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LA

COUTURE
Premiers pas
DANS LA MÊME COLLECTION

105 astuces pour la maison


MARIE-FRANCE CORRE ET AURÉLIE DE
VARAX
144 pages. À paraître en février 2010
ISBN : 978-2-212-12662-4
PERRINE COLIGNON

LA
COUTURE
Premiers pas
Groupe Eyrolles
61, bd Saint-Germain
75240 PARIS
www.editions-eyrolles.com

Le code de la propriété intellectuelle du l er juillet 1992 interdit


en effet expressément la photocopie à usage collectif sans
autorisation des ayants droit. Or, cette pratique s'est généralisée
notamment dans les établissements d'enseignement, provoquant
une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité
même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer
correctement est aujourd'hui menacée.
En application de la loi du II mars 1957, il est interdit de reproduire
intégralement ou partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que
ce soit, sans autorisation de l'Éditeur ou du Centre Français d'Exploitation
du Droit de Copie, 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris.

ISSN : 2103-5865
ISBN : 978-2-212-12631-0
© Groupe Eyrolles 2010
AVANT-PROPOS
Apprendre à coudre n'est pas forcément une chose aisée pour qui n'a
jamais eu d'exemples ou quelques explications sur la manière dont on manie
l'aiguille... Pourtant, aujourd'hui, nombre d'entre nous prennent plaisir à
customiser des vêtements, confectionner une robe ou un sac, décorer un
intérieur avec du fait « maison ». Et pour cause, on acquiert une réelle
satisfaction à porter une pièce unique, reflet de sa personnalité et faite sur-
mesure ou tout simplement une certaine fierté à l'idée de réaliser soi-même
ses propres pièces !

Sans se lancer dans de la grande confection, il est utile de savoir faire un


point, reprendre un ourlet ou tout simplement recoudre un bouton ! Pour
cela, j'essaierai de détailler au mieux les étapes qui seront illustrées autant
que possible par des schémas explicatifs.

Le but de cet ouvrage est donc de vous faire découvrir la couture, à la main,
ou à la machine, de vous familiariser avec le matériel et surtout de maîtriser
les bases : les différents points, les techniques, les patrons et premières
réalisations... À vos bobines, donc, vous serez surpris de voir ce dont êtes
capable !
SOMMAIRE

Coudre à la main
Le matériel
Enfiler une aiguille
Les différents points

Coudre à la machine
Les machines à coudre
Utiliser une machine à coudre
Commencer et arrêter une piqûre
Maîtriser les piqûres
Les points

Utiliser un patron
Les patrons de couture
Couper un patron
Assembler les pièces
Les différents types de couture
Les finitions
Essayer, ajuster et reprendre le patron

Les techniques principales


Les pinces
Les fronces
Les plis
Les surpiqûres
Les ourlets
Le biais
Les boutons et boutonnières
Les fermetures à glissière
L'entoilage
Les parmentures
COUDRE
À LA MAIN
LE MATÉRIEL
Avant toute chose, il faut acquérir le matériel adéquat pour coudre. Ces
fournitures s'achètent dans une mercerie. Certaines sont indispensables et
vous devrez inévitablement vous en approvisionner, tandis que d'autres sont
simplement utiles et vous pourrez vous en passer au début de
l'apprentissage.

LES INDISPENSABLES
Pour commencer tout travail, vous devez vous munir des éléments suivants.
Des aiguilles. Il en existe une multitude, de longueurs et de grosseurs
différentes. Vous choisirez l'aiguille à utiliser en fonction du tissu, du
fil et de la longueur du point. Plus le tissu est fin, plus l'aiguille devra
être fine et inversement, plus le tissu est épais, plus l'aiguille devra être
grosse. Le chas doit être suffisamment large pour pouvoir enfiler le fil.
Enfin, avec une aiguille courte, vous pourrez réaliser de petits points,
alors qu'avec une aiguille longue, vous irez plus vite en cousant des
points larges. La grosseur de l'aiguille est donnée par un numéro : plus
celui-ci est grand, plus l'aiguille est fine.

Du fil. Généralement en coton


ou en polyester, il est enroulé
sur une bobine. Le fil de soie
est réservé aux boutonnières.
À savoir !
Pour que la couture soit le Pour les travaux les plus
moins visible possible, courants, des aiguilles dites
choisissez un fil de la même « universelles »seront suffisantes.
teinte que le tissu ou, si cela Vous pourrez acheter en
n'est pas possible, prenez un fil mercerie des packs d’aiguilles
légèrement plus foncé. Dans le qui contiennent des aiguilles de
cas d'un tissu imprimé, la taille 3 à la taille 9. Vous
sélectionnez un fil qui est pourrez ainsi faire face à tous les
assorti à la couleur la plus types de coutures à la main.Les
présente du tissu ou au fond. Si tailles 7 et 8 sont les plus
vous souhaitez faire des menus courantes et les plus utiles.
travaux, choisissez un Une aiguille comporte un chas,
assortiment de fils qui vous qui est le trou dans lequel passe
permettra de réaliser des le fil.
ourlets, de repriser ou de
coudre des boutons très
rapidement. Si vous cousez occasionnellement, les couleurs de fil qui
vous seront les plus utiles sont celles assorties à la plupart de vos
vêtements. Dans tous les cas, il est utile d'avoir du blanc, du noir et du
marron.
Des épingles. Ce sont des petites tiges métalliques, pointues d'un côté
et munies d'une tête de l'autre, qui vous serviront à attacher, maintenir
ou fixer les différentes pièces de tissu. Pour les stocker et les attraper
une à une quand on en a besoin, un petit coussin à épingles est parfait.
Des bons ciseaux. Idéalement, ils doivent être dédiés à couper les
tissus et les fils. Si vous les utilisez également pour couper du papier
par exemple, ils s'abîmeront plus vite et il sera plus difficile de couper
le tissu. Il faut donc prévoir d'autres ciseaux pour couper les patrons
(des ciseaux d'écolier, par exemple)

Un « Découd-vite » (ou
découseur). Ce petit LES BONS CISEAUX
accessoire ressemble à un
stylo. Il est muni d'une Essayez plusieurs paires de ciseaux
fourche en son extrémité pour choisir celle qui vous semble la
avec une pointe d'un côté et plus confortable pour couper.
d'une petite boule en
plastique de l'autre. Il est
très pratique pour découdre des coutures mais aussi pour fendre les
boutonnières.
Un mètre de couturière. C'est un ruban en plastique de 1,50 m de
long, gradué le plus souvent sur les deux faces et en inversé (le début
de la numérotation d'une face commence là où se termine celle de
l'autre face). Il vous permettra de prendre des mensurations, de
mesurer les patrons...
Un fer à repasser. Il est en
effet primordial de repasser
les coutures au fur et à
MÉMO COURSES !
mesure pour donner à votre Des aiguilles, du fil, des épingles, un
création un air bon ciseau, un Découd-vite, un mètre
professionnel. Lorsque vous de couturière, un fer à repasser, une
coudrez, laissez votre fer règle plate, un crayon à papier, un
allumé sur le réglage laine. gabarit !
Une planche à repasser,
qui va de pair avec le fer.
Une règle plate. Pour les petites mesures; une règle d'écolier suffit.
Un crayon à papier, pas trop gras, et des crayons de couleur ainsi
qu'une gomme.
Un gabarit. Il s'agit d'une règle en fer de 10 cm sur 4 avec des
découpes de 1 ; 1,5 ; 2 ; 3 et 4 cm.

LES UTILES
S'ils ne sont pas indispensables aux premiers travaux, ces autres fournitures
vous seront néanmoins très utiles lors de la réalisation d'ouvrages plus
complexes.
Un dé à coudre pour protéger le bout du doigt lorsqu'on coud à la
main, surtout sur un tissu épais et pour pousser l'aiguille. Les dés sont
en général en métal, en caoutchouc, en cuir ou en plastique et on les
met à l'index ou au majeur.
Un enfile-aiguille. Il s'agit d'un petit ustensile qui sert à enfiler plus
facilement le fil dans le chas de l'aiguille. Le modèle le plus classique
consiste en un losange métallique attaché à une pièce ronde imprimée
de la tête de la reine Victoria.
Des petits ciseaux de broderie (à bouts pointus) qui servent à couper
les petits fils.
Des épingles à nourrice, pour passer des élastiques ou des cordonnets.
Des ciseaux cranteurs qui présentent des lames en dents de scie. On
les utilise pour couper les tissus qui s'effilochent facilement ainsi qu'à
des fins décoratives sur des tissus, comme la feutrine, qui ne
s'effilochent pas.
Une craie tailleur ou des crayons spéciaux pour reporter les patrons
et tracer sur tous les tissus sans les abîmer. Si vous êtes à court de
craie, vous pouvez utiliser une mince tranche de savon blanc: les traces
de savon sur le tissu ne s'effaceront pas lorsque vous travaillerez mais
s'en iront au lavage. N'utilisez pas d'autre savon que du blanc et
aiguisez régulièrement les bords en les frottant sur un couteau ou du
papier de verre.

LE RESTE
Enfin, lorsque vous serez plus avisé et que vous entamerez des tâches plus
complexes, vous pourrez investir dans le matériel suivant.
Une règle en bois de I m, pour mesurer plus facilement les grandes
longueurs.
Une roulette à patron pour reporter les patrons. Elle se présente sous
la forme d'un manche au bout duquel se trouve un disque de métal de 2
à 3 cm de diamètre dont le bord est muni de dents en zigzag. Ces
dents, en roulant sur le papier, peuvent le perforer et transférer des
repères comme les lignes de coupe et de couture des patrons sur le
tissu qui se trouve au-dessous du papier. Elle possède parfois un
réservoir de poudre que les dents peuvent reporter en pointillés sur le
tissu. Le tracé est alors très précis. La roulette à patron s'utilise la
plupart du temps avec du papier transfert.
Du papier transfert ou papier à décalquer. Il est vendu en paquets
de plusieurs feuilles. Il en existe de plusieurs couleurs. Il permet de
reporter le patron sur du tissu, les traces du papier calque sur le tissu
disparaissant au lavage ou au nettoyage à sec.
Du papier quadrillé pour patron, pour reproduire des patrons. Il se
présente en général sous la forme d'une feuille de 100 cm × 70 cm
avec des carreaux de 1 cm de côté.
Un cutter à disque, pour couper les tissus ultralégers et la latte à
découpe qui va avec.
Un coupe-fil.
Un retourne-biais, pour retourner les biais ou les rubans cousus bord à
bord en tube. C'est une tige de 30 cm de long environ, munie d'un
crochet en une extrémité.
Une machine à coudre et ses accessoires : aiguilles universelles,
canettes.
Une règle avec curseur mobile, pour reporter avec précision les
valeurs de couture et des ourlets ainsi que la position des détails
comme les boutons, les boutonnières, les encoches, les plis et les
pinces.
Un coussin de repassage, pour repasser les courbes d'un chemisier, la
tête d'une manche ou une courbure d'encolure au lieu d'utiliser une
jeannette. Il en existe deux modèles : un petit coussin, utilisé le plus
souvent avec la jeannette pour les repassages de têtes de manches par
exemple, et un grand pour les autres repassages.
Un pistolet de couture. C'est une règle courbe qui imite les courbes du
corps et que l'on utilise pour dessiner ou modifier des patrons,
notamment les emmanchures. Il en existe une grande variété et des
tailles différentes.
ENFILER UNE AIGUILLE
La première étape pour coudre à la main est d'enfiler l'aiguille et de faire
un nœud à une extrémité du fil. Coupez une longueur de fil de I m
maximum, au-delà le fil s'emmêlera lorsque vous coudrez.
Insérez le fil dans le chas de l'aiguille : pour cela, humidifiez légèrement le
fil pour le faire tenir droit et coupez-le un peu s'il s'effiloche.

Faites le nœud et pour cela, tenez le fil


entre le pouce et l'index, enroulez-le deux
fois autour de l'index.

Faites glisser l'index sur le pouce pour faire


tourner le fil. Le nœud se forme tout seul.

Faites glisser le nœud sur l'extrémité du


fil : le nœud est fait et l'aiguillée est prête.

On peut également utiliser un enfile-aiguille. Si le vôtre est classique,


glissez le fin losange métallique dans le chas de l'aiguille, puis faites passer
le fil dans ce losange. Retirez l'enfile-aiguille : le fil va passer dans le chas.
Comme le losange métallique est plus rigide que le fil, il est plus facile à
insérer dans le chas. Faites attention de ne pas tirer trop vite pour que le fil
reste bien dans le chas, ni trop fort sous peine de casser l'enfile-aiguille. Si
le fil ne passe pas dans le chas, cela signifie qu'il est trop épais et qu'il faut
choisir une aiguille plus grosse.
LES DIFFÉRENTS POINTS
Savoir coudre à la main est très LES POINTS
utile, notamment pour réparer
des accrocs, faire les finitions, COURANTS
reprendre des vêtements ou Les plus utilisés sont le point avant et
encore coudre des petits objets le point de piqûre : polyvalents, ils
comme des peluches, sans peuvent servir dans de nombreux cas,
compter que vous n'aurez pas que ce soit pour assembler des pièces
toujours une machine à coudre à de tissu ou coudre une fermeture
disposition. Il existe de Éclair ou encore réaliser des fronces.
nombreux points de couture,
chacun ayant un usage
spécifique.

POINT AVANT
Le point avant est le plus simple des points de couture et peut être utilisé
pour presque tous les travaux d'aiguilles, en particulier pour assembler deux
pièces ensemble.
Enfilez le fil dans l'aiguille et faites
un nœud. Piquez l'aiguille dans
l'envers du tissu pour la faire sortir
sur l'endroit, au point A. Repiquez
l'aiguille dans le point B et faites-la
ressortir du point C et ainsi de suite.
La couture se réalise de la droite vers
la gauche (pour les droitiers) et les
distances AB et BC doivent être
égales pour que le point soit régulier
et joli.
Plus les points sont petits, plus la couture est solide.
Avec de l'entraînement, on réalise
l'étape de A à C en une seule fois
(voir schéma du dessous sur
l'illustration).
À savoir !
Le point de bâti est une version
longue du point avant, avec des
POINT DE PIQÛRE points de 1 à 2 cm. Ce point sert
Le point de piqûre est le plus
solide : sur l'endroit, il forme une assembler à grossirèment deux
suite de points similaires à une pièces de tissu avant de les
piqûre de machine àcoudre ; sur piqûer la machine. De cette
l'envers, les points sont plus longs et façon, les pièces restent en place
se chevauchent. et la piqûre à la machine est plus
précise.
Enfilez le fil dans l'aiguille et faites
un nœud. Piquez l'aiguille dans
l'envers du tissu pour la faire sortir
sur l'endroit, au point A. Au lieu de
repiquer l'aiguille devant le point A,
repiquez-la derrière, dans le point B,
à l'endroit où le point précédent finit.
Faites ressortir l'aiguille du point C à
2 mm devant A et ainsi de suite. La
couture se réalise de la droite vers la
gauche (pour les droitiers) et les
distances AB et BC doivent être
égales pour que le point soit régulier
et joli.
Avec de l'entraînement, on réalise l'étape de A à C en une seule fois (voir
schéma du dessous sur l'illustration).

POINT ARRIÈRE
Le point arrière est un point de piqûre dont les points sont espacés. Il est
donc plus rapide à coudre tout en étant solide.
Il se réalise de la même façon que le point de piqûre, excepté qu'au lieu de
repiquer l'aiguille là où finit le point précédent, on la repique quelques
millimètres derrière.

POINT GLISSÉ
Le point glissé est un point invisible,
utilisé pour coudre les ourlets dans
les tissus assez fins ou pour appliquer
une pièce de tissu sur une autre. On
l'appelle également point coulé ou
point invisible.
Sur le schéma, la pièce rose foncé est
appliquée sur la pièce rose clair. Si
l'on imagine qu'il s'agit d'un ourlet, le
rose foncé représente l'endroit, le
rose clair représente l'envers. Il faut au préalable replier le bord de la pièce
rose foncé sur l'envers et épingler pour tenir en place.
Enfilez le fil dans l'aiguille et faites
un nœud. Glissez l'aiguille entre les
deux tissus et piquez à travers le pli
pour la faire sortir en A. Repiquez en
B et ressortez l'aiguille tout de suite à
gauche en ne prenant qu'un ou deux
fils de tissu. Repassez l'aiguille à
travers le pli pour la faire ressortir en
C à 0,5 cm ou I cm plus à gauche de
B. Et ainsi de suite.
La couture se réalise de la droite vers la gauche (pour les droitiers). Elle ne
doit pas se voir ni sur l'endroit ni sur l'envers : les points devraient se
trouver sous le pli.

POINT DE CHAUSSON
Le point de chausson est également un point invisible qui sert à coudre les
ourlets sur des tissus épais sans avoir à faire un repli comme dans le cas du
point glissé. Il permet en effet de coincer les fils du tissu, l'empêchant ainsi
de s'effilocher.
Sur le schéma, la couleur rose foncé
représente l'endroit replié et épinglé
sur la partie rose clair qui est
l'envers.
Enfilez le fil dans l'aiguille et faites
un nœud. Glissez l'aiguille entre les
deux tissus et faites sortir l'aiguille en
A. Repiquez en B, situé en diagonale
à droite de A. Ressortez l'aiguille en
C tout de suite à gauche en ne
prenant qu'un ou deux fils de tissu.
Repiquez en C', situé en diagonale à droite de B, de façon à ce que les deux
points se croisent : les deux points diagonaux doivent être de même
longueur. Ressortez l'aiguille en B,' tout de suite à gauche de C,' en prenant
un ou deux fils de tissu sans piquer l'autre épaisseur de tissu.
Et ainsi de suite (avec B' = A).
La couture se réalise de la gauche vers la droite (pour les droitiers),
contrairement aux autres points.

FINIR UNE COUTURE


Pour finir une couture à la main, il faut faire un nœud pour éviter que les
points ne se défassent.
Ce nœud se fait sur l'envers du tissu,
c'est-à-dire sur le côté qui ne se voit
pas. Après avoir sorti l'aiguille sur
l'envers en effectuant le dernier
point, repiquez l'aiguille en arrière
pour la ressortir aussitôt en prenant
un ou deux fils du tissu. Passez
l'aiguille dans la boucle formée par le fil. Recommencez une ou deux fois.
Vous pouvez également coudre des petits points superposés.
Avant de couper le fil, vous pouvez repiquer l'aiguille entre les deux pièces
de tissu, pour la ressortir un ou deux centimètres plus loin. Ainsi, l'extrémité
libre du fil est cachée.

CHOISIR LE BON POINT


Le tableau suivant récapitule le point à coudre en fonction de ce que l'on
souhaite faire.

BÂTIR Point avant large


OURLER UN TISSU FIN Point glissé
OURLER UN TISSU ÉPAIS Point de chausson
ASSEMBLER DEUX PIÈCES Point arrière ou point de piqûre
COUDRE
À LA MACHINE
LES MACHINES À COUDRE
Une machine à coudre permet d'exécuter mécaniquement les points de
couture. La plupart des machines à coudre électriques fonctionnent sur le
même principe en utilisant deux fils : le fil de la bobine et le fil de canette.
Les modèles les plus basiques permettent de faire des points droits et des
points zigzags tandis que les plus perfectionnés font appel à l'électronique
pour effectuer des motifs complexes et même pour broder.

DESCRIPTION D'UNE MACHINE À COUDRE


Petit inventaire de haut en bas et de droite à gauche des éléments d'une
machine à coudre :
1 – Le porte-bobine est la tige sur laquelle on place la bobine de fil qui, en
tournant sur elle-même, va dévider le fil. Il peut y en avoir deux, lorsque la
machine à coudre permet de piquer deux coutures simultanément.
2 – Le dévidoir permet de remplir
les canettes, ce qui nécessite de
débrayer la machine.
À savoir !
3 – Le guide-fil est un crochet qui
sert à guider le fil. Si le porte-bobine est cassé, il
suffit de placer la bobine dans un
4 – Le volant sert à relever ou à
verre, à côté de la machine afin
baisser l'aiguille manuellement : il
que le fil soit tendu et que la
permet donc de piquer l'aiguille dans
bobine reste en place.
le tissu avant de commencer à
coudre puis de la relever une fois la
piqûre finie. On peut également l'utiliser pour manœuvrer manuellement la
machine lors d'un passage délicat. Au centre se trouve en général le système
de débrayage, à déclencher pour confectionner la canette.
5 – L'interrupteur permet d'allumer ou d'éteindre la machine.
6 – Le cadran de tension permet de régler la tension. Il est constitué de
disques superposés entre lesquels passe le fil.
7 – Le releveur de fil est un levier qui, en montant, tire le fil et donc
l'aiguille et qui, en descendant, laisse l'aiguille traverser le tissu.
8 – Le serre-aiguille ou pince-aiguille retient l'aiguille. Il est muni d'un trou
dans lequel on insère l'aiguille et d'une vis qui permet de maintenir
l'aiguille. Il peut aussi comporter un coupe-fil qui est une fente dans
laquelle on insère les fils pour les couper après la couture.
9 – La barre à aiguille relie l'aiguille au corps de la machine.
10 – La barre à pression soutient le pied presseur.
11 – Le levier de pied presseur permet de lever le pied pour glisser et
positionner l'étoffe entre ce dernier et les griffes d'entraînement.
12 – Le pied presseur ou pied-de-biche maintient le tissu bien à plat sous
l'aiguille. Il est constitué d'une semelle que l'on peut changer et d'une tige.
13 – La plaque à aiguilles soutient le tissu. Elle est graduée pour servir de
guide, les différentes graduations correspondant à différentes largeurs de
coutures.
14 – La plaque glissière soutient également le tissu et prolonge la plaque à
aiguilles ; elle coulisse ou bascule pour accéder à la canette.
15 – Les griffes d'entraînement tirent le tissu vers l'avant. Le tissu est pris
en sandwich entre le pied presseur et les griffes d'entraînement et quand
l'aiguille se relève, les griffes agrippent le tissu et l'entraînent.
16 – Le sélecteur de points permet de choisir le point et sa largeur : le
point droit a une largeur zéro et les zigzags sont plus ou moins larges. Les
chiffres sont en millimètres.
17 – Le sélecteur de longueur de
point commande la longueur du
point. Les chiffres sont également en
millimètres.
À savoir !
18 – Le bouton de marche arrière La marche arrière permet de
à actionner pour coudre dans l'autre commencer et d’arrêter les
sens. coutures en faisant des allers-
retours.
19 – L'emplacement à canette peut
être ouvert en soulevant ou en
faisant glisser une trappe située sous l'aiguille ou sur le devant ou encore sur
le côté gauche en fonction du modèle de la machine à coudre.
Et enfin, le rhéostat est la pédale sur laquelle on appuie pour actionner le
moteur et faire ainsi monter et descendre l'aiguille.
Dans tous les cas, reportez-vous à la notice de votre machine à coudre,
l'emplacement des divers éléments différant en fonction du modèle.
UN PEU DE VOCABULAIRE
Utiliser une machine à coudre nécessite de connaître le sens de quelques
termes.
La tension est la pression exercée sur le fil. Il y a deux
tensions, pour le fil de bobine et pour le fil de canette. Elles
doivent être réglées de façon à ce que le point ne soit ni
lâche ni trop serré.
La longueur de point est la distance entre deux trous
résultant du passage de l'aiguille dans le tissu.
La largeur de point, quant à elle, représente le déplacement
latéral de l'aiguille de gauche à droite. Ainsi, le point droit a
une largeur zéro tandis que les points zigzags ont une
largeur supérieure à zéro.

ACCESSOIRES
Avant d'utiliser une machine à coudre, il faut s'assurer
d'avoir les bons accessoires.
Des bobines de fil, de la même couleur que le tissu à coudre, que l'on
placera sur le porte-bobine. Il faut choisir le fil en fonction du tissu à
coudre, de manière générale, de la même matière ; un fil en coton pour
du coton, un fil polyester pour les tissus synthétiques.
Des canettes : ce sont des petites bobines plates destinées à soutenir le
fil du dessous. La canette doit être embobinée du même fil que celui de
la bobine.
Des aiguilles : elle permettent de guider le fil du dessus dans le tissu. Il
en existe de nos jours de multiples sortes et le choix de l'aiguille à
utiliser est relativement crucial. En effet, de nombreux problèmes que
vous pouvez rencontrer en piquant à la machine proviennent de
l'aiguille utilisée. Une aiguille de machine à coudre est constituée des
éléments suivants :
– une pointe qui va piquer le tissu. Sa forme varie en fonction du type
de l'aiguille,
– un chas, qui est le trou dans lequel passe le fil,
– une rainure, qui est une entaille pour guider le fil,
– un talon qui permet d'insérer l'aiguille dans le serre-aiguille, il est en
général rond devant et plat derrière, une tige qui relie la pointe et le
talon. Son épaisseur détermine la taille de l'aiguille.
Des pieds presseurs : cette pièce est composée d'une tige et d'une
semelle interchangeable. Cette dernière est pourvue d'une ouverture
pour le passage de l'aiguille, différente selon le pied. Sa forme dépend
également du point à piquer. Elle peut également être recouverte de
téflon, ce qui facilite le glissement de la semelle sur le tissu.

CHOISIR L'AIGUILLE À UTILISER


Plusieurs critères déterminent le type d'aiguille à utiliser : l'épaisseur du
tissu, le fil et le type de point désiré. Les paquets d'aiguilles comportent
deux informations : la taille des aiguilles et le type de tissu pour lequel
les utiliser. La taille est indiquée par deux chiffres (taille européenne,
de 60 à 120 et américaine, de 8 à 19). Plus les chiffres sont élevés, plus
l'aiguille est grosse.
D'une manière générale, plus le tissu est fin et léger, plus l'aiguille à
utiliser doit être fine pour ne pas laisser de trou. Inversement, des tissus
épais nécessitent des aiguilles grosses et solides. Pour coudre du coton,
une aiguille 80/12 devrait être parfaite.

Le pied généralement livré avec la


machine à coudre est un pied pour
points zigzags qui permet de piquer
des points droits et des zigzags et de
Astuce
maintenir le tissu de manière Certains pieds possèdent une
uniforme. En théorie, on peut tout attache sur laquelle peut être fixé
faire avec ce pied mais il est un guide de couture, ce qui
préférable d'utiliser des pieds permet de coudre plus droit. Je
spécialement conçus pour des tâches vous recommande d’acquérir un
spécifiques comme faire des ourlets, tel accessoire si vous en avez
ou poser une fermeture à glissière. l’opportunité.
FONCTIONNEMENT D'UNE MACHINE À
COUDRE
Une machine à coudre ne peut pas reproduire exactement les points réalisés
à la main. Elle utilise ainsi deux fils qui se croisent dans l'épaisseur du tissu.
La machine entraîne une aiguille qui ne passe que d'un côté du tissu. Cette
aiguille a son chas du côté de la pointe, au contraire d'une aiguille à coudre.
Ainsi, un point se forme lorsque les fils de canette et de bobine se croisent :
1. Le moteur de la machine abaisse l'aiguille au travers du tissu sous la
plaque.
2. Un crochet attrape le fil du dessus et l'enroule autour de la canette, ce
qui fait alors une boucle avec le fil de canette.
3. Le releveur de fil tire le fil du dessus qui a « emprisonné » le fil du
dessous et les griffes d'entraînement tirent le tissu vers l'avant.
UTILISER UNE MACHINE À
COUDRE
Il n'est pas très difficile d'utiliser une machine à coudre. Avant de piquer, il
faudra bien vous installer, insérer l'aiguille, le pied presseur, les fils de
bobine et de canette, choisir le type de point et régler la longueur de fil ainsi
que la tension. Je vous conseille de vous entraîner sur des chutes de tissu
pour maîtriser les principales étapes.

INSTALLATION DE LA MACHINE
Pour bien coudre à la machine, il faut d'abord être bien installé !
Placez la machine sur une table stable et asseyez-vous sur une chaise
confortable et à la bonne hauteur, en face de l'aiguille.
Ensuite, effectuez les opérations suivantes.
Insérez l'aiguille dans le serre-aiguille en glissant le talon, dans le bon
sens, dans le serre-aiguille et resserrez la vis.
Fixez le pied presseur adéquat sur sa tige, si ce n'est pas déjà fait.
Remplissez une canette (vide) avec le même fil que celui de la
bobine : placez la bobine de fil sur le porte-bobine et tirez sur le fil
pour le passer dans le guide-fil puis dans un trou de la canette. Placez
la canette sur le dévidoir et tirez le fil pour l'orienter vers vous.
Débrayez le moteur (en général, le système de débrayage est situé au
centre du volant). Enclenchez le système de remplissage de canette, ce
qui se fait soit en décalant le dévidoir soit en tournant le sélecteur de
point sur une position spécifique. Tenez le fil et appuyez sur la pédale,
la canette va se remplir de façon régulière. La canette est pleine quand
le fil arrive au bord. Coupez le fil provenant de la bobine et celui qui
dépasse du trou et n'oubliez pas de ré-embrayer le moteur.
Enfilez le fil de bobine : Attention !
placez la bobine de fil sur le
porte-bobine et bloquez-la avec Le fil doit impérativement être
le système prévu. Tirez sur le enfilé en passant par tous les
fil et faites-le passer par le guides (guide-fil, cadran de
guide-fil, le cadran de tension tension, releveur de fil
et le releveur de fil et, enfin, notamment) : les mauvais
dans le chas de l'aiguille. enfilages sont responsables de la
Remontez le fil de canette : plupart des problèmes de
placez la canette dans son couture à la machine.
emplacement sous la plaque
glissière, enfilez le fil dans le
système et sortez-le. Refermez la plaque glissière. Il existe
principalement deux systèmes de support de canette, horizontal ou
vertical.

Si vous n'avez plus la notice de votre machine, voici comment vous pouvez
procéder.
Dans le cas d'un support horizontal, posez la canette dans l'espace prévu à
cet effet en orientant le fil vers vous et sur la gauche. Faites passer le fil
dans les deux encoches et tirez le fil de 10 cm vers l'arrière. Refermez la
plaque glissière et laissez dépasser le fil.
Dans le cas d'un support vertical, tirez sur le levier pour libérer le boîtier à
canette, qui est un petit casier cylindrique métallique. Emboîtez la canette
dans son logement en veillant à ce que le fil se dévide dans le sens inverse
des aiguilles d'une montre en tirant dessus. Faites glisser le fil par la fente
pour le faire ressortir au milieu. Placez le boîtier à canette dans le crochet,
c'est-à-dire l'emplacement prévu, en le tenant par le levier et laissez pendre
10 cm de fil. Poussez sur le levier pour fixer le boîtier. Si celui-ci tourne
facilement, c'est qu'il est mal inséré. Refermez la plaque glissière.
Une fois la canette placée, tenez le fil provenant de la bobine et qui passe
par le chas de l'aiguille et tournez doucement le volant dans le sens inverse
des aiguilles d'une montre. L'aiguille va pénétrer dans la plaque à aiguilles
et, en remontant, elle va entraîner le fil de canette sous forme d'une boucle.
Tirez délicatement sur le fil pour défaire la boucle.
Tirez les deux fils vers
l'arrière : leur longueur doit
être d'environ 10 cm.
Branchez la pédale (le cas
Astuce
échéant) et placez-la de façon à Vous pouvez utiliser un
l'atteindre facilement avec le Découdvite ou un objet fin pour
pied. récupérer le fil de canette et le
Branchez la machine et tirer vers le haut.
mettez-la en marche via
l'interrupteur : sur de
nombreuses machines, une lumière s'allume alors.

La machine est maintenant presque prête à être utilisée, puisqu'il faut


encore faire quelques réglages.

RÉGLAGE DE LA MACHINE
Régler la machine à coudre signifie sélectionner le point, en ajuster la
longueur et la largeur et régler la tension du fil. Ce n'est qu'après cette
dernière étape que vous pourrez actionner le moteur de la machine.
Sélectionnez le point. Sur les machines anciennes, on choisit le point via
un cadran ou des boutons, ou encore des petits leviers, tandis que sur les
modèles perfectionnés, il suffit de taper un numéro sur un clavier. Si c'est la
première fois que vous piquez à la machine, choisissez un point droit.
Celui-ci est en général symbolisé par une succession de tirets. Référez-vous
au paragraphe « Les points », p. 35 et suivantes, pour une description plus
approfondie des différents points. Un point droit a une largeur nulle. En
revanche les points zigzags peuvent être plus ou moins larges. Par
conséquent, vous verrez apparaître plusieurs points zigzags sur le sélecteur
de points.
Ajustez la longueur du point.
Celle-ci dépend de l'épaisseur, du
poids et du type du tissu et À savoir !
détermine la solidité des points. Elle
est égale à la distance sur laquelle Il faut toujours sélectionner le
les griffes d'entraînement tirent le point avec l’aiguille relevée et en
tissu à chaque mouvement de dehors du tissu car le
l'aiguille. Quand les griffes bougent changement de point peut
par petits coups, les points sont occasionner un mouvement de
courts ; lorsque les griffes avancent l’aiguille et endommager le tissu.
avec des mouvements plus longs, les
points sont longs. La longueur se
mesure en millimètres ou en points par centimètre, en fonction du modèle
de votre machine.
Les points ne doivent pas être trop petits, sous peine de déformer le tissu, et
ils ne doivent pas être trop longs pour bien retenir les deux tissus assemblés.
Les points courts (de 1 à 3 mm) sont plus solides et durent plus longtemps
(ils sont également difficiles à défaire si vous vous êtes trompé).
Inversement, des points longs sont destinés à être temporaires ou sont
utilisés comme surpiqûre décorative.
En règle générale il faut utiliser des points courts sur les tissus fins
(popeline, voile...) et des points plus longs sur des tissus épais (jeans,
velours...). N'hésitez pas à faire des tests !
Ajustez la largeur du point. Le cadran de largeur du point détermine la
distance parcourue par l'aiguille de part et d'autre de son axe. Certains
modèles offrent des points de 4 à 6 mm maximum, d'autres peuvent piquer
des points de 9 mm de large.
Toutefois, une largeur de 5 à 6 mm est suffisante pour surfiler un bord avec
un point zigzag ou bien pour faire un ourlet invisible.
Réglez la tension. Sur les nouvelles machines à coudre, la tension est, la
plupart du temps, automatiquement préréglée. Mais ce n'est pas le cas de
toutes les machines, aussi est-il bon de connaître certaines notions pour
régler au mieux la tension, quelle que soit la machine.
Dans la plupart des machines, les
deux fils se croisent et forment des
nœuds. Si les réglages sont corrects, Attention !
on ne doit pas voir ces nœuds qui
sont cachés entre les deux épaisseurs Il est également possible de
de tissus cousues ensemble. Si les régler la tension du fil de canette.
nœuds sont visibles sur le tissu de Toutefois, ceci n’est pas
dessus ou sur celui de dessous, ce recommandé sous peine de
qui peut se traduire par des petites dérégler complètement la
boucles d'un côté, c'est que la machine.
tension n'est pas correcte et qu'il faut
l'ajuster. Un des moyens pour ce
faire est de considérer la tension comme un moyen pour lever ou baisser les
nœuds.
Schématiquement, le cadran de
tension est constitué de disques À RETENIR
de tension qui enserrent le fil (de
bobine). En tournant le cadran Si, en tournant le tissu piqué sur
vers un grand nombre, les l'envers, vous constatez que les points
disques se rapprochent et serrent sont lâches, essayez d'augmenter la
plus : la tension est augmentée et tension ; à l'inverse, si les points sont
tire les nœuds « vers le haut » ; trop serrés, diminuez-la.
en tournant le cadran vers un
petit nombre, les disques
s'écartent et serrent moins : la tension est diminuée et « laisse tomber » les
nœuds.
Il faut penser à modifier la tension à chaque nouveau tissu piqué. De même,
si vous utilisez un fil épais, pensez à diminuer la tension puisque le fil, plus
gros, sera davantage serré par les disques de tension.

