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Rapport de Stage de Fin d'Etudes Energétique STAGE DE FIN D'ETUDES BILAN


THERMIQUE DE CALCINATEUR BTS ENERGETIQUE

Presentation · June 2016


DOI: 10.13140/RG.2.2.21970.09927

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Abdessamad Haider
Mohammed VI Polytechnic University
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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

Brevet de Technicien Supérieur Energétique --- Er-Rachidia

BTS E NERGETIQUE

STAGE DE FIN D’ETUDES


BILAN THERMIQUE DE CALCINATEUR
Par : Encadrant :

HAIDER ABDESSAMAD Mr.RAKIB

Période de stage : Du 09/05/2016 à 08/06/2016

Service de l’Usine : Usine De Calcination Youssoufia

Année Universitaire : 2015 – 2016

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

DEDICACE

Je dédie ce modeste rapport en guise de reconnaissance à :

A tous les membres de ma famille.


A tous les membres du service Exploitation Dans l’Usine de
Calcination.
A tous mes professeurs à BTS.
Et tous mes amis et mes collègues à BTS.

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

REMERCIEMENTS

Avant d’entamer le vif de mon travail je tiens à exprimer ma profonde

gratitude à Mr CHAHTANE, Directeur de traitement, qui m’a accordé

l'opportunité de pouvoir passer ce stage au sein de l’usine de calcination à

Youssoufia.

Je tiens à exprimer également mes chaleureux remerciements à Monsieur

RAKIB pour son encadrement et son soutien durant toute cette période de stage.

Mes chaleureux remerciements et ma profonde gratitude vont également à

Mr ADILL, ingénieur chef de l’usine de calcination, pour le soutien sincère et la

précieuse assistance qu’il m’a réservés durant la période de mon stage et aussi à Mr

HOSNI, chef de secteur de chargement des trains, qui m’a fait acquérir beaucoup

de connaissances durant toute cette période.

Finalement je remercie tous les gens qui ont contribué de prêt ou de loin à

la réussite de ce travail surtout Mr ABDELLAZIZ KABBA , Professeur de Génie

Electrique et Chef de filière, et Mr ABDEALLAH MELLAIKHAFI , Professeur

de Génie Thermique et Mécanique de Fluide, et Mr MOHAMED HAJJAJ ,

Professeur de Machine Thermique et SCE, pour l’aide précieuse qu’ils m’ont

apportée.

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

SOMMAIRE
Chapitre 1 : Présentation générale………………………………………………………….
I. Introduction …………………………………………………………………………..
II. Présentation de L'OCP……………………………………...…………………...........
II-1-Historique ……………...…………………......................................................
II-2-Présentation générale…..…………………......................................................
II-3-Statut juridique de l’OCP ……………...…………………..............................
II-4-Mission de l’OCP ……………...…………………..........................................
II-5-Organisation ……………...…………………..................................................
II-6-Les activités du Groupe OCP ……………...…………………........................
Chapitre 2 : Description détaillée de l’Usines de calcination……………………………....
I. Parc industriel…………………………………………………………………………
II. Définition du procédé de calcination………………………………………………….
Chapitre 3 : bilan thermiques du calcinateur ……………………………………………...
I. Introduction……………………………………………………………………...........
II. bilan thermique de Calcinateur ………………………………………………………
1. Schéma représentatif……………………………………….……………………
2. Flux thermique à l’entrée …………………………..............................................
2.1. Chaleur sensible du phosphate alimentant le calcinateur …………………..
2.2. Chaleur sensible de l’air…………………………………………………….
3. Chaleur produite dans le calcinateur ……………………………………………
3.1. Combustion de la matière organique………………………………………..
3.2. Combustion du fuel lourd N°2……………………………………………...
3.3. Chaleur produite par grillage des sulfures………………………………….
3.4. Formation des silicates……………………………………………………..
3.5. Chaleur de décarbonatation…………………………………………………
3.6. Chaleur de déshydratation…………………………………………………..
4. Flux thermiques à la sortie du calcinateur ………………………………………
4.1. Phosphate à la décharge……………………………………………………..
4.2. Les envolements…………………………………………………………….
4.3. Gaz sortant du calcinateur…………………………………...………………
5. Pertes thermiques à travers les parois ……………………………………………
Conclusion Générale……………………………………………………………………………………………………………………..

ANNEXE DE CALCUL DE BILAN THERMIQUE DE CALCINATEUR ……………

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

Chapitre 1 :
Présentation Générale

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

I. Introduction
Dans le cadre de mon stage de fin d’études de Brevet Technicien Supérieur, j’ai eu
l’opportunité de le passer à l’OCP (Office Chérifien des Phosphates) à Youssoufia, pour une
durée de un mois.
En effet, l’OCP est une très grande entreprise, elle se classe parmi les premières au Maroc,
et elle est aussi la première entreprise exportatrice de phosphate au monde.
C’est une chance de pouvoir acquérir une expérience professionnelle au sein d’un groupe
d’une telle envergure.
Les unités de calcination de Youssoufia, conçus initialement pour le traitement du phosphate
noir en vue de l’élimination des matières organiques et de sa décarbonatation et par conséquent
son enrichissement en BPL, maintenant ont été adaptées au traitement du phosphate clair, après
la fermeture de la mine souterraine.
La combustion de ces matières organiques participe à 30% de l’énergie nécessaire à la
calcination, le reste est fourni par la combustion du fuel lourd n°2.
Dans ce cadre, mon stage de fin d’étude que je viens de passer à la Direction des
Exploitations Minières de Gantour et plus précisément à l’unité de calcination de Youssoufia
sera articulé autour des points suivants :

 Une description détaillée d’une unité de calcination du phosphate clair.


 Le bilan de tous les flux thermiques à l’entrée et à la sortie du calcinateur.

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

II. Présentation de L'OCP


II-1- Historique

La prospection géologique qui a commencé vers 1908 a révélé les premiers indices de
phosphate au MAROC en 1912 dans les régions de OULED ABDOUN à 120 Km de la mer,
mais il a fallu attendre la fin de la première guerre mondiale en 1919 pour qu’elle soit une
étude sérieuse des gisements en vue de leur mise en exploitation.

L’OCP (Office Chérifien des Phosphates) fut créé par le dahir du 7 août 1920,
réservant à l’état marocain tous les droits de recherche et d’exploitation du phosphate ainsi
que le monopole des ventes de ce minerai.

L’exploitation effective du phosphate marocain fut entreprise à partir du février 1921


dans la région d’Oued-Zem dans le gisement de OULED ABDOUN et un peu plus tard dans
le début des années trente dans la région de GANTOUR à Youssoufia.

Depuis lors, les besoins mondiaux en phosphates ont fait de l’OCP une entreprise qui,
jusqu’à nos jours, n’a cessé de grandir; et pour se maintenir face à la concurrence des autres
pays producteurs de phosphate et dérivés, l’OCP se modernise, se développe continuellement
et s’affirme comme le leader du marché mondial des phosphates. En effet l’OCP est le premier
exportateur mondial de phosphate et le deuxième producteur après les Etats-Unis.

Sa part du marché international des phosphates et de ses dérivés représente 28% en


2003. Ses principaux Clients sont : les USA, l’Espagne, le Mexique, l’Inde, la Belgique…

II-2- Présentation générale

Le Groupe OCP opère dans le domaine de l’industrie du phosphate et des produits dérivés.
Le phosphate est une matière naturelle qui est utilisée principalement dans la fabrication des
engrais : 85% du phosphate extrait dans le monde sont destinés à la production de fertilisants,
les autres, 15% sont dirigés vers les usages techniques (alimentation animale, détergence,
traitement de surface, conservation des aliments, pharmacie…)
Le groupe OCP extrait le phosphate brut du sous-sol Marocain, au moyen de chantiers à ciel
ouvert ou de mines souterraines.

Le minerai est ensuite épierré et criblé, puis séché ou calciné. Parfois, il subit une opération
de lavage ou de flottation pour une concentration de sa teneur en phosphore, avant d’être séché.

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

Le minerai traité est exporté tel quel ou livré aux industries chimiques du Groupe à Jorf-
Lasfar ou à Safi pour être transformé en produits dérivés commercialisables : acide
phosphorique de base, acide phosphorique purifié, engrais solides. Opérateur international, le
Groupe OCP livre aux cinq continents de la planète ; ses exportations présentent 25% environ
du commerce international du phosphate et ses dérivés. Une politique de partenariat industriel
est également engagée au Maroc et à l’étranger.

