Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
----------------------
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
-----------------------
DEPARTEMENT TELECOMMUNICATION
en vue de l’obtention
du DIPLOME d’INGENIEUR
Spécialité: Télécommunication
Option: Radiocommunications (RC)
Président:
M .ANDRIAMIASY Zidora
Examinateurs:
M.RADONAMANDIMBY Edmond Jean Pierre
Mme. RAMAFIARISONA Malalatiana
M.RAVONIMANANTSOA Ndaohialy Manda-Vy
Directeur de mémoire :
M. BOTO ANDRIANANDRASANA Jean Espérant
REMERCIEMENTS
Je rends grâce à Dieu, notre Seigneur tout Puissant, bénis soit son nom, de m’avoir donné la force
et la santé durant la réalisation de ce mémoire.
J’exprime ma gratitude à Monsieur ANDRIANARY Philippe Antoine, Professeur et Directeur de
l’Ecole Supérieur Polytechnique d’Antananarivo (ESPA) de m’avoir donné la possibilité de faire
mes études dans son établissement.
Je suis particulièrement reconnaissant à Monsieur RAZAKARIVONY Jule, Maitre de
Conférences et Chef de Département Télécommunication, de m’avoir accepté au sein de son
Département qui m’a permis de mener ces cinq ans d’études.
J’adresse mes sincères remerciements à Monsieur BOTO ANDRIANANDRASANA Jean
Espérant, Assistant d’enseignement, Enseignant au sein du département Télécommunications,
Directeur de ce mémoire qui a été pour moi plus qu’un encadreur. Je le remercie pour le temps
qu’il m’a accordé et ses précieux conseils.
Mes vifs remerciements sont adressés à Monsieur ANDRIAMIASY Zidora, Maitre de
Conférences et Enseignants au sein du Département Télécommunications, pour l’honneur qu’il
m’a fait de présider le jury de ce mémoire.
Je tiens à témoigner ma gratitude à :
-Monsieur RADONAMANDIMBY Edmond Jean Pierre, Assistant d’enseignement supérieur
au sein du département Télécommunications
-Madame RAMAFIARISONA Malalatiana, Doctorant et enseignante au département de
télécommunications.
-Monsieur RAVONIMANANTSOA Ndaohialy Manda-Vy, Doctorant et enseignant au
département de télécommunications.
, qui ont accepté de juger ce travail malgré leurs occupations.
Je n’oublierai pas ma famille pour leurs soutiens bienveillants et leurs encouragements lors de la
réalisation de ce mémoire.
Je termine ici en dédiant ce mémoire à tous ceux qui, de prés ou de loin, m’ont aidé à la
réalisation de ce travail
i
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ...................................................................................................................................... i
TABLE DES MATIERES ............................................................................................................................ ii
NOTATIONS ET ABREVIATIONS .......................................................................................................... vi
INTRODUCTION ......................................................................................................................................... 1
CHAPITRE 1 ................................................................................................................................................. 2
GENERALITES SUR LES ANTENNES .................................................................................................... 2
1.1 Introduction ......................................................................................................................................... 2
ii
CHAPITRE 2 ............................................................................................................................................... 18
LES ANTENNES INTELLIGENTES ....................................................................................................... 18
2.1 Introduction ....................................................................................................................................... 18
2.2.2 Impact de la technologie sur l’industrie des télécommunications sans fil ............................... 20
2.4.2 Accès Multiple par Répartition Spatiale, AMRS (SDMA, Space Division Multiple Access) ... 25
CHAPITRE 3 ............................................................................................................................................... 39
OPTIMISATION DES RESEAUX INTELLIGENTS D’ANTENNE .................................................... 39
iii
3.1 Introduction ....................................................................................................................................... 39
3.4.3.3 Evaluation............................................................................................................................. 54
iv
3.4.4 Mesure de gabarit ....................................................................................................................... 54
CHAPITRE 4 ............................................................................................................................................... 56
SIMULATION DE L’OPTIMISATION DE RESEAU INTELLIGENT D’ANTENNE SOUS
MATLAB ..................................................................................................................................................... 56
4.1 Introduction ....................................................................................................................................... 56
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................................... 73
RENSEIGNEMENTS SUR L’AUTEUR .................................................................................................. 75
RESUME ...................................................................................................................................................... 76
ABSTRACT ................................................................................................................................................. 76
v
NOTATIONS ET ABREVIATIONS
1. Minuscules latines
C Nombre de coupleurs
D Diamètre de l’antenne
Dr Distance de réutilisation
E Champ électrique
H Champ magnétique
vi
I Courant
K Taille d’un motif
K0 Nombre d’onde
L Largeur du patch
Le Longueur efficace
N Nombre d’antenne
Pr Puissance de rayonnement
Pt Puissance de transmission
R Résistance de rayonnement
Rc Rayon d’une cellule
Si Vecteur d’espace d’une source
V Volt
W Longueur du patch
Z Impédance caractéristique de l’antenne
3. Minuscules grecques
Constante diélectrique
Angle direction du signal incident
Longueurd’onde en resonance
Extension de largeur du patch
3D 3-Dimension
AG AlgorithmeGénétique
AMRS Accès Multiple à Répartition Spatial
AN Analogique-Numérique
BTS Base Transceiver Station
CDMA Code Division Multiple Access
vii
DECT Digital Enhanced Cordless Telecommunications
DSP Digital Signal Processing
GSM Global System for Mobile Telecommunications
HF Haute Fréquence
LF Low Frequency
MATLAB Matrix Laboratory
MF Moyenne Fréquence
MHz Mega Hertz
NA Numérique-Analogique
PC Personal Computer
RCS Reduced Cluster Size
RTM Réduction de Taille de Motif
SBA Switch Beam Arrays
SDMA Space Division Multiple Access
TV Télévision
UHF Ultra High Frequency
VLF Very Low Frequency
WLL Wireless Local Loop
viii
INTRODUCTION
De grandes innovations techniques ont marqué par leur importance l’évolution des
télécommunications.
La numérisation des signaux ainsi que l’introduction des fibres optiques ont été des étapes clef de
cette évolution. Si ces technologies sont associées à des concepts comme débit d’information
élevé et support pour le multimédia et constituent les grandes artères de communications, les
récentes années nous ont montré un intérêt tout particulier des utilisateurs pour des notions comme
facilité d’accès ou surtout mobilité. Pour répondre à ces attentes, c’est tout naturellement que les
techniques de transmission radio ont pris leur essor pour connecter les utilisateurs professionnels
ou particuliers. Ceci favorise l’émergence de nouveaux concepts technologiques dans
l’exploitation des fréquences de plus en plus élevées du spectre électromagnétique.
Les défis qui émergent actuellement sont l’augmentation de la capacité des systèmes cellulaires
pour répondre aux marchés sans cesse en croissance, le développement de systèmes sans fil large
bande pouvant supporter des applications multimédia stratégiques pour les différents opérateurs de
télécommunications.
Pour les opérateurs, l’une des questions qui peut se poser c’est le moyen de garantir à la fois un
débit important et la mobilité de l’utilisateur. C’est dans cette approche que la technique de réseau
intelligent d’antenne a vu le jour, mais constitue-t-il une réponse du point de vue technique à
l’attente des usagers ?
Afin d’apporter des réponses à cette question, nous allons dans le cadre de notre mémoire intitulé :
« Optimisation de réseau intelligent d’antennes par l’algorithme génétique » développer notre
travail sur quatre chapitres. Le réseau intelligent d’antenne prétend pouvoir éliminer des
interférences pour les applications radiomobiles ce qui donne un meilleur rapport signal sur bruit.
C’est pourquoi nous nous proposons d’adopter le plan qui suit. Nous aborderons tout d’abord la
généralité sur les antennes. Ensuite, nous étudierons la technique de réseau intelligent d’antenne.
Le troisième chapitre est consacré à l’optimisation de réseau intelligent d’antenne. Enfin le dernier
chapitre nous montrera une simulation sous le logiciel MATLAB de l’optimisation de réseau
intelligent d’antenne.
1
CHAPITRE 1
GENERALITES SUR LES ANTENNES
1.1 Introduction
Aucune transmission de l’onde hertzienne n’est possible sans l’intervention d’une ou plusieurs
antennes.
Dès l'origine, l’antenne est l’élément qui est utilisé pour diffuser les ondes électromagnétiques par
rayonnement. Elle joue deux rôles réciproques : la transmission et la réception. Ainsi, dans une
chaîne de communication, elle est toujours le premier élément dans une chaîne de réception ou le
dernier élément d’une chaîne d’émission.
Il y a une grande variété de techniques pour réaliser les antennes, chacune d’elles possède ses
propres caractéristiques et sert à une application bien déterminée.
Ce chapitre rappelle le principe des antennes. L'accent est ensuite porté sur les caractéristiques
principales des antennes.
Une antenne d’émission est un conducteur qui transforme une énergie électrique en énergie de
rayonnement électromagnétique. Une antenne de réception traduit un rayonnement
électromagnétique en courant électrique induit. La même antenne peut souvent servir à émettre ou
capter selon qu’elle est alimentée ou non en courant [1] [2].
Afin de mieux comprendre le mécanisme de rayonnement, procédons à quelques rappels.
Un conducteur dans lequel passe un courant I produit dans son entourage un champ magnétique
dont l’intensité décroît en fonction de la distance du conducteur et, compte tenu de la direction,
perpendiculaire à celle du conducteur. Le sens du champ magnétique est conforme à la
représentation donnée dans la figure.
2
D'autre part, un courant circulant dans un conducteur correspond à un déplacement de charges à
l'intérieur de ce conducteur. On peut considérer que l'effet provoqué par le courant est d'accumuler
des charges positives à une des extrémités du conducteur et des charges négatives à l'autre
extrémité. Celles -ci donnent alors naissance à un champ électrique. (Voir figure ci-dessous)
Il existe donc des champs électriques et magnétiques perpendiculaires l’un par rapport à l’autre
dans l’entourage du conducteur. Si ces champs varient dans le temps –cas où le conducteur est
alimenté par une source de courant alternatif, nous aurions une onde électromagnétique se
propageant perpendiculairement aux deux champs créés, le sens de propagation de l’onde
électromagnétique créé demeurant inchangé
1.3 Généralités
Conformément à ce que nous venons de voir, tout fil électrique dans lequel passe un courant est
une antenne d’émission et tout fil électrique peut servir d’antenne de réception. La portée de la
radiation émise par un fil dépendra de la puissance mise en jeu : pour cette raison, la majorité des
câbles électriques nous entourant ne font qu’émettre des bruits électromagnétiques de faible
puissance et captent des courants induits, en général insignifiants. Ajoutons à cela qu’une même
antenne pourra servir d’antenne d’émission ou d’antenne de réception à la différence près que la
première devra supporter des courants extrêmement forts. A partir des fréquences UHF, la même
antenne peut parfaitement servir pour l’émission et la réception [2] [3].
3
Figure 1.03 : Onde électromagnétique émise à partir d’un conducteur alimenté en courant non
continu. En pointillé figurent les lignes de champ électrique et magnétique
La qualité d’une antenne dépendra non seulement de la puissance en jeu mais aussi de sa
résistance, de sa longueur, et bien d’autres paramètres que nous étudierons par la suite. De ce fait,
les matériaux les plusadéquats pour une antenne d’une longueur excédant 10mètres est le fil de
cuivre, émaillé de préférence, afin d’éviter l’oxydation. Pour les antennes de 10mètres ou moins,
on utilise des tubes de cuivre, de duralumin, ou d’aluminium ; les tubes de cuivre
ontl’inconvénient d’être rares, lourds et chers ; ils sont très peu utilisés. Les tubes de duralumin
sont rigides et légers, mais ne peuvent être soudés, ce qui occasionne de mauvais contacts. Les
tubes d’aluminium sont rigides et légers, mais de moins bonne conductivité.
