I-3
Son unité
dans le système SIest le coulomb mètre (C.m) mais les chimistes utilisent préférentiellement
1
le Debye 1D = .10−29 C.m
3
⇒ Ordre de grandeur : si q = 1, 6.10−19 C et a = 10−10 m, alors p = 1, 6.10−29 C.m = 4, 8D
2
Chapitre 3 : Dipôle électrostatique M.P.S.I-3
Avec :
— G+ : le barycentre des charges positives
— G− : le barycentre des charges négatives
Le moment dipolaire du dipôle électrostatique équivalent est donnée par :
→
− −−−−→
p = QG− G+
⇒ Exemple :
Une molécule diatomique telle que le chlorure d’hydrogène HCl possède une liaison
polaire. Son nuage électronique est asymétrique, les électrons se trouvant préférentiellement au
voisinage de l’atome de chlore (Cl est plus électronégatif que H).
Ainsi :
||→
−
p || = δe.dH−Cl = 1, 08D
Avec : dH−Cl c’est la distance entre l’atome H et l’atome Cl
⇒ Autre Exemple :
⇒ Remarque :
CO2 et CH4 ne constitue pas un dipôle électrostatique vu que le barycentre des charges
positives et négatives se coı̈ncide G+ = G− .
V (M ) = V1 (M ) + V2 (M )
q 1 −q 1
= +
4πε0 P M 4πε0 N M
q 1 1
= −
4πε0 P M NM
−−→ −−→ −−→
— r1 = ||P M ||, r2 = ||N M ||, r = ||OM ||
1 1 a
' 1+ cos θ
PM r 2r
De même :
1 1 a
' 1− cos θ
NM r 2r
finalement :
q a cos θ
V (M ) =
4πε0 r2
1 →−p→
−
ur
= , avec →
−
p = qa(cos θ→
−
u r + sin θ→
−
u θ)
4πε0 r2
Remarques :
1 1 1
— Le potentiel décroit en 2
dans une direction donnée (en pour une charge ponc-
r r r
tuelle), ce qui signifie que le potentiel crée par un dipôle est beaucoup plus faible que celui
crée par une charge ponctuelle.
— Le potentiel ne dépend pas de ϕ le système possédant la symétrie de révolution autour de
l’axe Oz.
Avec :
−−→
— dOM = dr→
−
u r + rdθ→
−
u θ + r sin θdϕ→
−
u ϕ en coordonnées sphérique.
∂V ∂V ∂V
— dV (M ) = dr + dθ + dϕ
∂r ∂θ ∂ϕ
→
−
— E (M ) = Er →
−
u r + Eθ →
−
u θ + Eϕ →
−
uϕ
Donc :
∂V
Er = − 1 2p cos θ
∂r
Er =
4πε0 r3
1 ∂V
Eθ = − ⇒ 1 p sin θ
r ∂θ Eθ = 3
4πε0 r
1 ∂V
Eϕ = −
Eϕ = 0
r sin θ ∂ϕ
Remarques :
−−→ →
−
— le plan défini par →
−
p et OM est plan de symétrie pour le dipôle ; donc E appartient a ce
plan d’où Eϕ = 0.
1 1
— La décroissance du champ est en 3 2 t est donc plus rapide que celui d’une charge
r r
1
ponctuelle (en 2 ).
r
— On peut montrer que le champ électrostatique peut aussi s’exprimer vectoriellement :
→
3−p .→
−
→
− 1 r→− →
−
E (M ) = r − p
4πε0 r3 r2
→
− Er = cte × dr
E (M ) = Er →
−
u r + Eθ →
−
u θ + Eϕ →
−
uϕ
⇒ Eθ = cte × rdθ
−−→
dOM = dr→
−
u r + rdθ→
−
u θ + r sin θdϕ→
−
uϕ
E = cte × r sin θdϕ
ϕ
ce qui mène a :
1 2p cos θ
= cte × dr
4πε0 r3
1 p sin θ
= cte × rdθ
4πε0 r3
0 = cte × r sin θdϕ
Intéressons-nous à présent aux deux premières équations et effectuons leur rapport (pour
sin θ 6= 0) afin d’éliminer la constante inconnue.
dr 2 cos θ
=
rdθ sin θ
dr 2 cos θ d(sin θ)
= dθ = 2
r sin θ sin θ
Expression qui s’intègre :
ln r = ln sin2 θ + r0 ⇒ r = r0 sin2 θ
Remarque : Chaque ligne de champ est caractérisée par une constante r0 . Elle est ortho-
gonale aux équipotentielles rencontrées.
Remarque :
Il faut noter que les résultats obtenus ne sont pas valables au voisinage des charges, ce qui
explique que les lignes de champ ne soient pas représentées près des charges dans le cas du
dipôle.
3.1 Force
Les deux forces qui s’exercent sur les deux charges du dipôle s’écrivent :
→
− →
− →
− →
− →
− →
−
F (P ) = q E 0 (P ) = q E 0 , et F (N ) = −q E 0 (N ) = −q E 0
la résultante des forces qui s’exercent sur un dipôle placé dans un champ uniforme est nulle.
Dans ce cas la seule action s’exerçant sur le dipôle est un moment.
→
− →
− →
− →
−
F = F (P ) + F (N ) = 0
−
→ →
−
Si le dipôle n’est pas soumis à d’autres contraintes, l’équilibre correspond alors à MO = 0
→
−
soit →
−
p parallèle à E 0 (dans un sens ou dans l’autre). Le champ tend à aligner le dipôle
dans sa direction donc à l’orienter.
Ep = −p.E0 . cos α
On constate que la position d’équilibre α = 0 est stable alors que la position α = π est
instable.