A l’écoute du client et œuvrant en permanence pour la satisfaction de ses exigences


techniques, le Groupe dispose de laboratoires de recherches et de stations d’essais pilotes,
regroupés au sein de son Centre d’études et de recherches : le Cerphos.

Le Groupe OCP est présent dans cinq zones géographiques du pays (3 sites d’exploitation
minière : Khouribga, Benguérir/Youssoufia, Boucraâ/Laâyoun et 2 sites de transformation
chimique : Safi et Jorf-Lasfar). Il constitue un vecteur de développement régional et national
important. Sa contribution dans le PIB est de 2 à 3 % et dans les exportations marocaines en
valeur de 15% à 18%.

II-3- Statut juridique de l’OCP

L’OCP est une entreprise semi-publique, la nature de son activité est à la fois
commerciale et industrielle, elle bénéficie de l’autonomie d’une entreprise privée. L’état
n’intervient en aucun cas dans la gestion financière de l’OCP. Le Directeur Général de l’OCP
est nommé par Dahir Royal sous la tutelle du conseil d’administration présidé par le Premier
ministre.

II-4- Mission de l’OCP

La mission du groupe OCP est centrée principalement sur la production, la valorisation des
phosphates minéraux, la transformation chimique à travers des filiales intégrées et la
commercialisation des produits phosphatés et leurs produits dérivés.

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

II-5- Organisation

L’organisation du groupe OCP est fondée sur une structure concentrée sur ses métiers de
base qui lui permet de s’acquitter de sa mission.
Les activités du Groupe sont structurées au sein de trois pôles d’activité : Mines, Chimie,
Finance et Support Logistique, à côté d’autres Directions (SDG, DC, DRH, DRI, DSD…), la
CIR, les entités filiales et l’Institut OCP.
Un comité exécutif et des comités articulés s’inscrivant dans une démarche de travail
collégial permettent d’assister le Directeur Général et favoriser le transfert d’information et le
développement de synergie entre les différentes entités.
- Le Pôle Mines englobe la Direction des Exploitations minières de Khouribga (PMK), la
Direction des Exploitations minières de Gantour (PMG) et la Direction de Phosphate Boucraâ
(PMB).

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

- Le Pôle Chimie englobe les Directions Maroc Phosphore Safi (PCS), Maroc Phosphore
Jorf-Lasfar (PCJ), la Société Imacid (PCI) et la Société emaphos (PCE).
- Le Pôle Finance et Support Logistique englobe la Direction des Systèmes d’Information
(PFI), la Direction Financière (PFF), la Direction des Approvisionnements et Marchés PFM) et
la Direction Partenariats Internationaux (PF/P), entité nouvellement crée.

II-6- Les activités du Groupe OCP


A travers ses multiples activités, l’OCP est devenu le plus puissant groupe économique du
Maroc, il occupe dans l’industrie des phosphates une place prépondérante tant à l’échelle
nationale qu’internationale. En effet, les réserves marocaines de phosphates sont estimées à 80
milliards de mètres cubes soit 75% des réserves mondiales.

Sa capacité de production annuelle est l’ordre de 25 millions de tonnes. Les exportations


marocaines du minerai et de produits phosphatés représentent en valeur 50% des exportations
marocaines même si le commerce international a accusé ses dernières années une baisse par
rapport aux années précédentes.

Il faut signaler l’essor enregistré dans l’industrie des phosphates par le Maroc, depuis son
indépendance en 1956, et les perspectives de son développement. Ainsi, des progrès
considérables ont été réalisés dans les domaines de :

 L’étude des gisements et des minerais.

 La mécanisation de l’extraction à ciel ouvert et souterrain.

 La mise au point et la diversification des méthodes de traitement du minerai.

 La chimie des phosphates.

 La formation du personnel.

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

Chapitre 2 :
Description détaillée de
l’Usines de calcination

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

I. Parc industriel
ORGANIGRAMME DES OPERATIONS DE LA CALCINATION DU PHOSPHATE

STOCK DE PHOSPHATE CLAIRE ET NOIR

EPIERRAGE

CRIBLAGE CENTRALE

STOCK MECANISE

UNITE2 UNITE 3 UNITE4

STOCK CALCINE

CHARGEMENT

Le complexe industriel de calcination comporte :


 Une installation de criblage centrale,
 Des stockeuses pour la mise en stock sur les deux tas de phosphate.
 Des roues pelles pour la reprise du phosphate vers les unités de Calcination.
 Des convoyeurs assurant le transport du produit entre installations.
 Une tour d’alimentation qui alimente les unités de calcination en phosphate humide.
 Trois unités de calcination.
 Une installation de stockage de phosphate calciné.
 Une installation pour chargement des trains (Poste SMESI).
 Un stock du stérile.
 Une installation pour déchargement des trains.

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

II. Définition du procédé de calcination

Le procédé de calcination a pour but principal l'élimination des matières organiques et une décarbonatation partielle du phosphate. Le phosphate
subit trois opérations essentielles qui consistent en un séchage, une calcination et un refroidissement dans une série de réacteurs à lit fluidisé.
Gaz chauds

ELECTROFILTRE
Entrée du produit
G301
B205 G102

G101
Mélangeur
C402

Injection d’eau de
CALCINATEUR R337 refroidissement
PRECHAUFFEUR R336

G103 G104 G105


G106 B.V. calcinateur
B.V. préchauffeur
Y101

M101 PREREFROIDISSEUR
POST
C501 POST REFROIDISSEUR REFRO.
R338 R339-1
Fuel ou
gaz
F101
C103
Air de fluidisation et
de refroidissement Sortie produit
Générateur des B 201 B 202 Air de fluidisation et de calciné
gaz chauds
RS refroidissement

La calcination est une suite d’opérations que subie le phosphate et qui est réalisée par les étapes suivantes :
1. Séchage et préchauffage : (Préchauffeur R.336)
2. Dépoussiérage par cyclone et classification du phosphate
3. Calcination: (Calcinateur R.337)
4. Refroidissement du phosphate calciné

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

1. Séchage et préchauffage : (Préchauffeur R.336)

Le réacteur est constitué d’une boite à vent pour l’admission des gaz, d’une grille de
fluidisation muni des tuyères, et un lit prévu pour la suspension fluidisée, ainsi qu’un
freeboard expansé pour limiter les envolements.

 Boite à vent R336

Elle est de forme cylindro-conique revêtue


intérieurement d’une couche de brique isolante
diatomite et des joints isolants.

 lit R336 1600

C ‘est une enceinte de forme cylindrique, Le freeboard R336


2000
revêtue de tôle à l’extérieure. D’une hauteur de
1060mm à une épaisseur de 114mm, de béton 5000
réfractaire à maille de fer résistant à l’abrasion :
Il présente une ouverture pour la décharge du
phosphate séché et des piquages pour les prises des lit R336

pressions et des températures. La voûte (dôme) R336

 La voûte (dôme) R336 10690

C’est la partie supportant les tuyères. Elle épouse la


Boite à vent R336
forme d’une voûte du coté boite à vent, et celle Gaz chauds
d’une plateforme du coté lit. Le dôme est en
briques réfractaires. Le joint entre le briquetage et
la boite est en ciment réfractaires qui résiste à des
hautes températures. Elle comporte des loges pour
532 tuyères cylindriques.

 Le freeboard R336

C’est la partie supérieure de préchauffeur il contient:


- 4 couloires pour l’alimentation en phosphate ;
- 4 couloires reliés à deux gaines pour évacuation
des gaz ;
- 4 pulvérisateurs d’eau ;
- des piquages de pression et de température.

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

A- FONCTIONNEMENT

Le séchage et le préchauffage du phosphate est effectué dans le pré chauffeur R336 par les
gaz chauds recyclés de la section de calcination et de refroidissement du calciné.

