsi, elle vérifie si la déclaration fiscale et les éléments d’informations
sur les contribuables sont en adéquation. A ce titre, elle procède à la rectification des erreurs,
dissimulations et insuffisance relatifs à la base imposable du contribuable. Une nouvelle
procédure de déclaration rectificative a été instituée dans le cadre de la mise en œuvre des
orientations de la vision stratégique de la DGI qui vise la construction d’une relation de
partenariat et de confiance avec les contribuables et afin de permettre la rectification des erreurs
constatées dans les déclarations fiscales.

39
6.1 La constatation des erreurs matérielles dans les déclarations souscrites :

L'erreur matérielle est généralement définie comme une erreur de fait, étrangère à toute
intervention de l'intelligence, de la volonté ou de toute appréciation juridique de l'imposabilité
du redevable ou de la détermination de la base imposable. Il s’agit notamment des erreurs
suivantes :

- Erreur de calcul du report déficitaire ou de crédit de TVA ;


- Erreur concernant le taux de TVA applicable à une opération imposable ;
- Erreur au niveau du tableau de passage du résultat fiscal au résultat comptable.
Dans ce cas, l’administration invite le contribuable à souscrire une déclaration rectificative par
l’envoie d’une lettre de notification en précisant la nature des erreurs matérielles constatées. Si
le contribuable accepte la rectification des erreurs, il est appelé à déposer une déclaration
rectificative dans un délai de trente 30 jours. Sinon il subira la taxation d’office. Lorsque
l’administration constate des erreurs matérielles dans les déclarations souscrites, elle invite le
contribuable par lettre notifiée, dans les formes prévues à l’article 219 ci-dessus, à Souscrire
une déclaration rectificative dans un délai de trente (30) jours suivant la date de réception de
ladite lettre. La lettre de notification précitée doit préciser la nature des erreurs matérielles
constatées par l’administration. Si le contribuable accepte de rectifier les erreurs précitées, il
doit déposer une déclaration rectificative dans le délai de trente (30) jours précités. - Si le
contribuable ne dépose pas la déclaration rectificative dans le délai de trente (30) jours précités
ou dépose une déclaration rectificative partielle, la procédure est poursuivie conformément aux
dispositions de « l’article 228-II ci-dessous.’ – CGI, Article 221 bis. Procédures de dépôt de la
déclaration rectificative. »

- Si le contribuable ne dépose pas ou ne complète pas sa déclaration ou son acte ou ne verse pas
les retenues à la source précitées dans le délai de trente (30) jours prévu ci-dessus,
l'administration l'informe, dans les formes prévues à l'article 219 ci-dessus des bases qu'elle a
évaluées et sur lesquelles le contribuable sera imposé d'office ou des droits d’enregistrement,
qui seront établis, si ce dernier ne dépose pas ou ne complète pas sa déclaration ou son acte
dans un deuxième délai de trente (30) jours suivant la date de réception de ladite lettre
d'information.’ « CGI, Article 228 II. » taxation d’office pour défaut de déclaration ou de
présentation d’actes et de conventions.

40
6.2 La demande d’explication par l’administration suite à l’analyse des
déclarations du contribuable :

Sur la base des informations dont l’administration dispose et après analyse préliminaire des
données figurant sur les déclarations et sans faire recours d’une manière directe à la procédure
de vérification de la comptabilité, l’administration peut demander aux contribuables les
informations complémentaires dans le cas où elle n’est pas satisfaite. Les demandes
d’éclaircissement : le contribuable doit fournir des explications et non des preuves Les
demandes de justification : le contribuable doit fournir des preuves pour justifier ses choix
comptables. L’administration peut demander aux contribuables les explications nécessaires
concernant leurs déclarations si elle relève des irrégularités notamment au niveau des éléments
ayant une incidence sur la base d’imposition déclarée. L’administration doit adresser à ce sujet
au contribuable une demande détaillée selon les formes prévues à l’article 219 ci-dessus
l’invitant à présenter les explications, par tous les moyens requis, dans un délai de tente (30)
jours à compter de la date de réception de la demande de l’administration. Si le contribuable
estime que tout ou partie des observations de l’administration est fondé, il peut procéder à la
régularisation de sa situation dans le délai de trente (30) jours précités en déposant une
déclaration rectificative sur ou d’après un imprimé modèle établi par l’administration. « CGI,
Article 221 bis. » Procédures de dépôt de la déclaration rectificative.

