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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le

réseau de distribution.

DEDICACE

A
Mes parents M. et Mme EMOU

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page i


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

REMERCIEMENTS

Je rends grâce à Dieu, pour tout ce qu’il m’a donné d’apprendre de la vie, et particulièrement
pour les surprises qu’il me réserve encore. Ce travail n’aurait pas été possible sans son amour infini.
Le présent travail a été réalisé grâce aux efforts conjugués de plusieurs personnes à qui je ne
saurais exprimer ma profonde gratitude. Il s’agit de :
 Le président du jury pour l’honneur qu’il me fait en acceptant de présider le jury de soutenance de ce
mémoire ;
 Les membres du jury pour leurs disponibilités ;
 M. Jean NGWEM le fondateur de l’Ecole Supérieure des Ingénieurs et de management d’Afrique
Centrale et tout son staff avec lequel il assure le management en vue de la bonne marche de
l’établissement dont il a la responsabilité ;
 Dr. Jean Pierre NGOMA Chargé de cours à la FGI ;
 M. Ngassa KENGOUM mon encadreur professionnel pour son encadrement, sa rigueur et ses conseils
qui ont permis le bon déroulement du stage au sein de l’unité et ont grandement contribués à
l’aboutissement de ce travail ;
 M. Jean Jacques BANDA NDEMBE mon encadreur académique et enseignant au département de génie
électrique pour ses orientations ;
 Dr. Lawrence BIBAYA pour sa disponibilité, sa patience et le sens de l’effort qu’il a toujours prôné ;
 A tous mes enseignants du génie électrique pour les unités d’enseignement dispensés ;
 A mes frères et sœurs pour leurs amour, encouragement et conseils ;
 A mes Co stagiaires et personnels d’ENEO pour leur soutien moral, la patience, la documentation, les
conseils et principalement leur accueil qui ont fait de cette période de stage un moment inoubliable ;
 A tous mes amis de la faculté des sciences de l’université de Douala pour le soutien moral, la patience,
les conseils et l’amour qu’ils m’ont témoigné et continuent de le faire ;
 A tous mes camarades de promotions pour l’atmosphère, la convivialité et l’aide qui règne durant
tous ses années, ce qui fait de nous une nouvelle famille ;
 A tous mes amis qui mon accompagné durant mes études ;
 A tous ceux qui n’ont pas été mentionnés et qui de près ou de loin mon soutenu tout au long de mes
études.

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ABREVIATIONS

PDE : Production Décentralisée d’énergies ;


GED : Génération d’Energie Dispersée ;
RTE : Réseau de Transport d’Electricité ;
GRD : Gestionnaire de Réseau de Distribution ;
HT : Haute Tension ;
HTB : Haute Tension de niveau B ;
HTA : Haute Tension de niveau A ;
MT : Moyenne Tension ;
BT : Basse Tension ;
CT : Câble de Travail ;
CS : Câble de secours ;
MCC : Machine Courant Continu ;
RAT : Régulateur Automatique de Tension ;
PF : Power Factor ;
HFO : Heavy Fuel Oil :
ENEO : Energie Nouvelle du Cameroun ;
LFO : Light Fuel Oil ;
MW : Mégawatt ;
SA : Société Anonyme ;
KV : Kilovolt ;

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LISTE DES FIGURES

Figure I.1 : Simple dérivation ............................................................................................... 10


Figure I.2 : Double dérivation .............................................................................................. 11
Figure I.3 : Coupure d’artère ................................................................................................ 11
Figure II.1 : Réseau de distribution en présence ou non des GEDs .................................. 19
Figure II.2 : Détermination de la chute de tension sur une ligne. ...................................... 22
Figure II.3 : Classification de la stabilité des réseaux électriques ...................................... 34
Figure.III.1 : schéma de la MSAP dans le repère abc ........................................................ 43
Figure.III.2 : représentation du moteur synchrone dans le repère d-q et α-β .................. 46
Figure III.3 : Schéma équivalent en régime transitoire de la machine synchrone dans le
repère de Park ........................................................................................................................ 49
Figure.III.4 : Schéma de la régulation de tension. .............................................................. 51
Figure.III.5 : Régulateur automatique de tension ............................................................... 52
Figure.III.6 : Régulateur de facteur de puissance ............................................................... 53
Figure.III.7 : Représentation générique de la régulation de vitesse. ................................ 54
Figure.III.8 : Le schéma du régulateur de vitesse ............................................................... 55
Figure.III.9 : montage des équipements de synchronisation .............................................. 61
Figure.III.10 : Couplage d’une machine synchrone sur un réseau ................................... 64
Figure.III.11 : Bilan de puissance d’un générateur synchrone .......................................... 64

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NOTATIONS

R, L : sont la résistance et l’inductance totale de la ligne.


𝑉𝑁 : la tension au nœud N et 𝐼𝑡 le courant transitant dans la ligne.
𝑃𝑁 , 𝑄𝑁 : les puissances active et réactive au nœud N.
PG, QG: sont les puissances active et réactive fournie par PDE.
PL, QL : sont les puissances active et réactive de consommation.
QC : est la puissance réactive du dispositif de compensation.
s : Opérateur de Laplace ;
J : Moment d’inertie de la partie tournante ;
f : Coefficient de frottement visqueux ;
𝐶𝑟 : Couple résistant ;
𝐼𝑑 , 𝐼𝑞 : Vecteur des courants directs et quadrature ;
𝑉𝑑 , 𝑉𝑞 : Vecteur des tensions directes et quadrature ;
[𝐼𝑎𝑏𝑐 ] , 𝐼𝑠 : Vecteur des courants statoriques ;
[𝑉𝑎𝑏𝑐 ] , 𝑉𝑠 : Vecteur des tensions statoriques ;
𝑅𝑠 : Matrice de résistances statoriques ;
𝐿𝑑 , 𝐿𝑞 : Inductances d’axes direct et en quadrature ;
𝛹𝑑 , 𝛹𝑞 : Vecteur des flux direct et en quadrature ;
[𝛹𝑎𝑏𝑐 ] : Vecteur flux statorique ;
𝛹𝑠𝑟 : Vecteur flux stator-rotor ;
𝛹𝑚𝑑 , 𝜑𝑓 , Ф𝑓 : Flux d’induction maximum des aimants permanents ;
𝑤𝑜 : Pulsation propre du système ;
𝜃𝑟 : Position électrique du rotor ;
𝑤𝑟 : Vitesse de rotation de ma machine ;
𝐶𝑒𝑚 : Couple électromotrice du moteur ;
𝑃𝑎 : Puissance fournie à la machine ;
𝑃𝑗𝑠 : Puissance dissipée par effet joule au stator ;
𝑃𝑚𝑒 : Puissance magnétique emmagasinée par la machine ;
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𝑃𝑡𝑟 : Puissance transmise au moteur ;


p : Nombre de pair de pole de la machine ;
𝐿𝑠𝑠 : Matrice des inductances statoriques ;
(𝛼, 𝛽) : Modèle de Clark ;
(d, q) : Modèle de Park ;
(a,b,c) : Modèle réel de la machine triphasée ;
W : Pulsation électrique ;
𝑃(𝜃)−1 : Matrice de passage inverse de Park ;
𝐶(𝜃)−1 : Matrice inverse de Clark ;
𝑇𝐵 , 𝑇𝐶 :sont les constantes de temps de compensation,
𝑉𝑡 : la tension aux bornes du générateur,
𝐾𝐴 : le gain du régulateur;
𝑇𝐴 :la constante de temps du régulateur,
𝑉𝑅 : la sortie du régulateur,
𝑉𝑅𝑚𝑎𝑥 :la limite maximale de la sortie du régulateur,
𝑉𝑅𝑚𝑖𝑛 : la limite minimale de la sortie du régulateur,
𝐾𝐹 et 𝑇𝐹 : les paramètres du stabilisateur du système d’excitation,
𝐾𝐸 et 𝑇𝐸 sont les paramètres de l’excitation,
𝐸𝐹𝐷 : la tension d’excitation,
𝑆𝐸 : la fonction non linéaire de saturation de l’excitatrice,
𝑉𝑟𝑒𝑓 : la tension de référence.
𝑇𝑅 : la constante de temps du capteur de tension,
Pm : la puissance mécanique,
Ca : le couple d’accélération,
∆ωr : la déviation de la vitesse rotorique,
Pe : la puissance électrique.
H : l’inertie de la machine synchrone
D : l’amortissement de la machine synchrone.
𝐿𝑖𝑚𝑀𝐴𝑋 : Représente la réserve primaire de puissance active de la machine,

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𝐿𝑖𝑚𝑀𝐼𝑁 : la limite en dessous de laquelle la machine fonctionne avec un trop mauvais


rendement,
K1 : le gain,
T1 et αT1 : les constantes de temps du filtre passe bas,
𝜔0 : la vitesse nominale,
∆ωr : la déviation de la vitesse rotorique.
𝜔𝑁𝐿 : la vitesse du rotor en régime permanent à vide,
𝜔𝐹𝐿 : la vitesse du rotor en régime permanent en charge.
Ω : Vitesse de rotation du champ tournant en rad/s.
Cm : Couple utile sur l’arbre en N.m.
Iex : Courant d’excitation.
Eex : Tension d’excitation.
U : tension composée.
V : tension simple.
𝐾𝑝 : le coefficient proportionnel
𝐾𝑖 : le coefficient intégral du correcteur
Kpf : paramètre de sensitivité de la puissance active avec la variation de la fréquence.
Kqf : paramètre de sensitivité de la puissance réactive avec la variation de la fréquence

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RESUME

La dérégulation des marchés de l’énergie électrique a créé des changements


profonds dans le secteur d’électricité, surtout avec la présence de plus en plus importante
de production décentralisée dans le réseau de distribution.
Les gestionnaires du réseau souhaitent, d’une part, avoir le plus d’énergie fournie
par des générations d’énergie distribuée(GED), et veulent, d’autre part limiter, dans les
situations critiques, leur influence négative sur le réseau. Ils ont donc besoin d’une étude
assez poussée sur le comportement dynamique et l’impact de ces Générations d’Energie
Dispersée sur le réseau de distribution, afin de promouvoir une exploitation plus efficace
des réseaux électrique dans l’avenir.
Notre travail dans le cadre de ce mémoire consiste à présenter les différentes GED
et leur impact sur le réseau de distribution. Cette description est faite au chapitre deux
de notre mémoire. Il en ressort que bien que la présence des GED sur le réseau de
distribution est d’une importance capitale, en ce sens qu’elle favorise la consommation
locale et la fourniture continue de l’énergie produite, il en va de même qu’elle est source
de nombreuses instabilités sur le réseau. En occurrence, des instabilités liées à la
fréquence, à la tension etc. qui peuvent être minimisées en respectant les conditions de
raccordement des GED sur le réseau de distribution.
Au chapitre trois, nous avons décrit à l’aide des équations mathématiques le
fonctionnement dynamique lorsqu’ils sont connectés au réseau, du principal outil qui
constitue le GED qui n’est rien d’autre que les machines synchrones, asynchrones, et les
interfaces d’électronique de puissance. Nous avons clôturé notre mémoire en ressortant
quelques formes de stockage d’énergie électrique favorisant de ce fait une fourniture
continue et fiable en énergie électrique.

Mots Clés : Réseau de distribution, production décentralisée, étude dynamique, générations


d’énergie distribuée.

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ABSTRACT

Deregulation of the energy market has created major changes in the electricity
sector, especially with the presence of distributed generation in distribution networks.
On the one hand, systerm operators hope to have energy provided by Distribution
Energy Resources (DERs), while on the other hand limiting the latter’s negative
influence on the network in critical situations. They therefore need a fairly detailed study
of the dynamic behavior and impact of these Distribution Energy Resources on the
distribution network, in order to guarantee security of supply and the effective
exploitation of electrical networks in the future.
Our work on this subjet consists in presenting the various DERs and their impact
on the distribution network. This description is made in chapter two of our framework.
It turns out that, although the presence of DERs on the distribution network is of
paramount importance, in the sense that it promotes local consumption and the
continuous supply of the energy produced, the same goes for it is the source of numerous
instabilities on the network. In this case, instabilities linked to frequency, voltage, etc.
which can be minimized by respecting the conditions for connecting DERs to the
distribution network.
In chapter three, we described using mathematical equations the dynamic
functioning when they are connected to the network, of the main tool which constitutes
the DERs which is nothing other than synchronous, asynchronous machines and
interfaces of power electronics.
We closed our memory by highlighting some forms of storage of electrical energy
thus favoring a continuous and reliable supply of électrical energy.

Key Words: Distribution network, decentralized production, dynamic study, Distribution


Energy Resources.

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réseau de distribution.

SOMMAIRE

DEDICACE .............................................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................ii
ABREVIATIONS ...................................................................................................................................iii
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................................ iv
NOTATIONS ...........................................................................................................................................v
RESUME ............................................................................................................................................... viii
ABSTRACT ............................................................................................................................................ ix
SOMMAIRE ............................................................................................................................................x
INTRODUCTION ................................................................................................................................... 1
CHAPITRE I : CONTEXTE ET CONTRAINTES DES RESEAUX ELECTRIQUES. ........................ 3
I-1. INTRODUCTION. ...................................................................................................................... 3
I-2. STRUCTURE DU RESEAU ELECTRIQUE. ............................................................................ 4
I-3 IDENTIFICATION DES CONTRAINTES DES RESEAUX ELECTRIQUES. ......................... 8
I-4. CONCLUSION........................................................................................................................... 12
CHAPITRE II : INTEGRATION DES GENERATION D’ENERGIE DISPERSEE (GED) SUR LES
RESEAUX DE DISTRIBUTION ELECTRIQUE. ............................................................................... 14
II-1. INTRODUCTION. ................................................................................................................... 14
II-2 La production décentralisée. ....................................................................................................... 15
II-3 APPORTS POTENTIELS DE LA PRODUCTION DECENTRALISEE. ................................ 17
II-4 IMPACTS DE L’INSERTION DES GED SUR LE RESEAU DE DISTRIBUTION. ............. 18
II-5. CONDITION TECHNIQUE DE RACCORDEMENT DE LA PRODUCTION
DECENTRALISEE SUR LE RESEAU DE DISTRIBUTION. ....................................................... 27
II-6. ECHANGE D’INFORMATIONS EN TEMPS REEL ENTRE LES GESTIONNAIRES DES
RESEAUX DE DISTRIBUTION(GRD) ET PRODUCTEUR. ........................................................ 29
II-7. DESCRIPTION DYNAMIQUE DES RESEAUX ELECTRIQUES. ....................................... 30
II-8. CONCLUSION. ....................................................................................................................... 39
CHAPITRE III : MODELISATION ET COMMANDE DES MACHINES ELECTRIQUES............. 40
III-1 INTRODUCTION. ................................................................................................................... 40
III-2 LA MACHINE SYNCHRONE. ............................................................................................... 42
III-3 FONCTIONNEMENT D’UN ALTERNATEUR ..................................................................... 56
III-4 LA GED AVEC L’INTERFACE D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE. ............................ 66
III-5 LES MODELES DE CHARGE. ............................................................................................... 71
III-6 STOCKAGE ............................................................................................................................. 74
III-7. CONCLUSION. ....................................................................................................................... 77
CONCLUSION ET PERSPECTIVES. ................................................................................................. 78
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................ 78
ANNEXES ............................................................................................................................................ 78
TABLE DES MATIERES..................................................................................................................... 78

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

INTRODUCTION

La croissance de la consommation d’énergie induit, au cours de ce siècle, des


problèmes de disponibilité d’énergie et de dégradation de notre environnement. Les
experts estiment que la puissance électrique installée des productions décentralisées
dans le monde à ce jour, tend à s’accroitre de plus en plus. Le décollage significatif des
filières de production d’électricité d’origine renouvelable depuis les années 1990 et leurs
introductions sur les réseaux électriques bouscule et dérégule le marché de l’électricité.
Cette libéralisation permet à un producteur quelconque, après une étude de
raccordement préalable, de produire et de vendre son énergie sur le marché. Ainsi, il
apparaît une multiplication de producteurs indépendants. Jusqu’à présent la production
de l’énergie électrique provenait essentiellement de la transformation des ressources
naturelles fossiles et de l’énergie nucléaire. Ces modes de production posent des
problèmes croissants liés à l’environnement. Il s’agit du rejet dans l’atmosphère des gaz
à effet de serre, du stockage des déchets nucléaires non traitables et de la disparition des
principales sources d’énergie fossile. Ces contraintes renforcent l’idée d’une production
d’énergie électrique propre, économe et durable.
Ainsi, différentes technologies de productions d’énergie sont déjà disponibles pour
atteindre ces objectifs comme les éoliennes, les panneaux solaires, les centrales de
cogénération d’électricité et de chaleur, etc. Cette nouvelle donne économique va, par
le biais de ces Productions dites décentralisées d’énergies (PDE), venir impacter le
fonctionnement du réseau électrique de distribution. Il est à prévoir que cette production
d’énergie va tendre à s’accroître dans les années à venir, amenant avec elle un problème
d’intégration dans le réseau actuel de la distribution.
Leur impact sur le fonctionnement du réseau et de la centrale ne sera pas
négligeable et celles-ci amènent des problèmes de réglage de protections, de qualité
d’énergie, de contrôle de la tension, de la fréquence etc. Il convient donc de rechercher
des solutions innovantes à ces problèmes. Les systèmes flexibles à base d’électronique

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réseau de distribution.

de puissance sont actuellement une solution performante et adaptée aux problèmes de


réglage de tension sur les réseaux électriques.
Dans ce contexte, notre étude se porte sur le comportement dynamique d’une mini
centrale électrique sur le réseau de distribution.
Le développement de notre travail se présentera suivant trois chapitres à savoir :
Le premier chapitre expose sur le Contexte et les contraintes des réseaux
électriques. Ici il sera question de présenter les différentes structures et architectures
d’un réseau électrique.
Dans le second chapitre, nous traiterons de l’impact que joue l’Intégration des
Génération d’Energie Dispersée(GED) dans les réseaux de distribution électrique. De
ce fait, une recherche sur les différentes productions décentralisées est établie et par la
suite, Les effets du raccordement de ces PDE sur le réseau de distribution seront exposés,
ainsi que les Conditions techniques de raccordement de la production décentralisée sur
le réseau de distribution.
Au troisième chapitre, on exposera sur la modélisation des machines électriques.
A l’instar de la machine synchrone et de ses modes de régulations. On présentera aussi
le fonctionnement d’un alternateur et par la suite, on s’intéressera d’une part à la
génération d’énergie dispersée avec interface d’électronique de puissance, d’autre part
aux modèles de charge.
On clôturera notre étude par une conclusion générale.

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CHAPITRE I : CONTEXTE ET
CONTRAINTES DES RESEAUX
ELECTRIQUES.
I-1. INTRODUCTION.

Depuis plus de vingt ans, le secteur électrique de nombreux pays industrialisés a


subi de profondes mutations. Les dérégulations du marché de l’énergie, suivies de
nombreuses privatisations, ont amené une restructuration complète du secteur électrique
avec de nouvelles formes d’organisation.
Les schémas traditionnels, basés sur le monopole, se voient fortement remis en
question. L’ouverture des marchés de l’énergie ainsi que les développements
technologiques des moyens de production de petite et moyenne puissance encouragent
fortement cette évolution [1].
Au cours de la première moitié du siècle, l’évolution du réseau était basée sur
l’économie, la sécurité du système et la qualité de fourniture de l’énergie. Cette vision
très centralisée permettait de surveiller et de contrôler le réseau à tout instant. La
production dans ce cas était ajustée à la consommation instantanément, aux pertes près.
Durant les années 1980-1990, un certain nombre de pays ont remis en cause les formes
traditionnelles d'organisation du secteur électrique. Divers facteurs sont à l'origine de
ces remises en cause avec entre autres :
 Le ralentissement de la croissance de la demande d'énergie électrique, dû à
l'arrivée à maturité des secteurs de l’industrie et des services dans les pays
industrialisés ;
 Le poids croissant accordé à la protection de l'environnement ;
 Les espoirs fondés sur la production décentralisée d’énergie et l’utilisation de
sources d’énergie renouvelable et de centrales de cogénération ;
 Volonté des consommateurs de pouvoir choisir leurs fournisseurs.
Les avantages de la production décentralisée concernent à la fois les fournisseurs
d’électricité et les consommateurs. Pour les premiers, il s’avère que[1] :

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réseau de distribution.