Ces gaz passent de la boite à vent à travers les tuyères de la voûte réfractaire et assurent la
fluidisation et le préchauffage du minerai dans le lit du pré chauffeur à une température de 120
à 130 °C. Dans le cas d'un produit à faible humidité ou par coupure d'alimentation, les calories
apportées par les gaz en provenance du Calcinateur R337 et du post-refroidisseur R339.1 sont
excédentaires et la température peut atteindre des valeurs excessives qui sont néfastes pour les
équipements et les joints de liaison entre les couloirs de la table tournante C402 et les gaines
du toit du pré chauffeur.

La température du lit du pré chauffeur est alors contrôlée automatiquement par pulvérisation
d’eau du réseau d’usine ; moyennant quatre cannes de pulvérisation

L’admission d’eau à chacune des quatre pulvérisateurs est commandée respectivement par
les vannes tout ou rien TV-104 2A/2B/2C/2D qui s’ouvre simultanément a un seuil de
température égal à 130 °C.

L’air de la soufflante B202 est injecte dans les cannes à travers un clapet anti- retour lorsque
l’injection d’eau est a l’arrêt pour éviter le bouchage des pulvérisateurs par le retour des fines
du préchauffeur

B- PRINCIPE DE LA FLUIDISATION

Le procède de la fluidisation utilisé pour la calcination du phosphate assure un échange


thermique efficace entre les particules en combustion du fuel pulvérisé et les grains de
phosphate en suspension dans le courant ascendant des gaz chauds provenant du pré-
refroidisseur à travers la boite à vent du calcinateur; aussi le phosphate se comporte comme un
fluide ce qui rend son transport plus facile.

Les particules de phosphate dans le creuset ne seront en fluidisation qu’à partir d’une vitesse
de fluidisation appelée vitesse minimale de fluidisation Umf, lorsque la vitesse augmente au-
dessus de Umf des bulles apparaissent, on est alors à la vitesse de bullage. Aussi il est très
important de s’assurer que les réacteurs sont bien fluidisés et ceci en analysant Les paramètres
relevés des réacteurs.

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

∆P

Lit fixe Lit en fluidisation Lit entraîne

Umf Umax U

2. Dépoussiérage par cyclone et classification du phosphate

Lors du mouvement ascendant des gaz dans le préchauffeur, les particules les plus grandes
retombent dans le lit, tandis que les plus fines (d<130mm) sont entraînées hors du préchauffeur.
Il existe d’autres facteurs qui favorisent l’entraînement des fines : élévation de la température,
vaporisation rapide de l’eau contenu dans le minerai, chocs entre les particules qui entraînent
la modification de la granulométrie…
Des études au laboratoire ont montré que ces fines sont à faible teneur en phosphate. Une
élimination sélective de ces fines s’avère donc nécessaire (rapport du laboratoire), d’autant plus
qu’elle est facilitée par le phénomène de classification naturelle réalisé au niveau du
préchauffeur. A la sortie de ce dernier, les gaz subissent une autre classification dans les
cyclones d’abord, puis dans les classificateurs.
Le rôle des cyclones est de recueillir la plus grande portion de phosphate entraînée par les
gaz chauds pour la décharger vers les classificateurs.
A. FONCTIONNEMENT DES CYCLONS :
Le gaz chargé de particules pénètre tangentiellement au sommet de la partie cylindrique du
cyclone (voir figure ci-dessous). Il subit alors un mouvement spiral descendant dans sa partie
périphérique. Pendant ce trajet, les particules sont soumises à l’accélération centrifuge induite
par la rotation rapide du gaz dans le corps du cyclone. Elles sont donc projetées à la paroi du
cyclone et descendent le long de la partie conique vers l’évacuation. Dans la partie conique, le
gaz change de sens et remonte vers la cheminée de sortie en tourbillonnant. Le gaz épuré sort
par une virole disposée dans l’axe de l’appareil.

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

Sur verse vers


électro-filtre

Alimentation du
cyclone
Plongeur

Sous verse vers


classificateur

Vers
Les classificateurs pneumatiques ont pour rôle de séparer les particules les plus grosses des
sous verse du cyclone (généralement les plus riches) des plus fines.
Chaque classificateur est surmonté d’une goulotte fluidisée par l’air d’un ventilateur dans le
but d’assurer une alimentation uniformément répartie du minerai acheminé par gravité vers la
base du classificateur sous forme d’un rideau qui déborde de la goulotte.
A la base du classificateur est aspiré de l’air qui traverse à contre-courant le minerai en
entraînant avec lui ses particules les plus fines. Cet air est dépoussiéré ensuite dans des
cyclones. La partie qui en est recueillie est déchargée vers l’installation de traitement des fines
et la partie en suspens passe à l’électro-filtre.

 Schéma du classificateur Y 101

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

 Le rôle de l’électro-filtre est de capter les poussières les plus fines en


provenance des cyclones pour les décharger vers l’installation de traitement des
fines. 70kv

+
+
Electrode réceptrice
10m

9m

8.35m
40 Electrodes émettrices
(*40)

 Schéma de fonctionnement de l’électro-filtre

B. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT :
Les particules fines des gaz sont soumises à l’action d’un champ électrique ionisé régnant
entre les électrodes émettrices et les plaques qui constituent des électrodes réceptrices. Elles se
chargent négativement au voisinage de l’électrode émettrice et se déplacent donc vers les
plaques .Les particules se déposent ensuite sur les plaques desquelles elles sont décollées par
frappage périodique pour être recueillies par 4 trémies.

3. Calcination: (Calcinateur R.337)

La calcination a pour but d’éliminer les matières organiques que contient le minerai. Elle
s’effectue à une température comprise entre 700°C et 800°C par combustion des matières
organiques que l’on complète par un appoint de gaz ou de fuel.

A. alimentation du calcinateur R337


Le minerai séché et tamisé provenant du lit du préchauffeur R336 ainsi que les particules
classées, sont transportées par un convoyeur à raclettes vers l’élévateur à godets C501 qui
alimente le FluoSeal répartiteur R302.
Le FluoSeal répartiteur est un siphon de minerai fluidisé constitué d’une gaine de descente
qui reçoit le minerai et de 2 gaines montantes, pourvues au total de 6 sorties qui alimentent le
calcinateur par trop plein.

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

Il sert donc d’une part, à distribuer le minerai le long de la périphérie du calcinateur, et


d’autre part à assurer l’étanchéité contre la surpression existante dans le freeboard de ce dernier.
Dans le cas de perte de joint, deux clapets anti-retour sont prévus dans le siphon pour minimiser
le retour des gaz chauds du calcinateur.
B. Principe de la calcination

L’air préchauffé venant du pré-refroidisseur passe de la boîte à vent du calcinateur par


l’intermédiaire des tuyères de la voûte au lit fluidisé où le minerai alimenté par le FluoSeal est
calciné à une température comprise entre 700°C et 800°C.
La chaleur nécessaire à la réaction endothermique et à l’atteinte de la température de
calcination provient de deux sources :
La matière organique contenue dans le phosphate : cette matière, en brûlant au cours de la
calcination, fournit une partie de la chaleur nécessaire à la calcination et libère le phosphate de
ses impuretés.
Le fuel lourd ou le gaz naturel : fournissent, par combustion, la plus grande partie de la
chaleur nécessaire.
Le débit d’air de fluidisation est réglé automatiquement par l’opérateur, la température du lit
fluidisé est réglée automatiquement en agissant sur le débit de fuel ou de gaz, l’état des gaz, à
la sortie du calcinateur est contrôlé par des analyseurs.
Le fuel aboutit au calcinateur par l’intermédiaire de 30 injecteurs alors de 30 pompes et le
gaz au moyen de 44 injecteurs.
La mesure de la pression différentielle entre le lit et le freeboard permet de contrôler
automatiquement la profondeur du lit fluidisé. Cette profondeur doit être maintenue à une valeur
adéquate pour respecter le temps de séjour nécessaire à une calcination.
Le débit du minerai est transféré du lit du calcinateur au pré-refroidisseur par deux vannes
pneumatiques R317 contrôlées par des régulateurs.
Les gaz, à la sortie du calcinateur sont refroidis à 550°C, par leur contact direct avec les gaz
en provenance du post-refroidisseur n°1, afin d’éviter que les poussières qu’ils contiennent ne
s’incrustent dans leur trajet vers le préchauffeur. Ils passent ensuite par les cyclones G102 qui
recueillent leur poussière et la déchargent dans le pré-refroidisseur par l’intermédiaire de
goulottes.