Section 2 : étude et analyse d’une liasse fiscale

Dans le cadre de mon projet de stage, j’ai eu l’occasion de procéder à l’analyse d’une liasse
fiscale d’un contribuable anonyme à travers la procédure du contrôle sur pièces selon l’article
221 BIS du CGI, afin de détecter les anomalies dans ses déclarations fiscales. En fin de compte,
je vais essayer d’analyser les avantages et le limites de ce type de contrôle ce qui va constituer
la partie empirique de mon rapport qui s’intitule : « la pratique du contrôle fiscale au sein de
l’administration publique » .En effet, le contrôle sur pièces fait partie des travaux de cabinet
exercés par les inspecteurs des impôts, il permet alors à l’administration de s’assurer de la
régularité des déclarations fiscales vis-à-vis de la loi et de la règlementation, contrôler les
renseignements nécessaires pour l’assiette et vérifier l’exactitude et la sincérité des
informations transmises par les contribuables selon les éléments dont elle dispose. A cet effet,
nous avons procéder à un contrôle sur pièce du contribuable suivant :

41
Nom et Identifient ICE Activité Date de début
prénom Fiscal d’activité
* * * Topographie et 1991
ingénierie

L’étude de la liasse fiscale du contribuable fait ressortir les anomalies suivantes :


- Il est constaté le retrait de certains éléments d'actifs immobilisés sans contrepartie ni
remplissage du tableau de la plus-value correspondante au dit retrait ou cession.

Dans le cas normal chaque diminution au niveau de l’actif immobilisé doit figurer au niveau
du produit d’exploitation sur le CPC. Suite aux dispositions de l’article 161 III qui stipule :
Lorsqu'un élément corporel ou incorporel de l’actif immobilisé est sans contrepartie pécu-
niaire, l'administration peut l'évaluer. La plus-value résultante, le cas échéant, de cette évalua-
tion est imposée comme une plus-value de cession
- Non réintégration des dotations aux amortissements du matériel de transport de la par-
tie excédant 300 000,00 dhs sachant que le matériel est acquis à 605 336,00 dhs.
Le montant de réintégration du matériel de transport est plafonné à 300 000, l’excédent est à
réintégrer. En se référant à l’article 11-I-F-1 du CGI ‘Toutefois, le taux d'amortissement du
coût d'acquisition des véhicules de transport de personnes, autres que ceux visés ci-dessous,
ne peut être inférieur à 20% par an et la valeur totale fiscalement déductible répartie sur cinq
(5) ans à parts égales , ne peut être supérieure à trois cent milles (300 000) Dirhams par véhi-
cule , taxe sur la valeur ajoutée comprise .

-La constatation de discordances entre le CA TVA déclaré et celui reconstitué à partir


du CA IR.

La reconstitution du CA TVA par rapport à celui de l’IR fait ressortir un décalage de 2 032
444,00 dhs. La comparaison entre le CA de la déclaration fiscale et le CA de la déclaration
TVA
-Rapprochement IR/TVA :
Ce rapprochement se fait par le biais de la comparaison entre le CA de la déclaration fiscale et
le CA de la déclaration TVA, en tenant en considération de la différence entre le solde du
compte clients de l’année N et celui de l’année N-1
Il s’agit de la formule suivante :
Encaissements reconstitués = CA déclaré + Clients débiteurs début d’exercice – Clients
débiteurs fin d’exercice

42
+ Clients créditeurs, Avances et acomptes fin d’exercice
- Clients créditeurs Avances et acomptes début d’exercice
Dans le cas où la société est au régime de débit, l’égalité entre le CA/IS et le CA/TVA est
en principe vérifiée.

- Les frais de déplacement, missions et réceptions qui s'élèvent à 1 252 556,40 dhs sont ju-
gées d'excessives.
Les montants figurants dans ce compte doivent être corrélés avec l’importance et la nature
de l’activité exercée par le contribuable.

