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Insuffisance rénale chronique

La maladie
L'insuffisance rénale chronique (IRC) est une affection, souvent progressive, entraînant une réduction des fonctions d'épuration et des fonctions
endocrines (sécrétion d'érythropoïétine, métabolisme de la vitamine D, etc.) du rein. Elle doit être prévenue, dépistée, traitée, et le patient doit être
accompagné au long cours.

Physiopathologie
L'altération du parenchyme rénal, à l'origine de l'IRC, est masquée pendant un certain temps par une augmentation du débit capillaire glomérulaire,
du gradient de pression hydraulique à travers la membrane basale, et du débit de filtration glomérulaire dans les néphrons sains. Les anomalies
n'apparaissent que lorsque près de 50 % du parenchyme sont détruits.

Epidémiologie
En France, en 2012, près de 10 000 patients ont débuté un traitement par dialyse ou transplantation (selon le rapport du réseau REIN). Les causes
de la maladie rénale sont approximativement dans 26 % des cas l'hypertension et autres maladies vasculaires, dans 22 % des cas le diabète, dans
11 % les néphropathies glomérulaires primitives, dans 6 % les polykystoses et autres dans 35 % des cas.

Complications
L'insuffisance rénale multiplie la morbimortalité cardiovasculaire par un facteur variant de 4,9 à 19 selon les publications. Les autres complications
sont l'anémie, l'hyperkaliémie, l'acidose métabolique, les troubles du métabolisme phosphocalcique et les complications osseuses.

Diagnostic
Le diagnostic est biologique : débit de filtration glomérulaire (DFG) < 90 ml/min/1,73 m2 durant plus de 3 mois.
Stade (KDOQI)(1) Définitions DFG (ml/min/1,73 m2)
Stade 1 Maladie rénale(2) > 90
Stade 2 IRC légère entre 60 et 89
Stade 3 IRC modérée entre 30 et 59
Stade 4 IRC sévère entre 15 et 29
Stade 5 IRC terminale < 15
(1) Kidney Disease Outcomes Quality Initiative
(2) Persistance > 3 mois de marqueurs d'atteinte rénale : protéinurie, microalbuminurie (diabétique de type 1), hématurie, leucocyturie, anomalies
morphologiques à l'échographie.
On admet que, à partir de l'âge de 40 ans, on perd en moyenne 10 ml/min de filtration glomérulaire par décade.
La créatininémie permet l'évaluation courante du DFG mais sa valeur dépend de l'âge, du sexe et de la masse musculaire. La formule MDRD est
l'estimation du DFG la plus couramment utilisée (l'estimation de la clairance de la créatinine par la formule de Cockroft ne doit plus être utilisée).
L'usage de la formule CKD-EPI est recommandée par la société de néphrologie, car plus précise que MDRD aux stades 1 et 2 de la maladie rénale
chronique.

Quels patients traiter ?


Tout patient atteint de maladie rénale chronique doit bénéficier d'une prise en charge adaptée.

Objectifs de la prise en charge


Ralentissement de la progression de l'IRC et prise en charge de ses complications.
Prévention du risque cardiovasculaire.
Préparation du patient à un traitement de suppléance (dialyse ou transplantation).

Prise en charge
Insuffisance rénale chronique
1 Bilan initial
Il est basé sur l'anamnèse (antécédents familiaux de néphropathie, antécédents personnels de diabète, d'HTA, de maladie athéromateuse,
d'infections urinaires hautes récidivantes, d'uropathie, de lithiase, d'une maladie systémique, de goutte), l'examen clinique, la bandelette urinaire,
l'électrophorèse des protéines sériques, les sérologies HBs, HCV, HIV, la protéinurie des 24 heures ou le rapport protéinurie sur créatininurie, la
cytologie urinaire, l'échographie rénale.
Les principaux diagnostics étiologiques sont le diabète, l'HTA, les néphropathies glomérulaires primitives, les néphropathies interstitielles, une
atteinte vasculaire parenchymateuse et la maladie rénovasculaire.

