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GUIDE D'ELECTRICITE
SOMMAIRE
CHAPITRE I : CONCEPTION 1
I- PRISE DE TERRE 31
i
Chapitre I : Conception
1
Locaux à desservir Puissance minimum / à prévoir KW
Usage d'habitation
1 pièce principale 3
2 à 3 pièces principales 4
4 à 5 pièces principales 5,5
6 pièces principales 6,5
>6 pièces principales 6,5KW + 30W par m²
pour chaque pièce principale en sus
2 - Puissance absorbée
Elle tient compte du type d'exploitation et du COS$ de l'installation dans une moindre
mesure.
3 - Puissance d'utilisation
La puissance d'utilisation est plus faible que la puissance absorbée, son estimation qui
permet d'évaluer la puissance de la source demande la bonne connaissance de deux
facteurs :
• Le facteur d'utilisation maximale d'un récepteur Ku
• Le facteur de simultanéité d'un groupe de récepteurs Ks.
* Facteur d'utilisation maximale KU
Le régime de fonctionnement d'un récepteur peut être tel que la puissance utilisée soit
inférieure à la puissance nominale installée, d'où la notion de facteur d'utilisation affecté à
chaque récepteur.
Dans une installation industrielle KU = 0,75 pour les moteurs. Pour l'éclairage et le
chauffage KU sera toujours égal à 1.
Pour les prises de courant tout dépend de leur destination.
Pour les prises de courant d'un atelier susceptibles d'être raccordées à des récepteurs tels
que perceuse portative, petite machine, outil il est prudent de prendre un facteur égal à 1.
* Facteur de simultanéité KS
Tous les récepteurs installés ne fonctionnent pas simultanément c'est pourquoi il est
permis d'appliquer aux différents ensembles de récepteurs (ou de circuits) des facteurs de
simultanéité.
Les normes NFC14-100, UTE 63-410, NF C15-100 donnent cependant quelques
précisions sur ce facteur.
• Facteur de simultanéité pour immeuble à usage d'habitation NFC 14-100 cas du
courant triphasé 4 fils.
2
Nombre d'abonnés Facteurs de simultanéité
2à4 1
5à9 0,78
10 à14 0,63
15 à19 0,53
20 à 25 0,49
25 à 29 0,46
30 à 34 0,44
35 à 39 0,42
40 à 49 0,41
50 et au dessus 0,40
• Facteur de simultanéité (selon norme C15 - 100)
3
- Facteur de simultanéité pour armoires de distribution industrielle (selon
norme UTE 63-410)
Triphasé
P puissance du transformateur en VA
In = P
U 3 Cos Φ U tension secondaire à vide
4
Monophasé
In = P
U
Les transformateurs normalisés en KVA :
16-25-40-50-63-80-100-125-160-200-250-315-400-500-630 - 800 - 1000 - 1800.
II- Régime du neutre
1- Définition des différents régimes de neutre
Le régime de neutre d'une installation BT est caractérisé par "la position" du point neutre du
secondaire du transformateur MT/BT par rapport à la terre. Le régime choisi conditionne les mesures
de protection des personnes contre les contacts indirects.
Le régime du neutre ou les schémas des liaisons à la terre en basse tension sont symbolisés par 2
lettres (T ou I) en première lettre et (T ou N) en deuxième lettre.
1ère lettre
T : Indique une liaison directe d'un point de l'alimentation (généralement
le point neutre) avec la terre.
I : Indique que :
1/ S o i t t o u t e s l e s p a r t i e s a c t i v e s d e l ' i n s t a l l a t i o n s o n t i s o l é e s d e la terre.
2/ Soit un point (généralement le neutre) est relié à la terre à travers
une impédance limitant le courant de premier défaut.
2ème lettre
T : Indique que les masses sont reliées directement à une prise de terre
indépendamment de la mise à la terre éventuelle d'un point de
l'alimentation.
1
N : Indique que les masses sont reliées directement au point de
l'alimentation reliée à la terre (généralement le neutre).
2
Lors d'un défaut d'isolement sur une masse, le courant de défaut est limité par les résistances des
prises de terre du neutre et des masses.