LES PREMIERS ESSAIS


Il est recommandé de s'exercer d'abord sur des chutes de tissu, que ce soit
pour apprendre à coudre ou même lorsque l'on pique un tissu dont on n'a
pas l'habitude. Cela permet, d'une part, de déterminer la bonne longueur de
points et, d'autre part, de régler la tension.
Pour vos premiers essais, choisissez un morceau de coton tout bête, par
exemple, mais surtout pas un tissu élastique, plus difficile à manier, ni un
tissu lourd et épais comme du jeans.
Réglez la machine sur un point droit de longueur moyenne (en plaçant le
sélecteur de longueur de point au milieu).
Comme l'objectif est, en général, d'assembler deux pièces de tissu, je vous
recommande, dans cette phrase d'apprentissage, de couper deux rectangles
de même taille dans le tissu, de les superposer et de les épingler ensemble
près du bord en posant les épingles perpendiculairement au bord.
Relevez ensuite complètement
l'aiguille avec le volant pour
disposer les deux pièces de tissu
entre la plaque glissière et le pied
À savoir !
presseur. Le tissu doit être On appelle valeur de couture la
positionné sur la gauche de la distance entre le bord des tissus
machine, de sorte que le bord des et la couture. Ellemesure en
pièces de tissu soit aligné avec l'une général de 0,5 à 1,5 cm. Pour
des lignes présentes sur la plaque à piquer toujours à la même
aiguilles. distance du bord, on peut
Posez le tissu entre le pied presseur utiliserles guides présents sur les
et la plaque à aiguilles, en plaçant la deux plaques en vérifiant au
majeure partie de l'ouvrage sur votre préalable leur distance à
gauche et en laissant à droite de l’aiguille.
l'aiguille uniquement ce qui
correspond à la valeur de couture.
Baissez le pied presseur en poussant sur le levier du pied. Celui-ci s'abaisse
sur le tissu et vient le tenir fermement. Baissez également l'aiguille avec le
volant pour vous assurer que la piqûre commence au bon endroit. Vous êtes
prêt à piquer à la machine.
Tenez les deux extrémités des fils de bobine et de canette et appuyez sur la
pédale. Si vous ne retenez pas les fils, ils risquent de se retirer du chas de
l'aiguille ou sous la plaque glissière. Après quelques points, vous pourrez
les relâcher pour diriger le tissu. La pédale contrôle la vitesse, appuyez
doucement au début.
Le tissu va avancer « tout seul » grâce aux griffes d'entraînement. Il ne faut
donc pas tirer sur le tissu mais juste le guider. Tirer sur le tissu pourrait plier
l'aiguille ou abîmer le tissu. Si le tissu n'avance pas assez vite, appuyez
davantage sur la pédale ou augmentez la longueur des points. Entraînez-
vous également à piquer des courbes en guidant le tissu.
Si les points tirent sur le tissu ou s'ils sont trop lâches et font des boucles,
vérifiez les réglages de la tension et, au besoin, référez-vous au manuel de
fonctionnement de votre machine.
Entraînez-vous également à la marche arrière : en appuyant sur le bouton de
marche arrière, le tissu va être entraîné dans l'autre sens (donc vers vous).
Remontez l'aiguille avec le volant, puis relevez le pied presseur. Vous devez
pouvoir facilement dégager le tissu. Si ce n'est pas le cas, vérifiez la
position de l'aiguille.
Coupez les fils en laissant une longueur de 4 à 5 cm, soit avec une paire de
ciseaux, soit avec le coupe-fil. Tirez les fils de bobine et de canette pour
votre prochaine piqûre.
COMMENCER ET ARRÊTER
UNE PIQÛRE
À chaque extrémité d'une couture réalisée à la machine, il y a deux fils, un
sur l'endroit et un autre sur l'envers. Si l'on ne fait rien, les points peuvent se
défaire plus ou moins facilement. Il est donc nécessaire de consolider le
début et la fin de la piqûre.
Pour cela, il y a plusieurs méthodes : piquer quelques points en marche
arrière, ou finir à la main.

LA MARCHE ARRIÈRE
Au début, abaissez l'aiguille dans le tissu en laissant assez de place derrière
pour pouvoir effectuer quelques points. Commencez par quelques points en
marche arrière avant de reprendre normalement et effectuez la piqûre.
Pour finir, faites une piqûre en marque arrière. La machine va ainsi repiquer
sur les points qui viennent d'être cousus. De cette manière, les points
s'emprisonnent entre eux et la piqûre ne pourra pas se découdre facilement.
Dans les deux cas, veillez à coudre sur la ligne de couture, en gardant la
même valeur de couture. Vous pourrez alors couper les fils à ras.
Cette méthode est très rapide mais induit des surépaisseurs.

FAIRE PASSER LE FIL SUR L'ENVERS


Vous pouvez aussi ne pas faire de points arrière. Dans ce cas, après avoir
coupé les fils, en laissant au moins 5 cm de longueur, vous pouvez utiliser
une aiguille et enfiler le fil de bobine, qui se trouve sur l'endroit, pour
repiquer dans le tissu, à travers les deux épaisseurs et faire ressortir le fil.
Vous pouvez également, pour faire passer le fil sur l'envers, retourner
l'ouvrage sur l'envers et tirer sur le fil : le fil du dessus va apparaître via une
petite boucle. Vous pourrez alors tirer sur la boucle avec une épingle ou une
aiguille jusqu'à ce que le fil du dessus soit passé sur l'envers.
Ensuite, vous n'aurez plus qu'à nouer ensemble les deux fils et à couper à
0,5 cm.
Si vous ne souhaitez pas faire de nœuds, vous pouvez également enfiler les
deux fils ensemble ou séparément et faire quelques petits points superposés
sur l'envers (de façon à ce qu'ils ne soient pas visibles sur l'endroit) avant de
couper à 0,5 cm.
MAÎTRISER LES PIQÛRES
PIQUER DROIT
Dans la majorité des cas, une couture ne se voit pas car elle est « coincée »
entre les deux pièces de tissu qu'elle a servi à assembler. Mais si vous
piquez un ourlet, la piqûre sera visible et elle sera jolie si elle est bien
droite.
Il est donc important de s'entraîner à coudre droit et pour cela, il existe
diverses astuces et exercices.
Il faut d'abord utiliser un pied presseur droit et bien tenir le tissu.
Placezvous bien face à l'aiguille pour pouvoir voir la couture, posez vos
mains de chaque côté du pied-de-biche, pas trop près pour ne pas vous faire
mal, et accompagnez le tissu sans le tirer ni le retenir. Vous pouvez ainsi
tracer sur le tissu des lignes droites avec un crayon et vous exercer à piquer
dessus. Pensez à utiliser une craie tailleur ou un crayon spécial dont l'encre
s'efface.
Ensuite, lorsque vous serez plus habitué à coudre, vous pourrez utiliser les
guides qui se trouvent sur la plaque à aiguilles. Dans tous les cas, il faut
prendre l'habitude de regarder le tissu au niveau des guides et non pas
l'aiguille.

PIQUER EN COURBE
Lorsque l'on confectionne un vêtement, les pièces ne sont pas toutes droites
et il faut les piquer « en courbe », même si le point employé est le point
droit.
Pour cela, il faut diminuer la longueur du point et piquer lentement pour
avoir le temps d'orienter le tissu. En maintenant le tissu avec les deux mains
de chaque côté du pied presseur, vous pouvez tirer doucement d'un côté ou
de l'autre pour tourner le tissu et donc piquer en courbe.
Là aussi, il peut être utile au début
de tracer avec un crayon spécial la
courbe sur laquelle piquer.
Astuce
Si les courbes sont très accentuées, Si votre tissu a tendance à
vous pouvez abandonner la pédale s’étirer lorsque vous effectuez
au profit du volant. Ainsi, à chaque une couture courbe, vous pouvez
fois que l'aiguille se relève, vous le surpiquer au préalable ou
pouvez lâcher le volant, tourner le renforcer le bord avec du ruban
tissu et continuer à tourner le volant. adhésif.

PIQUER DANS LES ANGLES


Dans le cas d'une couture courbe, tournez le tissu au fur et à mesure de la
piqûre. Pour piquer un angle ou un coin, faites pivoter le tissu au moment
où l'aiguille arrive sur la pointe du coin.
Comme faire pivoter le tissu nécessite de relever le pied presseur, il est
impératif que l'aiguille soit baissée à ce moment. Si l'aiguille est en position
haute alors que vous relevez le pied presseur, le tissu immanquablement
bougera et le coin sera raté.
Aussi, à 3 cm environ du coin, ralentissez la vitesse, voire tournez le volant
à la main pour vous assurer de piquer l'aiguille exactement au sommet du
coin. Si besoin, faites une marche arrière manuellement grâce au volant, si
l'aiguille dépasse ce sommet, ou diminuez la longueur des points (ce qui
aura également pour conséquence de rendre la couture plus solide).
Lorsque l'aiguille est abaissée au bon endroit, relevez le pied presseur et
tournez le tissu de façon à ce que la nouvelle couture soit face à vous
(l'aiguille sert de pivot). Baissez à nouveau le pied presseur et appuyez sur
la pédale pour continuer la piqûre.
LES POINTS
Les nouvelles machines à
POINT OU
coudre proposent une multitude
de points : stretch, surjet, PROGRAMME?
invisible Cependant les deux Si vous rencontrez le terme
indispensables restent les points « programme » dans la notice de
droit et zigzag. votre machine, il s’agit tout
Vous pourrez voir les points simplement d’un point dont vous ne
disponibles sur votre machine à pouvez pas modifier la longueur ni la
coudre sur le sélecteur de point. largeur. Il existe donc plusieurs
programmes pour un même point.
LE POINT DROIT
On l'appelle également point de piqûre et on le trouve sur toutes les
machines à coudre. Il est utilisé pour assembler deux bords, faire des ourlets
ou surpiquer, à la fois lors de la confection de vêtements, pour
l'ameublement ou tout autre projet de couture.
Il peut se réaliser avec de nombreux pieds et on ne peut modifier que sa
longueur mais cela suffit pour qu'il soit polyvalent. Sur la plupart des
machines, la longueur du point droit peut varier de 0 (l'aiguille fait du sur-
place, le tissu ne bouge pas) jusqu'à 6 mm de long.

Pour piquer des coutures d'assemblage, le point doit être moyen (2 à 2,5
mm de long). La longueur maximale est utilisée lorsque l'on souhaite
froncer le tissu (voir le paragraphe sur les fronces dans le chapitre 4) ou
pour bâtir. Sur certaines machines, il y a même un point plus long,
spécifiquement pour bâtir.
La longueur 0, pour laquelle l'aiguille fait du sur-place, sert éventuellement
à fixer la couture au début et à la fin.
Le point droit peut également être réalisé avec la marche arrière, ce qui
sert également à fixer la couture au début et à la fin (voir pages 32 et 33).
Pour cela, il faut piquer la couture sur I cm, puis actionner le système de
marche arrière et piquer sur I cm également sans dépasser le bord du tissu.
Bien entendu, relâchez le système de marche arrière pour continuer la
couture (vers l'avant). Répétez ces étapes à la fin de la couture.
On peut réaliser ce point avec tous les pieds. Il existe cependant un pied
spécial, dit pied presseur à points droits. Ce pied a pour particularité de
présenter un seul trou pour l'aiguille et il retient mieux le tissu contre les
griffes d'entraînement que le pied universel, dont l'ouverture est plus large.
Il est particulièrement utile sur les tissus légers, qui ont tendance à
s'engouffrer dans l'ouverture du pied.
Enfin, la plupart des machines à coudre permettent de modifier la position
de l'aiguille (sur la droite, sur la gauche ou au centre). Ajuster la position de
l'aiguille vous permettra de piquer dans des endroits difficiles d'accès
comme près des dents d'une fermeture à glissière, tout en maintenant un
maximum de contact avec les griffes d'entraînement.

LE POINT ZIGZAG
Il est utilisé essentiellement pour surfiler les bords des pièces afin que le
tissu ne s'effiloche pas. Ce point va emprisonner les fils du tissu. C'est
également le point utilisé lorsque l'on confectionne des boutonnières ou que
l'on coud des boutons à la machine.
Il est présent sur presque toutes les machines à coudre.
Il se réalise avec le pied presseur zigzag qui possède une semelle large et
une grande ouverture pour permettre à l'aiguille de se déplacer
horizontalement.
On peut ajuster sa longueur et sa largeur, ce qui modifie le rendu. La
longueur est la distance entre deux points tandis que la largeur est
l'envergure horizontale du point (mesurée perpendiculairement à la
couture). En fonction de la machine, vous trouverez des programmes
prédéfinis ou bien la possibilité de régler longueur et largeur comme
souhaité.

Principales utilisations
Pour le surfilage, afin que le tissu ne s'effiloche pas, on utilise
un point de 1,5 mm de large et de long. Si l'étoffe a une forte
tendance à s'effilocher, il faut utiliser un point plus large. On
peut surfiler les pièces séparément ou ensemble (surtout si le
tissu est fin).
Un point zigzag dont la longueur est quasi nulle est appelé le
point bourdon. Celui-ci sert pour appliquer des pièces de tissu
sur un vêtement ou un sac par exemple.
On peut également utiliser un point zigzag étroit, c'est-à-dire
de petite largeur, pour coudre des coutures droites sur des
tissus du type jersey ou des lainages qui sont élastiques. Le
point zigzag permet au tissu de rester souple et évitera que la
couture ne se casse ou que les tissus ne se déchirent. Sur ces
étoffes, on coud souvent des ourlets avec un point zigzag : si
vous tirez sur l'ourlet, les points ne devraient pas se casser.
De la même façon, on coud un
élastique sur un vêtement (par
exemple en bas des manches) avec
un point zigzag.
Attention
Il est, de plus, tout à fait possible de Un point zigzag doit rester bien à
coudre des boutons à la machine plat sur le tissu sans le plisser. Il
avec un point zigzag. La largeur doit sera peut-être nécessaire
être alors réglée pour être égale à la d’entoiler les tissus légers pour
distance entre les trous du bouton et les rendre plus solides.
la longueur doit être mise à zéro : la
machine piquera d'un trou à l'autre plusieurs fois. Il existe un pied spécial
qui permet de mieux voir les trous.
Enfin, vous pouvez décorer une création au point zigzag avec un fil
contrastant ou argenté par exemple. Vous pourrez piquer un seul rang ou
plusieurs, de couleurs différentes pour créer des rayures ou souligner les
bords. Si votre machine à coudre vous donne la possibilité de faire des
points zigzags avec une aiguille double, vous obtiendrez des effets
intéressants.

LES AUTRES POINTS


Vous pourrez être amené à utiliser certains des points suivants.
Le point de boutonnière : ce n'est
pas à proprement parler un point
mais une succession de points
zigzags plus ou moins larges. Il se
réalise avec un pied spécial pour
boutonnière. La technique à utiliser
est décrite plus en détail dans ce
chapitre.
Le point invisible sert à faire un
ourlet que l'on souhaite invisible sur
un tissu pas trop fin. Il est disponible
sur la plupart des machines et
certaines offrent même plusieurs
versions de ce point. Une fois qu'on
le maîtrise, il est très pratique, car il permet de faire des ourlets beaucoup
plus vite qu'à la main.
Il existe deux types de points
invisibles en fonction du tissu
(élastique ou non). Dans la version la
plus classique, pour les tissus non
élastiques, il est formé de deux à
quatre points droits piqués dans
l'ourlet (c'est-à-dire la partie de tissu
repliée et qui ne se voit pas) et d'un
point zigzag qui va prendre un ou
deux fils du vêtement. Sur l'endroit,
on ne verra donc que des tous petits
points, qui seront invisibles à un
mètre de distance.
Dans le cas du point invisible pour les tissus élastiques, le point droit est
remplacé par un léger point zigzag qui permet au tissu de garder son
élasticité. Il se réalise avec un pied spécial.
Polyvalent, il peut également être utilisé dans d'autres cas que les ourlets
invisibles et en particulier comme point décoratif. Il est ainsi possible de
coudre des appliqués sur un morceau de tissu, ou des poches de manière
invisible. Mais on peut aussi coudre une fermeture à glissière de cette
façon.
Le point overlock permet de coudre
et de surfiler les coutures en une
seule étape, ce qui simule le point
des surjeteuses (même si les finitions
sont plus nettes avec une
surjeteuses). Il est très pratique pour
les coutures élastiques et les tissus
fins ou le jersey. Son seul
inconvénient, il ne permet pas de
reprendre les coutures si celles-ci
sont trop justes.
Il se réalise avec un pied spécial, ou
un pied coupeur qui coud et coupe le
surplus de tissu (situé entre le bord et
la couture) en une seule opération. Si vous ne possédez pas le pied coupeur,
il faut piquer tout près du bord pour que les points zigzags finissent dans le
vide et que le surfilage soit efficace.
Le point stretch s’utilise pour
coudre sur des tissus très extensibles
comme le jersey ou les mailles. Il
n'est malheureusement pas présent
sur toutes les machines.
Les points décoratifs sont innombrables et permettent de décorer les tissus.
Ils ne sont présents que sur les machines perfectionnées. Aujourd'hui,
certaines machines, véritables ordinateurs, utilisent des cartes à broder et
sont capables de reproduire des motifs très complexes.
Il vous faudra un peu d'entraînement pour être à l'aise, c'est-à-dire guider le
tissu sous l'aiguille tout en contrôlant la vitesse via la pédale. Mais même
les meilleurs couturiers font un test avant de piquer le tissu.
Prenez du temps pour tester les points que peut réaliser votre machine, en
particulier les boutonnières et les points décoratifs. Ainsi vous ne perdrez
pas de temps à les « apprendre » lorsque vous voudrez les appliquer et vous
n'aurez pas peur de vous lancer. Si votre machine ne propose pas beaucoup
de points, ne vous inquiétez pas, on peut confectionner des merveilles avec
seulement le point droit et le point zigzag.
Examinez bien les points formés : si vous constatez des boucles ou des
points trop serrés, il se peut que la tension soit mal ajustée ou bien que
l'aiguille soit trop usée ou mal adaptée au tissu (voir pages 29 et 30).
Vous êtes maintenant prêt à coudre et à apprendre les principales techniques
(ourlet, pinces, fronces, pose de biais, de fermetures à glissière ou encore
réalisation de boutonnières).
UTILISER
UN PATRON
Confectionner un vêtement pour soi ou pour quelqu'un est à la fois motivant et
un peu stressant. Cela ne s'improvise pas et il vous faudra utiliser un patron
pour faire correctement un vêtement. Au début, vous vous servirez sûrement
d'un patron du commerce qu'il faudra choisir et suivre. On les trouve
habituellement dans les merceries ou les magasins de tissus mais également sur
Internet.
LES PATRONS DE COUTURE
DESCRIPTION DES PATRONS
Les patrons de couture sont des modèles en papier à partir desquels les
différentes parties d'un vêtement peuvent être tracées sur du tissu avant
d'être coupées et assemblées.
Ils sont en général en papier de soie et vendus dans des pochettes qui
contiennent également les instructions de couture et les indications sur le
type de tissu et le métrage à acheter. Il existe des patrons pour tous les
niveaux de couture, toutes les tailles et tous les styles de vêtements et
d'accessoires.
Sur le devant de la pochette, vous trouverez souvent les différentes
variations du vêtement ou de l'objet que vous pourrez confectionner à partir
du patron. On appelle ces variations des « vues ». Par exemple, dans le cas
d'une robe, une vue pourra comporter un col et des manches longues alors
qu'une autre vue aura une encolure en V et des manches courtes. Le devant
comporte également les indications des tailles incluses. Un même patron
convient usuellement pour trois ou quatre tailles (par exemple du 38 au 44).
Sont indiqués également le niveau de difficulté et le temps nécessaire.
Le dos de la pochette contient différentes informations.
Le dos du vêtement en détail (le devant de la pochette ne présentant,
en général que le devant du vêtement).
Une description du projet par vue, à lire avec précaution, car elle
indique exactement ce qui est contenu dans le patron, alors que les
dessins des vues peuvent être trompeurs.
Le métrage du tissu à acheter, en fonction des vues, de votre taille, des
largeurs de tissu possibles (en général 110 et 140 cm). Il est
généralement calculé largement et dépend également du type de tissu :
si celui-ci a un sens, il vous en faudra un peu plus pour en tenir
compte : si le tissu possède des motifs unidirectionnels, il faudra
couper toutes les pièces dans le même sens (si par exemple l'imprimé
présente des fleurs avec des tiges, et que vous confectionnez une
chemise, vous veillerez à ce que les motifs sur les manches soient dans
le même sens) ; de même, les tissus à poils comme le velours ou la
polaire ont un sens. Quand vous les caressez dans une direction ils sont
lisses alors que dans l'autre sens, ils sont rugueux. Cette différence de
texture se traduit également par un effet sur la couleur. Il faudra, là
aussi, que toutes les pièces soient coupées dans la même direction ; les
tissus à raies irrégulières ou écossais doivent mériter aussi votre
attention lors de la coupe pour faire coïncider les raies ou les carreaux
au niveau des coutures.
La liste des fournitures à acheter en fonction de chaque vue. Ce peut
être le nombre et la taille des boutons, la longueur et le type de
fermeture à glissière, la largeur et la longueur d'élastique, les crochets,
etc.

À l'intérieur de la pochette, vous trouverez les articles nécessaires à la


réalisation du projet.
Les pièces du patron. Elles sont imprimées en général sur de grandes
feuilles de papier de soie. Parfois, les pièces sont imprimées sur des
feuilles blanches plus épaisses. Dans ce cas, pour préserver le patron et
le réutiliser, vous pouvez tracer les pièces dans la taille souhaitée sur
du papier plastique transparent pour reproduire les patrons. De cette
façon, vous pourrez utiliser le patron pour confectionner plusieurs vues
ou la même vue en plusieurs tailles. Les pièces sont dessinées avec
plusieurs traits différents (pointillés, tirets, traits pleins), chaque trait
représentant une taille différente. Dans la plupart des cas, les pièces
correspondent à un seul côté, par exemple, le côté droit du devant
d'une veste. Il suffira de couper les deux pièces ensemble en ayant plié
au préalable le tissu pour obtenir symétriquement les deux côtés (droit
et gauche) du devant de la veste.
Le lexique des symboles. Il va vous aider à déchiffrer les marques sur
les pièces.
Un schéma de disposition des pièces. Il vous montrera comment
agencer les pièces sur le tissu pour chaque vue et en fonction de la
largeur du tissu.
Les instructions. Elles vous paraîtront plus ou moins claires en
fonction de vos connaissances en couture. Si le patron contient
plusieurs pages d'instructions, agrafez-les ensemble en haut à gauche
et placez les devant vous de manière à pouvoir les vérifier facilement à
chaque étape, ou bien tout simplement à côté de la machine à coudre,
pliées au niveau de l'étape sur laquelle vous travaillez.

Les différentes tailles sont obtenues par gradation à partir d'une taille de
référence. Cette technique se base sur la différence des mesures entre deux
tailles. C'est Ebenezer Butterick qui a inventé cette méthode en 1863. On
distingue les tailles par leurs tracés différents (tirets, pointillés...).
Les patrons sont en général classés par type de vêtements (jupes, robes,
robes de soirée...).
Si vous débutez en couture, choisissez un patron simple, c'est-à-dire
comportant peu de pièces. Pour juger de la difficulté d'un modèle, il faut
regarder le nombre de pièces, mais également les détails. Si le modèle
comporte un col ou des poches, des fentes, il sera plus technique à réaliser.
Un vêtement peu ajusté sera également plus difficile à réussir qu'un
vêtement près du corps.

PRENDRE LES MENSURATIONS


Les mensurations sont les mesures des parties du corps. Il est important de
bien prendre ces mesures pour choisir la bonne taille du patron et obtenir un
vêtement qui tombe bien.
Les mesures doivent être prises sans serrer, avec un mètre ruban qui sera
posé à plat. Si vous souhaitez relever vos propres mesures, faites vous aider
car sinon, les mesures seraient biaisées. La posture est très importante :
tenez-vous droit mais détendu, en regardant droit devant vous et en
relâchant les bras sur les côtés ainsi que les épaules. Soyez, si possible, en
sous-vêtements et sans chaussure.
Vous pourrez également vous aider d'un morceau d'élastique.
Gardez vos mensurations ainsi que celles de votre entourage sur papier pour
vos créations ultérieures. Il faudra penser à vérifier les mensurations de
temps en temps et si vous souhaitez confectionner un vêtement très ajusté
ou dans du tissu extensible.
Les mensurations principales sont le tour de poitrine, le tour de taille et le
tour de hanches, qui servent de références pour choisir la taille d'un patron
dans la plupart des cas.
Le tableau ci-dessous donne des indications pour les principales mesures à
prendre :

MENSURATIONS INDICATIONS
Tour de taille En son point le plus étroit. Pour vous aider, vous
pouvez nouer un fin élastique autour de la taille et
bouger un peu. L’élastique se positionnera
naturellement autour de la taille et vous n’aurez plus
qu’à mesurer au-dessus de l’élastique. Gardez cet
élastique pour la suite de la prise des mesures.
Tour de
En son point le plus fort.
poitrine
Tour de Au point le plus fort des hanches, en général 15 à 18
hanches cm sous la taille.
Longueur De la naissance du cou au dos, à l’endroit de la
taille-dos première vertèbre cervicale, facile à repérer au
toucher lorsque l’on baisse la tête, jusqu’à la taille
repérée par l’élastique.
Hauteur Pour cette mesure, tenez-vous droit avec le dos collé
au mur. Utilisez un mètre de bricolage.
Longueur de Pliez le bras pour mesurer la distance de
bras l’emmanchure au coude et celle du coude au poignet.
Il faut faire la somme de ces deux mesures pour
inclure l’aisance nécessaire.
Longueur de De la taille à la cheville. Il faut prendre cette mesure
jambe à la fois sur le devant (en passant par le genou) et sur
le derrière (en passant par le centre de la fesse).
Carrure devant À mi-chemin entre l’encolure et le buste, d’une
emmanchure à l’autre.
Carrue dos Au-dessous de la naissance du cou, d’une
emmanchure à l’autre.
Encolure De la naissance du cou au dos, première vertèbre
cervicale, facile à repérer au toucher, et à l’avant à la
base de la clavicule. Fermez le ruban à mesurer
devant.
Longueur de Cette mesure est vraiment affaire de préférence et de
jupe mode. Vous pouvez mettre une jupe de la longueur
désirée et mesurer par-dessus.
Profondeur de Cette mesure est utile quand on confectionne un
la fourche pantalon. Il faut s’asseoir sur une chaise dure et
mesurer la distance entre le siège et la taille en
rajoutant 1,5 cm pour l’aisance. Vous pouvez
également mesurer par-dessus un pantalon qui vous
va.

CHOISIR LA BONNE TAILLE


On détermine la taille à couper en fonction des mensurations de base :
hauteur, tour de poitrine ou de buste, tour de taille, tour de hanches, hauteur
dos du cou à la taille en général.
Vous trouverez, dans la plupart des cas, sur le dos de la pochette, un tableau
qui indique les mensurations standards par taille. Comparez-les avec les
vôtres pour déterminer la taille qui s'en rapproche le plus.
Par exemple, si vos mesures de
poitrine, taille, hanches sont
respectivement, 85, 67, 9I (en À savoir
centimètres), la taille la plus proche
est le 38 (dont les mesures sont 87, Les patrons du commerce sont
67, 92). Il y a certes une différence prévus pour des femmes qui
entre les tours de poitrine et de mesurent 1,65 m ou plus. Si
hanches mais il vaut mieux choisir vousmesurez moins, il faudra
cette taille et non pas celle d'en raccourcir les longueurs des
dessous pour que le vêtement ne soit jupes et des robes. De même la
pas trop serré au niveau de la taille. longueur taille-dos standard est
Vous pourrez toujours reprendre le de 42 cm. Si cette distance chez
vêtement au niveau des hanches et vous est inférieure à 42 cm, vous
de la poitrine si le patron est trop devrez raccourcir les bustes des
grand alors que l'inverse ne sera pas robes et la hauteur des vestes.
possible.
Attention, les tailles des patrons de couture ne sont pas les mêmes que
celles des vêtements que vous achetez en prêt-à-porter.
Pour les robes, chemisiers, vestes
et manteaux, il faudra en priorité GRADATION ET
comparer le tour de poitrine.
Pour les pantalons et les jupes,
ALTÉRATION
c'est le tour de hanches qui La gradation est la technique
primera. employée pour augmenter ou
Pour les chemises et les vestes diminuer la taille d'un patron en se
d'hommes, il faudra regarder le fondant sur la différence moyenne
tour de cou et la longueur des entre deux tailles. L'altération d'un
bras. patron est sa modification pour
Dans tous les cas, il faudra l'adapter à la morphologie d'une
essayer l'ouvrage au fur et à personne particulière.
mesure pour ajuster les coutures.

CHOISER LE TISSU ET LES AUTRES


FOURNITURES
Le type de tissu et le métrage nécessaire sont souvent indiqués sur le patron,
tout comme les fournitures à acheter (fermetures à glissière, type de fil,
boutons...).
On achète en premier le tissu pour pouvoir assortir les couleurs des
fournitures plus facilement. De plus, essayez de vérifier les couleurs à la
lumière du jour et non pas sous les néons car le rendu des couleurs serait
faussé. Il est très important de respecter les recommandations données pour
le tissu sinon le résultat pourrait être très différent de celui que vous
espérez.
COUPER UN PATRON
Avant de couper le tissu, il faut découper les pièces du patron en papier.
Cela n'est pas très difficile, à condition d'être soigné et concentré pour
suivre le bon type de trait. Vous pouvez également recopier le patron sur un
autre papier pour préserver l'original.
Afin de vérifier que le patron est bien adapté à votre taille ou à la personne
à qui le vêtement est destiné, il faut assembler les principales pièces avec un
peu de ruban adhésif. Vous obtiendrez un demi-vêtement de papier qui, une
fois appliqué sur vous ou sur une tierce personne, donne un aperçu du
vêtement final. Même s'il est imparfait à ce stade, il vous permettra de voir
si le vêtement risque d'être trop grand ou trop petit, trop long ou trop court.
II sera ainsi possible de faire des modifications avant de couper le tissu
(comme laisser de la marge en bas si le patron est trop court...). La précision
avec laquelle vous couperez le tissu à partir d'un patron de couture et celle
du report des symboles de montage est cruciale pour la suite.
Les points suivants détaillent les étapes préalables à la couture d'un
vêtement.

REPRODUIRE UN PATRON
Si votre patron se présente sous la forme de pièces superposées ou de
schémas avec des mesures ou sur un quadrillage, il faudra dans un premier
temps le reproduire.
Pour les pièces superposées à taille réelle, décalquez les pièces dont vous
aurez besoin avec un stylo sur du papier kraft ou du papier calque, du papier
de soie ou encore du plastique transparent (comme celui dont on se sert
pour recouvrir les livres). Recopiez soigneusement toutes les indications
(numéro, nom, repère du droit-fil, des pinces, des boutons...).
Pour les patrons dessinés sur un quadrillage, vérifiez d'abord l'échelle
donnée dans les instructions. En général, un carreau du quadrillage du
patron correspond à 2,5 ou 5 cm en taille réelle. Vous dessinerez le patron
sur du papier quadrillé spécial. Si vous n'en avez pas, commencez par créer
une grille en fonction de l'échelle du patron sur une feuille blanche.
Cherchez un point du patron qui coïncide avec l'intersection de quatre
carreaux. Vous commencerez à dessiner à partir de ce point. Faites un point
sur le papier avec un crayon à papier puis marquez de la même façon un
point à chaque fois que le dessin du patron croise une ligne du quadrillage.
Une fois que vous aurez reporté tous les points d'une pièce, rejoignez les
points en reproduisant le patron : reliez les points en ligne droite ou avec
une courbe en fonction du patron. N'hésitez pas à gommer si vous vous
trompez. Recopiez également soigneusement toutes les indications
(numéro, nom, repère du droit-fil, des pinces, des boutons...).
Si des pièces sont trop grandes par rapport à votre feuille, vous pouvez les
dessiner sur plusieurs feuilles en plusieurs morceaux puis assembler les
morceaux avec du ruban adhésif.
Une autre méthode consiste à dessiner un rectangle par pièce, avec toutes
les cotes (mesures), ce qui permettra de reporter les différents points plus
aisément.

LE SENS DU TISSU
Pour que le vêtement confectionné tombe bien, il faut que les pièces soient
toutes coupées dans le même sens. La plupart du temps, les pièces sont
coupées dans le droit-fil, c'est-à-dire dans le sens des fils de chaîne.
Fabriqué sur un métier à tisser, un
tissu est formé par deux fils qui se
croisent, la chaîne et la trame. Les
fils tendus sur le métier sont les fils
de chaîne. Ils font toute la longueur
de la pièce du tissu. Le fil de trame
passe alternativement au-dessus et en-dessous des fils de chaîne grâce à une
navette.
Les lisières sont les bords du
tissu, à droite et à gauche. Elles À SAVOIR:
ne s'effilochent pas (puisque la
navette y arrive et en repart) et RECONNAÎTRE LE
on peut y distinguer des traces de DROIT-FIL
piqûres. Sur les étoffes Le droit-fil est donc le sens parallèle
imprimées, elles sont blanches aux lisières. Si vous ne disposez que
et/ou comportent des d'un coupon sans lisière, vous pouvez
inscriptions. Les lisières sont identifier le droit-fil en tirant sur le
censées être parallèles puisque le tissu. Celui-ci résiste davantage dans
tissu a une largeur constante. Par le droit-fil que dans le sens des fils de
conséquent, les fils de chaîne trame.
sont parallèles aux lisières tandis
que les fils de trames sont
perpendiculaires.
Avant que vous n'achetiez votre tissu, celui-ci pouvait être plié en deux et
enroulé sur une planchette rectangulaire. Il a gardé la trace de ce pliage et
présente ce qu'on appelle le « pli marchand ». L'endroit du tissu est
communément à l'intérieur de ce pli. Pour certains tissus, l'endroit et
l'envers semblent identiques. Il est alors recommandé de marquer une face
lorsque l'on déplie le tissu pour la première fois. N'oubliez pas de reporter
des marques sur toutes les pièces du patron lorsque vous couperez le tissu.
C'est la seule façon pour ne pas se retrouver avec un morceau à l'envers.
Ce pli marchand peut être très difficile à ôter. Parfois il est un peu défraîchi
ou sali, à cause des manipulations subies en boutique. Il peut également
avoir été exposé au soleil et avoir changé de couleur. N'hésitez pas à bien
examiner le tissu pour repérer les tâches ou les décolorations qu'il faudra
éviter lors de la coupe.
La largeur du tissu est la
distance entre les deux lisières. À SAVOIR:
Elle ne les inclut pas. Vous
pourrez la mesurer après avoir RECONNAÎTRE
bien étendu le métrage à plat. On L'ENDROIT
parle également de laize ou de lé.
Les toiles n'ont pas d'endroit ni
La largeur peut varier légèrement
d'envers, puisque le tissage a le même
sur toute la longueur du morceau
aspect sur les deux faces. L'endroit
d'étoffe. Les largeurs standards
des imprimés est en général plus vif ;
que vous trouverez le plus
mais si vous ne parvenez pas à
souvent dans le commerce sont :
distinguer l'endroit de l'envers, faites
90, 115, 140 ou 240 cm. Vous
quand même attention au sens
pourrez aussi trouver des largeurs
vertical des motifs. Pour les autres
de I50, 180 ou même 300 cm. tissus, l'endroit est la face la plus
Pour l'habillement, les largeurs intéressante : brillante sur les satins,
sont généralement de I40 ou I50 duveteuse sur les velours...
cm alors que pour
l'ameublement, elles sont
supérieures.

