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Université THOMAS SANKARA (UTS) BURKINA - FASO

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Sciences Juridiques et Politiques Unité – Progrès - Justice
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Master II en Droit des Affaires et Fiscalité

Année Académique 2021 – 2022

COMPTABILITE FINANCIERE

Chargé de cours : Bassirou TOE


Expert-Comptable mémorialiste
Inspecteur des Impôts

Juillet 2022
Prérequis nécessaires : Connaissances élémentaires en comptabilité, système
classique (journal, grand livre balance) ; Connaissances en droit comptable ;
Connaissances en droit commercial….

Objectif du cours :

• En termes de connaissances acquises :


L’enseignement devrait permettre à l’étudiant de :
- connaître l’enregistrement des opérations courantes,
- connaître l’enregistrement des travaux de fin d’exercice,
- connaître les règles de bases de l’établissement des états financiers
• En termes de compétences acquises :
A l'issue de l’enseignement l’étudiant devrait être apte à :
- lire des états financiers d’une entreprise
- analyser les comptes d’une entreprise
- procéder à des retraitements fiscaux sur la base de la comptabilité.
STRATEGIE PEDAGOGIQUE OU METHODE D’ENSEIGNEMENT
Cours magistral, travaux dirigés, travaux de groupe………

MATERIEL PEDAGOGIQUE Vidéoprojecteur, supports didactiques……..

CONTENU DU COURS

CHAPITRE INTRODUCTIF : le dispositif juridique


PREMIERE PARTIE : LES OPERATIONS COURANTES
CHAPITRE I : les opérations d’achat et de vente
CHAPITRE II : les opérations de trésorerie
CHAPITRE III : les charges de personnel
DEUXIEME PARTIE : LES TRAVAUX DE FIN D’EXERCICE
CHAPITRE I : les amortissements
CHAPITRE II : les provisions
CHAPITRE III : Les régularisations

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BIBLIOGRAPHIE

- Oumar SAMBE et Mamadou Ibra DIALLO (2017) Le praticien comptable


- Bernard Dansou GOVOEI (2006), Précis de comptabilité Générale ;
- Diakariya DOUMBIA, (2006), comptabilité générale, cours et sujets d’examens,
CEDA ;
- Christophe Mensah FREITAS, (2003) Comptabilité générale selon le SYSCOA,
Editions Mémo
- JOEL Mabudu, De la comptabilité Générale à la technique comptable
approfondie.
- Marcel DOBILL (2008), comptabilité OHADA, opérations courantes TOME 1,
Editions KARTHALA ;
- SYSCOHADA REVISE, Guide d’application ;
- SYSCOHADA, Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information
financière.

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CHAPITRE INTRODUCTIF : LE DISPOSITIF JURIDIQUE
Section I : les actes uniformes imposant la tenue d’une comptabilité dans l’espace
OHADA

1. L’acte uniforme OHADA relatif au droit comptable et à l’information


financière (AUDCIF).

L’acte uniforme qui régit la comptabilité dans l’espace OHADA avant le 1er janvier 2018 est
l’acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités et depuis
le 1er janvier 2018 avec la réforme du SYSCOHADA la comptabilité est désormais régit
par l’acte uniforme OHADA relatif au droit comptable et à l’information financière.
➢ Article 1er AUDCIF
Toute entité au sens de l’article 2 ci-dessous est soumise aux dispositions du présent Acte
uniforme et doit mettre en place, pour l’information externe et pour son propre usage, une
comptabilité générale conformément audit Acte uniforme.
➢ Article 2 AUDCIF
Sont astreintes à la mise en place d'une comptabilité, dite comptabilité financière, les
entités soumises aux dispositions de l’AUDCG, de l’AUDSCGIE et de l’AUDSC, les entités
publiques, parapubliques, d'économie mixte et, plus généralement, les entités produisant
des biens et des services marchands ou non marchands, dans la mesure où elles exercent,
dans un but lucratif ou non, des activités économiques à titre principal ou accessoire qui
se fondent sur des actes répétitifs, à l'exception de celles soumises aux règles de la
comptabilité publique.
2. Acte uniforme OHADA relatif au droit commercial général (AUDCG)
L’AUDCG a son article 13 dispose tout commerçant, personne physique ou morale, doit
tenir tous les livres de commerce conformément aux dispositions de l’Acte uniforme relatif
à l’organisation et à l’harmonisation des comptabilités des entreprises (aujourd’hui
AUDCIF).

3. Acte uniforme OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et du


groupement d’intérêt économique
L’article 37 de l’AUDSCGIE dispose qu’à la clôture de chaque exercice, le gérant ou le
conseil d’administration ou l’administrateur général selon le cas établit et arrête les états
financiers de synthèse conformément aux dispositions de l’acte uniforme portant
organisation et harmonisation des comptabilité.

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Section II : Le système comptable en vigueur
Dans l’espace OHADA, le système comptable en vigueur est le SYSCOHADA.
Ne sont pas assujetties au SYSCOHADA :
➢ les établissements de crédit,
➢ les établissements de microfinance,
➢ les acteurs du marché financier,
➢ les sociétés d'assurance et de réassurance,
➢ les organismes de sécurité et prévoyance sociale
➢ les entités à but non lucratif.

Section III : Les principes comptables fondamentaux

Nous avons dix principes comptables fondamentaux dont cinq postulats et cinq
conventions.
1. Les postulats comptables
Il s’agit des principes qui permettent de définir le modèle des états financiers et ne varient
pas d’un état membre à un autre.
➢ Le postulat de l’entité
Postulat fondamental portant sur la relation entre, d'une part, l'entreprise et, d'autre part,
son propriétaire exploitant, ses associés ou ses actionnaires, en vertu de laquelle on
constate une existence propre à chacun, permettant de comptabiliser l'activité de
l'entreprise d'une manière séparée de son propriétaire exploitant, de ses associés, de ses
actionnaires ou de toute autre entité économique.
➢ Le postulat de prééminence de la réalité économique sur l’apparence
juridique
Selon ce postulat, pour que l'information représente d'une manière pertinente les
transactions et autres événements qu'elle vise à représenter, il est nécessaire qu'ils soient
enregistrés et présentés en accord avec leur substance et la réalité économique et non
pas seulement selon leur forme juridique.
Le SYSCOHADA opte pour une application limitée de ce postulat.
Les 4 applications (au lieu de 5 dans l’ancien référentiel) du postulat de prééminence de
la réalité sur l’apparence sont les suivantes :
a. Inscription à l’actif du bilan des biens détenus avec clause de « réserve de
propriété » ;

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b. Inscription à l’actif du bilan du locataire des biens utilisés dans le cadre d’un
contrat de location acquisition (côté preneur) et d’une créance de location
financement (côté bailleur) :
c. Inscription à l’actif du bilan des effets remis à l’escompte et non encore échus ;
d. Inscription dans les « charges de personnel » du personnel facturé par d’autres
entités.

➢ Le postulat de permanence des méthodes


Ce postulat exige que les mêmes méthodes d'évaluation et de présentation soient utilisées
par l’entité d’une période à l’autre.
On peut cependant déroger à la fixité des méthodes si un changement exceptionnel est
intervenu dans la situation de l'entité ou dans le contexte économique, industriel ou
financier et que le changement de méthodes fournit une meilleure information financière
compte tenu des évolutions intervenues.
➢ Le postulat de la spécialisation des exercices
Ce postulat signifie que la vie de l’entité étant découpée en périodes appelées « exercices
» à l’issue desquels sont publiés des états financiers, il faut rattacher à chaque exercice
tous les produits et les charges qui le concernent (nés de l’activité de cet exercice), et ceux‐
là seulement.
D’une manière générale, lorsque des revenus sont comptabilisés au cours d'un exercice,
toutes les charges ayant concouru à la réalisation de ces revenus doivent être déterminées
et rattachées à ce même exercice.
Le respect de ce postulat est assuré par le biais de comptes dits de régularisation qui
permettent d'ajuster les produits et les charges dans le temps.
➢ Le postulat de la comptabilité d’engagement
Les effets des transactions et autres événements sont pris en compte dès que ces
transactions ou événements se produisent et non pas au moment des encaissements ou
paiements.
L'information financière renseigne donc les utilisateurs, non seulement sur les transactions
passées ayant entraîné des flux de trésorerie, mais également sur des obligations et autres
événements entraînant des encaissements et des paiements futurs.
Exceptions liées à ce postulat :
- Informations contenues dans le tableau des flux de trésorerie
- Le Système Minimal de Trésorerie
2. Les conventions comptables

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Il s’agit des principes qui permettent d’évaluer les éléments du patrimoine de l’entité. Ils
peuvent varier d’un état membre à un autre.
➢ La convention du coût historique
Selon cette convention, les actifs sont comptabilisés pour le montant payé ou pour la valeur
de la contrepartie qui a été donnée pour les acquérir.
Les passifs sont comptabilisés pour le montant des produits reçus en échange de
l’obligation ou, dans certaines circonstances (par exemple, les impôts sur les bénéfices),
le montant que l’on s’attend à verser pour éteindre le passif (passif externe) dans le cours
normal de l’activité.
Dérogation à la convention du coût historique : la réévaluation du bilan.
➢ La convention de prudence
La prudence est l'appréciation raisonnable des faits dans des conditions d’incertitude afin
d'éviter le risque de transfert sur l'avenir, d'incertitudes présentes susceptibles de grever
le patrimoine ou le résultat de l'entité.
Selon cette convention, les moins-values latentes sont comptabilisées en charge
tandis que les plus-values latentes ne sont pas comptabilisées en produit.
Cette convention est un moyen d’une part, de protéger et, surtout de garder la confiance
des tiers et, d’autre part de prévenir toutes distributions de dividendes fictifs (distribution
de plus‐values potentielles) susceptibles de nuire à l’équilibre financier à la croissance et
la capacité d’autofinancement des entités.
➢ La convention de régularité et transparence
Cette convention inclut :
- La conformité aux règles et procédures du SYSCOHADA, au plan comptable et à
sa terminologie, à ses présentations d’états financiers (notion de régularité) ...
- la présentation et la communication claire et loyale de l’information, sans intention
de dissimuler la réalité derrière l’apparence;
- le respect de la règle de non‐compensation, dont l’inobservation entraînerait des
confusions juridiques et économiques et fausserait l’image que doivent donner les
états financiers annuels.
Sont uniquement autorisées les compensations juridiquement fondées en vertu de la loi
ou du contrat...
➢ la convention de la correspondance bilan de clôture - bilan d’ouverture
Selon cette convention, le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de
clôture de l’exercice précédent.
La principale conséquence est que l’on ne peut imputer directement sur les capitaux
propres (à l’ouverture de l’exercice, donc à la clôture de l’exercice précédent):
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- ni les incidences (gains ou pertes) des changements de méthodes comptables;
- ni les produits et les charges relatifs à des exercices précédents qui auraient été
omis.
Ces corrections doivent transiter par le compte de résultat du nouvel exercice.
Le SYSCOHADA autorise deux (02) cas d’imputation directement sur les capitaux propres
:
- L’incidence d’un changement de méthode ayant un impact fort significatif sur les
états financiers ;
- La correction d’une erreur significative.

➢ La convention de l’importance significative


Sont significatifs, tous les éléments susceptibles d’influencer le jugement que les
destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière
et le résultat de l’entité.
L’importance significative a un caractère relatif (en fonction de la taille de l’entité
notamment)
Ce qui implique une forte responsabilité des comptables, des dirigeants et des auditeurs,
qui ont à prendre la décision de retenir ou non l’élément en fonction de son importance
significative présumée, donc de son influence sur le jugement porté par telle ou telle
catégorie de lecteurs des états financiers annuels.

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PREMIERE PARTIE : LES OPERATIONS COURANTES

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CHAPITRE I : LES OPERATIONS D’ACHAT ET DE VENTE

L’opération d’achat /vente qui lie deux agents économiques (l’acheteur et le vendeur) est :

- Pour l’acheteur (ou client) un achat ;

- Pour le vendeur (ou fournisseur) une vente.

Elle crée deux flux opposés : un flux réel (la marchandise) et un flux financier (espèces ou
dette).

La facture établie par le vendeur qui indique le détail des marchandises vendues et le
décompte du montant net à payer par l’acheteur, est le document de base de
l’enregistrement comptable, tant pour l’acheteur que pour le vendeur.