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

Venant des cyclones


 4 400 G104 A/B 3514

Alimentation du
calcinateur
2700

 12 972
2450

4050

A A
 7 596
4070

Venant des cyclones


G103 A/B
3465

Transfert vers
R338

C. fiche descriptive du calcinateur R337:

Mélangeur
CALCINATEUR R337 Toit R337
R337
-Briques réfractaires
-béton KS4 ep=75mm 40SU ep= 300mm

-Béton isolant
L115-09 ep= 80mm.

-plaque isolante en

Freeboard
R337 Creuset R337

-Briques réfractaires
37MA ep =220mm
-Briques réfractaires
-briques isolantes 37MA ep =220mm
ep=110mm.

-plaques isolantes en
Boite à vent
R337
Voûte R337
-Briques réfractaires
-briques réfractaires 37MA ep =220mm

Pyropress 42.

-briques isolantes PS6

Energétique Page 20
Rapport de Stage de Fin d’Etudes

La boîte à vent : Elle est de forme conique et revêtue intérieurement d'une couche de briques
réfractaires de 220 mm (37 MA), d'une couche de briques isolantes D06 de 110 mm (PS6), de
panneaux isolants Fibrasil 60 mm et de joints de ciment d'épaisseur 4 mm.

La boite à vent comporte une ouverture d'admission d'air reliée à la gaineD108 qui est
revêtue:
- sur 90 mm d'épaisseur de béton réfractaire KS4
- sur 60 mm d'épaisseur de panneaux isolants Fibrasil

Le lit : c’est la partie où s’effectue la totalité des réactions chimiques et la combustion, il


est revêtu intérieurement avec du briques réfractaire 220 mm (37 MA), de briques isolants D06
110 mm (PSB), de panneaux de Fibrasil 60 mm.

La voûte: Elle est d’une épaisseur de 839 mm constituée de briques réfractaires


surcomprimées (Pyropress 42), elle comporte des loges de 739 tuyères reparties de la façon
suivante :
- 235 tuyères à 6 orifices installés cote alimentation.
- 504 tuyères à 4 orifices dans le reste du lit.
Le freeboard : Il est formé de 3 compartiments et d'un mélangeur de gaz chauds.

Les deux compartiments (partie divergente et partie cylindrique) sont faits de :


- des coins de briques réfractaires 220*110*60 scellés par du ciment terra-feu.
- des briques isolantes 220*110*60 scellées par du ciment terra-feu 50*500
- des plaques isolantes Fibrasil 60*40 scellées par du ciment terra-feu.
Le 3ème compartiment est de forme tronconique convergente formée de Briques réfractaires
300 mm (40 SU), Béton isolant 80 mm (Béton L115-09), Briques isolantes 50 mm (laine de
roche BX 353), Un vide entre les panneaux et la tôle de 25 mm.

Le mélangeur de gaz chauds est revêtu par du ciment KS4 (75 mm) + des panneaux
isolants Fibrasil 60 mm.

4. Refroidissement du phosphate calciné

Le refroidissement du minerai à une température de 120°C a pour but de permettre son


évacuation vers le hall de stockage. Il est réalisé en trois étapes :
 Pré refroidissement de 720 à 500°C par l’air de la soufflante du ventilateur B201.
 Refroidissement de 500 à environ 300°C par l’air de la soufflant B202.
 Refroidissement de 300 à 120°C par l’air piqueté de la soufflante B202.

Energétique Page 21
Rapport de Stage de Fin d’Etudes

A. Principe du pré refroidissement R338


Le minerai en provenance du lit du calcinateur et de ses cyclones est refroidi par l’air de la
soufflante d’air de fluidisation du pré-refroidisseur.
Afin d’augmenter l’efficacité du refroidissement, deux chicanes verticales sont disposées
dans le lit du pré-refroidisseur, dont le niveau est mesuré et réglé, l’air préchauffé entraîné hors
du freeboard du pré-refroidisseur passe par deux cyclones qui recueillent ses poussières pour
les évacuer dans le lit du refroidisseur n°1 à travers deux FluoSeal fluidisés .En cas de perte
de joint d’étanchéité, les siphons sont fermés automatiquement par des vannes tout ou rien.
Fiche descriptive du pré-refroidisseur R338 :

Toit R338 PREREFROIDISSEUR R338


-Briques réfractaires Freeboard R338
40 SU ep =220mm
-Briques réfractaires
37MA ep =220mm

-plaques isolantes
Fibrasil 60 ep=25mm.
-briques isolantes PS6
ep=50mm.

-plaque isolante en
fibre de roche BX353

ep=30mm.

Creuset R338 Voûte R338


-Briques réfractaires -Briques réfractaires
37MA ep =220mm 37MA ep =110mm

-briques isolantes PS6 -briques isolantes d0,6


ep=60mm. ep=110mm.

La boîte à vent : elle est de forme conique, sans revêtement réfractaire intérieur et
calorifugée à l’extérieur, équipée :
 d’une purge de phosphate
 d’une gaine pour l’admission des gaz de la soufflante B 201
La voûte: C’est la partie supportant les tuyères anti-retour, elle est formée, de briques
réfractaires (37 MA) 110 mm, de briques isolantes bO6 (PS6) 110 mm.

Energétique Page 22
Rapport de Stage de Fin d’Etudes

Le lit : de forme cylindrique revêtu de deux couches de briques réfractaires (37 MA) 220
mm, de 60 mm de briques isolantes (PS6) Il comporte 2 baffles de hauteur 1765 mm et
d'épaisseur 220 mm en briques réfractaires.
Le freeboard : cylindro-conique revêtu intérieurement de briques réfractaires 220 mm (40
SU), de panneaux isolants 25 mm (Fibrasil 60) fibre de roche BX 353 sur 30 mm.

B. Principe du post-refroidisseur n°1 (R339-1)

Le minerai en provenance du lit du pré-refroidisseur et de ses cyclones est fluidisé et refroidi


par l’air transmis de la soufflante du refroidisseur n°1 à sa boîte à vent.
L’air préchauffé entraîné hors du freeboard du refroidisseur n°1 passe par deux cyclones qui
recueillent ses poussières pour les évacuer par graviter dans le lit du refroidisseur n°2 .La sur
verse des cyclones est acheminé vers la chambre de mélange du freeboard du calcinateur.

Fiche descriptive du post-refroidisseur n°1 r339-1 :

POSTE REFROIDISSEUR R339-1

Paroi creuset
R339-1

-Béton KS4 armature

Par des aguilles

ep=100.

sole R339-1

-Béton KS4. ep=50mm

La boîte à vent : sans revêtement réfractaire intérieur, calorifugée à l’extérieur.


La voûte : constituée d'une grille en tôle d'acier 6 mm revêtue de briques Réfractaires et
équipée de 624 tuyères anti-retour.

Energétique Page 23
Rapport de Stage de Fin d’Etudes

Le lit : enceinte cylindrique revêtue par du béton réfractaire KS4 sur une hauteur de 1 m et
séparée longitudinalement par trois cloisons métalliques de 1m de hauteur.
Freeboard: de forme cylindro-conique, sans revêtement réfractaire intérieur et calorifugé
de l’extérieur.
C. Principe du post-refroidisseur n°2 (R339-2)

Le minerai en provenance du lit du refroidisseur n°1 et de ses cyclones est refroidi à 120°C
par évaporation d’eau pulvérisée directement au-dessous du lit fluidisé du refroidisseur n°2.
L’air de fluidisation est fourni par la soufflante du refroidisseur n°1 à un débit réglé sur une
valeur préétablie.
L’air, à la sortie du refroidisseur n°2, est dépoussiéré dans un cyclone avant d’être évacué
dans l’électro-filtre.
Le minerai refroidi évacué par sous verse hors du lit du refroidisseur n°2 ainsi que les fines
captées dans son cyclone sont déchargés dans le stock calciné de l’unité.

Fiche descriptive du post-refroidisseur n°2 r339-2 :

POSTE REFROIDISSEUR R339-1

Paroi creuset
R339-1

-Béton KS4 armature

Par des aguilles

ep=100.

sole R339-1

-Béton KS4. ep=50mm

Ce réacteur se compose de : Une boite à vent, un lit et un freeboard muni d’un pulvérisateur
d’eau, sans revêtement réfractaire intérieur et calorifugé de l’extérieur.