La valeur du courant de défaut n'est généralement pas suffisante pour permettre le fonctionnement
des dispositifs de protection contre les surintensités (fusibles, disjoncteurs) d'où la nécessité de
protéger les installations par des dispositifs différentiels (DR) qui permettent d'éliminer les élévations
ou potentiel sur les masses mises à la terre.
- Le schéma TT est celui qui est généralement imposé pour la distribution publique d'énergie en BT.
En conséquence, les installations alimentées directement par un réseau de distribution publique en
BT sont en schéma TT.
b - le schéma TN (ou mise au neutre)
• Le neutre de l'alimentation est relié directement à la terre
• Toutes les masses sont reliées par un conducteur de protection au neutre.
En cas de défaut franc d'isolement entre phase et une masse, le courant de défaut est un courant de
court-circuit phase neutre qui doit être suffisamment important pour faire fonctionner les dispositifs de
protection contre les surintensités.
Schéma TNA : les fonctions de neutre et de protection sont combinées en un seul conducteur PEN,
les masses de l'installation sont reliées à ce conducteur commun. Le point neutre, est relié à une
prise de terre. Ce schéma est interdit pour des sections inférieures à 10 m2 et pour les canalisations
mobiles.
Schéma TNB : Le conducteur neutre et le conducteur de protection sont séparés. Les masses sont
reliées au conducteur de protection (PE) toujours en liaison directe avec la prise de terre du neutre.
Le schéma (5 fils) est obligatoire pour les circuits de section inférieure à 10 m2 et pour les
canalisations mobiles.
Le schéma TN est en principe réservé aux installations alimentées par un transformateur privé.
3
Il n'est généralement pas admis sauf autorisation et conditions particulières pour les installations
alimentées en basse tension par le réseau de distribution publique.
c- Le schéma IT (ou neutre impédant)
• Le neutre est relié à la terre par une impédance
• L'impédance est choisie de manière qu'en cas de premier défaut d'isolement entre une
phase et une masse, le courant de défaut soit suffisamment faible pour qu'il n'entraîne pas
l'apparition de tension de contact dangereuse sur les masses.
le Schéma IT ne peut être utilisé qu'en aval d'un transformateur (poste de livraison HT/BT ou
transformateur privé alimenté par une installation HT).
2- Section du conducteur neutre
Section du conducteur neutre= S si S =< 25 mm2
> S/2 si S > 25 mm2.
S : Section du conducteur de phase
III - Elaboration de la distribution BT
La distribution basse tension se réalise depuis le tableau général basse tension à l'aide de
canalisations et de tableaux basse tension
1/ - Implantation du poste et des tableaux de distribution
Pour des raisons d'économie et d'optimalisation de l'installation, le poste transformateur HT/BT
et le tableau général basse tension TGBT doivent être placés au centre de gravité des points de
consommation d'énergie.
Mais bien, d'autres considérations sont à prendre en compte, l'accord du distributeur d'énergie
et les considérations de génie civil. De ce fait seul le TGBT est parfois placé au centre de gravité des
consommateurs d'énergie, le poste HT/BT étant en bordure de voie publique, en rez-de-chaussée.
Pour la même raison, les différents tableaux de distribution les différents types par application :
• Le tableau général BT (TGBT)
• Les tableaux secondaires
• Les tableaux Terminaux
4
• Les tableaux de contrôle - commande de process.
2/- Division des installations.
La division d'une installation en plusieurs circuits permet de :
• Limiter les conséquences d'un défaut au seul circuit concerné.
• Faciliter la recherche d'un défaut.
• Permettre les opérations d'entretien sur un circuit sans couper toute l'installation.
a- Distribution radiale arborescente
C'est la plus employée.
Avantages : - Seul le circuit en défaut est mis hors service.
- Localisation facile du défaut
- Opération d'entretien sans coupure générale
Inconvénients : - Un défaut au niveau des départs principaux A, affecte les niveaux des
départs divisionnaires et des départs terminaux B et C.
