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1. Introduction
Afin de réaliser son expertise, le naturaliste qui réalise des inventaires a besoin
de nommer et classer le monde vivant. Outre le fait de mieux comprendre
comment l'évolution et la sélection naturelle ont permis d'obtenir la
biodiversité que nous observons aujourd'hui, cela lui permet de distinguer les
organismes entre - eux et d'utiliser un langage / un référentiel universel
compréhensible par l'ensemble des naturalistes et la communauté
scientifique.
Définition :
Définition biologique
Une espèce réunit les êtres vivants présentant un ensemble de
caractéristiques morphologiques, anatomiques, physiologiques, biochimiques
et génétiques communes, capables de se reproduire entre eux et d'engendrer
une descendance fertile.
Cette définition est donc basée sur des critères phénotypiques mais aussi
biologiques.
Hybridation d'espèces
Spéciation
Isolement de populations
La notion d'espèce est difficile à définir. Aujourd'hui, la définition biologique
est la plus précise car elle intègre la notion d'interfécondité et d'évolution des
organismes. Néanmoins, les frontières entre espèces sont parfois infimes et la
définition présente des limites évidentes. Aujourd'hui, la majorité des espèces
sont séquencées afin de déterminer le pourcentage de patrimoine génétique
en commun avec d'autres organismes et déterminer si leur statut spécifique
est justifié.
Note : l'Homme partage par exemple 98,8% de son génome avec celui des
chimpanzés.
2. Classification linnéenne
Dans le système de Carl von Linné (1707 - 1778), les organismes vivants sont
regroupés en catégories de plus en plus vastes imbriquées les unes dans les
autres. Cette classification est très utile pour le naturaliste afin de trier et
classer les organismes qu'il inventorie.
Néanmoins, cette classification ne tient pas compte des liens évolutifs entre
les catégories. Par exemple, dans la classification de Linné, les oiseaux, les
amphibiens et les reptiles sont tous élevés au rang de "Classe", ils sont donc
dans des catégories de même niveau et sans lien apparent entre – eux.
3. Classification phylogénétique
La classification phylogénétique se base sur la construction d’une histoire
évolutive des êtres vivants. Elle part du principe qu’un groupe d’espèces (à
n'importe quel niveau de classification donné) n’est valide que s’il constitue
l’ensemble des descendants d’un ancêtre hypothétique commun, on parle
alors d’un groupe monophylétique.
Bien que le terme "Reptiles" soit encore employé aujourd'hui par convenance, il
peut être remplacé par le terme "Squamates" pour définir les lézards et les
serpents, et le terme "Chéloniens" pour les tortues. Le clade incluant les
squamates, les oiseaux et les crocodiliens est appelé "Sauropsides", tandis
que le groupe incluant uniquement les oiseaux (derniers représentants vivants
des Dinosaures, super-ordre des Dinosauria) et les crocodiles est défini par le
terme "Archosauriens".
Trier à travers une clé de détermination, ce n’est pas tracer des ensembles, ce
n’est pas créer des groupes. C’est simplement séparer un échantillon
d’individus / d'organismes en fonction d’arguments arbitraires. La mécanique
des clés de détermination utilise quasi-systématiquement les notions
associées à la classification linnéenne. Par exemple, suivant leur degré de
complexité, les clés de détermination permettent d'identifier la famille, le genre
ou encore l'espèce de l'individu / l'organisme étudié. A l'exception des groupes
complexes*, de petites tailles et particulièrement diversifiés, la plupart des
clés de détermination sont construites autour de caractères morphologiques.
Afin de simplifier leur utilisation et de les rendre les plus fiables possibles, les
caractères utilisés sont souvent spécifiques à l'espèce ou au groupe
d'espèces étudié (ordre, famille, genre, etc.). Ces critères de détermination
représentent des caractéristiques originales qui permettent de différencier
l'espèce ou le groupe d'espèces par rapport aux groupes voisins. Par
conséquent, une clé de détermination peut présenter des ressemblances avec
la classification du vivant, pour autant c'est bien un outil d'identification et non
un outil de classification.
Exemple :
Piège :