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R E M E R C I E M E N T S
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S O M M A I R E
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
D. Peraya, B. Charlier
PREMIÈRE PARTIE
VIVRE L’INNOVATION
CHAPITRE 1
L’innovation
Marcel Lebrun
au quotidien. Récit d’un projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
CHAPITRE 2
Apprivoiser l’innovation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
B. Charlier, J. Bonamy, M. Saunders
)
D 7
CHAPITRE 3 7
1
.
B Présent et futur d’un dispositif innovant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 7
1
C. Depover 2
.
7
S 1
2
DEUXIÈME PARTIE .
6
9
e
CONCEVOIR, METTRE EN ŒUVRE ET FAIRE ÉVOLUER 1
:
P
UN ENVIRONNEMENT D’APPRENTISSAGE I
(
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CHAPITRE 4 n
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Les
F. campus
Henri virtuels, pourquoi et comment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 i
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c
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e CHAPITRE 5 w
w
2 De la correspondance au campus virtuel: r
u
s
0 formation à distance et dispositifs médiatiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 1
2
2 D. Peraya 0
2
/
3
s
CHAPITRE 6 0
/
6
Comment développer un campus virtuel? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 2
w e
F. Joye, N. Deschryver, D. Peraya l
é
g
c CHAPITRE 7 r
a
h
rn Une «conception participative» centrée utilisateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103 c
é
l
n T. Reggers, I. Khamidoullina, R. Zeiliger é
o T
|
P
CHAPITRE 8 r
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e
1
De l’outil à l’instrument: des usages en émergence
F. Docq, A. Daele
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113 i
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CHAPITRE 9
Les campus virtuels : des «instruments» en évolution . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
B. Denis
TROISIÈME PARTIE
FORMER LES ENSEIGNANTS:
I N T R O D U C T I O N
D. P ERAYA , B. C HARLIER
Introduction 11
Pratique de terrain
Échelle réelle
Mise en œuvre
Observation
Analyse Développement
)
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1
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B 7
1
2
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Laboratoire 7
1
S Expérimentation 2
.
Modélisation 6
9
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e :
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FIGURE 0.1 (
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Diagramme des aspects du Projet Learn-Nett .
n
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Prenons un exemple. Nestor, l’outil de cartographie et de navigation w
w
e des sites Web est né dans un laboratoire du CNRS à Lyon où il a fait l’objet de w
2 r
u
0
tests, d’évaluation, de modifications, etc. Intégré au campus virtuel de Learn- s
1
2 Nett (CVL), il a pu faire l’objet d’une observation d’usage avec un grand nom- 2
0
2
/
bre d’usagers et donc d’une évaluation qui se traduira par de nouveaux déve- 3
0
/
s loppements. 6
2
w e
Le développement même du campus a fait l’objet d’une tel processus. l
é
Prenons enfin, certains outils comme le carnet de bord destiné à formaliser la g
r
c a
h
rn démarche autoréflexive des apprenants (formation à la dimension méta- c
é
l
n cognitive). Il est né d’une réflexion théorique et donc de la nécessité de prin- é
o T
|
cipe de l’expérimenter à échelle réelle dans une forme provisoire. Puis son r
u
P e
1 cahier des charges s’est trouvé spécifié sur base de l’analyse de la pratique, qui i
r
é
à son tour a donné lieu à de nouveaux développements dans le cadre du CVL p
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2. LEARN-NET
ETT
T : UN DI
DISP
SPO
OSITIF DE
DE FO
FORMATION
Learn-Nett n’est qu’un dispositif de formation parmi d’autres. Il expé-
rimente l’apprentissage collaboratif à distance et tente d’articuler la présence
et l’absence. Il ne cherche donc en aucune façon à développer un système de
)
D formation à distance. De même Learn-Nett n’a pas pour objectif de créer un 7
7
1
.
B consortium interuniversitaire : le projet cherche tout au contraire à créer un 7
1
réseau d’acteurs ayant construit une vision commune de l’innovation et des 2
.
7
S outils pour la gérer. Enfin rappellent B. Charlier, J. Bonamy et M. Saunders 1
2
.
dans leur texte Apprivoiser l’innovation
l’innovation, le projet n’a pas voulu proposer un 6
9
1
e nouveau curriculum, il a cherché à s’intégrer dans des programmes et dans :
P
I
des enseignements existants. Autrement dit, Learn-Nett s’est donné comme (
T o
f
objectif et comme stratégie l’évolution des pratiques. Learn-Nett a donc parié n
i
.
é n
r
sur la capacité des enseignants et de leurs départements à accomplir un saut i
a
c
qualitatif, une profonde « mise à niveau » de tous ces points de vue : techno-
t echno- .
g w
logique, pédagogique, méthodologique, socio-affectif et institutionnel. w
e w
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0
Cette évolution des pratiques à laquelle contribue l’hybridation des s
1
2 systèmes de formation peut se représenter sur un diagramme à quatre 2
0
2
/
cadrans, définis par deux axes orthogonaux : de la présence VS la distance et 3
0
/
s des scénarios de type expositif/transmissif VS ceux de type projet/collabora- 6
2
w tion. Notons que nous entendons le terme d’hybridation au sens large et plus e
l
complet que la seule intégration des enseignements présentiels et à distance. é
g
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Nous visons aussi l’hybridation des scénarios et des méthodes pédagogiques. h
rn c
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l
n On voit sur ce diagramme comment se distribuent certaines des acti- é
o T
|
vités menées dans Learn-Nett, et comment le centre de gravité du projet se r
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1 déplace globalement vers le cadran supérieur droit. Bien différent aurait été i
r
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le diagramme représentant par exemple les activités du projet HUMANITIES. p
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Introduction 13
Campus virtuel
Projets d’étudiants
Vidéo
distants
conférences
Exposer Faire
Transmettre Collaborer
Face à face
)
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FIGURE 0.2 7
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Quelques activités de Projet Learn-Nett : l’hybridation des pratiques. 1
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3. LEAR
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N-NETT : UN
UN DI
DISPOSITIF TE
TECHN
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OLOGIQUE 9
1
:
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T Les campus virtuels semblent s’imposer comme le prototype du dispo- o
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sitif de formation et de communication médiatisées dans les systèmes de for- .
é n
r
mation entièrement ou partiellement à distance. Mais ici encore des choix i
a
c
.
g
sont possibles. w
w
e w
2 Une étude récente 2 (Peraya, Piguet & Joye, 1999) propose sur la base r
u
s
0 de l’analyse d’un certain nombre de campus virtuels les dimensions essentiel- 1
2
2 les de ces environnements de travail ainsi qu’une taxonomie des outils qui leur 0
2
/
sont associées dans la pratique. Cinq dimensions sont identifiées : 3
0
/
s
6
• les activi
activités
tés d’appr
d’apprentis
entissage
sage sous leur
leurss différe
différentes
ntes form
formes
es ; 2
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• l’information
l’informat ion qui
qui est indisp
indispensa
ensable
ble à la
la réalisat
réalisation
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des différen
différentes
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activités ; h
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o 2 Ce modèle
modèle né de l’obser
l’observati
vation
on de disposit
dispositifs
ifs a été depui
depuiss modifié
modifié sur la base
base d’un
d’un cadre
cadre théo- T
|
rique plus strict. La dimension de soutien a été introduite comme une exigence fondamentale de r
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1 tout dispositif tandis que celle de la collaboration a été supprimée dans la mesure où elle paraît i
r
indissociable de l’apprentissag
l’apprentissage.
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• la commun
communicati
ication
on dont
dont on sait
sait aujourd
aujourd’hui
’hui que l’une
l’une de ses
ses fonctions
fonctions
essentielles est de coordonner l’activité humaine et donc aussi l’acti-
vité d’apprentissage
d’apprentissage ;
• la collabor
collaboration
ation dont les
les théorie
théoriess sociocons
socioconstruct
tructivist
ivistes
es nous
nous ont mon-
tré l’importance en tant que facteur d’apprentissage ;
• la régulation
régula
défini tion et
(gestionetet
la tracking
gestion
gestion enfin
enfin étudiants,
des de tous
tous les
lesgestion
aspectsdes
aspects du projets
système
systè meetainsi
aides
nsi
travaux d’étudiants, outil d’awareness, etc.).
)
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Gestion 7
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Collaboration Communication 2
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Information Activités c
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FIGURE 0.3 2
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L’espace CVL (Campus Virtuel Leanr-Nett). 6
2
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Si ces dimensions sont celles que le dispositif Learn-Nett a choisi de g
r
c a
h
rn privilégier, d’autres demeurent
demeurent plus en retrait. Certaines activités des projets c
é
l
n des étudiants sont menées à l’extérieur du campus alors que dans d’autres é
o T
|
projets l’activité, gérée dynamiquement en temps réel, est entièrement inté- r
u
P e
1 grée et distribuée par le campus, comme c’est le cas dans de nombreuses acti- i
r
é
vités du campus virtuel
virtuel de TECFA. p
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Introduction 15
4. LEAR
ARN
N-NETT : UN DISPOSITIF INNOVAN
ANT
T
Si le projet se donne pour tâche de déplacer les pratiques, il souhaite
aussi donner réponse à ces questions fondamentales : qu’est ce que
l’innovation ? Comment gérer l’innovation et quels sont les modèles d’intégra-
tion que l’on peut observer ? Enfin, à quelles conditions un dispositif innovant
— dont le caractère expérimental et donc extra-ordinaire reste encore fort
marqué — peut devenir à terme un mode de fonctionnement pérenne et donc
ordinaire tout en respectant la diversité des contextes ?
Learn-Nett apporte une première réponse en posant l’analyse de
l’innovation en termes d’innovation technologique et de service (un manière
d’organiser l’enseignement
l’enseignement et l’apprentissage) autant que comme une innova-
tion pédagogique (pourquoi et que changer ?). L’évolution des pratiques à
laquelle nous avons fait allusion trouve un écho dans la conception de l’inno-
vation et de sa gestion, cristallisée par les « outils de transition
transition » :
« Il s’agit de gérer la dynamique de l’évolution elle-même ou plus précisément de
construire avec les acteurs de l’innovation ce que nous avons appelé des outils de
transition ou des outils de passage qui leur permettent d’articuler les changements
souhaités
actions, depar eux à travers
construire leurs pratiques
une certaine stabilitéexistantes et de
pour changer » réguler eux mêmes
(Apprivoiser leurs
l’innovation,
p. 25).
Introduction 17
réussite important, mais cela ne le met pas définitivement à l’abri car l’innova-
tion est un processus peu stable qui s’inscrit dans le temps.
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P A R T I E )
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VIVRE L’INNOVATION
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p 1. L’innovation au quotidien. Récit d’un projet e
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ARCEL LEBRUN g
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2. Apprivoiser l’innovation c
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l
B. C HARLIER
HARLIER , J. BONAMY
, M. S
AUNDERS é
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P 3. Présent et futur d’un dispositif innovant u
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1 C. DEPOVER p
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22 Vivre l’innovation
Leur objectif initial ? Créer un réseau pour que les futurs enseignants
belges et européens puissent apprendre ensemble à utiliser les technologies
de l’information et de la communication (les « fameuses » TIC) en utilisant
eux-mêmes ces technologies pour apprendre. Mais aussi développer, par un
regard attentif sur ce qui allait se passer, une recherche-action visant à con-
cevoir, expérimenter et évaluer des modalités d’introduction de l’enseigne-
ment ouvert et à distance (EOD, ou ODL pour Open Distance Learning)
dans et pour la formation des enseignants.
2. QU’EST-CE QU
QUI PO
POUVAIT BI
BIEN AM
AMENER
UN PROFESSEUR À ADHÉRER
À CETTE EXPÉRIENCE LEARN-NETT ?
Une professeure : oui, évidemment, ce n’était pas joué d’avance. Beau-
coup de collègues ont bien souvent encore des cours très traditionnels (des
exposés qui se suivent de semaine en semaine) et la seule initiative laissée aux
étudiants est de pouvoir (parfois) poser l’une ou l’autre question. On nous pro-
posait là une véritable mutation : préparer un environnement pour que l’étu-
)
D diant puisse apprendre par lui-même, le guider un peu, le laisser construire 2
0
1
.
B ses connaissances en allant sur le terrain (ici en utilisant pour de bon les outils
o utils 4
0
qui ne sont souvent que décrits dans les cours plus traditionnels). Bref, malgré 1
.
7
S la distance qui existe parfois entre les cours et le terrain, laisser l’étudiant 5
.
4
s’approcher des réalités de l’utilisation des TIC dans l’enseignement et 9
1
:
e l’apprentissage. P
I
(
e
T Les objectifs des professeurs des différentes institutions (ces objectifs n
n
e
é sont souvent cités dans les cahiers des charges liés au cours) étaient aussi sou- d
r
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vent différents mais un point commun les reliait : faire
faire en sorte que l’étudiant -
e
n
futur enseignant puisse utiliser efficacement
efficacement et à bon escient les TIC pour faci- g
a
e p
2
liter à son tour l’apprentissage de ses futurs élèves. m
a
0 h
Voici un exemple d’un tel cahier des charges : C
2 s
« Au terme de ce cours, l’étudiant sera davantage capable de comprendre les nou- m
i
e
s
velles technologies de l’éducation (audiovisuel, multimédias, réseau Internet..), d’en R
cerner les possibilités et les limites, d’imaginer des dispositifs pédagogiques intégrant e
d
w é
ces outils, d’en évaluer les impacts (cognitifs, affectifs…) sur l’apprentissage et fina- t
i
s
r
lement d’en estimer les différents coûts. L’intégration de ces technologies dans les e
c v
i
mécanismes d’enseignement et d’apprentissage sera particulièrement soulignée. » n
rn
U
n Les cours concernant les technologies de l’éducation sont plutôt rares a
i
o v
v dans certains pays 3 et le temps dévolu aux TIC est de toute façon très limité. o
f
a n
i
Cela m’a toujours paru un peu bizarre alors qu’on en parle partout, mais c’est .
U n
comme ça. Nous sommes alors souvent obligés de faire un cours traditionnel i
r
a
v c
.
s avec quelques applications mais que nous piloton
pilotonss nous-mêmes. C’est un w
w
é cours difficile cependant, car en expansion constante et il nécessite un bagage w
d r
u
R pédagogique souvent inexistant (du moins au niveau de la pratique concrète) s
1
m chez l’étudiant. 2
0
s 2
/
C Mais les collègues avec qui j’allais entrer dans l’aventure Learn-Nett 3
0
/
6
m avaient une fameuse envie d’innover pour plusieurs raisons : le sujet du cours 2
p e
l
lui-même (permettre aux étudiants de réellement se frotter aux TIC), les é
g
r
compétences à développer (pas seulement des connaissances sur les TIC), le a
A h
d
dispositif pédagogique cohérent à mettre en place (les technologies se c
é
l
marient bien avec des dispositifs pédagogiques qui laissent une place plus é
T
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3 En Belgique
Belgique,, malgré
malgré une réforme
réforme récen
récente,
te, ce cours
cours limité
limité souven
souventt à 15 heures
heures n’est
n’est pas obli-
obli- i
r
é
1 gatoire partout. p
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24 Vivre l’innovation
grande à l’activité de celui qui apprend), et surtout, et ce n’est pas rien, trou-
ver de nouveau plaisir
plaisir à enseigner.
enseigner.
)
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FIGURE 1.1 A
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De l’innovation ! g
a
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2 m
a
0 Learn-Nett proposait, avec notre collaboration, un dispositif pédago- h
C
2 gique construit autour des technologies qui permette aux étudiants d’appren- s
m
i
dre à utiliser les TIC en les utilisant. Concrètement, pour ma part, je deman- e
s R
dais aux étudiants de construire une « leçon », une analyse ou une enquête e
d
w sur le thème de l’enseignement et de l’apprentissage avec les TIC et de publier é
t
i
s
r
leurs résultats sur le Web. Que de compétences à déployer au-dessus de la e
c v
i
rn couche des connaissances ! n
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FIGURE 1.2 u
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Une double interaction : avec la machine et entre les personnes. p
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LES PROFESSEURS ONT-ILS VÉCU CE VIRAGE 9
1
:
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DE « L’ENSEIGNANT QUI ENSEIGNE » (
e
n
T
é
À « L’ÉTUDIANT QUI APPREND » ? n
e
d
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-
e
g Un autre professeur : dans de nombreux cas, je traduirais ce vécu par n
g
une sorte de tension initiale qui s’est d’ailleurs assez vite résorbée. a
e p
2 m
a
0
Vous savez,
savez, au niveau
niveau institutionnel, le professeur
professeur est responsable
responsable des h
C
2 objectifs à atteindre mais il est aussi seul juge de la méthode, du chemin pour s
m
i
atteindre les buts. Nous pouvons déjà dire que les véritables objectifs, en ter- e
s R
mes de compétences, et dont ma collègue a parlé tout à l’heure, sont large- e
d
w ment atteints. Le professeur est responsable aussi de la certification des é
t
i
apprentissages et il était important dès le départ de communiquer ses exigen- s
r
c e
v
i
ces aux étudiants. n
rn
U
n Au niveau cognitif, sur le plan des connaissances, nous avions aussiaussi la a
i
o v
v crainte (avérée) que les étudiants « ne voient pas toute la matière » (en par- o
f
a n
i
ticulier l’état de la recherche, les critères d’évaluation des TIC, les facettes de .
U n
l’apprentissage les mieux soutenues par celles-ci, …). Toutes ces choses, aux- i
r
a
v c
.
s quelles le professeur tient, deviennent bien sûr des ressources sur le campus w
w
é w
d
virtuel de Learn-Nett, mais
mais encore faut-il
faut-il encourager l’étudiant à aller les voir r
u
R … pas évident ! s
1
2
m « Voir moins de matière » … c’est généralement un constat dans l’uti- 0
s 2
/
C lisation des technologies, mais on peut dire qu’il n’y a rien de neuf sur la pla- 3
0
/
nète si on reste lucide : dans l’enseigneme
l’enseignement
nt traditionnel, le professeur ensei- 6
m 2
p e
l
gne sans doute beaucoup plus mais cela ne garantit rien quant à la quantité et
é
la qualité de ce qu’apprend l’étudiant. De plus, et surtout dans le domaine en g
r
a
A expansion des TIC, pourra-t-on continuer longtemps « à voir toute la h
c
d é
l
matière » ? Le « détour » par la mobilisation des compétences en situations é
T
|
concrètes (les pages à produire sur le site, par exemple) que nous proposons r
u
P
1 aux étudiants doit les amener à consulter et à approfondir ces ressources en i
r
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é
fonction de leurs besoins. Cela conduit l’étudiant à contextualiser son savoir p
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26 Vivre l’innovation
TABLEAU 1.1
m 4. TIENS, À PR
PROPOS
OS,, C’
C’ES
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QUOI
OI UN ANI
NIM
MAT
ATEEUR 1
2
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s
C DANS LEARN-NETT ? /
3
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/
6
m 2
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l
Un animateur : moi, je suis l’assistant du professeur, l’agent ou le cor-
é
respondant local de Learn-Nett. Je m’occupe des étudiants sur un des sites du g
r
a
A réseau et en ce sens, je seconde le professeur. Vous savez, dans bien des cas, h
c
d é
l
l’animateur et le professeur travaillent de concert pour la gestion et la forma- é
T
|
tion des étudiants d’un site donné. En résumé, nous avons un rôle d’accueil et r
u
P
1
de bonne insertion des étudiants au niveau du site local. Le tuteur, il vous en i
r
e
é
parlera tout à l’heure, lui son job c’est de faire travailler à distance. p
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FIGURE 1.3 (
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Une première visite chez l’animateur Learn-Nett. e
é d
r
A
-
e
g Parmi mes missions particulières, et dans un ordre chronologique, n
g
a
e mentionnons : p
2 m
a
0 • Prévenir l’étudi
Prévenir l’étudiant,
ant, bien
bien avant
avant le
le début
début propreme
proprement
nt dit du cours,
cours, de h
C
2 l’existence du projet Learn-Nett. Ce dernier se déroule effectivement s
m
i
entre janvier et mai. Afin de préparer celui-ci à cette aventure, il y a e
s R
lieu qu’il rentre en contact avec l’animateur dès les mois d’octobre- e
d
w novembre de l’année qui précède. é
t
i
s
r
c • Informer l’étudi
Informer l’étudiant
ant sur
sur le projet
projet qu’il
qu’il va vivre
vivre s’il
s’il le souha
souhaite,
ite, le
le rassu-
rassu- e
v
i
rn rer souvent (il craint le surcroît de travail, les aléas du travail en n
U
n groupe, les incertitudes du projet qu’il va devoir mener
mener,, les aptitudes a
i
o v
v techniques qu’il ne possède pas nécessairement, …). o
f
a n
i
.
U n
v
• Former (si c’est
Former c’est nécess
nécessaire
aire)) l’étudia
l’étudiant
nt à l’utili
l’utilisation
sation des outils
outils techni-
techni- i
r
a
c
ques et de l’environnement informatique dont il disposera sur le site. .
s w
é
Cela se concrétise parfois par la création de sa « page perso » ou par w
w
d une contribution à la page de présentation du site. r
u
R s
1
Ce petit site de présentation du contexte de l’expérience Learn-Nett à l’UCL a été 2
m 0
s construit en majeure partie (avec l’aide de Françoise Docq) par les 6 étudiants qui ont 2
/
C 3
participé à la préparation technique et pédagogique à l’expérience, en décembre. La 0
/
6
m réalisation de ce site a servi de prétexte à un exercice de collaboration, en prépara- 2
p tion aux travaux de collaboration à distance que les étudiants auront à effectuer à par- e
l
é
tir de février. Lors d’une rencontre par chat, les étudiants se sont répartis les tâches
t âches g
r
à effectuer, et se sont ensuite mis à la besogne. Les textes de ces quelques pages a
A h
c
d sont donc écrit par eux, et l’arrangement des textes sur les pages est d’Olivier Tillieux. é
l
é
Françoise Docq, animatrice locale, le 21 décembre 99 T
|
r
u
P
1
• Aider l’ét
l’étudian
udiantt à définir
définir son propre
propre proje
projett d’apprent
d’apprentissag
issage,
e, en fonc- i
r
e
é
tion de ses connaissances préalables, de ses souhaits (qu’il soit physi- p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
28 Vivre l’innovation
• Etre la personne
personne rela
relais
is dans
dans l’instit
l’institution.
ution. Il arrive
arrive parfoi
parfoiss que dans
dans un
groupe, un étudiant ne « donne plus signe de vie » pendant tout un
temps ; les autres étudiants du groupe ainsi que le tuteur (qui appar-
appar-
tiennent à des sites souvent éloignés les uns des autres) ne savent à
qui s’adresser pour prendre de ses nouvelles … c’est l’animateur de )
2
D
0
l’institution auquel cet étudiant appartient qui sera le plus indiqué 1
.
B 4
pour donner des nouvelles, aplanir les difficultés et ainsi relancer 0
1
.
parfois la dynamique du groupe. 7
5
S .
4
9
L’animateur est aussi le lien entre les étudiants et le professeur. Je 1
:
e P
I
contribue à préciser et à adapter les exigences de ce dernier en fonction des (
e
T paramètres du contexte : le cahier de charges lié au thème choisi, les exigen- n
n
ces du professeur mais aussi du tuteur associé au groupe qui va travailler le e
é d
r
A
g
thème en question… -
e
n
g
e
Finalement, parfois l’animateur organise une formation pour les a
p
2 tuteurs (ceux qui vont s’occuper des groupes d’étudiants) car vous savez, être m
a
0 h
tuteur, ça ne s’improvise pas… on en reparlera plus tard. C
2 s
m
i
e
R
s
w
5. TOUT CELA EST BIEN COMPLIQUÉ e
d
é
À PREMIÈRE VUE… L’ÉTUDIANT N’EST-IL PAS t
i
s
r
e
c
rn UN PEU DÉBOUSSOLÉ ? v
i
n
U
n
o
QU’EST-CE QUI VOUS A LE PLUS FRAPPÉ ? a
i
v
o
v f
a n
i
.
U n
v
Une étudiante : c’est très variable d’un étudiant à l’autre. C’est amu- i
r
a
sant, certaines de nos craintes sont aussi celles des profs… Craintes par rap- c
.
s w
port à la technique ou à la technisation de l’apprentissage (Est-ce que je ne w
é w
d vais pas devenir un robot ?),
?), par rapport au regard de l’autre
l’autre (Et qui sont-ils, r
u
s
R les autres ?), par rapport à cette forme nouvelle d’apprentissage (Vais-je aussi 1
2
m bien apprendre ainsi ? Ne vais-je pas manquer quelque chose ?… 0
s 2
/
C 3
Pour tenir compte de ces faisceaux de craintes, dans certaines insti- 0
/
6
m 2
p
tutions, il est proposé aux étudiants qui le souhaitent de suivre un cours plus e
l
traditionnel où les apports du professeur servent à étayer un travail conduit é
g
r
A
par l’étudiant tout seul (construire une leçon, un dispositif, analyser un cédé- a
h
c
d rom, un site Web, …). Il faut bien dire que cette formule traditionnelle a été é
l
é
choisie par un certain nombre d’étudiants. T
|
r
u
P
1
Cependant pour les étudiants qui, tout comme moi, ont choisi de par- i
r
e
é
ticiper au projet Learn-Nett, celui-ci reste une expérience inoubliable. p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
)
D 2
0
1
.
B 4
0
1
.
7
S 5
.
4
9
1
:
e P
I
(
FIGURE 1.4 e
T n
n
e
é d
r
Learn-Nett, une expérience inoubliable.
A
-
e
g n
g
e
Voil à tou
Voilà toutt d’ab
d’abord
ord ce qui m’a frap
frappée
pée le plus en loca
locall : appr
apprendr
endre
e a
p
2 ensemble la technique (les plus doués aidant les autres, les moins doués inter- m
a
0 h
pellant les autres), apprendre ensemble à utiliser les outils de communication, C
2 s
à construire la page Web du site, et enfin cette connivence qui s’installe bien m
i
e
au-delà des ordinateurs, cet assistant ou assistante devenu(e) animateur/ R
s
e
trice, tout ce savoir-faire appris pour préparer Learn-Nett mais surtout pour d
w é
la vie… t
i
s
r
c e
v
i
rn n
TABLEAU 1.2 U
n a
i
o v
v Sur la toile, les groupes se forment… o
f
a n
i
.
U n
Apprendre Homepage GROUPE 6 Matt POLLEY i
r
a
v c
l’anglais sur le (Lancaster) .
s
• Luc
Lucien
ienne
ne FOUR
FOURNEA
NEAU U (ULg)
(ULg) w
net… où ? w
é • Car
Caroli
oline
ne FRA
FRANCO
NCOISIS (ULg
(ULg)) w
d comment ? r
• Al
Alao
ao KAS
KASON
ONCO
CO (UM
(UMH)H) u
R s
• Cé
Célin
linee LORA
LORANT
NT (UM
(UMH)H) 1
2
m 0
s • Pasc
ascal
al ROUS
ROUSSEA
SEAUU (UMH
(UMH)) 2
/
C 3
Message au groupe 0
/
6
m 2
p Quels usages des Homepage GROUPE 7 Nathalie DESCHRY
DESCHRYVER
VER e
l
é
TIC chez 3 • Marcel
Marc el CUL
CULLU
LUSS (ULB
(ULB)) (UMH) g
r
a
A catégories • TUYET
TUY ET NHI
NHI LE (UNIG
(UNIGE-T
E-TECF
ECFA)
A) h
c
d d’enseignants é
l
• Fréd
Frédéri
éricc MOTTE
MOTTE (UL
(ULB)
B) é
T
• Anne-Clau
Anne -Claude
de STEIN
STEINER
ER (UNIGE
(UNIGE-TECF
-TECFA)
A) |
r
u
P
• Pasc
ascal
al au
ROUSSEA
ROUS SEAU
U (UMH
(UMH)) i
r
e
1 Message groupe é
p
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c
1 e
o
B
1 e
D
©
30 Vivre l’innovation
S
PAS MAL DE COORDINATION ? .
7
5
.
4
PRÉPARER LES THÈMES, LES DOCUMENTER, 9
1
:
e
DÉFINIR LES CONSIGNES, TROUVER UN TUTEUR, P
I
(
e
n
T
é
FACILITER LA CRÉATION DU GROUPE … n
e
d
r
A
-
e
g La coordinatrice : en effet, c’est un travail très important nécessitant n
g
une plate-forme commune qui facilite et favorise à la fois la recherche des a
e p
2 informations et le travail en collaboration. On n’y est pas arrivé au premier m
a
0 h
coup. Au départ, il y a deux ans, la plate-forme était plutôt statique, réalisée C
2 s
avec les outils du bord : des thèmes par-ci avec des ressources (des référen- m
i
e
s
ces) par-là, une liste de noms avec des courriels, un forum où on discutait de R
e
tout… d
w é
t
i
s
Il devint vite important de structurer tout cela afin de faciliter la mise r
e
c v
i
en route, la constitution des équipes, le choix d’un thème et d’accompagner le n
rn
U
n
travail, la coopération des étudiants surtout. Sur le campus virtuel de Learn- a
i
o v
Nett, ils peuvent s’informer sur les thèmes proposés, s’inscrire au groupe, o
v f
a savoir ce qu’il y a à faire à tout moment et ce qu’il reste à faire (les différentes n
i
.
U n
v
étapes à franchir). C’est devenu un véritable organizer ce
ce site… i
r
a
c
.
s Voici d’ailleur
d’ailleurss les consig
consignes
nes qui étaient données aux étudian
étudiants
ts au w
w
é w
d début : r
u
R s
P R E M I È R E É T A P E — C O N S T I T U T I O N D U G R O U P E 1
2
m 0
s Votre première tâche est de constituer un groupe de travail autour d’un thème qui vous 2
/
C 3
intéresse. Pour cela, nous vous suggérons de : 0
/
6
m 2
p • vous familiariser avec les étudiants
étudiants des autres universités
universités en parcourant
parcourant les infos dispo- e
l
nibles dans la zone « Partenaires » des informations générales et en utilisant le Café ; é
g
r
a
A • jeter un coup d’œil sur les travaux
travaux réalisés les années précédentes (zone travaux)
travaux) ; h
c
d é
l
• parcourir les thématiques
thématiques de travail
travail proposées
proposées par
par les tuteurs (informations é
T
générales) ; |
r
u
P
• constituer un groupe de deux avec un ou une
une étudiant(e) de votre université
université inté- i
r
e
1 é
ressé(e) par la même thématique ; p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
• vous inscrire
inscrire avec
avec votre collègu
collèguee pour la thématique
thématique choisie,
choisie, dans
dans la zone Création
Création
groupe.
Avant vos premiers contacts synchrones ou asynchrones avec vos futurs collègues, reli-
sez les conseils pour optimiser la communication (voir Guide des intervenants).
32 Vivre l’innovation
7. QU’EST-CE QU
QUE C’EST QU’UN TU TUTEUR ?
CELA A L’AIR IMPORTANT, ON L’A DÉJÀ CITÉ
PLUSIEURS FOIS. QUEL EST SON RÔLE ?
EST-IL UTILE ? C’EST DIFFICILE À FAIRE ?
Un tuteur : Si l’animateur est l’agent local, moi, je suis l’officier de
liaison… des liaisons. Entre chaque apprenant et son groupe souvent réparti
sur plusieurs pays, entre chaque apprenant et le dispositif Learn-Nett, entre
les documents à analyser et le travail à construire… )
D 2
0
1
.
B 4
Je prolonge, dès la fin janvier, le travail de l’animateur : en surveillant 0
1
.
la constitution des groupes (de mon groupe en particulier) ; en apportant à 7
S 5
.
chaque étudiant une aide technique pour l’utilisation du dispositif ; en faisant 4
9
en sorte que chacun trouve sa place et développe son projet personnel dans 1
:
e P
I
le travail collectif ; en favorisant la réflexion de chacun sur l’apprentissage en (
e
T train de se faire ; en maintenant une écoute individuelle tout en mettant en n
n
e
é valeur le travail du groupe. d
r
A
-
e
g C’est le tuteur qui suit pas à pas, étape après étape le travail du groupe n
g
a
e en maintenant son effervescence, son dynamisme mais aussi son cap. p
2 m
a
0 h
Citons quelques-unes de mes actions par rapport au groupe : C
2 s
m
i
• prendre des
prendre des informa
informations
tions sur
sur le group
groupee (qui
(qui sont les
les étudiant
étudiants,
s, com-
com- e
s R
bien de temps peuvent-ils investir, quelles sont les exigences de leurs e
d
w professeurs…) ; é
t
i
s
r
e
c • dans le cadre
cadre du
du thème
thème choisi,
choisi, aide
aiderr à précise
préciserr le sujet
sujet,, les v
i
rn n
orientations… ; U
n a
i
o v
v
• participer à la recher
participer recherche
che des
des sources
sources bibliog
bibliographi
raphiques,
ques, contr
contribuer
ibuer à o
f
a n
i
la recherche documentaire ; .
n
U
i
r
a
v • proposer
proposer des
des façons
façons de trava
travailler
iller,, de se
se répartir
répartir les tâches
tâches ; c
.
s w
w
é • gérer les
gérer les échanges
échanges synch
synchrones
rones de façon
façon à ce que
que chacun
chacun soit
soit bien
bien à w
d r
l’heure ; u
R s
1
2
m • faciliter la communi
faciliter communicatio
cation
n entre
entre les memb
membres
res du
du groupe,
groupe, l’écou
l’écoute
te et 0
s 2
/
C l’expression de chacun ; 3
0
/
6
m 2
p • rappeler les
rappeler les différe
différentes
ntes échéan
échéances,
ces, les
les étapes
étapes à franchir
franchir,, le cahier
cahier de e
l
bord personnel à remplir (l’aide-mémoire du processus qui facilitera é
g
r
la réflexion personnelle) et remplir le cahier de bord du groupe ; a
A h
c
d é
l
• parfoi
parfoiss aider
aider à résoudr
résoudre
e ou arbitr
arbitrer
er les
les conflits
conflits,, etc.
etc. é
T
|
r
u
P
1
En fonction des tâches à résoudre, je conseille le meilleur outil (le i
r
e
é
mail, le forum, le chat, le tableau partagé…). p
u
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1 e
o
B
1 e
D
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)
D 2
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.
B 4
0
1
.
7
S 5
.
4
9
1
:
e P
I
(
e
T n
FIGURE 1.6 n
e
é d
r
A
Les mails s’échangent, Learn-Nett bourdonne. -
e
g n
g
a
e p
2 m
a
0 h
C
2 s
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a n
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a
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1
2
m 0
s 2
/
C 3
0
/
6
m 2
p e
l
é
g
r
FIGURE 1.7 a
A h
c
d é
l
A propos, c’est quoi
quoi exactement un tuteur ? é
T
|
r
u
P
1
Le tuteur constitue réellement le pilier du groupe, il scande les diffé- i
r
e
é
rentes étapes à franchir pour que le projet aboutisse : constituer et souder le p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
34 Vivre l’innovation
groupe, négocier le sujet du travail (de manière à ce que chacun s’y retrouve,
retrouve ses objectifs, et participe à la tâche décidée en commun), aider à
décider de la façon de travailler, les règles de la collaboration et les rôles de
chacun, amener le projet à son terme (sa publication sur le Web). En parallèle,
il veille à entretenir la réflexion de chacun sur la manière dont il apprend, sur
la manière dont il apprend en groupe, sur la manière dont il apprend avec les
TIC. Finalement il maintient des liens avec les animateurs qui, sur place, peu-
vent le renseigner à propos des spécificités
spécificités locales ou à propos d’un problème
particulier à une personne ou à un ensemble de personnes d’une institution.
)
D 2
B
8. SI J’
J’AI BIEN COMPRIS, LE TU
TUTEUR NE SE MÊL
MÊLEE 0
1
.
4
PAS TROP DES MATIÈRES MAIS SA PRINCIPALE 0
1
.
7
5
S
TÂCHE EST DE « GÉRER » LE GROUPE… .
4
9
1
e C’EST PAS TROP COMPLIQUÉ, N’EST-CE PAS ? :
P
I
(
e
T n
n
e
é d
r
A
-
e
g n
g
a
e p
2 m
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0 h
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s
r
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i
rn n
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i
.
U n
i
r
a
v c
.
s w
w
é w
d r
u
R s
1
2
m 0
s FIGURE 1.8 2
/
C 3
0
/
Dans Learn-Nett, le cumul des fonctions est autorisé et bienvenu. 6
m 2
p e
l
é
Une tutrice : C’est ce qu’on croit généralement : « n’importe qui » g
r
a
A peut être tuteur « n’importe comment » ! « Il n’y a qu’à gérer le groupe ». On h
c
d é
l
a remarqué que les groupes dont le tuteur n’était pas préparé tournait à vide, é
T
|
ne savait pas quoi faire, ne respectait pas les échéances, n’arrivait pas au bout r
u
P
1
du travail… parfois même, les participants se disputaient en se rejetant les i
r
e
é
responsabilités. C’est pour cela que dans Learn-Nett, dès le mois de novembre p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
qui précède l’opération, les tuteurs et des animateurs (certains étaient aussi
tuteurs) se sont retrouvés pour se former… travail en groupe, liste de tâches,
jeux de rôles, tout cela était au rendez-vous. Un mois plus tard, certains ani-
mateurs, à leur tour, se chargeaient de la formation des tuteurs recrutés dans
chacune des institutions.
Comme je l’ai dit, un animateur peut être tuteur d’un groupe, certains
profs s’y sont mis aussi et même la coordinatrice…
9. TIENS JUST
STEM
EMEENT
NT,, SA
SAUF S’IL ES
EST TUT
TUTEU
EUR
R, )
2
D
B
L’ANIMATEUR LOCAL, EN FÉVRIER UNE FOIS 0
1
.
4
QUE LE TRAVAIL EST LANCÉ, IL SE TOURNE 0
1
.
7
S
LES POUCES ? 5
.
