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T : Transmettre T-10 Torsion

T-10 TSI1 TSI2


X
Cours Résistance des matériaux Période
Torsion 1 2 3 4 5

Cycle 1 : Alimenter Moduler - Transmettre Durée : 4 semaines X


ANALYSER
Identifier les contraintes, les déformations et les sollicitations d’un solide

Les sollicitations en torsion sont celles qui permettent le dimensionnement des


arbres de transmission.

Figure 1 : arbres de transmission dans une boite de vitesse automobile

Les essais de torsion permettent de caractériser le comportement du matériau au cisaillement.


Seules les poutres à section circulaire permettent d'obtenir une résolution analytique par la rdm.

Méthode de résolution d'un problème de torsion pure


MODELISER
Choisir un modèle de solide (indéformable ou déformable) en fonction de l'objectif visé
1) On schématise le problème de résistance de matériau ⃗
y
(appui, appui-simple, encastrement). A B 𝐶𝐵 .𝑥 ⃗x
2) On détermine les actions de liaison par application du PFS à la poutre : y1
⃗⃗⃗
→Théorème de la résultante : XA = 0 et YA = 0
x1
⃗⃗⃗
→Théorème des moments au point faisant intervenir le plus d'inconnues ici 𝑀𝐴 = −𝐶𝐵
Cette étape est inutile pour une poutre uniquement encastrée d'un côté car on isole la partie sans
encastrement à l'étape suivante.
MODELISER
Déterminer le torseur de cohésion dans un solide
Associer un modèle de contraintes à l’état de sollicitation
3) Déterminer le torseur de cohésion à chaque tronçon de la poutre ⃗
y x G B 𝐶𝐵 .𝑥
(un dessin du tronçon isolé est fortement recommandé) : ⃗x
→{ 𝑇 (𝑐𝑜ℎ)}𝐺 = {𝑇 (𝑒𝑥𝑡→𝑑)}𝐺 L
y1
⃗⃗⃗
→ou{ 𝑇 (𝑐𝑜ℎ)}𝐺 = −{𝑇 (𝑒𝑥𝑡→𝑔)}𝐺 x1
⃗⃗⃗
o identifier la nature de la sollicitation
𝟎 𝑴𝒕
torsion pour une poutre de direction⃗⃗⃗𝒙 : { 𝑻 (𝒄𝒐𝒉)}𝑮 = {𝟎| 𝟎 }
𝟎 𝟎 𝑮,𝒙⃗,𝒚⃗,𝒛⃗
o tracer (si nécessaire) l'évolution des composantes du torseur de cohésion en fonction de la
position x du centre G de la section afin de déterminer la section la plus sollicitée.
Mt
𝐶𝐵
x
y
⃗⃗⃗
Remarque : la torsion est rarement pure 1mais⃗⃗⃗
y1le problème peut être traité comme une torsion pure (on
ajoute les contraintes et déformations de chaque sollicitation⃗⃗⃗
x1pure dans un deuxième temps, car
dans le domaine élastique, le comportement est linéaire).

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T : Transmettre T-10 Torsion
RESOUDRE
Déterminer la répartition des contraintes dans une section droite
Vérifier la résistance mécanique d’une poutre droite
Déterminer le coefficient de sécurité par rapport aux exigences du cahier des charges fonctionnel

4) Résoudre le problème de résistance ou de déformation en torsion


Résistance de la poutre en TORSION
𝐌𝐭 .𝐫
Contrainte de cisaillement (hyp : poutre, Saint Venant, Bernoulli, petit déplacement) : 𝛕 =
𝐈𝐨
o 𝛕 : contrainte de cisaillement dans la section en Pa (ou MPa)
o Mt : moment de torsion de la poutre au point G en N.m,
𝟒
𝛑.𝐃
o Io moment quadratique polaire (𝐈𝐨 = pour un disque) en m 4,
𝟑𝟐
𝑫
o r rayon du point dans la section (𝟎 ≤𝐫≤ ) en m,
𝟐
Io
o ou (module de torsion) en m 3 (dépend de la forme de la section).
r
𝐑𝐠
- Critère de résistance au cisaillement : |𝛕 𝐦𝐚𝐱 | ≤
𝒌.𝒔
o 𝛕 𝐦𝐚𝐱 : contrainte de cisaillement maximum dans la section en Pa (ou MPa),
o Rg ou τe : limite élastique au cisaillement (avec Rg ≈ Re/2),
o k : coefficient de concentration de contrainte (k=1 en absence de variation de section),
o s : coefficient de sécurité (s=1 par défaut)

𝜶 𝐌𝐭
Déformation de la poutre en torsion : = A
𝑳 𝐆.𝐈𝐨
o α : angle de torsion de la poutre en rad,
𝜶
o L : longueur de la poutre (𝚽 = angle unitaire de torsion)
𝑳
o Mt : moment de torsion de la poutre au point G en N.m,
γ
o G : module d'élasticité transversal en Pa (acier G = 80 GPa),
M
𝟒 α
o Io moment quadratique polaire (𝐈𝐨 = 𝛑.𝐃
𝟑𝟐
pour un disque) en Figure 2 : paramétrage
M'
de la déformée
m 4.

