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Lycée Jean Perrin

Classe de TSI2 2017/2018 Vendredi 20 Octobre

Devoir surveillé no 2 de Mathématiques

(Durée : 4h)

Exercice 1 Exercices de cours

I) On se propose de développer en série entière la fonction dénie par :


1 − x2
f (x) = arctan
1 + x2
(a) Donner les ensembles de dénition et de dérivabilité de f .
(b) Calculer f 0 (x) et donner un développement en série entière de f 0 au voisinage de 0.
(c) En déduire le développement de f en série entière au voisinage de 0 et préciser le rayon de convergence R.
1
(1 − x)n x
Z
II) Pour n ∈ N, on donne In = e d x.
0 n!
(a) Montrer que lim In = 0.
n→+∞
1
(b) Montrer que pour tout entier n, on a In = + In+1 .
(n + 1)!
n
1
(c) En déduire que e = lim .
X
n→+∞ k!
k=0
Z +∞
ln t
III) Convergence et calcul de dt.
1 t2
[cours1]

Exercice 2

1
On donne f (x) = .
(x + 2)(x + 1)2
1
1. Rappeler le développement en série entière de la fonction x 7→ . En déduire, en le justiant soigneusement,
1+x
le développement en série entière de la fonction :
1
x 7→
(1 + x)2

On précisera dans chacun des deux cas le rayon de convergence de la série.


2. Chercher des réels a, b et c tels que :
a b c
∀x ∈ R, f (x) = + +
x + 2 (x + 1) (x + 1)2

3. En déduire le développement en série entière de f (x) (on précisera sur quel intervalle le développement existe).
Correction H [se4]

Exercice 3

+∞
n!
On considère la série x2n+1 .
X

n=0
1 × 3 × · · · × (2n + 1)
n! (n!)2 2n
1. (a) Justier que = .
1 × 3 × · · · × (2n + 1) (2n + 1)!
(b) Calculer le rayon de convergence R de la série. On notera S(x) la somme de cette série.

1/9
2. On considère l'équation diérentielle :
(E) : (x2 − 2)y 0 + xy + 2 = 0
√ √
(a) Résoudre l'équation homogène associée à (E) sur ] − 2, 2[.
√ √ 2
(b) Calculer les primitives sur ] − 2, 2[ de la fonction x 7→ √ .
2 − x2
(c) En déduire, par la méthode
√ de√ la variation de la constante, une solution particulière de (E), puis les solutions
générales de (E) sur ] − 2, 2[.
√ √
(d) Montrer que S est solution de l'équation (E) sur ] − 2, 2[. En déduire l'expression de S(x) en le justiant.
Correction H [se1]

Exercice 4
Z 1
On pose B(u, v) = tu−1 (1 − t)v−1 dt.
0
1. Pour quelles valeurs de (u, v) ∈ R2 cette intégrale est-elle dénie ? On note D l'ensemble de ces valeurs.
2. Calculer B 12 , 12 .


3. Prouver que ∀(u, v) ∈ D, B(u, v) = B(v, u).


4. Prouver que ∀(u, v) ∈ D, B(u, v) = B(u + 1, v) + B(u, v + 1).
5. Au moyen d'une intégration par parties, prouver que :
u
∀(u, v) ∈ D, B(u + 1, v) = B(u, v)
u+v
6. En déduire l'expression de B(n + 1, p) en fonction de B(1, p) pour (n, p) ∈ N × N∗ .
On pourra conjecturer le résultat et le montrer par récurrence sur n.
7. Calculer B(n, p) pour (n, p) ∈ N∗ × N∗ .
Correction H [ig5]

Exercice 5

Dans ce problème, on donne les intégrales :



+∞
dx +∞ +∞
Z Z Z
ln(x) x ln(x)
I= √ ; J= √ dx ; K= dx
0 x(1 + x) 0 x(1 + x) 0 (1 + x)2
1. Étude de l'intégrale I :
(a) Montrer la convergence de I .