2 Recherche de facteurs récents d'aggravation


Certains peuvent être réversibles.
Il peut s'agir d'un obstacle, d'une déshydratation, d'une glomérulonéphrite rapidement progressive, d'une cause vasculaire, d'une cause
médicamenteuse (voir Cas particuliers).

3 Adaptation des traitements


Certains sont à éviter ou à surveiller étroitement. Lire Médicaments et fonction rénale.

4 Traitement symptomatique
Régime hypoprotidique : un apport de 0,8 g à 1 g de protides/kg par jour est conseillé. Lire Diététique : Insuffisance rénale chronique.
Prévention et traitement de l'HTA, de l'anémie, d'un déséquilibre phosphocalcique, d'une acidose métabolique, d'une hyperkaliémie, d'une
hyperuricémie.

5 Évaluation
Elle portera sur : PA < 140/90 si protéinurie entre 30 et 300 mg par jour et PA < 130/80 si protéinurie > 300 mg par jour ; Hb autour de 11 g/l ;
-
HCO3 > 24 mmol/l ; calcium et phosphore.

6 Traitements de suppléance
Ils doivent être débutés lorsque le DFG est durablement inférieur à 10 ml/min/1,73 m2.
Il s'agit de la transplantation rénale, l'hémodialyse et la dialyse péritonéale.
Dans de rares cas (refus du patient ou maladie mettant en jeu le pronostic vital à très court terme), la prise en charge est palliative.

Cas particuliers
IRC et vaccinations
Le plus précocement possible, au cours de la maladie rénale chronique, les vaccinations obligatoires devraient être mises à jour chez les patients.
Les vaccinations contre l'hépatite B, la grippe et les maladies pneumococciques sont recommandées. La vaccination contre le virus varicelle-zona
est probablement également utile compte tenu de la population concernée (« Immunization in End-stage Renal Disease : Opportunity to Improve
Outcomes », Seminars in Dialysis, 2013).

Médicaments et fonction rénale


Pour ce qui concerne l'IRC et les médicaments néphrotoxiques, l'IRC favorisant la toxicité de certains médicaments et les substances susceptibles
d'entraîner une hyperkaliémie en cas d'IRC, Lire Médicaments et fonction rénale.

Conseils aux patients


Il doit être conseillé au patient d'adhérer à une association spécialisée, de suivre des programmes d'éducation thérapeutique, de s'informer sur sa
maladie et ses traitements.
L'arrêt du tabac doit être encouragé.
Insister sur l'importance pour le patient de suivre le régime proposé, de pratiquer un exercice physique régulier, de surveiller lui-même son poids et
sa pression artérielle.
Toute nouvelle administration médicamenteuse, y compris en automédication, doit tenir compte de l'insuffisance rénale.
Les décisions concernant les traitements et les prises en charge au stade 5 seront discutées avec le patient, son accès à toutes les données
médicales le concernant sera facilité.

Traitements
Médicaments cités dans les références
Antihypertenseurs
Les antihypertenseurs, via la baisse de la pression artérielle, ralentissent la vitesse de détérioration de la fonction rénale au cours de l'IRC.
L'objectif tensionnel est d'obtenir une pression artérielle ≤ 140/90 mmHg et une pression artérielle ≤ 130/80 mmHg en cas de protéinurie
abondante Grade A . Outre leur effet antihypertenseur, il est possible que les antagonistes du système rénine-angiotensine, à savoir les IEC et les
ARA II, aient un effet bénéfique propre. Il est démontré que l'administration au long cours de certains IEC et ARA II ralentit la vitesse de
détérioration de la fonction rénale au cours d'une IRC. L'administration au long cours de certains ARA II (irbésartan ou losartan) ralentit la vitesse
de détérioration de la fonction rénale de la néphropathie diabétique de type 2. Tous les antihypertenseurs peuvent être utilisés chez l'insuffisant
rénal. Pour certains d'entre eux, une adaptation posologique est nécessaire. Seuls sont listés ci-dessous les antihypertenseurs ayant une
indication d'AMM dans l'IRC.

