Thème :
Composition du jury
Président : COULIBALY Adama, Professeur Titulaire, UFHB
Encadreur pédagogique : GRAGNON Biégo Guillaume, Attaché de Recherche, LANADA
Examinateur : M’BARI Kiffopan Benjamin, Attaché de Recherche,UPGC
L’Institut de Gestion Agropastorale (IGA) de Korhogo a été créé par le décret n°2012-985 du
10 octobre 2012. Cette école est hébergée à l’Université Peleforo GON COULIBALY (UPGC)
de Korhogo. L’IGA reçoit les étudiants titulaires d’un baccalauréat de série D, E ou C. Elle
comporte en son sein trois filières, à savoir, la Zootechnie, l’Agriculture et l’Économie de
Gestion Agropastorale. Ces filières sont également ouvertes aux auditeurs du Centre de
Formation Continue (CFC) de ladite Université créé par la décision n°28 du 27 septembre 2016.
Cette école permet à ces auditeurs de préparer une Licence ou un Master dans ces différentes
filières. Pour la validation de leur diplôme, les auditeurs en troisième année de Licence sont
tenus d’effectuer un stage de quatre mois en entreprise au terme duquel ils doivent produire un
rapport qui doit être soutenu publiquement. C’est dans ce cadre que s’inscrit le présent travail
réalisé en vue de l’obtention de la Licence Professionnelle en gestion agropastorale option
Zootechnie.
i
TABLE DES MATIÈRES
AVANT-PROPOS ..................................................................................................................... i
REMERCIMENTS .................................................................................................................. v
DÉDICACE.............................................................................................................................. vi
INTRODUCTION .................................................................................................................... 1
1.3.1.4. MÈTIS................................................................................................................ 8
ii
1.4. PATHOLOGIES DES BOVINS .................................................................................. 10
2.2.3. ÉCHANTILLONNAGE......................................................................................... 17
iii
3.1.4. PATHOLOGIES DIAGNOSTIQUÉES PAR ANNÉES ET PAR MOIS ............. 26
RECOMMANDATIONS ....................................................................................................... 35
ANNEXES ..................................................................................................................................I
RESUME .................................................................................................................................. II
iv
REMERCIMENTS
Peleforo GON COULIBALY, pour tous les efforts qu’il fournit pour la bonne marche
de cette
structure ;
v
DÉDICACE
Je dédie ce travail :
- à mon père feu COFFI Brou Adrien qui a été très tôt arraché à notre affection ;
- à ma mère COFFI née KOUAKOU Yaoua Thérèse pour son soutien moral ;
- à mes frères et sœurs ;
- à ma fiancée KOUAMÉ Abenan Foa Marie Majeure pour son soutien indéfectible.
Qu’ils retrouvent en ces quelques lignes les résultats de leurs efforts consentis.
vi
LISTES DES TABLEAUX ET FIGURES
vii
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
APVA : Assistant des Productions Végétales et Animales
BCA : Bœuf de Culture Attelée
CEDEAO : Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest
CIV : Centre d’Information des Viandes
DAOA : Denrées Animales et d’Origine Animale
DD : Direction Départementale
DR : Direction Régionale
DSV : Direction des Services Vétérinaires
FAO : Organisation des nations pour l’Alimentation et l’agriculture
FVR : Fièvre de la Vallée de Rift
DSVBEA : Direction des Services Vétérinaires et du Bien-Être Animale
FA : Fièvre Aphteuse
GDS : Groupement de Défense Sanitaire
IGA : Institut de Gestion Agropastorale
Km2 : Kilomètre carré
LANADA : Laboratoire National d’Appui au Développement Agricole
MPVA : Moniteur des Productions Végétales et Animales
MAAF : Ministère de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Forêt
MINADER : Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural
MIPRARH : Ministère de la Production Animale et des Ressources Halieutiques
MIRAH : Ministère des Ressources Animales et Halieutiques
Napié : Napiéléodougou
EU : Union Européenne
Kg : Kilogramme
OIE : Office Internationale des Epizooties
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PERH : Poste d’Élevage et des Ressources Halieutiques
PIF : Poste d’Inspection aux Frontières
PPCB : Péripneumonie Contagieuse Bovine
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat
TAA : Trypanosomose Animale Africain
TB : Tuberculose Bovine
viii
INTRODUCTION
Le développement socio-économique de toute nation réside dans la mise en valeur et dans la
gestion efficace des ressources et atouts dont-elle dispose. Au nombre de ces atouts,
l’agriculture en l’occurrence l’élevage occupe une place très importante qu'on ne saurait
ignorer. De plus, face à la croissance démographique sans cesse grandissante la demande en
protéine animale va se faire de plus en plus désirer par la population. D’ici 2025, il va falloir
produire plus de 100 milliards de tonnes de viande dans les pays en développement (Faye et
al., 2001 ). Pour faire face à cette demande, le développement des élevages a été encouragé par
les autorités, dans des projets comme le ranch de Sipilou, le Projet de Gestion Intégrée des
Ranchs et Stations de Côte d’Ivoire (PROGIRS) ont été mis en place. Cependant, bien que ces
élevages aient permis de réduire ce déficit notamment la production des œufs (taux de
couverture 100 %), la Côte d’ Ivoire qui, malgré, son économie basée sur l’agriculture, reste
auto insuffisante en protéine animale avec une importation de 60 % de viande et 95 % de lait
(Kouablé et al., 2014). En effet, la viande rouge représente un aliment de base qui couvre une
grande partie des besoins alimentaires notamment les protéines, dont la composition en acides
aminés est équilibrée. De plus, elle apporte une source importante de fer et de vitamines, mais
aussi des quantités notables de lipides et de cholestérol (Abdelouaheb, 2009). Selon
l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, la consommation de
viande rouge recommandée est d'environ 50 à 60 grammes par jour soit l’équivalent de 18 à 22
Kilogrammes par an (FAO, 2015). Cependant, la consommation en Côte d’Ivoire de la viande
individuelle reste à un niveau modeste, elle est de 9,6 kg/hab/an avec des disparités importantes
entre les villes et villages de forêt ou de savane. Ces disparités laissent préfigurer une évolution
de la consommation, liée au produit intérieur brut par tête d’habitant. Cette quantité est
largement dépassée dans les pays développés (98 kg/hab/an) (Lourdes et al., 2006). Cependant,
l’élevage en général et en particulier du bovin est confronté à d’énormes contraintes parmi
lesquelles les pathologies. Le contrôle de ces pathologies en occurrence la PPCB, la
Tuberculose, la Brucellose etc. contribueraient à l’essor de la production de la viande bovine.
