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L’AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL

I) GENERALITES

Un amplificateur opérationnel, en abrégé Ampli-Op. ou plus simplement A.O., est un


amplificateur de tension qui tire son nom du fait qu’il permet de faire des opérations analogiques
(addition, soustraction, multiplication, intégration, dérivation, etc.). C’est un circuit électronique
comprenant une vingtaine de transistors qui grâce aux techniques d’intégration n’occupe qu’un
volume réduit.
Vu de dessus, un amplificateur opérationnel du type 741 ou TL081 comporte 8 broches (Fig.
1) ; la représentation en schéma électrique ne fait apparaître que les cinq bornes utilisées.

+VCC
+VCC S OFFSET
NC NULL
-
V -
S
+
V +
OFFSET
NULL V- V+
-VCC -VCC

Figure 1 : Représentation d’un amplificateur opérationnel

Les bornes +VCC et –VCC permettent de polariser l’A.O., c’est à dire de fournir
l’énergie électrique continue qui permet aux transistors internes de fonctionner.
Généralement, ces tensions sont égales respectivement à +15V et –15V.
Comme tout amplificateur de tension, l’A.O. est représenté par le schéma de la figure 2 :

A Rs
 Re S
-
V

Vs

V+

Figure 2 : Schéma équivalent d’un A.O. réel

+ -
 Entrées V et V : respectivement appelées entrée non inverseuse et entrée inverseuse ;

1
 Re : Résistance d’entrée de l’amplificateur, très élevée (de l’ordre de 10 12  dans le
cas du TL081) ;
+ -
  : Tension différentielle telle que :  = V - V ;
 Rs : Résistance de sortie, très faible;
 A : Gain de l’amplificateur, très élevé (de l’ordre de 105) mais ne peut être considéré
comme constant dans la fréquence que dans une plage restreinte (bande passante),
s’étalant de la fréquence nulle à la fréquence de coupure fc.
 Au-delà de fc, le gain A chute typiquement à la vitesse 6dB/octave (Fig. 3). Cependant
même à des fréquences très supérieures à fc, le gain A reste suffisamment grand pour
que l’amplificateur opérationnel garde ses caractéristiques.
 Remarque
 Si à l’aide d’un amplificateur opérationnel aux caractéristiques suivantes : fc=10 Hz et
A=105, on réalise un montage ayant un gain en tension G = 5, on montre que ce gain
reste constant jusqu’à une fréquence f telle que f.G = fc.A, soit jusqu’à la fréquence f =
200kHz.
 On dit que le produit Gain-Bande Passante est constant.

A|dB

Pente de
6dB/octave

f
fc

Figure 3 : Courbe du gain de l’A.O.

Slew-rate

Une autre caractéristique d’un A.O. est la vitesse maximale d’évolution de la tension
 
de sortie appelée slew-rate : SR= dVS max ; pour un A.O. de type 741 le Slew Rate, SR est de
dt
l’ordre de 0,5 V/μs.

Caractéristiques de l’amplificateur opérationnel idéal

 Re = ∞ : Les courants des entrées (+) et (-) sont forcément négligeables, aucun courant
n’entre dans un amplificateur opérationnel ;

2
 Rs : La tension de sortie VS est indépendante du courant de sortie. VS est donc
indépendante de la charge.
 fc = ∞ : Les performances de l’amplificateur opérationnel restent presque les mêmes
quelle que soit la fréquence.
 A = ∞ : C’est la caractéristique la plus importante pour un A.O., en effet :
- Si e+ ≠ e- donc si ε ≠ 0, la relation VS = A ε avec A = ∞ donne VS =  ∞
Ces valeurs n’ont aucune signification physique car la tension de sortie VS ne peut
dépasser la tension d’alimentation fixée à  VCC. Pratiquement, la tension de sortie
s’arrête au niveau de la tension  Vsat qui est la tension de saturation, inférieure à
VCC d’environ 1 à 2 V.
- En contre partie, si la tension VS reste comprise entre Vsat sans les atteindre, on
-
déduit que ε = 0 et par conséquent V+ = V .

Remarque
- Si le montage réagit de lui-même (par l’intermédiaire d’une contre-réaction) pour
maintenir la tension de sortie VS entre Vsat, la tension ε est nulle et
l’amplificateur est en fonctionnement linéaire ;
- Dans le cas d’une réaction négative ou d’un fonctionnement en boucle ouverte,
l’A.O. est saturé et la tension de sortie est telle que : VS = Vsat.

II) APPLICATIONS LINEAIRES

L’amplificateur opérationnel est dit en fonctionnement linéaire lorsque sa tension de sortie


est proportionnelle à sa tension d’entrée. Ceci n’est possible que dans un domaine de tensions
de sortie compris entre Vsat et correspond alors à une tension différentielle nulle ε = 0.
Ce type de fonctionnement nécessite une contre-réaction obtenue en établissant une liaison
entre la sortie et l’entrée inverseuse.

1) Montage suiveur

La façon la plus simple de faire fonctionner un amplificateur opérationnel en mode


linéaire consiste à relier directement la sortie à l’entrée inverseuse (Fig. 4)

-

+

Ve Vs

Figure 4 : Montage suiveur


3
Si l’on suppose que l’amplificateur opérationnel a des caractéristiques idéales, aucun
courant ne circule ni dans l’entrée (+), ni dans l’entrée (-) :

-
Soit : V+ = Ve V = Vs
En mode linéaire : ε=0  Ve = Vs

L’intérêt d’un tel montage (de gain unité) réside dans son utilisation comme étage
séparateur ou adaptateur d’impédance.

2) Montage inverseur

La contre-réaction est assurée cette fois par un réseau de résistances R1 et R2 (Fig. 5),
ce qui permet d’obtenir une valeur de gain différente de l’unité.

R2
i

R1
i
-

ve +
vs

Figure 5 : Montage inverseur

 L’A.O. étant en fonctionnement linéaire, sa tension différentielle d’entrée ε est nulle,


les entrées (+) et (-) se trouvent au même potentiel de masse.
 L’impédance d’entrée de l’A.O. étant supposée infinie, le courant i dans la résistance R1 se
trouve donc intégralement dans la résistance R2.
ve = R1 i ; vs = -R2 i

Le gain en tension du montage s’écrit donc : G  Vs   R2


Ve R1
Le signe (-) traduit le comportement inverseur du montage qui se manifeste en continu par un
changement de signe et en alternatif par une opposition de phase.

3) Montage non-inverseur

La contre-réaction étant maintenu sur l’entrée inverseuse, le signal d’entrée est


appliqué sur l’entrée non inverseuse (Fig. 6)

4
R2
i

R1
i
-

+
Vs
Ve

Figure 6 : Montage non-inverseur

En l’absence de courant dans les entrées de l’A.O., le même courant i traverse les
résistances R1 et R2 qui constituent un diviseur de tension.

Soit : e  Vs R1 ; e+ = Ve
R1  R2

R1  R2
D’où le gain en tension du montage : G  Vs  1  R2
Ve R1 R1
Remarque
Le gain en tension du montage non-inverseur ne correspond pas rigoureusement au
signe près au gain du montage inverseur. La modification apportée dans le circuit de la figure
7 permet d’obtenir cette correspondance :
R2

R1
-
R1
+
Vs
R2
Ve

Figure 7 : Montage non-inverseur modifié

e  Vs R1 ; e  Ve R2
R1  R2 R1  R2

e+ = e -  G  Vs  R2
Ve R1

5
4) Montage soustracteur

Si l’on applique simultanément des tensions sur les entrées inverseuses et non-
inverseuse de l’A.O., on obtint un fonctionnement en soustracteur (Fig. 8)

R2

R1
-
R1 

+
Vs
V1
V2 R2

Figure 8 : Montage soustracteur

L’A.O. étant toujours supposé idéal :


 Son gain infini entraîne ε = 0, soit : e+ = e- (1) ;
 Les impédances d’entrée étant infinies, les résistances R1-R2 d’une part et R3-R4
d’autre part constituent alors des diviseurs de tension :

On obtient : e  V2 R4
R3  R4

Vs R1  V1 R2
e 
R1  R2

A partir de l’expression (1) on tire :


V2 R4 Vs R1  V1 R2

R3  R4 R1  R2

Soit :
R1  R2
Vs  V2 R4  V1 R2
R1 R3  R4 R1

On obtient ainsi un comportement soustracteur, mais avec un terme de gain différent sur
chaque entrée.
En prenant : R3 = k. R1
R4 = k. R2

On obtient : Vs  R2 V2 V1 


R1

6
5) Additionneur inverseur.

R3
i3
V3
R2 R
i2 i
V2
R1
i1
V1 -

+
Vs

Figure 9 : Amplificateur sommateur inverseur.

On a souvent besoin de mélanger plusieurs signaux ensemble ; la difficulté réside dans


le fait qu'il faut éviter toute interaction de réglage des gains affectés aux différentes entrées,
ceci pour deux raisons :

 Si on doit recalculer tout l'échafaudage à chaque modification du gain d'une


entrée, ou en cas de rajout d'une entrée, le montage n'est pas vraiment pratique.
 On ne peut pas faire varier le gain de chaque voie indépendamment des autres,
à l'aide d'un potentiomètre, par exemple, alors que c'est une fonction souvent
demandée à ce genre de montage.

Le circuit décrit ici permet de s'affranchir de ces défauts.

À la base de ce montage, on retrouve l'amplificateur inverseur ; on avait vu que


l'entrée inverseuse était considérée comme une masse virtuelle, et qu'aucun courant n'entrait
dans l'AOP. De ce fait, chaque courant ii ne dépend que de la tension d'entrée Vei et de Ri
relatif à sa branche : il n'y aura donc pas d'interaction entre les différentes entrées.

On a :

𝑉1 = 𝑅1 𝑖1

𝑉2 = 𝑅2 𝑖2

𝑉3 = 𝑅3 𝑖3
-
La loi des nœuds en V nous donne :

𝑖 = 𝑖1 + 𝑖2 + 𝑖3

En sortie, on a :

7
𝑉𝑠 = −𝑅𝑖

Au global, on obtient pour Vs :

𝑅 𝑅 𝑅
𝑉𝑠 = − 𝑉1 + 𝑉2 + 𝑉3
𝑅1 𝑅2 𝑅3

On voit qu'on peut ajuster le gain globalement en jouant sur R, et le gain de chaque
entrée en jouant sur les résistances Ri. Ce montage offre donc toutes les souplesses.

On peut obtenir un additionneur inverseur pur en fixant toutes les résistances du montage à la
même valeur.

L'impédance d'entrée de chaque voie i est égale à la résistance Ri :

𝑅𝑒𝑖 = 𝑅𝑖

6 ) Montage intégrateur.

Nous attaquons ici les montages opérationnels plus sophistiqués que de simples
additions ou soustractions.

C
i

R
i
Ve -
 Vs
+

Figure 10 : Montage intégrateur.

Le calcul de la réponse Vs à un signal d'entrée Ve se traite comme dans le cas de


l'amplificateur inverseur. On a :

𝑉𝑒 = 𝑅𝑖

En sortie, le condensateur a aux bornes de ses armatures une charge électrique q égale à :

𝑞 = 𝑐𝑉𝑠

8
Cette charge électrique est l'intégrale du courant i qui traverse le condensateur ;
compte tenu du sens de i, on a :

𝑞= −𝑖𝑑𝑡

Si on remplace dans les équations précédentes i et q par leur valeur en fonction de Ve


et de Vs , on obtient :

1
𝑉𝑠 = − 𝑉𝑒 𝑑𝑡
𝑅𝐶

On retrouve en sortie l'intégrale du signal d'entrée. Ce montage est délicat à utiliser et


devra faire l'objet de précautions : en effet, la moindre tension continue présente à l'entrée (y
compris et surtout une tension parasite) sera intégrée et générera une rampe en sortie. Il faudra
donc prévoir des dispositifs annexes, soit un système de stabilisation, soit un système de
remise à zéro de la sortie.

