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REPUBLIQUE DU BENIN

**********
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
*************
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
**********
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
******
Département : Génie de Biologie Humaine
*****
Option : Analyses Biomédicales

RAPPORT DE FIN DE FORMATION


Pour l’obtention du
DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

THEME

ETUDE COMPARATIVE DES RESULTATS DU DOSAGE DU


GLUCOSE AU GLUCOMETRE ET AU SPECTROPHOTOMETRE
AU CHU-MEL

REALISE ET SOUTENU LE 29/01/2018 PAR :


Yédia Bellarmine Thècle ATCHAKA

Tutrice de stage : Mme Mireille ASSOGBA, Biotechnologiste- Laboratoire CHU-MEL

MEMBRES DU JURY :

Président : Pr. Casimir D. AKPOVI, Enseignant-chercheur à l’EPAC


Examinatrice : Pr. Eugénie ANAGO, Enseignant-chercheur à l’EPAC
Maitre de Mémoire : Pr. Julien A. SEGBO, Enseignant-chercheur à l’EPAC

ANNEE ACADEMIQUE|2016-2017

10ème Promotion
ETUDE COMPARATIVE DES RESULTATS DU DOSAGE DU GLUCOSE AU GLUCOMETRE ET AU
SPECTROPHOTOMETRE AU CHU-MEL

REPUBLIQUE DU BENIN
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

DIRECTEUR : DIRECTEUR ADJOINT :

Professeur Mohamed M. SOUMANOU Professeur Clément AHOUANNOU

CHEF DE DEPARTEMENT :

Docteur Pascal S. ATCHADE

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SPECTROPHOTOMETRE AU CHU-MEL

LISTE DES ENSEIGNANTS DU DEPARTEMENT DE GENIE DE BIOLOGIE


HUMAINE (GBH)
No Noms et Prénoms Matières enseignées

1 ABLEY Sylvestre Déontologie Médicale

2 ADOMOU Alain Physique

3 AGBANGLA Clément Génétique Moléculaire

4 AGOUA Jean Informatique

Microbiologie\Santé Publique et Hygiène


5 AHOYO Théodora Angèle
Hospitalière

6 AKAKPO B. Huguette Education Physique et Sportive

7 AKOGBETO Martin Entomologie Médicale

Biologie Cellulaire\ Physiologie Humaine/


8 AKPOVI D. Casimir
Biochimie Métabolique

9 ALITONOU Alain Guy Chimie Générale\ Chimie Organique

Biochimie Structurale\ Biochimie


10 ANAGO Eugénie
Clinique/Biologie Moléculaire

11 ANAGONOU Sylvètre Education Physique et Sportive

12 ATCHADE Pascal Parasitologie\ Mycologie

13 AVLESSI Félicien Chimie Générale\ Chimie Organique

14 BANKOLE Honoré Bactériologie\ Virologie

15 DARBOUX Raphael Histologie Appliquée

16 DESSOUASSI Noel Biophysique

17 DOSSEVI Lordson Techniques Instrumentales

Techniques d’expression et Méthodes de


18 DOSSOU Cyriaque
Communication

19 DOUGNON T. Victorien Microbiologie\ Méthodologie de la Recherche

20 HOUNNON Hyppolite Mathématiques

21 HOUNSOSSOU Hubert Bio Statistique et Epidémiologie

22 LALLY Armel Législation et Droit du Travail

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23 LOKO Fréderic Biochimie Clinique

24 LOKOSSOU Gatien Immunologie\ Immunologie Pathologie

Immunologie\Immunologie Pathologie\
25 LOZES Evelyne
Equipements Biomédicaux

26 MASSLOKONON Vincent Histologie Générale

27 OGOUDIPKE Nicarette Informatique Médicale

28 SECLONDE Hospice Transfusion Sanguine

29 SEGBO A.G. Julien Biochimie\ Biologie Moléculaire

30 SENOU Maximin Histologie

31 TOPANOU Adolphe Hématologie\ Hémostase et Pharmacologie

32 SOEDE Casimir Anglais

33 YOVO K. S. Paulin Pharmacologie\ Toxicologie

34 TOHOYESSOU Zoé Soins Infirmiers

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DEDICACE

Je dédie ce rapport de stage :

A mes parents Angèle TOLLO et William ATCHAKA, pour avoir su me donner toute
l'affection et l'attention dont un enfant a besoin et pour m’avoir enseigné la rigueur et la
persévérance au travail. Puisse l'Eternel vous accorder ses grâces pour que pendant longtemps,
vous nous voyez réussir.

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REMERCIEMENTS

Le présent document est le couronnement de trois années de formation à l’Ecole


Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC). Nous tenons à remercier Dieu Tout Puissant,
dispensateur de toutes grâces et de tous biens, lui qui n’a jamais cessé de nous assister, de nous
combler de ses innombrables grâces. De même, Ce travail a été réalisé grâce à la collaboration
et le soutien d’un certain nombre de personnes auxquelles nous nous reconnaissons redevables:

- Au Pr. Mohamed SOUMANOU et au Dr. Clément AHOUANOU respectivement


Directeur et Directeur Adjoint de l’EPAC, pour leur attention et leur rigueur pour le bon
déroulement des activités de l’école ;
- Au Dr. Pascal S. ATCHADE, Chef du Département de Génie de Biologie Humaine,
pour son engagement au travail et son suivi régulier ;
- Au Dr. Julien A.G. SEGBO, notre maître de mémoire. Cher Maître, en dépit de vos
multiples occupations, vous avez accepté de diriger ce travail. Votre simplicité, votre
jovialité, votre amour du travail bien fait et votre maitrise des contours du sujet ont
toujours forcé notre admiration et notre engagement ;
- A M. Thomas d’Aquin ZANGOUNNON, Directeur du CHU-MEL, pour son accueil
et sa collaboration durant notre stage ;
- A Mme Bibiane BIOKOU BANKOLE, Responsable du Laboratoire du CHU-MEL,
pour sa disponibilité, ses conseils et sa sympathie ;
- A Mme Mireille ASSOGBA et à M. Maxime ASSOGBA, pour votre humilité et votre
disponibilité permanente. Votre apport a été fondamental pour l’aboutissement de ce
travail ;
- A M. Abdou Ramanou Alao SANNI, Bio-technologiste/Laboratoire CHU-MEL, pour
toutes les peines et souffrances que vous avez endurées pour nous au cours de notre
stage juste pour nous voir combler ; recevez par ce travail un hommage et des
remerciements mérités ;
- A M. Alain KPEDEHOUNSI, pour toutes les aides ;
- A Mrs Paul FANDJI et Boris GANLAKY, collaborateurs de notre maitre de mémoire,
pour votre disponibilité, vos conseils, analyses et soutien ;

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- A tous les Enseignants et Techniciens de Laboratoire de l’EPAC en général et en


particulier ceux du département de Génie de Biologie Humaine pour avoir contribué à
notre formation ;
- A ma sœur aînée Olga et à mes frères Expédit, Lionel et Christian, pour tout le soutien
et l’amour fraternel, que le Seigneur vous bénisse et nous unisse davantage ;
- A mes neveux, nièces, cousins, cousines, oncles, tantes et à toute la famille ATCHAKA
pour le soutien et les différentes prières à mon égard ;
- A Stanislas KPOAHOUN, merci beaucoup pour ton soutien. Trouve dans ce travail
ma grande reconnaissance. Que le Seigneur te bénisse ;
- A mes camarades Lucrèce, Merveille et Philipe, merci pour la bonne collaboration qui
a toujours régnée entre nous. Que le Seigneur nous garde toujours unis ;
- A tous mes camarades de la 10ème promotion, pour tout ce que nous avons subi et vécu
ensemble, pour tous ces bons et mauvais moments. Brillante carrière de
biotechnologiste médical à chacun de nous.