Energétique Page 24
Rapport de Stage de Fin d’Etudes

Chapitre 3:
Bilan Thermiques du
Calcinateur

Energétique Page 25
Rapport de Stage de Fin d’Etudes

I. Introduction
Le principe du bilan thermique consiste à déterminer tous les flux thermiques à l’entrée et
à la sortie du calcinateur, l’énergie produite et l’énergie consommée au sein de ce réacteur.

En régime stationnaire, les résultats trouvés doivent vérifier la relation générale :

(Entrée) + (production) = (sortie + consommation) + (pertes)

Les flux thermiques à l’entrée et à la sortie sont calculés relativement à une température de
référence qu’on prend arbitrairement égale à la température du milieu ambiant.

 Le bilan a été établi pour le point de fonctionnement déterminé par l’essai réalisé.
 Le bilan thermique est calculable en fonction de débit calciné et de débit de fuel.

Données thermodynamiques

 Chaleurs massiques
 Phosphate brut et calciné
- Le tableau suivant donne les valeurs de la chaleur massique du phosphate à différentes
températures.

Températures (°C) Cp (Kcal/Kg °C)


0 à 100 0.201
0 à 200 0.209
0 à 300 0.215
0 à 400 0.222
0 à 500 0.228
0 à 600 0.235
0 à 700 0.247
0 à 800 0.253
0 à 900 0.259

 Remarque : Ces valeurs correspondent en fait au phosphate noir mais on va les utiliser
aussi pour le phosphate clair puisque il n’y a pas une grande différence.

Les chaleurs spécifiques moyennes entre la température du minerai brut T0 et la


température considérée sont données par:

1 T
Cp 
T  T0  T0
Cp dt

1  T Cp dt  T0 Cp dt 
 0 0

T  T0  

T 1 T T0 1 T0
 (
T  T0 T 0
Cp dt )  (
T  T0 T0 
0
Cp dt )

T T0
 Cp (0  T )  Cp (0  T0 )
T T0 T  T0

Energétique Page 26
Rapport de Stage de Fin d’Etudes

 Les Cp (0-T) sont données au tableau ci-dessus.


 Chaleur massique des gaz

Les chaleurs massiques des gaz chauds sont calculées en fonction de la température à
partir des formules suivantes :

Les chaleurs massiques des gaz chauds Cp [kcal/Nm3K]

Air sec Cp = (369.196 + 0.01150×T – 8.379464 106 / T²)10-3

Azote Cp = (290.17 + 0.0446×T) 10-3

Dioxyde de carbone Cp = (461.607 - 0.1222×T – 8.727678 106 / T²) 10-3

Dioxyde de soufre Cp = (343.75 + 0.2366×T – 0.0000303 × T²) 10-3

Oxygène Cp = (369.196 + 0.01150×T – 8.379464 106 / T²) 10-3

Vapeur d’eau Cp (H2O) = (366.964 + 0.00668×T + 59.820 10-6 ×T²) 10-3

II. bilan thermique de Calcinateur


1. Schéma représentatif Chaleur sensible
des gaz

Chaleur sensible des


envolements
Chaleur sensible de
phosphate

Chaleur sensible de fuel Pertes thermiques


Calcinateur

Réactions Exothermiques :
 Décarbonatation
 Déshydratation Chaleur sensible
de phosphate

Réactions Endothermiques :
 Combustion fuel Chaleur sensible de
 Combustion MO: l’air
 Grillage des sulfures
 Formation des silicates

Energétique Page 27
Rapport de Stage de Fin d’Etudes

2. Flux thermique à l’entrée


2.1. Chaleur sensible du phosphate alimentant le calcinateur

Le phosphate alimentant le calcinateur apport avec lui une chaleur Q’1 exprimée par :
Q1  qe,c  Cp(Te,c )  (Te,c  Ta )
qe,c : débit du phosphate à l’entrée du calcinateur [kg/h].
Cp : chaleur massique du phosphate (à Te,c) [kcal/kg °C]
Te,c : chaleur du phosphate entrant au calcinateur.

2.2. Chaleur sensible de l’air soufflante B201

La chaleur sensible cédée par l’air entrant au calcinateur est donnée par:
Q2  q(air )  Cp(air )  (Tb,v  Ta )
q (air): débit air [Nm3/h].
Cp (air): chaleur volumique de l’air kcal/Nm3 °C.
Tb,v : température de boite à vent du calcinateur.

2.3. Chaleur sensible de fuel

La chaleur de fuel injecté dans le calcinateur est donnée par :


Q3  q fuel  Cp fuel  (T f  Ta )
q fuel : Débit de fuel [kg/h].
Cp fuel : chaleur massique de fuel [kcal/kg °C].
Tf : température de fuel.

3. Chaleur produite dans le calcinateur


3.1. Combustion de la matière organique

La chaleur de combustion de la matière organique est donnée par:


Q4  PCI MO  qe ,c
PCIMO : Pouvoir calorifique inférieur des matières organiques (PCIMO = 227000 kcal/tonne de
carbone brûlé), et qe,c : Débit de phosphate à l’entrée du calcinateur.

3.2. Combustion du fuel lourd N°2


La chaleur de combustion du fuel est exprimée par
Q5  PCI fuel  q fuel
Avec PCI fuel est le pouvoir calorifique inférieur du fuel et qfuel on débit horaire entrant dans
le calcinateur.

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

3.3. Chaleur produite par grillage des sulfures


Les pyrites FeS2 représentent la majorité des sulfures minéraux constituant le phosphate.
Les réactions mises en jeu sont:
5
FeS 2  O2  FeO  2SO2 (1)
2
1
FeS 2  2CaO  FeO  2CaS  O2 (2)
2
 H 1  163,2 kcal / mole FeS 2
 H 2  52 kcal / mole FeS 2

∆H est la chaleur produite par les réactions de grillage de la pyrite.


- On estime que :
85 % des sulfures (FeS2) sont transformés selon (1).
15 % des sulfures sont transformés selon (2).
 H  (0,85 H 1  0,15 H 2 )

H
PCI FeS 2 
M FeS
2

M FeS  55,847  (2  32)  119,847.10 6 tonne : Pyrites (sulfures)


2

PCI FeS 2  1.092 106 Kcal / t pyrite

t pyrite  teneur pyrite  3 10 4


Q6  PCI FeS 2  t pyrite  q e,c

3.4. Formation des silicates


Les réactions prépondérantes sont les suivantes:
SiO2  CaO  CaSiO3 (1)
SiO2  2CaO  Ca2 SiO4 (2)
On suppose que les deux réactions interviennent dans les mêmes proportions.
La formation de la wollastonite et de la larnite s’accompagne d’une chaleur produite de :
 H 1  21 kcal / mole CaSiO3
 H 2  29 kcal / mole Ca2 SiO4
Soit une chaleur de ∆H= 416070.103 kcal /kg de silicate formé.
La chaleur produite par formation des silicates est alors :
Q7   H  [qe,c  t e,c ( silicate)  qc  t s ,c ( silicate) ]
te,c ( silicate) : Teneur en silicate à l’entrée de calcinateur.
t s ,c ( silicate) : Teneur en silicate à la sortie de calcinateur.
qc : Débit calciné.
q e ,c : Débit entré de calcinateur.

Energétique Page 29
Rapport de Stage de Fin d’Etudes

4. Flux thermiques à la sortie du calcinateur


4.1. Phosphate à la décharge
Le phosphate à la décharge représente  82% du produit à l’entrée de calcinateur R337.

Q8  qdéch arg e  Cp(TLit )  (TLit  Ta )


qdécharg e : Débit du phosphate à la décharge du calcinateur.

TLit: température du lit du calcinateur.


4.2. Les Envolements
Les envolements représentent  18% du produit à l’entrée de Calcinateur R337.

Q9  q ( Env)  Cp (TFB )  (TFB  Ta )


TFB : température du freeboard du calcinateur
q (Env) : Débit d’envolement

4.3. Gaz sortant du calcinateur


La chaleur sensible du gaz à la sortie du calcinateur est donnée par :
Q10   q i  Cp i (TFB )  (TFB  Ta )
i

qi : Débit des éléments gazeux.