Il est par conséquent nécessaire de connaitre l’épidémiologie de ces pathologies pour mieux
planifier la lutte.
Or l’abattoir est un des maillons clés du réseau de la surveillance épidémiologique des grandes
pathologies animales, comme la tuberculose et la brucellose, qui ont marqué l’histoire de la
santé publique dans le monde (Dufour et al., 2009). C’est dans ce contexte que s’inscrit notre
étude, dont le thème est :
1
« inventaire des pathologies et des lésions d’organes identifiées entre 2018 et 2019 à Napié,
dans la région du Poro, au Nord de la Côte d’Ivoire ».
L’objectif de cette étude est de contribuer à la lutte contre les pathologies majeures des bovins
dans le Nord de la Côte de la d’Ivoire. Il s’agit plus spécifiquement de :
- inventorier les pathologies diagnostiquées à l’abattoir ;
- définir la distribution temporelle des pathologies diagnostiquées,
- faire le bilan lésionnel des pathologies diagnostiquées.
Ce mémoire s’articulera autour de trois (3) chapitres. Le premier est consacré aux généralités.
Le deuxième est relatif aux matériels et méthodes, le troisième exposera les résultats et leur
discussions. Des recommandations et une conclusion mettrons fin à notre étude.
2
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS
3
1.1. PRÉSENTATION DE LA ZONE D’ÉTUDE
4
Figure 1 : Aire de couverture de la Direction Régionale
5
- le développement de la nutrition animale et de l’agrostologie ;
- la gestion du patrimoine du MIRAH ;
- le suivi et le contrôle des activités de formation et de vulgarisation ;
- l’appui conseil au développement de la transformation et de la valorisation des denrées
animale et d’origine animale ;
- la promotion des bonnes pratiques en matière d’élevage, de pèche et d’aquaculture.
6
1.3. ÉLEVAGE DES BOVINS EN CÔTE D’IVOIRE
Timide à ses débuts, l’élevage bovin en Côte d’Ivoire a connu un essor considérable après la
crise alimentaire des années 1972 et 1973. Cette activité est principalement concentrée au nord
et au centre du pays. L’élevage des bovins est l’un des principaux pourvoyeurs en protéines
animales en Côte d’Ivoire. Dans ce pays tropical chaud et humide, sévissent les glossines
également dénommées mouches tsé-tsé (mouches qui tuent le bétail en langue Twsana). Mais
les variétés locales telles que le Baoulé et le N’dama résistent bien à ces vecteurs du Nagala,
une trypanosomiase animale. Toutefois, par souci de productivité, les éleveurs préfèrent
procéder à des métissages, en croisant ces races avec des zébus, plus grands et rentables.
1.3.1. RACES
Quatre races de bovins sont élevées en Côte d’Ivoire à savoir le N’dama, le Baoulé, la race
lagunaire et le zébu.
La race N’Dama est une race trypanotolérante, bien adaptée au milieu tropical humide et aux
conditions de l’élevage extensif traditionnel. les N’dama, qui constituent 13,8 % soit 198 996
têtes du cheptel ivoirien. Elle a un format moyen (116 cm pour les mâles, 113 cm pour les
femelles), et un poids à l’âge adulte (350 à 450 kg pour les mâles, 200 à 300 kg pour les
femelles). La robe est de couleur froment ou fauve. Les taurins de race N’Dama se rencontrent
essentiellement au Centre et au Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire (MIPRARH, 2003).
La race Baoulé est aussi une race trypanotolérante, très adaptée au milieu tropical humide et
aux conditions de l’élevage extensif traditionnel, d’un petit format (100-110 cm pour les mâles,
90-100 cm pour les femelles), d’un poids faible à l’âge adulte (250 à 350 kg pour les mâles et
150 à 250 kg pour les femelles). Elle Représente 37,1 %, soit 534 982 têtes de l’effectif des
bovins élevés en Côte d’Ivoire. Elle est caractérisée par une robe de couleur variable, mais plus
souvent pie-noire. Les taurins de race Baoulé se rencontrent au Nord-Est et au Centre de la Côte
d’Ivoire (MIPRARH, 2003).
7
1.3.1.3. RACE LAGUNAIRE
Cette race taurine en voie d’extinction a un gabarit légèrement inférieur à celui des Baoulés.