Parfois (rarement), on souhaite déterminer l'angle de cisaillement (par exemple lors d'un essai de torsion
afin de déterminer la loi de Hooke du matériau) :

𝐫
Relation entre les angles en torsion : 𝛄 = .𝛂
𝐋
o 𝛄 : angle de cisaillement en rad,
o r : rayon du point considéré dans la section droite,
o L : longueur de la poutre considérée,
o α : angle de torsion de la poutre en rad,

Références :
"Mécanique des systèmes et des milieux indéformables" de L.Chevalier Edition Ellipses
"Mécanique 2" de P. Agati Chez Dunod
Base de donnée des matériaux : CesEdupack

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Annexe 1 : déformations en torsion
Les déformations sont mesurées en comparant la rotation des 2 parties extrêmes de la poutre α ou en
mesurant la déformation d'une génératrice γ.

L'angle de torsion de la poutre est l'angle α (algébrique). A


Cet angle permet de caractériser la déformation de l'arbre dans les
problèmes de torsion où le positionnement angulaire est important.

Angle unitaire de torsion γ


A la vue des déformations dans le cas de la torsion, on constate que la M α
̂est nulle sur la fibre moyenne et qu'elle est M'
déformation transversale MM′ Figure 3 : paramétrage
de la déformée
̂ = r. α
proportionnelle au rayon polaire r du point M : MM′
L'angle de torsion est rendue indépendant de la longueur de la poutre L par division:
𝛼
angle unitaire de torsion : Φ = (angle pour les calculs intermédiaires ou les formulaires)
𝐿

Angle de cisaillement
De plus en petite déformation élastique la déformation est proportionnelle à la longueur du cylindre :
̂ = L. γ
MM′
̂
MM′ 𝑟.α
On en déduit la déformation transversale appelée angle de cisaillement : γ = =
L L
Cela permet d'obtenir la formule suivante:

r
Angle de cisaillement : γ = . α
L

Validation et conséquence des hypothèses


Hypothèse de Barré Saint-Venant (en observant les déformations loin des mors, des variations brusques
de section ou des moments concentrés) :
On constate que les déformations sont uniformes sur la longueur de la poutre.

Hypothèse de Navier-Bernoulli :
On constate que seule une poutre à section circulaire respecte cette hypothèse.
Les autres types de sections conduisent à une déformation des sections droites (gauchissement).

Elasticité du matériau:
Lors d'un essai de torsion, la machine permet de mesurer le moment de torsion appliqué à la poutre ainsi
que son cisaillement γ.
On montre que lorsque les contraintes τ dans le matériau sont inférieures à la limite élastique τe, le
matériau a un comportement élastique : déformation nulle en absence d'effort, proportionnalité entre le
moment appliqué et la déformation (voir Figure 4).

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Annexe 2 : Comportement des matériaux
Courbes pour un essai de torsion aux allures similaires à celles d'un essai de traction:
Charge unitaire Mt / (Io/r)
τe Matériau fragile
 Striction : la diminution de la section
τm entraîne la diminution de l'effort.
RDM : domaine τe
élastique
Matériau ductile

déformation
plastique

τe  Rupture de l'éprouvette

déformation
élastique Matériau ductile sans
démarcation entre le domaine
τp 0,2% : contrainte à 0,2% de élastique et plastique
cisaillement

 Effort nul /
Déformation nulle
γ = 0,2%
γ

Figure 4 : Allures des courbes de torsion


Caractéristiques des matériaux
- le module d'élasticité G(en MPa) (pente de la droite τ en fonction de la déformation unitaire γ),
- la résistance élastique au cisaillement noté τe ou Rg (en MPa),
𝐸
Valeurs usuelles pour l'acier : G=80 000 MPa (𝐺 = ( )) τe (ou Rg) = centaines de MPa
2 1+𝜈

Source CesEdupack

Figure 5 : Module d'élasticité au cisaillement en fonction de la limite élastique à la traction


(la limite élastique au cisaillement est souvent inférieure à la limite élastique en traction).

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