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829
Numéro 829
Mai 2014
Revue Pratique de Droit Social
Pages 145 à 180
AU SOMMAIRE
Mise en place
de la prévoyance
collective
en entreprise Numéro spécial
Page 149
Les garanties
de la prévoyance
collective La prévoyance
collective
en entreprise
Page 159
Le maintien
de la couverture
santé-prévoyance
en entreprise
des anciens salariés
Page 173
Régime social
et fiscal des
contributions à un
régime de prévoyance
Page 178
Prix : 7,50 e
147
Éditorial
D – Le contrat avec l’organisme assureur
(page 154)
a) Choix de l’organisme assureur
– Amélioration du maintien de la
couverture (« portabilité ») (page 159)
– Contentieux de la prévoyance collective :
b) Évaluation du risque par l’organisme quel tribunal saisir ? (page 159)
« Clauses de résignation » assureur Tableaux :
149
c) Durée du contrat – Critères permettant de déterminer
d) Ouverture des droits les catégories objectives (page 150)
e) Faire coïncider règlement – Caractère collectif du régime
Mise en place de prévoyance et contrat de prévoyance (présomptions de couverture) (page 151)
de la prévoyance collective 3. Contenu de la négociation
– Typologie des organismes assureurs
en entreprise A – Durée de vie, révision et dénonciation
(page 158)
161
1. Qu’est-ce qu’un régime de l’acte juridique (page 156)
de prévoyance en entreprise ? B – Les bénéficiaires (page 156)
C – Le mode de financement (page 157)
A – Que faut-il inclure dans la prévoyance
D – Organisme assureur (page 157)
Les garanties
en entreprise ? (page 149)
a) Gestion externe de la prévoyance collective
B – Un régime collectif à caractère
obligatoire ou collectif (page 150)
b) Des clauses de désignation en entreprise
aux clauses de recommandation
a) Régime de prévoyance collectif 1. Les types de garanties
E – Maintien des garanties incapacité,
b) Régime à caractère obligatoire
invalidité, décès en cas de changement
possibles
c) Régime à caractère facultatif A – Prévoyance au sens strict (page 162)
d’organisme assureur (page 158)
2. Modalités de mise en place F – Pension de réversion (page 158)
a) Le décès
b) L’incapacité temporaire de travail
du régime G – Clauses prohibées (page 158)
c) L’invalidité
A – Convention ou accord collectif (page 153) H – Responsabilité de l’employeur
d) Le remboursement des frais médicaux
B – Référendum (page 153) (page 159)
e) Les prestations complémentaires
C – Décision unilatérale de l’employeur Encadrés :
B – Prestations supplémentaires
(page 153) – Les textes applicables (page 152)
de retraite (page 164)
a) force obligatoire limitée – Rôle du Comité d’entreprise (page 154)
C – Suites d’états pathologiques
b) Refus d’adhésion du salarié – Information des salariés (page 155)
antérieurs (page 164)
a) De quoi s’agit-il ?
b) Régime de prévoyance entièrement
Principales abréviations utilisées dans la revue
créé
Jurisprudence permet de retrouver le texte intégral • Bull. : Bulletin des arrêts c) Successions d’assureurs
• Cass.soc. : Arrêt rendu par la de l’arrêt cité sur le site de la Cour de cassation. D – Exclusions interdites (page 165)
Cour de cassation, chambre sociale. [www.legifrance.fr], rubrique • RPDS : Revue pratique de droit
• Cass. crim. : Arrêt rendu par jurisprudence administrative. social 2. La modification des garanties
la Cour de cassation, chambre • Appel : Arrêt rendu par une cour • Dr.ouv. : Droit ouvrier.
A – Modification à l’initiative
criminelle. • Cass.civ. 2e : Arrêt d’appel. • Dr.soc. : Droit social.
rendu par la Cour de cassation, • CPH : Jugement rendu par un • RDT : Revue de droit du travail de l’employeur (page 165)
2e chambre civile. Le numéro de conseil de prud’hommes. • RJS : Revue de jurisprudence a) Parallélisme des formes
pourvoi qui suit cette référence vous • TGI : Jugement rendu par un sociale Francis Lefebvre. b) Exceptions au parallélisme des formes
permet de retrouver le texte intégral tribunal de grande instance. • SSL : Semaine sociale Lamy.
c) Conséquences pour le salarié
de l’arrêt cité sur le site • TI : Jugement rendu par un • LS : Liaisons sociales.
[www.legifrance.fr], rubrique tribunal d’instance. • D : Recueil Dalloz d) Information sur les réductions
jurisprudence judiciaire. • JCP : La semaine juridique et modifications de garanties
• Cons. Ét. : Arrêt rendu par le Publications et revues (éd. « G » pour Générale, e) Information du comité d’entreprise
Conseil d’État. Le numéro de • JO : Journal officiel (disponible sur « E » pour Entreprise
requête qui suit cette référence vous [www.legifrance.fr]). ou « S » pour Sociale).
