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(Durée : 4h)
Exercice 2
1
On donne f (x) = .
(x + 2)(x + 1)2
1
1. Rappeler le développement en série entière de la fonction x 7→ . En déduire, en le justiant soigneusement,
1+x
le développement en série entière de la fonction :
1
x 7→
(1 + x)2
3. En déduire le développement en série entière de f (x) (on précisera sur quel intervalle le développement existe).
Correction H [se4]
Exercice 3
+∞
n!
On considère la série x2n+1 .
X
n=0
1 × 3 × · · · × (2n + 1)
n! (n!)2 2n
1. (a) Justier que = .
1 × 3 × · · · × (2n + 1) (2n + 1)!
(b) Calculer le rayon de convergence R de la série. On notera S(x) la somme de cette série.
1/9
2. On considère l'équation diérentielle :
(E) : (x2 − 2)y 0 + xy + 2 = 0
√ √
(a) Résoudre l'équation homogène associée à (E) sur ] − 2, 2[.
√ √ 2
(b) Calculer les primitives sur ] − 2, 2[ de la fonction x 7→ √ .
2 − x2
(c) En déduire, par la méthode
√ de√ la variation de la constante, une solution particulière de (E), puis les solutions
générales de (E) sur ] − 2, 2[.
√ √
(d) Montrer que S est solution de l'équation (E) sur ] − 2, 2[. En déduire l'expression de S(x) en le justiant.
Correction H [se1]
Exercice 4
Z 1
On pose B(u, v) = tu−1 (1 − t)v−1 dt.
0
1. Pour quelles valeurs de (u, v) ∈ R2 cette intégrale est-elle dénie ? On note D l'ensemble de ces valeurs.
2. Calculer B 12 , 12 .
Exercice 5
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Lycée Jean Perrin
Classe de TSI2 2017/2018 Vendredi 20 Octobre
Corrigé du DS 2 :
Correction de l'exercice 2 N
1
On donne f (x) = .
(x + 2)(x + 1)2
1. On sait que :
+∞
1 X
= (−1)k xk
1+x
k=0
On en déduit :
+∞
1 X
2
= (k + 1)(−1)k xk
(1 − x)
k=0
De plus pour x
2 ∈] − 1, 1[ (c'est à dire x ∈] − 2, 2[), on a :
+∞ x k
1 1 1 1X
= × x = (−1)k
x+2 2 1+ 2 2 2
k=0
+∞
X 1
∀x ∈] − 1, 1[, f (x) = (−1)k k + xk
2k+1
k=0
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Correction de l'exercice 3 N
+∞
n!
On considère la série x2n+1 .
X
n=0
1 × 3 × · · · × (2n + 1)
n! n! × 2 × 4 × · · · × 2n (n!)2 2n
1. (a) = = .
1 × 3 × · · · × (2n + 1) 1 × 2 × 3 × 4 × · · · × 2n × (2n + 1) (2n + 1)!
n!
(b) On note αn = x2n+1 . Alors :
1 × 3 × · · · × (2n + 1)
|αn+1 | (n + 1)! 1 × 3 × · · · × (2n + 1)
= |x|2n+3 ×
|αn | 1 × 3 × · · · × (2n + 1) × (2n + 3) n!|x|2n+1
n+1 2 |x|2
= |x| −→
2n + 3 n→+∞ 2
|αn+1 | |x|2
Ainsi, lim = .
n→+∞ |αn | 2
|x|2 √
D'après la règle de d'Alembert, la série αn converge absolument si < 1 c'est à dire si |x| < 2. Elle
P
√ 2
diverge grossièrement pour |x| > 2. On peut en conclure que :
√
R= 2
2. On considère l'équation diérentielle :
(E) : (x2 − 2)y 0 + xy + 2 = 0
√ √
Remarquons que, sur l'intervalle ] − 2, 2[, l'équation est équivalente à :
x 2
y0 +y=
x2 − 2 2 − x2
√ √
(a) L'équation homogène associée à (E) sur ] − 2, 2[ se ramène à :
x
(H) : y 0 + 2 y = 0 (x2 − 2 6= 0)
x −2
On sait que les solutions générales de l'équation sont les fonctions de la forme :
− x2dx
R
− 1 ln |x2 −2|
yH (x) = λe x −2 = λe 2
2 arcsin √x2
ypart (x) = √
2 − x2
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Lycée Jean Perrin
Classe de TSI2 2017/2018 Vendredi 20 Octobre
2 arcsin √x2 + λ
√ √
Les solutions générales de (E) sur ] − 2, 2[ sont les fonctions y : x 7→ √ .