La facture peut comporter des majorations et/ou des réductions.

I. Les réductions sur factures

Nous avons deux types de réduction : les réductions à caractère commercial et les
réductions à caractère financier.

1. Les réductions à caractère commercial

On distingue :
Les remises : réductions accordées aux clients qui achètent des quantités importantes ;
Les rabais : réductions accordées pour tenir compte d’un défaut de qualité ou d’un retard
de livraison ;
Les ristournes : réductions sur le montant global des ventes d’une certaine période (mois,
trimestre, année) selon un barème prévu d’avance.

NB : les remises et les rabais ne sont pas directement comptabilisés.

2. Les réductions à caractère financier

Ce sont des réductions accordées aux clients qui règlent leurs dettes avant la date de
l’échéance prévue.

Il s’agit essentiellement de l’escompte de règlement : chez le fournisseur, l’escompte est


une charge financière et chez le client, il s’agit d’un produit financier

De façon pratique, les réductions à caractère financiers sont prises en compte après les
réductions à caractère commercial.

II. Les majorations

Sur les factures, les majorations peuvent concerner :

- La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : La TVA est un impôt indirect qui frappe les
opérations réalisées par les entreprises. Son taux est de 18% et s’applique sur le
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montant hors taxes (HT) pour donner le montant toutes taxes comprises (TTC). Sur
la facture, la TVA est prise en compte après toutes les réductions (à caractère
commercial comme à caractère financier), mais avant les consignations
d’emballages.

- Les consignations d’emballages : Les consignations d’emballages sont prises


en compte après le montant TTC. En d’autres termes, les consignations ne sont
pas frappées de TVA. Chez le fournisseur, la consignation est une dette envers le
client (compte 4194) et chez le client, il s’agit d’une créance sur le fournisseur
(compte 4094)

- Les frais accessoires inclut dans le coût d’achat sont les suivants :
✓ Les frais de transport
✓ Les frais de transit
✓ Les primes d’assurance des marchandises
✓ Les commissions sur achat
✓ Les taxes non récupérables
✓ etc

III. Facture de doit-facture d’avoir

Une facture doit est une facture qui mentionne en générale le montant que le client doit
au fournisseur, c'est-à-dire la créance du vendeur sur l’acheteur après une opération de
vente.

Dans le cas où le client retournerait au fournisseur une partie ou l’ensemble de


marchandise non conforme à la commande, le fournisseur doit adresser à son client une
nouvelle facture appelée facture « avoir » ou note de crédit.

La facture d’avoir subit le même taux de réduction commercial et financière et le même


taux de TVA qui a figuré sur la facture « doit ».

Lorsque l’entreprise pratique la méthode de l’inventaire intermittent, les comptes de stocks


ne sont pas mouvementés en cours de période ; ce n’est qu’enfin de période qu’ils sont
mouvementés grâce à un inventaire extracomptable.

Dans ce cas, seules les factures d’achats/ ventes sont enregistrées en comptabilité en
cours de période.

• Chez le client (acheteur), le montant des achats est enregistré, pour le net
commercial augmenté des frais accessoires, au débit du compte « 60. Achats » ;

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La TVA récupérable est enregistrée au débit du compte 445 TVA déductible.
L’escompte est comptabilisé au crédit du compte « 773 Escompte obtenu ».

• Chez le fournisseur (vendeur), les ventes sont enregistrées pour le net


commercial HT au crédit du compte « 70. Ventes » et la TVA facturée aux clients
est enregistrée au crédit du compte 443 TVA collectée. L’escompte est comptabilisé
au débit du compte « 676 Escompte accordé ».

Les écritures comptables se présentent comme suit :

✓ Chez le client (acheteur)

-------------------------date--------------------------

60 Achats X

445 Etat TVA récupérable sur achat X

4094 Fournisseurs créances pour emballages X

401 Fournisseurs X

773 Escompte obtenu X

✓ Chez le fournisseur (Vendeur)

-------------------------date--------------------------

411 Clients X

673 Escompte accordée X

70 Ventes X

707 Produits accessoires X

443 Etat, TVA facturée X

4194 Client dette pour emballages X

Application 1 :

L’entreprise Alpha achète des marchandises aux conditions suivantes auprès de son
fournisseur Beta :

• Montant Brut : 10 000 000


• Rabais : 5% et remise : 10%

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• Escompte : 2%
• Frais de transport : 200 000HT
• Emballages consignés : 300 000
• TVA : 18%
TAF :

1) Établir la facture

2) Passer les écritures nécessaires chez Alpha et chez Beta

IV. Traitement comptable de la facture d’avoir

La comptabilisation de la facture d’avoir se fait en extournant les comptes de la facture de


doit.

Cela veut dire que les comptes initialement débités sont crédités et ceux initialement
crédités sont débités.

Les écritures comptables se présentent comme suit :

✓ Chez le client (acheteur)

-------------------------date--------------------------
401 Fournisseurs X
773 Escompte obtenu X
601 Achats X
445 Etat TVA récupérable sur achat X

✓ Chez le fournisseur (Vendeur)

-------------------------date--------------------------
70 Ventes X
443 Etat, TVA facturée X
411 Clients X
673 Escompte accordée X

Application 2 :
Des marchandises d’une valeur de 2000 000 relatives à la facture N°1 ont été retournées.
TAF :
1) Présentez la facture d’avoir N°1
2) Passer les écritures nécessaires chez le client et chez le fournisseur

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V. Les méthodes d’inventaire

Il y a deux méthodes d’inventaire pour la comptabilisation : l’inventaire permanent et


l’inventaire intermittent.

1. L’inventaire permanent

L’inventaire permanent est une méthode qui consiste à suivre les stocks au jour le jour.
Chaque opération d’entrée est constatée par une entrée en stock et chaque opération de
sortie est constatée par une sortie de stock.

La comptabilisation des stocks se fait au coût d’achat. C'est-à-dire le prix d’achat augmenté
de tous les frais accessoires d’achat (transport, transit, assurance, taxes non récupérables,
droits de douane…).

Lors de la comptabilisation des ventes en inventaire permanent, il est nécessaire de


connaitre le coût d’achat des marchandises vendues.

✓ La comptabilisation en inventaire permanent

Chez le client Chez le fournisseur


La comptabilisation des achats se passe La comptabilisation des ventes se passe
ainsi en inventaire permanent : ainsi en inventaire permanent :
Comptabilisation de la charge d’achat Comptabilisation de la vente
D : 60 Achat D : 411 Client
D : 4452 TVA récupérable sur achat C : 70 Vente
C : 401 Fournisseur C : 443 TVA collectée
Comptabilisation de l’entrée en stock Comptabilisation de la sortie de stock
D : 3. stock D : 603 ou 73 : Variation de stock
C : 603: Variation de stock C : 3. stock

2. L’inventaire intermittent

Cette méthode ne permet pas un suivi des stocks au jour le jour. En effet, les entrées et
les sorties de stocks ne sont pas constatées en stock.

L’entreprise ne peut obtenir la situation des stocks qu’après un inventaire physique,


généralement réalisé en fin d’année

En cas d’inventaire intermittent, seul la charge d’achat est constatée en cas d’achat et le
produit de la vente en cas de vente.

Application 3 :

L’entreprise BETA achète des marchandises le 20/09/2015. La facture se présente comme


suit :

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• Montant brut : 8 000 000

• Rabais : 5%

• Transport : 200 000 HT

• Emballages consignés : 180 000

• TVA 18%

TAF : Passer les écritures nécessaires chez le client et chez le fournisseur sachant que le
coût des stocks vendus par le fournisseur est de 7 200 000.

a) En inventaire permanent

b) En inventaire intermittent

Application 4 :

L’entreprise Delta adresse la facture suivante à son client Omega.

• Montant brut : 5 000 000

• Escompte 2%

• TVA 18%

• La TVA n’est pas déductible chez Omega

TAF : passer les écritures nécessaires chez le fournisseur et chez le client en IP.

Coût des stocks vendus par Delta : 4 600 000

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CHAPITRE II : Les opérations de trésorerie

L’activité de l’entreprise dégage des flux monétaires (ou flux de trésorerie).

Parmi ces flux, on distingue :

➢ Les recettes (ou flux de trésorerie entrant) provenant surtout des paiements
effectués par les clients

➢ Les dépenses (ou flux de trésorerie sortant) servant essentiellement à payer les
fournisseurs, les frais bancaires, les salariés de l’entreprise, les charges sociales…

➢ Ces flux monétaires prennent diverses formes :

I. Les différentes modalités de règlement

Pour les différentes modalités de règlement nous avons :

✓ Les règlements en espèces

✓ Les règlements par chèque et virement

✓ Les règlements électroniques

A côté de ces flux monétaires, il y a les effets de commerce.

1. Les règlements en espèces

Les règlements en espèces donnent lieu à un mouvement du compte caisse.


➢ En cas d’entrée d’espèces l’entreprise débite son compte caisse.
D : 571 Caisse
C : 4. tiers
➢ En cas de sortie d’espèces, l’entreprise crédite son compte caisse.
D : 4. tiers
C : :571 Caisse
2. Les règlements par virement bancaire
Les règlements en espèces donnent lieu à un mouvement du compte caisse.
✓ En cas de virement reçu d’un tiers, le compte banque augmente :
D : 521 banque
C : 4. Tiers
✓ En cas de virement émis en faveur d’un tiers, le compte banque diminue
D: 4. Tiers
C: 521 Banque

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3. Les règlements par chèque

✓ Lorsque l’entreprise émet un chèque pour régler un tiers, le compte banque


diminue du montant du chèque
L’écriture à passer est la suivante :
D : 4. Tiers
C : 521 banque
✓ Lorsque l’entreprise reçoit un chèque, les écritures à passer son les suivantes
:

A la réception du chèque :

D : 513 chèques à encaisser


C : 411 client
A l’envoi du chèque en banque pour encaissement

D : 514 chèque à l’encaissement


C : 513 chèque à encaisser

A la réception de l’avis de crédit de la banque

D : 521 banque
C : 514 chèque à l’encaissement

4. Les paiements par monnaie électronique (orange money-


mobicash)

• Au chargement du compte

D : 552 monnaie électronique-téléphone portable


C : 57 caisse

• Au paiement direct ou transfert

D : 4. Tiers
D : 6317 frais sur instrument monétaire électronique
C : 552 monnaie électronique-téléphone portable

APPLICATION 1 :

10/03/2016 : paiement de l’IUTS par chèque bancaire : 800 000

12/03/2016 : chèque reçu d’un client pour règlement d’une facture de vente : 1 100 000

19/03/2016 : virement bancaire en faveur d’un fournisseur : 1 500 000

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22/03/2017 : chargement du compte orange money en espèces : 500 000

30/03/2016 : chèque émis en faveur d’un fournisseur : 2 500 000

10/04/2016 : virement en faveur d’un actionnaire pour paiement de dividendes : 4 000 000

19/05/2016 : paiement d’un fournisseur par orange money : 200 000- frais : 4000

TAF : Passer les écritures nécessaires

II. Les effets de commerce

Nous avons : la création des effets et la circulation des effets.

1. La création des effets de commerce

Un effet de commerce est créé pour régler une dette à terme. La création de l’effet donne
lieu aux écritures suivantes :

✓ Chez le fournisseur

D : 412 client, Effet à recevoir

C : 411 client

✓ Chez le client

D : 401 fournisseur

C : 402 fournisseur, Effet à payer

APPLICATION 2 :

15/11/2015 : L’entreprise DELTA achète des marchandises pour un montant HT de 2000


000 auprès de son fournisseur JEAN.

Le 20/11/2015 : L’entreprise DELTA accepte la traite N°0025 relative à l’opération du


15/11/2015. L’échéance de la traite est fixée au 20/12/2015

TAF : Passer les écritures nécessaires chez DELTA et chez JEAN

2. Circulation des effets de commerce

Les effets de commerce peuvent circuler par : endossement, remise à l’encaissement


et remise à l’escompte.

a. L’endossement des effets de commerce

L’endossement est une opération qui consiste à transférer la propriété de l’effet à un tiers

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L’opération d’endossement fait intervenir deux acteurs : l’endosseur (celui qui endosse
l’effet) et l’endossataire (celui qui bénéficie de l’endossement).