1) Montage dérivateur.

Ce montage est similaire au précédent et se traite de la même manière.

i R

C
i
Ve -
 Vs
+

Figure 11 : Montage dérivateur.

En entrée et en sortie, on a :

𝑉𝑠 = −𝑅𝑖

𝑞 = 𝑐𝑉𝑒

Le courant i est la dérivée de la charge électrique q présente sur les électrodes du


condensateur :

𝑑𝑞
𝑞=
𝑑𝑡
9
Au final, on obtient :

𝑑𝑉𝑒
𝑉𝑠 = −𝑅𝐶
𝑑𝑡

La sortie est proportionnelle à la dérivée de l'entrée. Comme pour le montage


précédent, avec un amplificateur réel, on aura des difficultés à faire fonctionner ce circuit tel
quel (système instable), et il faudra rajouter des éléments pour le rendre pleinement
fonctionnel.

III) APPLICATIONS EN SATURATION

1) comparateurs simple seuil


a) comparateur avec amplificateur opérationnel

R
D

n
D
ve Rn vs
D
D D
n Vnréf n
D

Fonctionnement du montage : n
 lorsque ve<Vréf, le potentiel de l’entrée inverseuse est supérieur au potentiel de l’entrée
non inverseuse, <0 donc 𝑣𝑠 = −𝑉𝑠𝑎𝑡 ≈ −𝑉𝐶𝐶
 lorsque ve>Vréf, le de l’entrée inverseuse est supérieur au potentiel de l’entrée non
inverseuse, >0 donc 𝑣𝑠 = 𝑉𝑠𝑎𝑡 ≈ 𝑉𝐶𝐶
D’où la caractéristique de transfert du comparateur :

vs
D

VCCn
D

n
0 ve
Vréf
D
D
-VCC D
n
n n
D

Exemple, les figures suivantes indiques la tension de sortie vs lorsque la tenstion d’entrée ve
est sinusoïdale.

10
ve
VM D
Vréf n
D
t
n
0 T/2 T

vs
D
VCC
n

t
0

-VCC

En pratique, la commutation de ce montage dépond un peu du gain de l’amplificateur


et de la façon dont il est plus au moins saturé. De plus, les fronts de montée et de descente de
vs sont affectés par « le Slew Rate » de l’amplificateur. Par conséquent, ce type de
comparateur à amplificateur opérationnel doit être réservé aux basses fréquences. Dans le cas
où des performances plus grandes sont nécessaires, il faut utiliser des circuits intégrés
spécialisés.

b) Réalisation à l’aide de circuit intégré spécialisé (CI de type 311

VCC
D
8 7
3 n D D

D n n
2
n
D

n 4 1
-VCC
D
D
Composant
D n type 311
n
D n
Ce circuit peut être utilisé avec des tensions d’alimentation différentes pour VCC et
n
pour le transistor. Il est d’autre part, il est possible de compenser la tension de décalage en
sortie (OFFSET) et de bloquer le fonctionnement du circuit par une commande dite
« STROBE » active à l’état bas.

Exemple d’utilisation

11
+5
D
+15V n RC
D D

n n
vs
D
ve
n
D

n -15V
D
Comparateur inverseur type 311
n
D
ve
n
E1

t1 t2
t
-E2

vs
5V
90%

10% t1 t2
t
tr tf
tPLH tPHL
𝑡𝑃𝐿𝐻 ≈ 115𝑛𝑠 = 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑎𝑔𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑛𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑏𝑎𝑠 𝑎𝑢 𝑛𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑕𝑎𝑢𝑡
𝑡𝑃𝐻𝐿 ≈ 165𝑛𝑠 = 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑎𝑔𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑛𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑕𝑎𝑢𝑡 𝑎𝑢 𝑛𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑏𝑎𝑠
𝑡𝑟 ≈ 80𝑛𝑠 = 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑡é𝑒 𝑒𝑡 𝑡𝑓 ≈ 20𝑛𝑠 = 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑑𝑒 𝑑𝑒𝑠𝑐𝑒𝑛𝑡𝑒

2) Triggers de Schmitt

Ce sont des comparateurs à deux seuils, un seuil pour le passage de l’état haut à l’état
bas et un seuil pour le passage de l’état bas à l’état haut. On les appelle aussi comparateurs à
hystérésis.

a) Trigger de schmitt non inverseur avec amplificateur opérationnel.

12
R2

R1



ve
R vs

V0

Dans ce montage, il ya une réaction positive, donc le fonctionnement de


+𝑉𝑠𝑎𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝜀 > 0
l’amplificateur sera en saturation. vs peut prendre deux valeurs possibles :
−𝑉𝑠𝑎𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝜀 < 0

𝑅2 𝑣𝑒 + 𝑅1 𝑣𝑠
𝜀= − 𝑉0
𝑅1 + 𝑅2

 Si 𝑣𝑠 = +𝑉𝑠𝑎𝑡 ≈ 𝑉𝐶𝐶 tension d’alimentation, alors 𝜀 > 0 donc

𝑅1 𝑅1 + 𝑅2
𝑣𝑒 > − 𝑉𝑠𝑎𝑡 + 𝑉0 = 𝑉1
𝑅2 𝑅2

vs va rester égale à +Vsat tant que ve est supérieure à V1, si non vs basculera à –Vsat. V1
est le seul de basculement de +Vsat à –Vsat. On aura :

vs
+Vsat D

D n

0 ve
V1
D
D D
-Vsat n
n n
D

 Si 𝑣𝑠 = −𝑉𝑠𝑎𝑡 ≈ −𝑉𝐶𝐶 tension d’alimentation,


n alors 𝜀 < 0 donc

𝑅1 𝑅1 + 𝑅2
𝑣𝑒 < 𝑉𝑠𝑎𝑡 + 𝑉0 = 𝑉2
𝑅2 𝑅2

vs va rester égale à –Vsat tant que ve est inférieure à V2, si non vs basculera à +Vsat. V2
est le seul de basculement de –Vsat à +Vsat. On aura :

13
vs
+Vsat D

n
D

n
0 ve
V2
D
D D
n
–Vsatn n

D
V1 et V2 sont les seuils du comparateur,
n
d’où la caractéristique du Trigger de Schmitt
non inverseur :
vs
+Vsat D

D n

0 ve
V1 V2
D
D D D
n
n n -Vsat n

b) Trigger de schmitt inverseur avec amplificateur opérationnel.


R



ve
vs
R1 R2
V0

Dans ce montage, il ya une réaction positive, donc le fonctionnement de


+𝑉𝑠𝑎𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝜀 > 0
l’amplificateur sera en saturation. vs peut prendre deux valeurs possibles :
−𝑉𝑠𝑎𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝜀 < 0

𝑅2 𝑉0 + 𝑅1 𝑣𝑠
𝜀= − 𝑣𝑒
𝑅1 + 𝑅2

14
 Si 𝑣𝑠 = +𝑉𝑠𝑎𝑡 ≈ 𝑉𝐶𝐶 tension d’alimentation, alors 𝜀 > 0 donc
𝑅2 𝑉0 + 𝑅1 𝑉𝑠𝑎𝑡
𝑣𝑒 < = 𝑉2
𝑅1 + 𝑅2
vs va rester égale à +Vsat tant que ve est inférieure à V2, si non vs basculera à –Vsat. V2
est le seul de basculement de +Vsat à –Vsat. On aura :

vs
+Vsat D

D n

0 ve
V2
D
D D
-Vsat n
n n
D
 Si 𝑣𝑠 = −𝑉𝑠𝑎𝑡 ≈ −𝑉𝐶𝐶 tension d’alimentation, alors 𝜀 < 0 donc
n 𝑅2 𝑉0 − 𝑅1 𝑉𝑠𝑎𝑡
𝑣𝑒 > = 𝑉1
𝑅1 + 𝑅2

vs va rester égale à –Vsat tant que ve est inférieure à V2, si non vs basculera à +Vsat. V2
est le seul de basculement de –Vsat à +Vsat. On aura :
vs
D
+V sat
n
D

n
0 ve
V1
D
D D
n
n –Vsatn
D

n
V1 et V2 sont les seuils du comparateur, d’où la caractéristique du Trigger de Schmitt
inverseur :
vs
+Vsat D

D n

0 ve
V1 V2
D
D D D
n
n n -Vsat n

15
c) Applications des triggers de Schmitt

 Production de signaux carrés à partir de signaux de formes quelconque

Les signaux issus de capteurs sont rarement carrés, il faut donc les transformer en
signaux carrés compatibles avec un traitement logique. Voir figure suivante :

ve
D

V1 n

D
V1
n t
D
vs D
n
D n

t
D

 Elimination des parasites superposés à un signal utile n

ve
D

V1 n

D
V1
n t
D
vs D
n
D n

t
D

Dans ce cas, plus les parasites ont des amplitudes importantes nplus les seuils du trigger
doivent être éloignés. On trouve ici une propriété importante : l’insensibilité aux parasites est
directement fonction de la largeur de l’hystérésis.

I) LES MULTIVIBRATEURS MONOSTABLES

Un multivibrateur monostable est un dispositif possédant deux états de sortie : l’un


stable, l’autre instable. Le montage étant initialement à l’état stable, une impulsion de
commande sur son entrée le fait passer à l’état instable puis, le montage revient de lui-même à
l’état stable au bout d’un temps T dépendant du circuit et appelé période du monostable.

1) Monostable à l’aide d’amplificateur opérationnel

16
a) Exemple de montage

C’ 
vc
ve R i
vs
R1 R2 C
V0

b) Etat stable

Pour analyser un montage monostable on commence toujours par la détermination de


l’état stable.
A l’état stable, les grandeurs électriques sont stables elles restent là où elles se
trouvent, les condensateurs sont soit totalement chargés ou déchargés. Dans tous les cas on
n’aura pas de courant dans les condensateurs.
Il n’y a pas de courant dans C’ et R donc 𝑉 − = 0.
Il n’y a pas de courant dans C, R1 et R2 donc 𝑉 + = 𝑉0
L’état de la sortie va dépendre du signe de V0.
 Si 𝑉0 > 0 ⟹ 𝑣𝑠 = +𝑉𝑠𝑎𝑡 ≈ 𝑉𝐶𝐶
 Si 𝑉0 < 0 ⟹ 𝑣𝑠 = −𝑉𝑠𝑎𝑡 ≈ −𝑉𝐶𝐶

On va considérer 𝑉0 > 0 donc 𝑣𝑠 = +𝑉𝑠𝑎𝑡 ≈ 𝑉𝐶𝐶 à l’état stable, et 𝑣𝑐 = 𝑉𝐶𝐶 − 𝑉0

c) Déclenchement du monostable

Afin de déclencher le montage monostable, il faut basculer la sortie de l’amplificateur


opérationnel et par conséquent, appliquer sur l’entrée inverseuse, une impulsion d’amplitude
supérieure à V0.

d) Etat instable

A t=0 appliquons sur l’entrée inverseuse de l’amplificateur opérationnel une


impulsion positive d’amplitude supérieure à V0. La sortie vs bascule à −𝑉𝑠𝑎𝑡 ≈ −𝑉𝐶𝐶 . Après
le basculement, le condensateur C va se recharger vers −𝑉𝐶𝐶 − 𝑉0 à travers R1 et R2. On
aura :

1
−𝑉𝐶𝐶 − 𝑉0 = 𝑣𝑐 + 𝑅1 + 𝑅2 𝑖 = 𝑖𝑑𝑡 + 𝑅1 + 𝑅2 𝑖
𝑐
En dérivant l’équation on obtient :