2 − x2
+∞ +∞
(n!)2 2n 2n+1 (n!)2 2n 2n
(d) D'autre part, on a S(x) = et S 0 (x) = x , d'où :
X X
x
n=0
(2n + 1)! n=0
(2n)!
+∞ +∞ +∞
2 0
X (n!)2 2n 2n+2 X (n!)2 2n+1 2n X (n!)2 2n 2n+2
(x − 2)S (x) + xS(x) = x − x + x
n=0
(2n)! n=0
(2n)! n=0
(2n + 1)!
+∞ +∞ +∞
X (n − 1)!)2 2n−1 2n X (n!)2 2n+1 2n X ((n − 1)!)2 2n−1 2n
= x − x + x
n=1
(2n − 2)! n=0
(2n)! n=1
(2n − 1)!
+∞
X [2n(2n − 1) − 4n2 + 2n]((n − 1)!)2 2n−1
= −2 + = −2
n=1
(2n)!
2 arcsin √x2
√ √
∀x ∈] − 2, 2[, S(x) = √
2 − x2
Correction de l'exercice 4 N
Z 1
On pose B(u, v) = tu−1 (1 − t)v−1 dt.
0
1. La fonction t 7→ tu−1 (1 − t)v−1 est continue et positive sur ]0, 1[. Il reste à examiner les bornes :
• Au voisinage de 0, on constate que :
1
tu−1 (1 − t)v−1 ∼ tu−1 =
t→0 t1−u
Z 1/2
Donc par comparaison à une intégrale de référence, on conclut que l'intégrale tu−1 (1 − t)v−1 dt converge
0
si et seulement si 1 − u < 1, i.e. u > 0.
• Au voisinage de 1, on constate que :
1
tu−1 (1 − t)v−1 ∼ (1 − t)v−1 =
t→1 (1 − t)1−v
Z 1
Donc par comparaison à une intégrale de référence, il est possible d'armer que tu−1 (1 − t)v−1 dt converge
1/2
si et seulement si 1 − v < 1, i.e. v > 0.
En conclusion, l'ensemble des valeurs de (u, v) ∈ R2 pour lesquelles l'intégrale est dénie est :
D = R∗+ × R∗+
Z 1 Z 1
1 1
2. Calculons B 21 , 12 = dt = dt.
p √
0 t(1 − t) 0 t − t2
Sous forme canonique, la fonction à intégrer devient :
Z 1 Z 1
1 1 1 1
B ,
2 2
=
0
q
1
dt = 2
1 2 0
q
2
dt
4 − t− 2 1 − (2t − 1)
5/9
Le changement de variable x = 2t − 1 donne :
Z 1
1 1 1 π
dx = arcsin x −2 π
B , = √
2 2 −1 1−x 2 2
Il est à noter que l'écriture ci-dessus est valable puisque si (u, v) ∈ D, (u + 1, v) et (u, v + 1) ∈ D. En conclusion :
∀(u, v) ∈ D, B(u, v) = B(u + 1, v) + B(u, v + 1)
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Lycée Jean Perrin
Classe de TSI2 2017/2018 Vendredi 20 Octobre
(n − 1)!(p − 1)!
∀(n, p) ∈ N∗ × N∗ , B(n, p) =
(n + p − 1)!
Correction de l'exercice 5 N
Dans ce problème, on donne les intégrales :
√
+∞
dx +∞ +∞
Z Z Z
ln(x) x ln(x)
I= √ ; J= √ dx ; K= dx
0 x(1 + x) 0 x(1 + x) 0 (1 + x)2
1. Étude de l'intégrale I :
1
(a) La fonction x 7→ √ est continue et positive sur ]0, +∞[. De plus :
x(1 + x)
? Au voisinage de 0 :
1 1
√ ∼ √
x(1 + x) x→0 x
dx dx
Z 1 Z 1
et √ est une intégrale convergente, ce qui prouve l'existence de √ .