Les écritures à passer sont les suivantes :

✓ Chez l’endosseur
D : 401 Fournisseur
C : 412 : Client, EAR

✓ Chez l’endossataire
D : 412 Client, EAR
C : 411 Client

b. La remise à l’encaissement d’un effet


Le bénéficiaire d’un effet de commerce peut le remettre à l’encaissement à son banquier,
qui se chargera de l’encaisser à son profit à l’échéance ;
La remise à l’encaissement se fait moyennant des commissions au profit de la banque.

APPLICATION 3 :
L’entreprise Alpha détient en portefeuille un effet d’une valeur nominale de 5 000 000. il
endosse l’effet au profit de son fournisseur Beta à qui il devait la somme de 6 000 000, en
ajoutant une soulte de 1 000 000 payée en espèces.
TAF : Passer les écritures nécessaires chez Alpha et Beta.

c. La remise à l’encaissement d’un effet


Les écritures à passer sont les suivantes :

✓ Le jour de la remise à l’encaissement


D : 512 effet à l’encaissement
C : 412 client, EAR

✓ A la réception de l’avis de crédit de la banque


D : 521 Banque
D : 6312 frais sur effet (y compris la TAF)
C : 512 effet à l’encaissement

APPLICATION 4 :
Le 20/11/2015, l’entreprise Jean remet l’effet N°0025 à l’encaissement auprès de sa
banque. Valeur nominal 8 000 000 échéance 3 mois.

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Le 20/12/2015, la banque lui envoie un avis de crédit pour matérialiser l’encaissement
effectif de la traite N°0025. Commission sur encaissement : 100 000HT
TAF : Passer les écritures nécessaires

d. La remise à l’escompte d’un effet


Le bénéficiaire d’un effet, pour résoudre des problèmes de liquidités, peut négocier l’effet
auprès de sa banque : on dit qu’il escompte l’effet
L’escompte des effets de commerce est une opération de crédit à court terme entre le
banquier escompteur et le titulaire de la traite.

✓ Comptabilisation de l’opération d’escompte


La comptabilisation de l’opération d’escompte se passe en trois étapes :
✓ Le jour de la remise de l’effet à l’escompte
D : 415 Effet escompté non échu
C : 412 client, EAR

✓ A la réception de l’avis de crédit de la banque


D :521 banque
D :675 escompte sur effet de commerce (y compris la TAF)
D :6312 frais sur effet (y compris la TAF)
C : 565 escompte de crédit ordinaire

✓ A l’échéance (compensation)
D : 565 escompte de crédit ordinaire
C : 415 Effet escompté non échu
NB : cette écriture est passée si le tiré règle la traite à l’échéance.

APPLICATION 5 :
Le 30/10/N : Alpha remet à l’escompte à BCB le billet à ordre d’une valeur nominale de 5
000 000 souscrit par Beta au 30/12/N.
Taux d’escompte 12% ; commission 15 000 HT, TVA 18% sur l’escompte et la commission.
Le 1er/11: Alpha reçoit l’avis de crédit correspondant.
Le 31/12: BCB avise Alpha que Beta a réglé à l’échéance.
TAF : passer les écritures nécessaires

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CHAPITRE III : LES CHARGES DE PERSONNEL

On appelle charge de personnel, toutes les charges engagées par l’entreprise au profit du
personnel en termes de salaires, primes, indemnités, les majorations pour heures
supplémentaires, les avantages en nature, les cotisations sociales, œuvres sociales…

I. Les opérations relatives aux charges de personnel


Il s’agit des opérations concernant les opérations suivantes :
- Le salaire brut
- Les retenues sur salaires
- Les autres charges liées au salaire
- Le salaire net
a. Le salaire brut
Le salaire brut comprend :
• le salaire de base,
• les majorations pour heures supplémentaires,
• les primes,
• les indemnités
• les avantages en nature.
b. Les retenues sur salaires
On distingue trois grandes familles de retenues sur salaire :
✓ Les retenues à caractère sociale
Les retenues à caractère social sont opérées par l’employeur sur le salaire pour assurer la
retraite des travailleurs.
Pour les salariés du secteur privé, cette retenue est reversée à la Caisse nationale de
sécurité sociale (CNSS)
Pour les salariés du secteur public, la retenue est versée la Caisse autonome de retraite
des fonctionnaires (CARFO).
La retenue à caractère social est comptabilisée au crédit du compte 431
✓ Les retenues à caractère fiscal
Il s’agit de la retenue à la source de l’impôt sur les salaires.
L’employeur a l’obligation d’opérer la retenue sur le salaire et de la reverser au service des
impôts de rattachement.
Au Burkina Faso, l’impôt retenu à la source sur le salaire est l’impôt unique sur les
traitements et salaires (IUTS).
L’IUTS est comptabilisé dans le compte 4472

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✓ Les retenues à caractère personnel.
Les retenues à caractère personnel sont des types de retenues qui ne s’appliquent pas à
tous les salariés.
Ces retenues dépendent de la situation personnelle du travailleur.
C’est la cas d’une avance sur salaire, des cotisations à une mutuelle, des oppositions, des
avis à tiers détenteur (ATD)…
Les avances sont enregistrées dans le compte 421, les oppositions et ATD dans le compte
423.
c. Les autres charges liées au salaire
Les autres charges liées au salaire sont de deux ordres : Les charges sociales et les
charges fiscales.
✓ Les charges sociales
Il s’agit des charges sociales patronales, c’est-à-dire, la part de la cotisation sociale
supportée par l’employeur pour assurer la retraite du travailleur.
Cette cotisation est versée à la CNSS pour les travailleurs du secteur privé et à la CARFO
pour ceux du secteur public.
Ces charges sociales sont enregistrées au compte « 664 charges sociales ».
✓ Les charges fiscales
Il s’agit de la taxe patronale et d’apprentissage (TPA). C’est un impôt direct supporté par
l’employeur. Le taux de la TPA est de 3%. La TPA est comptabilisée dans le compte 6414.
d. Le salaire net
Le salaire net correspond au montant effectivement perçu par le salarié
Il correspond à l’ensemble des rémunérations en espèces, diminué de l’ensemble des
retenues
Salaire net = salaire brut (hors avantages en nature) – retenues (IUTS, CNSS, avance sur
salaire, oppositions…).

II. La comptabilisation des charges de personnel


Elle se passe en plusieurs étapes :
✓ La constatation de la charge salariale,
✓ La constatation des retenues,
✓ La constatation des autres charges liées au salaire,
✓ La constatation des paiements

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1. La constatation de la charge salariale
D : 661 ou 662 rémunération directe versée au personnel national ou non national
D : 663 : indemnités forfaitaires versées au personnel
C : 422 : personnel, rémunération due
2. Constatation des retenues
D : 422 personnel, rémunération due
C : 4472 impôt sur le salaire
C : 421 personnel, avance et acompte
C : 431 sécurité sociale
C : 423 personnel, opposition

3. La constatation des autres charges liées au salaire


✓ La constatation des charges sociales
D : 664 Charges sociales
C : 431 : sécurité sociale
✓ La constatation des charges fiscales
D : 6414 Taxe d’apprentissage
C : 4421 : Impôts et taxes d’Etat

4. La constatation des paiements

✓ Paiement des salaires nets


D : 422 Personnel, rémunération due
C : 521 ou 571 : banque ou caisse

✓ Paiement de la cotisation sociale


D : 431 Organisme sociaux
C : 521 ou 571 banque ou caisse

✓ Paiement des impôts


D : 4472 : IUTS
D : 4421 : Impôts et taxes d’
C : 521 ou 571 banque ou caisse

APPLICATION :
Pour le compte du mois de septembre 2015, le livre de paie de la société Alpha se présente
ainsi qu’il suit :
Avance octroyée au personnel le 15 septembre : 500 000
• Salaire de base : 14 500 000
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• Indemnités de transport : 2 800 000 ;
• Indemnités de fonction : 1 900 000
• IUTS : 875 000 ; TPA : 442 000 ; Retenue CNSS : 503 000
• Cotisation sociale patronale : 1 865 000
• Une opposition de 30 000 est exercée sur le salaire d’un employé
TAF :
1) passer les écritures nécessaires au 15 septembre et à fin septembre
2) sachant que le salaire net est réglé le 02 octobre, les cotisations sociales le 06 octobre,
les impôts et la retenue de 30 000 le 10 octobre, passer les écritures nécessaires à ces
différentes dates.
NB : Tous les règlements ont été effectués par chèque, y compris l’avance

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DEUXIEME PARTIE : LES TRAVAUX DE FIN D’EXERCICE

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CHAPITRE I : LES AMORTISSEMENTS
I. Définition de l’amortissement
Selon les dispositions de l’article 45 du SYSCOHADA, l’amortissement consiste pour
l’entité à répartir le montant amortissable du bien sur sa durée d’utilité selon un plan
prédéfini.
Le montant amortissable s’entend de la différence entre le coût d’entrée d’un actif et sa
valeur résiduelle prévisionnelle.
II. Les fonctions de l’amortissement

Nous avons trois fonctions de l’amortissement :

✓ La fonction comptable : l’amortissement est la constatation d’une diminution de


valeur.

✓ La fonction économique : l’amortissement est une répartition des dépenses dans


le temps.

✓ La fonction financière : l’amortissement est un moyen de renouvellement des


immobilisations.

III. Connaissances terminologiques

Valeur d’origine (VO) : valeur d’entrée (coût d’acquisition, coût de production, valeur
vénale)

Durée d’utilité : période pendant laquelle l’entité s’attend à utiliser un actif ou le nombre
d’unité de production que l’entité s’attend à obtenir de l’actif.

Taux d’amortissement : nombre d’années d’utilité théorique, exprimé en pourcentage.


Taux = 100%/durée d’utilisation

Annuité d’amortissement : montant de la dépréciation constatée annuellement. Elle se


calcule par application du taux à la valeur d’origine du bien.

Amortissements cumulés (∑A) : somme des amortissements pratiqués depuis


l’acquisition de l’immobilisation.

Valeur comptable nette (VCN) : c’est la différence à une date donnée, entre la valeur
d’origine et le total des amortissements pratiqués soit VO - ∑A

IV. Les méthodes d’amortissement

Avec l’entrée en vigueur le 1er janvier 2018 du SYSCOHADA révisé, nous avons les
systèmes d’amortissement suivants : l’amortissement linéaire y compris les

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amortissements par composants ; l’amortissement dégressif à taux décroissant ;
l’amortissement accéléré et l’amortissement par unités d’œuvre.

A ces amortissements nous pouvons ajouter l’amortissement dégressif fiscal.

1. L’amortissement constant (linéaire ou économique)

1.1 Principe

C’est l’amortissement de droit commun. Il est appliqué dans les cas :

- où des méthodes d’amortissement plus favorables ne sont pas autorisées ;

- où les entreprises renoncent au bénéfice de celles-ci.

Au regard aussi bien du droit commercial que du droit fiscal, il s’agit de l’amortissement
minimal qui doit obligatoirement être pratiqué, même si l’entreprise est en déficit.

1.2 Calcul des annuités d’amortissements

L’amortissement est pratiqué sur le bien à partir de la date de mise en service, à défaut
c’est la date d’acquisition qui est retenue. L’amortissement est calcul au prorata temporis.
C’est-à-dire proportionnelle au temps qui se coule ente la date retenue et le 31 décembre.

Soit Vo la valeur d’entrée ou valeur d’origine et n la durée de vie du bien.


𝐕𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝′𝐞𝐧𝐭𝐫é𝐞 𝑽𝒐
𝐀𝐦𝐨𝐫𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐧𝐧𝐮𝐞𝐥 = = Ou encore
𝐃𝐮𝐫é𝐞 𝐝𝐞 𝐯𝐢𝐞 𝒏

Annuité = valeur d’entrée x taux d’amortissement = Vo x taux.

Application

Le 1er janvier N, une entreprise fait l’acquisition d’une voiture Peugeot. Coût d’acquisition :
15.000.000F, Durée d’utilisation prévue : 5 ans.

