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Chapitre V.

L'émergence d'une nouvelle société urbaine (XIIe- XVe siècle)

I. Pourquoi les villes se développent au XIIe- XVe siècle?

Etude de cas : Jacques Cœur : quelle activité permet le développement des villes ? Selon mode
Etude de cas : Bruges : Quelles sont les causes de la croissance des villes ? Selon mode

II. Croissance des villes et commerce florissant : artisan et marchand

L'excédent de nourriture entraîne le doublement de la population européenne du XIe au XIVe siècle. Ce


développement des campagnes permet le développement des villes.
Les gens viennent peupler les villes qui grandissent et franchissent les murailles, les faubourgs naissent.
L’artisanat et le commerce se développent pour répondre aux besoins de la population.
Les villes bénéficient du développement des foires, un marché commercial périodique qui se tient une
fois par an dans un lieu déterminé. Les plus importantes ont lieu en Champagne, à l’Est et au Nord de la
France

III. L’émancipation et la puissance des villes : les chartes de franchise communales

A. Pourquoi les villes s’émancipent ?

Au cours du Moyen Age, les villes deviennent plus importantes démographiquement, économiquement
mais aussi politiquement.
Les personnes habitant et travaillant en ville, les bourgeois (« habitant du bourg », de la ville), sont des
artisans et des commerçants qui s’enrichissent par le commerce de plus en plus important en ville.
Ils ne sont pas nobles, ne sont ni seigneurs ni chevaliers, mais deviennent progressivement aussi riches
qu’eux.
De leur travail et de leur richesse dépend la stabilité de la ville et des campagnes alentours, leur pouvoir
est donc de plus en plus important (comme les époux Anorlfini, qui prêtent de l’argent au duc de
Bourgogne, ou Jacques Cœur qui devient argentier du roi, travail par mode et p 102- 103).
Ils vont alors demander et obtenir plus de droits et de liberté.

B. Qu’obtiennent les bourgeois ?

Les seigneurs des villes sont contraints de signer des chartes communales (Bruges, Paris), certaines villes
deviennent même des communes indépendantes après avoir chassé leur seigneur (Florence en Italie).
Les bourgeois obtiennent de payer moins d’impôts et de faire moins de corvées. Les villes qui obtiennent
une charte communale du roi de France sont nommées les « bonnes villes ».
Les villes ont alors des représentants communaux qui prennent les décisions importantes. Ils sont choisis
parmi les bourgeois (soit désignés par le seigneur, soit élus, parfois même par hérédité). Suivant les
régions on les appelle différemment :
- Au nord de la France c’est le Bourgmestre ou le Maire et ses adjoints les Echevins.
- Dans le Sud de la France ce sont les Consuls.
- En Italie ce sont les Patriciens…
Il n’y a pas vraiment de modèle, chaque ville ayant sa propre organisation.
IV. Les villes, lieux d’apparition de nouveaux modes de vie vers une nouvelle société urbaine.

Les villes deviennent le berceau d’une vie plus libre, où il est possible d’avoir une vie plus individuelle.
Mais même ici la notion de communauté est très présente bien qu’elle soit différente de la vie
villageoise.
Les artisans et les commerçants se regroupent dans des guildes et des corporations, ce sont des
fraternités, des espaces de sociabilités de métiers qui fixent les règles pour chaque métier dans la ville.

A. Comment s’organise le travail et le commerce ?

Les nouveaux métiers s’organisent, les artisans fondent des corporations, une association de personnes
exerçant le même métier, chargée d’en fixer les règles. Elle réglemente le travail, les non membres ne
peuvent pas le pratiquer. Les maitres forment les apprentis.
Les marchands forment des guildes, c’est l’équivalent des corporations pour les marchands. Ils sont riches
et ce sont eux qui ont le pouvoir en ville. Ils fondent les premières banques.
( Anecdote : Le mot « bourse » viendrait du nom de la famille van der Bourse (ou van den Burse),
propriétaire d'un bâtiment dans la ville de Bruges, dans lequel se tenaient les premières réunions
d'échanges financiers. Les personnes qui y participaient étaient membres d’une même guilde)
On trouve par exemple : des guildes des marchands, des corporations de bouchers, de francs-maçons (
qui construisent les cathédrales)…

B. Comment la vie sociale et religieuse évolue en ville ?

Il y a aussi des confréries religieuses association d’entraide et de prière placée sous la protection d’un
saint, où les habitants des villes tissent des liens sociaux
Il y a aussi des Hôtel Dieux qui sont des lieux d’entraide des habitants et des recours pour les plus
pauvres, les malades, les infirmes… C’est à la ville que les plus pauvres viennent trouver secours.
Confrérie religieuse : association d’entraide et de prière placée sous la protection d’un saint.

C. Comment s’y développe le savoir et l’éducation ?

Dans les villes on trouve aussi les universités dès le XIIe siècle, L’université de Paris est fondée en 1215.
On y apprend les anciens et les nouveaux savoirs. Savants, professeurs et étudiants renouvellent les
connaissances et ouvrent de nouvelles manières de penser. Les universités ont la liberté d’organiser leur
enseignement. Les étudiants tissent des liens dans les collèges, c’est une nouvelle forme de sociabilité.

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