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D’ALGERIE
LABORATOIRE CENTRAL DE LA
TUBERCULOSE
DIAGNOSTIC
BACTERIOLOGIQUE DE LA
TUBERCULOSE
ET DES MYCOBACTERIOSES
D. YALA
M. TAZIR.
PREFACE
Ce guide du diagnostic bactériologique de la tuberculose se veut un
manuel à l’intention des étudiants en médecine et aux autres professionnels de
santé : Agents de laboratoire de bactériologie ( microscopiste ), Paramédicaux
....
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SOMMAIRE
- Annexes
3
GENERALITES :
=============
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III. Caractères fondamentaux des mycobactéries :
A/ Caractères morphologiques :
B/ Caractères culturaux :
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Après 21 à 28 jours d’incubation, on voit apparaître de petites colonies opaques,
arrondies de couleur crème. En se développant, elles prennent un aspect
rugueux, verruqueux torsadé, en “chou -fleur ”, de teinte crème-beige à
chamois.
C/ Caractères biochimiques :
2 - Viabilité de M. tuberculosis :
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VI. DIAGNOSTIC BACTERIOLOGIQUE DE LA TUBERCULOSE :
1/ Les crachats :
Sont les prélèvements les plus fréquemment reçus au laboratoire. Chez un
malade suspect de tuberculose pulmonaire il convient , chaque fois que
possible, de faire trois ( 3 ) prélèvements selon les modalités suivantes :
Après la consultation, le premier échantillon ( appelé “ échantillon sur place ”)
est recueilli sous la supervision de l’infirmier ; celui-ci doit lui expliquer
que l’expectoration doit se faire après un effort de toux profond et vigoureux
afin de ramener des mucosités bronchiques.
L’infirmier doit confier un deuxième pot “ crachoir ”, et demander au malade de
recueillir un deuxième prélèvement le lendemain matin très tôt (appelé
échantillon matinal). L’échantillon est ramené le plus rapidement possible au
laboratoire.
Quand le malade revient avec l’échantillon matinal, un troisième prélèvement
est fait sur place.
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2/ Tubage gastrique :
Un certain nombre de malades ne peut pas ou ne sait pas cracher (femmes et
enfants). Cette technique est pratiquée en milieu hospitalier. Elle permet de
recueillir les mucosités bronchiques dégluties pendant le sommeil, donc il doit
être fait le matin au réveil avant que les contractions de l’estomac n’en aient
chassé le contenu.
4/ Ecouvillonnage laryngé :
Le but de l’écouvillonnage laryngé est de recueillir les mucosités d’origine
pulmonaire présentes dans le larynx. Cette technique peut être appliquée chez
les malades qui ne savent pas ou ne peuvent pas cracher, où l’aspiration
bronchique ou le tubage gastrique ne peut être fait (faute de moyens). Il est à
noter que l’écouvillon laryngé ne ramène qu’une faible quantité de matériel, et
de ce fait il ne peut être utilisé que pour la recherche du BK en culture et non à
l’examen microscopique direct.
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Les prélèvements sont :
- le Liquide Céphalo-rachidien (L.C.R.)
- le liquide pleural
- le liquide péritonéal
- le liquide péricardique
- l’épanchement articulaire
- la biopsie chirurgicale
- le liquide (suc) ganglionnaire ( ganglion non fistulisé )
Les prélèvements d’origine pulmonaire sont contaminés, quel que soit les
précautions prises pour les recueillir aseptiquement, par les germes qui
pullulent normalement dans le rhino-pharynx et la bouche. S’il n’est pas
possible d’examiner sur place les prélèvements le jour même et pour éviter la
multiplication de ces germes qui risquent de nuire à la vitalité des BK. Les
prélèvements peuvent être conservés :
Le transport doit être fait dans une boite réservée à cet effet (une glacière
contenant des “ Ice Box ” et des portoirs dans lesquels s’adapteraient les
crachoirs). Les crachoirs opaques hermétiquement fermés et soigneusement
étiquetés. L’étiquette doit porter le nom et prénom du malade, le numéro du
dossier et le nom du service demandeur. Elle doit être collée sur le corps et
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jamais sur le couvercle du crachoir. Les pots de prélèvements sont placés
dans la boite qui sert de transport.
Les fiches de renseignements de chaque prélèvement sont mises dans une
enveloppe à part.
1/ Techniques Microscopiques:
Sur une lame neuve préablement dégraissée (24 heures dans un mélange
acide-alcool - voir annexe -) et séchée. Le numéro attribué au malade sur le
registre du laboratoire doit être inscrit sur l’extrémité de la lame.
A partir du prélèvement; on choisit une parcelle muco-purulente voire
hémorragique à l’aide d’une anse de platine qu’on étale sur la lame
L’étalement se fait par mouvements circulaires sur environ 2 cm de
long et 1 cm de large. Le frottis doit être séché à l’air, à l’abri des mouches.
1-3 / La coloration :
a/ Temps de coloration :
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recouverte de fuchsine, arrêter immédiatement de chauffer dès émission de
vapeur.
Laisser agir trois minutes.
Chauffer une deuxième fois, puis une troisième fois en laissant agir à
chaque fois trois minutes.
Éviter l’ébullition et le dessèchement du colorant. Ajouter si besoin de
la fuchsine au fur et à mesure.