4
9
1
:
e P
I
Une animatrice : non pas du tout, vous n’y pensez pas. Je suis présente (
e
T ou en tout cas disponible à certains moments avec les étudiants qui tous tra- n
n
vaillent de leur côté avec leurs groupes. Cependant, je continue à les aider e
é d
r
techniquement (le tuteur parfois propose de nouveaux outils pas encore A
-
e
g expérimentés lors de la formation initiale), à faciliter l’accès aux ressources, n
g
a
e aux ordinateurs, à discuter avec eux afin qu’ils poursuivent leur réflexion sur p
2 m
les apprentissages. Pour cela, j’organise de petites réunions locales d’échange a
0 h
C
2
(parfois improvisées, parfois convenues), une rencontre avec le professeur s
m
i
pour creuser davantage l’un ou l’autre point ou pour préciser telle consigne, e
R
s telle exigence… e
d
w é
t
i
s
r
c 10.. OUI
10 OUI MAI
MAISS LE
LE PRO
PROFE
FESS
SSEU
EUR,
R, ÇA NE LE DÉ
DÉRA
RANG
NGEE e
v
i
n
rn
n PAS TROP QU’UN TUTEUR PRENNE SA PLACE, U
a
i
v
o
v
a
QU’UN ANIMATEUR LUI FIXE SES RENDEZ- o
f
n
i
.
U n
i
r
v VOUS ? a
c
.
w
s
Un professeur : C’est vrai, ça commence à faire beaucoup de monde w
é w
d qui gravite autour de mon cours : des étudiants qui travaillent sur des thèmes r
u
R s
que je n’ai pas vraiment voulus ou que je ne connais pas trop bien, un tuteur 1
2
m 0
s
qui accompagne mes étudiants et que je ne connais pas non plus, un anima- 2
/
C 3
teur qui met en place toutes sortes de choses auxquelles je ne suis pas habi- 0
/
6
m tué, … 2
p e
l
En fait, un professeur qui, comme moi, a souhaité participer à une é
g
r
expérience comme Learn-Nett a déjà fait un fameux bout de chemin au niveau a
A h
c
d de ses conceptions pédagogiques. Expliquons cela un tout petit peu. é
l
é
T
|
Il a quelques années, il donnait son cours seul dans l’auditoire, seul r
u
P
1
gardien du savoir, détenteur de l’unique vérité (j’exagère peut-être un peu, i
r
e
é
mais c’est l’image que l’on en a). Puis, il a utilisé de nouveaux médias (vidéos, p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
36 Vivre l’innovation
)
D 2
0
1
.
B 4
0
1
.
7
S 5
.
4
9
1
:
e P
I
(
e
T n
n
e
é d
r
FIGURE 1.10 A
-
e
g n
g
a
e De nouvelles technologies utilisées à l’ancienne… p
2 m
a
0 h
C
2 C’est un véritable changement de paradigme auquel participe le pro- s
m
i
fesseur qui fait ce chemin : de celui qui enseigne, il devient celui qui favorise e
s R
l’apprentissage, qui organise ou rend possible le dispositif pédagogique. Pour e
d
w é
l’étudiant, on passe d’une primauté de l’information à écouter et à restituer à t
i
s
r
c
une co-construction des savoirs qui rend ces derniers plus utilisables, plus e
v
i
rn transférables. Dans ce cas, il n’est pas étonnant que les étudiants fassent appel n
U
n à « d’autres » pour apprendre. a
i
o v
v o
f
a n
i
.
U n
i
r
v 11..
11 OUI, J’
OUI, J’AI
AI CO
COMP
MPRI
RISS MAI
MAISS VOU
VOUSS N’Ê
N’ÊTE
TESS PAS
PAS a
c
.
s
é
TOUJOURS SIMPLE DANS VOS EXPLICATIONS. w
w
w
d
R
ET LES ÉTUDIANTS LÀ DEDANS QUE RESSENTENT- r
u
s
1
m
s
ILS ? QUELLES DIFFICULTÉS ONT-ILS ÉPROUVÉES ? 2
0
2
/
C
C’ÉTAIT FACILE POUR EUX ? 3
0
/
6
m 2
p e
l
Une étudiante : comme on l’a dit plus haut, après les craintes du début é
g
r
viennent les premières difficultés
difficultés réelles : faire connaissance avec les autres, a
A h
cerner le sujet du travail, définir les règles du jeu, tenir compte des contrain- c
d é
l
é
tes de chacun… sans oublier les premières défaillances techniques. T
|
r
u
P
1
Mais ensuite le temps passant, les choses deviennent plus simples, i
r
e
é
plus souples… c’est vraiment gai d’entendre l’avis des autres, de découvrir de p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
38 Vivre l’innovation
)
D 2
0
1
.
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1
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4
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1
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I
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T n
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A
-
e
g n
FIGURE 1.11 g
a
e p
2 m
Ensemble, à la découverte de l’inconnu. a
0 h
C
2 s
m
i
e
s On pense souvent que parce que l’enseignemen
l’enseignementt est plus flexible, il est R
e
devenu plus facile… on peut travailler quand on veut, comme on veut. Ce n’est d
w é
t
i
pas tout à fait vrai… cela demande beaucoup de force de caractère de faire s
r
c e
« ici et maintenant » ce que l’on peut faire n’importe quand. Travailler chez soi v
i
rn n
ou dans la salle informatique de l’université, ce n’est pas pareil… il faut lutter U
n a
i
o contre les distractions, se ménager un temps, un lieu de travail… Sans oublier v
v o
f
a « qu’au bout du fil », il y en a qui attendent une réponse à votre mail, la page n
i
.
U n
v
que vous devez écrire, la référence utile pour leur travail… avoir du sens de la i
r
a
responsabilité est tout à fait impératif dans ce genre de chose. c
.
s w
w
é w
d
Et puis il y a l’examen, l’évaluation… oui bien sûr, on nous avait pré- r
u
R venus des
des exigences
exigences du professeur qui va évaluer le travail
travail effectué
effectué en groupe s
1
mais aussi une réflexion personnelle sur le chemin que nous avons parcouru, 2
m 0
s 2
/
C
sur la manière dont nous avons appris (donc pas seulement ce que nous avons 3
0
/
appris)… il paraît que ce regard en arrière sur soi-même, c’est important pour 6
m 2
p développer des compétences professionnelles. En analysant soigneusement e
l
ce qu’on a fait, ses erreurs, ses errances mais aussi ses réussites, les connais- é
g
r
a
A sances et compétences acquises sont plus utilisables, plus transférables aussi h
c
d dans d’autres situations… enseigner, c’est un métier, savez-vous. é
l
é
T
|
r
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P
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1 é
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FIGURE 1.12 (
e
T n
n
Des compétences personnelles à développer. e
é d
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-
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g n
e 12.. ET PO
12 POUR
UR VO
VOUS
US,, MAD
MADAM
AME,
E, CO
COMM
MMEN
ENTT g
a
p
2 m
0
SE PASSAIT CETTE ÉVALUATION ? COMMENT a
h
C
2 ÉVALUEZ-VOUS CE TRAVAIL COLLECTIF ? s
m
i
e
s EST-CE QUE VOS ÉTUDIANTS ONT APPRIS R
e
d
w
QUELQUE CHOSE ? é
t
i
s
r
c e
v
i
rn Une professeure : oh, vous savez l’évaluation, il a bien fallu que nous n
U
n les professeurs, nous la préparions tous ensemble et encore assez tôt afin de a
i
o v
v
mettre au courant les étudiants et soulager leurs légitimes angoisses initiales. o
f
a n
i
.
U n
v
Il a donc fallu que l’ensemble des professeurs s’entendent sur une i
r
a
base commune de critères pour l’évaluation. En effet, il eût paru étonnant que c
.
s w
pour un même travail collectif réunissant des étudiants de Liège et de Namur, w
é w
d ces étudiants fussent évalués trop différemment par leur professeur respectif. r
u
R s
1
m
C’est lors des rencontres avec l’animateur, que ces consignes et critè- 2
0
s res sont présentés et adaptés quelque peu localement, s’il le faut. 2
/
C 3
0
/
Dans le cas de mon cours, la partie plus personnelle, plus réflexive de 6
m 2
p e
l
ce qui était demandé fait l’objet d’une rencontre et d’une discussion avec l’étu-
é
diant. C’est l’occasion de prendre la température de Learn-Nett, de voir com- g
r
a
A ment ils ont réagi, ce qu’ils vont retenir de l’aventure… C’est intéressant de h
c
d é
l
voir comment les étudiants mêlent à bon escient l’utilisation des outils d’une é
T
|
part et la construction du dispositif pédagogique (qu’ils analysent, qu’ils ont r
u
P
vécu ou qu’ils mettront
mettront en place pour leurs
leurs futurs étudiants)… ça, je n’aurais i
r
e
é
1
jamais pu le faire
faire passer dans un exposé magistral… p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
40 Vivre l’innovation
T
é
C H A P I T R E
Apprivoiser l’innovation
B. C HARLIER
!
HARLIER , J. B ONAMY
, M. S AUNDERS
)
2
0
1
.
4
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1
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1
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P
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g n
g
a
e p
2
Une des difficultés à laquelle est confronté celui ou celle qui conçoit m
a
0 une innovation pédagogique est de nommer celle-ci. De quelle h
C
2 innovation s’agit-il ? Au delà des mots, facilement trouvés puisqu’ils font par- s
m
i
tie de la culture ambiante, de quoi s’agit-il exactement ? Pourquoi ? Au nom e
s R
de quoi s’être lancé, avec d’autres dans cette aventure ? e
d
w é
La réponse est loin d’être unique. Selon sa discipline d’origine chacun t
i
s
r
c adoptera (souvent avec passion) l’un ou l’autre point de vue : e
v
i
rn n
• Introduire les Techno
Introduire Technologie
logiess de l’Inform
l’Information
ation et de la Commu
Communicat
nication
ion U
n a
i
o dans un dispositif de formation est avant tout une innovation v
v o
f
a
technologique : transmettre le savoir ou communiquer en utilisant les n
i
.
U
technologies ! i
n
r
a
v c
• Introduire
Introduire les Techno
Technologie
logiess de l’Inform
l’Information
ation et de la Commu
Communicat
nication
ion .
s w
é dans un dispositif de formation est avant tout une innovation pédago- w
w
d gique : les TIC ne sont que des outils au service d’un projet pédagogi- r
u
R s
que. L’innovation
L’innovation se situe au niveau des pratiques pédagogiques ! 1
2
m 0
s 2
/
C
Dans ce chapitre, l’innovation qui sert de fil conducteur à cet ouvrage est 3
0
/
reconnue tout d’abord en tant qu’innovation technologique et de service et 6
m 2
p caractérisée ensuite sur le plan pédagogique. Ce travail
tr avail d’explicitation n’omettra e
l
pas la prise en compte du contexte économique et social contemporain détermi- é
g
r
nant très largement les objectifs poursuivis par les formateurs d’enseignants. a
A h
c
d é
l
Nous présenterons ensuite notre approche de la conduite de é
T
|
l’innovation : comment introduire le changement dans chaque université ? r
u
P
Comment tenir compte de la diversité des contextes et des expériences tout i
e
r
é
1
en vivant un projet commun sur le plan européen ? p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
44 Vivre l’innovation
Apprivoiser l’innovation 45
46 Vivre l’innovation
Apprivoiser l’innovation 47
pas la même que celle vécue par son collègue espagnol, suisse, français ou
anglais. Faire fi de ces différences, annoncer le modèle du réseau enseignant
ou de la communauté de professionnels comme une réalité peut générer nom-
bre d’effets néfastes, en particulier, sur le jeune enseignant lui-même mal pré-
paré aux contraintes de l’action immédiate.
48 Vivre l’innovation
Apprivoiser l’innovation 49
regardant de plus près, plusieurs aspects ont été précisés nous permettant de
répondre, avec un peu moins
moins de naïveté, à la question : « quelle innovation ? ».
50 Vivre l’innovation
TABLEAU 2.1
Trois approches pédagogiques pour l’EAD.
Apprivoiser l’innovation 51
Rôle des TIC Transmission des Support aux activités de Espace de travail du groupe.
connaissances acces- l’apprenant comme espace Support à l’activité de collabora-
sibles sur un site WEB d’accès aux informations, tion donnant accès à différents
considéré comme un d’exploration ou d’entraî- outils de support à ce travail.
espace d’informa- nement.
tions.
52 Vivre l’innovation
sibilité offerte de
que la plupart desmise à distance
activités et de réflexion
(interactions sur son
et travaux) ontapprentissage puis-
une trace écrite et
peuvent ensuite être reprises analysées et formalisées.
Sur le plan organisationnel, cette articulation de la distance à la pré-
sence n’est pas sans susciter un investissement initial relativement important )
D 2
et intenable à terme, particulièrement dans le cas de l’apprentissage collabo- 0
1
B .
ratif, s’il n’est pas accompagné de transformations du dispositif au niveau local 4
0
1
.
et d’une mutualisation des ressources au niveau du réseau interuniversitaire. 7
S 5
.
4
9
1
e
6.3 Un dispositif qui met en place un réseau :
P
I
(
T
interuniversitaire e
n
n
e
d
r
é
Au niveau
une innovation en universitaire,
tant que telle le réseau
mais peut
aussi être à
comme la fois considéré
catalyseur comme
comme
de l’innovation
A
-
e
g n
g
e
pédagogique. a
p
2 m
Selon L. Esnault, on peut attribuer trois rôles au réseau : a
0 h
C
2 • il est
est potential
potentialité
ité dans
dans la
la mesure
mesure où il peut
peut être
être porteur
porteur d’une valeu
valeurr s
m
i
supérieure aux autres formes d’organisation. Il permet l’échange de e
s R
ressources, la construction de projets innovants s’appuyant sur la e
d
w é
complémentarité des ressources en son sein tout en impliquant des t
i
s
r
c
coûts d’infrastructure nettement moindre ; e
v
i
rn • il est activ
activation
ation : il
il n’a d’inté
d’intérêt
rêt que
que dans l’éch
l’échange.
ange. De là, la
la nécessité
nécessité n
U
n de disposer de moyens de communication performants et de mettre a
i
o v
v en œuvre une animation qui favorise la participation de tous et o
f
n
i
.
a
U
l’échange ; i
n
r
a
v • il est
est animatio
animation.n. Les
Les échanges
échanges doive
doivent
nt être
être maintenu
maintenuss autour
autour de c
.
s w
d’activités et projets communs. w
é w
d r
u
R
La gestion d’un réseau est complexe. Les conditions d’indépendance s
1
m
des différentes parties, de flexibilité, de niveaux de participation différents 2
0
s sont des facteurs de complexité qu’il est possible de gérer selon des conditions 2
/
C 3
0
/
précises : la construction de valeurs partagées, le recours à l’auto-organisa- 6
m 2
p tion, le travail en commun. On retrouve ainsi à un autre niveau les conditions e
l
de fonctionnement du groupe d’apprentissage collaboratif. Nous y ajoutons la é
g
r
nécessaire confiance mutuelle. a
A h
c
d é
l
On peut identifier trois conditions à la pérennité d’un tel réseau : il é
T
|
faut que les participants aient plus d’intérêt à en être que de pas en être, que r
u
P
des échanges soient maintenus dans la durée et enfin que chaque partenaire i
e
r
1 é
puisse donner et recevoir. p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
Apprivoiser l’innovation 53
De quoi s’agit-il ?
Il s’agit de reconnaître une valeur académique à :
• des compé
compétence
tencess sociale
socialess comme
comme comm
communiqu
uniquer
er et collabo
collaborer
rer ;
• des compét
compétences
ences techn
technique
iquess comme
comme devenir
devenir un utilisa
utilisateur
teur des TIC
TIC
au service de ses propres projets ; )
D 2
0
1
.
B • des connai
connaissanc
ssances
es construi
construites
tes dans
dans l’inte
l’interacti
raction
on et relat
relatives
ives à une 4
0
pratique ; 1
.
7
5
.
S • des compét
compétences
ences métac
métacognit
ognitives
ives comm
commee la descr
description
iption,, l’analys
l’analyse
e et la
la 4
9
théorisation de sa propre expérience d’apprentissage. 1
:
e P
I
(
Nous avons vu combien ces définitions de nouvelles compétences e
T n
pour les enseignants (comme d’ailleurs pour bien d’autres jeunes profession- n
e
d
é nels) sont guidées par les pressions socio-économiques actuelles et par les r
A
-
contributions parfois utopistes et décontextualisées des théoriciens. Une e
n
g
g
réflexion sur ces choix axiologiques eux-mêmes devrait sans doute être jointe a
e p
2 à ces nouveaux curriculums. m
a
0 h
Par ailleurs, il s’agit de mettre en place un dispositif qui rompe avec C
2 s
l’organisation classique en heures de cours. Il s’agit enfin de voir transformer m
i
e
s le rôle de l’enseignant « expert » en celui de tuteur. R
e
d
w Enfin, même si ces transformations ne s’opèrent que sur une partie du é
t
i
s
r
curriculum (une activité pratique ou un cours), elles doivent trouver un écho e
c v
i
rn
dans l’ensemble de la formation. Par exemple, les nouvelles compétences n
U
n
sociales et techniques des étudiants doivent pouvoir être mobilisées et valori- a
i
o v
sées dans d’autres activités. o
v f
n
i
a .
U
i
n
r
v
s
7. POUR CONDUIRE L’INNOVATION a
c
.
w
w
é w
d r
R
7.1 La questionner u
s
1
2
m 0
s Fullan (1996) identifie quatre caractéristiques de l’innovation pou- 2
/
C 3
vant affecter
affecter son implémentation : la manière
manière dont elle
elle répond
répond aux besoins, sa 0
/
6
m clarté, sa complexité, et sa faisabilité. Ces caractéristiques permettent de 2
p e
l
générer cinq questions essentielles : é
g
r
a
A h
d 7.1.1 Dans quelle mesure l’innovation répond-t-elle c
é
l
é
à un besoin ? T
|
r
u
P
La manière dont l’innovation répond aux besoins est loin d’être uni- i
e
r
1 é
quement une question de rationalité. Cette adéquation peut être vécue de p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
54 Vivre l’innovation
manière très diverse d’une institution à l’autre ou d’un individu à l’autre. Bien
souvent l’adéquation au projet est davantage une question d’opportunité
d’emploi ou d’activité qu’une réponse à un besoin clairement identifié. En
outre, souvent un besoin peut-être mal exprimé, diffus et c’est en vivant
l’expérience que l’innovation prend sens.
g
7.1.3 Dans quelle mesure l’innovation est-elle complexe ? A
-
e
n
À quelles dimensions
dimensions du système éducatif touche-t-elle
touche-t-elle ? g
a
e p
2 m
La complexité renvoie aux nombreuses dimensions qui changent avec a
0 h
l’innovation projetée : habiletés requises des individus, changements de C
2 s
représentations et de conceptions nécessaires chez les différents acteurs, m
i
e
s changements des méthodes et des outils d’enseignement. Tandis que la com- R
e
plexité rend plus difficile l’implémentation d’une innovation, elle suscite plus d
w é
t
i
de changements puisqu’un plus grand nombre de variables sont touchées. s
r
c e
v
i
n
rn
7.1.4 Dans quelle mesure l’innovation est-elle praticable ? U
n a
i
o réalisable ? v
o
v f
n
i
a .
U
Les possibilités
d’infrastructure, effectives
de personnel, de mise
de temps en œuvre
sont de l’innovation
malheureusement
malheureusemen en termes
t souvent sous-
i
n
r
a
v c
.
s estimées. Un investissement initial est nécessaire. w
w
é w
d r
R
7.1.5 Dans quelle mesure est-elle acceptable u
s
1
m par les enseignants
enseignants ? 2
0
s 2
/
C 3
La mise en œuvre de l’innovation demande également une prise en 0
/
6
m compte des représentations, projets et pratiques des enseignants. 2
p e
l
Une innovation se réalise dans la durée et est loin d’être évidente et é
g
r
simple d’emblée. Face à des changements complexes, chacun doit d’abord se a
A h
c
d battre contre les ambivalences avant de construire progressivement une situa- é
l
é
tion plus stable. T
|
r
u
P
Se battre contre les ambivalences, vivre dans le paradoxe constituent i
e
r
1 é
sans doute une expérience inhérente à l’innovation. Ainsi, introduire des p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1
e
D
©
Apprivoiser l’innovation 55
nous l’avons
truction vu : les relations
de connaissances de pédagogiques à distance
manière collaborative et et présentielles,
l’assimilation dela cons-
savoirs
existants, le rôle de l’enseignant accompagnateur et de l’enseignant expert.
Nous faisons l’hypothèse que dans de telles situations où de nouveaux
usages ne sont pas encore stabilisés, des règles contradictoires cohabitent et )
D 2
une situation anomique tant au niveau individuel, du groupe ou de l’institution 0
1
B .
(Durkheim, 1980, 1986) peut apparaître : contradiction entre les buts annon- 4
0
1
.
cés et les moyens octroyés, désorganisation sociale caractérisée par des buts 7
S 5
.
non définis, des attentes conflictuelles, un manque de références. 4
9
1
Dans une telle situation « au bord du chaos » comme le dirait Fullan :
e P
I
(1999), l’attitude planificatrice et prescriptrice prédominante dans les années (
e
T n
septante n’a plus cours. Il ne s’agit plus uniquement — même si cela est tou- n
e
jours nécessaire
nécessaire — de définir des objectifs, de prévoir minutieusemen
minutieusementt toutes d
r
é
les opérations à mettre en place depuis l’information des étudiants jusqu’au A
-
e
g n
développement des logiciels. Bref d’appliquer une longue liste de « bonnes g
a
e p
2 pratiques ». Il s’agit de gérer la dynamique de l’innovation elle-même ou plus m
a
0 précisément de construire avec les acteurs de l’innovation ce que nous avons h
C
2 appelé des « outils de transition » ou des « outils de passage ». Ces outils leur s
m
i
permettent d’articuler les changements souhaités à leurs pratiques et de e
s R
réguler eux-mêmes leur action. Ce faisant, ils construisent une stabilité provi- e
d
w é
soire pour changer. t
i
s
r
c e
v
i
rn 7.2 Une nécessité : construire des outils de passage… n
U
n a
i
o v
v Nous avons choisi le terme « outil de transition ou de passage » en fai- o
f
n
i
a .
U
sant référence
ponts, à la métaphore
les passerelles du de
permettant voyage. Dans
joindre ce cadre
un point d’interprétation,
prennent les
tout leur sens.
i
n
r
a
v c
.
s w
Nous l’avons dit, nous sommes guidés par une vision souvent incer- w
é w
d taine du monde dans lequel nos étudiants (et nous mêmes) devront évoluer r
u
R s
et des environnements d’apprentissage qui devraient mieux les préparer à 1
2
m affronter leurs nouvelles tâches et leurs fonctions. En ce sens, nous vivons un 0
s 2
/
C voyage pour lequel souvent
souvent nous avons besoin de points de repères,
repères, de points 3
0
/
d’appui. 6
m 2
p e
l
Dans ce sens, franchir le pont, peut vouloir dire : é
g
r
a
A • permettre aux étudia
permettre étudiants
nts de vivre des élémen
éléments
ts de prati
pratiques
ques future
futuress h
c
d tout en apprenant ; é
l
é
T
• permettre
permettre aux étudian
étudiants
ts de passe
passerr d’un
d’un type
type d’expéri
d’expérience
ence d’appr
d’appren-
en- |
r
u
P
tissage à un autre ; i
e
r
1 é
• permettre
perm ettre aux étudian
étudiants
ts de décri
décrire
re et d’ana
d’analyse
lyserr leurs
leurs expérie
expériences.
nces. p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1
e
D
©
56 Vivre l’innovation
relations
expérienced’expérience, lesde
qui risquerait études
resterdetacite.
cas, permettant de rendre
Il ne s’agit pas explicited’un
là uniquement une
processus individualisé d’apprentissage
d’apprentissage réflexif car il est en fait un processus
partagé par une communauté d’acteurs et facilité par cette communauté. Un
réseau d’enseignants peut alors jouer un rôle déterminant pour aider à l’intro-
)
D duction de l’innovation et pour construire les outils de passage qui conduiront 2
0
à de nouvelles pratiques communes. 1
.
B 4
0
1
.
Cette vision de l’apprentissage est également valable pour nous- 7
S 5
.
mêmes — concepteurs, enseignants, chercheurs — impliqués dans un proces- 4
9
sus d’innovation. L’implication dans une recherche ou un projet de développe- 1
:
e P
I
ment est productrice d’apprentissage à travers le développement d’une nou- (
e
T velle communauté de pratique (Lave
(Lave & Wenger 1991 ; Wenger,
Wenger, 1998). n
n
e
d
r
é
compte Nous avons choisi l’expression « stabilitéune
provisoire
certaine»sécurité
pour rendre A
-
des situations transitoires qui permettent lors- e
g n
g
e
que de nouveaux usages ne sont pas encore stabilisés. Dans ces situations ins- a
p
2 tables, des règles contradictoires cohabitent et une situation anomique tant au m
a
0 h
niveau individuel, du groupe ou de l’institution (Durkheim, 1952) peut appa- C
2 s
raître. Durkheim a utilisé le concept d’anomie (ou sans norme) pour décrire m
i
les situations rapidement changeantes dans lesquelles les normes sont insta- e
s R
bles et dans lesquelles les individus et les groupes perdent leur point de e
d
w é
repère 3. En utilisant cette ligne de pensée, nous pouvons caractériser les t
i
s
r
c situations vécues actuellement dans l’enseignement supérieur comme porteu- e
v
i
rn ses d’anomie. Que se passe t-il dans une institution d’enseignement lorsque de n
U
n nouvelles règles et de nouvelles pratiques sont introduites ? Plutôt que d’uti- a
i
o v
v liser la perspective psychologique de la résistance individuelle au change- o
f
n
i
a .
U
ment, nous pensons que l’approche durkheimienne peut être utilisée pour i
n
r
a
v interpréter les situations complexes dans lesquelles le changement ou le pro- c
.
s jet de changement crée des conflits et des désorganisations sociales (Gren- w
w
é w
d
nwood, 1998). Dans ces situations, nous pensons qu’une démarche possible r
u
R est de conduire les acteurs, apprenants et formateurs, à construire leurs pro- s
1
pres outils de passage leur permettant de vivre une stabilité provisoire. 2
m 0
s 2
/
C Le processus de construction de ces outils se différencie de l’appren- 3
0
/
6
m tissage réflexif en ce qu’il est un processus partagé par une communauté 2
p e
l
d’acteurs et facilité par celui-ci. C’est ici que se définit le rôle du réseau é
g
r
d’enseignants comme support à la mise en oeuvre d’une innovation. Lorsque a
A h
d
ces outils sont décrits et formalisés, ils peuvent à leur tour aider d’autres c
é
l
acteurs à vivre une innovation similaire. C’est dans cette perspective que dans é
T
|
r
u
P 3 Dans ces
ces condition
conditions,
s, Durkheim
Durkheim (1952)
(1952) souligna
soulignait
it un taux
taux de suicide
suicide particu
particulière
lièrement
ment impor
impor-- i
e
r
1 tant. é
p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1
e
D
©
Apprivoiser l’innovation 57
58 Vivre l’innovation
• le degré
degré de
de régulati
régulation
on de l’expé
l’expérien
rience
ce au niveau
niveau local : d’une
d’une réunion
réunion
de mise au point par semaine à une réunion sur les trois mois de mise
en œuvre.
Apprivoiser l’innovation 59
• une infr
infrastru
astructure
cture techn
technique
ique dispo
disponible
nible et adapt
adaptée
ée ;
• une form
formati
ation
on techni
technique
que et métho
méthodol
dologi
ogique
que préal
préalabl
able
e;
• un temps
temps spécifi
spécifique
que prévu
prévu pour la formatio
formation
n des group
groupes
es et la négo-
négo-
ciation du projet ;
• les différ
différences
ences entre les disponi
disponibilit
bilités
és des parte
partenair
naires
es et leurs
leurs exi-
exi-
gences en termes d’évaluation sont précisées ;
• les tuteurs
tuteurs aiden
aidentt les étudi
étudiants
ants à défini
définirr leurs
leurs objectif
objectifss d’appren
d’apprentis-
tis-
sage de manière telle que plusieurs aspects de l’expérience d’appren-
tissage collaboratif puissent être évalués et pris en compte en
fonction de l’investissement temporel des étudiants. )
2
D
0
1
.
B On peut insister ici sur le rôle que peut jouer le dispositif technique, 4
0
dans ce cas un campus virtuel, comme outil de représentation des dimensions 1
.
7
S centrales du dispositif. Au-delà des textes en ligne qui rappellent les objectifs 5
.
4
9
et les méthodes communes, c’est bien davantage la possibilité pour les parte- 1
:
e naires de disposer d’un lieu de travail commun qui a paru essentielle. En P
I
(
outre, ce lieu, cet espace virtuel n’est pas seulement un outil d’échange et de e
T n
n
représentation des travaux réalisés. Il est aussi une représentation commune e
d
é r
du dispositif qui l’a concrétisé aux yeux de chacun. A
-
e
g n
g
e 7.3.3 Troisième outil : la description et l’analyse a
p
2 m
des pratiques de tutorat a
h
0
C
2 Jusqu’ici nous nous sommes centré sur la description et sur l’analyse s
m
i
par les acteurs de leur expérience de mise en place d’un dispositif innovant. e
s R
Une démarche similaire mais appliquée aux pratiques d’encadrement pédago- e
d
w é
gique a pu aider les tuteurs à définir leur rôle, à faire face à l’incertitude des t
i
s
r
c
situations nouvelles générées par le travail collaboratif et à construire une e
v
i
rn identité commune au groupe des tuteurs. Cette démarche fut double. Tout n
U
n d’abord, elle a supposé que chaque tuteur exprime individuellement sa propre a
i
o v
v représentation de son rôle. Ensuite, ces représentations ont été partagées o
f
n
i
a .
U
avec les ensuite
consisté autres tuteurs pour construire
en la description une représentation
très détaillée commune. et
de situations problèmes Elle a
leur
n
r
i
a
v c
.
s analyse par groupes de tuteurs. Dans ce cas, il ne s’agissait nullement pour les w
w
é tuteurs d’identifier la bonne solution mais plutôt de s’entraîner ensemble à w
d r
analyser une situation et à envisager un ensemble de solutions possibles. u
R s
1
m
Enfin, ces échanges de pratiques ont conduit à la rédaction collaborative 2
0
s d’une charte du tuteur. 2
/
C 3
0
/
6
m 2
p 7.4 Les outils de passage en usage e
l
é
g
r
La construction d’outils de passage est un processus dynamique. Dans a
A h
c
d l’action, chacun fait évoluer ses représentations de l’innovation. é
l
é
T
C’est ainsi qu’au niveau local, chaque partenaire a pu adapter le dispo- |
r
u
P
sitif pour le rendre plus cohérent avec ses contraintes et ses projets tout en i
e
r
1 é
partageant avec d’autres un projet commun. Dans la plupart des cas, il s’agis- p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
60 Vivre l’innovation
sait d’introduire des règles et des principes qui rapprochent le dispositif des
exigences du cours. Ainsi, l’adaptation a consisté à donner aux étudiants des
bases plus solides pour référencer leurs travaux, et pour resituer leur expé-
rience du travail collaboratif au sein des évolutions du multimédia ou des tech-
nologies éducatives. Il y a eu adjonction d’heures de cours théoriques et un
Apprivoiser l’innovation 61
62 Vivre l’innovation
• Un ajustemen
ajustementt pédagogique
pédagogique : la formation
formation techniq
technique
ue constituait
constituait un
obstacle pour les étudiants n’ayant pas de notions de base en infor-
matique.
Apprivoiser l’innovation 63
• aucune prat
aucune pratiqu
ique
e congrue
congruente
nte n’exi
n’exista
stait
it au préal
préalabl
able
e;
• une insert
insertion
ion horair
horaire
e de l’expé
l’expérienc
riencee était
était possible
possible sans pour
pour autant
autant
être toujours suffisante ;
• un fort
fort projet
projet lié
lié à l’expér
l’expérimen
imentation
tation de pratiqu
pratiques
es pédagog
pédagogiques
iques nou-
velles et des TIC était formulé par l’enseignant (souvent seul) sou- )
D 2
0
tenu par son institution. 1
.
B 4
0
1
.
Ce processus se déroule en trois moments. 7
S 5
.
4
9
1
:
e 8.2.1 Mise en projet P
I
(
e
T n
Il s’agit de créer les conditions de réalisation d’une pratique inno- n
e
d
r
é
vante. Les enseignants reconnaissent que le fait de participer au réseau per- A
-
e
g
met d’explorer et de tester une nouvelle méthode d’enseignement et que cette n
g
e
opportunité présente de nombreux intérêts : la possibilité d’expérimenter
d’expérimenter une a
p
2 nouvelle méthode d’enseignement, d’articuler davantage théorie et pratique, m
a
0 h
de développer la recherche dans ce domaine. Ils considèrent que le dispositif C
2 s
leur permet de mettre en pratique un dispositif d’enseignement congruent m
i
e
avec leur conceptions de l’enseignement : un dispositif centré sur l’apprenant, R
s
sur son activité. e
d
w é
t
i
s
r
e
c 8.2.2 Perception des risques et des valeurs ajoutées v
i
rn n
U
n a
i
o
Les risques et les valeurs ajoutées identifiés dans la dynamique de v
o
f
v transition sont également perçus. A ceux-ci s’ajoutent des risques liés au n
i
.
a
U
changement de méthodologie : peur de ne pas permettre aux étudiants de n
r
i
a
v « voir » toute la matière, crainte de ne pas maîtriser toutes les conditions c
.
s w
d’une collaboration effective, par exemple : ne pas exploiter suffisamment les w
é w
d possibilités de collaboration locales au profit des collaborations à distance. r
u
R s
1
2
m
s
8.2.3 Adaptations 0
2
/
C 3
0
/
Il s’agit d’ajuster le dispositif local dans le but d’intégrer le nouveau 6
m 2
p e
l
dispositif aux pratiques antérieures. Les enseignants proposent aux étudiants
é
d’assister à une séance de cours théorique, leur permettant de construire un g
r
a
A cadre de référence relatif aux usages pédagogiques des TIC. En outre, les étu- h
c
d é
l
diants doivent exploiter ce cadre théorique dans leurs travaux. Des critères é
T
d’évaluation sont proposés dans ce sens au niveau local et communiqués aux |
r
u
P partenaires du réseau. Enfin, les enseignants se sentent prêts à poursuivre ce i
e
r
1 é
type d’activité, l’ayant bien intégrée dans leurs pratiques. p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
64 Vivre l’innovation
T
C H A P I T R E
Présent et futur
! )
2
0
1
.
4
0
1
.
7
5
.
4
9
1
:
P
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(
e
n
n
e
d
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A
-
g
e
d’un dispositif innovant C. DEPOVER
e
n
g
a
p
2 m
a
0 h
C
2 s
1. PEUT-ON PARLER D’INNOVATION m
i
e
R
s
À PROPOS DU DISPOSITIF LEARN-NETT ? e
d
w é
t
i
s
r
c
Pour répondre à cette question, il faut d’abord se mettre d’accord sur e
v
i
rn ce qu’on entend par innovation. Comme cela est évoqué dans le chapitre pré- n
U
n cédent, certains verront dans l’introduction des TIC avant tout une innovation a
i
o v
v technologique considérant que définir des usages nouveaux pour une techno- o
f
n
i
a .
U
logie relève d’un processus n
r
v
l’occasion d’un processus ded’innovation.
changementCet qui accent placé
s’inscrit danssur
unla technologie
contexte péda-à i
a
c
.
s gogique peut mieux se comprendre si on prend en compte la dimension sym- w
w
é bolique de l’innovation. On innove pour changer, s’adapter à l’évolution de w
d r
l’environnement, répondre à une demande mais aussi pour se valoriser. Etant u
R s
1
m
donné que les changements à connotation technologique disposent 2
0
s aujourd’hui d’un haut potentiel de valorisation, il apparaît souvent plus oppor- 2
/
C 3
0
/
tun de légitimer une innovation en fonction des technologies mises en œuvre 6
m 2
p plutôt qu’en s’appuyant sur les changements pédagogiques observés ou atten- e
l
dus. é
g
r
a
A Sans nier le rôle que ces processus de valorisation par le changement h
c
d é
l
ont pu jouer, nous avons choisi de mettre, dans ce texte, l’accent sur les con- é
T
ditions qui ont permis certains changements de nature pédagogique suite à |
r
u
P l’introduction des TIC dans un contexte d’enseignement universitaire. On con- e
i
r
1 é
naît, depuis les études de Becker (1986), le lien étroit qui existe entre les TIC p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
66 Vivre l’innovation
68 Vivre l’innovation
sont construits ensemble les acteurs pour aménager les conditions d’usage ont
permis à chacun de faire la part des choses entre les contraintes institution-
nelles qui lui sont propres et sa volonté d’aller de l’avant. Cette ouverture aux
réalités locales est très certainement de bon augure quant à la possibilité de
voir se diffuser les idées et les acquis de l’expérience Learn-Nett mais il ne faut
)
D pas non plus minimiser les risques de dilution qui peuvent accompagner une 2
0
1
.
B telle souplesse. 4
0
1
.