(b) Calculer I (on pourra utiliser, en le justiant, le changement de variable u = x).
2. Étude de l'intégrale J :
ln(x)  1 
(a) Montrer que √ = o 3/4 .
x(1 + x) x→0 x
Z 1
ln(x)
En déduire la convergence de l'intégrale J1 = √ dx.
0 x(1 + x)
Z +∞
ln(x)
(b) Par une méthode analogue, montrer la convergence de l'intégrale J2 = √ dx.
1 x(1 + x)
En déduire la nature de J .
(c) À l'aide du changement de variable u = x1 , que l'on justiera, prouver que J1 = −J2 , et en déduire la valeur
de J .
3. Étude de l'intégrale K : √
x ln(x)
(a) Calculer les limites en 0 et en +∞ de la fonction x 7→ . On admet la convergence de l'intégrale K .
1+x
1
(b) Montrer, à l'aide d'une intégration par parties, que K = J + I . En déduire la valeur de K .
2
Correction H [ig7]

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Corrigé du DS 2 :
Correction de l'exercice 2 N
1
On donne f (x) = .
(x + 2)(x + 1)2
1. On sait que :
+∞
1 X
= (−1)k xk
1+x
k=0

Le rayon de convergence de cette série est R = 1 .


Le théorème de dérivation nous assure que la dérivée de cette fonction est développable en série entière sur ] − 1, 1[
et que le développement est obtenu en dérivant terme à terme :
  +∞ +∞
d 1 1 X X
=− = (−1)k kxk−1 = (k + 1)(−1)k+1 xk
dx 1+x (1 + x) 2
k=1 k=0

On en déduit :
+∞
1 X
2
= (k + 1)(−1)k xk
(1 − x)
k=0

Le rayon de convergence de cette série est R = 1 .


2. On cherche des réels a, b et c tels que ∀x ∈ R :
a b c a(x + 1)2 + b(x + 2)(x + 1) + c(x + 2)
f (x) = + + =
x + 2 (x + 1) (x + 1)2 (x + 2)(x + 1)2
2
(a + b)x + (2a + b + c)x + (a + 2b + 2c)
=
(x + 2)(x + 1)2
Par identication, le résultat est valable pour tout réel x si et seulement si :
 
 a+b = 0  a = −b
2a + 3b + c = 0 c'est à dire : b+c = 0
a + 2b + 2c = 1 b + 2c = 1
 

On obtient ensuite a = c = 1 et b = −1. Au nal :


1 1 1
∀x ∈ R, f (x) = − +
x + 2 (x + 1) (x + 1)2

3. D'après la question 1, on a pour tout x ∈] − 1, 1[ :


+∞ +∞
1 1 1
et :
X X
= (−1)k xk = = (k + 1)(−1)k xk
x+1 (x + 1)2 (1 + x)2
k=0 k=0

De plus pour x
2 ∈] − 1, 1[ (c'est à dire x ∈] − 2, 2[), on a :
+∞  x k
1 1 1 1X
= × x = (−1)k
x+2 2 1+ 2 2 2
k=0

Par combinaison linéaire, on obtient pour x ∈] − 1, 1[ :


+∞  x k X+∞ +∞
1X X
f (x) = (−1)k − (−1)k xk + (k + 1)(−1)k xk
2 2
k=0 k=0 k=0
+∞  
X 1
= (−1)k k+1 − 1 + (k + 1) xk
2
k=0

+∞  
X 1
∀x ∈] − 1, 1[, f (x) = (−1)k k + xk
2k+1
k=0

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Correction de l'exercice 3 N
+∞
n!
On considère la série x2n+1 .
X

n=0
1 × 3 × · · · × (2n + 1)
n! n! × 2 × 4 × · · · × 2n (n!)2 2n
1. (a) = = .
1 × 3 × · · · × (2n + 1) 1 × 2 × 3 × 4 × · · · × 2n × (2n + 1) (2n + 1)!
n!
(b) On note αn = x2n+1 . Alors :
1 × 3 × · · · × (2n + 1)
|αn+1 | (n + 1)! 1 × 3 × · · · × (2n + 1)
= |x|2n+3 ×
|αn | 1 × 3 × · · · × (2n + 1) × (2n + 3) n!|x|2n+1
n+1 2 |x|2
= |x| −→
2n + 3 n→+∞ 2

|αn+1 | |x|2
Ainsi, lim = .
n→+∞ |αn | 2
|x|2 √
D'après la règle de d'Alembert, la série αn converge absolument si < 1 c'est à dire si |x| < 2. Elle
P
√ 2
diverge grossièrement pour |x| > 2. On peut en conclure que :

R= 2
2. On considère l'équation diérentielle :
(E) : (x2 − 2)y 0 + xy + 2 = 0
√ √
Remarquons que, sur l'intervalle ] − 2, 2[, l'équation est équivalente à :
x 2
y0 +y=
x2 − 2 2 − x2
√ √
(a) L'équation homogène associée à (E) sur ] − 2, 2[ se ramène à :
x
(H) : y 0 + 2 y = 0 (x2 − 2 6= 0)
x −2
On sait que les solutions générales de l'équation sont les fonctions de la forme :
− x2dx
R
− 1 ln |x2 −2|
yH (x) = λe x −2 = λe 2

