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Septembre 2020
Introduction
L’ordonnance n° 96-09 du 10 janvier 1996 énonce dans son premier ce qui suit : » Le crédit
bail ou leasing est une opération commerciale et financière réalisée par les banques et
établissements financiers, ou par une société de crédit-bail légalement
Habilitée et expressément agréée en cette qualité, avec des opérateurs économiques
Nationaux ou étrangers, personnes physiques ou personnes morales de droit public ou
privé;
• ayant pour support un contrat de location pouvant comporter ou non une option d’achat
au profit du locataire;
• et portant exclusivement sur des biens meubles ou immeubles à usage professionnel ou
sur fonds de commerce ou sur établissements artisanaux. » fin de citation
L’amalgame fait, entre crédit-bail ou leasing, contrat de location simple, contrat de location
avec option d’achat, contrat de location-financement résulte, parfois, de la mauvaise
interprétation que l’on se fait de chacune de ces expressions.
La location simple ou financière consiste pour le locataire à louer le bien sans qu’une
option d’achat de ce même bien soit envisagée à la fin du contrat.
Le crédit-bail ou leasing, contrat de location avec option d’achat ou contrat de location-
financement désignent en fait la même opération à ceci prés que dans un contrat de
location financement le contrat peut être résilié à tout moment par le preneur alors que
dans le crédit-bail ou leasing sans l’accord du bailleur le contrat ne peut être résilié avant
son terme (voir article 2 de l’ordonnance 96-09 du 10 janvier 1996).
Différents types de crédit bail ou leasing sont pratiqués à savoir (1) :
• Le leasing financier :
C’est un contrat qui prévoit le transfert au locataire de tous les droits, obligations,
avantages, inconvénients et risques liés à la propriété du bien financé par le crédit-bail.
• Le leasing opérationnel :
C’est un contrat par lequel la totalité ou la quasi-totalité des droits, obligations,
Avantages, inconvénients et risques inhérents au droit de propriété du bien financé n’est
pas transférée au locataire et reste au profit ou à la charge du bailleur ; ainsi, l’option
D’achat n’est pas admise.
• Leasing mobilier :
L’objet du contrat porte sur des biens meubles constitués par des équipements ou du
matériel ou de l’outillage nécessaire à l’activité de l’opérateur économique.
• Le leasing immobilier :
L’objet du contrat porte sur des biens immeubles construits ou à construire pour les
besoins professionnels de l’opérateur économique.
• Leasing international :
Il est international lorsqu’une des parties contractantes a la qualité de non-résident.
1- Le lease back :
Qui est une opération financière par laquelle une firme propriétaire d’un bien
d’équipement ou d’immeuble professionnel le cède à une société de crédit-bail, laquelle
société le remet immédiatement à la disposition de la firme cédante par un
Contrat de crédit-bail.
Juridiquement, le lease back s’analyse en deux types de contrat conclus simultanément :
• un contrat de vente par l’utilisateur au profit de la société de leasing ;
• un contrat de crédit-bail qui donne l’immeuble ou l’équipement à l’utilisateur avec
promesse unilatérale de vente par le bailleur au profit du preneur
Traitement comptable
Une opération financière est qualifiée de crédit- bail ou leasing lorsque elle fait intervenir
obligatoirement 3 personnes (morale ou physique) :
A/Le crédit-bail ou leasing (mot tiré de l’anglais), termes signifiant la même chose, « est un
mode particulier de financement des investissements ou la société de crédit-bail met un
bien d’équipement à la disposition d’une entreprise pour une période donnée, contre
paiement d’une redevance périodique ». En plus simplifier, c’est une technique
contractuelle permettant l’acquisition d’un bien en échange de redevances.
A /Pour le preneur ou locataire : paiements en charges dans le compte de résultat sur une
base linéaire pendant la durée du contrat.
C 486xxx===============================x3+3
B /pour le bailleur :
Les produits résultant de redevances sont comptabilisés au fur et à mesure qu'elles sont
acquises, selon la substance de l'accord concerné.