bénazépril
BENAZEPRIL 10 mg cp séc 
BRIEM 10 mg cp pellic 
CIBACENE 10 mg cp pellic 
captopril
CAPTOPRIL 25 mg cp séc 
CAPTOPRIL 50 mg cp séc 
LOPRIL 25 mg cp séc 
LOPRIL 50 mg cp séc 
irbésartan
APROVEL 150 mg cp pellic 
APROVEL 300 mg cp pellic 
APROVEL 75 mg cp pellic 
IRBESARTAN 150 mg cp pellic 
IRBESARTAN 300 mg cp pellic 
IRBESARTAN 75 mg cp pellic 
lisinopril
LISINOPRIL 20 mg cp séc 
LISINOPRIL 5 mg cp séc 
ZESTRIL 20 mg cp 
ZESTRIL 5 mg cp séc 
losartan
COZAAR 100 mg cp pellic 
COZAAR 2,5 mg/ml pdre/solv susp buv
COZAAR 50 mg cp pellic séc 
LOSARTAN ARROW 100 mg cp pellic 
LOSARTAN CRISTERS 100 mg cp pellic 
LOSARTAN CRISTERS 50 mg cp pellic séc 
LOSARTAN EG 100 mg cp pellic 
LOSARTAN EG 50 mg cp pellic séc 
LOSARTAN EVOLUGEN 100 mg cp pellic 
LOSARTAN EVOLUGEN 50 mg cp pellic séc 
LOSARTAN INTAS 100 mg cp pellic 
LOSARTAN INTAS 50 mg cp pellic séc 
LOSARTAN KRKA 100 mg cp pellic 
LOSARTAN KRKA 50 mg cp séc 
LOSARTAN MYLAN 100 mg cp pellic 
LOSARTAN MYLAN 50 mg cp pellic séc 
LOSARTAN ZENTIVA 100 mg cp pellic 
LOSARTAN ZENTIVA 50 mg cp pellic séc 
LOSARTAN ZYDUS 100 mg cp pellic 
LOSARTAN ZYDUS 50 mg cp pellic séc 
ramipril
RAMIPRIL 1,25 mg cp 
RAMIPRIL 10 mg cp séc 
RAMIPRIL 2,5 mg cp séc 
RAMIPRIL 5 mg cp séc 
TRIATEC 1,25 mg cp 
TRIATEC 10 mg cp séc 
TRIATEC 2,5 mg cp séc 
TRIATEC 5 mg cp séc 

Diurétiques
Parmi les diurétiques, seuls les diurétiques de l'anse ont un effet natriurétique et probablement antihypertenseur utilisable au cours des IRC de
stades 4 et 5.

bumétanide
BURINEX 5 mg cp
furosémide
FUROSEMIDE 250 mg/25 ml sol inj amp 
FUROSEMIDE 500 mg cp séc 
LASILIX SPECIAL 250 mg/25 ml sol inj en ampoule 
LASILIX SPECIAL 500 mg cp séc 

Alcalinisants
Les alcalinisants sont destinés à compenser la rétention acide associée à l'IRC, se traduisant par une baisse des bicarbonates plasmatiques.
L'acidose chronique augmente le risque d'hyperkaliémie, favorise l'ostéomalacie et a un effet antianabolique. Il est donc nécessaire de maintenir
un taux de bicarbonates supérieur à 23 mmol/l par l'administration de bicarbonate de soude (poudre, eau de Vichy). Certains médicaments
alcalinisants contiennent du citrate de potassium, et il y a évidemment lieu de prendre en compte l'apport de potassium. Les diurétiques de l'anse
ont également un effet alcalinisant.

acide citrique + citrates de potassium et de sodium


FONCITRIL 4000 glé p susp buv
trométamol + citrates de potassium et de sodium
ALCAPHOR sol buv