𝑑𝑖 1 𝑑𝑖 𝑑𝑡
+ 𝑖 = 0 𝑠𝑜𝑖𝑡: =−
𝑑𝑡 𝑅1 + 𝑅2 𝑐 𝑖 𝑅1 + 𝑅2 𝑐

D’où la solution :
𝑡

𝑖 𝑡 = 𝐾𝑒 𝑅1 +𝑅2 𝑐

17
−𝑉𝐶𝐶 −𝑉0 −𝑣𝑐 (0)
𝑖 0 =𝐾= , le potentiel aux bornes du condensateur étant continu donc :
𝑅1 +𝑅2
−𝑉𝐶𝐶 −𝑉0 −𝑉𝐶𝐶 +𝑉0 −2𝑉𝐶𝐶
𝑖 0 =𝐾= , d’où la valeur de la constante d’intégration 𝐾 = .
𝑅1 +𝑅2 𝑅1 +𝑅2
−2𝑉𝐶𝐶 𝑡

𝑖 𝑡 = 𝑒 𝑅1 +𝑅2 𝑐
𝑅1 + 𝑅2

 L’expression de la tension aux bornes du condensateur sera donnée par la relation


suivante:
𝑡

𝑣𝑐 𝑡 = −𝑉𝐶𝐶 − 𝑉0 − 𝑅1 + 𝑅2 𝑖 𝑠𝑜𝑖𝑡: 𝑣𝑐 𝑡 = −𝑉𝐶𝐶 − 𝑉0 + 2𝑉𝐶𝐶 𝑒 𝑅1 +𝑅2 𝑐

 L’expression de la tension sur l’entrée non inverseuse de l’amplificateur opérationnel


𝑉 +(𝑡) est donnée par l’équation suivante :
𝑡
2𝑉𝐶𝐶 𝑅1 − 𝑅 +𝑅
𝑉 + 𝑡 = 𝑉0 + 𝑅1 𝑖(𝑡) = 𝑉0 − 𝑒 1 2 𝑐
𝑅1 + 𝑅2
2𝑉𝐶𝐶 𝑅1
Cette tension évolue de sa valeur initiale − + 𝑉0 négative à t=0 vers 𝑉0 positive
𝑅1 +𝑅2
pour 𝑡 → +∞.
A t=T (durée du monostable), lorsque 𝑉 +(𝑡) redevient égal à 0, le montage rebascule
et vs repasse de −𝑉𝐶𝐶 à + 𝑉𝐶𝐶 .

Calcul de la période du monostable T :


𝑇
2𝑉𝐶𝐶 𝑅1 − 𝑅 +𝑅 𝑇 𝑅1 + 𝑅2 𝑉0
+ −
𝑉 𝑇 = 𝑉0 − 𝑒 1 2 𝑐 =0 ⟹ 𝑒 𝑅1 +𝑅2 𝑐 =
𝑅1 + 𝑅2 2𝑉𝐶𝐶 𝑅1
Soit :
2𝑉𝐶𝐶 𝑅1
𝑇 = 𝑅1 + 𝑅2 𝐶 ln
𝑅1 + 𝑅2 𝑉0

e) Comportement du montage à partir de t=T

Pour 𝑡 > 𝑇, 𝑣𝑠 = +𝑉𝐶𝐶 donc le condensateur C va se recharger toujours à travers


𝑅1 𝑒𝑡𝑅2 mais vers la tension 𝑉𝐶𝐶 − 𝑉0 . On aura donc :
1
𝑉𝐶𝐶 − 𝑉0 = 𝑣𝑐 + 𝑅1 + 𝑅2 𝑖 = 𝑖𝑑𝑡 + 𝑅1 + 𝑅2 𝑖
𝑐
En dérivant l’équation on obtient :

𝑑𝑖 1 𝑑𝑖 𝑑𝑡
+ 𝑖 = 0 𝑠𝑜𝑖𝑡: =−
𝑑𝑡 𝑅1 + 𝑅2 𝑐 𝑖 𝑅1 + 𝑅2 𝑐

D’où la solution :
𝑡

𝑖 𝑡 = 𝐾′𝑒 𝑅1 +𝑅2 𝑐

𝑇
− 𝑉𝐶𝐶 −𝑉0 −𝑣𝑐 (𝑇) 𝑉
𝑖 𝑇 = 𝐾′𝑒 𝑅 1 +𝑅 2 𝑐 = , 𝑣𝑐 𝑇 = 𝑣𝑐 𝑇 − = −𝑉𝐶𝐶 − 𝑅2 𝑖 𝑇 − 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑖 𝑇 − = − 𝑅0
𝑅1 +𝑅2 1
𝑇
− 2𝑉𝐶𝐶 𝑉0
𝑖 𝑇 = 𝐾 ′ 𝑒 𝑅 1 +𝑅 2 𝑐 = − 𝑅 , d’où la valeur de la constante d’intégration :
𝑅1 +𝑅2 1

18
2𝑉𝐶𝐶 𝑉0 𝑇
𝐾′ = − 𝑒 𝑅1 +𝑅2 𝑐
𝑅1 + 𝑅2 𝑅1

2𝑉𝐶𝐶 𝑉0 − 𝑅 𝑡−𝑇
𝑖 𝑡 = − 𝑒 1 +𝑅2 𝑐
𝑅1 + 𝑅2 𝑅1

 L’expression de la tension aux bornes du condensateur sera donnée par la relation


suivante:

𝑅1 + 𝑅2 𝑡−𝑇

𝑣𝑐 𝑡 = 𝑉𝐶𝐶 − 𝑉0 − 𝑅1 + 𝑅2 𝑖 𝑠𝑜𝑖𝑡: 𝑣𝑐 𝑡 = 𝑉𝐶𝐶 − 𝑉0 − 2𝑉𝐶𝐶 − 𝑉0 𝑒 𝑅1 +𝑅2 𝑐
𝑅1

 L’expression de la tension sur l’entrée non inverseuse de l’amplificateur opérationnel


𝑉 +(𝑡) est donnée par l’équation suivante :

2𝑉𝐶𝐶 𝑅1 𝑡−𝑇

𝑉 + 𝑡 = 𝑉0 + 𝑅1 𝑖 𝑡 = 𝑉0 + − 𝑉0 𝑒 𝑅1 +𝑅2 𝑐
𝑅1 + 𝑅2
2𝑉𝐶𝐶 𝑅1
Cette tension évolue de sa valeur initiale positive à 𝑡 = 𝑇 + vers 𝑉0 positive
𝑅1 +𝑅2
pour 𝑡 → +∞.

On obtient les chronogrammes suivants :

V–(t)

V0
t
+
V (t)

2𝑉𝐶𝐶 𝑅1
𝑅1 + 𝑅2

V0

2𝑉𝐶𝐶 𝑅1
− + 𝑉0
𝑅1 + 𝑅2
vs(t)
VCC

–VCC

19
Remarque :

A partir de t=T, vs est revenue à l’état stable, mais si l’on redeclenche tout de suite le
montage, celui-ci ne fournira pas une période égale à la précédente. Il faut attendre que toutes
les grandeurs soient revenues à leur état stable.
Il faut donc attendre après le temps T un temps TR appelé temps de récupération avant
de redenclencher le montage. Ce temps se calcule de manière approchée :

𝑇𝑅 = 3 à 5 𝑅1 + 𝑅2 𝐶

f) Améliorations du montage

 Réalisation de V0

On va utiliser un pont diviseur qui permettra d’avoir la tension V0 voulue :


VCC
R3

C’
vc
ve R vs
R2 C
R1 R4

𝑅4 𝑅3 𝑅4
𝑉0 = 𝑒𝑡 𝑅1 =
𝑅3 + 𝑅4 𝑅3 + 𝑅4

Remarque :
On a intérêt à diminuer V0 au maximum de façon à avoir la période T la plus
grande possible sans augmenter ni R1 ni R2, et donc sans augmenter le temps de récupération.

 Circuit de déclenchement

Dans l’analyse précédente, on a supposé que l’impulsion de commande était très


brève. En pratique, pour avoir un fonctionnement correct, il est nécessaire que la durée de
l’impulsion de commande soit très courte vis-à-vis de la période du monostable.

Or dans la réalité, on dispose rarement d’impulsions brèves mais plutôt d’impulsions


rectangulaires. Le montage de la figure suivante est alors utilisé :

20
C’ 
vc
ve R D i
vs
R1 R2 C
V0

Dans le cas où ve(t) est un signal rectangulaire, les signaux présents à l’entrée 𝑉 − sont
données dans le figure suivante :

ve ve
t
0

t
0

𝑉− 𝑉−

t t
-0,6V -0,6V

 Réduction du temps de recouvrement

Pour réduire le temps de recouvrement, on est amené à réduire la constante de temps


𝑅1 + 𝑅2 𝐶 et sans réduire la période du monostable T. Ceci est possible en considérant le
sens des courants qui charge le condensateur C pour 𝑣𝑠 = −𝑉𝐶𝐶 et pour 𝑣𝑠 = 𝑉𝐶𝐶 .
Plaçons une diode en parallèle avec R2 comme indiqué par la figure ci-dessous :

C’ 
vc
R2
ve R D vs
R1 C
D’
V0

21
Dans ce cas, la diode va conduire pour 𝑣𝑠 = 𝑉𝐶𝐶 et par conséquent la résistance R2 sera
shuntée. La constante de temps de la recharge finale du condensateur est 𝑅1 𝐶. Le temps de
récupération sera de l’ordre de 3 à 5𝑅1 𝐶 au lieu de 3 à 5 𝑅1 + 𝑅2 𝐶

2) Exemple d’utilisation du monostable

Dans cet exemple, on va utiliser le monostable pour uniformiser un signal carré


quelconque.

ve

0 t
vD

0 t

vs
VDD
T

0 t

A partir du signal ve d’amplitude quelconque, par dérivation, on obtient le signal vD. Si


ce signal est appliqué à un monostable, on obtient alors le signal vs uniforme.

II) LES MULTIVIBRATEURS ASTABLES

Un multivibrateur astable est un dispositif à deux états de sortie instables. C’est un


oscillateur délivrant une tension rectangulaire périodique.

1) Réalisation avec amplificateur opérationnel

a) Astable avec un trigger de Schmitt inverseur


R


vc C
vs
R1 R2

22
Le montage fonctionne en commutation, la réaction positive se fait par un diviseur
résistif tandis que la réaction négative est produite par un circuit RC. Une variation de la
tension de sortie est immédiatement répercutée sur l’entrée (+) alors que la tension sur
l’entrée (-) varie lentement du fait du condensateur. La variation se trouve donc accentuée et
produit rapidement la saturation.

 Fonctionnement du montage

L’amplificateur opérationnel, R1 et R2 forme un trigger de Schmitt inverseur, ses seuils


−𝑅 𝑅1
de basculement sont : 𝑅 +𝑅1 𝑉𝐶𝐶 = 𝑉1 pour basculer de −𝑉𝐶𝐶 à + 𝑉𝐶𝐶 et 𝑅 +𝑅 𝑉𝐶𝐶 = 𝑉2 pour
1 2 1 2
basculer de +𝑉𝐶𝐶 à − 𝑉𝐶𝐶 .
Pour analyser le fonctionnement du montage, on va considérer qu’initialement, à t=0,
le condensateur C est déchargé et 𝑣𝑠 = +𝑉𝑠𝑎𝑡 ≈ 𝑉𝐶𝐶 .
Pour t>0, le condensateur C se charge vers VCC à travers la résistance R, la tension vc
augmente exponentiellement de 0 vers VCC, soit :
𝑡
𝑣𝑐 𝑡 = 𝑉𝐶𝐶 1 − 𝑒 −𝑅𝐶

A t= t0, vc atteint le seuil V2 du trigger et vs bascule à – 𝑉𝐶𝐶 . Après l’instant t0, C se


recharge en sens inverse vers – 𝑉𝐶𝐶 à travers R. La tension vc décroit
exponentiellement en partant de vc=V2 à vc=−𝑉𝐶𝐶 .
𝑡−𝑡 0
𝑣𝑐 𝑡 = 𝑉2 + 𝑉𝐶𝐶 𝑒 − 𝑅𝐶 − 𝑉𝐶𝐶

A t=t1, vc atteint la valeur V1 du trigger et vs bascule à +VCC. Après cet instant C se


recharge vers +VCC à travers R. vc évolue exponentiellement de la valeur vc=V1 vers vc=VCC.
𝑡−𝑡 1
𝑣𝑐 𝑡 = 𝑉1 − 𝑉𝐶𝐶 𝑒 − 𝑅𝐶 + 𝑉𝐶𝐶

A t=t2, vc atteint le seuil V2 du trigger, vs bascule à nouveau à – 𝑉𝐶𝐶 et un autre cycle


recommence.