 Le moyen de production peut être installé à proximité du consommateur, d’où


une baisse des coûts de transport et de distribution, et quelquefois moins de
pertes électriques,
 Les sites géographiques pour les petits générateurs se trouvent plus facilement,
 Les moyens de production décentralisée raccourcissent les temps d’installation,
 Les nouvelles technologies sont plus propres et silencieuses,
 La cogénération, une des formes de GED la plus répandue, améliore le rendement
énergétique.
Mais, cette arrivée massive va aussi modifier profondément les flux énergétiques.
En effet, il apparaît une possibilité d’inversion des flux de puissance sur le réseau de
distribution, qui remet en cause son architecture conçue exclusivement au départ pour
une distribution arborescente de l’énergie à partir des réseaux de transport ou de
répartition. Ainsi, des impacts notables apparaissent sur le réseau de distribution par
l’introduction de la production décentralisée.
Nous allons dans un premier temps définir la structure du réseau électrique et par
la suite, identifier les contraintes liées au réseau électrique.

I-2. STRUCTURE DU RESEAU ELECTRIQUE.

Au Cameroun, l’entreprise en charge de l’énergie électrique est Eneo Cameroon


S.A. Il assure la production et la distribution d’une énergie électrique fiable et de bonne
qualité sur toute l’étendue du territoire national. Pour mener à bien cette mission, Eneo
Cameroon S.A a défini 4 valeurs [2]:
- L’Intégrité : fil conducteur des activités, elle commence par l’application des
collaborateurs et des parties prenantes, des valeurs d’Eneo Cameroon S.A;
- Le Respect : celui de la diversité, des sensibilités, des points de vues Eneo ; une force
motrice pour construire le présent avec optimisme et le futur avec audace;
- L’Engagement : garantir une performance à long terme et assurer, en sécurité et en
toutecirconstance, la continuité d’alimentation en énergie fiable;
- La Cohésion : mobiliser les forces dans un même esprit d’équipe afin de faire des
activités une source durable de progrès pour le pays et d’épanouissement pour le
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réseau de distribution.

personnel.
Ces valeurs sont tout autour, et orientent au quotidien les actions de Eneo
Cameroon S.A. De même, la mise en œuvre de cette mission est effective grâce à un
certain nombre d’infrastructures de production, de transport, et de distribution de
l’énergie électrique.
Production
Eneo Cameroon S.A. dispose d’une puissance installée d’environ 938 MW dont
78% d’origine hydroélectrique, et le reste soit 22 % d’origine thermique. Pour le second
cas, deux types de combustibles sont actuellement utilisés, à savoir : le gasoil (LFO -
fuel léger) et le fuel lourd (HFO). Ces centrales thermiques servent généralement de
secours aux centrales hydroélectriques, pendant les heures de pointes. Le parc de
production se résume comme suit[2] :
 03 centrales hydroélectriques
- Songloulou, avec puissance installée de 384 MW ;
- Edéa, avec puissance installée de 276 MW ;
- Lagdo avec puissance installée de 72 MW
 04 barrages réservoirs (pour la régulation des débits sur le fleuve Sanaga et sur le
fleuve Bénoué).
- BAMENDJIN, situé sur le NOUN avec une capacité de 1,8 milliards de 𝑚3
- MBAKAOU, situé sur le DJEREM avec une capacité de 2,6 milliards de 𝑚3
- MAPE, situé sur la MAPE avec une capacité de 3,2 milliards de 𝑚3 ;
- LAGDO, situé sur la BENOUE avec une capacité de 4,5 milliards de 𝑚3
 06 Centrales thermiques interconnectées
 31 centrales isolées.
Elles assurent l’alimentation en électricité, d’une région géographique bien
précise et ne sont pas connectées au réseau national. Nous pouvons citer entre autres les
centrales de Mundemba, Mouanko, Campo, Olamze, Yoko, Kousseri. Ce parc de
production est aussi étoffé par des producteurs indépendants qui sont également
raccordés au réseau (centrale à gaz de kribi, centrale HFO de Dibamba, centrale à gaz
de Logbaba, centrale à gaz de Bassa).

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I-2.1 Le réseau de transport et de répartition.

Le réseau électrique est hiérarchisé par niveau de tension, celui-ci est fractionné en
trois principales subdivisions à savoir le réseau de transport, de répartition et de
distribution. La première de ces divisions est le réseau de transport (400kV, 225Kv,
110kV ) ou réseau de haute tension de niveau B (HTB).
Les réseaux de transport assurent le transport de l'énergie électrique sur de grandes
distances. Afin de minimiser, entre autre, les pertes joules sur les lignes, ces réseaux
sont à très haute tension (de 400 kV à 60 kV). Du point de vue topographique, pour des
raisons de sécurité de fonctionnement, les réseaux de transport sont des réseaux maillés
ou interconnectés afin de collecter l'électricité produite par les centrales importantes et
de l'acheminer par grand flux vers les zones de consommation, et de permettre une
exploitation économique et sûre des moyens de production en assurant une
compensation des différents aléas. La structure de ces réseaux est essentiellement de
type aérien. Les protections de ces réseaux doivent être très performantes car ces lignes
sont vitales pour la stabilité et la sécurité du système tout entier. Les flux de puissance
peuvent ainsi être répartis entre toutes les lignes du réseau. Leur gestion est par contre
complexe : les transferts de puissance entre zones de production et zones de
consommation sont très importants et variables. Ce qui rend l'optimisation technico-
économique des réseaux difficiles.
Par conséquent, de manière générale, les réseaux de transport, comparativement
aux réseaux de distribution, sont très supervisés afin de pouvoir effectuer des contrôles
de la tension, de la fréquence, la répartition des flux de puissance et des coûts de
production, etc.
L’architecture maillée de ces réseaux, permet une sûreté de fonctionnement
accrue par rapport à une structure de réseau dite radiale puisqu’elle assure la continuité
du service ou d’alimentation en cas d’aléas comme la perte d’une ligne, d’une
production, etc. En effet, lors de l’ouverture d’une ligne, le fait d’avoir cette structure
maillée permet au flux de puissance de trouver un nouveau chemin pour contourner cette
ligne en défaut et donc de garantir la continuité de l’alimentation en aval du problème.

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 6


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réseau de distribution.

C’est à ce niveau de tension que sont assurées les interconnections entre régions au
niveau nationale et les échanges d’énergie électrique au niveau internationale[3].
Le deuxième niveau de tension est le réseau de répartition (63kV, 90kV), celui-ci
assure le transport des réserves en électricité composées de l’énergie puisée au réseau
de transport et de productions de plus petites échelles vers les zones de consommations
et à quelques gros clients industriels directement connectés à celui-ci[3]. La gestion de
la tension et de la fréquence des réseaux de transport et de répartition est effectuée de
manière centralisée.
Des mesures de puissances active et réactive et de tension sont effectuées sur le
réseau et sont rapatriées aux centres de télé conduite. Ces mesures sont ensuite
disponibles aux opérateurs en charge du bon fonctionnement du réseau ainsi que de la
coordination des productions. L’opérateur en charge du bon fonctionnement de ces
réseaux est le gestionnaire du réseau de transport, le RTE (Réseau de Transport
d’Electricité), cette entité exploite et entretient le réseau public de transport[3].

I-2.2 Le réseau de distribution.

La troisième et dernière subdivision est le réseau de distribution (30kV, 20kV,


15kV 400V). Ce réseau a pour fonction d’alimenter l’ensemble de la clientèle
principalement connectée à ce réseau. Son exploitation est gérée par un Gestionnaire de
Réseau de Distribution (GRD). Les réseaux de distribution ont principalement une
structure radiale. A la différence d’une structure maillée, une structure radiale est une
structure arborescente. Ainsi, le flux de puissance n’a qu’un trajet possible pour transiter
du poste de transformation HTB/HTA ou HTA/BT vers le point de consommation
considérée[4].

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réseau de distribution.

I-3 IDENTIFICATION DES CONTRAINTES DES RESEAUX


ELECTRIQUES.

I-3.1 Architecture des réseaux électriques.

L'énergie électrique produite est directement injectée sur le réseau de transport


maillé à très haute tension pour être transportée sur de grandes distances avec un
minimum de pertes. Elle "descend" ensuite sur les réseaux de répartition, puis ceux de
distribution d’où elle est distribuée aux gros consommateurs et aux réseaux de
distribution à basse tension.
Les réseaux de transport d’énergie et d’interconnexion sont liés entre eux sous
forme des boucles, réalisant ainsi une structure semblable aux mailles d’un filet. Les
réseaux de répartition qu’ils alimentent ont fréquemment une structure bouclée et
peuvent alors être exploités soit en boucle fermée (le réseau est dit bouclé) soit en boucle
ouverte (le réseau est alors dit débouclé). Certaines alimentations se font aussi en
antenne ou encore en piquage en prélevant une partie de l’énergie circulant sur une ligne
reliant deux postes.
Ces réseaux de répartition à caractère régional fournissent l’énergie aux réseaux de
distribution à moyenne tension assurant l’alimentation d’un grand nombre d’utilisateurs,
soit directement, soit après transformation en basse tension. Leur configuration et leur
mode d’exploitation sont variables. On peut trouver, selon les pays, des réseaux maillés
exploités débouclés, des réseaux à structure radiale ou des réseaux à structure
arborescente. D’une façon générale, ce sont les caractéristiques des sources de
production, les besoins des utilisateurs et l’expérience d’exploitation qui, ajoutés à des
considérations économiques, conduisent à choisir la structure topologique des réseaux.
 Les postes sources HTB/HTA

Les postes sources, en général alimentés par le réseau de répartition à 63 ou 90 kV


constituent l'interface entre les réseaux de transport/répartition et les réseaux de
distribution. Ils sont constitués en phase initiale d'un transformateur alimenté par une
arrivée HTB (HT1) et alimentant lui-même une ou deux rames, ou jeux de barres. En
seconde phase, avec l'augmentation des charges à desservir, un second transformateur

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 8


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

est ajouté et le poste est généralement raccordé à une deuxième arrivée HTB (HT2)
appelée "garantie ligne". En phase finale, un troisième transformateur est ajouté en
double attache[5].
En exploitation normale, un transformateur peut alimenter plusieurs rames, le
second étant en secours; ou bien chaque transformateur alimente une rame ou une demi-
rame. Les transformateurs ne sont jamais en parallèle, sauf de courts instants pendant
un changement de schéma d'exploitation du poste. Les départs HTA sont regroupés par
demi-rame en fonction de leur nature (aérien ou souterrain) et de la similarité de leur
courbe de charge, c'est-à-dire du type de clients raccordés.
 Les lignes ou départs HTA

Le réseau HTA a une structure arborescente radiale le plus souvent bouclable par
une autre demi-rame ou un autre poste source pour la sécurité d'exploitation. Il est en
général constitué d'une artère ou ossature principale et de dérivations. Selon la densité
de charges à desservir, le réseau de distribution sera réalisé soit en lignes aériennes, soit
en câbles souterrains[5].

a. Réseaux HTA aériens

Les zones rurales à faible densité de charge sont alimentées par des lignes HTA
aériennes en simple dérivation, traditionnellement moins coûteuses que les câbles
enterrés. Le dimensionnement de ces ouvrages est lié aux chutes de tension maximales
admissibles en raison de l'éloignement des charges à desservir[5].

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 9


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

Figure I.1 : Simple dérivation

b. Réseaux HTA souterrains

Les zones urbaines ou mixtes à forte densité de charge sont alimentées par des
câbles HTA enterrés en double dérivation ou en coupure d'artère.
En double dérivation, les postes HTA/BT sont normalement alimentés par le câble de
travail (CT), le câble de secours (CS) permet de garantir une bonne continuité de service
en cas de défaut. La technique en coupure d'artère est moins coûteuse que la précédente
et permet une isolation rapide des défauts, mais nécessite un temps d'intervention plus
long. Le dimensionnement des ouvrages souterrains est principalement lié aux courants
admissibles dans les câbles en raison de la densité des charges à desservir[5].
Les ouvrages de distribution neufs ou les rénovations en zones rurales sont
également réalisés en câble enterré depuis les années 1990, en raison de la baisse notoire
du surcoût lié à cette technique. De plus, une volonté politique croissante de qualité
environnementale tend à la réduction de l'impact visuel des ouvrages[5].

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

Figure I.2 : Double dérivation

Figure I.3 : Coupure d’artère

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

I-4. CONCLUSION

Le réseau électrique est structuré en plusieurs niveaux assurant des fonctions


spécifiques propres, et caractérisés par des tensions adaptées à ces fonctions. Le réseau
de transport a une vocation interrégionale. Le réseau de distribution garde une vocation
locale. Il reste attaché à la région. De façon simplifiée, la limite entre les deux réseaux
se situe dans les postes de transformation HTB haute tension (63 kV, 90 kV, 225 kV,
400 kV) /HTA haute tension catégorie A ou moyenne tension (15kV, 20 Kv, 30kv)
appelés postes sources.
Le réseau de transport comprend des lignes à très haute tension (400 kV, 225 kV).
Ce réseau forme un ensemble maillé sur lequel sont raccordées les grandes centrales
classiques comme les centrales nucléaires, centrales hydrauliques et centrales
thermiques classiques. Le maillage du réseau de transport permet d’assurer une plus
grande continuité du fonctionnement du système. La puissance électrique s'écoule
ensuite vers les réseaux de niveaux de tension inférieurs à travers la partie du réseau de
transport appelée autrefois « réseau de répartition ». Il est constitué des lignes de 90 kV
et 63 kV qui sont souvent exploitées proches et au niveau régional. Les centrales
électriques de moindre puissance (< 250 MW) ainsi que certains utilisateurs industriels
se raccordent à ces niveaux de tension.
Enfin, on trouve le réseau de distribution (de 20 kV à 400 V) qui fournit directement
l'énergie aux consommateurs finaux. Ce réseau est exploité généralement en structure
radiale et plus rarement en structure bouclée dans des zones urbaines pour améliorer la
continuité de service. Jusqu'à un passé récent, tout le fonctionnement du réseau de
distribution était basé sur le principe de flux de puissance unidirectionnels depuis le
poste source jusqu’aux consommateurs. Avec l’insertion des GEDs les flux de puissance
peuvent éventuellement s’inverser et aller depuis le poste source vers le transport.
Cette brève analyse de la hiérarchie des réseaux électriques nous offre une image
du niveau de complexité et de l’importance du bon fonctionnement de ces systèmes.

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 12


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

Nous avons vu qu’afin d’assurer la sécurité de fonctionnement du réseau, les opérateurs


ont besoin de maitriser le comportement dynamique des machines installées à travers
l’insertion des GEDs sur le réseau de distribution. Nous allons nous attarder sur l’aspect
de complexité des réseaux électriques et nous allons analyser l’effet de l’insertion des
GEDs sur le réseau électrique. Ce qui fera l’objet de notre prochain chapitre.

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 13


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

CHAPITRE II : INTEGRATION DES GENERATION


D’ENERGIE DISPERSEE (GED) SUR LES
RESEAUX DE DISTRIBUTION ELECTRIQUE.

II-1. INTRODUCTION.

Les réseaux de distribution électrique n'ont cessé d'évoluer, tant du point de vue
des techniques utilisées que de celui de l'exploitation et des protections. La phase
d'évolution de ces dernières années, compte parmi les plus radicales puisqu'elle introduit
la production décentralisée d'énergie électrique au sein même des réseaux de distribution
en aval des postes sources. Cela n'est pas sans conséquences sur la sécurité et
l'exploitation des réseaux, ainsi que sur la qualité de l'onde de tension délivrée aux
clients.
Cette évolution, que l'on s'attend à voir s'accélérer au cours des prochaines
décennies, conduit à repenser les principes de fonctionnement, voire la structure même
des réseaux de distribution afin de préparer l'insertion prochaine de production
décentralisée avec des taux de pénétration très importants. Les Productions
Décentralisées se distinguent des unités de production centralisées par le fait qu'elles
sont le plus souvent raccordées au réseau de distribution, et par leur "petite taille", bien
qu'il n'y ait à l'heure actuelle pas de limite clairement définie entre les catégories
centralisées et décentralisée.
Dans ce chapitre on va donner une idée sur ces unités de production dites
décentralisées (PD) et brosse une liste des principaux moyens et technologies de
production d’électricité. Ensuite, nous allons mettre en évidence les impacts liés au
raccordement de GED dans le réseau de distribution et en fin, nous présenterons les
conditions de raccordement des GEDs sur le réseau de distribution et la description
dynamique du réseau électrique.

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

II-2 La production décentralisée.

II-2.1. Définition.

Les GED sont des sources de productions intermittentes (éolien, photovoltaïque


entre autres) ou non (centrale thermique, groupe diesel entre autres) qui sont connectées
au réseau de distribution. Leur puissance installée doit être inférieure à 12 MW au point
de livraison lorsque l’installation est raccordée dans une zone qui n’est pas
interconnectée avec le réseau métropolitain[6].

Dans les années à venir, les préoccupations grandissantes vis-à-vis de la protection


de l’environnement, de l’augmentation de l’indépendance énergétique et du
développement durable visent à augmenter l’insertion de productions décentralisées
principalement à base de sources d’énergies renouvelables. Ces productions devront être
connectées au réseau de distribution qui a été conçu, à la base, pour faire transiter des
flux de puissance unidirectionnels.
Malheureusement, suivant les conditions de charge et de production, l’apparition
de ces productions peut engendrer des flux bidirectionnels et peut causer de nombreux
problèmes[6].

II-2.2. Les différents types de production décentralisée.

Il existe plusieurs technologies de productions d’énergies électriques raccordées au


réseau de distribution. Celles-ci diffèrent cependant de par leur puissance ou encore de
par le type de carburant qu’elles utilisent comme le gaz naturel, l’hydrogène, le diesel
ou encore des énergies dites renouvelables comme le soleil ou le vent. Ces technologies
de productions se différencient également par leur méthode de raccordement au réseau.
D’une part, il y a les PDE utilisant un alternateur synchrone ou asynchrone directement
connecté au réseau, d’autre part celles utilisant un interfaçage d’électronique de
puissance, comme dans le cas des piles à combustibles ou des panneaux solaires.

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

a- Photovoltaïque.

Les panneaux solaires convertissent directement l'énergie reçue par rayonnement


solaire en énergie électrique à courant continu. Il s'agit de cellules en matériaux semi-
conducteurs fonctionnant sur le principe de la jonction P-N et elles sont réalisées
actuellement pour la grande majorité à partir de silicium cristallisé. Ils sont très utilisés
pour l'alimentation des sites isolés (non connectés au réseau) en association avec un
système de stockage[4].

b- Hydrolienne.

Elle utilise l'énergie cinétique des courants marins, comme une éolienne utilise
l'énergie cinétique de l'air. La turbine de l'hydrolienne permet la transformation de
l'énergie hydraulique en énergie mécanique, qui est alors transformée en énergie
électrique par un alternateur. La puissance des centrales hydroliennes est très
prometteuse, cependant elles restent encore dans une étape de recherche et de
développement[7].

c- Eolienne.

Les aérogénérateurs, ou éoliennes, tirent leur énergie du vent qui est transmise par
le rotor et le multiplicateur de vitesse à une génératrice. Cette source d'énergie, qui
commence à atteindre sa maturité technologique, est de plus en plus répandue grâce à
son fort attrait écologique.
Ce mode transmet l'énergie cinétique du vent à l'énergie électrique grâce aux
turbines aérogénérateurs. Deux technologies utilisées principalement sont les
générateurs synchrones et asynchrones. En fonction de la technologie choisie, leur
raccordement au réseau se fait soit directement, soit via des interfaces d’électronique de
puissance. En tenant compte de l’intermittence de ce type d’énergie, les turbines
éoliennes sont normalement associées avec un système de stockage d’énergie et/ou avec
un moteur diesel. Il existe également deux possibilités d'installation des parcs éoliennes:
éolien en mer et éolien sur terre dont les installations en mer comportent une capacité

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 16


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

très importante. La puissance d'un parc éolien varie de quelques Mégawatts à quelques
centaines de Mégawatts[7].

d- Petite centrale hydraulique.