Pour apprécier les effets à long terme d’une innovation, il faut aussi 7
S 5
.
s’interroger sur la nature des besoins auxquels elle permet de répondre. En 4
9
1
l’absence d’une relation explicite entre des besoins partagés par les princi- :
e P
I
paux acteurs et certains bénéfices associés au changement, il est illusoire (
e
T d’espérer voir le changement se diffuser au-delà d’un cercle étroit d’innova- n
n
e
é
teurs enthousiastes. Or, on sait par ailleurs qu’il est difficile d’espérer avoir d
r
une action directe sur les besoins tout au plus peut-on espérer les faire éme- A
-
e
g n
rger en mettant en évidence les inconvénients de la situation actuelle et l’inté- g
a
e p
2
rêt de la voir évoluer. Lorsqu’il s’agit de besoins liés à des pratiques, une diffi- m
a
0 culté supplémentaire vient s’ajouter par le fait que ces dernières peuvent h
C
2 paraître tout à fait satisfaisantes aux yeux des acteurs qui ne voient dès lors s
m
i
aucune raison d’en changer. A ce niveau, la valeur démonstrative d’un projet e
s R
comme Learn-Nett, qui est structuré autour d’un réseau technologique mais e
d
w surtout humain, peut être d’un grand secours en permettant la confrontation é
t
i
s
avec d’autres manières de faire au sein de sa propre institution. Pour autant r
e
c v
i
que cette confrontation s’accompagne de bénéfices clairement identifiés par n
rn
U
n
les acteurs, on peut espérer un effet de contagion local dont la démultiplica- a
i
o v
tion pourrait être assurée par l’extension progressive du réseau
r éseau mis en place. o
v f
n
i
a .
U
En bref, il existe beaucoup de raisons d’espérer d’un projet comme n
r
i
a
v celui dont il est question dans cet ouvrage mais il faut absolument éviter de c
.
s w
tomber dans l’autosatisfaction et considérer que, parce qu’il a fonctionné w
é w
d durant la période pour laquelle il a bénéficié d’un soutien financier externe, sa r
u
R survie est garantie. C’est au contraire à partir d’une attitude de recherche et s
1
2
m de remise en question permanente que doit se construire l’avenir d’un projet 0
s 2
/
C innovant. Il ne faut pas oublier que le changement vaut avant tout par le dyna- 3
0
/
m
misme qu’il permet de créer et qu’il doit se poursuivre par la volonté de ses 6
2
p auteurs et de leurs institutions. e
l
é
g
r
a
A h
c
d é
l
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|
r
P u
e
i
r
1 é
p
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k
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1 e
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B
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2 CONCEVOIR,
P A R T I E )
2
0
1
.
4
0
1
.
7
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.
4
9
1
:
P
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n
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METTRE EN ŒUVRE
-
e
g n
ET FAIRE ÉVOLUER
g
a
e p
2 m
a
0 h
UN ENVIRONNEMENT
C
2 s
m
i
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R
D’APPRENTISSAGE
s
e
d
w é
t
i
s
r
c e
v
i
rn n
U
n a
i
o v
v o
f
a
4. Les campus virtuels, pourquoi et comment n
i
.
U
F. HENRI n
r
i
v a
c
.
s 5. De la correspondance au campus virtuel: w
w
é w
d formation à distance et dispositifs médiatiques r
u
R D. P ERAYA
ERAYA s
1
2
m
s 6. Comment développer un campus virtuel? 0
2
/
C 3
F. J OYE
, N. DESCHRYVER , D. P ERAYA
OYE ERAYA 0
/
6
m 2
p 7. Une «conception participative» centrée utilisateur e
l
é
T. REGGERS
, I. K HAMIDOULLINA
HAMIDOULLINA , R. Z EILIGER
EILIGER g
r
a
A h
d
8. De l’outil à l’instrument:
l’instrument : des usages en émergence c
é
l
F. DOCQ , A. D AELE é
T
|
r
P u
e
1
9. Les campus virtuels : des «instruments» en évolution
B. DENIS
i
r
é
p
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c
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B
1 e
D
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T
C H A P I T R E
pourquoi et comment
A
-
e
g n
g
F. HENRI a
e p
2 m
a
0 h
C
2 s
m
i
e
s
Le projet Learn-Nett veut faire vivre à de futurs enseignants une expé- R
e
w
rience d’apprentissage exigeante, authentique, qui les amène à se mobiliser d
é
t
pleinement pour s’approprier non seulement un contenu cognitif, mais aussi i
s
r
c des habiletés de collaboration et de manipulation des technologies. Il les invite e
v
i
n
rn à une certaine forme de dépassement pour apprendre de façon différente — U
a
n
o
à distance, avec de nouveaux moyens, en groupe et à l’aide du groupe. Il i
v
o
v appelle également les professeurs responsables de cette formation et les éta- f
n
i
a .
U
blissements participants à sortir des sentiers battus et à faire preuve d’ouver- n
r
i
a
v ture en acceptant de revoir, pour les uns, leurs pratiques pédagogiques, et, c
.
w
s pour les autres, leurs façons de gérer la formation. Learn-Nett demande aux w
é w
d professeurs, entre autres, de modifier leur enseignement présentiel pour y r
u
s
R intégrer des activités d’apprentissage collaboratif à distance, de se familiariser 1
2
m avec une nouvelle pratique pédagogique, d’acquérir de nouveaux savoir-faire 0
2
s /
C reliés à la médiatisation de cours et, surtout, de participer à la réingénierie de 3
0
/
m leur fonction d’universitaire et de formateur d’enseignant, c’est-à-dire de 6
2
p redéployer leur responsabilité et d'en partager les activités d’encadrement e
l
é
avec de nouveaux acteurs : concepteurs pédagogiques, tuteurs et animateurs g
r
a
A locaux. Les établissements, pour leur part, ont dû opérer des transformation
transformationss h
c
d é
l
au niveau de leur fonctionnement — accès aux locaux, horaires, durée de la é
T
formation, disponibilité du personnel — et à consentir des investissements |
r
P
supplémentaires pour assurer la mise en place et la pérennité d’un campus vir- u
e
i
r
é
1
tuel partagé. p
u
5 S
k
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1 e
o
B
1 e
D
©
e
1. LES CAMPUS VIRTUEL
ELS,
S, POUR QU
QUEEL IDÉAL ? g
a
p
2 m
a
0 Dans le chapitre 5, Daniel Peraya associe les grands moments de l’his- h
C
2 toire de la formation à distance à l’évolution des médias et aux différents dis- s
m
i
positifs technologiques qu’elle a utilisés au cours des quatre générations qui e
R
s
l’ont marquée jusqu’ici. Il explique comment les développemen
développements ts technologi- e
d
w
ques et surtout l’apparition de la micro-informa
micro-informatique
tique et de la télématique ont é
t
i
s
r
c
contribué à la transformation de ses pratiques pédagogiques. La pédagogie de e
v
i
rn présentation adoptée par l’enseignement par correspondance
correspondance a évolué avec la n
U
n formation à distance vers une pédagogie souple, centrée sur les besoins de a
i
o v
v l’apprenant et misant sur son autonomie. Si cette transformation peut être o
f
n
i
a .
U
attribuée
égalementà l’utilisation
intéressantd’un éventail élargi
de souligner de médias
que les et deéconomiques
pressions technologies,etil les
est n
r
i
a
v c
.
s volontés politiques sont aussi à l’origine de ces mutations pédagogiques. En w
w
é
d
effet, au cours des années 60, il a été reconnu par bon nombre de gouverne- w
r
R
ments et d’organismes internationaux que la prospérité, le développement et u
s
1
m
le mieux être des sociétés passent par l’éducation des populations. Consé- 2
0
s
C
quemment, l’accès à l’éducation pour tous devenait un objectif prioritaire et la 2
/
3
0
formation à distance s’avérait un moyen efficace pour l’atteindre. Contraire- /
6
m 2
p ment à l’enseignement par correspondance, qui était à l’origine de type com- e
l
mercial, la formation à distance fut dès lors considérée dans une perspective é
g
r
A de service public, comme une stratégie d’éducation et de formation collective a
h
c
d (Dieuzeide, 1985). é
l
é
T
|
Au cours des années 70, période de floraison de la formation à dis- r
P
tance, on assiste dans plusieurs pays à la création d’universités à distance u
e
i
r
é
1
entre autres, au Canada, en Chine, au Costa Rica, en Allemagne, en Inde, en p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
T
pédagogiques, comme le disent Charlier, Bonamy et Saunders (Chapitre 2, e
n
n
p. 55), il faut permettre « aux individus de vivre une transition entre e
d
é r
leurs pratiques actuelles et de nouvelles pratiques… ». Ces chercheurs A
-
e
g soulignent que la réussite en matière d’innovation ne passe pas par une atti- n
g
a
e tude planificatrice et prescriptrice, par la définition exhaustive d’objectifs ou p
2 m
par la prévision minutieuse de toutes les opérations à mettre en place. Il s’agit a
h
0
2
plutôt de gérer la dynamique de l’innovation elle-même, de construire avec les C
s
acteurs des « outils de passage ». Car pour les personnes concernées, les m
i
e
s capacités d’absorption, de maîtrise et de valorisation de l’innovation ne sont R
e
w pas illimitées. Les témoignages de professeurs ayant participé au projet Learn- d
é
t
i
Nett et qui nous sont livrés en introduction de l’ouvrage l’indiquent
l’indiquent bien. Leur s
r
e
c volonté de changer est présente,
présente, indéniable. Leurs
Leurs propos, ouverts
ouverts à l’utilisa- v
i
rn n
tion des technologies, portent la trace de l’effort déployé pour réconcilier leur U
n a
i
o conception de l’apprentissage et de la matière comme objet de connaissance v
v o
f
avec la nouvelle approche sous-jacente aux pratiques qu’on leur propose. Ils n
i
.
a
U
s’emploient manifestement
manifestement à gérer la transformation qui est en train de s’opé- n
r
i
a
v rer en eux. L’un d’eux, tentant de rationaliser la démarche d’apprentissage c
.
s w
é
proposée aux étudiants, explique que c’est un « détour par les compétences w
w
d à activer dans des situations concrètes… [pour] amener [les étudiants] à r
u
s
R consulter et à approfondir [la matière] ». De manière transitoire, il accepte 1
2
m
s
d’envisager la nouvelle situation d’apprentissage comme un détour , dans « la 0
2
/
C crainte (avérée) que les étudiants ne voient pas toute la matière ». Il con- 3
0
/
m sent à mettre en veilleuse sa conception des connaissances et de l’apprentis- 6
2
p e
sage, tout en conservant une certaine crainte. Dans un environnement l
é
d’apprentissage tel qu’un campus virtuel, les étudiants jouissent d’une plus g
r
a
A grande liberté ; ils ne sont pas astreints à tout consulter, juste au cas. Ils peu- h
c
d é
l
vent s’en tenir aux consultations dont ils ont besoin, juste à temps, pour réa- é
T
|
liser leur apprentissage. La crainte qu’ils ne verront pas toute la matière mon- r
P
tre qu’il est difficile pour eux d’envisager « la matière » comme une ressource u
e
i
r
1 é
et d’accepter que le but de la formation n’en est pas l’acquisition, mais plutôt p
u
5 S
k
c
1 e
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B
1 e
D
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C H A P I T R E
De la correspondance
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2
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1
:
P
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formation
au campus
à distance
virtuel:
A
-
e
g n
g
a
e p
2
0 et dispositifs médiatiques m
a
h
C
s
2
m
D. P ERAYA
ERAYA i
e
s R
e
d
w é
t
i
s
r
c La formation à distance est fille des cours par correspondance nés en e
v
i
rn Angleterre au siècle
siècle dernier
dernier sous l’action conjuguée de plusieurs
plusieurs innovations
innovations : n
U
n le développement du timbre-poste et d’un service postal fiable autant que a
i
o v
v régulier, la production d’un papier offrant un bon rapport prix/qualité. o
f
n
i
a .
U
Aujourd’hui grâce aux technologies de l’information et de la communication n
r
i
v — de façon sommaire, le réseau, Internet et le Web —, les campus virtuels a
c
.
s semblent s’imposer comme le dispositif prototypique — technologique, péda- w
w
é w
d gogique et communicationnel — de tout système de formation exclusivement r
u
R ou partiellement à distance, c’est-à-dire mixte ou hybride (Valdes, 1996) pro- s
1
posant une alternance de séquences présentielles et à distance. Aujourd’hui 2
m 0
s 2
/
C comme au milieu du 19e siècle, les vecteurs de communication connaissent 3
0
/
une importante évolution, qu’il s’agisse des supports de stockage, des techni- 6
m 2
p ques de diffusion ou encore des supports de restitution 1. La digitalisation de e
l
é
l’information et son stockage numérique, la télématique et les réseaux, enfin g
r
a
A h
c
d 1 Nous défendo
défendons ns l’idée
l’idée qu’il
qu’il est vain
vain de parler
parler globalem
globalement
ent d’un
d’un média,
média, par exempl
exemple
e la télévi-
télévi- é
l
é
sion, le Web. Du point de vue pédagogique, on a avantage à analyser les différents aspects du T
|
dispositif : les systèmes de représentation, les support de stockage et de restitution, le canal de r
P transmission, les pratiques de production et de réception, etc. afin de comprendre dans une u
e
i
r
1 perspective systémique l’effet de chacun de ces facteurs sur l’apprentissage (Peraya, 1999). é
p
u
5 S
k
c
1 e
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B
1 e
D
©
T
1. LA COMPLÉMENTARITÉ DES SYSTÈMES e
n
n
e
é d
r
A
g
DE FORMATION PRÉSENTIELLE ET À DISTANCE
Cropley et Khal (1983, cité par Henri & Kaye, 1985, p. 10) ont signalé
-
e
n
g
a
e avec pertinence que de nombreux systèmes de formation présentent des pha- p
2 m
ses d’activités menées en face à face, in situ, et d’autres qui le sont à distance. a
0 h
C
2
L’enseignement
L’enseigneme nt présentiel classique par exemple demande aux apprenants de s
m
i
travailler seuls chez eux à domicile et le terme anglais homework rend bien e
R
s compte de cette situation. La complémentarité présence/distance — e
d
w absence ? — n’est donc pas neuve mais ses formes, son rôle et son statut é
t
i
comme son ampleur se sont vus radicalement modifiés à travers le processus s
r
c e
d’hybridation des formes de formation. v
i
rn n
U
n Selon nous, l’évolution de trois facteurs a joué un rôle important dans a
i
o v
v cette transformation et donc dans l’élaboration de la notion de campus o
f
n
i
a .
U
virtuel : n
r
i
v a
1. cell
celle
e des conception
conceptionss et des modèles
modèles pédagogi
pédagogiques
ques tant
tant en formation
formation c
.
s w
à distance qu’en formation présentielle ; w
é w
d r
2. cell
celle
e des disposi
dispositifs
tifs technol
technologiqu
ogiques
es et des
des médias
médias ; u
s
R
1
m
3. celle
celle des technologi
technologies,
es, Internet
Internet et le Web
Web qui se sont imposés
imposés comme
comme 2
0
s 2
/
C
dispositif d’intégration et d’intercompatibilité quasiment géné- 3
0
/
ralisées. 6
m 2
p e
l
Tout d’abord, d’un point de vue strictement pédagogique, la recher-
é
che a montré l’importance de l’encadrement et du tutorat dans un système de g
r
a
A formation à distance : plus le sentiment d’éloignement et d’isolement est h
c
d é
l
grand plus l’apprenant doit être soutenu, entouré. Les conditions classiques é
T
|
d’organisation de la formation à distance provoquent chez l’apprenant r
P l’impression subjective de solitude et la nécessité d’affronter sans aide chaque u
e
i
r
1 é
difficulté au moment où elle se présente. Et ce sont là des causes non p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
communs, etc.) et qui de fait se diffuse très largement. Aussi le campus est-il
en passe de devenir le dispositif archétypique des différents systèmes de for-
mation à distance et partiellement à distance.
L’historique du projet de Campus Virtuel Suisse (CVS) qui n’est pas
spécifiquement un projet de formation exclusivement à distance illustre con-
crètement cette évolution. Le projet est né d’une lente prise de conscience de
l’importance pour la Suisse de coordonner les efforts, les projets et les moyens
destinés à la formation à distance. Sans vouloir en retracer ici dans le détail la
chronologie (Peraya & Levrat, 1999a, 1999b), nous mentionnerons le fait que
la commission d’experts de la Conférence Universitaire Suisse (CUS) appelée )
D 2
« Formation à distance » a, à l’occasion de son second mandat, changé de 0
1
.
B 4
dénomination pour adopter celle de « FU-NT », c’est-à-dire « Formation uni- 0
1
.
versitaire et nouvelles technologies ». La prise de conscience de l’émergence
l’émergence 7
S 5
.
de l’hybridation des systèmes de formation grâce aux technologies est à la 4
9
base de ce changement de label qui officialise en fait un changement d’orien- 1
:
e P
I
tation. (
e
T n
n
e
é d
A
r
g
2. QU’EST-CE QU’UN CAMPUS VIRTUEL ? -
e
n
g
a
e p
2 2.1 Un dispositif intégrateur géré dynamiquement m
a
0 h
C
2 Certes il ne suffit pas de mettre un cours sur le réseau, de le rendre s
m
i
disponible à travers le Web pour construire un campus virtuel. Une récente e
s R
recension de Thot, Nouvelles de la formation à distance indiquait 17.000 e
d
w é
cours disponibles sur le Web dont près de 14.000 produits par les Etats Unis. t
i
s
r
c
De nombreux sites Web proposent donc des cours en ligne sans pour autant e
v
i
rn se revendiquer du modèle de campus virtuel. De même sur Internet, des outils n
U
n tels que le courrier électronique et les forums sont utilisés pour accompagner a
i
o v
v des formations à distance ou présentielles sans qu’il ne soit jamais question o
f
n
i
a
U dans ces contextes de campus virtuel. Il faudrait donc définir rigoureusement n
.
r
i
v
ce qu’est un campus virtuel et dès lors distinguer les uns des autres les dispo- a
c
.
s sitifs et les scénarios pédagogiques tels que le site Web éducatif, le cours en w
w
é ligne, le tutorat par courrier électronique, etc. et finalement les campus vir- w
d r
tuels. u
R s
1
2
m La première caractéristique d’un campus virtuel serait de se présenter 0
s 2
/
C comme un environnement unique intégrant différentes fonctionnalités ou 3
0
/
dimensions ainsi que les outils correspondants. Il s’agirait donc d’une plate 6
m 2
p e
l
forme unique, intégrative, multidimensionnelle ou multifonctionnelle mettant
é
à disposition des outils spécifiques susceptibles de réaliser les objectifs de g
r
a
A base du projet de formation. On peut déjà avancer qu’il s’agira des fonctions h
c
d é
l
d’information, de communication, de collaboration, de gestion et d’apprentis- é
T
|
sage. Mais ces différentes dimensions impliquent l’existence d’outils que l’on r
P peut regrouper dans une taxonomie actuellement encore élémentaire, mais u
e
i
r
1 é
sans doute suffisante : outils de prise d’information sur le système (awar- p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
lors de chaque consultation. Ces deux lacunes ont été observées depuis long-
temps et l’on sait qu’elles sont à l’origine d’un surcoût cognitif important
comme d’un fort risque de désorientation (Tricot, Pierre-Demarcy & El Bous-
sarghini, 1998). Il faut donc que l’utilisateur puisse se faire une représentation
de l’ensemble du site et des différentes sélections qu’il a lui-même opérées 11.
3. La prégnance
prégnance dede cette orientat
orientation
ion spatiale
spatiale est
est telle que toute
toute structu-
structu-
ration temporelle s’interprète quasiment immédiatement en termes
d’espace. Dans bien des langues, ce sont les mêmes mots qui
désignent l’avant et l’après dans les deux dimensions, spatiale et tem-
porelle. Il nous a d’ailleurs fallu faire des efforts stylistiques impor-
tants pour ne pas spontanément utiliser les termes relatifs à l’espace
pour décrire les caractéristiques du virtuel dans la sous section pré-
cédente et, il est vrai, sans toujours y parvenir…
Nous savons maintenant que la compréhension, l’interprétation et la
représentation de ces environnements d’enseignement
d’enseignement et d’apprentissage en )
D 2
termes d’espace orienté sont des conséquences de leur nature virtuelle (sens 0
1
B .
2) et du comportement cognitif humain qui développe « naturellement » des 4
0
1
.
métaphores d’orientation. D’ailleurs, ils partagent cette propriété avec l’uni- 7
S 5
.
vers dont ils sont une
une émanation, une partie — le réseau et le Web — et dont 4
9
la dénomination même manifeste l’interprétation spatiale : l’hyperespace, le 1
:
e P
I
cyberespace. (
e
T n
n
e
é d
A
r
g
2.4 La
un métaphore structurelle
cadre cognitif du campus :
d’interprétation
-
e
n
g
a
e p
2 Mais un environnement virtuel spatialisé n’est pas encore un campus, m
a
h
0 il pourrait demeurer simplement un espace virtuel, un fragment du cyberes- C
2 s
pace. C’est ici qu’intervient le rôle de la métaphore structurelle. Car la m
i
métaphore n’est pas seulement une figure de rhétorique, un ornement litté- e
s R
raire ou stylistique. Plus fondamentalement, la métaphore est un mécanisme e
d
w é
cognitif essentiel qui permet de comprendre une réalité dans les termes d’une t
i
s
r
c autre et donc aussi d’interpréter un phénomène nouveau avec un cadre de e
v
i
rn référence cognitif déjà établi : « L’essence d’une métaphore est qu’elle permet
permet n
U
n de comprendre quelque chose (et d’en faire l’expérience) en termes de quel- a
i
o v
v que chose d’autre. » (Lakoff & Johnson, 1985, p. 15). o
f
n
i
a
U La première forme de métaphore est la métaphore d’orientation à n
.
r
i
v a
laquelle nous avons fait appel pour expliquer le processus de spatialisation c
.
s w
é
dont font l’objet le réseau et les environnements de travail. Mais ce processus w
w
d est, les psychologues l’ont montré, constitutif de l’expérience psycho-sensori- r
u
R s
motrice de l’homme et de son rapport au monde. D’autres formes de 1
2
m métaphore existent dont les métaphores structurelles : l’interprétation d’un 0
s 2
/
C environnement de travail on-line en termes d’un campus réel dont nous avons 3
0
/
par ailleurs l’expérience permet de l’organiser et de le structurer conceptuel- 6
m 2
p e
l
lement comme un campus. L’espace orienté initial prend alors la forme d’un
é
espace particulier, connu, celle du campus. Mais cette métaphore est avant g
r
a
A tout une métaphore conceptuelle, c’est une organisation, un cadre cognitif de h
c
d é
l
référence et d’interprétation. En ce sens, la métaphore agit comme un é
T
|
« cadrage de l’expérience » selon l’expression de Goffman (1974/1991), à r
P savoir un ensemble de prémisses portant sur les principes organisationnels u
e
i
r
1 é
qui régissent la situation et donc les (inter)actions entre les participants. Dès p
u
5 S
k
c
1
e
o
B
1 e
D
©
T
C H A P I T R E
Comment développer
! )
2
0
1
.
4
0
1
.
7
5
.
4
9
1
:
P
I
(
e
n
n
e
d
é
un campus virtuel?
r
A
-
e
g F. J OYE
, N. DESCHRYVER , D. P ERAYA
OYE ERAYA n
g
a
e p
2 m
a
0 h
C
2 s
Un des objectifs du projet Learn-Nett était de mettre au point un envi- m
i
e
ronnement virtuel de support à la collaboration et à l’apprentissage des étu- R
s
e
diants participant à la formation. Au cours des trois années de ce projet, le d
w é
développement de l’environnement Web a toujours été envisagé
envisa gé dans une pers- t
i
s
r
c pective de participation et d’échange entre usagers et concepteurs. Cette pers- e
v
i
rn pective implique une évaluation des usages et sa prise en compte pour le déve- n
U
n loppement ultérieur. En ce qui concerne l’environnement lui-même, chaque a
i
o v
v année un effort a été fait pour améliorer son « utilisabilité », pour le rapprocher o
f
a n
i
U des objectifs de formation et de collaboration qui étaient ceux du projet. n
.
r
i
v a
c
.
s w
é
d
1. HISTORIQUE DU PROCESSUS w
w
r
u
R DE DÉVELOPPEMENT s
1
2
m 0
s 2
/
C La première version du site, développée en 1997-1998, répondait à 3
0
/
l’objectif général du dispositif Learn-Nett, à savoir créer un espace commun 6
m 2
p de partage de ressources pour les cinq institutions belges participantes. Cet e
l
é
espace devait permettre d’accéder aux informations concernant la commu- g
r
a
A nauté ainsi créée et offrir un lieu de communication entre ses membres. Pour h
c
d é
l
construire un espace qui réponde à ces objectifs, une équipe de développe- é
T
ment 1 a travaillé en étroite collaboration et a mis à disposition : |
r
P u
e
i
r
1 1 D. Balenc
Balencourt
ourt et L. Reyn
Reynhout
hout (Uni
(Univers
versité
ité Libre
Libre de Bruxe
Bruxelles)
lles).. é
p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
• des resso
ressources
urces : référe
références
nces bibli
bibliograp
ographique
hiquess ou élect
électroniq
roniques
ues ;
• les coordon
coordonnées
nées (dont un lien
lien vers
vers les courr
courriels
iels)) des parti
participan
cipants
ts et
des organisateurs ;
• les « valves 2 » : informations sur le projet (consignes de travail,
planning,…) ;
• une aide
aide perme
permettant
ttant de se fami
familiari
liariser
ser avec
avec l’archi
l’architectu
tecture
re du site ;
• un forum
forum de discussio
discussionn divisé
divisé en plusieur
plusieurss « zones » correspond
correspondant
ant
aux objectifs de travail des étudiants et en un espace commun appelé
Café . )
2
D
0
1
.
B 4
D’autres outils de communication ont été utilisés par les différentes 0
1
.
intervenants mais il s’agissait d’applications extérieures au campus (par 7
S 5
.
exemple IRC, courriel, etc.). 4
9
1
:
e Du point de vue de son architecture, le site se présentait sous la forme P
I
(
d’un hyperdocument organisé autour d’un serveur de fichiers html. Nous e
T n
avons défini ce type de site pédagogique comme étant un protocampus 3 fai- n
e
é d
sant référence au fait qu’il représente un modèle de campus de l’ancienne r
A
-
génération, présentant donc peu de dynamisme et d’interactivité. Par dyna- e
g n
g
misme, nous entendons la génération des pages depuis une base de données : a
e p
2 il ne s’agit donc plus de simples pages html, statiques et fixes sur le serveur m
a
0 h
(Peraya, Piguet & Joye, 1999). Cette première version du site a été évaluée C
2 s
par l’ensemble des utilisateurs, étudiants compris, suite à quoi plusieurs modi- m
i
e
s
fications ont été suggérées telles que l’intégration d’un outil de communica- R
e
tion synchrone. d
w é
t
i
s
r
L’évolution du projet belge initial vers un partenariat européen a per- e
c v
i
rn
mis de s’adjoindre dès 1998 un savoir-faire dans le domaine des campus vir- n
U
n tuels. Une équipe s’est alors constituée comprenant la première équipe de a
i
o v
v
concepteurs, un membre de l’équipe de recherche initiale et l’équipe de o
f
a n
i
U TECFA (Université de Genève). La mise en commun de l’expérience de ces n
.
r
i
v
différents membres d’une part et des besoins mis en évidence par les usagers a
c
.
s
lors de la première évaluation du site d’autre part a permis d’améliorer l’envi- w
w
é ronnement de travail virtuel pour le rendre plus dynamique et interactif. La w
d r
nouvelle version du site (1998-1999) présentait donc une plus grande interac- u
R s
tivité et une gestion dynamique de fichiers grâce l’intégration d’une base de 1
2
m 0
s données utilisée pour la mise en œuvre de trois fonctionnalités du site : la con- 2
/
C 3
sultation des ressources existantes et l’insertion de nouvelles, l’inscription des 0
/
6
m étudiants permettant la génération automatique de pages personnelles stan- 2
p e
l
dards et leur gestion, enfin le tenue à jour du carnet de bord, un outil de sou- é
g
r
tien à la métacognition, qui pouvait être rempli et consulté en ligne. a
h
A
c
d é
l
é
2 En Belgiq
Belgique,
ue, le terme
terme désig
désigne
ne les
les panne
panneaux
aux d’af
d’afficha
fichage.
ge. T
|
r
P 3
tantNous utilisonss le
utilison term
terme
e de proto
proto Henri
pour renvo
rDieuzeide
envoyer
yer à (1994)
une préhistoir
une préh istoireeledes campus,
campus, préhistoir
préhistoire
e u
e
technologique que pédagogique. utilisait terme de paléotechni-
de paléotechni- i
r
1 que pour
que pour désigner tout ce qui est photocopie, projecteur,
projecteur, diapositives, etc. é
p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
ger à s’orienter de manière à éviter qu’il ne se perde dans le site. Pour ce faire,
une des solutions consiste à créer des systèmes de points de repères, souvent
des icônes, assurant une fonction métatextuelle de navigation (Peraya, 1998),
voire une carte du site disponible sur toutes les pages.
La charte graphique du site Learn-Nett a strictement défini les élé-
ments suivants : la mise en page et la feuille de style ainsi que le choix de cou-
leurs, relativement neutres. La charte graphique contribue à l’identité visuelle
d’un site, au même titre que ses cohérences globale et locale, le choix de la
mise en page, la navigation, la facilité d’utilisation. Ces différents paramètres
déterminent la valeur accordée par l’utilisateur au site de même qu’ils lui per- )
D 2
mettent de s’en faire une impression générale. 0
1
.
B 4
0
1
.
7
S Bous- 5
.
4
sole Accès espace commun 9
1
:
e P
I
(
e
T n
n
e
é Nom page d
r
A
-
e
Zone e
g c n
a g
p a
e s p
2 e l
’
affichage m
l e a
0 à n h
s n C
è o de l’information s
2 c s
r
c e m
i
A p e
s R
e
d
w é
t
i
s
r
c
FIGURE 6.1 e
v
i
rn n
Un exemple de charte graphique. U
n a
i
o v
v o
f
a n
i
U n
.
v
2.3 L’utilisation d’une métaphore r
i
a
c
L’utilisation d’une métaphore permet également de mieux déterminer .
s w
é
la structure d’un site et sa cohérence. Dans le cadre du site Learn-Nett, la w
w
d métaphore utilisée est celle d’un campus universitaire. Le campus virtuel r
u
R s
obéit au schéma spatial d’un campus réel : il en conserve la structure et repro- 1
2
m duit les fonctions ainsi que les espaces correspondants. La métaphore agit 0
s 2
/
C donc comme un cadre d’interprétation, comme une façon de désigner la struc- 3
0
/
ture topofonctionnelle de l’environnement virtuel de travail. Dans le cas pré- 6
m 2
p e
l
sent, le niveau de métaphorisation reste au niveau lexical, servant de base
é
pour la labellisation des pages. Ainsi, un outil de communication synchrone g
r
a
A sera constitué en un espace de discussion ou Café . Les labels utilisés aident h
c
d é
l
alors à préciser la fonction et le rôle d’un outil selon son contexte d’utilisation. é
T
|
La labellisation constitue, en termes de développement, un système à part r
P entière de même niveau que l’architecture ou la navigation. Selon la procédure u
e
i
r
1 é
de Rosenfeld & Morville (1998), ce système se développe en même temps que p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
3. UN ENV
NVIIRON
ONNE
NEM
MEN
ENTT DY
DYNA
NAM
MIQUE ET OU
OUVE
VER
RT
Un autre axe de développement consiste à se placer dans la perspec-
tive de la gestion du site. Un site n’est pas construit une fois pour toute, les
utilisateurs doivent le sentir évoluer, se développer, s’actualiser. Aussi la ges-
tion d’un site est-elle pour le webmaster un un travail important. Elle peut être
rendue plus facile si l’architecture du site a été conçue en termes de flexibilité,
de modularité et si la gestion de l’information a été automatisée. La flexibilité
et la modularité permettent la modification, l’ajout ou la suppression d’une
composante — une fonctionnalité et l’outil correspondant — du site sans )
D 2
devoir rompre ou refondre entièrement la structure globale du site. De plus, 0
1
.
B en ce qui concerne la gestion de l’information et des pages, le webmaster peut
peut 4
0
ne plus éditer manuellement ces dernières à chaque mise à jour dans la 1
.
7
S 5
.
mesure où l’intégration et le traitement de l’information à travers une base de 4
9
données permettent une automatisation de cette tâche. 1
:
e P
I
(
Du point de vue développement technique, nous avons utilisé le lan- e
T n
gage PHP (PHP : Hypertext Preprocess
Preprocessor
or ) couplé avec une base de données n
e
é d
MySQL, de manière à créer rapidement des pages Web générées dynamique- r
A
-
g
ment. La force du langage PHP est de pouvoir s’interfacer très facilement avec e
n
g
n’importe quel programme installé sur le serveur et notamment une base de a
e p
2 données. C’est un langage de programmation complet, facile à apprendre. Il m
a
0 permet de construire une requête destinée à la base de donnée et de h
C
2 « récupérer » les résultats afin de les inclure très facilement dans une page s
m
i
web. La version démo du site 9 illustre parfaitement l’utilisation pédagogique e
s R
que l’on peut faire d’une telle technologie en concevant des sites dynamiques, e
d
w é
interactifs et personnalisables et cela, en termes de développement, à un coût t
i
s
r
c
de développement beaucoup moins élevé qu’avec des programmes comme e
v
i
rn java. Les programmes d’installation de PHP et MySQL sont disponibles
disponibles gratui-
gratui- n
U
n tement sur le Web et sont de plus multi plates-formes. a
i
o v
v o
f
a n
i
U n
.
v
4. UN ENVIRONNEMENT CONTEXTUALISÉ r
i
a
c
.
s
é
ET PERSONNALISÉ w
w
w
d r
u
s
R Notre volonté d’axer le développement sur une typologie des utilisa- 1
2
m teurs nous a amenés à définir deux types d’usagers : d’une part l’utilisateur 0
s 2
/
C public, le visiteur, qui arrive par hasard ou qui est intéressé par le projet 3
0
/
Learn-Nett et d’autre part, les participants au projet. Parmi les participants, il 6
m 2
p faut encore distinguer les organisateurs et les étudiants. Les participants agis- e
l
é
sent à des niveaux différents dans le projet : ils sont participants Learn-Nett, g
r
a
A peuvent être membres d’un groupe pour les étudiants ou tuteurs pour les h
c
d é
l
organisateurs et enfin ils sont des individus. Les organisateurs peuvent éga- é
T
lement être animateurs, enseignants mais cette dernière distinction ne se tra- |
r
P u
e
i
r
1 9 http
http ://
://tec
tecfa.
fa.uni
unige.
ge.ch
ch/pr
/proj/
oj/lea
learne
rnett/
tt/dem
demo/
o/ é
p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
laquelle elles doivent apparaître. L’information est ici spatialisée plutôt qu’ « à
plat » comme dans le cas des versions précédentes du campus. Le dispositif
actuel prévoit que chaque participant se trouve dans l’environnement qui le
concerne en fonction de son statut et de l’étape du projet dans laquelle il se
trouve. Seule l’information dont il a besoin apparaît. L’objectif est de person-
naliser au maximum l’interface de travail. Par exemple, la page d’accueil de
l’espace étudiant varie en fonction de l’étape de travail dans laquelle l’étudiant
se trouve (découverte de l’espace, constitution du groupe, description du tra-
vail, travail, évaluation). Elle lui donne des informations contextualisées
contextualisées rela-
tives aux tâches qu’il a à réaliser durant l’étape. Les outils disponibles dans les
)
D espaces personnel et de groupe sont communs à tous les utilisateurs, mais, 2
0
l’information qu’ils permettent de gérer est propre à l’utilisateur et au groupe 1
.
B 4
0
auquel il appartient. Par exemple, le carnet de bord et la page personnelle 1
.
7
S standard n’affichent que l’information du participant concerné. 5
.
4
9
1
:
e P
5. CONCLUSION I
(
e
T n
n
e
é d
Comme
Learn-Nett nousdavantage
a évolué l’avons vuversdans
unl’historique du développement,
espace de travail (collaboration,lecom-
site r
A
-
e
g n
munication) et un service de médiation entre les membres d’un groupe, de g
a
e manière à ce que l’ensemble des projets de groupe puissent se réaliser à tra- p
2 m
a
0 vers lui. Cette évolution montre que le site doit répondre à deux objectifs. h
C
2 Premièrement, en se connectant, chaque étudiant arrive dans un espace de s
m
i
travail qui lui est propre : il s’agit de ce que nous avons appelé la contextuali- e
s R
sation. Deuxièmement, le campus doit soutenir une communauté virtuelle e
d
w d’apprentissage en lui servant de médiateur. Ces objectifs ont des é
t
i
répercussions dans la structure du site et dans celle de l’interface. s
r
c e
v
i
rn Le point de départ de tout projet de développement d’un environne- n
U
n ment virtuel est le point de vue utilisateur. C’est lui qui in fine va décider a
i
o v
v comment utiliser cet environnement dans son travail. Son objectif est de o
f
a n
i
U mener à bien son projet. Il ne va donc utiliser les outils du campus que s’il les .
n
r
i
v considèrent réellement utiles et efficaces dans son travail. a
c
.
s w
Dans le même ordre d’idée, l’appropriation de cette technologie par w
é w
d les utilisateurs n’est pas forcément naturelle. Elle doit se préparer, les futurs r
u
R s
acteurs doivent être accompagnés dans cette démarche. 1
2
m 0
s La gestion participative d’un projet de développement et de mise en 2
/
C 3
œuvre d’un campus virtuel permet d’impliquer les utilisateurs dès les premiè- 0
/
6
m res étapes de la conception de l’environnement. Ce faisant, on augmente leur 2
p e
l
degré de familiarité avec celui-ci et simultanément on minimise les risques de é
g
r
rejet du dispositif technique. C’est à l’étude des processus d’appropriation des a
A h
outils, envisagée du point de vue théorique mais aussi de celui de l’observation c
d é
l
é
des usages réels, que sont consacrés les chapitres suivants. T
|
r
P u
e
i
r
1 é
p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
T
Une «conception participative»
C H A P I T R E
! )
2
0
1
.