Travail à faire : Présenter le plan d’amortissement de cette machine

Solution :

Plan d’amortissement linéaire

Exercices Valeur d’origine Annuités Somme des annuités Valeur comptable nette
N 15 000 000 3 000 000 3 000 000 12 000 000
N+1 15 000 000 3 000 000 6 000 000 9 000 000
N+2 15 000 000 3 000 000 9 000 000 6 000 000
N+3 15 000 000 3 000 000 12 000 000 3 000 000
N+4 15 000 000 3 000 000 15 000 000 0

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1.3 Cas particulier du prorata temporis

Lorsqu’une immobilisation est acquise en cours d’exercice comptable, on doit calculer la


première annuité d’amortissement prorata temporis, c’est-à-dire proportionnellement au
temps écoulé entre la date de mise en service de l’immobilisation et la date de clôture de
l’exercice.

Nous avons la formule suivante :


𝐕𝐨 𝐱 𝐭 𝐱 𝐦
𝐀𝐦𝐨𝐫𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 = si m est en mois
𝟏𝟐𝟎𝟎

𝑽𝒐 𝒙 𝒕 𝒙 𝒎
𝐀𝐦𝐨𝐫𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 si m est en jours
𝟑𝟔 𝟎𝟎𝟎

Et avec : Vo la valeur d’origine du bien ; t le taux d’amortissement ; m le nombre de mois


où jours d’amortissement.

Exemple : Soit un véhicule acquis le 1er juillet N à 5 000 000 FCFA et mise en service le
même jour. Sa durée de vie est de 5 ans. Présenter le plan d’amortissement.

Années VO Annuité Somme des annuités VCN


N 5 000 000 500 000 500 000 4 500 000
N+1 5 000 000 1 000 000 1 500 000 3 500 000
N+2 5 000 000 1 000 000 2 500 000 2 500 000
N+3 5 000 000 1 000 000 3 500 000 1 500 000
N+4 5 000 000 1 000 000 4 500 000 500 000
N+5 5 000 000 500 000 5 000 000 -

2. L’amortissement accéléré

2.1 Principe

Du point de vue juridique, pourront faire l’objet d’un amortissement accéléré, les matériels
et outillages neufs remplissant à la fois la double condition :

- être utilisés exclusivement pour les opérations industriels de fabrication, de


manutention, de transport ou d’exploitation agricole ;

- être utilisables 5 ans ou plus

2.2 Calcul des annuités d’amortissements

L’amortissement est également pratiqué sur le bien à partir de la date de mise en service,
à défaut c’est la date d’acquisition qui est retenue. L’amortissement est calculé au prorata

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temporis. C’est-à-dire proportionnelle au temps qui se coule ente la date retenue et le 31
décembre.

L’amortissement calculé sur les douze premiers mois d’utilisation est doublé. Ainsi,
la durée de vie du bien se retrouve réduite d’un an.

Première annuité égale :

- Si le bien est acquis en début d’année on a :

Annuité = Vo x t + Vo x t

- Si le bien est acquis en cours d’année on aura :


𝐕𝐨 𝐱 𝐭 𝐱 𝐦 𝐕𝐨 𝐱 𝐭 𝐱 𝐦
𝐀𝐧𝐧𝐮𝐢𝐭é = + 𝐕𝐨 𝐱 𝐭 Ou encore 𝐀𝐧𝐧𝐮𝐢𝐭é = + 𝐕𝐨 𝐱 𝐭
𝟏𝟐𝟎𝟎 𝟑𝟔 𝟎𝟎𝟎

Application

1. Cas où le matériel est acquis en début d’année

Soit un matériel dont la durée d’utilisation est de 6 ans, amorti selon le système
d’amortissement accéléré.

L’entreprise, qui clôture ses comptes le 31 décembre, l’acquiert le 1er janvier de l’année N
pour 1 800 000F.

Travail à faire : Présenter le plan d’amortissement du matériel.

Solution :
100
Taux d’amortissement = = 16,66%
6

1 800 000
Annuité normale = = 300 000
6

La première annuité est doublée et le matériel amorti sur 5 ans. Donc la première annuité
est égale 300 000 + 300 000 soit 600 000.

Plan d’amortissement linéaire

Exercices Valeur d’origine Annuités Somme des annuités Valeur comptable nette
N 1 800 000 600 000 600 000 1 200 000
N+1 1 800 000 300 000 900 000 900 000
N+2 1 800 000 300 000 1 200 000 600 000
N+3 1 800 000 300 000 1 500 000 300 000
N+4 1 800 000 300 000 1 800 000 0

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2. Cas où le matériel est acquis en cours d’année

Un matériel industriel est acquis pour 6 300 000F, mis en service le 12/06/2009 et la durée
d’utilisation prévue est de 5 ans.
100
Taux d’amortissement = = 20%
5

Le nombre de jour d’amortissement en 2009 = 19 + 30*6 = 199


6 300 000 x 199 x20
La première annuité = = 696 500
36000

6 300 000
Annuité normale = = 1 260 000
5

La première annuité est doublée elle est égale 696 500 + 1 260 000 soit 1 956 500.

Exercices Valeur d’origine Annuités Somme des annuités Valeur comptable nette
2009 6 300 000 1956 500 1 956 500 1 956 500
2010 6 300 000 1 260 000 3 216 500 3 083 500
2011 6 300 000 1 260 000 4 476 500 1 823 500
2012 6 300 000 1 260 000 5 736 500 563 500
2013 6 300 000 563 500 6 300 000 0

3. L’amortissement dégressif à taux décroissant

1.1. Principe

L’amortissement dégressif à taux décroissant consiste à amortir l’immobilisation selon une


suite arithmétique décroissante par l’application d’un taux décroissant à la base
amortissable.

L’amortissement dégressif à taux décroissant lorsqu’il permet au mieux de traduire le


rythme de consommation des avantages économiques attendus. Ce mode
d’amortissement comptable où économiquement justifié conduit à une charge décroissante
sur la durée d’utilité de l’immobilisation.

1.2. Le calcul de l’amortissement

a. Détermination du taux décroissant

Le taux décroissant (TD) est obtenu en faisant le rapport entre le nombre d’années restant
à courir jusqu’à la fin de la durée d’utilité du bien et de la somme des numéros d’ordre de
l’ensemble des années :
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𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆𝒔 𝒅′ 𝒂𝒏𝒏é𝒆𝒔 𝒓𝒆𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕 à 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒊𝒓 𝒋𝒖𝒔𝒒𝒖′ à 𝒍𝒂 𝒇𝒊𝒏 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒅𝒖𝒓é𝒆 𝒅′ 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒊𝒕é 𝒅𝒖 𝒃𝒊𝒆𝒏
𝑻𝑫 =
𝑺𝒐𝒎𝒎𝒆𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒏𝒖𝒎é𝒆𝒐𝒔 𝒅′ 𝒐𝒓𝒅𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒍′ 𝒆𝒏𝒔𝒆𝒎𝒃𝒍𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒂𝒏𝒏é𝒆𝒔

Ainsi, pour une durée d’utilité de cinq (05) ans par exemple, on fait la somme des numéros
d’années : 1 + 2 + 3 + 4 + 5 = 15 ;

Et ensuite on détermine les taux décroissant de la façon suivante :

ANNEE 1 2 3 4 5
Taux 5/15 4/15 3/15 2/15 1/15

b. Détermination de l’annuité d’amortissement

Annuité d’amortissement = base amortissable x taux décroissant de l’exercice. La base


amortissable reste constante d’un exercice à l’autre.

Remarque : si l’on désigne par n le nombre d’année, V la valeur à amortir et p une année
quelconque, la dotation aux amortissements de l’année p s’obtient grâce à la formule
suivante :

𝟐𝑽(𝒏 + 𝟏 − 𝒑)
𝑨𝒏𝒏𝒖𝒊𝒕é 𝒅’𝒂𝒎𝒐𝒓𝒕𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 =
𝒏(𝒏 + 𝟏)
𝟐𝑽𝒐
La suite des dotations est en progression arithmétique décroissant de raison − 𝒏(𝒏+𝟏)

Application

Le 01/01/N, une société a acquis une machine-outil dont le coût d’acquisition est de 1 15
000 000FCFA. La durée d’utilité de la machine est estimée à 5 ans. Présenter le plan
d’amortissement du système dégressif à taux décroissant.

Solution:

Date Base Taux Annuité Somme des VCN


amortissable d’amortissement amortissements
N 15 000 000 5/15 5 000 000 5 000 000 10 000 000
N+1 15 000 000 4/15 4 000 000 9 000 000 6 000 000
N+2 15 000 000 3/15 3 000 000 12 000 000 3 000 000
N+3 15 000 000 2/15 2 000 000 14 000 000 1 000 000
N+4 15 000 000 1/15 1 000 000 15 000 000 0

Cas particulier d’un bien acquis en cours d’année :

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Si le bien est acquis en cours d’année la règle du prorata doit être respecté. Le coefficient
d’une période de 12 mois sera à cheval entre deux exercices. Il sera ainsi appliqué à
chaque exercice deux coefficients sauf pour la première année et la dernière dotation :

- Le coefficient appliqué au titre de l’exercice précédent pour le complément


du prorata de 12 mois ;

- Le coefficient de la nouvelle période de 12 mois.

Application :

Le 01/04/N, une société a acquis une machine-outil dont le coût d’acquisition est de 500
000FCFA. La durée d’utilité de la machine est estimée à 5 ans. Présenter le plan
d’amortissement du système dégressif à taux décroissant.

Date Vo Taux Annuité Somme VCN

d’amortissement des amort-

N 500 000 5/15 pour 9 mois 500 000* 5/15 * 9/12 = 125 000 125 000 375 000

N+1 500 000 5/15 pour 3 mois et 500 000* 5/15 * 3/12 + 500 000* 266 667 233 333

4/15 pour 9 mois 4/15 * 9/12 = 141 667

N+2 500 000 4/15 pour 3 mois et 500 000* 4/15 * 3/12 + 500 000* 375 000 125 000

3/15 pour 9 mois 3/15 * 9/12 = 108 333

N+3 500 000 3/15 pour 3 mois et 500 000* 3/15 * 3/12 + 500 000* 450 000 50 000

2/15 pour 9 mois 2/15 * 9/12 = 75 000

N+4 500 000 2/15 pour 3 mois et 500 000* 2/15 * 3/12 + 500 000* 491 667 8 333

1/15 pour 9 mois 1/15 * 9/12 = 141 667

N+5 500 000 1/15 pour 3 mois 500 000* 1/15 * 3/12 = 8 333 500 0 0

4. L’amortissement dégressif fiscal

4.1. Principe

L’amortissement dégressif fiscal permet de dégager des annuités importantes en début


de période, et de plus en plus faibles à la fin.

Trois conditions doivent être réunies pour qu’un bien puisse être amorti suivant le système
dégressif :

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✓ le bien doit être neuf ;

✓ sa durée de vie doit être supérieure à trois ans ;

✓ l’amortissement dégressif doit être fiscalement autorisé

4.2. Le taux d’amortissement dégressif

Le taux dégressif est donné par la formule suivante :

Taux dégressif = Taux linéaire × Coefficient

Les coefficients sont fonction de la durée de vie du bien :

- De 3 ou 4 ans → 1,5
- De 5 ou 6 ans → 2
- Plus de 6 ans → 2,5

4.3. L’annuité d’amortissement dégressif


L’annuité d’amortissement est obtenue en appliquant le taux dégressif à la valeur d’origine
pour la 1ère annuité et à la VCN pour les annuités suivantes, tout en tenant compte de la
règle du prorata temporis.
Lorsque l’annuité dégressive devient inférieure au quotient de la VCN sur la durée de vie
restant à courir, l’entreprise délaisse l’annuité dégressive et répartit d’une manière linéaire
la VCN sur la durée de vie restante du bien.
Le point de départ de l’amortissement dégressif est le premier jour du mois d’acquisition
du bien.

Application

✓ Immobilisation acquise au début de l’année


Le 5 janvier N, une entreprise fait l’acquisition d’un matériel industriel au prix de
5 000 000 FCFA et mis en service le même jour (durée de vie du matériel 5 ans).
Travail à faire : Présenter le plan d’amortissement du matériel (système dégressif).