Les centrales hydrauliques fonctionnent grâce à l'énergie potentielle de pesanteur


de l'eau des rivières, des lacs ou des fleuves. Celle-ci est transformée en énergie
électrique par un alternateur entraîné par une turbine mue par la force de l'eau qui est
due soit à la hauteur de chute dans le cas de centrales alimentées par une conduite forcée,
soit au débit dans le cas de centrales au fil de l'eau. L'énergie hydraulique est de loin
l'énergie renouvelable la plus répandue puisqu'elle est également utilisée dans la
production centralisée[4].

II-3 APPORTS POTENTIELS DE LA PRODUCTION


DECENTRALISEE.

Strictement liés aux aspects d’économie, d’écologie et de dynamique de ces


nouveaux producteurs, les avantages de l’insertion des GED dans le système électrique
sont à rappeler, parmi lesquels :

 L’aspect environnemental
Les productions basées sur les énergies nouvelles et renouvelables sont moins
polluantes que celles à base de l’énergie fossile et nucléaire. C’est pour cette raison
qu’actuellement, l’aspect environnemental représente un avantage des GED de petite et
moyenne puissance en tenant compte des raisons écologiques et de l’obligation du
protocole de Kyoto sur l’émission de gaz à l’effet de serre. Pourtant, l’apparition de
parcs éoliens de grande capacité dans le futur pourra devenir source de pollution en
termes de bruit et de modification des paysages dues à l’espace important qu’ils
occupent.
En outre, pour faire face à des fluctuations de la production éolienne, le système
doit augmenter excessivement la réserve tournante, et par conséquent, augmenter
indirectement les émissions liées à la nécessité de maintenir en service des unités
conventionnelles. L’utilisation mixte et complémentaire des éoliennes avec d’autres

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 17


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

types de GED ainsi qu’avec des sources classiques devrait apporter la solution pour cet
aspect.
 Le temps de construction des installations.
Pour les installations de production centralisée il faut compter de 7 à 10 ans, voire
plus dans le cas de construction des grandes centrales hydroélectriques ou nucléaires.
Par contre, un projet d’installation de production décentralisée peut être assez court
(jusqu’à moins de 6 mois).

II-4 IMPACTS DE L’INSERTION DES GED SUR LE RESEAU DE


DISTRIBUTION.

Des études montrent qu'un taux de pénétration croissant de production décentralisée


n'est pas sans impacts prévisibles sur l'exploitation future des réseaux de distribution.
En particulier, le plan de tension peut être grandement modifie par la présence de GED,
au point que la tension risque de dépasser la limite supérieure en certains nœuds du
réseau alors qu'elle est maintenue à une valeur normale au poste source. Le plan de
protection risque également d'être affecté par un fort taux de pénétration des GED du
fait de la puissance de court-circuit qu'elles apportent en aval des protections, et de
l'inversion possible des flux de puissance active sur certaines lignes, ainsi que de la
diminution du temps d'élimination critique de défauts[4][8].
Les GED fournissent de l'énergie près des points de consommation, diminuant ainsi
les transits de puissance active et donc les pertes en ligne sur le réseau de transport, mais
sont pénalisantes du point de vue de l'exploitation des réseaux de distribution et ajoutées
aux risques d'oscillations de puissance active et leur corollaire qui est une stabilité
dégradée.
Une partie de ces GED à, de plus, des sources d'énergie primaire intermittentes
(éolien, solaire) qui ne permettent pas de prévoir aisément la production disponible à
court terme[4]. Une partie de ces GED produisant par construction du courant continu
(pile à combustible, panneau solaire) doit être raccordée au réseau par l'intermédiaire
d'interfaces d'électronique de puissance, injectant ainsi des harmoniques nuisibles à la
qualité de la tension délivrée.

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

Enfin, la présence de GED en aval d'un poste source dont le transformateur est
équipé d'un régleur en charge régulé par compoundage perturbe son fonctionnement
base sur la mesure du courant absorbé. En effet, la production de puissance par les GED
réduit le courant traversant le transformateur, provoquant une action du régleur en
charge et diminuant ainsi la tension au niveau du poste source[8].

Figure II.1 : Réseau de distribution en présence ou non des GEDs

On trouve dans la littérature plusieurs études qui ont été faites afin d’identifier et
d’évaluer les impacts de la production décentralisée sur le réseau, puis, de proposer des
solutions adaptées.
Les principaux impacts à rappeler sont les suivants :

II-4.1. Impacts d’origines électriques.

Le raccordement de production décentralisée aux réseaux de tension inférieure (par


rapport au réseau de transport) apporte des intérêts économiques et énergétiques, mais
il sera pénalisé sur le plan de l’exploitation du système.

a- Impacts sur le transit de puissance.

Les réseaux sont dimensionnés pour recevoir les flux d’énergie du réseau de
transport vers la distribution. L’insertion des GED dans les niveaux de tension autres

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 19


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

que le réseau de transport peut créer une injection de puissance dans le sens contraire,
c'est-à-dire de la distribution vers le transport. Les équipements, notamment les
protections doivent alors être bidirectionnels. Ainsi, sachant que les réseaux aux niveaux
de tension inférieure sont normalement surdimensionnés afin de faire face à
l’accroissement de consommation, on n’aura peut-être pas, à court terme, de problèmes
liés à des limites de la capacité de transfert d’énergie ; mais à plus long terme, lorsque
le taux de pénétration de GED augmentera, la modification du sens de transit de
puissance pourra éventuellement provoquer des congestions locales[9].

b- Impacts sur la stabilité du système.

Les génératrices de productions décentralisées peuvent être de type synchrone ou


asynchrone. L’insertion de générateurs synchrones dans le réseau va changer le temps
critique d’élimination de défaut (correspondant à la durée maximale d’une perturbation
à laquelle le système peut résister sans perte de stabilité). Ceci influencera directement
la limite de la stabilité dynamique du système en considération[4].

c- Impact sur le profil de tension.

Les GED de type asynchrone consomment de la puissance réactive afin de


magnétiser leur circuit magnétique. Lors de la connexion au réseau, elles appellent un
courant fort, ce qui contribue au creux de tension. D’ailleurs, la présence d’interfaces
d’électronique de puissance peut faire augmenter le taux des harmoniques qui nuisent
gravement à la qualité de service fournie.
Le réseau de distribution fonctionne sous une tension de (30kV et 10 kV).
L’utilisation de conducteurs pour transporter l’énergie aux consommateurs est
responsable d’une chute de tension c'est-à-dire que la tension relevée aux nœuds
consommateurs est plus faible que la tension relevée au niveau du poste source. Une
tension trop faible provoque le dysfonctionnement du matériel chez le consommateur et
une tension trop forte peut endommager les équipements du réseau et ceux du
consommateur. Ainsi un compromis technico-économique exige que la tension sur le
réseau de distribution doive rester dans les limites de +/- 5 % de la tension nominale.

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 20


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

Pour pallier ce problème, on utilise des transformateurs régleurs en charge au


niveau du poste source HTB/HTA. Ce sont des transformateurs dont on peut changer
les prises c'est- à-dire faire varier le rapport de transformation et donc soit diminuer soit
augmenter la tension.
On note que la chute de tension dépend directement des puissances actives et
réactives injectées mais également du type et de la longueur des conducteurs utilisés.
Ainsi la connexion de GED sur le réseau peut faire varier le plan de tension. La tension
peut alors dépasser les limites admissibles même avec le fonctionnement des régleurs
en charge. D’où la principale problématique du distributeur en charge du réseau
électrique est la continuité du service ainsi que le respect des caractéristiques
contractuelles en tension et en fréquence.
Dans le réseau de distribution classique de structure radiale, la puissance circule
dans un sens à partir du poste source vers les consommations. Mais, avec la présence de
PDE sur le réseau, le réseau devient actif et les transits de puissance sont modifiés. La
chute de tension (∆𝑉 en pu) entre le poste source et le point de raccordement d’une PDE
via une ligne est déterminée comme suit :
∆𝑉= R𝐼𝑡 cos 𝜑 + L𝜔𝐼𝑡 sin 𝜑 (II-1)
Ou :
R, L : sont la résistance et l’inductance totale de la ligne.
𝑉𝑁 : la tension au nœud N et 𝐼𝑡 le courant transitant dans la ligne.
𝑃𝑁 , 𝑄𝑁 : les puissances active et réactive au nœud N.

𝑃𝑁 𝑄𝑁 𝑅(𝑃𝐺 −𝑃𝐿 )+𝐿𝜔(± 𝑄𝐺 −𝑄𝐿 ±𝑄𝐶 )


∆𝑉= R + L𝜔 = (II-2)
𝑉𝑁 𝑉𝑁 𝑉𝑁

𝑅.𝑃𝑁 +𝑋.𝑄𝑁
∆𝑉 = (II-3)
𝑉𝑁

PG, QG: sont les puissances active et réactive fournie par PDE.
PL, QL : sont les puissances active et réactive de consommation.
QC : est la puissance réactive du dispositif de compensation.

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

Figure II.2 : Détermination de la chute de tension sur une ligne.

d- Impact sur les courants de court-circuit.

L’introduction de GED dans le réseau de distribution modifie l’impédance globale


du réseau et donc les courants de court-circuit et la puissance de court-circuit. Ainsi il
est possible que le courant de court-circuit soit modifié et puisse provoquer le
dysfonctionnement du matériel de protection. Par ailleurs, lors d’un défaut, les
producteurs alimentent le courant de défaut. Celui-ci peut alors dépasser la limite
admissible des éléments du réseau.

e- Impact sur La tenue de fréquence :

La fréquence doit impérativement être maintenue dans les limites contractuelles.


Les principaux problèmes apparaissant en cas d'excursion non maîtrisée de la fréquence
sont les suivants[4]:

 Rupture de synchronisme des alternateurs pouvant entraîner la perte de


groupes en cascade;
 Limite de fonctionnement des auxiliaires de centrales;

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 22


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

 En cas de baisse de fréquence : saturation des circuits magnétiques de


transformateurs ou compensateurs bobines d'énergie réactive entraînant un
fonctionnement dégradé et des pertes fer.

f- Impact sur la qualité de la tension ;

La connexion de GED sur le réseau de distribution peut également altérer la qualité


de l’onde de tension. Celle-ci est déterminée grâce à un ensemble d’indices.

 Le « flicker »

Il s’agit de variations rapides de la tension inférieures à 10 % de la tension nominale


de manière répétitive. Il provient du fonctionnement de certaines machines comme les
fours à arcs par exemple. Le « flicker » n’a aucune incidence sur les matériels.
Cependant il provoque une gêne visuelle car il est responsable du papillotement des
ampoules à incandescence [10] . Le « flicker » peut apparaître en raison de
l’intermittence des GED si celles-ci sont des éoliennes ou encore des panneaux
photovoltaïques.

 Les creux de tension.

Il s’agit d’une diminution brutale de la tension qui peut aller jusqu’à 90 % de la


tension nominale pendant une durée comprise entre 10 ms et 1 minute. Le
fonctionnement des protections limite la durée des creux de tension suite à des défauts
polyphasés. Ils peuvent intervenir également lorsqu’une GED se couple au réseau.

 Les harmoniques ;

Les harmoniques sont une déformation de l’onde de tension ou de courant.


Certaines GED peuvent avoir des interfaces d’électronique de puissance. Or ce sont ces
dispositifs d’électronique de puissance qui sont responsables de la création
d’harmoniques plutôt hautes fréquences qui peuvent provoquer un vieillissement
prématuré des matériels. Par ailleurs, elles sont responsables de gênes acoustiques dans
les transformateurs et de vibrations dans les machines tournantes.

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

 Les déséquilibres du système triphasé ;

Le déséquilibre du système triphasé est dû à un mauvais équilibrage des phases et


peut provoquer des déséquilibres de tension (diminutions ou élévations). Ces
déséquilibres au niveau de la moyenne tension peuvent apparaître lors du raccordement
de GED monophasées sur le réseau bas tension, au même titre que les charges
monophasées classiques.

g- Impact sur le contrôle du système ;

Les GED, notamment celles à type énergie nouvelle et renouvelable, sont


caractérisées par l’intermittence des sources primaires. Cela sera difficile pour
l’opérateur d’estimer la puissance de sortie de ces producteurs, donc la puissance fournie
du système, par conséquent.

h- Impact sur la continuité du service.

Pour la même raison concernant la caractéristique d’intermittence, l’indisponibilité


des GED lors que le système les sollicite peut occasionner la rupture d’électricité par
manque de puissance[9].

i- Impact sur la qualité du service.

Les GED de type asynchrone consomment de la puissance réactive afin de


magnétiser leur circuit magnétique. Lors de la connexion au réseau, elles appellent un
courant fort, ce qui contribue au creux de tension. D’ailleurs, la présence d’interfaces
d’électronique de puissance peut faire augmenter le taux des harmoniques qui nuisent
gravement à la qualité de service fournie[9].

j- Impact sur le plan de protection.

La connexion de nouveaux générateurs au réseau modifiera également les courants


de court-circuit et donc le réglage des seuils des protections. D’ailleurs, ce changement
peut provoquer une mauvaise sélectivité, des déclenchements intempestifs ou
l’aveuglement du système de protection[9].

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 24


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

 Mauvaise sélectivité

Lorsqu’un défaut se produit sur un départ, les groupes de production participent à


l’alimentation du défaut. Cette injection de courant peut altérer la sélectivité et la
sensibilité des protections existantes[8].

 Déclenchements intempestifs d’un départ sain

La protection contre les défauts polyphasés utilisée par les gestionnaires des
réseaux électriques est une protection ampère métrique à temps constant. Elle est réglée
à 0.8 fois le courant de court-circuit biphasé calculé au point le plus éloigné du départ.
Dans ces conditions, il faut s’assurer que le courant de court-circuit injecté par les
groupes de production connectés sur un départ sain reste inférieur à ce réglage pour un
défaut situé sur un départ adjacent. Dans le cas contraire on observera un déclenchement
intempestif[8].
Pour toute implantation d’une unité de production décentralisée dans le réseau de
distribution, il faut impérativement vérifier la sélectivité des protections et le cas échéant
les ajuster. Ou bien requérir la mise en œuvre d’une protection de courant directionnelle,
qui doit détecter si le défaut est en amont et non pas déclencher intempestivement.
 L’aveuglement du système de protection.

Lorsque la production décentralisée est loin du poste source HT/MT et qu’un défaut
apparaît sur une dérivation proche de la centrale, il peut arriver que l’impédance de la
ligne entre le poste source et le défaut devienne très importante devant l’impédance entre
la centrale et le défaut. On observe alors une diminution du courant de défaut injecté au
niveau du poste source par rapport au cas où la centrale n’est pas en fonctionnement.
Il peut donc arriver que la protection au niveau du poste source ne détecte plus dans
un premier temps le défaut Dans ce cas il faudra attendre que la centrale se déconnecte
par les relais minimums de tension entre phases de sa protection de découplage pour que
la protection au poste source retrouve sa sensibilité. L’élimination des défauts est donc
retardée de la temporisation du relais à minimum, de tension (1 à 1.5 s). Pour s’affranchir
de ce problème, le raccordement du producteur sur un autre départ de caractéristique
différente ou sur un départ dédié constitue la solution[8].
Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 25
Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

k- Impact sur les calculs technico-économiques des études de


planification ;

L’introduction de production décentralisée dans le réseau modifie les transits de


puissance et le plan de tension. Ainsi, c’est un paramètre qui doit être introduit dans les
études de planification. Par exemple, une décision de renforcement de réseau sans GED
et avec GED n’aura pas les mêmes coûts actualisés. Il est en effet possible que selon
qu’il y ait une GED ou non, les parties du réseau à renforcer changent. Les coûts
actualisés des pertes, ou encore de l’énergie non distribuée, peuvent donc être très
différents.

II-4.2 Perturbation d’origine mécanique.

a- Fluctuation de puissance.

Les contraintes mécaniques conduisent à des fluctuations de puissance pouvant


atteindre plus de 10% de la puissance nominale du réseau. Ces différentes contraintes
peuvent être classées selon leur effet temporel sur le rotor.

 Les charges stationnaires dans le temps, mais pas dans l’espace, qui provoquent
des contraintes cycliques sur le rotor : augmentation du vent avec la hauteur,
interférence entre la tour et l’écoulement du vent.
 Les forces de gravité dues au poids des pales qui entrainent aussi des fluctuations
périodiques.
 Les contraintes non périodiques et stochastiques dues aux turbulences du vent. Il
faut également prendre en compte le caractère dynamique de la conversion.
b- Phénomène de cisaillement.

Le phénomène de cisaillement du vent produit également des oscillations de couple


provoquées par le gradient de vitesse de vent le long du secteur balayé par les pales.
Pendant que le rotor prélève l’énergie du vent entrant, il voit les profils de vent comme
des fonctions périodiques du temps avec des harmoniques multiples de 3fT. Ces
fluctuations de couple produisent des fluctuations de puissance en sortie de la turbine,

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 26


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

qui vont altérer la qualité de l’énergie renvoyée vers le réseau. Les raies apparaissant
sont toutes de l’ordre du Hertz. Les raies de fréquence 3fT sont dans ce cas-là
prépondérantes.

c- Effet d’ombre ou effet de tour.

L’effet de tour est produit du fait de la résistance de la turbine à l’écoulement du


vent, perturbe en amont et en aval. Loin de l'influence de la tour, la vitesse de vent est
supposée constante alors qu'elle augmente à l’approche de la tour et diminue ensuite.
Dans le cas d’éoliennes à trois pales, on retrouve des harmoniques 3fT et leurs multiples,
dans le spectre de la puissance délivrée par une turbine éolienne, ou fT représente la
fréquence de rotation de la turbine.

II-5. CONDITION TECHNIQUE DE RACCORDEMENT DE LA


PRODUCTION DECENTRALISEE SUR LE RESEAU DE
DISTRIBUTION.

Les différentes étapes de l’étude de raccordement ont pour objet de concourir à la


détermination des ouvrages à établir ou à modifier pour assurer une desserte dans des
conditions techniques et économiques optimales. Chacun des domaines d’interaction du
site avec le réseau ou les autres utilisateurs est exploré et le dimensionnement du
raccordement projeté doit assurer le maintien du réseau existant et futur dans un domaine
de fonctionnement acceptable des grandeurs à grandes puissance[8].
Les vérifications à mener pour vérifier l’impact du raccordement et déterminer les
solutions de raccordement de tous les utilisateurs producteur ou consommateur sont les
suivantes [4] :
 Tenue thermique des éléments du réseau : vérification des capacités de transit,
 Vérification des conséquences sur les plans de tension des réseaux HTA et BT.
Pour les utilisateurs producteurs, les vérifications complémentaires suivantes sont à
effectuer [4] :

 Vérification de la tenue de la tension au poste source : risque de butée régleur,

 Modification des comptages au poste source,


Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 27
Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

 Vérification de la tenue des matériels aux courants de court-circuit supplémentaires


apportés par l’installation de production,

 Vérification du fonctionnement du plan de protection contre les défauts entre phases


du réseau HTA et du poste de livraison,

 Choix de la protection de découplage,

 Évaluation de la nécessité d’installation d'un dispositif d'échange d'informations


d'exploitation.
Certaines installations de consommation ou de production particulières peuvent
nécessiter des études complémentaires compte tenu de leur impact possible sur la
qualité. Ces études ne sont pas systématiques et sont engagées selon la nature et les
caractéristiques de l'installation (en soutirage ou en injection) envisagée et les
caractéristiques du réseau d'accueil[8] :
 Évaluation du niveau de variations rapides de tension,

 Évaluation des niveaux de courants harmoniques injectés,

 Évaluation du déséquilibre des charges,

 Évaluation de l’affaiblissement du signal de transmission tarifaire.

En fonction de la puissance à raccorder, des caractéristiques du réseau sur lequel


elle est appelée à être raccordée et du maintien d’une qualité de tension dans les limites
fixées par la norme EN 50160, le gestionnaire du réseau établit les dispositions du
raccordement. Le réseau qui doit assurer le transit de la production décentralisée est
soumis à plusieurs contraintes [4].
 Il doit pouvoir maintenir le plan de tension dans les limites d'exploitation avec et
sans la présence de la production décentralisée.
 La puissance totale des productions décentralisées ne doit pas dépasser la puissance
des transformateurs HT/MT en situation n-1 du réseau.
 De même dans un réseau BT la puissance totale des productions décentralisées ne
doit pas dépasser la puissance du transformateur MT/BT.