PRÉPARER LE TISSU
Certains tissus peuvent rétrécir au lavage ou au repassage. Il est donc plus
prudent de les laver avant de les couper afin d'éviter de se retrouver avec
un vêtement trop petit après le premier lavage. Cela permet également de
vérifier si le tissu déteint, s'il s'effiloche facilement (il faudra alors surfiler
les pièces) ou pas du tout. Il faut laver, essorer et sécher le tissu dans les
conditions normales correspondant à sa nature (coton, laine...). Lors de
l'étape de séchage, il faut l'étendre de sorte qu'il ne se déforme pas.
Une fois le tissu lavé, il faut le repasser pour enlever tous les faux plis en
vérifiant la température du fer sur un petit morceau. Ne le pliez pas tout de
suite mais étendez-le à plat pour ne faire aucun pli. Ce sera l'occasion de
voir s'il se repasse facilement et s'il présente des défauts ou des tâches qu'il
faudra éviter lors de la coupe.
Étendez le tissu sur une grande table ou par terre, endroit vers le haut.
Repliez une lisière vers le milieu endroit contre endroit, et vérifiez que la
distance de la lisière au repli est la même sur tout le long (elle doit être 5 à 8
cm plus large que la largeur du patron). Le droit-fil est parallèle à la lisière.
Faites attention à ne pas faire de plis. S'il y a une différence de longueur
entre les deux lisières ou les deux bords, le tissu a peut-être été mal taillé
lors de l'achat ou il n'a pas été tissé très régulièrement. Vous pouvez
également épingler les deux épaisseurs de tissu pour éviter qu'elles ne
glissent. Si le tissu a un sens, vous pouvez l'indiquer par des flèches à la
craie.
Plier le tissu vous permettra de couper deux pièces symétriques (comme
deux manches) en une seule étape.
Si le patron indique qu'il faut « couper les pièces dans le biais », il faudra
éventuellement plier le tissu en biais.
Le biais est obtenu en pliant le tissu en diagonale car ce sens est incliné à
45° par rapport à la chaîne et à la trame. Dans le biais, le tissu est extensible
et plus ou moins déformable. Ainsi, les éléments coupés dans le biais sont
plus fluides et paraissent moins raides que les pièces coupées dans le droit-
fil.

RECOPIER UN PATRON
Il vous faudra en premier lieu trouver toutes les pièces correspondant à la
vue que vous souhaitez confectionner. Laissez le reste dans la pochette.
Étudiez le plan d'agencement des pièces fourni : des plans sont donnés pour
chacune des vues, en fonction de la largeur du tissu. Regardez également les
symboles dont le lexique doit se trouver soit sur le patron lui-même soit sur
une feuille séparée.
Pliez le tissu dans le droit-fil ou en biais comme indiqué précédemment,
endroit contre endroit. Vous pourrez ainsi reporter les marques sur l'envers.
Chaque pièce du patron comporte des indications, parmi les principales :
une flèche pour indiquer le sens du droit-fil ; pour les pièces devant être
positionnées sur la pliure du tissu (comme le demi-dos ou le demi-devant)
la ligne du milieu dos ou du devant avec éventuellement l'indication « sans
couture » ou « milieu sans couture » ; le nombre de fois qu'il faut couper la
pièce ; des repères ou marques.
Posez d'abord les pièces les plus grandes et qui n'ont pas de couture au
milieu (elles portent en général la mention « milieu sans couture ») le long
de la pliure en suivant les indications du plan. Vous placerez ensuite les
autres grandes pièces et enfin les pièces plus petites (cols, parmentures,
poignets, ceintures). Les pièces doivent être positionnées les unes à côté des
autres sans les faire se chevaucher et en laissant 3 cm au moins entre leurs
bords. Repérez la flèche correspondant au droit-fil pour les pièces qui ne
doivent pas être sur la pliure et positionnez celles-ci de sorte que la flèche
soit parallèle à une lisière c'est-à-dire au droit-fil.
Disposez toutes les pièces dans le même sens afin d'éviter des effets de
lumière : comme sur le velours, par exemple, qui n'a pas le même rendu
selon l'orientation de ses poils. Faites également attention au sens des
motifs, qui doivent, de plus, être orientés correctement sur toutes les pièces.
Enfin, veillez aux raccords des motifs entre les pièces, comme le dos et le
devant d'une jupe.
Épinglez soigneusement d'abord les pièces situées sur la pliure du tissu en
plaçant les épingles perpendiculairement à la pliure, tous les I5 cm. Vous
épinglerez ensuite les autres pièces en posant les épingles à l'intérieur de la
ligne de coupe et perpendiculairement au bord. Attention, ne faites pas
bouger les autres pièces pendant cette opération !

LES VALEURS DE COUTURE


Les patrons sont généralement dessinés « coutures non comprises ». Cela
signifie que les traits correspondent aux lignes de couture, sur lesquelles on
pique. Il faut donc rajouter un surplus de tissu appelé « valeur de couture ».
Ce surplus permet non seulement de coudre plus facilement mais également
de modifier le vêtement si on souhaite l'agrandir légèrement si nécessaire.
On rajoute en général I à I,5 cm pour les coutures d'assemblage.
Pour les ourlets, on prévoit de rajouter 5 cm ou plus ce qui permet d'ajuster
la longueur après essayage.

Astuces
Vous pouvez utiliser la distance des marques de la plaque à aiguilles
à l’aiguille (1,2 ou 1,6 cm) comme valeur de couture pour les
coutures d’assemblage.
Pour tracer la ligne de coupe à partir de la ligne de couture, vous
pouvez utiliser un gabarit ou une règle curseur : dans ce cas, on
choisit la valeur de couture, on glisse le gabarit ou la règle le long de
ligne de couture et on trace le contour au fur et à mesure.

Il est, dans tous les cas, beaucoup plus facile de couper le surplus que de se
retrouver avec un minuscule bout de tissu qui ne fera pas un bel ourlet car
trop petit.
Une fois les pièces épinglées, il faudra tracer avec précision la valeur des
coutures à la craie tailleur.
COUPER LE PATRON
Pour couper le patron, il faut tout simplement suivre avec les ciseaux les
tracés de coupe.
Utilisez des ciseaux de coupe pour couper le tissu le long des lignes de
coupe. Pour ne pas hacher le tissu en le coupant, posez la lame courbe
contre la table et placez la lame pointue vers le haut. En laissant la lame
courbe sous le tissu, on risque moins d'érafler la table ou le sol et on évite
également d'accrocher le tissu. Laissez le tissu à plat et coupez les deux
épaisseurs à la fois (sauf, bien sûr, si la pièce est unique) et faites faire aux
lames des mouvements amples sans fermer complètement les ciseaux.
Laissez ensuite les pièces découpées sur la table.

Attention
En général, les pièces qu'il faut couper deux fois doivent être coupées
en miroir c'est-à-dire symétriquement (ce qui est obtenu si on les
coupe en une seule opération en ayant plié le tissu en deux).
Si vous souhaitez couper ces pièces dans une seule épaisseur de tissu
(par exemple, si vous n'avez pas beaucoup de tissu et que vous ne
pouvez pas le plier), il vous faudra retourner le patron avant de
couper la seconde pièce. C'est une erreur assez fréquente de se
retrouver avec deux pièces identiques dont l'une est inutilisable !

LES PRINCIPAUX REPÈRES


Les symboles utilisés dans les patrons du commerce sont universels.
Chaque marque ou repère a une signification précise, l'apprendre vous
aidera pour la suite. Les marques peuvent être classées en informations
générales, repères de coupe, d'ajustement, de positionnement, de coupe,
d'assemblage et de construction.

Informations générales
Sur chaque pièce du patron, vous retrouverez des informations imprimées
en son centre. Chacune est numérotée et ce numéro correspond à l'ordre
dans lequel la pièce doit être assemblée avec les autres (par exemple, devant
jupe I avec dos jupe 2).
Parmi les autres informations figurent la marque du patron, sa référence, la
vue (indiquée par une lettre), les tailles, le nom de la pièce (devant jupe,
manche...), le nombre de fois qu'il faut couper la pièce (deux fois, une fois
sur la pliure...) et éventuellement des informations sur le doublage et/ou
l'entoilage.

Ajuster le patron
Vous pouvez ajuster la longueur de
certains patrons, comme des jupes ou
des robes. Pour cela, vous trouverez
deux lignes parallèles qui indiquent
où il est possible d'ajouter du tissu ou d'en enlever sans modifier la forme
globale du vêtement. On ajuste la longueur d'un vêtement avant de placer le
patron sur le tissu.
Une petite ligne continue peut également indiquer le repère de la ligne de
taille. Lorsque vous essaierez le patron papier, si la vôtre ne coïncide pas
avec ce repère, il faudra ajuster les pièces en conséquence.

Positionner le patron
Le droit-fil est indiqué par une
double flèche qui se trouve
habituellement au centre de la pièce,
même si on peut la retrouver
n'importe où sur le patron. Il faut que
la ligne de la flèche soit parallèle au
droit-fil du tissu pour assurer un bon
tombé, sauf s'il est indiqué autre
chose.
Le repère de milieu sans couture est
une double flèche dont les pointes
sont orientées vers le bord du patron.
La pièce doit être positionnée le long de la pliure du tissu. On le retrouve
sur les pièces qui n'ont pas de couture en leur milieu.
Les points ou les crans ou encore les encoches (symboles en forme de
triangle ou losange) permettent d'assembler les différentes pièces en faisant
coïncider ces repères. On les trouve le long des lignes de couture et ils sont
utiles à la fois quand on coupe le patron et quand on assemble les pièces.
Lorsque vous utilisez un tissu à rayures ou à motifs, aidez-vous des crans
pour poser les pièces, de sorte que les motifs coïncident lors de
l'assemblage.

Repères de coupe
Certains patrons présentent des
lignes de coupe. Dans ce cas, il est
indiqué que le patron est coutures
comprises. Lorsque le patron est
taille unique, la ligne de coupe est
une ligne extérieure qu'il faudra suivre pour couper le tissu. Parfois, une
paire de ciseaux est dessinée sur cette ligne. Pour un patron multitaille, vous
verrez plusieurs lignes qui peuvent être différentes.
Lorsqu'une des vues du patron est plus courte (ce qui peut être le cas pour
un patron de jupe), il y a souvent une ligne de coupe à l'intérieur de la pièce
qui doit être coupée plus court.

Repères d'assemblage
Lorsque le patron est coutures comprises, vous verrez à l'intérieur de la
ligne de coupe une ligne de couture qui est souvent en pointillés. Elle se
trouve en général à I cm de la ligne de coupe et elle doit être suivie pour
assembler les pièces. Toutefois, de nombreux patrons coutures comprises
n'ont pas de lignes de couture, en particulier les patrons multitailles.
Parfois, des petites flèches sont dessinées sur la ligne de couture pour
indiquer dans quel sens piquer (par exemple de la taille vers l'ourlet du bas).
Les crans ou entailles doivent être placés en vis-à-vis avant de piquer la
couture d'assemblage.
Les points (qui peuvent parfois être
des carrés ou des triangles) indiquent
des constructions spécifiques comme
les fronces, les entailles, les coutures
de soutien) ou des points que l'on
doit faire coïncider. On les retrouve
en général près de la ligne de couture
ou près des pinces.
Les pinces sont représentées par des
traits droits, entrecoupés de points. Il
faudra piquer scrupuleusement sur
les traits pour obtenir des pinces
harmonieuses.
Les emplacements des boutonnières
sont symbolisés par une ligne
continue et ils sont délimités par des
petits tirets verticaux tandis que ceux
des boutons sont des simples croix.
Ils servent à placer ces éléments de manière régulière.
La ligne d'ourlet est une ligne continue, située à proximité du bord
inférieur (en général à 5 cm au-dessus de la ligne de coupe si celle-ci est
présente). Si le patron est coutures non comprises, la ligne d'ourlet est
confondue avec la ligne de couture. Dans tous les cas, il faudra plier le tissu
et faire l'ourlet à cet endroit pour que le vêtement ait la même longueur que
ce qui est indiqué sur le patron.
L'emplacement d'une fermeture à glissière est indiqué par un schéma de
zip. Il faudra insérer la fermeture à cet endroit.
Les plis couchés sont symbolisés par deux lignes verticales entre lesquelles
une flèche indique la direction et la profondeur des plis.

Lignes de construction
À l'intérieur d'une pièce peuvent se trouver des lignes, continues ou en
pointillés, qui indiquent des détails de construction :
une ligne de pliure indique où plier le tissu, comme au milieu d'une
ceinture ;
une ligne de pliure non repassée indique où le tissu doit être retourné
sans devoir le repasser, comme pour un revers ; les lignes de milieu,
pour les pièces de dos ou de devant, indiquent le milieu du vêtement.

Ainsi, la ligne de milieu dos d'une robe doit suivre votre colonne vertébrale.
Marquez-le pour pouvoir vous repérer et vous assurer que la pièce est bien
droite lors de l'assemblage (par exemple, lorsque vous assemblerez un dos
de veste aux deux devants, vous pourrez mesurer la distance des côtés à ce
repère et veiller à ce qu'elle soit la même des deux côtés) ; d'autres lignes
désignent les emplacements des poches, de rabats...

Bien sûr, vous ne verrez pas tous les repères sur un même patron. Il n'est
pas non plus possible de lister toutes les marques que vous pourrez
rencontrer sur les patrons car certaines sont très spécifiques.

MARQUER LES REPÈRES SUR LES PIÈCES


Après avoir coupé les pièces, il faut reporter les repères qui vous
permettront d'obtenir un résultat plus précis.
Couper toutes les encoches qui se trouvent sur la ligne de coupe. Pour cela,
soulevez le tissu et, avec la pointe de vos ciseaux, faites une encoche en V
en veillant à ce qu'elle soit plus petite que la valeur de couture.
Si votre tissu est fin, transparent, si c'est de la dentelle ou encore s'il
s'effiloche, ne faites pas d'encoche. À la place, lorsque vous couperez le
tissu et que vous rencontrerez un cran, faites un V inversé en orientant vos
ciseaux vers l'extérieur et en revenant. Ce cran extérieur affaiblira moins le
tissu qu'une véritable encoche.
Laissez toutes les épingles qui vous ont permis de recopier le patron sur le
tissu avant de le couper, tant que toutes les marques du patron n'ont pas été
transférées sur le tissu. Il y a plusieurs façons de reporter les marques : soit
en utilisant une craie tailleur, ou un crayon spécial, soit avec une roue ou
encore avec un point de bâti. Chaque méthode a ses avantages : la première
est plus rapide mais moins précise et la craie peut partir facilement, la
dernière est plus longue mais plus précise.

Marquage à la craie tailleur ou au crayon spécial


Dans ce cas, il faut soutenir le tissu d'une main et piquer des épingles à
travers toutes les épaisseurs de tissu en suivant les repères. Soulevez alors
avec précaution le papier puis avec une règle et une craie tracez des lignes
en suivant le tracé virtuel fait par les épingles. Retournez le tissu et tracez
les lignes à la craie en suivant les épingles sur la seconde épaisseur de tissu.
Vous marquerez les points en dessinant des petites croix.
Pour les pinces, placez des épingles aux extrémités des deux lignes et
piquez une épingle verticalement à la pointe. Soulevez le patron et faites
passer l'épingle qui est plantée dans la pointe à travers le papier. Vous
pourrez alors reporter sur chaque épaisseur du tissu le repère de la pince en
suivant les trois épingles.
Cette technique est la plus simple, de plus, elle est très rapide. Cependant,
elle présente deux inconvénients : premièrement, la craie s'efface et il ne
faut pas repasser dessus ; deuxièmement, vous ne pourrez pas non plus
l'utiliser avec des tissus fins, ceux-ci auront en effet tendance à plisser sous
la craie rendant tout tracé droit impossible.

Marquage au point de bâti


On utilise dans cette méthode le point de bâti tailleur ou « point bouclette ».
Celui-ci permet de relever le contour d'un patron sur deux épaisseurs de
tissu. Il utilise un fil à bâtir ou un fil ordinaire d'une couleur contrastant
avec celle du tissu.
Enfilez le fil sur l'aiguille et tirez sur le fil pour que les deux extrémités se
rejoignent. Ne faites pas de nœud. On parle alors d'aiguillée de fil double.
Le point de bâti tailleur s'exécute en faisant des points avants de I à 1,5 cm
alternativement avec des points arrière de la même longueur.
Il faut piquer à travers les deux épaisseurs de tissu et le patron papier.
Ressortir l'aiguille en A et faire un point avant en piquant en B. Faire
ressortir l'aiguille en C et piquer en B en faisant un point arrière et en
laissant le fil un peu lâche de manière à former une boucle. Ressortir
l'aiguille en C. Et ainsi de suite sans tirer sur le fil, faites un point avant, un
point arrière et une boucle.
De cette façon, on coud tout le long de la ligne de couture avec ce point et
on coupe le fil entre les deux épaisseurs de tissu après les avoir écartées
légèrement. Les points qui restent sur chaque morceau suivent ainsi
exactement le même tracé. Ils devront être ôtés une fois la piqure définitive
faite.
Ce procédé est surtout préconisé pour les contours courbes. Pour les
contours droits, il suffit d'épingler quelques épingles ou de tracer un trait au
crayon spécial ou à la craie tailleur sur chaque épaisseur.
Cette technique, bien que plus longue que les deux autres, peut être utilisée
sur tous les types de tissus et elle est extrêmement précise.

Marquage à la roulette à patron et papier


transfert
Une dernière méthode consiste à utiliser une roulette à patron et du papier
transfert ou du carbone. Pour marquer les deux épaisseurs de tissu en même
temps, il vous faudra couper une bande de carbone assez grande, pour
indiquer tous les repères, et la plier en deux de sorte que les faces
imprimantes se trouvent sur l'intérieur. Ensuite, glissez une moitié du papier
sous le tissu et l'autre moitié entre le tissu et le patron. Faites rouler les
dents le long des lignes. Ainsi, vous marquerez les repères sur l'envers du
tissu de façon très précise et en une seule opération. Vérifiez que les repères
sont bien reportés sur les deux épaisseurs avant d'ôter les épingles.
Pour les lignes, utilisez une règle ; pour les points, faites des croix en les
centrant sur les points.
Il existe de plus des roulettes
doubles – à deux disques. Celles-ci
permettent de tracer sur le tissu Précaution
simultanément la ligne de couture et
la ligne de coupe. Cette technique Utilisez le carbone seulement si le
est très précise. Elle permet de tissu est opaque et foncé car il ne
remplacer le bâti tailleur, tout en part pas au lavage. Veillez à ne
étant beaucoup plus rapide et simple marquer que sur l’envers du
d'utilisation. tissu.
Toutefois, la roulette à patron peut Testez cette technique sur une
abîmer les tissus fins ou transparents chute de tissu pour s’assurer que
et on ne peut pas l'utiliser sur le carbone ne sera pas visible sur
certains tissus comme la bouclette. l’endroit ou que les repères
Une fois tous les repères reportés pourront partir au lavage.
sur toutes les pièces, vous pouvez
enlever les épingles et le patron.
S'il est difficile de distinguer l'endroit de l'envers, vous pourrez faire une
marque sur l'envers des pièces soit à la craie tailleur, soit avec une croix
cousue rapidement, le principal étant de repérer où est l'envers.
Avant d'assembler les pièces, il faudra d'abord traiter les détails qui sont
plus aisés à coudre quand la pièce est plate, comme les pinces, les plis ou
les fentes.
ASSEMBLER LES PIÈCES
Assembler les pièces signifie les faire tenir ensemble au moyen d'une
couture. L'assemblage se fait dans l'ordre défini par les instructions
comprises dans le patron. Il faut scrupuleusement suivre cet ordre et il faut
lire toutes les instructions avant de vous lancer dans la couture. Il est
également recommandé de confectionner un vêtement test, dans un tissu
bon marché, à partir de votre patron. Ainsi, vous pourrez vous tromper sans
conséquence et apprendre, et vous verrez également si le patron vous va.
Toutefois, avant de piquer à la machine à coudre, il faut retenir les pièces
pour les empêcher de glisser l'une sur l'autre. Pour cela, vous pourrez soit
épingler soit bâtir.

ÉPINGLER
Les pièces qui n'ont pas besoin d'ajustement peuvent être seulement
épinglées. C'est le cas des poches, des cols...
Pour épingler, il faut placer les deux pièces endroit contre endroit en
superposant les bords : si vous avez bien coupé les pièces, en rajoutant la
même valeur de couture, alors les lignes de couture seront superposées.
Piquez alors les épingles, perpendiculairement aux bords en orientant les
têtes vers l'extérieur, tous les 4 à 6 cm.
Utilisez si possible des épingles fines et longues. Sur les tissus foncés ou
imprimés, favorisez les épingles avec des têtes en plastique d'une couleur
contrastant avec celle du tissu pour mieux les voir et ne pas les oublier.

BÂTIR
Le bâti, appelé également faufil, est une couture réalisée à la main, qui sert
à tenir deux morceaux de tissu ensemble de façon temporaire.
On peut essayer facilement le vêtement s'il est faufilé, alors que
l'assemblage aux épingles (qui piquent) est bien moins solide (les épingles
glissant facilement). Vous pouvez utiliser un fil spécial, dit « fil à bâtir ».
Plus épais et un peu moins cher que le fil de coton usuel, ce fil se casse
facilement ce qui permet d'enlever la couture sans difficulté. Il est
recommandé d'utiliser un fil d'une couleur visible, contrastant avec celle du
tissu. Le fil à bâtir est usuellement rose mais il en existe aussi du blanc, du
noir, du jaune. Si vous n'en avez pas, vous pouvez bien sûr utiliser un fil
ordinaire, en choisissant une couleur bien visible sur le tissu.
Le point utilisé pour cette couture est le point droit, avec de longs points.
Pour bâtir, épinglez rapidement les deux pièces puis enfilez du fil à bâtir
dans une aiguille et faites un nœud à l'extrémité. Piquez l'aiguille de
manière à ne pas passer par-dessus le nœud pour ne pas le cacher (sinon, le
bâti serait difficile à ôter) puis cousez des points droits. On bâtit à I ou 2
mm des lignes de couture pour ne pas piquer ensuite sur le bâti mais juste à
côté pour pouvoir l'enlever ultérieurement. De plus, si vous piquez par-
dessus les points de bâti, la piqûre sera un peu moins solide. Par exemple,
en théorie, pour une couture qui doit être piquée à I cm du bord, bâtissez à 8
ou 9 mm.
Cela n'est pas évident a priori et le principal est surtout de ne pas passer sur
les points de bâti lors de la piqûre machine. À la fin, faites un ou deux
points au même endroit pour que le fil reste en place.
Lorsque les bords à assembler sont droits, les points peuvent être très larges.
En revanche, pour des bords très courbes ou difficiles d'accès, comme des
emmanchures, il faudra faire des points plus serrés (mais garder en tête qu'il
faudra les enlever).
Il existe plusieurs types de bâti :
on effectue un bâti régulier, c'est-à-dire avec des points de longueurs
égales, pour les ourlets, les coutures d'assemblage ;
le bâti long et court consiste à coudre deux petits points suivis d'un
long point. Il permet d'aller beaucoup plus vite (puisque les deux petits
points sont faits en une seule opération) et se justifie quand
l'assemblage ne doit pas être très précis comme pour faire tenir les
coutures latérales d'une jupe ;
on peut également bâtir en diagonale pour retenir des morceaux de
tissu glissants (doublures, nylon...) ;
le point de bâti invisible est utilisé lorsqu'on veut ajuster les rayures.
Sur l'envers, il a une apparence de faufil tandis que sur l'endroit, il est
invisible. Placez les deux pièces endroit contre endroit, pliez le bord de
la pièce supérieure et mettez-le contre l'autre bord. Ajustez les motifs
du tissu. Épinglez en plaçant les épingles perpendiculairement au bord
du tissu. Piquez l'aiguille dans le pli du tissu supérieur, juste sous ce
pli, et passez l'aiguille d'un tissu à l'autre, en gardant le fil toujours à
l'intérieur du pli.

On peut également bâtir à la machine, ce qui est plus rapide. Pour cela,
réglez la longueur de point au maximum, épinglez rapidement le tissu et
piquez sans faire de point arrière au début ni à la fin (la superposition de
points est difficile à découdre).

BÂTIR OU ÉPINGLER ?
Dans de nombreux cas, il est préférable de bâtir plutôt que d'épingler.
Même si cela semble plus rébarbatif, vous gagnerez finalement du temps,
notamment pour les opérations suivantes. Bâtir les coutures d'assemblage
de plusieurs pièces vous permettra de vérifier le tombé du vêtement ; en
bâtissant les pinces, vous vérifierez leur bon positionnement avant de les
piquer définitivement.
Sur les tissus glissants comme le satin, bâtir empêchera les pièces de
tissu de glisser.
Bâtir est obligatoire lorsque l'on coud une fermeture à glissière.
Bâtir deux épaisseurs de tissu ensemble vous permettra de les
considérer comme une seule pièce de tissu, notamment lorsque l'on
double une pièce avec un autre tissu.

PIQUER
Une fois les pièces épinglées ou bâties, on pique le long de la ligne de
couture.
Il existe plusieurs types de couture en fonction la manière dont doivent être
assemblés les tissus. Les différents types de couture sont décrits dans le
paragraphe suivant.

ENLEVER LE BÂTI OU LES ÉPINGLES


Après avoir piqué les pièces de tissu, il est possible d'enlever les épingles
ou de retirer le fil de bâti. Il ne faut pas tirer celui-ci tout d'un coup, car, en
frottant, il peut laisser des marques dans le tissu. Il peut également se
retrouver emprisonné dans la piqûre, auquel cas il faudra tirer doucement,
au besoin avec une pince (à épiler, par exemple). Pour retirer le fil de bâti, il
faut le couper précautionneusement tous les I0 cm environ avec un Découd-
vite : ne passez pas cet instrument entre les épaisseurs pour ne pas risquer
de faire des trous mais passez la lame entre le fil et une seule épaisseur de
tissu. Tirez ensuite doucement le fil.

REPASSER
Après avoir piqué une couture, il faut la repasser pour l'ouvrir. Repasser est
une étape importante à ne pas négliger lorsque l'on coud. Un bon repassage
peut faire toute la différence.
Il faut presser, c'est-à-dire glisser doucement le fer à repasser au-dessus du
tissu sans appuyer dessus. Il faut presser toutes les coutures, les pinces, les
plis, dès que la couture est faite, et sur l'envers du tissu.
Si possible, enlevez le bâti (et les épingles !) avant de repasser.
LES DIFFÉRENTS TYPES DE
COUTURE
La couture est l'élément basique de la construction d'un vêtement ou d'un
objet cousu. C'est le moyen par lequel deux pièces de tissu sont jointes. Il
en existe plusieurs types, à choisir en fonction du tissu et de l'effet
escompté. Les plus classiques sont les coutures ouverte, anglaise et
rabattue.
Une couture est bien faite lorsqu'elle est efficace (les deux pièces sont bien
jointes et la couture ne va pas se défaire) et quasi invisible. Pour être
réussie, elle doit être lisse et régulière dans son apparence à la fois sur
l'envers et sur l'endroit, bien repassée et effectuée avec un fil approprié et de
la bonne couleur.
Il est donc important de bien régler la tension, la longueur de point et de
choisir un fil de la même couleur que le tissu ou légèrement plus foncé.

COUTURE OUVERTE
La plupart du temps, et pour tout ce qui a été décrit jusqu'à présent, on
réalise des coutures ouvertes.
La couture ouverte est la plus simple et elle est la base de la plupart des
autres types de coutures. On peut faire une couture ouverte sur tous les
tissus, sur des courbes ou des lignes droites, à la main ou à la machine.
Pour réaliser une couture ouverte, assemblez les deux pièces endroit contre
endroit (en suivant les indications de montage), avant de bâtir le long de la
ligne de couture. Piquez en suivant cette ligne avant d'ouvrir la couture au
fer à repasser.
Pour repasser cette couture, réglez votre fer sur la bonne température en
fonction du type du tissu. Pressez d'abord la couture telle qu'elle a été
piquée de l'intérieur vers le bord. Ensuite, ouvrez le tissu en deux, en
séparant les deux endroits. Posez
l'ouvrage le plus à plat possible, avec
les valeurs de couture sur le dessus.
Repassez les valeurs de couture avec
la pointe du fer. Retournez le tissu
pour faire passer les valeurs de
couture dessous et repassez l'endroit
cette fois. Recommencez jusqu'à ce
que les valeurs de couture se fondent
dans le tissu, qu'on ne les sente pas sur l'endroit.
On réalise des coutures ouvertes sur des tissus épais ainsi que pour les
coutures latérales des jupes, des pantalons, des vestes ou des manteaux. Les
bords de la couture doivent être surfilés ou crantés.

COUTURE FERMÉE
À l'inverse, s'il est indiqué d'effectuer
une couture fermée, cela signifie que
l'on assemble les deux pièces
également endroit contre endroit
avant de bâtir la couture et de la
piquer. Mais au lieu d'ouvrir la
couture, on la couche en la repassant
sur un côté. On réalise des coutures
fermées sur des tissus fins et pour les chemises. Coutures ouvertes et
fermées sont des coutures bord à bord.

COUTURE RABATTUE
La couture rabattue est une couture fermée que l'on retrouve fréquemment
sur les jeans ou les pantalons. On la réalise également sur les vêtements
réversibles pour lesquels il est important que les deux côtés soient nets. Elle
se caractérise par une ou deux coutures visibles et une absence de bords
bruts des deux côtés. C'est une piqûre très solide avec un rendu
professionnel.
La couture rabattue peut être confectionnée sur l'envers ou sur l'endroit, en
fonction de l'aspect recherché. Pour la créer, il est nécessaire de procéder
par étape et de bien repasser entre chaque étape.
Dans le cas d'une couture rabattue à
l'intérieur du vêtement :
assemblez les bords, endroit contre
endroit ;
piquez à I cm du bord puis repassez
les valeurs de couture en les
couchant sur un côté (pressez
toujours du même côté pour toutes
les coutures rabattues du projet) ;
retaillez la valeur de couture qui se trouve dessous à 4 mm de la ligne
de couture ;
repliez la valeur de couture supérieure par-dessus de façon à enfermer
la valeur de couture retaillée et repassez à plat. Le repli doit être de la
même largeur tout le long de la couture rabattue ;

piquez à l mm du bord de ce
repli de façon à le faire tenir en
place. Une seconde piqûre
parallèle peut être cousue à
Astuce
côté de la couture originale, sur De nombreuses coutures
l'endroit. rabattues sont réalisées avec des
fils spéciaux pour les rendre
Pour une couture rabattue faite sur visibles et en faire un élément
l'envers, il faut d'abord assembler les décoratif. Sur le denim, vous
deux pièces de tissu envers contre pourrez utiliser un fil à jeans
envers puis suivre les mêmes étapes tandis que sur les tissus fins, vous
que listées ci-dessus. pourrez coudre avec du fil de
nylon qui sera brillant ou du fil
COUTURE métallique qui brillera quelque
peu.
ANGLAISE
La couture anglaise est une couture qui enferme les valeurs de couture à
l'intérieur d'une piqûre. On l'utilise particulièrement sur les tissus fins et
légers, comme les soies légères, qui supportent mal les points zigzags.
Comme la couture anglaise rend les bords des coutures doux, on l'utilise
également pour les vêtements des bébés, qui ont la peau sensible. De même,
son rendu professionnel en fait une couture indiquée pour les vêtements
dont on peut voir les coutures à
l'intérieur, comme les vestes non
doublées.
Il y a toutefois des cas où cette
couture est trop complexe et en
devient peu pratique à réaliser, par
exemple pour les manches montées.
Globalement, ce type de couture est à
éviter dans les courbes.
Bien que cette couture nécessite de la
précision et beaucoup de repassage,
elle est relativement aisée à réaliser
et s'effectue en trois étapes :
assemblez les bords envers contre envers. Piquez à 0,5 cm de la ligne
de couture ;
retaillez le surplus de couture à 3 mm du bord puis ouvrez la couture
au fer sur l'envers ;
retournez les pièces, repliez-les endroit contre endroit et repassez à
nouveau, cette fois-ci bien fermement ;
piquez enfin le long de la ligne de couture, à 0,5 cm du bord,
en veillant à ce que le surplus de
couture ne dépasse pas de la couture une fois que vous retournez
l'ouvrage sur l'endroit. Repassez une dernière fois en couchant la
couture sur un côté.

Vous obtiendrez alors sur l'endroit une couture normale et sur l'envers un
surplus qui ne risque pas de s'effilocher.

COUTURES COURBES
Les encolures, les emmanchures, les coutures « princesse » (voir le
paragraphe sur les autres coutures) et les autres endroits courbes nécessitent
des coutures courbes. Contrairement aux coutures en ligne droite, lorsque
vous voudrez repasser la couture, vous remarquerez que le tissu tire,
rendant la couture plissée. Il faut donc cranter ou tailler les surplus de
couture en fonction de la forme de la courbe.
Pour les courbes concaves, c'est-à-
dire vers l'intérieur, on entaille les
surplus de couture à intervalles
réguliers (usuellement tous les 5
mm) avec des ciseaux jusqu'à 2 ou 3
mm de la couture. De cette façon, le
tissu pourra s'étendre et se mettre à
plat. Il ne faut pas couper la couture
ni couper trop près de celle-ci pour
ne pas la fragiliser. On repasse la
couture après avoir entaillé les
surplus, avec un coussin de tailleur si
nécessaire, pour conserver l'arrondi.
Pour les coutures convexes, c'est-à-
dire vers l'extérieur, on crante les
surplus de couture à intervalles
réguliers, ce qui permettra au tissu de
se mettre à plat sans froncer
lorsqu'on retournera l'ouvrage.
Cranter signifie couper en V pour enlever des petits morceaux de tissu. Il ne
faut pas couper la couture ni couper trop près de celle-ci pour ne pas la
fragiliser. On repasse la couture après avoir cranté les surplus, avec un
coussin de tailleur si nécessaire, pour conserver l'arrondi.

COUTURE DANS UN ANGLE ET DANS UN


COIN
Il est parfois nécessaire de coudre en angle ou dans un coin. Par exemple,
les poignets, les poches ou les cols présentent des angles qu'il faut
assembler.
De même certaines découpes sont à angle droit.
Pour garantir le meilleur fini
possible, il faut prendre quelques
précautions au niveau du coin ou de
l'angle.
Pour piquer une couture en coin ou
en angle, arrêtez la couture au niveau
de la pointe, en laissant l'aiguille
enfoncée. Relevez le pied presseur
pour faire pivoter le tissu avant de continuer à piquer.

De la même façon que les coutures


courbes, il faudra éliminer le surplus
de tissu au niveau de la pointe pour Astuce
éviter que celle-ci soit bossue. Pour
cela, coupez la pointe en diagonale, Si la pointe est très aiguë, comme
assez près de la piqûre, et effilez les dans le cas d’une pointe de col,
bords de chaque côté. Plus la pointe vous pouvez faire pivoter le tissu
est aiguë, plus il vous faudra effiler de moitié, piquer un à trois
les côtés pour réduire le surplus de points avant de pivoter à
tissu. nouveau le tissu et finir la
Finissez cette couture par une couture. De cette façon, il sera
surpiqûre pour aplatir et lisser de plus facile de retourner l’ouvrage
façon définitive le tissu cousu. et il sera plus aisé de mettre en
forme la pointe. Faites un point
sur les tissus légers et trois sur
COUTURE DE les tissus épais.
SOUTIEN
Une couture de soutien est réalisée
pour éviter que le tissu ne s'étire et ne
se distende. Cette couture est utile
sur les tissus un peu lâches, souples,
comme les lainages, les tissus
élastiques ou la mousseline, aux
endroits où le tissu est susceptible
d'être étiré (lors de la construction du
vêtement, pendant les essayages ou
quand on le portera). On la retrouve
donc dans les emmanchures, dans les encolures (rondes ou en V), sur les
parements et plus généralement dans les courbes ou dans les angles. En
revanche, on n'en fait jamais sur les bords coupés en biais.
La couture de soutien sert également à « résorber l'embu ». L'embu est
l'excédent de tissu d'une pièce par rapport à une autre. Par exemple, lorsque
l'on monte une manche dans une emmanchure, l'épaule de la manche peut
être plus grande que l'emmanchure : si l'on épingle directement la manche
sur l'arrondi de l'emmanchure, elle dépassera. C'est pourquoi on coud
souvent une couture de soutien sur l'arrondi de la manche pour résorber cet
excédent de tissu : en tirant doucement sur le fil de cette couture et en
faisant glisser légèrement le tissu sur le fil, des plis se forment que l'on doit
bien répartir et qui diminuent l'embu. On ajuste ainsi à la largeur souhaitée.
Cela donne également le volume de la manche.
Elle est effectuée sur une seule épaisseur de tissu, à l'intérieur de la valeur
de couture, c'est-à-dire entre le bord du tissu et la ligne de couture. Ce point
restera sur le vêtement une fois qu'il sera totalement assemblé et cousu mais
ne se verra pas puisqu'il se trouvera entre le bord et la couture d'assemblage.
Même si cette étape semble facultative et que vous êtes tenté de la sauter, si
les instructions du patron indiquent qu'il faut réaliser une couture de
soutien, faites-le, sans compter que cette opération est très rapide ! Vous
aurez moins de problème par la suite pour assembler les parements, les
cols... et votre vêtement aura un aspect plus professionnel.
On réalise les coutures de soutien immédiatement après avoir coupé les
pièces du patron dans le tissu. En effet, sur les tissus mous, toute
manipulation ou tout repassage peut déformer les pièces découpées, ce qui
pourrait empêcher un bon assemblage. On ne les coud pas sur tous les bords
mais uniquement où cela est indiqué – les bords droits ou quasi droits ne se
détendent pas lorsqu'on les travaille, sauf si le tissu est très élastique.
A priori, on n'effectue des coutures de soutien que lorsque l'on coud un
vêtement. Toutefois, il peut arriver que cela soit nécessaire sur des pièces
d'ameublement en raison du tissu.
On peut les réaliser de deux façons différentes, à la main ou à la machine :
à la main : faites une couture au point droit à I mm de la ligne de
couture, sur l'extérieur. La couture de soutien doit se retrouver dans la
valeur de couture. Si vous travaillez un tissu très fin ou très glissant,
privilégiez cette méthode ;
à la machine : généralement, on coud cette piqûre à 3 mm de la ligne
de couture, dans la valeur de couture. On utilise un point de longueur
moyenne et un fil assorti au tissu. Pour faciliter cette piqûre, vous
pouvez modifier la position de l'aiguille pour la placer vers la droite et
suivre le même repère que vous utiliserez pour piquer la ligne de
couture.