Solution :
100
Vo = 5 000 000 ; n = 5 ans ; tl = = 20% ; td = 20 x 2 = 40%
5

Plan d’amortissement linéaire :

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Base à Taux Somme des Valeur comptable
Années Annuités
amortir Linéaire Dégressif annuités nette

N 5 000 000 20% 40% 2 000 000 2 000 000 3 000 000

N+1 3 000 000 20% 40% 1 200 000 3 200 000 1 800 000

N+2 1 800 000 20% 40% 720 000 3 920 000 1 080 000

N+3 1 080 000 20% 50% 540 000 4 460 000 540 000

N+4 540 000 20% 100% 540 000 5 000 000 0

5. L’amortissement par unités d’œuvre

5.1. Principe

Ce mode d’amortissement consiste à repartir le montant amortissable en fonction d’unités


d’œuvre qui peuvent être le nombre de produits fabriqués, le nombre de kilomètres
parcourus, le nombre d’heures de fonctionnement d’une machine, le nombre d’heure de
travail….

5.2. Calcul de l’annuité

L’annuité d’amortissement est obtenue en multipliant la base amortissable par le rapport


entre le nombre d’unités d’œuvre consommés pendant l’exercice et le nombre total d’unités
d’œuvres prévues.

𝑨𝒏𝒏𝒖𝒊𝒕é 𝒅’𝒂𝒎𝒐𝒓𝒕𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒𝑠 𝑑 ′ 𝑢𝑛𝑖𝑡é𝑠 𝑑 ′ 𝑜𝑒𝑢𝑣𝑟𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚é𝑠
= 𝑏𝑎𝑠𝑒 𝑎𝑚𝑜𝑟𝑡𝑖𝑠𝑠𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑥
𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑 ′ 𝑢𝑛𝑖𝑡é𝑠 𝑑 ′ 𝑜𝑒𝑢𝑣𝑟𝑒 𝑝𝑟é𝑣𝑢𝑒𝑠

Le nombre total d’unités d’œuvre prévues est déterminé en fonction de la durée d’utilité de
l’immobilisation.

Remarque : pour le calcul des annuités d’amortissement, on n’applique pas de


prorata temporis car les annuités se calculent en fonction des unités d’œuvre
consommés et non en fonction du temps.

Application :

Le 01/01/N, une société a acquis une machine-outil dont le coût d’acquisition est de 500
000 FCFA. La durée d’utilité de la machine est estimée à 5 ans.

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On vous indique que les avantages économiques attendus sur les 5 exercices sont
mesurés en fonction des unités fabriqués soit respectivement :

Années N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 TOTAL

Unités fabriquées 150 000 250 000 250 000 50 000 50 000 750 000

SOLUTION:

Date Base Annuité Somme des amortissements VCN


amortissable
N 500 000 100 000(1) 100 000 450 000
N+1 500 000 166 667 266 667 283 333
N+2 500 000 166 667 433 334 116 666
N+3 500 000 33 333 466 667 83 333
N+4 500 000 33 333 500 000 0
(1) 500 000 x 150 000 / 750 000

6. Cas où il existe une valeur résiduelle

La valeur résiduelle est la valeur de revente du bien à la fin de sa durée de vie. Au cas où
il existe une valeur résiduelle, la base d’amortissement (valeur retenue pour le calcul de
l’amortissement) est égale à la différence entre la valeur d’origine du bien et cette valeur
résiduelle.

Application :

Le 1er janvier N, une entreprise fait l’acquisition d’une voiture Peugeot. Coût d’acquisition
: 15.000.000F, Durée d’utilisation prévue : 5 ans.

Travail à faire : Présenter le plan d’amortissement de cette machine sachant que la valeur
résiduelle du bien est de 5 000 000F.

Anné Vo Base Annuité Somme des


VCN
es d’amortissement annuités

N 15 000 000

N+1 15 000 000

N+2 15 000 000

N+3 15 000 000

Page 35 sur 65
N+4 15 000 000

N+5 15 000 000

V. La comptabilisation des amortissements

C’est la constatation d’une charge calculée, d’une dépréciation d’un compte d’actif. Ainsi,
il faut souligner que l’enregistrement de la dotation annuelle d’amortissement dépend du
système retenu.

On distinguera ici les écritures de fin d’exercice de celles passées ultérieurement et qui
conduisent à ajuster les comptes d’amortissements.

1. Les écritures de fin d’exercice

Elles doivent permettre de constater la diminution de valeur d’un élément d’actif et de traiter
celle-ci, dans certaines limites, comme une charge de l’exercice.

a. L’amortissement, diminution de valeur d’un élément d’actif

Cette diminution a priori est inscrite au crédit d’un compte particulier ouvert à cet effet.

Le plan comptable a choisi le compte 28 amortissements, qui est subdivisé en comptes


divisionnaires (et sous comptes) en fonction de la nature des biens concernés :

- 281 amortissements des immobilisations incorporelles ;

- 282 amortissements des terrains ;

- 283 Amortissements des bâtiments, installations techniques et agencements ;

- 284 Amortissements du matériel.

Pour chaque type de bien amortissable, il est ouvert un compte d’amortissements distinct
; et il y a bien sûr concordance entre le numéro de ce compte et celui du compte
d’immobilisations correspondant. Pour trouver le numéro de compte d’amortissement
d’une immobilisation il suffit d’insérer un 8 en deuxième position dans le numéro de compte
de l’immobilisation correspondant.

Exemple : le compte Matériel de transport porte le numéro 245, le compte Amortissements


du matériel, le numéro 2845.

b. Amortissement, charge de l’exercice

Etant simultanément considéré comme une charge de l’exercice, l’amortissement est porté
au débit soit d’un compte de classe 6 (si la charge est considérée comme relevant des
activités ordinaires) soit d’un compte de classe 8 (dans l’hypothèse contraire), à savoir :
Page 36 sur 65
- 68 Dotations aux amortissements ;

- 85 Dotations hors activités ordinaires.

c. Présentation des écritures dans le journal

✓ Comptabilisation des annuités des immobilisations corporelles et


incorporelles

--------------------------------31/12/N----------------------------

681 Dotations aux amortissements d’exploitation X

281 Amortissements des immob. incorporelles X

282 Amortissements des terrains X

283 Amortissements des bâtiments, inst. X

284 Amortissement du matériel X

✓ Comptabilisation des annuités HAO

Une annuité HAO est constatée lorsque la dépréciation des immobilisations est due à un
évènement extraordinaire lié à une catastrophe naturelle ou a une restructuration de
l’entreprise.

--------------------------------31/12/N----------------------------

852 Dotations aux amortissements HAO X

28… Amortissements d………….. X

Application

Au 31 décembre 2013, les amortissements suivants ont été pratiqués dans la société BEL
AIR :

a. Brevet : valeur d’origine 150 000 au taux de 5%

b. Matériel de transport : valeur d’entrée 15 000 000 au taux de 20%

Page 37 sur 65
c. Une machine à écrire OLYMPIA acquise à 300 000F déjà amortie au taux de 20%
sur 3,5 ans et utilisée en 2013 est abandonnée en fin 2013 pour cause de fusion
(restructuration) avec une autre société.

TAF : Passer les écritures relatives à la comptabilisation des amortissements au 31


décembre 2013.

Solution :

a. Amortissement = 150 000 x 5% = 7 500

b. Amortissement = 15 000 000 x 20% = 3 000 000

c. Amortissement ordinaire = 300 000 x 20% = 60 000

Amortissement HAO = 300 000 – 300 000 x 20% x 4,5 ans = 30 000

--------------------------------31/12/N------------------------

6812 Dotations aux amortissements d’exploitation 7 500

2812 Amortissements des immob. incorp. 7 500

(Amortissement du brevet)

--------------------------------------d°--------------------------

6813 Dotations aux amortissements des immob. corp. 3 000 000

2845 Amortissement du matériel de transport 3 000 000

(Amortissement du mat. de transport)

---------------------------------------d°-------------------------

6813 Dotations aux amortissements des immob. corp. 60 000

2844 Amortissement du matériel et mobilier 60 000

(Amortissement de la machine OLYMPIA)

---------------------------------d°-------------------------------

852 Dotations aux amortissements HAO 30 000

2844 Amortissement du matériel et mobilier 30 000

(Dotation HAO)

Page 38 sur 65
CHAPITRE II : LES DEPRECIATIONS ET LES PROVISIONS

Les dépréciations concernent les diminutions de valeurs des éléments d’actif alors que les
provisions sont des dettes dont l’échéance ou le montant est inconnu.

II. Les dépréciations

La dépréciation permet de constater la perte de la valeur d’un actif. Elle correspond à la


différence négative entre la valeur comptable nette de l’actif et sa valeur actuelle.

L’entreprise doit apprécier à la fin de l’exercice s’il existe un indice de perte de valeur d’un
élément d’actif immobilisé.

L’actif doit être déprécié lorsque la valeur actuelle est inférieure à la valeur comptable nette.

Pour les immobilisations, la dépréciation est constatée par une dotation et pour les autres
éléments d’actif, notamment les actifs à court terme, la dépréciation est constatée par une
charge pour dépréciation.

Les dépréciations seront analysées à deux niveaux :

- la constitution ou l’augmentation de la dépréciation

- l’annulation ou la diminution de la dépréciation.

1. Les dépréciations des immobilisations

Les dépréciations peuvent concerner aussi bien les immobilisations amortissables que les
biens non amortissables.

On constate une dépréciation lorsque la valeur actuelle de l’immobilisation est inférieure à


sa valeur comptable nette.

Après la dépréciation d’un bien, la valeur comptable est remplacée par la valeur actuelle.

1.1. Constitution ou augmentation de la dépréciation

On distingue les dépréciations d’exploitation et les dépréciations financières et les


dépréciations HAO.

Les dépréciations des immobilisations sont constatées par des dotations selon le schéma
comptable suivant :

Page 39 sur 65
a. Les dotations aux dépréciations d’exploitation et HAO

------------------------------31/12--------------------------------------

6913 Dotations aux dépréciations des immobilisations corporelles X

6914 Dotations aux dépréciations des immobilisations incorporelles X

853 Dotations aux dépréciations HAO X

29 Dépréciation des immobilisations corporelles et incorporelles X

b. Les dotations aux dépréciations financières et HAO

------------------------------31/12--------------------------------------

6972 Dotations aux dépréciations des immobilisations financières X

853 Dotations aux dépréciations HAO X

296/297 Dépréciation des immobilisations financières X

Application 1 :

A l’inventaire du 31/12/2021 nous faisons les constatations suivantes :

➢ Les terrains de construction A et B acquis respectivement pour 6 000 000 F et


9 000 000F sont estimés 14 000 000 F et 7 500 000F.

➢ Les éléments incorporels du fonds de commerce (clientèle et achalandage) qui ont


été acquis pour 40 000 000F sont estimés 35 000 000F

➢ Les titres de participation acquis pour 54 000 000 F (dont 1 200 000F de frais
accessoires d’achat) ont une valeur d’usage de 45 000 000 F.

Un véhicule acquis pour 18 000 000F le 01/01/2019 et accidenté ; il est amortissable au


taux de 20% ; sa valeur vénale ne dépasse pas 6 000 000F.

Travail à faire : Ecritures de régularisations à l’inventaire du 31/12/2021

1.2. Annulation où diminution

Les dépréciations lorsqu’elles deviennent sans elles doivent être annulés. Aussi les
dépréciations sont réajustées à la baisse lorsqu’à la clôture de l’exercice, la perte de valeur
diminue ou disparait. L’écriture suivante est passée :

a. Les dotations aux dépréciations d’exploitation et HAO

Page 40 sur 65
------------------------------31/12--------------------------------------

29 Dépréciation des immobilisations corporelles et incorporelles X

7913 Reprises de dépréciations des immobilisations corporelles X

7914 Reprises de dépréciations des immobilisations incorporelles X

8563 Reprises de dépréciations HAO X

b. Les dotations aux dépréciations financières et HAO

------------------------------31/12--------------------------------------

296/297 Dépréciation des immobilisations financières X

7972 Reprises de dépréciations des immobilisations financières X

863 Reprises de dépréciations HAO X

2. Les dépréciations des stocks

Les dépréciations des stocks sont liées à chaque catégorie de stock. La nature de la
dépréciation doit être certaine et l’élément d’actif concerné doit être individualisé.

Les dépréciations ne doivent concerner que l’exercice que l’on clôture. Les dépréciations
doivent être constatées, même en l’absence de bénéfices. Elles sont portées à l’actif du
bilan en déduction des postes de stocks.

a. Principe

A la fin de chaque exercice, on procède à l’inventaire des stocks puis à leur évaluation.
Les stocks sont évalués lors des écritures d’inventaire à leur valeur d’origine, c’est-à-dire :

➢ Au cout d’achat unitaire pour les marchandises, matières et approvisionnements ;

➢ Au cout de production unitaire pour les produits finis ou les encours.