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 28


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

 De plus le transit de la puissance doit se faire sans excéder la capacité des éléments
du réseau.
 Enfin le supplément de puissance de court-circuit cumulé à la valeur de la puissance
de court-circuit du réseau doit être compatible avec le niveau réel du matériel. En
conséquence le raccordement peut nécessiter des renforcements du réseau et de ce
fait, une participation financière du producteur décentralisé dans ces renforcements
peut être demandée.

II-6. ECHANGE D’INFORMATIONS EN TEMPS REEL ENTRE LES


GESTIONNAIRES DES RESEAUX DE DISTRIBUTION(GRD) ET
PRODUCTEUR.

Les gestionnaires de réseau de distribution et le gestionnaire du réseau de transport


élaborent conjointement les informations à échanger pour répondre aux contraintes
attendues sur le système électrique, en termes de sûreté du système, d’équilibre offre-
demande et d’exploitation des réseaux. Il s’agit de [11]:

 Répondre aux besoins du GRT en termes d’observabilité des installations des


productions de plus de 5 MW raccordées sur le réseau HTA, notamment
éoliennes ;
 Identifier les mesures disponibles et accessibles aujourd’hui, côté distributeur et
côté producteurs, sur les installations de production de plus de 5 MW raccordées
en HTA ;
 définir une architecture adéquate pour la remontée en temps réel de ces
informations
dans les centres de conduite du GRT.

Nous observons que dans le contexte de forte insertion des GEDs, les réseaux
électriques deviennent plus contraints en termes de stabilité et sécurité de
fonctionnement. Les opérateurs des réseaux ont la nécessité de lancer des simulations
d’analyse dynamique de leur réseau afin de prévoir et d’éviter les situations dangereuses.
D’où la nécessité d’une représentation la plus fidèle possible des réseaux externes. La

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 29


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

modélisation des équivalents dynamiques des réseaux externes devient impérative dans
ce contexte[11].

II-7. DESCRIPTION DYNAMIQUE DES RESEAUX ELECTRIQUES.


Le fonctionnement du système en dehors de l’équilibre peut être décrit en tenant
compte du comportement dynamique des moyens de production et de la charge, souvent
mal connu. En outre, l’étude des grandes perturbations conduit à analyser des
fonctionnements très éloignés des conditions normales d’exploitation et exige donc des
modèles dont le domaine de validité est très étendu.
Malgré la difficulté intrinsèque de modélisation, le recours à la simulation
dynamique est de plus en plus fréquent et nécessaire pour pouvoir satisfaire, au moindre
coût, à des exigences toujours plus sévères. Cette tendance résulte de l’évolution du
contexte de l’industrie électrique illustrée à titre d’exemple par les points suivants[11] :
 Des exigences plus fortes des clients relatifs au « produit » électricité (qualité de
la tension, de la fréquence, absence d’interruptions de service...) ;
 Le développement de l’interconnexion des réseaux ;
 La pression environnementale qui oblige les compagnies à retarder voire à
annuler des investissements pourtant justifiés pour faire face à la demande et
donc à exiger plus des installations existantes ;
 Le développement de nouveaux matériels et de nouvelles techniques
(composants basés sur l’électronique de puissance ou les supraconducteurs,
moyens de calculs, techniques de mesure et de transmission de l’information).

Ces nouveaux moyens permettent un pilotage plus fin du système. Toutes ces
évolutions ont un effet commun : les réseaux sont exploités plus près de leur limite
physique qu’il faut donc connaître de plus en plus précisément pour assurer leur bonne
marche. L’étude du comportement dynamique des réseaux devient une étape obligée de
la planification à long terme, du développement de nouveaux composants et de leurs
régulations, de l’exploitation des réseaux et de la formation des opérateurs. Un réseau
électrique en fonctionnement peut subir une grande variété de perturbations ou
d’incidents, tels que[11] :

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 30


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

 La variation de la charge au cours de la journée ;


 La manœuvre d’un ouvrage de couplage ;
 Le déclenchement d’une unité de production ou d’une charge ;
 La foudre atteignant une ligne ;
 Un court-circuit en réseau.

Ces perturbations provoquent des phénomènes physiques très variés au sein du


réseau, tels que :

 La propagation d’ondes de surtension ;


 La ferrorésonance ;
 La circulation de courants de court-circuit ;
 Les oscillations rotoriques des alternateurs et la perte du synchronisme ;
 Les phénomènes d’écroulement de la fréquence ou de la tension.

Les phénomènes physiques pouvant se produire dans un réseau sont nombreux et


caractérisés par des fréquences ou des constantes de temps très variables. Des
simulations précises de tous les phénomènes sont donc nécessaires. La première étape
de l’élaboration d’une simulation consiste à établir le modèle mathématique du système.
Un modèle, complet, apte à reproduire tous les phénomènes.

a- Phénomènes dynamiques lents

On qualifie de dynamiques lents les phénomènes présentant des constantes de


temps de plusieurs dizaines de secondes, voire de minutes ou de dizaines de minutes,
tels les échanges thermiques dans les chaudières, l’échauffement du rotor des
alternateurs ainsi que l’action des régulateurs des prises des transformateurs, des
réglages secondaires de tension et de fréquence puissance, etc. Lorsqu’on étudie ces
phénomènes, la fréquence est considérée comme égale en tout point du réseau. Compte
tenu de leur rapidité, on néglige les oscillations entre les rotors des différentes machines
qui ont de ce fait même vitesse et même accélération (hypothèse dite des rotors liés).
Aux équations du calcul de répartition de charge décrivant le réseau, on ajoute les
équations différentielles représentant le fonctionnement dynamique des chaudières et

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 31


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

turbines, l’équation mécanique simplifiée des masses tournantes et les régulations


locales où centralisées qui interagissent avec les phénomènes simulés. La régulation
primaire de tension, rapide, est traitée algébriquement. Le modèle de simulation des
phénomènes dynamiques lents apporte, par rapport à l’approche quasi stationnaire, une
amélioration importante concernant le calcul de l’évolution de la fréquence traduisant
l’équilibre dynamique production – consommation. Ce modèle peut aussi être utilisé
pour la simulation des écroulements de tension[11].

b- Phénomènes transitoires électromécaniques

Cette classe de phénomènes est liée au comportement des générateurs quant à leur
marche synchrone. Elle concerne le comportement mécanique oscillatoire des
générateurs autour de leur position d’équilibre correspondant au régime synchrone. De
façon générale, on distingue deux grandes classes de transitoires électromécaniques :

 Phénomènes de faible amplitude

Ces phénomènes concernent le comportement oscillatoire résultant de fluctuations


normales, de faible amplitude, des grandeurs électriques ou mécaniques. Il est bien
connu que les oscillations rotoriques sont souvent peu amorties. D’autres
comportements oscillatoires peuvent trouver leur origine dans les régulations (de tension
en particulier). Un amortissement insuffisant ou inexistant peut apparaître pour certaines
conditions d’exploitation rendant celles-ci non viables. L’étude de l’amortissement des
oscillations de réseau est une activité usuelle des ingénieurs au niveau de la planification
et de la conception et du réglage des régulations.
On définit la stabilité en petit mouvement d’un système électrique, ou sa stabilité
statique, comme sa capacité de retrouver, après avoir subi n’importe quelle « petite
perturbation », un état d’équilibre identique ou très proche de son état initial. La stabilité
en petit mouvement s’étudie principalement par les techniques d’analyse linéaire
appliquées au modèle mathématique préalablement linéarisé autour du point de
fonctionnement du réseau.[11].
 Phénomènes de grande amplitude

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 32


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

Ces phénomènes se produisent lors de perturbations majeures du régime de


fonctionnement telles un court-circuit dans le réseau, un déclenchement d’ouvrage,
provoquant un déséquilibre important entre le couple moteur et le couple résistant des
alternateurs. On définit la stabilité transitoire d’un système électrique face à une
perturbation ou un cycle de perturbations comme étant sa capacité à retrouver un point
d’équilibre où toutes les machines sont au synchronisme. Suivant cette définition, le
glissement d’un rotor d’alternateur d’un ou plusieurs pôles n’est pas considéré comme
une instabilité. Les phénomènes transitoires sont fortement influencés par le
comportement du système autour du hertz, fréquence propre typique de l’oscillation
rotorique. La fonction de transfert des régulateurs primaires de vitesse et de tension joue
un rôle fondamental en petit mouvement. Les chaînes rapides des mêmes régulateurs
ont par contre un effet dominant sur la stabilité transitoire.

c- Phénomènes électromagnétiques

L’onde de tension, que nous avons jusqu’ici considérée pour les autres types de
phénomènes comme parfaitement sinusoïdale, subit en réalité de nombreuses altérations
qu’il faut parfois être capable de modéliser finement et qui correspondent à des
phénomènes, appelés transitoires électromagnétiques, dont les fréquences atteignent
plusieurs kilohertz.

d- Planification des réseaux

Le développement du système électrique exige une politique d’investissements à


long terme. Les moyens de production, les infrastructures de réseaux (lignes, câbles,
postes de transformation) ont un coût qui ne sera rentabilisé que sur plusieurs années.
C’est l’ensemble des études technico-économiques permettant de déterminer une
politique de développement du réseau que l’on appelle planification.
Cependant, pour valider une politique de développement, des études dynamiques
doivent être menées. Il est en effet judicieux de savoir si un nouvel ouvrage (que ce soit
une ligne, un poste ou une centrale) ne perturbe pas le fonctionnement dynamique du
système en augmentant par exemple les risques de pertes de synchronisme. Le réseau

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 33


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

visé est étudié en simulant des pertes de lignes ou de groupes, ou encore des courts-
circuits. Des dizaines ou centaines de variantes sont alors étudiées en utilisant des
logiciels simulant la stabilité transitoire.

e- Études de stabilité[𝟏𝟏]

Figure II.3 : Classification de la stabilité des réseaux électriques

Les codes de simulation spécialisés requerraient la connaissance a priori du


comportement du réseau. Cette connaissance est d’autant plus difficile à acquérir que
les incidents deviennent de plus en plus rares, en particulier à cause de l’extension de
l’interconnexion et du contrôle en ligne de la sécurité préventive. Nos systèmes, mis
dans des conditions exceptionnelles, pourraient présenter des mécanismes de
développement d’incidents généralisés qui ont très peu de chances de survenir, mais qui
sont les germes de la panne générale et de l’écroulement du système. À l’évidence, la
simulation est le moyen adéquat pour l’analyse détaillée de ces phénomènes. Les
opérateurs des réseaux apprendront beaucoup en réalisant une investigation
systématique du comportement naturel de leur réseau, après avoir inhibé les protections,
par exemple sur les points suivants :

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 34


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

 Temps critique d’élimination de défaut pour toute localisation et pour différents


régimes de production réactive des unités ;
 Comportement du système en cas de perte de synchronisme, la perte de
synchronisme reste-t-elle localisée ou s’étend-elle rapidement à toute une région
;
 Quelle est la distance à l’écroulement de la tension pour différents scénarios tels
qu’augmentation de la charge, importation de puissance, blocage des sources de
puissance réactive ;
 Quel est le comportement de la fréquence en cas de séparation du système des
voisins interconnectés

L’observation d’une grande quantité de ces simulations thématiques permettra


d’acquérir une connaissance approfondie du comportement du système et d’orienter les
investigations en matière de protection et d’actions de défense ; elle attirera également
l’attention de l’exploitant sur la nécessité éventuelle de prendre en compte les
phénomènes dynamiques dans la conduite quotidienne (surtout dans un contexte de
dérégulation). Pour mener à bien de telles simulations, il faut construire un modèle du
système le plus détaillé possible et utiliser les outils les plus puissants.

 La stabilité angulaire
Des machines synchrones connectées à un réseau concerne leur aptitude à
conserver une marche au synchronisme avec le réseau dans les conditions normales de
fonctionnement ou à la suite d'une perturbation. Elle est conditionnée par l'équilibre des
couples électromagnétiques et mécaniques sur les masses en rotation des groupes.
Toutes les ruptures de cet équilibre se traduisent par des oscillations des rotors autour
de leur position d'équilibre qui correspondent au régime synchrone. La perte de
synchronisme se produit probablement entre une machine et le reste du système, ou entre
les groupes de machines, avec le synchronisme maintenu chez chaque groupe après
séparation l'un de l'autre. Ces oscillations peuvent entraîner la perte de synchronisme
avec le réseau et le découplage de certaines machines. En ce qui concerne le degré de
sévérité de la perturbation, la stabilité angulaire peut être distinguée[7]:

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 35


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

 La stabilité angulaire aux petites perturbations


Représente la capacité du système électrique de retrouver un régime de
fonctionnement synchrone identique ou proche du régime initiale suite aux fluctuations
normales de faibles amplitudes des grandeurs électriques et mécaniques, dues aux
variations de charges ou de productions et aux manœuvres. Une petite perturbation est
celle avec laquelle le système des équations non linéaires, qui décrivent la dynamique
du système, peuvent être linéarisées autour du point initial de fonctionnement.
 Stabilité transitoire
La détermination des temps critiques d’élimination de défaut permet au concepteur
d’assurer qu’un court-circuit éliminé par la protection de réseau n’entraîne pas de perte
de synchronisme. Le déclenchement d’une liaison, d’une unité peut entraîner des pertes
de synchronisme que l’on essayera de juguler par des dispositifs spécifiques. De manière
générale, le concepteur essayera d’augmenter la stabilité des groupes grâce à
l’optimisation des chaînes rapides de la régulation primaire, l’exploitant veillant lui à
régler correctement la marche des unités et en particulier à conserver un niveau
d’excitation adéquat. Un programme de simulation dédié à la stabilité transitoire
permettra d’effectuer les études.
 Stabilité de fréquence

L’étude de la stabilité de fréquence a pour but principal la détermination de la


réserve opérationnelle (en volume et en rapidité de mise en œuvre) et des plans de
délestage. Classiquement étudiée par des programmes spécialisés de dynamique lente,
la stabilité en fréquence mérite d’être analysée de façon plus approfondie, tenant compte
des interactions des réglages de la chaudière et de la turbine, du comportement
dynamique de la charge (en tension et fréquence), etc. Elle justifie une modélisation
assez complète du système.

 Stabilité en tension

Sujet important ayant provoqué de nombreuses pannes généralisées, il apparaît de


plus en plus que la simulation dynamique détaillée des phénomènes est nécessaire,
prenant en compte finement les régleurs en charge des transformateurs quand ils en ont,

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 36


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

les boucles de limitation des systèmes d’excitation, les protections par tension basse,
etc. Encore une fois, la tendance actuelle va vers une simulation de plus en plus détaillée
du système.

f- Analyse post mortem

La reconstitution d’incidents réels est une source unique de validation des modèles
mathématiques. Le couplage d’un simulateur avec un perturbographe (enregistreur
permettant d’identifier des paramètres difficiles à mesurer). S’agissant d’une étape
capitale de la chaîne de simulation, l’analyse post mortem d’un incident majeur met en
œuvre toutes les ressources de simulation disponibles.

g- Actions de défense

On entend précisément par action de défense, une action prise à l’ultime moment
qui précède une instabilité majeure et destinée à réduire l’ampleur de l’incident qui se
développe. Cette action est générée par un dispositif spécifique et présente en général
un caractère de « moindre mal », comme un délestage limité de la charge.

h- Procédures de relance

La relance d’un réseau mort pose des problèmes de tous ordres, dont la stabilité du
système progressivement construit. Il s’agit clairement du cas où le comportement
dynamique n’est pas connu a priori et où la simulation est souvent la seule voie pour
acquérir la connaissance de ce comportement en temps utile. Il y a donc une forte
justification à étudier en détail les principales procédures de relance en procédant à des
simulations les plus précises possibles, basées sur un modèle le plus complet possible.

i- Analyse de sécurité en conduite

Plusieurs incidents, qui ont mené à des écroulements de tension (ou blackout), ont
été le résultat d’une mauvaise prise en compte par les opérateurs de phénomènes
dynamiques, dont certains se déroulent sur des durées de quelques secondes. Il est
illusoire de demander à un opérateur humain de réagir dans ces délais. C’est la raison
pour laquelle il existe des outils d’aide à la décision pour les opérateurs des réseaux
Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 37
Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

électriques. Ces outils sont connectés aux bases de données temps réel, c’est-à-dire
qu’ils se basent sur des données réelles et présentes de l’état du réseau, des
consommations, etc.
L’objectif est d’analyser un grand nombre de variantes à partir de l’état réel du
système, et de fournir à l’opérateur des indicateurs sur la robustesse de son réseau ainsi
que sur les conséquences de certaines manœuvres. Il est donc important de simuler des
centaines de cas, en des temps suffisamment brefs pour que l’opérateur puisse faire
usage de ces indicateurs[11].

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 38


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

II-8. CONCLUSION.

Ce chapitre a porté sur les contraintes des réseaux électriques et les besoins des
opérateurs de réseaux en termes de simulation dynamique dans le nouveau contexte de
dérégulation du marché d’électricité, de forte insertion de GEDs. Nous avons rappelé
les différents impacts des productions décentralisées sur le réseau de distribution. Plus
le taux de pénétration des GEDs augmente, plus l’impact est important. En particulier
le problème de la stabilité angulaire des GEDs de types de machine synchrone et
asynchrone peut avoir des conséquences néfastes sur le réseau. Il apparaît, dans ce
nouveau contexte, deux nouveaux problèmes à résoudre dans le réseau de distribution :
♦ En premier, la simulation des réseaux de distribution en présence de productions
décentralisées est une fonction nécessaire à la conduite et à l'exploitation pour le
gestionnaire du réseau. Cependant, une telle simulation est souvent difficile du fait de
la grande taille du réseau de distribution et du nombre important de GEDs. Cela conduit
soit au développement de méthodes rapides, soit à la réduction de la taille du réseau en
remplaçant une partie du réseau avec un équivalent dynamique.
♦ En second, les opérateurs des réseaux doivent effectuer des évaluations rapides
dynamiques, en particulier, l’étude de la stabilité des générateurs et si nécessaire de
proposer des actions préventives ou curatives pour maintenir un bon fonctionnement des
réseaux.
L'objectif de notre travail de mémoire est donc d’étudier le comportement
dynamique des machines connectées sur le réseau de distribution. Le chapitre suivant
sera dédié à la modélisation des composants des réseaux électriques tels que les
machines synchrones et interface d’électronique de puissance utilisées dans le
développement des méthodes d’équivalence dynamique.

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 39


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

CHAPITRE III : MODELISATION ET COMMANDE


DES MACHINES ELECTRIQUES.

III-1 INTRODUCTION.