4
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7
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4
9
1
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P
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r
centrée utilisateur
A
-
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g n
g
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T. REGGERS
, I. K HAMIDOULLINA
HAMIDOULLINA , R. Z EILIGER
EILIGER a
p
2 m
a
0 h
C
2 s
m
i
s 1. PROBLÉMATIQUE e
R
e
d
w é
t
i
Learn-Nett rassemble des acteurs — étudiants, enseignants, s
r
c e
chercheurs — disposant de moyens de communication informatisés, de v
i
rn n
moyens de travail collaboratif à distance, et soucieux de s’approprier des tech- U
n a
i
o nologies dans une démarche qui mêle constamment réflexion et pratique. v
v o
f
a n
i
U Nous avons
appliquer tiré partiparticipative
l’approche de cette particularité du réseau
à la conception et auusagers-acteurs
développement pour
d’un
.
n
r
i
v a
c
.
logiciel d’aide à la navigation et à la collaboration : « Nestor ». w
s
w
é w
d Une approche dite « centrée sur l’usager » vise à mieux comprendre r
u
R s
les usagers, leurs pratiques et la situation d’usage (dimensions organisation- 1
2
m nelles, institutionnelles) afin de les prendre en compte dès les premières éta- 0
s 2
/
C pes de la conception
co nception d’un nouvel outil. L’outil technique change les pratiques 3
0
/
de travail et finalement la conception d’un nouveau système destiné à faciliter 6
m 2
p e
l
une pratique de travail existante que revient in fine à une re-conception de
é
cette pratique. Ainsi, pour rester dans une perspective centrée sur l’usage, la g
r
a
A conception d’un nouveau système informatique doit-elle être considérée h
c
d é
l
comme la coconstruction d’une nouvelle pratique de travail (Bardram, 1998). é
T
Il faut entendre le terme de coconstruction au sens où cette pratique est cons- |
r
P u
e
truite par tous ses acteurs, les concepteurs du système aussi bien que les usa- i
r
1 é
gers (Bannon, 1991). p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
2. MÉTHODOLOGIE DE L’APPROCHE
PARTICIPATIVE
D’un point de vue théorique, la conception et la fonction des ressour-
ces matérielles dans l’éducation peut être analysée dans le cadre de la théorie
de l’activité fondée dans les années ‘20 par l’école russe de psychologie du
développement, Leontiev (1984) et Vygotsky (1978) notamment, qui porte en
particulier sur le rôle des objets dans l’activité humaine. La théorie de l’activité
soutient l’idée que le comportement d’un individu est gouverné, non seule-
ment de l’intérieur, sur la base de ses besoins biologiques et de ses fonctions )
2
D
0
psychologique, mais aussi de l’extérieur, par la création et l’utilisation d’objets 1
.
B 4
culturels appelés artefacts, instruments, machines, méthodes, qui jouent un 0
1
.
rôle de médiateur entre le sujet et l’objet de son activité. Les caractéristiques 7
5
S .
suivantes de l’activité ont conditionné le choix de nos méthodes d’analyse : 4
9
1
toute activité est socialement située, orientée vers un but et médiatisée par :
e P
I
des artefacts. (
e
T n
n
é
Premièrement, l’activité est « socialement située » en ce sens qu’elle e
d
se passe dans un contexte dont il faut tenir compte. L’approche participative r
A
-
e
g est liée à l’analyse de contexte qui permet d’observer des utilisateurs dans n
g
a
e leurs conditions réelles de travail. La méthodologie d’observation est basée sur p
2 m
des discussions ou des interviews qui permettent aux utilisateurs d’essayer a
h
0
d’expliquer leurs actions — le but étant, pour le concepteur, d’identifier au C
2 s
mieux les fonctionnalités qui rencontreraient les besoins des utilisateurs. m
i
e
s R
Deuxièmement, l’activité est orientée vers un but qui lui-même se réa- e
d
w é
lise au travers d’actions et d’opérations. Dans ce cadre-ci, l’approche participa- t
i
s
r
c
tive peut s’apparenter à une recherche action, impliquant une régulation cons- e
v
i
rn tante du processus de conception en fonction d’un affinement progressif des n
U
n spécifications au vu des problèmes rencontrés, des solutions proposées, de a
i
o v
l’évolution de la tâche, du changement des habitudes
hab itudes de travail des utilisateurs, o
f
a
v n
U de leurs besoins évolutifs. Au contraire d’une démarche classique de concep- i
.
n
r
i
v
tion qui va tenter de prévoir et d’anticiper les modifications d’activité que pro- a
c
.
s voquera un futur outil, la démarche participative
participative repose sur une coconstruc- w
w
é tion progressive à partir de prototypes essayés en contexte. Les prototypes w
d r
successifs permettent qu’une nouvelle pratique
prat ique de travail commence à se déve- u
R s
1
m
lopper. Cette pratique — résultant d’une interaction complexe entre outil 2
0
s (prototype), usagers et situation (Winograd, 1995) — est susceptible de faire 2
/
C 3
émerger des besoins ou même de nouvelles directions de développement qu’on qu ’on 0
/
6
m 2
p ne saurait découvrir autrement. L’adéquation des outils avec le contexte e
l
d’usage est validée à chaque étape et on peut atteindre ainsi plus de cohérence é
g
r
par rapport aux objectifs visés (Depover, Quintin & Lelièvre, 2000). a
A h
c
d é
l
Pour mener à bien cette coconstruction ou reconception des prati- é
T
ques de travail, une démarche expérimentale itérative s’impose. Dans celle-ci, |
r
P u
e
l’implication des usagers permet le développement de la créativité dans la i
r
1 é
recherche de solutions nouvelles, la proposition de nouvelles fonctionnalités, p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
une interdépendance
partis cognitive Enfin
entre plusieurs individus. des individus entre
parce que eux : les
le résultat desavoirs détenusest
la conception sont r é-
ré-
incer-
tain et le chemin qu’il faut suivre est peu connu, voire inconnu ». (de Terssac &
Freidberg, 1996)
C’est cette troisième zone qu’il s’agit de cerner au mieux au cours des
processus de design participatif, en analysant le passage de la zone 1 à la zone
3, qui se réalise dans deux processus parallèles.
1. « Les processus
processus d’instrum
d’instrumental
entalisati
isation
on participent
participent aux processus
processus de
conception en s’inscrivant
fonctions constituées, dans un des
inscriptions cyclefonctions
: fonctions constituantes,
constituées dans
l’artefact ». La conception produit des fonctions constituantes, cel-
les-ci sont élaborées pour réaliser des opérations préalablement éta-
blies, et au travers de l’usage, elles deviennent des fonctions
constituées. L’artefact peut donc évoluer et être remis en question, )
D 2
les propriétés constituées nouvelles peuvent être le point de départ 0
1
.
B 4
de la redéfinition de nouvelles propriétés constituantes. 0
1
.
7
S 2. « Les processus
processus d’instr
d’instrumen
umentation
tation partici
participent
pent aux processu
processuss de con- 5
.
4
ception en s’inscrivant dans un cycle : modes opératoires prévus, 9
1
:
e schèmes d’utilisation, modes opératoires nouveaux ». Ce cycle est P
I
(
parallèle et voisin du premier cycle décrit ci-dessus. La conception e
T n
anticipe les usages possibles en fonction du contexte de l’activité à n
e
é d
réaliser. Les schèmes d’utilisation sont plus ou moins anticipés, mais r
A
-
les utilisateurs en développent d’autres, qui permettent alors de faire e
g n
g
progresser le processus de conception initial. Pour comprendre les a
e p
2 processus de construction et d’évolution des usages, il nous semble m
a
0 h
donc nécessaire de se situer à l’articulation des jeux des acteurs et C
2 s
des pratiques cognitives. m
i
e
s R
D’après Rabardel (1995), « les schèmes d’usages observés auprès des e
d
w utilisateurs pourraient inspirer aux concepteurs des modes opératoires pour é
t
i
s
r
des artefacts très différents de ceux avec lesquels, originellement, ils consti- e
c v
i
rn
tuent une entité instrumentale ». De même, les évolutions des artefacts pro- n
U
n duites par les utilisateurs peuvent, lors d’une phase ultérieure de conception, a
i
o v
s’inscrire dans des artefacts d’une tout autre nature. La conception peut s’ins- o
f
a
v n
U pirer des artefacts issus des genèses instrumentales (en analysant les arte- i
.
n
r
i
v
facts produits par les utilisateurs, comme base de développements futurs, le a
c
.
s
produit sera mieux adapté aux besoins des utilisateurs) ou à partir de schè- w
w
é mes d’utilisation découverts dans la pratique. w
d r
u
R s
Dans le processus de conception, il est donc indispensable de tenir 1
2
m compte de l’environnement dans lequel l’outil sera utilisé, de la tâche à réaliser 0
s 2
/
C et des schèmes d’usage des utilisateurs. La méthodologie de la conception 3
0
/
participative présentée ci-dessus est une collection de méthodes, qui ont pour 6
m 2
p e
l
objectif de recueillir de l’information pour modifier les différents états d’un
é
processus en développement. Ces méthodes ne sont que des suggestions, la g
r
a
A théorie ne proposant pas encore de canevas d’utilisation de celles-ci en fonc- h
c
d é
l
tion de l’étape du processus dans laquelle on se trouve, ni en fonction du type é
T
|
r
P de public
donc affecté
tenter parces
de faire ce liens
mode—d’observation à un momentétapes
méthodes d’observation, donné.duNous allons
processus, u
e
i
r
1 é
public affecté — dans la partie pratique de ce chapitre. p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
3. L’APPROCHE PA
PARTICIPATIVE AP
APPLIQUÉE
AU DÉVELOPPEMENT DE L’OUTIL NESTOR
3.1 Description de l’outil
Le logiciel NESTOR est un outil d’aide à la navigation et à la coopéra-
tion développé par Romain Zeiliger, représentant du Groupe d’Analyse et de
Théorie Economique (GATE), du Centre National pour la Recherche Scienti-
fique (CNRS, France). NESTOR est défini comme un outil cognitif, permet-
)
D tant à l’utilisateur d’être actif en se créant une base de connaissances, enrichie 2
0
1
.
B de réflexions personnelles. Il aide l’utilisateur à naviguer au travers d’informa- 4
0
tions issues d’Internet, d’Intranet et de documents gérés sur son PC, à organi- 1
.
7
S ser ces informations sous forme de cartes de navigation et à les diffuser. La 5
.
4
9
navigation n’est pas une fin en soi, elle est un moyen de recherche d’informa- 1
:
e tions dans un vaste corpus de connaissances. L’utilisateur pour atteindre son P
I
(
but doit pouvoir accéder à l’information, juger de sa pertinence et se l’appro- e
T n
n
é
prier en organisant les documents découverts, en les connectant entre eux. La e
d
représentation graphique proposée par l’outil est un support au raisonnement r
A
-
e
g de l’utilisateur, un support au processus mental de compréhension et de créa- n
g
a
e tion du contenu. p
2 m
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0 h
C
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|
1. technologiques
Les différe
différents
nts prototypes
prototypes
(veille développés
dévelop pés ont
technologique sur tenu
ten
desuoutils
compte des des
des
ayant avancé
avancées
es
fonc-
tionnalités proches) et des fondements théoriques sous-jacents (les
théories de la navigation et de l’activité, l’approche ergonomique).
2. Ces prototypes
prototypes ont
ont été testés
testés en situation
situation réelle,
réelle, les usagers
usagers partici-
partici-
)
D pant à une tâche motivée et motivante. 2
0
1
.
B 3. Nous avons
avons tenu compte
compte des apports
apports de l’anal
l’analyse
yse de l’acti
l’activité
vité : évolu-
évolu- 4
0
1
.
tion des fonctions prédéfinies par le concepteur (les fonctions consti- 7
S 5
.
tuantes) au vu des schèmes d’usage développés par les utilisateurs 4
9
(les fonctions constituées et les modes opératoires nouveaux). 1
:
e P
I
(
4. Une méthodol
méthodologie
ogie particul
particulière
ière de recue
recueil
il d’informa
d’informations
tions a été
été e
T n
exploitée : traces informatiques d’usage de l’outil, couplée à des n
e
é d
entretiens semi dirigés, des enregistrements vidéo de l’usage des pro- r
A
-
g
totypes, des grilles d’évaluation des fonctionnalités de l’outil, des sug- e
n
g
gestions ou questions émises par les utilisateurs. a
e p
2 m
5. Le concepteur
concepteur a tenu
tenu compte du contexte
contexte organisa
organisationn
tionnel
el spécifique,
spécifique, a
h
0
adaptant l’outil aux besoins de ce dernier (le dispositif pédagogique, C
2 s
la nature de la tâche à réaliser, …). m
i
e
s R
6. Le processus
processus de concepti
conception
on a constamment
constamment étéété régulé,
régulé, partant
partant des e
d
w besoins ou des problématiques des utilisateurs, ceux-ci étant é
t
i
s
r
d’importants vecteurs d’innovation favorisant de nouvelles directions e
c v
i
rn
de développement. n
U
n a
i
o Les constatations faites lors des observations et les suggestions des v
o
f
v
a
utilisateurs lors des interviews ont débouché sur des recommandations de n
U changement, que nous avons regroupées par famille, chaque phase du projet i
.
n
r
i
v a
étant une source de suggestions particulière (Tableau 7.1). c
.
s w
w
é Lors de la phase de préparation de l’expérimentation avec le concep- w
d r
teur technique et les concepteurs pédagogiques nous sommes partis d’un u
R s
1
m
brainstorming pour faire émerger le prototype de base de NESTOR. Nous 2
0
s avons dû modéliser l’usage et la tâche pour rendre l’outil fonctionnel. L’outil a 2
/
C 3
0
été testé dans un premier temps par les chercheurs et concepteurs de Learn- /
6
m 2
p Nett. Durant l’année 1998/99, les étudiants ont eu la possibilité d’expérimen- e
l
ter dix versions successives du logiciel, chaque phase d’expérimentation a é
g
r
donné lieu à de nombreuses suggestions d’adaptation. a
A h
c
d é
l
En réponse aux demandes des usagers, des fonctions collaboratives é
T
|
P del’initiative
A mise en commun et d’échanges
du concepteur, asynchrones
le forum de cartes
interne à l’outil été ont
a été crééété améliorées.
avec les mots-
mots- r
u
e
i
r
1 é
clés référençant des cartes ou parties de sites Web. p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
P concrétiser leurs
sateurs et de leurattentes et leurs demandes.
travail collaboratif L’analyse
a permis de en
de mettre l’activité des leurs
évidence utili- r
u
e
i
r
1 é
approches cognitives à l’occasion de l’appropriation du logiciel ainsi que leurs p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
schèmes d’utilisation. Ces analyses ont été confrontées aux questions et aux
besoins exprimés par les utilisateurs, suite auxquelles des suggestions de
modification ont été demandées au concepteur.
L’approche participative permet d’objectiver le fonctionnement de
l’outil et de prendre de bonnes décisions pour son développement continu
compte tenu des variables humaines, institutionnelles et liées à la nature des
tâches entreprises par les usagers en contexte de travail. Aucune solution
n’est définitive ; elle est seulement une étape vers un mieux faire : sa mise en
œuvre fait l’objet d’une évaluation, laquelle permet de tirer des leçons et con-
duit à faire évoluer le produit. )
D 2
0
1
.
B 4
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De l’outil
C H A P I T R E
l’outil à l’instrument
l’instrument::
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2
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1
:
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(
e
n
n
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é
v
Au-delà du design des environnements technologiques, surviennent o
f
n
a
U les questions liées à l’usage qui en est fait par les étudiants : utilisent-ils les i
.
n
r
i
v outils comme les concepteurs l’ont imaginé ? Le lien entre conception et utili- a
c
.
s sation est-il direct et univoque ? w
w
é w
d Ces questions préoccupent les chercheurs depuis longtemps dans les r
u
R s
champs sociologique, économique, psychologique, ergonomique…
ergonomique… Il existe en 1
2
m effet une tension fondamentale entre 0
s 2
/
C 3
« d’un côté, les inventeurs, qui poursuivent le rêve de perfectionner une technologie 0
/
(…) ; de l’autre, les profanes, les usagers éventuels, qui reçoivent sans cesse ces of- 6
m 2
p fres, qui tentent de les introduire dans leur logique propre, ne partageant que très ra- e
l
é
rement les fantasmes de ceux qui les proposent. » (Perriault, 1989 : 18). g
r
a
A Dans l’expérience que nous analysons, certains groupes d’étudiants h
c
d é
l
n’ont pas du tout utilisé le campus virtuel, d’autres l’ont utilisé de manière é
T
|
P intensive,
d’autres… d’autres encore
Nous avons ont«utilisé
observé certains
de multiples outils, mais
pratiques en ont
déviantes pardélaissé
rapport r
u
e
i
r
1 é
au mode d’emploi, qui étaient autre chose que des erreurs de manipulations. p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
médiatisée par un artefact 2) : l’activité humaine n’est pas une réaction directe
à l’environnement ; la relation entre l’agent humain et les objets de l’environ-
nement est médiatisée par des moyens culturels (artefact médiateur) cons-
truits par l’homme pour le rendre capable de contrôler et de transformer son
environnement. Cet artefact médiateur peut être un outil matériel (un mar-
teau) ou un outil psychologique (le langage par exemple, outil construit arti-
ficiellement par l’homme, qui lui permet d’entrer en contact avec les autres
individus de l’environnem
l’environnement).
ent).
Leontiev (1981) distingua 3 niveaux de l’activité humaine : l’activité
D
proprement dite, visant à transformer l’environnement,
l’environnement, l’action, visant à réa- )
2
0
B
liser l’objet de l’activité et l’opération routinière, dont est composée l’action. 1
.
4
A leur suite, Engeström (1987) propose le schéma suivant qui est considéré 0
1
.
comme le schéma actuel de la structure d’un système d’activité humaine 3. 7
5
S .
4
9
1
:
e Outil P
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Sujet Objet e
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0 h
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Règles Communauté Division du trava
t ravailil e
s R
e
d
w é
t
i
FIGURE 8.1 s
r
c e
v
i
n
rn Le système de l’activité humaine, d’après Engeström (1987). U
n a
i
o v
o
f
v
a n
U La théorie
d’observation pour de
les l’activité propose dedonc
sciences humaines, considérer l’activité
notamment pourcomme unité
l’observation i
.
n
r
i
v a
de dispositifs d’apprentissage. Par ses concepts de communauté, de division c
.
s w
é
du travail, d’instruments médiateurs… cette théorie est particulièrement w
w
d appropriée pour l’analyse de situations d’apprentissage collaboratif à distance. r
u
R s
1
2
m 2 Un artefact
artefact est
est tout objet
objet (matér
(matériel
iel ou symboli
symbolique)
que) constr
construit
uit par l’hom
l’homme.
me. Dans
Dans ce chapitr
chapitre,
e, 0
s 2
/
C nous employons dans le même sens les mots « artefact », « objet », ou « outil », par opposition à 3
0
/
la notion d’ « instrument » (voir plus loin, avec Rabardel). 6
m 2
p 3 Le sujet fait référence à l’individu ou au sous-groupe que l’observateur a choisi d’analyser. e
l
L’objet fait référence à la « transformation de l’environnement » qui est visée par l’activité (la é
g
tâche à réaliser, l’objectif à atteindre…). Les outils sont les objets matériels ou symboliques qui r
a
A médiatisent l’activité. La communauté est est l’ensemble des sujets ou des sous-groupes (selon le h
c
d niveau d’analyse) qui partagent le même objet, et qui, par là, se distinguent d’autres communau- é
l
é
tés. La division du travail reprend à la fois la répartition horizontale des actions entre les T
|
membres de la communauté, et la hiérarchie verticale des pouvoirs et des statuts. Enfin, les r
u
P règles font référence aux normes, conventions, habitudes… implicites et explicites qui main- e
i
r
1 tiennent les actions et les interactions à l’intérieur du système. é
p
u
S
5
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
Elle nous invite à les aborder sous un regard systémique, l’ensemble des élé-
ments du système étant dirigé par l’activité à
à mener.
Dans notre souci d’analyser les usages des outils télématiques de col-
laboration à distance, nous sommes en particulier concernés par trois parties
duLewis,
et système de l’activité
1998) : tel que présenté ci-dessus (d’après Engeström, 1987
1. Le tr
tria
iang
nglele sujet-outil-communauté (figure
(figure 8.2), puisque la théorie
de l’activité nous dit que l’usage doit se penser en lien avec le groupe
de référence qui utilise les outils ; c’est un regard micro-social sur le
D
processus de construction des usages. )
2
0
1
.
B 4
Outil 0
1
.
7
S 5
.
4
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1
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e P
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Sujet Objet (
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g n
g
a
e Règles Communauté Division du travail p
2 m
a
0 h
C
2 FIGURE 8.2 s
m
i
e
s Lien entre sujet et groupe de référence dans le processus de construction R
e
des usages d’un outil. d
w é
t
i
s
r
c 2. Le tr
tria
iang
ngle
le outil-communauté-objet (figure 8.3), et les concepts e
v
i
n
rn associés de règles de fonctionnement et de division du travail, qui U
a
n
o
pourraient être des facteurs qui influencent la manière d’utiliser les i
v
o
v
a
outils mis à disposition. f
n
U i
.
n
r
i
v a
Outil c
.
s w
w
é w
d r
u
R s
1
Sujet Objet 2
m 0
s 2
/
C 3
0
/
6
m 2
p e
l
é
g
r
Règles Communauté Division du travail a
A h
c
d é
l
é
FIGURE 8.3 T
|
r
u
P e
i
Lien entre activité et groupe de référence dans le processus de construction r
1 é
des usages d’un outil. p
u
S
5
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
3. Enfin
Enfin,, le
le tri
trian
angl
glee sujet-outil-objet (figure 8.4), puisqu’en final, nous
nous intéressons à la manière dont un individu s’approprie de nou-
veaux outils ; ceci constitue un regard individuel sur le processus de
construction des usages.
Outil
s
2.2 La construction des usages au niveau microsocial e
R
e
d
w é
Deux recherches sociologiques complémentaires menées dans le t
i
s
r
c cadre d’innovations techniques en milieu de travail par Flichy (1995) et Faz- e
v
i
rn zini-Feneyrol (1995)
(1995) ont montré l’importance de la négociation et du partage n
U
n des représentations sociales des usages possibles d’un outil pour la construc- a
i
v
o
tion d’un nouvel usage 4. o
f
n
v
a
U i
.
n
Flichy a proposé la distinction théorique entre le « cadre de r
i
a
v
fonctionnement » d’un outil, qui reprend les principes de fonctionnement tels c
.
s w
é que prévus par les concepteurs de l’outil et éventuellement sous-tendus par w
w
d une réflexion théorique, et le « cadre d’usage » d’un outil, qui est une cons- r
u
s
R truction, à un moment donné et par la communauté des utilisateurs du nouvel 1
2
m
s
outil, d’une représentation sociale des usages possibles de cet outil. Fazzini- 0
2
/
C Feneyrol a confirmé expérimentalement l’existence de ce « cadre d’usage » : 3
0
/
6
m les représentations sociales des usages possibles des nouveaux outils doivent 2
p e
l
être négociées entre les utilisateurs du groupe de référence afin que chacun é
g
partage ces représentations. Et même, « l’absence de négociation peut con- r
a
A h
d
duire à un maintien d’usages antérieurs en contradiction avec ceux prescrits c
é
l
pour un nouvel artefact imposé, réduisant de ce fait à néant les gains de pro- é
T
|
r
u
P 4 Synth
Synthèse
èse des apport
apportss de Flichy
Flichy et Fazzini-F
Fazzini-Feney
eneyrol
rol construi
construite
te sur base
base de l’article
l’article de
de Blan- e
i
r
1 din (1997). é
p
u
S
5
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
T
L’artefact devient petit à petit un instrument au service d’une action, e
n
n
é
au cours d’un processus de genèse instrumentale réalisé par l’individu : il e
construit activement ses schèmes d’utilisation, soit en réinvestissant des schè- d
r
A
-
e
g mes familiers, déjà constitués, soit en produisant de nouveaux schèmes qui lui n
g
permettent d’atteindre les buts visés. Lorsqu’il manipule un nouvel artefact, a
e p
2 m
l’individu opère donc une activité cognitive de production de moyens d’actions a
h
0
pour réaliser ses intentions ; il n’est pas passif, il ne se contente pas d’assimiler C
s
2
les indications mentionnées dans le mode d’emploi de l’artefact par exemple. m
i
e
R
s Rabardel identifie trois principes qui entrent en jeu dans la production e
d
w par le sujet de ses schèmes d’utilisation d’un outil. é
t
i
s
r
c
• Le principe d’économie : l’individu a tendance à choisir l’outil qu’il e
v
i
rn connaît le mieux, ou l’outil le plus disponible, et à s’en servir pour le n
U
n maximum de tâches, pour économiser l’énergie qui devrait être four- a
i
v
o
nie pour s’approprier et/ou acquérir un autre outil. o
f
v
a n
U • La recherche d’efficacité : : si l’outil proposé ne lui paraît pas le plus i
.
n
r
i
v efficace au vu des objectifs à atteindre, l’individu va soit choisir un a
c
.
s autre outil, soit utiliser l’outil proposé d’une façon inattendue des w
w
é
d concepteurs (usage informel, ou « catachrèse », selon Rabardel, w
r
u
R 1995 : 126). s
1
2
m • L’atteinte d’un équilibre dans l’outillage : le sujet restructure 0
2
s /
C l’outillage dont il dispose en fonction de son expérience. Il organise 3
0
/
m les outils, leurs usages formels et informels, de manière à atteindre 6
2
p un bon équilibre entre principe d’économie et recherche d’efficacité. e
l
é
g
r
a
A
d 2.4 Synthèse des éclairages théoriques h
c
é
l
é
T
|
P Lapour
équivaut, genèse instrumentale,
un usage définie
collectif d’un mêmeau objet,
niveauà individuel par Rabardel,
la construction partagée r
u
e
i
r
1 é
d’un « cadre d’usage » (différentes manières possibles d’utiliser les outils). p
u
S
5
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
Cette genèse instrumentale étant orientée par l’activité poursuivie (et non par
le souhait d’utiliser l’outil de manière conforme au mode d’emploi), il est pos-
sible que des usages informels des outils apparaissent, si l’usage prévu n’est ni
le plus efficace ni le plus économique pour les utilisateurs.
Ce référence
groupe de processus(groupe
de genèse instrumentale
d’étudiants) se déroulant
partageant au seinetd’un
le même objectif les
mêmes outils, nous partageons l’hypothèse de Blandin (1997 : 418) :
« En tant qu’ils sont le produit d’activités cognitives, le « cadre d’usage », les
« schèmes d’utilisation » aussi bien que les « genèses instrumentales » n’auront
qu’une validité locale, et seront donc susceptibles de variation d’un groupe de travail )
D à l’autre, y compris au sein
s ein d’une même organisation. » 2
0
1
.
B 4
0
1
.
S 3. L’OBSERVATION DE
DES US
USAGES DU
DU CA
CAMPUS 7
5
.
4
VIRTUEL DE LEARN-NETT 9
1
:
e P
I
(
Nous allons donc tenter de comprendre comment les étudiants se sont e
T n
n
5 e
é
appropriés les
Learn-Nett, outils ils
comment quiont
leur étaient
« fait leurs proposés dans
» ces outils, le campus
pourquoi virtuel
certains de
outils d
r
A
-
e
g sont devenus pour eux des instruments et pas d’autres. Cette analyse se n
g
a
e basera sur l’utilisation des outils anticipée par les concepteurs du campus, p
2 m
puisque c’est là l’objet de notre réflexion : comment peut-on comprendre les a
h
0
écarts entre usages anticipés par les concepteurs et usages réels des utilisa- C
2 s
teurs. En particulier, les concepteurs anticipaient : m
i
e
s R
• que lesles étudiants
étudiants utili
utilisent
sent certai
certains
ns outils
outils pour
pour des
des actions
actions bien
bien pré-
pré- e
d
w cises par exemple le MOO pour les rencontres synchrones ; é
t
i
s
r
c • que lesles étudiant
étudiantss utilisent
utilisent fréqu
fréquemme
emmentnt les
les outils
outils les
les plus
plus adaptés
adaptés a e
v
i
rn priori aux tâches qu’impliquait le travail collaboratif, par exemple le n
U
n ftp 6 pour l’échange de fichiers. a
i
v
o
o
f
v
a n
i
.
U
v
3.1 Méthode de recueil des données n
r
i
a
c
.
s w
é
En fin de période de travail collaboratif, un questionnaire a été envoyé w
w
d à tous les étudiants ayant participé au dispositif en 2000. Ce questionnaire r
u
s
R présentait la liste des outils du campus virtuel auxquels était associée la des- 1
2
m
s
cription des usages prévus par les concepteurs du campus, par exemple le 0
2
/
C MOO est un outil de communication synchrone destiné à être utilisé pour les 3
0
/
m prises de décision dans le groupe de travail. Les étudiants devaient indiquer 6
2
p e
s’ils avaient utilisé cet outil, et le cas échéant, s’ils l’avaient utilisé selon l’usage l
é
pressenti et dans le cas contraire, pourquoi (avec possibilité d’écrire
d’écrire des com- g
r
a
A mentaires ouverts). Sur les 80 étudiants qui ont participé à l’expérience, 51 h
c
d é
l
ont renvoyé leur questionnaire. é
T
|
r
u
P 5 Pour une
une descript
description
ion des
des fonctionna
fonctionnalités
lités de
de ce campus,
campus, consult
consulter
er le chapitr
chapitree précéden
précédent.
t. e
i
r
1 6 Pour
Pour Fi
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p
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k
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1 e
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B
1 e
D
©
Une analyse de cas a également été menée auprès d’une étudiante, qui
a accepté de venir travailler sur l’ordinateur d’un chercheur et d’être observée
pendant qu’elle utilisait le campus virtuel. L’étudiante observée s’est connec-
tée dix fois 7 sur le campus virtuel, sous l’observation directe de l’expérimen-
tateur qui notait à la fois ses manipulations et les verbalisations des intentions
d’actions ou d’activités 8. Parallèlement, elle a beaucoup communiqué par
courrier électronique avec les membres de son groupe.
P dans le dispositif
contacts d’apprentissage,
: il n’y avait aucune raison derien n’était prévu
communiquer avecpour susciter des
les étudiants ces r
u
e
i
r
1 é
autres groupes. La théorie de l’activité, par son approche systémique, fait p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
donc émerger la question suivante : tous les outils que nous proposons et dont
nous anticipons un usage servent-ils à quelque chose dans le déroulement
prévu des activités ?
3.2.3 Lde
’usage du campus comme instrument de régulation
la collaboration
Plusieurs outils dans le campus avaient pour but d’aider les groupes à
réguler leur collaboration : le carnet de bord (outil prévu pour aider les étu-
diants à garder des traces hebdomadaires de l’évolution de leur travail, de )
D 2
leurs apprentissages etc. sur le principe du journal de bord, du cahier person- 0
1
B .
nel…), le superviseur et l’échange de ressources. 4
0
1
.
7
S 5
.
4
TABLEAU 8.2 9
1
:
e P
I
(
Pourcentage d’étudiants (N = 51 sur 80) déclarant avoir utilisé « quelques fois » ou e
T n
« souvent » les outils du campus destinés à la régulation
r égulation de la collaboration. n
e
é
d
r
A
Carnet de bord Superviseur Ressources pour le groupe -
e
g n
g
84 % 8% 59 % a
e p
2 m
a
0 h
C
2 Nous nous trouvons ici face à trois outils qui ont été intégrés dans le s
m
i
campus virtuel dans le but de faciliter la régulation de la collaboration et de e
R
s
l’apprentissage des étudiants. Ces trois outils ont été, dans l’ensemble, fort e
d
w
peu utilisés (la plupart des étudiants n’ont utilisé le carnet de bord qu’une ou é
t
i
s
r
c
deux fois sur l’ensemble de l’expérience). Une interprétation commune per- e
v
i
rn met de comprendre cette fréquence peu élevée d’utilisation des outils : la n
U
n charge de travail trop lourde si l’individu est confronté à une trop grande a
i
o v
panoplie de tâches à réaliser avec différents outils (poster des ressources pour o
f
v
a
U le groupe, remplir le carnet de bord…). De plus, l’outil superviseur est apparu i
n
.
n
r
i
v comme redondant avec le canal habituel de communication avec le tuteur : a
c
.
s l’email. Le principe d’économie est évoqué dans les commentaires des étu- w
w
é
d
diants notamment à propos du superviseur : « le courrier électronique fonc- w
r
tionne très bien pour communiquer avec le tuteur, pourquoi devrait-on passer u
R s
1
m
à un autre outil ? ». Si le coût de la gestion des outils est plus grand que l’avan- 2
0
s tage qu’ils apportent, ils sont abandonnés. 2
/
C 3
0
/
6
m 2
p 3.2.4 Interprétations concernant l’usage ou le non usage e
l
é
des outils proposés g
r
a
A h
c
d é
l
Pour avoir une réponse plus précise à la question « pourquoi les étu- é
T
|
P diants n’ont-ils
analysons pas utilisé
ci-dessous les outils du des
les commentaires campus de laécrits
étudiants façondans
prévue ? », nous
les question-
r
u
e
i
r
1 é
naires. p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
TABLEAU 8.3
Explications données par les étudiants pour la non utilisation de certains outils 9.
35 33
30
25
20
20 )
D 2
0
1
.
B 15 4
12 0
11 1
.
10 7
S 5
.
4
9
5 1
:
e P
I
(
0 e
Je ne connaissais pas Je ne savais pas Je savais à quoi sert Mon ordinateur ne
T n
l’existence de cet outil à quoi sert cet outil mais je ne me permet pas n
e
é
cet outil savais pas l’utiliser d’utiliser cet outil d
r
A
-
e
g n
Il faut remarquer le nombre important d’outils dont certains étudiants g
a
e p
2 ne connaissaient même pas l’existence dans le campus virtuel (le superviseur m
a
0 notamment). Y avait-il trop d’outils proposés ? Les outils n’étaient-ils pas uti- h
C
2 les au regard de l’activité à poursuivre ? L’informatio
L’informationn et la formation à propos s
m
i
de l’usage du campus virtuel ont-elles été incomplètes ? e
s R
e
Les étudiants donnent d’autres raisons encore : d
w é
t
• 22 % ont ont écrit
écrit qu’ils
qu’ils n’avai
n’avaient
ent pas
pas eu besoi
besoin
n des outi
outils
ls (pas
(pas utiles)
utiles) ; i
s
r
e
c • 9 % ont ont écrit
écrit qu’ils
qu’ils n’avaien
n’avaientt pas de
de temps
temps à perdre
perdre à découvrir
découvrir de v
i
n
rn nouveaux outils ; U
n a
i
o • 8 % ont ont déclaré
déclaré être
être habitu
habitués
és à d’autr
d’autres
es outils
outils pour
pour accom
accomplir
plir les v
o
f
v
a
U mêmes
chrone, tâches,
et l’IRCessentiellement l’email pour
pour la communication la communication
synchrone. Ils parlent asyn-
donc i
n
.
n
r
i
a
v de double emploi des outils proposés. c
.
s w
w
é
d
On peut mettre en relation ces réponses avec nos hypothèses : les étu- w
r
diants justifient un usage différent de celui prévu par les concepteurs ou un u
R s
1
m
non-usage des outils par le principe d’économie, de coût de la nouveauté (ils 2
0
s utilisent les outils auxquels ils sont habitués) ; en corollaire à ce principe 2
/
C 3
0
d’économie vient se greffer la recherche d’efficacité (ils ne veulent pas perdre /
6
m 2
p de temps, n’utiliser que ce qui est utile) ; le dispositif d’activité proposé, qui e
l
ne nécessite pas l’utilisation de tous les outils suggérés. é
g
r
a
A Le commentaire suivant d’un étudiant, conscient qu’il y a des choix à h
c
d é
l
faire dans les nouveaux usages à construire, est proposé à titre de synthèse é
T
|
« Probablement que la diversité des outils est intéressante parce que chacun peut
trouver celui qui lui convient le mieux. Une sélection sérieuse permet de se concen-
trer sur des outils qui semblent plus accessibles en fonction de mes besoins et niveau
technique . Il en va avec de tels outils comme avec n’importe quel logiciel : il n’est vrai-
ment pas utile de vouloir tout utiliser sous
s ous prétexte que ça existe . »
impliciteAu-delà
autour de
du ce point
choix desdeoutils
vue individuel, la groupe
au sein d’un négociation ou le peut
de travail consensus
déte-
rminer en grande partie la genèse instrumentale de chaque membre du
groupe, comme nous allons le voir dans la section suivante.
D
3.2.5 Vers un équilibre dans la genèse instrumentale )
2
0
1
.
B Si les questionnaires permettent de savoir quels outils ont été utilisés 4
0
et pourquoi, le processus de genèse instrumentale en tant qu’appropriation 1
.
7
S d’un outil au fil du temps, n’a pu être appréhendé par cette technique. L’étude 5
.