La couture de soutien est directionnelle, ce qui signifie que le sens dans


lequel on la réalise est important : la règle générale est de piquer de la partie
large de la pièce vers la partie étroite. Par exemple, sur les encolures en V,
la couture de soutien va du centre de l'encolure vers l'épaule; cela
impliquant que l'on fait deux coutures. Piquer d'une épaule vers l'autre
n'aurait pas d'intérêt car il faut « suivre le droit-fil ».
Une fois que toutes les coutures de soutien sont effectuées, replacez le
patron sur les pièces de tissu pour vous assurer qu'elles n'ont pas « bougé ».

DIRECTIONS À SUIVRE
Puisque la couture de soutien doit être piquée dans le bon sens, suivez
ces règles simples pour ne pas vous tromper.
Encolures rondes : de l'épaule vers le centre, faire deux piqûres.
Encolures en V : de la pointe au centre vers l'épaule. Parements
d'encolure : de l'épaule vers le centre sur les deux bords ronds, du bord
extérieur vers l'encolure sur les bords droits. Épaules : de l'encolure
vers l'emmanchure. Emmanchures : de l'épaule vers l'aisselle. Coutures
de côté (pour les corsages) : de l'aisselle vers la taille. Tour de taille
(pour les corsages et jupes) : des coutures de côté vers le centre.
Hanches (pour les jupes) : des hanches vers la taille.

Si les pièces se sont détendues, vous pouvez tirer sur les points avec une
épingle et presser légèrement pour redonner une bonne forme. Si la pièce a
rétréci, coupez la piqûre tous les 5 cm et étirez.

COUTURES CROISÉES
Lorsque vous assemblez un vêtement
ou un objet en tissu, il arrive
fréquemment que les coutures se
croisent. C'est le cas notamment au
niveau des aisselles, lorsque la
couture des manches (le long du
bras) rencontre la couture de côté du
corsage.
Il faut alors veiller à ce que les
coutures soient alignées pour un
résultat plus joli. De plus, il faut également éviter les surépaisseurs de tissu
qui, outre un rendu moins professionnel, pourront gêner quand on portera la
chemise.
Pour cela, piquez les deux coutures séparément et ouvrez-les. Finissez-les
en vous référant au paragraphe suivant. Ouvrez les coutures au fer à
repasser puis superposez les pièces, endroit contre endroit, en faisant
coïncider les coutures et en épinglant les valeurs de couture de part et
d'autre des piqûres (ce qui fait qu'on épingle quatre épaisseurs de tissu).
Pour éviter les surépaisseurs sur les tissus épais, vous pouvez tailler les
coins des valeurs de couture en pointe (cela n'est pas nécessaire sur les
tissus légers).
Piquez une couture simple puis repassez avec un coussin de repassage si
nécessaire. Pour éviter que l'une des coutures ne tire sur l'autre, vous
pouvez tailler au-dessus et en dessous de cette couture.
On peut également tricher en inversant l'ordre des coutures. Dans le cas des
manches par exemple, il est tout à fait possible d'assembler la manche sur
l'emmanchure avant de piquer la manche et le côté du corsage en une seule
opération.

AUTRES COUTURES
La couture parisienne combine les
techniques de la couture rabattue et
de la couture anglaise. Elle sera donc
aussi solide qu'une couture rabattue.
La couture plate est l'une des
coutures les plus simples à réaliser : elle consiste à superposer les bords des
deux pièces, endroit contre envers puis à piquer deux coutures sur les bords
des deux pièces, soit au point droit, soit au point zigzag. C'est une couture
fréquemment utilisée en lingerie car elle ne « marque » pas du tout, elle est
quasi invisible.

La couture princesse est une couture courbe qui réunit une pièce concave
et une pièce convexe. Elle a le même rôle qu'une pince puisqu'elle donne de
l'ampleur au vêtement. Avant de réaliser une couture princesse, il est
recommandé de faire préalablement une couture de soutien à I cm du bord
sur la pièce convexe.
LES FINITIONS
Pour donner à une création un meilleur tombé, on doit soigner les finitions
et en particulier le surfilage. De belles finitions non seulement améliorent la
durée de vie d'un vêtement mais apportent également du professionnalisme
à la réalisation.
On surfile les bords du tissu pour éviter, d'une part, que le tissu ne
s'effiloche (et que la couture ne cède pas) et, d'autre part, pour apporter de
la stabilité à la couture.
En fonction du type de tissu et du type de la couture, on peut choisir de finir
les coutures de différentes façons : en surfilant les bords ; avec des ciseaux
cranteurs ; en repiquant les bords...
Une finition est réussie, lorsqu'elle est nette et régulière, sans surépaisseur,
qu'elle consolide la couture et qu'elle n'est pas visible sur l'endroit de
l'ouvrage.

SURFILAGE
Le surfilage est un zigzag réalisé sur le bord des valeurs de couture, c'est-à-
dire sur la partie du tissu qui dépasse de la couture. Il est en général effectué
à la machine avec un point zigzag ou avec une surjeteuse ou même à la
main au point dit de surjet.
Pour surfiler une couture, il faut
d'abord l'avoir repassée et avoir
supprimé les bouts de fil qui
dépassent avec des ciseaux. Réglez la
machine à coudre sur point zigzag et
faites un essai sur une chute de tissu.
La largeur et la longueur du point
dépendent du tissu : il faut que le
point soit assez large pour que le
tissu ne plisse pas à l'intérieur, ce qui créerait de la surépaisseur et se
verrait.
On utilise également un fil assez fin, comme du fil à repriser.
Piquez de façon à ce que, lorsque l'aiguille va vers la droite, elle dépasse
très légèrement le bord du tissu et « enferme » les fils du tissu lorsqu'elle
revient dans le tissu.
Si la couture est ouverte, il faut surfiler le bord de chaque valeur de couture.
En revanche, si la couture est fermée, surfilez les deux bords en même
temps. Pour cela, après avoir piqué la couture, coupez les bords ensemble, à
environ I cm de la couture puis surfilez les deux bords.
Repassez une dernière fois la couture après avoir fini de surfiler.
On peut également choisir de piquer sans dépasser le bord, notamment dans
le cas de la couture fermée. Dans ce cas, il faudra recouper les valeurs de
couture si nécessaire (si la couture zigzag n'est pas assez proche du bord et
que le tissu risque de s'effilocher). Cela est plus délicat mais le résultat est
plus net.
C'est à vous de choisir la méthode
avec laquelle vous serez le plus à
l'aise. N'hésitez pas à vous
entraîner !
Astuce
Un bon moyen pour vérifier que le Pour bien positionner le tissu, il
surfilage est correct est de tirer sur faut faire attention au premier
un fil du bord : si celui-ci est arrêté point : avec le volant à main,
par le zigzag, le tissu est bien regardez où va se diriger
surfilé. l’aiguille lorsque vous
démarrerez et placez le tissu en
On peut enfin surfiler la plupart des
conséquence.
tissus, sauf les très fins qui plissent
sous le point zigzag.

Surfilage à la main
Il est tout à fait possible de surfiler à
la main, bien que depuis l'invention
de la machine à coudre, on ne surfile
plus de cette façon. Dans quelques
cas, le surfilage à la main est
recommandé : pour certains tissus
très fragiles, fins ou lisses comme la soie ou la mousseline ou encore
lorsqu'il n'est pas possible de faire autrement, par manque de place.
On utilise pour cela le point de surjet ou le point de surfil, avec un fil de
qualité de la même couleur que celle du tissu. Ces points ne sont pas
difficiles à réaliser mais vous aurez peut-être besoin d'un peu
d'entraînement pour les faire réguliers.
Enfilez le fil dans une aiguille et faites un nœud à une extrémité.

Glissez l'aiguille sous l'une des valeurs de couture à I cm du bord, à l'une


des extrémités de la couture. Faites sortir l'aiguille en A et glissez à
nouveau l'aiguille sous le tissu pour le ressortir en B à 0,5 cm de A. Le fil
passe donc au-dessus du bord et retient ainsi les fils du tissu.

Continuez ainsi de suite de manière à envelopper le bord du tissu dans le fil.


Les points doivent empêcher le tissu de s'effilocher mais ne doivent pas être
trop serrés. Le bord du tissu doit rester plat. Si vous piquez trop près du
bord, vous obtiendrez l'effet inverse car vous favoriserez un effrangement
du tissu au lieu de consolider le bord. En outre, plus le tissu a tendance à
s'effilocher, plus les points de surfil devront être rapprochés.

Aux ciseaux cranteurs


Il suffit de couper tout simplement les valeurs de couture avec des ciseaux
cranteurs avant même de repasser. Les zigzags obtenus diminuent le risque
d'effilochage.
Cette technique est plus rapide que le surfilage mais on ne peut cranter que
des tissus qui ne s'effilochent pas facilement, dont le tissage est serré
(comme de la feutrine, de la flanelle, de la polaire...). À éviter sur les tissus
légers. Il est à noter que les passages en machine à laver usent les crans.
Mieux vaut donc appliquer cette technique aux vêtements qui ne nécessitent
pas d'être lavés très souvent.
Si vous doublez votre vêtement, vous pourrez également finir en crantant
les coutures qui se retrouvent entre la doublure et le vêtement car celles-ci
ne subiront aucun frottement.

LA COUTURE À BORDS PIQUÉS


La couture à bords recousus est une
couture ouverte dont on a rentré les
bords de chaque valeur de couture
avant de les repiquer. Le fini est très
joli.
Cette méthode s'emploie sur les
tissus légers, et en particulier la
rayonne, la soie, les voiles. On l'évite
sur les tissus épais car elle génère de la surépaisseur.
Pour réaliser cette couture, il faut l'avoir préalablement ouverte au fer à
repasser. Retournez chaque valeur de couture sur 3 mm sur l'envers puis
piquez le long de ce repli. Si le tissu s'effiloche facilement, il faut faire un
repli plus important de 5 ou 6 mm.

LES AUTRES
FINITIONS DE
COUTURE
D'autres types de finition peuvent
être effectués :
la couture biaisée ou gansée, pour les
vêtements. Cette technique consiste à coudre un biais ou une ganse le
long de chaque valeur de couture, avant de repasser. Elle confère au
vêtement un aspect très fini et elle n'est utilisée qu'en haute couture ou
par les tailleurs ;
la couture couchée au point de chausson est conseillée sur les tissus
épais qui s'effilochent très facilement. On peut surfiler à la main non
pas avec un point de surjet mais avec un point de chausson ;
vous pouvez enfin utiliser une surjeteuse, qui permet de coudre et de
surjeter la couture en même temps.

Surfiler ou cranter, plusieurs facteurs peuvent déterminer le choix de la


méthode : le tissu, le type de couture, le genre de l'ouvrage, l'équipement
dont on dispose.
Le tissu. Un tissage serré ne s'effilochera pas facilement tandis qu'un tissu
léger au tissage souple devra être surfilé. Alors que certains tissus peuvent
être cousus sans cette préoccupation (la polaire, par exemple).
La couture. Certaines coutures, du fait de leur emplacement, ont tendance à
souffrir davantage. C'est le cas de la couture d'entrejambe sur un pantalon,
qui s'usera plus vite que les coutures des côtés. Il faudra donc apporter un
soin particulier en priorité à ces coutures. Par exemple, vous pourrez piquer
une seconde couture à côté de la couture d'assemblage puis surfiler pour la
rendre plus solide.
Le rendu souhaité. Même si les bords de couture sont à l'intérieur du
vêtement, ils sont parfois visibles, comme dans une veste non doublée,
portée ouverte. Dans ce cas, il faudra soigner les finitions !
L'équipement. Certaines machines à coudre n'offrent pas l'option zigzag.
Dans ce cas, la seule alternative sera de surfiler à la main ou de piquer les
bords...

LES ULTIMES FINITIONS


Une fois le vêtement ou l'objet cousu, même si toutes les coutures sont bien
finies, il n'est pas totalement terminé. Il faudra vérifier en effet qu'aucun fil
ne dépasse et que tous les fils de bâti ont été ôtés...
ESSAYER, AJUSTER ET
REPRENDRE LE PATRON
Pour coudre un vêtement, il ne suffit pas de suivre les indications et
d'effectuer correctement les finitions. Il faut également s'assurer que le
vêtement fini ira, qu'il sera confortable, ni trop large ni trop serré, que les
pinces seront bien ajustées, qu'il ne présentera pas de plis disgracieux... Les
patrons de couture sont en effet bâtis pour des mensurations types et non
pas à vos mesures exactes. De plus, il n'y a rien de pire que de passer du
temps sur un vêtement qu'on ne portera jamais.
Pour obtenir un patron à vos mesures, il vous faudra sûrement ajuster le
patron papier. Cette étape se fait au moment de la coupe du patron. Il vaut
mieux prendre un peu de temps avant de couper le patron pour faire les
principales modifications plutôt que de « galérer » ensuite, d'autant plus que
c'est assez simple et que cela peut faire une grande différence.
Si modifier le patron papier ne suffit pas, vous pourrez également tester le
patron sur de la mousseline que vous pourrez ajuster parfaitement avant de
couper le tissu choisi en reportant toutes les modifications apportées à la
mousseline.

AJUSTER UN PATRON PAPIER


Un patron de couture peut être modifié et ajusté de trois façons :
en pliant les zones d'aisance pour rendre une zone plus petite (par
exemple si votre dos est cambré, il faudra enlever du tissu dans les
pièces dos des corsages) ;
en coupant le patron et en écartant les morceaux obtenus pour
augmenter les mesures ou, à l'inverse, en faisant se chevaucher les
morceaux pour réduire les mesures ;
en redessinant les pinces ou les lignes de couture.
Les problèmes d'ajustement concernent en général une ou plusieurs de ces
zones du corps : l'encolure, le tour de poitrine, le tour de taille, le tour de
hanches, les bras, les épaules ou encore l'abdomen.
On choisit habituellement la taille du patron à couper de façon à faire
coïncider ses mensurations le plus possible avec le tableau donné par le
patron.
On commence à ajuster un patron juste après avoir pris ses mensurations, en
notant les différences entre ses mesures et celles, théoriques, du patron. On
fera ainsi d'abord les ajustements en hauteur et en largeur.
Ajustements en largeur : prenons l'exemple du tour de taille ; si le vôtre
est supérieur à celui donné par le patron, il faudra élargir la taille du patron
en redessinant la ligne de couture, de manière à ajouter de part et d'autre du
dos et du devant un quart de la différence entre votre tour de taille et la
mesure théorique. On ajoute ainsi quatre quarts soit la totalité de l'écart des
mensurations réelle et théorique.
Ajustements en longueur : si vous devez par exemple allonger une
longueur de manche, vous devrez couper le patron de la manche
perpendiculairement au sens du droit-fil, un peu au-dessus du coude, écarter
les deux morceaux obtenus et ajouter un morceau de papier de soie
(défroissé) entre les morceaux, en le fixant avec du ruban adhésif. Vous
redessinerez le patron en rejoignant les lignes de couture et en évitant les
angles trop abrupts. Si vous devez diminuer la longueur, pliez le patron. Le
principe est le même pour ajouter ou enlever des centimètres sur un corsage
ou sur des pantalons. On reprend les corsages en coupant ou pliant le patron
en suivant une ligne à mi-hauteur entre l'emmanchure et la taille ; on
retouche les pantalons au niveau du bassin en suivant une ligne juste au-
dessous des hanches.
Reportez les ajustements directement sur le patron pour pouvoir vous y
référer lorsque vous l'utiliserez ultérieurement. Il faut également veiller à
ajuster toutes les pièces adjacentes : changer l'emplacement des poches, des
boutonnières... et des crans/encoches peut être nécessaire. De même, on
vérifie le dos et le devant quand on modifie la longueur et les pinces, la
manche quand on modifie l'emmanchure.

ESSAYAGE DU PATRON PAPIER


Après avoir effectué les ajustements principaux, vous pourrez essayer de
voir comment le patron tombe.
Coupez le patron papier, épinglez les pinces et assemblez les pièces avec du
ruban adhésif qui s'enlève facilement (ou que vous couperez pour ne pas
arracher le patron), en ne tenant pas compte des manches.
Posez cet habit de papier sur vous (ou sur la personne à qui le vêtement est
destiné) et épinglez les milieux dos et devant sur vos sous-vêtements. Puis
vous vous regarderez dans un miroir. Le patron ne couvrira que la moitié de
votre corps mais vous pourrez voir s'il faut encore ajuster des zones. On
procède de haut en bas en commençant par regarder le tombé des épaules.
Si l'épaule du patron a l'air trop haut, il faudra piquer une ou plusieurs
épingles à l'endroit où l'épaule devrait être ; si elle est trop basse, il faudra
« agrandir » l'épaule. Si l'épaule est trop ou pas assez tombante, il faudra
reprendre la ligne de couture en diagonale.
Pour l'emmanchure, le creux de l'aisselle devrait arriver à 2 cm en dessous
de votre aisselle, si des manches doivent être montées, et légèrement plus
haut, si le vêtement n'a pas de manche. Si l'emmanchure est trop ou pas
assez creusée, il faudra redessiner l'arrondi sur le devant en remontant ou en
descendant la ligne d'emmanchure.
Pour ajuster la ligne de col, vous pourrez cranter le papier, car il est moins
souple que du tissu, et le tour de cou semblera plus serré.

ESSAYAGE DU VÊTEMENT
Après avoir apporté les principales altérations, vous pourrez passer à l'étape
de coupe du tissu puis à celle du bâti. Avant de piquer les coutures
définitives, vous essaierez le vêtement pour y apporter les dernières
retouches.
Pour vous assurer de la bonne symétrie d'un vêtement sans couture au
milieu du dos ou du devant, vous pouvez marquer d'un bâti le milieu du
devant et du dos, en faisant de grands points droits et en utilisant un fil de
couleur contrastante.
Utilisez un fil d'une autre couleur pour les retouches pour mieux les
reconnaître.
Bâtissez le vêtement puis essayez-le. Portez-le à l'endroit et regardez-vous
dans un miroir. Bougez pour vous assurer qu'il est confortable, sans tirer ni
serrer.
Pour ajuster le vêtement, épinglez les zones qui doivent être modifiées :
si le tissu présente des plis disgracieux, essayez de creuser les pinces
présentes (en les rendant plus profondes) ou bien de bâtir au-delà de la
ligne de couture pour diminuer le surplus de tissu.
si le tissu est trop serré, piquez des épingles pour que, après avoir ôté
le vêtement, vous retrouviez la zone à modifier en relâchant le bâti, en
diminuant les valeurs de couture, par exemple au niveau de la taille, ou
en faisant des pinces moins profondes.

La liste suivante récapitule les éléments à vérifier : le tombé général ; la


position et la direction des pinces ; l'aisance ; la proportion du col ; la
position des manches ; la position des boutonnières et des poches ; la
longueur du vêtement ; la ligne du col et des revers pour une veste.
Essayez de nouveau le vêtement, bougez et continuez à modifier jusqu'à ce
que vous soyez satisfait du résultat. N'ajustez pas de façon trop serrée, il
faut laisser une certaine ampleur pour pouvoir bouger !
Vous pourrez transférer les changements apportés sur l'endroit grâce à une
craie tailleur, en frottant par-dessus les épingles.
Parfois on conseille d'essayer le vêtement à l'envers. Il est vrai qu'il est ainsi
plus rapide d'apporter des modifications. Toutefois, personne n'est
totalement symétrique et les altérations portées sur le côté gauche
pourraient ne pas convenir au côté droit et inversement.
Si vous vous apercevez, après avoir piqué à la machine qu'une couture est
trop serrée ou trop lâche, vous pourrez toujours découdre la piqûre avec un
Découd-vite, mais vous risquerez d'abîmer le tissu et certaines coutures
décousues sont difficiles à « gommer ».

CAS SPÉCIAL DES PINCES


Les pinces peuvent être trop profondes, auquel cas le tissu tire ; elles
peuvent, au contraire, ne pas être assez profondes et le tissu plisse. Il faudra
alors les relâcher ou bien les creuser.
Les pinces peuvent également être trop longues ou pas assez, par exemple
au niveau de la poitrine. Elles ne doivent pas dépasser le sommet des seins
et il faudra les raccourcir si c'est le cas.
Enfin, elles peuvent être mal situées, trop hautes ou trop basses, et il faudra
les redessiner au bon emplacement.

UTILISATION D'UNE « TOILE »


Si vous utilisez un patron pour la première fois, vous pouvez faire un test
dans de la toile à patron ou de la mousseline. Le vêtement en résultant
s'appelle une toile. Cela vous donnera l'opportunité de faire les
modifications nécessaires. Lorsque vous ferez cette « toile », coupez
uniquement le devant, le dos, les manches et le dessous du col dans le tissu ;
les autres éléments ne seront pas nécessaires. Marquez tous les détails et
assemblez les différentes parties en respectant les repères.
Essayez alors le vêtement et apportez les modifications. Lorsque vous serez
satisfait, vous reporterez les modifications apportées sur le patron papier. Si
le patron était trop serré ou trop lâche à un endroit, redessinez les lignes de
couture.
Cette technique prend plus de temps mais il sera rentabilisé si vous utilisez
le patron plusieurs fois.
LES
TECHNIQUES
PRINCIPALES
LES PINCES
Une pince est un pli que l'on coud et qui sert à ajuster certaines parties
d'un vêtement en réduisant l'excédent de tissu, comme au niveau du buste,
de la taille, des hanches, des épaules ou encore des coudes. Les pinces sont
également utilisées en stylisme pour créer des effets particuliers de découpe
et pour structurer le vêtement.
On les obtient en pinçant le tissu. Faites un essai sur un T-shirt ample, en
pinçant avec vos doigts sous la poitrine : le T-shirt collera davantage au
corps si vous ôtez ce surplus de tissu.
Généralement, on crée des pinces verticales sur le buste (sur le devant et le
dos) pour cintrer des robes et des vestes, et des pinces horizontales à la
poitrine pour des corsages, les chemises ou des robes, ainsi qu'à la taille des
pantalons et des jupes.
Les pinces sont caractérisées par leur profondeur et leur longueur. Il y a
deux types de pinces : la simple et la double.
La pince simple part du bord du tissu. Elle est obtenue en pliant le tissu
en deux, endroit contre endroit. Elle n'a qu'une pointe et peut être
réalisée sur la plupart des étoffes.
La pince double ou pointe fuseau a une pointe à chacune de ses deux
extrémités ; on l'utilise en général sur des vêtements qui ne s'arrêtent
pas à la taille comme les manteaux ou les robes, pour marquer le creux
de la taille.

Certaines sont courbes, mais la plupart des pinces sont droites.


Sur un patron, les pinces seront signalées par des lignes dites lignes de
pince : pour les simples, les lignes forment un triangle tandis que pour les
doubles, elles dessinent un losange. Référez-vous à l'illustration ci-contre
pour voir un exemple des marquages des pinces.
Toutefois, l'emplacement des pinces ne doit pas être pris au pied de la
lettre : il est théorique et leur positionnement final dépend des mensurations
de chacun. Il faudra donc essayer le vêtement pour vérifier que les pinces
sont au bon endroit et qu'elles ont la
bonne longueur avant de les coudre
définitivement.

COUDRE UNE PINCE


Pour coudre une pince simple,
reportez les repères du patron sur le
tissu. Pliez le tissu endroit contre
endroit, en superposant les lignes de
pince. Épinglez la pointe et les lignes
le long de celle-ci pour faire tenir la pince en place.
Ne piquez pas directement sur les
épingles placées le long des lignes
mais utilisez de nouvelles épingles
pour les piquer perpendiculairement
aux lignes puis enlevez les premières
épingles. Vous pouvez également
bâtir la pince, juste à l'intérieur de la
ligne repère.
Pour piquer, placez le tissu en orientant la pointe de la pince vers vous et
insérez l'aiguille de la machine le plus près possible du bord. Faites
quelques points avant puis arrière pour arrêter la piqûre, puis piquez le long
de la ligne de pince avec un point de longueur moyenne. Lorsque vous
approcherez de la pointe, diminuez la longueur du point et piquez sans vous
arrêter jusqu'au bout, de façon à coudre dans le vide sur quelques
millimètres. Ne faites surtout pas de points arrière qui risqueraient de faire
plisser le tissu. Laissez de longs morceaux de fils de canette et de bobine
avant de les couper. Nouez à la main les deux fils et coupez-les.
Repassez la pince dans la direction indiquée par le patron pour coucher le
tissu, en veillant à ne pas froisser le tissu à la pointe. Si nécessaire, vous
pouvez utiliser un coussin de repassage, qui est un outil parfait pour
repasser les coutures courbes.
En général, les pinces horizontales sont couchées vers le bas et les autres,
vers l'extérieur. Lorsque l'on coud deux pinces situées en vis-à-vis, comme
les pinces partant des aisselles dans le cas d'un corsage, on les repasse de
façon symétrique.
Coupez si nécessaire (et si indiqué par le patron) le surplus de tissu. Si
celui-ci est épais, il est recommandé de le couper pour enlever de
l'épaisseur.
Pour coudre une pince double, faites comme si la pince était l'addition de
deux pinces simples : commencez à piquer une première pointe en partant
de l'endroit le plus large, au centre, sans faire de points arrière et en suivant
les instructions ci-dessus. Ensuite, retournez l'ouvrage et recommencez avec
l'autre pointe en repiquant par-dessus quelques points piqués pour la
première pointe.
Lorsque vous réalisez un patron
multitaille, marquez les bonnes
pinces, c'est-à-dire les
emplacements correspondant à la
Attention
taille réalisée. Pour être parfaitement bien
Il est recommandé d'essayer le exécutée, la pince doit être droite
vêtement avant de piquer les pinces et ne doit pas faire de plis à son
pour vérifier leur emplacement, leur ou ses extrémités pointues. Les
profondeur et leur longueur. Le pinces situées de part et d’autre
mieux est de bâtir deux pinces en d’un vêtement doivent être
vis-à-vis et d'essayer. Il est très symétriques, c’est-à-dire de
facile d'ajuster les pinces, comme même profondeur et de même
l'explique le paragraphe suivant, et longueur, et placées à la même
c'est particulièrement grâce à elles hauteur. C’est pourquoi, il faut
que le vêtement est bien ajusté et travailler avec précision, en
qu'il a un beau tombé. superposant exactement les deux
lignes de pince et en piquant en
suivant la ligne scrupuleusement.
AJUSTER DES
PINCES
Après avoir bâti des pinces, il est
recommandé d'essayer le vêtement
afin d'en vérifier l'ajustement et le
Astuces
tombé. Les pinces sont positionnées Si vous avez un pied presseur
de façon théorique sur le patron, transparent, utilisez-le pour bien
aussi il est peu probable qu'elles voir la piqûre.
soient parfaitement placées pour
vous. Il est très facile d'ajuster les Si les pinces sont très profondes,
pinces et les retouches se font sur pour mieux les coller au
soi. vêtement, vous pouvez les
Une fois le vêtement enfilé, étudiez surpiquer en piquant les trois
la pince en regardant dans un épaisseurs (le tissu et les deux
miroir : si elle est trop courte, le épaisseurs de la pince) à 1 ou 2
tissu bouffe à ses extrémités : il mm de la couture de pince après
faudra la rallonger c'est-à-dire les avoir repassées.
éloigner la ou les pointes du bord ou
du centre ; si elle est trop longue, elle tire le tissu en ses extrémités : il
faudra la raccourcir, c'est-à-dire rapprocher la ou les pointes du bord ou du
centre ; si elle est trop serrée, vous ne serez pas à l'aise, la pince tire le
tissu : il faudra diminuer sa profondeur ; si elle est trop lâche, le vêtement
n'est pas assez ajusté : il faudra augmenter sa profondeur (on dit également
« creuser la pince »).

Reportez la modification à effectuer avec des épingles, bâtissez à nouveau


la pince et réessayez le vêtement. Comme il y a, la plupart du temps, deux
pinces en vis-à-vis, il faudra faire les essayages et les modifications sur les
deux pinces en même temps.
Lorsque vous serez satisfait du rendu final, vous pourrez piquer les pinces.
Si la pince est profonde, il peut être judicieux d'en faire plusieurs, côte à
côte, de longueurs différentes.
Les principales altérations en fonction de la morphologie sont les
suivantes :
si le dos est cambré, il faut creuser les pinces du dos, c'est-à-dire en
augmenter la profondeur. Au contraire, si le dos est droit, on réduit la
profondeur des pinces du dos ;

si le ventre est rond, on réduit


les pinces de devant alors que
pour un ventre plat et une taille Astuce
marquée, on les creuse ;
si la poitrine est haute, on Essayez le vêtement à l’envers.
décalera la pince ou seulement Ainsi, vous pourrez épingler puis
sa pointe en la remontant alors retoucher directement la pince.
que pour une poitrine basse, on
décalera vers le bas.
LES FRONCES
Les fronces sont des plis réalisés sur un côté d'une pièce de tissu pour en
diminuer la longueur afin de l'assembler à une autre pièce plus étroite.

On utilise donc les fronces usuellement pour donner de l'aisance à une


partie d'un vêtement. On fronce par exemple le haut d'une manche pour la
fixer à l'emmanchure, ou bien une jupe que l'on doit attacher à un corsage
ou encore le poignet d'une manche.
C'est également cette technique qui
est utilisée pour ajouter des volants
autour d'un coussin ou en bas d'une
jupe.
Attention
Pour confectionner des fronces, on Il n’est pas possible d’utiliser la
coud une ligne de points droits le technique des fronces avec toutes
long d'un bord et on tire sur le fil les étoffes. Si elle donne de très
pour former des plis le long de la bons résultats avec des tissus fins
couture. On peut les faire soit à la ou légers, elle est moins heureuse
main, soit à la machine et pour avec des tissus lourds ou épais.
réaliser de jolies fronces, En effet, ceux-ci sont difficiles à
harmonieuses et régulières assembler à une autre pièce s’ils
ont été froncés. Dans ce cas, il
notamment, il existe quelques vaudra mieux utiliser la
astuces simples à suivre. technique de plissage.

COMMENT FRONCER
Pour obtenir des fronces régulières, il faut d'abord repérer les deux
extrémités (début et fin) ainsi que le milieu du bord de la pièce que l'on
souhaite froncer. Si le bord est long (plus de 20 cm), il est également utile
de repérer des points intermédiaires (au quart de la longueur et aux trois
quarts). Pour marquer ces repères, vous pouvez soit utiliser des épingles,
que vous piquerez perpendiculairement, soit des traits de craie tailleur ou de
crayon spécial, ou encore des points de bâti.
Vous pourrez alors passer le fil de fronce : il s'agit de coudre, à la main ou
à la machine, une ligne de points droits, à I cm du bord. Vous pourrez
utiliser un fil de couleur contrastée puisque le fil de fronce est destiné à être
enlevé une fois le fronçage effectué. Il est donc utile de bien le distinguer
sur le tissu.
Vous pouvez appliquer les différentes techniques : main ou machine.
À la main : la longueur du fil doit être égale à la largeur finale du
morceau froncé, plus I0 cm. Faites un nœud avant de commencer à
coudre puis effectuez des points droits de 2 à 3 mm de long entre le
début et la fin du bord à froncer. Il est recommandé d'utiliser une
aiguille fine et courte pour pouvoir faire des petits points plus
facilement. À la fin, ne faites pas de nœud et laissez pendre le fil.
À la machine : réglez la longueur de point sur 3 mm et diminuez la
tension. Piquez au point droit entre le début et la fin du bord à froncer.
À la fin, ne faites pas de points arrière et laissez 10 cm de fils de
canette et de bobine.

Une fois le fil de fronce passé, vous pourrez tirer sur le fil pour froncer.
À la main : tirez sur le fil en faisant glisser le tissu sur le fil et en
répartissant les fronces entre les repères. Lorsque le morceau de tissu
froncé a la largeur désirée, enfilez le fil de fronce dans une aiguille et
faites deux petits points pour le bloquer.
À la machine : choisissez l'un des deux fils et tirez uniquement sur
celui-ci, en faisant glisser le tissu sur le fil et en répartissant les fronces
entre les repères. Il est possible de tirer des deux côtés, ce qui facilite
la répartition des fronces. Contrairement à la méthode manuelle, les
fronces ne se desserrent pas une fois la largeur désirée atteinte, mais
vous pouvez quand même enfiler les fils dans une aiguille et faire deux
petits points.
Pour bien répartir les fronces entre les repères, utilisez une règle ou
un mètre ruban. Posez le morceau à froncer sur la règle et tirez le fil de
fronce. Vérifiez avec la règle que les distances entre deux repères sont
égales (si vous avez marqué le milieu, les distances entre celui-ci et les
deux extrémités doivent valoir la moitié de la largeur souhaitée).

Froncer avec deux fils de fronce : lorsque les fronces doivent être serrées,
il peut être judicieux de coudre deux fils de fronce au lieu d'un seul. Il sera
ainsi plus facile de froncer le tissu. Pour cela, on coud deux coutures
parallèles au bord, distantes de 0,5 cm. Ces deux coutures sont
indépendantes : il ne faut pas utiliser le fil de la première rangée pour
coudre la seconde.
Pour froncer, il faut tirer sur les deux fils en même temps puis procéder
comme avec un seul fil de fronce.

COUDRE UNE PIÉCE FRONCÉESUR UNE


AUTRE
Faire des fronces a peu d'intérêt en soi. Une pièce froncée est en général
assemblée sur une autre pièce : ainsi, les panneaux d'une jupe froncée sont
cousus sur la ceinture de la jupe, les bas des manches d'une chemise, qui
sont également froncés, sont assemblés aux poignets, etc.
Pour cela, on superpose la pièce froncée sur une autre, endroit contre
endroit, et on pique les épingles perpendiculairement au fil de fronce. Vous
pouvez commencer par le milieu de la pièce froncée, qui doit théoriquement
coïncider avec un repère de l'autre pièce (généralement son milieu). Après
avoirépinglé les deux pièces, il faut bâtir pour
bien faire tenir les fronces qui pourraient glisser sous le pied-presseur.
Piquez alors en positionnant les pièces de manière à ce que les fronces
soient sur le dessus et en évitant de coudre sur le fil de fronce pour pouvoir
l'enlever juste après la piqûre. On place les fronces sur le dessus pour mieux
contrôler la répartition des plis lorsque l'on pique. Si vous le pouvez,
diminuez légèrement la pression du pied presseur ; ainsi, le pied
chevauchera plus aisément l'épaisseur des fronces pendant la piqûre.