B – Modification par l’assureur (page 167)
Suite du sommaire page 148
U
RPDS
Revue Pratique de Droit Social
« Clauses de résignation »
Revue mensuelle – 69e année
Une clause de désignation permet aux négociateurs d’un accord de branche relatif
263, rue de Paris, case 600, à la protection sociale complémentaire d’imposer aux entreprises comprises dans
93516 Montreuil Cedex son champ d’application le choix de l’organisme assureur (mutuelle, institution de
Directeur : Maurice Cohen (†), prévoyance, compagnie d’assurances) qui aura en charge la gestion des garanties.
docteur en droit, lauréat
de la faculté de droit
Cela est justifié par un objectif de mutualisation des risques, les négociateurs souhai-
et des sciences économiques tant répartir la charge de leurs coûts sur le plus grand nombre d’assujettis possible
de Paris. et assurer la couverture effective de l’ensemble des salariés des entreprises de la
Rédacteur en chef : branche concernée. Cette pratique a été validée par la loi (art. L. 912-1 du Code de
Laurent Milet, docteur
en droit, professeur associé
séc. soc.) et jugée conforme au droit communautaire (1). Cela déplaît au patronat des
à l’université de Paris XI. assurances privées qui voient dans ces clauses une atteinte à la libre concurrence au
Comité de rédaction : niveau de l’entreprise (2).
Tél. : 01 49 88 68 82 L’ANI du 11 janvier 2013 avait prévu que les entreprises auraient la liberté de choix
Fax : 01 49 88 68 67
Carmen Ahumada,
du ou des organismes assureurs. Mais la loi du 14 juin 2013 dite de sécurisation de
Mélanie Carles, l’emploi les avait réintroduites en concédant qu’elles pouvaient constituer une simple
Marie-Madeleine Legouhy recommandation. Le Conseil constitutionnel a néanmoins censuré ces dispositions
Aude Le Mire, Pierre Ménétrier, ainsi que celles de l’article L. 912-1 du Code de sécurité sociale au motif que la
Estelle Suire.
Secrétaire documentaliste :
pratique des désignations porterait à la liberté d’entreprendre et à la liberté contrac-
Patricia Bounnah. tuelle une atteinte disproportionnée au regard de l’objectif poursuivi de mutualisation
Rédacteur en chef technique : des risques (3). Les branches professionnelles ne peuvent donc plus imposer aux
Olivier Lannuzel. entreprises de leur secteur un organisme assureur, ce qui signifie que le choix d’une
Maquette et mise en page : mutuelle, d’une institution de prévoyance (IP) ou d’une compagnie d’assurances se
Cécile Bondeelle.
Secrétariat de rédaction :
fera au niveau de l’entreprise. C’est un cadeau aux assurances à but lucratif qui sont
Sylviane Gauthier, très présentes dans les accords d’entreprise, mais peu dans les accords de branche,
Iulia Niculescu. où l’on trouve plutôt les IP grâce à la pression des syndicats.
Éditeur : Cette décision est critiquable. En renvoyant à l’entreprise la possibilité de désigner
SA « La Vie Ouvrière »,
263, rue de Paris,
l’organisme assureur, elle ne favorisera pas la négociation collective car l’employeur
case 600, aura intérêt à imposer l’organisme assureur de son choix par voie de décision unilaté-
93516 Montreuil Cedex. rale. C’est pourquoi certains juristes soulignent à juste titre que le Conseil constitution-
Directrice de la publication : nel s’est affranchi du principe de participation des travailleurs (4). Mais il a aussi porté
Agnès Naton.
atteinte au principe de solidarité car bien que ce dernier en matière de prévoyance
Prix au numéro :
7,50 € (N° double : 15 €). sociale ne soit qu’un objectif à atteindre, il servait au moins de justification, lorsque
Pour toute commande : les garanties mises en œuvre avaient une finalité sociale, à la licéité des clauses de
NSA La Vie Ouvrière, BP 88, désignation et à la mise à l’écart du droit de la concurrence (5).
27190 Conches-en-Ouche.
Envoi après réception
Quant au législateur, il a réécrit l’article L. 912-1 en autorisant des clauses de recom
du règlement, mandation en faveur de un ou plusieurs organismes, ce qui risque de faire l’effet
Tél. : 01 49 88 68 50 d’un pansement sur une jambe de bois. Car en l’absence de mutualisation, la pré-
Pour s’abonner uniquement :
sence de différents organismes opérant sur une même branche
NVO, Service abonnements,
263 rue de Paris, case 600 augmentera les coûts et rendra plus inégalitaire la couverture
93516 Montreuil Cedex. complémentaire. Sans parler des inégalités entre les grandes
Tarif : 79 € par an entreprises et les PME et du suivi plus difficile des accords par
(Étranger : 101 €).