4.4. Chaleur de décarbonatation
Les réactions de décarbonatations que l’on peut considérer sont principalement la
décomposition de la dolomite et de la calcite:
Mg Ca (CO3 ) 2  Ca CO3  Mg O  CO2
Ca CO3  Ca O  CO2
On ne tiendra compte que de cette dernière équation dont la chaleur de décomposition est
 H = 966 kcal/kg de CO2 formé.
La chaleur totale de décarbonatation est donnée par:
Q11  PCI CO2  (qe,c  tCO2 / e,c  qc  tCO2 / s ,c )
qe,c : Débit à l’entrée de calcinateur.
qc : Débit calciné.
tCO2 / e,c : Teneur en CO2 à l’entrée de calcinateur.
tCO2 / s ,c : Teneur en CO2 à la sortie de calcinateur.

Energétique Page 30
Rapport de Stage de Fin d’Etudes

4.5. Chaleur de déshydratation


La réaction de déshydratation s’écrit :
H 2 O hyd  H 2 O gaz
C’est une réaction endothermique qui nécessite une énergie de 14 Kcal/mol ou 777.78
kcal/kg. La teneur en eau est estimée à 0.6 %.
H
La chaleur de cette réaction est donnée par : PCI H 2O ( hyd )   777.78 kcal/kg.
M H 2O

Q12  0.006  777.78  qe,c


qe,c : débit à l’entrée du calcinateur.

5 Pertes thermiques à travers les parois


Ces pertes sont données par l’équation suivante :
Q13   hi  S i  (T pi  Ta )
i

i : indice désignant la partie du préchauffeur (i=1 la boite à vent. i=2 le lit et i=3 le freeboard).
Si = surface extérieure de chaque partie.
Tpi = température moyenne de la paroi.
Ta : température ambiante.
hi : coefficient moyen de transfert externe donné par :
hi = 6.4 + 0.034 × Tpi

(Entrées) + (Production) = (Sorties + Pertes)

 Les résultats numériques du bilan thermique sur le calcinateur sont donnés


dans une Annexe à la fin de rapport.

Energétique Page 31
Rapport de Stage de Fin d’Etudes

Un stage est une occasion d'allier entre pratique et théorique. Il permet de développer les

compétences organisationnelles d'écoute et de communication pour adopter au monde du

travail.

Aussi le stage est rentable pour les deux parties Etudiant-Entreprise. L’entreprise lui

permet d’acquérir au savoir-faire et savoir être tout en profitant du travail réalisé. C’est pour

cela il faut donc donner beaucoup d’importance au travail demandé durant la période de stage

pour qu’il soit réalisé sans difficulté est parce que grâce à elle nous avons pu découvrir le monde

professionnel et avoir une réel sur le monde et aussi nous permit de nous familiariser avec la

vie industrielle de point de vue méthodes d’analyses et relations humaines.

Pour cette raison alors, nous tenons à remercier vivement tous les cadres administratifs

et enseignants qui nous permis de vivre cette période importante et inoubliable

Energétique Page 32
Rapport de Stage de Fin d’Etudes

ANNEXE DE CALCUL DE BILAN THERMIQUE DE


CALCINATEUR

Chaleur sensible
des gaz

Chaleur sensible des


envolements

Chaleur sensible de
phosphate

Chaleur sensible de fuel Pertes thermiques


Calcinateur

Réactions Exothermiques :
 Décarbonatation
 Déshydratation Chaleur sensible
de phosphate à
la décharge

Réactions Endothermiques :
 Combustion fuel Chaleur sensible de
 Combustion MO: l’air
 Grillage des sulfures
 Formation des silicates

Energétique Page 33
Rapport de Stage de Fin d’Etudes

 Données relatives au procédé


désignation valeur unité
Température sortie calcinateur : Ts 750 °C
Température ambiante : Ta 30 °C
Température alim calcinateur : Te 75 °C
Température fuel : Tf 80 °C
Air de fluidisation B201 :qair 75 000,00 Nm3/h
Température BV calcinateur : TBV 380 °C
Température lit calcinateur : Tlit 750 °C
Température FB calcinateur : TFB 700 °C
Lit : Tp(lit) 74 °C
Températures
des parois BV :Tp(BV) 81 °C
FB : Tp(FB) 91 °C
Teneur pyrite : tpyrite 3.10-4 %
teneur CO2 Entrée calcinateur : tCO2 / e,c 6,85
%
teneur CO2 Sortie calcinateur: t CO2 / s ,c 3,07
%
teneur silice Entrée calcinateur: t SiO2 / e,c 5,95
%
teneur silice Sortie calcinateur: t SiO2 / s ,c 5,10
%
teneur Corg Entrée calcinateur : t Corg / e,c 0,3
%
teneur Corg Sortie calcinateur : t Corg / s ,c 0,1
%
teneur en H2O entrée calcinateur 0,9 %
Surface parois BV: S1 77 m²
Surface parois lit: S2 107 m²
Surface parois FB: S3 269 m²

 Données thermodynamiques
 Chaleurs spécifiques

Air sec 8,379464.106


CP  (369,196  0,01150T  ).103 kcal / Nm3 k
T2
Azote CP  (290,17  0,0446.T ).103 kcal / Nm3 k

Dioxyde de Carbone 8,727.678.106


CP  (461,607  0,1222.T  ).10 3 kcal / Nm3 k
T2
Dioxyde de Soufre CP  (343,75  0,2366.T  0,0000363.T 2 ).10 3 kcal / Nm3 k

Oxygène 8,379.464.106
CP  (369,196  0,01150.T  ).10 3 kcal / Nm3 k
T2
Vapeur eau CP  (366,964  0,00668.T  59,820.106.T 2 ).103 kcal / Nm3 k

Eau liquide CP = 0,80357 Kcal/Kg

Energétique Page 34
Rapport de Stage de Fin d’Etudes

DESIGNATION VALEUR unité


0,431
Cp1 : H2O kcal/Nm3.K
0,332
Cp2 : CO2 kcal/Nm3.K
0,334
Cp3 : N2 kcal/Nm3.K
0,372
Cp4 : O2 kcal/Nm3.K
0,541
Cp5 : SO2 kcal/Nm3.K
0,357
Cpair kcal/Nm3.K
9,15
h1 : coefficient d’échange parois BV kcal/m².C
8,92
h2 : coefficient d’échange parois lit kcal/m².C
9,49
h3 : coefficient d’échange parois FB kcal/m².C
Cp.ph (Te) 0,190
Kcal/kg.°C
Cp.ph (Ts) 0,250
Kcal/kg.°C
Cp.ph (TFB) 0,248
Kcal/kg.°C
Cp.fuel (Tfuel) 0,450
Kcal/kg°C
PCI (fuel) 9650
Kcal/kg (fuel)
PCI (MO) 29981,13 Kcal/t (phos)
1,092×106
PCI (de grillage des sulfures) kcal/t (pyrite)
416070
PCI (formation silicates) Kcal /t (Silice)
966×103
PCI (décarbonatation) Kcal/t (CO2)
PCI (de déshydratation) 777,78 Kcal/kg(H2O)

 𝒍𝒆 𝒃𝒊𝒍𝒂𝒏 𝒎𝒂𝒔𝒔𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒂𝒍𝒄𝒊𝒏𝒂𝒕𝒆𝒖𝒓 𝒆𝒔𝒕 𝒅𝒐𝒏𝒏é𝒆 𝒑𝒂𝒓: 𝒒𝒆,𝒄 = 𝒒𝒄 /𝟎, 𝟗𝟐

Le tableau suivant donne les valeurs de la chaleur massique du phosphate à différentes


températures.

Températures (°C) Cp (Kcal/Kg °C)


0 à 100 0.201
0 à 200 0.209
0 à 300 0.215
0 à 400 0.222
0 à 500 0.228
0 à 600 0.235
0 à 700 0.247
0 à 800 0.253
0 à 900 0.259

Energétique Page 35
Rapport de Stage de Fin d’Etudes

I. FLUX THERMIQUE A L’ENTREE


1. Chaleur sensible du phosphate alimentant le calcinateur :

Le phosphate alimentant le calcinateur apport avec lui une chaleur Q’1 exprimée par :
Q1  q e,c  Cp(Te,c )  (Te,c  Ta )
qe,c : débit du phosphate à l’entrée du calcinateur [kg/h].
Cp : chaleur massique du phosphate (à Te,c) [kcal/kg °C]
Te,c : chaleur du phosphate entrant au calcinateur.