La polarisation d’une onde est déterminée par le plan de variation du champ électrique. Autour
d’une antenne, la direction du champ électrique résultant est sensiblement parallèle au conducteur.
Une antenne maintenue horizontalement propagera donc une onde électromagnétique à
polarisation horizontale, tandis qu’une antenne maintenue verticalement propagera une onde
électromagnétique à polarisation verticale.
Du fait même que la terre est conductrice, on évite la polarisation horizontale dans les fréquences
VLF, LF, MF et quelquefois même, HF. Pour de plus hautes fréquences, on utilise la polarisation
horizontale car la majorité des bruits électromagnétiques d’origine industrielle sont polarisés
verticalement.
4
La densité de puissance de rayonnement Pr en un point de l’espace est définie comme étant
proportionnelle au carré de l’intensité des champs électrique en ce même point de l’espace d’après
la formule suivante :
120
(1.01)
%
diverses interférences et à d’autres influences causées par la conductivité du sol.
4'
(1.02)
adensité de puissance de rayonnement : s’évalue à l’aide d’un mesureur de champ : cet appareil
permet de mesurer l’intensité du courant induit à la fréquence d’émission dans une antenne
standard. Le mesureur de champ permet de mesurer la densité de puissance de rayonnement
autour d’une antenne et de vérifier la portée de celle-ci. La représentation de la portée d’une
antenne se fait à l’aide de son diagramme de rayonnement.
Le diagramme de rayonnement d’une antenne : représente les lieux géométriques des puissances
de rayonnement égales dans l’entourage de celle-ci.
Une antenne peut être caractérisée par différents paramètres : son diagramme de rayonnement, sa
polarisation, sa résistance, sa bande passante, sa largeur de faisceau, son gain en directivité et en
puissance, sa longueur effective st sa hauteur effective. Nous envisagerons successivement tous
ces paramètres [1] [2][4][5] [6] [7].
Il n'est pas inutile de bien comprendre ce qu'est le diagramme de rayonnement d'une antenne et de
connaître les facteurs qui le modifient avant de choisir d'installer tel ou tel type d'antenne. Ce
choix sera fait aussi en fonction du type de trafic (DX, local, vers une direction privilégiée...)
5
1.4.1.1 Rayonnement d’une antenne isotrope
Cette antenne théorique n'est pas réalisable pratiquement mais son concept est utile pour exprimer
le gain d'une antenne réelle. Supposons une antenne ponctuelle placée dans un espace infini et
rayonnant uniformément dans toutes les directions. Pour une puissance émise donnée on mesure le
niveau du champ électrique et on détermine à quelle distance d,ce niveau est de 1 V/m. Comme le
rayonnement est le même dans toutes les directions, tous les endroits où le champ électrique est de
1 V/m se situent à la surface d'une sphère de rayon d. A titre d'exemple ce champ peut être produit
par un émetteur de 100 watts à une distance de 55 m de l'antenne isotrope.
Le diagramme de rayonnement dans la figure ci-dessous, représente les deux lobes principaux de
l'antenne dipôle demi-onde placée à une hauteur d'une demi-onde par rapport à un sol très bon
conducteur. L'antenne est vue en bout, elle est au centre du demi-cercle.
Les deux lobes sont identiques et symétriques par rapport au plan vertical dans lequel s'inscrit le
L'angle est l'angle de départ (ici 30 degrés), plus il est bas sur l'horizon, meilleure sera l'antenne
dipôle, il n'y a théoriquement aucun autre lobe parasite.
pour le trafic DX mais moins bonne pour le trafic à moyenne distance (500à 1000km)
Le cercle bleu représente le rayonnement du même dipôle en espace libre pour un champ de même
niveau que celui de l'extrémité des lobes du dipôle à proximité du sol. Le gain de 6,2 dB est
obtenu grâce à l'effet de réflecteur du sol. Le cercle vert symbolise le rayonnement de l'antenne
isotrope.
6
Figure 1.05 : Diagramme de rayonnement dans le plan vertical
Même antenne. On remarque que le profil des lobes en vue de dessus ne diffère guère de celui en
forme de tore de l'antenne dipôle demi-onde placée dans l'espace.
L'antenne est symbolisée par deux traits rouges au centre du cercle.
Le rayonnement est théoriquement nul dans l'axe des brins. Le niveau 0 dB de référence est celui
que l'on attribue à l'extrémité des lobes. Au point A le niveau est de -10 dB et il est de -20 dB au
point B.
déterminer l'angle ( qui est l'angle d'ouverture de l'antenne dans le plan horizontal.
Les points C et C' sont particuliers et correspondent à un affaiblissement de -3 dB. Ils servent à
La résistance d’une antenne est un facteur essentiel à connaître parce qu’il permet d’adapter celle-
ci à la résistance d’entrée de l’émetteur et assurer ainsi un transfert maximal d’énergie.
7
Une puissance électrique fournie à une antenne sera d’une part perdue en échauffement résultant
de la résistance ohmique de l’antenne et, d’autre part, traduite en rayonnement électromagnétique.
Nous pourrons donc considérer la résistance totale de l’antenne comme étant composée de deux
résistances en série : la résistance ohmique r et la résistance de rayonnement R. Une antenne sera
d’autant plus efficace que le rapport R/r sera grand.
)
Le coefficient d’efficacité d’une antenne est défini par le rapport suivant :
) *+
(1.03)
L’effet corona se manifeste au voisinage de tout conducteur sous haute tension sous forme d’une
luminescence due à la recombinaison d’atomes ionisés par les champs électriques existants.
Dans le cas d’une antenne dont la longueur ℓ est plus petite que λ/4, la résistance de rayonnement
ℓ
s’obtient en appliquant la formule :
) 80' 6 :
(1.05)
ℓ ?
, nous obtenons une résistance de 7.8Ω, valeur vérifiée dans la
pratique
La résistance de rayonnement d’un dipôle demi-longueur d’onde a été présentée précédemment
comme étant égal à 73Ω ; cette valeur est celle d’une antenne faite d’un fil infiniment fin ;
8
A
2
50 60 70 100 200 400 1000 3000 10000 100000 infini
Résistance 58 58 69 60 61 62 62.8 64 65 67 73
de
rayonnement
d’une demi-
onde en Ω
Un conducteur alimenté en son milieu présente une impédance qui dépend surtout de sa longueur
et de son diamètre mais aussi de la fréquence. Un cas particulier de l'utilisation d'un tel dipôle est
l'antenne demi-onde ou doublet.
La figure 1.06 présente l’impédance de l’antenne Z pour la demi-onde. Rappelons que
l’impédance Z est la somme vectorielle de la résistance d’entrée ) et de la réactance d’entréeX.
La résistance de rayonnement d’une antenne ne dépend que de la hauteur du sol mais aussi de la
fréquence d’utilisation.
La partie réactive de l'impédance au point d'alimentation (X) varie en fonction de L/D (longueur
du brin rayonnant divisé par son diamètre), ce qui impose de corriger la longueur physique du
dipôle pour tenir compte du diamètre du conducteur.
B ) * CX (1.06)
9
Figure 1.07 : Variation de la résistance d’une antenne en fonction de la hauteur du sol, du
rapport L/D
L’antenne est en résonance pour des longueurs ℓmultiples de /2; dans la pratique. Il y a
résonance pour des longueurs inférieurs aux valeurs indiquées ; en outre, ces valeurs dépendent
aussi, quoique légèrement, du diamètre d.
La bande passante d’une antenne est le domaine des fréquences pour lesquelles son opération est
satisfaisante. Si nous placions un dipôle dans un champ électromagnétique homogène, dont
l’intensité reste constante, mais dont la fréquence (et donc également la longueur d’onde) varie, la
tension induite dans l’antenne dipôle est maximale pour une longueur d’onde /2; si la
fréquence est augmentée ou diminuée, la tension induite diminue ainsi qu’indique la figure 1.08A.
Une antenne de diamètre plus épais implique une courbe de résonance plus large (fig. 1.08B).
10
Figure 1.08 : Bande passante d’une antenne
Pour une antenne directionnelle, la largeur de faisceau ou l’ouverture angulaire est définie comme
l’angle existant entre les points dont la densité de puissance de rayonnement est égale à la moitié
de la puissance de rayonnement maximale : c’est aussi la séparation angulaire correspondant à une
atténuation d’intensité de 3dB sur le diagramme de rayonnement de l’antenne (fig.1.09). Cette
définition s’applique le plus fréquemment au lobe principal de l’antenne directionnelle.
Ce paramètre se rattache aux antennes directionnelles, la puissance émise dans la direction du lobe
principal étant beaucoup grande que dans toute autre. Le gain de directivité s’obtient en établissant
le rapport suivant :
11
G1/.-5é 1 ,-../01 /. -+105-8/ , 81 +-/0-
EF
G1/.-5é 1 ,-../01 H,- ,+-5 19-.5é /. ,/1 /51//1 -.85+8-H,1
(1.07)
Une antenne isotropiqueémet des puissances égales dans toutes les directions.
Le gain de directivité augmente avec la longueur d’antenne (voir figure 1.09.)
GAIN DE DIRECTIVITE D’UNE ANTENNE(Relatif à une antenne isotropique)
Longueurd’antenne en Gain de directivité (antenne résonnante)
0.5 1.65
1 1.8
1.5 2.3
2 2.8
3 3.5
4 7.1
Gain de directivité du dipôle élémentaire est 1.5
Tableau 1.02: Gains de directivité relatifs à une antenne isotropique pour des longueurs
d’antennes différentes
Le gain de puissance d’une antenne se définit comme le rapport de la puissance rayonnante qui
doit être émise par une antenne isotropique afin de créer une certaine intensité de champ à un
certain point, à la puissance électrique qui doit être fournie à l’antenne directionnelle afin de
développer la même intensité de champ à la même distance, dans la direction de rayonnement
maximal. Cette définition établit un rapport entre une énergie rayonnante et une énergie électrique
et tient compte donc de pertes ohmiques de l’antenne.
Les deux définitions précédentes, gain de puissance et gain de directivité d’une antenne, sont
sensiblement pareilles. Seule la premières tient compte cependant des pertes ohmiques.
Si l’on désigne par Gd le gain de directivité, et le gain de puissance par Gp, nous aurons :
EF EI (1.08)
12
1.5 Quelques exemples d’antennes
L’antenne log-périodique est une antenne multiondes ou multibandes, c'est-à-dire une antenne
pouvant desservir plusieurs bandes de fréquence. Il n’y a pas une version mais un très grand
nombre de versions d’antenne log-périodiques caractérisées par un gain moyen (6 à 10dB), un
rayonnement unidirectionnel ou bidirectionnel et une bande de fréquences contenant des
fréquences dont le rapport varie de 1 à 10, parfois même 20 [1] [8].
L’antenne log-périodique est représentée à la figure 1.10 : nous remarquons qu’il y a une
régularité de structure différents dipôles alimentés par la même ligne. Les séparations
consécutives K?,K, etc …entre les différents dipôles, ainsi que les longueurs consécutives ? , ,
L , etc, …. Sont telles que :
K? K KL ? L
N
K KL KM L M
(1.09)
Le nombre N étant légèrement inférieur à 1. Les lignes joignant les extrémités des dipôles forment
un angle O dont la valeur typique est de 30°. Les fréquences maximale et minimale sont
déterminées par la longueur de dernier et premier dipôle ; le dipôle de rayonnement maximal est
celui qui correspond à la longueur d’onde utilisée.
L’impédance d’une telle antenne, représentée sur un graphe logarithmique en fonction de la
fréquence, donne une courbe à variations périodiques, d’où le nom de l’antenne.