-Le CA déclaré est inférieur au CA recoupé.

Dans le cadre du renforcement et de l’optimisation des actions du contrôle fiscal, on fait recours
aux échanges institutionnels des informations : les recoupements. Il s’agit d’un programme qui
regroupe et analyse toutes les informations obtenues auprès des partenaires de la DGI sur les
contribuables. Ces informations sont communiquées à la DGI dans le cadre de quelques parte-
nariats qui donnent lieu à des échanges institutionnels. Ce contribuable a reçu la lettre de de-
mande d’explication (Annexe 3) qui met l’accent sur toutes les irrégularités constatées par l’ins-
pecteur des impôts, dans un délai de 30 jours il doit fournir des explications et procéder aux
rectifications nécessaires. Cette lettre a été envoyé selon les dispositions de l’article 221 BIS
III du CGI. Après recevoir de la lettre de notification, ce contribuable se trouve dans deux
situations. Puisque les problèmes détectés dans ses déclarations sont considérés comme des
irrégularités et non des erreurs matérielles expliquées au niveau de la deuxième section de la
partie théorique, le contribuable peut répondre à cette lettre dans un délai de trente jours par des
rectifications et des éclaircissements, comme il peut ne pas répondre.

Section 3 : les résultats de l’étude de la pratique CSP


 Les atouts de cette étude :

La procédure CSP qui consiste au dépôt de déclarations rectificatives a été instituée selon les
dispositions du projet loi de finance 2016 afin de permettre aux contribuables de rectifier leurs
déclarations à l’issue des remarques formulées par l’administration. Il permet alors de redresser
la base imposable sans recourir au contrôle sur place qui est une procédure relativement longue
et approfondie qui demande plus de temps et d’efforts.

43
Par conséquence, le CSP est considéré comme une procédure simple, facile à déployer qui est
à même d’assurer des recettes fiscales importantes. Les avantages de cette procédure se
manifestent également dans le renforcement de la relation de confiance et de coopération entre
le contribuable et l’administration fiscale, et de favoriser ainsi le consentement à l’impôt car le
dépôt des déclarations se fait conjointement et avec l’accord des deux parties.

 Les limites de cette étude :


La procédure du CSP nécessite un savoir-faire comptable et fiscal ainsi qu’une capacité
d’analyse, d’observation et de détection d’anomalies qui doit être développée chez les
inspecteurs des impôts via la formation continue et l’expérience. Après la détection des
anomalies (autres que les erreurs matérielles) et l’envoie de la lettre de demande d’explication
et après l’expiration du délai de 30 jours, le contribuable peut se manifester pour régulariser sa
situation comme il peut ne pas l’effectuer. A cet effet, on peut dire que le CSP s’achève dans
ce cas car elle ne permet pas de suite dans ces cas de figures et la seule solution qui reste c’est
de proposer un contrôle sur place et attende l’aval de l’administration centrale. Néanmoins, le
contrôle sur place est une procédure plus longue qui nécessite beaucoup plus de temps et
d’efforts. Ceci que même si on détecte des redressements avec des montants importants mais
le contribuable ne veut pas adhérer, la procédure du CSP ne permet pas une suite dans ces cas.

Conclusion du chapitre :

La période de stage effectuée à la direction régionale des impôts de Rabat m’a permis de
développer les compétences organisationnelles, d'écoute et de communication pour s’adapter
au monde du travail, un monde réel avec ses lois, ses obligations, ses problèmes, la routine, la
hiérarchie des ordres. Pour une meilleure compréhension du contrôle sur pièces au sein de la
direction régionale des impôts de Rabat, il a fallu en premier lieu présenter le ministère de
l’économie, des finances et de la réforme de l’administration : ses missions, les directions qu’il
comprend et les organismes sous sa tutelle. En deuxième lieu, j’ai procédé à une introduction à
la direction générale des impôts et ses réalisations en cours de l’année 2020. Ensuite, j’ai décrit
l’organisme d’accueil et les taches que j’ai eu l’occasion d’effectuer. Le cadre théorique de
mon rapport a porté sur une explication détaillée sur le contrôle fiscal ses objectifs, ses finalités
ainsi que le point de divergence qui met en relation le contrôle fiscal et l’administration
publique. Cela constituera une ouverture sur la partie empirique qui a mis l’accent sur les atouts

44
et les faiblesses du contrôle sur pièces à partir du bilan d’une analyse de la liasse fiscale d’un
contribuable.