Elle constitue 0,1% soit 1 442 têtes. Ces animaux au pelage pie-noire se rencontre surtout dans
le sud forestier. Cette race a développé au fil des siècles une résistance accrue à l’humidité
excessive et à la trypanosomiase endémique à cette zone (MIPRARH, 2003).
Ces animaux qui constituent 30,7 %, soit 442 694 têtes du cheptel ivoirien, sont essentiellement
élevés au Nord en raison de leur intolérance à la trypanosomiase et de leur sensibilité accrue
aux parasitoses des zones tropicales humides. Tolérants aux grands écarts de températures et
adaptés à la marche, les zébus ont une maturité sexuelle plus tardive que celle des autres races.
Ce sont des bêtes de taille moyenne, dont le poids oscille à l’âge adulte entre 300 et 400 kg
(MIPRARH, 2003).
1.3.1.4. MÈTIS
Les bovins de type métis constituent 18,3 % soit 263 886 têtes. Les métis locaux sont
essentiellement des métis Zébu croisés Baoulé dans les régions Nord-Est et Centre où les taurins
et zébus sont rencontrés. Le métissage se pratique essentiellement dans les troupeaux
sédentaires ou des zébus mâles sont introduits pour augmenter le format des animaux. Il est
néanmoins pratiqué dans les troupeaux semi-transhumants par introduction de taurins femelles
ou métisses femelles pour diminuer le risque de trypanosomose et de parasitisme. On ne peut
parler de métis fixé, et tous les degrés de métissage peuvent se rencontrer. Les métis présentent
des caractères intermédiaires entre ceux des populations parentales en fonction de leur degré de
métissage (MIPRARH, 2003).
8
Figure 2 : Bovin Taurin (utilisé pour la culture attelée)
9
1.3.2. TYPES D’ÉLEVAGE
Dans ce système de production, les animaux appartenant à divers propriétaires sont regroupés
au sein d’un même troupeau dont la garde est confiée à un bouvier contractuel. Les interventions
tant au plan alimentaire que sanitaire sont inexistantes et les performances du troupeau sont
généralement mauvaises.
Ce système d’élevage plus performant que le premier a une origine sahélienne. Les troupeaux
dont la taille varie entre 150 et 500 têtes sont pour l’essentiel constitués de zébus. On assiste
dans ce système à des interventions sanitaires et à une complémentation minérale.
La tuberculose bovine est une maladie infectieuse et contagieuse due à Mycobacterium bovis
(M. bovis), ou plus rarement à Mycobacterium tuberculosis (agent de la tuberculose humaine).
C’est une zoonose classée parmi les dangers sanitaires de première catégorie et également un
vice rédhibitoire chez les bovins (Rojas-Espinosa et al., 2001).
10
1.4.2. PATHOLOGIES PARASITAIRES
La Fasciolose est une maladie parasitaire, précisément une helminthose hépatobiliaire affectant
de nombreux mammifères dont principalement les ruminants. Elle est due à un trématode
hématophage
Fasciola hepatica dont l’hôte intermédiaire est un mollusque gastéropode amphibie du genre
lymnæa (Bussieras et al., 1995).
La Fasciolose est nommée aussi par diverses appellations qui se réfèrent en générale soit à une
manifestation clinique particulière soit à une lésion typique. On l’appelle la maladie de la grande
douve du foie (Bentounsi, 2001).
11
Ministère concernés par le problème. La cellule de coordination saisit les organisations Sous
Régionales et Internationales.
Les Directeurs Régionaux et les structures de bases (Éleveurs, Abattoirs et autres) peuvent saisir
également le Laboratoire Régional. Une fois les informations collectées sont traitées, les acteurs
du circuit d’information sont tous informés (Figure 4).
1.5.1. ORGANISATION
Le système de surveillance est divisé entre le niveau central comprenant la Direction des
Services Vétérinaires (DSV) et les niveaux déconcentrés contenant les directions régionales,
directions départementales, les postes d’élevage et les poste d’inspection aux frontières. Il faut
signifier que le niveau déconcentré n’est pas directement sous la tutelle de la DSV et tout
dépendent du cabinet du MIRAH.
1.5.2. FONCTIONNEMENT
La surveillance des pathologies animales se fait de deux manières. La première est passive et
concerne les maladies prioritaires. La seconde manière est active et se fait seulement en cas
d’épidémie. Les activités de ce mode de surveillance sont généralement couvertes par des
budgets externes liés à des projets. La remontée des informations épidémiologiques se fait
depuis le personnel de terrain jusqu’à la DSV. Il faut noter également la présence des
groupements de défense sanitaire (GDS) au sein des associations des éleveurs. Ceux-ci
reçoivent une formation sur la reconnaissance symbolique des maladies ainsi que le dispositif
de surveillance national. De ce fait, le rôle des postes d’élevage, directions départementales et
des directions régionales dans la surveillance est de collecter des données provenant des
éleveurs, des vétérinaire privés ou des GDS.
12
Figure 4 : Système de surveillance des pathologies animales en Côte
d’Ivoire, Décembre 2017
Source : FAO, (2018)
13
CHAPITRE II : MATÉRIEL ET MÉTHODES
14
2.1. MATÉRIEL
La sous-préfecture de Napié fait partie de la Région du Poro. Située au Nord de la Côte d’Ivoire,
la sous-préfecture de Napié (Figure 5). Elle est à 20 km de Korhogo sur la voie expresse
Korhogo-Abidjan. Napié est limitée au Nord par les Sous-préfectures de Tioroniaradougou et
de Karakoro, au Sud par la Sous-préfecture de Kiémou, à l’Est par les Sous-préfectures de
Koumborodougou et de Tafiré et à l’Ouest par le département de Dikodougou et la Sous-
préfecture de Guiembé.