Exemple : Distribution radiale :
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D'une manière générale le nombre de circuits à prévoir dépend de la nature des installations et des
puissances mises en jeu. La norme ne peut donner que les recommandations suivantes :
• Répartir les appareils d'éclairage d'un même logement sur au moins deux circuits
terminaux différents.
• Alimenter les socles de prises de courant par un circuit terminal distinct de ceux alimentant
les appareils d'éclairage.
• Prévoir des circuits terminaux différents distincts pour alimenter les appareils absorbant
une puissance importante (chauffe-eau, cuisinière, machine à laver) ou comportant des
moteurs.
• Ne pas alimenter plus de 8 points d'utilisation par un même circuit terminal.
• Les équipements des locaux ou emplacements mouillés, exposés présentant des risques
de corrosion ou présentant des risques d'explosion doivent être alimentés par des circuits
réservés à l'alimentation de ces seuls locaux.
IV - Qualité du matériel
1 - Choix du matériel
Le matériel employé doit être choisi conformément aux régies de l'art. Tout matériel faisant l'objet de
normes établies doit être conforme à celle-ci. S'il ne fait pas l'objet d'une norme, il doit :
• Soit avoir fait l'objet «d'un avis technique» délivré par la commission instituée à cet effet.
• Soit avoir tait l'objet d'un avis délivré par l'union technique de l'électricité (UTE).
2 - Emplacement des appareils
En dehors des considérations de commodité d'emploi et de disponibilité de place, les appareils
doivent être placés de façon à permettre de vérifier leur fonctionnement et de procéder à leur
entretien et s'il y'a lieu à la vérification des connexions des conducteurs. Les appareils de protection
doivent être posés dans des endroits facilement accessibles au personnel désigné pour les
manoeuvres.
V - Classification des matériels en ce qui concerne la protection
contre les chocs électriques
Matériel de la classe O :
Matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques repose sur l'isolation principale.
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Matériel de la classe I :
Matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques ne repose pas uniquement sur
l'isolation principale qui comporte une mesure de sécurité supplémentaire sous la forme de moyens
de raccordement des parties conductrices accessibles à un conducteur de protection mis à la terre.
Matériel de la classe Il :
Matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques ne repose pas uniquement sur
l'isolation principale mais comporte une double isolation ou isolation forcée. Ne comporte pas de
moyens de mise à la terre de protection.
Matériel de la classe III :
Matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques repose sur l'alimentation sous très
basse tension TBTS ou TBTP et dans lequel ne sont pas engendrée des tensions supérieures à la
limite supérieure du domaine I.
VI- Installation de sécurité de remplacement
1- Lorsque l'installation comporte des matériels dont le fonctionnement est impératif
pour la protection des personnes
(Signalisation de sécurité, les dispositifs d'alarmes, les surpresseurs d'incendie, les sprinklers,
l'équipement de désenfumage etc.) notamment en cas de disparition de la tension de la source
normale, une ou plusieurs sources de sécurité doivent être prévues pour alimenter ces matériels.
Le choix de la source de sécurité dépend de plusieurs paramètres.
• Le temps maximal d'interruption d'alimentation exigé par les règlements
• L'autonomie minimale exigée par les règlements
• La puissance nécessaire
• L'état sous tension ou hors tension des installations de sécurité en service normal.
Les sources les plus couramment utilisées sont :
• Les blocs autonomes pour l'éclairage de sécurité
• Les batteries stationnaires d'accumulateurs
• Les onduleurs spécialement lorsqu'une coupure même de durée insignifiante ne peut être
tolérée
• Les groupes électrogènes.
2- Lorsqu'une installation comporte des matériels dont le fonctionnement doit être
assuré même en cas de défaillance de la source normale, pour des raisons autres
que la protection des personnes, on peut être amené à prévoir une ou plusieurs
sources de remplacement sur lesquelles ces matériels peuvent être connectés.
Parmi les matériels nécessitant de telles sources :
• Equipements dont l'arrêt risque de provoquer la destruction de l'outil de production
(équipement à feu continu).
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• Les centres de calcul (alimentation des calculateurs, des ordinateurs).