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HOMMAGES

 Au Président du jury, nous sommes très honorés que vous acceptiez de présider le
jury chargé de juger la qualité de ce rapport de stage malgré votre emploi du temps
chargé. Vos remarques et suggestions seront prises en compte pour améliorer la
qualité scientifique de ce rapport de stage.

 Aux membres du jury, c’est un immense honneur que vous nous faites en acceptant
de juger ce travail. Vos remarques et suggestions seront prises en compte pour
améliorer la qualité scientifique de ce rapport de stage.

Hommages respectueux !

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SPECTROPHOTOMETRE AU CHU-MEL

LISTE DES SIGLES ET ABBREVIATIONS

CHU-MEL : Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant- Lagune


EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey Calavi
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
UAC: Université d’Abomey-Calavi
CV: Coefficient de Variation
p: p-value
ET : Ecart-Type
r : Corrélation
SCN : Sérum Contrôle Normal
SCP : Sérum Contrôle Pathologique

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LISTES DES TABLEAUX ET FIGURES

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Procédure du dosage de la glycémie au spectrophotomètre.

Tableau II : Etude du Coefficient de Variation (CV).

Tableau III : Valeurs cibles des contrôles et les intervalles de confiance.

Tableau IV: Résultats du dosage du glucose sérique au glucomètre et au


spectrophotomètre.

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Principe d’un spectrophotomètre d’absorption moléculaire.

Figure 2 : Diagramme de Levey-Jennings montrant le niveau de qualité des contrôles


normaux de glycémies générés par les deux techniques d’analyses.

Figure 3 : Diagramme de Levey-Jennings montrant le niveau de qualité des contrôles


pathologiques de glycémies générés par les deux techniques d’analyses.

Figure 4 : Variation du taux de glucose dosé au glucomètre et au spectrophotomètre.

Figure 5 : Corrélation entre les valeurs de la glycémie générées au glucomètre et au


spectrophotomètre.

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SPECTROPHOTOMETRE AU CHU-MEL

RESUME

La glycémie est un paramètre biochimique de routine dans les laboratoires dont le


dosage se fait à travers plusieurs techniques telles que le spectrophotomètre et le glucomètre
utilisés au CHU-MEL dans le cadre du diagnostic des troubles glucidiques. La présente étude
a pour but d’évaluer la performance du glucomètre par rapport au spectrophotomètre pour le
dosage du glucose.

Nous avons déterminé la glycémie au glucomètre par la méthode enzymatique à la


glucose déshydrogénase et au spectrophotomètre par la méthode enzymatique à la glucose
oxydase chez 91 sujets au CHU-MEL du 29 mai 25 août 2017.

Les résultats obtenus de ces dosages ont montré au spectrophotomètre 10% de glycémie
pathologiques contre 19% au glucomètre. Les analyses statistiques montrent qu’il y a une
différence statistiquement significative entre les résultats obtenus avec les deux techniques. De
plus Il existe une faible corrélation positive entre les valeurs de glycémies obtenues au
glucomètre et au spectrophotomètre.

En somme, il y a une différence statistiquement significative entre les valeurs du glucose


obtenues au glucomètre et au spectrophotomètre. Nous préconisons que les glucomètres ne
doivent pas être utilisés pour diagnostiquer les pathologies du métabolisme du glucose. Le
glucomètre générant beaucoup d’états pathologiques, un examen de laboratoire s’avère
nécessaire.

Mots clés : diagnostic, troubles glucidiques, glucomètre, spectrophotomètre.

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SPECTROPHOTOMETRE AU CHU-MEL

ABSTRACT

The glycemia is one of the common biochemical parameter used in laboratories which
is measured through different techniques such as the spectrophotometer and the glucometer.
These techniques are used at CHU-MEL in the framework for the diagnosis of carbohydrate
glucose metabolism disorders. This study aims to evaluate the performance of the glucometer
compared to the spectrophotometer for glucose determination.

We determined glycémia to the glucometer by the glucose dehydrogenase enzymatic


method and the spectrophotometer by the enzymatic glucose oxidase method for 91 subjects at
CHU-MEL from May 29th to August 25th 2017.

The results obtained from these measurements have shown that, with the
spectrophotometer 10% of glycaemia while 19% when using the glucometer. The statistical
analysis performed shown that there is considerable statistical difference between the results
obtained from both techniques. In addition, a low positive correlation between the values of
glycaemia obtained from the spectrophotometer and the glucometer is observed.

In short, there is significative statistical difference between the values obtained from the
glycemia using the glucometer and the spectrophotometer. We recommend that the glucomètres
must not be used to diagnose the pathologies of the glucose metabolism. The glucometer
generating a lot of pathological states, an exam of laboratory proves to be necessary.

Key words: diagnosis, glucose metabolism disorders, glucometer, spectrophotometer.

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SPECTROPHOTOMETRE AU CHU-MEL

SOMMAIRE

INTRODUCTION

1. GENERALITES

2. CADRE, MATERIEL ET METHODES

3. RESULTATS ET DISCUSSION

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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ETUDE COMPARATIVE DES RESULTATS DU DOSAGE DU GLUCOSE AU GLUCOMETRE ET AU
SPECTROPHOTOMETRE AU CHU-MEL

INTRODUCTION

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SPECTROPHOTOMETRE AU CHU-MEL

En biotechnologie médicale, plusieurs paramètres biochimiques sont dosés pour


contribuer à la prise en charge des patients [1]. C’est le cas de la glycémie qui est un marqueur
biochimique incontournable, en pratique clinique courante, pour poser le diagnostic biologique
[2]
des pathologies du glucose sanguin (diabète et hypoglycémie) . Le diabète est une maladie
métabolique chronique qui sévit de plus en plus dans le monde, en Afrique et au Bénin. Elle se
caractérise par un taux élevé de glucose dans le sang : on parle d’hyperglycémie. Alors que le
diabète de type 1 affecte souvent les sujets jeunes avec encore de faibles prévalence, le diabète
de type 2 affecte plus les adultes et concerne plus de 90% des diabètes. La prévalence du diabète
de type 2 ne cesse de croître. De 2001 à 2006, la prévalence a plus que doublée, passant de
1,1% à 2,6%. Le département du Borgou présente depuis lors, les prévalences les plus élevées
du pays soit respectivement 1,8%, 4,6% et 9,2% en 2001, 2006 et 2011. Le Bénin connaît aussi
des prévalences à progression inquiétante de pré-diabète [3] [4]. L’hypoglycémie se traduit par
une baisse anormale du glucose dans le sang. Compte tenu de l’ampleur de ces pathologies et
leurs complications, les biotechnologistes médicaux doivent veiller à des résultats fiables du
dosage du glucose pour une meilleure prise en charge des patients [5].