4
9
de cas permet par contre de mettre en évidence un exemple de stabilisation 1
:
e des usages à un moment d’équilibre dans la genèse instrumentale. P
I
(
e
T L’étudiante observée a surtout utilisé le campus virtuel pour le pro- n
n
e
é
cessus de constitution du groupe durant les deux premières semaines. Son d
r
A
groupe de travail a utilisé essentiellement le courrier électronique comme ins- -
e
g n
trument de médiation de leur projet collaboratif. Nous allons essayer, par la g
a
e p
2 mise en évidence de deux événements critiques dans le processus de genèse m
a
0 instrumentale du campus, d’analyser les raisons possibles de ce choix d’outil h
C
2 préférentiel par le groupe de travail. s
m
i
e
s
1. Au cours
cours de la troisième
troisième semain
semaine,
e, alors
alors qu’elle
qu’elle est inscrite
inscrite dans
dans un R
e
groupe de travail au sein du campus virtuel, l’étudiante souhaite d
w é
organiser une rencontre synchrone avec les étudiants de son groupe t
i
s
r
c pour faire connaissance. En effet, comme il l’est conseillé dans e
v
i
n
rn l’espace étudiant du campus pour la première étape du travail, elle U
n cherche à nouer un contact avec ses partenaires, même de manière a
i
o v
v
informelle. Elle explore ainsi les outils du campus à la recherche du o
f
a
U MOO dont on lui a dit, pendant la séance d’information sur le campus, i
n
.
n
r
i
v qu’il servait aux rencontres synchrones. Suite à des difficultés techni- a
c
.
s ques (elle ne maîtrise pas suffisamment l’ordinateur pour trouver un w
w
é w
d moyen de résoudre les difficultés, et, par un concours de circonstan- r
u
R ces, l’animateur technique n’est pas à proximité pour lui venir en s
1
m aide) elle ne parvient pas à se connecter sur le MOO. Elle décide 2
0
s 2
/
C alors de prendre contact avec ses partenaires par courrier électroni- 3
0
/
m
que qu’elle utilise habituellement par ailleurs pour des communica- 6
2
p tions privées ; dans son message, elle leur demande de l’aide pour e
l
é
l’utilisation du MOO 10. g
r
a
A h
d
2. Un autre
autre moment-clé
moment-clé dans
dans la création
création impli
implicite
cite d’un
d’un cadre d’usage
d’usage c
é
l
s’est déroulé à la 4 semaine du dispositif : l’étudiante se connecte sur
e é
T
|
r
u
P 10 NB : cette initiative d’expliciter les usages futurs des
des outils mis à disposition
disposition n’a pas eu de e
i
r
1 suite : les réponses par e-mail des étudiants partenaires n’ont pas fait allusion au MOO. é
p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
4. ICE
MPQU’ON
LICATIOPEUT
NS PR
PRETIRER
RATIQUEDES
S : OBSERVATIONS
liser l’objet du travail (triangle gris dans le schéma ci-dessus). Mais le groupe
qui organise son travail est aussi influencé par les représentations des possi-
bilités d’organisation (offertes par les outils médiateurs) qu’il a à sa disposi-
tion. Lors d’un travail collaboratif à distance, organisation du travail et outils
sont intimement liés (triangle hachuré dans le schéma ci-dessus). Il est impor-
tant que les étudiants aient une représentation correcte et complète des pos-
sibilités d’organisation de leur travail que les outils leur offrent mais aussi des
nécessités d’organisation que l’activité va exiger. Encore une fois, une forma-
tion préalable orientée vers l’activité collaborative et vers les outils en tant
qu’instruments pour mener à bien cette activité rencontre cet enjeu.
)
D 2
0
Outil 1
.
B 4
0
1
.
7
S 5
.
4
9
1
Sujet Objet :
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I
(
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n
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é
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r
A
-
e
g n
Règles Communauté Division du trava
t ravailil g
a
e p
2 m
a
0 FIGURE 8.6 h
C
2 s
m
i
Lien entre activité et groupe de référence dans le processus de construction e
s des usages d’un outil. R
e
d
w é
t
i
c
4.3 Choisir des outils en lien avec l’activité s
r
e
v
i
rn n
U
n Outil a
i
o v
o
f
v
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U i
n
.
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Sujet Objet w
s
w
é w
d r
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1
2
m 0
s 2
/
C Règles Communauté Division du trava
t ravailil 3
0
/
6
m 2
p e
l
FIGURE 8.7 é
g
r
a
A h
Lien entre sujet individuel et activité dans le processus de construction c
d é
l
des usages d’un outil. é
T
|
r
u
P L’individu utilise les outils comme médiateurs pour atteindre des buts e
i
r
1 é
ou des objectifs (comme l’illustre le triangle gris ci-dessus). Les nombreux p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
commentaires citant l’inutilité de tel ou tel outil le confirment. Dès lors, il est
important, dans la conception d’un dispositif technologique d’apprentissage,
de penser les outils en lien avec l’activité qui devra être réalisée ou, en se réfé-
rant au schéma ci-dessus, de renforcer les liens entre outil et objet. Les étu-
diants l’ont montré : des outils non directement utiles pour les tâches ne sont
même pas remarqués dans le dispositif. Par ailleurs, la formation technique à
l’utilisation des outils doit elle aussi être directement liée à l’activité ; sans
cela, l’individu ne pourra pas entrer dans le processus de genèse instrumen-
tale qui transformera les outils en instruments au service de son action.
)
D 2
0
1
.
B 4
0
1
.
7
S 5
.
4
9
1
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2 m
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v
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s w
w
é w
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m 0
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C 3
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c
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p
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5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
T
C H A P I T R E
g des «instruments»
en évolution
A
-
e
n
g
a
e p
2 m
a
0 B. DENIS h
C
2 s
m
i
e
s R
e
Le campus virtuel de Learn-Nett constitue une excellente illustration d
w é
t
i
des environnements d’EAD évolués. En effet, grâce à sa modularité et à une s
r
c e
certaine automatisation de la gestion de l’information qui s’y trouve, il a été v
i
rn n
conçu pour être évolutif et flexible. Nous n’avons pas affaire ici à un simple U
n a
i
o espace où des éléments (pages Web, outils de communication provenant de v
o
f
v
a
U sources
tion des diverses, …) sont
outils plutôt reliés
que leur entre eux.
utilisation deL’interface commune vise l’intégra-
manière indépendante.
i
n
.
n
r
i
v a
c
.
s Par ailleurs, la structure du Campus Virtuel de Learn-Nett vise à tenir w
w
é compte des besoins et des rôles des utilisateurs, qu’ils soient enseignants, w
d r
tuteurs ou apprenants. Cet espace de travail se veut un véritable outil média- u
R s
1
m
teur entre les membres du projet, qui leur permette de développer des activi- 2
0
s tés de communication et de collaboration, contribuant ainsi à la création d’une 2
/
C 3
communauté virtuelle d’apprenants (Lewis, 1998). 0
/
6
m 2
p e
l
La conception de ce dispositif est basée sur une réflexion qui place
é
l’usager au centre du processus, que ce soit dans la création des métaphores g
r
a
A utilisées pour parler de ou se situer dans l’environnement d’apprentissage (ici h
c
d é
l
le campus virtuel, par analogie aux campus universitaires existants chez les é
T
|
P
différents partenaires du projet) ou dans la conception d’outils particuliers r
u
e
comme ceux visant la communication, la prise d’informations, la navigation, la i
r
1 é
gestion des projets, … p
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
P
L’application de guides de conception pour la réalisation des interfa- r
u
e
ces homme-machine (Scapin, 1986 ; Vanderdonckt, 1994) ou de guides de i
r
1 é
style (recommandations applicables à un système ou à un environnement, par p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
exemple Apple ou IBM) que l’on trouve dans la première approche ne garantit
pas l’adéquation de l’outil aux caractéristiques de l’utilisateur et aux besoins
de la tâche. Bien entendu, la charge cognitive et la désorientation lors de
l’usage d’un outil peuvent être minimisées par l’élaboration d’une charte gra-
phique qui assurera une certaine homogénéité quant à la disposition des infor-
mations, la navigation, les couleurs, …, mais un moyen d’augmenter la qualité
ergonomique d’un logiciel ou d’une plate-forme repose aussi et surtout sur
l’implication de ses futurs utilisateurs dans sa conception. En effet, le design
participatif permet de dépasser des critères purement formels (homogénéité
des écrans, lisibilité, …) et de se focaliser sur les fonctions de l’outil et les dif-
)
D ficultés d’assimilation rencontrées par ceux qui l’emploient. 2
0
1
.
B 4
0
Cette approche participative — essentielle pour que l’outil soit 1
.
7
S accepté et apprécié par l’utilisateur, mais également pour permettre l’adéqua- 5
.
4
tion de l’outil à l’activité (BANNON, 1991) — a été mise en œuvre dans le 9
1
:
e cadre de Learn-Nett. Les points de vues parfois différents entre utilisateurs et P
I
(
concepteurs ont été régulés tout au long du processus de conception et e
T n
n
e
é
d’expérimentation des divers outils proposés (courrier électronique, forums,
chats, café, Nestor).
d
r
A
-
e
g n
g
C’est ainsi que les outils du campus virtuel ainsi que le logiciel Nestor a
e p
2
sont tous deux à même de répondre aux critères d’acceptabilité sociale et pra- m
a
0 h
tique décrits par Nielsen (1993). C
2 s
m
i
e
D’une part, ces outils peuvent être estimés comme moralement et R
s
e
socialement désirables par l’ensemble des utilisateurs concernés ( soci social
al d
w é
acceptability) . La création du campus et de Nestor sont souhaités par les t
i
s
r
c ceux-ci. Ce type d’environnement d’apprentissage informatisé contribue à e
v
i
n
rn apporter une réponse aux besoins sociétaux apparus au niveau de la U
n a
i
o
formation : tout le monde doit apprendre tout au long de la vie, cet apprentis- v
o
f
v
a
U sage
besoin)devrait pouvoir
et en tout s’effectuer&au
lieu (Leclercq bon1999).
Denis, moment (quand
L’accent la plus
n’est personne en a
mis essen- i
n
.
n
r
i
v a
tiellement sur le développement de compétences spécifiques et de savoir- c
.
s w
faire. La demande se focalise également sur l’acquisition de conduites de réso- w
é w
d lution de problèmes, la métacognition, la socialisation, … (Denis, 1997). r
u
R s
1
D’autre part, ces outils répondent — dans une mesure variable — à 2
m 0
s 2
/
C des critères d’acceptabili té pratique (practical acceptability) comme le
d’acceptabilité 3
0
/
m
coût, la compatibilité avec d’autres systèmes, la fiabilité de l’outil et surtout 6
2
p l’adéquation aux besoins des utilisateurs (usefulness). C’est grâce au design e
l
é
participatif qu’un système opérationnel qui réponde aux besoins des utilisa- g
r
a
A teurs a été développé, à la fois du point de vue de l’utilité (utility — concor- h
c
d é
l
dance avec les objectifs fixés) et du point de vue des aspects liés à l’utilisabi- é
T
|
lité (usability — qui
qui concerne la qualité des interactions homme-machine, à r
u
e
P savoir la facilité d’apprentissage et d’utilisation, le peu d’erreurs, le plaisir de i
r
1 é
l’utilisateur ; … d’où sa satisfaction) (Sweeny, Maguire & Shackel, 1993). p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
avec les autres outils proposés dans le Campus virtuel, ce n’est que face à une
activité significative (donc un but à atteindre) que les apprenants pourront
construire leur cadre de fonctionnement et d’usage, et ce dans un certain laps
de temps.
4. PRÉSENT ET AVENIR…
Que ce soit pour le campus virtuel ou pour le logiciel Nestor, la modé-
lisation des usages (description des fonctions prévues) et leur confrontation
avec les usages réels ont permis de tester le modèle de l’outil et son adéqua-
tion à la tâche de ses différents publics. Un tel suivi et une évaluation visant la
régulation des outils devraient toujours faire partie du processus de concep-
tion. Mais quand faut-il s’arrêter ? Quand un outil peut-il être considéré
comme susceptible d’être efficace et économique au point que ses usagers
l’intègrent aussi bien au niveau individuel que collectif ? Jusqu’à quel point
)
D réduit-il le coût de la tâche ? Ainsi, Nestor vise à faciliter et enrichir les tâches 2
0
1
.
B relatives au traçage de la navigation, au partage d’informations…
d’informations… mais, 4
0
comme tout outil, il demande une appropriation par l’utilisateur qui, pour des 1
.
7
S novices, s’avère parfois encore assez coûteuse 1. 5
.
4
9
S’il se veut dynamique et interactif, le campus doit continuellement 1
:
e P
I
faire l’objet de mises à jour (notamment de sa base de données) et une éva- (
e
T luation de son utilisation devrait se poursuivre au fil du temps. En effet, un n
n
e
é
cadre d’usage défini à un moment donné pour une communauté d’utilisateurs d
r
A
pourrait s’avérer moins approprié pour une autre. Ici comme dans tout envi- -
e
g ronnement d’apprentissage, la régulation est de mise. n
g
a
e p
2 L’existence de ce site évolutif, flexible et modulaire, où la gestion de m
a
0 l’information est automatisée et qui répond à une problématique d’actualité — h
C
2 le développement de compétences de collaboration et l’usage des TIC — s
m
i
constitue une véritable plus-value pour le monde de la formation et, en parti- e
s R
culier, de la formation des enseignants. e
d
w é
t
i
L’évolution d’outils technologiques autres que ceux développés sur s
r
c mesure dans le projet Learn-Nett amènera sans doute à l’avenir à reconsidérer e
v
i
rn n
son campus dans la mesure où il n’appartient pas à la catégorie des outils stan- U
n a
i
o
dardisés... à moins qu’il ne fasse tant d’adeptes suite à son souci de réduire le v
o
f
v
a
U coût de devienne
qu’il ne la tâche etun
destandard
s’adapterdans
aux le
demandes
domaineet
deaux buts du public
l’apprentissage concerné
collaboratif i
n
.
n
r
i
a
v à distance ! c
.
s w
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l
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1 C’est d’aill
d’ailleurs
eurs pour
pour cette
cette raison
raison qu’une
qu’une version
version moins sophist
sophistiqué
iquée
e quant
quant aux fonctio
fonctions
ns T
|
offertes et plus soignée au niveau ergonomique — le logiciel e-savoir — est actuellement pro- r
u
P posée sur le marché. Le design participatif décrit ici y a contribué en permettant de mieux e
i
r
1 répondre aux objectifs des utilisateurs. é
p
u
5 S
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FORMER
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:
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LES ENSEIGNANTS:
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-
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DE NOUVELLES MÉTHODES
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POUR DE NOUVEAUX
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.
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w
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10. Pourquoi apprendre à collaborer w
r
u
R R. LEWIS s
1
2
m 0
s 11. Quels nouveaux rôles pour les formateurs d’enseignants
d’enseignants ? 2
/
C 3
A. Daele, S. Lusalusa 0
/
6
m 2
p 12. Le rôle du tutorat e
l
é
N. DESCHRYVER g
r
a
A h
d
13. Les apprentissages vécus par les étudiants c
é
l
A. D AELE
, S. LUSALUSA é
T
|
14. Former les enseignants aux TIC: pourquoi et comment? r
u
P e
i
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1 C. V IZCARRO
IZCARRO é
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Pourquoi apprendre
!" )
2
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à collaborer
R. L EWIS
A
-
e
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g
a
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2 m
a
0 h
C
2 Organiser avec des élèves des activités collectives d’apprentissage s
m
i
n’est certes pas une nouveauté. Dans une perspective expérimentale, de nom- e
s R
breuses observations ont été menées depuis de nombreuses années avec des e
d
w é
groupes limités — des paires et parfois plus — d’élèves. Les conditions d’équi- t
i
s
r
c
pement peuvent expliquer partiellement cette situation, mais il existe d’autres e
v
i
rn raisons liées au contexte scientifique et méthodologique : par exemple la dif- n
U
n ficulté à observer l’évolution rapide des variables tout en prenant note de ces a
i
o v
observations. L’usage de l’ordinateur en éducation, à ses débuts et même o
f
v
a
encore aujourd’hui, a traditionnellement rassemblé deux élèves ou plus i
n
.
U n
r
i
v autour du même poste de travail d’autant que le nombre d’ordinateurs dispo- a
c
.
s nibles pour une classe était limité. Cependant, un courant pédagogique a w
w
é récemment émergé pour lequel il existe de sérieuses raisons de faire travailler w
d r
u
R
les enfants ensemble et l’utilisation des ordinateurs a sans doute accéléré s
1
m
cette tendance. 2
0
s 2
/
C Lorsque l’on considère une communauté humaine, le noyau de con- 3
0
/
naissances de chaque individu se superpose partiellement à celui des autres 6
m 2
p e
l
membres de la communauté et ce qui est bien plus important encore, la zone
é
proximale de développement de chacun se superpose au noyau de connais- g
r
a
A sances des autres. A partir de ce modèle on peut donc affirmer que le noyau h
c
d é
l
de connaissances communes est donc bien plus vaste que le noyau de connais- é
T
|
sances individuelles mais aussi que chacun peut contribuer au développement r
u
P cognitif des membres du groupe dans la mesure il permet d’étayer les connais- e
i
r
1 é
sances des autres dans les domaines où précisément il est lui-même auto- p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
nome. Des recherches rapportées par Schwartz (1995) confirment cette ana-
lyse sur la base de l’examen des performances des paires d’élèves. Il suggère
que dans certaines circonstances les performances de la paire sont supérieu-
res à celles cumulées de chaque élève pris individuellement.
T
Quels nouveaux rôles pour les
C H A P I T R E
!! )
2
0
1
.
4
0
1
.
7
5
.
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:
P
I
(
e
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n
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formateurs
formateurs d’enseignants
d’enseignants??
d
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A
-
e
g A. D AELE
, S. LUSALUSA n
g
a
e p
2 m
a
0 h
C
2 Pour mieux comprendre les « nouveaux rôles » des formateurs s
m
i
d’enseignants dans un contexte d’apprentissage collaboratif à distance et les e
s R
changements de pratiques que cela implique, il nous paraît essentiel de clari- e
d
w fier les champs théoriques qui ont été les nôtres. é
t
i
s
r
c e
v
i
rn
n
1. APPRENDRE EN COLLABORANT n
U
a
i
o v
o
f
v
a
U rencie laDe façon générale,
collaboration de lalacoopération.
littérature de recherche
Selon dans ce
Kaye (1992, p. domaine
2), diffé- i
n
.
n
r
i
a
v « Étymologiquement, collaborer (co-labore ) signifie travailler ensemble, ce qui impli- c
.
s que une notion de buts partagés et une intention explicite d’« ajouter de la valeur » w
w
é — de créer quelque chose de nouveau ou de différent par la collaboration, par oppo- w
d r
sition à l’échange simple d’information ou à la transmission d’instructions ». u
s
R
1
La coopération diffère essentiellement de la collaboration en ceci que 2
m 0
s 2
/
C
l’objectif n’est pas commun aux personnes qui travaillent ou apprennent 3
0
/
ensemble (Lewis, 1997). Il s’agit le plus souvent d’aides ponctuelles entre per- 6
m 2
p sonnes qui ont des buts différents. Henri et Lundgren-Cayrol (2001) précisent e
l
encore que l’apprentissage collaboratif est plus souvent mis en œuvre avec é
g
r
a
A des publics d’adultes dans la mesure où il exige davantage d’autonomie de la h
c
d part des apprenants tandis que l’apprentissage coopératif, étant plus struc- é
l
é
T
turé et encadré, s’adresse plutôt à des enfants ou des adolescents. |
r
u
P Pour Kaye (1992), apprendre en collaborant est un concept assez e
i
r
1 é
vaste. Il considère l apprentissage collaboratif comme
comme le résultat d un travail à p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
T
D’ENSEIGNANTS e
n
n
e
é d
r
Comme le souligne Tardif (1998), l’utilisation des TIC comme outils A
-
e
g pour l’enseignement et l’apprentissage pousse les enseignants à organiser n
g
a
e leurs pratiques autrement. Ceux-ci privilégieront l’organisation d’activités p
2 m
d’apprentissage authentiques dans lesquelles les élèves, individuellement ou a
h
0
en groupe, seront amenés à réfléchir à un problème posé et à proposer des C
2 s
solutions. L’apprentissage collaboratif prend donc ici toute sa signification m
i
e
s dans la formation des enseignants : en encourageant la création et la mise en R
e
œuvre de projets de groupe et en accompagnant les étudiants dans ce proces- d
w é
t
i
sus, le formateur d’enseignants change son rapport à l’enseignement et à s
r
c e
l’apprentissage. De nombreux auteurs parlent de tutorat pour désigner cette v
i
rn n
nouvelle fonction qui peut s’exercer à distance ou en présentiel. De façon U
n a
i
o générale, le tuteur, dans l’enseignement à distance peut être amené à remplir v
o
f
v
a
U
des rôles d’expert, de conseiller ou d’évaluateur par rapport à l’étudiant pris i
n
.
n
individuellement
individuelleme nt (Rowntree, 1995). r
i
v a
c
.
s Dans le cadre de l’expérience Learn-Nett, le tuteur travaillait à dis- w
w
é tance avec un groupe d’étudiants. Lewis (1997) situe ainsi le rôle du tuteur de w
d r
groupe on-line dans la mise en œuvre de quatre opérations essentielles : a) u
R s
1
m
l’émergence des objectifs du groupe, b) l’établissement de règles et de proto- 2
0
s coles de communication et de collaboration, c) l’établissement de la tâche et 2
/
C 3
0
/
la distribution des rôles et d) le choix des outils de communication. Donnay & 6
m 2
p Dreyfus (1999), quant à eux, décrivent les rôles du tuteur (qu’ils appellent e
l
« mentor ») sur un plan plus affectif : facilitateur, modérateur, expert et sou- é
g
r
tien affectif. a
A h
c
d é
l
Charlier, Deschryver & Daele (2001), en se basant sur ces deux con- é
T
|
ceptions du rôle du tuteur, l’une davantage fonctionnelle, centrée sur la tâche, r
u
P l’autre plus affective, centrée sur l’étudiant et la régulation des interactions au e
i
r
1 é
sein du groupe, voient le tuteur comme agissant à différents niveaux dans le p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
d’être tuteur en ligne. La définition des rôles d’un tuteur doit être comprise en
rapport avec le contexte de formation : dispositif technique et humain d’ensei-
gnement et d’apprentissage, contraintes vécues par les acteurs, statuts des
apprenants et des tuteurs, scénario pédagogique implémenté, etc. Ainsi par
exemple, les rôles dévolus au tuteur dans le dispositif Learn-Nett sont liés aux
choix pédagogiques posés au départ : apprentissage collaboratif, conception )
D 2
de l’apprentissage par l’action et la réflexivité… 0
1
.
B 4
0
1
.
S 5. CONCLUSION 7
5
.
4
9
1
Le projet Learn-Nett avait pour ambition de s’inspirer de ces appro- :
e P
I
(
ches théoriques en mettant en œuvre un dispositif de communication et de e
T n
formation médiatisées qui amène les étudiants futurs enseignants à travailler n
e
é d
en collaboration à distance en étant supervisés par un tuteur. r
A
-
e
g Dans les chapitres qui suivent, Deschryver propose une analyse du n
g
travail des tuteurs et met ainsi en évidence les rôles que ceux-ci ont pu jouer a
e p
2 m
par rapport au travail et aux apprentissages des étudiants. Nous proposons a
0 h
ensuite une analyse des apprentissages des étudiants d’un groupe de travail C
2 s
en soulignant de manière concrète les conditions qui peuvent accompagner m
i
e
s ces apprentissages. R
e
d
w é
t
i
s
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v
i
rn n
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C H A P I T R E
!"
Le rôle du tutorat
N. DESCHRYVER
)
2
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1
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4
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.
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.
4
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1
:
P
I
(
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n
e
é d
r
A
-
On l’a vu précédemment, nous défendons dans Learn-Nett une appro- e
g n
g
che de la formation des enseignants qui privilégie la mise en projet et la cons- a
e p
2 titution de communautés de pratiques d’où le choix spécifique de l’apprentis- m
a
0 h
sage collaboratif. Un autre objectif visant l’usage des technologies dans les C
2 s
futures pratiques d’enseignant, les étudiants sont placés dans une situation de m
i
e
s
collaboration à distance qui représente pour la plupart une première expé- R
e
rience. Dans le dispositif de formation mis en place, l’encadrement humain est d
w é
central. Il doit viser à accompagner les groupes dans leurs démarches de col- t
i
s
r
c laboration tout en faisant en sorte que les apprenants fassent l’apprentissage e
v
i
n
rn de ces démarches. Dans un dispositif hybride (présence-distance) comme U
n a
i
Learn-Nett, cet encadrement est pris en charge par deux personnes qui rem- v
o
o
f
v
a plissent
tiel pourdes fonctionsdes
complémentaires : l’animateur qui(groupe-classe)
intervient en présen- i
n
.
U l’ensemble étudiants de son institution et le n
r
i
v tuteur qui interagit à distance avec un ou plusieurs groupes d’étudiants cons- a
c
.
s titués autour d’un projet de collaboration. Nous ne nous attarderons pas ici sur w
w
é w
d le rôle de l’animateur. Il est cependant important de garder à l’esprit qu’il par- r
u
R ticipe à l’encadrement des étudiants et prend en charge un certain nombre de s
1
tâches spécifiques (voir page 26). 2
m 0
s 2
/
C Notre propos est de tenter de mieux définir le rôle du tuteur dans cet 3
0
/
apprentissage de la collaboration. Cette approche nécessite une évolution des 6
m 2
p e
l
pratiques et si on en reconnaît les valeurs ajoutées par rapport à un mode de
é
formation plus transmissif, de nouvelles contraintes apparaissent également g
r
a
A dont le tutorat en génère une de taille : l’investissement temporel. Ainsi dans h
c
d é
l
ce chapitre, nous tenterons de répondre aux questions suivantes : existe-t-il é
T
|
un ensemble de tâches spécifiques et centrales qui doivent être mobilisées par r
u
P un tuteur dans une situation de tutorat de groupes d’étudiants placés dans e
i
r
é
1
une situation de travail collaboratif à distance ? Peut-on mettre en évidence p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
mes
tant bien consciente
sur un du C’est
seul tuteur. caractère difficilement
pourquoi nous nousgénéralisable de l’analyse
baserons aussi por-
sur des don-
nées récoltées par d’autres analyses portant sur l’expérience Learn-Nett
(Charlier, Deschryver, Daele, 1998 ; Vilbajo, 2000). Dans le texte, nous utili-
sons le terme de tutrice quand nous nous référons à nos interventions spéci-
fiques et tuteur(s) quand le propos se veut plus général. Notre démarche est
)
D descriptive. Elle porte sur l’analyse de nos interventions auprès de trois grou- 2
0
1
.
B pes d’étudiants pris en charge successivement au cours des trois années du 4
0
projet et s’intéresse plus particulièrement aux échanges asynchrones (cour- 1
.
7
S riels, newsgroup) et synchrones (IRC, Moo) ainsi qu’à nos rapports de 5
.
4
9
réflexion. Chaque échange a été localisé dans le temps en fonction d’étapes de 1
:
e travail prédéfinies (cf. point 3, p. 157).
15 7). Tous les messages asynchrones ont été P
I
(
codifiés pour les échanges synchrones (textes des discussions) ; seules les e
T n
n
e
é interventions de la tutrice ont été prises en compte. Pour mettre en évidence d
r
les tâches à mobiliser dans le tutorat, nos interventions ont été analysées qua- A
-
e
g litativement sur base d’une grille d’analyse décrite plus loin (cf. point 2, n
g
a
e p. 153). La localisation dans le temps des échanges doit permettre de répon- p
2 m
dre à la question relative aux moments d’interventions privilégiés. Enfin, nous a
h
0
tenterons d’aborder la question de la réduction des coûts de prise en charge C
2 s
en proposant différentes recommandations fondées sur les analyses réalisées. m
i
e
s Le choix d’une situation par année permet en outre de mettre en évidence R
e
l’évolution du parcours d’un tuteur parallèlement à l’évolution du dispositif. d
w é
t
i
s
r
c e
trice pour les étudiants de cette université impliqués dans le projet. Dans la
description des groupes qui suit, les prénoms des étudiants ont été remplacés
pour préserver leur anonymat.
e
1.2 Groupe 2 — année 1999 g
a
p
2 m
a
0 Le groupe 2 est constitué de Léa et Noémie à l’Université de Mons- h
C
2 Hainaut ainsi que de Maud, Nathalie et Pascale de TECFA (Genève). Comme s
m
i
dans le groupe précédent, une partie des étudiants appartient à la même uni- e
s R
versité que la tutrice (UMH). Un contact privilégié
privilégié a été
été très vite mis en place e
d
w via la visioconférence entre la tutrice et les étudiantes de TECFA. Les étudian- é
t
i
tes de TECFA ont une forte composante technique dans leur formation et ont s
r
c e
v
i
toutes les trois un accès régulier au matériel. Les étudiantes de l’UMH sont n
rn
U
n
toutes deux connectées chez elles depuis peu et sont très motivées par a
i
v
o l’acquisition de compétences techniques. Les étudiantes ont toutes au moins o
v f
a 30h à consacrer au projet. Leur intérêt pour la thématique « Comment inté- i
n
.
U n
grer certains outils dans une situation de classe ? » est clairement affirmé de r
i
v a
c
.
chaque côté avec un intérêt particulier pour l’intégration au niveau primaire. w
s
Leurs compétences en matière pédagogique sont comparables, chacune pos- w
é w
d r
sédant une formation initiale d’enseignante. Les compétences techniques des u
s
R
étudiantes du TECFA sont supérieures : elles pourront être très utiles pour la 1
2
m 0
s publication du travail sur le site. Une réflexion tirée du carnet de bord de la 2
/
C 3
tutrice synthétise l’analyse initiale qui a été faite : « Ce groupe possède les 0
/
6
m bons ingrédients pour fonctionner : motivation, respect mutuel, niveaux de 2
p e
l
compétences pas trop éloignés. » é
g
r
a
A h
d 1.3 Groupe 3 — année 2000 c
é
l
é
T
|
Le groupe 3 est constitué de Marc et Fabrice à l’Université Libre de r
u
P Bruxelles ainsi que de Nadège et Annick au TECFA. Ils faisaient partie initia- e
i
r
1 é
lement d’un groupe de 8 étudiants intéressés par la thématique « Comment p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
intégrer les TIC dans une situation de classe ? ». Quelques échanges entre la
tutrice et les étudiants ont été nécessaires pour reconstituer deux sous-grou-
pes dont celui qui nous occupe. Dans un message adressé aux étudiants, la
tutrice a mis en évidence la diversité de leurs profils. En effet, Nadège et
Annick sont dans leur deuxième année de formation initiale universitaire et
ont toutes deux moins de 25 ans. Par contre, Marc et Fabrice ont une forma-
tion initiale d’enseignant et ont tous deux une activité professionnelle, Marc
étant enseignant depuis 20 ans. Par ailleurs, ils ont une certaine maîtrise de
l’outil informatique, Fabrice étant même gradué en informatique pédagogique.
Comme on le voit dans ces trois situations, le rôle d’un tuteur apparaît )
D 2
avant le démarrage effectif du travail de groupe. Il commence par analyser la 0
1
.
B situation de départ. Dans une publication précédente (Charlier, Deschryver
Deschryver et 4
0
1
.
Daele, 2002), nous avions déjà pu montrer l’importance de cette étape étant 7
S 5
.
donné le nombre de paramètres en jeu : 4
9
1
• environnement
environne ment techn
technique
ique,, accessibi
accessibilité,
lité, degr
degré
é de maîtri
maîtrise,
se, attitu
attitude
de :
e P
I
face à l’outil ; (
e
T n
• tempss disponibl
temp disponible
e pour le projet
projet et
et pour les échang
échanges
es synchron
synchrones
es ; n
e
é d
r
• situation insti
situation institutio
tutionnell
nnelle,
e, organis
organisation
ationnell
nelle
e favorisa
favorisant
nt ou non des
des A
-
démarches de travail autonomes ainsi qu’un travail collaboratif ; e
g n
g
• objectifs
objectifs de
de chacun
chacun et artic
articulati
ulation
on de ceux-c
ceux-cii au projet
projet colle
collectif
ctif ; a
e p
2 m
• compétencess par rappor
compétence rapportt au projet
projet du groupe
groupe : formation
formation initia
initiale/en
le/en a
h
0
cours, pratique professionnelle, expériences réalisées ; C
2 s
• localisation
localisation des
des personne
personness (distanc
(distance
e entre
entre elles
elles et
et par rapp
rapport
ort au m
i
e
s tuteur). R
e
d
w é
Le tuteur a accès à ces informations au travers des descriptions faites t
i
s
r
c par chaque institution mais également à l’intérieur des pages personnelles des e
v
i
rn étudiants (objectifs personnels et compétences initiales). Ces données ont été n
U
n rendues plus accessibles la troisième année avec l’introduction d’un modèle a
i
o v
de page personnelle standard que chaque étudiant était amené à remplir dès o
f
v
a i
n
.
U sa première entrée dans le campus ainsi que par une présentation plus ou n
r
i
v moins standardisée des contextes institutionnels. Il s’agit là d’une aide pré- a
c
.
s cieuse pour le tuteur dans sa première analyse de la situation des étudiants w
w
é w
d
qui le concernent. Cependant, il serait peut-être intéressant, dans les pages r
u
R personnelles, d’améliorer
d’améliorer la prise d’information sur les profils de formation de s
1
m chacun. En effet, les informations recueillies par cette voie pour le groupe 3, 2
0
s 2
/
C
même si elles laissaient entrevoir la diversité, ne laissaient pas présager un si 3
0
/
grand écart entre les étudiants. 6
m 2
p e
l
Si les informations obtenues par ces deux voies ne sont pas suffisan-
é
tes, il reste alors au tuteur à interroger directement les étudiants. Cette ana- g
r
a
A lyse de la situation initiale de chaque intervenant, de leurs conditions de tra- h
c
d é
l
vail,
vai l, per
permet
met au tut
tuteur
eur d’o
d’orie
riente
nterr plu
pluss eff
effica
icacem
cement
ent son act
action
ion.. Une foi
foiss é
T
|
l’analyse de la situation initiale effectuée, il est important que le tuteur en r
u
P informe les étudiants, établisse un contact privilégié avec chacun d’entre eux e
i
r
1 é
et soutienne les premiers échanges dans le groupe. p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
dence
térisantl’importance
la situationde
deladépart
prise en
etcompte de l’ensemble
particulièrement des paramètres
le profil carac-
de compétences
des étudiants. Etant donné le mode de constitution prévu au cours des deux
dernières années, ce paramètre n’était pas pris en compte pour la constitution
du groupe alors que la première année, le groupe des tuteurs avait orienté la
constitution en tenant compte de ce paramètre important. Ainsi, les étudiants
)
D du groupe 1 avaient été réunis notamment en fonction de leur formation ini- 2
0
1
.
B tiale d’instituteur. Dans le cas du groupe 2, la tutrice a eu la possibilité d’inter- 4
0
venir dans la composition
composition du groupe,
groupe, étant par
par ailleurs
ailleurs animatrice locale d’une 1
.
7
S partie des étudiants concernés : elle a suggéré la collaboration entre les étu- 5
.
4
diants car elle avait une bonne connaissance de leurs profils. Mais dans le cas 9
1
:
e du groupe 3, il n’y a pas eu d’orientation particulière des étudiants. La tutrice P
I
(
a dû composer avec des profils assez diversifiés. Ainsi, il sera important dans e
n
T n
é la continuité
et ce de cette
uneexpérience de prise
soutenir davantage lacommunauté
constitution des
des d
e
r
groupes dans phase initiale en charge par la A
-
e
g tuteurs-animateurs. n
g
a
e Cette phase initiale de constitution du groupe, d’analyse de la situa- p
2 m
tion par le tuteur et d’information au groupe ne doit pas faire oublier l’impor- a
h
0
tance des interactions des étudiants en début de projet pour apprendre à se C
2 s
connaître, à découvrir les particularités de chacun (complémentarités, diffé- m
i
e
s rences, représentations, etc.). Nous y reviendrons plus loin. R
e
d
w é
t
i
c
2. LES INT
INTER
ERV
VENT
NTIIONS SPÉCIFIQU
QUES
ES DU TUT
UTEU
EUR
R s
r
e
v
i
rn n
Pour décrire les types d’interventions d’un tuteur destinées à soutenir U
n a
i
o une tâche collaborative à distance, nous nous sommes inspirée d’une liste éla- v
o
f
v
a borée dans le cadre d’une précédente étude portant sur l’analyse des échan- i
n
.
U n
ges asynchrones de sept groupes d’apprenants ayant fonctionné durant les r
i
v a
deux premières années du projet Learn-Nett (Vilbajo, 2000). Cette liste décrit c
.
s w
é
les activités fonctionnelles mobilisées par un tuteur dans la gestion d’un w
w
d groupe. Partant de ces références, nous avons analysé tant les interventions r
u
R s
synchrones (textes des IRC et Moo) que les messages asynchrones (emails, 1
2
m newsgroup) de la tutrice. Nous avons pour ce faire découpé les échanges et 0
s 2
/
C messages en unités de sens, que nous avons ensuite codifiées suivant des caté- 3
0
/
6
m gories prédéfinies. Ce travail de codification ayant fait apparaître de nouvelles 2
p e
l
catégories ou sous-catégories, nous avons procédé à une lecture et codifica- é
tion à trois reprises. Dans le tableau suivant, nous reprenons les types d’inter- g
r
a
A h
ventions mises en évidence lors de cette analyse. Nous les avons rassemblées
rassemblées c
d é
l
en trois catégories, celles portant sur la communication et la communauté du é
T
|
groupe, celles portant sur la tâche et enfin les sollicitations de soutien techni- r
u
P que. Chaque type de sollicitation est décomposé en un certain nombre d’indi- e
i
r
1 é
cateurs illustrés par des exemples d’interventions de la tutrice.
t utrice. p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
T A B L E A U 12. 1
Types d’interventions du tuteur pour la prise en charge du travail collaboratif
à distance.
soutienCATÉGORIE 1:
de la communication Exemples
et de la communauté du groupe
Le tuteur :
Aide à la constitution de la
communauté du groupe (C.G(C.G.)
.) )
D 2
0
INDICATEURS : 1
.
B 4
0
• soutient
soutient les premie
premiers
rs contacts
contacts,, la prise de con-
con- • « des étudian
étudiantes
tes seraien
seraientt susceptib
susceptibles
les de travail
travailler
ler avec
avec 1
.
7
S naissance des autres (suggère la lecture des vous…je vous suggère d’en discuter dans le forum 5
.