Cette antenne est utilisée principalement en HF et possède l’avantage de ne pas dissiper une
grande partie de la puissance fournie sur une partie d’une résistance. Des antennes de ce type ont
13
été conçues pour la réception en télévision avec l’avantage d’une antenne unique pour tous les
canaux, y compris les canaux en UHF.
Un autre exemple d’antenne log-périodique est l’antenne spirale équiangulaire représentée à la
figure 1.11 : la radiation émise à partir du centre de l’antenne suit un parcours en spirale au cours
duquel elle entre en résonance : ceci se produit lorsque l’écart atteint correspond à la moitié de la
longueur d’onde émise.
1.5.2.1 Description
Découverte en 1924 par l'ingénieur japonais Shintaro UDA, l'antenne Yagi est une antenne
directive dont le gain est supérieur à celui du dipôle dans la direction avant et inférieur dans la
direction arrière.
Elle se compose de :
• Un dipôle demi-onde, alimenté en son milieu, c’est l’élément radiateur
14
1.5.2.2 Caractéristiques
• Bande passante assez étroite mais couvre sans problème la totalité d'une bande amateur
comme celle des 20ou 15 m.
• Directivité en étroite relation avec son gain. Une Yagi7 élémentsavec un gain de
12dBia un angle d'ouverture en polarisation horizontale de l'ordre de 40 degrés à -3dB.
Gain en dB 6 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
Nombred’éléments 2 3 4 5 6 7 8 10 14 18 22
Longueur du 0.4 0.7 1.1 1.4 1.8 2.1 2.5 3.2 4.6 6.0 7.4
beam(I)
Une antenne Yagi peut être assimilée à une antenne réseau dont les éléments seraient alimentés
par induction mutuelle. Si les espacements et longueurs des brins sont optimaux, le diagramme de
rayonnement et le gain sont celui d'un réseau.
Une autre image simplifiée est celle d'une focalisation: l'ensemble des éléments parasites se
comporte comme une lentille diélectrique.
On peut démontrer que les propriétés (impédance, gain, etc.) d'une antenne quelconque sont les
mêmes en transmission qu'en réception. Comme il est plus facile de comprendre lefonctionnement
d'une antenne Yagi-Uda en transmission qu'en réception, nous ne considèrerions plus que
l'antenne en transmission.
15
Le dipôle, élément rayonnant, est appelé "radiateur" dans une antenne Yagi, et les autres éléments
qui lui sont subordonnés, sont les éléments parasites.
• L'élément parasite, siège d'un courant HF va rayonner, comme le dipôle. Si les deux
éléments sont placés parallèlement l'un à l'autre et distants de l'ordre de l/10 les champs
électromagnétiques vont se perturber mutuellement. Le diagramme de rayonnement du
dipôle va être déformé et deux cas peuvent se produire :
l'élément parasite est plus court que le radiateur : le lobe principal de rayonnement du
dipôle sera renforcé dans la direction
• l'élément parasite est plus long que le radiateur : le lobe principal de rayonnement du
dipôle sera renforcé dans la direction
Comme indiqué sur la figure, une antenne Yagi-Uda est formée par un élément alimenté (en
général d’un simple dipôle ou un "trombone") plus un ou plusieurs éléments isolés (de simples
baguettes métalliques) et non alimentés. Ces éléments reçoivent l'injuste nom d'éléments
"parasites". Le courant qui circule dans l'élément alimenté rayonne un champ électromagnétique,
lequel induit des courants dans les autres éléments. Le courant induit dans les éléments parasites
rayonne à son tour et les champs rayonnés induisent du courant dans les autres éléments y compris
sur l'élément alimenté. Finalement le courant qui circule dans chaque élément est le résultat de
l'interaction entre tous les éléments. Ce courant dépend de sa position et de ses dimensions. Le
champ électromagnétique rayonné par l'antenne dans une direction donnée sera la somme
deschamps rayonnés par chacun des éléments. Cette somme est compliquée par le fait que
l'amplitude et la phase du courant qui circule dans chaque élément est différente. De plus, comme
la distance à chaque élément dépend de la direction dans laquelle se situe le point de mesure du
champ, la phase des différents champs et, en conséquence, leur somme dépendra de la direction.
16
1.6 Conclusion
On a vu que la théorie des antennes est basée sur le rayonnement produit par des sources (charges,
courants) à la surface d’un conducteur.
Les antennes ont des propriétés et des caractéristiques, selon lesquelles elles sont valorisées.
Plusieurs techniques existent pour les réaliser. Alors, pour assurer un bon fonctionnement, il faut
choisir celle la plus adaptée à l’application envisagée
Quand on veut décrire le fonctionnement d’une antenne particulière, certaines caractéristiques
fondamentales, communes à tous les types d’antennes, sont données :Impédance d’entrée,
Diagramme de rayonnement, Gain, Polarisation.
Un ensemble d’antenne comme le cas de l’antenne Yagi-Uda forme ce l’on appelle le réseau
d’antenne. Le chapitre suivant nous parlera d’un réseau d’antenne avec intelligence
17
CHAPITRE 2
LES ANTENNES INTELLIGENTES
2.1 Introduction
Les communications sans fil voient une évolution rapide avec une vitesse exponentielle mais,
victimes à ses succès, elles arriveront à saturation d’ici quelques années à cause de la limitation du
spectre radio.
Jusqu’à présent, les techniques employées pour accroître la capacité du système étaient l’accès
multiple en temps et fréquence et le découpage en cellules.
Pour répondre à l’explosion des applications multimédia, la prochaine génération des réseaux de
communication sans fil devra être en mesure de transmettre des signaux très haut débit, avec
différentes qualités de services, tout en permettant un déploiement rapide et une forte pénétration
du marché, ce qui implique la nécessité d’améliorer les performances des systèmes et d’augmenter
leurs capacité spectrales.
Ces systèmes mettront en œuvre des réseaux d’antennes adaptatives. Grâce à l’apparition de
méthodes d’accès telles que le SDMA (Spatial Division Multiple Access), ces antennes
intelligentes permettront d’augmenter la capacité des systèmes radiomobiles, en réduisant les
interférences co-canal des cellules voisines et en autorisant même l’utilisation d’un même canal
par plusieurs utilisateurs.
Les performances attendues dépendent étroitement des propriétés spatio-temporelles du canal de
propagation.
Les antennes intelligentes semblent être une voie prometteuse pour accroître la capacité des
systèmes de transmission. L’idée consiste à utiliser la dimension spatiale des capteurs [9] [10]
[11].
Un réseau d'antennes est un ensemble d'antennes élémentaires, disposées selon une géométrie
particulière, et destinées à émettre ou à recevoir la même fréquence. En agissant sur la pondération
en amplitude et en phase du signal appliqué ou reçu par chaque élément, on peut obtenir un
diagramme de rayonnement particulier : par exemple très directif, ou sur un angle solide donné, ou
encore présentant une réjection de directions particulières. La commande électronique de la
18
pondération permet d'obtenir un "balayage électronique" dans l'espace, ce qui évite le recours à
des antennes à orientation mécanique.
Le processus de sélection des poids est effectué par des algorithmes d’adaptation qui construisent
des signaux de référence à partir d'une connaissance préétablie de la structure des signaux de
communication ou d'une portion des données transmises. Ainsi, à tout instant, le rayonnement du
réseau d’antennes peut être adapté aux exigences de l’utilisateur grâce à un choix approprié de la
loi d’alimentation des sources.
En présence de sources d’interférences, le diagramme de rayonnement du réseau d’antennes est
adapté pour que le niveau des signaux reçus, dans chacune des directions de brouillage, soit faible
ou nul.
• Former des faisceaux d’énergie orientés vers un usager particulier sans avoir à connaître
l’emplacement de cet usager. Cela serait comparable à un dispositif de poursuite, une sorte
de signature spatiale. C’est comme doter chaque téléphone cellulaire de sa propre liaison
sans fil.
19
• Il faut moins d’énergie pour focaliser un signal sur 120 degrés qu’il en faut pour l’orienter
sur 360 degrés. Cette économie d’énergie prolongerait en outre la durée de vie de la pile.
Cette amélioration de qualité et l’augmentation du nombre d’usagers et de services sont des atouts
pour les futurs systèmes sans fil de troisième génération.
La structure d'une antenne intelligente est illustrée par la figure 2.02. Elle estconstituée d'un réseau
de M antennes élémentaires dont les sorties sont pondérées par unterme complexe ω avant d'être
sommées entre elles. L'unité de contrôle des pondérationspermet de mettre en forme un
diagramme de rayonnement par l'ajustement "intelligent" del'amplitude et (ou) de la phase avec
laquelle se combinent les signaux reçus (ou émis) sur lesdifférents éléments [12] [13].
20
Figure 2.02 : Schéma représentatif d’une antenne intelligente
9? 65:
La sortie du réseau s'écrit :
65:
P65: QR
, R? , … . . , RV W X 9 Z R [ 65:965:
(2.01)
Y
9V 65:
Où R 65: est la pondération du vecteur de poids et xi (t) désigne le signal reçu par la i-ème
[
antenne. Si nous supposons que le premier élément de réseau est la référence de phase, le
déphasage relatif du signal reçu au nième élément est :
2'6/ ^ 1:
\ ] _ .-/
(2.02)
9 65: 1. 19C65 * \ :
signal sur le nième élément est :
(2.03)
D’après les équations précédentes on obtient :
V
a?
La structure de l'unité de contrôle dépend de l'information que l'on connaît a priori ou que l'on
peut estimer au niveau de la station de base. Cette information inclut le type de modulation, le
21
nombre de trajets séparables et leurs angles d'arrivée, la présence ou non d'une séquence
d'apprentissage et la complexité de l'environnement de propagation.
Dans le but de recevoir un nombre grandissant d'utilisateurs, une utilisation efficace du spectre de
fréquences est essentielle. Les systèmes cellulaires exploitent le fait qu'une onde qui se propage,
s'atténue en fonction de la distance. Ainsi, à une station de base (BTS) est associée une zone de
couverture, appelée cellule, dont la géométrie dépend de la puissance d'émission des mobiles, des
gains des antennes d'émission et de réception et des conditions de propagation. Il est alors possible
de réutiliser le même canal de communication (par canal on entend une bande de fréquences, un
temps slot ou un code unique en CDMA) dans une autre cellule suffisamment éloignée de telle
sorte que l'interférence co-canal soit négligeable
22
Figure 2.03 : Le concept cellulaire
Pour couvrir entièrement une zone donnée, on découpe celle-ci en motifs que l'on juxtapose.
On appelle "motif" le plus petit groupe de cellules contenant l'ensemble des canaux une et une
seule fois. L'organisation des cellules au sein du motif est telle qu'elle minimise l'interférence co-
canal, chacune étant associée à un sous-ensemble de fréquences. Idéalement, la forme d'une
cellule est hexagonale. Cette structure permet d'une part de couvrir entièrement une zone sans
recouvrement et d'autre part une analyse simple du système cellulaire. Dans la réalité, les formes
des cellules sont quelconques car elles dépendent du milieu de propagation.
Les opérateurs utilisent des logiciels de planification et des mesures de champ sur site pour
organiser leurs réseaux.
Appelons K la taille du motif (nombre de cellules par motif) et Rc le rayon d'une cellule. La
distance Dr de réutilisation des fréquences est donnée par la relation :
G √3d) (2.05)
Pour augmenter la capacité en nombre d'utilisateurs, deux solutions sont envisageables. La
première consiste, pour K fixé, à adapter la taille des cellules en fonction du trafic. Ainsi, dans les
agglomérations, le rayon des cellules peut être aussi petit que 100 m tandis qu'en milieu rural, il
peut atteindre plusieurs km. L'inconvénient majeur de cette approche est de nécessiter un nombre
important de BTS, ce qui se traduit par un coût d'investissement et d'entretien supplémentaire pour
l'opérateur d'une part, et par un transfert intercellulaire (handover) plus fréquent d'autre part. La
deuxième solution consiste, pour une taille de cellule donnée, à diminuer K, mais le prix à payer
23
est une dégradation de la qualité des communications. Une antenne adaptative est une solution à
ce problème car elle peut former un diagramme de rayonnement de telle sorte que les signaux
interférents soient spatialement rejetés.
