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LE DROIT DES AFFAIRES INTERNATIONALES

Le développement des moyens de communication a permis celui des échanges


entre les hommes, et cela aussi bien sur le plan interne que sur le plan international.

Pour mieux comprendre le droit des affaires internationales, nous allons dans un 1 er
temps parler de généralité, après cela on analysera l’aspect douanier et l’aspect
financier des relations d’affaires internationales.

Introduction et GENERALITE

L’appellation «  droit des affaires internationales » (DDAI) est la tendance générale


du monde actuel, elle semble écartée de l’expression droit de commerce
international. En effet le terme AFFAIRES touche plusieurs domaines et a un objet
plus large alors que le mot COMMERCE a une version trop restrictive et concerne
des domaines trop restreint. Le commerce invoque le droit commercial, le droit des
sociétés, le droit du fonds de commerce,…

Le DDAI par contre peut comprendre entre autre le droit de crédit, le droit fiscal, le
droit de prévoyance social, le droit de société, le droit de travail,…

Le DDAI concerne les relations d’affaires des entreprises d’un pays donné avec des
partenaires établis dans d’autres Etats et ces relations se développent dans le cadre
organisé par les Etats et par les professionnels eux même.

Séquence 1° : Notions du Droit des affaires internationales et rôles


des Institutions Internationales
Chapitre I° : APPROCHE GLOBALE du Droit des Affaires Internationales(DDAI)

Le DDAI est le point de jonction de plusieurs disciplines juridique par son objet et par
sa finalité.

Section 1ére : Les points saillants du DDAI :

Quatre points importants peuvent être mis en exergue en matière de DDAI :

a. Le DDAI relève du droit des affaires puisqu’il concerne l’ensemble des


opérations provoquées par l’ensemble des activités de l’entreprise et cela à un
double niveau :
o Au niveau de sa structure (c'est-à-dire statut de l’entreprise, des
dirigeants ; la forme et nationalité de l’entreprise, le questionnement de
financement)
o Au niveau des activités de l’entreprise (vente, garantie, concurrence,…)

Tout cela relève du droit des affaires.


b. Il y a en deuxième lieu les aspects du droit international, en effet les relations
d’affaires internationales impliquent l’application des conventions
internationales et des règles de conflit de loi. Exemple : les règles de conflit
désigne la loi compétente en l’absence de convention internationale
applicable à défaut de choix par les parties de la loi nationale devant régir leur
relation.
c. Le DDAI implique le recours au droit comparé car les droits nationaux y jouent
encore de lois prépondérantes.
d. Le DDAI est influencé par la pratique et cela pour un double raisons :
 Soit parce que toutes ces règles en sont issues
 Soit parce qu’elle ne cesse de les faire évoluer en vue de leur
adaptation constante aux impératifs économiques.

Section 2 : L’objet du Droit des Affaires Internationales(DDAI)  

L’étude de DDAI sera accès vers ses deux principaux éléments qui sont : les
affaires et les aspects internationaux.

2.1- La notion d’Affaires:

Le terme Affaires a un double acception, en 1er lieu, on peut avancer qu’il est le
synonyme moderne du commerce par conséquent le droit des affaires constitue en
quelque sorte l’appellation moderne du droit commercial et a pour objet les règles
applicables aux commerçants, aux sociétés commerciales et aux actes de commerce
tel que prévu par les différents textes nationaux (Loi n°99-018 sur le commerçant ;
Loi n° 99-025 : sur la transparence des entreprises ; Loi n°2003-036 : sur les société
commerciales).

Mais en deuxième lieu le mot affaires englobe un champ plus large que le terme
commerce et par conséquent le droit des affaires a aussi un objet plus large que
le droit commercial classique (une vision trop restrictive) et peut inclure entre autre
notamment le droit de crédit, le droit fiscal, le droit de travail,…. Il faut ajouter que le
mot « COMMERCIALITE » est l’expression du « DROIT COMMERCIAL » n’est pas
connus de tout les pays. En tout cas ces deux notions ne prouvent pas exactement
la même réalité dans les pays où elle existe. Par contre le concept de droit des
affaires a l’avantage de la neutralité puisque tout les pays conçoivent, le mot affaire
et l’expression relation d’affaire, quasiment de la même manière.