Puisqu’un résultat erroné du dosage du glucose peut altérer la prise en charge des
patients, les résultats fournis doivent être fiables pour ne pas entrainer d’erreur d’interprétation
dans le cadre du diagnostic, du pronostic, de la surveillance, de la prévention, du dépistage et
de l’épidémiologie des maladies [2]
. Plusieurs techniques sont utilisés à cet effet : le
spectrophotomètre est utilisé au laboratoire alors que le glucomètre est utilisé par le service de
Néonatologie pour diagnostiquer les troubles glucidiques. Les résultats obtenus au glucomètre
sont – ils différents de ceux obtenus au spectrophotomètre ?
Les questions de fiabilité et d’exactitude des résultats obtenus sur ces équipements
deviennent essentielles afin de garantir la qualité de l’ensemble du processus de mesure [6]
.
Aucune étude n’a été faite les années antérieures dans ledit laboratoire pour comparer les
résultats du dosage des différents paramètres biochimiques, notamment la glycémie. Tout ceci
justifie le choix du sujet intitulé « étude comparative des résultats du dosage du glucose au
glucomètre et au spectrophotomètre au CHU-MEL ». Au cours de notre stage, le dosage du
glucose a été réalisé sur le spectrophotomètre d’absorption moléculaire semi-automatisé
« KENZA MAX » et sur le glucomètre « accu chek active » au laboratoire d’analyses
biomédicales du CHU-MEL. L’hypothèse formulée pour cette étude est la suivante : les
résultats du dosage du glucose obtenus sur le glucomètre sont statistiquement les mêmes que
les résultats obtenus sur le spectrophotomètre. La présente étude s’est donnée comme objectif

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général de comparer les résultats du dosage du glucose sur le glucomètre et sur le


spectrophotomètre d’absorption moléculaire au laboratoire d’analyses biomédicales du CHU-
MEL.
Spécifiquement, il s’agit de :
- comparer le niveau de fiabilité intermédiaire des résultats du dosage du glucose des deux
techniques ;
- étudier les variations de la glycémie suivant les deux techniques ;
- établir une corrélation entre les variations de la glycémie suivant les deux techniques.
Le plan que va suivre ce rapport de stage est le suivant :
Après une brève généralité, nous aborderons le cadre, le matériel et les méthodes d’étude puis
les résultats suivies de la discussion et de la conclusion.

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1. GENERALITES

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1.1. Dosage du glucose

La glycémie (du grec glukus = doux et haima = sang) est la concentration de glucose dans
[7]
le sang, ou plus exactement dans le plasma sanguin . Elle est généralement mesurée en g/L
ou en mMol/L. Chez l'homme, la glycémie est très finement régulée. Les valeurs de glycémie
varient selon l’état nutritionnel de la personne ; à jeun ou postprandial (c'est-à-dire après un
repas). Elle varie aussi en fonction de l’âge et en cas de gestation. Le seuil glycémique maximal
à jeun, admissible pour ne pas être considérée diabétique est de 1,26 g/l. C'est un seuil basé sur
des analyses statistiques au-delà duquel le risque de rétinopathie (maladie provoquant des
troubles de la vision) lié à la glucotoxicité augmente. Actuellement, une glycémie est considérée
normale si elle est comprise entre 0,70g/l et 1,10 g/l. Une glycémie post-prandiale (après un
repas) peut aller jusqu’à 1,8g/l (soit 10 mmol/l). Chez une personne diabétique, les valeurs de
glycémie seront : plus de 7 mmol/L à jeun (soit 1,26 g/l) et plus de 11 mmol/L après l'ingestion
de 75g de glucose (soit 1,9 g/l) [7]
. Dans le cas d’une glycémie trop élevée, on parle
d’hyperglycémie. Dans le cas d’une glycémie trop basse, on parle d'hypoglycémie.

1.2. Méthodes de dosage du glucose

Pour doser le glucose, plusieurs méthodes ont été mises au point. Parmi ces méthodes
figurent les méthodes enzymatiques en point final(les méthodes enzymatiques à la glucose
oxydase, la méthode enzymatique à la glucose déshydrogénase utilisée par les glucomètres), les
méthodes de dosage par réflectométrie [7] [8] [9].

1.2.1. Méthode enzymatique à la glucose déshydrogénase : Glucomètre Accu Chek


Active
1.2.1.1. Principe de fonctionnement

Chaque bandelette réactive est munie d’une zone réactive contenant des réactifs. Lorsque
le sang est appliqué sur la zone réactive l’enzyme glucose déshydrogénase réagit en présence
du glucose. La réaction chimique provoquée se traduit par un changement de couleur de la zone
réactive. Le lecteur calcule le résultat glycémique correspondant à la coloration obtenue [10].

Réaction
GDH
D-Glucose + NAD+ HHHH D-Gluconolactone + NADH + H+

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1.2.1.2. Performance analytique du système Accu Chek Active

Le système Accu Chek Active répond aux exigences de la norme en ISO15197 : 2013.
Le système a été calibré à l’aide du sang total présentant différentes concentrations de glucose
comme moyen de calibration. Les résultats d’exactitudes du système pour des concentrations
en glucose inferieures à 100mg/dl l’intervalle de ±5 mg/dl est de 91,1% ; l’intervalle de ±10
mg/dl est de 99,4% ; l’intervalle de ±15 mg/dl est de 100%. Pour des concentrations en glucose
égales ou supérieures à 100mg/dl, l’intervalle de ±5 mg/dl est de 71,9 % ; l’intervalle de ±10
mg/dl est de 96,0 % ; l’intervalle de ±15 mg/dl est de 99,8%. Pour des concentrations en glucose
situées entre 34 mg/dl et 503 mg/dl l’intervalle de ±15 mg/dl est de 99,8% [10].

La répétabilité pour des valeurs moyennes de 131,7 mg/dl; 186,0 mg/dl et 345,8 mg/dl
donne respectivement comme coefficient de variation 2,2% ; 1,9% et 1,8% [10].

1.2.1.3. Importance du système Accu Chek Active

Ce sont des appareils portables qui permettent aux patients diabétiques de mesurer eux-
mêmes leurs glycémies à partir du sang capillaire, prélevé au bout du doigt ou au niveau d’autres
sites de test [10] [11]. Ils sont de plus en plus petits, légers, fiables, rapides, performants et aident
les diabétiques à mieux se prendre en charge. Les plus récents offrent aussi de nouvelles
fonctionnalités répondant particulièrement aux attentes des jeunes, habitués aux nouvelles
technologies [10] [11] [12] [13].

1.3. Spectrophotométrie d’absorption moléculaire

En Biochimie médicale, plusieurs principes de mesures sont utilisés pour le dosage des
paramètres biochimiques. Parmi ces principes figurent la turbidimétrie, la néphélométrie, la
fluorimétrie, la spectro-fluorimétrie et la spectrophotométrie dont la spectrophotométrie
d’absorption moléculaire pratiquée dans cette étude pour le dosage de la glycémie. La
spectrophotométrie d’absorption moléculaire consiste à s’inspirer du spectre d’absorption
moléculaire de la molécule pour l’identifier ou la doser grâce à la loi de Beer-Lambert [14]. Les
équipements utilisés à cet effet sont appelés spectrophotomètre d’absorption moléculaire. On
distingue sur le marché différents modèles de spectrophotomètre d’absorption moléculaire tels
que le spectrophotomètre d’absorption moléculaire semi-automatisé KENZA MAX utilisés
pour cette étude. Les sous-chapitres suivants aborderont le principe d’un spectrophotomètre
d’absorption moléculaire ainsi que les spécifications techniques de ce spectrophotomètre.