Lorsqu’au jour de l’inventaire, on constate que le prix de vente sur le marché des
marchandises en stock est inférieur à leur cout d’achat, on pratique une provision égale à
la différence entre les deux valeurs.

Provision = Couts des stocks – Prix de vente au jour de l’inventaire évalué au cout
d’achat (ou valeur réalisable nette).

Page 41 sur 65
La valeur nette de réalisation est le prix de vente estimé dans le cours normal de
l'activité, diminué des coûts estimés pour l'achèvement et des coûts estimés
nécessaires pour réaliser la vente.

b. Le schéma comptable

-------------------------31/12--------------------------
6593 Charges pour dépréciations des stocks X
839 Charges pour dépréciations HAO X
39 Dépréciation des stocks des ….. X

Les dépréciations constituées à la fin d’un exercice doivent être soldées à la fin de
l’exercice suivant (le stock initial étant annulé pour constater le stock final).

En cas d’annulation de la dépréciation sur stock l’écriture suivante est passée :

---------------------------------31/12---------------------------------------
39 Dépréciation des stocks des ….. X
7593 Reprises de charges pour dépréciations des stocks X
849 Charges pour dépréciations HAO X

Application :

Le coût du stock de marchandises de l’entreprise Alpha est de 3 200 000. Au 31/12/2016,


la valeur actuelle du même stock est estimée à 3 000 000.

A la clôture de l’exercice 2017, la valeur actuelle du stock est évaluée à 3 500 000

TAF : Passer les écritures nécessaires au 31/12/2016 et au 31/12/2017

3. Les dépréciations des créances

En fin d’exercice, le service comptable procède à l’analyse des créances. Les clients dont
les recouvrements sont incertains sont transférés dans le compte 416 clients douteux ou
litigieux. La perte probable est enregistrée dans le compte 6594 dépréciations des
créances douteuses. Au cours de l’exercice suivant on procédera à une nouvelle analyse
afin de réajuster et d’annuler la dépréciation.

a. Les nouvelles créances douteuses ou litigieuses

Page 42 sur 65
Les nouvelles créances douteuses ou litigieuses sont virées du compte 411 au compte 416
intitulé « créances litigieuses ou douteuses » avec les subdivisions suivantes : 4161
« créances litigieuses », 4162 « créances douteuses ».

Le schéma comptable est le suivant :

------------------------------31/12---------------------
4162 Créances douteuses X
4111 Clients X

b. Constitution de la dépréciation en N

--------------------------------31/12----------------------
6594 Charges pour dépréciation d’exploitation sur créances X
Ou
839 Charges pour dépréciation HAO sur créances X
4912 Dépréciations des créances douteuses X

c. Augmentation de la dépréciation en N+1

Il y a augmentation de la dépréciation lorsque la dépréciation de l’exercice N+1 est


supérieure à celle de l’exercice N. Et la différence sera enregistrée.

--------------------------------31/12----------------------
6594 Charges pour dépréciation d’exploitation sur créances X
Ou
839 Charges pour dépréciation HAO sur créances X
4912 Dépréciations des créances douteuses X

d. L’ajustement à la baisse des dépréciations

Il y a diminution de la dépréciation lorsque la dépréciation de l’exercice N+1 est inférieure


à celle de l’exercice N. Et la différence est enregistrée « en reprise ».

--------------------------------------31/12-------------------------------------
4912 Dépréciations des créances douteuses X

7594 Reprises de charges pour dépréciation d’exploitation sur X


Ou créances
849 Reprises de charges pour dépréciation HAO sur créances X

e. Annulation de la dépréciation en année N+1

Il y ‘a annulation lorsque la dépréciation devient sans objet pour les raisons ci-après :

- La créance est recouvrée


Page 43 sur 65
- La créance est irrécouvrable
- Le client est redevenu solvable
L’écriture comptable pour l’annulation de la dépréciation est la suivante :

--------------------------------------31/12-------------------------------------
4912 Dépréciations des créances douteuses X

7594 Reprises de charges pour dépréciation d’exploitation sur X


Ou créances
849 Reprises de charges pour dépréciation HAO sur créances X

f. Créances irrécouvrables

Une créance est considérée comme irrécouvrable lorsqu’une procédure régulière de


recouvrement a été engagée et a échoué. Les créances devenues irrécouvrables sont
totalement perdues. Elles sont traitées comme telles. Le schéma comptable est le suivant :

-------------------------------------31/12---------------------
6511/834 Pertes sur créances / Pertes sur créances HAO X
4431 Etat, TVA facturé sur ventes X
4162/411 Clients douteux (créances douteuses) /Clients X
NB : les anciennes créances douteuses ou litigieuses insolvables doivent être soldées en
même temps que les dépréciations antérieurement constituées. Donc les dépréciations
antérieurement constituées sont annulées.

g. Recouvrement d’une créance amortie

Une créance classée insolvable et soldée par conséquent au titre d’un exercice antérieur
peut être réglée de façon inattendue par le débiteur. Il s’agit d’un cas exceptionnel qu’il
conviendrait de traiter comme tel en débitant un compte de trésorerie par le crédit du
compte 758.

-------------------------date-------------------------
5….. Compte de trésorerie X
758 Autres produits X

Application :

Une société possède une créance de 3 540 000 FTTC sur le client Manou, qui se trouve
en cessation de paiement au 31/12/N.

Le client Manou informe la société qu’il risque de ne pas pouvoir payer 50% de sa dette.

Page 44 sur 65
Vu les difficultés financières de Manou, la société décide de porter sa provision à 70% à
l’année N+1. Evaluer la provision et enregistrer l’écriture nécessaire.

Au 31/12/N+2, la situation de Manou s’est améliorée et la société espère récupérer 60%


de la créance.

Au 31/12/N+3, le client Manou est en faillite et a cessé toute activité.

TAF : Passer les écritures nécessaires pour les cas A, B, C et D.

4. Dépréciation des comptes de trésorerie

4.1. La dépréciation des titres de placement


a. définition

Les titres de placement sont des titres cessibles, acquis dans le but d’en tirer un revenu
direct ou une plus-value à brève échéance. Les titres de placement sont composés des
bons, actions, obligations… détenus par l’entreprise. Leur valeur d’entrée est le prix le cout
d’acquisition.

b. L’évaluation des titres à la clôture de l’exercice

A la clôture de l’exercice :
❖ les titres cotés sont évalués au cours moyen boursier du dernier mois ;
❖ les titres non cotés sont évalués à leur valeur probable de réalisation ;
❖ Il n’est pas admis de compensation entre les plus-values et les moins-values portant
sur les titres de nature différente ;
❖ pour les titres de même nature acquis à des prix et à des dates différents, la valeur
globale d’entrée de l’ensemble est comparée à la valeur d’inventaire.

4.2. La dépréciation des autres titres de trésorerie

La dépréciation des autres titres concerne les valeurs à encaisser, les comptes banques,
les comptes des établissements financiers et assimilés et les comptes d’instruments de
trésorerie.

4.3. Les comptes de dépréciation prévus


COMPTES INTITULES
590 Dépréciation des titres de placement
591 Dépréciation des titres et valeurs à encaisser
592 Dépréciation des comptes banques
593 Dépréciations des comptes établissements financiers et assimilés
594 Dépréciation des comptes d’instrument de trésorerie

Page 45 sur 65
4.4. La comptabilisation des dépréciations

Dans cette partie nous nous référerons à la dépréciation des titres de placement
uniquement tout en sachant que ce qui est valable pour les titres de placement l’est
également pour les autres comptes de trésorerie.

En cas de dépréciation, cette dernière est constatée de la façon suivante :

-------------------------------31/12--------------------
679/839 Charges pour dépréciations financières ou HAO X
590 Dépréciation des titres de placement X
A la clôture de l’exercice suivant, il convient d’ajuster les dépréciations :

❖ Si la nouvelle dépréciation est supérieure à l’ancienne, il faudra compléter


l’ancienne en renouvelant le schéma ci-dessus ;
❖ Si la nouvelle dépréciation est inférieure à l’ancienne, il faut passer l’écriture
suivantes :

-------------------------------31/12--------------------
590 Dépréciation des titres de placement X
779/849 Charges pour dépréciations financières ou HAO X

Application : Une société financière vous communique l’état de son portefeuille


titres de placement et vous confie le soin de passer les écritures d’ajustement des
dépréciations.

Quantités au Cours au Cours au


Titres Cours d’achat
31/12/N 31/12/N-1 31/12/N
Actions COCI 100 25 000 22 000 23 500
Obligations A 60 25 000 24 000 20 000

Solution :

Qté Ajustements
Provisions Provisions
Titres au PA Dotations (+) Reprises (-)
N-1 N
31/12/N (679) (779)
COCI 100 25 000 300 000 150 000 150 000
Obligations
60 25 000 60 000 300 000 240 000
A
TOTAL 240 000 150 000

Ecritures comptables :

Page 46 sur 65
--------------------------31/12/-----------------------------
6795 Charges pour dépréciations financières sur TP 240 000
590 Dépréciations des titres de placement 240 000
(dotations suivant état des titres)
----------------------------d°---------------------------------
590 Dépréciations des titres de placement 150 000
7795 Reprises de charges pr dépréciations 150 000
financières
(Reprises suivant état des titres)

III. LES PROVISIONS POUR RISQUE ET CHARGE

Une provision est définie comme un passif externe (dette) dont l’échéance ou le montant
est incertain. Selon le SYSCOHADA révisé, quand on parle de provision, il s’agit
uniquement des provisions pour risques et charges.

Les provisions pour risques et charges constatent des risques et charges nettement
précisés quant à leur objet, que des évènements survenus ou en cours rendent probables.

On distingue les provisions pour risques et charges à long terme et les provisions
pour risques et charges à court terme.

1.1. Les provisions pour risques et charges à long terme

Il s’agit de provisions constituées pour des risques et charges dont le dénouement se fera
dans plus d’un an.

Ces provisions sont constatées par dotation aux provisions pour risques et charges et sont
inscrites en dettes financières (compte 19).

a. Constitution de la provision

La comptabilisation de la dotation aux provisions pour risques et charges à long terme se


passe ainsi qu’il suit :

-----------------------------31/12----------------------------------------
6911 Dotations aux provisions pour risques et charges d’exploitation X
6972 Dotations aux provisions pour risques et charges financières X
854 Dotations aux provisions pour risques et charges HAO X
19 Provisions financières pour risques et charges X

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b. Diminution ou annulation de la dotation

--------------------------------------31/12-----------------------------------------
19 Provisions financières pour risques et charges X
791 Reprises de provisions pour risques et charges d’exploitation X
797 Reprises de provisions pour risques et charges financières X
863 Reprises de d provisions pour risques et charges HAO X

Application :

a. Un litige nous oppose à un concurrent à qui nous avons débauché un technicien.


Les dommages et intérêts s’élèvent probablement à 1 200 000

----------------------------------31/12/N----------------------
6911 Dotations aux prov. d’exp. pour risques et charges 1 200 000
191 Provisions pour litiges 1 200 000

b. Une société nigérienne d’Import-Export spécialisée dans l’importation et la vente


des ordinateurs a vendu au titre de l’exercice 300 ordinateurs au prix unitaire de
900 000FHT. Se basant sur les statistiques antérieures, elle a décidé de constituer
une provision pour garanties données aux clients de 2% en vue de faire face aux
défaillances éventuelles. Passer l’écriture jugée nécessaire à la date du 31/12/N.