Fer par voie orale ou veineuse


L'administration de fer par voie orale ou veineuse est souvent nécessaire. Les sels de fer par voie orale sont souvent mal tolérés, entraînant
fréquemment une coloration foncée des selles et des troubles gastro-intestinaux à type de nausées, constipation ou diarrhée. Par ailleurs, la
prescription doit prendre en compte que la teneur en fer des diverses spécialités est variable.
L'administration de fer par voie IV permet souvent une réduction des doses d'agents stimulant l'érythropoïèse (ASE), mais le maniement des sels
de fer par cette voie est délicat et a justifié de nombreux avis des agences de régulation.
Il existe un réel risque de surcharge en fer chez les patients hémodialysés recevant du fer par voie IV, ce qui impose la surveillance des
marqueurs du stock ferrique et le respect d'une dose maximale quotidienne de 200 mg.
La survenue de réactions de type anaphylactique avec détresse respiratoire et/ou collapsus cardiovasculaire a été particulièrement observée lors
de l'administration de fer dextran, maintenant retiré du marché, mais ce risque impose une procédure d'administration stricte de tous les sels de
fer par voie veineuse. Ils ne doivent plus être prescrits, délivrés ou administrés qu'au sein des établissements de santé et l'administration doit être
réalisée par un personnel disposant du matériel de réanimation cardiorespiratoire. Il est également recommandé de pratiquer, sous surveillance
clinique particulière, une dose test avant d'administrer la première dose à tout nouveau patient, bien que l'intérêt prédictif de la dose test soit sujet
à controverses.

ascorbate ferreux
ASCOFER 33 mg gél
carboxymaltose ferrique
FERINJECT 50 mg/ml sol inj p perf
fer + saccharose
FER ARROW 100 mg/5 ml sol inj
FER MYLAN 100 mg/5 ml sol diluer p perf
FER PANPHARMA 100 mg/5 ml sol diluer p perf
FER SANDOZ 100 mg/5 ml sol diluer p perf
VENOFER 20 mg/ml sol inj IV
fumarate ferreux
FUMAFER 33 mg/1 g pdre oral
FUMAFER 66 mg cp pellic
gluconate ferreux + manganèse + cuivre
TOT'HEMA sol buv en ampoule
sodium ferédétate
FERROSTRANE 0,68 % sirop
succinate ferreux + acide succinique
INOFER 100 mg cp pellic
sulfate ferreux
TARDYFERON 80 mg cp enr
sulfate ferreux + acide ascorbique
FERO-GRAD VITAMINE C 500 cp enr
TIMOFEROL gél

Agents stimulant l'érythropoïèse (ASE)


Les agents stimulant l'érythropoïèse (ASE) visent à maintenir l'hémoglobinémie aux environs de 11 g/dl. Bien que l'anémie soit fréquente au
cours de l'IRC, il faut rechercher et éliminer une cause indépendante ou associée à la maladie rénale chronique. Plusieurs ASE sont actuellement
disponibles. Le choix du médicament dépend surtout de la voie d'administration et d'un éventuel traitement par dialyse.