4
pages perso, informe de la situation du groupe et étudiant… », « je vous propose dans un premier temps 9
1
de ses membres, soutient des échanges infor- d’apprendre à vous connaître, vous avez pour ce faire :
e P
I
mels), les pages personnelles et les adresses électroniques de (
• organi
organise
se les
les répartiti
répartitions
ons éventue
éventuel-les
l-les en sous-
sous- chacun… », « vous êtes-vous présentés ? sinon, peut- e
T n
groupe (en fonction de l’effectif) être serait-ce bon que tu prennes l’initiative…Fabrice n
é est seul à Liège et vous êtes deux à Mons… » d
e
r
A
-
e
g Aide à la communication n
g
a
e au sein du groupe (Com.) p
2 m
INDICATEURS : a
0 h
C
2 s
• analyse
analyse l’enviro
l’environnem
nnementent techniq
technique
ue et aide au
au • « en ce qui conce
concerne
rne l’IRC,
l’IRC, peux-t
peux-tuu me dire Fabric
Fabricee celui
celui m
i
choix des outils de communication, qui est installé à lULg et auquel tu as accès ? », « Fabrice e
s R
• aide à la circulat
circulation
ion de l’inf
l’informati
ormation
on au sein du as-tu accès au forum du groupe ? », « pour la phase de e
groupe (soutient la mise en place du groupe négociation, je vous propose soit de se rencontrer, soit d
w é
d’adresses,, la transmission écrite des échanges
d’adresses de tester un IRC… » t
i
s
r
c
irc, l’usage des outils de travail du groupe sur le • « est-ce que
que tu peux
peux faire
faire un Reply
Reply all
all quand
quand tu répon
réponds
ds e
v
i
campus), à un message qui concerne tout le groupe ? », « le texte n
rn
• soutie
soutientnt la commun
communicatio
icationn (rappelle
(rappelle les consi-
consi- de notre échange synchrone se trouve dans le U
n a
i
o gnes de base de la communication, demande des newsgroup… », « les messages seront mis à présent v
o
f
v
a nouvelles, questionne et informe
questionne i
n
U bilités et indisponibilités, confirmesurla les disponi-
bonne dans
outilsvotre newsgroup
de travail… » que vous pouvez consulter via les .
n
r
i
réception de messages, intervient en cas de • « où en êtes-vo
êtes-vous
us ? je n’ai
n’ai plus vraim
vraiment
ent de nouv
nouvelle
elless de a
v c
« coupure » de communication), vous… », « je suis en déplacement jusque lundi pro- .
s w
• soutie
soutient
nt la tenue
tenue des moment
momentss d’échang
d’échangee syn-syn- chain, j’espère avoir l’occasion de lire mes messages w
é w
d chrones (propose et organise des moments, sug- mais ce n’est pas sûr… » « je suis à mon bureau le reste r
gère des modes d’usage efficace de l’outil de l’après-midi si vous avez des questions. », « attention u
R s
synchrone, renvoie au consignes d’usage, gère les au courrier envoyé à Michel…il va vider sa boîte demain 1
2
m échanges,, donne les informations
échanges i nformations de configura- et d’ici là il ne peut rien recevoir… » 0
s 2
/
C tion, anticipe les difficultés de connexion syn- • « les moments
moments d’éch
d’échang
angee synchron
synchrones
es ne pourron
pourrontt se 3
0
/
chrone). tenir que le jeudi si je tiens compte des disponibilités de 6
m 2
p chacun… je propose une rencontre sur le Moo jeudi e
l
prochain… », « je pourrai faire un essaies sai Netmeeting
Netmeeti ng é
avec vous mercredi prochain… », « l’échange sur le Moo g
r
a
A devra être préparé avec des questions précises à h
c
d discuter… », « Fabrice, si tu ne peux te connecter, é
l
é
préviens Michel
Miche l et Ingrid
Ingri d en téléphonant au labo, le T
|
numéro est… » r
u
P e
i
r
1 é
p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
CATÉGORIE 2 :
soutien de la tâche
Le tuteur :
Aide à la constitution
contenu) du projet
et à la réalisation (idées,
(C.Proj.)
INDICATEURS :
• aide à l’ém
l’émergen
ergencece des idées (sugg
(suggère ère des
des lectu-
lectu- • « je vous
vous suggère
suggère de faire
faire une
une lecture
lecture des
des ressourc
ressources
es
res initiales, fait des suggestions d’orientation, proposées pour la thématique et de réfléchir à une acti-
renforce des propositions, aide à la clarification vité qui vous intéresserait », « il me semble que ce que
)
D de concepts, des idées…), vous proposez pourrait être présenté comme… », « le 2
0
• aide à la négoci
négociation
ation et
et confrontat
confrontationion des
des points
points projet que vous proposez est très intéressant
intér essant » 1
.
B 4
de vue (propose des modes de négociation, • « et si vous
vous commenc
commenciez
iez par
par définir
définir chacun
chacun cece que votre
votre 0
1
.
reprend les propositions de l’un ou l’autre), conception de l’apprentissage et comment vous voyez 7
S 5
.
• souti
soutient
ent la réalisa
réalisation
tion du trava
travailil effectif
effectif (tâches
(tâches l’introduction des TIC à ce niveau ? », « Michel ma parlé 4
de recherche, rédaction, affichage,… : ques- de son souhait d’établir des labels de qualité pour des 9
1
tionne sur les
l es méthodes, fait des propositions,) sites… », « ton travail me semble un très bon point
poi nt de :
e P
I
départ pour votre discussion… », « pour le moment, il y (
e
T a deux sujets de négociation : le mode d’administration n
n
é des questions et le public cible » d
e
r
• « voyez
voyez mainte
maintenant
nant sisi vous pours
poursuive
uivezz cette
cette étape
étape de A
-
recherche pour l’étoffer ou si vous passez à l’étape e
g n
suivante », « si tu
t u le souhaites, envoie-moi tes fichiers
fichier s et g
a
e je les mettrai
met trai sur le site du TECFA… » p
2 m
a
h
0 Aide à organiser le travail et les idées C
2 (Org.) s
m
i
e
s
INDICATEURS : R
e
d
w • aide à la planifi
planification
cation du travail
travail (inform
(informee sur les • « pour
pour quelle
quelle date
date devez-v
devez-vous
ous avoir
avoir fini
fini ce travail
travail dans
dans é
t
i
situations institutionnelles en termes d’échéan- votre université ? », « pour quelle date avez-vous prévu s
r
c ces, aide à se fixer des échéances, rappelle les d’afficher une première ébauche de votre travail ? », e
v
i
rn échéances,, renvoie aux consignes sur la planifica-
échéances « attention au temps disponible pour ce travail ! », n
U
n tion, rappelle l’étape de travail en cours, informe « votre travail de cette semaine consiste à vous mettre a
i
o et questionne sur l’état d’avancement), d’accord sur un projet précis à réaliser ensemble », v
v o
f
a • à la répart
répartition
ition des
des tâches
tâches tout en
en préserva
préservant
nt la « votre description est à présent validée…vous allez i
n
.
U dimension collaborative (propose le partage de devoir déterminer votre plan de travail de manière plus n
r
i
v tâches, suggère des prises en charge spécifiques, précise… » a
c
.
des modes de collaboration), • « voyez
voyez quelle
quelle partie
partie vous
vous souha
souhaiteri
iteriez
ez prendre
prendre en
en w
s
• aide à l’organisa
l’organisation
tion des
des informatio
informations
ns échangé
échangées
es charge plus spécifiquement, étant bien entendu que w
é w
d (reprend les idées à discuter, propose une chacun contribue au développement de chaque r
u
R synthèse des échanges synchrones
synchrones,, des décisions partie », « est-ce
es t-ce que vous avez décidé de qui va se char- s
1
prises, suggère aux étudiants de la réaliser…) ger de faire les pages de l’affichage de votre travail sur 2
m 0
s le campus ? », « et si vous partiez d’une proposition qui 2
/
C 3
évoluerait en fonction des réactions de chacun ? », 0
/
« comment comptiez-vous procéder pour coordonner 6
m 2
p vos présentations ?… » e
l
• « vous
vous trouverez
trouverez dans
dans le fichie
fichierr attaché
attaché notre
notre échang
échangee é
g
r
de ce jeudi…j’ai mis en gras les infos qui me semblaient a
A h
essentielles…quelques éléments essentiels c
d é
l
discutés :… », « il serait bon que quelqu’un se charge de é
T
|
la synthèse
semaine des échanges
prochaine qui se chaque semaine…pour
jet te à l’eau
jette ?» la r
u
P e
i
r
1 é
p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
• repère
repèr e et
facilite aide àà choisir
l’accès cdes
hoisir les ressource
les
expertsressourcess disponibles
extérieursdisponibles,, • «départ
voilà des
voilà pourressou
relassources
rces qui
qui de
recherche peusites
peuvent
ventpédagogiques…
servirr de point
servi point de
»,
« j’ai eu un contact avec un formateur de formateur qui
est prêt à vous rencontrer… »
3. LES MOM
MOMEN
ENTTS PR
PRIVILÉGI
GIÉÉS D’
D’INT
NTEERVEN
ENTTION
DU TUTEUR
Une publication récente (Charlier, Deschryver et Daele, 2002) qui
avait analysé les interactions groupe/tuteur lors de la première année de
l’expérience avait notamment permis de mettre en évidence les différentes
étapes de travail du groupe, étapes qui ont été intégrées dans le dispositif lors
de sa révision pour la deuxième année de fonctionnement :
• étape 1 — Cons
étape Constit
tituti
ution
on du gro
groupe
upe et
et prise
prise de
de contac
contactt ;
• étape 2 — Précisi
Précision
on du projet
projet,, répartit
répartition
ion des
des rôles,
rôles, négocia
négociation
tion ; )
D 2
0
1
.
B • étape 3 — Réalisa
Réalisation
tion et
et évaluation
évaluation régu
régulièr
lière
e de l’état
l’état d’ava
d’avanceme
ncementnt 4
0
et remédiation ; 1
.
7
S • étape 4 — Finali
Finalisation
sation du projet
projet et
et évaluatio
évaluation n réflexive
réflexive en groupe
groupe et 5
.
4
9
individuelle. 1
:
e P
I
On peut penser que l’intervention du tuteur sera importante à cha- (
e
n
T cune de ces étapes. Peut-être pouvons-nous tenter de préciser l’importance n
é de cette intervention pour chacune d’entre elles. d
e
r
A
-
Nous avons repris dans les figures 12.1 et 12.2 l’ensemble des inter- e
g n
g
ventions asynchrones (nombre de messages envoyés) et synchrones (IRC et a
e p
2 visioconférences auxquels elle
elle a participé) de la tutrice pour les trois groupes m
a
0 h
concernés. Ces interventions sont réparties sur les différentes périodes de tra- C
2 s
vail (1 période = 1 semaine). m
i
e
s R
16 e
d
w é
t
i
s
r
14 Groupe 1 : 57 messages
c e
v
i
Groupe 2 : 31 messages n
rn
12 Groupe 3 : 49 messages U
n s
a
i
o e v
g o
v a f
a s 10 i
n
.
e
U n
m r
i
v
e
d 8
a
c
.
e
r
s b w
m w
é o w
d N 6 r
u
R s
1
4 2
m 0
s 2
/
C 3
2 0
/
6
m 2
p e
l
0 é
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 g
r
a
A Périodes h
c
d é
l
é
T
FIGURE 12.1 |
r
u
P e
i
Interventions asynchrones de la tutrice pour les trois groupes et répartis r
1 é
par périodes. p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
Groupe 3 xx xx x x x x x
Groupe 2 x x x x
Groupe 1 xx x x
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 1 1 12 13 14
1 4 15 16 17
1 7 18
Périodes
FIGURE 12.2
T A B L E A U 12. 2
en charge.
Enfin, les modifications apportées au dispositif au cours des trois
années ont été importantes et ont bénéficié notamment des expériences des
tuteurs. Il s’agira de poursuivre cette démarche participative de manière à
répondre de manière adaptée aux besoins des tuteurs et favoriser par la même
occasion l’échange de pratiques. )
D 2
0
1
.
B 4
0
1
.
7
S 5
.
4
9
1
:
e P
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(
e
n
n
T
é d
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r
A
-
e
g n
g
a
e p
2 m
a
0 h
C
2 s
m
i
e
s R
e
d
w é
t
i
s
r
c e
v
i
rn n
U
n a
i
o v
v o
f
a i
n
.
U n
r
i
v a
c
.
s w
w
é w
d r
u
R s
1
2
m 0
s 2
/
C 3
0
/
6
m 2
p e
l
é
g
r
a
A h
c
d é
l
é
T
|
r
u
P e
i
r
1 é
p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
e
C H A P I T R E
S
2. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE 1
.
7
5
.
4
9
Pour inventorier les différents apprentissages vécus par les étudiants, 1
:
e nous avions à notre disposition les documents utilisés par ceux-ci durant le P
I
(
processus même d’apprentissage. Il s’agit des textes suivants : e
n
n
T
é • les diffé
différents
rents courr
courriels
iels échan
échangés
gés entre
entre les étudia
étudiants
nts et
et leur tuteu
tuteurr ; d
e
r
A
-
• les protoco
protocolesles d’éch
d’échange
ange par lele disposit
dispositif
if MOO
MOO résultan
résultantt des séanc
séances es e
g n
synchrones réalisées à distance entre les étudiants et leur tuteur ; g
a
e p
2 • less mess
le messagages
es éch
échan
angé
géss dans
dans le
le newsgroup ; m
a
0 • les carnet
carnetss de bord
bord des étudia
étudiants
nts où ils
ils sont amené
amenéss à mentionn
mentionner er,, au h
C
2 moins une fois par semaine, les différents apprentissages réalisés et s
m
i
les conditions dans lesquelles ils les ont réalisés ; e
s R
• les carne
carnetsts de bord des tuteur
tuteurss où certai
certaines
nes questi
questions
ons spécifiq
spécifiques
ues sese e
d
w é
réfèrent aux apprentissages vécus par leurs étudiants ; t
i
s
r
c • les entret
entretiens
iens avec les profes
professeur
seurss à propos
propos des
des appren
apprentissa
tissages
ges de de e
v
i
rn leurs étudiants ; n
U
n a
i
o
• les rappor
rapportsts de réflex
réflexion
ion indivi
individuels
duels produ
produits
its par
par les
les étudiant
étudiantss à v
v o
a l’issue de leur participation à l’expérience Learn-Nett. f
n
i
.
U n
Ces nombreux documents constituent une source de données essen- r
i
v a
tiellement qualitative. La définition du statut des données détermine la valeur c
.
s w
é
que l’on peut raisonnablement leur attribuer ainsi que la méthode d’analyse w
w
d qui leur est appliquée. En effet, comme le souligne Van der Maren (1995), il r
u
R s
faut marquer une distinction entre les données invoquées, les données susci- 1
2
m tées et les données provoquées. Pour rappel, selon cet auteur, les données 0
s 2
/
C invoquées sont des données produites par le dispositif de formation lui-même 3
0
/
6
m et utilisées par les chercheurs après les avoir collectées par observation ou 2
p e
l
recueil de documents d’archives. Les e-mails des étudiants et des tuteurs, les é
protocoles des discussions sur le MOO et les messages échangés dans les g
r
a
A h
newsgroups constituent selon nous des données invoquées dans la mesure où c
d é
l
l es cher cheur s l es o nt co l l ectées par « o bser vati o n par ti ci pante é
T
électronique ». Les données suscitées sont des données obtenues dans une |
r
u
P situation d’interaction, par exemple lors d’une interview ou d’un entretien e
i
r
1 é
semi-dirigé. On peut considérer que les interviews des enseignants sont des p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
données de ce type de même que les rapports des étudiants puisque les ques-
tions pour la base de la réflexion avaient été proposées au départ aux étu-
diants par les chercheurs. Les carnets de bord, quant à eux, correspondraient
plutôt à des données provoquées qui sont produites selon un format prédéfini
par le chercheur.
Cette identification des éléments du corpus est très importante. Il y a
en effet une différence à faire entre les apprentissages réalisés (et évalués
selon des tests), les apprentissages que les étudiants disent avoir vécus (par
exemple au travers de leur carnet de bord ou de leur rapport de réflexion) et
ce que les chercheurs interprètent comme étant un apprentissage au sein de
)
D données invoquées (par exemple les e-mails, les messages dans les news- 2
0
1
.
B groups …). Nous ne possédons pas de données comme des résultats à des 4
0
tests ou des réponses à des questionnaires structurés. Nous nous attacherons 1
.
7
S donc, dans notre analyse, à interroger les contenus latents de nos données, 5
.
4
9
c’est-à-dire, comme l’explique Van der Maren (1995), à rechercher la signifi- 1
:
e cation ou la structure cachée, non-évidente, voire inconsciente du discours. P
I
(
L’auteur ajoute : « Cette analyse présuppose donc que le discours supporte e
n
T n
é plusieurs niveaux de message et que plusieurs lectures sont possibles » (Van d
e
r
der Maren, 1995, p. 412). Cette analyse peut être comparée à celle de la A
-
e
g méthode sémantique décrite par Bardin (1983). Notre lecture des données a n
g
été orientée par la grille d’analyse des apprentissages que nous avons cons- a
e p
2 m
truite et qui est présentée au point 3 de ce chapitre. a
0 h
C
2
Nous voudrions cependant ajouter ici que nous avons essentiellement s
m
i
utilisé pour notre analyse certains éléments du corpus plutôt que d’autres : les e
R
s protocoles des conversations dans le MOO, les rapports de réflexion des étu- e
d
w diants et les carnets de bord. En effet,
effet , en les consultant, il nous est apparu que é
t
i
c’est davantage à travers
trav ers eux que les étudiants étaient amenés à réfléchir
réfléc hir à leur s
r
c e
action et donc à faire part des apprentissages qu’ils vivaient ; c’est en fait au v
i
rn n
travers de ces écrits que les étudiants s’adressent à leur tuteur ou à leur ensei- U
n a
i
o gnant et qu’ils sont le plus susceptibles d’évoquer leurs apprentissages. Nous v
v o
a avions par ailleurs montré que les échanges d’e-mails entre les étudiants rele- f
n
i
.
U n
vaient plus
plus de l’organisation
l’organisation et du travail
travail du groupe que
que de la réflexion (Char- r
i
v a
lier, Deschryver et Daele, 1998). Ces documents — protocoles de conversation
conversatio n c
.
s w
é
dans le MOO, rapports de réflexion et carnets de bord — peuvent donc être w
w
d considérés raisonnablement comme des documents où les étudiants parlent r
u
R s
sérieusement de leur vécu d’apprentissage et sont donc dignes de confiance. 1
2
m Mais il est également prudent de considérer que la relation entre enseignants 0
s 2
/
C et étudiants est aussi une relation d’évaluation et que par exemple, dans les 3
0
/
6
m rapports de réflexion, les étudiants ont peut-être
peut- être essayé de se présenter le plus 2
p e
l
possible sous un bon jour ou en essayant de répondre au mieux aux attentes é
et aux critères d’évaluation de leur enseignant. Ces trois types de discours pri- g
r
a
A h
vilégiés dans notre analyse ont été
été étudiés
étudiés dans la même
même perspecti
perspective
ve d’analyse
d’analyse c
d é
l
de contenu mais en respectant leur statut : invoqué (conversations dans le é
T
MOO), suscité (rapports de réflexion) ou provoqué (carnets de bord). Selon |
r
u
P e
Van der Maren (1995, p. 84), ces trois types de données qualitative
qualitativess possèdent
r
1 é
des avantages et des inconvénients : « toute recherche gagnerait en puissance p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
ver
verss le mêm
même
« triangulatione sen
sens.
s. Cet
Cette
de sources te d’information
façon
faç on de pro
procéd
»céder
er est co
commu
(Lusalusa, mmuném
1998, nément
ent app
p. 158). appelé
elée
e
Il s’agit,
selon cet auteur, de recourir à deux ou trois sources, deux ou trois méthodes
de collecte de données lors de l’étude d’un aspect de comportement humain.
Elle est aussi appelée « approche par méthodes multiples » (Van der Maren,
1995) ; elle augmente la confiance accordée aux résultats de la recherche et
)
D contraste avec l’approche unique plus vulnérable. 2
0
1
.
B Un dernier point de méthodologie que nous souhaitons évoquer est 4
0
l’aspect tridimensionnel de la grille qui nous a permis non seulement de poin- 1
.
7
S ter les apprentissages des étudiants mais aussi de les situer dans leur proces- 5
.
4
sus d’élaboration et dans le dispositif de formation mis en œuvre. Cela permet- 9
1
:
e tra de situer le contexte de travail dans lequel étaient plongés les étudiants et P
I
(
donc les conditions dans lesquelles les données ont été obtenues et de pouvoir e
n
T n
é en tenir compte dans notre analyse. d
e
r
A
-
e
g
e
3. GRILLE D’AN
ANAL
ALY
YSE DES APPRENT
NTIISS
SSAG
AGEES n
g
a
p
2 m
En ce qui concerne les apprentissages des étudiants au sein du dispo- a
0 h
C
2
sitif Learn-Nett, Daele et al. (2000) avaient élaboré un profil de compétences
co mpétences s
attendues chez les étudiants : compétences techniques, de communication, m
i
e
s de collaboration et de réflexion. Les auteurs présentaient ensuite une grille R
e
d
w d’analyse que nous avons reprise et adaptée. é
t
i
s
Afin d’analyser les apprentissages vécus par les étudiants à la fin du r
e
c v
i
projet, il nous faut en effet essayer de définir clairement ce qui est effective- n
rn
U
n
ment demandé aux étudiants, ce que nous attendons, explicitement ou impli- a
i
o v
citement, de leur part. Il nous faut également réfléchir aux outils qui, dans le o
v
a scénario pédagogique du projet, soutiennent ces apprentissages : quels outils f
n
i
.
U n
r
i
sont à disposition des étudiants pour réaliser tel ou tel apprentissage, qu’est- a
v c
ce qui est mis en œuvre des points de vue technique et humain pour que les .
s w
w
é étudiants atteignent les objectifs fixés ? w
d r
Cette analyse des apprentissages des étudiants, en relation avec le u
R s
1
m
dispositif technique et humain mis en œuvre, permettra d’étudier les condi- 2
0
s tions dans lesquelles des apprentissages sont réalisés (en collaborant à dis- 2
/
C 3
0
/
tance) et de dégager des principes de mise en œuvre de tels scénarios péda- 6
m 2
p gogiques. Notre analyse est résolument centrée sur l’activité des étudiants ; e
l
aussi, permet-elle de se centrer sur l’utilisateur dans une perspective d’ingé- é
g
r
nierie pédagogique. a
A h
c
d é
l
Notre grille d’analyse couvre donc les trois dimensions suivantes : é
T
• une dimensio
dimension
n cognitive
cognitive spécifian
spécifiantt le type d’appre
d’apprentiss
ntissage
age vécu : |
r
u
P e
apprentissages technique, pédagogique, de communication ou de i
r
1 é
collaboration ; p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
• une dimens
dimension
ion process
processuell
uellee indiquan
indiquantt l’étape
l’étape (formati
(formation
on techniqu
technique,e,
création du groupe, négociation du thème, travail de groupe et évalua-
tion) du travail collaboratif dans laquelle l’apprentissage a eu lieu ; et
• une dimen
dimension
sion contex
contextuell
tuelle
e mentionn
mentionnant
ant commen
commentt l’apprent
l’apprentissag
issage
ea
eu lieu, avec qui, avec quel outil du dispositif télématique.
)
D T A B L E A U 13. 1 2
0
1
.
B 4
0
Grille d’analyse des apprentissages des étudiants en relation avec le dispositif 1
.
7
S technique et humain mis en œuvre. 5
.
4
9
1
:
e Types d’apprentissages Eléments du dispositif technique Etape du P
I
(
et humain soutenant ces travail e
n
T
apprentissages collaboratif n
é (dimension d
e
r
A
-
(dimension cognitive) (dimension contextuelle) processuelle) e
g n
g
a
e 1. Apprentissages techniques p
2 m
a
0 h
utiliser de façon courante un ordinateur check-list technique, guide technique étapes 1 à 5 C
2 et un système d’exploitation (Win9x, NT, NT, pour les étudiants, formation technique s
m
i
Mac OS…) ; utiliser les TIC pour commu- préalable, aide technique ponctuelle des e
s niquer et collaborer (utilisation de animateurs locaux R
e
logiciels) ; utiliser des logiciels pour créer d
w é
des documents (bureautique, éditeur de t
i
s
r
c pages web…) ; utiliser le campus virtuel e
v
i
rn n
2. Apprentissages de la communication et de la collaboration à distance U
n a
i
o v
v o
a dans certains groupes, utiliser une langue / étapes 2 à 5 f
n
i
.
U étrangère n
r
i
v a
respect
respecter
er des
des règle
règless de com
commun
municat
ications
ions guide des
guide des part
partici
icipan
pants
ts,, cons
conseils
eils des étapes 2 à 5 c
.
s anciens, rôle d’aide à l’organisation du w
w
é tuteur w
d r
u
R gérer
gérer un tr
trav
avai
aill de
de gro
group
upee à dis
dista
tanc
ncee fiches su
fiches surr la
la col
colla
labor
borat
ation
ion da
dans
ns le gu
guid
idee étapes 2 à 5 s
1
des participants, rôle d’aide à l’organisa- 2
m 0
s tion du tuteur 2
/
C 3
0
/
être proactif par rapport à la collabora- conseils des anciens étapes 2 à 5 6
m 2
p tion et au travail du groupe, prendre des e
l
initiatives é
g
r
a
A h
c
d 1 Signa
Signalons
lons que
que les étapes
étapes auxquel
auxquelles
les il est fait
fait référenc
référence
e sont celles
celles définie
définiess dans le scénar
scénario
io é
l
é
pédagogique à savoir : la formation préalable à l’expérimentation (étape 1), la constitution du T
groupe de travail et la prise de contact (étape 2), la précision du projet de groupe, répartition de |
r
u
P e
rôles et négociation (étape 3), la réalisation du projet et son évaluation formative continue i
r
1 (étape 4) et, enfin, la finalisation du projet et l’évaluation réflexive individuelle
individuelle (étape 5). é
p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
D
3. Apprentissages liés au métier d’enseignant et à la
l a réflexivité )
2
0
1
.
B 4
a) Apprentissages pédagogiques liés au métier d’enseignant 0
1
.
7
S rechercher de l’information (en bibliothè- guide technique et accompagnement des surtout 3, mais 5
.
4
que ou sur Internet) animateurs locaux, ressources en ligne aussi de 1 à 5 9
1
:
e organiser son travail personnel (échéan- carnet de bord, guide des participants, étapes 1 à 5 P
I
(
ces, régularité,...) conseils des anciens, réunions de e
n
T n
é régulation en local, rôle de soutien per-
sonnel du tuteur d
e
r
A
-
e
g rédiger un travail de synthèse sur un sujet / étape 5 n
g
donné a
e p
2 m
utiliser les TIC dans son enseignement Soutien en local dans d’autres cours ou après la forma- a
0 h
(transfert) lors de stages pratiques tion C
2 s
m
i
b) Apprentissages liés à la réflexivité e
s R
e
s’auto évaluer avant et après le projet sur check-list technique, rapport de réflexion étapes 1 et 5 d
w é
les compétences techniques individuel t
i
s
r
c e
suggérer d’autres possibles à propos de carnet de bo
bord, rapport de ré
réflexion étapes 2 à 4 v
i
rn n
son propre parcours d’apprentissage et à U
n propos du fonctionnement de son groupe a
i
o v
v o
a formaliser ses apprentissages et les com- carnet de bord, rapport de réflexion, étapes 2 à 5 f
n
i
.
U muniquer phase d’évaluation collective encadrée n
r
i
v par le tuteur a
c
.
s w
recourir à la littérature pour analyser son rapport de réflexion (exigence dans cer- étape 5 w
é w
d expérience taines universités) r
u
R s
identifier les conditions favorables ou carnet de bo
bord, rapport de ré
réflexion étapes 2 à 5 1
2
m défavorables pour son apprentissage ou 0
s 2
/
C pour le travail de groupe 3
0
/
6
m apprendre à exprimer son projet person- carnet de bord, séances de suivi avec étapes 1 et 2 2
p e
l
nel, ses attentes, ses représentations de l’animateur
é
l’apprentissage dans un projet de forma- g
r
a
A tion h
c
d é
l
mettre en évidence l’évolution de son carnet de bord, séances de suivi en étapes 1 à 5 é
T
projet, de ses attentes, de ses repré- local, rapport de réflexion |
r
u
sentations
P
i
r
1 é
p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
4. ANALYSE DU
DU CO
CORPUS RE
RELATIF À UN GR
GROUPE
Le groupe de travail qui sera analysé ici était composé de cinq étu-
diants (trois de l’Université de Genève, Suisse — Jérôme, Christine et
Marie — et deux de l’Université de Liège, Belgique — Alice et Sonia — et a
participé à Learn-Nett durant l’année 1999-2000. Le tuteur provenait d’une
autre université belge. Le projet des étudiants était de comprendre la motiva-
tion de quelques instituteur(trices)s à utiliser les TIC dans leur classe. Six
enseignantes et enseignants suisses et belges ont répondu à un questionnaire
commun et les étudiants ont synthétisé leurs réponses en les comparant d’un
)
D pays à l’autre. Ils ont également pu discuter et réfléchir ensemble sur l’intro- 2
0
1
.
B duction des technologies à l’école primaire. 4
0
1
.
Pour présenter les apprentissages des étudiants, nous avons procédé 7
S 5
.
en reprenant point par point la grille d’analyse : les apprentissages techniques, 4
9
1
les apprentissages liés à la communication et à la collaboration à distance et :
e P
I
les apprentissages liés au métier d’enseignant et à la réflexivité, c’est-à-dire en (
e
les présentant selon la dimension cognitive de la grille. Nous verrons éga- n
T n
é lement en parallèle apparaître les autres dimensions, processuelle et contex- e
d
r
A
-
tuelle, de la grille. En effet, nous tâcherons de décrire les liens entre ces e
g n
dimensions et les apprentissages vécus par les étudiants 2. g
a
e p
2 m
a
0 4.1 Apprentissages techniques h
C
2 s
m
i
La formation technique (étape 1) mise en œuvre localement dans cha- e
s R
que université, a permis aux étudiants de se familiariser avec les outils e
d
w é
proposés : e-mail, newsgrou
newsgroup p, navigateur Web, mais aussi les MOO et les t
i
s
r
c
fonctionnalités du campus. Par la suite (étapes 2 à 5), l’utilisation des outils e
v
i
rn en contexte pendant le travail de groupe a permis aux étudiants de dévelop- n
U
n per des compétences techniques de façon plus pointues. a
i
v
o
v o
a « Je n’avais
dans encore
un but aussi jamais
précis eu l’occasion
et personnel. de que
Alors chercher
je medes informations
servais via de
initialement Internet
mon f
n
i
.
U n
r
i
adresse personnelle pour correspondre
correspondre avec notre tuteur, j’ai très vite appris à utiliser a
v c
le newsgroup de
de notre groupe comme outil de communication asynchrone. » (Sonia, .
s w
rapport de réflexion, étape 5) w
é w
d « Je peux maintenant utiliser le newsgroup sans
sans difficulté ainsi que les discussions r
u
R s
sur le MOO. En construisant ma page d’accueil j’ai appris à aller rechercher des cho- 1
ses sur Internet et à les y intégrer. » (Sonia, carnet de bord, étape 4) 2
m 0
s 2
/
C Cette façon d’apprendre à utiliser les technologies en contexte semble 3
0
/
6
m susciter chez les étudiants le sentiment de pouvoir transférer ces compéten- 2
p e
l
ces nouvellement acquises dans d’autres domaines, comme nous le verrons é
g
r
également pour d’autres apprentissages concernant la collaboration à dis- a
A h
d
tance et l’utilisation des TIC dans l’enseignement. Cette possibilité de trans- c
é
l
fert est d’autant plus importante pour les compétences techniques que l’on é
T
|
r
u
P 2 Comm
Comme e indicatio
indication
n au lecteur
lecteur,, nous avons
avons repris
repris entre
entre parenthè
parenthèses,
ses, après
après chaque
chaque citation,
citation, e
i
r
1 l’élément du corpus dont elle provenait ainsi que l’étape du processus à laquelle elle correspond. é
p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
imagine assez mal devoir réapprendre à utiliser les TIC à chaque fois que l’on
change de contexte (travail, formation, loisirs…). Une des questions du car-
net de bord portait d’ailleurs sur ce point : Imaginez-vous un exemple d’uti-
lisation de ce que vous avez appris ? dans un autre contexte
c ontexte ? dans votre
futur ?
« J’imagine un mode de communication similaire pour des projets de travaux inter-
écoles. » (Jérôme, carnet de bord, étape 4)
« J’imagine tout à fait des enseignants pouvant travailler ensemble à distance, des
membres d’associations, par exemple aussi… » (Christine, carnet de bord, étape 4)
« Nous avons appris à organiser notre travail malgré les difficultés rencontrées lors
des discussions en direct (non présence de tous les étudiants en même temps). Ce )
D 2
0
projet permet de travailler en équipe, de discuter des points qui nous paraissent im- 1
.
B 4
portants et de se répartir le travail.
t ravail. Je pense que ces apprentissages sont très impor- 0
1
.
tants pour notre future profession. » (Alice, carnet de bord, étape 4) 7
S 5
.
Cette façon de concevoir la formation technique de futurs ensei- 4
9
1
gnants, en contexte et en les investissant dans un projet lié de près à leur :
e P
I
future profession, peut être mise en évidence à l’heure où les formations ini- (
e
tiales en Europe ont encore peu intégré les TIC dans leurs programmes. Par n
T n
é ailleurs, on retrouve ici l’une des conclusions de Koschmann (1996) à propos e
d
r
A
-
de l’importance de l’authenticité des tâches dans le cadre d’un apprentissage e
g n
collaboratif (Daele et Lusalusa, supra). g
a
e p
2 m
a
0 4.2 Apprentissages de la communication h
C
s
2
et de la collaboration à distance m
i
e
s R
e
Ces apprentissages ont été réalisés également « en contexte ». Ils d
w é
t
i
apparaissent dans les rapports de réflexion et les carnets de bord mais aussi s
r
e
c au travers des échanges synchrones dans le MOO. En effet, le MOO était sur- v
i
rn n
tout utilisé pour négocier la répartition des tâches, organiser le travail du U
n a
i
groupe, échanger des idées… des tâches très importantes pour mener à bien v
o
v o
a une collaboration 3. f
n
i
.
U n
« C’est très difficile de pouvoir se rencontrer sur MOO, car nous avons des horaires r
i
v a
très chargés. Nous avons pu tout de même déjà discuter trois fois avec le tuteur et le c
.
s rencontrer également.
également. Je n’ai eu des contacts avec les autres que par e-mail . La seu- w
w
é le fois où nous avons eu l’occasion de discuter sur le MOO tous ensemble, les étu- w
d r
diants suisses ne furent pas présents. C’est assez dommage que nous n’ayons pas u
R s
encore pu discuter tous ensemble en direct. Il est donc moins facile de s’organiser 1
2
m lorsque l’on ne discute que par e-mail . Je pense qu’il est très important que notre tu- 0
s 2
/
C teur fasse un retour chaque fois aux étudiants n’étant pas présents lors de certaines 3
0
/
prises de décision importantes. » (Alice, carnet de bord, début de l’étape 4) 6
m 2
p e
l
Cette citation résume très bien la situation du groupe pendant le tra- é
g
r
vail. La collaboration était difficile vu l’incompatibilité des horaires des étu- a
A h
d
diants des deux universités. Ils sentaient bien qu’il était important pour la col- c
é
l
laboration de se rencontrer en même temps, de confronter les points de vue é
T
|
r
u
P 3 Voir égaleme
également
nt à ce sujet
sujet le travail
travail d ana
analyse
lyse du rôle
rôle du tuteur
tuteur par
par Deschryve
Deschryverr dans cet
cet e
i
r
1 ouvrage. é
p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
car je commence à fatiguer. Je n’arrive plus à écrire ce que je veux dire... ouille ouille
ouille.
Tuteur : C’est très difficile
diff icile de se concentrer quand la conversation est chahutée com-
me ça. Le rythme n’est pas régulier.
Sonia : Quoi c’est moi qui chahute tout… C’est ça que tu veux dire ? J’ai du mal à
rester concentrée face à cet outil de communication je l’avoue.
Tuteur : C’est ça que je
j e veux dire. )
D 2
Sonia : Ça aurait été plus vite en face à face. 0
1
.
B 4
Tuteur : L’outil en lui-même chahute la communication. Le face à face est toujours 0
1
.
mieux évidemment. 7
S 5
.
Sonia : Voilà j’aime mieux ça... on pourrait d’ailleurs écrire quelque chose à ce sujet... 4
9
« quel type de communication via Internet ? » 1
:
e Tuteur : Oui ce serait intéressant ! Ça s’intitulerait « Sonia se perd dans le MOO ! » » P
I
(
(Conversation entre Sonia et le tuteur, MOO, étape 3) e
n
T n
é Toutes ces compétences de communication et de collaboration ont e
d
r
ainsi pu se développer tout au long du projet, au sein de ce que nous avons A
-
e
g n
appelé plus haut une « communauté d’apprentissage ». Les étudiants g
a
e s’aidaient également entre eux pour utiliser les outils et se conseiller par rap- p
2 m
a
0
port à leur usage : h
C
2 « Christine : J’ai regardé dans le forum, je ne vois rien. Je ne comprends pas de quoi s
parle le tuteur dans son étape 3 et où se trouve sa réponse aux Suisses. m
i
e
s R
Jérôme : Learn-Nett groupe 14 — ton mail de de l’autre jour a un petit signe + à sa gau- e
che, si tu cliques dessus, une autre ligne
li gne apparaît : c’est la réponse du tuteur. d
w é
t
i
Christine : Merci pour l’explication du signe +, ça change tout. C’est intéressant ce s
r
c qu’ils ont ajouté comme points, faudrait les mixer dans notre questionnaire. » (Con- e
v
i
rn versation entre Jérôme et Christine, MOO, début de l’étape 4) n
U
n a
i
v
o
v o
f
n
a
U 4.3 Apprentissages liés au métier d’enseignant
et à la réflexivité
i
.
n
r
i
v a
c
.
s w
é
Par rapport à l’utilisation des TIC dans leurs futures pratiques et par w
w
d rapport au métier d’enseignant, les étudiants semblent avoir rencontré de r
u
R s
nombreux apprentissages : 1
2
m 0
s
« Le contenu m’a intéressée, j’ai appris des choses intéressantes
intéressantes sur la réalité de cer- 2
/
C tains enseignants, mais le petit nombre est un peu frustrant… » (Christine, rapport de 3
0
/
réflexion, étape 5) 6
m 2
p « En fait je me suis rendu compte que dans une même école, les enseignants peu- e
l
vent s’impliquer de manière différente et que l’âge n’intervient pas puisque le jeune é
g
r
enseignant ne se sent pas du tout impliqué dans cette nouvelle technologie. » (Alice, a
A h
MOO, fin de l’étape 4) c
d é
l
é
« Jérôme : J’ai trouvé que mon interview (enfin, les réponses de l’enseignant :-)) ont T
été assez riches, t’as jeté un coup d’œil ? Notamment lorsqu’il parle de ce qu’il fait en |
r
u
P classe, ça contredit fortement certains reproches d enseignants. e
i
r
1 é
Tuteur : C’est vrai que son projet avec les pays du monde est assez chouette. p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
Jérôme : Oui, mais on sent qu’il faut être très motivé, voire mordu pour se lancer là-
dedans !