Faites un essai préalable sur une chute de tissu si vous le jugez utile. Sinon,
débutez la couture avec prudence et procédez par étapes en réévaluant votre
travail entre chaque étape.
Si vous avez passé deux fils de fronce, il faudra piquer entre les deux
coutures.
Enfin, quand la partie froncée est cousue, ôtez les fils de fronces avec
précaution.
LES PLIS
Un pli est un rabat de tissu sur lui-même. Il en existe plusieurs types. De
la même manière que les fronces, les plis permettent de diminuer l'ampleur
ou la largeur d'un morceau de tissu. Ils sont également utilisés comme
décoration, pour orner le devant d'un corsage, par exemple.
Lorsque vous décidez de créer un vêtement avec des plis, il faudra prendre
en compte la nature du tissu employé (son poids et son type). En effet, les
plis peuvent être souples ou marqués et toutes les étoffes ne donnent pas le
même effet.
Si vous souhaitez des plis bien repassés, il faudra presser à fer très chaud et
les tissus synthétiques ne conviennent pas à ce genre de traitement, vous
devrez coudre dans ce cas des tissus naturels comme le coton ou le lin.
De la même façon, un tissu fin et léger ne pourra pas donner des plis rigides
au contraire d'un lainage, plus raide. Il faudra donc choisir le tissu en
fonction de son poids. Il ne faut pas non plus qu'il soit trop épais car les plis
engendrent des surépaisseurs qui peuvent être difficiles à assembler à une
autre pièce (sur une ceinture de jupe, par exemple).
Enfin, les plis disparaissent au lavage : il faudra les refaire à chaque
repassage. Pour vous y aider, il est possible de surpiquer les bords des plis
sur une certaine longueur.

LES DIFFÉRENTS PLIS


Il n'est pas très difficile de confectionner des plis. Cela demande seulement
une certaine pratique et beaucoup de minutie dans les mesures, le traçage et
la couture. Il en existe cinq principaux types.

Le pli couché
C'est le plus classique et également le plus facile à réaliser. Il est obtenu en
pliant une seule fois le tissu. On l'utilise fréquemment sur des jupes (on
parle alors de pli golf). On peut le coucher sur la droite ou sur la gauche et
il peut être :
repassé : il est alors aplati au fer à repasser sur toute sa hauteur ;
suggéré ou souple : dans ce cas, il est simplement retenu par une
couture en haut, comme pour les fronces ;
piqué : il est surpiqué en son bord, sur une longueur définie, et le reste
du pli est laissé souple ou repassé.

Le pli creux
Il se compose de deux plis couchés identiques, exécutés en vis-à-vis, dont
les bords se touchent sur l'endroit du vêtement. On l'appelle également le pli
rond. On le retrouve sur des jupes et parfois en haut d'un dos de corsage ou
de blouson. En général, il est fermé jusqu'à une certaine hauteur.

Le pli plat
C'est l'inverse du pli creux. Il se compose également de deux plis couchés
identiques, exécutés en vis-à-vis, dont les bords se touchent, cette fois-ci,
sur l'envers du vêtement.

Les plis nervures


Ces petits plis de 1 à 3 mm de large sont fixés par une surpiqûre. Ils sont
seulement décoratifs et on les trouve par exemple sur les vieilles chemises
de nuit. Plus les plis sont étroits, plus le rendu est fin et joli mais plus la
réalisation est délicate.
On peut également utiliser ces plis pour raidir un corsage par exemple.

Les plis religieuse


Ils se présentent en une succession de plis horizontaux dont les coutures
sont cachées. Ils sont généralement réalisés au bas d’une jupe ou d’un jupon
et donnent un aspect raffiné au vêtement. Ils doivent leur nom au fait que
les religieuses cousaient ce genre de plis au bas de leurs robes.
CALCULER LA LARGEUR ET LA
PROFONDEUR
Un pli est caractérisé par sa largeur et sa profondeur. La largeur est la
distance entre deux bords de plis successifs lorsque l’étoffe est plissée
tandis que la profondeur est la longueur de tissu cachée dans les plis.
On note le ratio entre la largeur initiale du tissu déplié et la largeur finale,
lorsqu’il est plissé. Ce ratio est usuellement de 3:1 pour des plis simples,
couchés : un pli est en effet constitué de trois épaisseurs de même largeur
comme le montre le schéma suivant, sur lequel l’arête (c’est-à-dire le bord
du pli) arrive sur le creux du pli suivant.
Un pli peut toutefois être plus ou moins profond. La profondeur dépend de
la largeur initiale du tissu et de la largeur finale désirée. Si votre tissu
mesure 1 m de large et que vous souhaitez le plisser pour obtenir une
largeur de 50 cm, les plis ne pourront pas être aussi profonds que larges.
Il est donc nécessaire de faire quelques calculs au préalable pour s’assurer
que la largeur finale sera la bonne.
Les mesures dont vous avez besoin pour ces calculs sont : la largeur d’un
pli (LP) ou le nombre de plis (NbP), la largeur initiale du tissu (LI) et la
largeur finale désirée (LF). Soit on décide du nombre de plis, soit on choisit
leur largeur.
Si l’on fixe le nombre de plis, leur largeur sera égale à LF/NbP et leur
profondeur sera de (LF-LI)/NbP. Cela est valable pour les plis couchés.
Comme les plis creux et les plis plats sont constitués de deux plis couchés,
on divise ces valeurs par deux.
Par exemple, pour une largeur initiale de 90 cm et une largeur finale de 50
cm et 10 plis : si les plis sont couchés, ils feront 5 cm de large et 4 cm de
profondeur, et s’ils sont creux ou plats, chaque pli couché fera 2,5 cm de
large et 2 cm de profondeur.
Si l’on fixe la largeur des plis, leur nombre sera égal à LF/LP et leur
profondeur sera de (LF-LI)/NdP. De la même façon, ces formules sont
valables pour les plis couchés. Pour les plis plats et les plis creux, on divise
ces valeurs par deux.
Ainsi, pour une largeur initiale de 90 cm et une largeur finale de 50 cm et
des plis de 2,5 cm : on confectionnera 20 plis couchés de 2 cm de
profondeur et 10 plis creux ou plats, dont chaque pli couché fera 1 cm de
profondeur.

LES PLIS COUCHÉS


Les plis couchés consistent en une succession
de pliages du tissu, tous réalisés dans le même
sens.
Le nombre de plis : Les plis peuvent être plus
ou moins profonds. Théoriquement, le ratio des
plis couchés est de 3:1. Cela signifie que 3 cm
de tissu n’en feront plus que 1, une fois le tissu
plissé, et donc que la largeur finale du tissu sera
égale à un tiers de la largeur initiale. Faites un essai avec un carré de tissu
en le pliant pour obtenir un pli de 4 cm et en marquant le début du pli et le
début théorique du pli suivant : cette longueur est bien de 12 cm.
Mais il est possible de plisser un tissu et d’obtenir une largeur finale
supérieure à un tiers de la largeur initiale. Il suffit de faire des plis moins
profonds : faites un essai sur le même carré de tissu en pliant pour obtenir
un pli de 4 cm de large mais moins profond : vous verrez que la distance
entre le début et la fin du pli peut être grandement diminuée.
Par conséquent, le nombre de plis est, en théorie, égal à largeur initiale du
tissu divisée par 3.
Marquer les plis : Étendez le tissu à plat sur une table et repérez le droit-fil
et le bord sur lequel vous allez faire les plis : ceux-ci seront
perpendiculaires au bord et dans le droit-fil.
Déterminez la largeur de vos plis, notée L, et leur nombre.
Piquez la première épingle à 2 × L cm du bord puis la seconde à L cm de
cette épingle et recommencez ce schéma à partir de cette nouvelle marque.
Piquez les épingles perpendiculairement au bord du tissu. Par exemple,
pour des plis de largeur 2 cm, piquez la première épingle à 4 cm puis à 2, 4,
et 2 cm et ainsi de suite. Pour faciliter la formation des plis, vous pouvez
remplacer les épingles par des traits de crayon qui s’efface.
Former les plis : Pincez le tissu entre deux épingles séparées de 2 × L cm
et superposez les deux épingles ou les deux traits de crayon.
Couchez ce pli sur un côté vers le pli suivant. Le bord du pli doit se
retrouver sur l’épingle ou le trait suivant. Enlevez les épingles, repassez et
piquez une épingle dans le pli pour le faire tenir.
Recommencez l’opération avec le pli suivant en épinglant les plis au fur et à
mesure.
Piquer les plis : Lorsque tous les plis ont été formés, pressez doucement au
fer (en veillant à ne pas passer le fer sur les épingles). Vous pourrez alors les
piquer à la machine, en piquant une couture à 1 cm du bord supérieur du
tissu, où se trouvent les épingles, en enlevant celles-ci au fur et à mesure.
Plis repassés : Si vous souhaitez repasser les plis,
il faut également marquer des repères sur la
hauteur du tissu avant de former les plis : avec une
grande règle, placez des épingles alignées avec
celles piquées au bord du tissu, tous les 20 cm.
Lors de la formation des plis, piquez des épingles
sur toute la hauteur et pas seulement au bord. Puis
repassez en évitant les épingles. Maintenez les plis
en haut avec un bâti et piquez.
Plis piqués : De la même manière que pour les plis repassés, il faut placer
des épingles sur toute la hauteur de la pièce à plisser. Ensuite, bâtissez le
long des bords de chaque pli sur la distance souhaitée puis piquez en
commençant par le bord du tissu. À la fin de chaque piqûre, ne faites pas de
point arrière mais nouez les fils sur l’envers, après avoir ramené le fil de
bobine sur l’envers avec une aiguille.
La jupe plissée : Dans une jupe plissée, le tour de la jupe, une fois qu’elle
est plissée, doit correspondre au tour de hanches. C’est ainsi que les plis
tiendront bien couchés et qu’ils ne s’ouvriront pas. Cela suppose donc que
les plis se superposent légèrement au niveau de la ceinture s’ils sont aussi
profonds que larges. Pour éviter des surépaisseurs de tissu, vous pouvez
donc faire des plis moins profonds.
Mais si vous souhaitez
confectionner une jupe plissée, fixez
les plis au niveau des hanches avec Astuce
un bâti et resserrez-les au niveau de
la taille en les superposant quelque Si vous devez faire des plis sur
peu ou en diminuant leur plusieurs pièces de tissu
profondeur. Couchez les plis sur la préalablement assemblées, il faut
gauche. Il ne faut pas hésiter à faire que le creux ou le bord d’un pli
des calculs préalablement et essayer coïncide avec la couture
souvent pour obtenir une jupe d’assemblage. Pour cela, le plus
parfaitement ajustée. simple est de poser les épingles
Les jupes « kilts » sont formées de de repères en partant de cette
plis couchés, tous dans la même couture d’assemblage.
direction,sauf sur une large partie
non plissée sur le devant.

LES PLIS CREUX


Le pli creux se compose de deux plis couchés identiques, exécutés en vis-à-
vis et dont les bords se touchent sur l’endroit du vêtement.
Le nombre de plis : Le ratio théorique des plis creux est également de 3:1,
puisque les plis creux sont une succession de plis couchés où le sens
alterne.
Marquer les plis : Étendez le tissu à plat sur une table, en posant l’envers
sur la table. Repérez le droit-fil et le bord sur lequel vous allez faire les
plis : ceux-ci seront perpendiculaires au bord et dans le droit-fil.
Déterminez la largeur de vos plis, notée L et leur nombre.
Piquez la première épingle à 2 × L cm du bord, la seconde à L cm de cette
épingle puis séparez la troisième, quatrième et cinquième épingles de L cm.
Recommencez ce schéma à partir de cette nouvelle marque. Piquez les
épingles perpendiculairement au bord du tissu. Par exemple, pour des plis
de largeur 2 cm, piquez la première épingle à 4 cm puis de nouveau à 2, 2,
2, 2, et 4 cm et ainsi de suite. Pour faciliter la formation des plis, vous
pouvez remplacer les épingles par des traits de crayon qui s’efface.
Comme ces plis doivent être bien marqués, il faut également indiquer des
repères sur la hauteur du tissu avant de former les plis. Avec une grande
règle, placez des épingles alignées avec celles piquées au bord du tissu, tous
les 20 cm.
Lors de la formation des plis, vous piquerez des épingles sur toute la
hauteur et pas seulement au bord.
Former les plis : Pincez le tissu entre deux épingles séparées de 2 × L cm
et superposez les deux épingles ou les deux traits de crayon : ramenez les
points A et A’ sur le point B.
Couchez ce pli sur un côté vers le pli suivant. Le bord du pli doit se
retrouver sur l’épingle ou le trait suivant. Enlevez les épingles, repassez et
piquez une épingle dans le pli pour le faire tenir.
Recommencez l’opération avec le pli suivant, mais au lieu de le coucher
vers le pli suivant, couchez-le vers le premier pli. Épinglez. Vous obtenez
ainsi un pli creux (et si vous retournez l’ouvrage, vous verrez un pli plat).
Recommencez ces deux pliages pour le pli creux suivant.
Repasser : Il est très important de repasser au fur et à mesure et une fois
que tous les plis sont formés. Il faut bien presser (en faisant attention de ne
pas passer le fer sur les épingles), au besoin en utilisant une pattemouille,
pour que les plis soient « faits » et tiennent correctement.
Piquer les plis : Maintenez les plis en haut avec un bâti. Vous pourrez alors
les piquer à la machine, en faisant une couture à 1 cm du bord, en enlevant
les épingles au fur et à mesure.

Cas des plis piqués (avec une couture invisible)


On retourne alors le tissu et, au lieu de coucher les plis l’un vers l’autre, on
superpose les épingles séparées de 4 × L cm sur celle du milieu puis on
assemble avec du fil à bâtir les deux bords de ces plis sur la hauteur à
coudre (après avoir décidé préalablement la hauteur à laquelle les plis
s’ouvriront, il faudra assembler les plis sur le reste).
Piquez en commençant la couture depuis le bord du tissu. À la fin de
chaque piqûre, ne faites pas de point arrière mais nouez-les.
Il faudra enfin former le pli en appuyant la boucle de tissu ainsi formée sur
la couture, en faisant coïncider le centre du pli avec la couture avant de
repasser.
CONFECTIONNER DES PLIS PLATS
Les plis plats sont l’inverse des plis creux, c’est-à-dire des plis creux
regardés sur l’envers.
Le nombre de plis : Le ratio théorique des plis plats est également de 3:1,
puisque les plis plats sont une succession de plis couchés dont le sens
alterne.
Marquer les plis : Étendez le tissu à plat sur une table, en posant l’envers
sur la table. Repérez le droit-fil et le bord sur lequel vous allez créer les
plis : ceux-ci seront perpendiculaires au bord et dans le droit-fil.
Déterminez la largeur de vos plis, notée L, et leur nombre.
Piquez la première épingle à 2 × L cm du bord, la seconde à L cm de cette
épingle puis séparez les troisième, quatrième et cinquième épingles de L
cm. Recommencez ce schéma à partir de cette nouvelle marque. Piquez les
épingles perpendiculairement au bord du tissu. Par exemple, pour des plis
de largeur 2 cm, piquez la première épingle à 4 cm puis à 2, 2, 2, 2, et 4 cm
et ainsi de suite. Pour faciliter la formation des plis, vous pouvez remplacer
les épingles par des traits de crayon qui s’efface.
Comme ces plis doivent être bien marqués, il faut également indiquer des
repères sur la hauteur du tissu avant de les former : avec une grande règle,
placez des épingles alignées avec celles piquées sur le bord du tissu, tous
les 20 cm.
Lors de la formation des plis, vous piquerez des épingles sur toute la
hauteur et pas seulement au bord.
Former les plis : Pincez le tissu entre deux épingles séparées de 2 × L cm
et superposez les deux épingles ou les deux traits de crayon : ramenez le
point A’ sur le point B’.
Couchez ce pli sur un côté vers le bord du tissu. Enlevez les épingles,
repassez et piquez une épingle dans le pli pour le faire tenir.
Recommencez l’opération avec le pli suivant et couchez-le vers le pli
suivant en ramenant le point A sur le point B. Épinglez. Vous obtenez ainsi
un pli plat (et si vous retournez l’ouvrage, vous verrez un pli creux).
Recommencez ces deux pliages pour le pli plat suivant.
Repasser : Il est très important de repasser au fur et à mesure et une fois
que tous les plis sont formés. Il faut bien presser (sans passer le fer sur les
épingles), au besoin en utilisant une pattemouille, pour que les plis soient
« faits » et tiennent correctement.
Piquer les plis : Maintenez les plis en haut avec un bâti. Vous pourrez alors
les piquer à la machine, à 1 cm du bord, en enlevant les épingles au fur et à
mesure.

CRÉER DES PLIS RELIGIEUSE


Les plis religieuse sont des plis horizontaux retenus par des coutures, de
sorte que la couture d’un pli est cachée par le pli précédent (sauf pour le
premier).
Le nombre de plis : Le ratio théorique des plis religieuse est de 3:1 :
chaque pli de largeur L cm diminue la hauteur de la pièce de tissu de 2 × L
cm. Un pli religieuse ressemble à un pli couché, sauf qu’il est horizontal.
On calcule donc le nombre de plis en fonction de la hauteur finale désirée.
Marquer les plis : Étendez le tissu à plat sur une table, en posant l’envers
sur la table. Repérez le droit-fil et le bord sur lequel vous allez réaliser les
plis : ceux-ci seront parallèles au bord.
Déterminez la largeur de vos plis, notée L, et leur nombre.
Comme les plis religieuse sont cousus sur toute la largeur, il faut indiquer
des repères sur toute leur longueur en utilisant une craie tailleur ou un
crayon spécial.
Tracez un trait correspondant à la ligne de départ du premier pli puis un
autre trait à 2 × L cm à partir du premier. Tracez une ligne à L cm ou L cm
— 2 mm. Cette ligne sera la ligne de départ du pli suivant. Donc pour
s’assurer que le premier pli recouvre cette ligne qui sera piquée, on peut
décaler légèrement le départ du pli vers le haut. Continuez ainsi de suite en
traçant des traits tous les 2 × L cm, L cm 2 × L cm…
On peut également décider d’écarter les plis (auquel cas leurs coutures
seront visibles). Il faut alors augmenter la distance intermédiaire (L cm +
quelques millimètres).
Lors de la formation des plis, vous piquerez des épingles sur toute la largeur
et pas seulement au bord.

Former les plis : Pincez le tissu entre deux traits séparés de 2 × L cm et


superposez les deux traits de crayon en ramenant A sur B. Vous pouvez
commencer par le milieu ou par un bord du tissu.
Piquez des épingles tout le long sur deux épaisseurs uniquement et non sur
les trois épaisseurs.
Piquer les plis : Piquez le long des traits en enlevant les épingles au fur et à
mesure.
Repasser : Couchez ce pli vers le
bas de la pièce. Il est très important
de repasser au fur et à mesure et une Astuce
fois que tous les plis sont formés. Il
faut bien presser (en faisant Si vous réalisez des plis religieuse
attention de ne pas passer le fer sur sur une jupe évasée, il faudra les
les épingles), au besoin en utilisant faire avant d’assembler le devant
une pattemouille, pour que les plis et le dos de la jupe. Les plis
seront alors « pris » dans les
soient bien faits et tiennent coutures latérales. Il faudra
correctement. également veiller à faire
Recommencez l’opération avec les coïncider les coutures des plis.
plis suivants et couchez-les vers le
bas.

FAIRE DES PLIS NERVURES


Les plis nervures sont des plis religieuse plus étroits et moins profonds,
donc plus complexes à réaliser.
On les fait toujours sur un morceau de tissu avant de couper la pièce en
suivant le patron pour que ceux-ci soient le plus nets possible.
Nombre de plis : Le ratio théorique des plis nervures est de 3:1 : chaque pli
de largeur L cm diminue la largeur de la pièce de tissu de 2 × L cm.
On calcule donc le nombre de plis en fonction de la largeur finale désirée.
Marquer les plis :
Étendez le tissu à plat sur une table, en posant l’envers sur la table. Repérez
le droit-fil et le bord sur lequel vous allez former les plis : ceux-ci seront
parallèles au bord et dans le droit-fil.
Déterminez la largeur de vos plis, notée L, leur espacement, noté E, et leur
nombre.
Comme les plis nervures sont cousus sur toute la largeur, il faut marquer
des repères sur toute leur longueur en utilisant une craie tailleur ou un
crayon spécial.
Tracez un trait correspondant à la
ligne de départ du premier pli puis
un autre à 2 × L cm à partir du Astuce
premier. Tracez une ligne à E cm.
Continuez ainsi de suite en traçant Les plis nervures fins doivent
des traits tous les 2 × L cm, E cm, 2 être piqués très près du bord.
× L cm. Lors de la formation des Pour faciliter la piqûre, vous
plis, vous piquerez des épingles sur pouvez positionner l’aiguille de
toute la largeur et pas seulement au la machine sur la droite et
bord. utiliser le bord du pied presseur
comme guide.
Former les plis : Pincez le tissu
entre deux traits séparés de 2 × L cm et superposez les deux traits de
crayon, en ramenant A sur B. Vous pouvez commencer par le milieu ou par
un bord du tissu.
Piquez des épingles tout le long, sur
deux épaisseurs uniquement et non
sur les trois épaisseurs.
Piquer les plis : Piquez le long des
traits en enlevant les épingles au fur
et à mesure.
Repasser : Couchez les plis vers le
bas. Il est très important de repasser
au fur et à mesure et une fois que tous les plis sont formés. Il faut bien
presser (en veillant à ne pas passer le fer sur les épingles), au besoin en
utilisant une pattemouille, pour que les plis soient faits et tiennent
correctement.
Recommencez l’opération avec les plis suivants et couchez-les vers le bas.
LES SURPIQÛRES
Une surpiqûre est une couture supplémentaire piquée sur l'endroit du
tissu, parallèlement à une couture d'assemblage.
Cette piqûre est visible donc elle doit être soignée.
Elle est décorative et permet
également de tenir une pièce en place
ainsi que de garder le bord plat. On
la retrouve par exemple sur les
poignets, les cols, les ceintures de
veste ou les poches et les coutures
que l'on souhaite mettre en évidence.
Sur les cols, elle permet aussi de
retenir l'entoilage qui est situé à
l'intérieur, entre les deux épaisseurs
du col et qui doit rester bien à plat.
Elle peut se faire sur tous les types de
vêtements, tenues de sport,
costumes... Elle peut être parallèle à une couture, le long d'un bord, voire à
une certaine distance des bords. On peut coudre plusieurs lignes parallèles
(on parle, par exemple, de double surpiqûre lorsque l'on pique deux lignes).
On peut enfin l'utiliser pour renforcer des pinces.
Il existe une variante : la surpiqûre nervure, qui fait office de couture.
Cette piqûre est réalisée très près du bord et permet de tenir un entoilage en
place. Elle peut être associée à d'autres surpiqûres parallèles, comme sur un
col.

COMMENT SURPIQUER
Pour surpiquer, déterminez la ligne de surpiqûre. Vous pouvez la dessiner
avec une craie de tailleur ou un crayon spécial sur la pièce à surpiquer,
après l'avoir assemblée avec une autre pièce.
Changez la bobine et enfilez la machine puis l'aiguille avec le fil choisi (qui
peut être différent du fil utilisé pour l'assemblage). Éventuellement, testez
sur une chute de tissu pour voir l'effet et régler la tension du fil si
nécessaire.
Placez le tissu, en orientant l'endroit vers le haut et piquez. Il faut en effet
piquer sur l'endroit car la couture, visible, sera plus jolie dans ce sens.
Il est impératif que cette piqûre soit bien parallèle au bord puisqu'elle est
extrêmement visible. La plupart des machines à coudre sont dotées d'un
pied presseur dont la distance entre l'aiguille et le bord est de 1 cm. Par
conséquent, on utilise souvent la largeur du pied presseur comme guide :
alignez le bord du pied presseur avec le bord et piquez lentement en
maintenant une distance régulière.
Il existe un pied presseur spécial pour surpiquer : il possède un bord relevé
qui sert de guide et il peut être soit fixé (largeur fixe) soit ajustable (largeur
réglable). Si vous utilisez un tel pied, le bord vertical glisse le long du bord
du tissu pour maintenir un espacement régulier entre l'aiguille et le bord.
Pour piquer droit, vous pouvez également utiliser un guide de quilting ou
guide-bord qui est un crochet métallique que l'on fixe au niveau de la barre
à pression. Vous pouvez enfin bâtir préalablement la piqûre et suivre le bâti
ou encore utiliser du ruban adhésif spécial, qui disparaît au lavage et qui
sert à bâtir plus rapidement : collez ce ruban le long du bord à surpiquer et
suivez son bord pour piquer droit.
La plupart du temps, on pique les
surpiqûres avec un point droit,
légèrement plus long que celui
d'assemblage. On peut également
Attention
piquer au point triple, ce qui rendra Si vous devez coudre une
la couture encore plus visible, ou surpiqûre sur plusieurs
encore avec un point décoratif, en épaisseurs de tissu, il se peut que
fonction du style du vêtement. la longueur du point varie en
Pour finir cette piqûre, il est fonction de l’épaisseur piquée.
préférable de laisser un peu de Ce peut être le cas d’un ourlet,
longueur aux fils de bobine et de lorsque la surpiqûre traverse les
canette : vous ferez passer le fil de coutures de côté des pantalons.
bobine sur l'envers et le nouerez Dans ce cas, faites des tests sur
avec celui de canette, avant des chutes de tissu en simulant
d'enfouir les fils entre les épaisseurs les épaisseurs du projet cousu. Il
de tissu en vous aidant d'une aiguille faudra modifier la longueur du
à coudre. Ne faites pas de points point et les réglages de tension si
arrière et ne superposez pas les nécessaire.
points car l'effet ne serait pas très
joli.
Vous pourrez également utiliser une aiguille double pour piquer deux lignes
parallèles en même temps.
Dans ce cas, choisissez une aiguille double assez large puisqu'il en existe
de largeurs différentes. Sur l'envers, vous obtiendrez un zigzag créé par le
fil de canette et, par conséquent, l'ouvrage ne sera pas réversible, ce qui
n'est pas le cas si la surpiqûre double est réalisée avec deux piqûres
indépendantes.
Les deux fils qui passeront par
l'aiguille double pourront être de la
même couleur ou de teintes Astuce fils
différentes. Cette technique est
souvent utilisée sur les tricots pour Pour surpiquer, on peut utiliser
les ourlets ou bien pour piquer deux du fil normal. Toutefois, comme
surpiqûres de part et d'autre d'une la surpiqûre est unecouture
couture d'assemblage. Il faudra alors visible, est souvent réalisée avec
dans ce dernier cas bien espacer les du fil contrastant ou épais pour
surpiqûres de façon égale par le mettre davantage en évidence.
rapport à la couture d'assemblage : C’est pourquoi vous pourrez
piquez lentement et avec précaution. trouver dans le commerce du fil
dit « surpiqûre », du moins dans
des couleurs classiques, voire
À LA MAIN
On peut également surpiquer à la dans plusieurs types de fibre
main avec un point dit « point comme la soie.
sellier » qui nécessite d'utiliser deux Si vous surpiquez avec un tel fil,
aiguilles pour un seul fil : on enfile il vous faudra utiliser une
les deux extrémités du fil dans les aiguille avec un chas assez grand
deux aiguilles et l'on fait des points (taille 90/14 ou 100/16) et choisir
droits alternativement avec chaque une longueur du point assez
aiguille, en repassant par les mêmes grande pour obtenir une jolie
trous. couture.
Il est également possible de faire un
simple point droit.
On utilise alors un fil plus épais que le fil normal, et il est très important de
coudre et d'espacer les points régulièrement. L'espace entre les points doit
être égal à la longueur des points pour un plus joli rendu.

LA SURPIQÛRE NERVURE
Usuellement, la surpiqûre est située à 0,5 cm du bord mais il est également
possible de surpiquer très près du bord, à 1 ou 2 mm. On parle alors de
surpiqûre nervure.
Cette technique est, par exemple, utilisée pour poser un biais avec couture
apparente comme sur une serviette de table.
Si la surpiqûre nervure est utilisée pour assembler deux pièces, il peut être
recommandé d'effectuer une couture de soutien sur les deux bords à
assembler.
Repliez le bord de la pièce qui se retrouvera par-dessus, sur 1 cm sur
l'envers. Épinglez et bâtissez pour faire tenir en place. Si nécessaire, il vous
faudra cranter ce rentré. Placez ce bord replié sur l'autre pièce en alignant le
bord avec la ligne de couture. Épinglez et bâtissez avant d'assembler par
une surpiqûre nervure à 1 ou 2 mm du bord.
On peut faire une seconde surpiqûre si on le souhaite.
LES OURLET
Les ourlets sont l'un des éléments les plus importants d'un vêtement et
même plus généralement de toute création de couture. Bien effectués, ils
donnent une belle tenue et une belle finition au projet.
Un ourlet est un repli qui finit le bord de l'objet confectionné. Sur un
vêtement, les ourlets seront situés sur les bas des jambes d'un pantalon, sur
le bord des manches d'une chemise, ou encore sur le bas d'une jupe ou d'une
robe. Généralement, on réalise un ourlet en repliant et en cousant le tissu, et
c'est l'une des dernières étapes de la construction d'une création de couture.
Pour être réussi, l'ourlet doit être bien repassé, sa largeur doit être constante
et bien marquée.
Il existe plusieurs types d'ourlets en fonction du style du vêtement et des
goûts de chacun et on peut les confectionner suivant plusieurs méthodes : à
la main ou à la machine, selon que l'ourlet est droit, courbe ou en angle.
Les ourlets peuvent être :
simples ou repliés ;
invisibles, à la main ou à la machine ;
en onglet ;
arrondis ;
roulottés ;
piqués ;
collés ;
de faux ourlets.
PRÉPARER UN OURLET
Avant de coudre un ourlet, il faut le préparer c'est-à-dire le marquer, le plier
et le bâtir.
Pour cela, vérifiez sur le patron la hauteur de l'ourlet et pliez le tissu vers
l'envers, de la valeur indiquée. Dans la plupart des cas toutefois, on choisit
la longueur du vêtement et l'on confectionne l'ourlet en conséquence : vous
essaierez une jupe ou un pantalon ou encore un manteau, devant une glace,
et vous piquerez des épingles en plusieurs endroits en fonction de la
longueur souhaitée. Ces repères vous aideront par la suite pour préparer
l'ourlet. Faites-vous aider par quelqu'un car il n'est pas aisé de bien marquer
les ourlets en devant se baisser. Il faut être droit pour ne pas se tromper.
Par exemple, pour un pantalon, vous marquerez la limite de l'ourlet devant
et derrière.
Pliez ensuite l'ourlet sur l'envers du tissu de façon que les repères soient
exactement sur l'arête du repli. Entre deux repères, l'arête doit être
parfaitement droite. Épinglez en place. Repassez l'ourlet légèrement et
essayez le vêtement puis ajustez, si nécessaire, en indiquant les endroits à
modifier avec de nouvelles épingles. Enlevez le vêtement, retouchez l'ourlet
puis pressez-le au fer en évitant les épingles : il faut repasser
perpendiculairement à l'ourlet et vérifier que le tissu replié est droit-fil,
c'est-à-dire que l'ourlet n'est pas penché à l'intérieur du vêtement.
Mesurez la hauteur du rentré et
coupez les surplus pour que celle-ci
soit identique sur toute la longueur
de l'ourlet. En effet, l'ourlet ne doit
Astuce
pas être trop haut sous peine d'être Lorsque l’on fait un ourlet, les
trop « lourd » et il ne doit pas épaisseurs de tissu peuvent poser
dépasser en règle générale 2 à 3 cm. problème, notamment dans les
Vous pourrez vous aider d'un gabarit tissus épais comme le jeans. Pour
ou d'une réglette réglable. diminuer les épaisseurs de tissu,
Avant de coudre l'ourlet, il faut il est conseillé de retailler les
empêcher le bord du tissu de valeurs de coutures
s'effilocher, à moins que le tissu ne perpendiculaires à l’ourlet de
présente aucun risque. On peut alors moitié, de manière à obtenir un
le surfiler, le cranter avec des « T ».
ciseaux cranteurs. On parle alors
d'ourlet simple ou d'ourlet plat. Toutes ces techniques ont été explicitées
dans le chapitre précédent.
On peut également faire un second rentré vers l'intérieur de l'ourlet, auquel
cas il faudra penser à rajouter 1 cm à la hauteur de l'ourlet ; on parle alors
d'ourlet double rempli. Dans ce cas, après avoir préparé l'ourlet, on replie
une première fois sur 1 cm puis une seconde fois et on épingle les trois
épaisseurs (le rentré, l'ourlet et le tissu) avant de bâtir.

COUDRE À LA MAIN
On peut coudre un ourlet à la main
sur tous les tissus et cette méthode
a l'avantage d'être invisible. On
peut utiliser deux types de points
en fonction du tissu : le point glissé
ou le point de chausson (voir pages
17 et 18).
On utilise le point de chausson sur
des tissus épais comme le jeans, le
drap de laine ou la flanelle ou encore
sur les étoffes élastiques. À l'inverse,
le point glissé sera davantage utilisé
pour un ourlet replié sur les tissus
légers comme le coton, la popeline...
Pour que les points ne soient pas
visibles sur l'endroit, il faudra choisir
un fil assorti ou légèrement plus sombre. Prenez seulement un ou deux fils
de tissu lorsque vous piquerez dans l'endroit, ne tirez pas sur le fil et cousez
les points à 1 ou 2 mm du bord du repli. De plus, il faut tenir l'ouvrage, de
sorte à avoir l'ourlet face à soi et en le soutenant entre le pouce et l'index
gauches, d'une part, et le majeur gauche d'autre part pour ne pas trop tendre
le tissu (si vous êtes droitier ; les gauchers devront tenir l'ourlet de la main
droite).
Après avoir cousu l'ourlet, repassez-le une dernière fois sur l'envers de
l'objet confectionné.
COUDRE À LA MACHINE
Il est bien plus rapide de coudre un
ourlet à la machine mais le résultat
sera visible, sauf si vous utilisez un
pied spécial pour les ourlets
invisibles.

Les ourlets piqués


L'ourlet est piqué s'il est cousu avec un pied presseur normal. Il peut être
simple ou double rempli.
Préparez l'ourlet comme décrit ci-dessus. Piquez l'ourlet en orientant
l'endroit du vêtement vers vous. Enlevez les épingles au fur et à mesure.
Si l'ourlet est double rempli, piquez au ras du rempli, également sur
l'endroit. Il est conseillé de bâtir l'ourlet dans ce cas pour suivre la ligne de
bâti lorsque vous piquez et de manière à ne pas déborder sur le tissu.
Vous pourrez utiliser un fil de la même teinte que le tissu ou bien un fil
contrastant, comme sur les jeans.
Pour finir, repassez une dernière fois l'ourlet, sur l'envers de l'objet
confectionné.

Les ourlets invisibles


Pour réaliser un ourlet invisible à la machine, il est indispensable d'utiliser
un pied presseur spécial et de régler la machine à coudre sur « point
invisible ». Il faut également préparer un ourlet double rempli.
Le point invisible consiste en 3 points droits, suivis d'un point zigzag.
L'idée est que les points droits sont piqués sur le repli de l'ourlet et que le
point zigzag attrape juste quelques fils du tissu sur l'endroit. Ainsi, en
regardant l'ouvrage sur l'endroit, vous verrez à peine les points qui
retiennent l'ourlet en place. Ce point est disponible sur la plupart des
machines à coudre.
Ce point n'est pas aisé à appréhender mais une fois maîtrisé, il permet de
gagner beaucoup de temps. Il est recommandé de s'entraîner pour le
maîtriser, surtout sur les tissus épais dans la mesure où, plus l'épaisseur est
importante, plus le point est difficile à faire. Si vous n'y arrivez pas, vous
pourrez toujours faire l'ourlet à la main ou le piquer tout simplement
comme expliqué au paragraphe précédent.
Le pied pour ourlet invisible présente une semelle asymétrique, avec le côté
gauche légèrement plus haut que le droit pour s'ajuster aux épaisseurs qui se
retrouveront sur le côté gauche et empêcher le tissu de tourner.
Installez le pied presseur spécial. Sélectionnez le point d'ourlet invisible et
réglez la longueur de point et éventuellement la largeur. La longueur du
point dépend de l'ourlet : pour les poignets et les bas des jambes des
pantalons, vous choisirez une petite longueur.
Préparez l'ourlet. Posez le tissu à plat, l'endroit face à vous, et le côté replié
en dessous et sur la gauche. Rabattez le tissu par-dessus l'ourlet afin de
laisser dépasser 0,5 cm de l'ourlet (ce petit bord correspond à l'intérieur de
l'ourlet). Épinglez, ou bâtissez, pour maintenir en place. Avant de coudre
l'ourlet, faites un test sur des chutes de tissu.
Glissez le tout sous l'aiguille de la
machine à coudre et alignez le pli du
tissu (à 0,5 cm du bord) de sorte Attention
que, quand l'aiguille se déporte sur
la gauche, elle n'attrape que 1 ou 2 Sur les tissus élastiques, il faudra
fils : faites quelques essais en utiliser un point d’ourlet
actionnant manuellement le volant invisible élastique, qui n’est
de la machine. malheureusement pas présent
Piquez lentement le long de l'ourlet sur toutes les machines. Dans le
en veillant à ce que le point zigzag cas du point d’ourlet élastique,
attrape peu de fils du tissu plié. les points droits sont remplacés
L'aiguille devrait piquer les points par des petits points zigzags qui
droits dans l'ourlet et le point zigzag permettent au tissu de garder
dans le tissu plié. Si le point est son élasticité.
correctement effectué, vous devriez
voir sur l'endroit de tous petits points verticaux le long de la ligne d'ourlet.
À la fin, ne faites pas de points arrière mais laissez dépasser les fils de
bobine et de canette. Faites passer le fil de bobine sur l'envers avec une
aiguille et faites un nœud avec celui de la canette. Dépliez et repassez
l'ourlet.
N'oubliez pas de consulter la notice de votre machine à coudre pour obtenir
davantage de précisions sur ce point.