En simpliant, on trouve que :


√ √ λ
Les solutions générales de (H) sur ] − 2, 2[ sont les fonctions yH : x 7→ √ .
2 − x2

2 2 2
(b) Remarquons que √ 2
=√ p
2
=q √ . Il est ensuite immédiat que :
2−x 2 1 − x /2 1 − (x/ 2)2
√ √ 2
Les primitives sur ] − 2, 2[ de la fonction x 7→ √ sont les fonctions
2 − x2
x 
x 7→ 2 arcsin √ + K (K ∈ R)
2
λ(x)
(c) Cherchons une solution particulière de (E) sous la forme ypart (x) = √ (méthode de la variation de la
2 − x2
constante) :
0 x 2 λ0 (x) 2
ypart (x) + y part (x) = ⇔ √ =
x2 − 2 2 − x2 2−x 2 2 − x2
2
On se ramène à résoudre l'équation λ0 (x) = √ , et d'après la question précédente, on peut choisir
2 − x2
λ(x) = 2 arcsin √2 , d'où :
x


2 arcsin √x2

ypart (x) = √
2 − x2

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2 arcsin √x2 + λ

√ √
Les solutions générales de (E) sur ] − 2, 2[ sont les fonctions y : x 7→ √ .
2 − x2
+∞ +∞
(n!)2 2n 2n+1 (n!)2 2n 2n
(d) D'autre part, on a S(x) = et S 0 (x) = x , d'où :
X X
x
n=0
(2n + 1)! n=0
(2n)!

+∞ +∞ +∞
2 0
X (n!)2 2n 2n+2 X (n!)2 2n+1 2n X (n!)2 2n 2n+2
(x − 2)S (x) + xS(x) = x − x + x
n=0
(2n)! n=0
(2n)! n=0
(2n + 1)!
+∞ +∞ +∞
X (n − 1)!)2 2n−1 2n X (n!)2 2n+1 2n X ((n − 1)!)2 2n−1 2n
= x − x + x
n=1
(2n − 2)! n=0
(2n)! n=1
(2n − 1)!
+∞
X [2n(2n − 1) − 4n2 + 2n]((n − 1)!)2 2n−1
= −2 + = −2
n=1
(2n)!

On a bien vérié que :


√ √
S est solution de l'équation (E) sur ] − 2, 2[.
2 arcsin √x2 + λ

Ainsi, on peut écrire S(x) = √ avec λ ∈ R.
2 − x2
Cette solution est l'unique solution du problème de Cauchy avec la condition initiale S(0) = 0. Cette condition
implique immédiatement λ = 0, d'où :

2 arcsin √x2

√ √
∀x ∈] − 2, 2[, S(x) = √
2 − x2

Correction de l'exercice 4 N
Z 1
On pose B(u, v) = tu−1 (1 − t)v−1 dt.
0
1. La fonction t 7→ tu−1 (1 − t)v−1 est continue et positive sur ]0, 1[. Il reste à examiner les bornes :
• Au voisinage de 0, on constate que :
1
tu−1 (1 − t)v−1 ∼ tu−1 =
t→0 t1−u
Z 1/2
Donc par comparaison à une intégrale de référence, on conclut que l'intégrale tu−1 (1 − t)v−1 dt converge
0
si et seulement si 1 − u < 1, i.e. u > 0.
• Au voisinage de 1, on constate que :
1
tu−1 (1 − t)v−1 ∼ (1 − t)v−1 =
t→1 (1 − t)1−v
Z 1
Donc par comparaison à une intégrale de référence, il est possible d'armer que tu−1 (1 − t)v−1 dt converge
1/2
si et seulement si 1 − v < 1, i.e. v > 0.
En conclusion, l'ensemble des valeurs de (u, v) ∈ R2 pour lesquelles l'intégrale est dénie est :

D = R∗+ × R∗+

Z 1 Z 1
1 1
2. Calculons B 21 , 12 = dt = dt.

p √
0 t(1 − t) 0 t − t2
Sous forme canonique, la fonction à intégrer devient :
Z 1 Z 1
1 1 1 1
B ,
2 2
=
0
q
1
 dt = 2
1 2 0
q
2
dt
4 − t− 2 1 − (2t − 1)