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1.3.1. Principe de la spectrophotométrie d’absorption moléculaire

Les spectrophotomètres d’absorption moléculaire sont des spectrophotomètres qui, grâce


à un monochromateur, sont capables d’opérer à toutes les longueurs d’onde d’ultra-violette et
du visible [14]
. Ce monochromateur est muni d’une fente d’entrée sur laquelle se focalise la
lumière polychromatique. Il transmet sélectivement une bande de lumière par son dispositif
dispersif. Cette bande de lumière, à certaines longueurs d’ondes, sort par la fente de sortie et
agit sur les molécules en suspension de l’échantillon dans la cuve selon les principes
d’excitation des électrons puis rémission de lumière. Une partie de la lumière est absorbée et
l’autre partie est transmise. La lumière ainsi transmise arrive au détecteur qui l’analyse par son
récepteur photoélectrique et amplifie par son photomultiplicateur (amplificateur) chaque lot
d'électrons constitutifs de cette lumière en un signal d'amplitude proportionnelle permettant
ensuite une mesure par l’appareil de lecture. Le détecteur est relié à un microprocesseur
(enregistreur) qui recueille toutes les séries de mesures [14] [15]. L’absorbance d’un échantillon
est obtenue en mesurant l’intensité de la lumière atteignant le détecteur sans échantillon (c’est
le « blanc ») et l’intensité de la lumière atteignant le détecteur après avoir traversé l’échantillon
(l’étalon ou le dosage). La concentration est déterminée par la loi de Beer-Lambert. Le principe
ainsi décrit est résumé par la figure 1 [14] [15] [16].

Figure 1 : Principe d’un spectrophotomètre d’absorption moléculaire

1.3.2. Spécifications techniques du spectrophotomètre d’absorption moléculaire


KENZA MAX BioChemis Try

Le spectrophotomètre KENZA MAX BioChemis Try est une station de travail complète
pour les analyses de routine en biochimie [17]. L’appareil est équipé d’un incubateur neuf (9)
positions et d’une micro-cuve à aspiration de 18µl, très utile pour les moyennes séries. Grâce

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au puits de rangement de la micro-cuve, le technicien passe rapidement en lecture sur cuve


standard. Le KENZA MAX BioChemis Try est un système ouvert, permettant de programmer
cent vingt (120) méthodologies par une interface conviviale. Il peut mémoriser les facteurs de
calibration et des valeurs des blancs réactifs. Il stock trente (30) valeurs de contrôles (sur 2
niveaux pour 30 analyses), avec calcul des moyennes, des écarts-types, des C.V. et impressions
des diagrammes de Levey-Jennings [17].

1.3.3. Performance analytique du système semi-automatique KENZA MAX


BioChemis Try

La Performance analytique du système semi-automatique KENZA MAX BioChemis Try


s’illustre à travers ses caractéristiques techniques qui sont : Micro cuve à aspiration: 18 µl ;
Volume minimum par test : 500 µl (micro cuve: 350 µl) ; Modes opératoires : Absorbance,
Point Final, Cinétique, Cin. 2 points ou Multistandard ; Longueur d'ondes : 8 positions de filtres
interférentiels : 340, 380, 405, 505, 546, 578 et 630 nm,+ 1 position libre ; Plage de mesure :
De -200 à +2500 mAbs ; Précision photométrique : CV < 1% à 2000 mAbs ; Linéarité
photométrique : ± 1% ; Reproductibilité ± 1% de 0 à 2000 mAbs ; Incubateur : 9 positions, de
20 à 40°C ; Imprimante : Imprimante graphique 24 colonnes intégrée ; Alimentation : 220 V,
50 Hz, ou 110 V, 60 Hz ; Dimensions Net : 35 cm X 34 cm X 24 cm ; Dimensions Brut : 47,5
cm X 45 cm X 45 cm ; Poids Net: 10 Kg ; Poids Brut : 7 Kg [17].

1.4. Contrôle qualité des résultats

La mesure ne se borne pas à la lecture d’un appareil. Elle est associée à des erreurs qui
proviennent des performances de l’appareil (techniques), du mode opératoire (méthode), du
personnel (main-d’œuvre), de l’environnement (milieu), du mesurage (molécule). Ces erreurs
peuvent être de 03 types : erreur systématique, erreur aléatoire et erreur grossière. La
quantification de ces différentes erreurs va permettre d’évaluer la justesse, l’exactitude, la
précision, les incertitudes de mesures pour s’assurer de la qualité des mesurages. L’évaluation
de tout ceci nécessite des tests de répétabilité et de reproductibilité, réalisés dans des conditions
spécifiques bien connues, lesquels servent pour l’estimation de la fidélité, l’exactitude, la
justesse et la fiabilité des mesures [18] [19] [20]. Ces conditions sont : conditions de répétabilité
(même procédure opératoire, mêmes opérateurs, même système de mesure, mêmes
conditions de fonctionnement, même lieu pendant une courte période de temps, la même
série analytique), conditions de fidélité intermédiaire ou reproductibilité intra-laboratoire
(même procédure opératoire, même lieu, pendant une période de temps étendue) et conditions

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de reproductibilité ou reproductibilité inter-laboratoire (lieux, opérateurs et/ou systèmes de


[19] [20]
mesure différents) . Pour aboutir aux objectifs fixés, nous avons effectué notre stage au
laboratoire d’analyses biomédicales du CHU-MEL Cotonou. Cette étude a nécessité un certain
nombre de matériel et de méthodes.

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2. CADRE, MATERIEL ET METHODES

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2.1. Cadre de travail


Le cadre d’étude a regroupé le cadre institutionnel où la formation nous est donnée
jusqu’en licence professionnelle et le cadre technique où les stages sont effectués.

2.1.1. Cadre institutionnel

Actuellement appelé Ecole Polytechnique d’Abomey-Calai (EPAC), le Collège


Polytechnique Universitaire (CPU) a été créé en février 1977 pour répondre à un besoin de
formation technique au niveau de l’enseignement supérieur. Les évolutions de l’environnement,
notamment les progrès en matière technologique, ont amené les autorités à engager des
réformes en vue de prendre en compte ces avancées et faciliter l’actualisation des
enseignements dispensés. C’est dans ce cadre que la dénomination CPU a été modifiée en
EPAC. L’EPAC est composée de 02 secteurs : le secteur industriel et le secteur biologique.
Le secteur industriel comprend les départements de : Génie Electrique, Génie Civil, Génie
Informatique et Télécommunications, Génie Mécanique et Energétique et Génie de
Maintenance Biomédicale. Le secteur biologique comprend les départements de Génie
d’Imagerie Médicale et Radiobiologie, Génie de l’Environnement, Production et Santé
Animale, Génie de Technologie Alimentaire et Génie de Biologie Humaine (GBH) où la
formation nous est donnée. Ce département de GBH délivre actuellement le diplôme de Licence
Professionnelle, Technicien Supérieur Biotechnologiste. L’actuel Chef Département est le
Docteur ATCHADE S. Pascal, Maître-Assistant des universités/CAMES, enseignant de
Parasitologie et d’Entomologie.

2.1.2. Cadre technique

Notre étude s’est déroulée au laboratoire d’Analyses Biomédicales du Centre


Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant-Lagune (CHU-MEL).