Le matériel biologique était constitué de 1066 carcasses de bovins, de races zébus et taurines,
sans distinction de sexe (mâles et femelles) et de stades physiologique (taureaux, taurillons,
vaches, génisses, veaux, velles et de bœuf).
- Couteaux
On utilise un couteau de boucherie à lame large, inoxydable et bien effrité. Tout contact du
couteau avec une partie malade ou souillée de la viande nécessite son nettoyage et sa
désinfection. Le nettoyage se fait avec de l’eau savonneuse. La désinfection se fait par trempage
de la lame dans de l’alcool ou du formol.
- Blouse, Botte, Gants
Cette fiche permettais de rédiger le rapport mensuel des abattages et des saisies partielles et
totales (Annexe 1).
15
Figure 5 : Carte de la Sous-préfecture de Napié
Source : Biékré, 2021
16
2.2. MÉTHODES
Il s’agit d’une étude rétrospective qui s’est déroulée dans les différents aires d’abattages de la
sous-préfecture de Napié. Elle a été réalisée de 2018 à 2019.
L’ensemble de toutes ces recherches a permis d’avoir une vue globale sur le thème afin de faire
ressortir les différents objectifs spécifiques.
2.2.3. ÉCHANTILLONNAGE
Les bovins utilisés pendant la période d’étude étaient issus de différentes races notamment les
zébus, taurins et métisses et de différents stade physiologique. Il y avait des taureaux, des
taurillons, des génisses, des vaches, des veaux, des velles et des bœufs.
La taille de l’échantillon représentait 1066 carcasses de bovins abattus au cours des deux années
(2018-2019). Les animaux proviennent des achats fait par les bouchers ou revendeurs de bovins
de la sous-préfecture de Napié. Ces animaux étaient issus des élevages (réforme, accident de
travail, dystocie, abattage d’urgence) et des bovins en transhumances dans la zone de Napié.
Elle consiste à inspecter les animaux sur pied avant l'abattage. Elle permet de déceler certains
signes cliniques qu’on ne peut voir que sur un animal vivant (tétanos, rage, …) et de donner
une orientation lors de l’inspection post-mortem. Mais, l’inspection Ante-mortem ne se pratique
pas à Napié pour manque d’abattoir (aire de stabulation).
17
2.2.5.2. OPÉRATIONS D’ABATTAGE
2.2.5.2.a. Réception
Après l’achat d’un bovin, le boucher attache l’animal à proximité de son lieu de vente (viande
de boucherie). L’animal est saignée le même jour ou le lendemain selon la demande du marché
en viande.
2.2.5.2.b. Saignée
C’est la mise à mort de l’animal par extravasation sanguine. Elle doit immédiatement faire
suite à l’étourdissement pour les abattoirs qui en sont équipés. Plus la saignée est complète,
meilleure est la qualité de la viande. Dans les aires d’abattages de Napié, la saignée se fait sans
étourdissement. L’animal est immobilisé par le boucher et « ses aides ». L’animal est couché et
orienté vers l’Est au moment de l’opération de saignée. C’est ce qu’on appelle l’abattage rituel
(Figure 6).
2.2.5.2.c. Habillage
C’est l’ensemble des opérations allant de la dépouille à la finition des travaux. Elle se fais au
sol, sur la peau de l’animal et sur des feuilles couper à proximité du lieu d’abattage.
2.2.5.2.d. Dépouillement
Il consiste à débarrasser l’animal de ses quatre pattes, de sa queue et de sa peau. Il a lieu au fur
et à mesure que la carcasse est soulevée dans les abattoirs qui sont équipés de treuils élévateurs,
mais sur les aires d’abattages de Napié toutes les opérations se font à terre (Figure 7).
2.2.5.2.e. Éviscération
C’est l’ablation de tous les viscères thoraciques et abdominaux (sauf le rein). Elle se fait
précocement sur la carcasse et le nettoyage se faire immédiatement.
18
Figure 6 : Opérations d’abattage des bovins
19
2.2.5.3. INSPECTION POST MORTEM
Toutes les parties de l’animal, doivent être soumises à inspection immédiatement après
l’abattage. Elle permet de soustraire de la consommation les carcasses ou organes jugés
insalubres. Elle est pratiquée de façon méthodique et précise, selon un ordre bien établi et une
règle fondamentale.
L’inspection post-mortem fait appel aux capacités sensorielles, telles que la vue, l’odorat et le
toucher. L’inspection des organes et des ganglions lymphatiques permettent une inspection plus
détaillée de ces parties.
Il est en effet important, dès le départ d’identifier les carcasses et les abats, car en cas de saisie,
on évite ainsi, toute contestation.
L’inspection se poursuit par un examen immédiat de la carcasse et des abats.
La technique à suivre comporte trois temps :
- un examen à distance qui permet d'apprécier la qualité globale de la carcasse et
de déceler d’éventuelles lésions ou anomalies ;
- un examen rapproché permettant d’examiner l’ensemble des tissus des différents
organes. À ce niveau de l’inspection, l’odorat et la vue permettent de déceler les
viandes putréfiées et frauduleuses ;
- un examen approfondi par des incisions appropriées permettant d’inspecter les
organes (rate, foie, cœur, poumons, reins, et intestins), les muscles et les
ganglions.