les organisations syndicales. Le droit des marchés tend ainsi à
Copyright :
Reproduction totale ou partielle s’imposer un peu plus sur le droit social en soumettant ce der-
Bapoushoo
5. Suppression du régime
de prévoyance par l’employeur
Le maintien de la couverture
santé-prévoyance 178
Fiche pratique
des anciens salariés
A – Procédure (page 172)
1. Les différents dispositifs Régime social et fiscal
a) Formalisme
b) Information A – Que faut-il entendre par dispositif
des contributions à un
B – Obligation vis-à-vis de l’assureur (page 172) de maintien des garanties ? (page 173) régime de prévoyance
C – Effets de la dénonciation sur les droits B – Le dispositif de l’article 4 de la loi Régime social – Régime fiscal
des salariés (page 172) du 31/12/1989 (page 174) (pages 178-179)
1
gagée si les garanties prévues n’étaient pas,
en pratique, assurées.
Le comité d’entreprise est obligatoirement Qu’est-ce qu’un régime
de prévoyance en entreprise ?
informé et consulté lors de la mise en place
d’un régime de prévoyance que celui-ci soit
obligatoire ou facultatif pour les salariés.
Critère 2 Tranches de rémunération retenues par l’accord Arrco du 8 décembre 1961 et la convention Agirc du 14 mars 1947 pour le calcul des cotisa-
tions de retraite complémentaire Arrco et Agirc.
Critère 3 Catégories et classifications professionnelles définies par les conventions de branche ou les accords professionnels ou interprofessionnels.
Critère 4 Niveau de responsabilité, type de fonctions ou degré d’autonomie dans le travail des salariés correspondant aux sous-catégories fixées par les
conventions de branche, ou les accords professionnels ou interprofessionnels.
Critère 5 Catégories définies clairement et de manière non restrictive à partir des usages constants, généraux et fixes en vigueur dans la profession
En plus des cinq critères autorisés par le Code de la sécurité sociale, l’administration admet comme valides d’autres catégo-
ries, à condition que l’employeur justifie de leur caractère objectif, notamment, les VRP, les salariés détachés à l’étranger et
les travailleurs à domicile (sous certaines conditions) (Circ. DSS/5D5B/2013/344 du 25 sept. 2013).
Retraite Présomption de couverture de l’ensemble des salariés placés dans Pas de présomption
une situation identique (1). • L’employeur doit être en mesure de justifier que
la ou les catégories retenues permettent de couvrir
Risque incapacité de Présomption de couverture de l’en Présomption de couverture tous les salariés que l’activité professionnelle place
travail (1) semble des salariés placés dans une de l’ensemble des salariés dans une situation identique au regard des presta
Risque invalidité situation identique. placés dans une situation tions concernées.
Risque inaptitude identique, à condition que
Risque décès (3) l’ensemble des salariés soit
couvert (2).
une négociation à partir du 1er juillet par une convention de branche, qui ne Le Code de la sécurité sociale (8)
2014 et jusqu’au 1er janvier 2016 (6). décide pas unilatéralement d’en appli- prévoit des facultés de dispense d’ad-
Cette négociation doit se dérouler quer une, mais qui souhaite mettre en hésion, au choix du salarié, qui ne
dans les conditions de la négociation place une couverture de prévoyance remettent pas en cause le caractère
annuelle obligatoire. et décider des éléments qui la com- obligatoire du régime. Ces dispenses
C’est seulement dans le cas où la posent, en tenant compte toutefois de doivent être prévues par l’acte juri-
négociation dans l’entreprise n’abou- l’obligation de couvrir au minimum dique qui régit les garanties (qu’il soit
tit pas que la couverture minimale, en les frais de santé en 2016. initial ou modificatif). Toutefois, le
2016, peut être mise en place par dé- premier cas de dispense prévu pour
cision unilatérale de l’employeur, sous b) Régime à caractère les salariés embauchés avant la mise
certaines conditions (7) (voir p. 153). obligatoire en place d’un régime mis en place
Dans les développements qui sui- Un régime à caractère collectif et par décision unilatérale est de droit
vent, nous nous intéressons au cas obligatoire s’applique à un ensemble et s’applique même en l’absence de
d’une entreprise qui n’est pas tenue déterminé du personnel, lequel est tenu stipulation expresse. Il s’agit de celui
d’y adhérer. visé par l’article 11 de la loi Évin dans
(6) Le Medef a officiellement demandé Ce régime collectif obligatoire l’hypothèse où le dispositif n’est pas fi-
au gouvernement le report de six peut concerner une catégorie objective nancé intégralement par l’employeur.
mois des négociations en vue de la de personnel et pas nécessairement D’une manière générale, les dispenses
généralisation de la complémentaire l’ensemble du personnel sous cer- d’adhésion doivent relever du libre
santé. taines conditions (par exemple, le ré- choix du salarié, ce qui implique que
(7) Art. 1er de la loi n° 2013-504 gime peut s’appliquer seulement aux
du 14 juin 2013, JO du 16. cadres, voir supra). (8) Art. R. 242-1-6 du Code de la séc. soc.