3- Eclairage de sécurité
a - But
L'éclairage de sécurité doit permettre, lorsque l'éclairage normal est défaillant :
• L'évacuation sûre et facile du public vers l'extérieur,
• La mise en oeuvre des mesures de sécurité
• L'intervention éventuelle des secours.
II ne doit pas être confondu avec l'éclairage de remplacement qui permet de poursuivre l'exploitation
de l'établissement en cas de défaillance de l'éclairage normal. L'éclairage de sécurité peut être
réalisé suivant les cas à partir d'une installation fixe ou à l'aide d'appareils électriques portatifs.
L'éclairage de sécurité est obligatoire pour :
• Les établissements recevant du public (arrêté du 23/6/1980 et du 22/6/1990).
• Les établissements recevant des travailleurs (arrêté du 10 Novembre 1976).
• Certains locaux des parties communes des bâtiments d'habitation (arrêté du 31 Janvier
1986).
b - Types d'installation d'éclairage de sécurité
II existe 4 types d'éclairage de sécurité appelés A, B, C, D par ordre de sévérité décroissante : le type
D pour l'éclairage portatif.
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Eclairage portatif
II doit être constitué d'appareils électriques à piles ou à accumulateurs maintenus en permanence en
bon état de fonctionnement.
Eclairage fixe
L'éclairage de sécurité par installation fixe doit assurer l'éclairage de balisage et, s'il y a lieu,
l'éclairage d'ambiance. Il peut être réalisé par des blocs autonomes ou alimenté par une source
centrale.
* L'éclairage de balisage assure :
• La reconnaissance des obstacles.
• La signalisation des issues.
• La signalisation des cheminements
• L'indication des changements de direction.
* L'éclairage d'ambiance assure un éclairage uniforme (5 lumens/m2) sur toute la surface d'un local
pour éviter toute panique et en assurant l'évacuation avec une visibilité suffisante.
Exemple d'éclairage d'ambiance et de balisage
9
Exemple : Immeuble d'habitation autre qu'I.G.H. comportant des bureaux en étage : l'effectif des travailleurs étant
supérieur à 20, il y a lieu de baliser les issues et dégagements utilisés par le personnel y compris le parc souterrain à
voitures emprunté par le personnel.
(1) Si le bâtiment ne comporte aucun local à risque d'incendie autre que la chaufferie et que l'effectif des travailleurs est
intérieur à 20, l'éclairage fixe n'est pas imposé lorsque la chaufferie possède un accès particulier et se trouve isolée des
dégagements communs conduisant vers l'extérieur.
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VII- COMPENSATION DE L'ENERGIE REACTIVE.
Toute installation électrique consomme
• Une énergie active (P) intégralement transformée en chaleur et travail
• Une énergie réactive(Q) nécessaire à l'excitation magnétique des récepteurs
(transformateurs et moteurs)
d'où la notion de facteur de puissance ou cos Φ
cos Φ = P (KW) S : puissance apparente S (KVA)
S(KVA)
L'énergie réactive peut être fournie par le distributeur mais cela présente les inconvénients suivants :
• Facturation supplémentaire lorsque tg Φ = Q > 0,6
P
• Surdimensionnement des câbles et du transformateur.
• Augmentation des pertes en ligne etc.
II est préférable de prévoir à la conception, l'installation d'une ou plusieurs batteries de
condensateurs qui fourniront cette énergie.
L'emplacement de ces batteries de condensateurs conseillé à proximité des appareils (moteurs ou
transformateurs) nécessitant de l'énergie réactive pour leur fonctionnement.
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CHAPITRE II : Mise en œuvre
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• La protection contre les contacts indirects : risque de la mise sous tension accidentelle des
masses
Masse
La masse, au sens électrique du terme, est la partie conductrice d'un matériel électrique
normalement isolée des parties actives mais pouvant être mise accidentellement sous tension, â la
suite d'un défaut d'isolement. Cette masse est susceptible d'être touchée par les travailleurs.
b -Mesures de protection contre les contacts directs
La mise hors de portée des parties actives des équipements peut être réalisée :
• Soit par éloignement
• Soit au moyen d'obstacles.