On obtient à la sortie du montage un signal rectangulaire périodique.

 Calcul de la période de vs

𝑇 = 𝑡2 − 𝑡1 + 𝑡1 − 𝑡0
𝑡 1 −𝑡 0 𝑡 1 −𝑡 0
2𝑅1 +𝑅2 𝑅2
𝑣𝑐 𝑡1 = 𝑉2 + 𝑉𝐶𝐶 𝑒 − 𝑅𝐶 − 𝑉𝐶𝐶 = 𝑉1 ⟹ 𝑉 𝑒− 𝑅𝐶 =𝑅 𝑉𝐶𝐶
𝑅1 +𝑅2 𝐶𝐶 1 +𝑅2
𝑅1
𝑡1 − 𝑡0 = 𝑅𝐶 ln 1 + 2
𝑅2
𝑡 2 −𝑡 1 𝑡 1 −𝑡 0
2𝑅1 +𝑅2 𝑅2
Et 𝑣𝑐 𝑡2 = 𝑉1 − 𝑉𝐶𝐶 𝑒 − 𝑅𝐶 + 𝑉𝐶𝐶 = 𝑉2 ⟹ − 𝑉𝐶𝐶 𝑒 − 𝑅𝐶 = −𝑅 𝑉𝐶𝐶
𝑅1 +𝑅2 1 +𝑅2
𝑅1
𝑡2 − 𝑡1 = 𝑅𝐶 ln 1 + 2
𝑅2

𝑅
D’où la période 𝑇 = 𝑡2 − 𝑡1 + 𝑡1 − 𝑡0 = 2𝑅𝐶 ln 1 + 2 𝑅1
2

23
 Chronogrammes
vc(t)

V2

0 t
t0 t1 t2

V1

vs(t)
T
VCC

t
0 t0 t1 t2

–VCC

 Modification de la période T

On peut modifier la période T soit en jouant sur la constante de temps RC ou en


modifiant la largeur du cycle d’hystérésis du trigger. Pour la modification de RC on peut
utiliser une résistance R variable ou un jeu de condensateurs commutables. Aussi la largeur du
𝑅1 𝑅
cycle d’hystérésis est 𝑉2 − 𝑉1 = 2 𝑅 +𝑅 𝑉𝐶𝐶 , donc il suffit de varier le rapport 𝑅1
1 2 2
Exemple de montage :
R

vc C
vs

 Modification du rapport cyclique

On peut modifier le rapport cyclique pour une même fréquence, pour cela on utilise le
montage suivant :

24
R3 D1
kR
R4 D2


vc C
vs
R1 R2

Pendant la durée 𝑡1 − 𝑡0 , 𝑣𝑠 = −𝑉𝐶𝐶 , D1 conduit et D2 bloquée. C se charge à travers


kR+R3 et D1, la constante de temps est 𝑘𝑅 + 𝑅3 𝐶
Pendant la durée 𝑡2 − 𝑡1 , 𝑣𝑠 = +𝑉𝐶𝐶 , D2 conduit et D1 bloquée. C se charge à travers
(1-k)R+R4 et D2, la constante de temps est (1 − 𝑘)𝑅 + 𝑅4 𝐶
𝑅
On aura donc : 𝑡1 − 𝑡0 = 𝑘𝑅 + 𝑅3 𝐶 ln 1 + 2 𝑅1
2
𝑅1
et 𝑡2 − 𝑡1 = (1 − 𝑘)𝑅 + 𝑅4 𝐶 ln 1 + 2 𝑅
2
𝑅
𝑇 = 𝑡2 − 𝑡1 + 𝑡1 − 𝑡0 = 𝑅 + 𝑅3 + 𝑅4 𝐶 ln 1 + 2 𝑅1 Indépendante de k
2
et le rapport cyclique sera donné par la relation suivante :
(1 − 𝑘)𝑅 + 𝑅4
𝛼=
𝑅 + 𝑅3 + 𝑅4
 Exemple de réalisation
12k 1N4148

P2=50k
1nF K
12k 1N4148
10nF

0,1F
TL081
1F

10F vs
P1=25k 82k
1,2k

Position de l’interrupteur K Fréquence)

10 F 2 à 20 Hz

1F 20 à 200 Hz

0,1F 200 à 2 kHz

25
10nF 2 à 20 kHz

1nF > 20 kHz

P1 permet la variation continue de la fréquence. Echelle non linéaire.


P2 permet la variation du rapport cyclique à fréquence constante.
b) Astable avec un trigger de Schmitt non inverseur et un intégrateur

R2
C
R1
R

vs2 vs1
vs2

 Fonctionnement du montage
1
𝑣𝑠2 = − 𝑅𝐶 𝑣𝑠1 𝑑𝑡 , 𝑣𝑠1 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 é𝑔𝑎𝑙𝑒 𝑠𝑜𝑖𝑡 à + 𝑉𝐶𝐶 𝑜𝑢 − 𝑉𝐶𝐶 𝑑𝑜𝑛𝑐
𝑣𝑠1
𝑣𝑠2 = − 𝑡 + 𝐾, 𝐾𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑′𝑖𝑛𝑡é𝑔𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑅𝐶
L’amplificateur opérationnel, R1 et R2 forme un trigger de Schmitt non inverseur, ses
−𝑅 𝑅
seuils de basculement sont : 𝑅 1 𝑉𝐶𝐶 = 𝑉1 pour basculer de +𝑉𝐶𝐶 à − 𝑉𝐶𝐶 et 𝑅1 𝑉𝐶𝐶 = 𝑉2 pour
2 2
basculer de −𝑉𝐶𝐶 à + 𝑉𝐶𝐶 . 𝑅1 < 𝑅2 .
Pour analyser le fonctionnement du montage, on va considérer qu’initialement, à t=0,
le condensateur C est déchargé et 𝑣𝑠1 = +𝑉𝑠𝑎𝑡 ≈ 𝑉𝐶𝐶 .
Pour t>0,
𝑉𝐶𝐶
𝑣𝑠2 (𝑡) = − 𝑡
𝑅𝐶

vs2 évolue dans le sens décroissant de 0 vers −𝑉𝐶𝐶 .


A t= t0, vs2 atteint le seuil V1 du trigger et vs1 bascule à – 𝑉𝐶𝐶 .
Après l’instant t0, l’expression de vs2 devient :

𝑉𝐶𝐶
𝑣𝑠2 (𝑡) = + 𝑡 − 𝑡0 + 𝑉1
𝑅𝐶

Cette tension va évoluer dans le sens croissant de V1 vers VCC.


A t=t1, vs2 atteint la valeur V2 du trigger et vs1 bascule à +VCC.
Après cet instant l’expression de vs2 devient :

26
𝑉𝐶𝐶
𝑣𝑠2 (𝑡) = − 𝑡 − 𝑡1 + 𝑉2
𝑅𝐶

A t=t2, vs2 atteint le seuil V1 du trigger, vs1 bascule à nouveau à – 𝑉𝐶𝐶 et un autre cycle
recommence.

On obtient deux signaux périodiques, l’un triangulaire (vs2) et l’autre rectangulaire


(vs1).

 Calcul de la période de vs1 et de vs2.

𝑇 = 𝑡2 − 𝑡1 + 𝑡1 − 𝑡0
𝑉 𝑉 𝑅
𝑣𝑠2 𝑡1 = + 𝐶𝐶 𝑡1 − 𝑡0 + 𝑉1 = 𝑉2 ⟹ 𝐶𝐶 𝑡1 − 𝑡0 = 2 1 𝑉𝐶𝐶
𝑅𝐶 𝑅𝐶 𝑅2
𝑅1
𝑡1 − 𝑡0 = 2𝑅𝐶
𝑅2
𝑉𝐶𝐶 𝑉𝐶𝐶 𝑅
Et 𝑣𝑠2 𝑡2 = − 𝑅𝐶 𝑡2 − 𝑡1 + 𝑉2 = 𝑉1 ⟹ − 𝑅𝐶 𝑡2 − 𝑡1 = −2 𝑅1 𝑉𝐶𝐶
2
𝑅1
𝑡2 − 𝑡1 = 2𝑅𝐶
𝑅2
𝑅
D’où la période 𝑇 = 𝑡2 − 𝑡1 + 𝑡1 − 𝑡0 = 4𝑅𝐶 𝑅1
2

 Chronogrammes
vs2(t)

V2

0 t
t0 t1 t2

V1

vs1(t)
T
VCC

t
0 t0 t1 t2

–VCC

27
c) Oscillateur Contrôlé par Tension (VCO)

C’est un générateur de signaux périodiques dont la fréquence est contrôlée par une
tension.
Exemple de montage avec amplificateur opérationnel.

VCC

R
r C
R
R

P R

Ei
v0 v1
RB

R1 R2 v2
D

Le transistor bipolaire fonctionne en saturation. Il est bloqué si 𝑣2 = −𝑉𝐶𝐶 et saturé si


𝑣2 = +𝑉𝐶𝐶 . La diode D limite la tension VBE à -0,6V lorsque 𝑣2 = −𝑉𝐶𝐶 .

 Fonctionnement du montage :

L’amplificateur opérationnel, R1 et R2 forme un trigger de Schmitt inverseur, ses seuils


−𝑅 𝑅1
de basculement sont : 𝑅 +𝑅1 𝑉𝐶𝐶 = 𝑉1 pour basculer de −𝑉𝐶𝐶 à + 𝑉𝐶𝐶 et 𝑅 +𝑅 𝑉𝐶𝐶 = 𝑉2 pour
1 2 1 2
basculer de +𝑉𝐶𝐶 à − 𝑉𝐶𝐶 .
𝑅𝐸𝑖 +𝑅𝑣0
Si 𝑣2 = +𝑉𝐶𝐶 , le transistor bipolaire est saturé donc 𝑉 + = 0 𝑒𝑡 𝑉 − = donc
𝑅+𝑅
𝐸
𝑣0 = −𝐸𝑖 et 𝑣1 (𝑡) = + 𝑅𝐶𝑖 𝑡 + 𝐾.
𝑅𝐸𝑖 +𝑅𝑣0
Si 𝑣2 = −𝑉𝐶𝐶 , le transistor bipolaire est bloqué donc 𝑉 + = 𝐸𝑖 𝑒𝑡 𝑉 − = donc
𝑅+𝑅
𝐸𝑖
𝑣0 = +𝐸𝑖 et 𝑣1 𝑡 = − 𝑅𝐶 𝑡 + 𝐾′.

Considérant qu’initialement, à t=0, le condensateur C est déchargé et 𝑣2 = 𝑉𝐶𝐶 . Le


transistor bipolaire saturé.
Pour t>0,
𝐸𝑖
𝑣1 𝑡 = + 𝑡
𝑅𝐶

v1(t) évolue dans le sens croissant de 0 vers +𝑉𝐶𝐶 .


A t= t0, v1 atteint le seuil V2 du trigger et v2 bascule à – 𝑉𝐶𝐶 . Le transistor bipolaire se
bloque.
Après l’instant t0, l’expression de vs2 devient :

28
𝐸𝑖
𝑣1 𝑡 = − 𝑡 − 𝑡0 + 𝑉2
𝑅𝐶

Cette tension va évoluer dans le sens décroissant de V2 vers – 𝑉𝐶𝐶 .


A t=t1, v1 atteint la valeur V1 du trigger et v2 bascule à +VCC. Le transistor se sature.