chaque dispense résulte d’une de- — les salariés à temps partiel et les ap- c) Régime à caractère
mande explicite du salarié. prentis dont l’adhésion au système de facultatif
Selon l’Acoss, l’article R. 242-1-6 garanties les conduirait à s’acquitter
du Code de la sécurité sociale défi- d’une cotisation au moins égale à 10 % En dehors du socle minimal des
nit un cadre maximal des dispenses de leur rémunération brute. prestations « frais de santé » qu’elle
possibles. Leur mise en œuvre reste L’administration a précisé que, bien doit obligatoirement proposer en 2016
subordonnée à la volonté, selon la que l’article R. 242-1-6 du Code de la sé- (voir page 163), l’entreprise peut sou-
nature de l’acte instituant le régime, curité sociale ne prévoie pas ce cas de haiter appliquer un régime collectif de
de l’employeur (décision unilatérale) dispense en cas de mise en place par prévoyance mais sans le rendre obli-
ou des partenaires sociaux. Ainsi, un décision unilatérale de l’employeur, ce gatoire. C’est le cas, par exemple, si
régime peut ne prévoir aucune faculté cas devrait être prévu à l’occasion de la l’employeur démarche des organismes
de dispense. Il peut aussi en décider parution du décret d’application de la assureurs (mutuelle, institution de
certaines avec des modalités d’appli- loi du 14 juin 2013 de sécurisation de prévoyance, compagnie d’assurance) –
cation plus restrictives que celles que l’emploi (10). qui vont proposer une garantie – mais
le Code de la sécurité sociale auto- Pour finir, un dernier cas de dis- qu’il n’entend pas imposer à ses sala-
rise (9). pense est prévu au profit : riés. Dans ce cas, la couverture propo-
Outre la dispense « loi Évin » pré- — des salariés bénéficiaires de la cou- sée est un régime collectif à adhésion
vue pour les salariés embauchés verture universelle complémentaire facultative. C’est le cas aussi si l’em-
avant la mise en place d’un dispositif (CMU-C) ou d’une aide à l’acquisition ployeur a tenté, sans succès, de rendre
par décision unilatérale, il est prévu d’une complémentaire santé (ACS) et obligatoire le régime par voie de négo-
une dispense pour les salariés en des salariés couverts par une assurance ciation collective ou de référendum
CDD ou à temps partiel et les appren- individuelle frais de santé au moment (voir ci-dessous).
tis, dont l’exclusion est prévue par de la mise en place des garanties ou de Les régimes de prévoyance col-
l’acte lorsque celui-ci est mis en place l’embauche si elle est postérieure. Dans lective à adhésion facultative ne pré-
par convention, par accord collectif ou ce cas, la dispense ne peut jouer que sentent pas les mêmes garanties que
par référendum. jusqu’à l’échéance du contrat individuel ; les régimes à adhésion obligatoire
Ce deuxième cas de dispense peut — des salariés qui bénéficient, par qui seuls constituent des garan-
prévoir, quelle que soit la date d’em- ailleurs, y compris en tant qu’ayant ties collectives. En effet, un régime
bauche, une dispense pour : droit, d’une couverture collective re- facultatif peut ne concerner qu’un
— les salariés en CDD et les apprentis levant d’un dispositif de prévoyance nombre tout à fait limité de sala-
avec l’obligation spécifique pour ceux complémentaire conforme à un de ceux riés et conduit à exclure de garan-
titulaires d’un CDD d’au moins douze fixés par arrêté du ministre chargé de ties collectives prévoyance tous les
mois de justifier par écrit qu’ils sont la Sécurité sociale, et à condition de le autres salariés et notamment ceux
déjà couverts à titre individuel pour les justifier chaque année (11). qui sont le plus dans le besoin (sa-
mêmes garanties en produisant tous lariés isolés, jeunes, familles mono-
documents utiles ; (10) Circ. DSS/SD5B/2013/344 du 25 sept. parentales, etc.). Si la couverture est
2013, fiche 6. à caractère facultatif, l’employeur ne
(9) Lettre-circ. Acoss 2014-2 du 4 fév. (11) Art. R. 242-1-6, 3° du Code de la peut pas bénéficier du régime social
2014, Q/R 23. sécurité sociale. et fiscal de faveur.