0 x 0 x(1 + x)
? Au voisinage de +∞ :
1 1 1
√ ∼ √ ∼
x(1 + x) x→+∞ x x x→+∞ x3/2
+∞
dx +∞
dx
Z Z
et est une intégrale convergente, ce qui prouve l'existence de √ .
1 x3/2 1 x(1 + x)
On résume :
+∞
dx
Z
L'intégrale I = √ est convergente.
x(1 + x) 0
√ √
(b) Appliquons
√ à cette intégrale le changement de variable u = x (du = 1/(2 x) dx). Celui-ci est valable car
x 7→ x est une bijection de classe C 1 strictement croissante de R+
∗
dans R∗+ :
+∞
2 du
Z
+∞
I= 2
= 2 arctan(u) 0 = π
0 1+u
I=π
2. Étude de l'intégrale J :
(a) On calcule :
ln(x) x1/4 ln(x)
x3/4 × √ = −→ 0
x(1 + x) 1 + x x→0
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En eet, par croissances comparées, on a x1/4 ln(x) −→ 0. Ceci prouve que :
x→0
ln(x) 1
√ = o 3/4
x(1 + x) x→0 x
dx
Z c
ln(x)
Il existe donc c > 0 tel que pour tout x ∈]0, c], on a √ 6 1 . Comme est convergente,
x(1 + x) x3/4 x 3/4
Z c 0
ln(x)
alors √ converge (absolument). D'où :
0 x(1 + x)
Z 1
ln(x)
L'intégrale J1 = √ dx est convergente.
0 x(1 + x)
(b) De même :
ln(x) ln(x)
x5/4 × √ ∼ −→ 0 (par croissances comparées.)
x(1 + x) x→+∞ x1/4 x→+∞
Ceci prouve que :
ln(x) 1
√ = o
x(1 + x) x→+∞ x5/4
+∞
dx
Z
ln(x) 1
Il existe donc c > 0 tel que pour tout x > c, on a 0 6 √ 6 5/4 . Comme est convergente,
x(1 + x) x c x5/4
Z +∞
ln(x)
alors √ converge également. D'où :
c x(1 + x)
Z +∞
ln(x)
L'intégrale J2 = √ dx est convergente.
1 x(1 + x)
L'intégrale J est donc convergente en ses deux bornes :
L'intégrale J est convergente.
(c) Appliquons à cette intégrale le changement de variable u = 1/x (c'est à dire x = 1/u, dx = −1/u2 du).
Celui-ci est valable car u 7→ u1 est une bijection de classe C 1 strictement décroissante de ]0, 1[ dans ]1, +∞[ :
Z 1 Z +∞
ln(1/u) 1 ln(1/u) 1
J1 = 1 1 × − du = × 2 du
+∞ √u (1 + u ) u2 1 √1 (1 + 1 ) u
u u
Z +∞ Z +∞
− ln(u) ln(u)
= u u du = − √
1 √
u
(u + u ) 1 u(1 + u)
On reconnaît l'expression de J2 :
J1 = −J2
Il vient : J = J1 + J2 = −J2 + J2 = 0.
J =0
3. Étude de l'intégrale K :
√
(a) Par croissances comparées, on sait que lim x ln(x) = 0, donc :
x→0
√
x ln(x)
lim =0
x→0 1+x
√
x ln(x) ln(x) ln(x)
De plus : ∼ √ , et lim √ = 0 par croissances comparées. D'où :
1+x x→+∞ x x→+∞ x
√
x ln(x)
lim =0
x→+∞ 1+x
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Lycée Jean Perrin
Classe de TSI2 2017/2018 Vendredi 20 Octobre
Le terme entre crochets est nul, et l'intégrale se sépare en deux intégrales convergentes qu'on reconnaît :
1
K= J +I
2
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