La génération d'électricité, la plupart du temps, est assurée par un générateur


synchrone entraîné en rotation par une turbine ou dans quelques cas rares par un moteur
Diesel stationnaire. Une turbine est un dispositif rotatif (turbomachine) destiné à utiliser
la force d'un fluide (eau, vapeur, air, gaz de combustion), dont le couple est transmis au
moyen d'un arbre. L'énergie du fluide, caractérisée par son débit et son enthalpie, est
partiellement convertie en énergie mécanique pour entraîner un alternateur (ou tout autre
récepteur mécanique rotatif) [12].
La production de l’énergie électrique à travers les énergies hydrauliques est basée
sur la transformation de l'énergie cinétique de l'eau en énergie mécanique par
l'intermédiaire d'une turbine hydraulique couplée à un générateur synchrone qui produit
l’électricité. Les alternateurs triphasés sont la source primaire d’une grande partie
d'énergie électrique que nous consommons. Ces machines constituent les plus gros
convertisseurs d'énergie au monde. Elles transforment l'énergie mécanique de la turbine
en énergie électrique avec des grandes puissances [13].
La commande des machines à courant alternatif est aujourd’hui une réalité
industrielle. Depuis les années 1980, de nombreux laboratoires de recherche se sont
penchés sur ce thème. Le problème des commandes de puissance est très important dans
toutes les applications nécessitant la transformation d’une énergie mécanique en énergie
électrique, ou bien dans les domaines de la production de l’énergie électrique[13]. Bien
que la plus ancienne des machines électriques industrielles, la machine à courant
Continu reste très utilisée et particulièrement comme actionneur. Ceci tient au fait que
son fonctionnement est d’une grande simplicité, de même que sa modélisation, mais

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 40


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

surtout ses performances statiques et dynamiques sont exceptionnelles [14]. Cependant,


la fragilité du système balai collecteur a toujours été un inconvénient de la M.C.C, ce
qui limite la puissance et la vitesse maximale et présente des difficultés de maintenance
et des interruptions.
C’est pour cette raison qu’on a eu intérêt à utiliser des machines électriques à
courant alternatif soit synchrone ou asynchrone afin d’écarter cet inconvénient [14]. Le
terme de machine synchrone regroupe toutes les machines dont la vitesse de rotation de
l’arbre de sortie est égale à la vitesse de rotation du champ tournant. L’obtention d’un
tel Fonctionnement nécessite que le champ magnétique rotorique soit généré par des
aimants ou par un circuit d’excitation. Un alternateur est un dispositif permettant de
produire de l’énergie électrique à partir d’une autre forme d’énergie mécanique. La
commande de puissance produit ou bien générée par une machine synchrone à rotor
bobiné dépend de plusieurs paramètres, elle a une relation avec la charge ou cette
machine est connectée.
Lorsque l’alternateur est branché sur un réseau, leur puissance injectée dépend à
l’appelé de puissance de ce réseau donc pour faire la commande de la puissance active
d’une machine synchrone à rotor bobiné (alternateur) il faut connaitre bien les
caractéristiques de système (turbine + générateur) et l’appelle de puissance nécessaire
pour garder la stabilité de réseau et pour protéger notre machine. La production de
l’énergie électrique doit être égale à tout instant à la consommation. C’est pour cela que
la turbine doit avoir des organes et des mécanismes qui lui permettent de faire varier sa
puissance suivant la consommation c'est-à-dire que la turbine doit avoir un mécanisme
de commande. Cet équilibre doit être réalisé à tout instant car les écarts ont des
répercussions sur la valeur de la fréquence et de la puissance.
De ce fait, Nous allons concentrer notre étude dynamique sur les phénomènes
transitoires électromécaniques. En effet, ce chapitre présente les différents types de
modèles de machines avec les régulations associées car elles participent aussi à la
dynamique du système (utilisés pour la représentation des grands générateurs et des
GEDs) et de charges connectées au sein d’un réseau électrique, pour l’étude des
transitoires électromécaniques.

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 41


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

III-2 LA MACHINE SYNCHRONE.

III-2.1 Modélisation de la machine synchrone.

L’étude du comportement d’une machine électrique est une tâche difficile qui
nécessite tout d’abord un modèle mathématique bien élaboré. La mise sous forme de ce
modèle mathématique permettra d’observer et d’analyser les différentes évolutions des
grandeurs électriques de cette machine et par la suite d’élaborer les lois de commande.
La modélisation actuelle des machines électriques est basée sur la théorie des deux
axes qui transforme un système triphasé en un système biphasé équivalent, ce qui réduit
la complexité du modèle et favorise l’étude des régimes transitoires.
Il est question dans cette rubrique de présenter la modélisation d’une machine
synchrone à travers ses différentes équations mathématiques. Cependant, avant d’établir
le modèle mathématique, il est nécessaire de tenir compte de certains hypothèses
simplificatrices tels que [15] :

 Le circuit magnétique de la machine n’est pas saturé ;


 L’hystérésis, les courants de Foucault, l’effet de peau et la saturation du circuit
magnétique sont négligeables ;
 L’effet d’encochage est négligé et l’entrefer est d’épaisseur uniforme ;
 La résistance des enroulements ne varie pas avec la température ;
 La distribution de la f. e.m, le long de l’entrefer, est supposée sinusoïdale ;
 La perméabilité des aimants est considérée comme voisine de celle de l’air ;
 La machine est alimentée par un système de tensions triphasées sinusoïdales et
équilibrées ;
 Les réactances de fuites sont indépendantes de la position du rotor ;

III-2-1-1. Mise en équation dans le repère (a b c)

La représentation des enroulements d’une machine synchrone triphasée est


présentée par la figure ci-dessous [3].

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 42


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

Figure.III.1 : schéma de la MSAP dans le repère abc

A partir de la figure ci-dessus, exprimons les équations de la machine synchrone


dans le repère fixe au stator.

a- Equations électrique

L’équation des tensions statorique sous forme matricielle est donnée par :
𝑑
[𝑉𝑎𝑏𝑐 ] = [−𝑅𝑠 ][𝑖𝑎𝑏𝑐 ] + [𝛹𝑎𝑏𝑐 ] (III-1)
𝑑𝑡

Avec :
𝑉𝑎 𝑖𝑎 𝛹𝑎 𝑅𝑠 0 0
[𝑉𝑎𝑏𝑐 ] =[𝑉𝑏 ], [𝑖𝑎𝑏𝑐 ] =[𝑖𝑏 ], [𝛹𝑎𝑏𝑐 ] =[𝛹𝑏 ], [𝑅𝑠 ] = [ 0 𝑅𝑠 0]
𝑉𝑐 𝑖𝑐 𝛹𝑐 0 0 𝑅𝑠

[𝑉𝑎𝑏𝑐 ] : Vecteur des tensions statoriques ;


[𝑖𝑎𝑏𝑐 ] : Vecteur des courants statoriques ;
[𝛹𝑎𝑏𝑐 ] : Vecteur des flux statoriques ;
[𝑅𝑠 ] : Matrice des résistances statoriques.

b- Equation électromagnétique

L’équation des flux statoriques peuvent être exprimée sous forme matricielle de la
manière suivante :

[𝛹𝑎𝑏𝑐 ] = [𝐿𝑠𝑠 ][𝑖𝑎𝑏𝑐 ] + [𝛹𝑠𝑟 ] (III-2)

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 43


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

𝛹𝑎𝑟 𝐿𝑎𝑎 𝑀𝑎𝑏 𝑀𝑎𝑐


Avec : [𝛹𝑠𝑟 ] =[𝛹𝑏𝑟 ], [𝐿𝑠𝑠 ] = [𝑀𝑏𝑎 𝐿𝑏𝑏 𝑀𝑏𝑐 ]
𝛹𝑐𝑟 𝑀𝑐𝑎 𝑀𝑐𝑏 𝐿𝑐𝑐

[𝛹𝑠𝑟 ] : Vecteur du flux stator-rotor ;


[𝐿𝑠𝑠 ] : Matrice des inductances statoriques.
On a également :

cos 𝜃𝑟
2𝜋 𝑡
[𝛹𝑠𝑟 ] =[𝛹𝑚 ] [cos(𝜃𝑟 − 3
)], 𝜃𝑟 (𝑡) = ∫0 𝜔𝑑𝑡 , 𝜔 = 𝑝𝜔𝑟 Avec :
2𝜋
cos(𝜃𝑟 + )
3

𝜃𝑟 : Position angulaire électrique ;


𝜔 : La pulsation électrique ;
P : Le nombre de paire de pôles de la machine (rotor) ;
𝜔𝑟 : La vitesse de rotation de la machine (rotor) ;
[𝛹𝑚 ] : Valeur crête (constante) du flux crée par l’aimant à travers les enroulements.

La substitution de I dans II devient :

𝑑 𝑑
[𝑉𝑎𝑏𝑐 ] = [−𝑅𝑠 ][𝑖𝑎𝑏𝑐 ] + [𝐿𝑠𝑠 ] [𝑖𝑎𝑏𝑐 ] + [𝛹𝑠𝑟 ] (III-3)
𝑑𝑡 𝑑𝑡

𝑑 𝑑 𝑑θ 𝑑
Avec : [𝛹𝑎𝑏𝑐 ] = [𝛹𝑎𝑏𝑐 ] ( ) = 𝜔 [𝛹𝑎𝑏𝑐 ] (III-4)
𝑑𝑡 𝑑θ 𝑑𝑡 𝑑θ

La connaissance du couple électromagnétique de la machine est essentielle pour


l’étude de la machine et sa commande. On a:

𝑖𝑎
1 𝑑 1 𝑑
𝐶𝑒𝑚= [𝑖𝑏 ] ([ [𝐿𝑠𝑠 ]] [𝑖𝑎𝑏𝑐 ] + [𝛹𝑠𝑟 ]) (III-5)
2 𝑑𝜃𝑟 2 𝑑𝜃𝑟
𝑖𝑐

Equation mécanique

L’équation mécanique de la machine est donnée par :

𝑑
J 𝜔𝑟 = 𝐶𝑒𝑚 − 𝐶𝑟 − 𝑓𝜔𝑟 (III-6)
𝑑𝑡

Avec : 𝐶𝑒𝑚 : Couple électromécanique du moteur en (N.m) ;

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

𝐶𝑟 : Couple résistant en (N.m) ;


f : Coefficient de frottement visqueux en (N.m.s/rad) ;
J : Moment d’inertie de la partie tournante en (Kg. m2 ).
La puissance absorbée par la machine synchrone est donnée par l’équation ci-dessous :

𝑃𝑎 = 2𝜋. 𝑛𝑠. 𝐶𝑒𝑚 = 𝜔𝑟. 𝐶𝑒𝑚 (III-7)


Avec : 𝑃𝑎 : La puissance absorbée par le moteur en (𝑊 );
𝑛𝑠 ∶ La vitesse du champ tournant en (trs/s).
On remarque que ces systèmes engendrent des équations fortement non-linéaires
et son analyse est relativement laborieuse, vu le grand nombre de coefficients variables
qu’ils comportent. Pour simplifier ce modèle, la plus par des travaux dans la littérature
préfèrent utiliser une transformation vers un système biphasé[16].

III-2-1-2. Principe de transformation du Park

La transformation de Park est un outil mathématique qui consiste à transformer le


système triphasé (a,b,c) en un système diphasé (d,q). Ce procédé mathématique
transforme les trois bobines statoriques fixes déphasées de 2𝜋⁄3 en deux bobines
fictives équivalentes déphasées de 𝜋⁄2 et localisées sur le rotor. L’aimant se situe sur
l’axe d.
Les variables et les paramètres sont alors représentés sur un référentiel à deux axes
perpendiculaires : l’axe direct (d) et l’axe quadrature arrière (q). L’angle 𝜃𝑟 entre le deux
repères est appelé angle de Park.

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

Figure.III.2 : représentation du moteur synchrone dans le repère d-q et α-β

L’équation qui traduit le passage du système triphasé au système diphasé est donnée
par [15]: [𝑋𝑑𝑞0 ] =P (𝜃). [𝑋𝑎𝑏𝑐 ]𝑡 (III − 8)

Avec :
P (𝜃) : La matrice de passage direct de Park.
La matrice de transformation P (𝜃) est donnée par :

2𝜋 2𝜋
cos 𝜃𝑟 cos(𝜃𝑟 − ) cos(𝜃𝑟 + )
3 3
2 2𝜋 2𝜋
P (𝜃) = √ −sin 𝜃𝑟 −sin(𝜃𝑟 −
3
) −sin(𝜃𝑟 +
3
) (III-9)
3
1 1 1
[ √2 √2 √2 ]

Où : X représente les variables considérées de la machine qui peuvent être des


tensions, les courants ou les flux.

[𝑉𝑑𝑞0 ] =P (𝜃). [𝑉𝑎𝑏𝑐 ]𝑡


[𝑖𝑑𝑞0 ] =P (𝜃). [𝑖𝑎𝑏𝑐 ]𝑡
[𝛹𝑑𝑞0 ] =P (𝜃). [𝛹𝑎𝑏𝑐 ]𝑡

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

𝑋0 : est la composante homopolaire. Elle est ajoutée pour rendre la transformation


réversible, elle est nulle lorsque le système est en équilibre.

La transformée de Park inverse est nécessaire pour le passage des grandeurs du


diphasées au triphasées.
Elle est définie par : [𝑋𝑎𝑏𝑐 ] = P (𝜃)−1 . [𝑋𝑑𝑞0 ] (III-10)
La matrice de passage inverse de Park P (𝜃)−1 est donnée par :
1
cos 𝜃𝑟 −sin 𝜃𝑟
√2
2 2𝜋 2𝜋 1
P (𝜃)−1 = √ cos(𝜃𝑟 − 3
) −sin(𝜃𝑟 −
3
)
√2
(III-11)
3
2𝜋 2𝜋 1
[cos(𝜃𝑟 + 3
) −sin(𝜃𝑟 +
3
)
√2]

III-2-1-3 - Principe de transformation de Clarke

La transformation directe de Clark est déterminée par la matrice [𝐶 ], elle assure la


correspondance des vecteurs des axes (a,b,c) aux vecteur des axes ( 𝛼, 𝛽, 0), elle
s’applique aux tensions, aux courants et aux flux.
En posant 𝜃𝑟 = 0, les équations P (𝜃) et P (𝜃)−1 de la matrice de Park deviennent
les matrices de Clarke[6] :
1 1
1 − −
2 2
2 √3 √3
[𝐶 ] = √ 0 − (III-12)
3 2 2
1 1 1
[√2 √2 √2 ]

𝑋𝛼 𝑋𝑎
D’où : [𝑋𝛽 ] = [𝐶 ] [𝑋𝑏 ] (III-13)
𝑋0 𝑋𝑐

Avec :
𝑋𝛼 , 𝑋𝛽 : Représentant les vecteurs diphasés qui correspondent aux vecteurs 𝑋𝑎 , 𝑋𝑏 ,
𝑋𝑐 triphasés.
Le passage inverse de la transformation de Clarke est représenté par les relations
suivantes :

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 47


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

𝑋𝑎 𝑋𝛼
−1
[𝑋𝑏 ] = [𝐶 ] [𝑋𝛽 ] (III-14)
𝑋𝑐 𝑋0

Où : [𝐶 ]−1 : La matrice inverse de Clarke.

1
1 0
√2
2 1 √3 1
[𝐶 ]−1 = √ − 2 2
(III-15)
3 √2
1 √3 1
[− 2 − 2 √2]

Le choix du coefficient pour les matrices de Park et Clarke est fait en fin de
conserver l’amplitude pendant le passage entre les deux référentiels.
Le passage des composants (𝛼, 𝛽) aux composantes (d,q) est représenté par la
matrice de rotation suivante :
𝑋𝛼 𝑋𝑑
[ 𝑋 ] = [𝑅 ] [ 𝑋 ] (III-16)
𝛽 𝑞

cos 𝜃𝑟 −sin 𝜃𝑟
Avec : [𝑅] = [ ]
sin 𝜃𝑟 cos 𝜃𝑟

[𝑅] est la matrice de passage des composantes (𝛼, 𝛽) aux composantes (d,q).

III-2-1- 4- Equations de la machine synchrone dans le référentiel (d q)

a- Equations électriques

L’expression du modèle de la machine après la transformation de Park est donnée par :

𝑑𝛹
𝑉𝑑 = −𝑅𝑠 𝑖𝑑 + 𝑑 − 𝑃𝜔𝑟 𝛹𝑞
𝑑𝑡
{ 𝑑𝛹𝑞 (III-17)
𝑉𝑞 = −𝑅𝑠 𝑖𝑞 + + 𝑃𝜔𝑟 𝛹𝑑
𝑑𝑡

𝛹𝑑 = 𝐿𝑑 𝑖𝑑 + 𝛹𝑚𝑑
{ 𝛹𝑞 = 𝐿𝑞 𝑖𝑞 (III-18)

3
𝛹𝑚𝑑 = √ 𝛹m =Ke (III-19)
2

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réseau de distribution.

Avec :
𝐿𝑑 , 𝐿𝑞 : Inductances d’axes directe et en quadrature ;
𝑉𝑑 , 𝑉𝑞 : Vecteur des tensions directes et quadrature ;
𝑖𝑑 , 𝑖𝑞 : Vecteur des courants directs et quadrature ;
𝛹𝑑 , 𝛹𝑞 : Vecteur des flux directes et quadrature.

Les expressions finales utilisées dans le modèle sont obtenues à partir de toutes les
expressions précédemment présentées dans un repère de Park liée au rotor par[17] :

𝑑𝑖𝑑
𝑉𝑑 = −𝑅𝑠 𝑖𝑑 +𝐿𝑑 − 𝑃𝜔𝑟 𝐿𝑞 𝑖𝑞
𝑑𝑡
{ 𝑑𝑖𝑞 (III-20)
𝑉𝑞 = −𝑅𝑠 𝑖𝑞 +𝐿𝑞 + 𝑃𝜔𝑟 𝐿𝑑 𝑖𝑑 + 𝑃𝜔𝑟 𝛹𝑚𝑑
𝑑𝑡

Figure III.3 : Schéma équivalent en régime transitoire de la machine synchrone


dans le repère de Park

b- Equation électromagnétique

Effectuons le bilan énergétique du moteur synchrone pour définir la nouvelle


expression du couple dans le nouveau référentiel.
La puissance fournie à la machine est donnée par l’expression suivante[18][17][16] :
𝑃𝑎 = 𝑃𝑗𝑠 + 𝑃𝑚𝑒 + 𝑃𝑡𝑟 (III-21)
Equivalent à :
3 1 𝑑𝑖𝑑 2 1 𝑑𝑖𝑞 2
[𝑉𝑑 𝑖𝑑 + 𝑉𝑞 𝑖𝑞 ] = ( [𝑅𝑠 𝑖𝑑 2 + 𝑅𝑠 𝑖𝑞 2 ] +[ 𝐿𝑑 ( ) + 𝐿𝑞 ( )] +[𝑃𝜔𝑟 𝛹𝑑 𝑖𝑞 −
2 2 𝑑𝑡 2 𝑑𝑡

𝑃𝜔𝑟 𝛹𝑞 𝑖𝑑 ] )

Avec :
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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

𝑃𝑎 = [𝑉𝑑 𝑖𝑑 + 𝑉𝑞 𝑖𝑞 ] : Puissance fournie à la machine ; (III-22)


𝑃𝑗𝑠 =[𝑅𝑠 𝑖𝑑 2 + 𝑅𝑠 𝑖𝑞 2 ] : Puissance dissipée par effet joule au stator ; (III-23)
1 𝑑𝑖𝑑 2 1 𝑑𝑖𝑞 2
𝑃𝑚𝑒 = [ 𝐿𝑑 ( ) + 𝐿𝑞 ( )]:Puissance magnétique emmagasinée par la
2 𝑑𝑡 2 𝑑𝑡

machine ;(III-24)
𝑃𝑡𝑟 = [𝑃𝜔𝑟 𝛹𝑑 𝑖𝑞 − 𝑃𝜔𝑟 𝛹𝑞 𝑖𝑑 ]= 𝑃𝜔𝑟 (𝛹𝑚𝑑 𝑖𝑞 + (𝐿𝑑 -𝐿𝑞 )𝑖𝑑 𝑖𝑞 ) : Puissance transmise au
moteur ;
𝛹𝑚𝑑 : Flux d’induction maximum des aimants permanents.
L’expression du couple de la MSAP est donnée par la relation ci-dessous :
3
𝐶𝑒𝑚 = 𝑃 (𝛹𝑚𝑑 𝑖𝑞 + (𝐿𝑑 -𝐿𝑞 )𝑖𝑑 𝑖𝑞 ) (III-25)
2

c- Equation mécanique

L’équation mécanique de la machine est donnée par :


𝑑
J 𝜔𝑟 = 𝐶𝑒𝑚 − 𝐶𝑟 − 𝑓𝜔𝑟 (III-26)
𝑑𝑡
𝑑
𝜔𝑟 = 𝜃𝑟 (III-27)
𝑑𝑡

Avec :
𝐶𝑒𝑚 : Couple électromécanique du moteur en (N.m) ;
𝐶𝑟 : Couple résistant en (N.m) ;
f : Coefficient de frottement visqueux en (N.m.s/rad) ;
J : Moment d’inertie de la partie tournante en (Kg. m2 );
𝜔𝑟 : La vitesse de rotation de la machine (rotor) en (rad/s).

III-2-2. La régulation de tension

La condition de base d’une régulation de tension est de fournir et d’ajuster


automatiquement le courant d’excitation du générateur synchrone afin de maintenir la
valeur de la tension aux bornes du générateur proche de la valeur de consigne imposée
par l’opérateur du réseau.
Le réglage de tension prend en compte la tension à la sortie du générateur et la
compare avec la consigne de tension du réglage primaire. La différence résultante est
prise en compte pour la génération d’une nouvelle tension d’excitation nécessaire pour
Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 50
Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

récupérer l’équilibre entre la consigne de tension et la tension de sortie de l’alternateur.


L’excitatrice de la machine synchrone est représentée par un générateur de courant
continu entraîné par l'arbre de la machine synchrone.

Figure.III.4 : Schéma de la régulation de tension.