De la maternité Lagune à HOMEL après la fusion avec l’ex-CSMI en 2002, le CHU-


MEL est créé le 17 mars 1958, il est resté la seule maternité de référence jusqu’en 1978, année
de la création de la Clinique Universitaire de Gynécologie Obstétrique « CUGO ». Le CHU-
MEL constitue un cadre de formation universitaire du personnel de santé, de la protection
sociale et de recherche en matière de santé. Deux grands types d’activités médicales y sont
menées notamment les activités médicales des mères et celles des enfants âgés de 0 à 15 ans.
Les activités de managements hospitaliers, administratifs, économiques, financiers et
communicationnels sont assurées par les divers secteurs et unités du centre. Le CHU-MEL est
un centre de référence. Il regroupe plusieurs services : le service administratif et le service

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médico-technique qui comporte, entre autres, le service Social, le Bloc Opératoire et le service
de réanimation, le service de chirurgie, le service de laboratoire, le service de Maternité, le
service Médecine interne, le service de pédiatrie, le service de radiologie et d’Echographie, ….

Le laboratoire du CHU-MEL est logé dans le bâtiment I ; ancien Centre de Santé


Maternel et Infantile ; du côté droit en venant du portail principal et faisant face au bâtiment de
la société BATIMAT. En bas de l’étage se trouve la salle de prélèvement sanguin. A l’étage se
situe le laboratoire qui est subdivisé en plusieurs secteurs à savoir : le secteur de la biochimie ;
le secteur de l’hématologie et de l’hémostase ; le secteur de la bactériologie ; le secteur de la
sérologie. De plus, nous avons d’autres compartiments annexes tels que salles de prélèvement
(vaginal et sanguin), salles de garde, laverie magasin et bureau de la surveillante.

2.1.3. Fonctionnement du laboratoire

Le fonctionnement du laboratoire est de 24h/24 sans interruption, avec un système de :


permanence qui dure de 8h à 16h ; de garde qui dure de 16h à 8h. Les prélèvements proviennent
de : la salle de prélèvement de 8h à 10h et des différents services à toutes les heures. Les résultats
des examens internes sont rendus au fur et à mesure qu’ils sont prêts. Quant aux patients
externes, les résultats des bébés et enfants sont rendus le même jour à 14h30min tandis que pour
les adultes le lendemain à 8h30min.

2.2 Matériel
2.2.1. Matériel biologique
- Sang veineux prélevé sur tube fluoré chez les patients à jeun ;
- Sang capillaire prélevé chez les patients à jeun.

2.2.2. Matériel technique et réactifs


 Matériel technique

Spectrophotomètre ; Centrifugeuse à tubes ; Réfrigérateur ; Bain marie ; Glucomètre de


marque Accu chek ; Gants à usage unique (recommandé) ; Lancette ou stylo à usage unique ;
Désinfectant et tampons. Micropipette de 1000 et 10µL, tubes à essai propre, cônes (bleu et
jaune), portoir, eau distillée, cahier de paillasse

 Réactifs

Kit de réactif de la glycémie (dosage au spectrophotomètre) ; Bandelettes réactives


(dosage au glucomètre).

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2.3. Méthodes

2.3.1. Type d’étude

Il s’agit en fait de la comparaison des résultats générés du dosage de la glycémie par deux
techniques de mesure.

2.3.2. Méthode analytique (technique de dosage au spectrophotomètre)


2.3.2.1. Phase pré-analytique

Il s’agit dans un premier temps de porter une blouse ; laver les mains ; porter les gants ;
nettoyer le lieu de travail ; vérifier l’état fonctionnel de l’appareillage. Les prélèvements ont
été effectués chez tous les patients à jeun de façon aseptique. La centrifugation des échantillons
sur tubes fluorés se fait à 3000tours/min pendant 3min pour le dosage du glucose au
spectrophotomètre.

2.3.2.2. Phase analytique

Elle consiste à allumer et procéder au rinçage de l’appareil avec l’eau distillée puis
manipuler en tenant compte des indications affichées

Principe: La glucose oxydase (GOD) catalyse l’oxydation du β-D-glucose en acide


gluconique selon la réaction suivante :
GOD
β-D-glucose + O2 + H2O HHHH acide gluconique + H2O2

Dans une deuxième réaction indicatrice, le peroxyde d’hydrogène formé réagit ensuite en
présence de peroxydase (POD) avec un chromogène pour donner un produit coloré, la
quinonéimine qui absorbe à 505 nm.
POD
2H2O2 + amino-4-antipyrine + phenol HHHH quinonéimine + 4 H2O

Le tableau I présente la procédure du dosage du glucose au spectrophotomètre

Blanc Etalon Dosage

Réactif 1000 ul 1000 ul 1000 ul

Eau distillée 10 ul - -

Réactif étalon - 10 ul -

Echantillon - - 10 ul

Incuber 10min et lire en point final au spectrophotomètre à température ambiante.

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2.3.2.3. Phase post analytique

Inscrire les résultats dans le cahier de paillasse, ranger le matériel, gérer les déchets,
nettoyer et désinfecter le lieu de travail et enlever les gants puis désinfecter et laver les mains.

2.3.2.4. Validation biologique du résultat

Enregistrer les résultats sur les différents supports, vérification et validation des résultats
par la surveillante, validation par le médecin responsable

2.3.3. Technique de dosage au glucomètre Accu chek Active

Principe : Chaque bandelette réactive est munie d’une zone réactive contenant des réactifs.
Lorsque du sang est appliqué sur la zone réactive, l’enzyme glucose déshydrogénase réagit en
présence du glucose. La réaction chimique provoquée se traduit par un changement de couleur
de la zone réactive. Le lecteur calcule alors le résultat glycémique correspondant à la coloration
obtenue.

Mode opératoire : Les prélèvements se font principalement au niveau des mains avec un
vaccinostyle à usage unique. Il faut éviter l’étalement de la goutte sur la peau. La goutte bombée
obtenue est déposée sur la plage réactive de la bandelette. Elle doit recouvrir l’intégralité de la
plage réactive, sinon le résultat est faussé. Après avoir appliqué le sang sur la bandelette, la
mesure dure environ 5 secondes.

2.3.4. Contrôle de qualité des résultats


2.3.4.1. Résultats au glucomètre

Le contrôle de qualité est réalisé en utilisant des solutions : contrôle normal et


pathologique (Accu chek Active). Pour vérifier les résultats glycémiques par la fenêtre de
contrôle de la bandelette, il faut faire une comparaison de coloration de la fenêtre de la
bandelette avec les points colorés se trouvant sur l’étiquette du tube de la bandelette réactive.

2.3.4.2. Résultats au spectrophotomètre

Les tubes ont été bien identifiés avant le prélèvement en s’assurant de l’identité du
patient et de la nature des tubes, un numéro étant attribué à chaque échantillon avant le dosage.
Le contrôle de qualité interne est réalisé en utilisant du plasma : contrôle normal (ELITROL I)
ou pathologique (ELITROL II). Lorsque le résultat d’un échantillon était anormal, une reprise
du dosage était effectuée pour la confirmation.

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2.3.5. Analyses statistiques

Une base de données a été créée avec le logiciel EpiData, les tests statistiques ont été
effectués avec les logiciels STATA 11 et SPSS 17. Le tableur Excel 2013 a servi pour des
calculs.