Tuteur : Il montre bien que la présence de l’enseignant est indispensable pour guider
les enfants, leur poser des questions, les stimuler. Pourtant je crois que c’est possible
par tout le monde... Il dit d’ailleurs que ses collègues ont été attirés par le nouveau
puis... plus rien.
Jérôme : Oui, mais si on a des craintes au départ, le moindre pépin aura un effet dé-
stabilisateur.
Tuteur : Oui, tout à fait ! Avec les enseignants avec qui je travaille, on travaille beau-
coup sur la confiance en soi et la confiance par rapport à la machine. Il I l faut montrer
que c’est possible pour tout le monde et c’est ça qui prend du temps. » (Conversation
entre Jérôme et le tuteur, MOO, fin de l’étape 4) )
D 2
0
1
.
B Par rapport à l’organisation de leur travail personnel, les étudiants se 4
0
sont rendu compte de leurs stratégies et démarches de travail et ont pu 1
.
7
S s’adapter aux exigences de la collaboration : 5
.
4
9
« Je me rends compte que j’aurais tendance à aller beaucoup plus à fond que ce qui 1
:
e est apparemment souhaité. J’y passe trop de temps parfois... pour rien semble-t-il, P
I
(
mais cela me sera utile pour d’autres travaux dans d’autres cours. » (Christine, carnet e
de bord, étape 4) n
T n
é e
d
Par rapport aux compétences liées à la réflexivité, la plupart des cita- r
A
-
tions reprises ci-dessus montrent que les étudiants sont capables de s’auto- e
g n
g
évaluer, de formaliser leurs apprentissages, de mettre en évidence leurs a
e p
2 représentations… Ces compétences sont souvent exprimées dans les carnets m
a
0 h
de bord et les rapports de réflexion. Il est aussi un peu surprenant de consta- C
2 s
ter que les étudiants ont eu beaucoup d’occasions de réflexion au travers de m
i
e
s
l’utilisation du MOO, particulièrement durant les échanges avec le tuteur, R
e
alors que le MOO n’était pas vraiment prévu au départ pour soutenir la d
w é
réflexion : t
i
s
r
c « Le travail à distance avec un assistant a été passionnant, dans nos discussions e
v
i
rn MOO et pour la réalisation technique du site… impressions de se connaître même si n
U
n on ne s’est jamais vu […], envie de discuter d’autre choses (mais le temps manquait), a
i
v
o
fascination de travailler en synchrone sur des textes et des images… » (Christine, o
v
a rapport de réflexion, étape 5) f
n
i
.
U n
r
i
v Les étudiants mentionnent ainsi souvent que le tuteur a été un vec- a
c
.
s teur positif pour leurs apprentissages, ce qui peut s’expliquer de deux façons : w
w
é les étudiants ont eu moins souvent l’occasion de se rencontrer de façon syn- w
d r
chrone via le MOO et l’écart entre les compétences et l’expérience pédagogi- u
R s
1
m
que de départ des étudiants de Genève et de Liège a peut-être freiné un peu 2
0
s les échanges entre eux. 2
/
C 3
0
/
6
m 2
e
p
5. DISC
SCU
USSI
SIO
ON : CON
ONDI
DITTION
ONSS SUS
SUSC
CEPTIBLES l
é
g
r
A DE FAVORISER LES APPRENTISSAGES a
h
c
d é
DES ÉTUDIANTS l
é
T
|
r
u
P Si l on considère les apprentissages vécus par les étudiants en lien e
i
r
1 é
avec le dispositif mis en œuvre, on retrouve dans cette analyse de nombreuses p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
vail,
enjeuxil serait
ont uneintéressant
intéressa nt de...]
incidence sur la de travailler
travaille
réalité r sur unecarnet
» (Christine, vraie situatio
situation
de bord,nétape
dont 4).
les
6. CONCLUSION
D’un point de vue plus méthodologique, l’apport de cette section était )
2
D
de développer une méthode d’analyse qui tienne compte de la complexité d’un 0
1
.
B 4
système de formation. Pour ce faire, nous avons utilisé un corpus très vaste en 0
1
.
essayant de croiser différents types de données — invoquées, suscitées et 7
5
S .
provoquées. 4
9
1
:
e En termes de perspectives de recherche, plusieurs questions P
I
(
mériteraient encore d’être étudiées. Du point de vue du transfert effectif des e
n
T n
é apprentissages réalisés dans un contexte donné, comment les (futurs) ensei- e
d
r
gnants ayant bénéficié de l’expérience Learn-Nett transfèrent-ils dans le A
-
cadre de leurs activités quotidiennes d’enseignement les apprentissages e
g n
g
réalisés ? Il s’agirait d’effectuer un suivi des enseignants ayant participé à a
e p
2 l’expérience Learn-Nett afin de voir comment ils ont évolué dans leurs prati- m
a
0 h
ques professionnelles et donc d’en savoir davantage à propos de leurs appren- C
2 s
tissages. m
i
e
R
s Sur le plan méthodologique, que donnerait l’approche par méthodes e
d
w multiples (triangulation) au-delà de trois sources d’informations ? Quels é
t
i
seraient alors les avantages et les inconvénients de cette approche dans s
r
c e
pareille situation ? Davantage de sources d’informations permettrait peut-être v
i
rn n
d’affiner les observations des apprentissages des étudiants mais se poserait U
n a
i
certainement le problème de leur tri et de la comparaison des sources. Un v
o
v o
a traitement informatique pour l’analyse des contenus serait peut-être envisa- f
n
i
.
U n
geable. r
i
v a
c
.
s Peut-on espérer arriver aux mêmes résultats en analysant les corpus w
w
é relatifs à d’autres groupes d’étudiants ? Quelles seraient les conclusions géné- w
d r
u
R
rales qu’on pourrait en tirer ? Des comparaisons seraient-elles possibles ? Une s
1
m analyse portant sur d’autres groupes permettrait certainement de consolider 2
0
s 2
/
C
les conclusions de la recherche. 3
0
/
6
m 2
p e
l
é
g
r
a
A h
c
d é
l
é
T
|
r
u
P e
i
r
1 é
p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
e
C H A P I T R E
pourquoi
pourquoi et comment
commC.ent??
é e
d
r
V IZCARRO
IZCARRO A
-
e
g n
g
a
e p
2 m
a
0 Cet ouvrage est entièrement consacré à la formation des enseignants h
C
2 aux Technologies de l’Information et de la Communication ainsi qu’aux trans- s
m
i
formations organisationnelles et technologiques associées à cette formation. e
s R
A l’iss
l’issue
ue de cette part
partie
ie cons
consacrée
acrée parti
particuliè
culièrement
rement à l’app
l’apprenti
rentissage
ssage des e
d
w é
enseignants et au rôle essentiel joué par leurs formateurs, nous avons voulu t
i
s
r
c
poser plus globalement la question de la formation des enseignants aux usages e
v
i
rn pédagogiques des Technologies de l’Information et de la Communication, telle n
U
n qu’elle se pose dans les institutions d’enseignement supérieur. Peut-on en a
i
v
o
v o
a effetmenés
jets dire qu’un dispositif de formation
collaborativement tel que Learn-Nett
avec l’accompagnement qui tuteur,
d’un associe enfin
des pro-
un f
n
i
.
U n
r
i
v
réseau d’échange, corresponde aux besoins de formation des enseignants a
c
.
s universitaires ? Pour répondre à cette question, nous envisagerons tout w
w
é d’abord la question des besoins de formation des enseignants et ensuite la w
d r
question des méthodes à développer. u
R s
1
2
m 0
s 2
/
C
1. POURQUOI LES FORMER ? 3
0
/
6
m 2
p e
l
Bien au-delà d’un effet de mode dénoncé par certains, la formation
é
des enseignants aux usages pédagogiques des Technologies de l’Information g
r
a
A et de la Communication répond à une nécessité d’adaptation aux change- h
c
d é
l
ments profonds des pratiques d’enseignement supérieur. On peut considérer é
T
globalement deux types de changements : les premiers sont d’ordre institu- |
r
P tionnel et les seconds renvoient à de nouvelles exigences académiques et dis- e
i
r
1 é
ciplinaires. p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
de spécialistes en Technologie
Technologie de l’Education ou pire avec une forma-
tion d’informaticien. Elle doit étroitement être adaptée aux exigen-
ces de leur enseignement. A ce propos, il est important de leur offrir
un accompagnement les aidant à mettre en question, réviser et éva-
C O N C L U S I O N )
D 2
0
1
.
B 4
0
1
.
Un dispositif efficace?
7
S 5
.
4
9
1
:
e P
I
J. BONAMY , B. C HARLIER
HARLIER (
e
n
T n
é e
d
r
A
-
e
g
e
1. INTRODUCTION n
g
a
p
2 m
a
0 L’une des principales critiques portées aux dispositifs d’enseignement h
C
2 utilisant les nouvelles technologies de l’information et de la communication s
m
i
concerne leur caractère onéreux et éphémère 1. Introduire des dispositifs e
s R
technologiques dans l’enseignement traditionnel comporte en effet deux ris- e
d
w ques. Le premier est de privilégier le matériel par rapport à l’organisationnel. é
t
i
s
r
L’utilisation individuelle du matériel multiplie les installations nécessaires et e
c v
i
rn
les responsables sont souvent amenés pour des raisons budgétaires à limiter n
U
n les dépenses, si bien qu’en définitive, on ne fait qu’ajouter un matériel coûteux a
i
v
o
v
sans introduire les changements dans l’organisation, qui aurait permis de tirer o
a f
n
i
bénéfice du nouveau dispositif. Le deuxième risque est lié à l’aspect souvent .
U n
r
i
pionnier des expériences. Elles deviennent inséparables de ceux qui les ont a
v c
.
s
entreprises et, le temps passant, sont abandonnées. w
w
é w
d Les critiques qui mettent en avant ces deux risques et stigmatisent r
u
s
R des échecs connus restent insatisfaisantes. Il faut prolonger leur logique. En 1
2
m premier lieu, l’aspect onéreux des dispositifs ne provient pas que du matériel 0
s 2
/
C nécessaire, ce n’est même qu’une fraction des coûts imputables. D’autres 3
0
/
coûts renvoient à des dimensions moins visibles : conception, mise au point, 6
m 2
p prototypage, contribution des services spécialisés (informatique, réseau, e
l
é
bureautique,…), encadrement,
encadrement, dispositif pédagogique etc. Ils sont pour partie g
r
a
A des coûts d’équipement et pour partie des coûts d’exploitation. Leur renta- h
c
d é
l
bilité ne peut se juger que sur la durée. C’est ici que le deuxième aspect de é
T
la critique sur le caractère éphémère doit être examiné plus avant. Si ces |
r
u
P e
i
r
1 1 Ces critiqu
critiques
es sont
sont passées
passées en revue
revue en
en particu
particulier
lier in Albe
Albertini
rtini,, Bonamy
Bonamy,, et alii (1991). é
p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
182 Conclusion
expériences ne s’inscrivent pas dans la durée, c’est sans doute qu’elles n’ont
pas su « embrayer » sur les institutions dans lesquelles elles étaient implan-
tées. Mais elles ne l’auraient pu que si ces institutions avaient consenti les
ajustements nécessaires et avaient entrepris les modifications organisation-
184 Conclusion
4. FONCTIONNER DA
DANS UN
UNE IN
INSTITUTION
D
SELON DES RÈGLES NOUVELLES )
2
0
1
.
B 4
La mise en œuvre du dispositif conduit à créer des règles nouvelles de 0
1
.
fonctionnement. Elles sont en partie en rupture avec le fonctionnement tradi- 7
S 5
.
tionnel d’un enseignement dispensé suivant un cours académique. Elles peu- 4
9
1
vent paraître exorbitantes
exorbitantes du fonctionnement
fonctionnement normal à moins d’être considé- :
e P
I
rées comme l’expression des conditions de la mise en oeuvre d’un processus (
e
coproduit par les acteurs du dispositif (étudiants et formateurs) (Bonamy & n
T n
é Haugluslaine-Charlier,, 1995).
Haugluslaine-Charlier 1 995). e
d
r
A
-
• L’appr
’apprenan
enantt (l’étudian
(l’étudiant)
t) est au centre
centre du dispos
dispositif
itif ; il participe
participe acti-
acti- e
g n
g
e
vement à la production (coproduction) et est producteur de valeur a
p
2 en termes de connaissances. Cette production de connaissances est- m
a
0 h
elle à la hauteur de l’intensification du travail que sa participation lui C
2 s
demande ? Comment ces valeurs peuvent-elles être rendues compa- m
i
tibles avec les exigences traditionnelles de l’évaluation universitaire ? e
s R
e
w
• En centrant
centrant le disposi
dispositif
tif sur
sur une forma
formation
tion tenant
tenant compt
compte
e de chaque
chaque d
é
t
apprenant (individualisation ou sur-mesure), un encadrement parti- i
s
r
c culier devient nécessaire qui puisse servir de médiateur et de pres- e
v
i
rn n
cripteur dans le cadre d’un nouveau mode d’apprentissage. Dans U
n a
i
quelle mesure et avec quels moyens les surcoûts de cet encadrement v
o
v
a peuvent-ils être compatibles avec les règles budgétaires de f
o
n
i
.
U l’université ? n
r
i
v a
c
.
s w
w
é
d 5. UN US
USAGE CO
CONSOMMATEUR ENEN TE
TEMPS w
r
u
R MAIS PRODUCTEUR DE VALEUR AJOUTÉE s
1
2
m 0
s 2
/
C Le dispositif doit s’intégrer à l’institution, il s’inscrit donc dans la dou- 3
0
/
ble exigence de mettre l’apprenant au centre du dispositif et par là de lui lais- 6
m 2
p e
l
ser le maximum d’autonomie dans son apprentissage, tout en le conduisant
é
vers la
la satisfaction
satisfaction des
des exigences
exigences institutionnelles. Du point point de vue de l’appre-
l’appre- g
r
a
A nant, l’entrée dans le dispositif est perçue comme un engagement qui est h
c
d é
l
notamment matérialisé par un « contrat pédagogique » fixant les objectifs, les é
T
conditions de validation du parcours et les exigences auxquelles il doit se sou- |
r
u
P mettre. Cela nécessite de sa part un investissement en termes de temps et de e
i
r
1 é
rythme de travail. Tout naturellement, un étudiant aura tendance à comparer p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
186 Conclusion
a été parfois relayée dans certaines universités pour faire face à l’arrivée de
nouveaux tuteurs. La seconde est relative aux exigences d’un travail varié :
communication, suivi du travail des groupes, recherches d’informations et de
ressources. En moyenne, un tuteur consacre 130 heures sur dix semaines
pour deux groupes d’étudiants. Cependant, il faut souligner que cette charge
temporelle est fortement sensible à l’intensité et au rythme du travail des
groupes d’étudiants.
Le fonctionnement va donc se structurer autour d’une nouvelle arti-
culation de l’encadrement des étudiants. La question étant de savoir si un
encadrement plus personnalisé (sur-mesure)
(sur-mesure) peut être mis en place pour des )
D 2
groupes plus nombreux. Cette question débouche sur un paradoxe si on envi- 0
1
.
B 4
sage que l’encadrement consiste à substituer à des enseignants traditionnels 0
1
.
des tuteurs. En effet, on tendrait ainsi à substituer à des coûts fixes (ou du 7
S 5
.
moins programmables car non dépendants du nombre d’étudiants) les coûts 4
9
variables (car quasiment
quasiment proportionnels
proportionnels au nombre d’étudiants et à l’intensité 1
:
e P
I
de leur travail en groupes) du tutorat. (
e
n
T n
é La solution qui se profile consiste en une transformation parallèle des e
d
r
modes d’encadrement et des modes d’apprentissage qui leur sont liés. A
-
e
g n
g
TABLEAU 1 a
e p
2 m
a
0 Tableau
Tableau des transformations. h
C
2 s
m
i
Rôle de l’enseignant Modes d’apprentissage e
s R
e
1 Professeur (académique) Apprentissage en présentiel d
w é
t
i
s
r
c 2 Tuteur (avec validation du rôle par l’ins- Apprentissage à distance et en présentiel e
v
i
rn
tance académique) n
U
n a
i
3 Mentor Accompagnement de l’auto-apprentissage v
o
v
a collaboratif (Collaborative self-Learning) f
o
n
i
.
U n
r
i
v a
Une première transformation est le passage du professeur au tuteur. c
.
s w
é
Une seconde consiste à passer du tuteur au mentor. Si le tuteur a un rôle qui w
w
d comprend dans certaines universités la fonction d’évaluation qui ne peut être r
u
R s
exercée que dans sa propre institution, le mentor est un conseiller et un 1
2
m accompagnateur du travail d’apprentissage des individus. Il peut exercer de 0
s 2
/
C façon plus libre et n’est pas contraint directement par les exigences de l’éva- 3
0
/
luation universitaire. A l’émergence de la fonction de mentor, correspond une 6
m 2
p e
l
valo risa
risatio
tionn d’un
d’unee déma
démarche
rche auto
autodéte
déterminé
rminée
e des étud
étudiant
iants.
s. La not
notion
ion de
é
« self-learn ing collaboratif »
self-learning » pourrait en rendre compte. Il comprend une g
r
a
A évolution vers une plus grande autonomie des étudiants dans l’expérimenta- h
c
d é
l
tion du travail collaboratif, mais suppose une intensité nouvelle du travail étu- é
T
diant. Le travail du mentor n’exige alors qu’un temps plus limité (le mentor |
r
u
P ressource et animateur), à la condition toutefois que les supports technologi- e
i
r
1 é
ques à la collaboration soient renforcés et adaptés. p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
188 Conclusion
7. UNE EF
EFFICACITÉ LI
LIÉE À L’ÉMERGENCE
DE RESSOURCES ET DE PROFESSIONNALITÉS
NOUVELLES
Ces perspectives ne vont pas sans risque. En raisonnant en termes
d’efficacité-coût, on est conduit à préconiser des moyens de limiter l’inflation
par les coûts et de reporter les coûts directs en charge de travail sur des pos-
tes dont les coûts sont plus faibles et les statuts plus précaires : ce sont les
reports de la charge de travail sur les étudiants (co-production et auto-inves-
)
D tissement — self-investment — des des étudiants), et sur les tuteurs plutôt que 2
0
1
.
B sur les académiques statutaires débouchant, in fine, par la mise en place 4
0
d’assistants-tuteurs ayant un statut d’étudiant. 1
.
7
S 5
.
Ces risques doivent être appréciés relativement aux apports qu’ils 4
9
1
permettent. Tout d’abord, en renforçant clairement le travail des étudiants :
e P
I
(du moins en durée), le dispositif est aussi producteur de dimensions nouvel- (
e
n
T n
é les qu’il
vent pasfaut
êtreprendre en atteintes
facilement
facilement considération, d’autant quet ces
par l’enseignemen
l’enseignement dimensions
traditionnel : ne peu- e
d
r
A
-
e
g • le fait
fait de produ
produire
ire quelqu
quelque
e chose
chose renforce
renforce l’app
l’apprenti
rentissage
ssage de connais-
connais- n
g
sances existantes. Plus encore, le type de travail que cela suppose a
e p
2 m
permet aux étudiants d’aborder des « terrains » très actuels, ce que a
0 h
ne permettent ni les cours traditionnels, ni les livres ; C
2 s
m
i
• le fait
fait de produi
produire
re quelque
quelque chose à plusieur
plusieurss et à distan
distance
ce situe
situe le tra- e
s R
vail dans une dimension pluridisciplina
pluridisciplinaire
ire et multiculturelle que les e
d
w tâches traditionnelles ne permettent généralement pas de traiter ; é
t
i
s
r
c
• l’effort d’adap
l’effort d’adaptation
tation à un nouvea
nouveau
u disposit
dispositif
if (qui
(qui est très consom
consomma-
ma- e
v
i
rn teur de temps pour les étudiants) est lui-même producteur d’un n
U
n meilleur apprentissage (on retient mieux ce sur quoi on a fait porter a
i
v
o
v
a plus d’efforts) ; f
o
n
i
.
U • le travail
travail collab
collaborati
oratiff et la prati
pratique
que à l’inté
l’intérieu
rieurr du disposi
dispositif
tif du cam- n
r
i
v a
pus virtuel sont générateurs de connaissances nouvelles ; ce proces- c
.
s w
sus d’apprentissage et de production de connaissances est w
é w
d particulièrement important dans des disciplines en émergence, où la r
u
s
R connaissance se construit en même temps qu’elle s’enseigne et/ou 1
2
m s’apprend ; 0
2
s /
C 3
• le travail
travail perm
permet
et une
une ouvertu
ouverture
re culture
culturelle
lle et
et internati
internationale
onale sans 0
/
6
m impliquer de déplacement sur les autres sites ce qui est financière- 2
p e
l
ment moins coûteux. é
g
r
a
A L’intégration de ce dispositif dans une institution permet de mettre en h
c
d é
l
oeuvre ces dimensions du travail collaboratif à distance qui viennent renforcer é
T
l’efficacité du travail des étudiants et qui valident la notion de convergence |
r
u
P progressive des pédagogies de la formation à distance et de la formation pré- e
i
r
1 é
sentielle. p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
T
INTERINSTITUTIONNELLE e
n
n
é e
d
r
L’interaction du local et du global dans ce dispositif modifie les pers- A
-
e
g pectives et permet de réenvisager les conditions de l’efficacité et d’examiner n
g
a
e les conditions d’un développement « soutenable ». En retenant ce terme, on p
2 m
s’inscrit dans une perspective à long terme
t erme (au sens de pérenne), en focalisant a
0 h
C
2
l’attention sur les conditions de maintien de l’équilibre et de la cohérence du s
système concerné. Ce néologisme (de susta inable et susta
sustainable sustainabil ity ) est
inability m
i
e
s donc approprié à une perspective où le dispositif mis en place ne vise pas à R
e
d
w remplacer ou à subvertir le système universitaire mais à s’y intégrer dans la é
t
i
double dimension du fonctionnement interne à l’institution et dans la pratique s
r
c e
de relations interinstitutionnell
interinstitutionnelles.
es. v
i
rn n
U
n a
i
v
o
v
f
o
a
U 9. UNE DI
DIMENSION GL
GLOBALE QU
QUI FA
FACILITE n
i
.
n
v
LES FONCTIONNEMENTS LOCAUX r
i
a
c
.
s w
w
é Si l’on revient à la définition originelle du dispositif 5, trois dimensions w
d r
apparaissent centrales : la création de projets ; leur développement par un tra- u
R s
1
m
vail collaboratif et cela à distance. L’originalité du dispositif repose sur ces 2
0
s caractéristiques dans le cadre d’un dispositif qui ne se substitue pas à l’ensei- 2
/
C 3
0
/
gnement traditionnel mais qui s’y intègre tout en fonctionnant sur ses logiques 6
m 2
p propres. L’évaluation de la mise en oeuvre du dispositif (Charlier, Bonamy & e
l
Saunders, 2000) a mis en évidence les aspects ressentis comme des contrain- é
g
r
tes au niveau de chacune des institutions. Dans le tableau suivant, ces aspects a
A h
c
d é
l
é
T
5 Learn-Ne
Learn-Nett
tt choisit
choisit de permett
permettre
re aux futur
futurss enseignant
enseignantss de développe
développerr, à distance,
distance, avec
avec |
d autres étudiants, un projet visant à analyser ou à créer un usage des TIC pour l enseignement r
u
P et d’analyser individuellement et collectivement leurs expériences d’apprentissage vécues à e
i
r
1 cette occasion. é
p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
190 Conclusion
TABLEAU 2
Adaptation et valeur
valeur ajoutée.
192 Conclusion
T
11.. DÉVE
11 DÉVELO
LOPP
PPER
ER UNE
UNE LOG
LOGIQ
IQUE
UE DE
DE RÉSE
RÉSEAU
AU e
n
n
e
é
DANS UN CADRE ÉCONOMIQUE SOUTENABLE d
r
A
-
e
g n
La prise en considération de la dimension du réseau enrichit les élé- g
a
e p
2 ments d’analyse en termes d’efficacité qui avaient été développés dans la pre- m
a
0 mière partie. Le réseau apparaît comme un facilitateur des fonctionnements h
C
2 locaux et un facteur d’enrichissement des interactions. Sa dynamique permet s
m
i
de limiter les coûts qu’engendre son fonctionnement en les mutualisant (en e
s R
les partageant et en faisant jouer les phénomènes d’économie d’échelle). Pour e
d
w autant, la dynamique d’un réseau est fragile et repose pleinement sur l’enga- é
t
i
s
r
gement de ses participants et de leurs institutions à maintenir sur la durée ses e
c v
i
rn
potentialités. n
U
n a
i
v
o
v f
o
a
U 12.. MU
12 MUTU
TUAL
ALIS
ISAT
ATIO
ION
N ET
ET ÉCO
ÉCONO
NOMI
MIES
ES D’
D’ÉC
ÉCHE
HELL
LLEE n
i
.
n
r
i
v a
Pour une institution, les coûts de la participation au dispositif ont été c
.
s w
é
examinés en coûts d’investissement et coûts de fonctionnement. Les investis- w
w
d sements sont nécessaires pour mettre à niveau l’équipement, l’organisation et r
u
R s
les processus pédagogiques. Mais il faut distinguer deux catégories parmi ces 1
2
m coûts d’investissements. La première concerne les coûts qui sont directement 0
s 2
/
C dépendants de la plus ou moins grande capacité d’adaptation structurelle de 3
0
/
l’institution. Ils sont liés à la plus ou moins grande préparation de l’institution 6
m 2
p e
l
aux conditions du travail plus autonome des étudiants. Le choix de la forma-
é
tion ou du cours dans lequel le dispositif est intégré revêt, de ce point de vue, g
r
a
A une grande importance. La deuxième correspond aux coûts liés à l’innovation h
c
d é
l
pédagogique et organisationnelle dans le cadre du réseau interinstitutionnel. é
T
Ils sont propres au dispositif et peuvent être réduits par la mise à disposition
r
u
P dans le réseau interinstitutionnel d’un ensemble d’outils dont le coût est e
i
r
1 é
mutualisé entre les institutions participantes. Le campus virtuel fournit en p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
D
13.. MAIN
13 MAINTTEN
ENAN
ANCE
CE ET PÉ
PÉRE
RENN
NNIT
ITÉÉ : )
2
0
B UNE LOGIQUE MULTIPLICATIVE 1
.
4
0
1
.
7
S L’efficacité du dispositif repose pour une part importante sur le fonc- 5
.
4
tionnement du réseau. Maintenir son fonctionnement dans la durée, c’est 9
1
:
e assurer la pérennité des différentes fonctions que le réseau garantit. Or, P
I
(
comme cela a été dit dans le chapitre 2, un réseau est à la fois potentialité (des e
n
T n
é capacités, une disponibilité), activation (la valeur du réseau se révèle par un e
d
flux d’activités qu’il permet) et animation (il maintient des liens entre des r
A
-
acteurs). Il allie des capacités d’ordre matériel et immatériel dont la valeur ne e
g n
g
se révèle que par leur activation par les participants du réseau. Ainsi, la main- a
e p
2 tenance du réseau consiste non seulement à maintenir le potentiel mais aussi m
a
0 h
les flux d’activation de ce potentiel. Trois aspects doivent être considérés : C
2 s
• le maintie
maintien
n des capac
capacités
ités et
et en particu
particulier
lier des outils
outils qui
qui permett
permettant
ant m
i
e
s une mise en commun des coûts de participation au réseau ; R
e
d
w • le maintie
maintienn du niveau
niveau d’ac
d’activati
tivation
on de ces
ces capacité
capacités.
s. Il s’agi
s’agitt d’assurer
d’assurer é
t
i
que soient maintenues les conditions d’ordre organisationnel qui s
r
c e
garantissent à chacune des institutions parties prenantes une flexibi- v
i
rn n
lité d’usage, une indépendance de conception, et un niveau de parti- U
n a
i
cipation qui peut être différent suivant des configurations multiples v
o
v f
o
a des cours dans lequel le dispositif est intégré (continuité et diversité, n
i
.
U n
dimensions constantes et variables) ; r
i
v a
c
.
s
• le maintie
maintien
n de l’anim
l’animation
ation du réseau
réseau pour
pour entrete
entretenir
nir les
les liens
liens entre
entre w
w
é les organisations et les acteurs parties prenantes. w
d r
u
s
R C’est bien le maintien d’une dynamique de réseau qu’il faut assurer. Il 1
2
m faut éviter les discontinuités qui rendent difficile le redémarrage. Il faut main- 0
s 2
/
C tenir sur la durée non pas seulement un fonctionnement (le maintien des fonc- 3
0
/
tions) mais le processus qui permet de capitaliser sur le réseau à la fois les tra- 6
m 2
p vaux exécutés,
exécutés, le développement des ressources confiance 7 qui
ressources et les liens de confiance e
l
é
se sont établis. Car la logique du réseau n’est pas additive mais multiplicative : g
r
a
A les innovations dans les pratiques, dans les solutions nouvelles, dans les h
c
d é
l
modes pédagogiques adaptés aux différentes institutions se capitalisent au é
T
sein du réseau et évitent de répéter les errements du début ; plus encore, elle |
r
u
P e
i
r
1 7 Au sens
sens des « liens
liens faible
faibless » qui font
font la force
force d’un
d’un réseau
réseau au
au sens de
de Granove
Granovetter
tter (1985)
(1985).. é
p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
194 Conclusion
tension qui s’appuie à la fois sur la recherche d’une flexibilité permettant une
intégration au système éducatif traditionnel et sur la mise en réseau permet-
tant de dégager des économies d’échelle et de mutualiser les coûts de mainte-
nance et d’apprentissage.
Au risque d’être
d’être schématique, les conditions d’obtention
d’obtention d’une effica-
effica-
cité d’un dispositif d’enseignement collaboratif à distance intégré dans le fonc-
tionnement de l’institution universitaire peuvent être résumées autour de
quelques « clés de succès » :
• au niveau
niveau local
local de chacu
chacune
ne des
des instituti
institutions
ons : sur
sur le plan
plan pédagog
pédagogique,
ique,
veiller à la cohérence avec les pratiques actuelles, à l’intégration au )
D 2
curriculum de formation et à la possibilité de mettre en œuvre le dis- 0
1
.
B 4
positif pour tous les étudiants d’un groupe cible ; 0
1
.
• au niveau
niveau global
global des
des interacti
interactions
ons de réseau
réseau : partager
partager les
les disposit
dispositifs
ifs 7
S 5
.
entre départements ou entre institutions et rechercher les gains de 4
9
1
productivité liés aux partages de ressources et aux partages d’expé- :
P
e I
riences. (
e
n
T
é Enfin, à l’articulation de ces deux niveaux, les « outils de passage » 10 n
e
d
r
permettent aux acteurs de s’adapter tout en maintenant un certain degré de A
-
e
g stabilité au sein même de la dynamique du changement. n
g
a
e p
2 m
a
0 h
C
2 s
m
i
e
s R
e
d
w é
t
i
s
r
c e
v
i
rn n
U
n a
i
v
o
v f
o
a n
i
.
U n
r
i
v a
c
.
s w
w
é w
d r
u
R s
1
2
m 0
s 2
/
C 3
0
/
6
m 2
p e
l
é
g
r
a
A h
c
d é
l
é
T
|
r
u
P e
i
r
1 10 Déc
Décrit
ritss au
au cha
chapit
pitre
re 2. é
p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
P O S T F A C E )
D 2
0
1
.
B 4
B. C HARLIER
HARLIER , D. P ERAYA
ERAYA 0
1
.
7
S 5
.
4
9
1
:
e P
I
Un dispositif de formation exploitant largement les Technologies de (
e
n
T
é l’Information et de
la partie la plus la Communication
visible consiste en unressemble peu ouou
campus virtuel prou
enàune
un iceberg dont
plate-forme n
e
d
r
A
-
d’enseignement à distance. Cependant la première curiosité dépassée et sou- e
g n
vent
ve nt dé
déçu
çue
e pa
parr le
less as
aspe
pect
ctss fo rm
rmel
elss ou es
esth
thét
étiq
ique
ues,
s, on se de
dema
mandndee ce g
a
e p
2 qu’apporte ce nouveau dispositif et ce qu’il change vraiment. Dès lors, sans m
a
0 connaissance ou conscience de l’importance de la partie immergée, ce sont les h
C
2 aspects visibles — donc technologiques — qui focalisent l’attention des utili- s
m
i
sateurs comme des développeurs. e
s R
e
Les auteurs de cet ouvrage ont voulu emmener le lecteur à la d
w é
t
i
découverte des faces cachées d’un tel dispositif : son cadre théorique, l’ana- s
r
e
c lyse de l’expérience à travers l’étude de cas et les pistes ouvertes pour l’action. v
i
rn n
Le récit du projet, comme premier point d’entrée, donne l’occasion de présen- U
n a
i
ter mais aussi de partager les points de vues des acteurs : les étudiants, les v
o
v
a concepteurs et les chercheurs. Pour aller au-delà du récit, les auteurs ont f
o
n
i
.
U structuré l’analyse en articulant trois problématiques essentielles : a) l’adop- n
r
i
v a
tion et la mise en œuvre d’une innovation ; b) la conception, le développement c
.
s w
et l’usage d’un environnement d’apprentissage ; c) enfin, les changements de w
é w
d rôles vécus par les formateurs et les apprenants. La prise en compte de ces r
u
s
R trois problématiques nous paraît essentielle pour concevoir, comprendre et 1
2
m agir avec les technologies de l’éducation. Cette approche systémique et inter- 0
s 2
/
C disciplinaire fonde non seulement le champ des technologies de l’éducation 3
0
/
mais aussi les formations qui sont offertes aux enseignants et formateurs et 6
m 2
p aux spécialistes de cette discipline. e
l
é
g
r
A
Chacune des problématiques ainsi traitée met en évidence les ques- a
h
c
d tions qui devront guider la recherche et l’action des concepteurs et acteurs de é
l
é
dispositifs de formation intégrant les TIC. T
|
r
u
P L’innovation est questionnée dans son sens, sa mise en œuvre et son e
i
r
1 é
évaluation. p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
• Le « quoi
quoi » de l’inno
l’innovation
vation : de quoi
quoi s’agit-il
s’agit-il ? A ce niveau,
niveau, on invite
invite le
lecteur à considérer tout d’abord la nature de l’innovation dans sa
complexité tout à la fois technologique, pédagogique et de service, et
dans un second temps à caractériser ces différents aspects.
• Le « pourq
pourquoi
uoi » : il
il s’agit
s’agit ici de
de considére
considérerr les raison
raisonss pour lesque
lesquelles
lles
les réponses se déclinent différemment selon qu’il s’agisse du réseau
interuniversitaire, de chaque université partenaire, de chaque ensei-
gnant ou encore de chaque étudiant. C’est l’expression des projets et
la prise en compte de leur diversité qui a notamment permis la con-
ception, la mise en œuvre et l’adoption d’un dispositif de formation )
D 2
interuniversitaire
interuniversitaire; 0
1
.
B 4
• Le « comm
commentent » : cette
cette question
question perm
permet
et de révéle
révélerr différen
différentes
tes dyna-
dyna- 0
1
.
miques de gestion de l’innovation selon des configurations de varia- 7
S 5
.
bles spécifiques déterminées par le projet de l’enseignant, ses 4
9
1
pratiques pédagogiques et les conditions organisationnelles, tempo- :
e P
I
relles et matérielles. (
e
n
T
é Dans la conclusion de la première partie consacrée à cette probléma- n
e
d
r
tique, Depover rappelle les conditions qui feront du dispositif une innovation A
-
e
g durable. Il s’agit de son ancrage dans les pratiques pédagogiques et dans l’ins- n
g
a
e titution, de sa réponse à des besoins spécifiques et de sa capacité d’évolution. p
2 m
Plus concrètement, la congruence entre des pratiques pédagogiques antérieu- a
h
0
res et le nouveau scénario pédagogique constitue une des conditions favora- C
2 s
bles à l’adoption du dispositif et donc à l’évolution des pratiques. m
i
e
s R
Ces questions sont celles qui doivent animer les concepteurs et les e
d
w é
acteurs des nouveaux dispositifs de formation. Le temps des études pilotes est t
i
s
r
c
révolu. Le dispositif décrit dans cet ouvrage
o uvrage est un dispositif réel intégré à des e
v
i
rn pratiques d’enseignement universitaire. Sa pérennité dépendra donc de la n
U
n capacité de chaque acteur à le faire évoluer et à le mettre en cause mais aussi a
i
v
o
v
a de la manière dont chaque institution partenaire et le réseau interuniversitair
interuniversitaire
e f
o
n
i
U
pourront en tirer parti. .
n
r
i
v a
En guise d’introduction à la deuxième partie, France Henri souligne c
.
s w
é
bien le défi rencontré par les universités aujourd’hui : résister aux gadgets qui w
w
d font vendre — la face visible de l’iceberg. Elles doivent mettre les TIC au ser- r
u
R s
vice de leur mission d’enseignem
d’enseignementent et de construc
construction
tion de savoir. Dans ce 1
2
m sens, elles peuvent, si elles le veulent, s’ouvrir à de nouveaux publics ou 0
s 2
/
C encore améliorer leurs offres existantes en s’adaptant aux contextes sociopro- 3
0
/
fessionnels autant qu’en offrant des modalités pédagogiques flexibles et 6
m 2
p e
l
ouvertes. Les flexibilités de temps et de lieu ont pour conséquence inévitable
é
la dissociation inévitable entre l’enseignemen
l’enseignementt et l’apprentissage. Celle-ci per- g
r
a
A met un renouvellement tangible des pratiques pédagogiques. Dans cette pers- h
c
d é
l
pective, la conception de l’environnement technologique vise essentiellement é
le soutien des activités des apprenants et de tous les intervenants du disposi- T
|
r
u
P tif. Elle suppose une réelle participation de tous les acteurs et notamment des e
i
r
1 é
enseignants. p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
Postface 199
G L O S S A I R E )
D 2
0
1
.