20
2.2.5.3.c. Examen des poumons
Examiner et palper les poumons à la recherche des grains de tubercules. Les ganglions
lymphatiques sont examinés et incisés (Annexe 3).
2.2.5.4.a. Estampillage
A la fin de l’examen post mortem et en l’absence de lésions pouvant conduire à la saisie, on
déclare alors la carcasse et les abats propres à la consommation humaine. A ce moment, la
carcasse est estampillée avec une encre alimentaire rouge pour la viande chevaline et violet
pour la viande bovine (Figure 8).
21
Figure 8 : Carcasse estampillée
22
CHAPITRE III : RÉSULTATS ET DISCUSSION
23
3.1. RÉSULTATS
L’abattage des bovins de 2018 et 2019 dans la Sous-préfecture de Napié a concerné deux races
bovines à savoir les zébus et les taurins. La figure 9 présente la répartition des abattages en fonction
de la race. Le nombre de bovins abattus de 2018 à 2019 étaient de 1066. Les zébus ont été les plus
abattus que les taurins sur cette période. En effet, la fréquence d’abattage des zébus était de 57,83%
contre 42,17% pour les taurins en 2018 et 76,43% contre 23,57% respectivement pour les zébus et les
taurins en 2019.
24
Figure 9 : Répartition des abattages par race
25
3.1.4. PATHOLOGIES DIAGNOSTIQUÉES PAR ANNÉES ET PAR MOIS
Les pathologies observées peuvent être regroupées en trois groupes à savoir : les pathologies
parasitaires, bactériennes et à rickettsies.
Nous observons une évolution des saisies dû à la distomatose dans le mois de Janvier à Avril
2018 et 2019. Ensuite nous avons une stabilité d’Avril à Juin. Le pic a été observé en Juillet
durant les deux années et une diminution de Juillet à Décembre 2018. Cependant en 2019, nous
avons une stabilité de Septembre à Novembre et une légère diminution des cas en décembre.
La distomatose a fait l’objet de 81 cas de saisies partielles et/ou totale sur les 278 cas de saisies
au cours des deux années d’étude. La fréquence des pathologies parasitaires varie entre 2018 et
2019 de 30,85 % à 69,15 %, avec une fréquence cumulée de 29,14 % des pathologies
diagnostiquées (Figure 12).
De Janvier à Mars (2018 et 2019), il y’a une évolution des cas de suspicion. Le pic sera observé
en Mars des deux années. Ensuite, aucun cas ne sera constaté d’Avril à Août 2018, et en
Septembre de la même année il y’aura quelques cas jusqu’en Décembre. Cependant de Juin à
Septembre 2019, on aura aucun cas et quelques cas seront observés de Novembre à Décembre
de la même année.
La pneumonie est une pathologie multicausal. Elle a fait l’objet de 24 cas de saisies sur les 278
cas de saisies avec une fréquence de 8,63 % (Figure 13).
26
Figure 12 : Évolution de la distomatose
7 7
6 6
QUANTITÉ SAISIE
5 5 5 5 5 5 5
4 4 4 4
3 3 3 3 3 3 2018
2019
2 2 2 2
1 1 1 1 1 1
0
e
s
r
e
ril
ai
in
e
r
ût
ille
ie
ie
ar
br
br
br
br
M
Ju
Av
Ao
nv
vr
m
to
Ju
Fé
Ja
ve
te
ce
Oc
p
Dé
No
Se
MOIS
27
3.1.4.3. ÉVOLUTION DE LA TUBERCULOSE EN 2018 ET 2019
Plusieurs cas de suspicion sont observés pendant la saison sèche qui s’étend d’Octobre à Mars
(2018 et 2109). Pendant la saison des pluies Mai à Septembre 2018 aucun cas ne sera observé.
Cependant en 2019 se sera pendant les mois d’avril à Juillet.
La principale pathologie bactérienne observée est la tuberculose. Elle a l’objet de 37 cas de
saisies partielles dont 5 saisies totales avec une fréquence de 13,31% de 2018 à 2019 (Figure
14).
La PPCB est présente sur tous les mois (2018 et 2019). Mais nous remarquons que durant la
saison sèche qui s’étend de Septembre à Mars (2108 et 2019), il y’a plus de cas de suspicion.
Le pic a été observé en 2018 dans le mois de Novembre tandis qu’en 2019 se sera dans le mois
de Décembre.
La péripneumonie contagieuse bovine constitue la seule pathologie à mycoplasme observée.
Elle a fait l’objet de 136 cas de saisies. La fréquence de cette pathologie est de 48,92 % et
représentait pratiquement la moitié des pathologies observées (Figure 15).
28
Figure 14 : Évolution de la tuberculose
29
3.1.5. ORGANES AFFECTÉS EN 2018 ET EN 2019
Deux principaux organes sont l’origine des saisies sanitaires au cours des l’années 2018 et 2019
ce sont les poumons et le foie. En effet, les poumons ont fait l’objet de 50 cas de saisies en 2018
contre 147 en 2019 dans les proportions 66,67 % et 72,41 %. Le foie a fait l’objet de 25 et 56
cas de saisie dans les proportions 33,33 % et 27,59 % respectivement en 2018 et 2019 (Tableau
I).
Au cours de cette étude cinq carcasses de bovins ont fait l’objet de saisies totales pour cause de
tuberculose généralisée.
Au niveau des organes la PPCB était la cause majoritaire de saisies suivie de la tuberculose et
la pneumonie avec des fréquences respectives de 48,92%, 13,31% et 8,63%. En ce qui concerne
le foie, l’unique cause de saisie était la distomatose, soit une fréquence de 29,14% sur
l’ensemble des saisies (Tableau II).