La Figure 2.04 donne un exemple d'application ; trois utilisateurs, occupant le même canal dans
des cellules différentes, sont représentés sur ce graphe. Le plus à gauche correspond à l'utilisateur
que l'on souhaite isoler tandis que les deux autres sont les interférents. La station de base de la
cellule "utile" va donc optimiser son diagramme de rayonnement afin que les interférents co-
canaux soient annulés. Il est alors possible de diminuer le facteur K, le cas extrême étant K=1, tout
en conservant une qualité de communication acceptable.
L'inconvénient est une complexité accrue au niveau de la station de base pour deux raisons :
• Mise en œuvre d'un réseau d'antennes : augmentation du matériel, calcul des
pondérations...,
• Il faut éviter que les directions d'incidence des signaux utiles et interférents soient
identiques. L'organe d'allocation des canaux doit donc être en mesure de faire basculer l'un
des utilisateurs sur un autre canal après mesure du niveau d'interférence.
24
2.4.2 Accès Multiple par Répartition Spatiale, AMRS (SDMA, Space Division Multiple
Access)
Figure 2.05 : Principe de la technique SDMA ((a) faisceaux formés-(b) structure du réseau BTS
Dans le cas où le canal est quelconque, la différence notoire réside dans une contrainte de
séparation spatiale (ou angulaire) moins sévère. En effet, bien que deux émetteurs puissent être
proches, leurs signatures spatiales peuvent être très différentes. Dans ce cas, l'antenne est toujours
capable de les séparer. On exploite ici la diversité d'espace qui résulte de la forte dispersion
angulaire des trajets multiples. Il s'agit donc davantage d'une méthode de combinaison qu'une
méthode d'annulation et le diagramme de rayonnement de l'antenne n'a donc que peu de sens.
25
2.5 Type des antennes intelligentes
Il existe deux types de systèmes des antennes intelligentes: les systèmes à faisceaux commutés
(switched Beam, SBA) et les systèmes des antennes réseaux adaptatives (adaptativearray
antennas). Les deux types de systèmes permettent d’augmenter le gain en fonction de la
localisation de l’usager. Cependant, seul le système adaptatif permet d’obtenir un gain optimal par
identification, suivi et minimisation de l’interférence des signaux. C’est la stratégie du système
adaptatif et les gains additionnels qui permettent d’obtenir des performances substantielles et une
flexibilité par rapport à l’approche plus passive de la commutation de rayon [19] [14] [20] [21].
26
brouilleur est approximativement au centre du rayon désiré, le niveau du signal interférent peut
augmenter de façon beaucoup plus importante que le signal souhaité. Dans ce cas, la qualité de la
communication subira une dégradation.
Pour former les faisceaux multiples, un choix de N éléments d’antenne est relié à N ports des
faisceaux. Cette architecture, est généralement connue sous le nom de réseau d’alimentation de
faisceaux (Beamforming Network). Un résultat simple de réseau est formé quand des signaux
induits sur différents éléments de réseau sont combinés. Cette méthode de combiner les signaux de
plusieurs éléments est appelée Formation De Faisceaux. La direction dans laquelle le réseau a la
réponse maximale serait la direction du pointage de faisceau. Le faisceau conventionnel se
dirigeant où la formation de faisceau peut être réalisée en ajustant seulement la phase des signaux
des différents éléments. En d’autres termes, dirigeant un faisceau dans la direction désirée.
Cependant, le diagramme de rayonnement d’antenne dans ce cas est fixe, c'est à dire, pour un
choix de faisceau dans une direction désirée, un ajustement de phase doit être accompli.
Quelquesapplications de réseau exigent plusieurs faisceaux fixes qui couvrent un certain secteur
angulaire. Plusieurs techniques existent et fournissent ces faisceaux fixes. Dans cette section,
quelques matrices (matrice de Butler, matrice de Blass…) souvent employées seront présentées.
Une des matrices les plus répandues pour la formation d'un réseau d’alimentation de faisceaux est
la matrice de Butler. Elle permet une alimentation (passive) d'un réseau NxN avec des possibilités
d'orientation de faisceau, avec N sorties connectées aux éléments de l’antenne, et N entrées reliées
aux ports de faisceaux. N doit être une puissance entière de 2 (c'est à dire
e 2 où n est un entier positif) pour former le réseau. Pour une matrice (NxN), il existe N
orientations possibles du faisceau.
La matrice de Butler est un dispositif ingénieux d’intercommunication comportant des circuits
formés de coupleurs directionnels et de déphaseurs fixes.
Un total de N coupleurs et N/2 déphaseurs est exigé pour former le circuit d’alimentation. Les
coupleurs peuvent être de 900 ou 1800 (hybrides à 3dB), suivant que les faisceaux doivent être
symétriquement distribués au sujet de plan de rayonnement (broadside) ou si un des faisceaux doit
être dans la direction de ce plan (broadside).
La matrice de Butler a deux fonctions :
• La distribution des signaux RF aux éléments rayonnants de l’antenne,
27
• Formation et orientation de faisceaux orthogonaux.
Figure 2.06 : Schéma représentatif de 8 faisceaux orthogonaux formés par la matrice de Butler
8x8
La formation des faisceaux multiple est possible, mais il y a une limitation. Deux faisceaux
adjacents ne peuvent pas être formés simultanément car ils s’additionnent et produisent un
faisceau simple. La popularité de la matrice de Butler comme circuit d’alimentation est due à ses
nombreux avantages rappelés ci-dessous :
• Un réseau simple employant peu de types de composants (des coupleurs et des déphaseurs
fixes), qui est mis facilement en œuvre par l’utilisation des lignes microrubans.
• Les faisceaux produits ont une largeur étroite et une bonne directivité.
28
Fourrier, elle a un nombre minimum de composants et une longueur de chemin minimale parmi
tous les réseaux de formation de faisceaux à excitation uniforme.
• La matrice a un niveau presque constant de croisement de faisceaux qui ne change pas
avec la fréquence. Ceci permet un bon modèle de rayonnement (presque un arc parfait) et
un gain maximum du système dans une direction quelconque du secteur de couverture.
• Elle réalise le pointage électronique dans l’espace sans mouvement mécanique dans le
procédé de balayage.
• Elle est théoriquement "sans perte" puisque la perte d'insertion minimale dans les
coupleurs, les déphaseurs et les lignes de transmissions utilisées ne rendent pas le système
impraticable.
La conception de grandes matrices est assez facile puisque les déphaseurs sont placés
symétriquement par rapport à la ligne de phase.
La matrice de Butler n’est pas un circuit d’alimentation parfait, elle a les inconvénients suivants :
• La largeur de faisceau et la direction de pointage changent avec la fréquence.
• L'interconnexion est assez complexe pour une grande matrice (beaucoup de croisements,
par exemple plus de 16 croisements sont nécessaires pour une matrice (8*8).
Le nombre de composants est grand quand le nombre d'éléments du réseau est grand.
La matrice de Blass, est une matrice qui peut générer des faisceaux multiples.
Elle utilise un ensemble de lignes de transmissions reliées à un réseau d'antennes (N éléments) qui
intersecte un ensemble des lignes des ports M de faisceaux, avec un coupleur directionnel à
chaque intersection. La Figure 2.07(a) montre un exemple pour un réseau 3 éléments, mais une
matrice de Blass peut être conçue avec un nombre quelconque d’éléments (Figure 2.07(b))
29
Figure 2.07 : Schéma représentatif de la matrice de Blass
Le port 2 fournit des retards égaux à tous les éléments, ayant pour résultat un faisceau dans le plan
de rayonnement (broadside). Les deux autres ports fournissent des délais progressifs entre les
éléments et produisent les faisceaux qui sont en dehors du plan de rayonnement(broadside). La
matrice a été optimisée pour obtenir les faisceaux presque orthogonaux. Le nombre de coupleurs,
C requis pour former M faisceaux est donné par : C = MN
Les avantages d’employer la matrice de Blass sont :
Pour un grand réseau, la disposition d’intercommunication du circuit est simple car il n’y a pas de
croisements
• Les faisceaux formés peuvent être produits en commandant les rapports de couplage des
coupleurs directionnels (la pondération en amplitude est possible pour chaque faisceau)
• Le temps de retard assure une certaine constance des faisceaux avec la fréquence.
• Elle exige plus de coupleurs que la matrice de Butler et cette augmentation de matériel
implique un plus grand coût et poids,
• L’interaction entre les coupleurs rend les circuits difficiles à construire car les effets des
coupleurs sur les données mesurées sont difficiles à apprécier.
30
2.5.1.3 Autres techniques de formation de faisceau
Des faisceaux fixes peuvent également être formés, utilisant des antennes lentilles (lensantennas)
telles que la lentille de Lüneburg (Lüneburg Lens) ou la lentille de Rotman (Rotman
Lens) avec des alimentations multiples. Les lentilles focalisent l’énergie rayonnée par les
alimentations des antennes qui sont moins directives.
Depuis les travaux précurseurs menés par Howells et Applebaum de l'université de Syracuse dans
les années 60, les antennes adaptatives font l'objet d'un effort de recherche important.
Initialement développées pour des applications en radar, sonar et sismologie, elles ont depuis
environ deux décennies font leur apparition dans le domaine des radiocommunications fixes et
mobiles. Autrefois trop coûteuses et encombrantes pour être appliquées dans des systèmes "grand
public", les antennes adaptatives bénéficient aujourd'hui des avancées technologiques dans les
domaines des hyperfréquences (antennes et circuits) et de la microélectronique
(ASICs, DSP, logique programmable, convertisseurs AN et NA...). Enfin, le succès des réseaux
cellulaires et de type "boucle locale" (WLL : Wireless Local Loop) a suscité le développement de
technologies nouvelles dont les antennes adaptatives sont un exemple. Des stations de base
multicapteurs sont aujourd'hui commercialisées mais leur application massive sera effective avec
les réseaux de la future génération.
L’architecture d’un système adaptatif peut se décomposer en trois parties : l’élément rayonnant, le
circuit d’alimentation hyperfréquence et l’intelligence de l’antenne adaptative.
Pour que le diagramme de rayonnement d’une antenne puisse être modifiable, celle ci doit être
nécessairement équipée de plusieurs sources élémentaires. Le diagramme de rayonnement du
réseau dépend de l’amplitude et de la phase de signaux émis sur chaque source.
Le réseau d’antennes utilisé et réalisé est généralement un réseau linéaire en technologie micro
ruban sur un substrat Verre Epoxy ou simplement dit antenne patch [22] [23].
31
Figure 2.08 : Réseau d’antenne patch
2.6.2.1 Définition
L'Antenne patch est une antenne plane dont l'élément rayonnant est une surface conductrice
généralement
alement carrée, séparée d'un plan réflecteur conducteur par une lame diélectrique. Sa
réalisation ressemble à un circuit imprimé et est donc favorable à une production industrielle. Elle
peut être utilisée seule ou comme élément d'un réseau.
32
Figure 2.10 : Alimentation par une ligne microbande (a) axiale (b) décalée (c) axiale avec
encoche
Les matériaux peuvent être classés suivant leur susceptibilité et leurs variations en fonction de
différents facteurs physiques. Lors du passage de l’onde dans l’antenne, le conducteur de patch
s’échauffe et la chaleur est alors dissipée par effet Joule. Pour un métal normal (cuivre),
l'impédance de surface est définie comme le rapport des composantes parallèles des champs
électrique et magnétique, elle est liée à la conductivité par:
-g
B f
(2.06)
h
A partir de la formule ci-dessus, l'impédance tend vers 0 lorsque tend vers 0 (basses fréquences).