• Soit par isolation des parties actives.
c - Mesures de protection contre les contacts indirects
Mesures de protection A (sans coupure de l'alimentation)
A.1 - Séparation de sécurité des circuits.
A.2 - Emploi d'une très basse tension de sécurité.
A.3 - Emploi de matériels de la classe II.
A.4 - Inaccessibilité des masses et des éléments conducteurs
A.5 - Isolation des masses.
A.6 - Isolation des éléments conducteurs.
A.7 - Suppression des liaisons des éléments conducteurs avec la terre.
Mesures de protection B (par coupure automatique de l'alimentation)
B.1 - Mise à la terre des misses et dispositif de coupure automatique associé .
B.2 - Emploi de dispositif de coupure automatique sensible à la tension de défaut.
B.3 - Mise au neutre des masses et dispositif de coupure automatique associé .
4 - Constitution des circuits
Les canalisations constituantes des circuits doivent comporter autant de conducteurs que
l'alimentation des appareils le nécessite.
B/ Canalisations
1- Définition
Canalisation est l'ensemble constitué par un ou plusieurs conducteurs électriques et les éléments
assurant leur fixation et leur protection mécanique .
- Conducteurs et câbles
Un conducteur : est toujours unipolaire et regroupe lame conductrice et son
enveloppe isolante
Un câble : est composé d'un ensemble de conducteurs électriquement
distincts et mécaniquement solidaires généralement sous
un revêtement de protection (gaine, tresse, arme)
13
Schéma d'un câble
14
Norme U câble faisant l'objet d'une norme UTE
15
NORME H SERIE HARMONISEE / A SERIE NATIONALE H
16
3- Principaux conducteurs et câbles
17
a- Repérage des conducteurs selon la constitution des circuits.
18
6 - Chute de tension admissible
19
Conducteurs en mm² Calibre du fusible ou disjoncteur en A
1,5 10
2,5 16
4 20
6 30
8- Pose des conducteurs et câbles
Le tableau indique les principaux modes de pose utilisés et autorisés en fonction :
• du type de conducteur
• du type de fixation ou de canalisation
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(1) Interdit pour des conducteurs isolés assemblés en faisceau.
(2) Admis seulement en goulotte comportant un couvercle non démontable sans l'aide d'un outil.
(3) Si colliers ou attaches en matériau non magnétiques.
(4) L'encastrement direct n'est admis que lorsqu'il s'agit de conducteurs blindés à isolant minéral.
(5) Avec protection complémentaire si les câbles ne sont pas armés (C15100 & 529.10).
Un câble multiconducteur, un conduit ou un même compartiment de goulotte ne doit en principe
contenir que les conducteurs d'un seul et même circuit. Sauf si ces 4 conditions sont simultanément
remplies :
a) Tous les conducteurs doivent être isolés pour la même tension assignée
b) Tous les circuits intéressés sont issus d'un même appareil général de commande et de
protection.
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c) Lorsque les conduits ou goulottes sont métalliques, les sections des conducteurs de phase
doivent être identiques ou ne pas différer de plus d'un double intervalle séparant 3
valeurs normales successives. d)Chaque circuit doit être protégé séparément contre les
surintensités.
Alors dans ce cas, des conducteurs appartenant à des circuits différents peuvent emprunter un
même câble multiconducteur un même conduit ou un même compartiment de goulotte.
9 - Protection contre les influences externes
La protection contre les influences externes conférée par le mode de pose doit être assurée de façon
continue sur tout le parcours des canalisations, notamment aux angles, changements de plan et
endroits de pénétration dans les appareils. Le raccordement doit assurer, si nécessaire, l'étanchéité.