Sur la Figure précédente, 𝑇𝐵 , 𝑇𝐶 sont les constantes de temps de compensation, 𝑉𝑡


est la tension aux bornes du générateur, 𝐾𝐴 est le gain du régulateur; 𝑇𝐴 est la constante
de temps du régulateur, 𝑉𝑅 est la sortie du régulateur, 𝑉𝑅𝑚𝑎𝑥 est la limite maximale de la
sortie du régulateur, 𝑉𝑅𝑚𝑖𝑛 est la limite minimale de la sortie du régulateur, 𝐾𝐹 et 𝑇𝐹
sont les paramètres du stabilisateur du système d’excitation, 𝐾𝐸 et 𝑇𝐸 sont les
paramètres de l’excitation, 𝐸𝐹𝐷 est la tension d’excitation, 𝑆𝐸 est la fonction non linéaire
de saturation de l’excitatrice, 𝑉𝑟𝑒𝑓 est la tension de référence. 𝑇𝑅 est la constante de
temps du capteur de tension, qui, du fait qu’elle est beaucoup plus petite que les autres
constantes de temps du système, sera par la suite négligée.

La fonction de transfert en boucle ouverte de la régulation est donnée par :


1
𝐻𝑂 (𝑠) = 𝐻1 (𝑠). (III-28)
1+𝑠 𝑇′𝑑𝑜

1+𝑠 𝑇𝐶 𝐾𝐴 1
. .
1+𝑠 𝑇𝐵 1+𝑠 𝑇𝐴 (𝐾𝐸 +𝑆𝐸 )+𝑠 𝑇𝐸
Avec : 𝐻1 (𝑠) = 𝑠 𝐾𝐹 1+𝑠 𝑇𝐶 𝐾𝐴 1 (III-29)
1+ . . .
1+𝑠 𝑇𝐹 1+𝑠 𝑇𝐵 1+𝑠 𝑇𝐴 (𝐾𝐸 +𝑆𝐸 )+𝑠 𝑇𝐸

Et la fonction de transfert de la boucle fermée de la régulation est donnée par :

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réseau de distribution.

1
𝐻1 (𝑠).
1+𝑠 𝑇′𝑑𝑜
𝐻𝐹 = 1 (III-30)
1+ 𝐻1 (𝑠).
1+𝑠 𝑇′𝑑𝑜

III-2-2-1 Le modèle de la régulation de tension

Pour les machines synchrones connectées au réseau de distribution, il existe deux


types de régulation de tension: soit la régulation automatique de tension (RAT), soit le
régulateur de facteur de puissance Var/PF (PF – Power Factor, en anglais). Le choix du
type de régulation dépend de la puissance des machines ou du niveau de tension au point
de raccordement du générateur. Le RAT vise à maintenir la tension au nœud de
raccordement de la machine constante. Le principe est en général d’agir sur la puissance
réactive échangée avec le réseau. Si la tension au point de raccordement de la machine
tend à diminuer, le système d’excitation réagit en fournissant plus de puissance réactive.
Si la tension au point de raccordement de la machine tend à augmenter, le système
d’excitation réagit en absorbant de la puissance réactive. Ce régulateur est souvent
utilisé pour les grands générateurs synchrones qui fonctionnent en mode « support de la
tension » [7].
Le régulateur de facteur de puissance vise à maintenir le facteur de puissance ou la
puissance réactive de la machine constante. Ce type de régulateur est spécifique pour
les petits générateurs synchrones de quelques KVa à quelques dizaines de MVa
connectés aux réseaux de distribution. La tension des générateurs utilisant ce régulateur
n’est pas constante mais varie selon les variations de la tension du réseau.

Figure.III.5 : Régulateur automatique de tension

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

Figure.III.6 : Régulateur de facteur de puissance

Du point de vue de la stabilité transitoire, le système RAT est plus performant que
le système Var/PF. Cela provient du fait que pendant l’intervalle transitoire d’un court-
circuit, la tension d’excitation avec le régulateur Var/PF est légèrement plus faible que
celle obtenue avec le régulateur RAT. Cette faible valeur de tension contribue à
l’accélération de l’angle rotorique. Par conséquent, la perte de la stabilité transitoire se
produit plus rapidement pour les générateurs utilisant le régulateur Var/PF par rapport à
ceux utilisant le régulateur RAT[7].
Pour les PDE utilisant une interface d’électronique de puissance (onduleur) pour
leur connexion au réseau, il est possible de contrôler les courants fournis par l’onduleur
de manière à créer des régulations similaires à celles exposées pour les machines
synchrones :
 La régulation en tension ou mode P/V :
Dans ce mode, la commande de l’onduleur est créée pour fixer au nœud de
connexion la tension et la puissance active de consigne. La tension au point de
connexion est contrôlée par injection ou absorption de puissance réactive. Un contrôle
adapté de l’association source primaire et onduleur de tension permet de fixer la
puissance active et la tension via les courants produits. Ainsi il est possible de contrôler,
dans les limites du système la tension et la puissance active au point de connexion. [4]
 La régulation en puissance ou mode P/Q :
Dans ce mode, la commande de l’onduleur est créée pour fixer au nœud de
connexion les puissances active et réactive de consigne. Ce modèle de régulation est très
similaire au mode P/V. Une boucle de régulation en courant génère la commande de
l’onduleur et fixe les puissances au nœud de connexion de la PDE via les courants
produits sur le réseau
Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 53
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réseau de distribution.

III-2-3. La régulation de vitesse

La stabilité de la vitesse d’une machine synchrone est particulièrement importante


afin d’obtenir une performance satisfaisante d’une unité de génération. Pour nos études
de phénomènes basse fréquence, il faut donc utiliser un modèle adéquat de régulation
de vitesse.

Figure.III.7 : Représentation générique de la régulation de vitesse.

Pm est la puissance mécanique (p.u.), Ca est le couple d’accélération (p.u.), ∆ωr est
la déviation de la vitesse rotorique (p.u.), Pe est la puissance électrique (p.u.).
Quand une variation de charge a lieu, celle-ci est reflétée instantanément comme
un changement du couple électrique Ce du générateur. Cela va causer un déséquilibre
entre le couple mécanique Cm et le couple électrique Ce qui induit des variations de
vitesse.
La fonction de transfert qui donne la relation entre la vitesse du rotor et les couples
électrique et mécanique (couple d’accélération) est la suivante :
∆𝜔𝑟 (𝑠) 1
= (𝑝. 𝑢) (III-31)
𝐶𝑎 (𝑠) 𝐷+𝑠𝐻

Où H est l’inertie de la machine synchrone et D est l’amortissement de la machine


synchrone.
Le contrôle de la vitesse est réalisé en prenant en compte le statisme, 1/R = ∆P/∆f,
qui est le rapport entre la variation de puissance et la variation de la fréquence et qui
entre aussi dans le calcul de la puissance mécanique de référence, 𝑃𝑚𝑟𝑒𝑓 . La réserve de
puissance est limitée en fonction du type de centrale : typiquement 10% pour une

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

centrale hydraulique et 5% pour une centrale thermique. Ces limitations ont été
imposées afin de pouvoir simuler une variation de puissance proche de la réalité et pour
limiter la contribution au réglage primaire de l’unité.

Figure.III.8 : Le schéma du régulateur de vitesse

Sur la Figure.III.8, 𝐿𝑖𝑚𝑀𝐴𝑋 et 𝐿𝑖𝑚𝑀𝐼𝑁 sont les valeurs limites maximale et


minimale imposées à la machine par le régulateur. Du point de vue physique, 𝐿𝑖𝑚𝑀𝐴𝑋
représente la réserve primaire de puissance active de la machine, 𝐿𝑖𝑚𝑀𝐼𝑁 est la limite
en dessous de laquelle la machine fonctionne avec un trop mauvais rendement, K1 est
le gain, T1 et αT1 sont les constantes de temps du filtre passe bas, 𝜔0 est la vitesse
nominale, ∆ωr est la déviation de la vitesse rotorique.
La valeur de R détermine la vitesse en régime permanent versus la caractéristique
de charge de l’unité de génération. Il s’agit du statisme de la boucle de vitesse. R est la
variation de vitesse, ∆ω, ou de fréquence, ∆f, induite par une variation de la puissance
produite ∆P nécessaire pour compenser une variation de charge.
De la même manière que dans le cas de la régulation de tension, pour la fonction de
transfert de la régulation de vitesse nous avons choisi de modéliser la machine synchrone
comme une fonction de transfert du premier ordre.

𝐾2
= 𝐾𝐶
𝜔0
1
𝐾2 = (III-32)
2.𝜋.𝐷
𝑇2= 2 .𝐻
{ 𝐷

La fonction de transfert du régulateur de vitesse est donnée par :

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réseau de distribution.

𝐾1 (1+ 𝛼.𝑇1 .𝑠)


𝐻1𝑉 (𝑠) = (III-33)
(1+ 𝑇0 .𝑠)(1+𝑇1 .𝑠)

La fonction de transfert en boucle ouverte du schéma de régulation de vitesse est


𝐾2 (1+ 𝛼.𝑇1 .𝑠) 1
donnée par : 𝐻𝑂 = (III-34)
𝜔0 (1+ 𝑇0 .𝑠)(1+𝑇1 .𝑠)(1+𝑇2 .𝑠) 𝑅

La fonction de transfert en boucle fermée du schéma de régulation de vitesse est


donnée par :
𝐾2 (1+ 𝛼.𝑇1.𝑠)
(1+ 𝑇0 .𝑠)(1+𝑇1 .𝑠)(1+𝑇2 .𝑠)
𝐻𝐹 = 𝐾2 (1+ 𝛼.𝑇1.𝑠) 1 (III-35)
1+
𝜔0 (1+ 𝑇0 .𝑠)(1+𝑇1 .𝑠)(1+𝑇2 .𝑠) 𝑅

La constante de temps T0 est connue et exprimée par :


𝜔𝑁𝐿 − 𝜔𝐹𝐿
𝑇0 = ( ). 100 (III-36)
𝜔0

où: 𝜔𝑁𝐿 est la vitesse du rotor en régime permanent à vide, 𝜔𝐹𝐿 est la vitesse du
rotor en régime permanent en charge.

III-3 FONCTIONNEMENT D’UN ALTERNATEUR

III-3.1 Alternateur alimentant seul un réseau

De manière générale, un alternateur produit en même temps de la puissance active


et de la puissance réactive.
La puissance active et la puissance réactive de l'alternateur devront être
respectivement égales aux puissances active et réactive du réseau alimenté.
Si la puissance active fournie par l'alternateur est trop faible sa vitesse baisse, la
fréquence diminue. Pour maintenir la fréquence on devra augmenter le débit (d’eau ou
de combustible) dans la turbine ou du moteur qui entraîne l'alternateur. Inversement, si
la puissance active fournie par l'alternateur est trop élevée, sa vitesse croit, la fréquence
augmente, on devra diminuer le débit (d’eau ou de combustible) dans la turbine ou du
moteur.
Si la puissance réactive fournie par l'alternateur est trop faible la tension de
l'alternateur baisse. Il faudra augmenter l'excitation de l'alternateur pour ramener la
tension à sa valeur normale. Inversement, si la puissance réactive fournie par
Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 56
Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

l'alternateur est trop élevée, la tension augmente. Il faudra diminuer le courant


d'excitation de l'alternateur pour maintenir la tension

III-3.1.1 Réglage en charge d’un alternateur

a- Réglage de la tension

 Réglage de la tension aux bornes d’un alternateur

En exploitation, la tension d’un alternateur alimentant un réseau séparé doit être


maintenue constante quels que soient le facteur de puissance et l’intensité du courant
débité par le stator. Pour arriver à ce résultat, on augmente la force électromotrice Ev en
agissant sur le courant dans le rotor de l’alternateur appelé « courant d’excitation de
l’alternateur ». Si on augmente ce courant, le champ produit par le rotor augmentera ; il
en résultera une augmentation de Ev et de la tension aux bornes U. On obtiendrait le
résultat inverse en diminuant le courant d’excitation[19].
Dans les centrales, ce réglage est obtenu automatiquement à l’aide de régulateurs
de tension. Les différents exemples que nous avons donnés montrent, par exemple, que
si pour le courant normal In on veut maintenir la tension normale Un, il faut augmenter
d’autant plus le courant d’excitation que le facteur de puissance (cos φ) est plus faible.
Si le facteur de puissance devient trop faible, on ne pourra plus maintenir la tension
Un pour le courant In sans dépasser l’intensité maximale admissible dans les
enroulements du rotor. Si on franchit cette limite, il peut en résulter des échauffements
exagérés préjudiciables à la bonne tenue des isolants du rotor.
La plaque de l’alternateur donne le cos φ minimal qui peut être maintenu pour la
tension normale Un et le courant normal In.

 Influence du facteur de puissance sur la tension aux bornes de l’alternateur

Si l’alternateur débite sur un réseau inductif, c’est-à-dire sur un réseau qui demande
une puissance réactive, le courant est déphasé en arrière sur la tension. Si le déphasage
augmente la puissance réactive augmente, le facteur de puissance diminue, le champ du

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

stator affaiblit le champ du rotor, la tension aux bornes de l’alternateur baisse, la chute
de tension due à la réaction d’induit a augmenté.
Si l’alternateur débite sur un réseau trop capacitif, le courant est déphasé en avant
sur la tension, le réseau produit une puissance réactive. Lorsque le déphasage en avant
augmente, le champ du stator augmente le champ du rotor, la tension aux bornes de
l’alternateur augmente et peut même prendre une valeur supérieure à la force
électromotrice à vide.
 Influence du courant débité par le stator sur la tension aux bornes de l’alternateur

A l’exception du cas où l’alternateur débite sur un réseau capacitif, pour une même
valeur du facteur de puissance, la réaction d’induit augmentera quand l’intensité I du
courant dans le stator augmentera et la tension aux bornes de l’alternateur diminuera.

b- Réglage de la fréquence

 Facteurs dont dépend la fréquence

La fréquence est liée à la vitesse du turbo-alternateur par la relation :

1
f= 𝑃𝑁 (III-37)
60

N : vitesse en tour par minute


P : nombre de pair de pole du rotor.
f : fréquence en hertz
La fréquence étant proportionnelle à la vitesse, un réglage de fréquence conduit
toujours à un réglage de vitesse. Ce réglage de vitesse est obtenu par action sur le moteur
d’entraînement de l’alternateur par l’intermédiaire d’un régulateur.

 Rôle et action du régulateur

Le régulateur doit maintenir le turbo-alternateur à vitesse constante. Il devra donc,


quand la puissance du réseau augmentera, augmenter le débit d’eau ou de combustible,

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

pour maintenir la vitesse constante. Inversement, il devra diminuer le débit d’eau ou de


combustible quand la puissance du réseau diminuera.
Le régulateur peut être hydraulique, mécanique ou électronique.

III-3.2 Alternateur alimentant un réseau en parallèle avec d’autres alternateurs.

a- Condition de couplage d’un alternateur sur le réseau


 Fréquence alternateur = fréquence réseau
 Tension alternateur = tension réseau
 Concordance des phases

Ces conditions sont à respecter scrupuleusement sinon destruction du groupe

b- Conséquence d’un mauvais couplage


 Le non-respect de l’égalité des fréquences

Le non-respect des fréquences peut provoquer des retours de puissances ou des


couplages en opposition de phases qui peuvent détériorer l’alternateur et les artifices
d’excitation et créer des incidents sur les autres groupes. Il est conseillé, au moment du
couplage, de garder la fréquence de l’alternateur légèrement supérieure à celle du réseau
pour éviter les retours de puissance[19].

 Le non-respect de l’égalité des tensions

Cela implique que la différence des tensions n’est pas nulle entre l’alternateur et
le réseau. Ce qui va provoquer des courants de circulation dans les enroulements de
l’alternateur. Ces courants sont d’autant plus élevés que la différence est plus grande.
Ce phénomène est susceptible d’endommager l’alternateur et les artifices d’excitation
tels que : les diodes, le régulateur de tension etc.

 Le non-respect de la concordance des phases

Le non-respect de cette condition conduit à un couplage en opposition de phases


avec des courants de circulations très forts qui peuvent endommager le disjoncteur,

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

l’alternateur et les artifices d’excitation. Le couplage en opposition de phase peut


provoquer des incidents sur les autres groupes. De façon générale disons qu’un mauvais
couplage peut détériorer un groupe, créant ainsi son immobilisation temporaire ou
définitive, causant ainsi des pertes financières.

c- Appareil de synchronisations
 Synchroscope

Il est muni d’un moteur dont la vitesse de rotation dépend de la différence entre les
fréquences réseau – alternateur. Le couplage se fait au passage par zéro de l’aiguille et
les lampes éteintes.

 Indicateur d’ordre des phases ou lampes de synchronisation

Lors de la première installation du moteur ou quand des modifications ont été faites
à l’installation, il est nécessaire de s’assurer que les phases de la ligne et celles du moteur
se correspondant dans le même ordre à l’interrupteur de couplage. On monte alors trois
lampes de phase comme indiqué.
-Si les connexions sont bonnes, les trois lampes s’allument et s’éteignent ensemble,
quand le synchronisme est proche ;
- Si la jonction des phases est mauvaise, les lampes s’allument et s’éteignent les unes
après les autres.
- Si la jonction des phases est mauvaise, il faut arrêter le moteur et croiser les connexions
de deux de ses phases à l’interrupteur de couplage.
 Le voltmètre différentiel

Elle permet de mesurer la différence des tensions alternateur – réseau.


- Le couplage se fait lorsque l’aiguille est à zéro, et on a : la tension de l’alternateur
égale à la tension du réseau.
-Si la Tension de l’alternateur est supérieure à la tension du réseau, on diminue la tension
de l’alternateur.
-Si la tension de l’alternateur est inférieure à la tension du réseau, on augmente la tension
de l’alternateur

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réseau de distribution.

 Le fréquencemètre

Deux fréquencemètres permettent de mesurer et de comparer les fréquences du


réseau et de l’alternateur.

Figure.III.9 : montage des équipements de synchronisation

Lorsque deux alternateurs sont en parallèle :


- Leurs vitesses sont les mêmes ou multiples du nombre de leurs paires de pôles ;
- La tension à leurs bornes est égale ;

- La puissance active absorbée par le réseau est égale à la somme des puissances
actives fournies par les machines.

- La puissance réactive absorbée par le réseau est égale à la somme des puissances
réactives fournies par l'ensemble des machines synchrones.
Lorsqu'une machine est couplée à un réseau très important on peut faire varier la
puissance réactive en agissant sur l'excitation. Par contre l'excitation n'a aucune
influence sur la charge active qui ne peut être modifiée que par la régulation du moteur
d’entraînement (moteur diesel, turbine, etc.) sollicitée par le régulateur ou le variateur
de vitesse. Comme on peut régler l'intensité et le déphasage d'un alternateur en agissant

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 61


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

sur l'excitation, l'un des alternateurs peut fonctionner avec un cos  avant et l'autre avec
un cos  arrière[19].

III-3.3 Limite de fonctionnement d’un alternateur

La puissance d’un alternateur est limitée par la puissance du moteur d’entraînement


Le courant dans le rotor (courant d’excitation) ne doit jamais dépasser la valeur
nominale indiquée par le constructeur, sinon risque de destruction des enroulements du
rotor par échauffement.
Le courant dans le stator (courant de charge) ne doit jamais dépasser la valeur
nominale indiquée par le constructeur, sinon risque de destruction des enroulements du
stator par échauffement. En conclusion lors du fonctionnement de l’alternateur il
faudrait veiller à ne pas dépasser les valeurs limites des courants du stator et du rotor.
Autrement dit, le constructeur donne la puissance apparente nominale Sn = √(P² + Q² )
car un alternateur produit en même temps des puissances réactive et active en fonction
des besoins de la charge à alimenter[19].
Produire trop de puissance réactive revient à surexciter l’alternateur : risque de
détériorer le bobinage du rotor.
Produire trop de puissance active revient à augmenter le courant dans le bobinage
du stator : risque de détériorer le bobinage.
En conclusion, la puissance d’un alternateur est limitée par :
 La puissance du moteur d’entraînement,
 Le courant maximal pouvant circuler dans le stator sans risque d’échauffement
exagéré,
 Le courant maximal pouvant circuler dans le rotor sans risque d’échauffement
exagéré,
 L’angle électrique θ entre U et E ; au-delà de π/2, l’alternateur devient instable
et décroche.
L’expression de la puissance active débitée sur le réseau est la suivante :
3𝑉𝐸
P= sin 𝜃 (III-38)
𝐿𝑤

Avec :
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réseau de distribution.