3 Contenu de la négociation
Au-delà de la détermination des lation contraire, lorsque l’accord arrive Il est aussi possible de prévoir que
garanties concernées par la couverture à expiration, il continue à produire ses l’ancienneté joue dans l’accès à la cou-
mise en place (33), le(s) négociateur(s) effets comme une convention ou un ac- verture :
doivent définir : cord à durée indéterminée (35). — ancienneté de plus de douze mois
— les bénéficiaires du régime ; Les mêmes règles s’appliquent aux pour les prestations de retraite supplé-
— le mode et l’assiette des cotisations ; accords ratifiés à la majorité des sala- mentaire et les prestations destinées
— l’organisme assureur ; riés (36). En revanche, la décision unila- à couvrir des risques d’incapacité du
— le maintien des garanties incapacité, térale est en principe à durée indéter- travail, d’invalidité, d’inaptitude ou de
invalidité, décès en cas de changement minée, sauf stipulation contraire. décès ;
d’organisme assureur. — ancienneté de plus de six mois pour
De fait, il est préférable de prévoir la les garanties frais de santé, étant en-
durée de vie de l’instrument qui les met B – Les bénéficiaires tendu que, en 2016, cette restriction ne
en place et les modalités de sa révision Un régime collectif obligatoire, pour devrait pas, en soi, pouvoir jouer pour
et de sa dénonciation. ouvrir droit aux avantages sociaux et les prestations de santé du « socle mini-
fiscaux attachés aux contrats de pré- mal » prévu par la loi de sécurisation de
voyance (voir page 178) doit concerner l’emploi (voir page 163).
A – Durée de vie, l’ensemble du personnel ou, à défaut, L’Acoss admet également qu’il
révision et dénonciation une catégorie objective, telle que dé- puisse être tenu compte de l’âge du sa-
de l’acte juridique finie par le décret du 9 janvier 2012 larié pour le calcul des prestations (ex. :
D’une manière générale, l’acte juri- (explicité par la circulaire du 25 sep- rente de survivant). Elle précise aussi
dique de mise en place d’une couverture tembre 2013) (37). Sur cette notion, voir que la restriction liée à l’ancienneté ne
complémentaire précise sa durée et sa page 150. vise pas tous les critères déterminant
date d’entrée en vigueur. Si cette der- Il peut s’agir des cadres et des non- les catégories objectives, mais le seul
nière n’est pas précisée, elle est fixée, cadres, par exemple. critère lié aux usages. Un décret devrait
pour les conventions collectives ou les Il n’est pas possible de définir une toiletter en ce sens l’article R. 242-1-1
accords collectifs, au lendemain du jour catégorie objective en fonction du temps du Code de la sécurité sociale (39).
de son dépôt auprès de la Direccte (34). de travail, de la nature du contrat, de En outre, lors de la mise en place,
Les parties doivent se soucier de l’âge ou de l’ancienneté du salarié (38). doit être abordée la question de savoir
faire coïncider la durée de l’accord col- Cependant, il est possible de prévoir si la couverture concernera également :
lectif avec le contrat conclu avec l’or- une dispense d’affiliation pour les sa- — les retraités ou seulement les sala-
ganisme assureur (voir ci-dessus). Ce lariés à temps partiel ou en CDD (voir riés ;
qui est aisément réalisable lorsque la page 151). — la famille ou seulement les salariés ;
convention ou l’accord est conclu pour — une entreprise seulement ou toutes
une durée déterminée. Cette durée est (35) Art. L. 2222-4 du Code du travail. les entreprises d’un groupe.
d’au plus cinq ans et, à défaut de stipu- (36) Art. L. 911-5 du Code de la séc. soc. En tout état de cause, les négocia-
(37) Décret. n° 2012-25 du 9 janv. 2012 ; teurs doivent respecter l’égalité des
(33) Voir notre article « Les garanties de circ. minist. n° 2013/344 du 25 sept. 2013.
prévoyance », p. 161 du présent numéro. (38) Art. R. 242-1-1 dernier al. du Code (39) Lettre-circ. Acoss n° 2014-2 du 4 fév.
(34) Art. L. 2261-1 du Code du travail. de la séc. soc. 2014, QR 13.
Sociétés d’assurances (sous forme de sociétés Code des assurances Organisme à but lucratif.
anonyme ou de sociétés d’assurances mutuelles)
(1) Ils doivent obtenir un agrément administratif préalable et respecter des principes de spécialisation (entre assurance de
personnes et autres assurances ; et gestion séparée des opérations d’assurance-vie et d’assurance non-vie).
¨Contentieux
¨ de la prévoyance complémentaire : quel tribunal saisir ?
En principe, le contentieux de la prévoyance complémentaire relève des Est-il toutefois possible de mettre en cause l’organisme assureur aux
juridictions de droit commun, c’est-à-dire le tribunal de grande instance, côtés de l’employeur sur le fondement de l’article L. 1411-6 du Code du
ou le tribunal d’instance selon le montant du litige (1). travail qui dispose « lorsqu’un organisme se substitue habituellement aux
Toutefois, la juridiction prud’homale est compétente pour apprécier obligations légales de l’employeur, il peut être mis en cause aux côtés de
un litige opposant seulement un employeur à un salarié. C’est le celui-ci en cas de litige entre l’employeur et les salariés qu’il emploie » ?
cas, notamment, lorsque ce litige fait ressortir une discordance entre En d’autres termes, un organisme assureur peut-il être considéré comme
la couverture prévue par l’entreprise et la couverture assumée par se substituant habituellement aux obligations légales de l’employeur ?