.
30
Tableau I : Organes affectés en 2018 et en 2019
Années
2018 2019
Quantité Fréquence (%) Quantité Fréquence (%)
Cœur 0 0 0 0
Foie 25 33,3 56 27,59
Poumons 50 66,6 147 72,41
Organe Rate 0 0 0 0
Reins 0 0 0 0
Tableau II: Fréquence cumulées des pathologies en fonction des organes saisies 2018 à 2019
Pathologies
Nombre (%) Nombre (%) Nombre (%) Nombre (%) Nombre (%)
Cœur 0 0 0 0 0
Rate 0 0 0 0 0
Reins 0 0 0 0 0
31
3.2. DISCUSSION
L’étude sur le bilan lésionnel des carcasses de bovins à Napié a mis en évidence quatre
pathologies à savoir la distomatose, la pneumonie, la tuberculose et la péripneumonie.
L’inspection ante-mortem n’a pas été réalisée, en conséquence il n’existe aucune données
relative à cette inspection. Pourtant, cette opération entre dans le cadre de la lutte contre
l’abattage des animaux volés et permet de détecter les animaux présentant des états anormaux
(Malley, 2001).
Les résultats ont montré une variation nette des abattages contrôlés de 2018 à 2019. En effet, il
y’a eu 332 bovins abattus à Napié, soit une moyenne journalière de 0,90 abattage en 2018 contre
734 bovins pour une moyenne journalière de 2,01 bovins abattus en 2019. Cela pourrait être
dû à l’arrivée d’un nouvel agent au PERH, ce qui a contribué à limiter les abattages clandestins.
En 2019, il y a eu l’installation d’un nouveau boucher et la reprise des activités d’un ancien
boucher. Le prix des cultures comme l’anacarde et du coton ont connu une hausse considérable
ce qui a permis le changement des habitudes alimentaire des paysans.
La répartition des abattages par race a montré que le zébu est le plus abattu durant les deux
années. En 2018, il y a eu 192 zébus abattus contre 140 taurins. En 2019, c’est 561 zébus
abattus contre 173 taurins. Cela pourrait s’expliquer par la forte présence de cette race dans les
élevages de la région. Le nord a le climat et la végétation adaptée à l’élevage de cette race. Il
faut noter aussi que les achats des bovins issus de la transhumance sont essentiellement des
zébus.
L’évolution des abattages est observée sur tous les mois des deux années avec des pics durant
le mois de Mai. Cela pourrait s’expliquer par le changement des habitudes alimentaires durant
le mois de ramadan. Les pics observés durant le mois d’Août et Décembre des deux années
pourraient s’expliquer d’une part par la fête de l’Aïd El Kabîr et d’autre part par les fêtes de
fin d’année (Noël et nouvel an). Nos résultats diffèrent de ceux de Selmani (2019) qui a obtenu
un pic en Mai et une chute du taux d’abattage en Décembre.
La distomatose est la deuxième pathologie observée lors des inspections post-mortem à Napié.
Cette maladie est en constante augmentation. Cette augmentation pourrait s’expliquer par le
nombre d’abattage qui est passé de 332 à 734, mais aussi par la présence d’un barrage
hydraulique à Napié, qui représente un nid d’infestation où quasiment tous les bovins de la zone
viennent s’abreuver. Il y’a aussi le manque de suivi zoo-sanitaire par des professionnelles. En
effet, 25 cas ont été recensés en 2018 contre 56 en 2019 avec une prévalence cumulée de 29,14
32
%. Ces résultats sont sensiblement identiques à ceux obtenus par Mekroud et al., (2004) qui
ont obtenus 27,2% dans la localité de Jijel une ville côtière et humide d’Algérie.
La pneumonie n’est pas une affection majeure à Napié. En effet, 11 cas ont été suspectés en
2018 contre 13 en 2019 avec une moyenne journalière respective de 0,03 contre 0,035.
Cependant, des pics ont été observés dans le mois de Février et Mars respectivement en 2018
et 2019. Ces pics pourraient s’expliquer par la baisse de l’état général des bovins pour cause de
longue sècheresse et de manque de nourriture. Cette observation corrobore celui de Vallet,
(2000), car selon lui les virus se multiplient quand l’immunité est affaiblie ou quand il y a des
lésions des voies respiratoires.
La tuberculose est présente sur pratiquement toute l’année, cette présence constante pourrait
s’expliquer par l’absence de vaccination contre cette pathologie ou les coûts élevés du
traitement de la tuberculose bovine. Le non-respect de la mise en quarantaine des nouveaux
achats d’animaux, le manque d’hygiène observé sur les différents sites d’élevage enfin le
manque de mise en place d’une prophylaxie médicale contribue à la propagation de la maladie.
Le nombre de cas suspectés en 2018 était de 13 contre 24 cas en 2019. Les pics observés pendant
les mois de Décembre des deux années pourraient s’expliquer par le nombre élevé des abattages
au cours des fêtes de fin d’année.
Avec une fréquence cumulée de 13,3% nettement au-dessus de la prévalence de 2,92% trouver
par Soro (2019) dans le département de Ouangolodougou, ces résultats diffèrent des nôtres.
La PPCB est la pathologie majeure dans la sous-préfecture de Napié. Cette pathologie
chronique pourrait s’expliquer par les deux longues saisons sèches au cours de notre période
d’étude ce qui a eu pour conséquence une baisse de l’état général des animaux. De plus, certains
éleveurs refusent de faire vacciner leurs animaux pendant les campagnes de vaccinations
prétextant que la vaccination créer une baisse de rendement des bœufs de culture attelée (BCA).
