T- 11 TSI1 TSI2
X
Cours Résistance des matériaux
Période
Flexion
1 2 3 4 5
Les sollicitations en flexion sont omniprésentes dans les poutres (en architecture dès que les poutres ne
sont pas soumises à 2 forces, pour les arbres de transmission à engrenages ou à poulie-courroie…).
F/2 Ty Mfz
x x NB : Ty(x) est l'opposé de la dérivée de Mfz(x).
-F/2 y1
⃗⃗⃗⃗
y1
⃗⃗⃗⃗ y1
⃗⃗⃗⃗
x1
⃗⃗⃗⃗ x1
⃗⃗⃗⃗
y1
⃗⃗⃗⃗
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T : Transmettre T-11 Flexion
RESOUDRE
Déterminer la répartition des contraintes dans une section droite
Vérifier la résistance mécanique d’une poutre droite
Déterminer le coefficient de sécurité par rapport aux exigences du cahier des charges fonctionnel
4) Résoudre le problème de flexion plane
⃗⃗, 𝐲⃗)
Résistance de la poutre en FLEXION plane (𝐀, 𝒙
y
𝐌𝐟𝐳
Contrainte normale (hyp : poutre, Saint Venant, Bernoulli, petit déplacement) : 𝛔 = − .𝐲
𝐈𝐆𝐳
o 𝝈 : contrainte normale dans la section en Pa (ou MPa)
o Mfz : moment de flexion de la poutre au point G en N.m,
𝛑.𝐃𝟒 𝐛.𝐡𝟑
o 𝐼𝐺𝑧 moment quadratique (𝐈𝐆𝐳 = 𝟔𝟒
pour un disque, 𝐈𝐆𝐳 = 𝟏𝟐
pour un rectangle) en m4,
o y position du point dans la section (−𝒚𝒎𝒂𝒙 ≤ 𝐲 ≤ 𝒚𝒎𝒂𝒙 = D/2 ou h/2) en m,
𝐼𝐺𝑧 3
pour les profilés : y
(module de torsion) en m (dépend de la forme de la section).
𝐑
Critère de résistance (contrainte normale) : |𝛔𝐦𝐚𝐱 | ≤ 𝐬.𝒌𝐞 = 𝐑 𝐩𝐞
o 𝛔𝐦𝐚𝐱 : contrainte normale maximum dans la section en Pa (ou MPa),
o Re ou τe : limite élastique,
o k : coefficient de concentration de contrainte (k = 1 en absence de variation de section),
o s : coefficient de sécurité (s = 1 par défaut)
o Rpe : limite élastique pratique
RESOUDRE
Déterminer l’équation de la flèche dans une poutre droite soumise à de la flexion, avec chargements
ponctuels ou répartition linéique constante de la charge
𝐌𝐟𝐳 (𝑥)
Déformation de la poutre en flexion plane (A, 𝑥⃗, y
⃗⃗) : 𝐲̈ (𝐱) = 𝐄.𝐈𝐆𝐳
o ÿ (x) : courbure de la poutre en 𝑚−1 (courbure positive = centre vers le haut si Mfz positif).
o Mfz(x) : moment de flexion de la poutre (au point G d'abscisse x) en N.m,
o E : module d'élasticité en Pa (acier E = 200 GPa),
𝛑.𝐃𝟒 𝐛.𝐡𝟑
o 𝐈𝐆𝐳 moment quadratique (𝐈𝐆𝐳 = pour un disque, 𝐈𝐆𝐳 = pour un rectangle) en m4,
𝟔𝟒 𝟏𝟐
La déformée y(x) (en m) s'obtient par double intégration de l'équation de déformation sur chacun des
tronçons et les constantes d'intégration s'obtiennent par les conditions aux limites de chacun des
tronçons :
- déplacements imposés (souvent nuls): y(xA)=0, y(xB)=0
ATTENTION :
- dans la formule de la contrainte y positionne un point de la section par rapport à la ligne moyenne
- dans la formule de la déformée y(x) est le déplacement du centre G de la section. y(x) est appelé la
déformée de la poutre. Le maximum de la déformée est appelé la flèche de la poutre.