darbépoétine alfa
ARANESP 10 µg sol inj en seringue préremplie
ARANESP 100 µg sol inj en seringue préremplie
ARANESP 100 µg sol inj en stylo prérempli (Sureclick)
ARANESP 130 µg sol inj en seringue préremplie
ARANESP 150 µg sol inj en seringue préremplie
ARANESP 150 µg sol inj en stylo prérempli (Sureclick)
ARANESP 20 µg sol inj en seringue préremplie
ARANESP 30 µg sol inj en seringue préremplie
ARANESP 300 µg sol inj en seringue préremplie
ARANESP 300 µg sol inj en stylo prérempli (Sureclick)
ARANESP 40 µg sol inj en seringue préremplie
ARANESP 40 µg sol inj en stylo prérempli (Sureclick)
ARANESP 50 µg sol inj en seringue préremplie
ARANESP 500 µg sol inj en seringue préremplie
ARANESP 500 µg sol inj en stylo prérempli (Sureclick)
ARANESP 60 µg sol inj en seringue préremplie
ARANESP 60 µg sol inj en stylo prérempli (Sureclick)
ARANESP 80 µg sol inj en seringue préremplie
ARANESP 80 µg sol inj en stylo prérempli (Sureclick)
époétine alfa
BINOCRIT 10 000 UI/1 ml sol inj en seringue préremplie
BINOCRIT 1000 UI/0,5 ml sol inj en seringue préremplie
BINOCRIT 20 000 UI/0,5 ml sol inj en seringue préremplie
BINOCRIT 2000 UI/1 ml sol inj en seringue préremplie
BINOCRIT 30 000 UI/0,75 ml sol inj en seringue préremplie
BINOCRIT 3000 UI/0,3 ml sol inj en seringue préremplie
BINOCRIT 40 000 UI/1 ml sol inj en seringue préremplie
BINOCRIT 4000 UI/0,4 ml sol inj en seringue préremplie
BINOCRIT 5000 UI/0,5 ml sol inj en seringue préremplie
BINOCRIT 6000 UI/0,6 ml sol inj en seringue préremplie
BINOCRIT 8000 UI/0,8 ml sol inj en seringue préremplie
EPREX 10 000 UI/ml sol inj en seringue préremplie
EPREX 2000 UI/ml sol inj en seringue préremplie
EPREX 40 000 UI/ml sol inj seringue préremplie
EPREX 4000 UI/ml sol inj en seringue préremplie
époétine bêta
NEORECORMON 10 000 UI sol inj
NEORECORMON 20 000 UI sol inj en ser préremplie
NEORECORMON 2000 UI sol inj en ser préremplie
NEORECORMON 30 000 UI sol inj en ser préremplie
NEORECORMON 3000 UI sol inj en ser préremplie
NEORECORMON 4000 UI sol inj en ser préremplie
NEORECORMON 500 UI/0,3 ml sol inj en ser préremplie
NEORECORMON 5000 UI sol inj en ser préremplie
NEORECORMON 6000 UI sol inj en ser préremplie
époétine thêta
EPORATIO 20 000 UI/1 ml sol inj seringue préremplie
EPORATIO 30 000 UI/1 ml sol inj seringue préremplie
époétine zêta
RETACRIT 10 000 UI/1,0 ml sol inj en seringue préremplie
RETACRIT 1000 UI/0,3 ml sol inj en seringue préremplie
RETACRIT 20 000 UI/0,5 ml sol inj en seringue préremplie
RETACRIT 2000 UI/0,6 ml sol inj en seringue préremplie
RETACRIT 30 000 UI/0,75 ml sol inj en seringue préremplie
RETACRIT 3000 UI/0,9 ml sol inj en seringue préremplie
RETACRIT 40 000 UI/1,0 ml sol inj en seringue préremplie
RETACRIT 4000 UI/0,4 ml sol inj en seringue préremplie
RETACRIT 5000 UI/0,5 ml sol inj en seringue préremplie
RETACRIT 6000 UI/0,6 ml sol inj en seringue préremplie
RETACRIT 8000 UI/0,8 ml sol inj en seringue préremplie
méthoxy polyéthylène glycol-époétine bêta
MIRCERA 100 µg/0,3 ml sol inj en seringue préremplie
MIRCERA 120 µg/0,3 ml sol inj en seringue préremplie
MIRCERA 150 µg/0,3 ml sol inj en seringue préremplie
MIRCERA 200 µg/0,3 ml sol inj en seringue préremplie
MIRCERA 250 µg/0,3 ml sol inj en seringue préremplie
MIRCERA 30 µg/0,3 ml sol inj en seringue préremplie
MIRCERA 360 µg/0,6 ml sol inj en seringue préremplie
MIRCERA 50 µg/0,3 ml sol inj en seringue préremplie
MIRCERA 75 µg/0,3 ml sol inj en seringue préremplie

Médicaments du métabolisme phosphocalcique


Les médicaments du métabolisme phosphocalcique, dont la vitamine D, sont utilisés pour prévenir et compenser les troubles du métabolisme
phosphocalcique associés à l'IRC : baisse de la synthèse rénale des formes actives de la vitamine D, diminution de l'absorption digestive du
calcium, balance calcique négative, rétention phosphorée et hyperparathyroïdisme secondaire.
La vitamine D et ses dérivés (alfacalcidol, calcitriol) augmentent la calcémie et freinent l'hyperparathyroïdisme. La vitamine D peut être utilisée
seule ou en association au calcium.