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3. RESULTATS ET DISCUSSION

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3.1. RESULTATS

3.1.1. Niveau de fiabilité intermédiaire des résultats du dosage du glucose suivant les
deux techniques

3.1.1.1. Etude du Coefficient de Variation (CV)

Le tableau II présente l’étude du Coefficient de Variation (CV)

Contrôles Normaux Pathologiques

Spectrophotomètre Glucomètre Spectrophotomètre Glucomètre

Moyennes 1,01 0,56 1,94 1,54


Ecart Type 0,09 0,09 0,1 0,16

Coefficient de
8,91 16,07 5,15 10,39
variation (CV)
Norme CV < 8,0 < 9,0

L’analyse de ce tableau confirme que la fiabilité des glycémies de contrôle obtenues au


spectrophotomètre est différente de celles obtenues au glucomètre (CV = 8,91 pour SCN et
CV=5,15 pour SCP). Ainsi, ce tableau montre que les valeurs du coefficient de variation des
contrôles normaux et pathologiques du spectrophotomètre sont plus proche de la norme que
ceux du glucomètre. Seule la technique pratiquée pour la détermination des valeurs élevées de
glycémie sur le spectrophotomètre présente une forte performance (CV = 5,1 < 9,0).

3.1.1.2. Diagrammes de Levey-Jennings montrant le niveau de qualité des


glycémies générés par les deux techniques d’analyses

La figure 2 présente le diagramme de Levey-Jennings montrant le niveau de qualité des


contrôles normaux de glycémies générés par les deux techniques d’analyses.

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Contrôle Normal
Contrôle Normal Glucomètre Spectrophotomètre
0,9

0,8
1,4
0,7
Moyenne ± i ET

1,2
0,6
1

Moyenne ± i ET
0,5
0,8
0,4
0,6
0,3
0,4
0,2
0,2
0,1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Nombre de contrôle
Nombre de contrôle

CNGluco moy CNSpectro moy

moy+1ET moy+2ET moy+1ET moy+2ET


moy+3ET moy-1ET moy+3ET moy-1ET
moy-2ET moy-3ET moy-2ET moy-3ET

CN : Contôle Normal Moy : Moyenne, ET : Ecart Type

Figure 2 : Diagramme de Levey-Jennings montrant le niveau de qualité des contrôles


normaux de glycémies générés par les deux techniques d’analyses.

On retient de cette figure que les courbes de contrôles sont comprises entre ± 2ET par
rapport à la moyenne. La manipulation est donc validée.

La figure 3 présente diagramme de Levey-Jennings montrant le niveau de qualité des


contrôles pathologiques de glycémies générés par les deux techniques d’analyses.

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Contrôle Pathologique Contrôle Pathologique


Glucomètre Spectrophotomètre
2,5 2,5

Moyenne ± i ET
2 2
Moyenne ± i ET

1,5 1,5

1 1

0,5 0,5

0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Nombre de contrôle Nombre de contrôle

CPGluco moy moy+1ET CPSpectro moy moy+1ET


moy+2ET moy+3ET moy-1ET moy+2ET moy+3ET moy-1ET
moy-2ET moy-3ET moy-2ET moy-3ET

CN : Contôle Normal Moy : Moyenne, ET : Ecart Type

Figure 3 : Diagramme de Levey-Jennings montrant le niveau de qualité des contrôles


pathologiques de glycémies générés par les deux techniques d’analyses.

On retient de cette figure que les courbes de contrôles sont comprises entre ± 2ET par
rapport à la moyenne. La manipulation est donc validée.

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Le tableau III présente les valeurs cibles des contrôles et les intervalles de confiance.

Contrôles Valeurs cibles Intervalles de


des contrôles confiance

CN Spectro 1,02 0,87 – 1,17

CN Gluco 0,56 0,41 – 0,71

CP Spectro 2,10 1,71 – 2,48

CP Gluco 1,54 1,37 – 1,86


Avec : CN : Contrôle Normale CP : Contrôle Pathologique Spectro : Spectrophotomètre Gluco : Glucomètre

Ce tableau montre les intervalles de confiance dans lesquels se trouvent les valeurs de
contrôle obtenues et les valeurs cibles des contrôles donnés par les fabricants.

3.1.2. Etude des variations de la glycémie suivant les deux techniques

3.1.2.1. Variation du taux de glucose dosée au glucomètre et au


spectrophotomètre

Afin d’analyser les valeurs obtenues par chaque méthode de dosage du glucose, les
résultats ont été regroupés et comparés suivant les variations de la glycémie.

La figure 4 présente la variation du taux de glucose dosé au glucomètre et au


spectrophotomètre

Catégorisation des taux des valeurs de glycémie obtenues


100 89
81
80
Taux (%)

60
40
19
20 10
1 0
-
Hypoglycémie Normoglycémie Hyperglycémie
Spectrophotomètre 10 89 1
Glucomètre 19 81 0

Figure 4 : variation du taux de glucose dosé au glucomètre et au spectrophotomètre

L’analyse de cet histogramme a montré au spectrophotomètre 89% de glycémie


normale, 10% d’hypoglycémique et 1% d’hyperglycémie contre respectivement 81% de
glycémie normale, 19% hypoglycémique et 0% d’hyperglycémie au glucomètre.

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3.1.2.2. Résultats du dosage du glucose sérique au glucomètre et au


spectrophotomètre

Le tableau IV présente les résultats du dosage du glucose sérique au glucomètre et au


spectrophotomètre.

Variable N X±IT ET [95% IC] p-value

Spectro 91 0,83±0,01 g/l 0,12 0,81 0,86


0,0058
Gluco 91 0,80±0,01 g/l 0,10 0,78 0,82
Avec : N : Nombre d’échantillons IC : Intervalle de Confiance, Spectro : Spectrophotomètre et Gluco : Glucomètre

L’analyse de ce tableau fait remarquer, que les valeurs de la glycémie générées au


spectrophotomètre sont statistiquement différentes de celles générées au glucomètre
(p = 0,0058 < 0,05).

3.1.3. Corrélation entre les glycémies des patients obtenus avec chacune des deux
techniques
4.

La figure 5 présente corrélation entre les valeurs de la glycémie générées au glucomètre


et au spectrophotomètre.

Corrélation entre les deux techniques


1,5
Spectrophotometre

y = 0,56x + 0,38
r= 0,51
1 p=0,0000
0,5

0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2

Glucometre

Figure 5 : corrélation entre les valeurs de la glycémie générées au glucomètre et au


spectrophotomètre.

Cette courbe montre qu’il y a une faible corrélation positive statistiquement significative
entre les valeurs de la glycémie générées au glucomètre et au spectrophotomètre (r = 0,5< 0,6 ;
p=0,000< 0,05).

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3.2. DISCUSSION

Le présent travail a pour objectif de comparer les résultats de la glycémie générés au


glucomètre par rapport à ceux générés au spectrophotomètre. Cette étude a été réalisée sur 91
sujets volontaires. Les valeurs de la glycémie ont été déterminées au glucomètre et au
spectrophotomètre simultanément chez chaque sujet.

