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Introduction et Généralités
I- GENERALITES
1) Définition de la précontrainte
La précontrainte est un traitement mécanique qui consiste à produire dans un
matériau une contrainte opposée à celle produite par les charges avant son utilisation
normale.
Une pièce précontrainte est donc sollicitée volontairement à des efforts internes
artificiels dans le but de « contre balancer » (jusqu'à un certain niveau) les contraintes
produites par les charges que la pièce doit supporter.
2) Historique de la précontrainte
Pré-contraindre un solide c’est le soumettre à une contrainte avant son utilisation
normale, par exemple, avant de soulever une pile de livre, il faut les serrer
transversalement à fin de les solidariser, cette action transversale préalable est une
forme de précontrainte.
Remarques:
Cette précontrainte peut être :
Une précontrainte partielle: autorisation de contrainte de traction limitée
Une précontrainte totale: élimination totale de contrainte de traction
Béton
Coulage du béton
b) Phases d’exécution
D’une façon plus détaillée, la méthode de précontrainte par pré-tension suit les
cycles suivants:
Nettoyage des moules et mise en place d’huile de décoffrage pour éviter le
collage du béton aux parois des moules.
Déroulement des armatures actives (fils non lisse ou toron) et blocage aux
extrémités dans les plaques d’ancrage.
Béton
Coulage du béton
b) Phases d’exécution
La mise en place du coffrage.
Mise en place des armatures passives ainsi que les supports des gaines.
Pré-tension
L’économie des gaines, des dispositifs d’ancrage et de l’opération de
l’injection.
La nécessité des installations très lourdes ce qui limite le choix des formes.
La simplicité de la réalisation du procédé.
Une bonne collaboration du béton et des armatures.
La difficulté de réalisation des tracés courbes d’armatures.
L’impossibilité de régler l’effort dans les armatures après la mise en tension.
Chapitre 2
IV- INTRODUCTION
Une pièce en béton précontraint en post-tension est constituée essentiellement des
éléments suivants:
Béton
Aciers actifs et passifs
Gaines
Dispositifs d’ancrage
Coulis injecté
1) Qualités requises
g) Haute résistance à la compression
La résistance à la compression dite est un facteur parmi d’autre qui limite le
degré de la précontrainte.
2) Caractéristiques
a) Résistance à la compression
Le béton est défini par la valeur de sa résistance à la compression à l’âge de 28
jours notée , la résistance à la compression à un âge " " inférieur à 28 jours pour un
béton non traité thermiquement selon les règles BAEL et BPEL suit approximativement
les lois suivantes:
; Pour 28
40
, ,
; Pour 28
40
, ,
28
; Pour j 28
b) Résistance à la traction
La résistance à la traction du béton à " " jours dépend directement de sa résistance
à la compression selon la loi :
0,6 0,06.
11000
1) Aciers passifs
Ces sont des armatures identiques à celles utilisées dans le béton armé, ils ne sont
mis en tension que par la déformation de l’élément.
On distingue les aciers passifs suivants:
Barres rondes lisses.
Barres à haute adhérence.
Fils (fils à haute adhérence et fils lisses).
Treillis soudés
Adhérence
Les armatures de précontrainte doivent présenter une rugosité suffisante pour
assurer l’adhérence la plus efficace possible avec le béton d’enrobage, cette qualité est
particulièrement exigée dans la précontrainte par pré-tension.
Faible relaxation
Le phénomène de relaxation consiste à la diminution dans le temps de la
contrainte normale de tension dans une pièce maintenue après allongement à une
Résistance à la corrosion
La corrosion sous tension menace les aciers de précontrainte, provoque ainsi une
rupture brutale, ce qui exige une bonne protection des aciers contre la corrosion.
Les fils
Ils sont obtenus par « tréfilage » (la réduction de la section d’un fil en métal par
traction mécanique), leurs diamètres ne dépassent pas le 12 , on trouve usuellement
les diamètres ∅5,7,8 et 12 , ils sont livrés en couronnes d’environ 200 et de
diamètres minimales de 250 fois leurs diamètres nominales.
La résistance garantie à la rupture 1700 à 1800 , ce type d’armatures
peut être soit ronde lisse (pour la post-tension) soit « nervuré » ou « ondulé » (pour la
pré-tension) afin d’améliorer leur adhérence avec le béton.
Ce type d’armatures est réservé au câble à faible courbure.
Les barres
Obtenues par laminage (procédé de fabrication par déformation plastique, cette
déformation est obtenue par compression continue au passage entre deux cylindres
contrarotatifs).
Leurs diamètres compris entre 18 et 32 (∅26 est le plus utilisé), les barres
sont livrables en éléments rectilignes ce qui réduit leur usage à des faibles longueurs,
leur longueur maximale disponible est de l’ordre de 18 , leur résistance à la rupture est
de l’ordre de 1100 , le barres sont essentiellement utilisées pour la précontrainte
transversale des ouvrages d’art.
Les torons
Les torons sont constitués de 3 à 7 fils enroulés en hélice en usine, ce façonnage
appelé « toronnage » produit un câble relativement souple, les fils sont de faible
diamètre (2 à 4 ).
Les torons les plus utilisés en post-tension sont de 7 fils (6 fils en hélice au tour
d’un fil central) les torons sont préparés en deux différents diamètre:
T13 : de 93mm de section constitué de 6 fils de 4,2mm enroulés sur un
fil central de 4,3mm.
T15 : de 139mm de section constitué de 6 fils de 5mm enroulés sur un fil
central de 5,2mm.
2) Opération d’injection
Pour assurer une bonne protection des câbles contre la corrosion, on procède à
l’injection des gaines dans un délai maximum de deux semaines après la mise en
tension, on procède auparavant à un lavage à l’eau sous pression pour chasser les corps
Chapitre 3
′ Avec :
; ′ Avec :
REMARQUE:
; ′ ; Avec :
; ′ ; Avec : .
4) Poutre sous l’action de son poids propre, une précontrainte excentrée et des
surcharges
; ′ ; Avec :
; ′ ; Avec : .
; ′ ; Avec :
REMARQUES:
Les diagrammes (4) et (5) sont à obtenir au transfert des contraintes, car
l’effet de la précontrainte est généralement supérieur à celui des charges extérieures qui,
à ce moment, ne peuvent être que le poids propre de la poutre.
Le diagramme (3) est obtenu lorsque l’effet de la précontrainte annule
exactement l’effet du poids propre.
Les diagrammes (1) et (2) sont à obtenir en service lorsque les charges
d’exploitation ajoutées au poids propre ont un effet supérieur à celui de la précontrainte.
Elle est réservée pour les constructions pour les quelles aucune traction dans le
béton n’est tolérable ( 0) quelque soit l’état de charge.
Classe II : dans cette classe la contrainte de traction admissible dans le
béton sous la charge d’exploitation maximale n’est pas nulle mais inférieure à la
résistance du béton en traction ( ; c'est-à-dire on tolère des tractions mais pas
de fissurations).
Classe III : la contrainte de traction dans le béton sous l’action des charges
d’exploitation est supérieure à la résistance du béton en traction, alors on admet des
fissurations mais avec une ouverture limitée par des aciers ordinaire (passif).