Après cet instant l’expression de v1 devient :

𝐸𝑖
𝑣1 𝑡 = + 𝑡 − 𝑡1 + 𝑉1
𝑅𝐶

A t=t2, v1 atteint le seuil V2 du trigger, v2 bascule à nouveau à – 𝑉𝐶𝐶 , le transistor se


bloque et un autre cycle recommence.

On obtient deux signaux périodiques, l’un triangulaire (v1) et l’autre rectangulaire (v2).

 Calcul de la période de v1 et de v2.

𝑇 = 𝑡2 − 𝑡1 + 𝑡1 − 𝑡0 = 2 𝑡2 − 𝑡1 = 2 𝑡1 − 𝑡0
𝐸 𝐸 𝑅1
𝑣1 𝑡2 = + 𝑅𝐶𝑖 𝑡2 − 𝑡1 + 𝑉1 = 𝑉2 ⟹ 𝑅𝐶𝑖 𝑡1 − 𝑡0 = 2 𝑅 𝑉𝐶𝐶
1 +𝑅2

𝑅1 𝑉𝐶𝐶
𝑡1 − 𝑡0 = 2𝑅𝐶
𝑅1 + 𝑅2 𝐸𝑖
𝑅1 𝑉𝐶𝐶 1 𝑅1 +𝑅2
D’où la période 𝑇 = 4𝑅𝐶 et la fréquence 𝐹 = = 𝐸𝑖 . la fréquence
𝑅1 +𝑅2 𝐸𝑖 𝑇 4𝑅𝐶𝑅1 𝑉𝐶𝐶
de v1 et v2 est proportionnelle à la tension de contrôle Ei.

29
TIMER 555

I) CONSTITUTION

C’est un circuit intégré à huit électrodes, constitué de deux comparateurs, une bascule
RS et un transistor de décharge.

VCC
8
7 Transistor
R
6 de décharge
seuil r
S Q
commande 5

3
R Q sortie
2
basculement
R

1 4
Remise au Niveau
Bas (RNB)

II) FONCTIONNEMENT
2
Si on n’utilise pas de commande, alors la tension de commande est 3 𝑉𝐶𝐶 . Lorsque la
tension seuil dépasse la tension de commande la sortie du comparateur se met au niveau haut,
ceci met la bascule au niveau haut.
Si la broche reliée au collecteur du transistor de décharge est branchée comme indiqué
si la figure suivante :

VCC

R
7

r C

30
La sortie Q de niveau haut sature le transistor bipolaire, et le condensateur se
décharge.
Lorsque la sortie Q est au niveau bas, le transistor bipolaire se bloque et le
condensateur se charge vers VCC à travers R.
1
Le deuxième comparateur a une tension seuil de 𝑉 sur l’entrée non inverseuse.
3 𝐶𝐶
1
Lorsque la tension de basculement est inférieure à 3 𝑉𝐶𝐶 , la sortie du comparateur se met au
niveau haut et remet la bascule au niveau bas.

La broche RNB (Remise au Niveau Bas), si elle à la masse le dispositif est inhibé (c’est une
caractéristique marche arrêt). Par fois cette broche est reliée directement à l’alimentation.

III) FONCTIONNEMENT EN MULTIVIBRATEURS MONOSTABLE

VCC

8 4
R
7
sortie
6 555 3
basculement
2 vs
1 5
ve C
vc

VCC

8 R
7
R
6
r
vc
S Q C
5

3
R Q sortie
2
basculement

1 4
VCC

a) Etat stable
2
C déchargé, car si non, vc sera égale à 𝑉𝐶𝐶 qui est supérieure à 3 𝑉𝐶𝐶 , ceci mettra la
bascule à l’état haut qui entraine la saturation du transistor de décharge et par la suite la
décharge du condensateur C. Le transistor doit être saturé à l’état stable donc 𝑄 = 𝑉𝐶𝐶 et

31
𝑣𝑠 = 𝑄 = 0. L’entrée R de la bascule doit être à 0 si non Q sera égale à 0 ce qui entrainera le
1
blocage du transistor. Donc ve doit supérieure à 3 𝑉𝐶𝐶 on considère 𝑣𝑒 = 𝑉𝐶𝐶 à l’état stable.

b) Fonctionnement

Lorsqu’on excite le monostable en appliquant sur l’entrée basculement une tension


1
inférieure à 3 𝑉𝐶𝐶 , le deuxième comparateur se met au niveau haut (R passe à VCC), ceci met la
bascule au niveau bas (Q=0 et 𝑣𝑠 = 𝑄 = 𝑉𝐶𝐶 ) ce qui bloque le transistor. Par la suite le
Condensateur C se charge à travers la résistance R vers la tension VCC, soit :
𝑡
𝑣𝑐 𝑡 = 𝑉𝐷𝐷 1 − 𝑒 −𝑅𝐶

2
Lorsque le tension aux bornes du condensateur atteint 3 𝑉𝐶𝐶 il y aura basculement du
premier comparateur vers le niveau haut (S=VCC), ce qui met la bascule au niveau haut
(Q=VCC), la sortie à l’état bas (vs=0) et le transistor se sature. Le condensateur se décharge
alors rapidement.

La durée du monostable T est déterminée par la constante de temps =RC.


𝑇
2
𝑣𝑐 𝑇 = 𝑉𝐷𝐷 1 − 𝑒 −𝑅𝐶 = 3 𝑉𝐶𝐶 ⟹ 𝑇 = 𝑅𝐶 ln 3

c) Chronogrammes
ve
VCC

0 t

vc
VCC
2
𝑉
3 𝐶𝐶

t
0

vs
VCC
T

t
0

IV) FONCTIONNEMENT EN MULTIVIBRATEUR ASTABLE

32
VCC

R1 8 4
7
sortie
R2 555 3
6
2 vs
C 1 5
vc

VCC

8 R1
7
R
6
r R2
S Q

R C vc

3 sortie
R Q
2
vs
R

1 4
VCC

a) Fonctionnement du montage
1
Considérant qu’initialement, à t=0, le condensateur C est déchargé 𝑣𝑐 0 = 0 < 3 𝑉𝐶𝐶 .
𝑆 = 0 , 𝑅 = 𝑉𝐶𝐶 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑄 = 0 et 𝑣𝑠 = 𝑄 = 𝑉𝐶𝐶 , le transistor est bloqué.
Pour t>0, le condensateur C se charge vers VCC à travers la résistance R1 et R2, la
tension vc augmente exponentiellement de 0 vers VCC, soit :

𝑡

𝑣𝑐 𝑡 = 𝑉𝐶𝐶 1 − 𝑒 𝑅1 +𝑅2 𝐶

2
A t= t0, vc atteint le seuil 3 𝑉𝐶𝐶 du premier comparateur et S bascule à 𝑉𝐶𝐶 , 𝑅 se trouve
à 0 donc Q passe à 𝑉𝐶𝐶 , (𝑣𝑠 = 𝑄 passe à 0), le transistor se sature. Après l’instant t0, C
se décharge à travers R2. La tension vc décroit exponentiellement en partant de
2
vc=3 𝑉𝐶𝐶 à vc=0

2 𝑡−𝑡 0

𝑣𝑐 𝑡 = 𝑉𝐶𝐶 𝑒 𝑅2 𝐶
3

33
1
A t=t1, vc atteint le seuil 𝑉𝐶𝐶 du deuxième comparateur et R bascule à 𝑉𝐶𝐶 , 𝑆 se
3
trouve à 0 donc Q passe à 0 (𝑣𝑠 = 𝑄 passe à 𝑉𝐶𝐶 ), le transistor se bloque. Après cet instant C
1
se recharge vers +VCC à travers R1 et R2. vc évolue exponentiellement de la valeur vc=3 𝑉𝐶𝐶
vers vc=VCC.

2 𝑡−𝑡 1

𝑣𝑐 𝑡 = 𝑉𝐶𝐶 1 − 𝑉𝐶𝐶 𝑒 𝑅1 +𝑅2 𝐶
3
2
A t=t2, vc atteint le seuil 3 𝑉𝐶𝐶 du premier comparateur et S bascule à 𝑉𝐶𝐶 , 𝑅 se trouve
à 0 donc Q passe à 𝑉𝐶𝐶 , (𝑣𝑠 = 𝑄 passe à 0), le transistor se sature et un autre cycle
recommence.
On obtient à la sortie du montage un signal rectangulaire périodique.

b) Calcul de la période de vs

𝑇 = 𝑡2 − 𝑡1 + 𝑡1 − 𝑡0
2 𝑡 −𝑡 1
− 1 0
𝑣𝑐 𝑡1 = 𝑉𝐶𝐶 𝑒 𝑅2 𝐶 = 𝑉𝐶𝐶 ⟹ 𝑡1 − 𝑡0 = 𝑅2 𝐶 ln 2
3 3
𝑡 2 −𝑡 1
2 − 2
Et 𝑣𝑐 𝑡2 = 𝑉𝐶𝐶 1 − 3 𝑉𝐶𝐶 𝑒 𝑅 1 +𝑅 2 𝐶 = 3 𝑉𝐶𝐶 ⟹ 𝑡2 − 𝑡1 = 𝑅1 + 𝑅2 𝐶 ln 2
𝑅
D’où la période 𝑇 = 𝑡2 − 𝑡1 + 𝑡1 − 𝑡0 = 𝑅1 + 2𝑅2 𝐶 ln 1 + 2 𝑅1
2

c) Chronogrammes

vc(t)
𝑉𝐶𝐶
2
𝑉
3 𝐶𝐶
1
𝑉
3 𝐶𝐶
0 t
t0 t1 t2
vs(t) T
𝑉𝐶𝐶

0 t
t0 t1 t2

𝑡 2 −𝑡 1 𝑅1 +𝑅2
Le rapport cyclique du signal vs est 𝛼 = = ce rapport est compris entre
𝑇 𝑅1 +2𝑅2
0,5 et 1. Pour avoir 𝛼 = 0,5 il faut que R1 soit très petite par rapport à R2.

V) OSCILLATEUR COMMANDE PAR TENSION (VCO)

34
VCC

R1 8 4
3 vs
7

R2 555
6
2 5 P

C 1
vc VCOM

2
Sans la tension de commande on avait les tensions seuil suivante : 𝑉 pour le
3 𝐶𝐶
1
premier comparateur et 3 𝑉𝐶𝐶 pour le deuxième comparateur. Avec la tension de commande
𝑉𝐶𝑂𝑀
on aura 𝑉𝐶𝑂𝑀 pour le premier comparateur et pour le deuxième. Les chronogrammes
2
obtenus sont les suivants :

vc(t)
𝑉𝐶𝐶
𝑉𝐶𝑂𝑀

𝑉𝐶𝑂𝑀
2
0 t
vs(t)
𝑉𝐶𝐶

0 t

Si on augmente la tension de commande le temps de charge et de décharge du


condensateur augmente, la période T augmente et la fréquence diminue.
Si on diminue la tension de commande, le temps de charge et de décharge du
condensateur diminue, la période diminue et la fréquence augmente.

VI) GENERATEUR DE RAMPES

On va charger le condensateur à l’aide d’une source de courant. On va utiliser le


circuit suivant pour générer des rampes.

35
VCC

8 4 RE R1

basculement 2 555
7
I0
R2
ve 6
1 5 vs
C

Nous avons remplacé la résistance du circuit monostable par une source de courant à
base de transistor bipolaire. Cette source de courant produit un courant constant I0 qui va
charger le condensateur C.
𝑅1
𝛽 𝑅1 + 𝑅2 𝑉𝐶𝐶 − 𝑉𝐸𝐵
𝐼0 = 𝐼𝐶 = 𝐼 ≈ 𝐼𝐸 =
1+𝛽 𝐸 𝑅𝐸 +
1 𝑅1 𝑅2
1 + 𝛽 𝑅1 + 𝑅2

Lorsqu’une entrée de basculement amorce la minuterie monostable 555, le transistor


PNP (source de courant) force un courant de charge I0 dans le condensateur. Par conséquent,
la tension aux bornes du condensateur est une rampe ou dent de scie.

