TENTATIVE DE CLASSIFICATION
C’est une gageure que de vouloir établir une classification des chaudières industrielles, celle-ci
faisant intervenir trop de critères non significatifs lorsqu’ils sont pris isolément, trop de variantes
et trop de combinaisons possibles.
Il est évident que chaque modèle de chaudière possède, de par sa conception et ses dimensions
en général, une limitation en capacité de production de vapeur ; mais il est bien rare de buter sur
tous les critères de limitation en même temps et il suffit souvent de changer un paramètre pour
étendre sensiblement la plage d’utilisation.
Classification en fonction de la réglementation
En ce qui concerne la réglementation, les appareils de sécurité obligatoires et les
précautions d’implantation des chaudières définis par le décret du 2 avril 1926 auquel
nous renvoyons, l’administration a choisi de classer les « appareils à pression » en se
basant sur les critères suivants :
o le volume d’eau et de vapeur V (exprimé en L) ;
o le produit caractéristique V (θ vs – 100) dans lequel θ vs est la température de
vapeur saturée (exprimée en oC) et V le volume d’eau et de vapeur (exprimé en
m3) calculé en tenant compte des réchauffeurs et surchauffeurs, tout en
négligeant les petits éléments de liaison (article 23 du décret) ; selon que
ce produit caractéristique est supérieur à 200, inférieur ou égal à 200 tout en
excédant 50 et, enfin, inférieur ou égal à 50, la chaudière est classée
respectivement en 1re, 2e ou 3e catégorie et subit ou non des contraintes
d’implantation vis-à-vis des locaux voisins ;
o la pression de calcul ou timbre que la chaudière ne doit pas dépasser en
marche normale.
Ces critères ne correspondent nullement à une différenciation dans la conception des
chaudières.
Nota :
il serait vain de se référer comme autrefois au « volume d’eau » pour classer les
chaudières puisque l’utilisation de « gros volumes d’eau » (chaudières à bouilleurs) a
pratiquement disparu. Il n’existe plus guère que des chaudières à « petit volume...
3.1.1 Généralités
Comme leur nom l’indique, ces chaudières sont caractérisées par des mises en régime très
rapides depuis l’état froid, de l’ordre de quelques minutes, et par des possibilités de variation de
charge très élevées.
Les vaporisations couramment rencontrées sur les réalisations industrielles s’échelonnent de 0,1
à 5 t / h, les pressions d’utilisation étant...
4.1 Généralités
La combustion sous pression, qui est surtout applicable aux combustibles liquides ou
gazeux, est utilisée dans les chambres de combustion des turbines à gaz et des turboréacteurs
d’aviation. Elle permet, par le raccourcissement des flammes et l’augmentation des échanges
thermiques entre fumées et parois, de développer une puissance thermique considérable dans
un petit volume, parfois plus de 7 MW/m3 de chambre alors que, sous la pression atmosphérique,
on dépasse rarement 1,8 à 2 MW/m3.
La quantité de combustible utilisable dans une enceinte de volume donné est proportionnelle à la
quantité d’air de combustion introduite, pourvu que le temps de séjour des particules de
combustible au contact de l’air soit supérieur au temps nécessaire à leur combustion complète.
Faute de quoi, il y a production notable d’imbrûlés.
Le temps de combustion d’une particule de combustible est proportionnel, entre autres facteurs,
à l’inverse de la pression partielle de l’oxygène dans l’air comburant. Par suite, toutes autres
conditions étant semblables, le temps de combustion et la longueur des flammes sont
inversement proportionnels à la pression absolue sous laquelle est faite la combustion.
L’expérience a montré que l’échange de chaleur par rayonnement entre les flammes et une
surface unitaire de la paroi de la chambre augmente avec la pression ; cette augmentation de
l’absorption par rayonnement provient de l’accroissement de la pression partielle des substances
gazeuses rayonnantes (CO2 , H2O). Elle provient aussi indirectement de la température plus
élevée des flammes.
Pour limiter éventuellement cette température à une valeur raisonnable, il faut recourir soit à un
fort excès d’air, ce qui pénalise le rendement, soit au recyclage des fumées, ce qui complique
l’installation.
À la chaleur transmise par rayonnement, il faut ajouter celle transmise par convection aux
éléments constituant la paroi de la chambre. Si la quantité en est faible pour les chambres à
pression atmosphérique, elle est plus importante pour les chambres à combustion sous pression.
Les flux thermiques élevés dans les chambres à combustion sous pression imposent, en vue de
limiter la température du métal de la surface d’échange à une valeur acceptable, que le
coefficient interne de transmission du métal...
5.1 Généralités
Une chaudière à eau chaude est un appareil qui permet d’utiliser directement la chaleur de
combustion d’un combustible quelconque pour réchauffer de l’eau de la température T 0 d’entrée
à la température T 1 requise à la sortie pour son utilisation en phase liquide, à la pression p du
réseau définie seulement à la hauteur géométrique et aux pertes de charges près.
Une telle chaudière comprend donc une chambre de combustion et des surfaces d’échange
fumées/eau fonctionnant en réchauffeur d’eau, la température finale T 1 de l’eau étant inférieure à
sa température de saturation T 1sat à la pression de sortie p 1 voisine de p. La marge entre les
températures T 1sat et T 1 , représentée sur la figure 44, caractérise le degré de protection de la
chaudière vis-à-vis du phénomène de vaporisation intempestive qui interviendrait en tout point
où l’eau atteindrait sa température de saturation T 1sat , du fait des écarts de chauffe résultant de la
répartition inégale de la puissance thermique et parfois aussi du débit d’eau. Ce phénomène,
plus ou moins gênant selon le type de chaudière, devient intolérable en exploitation lorsqu’il
donne lieu à la formation systématique de poches de vapeur qui vont se recondenser
brutalement dans une zone plus froide du circuit en créant des coups de béliers épisodiques.
Il est souhaitable, pour avoir une installation assez tolérante de ce point de vue, de disposer
d’une marge (T 1sat – T 1 ) de l’ordre de 15 oC. Mais cette valeur n’est pas toujours compatible en
pratique avec le système de pressurisation retenu et bon nombre d’installations fonctionnent
avec une garde environ 10 fois moindre 5.2.2.
L’exemple le plus banal de chaudières à eau chaude est celui des chaudières de chauffage
central débitant sur un réseau à la pression atmosphérique. Dans ce cas, la température T...
6.1 Fluides caloporteurs
La nature du fluide caloporteur est le facteur déterminant pour le dimensionnement du générateur
et de son environnement. Nous nous bornerons, ci-après, à rappeler les principales
caractéristiques de ces fluides et leurs principes d’utilisation en chaudière.
4.1 - Généralités
4.2 - But de la combustion sous pression
4.3 - Exemples de réalisations de chaudières marines sous pression
5.1 - Généralités
5.2 - Schémas de principe des installations
5.3 - Conception des chaudières