Conclusion général :

Nous rappelons que notre problématique tourne autour la pratique du contrôle fiscale au sein
des établissements publiques. Pour y répondre nous avons mené une analyse de revue de
littérature et une étude empirique afin d’avoir une vision claire sur les résultats obtenus tout en
impliquant un contrôle sur pièce. La recherche théorique nous permis d’avoir une idée claire
sur le contrôle fiscale son objectifs, ses finalités. Dans un cadre de contextualisation, nous avons
réalisé notre stage au sein de la direction général des impôts de rabat, pour maitriser la structure
de la direction nous avons présenté brièvement les missions du ministère de l’économie et des
finances ses missions par la suite organigramme de la direction général des impôts qui est une
composante du ministère. Dans le plan pratique nous avons analysé et étudier le cas d’une liasse
fiscal a travers le contrôle sur pièce. Les résultats montrent La procédure CSP permet alors de
redresser la base imposable sans recourir au contrôle sur place qui est une procédure
relativement longue et approfondie qui demande plus de temps et d’efforts. Par conséquence,
le CSP est considéré comme une procédure simple, facile à déployer qui est à même d’assurer
des recettes fiscales importantes. Le contrôle fiscal est à la fois une exigence juridique et politique
et une exigence économique dans la mesure où il est indispensable pour assurer l’égalité de tous devant
l’impôt. En même temps, le contrôle fiscal garantit, autant que possible, les conditions d’une
concurrence saine entre les entreprises. Dans un système fiscal déclaratif, le contrôle fiscal est
irremplaçable pour garantir l’accomplissement du devoir fiscal alors même que la déclaration bénéficie
d’une présomption d’exactitude, donc on peut dire que le contrôle fiscal est constitué avant tout par un
ensemble plus au moins homogène de procédures et de règles fiscales et de moyens techniques qui ont
pour but notamment de définir un certain nombre de relations entre l’administration et les contribuables
dans le cadre des droits et des obligations de chacune des parties et de lutter contre les différentes formes
de l’évasion fiscale . Durant ce projet nous avons rencontré les limites suivantes :

La procédure du CSP nécessite un savoir-faire comptable et fiscal ainsi qu’une capacité


d’analyse, d’observation et de détection d’anomalies qui doit être développée chez les
inspecteurs des impôts via la formation continue et l’expérience.

45
Annexe 1 : demande d’inscription à la taxe professionnelle

46
Annexe 2 : demande de radiation de la taxe professionnelle

47
Annexe 3 : lettre de demande d’explication

Modèle n° ARC120F-16I

Direction régionale, provinciale ou (inter) L’inspecteur des impôts


préfectorale de RABAT
A
M.
Subdivision des PP. Professionnels RNR/RNS
Adresse:

Adresse RUE TCHAD AV. HASSAN II OCEAN


L ettr e r ec omm a ndée av ec a cc usé de r éc eption : N° d’identification fiscale:
Tel……………………………………………….…
N° …………... Du …. ………………..…………… C e r t i f i c a t
de r em ise n°………du……….. ..

Objet : Demande d’explication des irrégularités constatées dans les déclarations.

Conformément aux dispositions de l’article 221bis-III du Code Général des Impôts (CGI), j’ai
l’honneur de vous informer qu’après analyse préliminaire des données figurant sur vos
déclarations, les irrégularités récapitulées dans le tableau ci-après ont été constatées :

Période
Déclaration Irrégularités constatées
d’imposition
- Il est constaté le retrait de certains élé-
ments d'actifs immobilisés sans contre-
Déclaration du Revenu global. Exercice 2017 à
partie ni remplissage du tableau de la
2020
plus-value correspondante au dit retrait
ou cession.
- Non réintégration des dotations aux
amortissements du matériel de trans-
port de la partie excédant 300 000,00
dhs sachant que le matériel est acquis à
Du 01/01/2017 605 336,00 dhs.
Déclaration de la TVA
au 31/12/2020 - Un décalage de 2 032 444,00 dhs entre
le CA TVA et le CA IR