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Annexe 1 : Déformations en flexion
Hypothèse des petits déplacements: les déformations de la poutre sont de faibles amplitudes (les
variations du moment de flexion occasionnés par la déformation de la poutre sont négligeables). Les
rotations des sections droites doivent donc rester petites.
Déformée v(x) (souvent aussi notée y(x) au risque de confondre avec le paramétrage de l'ordonnée d'un
point de la section) :
Dans l'hypothèse des petits déplacements, les déformations en flexion sont quantifiées par la déformée
v(x) : déplacement du centre de gravité G de la section droite (mesuré perpendiculairement à la ligne
moyenne non déformée).
Flèche f : la flèche est la valeur maximum de la déformée : 𝒇 = 𝐦𝐚𝐱 v(𝒙)
𝟎≤𝑥≤𝐿
⃗⃗
F
La section droite reste droite après déformation
G
⃗⃗
y f
v(x)
θ(x) x⃗⃗
A x
Figure 2 : déformée de la poutre (déformée identifie indifféremment la fonction y(x) et sa
représentation graphique amplifiée pour être visible)
Variation de longueur des fibres de la poutre (fibre = ensemble des points situés sur une ligne parallèle
à la ligne moyenne):
On constate expérimentalement que la ligne moyenne (ou fibre moyenne) constituée par l'ensemble des
centres d'inertie des sections droites ne s'allonge pas. Il en résulte un changement de longueur des fibres
supérieures ou inférieures (sur la Figure 2 les fibres supérieures se raccourcissent et les fibres inférieures
s'allongent).
⃗⃗
y dθ(x)
Afin de quantifier la déformation longitudinale des fibres de la poutre,
on utilise la déformation longitudinale unitaire ε(x).
𝑀2′ 2 M2
La poutre étant courbe après déformation, on est amené à définir un M1
volume élémentaire de poutre de longueur dx pour laquelle les arcs y
sont assimilables à des longueurs. x⃗⃗
𝑀2′ 𝑀2 G1 G2
Ainsi ε(x) =
M1 𝑀2
Dans l'hypothèse des petits déplacements 𝑀2′ 𝑀2 = −𝑦. 𝑑𝜃
𝑦.𝑑𝜃
On a donc ε(x) = − = −𝑦. θ̇(x) avec θ(x) = v̇ (x)
𝑑𝑥 dx
D'où l'allongement unitaire des fibres : ε(x) = −y. v̈ (x) Figure 3 : déformation d'un volume élémentaire en flexion
Hypothèse de Barré Saint-Venant : (en observant les déformations loin des appuis c'est-à-dire à une
distance de l'ordre de grandeur des dimensions de la section droite) : on constate que les déformations
sont uniformes sur la longueur de la poutre pour toute fibre parallèle à la fibre moyenne.
Hypothèse de Navier-Bernoulli : vérifiées dans le cas des flexions planes surtout et à condition que les
sections droites aient un profil symétrique par rapport au plan d'étude.
Elasticité du matériau : On observe dans les matériaux élastiques que la flèche est proportionnelle aux
efforts qui provoquent la flexion. Cela est caractéristique de l'élasticité du matériau.
Il faut de plus qu'en absence de charge la flèche résiduelle soit nulle. C'est le cas tant que les contraintes
internes au matériau restent inférieures à la limite élastique.
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Annexe 2 : Contraintes en flexion
Contrainte normale σ :
L'élasticité du matériau et le respect des hypothèses de Navier-Bernoulli conduisent (dans les conditions
de Barré Saint-Venant) à établir que la contrainte est normale à la section droite d'une poutre soumise à de
la flexion pure. Chaque fibre est en effet soumise à la traction-compression du fait de son allongement
uniforme.