T° C pp
0 0,190
0-100 0,201
0-200 0,209
0-300 0,215
0-400 0,222
0-500 0,228
0-600 0,235
0-700 0,247
0-800 0,253
0-900 0,259

 𝒐𝒏 𝒂 𝒍𝒆 𝒃𝒊𝒍𝒂𝒏 𝒎𝒂𝒔𝒔𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒂𝒍𝒄𝒊𝒏𝒂𝒕𝒆𝒖𝒓 𝒆𝒔𝒕 𝒅𝒐𝒏𝒏é𝒆 𝒑𝒂𝒓: 𝒒𝒆,𝒄 = 𝒒𝒄 /𝟎, 𝟗𝟐

Ta = 30°C. ; Te,c = 75°C

 𝑫′ 𝒂𝒑𝒓è𝒔 𝒍𝒆 𝒕𝒂𝒃𝒍𝒆𝒂𝒖 𝒄𝒊 − 𝒅𝒆𝒔𝒔𝒖𝒔 ∶ 𝑪𝒑(Te,c ) = 𝟎, 𝟐𝟎𝟏.103 [Kcal/t.°C]

Q1  0,201103  (75  30) . qc / 0,92

Q1  9831,52 .qc

2. Chaleur sensible de l’air :
La chaleur sensible cédée par l’air entrant au calcinateur est donnée par:
Q2  q( air)  Cp( air)  (Tb,v  Ta )
q (air ) : débit air [Nm3/h].
Cp ( air ) : chaleur volumique de l’air kcal/Nm3 °C.
Tb,v : température de boite à vent du calcinateur.

Q2  75000  0,357  (380  30)


Q2  9,37. 10 6 kcal / h

Energétique Page 36
Rapport de Stage de Fin d’Etudes

3. Chaleur sensible de fuel :


La chaleur de fuel injecté dans le calcinateur est donnée par :
Q3  q fuel  Cp fuel  (T f  Ta )
q fuel : Débit de fuel [kg/h].
Cp fuel : Chaleur massique de fuel [kcal/kg °C].
Tf : température de fuel.
Q3  q fuel  0,45  (80  30)
Q3  22,5 .q fuel

II. CHALEUR PRODUITE DANS LE CALCINATEUR


1. Combustion de la matière organique :
La chaleur de combustion de la matière organique est donnée par:
Q4  PCI MO  qe ,c
PCIMO : Pouvoir calorifique inférieur des matières organiques
0,35
PCI MO  227000   29981,13  10 3 Kcal / tonne de carbone brulé , et qe,c : Débit de phosphate à
2,65
l’entrée du calcinateur.

0,35
 Q4  ( 227000  )  qc / 0,92 𝒒𝒆,𝒄 = 𝒒𝒄 /𝟎, 𝟗𝟐
2,65 ;

 matières organiques rapport CERPHOS 400-06 :


Phosphate Noir Phosphate Clair
2C801 standard 2,9 3C801 Standard 0,4
2C801Fosbrasil 2,4 3C801 Fosbrasil 0,3
3C801Fosbrasil 2,4 4C801 Fosbrasil 0,3
4C801 Standard 0,4
4C801 Export 0,4
X 2,65 X 0,35

 Q4  32588,2  qc

2. Combustion du fuel lourd N°2 :


La chaleur de combustion du fuel est exprimée par :
Q5  PCI fuel  q fuel
Avec PCI fuel est le pouvoir calorifique inférieur du fuel et qfuel on débit horaire entrant
dans le calcinateur.
On a le pouvoir calorifique inférieur de fuel lourd N°2 est : PCI fuel  9650 Kcal/kg.

Q5  9650  q fuel

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

3. Chaleur produite par grillage des sulfures :


Les pyrites FeS2 représentent la majorité des sulfures minéraux constituant le phosphate.
Les réactions mises en jeu sont:
5
FeS 2  O2  FeO  2SO2 (1)
2
1
FeS 2  2CaO  FeO  2CaS  O2 (2)
2
 H 1  163,2 kcal / mole FeS 2
 H 2  52 kcal / mole FeS 2

∆H est la chaleur produite par les réactions de grillage de la pyrite.


- On estime que :
85 % des sulfures (FeS2) sont transformés selon (1).
15 % des sulfures sont transformés selon (2).
 H  (0,85 H 1  0,15 H 2 )

H
PCI FeS 2 
M FeS
2

M FeS  55,847  (2  32)  119,847.10 6 tonne : Pyrites (sulfures)


2

PCI FeS 2  1.092 106 Kcal / t pyrite

t pyrite  teneur pyrite  3 10 4


Q6  PCI FeS 2  t pyrite  qe,c
Q6  1,092 106  3 104  qc / 0,92

 Q6  356  qc

4. Formation des silicates


Les réactions prépondérantes sont les suivantes:
SiO2  CaO  CaSiO3 (1)
SiO2  2CaO  Ca2 SiO4 (2)
On suppose que les deux réactions interviennent dans les mêmes proportions.
La formation de la wollastonite et de la larnite s’accompagne d’une chaleur produite de :
 H 1  21 kcal / mole CaSiO3
 H 2  29 kcal / mole Ca2 SiO4
Soit une chaleur de ∆H = 416070.103 kcal /kg de silicate formé.
La chaleur produite par formation des silicates est alors :
Q7  PCI SiO2  [qe,c  te,c ( silicate)  qc  t s ,c ( silicate) ]
Même proposition pour les deux réactions :  H  (0,5. H 1  0,5. H 2 )

H
PCI SiO2 
M SiO
2

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La masse molaire de silicate: M SiO  28,086  (2  16)  60,086.10 -6 tonne de silicate


2

PCI SiO2  416070,3 kcal / t silicate

Q7  PCI SiO2  [qe,c  te,c ( silicate)  qc  t s ,c ( silicate) ]

t silicate entrée calciné = 5,95 %

t silicate sortie calciné = 5,10 %

Q7  416070,3  [qc .0,0595 / 0,92  qc  0,0510]

 Q7  5689,3 .qc

III. FLUX THERMIQUES A LA SORTIE DU CALCINATEUR


1. Phosphate à la décharge
Le phosphate à la décharge représente  82% du produit à l’entrée de calcinateur R337.

Q8  qdéch arg e  Cp(TL )  (TLit  Ta )

Q8  0,82  qe,c  Cp(TL )  (TLit  Ta )


On sait que : Cp (TL) = 0.253×103 [Kcal/t.°C]
Q8  0,82  0,253  103  (750  30)  qc / 0,92

 Q8  162360 .qc

2. Les Envolements
Les envolements représentent  18% du produit à l’entrée de Calcinateur R337.

Q9  q( Env) Cp (TF )  (TFB  Ta )

On sait que : Cp (TF) = 0.247×103 [Kcal/t.°C]


 q( Env)  0,18  qe,c avec : qe,c = qc / 0,92
Q9  0,18  0,247.103  (700  30)  qc / 0,92

 Q9  32378,5 .qc

3. Gaz sortant du calcinateur


La chaleur sensible du gaz à la sortie du calcinateur est donnée par :
Q10   qi  Cpi (TFB )  (TFB  Ta )
i

qi : Débit des éléments gazeux.