5/9
Le changement de variable x = 2t − 1 donne :
Z 1
1 1 1 π
dx = arcsin x −2 π

B , = √
2 2 −1 1−x 2 2

D'où, après calcul :


1 1
B , =2
2 2
3. Le changement de variable x = 1 − t donne très simplement :
Z 1 Z 0 Z 1
B(u, v) = t u−1
(1 − t) v−1
dt = (1 − x) u−1 v−1
x (− dx) = xv−1 (1 − x)u−1 dx
0 1 0
Il est donc prouvé que :
∀(u, v) ∈ D, B(u, v) = B(v, u)
4. Constatons maintenant par un jeu d'écriture que pour (u, v) ∈ D :
Z 1 Z 1 Z 1
B(u, v) = t u−1
(1 − t) v−1
(t + (1 − t)) dt = u
t (1 − t) v−1
dt + tu−1 (1 − t)v dt
0 0 0

Il est à noter que l'écriture ci-dessus est valable puisque si (u, v) ∈ D, (u + 1, v) et (u, v + 1) ∈ D. En conclusion :
∀(u, v) ∈ D, B(u, v) = B(u + 1, v) + B(u, v + 1)

5. L'intégration par parties suivante :


f (t) = tu et g 0 (t) = (1 − t)v−1
1
f 0 (t) = utu−1 g(t) = − (1 − t)v
v
valable car pour (u, v) ∈ D, f (t)g(t) = − v1 tu (1 − t)v a une limite nie (nulle) en 0 et 1, donne :
1
u 1 u−1
 Z
1 u u
B(u + 1, v) = − t (1 − t) v
+ t (1 − t)v dt = B(u, v + 1)
v 0 v 0 v
La relation trouvée à la question précédente nous autorise ensuite à écrire que :
u 
B(u, v) − B(u + 1, v)
B(u + 1, v) =
v
v  u+v
On peut alors rassembler : + 1 B(u + 1, v) = B(u + 1, v) = B(u, v), pour obtenir le résultat :
u u
u
∀(u, v) ∈ D, B(u + 1, v) = B(u, v)
u+v
6. On conjecture assez facilement que pour (n, p) ∈ N × N∗ :
n n(n − 1)
B(n + 1, p) = B(n, p) = B(n − 1, p)
n+p (n + p)(n − 1 + p)
n(n − 1) . . . 1
= ··· = B(1, p)
(n + p)(n − 1 + p) . . . (1 + p)
n!p!
Soit B(n + 1, p) = B(1, p), formule qu'il convient de montrer proprement par récurrence :
(n + p)!
• Pour n = 0 le résultat est évident.
n!p!
• Supposons le résultat vrai au rang n, c'est à dire B(n + 1, p) = B(1, p). il s'agit de montrer que :
(n + p)!
(n + 1)!p!
B(n + 2, p) = B(1, p)
(n + 1 + p)!
Or, on a avec la formule de la question précédente et l'hypothèse de récurrence :
n+1 n+1 n!p!
B(n + 2, p) = B(n + 1, p) = × B(1, p)
n+1+p n + 1 + p (n + p)!
(n + 1)!p!
= B(1, p)
(n + 1 + p)!
Le résultat est donc vérié au rang n + 1.

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• Par récurrence, le résultat est vrai pour tout entier n.


Autrement dit :
n!p!
∀(n, p) ∈ N∗ × N, B(n + 1, p) = B(1, p)
(n + p)!

7. Le résultat que nous venons de prouver permet d'écrire pour (n, p) ∈ N∗ × N∗ :


(n − 1)!p!
B(n, p) = B(1, p)
(n + p − 1)!

Puis, avec la symétrie établie à la question 3 :


(n − 1)!p! (n − 1)!p! (p − 1)!1!
B(n, p) = B(p, 1) = × !
(n + p − 1)! (n + p − 1)! (p + 1 − 1)

Et enn, après simplications :

(n − 1)!(p − 1)!
∀(n, p) ∈ N∗ × N∗ , B(n, p) =
(n + p − 1)!