Dans le cas des hautes fréquences, la résistance) de surface augmente, cette augmentation
conduisant à une puissance dissipée par unité de surface est donnée par:
P= ) i
? (2.07)
Afin de diminuer la puissance dissipée ou bien les pertes métalliques dans les dispositifs
hyperfréquences, plusieurs auteurs ont proposé d’utiliser des supraconducteurs et particulièrement
des céramiques à haute température critique.
Dans le domaine des hyperfréquences, seuls les supraconducteurs de type II gardent leur état
supraconducteur au-delà des valeurs élevées du champ et du courant. Au Gigahertz, la résistance
de surface des supraconducteurs s'est révélée environ cent fois plus faible, que celle du cuivre.
L’impédance complexe de la surface du patch supraconducteur (Zs) est donnée par :
B jg
/62h: (2.08)
Lorsque l’épaisseur du patch (h) est inférieure à trois fois l’épaisseur de peau, l’équation (2.08)
peut être approximée comme suit :
B 1/6kh: (2.09)
33
Où la conductivité (h h ) est réelle pour les conducteurs conventionnels. Cette approximation a
été vérifiée pour les matériaux pratiques. Pour les supraconducteurs à complexe conductivité est
donnée par :
h h 66l/l :M ^ -61 ^ 6l/l :M :m?/ /g
(2.10)
est la profondeur effective de pénétration.
Figure 2.11 : Distribution des charges et densité de courant sur une antenne patch
J la densité de courant
h l’épaisseur du substrat
Ces distributions de charge et les densités de courants associés induisent une distribution de
champ électrique représentée à la figure ci-après :
34
Figure 2.12 : Distribution de la composante verticale du champ électrique
(2.12)
Avec
(2.13)
35
Figure 2.13 : Principe des patchs
La largeur du patch a un effet mineur sur les fréquences de résonance et sur le diagramme de
rayonnement de l’antenne. Par contre, elle joue un rôle pour l’impédance d’entrée de l’antenne et
la bande passante
te à ses résonances :
(2.14)
(2.15)
(2.17)
36
2.7 Formation des voies et annulation des interférences
Cette technique est basée sur la connaissance des directions d'incidence des différentes sources.
Dans le cas de liaisons fixes, celles-ci peuvent être connues a priori en fonction de la position des
émetteurs et du récepteur. Dans le cas de liaisons mobiles, il est nécessaire de les estimer
périodiquement pour suivre les déplacements angulaires des différentes sources.
Un réseau constitué de M antennes possède M-1 degrés de liberté. Il est donc possible de former N
lobes dans la direction de des sources utiles sous la contrainte de gain nul dans MN- 1 directions
différentes. Le vecteur de pondération doit donc satisfaire le système d'équations suivant [21] [24].
R [ K6 : 1, - 1, … . , e (2.18)
37
Figure 2.14 : Configuration de l’antenne pour la formation de la voie
2.8 Conclusion
Dans cedeuxième chapitre nous avons présenté le contexte général de notre étude. Après
une introduction du concept des antennes intelligentes : structure, types et avantages d'antennes
intelligentes, nous avons adopté la technique de formation de voies et l'annulation d'interférents.
Cette technique est un bon compromis entre le système à faisceaux commutés et le système
adaptatif. Elle est indépendante des informations portées par le signal donc indépendante du type
d'application, aussi elle est simple à installer et permet de réaliser le formage du lobe directif avec
un coût relativement faible.
38
CHAPITRE 3
OPTIMISATION DES RESEAUX INTELLIGENTS D’ANTENNE
3.1 Introduction
Un problème d’optimisation combinatoire est un problème qui peut s’exprimer par une fonction
(dite coût) avec ou sans contraintes, à minimiser ou maximiser sur un ensemble de définition fini
ou dénombrable. C’est le cas de nombreux problèmes, dans des domaines d’applications très
variés, qu’ils soient scientifiques ou techniques.
Dans notre cas, nous allons optimiser notre réseau d’antenne intelligente à l’aide de l’algorithme
génétique. Rappelons que le réseau d’antenne intelligente annule les signaux brouilleurs en
pondérant et combinant les signaux du réseau d’antennes. Ainsi le diagramme de réception du
réseau d’antennes prévoit une extinction dans les directions des signaux brouilleurs tout en évitant
une dégradation du gain dans la direction du signal de communication désiré.
3.2.1 Rappels
39
numérique sans fils DECT (Digital Enhanced Cordless Telecommunications) ou encore à des
réseaux cellulaires plus vastes tel que le réseau GSM (Global System for Mobile
Communications).
Les systèmes d’antennes à commutation de faisceaux divisent l’espace angulaire en secteurs
chacun contenant un diagramme de rayonnement prédéterminé. Lorsque l’utilisateur entre dans
la zone de couverture du système et qu’il est détecté, l’antenne détermine dans quel secteur se
situe l’utilisateur et commute sur le faisceau correspondant. Les systèmes d’antennes adaptatives
représentent le système le plus avancé des systèmes d’antennes intelligentes. De même que pour
le système à commutation de faisceaux, l’antenne adapte son diagramme de rayonnement en
fonction de la position des utilisateurs et des signaux parasites mais le système n’utilise pas de
diagrammes de rayonnement préétablis. L’antenne oriente plus précisément sa puissance dans les
directions utiles tout en modulant l’intensité de la puissance émise.
Nous allons donc présenter brièvement, les différents phénomènes agissant sur les systèmes des
communications mobiles et les concepts liés aux systèmes des antennes intelligentes [12].
Avant de présenter les méthodes de traitement des signaux incidents sur un réseau d'antennes, il
est nécessaire de décrire le milieu dans lequel les ondes se propagent. Les solutions que l'on peut
envisager pour séparer les signaux reçus sont en effet fortement dépendantes des perturbations
engendrées par le canal.
Lors de son cheminement vers l'antenne de réception, l'onde émise rencontre un certain nombre
d'obstacles. En fonction de la taille de l'obstacle par rapport à la longueur d'onde λ, de sa nature et
de sa forme, l'onde sera affectée différemment. On a pour habitude de classer en quatre catégories
les phénomènes résultants:
Le premier phénomène, appelé « réflexion spéculaire », a lieu quand la taille de l'objet
réfléchissant est grande et que les irrégularités de surface sont petites vis à vis de λ. La trajectoire
de l'onde est alors modifiée ainsi que son amplitude et sa phase en fonction de l'angle d'incidence.
Le phénomène de « transmission », encore appelé réfraction, traduit le passage d'une onde d'un
milieu à un autre dont l'indice est différent. Dans le cas où le second milieu est d'épaisseur finie,
l'onde est à nouveau réfractée dans le premier milieu et traverse ainsi l'obstacle.
40
La « diffraction » se produit lorsqu'une onde rencontre une arête dont les dimensions sont grandes
vis à vis de λ. Contrairement aux deux phénomènes précédents qui transforment l'onde incidente
en une seule onde, celui-ci génère en général plusieurs sous-ondes. Ce phénomène permet ainsi à
une onde de "contourner" un obstacle.
Reste enfin le phénomène de « diffusion » ou réflexion diffuse qui a lieu quand l'onde rencontre
une surface dont la dimension des irrégularités est comparable à λ. Chaque irrégularité va
diffracter l'onde en sous-ondes. Les 4 mécanismes présentés sont illustrés par la Figure 3.01.
Les différents obstacles qui constituent le milieu de propagation permettent à l'onde émise
d'emprunter plusieurs voies ou chemins avant d'atteindre l'antenne de réception.
Lorsque les antennes sont en visibilité, elles sont reliées par le trajet direct. A celui-ci s'associe en
général une myriade de trajets qui ont été réfléchis, réfractés, diffractés ou encore diffusés par les
différents obstacles. Chaque trajet suit alors un chemin différent avant d'atteindre le récepteur
avec un retard, un angle d'arrivée, une amplitude et une phase propre.
Le signal perçu par le récepteur est le fruit de la recombinaison de ces trajets multiples. Cette
recombinaison peut être destructive ou constructive en fonction des différentes rotations de phase
de chaque trajet.
Bien que la propagation par trajets multiples soit responsable de perturbations importantes, elle
devient primordiale pour les communications radiomobiles à l'intérieur ou à l'extérieur des
bâtiments. Prenons le cas d'une liaison en milieu urbain. Lorsque le mobile se déplace, il évolue
dans un milieu où le nombre d'obstacles, et donc le nombre d'obstructions, sont importants. La
liaison directe entre le mobile et la station de base peut à tout moment être coupée. En présence
41
de trajets multiples, la probabilité d'une coupure de liaison est plus faible car les ondes
empruntent différents chemins. L'intérêt des trajets multiples est donc évident car ils permettent,
malgré l'absence de visibilité directe, de conserver un lien entre les deux antennes. Il est par
contre important d'évaluer leur impact sur la qualité des liaisons et de trouver, le cas échéant, des
solutions pour en limiter les effets perturbateurs ou en tirer profit.
Sur la liaison montante (mobile vers station de base), les obstacles proches du mobile définissent
une zone appelée zone de diffusion locale. Typiquement, cette zone couvre un rayon autour du
mobile de l'ordre de 100 λ. Les ondes issues de cette zone vont atteindre la station de base avec
des retards et angles d'arrivée proches. Les réflecteurs lointains sont en général des objets de
grandes dimensions tels que des immeubles ou des montagnes. Ils sont responsables de trajets qui
peuvent atteindre la station de base avec des retards et écarts en angle d'arrivée importants par
rapport à ceux issus de la zone de diffusion locale. Enfin, reste la zone de diffusion au niveau de
la station de base qui est plus ou moins prépondérante en fonction de la hauteur de l'antenne de
réception par rapport au niveau des toits. Lorsqu'elle est située sur un point dominant, la diffusion
au niveau de la station de base est négligeable. Par contre, lorsqu'elle est située en dessous du
niveau des toits, les constructions avoisinantes vont jouer un rôle primordial, notamment sur la
distribution angulaire. Les ondes atteindront alors la station de base sur une plage angulaire
importante. On pourra également observer un phénomène de guidage dû à la géométrie des rues.
Face à ces différents obstacles, l’optimisation du réseau d’antenne intelligente est nécessaire.
L’algorithme génétique (AG) est inspiré des théories de l’évolution et des mécanismes de la
sélection naturelle. Il utilise à la fois les principes de la survie des structures les mieux adaptées et
les échanges d’information pseudo aléatoires. En effet, c’est une méthode heuristique
d'optimisation qui opère via des recherches déterminées au hasard. L'ensemble des solutions
possibles pour le problème d'optimisation est considéré comme une population d'individus dont
ses caractéristiques évoluent sous l’effet du milieu et de la reproduction, l’AG se repose sur
leprincipe que seuls les individus les mieux adaptés ont la chance de survivre[25] [26] [23].
Pour bien expliquer le principe de l’AG nous adoptons une fonction coût à minimiser f(X)
Avec
• Kpq
42
• S : Ensemble fini et dénombrable de solutions réalisables
• X* : La solution optimale
Les algorithmes génétiques ne considèrent pas une seule configuration à la fois, mais toute une
population de configurationsK? , K,………,KI de S appelées individus.
La taille de la population P dans le plus part des algorithmes génétiques est considérée fixe.
Cette hypothèse est prise d’une part afin de limiter le temps de calcul lors de l’évaluation de la
force de la population et d’autre part afin de limiter l’espace mémoire occupé par la population.
En effet, naturellement la taille d’une population est variable.
Une solution Xi doit être représentée sous la forme d’une chaîne de caractères appartenant à un
certain alphabet afin d’être manipulée par les opérateurs génétiques.
Le principe de l’AG est de faire évoluer les individus d’une population au moyen d’opérateurs
stochastiques afin de favoriser l’émergence d’individus dont l’évolution est meilleure.