48
- Les frais de déplacement qui s'élèvent à
1 252 556,40 dhs paraissent excessives.
- Un décalage entre le CA recoupé et le CA
déclaré

En conséquence, vous êtes invité à présenter les explications concernant les irrégularités
constatées, par tous les moyens requis, dans un délai de trente (30) jours à compter de la date de
réception de la présente lettre.
Si vous estimez nécessaire de régulariser votre situation fiscale, vous pouvez souscrire une
déclaration rectificative, sur ou d’après l’imprimé modèle de l’administration (1), dans le délai de
trente (30) jours précités.

Veuillez agréer l’expression de ma considération distinguée.


8.1.1.1.1.1.1.1
8.1.1.1.1.1.1.2 A…………………………………le……………
Visa de l’administration fiscale
Nom et signature de l’inspecteur des
impôts

49
Bibliographie

La Revue administrative
30e Année, No. 175 (JANVIER FEVRIER 1977), pp. 49-52 (4 pages)
Published By: Presses Universitaires de France
Amine nasrallah, le contrôle fiscal au Maroc (2019)

Dewolf, le contrôle sur pièce (2012)

Jbara Brahim (2012), le système fiscal marocain

Meryem CHIADMI, Mohamed KARIM, Structure de la fiscalité marocaine (2013)

Royaume du Maroc Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative La


Réforme Administrative au Maroc (2019),

Korchi Zineb, Bahia nouhaila (2019), typologie du contrôle fiscal

Bouaouda Fatima, (2019), le contrôle fiscal au Maroc : entre la quête des recettes fiscales et
la garantie des droits des contribuables

Jean Luc rossignol, Fiscalité et responsabilité globale de l'entreprise (2010)

Oxfam, analyse du système fiscal marocain

https://www.tax.gov.ma/wps/portal/DGI/Accueil?classic=1

http://www.dgi.ga/controle-de-limpot

http://www.dgi.ga/controle-de-limpot

50
Introduction générale _______________________________________________________ 13
Chapitre1 : le contrôle fiscal dans les Établissements publiques _____________________ 15
1 Section 1 : contexte et présentation du contrôle fiscal _________________________ 15
1.1 Le contrôle fiscal _________________________________________________________ 15
1.1.1 Le contrôle : _________________________________________________________________ 15
1.1.2 Objet du contrôle fiscal : ________________________________________________________ 16
1.1.3 Finalité du contrôle fiscal : ______________________________________________________ 16
1.1.4 Finalité budgétaire : ___________________________________________________________ 16
1.1.5 Finalité répressive : ____________________________________________________________ 16
1.1.6 Finalité dissuasive : ____________________________________________________________ 17
1.2 La raison du contrôle fiscal : ________________________________________________ 17
1.2.1 Contrôle formel: ______________________________________________________________ 17
1.2.2 Contrôle Sur Pièces: ___________________________________________________________ 18
1.2.3 Contrôle sur place : ____________________________________________________________ 19
1.3 la fiscalité au Maroc : _____________________________________________________ 20
1.3.1 le système fiscal marocain : _____________________________________________________ 20
1.3.2 Le cadre règlementaire du système fiscal marocain : _________________________________ 21
1.4 l’importance de la fiscalité dans l’état : ______________________________________ 22
1.5 le pouvoir de l’administration publique : _____________________________________ 23
2 Section 2 : la relation entre le contrôle fiscale et les établissements publique : _____ 24
2.1 les établissements publiques : ______________________________________________ 24
2.2 Le lien entre le contrôle fiscal et les établissements publiques: ___________________ 24
CHAPITRE 2 : PRÉSENTATION DE L’ORGANISME D’ACCUEIL _________________________ 26
3 Section 1 : Présentation du ministère de l’économie, des finances et de la réforme de
l’administration : __________________________________________________________ 26
3.1 Les missions du ministère : _________________________________________________ 27
3.2 Les directions comprises par le ministère : ____________________________________ 27
4 Section 2 : Présentation de la direction générale des impôts et ses réalisations : ____ 29
4.1 Aperçu sur l’histoire de l’administration publique : _____________________________ 29
4.2 Les missions de la direction general des impôts : _______________________________ 30
4.2.1 Asseoir et recouvrer les impôts d’état : ____________________________________________ 30
4.2.2 S’assurer du respect de la loi fiscale et lutter contre la fraude fiscale : ____________________ 30
4.2.3 Fournir au gouvernement une expertise fiscale notamment dans le cadre de l'élaboration des lois
de finances et de la négociation des conventions de non double imposition avec les états étrangers : _ 31
4.3 L’organisation de la DGI : __________________________________________________ 31
4.4 Présentation de la DRI ____________________________________________________ 32
4.5 L’organisation de la DRI ___________________________________________________ 33
4.6 Organigramme de la préfectoral des personnes physique de rabat : _______________ 34
4.7 La DGI en chiffre : ses réalisations en termes de mobilisation des recettes Fiscale : ___ 34
5 Section 3 : les taches effectuées au sein de la direction : _______________________ 36