La fréquence cumulée de la PPCB en 2018 et 2019 à Napié est de 48,92%. Ces résultats sont
différents de ceux trouvés par Soro (2018) qui est de 32,5% au cours de la même période
d’étude dans le département de Boundiali au nord de la Côte d’Ivoire.
Au regard des fréquences cumulées, la PPCB est la première pathologie observée dans la sous-
préfecture de Napié, suivie de la distomatose, de la tuberculose et enfin de la pneumonie. Nos
résultats sont différents de ceux de Soro (2018) qui a diagnostiqué trois pathologies majeures
à l’abattoir de Boundiali qui sont la distomatose suivie de PPCB et enfin la tuberculose.
Durant toute la période de notre étude, le poumon a été l’organe le plus saisie avec un nombre
de 197 poumons et une moyenne journalière de 0,13 en 2018 et de 0,40 en 2019. Le second
33
organe était le foie. Le motif majeur de saisie du foie était la distomatose avec un taux de
29,14%. Ce taux élevé de distomatose peut être justifier par le non-respect des normes
d’hygiènes. La persistance de cette maladie est toujours liée à la présence de facteurs favorisant
ou le développement des parasites responsables comme la pluie, cours d’eau (barrage) et la
cohabitation entre les espèces en l’occurrence la présence de chiens non déparasités dans les
élevages et aussi dans les aires d’abattages.
Les résultats obtenus sont semblables à ceux de Selmani (2019) qui a obtenu dans son étude
sur les motifs de saisies des viandes rouges et des abats que les organes les plus infectés lors de
l’inspection sont en premier lieu les poumons 78% suivie du foie avec 22%.
La plupart des saisies réalisées étaient des saisies partielles d’organes, sauf cinq (05)
carcasses qui ont fait l’objet de saisies totales durant ces deux années pour cause de tuberculose
miliaire généralisée.
34
RECOMMANDATIONS
Nos recommandations s’adressent à l’ensemble des bouchers, des services vétérinaires et des
autorités administratives de la sous-préfecture de Napié.
- Les bouchers
Ils doivent prendre conscience du danger que représentent la manipulation et la mise sur le
marché de produits de mauvaise qualité tant pour leur santé que pour celle du consommateur
(risques de transmission de maladies) ainsi que pour leur activité (mauvaise réputation). Ils
doivent s’assurer de leur bon état de santé ainsi que de celui de tous leurs employés afin d’éviter
de contaminer la viande lors de son traitement.
- Les services vétérinaires
Le rôle premier du service vétérinaire aux abattoirs est lié au strict respect de la règlementation
en vigueur en matière d’hygiène des denrées alimentaires d’origine animale pour en garantir la
parfaite innocuité et la salubrité. En la matière, le service vétérinaire doit s’assurer que les
exploitants des aires d’abattages se conforme au programme d’hygiène des viandes et les
interpeller à cela le cas échéant. Le service vétérinaire doit systématiquement estampiller les
carcasses contrôlées et jugées salubres. Enfin et surtout, les informations issues des inspections
sanitaires doivent être couplées aux enquêtes épidémiologiques sur le terrain afin d’envisager
des stratégies efficaces de lutte contre les pathologies qui constituent une entrave au
développement des productions animales.
- Les autorités administratives
Il est urgent d’entamer des travaux de construction des locaux de l’abattoirs de Napié afin qu’ils
répondent le mieux possible aux exigences en la matière. Et cela passe par la mise à disposition
de moyens matériels et financiers adéquats et suffisants aux services vétérinaires pour garantir
sa mission de sécurisation des produits issus des abattoirs.
35
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Cette étude a permis de montrer qu’il y a trois groupes de pathologies dans les aires d’abattages
de Napié à savoir les pathologies bactériennes, parasitaires, et à rickettsie. Ces pathologies
engendrent des pertes économiques dans les systèmes d’élevage de la sous-préfecture de Napié.
Les pathologies à rickettsie (PPCB) sont en évolution de 2018 à 2019. Elles restent fortement
présentes dans les élevages. Cependant, les autres types de pathologies restent généralement
constantes sur toutes les années d’étude. La constante présence des différentes pathologies
observées montre les limites des systèmes de prise en charge dans nos systèmes élevages. Par
ailleurs, si l’inspection visuelle a permis de diagnostiquer les trois premiers types de
pathologies, ce n’est pas le cas pour certaines pathologies qui n’ont pas pues être précisées par
la méthode de diagnostic utilisée.
En perspective, la présente étude doit s’étendre à toutes les zones d’élevage en vue d’établir
une cartographie des différentes pathologies dans les abattoirs en Côte d’Ivoire. Les présents
résultats doivent être infirmés ou confirmés par les études d’analyse au laboratoire. Au vue de
la persistance des différentes pathologies dans les élevages, un renforcement de la
sensibilisation des différents acteurs associés à la production animale, sur les bonnes pratiques
de biosécurité serait nécessaire. En outre, il serait intéressant de renforcer le système de
surveillance épidémiologique sur le territoire national.
36
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
37
Drieux C., (1958). Inspections post mortem et jugement, des carcasses tuberculeuses. Ex
de l’hygiène des viandes, Rome : 211-331F.i/O, étude agricole, 34 p.