1 𝐼0
𝑣𝑐 𝑡 = 𝐼0 𝑑𝑡 = 𝑡
𝐶 𝐶
ve
VCC

0 t

vc
VCC
2
𝑉
3 𝐶𝐶

t
0
T

2 𝐶𝑉𝐶𝐶
𝑇=
3 𝐼0

36
FILTRES ACTIFS
les filtres actifs, en mettant en œuvre des amplificateurs opérationnels, permettent de
réaliser des étages élémentaires dont la résistance de sortie est quasiment nulle. La fonction de
transfert de chaque cellule devient ainsi indépendante de la charge apportée par l’étage
suivant et le filtre peut être réalisé en montant en cascade des filtres élémentaires dont les
transmittances ont été déterminées indépendamment.

1) Fonctions de transfert du premier ordre

 Filtre passe bas


𝑇0
𝑇 𝑠 =
1+𝑠
𝑤
Comme 𝑠 = 𝑗 ; donc
𝑤𝑐
𝑇0
= 𝑤
1+𝑗𝑤
𝑐
𝑇0 est le gain statique et 𝑤𝑐 est la pulsation de coupure.

 Filtre passe haut


1
Compte tenu de la transformation 𝑠 → 𝑆 = 𝑠 , la transmittance du filtre passe haut
s’écrit :

𝑇0 𝑠
𝑇 𝑠 = = 𝑇0
1 1+𝑠
1+𝑠
𝑤
Comme 𝑠 = 𝑗 𝑤 ; donc
𝑐
𝑤
𝑗𝑤
𝑐
= 𝑇0 𝑤
1+𝑗𝑤
𝑐
𝑇0 est le gain statique et 𝑤𝑐 est la pulsation de coupure.

2) Fonctions de transfert du deuxième ordre

 Filtre passe bas


𝑇0
𝑇 𝑠 = 2
𝑤 𝑤
1 + 2𝑚𝑗 𝑤 + 𝑗 𝑤
𝑐 𝑐

𝑇0 est le gain statique, 𝑤𝑐 est la pulsation de coupure et m est le coefficient d’amortissement.


 Filtre passe haut
𝑤 2
𝑗𝑤
𝑐
𝑇 𝑠 = 𝑇0
𝑤 𝑤 2
1 + 2𝑚𝑗 𝑤 + 𝑗 𝑤
𝑐 𝑐

37
 Filtre passe bande
𝑤
2𝑚𝑗 𝑤
𝑐
𝑇 𝑠 = 𝑇0 2
𝑤 𝑤
1 + 2𝑚𝑗 𝑤 + 𝑗 𝑤
𝑐 𝑐
𝑜𝑢
𝑇0
𝑇 𝑠 = 𝑤 𝑤
1 + 𝑗𝑄 𝑤 − 𝑤0
0
𝑤𝑐 = 𝑤0
1
𝑄 est le facteur de qualité. 𝑄 = 2𝑚

3) Structure de Sallen Key

a) Structure générale :
D4

Y4
D1 D2

Y1 A Y2

ve D3 Y3 vs
RA RB

Les dipôles D1, D2, D3 et D4 sont soit des résistances ou des condensateurs, selon la
nature du filtre.

Pour la déterminer la fonction de transfert T(j), on commence par écrire le potentiel


+
V en fonction de vs et de vA puis le potentiel au point A en fonction de vs et ve.

On aura :
𝑅𝐴 𝑣𝑠 𝑅𝐴 + 𝑅𝐵
𝑉− = 𝑣𝑠 = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑘 =
𝑅𝐴 + 𝑅𝐵 𝑘 𝑅𝐴
𝑌2 𝑣 𝑠 𝑣𝑠 𝑌2 + 𝑌3
𝑉+ = 𝑣𝐴 = 𝑉 − = 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑣𝐴 =
𝑌2 + 𝑌3 𝑘 𝑘 𝑌2
𝑣𝑠
𝑌1 𝑣𝑒 + 𝑌2 𝑉 + + 𝑌4 𝑣𝑠 𝑌1 𝑣𝑒 + 𝑌2 𝑘 + 𝑌4 𝑣𝑠
𝑣𝐴 = =
𝑌1 + 𝑌2 + 𝑌4 𝑌1 + 𝑌2 + 𝑌4
𝑣
𝑣𝑠 𝑌2 + 𝑌3 𝑌1 𝑣𝑒 + 𝑌2 𝑠 + 𝑌4 𝑣𝑠
𝑑𝑜𝑛𝑐 = 𝑘
𝑘 𝑌2 𝑌1 + 𝑌2 + 𝑌4
𝑣𝑠 𝑣𝑠
𝑌1 𝑌2 + 𝑌1 𝑌3 + 𝑌2 2 + 𝑌2 𝑌3 + 𝑌2 𝑌4 + 𝑌3 𝑌4 = 𝑌1 𝑌2 𝑣𝑒 + 𝑌2 2 + 𝑌4 𝑌2 𝑣𝑠
𝑘 𝑘

38
D’où la fonction de transfert :

𝑣𝑠 𝑌1 𝑌2
𝑇= =
𝑣𝑒 𝑌1 𝑌2 + 𝑌1 𝑌3 + 𝑌2 𝑌3 + 𝑌3 𝑌4 + 𝑌2 𝑌4 1 − 𝑘

b) Filtre passe bas

1 1
𝑌1 = ; 𝑌2 = ; 𝑌 = 𝑗𝐶3 𝜔 𝑒𝑡 𝑌4 = 𝑗𝐶4 𝜔
𝑅1 𝑅2 3

C4

Y4
R1 R2

Y1 A Y2

ve C3 Y3 vs
RA RB

𝑣𝑠 𝑘
𝑇(𝑗𝜔) = =
𝑣𝑒 1 + 𝑅2 𝐶3 + 𝑅1 𝐶3 + 1 − 𝑘 𝑅1 𝐶4 𝑗𝜔 − 𝑅1 𝑅2 𝐶3 𝐶4 𝜔 2

Qu’on peut écrire sous la forme :

𝑇0
𝑇 𝑠 = 2
𝑤 𝑤
1 + 2𝑚𝑗 𝑤 + 𝑗 𝑤
𝑐 𝑐
Avec :
1 1 𝑅2 𝐶3 𝑅1 𝐶3 𝑅1 𝐶4
𝑇0 = 𝑘; 𝑤𝑐 = 𝑒𝑡 𝑚 = + + 1−𝑘
𝑅1 𝑅2 𝐶3 𝐶4 2 𝑅1 𝐶4 𝑅2 𝐶3 𝑅2 𝐶3

c) Filtre passe haut

1 1
𝑌1 = 𝑗𝐶1 𝜔 ; 𝑌2 = 𝑗𝐶2 𝜔; 𝑌3 = 𝑒𝑡 𝑌4 =
𝑅3 𝑅4

39
R4

C1 C2 Y4

Y1 A Y2

ve R3 Y3 vs
RA RB

𝑣𝑠 −𝑘𝑅3 𝑅4 𝐶1 𝐶2 𝜔2
𝑇(𝑗𝜔) = =
𝑣𝑒 1 + 𝑅4 𝐶1 + 𝑅4 𝐶2 + 1 − 𝑘 𝑅3 𝐶2 𝑗𝜔 − 𝑅3 𝑅4 𝐶1 𝐶2 𝜔 2

Qu’on peut écrire sous la forme :


𝑤 2
𝑗𝑤
𝑐
𝑇 𝑠 = 𝑇0 2
𝑤 𝑤
1 + 2𝑚𝑗 𝑤 + 𝑗 𝑤
𝑐 𝑐
Avec :
1 1 𝑅4 𝐶1 𝑅4 𝐶2 𝑅3 𝐶2
𝑇0 = 𝑘; 𝑤𝑐 = 𝑒𝑡 𝑚 = + + 1−𝑘
𝑅3 𝑅4 𝐶1 𝐶2 2 𝑅3 𝐶2 𝑅3 𝐶4 𝑅4 𝐶1

d) Filtre passe bande

1 1 1
𝑌1 = ; 𝑌2 = 𝑗𝐶2 𝜔; 𝑌3 = + 𝑗𝐶3 𝜔 𝑒𝑡 𝑌4 =
𝑅1 𝑅3 𝑅4

R4

C2 Y4
R1

Y1 A Y2

ve C3 R3 vs
RB
Y3 RA

𝑅 𝑅4
𝑣𝑠 𝑘 𝑅 3+ 𝑅 𝑗𝐶2 𝜔
1 4
𝑇(𝑗𝜔) = =
𝑣𝑒 1 + 𝑅3 𝑅4 𝐶3 + 𝑅1 𝑅4 𝐶2 + 𝑅1 𝑅3 𝐶3 𝑗𝜔 − 𝑅1 𝑅3 𝑅4 𝐶 𝐶 𝜔 2
𝑅 +𝑅 1 4 𝑅 +𝑅 2 3 1 4

40
Qu’on peut écrire sous la forme :
𝑤
2𝑚𝑗 𝑤
𝑐
𝑇 𝑠 = 𝑇0 2
𝑤 𝑤
1 + 2𝑚𝑗 𝑤 + 𝑗 𝑤
𝑐 𝑐

4) Structure de Rauch

a) Structure générale :

Y4 Y5

Y1 A Y3
Y2
ve vs

𝑣𝑠 𝑌1 𝑌3
𝑇= =−
𝑣𝑒 𝑌5 𝑌1 + 𝑌2 + 𝑌3 + 𝑌4 + 𝑌3 𝑌4

a) Filtre passe bas

1 1 1
𝑌1 = ; 𝑌2 = 𝑗𝐶2 𝜔; 𝑌3 = ; 𝑌4 = 𝑒𝑡 𝑌5 = 𝑗𝐶5 𝜔
𝑅1 𝑅3 𝑅4

𝑅
𝑣𝑠 − 𝑅4
1
𝑇(𝑗𝜔) = =
𝑣𝑒 1 + 𝑗 𝑅3 𝑅4 + 𝑅 + 𝑅 𝐶 𝜔 − 𝑅 𝑅 𝐶 𝐶 𝜔 2
𝑅1 3 4 5 3 4 2 5

Qu’on peut écrire sous la forme :


𝑇0
𝑇 𝑠 = 2
𝑤 𝑤
1 + 2𝑚𝑗 𝑤 + 𝑗 𝑤
𝑐 𝑐
Avec :
𝑅4 1 1 𝐶5 𝑅3 𝑅4 𝑅3 𝑅4
𝑇0 = − ; 𝑤𝑐 = 𝑒𝑡 𝑚 = + +
𝑅1 𝑅3 𝑅4 𝐶2 𝐶5 2 𝐶2 𝑅1 𝑅4 𝑅3

b) Filtre passe haut

1 1
𝑌1 = 𝑗𝐶1 𝜔 ; 𝑌2 = ; 𝑌3 = 𝑗𝐶3 𝜔; 𝑌4 = 𝑗𝐶4 𝜔 𝑒𝑡 𝑌5 =
𝑅2 𝑅5

41
𝑣𝑠 −𝑅2 𝑅5 𝐶1 𝐶3 𝜔2
𝑇(𝑗𝜔) = =
𝑣𝑒 1 + 𝑅2 𝐶1 + 𝐶3 + 𝐶4 𝑗𝜔 − 𝑅2 𝑅5 𝐶1 𝐶3 𝜔 2

Qu’on peut écrire sous la forme :