Les AG permettent, à chaque génération, de créer un nouvel ensemble de créatures artificielles
(population), en utilisant des parties des meilleurs éléments de la génération précédente. Bien
qu’utilisant le hasard, les AG ne sont pas purement aléatoires. Ils exploitent efficacement
l’information obtenue précédemment pour spéculer sur la position de nouveaux points à explorer,
avec l’espoir d’améliorer la performance de la nouvelle population.
Généralement pour résoudre un problème d’optimisation donné, un AG doit avoir quatre
principales composantes :
• Une représentation génétique du problème (codage),
• Une fonction d’évaluation des individus en terme de leur force appelée fonction
d’adaptation caractérisant l’environnement du problème,
• Les opérateurs génétiques qui transforment la composition génétique des individus durant
la reproduction.
Les algorithmes génétiques sont basés sur trois types d’opérateurs génétiques :
1. La sélection et appariement des individus,
2. Le croisement (crossover),
43
3. La mutation.
Suite à une phase de reproduction et afin de conserver la taille de la population fixe, certains
individus seront retenus et les restes seront écartés de la population.
Plusieurs types de sélection ont été proposés dans la littérature, on peut citer la sélection par rang,
la sélection par tournoi, la sélection uniforme, la sélection proportionnelle à l’adaptation…
Ensuite, le deuxième niveau de sélection consiste à choisir les individus qui vont reproduire des
descendants. Cette phase est appelée appariement.
Ce mécanisme consiste à combiner chaque deux individus appariés pour former des
descendants. Les segments d’informations échangés entre les deux individus sont choisis
aléatoirement selon une probabilité Pc appelée probabilité de crossover.
Le crossover utilisé par les algorithmes génétiques est la transposition informatique du mécanisme
qui permet, dans la nature, la production de chromosomes qui héritent partiellement des
caractéristiques des parents.
Son rôle fondamental est de permettre la recombinaison des informations présentes dans le
patrimoine génétique de la population.
Cet opérateur est appliqué après avoir appliqué l'opérateur de sélection sur la population P; on se
retrouve donc avec une population P' de //2individus et on doit doubler ce nombre pour que notre
Les chromosomes (ensembles de paramètres) des parents sont alors copiés et recombinés de façon
à former deux descendants possédant des caractéristiques issues des deux parents.
Détaillons ce qui se passe pour chaque couple au niveau de chacun de leurs chromosomes :
Un, deux, voire jusqu'à
^ 1(où
est la longueur du chromosome) points de croisements (loci)
sont tirés au hasard, chaque chromosome se retrouve donc séparé en "segments". Puis chaque
44
croisement . De ce processus résulte 2 fils pour chaque couple et notre population P' contient
segment du parent 1 est échangé avec son "homologue" du parent 2 selon une probabilité de
45
Figure 3.04 : Croisement uniforme
On peut citer aussi une autre méthode très utilisée dans le cas des problèmes modélisés par un
codage binaire, il s'agit du croisement uniforme. La mise en œuvre de ce procédé est fort simple,
elle consiste à définir de manière aléatoire un "masque", c'est-à-dire une chaîne de bits de même
longueur que les chromosomes des parents sur lesquels il sera appliqué. Ce masque est destiné à
savoir, pour chaque locus, de quel parent le premier fils devra hériter du gène s'y trouvant; si face
à un locus le masque présente un 0, le fils héritera le gène s'y trouvant du parent n° 1, s’il présente
un1 il en héritera du parent n° 2. La création du fils n° 2 se fait de manière symétrique : si pour un
gène donné le masque indique que le fils n° 1 devra recevoir celui-ci du parent n° 1 alors le fils n°
2 le recevra du parent n°2, et si le fils n° 1 le reçoit du parent n° 2 alors le fils 2 le recevra du
parent n° 1.
L’opérateur de croisement favorise l’exploration de l’espace de recherche. En effet, considérons
deux gènes A et B pouvant être améliorés par mutation. Il est peu probable que les deux gènes
améliorés A’ et B’ apparaissent par mutation dans un même individu. Mais si un parent porte le
gène mutant A' et l'autre le gène mutant B', l’opérateur de croisement permettra de combiner
rapidement A’ et B’ et donc de créer un nouvel individu possédant cette combinaison,
combinaison grâce à laquelle il est possible qu'il soit encore plus adapté que ses parents.
L’opérateur de croisement assure donc le brassage du matériel génétique et l’accumulation des
mutations favorables. En termes plus concrets, cet opérateur permet de créer de nouvelles
combinaisons des paramètres des composants.
Malgré tout, il est possible que l'action conjointe de la sélection et du croisement ne permette pas
de converger vers la solution optimale du problème.
En effet, imaginons que nous avons une population d'individus possédant un seul chromosome
Considérons un gène particulier de ce chromosome, on l'appellera G, gène ayant 2 allèles
possibles :
46
0 et 1; si aucun individu de la population initiale ne possède l'allèle 1 pour ce gène, aucun
croisement possible ne permettra d'introduire cet allèle pour notre gène G. Si la solution optimale
au problème est telle que notre gène G possède l'allèle 1, il nous sera impossible d'atteindre cette
solution optimale simplement par sélection et croisement.
C’est pour remédier entre autre à ce problème que l’opérateur de mutation est utilisé.
3.3.2.3 La mutation
Elle permet d’apporter une certaine diversité dans la population et d’empêcher d’avoir une
population uniforme incapable d’évoluer. La mutation agit aléatoirement (avec une probabilité
Pm) sur le codage d’un individu en remplaçant un ou plusieurs symboles du codage par autant
d’autres symboles de l’alphabet.
Cet opérateur consiste à changer la valeur allélique d'un gène avec une probabilité très faible,
généralement comprise entre 0.01 et 0.001.
On peut aussi prendre = 1 /
où
est la longueur de la chaîne de bits codant notre
chromosome.
Une mutation consiste simplement en l'inversion d'un bit (ou de plusieurs bits, mais vu la
probabilité de mutation c'est extrêmement rare) se trouvant en un locus bien particulier et lui aussi
déterminé de manière aléatoire; on peut donc résumer la mutation de la façon suivante :
On utilise une fonction censée nous retourner true avec une probabilité
Pour chaque locus faire
Faire appel à la fonction
Si cette fonction nous renvoie true alors
on inverse le bit se trouvant à ce locus
FinSi
FinPour
47
L'opérateur de mutation modifie donc de manière complètement aléatoire les caractéristiques
d'une solution, ce qui permet d'introduire et de maintenir la diversité au sein de notre population
de solutions. Cet opérateur joue le rôle d'un "élément perturbateur", il introduit du "bruit" au sein
de la population.
Cet opérateur dispose de 4 grands avantages :
• Il garantit la diversité de la population, ce qui est primordial pour les algorithmes
génétiques.
• Il permet de limiter les risques d'une convergence prématurée causée par exemple par
une méthode de sélection élitiste imposant à la population une pression sélective trop
forte. En effet, dans le cas d'une convergence prématurée on se retrouve avec une
population dont tous les individus sont identiques mais ne sont que des optimums
locaux. Tous les individus étant identiques, le croisement ne changera rien à la
situation. En effet, l'échange d'informations par crossover entre des individus
strictement identiques est bien sûr totalement sans conséquences; on aura beau choisir
la méthode de croisement qu'on veut on se retrouvera toujours à échanger des portions
de chromosomes identiques et la population n'évoluera pas. L'évolution se retrouvant
bloquée on n'attendra jamais l'optimum global.
La mutation entrainant des inversions de bits de manière aléatoire permet de réintroduire des
différences entre les individus et donc de nous extirper de cette situation.
Il est quand même utile de garder à l'esprit que ceci n'est pas une solution "miracle" et qu'il est
bien entendu plus intelligent de ne pas utiliser de méthodes de sélection connues pour entrainer ce
type de problème.
• La mutation permet d'atteindre la propriété d'ergodicité.
48
L'ergodicité est une propriété garantissant que chaque point de l'espace de recherche puisse être
atteint.
En effet, une mutation pouvant intervenir de manière aléatoire au niveau de n'importe quel locus,
on a la certitude mathématique que n'importe quel permutation de notre chaîne de bits peut
apparaître au sein de la population et donc que tout point de l'espace de recherche peut être atteint.
Grâce à cette propriété on est donc sûr de pouvoir atteindre l'optimum global.
On notera que la mutation règle donc le problème exposé à la fin desection sur le croisement
3. Répéter
5. Résultat
49
Début
Evaluation de la population
Croisement
Mutation
Evaluation de la population
Non
Critère d’arrêt vérifié ou
génération finale atteinte
Oui
Paramètres optimisés
50
Vm?
a
et v angles de direction
Amplitude de l’alimentation du réseau d’antennes
Phase de l’alimentation du réseau d’antennes
représente l’espacement entre les éléments du réseau
6: Champ d’un élément du réseau d’antennes (il est identique pour l’ensemble des antennes du
réseau)
d
est le nombre d’onde.
Le principe de l’adaptation du réseau d’antennes est de déterminer la pondération complexe
-5/1.. 208w?
6 ` q 6 : ` exp 6Cd
/.-/ 08.v * ::
(3.02)
a? a?
z Le nombre d’interférence
q Vecteur d’espace des sources.
La fonction d’adaptation (Fitness) est définie par le niveau du premier lobe secondaire.
individu. Par analogie avec notre problème, les gènes sont les et l’individu est l’ensemble du
Les variables à optimiser sont représentées par des gènes et l’ensemble des gènes constitue un
vecteur phase de n éléments. Nous utiliserons un codage binaire de 16 bits afin d’augmenter la
précision de calcul de la loi d’alimentation.
Les algorithmes génétiques peuvent être réglés à travers différents paramètres fixés à l’avance et
dont dépend très fortement de la bonne convergence de l’algorithme. Les plus importants sont :
51
3.4.2.1 Espace de recherche
Une fois les variables d’optimisation sont choisies, il faut définir, c’est-à-dire délimiter l’espace de
recherche correspondant à l’aide de considérations physiques. Nous savons par exemple que
l’espace entre les patchs ne doit pas être trop petit pour éviter tout couplage entre antennes
adjacentes et pas être trop grand pour éviter l’apparition des parasites considérables, qui
provoquent une diminution de la directivité. A l’aide de telles considérations, nous avons défini
l’espace de recherche suivant :
• Ecartement entre deux patchs.
{ {
• Amplitudes des courants d’alimentation.
{ {
• Phases des courants d’alimentation.
{ {
Si la taille de la population est petite la probabilité de s’attarder sur des minima locaux est grande.
Si la taille de la population est importante, le travail est effectué de manière redondante et
l’efficacité de l’algorithme est globalement affectée.
Le nombre de générations, que l’on souhaite exécuter peut être fixé à priori. C’est ce que l’on doit
tenter de faire lorsque l’on doit trouver une solution dans un temps limité.
L’algorithme peut être arrêté, lorsque le critère d’arrêt est vérifié ou la génération finale est
atteinte.
Plus cette valeur est grande, plus des nouvelles structures sont introduites dans les nouvelles
générations. Si le taux de croisement est élevé, les structures performantes sont trop fréquemment
détruites, par contre, si ce taux est très bas, la population n’évolue pas assez vite.
52
3.4.2.5 Taux de mutation
Ce paramètre contrôle la proportion de la population qui doit être remplacée à chaque génération.
Plusieurs mécanismes de génération de la population initiale sont utilisés dans la littérature. Une
population initiale formée de solutions admissibles du problème doit être déterminée. Le choix de
la population initiale est important, car il peut prendre plus ou moins rapidement la convergence
vers l’optimum global. Si la position de l’optimum dans l’espace est totalement inconnue, il est
naturel de générer aléatoirement des individus. Par ailleurs, cette étape présente un problème
principal, qui est celui du choix de la taille de la population. En effet, une population trop grande
augmente le temps de calcul et demande un espace mémoire considérable, alors qu’une population
trop petite conduit à l’obtention d’un optimum local.