En conséquence de tout cela, de nombreuses conventions internationales évitent


toutes références et expressions à la nature commerciale ou non d’une opération.
Ainsi, à titre d’illustration on peut signaler trois conventions :

 La convention de Genève (17 juin 1930) sur la lettre de change et le billet à


ordre : c’est plutôt les lois internes qui qualifient la lettre de change d’Actes de
Commerce pour la Forme par exemple la loi n°99-018
 La convention de La Haye (1er juillet 1964) portant la loi uniforme sur la
vente ne parle que de vente d’objets mobiliers corporelles ; une telle
expression est neutre et couvre les ventes britanniques et en même temps les
ventes françaises.
 La convention de vienne du 11 avril 1980 sur le contrat de vente
internationale de marchandise précise dès son article 1er que le caractère civil
ou commercial des parties (des contractants) ou du contrat n’est pas pris en
considération pour l’application de la convention.

2.2- L’aspect international du DDAI

Est internationale toutes les relations d’affaires qui :

 A un lien avec plusieurs droits nationaux ou avec une convention


internationale
 Met en cause des intérêts du commerce international
 Implique le franchissement d’une frontière

Ce 3ème critère est pris en compte :

 En matière de transport des marchandises effectué par exemple par voie


maritime ou aérienne
 Dans le domaine de la règlementation monétaire loi n° 06-008 du 2 Aout
2006 portant code des changes Malagasy et à ce propos :

On peut qualifier un règlement (paiement) ’international quand il y a flux et reflux de


fonds par-dessus les frontières.

On parle d’emprunt international chaque fois que l’opération implique un double


mouvement de fonds de pays à pays.

Section 3 : La finalité du Droit des Affaires Internationales

Plusieurs points peuvent être signalés en ce qui concerne la finalité du DDAI :

o La mise en place d’institution de l’ordre économique en vue d’en assurer la


stabilité
o La mise en place de règles des affaires internationales pour une solide et
efficace règlementation des relations économiques mondiale.
o Le DDAI assure la sécurité des relations d’affaires internationales en
permettant de reconnaitre les règles de droit applicable à des litiges
o Le DDAI garantie les investissements effectués à l’étranger par les entreprises
étrangères

3.1- Les droits applicables et la solution des litiges

Le DDAI trouve principalement son origine dans le lex mercatoria (loi marchande) du
Moyen âge (vers la fin du 11ème siècle) et a sa source dans les usages
professionnels. Ces usages jouent un rôle important dans le développement et
l’organisation du commerce international, des affaires internationales.

Toute fois deux problèmes se posent :

 En raison de la souveraineté des pays la tendance pour les juges du for (juge
du pays où on porte les litiges) est d’appliquer leurs règles nationales pour
résoudre les conflits de loi sans se soucier les règles en vigueur des autres
pays. Heureusement qu’en matière civile il existe deux principes
d’applications universelles :
 Le principe du statut réel c'est-à-dire que les biens litigieux sont
soumis au droit de lieu de leur situation quelque soit le juge du for
saisie.
 Le principe du statut personnel pour connaitre l’état, le statut d’une
personne on doit se référer à la loi nationale c'est-à-dire la loi du pays
où cette personne est originaire.
 Les droits nationaux constituent dans certaines situations un frein au
développement des affaires internationales, en effet ces droits nationaux
ignorent très souvent le cas des contrats alors que les transactions
internationales ont essentiellement à leur base des contrats et porte presque
toujours sur des biens meubles. Face à cela la jurisprudence a du combler les
vides du droit écrit et cela de deux façon :
 Par le recours à la notion d’autonomie de la volonté, la convention de
Rome du 19 juin 1980 : loi applicable aux obligations contractuelles
précise expressément que le contrat est régi par la loi choisie par les
parties
 Par la mise en place de nouveau critère, il s’agit notamment ici de la
détermination de la nationalité des sociétés. Le principe est simple en
la matière : la société a la nationalité du pays où est établi son
siège.

Pour terminer, on doit toute fois signaler deux choses :

 Existence de règle uniforme appliquée aux matières intéressant la vie des


affaires et mise en place normalement par les conventions internationales.
 Existence d’un nouveau droit professionnel non Etatique et à base
d’usage : les règles issues du droit professionnel ont fait l’objet de codification
établie par des organismes professionnels.