𝑤 2
𝑗𝑤
𝑐
𝑇 𝑠 = 𝑇0 2
𝑤 𝑤
1 + 2𝑚𝑗 𝑤 + 𝑗 𝑤
𝑐 𝑐
Avec :
𝐶1 1 1 𝑅2
𝑇0 = ; 𝑤𝑐 = 𝑒𝑡 𝑚 = 𝐶 + 𝐶3 + 𝐶4
𝐶4 𝑅2 𝑅5 𝐶1 𝐶3 2 1 𝑅5 𝐶3 𝐶4

c) Filtre passe bande

1 1 1
𝑌1 = ; 𝑌2 = ; 𝑌3 = 𝑗𝐶3 𝜔; 𝑌4 = 𝑗𝐶4 𝜔 𝑒𝑡 𝑌5 =
𝑅1 𝑅2 𝑅5

𝑅2 𝑅5
𝑣𝑠 𝑅1 + 𝑅2 𝑗𝐶3 𝜔
𝑇(𝑗𝜔) = =
𝑣𝑒 1 + 𝑅1 𝑅2 𝑅 𝑅 𝑅
𝐶3 + 𝐶4 𝑗𝜔 − 𝑅1 +2 𝑅5 𝐶3 𝐶4 𝜔 2
𝑅 +𝑅 1 2 1 2

Qu’on peut écrire sous la forme :


𝑤
2𝑚𝑗 𝑤
𝑐
𝑇 𝑠 = 𝑇0 2
𝑤 𝑤
1 + 2𝑚𝑗 𝑤 + 𝑗 𝑤
𝑐 𝑐

5) Filtre Universel

C’est un dispositif à trois sorties qui permettant d’avoir les trois type de filtre.
R1

C
R1 C
R2
R2

ve vs3
vs2
vs1
RB

 vs1 sortie d’un filtre passe bas.


 vs2 sortie d’un filtre passe bande.
 vs3 sortie d’un filtre passe haut.
42
OSCILLATEURS SINUSOIDAUX

I) DEFINITION

Un oscillateur sinusoïdal est un dispositif qui permet de générer un signal sinusoïdal


𝑥 𝑡 = 𝑋 sin 𝜔0 𝑡
𝑋 𝑎𝑚𝑝𝑙𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑑𝑒 𝑥 𝑡 𝑒𝑡 𝜔0 𝑠𝑎 𝑝𝑢𝑙𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛.
𝑥 𝑡 répond à l’équation :

𝑑2 𝑥 𝑡
+ 𝜔0 2 𝑥 𝑡 = 0
𝑑𝑡 2

On peut rencontrer deux types d’oscillateurs

1) Les oscillateurs à résistance négative

Ce sont des oscillateurs constitués d’un circuit oscillant de type LC avec pertes
résistives et d’une résistance négative pour compenser les pertes.

2) Les oscillateurs à réaction

Considérons un montage constitué d’un amplificateur et d’un réseau de réaction,


comme indiqué sur la figure suivante :

xe xs xs
Amplificateur

xs

xr Réseau de
Réaction

L’amplificateur attaqué par le signal xe délivre un signal xs qui génère un signal xr en


sortie du réseau de réaction. Si ce dernier signal est identique à xe, on peut le refermer sur
l’entrée de l’amplificateur et on obtient ainsi un signal à la sortie sans appliquer de signal
externe sur l’entrée.

Considérons le schéma bloc suivant dont lequel xr=xe:

E S S
A

KS K

Il vient : 𝑆 = 𝐴𝐸 𝑒𝑡 𝐸 = 𝐾𝑆 ⟹ 𝑆 = 𝐴𝐾𝑆 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑆 1 − 𝐴𝐾 = 0

43
Deux solutions sont alors possibles
 Si 1 − 𝐴𝐾 ≠ 0, 𝑆 = 0 Le système ne fait pas apparaître de signal oscillant en sortie

 Si 1 − 𝐴𝐾 = 0, l’équation précédente est satisfaite avec 𝑆 ≠ 0

D’où la condition d’oscillation connues sous le nom de Barkhaussen :

𝐴𝐾(𝑗𝜔) = 1
Soit

arg 𝐴𝐾 𝑗𝜔 = 0 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑓𝑖𝑥𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑢𝑙𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝜔0 𝑑𝑒𝑠 𝑜𝑠𝑐𝑖𝑙𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠.


𝐴𝐾(𝑗𝜔0 ) 𝑖𝑚𝑝𝑜𝑠𝑒 𝑙𝑒 𝑔𝑎𝑖𝑛 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑚𝑝𝑙𝑖𝑓𝑖𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒𝑡𝑒𝑛𝑖𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑜𝑠𝑐𝑖𝑙𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠

II) Oscillateur à résistance négative

Dans l’exemple qu’on va traiter, on utilise une diode Tunnel pour avoir une résistance
différentielle négative.

r LC CL

E D L C R vs

𝐿𝐶 est une bobine de choc, elle est choisie pour se comporter comme un circuit ouvert
à la fréquence des oscillations.
𝐶𝐿 est une capacité de liaison choisie pour se comporter comme un court circuit à la
fréquence des oscillations.

1) Circuit de polarisation
r

E D VAK

Ce circuit permet de fixer la tension VAK dans la zone de la caractéristique de la diode


où la pente est négative. Soit 𝑉𝑝𝑖𝑐 ≤ 𝐴𝐾(𝑗𝜔) ≤ 𝑉𝑣𝑎𝑙𝑙 é𝑒

La diode Tunnel possède la caractéristique suivante :

ID
Ipic
Point de
Ivallée fonctionnement
VAK
Vpic Vvallée

44
2) Fonctionnement en régime variable

La diode se comporte comme une résistance différentielle négative .


Le schéma équivalent du montage en régime variable est donc le suivant :

i1 i2 i3 i4
 L C R vs

D’après la loi des nœuds on a :


𝑣𝑠 (𝑡) 1 𝑣𝑠 (𝑡) 𝑑𝑣𝑠 (𝑡)
𝑖1 + 𝑖2 + 𝑖3 + 𝑖4 = 0 𝑠𝑜𝑖𝑡 + 𝑣𝑠 (𝑡)𝑑𝑡 + +𝐶 =0
𝜌 𝐿 𝑅 𝑑𝑡
Ce qui donne :
𝑑2 𝑣𝑠 (𝑡) 1 1 1 𝑑𝑣𝑠 (𝑡) 1
+ + + 𝑣 (𝑡) = 0
𝑑𝑡 2 𝐶 𝜌 𝑅 𝑑𝑡 𝐿𝐶 𝑠
1 1 1 1
Si on pose : 𝐶 𝜌 + 𝑅 = 2𝑎 𝑒𝑡 𝐿𝐶 = 𝜔0 2 on aura :

𝑑 2 𝑣𝑠 (𝑡) 𝑑𝑣𝑠 (𝑡)


2
+ 2𝑎 + 𝜔0 2 𝑣𝑠 (𝑡) = 0
𝑑𝑡 𝑑𝑡

On cherche une solution sous la forme : 𝑣𝑠 𝑡 = 𝐴𝑒 𝑟𝑡 r étant la solution de l’équation


caractéristique: 𝑟 2 + 2𝑎𝑟 + 𝜔0 2 = 0.
Le discriminant de cette équation est ∆= 𝑎2 − 𝜔0 2 , trois cas se présentent :

𝑟1 = −𝑎 − 𝑎2 − 𝜔0 2
 1er cas ∆> 0 ⟹ 𝑎2 − 𝜔0 2 > 0 ⟹
𝑟2 = −𝑎 + 𝑎2 − 𝜔0 2

⟹ 𝑣𝑠 𝑡 = 𝐴1 𝑒 𝑟1 𝑡 + 𝐴2 𝑒 𝑟2 𝑡

Cette solution ne présente aucun intérêt.

𝑟1 = −𝑎 − 𝑗 𝜔0 2 − 𝑎2
 2ième cas ∆< 0 ⟹ 𝑎2 − 𝜔0 2 < 0 ⟹
𝑟2 = −𝑎 + 𝑗 𝜔0 2 − 𝑎2
𝑎 2 −𝜔 0 2 𝑎 2 −𝜔 0 2
𝐷𝑜𝑛𝑐 𝑣𝑠 𝑡 = 𝐴1 𝑒 −𝑎𝑡 𝑒 −𝑗 + 𝐴2 𝑒 −𝑎𝑡 𝑒 +𝑗

𝐶𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒: 𝑣𝑠 𝑡 = 𝐴 𝑒 −𝑎𝑡 sin 𝜔𝑡 + 𝜑 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜔 = 𝜔0 2 − 𝑎 2

1 1
Si 𝑎 > 0 ⟹ − 𝜌 < 𝑅 ⟹ 𝑒 −𝑎𝑡 décroit et les oscillations disparaissent.
1 1
Si 𝑎 < 0 ⟹ − 𝜌 > 𝑅 ⟹ 𝑒 −𝑎𝑡 croit 𝑣𝑠 𝑡 aussi, mais la limitation par la non
linéarité de la caractéristique de la diode entraine donc un mauvais fonctionnement.
Si 𝑎 = 0 ⟹ 𝑅 = − 𝜌 on aura des oscillations entretenues et :
1
⟹ 𝑣𝑠 𝑡 = 𝐴 sin 𝜔0 𝑡 + 𝜑 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜔0 =
𝐿𝐶
 3ième cas ∆= 0 ne présente pas d’intérêt pour réaliser un oscillateur.

45
III) Oscillateurs à réaction

1) Oscillateurs de type RC

Ce sont en général des oscillateurs utilisant des circuits résonnants RC et un


amplificateur. Ces oscillateurs RC sont utilisés aux basses et moyennes fréquences.

a) Oscillateur à pont de Wien

Cet oscillateur est constitué d’un pont de Wien et d’un amplificateur, comme indiqué
sur la figure qui suit :

C R

v1
C R v2
RB
RA

Amplificateur Réseau de réaction

 La fonction de transfert de l’amplificateur est :

𝑣1 𝑅𝐵
𝐴= =1+
𝑣2 𝑅𝐴

 La fonction de transfert du réseau de réaction est :

𝑅
𝑣2 1 + 𝑗𝑅𝐶𝜔 𝑗𝑅𝐶𝜔 𝑗𝑅𝐶𝜔
𝐾 𝑗𝜔 = = = =
𝑣1 𝑅 + 1 + 𝑅 1 + 𝑗𝑅𝐶𝜔 2 + 𝑗𝑅𝐶𝜔 1 + 3𝑗𝑅𝐶𝜔 + 𝑗𝑅𝐶𝜔 2
𝑗𝐶𝜔 1 + 𝑗𝑅𝐶𝜔
K(j) peut être écrite aussi sous la forme :
1
𝑣2 3
𝐾 𝑗𝜔 = =
𝑣1 1 + 𝑗 𝑅𝐶𝜔 − 1
1
3 𝑅𝐶𝜔

La condition d’oscillation s’écrit


1
𝑅𝐵 3
𝐴𝐾 𝑗𝜔 = 1 + =1
𝑅𝐴 1 + 𝑗 𝑅𝐶𝜔 − 1
1
3 𝑅𝐶𝜔
1
La condition arg 𝐴𝐾 𝑗𝜔 = 0 impose 𝑅𝐶𝜔 − 𝑅𝐶𝜔 = 0 soit la pulsation des
1
oscillations 𝜔0 = 𝑅𝐶 .