LES OURLETS COURBES OU ARRONDIS


Les ourlets arrondis peuvent être un peu plus complexes que les ourlets
droits car il faudra résorber l'excédent de tissu. Les ourlets sont arrondis sur
les jupes, notamment taillées dans le biais, sur les nappes ou sur les bords
des poches appliquées.

Pour les ourlets légèrement arrondis, comme les bas de jupes, vous pouvez
coudre un ourlet classique, à la main ou à la machine, en le faisant un peu
plus étroit, c'est-à-dire de 0,5 à 1 cm. Lorsque vous le repasserez, pressez
avec la pointe du fer de l'extérieur vers l'intérieur pour résorber l'excédent
de tissu.
Si vous préparez un ourlet sur un bord courbe, le rentré présentera des
fronces ou des plis qui correspondent à l'excédent d'ampleur. Il faudra donc
le mettre « en forme » et pour cela, il est possible de procéder de deux
manières. Dans tous les cas, l'ourlet sera plat, c'est-à-dire avec un repli
unique.
L'une des méthodes consiste à effectuer une couture de soutien qui
permettra de froncer légèrement le tissu et ainsi de diminuer l'excédent.
Cousez une ou deux piqûres à grands points le long du bord à ourler.
Repliez l'ourlet sur l'envers du tissu sur 1 cm et épinglez-le pour le faire
tenir en place. Tirez doucement sur les fils de manière à froncer légèrement
le tissu et jusqu'à ce que l'ourlet soit bien à plat. Répartissez l'excédent de
façon régulière puis repassez en utilisant une pattemouille si nécessaire
pour aplatir les fronces. Surfilez ensuite le bord et cousez l'ourlet, soit à la
main soit à la machine à coudre. Repassez une dernière fois l'ourlet.
Vous pouvez également cranter le long de l'arrondi : coupez des petites
fentes d'environ 0,5 cm sur le bord du tissu tous les 2 ou 3 cm, en le tenant,
endroit orienté vers vous. Ces petites entailles permettront au tissu de tenir à
plat une fois replié. Pliez le tissu vers l'envers sur 1 cm. Épinglez-le pour le
faire tenir en place et repassez en évitant les épingles. Pour coudre l'ourlet à
la machine, piquez à 0,5 ou 0,7 cm du bord. Vous pouvez utiliser un point
droit mais également un point décoratif ou encore un zigzag qui empêchera
le tissu de s'effilocher.

LES OURLETS EN COIN OU EN ANGLE


Il existe deux types d'ourlet en coin en fonction même du « coin ».
Le coin où les ourlets se superposent. On le retrouve sur les bas des vestes
ou des manteaux et également sur les fentes de bas de pantalons ou de
jupes : l'ourlet vertical recouvre l'ourlet horizontal.
Le coin en onglet. Il est principalement utilisé pour le linge de maison
(serviettes, nappes...) : les ourlets de deux bords perpendiculaires se
rencontrent en formant une jointure diagonale.
Ces types d'ourlet ne sont pas faciles à coudre et demandent de la précision
et de la patience.

Coins à ourlets superposés


Pour superposer deux ourlets perpendiculaires, on prépare d'abord l'ourlet
horizontal puis le vertical. Marquez avec des épingles les arêtes des deux
ourlets. Pliez l'ourlet horizontal puis le vertical. Marquez l'endroit où arrive
l'ourlet vertical sur l'horizontal.
Sur des tissus épais, il peut être utile de diminuer les épaisseurs en coupant
un rectangle de tissu dans l'ourlet horizontal situé entre l'ourlet horizontal et
le repère de l'ourlet vertical sur l'ourlet horizontal. Cette étape est
facultative (et elle est à éviter si l'on veut pouvoir allonger le vêtement).
Épinglez les deux ourlets sur le tissu,
d’abord l’horizontal puis le vertical.
Vous pourrez alors coudre l’ourlet à
la main. Le plus facile est de fermer
l’ouverture constituée par la
superposition des deux ourlets avec
un point glissé (couture 1 sur le
schéma), puis de remonter le long de
l’ourlet vertical avec un point glissé
(couture 2) et de coudre l'ourlet horizontal toujours avec un point glissé
(couture 3). Vous coudrez à la fin l'ourlet vertical avec un point glissé ou
avec un point de chausson (couture 4).
Coins en onglet

Posez l'ouvrage sur l'envers et tracez des lignes pour vous aider à plier les
deux ourlets : 2 lignes horizontales, 2 verticales puis 2 obliques à 45°, très
précisément, en utilisant une équerre. La première ligne horizontale
correspond au repli de l'ourlet et la seconde au bord du tissu une fois l'ourlet
cousu (les deux ourlets sont doubles remplis). Il en est de même pour les
lignes verticales. La seconde diagonale coupe les secondes lignes
horizontale et verticale en leur intersection tandis que la première diagonale
correspond au repli qui sera effectué en diagonale. Les trois replis ont la
même largeur. Coupez le coin en suivant le premier trait oblique puis
rabattez le tissu sur l'envers en suivant le second trait oblique et repassez.
Repliez le premier ourlet sur l'envers (deux fois pour obtenir un ourlet
double rempli) puis le second de la même façon : les ourlets ne doivent pas
se superposer ni former un espace entre eux.

Épinglez, repassez puis cousez les ourlets à la main ou à la machine.


Cousez enfin les deux bords en diagonale avec un point glissé.
LES OURLETS DANS LES PLIS
Les ourlets dans les plis doivent être réalisés avant de repasser les plis.
Si les plis ne sont pas piqués, faire un
ourlet ne pose pas de problème
particulier, si ce n’est qu’il faut éviter
les surépaisseurs. Dans ce cas,
réalisez l’ourlet de façon classique.
Après l’avoir repassé, faites les plis
et cousez une croix sur l’endroit et
sur chaque pli pour les faire tenir
puis repassez fermement.
Dans le cas où les plis sont piqués, il
faut réaliser l’ourlet après. Repassez
les plis sur l’envers et marquez la ligne d’ourlet puis crantez la couture à ce
niveau. Ouvrez la couture au fer à repasser en dessous de l’entaille et
retaillez les valeurs de couture pour enlever l’excédent de tissu (laissez 0,5
cm de part et d’autre). Faites l’ourlet et repassez.

LES FAUX OURLETS


On réalise un faux ourlet lorsqu’il n’y a pas assez de tissu pour faire un
ourlet.
Dans ce cas, on utilise une bande de tissu supplémentaire que l’on assemble
au bord à ourler et que l’on replie. On ajoute en quelque sorte du tissu
supplémentaire, que l’on ne verra pas puisqu’il sera sur l’envers du
vêtement, qui permettra de gagner de la longueur. On parle également
d’ourlet rapporté.
Pour confectionner un faux ourlet, coupez une bande de tissu de 5 à 6 cm de
large et aussi longue que le bord à ourler, dans le droit-fil. On utilise en
général du tissu assorti au vêtement : soit le même que le vêtement soit
celui de la doublure. Si vous n'en avez pas assez, vous pouvez couper
plusieurs bandes de même largeur et les piquer ensemble pour obtenir la
longueur totale nécessaire (en superposant les largeurs, endroit contre
endroit, et en n'oubliant pas de repasser à la fin).
Assemblez cette bande de tissu sur le bord à ourler : superposez les deux
bords, du vêtement et de la bande, endroit contre endroit, et épinglez ou
bâtissez au niveau de la ligne d'ourlet. Puisqu'il n'y a pas assez de tissu pour
faire un ourlet, on assemble en général la bande et le tissu à 3 ou 5 mm du
bord mais vous devez vérifier que cette couture arrive au niveau de la ligne
d'ourlet souhaitée. Piquez puis ouvrez la couture au fer. Rabattez la bande
sur l'envers et tirez un peu sur le tissu pour rabattre également 1 à 2 mm du
vêtement, de façon que la bande de tissu ne soit pas visible sur l'endroit du
vêtement. Repassez pour bien préparer l'ourlet. Surfilez ensuite le bord ou,
mieux, faites un rentré (pour faire un ourlet double rempli) puis cousez
l'ourlet, soit à la main soit à la machine. Repassez une dernière fois l'ourlet.
Dans le cas des ourlets arrondis, il faut tailler une bande de tissu de 1 cm
de large, dans le biais. Il est bien sûr possible d'utiliser du biais pré-plié,
acheté tout fait.
Assemblez le biais (ou la bande
coupée dans le biais) sur le bord à
ourler. Superposez les deux bords, du
vêtement et du biais, endroit contre
endroit, et épinglez ou bâtissez.
Piquez à 3 mm du bord puis ouvrez
la couture au fer. Rabattez le biais sur
l'envers et tirez un peu sur le tissu
pour rabattre également 1 mm du
vêtement, de sorte que le biais ne soit
pas visible sur l'endroit du vêtement.
Repassez pour bien préparer l'ourlet,
au besoin en utilisant une pattemouille. Surfilez ensuite le bord puis cousez
l'ourlet, soit à la main soit à la machine à coudre. Repassez une dernière fois
l'ourlet.

LES OURLETS ROULOTTÉS


Sur les tissus très fins, légers et souples, comme l'organza, le voile, la soie
et l'organdi, il n'est pas évident de faire des ourlets classiques car le tissu
aura tendance à glisser et à tourner sur lui-même. On termine alors le
vêtement avec un ourlet roulotté, que l'on peut faire à la machine ou à la
main.
On utilise également cet ourlet pour les foulards, les étoles ou les
mouchoirs.
Cet ourlet donne un fini très élégant.
L'ourlet roulotté « consomme » 6 mm de tissu, il faudra donc retailler
l'ouvrage de façon à laisser 6 mm au-delà de la ligne d'ourlet.
Pour préparer l'ourlet, coupez bien droit le bord du tissu à ourler puis
tracez une ligne à 6 mm du bord, sur la ligne d'ourlet par conséquent, avec
un crayon effaçable. Si le bord est arrondi, faire des petits traits à 6 mm du
bord tous les 3 ou 4 cm et reliez tous les points à la main.

Lorsque l'on coud un ourlet roulotté à la main, on utilise une aiguille très
fine et du fil également très fin, de la même couleur que le tissu. On le coud
sans le bâtir au préalable, au fur et à mesure.
Tenez le tissu en orientant l'envers vers vous et commencez par l'extrémité
de l'ourlet, qui est située sur votre droite. Faites rouler le bord du tissu au-
dessus de la ligne d'ourlet, sur l'envers du tissu, avec votre pouce (que vous
aurez humecté) et votre index gauches (si vous êtes droitier), sur 2 à 3 cm :
cela consiste à faire deux petits replis de 3 mm chacun.
Tenez ce bord roulotté de la main gauche et cousez l'ourlet de la main
droite. Il est possible de coudre cet ourlet de deux façons différentes, soit
avec un point d'ourlet ou point coulé, soit avec un point d'ourlet invisible.
Pour le point d'ourlet ou point coulé, faites d'abord un petit nœud à
l'extrémité du fil. Vous pouvez utiliser un fil aussi long que l'ourlet à
réaliser ou bien prévoir plusieurs morceaux de fil de 40 cm de long si vous
n'êtes pas à l'aise avec une seule très longue aiguillée de fil (dans le cas où
l'ourlet est assez long).
Pour commencer la couture, insérez l'aiguille à l'intérieur du bord
roulotté et faites la ressortir à 1 cm sur le bord de l'ourlet ; tirez
l'aiguille et le fil.
Faites un point en prenant 3 ou 4 fils du tissu en A sur la ligne d'ourlet
(c'est-à-dire sur la ligne tracée) et tirez l'aiguille.
Piquez l'aiguille en B, dans le roulotté, à 1 mm à gauche.
Faites ressortir l'aiguille en C, à 1 cm de B, de façon que le point
réalisé soit parallèle au bord et se retrouve dans le roulotté.
Continuez ainsi de suite et en roulottant de tissu au fur et à mesure vers
la gauche jusqu'à l'extrémité gauche de l'ourlet. Comme la plupart des
points sont dissimulés sous le tissu, la couture est presque invisible.

Lorsque vous arrivez à un angle, vous pouvez éventuellement couper le


coin en biais, à 45° (avant de terminer d'ourler le premier côté du coin).
Roulez le second côté de la même façon que le premier côté du coin et
cousez le roulotté dans l'angle avec quelques petits points serrés.
Si vous finissez une aiguillée, faites deux petits points superposés, sur le
bord du roulotté et repiquez l'aiguille une dernière fois dans le bord sur l'un
de ces petits points pour la ressortir 1 cm plus loin en la faisant glisser dans
l'ourlet. Coupez le fil à ras. Faites de même lorsque vous avez fini de
coudre l'ourlet.
Les points d'ourlet invisibles sont cachés sous le bord roulotté et ne sont
donc ni visibles sur l'endroit ni sur l'envers.
Pour commencer la couture, insérez l'aiguille à l'intérieur du bord roulotté et
faites-la ressortir à 1 cm sur le bord de l'ourlet ; tirez l'aiguille et le fil.
Faites un point en prenant 3 ou 4 fils du tissu en A sur la ligne d'ourlet
et tirez l'aiguille.
Piquez l'aiguille en B, dans le roulotté, à 5 ou 6 mm à gauche.
Faites ressortir l'aiguille en C, à 1 mm de B, en ne prenant qu'une
épaisseur de tissu.

Continuez ainsi de suite sur quelques points, sans tirer le fil. En effet, ce
n'est qu'après avoir cousu quelques points que vous pourrez tirer le fil pour
former le roulotté. Veillez à ne pas tirer trop fort pour ne pas froncer le
tissu.
Il est également possible de faire un ourlet roulotté à la machine, même si le
véritable ourlet roulotté ne s'effectue qu'à la main. Pour cela, il est
nécessaire d'installer sur la machine un pied spécial pour ourlet roulotté,
également appelé pied ourleur. Celui-ci existe en plusieurs largeurs, en
fonction du type de tissu. Il permet de soutenir le bord du tissu et de le
roulotter au fur et à mesure de la piqûre.

Pour faire un ourlet roulotté à la machine :


retaillez le bord à ourler de façon nette et repliez-le sur 3 mm puis
pressez légèrement au fer à repasser sur 10 cm au moins ;
placez le bord replié sous l'aiguille de la machine à coudre, en
orientant l'envers vers vous. Glissez le bord du tissu dans la partie
recourbée du pied en tenant le tissu de part et d'autre du pied ;
piquez très doucement en veillant à ce que le tissu tourne
complètement dans la spirale du pied. Si le tissu se déporte sur un côté,
tirez doucement dessus pour le remettre droit. Le pied va rouler le tissu
et le piquer en même temps.

N'oubliez pas de tester la piqûre sur une chute de tissu pour effectuer les
bons réglages préalablement et pour savoir comment tenir le tissu. Vous
pouvez utiliser plusieurs types de points qui donneront des effets différents :
le point droit pour un ourlet plat, le point zigzag pour un effet rond ou
encore le point d'ourlet invisible pour un ourlet « coquille ».

OURLETS DE PANTALONS ET DE MANCHES


Vous réaliserez de la même façon les ourlets en bas des jambes de pantalons
achetés ou que vous aurez confectionnés vous-même.
Si vous souhaitez reprendre un pantalon du commerce, enlevez tout d'abord
l'ourlet en place avec un Découd-vite en faisant attention de ne pas trouer le
tissu, puis repassez pour effacer le pli de l'ourlet.
Essayez le pantalon avec les chaussures et la ceinture avec lesquelles vous
le porterez par la suite. Pliez le bas d'une jambe vers l'intérieur sur tout le
périmètre et regardez-vous dans un miroir pour voir si la longueur est
bonne. N'hésitez pas à bouger et à fléchir les jambes une ou deux fois pour
que le vêtement se place correctement sur vous. Si cela vous convient,
marquez l'ourlet avec une craie de tailleur ou deux épingles à placer devant
et derrière, sinon déplacez l'ourlet et vérifiez de nouveau. Il est plus simple
de se faire aider. En théorie, le bas de la jambe doit se positionner juste au
niveau du talon de la chaussure mais tous les styles sont possibles.
On travaille d'habitude sur une seule jambe, puisque l'autre ourlet sera
réalisé à l'identique, sauf si les jambes de la personne n'ont pas la même
longueur. Vérifiez que les épingles tiennent bien en place puis enlevez le
pantalon. Remplacez les épingles par des marques cousues avec du fil de
couleur contrastée puis retournez le pantalon sur l'envers. Placez-le sur la
planche à repasser et posez-le de façon à ce que les 4 coutures des côtés
soient superposées (comme lorsque vous repassez un pantalon en marquant
les plis de devant et de derrière). Repliez le tissu vers l'envers en suivant les
marques pour obtenir un ourlet bien droit. Vous pouvez vous repérer par
rapport au bord du tissu : la distance entre le pli et le bord du tissu doit être
constante. Travaillez avec la jambe du dessus, épinglez pour faire tenir
l'ourlet en place et repassez. Repliez le tissu de l'autre jambe puis repassez
l'ourlet : pour vérifier que les ourlets sont bien à la même hauteur,
superposez les jambes et regardez si les ourlets coïncident et arrivent au
même niveau.
Essayez de nouveau le pantalon pour vérifier une dernière fois le tombé des
deux jambes. Si le résultat ne vous convient pas, recommencez cette étape
jusqu'à ce que vous soyez totalement satisfait.
Pour un pantalon, la largeur de l'ourlet est généralement de 2 à 3 cm. Il vous
faudra donc couper l'excédent de tissu si le repli à l'intérieur de la jambe est
trop large. Vous pourrez vous aider d'un gabarit pour tracer une ligne à 2 ou
3 cm à partir du pli de l'ourlet avant de couper.
Si le pantalon est légèrement évasé sur le bas, bâtissez l'ourlet pour résorber
l'excédent de tissu en tirant légèrement sur le fil de bâti. Une autre méthode
consiste à découdre les coutures des côtés sur 1 ou 2 cm pour superposer le
devant et le derrière de la jambe, de façon toujours à réduire l'excédent de
tissu.
Surfilez le bord ou faites un double rempli puis bâtissez l'ourlet pour faire
tenir les 3 épaisseurs ensemble (dans le cas d'un ourlet double rempli,
prévoyez de laisser 3 cm pour l'ourlet).
Cousez l'ourlet au point de chausson si vous le souhaitez invisible. Faites
les points sur l'endroit très petits, à 1 ou 2 mm du bord du tissu, et ne tirez
pas trop sur le fil.
Vous pouvez également coudre l'ourlet à la machine en orientant l'endroit
du tissu vers vous et en vous assurant de bien piquer les deux épaisseurs de
l'ourlet. On coud de cette façon les ourlets des pantalons en coton ou en
jeans.
Repassez une dernière fois l'ourlet et procédez de la même façon sur l'autre
jambe.
Les manches peuvent être ourlées de la même manière.

OURLETS DE JUPES ET DE ROBES


Réaliser un ourlet sur une jupe ou une robe ne présente pas de difficulté
particulière, si ce n'est qu'il faut s'assurer que la jupe est à la même hauteur
sur tout son périmètre.
Si vous souhaitez reprendre une jupe achetée dans le commerce, essayez-la
en portant les chaussures avec lesquelles vous la mettrez par la suite et
repérez avec une épingle la hauteur à laquelle vous souhaitez la raccourcir.
Enlevez l'ourlet en place avec un Découd-vite en veillant à ne pas trouer le
tissu, puis tracez sur l'envers la nouvelle ligne d'ourlet en reportant sur tout
le périmètre l'écart entre l'ourlet existant et le repère avec un crayon spécial
ou une craie tailleur. Repassez pour effacer le pli de l'ourlet.
Si vous confectionnez une jupe, essayez-la en portant les chaussures avec
lesquelles vous la porterez par la suite. N'hésitez pas à bouger pour que la
jupe se positionne correctement. Si vous êtes seule, regardez-vous dans un
miroir et piquez des épingles sur le devant et le dos (au milieu) ainsi que sur
les côtés. Vous reporterez ensuite des repères avec des épingles sur tout le
tour. Il est plus simple de se faire aider : demandez à quelqu'un de piquer
des épingles à la hauteur désirée en mesurant, avec une règle en bois de 1 m
ou un mètre ruban, la distance entre le sol et la hauteur souhaitée, sur tout le
tour.
Vérifiez que les épingles tiennent bien en place puis enlevez la jupe.
Retournez-la et placez-la à plat. Vous pouvez alors vérifier la symétrie des
épingles piquées sur les côtés en pliant la jupe en deux et en superposant les
coutures des côtés : les épingles doivent se rencontrer. Repliez le tissu sur
l'envers en suivant les épingles et en épinglant le tissu pour faire tenir
l'ourlet. Pour obtenir un ourlet bien droit, vous pouvez vous repérer par
rapport au bord du tissu : la distance entre le pli et le bord du tissu doit être
constante.
Si la jupe est évasée, le bord de l'ourlet sera plus large que le périmètre de la
jupe à l'endroit où l'ourlet sera cousu. Pour éviter que l'ourlet ne plisse, vous
devrez le repasser à la vapeur, en pressant le fer perpendiculairement au
bord et en orientant sur tout le tour l'ourlet pour que son droit-fil soit aligné
avec celui de la jupe. Épinglez au fur et à mesure.
Enlevez les épingles repères et réessayez la jupe pour vérifier une dernière
fois le tombé, le rendu de l'arrondi et la symétrie. Si le résultat ne vous
convient pas, recommencez cette étape jusqu'à ce que vous soyez
totalement satisfait.
Sur la plupart des jupes et des robes, la largeur de l'ourlet est généralement
de 3 à 5 cm. Il vous faudra donc couper l'excédent de tissu si le repli à
l'intérieur de la jupe est trop large. Vous pourrez vous aider d'un gabarit
pour tracer une ligne à 3 ou 5 cm à partir du pli de l'ourlet avant de couper.
Repassez l'ourlet en évitant les épingles.
Cousez l'ourlet. En fonction du tissu et de la forme de la jupe, on peut
utiliser diverses méthodes.
Sur des tissus légers, comme le coton, les polyesters ou les lainages
fins, faites un double rempli puis bâtissez l'ourlet pour faire tenir les
trois épaisseurs ensemble (dans ce cas, prévoyez de laisser 4 ou 5 cm
pour l'ourlet), avant de le coudre à la main au point d'ourlet ou à la
machine.
Sur des tissus épais, comme la flanelle, et pour des ourlets droits,
surfilez le bord et cousez l'ourlet au point de chausson ou bien, pour un
résultat plus propre, faites un faux ourlet avec de l'extrafort, qui est un
ruban léger, de 1 ou 1,5 cm de large, existant en plusieurs coloris. Pour
cela, assemblez l'extrafort sur le bord de la jupe, endroit contre endroit,
de façon à cacher le bord du tissu puis piquez à 0,5 cm du bord ;
repliez l'ourlet avec l'extrafort sur l'envers du tissu avant de coudre
l'extrafort sur le tissu au point d'ourlet ou au point de chausson. Ainsi,
on évite qu'il y ait trois épaisseurs de tissu au niveau de l'ourlet. Il est
conseillé de laver et de repasser l'extrafort avant de l'utiliser pour
éviter qu'il ne rétrécisse. Vous pouvez également coudre l'ourlet à la
machine en orientant l'endroit du tissu vers vous et en vous assurant de
bien piquer les deux épaisseurs de l'ourlet.

Sur des tissus épais et pour des


ourlets arrondis, ou sur des
tissus élastiques, surfilez le
bord et cousez l'ourlet au point
Attention
de chausson ou au point glissé Sur les tissus épais, il faudra
si vous le souhaitez invisible. veiller à tailler le tissu au niveau
Faites les points sur l'endroit où les coutures des côtés
très petits, à 1 ou 2 mm du bord rencontrent l’ourlet : coupez les
du tissu et ne tirez pas trop sur bords des coutures des côtés sur
le fil. la hauteur correspondante à
l’ourlet comme montré sur le
Repassez une dernière fois l'ourlet. schéma ci-contre.

OURLETS COLLÉS
Enfin, il est possible d'utiliser des bandes de tissu autocollantes, qui se
fixent au fer et grâce auxquelles on peut facilement réaliser un ourlet.

Ces bandes mesurent entre 2 et 5 cm de large et il est possible de les


recouper pour les adapter à l'ourlet souhaité (sinon, elles colleraient sur la
semelle du fer).
Pour les utiliser, préparez l'ourlet
comme décrit ci-dessus puis
mesurez sa longueur (le tour de la
jambe d'un pantalon, par exemple).
Attention
Coupez la bande autocollante à la Avant de coller l’ourlet, il est
bonne dimension puis glissez-la important de lire attentivement
entre le repli et l'envers du tissu. le mode d’emploi et de faire un
Repassez environ 30 secondes en essai sur une chute de tissu.
pressant fortement. La bande va
coller ensemble l'ourlet et le vêtement.

RALLONGER
Il est tout à fait possible de rallonger un vêtement ou des doubles rideaux.
Si vous confectionnez un objet que vous pensez devoir rallonger dans un
futur plus ou moins proche, prévoyez toujours de coudre un ourlet assez
large. Lorsque vous rallongez un ouvrage, il faut d'abord défaire l'ourlet
avec un Découd-vite, en évitant de trouer le tissu et brosser l'intérieur pour
faire partir la poussière. Effacez la marque : si l'ourlet a laissé un pli ou des
trous, repassez-le au besoin avec une pattemouille imbibée de vinaigre
d'alcool.
Préparez ensuite votre ourlet puis cousez-le.
S'il n'y a pas assez de tissu, il est toujours possible de réaliser un faux
ourlet, mais dans ce cas, on ne pourra allonger que de peu.
LE BIAIS
Comme son nom l'indique, le biais est une bande de tissu coupée dans le
biais, c'est-à-dire en oblique par rapport au droit-fil du tissu. On le trouve en
mercerie et il existe en plusieurs largeurs ainsi qu'en plusieurs couleurs et
motifs (liberty©, vichy...) et plusieurs types de tissu (coton, satin).
Le biais du commerce peut s'acheter
replié, pré-plié ou à plat :
le biais à plat est un simple ruban de
tissu, coupé dans le biais ;
le biais replié est plié le long de ses
deux bords ;
le biais pré-plié est également plié le
long de ses deux bords et présente en
plus un pli en son milieu, légèrement
décentré, ce qui fait qu'une fois le
biais plié en quatre, l'un des côtés sera légèrement plus large que
l'autre. Faites un essai avec du biais du commerce et pliez-le en suivant
ce pli préformé, vous verrez que les côtés ne se superposent pas
totalement.

On utilise généralement du biais pour finir les bords arrondis comme les
emmanchures ou les encolures : il va en effet épouser les courbes sans créer
de plis disgracieux ou déformer le tissu. On s'en sert également pour border
le linge de maison comme des sets de table et des nappes.
En général, le biais pré-plié sert à envelopper, à enfermer un bord, et il est
visible sur l'endroit et sur l'envers alors que le biais replié est utilisé pour
réaliser des faux ourlets et ne sera pas visible sur l'endroit.

FABRIQUER SON PROPRE BIAIS


Il est très facile de fabriquer son propre biais. Cela présente l'avantage
d'obtenir un biais exactement comme on le souhaite, de la largeur
nécessaire et dans un tissu spécifique, assorti à son ouvrage.

Pour cela, il est préférable d'utiliser un carré de tissu. Dans un premier


temps, il vous faudra déterminer le métrage de tissu nécessaire pour réaliser
un biais de longueur donnée L et de largeur l (largeur donnée pour un biais
à plat). Le biais replié aura une largeur de 0,5 cm : par exemple, un biais
replié de 2 cm de large aura une largeur à plat de 4 cm.
La formule pour obtenir la dimension du côté du tissu nécessaire est :

Côté = √ (2 l × L + 0,5)

Coupez un carré de tissu à la dimension calculée (en arrondissant au


centimètre supérieur).
Tracez sur le tissu des traits obliques, inclinés à 45° par rapport au droit-fil,
tous les centimètres, avec une traie tailleur ou un crayon spécial et une règle
assez longue. Vous pouvez utiliser une équerre et il faut veiller à ce que les
traits soient parallèles. Coupez les bandes de tissu avec précaution en
suivant les traits.
Pour finir de confectionner le biais, il va falloir assembler ces bandes :
épinglez deux bandes, endroit contre endroit, en formant un V, en décalant
légèrement les extrémités comme sur le schéma. Toutes les bandes doivent
finir par des extrémités dans le droit-fil, recoupez-les si ce n'est pas le cas.
Assemblez toutes les bandes en formant un zigzag.
Piquer toutes les coutures d'assemblage à la machine au point droit. Ouvrez
les coutures au fer et repasser le tout. Coupez les pointes qui dépassent.
Pour confectionner du biais replié, vous pouvez utiliser un appareil à biais,
qui est un outil métallique dans lequel le biais passe à plat pour en ressortir
replié : passez la bande de biais dans l'outil puis repassez la bande repliée
en sortie afin de fixer les plis. Il en existe en plusieurs largeurs, de 6 à 25
mm.

LA LARGEUR DU BIAIS
Généralement pour border un ouvrage, on utilise un biais de 2 cm de large.
Toutefois, si le tissu est
particulièrement épais ou si vous
souhaitez une bordure assez Attention
importante, il vous faudra un biais
plus large. Si le biais est en coton, il est
Le biais replié peut être utilisé pour recommandé de le laver avant
effectuer des faux ourlets comme utilisation car il peut rétrécir.
expliqué dans le paragraphe «Les
faux ourlet », p. 116.

POSER UN BIAIS À CHEVAL


On peut également coudre un biais « à cheval » sur un bord, comme sur une
nappe. Deux méthodes sont possibles : avec ou sans couture apparente.
Sans couture apparente : Posez le biais le long du bord du tissu, endroit
contre endroit et en superposant les bords. Épinglez ou bâtissez avant de
piquer à 1 cm du bord. Si vous utilisez un biais replié, du commerce ou fait
main, il faudra déplier l'un des côtés au fur et à mesure de l'assemblage puis
piquer sur le creux du pli.
Retournez le biais pour le passer par-dessus le bord du tissu et repassez
pour écraser la couture. Pliez le biais en son milieu pour le passer sur
l'envers du tissu. Repliez le bord du biais (s'il n'est pas replié) pour
reproduire ce que vous voyez sur l'endroit : le milieu du biais se retrouve
sur l'arête et il est replié des deux côtés. Épinglez-le pour le maintenir en
place. Cousez ce bord replié sur le tissu avec un point glissé ou un point
d'ourlet, de façon à ce qu'il ne soit pas visible sur l'endroit. Essayez de faire
les points en décalé vers l'extérieur par rapport à la couture d'assemblage
biais-tissu ou bien prenez la couture d'assemblage biais-tissu.
Repassez une dernière fois.
Pour cette technique, il est possible d'utiliser du biais à plat.

Avec couture apparente : Il est préférable d'utiliser du biais pré-plié mais,


si vous n'en avez pas, vous pouvez très bien le faire avec du biais replié.
Dans ce cas, avant de le poser, il faudra le plier en son milieu sur toute sa
longueur et le repasser.
Posez le biais à cheval sur le bord et épinglez-le. Bâtissez en prenant les
trois épaisseurs de biais et de tissu et piquez à la machine au point droit.
Cette méthode est toutefois un peu risquée car on peut facilement dévier en
piquant à la machine ou bien le biais peut glisser sur le tissu, et on se
retrouve alors avec un ou plusieurs endroits de biais non cousus sur l'envers.
Pour pallier ce risque, il est possible de procéder en plusieurs étapes, de la
même façon que pour poser du biais à cheval sans couture apparente.
Dépliez un des côtés du biais et posez-le sur le bord du tissu, endroit
contre endroit, en superposant les bords. Épinglez ou bâtissez avant de
piquer lentement sur le creux du pli.
Retournez le biais pour le passer par-dessus le bord du tissu et repassez
pour écraser la couture. Pliez le biais en son milieu pour le passer sur
l'envers du tissu. Épinglez-le pour le maintenir en place en veillant à
recouvrir la couture d'assemblage biais-tissu. Piquez à 2 mm du bord
du biais. De cette façon, le biais aura moins tendance à glisser et vous
à dévier.
Repassez une dernière fois.

Attention
Si vous utilisez du biais pré-plié, celui-ci n’est pas totalement
symétrique: vous veillerez à positionner le côté le plus large du biais
sur l’envers ou sur le côté le moins visible. Ainsi, vous augmentez vos
chances de bien piquer les trois épaisseurs de tissu ensemble.
LES BOUTONS ET
BOUTONNIÈRES
Les boutons et boutonnières sont l'un des principaux moyens pour fermer
des vêtements.

CHOISIR LES BOUTONS


Les boutons existent depuis l'âge de bronze, même s'ils ne servaient pas
alors de moyens de fermeture. Aujourd'hui, on trouve dans les merceries
toutes sortes de boutons, des plus simples, en plastique, aux modèles très
travaillés en porcelaine.
Pour fermer un vêtement, il est nécessaire d'associer les boutons à des
brides, ou à des boutonnières.

Les différents modèles


On fabrique les boutons dans toutes sortes de matériaux - métal, plastique,
porcelaine, bois, os, verre, tissu, cuire, nacre - dans de nombreuses tailles et
formes, et dans toutes les couleurs. La plupart sont ronds mais vous
trouverez des boutons ovales, triangulaires, carrés, cylindriques, en forme
de fleurs ou de petites voitures, pour les enfants par exemple.
On peut également les utiliser de manière purement décorative en ajoutant,
si nécessaire, des systèmes de fermeture cousus en dessous comme des
boutons-pressions, des crochets ou encore du Velcro.
Il existe deux sortes de boutons : à trous et à tige.
Les boutons à trous sont généralement plats, avec deux ou quatre trous
visibles, percés dans l'épaisseur du bouton. Ces trous servent à fixer le
bouton sur le tissu.
Les boutons à tige (également appelés boutons à queue) sont plutôt
ronds et possèdent une petite boucle métallique sur le derrière, dans
laquelle le fil passe lorsqu'on coud le bouton sur le tissu. Ces modèles
sont habituellement utilisés sur les vestes, les manteaux ou les
vêtements épais.

Les critères de choix


On choisit les boutons en fonction de la forme du vêtement, mais aussi de
son style, de sa couleur et du tissu utilisé.
Les boutons peuvent être ton sur ton, par rapport à la teinte du vêtement,
pour un style discret, mais vous pouvez très bien les choisir contrastés.
Concernant la taille du bouton, plus le tissu est épais, plus le bouton à
utiliser sera large. Les diamètres les plus courants admis pour les différents
vêtements sont les suivants :
chemisier : 14 mm ;
robe : 16 ou 18 mm ;
veste et tailleur : 18 à 23 mm ;
manteau : 25 mm.