alfacalcidol
ALFACALCIDOL TEVA 0,25 µg caps molle
ALFACALCIDOL TEVA 1 µg caps molle
UN-ALFA 0,10 µg sol buv en gouttes
UN-ALFA 0,25 µg caps orale
UN-ALFA 0,5 µg caps molle
UN-ALFA 1 µg caps orale
UN-ALFA 1 µg/0,5 ml sol inj en ampoule IV
UN-ALFA 2 µg/1 ml sol inj en ampoule IV
calcitriol
ROCALTROL 0,25 µg caps molle

Sels de calcium
Les sels de calcium augmentent l'apport oral de calcium. À fortes doses (carbonate de calcium), ils diminuent l'absorption digestive du
phosphore. Certains sels (gluconate) ont un effet alcalinisant. Toutefois, des apports élevés en calcium sont incriminés dans la genèse des
calcifications vasculaires et des accidents ischémiques de l'insuffisant rénal chronique. Les associations calcium-vitamine D peuvent également
être utilisées. Certains sels de calcium ont une indication spécifique (hypocalcémie et hyperphosphorémie de l'insuffisance rénale chronique).

calcium carbonate
CALCIDIA 1,54 g glé p susp buv

Chélateurs du phosphore
Les chélateurs du phosphore (carbonate de calcium, sévélamer, lanthane) complexent le phosphore dans la lumière intestinale. Ils réduisent
donc la phosphorémie et freinent l'hyperparathyroïdisme secondaire.

calcium acétate
PHOSPHOSORB 660 mg cp pellic
lanthane
FOSRENOL 1000 mg cp à croquer
FOSRENOL 1000 mg pdre oral
FOSRENOL 250 mg cp à croquer
FOSRENOL 500 mg cp à croquer
FOSRENOL 750 mg cp à croquer
FOSRENOL 750 mg pdre oral
sévélamer
RENAGEL 800 mg cp pellic
RENVELA 2,4 g pdre p susp buv
RENVELA 800 mg cp pellic 

Hypo-uricémiants
Parmi les hypo-uricémiants, l'allopurinol est utilisable per os en cas d'insuffisance rénale. L'accumulation de son métabolite actif impose l'usage
de doses faibles. Les accidents immunoallergiques seraient plus fréquents chez l'insuffisant rénal chronique en cas de doses non adaptées.
Il peut entraîner une intolérance cutanée, parfois sévère, en particulier un syndrome de Lyell ainsi qu'un syndrome d'hypersensibilité. De rares
cas de leucopénie, de thrombopénie et d'agranulocytose ont été rapportés. Dans le respect de son indication (dépôts d'urates), le fébuxostat peut
être une alternative.

allopurinol
ALLOPURINOL 100 mg cp 
ALLOPURINOL 200 mg cp 
ALLOPURINOL 300 mg caps 
ZYLORIC 100 mg cp 
ZYLORIC 200 mg cp 
ZYLORIC 300 mg cp 
fébuxostat
ADENURIC 120 mg cp pellic
ADENURIC 80 mg cp pellic

Statines
Les statines visent à obtenir chez ces patients un LDL-cholestérol < 1 g/l. Elles participent à la prévention du risque cardiovasculaire, augmenté
en cas d'insuffisance rénale chronique. Lire Risque cardiovasculaire : prévention et Dyslipidémies.

