Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Monroe
est morte L Elywood
dernier grand mythe d'Hol-
est détruit. Marilyn
M<>nroe est morte, au faîte
de la gloire, seule dans sa somp-
tueuse villa de Los Angeles. Un
suicide qui est peut-être un acci-
dent ? Un accident qui est p~ut
UN DIMANCHE D'AOUT, une comédienne est morte à être un suicide ? Qu'importe. Ce
Hollywood. A travers le monde, la stupeur fait place à la qui est plus gr·a ve que ce geste
pitié. Loin de la juger; de la condamner, on la plaint. Et si désespéré ou inconscient de l'actri-
nous nous demandons : • A qui la faute ? "• c'est parce qu'aux ce absorbant une trop fort~ dose
de tranquillisant, c'est le processus
yeux de tous, Marilyn Monroe est d'abord une victime.
qui l'a menée là. Marilyn Monroe
Une victime. Voilà un mot qui devrait avoir une profonde est m<.. : te victime d'Hollywood.
résonance dans les sensibilités chrétiennes. Car, s'il nous
était permis de déchiffrer nos destinées avec le regard de COMME UNE MARQUE
Dieu, peut-être verrions-nous qu'il n'y a pas trente-six ma- DE DENT,IFRICE
nières de vivre sa vie. Peut-être n'y a-t-il après tout que
deux races d'êtres : ceux qui donnent et ceux qui prennent. Dès les débuts du cinéma muet,
Hollywood avait fabriqué ces ve-
Peut-être nos existences, obscu1·es ou brillantes, se partage-
dettes chargées d'incarner l'amour
raient mieux sous la lumière du Calvaire : il n'y a, de par le ou l'érotisme, ces symboles que les
monde, que des victimes et des bourreaux. foules venaient admirer sur les
écrans. Le << Star-system ». est né
" Marilyn est une victime inutile, son sacrifice est absur- là-bas avec le cinéma. On lance
de "• diront les sages, les économes et les tièdes. Mais nous une vedette comme une marque de
savons, nous, qu'il n'y a pas de sacrifice inutile. Nous savons dentifrice ou un produit de beauté.
que nous aimons Marilyn parce qu'elle avait tout donné à Si le public suit, l'affaire est faite.
son métier, à son art, au spectacle, Vocation ambiguë entre La v.edette a sa légende (Garbo
toutes : on peut se donner en spectacle. Ou se donner au la mystérieuse en reste l'archétype),
spectacle. Il y a les vedettes qui prêtent leur peau ou qui elle est à la fois proche et inacessi-
ble. Sa vie privée ne doit pas avoir
la vendent. Et celles qui la donnent. Souvent, on commence de secrets pour ses admirateurs. La
par se vendre et l'on découvre, trop ·tard, qu'on ne s'appar- vedette est une marchandise. Elle a
tient plus. C'est le propre des enfants, des poètes et des arti- sa cote à la bow·se des producteurs.
sans de, jouer ainsi avec un feu qui ne pardonne pas. Le Elle représente un capital dont les
public ne s'y est pas trompé, qui respecte et redoute ce feu : revenus doivent être calculés
J'avance. Une fois prise dans l'en-
ce feu est sacré. Le domaine de l'art et du spectacle est peut-
grenage, elle n'est plus libre. Le
être le dernier refuge du sacré, pour un monde qui croit sort d'un film qui est le plus sou-
avoir tué Dieu. vent une super-production repose
sur elle. Elle doit marcher droit ou
Marilyn, femme-enfant, victime d'un art qui dévore les périr. Hollywood est cruel. Lors-
corps èt les âmes, vous rejoindrez dans notre mémoire et que la vedette accède au mythe
notre compassion ces autres enfants perdus que nous ai- et que ce mythe passe, elle
. mons : Lola Montes et la petite Mouchette .de Bernanos. n'a que deux ressources : vieil-
lir oubliée (et cela donne Gloria
« Que Dieu vous accueille en sa douce pitié "·
Swanson dans Sunset BoulevaTd)
Jeaot COLLET. ou disparaître (~t c'est le destin de
Marilyn).
Marilyn Monroe est apparue à
·4
•
qu1 a aute J
,
T ue e par l e star-sys t em?
Hollywood au momen t où les p ro-
ducteurs américains, après une ·p é-
riode d e misogynie forcen ée, p e n-
saient qu'il fallait créer un nouvea u
mythe. L ~s vamps d'autrefois
n'étaient plus de saison ni les fem -
mes fatales et frigides des film s
noirs. Mar~lyn Monroe n'était al ors
qu 'une petite cover-girl ayant tenu
de petits rôl ~s dans quelques fHm s.
Brusquement, on découvrit qu'ell e
avait posé, nu e, autrefois, pour un
photographe. 50 dollars pour deux
clichés que le photographe avait
revendu 900 dollars à de ux compa-
gnies de ca l ~ndrier·s.
6
.•
>
''
QUE NE DIT-ON PAS Dix ons oprès
EN FRANCE
*tesAurécepteurs
1•' mai 1962, le nombre des pos-
de télé vision déclarés en
France est de 2.8'1'5.638. Ce chiffre ne
représente pas la totalité des postes en
Le cinéma el
fonctionnement : outre quelques frau-
des, il faut noter quelque retard dans
l'établissement des comptes : on esti-
me que nous avons près de 3.000.000
de postes.