l’organisme assureur. Dans cette hypothèse, il appartient à l’employeur Non, a répondu la Cour de cassation, dans un arrêt du 19 juin 1990 (5),
de couvrir les prestations non assurées par le contrat de prévoyance (2). à propos d’une institution de prévoyance. Dans cette affaire, le salarié
En cas de litige, la Cour de cassation a reconnu la compétence du conseil avait saisi la juridiction prud’homale pour obtenir condamnation de son
de prud’hommes, car le contrat d’assurance « constitue un avantage employeur (lequel était soumis à un contrat collectif de groupe par ac-
social complémentaire et accessoire au contrat de travail » (3). Dans cette cord collectif) solidairement avec l’institution de prévoyance au paiement
affaire, le salarié reprochait à l’employeur une rupture abusive du contrat d’indemnités journalières. Concrètement, la jurisprudence de la Cour de
de prévoyance. cassation oblige le salarié à intenter deux actions : l’une devant le conseil
Quid si l’action du salarié n’est pas dirigée contre le seul employeur, mais de prud’hommes (à l’encontre de son employeur), l’autre devant les juri-
également contre l’organisme assureur ? dictions civiles (à l’encontre de l’organisme assureur).
Dans ce cas, l’organisme assureur, considéré comme un tiers au contrat Par ailleurs, si le litige oppose l’Urssaf à l’employeur (redressement
de travail, ne peut pas être attrait devant le conseil de prud’hommes (4). fondé sur l’assiette des cotisations sociales), celui-ci relève du conten-
La Cour de cassation a estimé que « les demandes formées contre le tiers tieux général de la sécurité sociale (saisine préalable de la commission
et contre l’ancien employeur (sont) indivisibles en sorte que l’entier litige de recours amiable de l’Urssaf avant saisine du tribunal des affaires de
(relève) de la compétence du tribunal de grande instance ». sécurité sociale, TASS).
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• Le télétravail n° 817
CRÉANCIER La Vie Ouvrière 263, rue de Paris, case 600, 93 516 Montreuil Cedex • Jurisprudence de droit social
Numéro d’émetteur : 107859
ÉTABLISSEMENT TENEUR DU COMPTE 2011-2012 n° 813
NOM ..................................................................................................................................................
Adresse ...........................................................................................................................................
• Le CHSCT n° 809-810
Code postal ................................. Ville ............................................................................................. • Faire face au licenciement
pour motif personnel n° 806
160 RPDS n° 829 | Mai 2014
Cl. fasc. 45. Annule et remplace RPDS 2007,
n° 742, p. 53 à 51. Dossier Protection sociale complémentaire
Les garanties de
la prévoyance collective
en entreprise
Par Olivia Dôme
(1) La loi du 8 août 1994 a transposé dans notre droit, pour ce qui concerne
les institutions de prévoyance, les directives européennes des 18 juin 1992 et du
10 novembre 1992 dont l’objectif était « d’achever le marché intérieur dans le
secteur de l’assurance sous le double aspect de la liberté d’établissement et de
la libre prestation de service ». Une loi du 4 janvier 1994 avait déjà effectué cette
transposition pour les entreprises relevant du Code des assurances. L’ordonnance
du 19 avril 2001 ratifiée par la loi du 17 juillet 2001 a achevé cette transposition
en l’étendant aux mutuelles.
(2) Article L. 911-7 du Code de la séc. soc., introduit par la loi de sécurisation de
l’emploi (loi n° 2013-504 du 14 juin 2013, JO du 16).
¨Avantage
¨ individuel acquis : quelles prestations ?
Un avantage individuel acquis est celui qui, au jour de la dé- La Cour de cassation a estimé que des salariés mis à la re-
nonciation de la convention ou de l’accord collectif, procurait traite avant la dénonciation d’un accord collectif, reprenant un
au salarié une rémunération ou un droit dont il bénéficiait à titre régime de retraite à prestations définies institué unilatérale-
personnel et qui correspondait à un droit déjà ouvert et non sim- ment par l’employeur, avaient droit au maintien du niveau de
plement éventuel (1). pension atteint au jour de la dénonciation avec les modalités de
Il semble qu’en matière d’invalidité ou de décès, il ne peut y revalorisation initiales jusqu’à l’accord collectif de substitution.
avoir d’avantage individuel acquis car, par définition, le risque En revanche, ils ne pouvaient pas se prévaloir, au-delà de cette
n’est pas encore intervenu. En matière de maladie ou de ma- date, des modalités de revalorisation instituées par l’accord col-
ternité, ce pourrait être les prestations dont bénéficiaient les lectif dénoncé, qui constituent un avantage collectif et non un
salariés au moment de la dénonciation. avantage individuel (3).
En matière de retraite, ce pourrait être, pour les régimes à coti- __________________________________________________
sations définies, le montant de la valeur de la cotisation patro- (1) Cass. soc. 13 mars 2001, n° 99-45651, bull. n° 90.
nale. Et pour les régimes à prestations définies, le droit acquis (2) Cass. soc. 28 mai 2002, n° 00-12918, bull. n° 181.
au moment du départ de l’entreprise (2). (3) Cass. soc. 17 mai 2005, n° 02-46581, bull. n° 170
(44) Cass. soc. 4 fév. 1997, société Total, (45) Cass. soc. 4 janv. 1996, société Hype-
n° 95-41471. rallye, n° 92-41885.