V = tension simple
E =fem
𝐿𝑤 = réactance synchrone par phase
𝜃 = angle entre V et U

III.3.4. Couplage des alternateurs sur le réseau

Pour brancher un alternateur sur le réseau ou le coupler avec un autre alternateur,


il faut respecter les conditions suivantes[19]:
1- la tension de l'alternateur doit être égale à celle du réseau.
2- la fréquence de l'alternateur doit être la même que celle du réseau.
3- la tension de l'alternateur doit être en phase avec celle du réseau.
La procédure de synchronisation en agissant sur le régulateur de vitesse de la
turbine, on amène tout d'abord l'alternateur à une vitesse voisine de la vitesse synchrone,
afin que sa fréquence soit proche de celle du réseau. On règle ensuite l'excitation de
façon que la tension induite soit égale à celle du réseau. On observe que les tensions ont
même fréquence et Même phase au moyen d'un synchroscope. Une fois couplé à un
grand réseau, un alternateur fait partie d'un système comprenant des centaines d'autres
alternateurs qui alimentent des milliers de charges. Il est alors impossible de préciser la
nature de la charge (grosse ou petite, résistive, inductive ou capacitive) branchée aux
bornes de cet alternateur en particulier [20]. La tension et la fréquence appliquées aux
bornes de la machine étant constantes, on ne peut plus faire varier que deux paramètres:
1- le courant d’excitation
2- le couple mécanique exercé par le système d’entrainement mécanique du rotor.
La figure.III.10 représente le couplage d’un alternateur sur le réseau électrique en
utilisation la technique de synchronisation avec des lampes.

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 63


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

Figure.III.10 : Couplage d’une machine synchrone sur un réseau

III.3.5. Bilan de puissance d’un alternateur

Les puissances aux différents niveaux de l’alternateur sont représentées sous forme
de bilan de puissance comme le montre la figure III.11

Figure.III.11 : Bilan de puissance d’un générateur synchrone

III.3.5.1. Puissance absorbée

La turbine quelle que soit leur type (à gaz, à vapeur, hydraulique …) entraine l’arbre
le l’alternateur, c'est-à-dire cette turbine fournie une puissance mécanique à l’entrée de

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

l’alternateur (puissance absorbée par l’alternateur) et on le montre par la formule suivant


[20]:
Pa = Cm Ω. (III-39)
Où :
Ω : Vitesse de rotation du champ tournant en rad/s.
Cm : Couple utile sur l’arbre en N.m.
Dans notre travail l’alternateur n’est pas auto-excité, donc il faut prend en compte
l’énergie électrique par le rotor à travers le système d’excitation.
Pa = Cm Ω + Eex Iex (III-40)
Avec :
Iex : Courant d’excitation.
Eex : Tension d’excitation.

III.3.5.2. Puissance utile

Lors de fonctionnement à une vitesse constant l’alternateur produit une puissance


utile électrique Pu qui dépend de la charge qui est connecté (influence du cosφ).
Pu = UI cosφ (III-41)
Pu = 3 VI cosφ (III-42)
D’où :
U : tension composée.
V : tension simple.

III.3.5.3. Bilan des pertes

a- Pertes de puissance mesurable


Les pertes de puissance mesurable sont décomposées en deux types [20] :
1- pertes par effet joules (en watts) dépendent de la charge et sont divisées comme suit
:
- Pertes joule dans le stator :
3
Pjs = R 𝐼2 (III-43)
2

Où :

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
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R : Résistance entre deux borne de l’alternateur.


- Pertes joule dans le circuit inducteur (rotor).
Pjr= Rr Iex (III-44)
Rr : Résistance dans le circuit d’excitation
2- pertes constantes indépendantes de la charge :
- Les pertes fer dans les tôles de l’armature d’induit.
- Les pertes mécaniques Pm dans les paliers, bagues et ventilation.
Ces types des pertes on les détermine dans l’essai à vide.
b- Pertes supplémentaires

Ce sont les pertes dues à des phénomènes liés l’alternateur à savoir [20] :
- Concentration du courant vers l’extérieur du conducteur dans une encoche.
- Courant de Foucault induit dans un conducteur par le courant même qui le traverse.
- Supplément de pertes dans le fer du fait de la distorsion du flux en charge.
- Pertes par courant de Foucault dans les inducteurs des alternateurs monophasés.

III-4 LA GED AVEC L’INTERFACE D’ELECTRONIQUE DE


PUISSANCE.

A côté de plusieurs GEDs utilisant traditionnellement les machines tournantes


comme l’interface directe pour produire de l’énergie électrique, il y a également les
autres utilisant l’interface électronique de puissance pour coupler avec le réseau. Elles
sont issues en majorité de nouvelles technologies telles que les systèmes
photovoltaïques, les piles à combustibles, les microturbines ou quelques types d’éolien.
Le modèle générique de ce type de GEDs est illustré dans la figure suivante.
La source primaire peut être une source continue (comme les photovoltaïques ou
les piles à combustible) ou une source alternative (comme les éoliennes ou les
microturbines). Dans les deux cas les sources doivent être équipées par un redresseur ou
un hacheur pour convertir une source continue de courant ou de tension.

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

Figure.III.12 : Modèle générique de GEDs utilisant les convertisseurs interfacés


au réseau

Le contrôle de la puissance active et de la puissance réactive de ces GEDs sont


effectués par le contrôle de l’onduleur. Dans le cas de l’onduleur de tension, la puissance
active est contrôlée par la fréquence f0, la puissance réactive est contrôlée par
l’amplitude V0 de la composant fondamentale de la tension alternative sortie de
l’onduleur. Ces contrôles sont relativement découplés[7].
Les modèles détaillés de tels systèmes peuvent se trouver dans les littérature
scientifique comme modèle de pile à combustible et microturbine ou les travaux
spécifiques sur les systèmes d’électronique de puissance pour les GEDs. La
modélisation de structure de production d’énergie interfacée grâce à de l’électronique
de puissance est un problème complexe. Cependant, ces modèles seront généralement
simplifiés en fonction du problème à mettre en évidence.
Les modèles simplifiés de ces systèmes ont été développés et sont utilisés dans les
études de contrôle auto adaptatif de tension pour les GEDs connectées au réseau de
distribution. Cette simplification est adoptée en émettant l'hypothèse que le contrôle «
rapproché » de l’onduleur fonctionne et est capable de fixer les courants de références
directement en sortie de l’onduleur.
La dynamique des convertisseurs (onduleurs et hacheurs) est très rapide par rapport
à la dynamique de l’élément de régulation (chaînes de mesures comprises) et celle de
l’élément de production. Alors, la seule dynamique à prendre en compte est celle du
système le plus lent, à savoir la dynamique de l’onduleur (en supposant l’élément de
stockage sur le bus DC suffisant) ou la dynamique de l’unité de production (dans le cas
contraire). Avec ces considérations et ces hypothèses, la dynamique du système GED

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 67


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

utilisant le convertisseur en interface du réseau peut être modélisée par des limitations
et des systèmes du premier ordre dont la constante de temps est choisie de manière
adéquate. Un tel système avec le contrôle de puissance active et réactive de GEDs est
illustré comme suite[7] :

Figure.III.13 : Production contrôlée en puissance

La transformation de Park permet de transférer les valeurs triphasées du courant et


de la tension en leurs deux composants d et q. Le calcul des courants injectés est basé
sur le calcul de la puissance active et de la puissance réactive de référence et les
composantes mesurées Vd, Vq de la tension :

3
𝑃= ( 𝑉𝑑. 𝐼𝑑 + 𝑉𝑞. 𝐼𝑞)
2
{ 3 (III-45)
𝑄= ( 𝑉𝑞. 𝐼𝑑 − 𝑉𝑑. 𝐼𝑞)
2

2(𝑃.𝑉𝑑+𝑄𝑉𝑞)
𝐼𝑑 =
3(𝑉𝑑2 + 𝑉𝑞2 )
Avec : { 2(𝑃.𝑉𝑞−𝑄𝑉𝑑)
(III-46)
𝐼𝑞 =
3(𝑉𝑑2 + 𝑉𝑞2 )

Où P et Q sont les puissances de référence de la PDE.


Vd et Vq sont les composantes directe et quadratique de la tension, mesurée au point de
connexion de la PDE, dans le référentiel de Park.
Id et Iq sont les composantes directes et quadratiques du courant produit par la PDE sur
le réseau ou elle est connectée.

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

Ces courants dépendent donc des puissances demandées ainsi que de la tension
mesurée au point de connexion de la production. Cette tension mesurée est transformée
dans le référentiel de Park avant le calcul des courants. Ceci est illustré à la Figure III.14.
Une boucle a verrouillage de phase ou PLL (Phase Locked Loop) est utilisée pour
synchroniser la transformation de Park sur la pulsation de la tension mesurée sur le
réseau. Ainsi, lorsque le système est dans un régime établi, la composante directe Vd en
sortie de la transformation de Park est une image de l’amplitude de la tension mesurée,
et la composante quadratique Vq est nulle.
Le schéma de commande peut être modélisé comme suit :

Figure.III.14 : Schéma de commande d’une production contrôlée en puissance

La source primaire et l’onduleur sont modélisés par un retard et une limitation.


Deux correcteurs Proportionnel Intégral (PI) sont en charge de réguler les puissances
actives et réactives à leur valeur de consigne. Les limitations et les dynamiques du
système sont traduites sur les courants Id et Iq, ces signaux sont ensuite traités par une
transformation de Park inverse à la même pulsation que celle utilisée pour la
transformation de la mesure en tension. Enfin ces courants, traduisant les puissances à
commander, sont injectes sur le réseau au point de connexion de la PDE[4].
L’étude, au sens automatique du terme, de ce système va se faire en séparant la
boucle de régulation de la puissance active de la boucle de régulation de la puissance
réactive. Le dimensionnement des correcteurs étant similaire pour ces deux boucles de
puissance active et réactive, seule l’étude de la boucle de puissance active sera
développée. En considérant que le référentiel de Park choisi tourne à la pulsation de la
Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 69
Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

tension, alors il est possible de fixer Vq=0 et Vd=Vmax. De plus en considérant que Vd
bouge très peu il est possible de simplifier la régulation de puissance active comme suit
:

Figure.III.15 : Boucle de régulation de la puissance active

Avec 𝜀 la différence entre la puissance de consigne et la puissance mesurée. 𝐺1 la


simplification de l’équation (III-46) en considérant Vq =0 et Vd comme constant.
Avec :
2 1 3𝑉𝑑
𝐺1 = et 𝐺2 = = (III-47)
3𝑉𝑑 𝐺1 2

H(s) est la modélisation de la dynamique de l’onduleur.


1
H(s) = (III-48)
1+𝜏𝑠

Le correcteur est de la forme d’un PI classique donné par la formule :


𝐾𝑝 𝑠 +𝐾𝑖
𝐶𝑃𝐼 (𝑠) = (III-49)
𝑠

Ou 𝐾𝑝 est le coefficient proportionnel et 𝐾𝑖 le coefficient intégral du correcteur.


Ainsi, les coefficients des correcteurs vont être dimensionnes de telle façon que la
dynamique du système sera conservée ; cette dynamique traduit le temps de réponse de
l’onduleur. Soit la fonction de transfert du système en boucle fermée Figure III.15
FBF(s) sous la forme de la fonction transfert du second ordre (III-50).
𝑁(𝑠) 𝐶𝑃𝐼 (𝑠).𝐺1 .𝐻(𝑠) 𝐺1 (𝐾𝑝 𝑠 +𝐾𝑖 )
𝐹𝐵𝐹 (s) = 2𝜀 1 = = 𝐾𝑝 𝐺1 𝐺2 +1 𝜏
(III-50)
1+ 𝑠+ 2 𝑠 2 1+𝐶𝑃𝐼 (𝑠).𝐺1 .𝐺2 .𝐻(𝑠) 1+ 𝑠+ 𝑠2
𝜔𝑛 𝜔𝑛 𝐾𝑖 𝐺1 𝐺2 𝐾𝑖 𝐺1 𝐺2

𝐾𝑖 𝐺1 𝐺2 2𝜀 𝐾𝑝 𝐺1 𝐺2 +1
Ainsi : 𝜔𝑛 2 = et = (III-51)
𝜏 𝜔𝑛 𝐾𝑖 𝐺1 𝐺2

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

1
En fixant la pulsation de coupure à 𝜔𝑛 = pour conserver la dynamique de
𝜏

l’onduleur et 𝜀=1 pour ne pas avoir de dépassement, les paramètres des correcteurs
pourront donc être fixes grâce aux expressions suivantes :
𝐾𝑖 = 𝜔𝑛
{𝐾 = 2𝜀 − 1 (III-52)
𝑝

La même étude peut être réalisée pour la boucle de puissance réactive, les résultats
et les conclusions sur les coefficients de corrections étant identiques aux précédents

III-5 LES MODELES DE CHARGE.

Le fonctionnement stable du réseau électrique est assuré par la capacité d'alimenter


des charges de manière continue. Les caractéristiques des charges ont une influence très
importante sur la stabilité du système électrique. Les caractéristiques des charges sont
très diverses et leur participation à la dynamique du réseau varie également en dépendant
des périodes de temps, du changement du climat, de l’indice économique.
Par conséquent, il est difficile d’avoir un modèle général pour toutes les études.
Selon le but de chaque étude, le modèle de charge est modélisé avec des simplifications
en assurant que l’erreur due au modèle de charge est acceptable. Les modèles des
charges électriques sont généralement divisés en modèle statique et modèle dynamique.
Une charge statique est la charge dont la caractéristique ne dépend pas du temps. Les
relations entre la puissance active et réactive en fonction de la tension et de la fréquence
sont uniques à tout instant. Par contre, le modèle dynamique de charge exprime cette
relation pour chaque instant du temps. Parmi les charges dynamiques, les moteurs
asynchrones s’occupent une grande partie. Les moteurs jouent donc un rôle le plus
significatif sur les caractéristiques dynamiques des charges dans le système.

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

III-5.1 Le modèle statique.

Le modèle statique d’une charge exprime la puissance active et réactive comme


une fonction polynomiale ou exponentielle de la tension et parfois de la fréquence. La
puissance active et la puissance réactive sont considérées de façon séparée[7].

a- Modèle exponentiel de la charge :

La charge est caractérisée en fonction de la tension comme une fonction


exponentielle

𝑉
P = 𝑃0 .( )𝑛𝑝 (III-53)
𝑉0
𝑉
Q = 𝑄0 .( )𝑛𝑞 (III-54)
𝑉0

où P0 et Q0 sont les puissances active et réactive de la charge pour la tension


nominale V0.
Les paramètres de ce modèle sont les exposants np et nq. Ces valeurs dépendent
des caractéristiques agrégées des composants de la charge.
Avec les valeurs spéciale, np = nq = 0, 1 et 2, le modèle représente respectivement
des charges de puissance constante, de courant constant et d’impédance constante.
• Charge de puissance constante est un modèle statique de charge dont la puissance
ne varie pas avec le changement de la tension.
• La charge à courant constant est un modèle statique de charge dont la puissance varie
proportionnellement avec le changement de la tension.
• La charge à impédance constante ou admittance constante est un modèle statique de
charge dont la puissance varie proportionnellement avec le carré du changement de la
tension.
b- Modèle polynomial de la charge:

Le modèle polynomial est un modèle statique qui exprime la puissance de la charge


comme une fonction de polynôme de la tension:
𝑉 𝑉
P = 𝑃0 .(𝑝1 ( )2 + 𝑝2 ( ) + 𝑝3 ) (III-55)
𝑉0 𝑉0
𝑉 𝑉
Q = 𝑄0 .(𝑞1 ( )2 + 𝑞2 ( ) + 𝑞3 ) (III-56)
𝑉0 𝑉0

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

Ce modèle est appelé modèle ZIP parce qu’il est composé par une charge
d’impédance constante (Z), de courant constant (I) et de puissance constante (P). Les
paramètres du modèle sont les coefficients p1 à p3 et q1 à q3 qui définissent la
proportion de chaque composante.
c- Modèle de charge dépendant de la fréquence

La dépendance de la charge en fonction de la fréquence est généralement


représentée par la multiplication du modèle exponentiel ou du modèle polynomial avec
un facteur représentant la fréquence comme suit:
𝑉
P = 𝑃0 .( )𝑛𝑝 (1 + 𝐾𝑝𝑓 ∆𝑓 ) (III-57)
𝑉0
𝑉
Q = 𝑄0 .( )𝑛𝑞 (1 + 𝐾𝑞𝑓 ∆𝑓 ) (III-58)
𝑉0
𝑉 𝑉
Ou P = 𝑃0 .(𝑝1 ( )2 + 𝑝2 ( ) + 𝑝3 ) [1 + 𝐾𝑝𝑓 (𝑓 − 𝑓0 )] (III-59)
𝑉0 𝑉0

𝑉 𝑉
Q = 𝑄0 .(𝑞1 ( )2 + 𝑞2 ( ) + 𝑞3 ) [1 + 𝐾𝑞𝑓 (𝑓 − 𝑓0 )] (III-60)
𝑉0 𝑉0

Où f est la fréquence sur le nœud de charge, f0 est la fréquence nominale du réseau


(50Hz).
Kpf est la paramètre de sensitivité de la puissance active avec la variation de la
fréquence.
Kqf est le paramètre de sensitivité de la puissance réactive avec la variation de la
fréquence.

III-5.2 Le modèle dynamique.

Les modèles statiques ne sont pas suffisamment précis pour représenter le


comportement de la charge. Les modèles dynamiques de charge sont donc nécessaires.
La construction de ce modèle de charge peut être basée sur les mesures expérimentales
ou sur l’agrégation du modèle dynamiques des composants élémentaire de charge [7].
Les moteurs asynchrones représentent la majorité des charges dynamiques du réseau
électrique. Ils consomment 60-70% de l’énergie totale du système électrique. Les
moteurs jouent donc un rôle le plus significatif sur les caractéristiques dynamiques des
charges dans le réseau.

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 73


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

III-6 STOCKAGE

Les systèmes de stockage d’énergie électrique permettent d’emmagasiner


l’électricité sous différentes formes d’énergie intermédiaire qui permettent de
transforme à nouveau en électricité pour alimenter les charges à tout instant. Il existe
deux types de stockage: les grands stockages centralisés et les stockages décentralisés
[7].
Dans le cadre des études sur le réseau de distribution, on n'aborde que le deuxième
type qui ont une faible puissance et le temps de charge et de décharge le moins élevé.
Les stockages décentralisés sont conjointement utilisés avec les ressources d’énergie
dispersées et ceux-ci peuvent favoriser le fonctionnement des GEDs. L’installation du
système de stockage en parallèle avec les GEDs dans le but d’assurer le bon
fonctionnement du réseau se manifeste en différents points suivants[7]:
• Le système de stockage peut être utilisé pour assurer une stabilité de l’énergie
fournie par les GEDs. Les GEDs peuvent fonctionner avec la puissance de sortie
constante, même s’il y a des variations brusque et rapide des charges parce que la
différence entre la production et la charge est compensée (dans le cas de forte charge)
ou absorbée (dans le cas de faible charge) par le système de stockage.
• Le système de stockage peut fournir l’énergie dans les périodes où les GEDs ne
sont pas disponibles. La quantité de puissance produite par des GEDs intermittentes,
comme des panneaux solaires dont leur puissance dépend des variations de
l’ensoleillement ou des éoliennes dont leur puissance dépend de la vitesse du vent, ne
permet pas de fournir de l’énergie continue sans utiliser d’organe de stockage.
• L’énergie de stockage permet aux GEDs non-dispatchables de pouvoir contribuer
au dispatching du système. Avec un système de stockage, les propriétés des GEDs
peuvent bien suivre le plan de production à un moment quelconque sans se soucier de
la capacité de propre GED à ce temps. De plus, le stockage électrique peut jouer le rôle
de source ou pour assurer un secours ou une régulation locales des flux d’énergie. Les
principes de fonctionnement et les caractéristiques de quelques types de stockage
décentralisé sont présentés comme suite :

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 74


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

a- Stockage électrostatique
Ce type de stockage comprend les condensateurs et les supercondensateurs. Le
déplacement des électrons ou des ions entre deux électrodes sous l'effet d'un champ
électrique appliqué entre les deux électrodes leur permet de produit le courant électrique
si les deux électrodes sont connectées au réseau externe. Leur énergie accumulée est
limitée par le claquage diélectrique de l'isolant et proportionnelle à la permittivité
relative de l'isolant utilisé et au carré de la tension appliquée entre les deux électrodes[7].
1
𝑊𝑐𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 = 𝐶 𝑉2 (III-61)
2

Un super condensateur ou un ensemble des condensateurs connectés en série ou en


parallèle peut produire une grande quantité d’énergie de stockage susceptible de rendre
des services pour la lutte contre les creux de tension et les perturbations brèves dans un
environnement à basse tension.

b- Stockage électromagnétique
L'énergie magnétique est stockée dans l'air si un courant parcourt un bobinage:
1
𝑊𝑖𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 = 𝐿 𝐼2 (III-62)
2

En outre, cette énergie est rapidement dissipée en chaleur par l'effet de Joule sur la
résistance de la bobine conductrice normale. Pourtant, la bobine supraconductrice
présente une résistance nulle au-dessous de la température critique du matériau.
L'énergie reste stockée sous forme de champ magnétique. Grâce aux nouveaux
dispositifs de stockage d'énergie magnétique par les bobines supraconductrices (SMES:
Superconducting Magnetic Energy Stores) dits à "haute température critique", on peut
avoir un champ magnétique plus élevé et donc l'énergie stockée plus importante par
rapport les anciens dits: à "base température critique". D'autre part, l'avantage des
inductances supraconductrices réside dans leur très grande puissance jusqu'à centaines
Mégawats [7] et leur possibilité de décharge à 50% en moins de 1s. ce dernier le permet
d'être utilisé pour supporter le réseau dans les cas urgents.
c- Stockage sous forme d'énergie cinétique

L'énergie cinétique est stockée dans un volant d'inertie.