L’analyse du coefficient de variation confirme que la fiabilité des glycémies de contrôle


obtenues au spectrophotomètre est différente de celles obtenues au glucomètre (CV = 8,91 pour
SCN et CV=5,15 pour SCP). Seule la technique pratiquée pour la détermination des valeurs
élevées de glycémie sur le spectrophotomètre présente une forte performance (CV = 5,1 < 9,0).
En effet, selon l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé, ces limites
sont acceptables pour apprécier les résultats obtenus par chaque laboratoire pour la
[21]
détermination des taux de glucose . Les diagrammes de Levey-Jennings montrent que le
niveau de qualité des contrôles pour les deux processus analytiques est sous contrôle pour la
détermination des taux normaux et pathologiques de glucose sans erreur systématique, erreur
analytique et biais analytique liés. Ce résultat est conforme à celui trouvé par Cooper et al.
pour qui un processus analytique est sous contrôle quand des valeurs de contrôles qualités sont
comprises entre ± 2ET par rapport à la moyenne [22].

L’étude de la variation de la glycémie suivants les deux techniques fait remarquer, que
les valeurs de la glycémie générées au spectrophotomètre sont statistiquement différentes de
celles générées au glucomètre (p = 0,0058 < 0,05). Cette même étude a également montré au
spectrophotomètre 89% de glycémie normale, 10% d’hypoglycémique et 1% d’hyperglycémie
contre respectivement 81% de glycémie normale, 19% hypoglycémique et 0% d’hyperglycémie
au glucomètre. Ainsi, Le glucomètre montre plus d’états pathologiques que le
spectrophotomètre

L’étude de la corrélation entre les valeurs de la glycémie générées au glucomètre et au


spectrophotomètre montre qu’il y a une faible corrélation positive statistiquement significative
entre les valeurs de la glycémie générées au glucomètre et au spectrophotomètre (r = 0,5< 0,6 ;
p = 0,000 < 0,05). Nos résultats sont contraires à ceux de Euzenne et al. pour qui, il existerait
une forte corrélation positive entre glycémie déterminée au glucomètre et glycémie déterminée
au spectrophotomètre [23]. Cela serait dû à la différence de la taille de l’échantillonnage.

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CONCLUSION

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A l’issu de cette étude réalisée au CHU-MEL, nous pouvons dire que la fiabilité des
valeurs de glycémie déterminées au glucomètre n’est pas satisfaisante par rapport au
spectrophotomètre. Les résultats ont montré qu’il y a une différence statistiquement
significative entre les valeurs du glucose obtenues au glucomètre et au spectrophotomètre.
Cette étude permettra de mettre fin aux erreurs d’interprétations et de diagnostic des pathologies
du métabolisme du glucose. Ainsi, un bon résultat obtenu favorisera une bonne prise en charge
des patients.

En somme, nous préconisons que les glucomètres ne doivent pas être utilisés pour
diagnostiquer les pathologies du métabolisme du glucose. Le glucomètre générant beaucoup
d’état pathologique, un examen de laboratoire s’avère nécessaire.

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RECOMMANDATIONS

Au terme de ce travail au Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant


Lagune, il parait nécessaire de faire quelques recommandations :

 Aux autorités de l’EPAC :


- Renforcer le matériel didactique au sein du département pour une meilleure formation ;
- Mettre à la disposition des étudiants en fin de formation des moyens financiers et
matériel pour les stages de recherche ;
- Signer un partenariat clairement défini entre les structures d’accueil, ce qui favoriserait
l’insertion professionnelle dans les différents centres.
 A l’endroit des cliniciens :
- Il est important de demander un dosage du glucose au laboratoire afin de confirmer ou
d’infirmer les résultats obtenus en urgence aux glucomètres pour une bonne prise en
charge des patients ;
- Ou carrément, d’adopter uniquement la méthode de dosage au spectrophotomètre.
 A l’endroit des autorités gouvernementales :
- Renforcer les capacités techniques du laboratoire en vue de la fiabilité des résultats ;
- Renforcer le laboratoire en ressources humaines en vue de la disponibilité rapide des
résultats.

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REFERENCES

WEBOGRAPHIE

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méthodes et de matériaux de référence. Réseau National de la Métrologie Française.
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CNQ/CNQ-Dernières-mises-a-jour/, consulté le 25/07/2017 à 13h08 ;

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néphrologie, hôpital européen Georges Pompidon. http://
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SPECTROPHOTOMETRE AU CHU-MEL

[10] SANDHOFER, S.2015., Notice d’utilisation du glucometer Accu Chek Active, Germany
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[12] KOALAGA M. S.,2011, Les lecteurs de glycémie capillaire : Evaluation des performances
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http://ao.um5.ac.ma/xmlui/bitstream/handle/123456789/1971/P0142011.pdf?sequence=1&isA
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[16] SPECTROPHOTOMETRIE D’ABSORPTION MOLECULAIRE UV-VISIBLE

http://www.pharmaetudes.com/ressources/cours%20internat/section1/3-spectrometrie-
moleculaire-uv-visible.pdf consulté le 05/11/2017 à 15h36 ;

[17]PlaquettesBIOLABO2011_kenza_FR_EN
http://www.biolabo.fr/biolabo/pdfs/PlaquettesBIOLABO2011_kenza_FR_EN.pdf consulté le
05/11/2017 à 16h36 ;

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ETUDE COMPARATIVE DES RESULTATS DU DOSAGE DU GLUCOSE AU GLUCOMETRE ET AU
SPECTROPHOTOMETRE AU CHU-MEL

BIBLIOGRAPHIE

[18] VIVIER P. H. 2010., Mesure du débit de filtration glomérulaire en IRM chez les
cirrhotiques, New-York : NYU Langone University et INSERM U644 ;

[19] VASSAULT A., GRAFMEYER D., de GRAEVE J., COHEN R., BEAUDONNET A.,
BIENVENU J. 1999. Analyses de biologie médiale : Spécifications et normes
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[20] GIROUD C., DUMONTET M., VASSAULT A., BRACONNVER F., FERARD G . 2007.
Recommandations relatives à l’expression de l’incertitude de mesure des résultats quantitatifs
en biologie médicale (Document F), Ann. Biol. Clin., 65 (2) : 185-200 ;

[21] AGENCE FRANÇAISE DE SECURITE SANITAIRE DES PRODUITS DE SANTE.


2010. Rapport du contrôle de marché des dispositifs médicaux de diagnostic in vitro de dosage
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[22] COOPER G, CLS, MHA , 2009, Leçons de Base de Contrôle de Qualité au Laboratoire ;

[23] EUZENNE A., 2012, Dépistage communautaire du diabète de type II par glycémie
capillaire à l’accueil des urgences, Thèse pour le diplôme d’Etat de Docteur en Médecine,
Université Paris DIDEROT – Paris 7.