3.2- La sécurité des investissements :

L’effort de la libération des échanges internationaux a été repris dans le cadre du


GATT, créé en 1947 et dans celui de l’Organisation mondiale du commerce(OMC)
créé en 1994.
L’impératif de la libération des mouvements internationaux peut se trouver en
contradiction avec la volonté de certains pays de protéger leurs investisseurs et leurs
exportations, tout simplement leur économie. Les accords passés dans le cadre de
l’OMC et ceux du droit communautaire ont cherché à concilier ces impératifs.

Les pays investisseurs apportent une aide à leurs opérateurs qui investissent à
l’étranger, dès que ces investissements sont utiles à leur économie. A ce titre, les
investissements français à l’étranger peuvent obtenir diverses formes de prêts et de
garanties par la banque Natexis d’une part et part par la Compagnie française
d’assurance du commerce extérieur (COFACE).

A Madagascar il existe une loi n° 2007-036 du 14 janvier 2008 sur les


investissements, une loi cadre adoptée dans le but de faciliter et dynamiser les activités
d'investissement à Madagascar. On peut également citer les conventions bilatérales
passées par Madagascar avec les autres pays tels que : la France, USA, l’Allemagne
et la RSA.

Enfin cela peut être des conventions multilatérales exemple : CEE, SADC

Les opérateurs des affaires internationales sont appelés à investir à l’étranger mais à
cette occasion ils peuvent être confrontés à des éventuels conflits d’intérêt :

 Ils ont la volonté de gérer librement leur investissement, de rapatrier librement


leurs bénéfices et leurs capitaux, et face à cela
 Il y a la volonté des pays d’accueil d’orienter ces investissements dans
plusieurs secteurs qu’ils jugent prioritaire, volonté d’éviter un rapatriement
brutale des capitaux
 Volonté d’obtenir qu’une part de bénéfices au moins une partie soit investie
sur place.

Face à ces conflits d’intérêt beaucoup de pays ont élaboré une règlementation
d’échange et d’investissement avec comme objectif principal la protection de
l’économie nationale.

Toute fois il ne faut pas que cette règlementation soit trop sévère parce que cela
peut entraver le développement du commerce international.

Chapitre II : LES INSTITUTIONS DU MONDE DES AFFAIRES


INTERNATIONALES

Dans le monde contemporain, les Etats jouent sur deux niveaux en tant que
législateur et en tant que opérateur.

I°- Les Etats en tant que législateur :

Les Etats en tant que législateur, organisent le commerce international et pour ce


faire, ils ont créé de nombreuses organisations dont l’organisation mondiale d’une
part et d’autres organisations intéressant le commerce international.
A°- L’organisation mondiale de commerce.

Cette organisation a été créée par l’accord de Marrakech du 15 avril 1994 et


entrée en vigueur le 1er janvier 1995, l’organisation mondiale du commerce a pour
mission d’organiser le commerce au niveau mondial. Elle a succedé au GATT
(General Agreement on Tarriffs and Trade)

Le GATT (Général Agrément on Tarif and Trade), prédécesseur de l’OMC qui


organise le commerce international à l’échelon mondial. Il faut préciser que le
GATT a été composé de plusieurs round (c'est-à-dire) négociation commerciale
multilatérale :

EXEMPLE :
Kennedy round 1963-1967 où ont été discuté et mise en place le code
anti-dumping, réduction douanière sur les produits agricoles
Tokyo round 1973-1979 négociation sur les restrictions non tarifaires (en
matière de marché publique par exemple)
Uruguay round 1986-1994 négociation finale sur l’acte de Marrakech qui
a prévu entre autre l’élargissement des négociations aux aspects :
- De la propriété intellectuelle touchant au commerce
- La mise en place de l’accord général sur le commerce des services
- La création de l’OMC
B°- Les autres organisations qui intéressent le commerce international
A cela, ils existent plusieurs organisations à objectifs variés et spécialisés de
caractère opérationnel et normatif.
1°- Organisations à caractères opérationnel
Les accords de Bretton woods ont donné naissances à deux organismes dont
l’objectif au départ est la reconstruction économique à l’issue de la seconde
guerre mondiale. Ces deux organismes sont : le FMI et le BIRD
a°- Le Fonds monétaire international (FMI)
Il a pour mission d’assurer la stabilité des changes et de développer la
coopération internationale sur le plan commercial et monétaire. Pour prévenir les
crises monétaires, il a notamment organisé un système de parité fixe des
monnaies à l’égard du dollar américain pris comme monnaie de référence.