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Les gaz : O2 , CO2 , N 2 , H 2 O, SO2

1. Oxygène :

fuel Composition fuel lourd n°2

C  O2  CO2 Pourcentage C = 85%


1
H 2  O2  H 2 Pourcentage H2 = 10%
2
S  O2  SO2 Pourcentage S = 4%

 O2 résiduel = ?
 % C % H 2 % S  22,4
q Air / fuel      q fuel
 12 4 32  21%

q Air fuel  10,35 q fuel


- Matière organique :
Corg  O2  CO2

 Air Morg = ?


q Air Mato rg  t Corge ,c  qe,c  tC orgs ,c  qc   22,4.10 3
M C  0,21
 0,3 q 0,1  22,4.103
tCorgEC  0,3% q Air Mato rg    C   qC  
 100 0,92 100  12  0,21
tCorgS C  0,1%
q Air Mato rg  20,10. qC

QO2  0,21 q Air résiduel  15750  (2,71 q fuel  5,28  qC )

q Air résiduel  q Air soufflante  (q Air fuel  q Air M o rg ) 1,25


q Air résiduel  75000  (10,35  q fuel  20,10  qC ) 1,25
q Air résiduel  75000  (12,93  q fuel  25,125  qC )

QO2  qO2  CPO2  (TFB  Ta )

qO2  débit d ' Oxygéne résiduel

CPO2  0,372 kcal / Nm 3 K

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QO2  15750  2,71.q fuel  5,28.qC   0,372  700  30 
QO2  3925530  (675,44.q fuel  1315,98.qC )

QO2  3925530  (675,44.q fuel  1315,98.qC )

 Débit Azote N2 = ?

q Azote  79 %  q air B201  0,79  75000  59250 Nm3 / h

QN2  qN2  CPN2  (TFB  Ta )

QN2  59250  0,334  (700  30)

Avec : CPN 2  0,334 kcal / Nm3 K QN2  13258965 kcal / h


 Débit CO2 = ?

 Fuel :
C  O2  CO2
%C
qCO2   22,4  q fuel
MC

0,85
qCO2   22,4  q fuel
12
qCO2  1,59.q fuel

 Décarbonatation :

22,4
qCO2  (t CO2 / EC  qe,c  t CO2 / SC  qC )   10 3
M CO2

t CO2 / EC = 6,85 % (valeur 2003)

tCO2 / SC = 3,07 % (valeur 2003)

M CO2  12  32  44 g

0,0685 22,4
qCO2  (  qC  0,00307  qC )   10 3
0,92 44

qCO2  36,34  qC
 Matières organiques :
22,4
qCO2  (t Corg / e,c  qe,c  t Corg / s ,c  qC )   10 3
MC
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tCorg/ e,c = 0,3 %

tCorg/ s ,c = 0,1 %

0,003 22,4
qCO2  (  qC  0,001  qC )   10 3 qCO2  4,22  qC
0,92 12

Donc le volume total de CO2

qCO2 Total  1,59  q fuel  (36,34  4,22).qC

qCO2 Total  1,59.qF  64,5.qC

QCO2  qCO2  CPCO2  700  30)

Avec : CPCO2  0,332 kcal / Nm3 C

QCO2  353,67. q fuel  14347,38. qC

 Débit H2O = ?

 Fuel :
%H
qH 2O   22,4  q fuel
2M H

qH 2O  1,34  q fuel

 Déshydratation :
H 2Oliq  H 2OVa p

qH 2O  0,9%  qe,c

q H 2O  9,78 10 3  qC

Le volume total de H2O :


qtotal H  9,78 10 3.qC  1,34.q fuel
2O

QH 2O  qH2O  CPH2O  700  30)

QH 2O  (9,78  10 3.qC  1,34.q fuel )  0,431 670

CPH 2O  0,431 kcal / Nm3 C

QH2O  2,82.qC  386,95.q fuel

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 Débit SO2 = ?

 Fuel :
%S
qS O2   22,4  q fu el
MS VSO2  0,028  q fuel
0,04
qS O2   22,4  q fu el
32

QSO2  qSO2  CPSO2  (TFB  Ta )

QSO2  0,028  q fuel  0,541 (700  30)

CPSO2  0,541 kcal / Nm3 C

QSO2  10,15  q fuel

 Energie total gaz = Q10

Q10  QO2  QN 2  QCO2  QH 2O  QSO2

Q10  3925530  (675,44.q fuel  1315,98.qC )  13258965  (353,67.q fuel  14347,38.qC )


(2,82.qC  386,95.q fuel )  10,15.q fuel

Q10  75,33.q fuel  15666,18.qC  17184495

4. Chaleur de décarbonatation
Les réactions de décarbonatations que l’on peut considérer sont principalement la
décomposition de la dolomite et de la calcite:
Mg Ca (CO3 ) 2  Ca CO3  Mg O  CO2
Ca CO3  Ca O  CO2
On ne tiendra compte que de cette dernière équation dont la chaleur de décomposition est
 H = 966.103 kcal/tonne de CO2 formé.
tCO2 / e,c  6,85 % ; tCO2 / s ,c  3,07 %
La chaleur totale de décarbonatation est donnée par:

Q11  PCI CO2  (qe,c  tCO2 / e,c  qc  tCO2 / s ,c )

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Q11  966.103  (0,0685.qc / 0,92  qc  0,0307)

 Q11  42268,8 .qc

5. Chaleur de déshydratation
La réaction de déshydratation s’écrit :
H 2 O hyd  H 2 O gaz
C’est une réaction endothermique qui nécessite une énergie de 14 Kcal/mol ou
777.78×103 kcal/tonne. La teneur en eau est estimée à 0.6 %.
La chaleur de cette réaction est donnée par :
Q12  0,6%  777,78.103  qe,c
Q12  0,006  777,78.103  qc / 0,92

 Q12  5072,5 .qc

V. PERTES THERMIQUES A TRAVERS LES PAROIS


Ces pertes sont données par l’équation suivante :
Q13   hi  S i  (T pi  Ta )
i

i : indice désignant la partie du préchauffeur (i=1 la boite à vent. i=2 le lit et i=3 le freeboard).
Si = surface extérieure de chaque partie.
Tpi = température moyenne de la paroi.
Ta : température ambiante.
hi : coefficient moyen de transfert externe donné par :
hi = 6.4 + 0.034 × Tpi

Les résultats du calcul sont donnés par le tableau suivant :

Si [m2] hi [kcal/m².C] Tpi [°C] Q [kcal/h]

Boite à vent 77,00 9,154 81 35947,758

Lit 107,00 8,916 74 41976,528

Freeboard 269,00 9,494 91 155787,046

 Pertes Total par parois Q13 = 233711,332 Kcal / h

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

 Donc le bilan thermique de calcinateur est donnée par :

(Entrées) + (Production) = (Sorties + (Pertes)

Les Entrées :
Q1 : Chaleur sensible du phosphate alimentant le calcinateur.
Q2 : Chaleur sensible de l’air soufflante B201.
Q 3 : Chaleur sensible de fuel.

QEntrée  Q1  Q2  Q3

=
Q1  9831,52 .qC + Q2  9,37.106 + Q3  22,5 .q fuel

Production :
Q4 : Combustion de la matière organique.
Q5 : Combustion du fuel lourd N°2.
Q6 : Chaleur produite par grillage des sulfures.
Q7: Formation des silicates.

Qproduit  Q4  Q5  Q6  Q7

Q4  32588,2 .qc + Q5  9650.q fuel + Q6  356 .qc + Q7  5689,3 .qc

Les sorties :
Q8: Phosphate à la décharge.
Q9: Les Envolements.
Q10: Gaz sortant du calcinateur.
Q11 : Chaleur de décarbonatation.
Q12 : Chaleur de déshydratation.

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

QSorties  Q8  Q9  Q10  Q11  Q12

Qsorties  162360 .qC  32378,5.qc  75,33 .q fuel  15666,18.qC  17184495


42268,8 .qC  5072,5.qc

Les pertes:
Q13 : Pertes thermiques à travers les parois.

Qpertes  Q13  233711,332Kcal / h

Donc :

Entrée  production  48465,02.qC  9672,5.q fuel  9,37.106

Sortie  Pertes  257745,98.qC  75,33.q fuel  17418206,33

On peut calculer le débit calciné de phosphate clair si en fixe le débit de fuel à


q fuel  2600 Kg / h est on obtient :

(9672,5  75,33).q fuel  (9,37.106  17418206,33)


qC 
257745,98  48465,02

qC  80,77 t / h

Entrée  production  3,84.107 Kcal / h

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

 Le bilan thérmique de ce réacteur nous a permis de dégager les


conclusions suivantes :

 La chaleur dégagée par combustion des matiéres organiques ne représente que


9,3% de l’énergie totale introduite au sein du calcinateur.
 3,84.107 kcal/h dont la chaleur dégagée par combustion de fuel représente
65,33% .
 Cette quantité maximale d’énergie actuellement diponible ne peut pas calciner
un débit de phosphate qui dépasse une valeur de l’ordre de 80,77 t/h à l’entrée
du calcinateur.

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