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Une voie ferrée est un chemin de roulement pour les convois ferroviaires,
constituée d’une ou plusieurs files de rails dont l’écartement est maintenu par une
fixation sur des traverses, reposant sur du ballast.
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I - HISTORIQUE DU TRANSGABONAIS.
I.1 – Origine.
Entre 1896 et 1910, six missions d’étude de faisabilité sont menées pour
la construction du chemin de fer. A cette époque, deux itinéraires sont envisagés :
l’un, par Libreville et l’intérieur du GABON jusqu’au CONGO et l’autre, par Brazzaville
vers Pointe Noire. C’est finalement la voie Congolaise qui est réalisée entre 1925 et
1934.
En 1962, lorsque le GABON envisage d’exploiter le gisement de minerai
de fer de Belinga au nord-est du pays, une série d’études est entreprise jusqu’en
1968 pour aboutir au tracé de la voie Owendo-Belinga en passant par Ndjolé et
Booué. Suite à la mévente du fer, ce projet est abandonné au profit de celui
Owendo-Booué (332 km) afin de favoriser l’exploitation forestière de la zone.
En juillet 1974, le GABON décide de construire simultanément le deuxième tronçon
Booué-Franceville, qui avait été étudié auparavant de 1970 à 1972 et qui permettait
au pays de se doter de 690 km de voie ferrée reliant Libreville à Franceville et
d’exploiter 1.3 million de tonnes de bois en grumes et 4 millions de tonnes de
manganèse en 1980.
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En Mai 1977, le premier train voyageur circule entre le port
commercial d’Owendo et les ateliers de l’OCTRA(10 km environ).
Les années 1979 et 1982 seront des années difficiles pour la réalisation
du Transgabonais. Les travaux en cours dans le Haut-ogooué confirment l’instabilité
des talus dans les pélites et les ampélites. A la sortie de Ndjolé, dès le PK 220 et
jusqu’au PK 323, les découvertes de déblais rocheux se multiplient.
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Novembre 1985, la voie atteindra Lastourville.
Dès le troisième trimestre 1987, le train relira tous les jours le Haut
Ogooué à l’estuaire après avoir parcouru l’Ogooué-Lolo, l’Ogooué Ivindo et le
Moyen-Ogooué. C’est l’objectif du Transgabonais.
Le 1er Avril 2004, après huit mois à la tête du chemin de fer, le mandat de
SETRAG est renouvelé pour une nouvelle période de 18 mois à compter du 1 er
Février 2004 jusqu’au 31 juillet 2005.
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II - PRESENTATION DE SETRAG.
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La Direction Financière (DFI) ;
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La Division Voie, qui elle, s’occupe essentiellement de la
superstructure (rails, traverses, ballast).
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Cinq (5) plans de transport y sont appliqués quotidiennement :
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fonctionnement automatique (dans ce cas la vitesse maximum des trains ne doit pas
excéder 160km/h), soit manœuvrés par des agents du chemin de fer.
Source : LIVRET HORAIRES DE LA MARCHE DES TRAINS, édition du 20 Juin 2008 SETRAG.
La gare d’Owendo correspond au pk 0, le sens positif est celui conduisant à la gare de Franceville .
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La circulation des convois ferroviaire y est toujours prioritaire sur les
usagers de la route, car l’inertie d’un train est telle qu’il lui faut plusieurs centaines de
mètres pour s’arrêter. Le risque potentiel que représente un passage à niveau est
fonction de l’intensité de la circulation sur la voie ferroviaire et sur la voie routière.
Une évaluation de ce risque est faite en calculant le « moment de circulation » qui est
le produit arithmétique du nombre moyen journalier, calculé sur l’année, des
circulations ferroviaires par le nombre moyen journalier des circulations routières
également calculé sur l’année. En ce qui concerne les circulations routières, seuls
doivent être pris en compte les véhicules à moteur de plus de 50 centimètres cubes
de cylindrée franchissant le passage à niveau durant la période de la journée où la
ligne est ouverte à la circulation des trains.