(1) Décret n° 90-769 du 30 août 1990, (2) Lettre-circ. Acoss 2011-36 du (3) Sur l’indemnisation du chômage,
JO du 1er sept. 24 mars 2011, QR n° 8. voir RPDS 2009, n° 770-771.
2 Date d’application
pour les garanties liées aux risques Cette faculté est désormais expressé-
A – Date d’application des
décès, d’incapacité de travail ou d’in- ment prévue. L’article 4 de la loi du
deux dispositifs de maintien validité. Avant le 1er juin 2014, c’est 31 décembre 1989 a été modifié par
des garanties le dispositif de l’ANI du 11 juin 2008 la loi de sécurisation de l’emploi du
La loi de sécurisation de l’emploi qui s’applique dans tous les cas (et à 14 juin 2013 en ce sens. La couverture
a prévu une date d’entrée en vigueur condition, bien sûr, que l’entreprise est maintenue, sur demande de l’inté-
décalée selon les garanties concernées entre dans son champ d’application). Il ressé, si celle-ci intervient dans « les six
pour l’application du dispositif légal de continuera aussi à régir le maintien des mois suivant l’expiration de la période
maintien des droits prévu par l’article garanties pour celles liées aux risques durant laquelle (les salariés) bénéfi-
L. 911-8 du Code de la Sécurité so- décès, d’incapacité de travail ou d’inva- cient à titre temporaire du maintien de
ciale (8). Ainsi, toute entreprise devra ap- lidité jusqu’au 1er juin 2015. ces garanties ».
pliquer le dispositif légal (plus favorable Cette disposition légale tient
que celui de l’ANI du 11 janvier 2008) B – Dispositif de l’article 4 compte du souhait des signataires de
prévu par l’article L. 911-8 du Code de la de la loi du 31/12/1989 l’avenant à l’ANI du 18 mai 2009 qui
sécurité sociale à partir du 1er juin 2014 avaient demandé « aux pouvoirs pu-
pour les garanties liées aux risques por-
en relais du dispositif de blics de prendre les dispositions né-
tant atteinte à l’intégrité physique de la maintien des droits cessaires pour que le terme du délai
personne ou liés à la maternité. Par ailleurs, l’ancien salarié, à de six mois prévu à l’article 4 de la loi
Toute entreprise devra appliquer le l’issue de sa période de maintien de n° 89-1009 du 31 décembre 1989 soit
dispositif légal à partir du 1er juin 2015 droits au titre de la « portabilité », peut reporté à la date à laquelle le bénéfice
demander à bénéficier du maintien du maintien des garanties des couver-
(8) Loi n° 2013-504 du 14 juin 2013, à titre individuel prévu par l’article 4 tures complémentaires santé et pré-
art. 1, X. de la loi Evin du 31 décembre 1989. voyance […] prend fin ».
l Mise à la retraite
Bénéfi- Anciens salariés Anciens salariés dont la Anciens salariés dont la L’article L. 911-8 du Code de la Sécurité sociale
ciaires percevant : rupture du contrat ouvre rupture du contrat ouvre a élargi aux ayants droit du salarié la possibilité
l une rente d’incapacité droit aux allocations de droit aux allocations de d’être couverts.
ou d’une pension l’assurance-chômage l’assurance-chômage
d’invalidité (voir ci-dessus). (voir ci-dessus).
l une pension de retraite Ayants droit du salarié qui
l un revenu de bénéficient effectivement
remplacement. des garanties à la date de
Ayants droit quand la cessation du contrat de
l’assuré est décédé travail.
mais dans la limite
de 12 mois.
Garanties Maintien de la couverture Garanties des couvertures Garanties contre le risque Le champ d’application de l’ANI et de l’article L.
accordées de remboursement ou complémentaires santé décès, les risques portant 911-8 du Code de la Sécurité sociale est a priori
indemnisation des frais et prévoyance appliquées atteinte à l’intégrité phy- plus large et la garantie est automatique. Dans
occasionnés par une dans l’ancienne entre- sique de la personne ou le cadre de l’article 4, le salarié doit faire une
maladie, la maternité ou prise. liés à la maternité ou les demande dans les six mois suivant la rupture du
l’accident (frais de santé). risques d’incapacité de contrat de travail. Les termes « appliqués dans
Modalités définies par travail ou d’invalidité. l’ancienne entreprise » et « Maintien de la couver-
accord. ture » s’entendent du maintien à l’identique des
garanties, même si les garanties accordées aux
salariés de l’entreprise sont revues à la baisse
(Cass. civ. 2e, 7 fév. 2008 ; Appel Lyon, 1re ch. civ.