46
𝑅𝐵 1
La condition 𝐴𝐾 𝑗𝜔0 = 1 impose 1 + = 1 soit 𝑅𝐵 = 2𝑅𝐴 qui est la condition
𝑅𝐴 3
d’amplification.

b) Oscillateur à réseau déphaseur

Ce type d’oscillateur peut utilises le réseau de réaction suivant :

R B R D R

v1 C C C v2

𝑣
Calcul de la fonction de transfert du réseau de réaction : 𝐾 𝑗𝜔 = 𝑣2
1

𝑣1 − 𝑣𝐵 𝑣𝐵 − 𝑣𝐷
𝑛𝑜𝑒𝑢𝑑 𝐵: = 𝑗𝐶𝜔𝑣𝐵 + 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑣𝐵 2 + 𝑗𝑅𝐶𝜔 = 𝑣1 + 𝑣𝐷 (1)
𝑅 𝑅
𝑣𝐵 − 𝑣𝐷 𝑣𝐷 − 𝑣2
𝑛𝑜𝑒𝑢𝑑 𝐷: = 𝑗𝐶𝜔𝑣𝐷 + 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑣𝐷 2 + 𝑗𝑅𝐶𝜔 = 𝑣𝐵 + 𝑣2 (2)
𝑅 𝑅
1
𝑑𝑖𝑣𝑖𝑠𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛: 𝑣2 = 𝑣 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑣𝐷 = 𝑣2 1 + 𝑗𝑅𝐶𝜔
1 + 𝑗𝑅𝐶𝜔 𝐷

On remplace 𝑣𝐷 dans l’équation (2)


2
𝑣2 1 + 𝑗𝑅𝐶𝜔 2 + 𝑗𝑅𝐶𝜔 = 𝑣𝐵 + 𝑣2 ⟹ 𝑣𝐵 = 𝑣2 1 + 3𝑗𝑅𝐶𝜔 − 𝑅𝐶𝜔

On remplace 𝑣𝐵 dans l’équation (1)


2
𝑣2 1 + 3𝑗𝑅𝐶𝜔 − 𝑅𝐶𝜔 2 + 𝑗𝑅𝐶𝜔 = 𝑣1 + 𝑣2 1 + 𝑗𝑅𝐶𝜔

Ce qui conduit à :

𝑣2 1
𝐾 𝑗𝜔 = = 2 2
𝑣1 1 + 𝑗𝑅𝐶𝜔 6 − 𝑅𝐶𝜔 − 5 𝑅𝐶𝜔
2
Cette fonction de transfert est réelle si 6 − 𝑅𝐶𝜔 = 0, donc la pulsation des
6
oscillations est 𝜔0 = . Pour entretenir les oscillations il faut utiliser un amplificateur de
𝑅𝐶
1
gain A de sorte que : 𝐴𝐾 𝑗𝜔0 = 1. Ce ci implique que 𝐴 − 29 = 1, donc il faut utiliser un
amplificateur inverseur de gain 29.

2) Oscillateur de type LC

Ce sont des oscillateurs utilisant un circuit résonant LC dont la fréquence de résonance


1
est 𝑓0 = 2𝜋 𝐿𝐶 . Ces oscillateurs sont utilisés en hautes fréquences.

47
a) Oscillateur Colpitts

VCC

LC
R2 L
CL

C1 C2

R1
RE
CE

Amplificateur Réseau de réaction

𝐿𝐶 est une bobine de choc, elle est choisie pour se comporter comme un circuit ouvert
à la fréquence des oscillations.
𝐶𝐿 est une capacité de liaison choisie pour se comporter comme un court circuit à la
fréquence des oscillations.

Le circuit du réseau de réaction est le suivant :

C1 C2
v1 v2

Pour ce circuit de réaction la fréquence de résonance est :

1 𝐶1 + 𝐶2
𝑓0 =
2𝜋 𝐿𝐶1 𝐶2

La transmittance de ce réseau de réaction :

𝑣2 𝐶1
𝐾 𝑗𝜔 = =−
𝑣1 𝐶2
𝐶
Donc, pour entretenir les oscillations, il faut vérifier par la suite la condition − 𝐶1 𝐴 = 1, A
2
étant le gain de l’amplificateur. Soit :

𝐶1
𝑕21 = 1.
𝐶2

48
b) Oscillateur de Clapp

VCC

LC
R2 C3 L
CL

C1 C2

R1
RE
CE

Amplificateur Réseau de réaction

Pour cet oscillateur, la fréquence d’oscillation est :

1 𝐶3 𝐶1 + 𝐶2 + 𝐶1 𝐶2
𝑓0 =
2𝜋 𝐿𝐶1 𝐶2 𝐶3

Dans le cas où 𝐶3 est très petites devant 𝐶1 𝑒𝑡𝐶2 cette fréquence devient de l’ordre de :
1 1
𝑓0 =
2𝜋 𝐿𝐶3
Cette fréquence devient peu sensible aux fréquences inter électrodes du transistor.

c) Oscillateur Hartley

Oscillateur avec un transistor à effet de champ

VDD

RD
CL2 C
CL1

L1 L2
RG
RS
CS

CL1 et CL2 sont des capacités de liaison ; CS est une capacité de découplage.

49
𝑣2
Pour la détermination de la fonction de transfert 𝑇 = du montage, on va utiser le
𝑣1
schéma équivalant du transistor à effet de champ suivant :

G D

vgs gmvgs

S S

Le schéma électrique équivalent de l’oscillateur en régime variable et en bouble


ouverte est le suivant :

v1 RG vgs gmvgs R D vD L1 L2 v2

𝑗𝐿2 𝜔 −𝐿2 𝐶𝜔2 1 − 𝐿2 𝐶𝜔2


𝑣2 = 𝑣𝐷 = 𝑣 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑣 = 𝑣
1
𝑗𝐿2 𝜔 + 𝑗𝐶𝜔 1 − 𝐿2 𝐶𝜔 2 𝐷 𝐷
−𝐿2 𝐶𝜔 2 2

De même :

−𝑔𝑚 𝑣𝑔𝑠 −𝑔𝑚 𝑣1 𝑅𝐷 𝐿1 𝜔 1 − 𝐿2 𝐶𝜔2


𝑣𝐷 = =𝑗
1 1 1 𝑗𝐿1 𝜔 1 − 𝐿2 𝐶𝜔 2 + 𝑅𝐷 1 − 𝐿2 𝐶𝜔 2 − 𝑅𝐷 𝐿1 𝐶𝜔 2
+ + 1
𝑅𝐷 𝑗𝐿1 𝜔
𝑗𝐿2 𝜔 + 𝑗𝐶𝜔

1 − 𝐿2 𝐶𝜔2 −𝑔𝑚 𝑣1 𝑅𝐷 𝐿1 𝜔 1 − 𝐿2 𝐶𝜔2


𝑣𝐷 = 𝑣 =𝑗
−𝐿2 𝐶𝜔 2 2 𝑗𝐿1 𝜔 1 − 𝐿2 𝐶𝜔 2 + 𝑅𝐷 1 − 𝐿2 𝐶𝜔 2 − 𝑅𝐷 𝐿1 𝐶𝜔 2

Donc :

𝑣2 𝑔𝑚 𝑅𝐷 𝐿1 𝐿2 𝐶𝜔3
𝑇(𝑗𝜔) = =𝑗
𝑣1 𝑗𝐿1 𝜔 1 − 𝐿2 𝐶𝜔 2 + 𝑅𝐷 1 − 𝐿2 𝐶𝜔 2 − 𝑅𝐷 𝐿1 𝐶𝜔 2

Cette fonction de transfert est réelle si 𝑅𝐷 1 − 𝐿2 𝐶𝜔2 − 𝑅𝐷 𝐿1 𝐶𝜔2 , donc la pulsation


1
des oscillations est 𝜔0 = .
𝐿1 +𝐿2 𝐶

1
−𝑔𝑚 𝑅𝐷 𝐿1 𝐿2 𝐶 𝜔0 3 𝑔𝑚 𝑅𝐷 𝐿1 𝐿2 𝐶 𝑔𝑚 𝑅𝐷 𝐿1 𝐿2 𝐶
𝐿1 + 𝐿2 𝐶
𝑇 𝑗 𝜔0 = = =
𝐿1 𝜔0 1 − 𝐿2 𝐶 𝜔0 2 1 𝐿1 𝐿1 + 𝐿2 𝐶 − 𝐿2 𝐶
𝐿1 1 − 𝐿2 𝐶
𝐿1 + 𝐿2 𝐶

50
Donc :

𝐿2
𝑇 𝑗 𝜔0 = 𝑔𝑚 𝑅𝐷
𝐿1

Qui doit être au moins égale à 1 pour entretenir les oscillations.

d) Oscillateur à quartz

Le quartz est un cristal qui a la particularité d’être piézo électrique. Il possède deux
électrodes collées sur deux faces opposées. Une application d’une différence de potentiel
entre ces électrodes entraine une déformation du cristal et inversement, une déformation du
cristal entraine l’apparition d’une différence de potentiel entre les deux faces du cristal.
Du point de vue électrique, on peut décrire le cristal par le schéma électrique de la
figure ci-dessous.

L
Q Q’ CM

CS
Quartz

Q’

La capacité CM est beaucoup plus grande que CS qui de l’ordre des femto Farads.

Ordres de grandeur : 𝐿 ≈ 0,2𝐻, 𝐶𝑀 ≈ 25𝑝𝐹 𝑒𝑡 𝐶𝑆 ≈ 0,05𝑝𝐹.

L’impédance équivalente du quartz vue entre les points Q et Q’ s’écrit :

1 1
𝑗𝐿𝜔 + 𝑗𝐶 𝜔 1 − 𝐿𝐶𝑆 𝜔2 1 − 𝐿𝐶𝑆 𝜔2
𝑆 𝑗𝐶𝑀𝜔
𝑍= = = −𝑗
1 1 𝑗𝐶𝑀 𝜔 1 − 𝐿𝐶𝑆 𝜔 2 + 𝑗𝐶𝑆 𝜔 𝐶𝑀 + 𝐶𝑆 𝜔 − 𝐿𝐶𝑀 𝐶𝑆 𝜔 3
𝑗𝐿𝜔 + 𝑗𝐶 𝜔 + 𝑗𝐶 𝜔
𝑆 𝑀

Soit

1 − 𝐿𝐶𝑆 𝜔2 −𝑗 1 − 𝐿𝐶𝑆 𝜔2
𝑍 = −𝑗 =
𝐶𝑀 + 𝐶𝑆 𝜔 − 𝐿𝐶𝑀 𝐶𝑆 𝜔 3 𝐶𝑀 + 𝐶𝑆 𝜔 𝐿𝐶 𝐶 𝜔 2
1 − 𝐶 𝑀 +𝑆 𝐶
𝑀 𝑆

Donc :

51
𝜔 2
−𝑗 1− 1 1 𝐶𝑀 𝐶𝑆
𝜔𝑆
𝑍= 2 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜔𝑆 = 𝑒𝑡 𝜔𝑃 = 𝑜ù 𝐶𝑃 =
𝐶𝑀 + 𝐶𝑆 𝜔 𝜔 𝐿𝐶𝑆 𝐿𝐶𝑃 𝐶𝑀 + 𝐶𝑆
1− 𝜔
𝑃

𝜔 2
−1 1− 𝜔
𝑆
𝑍 = 𝑗𝑋, 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑋 = 2
𝐶𝑀 + 𝐶𝑆 𝜔 𝜔
1− 𝜔
𝑃
Comme 𝐶𝑀 ≫ 𝐶𝑆 on aura 𝜔𝑆 ≈ 𝜔𝑃

L’évolution de la réactance X en fonction de la pulsation est donnée sur la figure


suivante :


S  P

La pulsation 𝜔𝑆 est très proche de la pulsation 𝜔𝑃

Entre les pulsations 𝜔𝑆 et 𝜔𝑃 le quartz se comporte comme une inductance, en dehors


de cette plage son comportement est capacitif. La pulsation 𝜔𝑃 est très proche de la pulsation
𝜔𝑆 .

Exemple d’oscillateur à Quartz

VCC

LC
Q
R2
CL

C1 C2

R1
RE
CE

C’est un oscillateur Colpitts dans lequel on a remplacé la bobine L par le Quartz.

52
3) Oscillateur commandé par tension, VCO

C’est un oscillateur dont la fréquence est contrôlée par une tension. Pour avoir une
fréquence variable dépendant d’une tension, on peut utiliser, par exemple, une Varicap. La
varicap est diode à jonction. En polarisation inverse, elle se comporte comme un condensateur
dont la capacité est fonction de la tension appliquée aux bornes de la jonction.

Exemple de montage avec un oscillateur Colpitts

VCC

LC
Capacité Bobine
R2 L de liaison de choc
CL LC
CL
C1 C2
Varicap VIN
R1
RE
CE

53

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