La première étape de l’algorithme génétique est de générer une population initiale sous forme
d’une matrice binaire de L lignes et de C colonnes, telles que : L est le nombre d’individus et C est
le nombre de gènes dans l’individu et est égal au nombre d’éléments, c'est-à-dire N fois le nombre
de bits du codage binaire utilisé.
Dans la littérature, il existe plusieurs types de codage. Notre choix du codage dans cette étude est
binaire. L’objectif du décodage est bien sûr d’abord de pouvoir coder n’importe quelle solution. A
chaque variable d’optimisation, nous faisons correspondre un gène appelé chromosome. Pour cela,
on utilise l’opération de décodage qui est l’inverse du codage pour décoder le chromosome
correspondant à chaque individu dans la population. Nous utilisons à cet effet la formule de
décodage des gènes à N bits suivante:
Vm?
^
` 2 *
(3.03)
2V
a
et sont les bornes supérieur et inférieur de l’intervalle de variation des phases.
Pi est le bit d’ordre i
53
3.4.3.3 Evaluation
Le vecteur b obtenu servira ensuite à évaluer la force de chaque individu c'est-à-dire à calculer la
fonction fitness de cet individu.
A partir de l’étape d’évaluation, les opérateurs de l’algorithme génétique vont intervenir dans la
reproduction de populations par : la sélection, le croisement et la mutation. Notons que ces
opérations sont réalisées sur la population codée en binaire. L’AG effectue la sélection et le
classement des meilleurs individus en se basant sur le principe de la sélection proportionnelle. Les
dimensions de la matrice initiale doivent être maintenues après chaque opérateur. Après le
classement de la population, on effectue le croisement et la mutation séparément, on génère une
nouvelle population dite population enfants.
On répète les quatre opérations tant qu’un nombre de générations déterminé à l’avance n’est pas
atteint.
Le rayonnement du réseau linéaire d’antennes imprimées est, comme nous pouvons le constater,
conditionné par trois paramètres : l’amplitude, la phase de la loi d’alimentation et les positions des
éléments constituant le réseau linéaire. Par action sur au moins de l’un de ces trois paramètres, le
diagramme de rayonnement prend des formes variées. En général, ces exigences consistent à
reproduire un diagramme de rayonnement qui soit conforme à un diagramme désiré :
54
Figure 3.07 : Gabarit caractérisant le diagramme désiré
Toutes les grandeurs de la figure 3.07 servent à définir le gabarit de puissance. Nous définissons
une grandeur qu’on appelle ∆θ, qui correspond à un intervalle de gisement dans lequel la
fonctionrF 6) passe de la zone des lobes secondaires à la zone du lobe principale.
• Pour 0 ≤θ ≤ θ1: domaine d’ondulation est défini parrF 6) =r
• Pour θ1+∆θ ≤θ ≤ 90°: niveau des lobes secondaires est défini par rF 6)=r|
Dans notre étude, le diagramme synthétisé par l’algorithme génétique doit tenir dans les limites
fixées par ce gabarit.
3.5 Conclusion
Une technique d’optimisation basée sur l’algorithme génétique a été utilisée sous forme de
pseudo-programme, qui optimise le choix des paramètres désirés. Mais dans notre cas, on s’est
intéressé spécialement sur les phases d’alimentations d’un réseau rectiligne.
Nous avons étudié le mécanisme de l’algorithme génétique en insistant sur ses opérateurs. La
fonction adaptative choisie dépend des paramètresà optimiser et aussi du nombre de l’antenne qui
compose le réseau.
55
CHAPITRE 4
SIMULATION DE L’OPTIMISATION DE RESEAU INTELLIGENT D’ANTENNE SOUS
MATLAB
4.1 Introduction
MATLAB est l’abréviation de Matrix Laboratory, écrit à l’origine, en fortran, par C. Moler,
MATLAB était destiné à faciliter l’accès au logiciel matriciel développé dans les projets
LINPACK et EISPACK. La version actuelle, écrite en C par the MATHWorks Inc., existe en
version professionnelle et en version étudiante. Sa disponibilité est assurée sur plusieurs plates-
formes : Sun, Bull, HP, IBM, compatible PC (DOS, UNIX, ou Windows), Macintosh, iMac et
plusieurs machines parallèles.
C’est un logiciel interactif possédant un vaste ensemble de procédures ou sous- programmes ou
encore fonctions programmées e directement utilisables par une simple instruction. Il présente un
environnement puissant, complet et facile à utiliser, destiné au calcul scientifique. Il apporte aux
ingénieurs, chercheurs et tout scientifique un système ouvert et programmable qui permet e
remarquable gain de productivité et créativité. C’est encore un environnement complet et
extensible pour le calcul et la visualisation. Il dispose de plusieurs centaines voire des milliers de
fonction mathématiques, scientifiques et techniques, selon les versions et les modules optimales
autour du noyau Matlab. L’approche matricielle de Matlab permet de traiter des données sans
aucune limitation de taille et de réaliser des calculs numériques et symboliques de façon fiable et
rapide. Grace aux fonctions graphiques de Matlab, il devient très facile de modifier
interactivement les différents paramètres des graphiques pour les adapter selon nos souhaits.
MATLAB fait également partie d’un ensemble d’outils intégrés dédiés au traitement du signal. En
complément du noyau de calcul MATLAB, l’environnement comprend des modules optionnels
qui sont parfaitement intégrés à l’ensemble :
• Une vaste gamme de bibliothèques de fonctions spécialisées
56
4.2.1 Caractéristiques de Matlab
La particularité de Matlab est qu’il permet le travail interactif soit en mode commande, soit en
mode programmation ; tout en ayant toujours la possibilité de faire des visualisations graphiques.
Considéré comme un des meilleurs langages de programmation, Matlab possède les
caractéristiques suivantes : :
• La programmation facile
• La continuité parmi les valeurs entières, réelles et complexes,
• La gamme étendue des nombres et leurs précisions,
• La bibliothèque mathématique très compréhensible,
• L’outil graphique qui inclut les fonctions d’interface graphique et les utilisateurs,
• La possibilité de liaison avec les autres langages classiques de programmations
Dans Matlab, aucune déclaration n’est à effectuer sur les nombres. En effet, il n’existe pas de
distinction entre les nombres entiers, les nombres réels, les nombres complexes, la simple ou la
double précision. Cette caractéristique rend le mode de programmation très facile et très rapide.
En Fortran par exemple, une subroutine est presque nécessaire pour chaque variable simple ou
double précision, entière, réelle ou complexe. Dans Matlab, aucune nécessité n’est demandée pour
la séparation de ces variables.
La bibliothèque des fonctions mathématiques dans Matlab donne des analyses mathématiques très
simples. En effet, l’utilisateur peut exécuter dans le mode commande n’importe quelle fonction
mathématique se trouvant dans la bibliothèque sans avoir à recourir à la programmation.
Pour l’interface graphique, des représentations scientifiques et même artistiques des objets
peuvent être créées sur l’écran en utilisant les expressions mathématiques. Les graphiques sur
Matlab sont simples et attirent l’attention des utilisateurs, vu les possibilités importantes offertes
par ce logiciel.
Nous avons choisi le logiciel de programmation Matlab puisqu’il est un système interactif et
convivial de calcul numérique et de visualisations graphiques destiné aux ingénieurs et
scientifiques.
Il est un outil précieux permettant des visualisations des données rapides et précises en 1D, 2D, ou
même 3D, et qu’il peut piloter des expérimentations. Avec MATLAB, nous pouvons réaliser des
programmes complexes ne nécessitant pas de reprogrammation de routines ou de fonction
57
classiques. Matlab comprend déjà une grande variété d’algorithmes scientifiques ainsi que de
fonctions prédéfinies indispensable pour atteindre notre objectif.
Par ailleurs, les possibilités de représentations graphiques offertes par Matlab nous permettent
d’établir aisément notre logiciel de simulation et de créer ainsi une interface graphique. La version
7.0 de Matlab (qui date de Mai 2004) est complètement satisfaisante sachant qu’elle inclut déjà
toutes les fonctions de base précédentes et qu’elle prend également en charge les autres fonctions
indispensables pour réaliser notre simulation
4.3 Hypothèses
Le rayonnement du réseau linéaire d’antennes imprimées est, conditionné par trois paramètres :
l’amplitude, la phase de la loi d’alimentation et les positions des éléments constituant le réseau
linéaire. Par action sur au moins de l’un de ces trois paramètres, le diagramme de rayonnement
prend des formes variées. Dans notre cas, nous allons agir simplement sur la phase d’alimentation
comme dit dans le chapitre précèdent.
La méthode de l’adaptation d’un réseau d’antennes a été programmée sous Matlab.
Nous avons considérer une antenne supraconductrice de fréquence f=5GHz, W=1630µm,
L=935µm, h=0.02 µm, T/ TC =0.5,
=1500Å, σn=210S/mm, = 11.6, } = 11.6, d=0.25en
mode TM01.
Pour commencer, nous avons considéré un réseau d’antennes rectiligne à 60 éléments espacés
uniformémentde λ/4.
Le réseau d’antennes est d’abord alimenté uniformément en phase et en amplitude, son diagramme
de rayonnement est représenté par la figure4.01.
• Nombre de population N: 80
58
• Probabilité de mutation : 0.033.
Figure 4.01 : Diagramme de rayonnement d’un réseau rectiligne de 60 éléments non adaptés
59
Figure 4.02 : Rejection d’une interférence localisée à -58° pour un réseau rectiligne de 80
éléments
60
Dans cette figure, nous remarquons que le diagramme de rayonnement ne subit aucune
dégradation et la réjection est systématiquement dans la direction de l’interférence avec un niveau
de réjection très bas de l’ordre de -38 dB.
Génération Nombre d’itération Meilleur valeur de la Valeur moyenne de
fonction fitness la fonction fitness
1 200 -54.97 -10.98
2 300 -54.97 -13.43
3 400 -54.97 -17.21
4 500 -54.97 -30.54
5 600 -54.97 -38.08
6 700 -54.97 -43.9
7 800 -54.97 -47.76
8 900 -54.97 -50.55
9 1000 -54.97 -52.06
10 1100 -54.97 -52.62
11 1200 -54.97 -53.48
12 1300 -54.97 -54.41
13 1400 -54.97 -54.74
14 1500 -54.97 -54.86
15 1600 -54.97 -54.92
16 1700 -54.97 -54.93
17 1800 -54.97 -54.95
18 1900 -54.97 -54.96
19 2000 -54.97 -54.96
20 2100 -54.97 -54.97
21 2200 -54.97 -54.97
22 2300 -54.97 -54.97
23 2400 -55 -54.97
24 2500 -55 -54.97
25 2600 -55 -54.97
26 2700 -55 -54.97
27 2800 -55 -54.97
61
28 2900 -55 -54.97
29 3000 -55 -54.97
30 3100 -55 -54.98
31 3200 -55 -54.98
32 3300 -55 -54.99
33 3400 -55 -54.99
34 3500 -55 -54.99
35 3600 -55 -54.99
36 3700 -55.01 -55
37 3800 -55.01 -55
38 3900 -55.01 -55
39 4000 -55.01 -55
40 4100 -55.01 -55
Tableau 4.01: Meilleurs valeurs et valeurs moyennes obtenues après évaluation de chaque
génération
Figure 4.04 : Rejection des deux interférences localisées à -18° et -62°d’un réseau rectiligne de
62
100 éléments adaptés par l’AG
63
4.5 Conclusion
L’optimisation d’un réseau d’antennes par l’algorithme génétique procure des résultats de
réjection assez intéressants, puisque le taux de réjection est très comparable avec les méthodes
analytiques sans aucune dégradation en direction du signal utile, ce qui peut être considérer
comme une importante amélioration apportée par cette méthode. Notons que ces réjections ont été
obtenues, en n’optimisant qu’un seul paramètre de l’alimentation du réseau, à savoir la phase.