10 - Modes de pose des canalisations
1- Les modes de pose des canalisations en fonction des types de conducteurs ou câbles doivent être
conformes au tableau suivant :
Choix des canalisations
Chemins de câbles
échelles tablettes
Conduits-profilés
compris plinthes
MODES DE POSE
Fixation directe
Sur isolateurs
Câble porteur
Sans fixation
Goulottes (y
corbeaux
Conduits
CONDUCTEURS ET GABLES
Conducteurs nus A
Conducteurs isolés A A* A* A
Câbles y compris câbles Multiconducteurs….. A A A A A A O A
armés et conducteurs à isolant minéral
Câbles Monoconducteurs O A A A A A O A
* Les conducteurs isolés ne sont admis que si le couvercle nécessite l'emploi d'un outil
pour être retiré et que la goulotte possède le degré de protection IP4X ou IPxxD.
A Admis
- Non admis
O Non applicable ou non utilisé en pratique
2 - les modes de pose des canalisations en fonction des situations doivent être conformes au tableau
ci dessous.
SITUATIONS
Vides de 21.25 22 12.13
- -
construction 73.74 0 73.74 - 23 14.15.16
Caniveaux 12.13
43 43 41.42 31.32 4.24 - -
14.15.16
Enterrés 62.63 0 61 -. 61 0
Encastrés dans 52.53 51 1.2.5 33 24 0 -. -
22
les structures
Apparent 31.32 12.13
- 11 3 4 18 -
71.72 14.15. 16
Aérien 12.13
- - 0 34 - 18 17
14.15. 16
Immergé 81 81 0 - 0 0 - -
L'indication d'un numéro dans une case indique le numéro de référence du mode de pose
correspondant du tableau ci après.
23
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C/ CONDUIT
1- Définitions
Il existe de nombreux types de conduits assurant la fixation et la protection mécanique des câbles et
des conducteurs. Les principales catégories de conduits (IRO.APE), (MRB.PE),
(ICO.APE),(ICD.Eorange),(ICD.APE gris),(MSB.P), (MSB.APE)
2- Code de désignation des conduits
Elle utilise un groupe de 3 lettres suivi d'un chiffre :
• 1ère lettre : isolement (M : métallique ( :isolant)
• 2ème lettre : degré de rigidité du conduit (R : rigide, C : flexible cintrable, F flexible).
• 3ème lettre : degré de solidité du conduit ( B : blindé, O :ordinaire, D : déformable).
• Le chiffre : degré de la protection contre les dommages mécaniques (3,5, 6, 7 ou 9).
Ces appellations peuvent être suivies de la lettre :
• A : conduit résistant aux Agents électriques.
• P : conduit non Propagateur de la flamme .
• E : conduit Etanche.
et la lettre peut être suivie à son tour par un chiffre : 9,11,13,16,21,23,29,36,48 : Numéro de
référence qui caractérise le diamètre extérieur du conduit .
Exemple :
Conduit ICOS-APE 13 est un conduit
• I : Isolant ,
• C: Cintrable,
• O : Ordinaire
• 5 : degré de protection 5
• A : Résistant aux agents électriques
• P : non propagateur de la flamme,
• E : Etanche, 13 : diamètre extérieur 13 mm
3- Conditions de pose des conduits usuels
les conduits usuels sont mis en oeuvre, soit en montage apparent, soit en montage encastré.
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Plastique (Isorange) ACIER
Nature des locaux ICO, IRO ICD MRB
ICD gris orange MSB
Selle de séjour, Autorisé Interdit A
chambre,entrée, grenier
Montage cuisine salle d'eau. A* I I
apparent toilette, WC buanderie
cave, escalier, cours,
terrasses couvertes,
local à poubelles
Montage Salle d'eau A A A I
encastré autres locaux A A A A
* Sauf s'il y a risque de choc ou d'écrasement, dans ce cas, ils doivent être protégé exemple
par un tube d'acier.
4- Canalisation sous conduits encastrés
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5- Diamètres intérieurs des conduits pour canalisations électriques
v: PVC
C: Caoutchouc
N: Polychloroprène
27
TABLEAU : EMPLOI DES CONDUITS DE DEGRE DE PROTECTION 6 & 7 (ICD 6 & MSB 7)
28
TABLEAU : EMPLOI DES CONDUITS IRO 5
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6- Accessoires de raccordement pour conduits
Ils sont destinés à assurer la continuité de la protection conférée par les conduits, l'aménagement
des extrémités des conduits, ou leur raccordement avec l'appareillage.
a/ - Raccordement entre conduits de même nature et de même numéro de référence.