1
𝑊𝑐𝑖𝑛é𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 = 𝐽 Ω2 (III-63)
2

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Le volant d'inertie doit être conçus avec des matériaux à la fois légers et résistants.
Leur forme doit également conduire à des efforts uniformément répartis. De plus, il faut
des dispositifs auxiliaires comme les paliers magnétiques et le moteur. Le moteur joue
le rôle d'interface électromécanique permettant la charge et la décharge de l'énergie
cinétique accumulée. Il fournit l'énergie pour accélérer la vitesse du volant d'inertie et
retransformer en énergie électrique en fonctionnant du générateur
d- Stockage avec l'accumulateur électrochimique

C'est le principe de fonctionnement des batteries. A la différence des


condensateurs, le déplacement des électrons et des ions dans l'accumulateur
électrochimique est considérablement accru par la réactive chimique dans l'électrolyte
entre les deux électrodes. Ils sont distingués par les différents types d'électrode et
d'électrolyte.

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

III-7. CONCLUSION.

Dans ce chapitre, nous avons modélisé la chaine de la production d’électricité


composée de : générateur synchrone, régulateur, Génération d’Energie Dispersée(GED)
avec l’interface d’électronique de puissance. Le générateur synchrone est modélisé dans
son repère triphasé réel et dans le repère fictif de Park. Ce changement de repère permet
la simplification des équations électriques et magnétique du générateur en réduisant le
nombre des équations et en minimisant les termes de couplage.
Par la suite nous avons présenté le modèle de charge statique et celui de charge
dynamique qui nous a permis de comprendre que Parmi les charges dynamiques, les
moteurs asynchrones occupent une grande partie. Les moteurs jouent donc un rôle le
plus significatif sur les caractéristiques dynamiques des charges dans le système. En fin,
une multitude de méthode de stockage d’énergie électrique a été exposé.

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 77


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

CONCLUSION ET PERSPECTIVES.

La présence de générateurs dispersés dans le réseau de distribution a non seulement


des avantages essentiels mais aussi des influences sur l'exploitation des réseaux
électriques. Plus le taux de pénétration des GEDs augmente, plus l’influence est
importante. Dans ce contexte, le gestionnaire du réseau cherche à faciliter l’intégration
des GEDs sur les réseaux, maximiser les bénéfices contribués par les GEDs et minimiser
les influences négatives des GEDs. Dans l’avenir, les GEDs devrons maintenir la
continuité de fourniture d’énergie pour les charges critiques et participer aux réglages
du réseau en améliorant les situations critiques. Autrement dit, afin d'atteindre ces
objectifs, il est nécessaire de maîtriser bien les comportements des GEDs au régime
dynamique dans le réseau.
Le travail de ce mémoire consistait à étudier le comportement dynamique des
machines connectés sur le réseau de distribution. Ceci dans le but de renforcer la
production en énergie électrique et de satisfaire à un service de qualité axé sur la
fourniture continue et élargie en énergie électrique.
De ce fait, nous avons dans notre premier chapitre, présenté la structure du réseau
électrique et identifier les contraintes liées à ce dernier. De ces contraintes, on retient
que le réseau de transport à une structure maillée et que l’énergie produite est injectée
sur le réseau de transport à de très haute tension, ceci dans le but de limiter les pertes
car cette énergie est transportée sur de grandes distances. Par contre, les réseaux de
distribution ont principalement une structure radiale qui, se traduit par un trajet
unidirectionnel du flux de puissance qui transite du poste de transformation vers les
points de consommation considérés.
Au second chapitre, après avoir illustré quelques exemples de GED, nous avons
étayé les influences que présentent ces GEDs lorsqu’ils sont connectés sur le réseau de
distribution. Il ressort de cette étude que, bien que l’insertion des GED dans le réseau de
distribution présente des avantages significatifs (tels que : la fourniture d’une énergie de
qualité et de manière continue à un nombre de consommateur plus élargi, la réduction

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 78


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

des pertes techniques en puissance, car les zones de consommations sont proches des
centres de productions), il est aussi à relever que cette présence des GEDs sur le réseau
est source de grandes modifications et d’instabilité sur le plan de tension, de fréquence,
de qualité de service et aussi sur le plan de protection. D’où la nécessité d’élargir notre
étude en présentant les conditions techniques à respecter lors des raccordements des
productions décentralisées sur le réseau de distribution.
En outre, nous avons décrit le comportement dynamique du réseau électrique et
relevé que pour la maitrise du bon fonctionnement dynamique de ces réseaux électriques
en présence des productions décentralisées, il est impératif de recourir à des simulations
dynamiques qui se matérialise par la modélisation d’équivalents dynamiques qui
reproduit de manière précise le comportement réel d’un réseau électrique en présence
des productions décentralisées.
A la dernière partie de notre mémoire, nous nous sommes attelé à l’analyse du
comportement dynamique et à la modélisation des équipements que constitue une mini
centrale connectée au réseau. Pour cela, on a abordé la description des machines
synchrones et de ses régulateurs associés, le comportement des interfaces d’électronique
de puissance en présence des GEDs et en fin, nous avons ressorti les différentes
méthodes de stockages de l’énergie électrique en vue de garantir une continuité de
fourniture d’énergie électrique en cas d’indisponibilité brève des centrales.
Comme perspective, pour réduire la grande taille du réseau de distribution, nous
proposons d’étudier les méthodes d’équivalent dynamique des GEDs en tenant compte
de leurs systèmes de régulation. Cela a pour but de diminuer le temps de simulation du
réseau de distribution, par conséquent, d'améliorer la rapidité de la gestion du réseau.
Afin d’identifier les cas critiques et de déterminer les grandeurs nécessaires de la
protection dans la phase d’étude de raccordement des GEDs sur le réseau, cela conduit
également à étudier les méthodes rapides d'évaluation de la stabilité dynamique des
GEDs lors d’un défaut. Et enfin, de proposer les méthodes de contrôle préventif et curatif
pour sauvegarder les GEDs.

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 79


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

BIBLIOGRAPHIE

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[3] Guillaume RAMI, « Contrôle de tension auto adaptatif pour des productions
décentralisées d’énergie connectées au réseau électrique de distribution », THESE de
DOCTORAT INPG, 2006.
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raccordement d’une production décentralisée dans un réseau MT », Mémoire présenté
pour obtenir le diplôme de Magister en Electrotechnique, option : Modélisation et
commande des machines électriques, Université MENTOURI de CONSTANTINE,
ALGERIE.
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distribution à l’aide de la production décentralisée », THESE de DOCTORAT INPG,
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production décentralisée dans un réseau de distribution électrique », Mémoire de
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DOCTEUR de l’Institut National Polytechnique de Grenoble, spécialité : Génie
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Electrique, Option : Electronique, Université des sciences et de la Technologie
D’ORAN-MED BOUDIAF, 2017.

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 80


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

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des infrastructures critiques des réseaux de puissance », THESE pour obtenir le grade
de DOCTEUR de l’Institut National Polytechnique de Grenoble, spécialité : Génie
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décentralisées et renouvelables sur les réseaux électriques », Mémoire de fin d’étude
de Master en sciences et gestion de l’environnement, Université libre de Bruxelles,
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réseaux Electriques », THESE pour obtenir le grade de DOCTEUR de l’Institut
National Polytechnique de Grenoble, spécialité : Génie Electrique,2010.
[12] David Blaise SANYO « Modélisation et Caractérisation d’une turbine
hydraulique de Tesla », Mémoire de Master, Institut internationale de l’eau et
l’environnement, France, 2011.
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[14] Benchouia Mohamed TOUFIK « commande de la machine à courants
alternatif par différents techniques de contrôle avancées », THESE de DOCTORAT,
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Electriques en vue de la commande sans capteur mécanique », Thèse de Doctorat en
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[16] SAHLI Omar, CHALGHOUM A-Kader « Commande vectorielle sans
capteur mécanique de la machine synchrone à aimants permanents » Mémoire Master
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[17] Amor Khlaief « Contribution à la commande vectorielle sans capteur
mécanique des machines synchrones à aimants permanents(MSAP) », Thèse en
Automatique et génie électrique, université D’AIX Marseille et Ecole Supérieure des
sciences et techniques de Tunis (ESSTT-Tunis), 2012.

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 81


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

[18] Amiri MOHAMMED, Ali Dahmane OUSSAMA, « Commande vectorielle


en vitesse du moteur synchrone à aimants permanents dotée d’un observateur mode
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[19] Bapio BAYALA « cours des machines électriques » Formation continue-
Techniciens supérieurs-Ingénieurs Electrotechniciens.
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injectée par un générateur synchrone connecté au réseau électrique », Mémoire de
Master Académique, option : Réseau Electriques, université Mohamed Boudiaf-
M’SILA, 2017.
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de distribution en présence de production décentralisée », THESE pour obtenir le
grade de DOCTEUR de l’Institut National Polytechnique de Grenoble, spécialité :
Génie Electrique,2008.

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

ANNEXES

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réseau de distribution.

Annexe A : Architecture du réseau électrique moderne

Annexe B : Insertion de la production décentralisée dans le système électrique

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réseau de distribution.

Annexe C : Protection de découplage dans le réseau de distribution

Ecroulement de tension : la cause initiale de l’écroulement de tension est l’absence


d’énergie
réactive dans le système. La chute de tension dans certains nœuds du système au-dessous
d’un niveau de tension dit critique, implique une descente progressive de la tension qui
finit par provoquer le déclenchement des protections de générateurs, des surcharges dans
les lignes (tension basse, courant élevé) ou la perte de synchronisme de quelque
générateur. La dynamique de l’écroulement de tension varie de l’ordre de la minute à
quelques minutes.[21]

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

Annexe D : Chute de tension

Déviation en fréquence : la déviation de la fréquence est le résultat d’un déséquilibre


entre la
puissance générée et la puissance consommée. Les déviations en fréquence sont la
conséquence d’une variation dans la charge ou dans la génération. Afin de limiter les
déviations en fréquence, le système compte avec des réserves d’énergie (rapides,
réserves primaires et secondaires ; lentes, réserves tertiaires) pour garder la fréquence
dans l’intervalle des valeurs normales (50.5 – 49.5 Hz). Si la réserve primaire n’est pas
suffisante, la fréquence peut atteindre des valeurs anormales. Les solutions à une
déviation de fréquence sont : le délestage de charges intentionnel ou non-intentionnel
(déconnexion de charges, load shedding) et l’incrément de la puissance produite
(réserves, unité de secours). La dynamique de la fréquence est très rapide (de l’ordre de
la seconde). [21]

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réseau de distribution.

Annexe E : Déviation en fréquence

Perte du synchronisme : en état normal de fonctionnement, toutes les machines


tournent synchrones, par contre, suite à certaines perturbations, quelque machine
synchrone peut subir une grande variation d‘angle interne et donc, suivre une variation
de vitesse provoquant la perte du synchronisme de la machine. Dans la figure 2.16, il
est montré le schéma qui peut donner naissance à la perte du synchronisme d’une
machine synchrone connectée au réseau. [21]

Annexe F : Perte du synchronisme

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

TABLE DES MATIERES

DEDICACE............................................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS ..............................................................................................................................ii
ABREVIATIONS ..................................................................................................................................iii
LISTE DES FIGURES .......................................................................................................................... iv
NOTATIONS ..........................................................................................................................................v
RESUME .............................................................................................................................................. viii
ABSTRACT ........................................................................................................................................... ix
SOMMAIRE ...........................................................................................................................................x
INTRODUCTION ................................................................................................................................. 1
CHAPITRE I : CONTEXTE ET CONTRAINTES DES RESEAUX ELECTRIQUES. ............... 3
I-1. INTRODUCTION. .................................................................................................................... 3
I-2. STRUCTURE DU RESEAU ELECTRIQUE. ........................................................................ 4
I-2.1 Le réseau de transport et de répartition. ............................................................................ 6
I-2.2 Le réseau de distribution. .................................................................................................... 7
I-3 IDENTIFICATION DES CONTRAINTES DES RESEAUX ELECTRIQUES. .................. 8
I-3.1 Architecture des réseaux électriques. ................................................................................. 8
a. Réseaux HTA aériens ............................................................................................................ 9
b. Réseaux HTA souterrains ............................................................................................... 10
I-4. CONCLUSION ......................................................................................................................... 12
CHAPITRE II : INTEGRATION DES GENERATION D’ENERGIE DISPERSEE (GED) SUR
LES RESEAUX DE DISTRIBUTION ELECTRIQUE. .................................................................. 14
II-1. INTRODUCTION.................................................................................................................. 14
II-2 La production décentralisée. ................................................................................................... 15
II-2.1. Définition. ......................................................................................................................... 15
II-2.2. Les différents types de production décentralisée. ......................................................... 15
a- Photovoltaïque. ................................................................................................................ 16
b- Hydrolienne. ..................................................................................................................... 16
c- Eolienne. ........................................................................................................................... 16
d- Petite centrale hydraulique. ............................................................................................ 17
II-3 APPORTS POTENTIELS DE LA PRODUCTION DECENTRALISEE. ......................... 17
II-4 IMPACTS DE L’INSERTION DES GED SUR LE RESEAU DE DISTRIBUTION. ...... 18

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

II-4.1. Impacts d’origines électriques. ....................................................................................... 19


a- Impacts sur le transit de puissance. ............................................................................... 19
b- Impacts sur la stabilité du système. ............................................................................... 20
c- Impact sur le profil de tension. ....................................................................................... 20
d- Impact sur les courants de court-circuit........................................................................ 22
e- Impact sur La tenue de fréquence : ............................................................................... 22
f- Impact sur la qualité de la tension ; ............................................................................... 23
g- Impact sur le contrôle du système ; ............................................................................... 24
h- Impact sur la continuité du service. ............................................................................... 24
i- Impact sur la qualité du service. .................................................................................... 24
j- Impact sur le plan de protection. ................................................................................... 24
k- Impact sur les calculs technico-économiques des études de planification ; ................ 26
II-4.2 Perturbation d’origine mécanique. ................................................................................. 26
a- Fluctuation de puissance. ................................................................................................ 26
b- Phénomène de cisaillement. ............................................................................................ 26
c- Effet d’ombre ou effet de tour. ....................................................................................... 27
II-5. CONDITION TECHNIQUE DE RACCORDEMENT DE LA PRODUCTION
DECENTRALISEE SUR LE RESEAU DE DISTRIBUTION. .................................................. 27
II-6. ECHANGE D’INFORMATIONS EN TEMPS REEL ENTRE LES GESTIONNAIRES
DES RESEAUX DE DISTRIBUTION(GRD) ET PRODUCTEUR. .......................................... 29
II-7. DESCRIPTION DYNAMIQUE DES RESEAUX ELECTRIQUES. ................................. 30
a- Phénomènes dynamiques lents ....................................................................................... 31
b- Phénomènes transitoires électromécaniques ................................................................. 32
c- Phénomènes électromagnétiques .................................................................................... 33
d- Planification des réseaux................................................................................................. 33
e- Études de stabilité𝟏𝟏 ....................................................................................................... 34
f- Analyse post mortem ....................................................................................................... 37
g- Actions de défense............................................................................................................ 37
h- Procédures de relance ..................................................................................................... 37
i- Analyse de sécurité en conduite...................................................................................... 37
II-8. CONCLUSION. ..................................................................................................................... 39
CHAPITRE III : MODELISATION ET COMMANDE DES MACHINES ELECTRIQUES. .. 40
III-1 INTRODUCTION. ................................................................................................................. 40
III-2 LA MACHINE SYNCHRONE. ............................................................................................ 42

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Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

III-2.1 Modélisation de la machine synchrone. ......................................................................... 42


III-2-1-1. Mise en équation dans le repère (a b c) .................................................................... 42
a- Equations électrique ........................................................................................................ 43
III-2-1-2. Principe de transformation du Park ........................................................................ 45
III-2-1-3 - Principe de transformation de Clarke ..................................................................... 47
a- Equations électriques ...................................................................................................... 48
b- Equation électromagnétique ........................................................................................... 49
III-2-2. La régulation de tension ................................................................................................ 50
III-2-2-1 Le modèle de la régulation de tension ........................................................................ 52
III-2-3. La régulation de vitesse ................................................................................................. 54
III-3 FONCTIONNEMENT D’UN ALTERNATEUR ................................................................ 56
III-3.1 Alternateur alimentant seul un réseau .......................................................................... 56
III-3.1.1 Réglage en charge d’un alternateur ............................................................................ 57
a- Réglage de la tension ....................................................................................................... 57
b- Réglage de la fréquence................................................................................................... 58
III-3.2 Alternateur alimentant un réseau en parallèle avec d’autres alternateurs................ 59
a- Condition de couplage d’un alternateur sur le réseau ................................................. 59
b- Conséquence d’un mauvais couplage ............................................................................ 59
c- Appareil de synchronisations ......................................................................................... 60
III-3.3 Limite de fonctionnement d’un alternateur .................................................................. 62
III.3.4. Couplage des alternateurs sur le réseau ....................................................................... 63
III.3.5. Bilan de puissance d’un alternateur.............................................................................. 64
III.3.5.1. Puissance absorbée ...................................................................................................... 64
III.3.5.2. Puissance utile .............................................................................................................. 65
III.3.5.3. Bilan des pertes ................................................................................................................ 65
a- Pertes de puissance mesurable ........................................................................................... 65
b- Pertes supplémentaires ................................................................................................... 66
III-4 LA GED AVEC L’INTERFACE D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE. ..................... 66
III-5 LES MODELES DE CHARGE. ........................................................................................... 71
III-5.1 Le modèle statique. .......................................................................................................... 72
a- Modèle exponentiel de la charge : .............................................................................. 72
b- Modèle polynomial de la charge: ............................................................................... 72
c- Modèle de charge dépendant de la fréquence ............................................................... 73

Rédigé par : NGUEUNDAP EMOU Hermann Page 90


Etude du comportement dynamique d’une mini centrale électrique sur le
réseau de distribution.

III-5.2 Le modèle dynamique. .................................................................................................... 73


III-6 STOCKAGE ........................................................................................................................... 74
a- Stockage électrostatique.............................................................................................. 75
b- Stockage électromagnétique ....................................................................................... 75
c- Stockage sous forme d'énergie cinétique ....................................................................... 75
d- Stockage avec l'accumulateur électrochimique ........................................................ 76
III-7. CONCLUSION. ..................................................................................................................... 77
CONCLUSION ET PERSPECTIVES. ............................................................................................. 78
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................. 78
ANNEXES ............................................................................................................................................ 78
TABLE DES MATIERES .................................................................................................................. 78

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