51
5.1 La prise en charge des nouveaux contribuables ________________________________ 36
5.1.1 Formalités d'inscription :________________________________________________________ 36
5.1.2 Montage et contenu du dossier __________________________________________________ 37
5.2 L’inscription des nouveaux contribuables à la taxe professionnelle : _______________ 37
5.2.1 La radiation de la taxe professionnelle : ____________________________________________ 37
5.2.2 La relance des retardataires : ____________________________________________________ 37
5.2.3 Le traitement du contentieux administratif : ________________________________________ 37
Chapitre 3 : Analyse du contrôle sur pièce au sein de la direction général des impôts ____ 39
6 Section 1 : le contrôle sur pièce (csp) _______________________________________ 39
6.1 La constatation des erreurs matérielles dans les déclarations souscrites : ___________ 40
6.2 La demande d’explication par l’administration suite à l’analyse des déclarations du
contribuable : _________________________________________________________________ 41
7 Section 2 : étude et analyse d’une liasse fiscale ______________________________ 41
8 Section 3 : les résultats de l’étude de la pratique CSP __________________________ 43
Conclusion général : ________________________________________________________ 45
Annexe 1 : demande d’inscription à la taxe professionnelle ___________________________ 46
Annexe 2 : demande de radiation de la taxe professionnelle ________________________ 47
Annexe 3 : lettre de demande d’explication _____________________________________ 48
Bibliographie ______________________________________________________________ 50

52
53
Résumé

Le système fiscal marocain en vigueur est le fruit d'une longue évolution. L'élaboration et l'ap-
plication de la norme fiscale sont telles que le contribuable marocain n'est plus aujourd'hui cette
victime désarmée, entièrement livrée à l'administration. S'il est, certes, nécessaire de maintenir
une certaine omniprésence l'administration par le biais du contrôle fiscal corolaire du système
déclaratif. Il est cependant intéressant d'observer que l'organisation et le déroulement de l'opé-
ration du contrôle démontrent la volonté du législateur marocain à établir un véritable équilibre
entre les deux protagonistes : administration et contribuable et faire du processus de contrôle
l'une des procédures les mieux encadrées aussi bien en droit qu'en fait. L'ampleur de l'évasion
fiscale n'est cependant pas réduite pour autant. L'examen des statistiques produites par l'admi-
nistration fiscale elle-même en témoigne. Le perfectionnement du contrôle fiscal demeure le
moyen le plus efficace pour assurer le respect de la loi, l'équité et la justice fiscale et garantir
une meilleure répartition des charges publiques. La question qui se pose dans ce contexte est
comment les établissements publiques pratiquent-elles au contrôle fiscal ?

C’est la question principale de notre projet de fin d’année pour y répondre nous allons expliquer
la finalité du contrôle fiscal, ses objectifs ainsi que sa relation avec les établissements publiques
finalement nous allons analyser une liasse fiscal tout en se basant sur le contrôle sur pièce.

Mots clés : contrôle fiscal, établissements publics, la fiscalité, contrôle sur pièce, système fiscal

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