B, 13 janv. 2009).
Durée Indéterminée Durée maximale : 1/3 Durée maximale : Les dispositions de l’article 4 prennent le relais
de la durée des droits à 12 mois à l’issue de la période couverte par l’ANI ou par
indemnisation du l’article L. 911-8 du Code de la Sécurité sociale
chômage. sous réserve d’en faire la demande dans les six
Minimum : 3 mois mois.
Durée maximale : 9 mois
Tarifs Le montant de la Financement assuré par Gratuité de la couverture Il semble que les cotisations réclamées dans le
cotisation ne peut pas l’employeur et le salarié (plus de financement cadre de l’ANI puissent être également augmen-
excéder plus de 50 % des dans les mêmes propor- conjoint). tées dès lors qu’elles restent dans les mêmes
anciens tarifs tions qu’antérieurement proportions qu’antérieurement.
ou mutualisation fixée par
accord collectif.
Plafonds – 6 % du montant du plafond annuel de la Sécurité sociale et – Soit 5 % du montant annuel du plafond de la Sécurité sociale ;
d’exonération 1,5 % de la rémunération du salarié ; – soit 5 % de la rémunération soumise à cotisations de Sécurité
Par an – dans la limite de 12 % du montant annuel du plafond de la sociale, dans la limite de cinq fois le montant du plafond annuel de la
et par salarié Sécurité sociale. sécurité sociale.
Régimes – Régime de prévoyance complémentaire dont les – Retraite supplémentaire à cotisations définies et à prestations
à prendre en prestations viennent en complément des prestations du définies (hors régimes prévus à l’article L. 137-11 du code de la séc.
compte régime de base de la Sécurité sociale. soc. assujettis à une contribution spécifique).
dans – Régime de prévoyance frais de santé respectant les – Abondement de l’employeur au Perco dans la limite de 16 % du
le plafond conditions relatives aux exclusions et aux obligations de prise plafond annuel de la sécurité sociale.
d’exonération en charge. – Abondement de l’employeur au compte épargne-temps (CET) en cas
de transfert des droits du CET vers le régime de retraite.
Régime social – Régimes de prévoyance complémentaires et frais de – Régimes de retraite légalement obligatoires (Agirc, Arrco) :
santé : sont exonérés de cotisations de Sécurité sociale dans exonération totale de cotisations de Sécurité sociale et de CSG-CRDS.
les limites susvisées mais soumis à CSG et CRDS (1) au – Régimes de retraite supplémentaires à cotisations définies et à
forfait social de 8 % (2). prestations définies : sont exonérés de cotisations de Sécurité sociale
– Régimes de retraite ou de prévoyance complémentaire dans les limites susvisées. Mais ils sont soumis au forfait social au taux
facultatifs et/ou individuels = soumis en totalité à de 20 % et à CSG et CRDS (1).
cotisations, à CSG et CRDS (1).
(1) Sans application de l’abattement pour frais professionnels.
(2) Au 1er janvier 2012, dans les entreprises de 10 salariés et plus, les contributions patronales de prévoyance sont soumises au
forfait social au taux de 8 %.
* Limite d’exonération
Régime de prévoyance. Les contri-
butions patronales aux garanties
« frais de santé » sont imposables dès le
premier euro, y compris s’il s’agit d’un
régime collectif et obligatoire. DOCTRINE
Régime de retraite supplémen- Thierry Durand : Élections prud’homales : la démocratie coûte trop
taire. Les contributions salariales cher, à bas la démocratie !
à des régimes de prévoyance « frais Emmanuel Gayat : Les luttes de classes en France… et le port du
de santé » et les contributions sala- voile islamique.
riales et patronales à des régimes de Rodrigue Goma Mackoundi : La rupture du contrat de travail
prévoyance autres que des garanties d’un salarié étranger en situation irrégulière.
« frais de santé » (en pratique, il s’agit
des cotisations versées au titre des JURISPRUDENCE Voir notamment
garanties incapacité, invalidité, décès Périmètre de désignation du délégué syndical : retour sur la
et dépendance), sont exonérées d’im- jurisprudence et actualité législative. Tribunal d’instance de Castres
pôt sur le revenu dans la limite de 5 % 8 octobre 2013 – Note Nathalie Bizot (p. 370)
du plafond annuel de la Sécurité so- Affiliation et désaffiliation : quelques éclairages jurisprudentiels
ciale (1 877,40 euros en 2014), auquel récents sur les contours juridiques de l’identité syndicale. Cour de
il convient d’ajouter 2 % de la rémuné- cassation (Ch. Soc.) 16 octobre 2013 ; Cour de cassation (Ch. Soc.)
ration annuelle brute du salarié. 4 décembre 2013 – Note Isabelle Taraud (p. 372)
Dans tous les cas, la part des cotisa-
tions échappant à l’impôt sur le revenu
ne peut pas dépasser 2 % de huit fois la
valeur du plafond annuel de la Sécurité
sociale (6 007,68 euros en 2014).