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Pour la deuxième étape :
La circulation routière est déviée sur le coté droit vers le quai en bout
Pose de la voie ;
La dépose de la voie est une opération qui consiste à couper le rail sur
une distance précise, dans le cas de notre chantier sur quarante deux (42) mètres
environ, afin d’y effectuer des travaux.
Un chef de chantier ;
Un chef d’équipe ;
Un chauffeur ;
Un mini car ;
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Une tirfonneuse ;
Une clé ;
Deux brouettes ;
Une baramine ;
Trois rouleaux ;
Un décamètre ;
Retirer le ballast.
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Photo 1 : détirfonnage de la voie.
Source : Latcharly
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La fourniture et la mise en œuvre de remblai autour des longrines.
L’entreprise qui a en charge ces travaux est SOCOBA. Elle dispose pour
cela comme :
Moyens humains :
Un chef de chantier ;
Un chef d’équipe ;
Un conducteur de pelle ;
Un conducteur de chargeur ;
Moyens matériels :
Un camion citerne ;
Un compacteur à billes ;
Un compresseur ;
Un marteau piqueur ;
Une masse ;
Un marteau ;
Un burin ;
Une pelle
Un râteau.
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V.1 – Les travaux de terrassements.
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Second tamisage dans un tamis de 1 mm de maille afin
d’obtenir du sable dont le diamètre est compris entre 2 et 1 mm,
Un tamis de 20 cm de diamètre ;
Si, en revanche, le sol est plan et pas boulant, nous utilisons la plaque
de base d’un densitomètre à membrane ou une plaque en aluminium qui peut être
fixée. Le sol est prélevé dans l’ouverture de la plaque.
Au laboratoire :
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Les remplir d’eau pure ou distillée jusqu’à ras bord puis les peser
(P2), le remplissage peut se faire sur une balance ;
Sur le terrain :
Au laboratoire :
Le sable versé dans la cavité peut être récupéré dans un autre sac
plastique pour être réutilisé. Il faudra donc le sécher et le retamiser pour éliminer les
corps étrangers.
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V.2 – La pose des longrines.
Les 14 longrines ont été fabriquées par SOCOBA. Ils ont aussi en charge
le transport et la mise en place de ces longrines sur le site des travaux. La mise en
place des longrines est exécutée conformément aux côtes fournies par les
topographes (4,14 pour le nivellement du 0/31,5 compacté et 30 cm en plus pour la
longrine). La mise en place de ces longrines sur le chantier est effectuée avec la
pelle mécanique, qui la sollicite en flexion simple. Lors de la pose une longrine s’est
déformée, ce qui traduit une mauvaise qualité du béton ou un mauvais ferraillage de
la longrine (la première étant la plus probable). Les longrines sont assemblées par
des joints bitumineux pour éviter qu’un défaut ne se propage sur toute la longueur.
En effet, si un tassement différentiel se produit, les joints permettront au mouvement
de se produire sans causer de dommages qui pourraient affecter l’intégralité de la
structure. Tout au plus, il faudrait remplacer la longrine défectueuse (si l’arc est très
important : rappelons que la pente maximale autorisée sur le Transgabonais est de
15‰) et remplacer le joint. Une fois en place les longrines transmettent toutes les
charges à la plateforme. Les charges de la superstructure peuvent entraîner des
tassements différentiels (déformation verticale non uniforme du sol). De ce fait, une
fois posée, les longrines travailleront essentiellement en compression et en
cisaillement (les cadres doivent être bien dimensionnés car ils supporteront toutes
les charges). Pendant la deuxième phase des travaux, une déviation a été faite pour
ne pas bloquer la circulation ; le rail à gorge posé lors de la première phase est
protégé par du bidim. D’après les plans fournis par la SETRAG, l’enrobage est de 2,5
cm. Le passage à niveau se trouvant dans une zone portuaire, l’enrobage devrait
être de 5 cm.