• Manchons jonction de deux conduits en alignement.
• coudes d'équerre jonction de deux conduits se présentant dans deux
directions.
• Tés jonction de 3 conduits se présentant en T
b/ - Raccords
On désigne par raccord tout accessoire de raccordement d'un conduit à un appareil.
c/ - Aménagement des extrémités des conduits :
• Embouts protecteurs : protection des conducteurs aux extrémités libres des conduits.
• Bouchons : obturation de l'extrémité d'un conduit ou de l'entrée d'un appareil.
d/ - Boites de raccordement :
Les boites de raccordement assurent la jonction de plusieurs conduits entre eux permettant d'y
effectuer éventuellement des connexions électriques.
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CHAPITRE III : MISE A LA TERRE
I- PRISE DE TERRE
Les prises de terre peuvent être simples ou multiples et peuvent être constituées par :
• Des câbles, piquets, tubes, rubans, grillages, plages ou autres conducteurs en métal
enfouis dans le sol, de dimensions suffisantes et de nature choisie pour résister à l'action
du terrain.
• Ceinturage à fond de fouille intéressant le périmètre des bâtiments et constitué par un
conducteur en cuivre nu d'une section d'au moins 28 m2. Celte disposition est à conseiller
notamment pour toute construction nouvelle. Elle consiste à placer sous le béton de
propreté ou contre les murs extérieurs à au moins un mètre de profondeur un conducteur
de cuivre nu généralement de section 50 mm2 ou 28 mm2.
NOTA / Pour réaliser un ceinturage en fond de fouille efficace il y a lieu d'enterrer le conducteur
cuivre nu à 1,5m environ du niveau du sol. Le remblayage des terres au dessus de ce conducteur se
fera par couches successives de 20 cm à 30 cm fortement damées et arrosées. Et ceci pour créer
une adhérence parfaite entre le conducteur de terre et le terrain où il est enfoui.
• Piquets en métal protégé contre la corrosion d'une longueur d'environ 2 m et d'un diamètre
minimum de 16 mm enfoncés verticalement dans le sol. Cette disposition est retenue pour
des bâtiments existants pour renforcer et améliorer une prise de terre existante. II est
souvent nécessaire d'utiliser plusieurs piquets. Ils doivent être distants deux à deux de plus
de 3 m.
• Les prises de terre ne doivent jamais être constituées par une pièce métallique simplement
plongée dans l'eau. Elles doivent être enfouies dans des terrains aussi humides que
possible et de préférence dans la terre végétale. Elles doivent être tenues à distance des
dépôts ou infiltrations pouvant les corroder et être installées si possible en dehors des
passages de piétons et de véhicules.
31
1- Section des conducteurs de protection et des conducteurs de terre
SECTION DES CONDUCTEURS DE PHASE SECTION MINIMALE DES CONDUCTEURS
DE L'INSTALLATION DE PROTECTION ET DES CONDUCTEURS
S (mm²) DE TERRE
Sp (mm²)
S ≤ 16 S(a)
16 < S ≤ 35 16
S> 35 =S
2
et> 16 mm2
(a) Avec un minimum de.
2,5 mm² si les conducteurs de protection ne font pas partie de la canalisation d'alimentation
et comportent une protection mécanique.
4 mm2 si les conducteurs de protection ne font pas partie de la canalisation d'alimentation
et ne comportent pas une protection mécanique.
2- Prise de terre dans les immeubles anciens
Dans les bâtiments existants qui sont dépourvus d'une prise de terre, l'établissement de la prise de
terre et sa canalisation sont indispensables. Il est possible de recourir aux solutions ci-après.
a - Prise de terre spécialement établie
Elle doit être réalisée soit à une profondeur suffisante pour réduire les effets de la sécheresse ou du
gel, soit dans un endroit où l'influence des variations climatiques saisonnières est aussi réduite que
possible, dans une cave par exemple.