----------------------------------31/12/N----------------------
6911 Dotations aux prov. d’exp. pour risques et charges 5 400 000
192 Provisions pour garanties données aux clients 5 400 000

c. A l’inventaire du 31/12/2017, une société décide de la fusion absorption d’une de


ces filiales. Les frais et dépenses engagés dans le cadre de l’opération s’élèvent à
1 500 000FCFA et la société décide de les provisionner ;

-------------------------31/12/2017-------------------
853 Dotations aux dépréciations HAO 1 500 000
1971 Provisions pour restructuration 1 500 000

2. Les provisions pour risques et charges à court terme

Lorsque l’échéance du risque ou de la charge est à court terme, c’est-à-dire à moins d’un
an, les provisions sont constituées par constatation de charges pour provisions pour

Page 48 sur 65
risques à court terme. Les provisions à court terme sont inscrites au passif du bilan dans
la rubrique passif circulant. Les écritures à passer sont les suivantes :

a. Les risques d’exploitation

❖ Dotation de la provision
-------------------------31/12/2017-------------------------------
6591 Charges pour provisions pour risques à court terme X
499 Provisions pour risques à court terme X

❖ Reprise de la provision
-------------------------31/12/2017-------------------------------
499 Provisions pour risques à court terme X
7591 Reprises de charges pour provisions pour risques à court terme X

b. Les risques financiers

❖ Dotation de la provision
-------------------------31/12/2017-------------------------------
6791 Charges pour provisions pour risques à court terme X
599 Provisions pour risques à court terme X

❖ Reprise de la provision
-------------------------31/12/2017-------------------------------
599 Provisions pour risques à court terme X
7791 Reprises de charges pour provisions pour risques à court terme X

Application :

L’entreprise TETA a licencié un salarié le 12/09/2021. Ce dernier conteste son


licenciement et réclame des dommages et intérêts pour 2 500 000.

L’avocat de l’entreprise confirme qu’il s’agit d’un licenciement abusif. Il estime les
dommages et intérêts à 2000 000 à l’issue du procès qui est programmé le 15 /01/2022.
L’entreprise décide donc de provisionner les montants estimés par son avocat.

TAF : passer les écritures nécessaires au 31/12/2021.

Page 49 sur 65
CHAPITRE III : LES ECRITURES DE REGULARISATIONS

Selon le principe de l’indépendance des exercices, toutes charges et tous produits d’un
exercice donné doivent être rattachés à cet exercice et à celui-là uniquement. Or le
comptable dans l’exercice de ces tâches quotidiennes, enregistre les charges et les
produits au fur et à mesure que les pièces afférentes aux diverses opérations lui
parviennent, sans se soucier du fait qu’elles concernent ou non l’exercice en cours.

Les décalages observés peuvent porter sur deux catégories opposées de charges et de
produits. Il peut s’agir :

- des charges enregistrées avant leur consommation effective (charges constatées


d’avance)

- des charges enregistrées après leur consommation effective (charges à payer) ou


des produits comptabilisés après la fin du service ou de la production totale (produits
à recevoir).

La régularisation des comptes de charges et des comptes de produits consiste donc à


ajuster dans le temps tous les différents comptes concernés afin de se conformer au
principe de l’indépendance ci-dessus évoqué.

La régularisation concerne aussi bien les charges que les produits. Quatre cas sont à
envisager :

- les charges à payer

- les charges constatées d’avance

- les produits à recevoir

- les produits constatés d’avance

I. La régularisation des comptes de charges

1. Les charges à payer

Les charges à payer sont des charges imputables à l’exercice en cours, donc consommées
au titre de cet exercice, mais dont les pièces justificatives ne sont pas encore parvenues à
l’entreprise à la date de clôture de l’exercice.

Il convient de les enregistrer au débit des comptes intéressés par le crédit de l’un des
comptes de régularisation suivants :

Page 50 sur 65
--------------------------------------31/12----------------------------

6… Compte de charges concerné X

408 Fournisseurs, factures non parvenues X

428 Personnel, charges à payer X

438 Organismes sociaux, charges à payer X

448 Etat, charges à payer X

166 Intérêts courus X

176 Intérêts courus X

APPLICATION

1.1 Les Achats

En début du mois de décembre N, des marchandises pour un montant TTC de


11 800 000FCFA ont été livrés à NAFASO SA, mais la facture y afférente n’est pas
parvenue à l’entreprise à la date du 31/12 N (TVA 18%).

Il est demandé de passer les écritures jugées nécessaires au 31/12N et au 1/01/ N+1.

------------------------------31/12/N+1----------------------------
601 Achats de marchandises 10 000 000
4455 Etat, TVA récupérable sur factures non parvenues 1 800 000
4081 Fournisseurs, factures non parvenues 11 800 000
(Régularisation de la facture)
-----------------------------01/01/N+1-----------------------------
4081 Fournisseurs, factures non parvenues 11 800 000
601 Achats de marchandises 10 000 000
4455 Etat, TVA récupérable sur factures non parvenues 1 800 000
(Contrepassation)

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1.2. Les charges de personnel à payer

Au 31/12/N à l’inventaire nous constatons qu’il y a des droits à congé annuel des salariés
d’un montant 1 500 000FCFA à comptabiliser ; les charges sociales représentent environ
15% de ce montant.

-------------------------31/12/N-------------------------

6613 Congés payés 1 500 000

4281 Dettes provisionnées pour congés payés 1 500 000

(Droits à congés annuels des salariés)

---------------------------31/12/N-----------------------

664 Charges sociales 225 000

4382 Charges sociales sur congés payés 225 000

(Charges sociales sur droits à congés)

1.3. Les charges financières

Le 1er septembre, la SA SIF a contracté un emprunt de 20 000 000 FCFA à 15 % l’an.


Intérêts payables le 31 aout de chaque année.

Calculez l’intérêt couru au 31/12/N et passez les écritures au journal.

Solution :

Intérêts = 20 000 000 x 0,15 x4/12 = 1 000 000

-------------------------31/12/N-------------------------

671 Intérêts des emprunts 1 000 000

166 Intérêts courus 1 000 000

(Prise en comptes des intérêts)

1.4. Les réductions à accorder aux clients

Le 31/12/N nous constatons qu’un rabais sur ventes de marchandises de 150 000F HT
doit être accordé à notre client Ali.

Page 52 sur 65
-------------------------31/12/N-------------------------

701 Ventes de marchandises 150 000

4435 Etat, TVA sur facture à établir 27 000

4198 RRR à accorder 177 000

(Régularisation rabais)

1.5. Les loyers payables à terme échu

A l’inventaire, nous constatons que le loyer commercial est payable à terme échu le 30/04/
et le 31/10 de chaque année ; montant 885 000 F par semestre dont 18% de TVA
déductible.

Dernière échéance : 31/10/N : Montant HT = 885 000/1,18 = 750 000 par semestre soit
du 31/10 au 31/12, deux mois de loyer couru et non échus.

Montant du loyer imputable à l’exercice et non comptabilisé : 750 000/6 x 2 = 250 000

-----------------------------31/12/N--------------------------

6221 Loyers et charges locatives 250 000

4081 Fournisseurs factures non parvenues 250 000

(Régularisation loyer de novembre et décembre)

2. Les charges constatées d’avance

2.1 Le cas général

Ce sont des charges comptabilisées (payés ou non) au cours de l’exercice en cours mais
qui concernent en partie ou en totalité l’exercice ou les exercices suivants. En d’autres
termes, les charges étant enregistrées normalement au cours de l’exercice de leur
engagement, il convient en fin d’exercice de régulariser celles qui concernent les exercices
suivants.

Le principe comptable est le suivant :

----------------------------31/12--------------------------

476 Charges constatées d’avance X

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6….. Comptes de charges concernés X

(Régularisations des charges)

Application :

Le 1er aout N, la SA SIF a réglé une prime annuelle d’assurance de 1 200 000FCFA dont
l’effet couvre la période du 01/08/N au 31/07/ N+1 à minuit.

Passer l’écriture du 31/12/N au journal.

Solution :

Calcul du montant de la charge constatée d’avance

1 200 000 x 7/12 = 700 000

----------------------------31/12--------------------------

476 Charges constatées d’avance 700 000

625 Primes d’assurance 700 000

(Régularisations de la prime d’assurance)

2.2 Le cas particulier des achats stockés enregistrés mais non livrés

En inventaire intermittent, les achats stockés déjà enregistrés sur facture mais non livrés
doivent être comptabilisés de la façon suivante :

---------------------------------------31/12-------------------------------------

381 Marchandises en cours de route X

382 Matières 1ères et fournitures liées en cours X

383 Autres approvisionnements en cours de route X

6031 Variations des stocks de marchandises X

6032 Variations de stocks de matières premières X

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6033 Variations de stocks des autres approvisionnements X

(Régularisations des achats)

Application :

A l’inventaire du 31/12/N nous constatons que des achats de marchandises enregistrés au


débit des comptes d’achats n’ont pas encore été réceptionnés. Leur cout d’achat HT est
de 700 000F.

Régulariser les achats.

----------------------------31/12-------------------------

381 Marchandises en cours de route 700 000

6031 Variations de stock de marchandises 700 000

(Régularisations des stocks)

2.3 Les achats et autres fournitures non stockables

Les achats telles que les fournitures de bureau, timbres, produits d’entretien…, non
consommés en fin d’exercice sont considérés comme des charges constatées d’avance
puisqu’aucun compte de stock n’a été prévu.

II. La régularisation des comptes de produits

1. Les produits à recevoir

Ce sont des produits qui se rattachent à l’exercice qui s’achève, mais dont les pièces
justificatives ne sont pas parvenues à l’entreprise au moment de l’inventaire avant d’arrêter
les comptes.

Le schéma comptable est le suivant :

---------------------------31/12-----------------------------------

418 Clients produits à recevoir X

428 Personnel produits à recevoir X

438 Organismes sociaux, produits à recevoir X

448 Etat, produits à recevoir X

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276 Intérêts courus sur prêts X

7… Compte de produit concerné X

APPLICATION :

1.1. La vente des marchandises mais factures non livrés

L’entreprise « OUEDRAOGO ET FRERES » a livré des marchandises au client MOUSSA


le 29 décembre N pour un montant de 2 500 000FCFA HT. Au 31/12/N, la facture n’est
pas encore établie. Enregistrez cette facture chez OUEDRAOGO ET FRERES.

----------------------------31/12-----------------------

4181 Clients factures à établir 2 950 000

701 Ventes de marchandises 2 500 000

4435 Eta, TVA sur factures à établir 450 000

(Régularisations facture à établir)

1.2. Les réductions à obtenir

A l’inventaire du 31/12/N nous n’avons pas comptabilisé faute de pièces justificatives des
ristournes à obtenir des fournisseurs : 350 000 FHT 18% sur achats de matières non
ventilables.

-------------------------------31/12---------------------------

4098 Fournisseurs RRR à obtenir 413 000

6029 RRR obtenus sur achats de matières 1ères 350 000

4455 Etat, TVA récupérables sur factures NP 63 000

(Régularisations ristourne)

1.3. Régularisation des charges de personnel

A l’inventaire du 31/12/N on constate que faute de pièces justificatives une retenue de


250 000F de prime à effectuer sur le personnel ainsi que 15 % de cotisations sociales
correspondantes à réduire.

----------------------------31/12---------------------------
4287 Personnel produits à recevoir 250 000
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4387 Organismes sociaux produits à recevoir 37 500
661 Rémunérations directes au personnel 250 000
664 Charges sociales 37 500
(Régularisations charges de personnel)

1.4. Les produits perçus périodiquement à terme échu

Il s’agit ici des ventes de prestations de services, des loyers et des intérêts reçus à terme
échu pour lesquels il convient de déterminer la quote-part imputable à l’exercice qu’il faut
comptabiliser.

A la date d’inventaire on détermine la période pendant laquelle les produits ont été acquis
sans avoir été facturés : temps compris entre la date de la dernière échéance et celle de
l’inventaire. On valorise ensuite ce produit qui sera comptabilisé comme suit :

Au débit : 4181 Clients factures à établir (Ventes d’une prestation de services :

maintenance, loyers……)

4186 Clients, intérêts courus (Intérêts de retard à recevoir)

506 Intérêts courus sur titre de placement (Intérêts à recevoir sur

titre de placement)

2761 Intérêts courus sur prêts et créances non commerciales

(Intérêts sur prêts autres que ceux accordés au personnel)

2762 Intérêts sur prêts au personnel (Intérêts à recevoir sur prêts)

Au crédit : Le compte de produits concerné

NB : il ne sera pas tenu compte de la TVA éventuellement facturé.

2. Les produits constatés d’avance

1.1 Le cas général

Doivent être rattachés à un exercice les produits acquis à cet exercice, un produit étant
acquis lorsque les prestations ont été effectuées ou lorsque les fournitures ont été livrées.
En conséquence, lorsqu’un produit a été constaté au cours d’un exercice, et qu’à la clôture
de celui-ci les biens n’ont pas encore été livrés ou les prestations n’ont pas encore été
fournies, il convient de reporter le produit concerné sur l’exercice suivant et de le soustraire
de l’exercice qui s’achève.