b°- La Banque internationale pour la reconstruction et le développement


(BIRD)
Elle a financé la reconstruction des dévastés par la seconde Guerre mondiale,
vient en aide aux Etats membres qui rencontrent des difficultés conjoncturelles ou
structurelles, et contribue à l’équipement des pays en voie de développement.
A ajouté à cela, d’autres organismes sont créés tels que :
c°- La Banque des règlements internationaux(BRI)
Cette banque a pour objet de favoriser la coopération entre les banques
nationales.
d°- L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE)
Cette organisation a succédé en 1960 à l’Organisation européenne de coopération
économique issue du plan Marshall. Ses objectifs sont la recherche de
l’amélioration du niveau de vie, de l’équilibre économique des pays membres, la
participation à l’expansion économique des pays en voie de développement,
l’élargissement du commerce international sur une base multilatérale et non
discriminatoire.
e°- L’organisation mondiale de la propriété industrielle (OMPI)
Une institution créée en 1967, est devenue une organisation spécialiste des
Nations unies en 1974. Elle administre les grandes Conventions internationales
existantes en matière de propriété littéraire, artistique et industrielle. Elle a mis en
place en 1994 un centre d’arbitrage pour les litiges de propriété intellectuelle.
f°- L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
Elle a pour objet d’aider les Etats à améliorer la nutrition et le rendement de
l’agriculture. Son action concerne donc le commerce des produits alimentaires.

2°- Organisation à caractère normatif


a°- La CNUCED (conférence des nations unies sur le commerce et le
développement).
Elle contribue à la mise en œuvre de relations plus équitables entre pays riches et
pays pauvres.
b°- La CNUDCI (Commission des Nations Unies pour le droit du commerce
international).
Elle a pour objectif l’unification progressive des règles matérielles du droit du
commerce international. Ses travaux sont à l’origine de la Convention de
Vienne(1980) sur les contrats de vente internationale de marchandises
c°- L’OIT (organisation internationale du travail)
Elle a pour objet de promouvoir l’amélioration des conditions de travail et le
développement des règles internationales. Elle est composée en tripartite (Etats,
employeurs, salariés)
d°- Les organismes professionnels jouent également un rôle important dans la
fixation des usages ou de l’arbitrage des litiges. A ce titre, on signale notamment
la chambre de commerce international (CCI) qui est l’auteur de la codification
de nombreux usages notamment les incoterms et la mise en place de procédure
et d’organismes d’arbitrage.

II°- Les Etats en leur qualité d’opérateur :

(Voir section 2).

Section 1° : Notions de l’Organisation de l’Accord Général sur les Tarifs


douaniers et le commerce (GATT)

11°- L’action du GATT

Il faut d’abord rappeler le sigle de négociation de l’Uruguay round a été clôturé le 15


avril 1994 par l’accord de Marrakech qui a mis en place l’Organisation Mondiale du
Commerce (OMC) laquelle deviendra le gestionnaire des accords commerciaux
passés depuis 1947 et regroupés en 3 catégories, à savoir :

 Le GATT (marchandise)
 Le GATT (service)
 Le TRIPS (propriété intellectuelle)

La principale mission du GATT est de supprimer les barrières tarifaires et les


barrières non tarifaires qui entravent les échanges entre les Etats. L’objectif premier
du GATT est de supprimer les droits de douane et la restriction qualitative et ou
quantitative.

A- Les principes d’action du GATT

Les multiples négociations multilatérales ont pour raison d’être à la réduction


progressive des barrières qui entravent les échanges mondiaux. Et de ces
négociations a été dégagé une idée de base, le socle de base des relations
d’affaires internationales à savoir : la clause de la nation la plus favorisé,
mais il faut préciser que la recherche de la réduction progressive des barrières
n’interdit pas pour autant la sauvegarde des intérêts de certains Etats lorsqu’ils
sont menacés.

La clause de la nation la plus favorisé (CNPF) signifie que quand des


avantages, des privilèges, des faveurs ou des immunités sont accordés par un
Etat membre du GATT (une partie contractante) A à un produit originaire ou à
destination de tout autre pays B, ils seront immédiatement et sans condition
étendu à tout produit similaire originaire ou à destination de toutes les autres
parties contractantes

Il est à préciser que la CNPF concerne les droits de douane et les impositions
de toutes natures perçues à l’importation ou à l’exportation ou encore à
l’occasion de l’importation ou de l’exportation.