𝐓𝐲 = ∬ τy (M). dS
S
𝐌𝐟𝐲 . y
⃗⃗ + 𝐌𝐟𝐳 . z⃗ = GM Λ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∬S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ C(M). dS ⃗⃗
y
M(x,y,z)
dS=dy.dz
L'objectif d'un problème de rdm est de déterminer la relation entre la déformation ou la contrainte et le
torseur de cohésion.
Les hypothèses sur les déplacements et la relation de comportement permettent d'obtenir cette relation
pour un problème de flexion:
𝐌𝐟𝐳 = ∬ −(y. σ). dS = ∬ −y. (E. ε). dS = ∬ −y. E. (−y. v̈ (x)). dS = E. v̈ (x). ∬ y 2 . dS
S S S S
avec v̈ (x) (ou ÿ (x), z̈ (x)): la dérivée seconde de la coordonnée du centre de gravité perpendiculairement
à l'axe de la poutre x (dérivé par rapport à x) en 𝑚−1,
E : module d'Young en Pa (pour les aciers : E = 200 GPa),
IGz (ouIGy ) : moment quadratique de la section autour de (G,z) (ou (G,y)) en 𝑚4 .
Remarque :
- le signe "+" se retrouve en imaginant à droite de la poutre une force générant un moment positif et
en vérifiant que l'on a un rayon de courbure (v̈ (x)) > 0 si son centre est dirigé dans le sens de la
coordonnée positive (+y),
- le signe "-" se retrouve de la même façon pour un centre de courbure en –z.
Conditions de déformations aux limites :
Les 2 constantes d'intégration s'obtiennent parles conditions de déplacements aux limites :
- déplacements imposés (souvent nuls) des appuis en A, B…: v(xA) = 0, v(xB) = 0,…
- angles de pentes imposées (souvent nulle) par la symétrie du problème ou par une liaison
(encastrement par exemple) en A, B… : v̇ (xA) = 0, v̇ (xB) = 0…
- continuité de la poutre ou/et de sa pente en un point limite de tronçon :
v(xA-) = v(xA+) ou/et v̇ (xA-) = v̇ (xA+)
𝛑. 𝐃𝟒
𝐈𝐆𝐳 =
⃗xz⃗ 𝟔𝟒
𝐛. 𝐡𝟑
𝐈𝐆𝐳 =
𝟏𝟐
z⃗
𝐈𝐆𝐳
Module de flexion :
𝐲
IGz
Les constructeurs donnent souvent le module de flexion y
de leurs profilés.
Références :
"Mécanique des systèmes et des milieux indéformables" de L.Chevalier Edition Ellipses
"Mécanique 2" de P. Agati Chez Dunod
Base de donnée des matériaux : CesEdupack
𝟎 𝟎 disque :
Flexion plane (A, 𝑥⃗, y
⃗⃗) 𝐌𝐟𝐳 (𝑥) 𝛑. 𝐃𝟒
{ 𝒚 |𝑴𝒇𝒚 }
𝑻
𝐌𝐟𝐳 𝐲̈ (𝐱) = 𝐈𝐆𝐳 =
𝑻𝒛 𝑴𝒇𝒛 𝛔=− .𝐲 𝐄. 𝐈𝐆𝐳 𝟔𝟒
⃗⃗,𝒚
𝑮,𝒙 ⃗⃗,𝒛
⃗⃗ 𝐈𝐆𝐳
Flexion 𝐑𝐞 rectangle :
|𝛔𝐦𝐚𝐱 | ≤ (𝜽𝒛̇ = 𝐲̈ (𝐱))
Flexion plane (A, 𝑥⃗, z⃗) = 𝐑 𝐩𝐞 𝐛. 𝐡𝟑
Mfy 𝐬. 𝒌 𝐈𝐆𝐳 =
(σ = . z) (𝜽𝒚̇ = z̈ (x) = −Mfy /E. IGy ) 𝟏𝟐
IGy 𝛔𝑴𝒂𝒙 (h↔y, b↔z)
𝜺𝑴𝒂𝒙 =
𝑬