La méthode d’ABRAM’S,
La méthode de FAURY,
La méthode de JOISEL,
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Notations :
A : affaissement du béton,
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Détermination du dosage des granulats.
Y = 50 – D1/2 + K + Ks + Kp avec
K : terme correcteur
Ks = 0 si Mf <= 2,5
Ks = 6 x Mf – 15 si Mf > 2,5
Nous obtenons
K=6
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Volume absolu des granulats :
Ciment : 400 kg
Eau : 189 kg
Principe
Le béton frais est compacté dans un moule ayant la forme d’un tronc de
cône. Lorsque le cône est soulevé verticalement, l’affaissement du béton permet de
mesurer sa consistance. Cet essai n’est pas applicable si la dimension du plus gros
granulat est supérieure à 40 mm.
L’essai
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est égale à 300 ± 2 mm), posé sur un plateau rigide, est rempli en trois couches ;
chacun correspond après serrage au tiers de la hauteur du moule. Le moule et le
plateau ont été préalablement humidifiés. Piquer chaque couches 25 fois avec la tige
de piquage (d = 16 mm et h = 600 mm). Remonter verticalement le moule sans
mouvement latéral en 5 à 10 secondes.
Résultat
Si A = [0 ; 4] : béton ferme
Si A = [5 ; 9] : béton plastique
Principe
Essai
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Nous obtenons comme valeurs moyennes de la résistance pour les
échantillons du 14/07/2008
A 3 jours : F = 313 kN
A 7 jours : F = 456,1 kN
A 28 jours : F = 505,2 kN
A 3 jours : m = 15,296 kg
A 7 jours : m = 15,329 kg
A 28 jours : m = 15,319 kg
A 3 jours : F = 462,5 kN
A 7 jours : F = 515,6 kN
A 28 jours : F = 517,2 kN
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La masse moyenne des échantillons est :
A 3 jours : m = 15,110 kg
A 7 jours : m = 15,285 kg
A 28 jours : m = 15,170 kg
Eau : 200kg.
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Photo 3 : longrine sollicitée en flexion.
Source : Latcharly
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Etape 1 : Caractéristiques des matériaux
Béton :
Aciers :
Coefficient ∂
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Calcul des armatures
500
25
25
300
8Ø12 41Ø8
41Ø14
espacement
15 cm
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Photo 2 : Longrines pour la 2ème phase des travaux.
Source : Latcharly
VI – LA POSE DE LA VOIE.
Les éclisses,
4 rails mixtes,
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VI.1 – Caractéristiques du rail.
Le rail que nous utilisons est du type « Vignole ».Dans une section
transversale, on distingue le patin qui s’appuis sur la traverse, le champignon qui
constitue le chemin de roulement, et l’âme, filet vertical qui relie le champignon au
patin. Ce profil s’est imposé partout dans le monde grâce à sa robustesse et sa
simplicité car il s’avère être très facile à laminer en raison de sa formes symétrique et
équilibrée. Sur le Transgabonais, la masse linéique du rail est de 50 kg/m (U50).
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Figure 3 : dimensions du rail U50
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U50 50 kg 140 153 15 65/67 170 60
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VI.2 – Le rail à gorge.
Source : Latcharly
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La pose des rails à gorge se fait directement sur les longrines. Les rails
reliés par des joints de dilatation : les éclisses (pièce qui assure la jonction de deux
rails successifs. Les éclisses ont pour rôles :
Source : Latcharly
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CONCLUSION.
Le rail est reconnu comme l’un des modes de transport les plus
intéressants en matière de développement durable et de sécurité.
Le rail à gorge est équipé d’une bavette qui fait office de contre rail ;
ce qui limite la probabilité de déraillement des convois grumiers,
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