Ceci a pour effet direct de réduire le coût de réalisation du réseau et son encombrement.
Cependant, cette méthode de réjection présente un inconvénient majeur représenté par le temps de
calcul machine. Ce dernier dépend de la taille de la matrice de la population à explorer (il faut un
nombre élevé d’individus dans lamatrice pour une meilleure recherche de la solution optimale), et
surtout du choix de la fonction fitness. Cette dernière reste le paramètre clé de la convergence vers
l’alimentation optimale.
64
CONCLUSION GENERALE
Ce mémoire nous a permis de faire l’optimisation de réseaux d’antenne intelligente. Pour ce faire,
nous avons commencé par l’étude de l’antenne en spécifiant ses caractéristiques et en insistant sur
ses caractéristiques
Le deuxième chapitre à été consacré aux réseaux d’antenne intelligente, en détaillant sa structure
et ses types. Ce qui a pour but de mieux comprendre le fonctionnement de ce type d’antenne. Le
facteur principal qui limite les performances et la capacité d’un système radio-mobile cellulaire est
l’interférence entre les utilisateurs qui utilisent la même bande de fréquences dans la même cellule
ou dans des cellules voisines. Ce phénomène est clairement observable dans le cas d’un système
CDMA. L’emploi d’antennes adaptatives constitue une approche prometteuse pour améliorer la
qualité et la capacité des systèmes radiomobiles cellulaires.
L’optimisation de réseaux d’antenne intelligente, vue au chapitre trois parle de l’algorithme
génétique et ses liens avec les réseaux d’antenne intelligente qui permet de minimiser le niveau de
rejection des interférences, en manipulant la phase par les différentes étapes et opérateurs de
l’algorithme génétique.
Enfin, nous avons utilisé les données dans les chapitres précèdent pour faire nos travaux de
simulations.
65
ANNEXES
La présence d'un champ électrique et d'un champ électromagnétique perpendiculaire l'un à l'autre,
et variant dans le temps, produit une onde électromagnétique se déplaçant à la vitesse de la
lumière (C=3 10exp8 m/s), dans une direction perpendiculaire à celle des lignes de champ
électriques et magnétiques.
La figure ci-dessous représente les directions relatives des lignes de champ et du sens de
propagation de l'onde électromagnétique. Si l'une des lignes de champ change de sens, la direction
de propagation est inversée
66
Figure A1.02 :Composantes magnétiques et éléctriques
Maxwell étudia les rapports entre les deux champs, établissant des équations connues sous le nom
d'équations de Maxwell.
A1.2 Propriétés
a-vitesse de déplacement:
L'onde électromagnétique se propage en ligne droite dans un milieu homogène; sa vitesse est C=3
10exp8 m/s dans l'espace ou v=C/n dans un milieu autre que l'espace et dont l'indice de réfraction
est n.
b-fréquence et longueur d'onde:
La fréquence d'une onde électromagnétique est la fréquence des champs électriques et
magnétiques qui la composent.
La longueur d'onde & est définie comme le trajet parcouru par une onde après une période
d'oscillation T.
&=C T=C/f
c-polarisation du champ rayonné: la polarisation d'une onde électromagnétique est déterminée par
la direction de son champ électrique E. Si E garde une direction constante en un certain point quel
que soit le temps, on dit que la polarisation est rectiligne; le plus souvent elle est contenue soit
dans un plan horizontal (polarisation horizontale) soit dans un plan vertical (polarisation
verticale).
Dans tous les cas, à grande distance d'une antenne, la polarisation du champ rayonné E est
toujours perpendiculaire à la direction de propagation.
Il existe aussi des possibilités de polarisation circulaire et elliptique.
67
ANNEXE 2 : Méthodes de sélection utilisées en AG
L’opérateur de sélection est chargé de définir quels seront les individus de P qui vont être
dupliqués dans la nouvelle population P' et vont servir de parents (application de l'opérateur de
croisement).
Soit n le nombre d'individus de P, on doit en séléctionner n/2 (l'opérateur de croisement nous
permet de repasser à n individus).
Cet opérateur est peut-être le plus important puisqu’il permet aux individus d’une population de
survivre, de se reproduire ou de mourir. En règle générale, la probabilité de survie d’un individu
sera directement reliée à son efficacité relative au sein de la population.
On trouve essentiellement quatre types de méthodes de sélection différentes : Cet opérateur est
chargé de définir quels seront les individus de P qui vont être dupliqués dans la nouvelle
• La méthode "élitiste",
68
On fait tourner la roue et quand elle cesse de tourner on sélectionne l'individu correspondant au
secteur désigné par une sorte de "curseur", curseur qui pointe sur un secteur particulier de celle-ci
après qu'elle se soit arrêté de tourner.
69
Malgré tout, il est conseillé d'opter plutôt pour une autre méthode de sélection.
Cette méthode consiste à sélectionner les n individus dont on a besoin pour la nouvelle génération
P' en prenant les n meilleurs individus de la population P après l'avoir triée de manière
décroissante selon la fitness de ses individus.
Il est inutile de préciser que cette méthode est encore pire que celle de la loterie biaisée dans le
sens où elle amènera à une convergence prématurée encore plus rapidement et surtout de manière
encore plus sûre que la méthode de sélection de la loterie biaisée ; en effet, la pression de la
sélection est trop forte, la variance nulle et la diversité inexistante, du moins le peu de diversité
qu'il pourrait y avoir ne résultera pas de la sélection mais plutôt du croisement et des mutations
Là aussi il faut opter pour une autre méthode de sélection
Cette méthode est celle avec laquelle on obtient les résultats les plus satisfaisants.
de P, et on le fait "combattre". Celui qui a la fitness la plus élevée l'emporte avec une probabilité p
Le principe de cette méthode est le suivant : on effectue un tirage avec remise de deux individus
comprise entre 0.5 et 1. On répète ce processus n fois de manière a obtenir les n individus de P' qui
Cette méthode semble être très peu utilisée et qui plus est possède une variance faible, donc
introduit peu de diversité, nous n'entrerons donc pas dans les détails, on se contentera d'exposer sa
mise en œuvre :
On prend l'image d'un segment découpé en autant de sous-segments qu'il y a d'individus. Les
individus sélectionnés sont désignés par un ensemble de points équidistants.
70
ANNEXE 3 : Code source de la simulation sous MATLAB
Fs=X(:,m).*(Fs+abs(sin(N1*d1*K*sin(x(m))*cos(Phi)*0.5)/sin(d1*K*sin(x(m))*cos(P
hi)*0.5)));
end
for k=1:N1
H(k,:)=exp(b(k))*(cos(d1*k*K*sin(x))+j*sin(d1*k*K*sin(x)));
end
if k==N1
L=sum(H,1);
end
Z=20*log10(Fs*L);
x=( x * 180 ) / pi;
plot(x,Z,'b')
ylim([-200 0]);
xlabel('Theta(deg)')
ylabel('Amplitude(dB)')
grid on
71
function optimiser_Callback(hObject, eventdata, handles)
gatool
load Nombre
N1=N;
x=-pi/2:0.005:pi/2;
Pmax=90;
Pmin=-90;
c=3*10^8;
F=2.5*10^9;
lamda=c/F;
K=2*pi/lamda;
d=0.25*lamda;
Phi=44;
I=16;
Pop=randint(N1,I);
M=2;
for i=1:I
s(:,i)=(2^(i-1))*Pop(:,i);
end
if i==I
V=sum(s,2);
b=((Pmax-Pmin)/2^N1).*V+Pmin;
end
X=[0 0;acos(Phi) asin(Phi)];
Fs=0;
for m=1:M
Fs=X(:,m).*(Fs+abs(sin(N1*d*K*sin(x(m))*cos(Phi)*0.5)/sin(d*K*sin(x(m))*cos(Phi
)*0.5)));
end
for k=1:N
H(k,:)=exp(b(k))*(cos(d*k*K*sin(x))+j*sin(d*k*K*sin(x)));
end
x=( x * 180 ) / pi;
plot(x,Z,'b')
ylim([-100 0]);
title('Diagramme de rayonnement d"un réseau adapté')
xlabel('Theta(deg)')
ylabel('Amplitude(dB)')
grid on
title('Diagramme de rayonnement d"un réseau adapté')
xlabel('Theta(deg)')
ylabel('Amplitude(dB)')
grid on
function quitter_Callback(hObject, eventdata, handles)
close(Fitness)
function init_Callback(hObject, eventdata, handles)
cla
set(handles.N,'string','')
set(handles.Pmax,'string','')
set(handles.Pmin,'string','')
set(handles.F,'string','')
set(handles.M,'string','')
set(handles.Phi,'string','')
set(handles.d,'string',''
72
BIBLIOGRAPHIE
73
multibeam antenna», IEEE Transcations on vehicular technology, Février 1997
[18] Butler.J and Lowe.R., Beam forming matrix simplifies design of electronically
scanned antennas», Electronic design, Avril 1961
[19] Blass.J, «Multidirectional antenna: a new approach to stacked beams», IRE
International conference record, 1960
[20] Mano.S et al, «Aplication of planar multibeam array antennas to diversity reception»,
Electronics and communications in Japan, 1996
[21] Ghayoula .R, « Contribution à l’optimisation de la synthèse des antennes intelligentes
par les réseaux de neurones », Thèse doctorat, Faculté de science de Tunis, 21
Décembre 2008
[22] Lu Wong.K, «Compact an broadband microstrip antennas»,John Wileys& Sons, Inc
ISBNS, 2002
[23] Barkat Ouarda, «Etude et synthèse des caractéristiques de réseaaux d’antennes
imprimées supraconductrices dans la bande millimétrique», Université Mentouri-
Constantine, 09 Décembre 2009
[24] Hudson J.E, «Adaptative arrays-principle», IEE Electromagnetic wave series 11, 1981
[25] Amedée.S et Gerard.R.F, « Algorithme génétique », TE de fin d’année, 21 Juin 2004
[26] Debbat.F et Bendimerad.F.T, « Les Algorithmes d’Optimisation Globale:
Application Réseaux Intelligents d’Antennes », SETIT Tunisia, March 27-31, 2005 –
TUNISIA
[27] Rong.Z, «Simulation of adaptative array algorithms for smart antennas technology for
mobile communications systems», IEEE communications survys, vol 2 N°4, 1992
74
RENSEIGNEMENTS SUR L’AUTEUR
Nom: HERILANTO
Prénoms: Sely Adonis
Tél: +261343981054
E-mail: selytel@yahoo.fr
Nombre de pages : 85
Nombre de tableaux :4
Nombre de figures :39
Mots clés : Algorithme génétique, Diagramme de rayonnement, Interférences, Niveau de
rejection, Réseaux d'antennes intelligents.
Directeur de mémoire : Monsieur BOTO Andrianandrasana Jean Espérant
Tél : +261340428143
E-mail :jean.esperant@yahoo.fr
75
RESUME
ABSTRACT
The optimization algorithms can be classified in local optimization algorithms and global
optimization algorithms. As then the first class of algorithms get trapped by the fist minimum that
they met or handicapped by the size of the research’s space, the second class have not these
disadvantages and allow to find the solution near the global optimum. Within this memory, we
had presented mainly the adequate evaluation of the genetic algorithm on the system of smart
antenna (adaptative) optimization. This kind of network removes the signal blurrier by balanced
only and combined the signal of the antenne network. That’s what the antenna network reception
graph predictsextinctionin the signal blurrier directions by avoiding gain damage in accordance
with the desired communication signal.
76