B 4
0
1
.
7
S GLOSSAIRE DES PRINCIPALES NOTIONS ET CONCEPTS FONDAMENTAUX 5
.
4
9
1
APPRENTISSAGE COLLABORATIF :
e P
I
(
L’apprentissage collaboratif se caractérise par la mise en œuvre d’une méthode e
n
T
é associant : collaboration, autonomie, réflexivité,
réflex ivité, générativité, engagement actif, perti- n
e
d
nence personnelle et pluralisme dans un processus de construction des connaissan- r
A
-
g
ces. e
n
g
a
e ARTEFACT p
2 m
Dans la théorie de l’instrumentation de Rabardel (1995), l’artefact est un objet physi- a
0 h
C
2 que ou symbolique construit par des concepteurs en vue d’une certaine utilisation. Il s
m
i
devient instrument au cours d’un processus d’appropriation par l’utilisateur (voir e
R
s « genèse instrumentale »). Dans cette théorie, un artefact est donc un outil défini en e
d
w dehors de son cadre d’usage. é
t
i
s
r
c
CAMPUS VIRTUEL e
v
i
n
rn Environnement de formation virtuel et dynamique intégrant diverses fonctionnalités U
n a
i
dans une interface unique et construit sur la base d’une double métaphore. La pre- v
o
v
a mière est la métaphore spatiale, celle d’un espace topologique, constitutive de tout f
o
n
i
.
U dispositif virtuel ; la seconde est celle d’un campus qui structure cet environnement n
r
i
v virtuel à l’image d’un environnement réel. Cette dernière peut
peut donner lieu à plusieurs a
c
.
s niveaux de représentation lexicale tout d’abord, mais parfois aussi graphique (2D, 3D, w
w
é w
d etc.) r
u
R s
CHARTE GRAPHIQUE 1
2
m 0
s Une charte graphique est l’élément de base pour obtenir une certaine cohérence, une 2
/
C 3
logique dans un site. Cette charte organise
orga nise la disposition sur la page, la navigation, les 0
/
6
m couleurs, etc. de manière à minimiser la charge cognitive de l’usager lors de son dépla- 2
p e
l
cement dans l’environnement et à l’aider à s’orienter. é
g
r
a
A COLLABORATION h
c
d é
l
La collaboration est le processus de création partagée : deux individus ou plus possé- é
dant des compétences complémentaires interagissent pour créer une compréhension T
|
r
u
P partagée qu’aucun ne possédait auparavant ou qu’il n’aurait pu construire seul. e
i
r
1 é
(Schrage, 1991). p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
COMMUNICATION MÉDIATISÉE
La communication médiatisée, au sens général et aujourd’hui largement admis, dési-
gne toute forme de communication
co mmunication qui use d’un média au sens du langage ordinaire.
o rdinaire.
COMMUNAUTÉ DE PRATIQUES
Une communauté de pratiques est définie fondamentalement comme un lieu d’échan-
ges d’idées et d’actions et de compréhension des points de vue d’autrui : en mettant en
commun leurs stratégies d’enseignement, les enseignants sont amenés à expliciter
leurs pratiques quotidiennes et à apprendre de leurs collègues
COMMUNAUTÉ D’APPRENTISSAGE
)
D Une communauté d’apprentissage est fondée sur une démarche d’apprentissage par 2
0
action, finalisée en fonction de projets, souvent transdisciplinaires incluant la résolu- 1
.
B 4
0
tion des problèmes et basée sur la collaboration/coopération entre les apprenants 1
.
7
S (Daele et Charlier, 2002, page 23). 5
.
4
9
CONSTRUCTIVISME 1
:
e P
I
Il s’agit d’une position épistémologique qui s’enracine dans les travaux notamment de (
e
T
Piaget, Von Foerster, Bateson ou Varela.
Va rela. Celle-ci développe un point de vue et des con- n
ceptions propres par rapport à la réalité, aux connaissances, à l’activité humaine et à n
e
é d
r
la science. Elle réintroduit le sujet, ses représentations mentales et sa subjectivité, au A
-
e
g n
centre des processus cognitifs. Les connaissances sont fondamentalement construites g
a
e par l’individu dans son univers mental et n’existent pas en dehors de lui comme des p
2 m
entités positives. Elles sont donc produites par l’individu et résultent de son expé- a
0 h
C
2 rience personnelle. (d’après F. Henri et K. Lundgren Cayrol, 2001) s
m
i
COOPÉRATION e
s R
Le terme coopération désigne de façon générale et neutre le fait pour plusieurs per- e
d
w é
sonnes de produire ensemble un produit ou un service. Ceci n’implique aucune forme t
i
s
r
c particulière d’interaction ou d’organisation telle qu’un sentiment d’amitié, une égalité e
v
i
rn statutaire, la formation d’une identité propre au groupe, etc. (Bannon & Schmidt, n
U
n 1991). a
i
v
o
v
a DESIGN COLLABORATIF f
o
n
i
.
U n
Processus de conception, de développement et de mise en œuvre de dispositifs tech- r
i
v a
nologiques qui prend en compte les usagers (leurs besoins,
beso ins, leurs représentations de la c
.
s w
é
tâche, etc.) à chacune de ses étapes. w
w
d r
DISPOSITIF u
s
R
1
m
Un dispositif est une instance, un lieu social d’interaction et de coopération possédant 2
0
s ses intentions, son fonctionnement matériel et symbolique enfin, ses modes d’interac- 2
/
C 3
0
/
tions propres. L’économie d’un dispositif — son fonctionnement — déterminée par 6
m 2
p les intentions, s’appuie sur l’organisation structurée de moyens
moye ns matériels, technologi- e
l
ques, symboliques et relationnels qui modélisent, à partir de leurs caractéristiques é
g
r
propres, les comportements et les conduites sociales (affectives et relationnelles), a
A h
c
d cognitives, communicatives des sujets. é
l
é
INNOVATION T
|
r
u
P Le terme a une portée très globale. Il s’agit d’une transformation, d’un changement e
i
r
1 é
effectif et pas seulement l’idée ou le projet de changement ; Cette transformation peut p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
Glossaire 203
OUTIL COGNITIF
Vygotsky a accordé au langage une importance capitale, celle de premier outil cognitif
dans la mesure où celui-ci modifie les processus de pensée qui y sont
so nt liés. Aujourd’hui,
le terme d’outil cognitif désigne plus généralement les artefacts, les dispositifs tech-
nologiques dans la mesure ou ceux-ci suscitent et induisent spécifiquement certains
processus cognitifs. Outils pour penser, ils déterminent aussi l’organisation de nos
modes de penser. Les dispositifs technologiques modifient donc les processus psycho-
logiques et les activités humaines qu’ils instrumentent. C’est dans ce sens que l’on
parle aussi, P. Lévy par exemple, de « technologies intellectuelles ». (voir
« Médiation »)
)
D 2
OUTIL DE TRANSITION 0
1
.
B 4
Les outils de transition ou encore outils de passage permettent aux acteurs d’articuler 0
1
.
7
S
les changements souhaités par eux à travers leurs pratiques existantes et de réguler 5
.
4
eux mêmes leurs actions, de construire une certaine stabilité pour changer. L’explici- 9
1
:
e tation des intentions et de pratiques tient une grande place dans ce processus. P
I
(
e
RÉSEAU n
T
n
e
é Le réseau est qualifié de concept commode par Collon (Cité par l’Homme et Fleury, d
r
A
-
1999), parce qu’il : e
g n
g
permet de réunir le local et le général ; a
e p
2 suppose extension et connectivité ; m
a
0 h
présente plusieurs états (par exemple, on différencie le réseau émergent du réseau C
2 s
irréversible) ; m
i
e
s R
dépend de l’activité des acteurs ; e
d
w a plusieurs dynamiques (un réseau scientifique n’est pas un réseau politique). é
t
i
s
r
c SOCIOCONSTRUCTIVISME e
v
i
rn n
Le socioconstructrivisme inspiré notamment par les travaux de Vygotsky considère U
n a
i
que le processus de construction des connaissances, résulte des interaction de l’indi- v
o
v f
o
a vidu avec les autres et le monde considéré dans ses composantes sociales et culturel- n
i
.
U n
les. Ce courant se différencie donc du psychoconstructivisme qui s’intéresse aux pro- r
i
v a
cessus cognitifs considérés comme des processus individuels (analyse, raisonnement,
ra isonnement, c
.
s w
traitement de l’information, mémorisation, images mentales, structures des connais- w
é w
d sances). r
u
R s
1
m
TECHNOLOGIE INTELLECTUELLE 2
0
s 2
/
C Voir outil cognitif. 3
0
/
6
m TUTORAT 2
p e
l
Ensemble des fonctions, des rôles et des tâches destinées à guider, aider et soutenir é
g
r
les apprenants engagés dans un système de formation partiellement ou entièrement à a
A h
c
d distance dans la réalisation de l’ensemble des activités individuelles et collaboratives. é
l
é
Le tutorat porte sur les aspects d’apprentissage, mais aussi technologiques, socio- T
|
r
P
affectifs, relationnels, métacognitifs. u
e
i
r
1 é
p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
A C R O N Y M E S )
D 2
0
1
.
B 4
0
1
.
7
S 3D Mode de représentation graphique tridimensionnel. 5
.
4
9
CMC Computer mediated communication. 1
:
e P
I
CMO Communication médiatisée par ordinateur, traduction de l’expressions anglaise (
e
T
Computer mediated communication (CMC). n
n
e
é CNRS Centre national de la recherché scientifique (France). d
r
A
-
COIMBRA Regroupement d’universités européennes
européennes actives dans le domaine des technologies e
g n
g
éducatives et de la formation à distance. COIMBRA a été notamment à l’initiative du a
e p
2 projet européen HUMANITIES. m
a
0 h
CTIE Centre suisse pour les technologies de l’information dans l’enseignement C
2 s
CVL Campus virtuel Learn-Nett. m
i
e
s R
EOD Enseignement ouvert et à distance. e
d
w é
EAD Enseignement à Distance de la Communauté Française de Belgique. t
i
s
r
c EV Environnement virtuel. e
v
i
rn n
FUNDP Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix (Namur, Belgique) U
n a
i
v
o
v HMD Head mounted display, casque de visualisation de données utilisé dans les dispositifs f
o
a immersifs de réalité virtuelle. n
i
.
U n
r
i
v
HTML Le langage HTML, Hypertext Markup Langage, est un langage d’encodage des textes a
c
.
s
destiné à produire des documents hypertextuels distribués à travers le World Wide w
w
é Web. w
d r
u
R
Humanities Projet européen (1995/1996) mis en œuvre par le groupe Coimbra et ayant pour s
1
m
objectif le développement de la mobilité virtuelle en introduisant progressivement 2
0
s au sein des universités
uni versités européennes pésentielles classiques des formes d’enseigne- 2
/
C 3
ment à distance, comme les séminaires virtuels, basées sur les technologies de 0
/
6
m l’époque : vidéoconférence, email, site Web. 2
p e
l
Learn-Nett Learn-Nett (Learning NETwork for Teachers and Trainers) est un réseau de cher- é
g
r
cheurs et enseignants belges de l’ULg, l’UCL, l’ULB, l’UMH, des FUNDP et de l’EAD a
A h
c
d ainsi que de partenaires européens (Université de Lancaster, Université de Barce- é
l
é
lone, T
|
Lyon).Université
Coordonné de par
Genève, Centre Gate Education
le Département CNRS de Lyon, Ecole de Commerce
et Technologie des FUNDPde r
u
P (B. Charlier), ce projet a été soutenu par l’Enseignement à Distance de la Commu- e
i
r
1 é
nauté Française de Belgique (EAD) et par le programme SOCRATES. p
u
5 S
k
c
1 e
o
B
1 e
D
©
MOO Un MOO (MUD Object oriented) est une réalité virtuelle textuelle. Il s’agit de créer
un univers virtuel multi-utilisateur basé sur une métaphore spatiale au sein duquel
les participants peuvent interagir entre eux et avec l’environnement. Les MOO ont
été développés sur base des MUD (Multiple User Dungeon) que l’on peut qualifier
de chat sophistiqué
manents. possèdant uneLanguage
Le « MOO Programming topologie»de
estlieux,
très des avatars
flexible et des objets
et permet per-
à des utili-
sateurs autorisés de rajouter relativement facilement notamment des objets à un
serveur et de créer ainsi des « lieux » spécialement adaptés à une certaine activité.
MySQL MySQL est un système de base de données relationnelles en open source (RDBMS,
Relational database management system) qui utilise le langage SQL (Structured
Query Language) pour manipuler des données. )
D 2
O(F)DL Open (and Flexible) Distance Learning. 0
1
.
B 4
ParlEUnet Projet pédagogique européen (1998/2000) mis en œuvre par la fondation Pegasus 0
1
.
visant à développer,
développer, grâce aux outils et aux technologies d’Internet, chez les
les jeunes 7
5
S .
une plus grande conscience du travail des parlementaires européens et une identité 4
9
de citoyen européen. 1
:
e P
I
PC Personal computer, ordinateur personnel. (
e
n
T
PHP PHP (PHP : Hypertext Preprocessor) est un langage de script « imbriquable » n
e
é (embedded) dans HTML, exécuté côté serveur. L’essentiel de sa syntaxe est d
r
A
-
emprunté aux langages C, Java et Perl, avec des améliorations spécifiques. L’objet e
g n
de ce langage est de permettre aux développeurs
développeurs Web d’écrire des pages dynamiques g
a
e rapidement et de les interfacer aux bases de données. Notons qu’aujourd’hui, les p
2 m
capacités de PHP vont bien au-delà de la génération de pages HTML : PHP génère a
0 h
des documents PDF, des images ou même des animations Flash à la volée. C
2 s
m
i
SFIB Schweizerische Fachstelle für Informationstechnologien im Bildungswesen (Voir e
R
s CTIE). e
d
w TECFA Unité des technologies éducatives (TEChnologies, Formation et Apprentissage) de é
t
i
la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation de l’Université de Genève s
r
c e
(Suisse). v
i
rn n
U
n
TIC Technologies de l’Information et de la Communication. a
i
v
o
v TICE Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Education. f
o
a n
i
UCL Université Catholique de Louvain (Louvain-La-Neuve, Belgique) .
U n
r
i
a
v ULB Université Libre de Bruxelles (Belgique). c
.
s w
é
ULG Université de Liège (Belgique). w
w
d UMH Université de Mons Hainaut (Belgique). r
u
R s
UNIGE Université de Genève (Suisse). 1
2
m 0
s VRML Virtual Reality Modeling Language est un format de fichier utilisé pour la description 2
/
C 3
de mondes et d’objets virtuels interactifs en 3D. Les fichiers VRML sont interprétés 0
/
6
m (« rendus ») par des navigateurs appropriés qui construisent graphiquement l’envi- 2
p e
l
ronnement virtuel et permettent à l’utilisateur d’interagir avec lui à partir de multi- é
g
r
ples points de vue. a
A h
c
d é
l
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T
|
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P e
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1 é
p
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5 S
k
c
1 e
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B
1 e
D
©
NOTICES BIOGRAPHIQUES
Joël BONAMY est
est ingénieur au Laboratoire GATE-CNRS (Lyon-Ecully). Économiste et
spécialiste de l’économie des services, il développe des travaux sur les services aux
entreprises et sur le rôle des services dans la mutation du système économique.
Dans ce cadre, la formation et l’éducation
l ’éducation sont analysées comme des activités de ser-
vice pour
pour lesquelles la recherche
recherche de la qualité
qualité et les nouvelles technologies de l’infor-
mation et de la communication sont des facteurs cruciaux des mutations en cours.
Il a participé à plusieurs projets européens, en particulier dans lal a perspective d’éva-
luation des changements organisationnels et institutionnels liés aux usages des nou-
velles technologies.
Bernadette CHARLIER est intervenue en tant qu’enseignante, chercheure et conceptrice )
D 7
pédagogique dans de nombreux dispositifs de formation initiale et continuée 7
1
.
B d’enseignants dans le cadre de son activité au Département Education et Technolo- 7
1
gie des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix (Belgique). Spécialisée en 2
.
7
1
S Technologie de l’Education et en formation d’adultes, elle détient un doctorat en 2
.
6
Sciences de l’Education de l’Université Catholique de Louvain (Belgique). Elle a été 9
1
e coordinatrice des projets européens LEARN-NETT et « RECRE@SUP ». Actuelle- :
P
I
(
T
ment, elle est professeur
bourg (Suisse) associée
et mène ses en didactique
recherches universitaire
dans les domaines de laàpédagogie
l’Universitéuniversi-
de Fri- f
o
n
i
.
é n
r
taire, l’évaluation des dispositifs et la formation des adultes. i
a
c
.
g w
e
Amaury DAELE est assistant de recherche au Département Éducation et Technologie w
w
2 (Cellule d’Ingénierie Pédagogique) des Facultés Universitaires Notre-Dame de la r
u
s
0 Paix à Namur (FUNDP, Belgique), département qui axe depuis 20 ans ses recher- 1
2
2 ches sur la formation initiale et continuée des enseignants notamment par rapport à 0
2
/
s
l’usage des TIC à l’école. Il a poursuivi des recherches sur l’introduction des TIC dans 3
0
/
6
les écoles primaires et secondaires ainsi qu’à l’université. Il a notamment participé à 2
w e
la coordination du projet Learn-Nett, projet européen d’apprentissage collaboratif à l
é
g
c distance pour de futurs enseignants. Il a travaillé également sur le projet Internet et r
a
h
rn Sciences qui visait à développer avec un groupe d’enseignants des usages des TIC c
é
l
n
pour l’enseignement des sciences dans les écoles primaires et secondaires. Ses inté- é
o T
|
rêts particuliers de recherche vont vers la formation continuée des enseignants en r
P u
1
groupe, le rôle des technologies dans ce cadre ainsi que la conception de dispositifs e
i
r
é
de formation. p
u
2 S
k
c
2 e
o
B
1 e
D
©
I N D E X
A 189" 191
#195" 197
#199" 201
#202" 214"
218
apprentissage collaboratif 18" 49" 52" 58
#
I
C
innovation 10" 12" 15
#17" 21" 24" 26" 43
#
campus virtuel 10 #12" 14" 17" 25" 30" 58
#
49" 51
#56" 59
#60" 65
#68" 75" 78" 104"
59" 61
#62" 71
#77" 79" 82" 84
#86" 90"
109" 182" 190" 192" 194" 197
#198" 211
#
93" 96
#97" 100" 102" 113
#114" 119
#125"
212" 214
#215 )
D 129" 131
#134" 167" 175" 188" 191
#192" 7
instrument 14" 17" 110
#111" 113" 115" 118" 7
197" 218 1
.
B 120" 122" 124
#125" 199" 201" 203 7
charte graphique 95 #97" 131" 201 1
2
.
7
S
collaboration 10" 12
#14" 17" 22" 24" 27" M 1
2
.
30
#31" 34" 46" 49" 51" 62
#63" 71" 84" 93" 6
médiation 14" 80" 102" 124
#125" 203 9
96" 98" 100" 102
#104" 116" 122" 125
# 1
e médiatisation 17" 71" 74" 77" 80
#81" 132" :
126" 129" 132
#134" 138
#139" 141
#144" P
I
(
203
T #
146 147" 149" 153" 155
#
156" 161" 166
#
f
o
167" 169
#175" 182" 187" 189" 191 #192" Métacognition 203 n
i
é .
194" 201
#203" 215" 218 n
r
Métacompétence 203 i
a
communauté d’apprentissage 172" 174" 202" c
.
g w
213 O w
e w
2 communauté de pratique 56" 202
#203 Outil cognitif 204 r
u
s
0 communication médiatisée 81" 202 Outil de transition 204 1
2
2 Constructivisme 202 0
2
/
R 3
coopération 17" 30" 106" 108" 138
#139" 0
/
s
141" 202" 216 réseau 9 #10" 12 #16" 21 #23" 26" 41" 44" 47" 6
2
w 49" 52" 56" 58" 60" 62
#63" 68" 77" 79" e
l
D é
83
#84" 87" 89" 103" 177
#178" 181
#182" g
c r
189
#195" 198" 204 a
dispositif 9 #10" 12
#18" 22
#24" 28" 32" 37" h
rn c
é
l
39" 43
#49" 51
#53" 57
#61" 63
#67" 72"
T é
n
o 76" 79" 82
#86" 93" 96" 102" 109" 111" T
|
119" 121" 123
#124" 126" 128 #130" 132 tutorat 15" 18" 59
#60" 62" 80" 82" 84
#85"
r
P # u
e
i
1 133" 139" 147" 149
#150" 157" 161
#164" 146" 149
#150" 156" 158" 160
#161" 185
# r
é
166
#167" 173
#174" 177" 179
#186" 188
# 187" 194" 204 p
u
2 S
k
c
2 e
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B
1 e
D
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Sommaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
6. JE SUPPOSE QUE TOUT CELA DEMANDE PAS MAL DE COORDINATION ?
PRÉPARER LES THÈMES, LES DOCUMENTER, DÉFINIR LES CONSIGNES,
TROUVER UN TUTEUR, FACILITER LA CRÉATION DU GROUPE . . . . . . . . . . . . . . . . 30
7. QU’EST-CE QUE C’EST QU’UN TUTEUR ? CELA A L’AIR IMPORTANT,
ON L’A DÉJÀ CITÉ PLUSIEURS FOIS. QUEL EST SON RÔLE ?
EST-IL UTILE ? C’EST DIFFICILE À FAIRE ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
8. SI J’AI BIEN COMPRIS, LE TUTEUR NE SE MÊLE PAS TROP DES MATIÈRES
MAIS SA PRINCIPALE TÂCHE EST DE « GÉRER » LE GROUPE…
C’EST PAS TROP COMPLIQUÉ, N’EST-CE PAS ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
9. TIENS JUSTEMENT, SAUF S’IL EST TUTEUR, L’ANIMATEUR LOCAL, EN FÉVRIER
UNE FOIS QUE LE TRAVAIL EST LANCÉ, IL SE TOURNE LES POUCES ? . . . . . . . . . . 35
10.OUI MAIS LE PROFESSEUR, ÇA NE LE DÉRANGE PAS TROP QU’UN TUTEUR PRENNE
SA PLACE, QU’UN ANIMATEUR LUI FIXE SES RENDEZ-VOUS ? . . . . . . . . . . . . . . . . 35
11.OUI, J’AI COMPRIS MAIS VOUS N’ÊTES PAS TOUJOURS SIMPLE
DANS VOS EXPLICATIONS. ET LES ÉTUDIANTS LÀ DEDANS QUE RESSENTENT-ILS ?
QUELLES DIFFICULTÉS ONT-ILS ÉPROUVÉES ? C’ÉTAIT FACILE POUR EUX ? . . . . . 37
12.ET POUR VOUS, MADAME, COMMENT SE PASSAIT CETTE ÉVALUATION ?
COMMENT ÉVALUEZ-VOUS CE TRAVAIL COLLECTIF ?
EST-CE QUE VOS ÉTUDIANTS ONT APPRIS QUELQUE CHOSE ? . . . . . . . . . . . . . . . 39
13.ET VOUS MONSIEUR L’ÉTUDIANT, ÊTES-VOUS D’ACCORD AVEC CELA ?
QU’AVEZ-VOUS APPRIS ? CELA VA-T-IL VOUS ÊTRE UTILE ? . . . . . . . . . . . . . . . . 40
)
D 7
14.ET FINALEMENT, VOUS LES ORGANISATEURS DE LEARN-NETT, 7
1
.
B
QUEL EST VOTRE PROJET ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 7
1
2
.
7
S CHAPITRE 2 1
2
.
6
Apprivoiser l’innovation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 9
1
e :
B. Charlier, J. Bonamy, M. Saunders P
I
(
T
1. QUELLE INNOVATION ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 f
o
n
i
.
é n
2. UNE INNOVATION TECHNOLOGIQUE ET DE SERVICE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 r
i
a
c
.
g
3. UNE INNOVATION ORIENTÉE PAR LA PRESSION SOCIO-ÉCONOMIQUE . . . . . . . . . 46 w
w
e w
2 4. UNE INNOVATION PÉDAGOGIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 r
u
s
0
5. INTRODUIRE L’USAGE DES TIC DANS L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR . . . . . . . . . . . 48 1
2
2 0
2
6. UN DISPOSITIF, PARMI D’AUTRES POSSIBLES : /
3
0
/
s L’APPRENTISSAGE COLLABORATIF À DISTANCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 6
2
w e
6.1 Un dispositif
dispositif qui privilégie
privilégie une approch
approche pédagogique . . . . . . . . . . . . . . . 49
e pédagogique l
é
g
c 6.2 Un dispositif
dispositif qui
qui articule
articule présence distance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
présence et distance r
a
h
rn 6.3 Un dispositif
dispositif qui met en place un réseau
réseau interuniversitaire . . . . . . . . . . . . 52
interuniversitaire c
é
l
é
n
o 6.4 Un dispositif
dispositif qui adapte
adapte la formation
formation des enseignants . . . . . . . . . . . . . . . 53
des enseignants T
|
r
u
P
7. POUR CONDUIRE L’INNOVATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 e
i
r
1
é
7.1
7.1 La quest
questio
ionner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
nner p
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7.5 Pe
7.5 Pers
rspe
pectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
ctives
8. LES DYNAMIQUES DE L’INNOVATION. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
8.1 Une dynami
dynamique
que de transition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
transition
8.1.1 La reconn
reconnaissan
aissance
ce de condi
conditions
tions d’inté
d’intégratio
gration
n dans
dans le curri
curriculum
culum . . 61
8.1.2 La perce
perception
ption des risques
risques et des
des valeur
valeurss ajoutées
ajoutées associ
associées
ées . . . . . . . 61
8.1.3 L’intégrat
L’intégration
ion de la
la pratiq
pratique ue d’appr
d’apprentis
entissage
sage collab
collaborati
oratiff )
D 7
7
dans les cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 1
.
B 7
A. Au niveau local . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 1
2
.
7
B. Au niveau du réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 1
S 2
.
8.2 Une dynami
dynamique
que d’ada
d’adaptation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
ptation 6
9
1
e :
8.2.
8.2.1
1 Mis
isee en
en pro
proje
jett . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 P
I
(
T 8.2.2 Percep
8.2.2 Perceptio
tion
n des risqu
risques es et desdes valeu
valeurs rs ajout
ajoutéesées . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 f
o
n
i
.
é 8.2.
8.2.3
3 Ada
dapt
ptat
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ions
ns . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 n
r
i
a
8.3 Une dynami
dynamique
que d’addition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
d’addition c
.
g w
w
e w
2 CHAPITRE 3 r
u
s
0 Présent et futur d’un dispositif innovant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 1
2
2 0
C. Depover 2
/
3
0
s 1. PEUT-ON PARLER D’INNOVATION À PROPOS DU DISPOSITIF LEARN-NETT ? . . . . 65 /
6
2
w e
l
2. LE PROCESSUS D’INNOVATION TEL QU’IL SE MET EN PLACE . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 é
g
r
c
3. L’AVENIR D’UN PROJET INNOVANT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 a
h
rn c
é
l
é
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o T
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B
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D
©
DEUXIÈME PARTIE
CONCEVOIR, METTRE EN ŒUVRE ET FAIRE ÉVOLUER
UN ENVIRONNEMENT D’APPRENTISSAGE
CHAPITRE 4
Les campus virtuels, pourquoi et comment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
F. Henri
1. LES CAMPUS VIRTUELS, POUR QUEL IDÉAL ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
2. LE CAMPUS VIRTUEL, SOURCE DE CHANGEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
2.1 La médiatisation
médiatisation et l’émergence
l’émergence d’une nouvelle
nouvelle logique pédagogique . . 74
logique pédagogique
2.2 Le changement
changement dans
dans le respect
respect des personnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
des personnes
2.3 Le changemen
changementt par la participat ion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
participation
2.3.1
2.3.1 L’i
L’indis
ndispen
pensab
sable
le contr
contribu
ibutio
tionn des étud
étudianiantsts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
2.3.
2.3.2
2 … sans
sans négli
néglige
gerr les pro
profe
fess
sseu
eurs
rs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
3. L’INGÉNIERIE PÉDAGOGIQUE COMME PRATIQUE PROFESSIONNELLE . . . . . . . . . . . 77
CHAPITRE 5
De la correspondance au campus virtuel:
formation à distance et dispositifs médiatiques . . . . . . . . . . . . . 79
D. Peraya
D 1. LA COMPLÉMENTARITÉ DES SYSTÈMES DE FORMATION PRÉSENTIELLE )
7
7
ET À DISTANCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 1
.
B 7
1
2. QU’EST-CE QU’UN CAMPUS VIRTUEL ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 2
.
7
S 1
2.1 Un dispositif
dispositif intégrateu
intégrateurr géré dynamiquement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
dynamiquement 2
.
6
9
2.2 Un environ
environnem
nement virtuell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
ent virtue 1
e :
P
I
2.3 Virtual
Virtualité
ité et représentation
représentation spatiale
spatiale : la métaphore d’orientation . . . . . . 88
d’orientation (
T f
o
2.4 La métaphore
métaphore structurelle
structurelle du du campus : un cadre cadre cognitif
cognitif n
i
.
é n
d’interprétation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 r
i
a
c
.
g 2.5 Les diverses
diverses représentatio
représentations métaphoriquess du campus . . . . . . . . . . . . . . 90
ns métaphorique w
w
e w
2 CHAPITRE 6 r
u
s
0 Comment développer un campus virtuel? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 1
2
2 0
F. Joye, N. Deschryver, D. Peraya 2
/
3
s 1. HISTORIQUE DU PROCESSUS DE DÉVELOPPEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 0
/
6
2
w 2. UN CAMPUS ORIENTÉ UTILISATEUR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 e
l
é
g
c 2.1 Un environnemen
environnementt facile à utiliser, au moindre
moindre coût pour l’utilisateur . . 96
pour l’utilisateur r
a
h
rn 2.2 Une charte graph
graphique
ique cohérente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
cohérente c
é
l
é
n
o 2.3 L’utilisation
L’utilisation d’une métaph ore . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
métaphore T
|
r
P 2.4 Outils agen
agencés
cés et structurés
structurés avec des fonctions clairement identifiées . . 98
clairement identifiées u
e
i
1 r
é
3. UN ENVIRONNEMENT DYNAMIQUE ET OUVERT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 p
u
2 S
k
c
2 e
o
B
1 e
D
©
4. UN ENVIRONNEMENT CONTEXTUALISÉ ET PERSONNALISÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
5. CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
CHAPITRE 7
Une «conception participative» centrée utilisateur . . . . . . . . . 103
T. Reggers, I. Khamidoullina, R. Zeiliger
1. PROBLÉMATIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
2. MÉTHODOLOGIE DE L’APPROCHE PARTICIPATIVE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
3. L’APPROCHE PARTICIPATIVE APPLIQUÉE AU DÉVELOPPEMENT
DE L’OUTIL NESTOR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
3.1 Description de l’outil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
3.2 Le déroulement de l’étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
4. CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
CHAPITRE 8
DeDocq,
F. l’outil à l’instrument:
A. Daele des usages en émergence . . . . . . . . 113
2. DE LA CONCEPTION PARTICIPATIVE… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
3. … À L’INSTRUMENTALISATION ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
4. PRÉSENT ET AVENIR… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
TROISIÈME PARTIE
FORMER LES ENSEIGNANTS
ENSEIGNANTS::
DE NOUVELLES MÉTHODES POUR DE NOUVEAUX RÔLES
CHAPITRE 10
Pourquoi apprendre à collaborer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
R. Lewis
CHAPITRE 11
Quels nouveaux rôles pour les formateurs d’enseignants? 141
A. Daele, S. Lusalusa
1. APPRENDRE EN COLLABORANT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
2. FORMER DES ENSEIGNANTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
3. UTILISER LES NOUVELLES TECHNOLOGIES POUR APPRENDRE :
UN OBJECTIF ET UNE MÉTHODE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
4. LES NOUVEAUX RÔLES DES FORMATEURS D’ENSEIGNANTS . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
)
D
5. CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147 7
7
1
.
B 7
CHAPITRE 12 1
2
.
7
S Le rôle du tutorat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149 1
2
.
N. Deschryver 6
9
1
e :
1. LA PREMIÈRE TÂCHE DU TUTEUR : P
I
(
T ANALYSER LA SITUATION DE DÉPART 150 f
o
n
i
.
é 1.1 Gro
Groupe
upe 1 — année
année 199
19988 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151 n
r
i
a
1.2 Gro
Groupe
upe 2 — année
année 1999 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
1999 c
.
g w
e
1.3 Gro
Groupe
upe 3 — année
année 2000 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
2000 w
w
2 r
0
2. LES INTERVENTIONS SPÉCIFIQUES DU TUTEUR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153 u
s
1
2 3. LES MOMENTS PRIVILÉGIÉS D’INTERVENTION DU TUTEUR . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157 2
0
2
/
s
4. RECOMMANDATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160 3
0
/
6
2
w
CHAPITRE 13 e
l
é
c Les apprentissages vécus par les étudiants . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 g
r
a
h
rn A. Daele, S. Lusalusa c
é
l
n é
o
1. PROBLÉMATIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 T
|
r
P 2. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164 u
e
i
1 r
é
3. GRILLE D’ANALYSE DES APPRENTISSAGES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166 p
u
2 S
k
c
2 e
o
B
1 e
D
©
4. ANALYSE DU CORPUS RELATIF À UN GROUPE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
4.1 Appre
Apprentissa
ntissages
ges techniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
techniques
4.2 Appre
Apprentissa
ntissages
ges de la communication
communication et de la collaborati
collaboration distance . 170
on à distance
4.3 Appre
Apprentissa
ntissages
ges liés au métiermétier d’enseignant
d’enseignant et à la réflexivité réflexivité . . . . . . . . . 172
5. DISCUSSION : CONDITIONS SUSCEPTIBLES DE FAVORISER LES APPRENTISSAGES
DES ÉTUDIANTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
6. CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
CHAPITRE 14
Former les enseignants aux TIC: pourquoi et comment? . . . 177
C. Vizcarro
1. POURQUOI LES FORMER ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177
2. COMMENT FORMER LES ENSEIGNANTS ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
CONCLUSION
Un dispositif efficace? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
J. Bonamy, B. Charlier
1. INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
2. INVESTISSEMENT ET EFFICACITÉ AU NIVEAU DE CHAQUE UNIVERSITÉ . . . . . . . . . 182
3. METTRE À NIVEAU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183
)
D 7
4. FONCTIONNER DANS UNE INSTITUTION SELON DES RÈGLES NOUVELLES . . . . . . . 185 7
1
B .
7
5. UN USAGE CONSOMMATEUR EN TEMPS MAIS PRODUCTEUR 1
2
.
S
DE VALEUR AJOUTÉE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185 7
1
2
.
6
6. UN USAGE CONSOMMATEUR DE RESSOURCES HUMAINES MAIS GÉNÉRATEUR 9
1
e DE NOUVEAUX MODES D’APPRENTISSAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186 :
P
I
(
f
o
T
7. UNE EFFICACITÉ LIÉE À L’ÉMERGENCE DE RESSOURCES n
i
.
é ET DE PROFESSIONNALITÉS NOUVELLES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188 n
r
i
a
c
g 8. LES CONDITIONS D’UN DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS UNE DYNAMIQUE .
w
e INTERINSTITUTIONNELLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 w
w
2 r
u
0
9. UNE DIMENSION GLOBALE QUI FACILITE LES FONCTIONNEMENTS LOCAUX . . . . 189 s
1
2
2 10.DÉVELOPPER UN LIEU DE RÉSEAU, SUPPORT D’UNE DYNAMIQUE 0
2
/
DE CAPITALISATION DU CHANGEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191 3
0
s /
6
w 11.DÉVELOPPER UNE LOGIQUE DE RÉSEAU DANS UN CADRE ÉCONOMIQUE 2
e
l
SOUTENABLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192 é
g
r
c a
rn
12.MUTUALISATION ET ÉCONOMIES D’ÉCHELLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192 h
c
é
l
n é
o
13.MAINTENANCE ET PÉRENNITÉ : UNE LOGIQUE MULTIPLICATIVE . . . . . . . . . . . . . 193 T
|
r
P 14.CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194 u
e
i
1 r
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p
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2 S
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2 e
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B
1 e
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Postface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197
B. Charlier, D. Peraya
Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201
Acronymes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205
Notices biographique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211
Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221
)
D 7
7
1
.
B 7
1
2
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7
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6
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