Elle peut être constituée par :
• Des conducteurs enfouis horizontalement,
• Des piquets enterrés verticalement jusqu'à une profondeur d'au moins 2 mètres.
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IV- CANALISATION PRINCIPALE DE TERRE :
Elle relie les différents conducteurs de protection à la borne ou barrette de la prise de terre.
La canalisation principale de terre doit être constituée par un conducteur en cuivre de section
minimale égale à :
Maison individuelle : 10 ou 16mm2 suivant la section des conducteurs de phase du branchement
individuel,
• Immeubles collectifs : 25 mm2.
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1- Installation dans le volume 0
Les appareils doivent être protégés contre les effets de l'immersion (IP x7). Appareils d'éclairage et
d'utilisation : seuls sont admis les appareils spécialement prévus pour l'utilisation dans une baignoire,
alimentés en très basse tension de sécurité au plus égale à 12 volts par un transformateur de
sécurité placé hors des volumes 0, 1 et 2.
2- Installation dans le volume 1
Les appareils doivent être protégés contre les projections d'eau (IP x 4) ou et être raccordés à une
canalisation fixe, sans socle de prise de courant.
Mesures particulières aux chauffe-eau
• Les chauffe-eau à accumulation sont admis s'ils sont mis à la terre. Une protection
différentielle (<30mA) n'est pas nécessaire s'ils sont raccordés à des canalisations
métalliques d'eau.
• Les chauffe-eau instantanés sont également admis sous réserve de respecter les
conditions suivantes :
• l'alimentation en eau froide doit s'effectuer par une canalisation métallique fixe :
• Si le chauffe-eau est de classe I, il doit être relié à la liaison équipotentielle de la salle
d'eau.
3- Installation dans le volume 2
Les appareils doivent être protégés contre l'eau en pluie (IP x3) ou (), de classe II ( ) et, raccordés à
une canalisation fixe sans socle de prise de courant.
4- Installation dans le volume 3
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Les appareils doivent être protégés contre les chutes verticales d'eau (IP x 1) ou ( ). Ils doivent être
également :
• Protégés par un dispositif de protection différentiel haute sensibilité 30 mA.
• Ou alimentés individuellement par un transformateur de séparation 230 V/230V.
B/- Liaison équipotentielle de la salle d'eau
Les éléments conducteurs de la salle d'eau doivent être reliés entre eux par une liaison
équipotentielle (au moins dans les volumes 1, 2 et 3).
Les masses et les contacts de terre des socles, de prises de courant doivent être reliés à un
conducteur de protection (terre).
La liaison équipotentielle doit être :
• Raccordée à un conducteur de protection (terre),
• Réalisée à l'intérieur de la salle d'eau ou encastrée dans ses parois.
II n'est pas nécessaire qu'elle soit visible sur l'ensemble de son parcours, mais ses connexions
doivent demeurer accessibles.
Si certains éléments conducteurs ne peuvent être reliés à la liaison équipotentielle à l'intérieur de la
salle d'eau, celte liaison peut être réalisée dans un local contigu.
C/- Liaison équipotentielle principale
Dans chaque bâtiment les éléments conducteurs suivant doivent être connectés à la liaison
équipotentielle principale :
• Conducteur principal de protection
• Conducteur principal de protection de terre ou borne principale de terre
• Canalisation d'alimentation à l'intérieur du bâtiment par exemple eau, gaz.
• Eléments métalliques de la construction, canalisations de chauffage central et du
conditionnement d'air dans la mesure du possible.
Schéma de principe de liaison équipotentielle
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> 6 mm2
et
>2,5 mm2 s'ils sont en cuivre ou la section équivalente s'ils sont en un autre métal.
2- Liaison équipotentielle principale
Cas d'un immeuble collectif
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CHAPITRE IV : VERIFICATION ET ENTRETIEN DES INSTALLATIONS
La vérification comprend un examen visuel et des essais. La vérification par examen doit précéder
les essais et être notamment effectuée et l'ensemble de l'installation étant hors tension
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• Essai de polarité.
• Essai électrique.
• Essais fonctionnels.
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