Au terme de la période de son contrat (en N-5) , le preneur a le choix pour les options
suivantes :
1/ pour le preneur : De ce fait, l'écriture comptable est identique à celle de l'acquisition d'un
bien à crédit telle qu'elle est définie par le scf. Le bien est alors inscrit à l'actif du bilan, en
immobilisation, pour un montant égal au prix d'exercice de l'option, correspondant à une
somme modique par rapport à la valeur d'origine du bien.
Par contre si le preneur exerce l’option d’achat alors la base amortissable sera le montant
brut du matériel.
2/pour le bailleur :le bien faisant l’objet d’un contrat de location financement doit être
comptabilisé chez le bailleur à l’actif comme une créance égale à l’investissement net .
Post-scriptum : les dispositions antérieures à la loi de finance 2010 relatives aux règles
d’amortissement dans le cadre des contrats de crédit-bail continuent à s’appliquer à titre
transitoire jusqu’au 31/12/2012.( voir article 27 de la LFC 2010 )
Traitement fiscal
1/Règles fiscales applicables présentement :
A / Chez le preneur :
*Le crédit bailleur, dans le cadre des opérations de crédit-bail, continue à être fiscalement
réputé disposer de la propriété juridique du bien loué, et, à ce titre, il est le titulaire de
pratiquer l‘amortissement fiscal de ce bien sur la base de l’amortissement financier du
crédit-bail.
Les loyers perçus sont constatés en tant que produits.( (.L’article 53 de la loi de finances
pour 2014 )
Les sociétés de leasing bénéficient des avantages fiscaux suivants (source site DGI) :
- Les plus-values réalisées lors de la rétrocession d’un élément d’actif par le crédit bailleur
au profit du crédit preneur au titre du transfert de propriété à ce dernier ne sont pas
comprises dans les bénéfices soumis à l’impôt.
- Les plus-values réalisées lors de la cession d’un élément d’actif par le crédit preneur au
crédit bailleur dans un contrat de crédit-bail de type lease-back ne sont pas comprises dans
les bénéfices soumis à l’impôt.
-Les opérations d’acquisition de biens effectuées dans le cadre du crédit-bail par les
banques et les établissements financiers bénéficient d’une exonération en matière de TVA
(art 9 CTCA alinéa 23 ).
Dans le cadre d’un contrat de crédit-bail de type lease-back, les mutations de biens
d’équipement ou d’immeubles professionnels rétrocédés par le crédit bailleur au profit du
crédit preneur lors de la levée d’option d’achat sont exemptées des droits
d’enregistrement (art 258 alinéa ix ).
• En matière d’amortissement :
Les banques, les établissements financiers et les sociétés pratiquant des opérations de
crédit-bail sont autorisés à aligner l'amortissement fiscal des biens acquis dans le cadre du
crédit-bail sur l'amortissement financier du crédit (art 53 de la loi de finance 2014).
Sont exemptés de la taxe de publicité foncière les actes relatifs aux acquisitions
immobilières faites par les banques et les établissements financiers régis par l’ordonnance
n° 03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit, dans le cadre d’un leasing
immobilier ou tout autre crédit immobilier assimilé, destiné au financement
d’investissements effectués par des opérateurs économiques pour usage commercial,
industriel, agricole ou pour l’exercice de professions libérales( voir 353-3 alinéa 6).
Par ailleurs, Le crédit bailleur peut prétendre aux avantages fiscaux et douaniers prévus par
l’ordonnance relative au développement de l’investissement dans le cas où les
équipements acquis dans le cadre où le contrat de leasing serait conclu avec un promoteur
bénéficiant des avantages suscités ( voir loi n° 16-09 du 03 août 2016 relative à la
promotion de l'investissement en son article 6 ) .
Les sommes payées à titre de loyers en vertu d’un contrat de crédit-bail international à des
crédits bailleurs non établi en Algérie bénéficient d’un abattement de 60% sur l’assiette de
la retenue à la source de l’impôt.
• Autres avantages :
-Assimilation des opérations d’importation et/ou d’exportation d’équipements sous forme
de leasing à des opérations de paiement différé. Elles obéissent, par conséquent, aux
conditions de domiciliation et de paiement applicables à ces opérations.
Référence /sources
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