Les patrons de couture indiquent


généralement la taille des boutons à
acheter, donc vous ne devriez pas
vous tromper. Vous pourrez
Attention
toutefois utiliser des boutons Lorsque vous sélectionnez vos
légèrement plus grands ou plus boutons, soyez attentif à leur
petits, si ceux qui vous plaisent n'ont composition : certains ne
pas exactement le format indiqué. à peuvent pas passer à la machine
ajuster la taille de la boutonnière en à laver ni au nettoyage à sec, ce
conséquence. qui vous obligera à les découdre
avant tout nettoyage.
FABRIQUER SES
BOUTONS
Si toutefois vous ne trouvez pas votre bonheur dans le commerce, sachez
qu'il est tout à fait possible de fabriquer des boutons en recouvrant de tissu
des modèles dits « à recouvrir ». Ils sont vendus en mercerie et existent en
plastique ou en métal, dans plusieurs tailles. Ce sont des boutons à tige,
constitués d'une coquille et d'un dos portant la tige.
La technique pour recouvrir un bouton est très facile.
Découpez un cercle dans le tissu de deux fois le diamètre du bouton.
Vous pouvez utiliser un outil spécial de pose, qui comprend un support (de
forme complémentaire au bouton à recouvrir) et un poussoir. Dans ce cas,
posez le rond de tissu sur le support, en orientant l'envers vers vous, puis
posez par-dessus la coquille à recouvrir en centrant les trois éléments.
Poussez la coquille et le tissu dans le support, avec le doigt ou le poussoir.
Rentrez ensuite le tissu en ramenant les bords vers le centre et en
répartissant régulièrement les plis. Vous pouvez vous aider d'une aiguille ou
d'un objet pointu. Posez alors le dos du bouton par-dessus (en orientant la
tige à l'extérieur) puis enfoncez le dos avec le poussoir au maximum pour
« clipser » le dos dans la coquille, bloquant ainsi le tissu. Le bouton est
alors prêt et vous pouvez le sortir du support.
Si vous n'avez pas cet outil, vous devrez coudre des petits points droits à 2
mm du bord du tissu sans faire de nœud et en laissant une longueur de fil à
la fin et au début. Posez ensuite le bouton sur l'envers du tissu en le
centrant. Tirez sur les fils pour froncer le tissu et ramenez les bords vers le
centre tout en répartissant les plis ; le tissu va épouser la forme du bouton.
Serrez bien et faites un nœud avec les deux longueurs de fils. Vous n'aurez
plus qu'à enfoncer le dos du bouton pour le finir.
Attention, ces boutons en tissu sont assez fragiles ! Vous devrez également
choisir un tissu ni trop lâche ou extensible, qui se déformerait, ni un tissu
trop raide, que vous ne pourrez pas bien travailler et qui n'épouserait pas
parfaitement le contour du support, formant des plis disgracieux autour du
bouton. Si vous utilisez du tissu transparent, il est conseillé de le doubler au
préalable avec de la percale par exemple.

DISPOSER LES BOUTONS


Les boutons sont généralement positionnés sur le milieu du vêtement, sur le
devant (comme pour les chemises) ou sur le dos (comme sur certaines
robes, par exemple).
L'espacement entre les boutons dépend de la taille du bouton et du
vêtement. La plupart du temps, des repères correspondant à la position des
boutons seront indiqués sur le patron.
On coud les boutons après avoir confectionné et ouvert les boutonnières car
il est plus facile de découdre un bouton s'il est mal situé que de défaire une
boutonnière.
Pour les boutonnières horizontales, le centre du bouton est usuellement
situé à 3 mm à partir de l'extrémité de la boutonnière en partant du
bord du vêtement.
Pour les boutonnières verticales, le centre du bouton se trouve en
principe à 3 mm à partir du sommet de la boutonnière.

Pour marquer l'emplacement du


bouton, fermez le vêtement comme
si vous le boutonniez, c'est-à-dire en À savoir
plaçant le bord avec les
boutonnières au-dessus du bord qui Les boutons ne se mettent pas du
doit porter les boutons. Piquez une même côté en fonction de la
épingle verticalement dans chaque destination du vêtement : pour
boutonnière et en traversant toutes les vêtements féminins, on coud
les épaisseurs de tissu. Vous devrez généralement les boutons sur le
coudre les boutons au niveau des côté gauche alors qu’on les place
trous laissés par les épingles. Si sur la droite sur les vêtements
vous craignez que vos épingles ne masculins. Il y a toutefois des
tombent, vous pouvez les remplacer exceptions comme sur les vestes
par un petit trait de crayon spécial en jeans qui ont pour la plupart
ou de craie tailleur ou par une petite les boutons sur la droite.
croix cousue.
Vous coudrez un seul bouton à la fois : arrêtez-vous à chaque bouton, et
passez le bouton cousu dans la boutonnière voulue pour vous assurer que
les boutons sont correctement espacés et que le vêtement ne plie pas ou qu'il
ne tire pas entre deux boutons.
COUDRE LES BOUTONS
Une fois que vous aurez positionné les boutons, il faudra les coudre pour les
fixer. La couture se fait généralement à la main mais il est tout à fait
possible de les piquer à la machine avec un point zigzag.
Si vous devez remplacer un bouton qui est tombé, enlevez tous les petits
fils qui dépassent puis vérifiez si le vêtement ne comporte pas un bouton
supplémentaire cousu dans la doublure. Parfois, un bouton est donné avec le
vêtement acheté, dans un petit sac en plastique. Si vous avez perdu le
bouton et que vous n'avez pas de bouton de remplacement, essayez de
trouver un bouton qui ressemble le plus possible. Si le bouton perdu était à
un endroit visible, vous pouvez découdre un bouton qui n'est pas trop
visible (comme en bas d'une chemise) pour le recoudre à l'endroit du bouton
perdu et coudre un bouton ressemblant à la place de l'autre. Si le tissu a été
arraché, il faudra, avant de coudre le bouton, renforcer le tissu à l'endroit du
bouton en posant un morceau d'extrafort ou de tissu assorti sur l'envers,
éventuellement en le cousant de façon invisible pour le faire tenir.
Vous devrez choisir un fil assorti au tissu. Si vous recousez un bouton qui
s'est détaché, essayez de retrouver le même fil que celui utilisé pour les
autres boutons. De plus, il existe des fils spéciaux pour coudre les boutons,
qui sont plus solides que les fils standards.

Coudre un bouton plat


Pour fixer un bouton plat, il faut utiliser une aiguillée double : enfilez le fil
dans une aiguille et amenez l'aiguille au milieu du fil puis faites un nœud en
prenant les deux extrémités du fil ensemble. Utilisez 60 à 70 cm de fil pour
des boutons assez gros et 40 à 50 cm pour des petits.
Placez le bouton au niveau du repère ou des petits trous formés par le
bouton qui est tombé, si vous remplacez un bouton. Piquez l'aiguille sur
l'envers et ressortez-la sur l'endroit à travers l'un des trous du bouton.
Recentrez le bouton sur le repère et tenez-le bien avec votre main gauche
(ou droite si vous êtes gaucher). Piquez l'aiguille dans un autre trou et
faites-la ressortir sur l'envers du tissu, en veillant à ce que les deux fils de
l'aiguillée soient tirés de la même façon et qu'aucune boucle de fil ne reste
sur le bouton (si c'est le cas, tirez un fil puis l'autre pour les ramener sur
l'envers). Cousez sans trop tirer sur le fil. Il faut qu'il y ait un peu de mou
pour pouvoir faire bouger le bouton et le passer à travers la boutonnière.
Il existe deux façons de coudre un bouton à quatre trous :
soit coudre en parallèle : lorsque l'aiguille ressort du bouton sur
l'endroit, elle sera repiquée dans le trou situé juste à côté ;
soit coudre en croix : lorsque l'aiguille ressort du bouton sur l'endroit,
elle sera repiquée dans le trou situé en diagonale.

Pour les vêtements féminins, on choisit plutôt la couture en parallèle alors


que pour les vêtements masculins, on préfère la couture en croix. De plus,
les boutons cousus en croix auront tendance à tomber plus vite car la
couture s'use plus rapidement.
Faites 6 à 8 points sur deux mêmes trous. Changez de paire de trous et
faites également 6 à 8 points jusqu'à ce que le bouton soit bien fixé.
Pour finir, faites ressortir l'aiguille sur l'envers, coupez le fil et faites un
nœud avec les deux longueurs de fil puis coupez les fils à ras.
Si le tissu est relativement épais, il faut qu'il y ait un peu d'espace entre le
bouton et le tissu pour que le côté boutonné par-dessus puisse s'intercaler
correctement entre le bouton et le tissu et qu'il ne tire pas. Pour cela, on
réalise un « pied » ou une « tige » : après avoir fait deux boucles, glissez
une allumette ou une grosse aiguille ou encore un cure-dent (en fait, tout
objet fin de la même épaisseur que le tissu) entre le fil et le bouton puis
cousez celui-ci. Essayez de repiquer à chaque fois l'aiguille au même
endroit pour obtenir les points les plus réguliers possible.
Après avoir attaché le bouton, ne
coupez pas le fil. Enlevez l'allumette
et faites ressortir l'aiguille sur Astuces
l'endroit du tissu et juste sous le
bouton. Tirez-le légèrement et Vous pouvez renforcer le tissu
enroulez le fil plusieurs fois autour avec de l’extrafort ou de la
de la tige, entre le bouton et le tissu, Vlieseline® ou encore un carré
pour la renforcer. Refaites passer de tissu positionné sur l’envers
l'aiguille sur l'envers et terminez par du tissu, juste sous le bouton.
un nœud. C’est particulièrement
recommandé pour les boutons
sur lesquels on tire
Coudre un bouton à tige fréquemment, comme ceux des
Pour attacher un bouton à tige, il salopettes.
faut utiliser une aiguillée double Pour obtenir un bouton cousu de
avec un fil solide et épais. façon régulière, il faut tirer –
Placez le bouton au niveau du repère doucement – sur le fil à chaque
ou des petits trous formés par celui point pour éviter la formation de
qui est tombé, si vous remplacez un boucles et donc de nœuds.
bouton. Piquez l'aiguille sur l'envers
et ressortez-la sur l'endroit. Centrez
le bouton sur le repère et tenez-le bien de la main gauche (ou droite si vous
êtes gaucher). Passez l'aiguille à travers la tige du bouton et repiquez-la
dans le tissu juste à côté de l'endroit où vous l'avez sortie. Tirez bien sur le
fil pour le ramener complètement sur l'envers. Répétez cette étape plusieurs
fois.
Pour finir, faites ressortir l'aiguille sur l'envers, coupez le fil et faites un
nœud avec les deux longueurs de fil puis coupez les fils à ras.

Coudre un bouton à la machine


Il est tout à fait possible de coudre un bouton plat à la machine à coudre si
vous possédez le pied presseur spécial. Il faudra alors l'installer ainsi que le
couvre-griffes. Il s'agit d'un accessoire plat que l'on pose au-dessus des
griffes d'entraînement afin qu'elles n'agissent pas sur le tissu pour que celui-
ci reste en place.
Faites passer le fil de canette à travers le trou du couvre-griffes. Réglez la
largeur et la longueur de point à 0. Positionnez l'aiguille sur la gauche.
Posez bouton et tissu sur le couvre-griffes et sous le pied presseur et baissez
celui-ci sur le bouton : vous devez voir les trous placés à l'horizontale.
Abaissez l'aiguille avec le volant dans le trou gauche du bouton. Continuez
à tourner le volant pour relever l'aiguille. Vous pouvez faire 3 ou 4 tours de
volant pour faire 3 ou 4 points sur place et ainsi sécuriser la couture.
Lorsque l'aiguille est en haut, actionnez le sélecteur de largeur de point et
réglez-le jusqu'à ce que l'aiguille soit juste au-dessus du trou droit. Ainsi la
largeur de point sera égale à l'espacement entre deux trous du bouton.
Abaissez de nouveau l'aiguille avec le volant dans le trou droit et vérifiez
ainsi si la largeur de point est correcte. Ajustez si nécessaire. Piquez alors
environ 6 points.
Pour terminer, vous pouvez, lorsque l'aiguille est baissée dans le trou droit,
remettre la largeur de point à 0 et faire quelques points sur place. Il ne vous
reste plus qu'à couper les fils.
Si le bouton a quatre trous, il faudra refaire l'opération avec les deux autres
trous.

LES BOUTONNIÈRES
Les boutonnières sont l'une des finitions essentielles sur les chemises, les
vestes... On les confectionne habituellement à la fin mais avant de coudre
les boutons. Il faut donc s'assurer avant de les faire que le vêtement tombe
bien, que les deux côtés qui recevront les boutons et les boutonnières sont
de même longueur, qu'ils sont bien droits et que vous pouvez les croiser
sans que des plis ne se forment. Pour cela, vous pourrez placer des épingles
au niveau des futures boutonnières et fermer ainsi le vêtement lorsque vous
l'essaierez.
Lorsque vous êtes prêt, vous pourrez marquer l'emplacement des
boutonnières puis les coudre, à la main ou à la machine. Vous poserez les
boutons après.

Horizontales ou verticales ?
Sur certains patrons, vous trouverez des boutonnières horizontales alors que
d'autres indiqueront des boutonnières verticales. L'orientation des
boutonnières est déterminée à la fois par le type de vêtement mais
également par son style et par le sens dans lequel le vêtement est sollicité.
Une boutonnière horizontale est perpendiculaire au bord du vêtement. Le
bouton a ainsi moins tendance à s'échapper puisqu'il se place et tire sur un
côté de la boutonnière. On l'appelle également boutonnière « de tension ».
Lorsqu'elle présente un arrondi à l'une des extrémités, on parle de
« boutonnière tailleur ». En général, on privilégie ce type de boutonnière
sur des tissus épais ou rigides ainsi que sur les poignets, les cols ou à la
ceinture.
Une boutonnière verticale est parallèle au bord du vêtement. Dans ce cas, le
bouton reste au centre et tire sur l'ensemble de la boutonnière; il peut donc
plus facilement en sortir. Toutefois, si le vêtement tombe proprement et si
bouton et boutonnière ont des tailles adaptées, le bouton restera bien en
place. La boutonnière est dite alors « de maintien ». On l'utilise en général
sur des tissus plus légers et en particulier sur les chemises d'homme ou de
femme, sur la ligne centrale de la patte de boutonnage (qui est la bande de
tissu en droit-fil qui finit l'un des deux bords de la chemise et qui soutient
les boutons). Souvent, sur les chemises, la première boutonnière est
horizontale et les autres sont verticales.

Les types de boutonnières


Il existe plusieurs types de boutonnières, parmi lesquelles :
les rectangulaires ;
les arrondies sur l'une des extrémités ;
les œillets ;
les passepoilées.

Seules les deux premières sont traitées dans le cadre de cet ouvrage.

DISPOSER DES
BOUTONNIÈRES
Marquer leur
emplacement
Superposez les deux bords du
vêtement comme pour le fermer, le
bord devant porter les boutons se
trouvant en dessous. Vous pouvez
éventuellement épingler ou bâtir les
boutons aux emplacements prévus et
en les espaçant régulièrement. Ainsi, il sera plus aisé de déterminer la place
des boutonnières.
Si vous avez suivi un patron du commerce pour une robe, une chemise ou
un manteau, vous avez dû repérer la ligne de milieu sur les pièces dos et
devant. Si vous ne l'avez pas encore fait, bâtissez à grands points la ligne de
milieu sur la pièce qui doit comporter les boutonnières. Cette ligne est le
milieu de la patte de boutonnage et doit se retrouver au milieu du corps
lorsque vous fermez le vêtement et que les deux côtés sont placés l'un sur
l'autre et se croisent.
Les boutonnières horizontales commenceront à 3 mm en deçà de cette
ligne.
Les boutonnières verticales seront centrées sur cette ligne.
Les boutonnières sont généralement espacées régulièrement sur le
vêtement.
On commence par en positionner au niveau de l'encolure, de la poitrine et
de la taille avant de répartir les autres en divisant la distance entre ces trois
endroits de manière égale. Placez une épingle pour repérer où coudre une
boutonnière : vous repérerez plutôt l'une des extrémités, celle du haut pour
une boutonnière verticale, ou celle de droite une horizontale.
Si un vêtement (jupe, robe, manteau) est boutonné jusqu'en bas, placez le
dernier bouton à environ 10 cm de l'ourlet pour permettre les mouvements.
Enfin, par convention, on place les boutonnières à droite sur les vêtements
féminins et à gauche sur les vêtements masculins ou mixtes. Pour les
boutonnières situées à la ceinture, vous suivrez les indications du patron.
Si les boutons sont déjà cousus, il vaut mieux vérifier l'espacement des
boutonnières après les avoir marquées d'après la position des boutons car il
est plus facile de changer un bouton de place qu'une boutonnière.

Longueur d'une boutonnière


La longueur de la boutonnière dépend du bouton, de son diamètre et de son
épaisseur. Ainsi, on peut dire que cette longueur est égale à la somme du
diamètre et de l'épaisseur + 2 mm pour l'aisance.
Par exemple, pour un bouton de 1,5 cm de large et de 3 mm d'épaisseur, la
boutonnière doit faire 2 cm de long.

Il est recommandé de faire un test sur une chute de tissu : coupez une fente
d'une longueur donnée et regardez comment le bouton passe dedans ! C'est
également pourquoi il vaut mieux confectionner les boutonnières avant de
coudre les boutons.
Dans le cas des boutons boules ou des boutons dont le diamètre est
difficilement mesurable, utilisez une bande de papier. Positionnez-la tout
autour de la boule, là où elle est la plus large. Repérez avec un trait de
feutre ou de crayon le périmètre du bouton. Le diamètre est alors égal au
périmètre divisé par 3,14. La longueur de la boutonnière se calcule comme
précédemment, c'est-à-dire : diamètre + épaisseur + 2 mm d'aisance.
Lorsque vous aurez déterminé la longueur des boutonnières, marquez un
trait de cette dimension à la craie tailleur ou au crayon spécial, sur l'endroit,
au niveau des épingles qui repèrent l'emplacement des boutonnières. Il faut
veiller à bien les aligner : elles doivent toutes commencer au même endroit
par rapport au bord et être de la même longueur.

Préparez une boutonnière

De façon générale, les boutonnières se confectionnent sur deux épaisseurs


de tissu. En effet, dans le cas des chemises par exemple, on replie le bord de
la chemise pour faire un ourlet, et les boutonnières sont positionnées au
milieu de l'ourlet.
Il faut donc préalablement bâtir les épaisseurs de tissu pour éviter qu'elles
ne glissent les unes par rapport aux autres lors de la couture de la
boutonnière, ce qui occasionnerait la formation de plis.
Ensuite, si vous décidez de coudre la boutonnière à la main, vous devrez
l'ouvrir à l'aide de ciseaux très fins. Utilisez des ciseaux à broder, qui sont
petits avec des lames très pointues, et enfoncez une des pointes à une
extrémité de la boutonnière. Coupez ensuite très droit selon le droit-fil, en
suivant un fil du tissu pour vous repérer, et le plus nettement possible, le
long du trait tracé. Vous pouvez renforcer les côtés avant de couper la
boutonnière en piquant à la machine tout autour, à 1 ou 2 mm du trait ou en
cousant des petits points droits. Vérifiez ensuite délicatement que le bouton
peut passer à travers la fente et ajustez-la si elle est trop étroite. Faites
attention de ne pas effilocher le tissu.
Vous pouvez également utiliser un
Découd-vite pour trouer l'une des
extrémités de la boutonnière et
continuer à fendre avec des ciseaux
Astuce
fins. Sur certains tissus très légers ou
très fins, il vous sera difficile de
broder une boutonnière, à la
ENTOILER DES main ou à la machine. Pour
BOUTONNIÈRES renforcer le tissu, vous pourrez
Pour rendre une boutonnière plus en ajouter un morceau sous la
solide et plus régulière, il est boutonnière : coupez un carré de
recommandé d'entoiler le tissu tissu dont le côté est de 2 cm plus
préalablement. L'entoilage bien long que la boutonnière et
choisi soutiendra les points et bâtissez-le juste en dessous, entre
empêchera la fente de s'élargir les deux épaisseurs de tissu du
lorsque le bouton passera au travers. vêtement. Veillez à ce que ce
Sur les tissus légers comme ceux morceau de tissu supplémentaire
des chemises, on plie généralement reste invisible, en le retaillant
la patte de boutonnage sur elle- après avoir brodé la boutonnière
même pour obtenir trois épaisseurs si nécessaire.
de tissu, l'épaisseur centrale jouant
le rôle d'entoilage. L'entoilage
thermocollant, s'il est techniquement possible, empêche également le tissu
de s'effilocher et les zigzags de la boutonnière de se défaire, puisqu'il colle
les fibres du tissu entre elles.
De façon générale, les patrons indiquent quelle sorte d'entoilage utiliser et
où le coller ou le coudre.

CONFECTIONNER LES BOUTONNIÈRES


Les boutonnières ne sont pas très difficiles à réaliser mais il faut les faire
avec soin et utiliser un fil de très bonne qualité car elles subiront tensions et
étirements au cours de la vie du vêtement.
On peut les broder à la main ainsi qu'à la machine.

Broder des boutonnières à la main


Pour coudre une boutonnière à la main, on utilise généralement un fil
spécifique dit cordonnet de soie, brillant et assez épais. Si vous n'en avez
pas, vous pouvez utiliser du fil ordinaire doublé ou du fil de broderie
comme du coton perlé, en particulier si le tissu est épais ou s'il s'effiloche
facilement. Pour un bouton de 2,5 cm de diamètre, vous couperez une
aiguillée de 75 cm.
Enfilez le fil dans l'aiguille. Normalement, on ne fait pas de nœud pour
coudre une boutonnière. Toutefois, si vous vous sentez plus à l'aise avec,
vous pouvez en faire un puis piquer l'aiguille sur l'endroit à 1,5 cm de
l'extrémité inférieure gauche de la fente avant de commencer à coudre la
boutonnière.
Il est recommandé d'effectuer un essai sur une chute de tissu pour éviter
toute déconvenue.
La boutonnière doit être ouverte et vous la broderez au point de
boutonnière, qui est un point de feston rapproché, que l'on effectue à
l'endroit, de gauche à droite.
Tenez le tissu de manière que la fente soit horizontale et que son extrémité
droite soit située au bord du vêtement. Passez l'aiguille sous l'envers et
faites-la ressortir sur l'endroit, à 1,5 mm de la fente, sur le bord inférieur
gauche de la boutonnière, en B.
Passez l'aiguille dans la fente en A, sans piquer le tissu, pour la faire
ressortir à nouveau en B.
Ensuite, piquez l'aiguille en C, juste à droite de B à 0,5 ou 1 mm. Faites-la
ressortir par la fente et passez-la dans la boucle créée par le fil : tirez vers le
haut pour former le nœud. Celui-ci doit se trouver au bord de la fente et il
empêchera le tissu de s'effilocher. Continuez ainsi de suite jusqu'à
l'extrémité droite de la boutonnière. Il ne faut pas tirer trop fort sur le fil au
moment de créer le nœud pour que le tissu ne s'enroule pas sur lui-même et
qu'il reste bien plat.
La distance entre les points ainsi que leur hauteur varient en fonction de
l'épaisseur du tissu : sur les tissus fins, on aura tendance à faire de petits
points rapprochés tandis que sur les tissus épais qui s'effilochent facilement,
il faudra faire des points plus grands et un peu plus éloignés. Vous pourrez
répartir les points avec votre pouce.
Si vous avez consolidé la boutonnière avec un point droit, il faudra ressortir
l'aiguille au-delà de cette couture (qui fait donc office de repère) pour la
cacher.
Lorsque la boutonnière est horizontale, on doit coudre le coin le plus proche
du bord du vêtement en arrondi pour que le bouton vienne se caler dedans.
Ainsi, lorsque vous arrivez à l'extrémité droite de la boutonnière, qui doit se
situer près du bord du vêtement, faites les points en éventail : au lieu de
repiquer l'aiguille juste à droite du dernier point, repiquez-la à droite mais
un peu au-dessus, afin que les points soient un peu plus espacés sur
l'extérieur. Tournez l'ouvrage au fur et à mesure et continuez de broder la
boutonnière sur le second bord de la fente.
Si la boutonnière est verticale, cousez deux points perpendiculaires à la
fente, aussi larges que la boutonnière et brodez par-dessus ces points des
points de boutonnière en tournant l'ouvrage d'un quart de tour dans le sens
des aiguilles d'une montre : vous effectuerez ainsi les nœuds à côté de la
fente et vous passerez l'aiguille sous les deux fils et non sous le tissu.

Lorsque le second bord est brodé, faites de la même façon deux points
perpendiculaires rebrodés au point de boutonnière, que la boutonnière soit
horizontale ou verticale.
Pour finir, passez l'aiguille sous l'envers et glissez-la sous les points brodés
d'un des bords pour atteindre l'autre extrémité. Coupez le fil à ras. Si vous
avez commencé la boutonnière par un nœud, coupez-le.

Coudre des boutonnières à la machine


La plupart des machines à coudre permettent d'effectuer des boutonnières,
ce qui fait gagner bien du temps. En fonction des machines, vous pourrez en
réaliser de différents types :
semi-automatiques ou en 4 temps : vous devrez tourner un cadran à
chaque étape de la formation de la boutonnière; le premier réglage
correspond aux zigzags qui forment une extrémité, le deuxième forme
le premier bord, le réglage suivant est pour l'autre extrémité et le
dernier pour le second bord) ;
automatiques : vous n'intervenez qu'au tout début en tournant un
cadran sur la machine puis celle-ci prend le relais pour coudre la
boutonnière ;
automatiques en une étape : vous insérez le bouton dans le pied
presseur spécial boutonnière ou bien vous indiquez seulement la
longueur, et la machine confectionne la boutonnière sans aide de votre
part. Cette fonction se retrouve sur les machines à coudre électroniques
et il est habituellement possible de choisir la densité des points ainsi
que le style de la boutonnière (arrondie, œillets...).

Certaines machines proposent même des outils et des programmes divers


pour réaliser des boutonnières de différentes largeurs. La technique utilisée
pour former les boutonnières est propre à chaque machine. N'hésitez donc
pas à relire le manuel de la vôtre pour plus de détails.
Attention, vous devrez couper la boutonnière après l'avoir cousue et non
avant !
Pour préparer la boutonnière, marquez-la proprement sur l'endroit, avec une
craie tailleur bien taillée ou un crayon spécial ou bien avec quelques points
droits cousus avec du fil contrastant.
Il est recommandé d'effectuer un essai sur une chute pour obtenir un résultat
optimal, surtout si vous travaillez le tissu pour la première fois.
De plus, si votre machine ne possède pas cette fonctionnalité, il est tout à
fait possible, moyennant un peu d'entraînement, de réaliser quand même
une boutonnière. Pour cela, positionnez l'aiguille de la machine sur la
gauche et sélectionnez le point zigzag, en réglant la largeur de point à 2 mm
et la longueur entre 0 et 1 mm. Si vous avez un pied presseur pour broder,
installez-le. Sa semelle est plus courte et plus compacte afin de mieux tenir
le tissu et il vous permet de mieux voir votre travail.
Brodez un côté de la boutonnière, en piquant au point zigzag très serré.
Lorsque vous arriverez au bout, enfoncez l'aiguille le plus à gauche
possible, augmentez la largeur du point à 4 mm et piquez 3 ou 4 points puis
laissez l'aiguille enfoncée dans le tissu, le plus à droite cette fois-ci. Relevez
le pied presseur puis faites pivoter le tissu d'un demi-tour. Diminuez la
largeur de point à 2 mm et brodez de la même façon le second côté. Encore
une fois, en arrivant au bout, enfoncez l'aiguille le plus à gauche, augmentez
la largeur du point à 4 mm et faites 3 ou 4 points.
Coupez le fil puis faites passer le fil de bobine sur l'envers avec une
aiguille. Faites un nœud ou, mieux, enfilez les deux fils dans une aiguille et
faites-les passer dans les points de la boutonnière avant de les couper à ras.
Une fois que la boutonnière est piquée, il faut l'ouvrir. Il est important lors
de cette étape de couper seulement le tissu et l'entoilage si vous avez entoilé
le tissu et de ne pas couper les points de la boutonnière. Si l'espace entre les
deux rangées de points zigzags est trop réduit, il vous faudra découdre et
refaire la boutonnière.
Pour ouvrir la boutonnière,
utilisez de préférence des ciseaux CONSEILS
à broder. Insérez la pointe à
travers le tissu au milieu de la Il vaut mieux commencer par la
boutonnière. Penchez les lames boutonnière qui est le moins visible,
et donnez un coup de ciseaux car la première est toujours moins
pour fendre la boutonnière bien réussie que les suivantes. Vous
jusqu'à une de ses extrémités. pourrez ainsi ajuster la longueur de la
Tournez la boutonnière et ouvrez fente et la largeur du point.
de la même façon l'autre côté. Si la boutonnière est trop longue, le
Vous pouvez également utiliser bouton en sortira très facilement :
un Découd-vite, mais vous vous pouvez diminuer sa longueur en
risquez davantage de couper les faisant quelques points superposés, à
points des extrémités en glissant. la main ou à la machine, à l'une de
Dans ce cas, pour minimiser ce ses extrémités.
risque, vous pouvez piquer une À l'inverse, si la boutonnière est trop
épingle de chaque côté de la petite, vous aurez du mal à passer le
boutonnière, en les plaçant bouton. Défaites alors quelques
perpendiculairement, ce qui points à l'une des extrémités et, si
stoppera le Découd-vite. cela n'est pas suffisant, prolongez la
fente et brodez autour pour agrandir
LES BOUTONS- la boutonnière.
PRESSIONS
Les boutons-pressions sont des dispositifs de fermeture constitués de Jeux
éléments métalliques dont l'un s'enfonce dans l'autre quand on appuie
dessus.
lls sont une très bonne alternative aux boutons et mêmes aux fermetures
glissière dans la mesure où ils sont plus faciles à coudre. Ils sont
particulièrement adaptés aux vêtements que l'on met et que l'on enlève
souvent nais certains petits boutons-pressions ont tendance à s'ouvrir
facilement : il faudra mieux les éviter aux endroits très sollicités. Ils
permettent également Je réaliser des fermetures invisibles.
On trouve des boutons-pressions dans de nombreuses tailles et dans
différents coloris, usuellement gris acier ou noirs. Les plus courants doivent
être cousus mais vous pourrez même acheter des boutons-pressions à riveter
avec un outil spécifique, ou encore des pressions en ruban. On les choisit,
bien sûr, en fonction du vêtement ou de l'ouvrage.

Coudre un bouton-pression
Le bouton-pression classique est constitué de deux parties : la première
présente un creux et l'autre une sorte de bosse qui doit s'enclencher dans le
creux. Chaque morceau est troué sur le bord en 4 ou 6 endroits par lesquels
fa passer le fil afin de les maintenir en place.
Déterminez en premier lieu
l'emplacement des boutons. Les
patrons du commerce indiquent
généralement où les placer. Sinon,
essayez le vêtement et repérez avec
précision, en utilisant une craie
tailleur ou avec deux points cousus
avec du fil contrastant, l'endroit où
coudre les deux éléments de la
pression.
Il faudra coudre la partie bosselée sur
le pan de vêtement qui se superpose
à l'autre. Elle sera fixée sur l'envers du vêtement, tandis que la partie
pourvue du creux sera cousue sur l'endroit.
Choisissez une aiguille relativement fine, car elle doit passer à travers les
trous. Faites des essais d'aiguille préalablement.
Enfilez une aiguille avec du fil ordinaire et faites un nœud à une extrémité.
Placez la pièce bosselée au bon emplacement, sur l'envers du tissu, en
orientant la bosse vers l'extérieur, et maintenez-la avec le pouce gauche
(pour les droitiers) sans cacher tous les trous. Piquez l'aiguille dans le tissu
à travers l'un des trous du bouton-pression et essayez de ne prendre qu'une
épaisseur de tissu pour que les points ne soient pas visibles sur l'endroit. La
pointe de l'aiguille doit rester entre l'épaisseur externe du vêtement et le
tissu sur lequel la pièce est cousue si vous cousez la pression sur un endroit
où il y a deux épaisseurs de tissu. Ressortez l'aiguille juste à l'extérieur du
bouton et à 1 mm du trou dans lequel vous avez passé l'aiguille.
Recommencez en piquant l'aiguille dans le même trou et en la ressortant à 1
mm en-dehors du bouton. Faites 5 ou 6 points dans le même trou puis
changez de trou jusqu'à avoir cousu toute la partie. Pour changer de trou,
faites glisser l'aiguille à travers les deux épaisseurs de tissu ou entre le
bouton et le tissu. Pour finir, faites un petit nœud à côté de la dernière série
de points.
Si vous ne parvenez pas à passer l'aiguille entre les deux épaisseurs de tissu,
vous pourrez coudre un bouton par-dessus la pression, sur l'endroit, pour
cacher les points.
Pour vous assurer que la partie pourvue du creux sera bien en face de la
partie bosselée, vous pouvez frotter un peu de craie tailleur sur la bosse,
essayer le vêtement et le fermer comme il devrait l'être : la craie posée sur
la bosse marquera le second pan de tissu et vous coudrez la seconde pièce
du bouton exactement à cet endroit.
Positionnez la pièce avec le creux sur la marque (veillez à l'orienter
correctement !). Tenez-la en place avec le pouce gauche et cousez de la
même façon dans tous les trous.
Si le tissu est léger, vous pourrez le renforcer pour obtenir un meilleur
résultat : ajoutez sur l'envers un petit cercle de tissu ou d'entoilage à
l'emplacement du bouton-pression.
LES FERMETURES À
GLISSIÈRE
DÉFINITION
La fermeture à glissière permet d'ouvrir et de fermer rapidement et
sûrement un vêtement ou un sac ou bien de joindre et de séparer deux
pièces de tissu. On l'appelle également fermeture à crémaillère ou fermeture
Éclair ou encore zip.
Elle est constituée de deux bandes de tissu comportant chacune des dents.
Celles-ci sont décalées de sorte que le passage d'une navette, appelée
également curseur, permet de les emboîter ou de les séparer.
La navette est une pièce comportant deux gorges qui se rejoignent d'un côté
et qui servent à guider les dents lorsque l'on fait glisser le curseur, lequel
peut être autobloquant ou non.
La dimension d'une fermeture à glissière se mesure par la distance entre les
dents, en millimètres. Elle peut varier de 4 à 8 mm. La longueur est la
distance entre les deux arrêts. Elle est comprise entre 10 et 70 cm.
Il existe plusieurs types de fermetures à glissière qui ont chacune une
utilisation spécifique en fonction du tissu et de l'ouvrage.
Fermetures à glissière spirale : ce sont les plus courantes. Le curseur
glisse sur deux spirales de chaque côté et les spirales sont les dents de
la fermeture.
Fermetures invisibles : ce sont en général des fermetures à glissière
spirale dont les dents sont cachées par des bandes de tissu dont la
couleur doit être assortie au vêtement. Elles sont surtout utilisées pour
les robes et les jupes.
Fermetures à glissière métallique : leurs dents sont des pièces
individuelles en métal, fixées aux bandes de tissu à intervalles
réguliers. Elles sont en cuivre, en aluminium ou en nickel. Très
solides, elles sont utilisées pour les jeans.
Fermetures à glissière moulée : elles ressemblent aux fermetures à
glissière métalliques mais leurs dents sont en plastique. Elles peuvent
être de toutes les couleurs et sont plus solides que les fermetures à
glissière spirale.
Fermetures à glissière séparable (« OE » pour open-ended) : les deux
extrémités de ces fermetures peuvent se bloquer ou se débloquer et les
deux bandes qui les composent peuvent ainsi se séparer totalement.
Elles sont utilisées pour les vestes qui doivent pouvoir s'ouvrir
complètement. Elles peuvent être à glissière métallique, moulée ou
spirale.
Fermetures à glissière non séparable (« CE » pour closed-ended) : l'une
des extrémités ou les deux sont bloquées. On les utilise pour les
bagages.
On parle de fermeture double curseur quand celle-ci comporte deux
curseurs en vis-à-vis. Les fermetures de ce type, non séparables, peuvent
être en O (utilisées pour les sacs par exemple) ou de forme X. devant leur
nom au dessin de la lettre qu'elles forment lorsqu'elles sont à moitié tirées.