Correction de l'exercice 5 N
Dans ce problème, on donne les intégrales :

+∞
dx +∞ +∞
Z Z Z
ln(x) x ln(x)
I= √ ; J= √ dx ; K= dx
0 x(1 + x) 0 x(1 + x) 0 (1 + x)2

1. Étude de l'intégrale I :
1
(a) La fonction x 7→ √ est continue et positive sur ]0, +∞[. De plus :
x(1 + x)
? Au voisinage de 0 :
1 1
√ ∼ √
x(1 + x) x→0 x
dx dx
Z 1 Z 1
et √ est une intégrale convergente, ce qui prouve l'existence de √ .
0 x 0 x(1 + x)
? Au voisinage de +∞ :
1 1 1
√ ∼ √ ∼
x(1 + x) x→+∞ x x x→+∞ x3/2

+∞
dx +∞
dx
Z Z
et est une intégrale convergente, ce qui prouve l'existence de √ .
1 x3/2 1 x(1 + x)
On résume :
+∞
dx
Z
L'intégrale I = √ est convergente.
x(1 + x) 0
√ √
(b) Appliquons
√ à cette intégrale le changement de variable u = x (du = 1/(2 x) dx). Celui-ci est valable car
x 7→ x est une bijection de classe C 1 strictement croissante de R+

dans R∗+ :
+∞
2 du
Z
 +∞
I= 2
= 2 arctan(u) 0 = π
0 1+u

I=π

2. Étude de l'intégrale J :
(a) On calcule :
ln(x) x1/4 ln(x)
x3/4 × √ = −→ 0
x(1 + x) 1 + x x→0

7/9
En eet, par croissances comparées, on a x1/4 ln(x) −→ 0. Ceci prouve que :
x→0

ln(x)  1 
√ = o 3/4
x(1 + x) x→0 x

dx
Z c
ln(x)
Il existe donc c > 0 tel que pour tout x ∈]0, c], on a √ 6 1 . Comme est convergente,
x(1 + x) x3/4 x 3/4
Z c 0
ln(x)
alors √ converge (absolument). D'où :
0 x(1 + x)
Z 1
ln(x)
L'intégrale J1 = √ dx est convergente.
0 x(1 + x)
(b) De même :
ln(x) ln(x)
x5/4 × √ ∼ −→ 0 (par croissances comparées.)
x(1 + x) x→+∞ x1/4 x→+∞
Ceci prouve que :
ln(x)  1 
√ = o
x(1 + x) x→+∞ x5/4
+∞
dx
Z
ln(x) 1
Il existe donc c > 0 tel que pour tout x > c, on a 0 6 √ 6 5/4 . Comme est convergente,
x(1 + x) x c x5/4
Z +∞
ln(x)
alors √ converge également. D'où :
c x(1 + x)
Z +∞
ln(x)
L'intégrale J2 = √ dx est convergente.
1 x(1 + x)
L'intégrale J est donc convergente en ses deux bornes :
L'intégrale J est convergente.
(c) Appliquons à cette intégrale le changement de variable u = 1/x (c'est à dire x = 1/u, dx = −1/u2 du).
Celui-ci est valable car u 7→ u1 est une bijection de classe C 1 strictement décroissante de ]0, 1[ dans ]1, +∞[ :
Z 1   Z +∞
ln(1/u) 1 ln(1/u) 1
J1 = 1 1 × − du = × 2 du
+∞ √u (1 + u ) u2 1 √1 (1 + 1 ) u
u u
Z +∞ Z +∞
− ln(u) ln(u)
= u u du = − √
1 √
u
(u + u ) 1 u(1 + u)

On reconnaît l'expression de J2 :
J1 = −J2
Il vient : J = J1 + J2 = −J2 + J2 = 0.
J =0

3. Étude de l'intégrale K :

(a) Par croissances comparées, on sait que lim x ln(x) = 0, donc :
x→0


x ln(x)
lim =0
x→0 1+x

x ln(x) ln(x) ln(x)
De plus : ∼ √ , et lim √ = 0 par croissances comparées. D'où :
1+x x→+∞ x x→+∞ x

x ln(x)
lim =0
x→+∞ 1+x

On admet la convergence de l'intégrale K .

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(b) On eectue l'intégration par parties suivante :


√ 1
u(x) = x ln(x) et v 0 (x) =
(1 + x)2
ln(x) 1 1
u0 (x) = √ +√ v(x) = −
2 x x 1+x

x ln(x)
valable car u(x)v(x) = − a des limites nies (nulles) en 0 et en +∞ d'après la question qui précède,
1+x
on a :
 √ +∞ Z +∞  
x ln(x) ln(x) 1
K = − + √ +√ dx
1+x 0 0 2 x(1 + x) x(1 + x)

Le terme entre crochets est nul, et l'intégrale se sépare en deux intégrales convergentes qu'on reconnaît :
1
K= J +I
2

Avec les calculs eectués aux questions 1 et 2, on a :


K=π

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