atorvastatine
ATORVASTATINE 10 mg cp pellic 
ATORVASTATINE 20 mg cp pellic 
ATORVASTATINE 40 mg cp pellic 
ATORVASTATINE 80 mg cp pellic 
TAHOR 10 mg cp à croquer 
TAHOR 10 mg cp pellic 
TAHOR 20 mg cp à croquer 
TAHOR 20 mg cp pellic 
TAHOR 40 mg cp pellic 
TAHOR 80 mg cp pellic 
fluvastatine
FLUVASTATINE 20 mg gél 
FLUVASTATINE 40 mg gél 
FLUVASTATINE 80 mg cp pellic LP 
LESCOL 20 mg gél 
LESCOL 40 mg gél 
LESCOL LP 80 mg cp pellic LP 
pravastatine
ELISOR 10 mg cp séc 
ELISOR 20 mg cp séc 
ELISOR 40 mg cp séc 
PRAVASTATINE 10 mg cp séc 
PRAVASTATINE 20 mg cp séc 
PRAVASTATINE 40 mg cp 
VASTEN 10 mg cp séc 
VASTEN 20 mg cp séc 
VASTEN 40 mg cp 
rosuvastatine
CRESTOR 10 mg cp pellic
CRESTOR 20 mg cp pellic
CRESTOR 5 mg cp pellic
simvastatine
SIMVASTATINE 10 mg cp enr 
SIMVASTATINE 20 mg cp enr séc 
SIMVASTATINE 40 mg cp pellic 
ZOCOR 20 mg cp pellic séc 
ZOCOR 40 mg cp pellic 

Complexants du potassium
Les complexants du potassium attirent dans la lumière intestinale un ion potassium en échange d'un ion sodium ou d'un ion calcium. Avant le
stade de la dialyse, leur usage est rarement nécessaire.

calcium polystyrol sulfonate


RESIKALI pdre p susp buv/rect
sodium polystyrène sulfonate
KAYEXALATE pdre p susp buv/rect

Médicaments non cités dans les références


Cinacalcet
Le cinacalcet dispose d'une AMM dans l'hyperparathyroïdie secondaire des patients dialysés atteints d'insuffisance rénale chronique terminale
(IRCT). Ce médicament n'ayant l'AMM que chez les patients dialysés, il ne rentre pas dans le champ de cette Reco.

cinacalcet
MIMPARA 30 mg cp pellic
MIMPARA 60 mg cp pellic
MIMPARA 90 mg cp pellic

Traitements non médicamenteux cités dans les références


Il existe 3 types de traitements de suppléance : la transplantation rénale, l'hémodialyse et la dialyse péritonéale. Ces traitements sont
complémentaires et peuvent être proposés de manière successive.

Transplantation rénale
C'est la technique de choix. Elle peut être réalisée à partir d'un rein de cadavre ou de donneur apparenté. Elle peut être programmée avant la prise
en charge en dialyse (transplantation préemptive). Sa seule contre-indication est, finalement, le très grand âge ou une maladie associée à
l'insuffisance rénale réduisant considérablement l'espérance de vie du patient.

Hémodialyse chronique
L'hémodialyse chronique est la technique la plus utilisée. Les principaux problèmes techniques sont la création et l'entretien de la voie d'abord
vasculaire. Les complications à long terme sont ostéoarticulaires et cardiovasculaires.

Dialyse péritonéale
Elle est considérablement facilitée par l'automatisation de la technique. Les principaux inconvénients sont représentés par les altérations de
perméabilité de la membrane péritonéale et le risque de péritonite. Ses contre-indications sont la dénutrition sévère, l'obésité, des antécédents
d'interventions chirurgicales abdominales, une polykystose hépatorénale majeure, une atteinte digestive, une immunodépression sévère, une
insuffisance respiratoire chronique.

Références
« Néphropathie chronique grave », Guide ALD n° 19, HAS, juin 2007.
« KDIGO (Kidney Disease Improving Global Outcomes) 2012 Clinical Practice Guideline for the Evaluation and Management of Chronic Kidney
Disease », Kidney International Supplements, 2013, vol. 3, n° 1.
« Chronic kidney disease », NICE Clinical Guideline n° 182, juillet 2014.
http://www.nice.org.uk/guidance/cg182/resources/chronic-kidney-disease-in-adults...

Mise à jour de la Reco : 13/01/2016


Mise à jour des listes de médicaments : 15/12/2015

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