Dubois S., (2002). La tuberculose chez l’animal et l’homme : Actualités épidémiologiques
et diagnostic. Thèse : Méd. Vét. : Toulouse ; 103 p.
Dufour B. et Hendrikx P. (2009). Epidemiological surveillance in animal health. In:
Centre de coopération international en recherche agronomique pour le développement
(Ed.), Paris, 386 p.
Ette G. (1995). Contribution à la maitrise de l'hygiène des abattoir traditionnels en Côte
d’ivoire Th. Doct. Vét., Dakar 1995 n°29
Fao/Oms. (2014). Projet de Code d’usage en matière d’hygiène pour la viande. Rapport de
ème
la 10 session de la commission du Codex en matière d’hygiène de la viande.
www.fao.org. Consulté le 17/03/2021.
Faye B. et Alary V. (2001). Les enjeux des productions animales dans les pays du Sud,
INRA Prod. Anim. 2001, 14(1), pp. 3-13.
Francis J. (1958). Tuberculosis in animals and man. Bristol: JW Arrowsmith 357p.
Gueye K. (1981). Motifs de saisie des viandes les plus fréquemment rencontrés au niveau
des abattoirs de la région du Cap-Vert : Conséquences économiques et social.
Th. Doct. Vét., Dakar, 1981 n°17.
Hadje N. (2014). Thèse de doctorat en médecine vétérinaire UNV Cheikh Anta diop de
Dakar. 105p.
Karamoko D. (2011). étude diagnostique des conditions de préparation et d’inspection des
viandes de boucherie aux abattoirs du district d’Abidjan. Thèse : Méd. Vét. : Dakar ; 134
p.
Lourdes L. Ana M. et Palou A. (2006). Principales étapes de la chaine alimentaire
«Viande» en Europe
Malley A. (2001). Les motifs de saisies des viandes dans les abattoirs en Côte d’Ivoire
chez les bovins : Prévalence et Incidences Socio-Économique Thèse : Méd. Vét. : Dakar ;
157 p.
Mekroud A. Titi A. Benakhla. et Rondelaud D. (2006). The proportion of liver excised
in Algerian abattoirs in not a good indicator of Fascila hepatica-infections in local cattle
breeds. Journal of helminthology 319-321p.
38
MIRAH/Arrêté n°003 du 25 avril 2019, portant liste de maladies prioritaires des animaux
terrestres à surveiller en Côte d'Ivoire. www.ressourcesanimales.gouv.ci. Consulté le
12/04/2021.
MIPRARH. (2003). rapport national sur l’état des ressources zoo génétiques. 80p.
N’Guetta A. (2012). Enquête épidémiologique sur les hémoparasitoses bovines transmises
par les tiques dans le district des savanes. Mémoire de fin de cycle D.U.T., 17p.
Paul M C B. (2005). Sénégal : un système de santé animale en voie de privatisation.
Rapport annuel. (2019). Direction Départementale des Ressources Animales et
Halieutiques de Napié.
Rapport DIREL. (2012). Diagnostique du secteur de l’élevage. DIREL, PNDE, Doc 1
37p.
RGPH (2014). Répertoire des localités : Région du PORO. 33p.
Seydi M. (2011). Cours de 3ème année des sciences et Médecine vétérinaire. 130 pages
Soro M. (2020). principales pathologies bovines et leurs incidences économiques dans les
abattoirs du département de Ouangolodougou (région du tchologo - Côte d’Ivoire) .
Mémoire Master. 79 p.
Soro N. (2018). Contribution des données d’abattoir à la surveillance des pathologies
animales : cas de l’abattoir de Boundiali.
Sylvie St-G. (2012). médecin vétérinaire, DSVBEA, Le Manuel des méthodes d’inspection
des abattoirs. Thèse Méd. Vét. : Alfort. 316 p.
Vallet A. (2000). Les bronchopneumonies infectieuses enzotiques de mise en lot. (14-21)
Manuel pratique, maladie des bovins3ème éd. Paris : Edition France agricole. 540 p.
39
ANNEXES
I
Annexe 2: Localisation des ganglions de la tête (retro pharyngien médiaux et latéraux).
II
Annexe 5 : Foie infesté de douves Annexe 6 : Inspection visuelle de la face
Diaphragmatique
III
Annexe 10 : poumons atteints de tuberculose miliaire (2019)
V
RESUME
une étude a été menée dans la sous-préfecture de Napié, dans la région du Poro, afin de
contribuer à la lutte contre les pathologies majeures bovines. Il s’agit d’une étude rétrospective
dans les différents aires d’abattages de Napié. Elle a concernée 1066 bovins issus de différents
races notamment les zébus et taurins de différents stade physiologique. Cette étude s’est
déroulée du 01 Janvier 2018 au 31 Décembre 2019. Selon les résultats deux races ont été
abattues à savoir les zébus (753) et les taurins (313) dans les proportions respectives : 70,64%
et 29,36%. L’évolution des abattages n’était pas constante avec des pics pendant les périodes
de fêtes. Quatre pathologies ont été diagnostiquées par ordre d’importance à savoir : la PPCB
(48,92%), la distomatose (29,14%), la tuberculose (13,31%) et la pneumonie (8,63%).
Pendant cette étude, deux organes ont fait l’objet de saisie se sont les poumons 70,86% et le
foie 29,14%. Au vu de ces résultats nous constatons que les contraintes liées à l’élevage bovin
dans la région du Poro sont importantes. Nous souhaitons que des études plus approfondies
soient menées en vue de contribuer à l’amélioration des conditions de l’élevage des bovins.
II
II
B
B
31