Chaque minute, cinq personnes meurent dans le monde parce qu’elles n’ont pas accès à
l’eau potable. L’ONU considère par ailleurs que d’ici 2030, la demande en eau aura
dépassé de 40 % la production globale. Ce nouvel or bleu apparaît comme un enjeu
environnemental majeur, a fortiori dans des pays d’Afrique sub-saharienne et d’Afrique
du Nord. Les prévisions pour le Maroc estiment ainsi à 80 % la perte de ses ressources
en eau dans les 25 prochaines années.
Des manifestations pacifiques ont été organisées, bidons d’eau vides à la main pour
alerter sur la gravité de la pénurie. Les 34 000 habitants de la ville de Zagora peuvent ne
pas avoir accès à l’eau pendant plusieurs jours ou alors seulement quelques minutes par
jour. Et cette eau, peu ou mal traitée, est rarement potable.
En 2012, le Ministère de l’Environnement marocain expliquait déjà cette pénurie par les
faibles précipitations. La raréfaction des pluies liée au réchauffement climatique et la
surexploitation des nappes phréatiques sont effectivement des causes significatives de la
pénurie d’eau douce dans la région du Drâa-Tafilalet, tout comme au Rif et à Rhamma.
D’une manière générale, le stress hydrique provient essentiellement d’un déséquilibre à la fois
géographique et temporel. Ce terme de « stress hydrique » désigne notamment dans certaines zones
géographiques et pendant une certaine période :
Notons que l’interférence humaine avec le cycle de l’eau est un des principaux facteurs de
stress hydrique.
Non seulement les prélèvements excessifs réalisés dans les eaux superficielles ou nappes phréatiques
réduisent la quantité de ressources en eau disponible, mais aussi le réchauffement climatique perturbe
le cycle de l’eau et rend l’eau potable plus difficilement accessible.
Et dans les zones touchées par le stress hydrique (dont la demande en eau dépasse sa disponibilité),
l’eau devient un enjeu non seulement sanitaire, mais économique et politique.
Dans les pays / régions / zones où la disponibilité en eau est inférieure à 1700 m3 par an et
par habitant, on utilise plutôt le terme de « stress hydrique ». C’est principalement le cas des
zones arides et cette situation dure dans le temps.
Dans les pays / régions / zones où la disponibilité en eau est comprise entre 1700 m3 et 1000
m3 par an et par habitant, on utilise plutôt le terme de « pénurie d’eau ». Ces pénuries
peuvent être périodiques ou circonscrites.
Dans les pays / régions / zones où la disponibilité en eau est inférieure à 1000 m3 par an et
par habitant, on utilise alors le terme de « rareté de l’eau».