Le GATT permet en outre à tous les Etats membres de suspendre totalement


ou partiellement ces engagements par rapport à un produit, de retirer ou de
modifier une concession tarifaire mais sous les conditions suivantes :

 En raison de l’évolution imprévue des circonstances et par l’effet des


engagements souscrits par cet Etat un produit est importé sur son
territoire en quantité excessive.
 Cette situation porte ou menace de porter un préjudice grave aux
producteurs nationaux de produit similaire ou des produits concurrents.
 La mesure prise par l’Etat en question ne peut l’être que pendant le
temps nécessaire pour prévenir ou réparer le préjudice.

B- Les domaines d’action du GATT


L’objectif principal des actions menées par le GATT est la suppression ou au
moins la réduction sensible de toutes les entraves à la liberté des échanges et
cela concerne quatre(04) domaines principaux :

1° - Droits de douane :

La valeur de la marchandise sur laquelle sont calculés les droits de douane


n’est autre que la valeur réelle de la marchandise importée à laquelle
s’applique le droit ou d’une marchandise similaire.
L’objectif principal en la matière est d’exclure et de supprimer toutes
évaluations arbitraires ou fictives, c’est dans ce sens que lors du Tokyo
round a été élaboré un code sur la valeur en douane qui considère le prix
de la facturation de la marchandise comme l’assiette normale du droit de
douane.
Si l’administration douanière ne peut pas prendre ce prix, elle peut recourir à
d’autre critère prévu expressément dans le même code telle que la référence
au prix du produit national concurrent ►American selling Price

2° - Pour la restriction quantitative :


L’idée est l’élimination générale des restrictions quantitatives. Toutefois des
pratiques contraires peuvent être tolérées dans les 4 cas suivants :
 Les restrictions quantitatives sont nécessaires à la bonne application
de produit agricole interne.
 Elles sont destinées à protéger l’équilibre de la balance de paiement.
 Elles sont prises à titre de mesure d’urgence pour solutionner un
préjudice grave causé par une augmentation massive des importations
 Les restrictions quantitatives sont maintenues à l’égard des pays en
commerce d’Etat en application des protocoles régissant leur accession
au GATT.

NB : les mesures prises par l’Etat concerné doivent être notifiées au GATT et
elles doivent être prises sur une base non discriminatoire.

3° - Concernant les subventions :

L’accord du GATT interdit ou au moins limite les subventions ainsi que toutes
les autres formes de protection des revenues ou de soutient des prix parce
que ces mesures ont pour effet direct ou indirect d’accroitre les exportations
d’un produit d’un Etat contractant ou de réduire les importations du même
produit sur le territoire du même Etat.

Les pays qui pratiquent la subvention doivent en informer le GATT. Lorsqu’il


est établi qu’un produit importé dans un pays A a fait l’objet d’une subvention
par l’Etat de grand B et lorsqu’un préjudice important frappe un pays
d’exportation A ce dernier peut appliquer des droits compensateurs (c’est le
droit qui s’ajoute au droit de douane) aux produits ainsi subventionnés.
Pour terminer, les points suivants sont à souligner :

 Les subventions à l’exportation des produits industriels sont


catégoriquement interdites.
 Les subventions d’exportation des produits de base sont
autorisées, mais elles ne doivent pas être une occasion pour l’Etat
concerné d’accaparer plus qu’une part équitable du marché mondial du
produit subventionné.
 Les subventions aux régions défavorisées et l’aide à la recherche
fondamentale bénéficient d’un traitement plus favorable que les autres
subventions.

4° - Sur le dumping :

Cela consiste à vendre à l’étranger moins cher que chez soi. Un pays victime
de cette pratique déloyale a le droit de percevoir en plus des droits de douane
normaux un droit anti-dumping dont le montant est égal à la marge (écart
entre le prix pratiqué dans le pays d’exportation et le prix de vente dans le
pays d’importation.

Un accord anti-dumping a été signé lors de la clôture de l’Uruguay round il


interdit les ventes à pertes et les pratiques qui consistent pour le pays
exportateur à vendre à meilleur prix à l’étranger que sur son propre marché.

1.2- Les négociations commerciales multilatérales :

Ces négociations se déroulent en deux étapes :

A- La négociation bilatérale : c'est-à-dire que chaque Etat négocie avec


l’Etat le plus directement intéressé par une baisse de ses droits ou de ses
autres mesures de protection. On parle ici de la règle du principal
fournisseur (RPF)

B - La négociation multilatérale : les résultats de la négociation bilatérale


sont ensuite appliqués à l’ensemble des Etats partis au GATT et cela en vertu
de la clause de la nation la plus favorise. 