*pnsLaendeuxième chaîne qui n'ent-rerait
nctivité avnnt le printenvps 1964
ne desservirait l' ensemble de ln France
qu'en 1966. Cette deuxième chaîne se-ra
gérée pa-r la R.T .F. avec !'etide du mi-
nistère des Finnnces jusqu'en 1966.
ne sont pas
* La chaîne actuelle couvre - selon l e
général Les chi, directeur des s ervices
techniques de l-a R.T.F. - 94 % du ter-
ritoire national.
* ETTE série d'articles (1) s'est contntiTe, que Les chances du spec-
Bien que La télévision n e prenne
91kère de v acnnces pendcmt Les vncnn-
ces, certaines vedettes de !a T .V. pnr-
tent en VltCtmces en noût : Metrci!tnc, a
C présentée jusqu'ici comme
une suite d'entretiens avec des
téléastes choisis pour leur expé-
tacle en commun seTont préser-
vées ? Que le petit phénomène du
<< pinceau lumineux » demeuTeTCL
La Bemle, éc-rit un liv -re .~ ur les soprts
et let télévision. Joseph Petsteu-r et Ro- rience déj·à ancienne d'un moyen dans nos sociétés ?
ger Cou-de-rc sont à Suinte-Maxime etvec d'expression neuf. Il était intéres-
!eurs enfants. Thierry Ro!nnd se trouve J . F. - Les optimistes disent
sant de mieux savoir comment la
du côté de Ln Napo1.11le. Pierre BeUe- qu 'aux U.S.A., le cinéma a final.~
rnare ncw igue sur ln Côte d'A zur ... e t télévision s'est élaborée, et quel
rnent résisté à Ja concurrence ma-
Ruymond Oliver pêche, uux Balénres, avenir ces gens ave.t·tis entrevoient
ximum de la T.V. Ils parlent aussi
des poissons qu'il fait cuire lui-même. pour elle.
des pays socialistes où il est promis
* D e puis le 6 août, Aryne-Marie Peys-
son est seule speakerine devant le p e-
Bien des problèmes sont posés,
en particulier celui des rapports
à un vaste essor. Les pessimistes se
contenteraient plutôt dè déchiffrer
tit é cran : Jacqueline Huet est au Pay s entre la télévision même et le ciné-
basque : Jacqueline Caurat en Suisse : la courbe descendante des recettes,
ma. Télévision contre cinéma ? Ou
Catherin e Langeais ... e n Seine-et-Oise. en France même. Personnellement,
coopération entre l'une et l'autre ?
è t dans l'état présent des données
Dans ce cas, à quelles fins ?
de concunence, je crois qu'il y aUl·a
Sur ces questions, personne sans
DANS LE MONDE toujours place pour le spectacle en
doute ne peut s'exprimer avec plus
~ ommun.
de pertinence que M . .Jacques
* Un e inv ention americaine qui , grâc e
a u eiel, n 'aurait aucun s uccès en Fran-
Flaud.
NE ,PAR10.N'S PA.S
ce : le téléviseur à triple é cran, qui Avec bonne grâce, méthode et té-
permet de capter en même temps trois nacité, M. Jacques Flaud a géré des SUR 1l'E X'X I ·
chaînes différentes. Le poste est livré
a vec d es casques d'écoute qui permet- administrations délicates dont les
tent à chaque membre de la famill e de travaux nous concernent, en som- R.D. - Pourquoi faites-vous cette
s uivre son programme préféré. mè, tous. Il a été successivement réserve : « dans l'état présent d es
données de concurrence ? »
*tique
Pendnnt !'hiver 1961-1962, une stutis-
u.méricaine - éta.blie comment ?
directeur général du Centre Natio-
nal du Cinéma (1952-59), puis pré- J. F. - On sait bien ce qu'est le
- nous -révèle que chaque fa.m tUe a -re- sident de la Sofirad (société qui
gardé aux U.S.A. son écrnn pendcmt spectacle cl.nématographique, mais
nne moyenne de 5 heures 35 minutes gère les participations financières la télévision évolue sans cesse. Il y
petr jour. 1~ de l'Etat dans les entreprises pri- a déjà plusieurs chaînes dans la
vées de radiodiffusion), de 1960 au
*radio
L'expos ition na tionale britannique d e
et de télévision aura lieu à Lon-
début de cètte anné e. Depuis mars
plupart des grands pays. L'univi-
sion (la mondovision, si vous vou-
dres du 22 août au 1l•' septembr·e. Elle dernier, il est le directeur des l·ela- lez, mais j'aime mieux dirè l'uni-
sera extrêmement importante. Pour la tions extérieures de la R.T.F. vision) est virtuellement acquise. Il
première fois, les •fabricants anglais ex-
poseront des postes récepteurs en cou- n'est plus déraisonnable d'imaginer
-0-
leurs, fonctionnant sur 625 lignes. Les une possibilité de choix des pro-
postes en noir fonctionneront soit sur grammes qui approcherait de celui
405 lignes Oa définition actuelle) soit R.D. - Le cinéma français est en offèrt par la radio. La réception des
s ur &25 lignes... que toute l'Europe
adoptera - d'ici quelques mois . voie de perdre sensiblement le tiers images va varier aussi. Des inven-
de ses clients sur son ma1·ché inté- teurs préconisent déjà de remplacer
* Le gouvernement anglais - ap-rès Il!
3' chnîne accordée à la B.B.C. - pré-
-rieur. Croyez-vous que les salles de les tubes cathodiques par des écrans
pare pour ·1004 une 4' chaîne en cou- cinéma soient appelées à disparaîtTe proprement dits, petits bien sûr. Il
leur sur 625 l.i gnes. pen à peu ? Ou croyez-vous, atL est difficilè, dans ces conditions, de
8