A la fin du temps de coloration, rejeter la fuchsine et laver la lame à l’eau
du robinet en faisant attention à ne pas détacher le frottis (jet du robinet trop
fort par exemple).
Porte lame
Lame
Frottis
Tige métallique
Flamme
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Laisser agir pendant 30 secondes à 1 mn.
Laver et sécher.
- Lecture au microscope :
Mise au point :
Lecture en créneau
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Expression des résultats :
Cinq éventualités peuvent se présenter
Lame négative :
0 bacille sur 300 champs
Inscrire : 0 BAAR / 300 champs (0)
Lame douteuse :
1 à 9 bacilles sur 300 champs;
Exemple : 4 BAAR/300 champs (+/-) Refaire l’examen
Coloration à l’auramine
Technique :
a/ Coloration :
Recouvrir la lame d’auramine phéniquée et laisser agir pendant 10
minutes. Laver à l’eau de robinet.
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b/ Décoloration :
Recouvrir la lame de mélange acide-alcool et laisser agir 4 minutes :
Laver.
c/ Contre coloration :
Recouvrir la lame avec une solution de permanganate de potassium à 1%.
Laisser agir une (1) minute. Laver puis sécher.
- Lecture:
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INTERPRETATIONS:
2/ Culture:
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-Intérêt de la culture:
Elle permet :
le diagnostic des tuberculoses extra-pulmonaires (pauvre en bacilles),
l’identification biochimique des différentes mycobactéries,
la pratique de tests de sensibilité aux antibiotiques.
Pour les formes les moins riches en bacilles l’examen microscopique est
négatif, la culture s’impose. Le résultat de la culture est obtenu au bout de 4 à
6 semaines.
A/ Rappels :
Le génome bactérien :
Le génome bactérien est une molécule d’ADN bicaténaire (deux brins) de
structure hélicoïdale. Chaque brin est constituée d’un axe sucre-desoxyribose
auquel sont fixées quatre bases puriques (Adenine (A), et Guanine (G) ) et
pyrimidiques ( Cytosine (C) , et Thymine (T)). L’adenine se trouve en
interaction avec la thymine de l’autre brin, et la guanine avec la cytosine par
l’intermédiaire de liaisons hydrogènes. Les deux chaines ont une polarité
opposée dans le sens 3’-5’ et 5 - 3’.
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Sonde :
Une sonde est un fragment d’acide nucléique monocaténaire, marquée, soit par
une enzyme (sonde froide), soit par un élèment radio-actif. Elle peut s’apparier
à des portions d’ADN complémentaires, préalablement dénaturées (donc
simple brin). Cette sonde d’ADN peut également se lier à un ARN.
Les deux brins doivent pouvoir entrer en contact l’un avec l’autre et avoir
suffisamment de bases complémentaires contiguës, donc posséder suffisamment
d’homologie pour qu’une molécule bicaténaire stable soit formée.
1/ Principe :
a/ La dénaturation :
C’est la séparation des deux brins d’ADN par chauffage (de 90 à 100°C)
b/ L’hybridation :
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c/ La synthèse du néo-brin complémentaire :
Des oliginucléotides ont été synthétisées (amorces) qui délimitent une matrice
spécifique au “ complexe tuberculosis ” , appelé IS 6110 (anciennement appelée
IS 987) utilisés en PCR , le diagnostic des tuberculoses pauvres en bacilles est
obtenu au bout de 8 heures au lieu de 4 à 6 semaines. Avec cette technique, on
arrive théoriquement à détecter jusqu’à 3 bacilles par 10 µl de produit
pathologique.
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INSTITUT PASTEUR D’ALGERIE
Laboratoire Central de la Tuberculose
Oued Kniss.
FICHE DE RENSEIGNEMENTS
STRUCTURE
Hopital ou CCTMR...................................................N° de dossier.....................
Service................................................................Médecin....................................
______________________________________________________________
MALADE
Nom......................................................................................Age.......................
Prénom.................................................................................Sexe.......................
Adresse.............................................................................................................
Adresse Professionnelle .....................................................................................
______________________________________________________________
MALADIE
- Début de la maladie remonte:..............................................................................
- Malade a été déjà traite par les antituberculeux avant l’épisode actuel
(ancien malade) :
Oui /__/ Non /__/
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A N N E X E ( 2)
TECHNIQUES DE DECONTAMINATION:
La partie la plus purulente des crachats est placée dans un crachoir. On ajoute
une quantité égale de soude (NaOH) à 6% stérile et 2 à 3 gouttes d’indicateur de
pH. Le mélange est agité pendant 15 mn puis mis à l’étuve à 37°C pendant 50
mn. Ensuite le mélange est immédiatement neutralisé par quelques gouttes
d’acide sulfurique (H 2 S04) à 15% stérile.
Le produit final est ensemencé à raison de 4 gouttes par tube de
milieu de culture (L.J).
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PRINCIPE DE LA POLYMERASE CHAIN REACTION
(P.C.R.)
5’
3’
ADN Cible
3’
5’
5’
3’
Dénaturation
Hybridation
3’
5’ ( amorces)
5’
3’
Synthèse
des
3’
5’ Neobrins
5’
3’
Dénaturation
21
Hybridation
3’
5’
amorce 1
Synthèse des
amorce 2
néobrins
SCHEMA N° 1
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