CHOISIR UNE FERMETURE À GLISSIÈRE


Choisissez-la en fonction de la finalité de l'ouvrage et du tissu :
pour les tissus très légers, vous préférerez une fermeture à dents fines
et à bandes en nylon ;
pour les tissus normaux, elle devra être à dents fines en nylon ou
métalliques et les bandes seront en coton ;
pour les tissus épais (blousons, manteaux ou pantalons), il faudra un
zip à dents métalliques assez grosses et des bandes en coton.

La longueur de la fermeture dépend de l'ouverture à fermer :


habituellement, on trouve des longueurs de 10, 12, 15, 18, 20 puis 25, 30et
jusqu'à 70 cm. Si la fermeture doit être cousue dans une fente (jupe ou
braguette), elle sera de 2 à 3 cm plus longue que la fente. En revanche, si
elle est appelée à s'ouvrir complètement, sa longueur sera exactement la
même que celle de l'ouverture.
On trouve également des fermetures à glissière dans tous les coloris, sauf
certains types très spécifiques qui n'existent en un nombre limité de
couleurs. Choisissez-la de la même couleur que le tissu ou légèrement plus
foncée.

POSER UNE FERMETURE A GLISSIERE


La pose peut se réaliser de différentes façons en fonction du type de
vêtement. Ainsi, on peut insérer une fermeture à glissière de façon visible
ou invisible, avec ou sans « sous-patte », la sous-patte étant une bande de
tissu qui va recouvrir la fermeture pour la cacher.
Les principales techniques de pose sont :
le montage bord à bord ou symétrique ;
le montage asymétrique ;
le montage invisible.
MONTAGE BORD À BORD
Cette technique est la plus simple et convient aux milieux dos et devant d'un
vêtement comme au dos d'une robe. Les deux bords de tissu constituant
l'ouverture se rejoignent et il y a une couture piquée de part et d'autre de
l'ouverture et à égale distance.

Préparer le travail
Avant de poser la fermeture, vous devrez plier les deux côtés de l'ouverture
pour les repasser légèrement. Si la fermeture à glissière doit être
positionnée dans la continuité d'une couture, pliez les deux bords de telle
sorte que les plis soient le prolongement de la couture. Ainsi, les deux côtés
de l'ouverture une fois pliés doivent se retrouver bord à bord lorsque vous
les repasserez. Si besoin, vous pouvez assembler les deux côtés en les
bâtissant : cousez à grands points le long de la ligne où la fermeture devra
être. Vous enlèverez le bâti avant de faufiler la fermeture à glissière.

Vous devrez également vérifier que la fermeture n'est pas trop petite pour
l'ouverture en la posant par-dessus.
Les bords doivent également être finis (surfilés, crantés ou gansés par
exemple) avant d'insérer la fermeture ; et la couture que la fermeture à
glissière prolonge éventuellement doit être ouverte au fer.
Il faut également vérifier que les bandes de la fermeture ne soient pas
froissées. Repassez-les, le cas échéant, sans passer le fer sur les dents.

Bâtir la fermeture
Posez la fermeture à glissière sous les deux côtés et épinglez chaque bande
sur chaque côté : il faut que les bords se rejoignent lorsque la fermeture est
fermée et que les dents soient cachées. Repérez également avec une ou deux
épingles le bas de l'ouverture.
Il est recommandé de bâtir ensuite la fermeture surtout si vous décidez de la
piquer à la machine.

Coudre la fermeture à la main


Vous pouvez coudre la fermeture à glissière à la main ou à la machine.
À la main, vous ferez des petits points droits le long de chaque bande, à 5
mm du bord de l'ouverture. Ces points peuvent éventuellement être
invisibles, c'est-à-dire réalisés en prenant un ou deux fils sur l'endroit. Il
faut éviter de tirer sur le fil, sinon la couture peut froncer.

Ouvrez d'abord la fermeture jusqu'en bas et commencez à coudre sur le côté


gauche, en orientant l'endroit de l'ouvrage vers vous. Lorsque vous arriverez
en bas de la première bande, vous retournerez l'ouvrage d'un demi-tour.

Si vous faites des points invisibles, vous avez le choix entre terminer la
couture avec un nœud et commencer une nouvelle couture pour coudre la
seconde bande ou bien rejoindre l'autre côté de la fermeture en faisant un
grand point horizontal sur l'envers. Si votre couture est visible, cousez des
points droits de manière à réaliser un V.

Piquer la fermeture à la machine


À la machine, il est préférable
d'utiliser un pied presseur spécial.
Celui-ci comporte une semelle plus
étroite que les autres et, au lieu de
présenter une ouverture en son centre
pour laisser passer l'aiguille, il
possède deux petites encoches de
chaque côté, par lesquelles l'aiguille
pourra glisser. Il permet ainsi
d'amener l'aiguille le plus près
possible des dents de la fermeture et
donc de piquer le plus près possible à
droite ou à gauche de la semelle. Avec un pied presseur normal, vous seriez
obligé de faire passer le pied par-dessus les dents pour piquer le plus près
possible des dents, et la piqûre serait irrégulière. Placez l'aiguille de la
machine sur la position gauche et insérez le pied presseur spécial de façon
que l'aiguille glisse sur la gauche du pied.
Ouvrez la fermeture à glissière. Posez l'ouvrage sur la plaque à aiguilles en
plaçant le haut de la bande droite de la fermeture sous l'aiguille de la
machine à coudre. Abaissez le pied presseur afin que les dents longent son
bord droit. Piquez et faites glisser le pied contre les dents de la fermeture.
La piqûre est ainsi proche du bord.
Lorsque vous arriverez à 5 cm de l'extrémité de la fermeture, arrêtez de
piquer en laissant l'aiguille enfoncée. Relevez le pied presseur et refermez
la fermeture. Abaissez de nouveau le pied et terminez de piquer la première
bande de la fermeture. Arrêtez-vous à 5 mm après le bas de l'ouverture.
Tournez le tissu d'un quart de tour en relevant le pied presseur, l'aiguille
restant enfoncée dans le tissu, et piquez transversalement pour rejoindre
l'autre bord. Tournez à nouveau le tissu de la même façon d'un quart de tour
et piquez l'autre côté de la fermeture en l'ouvrant lorsque vous serez à 5 cm
du haut. La seconde piqûre doit être parallèle et symétrique à la première.
La couture à la main est à privilégier pour les tissus duveteux comme le
velours sur lesquels la piqûre à la machine ne serait pas du meilleur effet.

La finition
Pour finir, retournez l'ouvrage. En haut, fixez les extrémités de la fermeture
en les repliant sur l'envers du tissu de façon à ce qu'elles ne soient pas
visibles sur l'endroit. Si vous le pouvez, vous pouvez également les cacher
sous le col ou sous la ceinture.
En bas, faites quelques points pour attacher les bandes au tissu (en ne
prenant qu'une épaisseur de l'ouvrage).
Vous pouvez également coudre les bords des bandes sur une seule épaisseur
de tissu, avec un point glissé, pour faire tenir la fermeture à glissière en
place. À la fin, n'oubliez pas d'enlever les fils de bâti.

MONTAGE ASYMÉTRIQUE
Cette technique est utilisée en particulier pour les fermetures de jupes (sur
le côté gauche ou dans le dos) ou de pantalons. Avec cette méthode, la
fermeture à glissière est cachée par l'un des bords du tissu, appelé « sous-
patte ».
Lorsque la fermeture est placée sur le côté, la sous-patte est orientée du
devant vers le dos, tandis que lorsqu'elle est située sur le dos, la sous-patte
est positionnée sur la gauche.
Préparer le travail
On prépare la pose d'une fermeture à glissière à bords asymétriques de la
même façon que la pose bord à bord. Ainsi, vous devrez plier les deux côtés
de l'ouverture pour les repasser légèrement. Si la fermeture doit être insérée
dans la continuité d'une couture, pliez les deux bords de telle sorte que les
plis soient le prolongement de la couture. Ainsi, les deux côtés de
l'ouverture, une fois pliés, doivent se retrouver bord à bord lorsque vous les
repasserez.
Si besoin, vous pouvez assembler les deux côtés en les bâtissant : cousez à
grands points, à la machine ou à la main, le long de la ligne où la fermeture
devra être puis repassez. Vous enlèverez le bâti avant de faufiler la
fermeture.
Cela prend plus de temps mais le résultat sera plus joli. Si la couture est
courbe, comme le long des hanches, par exemple, repassez-la en utilisant un
coussin de repassage pour ne pas l'écraser.
Vous devrez également vérifier que la fermeture n'est pas trop petite pour
l'ouverture en la posant par-dessus celle-ci.
Les bords doivent également être finis (surfilés, crantés ou gansés par
exemple) avant d'insérer la fermeture. De plus, la couture que la fermeture à
glissière prolonge éventuellement doit être ouverte au fer. Vous pouvez
également faire quelques points arrière en haut de cette couture pour éviter
qu'elle ne se défasse.
Il faut également vérifier que les bandes de la fermeture ne soient pas
froissées. Repassez-les le, cas échéant, en veillant à ne pas passer le fer sur
les dents.

Assembler le premier côté d'une fermeture


Lorsque l'on pose une fermeture à glissière de façon asymétrique, il faut
bien positionner la partie supérieure de la fermeture : lorsque la fermeture
part d'une ceinture, les arrêts supérieurs doivent arriver juste sous celle-ci ;
dans les autres cas, ils seront situés à 1 cm du bord.
Les explications ci-après concernent une fermeture posée sur le côté. Il
faudra inverser gauche et droite pour la pose d'une fermeture à glissière sur
le dos d'un vêtement.
Retournez le vêtement sur l'envers et
fermez la fermeture à glissière.
Dépliez le côté droit et mettez-le à
plat. Posez la bande gauche de la
fermeture sur ce bord déplié, de
manière que l'endroit de la fermeture
se retrouve contre l'endroit du tissu.
L'arrêt supérieur de la fermeture doit
être situé, soit sous la ceinture, soit à
1 cm du bord, et les dents doivent
être contiguës au pli du bord du tissu.
Épinglez puis bâtissez pour faire
tenir en place.
Normalement, on pique cette bande
avant de bâtir la suivante mais vous
pouvez tout bâtir avant de piquer
pour vous assurer que la fermeture
sera bien posée.
Pour piquer, installez le pied presseur spécial pour fermetures à glissière en
le décalant sur la droite, positionnez l'aiguille sur la droite puis placez la
bande bâtie sous l'aiguille. Piquez avec un point droit, le plus près possible
des dents sur toute la longueur, en partant du haut. Vous devez coudre
uniquement dans la valeur de couture.
Vous pouvez également coudre ce côté à la main, avec un point glissé. Dans
ce cas, ouvrez la fermeture et tenez l'ouvrage sur l'endroit. Vous
commencerez impérativement la couture par le bas de la fermeture.

Assembler le second côté d'une fermeture


Faites pivoter la fermeture à glissière sur l'envers en repliant le bord droit
sur l'envers puis repassez. Placez les deux côtés bord à bord. Épinglez puis
bâtissez le second côté et la seconde bande de la fermeture à 1 cm de la
ligne de couture qui assemble les deux côtés. Les dents de la fermeture à
glissière doivent être cachées par le côté gauche et les bords doivent se
rejoindre exactement, sans se superposer ni être légèrement écartés. Pour
piquer, positionnez l'aiguille de la machine sur la droite. Ouvrez la
fermeture et placez l'ouvrage en
orientant l'endroit vers vous. Piquez à
1 cm du bord en partant du haut.
Lorsque vous arriverez à 5 cm de
l'extrémité de la fermeture, arrêtez de
piquer en laissant l'aiguille enfoncée.
Relevez le pied presseur et refermez
la fermeture. Abaissez à nouveau le
pied et piquez jusqu'en bas. Faites
pivoter le tissu de 45° ou 90° dans le
sens des aiguilles d'une montre et
finissez la piqûre en biais ou
perpendiculairement, jusqu'à la
couture d'assemblage des deux pièces
de tissu.
On peut également coudre à la main, au point de piqûre : tenez l'ouvrage sur
l'endroit et commencez à coudre par le haut. Vous terminerez par des points
en oblique en bas de la fermeture, pour rejoindre la couture d'assemblage.
Évitez de trop tirer sur le fil pour que la couture ne fronce pas. Vous pouvez
également essayer de faire une couture invisible en ne prenant qu'un ou
deux fils sur l'endroit.

La finition
En haut, fixez les extrémités de la fermeture à glissière en les repliant sur
l'envers du tissu de façon à ce qu'ils ne soient pas visibles sur l'endroit.
Si c'est possible, vous pouvez
également les cacher sous le col ou
sous la ceinture.
Astuce : fermeture à
En bas, faites quelques points pour
attacher les bandes au tissu (en ne glissière non séparable
prenant qu'une épaisseur de Dans le cas des poches de
l'ouvrage). blouson par exemple, on peut
Vous pouvez également coudre les insérer de la même manière une
bords des bandes sur une seule fermeture à bord asymétrique.
épaisseur de tissu, avec un point Elle sera alors non séparable et il
glissé. À la fin, n'oubliez pas y aura une couture oblique de
d'enlever les fils de bâti. chaque côté.

MONTAGE INVISIBLE
L'avantage d'une fermeture à glissière invisible est que l'ouverture
ressemble à une couture et qu'on ne voit, lorsqu'elle est correctement posée,
que le curseur, dont la couleur est assortie au tissu.
Ces fermetures dites invisibles sont différentes des modèles standard : leurs
dents sont plus fines et elles sont en plastique ; il s'agit en réalité de spirales.
Quand on ouvre une fermeture à glissière invisible, on s'aperçoit que la
spirale s'enroule sur elle-même. En appuyant sur la fermeture, on fait
apparaître un pli qui, en fait, est la ligne sur laquelle on va piquer pour
coudre la fermeture. Les dents de la spirale seront ainsi alignées sur le bord
du tissu.
Lorsque vous choisirez une fermeture invisible, il faudra la prendre de 2 cm
au moins plus longue que l'ouverture. D'ailleurs, si votre ouverture mesure
25 cm, il faudra acheter une fermeture de 40 cm car ces fermetures
n'existent pas dans toutes les longueurs et passent, par exemple, de 22 à 40
cm, sans valeurs intermédiaires.
Dans la suite de ce chapitre, nous parlerons indifféremment de dents ou de
spirales.

Préparer le travail
À la différence des autres fermetures à glissière, les invisibles doivent être
insérées avant d'assembler les deux pièces. Si vous souhaitez fermer une
jupe sur le côté avec une telle fermeture, il faudra la poser avant de piquer
la couture du côté qui portera la fermeture.
Il peut être utile de bâtir les deux pièces pour marquer la ligne de couture :
bâtissez puis essayez le vêtement pour vous assurer qu'il tombera bien. Si le
vêtement est trop grand, décousez et refaites le bâti un peu plus loin.
Lorsque vous serez satisfait, repérez la ligne de couture et défaites le bâti. Il
est également recommandé de repérer l'extrémité de l'ouverture par une
épingle piquée perpendiculairement ou par un trait de craie tailleur.
Les bords des deux pièces doivent toutefois être finis (surfilés, crantés ou
gansés par exemple) avant d'insérer la fermeture à glissière.
Si elle est légèrement enroulée, vous pouvez l'aplatir avec l'ongle. Ainsi, il
sera plus facile de la poser.
Il faut également vérifier que les bandes de la fermeture ne sont pas
froissées. Repassez-les, le cas échéant, sans passer le fer sur la spirale et en
le réglant sur une température modérée.

Assembler le premier côté d'une fermeture


invisible
Ouvrez la fermeture et posez-la sur le bord d'une des deux pièces, endroit
de la fermeture contre endroit du tissu. Le bord de la bande doit être
parallèle au bord du tissu, tandis que les dents doivent être sur la ligne de
couture (c'est-à-dire dans le prolongement de la couture qui sera piquée
ultérieurement).
De plus, il faut que l'arrêt supérieur
soit positionné juste en-dessous de
l'emplacement de la ceinture, s'il
s'agit d'une jupe ou d'un pantalon
avec ceinture, ou de la ligne de
couture en fonction du vêtement. En
effet, si vous placez l'arrêt supérieur
trop près du bord, vous ne pourrez
pas terminer le vêtement ! Épinglez
ou bâtissez la fermeture sur le tissu.
Installez le pied presseur spécial
fermetures à glissière invisibles.
Celui-ci est légèrement différent du
pied presseur pour fermetures
normales. Il possède deux rainures sous la semelle, par laquelle les dents de
la fermeture vont passer lors de la piqûre. Les dents seront légèrement
relevées et écartées par le pied presseur, ce qui permettra à la machine de
piquer l'aiguille juste dans le pli de la fermeture, à côté des dents.
Si vous n'en avez pas, vous pourrez utiliser un pied presseur pour
fermetures normales mais le résultat sera peut-être un peu moins bon.
Pour piquer, disposez la bande bâtie
sous l'aiguille en orientant l'envers
de la fermeture vers vous. Placez la
rainure de droite sur la spirale : il
Astuce
faut loger la spirale dans la rainure Si vous utilisez un pied presseur
et pour cela, vous pouvez appuyer pour fermetures à glissière
sur la spirale pour la faire tourner et classiques pour appliquer une
l'écarter légèrement sur la droite. fermeture invisible, vous
Réglez la longueur de points à 2,5 positionnerez l’aiguille sur le côté
ou 3 mm. Piquez avec un point droit du pied et vous appuierez sur la
en partant du haut, sur toute la bande avec votre ongle pour faire
longueur de l'ouverture (et non pas glisser la spirale sur le côté et
forcément sur toute la longueur de la piquer le plus près possible de la
fermeture), jusqu'à 1 cm au-delà du spirale. Certaines machines
repère de fente. Vérifiez, lors de la fournissent des pieds presseurs
piqûre, que les dents sont alignées pour boutonnières qui présentent
sur la ligne de couture. Le pied des rainures et que l’on peut
presseur va écarter la spirale et il est utiliser pour ces fermetures.
inutile d'essayer de l'écarter avec le
doigt : vous risqueriez de la décaler
et la fermeture pourrait ne plus être invisible.
Comme la fermeture est plus longue que l'ouverture, vous n'aurez pas à
coudre par-dessus le curseur. À la fin de la couture, faites quelques points
arrière.

Assembler le second côté d'une fermeture invisible


Épinglez puis bâtissez de la même manière la seconde bande de la
fermeture à la seconde pièce de tissu, en veillant à ne pas retourner la
fermeture. Il faut s'assurer que les bords supérieurs des deux pièces arrivent
bien au même niveau.
Piquez de la même manière en plaçant la rainure gauche du pied presseur
sur les dents, du haut jusqu'au repère de fente. Vous pouvez changer la
position de l'aiguille de la machine pour coudre le plus près possible des
dents en faisant attention de ne pas les piquer. Si vous piquez sur les dents,
vous ne pourrez plus fermer la fermeture et il faudra découdre pour refaire
la piqûre correctement.

La finition
Lorsque les deux côtés de la fermeture à glissière invisible sont piqués,
remplacez le pied presseur par un pied classique. Fermez la fermeture et
épinglez la couture d'assemblage des deux pièces en dessous de la
fermeture.

Placez l'ouvrage sous l'aiguille de la machine et positionnez l'aiguille sur la


droite. Piquez celle-ci dans le tissu avec le volant de la machine : l'aiguille
doit être piquée à l'extrémité de la dernière couture réalisée (qui joint un
côté de la fermeture sur l'une des pièces), légèrement au-dessus et à gauche.
Veillez également à ce que les extrémités libres de la fermeture soient
orientées vers les valeurs de couture pour ne pas les prendre dans la
couture.

Piquez pour assembler les deux pièces de tissu. Ouvrez la couture au fer à
repasser.

Cousez les extrémités libres de la fermeture aux valeurs de couture, à la


machine ou à la main à points glissés. Vous pourrez ensuite finir le
vêtement en ajoutant une ceinture ou des parements...
Si la fermeture à glissière invisible est très longue, vous pourrez la couper :
piquez à la machine un point droit à 2 cm sous l'extrémité des coutures sur
la fermeture puis coupez le surplus, juste en-dessous de cette couture. Vous
pourrez éventuellement ganser cette extrémité coupée avec du biais pré-plié
ou avec une chute de tissu.
L'ENTOILAGE
DÉFINITION
L'entoilage est une toile que l'on colle ou que l'on coud sur un morceau de
tissu, généralement sur l'envers, afin de lui donner davantage de rigidité et
de stabilité. On ne voit jamais l'entoilage dans un ouvrage fini mais l'on se
rend compte très vite quand il n'y en a pas !
On l'appelle également toile tailleur ou triplure.
Entoiler est l'action de poser de l'entoilage sur un tissu.
On est très souvent amené à entoiler un tissu, qu'il s'agisse de parties de
vêtement (comme les cols, les ceintures) ou de pièces destinées à
l'ameublement.
Ainsi, on pose de l'entoilage principalement pour :
renforcer et consolider une région comme l'emplacement des
boutonnières ou des boutons ;
raidir, rigidifier une pièce, comme le col d'une chemise, les poignets ;
empêcher le tissu de se distendre lorsqu'il sera utilisé ;
empêcher les ourlets et les bords de s'effilocher (notamment lorsque
l'on colle l'entoilage sur le tissu) ;
donner de la tenue et de l'épaisseur, lors de la réalisation d'un sac par
exemple.

Pour entoiler, on peut utiliser un tissu un peu plus ferme que celui de
l'ouvrage ou bien une matière spéciale, en vente dans les merceries.

LES DIFFÉRENTS TYPES D'ENTOILAGES


Vous trouverez dans le commerce une grande diversité d'entoilages, en
termes d'épaisseur (fin, moyen ou épais), de poids et de raideur. Chacun a
une utilisation spécifique, en fonction du tissu à entoiler et de l'ouvrage à
réaliser.
Les entoilages peuvent être extensibles ou non, thermocollants ou à coudre.
Les trois principaux types d'entoilage sont le non-tissé (appelé aussi
« intissé »), le tissé et le jersey.
L'entoilage en non-tissé thermocollant ressemble à du papier et
provient du feutrage ou de l'agglomération de fibres, ce qui lui donne
un aspect de maillage dans toutes les directions. Il présente une face
lisse et une brillante, cette dernière étant recouverte de colle, laquelle
peut être déposée uniformément (la triplure est alors dite « normale »)
ou régulièrement par petits points (on parle, dans ce cas, d'entoilage
« micropoint »). Il ne s'effiloche pas, n'est pas du tout extensible et on
peut le couper dans tous les sens. Il est également un peu moins souple
que les autres entoilages.
L'entoilage en non-tissé à coudre ressemble à de la feutrine peu
épaisse, et on l'utilise généralement pour les parmentures de manteaux.
Il faut le repasser à la vapeur avant de le couper pour qu'il ne rétrécisse
pas par la suite.
L'entoilage tissé thermocollant, également appelé toile thermocollante,
ressemble à du tissu avec une face brillante. Il est plus solide et
s'utilise pour renforcer le tissu, en particulier pour les boutonnières, les
poignets et les encolures. Il faut toujours le couper dans le même sens
que les pièces à entoiler.
L'entoilage tissé à coudre est très souple et il existe dans toutes les
épaisseurs possibles. On peut donc l'utiliser avec tous les tissus, des
plus légers comme l'organza, aux plus lourds.
L'entoilage jersey (ou maille) thermocollant est fluide et doux. Il ne
donne pas au tissu un effet « carton » le laissant souple tout en le
solidifiant. Il s'étire surtout dans le biais et très peu dans le droit-fil. On
l'utilise avec des étoffes légères, comme le satin ou la soie.
On trouve également des bandes thermocollantes prédécoupées. Elles
sont très utiles pour raidir les ceintures de jupes ou de pantalons et
même les poignets.
La percale thermocollante, vendue en mercerie sous forme de morceau
de 12 × 45 cm, permet de raccommoder sans coudre, par exemple si un
bouton a été arraché. Elle est très épaisse et solide. Elle existe dans
toutes les couleurs et elle est bien utile.

Les couleurs disponibles pour les entoilages sont souvent limitées : le blanc
et le noir sont les plus courantes. Il faut vérifier par transparence que
l'entoilage ne sera pas visible sur l'endroit.
CHOISIR UN
ENTOILAGE
Devant la multitude d'entoilages À savoir !
disponibles sur le marché, il peut On parle également de
être difficile de choisir celui à
Vlieseline® pour désigner un
utiliser. Il y a cependant quelques
entoilage. Il s’agit en fait d’une
règles à suivre.
marque d’entoilage.
Le poids de l'entoilage doit
dépendre de celui du tissu. Plus
un tissu est lourd, plus l'entoilage à utiliser le sera aussi, tout en restant
légèrement plus léger que le tissu.
Vérifiez les instructions de lavage qui doivent être compatibles avec
celles du tissu.
Dans tous les cas, à épaisseur identique, les entoilages thermocollants
donneront plus de tenue que ceux à coudre.
Certaines étoffes ne se prêtent pas aux entoilages thermocollants,
comme le velours, les voiles, le cuir, la dentelle qui seraient abîmés par
la chaleur et la pression nécessaire à l'application. Dans ce cas, vous
devrez choisir un entoilage à coudre.

Généralement, on utilise des entoilages non tissés thermocollants car ils


sont plus faciles d'utilisation. Les entoilages tissés sont surtout employés
pour un travail plus raffiné et pour les tissus fins et transparents.
Si vous n'avez pas d'entoilage sous la main, vous pouvez le remplacer par
une toile épaisse et assez rigide (comme du vieux drap ou même du jeans si
vous entoilez un tissu sombre) ou encore en doublant le tissu de base.
Si le résultat n'est pas assez rigide à votre goût, il est possible de doubler
l'entoilage ou d'en superposer deux différents.
Enfin, il est préférable de faire un test sur un morceau de tissu pour s'assurer
que le résultat convient. Pour cela, vous pouvez couper un carré de 15 cm
de côté dans le tissu et dans l'entoilage puis collez-les ou cousez-les
ensemble. Essayez de séparer doucement les deux épaisseurs pour voir si
l'entoilage adhère bien (pour les thermocollants).
Drapez la pièce sur votre main, roulez-la dans la main puis pliez-la en
deux : observez comment la pièce se comporte et jugez du résultat. Si cela
ne vous plaît pas, changez d'entoilage.
Regardez également par transparence : parfois, sur les tissus légers, vous
verrez parfois les petits points de colle de l'entoilage. Si cela est
inesthétique, il faudra préférer un entoilage à coudre ou essayer une autre
marque.

QUANTITÉ À ACHETER
La largeur des entoilages est, la plupart du temps, inférieure à celle des
tissus. Il faudra donc bien vérifier le métrage à acheter en comparant les
instructions du patron avec la largeur de l'entoilage disponible en mercerie.
Vous trouverez également dans les instructions du patron la liste des pièces
qui devront être entoilées ou même les patrons des pièces à couper dans
l'entoilage, qui peuvent être légèrement différentes des pièces à entoiler,
notamment pour éliminer les surépaisseurs dans les coutures.

POSER UN ENTOILAGE
La pose diffère en fonction de la nature de l'entoilage : thermocollant ou à
coudre. Il faudra peut-être le laver au préalable.

Prélavage
La plupart des entoilages donnent de meilleurs résultats s'ils sont prélavés
avant d'être posés sur le tissu. Si vous n'avez pas prélavé l'entoilage avant le
montage, celui-ci risque de rétrécir au premier lavage, il ondulera ou fera
des cloques et vous ne pourrez plus y faire grand chose.
Pour prélaver un entoilage, il suffit de le plonger dans une bassine d'eau
chaude pendant 10 à 15 minutes, de l'essorer et de le faire sécher à plat sur
une serviette.
Les entoilages en non-tissé n'ont généralement pas besoin d'être prélavés,
n'ayant pas tendance à rétrécir.

Appliquer un entoilage thermocollant


L'entoilage thermocollant est recouvert de colle sur une face et il faut la
chauffer pour la faire fondre et ainsi faire adhérer l'entoilage sur le tissu.
Pour cela, coupez l'entoilage en suivant le patron, sans rajouter les valeurs
de couture. Il faut que le droit-fil soit parallèle à celui de la pièce coupée
dans le tissu, dans le cas d'un entoilage tissé. Posez l'entoilage sur l'envers
de la pièce à entoiler en veillant à bien placer la face brillante sur le tissu.
Épinglez ou bâtissez.
Faites chauffer le fer à la température indiquée dans les instructions et posez
la pièce de tissu avec l'entoilage par-dessus, sur la table à repasser. Couvrez
éventuellement avec un autre tissu.
Pressez les deux épaisseurs jusqu'à ce que l'entoilage soit bien collé, sans
utiliser de vapeur (qui diluerait la colle et empêcherait une bonne
adhérence).
Evitez de faire des va-et-vient mais posez plutôt le fer 6 à 10 secondes puis
soulevez-le pour le reposer à un autre endroit.
Attendez que l’entoilage et le tissu
aient refroidi pour les manipuler,
sinon vous risqueriez de décoller Remarque
l’entoilage. Enfin, vérifiez le
résultat. Si vous avez peur que l’entoilage
Si l'entoilage gondole, vous pourrez thermocollant ne parte au
le retirer tant qu'il est encore chaud lavage, vous pouvez le couper en
(en évitant de vous brûler et en vous incluant quand même les valeurs
dépêchant). de couture. Ainsi, lorsque vous
assemblerez la pièce entoilée avec
Il est recommandé de bien suivre les
une autre, l’entoilage sera
instructions car le temps nécessaire
également fixé par les coutures
pour coller est propre à chaque
mais les coutures seront alors
entoilage. Un bon entoilage résulte
plus épaisses et cela peut être
d'une bonne combinaison
gênant (notamment pour les
pression/durée.
cols).
Il faut également faire un test
préalablement sur une chute de tissu
pour vérifier la bonne adhérence et
la tenue du tissu au traitement.
Astuce
Vous pouvez également décider
de couper l’entoilage dans le
Poser de l'entoilage à biais pour obtenir un effet plus
doux, plus « drapé ».
coudre
L'entoilage à coudre est seulement pris dans les coutures de construction de
l'ouvrage ou cousu à petits points. Il est donc important de couper
l'entoilage à coudre en incluant les valeurs de couture.
Il peut être plus simple de couper l'entoilage en même temps que la pièce de
tissu à entoiler en suivant le patron et en rajoutant la valeur de couture.
Posez bien le droit-fil du tissu et celui de l'entoilage parallèlement dans le
cas d'un entoilage tissé.
Vous épinglerez ou bâtirez l'entoilage sur l'envers de la pièce puis
continuerez à assembler en suivant les instructions et en considérant
l'ensemble pièce et entoilage comme une seule pièce.

COUDRE DES PIÈCES ENTOILÉES


Lorsque vous aurez coupé toutes les pièces nécessaires dans l'entoilage, il
faudra reporter tous les repères sur l'entoilage plutôt que sur le tissu, sinon
vous ne les verrez plus une fois que l'entoilage sera appliqué.
En suivant les instructions du patron, attachez tous les entoilages avant de
coudre et d'assembler les pièces.
LES PARMENTURES
DÉFINITION
Une parmenture est une pièce de tissu destinée à être assemblée avec un
bord de vêtement, comme l'encolure ou une emmanchure de corsage sans
manche ou encore les bords de devant d'une veste ou d'une chemise.
Généralement, la forme de cette pièce suit celle du bord et elle est appliquée
endroit contre endroit pour ensuite être retournée sur l'envers du vêtement.
Une parmenture est considérée comme une doublure, mais partielle,
puisque le vêtement ne sera doublé que sur le bord. Elle donnera à cette
partie un fini plus soigné ainsi que de la rigidité. Elle peut être entoilée pour
encore plus de tenue.
On taille habituellement les parmentures dans le même tissu que le
vêtement, dans le même sens que la pièce à doubler, ou dans de la doublure
si le tissu du vêtement est épais. Elles peuvent être également coupées « à
même », ce qui signifie que l'on coupera d'un seul bloc la pièce avec sa
parmenture, comme c'est généralement le cas pour les chemises ou les
robes.

POSER UNE PARMENTURE


La parmenture ne doit pas être visible depuis l'endroit, et la principale
difficulté consiste à l'empêcher de sortir du vêtement et à la faire tenir
correctement en place.
Poser une parmenture nécessite donc un peu d'habileté et beaucoup de
précision pour obtenir un résultat net et soigné, c'est-à-dire invisible et sans
faux pli.
Entoiler et préparer une parmenture
On obtient de meilleurs résultats lorsqu'on entoile les parmentures.
L'entoilage empêche la parmenture de se déformer, lui donne de la tenue et
augmente la durée de vie du vêtement. On peut utiliser de l'entoilage léger à
coudre, que l'on pique à 3 mm du bord, ainsi que de l'entoilage
thermocollant léger.
La parmenture d'une encolure ou d'une emmanchure est rarement en un seul
morceau. Elle résulte de l'assemblage de plusieurs pièces qu'il faudra donc
coudre ensemble avant de la piquer à l'encolure ou à l'emmanchure.
Avant d'assembler une parmenture et un bord, il faut également finir le bord
externe, c'est-à-dire celui qui ne sera pas cousu. Vous pourrez le surjeter, le
surfiler avec un point zigzag, le cranter ou faire un ourlet d'un centimètre.
Cette dernière méthode peut présenter l'inconvénient d'être légèrement
visible sur l'endroit du vêtement : si vous choisissez d'ourler le bord
externe, vérifiez que cet ourlet ne crée pas une sorte d'ombre et soit ainsi
apparent sur l'endroit du vêtement, ce qui dépend du tissu utilisé.

Assembler
Avant de bâtir parmenture et pièce ensemble, vous pouvez effectuer une
couture de soutien en cousant des points droits à 0,5 cm du bord sur la
pièce.
Il est également recommandé de bâtir la parmenture sur le bord plutôt que
de simplement l'épingler. Ainsi elle ne glissera pas lorsque vous la piquerez
la machine.
Bâtissez les deux pièces ensemble, endroit contre endroit et en faisant
coïncider les repères de montage. Piquez à la machine en positionnant la
parmenture par-dessus le tissu, sous l’aiguille de la machine. Si
l'emmanchure ou l'encolure est trop petite pour passer autour du bras de la
machine à coudre, vous devrez la poser de manière à créer un rond et la
positionner de sorte que l'aiguille de la machine se place à l'intérieur du
rond. Vous piquerez en suivant la ligne de couture indiquée par le patron, le
cas échéant, ou sur la ligne d'encolure ou d'emmanchure pour une veste ou
chemise sans col ou sans manche.
Recoupez les valeurs de couture de moitié. Pour que celles-ci restent bien à
plat lorsque vous retournerez la parmenture, vous pouvez les couper
graduellement : celle de la parmenture de 0,5 cm, et celle du vêtement, de
0,7 cm.
Crantez les bords arrondis tous les 3 cm ou même plus fréquemment s'ils
sont très arrondis. La parmenture pourra ainsi être retournée plus facilement
sans créer de surépaisseur et sans tirer.
Retournez alors la parmenture et pressez doucement au fer à repasser en
promenant le fer des bords vers l'intérieur.
Fixer une parmenture
On peut également « sous-piquer » la parmenture, ce qui consiste à piquer à
3 ou 5 mm de la couture d'assemblage, sur son bord interne, à travers les
valeurs de couture et la parmenture elle-même. Cette étape permet à la
parmenture de bien rester en place, de ne pas faire de pics et de se retourner
facilement à l'intérieur du vêtement.
Enfin, pour éviter que la Parmenture
ne sorte du vêtement, on la fixe à
celui-ci en cousant quelques points à
la main. Cela l'empêchera de se
Attention
froisser et de trop frotter contre le Lorsque vous repasserez le
tissu. Vous pourrez faire quelques vêtement fini, faites attention au
points en croix sur les coutures niveau des parmentures : un
d'épaule et de côté dans le cas d'une repassage un peu trop appuyé
emmanchure puis quelques points peut les rendre visibles sur
de chausson le long du bord l’endroit.
extérieur de la Parmenture en
veillant à ce qu'ils soient quasi
invisibles sur l'endroit. Une autre méthode consiste à surpiquer à 3 mm du
bord, à travers la pièce du vêtement et la parmenture
Toutes ces étapes semblent nombreuses mais elles sont néanmoins
relativement aisées à mener et garantissent un fini soigné et impeccable.

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