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SPECTROPHOTOMETRE AU CHU-MEL

ANNEXES

Annexe 1: Valeurs obtenues après dosage sur les 91 sujets

Types de Valeurs obtenues avec les techniques


No
contrôle Glucomètre Spectrophotomètre
CNG = 0,62 0,79 0,86 0,83 0,84 0,59 0,82 0,77 0,75
CPG = 1,51 0,62 0,74 0,68 0,86 0,64 0,83 0,77 0,76
1 CNS = 0,92
CPS = 1,88 0,62 0,88 0,65 0,76 0,65 0,84 1,11 0,76
CNG = 0,54
0,68 0,72 0,85 0,88 0,66 0,84 0,77 0,76
CPG = 1,42
2 CNS = 0,15
0,74 0,96 0,86 0,8 0,67 0,84 0,8 0,76
CPS = 1,90
CNG = 0,67
0,61 0,89 0,87 0,88 0,67 1,08 0,8 0,76
CPG = 1,40
3 CNS = 0,89
0,65 0,72 0,84 0,83 0,68 0,84 1,04 0,76
CPS = 2,00
CNG = 0,43 0,62 0,86 0,8 0,77 0,68 0,85 0,8 0,76
CPG = 1,60 0,62 0,72 0,81 0,66 0,68 0,85 0,81 0,9
4 CNS = 0,98
CPS = 1,82 0,78 0,76 0,78 0,97 0,7 0,85 0,81 0,9
CNG = 0,58
CPG = 1,39 0,85 0,79 0,83 0,71 0,7 0,87 0,82 0,92
5 CNS = 1,11
CPS = 1,89 0,86 0,77 0,76 0,64 0,7 0,87 0,82 0,93
CNG = 0,69
CPG = 1,76 0,7 0,82 0,85 0,78 1,03 0,87 0,82 0,93
6 CNS = 0,93
CPS = 1,99 0,77 0,9 0,75 0,82 0,71 0,87 0,94 0,93
CNG = 0,47
0,65 0,79 0,85 0,86 0,71 1,06 0,96 0,94
CPG = 1,54
7 CNS = 1,10
0,77 0,72 0,84 0,57 0,72 0,88 0,96 0,71
CPS = 2,08
CNG = 0,47
0,85 0,8 0,98 0,99 0,89 0,88 0,97 1,03
CPG = 1,37
8 CNS = 0,95
0,64 0,96 0,67 0,83 0,72 0,88 0,97 0,8
CPS = 1,87
CNG = 0,66 0,81 0,81 1 0,94 0,72 0,89 0,97 1,06
CPG = 1,40
9 CNS = 1,08 0,81 0,85 0,78 0,92 0,72 0,72 0,98 0,87
CPS = 2,03
CNG = 0,50 0,67 0,69 0,96 0,79 0,73 0,89 0,99 0,84
CPG = 1,67
10 CNS = 1,02 0,98 0,9 0,99 0,72 0,73 0,9 1 0,77
CPS = 1,81
CNG = 0,56
CPG = 1,80
11 0,95 0,94 0,98 0,75 0,9 1,01
CNS = 0,96
CPS = 2,10
Avec : CN : Contrôle Normale CP : Contrôle Pathologique S : Spectrophotomètre G : Glucomètre

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Annexe 2: valeurs des contrôles obtenues et intervalles de confiance

Contrôles Valeurs des contrôles Intervalle de


confiance

CN Spectro 1,08 1,15 0,92 0,95 1,11 0,93 0,98 1,02 0,89 1,10 0,96 0,87 – 1,17

CN Gluco 0,62 0,54 0,67 0,43 0,58 0,69 0,47 0,47 0,66 0,50 0,56 0,41 – 0,71

CP Spectro 2,03 1,90 1,88 1,87 1,89 1,99 1,82 1,81 2,00 2,08 2,10 1,71 – 2,48

CP Gluco 1,51 1,42 1,40 1,60 1,39 1,76 1,64 1,37 1,40 1,67 1,80 1,37 – 1,86
Avec : CN : Contrôle Normale CP : Contrôle Pathologique Spectro : Spectrophotomètre Gluco : Glucomètre

Annexe 3: Photos des appareils de mesure

Photo du semi-automate KENZA MAX Photo du glucomètre Accu Chek Active


BioChemis Try

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TABLE DES MATIERES

LISTE DES ENSEIGNANTS DU DEPARTEMENT DE GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE


(GBH) .................................................................................................................................. iii

DEDICACE ...........................................................................................................................v

LISTE DES SIGLES ET ABBREVIATIONS....................................................................... ix

LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................x

RESUME ............................................................................................................................. xi

ABSTRACT ........................................................................................................................ xii

INTRODUCTION ..................................................................................................................1

1. GENERALITES ..............................................................................................................4

1.1. Dosage du glucose ....................................................................................................5

1.2. Méthodes de dosage du glucose ................................................................................5

1.2.1. Méthode enzymatique à la glucose déshydrogénase : Glucomètre Accu Chek


Active …………….……………………………………………..…………………………..5
1.2.1.1.Principe de fonctionnement …...……………………………………………..5

1.2.1.2.Performance analytique du système Accu Chek Active ………………………6

1.2.1.3.Importance du système Accu Chek Active ………………………………….6

1.3. Spectrophotométrie d’absorption moléculaire ...........................................................6


1.3.1. Principe de la spectrophotométrie d’absorption moléculaire .................................7

1.3.2. Spécifications techniques du spectrophotomètre d’absorption moléculaire KENZA


MAX BioChemis Try..........................................................................................................7

1.3.3. Performance analytique du système semi-automatique KENZA MAX BioChemis


Try…………………………………………………………………………………………...8

1.4. Contrôle qualité des résultats ....................................................................................8

2. CADRE, MATERIEL ET METHODES ........................................................................ 10

2.1. Cadre de travail ......................................................................................................11


2.1.1. Cadre institutionnel ............................................................................................ 11
2.1.2. Cadre technique .................................................................................................. 11

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SPECTROPHOTOMETRE AU CHU-MEL

2.1.3. Fonctionnement du laboratoire ...........................................................................12

2.2 Matériel .................................................................................................................. 12


2.2.1. Matériel biologique ............................................................................................ 12
2.2.2. Matériel technique et réactifs .............................................................................12

2.3. Méthodes................................................................................................................ 13

2.3.1. Type d’étude ....................................................................................................... 13

2.3.2. Méthode analytique (technique de dosage au spectrophotomètre) ........................ 13

2.3.2.1. Phase pré-analytique…………………………………………………………13

2.3.2.2. Phase analytique…………………………...………………………………...13

2.3.2.3. Phase post analytique………………………………………………………..14

2.3.2.4. Validation biologique du résultat…………………………………………….14


2.3.3. Technique de dosage au glucomètre Accu chek Active ....................................... 14
2.3.4. Contrôle de qualité des résultats ......................................................................... 14

2.3.4.1. . Résultats au glucomètre…………………………………………………….14


2.3.4.2. Résultats au spectrophotomètre…………………………………………….14
2.3.5. Analyses statistiques........................................................................................... 15

3. RESULTATS ET DISCUSSION ................................................................................... 16

3.1. RESULTATS ......................................................................................................... 17


3.1.1. Niveau de fiabilité intermédiaire des résultats du dosage du glucose suivant les
deux techniques .............................................................................................................17

3.1.1.1. Etude du Coefficient de Variation (CV)……………………………………..17

3.1.1.2. ...Diagrammes de Levey-Jennings montrant le niveau de qualité des glycémies


générés par les deux techniques d’analyses ....................................................................... 17
3.1.2. Etude des variations de la glycémie suivant les deux techniques ......................... 20

3.1.2.1.Variation du taux de glucose dosée au glucomètre et au spectrophotomètre


………………………………………………………………….……………………….….20

3.1.2.2. Résultats du dosage du glucose sérique au glucomètre et au spectrophotomètre


…………………………………………………………………….………………………..21

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3.1.3. Corrélation entre les glycémies des patients obtenus avec chacune des deux
techniques ..................................................................................................................... 21

3.2. DISCUSSION ...........................................................................................................22

CONCLUSION .................................................................................................................... 23

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES............................................................................... 26

ANNEXES ........................................................................................................................... 29

TABLE DES MATIERES .................................................................................................... 31

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