Les Etats membres s’engagent à ne pas relever leur droit de douane au


dessus du taux décidé lors des négociations tarifaires, on parle, de celui dans
ce cas, de consolidation.

Un droit consolidé ne peut être supprimé que si une compensation en est


accordé aux Etats membres à qui le relèvement, la suppression porte
préjudice.
NB : Les droits consolidés ont normalement une valeur permanente mais cela
n’empêche pas chaque Etat membre d’en demander la modification à tout
moment.

Section 2° : L’Etat en sa qualité d’opérateur économique  :

L’Etat joue un double rôle dans les relations économiques internationales.


D’une part sur le plan interne, celui qui défini la politique générale de
l’économie du marché ; de l’autre côté l’Etat est un acteur actif directe ou par
l’intermédiaire d’entreprise publique dans les activités de produit et d’échange
et cela généralement pour la réalisation de grand projet d’infrastructure. Et à
ce propos l’Etat passe un contrat avec les entreprises publique ou des
entreprises privées et étrangères et ces contrats sont appelés contrat d’Etat.

Le contrat d’Etat présente deux (02) aspects opposés, d’une part ; la partie
Etat possède de pouvoir politique considérable, elle a ce que l’on appelle la
prérogative de puissance publique. Cette prérogative permet à l’Etat
d’accomplir sa mission d’intérêt général.

D’autre part ; l’entreprise étrangère dispose des moyens techniques et


financiers.

Les contrats d’Etat présentent deux (2) principales caractéristiques :

2.1- Le Contrat d’Etat est soustrait à la juridiction d’Etat partie

La soustraction de tout litige née du contrat à la juridiction d’Etat partie plus


précisément en matière de contrat d’Etat il y a prépondérance des recours à
l’arbitrage. De cette idée sont nées différentes institutions d’arbitrage :

 CIRDI (centre international de règlement des différends internationaux)


 CCI (chambre de commerce international) qui comporte dans son
organisation, depuis 1923, la cour internationale d’arbitrage.

2.2- Le contrat d’Etat est soumis en un régime bipolaire ;

En 1er lieu la mise en avant de la partie d’Etat et cela pour lui permettre
d’accomplir sa mission cette mise en avant de la partie Etat implique pour la
partie privée une aggravation de ses charges. Exemple : obligation
d’information et de conseil ; obligation de négociation de rééchelonnement de
la créance de prix. Toutefois, il y a toujours obligation de l’Etat partie de
garantir les investissements du contractant privé étranger.
En 2ème lieu il y a mise en sourdine des prérogatives de l’Etat partie se
manifestant par les points suivants :
 application de toutes clauses compromissoires implique pour la partie Etat
la renonciation à l’immunité de juridiction.
La clause compromissoire est une des techniques à côté du compromis
d’arbitrage pour porter un litige devant l’instance arbitrale.
 Interdiction pour l’entreprise publique d’invoquer à titre de cas de force
majeur une décision prise par l’autorité de tutelle dans le but d’échapper à
ces obligations contractuelles et en conséquence de toutes inexécutions
de ces obligations.
 Caractère inopérant de l’immunité d’exécution sur tous les biens de la
partie publique au contrat d’Etat (JIRAMA, Air MAD,…) affecté à
l’exploitation d’une activité économique ou commerciale.

Section 3° : La chambre de Commerce internationale (CCI)

Il s’agit d’une ONG mise en place en 1919 et cette ONG fédère des entreprises des
groupements professionnels et des chambres de commerce de plus de 60 pays.
Au sein de la CCI on peut trouver différentes institutions telles que :
 Un des conseils et comités nationaux
 Un conseil composé des représentants de CCM
 Un comité directeur élu
 Un bureau international chargé d’assurer la permanence de la CCI

La CCI joue un rôle important dans le développement des règles du commerce


international et dans la pratique des affaires internationales d’où au sein de la CCI :

 De l’institut de droit et des pratiques des affaires internationales


 Mise en place de la cour internationale d’arbitrage en 1923
 Mise en place de règle matérielle de commerce international, il s’agit de règle
d’origine professionnelle (lex mercatoria)

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