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Au cours de l’exercice, le produit est enregistré normalement, mais en fin d’exercice, il
convient de régulariser en extournant le produit portant sur les exercices suivants. Le
schéma comptable est le suivant :

----------------------------31/12------------------------
7 Comptes de produits concernés X
477 Produits constatés d’avance X
(Régularisations des produits)

Application

Nous avons comptabilisé le 29/12/N le loyer d’un local nous appartenant : 442 500F dont
18% de TVA pour le mois de janvier N+1.

----------------------------31/12--------------------------

7073 Locations 375 000

477 Produits constatés d’avance 375 000

(Régularisations loyers)

1.2. Le cas exceptionnel des ventes déjà constatées sur factures, mais
non encore livrées

Elles n’ont pas à être régulariser au niveau des produits car le bien vendu est déjà la
propriété du client. Il convient de les défalquer du stock final lorsqu’on est en inventaire
intermittent. L’écriture suivante devra être passée :

----------------------------31/12------------------------
6031 Variation de stock de marchandises X
736 Variation de stock de produits finis X
311 Marchandises X
361 Produits finis X
(Régularisations des stocks)

Application :

Nous constatons à l’inventaire qu’il reste en magasin 3 000 000F de marchandises dont
des marchandises facturées au client SAMUEL qui n’ont pas été livrées ; prix de vente
500 000 F HTVA 18% ; la marge commerciale représente 40% du prix de vente.

----------------------------31/12----------------------------
6031 Variation de stock de marchandises 300 000

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311 Marchandises 300 000
Cout d’achat = 500 000 – 500 000x0,4
(Régularisations stock)

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TRAVAUX DIRIGES DE COMPTABILITE GENERALE

I. Principes comptables
Vous venez d’être embaucher en tant que comptable dans une société de
la place et votre Directeur Financier vous soumet les opérations
suivantes :
a. L’entreprise a acquis en crédit-bail un matériel et l’a inscrit dans
son bilan.
b. L’entreprise à payer un loyer de trois (03) ans 3 600 000F
enregistrer dans la comptabilité de 2015.
c. L’entreprise a acquis un immeuble en début d’année N ; en fin
d’exercice, un expert a estimé cet immeuble à une valeur
supérieure à son cout d’acquisition.
d. L’entreprise demande si elle peut chaque année faire varier ses
amortissements en fonction des résultats ;
e. L’associé majoritaire de la société a acheté une pièce de rechange
pour son propre véhicule.
On vous demande dans chaque cas le postulat ou la convention appliqué
ou à appliquer.

II. Exercices
Exercice 1 :
Le 1er septembre 2002, notre entreprise a acheté des marchandises à crédit auprès
de son fournisseur.

Montant brut HTVA 18% récupérable : 800 000 ;

Remise 10% ; escompte obtenu 2% ; transport à notre charge 50 000 F HTVA


récupérable 18% ; emballages consignés 20 000 FCFA. Facture n°12

 Travail à faire : Ecritures comptables après avoir présenté la facture n°12 (dans
la comptabilité de notre entreprise et chez son fournisseur).

Exercice 2 :
La société PERMANAS est une importante société de la place qui commercialise une
marchandise AZ2016. Cette société tient son stock en inventaire permanent.

Les opérations suivantes ont été réalisées au cours du mois de novembre N :


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- Le 05/11/N : reçu la facture N°125 du fournisseur KABORE comportant les
mentions suivantes :

❖ 5 250 unités à 12 750 FHT l’unité

❖ Remise 1% et 2%

❖ Escompte 1,5%

❖ Port récupéré 1 725 000

- Le 08/11/N : nous retournons au fournisseur KABORE 1250 unités de


marchandises défectueuses. Cout d’achat des marchandises retournées 15 000
000. Port à sa charge 300 000 (Avoir N°175).

- Le 12/11/N : Adressé au client KARL la facture N°1000 réglée au comptant par


chèque bancaire et comportant les mentions suivantes :

❖ 5 700 unités à 18 750 FHT l’unité

❖ Remise 3%

❖ Escompte 1%

❖ Port récupéré 1 800 000

Le cout d’achat des marchandises vendues à KARL est de 68 400 000.

Travail à faire :
1. Présenter les différentes factures
2. Enregistrer toutes ces opérations chez PERMANAS

Exercice n°3 :
On vous communique les opérations suivantes :
10/01/2019 : paiement de la TVA par chèque bancaire : 2 800 000
15/01/2019 : chèque reçu d’un client pour règlement d’une facture de vente : 10 500
000
19/01/2019 : virement bancaire en faveur d’un fournisseur SAWADOGO : 4 500 000
25/01/2019 : chargement du compte moby cash en espèces : 1 500 000
05/02/2019 : chèque émis en faveur d’un fournisseur : 2 500 000
10/04/2019 : virement en faveur de la femme du PDG qui est actionnaire pour paiement
de dividendes : 8 000 000
19/05/2019 : paiement du fournisseur PARE par orange money : 500 000 et les frais
: 10 000
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TAF : Passer les écritures nécessaires

Exercice n°4 :
L’entreprise ALPHA a réalisé les opérations suivantes :
10/04/2018 : L’entreprise Alpha achète des marchandises pour un montant HT de 10
000 000 auprès de son fournisseur OUEDRAOGO.
Le 15/04/2018 : L’entreprise Alpha accepte la traite N°50 relative à l’opération du
10/04/2018 : L’échéance de la traite est fixée au 15/05/2018.
15/04/2018 : L’entreprise Alpha vends des marchandises pour un montant HT de 15
000 000 auprès du client KADER.
15/04/2018 : KADER souscrit un billet à ordre.
20/04/2018 : Alpha remet à l’escompte à la SGBF le billet à ordre d’une valeur
nominale 17 700 000 souscrit par KADER au 20/05/N.
Taux d’escompte 12% ; commission 30 000 HT, TVA 18% sur l’escompte et la
commission.
Le 21/04 : Alpha reçoit l’avis de crédit correspondant.
Le 31/05 : la SGBF avise Alpha que KADER a réglé à l’échéance.
TAF : passer les écritures nécessaires

Exercice n°5 :
Les éléments de la rémunération de M. KOUDOUGOU sont les suivants pour le mois
d’avril 2019 :
- Salaire de base : 200 000F
- Indemnité de fonction 50 000F
- Prime de panier : 50 000F
- Opposition : 25 000F
- Avance sur salaire : 75 000F
- CNSS part employé : 28 597F
- IUTS : 70 355F
- TPA : 15 599F
- Charges sociales patronales (part employeur) = 83 192

 Travail à faire : Passer les écritures nécessaires, sachant que :

a. Le bulletin est établi le 20 avril 2019 ;


b. Le salaire et l’opposition sont virés le 29 avril 2019 ;
c. Les charges sociales et fiscales sont enregistrées le 05 mai 2019 et liquidé 5
jours plus tard.

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Exercice n°6 :
PARTIE A :
Un matériel industriel acquis le 01/01/2015 a une valeur d’entrée de
20 000 000FCFA. La durée d’amortissement est de 5 ans.
Présenter le tableau d’amortissement du matériel dans les cas suivants :
1. L’entreprise pratique l’amortissement linéaire ou constant
2. L’entreprise pratique l’amortissement dégressif à taux décroissant
3. L’entreprise pratique l’amortissement accéléré
4. Présenter le tableau d’amortissement complet du matériel lorsque sa valeur
résiduelle est estimée à 5 000 000 dans le cas de l’amortissement linéaire.

PARTIE B :

La société FALANK a acheté un matériel le 1er mars pour la somme 2 200 000 FCFA.
Le matériel est amorti selon le système dégressif à taux décroissant sur 10 ans.
Présenter les 4 premières lignes du tableau d’amortissement.

La société a acheté le 30 juin N un véhicule 4X4 au prix de 60 000 000FCFA. Ce


véhicule est renouvelé tous les 300 000Km. Le véhicule est repris pour sa valeur
argus de 15 000 000FCFA.

Le véhicule a parcouru les distances suivantes par exercices :

Exercices N N+1 N+2


Distances 17 000 60 000 25 000

 Travail à faire : Déterminer les dotations à comptabiliser de N à N+2 suivant la


méthode d’amortissement par unités d’œuvre.

Exercice n°7 :

Monsieur FASSINOU a acheté le 1er octobre N, un camion Renault à 12 500 000F,


qu’il a régulièrement amorti.

Le 1er juillet N+2, il a acquis un second camion BENZ pour 20 000 000F. Dans le bilan
de fin d’exercice au 31/12/N+2, le compte « amortissement du matériel de
transport » relatif à ces deux véhicules présente un solde de 7 625 000F.

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TAF :

1. Calculer le taux commun d’amortissement de ces deux véhicules


(amortissements linéaires).
2. En déduire la durée probable d’utilisation.

Exercice n°8 :

Les créances douteuses d’une entreprise se résument dans le tableau suivant :

NOMS DES CREANCES TTC OBSERVATIONS DE 2019


CLIENTS Au 01/01/2019
SIMBORO 1 239 000 Règlement probable 25%
SANOU 354 000 Ratio de solvabilité 0,9
SANOGO 1 416 000 A réglé 708 000 courant 2019 pour solde de tout compte
SAKANDE 2 832 000 Perte probable 100%

Passer les écritures nécessaires

Exercice n°9 :

L’entreprise « Les pyramides » vous fournit les informations suivantes au


31/12/2018 :

a. Le fond commercial, inscrit au bilan pour 5 000 000 présente une valeur
actuelle de 4 000 000.

b. Le bâtiment qui abrite le siège a subi une dépréciation de 3 400 000.

c. Le terrain acheté à 10 000 000 est inondé et se chiffre désormais à


8 500 000.

d. Un lot de marchandise acquis à 2 600 000 est évalué à ce jour à 2 000 000.

e. Un client qui doit 15 000 000FCFA informe l’entreprise « les pyramides »


qu’il risque ne pas pouvoir payer 50%.

f. Un litige nous oppose à un concurrent à qui nous avons débauché un


technicien. Les dommages et intérêts s’élèvent probablement à 1 200 000

g. Les garanties données aux clients nous ferons payer probablement


750 000 l’année prochaine

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h. En prévision de la fusion d’une filiale l’entreprise a constitué une provision
de 10 000 000.

 Travail à faire : Régulariser au 31/12/2018 les informations ci-dessus.

Exercice 10 : (Régularisations des charges)


A la clôture de l’exercice 2012 de l’entreprise MASSA, on vous donne les
informations suivantes :
1. Achat de marchandises 2 360 000TTC ; achat dont nous n’avons
pas encore reçu la facture.
2. Ristourne accordée à un client 236 000 TTC ; nous n’avons pas
encore établi la facture d’avoir correspondant à cette réduction.
3. Intérêts annuels d’un emprunt à long terme payables tous les 30
avril de chaque année : 8% sur une dette vivante de 1 500 000F.
4. Fournitures de bureau non utilisés mais initialement passées en
compte de charges : 23 600F
5. Prime annuelle d’assurance véhicule payée et concernant la période
allant du 1er octobre 2012 au 30 septembre 2013 : 120 000F
TAF : Passer les écritures de régularisation des charges sachant que
l’entreprise pratique l’intermittence de l’inventaire ; TVA 18%.

Exercice 12 : (Régularisations des produits)


1. La société TOUPAS donne en location un local commercial non
équipé inscrit à l’actif du bilan ; le loyer 600 000 HT est perçu
d’avance pour deux mois. Dernier encaissement le 1er décembre N.
2. La société ACCOR, fournisseur de la société TOUPAS accorde à la
fin de chaque trimestre civil une réduction de 2% sur les achats du
trimestre ; la facture d’avoir du 4ème trimestre n’est pas encore
parvenu au 31 décembre N ; les achats concernés se montent à
8 670 000HT (TVA 18%).
3. Le 28 décembre N, la société TOUPAS a livré divers articles à une
association pour une valeur HT de 800 000, la facture n’a pas
encore été établie au 31 décembre N.
4. Le 2 avril N, TOUPAS a accordé un prêt de 5 000 000
(remboursable dans 5 ans) à une société au taux de 11%.

TAF : Procéder aux régularisations des produits nécessaires.


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